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Guide DFA - Sidaction

1. Cette id e largement v hicul e est pr sente dans la version cr ole de la brochure produite par le minist re de la Sant ha tien MSPP Certaines pratiques vaudoues aggravent elles les risques relatifs au VIH Votre question est tr s int ressante parce que c est le discours tenu aux trangers par les associations se positionnant sur des financements Ces derni res servent aux bail leurs potentiels tous les fantasmes de l homme blanc sur le vaudou On parle de c r monies qui seraient de v ritables orgies sexuelles mais du plus grand centre vaudou au plus petit p ristyle je n ai jamais vu de telles choses Les scarifications sont galement mises en avant parce que les lames servent plusieurs personnes Des ethnologues ont signal une modification des rituels de protection par scarifi cation dans au moins deux centres de Port au Prince Bien que le risque ne soit pas nul je pense que cela participe d une imagerie tr s travaill e Les associations vaudoues qui essaient de se positionner sur le march que repr sente le sida offrent un visage correspondant parfaitement au fantasme occidental Leur discours est une bonne entreprise de marketing Quelles pistes de travail proposez vous Je pense que la collaboration avec des officiants vaudous doit tre minimale se limiter des op rations de sensibilisation et de formation adapt es sur la reconnais sance des sympt mes possiblement li s au sida II faut amener
2. osent et fassent bouger les choses nous devons avancer main dans la main Les conceptions de l glise sont questionn es Quid des r ponses un questionnaire local sugg rant des victimes innocentes du sida St phanie Mulot d nonce les th ories affleurant sur un bon et un mauvais sida et appelle les hommes d glise la responsa bilit Des aberrations scientifiques circulent au sein des gli ses sur des grossesses qui se produiraient malgr des relations prot g es ajoute le D Michel Ohayon SIS On en tire de fausses conclusions sur la porosit pr sum e des pr servatifs qui permet traient le passage du VIH R ponse des croyants nous mon trons comment utiliser le pr servatif mais ne pouvons aller jusqu en distribuer Ces militants pr chent une thique de la responsa bilit aupr s des jeunes reconnaissent naviguer entre n cessit s morales abstinence et fid lit et vitales pr servatif Les premi res seraient pr f rables mais pas toujours accessibles accidents de fid lit et in galit s Nord Sud auquel cas la protection est conseill e Je crains que la fid lit ne soit pas toujours un gage de protection pr cise le D Ohayon St phanie Mulot interroge la diff rence entre norme id ale de tol rance et pratiques eccl siales r elles Nous sommes pr cis ment ici pour le r duire r pondent les int ress s qui ont souvent accompagn
3. dans les DFA comme en m tropole respectivement 58 et 7 Les CDAG accueil lent aux Antilles 5 des personnes se faisant d pister et en Guyane 9 restent les h pitaux hors CDAG et les dons de sang ou d organes Ces structures accueillent une popula tion davantage expos e au risque VIH et r pondent donc estime Sandrine Halfen aux objectifs qui ont conduit leur mise en place Les r sultats positifs de tests VIH sont plus nombreux dans les CDAG que dans les labos priv s En 2003 enqu te Vespa pr s de la moiti des personnes atteintes ont t diagnostiqu es avant 1996 et parmi celles diagnostiqu es depuis la moiti l ont t tardivement Les 30 39 ans et les plus de 50 ans les trangers particuli re ment les Ha tiens ceux qui ne vivent pas en couple et ceux qui ne sont pas parents sont plus expos s au d pistage tardif Le d lai d clar entre diagnostic et premier contact avec un m decin pour le VIH volue depuis 1983 Pr s de 15 des diagnostiqu s positifs entre cette date et 1996 avaient attendu plus d un an contre aucun parmi ceux d pist s entre 2000 et atelier 7 des chiffres DFA 5 1 52 atelier 7 synth se DFA 2003 Si une grande majorit ne laisse pas passer plus d un mois entre ces deux moments tendance constante depuis 1983 ceux attendant entre un et six mois sont plus nombreux parmi les plus r cents d pist s qu avant 1999 au d triment de ceux consultant dans les quatre
4. diennes l h ritage de l esclavage et la normalisation religieuse a conduit les petites populations confin es des les de la Cara be devenir tr s machistes et intol rantes face ceux des comporte ments sexuels jug s comme d viants Ce qui n emp che paradoxa lement pas le multipartenariat des hommes d tre consid r comme valorisant y compris avec des partenaires masculins C est dans ce contexte qu il s agit de faire passer un message de pr vention Les participants l atelier ont donc tent de d finir les besoins essen tiels qui une fois combl s permettraient de faire voluer la question de la stigmatisation et du rejet des homosexuels Chacun sait l impor tance du bien tre social de cette communaut pour l int gration de la pr vention contre le VIH Les diff rentes exp riences men es dans tous les pays de la zone carib enne montrent clairement combien la reconnaissance officielle et le soutien des associations gaies m me naissantes et petites sont primordiaux Ce caract re officiel consti tue un acc l rateur extraordinaire pour entamer une d marche de consid ration et de tol rance du public envers la communaut homo sexuelle masculine Le second aspect identifi est celui de la trans mission du savoir L ducation sexuelle des jeunes telle qu elle existe aujourd hui ne fait que perp tuer les traditions ou dans le meilleur des cas transmettre exclusivement les valeurs du mod le dominant de
5. un malade du sida Pour aider une personne il faut l aborder dans toutes ses dimensions y compris spirituelle mais le contexte fran ais est tr s anticl rical affirme le pasteur guadeloup en St phane Brooks Finalement nous souffrons aussi de discrimination atelier 1 DFA 37 dans la lutte contre le sida Une coop ration avec m decins et associations la ques notamment via un portail commun pourrait apporter des outils comme un r pertoire et des per manences pluridisciplinaires Reste une arme inutilis e Comme tous les hommes nous sommes faillibles mais on nous r p te tellement le contraire que nous sommes double ment vuln rables face au VIH t moigne le pasteur Brooks J ai soign deux pr tres et un v que m tropolitains pour qui parler tait inenvisageable confirme un m decin Le com bat avancerait plus vite si ces hommes le faisaient Un sida des hommes et un sida naturel Catherine Beno t anthropologue et professeur au Connecticut College tats Unis revient sur le lien entre le vaudou tr s puissant dans les Cara bes et le sida Une cohabitation pas toujours ais e Qu est ce que le vaudou Au XVIIIe si cle le terme vaudou a d sign une danse puis un culte mettant en sc ne des couleuvres avant de se d velopper en des cultes divers Ces pratiques sont n es dans les plantations am ricaines pendant la p riode esclavagiste partir de cultes import s de
6. BP 953 Marigot 97150 Saint Martin Guadeloupe 06 90 50 51 46 fax 05 90 52 26 63 bluemoon saintmartin wanadoo fr http www bluemoon new fr pr sident Fran ois Bissuel secr taire animateur Thierry Dauchez Chr tiens amp Sida Groupe de Guadeloupe Centre pastoral Sim on Oualli Impasse Porto Rico Petit P rou 97139 Les Abymes 05 90 21 5265 fax 05 90 21 44 48 isabel seguin wanadoo fr responsable Isabelle Seguin pr sident national Jean Louis Vilde psychologue au Cisih Anita Devroye Pr tres Albert Blanchard Andr Denecy pasteur m thodiste St phane Brooks pasteur glise r form e Pascal Hickel enseignant et responsable de la Pastorale des jeunes Firmin Th ophile responsable aum nerie lyc e Blanchet Charles Lanopoire responsable du groupe Justice et Paix de Guadeloupe Robert Valerius ON TL Coges 6 cit Casse Sainte Hyacinthe 97100 Basse Terre 05 90 41 09 24 fax 05 90 81 30 04 coges coges gp pr sidente Mme Hamoussin directrice Mme Melot diffusion Lyne Baltyde documentaliste Bruno Moutoussamy charg e de projet Carine Magen formateur Hasni Figuigui Contact Rue Cyber Gwada Point d accueil et d coute jeunes 86 faubourg du vieux Bourg 97139 Les Abymes 05 90 84 54 85 cassubielaila wanadoo fr pr sident d partemental Lucien Seytor directrice r gionale Laila Cassubie D DSDS Bisdary 97113 GOURBEYRE 05 90 99 49 07 henri brun sante gouv fr m decin inspecteur de sant pub
7. Le nombre de contaminations est toujours important et montre les efforts r aliser pour am liorer la pr vention la pr face par Fred Cronard DFA 9 1 0 pr face par Fred Cronard DFA veille du s minaire inter associatif la situation dans les DFA montrait des acteurs associatifs comp tents encore motiv s mais relativement isol s localement r gionalement et nationalement Le s minaire n en tendait pas lui seul r soudre l ensemble des pro bl mes que connaissent nos d partements Il a pleinement r pondu aux attentes exprim es par les acteurs locaux de se rencontrer d changer sur leurs pratiques d intervention Les priorit s ont bien t cibl es L objectif de ne pas organiser une grand messe mais des s ances d intense travail pour labo rer des recommandations retenir des projets a t largement atteint Pour preuve une douzaine de pr projets ont t retenus dans le cadre du programme PANCAP Des collaborations naissent entre Guadeloupe Guyane Martinique R publique Dominicaine Suriname concernant le travail communautaire chez les travailleurs du sexe et d boucheront s rement sur la mise en place de programmes interr gionaux et de coop ration Il en est de m me concernant les personnes vivant avec le VIH o l exp rience des associations nationales et de CRN contribuera au renforcement des structures locales Le s minaire a mobilis beaucoup d nergie pour sa r ali
8. decin responsable D Andry Randrianjohanny m decin Dr Elodie Chauvet Infirmi res Marie Claude Biswana Maria Th r se Jocelyne Adossi secr taire St phanie Pauchevin coordinatrice pr vention Shannon Mason Cimade Guyane chez Arbre Fromager 6 rue Capitaine Bernard 97300 Cayenne 06 94 45 64 58 cimade guyane yahoo fr pr sident St phane Garnier d l gu e Aur lie Pialou Communiquer la vie 2 bis rue Thiers 97320 Saint Laurent du Maroni 06 94 90 70 17 06 94 00 76 42 s mason ch ouestguyane fr pr sidente Francisca Leger vice pr sidente Johanna Bonai responsables Shannon Mason Arnaud Fallone secr taire Carisse L ger tr sorier ric Charlerie D DSDS Guyane 19 rue Schoelcher BP 5001 97305 Cayenne Cedex 05 94 25 53 35 anne barbail sante gouv fr m decin inspecteur de sant publique Anne Barbail Entraides Guyane 10 rue Pichevin 97300 CAYENNE 05 94 51 25 91 fax 05 94 31 29 54 entraidesguyane wanadoo fr pr sidente Genevi ve Simart directeur Pierre Sissaoui Grid BP1 97371 Kourou 05 94 32 92 72 fax 05 94 32 43 02 michele gaspard grid gf site www grid gf pr sident M Roos directeur C de Noter coordinatrice Mich le Gaspard Matoutou 2 bis rue Thiers 97320 Saint Laurent du Maroni 05 94 27 94 63 fax 05 94 27 94 87 reseaumatoutou wanadoo fr pr sident Val ry Nasser coordinateur m dical Luc Dedomingo assistante sociale Anne Guillemot psychologue Donatien Guillemot secr
9. e depuis cette date contrairement la m tropole o les enqu tes KABP sont r p t es tous les 3 ans L enqu te ANRS Vespa en Antilles et Guyane 2003 ANRS Cette enqu te est le volet outre mer d une enqu te nationale men e dans toutes les r gions fran aises tous les types d h pitaux et aupr s de personnes s ropositives issues de tous horizons r cemment ou anciennement diagnostiqu es En m tropole comme en Antilles Guyane les personnes interrog es taient des individus consultants en h pital de jour majeurs et diagnostiqu s VIH 1 depuis plus de 6 mois Recrut s via leur m decin traitant les enqu t s b n ficiaient d une compensation sous la forme d un bon d achat de 15 euros et la confidentialit tait assur e Les personnes sond es dans les DFA pouvaient r pondre en fran ais ou en cr ole Tous les h pitaux des DFA ont t inclus contre un chantillon de 102 services hexagonaux et pr s d un consultant sur 6 aux Antilles et en Guyane 15 de la file active pour un sur 20 en m tropole L entretien durait en moyenne 53 minutes le taux de r ponse a t de 63 dans les DFA contre 62 en m tropole Le nombre total de r pondant m tropo litains est de 2932 personnes et en Antilles Guyane de 398 consul tants et 41 hospitalis s Le petit effectif enqu t aux Antilles et en Guyane ne permet pas d analyses pr cises et approfondies et on note une l g re sous repr sentation des malades les
10. le majeur dans la mise en place des comit s de coor dination de la lutte contre l infection VIH Corevih Point Pitre Cayenne et Fort de France Les Corevih repr sentent l outil que tous attendaient pour offrir non seulement une prise en charge globale au patient mais aussi renforcer la pr vention et le d pis tage Vous associations pouvez tre le moteur d un chan gement Que ce soit pour la promotion du pr servatif l accompagnement vers le d pistage la lutte contre la stigmatisation ou l accompagnement des malades votre r le est essentiel et votre exp rience nous est pr cieuse pour mettre en uvre les actions les plus efficaces pour faire reculer l pid mie dans les Antilles et en Guyane Du 16 au 19 octobre 2006 s est tenu Sint Maarten partie n erlandaise de l le de Saint Martin le s minaire interassociatif de lutte contre le VIH sida qui a regroup environ 150 acteurs associatifs et institutionnels des D partements fran ais d Am rique DFA de m tropole et de la Cara be Ha ti R publique Dominicaine Trinidad et Tobago Jama que Suriname Ce s minaire r pondait au besoin d change d exp riences entre les associations locales sur leurs prati ques d intervention exprim lors d une mission r alis e au d but de l ann e 2005 par la Direction g n rale de la sant DGS et l Institut national de la pr vention et d ducation pour la sant INPES Les
11. mani re fragmentaire par les Africains Interdits de pratiquer leur religion d origine en vertu des arr t s du Code noir de 1685 des individus isol s ont labor au contact des populations europ ennes des syst mes symboliques et spirituels originaux Le vaudou qui a merg apr s l ind pendance d Ha ti en 1791 est le socle des pratiques actuelles On peut d finir quatre cat gories contemporaines de vaudou Il existe un vaudou des akou et des d membr s unit s fonci res rattach es une g n a logie familiale et spirituelle droit h ritier des pratiques postind pendances Le d membr r f re cette propri t mais partag e au gr des successions et des ventes Ce culte est ancr dans un territoire familial o sont honor s les esprits des anc tres et les divinit s vau dou de g n ration en g n ration Ce qui explique l existence de grandes diff rences r gio nales et familiales Le vaudou est tout sauf une religion doctrinale avec des pratiques monolithiques qui seraient transmises par un corps d officiants reconnus nationalement On a aussi un vaudou plus urbain d velopp Port au Prince Ha ti Si cette pratique n est pas ancr e dans un territoire familial certains p ristyles lieux de pratique du vaudou des villes peuvent appartenir des officiants li s familialement ceux des campagnes On appelle ces pr tresses et ces pr tres des mambos et des hougans mais la terminologi
12. taire coordinatrice Josie Blassuto accueil m diatrice Dina Adossi Anchelita Adossi secr taire Andry Randrianjohanny secr taire adjoint Shannon Mason Pr fecture Rue Friedmond BP 7008 97307 Cayenne Cedex 05 94 39 45 00 ONTA R seau Kikiwi Centre hospitalier Andr e Rosemon rue des Flamboyants BP 6006 97300 Cayenne 05 94 39 48 12 fax 05 94 39 43 13 secretariatreseaukikiwi wanadoo fr pr sident Dr Mathieu Nacher coordinatrice Val rie Weckerle assistante sociale Val rie Berard Sida Info Service C O l Arbre Fromager 6 rue du Capitaine Bernard 97300 Cayenne 05 94 28 57 96 06 94 20 75 91 fax 05 94 28 58 57 guyane sida info service org pr sident Am d e Thevenet directeur Yves Ferrarini d l gu e r gionale SIS Guyane Denyse Cassin UCHG Union de la communaut ha tienne de Guyane 10 rue Pablo Picasso 97310 Kourou 06 94 23 59 16 guyanecommunautehaitiens orange fr pr sident Destin Lizaire ON TL Ha ti Ason Association de Solidarit Nationale 20 rue Ch riez Port au Prince 509 245 69 51 asonhaiti hotmail com pr sident Samuel Beaujour juriste Chery Begerl Marie Rose Verneret Marie Yolene Prene Guaude Yamarie Conavo Commission nationale de structuration du vodou 4 cit Charlevir rue Chateaudin Prolong e Les Cayes 509 462 90 34 cornavosud hotmail com pr sident Wesner Morency directeur lid rice N rat Hougan Johnny Nesley Ren Mambo Yolande Vital Ma
13. tion qui constitue un obstacle majeur la pr vention au d pistage pr coce et aux soins L Inpes a ainsi la bor une campagne de communication adapt e aux DFA qui permettra de changer le regard de la soci t sur les personnes s ropositives Nous avons galement soutenu l implantation d un Crips centre r gional d in formation et de pr vention sida en Guyane qui ouvrira ses portes au d but de l ann e 2007 et constituera un relais indispensable pour les messages de pr ven tion et d ducation la sant Je salue le travail quotidien des associations dans les Antilles et en Guyane ainsi que dans l ensemble de la Cara be Je sais que ce s minaire est tr s utile pour changer sur vos exp riences de terrain Les interven tions que vous menez aupr s des populations les plus vuln rables les femmes les jeunes d favoris s les personnes prostitu es les migrants et les homosexuels masculins et aupr s des personnes s ropositives que ce soit par la lutte contre les discriminations le soutien th rapeutique psychologique et social sont essentiel les le retour de vos exp riences nous permettra aussi AVANT PROPOS PAR XAVIER BERTRAND MINISTRE DE LA SANT ET DES SOLIDARIT S 5 6 avant propos par Xavier Bertrand DFA d adapter au mieux le Plan national de lutte contre le VIH sida 2005 2008 qui fait des DFA l une de ses priorit s Les associations sont d ailleurs appel es jouer un r
14. trangers impatients d tre initi s ce qu ils croient tre le vaudou C est la commercia lisation du vaudou pour une client le am ricaine et fran aise avec initiations rapides dans des temples choisis sur sites Internet On est en plein folklore Quelles places ont le VIH et la maladie dans le vaudou La pauvret autant que les repr sentations traditionnelles du corps et de la maladie font qu une grande majorit de personnes s ropositives commencent leur itin raire th ra peutique par des soins domestiques Puis souvent sous la pression de proches le malade se rend ensuite chez un gu risseur avant d avoir dans de rares cas recours au syst me de soins biom dical L infection au VIH pr te deux interpr tations non exclu sives La premi re est une compr hension en terme de cause biologique ouvrant aux soins biom dicaux et la seconde est une approche sur l origine de la maladie avec une recherche de sens Sur ce plan le vaudouisant pourra penser que la maladie est d ori gine surnaturelle et caus e par un esprit En Ha ti un patient peut parfaitement aborder sa maladie sous ces deux angles et avoir la fois recours au vaudou et la biom decine Je suis arriv e au vaudou en suivant les itin raires th rapeutiques de patients ha tiens Saint Martin qui suivaient les traitements allopathiques l poque l AZT tout en affir mant ne pas avoir le sida Ils disaient que c tait un mort sida o
15. 90 91 68 87 asso stop wanadoo fr pr sidente Felicit Galas directeur Harry Casimir adulte relais Denis Lamboudi re secr taire Alice Clerembault ONTA Guyane fran aise Adssuk Le Ranch Pte 9 avenue Victor Hugo 97310 Kourou 05 94 32 82 13 fax 05 94 32 52 53 adssuk wanadoo fr pr sident M Bourgeois coordinateur M Saliou m diateur sant publique Touze Gamaliel m diatrice sociale Bragance Renata Aides 2 bis rue Schoelcher 97320 Saint Laurent du Maroni 05 94 27 94 25 stlaurentdumaroni aides org pr sidente Claire Girou directeur Laetitia Locher Gael Cabelguer Agn s Nawang Michel Poitevin Marie Pierre Djingpai Catherine Adan Trevor Lamazon Delfine Nicot Myl ne Joseph Rebecca Ronalds Ilaan Atipa ON TL AFDG Association franco dominicaine de Guyane 30 rue Paul Amusant 97300 Cayenne 05 94 35 78 63 afdg973 msn com pr sident Pedro Urena Rib adultes relais Augustina Moronta Melania ASFMF Association de soutien aux familles des malades et de formations 28 rue Eug ne Tecle cit Themire BP 1210 97346 Cayenne Cedex 05 94 25 16 73 fax 05 94 39 09 ASFMF wanadoo fr pr sident Georges Robert Milene Rene Centre de d pistage anonyme et gratuit Centre hospitalier de l Ouest guyanais BP 45 97393 Saint Laurent du Maroni 05 94 34 87 77 fax 05 94 34 87 77 s mason ch ouestguyane fr responsable de structure D Andry Randrianjohanny directeur M J P Saliniere m
