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D`AUBERVILLIERS - Atlas du Patrimoine

1. Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 28 d Aubervilliers le Bureau du patrimoine a mis jour cette tude L largissement de l inventaire aux sites post rieurs 1950 et aux vestiges d entreprises b timent administratif maison de ma tre entrep ts etc a enrichi le corpus de plus de 60 fiches de sites Cette approche du patrimoine industriel plus diversifi e dans son contenu nous a permis de mieux assimiler les m canismes de l volution spatiale de la ville et d identifier les caract ristiques sp cifiques de l industrie albertivillarienne Depuis le premier inventaire seuls cinq sites industriels ont t d molis Ce chiffre qui pourrait tre consid r comme positif quant la pr servation du patrimoine industriel de la commune dissimule en fait une d gradation progressive des sites Malgr quelques r habilitations de qualit sur l exemple de l ancienne manufacture d allumettes les b timents industriels sont menac s de disparition ou d natura tion par manque d entretien ou par l effet de modifications hasardeuses Par ailleurs certains b timents de qualit et t moins de l identit communale ne peuvent faire face une pression fonci re grandis sante Une partie des EMGP en a d j fait les frais et laisse pr sager les volutions venir sur la Plaine Au del de ces consid rations sur l tat actuel et l avenir du patrimoine industriel albertivillarien il est important d en d terminer les carac
2. Le directeur de l office d Aubervilliers Jacques Brun va donc b n ficier de la connaissance et de l exp rience de ma tre d ouvrage de Venise Gosnat Il s affirmera ensuite lui aussi comme une r f rence en ce domaine pour toute la zone correspondant l actuelle Seine Saint Denis Le premier chantier du nouvel office municipal d HBM se situe au nord est de la commune dans le quar tier du Montfort Confi e l architecte Roland Boudier cette op ration lui permet d urbaniser le quartier en concevant parall lement la cit du Pont Blanc rues du Pont Blanc et H l ne Cochennec 309 aussi d nomm e Charles Tillon et la cit Robespierre rue du Pont Blanc et chemin des Pr s Clos 310 Cette derni re bien que non d nu e de qualit s n a pas l l gance de la cit du Pont Blanc o l architecte recourt la fois la brique et la mignonnette rev tement gra villonn Cette cit m le des barres de trois et cinq tages une tour de neuf tages au plus pr s d un petit centre commercial Les cit s Robespierre et Tillon sont du point de vue architectural caract ristiques de la p riode de la reconstruction et marquent une vraie tape avant la rupture que vont constituer les 800 Cit Robespierre rues du Pont Blanc et chemin des Pr s Clos R Boudier OPHLM 1946 1952 Photo CG93 logements implant s non loin de l Bureau du Patrimoine B Pouvreau mue Koni an PE
3. II ne signe jamais ses uvres sur les fa ades mais d pose g n ralement les permis de construire la mairie C est ce qui nous a aid identifier un grand nombre de ses r alisations Il b tit surtout des immeu bles entre 1907 et 1932 On les retrouve dans le centre 16 rue de La Courneuve 1907 76 rue Heurtault 1910 7 rue Charon 1912 dans le quartier Paul Bert 38 rue Guyard Delalain 1908 195 rue Andr Karman 1908 ces deux immeubles se ressemblent beaucoup et rare ment aux Quatre Chemins n 26 rue Lecuyer 1926 ou au Montfort Ses uvres les plus pres tigieuses sont l immeuble du n 18 avenue de la R publique 1912 et du n 3 rue Ferragus 1932 Il a vraisemblablement la petite bour geoise locale comme client le puisque la plupart de ses immeubles ont des appartements plus confortables que la moyenne par rapport ce Signature de permis de construire d un immeuble SER r rue du Moutier AM Aubervilliers Photo CG93 que nous avons pu tudier Aubervilliers Bureau du Patrimoine MF Laborde Lesieur Tri ifi gi fi JOUA Signatures d architectes 15 rue Bernard et Mazoyer 101 rue Andr Karman 112 avenue de la R publique Photos CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 110 Les ann es 1920 1930 logement social et quipements Pendant ces deux d cennies la ville conna t une extension consid rable Sa population passe
4. R 1 datant pour la plupart de la pre mi re moiti du XXe si cle Les diff rences de gabarit et d implantation donnent une silhouette proche de la rue pavillonnaire qui contraste avec l autre c t de la rue plus h t rog ne occup e par une barre de logements R 4 des ann es 50 60 de maisons d un immeuble en brique R 2 combles des ann es 1920 La pr sence des ces petites maisons h t roclites mais bien entretenues d gage beaucoup de charme Rue du Goulet 069 Son trac emprunte celui d un ancien ru d o son parcours sinueux Son urbanisation d bute vraisemblablement entre les deux guerres D un point de vue patrimonial la par tie situ e entre les rues Pasteur et du Moutier pr sente le plus d int r t Le reste de l art re jusqu l avenue Victor Hugo est plut t chao tique compos essentiellement de b timents industriels et d immeubles de logements des ann es 1950 1980 A noter cependant deux pavillons en brique n 55 et 57 construits en 1926 et au n 28bis le b timent d activit s et de bureaux construit par le cabinet d architec tes Canale 3 Le secteur compris entre les rues Pasteur et du Moutier est compos d di fices de logements maisons ou petits immeur bles de gabarits et de styles diff rents Cependant leur poque de construction ann es 1925 1930 et le souci d afficher une certaine classe sociale petite bourgeoisie leur conf rent une certaine homog n it La
5. laquelle l oriel central et les bandeaux corniches et bal cons des derniers niveaux apportent la seule animation Le n 171 rue Henri barbusse l angle de la place Cottin 1927 Archambault et Delacourt construit pour la Soci t immobili re de la rue du Fort s tire sur 11 trav es scand es par des oriels dispos s sym triquement c t rue Henri Barbusse Ces avan al c es surmont es de frontons triangulaires rompent la monoto N 145 rue des Cit s Photo CG93 nje d une fa ade en brique grise avec pour seule fantaisie des Bureau du Patrimoine MF Laborde o m Ancien immeuble patronal garde corps originaux dessin s tout en volutes Passage des Roses et avenue des Tilleuls 258 Les rues du quartier les plus pittoresques sont sans aucuns doute le passage des Roses et l avenue des Tilleuls auxquels il faut ajouter les impasses de la Motte et du Fort Ces ruelles tr s troites sont bor d es en continu de petites maisons rez de chauss e ou R 1 parfois pr c d es de jardinets L avenue des Tilleuls semble r sulter d un lotissement dot d un cahier des charges Elle comporte en effet un aligne ment homog ne de pavillons semblables R 1 combles implant es en pignons mais la d coration vari e n 5 3 3bis 9 13 Le passage des Roses est plus anarchique Les constructions de toute sorte et de toutes poques se succ dent les cl tures rattrapant l alignement que l im plantation des mai
6. nn M me si le tandem Holley Boudier continue de travailler fortement pour la ville la r novation de La Villette notamment la r lection en 1965 d Andr Karman 1957 1984 marque un certain renouveau dans le paysage albertivillarien En effet partir de cette date l office s ouvre d autres architectes notamment au collectif coop ratif que constitue l Atelier d urbanisme et d architecture AUA Cet ate lier fond en 1960 et dissous en 1986 a marqu l histoire de l architecture fran aise contemporaine Cette empreinte est due autant la richesse et la diversit des personnalit s r unies par l quipe Jean Perrottet Jacques Kalisz Paul Chemetov Christian Devillers Henri Ciriani Michel Corajoud Pierre Riboulet entre autres qu la f condit de ce collectif en mati re de logement social et d qui pements publics scolaires sociaux sportifs et culturels Enfin cette uvre plurielle l architecture brutaliste se caract rise par un fort engagement politique gauche d o l importance de leurs r ali sations en banlieue rouge D s 1965 l office d Aubervilliers leur offre de r aliser un ensemble d HLM important au 62 de l avenue de la R publique 315 Cette r alisation prend place dans un projet plus vaste qui leur est galement confi pour r organiser la ville celui ci pr voyait en effet un nouvel h tel de ville non r alis la pis cine et un centre culturel biblioth ques enf
7. 1912 A G rard 095 En direction de la place de la Mairie l ave nue se d veloppera harmonieusement dans les ann es 1930 avec la construction du n 10 et en face des n et 9 1929 et 1930 H P ping 096 et enfin en 1957 avec l ouverture du superbe b ti ment des postes surmont de 6 tages de loge ments HLM R Boudier 079 L urbanisme des ann es 1970 80 aggravera l in Angle de la rue Achille Domart et de l avenue de la m Avenue de la R publique Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Tron on l alignement discontinu compos d immeubles de gabarits et de genres tr s diff rents Entreprise Le lait int gral 54 avenue de la R publique PH Dubouillon 1929 Photo CG93 Bureau du Patrimoine A Furio R publique Photo Willy Vainqueur Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 88 coh rence de l avenue avec l implantation d op ra tions de logement social de grande envergure d so lidaris s de l alignement Groupes L nine ou des Fusains Le nouveau plan local d urbanisme est peut tre l occasion de donner cette avenue une coh sion par l entretien des difices anciens des r glements plus pr cis concernant le gabarit et l im plantation des b timents futurs et plus simplement par des am nagements paysagers 62 avenue de la R publique Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Deux chelles de construction gauche petit immeuble sous appenti autr
8. Bureau du Patrimoine MF Par ailleurs lors de l exposition coloniale de Laborde a iii i EL ii ij de f rt 4 AN nea mmm Groupe scolaire Paul Doumer Fa ade principale rue du Commandant Lherminier Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde 119 Roland Boudier 1931 il avait galement r alis le stand de l administration des Monnaies et m dailles Il tait enseignant l Ecole nationale sup rieure de c ramique de S vres cours de construction civile cours d histoire des styles et de composition d corative Aubervilliers il a surtout construit des quipements et des logements sociaux Il s est peu occup de logements priv s Nous n avons identifi que le petit immeuble situ au n 56 rue Heurtault Parmi ses uvres qui ne seront pas cit es dans cette tude figurent les groupes sco laires d apr s guerre qui comme toute la production dans ce domaine cette poque r pond aux crit res de standardisation impos s par le minist re Ci dessus Perspective du groupe scolaire Paul Doumer Collection priv e Ci contre Cit Charles Tillon rue H l ne Cochenec vers 1950 Carte postale ancienne AM Aubervilliers Ci dessous Maternelle Francine Fromont D tail de la cour Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 120 Le d veloppement des quartiers du Marcreux et du Landy 1 Le Marcreux Localisation Le territo
9. Cependant bien entretenus ils semblent former des quartiers agr ables vivre Cr s par l homme d affaire Grindel la l gende accorde son fils Paul Eluard l appellation des rues inspi r e par les grands po tes fran ais Rimbaud Lautr amont etc CE AE T DEN VILL RPM 131 Le Quartier du Montfort El ments remarquables Boulevard Edouard Vaillant 247 uvre de g om tre son trac rigoureux est ouest tranche vif dans le r seau viaire et forme avec les avenues qu il coupe des angles tr s aigus Si les immeubles et les quipements qui le bordent et dont la construction a suivi de peu son ouverture sont implant s en fonction de l alignement celle de la plupart des pavillons correspond la parcelle D o une s rie de maisons dispos es en oblique par rapport aux cl tures n 127 135 par exemple L ensemble du boulevard est assez homog ne un grand nombre de constructions date des ann es 1930 et est en brique Parmi les quipements se trouvent au n 40 les anciens bains douches trans form s en serres municipales 206 le march et le Groupe scolaire Gabriel P ri 1954 R Boudier Exemple d implantation des pavillons dans la logique de la parcelle et non de l alignement du boulevard Edouard Vaillant Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Quelques beaux immeubles scandent le boulevard dont le n 78 1932 Jean P ping Si l inscription sur la fa ade porte l
10. Ces soci t s les aidaient faire face la concurrence manant d une part de l auto construction due aux particuliers et d autre part celle des architectes dipl m s Ne pouvant que difficilement acc der la commande publique et celles de la Capitale ils travaillaient en banlieue et essentiellement pour une client le priv e Le manque de reconnaissance par leurs pairs issus des principales coles comme celle des Beaux arts et le besoin de publicit pour leurs agences les incitaient signer leurs uvres ils gravaient syst matiquement leur nom sur les fa a des des immeubles contrairement aux architectes dipl m s Il faut noter que les architectes non dipl m s form s sur le tas repr sentaient 25 des praticiens en 1935 Si Alfred Lesieur et Henri P ping taient natifs d Aubervilliers Marius Larrey tait auvergnat et ils taient tous d origine modeste Sur Adolphe G rard nous n avons pas d informations l heure actuelle l exception de ce que nous disent les permis de construire L uvre de ces quatre architectes Aubervilliers a pour point commun d tre assez diversifi e Aucun d eux n a d velopp un style personnel De fait il n est pas vident d identifier spontan ment leurs constructions Ils ont su suivre les modes le plus souvent avec talent sans imposer leur griffe Il n en reste pas moins que leurs uvres tiennent une place importante dans le paysage albertivilla rien ces quatre arch
11. Des r alisations similaires se retrouvent sur la rue du Port dont le c t pair est totalement investi par l industrie et les entrep ts dans les ann es 1960 70 L installation des premi res industries localement et dans la Plaine Saint Denis a attir une forte popu lation ouvri re et notamment une communaut importante d Italiens puis d Espagnols Il semble que le quartier du Marcreux ait t une sorte d extension du quartier dit de la Petite Espagne ou Cristino Garcia qui s tend cheval sur Aubervilliers et Saint Denis le long de la rue du Landy Physionomie du quartier au sud du chemin de l change Ce quartier moins touch par l industrie est travers de part en part par la rue du Port pine dorsale du sec teur et qui d limite deux parties assez distinctes par leur aspect A l est jusqu la rue Heurtault les rues bord es d immeubles ont un aspect urbain le tissu est dense C t canal le paysage est essentiellement compos par les chemins menant au quai et bord s de peti tes constructions essentiellement des pavillons tr s petits dot s de jardinets Ces ruelles troites en contrebas du canal sur lev jusqu l cluse des Vertus ont un aspect pit toresque et presque anachronique Il est assez tonnant deux pas de Paris et de la Plaine Saint Denis de parcourir ces venelles peu fr quent es par les voitures avec ces cons tructions si modestes noy es sous la verdure et dont certai nes s
12. Le point le plus haut 43 m d altitude se trouve en limite de Paris entre les portes d Aubervilliers et de la Villette le point le plus bas 32 m se trouve dans le quartier des Bergeries entre les voies de chemin de fer et la limite communale avec Saint Denis fig 3 L assise du territoire est pour l essentiel constitu e par la Plaine Saint Denis qui de Saint Ouen Pantin se pr sente comme une surface d rosion d gag e dans les marnes et le gypse par le ruissel lement Au nord de la commune le vallon du ru de Montfort aux sols argilo sableux participe de la cuvette alluviale qui caract rise le centre ouest de la Seine Saint Denis Celle ci a t d gag e dans les marnes et le calcaire de Saint Ouen sans doute par un ancien m andre de la Seine La r organisation du drainage qui intervient au Tardiglaciaire vers 8500 avant J C se traduit par l apparition d un r seau de rus dont le ru de Montfort Ce dernier prend sa source Bobigny et constitue un important l ment Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 14 l E ap or gi l i EL JA 1 We RQ T A i Ti JE PE Ba a EH Fe a E lt ri i AG j a ty eni a p cl 7 A ME ko eT a Pom ds A 1 nd IG v ca 1 ER sen Le f X j a EAN es Me A EN Fig 1 Localisation Doc D partement de la Seine Saint Denis Bureau du patrimoine Page de droite en haut Fig 1bis Plan du terroir de Saint Denis en France par Claude Inselin 1708
13. Notons par ailleurs que l ar chitecte Roger Bouvard est connu pour avoir tra vaill avec les fr res Perret sur la r alisation du th tre des Champs Elys es Paris MH Photo CG93 Bureau du Patrimoine A Furio Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 72 Cit industrielle Carnot 122 31 rue Sadi Carnot Ce site construit par les fr res Euvremer en 1987 marque une vo lution dans la conception des sites industriels Mieux ins r dans le milieu urbain de par son gabarit et son alignement sur rue il r pond ga lement mieux aux besoins des PME PMI qui composent le nouveau pay sage industriel Photo CG93 Bureau du Patrimoine A Furio Aci ries de Micheville 014 85 boulevard F lix Faure L int r t de ce d p t d acier r side dans la qualit esth tique du b timent d administration implant sur rue La fa ade est soigneusement rythm e par des pilastres eux m mes agr ment s d un jeu de briques polychromes et le tout sur lev d un pignon sur lequel nous pouvons encore lire la raison sociale de l ancienne entreprise cf p 65 B timent administratif de la soci t Roui re et Compagnie 137 24 26 rue Andr Karman Ce pavillon qui regroupait l adminis tration et le logement du directeur est le dernier vestige du site d origine de la Soci t Roui re Edifi sur les plans de Henri P ping il t moigne de l in vestissement de cet architecte que l on conna t mieux
14. accessoirement aux 3000 habitants seulement de la ville de Saint Denis De fait le terroir d Aubervilliers est alors domin par les cultures l gumi res dont la pre mi re attestation remonte 1363 Choux poireaux et oignons destin s l alimentation du march pari sien en sont les principaux produits Les cultures l gumi res ne sont toutefois pas exclusives quant bien m mes sont elles majoritaires Leur part rapport e celle des c r ales varie en fonction de la taille des exploitations et de la p riode Si on note ainsi un fort d veloppement des cultures l gumi res vers 1670 on remarque aussi leur r gression entre 1690 et 1750 puis un nouveau d veloppement partir du milieu du XVIIIe si cle Par ailleurs si dans les plus petites exploitations celles de moins de 3 5 hectares l ac tivit l gumi re occupe toujours plus des deux tiers de la surface dans les plus grandes de plus de 6 5 hectares c r ales et l gumes font jeu gal quant aux exploitations de taille interm diaire elles tendent accro tre la part de leur activit l gumi re entre le milieu du XVIIe et le milieu du XVIIle si cle Le village d Aubervilliers s est d velopp pour l essentiel le long de deux axes du r seau rouge la rue du Landy d une part fig 6 14 fig 7 57 58 62 la rue aux Reines auj rue Heurtault d autre part fig 6 15 fig 7 63 et de fa on plus limit e le long de la rue de Paris fig 6 11 fig 7 58 et de la rue
15. aujourd hui rue de la Gare rue de Paris fig 6 11 fig 7 52 Le chemin de Saint Maur auj avenue de la R publique fig 6 12 fig 7 50 est source d une perturba tion plus profonde des r seaux rouge et vert Si la date de son am nagement n est pas connue il est n anmoins tentant d y voir une r alisation m di vale de l abbaye de Saint Denis D s le XIle si cle les sources crites attestent en effet l accroissement de la circulation aux abords de Saint Denis l abbaye accentuant alors son autorit sur la voie publique un p age dont elle per oit les revenus est ainsi attes t e en 1111 sur la chauss e de la Villette c est dire la route de Senlis et s effor ant de l am liorer Dans cette perspective on mettra l hypoth se que le chemin de Saint Maur participe de l am nagement d une rocade de contournement par l est de Paris permettant l abbaye de relier directement Saint Denis et ses seigneuries ses possessions de Bagnolet et du Pr Saint Gervais Pour ancien et impor tant qu il soit cet axe ne g n re toutefois aucun remembrement parcellaire ses abords Le creusement du canal Saint Denis fig 6 13 mis en eau en 1821 est la derni re en date en m me temps que la plus importante de ces perturbations des formes du territoire En rompant plusieurs des lignes d appui du r seau rouge il pr cipite le d classement et la disparition des voies qu il transforme en impasses et contribue de fait isoler partiellem
16. e de l avenue a prise Iralzet avenue Victor mugo Pourtant quelques vestiges perdus dans cet Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde imbroglio de constructions parasites ont retenu notre attention Au n 81 de l avenue sur l empla cement actuel de l ANPE se trouve en fond de parcelle un petit b timent de bureaux en briques 265 dernier t moin du fabricant de monte charges Traizet Un peu plus au nord de l avenue l an i E D Fa t lt _ z a r A Mr 1 im E n a 2 ee 89 Am nagements autour de 1900 cienne chaudronnerie Coutanceau rompt avec les alignements bien monotones des magasins de grossistes 151 Ces b timents d activit c toient des immeu bles dont certains poss dent des fa ades l gantes Par exemple celle du n 96 construit par la famille Geniasca et appartenant aujourd hui un bailleur social est orn e d une belle frise de mosaique 176 Celle du n 90 d allure haussmanienne 179 cache l arri re une cour e assez vocatrice des logements ouvriers au d but du XXe si cle noter aussi Photo CG93 Bureau du 90 avenue Victor Hugo Patrimoine MF Laborde Ancienne cour e ouvri re l arri re d un immeuble de type post haussmannien l ensemble n 103 109 d immeubles popu laires en brique formant un alignement impo sant 1913 F Boiret L urbanisation de la partie situ e au nord du canal a d marr apr s 1900 entre le groupe sco la
17. immeuble surprenant par sa longueur pr s de 98 m t res de d velopp se retournant sur la rue des Postes Il occupe pratiquement toute la longueur de la rue et fait face la halle de march reconstruite la m me poque par Roland Boudier Il est R 5 combles coiff d un toit la Mansart en ardoise et zinc Les fa ades sont en brique avec un d cor de pl tre et de ciment arm Elles sont rythm es par la pr sence d oriels sur mont s de frontons redents qui brisent l effet de longueur et vitent toute monoto nie L ensemble pr sente un curieux ON Ipaa 21 4 rue Ernest Pr vost Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde m lange de r f rences classiques toiture la Mansart balustrades et de modernisme fa ade de brique motifs art d co il est cependant tr s coh rent notamment du fait de sa forte pr sence dans la rue et des r sonances stylistiques avec le march B timents industriels remarquables Compagnie g n rale des tramways de Paris et du d partement de la Seine 106 15 bis rue des Quatre Chemins Ce poste de distribution construit en 1912 est implant sur une parcelle en lani re en limite de Paris I se compose d un rez de chauss e compre nant la salle des machines et d un tage pour le logement Son plan classique s accompagne d un traitement de fa ade caract ristique de son poque o un jeu de polychromie de briques souligne la corniche et les baies
18. n 5 et 20bis les b timents utilitaires ont t transform s en habitations souvent modes tes de petites activit s tant parfois conserv es en rez de chauss e A l arri re de ces cours en c ur d ilot sont parfois implant s des difi ces industriels de grandes dimensions De fait ces cours sont constitu es de construc tions h t roclites remani es et agrandies en fonction des besoins Plus ou moins bien entretenues elles pr sentent bien souvent un aspect pittoresque et constituent des espaces de calme et d intimit exceptionnels en centre ville Dans d autre cas n 8 et 14 rue des Noyers n 5bis rue Chapon l organi sation originelle a disparu remplac e par de grandes constructions usage d activit en fond de parcelle ou directement accol es l ancienne maison de ferme Cour du 5 rue Chapon Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Evolution du b ti de la ferme l habitat Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 52 N cessit de les pr server prescriptions Ces anciennes maisons de culture et en particulier la ferme Mazier constituent les derniers vestiges de l histoire agricole et rurale d Aubervilliers et au del du d partement Leur pr servation est donc impor tante plus d un titre et notamment historique et architectural La ferme Mazier a conserv la quasi int gralit des divers b timents qui la composaient et constitue un t moignage unique sur l activit
19. quences aux enduits ocre clair cr ent une atmosph re beaucoup plus m diterran enne que francilienne Ces petites LIN b tisses r sultant souvent de l auto construction utilisaient Passage Machouart Maison construite en as mat riaux traditionnels tels que la brique laiss e appa m chefer Photo CG93 Bureau du Patrimoine a m MF Laborde rente ou rev tue d enduit mais aussi des mat riaux de r cu Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 122 p ration comme le m chefer R sidu de la combustion de la houille il provenait sans doute des usines gaz du Cornillon et du Landy Utilis sous forme de briques m l de ciment il tait appr ci pour ses qua lit s d isolation thermique Julien Saiz dans son livre consacr en partie au quartier Oubli ou m moire Un m decin Aubervilliers 2001 Docteur Julien Saiz voque leur fabrication Dario travaillait dans un atelier ouvert tous les vents o il fabriquait des parpaings faits d un m lange de m chefer et de ciment qu il tassait dans des moules l aide d une masse si lourde que nous ne pouvions la d coller du sol Les seules constructions un peu importantes au sud du quartier appartiennent d anciens sites industriels bureaux des anciennes usines Quervel suscit et des tablissements Fassiola 9 rue R gine Gosset 024 en est de m me pour le nord du quartier qui est principalement vou l industrie Les immeubles sont t
20. rev tu de mat riaux souvent consid r s comme peu nobles ce b timent dont l quilibre ne Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 152 r sulte que du jeu habile et audacieux des d croch s marque fortement le centre ville et constitue un signal important L architecture int rieure et la d coration du bureau de poste sont galement remarquables Roland Boudier a con u un plan bas sur un jeu d obliques et de courbes particuli rement habile accompagn d une juxtaposition assez originale de mat riaux marbre m tal et verre A noter galement les cabines t l phoniques en verre sur toute leur hauteur et leur implantation r guli re le long des fa ades vitr es L architecture int rieure de ce bureau de poste m riterait d tre pr serv e dans le respect de sa conception d origine Poste de secours Pompiers 198 Rue Edouard Poisson 4 9 rue de la Commune de Paris 1964 Roland et Jacques Boudier Si le permis est sign Roland Boudier il semble que ce soit son fils Jacques qui d butait qui ait con u ce projet Situ l angle de deux rues l ensemble est compos de deux b timents en L l un R 5 abritant des logements et l autre plus bas comprenant la remise des voitures le gymnase le poste de garde Le mat monolithe de b ton se dresse l arri re dans la cour Les murs tr s sombres sont rev tus de petits car reaux de gr s anthracite de verre et d malite noire Seules les grandes portes sont
21. rification des plans POUT Immeuble 19 rue Charron Photo CG93 Bureau du l un et l observation des parties communes pour Patrimoine MF laborde D cor de pl tre moulur sur mur enduit Interpr tation du l autre montrent que leurs fa ades cachaient des vocabulaire classique avec des l ments rococos 55 Le noyau ancien int rieurs de confort bien moindre C est sans doute la raison pour laquelle devenus v tustes ils ont t rachet s puis r habilit s par des bailleurs sociaux respectivement Immobili re 3F et l OPHLM d Aubervilliers L ensemble des n 1 et 3 rue de La Courneuve est int ressant de par son homog n it Ces deux immeubles sont un bon exemple des diff rentes possibilit s d coratives apport es par la juxtaposition de mat riaux sur des typologies jumelles Autres fa ades L immeuble en meuli re d cor de pl tre est ici tr s peu pr sent L exemple le plus int ressant se trouve au n 12 de la rue du Moutier Un petit immeuble datant de 1870 dans le haut de la rue Heurtault au n 94 pr sente une fa ade en pierre mais en tr s mauvais tat La fa ade est rythm e par un oriel en brique Le rez de chauss e est rev tu d un enduit en pl tre refends hori zontaux Fa ade en meuli re 12 rue du Moutier Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde A noter le pignon en meuli re brute Quelques cours d immeuble Les cours d immeubles ne se ressemblent gu re Certain
22. s troites d coup es perpendiculairement aux chemins La repr sentation du canal Saint Denis en chantier cette poque permet de v rifier l importance de la coupure cr e et l isolement qui s en suit des terres situ es l ouest Une des sp cificit s de la ville aujourd hui est la persistance de l organisation pr industrielle de son territoire Aubervilliers l industrielle s est construite sur les fondations d Aubervilliers la paysanne sans la renier Chaque trac de rue rappelle celui des parcelles qu il a long chaque organisation d immeuble ou d usine s inscrit dans la lani re agricole Pour v rifier la persistance de ce d coupage ances tral il suffit d observer les percements artificiels tels que l avenue de la R publique qui remonte pourtant 500 ans et le boulevard Edouard Vaillant Nombre de constructions ignorent l alignement pour s implanter obliquement suivant la direction des parcelles E pou TT D AUBERVIEU pit Le territoire communal en 1808 1812 d apr s les plans de sections du cadastre D partement de la Seine Saint Denis Bureau du patrimoine napol onien Doc 31 D veloppement de la ville Deuxi me partie du XIXe si cle La carte ci dessous explicite par son titre montre l importance d un quartier nouveau apparu ex nihilo aux alentours de 1850 cheval sur Pantin et Aubervilliers proximit de La Villette les Quatre Chemins On observe que la densification de ce nouve
23. s Devenue la propri t de la soci t de logement social Bonipaix puis du Comptoir des entrepreneurs la barre a acquis rapidement une vocation patronale De m me l entreprise Saint Gobain difie deux ensembles de logements collectifs pour son per sonnel au n 172 174 boulevard F lix Faure proximit de l entreprise mais de l autre c t du canal 159 D nomm e maisons ouvri res sur les plans ce remarquable ensemble a t r alis en 1933 par H Jacquemain chef du service architecture de Saint Gobain L architecte a volontai rement mis en uvre une partie de la production de l entreprise comme les pav s de verre L ensemble est tr s soign dans ses d tails et ornementations meuli re en rez de chauss e briques grises ensuite avec insertion de briques rouges c ramiques color es pour la borne fon taine et l indication b timent A et B pav s de verre au sol des balcons Ces deux immeubles sur rue abritaient environ quarante logements avec trois appartements de trois et quatre pi ces par tages Ils ont cess r cemment d tre des logements patronaux pour devenir logements 113 Les ann es 1920 1930 Maisons ouvri res 172 174 boulevard F lix Faure H Jacquemain soci t Saint Gobain 1933 Photos CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde A droite D tail d une entr e sociaux en 1996 38 logements g r s aujourd hui par Batig re Enfin ultime r alisation de l entre deux guerr
24. s ignore totale ment la topographie en place Ce boulevard deviendra en quelque sorte l pine dorsale du quar tier sur laquelle se construiront les principaux quipements mais il restera artificiel en raison de son orientation la m me poque sont cr s deux lotissements importants au nord de la rue H l ne Cochennec trac s selon un r seau de rues orient es nord sud correspondant aux grands 129 Le Quartier du Montfort c t s des lani res agricoles L impulsion tant donn e le quartier se d ve loppe tr s vite pendant l entre deux guerres Entre les rues H l ne Cochennec et Danielle Casanova se dessine la voirie en place aujourd hui accompagn e par la cons truction de pavillons Tout autour du cime ti re au sud de la rue Danielle Casanova se d veloppent des secteurs pavillonnaires dont seule subsiste la partie proximit des rues du Long sentier Jules Aubry et de l impasse du Pont Blanc Tr s indigentes les construc tions le long de la rue du Pont Blanc et aux Rue du Long Sentier proximit du cimeti re En arri re abords de la rue de la Maladrerie seront plan les immeubles de La Maladrerie Photo CG93 Bureau enti rement reconstruites dans les ann es du Patrimoine MF Laborde A noter l int gration des immeubles dans le tissu pavillonnaire 1970 80 dans le cadre d une op ration de RHI R sorption de l habitat insalubre qui donnera lieu aux ensembles du Pont Blanc et de La Maladrerie co
25. s en deux pour faire face la crise du logement mais r versibles deux F2 peuvent tre transform s en un F4 D un style moderne nettement affirm la cit Rosenberg est difi e entre 1950 et 1952 317 Situ e avenue Roosevelt elle est appel e cit perroquet par les habitants pour les couleurs primaires affich es en fa ade Elle est la seule r alisation effective de Sive dans la ville En effet le minist re lui avait galement confi l tude d une r organisation plus vaste de ce quartier ainsi que la r alisation de maisons individuelles m lant m tal et bois tr s int ressantes connues par une photo de la maquette phototh que du minist re de l Equipement En 1952 le MRU fait une nouvelle proposition l office d HLM d Aubervilliers participer une op ration du secteur industrialis Egalement exp rimentale privil giant l industrialisation et la pr fabrication cette proc dure consiste regrouper plusieurs ma tres d ouvrage pour faire travailler les m mes entreprises de gros uvre et de second uvre afin de diminuer le co t de la construction Cit des 800 ou Emile Dubois rue Danielle Casanova R Lopez M Holley R Boudier OPHLM 1952 1958 Photos CG93 Bureau du Patrimoine B Pouvreau A gauche une des barres des 800 A droite le centre commercial de forme circulaire Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 142 L op ration des 800 logements d Aubervilliers fait do
26. son quilibre l origine le campanile et le fronton taient assis sur deux trav es trait es de mani re monumentale notamment au rez de chauss e o elles taient encadr es par de doubles colonnes Cet l ment d coratif permettait en outre de marquer l entr e Aujourd hui le campanile qui a conserv son hor loge et sa cloche semble flotter sur la toiture Reste un b timent R 2 com prenant 9 trav es r guli res les deux derni res tant l g rement en avan c e et couvert d une toiture en croupe en ardoise Au rez de chaus s e il est dor navant perc de 6 Er LL ouvertures dont trois grandes englo ESssNE fe bant deux trav es chacune L int rieur s UE AN LR SITE RE 1 E a t r am nag dans l esprit de l a i na Mairie Fa ade dessin e par Lequeux en 1849 remani e dans les trium Un grand hall lumineux ouvert ann es 1980 Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF laborde Cal ET c FE Li pus CTI Le p F Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 60 sur toute la hauteur de l difice dessert les tages par le biais de coursives Le b timent de 1926 sur l avenue de la R publique est plus monumental Directement inspir de l architecture classique il est compos d un rez de chauss e et d un tage surhauss Il est pans coup s chacune de ses extr mit s Il est couvert d une toiture la Mansart en ardoise perc de lucarnes dont les
27. tout en b n ficiant du rayonnement de la Route Nationale 2 Ainsi d s 1880 des industries chimiques et m tallurgiques se sont implant es sur l avenue A la fabrique de peinture Lag ze amp Cazes 056 devenue Trim tal au milieu du XXe si cle s ajoutent les tablisse ments Miremont cr s en 1874 et rachet s par Malicet et Blin en 1914 003 Ces deux Usine Malicet et Blin 103 avenue de la R publique vers sites ont pour point commun une impor 1920 Carte postale ancienne AM Aubervilliers D L entreprise s tendait sur un quadrilat re de pr s de 10 hecta tante emprise fonci re t moin des achats res de part et d autre de la rue Trevet et Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 86 successifs de parcelles et de leur adaptation aux n cessit s de production Le premier quart du XXe si cle a vu Se poursuivre ces implantations industrielles mais dans des pro portions moindres tandis que se prolongeait l avenue en direction de Saint Denis Certaines entreprises ont mis profit l impor tance de cet axe pour servir leur image en y difiant des b timents administratifs monu mentaux vitrines de leur r ussite Ainsi les bureaux de l entreprise Malicet et Blin au n 72 de l avenue pr sentaient une fa ade sur rue en briques polychromes rythm e par des pilastres avec une porte coch re monumentale surmon t e d un fronton Ce b timent con u l chelle de l avenue qui n avait rien
28. Cit s toujours pour l OPHLM de la ville 322 Edifi es entre 1993 et 1995 ces trois tours sur pilotis R 6 R 9 occupent une tr s troite par celle situ e entre la rue des Cit s et l h pital europ en sign des m mes architectes Pour ces 63 HLM dont 21 en accession Seban et Douillet con oivent des appartements deux ou trois orientations avec un ou deux balcons et une loggia pour les F4 En fa ade ils alternent les Ensemble d immeubles avenue F Roosevelt et rue Heurtault Ph Delis et Ch Girard OPHLM 1986 1993 Photo Inventaire g n ral CG93 S Asseline ADAGP Vue d ensemble r unissant les deux collectifs Ci dessous Trois tours rue des Cit s M Seban et E Douillet OPHLM 1993 1995 Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde 149 L apr s guerre logement social quipements mat riaux b ton poli et bardage m tallique et les couleurs blanches et grises Ils jouent gale ment des balcons et loggias pour animer les tours Les pilotis en rez de chauss e et les auvents m talliques du toit terrasse donnent une vraie l g ret l ensemble Dans le quartier de la Maladrerie les architectes Katherine Fiumani et Gilles Jacquemot ach vent entre 1993 et 1995 l op ration de RHI R sorption de l habitat insalubre du Long Sentier au plus pr s du cimeti re communal En projet d s 1989 cette op ration qui lie l OPHLM la Sod dat 93 comprend 92 logements sociaux dont des
29. D Eo L aiai pinia Porte d immeuble 1930 Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Ferronnerie soign e motif floral stylis L immeuble moderne dans son accepta tion la plus pure aux volumes pur s aux murs lisses et blancs et d barrass s d l ments de d coration n est repr sent que par le n 150 154 rue L opold R chossi re les architectes pr f rant dans ces ann es l poursuivre leur d cli naison de l immeuble en brique mais en le simplifiant N 44 boulevard Anatole France F Renaud 1930 Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Inspiration art d co et r miniscences classiques 139 L apr s guerre logement social quipements L apr s guerre logement social et quipements A l issue de la seconde guerre mondiale la ville d Aubervilliers se dote d une nouvelle municipalit avec sa t te Charles Tillon 1944 1952 et engage de grands travaux Devant le retard accumul dans le domaine du logement social le nouveau maire tient en faire une priorit D s 1946 il fait produire par la municipalit le film d Elie Lotar et de Jacques Pr vert Aubervilliers qui d nonce avec force les conditions de logement indignes des habitants film documentaire N amp B 34 mn Pour mettre en uvre ses projets la cit va profiter de l opportunit fonci re consid rable que repr sentent les nombreux terrains agricoles qui vont se lib rer au
30. Les implantations s chelonnent de 1895 1920 tout d abord sur les parcelles en lani re aux abords du canal puis de l autre c t du boule vard en lien avec la rue Andr Karman La quasi totalit des terrains ouverts sur le canal apparte naient la Compagnie des Entrep ts et Magasins G n raux de Paris Elle les occupait pour ses prop res besoins ou les louait des entreprises qui y pra a A D ee a Bad tiquaient galement du stockage cf encart sur les Patrimoine A Furio 1 na amp de ana HTC DFE 25 j si 2 i 65 Les Quatre Chemins EMGP p 77 C est dans ce cadre que s est install en 1897 le chantier de bois de l entreprise Mathieu amp Fils 012 et 013 puis en 1914 le d p t des aci ries de Micheville 014 Cette industrialisation qui mar quait en quelque sorte l extension de la Plaine Saint Denis au del du canal se diff renciait de celle ci par les activit s qui s y sont d velopp es Hormis le stoc kage que l on trouvera de part et d autre du canal la chimie restait sous repr sent e comparativement au reste de la commune Aux papeteries et verreries qui marquaient les pr mices de l industrialisation du sec teur vinrent se joindre une entreprise agro alimen taire en 1910 010 puis la m tallurgie dynamis e par les n cessit s de la guerre de 1914 18 Les ann es 1920 1930 Dans l entre deux guerres l extension s est poursui vie vers l ouest Si la pa
31. Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde jardins de b timents d activit de faible gabarit et d immeuble Parmi les l ments les plus remarquables signalons le n 195 la fa ade en brique polychrome assez sophistiqu e 1908 A G rard Suivent deux immeubles de Marius Larrey plut t simples par rapports sa production g n rale N 172 et 173 Aux n 150 154 une cole juive s est install e dans une ancienne maison de ville 1908 Roussin Par l utilisation de couleur vive le ravalement fait ressortir les moulures en pl tre d clinant le vocabulaire classique pilastres etc Les m mes ornements et les m mes couleurs ont t utilis s au n 15 rue Ferragus proximit de l avenue de la R publique s l vent deux immeubles de bonne facture construits en 1931 le n 151bis 1931 Coquillard et le n 148 Ce dernier a subi un ravalement qui ne met pas en valeur ses mod natures et surtout les garde corps m talliques Apr s l avenue de la R publique la rue appartient davantage au quartier des Quatre Chemins et est d crite dans ce chapitre 97 Premi re phase d extention du centre ville Rue Bernard et Mazoyer 239 Ancienne rue du Midi au trac en courbe ce qui est relativement rare Aubervilliers ou les rues repren nent les anciens chemins rectilignes longeant les parcelles agricoles Elle pr sente d est en ouest trois parties distinctes Une premi re partir du boulevard V
32. agricole dans la Plaine des Vertus Il est tr s regrettable de laisser cet ensemble exceptionnel se d grader Son inoccupation entra ne sa d t rioration et il parait donc urgent de lui trouver une nouvelle affectation La r habilitation des anciennes maisons de culture doit se faire dans le respect de leur identit La simplicit de leur typo logie fait leur fragilit L absence d l ments architecturaux forts en fa ade les expose dispara tre derri re une r nova tion trop brutale Par exemple des enduits trop marqu s peu vent gommer d finitivement leur histoire et les banaliser n 68 et n 57 rue Heurtault cour du n 18 rue Charron Le choix de mat riaux respectueux des modes de construction tradi E l tionnels comme les enduits de pl tre assurera par ailleurs leur Ta i durabilit En effet le gypse se dissout sous l effet de l eau et R novation d une ancienne maison de cul il est important de maintenir un enduit qui le prot ge en le lais ture l angle de la rue Heutault et de la rue aipg i Edgard Quinet Photo CG93 Bureau du Sant respirer De plus la r habilitation des cours demande Patrimoine MF Laborde prendre en compte l habitabilit des logements comme les Exemple de perte d identit par l usage d un D Le mauvais ravalement probl mes de vis vis et de densit de population Les maisons de bourg Le noyau ancien s est galement structur partir des maisons de bourg impl
33. aux EMGP d tre reli s la nouvelle gare de marchandise de Saint Denis et au r seau est partir de 1884 ce ne sont plus les seuls EMGP qui b n ficient du rail mais toutes les entrepri ses de la Plaine qui ont sign un contrat d exploitation aupr s de la Compagnie du chemin de fer industriel Cette soci t dio nysienne a constitu un r seau priv de Vue ancienne du Port d Aubervilliers ouvert face l usine oa permettant A entreprises d tre Saint Gobain Carte postale ancienne AM Aubervilliers reli es entre elles et aux r seaux ferr s nationaux La premi re sur Aubervilliers b n ficier de ces lignes est Saint Gobain dont la production ne cesse d augmenter depuis l am nagement d un port entre les actuels ponts du Tournant et de Stains Alors que dans les ann es 1890 la m tallurgie prend de plus en plus d importance sur les communes de Pantin et de Saint Denis Aubervilliers conserve son statut de capitale de la chimie en concentrant la quasi totalit des entreprises de fabrication d engrais de colles et de corps gras de la r gion Cependant cette premi re phase durant laquelle les activit s taient principalement induites par la pr sence des abattoirs parisiens succ de une seconde phase o ce lien est moins pr gnant la lisi re des ann es 1880 1890 de nouvelles industries s implantent aux c t s de la chimie Le prolongement de voies exis tantes ou la cr ation de nouvelles leur fournissent les t
34. boites car tonn es provenant probablement de chez Lourdelet Maricot Il n est pas invraisembla ble de penser que la ferblanterie Franck four nissait en boites de conserve les diverses Atelier d emboutissage de la ferblanterie Franck 150 rue entreprises agro alimentaires du secteur Henri Barbusse Carte postale ancienne AM Aubervilliers Le site a aujourd hui disparu Toutes ces grandes entreprises de la rue TE 2 2 ST er AUBERVILLIERS Usines Franck Les Presses de 250 Tohn i 103 Paul Bert Henri Barbusse se sont implant es l est de la voie pour b n ficier de plus larges parcelles de terrains qui ne se retrouvent pas l ouest exception faite de la vaste propri t du ch teau Cette logique urbaine a profit aux quipements publics aux coles et aux logements aussi bien ouvriers que bourgeois cons truits durant le premier quart du XXe si cle sur les rues Paul Bert Guyard Delalain et des Cit s A c t des grands tablissements industriels se sont d velopp es durant l entre deux guerres des uni t s de plus petite chelle dont la dynamique de r seau parait moins pr gnante Seuls les sites aux abords des grands axes ob issent encore cette logique l exemple du Laboratoire pharmaceur tique 34 rue Trevet 060 La majorit des ces entreprises de petite chelle est implant e l ouest de la rue Henri Barbusse sur les rues des Cit s Guyard Delalain du Clos Besnard et de la Nou
