Étude lexicographique de la terminologie de l`enseignement
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1. 1984 32 consid re que por su lectura las siglas pueden ser sil bicas o consondnticas Son sil bicas aquellas en las que la combinaci n yuxtapuesta de vocales y consonantes da como resultado un sigla de pronuncici n sil bica ANEA GESAMP ISAE NETAC etc Son conson nticas las siglas que resultan de la yuxtaposici n de solo consonantes o aquellas que aun disponiendo de alguna vocal la situaci n de sta en la sucesi n literal no permite una pronunciaci n sil bica BRM EMCC JSC PRF etc tera Selon ce m me auteur 1984 39 Las siglas sil bicas se leen por s labas ENASA en sa FRENS fr ns ENEA en a etc Las conson nticas se deletrean JCP x ta p BBC bebe0 UCD u ed etc En algunos casos las siglas que podr an considerarse sil bicas es preferible deletrearlas con objeto de no confundir al oyente por ejemplo FITP debe leerse f t no f tp en l neas generales siempre que pueda quedar duda de su composici n exacta una sigla sil bica debe leerse deletre ndola Por el contrario deletrear siglas claramente sil bicas como OIT it ONU nv resulta inconveniente Suivant la th orie que nous venons d noncer des sigles comme par exemple DESS ou CAP devraient tre lues respectivement des et kap ce qui n est pas le cas Il ressort donc de cette analyse que tenant compte de la difficult r sultante de la prononciation de ces sigles l explica2. quivalent t tulo de formaci n profesional D un autre c t les sigles qui se rapportent aux tablissements centres coles syndicats organismes caract re unique par exemple FEN abr de 446 TUDE LEXICOGRAPHIQUE DE LA TERMINOLOGIE DE L ENSEIGNEMENT F d ration de l ducation national ou SNES abr de Syndicat national de l enseignement secondaire ne doivent pas tre traduits mais maintenus tels quels avec une d finition ce que fait le GDL Nous pensons comme MART NEZ DE SOUSA 1984 42 que para que un sigla sea traducible a otro idioma debe corresponder a un organismo internacional intergubernamental o con influencia en m s de un pa s No admiten traducci n las correspondientes a entidades de alcance nacional Por el contrario las que corresponden a conceptos pueden traducirse y lo deseable es hacerlo a partir de un texto bien establecido L tude d taill e des sigles de l enseignement dans le GDL nous permet de tirer les conclusions suivantes 1 Tous ces termes sont des substantifs Or c est l utilisateur du dictionnaire qui doit le d duire puisqu il y a une contradiction dans la mise en pratique de son tableau d abr viations Si la marque s pour les substantifs appara t dans le tableau d abr viations tous les substantifs devraient tre marqu s s Ce qui n arrive pas dans le DGL La marque s appara t seulement lorsque le mot entr e peut rev ti
3. tude lexicographique de la terminologie de l enseignement Mireia L pez Sim Universidad de Alicante Introduction Les professions les sciences et les techniques ont connu tout au long du XXe si cle une volution tr s rapide En cons quence tous les dictionnaires ont t oblig s d inclure de plus en plus des termes sp cialis s appartenant diff rents domaines de connaissance ou d activit humaine comme par exemple celui de la terminologie de l enseignement que nous nous proposons d tudier Notre objectif est de montrer quels termes de ce domaine sont adopt s par les lexicographes bilingues nature et nombre et d valuer les quivalents de traduction propos s Pour r aliser cette tude nous avons tout d abord constitu un corpus partir de documents authentiques par exemple les bulletins officiels des sites internets ce qui nous a amen un classement s mantique de cette terminologie de l enseignement d une part la terminologie concernant les dipl mes examens brevets certificats concours d autre part celle du personnel enseignant titres postes cat gories et finalement celle des tablissements centres coles organisations syndicats Ce corpus qui forme un ensemble de 200 termes approximativement est constitu soit par des sigles soit par des mots soit par des locutions ou expressions 1 Pour ce faire nous allons analyser le Grand Dictionnaire esp