16. Ce qui ne contribue pas au final banaliser l infection Le m decin repr sentant une forme de censeur m dical et moral les patients qui souhaiteraient ne pas utiliser le pr servatif auront du mal l voquer avec lui On observe parfois une inversion des r les les patients veillant ne pas d ranger les soignants et se mettant leur disposition lls dis tinguent plusieurs cat gories de soignants ceux qui travaillent atelier 6 des chiffres DFA 27 comme pour un parent et ceux qui veulent payer les traites du 4 x 4 et attendent de se trouver face la bonne personne pour formuler leur demande Les m decins parlent peu du sida entre eux et avec les malades Certains soignants expliquent attendre que le patient fasse le premier pas pour ne pas le forcer Rien n est pr vu en France pour aider psychologiquement les soignants remarque un participant Nous devons parfois nous passer plu sieurs mois de soignants puis s St phanie Mulot confirme La vuln rabilit existe aussi c t m dical et certaines attitudes de stigmatisation sont dues l puisement psychologique Les soignants antillais sont de plus pris entre deux appartenances culturelle et professionnelle pouvant tre contradictoires Le VIH devient invisible au sein de consultations o le mot sida n est jamais prononc Le langage m dical doit tre adapt aux patients pour les aider comprendre cette notion de virus dans
17. Emmanuelle Le Lay emmanuelle le lay inpes sante fr Inserm U 687 14 rue du Val d Osne 94415 Saint Maurice Cedex france lert st maurice inserm fr directrice de recherche France Lert M MFPF favier carine wanadoo fr animatrice d atelier m decin membre du bureau national Carine Favier Minist re de l Outre mer 27 rue Oudinot 75007 Paris 33 0 1 53 69 23 74 fax 33 0 1 53 69 21 54 marie laure dauphin outre mer gouv fr charg e de mission Affaires sanitaires et sociales Marie Laure Dauphin Minist re de la Sant Bureau de lutte contre le sida 33 0 1 40 56 60 00 thierry troussier sante gouv fr charg de mission Pr vention Thierry Troussier 0 ORS Ile de France 21 23 rue Miollis 75015 Paris s halfen ors idf org sociod mographe charg e d tudes Sandrine Halfen Sidaction 228 rue du Faubourg Saint Martin 75010 Paris sidaction sidaction org 33 0 1 53 26 45 55 R publique dominicaine ONTA ASA Amigos Siempre Amigos Calle Galv n No 11 2do Piso Gazcue Santo Domingo D N Rep blica Dominicana 809 689 8695 809 689 8529 fax 809 685 6868 asainc verizon net do www amigossiempreamigos org directeur Lic Leonardo E S nchez Marte Surinam Maxi Linder association Paramaribo 597 8636889 juanitaaltenberg yahoo com pr sident Juanita Altenberg Trinit et Tobago Carec 9 Alexandra Street Port of Spain Trinit et Tobago 1 868 622 4261 poste 608 cazalgro carec
18. LA DISCRIMINATION r f rent Jean Louis Vild pr sident Chr tiens et Sida 1Toutes les personnes interrog es dans les DFA dans le cadre de cette enqu te sont des m tropolitains install s dans les DFA 34 atelier 1 des chiffres DFA elles ne font alors confiance qu 8 aux autorit s religieu ses sur cette question propre Pas de r gle d finitive toutefois puisque un quart des plus croyants ne font absolument pas confiance aux instances religieuses sur ce chapitre Les per sonnes accordant une place tr s importante la religion sont plus ignorants que leurs compatriotes des modes de transmis sion du VIH ge sexe dipl me et situation conjugale com parables Elles sont aussi moins multipartenaires mais quand elles le sont la place accord e la religion constitue un frein l usage du pr servatif Les r sultats de l enqu te ANRS Vespa 2003 confirment que le sentiment religieux est fort chez les personnes atteintes aux Antilles et en Guyane Il est qualifi d important ou de tr s important par plus de huit personnes sur dix Par ailleurs 20 des sond s ont adopt une autre religion que celle dans laquelle ils ont t lev s r duisant la part des catholiques au profit d autres glises chr tiennes On compte ainsi 64 de catholi ques 13 d vang listes 5 de t moins de J hovah et 15 de croyances religieuses autres et 3 d ath e Les plus croyants sont les plus encli
19. STIGMATISATION TENACE Les r sultats des tudes sociologiques et comportementales t moignent d une meilleure acceptation des personnes s ropositives Mais tout n est pas encore r gl pour une int gration totale Blon les donn es du rapport KABP Antilles Guyane les trois d partements fran ais d Am rique connaissent au plan pi d miologique une situation plus d favorable que la m tro pole source Direction g n rale de la Sant et les donn es les plus r centes montrent une pid mie tr s active En 1993 seuls 3 des cas de sida en France taient recens s dans les DFA contre 10 actuellement la population de ces d parte ments repr sente moins de 2 de celle totale de la France Le nombre de nouveaux cas de sida rapport s la population est six fois plus lev qu en m tropole 24 cas contre 4 cas enregistr s dans l hexagone pour 100 000 habitants en 2003 et 2004 Les DFA tr s diff rents partagent deux autres caract ristiques transmission majoritairement par voie h t rosexuelle 70 dans les DFA contre 22 en m tropole et fr quence relativement lev e de personnes g es dans les files actives de patients suivis pour le VIH 11 de patients de plus de 60 ans dans les DFA contre 5 en m tropole L enqu te KABP montre que les gens sont majoritairement oppos s l adoption de mesures discriminatoires envers les personnes vivant avec le VIH PVVIH mais moins massive ment q
20. a t pos e aux bisexuels et homosexuels Pr s d un bisexuel sur cinq tait en couple contre presque un homosexuel sur deux Si 81 des bisexuels ont inform leur partenaire stable de leur s ropo sitivit et utilisent syst matiquement le pr servatif c est le cas de 84 des homosexuels et seuls trois sur quatre utili sent syst matiquement le pr servatif L existence d un traite ment d urgence n est connue que par quatre bisexuels et six homosexuels sur dix Combien de partenaires masculins avez vous eu ces douze derniers mois R ponses aucun pour plus d un bisexuel sur deux et pour un homo sur quatre un seul pour environ 25 des premiers et 30 des seconds trois ou quatre pour respectivement 10 et 20 d entre eux Seuls les homos d clarent plus de cinq partenaires dans l an n e et seraient un peu plus d un sur dix dans ce cas Cette enqu te r v le une forte insatisfaction sexuelle parmi ces hom mes 60 des bisexuels et 41 des homos s en disent pas ou pas du tout satisfaits atelier 4 synth se DFA 23 Concernant la prostitution aupr s d autres hommes en fonction de la d finition de leur identit sexuelle 23 des h t rosexuels et 5 des homosexuels ont accept des relations contre de l argent ou des avantages mat riels au cours de leur vie Par contre les bisexuels ne d clarent pas de relations monnay es SYNTH SE POUR UNE COMMUNAUT GAIE Hugues Fischer s expri
21. confrontation est frontale parfois violente et libre Ce qui peut surprendre cer tains bailleurs voyant les acteurs s loigner des produits promus par eux exemple fem mes ob ses r alisant que les violences de genre les enfermaient aussi dans leur poids Contact Nicole Roussel rousselnicole tele2 fr POINT DE DRO DROIT AU SEJOUR POUR RAISON MEDICALE Le Code de l entr e et du s jour des trangers et du droit d asile Ceseda a remplac l ordonnance du 2 novembre 1945 et stipule en son article L313 11 Sauf si sa pr sence sur le territoire constitue une menace pour l ordre public la carte de s jour temporaire portant la mention vie priv e et familiale est d livr e de plein droit 11 l tranger r sidant habituellement en France dont l tat de sant n cessite une prise en charge m dicale dont le d faut pourrait entra ner pour lui des cons quences d une exceptionnelle gravit sous r serve qu il ne puisse effectivement b n ficier d un traitement appropri dans le pays dont il est originaire La d cision de d livrer la carte de s jour est prise par le pr fet ou Paris le pr fet de police apr s avis du m decin inspecteur de sant publique de la direc tion d partementale des affaires sanitaires et sociales comp tente au regard du lieu de r sidence de l int ress ou Paris du m decin chef du service m dical de la pr fecture de police Le m decin inspecteu
22. d j transgress la norme sociale Pour tous l annonce de s ropositivit constitue un effondrement identitaire Et si le sida alt rait plus l identit que la sant s interroge la chercheuse S ensuit une p riode de sid ration et de reconstruction identitaire phase de grande fragilit caract ris e par un important risque de perdition 20 des patients ne revien atelier 6 des chiffres DFA 25 ATELIER 6 LA RELATION MALADE SYST ME DE SOINS ET LE R LE DES ASSOCIATIONS r f rente St phanie Mulot sociologue 26 atelier 6 des chiffres DFA nent pas dans l ann e qui suit l annonce Un patient On devient une autre personne laquelle il faut s habituer Ce temps est une sorte de p riode d essai pour le personnel m dical valu par le patient l aune de sa capacit ne pas juger Le basculement identitaire est un exercice d autant plus difficile que l on a t soi m me discriminant avant le diagnostic et que ses proches continuent l tre Certains ont peur d tre reconnus dans le service hospitalier et se font d livrer leurs ordonnances dans leur voiture sur le parking de l h pital Ce climat cr e un fort risque d errance identitaire voire th rapeutique Ce que cherchent les patients rel ve de l autorisation pour vivre Faute d autres interlocuteurs notamment associatifs les soignants ont une immense responsabilit dans ce lent travail de recomposi tion identitair
23. d infid lit fait passer les pourcentages de 58 73 Au final les fem mes sont moins nombreuses que les hommes se prot ger et semblent moins ma triser la pr vention femmes multipartenaires deux fois plus expos es aux refus de capote que les hommes Violences sexuelles Les femmes sont au premier rang pour les violences sexuelles subies au cours de la vie Si 8 des femmes des DFA en ont subies contre 7 de celles de m tropole respective ment 7 8 et 12 en ont t victimes en Guadeloupe Martinique et Guyane C t atelier 8 synth se DFA 3 1 EEE hommes 2 des populations masculines des Antilles et de Guyane sont dans ce cas pour 1 des hommes de m tropole Dans le d tail 3 des hommes de Guadeloupe d clarent en avoir t victimes 2 pour ceux de Martinique et 1 pour ceux de Guyane In galit s de genre Seules 51 des femmes s ropositives contre 55 des hommes avaient eu des rapports sexuels dans les douze mois pr c dents l enqu te Les femmes sont moins satisfaites que la population masculine s ropositive de leur vie sexuelle Elles sont moins nombreuses que les hommes r v ler leur s ropositivit leur partenaire dans une relation de couple 12 contre 20 Une sur trois fait tat de difficult s au sein du couple pour l utilisation du pr servatif deux fois moins en population masculine Seules 10 des personnes interrog es ont utilis au moins une fois le pr servatif f mi
24. dans leur immeuble On peut observer une diminution de la stigmatisation dans les DFA en comparant les r sultats des enqu tes ACSAG en 1992 et KAPB en 2004 Ils indiquent une augmentation de 15 20 points du nombre de personnes acceptant un contact avec une personne s ropositive Exemples un tiers des personnes d claraient en 1992 qu elles accepteraient de laisser leurs enfants ou petits enfants en compagnie d une PVVIH contre actuellement 48 et un adulte sur cinq tait favorable inter dire l cole aux enfants s ropositifs alors que 8 le sont en 2004 Les paroles rejoignent elles vraiment les actes interroge une participante Malgr la diminution apparente des diff rences entre DFA et m tropole la stigmatisation demeure plus importante dans les premiers 68 des sond s acceptent de manger chez une personne s ropositive contre 81 en m tropole Ce qui fait cho au fait que les personnes interro g es sont deux fois plus nombreuses qu en m tropole r futer que es homosexuels sont des gens comme les autres Les r sultats montrent que la probabilit d une meilleure acceptation des personnes s ropositives est plus lev e chez les personnes n es en m tropole en comparaison avec cel les n es dans la Cara be ou en Am rique du Sud celles sachant que le sida ne peut pas se transmettre en buvant dans le verre d une personne contamin e et celles qui sont bache li res ou dipl m es de l ensei
25. donneur d informations et surtout pas d un donneur de le ons Il est fortement recommand que le groupe de paroles soit anim par deux person nes quand cela est possible De cette fa on les deux animateurs peuvent discuter des changes et r flexions du groupe Et ainsi on vite que le groupe de paroles d g n re vers une th rapie pour l animateur Les animateurs doivent rester vigilants Ils peuvent tre touch s par les sujets et changes du groupe et peuvent tre mis en difficult Mais pendant la r union leur r le est avant tout le bien tre des participants Bruce MacArthur Guadeloupe Agence r gionale de l hospitalisation Immeuble Semag Grand Camp 97142 Les Abymes 05 90 21 55 43 stephane mantion sante gouv fr directeur St phane Mantion Association case d part BP 222 97190 Le Gosier 05 90 84 76 30 fax 05 90 84 76 30 case depart wanadoo fr pr sidente de l association Chantal Augusta responsable des relations publiques et relations presse Karine Pedurand Association du r seau ville h pital Centre Charlain Pommier 223 225 route de Besson 97139 Les Abymes 05 90 89 07 12 fax 05 90 89 52 80 arvhg wanadoo fr pr sident M Nuissier directrice Jo lle Calmel assistante sociale Mme Piddar psychologue Mme Popotte infirmi re Mme Gaspaldy conseill re en conomie sociale Mile Saminadin ducateur technique M Moubeche ducateur sp cialis M Irdor ONTA Blue Moon
26. en forme d encouragement travail naissant souten DES CHIFFRES QUESTIONS DE GENRE Les chiffres attestent toujours d une certaine domination masculine notamment dans le droit l infid lit Bonne nouvelle toutefois l utilisation du pr servatif progresse Les chiffres attestent toujours d une certaine domination mascu line Aux Antilles et en Guyane l ge d entr e dans la sexualit diff re plus qu en m tropole entre les populations masculine et f minine Bien que les carts entre hommes et femmes tendent se r duire les premiers sont plus pr coces sexuellement que les jeunes filles Les hommes de m tropole entrent plus tard que ceux des Antilles et de Guyane dans la sexualit mais peu de diff rences existent entre femmes des DFA et de m tropole Des questions sur le multipartenariat ont t pos es aux enqu t s de KABP II est d fini comme avoir eu au moins deux partenaires sexuels simultan s ou successifs au cours des douze derniers mois La norme sociale peut jouer sur le nombre de partenaires d clar s les multiplier tant relativement valoris chez les hommes mais stigmatisant pour une femme Vingt pour cent des hommes jugent acceptable l infid lit de l homme mari mais 14 celle de l pouse Les femmes sont seulement 6 juger ce comporte ment tol rable pour un mari ou une femme Pr s d un homme sur quatre dans les DFA d clare avoir eu au moins deux partenaires l a
27. fois plus nombreuses en proportion dans les DFA qu en m tropole En 2004 39 des hommes et 44 des femmes de ces d partements d clarent avoir eu recours au test VIH au moins une fois contre respectivement 23 et 26 en m tropole au cours des cinq ann es pr c dentes Les douze mois pr c dents pr s d une personne sur cinq dans les DFA indique avoir fait un test contre deux fois moins en m tropole 9 Cependant ce d pistage appara t tardif parmi les personnes diagnostiqu es au stade sida ou suivies en milieu hospitalier Une explication r side sans doute dans sa moin dre corr lation qu en m tropole avec l activit sexuelle surtout chez les hommes En effet parmi eux 14 de ceux ayant t sexuellement abstinents au cours des douze derniers mois se sont fait test s dans les DFA contre 5 en m tropole et 16 des monopartenaires se sont fait d pist s contre 5 en m tropole Les hommes ayant eu au moins deux partenaires dans les douze mois se font tester 22 tous territoires confondus Les femmes des DFA sans partenaire dans l ann e sont 7 se faire tester et celles avec un seul partenaire sont 19 contre respectivement 3 et 10 en m tropole La proportion passe 35 pour celles avec deux partenaires au moins contre 31 en m tropole Conclusion de la cher cheuse Le fort niveau de d pistage dans les DFA compar la m tropole s explique principalement par le recours plus importan
28. intervention dans de nouveaux milieux pour atteindre les publics chappant aux mail les du filet de la pr vention associations professionnelles clubs du 3e ge ou f d rations sportives sont autant de pistes prometteuses Des propositions int ressantes de mise en sc ne v nementielle du d pistage sont n es telles une journ e mondiale ou d faut nationale du d pistage ou des campagnes m diatiques avec parti cipation de personnalit s locales Accompagnement au d pistage en Ha ti Port au Prince La pr sence d un infirmier d un m decin et d un technicien d analyse en un seul lieu permet des r sultats dans la journ e Les personnes fr quentant le centre ne peuvent se croiser et le counseling est assur sur place Un pair conseiller per sonne vivant avec le VIH est mobilisable pour les cas potentiellement difficiles Ce dernier effectue des gardes et reste toujours joignable pour le nouvellement diagnostiqu qu il peut accompagner au centre de soins dans une association ou m me au sein de sa famille La repr sentante ha tienne de ce r seau mart le que travailler communautairement avec pr tres pasteurs ou pratiquants vaudous est une des cl s de la r ussite atelier 7 DFA 55 La plan te Blue Moon Saint Martin le Dr Fran ois Bissuel est la fois pr sident de Blue Moon l association d aide aux personnes s ropositives et responsable du Cisih Bref la pierre angulaire de la lutte
29. interventions aupr s des populations les plus vuln rables les fem mes les jeunes d favoris s les personnes prostitu es les migrants les trangers et les homosexuels et aupr s des personnes s ropositives lutte contre les dis criminations soutien th rapeutique soutien psycholo gique et soutien social ont t identifi es par les acteurs locaux comme priorit s dans les trois d par tements et dans les pays environnants Un besoin de connaissances concernant les comportements sexuels les sp cificit s culturelles les rapports de genre et le quotidien des personnes vivant avec le VIH a aussi t exprim La DGS a donc initi la constitution d un groupe natio nal d appui aux actions de lutte contre le VIH sida dans les DFA afin de permettre l laboration d une dynami que commune entre les diff rents acteurs institution nels et associatifs locaux et nationaux Le travail du groupe a d bouch sur la programmation d un s minaire de mobilisation des acteurs locaux afin de les soutenir dans la mise en place et le d veloppement d actions de pr vention et de soutien des personnes atteintes Trois r f rents locaux ont t choisis pour mobiliser les associa tions locales et faire le lien avec le groupe national d ap pui le Comit guadeloup en d ducation pour la sant COGES Sida Info Service Guyane et l Association Martinique Vivre Ensemble AMVIE pr face par Fred Cronard DFA P