35. cli nent sur des rythmes diff rents le vocabulaire classique pour ce type d difice des murs de brique monochrome et des avanc es rev tues d enduit blanc et surmont es de frontons orn s de motifs art d co Les deux difices pr sentent les m mes standards de confort WC int rieur mais pas de salle de bain ni d ascenseur N 150 154 rue L opold R chossi re 252 Ensemble d immeubles de logements construit dans les ann es 1930 qui s tale le long de la rue L opold R chossi re et se retourne sur l avenue Jean Jaur s en marquant l angle par un pan coup Le plan masse est complexe et asym trique Cela s explique par le fait que seule la moiti du projet initial a t construite Des b timents sym triques devaient s tendre jusqu la rue de La Motte cf carte p 128 La partie existante se compose de deux groupes de b timents enserrant des cours ferm es sur la rue par des grilles R 6 combles leurs fa ades sont rev tues d enduit blanc anim es par un habile jeu de verticales oriels et vitrage sur toute la toute hauteur des esca liers et d horizontales balcons et traitement des ouvertures Cot cour les fa ades sont en brique apparente Le r sultat est assez monumental et plut t l gant C est sans doute le plus pur repr sentant Aubervilliers d architecture moderne appliqu e un immeuble de rapport Le traitement des pignons voque le style paquebot avec ses retraits et ses coursives Tous les
36. co r es avec soin certains avec une r elle ostenta architecture mais aussi en tant que t moin d un genre de construction rare Aubervilliers Enfin cette partie de l avenue poss de un des exemples les plus r ussis d architecture moderne appliqu e un b timent industriel l ancien poste lectrique au n 158 1937 Lhotellier et Robin 146 Ancien poste lectrique Nord Lumi re 158 avenue Victor Hugo Lhotellier et Robin 1937 Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde La r habilitation du b timent en restaurant a occasionn la cr ation d une ouverture sur rue Bureaux et logements de l ancienne cartonnerie Riegert 26 boulevard Anatole France Photo CG93 Bureau du Patrimoine A Furio CG93 Bureau du Boulevard Anatole France Photo Patrimoine MF Laborde Alignement de pavillons de maisons de ville et d immeubles 91 Am nagements autour de 1900 tion comme c est le cas pour le n 14 1906 M Larrey Inspir e de la nature et de la mythologie sa d coration en ciment arm s tale avec profusion en particulier au niveau du premier tage et sur les deux oriels noter l tonnant travail de ferronneries pas moins de sept mod les diff rents pour les garde corps 171 Deux autres immeubles attirent l attention dans des styles distincts dont le n 41 b tisse carr e aux murs de meuli re gay s par des frises de brique polychrome et de c ramiques Sa situa tion sa t
37. coltins qui d chargeaient et entreposaient les produits ont t remplac s par des n gociants des commerciaux et des techniciens de l audiovisuel Les am nagements en cours depuis pr s de cinq ans pour la r alisation de la ZAC ont eu pour cause principale la d moli tion des b timents de part et d autre de l ancienne darse qui pour certains dataient de plus d un si cle Cette mutation du site s inscrit dans la dynamique d j ancienne de la compagnie de tou jours s adapter aux volutions du march Cependant cette politique rentable conomiquement peut moyen terme nuire la qualit patrimoniale de l ensemble L int r t des EMGP r side dans la diversit et la qualit des b timents qui marquent tous un temps fort de l architecture industrielle tout en t moignant d un pan important de l histoire conomique et urbaine de Paris et de sa banlieue Le site a galement model un paysage et une organisation urbaine sp cifiques dont seule une infime partie sera pr serv e dans le nouveau sch ma viaire du secteur Pourtant outre les simples consid rations patrimoniales les EMGP rec lent un potentiel de reconversion important dont cer tains ont saisi temps l opportunit Le Grand Groupe construit entre 1903 et 1914 sur le mod le des entrep ts du pont de Flandre a ainsi t r habilit Initialement vou s au stockage du sucre ces b timents accueillent aujourd hui le si ge social de la Soci t Alain Afflelou
38. comporte un bel immeuble R 5 six trav es avec une fa ade en brique et enduit dont la composition et la d coration sont simples mais l gantes 1931 A G rard 243 Les deux parties suivantes de part et d autre de la rue du Goulet ont un fonctionnement diff rent A l est la rue tr s commer ante fonctionne comme une rue de centre ville tandis qu l ouest elle a un r le essentiellement r sidentiel La pr sence du march cr e une trou e impor tante L angle de l avenue Victor Hugo est signal par un immeuble en brique pan coup N S 7 13 rue Ferragus Photo Willy Vainqueur Contraste int ressant entre les maisons de bourg et les immeubles structurant marquant l angle avec l avenue Victor Hugo Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 100 R 5 suivi d un immeuble plus petit R 3 la fa ade plus simple 1930 On rencontre ensuite un tonnant alignement de maisons un ou deux niveaux n 11 15 l implantation irr guli re et abritant des boutiques Leur joyeux d sordre cr e une dynamique int ressante face un com merce de moyenne surface assez monolithique Cet alignement se termine par deux immeubles en brique Le dernier est int ressant par son angle trait dot d une tourelle qui surplombe la place 1933 Coquillard Face la nouvelle halle de march 1990 C Devillers s tend une s quence compos e de pavillons de maisons de ville et de petits immeubles construi
39. construire ne contient que le plan mais tant donn qu il est de N 92 boulevard Edouard Vaillant Immeuble totem du quartier Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 132 l architecte De Gra t qui l on doit Aubervilliers le superbe ensemble du 25 avenue Jean Jaur s on peut penser que sa r habilitation irrespectueuse l a davantage endommag qu am lior au moins en fa ade Ne restent que des murs lisses dont la seule animation est apport e par les d croch s les balcons du 6e tage et le fronton dans l angle qui tr s vrai semblablement portait une frise Le plan montre des appartements avec un confort relatif WC int rieurs certains avec galement une salle de toilette Pas d ascenseur R habilit en 1984 par la soci t HLM Travail et propri t et en 1989 par Immobili re 3F N 125 boulevard Edouard Vaillant F de Gra t Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Exemple de massacre d immeuble de qualit par un ravale ment uniforme N S 163 165 249 deux immeubles construits par l architecte Coquillard qui ont donc de fortes res semblances stylistiques malgr les diff rences de gabarit noter que le n 1 de l avenue Paul Vaillant Couturier c t La Courneuve prolonge harmonieusement ces deux difices et forme avec eux un ensemble de qualit Le n 163 est plus haut R 5 et plus troit 4 trav es Les deux d
40. croissance industrielle La partie au nord des voies ferr es se d veloppe d abord sous l impul sion des activit s dionysiennes une pre mi re charcuterie industrielle ouverte depuis 1907 entreprise Dougoud 46 rue de Saint Denis vient s ajouter une seconde entreprise dont l activit est en z lien avec les abattoirs au n 62 de la rue Plan de fa ade de l ancienne entreprise Philippault 31 rue de DanS Saint Denis 1957 AM Aubervilliers photo CG93 Bureau du Le secteur alimentaire d j pr sent de Patrimoine A Furio l autre c t des voies ferr es avec la conserverie Liebig marque un net ralentissement face aux activi t s chimique et m tallurgique mergentes sur la zone Toutes ces entreprises de tailles moyennes pr sentent des b timents dont les architectures d coulent de la forme des parcelles g n ralement en fines lani res Ce soucis de rationalisation de l espace appara t plus pr gnant sur ces b timents des ann es 1950 1960 que sur ceux de la p riode pr c dente Ils correspondent une organisation du syst me productif sp cifique dans lequel toutes les tapes de production sont regroup es dans une m me enveloppe La soci t Philippault et fils construite en 1957 au 31 rue de Saint Denis est un tr s bon exemple de cette architecture Le b timent administratif ouvert sur la cour dissimule la rang e d a teliers en sheds dans lesquels sont r alis s la production et l entreposage 152
41. de 31 215 habitants en 1901 55 871 en 1936 Comme nous l avons vu dans le chapitre concern le vieux bourg sort de ses anciennes limites pour s tendre dans les rues avoisinantes et le quartier des Quatre Chemins poursuit son accroissement l est de la rue des Cit s En 1945 il a atteint le canal Enfin le quartier Paul Bert dynamis par la pr sence de grandes industries se densifie L urbanisation des terrains situ s au nord de la commune entam e avant 1914 comme au Landy et au Marcreux s acc l re C est cette poque que de part et d autre du boulevard Anatole France se cons truit le territoire compris entre la rue Heurtault et la rue nouvellement perc e du Commandant Lherminier mi distance entre le centre et la gare Enfin les derni res terres agricoles du secteur du Montfort sont touch s leur tour par l urbanisation Celle ci d marre sous la forme de deux lotissements au nord de la rue H l ne Cochennec et aux abords du boulevard Edouard Vaillant cr vers 1920 Nous observerons l essor de ces quartiers dans les chapitres suivants Celui ci est consacr deux ph no m nes marquants l apparition des premi res op rations de logement social sur la commune ainsi que la construction de nouveaux quipements Les op rations de HBM Habitation bon march sont implant es proximit des quartiers les plus anciens le Centre et les Quatre Chemins et d un secteur en voie d urbanisation le Montfort La
42. de deux rues Si le b timent est moderne par ses toits terrasses et le traitement de Lun de came SCOLARE _ Re ses baies en bandeaux horizontaux PLAN DV REZ DE GE il est tr s classique dans sa compo sition Sym trique la fa ade est Fm EN A j 4 ax e autour d un corps central en memi een aae ra d o Ferre avanc e o se trouvent les entr es jja 40 des coles De part et d autre s tendent les ailes R 1 termin es par des pavillons d about en avan c e Au premier tage du corps cen tral les trumeaux des fen tres sont orn s de panneaux de pierre sculp t e de M Saulo La fa ade sur la Pian Collection priv e Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 116 Groupe scolaire Paul Doumer Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde D tail de fa ade Groupe Scolaire du Montfort 189 rue Paul Doumer ob it la m me composition mais dissym trique l avant corps annon ant l entr e est d cal e sur la droite L entr e est galement orn e de sculptures de M Saulo illustrant les fables de La Fontaine La maternelle a conserv les parements de carrelage et de mosaique d origine ainsi que dans la cour une fontaine par e d une mosaique bleue et or Le plan des coles primaires proposait une s paration des classes d velopp es autour de vastes cours car r es reli es au centre par un jardin le long duquel s tendaient les pr aux Cet tabli
43. de la Commune de Paris Elle se divise en trois tranches distinctes extension de la Poste surmont e de logements HLM logements HLM et activit s et enfin annexe de la mairie regroupant les services municipaux de l urbanisme du loge ment les archives et la Recette municipale 080 La premi re tranche est confi e d s 1983 l AUA en la personne de Paul Chemetov et Christian Devillers Leur r alisation discr te s harmo nise au mieux avec l ensemble Poste et logements de Roland Boudier Ils recourent la brique en tages pour les 16 logements et en rez de chauss e aux pav s de verre Les deux derni res 147 L apr s guerre logement social quipements ZAC de la Commune de Paris rue de la Commune de Paris P Chemetov et Ch Devillers architectes de la pre mi re tranche OPHLM 1983 1986 Photos CG93 Bureau du Patrimoine B Pouvreau A gauche la liaison entre l immeuble de Boudier 1957 et la r alisation contemporaine rue de la Commune de Paris A droite en rez de chauss e les locaux d activit s affect s la Poste ZAC de la Commune de Paris L na P rot et Marina Devillers architectes pour la deuxi me tranche OPHLM 1983 1989 Photos CG93 Bureau du Patrimoine B Pouvreau A gauche vue depuis la rue de la Commune de Paris A droite la cour int rieure tranches sont par contre r alis es entre 1983 et 1989 par deux architectes proches de l AUA L na P rot et Marina Devillers Cette
44. de la rue du Landy et l ouest de la rue Henri Murger Historique Sa morphologie d coule directement du parcellaire agricole tel que l on peut l tudier sur le cadastre napo l onien La rue du Landy importante voie de communication h rit e du Moyen Age et principal lien avec le bourg structure le secteur Deux chemins parall les correspondant aux actuelles rues Ga tan Lamy ancien chemin de la Justice et Emile Augier taient reli s l actuel chemin de l Echange Ces trois voies d terminaient des territoires d coup s en lani res troites orient es est ouest l exception du secteur situ entre les rues Ga tan Lamy et Emile Augier o le parcellaire tait orient nord sud C est le long de ces troites lani res que seront perc es les rues Albinet et Bengali aux alentours de 1900 et le pas sage de la Justice vers 1920 Plus qu ailleurs dans Aubervilliers l troitesse des parcelles actuelles qu elles soient occup es par des pavillons ou des barres de logements collectifs permet bien d appr hender le d coupage pr industriel La rue du Landy a t pav e vers 1845 et le pont construit la m me poque De fait le secteur se trouvait nouveau reli au bourg mais c est l indus nn ment de la Seine 1922 trie qui a profit de cette voie importante plut t que Cadrage sur les quartiers du Marcreux et du Landy Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 126 l agriculture L implan
45. de s adapter au r alignement de cet axe effectu vers 1740 En 1851 toutefois les 33 5 hectares d pendant de Pantin sur lesquels est difi le fort d Aubervilliers lui ont t annex s Le trac actuel de sa limite sud est issu de la nouvelle d limitation du territoire de Paris r alis en 1859 qui soustrait Aubervilliers 28 hectares au profit de Paris mais lui en rattache neuf distraits des communes de La Chapelle et La Villette Quant sa limite ouest et nord ouest elle est issue du bornage respectif des seigneuries de Saint Denis et d Aubervilliers effectu en 1707 Lors de cette op ration fai sant suite deux arr ts du Conseil d Etat qui r tablissent la ville de Saint Denis dans ses anciens pri vil ges exemptent de la taille ses habitants et fixent les limites du territoire affranchi Saint Denis annexe la portion de territoire comprise entre le chemin pav de Saint Denis actuelle RN 1 le ru de Montfort et celle correspondant son enceinte soit environ 160 hectares fig 1bis 2 Des modifications mineures des limites communales ont galement eu lieu en 1791 cession de territoires Pantin et La Villette 1792 cession de territoire La Chapelle 1930 cession de terrains Paris et 1942 rectifications des limites avec Saint Denis Le territoire communal s tend sur une faible pente s abaissant doucement du pied du plateau de Belleville Montreuil au sud est vers la fosse de Saint Denis au nord ouest
46. difices prestigieux une salle des f tes qui partageait son toit avec des salles de r unions et la biblio th que 091 une Justice de paix 092 un commissariat un poste de pompiers Achev s la m me ann e 1901 par les m mes architec tes Joanny Bernard et Emile Robert laur ats d un concours lanc en 1898 ces b timents aux destinations diverses sont tous b tis en E pierre et dans le m me style monumental et un Le parc Stalingrad lors de sa cr ation Carte postale peu aust re De fait ils forment un ensemble a qe T T Sur la droite les halles de tr s coh rent Il parait trange notre poque l ancien d p t de tramway de donner des lieux aux fonctions si diff rentes le divertissement et le respect de l ordre une architecture similaire et de les r unir en un seul lieu L ouverture du jardin a entra n la construction de quelques beaux immeubles proximit rue Bernard et Mazoyer et l angle de cette rue et de l avenue de la R publique Cependant cet ensemble coinc dans un premier temps entre les champs et le d p t de tramway l ext rieur de la rue Bernard et Mazoyer qui limitait le vieux bourg au sud attendra presque 25 ans avant d acqu rir sa valeur urbaine En effet la d molition des halles du tramway en 1924 permettra l extension du jardin jusqu l avenue de la R publique et son ouverture vers le centre ville et notamment l autre p le monumental constitu par l glise et la mairi
47. duplex et triplex 2000 m de surfaces d activit s et 80 m pour un local municipal En r action la cit de la Frette marqu e notamment par les tours de Lopez Holley et Boudier K Fiumani et G Jacquemot se proposent de rompre avec le continuum b ti mais R sorption de l habitat insalubre RHI du Long aussi avec l environnement imm diat 311 Leur Segdisr K Fimeni et G Jecauemor OPHLN 1008 ensemble affirme donc haut et fort sa volont de Vue d ensemble depuis le carrefour rue du Pont Blanc rupture La forte volum trie des toitures par es de couleurs et reprenant des motifs g om triques losanges trap zes s interp n trant constitue un v ritable signal urbain Par ailleurs tirant le meilleur parti de cette parcelle tout en longueur les architectes int grent dans leur composition l en tr e du cimeti re ainsi que les activit s situ es en rez de chauss e En r habilitant en 1995 et 1997 les cit s Henri Barbusse 195 logements et de la Motte 171 loge ments de la RIVP R gie immobili re de la ville de Paris l architecte Fran ois Deslaugiers d montre qu il est possible de faire uvre d architecture avec peu de moyens Situ es proximit imm diate l une de l autre compos es de neuf b timents allant de R 3 R 9 ces deux cit s relativement banales de la fin des ann es soixante con ues par P Lerambert et R Formig ont t transform es par F Deslaugiers Sa carrosserie high tech qui fait alter
48. et d autre du canal au nord de la rue du Landy dans le quar tier ponyme et dans celui du Marcreux se tisse un r seau de ruelles troites amorce d un pay sage tout fait particulier Cependant ces secteurs restent essentiellement agricoles de m me que les terres situ es au nord de l axe Charon des Noyers Le r seau ferr industriel se d veloppe au sud de la rue Pierre Larousse pour se raccorder la ligne de chemin de fer de la Plaine Pantin Dans la Plaine les usines ont franchi le canal et rejoignent le boulevard F lix Faure Le quartier Paul Bert voit les emprises usini res se d velopper Le bourg commence sortir de ses limites anciennes et s tendre le long des rues avoisinantes pr existantes ou nouvelles La population en 1921 est de 40 632 habitants N DW aA oo Ime i mm Aa aN Plan g n ral de la commune d Aubervilliers d partement de la Seine 1922 Photo Mairie d Aubervilliers Willy Vainqueur Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 34 Milieu du XXe si cle L entre deux guerres est la p riode o la mise en place du r seau viaire est quasiment achev e Sur le plan directeur de la R gion de Paris 1933 36 il appara t que les territoires d j urbanis s poursuivent leur densification ex le tissu industriel sur la Plaine Le d veloppement vers le canal se fait lentement Le sud de la rue Sadi Carnot est enti rement construit l extension du bourg ancien continu
49. et des Cit s De fait leurs fa ades tr s d cor es tranchent singuli rement avec leur environnement Les immeubles populaires b tis sur rue forment l essentiel du paysage auquel ils conf rent une atmosph re faubourienne assez homog ne tel que nous le montrent les cartes postales et tel qu on le retrouve encore aujourd hui notamment rues des Postes et des Quatre Chemins G n ralement trois tages leurs fa ades taient rev tues d enduit et leur d coration r duite aux moulures de pl tre en chambranles bandeaux et corniches Les r novations successives ont largement gomm ces l ments d coratifs et aujourd hui seuls les gabarits et les teintes de fa ade assurent l homog n it de ces rues I semblerait que nombre d entre eux aient t construits l aide de mat riaux r cup r s sur les chantiers des grands travaux haussmaniens en cours dans la Capitale d o la pr sence de ma onneries composites que l on peut d couvrir lorsque l enduit se d colle L histoire locale tr kap ji nn M HUE cn bu Ne T i UEL S BA i l r CE i 61 Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 64 FN Ron ee Ho nes es HA en He He put funt Rue des Quatre Chemins aujourd hui Photo CG93 Rue des Quatre Chemins vers 1900 Carte postale Bureau du Patrimoine MF Laborde ancienne AM Aubervilliers voque le double emploi des charrettes de mara chers qui partaient ver
50. et les rotatives du quotidien France Soir L int r t de cet ensemble r side autant dans la mise en uvre des mat riaux meuli re et briques que dans son gabarit monumental et harmonieux se caract risant par la succession de dix pignons identiques Ce type d organisation se retrouve sur la totalit du site d Aubervilliers pour offrir dans certains cas des ensembles tr s int ressants bien que tr s simples de conception Ainsi les b ti ments 272 276 font face aux b timents similaires 277 281 le tout formant une rue homog ne com pos e de petits entrep ts en m tal et briques polychromes Cette architecture tr s rationnelle large ment inspir e de la halle de march poss de l avantage de s adapter diff rents types de stockage Le faible co t de sa construction incite les architectes ing nieurs reproduire syst matiquement ce mod le en y effectuant simplement quelques ajustements de gabarit L inventaire exhaustif du site n ayant pas t effectu par manque de disponibilit des sources seule une pr sentation sommaire des l ments les plus int ressants a t r alis e Au vu de l importance du site 65 ha dont 50 sur Aubervilliers et afin de faciliter la lecture nous avons repris la sectorisa tion d finie par l entreprise Le site des EMGP de Saint Denis Aubervilliers aux alentours de 1880 Doc extrait de La Compagnie des EMGP histoire d une entreprise de son temps par Elisabeth Phil
51. et ouvrages modernes et conomiques 308 Quatre immeubles dont deux d angle sont Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 112 a t r PAR Fj P mha Pf 2 7 7 7 P T rs sd x i P P nf Po f m d ER 434 F N n E A NERT p 1 f j 1 M ET ki mer ia amA 1 OL F pa LA 8 Put A gt FREE S A L F DE 7 7 u m i Immeuble rue Gaston Carr L Polin compagnie HOME SA d habitations et ouvrages modernes et co nomiques 1930 Photos CG93 Bureau du Patrimoine B Pouvreau A droite plan de l avant projet AM Aubervilliers finalement r alis s au plus pr s de la rue des Cit s Ces logements priv s semblent r solu ment tourn s vers la client le ouvri re relative ment ais e que constituent les allumettiers De facture moderne type Paquebot cet ensem ble tranche avec les immeubles destination quivalente d ailleurs rares dans cette p riode marqu e par la crise conomique En effet la barre de la rue Albinet difi e par les architectes Langelez et Croiz au milieu des ann es trente se distingue plus par son ton nante longueur que par ses fa ades relative Logement patronal rue Albinet Langelez et Croiz 1930 ment classiques Long d un peu plus de 130 m 1935 Photo CG93 Bureau du Patrimoine B Pouvreau cet ensemble se compose de sept immeubles de cinq tages rythm par des oriels jumel
52. et son architecture et malgr l ab sence de source on peut penser que cet difice a fait partie du patrimoine des usines Quervel comme le pavillon du n 43 Rue du Colonel Fabien 194 N S 1 15 alignement int ressant d immeubles ouvriers aux fa ades d cor es simplement mais com posant un ensemble de bonne tenue Les n 1 1908 Chartier 11 13 et 15 sont en brique polychrome tan dis que les autres ont des fa ades rev tues d enduit orn es de moulures de pl tre et de panneaux de c ramique interpr tant un vocabulaire tr s classique Ces derniers moins bien entretenus rappellent les immeubles interm diaires du centre ancien N S 13 et 15 rue du Colonel Fabien Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Rue R gine Gosset 193 N S 5 9 anciens tablissements Fassiola entreprise de transport public implant e en 1925 Le site est actuellement en friche L ensemble est compos d un gros pavillon sur la rue 1926 Boisson et de b timents d activit en brique organis s autour d une vaste cour ferm e d un mur Le pavillon a un caract re r gionaliste avec sa vaste toiture deux pentes en tuile m canique et ses grandes lucarnes Celle du centre surdimensionn e rappelle les loggias italiennes La fa ade sur rue est en pierre au 1er tage et rev tue d enduit au rez de chauss e Une frise en brique formant des motifs de vanne rie court sous la toiture La fa ade sur cour est en brique
53. grille claire voie et un portail en bois plein Ces diff rents volumes deux niveaux reprennent le gabarit du pavillon mais se d ploient cha cun dans des formes et des implantations diff rentes Un jeu de couleurs fortes mais harmonieuses et de mat riaux pierre bois b ton accentuent le d coupage des difices Cet ensemble cr e un d but de continuit urbaine dans un secteur un peu chaotiques Il est par ailleurs assez ludique et tout fait l chelle des enfants Ce parti pris de rassembler les constructions sur la rue en outre l avantage de d ga ger la parcelle l arri re am nag e en ter S TF i i Maison de l enfance Tony Lain Photo CG93 Bureau du rain de sport et de jeux Patrimoine MF Laborde Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 158 Bibliographie et sources cartographiques AD93 archives d partementales de la Seine Saint Denis AM Aubervilliers archives municipales d Aubervilliers Bibliographie Amouroux Dominique Crettol Mario Monnet Jean Pierre Guide d architecture contemporaine en France Paris Architecture d Aujourd hui 1974 Archives municipales d Aubervilliers De la place publique au square Stalingrad Ville d Aubervilliers 2003 Bessaha Alain L implantation du parti communiste Aubervilliers entre les deux guerres 1919 1939 Ma trise Universit Paris 1 1992 Blain Catherine Pierre Riboulet De la l gitimit des formes uvres 1979 200
54. guerre que les produits agroalimentaires et les alcools vont dispara tre au profit des produits industriels Cette nouvelle affectation des entrep ts est la r sultante directe de l augmentation de capacit s de stoc kage in situ des entreprises agroalimentaires et des nouvelles l gislations de la R gie des alcools Aux nouvelles affectations nouveaux b timents dont une part est construite Aubervilliers sur le secteur du Mauvin c t est du canal Les ann es 1960 vont marquer un v ritable tournant dans la politique commerciale de la compagnie par le passage de l ancien syst me de warrantage la location de surfaces de stockage et de b ti ments pour les activit s Le site de Saint Denis Aubervilliers va profond ment muer Les b timents con us sp cifiquement pour recevoir un type de produits vont tre utilis s pour de toutes autres affectations selon les activit s des locataires Au stockage de papier s ajoute celui de matelas les rotatives de France Soir puis le textile et les magasins de grands couturiers ou encore de la bim beloterie En 1985 apparaissent les studios audiovisuels avec l arriv e des Studios de France sui vis de TF1 et de bien d autres par la suite Peu peu se dessine un paysage sectoris surtout sur Saint Denis avec d un c t la production audiovisuelle d un autre le secteur textile puis celui de l in formatique et enfin les grossistes tr s implant s sur Aubervilliers Les rails qui parcourai
55. habilitation des anciens magasins effectu e par Odile Decq et Beno t Cornette est de bonne qualit cf p 75 Fenaille et Despeaux 15 rue de la Gare Les ateliers et magasins pr sentent une architecture rationnelle et homog ne caract ristique du type d implantation sur une parcelle en lani re L int r t de pr server ce site r side autant dans cette homog n it sobre mais de qualit que dans son potentiel de reconversion cf p 75 11 La Compagnie des EMGP La Compagnie des Entrep ts et Magasins G n raux de Paris EMGP une ville dans la ville La Compagnie des Entrep ts et Magasins G n raux de Paris a t cr e en 1860 sur l initiative du banquier Emile Pereire Regroupant l origine les seuls docks Napol on l entreprise rach te Georges Tom Hainguerlot les entrep ts du pont de Flandre et de la Villette en 1864 et ceux de Saint Denis Aubervilliers en 1879 Ce site ne comprenait cette date que quatre entrep ts la maison du directeur un b timent adminis tratif et des curies tous regroup s sur des terrains de Saint Denis Malgr ce peu d espace construit le patrimoine foncier la fin du XIXe si cle correspondait d j aux emprises actuelles De 1847 1854 Georges Tom Hainguerlot le premier propri taire des lieux entama une importante politique d acquisi tion fonci re sur toutes les parcelles situ es aux abords du canal de Saint Denis Lors du rachat du site celui ci s tendait de
56. histoire albertivillarienne et ont contribu la r putation d apaches de ses habitants Il ne reste cependant pas de traces de ces lieux de loisirs tel que les d crivait L on Bonneff C est la crois e des quatre routes que les salles de M bal sont difi es Ce sont des d bits que re ZE signale le mot bal peint sur la lanterne rue des Cit s et rue Solt rino Nagu re les bals taient nombreux et pro sp res Mais le cin matographe leur a port pr judice Les maisons blanches l g res et pr tentieuses des cin matographes ont pouss aux Quatre Chemins comme des champignons mais il y a encore des bals qui ont gard leur client le En 1876 la population totale de la commune tait de 13 340 habitants dont 8 767 habitants aux Quatre Chemins la m me poque la Ancienne cit Demars d molie Carte postale ancienne AM Aubervilliers partie pantinoise comptait 3 234 habitants L volution du r seau viaire Le r seau viaire en place au d but du XIXe si cle cadastre napol onien de 1808 1812 tait cons titu par deux grands axes la route de Flandre actuelle avenue Jean Jaur s principal lien avec Paris et d limitation avec Pantin et l avenue de la R publique voie de communication avec le bourg ancien Il tait compl t par des chemins ruraux d orientation approximative nord sud cor respondant aux rues Andr Karman des Cit s et des Postes qui seront class s en voies
57. int rieure qui distingue individuels et collectifs en duplex Avenue Franklin Roosevelt et rue Heurtault les architectes Philippe Delis et Christian Girard con oivent pour l OPHLM d Aubervilliers 95 logements HLM qui remplacent une ancienne cit de transit 318 Si les tu des sont lanc es d s 1986 le chantier ne s ouvre qu en 1993 pour s achever l ann e suivante Cette longue gestation est en partie due au programme qui se propose de m ler logements bureaux et activit s Plus limit e que pr vue la part d volue aux activit s a en partie retard le lancement de l op ration Celle ci se d cline en deux b timents affect s deux types de logements 77 PLA Pr t locatif aid et 18 PLI pr t locatif interm diaire C est en rez de chauss e de l ensemble le plus important que s installent les lieux d activit s l g rement en saillie par rapport l en semble Plus largement les architectes se livrent un jeu tr s plastique en fa ade encore renforc par des aplats de couleurs vives Le rouge des barda ges signale les duplex le gris les locaux d activit s et le jaune leurs acc s Les points de rep res du CAUE 93 n 22 Coursives loggias et balcons ajou tent la silhouette de paquebot de l difice Pour rompre l effet de masse les architectes ont con u un petit square qui lie les deux b timents Les architectes Michel Seban et Elisabeth Douillet r alisent eux trois petites tours rue des
58. l angle des rues des Cit s et Paul Bert n 2 4 254 De m me gabarit R 4 4 6 trav es ils ont des fa ades aux baies r guli res dont l identit repose essentiellement sur la d coration Sur fond de brique grise ils d clinent chacun des motifs diff rents L difice d angle un sous bassement en meuli re et ses tages au jeu CG93 Bureau du N S 2 4 rue Paul Bert Photo Patrimoine MF Laborde Trois immeubles de brique datant de la m me poque pr sentant des d cors de brique polychrome diff rents et composant un ensemble remarquable de brique rouge et verniss e turquoise sont ryth m s par des bandeaux en enduit clair Sa belle porte cintr e en fer et verre d inspiration art nou 105 Paul Bert veau mais l encadrement de stuc et de brique plus rococo dessert galement l immeuble mitoyen Ce dernier 1912 G Jeanneton poss de le m me rez de chauss e en meuli re mais les lin teaux des fen tres sont diff rents et ses tages sont orn s de frises de brique rouge en relief Le m me architecte a probablement construit l immeu ble d angle Le n 4 se distingue par des l ments de c ramique cabochons et frise en relief sous le bandeau repr sentant des guirlandes de vigne Autre bel exercice de style le n 38 rue Guyardr Delalain 1908 G rard 256 a b n fici lui aussi me d une abondante d coration Diff rente chacun des cinq niveaux elle est bas e
59. l avenue du Pr sident Wilson Saint Denis aux terrains situ s l ouest de l actuel boulevard F lix Faure sur pr s de 65 hectares Les pr sidences successives du Baron Haussmann 1873 1890 et de Gabriel Dehaynin 1891 1908 furent marqu es par le d veloppement consid rable des constructions Les terrains situ s sur Aubervilliers alors occup s par des aires de stockage de mat riaux charbon bois mat riaux de construction vont rapidement tre recouverts par des entrep ts alimentaires surtout du sucre des grains et des farines Ceux de Saint Denis vont se sp cialiser dans le stockage des alcools en cuves ce qui n cessita la construction de b timents adap t s Cette adaptation des b timents aux produits stock s est une pr occupation constante de la com pagnie et c est elle qui nous offre aujourd hui un panel aussi int ressant de b timents Le d but du XXe si cle est galement marqu par la densification du r seau de voies ferr es qui relient alors les entrep ts aux lignes du chemin de fer de la Plaine Saint Denis r seau Est et au Chemin de Fer Industriel r seau Nord Ainsi desservie par les rails et par le canal la compagnie se d veloppa en cons quence modernisant les quipements par l installation de grues lectriques de ponts roulants et d clairages La modernisation s accompagne dans les ann es 1930 de l arri v e du stockage de papier c t des classiques produits agricoles Ce n est qu apr s
60. la rue du Moutier verrons plus loin puis les rues Heurtault et Saint Denis 5 s ge Rx a ER e in Eav a p Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 84 Le d veloppement de cette ville en train de na tre et de se construire entra ne la n cessit de b tir vite des quipements En l espace d une trentaine d ann es la ville se dote de quatre groupes scolaires Jean Mac 1876 Victor Hugo 1878 Paul Bert 1888 et Edgar Quinet 1905 De fait leur architec ture est tr s similaire Il faudra attendre les ann es 1930 pour que la ville construise de nouvelles co les Rappelons que l importance prise par le quartier des Quatre Chemins lui a valu d avoir le premier groupe scolaire avant celui du bourg ancien Pendant cette p riode apparaissent galement une Maison de retraite 1884 des dispensaires rue Achille Domart 1913 et rue Sadi Carnot vers 1920 une Bourse du travail 1907 deux halles de march d molies Des premiers cin mas il ne reste pas grand chose le Family rue Ferragus a t d moli et du Kursaal 111 avenue de la R publique 1911 Girard ne demeurent que des vestiges dont le manque d entretien ne laisse pas deviner le pass glo rieux Reste un porche chinois dont la pr sence incongrue dans l avenue ne manque pas d intriguer Square Stalingrad 090 Une des grandes cr ations urbaines de l poque est celle du square Stalingrad aux alen tours de 1900 dot d un ensemble d
61. la ville un ancrage solide Cette identit est renforc e par l animation qu apportent les nombreux commerces rue du Moutier rue Charon les bureaux les administrations mairie et centre admi nistratif les quipements bureau de poste centre m dical et social et enfin les nombreuses activit s g n ralement implan t es sur cour En r sum le noyau ancien a conserv son r le de centre ville histo rique administratif commercial culturel et social Il reste galement le carrefour des principales voies de communication C urs d ilots 44 Vs Rue de la Commune de Paris de la rue Bernard et Mazoyer l avenue de la R publique Photo Patrimoine MF Laborde CG93 Bureau du Rue Heurtault Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Immeuble et anciennes maisons de culture se juxtaposent pour cr er un paysage urbain typique du vieil Aubervilliers Les c urs d ilots quasiment vides en 1900 se sont progressivement remplis Habitations immeubles de rapport ou maisons et b timents d activit sont venus combler les espaces laiss s libres par l arr t des cultures Accessibles par les anciennes portes charreti res ou les portes coch res des immeubles voire par des passages ces espaces devenus collectifs se sont construits soit en respectant l ancien parcellaire en lani re soit par addition de parcelles Dans le premier cas on rencontre des cours tr s allong es avec des constructions perpend
62. le m me temps une tude cartographique a t r alis e en interne www atlas patrimoine net et en archives d partementales et communales Ce travail s est accompagn de rep rages sur le terrain rue par rue Ces diverses recherches nous ont permis d avoir une connaissance g n rale du patrimoine de la com mune dans sa diversit et d appr hender son volution historique partir de l nous avons labor un plan de pr sentation que nous avons voulu chronologique plut t qu uniquement sectoris Courons le risque de mal distinguer la part de la g ographie et la part de l histoire Les constructions territoria les sont avant tout du temps consolid Marcel Roncayolo partir de ce plan nous avons document les l ments identifi s notamment par le d pouillement des permis de construire aux archives municipales et r dig des fiches d inventaire illustr es de cartes et de photos qui seront consultables en annexe et sur l Atlas du patrimoine et de l architecture Rappelons que notre travail a donn r guli rement lieu des pr sentations en mairie auxquelles ont particip divers services de la municipalit urbanisme architecture culture communication archives Maison des projets Ainsi l avanc e de nos recherches a t valid e et enrichie par l apport de person nes aux comp tences vari es De m me ce document au fur et mesure de son laboration a t pr sent au Groupe de
63. multiples voies pi tonnes et d espaces verts cr s en c ur d ilot Au plus pr s de ces circulations se d ploie une architecture prolif rante anguleuse ou courbe offrant d importantes terrasses et donnant aux appartements des formes tonnantes parfois sur trois niveaux Aux logements collectifs qui affichent un b ton brut se m lent quelques logements individuels aux couleurs chaudes orange rouge ocre et malgr la diversit des intervenants une unit se d gage de l ensemble Utopie urbaine r alis e embl matique des ann es soixante dix la Maladrerie m rite une attention particuli re parce qu elle nous propose une autre id e du logement social et de la ville Cette RHI op ration de R sorption de l habitat insalubre n cessitant des relogements avant les destructions la ma trise d ouvrage s est tourn e vers l architecte Henri Pierre Maillard et son sys t me modulaire Architecture prolif rante adoub e par l industrie au contraire de celle de Ren e Gailhoustet ces logements construits partir d un module en forme de tabouret furent salu s par le Plan Architecture Nouvelle et repris de tr s nombreux exemplaires par l industrie gr ce au label Mod les Innovations 304 ee LL Ensemble d immeubles rue Rechossi re H P Maillard OPHLM 1975 1976 Photos CG93 Bureau du Patrimoine B Pouvreau A droite cour int rieure Non loin de la Maladrerie les fr res Yves et Luc Euvremer se sont vus confie
64. n 1 5 et n 4 220 221 rue Charron cours des n 5 et 18 rue du Moutier n 43 et trois maisons au croisement avec les rues du Goulet et Schaeffer rue de La Courneuve n 19 Ces anciennes fermes se composent g n ralement d une maison d habitation qui ferme la parcelle sur la rue Elle sont un tage couvertes d un toit deux pentes 45 environ en tuile plate ou m canique Les fa ades principales rev tues d enduit de pl tre sont perc es de fen tres vertica les et d une vaste porte charreti re Leur d coration est minimale chambranles peints et corniche moulur e Les greniers sont tr s hauts et clair s parfois en fa ade par de petites fen tres sous la cor niche Les cours pav es sont entour es d anciens b timents utilitaires g n rale Cour de la ferme Mazier Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde ment de petite taille et d volus l appr t des l gumes au s chage et au battage des graines l gu mi res au stockage des c r ales et du fourrage etc mais aussi l h bergement des chevaux et celui de la nombreuse main d uvre L ensemble des b timents tait construit en moellons de gypse et en divers mat riaux de r emploi on trouve m me de la pierre taill e dans la cour de la ferme Mazier et les charpentes taient en bois L observation de quelques cours accessibles permet d observer leur volution Rue Chapon n 3 et 4 rue Charron
65. pas d volution particuli re par rapport la produc tion d avant guerre dans ce domaine Les maisons construites sur rue en bande ou s pa r es sont toutes des constructions relativement modestes un tage maximum l exception de celles situ es rue Lecuyer 093 aux fa ades l meuble art d co 22 ne des Postes Photo gans une Re aeni meme oe FOIE parues CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde n 23 La particularit de ce quartier est la pr sence d impasses bord es de petites constructions d un tage maximum garages et habitations et de jar dins construits sur la r union de lani res agricoles et qui constituent des lieux part entre la ruelle ouvri re et villageoise Pendant cette p riode peu d quipements ont t construits dans le quartier Notons la reconstruction de la halle de march la consultation des nourris sons PMI actuelle rue des Postes 190 et surtout la maternelle Francine Fromont 187 qui b tie au 2 pied du groupe HBM de la Goutte d or par les m mes Rue des Postes Equipements et immeubles de l en architectes R Boudier et Pessemies forme avec tre deux guerres Photo CG93 Bureau du Un a Patrimoine MF Laborde celui ci un lot d une coh rence remarquable L apr s guerre nos jours L apr s guerre est marqu par la d molition de la cit Demars remplac par le grand ensemble Villette Quatre Chemins La densification du quartier se poursuit su
66. peinte en cr me avec une coursive de 4 4 H aSa 7 sg P 2 ll i r ea j TN a Aer q m n oae 41 rue du Port Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde M 3 Pavillon des anciens tablissement Fassiola 5 9 rue R gine Gosset Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Site industriel en friche dont la qualit de l architecture et la situation en centre ville m riteraient l tude d une r ha bilitation et d une r affectation Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 124 bois desservant trois fen tres rez de chauss e invisible le toit en demi croupe A l arri re le loge ment des ouvriers mitoyen est galement en brique peinte avec la m me coursive en bois Le toit plus bas est deux pentes Particuli rement remarquable ce site m riterait d tre pr serv Chemin de l Echange 195 partir de la rue du Port le chemin plus large est domin par un alignement harmonieux d immeu bles n 2 4 6 de m me gabarit construits la m me poque 1928 30 et de qualit similaire Ensuite le chemin se resserre et il est bord pour l essentiel de constructions basses R 2 maxi mum maisons et petits collectifs souvent pr c d s de jardinets Les implantations anar chiques les gabarits des maisons l omnipr sence de la v g tation donnent un aspect m di terran en ce chemin occup au d but du XXe si cle par une population particu
67. poste Vers 1955 Photo collection particuli re aled Poste et logements HLM d tail des poteaux du rez de chauss e Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde i Gmr E M f we ra i Ferf E n p ern a y L Le ai i Fee TOER E ME Roland Boudier r ussit l implantation de son difice en s appuyant sur un savoir faire classique h rit de sa formation l cole des Beaux arts inscrip tion souple dans le tissu urbain existant monumen talisation de l angle et rapport d chelle subtil avec les monuments qui lui font face Cependant son architecture de par ses volumes et ses mat riaux rappelle fortement les ann es 1930 comme c est souvent le cas en ces d buts des ann es 1950 Le bureau de Poste forme une avanc e en arrondi qui occupe l angle Le b timent de logements tr s en retrait forme une courbe invers e Lat ralement le lien avec la partie d habitation est assur par le trai tement continu des rez de chauss e poteaux obliques supportant les tages en l ger encorbelle ment puis le fronton du bureau de poste Cette succession de poteaux obliques permet l immeu ble de d coller en lui conf rant une impression de l g ret Les fa ades r pondent toutes la m me composition les baies aux all ges rev tues de petits carreaux jaunes sont rassembl es l int rieur d un cadre de b ton et entour es de surfaces aveugles en brique rouge Sans massivit ni osten tation
68. pour ses immeu bles et villas dans les programmes de constructions industrielles Photo CG93 Bureau du Patrimoine A Furio Site de M Auvin 270 54 rue Auvry Ce petit site tr s peu document est caract ristique des microsites implant s sur le quartier des Quatre Chemins L utilisation de la meuli re pour le pavillon et les murs d enceinte rendent l ensem ble tr s homog ne cf p 65 13 Le secteur de La Plaine Le secteur de La Plaine une vaste zone vocation industrielle Localisation Le secteur de la Plaine est un vaste territoire s tendant sur les communes de Saint Denis et d Aubervilliers Il est d limit par la ligne Paris Lille l ouest le boulevard Felix Faure l est la rue du Landy et Paris pour les extr mit s nord et sud Historique Les terres vierges d occupations jusqu au d but du XIXe si cle deviennent entre 1820 et 1850 des ter rains de pr dilection pour les industriels qui y voient des avantages majeurs pour le d veloppement de leur entreprise la qualit des sols plans et des nappes phr atiques peu profondes qui permettent de s approvisionner en eau s ajoute une densit sans cesse croissante de r seaux Si la pr sence de voies anciennes les rues du Pilier du Landy des Fillettes de la Haie Coq et Victor Hugo assurait les liaisons entre les centres urbains c est le canal de Saint Denis qui permet la Plaine de se d velopper Sa mise en eau en 1821 scinde d finit