4. un quivalent de traduction dans les autres cas le lexicographe du GDL propose deux combinaisons soit un quivalent culturel marqu avec le simbole pr c d ou non d une d finition soit une d finition 3 1 Analyse des quivalents de traduction Sur un total de 80 sigles de la terminologie de l enseignement recens s dans le GDL il y en a seulement 3 qui ont un quivalent de traduction AE abr de adjoint enseignement MA abr de ma tre auxiliaire et LP abr de lyc professionnel De ces trois termes l un est parfaitement traduit LP abr de lyc e professionnel m instituto de formaci n profesional et les deux autres AE abr de adjoint d enseignement m profesor ra no titular et MA abr de ma tre auxiliaire profesor auxiliar m ritent quelques commentaires AE abr de adjoint d enseignement appara t comme entr e dans la nomenclature du DGL et est traduit comme profesor no titular Il appara t aussi comme locution ou expression dans la microstructure de l entr e adjoint dans ce cas les quivalents de traduction sont profesor no titular et agregado de ense anza L quivalent profesor no titular pour un adjoint d enseignement est erron si nous tenons compte de la d finition du NPR Nouveau Petit Robert un adjoint d enseignement est un fonctionnaire c est dire une personne qui occupe en qualit de titulaire un emploi permanent dans les cadres d une administr
5. Cette difficult est due deux fa ons diff rentes de pr senter le terme 4 Cette d nomination est employ e par le mode d emploi du GDL pour des unit s sup rieures au mot comme par exemple adjoint d enseignement 5 Bien que plusieurs de nos remarques puissent aussi bien tre appliqu es aux deux autres groupes de termes 6 Lorsque le terme mot peut rev tir plusieurs formes grammaticales soit adjectif soit substantif devant l entr e apparaissent les marques adj amp s qui sont trait es dans le m me article C est l adjectif qui est d abord tudi puis le substantif Le changement d une cat gorie l autre de l adjectif au substantif est indiqu par un losange ou mais m me ainsi dans cette deuxi me partie de l article seule la marque du genre m et ou f est indiqu e sans la marque s 7 C est nous qui insistons sur le mot en italique 438 TUDE LEXICOGRAPHIQUE DE LA TERMINOLOGIE DE L ENSEIGNEMENT a l apparition ou non de la marque n pr nom propre b l utilisation ou non de la majuscule 1 2 1 La marque n pr Parmi les sigles de l enseignement qui apparaissent dans le GDL nous avons seulement deux entr es o figure la marque n pr suivie ou non du genre C est le cas de ESCP abr de cole sup rieure de commerce de Paris qui est marqu e n pr f et HEC abr de cole des Hautes tudes Commerciales qui est marqu e
6. ce cas puisqu il n existe pas d quivalent dans la L2 le lexicographe aurait d proposer seulement la d finition Pour le terme ATER abr de attach temporaire d enseignement et de recherche l quivalent culturel propos par le lexicographe profesor m profesora f asociada ne nous para t pas incorrect mais insuffisant il aurait d tre pr c d d une d finition puisque le sens du terme ATER est beaucoup plus large que le sens du terme asociado 3 3 Analyse des d finitions Dans notre corpus 66 entr es faute d un quivalent de traduction ou d un quivalent culturel proposent un rempla ant c est dire une d finition De ce groupe assez nombreux nous allons distinguer d une part les termes intraduisibles puisqu ils pr sentent des relations d quivalence z ro qui doivent tre maintenus tels quels avec une d finition et d autre part ceux qui peuvent avoir un quivalent de traduction ou culturel Nous consid rons que les sigles dont la d finition est un dipl me brevets certificats comme par exemple BEP abr de brevet d tudes professionnelles ou une cat gorie professionnelle comme par exemple ATER peuvent parfaitement avoir un quivalent de traduction ou culturel Or le GDL en propose un pour ATER et n en propose pas pour BEP Dans ce dernier cas la d finition propos e diploma de estudios profesionales en Francia pourrait parfaitement tre suivie de l