30. l h t rosexualit C est pourquoi il est n cessaire de mettre en place au niveau scolaire une ducation sexuelle comportant un ensei gnement des diff rentes identit s sexuelles sans parti pris et incluant l intervention de diff rents groupes communautaires afin de lutter contre la stigmatisation Au final ce sujet est reconnu par tous comme un th me de travail transversal majeur C est pourquoi il est n cessaire de mettre en place les conditions d un travail interas sociatif non seulement au niveau de chaque le mais aussi une chelle r gionale afin de construire un programme de lutte contre la discrimination et pour une meilleure acceptation de la communaut gaie dans toute la Cara be Le premier outil de travail pour atteindre cet objectif doit tre un r pertoire r gional des associations gaies et de lutte contre le sida int ress es par la pr vention de la transmission sexuelle en commen ant par celles de cet atelier Ainsi nous pouvons esp rer que lors du prochain s minaire les associations gaies participeront avec fiert un atelier qui pourrait s intituler l identit homosexuelle face au sida mieux r ussir la pr vention DES CHIFFRES AUTORISATION DE VIVRE Dans les DFA l annonce de la s ropositivit entra ne galement un tr s fort risque de rupture sociale que le militantisme associatif assez faible ne peut pallier D o l importance du r le des soignants Les donn es suivant
31. le VIH PVVIH met un terme au recours au vaudou Les repr sentants vaudous sont ils de bon relais de pr vention Non pas actuellement pour trois raisons Ils ignorent la symptomatologie ne savent pas le cas ch ant o envoyer leurs clients eu gard au manque d infrastructures sanitaires et n y trouvent pas leur int r t car la maladie des clients est une source d enrichissement dans un contexte de grande mis re Beaucoup disent traiter et essayer de soulager tous les malades jusqu au dernier moment Quand l issue fatale approche soit la personne meurt soit par miracle elle arrive dans un centre de d pistage ou l h pital R f rer un client un m decin revient le perdre Certains le font en disant Je vous ai trait la cause surnaturelle maintenant vous allez chez un m decin pour la cause naturelle Les formations suivies telles que g n ralement con ues ne sont pas un moteur des s minaires organis s Port au Prince ont r uni 100 personnes pendant 3 jours car elles ne sont pas adapt es On abreuve par exemple des personnes illettr es des derniers chiffres de l Onusida Sur les 109 gu risseurs enqu t s la plupart avaient suivi des formations mais se r v laient absolument ignorants des modes de transmission Certains r sidaient pourtant quelques dizaines de m tres seulement de centres de prise en charge des PVVIH Ceux qui adressent leurs clients sont proches d associations de cen
32. le sang sans tre malade Sortir de cette invisibilit passera par une pr sence associative sans doute constitu e en groupe de pression et une responsabilisation de la soci t et des familles Ce qui au pas sage all gerait les h pitaux de ce r le de pansement social que les personnes s ropositives leur demandent de jouer La r ponse se trouve dans la souffrance actuelle des personnes porteuses du VIH Le cas des Ha tiens Les Antilles sont marqu es par une situation de post colonialisme sans d colonisation L attractivit des territoires fran ais malgr un taux de ch mage de 35 les rend multicultu rels Dans ce contexte le discours des soignants antillais sur les patients ha tiens est souvent accusateur Le vaudou et ses sacrifices pr sum s voquent sang et sida et son r f rentiel magico religieux effraie Les patients ha tiens seraient int ress s viennent pour profiter du syst me de soins et de la s curit sociale peu fiables et dangereux es femmes viennent prendre les hommes guadeloup ens pour faire des enfants fran ais avoir leur papiers et les contaminent sans leur dire Ces patients ne comprendraient pas la pr vention et seraient tr s prenants on d pense 80 de notre temps pour 10 des patients Mais seraient plus r sistants entour s et attachants Ce qui selon la sociologue traduit la nostalgie d une culture antillaise traditionnelle per ue comme perdue Et c
33. locale contre le VIH Reportage B int Martin territoire fran ais 19 octobre 2006 L h pital Louis Constant Fleming ressemble un navire en pleine temp te sous les trombes d eau tropicale de ce mois d octobre humide Un des vigiles de l entr e se confiera J ai effectu deux tests de d pistage bien s r comme a ma femme n est pas inqui t e mais autour de moi c est diff rent parce que quand on va chez le m decin a se voit Cette r alit fait du respect de l anonymat l un des premiers combats men s par le Dr Fran ois Bissuel lors de son arriv e comme responsable de l unit du centre d information et de soins de l immunod ficience humaine Cisih Je me suis battu un an pour que les dossiers estampill s Cisih chappent au libre acc s de tout soi gnant de l h pital raconte le m decin Je ne voulais pas non plus que les d tails des r sultats d analyse et des actes pratiqu s apparaissent sur les dossiers com muns informatis s Ce qui para t une vidence d ontologique tait loin d tre acquis L ensemble du personnel de l h pital des m decins aux femmes de m nage a t form sur les notions de discr tion et de confidentialit Ce fut un peu difficile au d but on me demandait tu veux nous rendre malade en nous laissant ignorants du statut des gens que l on soigne explique le m decin mili tant Le combat est aujourd hui gagn Le praticien a m me eu recou
34. paho org responsable du programme sida dans la Cara be pour le MAE Robert Cazal Gamelsy Indicatif pour joindre les DFA depuis l tranger 00 33 80 table des mati res DFA page 5 page 7 page 11 page 12 page 13 page 17 page 21 page 25 page 29 page 33 AVANT PROPOS PR FACE M THODOLOGIE LES ENQU TES ATELIER 2 Le r le des associations communautaires et des professionnels aupr s des trangers et des migrants ATELIER 3 Acc s aux soins et la pr vention des personnes prostitu es ATELIER 4 Identit s sexuelles masculines ATELIER 6 La relation malade syst me de soins et le r le des associations ATELIER 8 Les relations entre hommes et femmes en lien avec les prises de risque sexuel ATELIER 1 Soutien individuel et communautaire des religions la lutte contre les discriminations ATELIER 5 Personnes vivant avec le VIH ATELIER 7 Am liorer le recours et la proposition du d pistage EN PRATIQUE L INFORMATION ET L DUCATION PAR LE TH TRE POINT DE DROIT FINANCER SES PROJETS EXEMPLES DE PROJETS RETENUS ORGNISER UN GROUPE DE PAROLES CONTACTS table des mati res DFA 8 1 page 41 page 50 page 59 page 60 page 61 page 63 page 65 page 67 page 69 Achev d imprimer janvier 2007 chez Actis Industrie Graphique Paris D p t l gal janvier 2007 E
35. pas l ordre du s mi naire En effet pr senter les chapitres par th mes plut t que par journ es est apparu plus judicieux Dans une premi re partie 8 des 9 ateliers sont trait s celui sur les groupes de paroles tant devenu une fiche pratique r dig e par notre collaborateur Bruce MacArthur galement formateur chez Aides Chaque th me est abord sous l angle des r sultats des enqu tes KABP et Vespa puis des changes propre ment parler entre participants Certains sont d velopp s sous forme de reportage ou d interview parce que consid r s comme centraux par les acteurs du s minaire et pr sentant un int r t particulier sous forme journalistique Une seconde partie compile des informations pratiques avec notamment un premier annuaire de la lutte contre le sida dans les DFA r a lis en collaboration avec le Comit guadeloup en d ducation pour la sant qui lui m me en ditera un prochainement Nous esp rons que ces choix serviront vos combats Comme vous avez pu le constater Xavier Bertrand le minis tre fran ais de la Sant signe l avant propos de ce guide Les d partements fran ais d Am rique Guadeloupe Martinique et Guyane constituent en effet une cible prioritaire dans la strat gie de pr vention de l infection au VIH en France telle que d finie pour les ann es 2005 2008 par la direction g n rale de la Sant m thodologie DFA M THODOLOGIE 11 12 les enqu tes DFA LE
36. semaines Depuis les ARV les visites r guli res l h pital ont augment progressivement mais se sont toujours situ es un niveau lev Le diagnostic tardif est un des facteurs associ s aux checs th rapeutiques 12 dans les DFA contre un peu plus de 5 en m tropole Le d pistage tardif doit tre am lior affirme France Lert par des strat gies multiples tenant compte de l ge vers les personnes seules et celles immigr es M connaissances Quatre vingt dix sept pour cent des personnes savent que le test se fait par analyse sanguine mais 18 contre 15 en m tropole pensent qu il est galement r a lisable par analyse d urine Trente sept pour cent des sond s pensent que le d pis tage est obligatoire lors de l entr e l h pital 17 en m tropole Et la moiti des enqu t s croient que le test de d pistage est obligatoire dans tous les examens sanguins Ces croyances peuvent constituer un frein au d pistage en persuadant faussement les personnes qu elles ont t test es et auraient t pr venues en cas de s ropositivit d couverte SYNTH SE CADRE PR CISER Wp Michel Ohayon introduit cet atelier en rappelant quelques donn es la France se situe au 2 rang europ en apr s l Autriche pour le taux de d pistage et les DFA font mieux que la m tropole Le recours au d pistage sans lien vident avec les pratiques sexuelles est confirm par l afflux apr s chaque 1 d cem
37. tre consid r comme un professionnel au sein de l quipe soignante Ne pas laisser ce dernier sans r ponse veiller aux situations anxiog nes et aux gestes ind licats et ne pas trop multiplier les inter locuteurs est galement pr n Pour parvenir cet quilibre un travail en amont avec les quipes m dicales est n ces saire La pr sence de pairs conseillers s ropositifs form s par les associations appara t requise chaque tape mais en laissant le patient libre de refuser cette aide L association doit se faire m diatrice sans chercher se substituer aux m dicaux Pour cela elle doit avoir les moyens de se former au counselling la relation d aide et accueillir en son sein des professionnels nutritionnistes psychologues etc Ce qui permettrait notamment de renforcer leur cr dibilit aupr s des quipes soignantes et m dicales Concr tement un local de permanence doit tre pr vu dans les services ainsi que les outils permettant une collaboration entre quipes soignan tes et associations tels une charte un annuaire et un r seau Enfin qui mieux que les personnes concern es peuvent former les professionnels de sant la relation d aide sur ce terrain Reste la difficult trouver un projet commun lors de l atelier qui appelle un nouveau temps de r flexion collective pour inventer notamment la mani re concr te de se positionner comme acteur de soin pour le patient VIH Conclusion
38. vers Pointe Pitre pourront bient t tre pris en charge au sein de l tablissement de Saint Martin Les nouveau n s ne sont pas en reste avec la tr s r cente installation d un service de n onatalogie accueillant 8 postes de r animation sp cifiques aux nourrissons Quand la maman est s ropositive nous n h sitons pas garder le nouveau n 6 semaines explique par ailleurs Fran ois Bissuel La maman venant voir son enfant tous les jours nous les accompagnons l obser vance Le service de psychiatrie sera bient t d localis hors h pital Nous dis poserons ainsi de 24 lits contre 16 actuellement dont 6 de moyen s jour alors que nous n avons actuellement pas de soins de suite explique le D Bissuel Nous ouvrons galement des antennes de notre CDAG se r jouit le m decin La plus belle r ussite sera celle implant e Saint Barth haut lieu festif de la r gion ce qui tait une gageure La d localisation est une exigence de pr vention autant qu un principe d incitation des patients rester en prise sur la vie quotidienne hors milieu m dicalis Ce qui rel ve parfois du parcours du combattant On essaie d loigner les PVVIH de l h pital en les orientant vers une prise en charge ambu latoire mais les m decins de ville s engagent peu sur ce front d plore Fran ois Bissuel Un noyau dur de dix g n ralistes joue le jeu mais les sp cialistes sont aux abonn s absents Les refus de CMU reste
39. 7 des r pondants masculins se d clarent h t rosexuels 14 homosexuels et 8 bisexuels sachant que 1 ne r pondent pas On peut souligner que parmi les hommes se d finissant comme h t rosexuels 6 ont eu dans leur vie au moins un partenaire masculin S agissant des relations au long cours avec un homme le tableau est complexe Parmi les hommes ayant eu des relations homosexuelles 80 de ceux qui s identifient comme h t ro sexuels n ont jamais eu de relations suivies avec un homme proportion s tablissant moins de 10 chez les bisexuels et plus de 20 chez les homosexuels Ceux ayant connu une fois ce type de liaison sont plus de 20 chez les premiers et pr s de 35 chez les deuxi mes et troisi mes Enfin seuls les bisexuels et les homosexuels ont connu deux ou plus rela tions suivies les premiers tant plus nombreux que les seconds pr s de 60 contre moins de 50 Autres donn es concer nant toujours les hommes ayant eu des relations avec un homme dans leur vie mais cette fois au sujet des liaisons suivies avec une femme pr s d un h t rosexuel sur dix n en a jamais eues contre 30 des bisexuels et plus de 70 des homosexuels L ensemble de ces donn es vont dans le sens de l existence d une proportion significative et plus importante qu en m tropole d hommes ayant des rapports avec des hom mes sans se d finir comme homosexuels La question de la sexualit au moment de l enqu te
40. Au terme de la r union il est recommand d organiser un tour de parole pour que tout le monde puisse s exprimer notamment ceux qui n en ont pas eu l occasion Et cela y compris si ces participants se contentent alors de je n avais rien dire aujourd hui c tait bien ou je suis frustr par cette s ance Si toutes les observations sont bonnes il faut toutefois veiller ce que ce tour ne relance pas un d bat L animateur doit trouver le juste milieu entre respecter les horaires certains ont des imp ratifs et la poursuite du d bat Pour clore la session dans un groupe ouvert il est possible de demander aux par ticipants s il y a des sujets qu ils souhaiteraient aborder lors de la prochaine r union S il s agit d un groupe ferm avec un th me d ores et d j pr vu pour la prochaine r union il est la discr tion de l animateur de l annoncer Le r le de l animateur est d tre garant du cadre de la r union Si apr s les pr sen tations le dialogue s installe facilement et naturellement il est tout fait possible que l animateur n intervienne plus au cours de la session Dans la plupart des cas le groupe a souvent des r ponses aux questions pos es par les autres le partage de connaissances entre participants fait partie des buts d un groupe de paroles L animateur doit intervenir uniquement lorsque le groupe a demand clairement des informations sp cifiques Son r le est celui d un
41. Ces derniers devraient reconna tre que le sida les concerne aussi directement et pas seulement leurs ouailles Le combat est identique concernant le monde m di cal On dirait qu il y a les autorit s m decins religieux comme une sph re d en haut et puis celle d en bas qui serait le sida et les malades en g n ral On se pose forc ment la question du VIH dans la premi re Ce n est pas un reproche mais com ment aller vers des personnes dont la souffrance personnelle est taboue Cette omerta pr vaut pour les m dicaux et les religieux Je me demande comment font ceux qui vivent cela de l int rieur Nous ne travaillerons efficacement ensemble que sur des bases assain 50 atelier 7 des chiffres DFA DES CHIFFRES PLUS FR QUENTS MAIS TARDIFS ATELIER AM LIORER LE RECOURS ET LA PROPOSITION DU D PISTAGE r f rent Michel Ohayon coordinateur m dical de Sida Info Service Dans les DFA pr s de la moiti de la population a pratiqu au moins une fois un test de d pistage contre un quart en m tropole Mais ces d pistages sont souvent tardifs et sans lien syst matique avec l activit sexuelle recours au d pistage est important au sein de la popula tion des DFA Et demeure lev chez les plus de 34 ans ce qui est s rement li au multipartenariat tardif explique Sandrine Halfen Les enqu tes ACSAG et KABP confirment cette tendance En 2004 comme en 1992 les personnes d pist es sont deux
42. N Ki N ce guide DFA est une publication de Sidaction Q D PARTEMENTS FRAN AIS D AM RIQUE E R daction Neijma Hamdaoui E Correction Juliette Bastin E Conception graphique r alisation Jeanne Julien E Remerciements Sandrine Halfen sociod mographe l ORS le de France et France Lert directrice de recherche l Inserm pour leur disponibilit E Collection guide Transversal dit e par Sidaction Ensemble contre le sida Tirage 2 000 exemplaires Ne peut tre vendu E avant propos par Xavier Bertrand DFA MEsdames et Messieurs Comme vous le savez les d partements fran ais d Am rique sont parmi les plus touch s de France par l pid mie de VIH sida La Guyane regroupe ainsi environ 5 des personnes vivant avec le sida dans notre pays alors qu elle accueille moins de 2 de la population nationale Certains chiffres sont particu li rement inqui tants aux Antilles Guyane un tiers des personnes atteintes n a pas annonc sa s roposi tivit au conjoint contre 5 en m tropole Le retard au d pistage est par ailleurs souvent tr s important Enfin les personnes s ropositives vivent dans des conditions difficiles et dans un grand isolement face la maladie les professionnels de sant restent en majorit leurs seuls interlocuteurs face leur maladie Tous ensemble nous devons lutter contre la stigmatisa tion dont sont victimes les malades cette stigmatisa
43. R FACE PAR FRED CRONARD CHARG DE MISSION D PARTEMENTS FRAN AIS D AM RIQUE DFA SIDACTION 7 8 pr face par Fred Cronard DFA Que de temps coul Dix ans apr s les Assises carib ennes de lutte contre le VIH sida qui ont eu lieu en Martinique le contexte qu il soit national r gional ou local a profond ment chang En 1996 les premiers m dicaments antir tro viraux ARV taient propos s aux malades et allaient changer la prise en charge m dicale des personnes atteintes Depuis les progr s constants de la recherche m dicale et scientifique ont am lior l esp rance de vie des malades et le confort des traitements notam ment en ce qui concerne les effets ind sirables et secondaires et le nombre de prises m dicamenteuses L pid mie a chang de visage les personnes s ropo sitives ont commenc faire des projets de vie Toujours en 1996 le Caribbean Regional Network of People Living with HIV AIDS CRN a t cr Trinidad et Tobago D s le d but CRN comptait parmi ses membres des repr sentants de la Guadeloupe et de la Martinique augurant une coop ration r gionale Mais avec le temps et pour des raisons financi res et techniques probl me de langue notamment les liens avec les DFA se sont disten dus au point de ne plus exister Parall lement la dynamique d velopp e autour des associa tions nationales depuis 1987 notamment de AIDES et ses comit s de Guadelou
44. S ENQU TES Les connaissances attitudes croyances et comportements face au VIH sida aux Antilles et en Guyane en 2004 ORS Ile de France Cette enqu te quantitative men e en population g n rale aupr s de 3014 personnes g es de 18 69 ans a t r alis e selon la m thode al atoire tirage au sort dans une base de sondage Au regard de la fr quence des abonn s inscrits sur liste rouge dans les DFA ces derniers ont pu tre tir s au sort galement selon une proc dure sp ciale 27 de l chantillon final La fraction de son dage de la population a t lev e aux Antilles et en Guyane avec 1 personne sur 300 interrog e contre 1 sur 11 500 pour l en qu te conduite en m tropole Les questions taient pos es en fran ais ou en cr ole et l entretien t l phonique moyen durait 45 minutes L enqu te a t conduite en Guadeloupe Martinique et sur le littoral guyanais les fortes sp cificit s socioculturelles des popu lations des Noirs Marrons et des Am rindiens r sidant dans les communes isol es fleuve et for t ont conduit les chercheurs ne cibler que ce dernier La premi re recherche men e en popu lation g n rale apportant des cl s sur le VIH dans les DFA tait l enqu te Analyse des comportements sexuels aux Antilles et en Guyane ACSAG r alis e en 1992 sous la responsabilit de Michel Giraud et Augustin Gilloire Aucune nouvelle enqu te en population g n rale n avait t men