69. que les op rations prestigieuses et d embellissement de la ville r alis es autour de 1900 l ont t l cart du centre salle des f tes justice de paix et jardin public s par du centre ville par le d p t de tramway de m me que les premiers quipements groupes scolaires Victor Hugo puis Edgar Quinet hospice march bourse du travail et donc n ont pas eu d incidence directe sur la physionomie des rues Les diff rents types d difices Les maisons de culture Les maisons de culture ont pour paticuliarit l in verse des maisons de mara chers d tre implan t es dans le bourg accol es leus voisines Si la ferme Mazier n 70 rue Heurtault 077 est la plus connue et la mieux pr serv e des maisons l gu mi res au point de vue de leur organisation on retrouve d autres exemples int ressants bien que remani s Une de leurs caract ristiques communes est d tre en mauvais tat et parfois inhabit es Dans certains secteurs elles constituent des ali ET gnements homog nes sans doute assez repr sen N s 1 5bis rue Chapon Photo CG93 Bureau du i TO Patrimoine MF Laborde tatifs de ce que fut le bourg avant l re industrielle Silhouette vocatrice de l ancien bourg 51 Le noyau ancien Les exemples les plus caract ristiques sont rue Heurtault n 68 74 n 63bis 67 et impasse du n 88 rue des Noyers n 8 10 14 et 16 224 225 rue Chapon
70. s rie d quipements dont se dote la ville comprend en particulier dans les ann es 1920 des bains douches et au cours de la d cennie suivante de nouveaux groupes scolaires Ces bains douches b tis sous l impulsion des courants hygi nistes tentent de pallier l absence d installations sanitaires non seulement dans l habitat pr caire mais aussi dans les immeubles plus cossus Ces quipements se r partissent sur les trois m mes quartiers le Centre les Quatre Chemins Paul Bert et le Montfort Construits par les m mes architectes Lablaude pour les bains douches et R Boudier pour les groupes scolaires ils cr ent une continuit architecturale dans la com mune assez int ressante Les ma tres d uvre taient syst matiquement accompagn s dans leur travail par l architecte voyer Pr vost dans les ann es 1920 et Pessemies apr s 1930 A noter qu deux reprises ces nouvelles constructions voient le jour sur des parcelles voisines et constituent rue Andr Karman rue Bordier et rue de La Courneuve Paul Doumer des ensembles d une grande coh rence Les premi res op rations de logement social Jusqu la fin des ann es vingt le logement des ouvriers Aubervilliers est pour l essentiel assur par les casernes voqu es par L on Bonneff au tournant du si cle et par les h tels meubl s Plus ou moins mis rables ces logements sont pour certains encore debout et reconnaissables notamment leurs coursives ext rieures
71. sentant de l int r t soit pour leur architecture soit pour les ensembles originaux qu ils constituent Tous ces difices ont fonction de logement qu il s agisse d immeubles de maisons de ville ou de pavillons Les constructions les plus anciennes sont sans doute les maisons de bourg situ es au n 19 rue de la Nouvelle France Des b timents de ferme apparaissent cet endroit sur le cadastre napol onien mais il serait h tif de pr tendre qu il s agit de celles que l on peut voir aujourd hui Cependant cette longue b tisse R 1 comprenant neuf trav es et perc e d une porte charreti re sur la gauche est probable ment le r sultat de remaniements successifs de cette ancienne ferme Sa silhouette rappelle assez bien les maisons du bourg pr industriel Les diff rentes rues du quartier offrent des paysages composites au tissu assez l che et irr gulier L essentiel de l habitat est ouvrier m me si certains immeubles qui se distinguent par leur gabarit et leur d coration taient destin s vraisemblablement la petite bourgeoise Ces immeubles appartiennent la m me famille que ceux que nous avons d j rencontr s aux Quatre Chemins Construits dans la pre mi re d cennie du XXe si cle hauts de quatre cinq tages ils offrent la rue des fa ades agr ment es d une ornementation de brique poly chrome et de c ramiques souvent tr s soign es Les plus remarquables forment le groupe de trois immeubles qui marque
72. sur les jeux de brique P E polychrome formant des stries ou des frises g om e E e OREN i M triques en relief Des briques verniss es r parties D tail de fa ade habilement viennent apporter des notes color es Panneaux de c ramique et fleurons compl tent le tout ainsi que les ancres des tirants ins r es dans des briques grise L immeuble est compos de deux parties paral l les reli es par un corps central o se trouvent les escaliers et les halls d entr e Comme le n 2 rue Paul ber t cet immeuble tait confortable pour l poque tous les appartements taient quip s de WC int rieurs De cette poque signalons les petits immeubles R 1 R 2 compris entre les n 111 et 119 rue des Cit s et qui forment un joli alignement ainsi que quelques pavillons assez coquets pour tre remarqu s n 25 1924 n 27 1911 rue des Cit s et n 10 rue de Presles Ce dernier R 1 et 2 trav es est typiquement 1900 avec ses murs de meuli re et son d cor de brique verniss e et de c ramiques L avenue Jean Jaur s entre les rues Trevet et de Presles se pr sente comme un front b ti d immeubles de R 2 R 6 g n ralement tr s modestes Trois difices se distinguent par leurs fa ades bourgeoises Is sont les uvres de deux des architectes les plus actifs Aubervilliers leur poque Marius Larrey et Henri P ping Le premier est l auteur du n 52 rue de Presles l angle de l avenue Construit en 1912 il es
73. urbaines largis et mis l alignement La rue des Cit s ancienne sente Bigot sera nomm e ainsi en 1868 car elle tait l axe principal qui reliait la cit Demars au bourg Ancien chemin vicinal du Vivier la rue Henri Barbusse ne d passait pas la rue de la R publique elle sera prolong e au sud partir de 1866 Le seul chemin transversal se EE trouvait l g rement au sud de la rue Solf rino et semble correspondre l empla Angle des rues Henri Barbusse et des Cit s Photo Willy f si z Vainqueur cement de l axe central de la Cit Demars Le Ancien h tel construit vers 1900 Exemple de mauvaise r ha parcellaire tait essentiellement compos de bilitation perte des mod natures et couleurs sans relation B n i avec l histoire et l architecture du b timent lani res tr s troites exception de st F F 63 Les Quatre Chemins quelques grandes parcelles L urbanisation s effectuera progressivement d est en ouest les axes nord sud d limitant de grands secteurs En 1900 la partie l ouest de la rue des Cit s tait encore quasiment non b tie l exception de la cit Demars Les rues transversales ont t ouvertes et prolong es en fonction des besoins rues Solf rino et Auvry ouvertes vers 1850 Bordier des Ecoles vers 1876 Sadi Carnot d but XXe si cle Ernest Pr vost vers 1935 Le d veloppement du quartier Avant 1914 L extension du quartier se poursuivant et les re
74. ventaire du b ti industriel il a trouv ses limites sur la cartographie ant rieure 1937 Trop de sites ont t d truits et non recens s ou ne permettent pas de d finir avec pr cision leurs emprises par cellaires telle ou telle poque ni l volution de leur b ti d molition reconstruction etc Le b ti industriel n est donc pas figur sur ces p riodes De 1937 aujourd hui seul le b ti industriel en activit a donc t rep r 41 D veloppement de la ville BATI ET RESEAUX 1936 1937 La Courneuve Saint Denis Doc D partement de la Seine Saint Denis Bureau du patrimoine limites communales enceinte fortifi e fort bastion hyvdrographie r seau viaire communal r seau viaire intercommunal ou communal structurants r seau viaire national autre b ti emprise dominante industrielle emprise de logements sociaux cimeti re emprise ferroviaire Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 42 BATI ET RESEAUX 1973 La Courneuve Saint Denis LRU S BEY s Ai e EW s HEU a Pantin Paris limites communales enceinte fortifi e fort bastion hydrographie r seau viaire communal r seau viaire intercommunal ou communal structurants r seau viarr national autre b ti emprise dominante industrielle emprise de logements sociaux cimeti re emprise ferroviaire Doc D partement de la Seine Saint Denis Bureau du patrimoin
75. voisine la Nationale Les rues de la R publique Henri Barbusse des Cit s de la Goutte d Or actuelle rue Andr Karman 27 D veloppement de la ville sont occup es par la m tallurgie et la m canique Ce mouvement se d place sur le secteur de la Plaine entre 1910 et 1920 amplifi par la production de guerre et la forte densit d tablissements m tallur giques sur la commune voisine de Saint Denis La rue Saint Gobain cr e la fin du XIXe si cle puis la rue des Fillettes proposent les derniers grands terrains libres de la Plaine raccord s au r seau ferr national Les aci ries de Longwy ouvrent face Saint Gobain leur d p t de Paris De l autre c t du canal sur le boulevard F lix Faure ce sont les aci ries de Micheville qui y installent leur d p t La rue de Paris actuelle avenue Victor Hugo jusqu ici occup e par les EMGP et les industries chimiques se convertit son tour la m tallurgie avec l implantation de la Compagnie des cha nes Simplex en 1906 Il en est de m me pour le boulevard Anatole France qui encore vide d activit au d but du XXe si cle accueille l maillerie Edmond Jean L Entre deux guerres signe l apog e de l industrie albertivillarienne Sur le secteur de la Plaine et au del du canal de part et d autre du boulevard F lix Faure les entreprises occupent quasiment tout l espace Les implantations le long des rues Sadi Carnot et Andr Karman cr ent une continuit ave
76. x 93 cm Cadastre napol onien d Aubervilliers Section A dite du village Section B dite du Pont Blanc Section C dite des Rieux 1 25008 1808 1812 AD93 2047 W2 4 couleur 100 x 64 cm Carte de la r gion Ile de France Feuille X 16 NE Bobigny Nord Est dress e et dessin e par L Institut G ographique National 1 5000 1967 r vis e en 1972 Noir et blanc 104 x 84 cm Carte topographique des environs de Versailles dite des Chasses imp riales Lev e et dress e de 1764 1773 par les ing nieurs g ographes des camps et des arm es command s par feu M Berthier termin e en 1807 par ordre de Napol on Feuille 3 St Denis Feuille 6 Paris Noir et blanc 105 x 74 cm D partement de la Seine Feuilles 13 21 22 Dress e en 1895 par le Service des Ponts et Chauss es du D partement 1 5000 Noir et blanc 68 x 52 cm D partement de la Seine Feuilles 13 21 22 Dress e en 1936 par le Service des Ponts et Chauss es du D partement 1 5000 Noir et blanc 68 x 52 cm Paris et environs feuille VIII feuille par l abb Delagive 1730 1740 Noir et blanc 116 x 75 cm Plan g n ral de la commune d Aubervilliers et des villes voisines pour le projet de commune ind pendante du quartier des Quatre chemins 1 5000 1873 Couleur 68 x 93 cm AM Aubervilliers 2 Fi 20 Plan g n ral de la commune d Aubervilliers et du hameau de Cr vec ur commune de la Cou
77. y produisirent entre les XIVe et XVe si cles De fait elle a attir de nomb reux p lerins y compris royaux Mairie 067 2 rue de la Commune de Paris 1849 Lequeux 1924 26 Malgras Delmas Guindez et Pr vost L h tel de ville est compos de plusieurs corps de b timent formant un triangle entre la rue de la Commune de Paris la rue du Moutier et l avenue de la R publique La partie la plus ancienne don nant sur la place a t inaugur e en 1849 et tait l uvre de l architecte Lequeux Elle a t tr s remani e depuis noter que Lequeux est galement l auteur dans le d partement de l h tel de ville de Saint Ouen et d une partie des h pitaux de Ville Evrard Neuilly sur Marne Le projet d a grandissement a donn lieu un concours remport en 1914 par les architectes Malgras Delmas et Guindez Les travaux ne seront ex cut s que dans les ann es 1920 apr s des modifications apport es par l architecte communal Pr vost ils seront termin s en 1925 26 En 1988 a t inau gur le nouveau centre administratif rue de la Commune de Paris et cette occasion les b ti ments de la mairie ont t r habilit s Le b timent de Lequeux est peu lisible aujourd hui du fait de cette r habilitation qui a gomm une partie des d corations en particulier le blason de la ville sur le fronton Par ailleurs des perce ments hors d chelle au rez de chauss e et la cr ation d un bandeau en couronnement lui ont t
78. 11 Le d veloppement des quartiers du Marcreux et du Landy dont l urbanisation d marre dans les premi res ann es du XXe si cle mais devient effective dans l entre deux guerres Quartiers ouvriers sp cifiques par leur r seaux de ruelles troites bord es de pavillons de tr s petite taille 12 Le d veloppement du quartier du Montfort dont l urbanisation d bute avec les quartiers pavillonnaires dans les ann es 20 et se poursuit essentiellement avec les grandes op rations de logement social apr s guerre 13 Encart sur l immeuble et ses sp cificit s albertivillariennes 14 L apr s guerre p riode marqu e par la construction de grandes op rations de logement social Approche du travail important de certaines agences comme celles de Lopez et Holley de l AUA ainsi que des r alisations de la Soci t d conomie mixte Sodedat 93 Aper u des princi paux quipements construits cette poque Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 10 15 Architecture contemporaine les principales r alisations logement quipement rep r es pour leurs qualit s architecturales lyc e Le Corbusier coll ge Rosa Luxembourg et quartier alen tour centre administratif et de sant commissariat de police maison de l enfance Tony Lain H pital de la Roseraie Les secteurs du canal et du fort n apparaissent pas part enti re dans ce plan car ce sont des territoires part et en pleine mutation et qu ils font l objet p
79. 3 anciennes usines Quervel 051 En 1897 une fabrique d huile et graisse industrielle est attest e sur le site La majeure partie des b timents en place aujourd hui est issue du programme de construction de 1916 L arriv e sur le site des garages de la prop ret de Paris eut des r percussions sur la physiono mie g n rale de l ensemble Le b timent administratif en entr e de site a subi quelques modifications notamment sur la pente des toits qui a t r duite Ce b timent n en reste pas moins remarquable par SA B timent administratif de l ancienne entreprise fa ade massive associant meuli re brique et pl tre Quervel 35 rue du Port premier quart du XXe B si cle Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF dans une mod nature soign e aux lignes r guli res Laborde 123 Les Quartiers du Marcreux et du Landy N 41 192 bel immeuble la fa ade de brique poly chrome tout fait originale Les diff rents motifs d co ratifs se succ dent en bandes horizontales de lar geurs diverses et se dissocient des hauteurs des tages ce qui a pour effet de donner l difice une impression de massivit que le gabarit en lui m me ne poss de pas Le vernis pass lors d une r nova tion r cente donne la brique un clat et un effet de transparence plut t s duisants Il est esp rer que le produit choisi est adapt la respiration de la brique et assure sa durabilit Etant donn son implantation
80. 3 Paris Le Moniteur 2003 Blin Pascale L AUA mythes et r alit s L atelier d urbanisme et d architecture 1960 1985 Milan Paris Electa Moniteur 1988 Bonneff L on Aubervilliers L Esprit des p ninsules 2000 Bournon Fernand Etat des communes la fin du XIXe si cle Aubervilliers Mont vrain 1900 CAUE 93 Conseil d architecture d urbanisme et d environnement de la Seine Saint Denis Inventaire du patrimoine industriel d Aubervilliers 1993 CAUE 93 Logements et activit s Aubervilliers Les points de rep res du CAUE 93 n 22 mars 1995 CAUE 93 Centre de vie des EMGP Aubervilliers Les points de rep res du CAUE 93 n 34 f vrier 2003 Chemetov Paul Dumont Marie Jeanne Marrey Bernard Paris Banlieue 1919 1939 architectures domestiques Paris Dunod 1989 239 p Collectif Enqu te sur le patrimoine rural et agricole en Seine Saint Denis QUIPO 1996 Collectif Le patrimoine des communes de la Seine Saint Denis Editions Flohic 2002 Collectif Aubervilliers Evocation Ville d Aubervilliers 1994 Dabin Jean Marc Decavele Jean Pierre L glise Notre Dame des Vertus Aubervilliers Ville d Aubervilliers 1990 159 Bibliographie Daumas Maurice dir Evolution de la g ographie industrielle de Paris et de sa proche banlieue 1830 1914 CNAM Centre de documentation d histoire des techniques 1976 Delhumeau Gwena l L invention du b ton arm Hennebique 1890 1914 No
81. 5 et qui suivent le trac du ru forment une sorte de fron ti re entre les deux communes finalement assez opaque Entre la rue du Pont Blanc et la rue Lautr amont la pr sence des usines Babcock cr e une coupure visuelle tr s forte entre les deux com munes Les grandes halles en b ton ferment totalement le paysage et le contraste avec les petits pavillons albertivillariens est tr s fort Ailleurs la transition s effectue de fa on plus souple notamment par le bais de paysages pavillonnaires semblables 7 TT i EI e A IER e 14 Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 130 Les lotissements Les deux principaux lotissements le long des rues Colbert Arthur Rimbaud Lautr amont Charles Baudelaire Alfred Jarry et entre la rue Alexandre Dumas et l avenue Jean Jaur s se ressemblent beaucoup Dans les deux cas les rues nouvelles ont t trac es en suivant le grand c t des lani res agricoles l exception des rues Alfred Jarry et Moli re qui fermaient le lotissement au nord Construits l cart du cen DU tre un peu isol s au milieu des champs ces EL lotissements taient cependant bien desservis 3 Pr sence de la gare TEA DES par les transports en commun le chemin de fer Aubervilliers accessibles par le petit chemin du Pont Blanc et la rue de la gare La Courneuve et le tramway sur l avenue Jean Jaur s Les demandes de permis de construire commencent en 1922 Leur observation ind
82. BNF D partement des cartes et plans Ge D5492 gravure 60 x 51 cm cl BNF 15 D veloppement de la ville ART ma LE Ta h i Lit 1 t y sa pE AA lt u ag ni Y Bradh a a h f CN NL ACIMELTErE P N Fig 2 Evolution des limites du territoire d Aubervilliers depuis le d but du XVIlle si cle Doc D partement de la Seine Saint Denis Bureau du patrimoine Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 16 Fig 3 Topographie du territoire communal et de ses environs Doc D partement de la Seine Saint Denis Bureau du patrimoine 17 D veloppement de la ville a Ds Eboulis Vall e de la Seine Vall e de la Ma Ne Fig 4 ci dessus G omorphologie du territoire communal et de ses abords Doc D partement de la Seine Saint Denis Bureau du patrimoine hydrographle argile et sable marne Fig 5 ci contre Composantes g ologiques du marne et gypse sous sol du territoire communal et de ses environs Doc D partement de la Seine Saint Denis Bureau du patrimoine sable Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 18 de bornage territorial puisqu il marque la limite entre Bobigny et Pantin puis entre Aubervilliers et La Courneuve avant de se jeter dans le ru de la Vieille Mer au nord de Saint Denis fig 4 5 Les plus anciens indices de la pr sence humaine d couverts proximit du ru de Montfort sont attri buables La T ne soit le seco
83. Compagnie des EMGP La typologie des successions de halles est ici repro duite une plus petite chelle Le secteur Aubervilliers qui s tend de l avenue Victor Hugo au canal se trouve actuelle ment au c ur des probl matiques d am nagement urbain Le projet de ZAC en cours a entra n la disparition de nombreux b timents Les derniers vestiges sont des b timents sans v ritable int r t patrimonial L entrep t 306 reprend la typologie existante de l autre c t de l avenue Quant au 307 construit en 1970 il correspond une phase de l organisation des entrep ts o toute l archi tecture r pond aux besoins des transporteurs routiers Le secteur Mauvin le plus r cent s tend du canal au boulevard Felix Faure Les entrep ts construits majoritairement entre 1925 et 1939 s inscrivent galement dans la typologie classique des alignemets Sur ce secteur plus que sur les autres nous observons que les emprises des b ti ments reprennent la forme des parcelles en lani res L entr e du site est peut tre la derni re a avoir conserv son pavillon de gardien et le pavage d origine M me si les b timents sont vou s dispara tre dans un futur proche il serait int ressant de pr ser ver ce patrimoine lin aire Pavillon de gardien 55 boulevard Felix Faure Photo CG93 Bureau du Patrimoine A Furio 83 Am nagements autour de 1900 Am nagements urbains et quipements autour de 1900 Le r seau v
84. E PMI Espace Jean Jaur s tout en pr servant la qualit patrimoniale des constructions L ancienne manufacture d allu mettes qui accueille la Documentation fran aise Menuiserie 12 rue du Clos Benard Photo CG93 Bureau du Patrimoine A Furio Ancien d p t de chiffons V Normand 135 rue des Cit s Photo CG93 Bureau du Patrimoine A Furio B timent administratif de l ancienne parfumerie Piver 153 avenue Jean Jaur s G Roussi et J Bonnier 1924 Photo CG93 Bureau du Patrimoine Furio Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 104 depuis 1967 a t agrandie en 1990 par l adjonc tion de b timents modernes F Leclerc et F Dusapin Enfin en 1988 a t construit le long de l avenue Jean Jaur s un b timent de bureaux appel le Forum et prolong sur la rue de la Motte par un centre d activit s Ancienne manufacture d allumettes 124 rue Henri Barbusse 1904 Photo CG93 Bureau du Patrimoine A Furio La nouvelle construction fait face l ancien pavillon d en tr e La grande chemin e de briques tr ne encore au milieu du site El ments remarquables Si l essentiel du patrimoine b ti est constitu de constructions industrielles d quipements et de logements Sociaux de grande envergure comme nous le verrons plus en d tail dans le chapitre qui leur est consacr le quartier rec le bien entendu des difices plus modestes par leur taille et par leur histoire mais pr
85. Jaur s Sa naissance et son d veloppement se sont effectu s cheval sur Aubervilliers et Pantin sur des modes diff rents mais pour les m mes raisons l arriv e d une forte population ouvri re d origine parisienne refoul e hors de Paris par les travaux haussman niens provinciale en grande partie d Alsace et de Lorraine et trang re attir e par l essor de l indus trie du nord est parisien D o la naissance d un nouveau quartier loign de l ancien bourg rural mais proche de Paris L annexion de la commune de la Villette par la Capitale en 1860 a plac Aubervilliers ses portes Si les fortifications de Thiers formaient une barri re physique le d placement des limites d octroi a incit les industriels se d placer hors les murs et le r seau industriel a cr de nouveaux liens Par ailleurs l ouverture des abattoirs et du march aux bestiaux en 1866 la Villette intensifia le mouvement d implantations industrielles en attirant sur le territoire les entreprises exploitant les r sidus animaux fonderie de graisse boyauderie savonnerie etc Les plus petits tablissements s introdui sirent dans un tissu urbain dense sur l exemple de la boyauderie Carra 138 l inverse des plus grands qui par manque de place s install rent plus au nord du secteur L actuelle avenue Jean Jaur s qui pr sentait de vastes emprises inoccup es devint un axe privil gi pour ces grandes entreprises comme en t moignent enc
86. O A a CE I Le r KEA Be ir n amp is mr e PORA w a ST n J n ACTA A Aujourd hui Evolution du b ti depuis la seconde moiti du XIXe si cle jusqu nos jours Doc D partement de la Seine Saint Denis Bureau du Patrimoine Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 40 1808 1812 cadastre napol onien 1854 1871 1877 1895 1900 s rie de trois cartes issues de l Atlas des communes du d partement de la Seine labor es par le service des Ponts et Chauss e du d partement Cartes dites Lef vre 1936 1937 carte du service g ographique de l arm e Carte dite du g nie 1967 r vis e en 1973 carte du district de la r gion parisienne 1 Cartes du b ti et des r seaux B ti Sauf cas exceptionnels b timents aux limites clairement identifiables la limite de pr cision du niveau d interpr tation de chaque carte s arr te la masse b tie sur la parcelle Cette chelle de pr cision demeure cependant largement suffisante aux chelles de sortie des documents L objectif de l exercice ne vise pas l identification par b timent Sauf tudes historiques des permis de construire limit es ga lement dans le temps la masse b tie port e d une poque une autre ne correspond pas n cessaire ment un m me b timent d molition et reconstruction ou au contraire au m me b timent mais r ha bilit r nov tendu La pr cision de l interpr tation es
87. PATRIMOINE Seine Saint Denis CONTRIBUTION AU DIAGNOSTIC DU PATRIMOINE DE LA COMMUNE D AUBERVILLIERS D partement de la Culture Seine Saint Denis ommunication CONSEIL G N RAL Contribution au diagnostic du patrimoine de la commune d Aubervilliers Le pr sent dossier constitue la contribution du D partement de la Seine Saint Denis l laboration du diagnostic du patrimoine de la commune d Aubervilliers II propose les l ments qui pourraient tre iden tifi s au titre de l article L 123 1 7 du Code de l urbanisme dans le cadre de l laboration du Plan Local d Urbanisme de la ville Ce dossier a t r alis en concertation avec le Service D partemental de l Architecture et du Patrimoine les services patrimoniaux de la Direction R gionale des Affaires Culturelles et le Conseil d Architecture d Urbanisme et de l Environnement conform ment aux objectifs du protocole de d cen tralisation culturelle entre l Etat et le D partement de la Seine Saint Denis sign en novembre 2001 et coordonn par Olivier MEYER II s inscrit dans une d marche de coop ration avec les communes pilo t e par Michel DESMARRES et dans le cadre des travaux de l inventaire d partemental conduits par Evelyne LOHR Ce dossier a t r alis par Recherche historique et inventaire Marie Fran oise LABORDE Antoine FURIO patrimoine industriel Beno t POUVREAU patrimoine du logement social Claude HERON inventaire arch ologique M
88. Pouvreau Trois typologies de b ti pour deux p riodes de r alisation de cette op ration gauche barre et tour r alis es partir de 1958 droite le mod le horizon mis au point au d but des ann es soixante dix rues des Cit s et Henri Barbusse 143 L apr s guerre logement social quipements op rations second par Roland Boudier d c d en 1970 puis par son fils Jacques Boudier Holley redessine en partie le projet pour l op ration de r no vation urbaine de La Villette 1958 1975 en le den siflant avec des tours plus nombreuses et d un type diff rent mod le Horizon Malgr cette association tr s prenante avec l agence m m Bpa Lopez Holley Roland Boudier parvient r aliser mi mi TL ET des op rations en son nom propre pour l office muni PE cipal Son ensemble le plus int ressant est sans conteste la poste ainsi d nomm e parce qu il associe la poste centrale de la ville avec 60 loge ments HLM L Roland Boudier r alise un immeu gt ble qui occupe au mieux la parcelle tout en distin Ensemble de la poste R Boudier OPHLM 1957 guant bien les deux fonctions dans un style qui lui Photo CG93 Bureau du Patrimoine B Pouvreau est propre recourant de nouveau la brique il m le Les logements se d ploient au dessus de la poste en rez H de chauss e avenue de la R publique et rue de la modernit et classicisme avec modestie 079 Commune de Paris
89. RETE a Cit du Montfort rues du Pont Blanc et H l ne Cochennec R die mer A 1952 Photos CG93 Bureau du Patrimoine B Pouvreau A gauche les collectifs en mignonnette dont la tour de 9 tages en arri re plan A droite les collectifs en briques La r alisation des immeubles d Andr Sive avenue Roosevelt entre 1950 et 1952 va intervenir avant ce changement d chelle et d une certaine fa on l annoncer En effet alors que les cit s Robespierre et Tillon sont en construction le M R U Minist re de la reconstruction et de l urbanisme propose l office d HBM d Aubervilliers de se pr ter la proc dure des chantiers exp rimentaux Celle ci consiste en une d l gation de ma trise d ouvrage temporairement confi e aux services du M R U qui exp rimentent un 141 L apr s guerre logement social quipements Cit Rosenberg avenue Roosevelt A Sive OPHLM 1950 1952 Ci dessus la barre de 4 tages Photo CG93 Bureau du Patrimoine B Pouvreau Ci contre la barre de 8 tages Photo Inventaire g n ral CG93 S Asseline ADAGP proc d une technique de pr fabrication lors du chantier Une fois achev l immeuble revient l office municipal D sireux de construire beaucoup et de r pondre rapidement aux besoins l office est int ress par ce dispositif A Aubervilliers l architecte Andr Sive s inspire d une innovation hollandaise en cr ant des logements provisoirement divis
90. RIM 93 et la Centre administratif Photo CG93 Bureau du s Patrimoine MF Laborde tr sorerie municipale Fa ade rue Bernard et Mazoyer Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 154 Architecture contemporaine Un inventaire du patrimoine serait incomplet sans un aper u de la ville en mouvement c est dire non seulement du devenir de ce patrimoine plus ou moins ancien que nous avons voqu travers ces pages mais aussi des difices r cents qui apportent la ville un air de modernit et lui offrent un ancrage de valeur dans l poque actuelle Par architecture contemporaine terme assez fluctuant nous entendons ici les b timents construits au cours des dix derni res ann es 1994 2004 Dans les chapitres pr c dents nous avons d j d crit la r habilitation de sites industriels qui ont eu un certain retentissement par leur audace et leur r ussite celles de Saint Gobain Odile Decq et Beno t Cornette et de La Manufacture des tabacs F Leclerc et F Dusapin Nous avons galement cit des r alisations de logement sociaux int ressantes comme la r habilitation des cit s Barbusse et de la Motte 1995 97 Fran ois Deslaugiers et les op rations de Catherine Furet et d Yves Lion 1998 dans le cadre de la ZAC Heurtault Zone d am nagement concert e Cette derni re lanc e en1993 est situ e dans un des quartiers les plus anciens de la ville la crois e des rues du Landy et Heurtault et s tend jus qu
91. a ses activit s jusqu la veille de la seconde guerre mondiale Cependant partir des ann es 1920 le b ti ment deviendra l picentre de la vie sociale et syndicale pour pallier le refus de tout soutien de la muni cipalit de Pierre Laval La Bourse du travail est sa principale affectation depuis la fin de la guerre Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 94 Premi re phase d extension du centre ville Rues Achille Domart Andr Karman Bernard et Mazoyer David du Goulet Ferragus Pasteur Villebois Mareuil L extension du bourg ancien d marre tardivement l extr me fin du XIXe si cle et s effectue len tement Dans un premier temps l afflux de population semble tre satisfait par la reconstruction du bourg et le d veloppement du quartier des Quatre Chemins L observation des cartes montre qu en 1900 les limites du bourg rural sont sensiblement rest es les m mes L urbanisation de sa p riph rie s effectue de mani re diffuse le long des voies ou des chemins de deuxi me cat gorie apparaissant sur le cadastre napol onien rues Ferragus du Goulet David Achille Domart Bernard et Mazoyer ainsi que dans le prolongement de rues d ja construites Heurtault des Noyers Elle donne lieu galement au percement de nouvelles rues Pasteur Villebois Mareuil Louis Fournier Edgar Quinet Certaines de ces rues doivent leur cr ation la construction d un vaste quipement comme un groupe scolaire rues Louis Fo
92. aborde Reflet de son his toire celle ci permet de suivre son volution L tude de la ville sur le ter rain et dans les archives nous a r v l un patrimoine riche et charg de sens Loin de la monumentalit de ses c l b res voisines Paris ou Saint Denis Aubervilliers s est construit un h ritage architectural fait de modestie et de pragmatisme mais aussi de talent Habilement constitu et surtout en grande partie conserv ce patri moine dans sa diversit conf re la ville une identit tr s forte C est cette identit que la ville nous a demand d tudier et dans son d sir de la pr server de l aider en tablir le diagnostic patrimonial qui viendra enrichir son PLU Plan local d Urbanisme La premi re tape de l tude que nous pr sentons ici est l inventaire du patri moine b ti Pendant six mois l quipe que nous formons historiens et archi tectes a eu le plaisir d aller la d cou verte de celle que Jack Ralite aime appeler ma ville rude et tendre Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 8 M thodologie Ce travail a t labor partir d une recherche bibliographique en biblioth ques en archives d partementales et communales et dans divers centres de documentation Conseil d Architecture d Urbanisme et de l Environnement Direction R gionale des Affaires Culturelles Service D partemental de l Architecture et du Patrimoine coles d architecture Dans
93. agnostic patrimonial d Aubervilliers 54 peu d entre eux portant une inscription sur la fa ade il est difficile de les dater tous avec pr cisions Ceux que nous connaissons ont t b tis approximativement entre 1870 et 1931 Dans ce secteur il n existe pas d difice en pierre directement inspir de l immeuble hausmannien mais des constructions de trois types en brique apparente en ma onnerie enduite et plus rarement en meu li re Le d cor est r alis l aide de moulures de pl tre de ferronneries d l ments en c ramique de briques verniss es et plus rarement d l ments en pierre g n ralement les styles affichent un clec tisme sans complexe Il est noter que les immeubles les plus impressionnants de par leur d cor et leur opulence ne se trouvent pas dans ce secteur ancien mais le long des grands axes avenues de la R publique Anatole France Jean Jaur s Fa ades en brique avec d cor de pl tre L immeuble en brique apparente avec d cor de pl tre moulur est le plus repr sent n 7 rue Charon 22 rue de La Commune de Paris 15 rue de La Courneuve La souplesse des mat riaux permet toutes les interpr tations G n ralement la brique est monochrome pas de jeux de briques et n appara t qu partir du 1er tage parfois utilis e en bandeau ce niveau Les moulures de pl tre que l on retro uve aux encadrements de fen tres en bandeaux et en corniche vont du classique au baroque n 3
94. an oise Architecture industrielle Paris et environs Parigramme 2003 Lefebvre Jean Pierre Une exp rience d cologie urbaine Paris Le Linteau 1999 210 p Lefebvre Jean Pierre Banlieue 93 Paris Messidor 1989 191 p Lopez Raymond L avenir des villes Paris R Laffont 1964 135 p Lourelet Maricot Cent ans de car tonnerie Aubervilliers 1852 1952 Paris Sapho 1952 Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 160 Maillard Henri Pierre Henri Pierre Maillard projets et architectures 1974 1985 Milan Paris Electa Moniteur 1985 Marrey Bernard Des histoires de Bois Paris catalogue d exposition Picard Pavillon de l Arsenal 1994 199 p Mellenthin Serge Philibert Sylvie La soci t des architectes de la banlieue de Paris 1910 1924 tra vail de fin d tudes Ecole d architecture Paris Villemin 1989 Monnier G rard dir L architecture moderne en France 3 t Paris Picard 1997 2000 Moulin Isabelle La petite Espagne la Plaine Saint Denis Identification Ecole d architecture Paris La Villette 1986 Oger Sylvain L am nagement urbain d Aubervilliers Institut de g ographie 1969 Pantin et Aubervilliers un si cle d activit allumetti re in Flammes et fum es Bulletin de liaison du per sonnel SEITA n 33 hiver 1961 1962 p 17 51 Petit Sophie Entre fleuve et canal histoire de la Plaine Saint Denis ditions Plaine Renaissance 1997 79 p Philipp Elisabe
95. ant es sur l alignement des voies Leur d veloppement par accolement ou sub stitution aux maisons de culture a progressivement constitu le tissu urbain jusqu au milieu du XIXe si cle Leur typologie est tr s semblable celle des mai sons de culture un tage plus combles 2 ou 3 tra v es une porte pi tonne cependant elle se diff ren cie par l absence de porte charreti re et la pr sence ventuelle de commerce Il est souvent difficile de les distinguer entre elles tant elles ont t remani es Par exemple la maison situ e l angle des rues du Moutier et du Goulet semble avoir NE Sreo O0 t d apr s les plans anciens une maison de culture Ancienne maison de bourg fin XVIIIe si cle mais appara t aujourd hui comme une maison de bourg Les exemples les plus int ressants peuvent tre observ s rue du Moutier n 2 et 4 213 29 et 31 et l angle des rues du Landy et Heurtault 229 Pour la plupart certains l ments forme de la toiture fruit des murs laissent penser que ces maisons pourraient dater en partie du XVIII me si cle Du n 1 au n 5bis rue Chapon 220 la transition entre la maison de cul ture et la maison de bourg est difficile d terminer L alignement offre des contrastes de silhouettes pitto resques qui refl tent probablement l aspect du bourg l poque pr industrielle 53 Le noyau ancien Les immeubles Au XIXe si cle aux alignements de maisons basses et indi
96. ant un aper u de la physionomie g n rale du bourg la fin du XVIIle si cle est la perspective dessin e par l architecte Roland Boudier partir d un plan de cette poque R alis dans les ann es 1920 1930 son dessin est bas sur les maisons anciennes existantes comme celles situ es l angle des rues du Goulet et du Moutier l angle des rues de La Courneuve et du Moutier n 1 5 rue Chapon n 8 16 rue des Noyers la rue Heurtault ne figure pas Il montre un village compos essentiellement de mai sons un tage coiff es de toits deux pentes La reconstitution du b timent des Oratoriens accol s l glise et du cimeti re permet de visualiser les abords de l glise Cette reconstitution a seulement une valeur de proposition mais elle permet de se faire une id e de l aspect des rues qui ont pr c d celles que nous connaissons Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Les grandes transformations du noyau ancien ont commenc avec la construction de la Mairie en 1848 l emplacement de l ancien cimeti re et se sont poursuivies avec le percement de l avenue Victor Hugo vers 1870 prolong e par l avenue Anatole France entre 1870 et 1880 l extension de l avenue de la R publique jusqu la rue du Moutier vers 1910 et enfin le percement de l avenue du Pr sident Roosevelt vers 1930 L arriv e du tramway en 1877 ne perturbe pas le vieux bourg puisque la pre mi re ligne remontant l
97. ants et adultes cin ma th tre sont finalement rassembl s Cit L nine avenue de la R publique A U A J Kalisz et J Perrottet OPHLM 1968 1970 A gauche l avant projet mis au point d s 1965 AM Aubervilliers Photo CG93 Bureau du Patrimoine B Pouvreau A droite projet r alis Photo Inventaire g n ral CG93 S Asseline ADAGP Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 144 dans la salle des f tes du d but de si cle C est Jacques Kalisz et Jean Perrottet qui vont plus particu li rement travailler cet ensemble d nomm cit L nine regroupant galement les contributions des architectes Georges Loiseau Jean Tribel Paul Chemetov Jean Deroche et R Salem assistant l a nimation color e des fa ades tant de Max Soumagnac Cette op ration de 284 logements du F1 au F5 dont 220 duplex est compl t e en rez de chauss e par des commerces et aux deux premiers niveaux par des bureaux des locaux socio r sidentiels 300 m et deux quipements socio cul turels de 150 m chacun Le club des jeunes avec une terrasse de 400 m gt et la garderie sont rest s l tat de projet B ti entre 1968 et 1970 cet ensemble cruciforme r alis en b ton s organise autour d un noyau central haut de 50 m assurant les circulations verticales et horizontales et forme un ensem ble pyramidal constituant un signal fort dans la ville encore renforc par les couleurs qu il affiche La Maladrerie est un autre ex
98. ar ailleurs d tudes sp cifiques Cependant leur influence sur le d veloppement et la physionomie actuelle de la ville est bien entendu int gr e notre travail 1 Dynamique historique du territoire d Aubervilliers 13 D veloppement de la ville D veloppement de la ville Le d veloppement d Aubervilliers s est effectu partir d une grande rupture le passage d une cono mie agricole une conomie industrielle dans la deuxi me moiti du XIX me si cle La commune dont la physionomie avait volu tr s lentement depuis le Moyen Age a vu son paysage bouscul et trans form d finitivement partir de cette poque Avant de proc der l inventaire du b ti actuel nous avons tudi ses origines et sa formation Ce chapitre qui retrace l volution g omorphologique historique et urbaine de la ville se compose de trois grandes parties 1 Le territoire avant la r volution industrielle 2 L arriv e et le d veloppement de l industrie et ses cons quences sur le territoire 3 L volution g n rale de la ville 1 Le territoire avant la r volution industrielle Aubervilliers a aujourd hui une superficie de 576 hectares fig 1 Sa limite nord remarquablement sta ble depuis le d but du XVIIIe si cle co ncide avec le trac du ru de Montfort aujourd hui disparu Sa limite est se confondait parfaitement jusqu au milieu du XIXe si cle avec le trac de la route de Senlis actuelle RN 2 au point d ailleurs
99. ar des services municipaux celui de la rue Sadi Carnot par un centre de vaccination A droite Ancien dispensaire et son extension de 1948 rue Achille Domart A gauche Ancien dispensaire 1913 Pr vost Dessin d architecte AM Aubervilliers Photos CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Bourse du travail 87 13 Rue Pasteur 1907 Vergnaud Ce b timent de pierre l architecture sans ostentation constitue un rep re important dans la vie d Aubervilliers Il a tenu une place sans gal dans son histoire ouvri re L am nagement de la place qui a permis de d gager sa fa ade lui a conf r une meilleure lisi bilit Il est R 1 combles et comprend cinq trav es L ordonnancement de sa fa ade est tr s simple de grandes fen tres rectangulaires s par es par des pilastres plats Les all ges sont en brique claire Un porche dessert les escaliers et m ne la cour Des inscriptions sur la fa ade indiquent Vergnaud architecte 1907 Luquet Entrepreneur 3 Sur les photos anciennes le fronton indique Soci t coop ra Bourse du travail Photo CG93 Bureau tive Le Progr s Fond e en 1896 cette coop rative ouvri re de du Patrimoine MF Laborde a Lieu symbolique d un si cle de vie sociale et consommation tait l origine de la construction de l difice qui militante ouvri re Aubervilliers comportait galement des locaux de stockage et des salles de r union La coop rative poursuivr
100. ar l utilisation de briques polychromes et autres motifs de d corations font de cet ensemble un exemple de site int gr au tissu urbain Entr e du d p t de l ancienne entreprise Bichat sp cialis e en Champagne et vin mousseux 32 rue Lecuyer P Fous 1925 Photo CG93 Bureau du Patrimoine A Furio Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 108 Les principaux architectes du d but du XXe si cle Inscriptions sur les fa ades ou d pouillement des permis de construire font appara tre la pr sence tr s forte de quatre architectes qui ont construit la plupart des immeubles bourgeois de la commune de la fin du XIXe si cle au d but des ann es 1930 II s agit d Alfred Lesieur Henri P ping Marius Larrey et Adolphe G rard Ils sont galement les auteurs de maisons de b timents industriels ou plus rarement agricoles ferme laiti re au N 10 rue Henri Murger par A Lesieur en 1913 Ces derni res r alisations tant de moindre importance elles sont beaucoup moins connues ou conserv es Adolphe G rard semble avoir t dipl m tandis que ses trois confr res ne l taient pas A cette poque aucun dipl me n tait exig pour exercer il suffisait d avoir des clients et de payer une patente Les architectes non dipl m s se regroupaient dans des associations telle que la SABP la Soci t des architectes de la banlieue de Paris fond e en 1910 et dont faisaient partie les architectes concern s par ce chapitre
101. arbres du square et de la salle des f tes 091 Cette derni re o s est 151 L apr s guerre logement social quipements La rue Edouard Poisson vers 1955 Photo collection particuli re Sur la droite friches et b timents d activit qui seront remplac s dans les ann es 1960 par les quipements et la cit Firmin G mier install le Th tre de la Commune au d but des ann es 1960 a vu le r le de ses fa ades s inver ser L arri re est d sormais la plus en vue sur la rue Les architectes de l agrandissement du th tre 1974 76 V Fabre et J Perrottet n en ont pas tenu compte puisqu ils lui ont conserv son aspect initial assez pauvre tandis qu ils transfor maient radicalement la fa ade c t jardin qui a conserv son r le d entr e L am nagement global de la rue conjugue deux registres Un premier essentiellement classique dans la continuit des am nagements de 1900 b timents aux gabarits l chelle de la rue et implant s dans l alignement gymnase Guy Moquet 1954 Roland Boudier centre de secours centre nautique Un second repr sentatif de l urba nisme de grand ensemble d solidaris de la rue tours de la cit Firmin G mier M Holley avec un peu perdu au milieu le foyer des jeunes travailleurs Eug ne H naff Poste et logements HLM 079 6 8 avenue de la R publique et 5 7 rue de la Commune de Paris 1957 Roland Boudier Re r Construction de la
102. arc COURONNE cartographie historique Edition Jean Barth lemi DEBOST relecture Claudine ROUSSET mise en page Avec le concours de Damien SIMSEN D partement de la Seine Saint Denis Direction de la Culture de la Jeunesse et du Sport Bureau du Patrimoine Pantin novembre 2004 Remerciements Le Bureau du Patrimoine remercie chaleureusement Annick Descamps pour avoir coordonn ce travail d inventaire au sein de la mairie d Aubervilliers et maintenant de Plaine Commune et pour leur aide et leur soutien la mairie d Aubervilliers Jean Charles Virmaux et l quipe des Archives et de la Documentation Sylvie Martin du service de l Urbanisme r glementaire Aline Gu rin et Pascal Jarry de la Maison des projets Michel Bosdevesy et Elie Gonzalez de la direction de l Architecture Corinne Poulain Dafri et Julie Cahen Ulloa de la direction de la Culture Denis Ralite du service Communication Willy Vainqueur photographe du service Communication pour sa collaboration g n reuse et d sormais Plaine Commune secteur Aubervilliers Laure Doumenc du service Am nagement et Patricia Bollinger cartographe ainsi que l ensemble des lus municipaux et du personnel de la mairie d Aubervilliers Nous remercions galement pour leur m moire pr cieuse Marcel Aubert Jacques Boudier Jacques Dessain Claude Fath Soci t de la vie et de l histoire d Aubervilliers Sommaire Pr sentation Introdu
