Langage poétique : écart ou errance du sens
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1. ce qu elle d borde d un suppl ment de significations La po sie est plut t la mise en place d un syst me signifiant dont la strat gie a pour effet d instaurer le creux en chaque mot de mani re que le plus grand nombre de significations pos sible accourent au moment o la lecture s en empare et transforme le texte en discours ou fait passer de la signifiance la signification Le po me est donc un appareil vid trou de part en part dont les structures nues se renvoient les reflets Ce syst me de signifiants devient relative ment autonome par rapport la masse flottante des signifi s Loin d tre une violation syst matique des r gles du langage Cohen p 133 134 le langage po tique c est le code de la langue qui fonctionne nu et comme vide d croch partiellement du plan du contenu la po sie tire ses ef fets de sens d une surutilisation du code de la langue c est dire qu elle multiplie les rapports formels des l ments linguistiques entre eux au lieu de chercher modifier ces rapports au nom d un soi disant contenu pr ala ble Mitsou Ronat s insurge galement contre l hypoth se du viol de la langue la po sie ne viole jamais les lois de la langue ne sort jamais de la langue Tout au plus elle peut d placer la mani re des schizo phr nes le champ d application d une r gle existantes Pour expliquer cette proc dure d videment selon laquelle les mots se creusent2. Article Langage po tique cart ou errance du sens No l Audet Voix et Images vol 3 n 3 1978 p 459 466 Pour citer cet article utiliser l information suivante URI http id erudit org iderudit 200124ar DOI 10 7202 200124ar Note les r gles d criture des r f rences bibliographiques peuvent varier selon les diff rents domaines du savoir Ce document est prot g par la loi sur le droit d auteur L utilisation des services d rudit y compris la reproduction est assujettie sa politique d utilisation que vous pouvez consulter l URI https apropos erudlit org fr usagers politique dutilisation rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos de l Universit de Montr al l Universit Laval et l Universit du Qu bec Montr al Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche rudit offre des services d dition num rique de documents scientifiques depuis 1998 Pour communiquer avec les responsables d rudit info erudit org Document t l charg le 16 novembre 2015 07 53 tudes 459 Langage po tique cart ou errance du sens Livre trop ou trop peu critiqu depuis sa parution en 1966 Structure du langage po tique de Jean Cohen formulait d une fa on plus scientifi que une s rie de probl mes po tiques que la rh torique traditionnelle s tait content e de r pertorier Toutefois m me si plusieurs clarifications semblent just
3. on contraignante la mo dalit de leur interrelation la m taphore ne travaille pas la langue comme Ja m tonymie etc En d autres termes S la Sc ne avec son discours de surface relaie constamment l errance et sert tisser et soutenir comme sa trame chacun des autres niveaux de la signification Ces derniers sont relay s c est dire produits et orient s par la structure syntagmatique et l on pourrait dire que la po sie est pure fonction d aiguillage du sens pro duction des indices du sens partir d un sens de surface d u maintenu entre parenth ses pour servir essentiellement de relais Le signifiant en po sie ne fonctionne donc pas purement et simplement comme le nom propre d un paradigme s y trouve en plus de cet index point en direction du paradigme une signification de surface bien pr sente mais suspendue alternativement Nous avons donc d une part les indices constitu s par un manque une d ception une rupture soit dans la continuit logico s mantique soit dans le rythme ou la mat rialit du signifiant lui m me Les indices dont nous parlons recoupent les figures et tropes de la rh torique traditionnelle mais pourraient th oriquement s tendre au del Ainsi quand Miron crit ma terre am re ma terre amandef ce qui nous retient avant m me le sens du mot amande niveau S et ses con notations niveau P c est le manque dans la r p tition amorc e puis d ue dans sa de