45. ants je ne serais plus l Faut il le dire aux proches Au vu de cer taines r actions pas forc ment r pond Dominique Ma s ur s est effondr e en larmes se souvient Thierry Blue Moon Ce n tait pas la r action que j attendais Les proches sont en tat de sid ration sous le choc ce qui provoque des difficult s Apr s l annonce les gens errent seuls pr s de l h pital en pleurant rapporte Michelle Guyane Kourou on a la fus e mais pas le sida La militante voque un probl me r current de rupture de confidentialit par le personnel hospitalier Le tableau ha tien est sombre Les gens sont souvent test s par leurs employeurs et licenci s Des femmes enceintes meurent devant les urgences et les m mes de parents s ropositifs sont battus l cole Sans compter les 250000 orphelins du sida qui grossissent les rangs des gamins des rues sauf quand ils ont la chance d tre adopt s par une maman s ropositive La discri mination est tr s forte en Jama que et Trinidad et Tobago Une Trinidadienne Les gens ont peur de se faire soigner cause de la stigmatisation alors que les traitements sont gratuits Une annonce m dicale mal faite conditionne la suite mais il y a encore beaucoup d annonces la hussarde d nonce Ramon Ferrer CISIH de Guyane J faut tre plusieurs car le m decin est le mauvais messager celui qui casse tout et cela ne favorise pas le retour de la
46. arta ger son secret avec les gens qu on aime encore une fois il s agit d une d marche per sonnelle et intime est si important Pouvoir sortir du mensonge et les trouver autour de soi est extraordinaire rires Je rigole en pensant une amie qui m a dit Je n aurais pas d le dire ma m re car je l ai un peu trop autour de moi maintenant Est ce important de pouvoir le dire dans une association Le fait de pouvoir le banaliser quelque part est tr s important surtout pour ceux qui n ont pas r ussi en parler leur famille On se conseille on s paule On ne reste pas souffrir seul dans son coin Nous veillons les uns sur les autres Dans dif f rents moments de baisse de moral nous en connaissons tous un simple coup de fil peut faire la diff rence Pensez vous que l annonce se soit am lior e dans les DFA Oui En coutant les interventions lors du s minaire je me suis dit que les choses voluaient dans le bon sens Les gens ont pris conscience de comment mieux le dire Avant c tait tr s technique et froid Un m decin de Guyane nous a parl de sa atelier 5 DFA 49 souffrance de professionnel N oublions pas que d livrer une telle nouvelle est tout sauf vident Au moment de l annonce faire la jonction entre le temps de l an nonce et celui du d part du patient avec une parole qui r conforte humainement est vital Le patient en tat de sid ration ne comprendra pas sur le coup mais en
47. bale s impose Concernant les migrants le d fi r side dans la continuit d acc s aux traitements Que ce soit pour les migrations internes ou internationales les pistes propo s es sont nombreuses On peut retenir en premier lieu l identifica tion de r f rents dans chaque pays et d partements afin de r pertorier l offre de soins la l gislation sanitaire et sociale les asso ciations et les partenaires La cr ation d outils pratiques une enqu te sur la mobilit et du obbying associatif aupr s des institutionnels dans chaque zone sont galement au programme Enfin la forma tion de relais chez les h bergeurs ou les commer ants et le d velop pement de programmes d autonomie et d estime de soi sont retenus Sur le front de la m thodologie de projet les objectifs sont la cr a tion de groupes d changes d exp riences et de syst mes de com munication communs multilingues et multicommunautaires Ce qui implique un lieu confidentiel et la demande d aide aux associa tions ONG institutions et fonds de coop ration internationale Les discussions se sont prolong es dans la soir e et les jours qui ont suivis tant l nergie n e dans le cadre de l atelier tait importante Les participants ont d cid de lister l existant et les besoins pour constituer un projet commun et chercher des financements La mise en r seau des comp tences et des exp riences sera ind niablement un outil suppl mentaire dont l efficacit
48. bre de jeunes personnes vierges pour un test Et le recours au test VIH est souvent li une prescription m dicale grossesse par exemple Les CDAG travaillent plus que bien mais sont mis en cause sur leur moindre fr quentation d s que l am lioration du d pistage est en d bat Et le m decin de pr ciser Les avanc es ventuelles ne se feront pas sans ces structures et se feront sans doute gr ce elles Le r f rent ajoute concernant les taux de d pistage dans les DFA Le faible recours des 18 24 ans est tonnant car les jeunes sont la cible principale de la pr vention Et rappelle la sp cificit locale des contaminations des ges avanc s Certains participants trouvent la peur du r sultat peu cit e dans les raisons avanc es par les enqu t s associ e aux Antilles et en Guyane la crainte que la nouvelle se r pande Sont rappel s les termes du d bat entre tenants d un d pistage g n ralis repo sant sur le postulat que la pr vention est de la responsabilit principale des s ropositifs et ceux estimant que cette derni re est aussi l affaire des s ron gatifs La question des d pistages l insu soulev e en pl ni re fait un retour fracassant par la voix d une infirmi re hospitali re Nous pratiquons beaucoup de d pistages sauvages Laquelle poursuit en apart Certains m decins de ville nous envoient les patients s ropositifs qu ils ont d pist s leur i
49. ce est celle de la mort On se voit mourir On se dit que c est la fin Puis quand on r alise que finalement on ne meurt pas une autre souffrance s installe Celle de l amour de la relation sexuelle Envisager l amour devient diffi cile pas impossible mais difficile On ne se voit pas forc ment dire du premier coup qu on est s ropositif pour viter que cela se retourne contre nous Les relations sen timentales ne sont d j pas simples naturellement mais elles deviennent vraiment compliqu es Le conjoint finit toujours par vouloir des relations non prot g es et dire sa s ropositivit n est pas si simple Parfois je pr f re ne rencontrer personne pour viter de me retrouver dans une gal re Et avec mon profil de bonne m nag re mes partenaires ne se posent pas souvent la question du pr servatif La question d une relation sexuelle motiv e par l id e qu elle est sans risque plane sur mes rencontres Certains amis sous traitements je n en ai pas besoin pour le moment me disent aussi parfois pr f rer sauter une prise que s exposer aux questions indiscr tes Affronter les pr jug s est un combat difficile Enfin ma grande souffrance a t de me demander si je verrais mes enfants grandir C est une de nos hantises Mes deux grands sont tir s d affaire et autonomes Je voudrais voir grandir mon dernier mais s il devait m arriver quelque chose j aimerais le savoir en s curit C est aussi pour cette raison que p
50. che pas une bonne observance aux traitements explique France Lert Les trangers sont 92 conna tre des difficult s financi res contre 60 des Fran ais la moiti a acc s au confort minimum eau courante toilettes lectricit ou frigo contre 84 des nationaux Une des conclusions de ce travail est que les migrants m me de lon gue date sont confin s dans des situations de pr carit interpelle France Lert Nous avons un probl me de logements et d conomie souterraine souligne une participante C est un cercle vicieux qui profite certains et duquel nous ne sortirons pas tant que cette question ne sera pas r solues SYNTH SE INTERCULTURALIT ient pr sentes des associations communautaires et non communautaires Les premi res prennent en charge les per sonnes s ropositives dans un cadre non sp cifique au VIH pour viter toute stigmatisation et ne pas risquer de rupture de la confidentialit Elles m nent des interventions socio culturelles et font du soutien juridique accompagnent les personnes vivant avec le VIH dans une d marche de soins en int grant les r f rents culturels du public suivi qui peut recourir un syst me magico religieux et une m decine atelier 2 synth se DFA 15 1 6 atelier 2 synth se DFA alternative Les associations non communautaires accueillent des populations trang res sur des probl matiques adminis tratives et les personnes craignant
51. contre 3 des hommes de Martinique propor tion comparable celle observ e en m tropole L enqu te r v le cependant une baisse probable du recours la prostitution en Guyane Malgr la persistance de diff rences entre les trois d partements et la m tropole et une stabilisation des pro portions antillaises par rapport 1992 respectivement 9 et 5 des hommes de la Martinique et la Guadeloupe avaient eu recours la prostitution une volution tr s nette se fait jour en Guyane En effet 23 des hommes de Guyane avaient eu en 1992 un rapport sexuel payant ou pay contre seulement 7 en 2004 Bien que les modalit s diff rentes d enqu te en face face pour la premi re et au t l phone pour la seconde puissent expliquer partiellement cette diff rence elles ne sauraient tre exclusives car on ne retrouve de tels carts pour aucun autre indicateur de l enqu te ATELIER 3 ACC S AUX SOINS ET LA PR VENTION DES PERSONNES PROSTITU ES r f rent Lionel Grand Cabiria 17 1 8 atelier 3 des chiffres DFA Le recours la prostitution a certainement r ellement recul dans ce d partement conclue Sandrine Halfen En 2004 la proportion d hommes ayant eu recours la prostitu tion f minine demeure deux fois plus lev e dans les DFA qu en m tropole 5 2 contre 2 5 Les carts sont particuli rement marqu s chez les hommes de 25 34 ans ceux des DFA sont quatre fois plus nombreux qu
52. cronard sidaction org charg de mission DFA Fred Cronard SHM Soci t d Hygi ne de la Martinique 13 route de la Folie 97200 Fort de France 05 96 60 36 87 fax 05 96 63 54 88 a cavelier shm_martinique net pr sident Dr Yoyo directeur M Toussaint ON TL Dr Annick Cavelier Dr Raymond H l non infirmi res Mme Jean Marie Mme Haustant secr taire Mile Famibelle Union des femmes de la Martinique 17 rue Lamartine 97200 Fort de France 05 96 71 26 26 fax 05 96 63 65 19 u femmesmartinique wanadoo fr pr sidente Mme Georges Arnauld accueillante Marie France Courcet West Indies Rainbow Energy AMVIE 21 rue Garnier Pag s 97200 Fort de France 05 96 59 14 35 pr sident Jean Philippe Ramathon M tropole EX Act Up Paris 45 rue Sedaine 75011 Paris 01 48 06 16 74 hfischer noos fr pr sident Hugues Fischer ON TL Cabiria 4 rue D sir e BP 1145 69203 Lyon Cedex 01 33 0 4 78 30 02 65 fax 33 0 4 78 30 97 45 cabiria wanadoo fr infirmier Lionel Grand Chr tiens et Sida 121 vieille Route de Briec 29000 Quimper 33 0 2 98 95 33 38 gautierpr yahoo fr coordinateur comit DFA Pierre Gautier Comede didier maille comede org responsable du service social Didier Maille D Inpes 42 bd de la Lib ration 93203 Saint Denis coordinatrice du programme VIH sida Nathalie Lydi nathalie lydie inpes sante fr Charg e de communication en direction des professionnels de sant
53. e Les patients ont besoin d aide pour se projeter dans la vie Le savoir m dical leur permet de mesurer ce qui reste pos sible avoir un homme avoir des enfants ou juste aller au carnaval Le bon traitement n importe pas tant que la bonne relation de soin celle qui humanise nouveau en recr ant les liens sociaux Cette sid ration rel ve de l hypersensibilit des person nes s ropositives perm ables tout ce qui se met en uvre autour d elles L h pital devient le lieu o se joue le retour la vie ou le renoncement vivre Les associations doivent apporter un soutien autour de l annonce montrer ce qu est la vie avec le VIH et la n cessit de s impliquer dans une prise en charge au long cours Des soignants param dicaux sont attendus des qualit s en termes de comp tences de capacit d coute de r confort de consid ra tion et de discr tion Les PVVIH attendent un change gratifiant d passant la seule technique et le respect de la confidentialit De la part des m decins les patients appr cient surtout la franchise sur leur tat de sant la sinc rit la comp tence et la confiance Etre mal soign ou victime de rupture de confidentialit serait le plus grave pour les patients C t soignants on est persuad que seule la seconde importe aux soign s Les personnels hospitaliers se montrent surprotecteurs et focalisent sur le risque de stigmatisation et d exclusion encouru par leurs malades
54. e cas contre 8 des femmes interrog es en m tropole Plus les gens sont g s plus la religion est centrale dans leur existence 17 des jeunes g s de 18 24 ans sont tr s religieux contre plus de 46 de leurs a n s g s de 55 69 ans Les femmes sont plus croyantes que les hommes cette diff rence de genre tant particuli rement marqu e dans les DFA Entre 45 et 54 ans 30 des hommes des Antilles et de Guyane sont tr s croyants pour 44 de la gent f minine tandis qu en m tropole ces proportions sont res pectivement de 5 et 6 Pr s d un homme sur cinq et plus d une femme sur trois assistent au moins une ou deux fois par mois aux offices religieux comparer aux 10 de pratiquants r guliers d clar s en m tropole Plus des trois quarts de la population font confiance aux m decins chercheurs et associations de pr vention ainsi que dans une proportion l g rement moindre au minist re de la Sant pour s informer sur le VIH Les autorit s religieuses sont pl biscit es par 22 de la population comme relais s rs apr s les enseignants 40 mais avant l entourage et les amis 20 Si l importance accord e la religion n in flue pas sur celle accord e au corps m dical elle joue toute fois sur celle accord e aux autorit s religieuses pour recevoir cette information 35 Les personnes moins croyantes ATELIER l SOUTIEN INDIVIDUEL ET COMMUNAUTAIRE DES RELIGIONS LA LUTTE CONTRE
55. e leurs homologues m tropolitains avoir eu des rapports payants 12 contre 3 On note cepen dant des convergences c libataires et multipartenaires ont davantage recours la prostitution Sur le front du pr servatif parmi les hommes des DFA ayant eu plusieurs partenaires dans les cinq ans ceux qui ont eu recours la prostitution ont t significativement plus nombreux utiliser des pr servatifs que les autres 96 contre 78 Ce qui ne les emp che pas d tre particuli rement expos s aux IST Un homme y ayant recours sur dix en a contract une au cours des cinq derni res ann es Ce paradoxe soul ve mon avis la question du stigmate affirme Lionel Grand de Cabiria Ces personnes ont plus de conduites risque et n utilisent par ailleurs pas forc ment le pr servatif lors du rapport prostitutionnel r pond Sandrine Halfen Concernant la prostitution des femmes un changement notable r side dans le moindre recours des hommes aux services sexuels f minins payants au niveau des trois d partements mais surtout en Guyane Les diff rences m thodologiques peuvent on l a vu expliquer en partie ces r sultats Un autre biais possible serait une modification de norme sociale rendant moins facile la d clara tion de recours aux services d une prostitu e N anmoins on peut raisonnablement penser que la diff rence de d claration est fond e au moins en partie sur un changement r el carac t ris
56. e varie avec les pratiques r gionales subr gionales et familiales La troisi me cat gorie les soci t s secr tes alimente un d bat de chercheurs pour savoir si elle est r ellement rat tachable au vaudou m me si ces soci t s accueillent nombre de vaudouisants 38 atelier 1 DFA Enfin des associations de mambos et hougans se sont constitu es apr s la chute de Duvalier en 1986 pour prot ger officiants et p ristyles Accus s de soutien la dicta ture duvali riste pr s de 400 mambos et hougans ont t assassin s Le milieu associa tif s est organis en vue de la promotion d une religion vaudoue homog ne La Commission nationale de structuration du vaudou Conavo instance technique de la F d ration nationale correspondante Fonavo a uvr la reconnaissance du vaudou comme religion officielle par d cret du 14 avril 2003 Ce qui d range nombre de vaudouisants consid rant cette pratique comme une affaire familiale et priv e aux antipodes d une reli gion unifi e Ce mouvement correspond l mergence d un vaudou se calquant sur les monoth ismes avec r daction d un livre sacr conceptualisation d une divinit vaudoue tut laire c r monies dominicales et reconnaissance des bapt mes mariages et enterre ments par l tat civil Ces nouvelles pratiques s duisent peu d adeptes car le vaudou est un culte familial personnel et diversifi Enfin une pratique se d veloppe destination des
57. ences v cues du niveau empirique et non th orique Cet appel participation a cr des r actions violentes de personnes surprises par la nature du travail ou submerg es par l motion de ce que les exercices demand s ont fait mer ger Ces derni res n ont pas toutes pu mettre en commun leur exp rience Des r sistances masculines sont galement survenues par rapport ce qu implique comme remise en cause personnelle et professionnelle cette approche de la pr vention par les rapports sociaux de sexe Ce qui montre l importance de la mise en confiance lorsque les publics ne sont pas familiers de ce type de travail de groupe Les freins la pr vention rep r s comme sp cificit s locales reposent dans les coutumes multipartenariat traditionnel socialement admis pour les hommes et r prouv pour les fem mes la pr carit l analphab tisme et certaines susceptibi lit s li es l histoire interventions m tropolitaines parfois per ues comme n ocoloniales Au rang des obstacles uni versels l amour et la confiance comme illusion de protection et les violences conjugales sont cit es Quels rem des Former des acteurs de sant au c ur de chaque communaut adaptation la diversit travailler en r seau avec partage d exp riences et de savoirs favoriser la communication entre hommes et femmes lors des actions de terrain et adapter les strat gies de pr vention en fonction du sexe Un axe de travail rete
58. es recueillies en 2004 vont effectivement dans ce sens D sormais 56 des hommes et 65 des femmes des DFA se disent tout fait d accord avec l affirmation selon laquelle les homosexuels sont des gens comme les autres Cependant des statistiques viennent assombrir ce tableau 26 des hommes et 16 des femmes ne sont pas du tout d accord avec cette affirmation contre res pectivement 8 et 5 en m tropole Les personnes les moins dipl m es sont les plus nombreuses faire ce proc s en anormalit En Guyane 30 de ceux qui ont quitt les bancs de l cole avant 16 ans sont concern s contre 8 des personnes ayant un niveau d tudes sup rieures atelier 4 des chiffres DFA 2 1 ATELIER IDENTIT S SEXUELLES MASCULINES r f rent Hughes Fischer copr sident Act Up Paris 22 atelier 4 des chiffres DFA Conclusion du rapport 2004 On note donc le maintien d une forte stigmatisation dans les DFA l gard des per sonnes homosexuelles L enqu te Vespa aborde l identit sexuelle et l homosexualit parmi les hommes vivant avec le VIH aux Antilles et en Guyane Les hommes s ropositifs d clarent plus de rela tions avec des partenaires masculins que ceux interrog s en population g n rale rapporte France Lert Ces derniers sont pr s de 26 avoir connu au moins une relation sexuelle avec un homme au cours de leur vie la question de la d fi nition de leur identit sexuelle 7
59. es sont issues de l tude CORES financ e par l ANRS et Sidaction dont les r sultats sont pr sent s par St phanie Mulot ma tre de conf rence Toulouse La sociologue a rencontr plus de 115 acteurs de soins patients et familles L enqu te KABP r v le un contexte de repr sentations erron es et de forte stigmatisation propice aux condamnations morales religieuses et sociales des personnes s ropositives Ces derni res sont dites de mauvaise vie vicieuses peu respectables ou pas fr quentables La culpabilisation fonctionne aupr s d elles d autant que manque une histoire collective dans laquelle s inscrire cause de la faiblesse du militantisme associatif La peur de mise au ban est d autant plus forte aux Antilles que la construction de l identit individuelle est fond e sur la valida tion de l appartenance au groupe par le regard et la parole de l autre et la conformit aux normes collectives La crainte de la rupture des liens familiaux sociaux et professionnels est donc forte Cette mort sociale est v cue comme une deuxi me mort Les Ha tiens vivant dans les DFA sont les plus concern s car leur s ropositivit peut entra ner un isolement par rapport leur com munaut ou provoquer leur renvoi en Ha ti Par contre m tro politains et toxicomanes le sont moins Les premiers parce que leur identit individuelle est plus autonome par rapport au collec tif et les seconds car ils ont