103. aris 1985 Marina Devillers et Lena Perrot Dernier projet de la ZAC Commune de Paris apr s les deux immeubles HLM d crits plus haut cf p 147 le Centre administratif vient fermer la rue en rattrapant la largeur initiale 10 m alors que les nouveaux difices dans l alignement de la poste l avaient port 20 Le b timent comprend deux parties distinc tes L une sur la rue de la Commune de Paris est en courbe et s ouvre sur un hall d entr e tr s vitr Tandis que rue Bernard et Mazoyer la fa ade s tire rectiligne scand e par des poteaux voquant au rez de chauss e le rythme des arcades Ces m me poteaux escamot s au 1er tage par un jeu de fen tres r guli res r apparaissent aux 3e et 4e pour s parer les grandes baies dispos es en retrait L ensemble est rev tu de pierre agraf e au cale pinage tr s tudi l exception du dernier tage en retrait en brique rouge Les grandes trou es vitr es viennent en contraste avec la blancheur de la pierre et dessinent des motifs g om triques tr s pur s que les jeux d ombre vien nent amplifier Le hall est tourn vers la mairie laquelle il est reli selon les v ux de la muni cipalit de l poque par un mail Ce dernier plant de Ginko biloba ne joue plus son r le en raison de l opacit des arbres qui obstruent le lien visuel voulu entre les deux difices Ce bel immeuble abrite diff rents services munici paux dont les archives le PACT A
104. aris Sente du Goulet Chemin de la Haie Coq Chemin de Saint Ouen Aubervilliers Rue du Landy Grande Rue Rue de Paris ue Saint Maur Ruelle la Nouvelle France e Grellot 35 36 37 59 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 24 a4 59 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 napol onien Doc D partement de la Ru du Goulet 21 D veloppement de la ville Vache l Aise Avicenne s ins rent sans discordance dans le r seau vert Aussi retient on dans l tat actuel de la recherche l hypoth se d une mise en place de ce r seau l poque gauloise Il traduirait l occupation et la mise en valeur de la cuvette alluviale pr c demment voqu e et serait videmment fortement polaris par le site de Bobigny Le r seau rouge se d veloppe l ouest du chemin du Pont Blanc qui appara t de fait comme un axe majeur de l organisation du territoire Au del d Aubervilliers il s tend sur Saint Denis et sur la partie est de Saint Ouen Il s appuie sur le chemin du Landy et sur l Estr e dont au XVIIIe si cle le grand chemin pav de Saint Denis Paris auj avenue du Pr sident Wilson reprend une partie du trac au sortir du village de La Chapelle fig 8 9 10 L existence de ce r seau l poque antique est plausible car l exis tence cette poque de l Estr e qui prolonge la rue Saint Denis semble confirm e Quant au r seau jaune qui marque la partie nord du territoire d Aubervilliers il a
105. asa i 4 maf Mijls l V ar 3 A O a a C Entrep t des Aci ries de Micheville 85 boulevard Felix Faure Schwartz Haumont entrepreneurs 1934 Photo CG93 Bureau du Patrimoine A Furio Le pont roulant qui permettait de d charger les mat riaux amen s par p niches est encore utilis aujourd hui Rue Auvry Entre les rues des Cit s et Henri Barbusse Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde B timent administratif du d p t des Aci ries de Micheville 85 boulevard Felix Faure Schwartz Haumont entrepreneurs 1934 Photo CG93 Bureau du Patrimoine A Furio Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 66 l exception du tr s beau groupe HBM de la Goutte d or rue Andr Karman b ti en 1931 32 160 la construction de logements majoritairement con us destination de la classe ouvri re est rest e d origine priv e et sp culative Elle a cependant donn lieu quelques r alisations de qualit qui restent parmi les plus int ressantes du quartier telles que le n 25 avenue Jean Jaur s 22 rue des Postes le 2 4 rue Ernest Pr vost et enfin l ensemble de cinq immeubles parall les au n 22 22bis rue Andr Karman Sinon la production architecturale est rest e m diocre le souci de rentabilit supplantant toute ambition ce sujet h tels meubl s et immeubles de rapport b tis en brique ou en ma onnerie rev tue d enduit avec des fa ades la d coration minimale On ne note
106. au boulevard F lix Faure Outre les logements cit s plus haut elle comprend une ancienne barre HLM r habilit e et le coll ge Rosa Luxembourg Elle a b n fici du travail du paysagiste M Besson Girard pour l am nagement des espaces publics Les quelques b timents que nous pr sentons ci dessous ne constituent videmment pas une liste exhaustive des derni res r alisations albertivillariennes mais ils r sultent d une s lection Les crite res historiques n apparaissant plus seule la qualit architecturale a pr valu pour ce choix qui est donc un peu subjectif Coll ge Rosa Luxembourg 209 2 mail Beno t Frachon 1998 Annie Brigitte et Louis Soria Le plan masse de ce coll ge 600 Segpa est complexe Une partie en L deux niveaux pouse l angle entre la rue du Landy et le boulevard F lix Faure et se retourne le long d un terrain de sport L autre partie beaucoup plus imposante en fa ade forme un U dont la base rue du Landy inclut un petit immeuble de 1909 A Lesieur Les liaisons de part et d autre sont deux exercices de style talentueux Elles s effectuent sur la gauche par des redents vitr s dont les menuiseries rattrapent les horizontales du vieil difice Sur la droite c est au contraire les l ments de b ton verticaux qui se conjuguent parfaite ment avec le rythme des trav es voisines Le long du mail la fa ade s tire en lon gueur sans la moindre monotonie Elle s a v re au contraire extr meme
107. au quartier s effectue selon deux directions la route de Flandre et la zone non aedificandi des fortifications de Paris Avec ce dernier la ville comporte trois secteurs b tis le bourg ancien qui a peu boug et le p le usi nier dans la Plaine A cette poque les industries sont install es rue du Landy et proximit du canal entre la darse au sud et la rue du Pilier au nord Les avenues de la R publique et Jean Jaur s se b tissent peu peu accueillant usines et habitat La ville est pass e de 1 834 habi tants en 1801 3 842 en 1856 et 13 340 en 1876 soit plus d un triplement de la population en l espace de 20 ans 1873 Plan g n ral de la commune d Aubervilliers et des villes voisines pour le projet de commune ind pendante du quartier des Quatre Chemins Photo Mairie d Aubervilliers Willy Vainqueur Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 32 D but du XXe si cle Le plan ci dessous t moigne des grands am nagements de voirie de la fin du XIXe si cle Un nou veau r seau d avenues et de boulevards se met en place lentement et l exception du boulevard F lix Faure vers 1890 qui longe le canal rayonne partir du bourg ancien avenue Victor Hugo vers 1870 boulevard Anatole France 1870 1880 prolongement de l avenue de la R publique en 1910 et enfin en 1930 avenue du Pr sident Roosevelt La ville se dote d embellissements comme le square Stalingrad et de nombreux quipements La Plaine es
108. avenue de la R publique se terminait rue du Docteur Pesqu en tiroir voie unique et n a pas entra n d largissement De m me la ligne J2 partir de 1901 empruntera la rue du Moutier partir du carrefour Victor Hugo puis la rue Heurtault en direction de Saint Denis sans que ces voies ne soient modifi es dans leur trac 49 Le noyau ancien Physionomie g n rale des rues Le b ti sur rue pr sente un aspect composite form pour l essentiel d anciennes maisons de cul ture et de bourg d immeubles de logements et d difices industriels offrant de nombreuses diff rences de hauteur de gabarit de mat riaux de style et de standing Immeubles aux fa ades cossues richement orn es ou aux murs quasiment nus se c toient et viennent s appuyer sur les modestes maisons un tage du vieux bourg La plupart des immeubles ont t construits entre 1850 et 1914 puis dans les ann es 1920 1930 Le renouvellement du bourg ancien ne semble pas avoir ob i un plan d urba nisme pr cis l exception de l alignement mais s tre plut t d velopp en fonction des besoins De fait l impression d unit est apport e par l alignement des cons tructions et par les teintes des fa ades r nov es notamment dans le cadre de l OPAH Centre ville mise en place partir des ann es 1980 Malgr cette h t rog n it l ensemble de ces rues poss de non seulement du charme mais surtout une identit forte et offre
109. b timents ont t con us avec soin y compris ceux implant s sur cour Les rez de chauss e sont occup s par des commerces sur l avenue et par des logements et les entr es c t rue il semble que la fa ade prin cipale ait t pens e de ce c t L absence de permis de construire ne permet pas de conna tre les distributions ni le niveau de confort pour des immeubles revendiquant une certaine ambition en fa ade Leur construction est par ailleurs entour e de myst re L ensemble est surnomm Immeuble Stavisky en raison de rumeurs concernant la probit douteuse du ma tre d ouvrage La r alisation de la moiti seulement du projet pourrait s expliquer par une faillite 133 Le Quartier du Montfort vim N S 150 154 rue L opold r chossi re Photos CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde A droite d tail de fa ade Avenue Jean Jaur s de la rue L opold R chossi re au boulevard Edouard Vaillant 251 Sur cette partie de son trac l avenue s est urbanis e plus tardivement comme les quartiers qu elle limite et essentiellement partir des ann es 1920 Les alignements sont h t rog nes au niveau des gabarits mais aussi de la qualit architecturale des difices Il est noter que cette portion d avenue n est jamais en coh rence avec le c t pantinois mais au contraire constamment en opposition Les dif f rentes intersections de rues d limitent des s quences qui bien que diff rentes entre elles
110. bain ancien Toujours dans ce quartier c est un peu dans le m me tat d esprit que les architectes F Chapus H Claudon J P Fournier et Ph Herbez con oivent l op ration de 189 logements PLA pour la SA d HLM France Habitation 307 Cet ensemble situ all e du ch teau entre la rue Henri Barbusse et la rue des Cit s occupe l an cien emplacement de la cartonnerie Lourdelet Maricot implant e d s 1852 Aubervilliers Articulant leur composition en fonction de l axe pi ton est ouest les architectes disposent leurs s E s 189 logements en trois grands ensembles Les pnie lee raea dos Cuas et Banner F Chapuscii EUX premiers se r partissent le long de l all e Claudon J P Fournier et Ph Herbez architectes SA tandis que l autre forme un front de rue le long de d HLM France Habitation 1981 1982 Photo CG93 ve Bureau du Patrimoine B Pouvreau la rue des Cit s Con us au d but des ann es quatre vingt 1981 1982 ces logements de faible hauteur R 1 R 5 recr ent une rue et indivi dualisent les appartements diss min s dans 13 b timents quasiment tous mitoyens mais distincts les uns des autres et bord s de petits jardins collectifs marquant chacune des entr es Par ailleurs la ZAC de la Commune de Paris ach ve l am nagement du nouveau centre articul autour du square Stalingrad 316 D limitant un ilot relativement r duit avec une destruction par tielle de l existant cette op ration s inscrit avant tout rue
111. busse en 1883 L implantation d in dustries le long de l avenue Jean Jaur s entra nera vers 1860 la cr ation d une voie de desserte l ar ri re la rue de la Motte A l origine le parcellaire agricole tait en lani re tr s troite l exception du secteur situ l est de la rue Henri Barbusse appel La Motte et constitu de parcelles plus lar ges Vers 1900 sont apparues les premi res maisons le long de ce qui deviendra le passage des Roses L avenue des Tilleuls sera trac e au d but du XXe si cle la veille de la guerre de 1914 18 l essentiel du r seau viaire tait en place Les rues Gaston Carr et Quentin seront cr es dans les ann es 1920 30 Aujourd hui ce quartier est celui o le parcellaire agricole est le moins lisible du fait de la pr sence de sites indus triels d quipements et d ensem bles de logements sociaux s ten dant sur de vastes emprises ne BA ue MES Sur la carte de 1899 cf p 32 le LBSS E es CON 7 territoire est peu occup Hormis Meas seitan RR A Etat des emprises fonci res du quartier Paul Bert la fin des ann es 30 les USInes des constructions Extrait de l Atlas du d partement de la Seine 1939 Doc CG93 Bureau du parses apparaissent le long des Patrimoine Une grande partie des terrains situ e entre l avenue Jean Jaur s et la rue grands axes nord sud des rues Henri Barbusse tait vou e l industrie 2 ef LF Diagnostic patrimonia
112. c l industrialisation d j ancienne des grands axes et des Quatre Chemins Apr s une p riode de stagnation l apr s guerre est marqu e par un net ralentissement de l activit industrielle La chimie toujours tr s pr sente est en perte de vitesse face la m tallurgie de transforma tion et la m canique Les avanc es techniques et les nouveaux brevets du domaine de la chimie ont eu des r percussions lourdes sur l activit principale d Aubervilliers Malgr l adaptation de certaines entreprises qui se sont reconverties dans la fabrication de produits d entretien d autres ont d fermer leurs portes Repris rapidement pour d autres activit s les b timents ont t modifi s en cons quence ce qui en complique la lecture aujourd hui Parall lement la constitution de zones d habitations sur le secteur du Montfort de nouvelles terres sont progressivement investies par l industrie et l entreposage Le secteur du Marcreux et plus particuli re ment les rues de Saint Denis et du Port se d veloppent en ce sens entre 1945 et 1965 Les lois de d centralisation industrielle des ann es 1960 touchent de plein fouet Aubervilliers Le d clin industriel commence et s amplifiera dix ans plus tard avec la crise p troli re des ann es 1970 Les fermetures de sites industriels se multiplient et les r ouvertures sont rares Certains ter rains vont tre r utilis s pour y construire des logements collectifs tandis que d autres sont laiss
113. c s de renouveler sans le renier La rupture s est pratiqu e en beaut dans tous les sens du terme et le b timent avec ses fa ades asym triques jouant sur les obliques et bard es de m tal a trouv sa place parmi les immeubles 1900 et les quipements des ann es 1930 en brique qui l entou rent C t rue les grandes surfaces vitr es des tages prot g es par des brise soleil en aluminium anodis reposent sur un socle en agr gat de b ton de basalte En pignon un oriel d jant s encastre dans la fa ade rev tue d alucobond C t jardin les murs ondulent et s ouvrent par le biais de grands vitrages L int rieur est tr s lumineux Les quatre tages sont distribu s autour d un atrium color Le centre abrite les services municipaux de la culture et de la com munication une cr che un dispensaire et le DS bureau des associations l arri re a t am a WR nag e une petite place circulaire inclin e trai LR t e en damier qui est en fait la toiture des sous sois 2 niveaux Seul faute de go t le pignon de l immeuble qui surplombe cette placette a Conte administratif m dical et de sant Photo CG93 t h tivement recouvert d aluminium Bureau du Patrimoine MF Laborde Commissariat de police 255 16 22 rue L opold Rechossi re 1991 95 Philippe Charles Dubois Avec ses murs de brique ondoyants le long de la rue quasiment aveugles le Commissariat de police tient de la forteresse Ce b
114. colaires lls correspondent ces coles construites dans l ur gence apr s guerre et r pondant aux imp ratifs du minist re de l Education nationale qui tablit un sch ma type bas sur une trame de 1 75 m et pr ne l utilisation de mat riaux industriels pr fabriqu s en b ton jusque dans les ann es 1960 puis m tallique l architecte intervenant surtout au niveau du plan masse et du suivi des chantiers retrouvera un r le pr dominant partir des ann es 1980 quand la ma trise d uvre sera lib r e de ces contraintes De fait dans ce domaine notre inventaire se limitera des r alisations contemporaines que nous d taillerons au chapitre suivant et l architecture scolaire ne sera pas abord e dans celui ci Nous nous int resserons ici essentiellement aux quipements publics les plus marquants comme la poste le centre nautique le foyer des jeunes travailleurs Eug ne H naff la caserne de pompiers le centre administratif Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 140 Logement social Pour reconstituer l office public d HBM et en faire le bras arm de l action municipale en mati re de loge ments Charles Tillon et son quipe s int ressent l exp rience d Ivry sur Seine men e par Georges Marrane maire depuis 1925 et Venise Gosnat qui dirige l office public Tr s active depuis l entre deux guerres cette municipalit communiste constitue une r f rence en la mati re pour les maires de la banlieue rouge
115. constituent des lieux hors du temps qui devraient trouver leur place dans les am nagements du canal Elles voquent irr sistiblement la nostal gie exprim e par Jacques R da dans son po me En guise d adieu J aurai beaucoup aim vos charmes quivoques Villas petits manoirs usines et bicoques Perdus au bout d un parc qu on d fonce ou tass s Dans des jardins troits qui n ont jamais assez De dahlias de choux et parfois de sculptures En fil de fer levant par dessus les cl tures Des visages de dieux taill s dans l isorel Enfin le Montfort secteur plus r cent trouve son unit dans les nombreuses constructions di fi es dans les ann es 1930 qui loin de dispara tre entre les grands ensembles impriment par le rouge de leur brique auquel r pond celui des logements sociaux rue du Pont Blanc un ton bien particulier Aubervilliers pr sente donc des paysages tr s vari s o maisons de culture immeubles bourgeois ou de faubourg usines entrep ts quipements aust res de la Troisi me R publique ou en belle brique rouge des ann es 1930 tours HLM etc se c toient parfois en harmonie parfois en opposition Cet inventaire ne penche cependant pas du c t de Pr vert et nous nous sommes efforc s au contraire de faire ressortir les logiques qui ont conduit ces juxtapositions Nous avons galement tent de faire res Sortir la valeur singuli re du patrimoine albertivillarien Interpr tati
116. couleur pompier rouges Ce centre tait venue en remplacement des casernements provisoires tablis proximit de l an cienne salle des pompes dans le square Stalingrad Il est situ quidistance des avenues Victor Hugo et de la r publique axes principaux de la ville Poste de secours Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Foyer des jeunes travailleurs Eug ne H naff 199 Rue Edouard Poisson Firmin G mier 1969 M Holley Con u par l agence de Michel Holley cet difice haut de neuf tages contraste avec les tours avoisinantes par sa taille mais surtout par le traitement de ses fa ades o la couleur intervient en grande part Les baies dispos es en quin conce S intercalent avec des parties pleines rev tues de petits carreaux de gr s de quatre teintes diff rentes vert beige brun et orange La disposition des surfaces pleines ou vitr es avec celle des panneaux de couleur soulign s par la structure en b ton cr e des fa ades tableaux originales et tr s anim es Les couleurs un peu dat es ann es 60 ont malgr tout bien travers le temps Les parties aveugles sont habill es de panneaux de b ton moulur qui forment une l g re courbe Le dernier tage est partiellement occup par le restaurant municipal qui dispose ainsi d une salle panora mique exceptionnelle Un peu sales les fa ades ont grand Foyer des jeunes travailleurs Eug ne besoin d un ravalement qui devrait tre fai
117. cours des ann es cinquante notamment dans le quartier du Montfort Paul Bert de part et d autre de la rue Hemet Jules Vall s La Frette au sud de la rue Edouard Poisson entre les rues de la Commune de Paris et Andr Karman la m me poque cer tains quartiers tr s v tustes clas s s insalubres sont enti rement reconstruits Villette Quatre Chemins Maladrerie Dans un premier temps la r ponse appor t e par le grand ensemble est adopt e et la ville se dote de tours et de barres Ce type d urbanisme sera remis en question d s les ann es 1970 et un autre type d ar chitecture plus en lien avec le tissu urbain existant prendra place notamment avec des r ali sations comme celle de La Maladrerie qu fera date dans Vue a rienne du quartier Jules Vall s La Fr te Photo La l histoire de la banlieue Documentation fran aise CG93 Mairie d Aubervilliers P Guignard pem CACTCL TET hean tame P nmin ms qe nism aspa an Li jenne anan me sa ho bn on D jen jo po ETER 07 N E maa saamen AS aama RASA aaa TEE ler CTP PRET AXE EPTO LL j s ta oian ms ne ra RC non ke 4 ut Fi fi ri N Fe 1 A x EN x d N d L 4 A f Ces vastes op rations de logement social mises en oeuvre apr s guerre sont accompagn es l chelle communale de programmes d quipements cons quents Parmi les principales op rations de ces ann es l figurent nombre de groupes s
118. ction 1 Dynamique historique du territoire d Aubervilliers D veloppement de la ville 2 Le patrimoine architectural et urbain formation et d veloppement Le Noyau Ancien Les Quatre Chemins Le secteur de La Plaine une vaste zone vocation industrielle Am nagements urbains et quipements autour de 1900 Premi re phase d extension du centre ville Paul Bert un quartier dynamis par l industrie d s 1851 Les ann es 1920 1930 logement social et quipements Le d veloppement des quartiers du Marcreux et du Landy Le Montfort des premiers lotissements vers 1920 aux grands ensembles d apr s guerre L apr s guerre logement social et quipements Architecture contemporaine Bibliographie Annexes 11 13 45 47 61 13 83 94 101 110 120 128 139 154 158 161 5 Pr sentation Pr sentation La ville d Aubervilliers s est engag e dans l laboration de son Plan Local d Urbanisme Elle a confi l quipe d ACT consultants une mission d assistance dans cette laboration L laboration d un nouveau document d urbanisme donne la municipalit l occasion de r fl chir au d veloppement de son terri toire engag dans un important processus de renouvellement urbain au sein d un espace communau taire en b n ficiant des nouvelles dispositions offertes par la loi Solidarit et Renouvellement Urbain Parmi ces nouvelles dispositions la loi SRU offre aux communes la possib
119. dant de la rue des Fillettes l avenue Victor Hugo est le plus vaste D velopp e majoritairement entre 1890 et 1914 cette zone se diff rencie de celle de Saint Denis par la concentration des entrep ts align s qui forment parfois de v ritables rues L B timent n 252 Photo EMGP Rivka Amoyelle 2003 B timent n 282 dit Dock Eiffel Photo EMGP Compagnie des EMGP Rivka Amoyelle 2003 Compagnie des EMGP Alignement des entrep ts structures m talliques Cette halle datant de 1880 est similaire aux premi hourdies de briques polychromes res constructions de Saint Denis Il est certainement le plus ancien entrep t des EMGP sur Aubervilliers Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 82 B timents 210 213 dits les frigos Photo EMGP Rivka Amoyelle 2003 Compagnie des EMGP Ces b timents en b ton offrent une autre vari t de hal les caract ris es par des toits en vo tes B timents 265 270 dits le grand groupe Photo EMGP Rivka Amoyelle 2003 Compagnie des EMGP Les premiers b timents sont construits avant 1914 pour abriter du sucre Les autres difi s durant l entre deux guerre n ont pas eu d affectation parti culi re Ils r pondaient simplement au besoin de stockage g n r par une p riode de surproduction Les fa ades construites en meuli re et brique sont ind pendantes des structures en bois P B timent n 258 Photo EMGP Rivka Amoyelle 2003
120. de Saint Maur fig 7 59 fig 11 Ce gros village que Charles V exempte de toute taxe en 1371 car il a t d truit lors de la premi re phase de la guerre de cent ans regroupe la quasi totalit des habitants de la paroisse puisque le seul cart connu est le moulin vent de Saint Maurice ou moulin d Aubervilliers attest en 1708 fig 6 16 Jusqu au XIXe si cle le b ti civil et domestique y est caract ris par ces mai sons de culture dont le b timent d habitation donne d une part sur la rue d autre part sur une cour pav e bord e de b timents d exploitation qui utilisent massivement le gypse et le pl tre dans leur architecture Deux ensembles se distinguent par ailleurs l glise Saint Christophe et Notre Dame th tre d un p lerinage sans doute depuis le XIVe si cle est situ e entre le carrefour de la rue de Paris et de la rue du Landy et celui de la rue de Saint Maur et de la rue du Landy Le cimeti re paroissial se trouve d une part proche de la porte de l glise c est le petit cimeti re mentionn en 1623 1624 d autre part de l autre c t de la rue de Paris c est le grand cime ti re marqu o s l ve vers 1740 une croix En 1618 la cure est transmise aux Oratoriens qui s ins tallent en 1623 dans les b timents qui leurs sont c d s par Fran ois de Montholon et qui seront ult rieurement connus sous le nom de maison de l Oratoire le ch teau du Vivier ou ch teau des Vertus borde le villa
121. douches les deux autres tant celui de la rue Ferragus d moli et celui de l avenue Edouard Vaillant Pour ce petit difice les architectes ont tir profit de sa situation en angle de rues pour implanter un b timent circulaire couvert d une coupole ce qui leur a permis la fois de th traliser l entr e et de traiter l gamment la liaison entre les deux ailes De fait ce b timent par son allure orientale se remarque et reste original dans son environne ment L ensemble est un niveau sur sous bassement couvert en terrasse l exception de l entr e Le parti stylistique et constructif est le m me pour tous les corps de b timent des baies cintr es un sou Anciens bains douches rue Paul Bert Photos CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde A droite dessin d architecte permis de construire AM Aubervilliers 115 Les ann es 1920 1930 bassement en meuli re actuellement recouvert d enduit des murs en ma onnerie de brique rev tus jus qu a la partie haute des fen tres de brique de parement aujourd hui peinte en cr me puis un bandeau en enduit blanc Un acrot re cr nel couronne l ensemble Un premier projet pr voyait un complexe lavoir bains douches avec entre les deux une piscine dot e d un bassin de 10 x 30 m tres Les b ti ments bien conserv s abritent aujourd hui le Centre m dico psycho p dagogique Bains douches 206 40 avenue Edouard Vaillant 1930 Lablaude amp Pessemies Dernier c
122. dus organiques os peaux boyaux graisse Ainsi s ouvrent progressi vement ses abords des fabriques de colles et de g latine d engrais de corps gras et des boyauderies dont la plus importante est la soci t Fabre sur la rue de la Haie Coaq c est le point de d part d une industrie chi mique qui donne la ville une sp cialisation qui ne sera jamais d mentie L annexion en 1860 des communes p riph riques la Capitale et le recul des barri res de l octroi ont cons titu un nouveau facteur de d veloppement industriel d Aubervilliers La disponibilit de vastes terrains peu co teux et bien desservis persuade d finitive ment les entrepreneurs parisiens de s installer en banlieue Mais si la production se fait en dehors des murs les services administratifs et ERP TS les magasins restent dans Paris intra muros ay a a Free pour conserver l entreprise un si ge dans la Capitale et rester au plus pr s de la client le NA ue A Ces entreprises s implantent le long des FPE Fa D grands axes de communication En l absence Lea de lignes de chemin de fer sur Aubervilliers U i USINE amp BUREAUX c est la route de Flandre actuelle avenue Jean Srn an PT pe Li morue SEINE R Jaur s qui va tre progressivement investie OT en maison mea o Son d veloppement s acc l re lors de l ouver Sn ture du march et des abattoirs de La Villette Ancienne boyauderie Fabre implant e Aubervillier
123. e 43 D veloppement de la ville BATI ET RESEAUX CADASTRE ACTUEL La Courneuve Paris Doc D partement de la Seine Saint Denis Bureau du patrimoine limites communales enceinte fortifi e fort bastion hydrographie r seau viaire communal r seau viaire mtercommunal ou communal structurants r seau viarr national autre b ti emprise dominante industrielle emprise de logements sociaux cimeti re emprise ferroviaire 2 Le patrimoine architectural et urbain formation et d veloppement 47 Le noyau ancien Le Noyau Ancien Localisation Rues du Moutier 210 213 Charon 214 216 Chapon 219 221 des Noyers 222 225 de la Commune de Paris 078 080 de La Courneuve 071 072 Heurtault 226 232 du Landy avant le canal 200 du Docteur Pesqu 073 075 ruelle Roquedat passage Saint Christophe Historique Cette premi re partie concerne le bourg ancien consid r du point de vue de ses premi res rues b ties Elles ont fait l objet d un inventaire exhaustif des b timents sur rue et lorsque c tait possible et perti nent des cours Bien que profond ment modifi le centre ville actuel d Aubervilliers permet de lire ce qu t l an cien bourg rural jusque vers le milieu du XIXe si cle Une particularit d Aubervilliers par rapport nom bre de communes du d partement de la Seine Saint Denis est d avoir conserv un noyau ancien m
124. e sa hauteur et son fronton redent Il est rev tu d un enduit bicolore et dot d une belle ornementation de style art d co Le rez de chaus s e est trait de fa on th trale grand portail surmont d un balcon arrondi et encadr de colonnes stylis es supportant les oriels Les appartements comportaient tous les standards de confort L immeuble rue des Postes est tr s long et se retourne sur la rue Auvry La fa ade est rythm e par la pr sence d oriels et le contraste entre la brique poly RE me chrome et l enduit clair Moins impressionnante que celle de l difice 21 23 avenue Jean Jaur s G i NEPE Grosset Macagne 1905 Photo CG93 sur l avenue elle reste cependant tr s l gante Bureau du Patrimoine MF Laborde je D 4 Vue a rienne Photo La Documentation fran aise CG93 Mairie d Aubervilliers P Guignard En premier plan la rue Ernest Pr vost A l arri re les quatre 25 avenue Jean Jaur s Immeuble art d co F De immeubles parall les entourant un garage et donnant 25 ave Gra t 1928 29 Photo CG93 Bureau du Patrimoine nue Jean Jaur s et 22 rue des Postes F De Gra t 1928 29 MF Laborde Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 70 Parmi les immeubles plus ambitieux construits avant 1914 que l on retrouve dans les rues et non des grands axes isol s entre des constructions plus modestes citons le n 18 rue des Ecoles 1909 H P ping 165 le n 50 rue de
125. e A ce stade de notre tude l absence de plans d urbanisme ou d embellissement ne permet pas de connai tre pr cis ment les motivations qui ont pr sid l implantation de cet ensemble cet endroit tentative de cr er une nouvelle centralit en direction du quartier des Quatre Chemins La Construction Moderne du 4 juin 1898 proposait avec un humour d licieusement d suet aujourd hui une explication Aubervilliers veut que s amusent honn tement ses travailleurs au repos et leur offrir nourriture spirituelle veut don ner champ clos aux habitu s de la Justice de Paix ou du Tribunal de police abriter les r unions placi des des soci t s diverses aussi bien que les discussions anim es des partis lectoraux enfin loger ses 85 Am nagements autour de 1900 pompes incendie et cela partout ailleurs qu aupr s des bureaux de l tat civil et autres locaux municipaux o se devrait trouver le calme propice aux affaires civi les Ce que l on peut constater c est que sa cr ation VER A NW RS nentrainera pas d urbanisation coh rente par la suite ha Te 1 M constructions h t rog nes et tr s modestes sur l ave ON EP PP nue face au square et urbanisation tardive ann es 1970 1990 au sud de la rue Edouard Poisson Le premier jardin con u en 1900 1902 par le pay sagiste Eug ne Touret tait la fran aise ferm sur l avenue par une grille et ax par la large ave en Ro _ En Ga a nue longeant la salle d
126. e Carte postale ancienne AM Auberviliers Les premi res constructions de l usine longueur et sa hauteur vient cr er une barri re visuelle importante C est galement cette poque que des industries s installent au nord de la rue Alphonse Daudet Cependant quelques parcelles demeu rent agricoles notamment l arri re du front b ti de la rue Henri Murger Jusqu au d but de l ann e 2004 le n 12 rue Henri Murger 204 portait sur sa fa ade l inscription Ferme du petit Saint Bernard dernier vestige d une laiterie qui a ferm ses portes dans la deuxi me partie du XXe si cle Les plans montrent l organisation classique de la parcelle la maison d habitation et le magasin sur la rue et dans la longueur de la lani re les tables surmont es des logements des employ s at UE Dernier vestige du pass agricole du Landy 12 rue Henri Murger avant ravalement hiver 2004 Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Il semble qu l or e de la guerre de 39 45 l essentiel du paysage b ti soit en place L op ration de loge ment social au 25 27 rue Emile Augier compl t par le square du Pasteur Henri Roger rue Ga tan Lamy viendra combler ces derni res parcelles agricoles la fin des ann es 1980 L industrie poursuit sa progres sion sur la rue du Landy et le long du quai pour former deux grandes zones encore identifiables aujourd hui La premi re forme un rectangle dont les contours sont donn s par le
127. e frais Plus ou moins bien conserv s ils demeurent les rep res les plus s duisants du quartier auquel leurs fa ades apportent de la couleur et de la fantaisie Raval r cemment le n 50 rue des Cit s l angle de la rue des Ecoles est sans doute le plus impressionnant avec ses murs de pierre et de brique habillage son fronton courbe et ses moulu res de pl tre la base des oriels au charme ind niablement r tro Le n 101 rue Andr Karman et le n 53 rue des Cit s 1930 H P ping ont conserv le dallage de pav s de bois de leurs porches Ce type de rev tement de sol est aujourd hui tr s rare Les ann es 1920 et 1930 ont donn lieu dans le quartier des r alisations int res Rue des Cit s Porche pav s de bois Photo CG93 Bureau du Patrimoine E Lohr 71 Les Quatre Chemins bles parall les R 5 combles R 6 en brique accessibles par un passage droite sous les immeu bles Le plus ancien semble tre celui sur la rue plus sophistiqu Les deux suivants ont t construits en 1928 les deux derniers en 1929 pas de signature d architecte Parall lement ces immeubles s l vent trois difices de part et d autre de l impasse Bordier dans un premier temps appel rue Estique Si les deux difices sur la droite sont modestes 1929 Aimont Jean leur vis vis pos s de une fa ade travaill e inattendue au fond d une impasse 192 Paulin N 2 4 rue Ernest Pr vost 077
128. e et les c urs d ilots se remplissent Les ruelles du Marcreux et du Landy ainsi que les impasses des Quatre Chemins se d veloppent L l ment le plus notable sur ce plan est l urbanisation des derniers secteurs vierges En particulier le Montfort o se cr ent des lotissements pavillonnaires Les ann es 1920 30 correspondent galement une vague d quipements dont la qualit architecturale fait aujourd hui encore des fleurons du patrimoine albertivillarien Enfin et surtout les premi res op rations de loge ments sociaux voient le jour de ma trise d ouvrage publique ou priv e La population en 1936 compte d sormais 55 871 habitants LES 4 N EF AD T A U JE N S o gif s S e EE aaa Es NRS AST i 3 PF ER i s CELA se E A 0 ARR SFD mm SE J gt W L Tige CE Ape Z27A hn k Me EIRAN D An N N POR NA SRE NN 35 D veloppement de la ville Deuxi me partie du XXe si cle Les documents d apr s guerre nous montrent l ach vement de l urbanisation d Aubervilliers Le nord du Marcreux s industrialise Les derniers terrains libres sont occup s par de vastes op rations de logement social notamment au nord dans les quartiers du Montfort et de part et d autre de la rue Hemet Dans le centre ce ph nom ne concerne le quartier Paul Bert et les parcelles situ es entre les rues Edouard Poisson et Sadi carnot Les Quatre Chemins sont m tamorpho
129. e la Plaine Compte tenu de leur tendue de leur qualit patrimoniale et des enjeux urbains qu ils sous tendent nous avons choisi de traiter les EMGP dans un encart sp cifique cf p 77 82 L am nagement en 1884 d un r seau priv de chemin de fer Chemin de fer industriel reli aux r seaux nationaux lignes Paris Lille et Paris Strasbourg va acc l rer l industrialisation de la partie nord ouest de la Plaine La rue des Fillettes qui pr sentait encore en 1900 des terrains libres voit ses espaces totalement occup s en 30 ans Le secteur de la m tallurgie sous l impulsion des grandes entre prises dionysiennes comme Nozal et Jeumont Schneider elles m mes dynamis es par la production de guerre occupe la totalit de ces parcelles Ainsi entre 1910 et 1930 s ouvrent sur la rue des Fillettes un d p t de t les des tablissements Auguste Soudres au n 32 les ateliers de la soci t Dembiermont au n 34 et ceux du Comptoir d tirage et profilage des m taux au n 30 Un peu plus au nord sur le rue Saint Gobain la Soci t des aci ries de Longwy ouvre un grand d p t de mat riaux qui va fournir tou tes les entreprises m tallurgiques de la r gion En 1930 toutes les terres sont occup es aux abords du canal et sur toute la Plaine de mani re g n rale Les emprises dionysiennes et albertivillariennes se rejoignent rue des Fillettes pour ne former qu un seul espace totalement vou l industrie L apr s guerre va tr
130. e marqu e par une mutation de la Plaine La chimie jusqu ici majoritaire souffre des avanc es techniques et des brevets sur le traitement des acides Les secteurs de la m tallurgie et de la m ca nique r cup rent les anciens b timents et les adaptent leur activit Certaines entreprises pr f rent d truire le b ti en place et reconstruire des difices plus modernes sur l exemple de la Soci t g n rale de fonderie 113 qui r alise en 1955 sur la rue des Gardinoux son d p t du nord parisien Cette reconversion anodine pr figure pourtant l avenir de la Plaine qui progressivement devient une zone de d p t d envergure natio nale La crise des ann es 1970 marque fortement le paysage par l apparition de friches Une nouvelle orientation conomique voit le jour la fin des ann es 1980 Le tertiaire supplante l industrie Des grands laboratoires de recherches comme les tablissements commerciaux sont attir s par ces vastes espaces la porte de Paris Organisation urbaine et sp cificit s architecturales La physionomie actuelle du secteur de la Plaine est le r sultat de diff rentes phases de mutations co nomiques et urbaines Les disparitions de sites transformations de b timents et constructions neuves cr ent un paysage la fois h t rog ne et riche de contrastes Le point commun tous ces sites d acti vit s et d poques diff rentes est la taille des emprises g n ralement sup rieure 5000 m Une l
131. e nom du fils de Henri P ping c est ce dernier qui a sign le permis de construire Construit en V l angle de la rue du Buisson l difice est R 5 Ses fa ades sont en brique et sa d co ration tr s simple utilise les astuces classiques de l poque oriels et frise en pl tre moulur L ensemble est cependant quilibr L entr e assez travaill e porte en inscriptions les noms de l archi tecte et de l entrepreneur La professionnelle Le n 92 l angle de la rue H l ne Cochennec 246 reste l un des immeubles les plus tonnants d Aubervilliers II a d ailleurs inspir les photographes de carte postale qui l ont repr sent avec la l gende Au Montfort moderne F Schwaller propri taire Maison meubl e Haut de cinq tages plus combles b ti sur un plan en V la pointe assez aigu il se distingue surtout par ses toitures audacieuses Elles forment un clocheton au dessus de l oriel qui marque l angle tandis que sur les fa ades lat rales elles se d ta chent pour suivre des pentes et des d bords diff rents Ces mouvements sym triques donnent l im pression qu elles volent au dessus de l immeuble Les fa ades plus ordinaires rythm es par des oriels rev tus d enduit sont en brique claire Au niveau du 3e tage un balcon court sur tout le pourtour N 125 angle du passage Meyniel 248 immeuble art d co R 6 combles rev tu aujourd hui d un enduit uniforme Le dossier de permis de
132. e pl tre 1931 H Peping et le n 20 dont la fa ade a t rev tue d un d sastreux enduit de ciment gris qui a probablement escamot un d cor plus soign Le porche donne acc s une cour o est implant un pavillon probablement une ancienne maison rurale dot e d un dicule d entr e de style chalet en bois et verre color avec un perron surmont d un lambrequin en bois d coup Ce bel chantillon d architecture 1900 a sans doute t rapport d un autre difice Le secteur qui s tend de la rue Pasteur au carrefour Victor Hugo comprend de nombreu ses emprises industrielles issues de l exten sion de l industrialisation du Boulevard F lix Faure et des abords du canal Si une bonne part de ces sites est occup e par des entre p ts certains ont abrit des activit s anciennes notamment la chapellerie Megemont au n 28 Il ne reste aujourd hui de ce site qu un b timent administratif 026 datant de la fin du XIXe si cle et quelques ateliers Aucun de ces sites dont les implantations reprennent la disposi tion des anciennes lani res agricoles ne pr sente d int r t particulier B timent administratif de l ancienne entreprise Megemont 28 rue du Goulet Photo CG93 Bureau du Patrimoine A Furio Rue Ferragus 241 242 Cette rue se compose de trois parties distinctes La premi re faisant face au square de la mairie participe davantage de la place qu elle ferme au sud Elle
133. e que transform e en espace pi tonnier avec un minimum d am nagements ce pourrait tre une all e tr s plaisante d au i Passage Saint Christophe Photo CG93 Bureau du tant plus qu elle est tr s fr quent e Patrimoine MF Laborde Les principaux l ments structurants Eglise Notre Dame Des Vertus 066 1 rue de la Commune de Paris Class e monument historique 17 juillet 1908 XIVe XVIIe et XIXe si cles Construite partir du XIVe si cle en pierre douce l glise a t remani e diverses reprises Monumentale la foi sophistiqu e et massive elle est remarquable par ses deux volutes de pierre qui encadrent un fronton dot d une niche abritant une statue de la Vierge Ces l ments baroquisants sont typiques du style j suite Cette partie de la fa ade principale a t construite vers 1628 Dans sa partie inf rieure elle est compos e de deux baies dissym triques l int rieur desquelles sont perc es des por tes rectangulaires surmont es de niches Les deux baies s par es par une table moulur e sont couronn es de reliefs rectangulaires Une corniche assure la s paration avec la partie sup rieure de la fa ade perc e de deux oculi plac s sous les volutes Sur la droite s l ve une tour carr e de trente m tres de hauteur soutenue par des contreforts termin s par une st le d cor e d une croix grecque Sur l un d entre eux figure un cartouche portant la date 1541 Quatre corniches
134. e s talent entre 1911 et 1953 et signalent la Ds re ma e pr sence a cette poque d une population essentielle Patrimoine MF Laborde ment fran aise et italienne La rue Emile Augier est occup e c t pair par des pavillons plus grands et mieux ordonn s certains sont mitoyens n 2 6 et rappellent davantage l habitat ouvrier organis sur le type des corons Les murets rejoi gnant les pignons des maisons implant es perpendiculairement la rue cr ent un lien assez fort Le c t pair moins homog ne est constitu de pavillons qui alternent avec de petits immeubles h bergeant des com merces La rue Alphonse Daudet est bord e de pavillons et de petits immeubles R 1 R 2 plus r cents L ensemble est assez h t rog ne Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 128 Le Montfort des premiers lotissements vers 1920 aux grands ensembles d apr s guerre Localisation Le territoire concern est d limit par le cours du f NE HET FES ru du Montfort canalis dont les limites commu NET Ne 0 nales pousent les courbes et par le trac rectili 77 gne l ouest de l avenue Jean Jaur s L essentiel de son r seau viaire tait en place d s le d but du XIXe si cle avec deux axes nord sud l actuelle rue du Pont Blanc prolongement de la rue Henri Barbusse et acc s direct la Courneuve et la rue du Buisson Orient s approximativement estouest s tendaient une s rie de chemins correspo
135. e sp culative priv e ou d un plan d urbanisation de la ville Dans tous les cas il para t vident que les b timents en angle taient b tis pour valoriser la rue et que l urbanisation des milieux de rue n tait pas soumise des r gles rigoureuses De fait activit s et logements immeubles ou pavillons se c toient sans logique apparente Description de quelques rues Rue Achille Domart 082 Son trac remonte au Moyen Age mais son largissement et son urbanisation ne datent que du d but du XXe si cle En contact direct avec le centre ancien elle est dot e d importants quipements comme l ancien dispensaire 1913 Prevost 1948 Boudier la poste 1927 Bessine et le centre admi nistratif m dical et social 1995 Canale 3 La proximit des ces trois sites nous permet d observer l volution de b timents adminis tratifs sur pr s d un si cle quant leur architecture mais aussi quant leur taille La rue contient galement quelques beaux immeubles notamment chaque extr mit C t R publique l entr e de la rue est Patrimoine MF Laborde encadr e par deux beaux difices dont les fa ades principales sont sur l avenue 1910 Lesieur et 1931 P ping Le n 3 est assez imposant 1931 Lui L angle de la rue Andr Karman est mar qu par un bel immeuble de brique pan coup Les n 12 18 sont occup s par des pavillons datant des ann es 1926 1959 Diagnostic patrimonial d A
136. ec ture attentive du cadastre napol onien nous indique que les entreprises se sont implant es selon 15 Le secteur de La Plaine deux logiques adaptation du site la forme de la parcelle en lani re et regroupement de parcelles La pre mi re solution la plus r pandue et la plus ancienne a donn lieu une architecture sp cifique adapt e l troitesse du terrain Elle se caract rise par une succession de halles peu profondes couvertes de toits deux pentes qui lient les deux extr mit s de la parcelle sur l exemple de Saint Gobain 045 Fenaille amp Despeaux 15 rue de la Gare fiche 064 ou les actuels entrep ts Lambert 25 rue de la Haie Coq La pr gnance de ce type de b timent sur le territoire en fait une caract ristique essentielle de l architec ture industrielle albertivillarienne Malgr des mises en uvre modestes et des d cors de fa ade sou vent absents la conservation de certains exemples s impose pour t moigner d une p riode de l industria lisation et d un type d architecture Ces sites coexis tent avec des ensembles plus imposants dont les architectures massives ob issent des activit s et des logiques de productions diff rentes lls se concen trent sur la partie nord de la rue des Gardinoux puis les rues du Pilier et des Fillettes Pour certains d entre eux il ne reste aujourd hui qu un unique vestige sur l exemple de la Compagnie g n rale de voiture Paris situ e 28 rue du P