7. sustituir a los catedr ticos en ausencias y enfermedades 3 2 Analyse des quivalents culturels Dans notre corpus il n y a que deux quivalents culturels pr c d s d une d finition DEA et DESS et un quivalent culturel sans d finiton ATER 445 MIREIA LOPEZ SIM En ce qui concerne l entr e DEA abr de dipl me d tudes approfondies si nous tenons compte de la d finition qui pr c de l quivalent diploma de tercer ciclo universitario l quivalent culturel propos diploma de postgrado n est pas mal traduit cependant aujourd hui il y a un autre quivalent qui utilise le m me sigle DEA abr de diploma de estudios avanzados Par contre pour le terme DESS abr de dipl me d tudes sup rieurs sp cialis es l quivalent culturel propos licenciatura ne nous para t pas adequat La d finition propos e par le DGL est la suivante diploma de especializaci n profesional de tercer ciclo universitario que se obtiene tras cinco a os de estudios superiores Ici le lexicographe en voulant proposer un quivalent culturel n a tenu compte que de la deuxi me partie de la d finition qui est que se obtiene tras cinco a os de estudios superiores Or le DESS est un dipl me de troisi me cycle tandis que la licenciatura est un dipl me de deuxi me cycle Ce dipl me est un bac 5 tout comme le DEA mais sans d boucher sur une th se doctorale il a un d bouch professionnel Dans
8. RAUDEAU 1992 23 nous nous demandons si la majuscule dans l quivalent lexical du sigle c est dire dans la s quence fig e qui sert le composer n indiquerait pas la nature de ces termes Puisque nous avons class les termes tudi s en trois domaines les tablissements le personnel enseignant et les dipl mes nous allons voir si le GDL suit un crit re graphique unitaire en ce qui concerne la majuscule Pour les termes qui d signent des tablissements dans le dictionnaire que nous analysons nous trouvons plusieurs cas a L quivalent lexical du sigle tout en minuscules par exemple IUFM abr de institut universitaire de formation des ma tres b L initiale du premier terme de l quivalent lexical du sigle en majuscule et les autres termes en minuscules par exemple IPES abr de Institut de pr paration aux enseignements du second degr ou ESCP abr de cole sup rieur de commerce de Paris c Tous les mots pleins de l quivalent lexical en majuscules et les mots accessoires en minuscules par exemple HEC abr de cole des Hautes tudes Commerciales ou IDHEC abr de Institut des Hautes tudes C in matographiques Du point de vue th orique DOPPAGNE 1998 52 bien qu il ne qualifie pas ces termes de noms propres consid re que lorsqu on a affaire une institution un organisme uniques dans le pays la question est vite r solue c est la majuscule qui est de r gle l
9. a ol franc s fran ais espagnol de Ram n Garcfa Pelayo et Jean Testas dition de 1998 que nous appellerons partir de maintenant GDL 2 Nous consid rons comme REY DEBOVE 1973 94 que les sigles sont des formations aberrantes parmi les noms qui consistent lexicaliser la suite des ininitiales d un syntagme Tant t chaque initiale graphique est lue par son nom ph nom ne tout fait anormal une H L M achel me un PDG p d g tant t l ensemble des initiales est lu comme un mot ordinaire et l encore en d pit du syst me phonologique de la langue le S M I G smig le C N LT knit 3 Nous consid rons la notion traditionnelle de mot c est dire comme groupement de lettres s par gauche et droite par un blanc des autres l ments du texte NIKLAS SALMINEM 1997 14 437 MIREIA LOPEZ SIM Dans cette tude nous n allons consid rer que le premier groupe de termes savoir celui des sigles Quant l chantillon des sigles que nous avons tudi s il constitue un ensemble de 120 sigles dont 80 sont recens s dans le GDL Dans la premi re partie de ce travail nous allons analyser la nature linguistique et la distribution des entr es dans ce dictionnaire dans une deuxi me partie nous traiterons le probl me de la transcription phon tique des entr es et finalement dans une troisi me partie nous aborderons l tude des quivalences 1 La nature li