60. es travailleurs du sexe Objectif renforcer la formation aux m thodes de pr vention en direction des travailleurs du sexe et de leurs clients Contact Entraides Guyane Pierre Sissaoui entraidesguyane wanadoo fr changes d exp riences sur les actions communautaires pour les PVVIH Objectifs mobilisation des personnes touch es dans les DFA et la Cara be pour constituer un r seau d associations de PVVIH changer sur les pratiques de pairs accompagne ment au moment de l annonce notamment et former les PVVIH soutien obser vance vie affective et sexuelle au niveau d un r seau carib en Contact Aides direction du grand Ouest Isabelle Bally grandouest aides org PREVENTION ET D PISTAGE Am liorer l acc s au d pistage par l utilisation de tests rapides changes d exp riences sur ces tests qui permettent le r sultat dans le temps de la consultation Objectifs partage des bonnes pratiques avec les pays de la Cara be qui les utilisent Actions r unions pr paratoires et adaptation juridique ventuelle aux lois fran ai ses avec d marrage de l exp rimentation du dispositif la fin 2007 mise en place en 2008 et bilan en 2009 Contact DSDS Guyane OINS DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT Personnes infect es par le VIH pr sentant une histoplasmose diss min e changes avec les quipes carib ennes sur cette infection opportuniste pour d velopper des outils diagnostiques de biologie mol culaire plus
61. galement les missions des affaires r gionales des pr fec tures ou des organisations comme l Agence fran aise de d veloppement AFD FONDS INTERNATIONAUX Coop ration entre tats notamment pour monter des projets entre la France exem ple de l h pital de Saint Martin et la r gion d origine des populations cibles d un projet exemple Ha ti en liaison avec les communaut s ha tiennes de Saint Martin Contacter le minist re des Affaires trang res www diplomatie gouv fr le minist re de l Outre mer www outre mer gouv fr les pr fectures ou le Centre carib en d pi d miologie Carec bas Port d Espagne Trinit et Tobago et sp cialis dans le montage de projets entre d partements fran ais et pays carib ens www carec org et contact Robert Cazal par mail cazalgro carec paho org y VD D 79 NIUE Projets correspondant aux objectifs du PANCAP Pan Caribbean Partnership against HIV Aids pr s lectionn s par la DGS Coordination D Marie Th r se Sow CHU de Pointe Pitre Cette fiche est destin e aux acteurs de pr vention qui y puiseront des exemples de projets et d actions et aux partenaires potentiels contacts PREVENTION Acc s aux pr servatifs Mise en place d une centrale d achat et de distribution de pr servatifs pour les DFA et les pays de la zone cara be R unions pr paratoires avec op rateurs actuels en Guyane et Jama que et tudes en 2007 appel d offres pa
62. gnement sup rieur Conna tre personnellement une personne s ropositive favorise aussi l ou verture activit s sexuelles comparables le niveau de stigma tisation est plus faible parmi ceux ayant adopt des conduites pr ventives Selon le rapport KABP le rejet des personnes s ro positives constitue un frein aux pratiques de pr vention Chez les personnes associant le sida la maladie de l autre la stigmatisation des personnes s ropositives pourrait tre asso ci e un plus grand d ni du risque pour soi entra nant un moindre recours des comportements pr ventifs La sexualit la vie de couple et la pr vention chez les h t ro sexuels vivant avec le VIH sont abord es dans l enqu te ANRS Vespa L ge moyen au diagnostic est de 40 ans pour les hom mes et 35 ans pour les femmes au moment de l enqu te ils ont en moyenne respectivement 48 ans et 42 ans Moins de 10 ont eu un seul partenaire de l autre sexe au cours de leur vie Pr s de 70 des hommes ont connu plus de six partenai res au cours de leur vie et la m me proportion de femme en a connu entre deux et cinq Au cours des douze derniers mois 55 des hommes et 51 des femmes ont eu des rapports sexuels On note une forte diminution de la vie de couple pass e de 69 au moment du diagnostic 44 lors de l en qu te Les couples se d font et ne se refont pas com mente la chercheuse Apr s 50 ans cette proportion tombe 32 Parmi ceu
63. gner les personnes atteintes qui souhai tent s impliquer dans la lutte contre le sida De m me des programmes communautaires ont commenc tre mis en place concernant la prostitution Guadeloupe Guyane Martinique l orientation affective et sexuelle Martinique et m ritent d tre renforc s Enfin la mise en place des Coordinations r gionales de lutte contre l infection VIH Corevih la place des Centres d information et de soins de l immunod ficience humaine Cisih permet aux associations de s impliquer pleinement dans le nouveau dispositif r gional au m me titre que les professionnels du soin et les institution nels Une place particuli re y est r serv e aux associa tions de malades et usag res du syst me de soins Les DFA font partie des r gions fran aises les plus touch es par l pid mie Des programmes r gionaux de sant pluriannuels ont t mis en place dans cha que d partement Paradoxalement dans le cadre des conf rences r gionales de sant le sida n est plus consid r comme une priorit de sant publique La stigmatisation et la discrimination envers les person nes malades sont toujours pr sentes dans nos d par tements et constituent dans une certaine mesure un frein l acc s aux soins et la pr vention Des efforts importants doivent tre faits pour am liorer l offre et les conditions du d pistage du VIH pour une prise en charge pr coce des personnes atteintes
64. inq a t confront e au refus de capote par des partenaires contre moins d une sur dix parmi celles n es en France Elles sont galement deux fois trois fois plus nombreuses entre 18 et 44 ans avoir subi une IVG au cours des cinq derni res ann es Dans les douze mois pr c dant l enqu te 18 des hom mes n s dans la Cara be ont fait un test de d pistage 17 des natifs du d partement et 20 de ceux de m tropole Chez les femmes cette proportion est de 33 bien sup rieure la moyenne de 21 des fran aises des DFA Ces chiffres pourraient induire une interrogation sur la possible existence d un syst me de d pistage l insu des migrants plus que d un plus grand recours au d pistage volontaire Leur vuln rabilit face au VIH est principalement li e au fai ble niveau moyen d tudes En Guyane 4 des natifs de m tropole sont sans dipl me Cette proportion est de 24 chez les personnes n es dans le d partement et passe 63 chez les personnes originaires de la Cara be L enqu te r v le cependant qu ges et dipl mes comparables les connais sances et comportement ne sont pas tr s diff rents entre migrants et natifs des DFA La situation dans les DFA fait qu une tude sur les trangers portent de fait sur les immigr s puisque ces deux popula tions sont pratiquement confondues introduit France Lert Aux Antilles et en Guyane plus de huit personnes sur dix des 44 de natifs des Ca
65. insertion sociale Pour structurer des r seaux carib ens et amazoniens des objec tifs sont apparus identifier dans chaque lieu les besoins et leviers d action changer les savoirs les exp riences et les outils se concentrer sur travail du sexe et lutte contre le VIH appren atelier 3 synth se DFA 19 20 atelier 3 synth se DFA dre faire avec la politique de s curit int rieure et favoriser les d marches communautaires Pour cela une charte thique pour les membres du r seau devrait tre labor e un r f rent tri lingue par unit g ographique et un coordinateur r seau lus Aux niveaux local et d partemental les participants veulent cr er des outils pratiques et ouvrir le r seau aux associations de lutte contre le VIH et celles de travailleurs du sexe Les structures seront recens es dont une d l gu e les domaines de com p tences des uns et des autres seront d finis et une convention pr voyant des crit res d valuation de l action sera labor e Concernant l usage de drogue deux axes sont apparus am liorer l adh sion aux traitements ce qui passe par une am lioration du parcours de soins et former les professionnels leur sensibilisation doit passer par les personnes prostitu es Ce qui passe dans un premier temps par une potentialisation de l existant et la mise en lien avec des personnes ressources terme un r seau d accompagne ment vers la sant glo
66. ion sexuelle En m tro pole les gar ons entr s en sexualit apr s 1996 sont 87 avoir utilis un pr servatif et les filles 81 contre respective ment 12 et 13 avant 1985 Les personnes n es hors DFA dans la Cara be ou en Am rique du Sud se prot gent moins au premier rapport Les femmes non dipl m es demeurent celles qui se prot gent le moins lors de cette relation initiale 40 apr s 1996 et font donc exception la tendance globale une plus grande utilisation du pr servatif observable pour l ensemble de la population des d partements fran ais Les multipartenaires sont presque trois fois plus nombreux utiliser le pr servatif que les monopartenaires tous sexes et territoires confon dus Certains crit res accentuent ce d calage comme l absence de dipl me 34 des femmes et 53 des hommes se prot gent un ge compris entre 45 et 69 ans 17 des femmes pour 54 des hommes ou cohabiter en couple 27 contre 62 On observe par ailleurs une utilisation du pr servatif par les femmes moins direc tement li e au risque VIH que les hommes Ainsi avec un parte naire connu depuis moins d un an la fid lit pr sum e de ce dernier ou le fait qu il ait r alis un test de d pistage ne semble pas modi fier de mani re significative le recours au pr servatif Elles sont envi ron 45 y recourir quand le partenaire est pr sum fid le et 58 dans le cas contraire Chez les hommes cette pr somption
67. l accompagnement improvis permettent de trouver sa place D sormais la collaboration fonctionne bien Et tous les t moignages ne disent qu une chose l accompagne ment humain d s l annonce est primordial Sur les 350 patients s ropositifs suivis dans mon cabinet moins de 10 en ont parl avec des religieux car ils ne com 36 atelier 1 synth se DFA prennent pas le sida et ont un message tr s moraliste expli que le Dr Van Hoch Le praticien voque l entr e pr coce des jeunes dans une sexualit riche dans les DFA et des respon sables d glise peu disponibles pour parler de pr vention Ce qui aggrave l pid mie est difficile pour un leader religieux de parler de sexe quand il doit d nier toute sexualit person nelle intervient une Trinidadienne Pourquoi ne pas former les religieux la source d s le s minaire interroge Alix B ranger Sidaction L id e para t bonne aux anciens s minaris tes bien que sans doute d licate mettre en pratique Ce probl me n existe pas chez les pr tres et pr tresses vaudous qui sont polygames et peuvent parler de sexualit explique llderice Nerat Conavo Nous formons des dizaines de jeunes leaders la pr vention dans le sud de Ha ti Le point de vue des autres religions manque car elles ne sont pas repr sent es Dominique Pineau regrette que es religieux ne disent jamais leur s ropositivit que seuls les plus petits
68. l entr e principale la salle d attente pour les tests est commune aux consultations sp cialis es en gyn cologie p diatrie ou diab tologie Ce qui permet aux candidats au d pistage de se noyer dans la masse des patients et aux PVVIH d acc der facilement ces consultations sp cialis es La disposition de ce corridor de cabinets m dicaux le rend invisible aux patients et visiteurs de l h pital Et chacun pousse en toute discr tion la porte de l infirmi re effectuant les prises de sang ou celle du diab tologue Le lieu associatif d di au soutien aux PVVIH est strat giquement situ entre le cabinet du m decin dans lequel l annonce de r sultat est faite et le passage oblig vers la sortie Une permanence r guli re est assur e par les membres de l association Blue Moon qui se d placent sp ciale ment en cas d annonce positive au VIH Sous la houlette nergique de leur capitaine les membres d quipage de ce galion solidaire ont jet des ponts entre l h pital et la ville entre les professionnels de sant et tous ceux pouvant apporter un soutien hors du champ purement m dical Nous accompagnons 345 adultes et 8 enfants de quatre quinze ans au sein de notre r seau explique le D Bissuel La toile Blue Moon offre un accompagnement troit avec des assistantes sociales des infir mi res scolaires ou des juristes Op ration r ussie ce r seau suit r guli rement 15 des quelque 1 500 personnes s ropositives esti
69. la discrimination au sein de leur communaut Certaines travaillent en r seau avec les associations communautaires Les participants ont enfin rap pel le r le de la m diation en sant publique sous utilis e dans la relation du malade au syst me de soin bien que ne rempla ant pas le lien singulier malade m decin Il a t rappel la place de la coop ration entre d partements fran ais et pays carib ens sans laquelle ces acteurs ne sau raient changer pour adapter leurs actions aux migrations Le partage et l adaptation d exp riences r ussies d multiplieront les solutions Les gardes assur es par les associations ha tiennes en milieu hospitalier et peu pratiqu es en France en sont une bonne illustration Le respect du droit des trangers est une cible incontournable plaidoyer politique Un cas de refus de d livrance de titre de s jour pour raison m dicale une PVVIH ha tienne est signal cette ann e en contradiction avec les instructions de la circulaire de la Direction g n rale de la sant de septembre 2005 Les associations doivent travailler avec leurs homologues des pays d origine pour la continuit des soins obtenir le soutien des pouvoirs publics faciliter les d marches des personnes trang res former les personnels de pr fecture pallier le pro bl me de l interruption des droits pendant le renouvellement d un titre et avoir un r f rent pr fectoral sant Id alement soignants et travai
70. lah Centre r gional d information jeunesse 3 rue Henri L ro Pointe Simon BP 470 97205 Fort de France 05 96 63 50 57 fax 05 96 60 34 05 crij martinique wanadoo fr pr sident Cl ment Marie directeur Fleriag Patrick informateur jeunesse Nadine Dauvin Chr tiens et Sida Martinique 18 lot Mespant 97260 Morne rouge 06 96 41 95 52 fax 0596 62 48 99 nid de coucous wanadoo fr pr sident Jean Louis Vild Croix Rouge fran aise 32 rue Montesquieu Terres Sainville 97200 Fort de France 05 96 71 55 73 sh montesquieu wanadoo fr conseill re en conomie sociale et familiale Mirl ne PIRER DMMA Dominica Martinique Medical Association Cit Dillon Avenue Raoul Follereau B t K escalier 4 porte 10 97200 Fort de France 05 96 71 55 38 fax 05 96 71 55 38 alanita james wanadoo fr pr sident Alanita James DSDS BP 658 97263 Fort de France Cedex m decin inspecteur Michel Ripert Observatoire de la sant de Martinique Centre d affaires Agora Av de l Etang Zabricot 97200 Fort de France 05 96 61 04 82 fax 05 96 61 28 20 ors martinig wanadoo fr pr sident Dr Bottius directeur Dr Merle LP Paal Omass 1 rue Albert Camus 97232 Place d Armes Lamentin 05 96 51 61 87 claude fitte duval wanadoo fr ISU ES Claude Fitte Duval Pr fecture Rue Victor S v re 97262 Fort de France Cedex 05 96 63 1861 Sidaction BP 1127 97248 Fort de France Cedex 05 96 59 14 35 06 96 27 80 20 f
71. le se d roule sur au moins 30 minutes Consigne 2 choisir parmi toutes les situations expos es celle qui para t la plus significative au sous groupe sur environ 15 minutes Consigne 3 la situation choisie est mise en sc ne Elle sera jou e par les mem bres du sous groupe devant l ensemble des participants et non expos e oralement Consigne 4 un des sous groupes ventuellement d sign par tirage au sort joue sa sc ne Consigne 5 discussion sur la situation expos e la pertinence de l exemple et les propositions d alternatives pour r duire la prise de risque Consigne 6 les propositions d alternatives sont jou es Les ventuelles difficult s de mise en uvre de ces propositions sont rendues visibles HEATRE FORUM Cette rencontre est organis e selon le m me principe que le th tre d bat mais un groupe communautaire joue devant un public g n ral des sc nes de son cru li es aux probl matiques sp cifiques de leur groupe La salle r agit en venant jouer un personnage de son choix pour questionner certai nes pratiques ou comportements mis en sc ne Les r ponses aux questionnements du public se font sous forme d improvisation th trale Cet exercice en partie bas sur l improvisation permet de provoquer une prise de conscience chez les actrices et acteurs principaux qui d cident alors souvent de se donner les moyens du changement une formation sur le sida par exemple Cette
72. ler de la s curit sociale qui ne traite que 10 de nos demandes d AME gt Luc de Domingo t moigne d une autre r alit Depuis juin 2006 nous obtenons des titres de s jour pour soins d un an au lieu de trois mois Cette confiance locale de l tat per met aux malades d acc der la CMU Sans se leurrer sur le fait que ces cartes annuelles permettent par la m me occasion un meilleur contr le des populations concern es Reste que 350 personnes s ropositives sont suivies par l quipe du D De Domingo au sein de l h pital Franck Joly de Guyane Si les migrants sont difficiles atteindre les seniors encore plus Les incitations au d pistage ciblent beaucoup les jeunes mais les quinquas sont les grands oubli s de la pr ven tion explique Fran ois Bissuel Pourtant nous avons fait des progr s sur le terrain car nous recevons au CDAG beaucoup de plus de 45 ans ce qui aurait t impensable voici quelques ann es Constat confirm par son confr re guya nais Des actions sont mont es dans les coll ges et lyc es mais aucune sur les lieux de travail La seule mani re que j ai trouv e de sensibiliser les plus de 45 ans est le Rotary Club Avec pr s de 1 000 consultations m dicales en 2005 l quipe du docteur Bissuel peut se targuer de bons r sultats De nouveaux moyens hospitaliers viennent sou tenir cette nergie militante Les patients admis en r animation lourde actuelle ment dirig s
73. les gu risseurs r f rer des clients sans pour autant conna tre leur statut biologique pour viter tout risque de stigmatisation Un des principes du vaudou est d expliquer la maladie en identifiant un agent qui vous fait du mal par sorcellerie Ce qui conduit l identifi cation d une personne responsable mise au ban de la communaut sur d signation du gu risseur Si on donne ce dernier les moyens de savoir qui est s ropositif on lui offre paradoxalement le pouvoir de trouver des boucs missaires d sign s On accro t les risques de stigmatisation Les actions de sensibilisation doivent absolu ment s accompagner du d veloppement d une thique de la confidentialit Ce qui vaut pour toutes les communaut s religieuses ha tiennes Les fid les s ropo sitifs catholiques et protestants sont mis au ban de la communaut par le pr tre ou le pasteur et doivent souvent quitter l glise C est le transfert du puritanisme nord am ricain sous les tropiques Je pense que la pr vention doit tre une affaire gou vernementale m dicale d associations et d ONG la ques Il serait dangereux de vouloir d l guer ce r le aux religieux Les projets de collaboration ne peuvent que s inscrire dans une politique de sant o les gu risseurs peuvent avoir une place au m me titre que d autres leaders communautaires dans des programmes de sensibi lisation mais pas comme suppl ants d un syst me m dical d failla DES CHIFFRES
74. lique Henri Brun Entraide Gwadloup Esc 1 Pr 9100 immeuble Capitaine Langlois 97139 Les Abymes 05 90 91 22 47 fax 05 90 89 08 54 entraide mediaserv net pr sident Max Melin directeur Jacques Minatchy chef de projet pr vention Chantal Tel chef de projet action sociale Muriel Brissac Gwada Uni Vers 10 rue du Docteur Cabre 97100 Basse Terre T l Fax 05 90 32 09 62 gwWadaunivers orange fr pr sidente Dominique Pineau 06 90 91 43 23 psychologue Marie Lise Salin assistante sociale Martine C saire G d on Jos Saint Cirel Jean Michel Barul Patrick Brandon Maddly Barbin Annie Claude Artis Initiative Eco 5 cit Casse 97100 Basse Terre 05 90 81 80 83 fax 05 90 81 83 02 i association1 ool fr pr sidente V ronique Deblaine coordinatrice Martine No l conseill re sociale Mirella Val rius psychologue Genevi ve Gamer La Maternit consciente association guadeloup enne pour le Planning familial 20 rue Sadi Carnot BP 134 97110 Pointe Pitre 05 90 82 29 78 fax 05 90 21 22 14 pr sidente d partementale Lucette Manlius directrice r gionale Carole Borel Pr fecture Palais d Orl ans Rue Lardenoy 97109 Basse Terre Cedex 05 90 99 39 00 Sida Liaisons dangereuses 6 rue Fichot 97150 Marigot Saint Martin 05 90 87 O1 17 sid stmartin wanadoo fr STOP Soutien aux toxicomanes et leurs proches Morne des amandiers face des anciens bureaux DDE Chauvel 97139 Les Abymes 05