4. pour ne conserver que leur forme ou leur contour id e qui m tait bizarrement venue la lecture d Althusser en 1972 je ne trouve pas aujourd hui de meilleure explication qu en me reportant la d finition que donne Mitsou Ronat du nom propre le nom propre est pr cis ment un signifiant pur sans signifi autre que le r f rent ou plut t c est un index dont le seul signifi est la d signation la d signation du r f rent C est le code renvoyant au codes D une mani re analogue le mot en po sie serait un index fonction nant comme un nom propre dont le r f rent n est pas une personne ou un objet unique mais bien le paradigme C est dire que chaque signifiant en po sie est le nom propre d un paradigme Cette id e s duisante appelle toutefois quelques pr cisions Si elle explique en effet l ouverture du mot ou ce que je nomme terme d li dans le paradigme c est le mot en libert des Surr alistes elle ne rend pas compte de la fermeture rela tive du sens ou comment chapper un discours qui signifierait n importe quoi Or les significations po tiques sont tout de m me pr cises bien que polyvalentes et ce n est pas parce qu elles contiennent une part de prose Le message po tique est la fois vers et prose Cohen p 101 mais bien parce que le syntagme encha ne les signifiants l un l autre et que 464 voix et images c est cette forme syntaxique qui d termine de fa
5. e phrase ou dans l espace produit qui constitue l architrope de toute po sie la mise en creux Le r f rent du syntagme ferm les yeux est en effet le paradigme de ce qui fait toujours fermer les yeux vertige volupt tendresse euphorie proximit du feu chaleur ou de la lumi re trop vive fatigue sommeil dont la n gation absolue en l absence d autres figures constituait l indice Jamais je n ai ferm les yeux malgr les vertiges sucr s des euphories m me quand mes yeux sentaient le roussi m me en butte aux rafales montantes du sommeil Pour r sumer ce que je crois acquis le langage po tique ne se com pose pas d carts relativement un discours con u comme premier ce pendant il organise ou construit un syst me d errance du sens et c est par l qu il produit un r seau de significations nouvelles O par exemple le roussi signifie bien grill par la violence du feu mais aussi les yeux rougis par les rafales montantes du sommeil Les paradigmes s inter p n trent sous la pouss e et la direction du trait syntagmatique En quel ques mots donc la po sie est une op ration linguistique de mise en dispo nibilit surveill e des signifiants ou de production du creux s mantique afin de cr er de toutes pi ces l appel du plein ou la signification multiple l No l Audet Universit du Qu bec Montr al et Universit de Caen Structure du langage po t
6. ependant que le m me signifiant pose une premi re strate du sens Soit Le discours po tique tablit des rapports pleins entre deux con tours d absence et ce travail du langage est lisible gr ce aux indices r sultant d un manque o d un trop plein Mais qu arrive t il lorsque le syntagme le vers ou m me le po me ne contient peu pr s aucun indice des autres sens Cette condition est elle suffisante pour exclure le texte du genre dit po tique Revenons un vers de Miron qui s crit Jamais je n ai ferm les yeux En l absence du contexte de la page en question on remarque qu il n y a l aucune distorsion linguistique le sens d not fonctionne on pour rait tout au plus convaincre Miron d exag ration ou de mensonge Dans l hypoth se o tout le texte aurait la m me tenue il faudrait faire intervenir l institution litt raire qui seule est en mesure d imposer une lecture po ti que ce que je tenterai de pr ciser dans un prochain article 466 voix et images Pour mes fins pr sentes il suffit de replacer le vers dans son contexte pour constater qu il fonctionne comme les autres L indice du trop plein se manifeste ici sous la forme du jamais et le reste de la strophe ne fera que d plier le paradigme de la volont de conscience sans faille C est dire que m me ici les signifiants fonctionnent aussi comme les noms pro pres du paradigme et que la signification va se construire en face de cett