137. efois en fond de cour droite pilotis de la Tour L nine AUA 1969 70 Avenue Victor Hugo 175 L avenue Victor Hugo relie Paris La Courneuve en passant par le centre d Aubervilliers Cette large voie se divise en deux parties distinctes au niveau du pont de Stains A la partie sud essentiel lement r serv e l industrie s oppose celle du nord beaucoup plus urbaine D s 1870 l industrie attir e par la proximit de la capitale et les activi t s d j pr sentes sur la Plaine prend place de part et d autre de l avenue Contraintes par l occu pation imposante des EMGP en lisi re de Paris cf encart sur les EMGP p 77 82 les entreprises nG peuvent S installer qu la hauteur du croise Enrsoise Coins 96 avenue Victor Hugo 1925 ment avec la Haie Coq exception faite de la pape Photo CG93 Bureau du Patrimoine A Furio terie Hamet La chimie tr s fortement repr sent e a i la fin du XIXe si cle est remplac e progressive ment par la m tallurgie et la m canique Ainsi le fabricant de machines outils Geniasca 040 ouvre en 1925 un entrep t en lieu et place d un fondoir de suif ouvert en 1862 Cette r affectation comme TES bien d autres a d natur le site initial Aujourd hui E g la reconversion de ces sites en tablissements A commerciaux aggrave leurs d t riorations L appose syst matique de grandes enseignes publicitaires sur les devantures participent la d d sincarnation g n ralis
138. el objet pos dans un environnement d structur existe par lui m me entre des immeubles de logements lev s et face aux arbres du groupe scolaire Jules Vall s Le mouvement l gant de la fa ade r sout lui seul la difficult de faire vivre un difice sans ouvertures et sans mod nature Seul l escalier vis implant en premier plan brise l aspect monolithique Sur la gauche la Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 156 paroi devient mur pour se rattacher l im meuble voisin et s all ge gr ce de grandes trou es Ces percements et l usage syst ma tique de la brique voquent irr sistiblement l architecte am ricain Louis Khan Le m me mat riau et les m mes perc es se retour nent sur l int rieur cr ant ainsi une v ritable unit En p n trant dans le hall d accueil l on d couvre un espace d multipli par des ocu lus g ants qui percent les parois et offrent des perspectives tonnantes travers un atrium clair par une verri re Commissariat de police Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde H pital europ en de la Roseraie 098 120 avenue de la R publique Extension 1994 Babel Michel Seban et Elisabeth Douillet L troite fa ade qui merge rue Henri barbusse n est que la partie visible d un b timent tout en longueur 150 m tres qui s tend jusqu la rue des Cit s en s inscrivant sur une ancienne lani re agricole A l ar ri re le b timent s int gre e
139. ement assez charmants L autre grande cat gorie d immeubles popu laires plus soign e mieux organis e urbai nement est celle qui se rapproche de l im meuble de faubourg appel ainsi en r f rence aux difices des quartiers p riph male de ia parcele en anera rot n on fiques de Paris On le rencontre en aligne Bureau du Patrimoine MF Laborde ment dans les rues des secteurs les plus anciens le bourg et les Quatre Chemins Pas tr s hauts R 4 maximum ils pr sentent des fa ades l ordonnancement tr s simple rev tues d enduit de pl tre Leurs seuls l ments de d coration corniche et bandeaux moulur s avaient au d part un int r t technique puisqu ils servaient rejeter l eau de pluie des murs et viter ainsi que le pl tre ne s endommage Il est noter que les nouveaux enduits ne n cessitant plus ces mod natures elles disparaissent sou vent lors des ravalements laissant les fa ades tristement nues Les exemples du centre ville sont plus lourds et d rivent davantage des anciennes maisons de bourg tandis que ceux des Quatre Chemins plus l gers et plus homog nes n voquent d j plus le monde rural Dans la derni re partie du XIXe si cle appara t l immeuble de brique aux fa ades de brique apparente lisse et nue parfois anim es par des l ments de polychromie On le retrouve surtout dans le quartier Paul Bert et dans le secteur de La Plaine Rappelons que ce type de ma onnerie per mettait des co
140. emple plus tardif de cette ouverture vers une autre architecture Cette vaste op ration de RHI R sorption d habitat insalubre g n rant la construction d environ 1000 loge ments d bute en 1975 pour s achever au milieu des ann es quatre vingt 303 Pour r aliser un tel chantier l OPHLM d cide de se tourner vers la Soci t d conomie mixte d partementale la Sod dat 93 cr e un an plus t t Charg e des acquisitions fonci res et de l am nagement la Sod dat 93 conseille la ville l architecte Ren e Gailhoustet Cette derni re est alors charg e d une op ration du m me type Ivry sur Seine pour laquelle l a rejoint l architecte Jean Renaudie C est fortement marqu e par l apport de Renaudie que Ren e Gailhoustet con oit le quartier de la Maladrerie Comme elle l a expliqu par la suite les ma tres d ouvrage lui ont demand de faire du logement social diff rent D une part les lus veulent contrer la pression fonci re qui se dessine avec l arriv e du m tro au fort d Aubervilliers et ils entendent r pondre d autre part la demande de la population qui ne veut plus des grands ensembles Les rapports que nous avions avec le maitre d ouvrage laissaient ouverte la La Maladrerie r sorption d habitat insalubre rues Danielle Casanova et de la Maladrerie R Ga ilhoustet V Fidon Y et L Euvremer OPHLM ODHLM 1975 1984 Photos CG93 Bureau du Patrimoine B Pouvreau Ci contre r alisation de R Gailh
141. encadrements sont orn s de volutes clin d il celles de l glise L entr e qui n est plus utilis e se trouve au centre et est surmont e d un balcon Elle est signa l e par une avanc e du toit en pavillon dot e d une horloge Le rez de chauss e est refends horizontaux tandis que l tage enduit lisse est rythm par les grandes baies verticales La jonc tion entre le b timent de Lequeux et celui des ann es 1920 s effectue rue du Moutier par un di fice R 2 qui de par son chelle l ordonnancement r gulier de sa fa ade et le traitement des bandeaux assure la liaison avec talent Il est par ailleurs l chelle des immeubles de la rue En revanche la liaison avec l difice de Lequeux sur sa gauche s est effectu e sans respect ni d chelle ni de mod nature La mairie est construite l em placement de l ancien cimeti re d plac en 1824 Auparavant la maison commune tait install e dans une maison sise sur l ac tuel passage Saint Christophe et donnant sur la rue de Paris La mairie vers 1900 Carte postale ancienne AM Aubervilliers pee ENEY 2e AUBERVILLIERS LA MAIRE La place de la mairie un lieu de convivialit Entre ces deux difices l ments traditionnels du paysage urbain et villageois fran ais s tend une place lieu de centralit incontournable de la ville Ferm e sur deux cot s par ces deux monuments et ouverte sur l avenue de la R publique et la rue du Mou
142. ent isol s entre eux et dominent largement les constructions voisines Les immeubles bourgeois des Quatre Chemins ou Paul Bert se ressemblent murs de brique et d coration abondante de pl tre moulur et de brique polychrome Leur point commun tous est de poss der de belles ferronneries en fonte moul e g n ralement motifs v g taux Les baies et surtout les por tes sont orn es avec recherche Nous avons vu que beaucoup d entre ces immeubles bourgeois ont t construits par les m mes quatre architectes qui cependant n ont pas d velopp de style tr s personnel Pourtant avec leurs confr res moins repr sent s ils ont malgr tout constitu un parc coh rent qui si on le compare celui des communes voisi nes notamment Pantin pr sente de vraies sp cificit s La principale tant de s tre plus librement affranchi de l exemple parisien il s est all g en volume a renonc l aust rit de la pierre et de ses imitations pour gagner des couleurs et se permettre des ornementations que les puristes ont du juger frivoles mais qui aujourd hui ajou t es au charme d suet de leur style animent les rues Rappelons que ces immeubles taient bien souvent bourgeois en fa ades mais plus modestes l int rieur Nous manquons d l ments pour savoir si ce ph nom ne est caract ristique de la banlieue ouvri re mais il est assez fr quent Aubervilliers Il semble de toutes fa ons que la grande bour
143. ent la partie ouest du territoire communal Les sources crites et cartographiques des XVIIe XVIIIe et d but du XIXe si cles r v lent un parcel laire foncier tr s d coup fig 6 Celui ci est caract ristique des terroirs massivement convertis une culture commerciale forte valeur ajout e tr s consommatrice en main d uvre mais autorisant une forte densit de population ainsi en 1709 Aubervilliers compte environ 1500 habitants soit une den Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 22 Fig 8 ci essus Carte des environs de Paris de l abb Delagrive 1740 d tail Fig 9 ci dessous Carte g om trique de la France dite carte de Cassini 1756 d tail mi la Courneuv Creveaver 5 3 Route lite dos Parir i Fr L anti js ain N f vit Gerome af HAS B lleville_ AT EE TA e A StMande 8 Matane EN Dla CA Pinle RAA 23 D veloppement de la ville Mu Hi ES JE A E A M Carte topographique des environs de Versailles dite carte des Chasses du Roi ou des Chasses Imp riales 1764 1807 d tail Fig 11 Plan terrier d Aubervilliers d tail du village milieu du XVIII me si cle AN N Ill Seine 856 1 papier encre aquarelle Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 24 sit de 260 habitants km comparer au 8 habitants km de Tremblay en France terroir de grande cul ture c r ali re de la Plaine de France et
144. ent tout le site ont aujourd hui majoritairement disparu au profit des routes gou Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 78 i TENERI j Etat des constructions de la Compagnie des EMGP en 1884 rapport aux emprises actuelles D apr s l Atlas du d partement de la Seine de 1874 Doc CG 93 Bureau du Patrimoine eA y a F Gs z ainia Sna Ta emee m rt FER rt hf CRAN ETS PRTA TN ka o TALLA I SANS EETA CFf EA 7 x Sa l Atlas du d partement de la Seine de 1900 Doc CG 93 Bureau du Patrimoine 79 La Compagnie des EMGP sa Aidu qies up PPa TT Vi nn me PS 2 N fl LA rr sa ra it Etat des constructions de la Compagnie des EMGP en 1939 rapport aux emprises actuelles D apr s l Atlas du d partement de la Seine de 1939 Doc CG 93 Bureau du Patrimoine se E I me Maa PERTE Te PE A i APAE CEE D CP a TN UT SSSR H H Feii 7 n ir p niey Hi 3 Cr r rj I pe i CE a I in a H mr i pen 7 mal Es PR Ja jena aii enr ed Ea T Ye ea F 7 areg ta mS ia dei JEE as Lim En pr Ps De poetri re Bt r 1 nn fap A T Biy i r E ut 2 patte Fir a lt CIC a a e MET al ir Leg n A ir z D niina Er i z r ie ni y 3 ca LT ME TE i i s Le i 3 E x dt Etat des constru le PERDIF de 1990 Doc CG 93 Bureau du Patrimoine Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 80 dronn es Les dockers et
145. envier aux immeubles industriels parisiens a t remplac dans les ann es 1990 par le coll ge Jean Pierre Timbaud dont les gabarits et l implantation cr ent un r el dysfonctionnement dans l alignement c t de ces usines se construisent les casernes ouvri res n 79 83 qui d notent avec les quelques beaux immeubles venus apporter un peu de prestige notamment au niveau du carrefour B timent administratif de l entreprise Malicet et Blin avenue de la R publique Carte postale ancienne AM Aubervilliers des Quatre Chemins et lors de son prolongement aux abords de la rue Bernard et Mazoyer De nos jours l ensemble de l avenue est tr s h t rog ne Gabarits styles fonctions et implan tations des constructions qui la bordent n ob is sent aucune r gle d unit Il est int ressant de remarquer que l implantation de la plupart des di fices r pond deux directions l alignement et la parcelle Cette derni re h rit e du parcellaire agricole forme un angle tr s aigu avec l avenue d o r guli rement des immeubles aux fa ades tr s longues mais sans profondeur ou bien des constructions en oblique par rapport l aligne ment qui n ob issent qu au trac parcellaire et cr ent des ruptures visuelles importantes La per sistance du d coupage agricole r sistant au trac artificiel d une voie qui pourtant remonte au moins au Moyen Age est assez surprenante Entr e de ville desservant le
146. errains n cessaires L ouverture de l actuel bou levard Felix Faure offre des espaces desservis par le canal et reli s Paris En 1891 une cartonnerie semble tre la premi re s implanter sur cette voie En 1900 au moins trois autres entreprises prati quaient cette activit fournissant en cartons l industrie du meuble de la chaussure et de la maroquine rie Elles travaillaient galement pour les parfumeries l industrie pharmaceutique et les manufactures de tabacs alentour qui elles procuraient les emballages La plus ancienne des cartonneries Lourdelet et Maricot tait install e l emplacement du ch teau de la rue du Vivier actuelle rue Henri Barbusse depuis 1851 Sa pr sence a semble t il attir des tablissements similaires puisque en 1920 deux autres cartonneries se sont ouvertes dans cette rue sur un total de neuf cartonneries cette date De mani re g n rale la rue Henri Barbusse s industrialise consid rablement entre 1890 et 1910 entrai nant avec elle l industrialisation de la rue des Cit s La m tallurgie et la m canique semblent prendre le pas sur la chimie et la cartonnerie La fabrique de roulements bille et d engrenages Malicet et Blin s ouvre en 1905 au croisement de l avenue de la R publique et de la rue Henri Barbusse Puis c est au tour de la ferblanterie Franck rue Henri Barbusse qui fournit en bo tes m talliques les nombreuses entreprises alimentaires de la commune et probable ment sa
147. es les logements HBM de la soci t Le Progr s sont construits au cours de l ann e 1932 160 Situ s n 36 rue de La Courneuve ces 165 logements avec boutiques en rez de chauss e sont l uvre de Robert et Henri Chevallier Rappelons que l a gence des fr res Chevallier a t plus particuli rement active Ivry sur Seine o l avait fond e leur p re Louis Chevallier en 1896 Ce dernier s tait associ en 1912 avec l architecte Georges Vaudoyer pour cr er la soci t d HBM Le Progr s L ensemble de la rue de La Courneuve forme un plan masse en S offrant une cour ouverte sur la rue remarquable par le soin qui lui est port et une arri re cour donnant sur le groupe scolaire Paul Doumer Pour cet ensemble de qualit les architectes ont jou sur l alternance des diff ren tes couleurs de briques qui au diapason avec la mignonnette des balcons cr ent un rythme parti culi rement harmonieux Les mosaiques au sol des entr es la qualit des ferronneries tout concourt faire de cet ensemble HBM l un des plus int ressants de la commune En 1954 les fr res Chevalier construiront au n 50 rue de La Courneuve l angle de la rue Paul Doumer 40 logements HLM habitation loyer mod r tou jours pour la Soci t Le Progr s Le projet initial pr voyait cet emplacement des pavillons HBM HBM rue de La Courneuve R et H Chevallier soci t d HBM Le Progr s 1932 Photos CG93 Bureau du Pa
148. es accessibles rec lent quelques surprises Rupture d chelle changement de fonction l avant et l arri re des parcelles sont parfois des univers assez dif f rents Par exemple la porte coch re de l immeuble bourgeois du 19 rue Charon m ne deux pavillons de brique avec jardin qui constituent un espace pr serv Au n 8 rue du Moutier la maison bourgeoise est prolong e par d anciennes curies en meuli re d cor de brique cons truites en 1922 et tr s bien conserv es L immeuble aust re du n 18 18bis rue Charron cache une maison manifestement tr s ancienne probablement de culture B tisse du bourg pr industriel subsistant l arri re d un immeuble des ann es 1920 rue Charron Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Les immeubles interm diaires Ces immeubles de taille plus modeste aux fa ades enduites et dot es d un d cor de pl tre moulur interpr tant le vocabulaire classique sont assez nombreux Plus discrets que les immeubles bourgeois mais plus l gants que les immeubles populaires ils constituent un interm diaire int ressant Leur typo logie est simple ils comportent un trois tages sont d pourvus de balcons et les toitures sont deux pentes en tuile plus rarement la Mansart Ils sont fr quemment perc s de portes charreti res ce qui Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 56 non seulement indique mais affirme la pr sence d activit s dans la cour Beauco
149. es les toits en croupe sont en tuile m canique Les fa ades sont en pierre de taille au rez de chauss e et en pierre et brique formant des bandeaux horizontaux au premier tage Les linteaux des fen tres sont en Ancien hospice rue H met Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde 93 Am nagements autour de 1900 brique ainsi que le bandeau sous la corniche L entr e est desservie par un perron et la trav e centrale est surmont e d un fronton sur la toiture comportant une horloge L ensemble pr sente une simplicit non exempte d l gance Une extension contemporaine rue L opold R chossi re sera ouverte en 2004 Dispensaires 7111 rue Achille Domart 1913 1948 Pr vost Boudier 207 1 rue Sadi Carnot Vers 1920 attribu Pr vost Si le b timent de la rue Achille Domart a t agrandi et remani la partie ancienne se lit parfaitement et les similitudes avec celui de la rue Sadi Carnot laissent penser que ce dernier a t construit ga lement par l architecte voyer Pr vost Ils se pr sentent comme des b timents un niveau couverts de toitures deux pans Les fa ades en brique sont perc es de fen tres verticales aux chambranles de pierre Rue Achille Domart une extension a t b tie en 1948 par Roland Boudier L architecte a r ussi une liaison quilibr e entre les deux parties malgr une rupture stylistique assum e L ancien dispensaire de la rue Achille Domart est occup aujourd hui p
150. es f tes et qui subsiste Patrimoine MF Laborde aujourd hui Il tait ferm au sud par un mur Il sera agrandit plusieurs fois entre 1924 et 1961 La partie acquise la Soci t des tramways de Paris dont seul subsiste le b timent de bureaux aujourd hui l Omja sera dessin e l anglaise Apr s guerre le square s ouvrira sur la ville et perdra ses grilles puis lors de l ouverture de la rue Edouard Poisson son mur L ancienne salle des f tes interpr tation tr s 1900 d un palais orangerie classique pompeuse mais attachante a t transform e en salle de spectacle pour le th tre de la commune en 1961 65 par l ar chitecte Roland Boudier et le sc nographe Ren Alliot C est en 1974 76 que l extension appos e avec un certain brutalisme viendra d finitivement escamoter l difice original V Fabre et J Perrottet On peut s interroger sur ce d ni d une architecture certes d mod e mais qui a droit de cit f 2 Les grands axes Avenue de la R publique 236 237 Cette avenue un des principaux grands axes d Aubervilliers joue le r le d entr e de ville plus qu aucune autre voie Cependant son urbanisation qui est devenue effective dans la deuxi me moiti du XIXe si cle s est plus effectu e sur le mode utilitaire que monumental Elle a surtout profit dans un premier temps au monde de l industrie car elle lui apportait une jonction directe avec la gare de marchandises de Pantin et le canal de l Ourcq
151. es presque brunes et blan cheur des enduits est toutefois plut t r ussie ZAC Heurtault rues Heurtault et L on Jouhaux C Furet OPHLM 1998 Photo CG93 Bureau du Patrimoine B Pouvreau Ci dessus vue depuis la rue Heurtault de la rue L on Jouhaux Les quipements Les quipements b tis cette poque et que nous avons rep r s pour leur qualit s architecturales se trouvent tous proximit du centre ancien et le long de la rue Edouard Poisson Ces uvres bien que rassembl es dans un p rim tre r duit ne se ressemblent gu re Personnalit s des architectes poques de leur construction fonction tous ces crit res font qu ils offrent un ventail tr s diversifi de la produc tion d quipements entre les ann es 1950 et 1980 La rue Edouard Poisson o se concentrent sur envi ron 400 m tres cinq quipements publics est particuli rement repr sentative Son trac entam avant guerre l occasion de la construction du groupe HBM qui occupe l ilot entre l avenue Victor Hugo et la rue de la Commune de Paris 181 est prolong jusqu l avenue de la R publique au d but des ann es 1950 Son gabarit large et rectiligne permettait de s aligner sur le tissu ancien tout en apportant une grande souplesse au secteur nouvellement urbanis au sud Son percement a t l oc casion de mettre le parc 090 en valeur et de l ouvrir sur les nouveaux quartiers La rue est par ailleurs l chelle des grands
152. es rues Danielle Casanova et Paul Verlaine n 225 233 bel alignement d difices R 1 R 2 aux fa ades de brique construits entre 1928 et 1955 De la rue Danielle Casanova la rue H l ne Cochennec alignement de constructions bas ses de rez de chauss e R 3 l exception des N 8 rue Emile Dubois Photo CG93 Bureau du deux beaux immeubles en brique rouge n 253 Patrimoine MF Laborde Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 134 L Vialle plaque en mosa que sur la fa ade et 255 R 5 Pavillons maisons de ville et petits immeu bles de rapport la plupart construits dans les ann es 1920 1930 de styles et de gabarits diff rents se juxtaposent implant s dans l alignement ou en retrait N 8 10 rue Paul Verlaine 250 Immeuble R 3 6 trav es toit deux pentes Fa ade rev tue d enduit monochrome imita tion de la pierre de taille au rez de chauss e frise sous la corniche Trois oriels r partis de fa on asym trique reposant sur des consoles redents et surmont s de frontons cintr s L ensemble pr sente un aspect th tral surpre nant dans un environnement essentiellement compos de pavillons ou d immeubles sans caract re Le permis de construire indique qu il a t construit en 1934 mais ne donne pas de EE N 8 10 rue Paul Verlaine Photo CG93 Bureau du nom d architecte Patrimoine MF Laborde Saint Paul du Montfort 204 26 rue du Buisson Cette peti
153. es rues et la mixit est la seule constante l am nagement des rues Ces diff ren ces de cat gorie et les contrastes entre les fa ades apportent une dynamique qui participe fortement au charme de ce quartier Il semble qu il n y ait pas eu de volont de cr er des secteurs plus marqu s socia lement dans les rues concern es Dans le souci de faciliter la lecture de ce document nous avons tent une r partition en trois grandes familles la fois typologiques et sociologiques celles des immeubles bourgeois interm diaires et popu laires On verra par la suite que dans certains cas les limites peuvent tre extr mement floues Les immeubles bourgeois Par immeuble bourgeois nous entendons des difices aux fa ades d cor es avec une certaine ostentation Si nous mettons le terme entre guillemets c est que la lecture des plans d origine montre parfois que ces fa ades opulentes cachaient des appartements de confort m diocre et de petite taille Il semble donc que certains de ces immeubles taient en r alit destin s en tout ou en partie des ouvriers de classe sup rieure et de petits employ s Il n en demeure pas moins que quelques immeubles offrent la rue de belles fa ades trait es avec beau coup de soin Les permis de construire conserv s aux Patrimoine MF laborde l P Immeubles bourgeois et populaires surplombant la archives municipales ne remontant pas avant 1907 et place de la Mairie Di
154. es toitures deux pans avec demi croupe et de la composition des fa ades mais diff rents par leur d cor et leurs mat riaux Au n 30 le site de l ancienne Soci t d exploitation des moteurs Laraque s int gre parfai tement au milieu urbain Malgr la pr sence d un atelier coiff de sheds son petit gabarit et l utilisation de la brique le rendent homog ne Enfin l angle de 8 la rue Andr Karman s l ve un int ressant immeu 5 vue Bernard et Mazoyer M Larrey 1907 Photo ble de brique pan coup 1905 M Larrey CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Immeuble bourgeois contemporain de la cr ation du parc et participant aux ambitions d embellissement du secteur 7 LES LI E TR Ci dessous Entreprise R Laraque 30 rue Bernard et Mazoyer premier quart du XXe si cle Photo CG93 Bureau du Patrimoine A Furio SS LA D Fa ade arri re du n 17 avenue de la R publique c t rue Bernard et Mazoyer Photo Willy Vainqueur A noter le contraste tonnant entre la fa ade de pierre sur l avenue et celle de brique polychrome sur la rue b n fi ciant d un soin gal mais dans un style tr s diff rent Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 98 Rue David 083 Cet ancien chemin rural largi au d but du XXe si cle est b ti partir des ann es 1910 Le c t sud de la rue num ros impairs pr sente sur presque toute la longueur un bel alignement de maisons
155. et constituant une tentative d alignement vite avort e Signalons le n 15 1934 H Poulain et le n 17 1934 P Lejeune Ces deux immeubles construits la m me ann e et avec des gabarits sembla bles mais par des architectes diff rents se ressemblent dans l ordonnancement de leurs fa ades oriels et bandeaux imposants mais se diff rencient par le traitement d co 15 et 17 avenue Franklin Roosevelt Photo CG93 Bureau ratif et les mat riaux du Patrimoine MF Laborde Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 92 Les quipements Groupes scolaires Jean Mac 1876 attribu e J Valez 162 rue Henri Barbusse Victor Hugo 1878 Lethorel 088 avenue Victor Hugo Paul Bert 1888 J Valez 245 Rue Paul bert Edgar Quinet 1905 J Valez 081 rue Edgard Quinet Groupe scolaire Edgard Quinet Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Ces coles ont t construites au plus pr s des premiers quartiers urbanis s le centre ancien et les Quatre Chemins Elles se ressemblent beau coup m me organisation sym trique m mes mat riaux pierre de taille avec parement de brique et de brique verniss e Elles correspon dent cette vague d coles construites sous la Troisi me R publique laquelle les lois vot es par Jules Ferry 1881 et 1882 donneront une impulsion importante Leur esprit pourrait tre r sum par les trois mots cl s gratuit obliga tion laicit Ces asp
156. ge l est fig 6 17 Mentionn au XVIe si cle il se pr sente au XVIIIe si cle sous la forme d une plate forme d environ 100 m de c t entour d un foss en eau dont le pourtour est partiellement occup par des constructions C est la morphologie clas sique d une maison forte soit une petite fortification rurale caract ristique de la fin du Moyen Age si ge d un pouvoir seigneurial de rayonnement local 2 Aubervilliers ville industrielle Encore exclusivement vou e l agriculture en 1840 Aubervilliers devient en 50 ans une des communes les plus industrialis es de la r gion parisienne Cet essor exceptionnel est li la proximit de Paris dont l extension va fournir les conditions n cessaires au d veloppement des communes p riph riques La constitution du r seau des canaux de Saint Martin de Saint Denis et de l Ourcq et de leur jonction au bassin de La Villette est le premier chapitre de cette histoire Le canal de Saint Denis mis en eau en 1821 offre Aubervilliers un p le d attraction industrielle exceptionnel 25 D veloppement de la ville Toutes les terres situ es l ouest du canal sur la Plaine vont tre progressivement investies par l industrie La premi re s implanter en 1841 est un abattoir chevaux de la Ville de Paris qui s installe sur l actuelle rue des Gardinoux Premi re v ritable entreprise de la commune elle va drainer dans son sillage des ta blissements de traitement des r si
157. ge pour les mati res premi res les cuves etc Si la grande industrie domine le paysage industriel d Aubervilliers on ne peut ignorer la pr sence des petites et moyennes entreprises qui se sont ins r es au sein du tissu urbain Aux Quatre chemins tout d abord puis 29 D veloppement de la ville le long des rues prolongeant le centre ville cette micro industrie s installe en c ur d ilot ou sur rue au milieu des habitations Dissimulant rarement leur activit aux yeux du passant ces entreprises sont encore bien visibles sur la commune Leur production tr s vari e devait correspondre davantage aux besoins du march local que r gional Si nous pouvons assurer la pertinence des liens de sous trai tance qu entretenaient ces petits tablissements avec les plus grands il nous est plus difficile d en d tailler les tenants exacts Le recoupement des diverses caract ristiques voqu es plus haut nous permet de proposer une description du site industriel albertivillarien typique une ancienne usine chimique implant e sur de vastes terrains et se composant de b timents structure m tallique Cet arch type sommaire appa rat bien comme le mod le le plus r pandu sur la commune L architecture est souvent modeste gui d e davantage par des soucis de rationalisation et de rentabilit que par des choix esth tiques La Plaine espace strictement r serv l industrie n avait pas pour vocation d accueillir des unit s de production
158. geoisie ait renonc s installer Aubervilliers trop pr s des usines mais aussi de Paris 18 avenue de la R publique A G rard 1912 Ci dessous D tail de fa ade Photos CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Dans l entre deux guerres Aubervilliers qui au cours des d cennies pr c dentes adaptait une architecture d immeuble prouv e notamment Paris peut suivre les courants la mode tels l art d co En effet avec ses volumes pur s et son ornementation simplifi e ce style cadre mieux avec les possibilit s de la client le de banlieue qui d sormais peut davantage tre en phase avec les courants architecturaux de son poque De plus la brique jusque l d consid r e ou rel gu e au pastiche du style Louis XIII gagne en respectabilit Malgr sa connotation loge ment social elle s affirme d sormais comme mat riau moderne Aubervilliers poss de de nomb reux exemples d immeubles en brique de style art d co Leur typologie est semblable de R 4 Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 138 G m m S a e d A a N S 163 165 boulevard Edouard Vaillant Coquillard 1930 Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde On retrouve sur ces immeubles la d clinaison traditionelle de l immeuble art d co murs de brique oriels et frises dans les parties hautes 2 a E L Es y h 5 Cette derni re tr s fr quente apparue vers 1925 et pra
159. gnostic patrimonial d Aubervilliers 118 Roland Boudier architecte DPLG 1902 1970 Comme nous l avons vu tout au long du chapitre pr c dent et comme nous le verrons plus tard dans la partie consacr e au logement social apr s guerre le nom de Roland Boudier appara t fr quemment Personnalit aujourd hui m connue il a pourtant marqu la ville par de nombreur ses r alisations certaines tr s importantes comme la Poste de l avenue de la R publique Dipl m de l Ecole nationale des Beaux arts en 1928 prix Julien Guadet du meilleur projet de dipl me il est laur at la m me ann e de la m daille d or du salon des Artistes fran ais section architecture ex aequo avec Georges Labro qui construira entre autres l a roport du Bourget S il a fait l essentiel de sa carri re Aubervilliers dont il tait originaire il a aussi travaill pour la SEITA Pour l ancienne Manufacture d tat il a r alis le pavillon des tabacs pour l exposition coloniale de 1931 le pavillon des tabacs et des allumettes en colla boration avec l architecte Rob Mallet Stevens pour l exposition universelle de 1937 et sur tout l H tel des tabacs et des allumettes 53 quai d Orsay Pour la Manufacture d Aubervilliers il a con u en 1957 le grand magasin en b ton coiff de 18 sheds 004 aujourd hui occup par le centre de formation des agents de la poste HBM de la Goutte d or rues Bordier et Andr i PE Karman Photo CG93
160. i donnent un bl dur et fort les marais o croissent malgr l hiver les vigoureux l gumes c est elle qui chaque nuit dirige vers Paris au roulement cahotant des charrettes la pro vende la plus g n reuse c est elle qui garde dans l abandon g n ral des coutumes et des per sonnalit s ses vieilles habitudes son visage de bourg ancien qu envahit et ronge la l pre des usi nes insalubres c est Aubervilliers empuantie par l haleine f tide de fabriques d engrais rafra chie par le souffle qui vient des jardins et des champs et qui ramasse les parfums sur la plaine de La Courneuve c est Aubervilliers la poudrette et Aubervilliers la fleurie la ville o l on cuit les cada vres et o l on multiplie les r coltes la ville aux deux figures l antique et la moderne la chaudi re de l enfer et la corbeille de printemps Le film d Elie Lotar quelque 50 ans plus tard viendra parachever cette image de d solation en s attardant sur les taudis Command par le maire Charles Tillon dans le but d attirer l attention sur les normes probl mes de logements que connaissait sa ville le moyen m trage tr s engag ignore les autres aspects d Aubervilliers La chanson lanci nante crite par Pr vert qu on a connu plus inspir et compos e par Kosma les enfants Bonneff L on Aubervilliers L Esprit des p ninsules 2000 pour la r dition Lotar Elie Aubervilliers 1946 film documentaire N amp B 34
161. iaire en place au d but du XIXe si cle et satisfaisant aux besoins de l activit agricole devient insuffisant d s le milieu du si cle L augmentation de la population 1834 habitants en 1801 31 215 en 1901 l volution des moyens de transport le d placement et la mutation des activit s n cessitent l ouverture de nouvelles voies ou l am nagement d anciennes routes et rues Le d ve loppement de deux p les industriels dans la Plaine et aux Quatre Chemins n cessite des axes lar ges et droits reliant le bourg ancien Paris et aux communes avoisinantes tout en desservant les usines et les nouveaux quartiers qu elles g n rent Par ailleurs l influence de l urbanisme hauss mannien en chantier cette poque n est pas n gliger Le nouveau r seau d avenues et de boulevards se mettra en place lentement environ en 60 ans et n en tra nera que peu de destructions Seul le vieux centre tait urbanis et seul le secteur du carrefour des nouvelles avenues n cessitera d ventrer une portion de la rue du Moutier par ailleurs en pleine recons truction cette poque Le prolongement de l avenue de la R publique en 1910 de la rue du Docteur Pesque la rue du Moutier entra nera galement un remodelage de ce secteur que l extension de la mairie en 1923 26 et l agrandissement du Square Stalingrad la m me poque viendront parachever L exemple parisien s arr te au trac des voies leur am nagement et leur urbanisation
162. icip la vaste op ration de la Maladrerie 303 Des quipements importants ont vu le jour comme l h pital europ en de la Roseraie 169 l extension du Groupe scolaire Jean Mac Enfin et surtout l OPAH Op ration pour l am lioration de l habitat lan c e dans les ann es 1990 et toujours en cours transforme le quartier Celui ci est donc actuellement en mutation et il est encore t t pour en donner une analyse d finitive Physionomie actuelle des rues des paysages tr s contrast s A l chelle de ce territoire somme toute r duit on rencontre une tonnante diversit de paysages urbains Du gratte ciel la bicoque tous les gabarits sont repr sent s et leur juxtaposition est parfois saisissante Si l on aborde le secteur par l avenue Jean Jaur s et que l on p n tre l int rieur du quar tier par la rue Auvry 180 puis celles des Quatre Chemins 167 et des Postes 127 on passe d un uni vers haussmanien constitu de hauts immeubles majestueux des rues plus modestes l allure fau bourienne Bord es d immeubles populaires ces art res au trac ondoyant pr sentent une homog n it qui contribue leur atmosph re paisible Les rava lements op r s dans le cadre de l OPAH ont heu reusement privil gi la conservation de cette ambiance Les anciens axes nord sud tels que les rues Henri Barbusse 130 et des Cit s 168 sont tr s h t rog nes Leurs rives sont compos es de petits immeubles p
163. ictor Hugo compos e de maisons basses cer taines tant probablement d anciennes fermes Une seconde partir de la rue de la Commune de Paris compos e d difices assez ostentatoires immeubles et b timents publics construits autour de 1900 et bordant le square Stalingrad l exception du centre administratif contemporain Enfin pass e l avenue de la R publique une troisi me partie plus h t roclite mais dont l ensemble de qualit constitue une perspective harmonieuse est compos e de maisons d immeubles et de b timents industriels Les l ments les plus remarquables sont le n 15 1907 M Larrey 240 dont la fa ade de brique re u une d coration soign e belles ferronneries jeu de pierre et de brique voquant le style Louis XIII cus son de pierre A noter la d coration du hall d entr e porte en fer et en verre mosaique au sol et d cor de stuc Les deux angles de la rue avec l avenue de la R publique sont occup s par les immeubles massifs construits aux alentours de 1900 17 et 18 avenue de la R publique et s inscrivant davantage dans la per spective de l avenue que dans la composition de la rue Le n 17 094 qui offre sur l avenue une fa ade aust re en pierre se transforme compl tement c t rue par des murs de brique polychrome tr s color s Aux n 25 et 27 1923 H P ping deux pavillons semblables au niveau des gabarits R 1 combles de la silhouette g n rale de la forme d
164. iculaires la rue ou bien avec des b timents parall les la Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 50 rue mais perc s de passages permettant l ac c s au fond de la parcelle Dans le second cas l on trouve essentiellement des difices indus triels de grandes dimensions accol s au b ti ment sur rue 8 10 rue des Noyers ou bien iso l s en c ur d ilot 5 rue Charon Cette organisation difice d habitation sur rue avec passage menant des activit s a t reprise fr quemment dans le cadre de la construction d immeubles de rapport y com pris l poque contemporaine noter que mas ces passages ont tous la configuration de A Photo CG93 Bureau du Patrimoine cours ou d impasses et ne constituent pas Parcelle type en longueur occup e par des constructions ou plus un r seau de venelles permettant lat rales et ferm e sur la rue par un immeuble bourgeois et l arri re par un immeuble ouvrier des cheminements au travers des lots El ments structurants Ce centre trouve appui sur des l ments architecturaux forts constituant des rep res importants qu ils soient traditionnels tels l glise et la mairie ou plus originaux comme la grande poste Des cons tructions contemporaines de qualit tel que le centre administratif et social rue du Docteur Pesqu et le centre administratif rue de la Commune de Paris sont venus cr er de nouveaux jalons dans les ann es 1990 Il est noter
165. ien r no v s ils ont cependant conserv leur vocation ouvri re premi re le premier appartient aujour d hui un bailleur social Immobili re 3F et le second est rest en partie un h tel En face l a venue a perdu tout caract re monumental par le manque d entretien des constructions ancien nes immeuble d angle et cin mas n 111 tr s malmen s mais aussi par le remplacement du b timent administratif de l entreprise Malicet et Blin par le coll ge Jean Pierre Timbaud comme nous l avons vu plus haut Jusqu la rue Bernard et Mazo er le long de l a venue devenue plus chaotique s gr nent d aut res beaux immeubles marquant souvent les entr es de rue comme le n 112 1904 A Lesieur l angle de la rue Henri Barbusse ou le n 47 vers 1900 l angle de la rue Guyard Delalain ou le bel immeuble de brique des ann es 1920 ouvrant la rue Andr Karman au sud Adoss celui ci a t difi en 1929 le site de l entreprise Le lait int gral 054 1929 P H Dubouillon dont les fa ades align es sur l ave nue de la R publique et la rue Andr Karman s int grent parfaitement l ensemble L utilisation des structures b ton hourdies de brique reprend dans les grandes lignes la mod nature de l immeuble voisin C est apr s le square Stalingrad dans la partie cr e en 1910 que l avenue retrouve sa coh rence avec les grands difices se faisant face n 17 1891 A Lesieur 094 et n 18
166. ilier 119 Seul le b timent administratif d entreprise tel une tour rig e au milieu de la Plaine t moigne encore de cette ancienne entre prise qui s tendait sur plus de 35 000 m en 1939 Si de nombreux sites ont t d natur s ou en partie d molis la rue des Fillettes semble avoir conserv sa physionomie initiale Investie par les entreprises de m tallurgie partir de 1920 elle est une des rares pr senter des b timents couverts de toits en sheds m talliques Des sheds en b ton ont t construits B timent administratif de la Compagnie g n rale de voi ture Paris 28 rue du Pilier 1930 Photo CG93 Bureau du Patrimoine A Furio Anciens ateliers de l entreprise Fenaille et Despeaux 15 rue de la Gare premier quart XXe si cle Photo CG93 Bureau du Patrimoine A Furio Anciens magasins du site de Saint Gobain 39 quai Lucien Lefranc 1868 Photo CG93 Bureau du Patrimoine A Furio Les anciennes structures en bois ont t conserv es lors de la r habilitation Ancienne entreprise Auguste Soudres rue des Fillettes Photo CG93 Bureau du Patrimoine A Furio Vue des toits en sheds depuis la rue Waldeck Rochet Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 76 en 1955 pour le d p t de la Soci t g n rale de fonderie situ au 20bis rue des Gardinoux 113 Lebert Robert architecte Ces derniers de bien meilleure qualit s harmonisent avec le reste du site l inverse de
167. ilit d identifier les l ments de leur territoire qui constituent des enjeux patrimoniaux Cette identification exige un important travail de rep rage et de documentation sur l ensemble de la commune pour alimenter le volet patrimonial du diagnostic territorial ce diagnostic constituant la premi re phase de l laboration du PLU Une telle approche en permettant la ville de d finir un projet urbain qui s appuie sur les l ments forts de son patrimoine s inscrit pleinement dans une perspective de d veloppement durable conform ment aux objectifs de la loi SRU C est dans ce contexte que la ville d Aubervilliers a demand l assistance du Bureau du patrimoine En effet le Bureau du patrimoine instance d partementale d pendant de la Direction de la Culture de la Jeunesse et du Sport est une quipe pluridisciplinaire compos e d arch ologues d historiens et d archi tectes urbanistes qui exerce ses missions dans le cadre d un protocole de d centralisation culturelle sign entre l Etat et le D partement de la Seine Saint Denis L une de ses missions privil gi es est d ap porter sa contribution aux diagnostics patrimoniaux qui sont labor s par les communes dans le cadre de leur PLU Le principe et la m thodologie de cette contribution ont fait l objet d une validation du Conseil scientifique du protocole Etat D partement Il s agit d une d marche exp rimentale qui vise articuler les travaux d inventaire engag s sur l ensemb
168. illette Quatre chemins secteur dont le d veloppement d bute aux environs de 1850 et qui se d veloppe en parall le du bourg ancien 3 Le secteur de la Plaine zone de grandes emprises industrielles 4 Encart sur les EMGP Compagnie des Entrep ts et Magasins G n raux de Paris Les am nagements autour de 1900 les grands axes avenues Victor Hugo Anatole France Pr sident Roosevelt F lix Faure et prolongement de l avenue de la R publique L am nagement du square Stalingrad et les premiers quipements groupes scolaires hospice bourse du travail salle des f tes Justice de paix 6 La premi re phase d extension du centre ville rues Ferragus Pasteur David Achille Domart Bernard et Mazoyer Villebois Mareuil Andr Karman 7 Le d veloppement du quartier Paul Bert Territoire o les principaux secteurs du patrimoine sont l industrie les quipements scolaires et sportifs et le logement social 8 Encart sur les principaux architectes du d but du XXe si cle Adolphe G rard Marius Larrey Alfred Lesieur et Henri P ping 9 Les ann es 1920 30 la deuxi me grande phase de construction d quipements groupes scolaires bains douches et les premi res op rations de logement social ainsi que de beaux exemples de logement patronal Industrialisation l assise sur le territoire des grandes entreprises 10 Encart sur Roland Boudier architecte Aubervilliers des ann es 1930 aux ann es 1960
169. ions contemporaines ce site caract ristique de l architecture d avant guerre cf p 104 Ancien laboratoire de l Organotechnie 060 34 rue Trevet Implant en 1918 ce site de production pharma ceutique a t con u dans un esprit de rationalisa tion de l espace L architecture qui en d coule offre des formes simples et des mat riaux classiques m tal brique pl tre bois Par contre l imposante chemin e de l ancienne centrale offre un rep re paysager de tout premier ordre tout en rappelant l existence de l industrie dans ce quartier mixte Chemin e de l ancien laboratoire de l Organotechnie 34 rue Trevet H Boitel 1918 Photo CG93 Bureau du Patrimoine A Furio Soci t d clairage des v hicules sur rail 141 9 13 rue de la Nouvelle France Si les ateliers de fabrications sont classiques le b timent administratif construit en 1971 par Fran ois Emery est un exemple tr s int res sant d architecture contemporaine B timent administratif de l ancienne Soci t d clai rage des v hicules sur rail 11 rue de la Nouvelle France F Emery 1971 Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Un bel exemple d architecture brutaliste au service de l industrie Entrep t de champagne Bichat 231 34 rue Lecuyer Ce site construit dans les ann es 1920 par Pierre Fous regroupe une partie entrep t et une partie loge ment Le plan g n ral ainsi que les soins apport s aux fa ades p
170. ipp p 23 Au milieu la rue des Fillettes s pa rait d j la partie dionysienne de la partie albertvilla rienne alors majori tairement occup e par des aires de stockage de mat riaux 81 La Compagnie des EMGP Le secteur de Saint Denis de l avenue du Pr sident Wilson la rue des Fillettes Ce secteur bien qu en dehors de la commune d Aubervilliers est indissociable du reste du site puisqu il en constitue le noyau historique sur lequel ont t construits les premiers b timents cit s pr c demment Les entrep ts les plus anciens ont t r habilit s pour accueillir des entreprises prestigieuses soucieuses de leur image de marque Quant aux plus r cents ils sont occup s par des studios de t l vision activit la plus d velopp e actuellement sur les EMGP de Saint Denis B timent n 126 Photo EMGP Rivka Amoyelle 2003 Compagnie des EMGP Entrep t construit aux alentours de 1880 Les struc tures porteuses sont en meuli re et moellon les charpentes sont en bois et la brique est utilis e pour les d corations de fa ade Cette architecture de qualit se retrouve aux b timents 122 123 et 124 B timent n 141 ancienne centrale lectrique Photo EMGP Rivka Amoyelle 2003 Compagnie des EMGP La centrale lectrique construite la fin du XIXe si cle alimentait le site en lectricit pour l clairage et les divers appareils de treuillage Le secteur des Gardinoux s ten