75. lleurs sociaux seraient form s l inter culturalit et la m diation culturelle soutenue et d velopp e dans les tablissements scolaires et de so DES CHIFFRES atelier 3 des chiffres DFA EFFECTIFS EN BAISSE MOBILISATION EN HAUSSE Le recours la prostitution reste beaucoup plus courant dans les DFA qu en m tropole mais une tr s nette tendance la baisse se dessine D s l tude KAPB il tait notamment demand aux personnes interrog es si au cours des cinq derni res ann es elles avaient eu des rapports sexuels en payant ou en tant pay es Seules deux femmes sur les 1 738 interrog es ont indiqu avoir t dans ce cas sachant que sept n ont pas souhait r pondre Je suis vraiment tr s surprise par ce chiffre de deux femmes sur pr s de deux mille qui me para t tr s faible intervient une partici pante guyanaise travaillant aupr s de femmes prostitu es Par ail leurs 2 des sond es ont dit avoir accept au cours de leur vie des cadeaux des avantages mat riels de la drogue ou bien de l argent en change de rapports sexuels C t hommes 2 ont d clar avoir pay une personne lors de leur premier rapport sexuel tous ges et d partements confondus Parmi les hommes ayant eu exclusivement des rapports h t rosexuels au cours de leur vie pr s de 7 des r pondants habitant en Guadeloupe et Guyane ont eu au moins une fois des rapports sexuels en payant ou en tant pay s
76. m es sur l ensemble de l le franco n erlandaise de Saint Martin Envers du d cor Notre but est d assurer ce travail de suivi r gulier avec Pensem ble de la file active VIH de l h pital nous avons encore trop de perdus de vue explique le D Fran ois Bissuel l autre probl me majeur est l ensemble des person nes ignorant leur s ropositivit Saint Martin certainement plusieurs centaines C t fran ais plus des deux tiers des 50 000 habitants sont d origine trang re et souvent dans des conditions mat rielles difficiles proportion qui se retrouve dans la file active des patients s ropositifs suivis Les murs blancs des couloirs de l h pital Fleming sont brocard s d affiches de pr vention multilingues Le fran ais l anglais l espagnol et le cr ole omnipr sents rappellent la sp cificit g opolitique de ce ter ritoire La pr valence Saint Martin est estim e 1 5 de la population et atteint respectivement 1 2 3 et 4 5 dans les grandes les voisines que sont la Jama que la R publique dominicaine et Ha ti L envers du r ve antillais repose dans ces chiffres Les migrants s ropositifs arrivent dans des tats catastrophi ques avec des cartes de s jour d j p rim es t moigne l infirmi re Brigitte Ledoux vice pr sidente de Blue Moon La sous pr fecture nous cr e de plus en plus de dif atelier 7 DFA 57 ficult s concernant la d livrance de titres de s jour pour soins sans par
77. mant lors de la s ance de restitution collective des ateliers Bur bien appr hender le travail r alis par l atelier 4 sur les iden tit s sexuelles masculines il est n cessaire d en comprendre le titre En effet cette s ance a t essentiellement consacr e parler de l homosexualit comportementale face au sida sans que ce titre ne l voque explicitement Cette ambigu t a fait na tre quelques frus trations chez certains participants qui avaient cru y d celer un contenu diff rent Ce qui a mis au jour derri re un int r t fort pour cette question de la d nomination et au travers d elle toute l ambi gu t de la question de l homosexualit dans la soci t carib enne Les organisateurs ne s y taient pas tromp s en croyant englober plus facilement sous ce titre des comportements tr s divers du fait essentiellement que bon nombre d hommes au comportement homosexuel ne se reconnaissent pas n cessairement dans une com munaut d limit e que ce soit par manque d identification ou cause de la pression sociale Ainsi l identit sexuelle des hommes 24 atelier 4 synth se DFA ayant des relations sexuelles avec d autres hommes n est ici pas n cessairement celle d une communaut gaie telle que la m tro pole la conna t mais s tend plus vers la bisexualit et ce plus sous la pression des normes sociales que pour une question d identit sexuelle r elle Le jeu des influences entre les traditions am rin
78. mbo Davilmar D r li Grasadis Delmas 30 52 bis rue Archille Port au Prince 509 445 77 22 509 456 77 02 sinest03 yahoo fr serovielife yahoo com pr sident Steeve Laguerre coordinateur Reginald Dupont conseiller Jean Paul Ernst Phap Plate forme ha tienne des associations de personnes vivant avec le VIH sida 20 rue Cheriez Port au Prince PHAP6 yahoo fr pr sident Jean Saurel Beaujour Rehpivih R seau ha tien des personnes vivant avec le VIH 90 ruelle Alix Roy Port au Prince 509 244 40 23 rehpivih yahoo fr pr sident Acc lus Liony vice pr sident Eliot Michel auxiliaire Jean Marie Malin Jama que Jamaica Aids Support for Life 4 Upper Musgrave Avenue Kingston 10 876 978 2345 fax 876 978 75 76 amclean jamaicaaidssupport com directeur Andrea Mc Lean Martinique Acise Association citoyenne pour l insertion solidaire et conomique 1 rue Martin Luther King 97200 Fort de France 05 96 63 03 68 fax 05 96 63 11 48 acise wanadoo fr pr sident Joseph Baltide directeur Thierry Modeste infirmi re Eguienta ducateurs sp cialis s Laloupe Frelin A C M 2S Association de coordination m dico sociale et sanitaire 15 rue Toussaint Louverture 97200 Fort de France 05 96 48 49 07 fax 05 96 72 66 96 clovis m wanadoo fr directeur Jean Marie Clovis Action Sida Martinique H pital Plarac BP 1075 97209 Fort de France Cedex 05 96 63 12 36 fax 05 96 63 91 91 actionsidama
79. ment les Canaries les A ores et Mad re Les RUP correspondent 1 de la population de l UE et b n ficient d aides desti n es combler leur insularit et leur isolement Sur la p riode 2000 2006 cette aide a atteint 7 67 milliards d euros Les futures actions prendront la forme d un parte nariat renforc mettant notamment l accent sur une meilleure insertion de ces territoires dans les espaces r gionaux locaux L UE contribue galement au d velop pement de la sant ou de l ducation dans les pays et territoires d outre mer PTOM dont les Antilles n erlandaises font partie associ s depuis 1957 l Union et b n ficiant ce titre des fonds europ ens de d veloppement FED Quelques exemples de fonds europ ens sollicitation directe ou indirecte le Fonds europ en de d veloppement r gional FEDER les fonds d livr s directement par la commission europ enne aux porteurs de projets 14 milliards d euros par an ceux du conseil de l Europe les fonds structurels distribu s au niveau des r gions 290 milliards d euros annuels ou encore le FED Ce dernier est l instrument finan cier principal 15 milliards d euros annuels li la convention de Lom qui r git la coop ration Afrique Cara bes Pacifique ACP octroyant des subventions aux programmes ratifi s par l UE et l tat ACP b n ficiaire Site europ en pour les financements www welcomeurope com Ne pas h siter solliciter
80. ne fait aucun doute compte tenu de l enthousiasme de tous Un portail Internet devrait voir le jour Les acteurs se reverront avant la fin du mois de d cembre 2006 pour une r union de suivi et en mars 2007 avec Sidaction DES CHIFFRES POUR VIVRE HEUREUX Vivre son homosexualit dans les DFA reste difficile notamment cause de la pression sociale et malgr une acceptation en progression EMpopulation g n rale 2 3 des hommes interrog s dans le cadre de l tude KAPB 2004 indiquent avoir eu des rapports sexuels avec des partenaires masculins au cours de leur vie des cinq ann es ou des douze mois pr c dant l enqu te Contrairement ce qui avait t observ lors de l enqu te ACSAG en 1992 les d clarations ne sont plus nettement plus faibles dans les DFA qu en m tropole Une hypoth se explicative avait l poque t une sous d claration pour cause de forte stigmatisation l gard des pratiques homosexuelles notamment aux Antilles Seulement 6 des hommes et 11 des femmes y jugeaient en effet tout fait ou plut t acceptable un rapport sexuel entre deux hom mes Les r sultats observ s dans l enqu te KABP 2004 pour raient donc tre le signe d une meilleure acceptation des pratiques homosexuelles notamment masculines favorisant une parole rela tivement plus libre ce sujet Bien que les intitul s des questions ne soient pas stricte ment identiques entre les deux enqu tes les donn
81. nin et les femmes en sont les premi res utilisatrices 14 Donn es ANRS Vespa Maternit et VIH Les femmes en ge de procr er moins de 45 ans au moment du diagnostic sont 81 Parmi elles au moment de l enqu te plus de 35 ont d j connu au moins une grossesse une sur quatre apr s leur diagnostic et pr s de 9 une ou plusieurs IVG Au moment de l enqu te en 2003 les femmes encore en ge de procr er dont 18 n ont jamais eu d enfants sont 5 enceintes ou essaient de l tre et pour 14 d sirent un enfant Plus de 60 d entre elles n en veulent plus Le risque de transmission de la m re len fant est per u comme tr s important par 32 des femmes assez important par 20 peu important par 11 et tr s faible par 27 Une sur dix ne sait pas valuer ce risque Donn es ANRS Vespa SYNTH SE HOMMES FEMMES MODE D EMPLOI Les Antilles et la Guyane partagent une histoire commune tout en pr sentant des sp cificit s d partementales fortes Chaque DFA poss de son identit propre et tous sont carac t ris s par des cultures diverses Les premiers changes marqu s par une intervention masculine pol mique montre l importance de travailler sur les rapports entre hommes et 32 atelier 8 synth se DFA femmes avant de se pencher sur leurs liens avec la nature des prises de risque Cet atelier est b ti selon la volont de Nicole Roussel sur des mises en situation pour partir des exp ri
82. nn e pr c dente contre la moiti 12 en m tropole Aux Antilles et en Guyane 43 des 18 24 ans sont dans ce cas pour 16 des 55 69 ans 8 en m tropole Les femmes sont concer n es pour 6 d entre elles tous territoires confondus On note une homog n isation des pratiques entre les trois d partements fran ais depuis 1992 Le multipartenariat des DFA engage plus souvent que dans l Hexagone des relations simultan es et durables Sur le front des pr servatifs masculins la bataille avance depuis 1992 Seuls 70 des hommes et 50 des femmes en avaient utilis une fois dans leur vie cette date contre respectivement atelier 8 des chiffres DFA 29 ATELIER 8 LES RELATIONS ENTRE HOMMES ET FEMMES EN LIEN AVEC LES PRISES DE RISQUE SEXUEL r f rentes Nicole Roussel et Carine Favier Mouvement fran ais pour le planning familial 30 atelier 8 des chiffres DFA 85 et 72 am lioration notable chez les femmes de Guyane notamment En m tropole 84 de la population masculine et 72 de la population f minine en ont d j utilis Par contre le pr servatif f minin demeure peu usit avec 4 en ayant d j uti lis un dont 67 juste pour essayer Ceux des jeunes hom mes ayant eu leur premier rapport avant 1985 ont t 7 se prot ger contre 80 de ceux d butant leur vie sexuelle apr s 1996 Les jeunes filles sont elles pass es de 11 71 en fonction de la date de leur premi re relat
83. ns envisager la maladie comme un ch timent divin ou un mauvais sort 17 de ceux pour qui la religion est tr s importante et 5 de ceux pour qui elle n est pas tr s importante Plus des deux tiers de la popula tion ont recours la pri re pour lutter contre la maladie un quart aux rem des traditionnels et moins d un dixi me aux gu risseurs Cette proportion tr s faible est peut tre sous estim e l enqu te ayant t men e en milieu hospitalier et m dicalis sugg re France Lert Ces chiffres qui parlent Seuls 11 des personnes ont r v l leur s ropositivit un pr tre et 3 un tradipraticien Dans ces deux cas 34 ont re u le soutien de leur confident contre pr s de 70 quand d autres personnes amis ou membres de la famille sont choisies Ceux pour qui la religion est tr s importante sont un peu plus de 7 tre soutenus par un groupe religieux contre moins de 1 quand elle est importante SYNTH SE atelier 1 synth se DFA 35 ENTRE N CESSIT S MORALES ET VITALES Wagr l imperfection de toute uvre nous avons notre pierre apporter dans la lutte contre le sida introduit Jean Louis Vild pr sident de Chr tiens et sida Cette association a pris pied dans les DFA en octobre 2005 La premi re prise de contact remonte l an 2000 raconte Marie Dominique Ohresser Quand je suis arriv e en Guyane j ai t accueillie assez fra chement Puis
84. nsu et nous devons nous d brouiller pour leur faire accepter un d pistage sans quoi ils restent dans l ignorance Choquant mais visiblement courant Au final des pistes apparaissent concernant les CDAG Certaines prosti tu es vitent le r seau mis en place pour elles et se rendent directement en labo explique Pierre Sissaoui N est ce pas un moyen d chapper l acharnement du conseiller lors de l entretien demande un peu provocateur Michel Ohayon Les d pistages sans lien avec une prise de risque devraient tre l occasion d un travail de pr vention plus approfondi Le fait que des tests soient souvent propos s lors de la grossesse mais pas lors d une IVG soul ve pour le r f rent un s rieux probl me Quand l enfant ne para t plus la pr vention deviendrait inutile Par ailleurs envisager de proposer aussi au partenaire masculin en cas de grossesse et d IVG un d pistage para t sens Former les personnels institutionnels m dicaux et biologistes de labos galement pour un meilleur counseling pr et post test Une infirmi re en CDAG Certaines personnes d pist es positi ves sans le savoir nous sont envoy es avec une enveloppe la main et un nom de m decin Une explication r siderait dans un d faut de formation initiale pourtant assur e dans les ann es 1990 des personnels m dicaux ces questions Se pose gale ment la question de la localisation des sites de d pistage pa
85. nt le traitement d urgence Aux Antilles et en Guyane 28 des personnes s ropositives restent dans le secret alors que seules 5 le sont en m tropole Quand le secret est rompu souvent l occasion d une hospitalisation 65 le disent au conjoint 32 la m re un fr re ou une s ur 25 aux amis 22 au p re 20 un autre membre de la famille ou aux enfants 11 un pr tre et 3 un tradith rapeute Les c libataires sont alors 80 recevoir de l aide des m decins et infirmi res 21 des amis 17 de leurs enfants 12 de leur m re ou au sein de la fratrie et 6 de leur p re Ceux avec conjoint sont majoritairement aid s par le personnel m dical 66 la m re ou les fr res et s urs 16 les amis 15 les enfants 9 et le p re 6 SYNTH SE PAROLES DE S ROPOS Bous s ropos sommes en situation de souffrance la vie n est pas facile avec le VIH t moigne Max Vincent Jean Amvie Apr s l annonce j ai pris 30 kilos se souvient Dominique Pineau Gwada Uni Vers Pour d autres c est l alcool ou le sui cide Beaucoup pensent que leur sexualit voire leur vie sont finies On m a appris ma s ropositivit devant mon pouse et du personnel de l h pital de Cayenne raconte un m decin guya nais Les regards ont chang quand je nourrissais mon pouse hospitalis e Et d ajouter Nous sommes devenus des Martiens nous n tions plus de ce monde et sans mes enf
86. nt monnaie courante Un cardiologue fait exception ce qui ne suffit pas bien que pharmaciens et infirmi res aient tous r pondu pr sents Ces actions semblent ancr es la seule bonne volont des indi 58 atelier 7 DFA vidus Nous sommes soutenus par la direction de l h pital et autoris s dans le cadre de la circulaire du 16 mars 2005 accueillir les urgences VIH avec ou sans couverture sociale explique le m decin Ce qui augure de lendemains dan gereux si la l gislation changeait Quant Blue Moon ses moyens publics et priv s ne sont pas ind finiment assur s Que deviendront demain ses prot g s si le navire chavire L argent priv peut il sans d g ts pallier les insuffisances structurel les du syst me publique en mati re de sant Un des paradoxes des DFA semble r sum par Luc de Domingo On trouve au Suriname des traitements g n riques pour 120 euros par an et par personne contre 1 200 euros en territoire fran ais Mais acheter des m dicaments bas prix ne me para t pas politiquement possible bien qu conomiquement souhai table car nous ne sommes pas un pays pauvre EN PRATIQUE HEATRE DEBAT Animation en 6 tapes R partir le groupe de participants en sous groupes de 10 15 personnes Consigne 1 chaque participant donne un exemple r el et pr cis de situation dans laquelle la relation homme femme pose manifestement un probl me de prise de risque ce tour de tab
87. nu est de faire pression pour que l ducation nationale mette en place des programmes pour bien vivre la mixit Les projets sont de cr er un portail Internet multiplier les changes outils et exp riences et mettre sur pied des for mations sensibilisant aux nouveaux enjeux de pr vention que sont les rapports de genre Cr er de nouveaux outils et renfor cer les capacit s des associations sont galement de premi re importance Les trois piliers de cette coop ration associative sont les associations communautaires pour d passer les bar ri res culturelles de lutte contre le sida et celles agissant aupr s des jeunes objectif de p dagogie pr ventive Interroger le rapport entre f minin et masculin appara t l atelier en est la preuve comme un pr alable indispensable au travail pr ventif sur le risque DES CHIFFRES atelier 1 des chiffres DFA 33 DE L IMPORTANCE DE LA RELIGION La religion est tr s pr sente dans les DFA et la Cara be Envisager une lutte contre le sida sans consid rer son impact social serait aller droit l chec Wreligion occupe une place importante aux Antilles et en Guyane En effet 29 des hommes de Guadeloupe 33 de ceux de Martinique et 17 de ceux de Guyane lui accor dent une place tr s importante dans leur vie contre 6 des m tropolitains C t femmes 40 de celles interrog es en Guadeloupe 48 de celles de Martinique et 27 de Guyane sont dans c
88. o lemment car c tait la seule mani re possible cette poque Elle tait la premi re de la famille apr s mes fils J ai bien fait elle a toujours t mes c t s Au cours de ces ann es difficiles j ai rencontr Marie Lise Salin qui animait depuis dix ans un groupe de parole f minin Nous avons d cid de monter une association de per sonnes s ropositives en 2004 Cela faisait alors cinq ans que je vivais avec le VIH Je serais rest e seule si je n tais pas all e au devant des associations Les d buts de Gwada Uni Vers ont t difficiles l exposition est motionnellement compli qu e Certains projets ont avort au dernier moment parce qu on ne se sentait pas la force de les porter publiquement Vous souvenez vous de votre premi re prise de parole publique 5 mai 2006 Ce n est pas une chose que l on oublie C tait dans le cadre d une intervention au lyc e professionnel Blanchet de Gourbeyre aupr s de jeunes gar ons en difficult Je ne devais pas parler de moi mais quand j ai vu ces m mes je n ai pas eu d autre choix que de leur parler vrai C est un pas de g ant franchir Quand je leur ai dit que j tais s ropositive un incroyable silence s est fait J ai racont la r orien tation de ma vie et la lourdeur des traitements Je les ai fait imaginer ce que pouvait repr senter une prise vie de m dicaments chaque jour horaires fixes Le fait de ne pas avoir connu de rejets trop brutaux c
89. omme se retrouver table avec sa chaise sa timbale et son verre son nom me donne la force suffisante pour le faire Conseillez vous syst matiquement de le dire aux proches Non C est vraiment un cheminement individuel L id al est que la personne soit en position de choisir entre dire ou ne pas dire Qu elle soit libre de ne pas le faire mais pas par peur La souffrance li e au virus est forte associ e celle de l humi liation cela devient intenable Chaque nouvelle tape o j ai pu le dire a t lib ra trice On r alise que les gens et les choses ont volu ce qui est rassurant On sait alors pouvoir en parler de plus en plus librement et on ose sortir du silence Les mentalit s et attitudes ont elles beaucoup volu dans les DFA Individuellement oui Le groupe est une chose l individu une autre Ce que les gens acceptent dans l intimit est diff rent des discours tenus en groupe Les cho ses avancent en Guyane Guadeloupe et Martinique C est peut tre diff rent sur de plus petits territoires comme aux Saintes La g ographie compte Certains lan 48 atelier 5 DFA aient des paroles en groupe en plaisantant sans se demander si certains taient concern s Ce genre d attitude commence reculer gr ce la pr vention on fait plus attention parce que chacun comprend que tout le monde est concern Pouvez vous poser des mots sur la souffrance li e la s ropositivit La premi re souffran