7. erme il prend aussi son sens propre C est dire que le sens d not selon la th orie de Cohen loin d tre aboli continue d agir positivement et pr side sans rel che au va et vient du sens entre S P P 1 et P On pourrait faire la m me d monstration avec les bleus ang lus Du signifiant li dans et par le syntagme au signifiant lib r dans le paradigme au signi fiant li etc On peut m me dire que l origine de la signification g t dans le li des signifiants et que c est la forme du lien unissant les signifiants entre eux avec leurs significations propres qui induit et d termine l er rance du sens en pose la direction en m me temps que la limite La rh to rique s est attaqu e ce probl me et a relev les diff rentes formes de liaisons avec leurs contraintes et leurs effets de sens En conclusion ce probl me on constate qu il ne saurait y avoir substitution du niveau P au niveau S sous peine de tomber dans le non sens le non langage c est dire de retourner la nomenclature du diction naire o les mots signifient tout et rien hors le syntagme qui les lie pour en fermer l ouverture Les indices du sens Cependant si l on con oit relativement bien comment le lecteur passe d un niveau l autre dans un mouvement dialectique on n est pas plus avanc quant savoir pourquoi il le fait alors que la lecture d un texte journalistique par exemple ne requiert pas le m me ba
8. es en ce qui a trait au fonctionnement sp cifique du langage po tique la notion m me d cart centrale dans la th orie de Cohen ne peut pas tre retenue pour diverses raisons Examinons bri vement le fondement m thodologique de cette notion Il s agit pour nous de confronter le po me avec la prose Et puisque la prose est le langage courant on peut le prendre pour norme et consid rer le po me comme un cart par rapport elle On voit donc comment d s le d part la prose est prise comme lan gage naturel talon de mesure et comment le style ne peut tre qu une d viation par rapport cette norme Et de fil en aiguille l auteur sera ame n poser deux types de fonctionnement dans le langage po tique d abord la position de l cart et dont la lecture sera per ue comme impertinente ensuite la r duction de l cart dans un second temps soit le r tablisse ment de la vraie pertinence m taphorique celle l La strat gie po tique a pour seule fin le changement de sens Le po te agit sur le message pour changer la langue Si le d tour est n cessaire c est parce que le chemin direct qui va de Sa S z est barr Entre les deux s interpose S qu il faut carter en un premier temps pour qu en un second temps S z prenne sa place Si le po me viole le code de la parole c est pour que la langue le r tablisse en Se transformant2 Autant dire que l criture po tique consiste
9. ique Flammarion 1966 p 13 Ibid p 115 Ibid p 217 La Langue manifeste Action po tique Suppl ment au n 63 1975 p 99 Ibid p 21 22 i L homme rapaill Montr al Les Presses de l Universit de Montr al 1970 p 56 ibid p 52 ibid p 48 lbid ONDOREN T
10. la fuite P chevreuse forme f minine n ologisme instable dans sa ter minaison forme fuyante P en fuite fuite en train de se r aliser C est parce que ces mots s ajoutent sans n cessit logique apparente qu ils indiquent par le fait m me l autre n cessit qui les gouverne Miron a crit quatre fois ce qu il voulait dire mais il n a pas dit quatre fois tu me fuis parce que tu as peur et t enfuis m me dans ton langage qui fuit parce que tu es en fuite C est bien pourtant l la logique du discours de surface qui permet la signification de rebondir et de s enrichir chaque travers e d un nouveau paradigme Et cela n est possible que parce que les signifiants s vident au fur et mesure que le creux ainsi produit se trouve aussit t surcombl par les m canismes linguistiques eux m mes l irrup tion du paradigmatique et d autre part la mythique et les fantasmes in dividuels Si j appelle L le niveau logique ou une r duction id ologique du sens qui n existe nulle part sous cette forme et dont il conviendra de pr ci ser le statut il devient possible de construire la formule suivante le po te ne dit pas L pour crire construire S afin de mieux signi fier SP S Il ne serait pas impensable que Verlaine ait mijot quelque chose du genre en crivant Ne va pas choisir tes mots sans quelque m prise la m prise constituant pr cis ment l indice de l autre fonctionnement c