171. ique qu peu pr s tous les premiers permis d pos s dans les ann es 1920 30 ont fait l objet d une ou deux demandes ult rieures qu il s agisse d extension du b ti ment originel ou de construction annexe sur le terrain De fait on rencontre des pavillons de toutes les poques Il semble que les premiers FL j pavillons taient tr s simples et qu aucun cahier Paysage de rue ilnnate er Montfort Photo des charges rigoureux n ait r gi les construc CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde tions Si on retrouve toutes les typologies de base du pavillon ouvrier relevant bien souvent de l autoconstruction un mod le domine malgr tout celui de la maison RDC combles ou R 1 combles toit deux pentes implant e en pignon Les murs sont en ma onnerie enduite avec parfois un parement de brique L ensemble est aujourd hui tr s h t rog ne en raison des agrandissements et surtout des sur l vations Peu de pavillons mergent du lot pour leurs qualit s architecturales ou leur originalit Rue Meyniel Photo CG93 Bureau du Patrimoine Certaines constructions r centes R 2 R 3 MF Laborde dominent mais uniquement par leur gabarit La perte de la simplicit des premiers pavillons n est pas compens e par une recherche architectu rale probante La v g tation assez sobre et le trac rectiligne des rues ne leur donnent pas l aspect pittoresque que certains quartiers pavillonnaires ouvriers ont acquis avec le temps
172. irations r publicaines scola rit pour tous et galit des chances se sont traduites dans la pierre par la construction d tablissements l identit tr s forte et afin d viter de trop grandes diff rences reposant sur des mod les impos s De fait ces tablissements ais ment identifiables font partie du patrimoine national et sont fr quemment appel es coles Jules Ferry Construites sur un plan sym trique elles sont g n ralement constitu es de deux ailes basses organis es autour d un b timent central plus haut portant une horloge et les armes de la R publique Un peu aust res elles incarnent le s rieux des tudes La sym trie est due la s paration obligatoire des sexes et les plans s inspirent de l architecture conventuelle cole ferm e sur elle m me et classes distribu es autour d une vaste cour Maison de retraite 208 Rue Hemet 1884 1926 Pr vost 1934 Boudier et Pessemies 2004 Ameller et Dubois Autre b tisse int ressante h rit e de la Troisi me R publique l ancien hospice construit en 1884 et plu sieurs fois agrandi notamment en 1926 par l architecte voyer Pr vost Son architecture et son implantation sont en rupture totale avec le b timent ancien Ce der nier est organis en forme de H deux ailes construi tes perpendiculairement la rue et reli es par un b ti ment central en retrait L ensemble est R 1 Les baies aux linteaux arc surbaiss sont r guli r
173. ire tudi dans ce chapitre est d limit par les rues du Landy et Francis de Pressens au sud et au nord puis par la rue de Saint Denis et le canal pour les limites est et ouest voir carte p 125 Historique Au d but du XIXe si cle cette partie de la commune d Aubervilliers n tait pas s par e de l actuel quar tier du Landy par le canal ni du nord de son territoire par le chemin de fer ouverture de la gare sur le territoire de La Courneuve en 1885 Elle tait parcourue par une s rie de chemins suivant la courbe dessin e par le ru du Montfort correspondant aujourd hui la rue de Saint Denis la rue du Port et le chemin du Marcreux L actuelle rue du Port tait le prolongement de la rue de la Haie Coq et se pour suivait par le Chemin vert en direction de Saint Denis Entre ces voies rayonnait un parcellaire en lani res troites rest es longtemps inoccup es avant d tre investies par l industrie dans les ann es 1950 Les voies transversales existantes cette poque correspondent au chemin de l Echange et la rue Nicolas Rayer ainsi qu la rue R gine Gosset Le quartier n a commenc s urbaniser qu l extr me fin du XIXe si cle le long des rues R gine Gosset et du Colonel Fabien ouverte avant 1870 en liaison avec la rue Heurtault et du Chemin de l Echange proximit du canal Avant 1914 ont t trac s le chemin Machouart et la rue Claude Bernard parall lement au chemin de l Echange C est surtout da
174. ire Victor Hugo 1898 et la rue du Moutier Elle s est d velopp e lentement et surtout apr s 1950 Les rares constructions anciennes sont noy es parmi de grands immeubles de loge ments des ann es 1950 1980 On trouve cepen dant quelques villas bourgeoises d autant plus int ressantes que c est un champs du patrimoine tr s peu repr sent Aubervilliers Par exemple le n 118 bien que plus tardif est caract ristique du courant clectique du XIXe si cle II se com Ancienne chaudronnerie Coutanceau 101 avenue Victor Hugo Photo CG93 Bureau du Patrimoine A Furio Immeuble de logements 96 avenue Victor Hugo Remoissonnet fr res 1924 Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Le rez de chauss e initialement occup par les magasins de l entreprise Geniasca est sur lev en 1925 pour y effectuer des logements CG93 Bureau du 195 avenue Victor Hugo Photo Patrimoine MF Laborde Pavillon de style 1900 aux fa ades ornement es com portant notamment de belles frises de c ramiques pose de deux pavillons assez originaux faisant coexister avec audace r f rences flamande et m di vales 1910 M Larrey 177 Le n 195 est un pavillon l entr e d un site industriel en fri che typiquement 1900 avec ses grandes toitures d bordantes et ses frises en c ramique 178 En tr s mauvais tat ce pavillon devrait cependant tre pr serv pour la qualit de son Diagnostic patrimo
175. ison forte moulin glise croix de carrefour M autre point d information arch ologique Fig 6 Lecture des formes du paysage d apr s le plan cadastral de 1808 1812 Doc D partement de la Seine Saint Denis Bureau du patrimoine Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 20 BA AOR A PE Z EF CL f 5 1 Pr z PIE a A LA T a SL sh RTL pa Li TT Le aii D ep TA N f aa d 5 3 Tr ii i al o 4 f 1j 4 Il a ai ia I I x Hii Ra TETE Lee i ST 2 ne S fe T7 M HR J 11 La Frette 14 Le Corps de garde Monfort Puits C vot 17 La Raie Fertille Le Bateau 19 Sur le Puits 20 La Maladreri Fig 7 Le territoire communal en 1808 1812 d apr s les plans de sections du cadastre Seine Saint Denis Bureau du patrimoine le miy As K gt a RN SI gt j Nan mT HF H Fi z a gt a 1 ll yi fl BZ HU Vj SA R NI al J i 4 74 ed ff y ne SE gt o N i Y c ONH ne LR gt Sa rs a A RCE ES SER gt ME LJA 1 1 ririt SS o La Flache La Croix Feujamin Les Rieux Les Gardino Le Pillier Le Landy Chemin de la Grande Muraille Ux Chemin du Vivier Route d Aubervilliers Noisy le Sec Chemin d Aubervilliers la Villette Chemin d Aubervilliers P
176. itectes il faut ajouter leur confr re architecte voyer Pr vost qui a exerc jusque vers 1930 et qui est revenue la charge des quipements municipaux Principales constructions de ces architectes Marius Larrey 1865 1917 Il r alise son importante production Aubervilliers dans un temps assez bref entre 1906 et 1914 Elle d bute alors qu il a pr s de 40 ans On peut donc imaginer qu il a entam sa carri re en pro vince dont il est originaire II travaille galement Pantin et la Courneuve Ses op rations les plus marquantes sur la commune sont le n 14 boulevard Anatole France 1906 le n 15 rue Bernard et Mazoyer 1907 o il installera son agence ou encore le n 50 rue des Cit 1908 Imposants par les surcharges de leurs fa ades ces b timents ont peu de rapports stylistiques entre eux On lui doit galement l immeuble situ l angle rue de Presles avenue Jean Jaur s 1913 la maison de ville 118 avenue Victor Hugo 1910 il construit aussi des pavillons et des usines Alfred Lesieur 1851 Ses premi res uvres identifi es Aubervilliers datent de 1891 et coincident avec ses 40 ans On ne sait pas ce qu a t sa carri re auparavant Ses premi res op rations sont les plus pres 109 Principaux architectes du d but du XXe tigieuses n 17 avenue de la R publique 1891 73 avenue Jean Jaur s 1892 112 avenue de la R publique 1904 12 rue Charon 1910 On lui doit aussi le
177. itu d immeubles de rapport di fi s entre la fin du XIXe si cle et la Seconde guerre mondiale Ce sont eux qui animent les rues et les avenues et participent en grande part la physionomie de la ville Nous les avons d crits dans les chapitres pr c dents et celui ci est l occasion d en faire une synth se Si une premi re approche ne permet pas de distinguer les immeubles d Aubervilliers de leurs confr res parisiens ou banlieusards une observation plus pouss e nous a permis de faire ressortir leurs particula rismes et de ce fai t de pouvoir mettre une hypoth se sur l existence d un immeuble albertivillarien Par souci de clart de lecture nous n avons distingu dans ce chapitre que deux grandes familles celle des immeubles populaires et celle des immeubles bourgeois distinction qui est davantage vidente avant 1914 Forc ment r ductrice cette classification renvoie une cat gorisation sociale essentiellement bas e sur l observation des fa ades En effet l absence de plans le manque d accessibilit ne nous ont pas permis une tude pouss e des logements du confort ni des qualit s constructives de la majorit des immeubles en particulier pour les di fices populaires noter que l immeuble interm diaire voqu dans le noyau ancien ne se retrouve pas dans les autres secteurs Les immeubles populaires Certains immeuble populaires ont gard l appellation de caserne nom dont on doit la su
178. ivement la commune d Aubervilliers en deux offrant toute la partie ouest l industrie L implantation de voies ferr es compl ta cet ensemble mais profita dans un premier temps aux commu nes voisines de Saint Denis et de La Courneuve L ouverture de la ligne Paris Soissons en 1871 au d part de la Gare du Nord ne traverse Aubervilliers que sur son extr mit nord ouest Par ailleurs la construction des voies en talus prive les entreprises de raccordement Le v ritable essor industriel de la Plaine d bute en 1841 1842 lorsque la ville de Paris ouvre un abattoir chevaux sur la rue des Gardinoux emplacement actuel du centre de recherche Rhodia Les nombreux d chets organiques os peaux boyaux etc vont servir de mati res premi res aux tanneries fabriques d engrais et de noir animal qui s installent aux alentours Tr s rapidement le triangle d limit par les rues Gardinoux du Pilier et de la Haie Coq devient le centre n vralgique de l industrie albertivillarienne Cette concentration se densifie partir de 1867 date de l ouverture des abattoirs de La Villette De nouvelles industries chimiques s ouvrent alors le long du canal par lequel sont achemi n s les divers d chets des abattoirs Un grand r seau industriel s organise autour de l activit des abattoirs Si les r sidus organiques cons tituent la mati re premi re des boyauderies huileries et fonderies ces derni res fournis sent leur tour les savonnerie
179. l d Aubervilliers 102 de La Nouvelle France et R chossi re Les secteurs les plus denses sont le nord de la rue Henri Barbusse et l avenue Jean Jaur s qui pr sente d j un front quasiment b ti en continu Le groupe sco laire Paul Bert est construit en 1888 et re oit sans doute essentiellement les enfants des Quatre Chemins Le d veloppement de l habitat pavillons et immeubles de rapport prendra son essor dans les premi res ann es du XXe si cle en parall le une industrie omnipr sente dans ce secteur depuis le milieu du XIXe si cle Le rachat du ch teau par la famille Lourdelet Maricot en 1851 et l installation des premi res constructions de leur usine de cartonnerie en 1852 signe le d but de l industrialisation Cette derni re s amplifie partir de 1860 comme nous l avons vu au chapitre consacr aux Quatre Chemins en raison des annexions parisiennes et de la construction du march et des abattoirs de La Villette Les entreprises traitant des r sidus animaux s implantent massivement aux abords de l avenue Jean Jaur s et de la rue Henri Barbusse grands axes de liaison avec les abattoirs La parfumerie Piver 041 quitte ainsi la rue de Flandre Paris pour la route de Flandre Aubervilliers Cette entreprise qui utilise les corps gras en provenance de la Villette pour fabriquer du savon s installe en 1869 sur une vaste parcelle s tendant jusqu la rue de la Motte nouvellement cr e Au fur et mesure le
180. l ensemble de la rue Rue Claude Bernard 197 Perc e dans le premier quart du XXe si cle la rue Claude Bernard ressemble beaucoup au passage Machouart et au chemin de l Echange Si ce n est que son appellation de rue et sa largeur plus importante ainsi que ses am nagements urbains trottoirs lui tent l aspect anachronique de ses voisins Cependant 125 Les Quartiers du Marcreux et du Landy elle est comme eux bord e de maisonnettes extr me ment modestes de par leur architecture mais bien entretenues pour la plupart et bord es de jardins la v g tation exub rante A rez de chauss e ou plus rarement R 1 les maisons sont coiff es de toits une ou deux pentes Elles sont implant es perpendicu lairement ou parall lement la rue en retrait et leurs jardins sont fr quemment encombr s de b timents uti litaires v randas garages qui ajoutent la joyeuse te confusion de l ensemble Cependant la pr sence cra i aaay lt sante du d p t de bennes de la Ville de Paris et leS Rue cCiaude Monet Photo CG93 Bureau du sheds qui dominent les toitures rappellent qu il ne s agit Patrimoine MF Laborde PE e a a Contraste entre les pavillons et le d p t des bennes de pas d un lieu de vill giature mais d une rue ouvri re la ville de Paris 2 Le Landy Localisation Le quartier est isol l ouest du canal cern par des sites industriels de grande taille au nord de la rue Alphonse Daudet au sud
181. l le programme de logements qu elle Bureau du Patrimoine MF Laborde s appr te confier l architecte voyer G Pessemies Pers EM a et l architecte Roland Boudier qui construisent la m me poque deux groupes scolaires Les 110 loge ments HBM pr vus se transformeront finalement en 125 logements r alis s entre 1930 et 1931 l angle de la rue Andr Karman et de la rue Bordier 314 En brique cet ensemble un peu massif ramass sur lui m me forme un carr ouvert sur la rue o se tiennent quelques boutiques Cette toute premi re r alisation de Roland Boudier en mati re de logement social fait figure de coup d essai pour un programme qu il maftri sera mieux dans l imm diat apr s guerre ES DU BL l A S Er aMACE _ IE MS FA ADE SUR RUE BORDIERSSS HBM rue Andr Karman R Boudier architecte et G Pessemies ing nieur communal OPHLM 1930 1931 Photos CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde A droite Plan de l avant projet AM Aubervilliers Par ailleurs une autre op ration a retenu notre attention bien que partiellement r alis e qui pr voyait de lotir la quasi totalit de la rue Gaston Carr entre les rues Henri Barbusse et des Cit s proximit imm diate de la Manufacture d allumettes cet ensemble m lant immeubles de logements pour c liba taires et logements familiaux est con u en 1930 par l architecte L o Polin pour la compagnie HOME SA d Habitations
182. le du d partement avec le renouvellement urbain l uvre sur le territoire de la Seine Saint Denis en recherchant des coop rations avec les communes engag es dans la mise en uvre de leur PLU Ainsi l initiative de la ville le Bureau du patrimoine a entrepris l identification du patrimoine d Aubervilliers en coop ration avec les services municipaux et l quipe d ACT charg e de l laboration du PLU Cette d marche est galement conduite en liaison avec les partenaires du Bureau du patri moine r unis au sein d un groupe de travail d partemental institu dans le cadre du protocole de d cen tralisation culturelle et regroupant notamment des repr sentants de la Direction R gionale des Affaires Culturelles du Service D partemental de l Architecture et du Patrimoine de la Direction D partementale de l Equipement et du Conseil d Architecture d Urbanisme et de l Environnement Le pr sent dossier retrace les travaux de rep rage et de documentation proprement dits I sera com pl t par un second document proposant des orientations pour la protection la mise en valeur ou la requalification du patrimoine qui pourraient tre prises en compte dans le cadre du Projet d Am nagement et de D veloppement Durable Ce document comprendra des fiches d inventaire pour les l ments les plus remarquables ou les plus sensibles du patrimoine communal rep r s et identifi s avec la ville Le cas ch ant ces fiches contiendront des info
183. les L avenue Jean Jaur s 126 127 poss de quelques immeubles d allure prestigieuse dont certains en pierre de taille de style haussmannien n 17 27 et 45 Cependant les plus int ressants sont les n 21 23 et 25 Le n 21 23 124 correspond une suite d op rations r alis es par la famille Pouget entre 1905 et les ann es 1930 sur une parcelle L ensemble est compos d un immeuble sur rue en brique et pierre perc Sur la droite d un porche cintr portant l inscription Villa Pouget 1905 G Grosset Macagne Ce porche la d coration tr s soign e mosa que de marbre polychrome sur le sol et stucs donne acc s une cour o sont implant s deux immeubles d poque et de style diff rents Si le premier est de facture n o classique et doit tre contemporain de celui sur rue le second est post rieur 1932 et poss de une belle frise de style art d co Ces deux difices offrent des fa ades et des parties communes tr s soi gn es rares pour des constructions sur cour Le n 25 125 est un ensemble exceptionnel constitu de 4 immeubles implant s parall lement entre l avenue Jean Jaur s et la rue des Postes n 20 22 de part et d autre d un garage central accessible par des passages sous les immeubles depuis les deux voies 1928 29 F de Gra t Les difices sur cour R 6 6 trav es sont simples mais l gants avec des fa ades en brique polychrome L immeuble sur l avenue a une allure monumentale due en parti
184. li rement forte d Italiens puis d Espagnols La partie situ e proximit du canal moins soign e a davantage un aspect de ruelle ouvri re La vue vers le canal ne permet pas de voir la voie d eau l g rement sur lev e et la perspective est ferm e par la barre Albinet Cette absence de d bouch visuel ajoute l impression d espace clos et Pr Chemin de l change Photo CG93 Bureau du prot g de la ruelle Patrimoine MF Laborde Passage Machouart 196 Cette venelle encore plus troite que le chemin du Marcreux en contrebas du quai d gage une atmosph re un peu hors du temps et tout fait originale Le passage est sans doute bord des cons tructions les plus petites d Aubervilliers G n ralement rez de chauss e plus rarement R 1 elles sont implant es perpendiculairement ou parall le ment la rue Elles sont le plus souvent sous appentis Constructions minimales auto construc tion dans bien des cas plus ou moins bien entrete nues leur aspect varie entre la bicoque et le modeste pavillon La v g tation des jardinets apporte une note de gaiet bienvenue sur les fa ades anthracite en m chefer Sur le c t sud de la rue les maisons s appuient sur la masse de b ton que constitue le d p t de bennes de la Ville de Paris dont la terrasse d passe nettement le fai D re SE Ce ae de tage des maisonnettes Cette diff rence d chelle Patrimoine MF Laborde accentue l aspect fragile de
185. mati res premi res s ajoutent les eaux vannes et us es de Paris dont une partie est achemin e par voie d eau et une seconde par les gouts qui se jettent dans la Plaine gouts de la Chapelle le long des rues des Fillettes et du Landy Elles sont r cup r es l instar des os pour la production d acide sulfurique et de superphospha tes permettant la fabrication d engrais et de colles La premi re grande entreprise se sp cialiser dans cette branche est la soci t Saint Gobain implant e en 1866 sur la rue du Landy Elle est sui vie trois ans plus tard par la soci t Sachs qui s installe un peu plus au nord du canal sur l actuel Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 26 quai Adrien Agn s Ce quai s industrialise progressivement entre 1860 et 1880 La darse bassin reli au canal dont la construction avait donn lieu l ouverture de la rue de la Gare va tre reli e par rails aux premiers b timents de la Compagnie des Entrep ts et Magasins G n raux de Paris EMGP Cette entreprise dont l activit est encore troitement li e au march parisien acquiert entre 1850 et 1880 la majeure partie des terrains situ s entre Paris la rue des Gardinoux le canal et la rue des Fillettes La construction d entrep ts s intensifie partir de 1880 sous l impulsion d un r seau ferr en plein d veloppement L am nagement de la ligne de chemin de fer de la Plaine Saint Denis Pantin au sud de la commune permet
186. me si la plupart des constructions visibles aujourd hui ne datent au maximum que du XIXe si cle l excep tion de quelques maison de bourg qui pourraient dater du XVIIIe si cle Croissance d mographique mutations conomiques volution des transports plans d alignement 1849 pour la rue du Moutier modernisation de la ville etc semblent avoir eu raison des constructions ant rieures au milieu du XIXe si cle L absence de documents iconographiques autres que les cartes postales et de permis de cons truire ant rieurs 1907 ne permet pas de visualiser de mani re pr cise ce processus de transforma tions rapides qui a m tamorphos le vieux bourg en peu pr s 80 ans approximativement 1830 1914 Le r seau viaire Les documents de base cartes et plans nous per mettent de cerner les limites g ographiques du bourg La premi re constatation est la p rennit de son r seau viaire au moins dans son trac pour plus de clart la d nomination des rues adopt e est l actuelle Sur un plan de 1708 Plan du terroir de Saint Denis en France et des paroisses de La Chapelle d Aubervilliers cf p 15 Claude Inselin BNF d partement des cartes et plans apparaissent l glise et des maisons group es autour des rues du Moutier allant de la rue Heurtault la rue Henri Barbusse de la rue de PE A la Commune de Paris et sur une partie de la rue Plan g n ral de la commune d Aubervilliers r alis partir d
187. mme nous le verrons dans le chapitre sur le logement social apr s guerre L avenue Jean Jaur s qui pr sentait A EREE E gi A un front b ti continu depuis la porte de Paris LU A A A a jusqu la rue L opold R chossi re tait mr construite de fa on irr guli re au niveau du quartier du Monfort Au d but des ann es 1930 deux importantes op rations de loge i ment priv e l angle de la rue L opold ame E R chossi re et publique HBM au n 163 _ amorcent l urbanisation d finitive de l avenue nier Babcock La Courneuve Rue Alfred Jarry Photo C est galement a cette poque a CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde d veloppe l industrie principalement le long de la rue L opold R chossi re qui pr sente de larges parcelles sur sa partie est Sur l une d elle s implante en 1920 l entreprise Griset qui y effectue de la fonte d aluminium 053 Dans ce secteur les liens avec la commune de La Courneuve au d but du XIXe si cle se limitaient au chemin du Pont Blanc qui comme son nom l indique tait dot d un pont permettant de franchir le ru du Montfort et la route de Flandre avenue Jean Jaur s L urbanisation du quartier n a pas cr de nou veaux liens l exception de la rue Lautr amont qui se poursuit par la rue Racine sur le territoire voisin et la rue Alexandre Dumas qui m ne la rue des Pr voyants Au contraire les rues Alfred Jarry et des Pr voyants La Courneuve trac es apr s 194
188. mn 7 Introduction d Aubervilliers les petits enfants de prol taires deviendra la rengaine de la mis re Les romans de Didier Deaninckx la maintiendront sur la sc ne litt raire mais dans son c t noir Classes labo rieuses classes dangereuses il n y a qu un pas Aubervilliers souffrira de cette r putation sulfu reuse que les exp riences culturelles audacieuses men es d s les ann es 1960 comme l ouver ture de l embl matique Th tre de la commune ne parviendront qu corner Aubervilliers reste donc d couvrir dans sa complexit d autant plus qu elle est un nouveau tournant de son histoire que la d sindustrialisation des ann es 1960 70 a amorc La ville s est ouverte et fait dor navant partie de la communaut de comm unes Plaine commune Mutations de la Plaine Saint Denis am nagements du canal de la porte d Aubervilliers ach vement de la ZAC Heurtault Zone d Am nagement Concert diff rentes OPAH Op ration pour l am lioration de l habitat qui ont d ores et d j transform en partie le centre ville et le quartier des Quatre Chemins autant de secteurs en renouvellement que l arriv e du m tro devrait encore dynamiser re T SET n y gt e E e F Ouvriers vers 1910 Carte postale ancienne AM Aubervilliers Le monde 28 mars 2003 L tude que nous avons r alis e a pour ambition de donner voir son architecture aspect le plus imm diat lorsqu on l
189. mod les l inverse les sites implant s le long des grands axes offrent quelques tr s beaux exemples d architecture industrielle uniques sur le d partement ainsi l ancienne parfumerie Piver sur l avenue Jean Jaur s Il est noter par ailleurs que la commune d Aubervilliers la diff rence de celle de Pantin ne poss de que peu de b timents couverts de toits en shed Leur raret s explique en partie par le peu d entrepri ses dont l activit n cessite d organiser et de regrouper dans un m me b timent plusieurs phases de production Les difices en b ton sont galement peu r pandus sur le territoire Mais les quelques sites mettant en uvre ce mat riau sont de grande qualit voir par exemple la SUDAC quai Adrien Agn s ou l entreprise Griset rue L opold R chossi re Ce sont les halles de plain pied structure m tallique hourdie de briques et au toit deux pentes puis l enfilade d ateliers qui constituent l essentiel du b ti industriel Ces architectures sont souvent dues la forme longiligne de la parcelle et au type d activit Elles ont particip la composition d un paysage sp cifique aujourd hui en pleine mutation Les cartes postales anciennes papiers en t tes et autres documents iconographiques pr sentent des vues parsem es de chemin es d u sine Actuellement seules quatre sont encore debout Elles t moignent d un pan entier de l histoire de la commune et apportent des rep res urbains important
190. moyen conomique de desserte des appartements Ces logements carac t re sp culatif v ritables taudis ne sont pas proprement parler l objet de notre tude lls t moignent cependant de l importance et de la persistance du mal logement dans une ville r put e tout au long du XXe si cle pour ses taudis partir de la seconde moiti des ann es vingt le logement social merge cependant sans pour autant tre au centre des pr occupations locales La municipalit de Pierre Laval 1923 1944 tente de mettre sur pied un office public d HBM habitations bon march En 1929 la ville offre sa garantie communale la Soci t anonyme d HBM d Aubervilliers pour difier un 111 Les ann es 1920 1930 groupe proximit du fort d Aubervilliers au n 193 de l avenue Jean Jaur s Boulenger 301 De bonne facture il est r alis dans un style assez caract ristique de ce programme naissant En brique cet ensemble de 186 logements et 4 bou tiques utilise au mieux la parcelle deux Immeubles Sur rue s ouvrent sur une cour o perpendiculaire ment se dressent deux ensembles en L qui se font face la cit s achevant par un b timent occupant le fond de parcelle Cette r alisation repr sente seule ment la moiti du projet initial L autre identique et sym trique sera rapidement abandonn e aol Dans le m me temps l office d HBM municipal d finit ne JHBM d Aubervilliers 1929 photos Caoa dans le d tai
191. nc partie de ce dispositif qui va permettre d ac c l rer le rythme de la construction au niveau national 302 D s 1952 c est l architecte Raymond Lopez qui est charg de cette op ration Ce dernier est d j un architecte reconnu Outre la Caisse cen trale d allocations familiales rue Viala 1952 1959 en construction Paris il vient d achever la F d ration nationale du b timent rue Lap rouse 1948 1951 toujours Paris Pour des raisons administratives les travaux d butent quelques ann es plus tard alors que Lopez a encore accru son influence Proche conseiller de ministres il est charg en 1957 de la r novation urbaine de la Capitale C est au cours de cette ann e que d bute le chantier des 800 confi pour l essentiel son chef d agence l architecte Cit des Presles rue des Presles R Lopez R Boudier et M Cammas OPHLM 1959 Photos CG93 Bureau du Patrimoine B Pouvreau Ci dessus plan de la fa ade principale AM Aubervilliers Ci dessous une des deux barres r alis es Michel Holley Ce dernier se tourne vers Roland Boudier qui devient architecte d op ration C est le d but d une longue collaboration et par ailleurs d une forte implanta tion de l quipe Lopez Holley sur le territoire du nord est parisien puisque c est l op ration d Aubervilliers et les conseils de Jacques Brun qui am neront Georges Valbon faire appel aux m mes architectes pour difier le nouveau Bobig
192. nd ge du fer entre le 5e et le 1er si cle avant J C Si les abords du ru l instar de toute la cuvette alluviale du centre de la Seine Saint Denis constituent une zone plut t r pulsive jusqu au milieu du 1er mill naire avant J C compte tenu du caract re tr s humide de leurs Sols ils font ensuite l objet d un drainage et d une mise en valeur intensive De Bobigny Saint Denis les recherches arch ologiques ont depuis une dizaine d ann es mis au jour plusieurs tablisse ments humains dont le plus important est sans conteste la vaste bourgade gauloise de Bobigny fig 5 Ce village d artisans s tend lors de son plus grand d veloppement la fin du Ille et au le si cle avant J C sur une vingtaine d hectares le long du ru de Montfort entre l h pital Avicenne et la ZAC de la Vache l Aise C est l vidence dans sa d pendance que s inscrivent les occupations plus modestes reconnues notamment Pantin Aubervilliers fig 5 1 2 et La Courneuve Si l on excepte la d couverte d une monnaie d poque romaine l emplacement de la piscine municipale on ne dispose plus d aucun t moignage arch ologique ou historique sur Aubervilliers avant le milieu du Moyen Age On notera toutefois qu un acte du roi Dagobert 629 639 mentionne un lieu nomm Leubardivillare ou le L initial pourrait en fait tre un H Par ailleurs si l glise Saint Christophe et Notre Dame n est attest e qu au d but du XIIl me si cle sa titulat
193. ndant aux rues H l ne Cochennec Danielle Casanova et L opold R chossi re acc s direct entre le bourg ancien et l avenue Jean Jaur s La rue de la Maladrerie tait d j trac e et se prolongeait jusqu a l ave nue Les parcelles agricoles formant des lani res tr s troites s tiraient perpendiculairement ces chemins estiouest l exception de quelques par SEP i P queig p Le Montfort Extrait celles orient es nord sud Seine 1936 Historique Dernier secteur urbanis de la ville le quartier du Montfort a conserv une vie agricole de plus en plus r duite jusqu au d but des ann es 1960 Epargn par l industrie son territoire a t essentiel lement investi dans un premier temps par des zones pavillonnaires puis apr s guerre par de gran des op rations de logement social La premi re intrusion de la ville en devenir sur ce territoire s est effectu e avec l implantation du cimeti re en 1862 La construction du fort en 1842 ne semble pas avoir eu beaucoup d incidence sur le quartier l exception de l apparition de quelques constructions le long de la rue L opold R chossi re ancienne rue du Fort Il faut attendre le d but des ann es 1920 pour que la physionomie du quartier entame sa transformation avec dans un premier temps l ouverture du boulevard Edouard Vaillant dont le trac rectiligne entre le carrefour Pont Blanc H l ne Cochennec et la limite communale au niveau de l avenue Jean Jaur
194. ner bardage m tallique et enduit classique cr e une animation sur les fa ades de l ensemble En effet en induisant des jeux de lumi res les panneaux d acier inoxy ES se g i Cit s Barbusse et de la Motte rues Barbusse et L cuyer F Deslaugiers RIVP 1995 et 1997 Photos CG93 Bureau du Patrimoine B Pouvreau A gauche le bardage m tallique modifiant fortement la silhouette des b timents A droite les balcons revus et corrig s par F Deslaugiers Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 150 dable rainur s lui donnent un tout autre aspect Par ailleurs l int rieur des loggias est rev tu de contre plaqu marine elles sont agrandies par de petits balcons m talliques avec garde corps en t le d acier perfor e Coh rente l intervention de l architecte lie visuellement deux op rations auparavant distinctes et modifie en profondeur leur image Enfin dans le cadre de la ZAC Heurtault l architecte Catherine Furet construit 40 logements pour l OPHLM d Aubervilliers 321 Achev e en 1998 cet ensemble situ rues L on Jouhaux est tr s caract ristique du style des uvres de Catherine Furet la fois d pouill et pur Cette interven tion discr te entre en r sonance avec l intervention d Yves Lion qui signe lui rue du Landy et mail Beno t Frachon 70 logements en accession galement en 1998 D nomm un peu pompeusement villa Alberti cette r alisation m lant modernit et classicisme briqu
195. nial d Aubervilliers 90 Boulevard Anatole France 170 Ce boulevard ne s urbanise vraiment qu partir du d but du XXe si cle Quelques industries s y sont install es dont la plus imposante est l maillerie Edmond Jean 157 Cette entreprise implant e vers 1908 est reprise en 1949 par les laboratoires pharmaceutiques Jansen qui y effectue de nombreux travaux Le refus du pro jet de reconversion du site propos par les architectes Reichen et Robert en 1991 incite la municipalit r cup rer une partie les locaux Ils sont r habilit s quelques temps apr s pour accueillir l Espace Rencontres structure associative municipale Deux cartonneries la Soci t fran aise des papiers couch s et l en treprise Riegert s taient implant es face l maillerie De ces deux entreprises t moins d une activit ancienne sur la commune ne sub sistent que quelques vestiges Les plus int res sants sont les deux pavillons en meuli re au n 26 du boulevard servant de logement et de bureaux l entreprise Riegert 266 Au del de ces sites sont essentiellement cons truits des immeubles des maisons de ville ou des pavillons visiblement b tis par et pour la petite bourgeoise locale Ces constructions r pondent un certain standing et de fait l avenue poss de quelques beaux immeubles et des pavillons l gants g n ralement construits en brique ou en meuli re La plupart poss dent des fa ades d
196. ns les ann es 1920 que l urbanisa tion d marre vraiment et sur la carte de 1933 36 Plans directeurs de la r gion de Paris il appara t clairement que toute la partie au sud de l axe form par la rue Nicolas Rayer et le chemin de l Echange est presque enti rement b tie tandis que la partie au nord est rest e essentiellement agricole L industrie n est pourtant pas totalement LA Pari ubervillics Le absente du Marcreux puisque deux grandes ror sent par Mr RONNEVIELE D _ entreprises sont implant es depuis la fin du XIXe si cle La plus ancienne une brasse rie s tait implant e en 1860 au 36 rue de Saint Denis dans des b timents probable ment un couvent datant de la fin du XVIIIe si cle Elle est reprise dans les ann es 1920 par la soci t alimentaire Liebig rest e en activit jusqu au d but des ann es 1970 poque de d molition de l ensemble La seconde l entreprise Quervel est une fabrique d huiles et graisse implant e depuis Entreprise Quervel 35r rue du Port premier au ati d XXe si cle Carte postale ancienne AM Aubervilliers Le logement du directeur est encore en place aujourd hui mais 1807 au n 33 de la rue du Port 051 est dissoci du reste du site Les ateliers actuels non visibles ici PO se trouvent au sud de la rue du Port Les deux rues sur lesquelles sont localis s 121 Les Quartiers du Marcreux et du Landy ces sites deviennent dans les ann es 1950 des grands axes de
197. nstructions plus hautes Les immeubles bourgeois L immeuble bourgeois est multiple c est le plus color le plus haut le plus m as tu vu le plus distingu comme le plus exub rant Jusqu au d but des ann es 1920 ses fa ades sont g n ra lement de style clectique On le rencontre dans le bourg ancien le long des grandes avenues et dans les quartiers des Quatre Chemins ou Paul Bert Les difices du vieux bourg comme nous l avons vu dans le chapitre qui leur est consacr sont tr s vari s au niveau des gabarits comme des styles Plus resserr s ils forment des alignements alors que dans les autres secteurs ils sont souvent isol s lls sont aussi plus color s en raison de l utilisation de diff rences de briques d enduits actuels mais aussi d l ments de c ramique LE AP Les rares exemples d immeubles qui d cli ii nent au plus pr s les canons haussman Immeubles bourgeois du vieux bourg Photo CG93 4 p p l 3 j l Bureau du Patrimoine MF Laborde niens pierre ordonnancement r gulier Juxtaposition d une fa ade rococo et d un fa ade classique 137 L immeuble d Aubervilliers balcon filant se rencontrent sur les grandes ave nues R publique et Jean Jaur s Les difices les plus imposants par leur taille ou leur d coration sont galement implant s sur les grands axes avenue de la R publique et boulevard Anatole France lls sont d autant plus majestueux qu ils sont souv
198. nt complexe et d une grande richesse de composition mal gr le recours la pr fabrication lourde Le jeu des volumes et des ouvertures est si abondant qu il frise l abstraction A cela s a joutent des rapports de mat riaux raffin s ou le m tal et le verre affrontent des b tons Coll ge Rosa Luxembourg ose mail Beno t Frachon d une diversit surprenante le bois venant Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde adoucir l ensemble de ses couleurs chau 155 Architecture contemporaine des L entr e plac e face la rue L on Jouhaux est radicale une perc e entre deux b timents ferm e par un simple portail et don nant acc s une vaste cour Le programme qui comporte 31 classes d enseignement 4 ateliers Segpa est compl t par les quipe ments habituels CDI restaurant ainsi que par un p le sportif important Le coll ge a re u le prix du Moniteur AMC 1999 Coll ge Rosa Luxembourg fa ade rue du Landy Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Centre administratif m dical et social 075 9 11 rue Achille Domart 1995 Canale 3 Pierre Boudon Jacques Michel et Yves Monnot S implanter dans le secteur ancien de la ville deux pas de l glise class e Monument historique ne rythmant pas n cessairement avec pastiche les architectes ont frapp fort Ils ont produit un b ti ment l impact visuel puissant r solument tranger son environnement mais qu ils se sont effor
199. ntre des logements sociaux au nord con us par les m mes architectes 322 et au sud un jardin C est de ce c t que s ou vrent les chambres clair es par de grandes baies filantes Au nord derri re un mur en pav de verre sont install s les services techniques La fa ade principale compos e d un cadre de b ton oblique ins rant une partie basse vitr e surmont e d un damier d emalit vert et gris se remarque beaucoup mais s identifie mal Cette extension comprend 90 chambres un plateau d imagerie m dicale des salles de conf rence un restaurant et des locaux sociaux H pital europ en de la Roseraie Fa ade rue Henri Barbusse Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Lyc e Le Corbusier 40 rue L opold R chossi re Reconstruction r novation Pierre Riboulet 2003 Un des derniers chantiers de Pierre Riboulet ce lyc e repr sente un tr s beau testament Implant au carrefour de trois rues il offre des fa ades diff rentes mais toutes tr s travaill es L ensemble se com pose de trois p les r unis par un passage vitr doubl d un cheminement ext rieur prot g par une per gola en b ton Avenue du Docteur Michaux un bloc de brique rouge quasiment aveugle abrite le restau rant au rez de chauss e et le gymnase au dessus L angle avec la rue L opold R chossi re est occup par un b timent enti rement vitr l exception du pignon en brique dans lequel se trouvent deux tages de bureaux e
200. ny en 1961 Outre les 800 logements aussi d nomm s cit Emile Dubois maire de la ville de 1952 1957 ils r alisent l identique mais pour un nombre de logements moindre la cit Gabriel P ri 520 logements boulevard Edouard Vaillant dont les immeubles sont aussi dot s d escaliers circulaires qui constituent une des seules originalit s de ce programme Puis Lopez Holley et Boudier diversifient les op rations en deux types les tours o l influence d Holley domine avec la mise au point d une tour type dont seules les fa ades changent avec ou sans bal con reprise ponctuellement Bobigny et des barres de grandes hauteurs s inspirant de l unit d habitation de Le Corbusier rue Cr vec ur rue du Pont Blanc rue des Grandes Murailles Les deux barres donnant sur la rue de Presles 114 140 rue Henri Barbusse sont de ce point de vue les plus r ussies 312 Les tours sont lar gement diss min es sur l ensemble de la ville la Frette Poisson la Villette les plus confortables avec balcon tant les plus int ressantes Raymond Lopez est alors tr s peu pr sent sur le chantier puisqu il r alise le Front de Seine avec Henry Pottier depuis 1959 tout en pr pa rant le plan d urbanisme de Bobigny la mort de Lopez en 1966 c est Michel Holley qui poursuit l ensemble des R novation urbaine de la Villette R Lopez M Holley R Boudier et J Boudier OPHLM 1958 1975 Photo CG93 Bureau du Patrimoine B
201. on cartographique du d veloppement de la ville d Aubervilliers Les cartes pr sent es ci apr s ont pour ambition de proposer une analyse comparative de l volution morphologique du territoire en adoptant une repr sentation homog ne identique d une poque une autre En effet les modes de repr sentation extr mement variables des cartes historiques rendent diffi ciles la comparaison et l analyse de ces documents M thodologie Le principe adopt est une r interpr tation de cartes historiques sur la base du cadastre actuel vecto ris datant de 1999 source municipale L outil num rique utilis est le logiciel autocad La base cadas trale a t mise l chelle sur l image scann e de chaque carte historique Nous avons s lectionn les cartes selon les crit res suivants les p riodes d urbanisation significatives d une part leur degr de pr cision d autre part Ainsi ont t choisies les cartes suivantes R da Jacques En guise d adieu Cahiers du CCI num ro sp cial Tout autour Banlieues d image et d criture Centre Georges Pompidou CCl Paris 1986 Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 38 Aujourd hul Evolution du r seau viaire depuis la seconde moiti du XIXe si cle jusqu nos jours Doc D partement de la Seine Saint Denis Bureau du Patrimoine 39 D veloppement de la ville V PE ME A gt J ki H j r SN 7 An Le Pet 4 rl Fe F s CT o
202. onstruit du programme ce bains douches refl te galement bien qu att nu e une certaine inspiration de l Orient notamment dans l emploi syst matique des baies jumel es cintr es et des cou ronnements un peu lourds Le plan organis en H est compos de deux ailes reli es par un b timent central en retrait de part et d autre R 1 et coiff d un toit quatre pans La porte d entr e cintr e est situ e dans l axe du b timent central et elle poss de un tympan qui portait l origine l inscrip tion bains douches Les fa ades sont en brique ocre et rouge et en enduit blanc elles sont d co r es de frises de brique polychrome de pl tre mou lur et de discrets panneaux de c ramique Les b timents bien conserv s abritent aujourd hui les serres municipales Anciens bains douches 40 avenue Edouard Vaillant Carte postale ancienne AM Aubervilliers Groupe Scolaire Paul Doumer 188 Ecole maternelle Jean Jacques Rousseau 2 rue Paul Doumer Coll ge Diderot 5 rue du Commandant Lherminier Lyc e d Alembert 7 rue du Commandant Lherminier 1933 34 Boudier et Pessemies La construction de ce groupe scolaire est un des grands chantiers de l entre deux guerres du jeune architecte Roland Boudier avec la cit HBM de la Goutte d or et sera un coup de ma tre tr s publi dans la presse sp cialis e L ensemble forme un vaste quadrilat re irr gulier dont les tr s longues fa a des s tendent l angle
203. ont t r nov s et qu il est tr s possible qu un d cor ait t gomm cette occasion Ce cas de figure ne se v rifie qu l aide de photos et de cartes postales Certains difices les plus modestes semblent d river directement de la maison de bourg de par leur typo logie et leurs mat riaux les plus anciens sont sans doute construits en pl tre Ces immeubles populaires sont galement pr sents dans les cours implant s parall lement la rue et acces sibles par des passages n 46 rue Heurtault ou bien perpendiculairement la rue et sous appen tis On retrouve encore l immeuble desservi par des coursives rappelant la caserne d crite par L on Bonneff n 58 rue Heurtault L espace des cours est compl t par des constructions plus basses maisons ou petit immeuble un tage et dans chaque interstice disponible par des garages Il semble vident que les intentions des b tisseurs de ces immeubles ont t purement sp culatives une poque o la demande en logements bas loyer et en l absence de logement social Rue du Moutier Immeubles populaires Photo CG93 a a x Bureau du Patrimoine MF Laborde Aubervilliers avant les ann es 1930 a t tr s 57 Le noyau ancien forte D o une architecture r duite au strict minimum et une utilisation maximale de la parcelle Par exemple la cour du n 52 rue Heurtault dessert deux immeubles de cette rue et deux autres rue du Moutier La pa