90. onstitue la chronique d un racisme ordinaire En cas de saturation les soignants risquent de leur accorder moins de temps et de tenir des pro pos m prisants ou mena ants Entendu l h pital Vous allez mourir si vous continuez votre vaudou c est stupide et ce ne sera pas efficace Certaines pharmacies h sitent d livrer des traitements sans carte de s curit sociale et des m decins valider une demande d autorisation de s jour quand les CD4 sont sup rieurs 400 copies Ce qui engendre des perdus de vue pour lesquels la pr vention ne peut tre faite et cr e un risque pour la sant publique Les patients ha tiens seraient valoris s tant que pauvres et soumis confortant la hi rarchie des rap ports de race de classe et de culture Les soignants peuvent d cider de faire de la culture ha tienne une arme suppl mentaire contre la maladie ou au contraire un obstacle au soin 28 atelier 6 synth se DFA SYNTH SE COUTE ET RESPECT Bieu de r le a permis une grande implication des partici pants r partis en groupes th matiques l annonce et ses sui tes la consultation autour de la r v lation au partenaire la mise sous traitements ses effets secondaires et l hospitali sation Les participants sont arriv s aux conclusions com munes que l coute un climat de respect instaur d s le d but et le positionnement du patient comme acteur de soin sont primordiaux Id alement le patient doit
91. par la pr fecture l tranger doit se pr senter physiquement la pr fecture pour solliciter la d livrance d un titre de s jour sauf exceptions et se pr senter aux services du Bureau des trangers et non la DDASS Se renseigner absolument aupr s d une association ou d un avocat sp cialis en cas de mesure d loignement ant rieure ou de premier refus pr fectoral POINT DE DRC Documents n cessaires Domiciliation Pi ce d identit passeport si possible toute pi ce d tat civil livret de famille ou extrait de naissance 3 photographies d identit Preuve par tout moyen de l anciennet du s jour en France Certificat m dical non descriptif demand dans la pratique Rapport m dical par un m decin agr sur liste pr fectorale destin au m decin inspecteur de sant publique de la DDASS Formulaire de pr fecture remplir Le d faut de passeport entra ne souvent l impossibilit de d poser sa demande de titre de s jour mais il ne doit selon le minist re de l Int rieur pas faire obstacle la d livrance d un titre de s jour pour raison m dicale Pour les trangers hospitalis s les services sociaux de l h pital peuvent saisir par courrier la pr fecture du lieu de domicile et non celle du lieu d hospitalisation Cette tol rance est la discr tion de chaque pr fecture Pour pr parer sa demande comprendre une d cision et introduire un recour
92. par une diminution du recours la prostitution dans ce d partement assure la chercheuse Les tudes men es par Pierre Simon et Alfred Spira ont montr une baisse significative du recours la prostitution en m tropole sur un intervalle de temps peu pr s comparable En 1971 un homme g de 20 29 ans sur quatre avait eu recours la prostitution contre seulement 5 dans la m me tranche d ge en 1992 L enqu te Vespa livre galement des informations sur l existence de rapports sexuels contre de l argent ou des avantages mat riels parmi les personnes vivant avec le VIH Les hommes s ropositifs au VIH rapportent un niveau relativement lev de telles rela tions souligne France Lert en pr ambule sa pr sentation Les hommes s ropositifs de moins de 30 ans sont pr s de 12 avoir eu des relations sexuelles avec des contreparties financi res ou mat rielles plus de 9 avoir eu recours des prostitu es dans l ann e pr c dant l enqu te Chez les 30 39 ans ces pro portions sont quasi semblables avec 10 de travail sexuel et 9 de recours des prostitu es la derni re ann e Au del de 40 ans ces proportions tombent moins de 2 et 6 pour chacune de ces d clarations l inverse chez les femmes ce sont les plus g es qui mentionnent avoir eu des rapports sexuels contre de l ar gent ou des avantages mat riels au cours de leur vie SYNTH SE TRAVAILLER EN R SEAU Militants de tou
93. pe Guyane et Martinique a connu une rupture lorsqu ils ont quitt la f d ration AIDES partir de 1999 Sont alors n es des associations locales Entraide Gwadloup Entr AIDES Guyane et Action Sida Martinique Cette rupture nationale n a pas entra n un recentrage sur la r gion Cara be et a dans une certaine mesure contri bu un isolement relatif des associations locales Structures historiques elles ont pendant pr s de vingt ans assur la continuit de la lutte contre le sida dans nos r gions en mati re de pr vention et de lutte contre les dis criminations d velopp des services et assur l accompa gnement psychosocial des personnes concern es Depuis environ deux ans l mergence d associations de personnes vivant avec le VIH la Guadeloupe et la Martinique montre la volont des personnes atteintes d exister en tant qu acteurs dans la lutte contre le VIH sida Si certains b n voles ont fait un cheminement personnel et parlent publiquement de leur maladie il n en demeure pas moins que la visibilit des personnes attein tes n est pas encore l ordre du jour dans nos r gions Ce mouvement naissant fortement empreint d affectif m rite d tre accompagn en termes de formation et de structu ration et renforc par le d veloppement de partenariats nationaux et r gionaux La r implantation de l associa tion nationale AIDES en Guyane proc de de cette m me volont d accompa
94. performants Contact principal Cisih de Guadeloupe ite goergersow wanadoo fr DROITS DE L HOMME ET PREVENTION Activit s sp cifiques aupr s de populations vuln rables Travail en r seau en lien avec les pays d origine Cara be et Amazonie aupr s de publics f minins migrants en situation de vuln rabilit de prises de risque sexuel et de violence hors tra vailleuses du sexe tat des lieux structures et tudes en 2007 s minaire en 2008 et valuation des besoins en formation assortie de propositions en 2009 Contacts Arbre fromager Lesley Portes arbrefromager yahoo fr ou 05 94 38 05 05 et SIS Denyse Cassin guyane sida info services org ou 05 94 28 57 96 Activit s sp cifiques aupr s de populations vuln rables HSH Objectifs renfor cer et f d rer les communaut s LGBT et homosexuelles de la Cara be avec chan ges sur les exp riences d autosupport pour lutter contre l homophobie le VIH et les IST Actions sur 3 ans cr ation d outils de communication bulletin d informations et portail Internet d une centrale d achats de pr servatifs et assises de l homo sexualit dans les Cara bes Contact Amvie Michel Ramathon ramych wanadoo fr Organisation de soir es culturelles en partenariat associatif Objectifs pr ven tion et incitation au d pistage Actions concours de chants et de musique sur une th matique annuelle partir des codes culturels carib ens et v nementiels avec le
95. personne confirme le D Luc de Domingo Guyane Lors de mon annonce je n ai pas trouv le conseil atelier 5 synth se DFA 45 46 atelier 5 DFA que j aurais aim pour m accompagner dans mon cheminement explique un participant Seule une personne qui a d j v cu cela peut comprendre une telle annonce Si les associations de PVVIH sont une n cessit et sont appel es jouer un r le majeur au moment de l annonce permanences physiques syst me de garde ou de veille t l phonique la majorit ne pl biscite pas un club VIH exclusivement form de personnes s ropositives Ces associations veulent accueillir des professionnels de sant d l guer des r f rents au sein des instances sanitaires et fran chir le difficile obstacle de l exposition pour se muer en super communicantes aupr s des m dias mais aussi des entreprises et des coles Les campagnes de pr vention seraient sans doute moins ax es sur la peur du sida et donc des s ropos L id e d un portail Internet commun est une piste s rieuse pour ces acteurs s par s par des kilom tres d oc aln Un pas de g ant Dominique Pineau pr sidente de Gwada Uni Vers a t la premi re personne s ropositive prendre publiquement la parole dans les DFA Douloureuse mais lib ratrice son exp rience fait des mules Ws avez t la premi re prendre la parole publiquement dans les DFA Quel cheminement donne ce courage C e
96. plus en difficult comparaison entre hospitalis s et consultants DES CHIFFRES VULNERABLES ET PRECAIRES Les migrants sont tr s nombreux dans les files actives des DFA Ils se caract risent notamment par une m connaissance du VIH Bhidrine Halfen fournit quelques donn es permettant de d peindre la situation Les donn es pid miologiques ainsi que celles de l enqu te VESPA montrent une surrepr senta tion des patients VIH trangers notamment ha tiens dans les files actives des trois DFA Selon l enqu te VESPA aux Antilles et en Guyane les immigr s ont plus souvent conserv leur nationalit d origine qu en m tropole L enqu te KABP men e en population g n rale nous apprend elle que les personnes n es hors DFA dans la Cara be ou en Am rique du Sud sont majoritairement ha tiennes 43 puis fran aises 32 Les autres nationalit s les plus repr sent es sont br silienne saint lucienne surinamienne guya naise ou dominicaine Guadeloupe et Martinique comptent respectivement 6 et 3 de personnes n es l tranger pour environ 11 de personnes n es en m tropole et pr s de huit sur dix natives de leur d partement La Guyane fait figure d exception avec moins de la moiti des habitants n s sur place un sur quatre n l tranger et un sur cinq en m tropole trangers et migrants apparaissent en premi re ligne de l urgence sanitaire dans les DFA Ces derniers repr senten
97. r ou le m decin chef peut convo quer le demandeur pour une consultation m dicale devant une commission m di cale r gionale dont la composition est fix e en Conseil d tat La carte d livr e au titre du pr sent article donne droit l exercice d une activit professionnelle Il est primordial de proc der une valuation pr alable de la situation au regard du risque m dical des autres possibilit s de r gularisation des mesures d loigne ment et ventuels refus ant rieurs pour troubles l ordre public Concernant le risque m dical aucune liste r glementaire d affections n existe Les autres possibi lit s de r gularisation sont d finies par l article L313 11 du Ceseda l exception des ressortissants de l Union europ enne cet article d finit les douze cas de d li vrance de plein droit d une carte de s jour temporaire CST avec droit au travail pour les trangers vivant en France Seule une consultation personnalis e aupr s d une association ou un avocat sp cialis aide juridictionnelle possible permettra une r ponse claire et pr cise pour faire ventuellement valoir un droit Le Ceseda tant silencieux sur la nature de la domiciliation il convient pour les personnes sans r sidence stable ou dont l h bergeant craint des poursuites pour aide au s jour irr gulier de se faire domicilier aupr s du centre d action sociale de sa commune de r sidence ou dans une structure accept e
98. r un op rateur local aupr s des producteurs de pr servatifs et mise en place du projet en 2008 avec d veloppement du r seau de distribution en 2009 Contacts DSDS Guyane anne barbail sante gouv fr et soci t DDSC de Guyane ddscguyane wanadoo fr Marketing social du pr servatif masculin et f minin via des campagnes de promo tion adapt es aux diff rents pays de la zone Outils mallettes y compris en version Internet avec modes d emploi en plusieurs langues Actions r unions associant les demandeurs et Population services international PSI en 2007 montage de cam pagnes communes en fonction des territoires frontaliers Saint Martin Guyane et Suriname en 2008 et poursuite en 2009 apr s valuation de l impact Contact pour le CRIPS CRES Guyane anne barbail sante gouv fr Jeunesse Mise en place d interventions cibl es tels des programmes d ducation sexuelle ou de renforcement de l estime de soi Objectifs faire voluer les rapports de genre sous l angle de la pr vention Actions tat des lieux des connaissances et des actions dans la zone mobilisation de l ducation nationale changes d outils sur les rapports de genre et s minaires avec propositions d actions Contacts CRIJ Martinique Nadine Dauvin crijm voyages wanadoo fr et CRIPS Guyane Populations vuln rables changes d exp riences avec des quipes dominicaines et d autres pays de la Cara be dans le milieu de la nuit et en direction d
99. ra bes hors DFA sont rest s de nationa lit trang re et 41 des patients le sont contre 18 en m tropole On note une grande diversit d mographique avec 8 de patients trangers en Martinique et jusqu 79 Saint Martin La plupart des trangers suivis l h pital pour leur s ropositivit 73 sont sur le territoire depuis plus de 10 ans et si pr s de 86 ont des papiers la moiti sont des titres de s jour temporaires Un d calage existe entre l an ciennet de l immigration et la pr carit du statut de ces personnes insiste France Lert Une m re trang re sur cinq laisse au pays des enfants de moins de 16 ans contre 1 des migrantes fran aises Loin des id es re ues un quart seulement fr quente sa communaut d origine dit la cher cheuse Signe de leur ouverture 74 souhaitent s tablir d fi nitivement ou marque du stigmate qui frappe les personnes s ropositives En moyenne 70 des trangers r v lent leur s ropositivit leur conjoint contre 92 de Fran ais Un stig mate particulier semble peser sur les Ha tiens s ropositifs qui ne sont que 38 en parler leur entourage contre 62 des autres trangers et des nationaux lls sont trois fois plus souvent d pist s tardivement et en chec th rapeutique Si le niveau scolaire des migrants est faible 63 de niveau cole primaire contre 20 et les conditions de vie particuli rement difficiles cela n emp
100. rs un strata g me extr me mais efficace Je re ois tous les r sultats d analyse VIH provenant du labo sous scell s ce qui permet d viter des ouvertures intempestives et une remise au patient en toute confidentialit R sultat en moins de trois ans mis en confiance les patients s ropositifs r guli rement suivis sont pass s de 150 plus de 300 Cette r ussite est reconnue Le docteur Luc de Domingo visite les ser vices de son confr re Fran ois Bissuel Le premier est le coordinateur m dical du r seau Matoutou Saint Laurent du Maroni en Guyane et le second pr side gale ment l association Blue Moon cr e en 2003 avec une poign e de soignants mili tants de Saint Martin Ces derniers ont t rapidement rejoints par des b n voles dont certains vivent avec le VIH Dans la salle d attente attenante au centre de d pistage implant dans l h pital Ra ssa jeune m re de 21 ans patiente pour un suivi gyn cologique en compagnie 56 atelier 7 DFA de son fils et du papa Nous sommes venues une fois sept amies faire un test dans ce centre c tait bon pour tout le monde heureusement se rappelle Ra ssa Le temps des d pistages de groupe est r volu Quand on s installe en couple on en parle forc ment moins Chacun est connu de presque tous dans cet lot fran ais des Antilles Ce qui explique l attention particuli re port e galement aux lieux Si le CDAG est fl ch depuis
101. rt wanadoo fr pr sidente Marl ne Ouka directrice Patricia Louis Marie coordinatrice actions de pr vention Line Rose Lepel accueil Flaurence Caupenne coordinatrice aide domicile Fran oise Mulattieri charg e d accompagnement social Marie Claude Vassard coordinatrice formations C line Noteuil ONTA ADSM CHRS 30 rue Marat Terres Sainville 97200 Fort de France 05 96 60 38 65 fax 05 96 70 48 93 catherine neris caramail com pr sident Donat Alfred directrice Annick Marous Amvie Association Martinique vivre ensemble BP 1127 Fort de France Cedex 05 96 59 14 35 fax 05 96 60 38 33 amvie wanadoo fr pr sident Max Jean comptable Karine Aliker secr taire Val rie Rabot coordinateur Jean Marc L andre responsable WIRE Michel Ramathon Associacion Latinos Unidos 61 avenue Jean Jaur s 97200 Fort de France 05 96 70 1162 fax 05 96 70 11 62 asociacionlatinosunidos hotmail com pr sident Hejoaka Pedro Livio Ana Romero Amada De Jesus ON TL Amiof Association martiniquaise pour l information et l orientation familiale Planning familial 125 127 rue Moreau de Jounes 97200 Fort de France 05 6 72 89 99 fax 05 96 71 56 82 amiof972 wanadoo fr pr sidente Marie Ange Risede directrice D Alexandrine Fred m decin Dr Claude Petit Association des Sainte Lucie en Martinique Bat Carta n 249 Les Hauts du Boit 97200 Fort de France 05 96 60 00 20 ZELAH Maurice orange fr pr sident Maurice Ze
102. rti culi rement dans les DFA Les jeunes me disent pouvoir atelier 7 synth se DFA 53 54 atelier 7 synth se DFA difficilement pousser la porte d un CDAG car trop discrimi nant explique Nicole Roussel MFPF En effet un lieu trop sp cialis donc visible expose ses visiteurs une potentielle opprobre Il est bon de noyer le CDAG dans un centre polyvalent dispensant des soins vari s Enfin la g ographie particuli re de la zone et les obstacles administratifs sont des difficult s suppl mentaires Le centre de d pistage de Saint Laurent du Maroni envoie illogiquement ses pr l vements au laboratoire de Cayenne situ pr s de 300 kilom tres R sultat une attente de 15 jours au moins pour les r sultats et des perdus de vue Les tests rapides sont envisag s comme une solution au probl me Carine Favier m decin au MFPF voque pour sa part les conventions pass es entre CDAG et m decins de ville Montpellier pour que ces derniers fassent office d antennes avanc es d pistage ano nyme et gratuit en cabinet lib ral Le conseil g n ral ou la DSDS peuvent financer ces d l gations Renforcer le communautaire via l aide la cr ation d associations publics sp cifiques le travail en r seau formation de responsables communautaires comme les hougans et mambos vaudous identi fication d acteurs relais parmi les ducateurs de rue et la Protection judiciaire de la jeunesse cr ation d annuaires et l
103. s 10 meilleures propositions clips vid o missions t l vis es album du concert Contact pour le CRIPS CRES Guyane anne barbail sante gouv fr Pour cr er un groupe de paroles vivant et harmonieux certaines r gles doivent tre respect es Si le groupe est ouvert ce qui signifie que de nouvelles personnes peuvent rejoindre le groupe chaque s ance cette alternative doit tre tr s claire pour tous les participants Par contre si le groupe est ferm le cycle des r unions doit tre clairement exprim c est au groupe de d cider coll gialement si la pr sence de tous est obligatoire chaque r union et si une personne manquant une s ance peut r int grer le groupe lors de la suivante Apparemment anodine l absence d une personne peut pourtant consid rablement modifier la dynamique du groupe Car au sein d un groupe ferm le cheminement est souvent partag cr ant ainsi une r elle synergie Au d but de chaque r union il est essentiel de rappeler les r gles d un groupe de paroles et de s assurer de l adh sion ces r gles de toutes les personnes pr sentes Si certains participants expriment des r ticences ou s inqui tent d un non respect potentiel de ces r gles il convient d en parler avant de d buter la s ance Tous doivent absolument respecter la confidentialit du groupe Toutes les paroles prononc es lors d une s ance ne sortent pas du groupe Cette r gle doit