11. ohen affirme en effet que le sens d notatif doit tre bloqu pour que le sens connotatif se manifeste et en cons quence que la signi fication globale du po me fonctionne La signification motionnelle est antith tique de la signification intel lectuelle et il faut en cons quence n cessairement faire obstacle celle ci pour assurer le triomphe de celle l 3 _ Or il me semble pr cis ment tout au contraire que la signification po tique n est possible que parce que les deux niveaux fonctionnent si multan ment sinon l op ration de lecture consisterait traduire litt rale ment en un langage second ce qui tait voil dans son expression pre mi re le texte et mieux vaudrait joindre au texte son mode d emploi lexique inclus ou r crire le po me Prenons l exemple avanc par Jean Cohen lui m me soit les bleus ang lus de Mallarm II nous dit en substance qu un ang lus auditif bleu visuel n a pas de sens signification impertinente du niveau car t e au profit d une signification Il connot e ang lus tendres clairs d sesp rants etc Le sens a vir de fa on irr versible sur le mot bleus qui se trouve aboli du fait m me Et la seconde lecture r crirait la signification du po me sans s emp trer dans le pi ge des mots s il faut pousser la th orie dans ses derniers retranchements Et l on revient l inutile orne ment rh torique qui masquerait le sens Tout aut
12. rait reprendre la prose le plan du contenu dont il suffirait d carter le plan d expression autre ment dit le po te se contenterait d ajouter des ornements rh toriques un discours id ologique pr existant ce qui aurait pour effet de transfor 460 voix et images mer en retour ce premier niveau de sens et le po te en arriverait ainsi changer la langue Si la perception des divers l ments en cause para t juste leur fonctionnement soul ve trop d obstacles th oriques pour pr tendre rendre compte du ph nom ne Le discours po tique est aussi premier que le discours de prose et bien qu il soit difficile de le prouver il semble m me qu il soit premier tout court historiquement et sur le plan psychique Dans l histoire de l humani t les d couvertes des ethnologues nous incitent penser que le langage des civilisations primitives tait m taphorique c est dire qu il exprimait d abord des relations d ordre symbolique ou mythique Dans cette perspec tive ce qu on appelle la prose ne serait que le produit d une censure culturelle gr ce au d veloppement de l abstraction et de la ma trise techno logique de l homme sur le monde Quant au plan psychique dans la syn chronie du processus actuel d criture il ne me para t pas plus vident que le sens prosaique pr existe au sens po tique qui se substituerait lui C est ce que je vais tenter de montrer dans les lignes qui suivent Jean C
13. rement il m appara t que le sens connot n est pensable et possible que dans sa relation troite avec le fonctionnement du syntagme dans son sens propre et dont il est contemporain La signification po ti que ne s carte pas d un sens rendu impertinent en le bloquant pour enfin l vacuer au contraire c est par la faille de cette expression m me que la signification jaillit et erre d un niveau de signification l autre Cette errance proc de d ailleurs d une fa on dialectique le sens surgit du syn tudes 461 tagme comme de sa base propre parole li e qui en r gle la fermeture tout en lui imprimant une direction vers le paradigme le sens s ouvre dans le paradigme parole lib r e pour revenir se heurter au sens apparent du syntagme et ainsi de suite Si Grandbois crit ton il comme un feuillage ce qui ne veut pas dire avoir une paille dans l il il y a bien intersection phonologique entre feuill et il et intersection de champs s miques entre feuillage au sens propre et un certain vaporeux du regard par exemple ou la qualit ou le mouvement des cils ou le mouill de l il etc Et l errance du sens n est possible et c est m me l le seul lieu ou l espace de la po sie que parce que les niveaux du sens sont tous maintenus la fois dans une tension dialectique Quand Gaston Miron crit Quel c ur effar de che vreuse en fuite Homme rapaill p 52 mat riellement ling