204. opulaires R 3 R 4 aux fa a des simples entrecoup s d immeubles d aspiration bourgeoise aux fa ades tr s d cor es et de mai sons de ville RDC R 1 La rue des Cit s offre un paysage plus composite depuis qu une partie de son trac t construit dans les ann es 1990 de Rue des Postes perspective vers l avenue de la R publique Photo CG93 Bureau du Patrimoine petits collectifs bas dont l chelle d cal e par rap MF Laborde port celle de la rue lui te toute la coh rence urbaine dont elle aurait besoin La rue des Ecoles 163 qui d bute avenue de la R publique par un bel immeuble art d co 1933 F Roz et se ter mine par des barres de logements des ann es 1960 pr sente tout au long de son parcours une grande diversit de paysages alignement d im meubles populaires R 3 R 4 n 10 16 ou s quences pavillonnaires h t roclites entre les rues des Cit s et Andr Karman Ce secteur a la particularit d abriter des impasses de l Esp rance Binot 166 et P ping voies troites Rue des Postes perspective vers le p riph rique bord es de constructions basses R 1 maximum Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 68 et de petits jardins B ties essentiellement dans les ann es 1920 elles sont actuellement en pleine mutation et leur aspect d impasses ouvri res tr s modestes et empreintes d un charme pit
205. ore la parfumerie Piver 041 et la fonderie Ruech 042 Les premi res constructions de loge ments se sont d velopp es autour de deux p les le long de l avenue Jean Jaur s au niveau du carrefour des Quatre Chemins et surtout au niveau de la Cit Demars importante cit ouvri re situ e entre les rues Henri Barbusse et Andr Karman au sud de l actuelle rue Bordier et le long de la zone non aedificandi des fortifica tions Le d veloppement du quartier a t si rapide qu une tentative de S cession a EE tias communal du d partement de la Seine entre 1869 et men e activement entre 1866 et 1876 1874 Extrait de IAL cale L aa F ay k Ts me Dr Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 62 conjointement avec la partie pantinoise Eloignement du centre ancien absence d quipements taient les revendications principales Cependant le fait que la population soit r cente et n ait que peu de lien avec la vie locale qu elle appartienne en grande partie une autre cat gorie sociale ouvriers contre paysans et notables du bourg ancien a sans doute jou galement La vivent des ouvriers de ville les orsains et des paysans les croquants lls ne se connaissent pas lls ne se rencontrent pas L on Bonneff Un aspect plus festif a galement caract ris le quartier les nouvelles barri res d octroi ont favoris l installation de guinguettes et de bals qui sont rest s c l bres dans l
206. orique sans vie elle lui a laiss son r le de centre ville administratif com mercial culturel et social elle a galement maintenu sa fonction de carrefour des principales voies de communication Ce bourg ancien bien qu assez bu dae aaee de on UV r cent puisqu il a t en grande partie reconstruit Vainqueur dans la seconde moiti du XIXe si cle garde la m moire du pass agricole de la ville gr ce la survivance de quelques maisons de culture qui m riteraient en tant que derniers t moignages de cette histoire r volue d tre pr serv es au moins dans le respect de leur architecture A une poque o l on entend dire que la classe ouvri re a disparu la ville a galement gard ses quar tiers l atmosph re si particuli re comme les Quatre Chemins le Marcreux ou le Landy et embl ma Daeninckx Didier Banlieue bannie Cahiers du CCI num ro sp cial Tout autour Banlieues d image et d criture Centre Georges Pompidou CCl Paris 1986 Le Corbusier la Charte d Ath nes Point Seuil 1942 premi re dition 37 D veloppement de la ville tiques chacun sa fa on des quartiers populaires Ils ne valent pas pour une architecture flamboyante mais plus pour des paysages urbains et des ambiances qu ils rappellent ceux des faubourgs comme aux Quatre Chemins ou qu ils soient tout fait originaux comme au Landy et au Marcreux L extr me modestie des ruelles de ces derniers les rendent fragiles mais
207. ormes parcellaires s articulent partir de lignes d appui appartenant trois r seaux que nous avons repr sent en vert rouge et jaune Le r seau vert qui structure la partie est du territoire communal entre la route de Senlis et le chemin du Pont Blanc ou chemin du Vivier aujourd hui rue Henri Barbusse rue du Pont Blanc fig 6 3 fig 7 49 a d j t reconnu sur les territoires de Bobigny Pantin Drancy Il s appuie sur le chemin de Saint Denis Bondy auj RN186 et sur le trac ancien de la route de Senlis fig 6 4 Celle ci prolonge la rue Saint Martin et son exis tence durant l Antiquit est attest e par de nombreuses d couvertes arch ologiques vestiges de chauss e dans le 3e arrondissement de Paris tr sor mon taire enfoui vers 309 310 La Villette vestiges de gu au franchissement du ru de Montfort auquel succ dera au Moyen Age un pont le Pont de Pierre fig 6 5 vestiges de chauss e et petite n cropole du milieu du IVe si cle implant e sur le bord de la route Drancy On remarque par ailleurs que les nombreux foss s qui structurent la bourgade gauloise de Bobigny La 19 D veloppement de la ville PP j Ba 4 D k k N h i D j S ta B aai C r seau rouge C r seau vert C1 r seau jaune structure perturbante g S bourgade gauloise de la Vache l Aise H pital Avicenne pe n 4 noyau villageois Sanson E ma
208. ous de type populaire m me si certains rue du Colonel Fabien ou Chemin de l Echange ont des fa ades dis cr tement d cor es Les plus int ressants d un point de vue architectural sont situ s rue du Port El ments remarquables Rue du Port 191 N S 5 23 alignement de petits immeubles et de maisons R 1 R 2 2 trav es et couverts de toits deux pentes Les fa ades sont g n ralement rev tues d enduit et la d coration est minimale voire inexistante La d clivit et la courbe de la rue cr ent une perspective inhabituelle Aubervilliers qui met en valeur l homog n it de l alignement l arri re les cours de petites tailles et dispos es en longueur sont occup es par des b timents d habitation construits la m me poque implant s parall lement la rue Il sont R 1 et couverts en appentis Ces b tisses aussi peti tes que simples dans leur typologie pr sentent un aspect de cour es ouvri res assez indigentes L acc s aux cours se fait par les couloirs traversant les maisons sur rue Op rations sp culatives de la part des petits propri taires appartenant eux aussi la classe ouvri re Ces cours en longueur ne cor respondent pas contrairement ce que l on rencon MS du Port Pro SRE tre partout ailleurs Aubervilliers des lani res agri Patrimoine MF Laborde coles puisque le terrain d limit par la rue du Port cet endroit tait une grande parcelle polygonale N 3
209. oustet Ci dessous gauche r alisation de R Gailhoustet archi tecte en chef V Fidon architecte Ci dessous droite r alisation de R Gailhoustet archi tecte en chef Y et L Euvremer architectes 145 L apr s guerre logement social quipements recherche de r ponses architecturales indique Ren e Gailhoustet in Banlieue 93 p 56 C est donc une architecture originale qui se d ploie ici n e d une recherche collective Ren e Gailhoustet regroupe en effet autour d elle toute une quipe de jeunes architectes qui concevront une ou deux tranches du projet global Vincent Fidon Magda Thomsen Katherine Fiumani et Gilles Jacquemot Yves et Luc Euvremer entre autres Sa ma trise d ouvrage est complexe Si elle est domin e par l OPHLM elle r unit galement l Office d partemental la Logirep et la SA Coop rer et habiter Enfin la ville et la Sod dat 93 sont incontournables Le programme refl te galement cette diversit 1004 logements locatifs 53 pour travailleurs migrants 52 pour personnes g es et 51 logements en accession le tout m l des locaux d activit s de commerces de bureaux mais aussi d quipements socio culturels et des ateliers d artistes Pour r pondre un tel programme Gailhoustet et son quipe proposent de cr er un v ritable quartier en disposant sur cette parcelle de 8 hectares logements et activit s autour des voi ries communales existantes mais surtout autour de
210. por tionn e par rapport aux constructions avoi sinantes De fait elle participe davantage des abords du p riph rique que de la ville A une toute autre chelle le modeste passage Haubertois avec son ambiance la Robert Doisneau para t gar dans ce maelstrom d avenues grande circulation Le boule vard F lix Faure est une p n trante impor tante mais tangentielle qui affiche claire ment une identit industrielle Le paysage Le ar SaN se rapproche peut tre d avantage de celui La porte de Flandre d but XXe si cle Carte postale ancienne AM Aubervilliers de la Plaine que de celui du c ur deS Existence d une vraie porte urbaine Quatre Chemins Les rues orient es nord sud et d bouchant sur la rue Emile Reynaud Henri Barbusse et des Cit s pourraient constituer des entr es de ville mais leurs seuils ne sont pas clairement identifiables en raison du tissu l che et h t rog ne qui les constitue De fait l entr e principale dans la ville s ef fectue par l avenue Jean Jaur s puis par l avenue de la R publique e ab v 22 PANTIN AUBERVILLIERS L A ronef MAL COT voluant au dessus de la Porte de Flandre lt err as F Z R z y E Po j A TE LE Dr a PSE Es gt a Entr e de ville aujourd hui angle de la rue Emile Reynaud et de l avenue Jean Jaur s Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde 69 Les Quatre Chemins Immeubles les plus remarquab
211. ppara t troitement d termin par le ru de Montfort fig 6 6 fig 7 65 et le ru du Vivier fig 6 7 fig 7 66 mais galement et de fa on concomitante par le chemin d Aubervilliers ou chemin de la Grande Muraille qui relie Saint Denis au village d Aubervilliers fig 6 8 fig 7 42 L articulation r ciproque de ces diff rents r seaux d termine plusieurs zones de tension du parcellaire Celles ci sont caract ris es par une juxtaposition de blocs de parcelles aux orientations tr s divergen tes c est le cas au nord du village l o le r seau jaune s articule au r seau rouge et au sud du terri toire communal l accrochage des r seaux verts et rouges Des l ments lin aires viennent perturber ces r seaux de fa on plus ou moins importante Le r alignement de la route de Senlis vers 1740 est ainsi l origine de la cr ation de quelques parcel les bordi res de forme triangulaire fig 6 9 fig 7 64 Le chemin de la Maladrerie aujourd hui rue de la Maladrerie fig 6 10 fig 7 47 ainsi nomm en r f rence la l proserie attest en 1206 en bordure de la route de Senlis au lieu dit Champ Pourri et en ruine en 1351 et qui relie le chemin de Noisy aujourd hui rue R chossi re au chemin des Ponceaux aujourd hui rue Danielle Casanova avant d aboutir la route de Senlis apr s le d placement de celle ci est de m me l origine du biseau tage de plusieurs blocs parcellaires de m me que le chemin des Vertus
212. pr sence de jardins apporte une respiration assez heureuse dans ce secteur tr s urba nis Le n 1 262 l angle de la rue du Moutier est particuli rement int ressant puis qu il renferme dans une m me propri t une amim Pavillons et maisons de ville rue David Photo Willy Vainqueur Rue du Goulet de la rue Ferragus la rue du Moutier Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde UN 4 hi i p LL D lt 1 q D a k ut e q lt A 4m aq 14 Angle de la rue du Moutier et de la rue du Goulet Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Ancien atelier avant les travaux de r novation ex cut s d but 2004 99 Premi re phase d extention du centre ville ancienne maison de ferme peut tre de la fin XVIIIe si cle mais tr s remani e usage d habita tion et l arri re des b timents composites usage d entrep ts et de commerce La partie la plus remarquable l entrep t structure bois et verre a malheureusement t rev tu d un bardage pen dant la dur e de notre tude L ensemble ancienne ferme et ateliers est int ressant de par la lec ture que l on peut en faire la transformation progressive d une parcelle d une conomie agricole une conomie artisanale Face la place du march et b n ficiant de fait d une bonne perspective se dressent deux immeu bles le n 18 R 6 4 trav es fa ade brique avec d cors d
213. r alisation s harmonise l op ration de Chemetov et Devillers et instaure un rapport subtil avec le centre administratif que con oivent galement les deux architectes Reprenant comme Chemetov et Devillers le traitement continu des rez de chauss e l op ration de 90 logements HLM de L na P rot et Marina Devillers se d ploie une fois franchi l escalier central qui met en sc ne l ensemble o alterne brique et b ton On acc de ensuite une petite cour carr e Clef de la composition cet escalier cr e un sas et distingue les espaces publics semi publics et priv s Enfin l extr me nord ouest de la ville dans le quartier du Landy les architectes Dominique et Christine Carril r alisent pour l OPHLM 60 logements dont 12 individuels et 48 collectifs dont 24 duplex 319 Cette distinction se lit ais ment dans leur composition lls ont en effet cr une rue o les individuels en bande font face aux duplex et l ensemble s ach ve par un quipement collectif qui donne sur le square du pasteur Henri Roser donnant son nom l op ration achev e en 1988 Egalement pass s par l AUA les Carril signent ici un ensemble modeste mais d une grande rigueur formelle qui conf re une vraie coh rence l ensemble Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 148 Ensemble d immeubles square du pasteur Henri Roser rue Emile Augier D et Ch Carril OPHLM 1986 1988 Photos CG93 Bureau du Patrimoine B Pouvreau A droite la rue
214. r une autre op ration de r sorption mais de bien moindre importance rue L opold R chossi re 305 C est la S F H E Soci t fran aise d habitations conomiques qui leur commande ces 69 logements d s 1982 sur une petite par celle investie la fin des ann es cinquante par une cit d urgence Emma s Achev e en 1989 cet ensemble se d cline en plusieurs plots de logements du F2 au F5 dont de nombreux duplex formant une all e plant e tr s verte utilisant au mieux tous les recoins qu offrait le terrain Construit int grale ment en bois except l entr e et l acc s au parking cet ensemble constitue une des rares r alisations de logements sociaux enti rement en bois de la r gion parisienne Moins importante que la Cit Pierre Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 146 Cit des M l zes rue Rechossi re Y et L Euvremer Soci t fran aise d habitations conomiques S FH E 1982 1989 Photos Inventaire g n ral CG93 S Asseline ADAGP A gauche l all e centrale de cet ensemble A droite terrasses et escaliers ext rieurs desservant les appartements S mart d Iwona Buczkowska au Blanc Mesnil l op ration des fr res Euvremer envisag e d abord en b ton est n e de l incitation minist rielle subventionnant la construction en bois sans pour autant en b n ficier Bard s de m l ze ces logements offrent de vastes terrasses leurs locataires tout en s in s rant discr tement dans le tissu ur
215. rectan gle form par les rues de Presles de la Motte R chossi re et Jean Jaur s va tre totalement vou l activit ce qui se v rifie encore aujourd hui Une telle densit industrielle se retrouve sur le second grand axe la rue Henri Barbusse qui voit s ou vrir entre 1850 et 1910 pr s de huit entreprises parmi les plus importantes de la commune A la carton nerie Lourdelet Maricot implant e au n 161 de la rue s ajoute la fabrique d allumettes hs y NE au n 124 004 l entreprise de peinture p A jiji te z F Pecquet au n 128 la fabrique de conserve at 2 HE i DASA RUA Franck aux n 150 152 la boucherie la pl A Ae IRAN Nationale au n 76 et l usine de construction AE ur ON m canique Malicet et Blin 002 aux n 66 72 Cette entreprise poss de galement des ter rains b tis sur l avenue de la R publique troisi me axe de d veloppement industriel le long duquel s implante en 1882 l imposante EE usine de peintures et vernis Lag ze amp Cazes a ee aa Aa Aubenas 066 I est int ressant de constater que ces Le site a aujourd hui disparu entreprises l instar de celles de la Plaine semblent ob ir majoritairement une logique de r seau ax sur le site de La Villette Par exemple la boucherie Nationale s y approvi sionnait en porcins et la fonderie Ruech en graisse Apr s traitement celle ci tait reven due aux parfumeries alentours dont Piver qui emballait les flacons dans des
216. rma ditions 1999 Dessain Jacques Aubervilliers travers les si cles des origines 1715 Soci t de l histoire et de la vie Aubervilliers 1993 Dessain Jacques Aubervilliers travers les si cles Un si cle de bouleversements 1715 1815 Louisette et Jacques Dessain diteurs 1998 Dessain Jacques Fath Claude Karman Jean Jacques Histoire des rues d Aubervilliers 3 tomes ditions dujournal d Aubervilliers 1984 1987 Etude OPAH Quartier Villette Quatre Chemins PACT ARIM 93 1993 Euvremer Yves et Luc Fragments de ville Paris Carte Segrete Sodedat 93 1994 77 p Fath Claude Aubervilliers m moire en images tomes 1 et 2 Editions Alan Sutton 2002 Festuot B Les tramways Aubervilliers 1877 1936 1982 AM Aubervilliers Flamand Jean Paul Loger le peuple Essai sur l histoire du logement social Paris La D couverte 1989 369 p Foulon Maurice et Demode L o Aubervilliers sous la R volution et l Empire Clermont Ferrand 1935 Foussart Anne OPAH du centre ville r habiliter le b ti sans exclure la population DESS am nage ment animation et d veloppement local Paris VII juin 1993 AM Aubervilliers Gailhoustet Ren e Des racines pour la ville Paris ditions de l pure 1998 151 p Gailhoustet Ren e loge du logement Paris Massimo Riposati diteur Sodedat 93 1990 86 p Katz C cile Territoires d usines Paris Cr aphis 2003 Laborde Marie Fr
217. rmations et des recommandations pour per mettre aux services municipaux d assurer un suivi continu de l volution de ce patrimoine en troite concertation avec les partenaires concern s Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 6 Introduction Situ e au nord est de Paris la ville d Aubervilliers s est d velopp e l cart des grands axes de circu lation S par e aujourd hui de la capitale par le boulevard p riph rique elle l tait auparavant par les enceintes de Thiers et par les communes de La Villette et de La Chapelle avant leur annexion en 1860 Elle est long e l est par la Route Nationale 2 avenue Jean Jaur s effleur e au nord par le chemin de fer et l A86 en viaduc bord e l ouest par les zones industrielles Ce n est pas une ville que l on tra verse mais une ville que l on d couvre De fait Aubervilliers fait partie de ces communes c l bres mais secr tes Elle est sans doute plus connue pour ses hommes politiques charismatiques de Charles Tillon Jack Ralite en passant tr s rapidement par Pierre Laval et pour l int r t qu elle a suscit aupr s des crivains et des artistes que pour son patrimoine Le bourg ancestral s est d velopp distance des grandes voies de communication la route de Flandre RN2 et la route de Senlis RN1 Il tait reli Saint Denis et Paris par des chemins ruraux qui convergeaient vers ses deux rues principales la rue du Moutier et la rue Heurtault Sa no
218. rneuve 1800 Couleur 73 x 99 cm AM Aubervilliers 2 Fi 29 Le plan a t dress une date post rieure 1800 Annexes Les annexes qui suivent sont des fiches d inventaire concer nant quelques sites repr sentatifs La totalit des fiches d inventaire concernant le patrimoine albertivillarien sera prochainement consultable sur le site internet atlas patrimoine93 fr
219. romont une des uvres marquan tes de Roland Boudier Aubervilliers En 1948 sera d cid e la construction des coles Brossolette et Gabriel P ri 50 rue H l ne Cochennec dont les travaux seront confi s Roland Boudier et l cole du Montfort devien dra une maternelle Actuellement ses murs abritent des associations sportives Ancien groupe scolaire du Montfort Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde 117 Les ann es 1920 1930 Maternelle Francine Fromont 187 34 rue Bordier Boudier et Pessemies Travaux commenc s en 1937 interrompus en 1939 puis repris en 1941 Pour cette troisi me cole Roland Boudier laisse de c t le modernisme choisi pour le groupe scolaire Paul Doumer pour revenir au Style plus r gionaliste d clin au Montfort Comme pour Paul Doumer l cole est implant e sur le m me lot que le groupe HBM qu il a con u en 1930 1931 et les deux op rations forment ici aussi un ensemble d une grande homog n it dans un secteur qui en manque Les b timents inscrits dans un plan carr se d veloppent autour d une cour ferm e Coiff s de lourdes toitures mpe Maternelle Francine Fromont fa ade principale rue croupe les murs rev tus de brique sont per Bordier Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde c s de fen tres r unies pour former de longs bandeaux horizontaux La fa ade principale est orn e dans sa partie centrale de six panneaux en pierre sculpt s repr
220. rtie l est de la rue Henri Barbusse est rest e vou e l habitat l ouest les grands lots d limit s par le nouveau r seau viaire ont t investis par les industries et un tissu mixte logement activit s est tiss avec des dominantes diff rentes selon les lots De fait le secteur compris entre les rues Henri Barbusse et Andr Karman est tr s composite Fronts de rues construits d immeu bles et de maisons et impasses pavillonnaires parta gent le territoire avec usines et ateliers l importance de l emprise industrielle s accentuant vers l ouest jusqu la rue Chouveroux Ces entreprises s inscri vent dans le d veloppement des secteurs de la m tallurgie et de la m canique d but s avant guerre et en expansion sur tout le nord de Paris Ces fonde ries dont une fabrique de compresseurs ne pr sen taient pas de qualit architecturale particuli re Leur conception ob issait la rationalisation de l espace laquelle les halles m talliques classiques taient la r ponse adopt e A l inverse certaines entreprises situ es le long du Boulevard F lix Faure vont r ali ser des travaux d agrandissement et de modernisa tion pour lesquels des soins particuliers vont tre apport s Le d p t des Aci ries de Micheville en est l exemple le plus abouti avec son b timent administratif sur rue arborant une fa ade rythm e de pilastres aux briques polychromes 014 i NL NE 7 DS at F EE PT Se Al y
221. rtout dans la partie situ e l ouest de la rue Andr Karman par la construction de logements sociaux de grande taille Ces op rations accentuent les diff rences d chelle entre l est et l ouest du quartier l est de la rue Henri Barbusse le tissu urbain traditionnel compos de maisons et de petits immeubles align s sur la rue est conserv entre les rues Henri Barbusse et des Cit s au nord de la rue Bordier la mixit habitat industrie se poursuit La d sin dustrialisation du d but des ann es 1970 touche progressivement le Boulevard F lix Faure l lot Carnot et l avenue de la R publique A cot de nouveaux grands ensembles viennent s ajouter des friches dont la reconversion est lente Certains ont disparu ou ont t totalement transform s au profit de nouvelles constructions industrielles et commerciales mieux adapt es L ancienne soci t des compresseurs Curblin 71 73 rue Andr Karman qui occupait une vaste parcelle a t pour partie remplac e par 67 Les Quatre Chemins deux immeubles de bureaux et pour une autre partie r habilit e en 1978 La fonderie qui lui faisait face a t enti rement d truite Les terrains ont t r cup r s par la commune pour la r alisation d un ambi tieux programme de cit industrielle confi e en 1987 aux fr res Euvremer 122 d j connus sur le territoire pour avoir entre autres r alis des logements sociaux en bois rue L opold R chossi re 305 et part
222. rue du Docteur Pesqu Cependant le rappel du style Louis XIII est le plus fr quent et peut tre plus ou moins respect n 14 rue de La Commune de Paris Le n 16bis rue des Noyers se d marque par ses r f rences orientalisantes Parfois l utilisa tion de panneaux de c ramique vient apporter plus de couleurs n 19 rue du Moutier La ferronnerie joue un r le important et constitue m me parfois l essentiel du d cor n 4 rue du Moutier noter que certains immeubles ont vu leur brique peinte pisse au cours d un ravalement avec un r sultat dou Immmeuble n 14 rue de la Commune de Paris teux n 16 rue de La Courneuve L inverse FRAIS CES BURA AE Amone MIE MAGIE fa ade enduite avec d cor de brique est moins D cor de pl tre moulur d inspiration classique sur mur o de brique ferronneries motif floral repr sent n 52 rue Heurtault Fa ades enduites d cor de pl tre Ces fa ades sont incontestablement les plus exu b rantes Elles appartiennent des difices g n ralement massifs et bien entretenus Les l ments de d cor vont d un classique de bon aloi 21 rue du Moutier 9 rue Charron des surcharges rococo 12 rue charron 215 et 1 rue du Moutier 212 Ces deux derniers pr sentent un certain nombre d analogies architecturales pour l opulence de leur d cor et notamment l impressionnant travail des balcons et de leurs ferronneries et aussi sociales En effet la v
223. rvivance l ouvrage de L on Bonneff Ce sont les enfants des voi sins qui jouent devant leur maison qu on appelle la Caserne parce qu elle abrite 150 locataires Il y a dans Aubervilliers plusieurs casernes Chacune s tend sur cent m tres une fa ade perc e de six rangs de fen tres avec trois escaliers qui communiquent par des couloirs et plus de cent vingt logements tous pareils f Immeubles Ancienne caserne ouvri re avenue Victor Hugo cons d une grande indigence architecturale et truite le long d une ancienne lani re agricole perpendicu s lairement au canal Photo CG93 Bureau du Patrimoine constructive ils ont parfois leurs tages MF Laborde desservis par des coursives On les rencontre surtout en fond de parcelle ou implant s perpendi culairement la rue autour d une cour ferm e par un mur Certaines casernes plus nanties ont pignon sur rue comme c est le cas au n 79 83 avenue de la R publique Entraient gale ment dans cette cat gorie les nombreux h tels meubl s qui permettaient la population la plus instable de se loger proximit de son lieu de travail n Bonneff L on Aubervilliers L Esprit des p ninsules 2000 pour la r dition Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 136 On ne rencontre ces casernes que dans les quartiers les plus anciens de la ville Certaines r habilit es autour de cours am nag es sont devenues des immeubles de log
224. s en friche Dans le milieu des ann es 1980 la commune tente de relancer l activit industrielle en constituant des programmes de construction de sites mieux adapt s au march C est dans ce cadre qu a t difi e en 1984 la cit industrielle de la rue Sadi Carnot D autres programmes d initiatives priv es proposent de r habiliter d anciens lieux de production pour y installer des acti vit s de services Ainsi Saint Gobain accueille aujourd hui le centre de recherche de l entreprise et l ancienne manufacture d allumettes abrite la Documentation fran aise Enfin des associations cul turelles et artistiques ont su saisir l opportunit qu offrent les vastes espaces industriels pour y installer leurs locaux et ateliers La plus r cente la Villa Mais d ici a r investi un ancien d p t de charbon situ au 77 rue des Cit s Elle accueille dans ce lieu diff rentes structures compagnies de th tres plasticiens tout en ayant pour souci de s ouvrir au public Caract ristiques du patrimoine industriel d Aubervilliers Un premier inventaire du patrimoine industriel d Aubervilliers a t r alis en 1993 par Jean Michel Gourden et Eric Pierre sous l gide du Conseil d architecture d urbanisme et de l environnement de la Seine Saint Denis CAUE 93 Ce travail a donn lieu une publication scientifique pr sentant sous forme de fiches 54 sites industriels de la commune En 2004 dans le cadre du diagnostic patrimonial
225. s mais dont le magasin de vente se trouve Paris AM en 1866 En effet d bouchant directement sur Aubervilliers les abattoirs elle devient un axe privil gi d implantation d une seconde g n ration d usines chimiques Des parfumeries et savonneries sont ainsi transf r es du quartier de la Villette vers les deux communes de Pantin et d Aubervilliers La grande parfumerie L T Piver s implante Aubervilliers en 1869 au milieu de l avenue Jean Jaur s c t du fondeur de graisse Ruech qui lui fournit sa mati re premi re Le d veloppement industriel se propage au quartier des Quatre Chemins puis le long des axes de liai son rue de la R publique et rue du Vivier actuelle rue Henri Barbusse Celles ci qui ne compre naient aucune grande entreprise en 1859 vont en regrouper huit 30 ans plus tard Les activit s sont majoritairement orient es vers l industrie chimique manufacture d allumettes usine de peinture fon derie de suif savonnerie etc Leur pr sence attire sur cette frange du territoire une importante popu lation ouvri re qui trouve se loger dans la Cit Demars et autres casernes qui ont retenu l atten tion de L on Bonneff dans son ouvrage sur la commune Ce qui avait t initi sur la Plaine autour des abattoirs chevaux s amplifie galement sous l impulsion de ceux de la Villette Le canal permettant d apporter tous les d chets des abattoirs attire de nouvelles entreprises de retraitement A ces
226. s s par la destruction d ilots insalubres et la construction de la dalle Villette Le quartier Paul Bert verra dans les ann es 1970 80 la disparition de ses usines remplac es par la construction de logements sociaux et d quipements scolaires Ces op rations tranchent avec l urbanisme d avant guerre par leur taille et surtout leur d solidarisation la fois du trac viaire et de la parcelle La population fait un bond entre 1954 et 1968 en passant de 58 740 74 120 habitants elle aura tendance d cro tre ensuite s abaissant 67 719 habitants en 1982 puis 63 132 en 1999 EME LS T UE Pa Pan FRS E i Prr rs Fe me Base YEAR d Arbea a TAA TT TE 7 ia IGN Scan 25 Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 36 Aubervilliers aujourd hui A l exception notable de la coupure op r e par le canal et du trac de l A86 l extr me nord est la ville a chapp aux grands am nagements routiers ou ferr s d le de France A l est du canal elle s est for m e rapidement pendant une p riode d environ 150 ans en tache d huile partir des deux p les prin cipaux que constituaient le bourg ancien et les Quatre Chemins Ces deux secteurs ont en commun d a voir des noyaux relativement homog nes car construits ou reconstruits dans des p riodes de temps assez br ves En s en loignant les rues se sont b ties de fa on plus lente et plus d sordonn e di fiant ainsi des quartiers composi
227. s st arineries ou autres entreprises pharmaceutiques Ainsi des os est extraite la g latine pour la fabrica tion de colle animale et les sulfates servant Boyauderi Fabre 33 rue de la Haie Coq vers 1920 Carte pos la production d engrais L entreprise Saint tale ancienne AM Aubervilliers On observera l inexactitude des perspectives puisque le canal Gobain 045 implant e en 1868 rue du se situe derri re le site et non c t comme il est pr sent ici DA pe nf Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 74 Landy s tait sp cialis e dans cette production de superphosphates d os Elle est actuellement le dernier t moin de cette activit typiquement albertvillarienne Les boyauderies dont la plus importante tait la soci t Fabre fournissaient les bouchers et les fabricants d instruments de musiques cordes L entreposage de produits alimentaires et de mat riaux figure comme le second secteur s tre implant pr cocement sur la plaine Les premiers ceux de la Compagnie des Entrep ts et Magasins g n raux de Paris EMGP garantissaient l approvisionnement continu du march parisien Cette ville dans la ville s tend sur les communes de Saint Denis et d Aubervilliers pour couvrir pr s de 65 ha Si le berceau originel de 1864 se situe sur la premi re commune Aubervilliers regroupe les 4 5e du patrimoine fon cier Les emprises albertivillariennes constituent pr s de la moiti du patrimoine b ti d
228. s Cit s l angle de la rue des Ecoles 1908 M Larrey 234 le n 101 rue Andr Karman 1908 H P ping 186 ou le n 38 rue Henri Barbusse P 22 rue Andr karman Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Cinq immeubles implant s parall lement dans la largeur d une ancienne parcelle agricole santes d immeubles destin s une population ouvri re sans doute plus ais e et qui bien qu manant de ma trise d ouvrage priv e se rappro chent dans leur conception et dans leur taille du logement social Citons par exemple le n 22 22bis rue Andr Karman impasse Bordier 244 tonnant ensemble d immeubles parall les construits la m me poque 1928 1929 par un seul propri taire Monsieur Estique en plusieurs tranches et deux adresses dif f rentes bien que l ensemble corresponde la m me parcelle Rue Andr Karman se trouvent cinq immeu Saignes 061 Moins imposants que ceux de l avenue Jean Jaur s ils sont construits avec des mat riaux moins nobles la brique et leur ornementation bien que foisonnante et dessi n e avec talent est issue des catalogues de construction de l poque moulures de pl tre frises de brique verniss e et ferronneries De fait on retrouve certains l ments ornemen taux d un immeuble l autre lls n en demeu rent pas moins des exemples r ussis de cette architecture destin e la petite bourgeoisie et affichant en fa ade une opulence moindr
229. s c urs d flots occup s par des cultures disposent d espaces potentiellement am nageables Certaines entreprises se sont ainsi gliss es dans ces interstices pour y construire des petits ateliers souvent li s l activit locale forge ser rurerie blanchisserie De facture souvent modeste ces constructions ne pr sentent pas d int r t architectural l exception notable du n 13 rue des Noyers 046 Ici c est une blan chisserie qui a t construite en 1907 derri re un immeuble de logements Les b timents tr s d natur s laissent encore transpara tre le plan d origine dont la date est visible sur une belle chemin e de briques rouges Ancienne blanchisserie 13 rue des Noyers cour Dessin de larchitecte Paulin permis de cons truire AM Aubervilliers Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 58 Passage Saint Christophe et ruelle Roquedat Le passage Saint Christophe est un lieu agr a ble et bien entretenu bord par l glise et des maisons datant probablement de la fin du si cle dernier cr ant un ensemble pittoresque La ruelle Roquedat en revanche est d cevante Assez engageante quand on l emprunte partir i be msie jaf i de la rue du Moutier avec les pignons des mai EUSE si j g sons de bourg et la v g tation elle laisse vite A SuN place une desserte industrielle encombr e de a Fa voitures I sembl
230. s constructions de la rue des Fillettes De mani re g n rale les sites industriels de la Plaine ne pr sentent que peu de qualit esth tique particuli re l int r t historique et m mo riel prime sur tous les autres Hormis les EMGP les entreprises du secteur sont de simples lieux de production qui ob issent une logique de rationalisation de l espace Les b timents les plus soign s se situent le long des axes majeurs permettant ainsi aux indus triels d exposer la r ussite de leur entreprise aux yeux de la client le Le b timent administratif des aci ries de Micheville situ de l autre c t du canal sur le Boulevard Felix Faure s inscrit dans cette logique El ments remarquables du patrimoine industriel SUDAC 15 Quai Adrien Agn s Usine d air comprim construite par Fran ois Vitale en 1959 pour alimenter tout le r seau nord de Paris Outre son architecture de qua lit visible travers la mise en uvre du b ton brut le parement de pierre sur le pignon et limposante verri re aux huisseries fines cette centrale fut reconnue son poque comme la pointe de la technologie Centrale de la SUDAC 15 quai Lucien Lefranc F Vitale 1959 Photo CG93 Bureau du Patrimoine A Furio Saint Gobain 39 quai Lucien Lefranc Ce site industriel est certainement un des plus anciens de la commune Il porte t moignage d une acti vit ancienne celle de la production d engrais et de superphosphate La r
231. s dans un tissu en recomposition De gauche droite Chemin e de l ancienne manufacture d allumettes 124 rue Henri Barbusse 1904 Photo Willy Vainqueur Chemin e de l ancienne blanchisserie Moderne 13 rue des Noyers 1907 Chemin e tronqu e de l ancienne entreprise Trim tal premier quart du XXe si cle 63 avenue de la R publique Chemin e de l ancien laboratoire de l Organotechnie 32 rue Trevet 1918 Photos CG93 Bureau du Patrimoine Furio Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 30 3 Evolution g n rale de la ville D but du XIXe si cle Le premier plan fiable est le cadastre napol onien A l observation de ce plan la premi re chose qui appa rait est l existence d un r seau viaire et d un parcellaire qui varieront peu et sur lesquels viendront s appuyer les futures infrastructures et constructions de la ville Les axes principaux sont d j en place pour l essen tiel orient s approximativement nord sud le long des grandes divisions parcellaires except pour l avenue de la R publique Le bourg est rassembl aux abords de l glise les constructions serr es en grande par tie le long des rues du Moutier Charon Chapon dans le prolongement des rues du Landy et L opold R chossi re axe transversal entre la Plaine Saint Denis et la Route de Flandre ainsi que des rues Heurtault et de la Commune de Paris respectivement routes de Saint Denis et de Paris Le tissu parcellaire est en lani res tr
232. s les halles charg es de l gumes et revenaient avec non seulement les boues parisiennes destin es aux cultures mais galement des mat riaux de construction cette poque le secteur le plus dense restait celui de la cit Demars Cette derni re d clar e lot insalubre n 1 dans les ann es 1960 a fait l objet d une reconstruction totale la dalle Villette A l o rigine elle tait constitu e de passages parall les de part et d autre du prolongement de la rue de Solferino bord s d immeubles ouvriers tr s som maires s agissait tr s probablement d une op ration sp culative uvre d un seul propri taire Monsieur Demars Au nord de cette cit s tait implant e une petite industrie dont la plus ancienne trace semble tre une verrerie datant de 1876 Reprise au d but du XXe si cle par une cartonnerie il n en reste aujourd hui que le loge ment du directeur l angle des rues Henri Barbusse et Bordier Par ailleurs une micro industrie dont les emprises au sol n exc daient a tr E que rarement les 1500 m s est d velopp e entre B snenau 4 rue Bordier dernier quart ee siecle 1900 et 1920 au nord de la rue des Ecoles Photo CG93 Bureau du Patrimoine A Furio L ouverture du boulevard F lix Faure vers 1890 a sign l arriv e d une activit plus imposante Cet axe qui reliait la rue du Landy la porte de la Villette en longeant le canal devint le terrain de pr dilection des industriels
233. s n 5 19 rue du Moutier 1906 1 rue Achille Domart 1910 64 boulevard Anatole France 1911 Entre 1919 et 1924 on ren contre quelques constructions mais d une telle modestie que l on peut les attribuer un homo nyme Chez lui galement entre les immeubles en pierre de type haussmanien et les difices plus pr cieux aux fa ades rococo l inspiration est tr s clectique I est expert pr s de la Justice de Paris de Saint Denis et d Aubervilliers Henri P ping 1880 1951 Il est le plus prolifique des quatre Sa production s tale entre 1908 et 1933 L l ment r current dans son uvre est la brique qu il marie avec des l ments de d cors mani ristes avant 1914 aux n 18 rue des Ecoles 1908 et 101 rue Andr Karman 1908 II l adapte aux nouveaux canons de l entre deux guerres fa ades pur es d cors tr s simples frises de pl tre moulur 1 et 9 ave nue de la R publique 1929 et 1931 55 et 57 rue Andr Karman 1914 1931 II construit aussi quelques belles maisons de ville rue des Noyers rue Bernard et Mazoyer ainsi que des pavillons et des b timents industriels Sa pr sence est tr s forte dans le quartier des Quatre Chemins o il a ses agences 55bis rue du Vivier puis 112 avenue de la R publique immeuble construit par son confr re Alfred Lesieur Il est architecte v rificateur Adolphe G rard Architecte dipl m install Aubervilliers 21 rue de Pantin rue du Docteur Pesqu
234. s principaux monuments de la ville glise et mairie l avenue n a re u un traite ment monumental que par s quences proximit du noyau historique et l autre extr mit aux abords de l avenue Jean Jaur s Cette monumentalit n est g n r e que par des immeubles hauts la d coration soign e la plupart construits dans la premi re moiti du XXe si cle Au carrefour des Quatre Chemins les deux immeubles d angle pan coup construits la 79 83 avenue de la R publique caserne ouvri re construite aux alentours de 1900 Cet immeuble imposant con u l chelle de l avenue repr sentait sans doute une avanc e par rapport aux casernes d crites par L on Bonneff 124 avenue de la R publique Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Ancien h tel meubl repr sentant sans doute l poque un v ritable standing 87 Am nagements autour de 1900 fin du XIXe si cle forment une porte urbaine int ressante Cependant cette tentative d am nagement d entr e de ville ne sera pas suivie Seul le c t pair poss de quelques immeubles qui par leur gabarit assurent une continuit homog ne En particulier le n 134 avec sa tr s belle fa ade pro che de l art d co 1927 F Nanquette et L Nicolas 089 Comme dans le bourg ancien les pr tentions de fa ade ne vont pas n cessairement de pair avec l int rieur Le n 134 tait un h tel meubl et l immeuble d angle un h tel B
235. s rues Henri Murger Ga tan Lamy du Landy et le quai La seconde plus au nord se trouve enferm e entre la rue Alphonse Daudet et la voie fer r e Pour les deux la chimie est l activit pr gnante et 127 Les Quartiers du Marcreux et du Landy le reste encore aujourd hui avec la pr sence du Dock des alcools industriels A l heure actuelle plusieurs p rim tres du secteur sont l objet d tudes Des constructions nouvelles sont projet es et certaines parcelles ont d j t d molies en particulier le long de la rue du Landy voir carte des projets septembre 2003 Mairie d Aubervilliers Cet inventaire concerne donc essentiellement les rues les moins touch es par les op rations d am nagement Albinet Bengali Emile Augier Alphonse Daudet Ga tan Lamy Henri Murger et passage de la Justice El ments remarquables Rues Bengali 202 Emile Augier 203 Alphonse Daudet et passage de la Justice 201 On retrouve ici le paysage des ruelles du Marcreux En effet ces rues bien que toutes diff rentes ont pour caract ristique commune d tre bord es de pavillons tr s modestes RDC R 1 construits sur de toutes peti tes parcelles Ils sont couverts de toits une ou deux pentes en tuile m canique Il est probable que la plu part sont de l autoconstruction dans certains cas avec des mat riaux de r cup ration m chefer Ces peti tes maisons b ties partir du d but du XXe si cle mais surtout dans l entre deux g
236. saillantes divisent le clo cher en cinq niveaux Le dernier est perc sur quatre c t s de baies g min es garnies d abat sons Un toit surmont d une fl che ajout au XIXe si cle a disparu lors d un incendie en 1900 Les bas cot s en mauvais tat ont t reconstruits au XIXe si cle L difice est de plan rectangulaire le chevet est droit et amorti aux angles par des pans coup s et compos d une nef cen trale et deux collat rales comporte 8 trav es Les Eglise Notre Dame des Vertus Photo CG93 B Bureau du Patrimoine MF Laborde vitraux sont des XIXe et XXe si cles 59 Le noyau ancien L attrait principal l int rieur est le grand orgue de tribune Datant des XVIle et XVIIIe si cles il est unique en le de France pour sa partie la plus ancienne et le mieux conserv dans son ensemble Il a t restaur dans les ann es 1980 Le buffet en ch ne date des XVIle et XVIIIe si cles et l essentiel des tuyaux remonte au XVIle si cle En dehors des qualit s musicales de l instrument la beaut de son buffet sculpt notamment de harpies et celle des tuyaux valent le d tour L histoire de cette glise est longue et empreinte de fantastique Avant d tre rig e en paroisse vers l an 1300 Aubervilliers ne poss dait qu une simple chapelle d di e Saint Cristophe et d pendait de Saint Marcel L s Saint Denis Cette chapelle obtint un importante renomm e en raison des nom breuses gu risons qui s
237. se feront tr s lentement sans unit et ne donne ront pas lieu des embellissements Les premi res grandes avenues trac es reprennent enti rement ou partiellement celui des axes pr existants l avenue de la R publique est l ancienne voie de grande com munication de Saint Maur puis de Pantin redress e comme la route de Flandre vers EE a rue du Docteur Pesqu qui 1725 ce qui donnera lieu la cr ation du car tait auparavant la fin de l avenue refour des Quatre Chemins L avenue Victor Hugo ouverte vers 1870 d leste la rue de Paris dans sa partie nord mais suit l ancien trac au sud du carrefour avec la rue du Goulet Le boulevard F lix Faure vers 1890 le boule vard Anatole France 1870 1880 qui relie le bourg la gare et l avenue du Pr sident Roosevelt 1930 grand axe vers Saint Denis sont des cr ations A ce r seau il faut ajouter le boulevard Edouard Vaillant perc e rectiligne en rupture avec le parcellaire et le viaire pr industriels qui traverse de part en part le quar PFF ain 1 muara e tier du Montfort d s le d but des ann es 1920 Avenue Victor Hugo en dernier plan le boulevard r ion Anatole France Carte postale ancienne AM Aubervilliers Chaque axe Se d veloppera diff remment et Les premiers tramways reliaient Paris par l avenue de la deviendra un territoire part comme nous le R publique et la rue de Flandres ainsi que par l avenue Victor Hugo lls reliaient Saint Denis via
238. sentant des chansons enfantines M Saulo sculpteur Les locaux administratifs et le pr au sont situ s dans la partie centrale Les classes prot g es de la rue par les couloirs b n ficient de grandes ouvertures sur la cour Les murs sont rev tus de la m me brique La cour carr e est plant e de petits arbres fruitiers d ornement Les b timents bas aux larges toitures d bordantes et aux grandes fen tres conf rent cet espace tr s rassurant une atmosph re un peu japonisante L int rieur a t tr s soign Les espaces collectifs ont t d cor s sols et murs de belles mosaiques L ensemble a beaucoup de charme mais est assez clectique Il emprunte aux Modernes les grandes surfaces lisses et le traite ment des baies horizontales tandis que la pr sence tr s forte des lourdes toitures le rapproche plus du mouvement anglais Arts and crafts La maternelle tant inoccup e pendant la guerre les sous sols ont t utilis s comme abris Maternelle Francine Fromont D coration d origine Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde PMI Protection maternelle et infantile 190 17 rue des Postes 1936 Boudier et Pessemies Oeuvre mineure de Roland Boudier ce b timent se distingue par son rev tement en carrelage de quartzite jaune taill e au petit marteau et meul e sur les quatre faces et par le traitement du deuxi me tage anim par une trav e centrale qui forme une avanc e en arrondi Dia