104. s ropositifs contre 86 en m tropole et un peu plus de sept sur dix ne pensent pas que le sida soit un ch ti ment de dieu Ils sont 53 tre oppos s l isolement des malades du sida des autres patients dans les h pitaux contre 64 en m tropole et 47 un classement des consomma teurs de crack comme des d linquants contre 76 en m tro pole pour les toxicomanes Si la volont d isoler les porteurs du VIH dans les h pitaux peut tre interpr t e comme une mesure de protection des malades immunod prim s elle traduit surtout un risque per u comme lev pour les s ron gatifs Une personne sur dix environ refuserait de travailler en compagnie d une PVVIH aux Antilles et en Guyane contre 3 en m tropole Une sur cinq d clinerait l invitation manger chez un h te s ropo sitif contre 5 en m tropole 23 des sond s refuseraient d ha biter sous le m me toit qu une PVVIH et la moiti d en embaucher pour faire la cuisine Presque trois personnes sur quatre sont r ti centes aux relations sexuelles m me prot g es avec une PVVIH contre 61 en m tropole Huit personnes sur dix continueraient voir leur m decin si ce dernier soignait des patients s ropositifs mais moins de la moiti si c est lui qui l tait Une limite se des sine aux fronti res de l intimit Par contre les trois quarts accep teraient que les activit s organis es par une association avec des malades du sida le soient
105. s conseils r gio naux et g n raux qui en sp cifient les modalit s mais les projets peuvent tre d pos s toute l ann e Ce dispositif est ouvert aux institutions organismes publics et associations souhaitant d velopper des actions en direction des acteurs de la Cara be budgets moyens Le cofinancement des projets est obligatoire et doit notamment impliquer un partenaire tranger clairement identifi confirmation crite de contribution financi re ou en nature Dans le cadre d un appel projets les dossiers seront adress s la date requise la pr fecture de chaque DFA cf pages contacts au moyen d un formulaire disponible la demande aupr s des services des secr tariats g n raux aux affaires r gionales Guadeloupe www guadeloupe pref gouv fr par mail cooperation regionale guadeloupe pref gouv fr et t l phone au 05 90 99 37 55 ou 37 56 Guyane www guyane pref gouv fr par mail leone marimoutou guyane pref gouv fr et guillaume coudray guyane pref gouv fr et t l phone au 05 94 39 46 78 et 46 02 Martinique www martinique pref gouv fr par mail contact prefecture martinique pref gouv fr et t l phone au 05 96 39 36 00 2 FONDS EUROPEENS budgets importants projets complexes Diff rents fonds sont accessibles via l Union europ enne UE certains int ressant particuli rement les r gions ultrap riph riques RUP que sont les DOM Martinique R union Guadeloupe et Guyane mais gale
106. s en cas de refus le demandeur aura tout int r t contacter une association ou un avocat sp cialis Remerciements Didier Maille Responsable du service social du Comede Comede www comede org email contact comede org et t l 01 45 21 38 40 Pour obtenir une information juridique Sida info droits au O 810 636 636 Prise en charge m dico psycho sociale migrants trangers en situation pr caire guide pratique 2005 Le Comede Guide de l entr e et du s jour des trangers en France du Gisti ditions Syros novembre 2006 Commande du livret de sant bilingue cr ole ha tien dit par l INPES par email edif inpes sante fr Les principaux circuits de financement en fonction de la nature du projet de son ampleur financi re et de la nature du porteur associations h pitaux etc 1 FONDS DE COOPERATION REGIONALE budgets moyens Les fonds de coop ration r gionale FCR au nombre de trois dans les DFA ont t institu s par la loi d orientation sur l outre mer de 2000 article 43 de la LOOM JO du 14 d cembre 2000 et le d cret n 2001 314 JO du 14 avril 2001 Ils rempla cent le fonds interminist riel de coop ration pour les Antilles et la Guyane FIC Le comit de gestion de chaque FCR pr sid par le pr fet de r gion se r unit deux fois par an pour s lectionner les projets et fixer le montant des subventions accord es Un appel projets est lanc deux fois par an par la pr fecture et le
107. s pays unissez vous pour soutenir et accompa gner les travailleurs et travailleuses du sexe taient repr sent s dans cet atelier qui a r uni 35 personnes de tous horizons qu ils soient g ographique culturel ou associatifs la Guadeloupe la Martinique la Guyane Saint Martin la R publique dominicaine Ha ti le Suriname Trinidad et la m tropole Une partie des changes a t multilingue explique Lionel Grand Ce qui aurait pu tre une difficult s est transform en richesse En pr am bule de sa restitution finale le r f rent pr cise Les termes travailleurs et travailleuses du sexe ont t d lib r ment choisis malgr l intitul initial puisque ce furent les termes majoritairement utilis s par les participantes En fin de premi re partie de travail de grands axes ont t d ga g s par les participants qui accompagnent au quotidien femmes jeunes migrants personnes vivant avec le VIH sans domicile fixe personnes d tenues ou usag res de drogues Les DFA doivent travailler tous les niveaux local de la Cara be du bassin ama zonien et international populations nomades r ponses en r seau D gager des financements communs est apparu comme le tenant naturel et un enjeu majeur de ces projets de coop ration r gionale Au menu galement acc s la pr vention et aux soins avec une continuit dans l acc s aux traitements mise en place de m thodologies de projet et r
108. sation notamment des financeurs des structu res organisatrices et des participants qui pendant ces quatre jours ont collabor dans un esprit de frater nit II nous appartient d sormais de concr tiser nos r flexions Il importe aujourd hui dans un lan mili tant que cette dynamique initi e Saint Martin au mois d octobre soit relay e localement par notre volont de travailler ensemble d laborer des strat gies communes de d velopper des r seaux de parte nariats locaux r gions et nationaux Nous avons pu au fil des ans d velopper des com p tences dans nos domaines d activit s respectifs Professionnalisme et militantisme qui ont toujours pr valu depuis le d but de la lutte contre le sida seront assur ment dans la p riode nouvelle qui s ouvre nous les meilleurs garants de notre r ussite PR SENTATION Etre ambition en r digeant ces pages n est ni d offrir un compte rendu exhaustif de l ensemble des changes qui ont eu lieu en atelier ou hors atelier lors du s minaire interassociatif r uni du 15 au 19 octobre 2006 ni de compiler des connais sances sociologiques et statistiques Il s agit plut t de fa onner un produit pratique que chaque acteur de la lutte contre le sida des DFA et Cara bes pourra utiliser pour son action Ce guide se veut une synth se des tudes majeures pr sent es lors de ce s minaire et des libres changes entre participants La pr sentation de cet ouvrage ne suit
109. st un cheminement lourd de larmes de cris de pleurs de casse Je suis all e faire une prise de sang pour un homme que j aimais persuad e de ne rien avoir J ai appris ma s ropositivit le 14 janvier 1999 Mon m decin tait impuissant et atterr On voit la mort devant soi Je suis sortie de son cabinet compl tement d sarticul e Dans la rue je ne voyais pas les voitures je ne savais plus o j habitais De retour au bureau je me suis dit qu il me restait 6 mois vivre qu il fallait que je classe mes affaires et que je m occupe de mes enfants Que je profite au maximum de ce qui me restait Quand un de mes enfants m a rapport qu on lui avait dit Ta m re est une machin elle a le sida j ai d cid de le dire mes trois gar ons en leur apportant aussi des informations rassurantes sur les traitements possibles Un dimanche je les ai r unis ils avaient 4 ans 10 ans et 15 ans l poque autour d un g teau et leur ai annonc ma grande surprise mon deuxi me m a reproch de ne pas leur avoir dit plus t t de ne pas leur avoir fait confiance atelier 5 DFA 47 Je faisais d pression sur d pression De Guyane j ai demand ma mutation pour la Guadeloupe o je suis arriv e seule avec mes trois fils et mon secret L association Entraides qui organisait des sorties m a permis de prendre une bouff e d air Avoir un lieu o parler est tellement important En 2002 j ai pu le dire une tante vi
110. t au test des abstinents et des monopartenaires Le d pistage semble galement moins associ qu en m tro pole l utilisation du pr servatif 20 des hommes en ayant utilis dans l ann e se sont faits tester contre 16 de ceux ne l ayant pas fait En m tropole cet cart est du simple au dou ble 12 de ceux qui se sont prot g s se sont faits d pister contre 6 dans le cas contraire Les circonstances du recours au d pistage sont dans les DFA plus souvent m dicales qu en m tropole La proportion d hom mes ayant effectu leur dernier test dans le cadre d un bilan sanguin y est deux fois plus lev e 21 contre 11 Les femmes ont le plus souvent effectu leur dernier d pistage dans le cadre d un examen pr natal ou pr nuptial 31 ce qui est proche des proportions m tropolitaines Concernant les causes de tests probablement int gr es dans une strat gie de pr vention car li es des prises de risque relation sexuelle non prot g e abandon de pr servatif ou encore doutes sur la fid lit du partenaire elles sont d autant plus cit es que l activit sexuelle est risqu e Si seulement un monopartenaire sur cinq en voque dans le cadre d un test pr s d un tiers des multipartenaires successifs et la moiti des multipartenaires simultan s sont dans ce cas Les labo ratoires sont les principaux lieux o sont effectu s ces tests avec ou sans prescription 68 et 6
111. t en effet 11 de la file active des patients s roposi tifs en Martinique 31 en Guadeloupe 76 Saint Martin et 80 en Guyane Sans compter le durcissement du contexte l gislatif Depuis la loi du 24 juillet 2006 les recours contre les arr t s de reconduite la fronti re ne sont plus suspensifs en Guadeloupe explique Didier Maille du Comede Cette restriction tait jusqu alors seulement pr vue en Guyane et Saint Martin Les personnes exil es qui chappent l expulsion se carac t risent par un certain nombre de sp cificit s et notamment davantage de croyances erron es sur la transmission du VIH atelier 2 des chiffres DFA ATELIER 2 LE R LE DES ASSOCIATIONS COMMUNAUTAIRES ET DES PROFESSION NELS AUPR S DES TRANGERS ET DES MIGRANTS r f rente Carine Favier Mouvement fran ais pour le planning familial 13 1 4 atelier 2 des chiffres DFA Le pr servatif f minin est galement beaucoup moins connu au sein de cette population Environ 6 des hommes 5 pour les natifs du d parte ment ont eu recours aux services d une prostitu e au cours des cinq derni res ann es On peut noter une moindre utili sation du pr servatif pour les personnes n es hors de France avec 40 de premi res relations prot g es chez les migrants carib ens ou sud am ricains contre 58 chez les person nes n es dans les DFA et 62 chez celles n es en m tro pole Pr s d une femme migrante sur c
112. ten dra et se rappellera Cela peut tre le fil entre le choix de mourir et celui de vivre Vous dites avoir connu un passage n cessaire par le temps de l motion avant de pouvoir passer celui de l action Collectivement diriez vous que cette tape a t franchie Oh non Ce qui m a fait le plus plaisir au cours de ce s minaire est que mon t moi gnage a permis d autres de parler et se lib rer Un homme qui vivait avec son secret depuis des ann es m a remerci e d avoir ouvert la porte C est extr me ment fort Ce t moignage a donn son orientation au s minaire Les gens taient pr sents on parlait d eux avec eux chacun disait son ressenti ce qui manquait ce qu il faut construire Les t moignages montrent qu il y a encore beaucoup d motion on est au d but de quelque chose de fort En fait les gens osent dire ils avaient besoin de se lib rer Ceux qui ont pu dire continueront ailleurs C est l assurance d un effet boule de neige Quelles pistes et quels blocages identifiez vous Le s minaire permettra aux associations de la Cara be de travailler ensemble ce qui est extr mement important Toutes les associations ont leur place prendre autour de la table La pr sence de Chr tiens et Sida tait une bonne chose mais nous ne ferons pas l conomie de la franchise Si on veut que les associations coo p rent et que les gens puissent venir se confier aux religieux chacun doit lever le voile
113. tre connue accept e respect e et ressentie comme telle C est un l ment primordial pour d bloquer la parole notamment dans des structures ou communaut s o tout le monde se conna t Il faut se pr senter Les animateurs doivent tre clairement identifi s par le groupe D s le d but chacun se pr sente avec un pr nom D autres l ments peuvent tre ajout s par ceux qui le souhaitent Il faut respecter la parole des autres Laisser tout le monde parler sans jamais couper personne et surtout en coutant Il faut tre dans une attitude de non jugement l ment primordial du comporte ment des animateurs du groupe mais aussi de celui des participants Bien s r tout le monde a un avis sur son prochain et sur ce qu il raconte D ailleurs bien souvent les d bats cons cutifs aux r actions des uns et des autres sont la base d changes int ressants revient l animateur de veiller ce que chacun se sente respect dans le groupe L animateur doit g rer le temps de parole de chacun Il ne faut pas que le groupe subisse le monologue d un participant Il faut aussi veiller ce que les person nes les plus timides aient l opportunit de s exprimer Il faut aussi respecter le sou hait de certains de ne pas s exprimer En effet des participants peuvent trouver un b n fice simplement en coutant les autres cela pourra galement faciliter leur prise de parole lors d une prochaine s ance
114. tres de soins n ont pas seulement suivi des formations mais ont re u plusieurs fois des agents de sant dans leurs p ristyles Parmi les 9 gu risseurs sur les 109 interview s ayant r f r leurs clients des m decins ou associations la plupart avaient perdu un proche du sida Cet humanisme au del des int r ts commerciaux n est pas la r gle Il faut se m fier d une r ification de certaines pratiques mises en uvre par des hommes et des femmes qui interpell s sur la question du sida peuvent avoir des int r ts financiers et politiques bien autres que th rapeutiques en devenant les r f rents d ONG Certains patients ont d pens plusieurs milliers de dollars en une ann e chez un seul gu risseur R sultat de ces formations inad quates les croyances sont l gion la transmission par voie intraveineuse ou de la m re l enfant est souvent inconnue les femmes limineraient men suellement par le sang l unique virus dont elles seraient porteuses etc J ai assist plusieurs formations aupr s d associations vaudoues au cours desquelles le formateur associait le ris que exclusivement au sang ce qui rendait la transmission possible uniquement condition qu il y ait blessure sur la paroi du vagin ou du p nis Il n tait dit aucun moment que le virus 40 atelier 1 DFA tait pr sent dans le sperme et le liquide vaginal Conclusion on peut faire l amour sans pr servatif tant qu on n est pas trop passionn
115. u sida des hommes en opposition au sida naturel d origine biologique caus par une agression sorci re un esprit vous communiquant les sympt mes Cette maladie ne saurait tre soign e sans trai ter son origine surnaturelle sans rep rer qui est la source de cette attaque cibl e Le diagnostic du sida des hommes d origine sorci re ou du sida naturel d origine biolo gique repose non pas sur une diff rence de sympt mes mais sur l volution de la maladie ou la r action aux traitements du gu risseur Une am lioration physique peut tre utilis e par le gu risseur comme preuve qu on est en pr sence d un sida des hommes De m me en Ha ti une personne infect e se disant victime d un mort sida et non contamin e par le VIH ne s inscrit pas uniquement dans une compr hension sorci re atelier 1 DFA 39 de la maladie Cette notion peut tre un m canisme de d fense psychologique face l ab sence de traitements mieux vaut se croire victime d un sort que penser la mort Elle per met aussi parfois de maintenir une solidarit familiale union contre le jeteur de sort en lieu et place d une mise au ban Ceux qui survivent se sont fait d pist s temps leur ini tiative celle de leurs proches d un employeur peu scrupuleux lors d une op ration d une grossesse ou gr ce au gu risseur La mise sous ARV et le recours une association de soutien aux personnes vivant avec
116. u en m tropole 85 des personnes sont ainsi oppo s es l id e selon laquelle j faut isoler les malades du sida du reste de la population contre 94 en m tropole La stigmatisation augmente selon le degr de proximit avec la personne Les comportements de rejet s ils ont diminu entre 1992 et 2004 demeurent toutefois plus importants qu en m tropole 48 des habitants des DFA accepteraient de laisser leurs enfants ou petits enfants en compagnie d une atelier 5 des chiffres DFA 41 ATELIER D PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH r f rentes France Lert directrice de recherches Inserm et St phanie Mulot sociologue 42 atelier 5 des chiffres DFA PVVIH contre 64 dans l Hexagone La discrimination appa ra t li e notamment l ignorance des modes de transmission du VIH Le r sultat le plus marquant de ces premi res ana lyses est l isolement affectif et la faible fr quence de l acti vit sexuelle chez les PVVIH dans la r gion Antilles Guyane concluaient les auteurs d un article pr sentant l enqu te ANRS Vespa 2003 dans le Bulletin pid miologique hebdomadaire Plus de 85 des personnes des DFA sont oppos es aux mesu res qui interdiraient aux enfants s ropositifs d aller l cole ou isoleraient les malades du sida du reste de la population contre 94 dans les deux cas en m tropole Huit sond s sur dix ne comprennent pas les m decins refusant de prendre en charge des patients
117. une petite quipe locale tr s motiv e a port ce projet Les pr tres et pasteurs sond s par l association disent prouver une grande compassion l gard des malades du sida Cette appro che compassionnelle a paradoxalement pu poser probl me au d but de la collaboration entre associations la ques et chr tiennes de lutte contre le sida Les personnes s ropositives ont certes besoin d tre accompagn es dans une premi re phase de grande fragilit explique une militante de Aides Mais ensuite elles se reconstruisent retrouvent leurs forces et ces discours de type caritatif ne doivent pas devenir un obstacle Les militants de Chr tiens et sida ont parfois commis des faux pas de d butants Une jeune femme s ropositive mise la porte de chez elle par son mari est orient e par le pr tre guyanais auquel elle se confie vers Chr tiens et sida dont une militante fini par l h berger chez elle Je l ai accueillie la maison parce qu elle se mettait en danger toutes les nuits explique cette derni re La cohabitation bien que g n reuse fut houleuse et notamment marqu e par une tentative avort e de soins gyn cologiques l eau de Javel La jeune prot g e a fini par reprendre son chemin dans un circuit d accompagnement classique C est une erreur de prendre une personne chez soi il ne faut surtout pas le faire explique Violaine Aides Mais aller au bout de sa d marche et d couvrir les limites de
118. x vivant en couple 86 sont actifs sexuelle atelier 5 des chiffres DFA 43 44 atelier 5 des chiffres DFA ment Moins d une personne s ropositive sur cinq se d clare tr s satisfaite sexuellement les moins satisfaites tant celles n ayant que des partenaires occasionnels et les femmes La stigmatisation dans la soci t se retrouve en miroir dans les d clarations des personnes atteintes interrog es dans l enqu te VESPA Les hommes sont 12 et les femmes 20 ne pas r v ler leur s ropositivit leur partenaire sexuel stable Deux ph nom nes se conjuguent un frein culturel et un diagnostic plus r cent L anciennet du couple est d ter minante apr s moins d un an de relation 55 n ont pas encore dit leur statut leur partenaire proportion tombant 16 plus d un an puis 7 pass cinq ans l analyse de l utilisation du pr servatif est limit e par le petit effectif de personnes sexuellement actives dans l enqu te souligne France Lert Ceux qui ont parl au partenaire sont 80 se prot ger syst matiquement Une femme sur trois rapporte des d saccords dans le couple sur l utilisation de la capote contre deux fois moins chez les hommes Seuls 10 des r pondants ont utilis au moins une fois le pr servatif f mi nin Avec un partenaire occasionnel 82 taisent leur statut et 84 utilisent syst matiquement le pr servatif Un tiers seulement des h t ros sexuellement actifs connaisse

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