14. rni re syllabe m re mande et qui ordonne l autre lecture Indices du trop plein signifiant D autre part le texte po tique fonctionne au trop plein de signifiants qui n est qu un corollaire du manque dans le signifi ce qui revient produire le m me effet Soit le vers de Miron Quel c ur effar de che vreuse en fuite7 O est l cart de quoi quoi Il n y en a pas dans le vers lui m me mais il y a une formidable errance vers laquelle nous aiguil le l indice du trop plein C est la surabondance des signifiants avec alli t rations qui supportent autant de redondances s mantiques Voil pour quoi je disais plus haut qu un po te ne dit pas ce qu il veut dire mais qu il l crit trois fois plut t qu une En effet Miron ne s est pas content de dire pourquoi t enfuis tu ou me fuis tu car le po me n aurait pas eu lieu le lieu de s crire Si c est bien l ce qu il veut dire il ne le dit pas pour mieux le signifier travers un syst me de signifiance qui construit l er rance et dit finalement beaucoup plus que cela tout en traversant quatre fois cette m me signification dans un seul vers Voici comment tudes 465 TABLEAU II L Pourquoi me fuis tu S quel c ur effar de chevr euse en fuite P P P Pp pr o P effroi stupeur amour sur le point de fuir etc P chevreuil innocence de l animal doux mais peureux seul comportement caract ris devant l homme
15. ttement psycholo gique ou si elle y recourt c est pour effacer mesure les faux sens ou les sens non pertinents du paradigme entreprise de censure et r duire la signification en la pr cisant de plus en plus au d roul du syntagme Conc dons Jean Cohen que le passage d un niveau l autre fait probl me Pour le r soudre je sugg re la solution suivante se trouvent inscrits dans notre niveau S en m me temps qu un sens un indice que ce sens n est pas le seul indice donc d un autre fonctionnement En l absence de tels indices ou aiguilleurs du sens l autre niveau de signification ne serait pas lisible ou tout le moins le lecteur pourrait s en passer ce qui n est pas le cas Et lorsqu un lecteur dit ne pas comprendre la po sie il me semble apr s diverses exp riences que c est pr cis ment parce qu il ne lit pas les indices qui le conduiraient au niveau P et len ram neraient Ces indices auraient mon avis deux formes contraires qui pourraient proc der en dernier ressort du m me principe l videment the gap ou le creux produit soit dans le signifiant soit dans la cha ne signifiante elle m me tudes 463 indices du manque D une part il s agit d un manque d une fissure syntaxique ou s man tique qui appelle le plein en d autres termes c est appel d air d une forme vide Contrairement ce que pensent beaucoup de gens crire un po me ce n est pas enrichir une parole jusqu
16. uistiquement il dit bien ce que a dit mais il dit plus aussi en ce sens qu il dit plus que ce qu il dirait s il d cidait d en extraire un sens et de l exprimer directement C est pourquoi il crit ce qu il veut dire mais sans le dire il l crit d ailleurs trois fois plut t qu une J y reviendrai Imaginons maintenant un tableau illustrant le travail de la signification on y trouvera S comme dans Sc ne Signifiance Syntagme et P comme dans Parole d li e Production de la signification Paradigme TABLEAU ton il comme un feuillage il feuillage sens de surface Dn A indice 4 lj t i Li j j y ERRANCE y ton il comme un feuillage D sens potentiel cils feuilles fragilit ramilles mouvement fr les yeux verts en mouvement mouill s vertes regard mouill es lumi re reflets Comme j ai d j cru le d montrer dans des analyses ant rieures de Saint Denys Garneau et d Alain Grandbois le ph nom ne po tique semble bien consister surtout dans la r versibilit des deux axes du lan 462 voix et images gage D autre part si le syntagme tend r tr cir le sens l endiguer de plus en plus en raison de son d veloppement m me la po sie a pour effet de renverser les termes dans leur appartenance paradigmatique Or si le niveau P paradigmatique porte une signification rep rable c est bien parce qu en S le terme feuillage signifie feuillage de m me que le t
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