239. sons a d daign B ties parall lement ou perpendiculairement la rue avec des toits une ou ETit deux pentes elles ont bien souvent t agrandies mais Avenue des Tilleuls Photo CG93 Bureau restent cependant tr s petites Une des maisons porte la du Patrimoine MF Laborde Ruelle ouvri re au charme bucolique date de construction sur sa fa ade 1894 B timents industriels remarquables Ancienne parfumerie Piver 041 153 avenue Jean Jaur s Cette entreprise parisienne s implante sur la commune en 1869 le long de la route de Flandre Elle acquiert des terrains selon les n cessit s de la production Le site aujourd hui en place a t construit entre 1895 et 1935 en partie par les architectes Georges Roussi architecte du d partement de la Seine et Jacques Bonnier fils de Louis Bonnier pr curseur de l architecture moderne et auteur de d crets d urbanisme Paris L int r t de ce site r side aussi bien dans le t moignage qu il apporte sur l histoire de la parfume rie activit tr s repr sent e sur ce secteur que dans la qualit de son architecture cf p 103 107 Paul Bert Ancien site SEITA 004 124 Henri Barbusse Cette manufacture dont les premi res implantations datent de 1867 a t totalement reconstruite au d but du XXe si cle Elle reste un des derniers t moins de la SEITA avec la manufacture d Issy les Moulineaux La r habilitation des ann es 1990 a permis d int grer des composit
240. sont homo g nes en elles m mes De la rue L opold R chossi re la rue Danielle Casanova les immeubles sont hauts l chelle de l avenue tandis qu au del les difices sont g n ralement plus bas de un qua tre niveaux l chelle des quartiers qu ils bordent De la rue L opold R chossi re la rue Danielle Casanova on rencontre plusieurs beaux immeubles des ann es 1930 dont le groupe HBM n 163 301 Le n 199 R 6 poss de une belle fa ade en brique polychrome et des balcons la sous face tr s charg e aux 2e et 6e tages L entr e soign e est d inspiration art d co Le n 207 R 3 date de 1929 et pr sente une fa ade tr s travaill e m lant r f rences classiques enduit imitant la pierre balustrades et art d co frise Les n 211 et 213 251 sont deux immeubles qui occupent en grande partie l lot d limit par l avenue et la rue Emile Dubois Bien que diff rents par le traitement de leurs fa ades ils se ressemblent de par leurs gabarits importants et leur styles et forment un ensemble homog ne et monumental Si le n 211 1931 Rigollet a des murs lisses rev tus d un enduit blanc uniforme son voisin est rev tu de brique et ses fa ades sont beaucoup plus anim es par le jeu des oriels et des touches d enduit Ils r pondent cependant l un et l autre aux canons architecturaux de l poque trav es r guli res oriels frise en couron nement et entr es soign es Entre l
241. ssement correspond au courant d architecture scolaire de son poque Le plan et l organisation sont rest s les m mes que pour les coles Jules Ferry mais sous l influence des Hygi nistes elles sont dot es de larges baies appor tant air et lumi re tandis qu une attention particuli re est apport e l accueil des plus petits au niveau des volumes et du d cors Le coll ge Diderot est dot depuis 1994 d un b timent suppl mentaire cons truit dans la cour par les architectes japonais de l ate lier Team zoo invisible de la rue Fontaine dans la cour de la maternelle Jean Jacques Rousseau Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Rue Edouard Vaillant 1935 Boudier et Pessemies Cette cole a t construite en remplacement de b timents provisoires en bois install s depuis 1925 Implant e l angle des rues Elys e Reclus et H l ne Cochennec elle est remarquable par le trai tement de l angle la fois tr s simple et tr s quilibr Celui ci est constitu d un b timent pan coup perc de grandes baies rectangulaires trait es en bandeaux horizontaux et couvert d une toi ture en croupe Il tait occup par un pr au Le groupe scolaire se poursuit rue H l ne Cochennec par un b timent plus haut R 1 o se trouve l entr e lui m me prolong par une partie basse rez de chauss e et une trav e Avec ses grandes toitures et ses murs de brique l cole pr figure la maternelle Francine F
242. t R 5 et chaque tage est rev tu d enduit proposant un d cor diff rent L ensemble est classique l exception des linteaux orientalisants des fen tres du 5e tage Les n 117 et 103 bis 257 sign s Henri P ping sont de 1911 et 1931 Les deux sont en brique mais avec un d cor con u suivant les canons de leur poque Le n 117 poss de de nombreux balcons aux garde corps en ferronnerie tr s ouvrag s ceux du quatri me tage sont arrondis et reposent sur des coquilles Toutes les conso les des balcons ou d appuis de fen tres sont moulur es et repr sentent des guirlandes ou bien des gueules de lions La porte d entr e double battant en bois sculpt ouvre sur un hall en mosa que de marbre stucs et N F avame en A Pening Oil miroirs Le n 103bis a pour seul d cor des oriels Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde redents surmont s de balcons couverts par des auvents Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 106 De l entre deux guerres nous retiendrons dans le quartier l immeu ble du n 145 rue des Cit s 1926 Baranton 262 Isol dans l ali gnement discontinu de la rue il parait plus haut que ses cinq tages plus combles ne le sont r ellement Le projet initial pr voyait son sym trique en mitoyen et l ensemble tait destin au logement du personnel de la Maison Foucault 154 rue des Cit s Exemple m connu de logement patronal il pr sente une fa ade bien propor tionn e
243. t videmment plus faible pour les p riodes plus anciennes accumula tion des impr cisions des limites b ties dues l exercice m me d interpr tation impr cisions des rele v s d une carte l autre que confirme leur juxtaposition au cadastre actuel R seaux La persistance des r seaux est plus forte que celle du b ti sauf pour certains chemins ruraux qui dispa ra tront et ne seront pas g n rateurs d une voirie plus importante et d un d veloppement urbain ult rieur Le degr d exactitude est donc plus grand la marge pr s des r alignements 2 Cartes de synth se des entit s urbaines majeures cartes b ti et r seaux 1936 37 1973 cadas tre actuel 1999 Ces cartes reprennent les m mes p riodes en associant b ti et r seaux L objectif est de faire ressortir les grands ensembles formateurs du paysage urbain b ti ou v g tal qui forgent l identit du territoire et les axes r seaux bati qui constituent les g n rateurs principaux du d veloppement urbain En cela ce sont des cartes d interpr tation urbaine globale avec leurs propres limites Il a t choisi de faire appara tre deux grandes typologies particuli rement pr gnantes dans la constitution urbaine du territoire d Aubervilliers le tissu industriel et le logement social qui font l objet d un recensement sp cifique de leur patrimoine Le rep rage du logement social a t effectu partir de l Atlas de la D D E 1998 Quant l in
244. t au tournant du si cle quasiment satur e au sud de la rue du Landy Les nouveaux moyens de transport sont apparus au milieu du si cle l exception du r seau indus triel sur la Plaine le chemin de fer aura de faibles cons quences morphologiques sur le territoire puisqu il ne le traverse qu l extr me nord Le tramway en service entre 1877 et 1936 n apportera pas de modifications du trac viaire puisqu il emprunte dans un premier temps les voies troites existantes avenue de la R publique du Docteur Pesqu 1 re ligne Aubervilliers R publique puis du Moutier et Heurtault 2e ligne Aubervilliers Saint Denis Les lignes se multiplieront apr s 1900 suivant en g n ral les nouvelles avenues En revanche on constate la naissance du r seau ferr industriel partir de la ligne des chemins de fer du nord irriguant les usines de la Plaine sur le territoire d Aubervilliers En 1901 la population atteint 31 215 habitants Fort d AubersilliersN Plan g n ral de la commune d Aubervilliers dress par le service des Ponts et Chauss es du d partement de la Seine en 1899 Photo Mairie d Aubervilliers Willy Vainqueur 33 D veloppement de la ville Premi re partie du XXe si cle Entre 1899 et 1922 on observe que le r seau viaire s est densifi notamment dans le secteur des Quatre Chemins et qu il se d veloppe au Montfort avec en particulier l ouverture du boulevard Edouard Vaillant vers 1920 De part
245. t ristiques L historique tabli pr c demment nous apprend que l industrie albertvillarienne se caract rise par son anciennet la pr dominance de l activit chimique et la taille importante des sites Industrialis e principalement durant le dernier quart du XIXe si cle Aubervilliers pr sente encore aujour d hui quelques t moins architecturaux de cette poque Il s agit principalement d anciens tablissements de production chimique comme Saint Gobain Fenaille et Despeaux la boyauderie Fabre etc La grande majorit du patrimoine industriel b ti encore en place est post rieur 1900 L volution de la production a n cessit la construction de b timents en ajout ou en remplacement des premi res implan tations Ainsi malgr l existence d une occupation ancienne sur un site les b timents en place aujourd hui datent rarement de l poque d implantation originelle Aujourd hui une forte proportion de sites indus triels albertivillariens r sulte de campagnes successives de constructions Leur lecture en d tail et leur datation pr cise sont rendues complexe et ce d autant plus que les archives manquent Toutefois il est int ressant de noter la pr sence assez importante de b timents structure en bois qui peuvent t moigner de l existence d une architecture li e une activit ancienne Saint Gobain Cependant c est le m tal qui appara t comme le mat riau le plus r pandu sur la commune pour l dification des si
246. t dans le respect H naff Photo CG93 Bureau du Patrimoine A MF Laborde des mod natures et des couleurs initiales 153 L apr s guerre logement social quipements Centre nautique 200 Rue Edouard Poisson 1969 AUA J Kalisz J Perrottet L g re et originale la structure du centre nautique pr sente une grande vari t de volumes Elle ren ferme trois bassins autonomes qui ont chacun leur volume propre et s articulent autour des services communs Le complexe comprend un bassin de comp tition de 25 x 15 m tres un bassin d initiation de 25 x 10 m tres et une fosse de plong e de 12 x 12 x 8 m tres Il poss de galement des espa ces de loisirs un restaurant et des aires de promenade surplombant les bassins Cet ensemble r serv la d tente s organise autour d un patio ouvert en t sur la pelouse ext rieure Les grands vitrages en parois et plafond apportent une lumi re abondante et permettent depuis l ext rieur d apercevoir la Structure Les trois bassins ont t r alis s en t le d acier de 5 mm d paisseur par les chantiers navals de La Ciotat La diff renciation des lieux est soulign e par la polychromie RE EE con ue par l artiste Max Soumagnac Au final Saxe T T x er 3 le jeu des couleurs des transparences et des anire nautique Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF volumes cr ent un b timent tr s ludique Laborde Centre administratif 080 30 33 rue de la Commune de P
247. t de la place Cette nouvelle ouverture a permis de mettre en valeur l alignement de belles maisons de ville n 3 et 5 en meuli re et brique vers 1910 ainsi que la Bourse du travail 1907 Vergnaud L angle avec le boulevard Victor Hugo est marqu par un immeuble pan coup la fa ade en enduit et brique polychrome N 5 1 5 rue Pasteur Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Bel ensemble de petit immeuble et de maisons de ville offrant la nouvelle place du march un cadre de qualit 101 Paul Bert Paul Bert un quartier dynamis par l industrie d s 1851 Localisation Le quartier consid r dans le cadre de cette tude est limit l ouest et l est par les rues Andr Karman et l avenue Jean Jaur s et au nord et au sud par la rue L opold R chossi re et l avenue de la R publique Historique Ce secteur est fortement structur par les grands axes nord sud que sont les rues des Cit s Henri Barbusse Andr Karman et l avenue Jean Jaur s d ja en place l aube du XIXe si cle cette poque le ch teau situ proximit de l actuelle all e du ch teau tait entour d un parc s tendant entre les rues Henri Barbusse et des Cit s Les seuls axes est ouest apparaissant sur le cadastre napol onien sont des portions de ce qui deviendra les rues Paul Bert de Presles vers 1860 et Trevet La rue Guyard Delalain viendra relier l avenue de la R publique et la rue Henri Bar
248. t deux autres de logements Les ateliers et les classes sont h berg s par le vaste b ti 157 Architecture contemporaine ment l arri re de la cour Sa fa ade est orga nis e en strates horizontales alternant parties vitr es bandeau de b ton sabl blanc et cou ronnement de brique rouge Ce mat riau est le fil conducteur de l ensemble On le retrouve sur tous les b timents ainsi que sur le mur de cl ture Ce dernier est perc d une longue ouver ture horizontale permettant des vues sur l int rieur Les tages sup rieurs du b timent de classes sont en porte faux soutenus par des pilotis ronds que l on peut interpr ter comme un hommage au ma tre Le Corbusier L hommage Pierre Riboulet a t rendu par Pascal Baudet maire d Aubervilliers le jour de l inaugu ration Plus qu une r novation il s agit bien d un acte architectural d une rare qualit ji Lyc e Le Corbusier Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Auber Mensuel n 134 d cembre 2003 Laborde Maison de l enfance Tony Lain 8 rue Bordier 2002 Patrice Lutier Boris Le Noane Ce centre de loisir l mentaire s inscrit dans une rue en pleine transformations en face des hautes tours de la dalle Villette Il int gre un petit pavillon de meuli re parement de brique 1913 Henri P ping et d roule une suite de petits volumes imbriqu s alternant avec des espaces en creux deux petites cours prot g es de la rue par une
249. tation de grandes entreprises chimiques aux alentours de 1870 sur le secteur d couragea les paysans qui pr f r rent alors c der leur terre La production chimique notamment celle d engrais base de superphosphate initi e par Saint Gobain en 1866 045 se propage au nord du canal L entreprise Sachs et Compagnie reprend son compte en 1909 une fabrique similaire datant de 1869 situ e 27 quai Adrien Agn s 001 dont il sub siste quelques b timents en tr s mauvais tat Une population ouvri re s est install e souvent d ori gine trang re avec une majorit d Espagnols et d Italiens De fait le secteur est le prolongement du quartier Cristino Garcia ou Petite Espagne situ sur la commune de Saint Denis et dont le centre commu nautaire 10 rue du Landy borde la rue Henri Murger Les premi res constructions apparaissent le long de la rue du Landy la fin du XIXe si cle de part et d autre de la rue Emile Augier et de fa on parse aux abords des voies nouvelles nord sud Pendant la p riode de l entre deux guer res la rue Alphonse Daudet est perc e la cons truction de petites maisons se poursuit mais le paysage est enti rement boulevers par la cons truction de la Barre Albinet vers 1935 qui par sa Le quartier du Landy vu de la passerelle enjambant le canal Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Fabrique d engrais Sachs amp Cie 27 quai Adrien Agn s premier quart du XXe si cl
250. te glise a t construite apr s guerre par les Chantiers du Cardinal Son architecture s inspire de l art roman qu il r interpr te avec une grande libert une nef coiff e d une lourde toiture deux pans en ardoise et des fa ades en pierre Les murs lat raux sont perc s de baies troites cintr es et r unies par trois Les contreforts qui rythment la fa ade semblent plus remplir une fonction d corative que constructive Sur la rue s l ve un clocher troit surmont d une croix Les murs sont rev tus d un parement de pierre l appareillage assez ludique les pierres forment des frises g om triques o s inter no Saint Paul du Montfort Photo CG93 Bureau du calent les astres toiles et lune sous la cloche Patrimoine MF Laborde Entreprise Griset 053 115 rue L opold R chossi re MERE Cette entreprise parisienne a implant un site de pro duction Aubervilliers en 1920 Elle a confi la r ali sation de ses ateliers au Bureau d tude technique Hennebique sp cialiste du b ton de renomm e internationale Malgr quelques modifications cet cugunns in atelier est encore en tr s bon tat aujourd hui Entreprise Griset 115 rue L opold R chossi re BET Hennebique 1919 Photo CG93 Bureau du Patrimoine A Furio 135 L immeuble d Aubervilliers L immeuble d Aubervilliers ses sp cificit s Une grande partie du patrimoine recens dans cette tude est const
251. tes industriels La production chimique est sans conteste la sp cialit industrielle de la commune initi e d s les ann es 1850 elle s est maintenue durant pr s d un si cle Pourtant elle ne semble pas avoir g n r de forme architecturale sp cifique De mani re g n rale la pr occupation des industriels tait de rationali ser l espace d adapter les b timents au syst me productif et surtout la forme de la parcelle Loin d tre une sp cificit uniquement albertvillarienne elle n en est pas moins la plus facilement identifiable comparativement aux communes voisines Ainsi l implantation du b ti et souvent l architecture ont t guid es par la forme des parcelles en longues lani res h rit es du pass agricole Il est frappant de voir comment le b ti des grands sites industriels de la Plaine tels les EMGP s inscrit dans la trame par cellaire Nous verrons plus loin dans l approche par secteur que ce principe qui pr side tous les aut res se retrouve sur toute la commune L importante emprise fonci re des entreprises est galement une caract ristique de l industrie alberti villarienne Les grandes entreprises se retrouvent en priorit sur la Plaine et le long des grands axes Leur taille est directement li e au niveau lev de la production et aux activit s elles m mes Les usi nes de production chimique si elles ne peuvent tre assimil es aux usines chantiers ont des besoins en espace de stocka
252. tes mais au caract re fort Les grandes op rations d urbanisme de l apr s guerre se sont ins r es dans le tissu urbain existant sans le remettre en cause de mani re g n rale Bien s r la hauteur des tours la longueur des bar res leur implantation ont profond ment modifi le paysage de certains quartiers c t de r ali sations qui ont inspir l humour noir de l crivain local le plus c l bre Didier Daeninckx des cohortes d architectes ont fait leurs brouillons cubes l o l on broyait les squelettes venus des abattoirs nombre d immeubles peuvent assumer leur hauteur ou leur gabarit imposant et reven diquer une architecture de qualit parfois tr s inno vante comme c est le cas la Maladrerie De fait la fracture avec l existant se situe plus au niveau de l implantation de quelques op rations qui r sultant d une interpr tation sommaire de la Charte d Ath nes rompent avec la logique de la rue et en cons quence cr ent des ruptures urbaines impor tantes comme c est le cas avenue de la R publique avec notamment la tour L nine ou la cit des Fusains Ces op rations restent ponctuelles et n ont pas remis en cause le fonctionnement global de la ville Contrairement nombre de communes de banlieue qui ont voulu faire table rase du pass et se d bar rasser de centres anciens jug s obsol tes et sans valeur patrimoniale Aubervilliers a conserv le sien Mais loin d en faire un lieu hist
253. th La Compagnie des entrep ts et magasins g n raux Histoire d une entreprise de son temps Edition Textuel 2000 Pujol Thierry Des r seaux pneumatiques dans la ville un si cle et demi de techniques marginales ENPC 1966 Saiz Julien Oubli ou m moire Un m decin Aubervilliers Julien Saiz diteur 2001 Schein lonel Paris construit Paris ditions Vincent Fr al et Cie 1970 2 me dition 307 p Soci t de l histoire et de la vie Aubervilliers Aubervilliers notre village promenade r tro Soci t de l histoire et de la vie Aubervilliers 1985 Vayssi re Bruno Reconstruction d construction Le hard french ou l architecture des trente glorieu ses Paris Picard 1988 327 p Vignon Ren Les industries chimiques de la banlieue nord de Paris th se de troisi me cycle 1961 Ville d Aubervilliers L am nagement d une grande cit 1923 1935 Aubervilliers 1935 95 p Voldman Dani le La reconstruction des villes fran aises de 1940 1954 Histoire d une politique Paris L Harmattan 1997 487 p 161 Bibliographie Sources cartographiques Atlas communal du D partement de la Seine Arrondissement de Saint Denis Commune d Aubervilliers par Th O Lef vre 1 5000 ca 1854 Noir et blanc 63 x 93 cm Atlas communal du D partement de la Seine Arrondissement de Saint Denis Commune d Aubervilliers par Th O Lef vre 1 5000 1872 Noir et blanc 63
254. tier elle est la fois un espace de convergence et de passage Elle poss de l irr gularit des places anciennes dont le d veloppement s est effectu pro gressivement au cours des si cles et le pittoresque des lieux dont les constructions se sont d velopp es petit petit in natura Prolongement de la rue de Paris comme en t moignent les immeubles d ha bitation elle devient place lors de la construction de la mairie et voluera en fonction des am nagements successifs De fait elle garde dans sa m moire le souvenir d espaces aux formes plus ou moins droi tes ou r guli res Cette pr sence forte de l histoire participe son charme et elle repr sente un lieu de convivialit devenu rare en Seine Saint Denis Sitte camillo L art de b tir les villes Vienne 1889 R dition 1990 Livre et communication pr face de Fran oise Choay 61 Les Quatre Chemins Les Quatre Chemins Localisation Dans le cadre de cette tude le secteur consid r est inscrit entre le boulevard F lix Faure et l a venue Jean Jaur s et les rues Emile Reynaud et Sadi Carnot L avenue de la R publique bien que tr s importante dans le d veloppement de ce secteur est trait e dans le chapitre Am nagements urbains et quipements aux alentours de 1900 La naissance du quartier L urbanisation du quartier a d marr pratiquement ex nihilo aux environs de 1850 sur les terrains agri coles de part et d autre de l avenue Jean
255. tiquement abandonn e d s les ann es 1930 est un moyen efficace de dater les b ti ments Certains architectes r ticents tant de simplicit accolent encore des l ments du r pertoire classique sur leurs immeubles les plus pris s tant la balustrade et le toit la Mansart Parmi les immeubles en brique ajoutons les difi ces d angle pan coup qui d s les premi res ann es du XXe si cle et surtout dans l entre deux guerres sont utilis s pour valoriser les voies nou vellement urbanis es De ce fait ils b n ficient g n ralement d une d coration soign e R 6 avec des fa ades rythm es par des oriels bow windows s levant g n rale ment du deuxi me au dernier tage Leur ornementation est bas e sur des jeux d enduit blanc en rez de chauss e et en linteaux ainsi que sur des frises de ciment moul dispos es le plus souvent dans les hauteurs sous les corniches ou sur les frontons autre l ment r curent Les motifs d coratifs sont assez limit s fleurs stylis es rose ou pivoine dans un pre mier temps puis dessins g om triques abstraits par la suite Les ferronneries sont souvent motifs g om triques ou reprennent le grand succ s de l poque la corbeille de fruits TL 5 pet Lad T seg t pl A e aup IF UL a AT jiji sft 27a A be f t D HAE TEFL TH LE JHL L i iii mi dalsi TU ji Halai parase Hi HAT TE h k
256. toresque risque d tre profond ment modifi Leur int r t tant plus historique et social qu architectural cette tude n a pas la comp tence pour donner un avis quant leur devenir La pr sence d emprises indus trielles accentue le d s quilibre de certains secteurs mais c est surtout la hauteur des barres de l ilot Villette qui perturbe le paysage du quartier En particulier la tour Villette Parif ric 1973 M Holley cr e une rupture la fois architecturale et temporelle oppos e au patrimoine du quartier modeste mais l i dentit tr s forte et appara t comme totalement anachronique Il suffit de se promener rue des Postes pour ressentir le contraste entre les diff rentes perspectives suivant que l on regarde vers le nord o s tale un paysage traditionnel et apaisant ou vers le sud domin par la pr sence crasante de la tour Les liaisons avec Paris Entr es de ville Rue Emile Reynaud passage Hautbertois avenue F lix Faure Les liaisons entre Aubervilliers et Paris dans ce secteur sont dangereuses Le p riph rique en via duc cr e une coupure brutale Les lisi res de la ville escamot es par cet ouvrage d art encom brant ont t peu soign es de toute fa on La rue Emile Reynaud est bord e de fa on discontinue d immeubles m diocres datant des ann es 1960 1990 domin s par la tour Villette Pariferic 203 Cette derni re pourrait constituer un signal fort si elle n tait pas tellement dispro
257. tori t lui venait des miracles accomplis dans sa paroisse depuis le Moyen Age et de la qualit de ses l gumes notamment le chou et l oignon des Vertus Le XIXe si cle verra le territoire d Aubervilliers se transformer radicalement Le canal Saint Denis mis en eau en 1821 cr e une fracture qui ne se refermera pas Cette voie d eau et le d placement des barri res d octroi aux portes de la ville en 1860 entra neront l installation d industries sur les terres agri coles qui moins de 100 ans plus tard dispara tront d finitivement La R volution industrielle d Aubervilliers est en marche elle d terminera l volution de la ville jusqu l poque actuelle De bourgade paysanne la ville deviendra rapidement ville industrielle et devra dor navant sa r puta tion ses usines et sa population ouvri re Au d but du XXe si cle le livre de L on Bonneff donne le ton d s sa premi re page Dans la banlieue nord de Paris il y a une ville terrible et charmante En elle confluent les d chets les r sidus les immondices sans nom que produit la vie d une capitale L vont les b tes crev es les animaux de boucherie que les v t rinaires refusent la consommation les chevaux qui meurent la peine sur la voix publique l par barriques chaudes et fumantes va le sang des abattoirs et des vidanges Et jusqu aux boulevards de cette ville s tend la campagne la plus fertile de l Ile de France les champs qu
258. travail d partemental du patrimoine constitu au sein du bureau du patrimoine dans le cadre du protocole de d centralisation culturelle Mode d emploi Ce document se pr sente sous la forme d un dossier de synth se d taillant dans chaque chapitre les diff rentes phases du d veloppement d Aubervilliers II sera compl t par les fiches d inventaire concer nant les lieux ou les b timents les plus importants Le num ro entre parenth se x plac apr s le site cit dans le corps du texte renvoie la fiche concern e D une fa on g n rale et quand nous dispo sons de l information apr s chaque b timent figurent la date de construction et le nom de l architecte exemple 1909 H P ping Sans mention compl mentaire c est la d nomination actuelle des rues qui est indiqu e Plan des rep rages Ce plan est donc chronologique Cependant tant donn que le patrimoine albertivillarien est g n ra lement h t rog ne et tr s m l il est vident que les 15 parties d termin es ne sont pas tanches mais en interaction les unes avec les autres Roncayolo Marcel La ville et ses territoires Gallimard folio essais 1997 9 Introduction 1 Centre bourg ancien consid r d apr s les premi res rues b ties apparaissant sur le cadastre napol onien 1808 1812 rues du Moutier de la Commune de Paris Heurtault des Noyers Charon Chapon de La Courneuve du Landy jusqu au canal 2 Quartier V
259. trimoine P Pouvreau Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 114 Les quipements La poste 074 Rues du Docteur Pesqu et Achille Domart 1927 Paul Bessine Depuis 1870 le bureau de poste du centre tait abrit dans le petit b timent de brique du n 10 de la rue du Docteur Pesqu d m nage l angle de la rue Achille Domart en 1927 dans un vaste difice moderne aux murs de brique ouvrag e Avec ses volumes bien d coup s aux surfaces lisses avec pour seul d cor l appareillage de la brique il s inscrit dans la vague des quipements des villes de ban lieue qui empruntent au mouvement moderne naissant la rigueur d une architecture pur e mais l adaptent aux exigences locales par l em ploi d un mat riau conomique et r sistant la brique Le b timent d origine a t sur lev d un tage quelques ann es plus tard implant un angle de rue trait en pan coup surmont d un fronton il joue un r le de rep re important que la construction du Centre social et de sant ne lui a pas enlev Il est occup aujourd hui par France telecom En 1940 le bureau de poste des Quatre Chemins s est install dans le b timent l angle Ancienne poste rues Achille Domart et du Docteur des rues Ernest Pr vost et des Postes 077 Pesqu Photo Willy Vainqueur Bains douches 205 7 rue Paul Bert 1925 Lablaude amp Pr vost Cet difice est le premier construit d un programme de trois bains
260. ts en brique et en meu li re tous tr s bien entretenus n 16 30 Ils forment un ensemble color et s duisant que la pr sence de commerces rend encore plus vivant La plupart des difices ont t construits entre 1926 et 1930 cette p riode de temps tr s br ve explique peut tre l h g monie des constructions et laisse penser qu elles r sultent d un projet global partir de la rue du Goulet la rue Ferragus est b tie pour l essentiel dans les ann es 1920 et se pr sente comme un lieu calme et assez serein Le d but de la rue est occup sur les deux c t s par des immeubles R 3 R 5 aux fa a des de brique dont l architecture rappelle celle des b timents rencontr s dans le pre mier tron on n 27 29 36 38 L immeuble d angle avec la rue du Goulet n 27 est particuli rement beau en brique grise d cor de frises de brique rouge et de panneaux de c ramique polychrome Le n 29 est un ancien h tel meubl la fa ade art d co 1925 L Sarret Les n 29bis 33 se pr sentent comme un alignement de qualit form de petits pavillons et de mai sons de ville construits entre 1925 et 1928 l instar des n 16 30 ils manent sans N S 22 30 rue Ferragus Photo Willy Vainqueur i Alignement harmonieux de maisons de ville doute d un projet concert e Rue Pasteur 086 Sa physionomie a t profond ment modifi e lors de la reconstruction du march et de l am nagemen
261. u cadastre napol onien 1808 1812 D tail Heurtault au nord de la rue du Landy Photo Mairie d Aubervilliers Willy Vainqueur Diagnostic patrimonial d Aubervilliers 48 Le cadastre napol onien 1808 1812 montre que les voies b ties cette poque sont Ja rue du Moutier jusqu la rue du Goulet et au carrefour de la rue Heurtault la rue Charon qui se poursuivait jusqu la rue Chapon la rue Chapon de fa on discontinue jusqu la rue des Cit s la rue du Docteur Pesqu extr mit de l avenue de la R publique avant son prolongement en 1910 Ja rue de la Commune de Paris de la rue Bernard et Mazoyer l glise la rue Heurtault de la rue David jusqu la rue de Saint Denis mais de fa on discontinue au nord de la rue du Moutier Figurent galement des constructions rue des Noyers correspondant peu pr s aux actuels n 8 16 au d but de la rue du Landy et rue de La Courneuve Les abords de l ancien ch teau aujourd hui d moli l angle des rues L opold R chossi re et du Docteur Michaux La Carte des chasses 1764 1773 cf p 23 plus impr cise pour le b ti indiquait d j un bourg sen siblement identique cette poque Toutes ces cartes nous montrent que l arri re de ces difices tait occup par des parcelles en lani re dont la largeur correspond celle du b timent sur rue Le bourg d Aubervilliers la fin du XVIIle si cle Le seul document propos
262. u pas d Immeuble bourgeois A Lesieur 1891 Photo i CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde quipements Elles ne poss dent pas non plus de B ti l angle de l avenue de la R publique et la rue beaux immeubles bourgeois l exception de la rue Bernard et Mazoyer il est un des rares exemples d im meuble la fa ade de pierre directement inspir du Bernard et Mazoyer dont les constructions presti mod le parisien post haussmannien 95 Premi re phase d extention du centre ville gieuses correspondent aux am nagements de 1900 avenue de la R publique et square Enfin les rues ou parties de rues les plus en relation avec le vieux centre se caract risent par une activit tr s commer ante rues Achille Domart Ferragus en continuit avec celle des rues anciennes Le d veloppement de ces art res semble s tre effectu sur un mode similaire des immeubles structurants aux angles g n rale ment en brique pan coup de hauteur moyenne suivis parfois d un ou deux immeur bles semblables et mitoyens mais la d cora tion moins soign e Le reste de la rue est Immeuble de brique pan coup et d cor de frises de c ramique polychromes Angle des rues Ferragus et du occup par des constructions diverses et pr Goulet Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde sente souvent peu d homog n it Cette organisation syst matique pose la question de savoir si elle r sulte d une entrepris
263. ubervilliers 96 Rue Andr Karman 183 Ancienne rue de la Goutte d or son trac est tr s ancien Elle offre sur son parcours un aper u de tous les principaux genres architecturaux de la commune Au plus pr s du centre ville l angle des rues Charon et R chossi re elle poss de des vestiges de maisons de culture 184 qui bien que perdus au milieu de constructions parasites n en pr sentent pas moins beaucoup d int r t Jusqu l avenue de la R publique on retrouve le sch ma classique des voies qui se sont d velopp es dans l entre deux guer res de beaux immeubles structurants aux angles de rues g n ralement en brique ceux signalant les angles des rues Achille Domart et Nouvelle France sont particuli rement remarquables Entre ces jalons se sont d velopp es des s quences composites de maisons de ville de pavillons entour s de m1 SERI mS Anciennes maisons de bourg ou de culture l angle des rues L opold R chossi re et Andr Karman Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde aMn EnrIIORnN F ONE F 2 Li on 2 E LE Li Li T E e OS ON OU PO OC D Den a Haa pra n pej peee out Soa une basam m iii r a Ancien pavillon aujourd hui remani au n 150 Roussin 1908 dessin d architecte Permis de cons truire AM Aubervilliers Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde Immeubles aux angles de la rue Andr Karman avec les rues Achille Domart et de la Nouvelle France
264. uerres ont parfois fait l objet d une demande de permis de construire Ces derniers nous permettent de constater l absence syst matique d archi tecte mais aussi l origine des propri taires essentiellement fran ais espagnols et italiens On voit que les Espagnols sont plus nombreux partir des ann es 1920 et dans cer taines rues comme Emile Augier et Bengali ils sont quasi ment absents rue Ga tan Lamy La rue Bengali est tr s contrast e bord e d un c t par la barre Albinet R 5 et de l autre par ces modestes pavillons Angle de la rue Bengali et de la rue Emile Augier Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF Laborde b tis autour de cours minuscules et souvent ferm es sur la Rupture d chelle entre les pavillons les immeubles i traditonnels et la barre Albinet rue par des murs L ensemble donne une impression de pr carit et il semble que les cours d j indigentes sont encore densifi es Certaines donnent l impression d un retour au bidonville Cependant ce sentiment de fragilit est sans doute exacerb par la pr sence crasante de la barre Hum Le passage de la Justice tr s troit est plus riant Les STE A al petites maisons R 1 maximum sont dot es de jardi RE Wed RE f nets seulement s par s de la rue par des grilles Malgr Ei P gt Finita E sa modestie l ensemble semble bien entretenu et d gage une atmosph re un peu bucolique Les permis de construir
265. up abri tent des commerces Ainsi l inverse de l im meuble bourgeois les r f rences au monde du travail ne sont pas bannies en fa ades Le d cor se limite aux chambranles aux ban deaux et aux corniches les appuis de fen tres ne sont pratiquement jamais en fer forg ou moulur s mais sont souvent de type tubulaire donc rajout s tardivement La rue du Moutier poss de de nombreux immeubles de ce type les plus significatifs tant les n 3 22 35 39 et 40 46 ainsi que rue Heurtault les n 43 53 76 Parmi les plus remarquables se distingue le n 26bis rue du Moutier avec son ornementation de ban Rue du Moutier immeubles interm diaires Photo deaux de c ramique sa t te sculpt e et ses CG95 Bureau du Patrimoine MF Laborde n D coration classique de la fa ade et portes charreti res appuis de fen tres en fer ouvrag donnant acc s des activit s Les immeubles populaires Cette cat gorie concerne les immeubles aux fa ades lisses au d cor quasiment absent ou r duit une corniche moulur e Tr s repr sent s dans ce secteur ils constituent des alignements cons quents notamment rue du Moutier et rue Heurtault Etant donn leur absence syst matique des registres de permis de construire nous ne disposons pas d autres informations que celles manant de l observation des fa ades De fait nous ne savons rien quant leur organisation Il est noter que certains de ces immeubles
266. ure sugg re l existence d une origine carolingienne Le lieu est successivement mentionn sous les formes toponymiques Alberti villare 1059 1060 Haubervillari 1111 Aubertum villare 1112 Halbervilare 1171 Alberti Villari 1124 Hauberviller 1250 Aubertivillare 1288 Aubertovillari 1296 Au Xle si cle le lieu fait partie du domaine royal En 1060 Henri c de ses possessions d Aubervilliers au prieur clunisien nouvellement fond de Saint Martin des Champs Cet tablissement partage toutefois la seigneurie du lieu au d but du XII me si cle un laic Henry Lotharingius est qualifi de seigneur en partie d Aubervilliers au d but du XII me si cle les seigneurs sont l abbaye de Saint Denis le prieur de Saint Martin des Champs et les cheva liers de Saint Jean de Latran L abbaye de Saint Denis s impose toutefois comme puissance dominante du lieu avant la fin du XIlle si cle puisqu un acte de Philippe IV dat de 1288 stipule que tous les pos sesseurs de fiefs devront d sormais reconna tre tenir ceux ci de l abbaye de Saint Denis Un arr t du Parlement de 1289 confirme d ailleurs les droits de justice de l abbaye contre les pr tentions des Hospitaliers Le lieu d pend de la paroisse Saint Marcel de Saint Denis jusqu son rection au rang chef lieu paroissial au d but du XIVe si cle Les cartes et plans du d but du XIXe si cle notamment le plan cadastral de 1808 1812 r v lent un paysage dont les f
267. urnier Edgar Quinet ou un march rue Pasteur Plan g n ral de la commune d Aubervilliers d partement de la Seine 1922 Cadrage sur le bourg ancien et son extension Le trac de ces nouvelles rues n a plus l aspect tortueux du bourg ancien mais celui rectiligne des par celles agricoles Hormis les rues du Goulet ancien ru Bernard et Mazoyer et Andr Karman tr s anciennes ces voies orient es pratiquement est ouest suivent le c t long des lani res et de fait se retrouvent souvent parall les La m me organisation se retrouve sur quasiment tout le territoire de la commune Bien que situ es proximit du vieux bourg ou reli es directement lui ces art res pr sen tent une physionomie tr s diff rente l aspect g n ral est moins urbain le tissu moins resserr les ali gnements ne sont pas toujours continus et les cons tructions beaucoup plus h t rog nes et de fa on g n rale plus basses Les fermes et les maisons de bourg en pl tre sont tr s rares les immeubles moins nombreux et moins diversifi s les b timents d activi t s ne sont plus syst matiquement l arri re mais sur rue Enfin maisons de ville et pavillons isol s dans des jardins ou align s sont bien repr sent s A l ex ception de la rue Achille Domart o se trouvent la poste le centre social et de sant et l ancien dispen saire et la rue Bernard et Mazoyer o est implant le centre administratif elles poss dent peu o
268. uvret des fa ades pourrait induire une monotonie qui est compens e dans le cadre d alignements par les diff rences de hauteur et de gabarit Par ailleurs les commerces tr s pr sents en rez de chauss e apportent une animation suppl mentaire De fait ces immeubles dans leur sobri t m me participent en grande part l identit de ce secteur et leur pr sence syst ma tique entre des difices plus cossus rappelle l identit ouvri re de la ville Certaines s quences bien mises en valeur se retrouvent m me monumentalis es comme c est le cas pour les immeu bles surplombant la place de la mairie Maisons Quelques petits difices la crois e de la mai son et du petit collectif inspir s de l h tel particu lier par leur gabarit et leur d cor s inscrivent entre les immeubles A R 1 coiff s de toits la Mansart ils revendiquent des r f rences clas siques solides n s 10 et 59 rue du Moutier n 9 rue de La Courneuve et maison des notaires 18 rue de La Commune de Paris A noter le pavillon du n 63 rue Heurtault dont l implanta tion au centre d un jardin cr e une rupture impor tante dans l alignement de la rue Maison des notaires 18 rue de la Commune de Paris Photo CG93 Bureau du Patrimoine MF laborde B timents industriels L industrie est quasi inexistante dans le noyau villageois les entreprises ne b n ficiant pas de place suffisante pour d velopper leur activit Seuls le
269. velle France Leurs activit s taient tr s diver ses travail du bois construction m canique cons truction lectrique entrep t etc et leur architec ture modeste s inscrivait dans les anciennes lani res agricoles Les ann es 1920 1930 se caract ri sent galement par l extension et la modernisation de l appareil productif des grandes entreprises La parfumerie Piver illustre parfaitement cette ten dance puisqu elle modifia la physionomie g n rale de son site rempla ant les anciennes halles m tal liques par des ensembles en b ton Qualit de la construction ou potentialit de r habilitation le site Piver a r sist aux preuves du temps A l exception de quelques nouvelles implanta tions ou de constructions sp cifiques l apr s guerre marque surtout les d buts de la d sindus trialisation L apparition de friches industrielles de grandes tailles va permettre la r alisation de vastes programmes de logements ou d quipe ments Ainsi des groupes scolaires prennent place sur les anciens sites usiniers tels que Lourdelet Maricot Lyc e Le Corbusier La Nationale CES Jean Moulin et Malicet et Blin Lyc e Jean Pierre Timbaud Les activit s n ont pas pour autant totalement disparu du quartier Des op rations de r habilita tion de reconversion ainsi que des constructions neuves sont apparues au d but des ann es 1990 L ancienne parfumerie Piver a t reconvertie en centre d activit s pour les PM
270. vendications des s cessionnistes ayant t entendues le quartier s est dot d quipements d s la fin des ann es 1870 avec notamment le groupe sco laire Jean Mac 1876 et la halle de mar ch 1899 reconstruite dans les ann es 1930 La seule cole existant auparavant tait celle des Fr res situ e en face de l glise Sainte Marthe l cole des S urs tant c t Pantin Il est noter que la construction de chaque quipement est intervenue presque simultan ment avec celle de son quivalent dans le bourg ancien Au d but du XXe si cle l avenue L z f Ati Avenue Jean Jaur s ancienne route de Flandre entre la rue de Jean Jaur s PIS CAE un front b ti Solf rino et l avenue de la R publique Photo CG93 Bureau du continu jusqu la rue de Presles de Patrimoine MF Laborde m me que les rues des Quatre Chemins Auvry Solf rino Henri Barbusse de la rue des Postes au Groupe scolaire et des Ecoles jusqu la rue des Cit s Les autres voies pr sentaient des aligne ments discontinus sinon sporadiques Le parc d immeubles construits avant 1914 est assez diversifi mais avec une nette dominante d immeubles populaires Les immeubles bourgeois se retrouvent essentiellement sur l avenue Jean Jaur s qui pr sente un caract re haussmannien que l on ne retrouve pas ailleurs Aubervilliers Quelques beaux difices isol s entre des constructions plus modestes apparaissent rues des Ecoles Henri Barbusse
271. viduelles se sont substitu s des immeubles de rap port de hauteur et de cat gories diverses cr ant un nou veau paysage sur la totalit des rues du Moutier Charon du Docteur Pesqu sur des tron ons importants de la rue de la Commune de Paris et de la rue Heurtault D coulant directement de l immeuble parisien ils appa raissent cependant avec des d calages dans le temps et Sans ancrage avec une tradition locale de construction De fait il est difficile de les rattacher syst matiquement aux classifications g n rales de l immeuble parisien ni chronologiques ni typologiques I semble que limmeu Rue Charron Photo CG93 Bureau du Patrimoine ble albertivillarien ait donc ses particularismes propres a ee ENE ou E qu il est difficile de d finir finement dans le temps imparti populaires cette tude Par ailleurs l absence de plans dans la majeure partie des cas les remaniements et r nova tions successifs sont des obstacles une connaissance pr cise de leur constitution distribution degr s de confort et de leur datation Nous verrons par la suite que l immeuble que nous rencontrons dans le centre ville se distingue galement de ceux que nous tudierons dans d autres secteurs de la ville Leur classification est assez ardue car chaque immeuble pourrait constituer un type en soit Leur implan tation n est pas un crit re non plus puisque immeubles d allure bourgeoise ou plus modeste se c toient de part et d autre d
272. ypologie et son ornementation pourraient laisser penser qu il s agissait d un b timent de bureaux des Etablissements Edmond Jean 172 L immeuble du n 44 1930 F Renaud malgr sa massivit R 6 com bles 11 trav es vite la lourdeur gr ce un jeu de retraits et d avanc es tant verticaux qu horizontaux 173 C t pair s tend partir de la rue des Noyers une belle s rie de pavillons R 1 combles sur soubasse ment implant s en bordure du boulevard mais ouverts sur des jardins Ils sont ins r s entre de petits immeubles R 4 maximum et des maisons de ville un ou deux niveaux b tis avec les m mes mat riaux et suivant les m mes genres d coratifs L ensemble forme une perspective harmonieuse De gauche droite 41 boulevard Anatole France Superbe d cor de briques maill es et de c ramiques 14 boulevard Anatole France Immeuble bourgeois la d cora tion ostentatoire com pos e d l ments de ciment moul sur un mur de briques Les ferronneries remarqua bles sont particuli re ment vari es Photos Willy Vainqueur Avenue du Pr sident Roosevelt 68 Dernier grand axe perc dans le centre cette avenue pr sente un paysage h t ro g ne au tissu tr s l che Cot pair l avenue est bord e d immeubles de logements d a pr s guerre isol s et implant s hors aligne ment Cot impair se trouvent les difices les plus int ressants construits dans les ann es 1930

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