10. ante finale objectif ive et le mot l ments facultatifs ouig h our Il s agit donc d une seule entr e plusieurs formes Ce m me auteur classe les types principaux d entr es multiples en a Formes diff rentes contenus identiques variantes purement graphiques ex paiement ou payement et Variantes graphiques et phoniques ex beau ou bel b Formes diff rentes contenus diff rents contenu masculin contenu f minin ex acteur trice et contenu singulier contenu pluriel ex cheval chevaux Dans notre corpus nous trouvons 17 entr es multiples comme par exemple DEUG Deug abr de dipl me d tudes universitaires g n rales ou DEUST 11 C est la preuve encore une fois de la confusion autour de la notion de nom propre 441 MIREIA LOPEZ SIM Deust abr de dipl me d tudes universitaires scientifiques et techniques Le lexicographe n en parle pas dans sa pr face ou son mode d emploi Il pourrait donc s agir de deux formes diff rentes contenus identiques ou deux formes diff rentes contenus diff rents Nos recherches dans les documents authentiques nous d montrent qu il s agit de formes diff rentes contenus identiques Mais s agit il de variantes purement graphiques ou de variantes graphiques et phoniques La transcription phon tique de ces entr es multiples pourrait nous aider r soudre ce probl me cependant dans le GDL aucune de ces entr es n
11. ation publique charg d un service mixte de surveillance et d enseignement Cette d finition est en contradiction totale avec l quivalent propos par le GDL profesor no titular 14 Dans les documents authentiques consult s nous trouvons le sigle LEP lyc e d enseignement professionnel plut t que LP 444 TUDE LEXICOGRAPHIQUE DE LA TERMINOLOGIE DE L ENSEIGNEMENT D autre part l quivalent profesor agregado pour un adjoint d enseignement para t plus ad quat si nous consid rons la d finition du DRAE Diccionario de la Real Academia Espa ola profesor numerario es decir el que pertenece a una plantilla de funcionarios adscrito a una c tedra o a un departamento de rango administrativo inmediatamente inferior al de catedr tico en los institutos de bachillerato y en las universidades Cependant l adjoint d enseignement est fonctionnaire dans l enseignement du 2 degr tandis que el profesor agregado peut travailler aussi bien dans l enseignement secondaire que dans l enseignement sup rieur En plus le terme profesor agregado ne s utilise plus ni dans l enseignement secondaire qui est remplac par profesor de ense anza secundaria ni dans l enseignement sup rieur o le terme qui le remplace est TU titular de universidad MA abr de ma tre auxiliaire appara t comme entr e dans la nomenclature du GDL et aussi comme locution ou expression dans la microstructu
12. e desde luego en muchos casos no resutar f cil decidir si para una unidad l xica de la lengua de origen a n se podr a dar un equivalente de traducci n o no 1982 292 En d finitive le fait qu un dictionnaire bilingue comme le Grand Dictionnaire Larousse introduise une importante quantit de sigles appartenant la terminologie de l enseignement devrait tre un exemple suivre par tous les dictionnaires m me les unilingues De m me l apparition d quivalents culturels et galement un grand pas en avant de tout fa on l analyse que nous venons de r aliser d montre que certains aspects doivent tre am lior s R F RENCES BIBLIOGRAPHIQUES CHARAUDEAU P 1992 Grammaire du sens et de l expression Paris Hachette Diccionario de la Lengua Espa ola de la Real Academia Espa ola 1992 Madrid Espasa Calpe Dictionnaire Le Nouveau Petit Robert 1993 Paris Le Robert NPR DOPPAGNE A 1998 Majuscules abr viations symboles et sigles Pour une toilette parfaite du texte Paris Bruxelles Duculot FR MY D 2001 Quid 2002 Paris Robert Laffont GARC A PELAYO R 1998 Grand dictionnaire espagnol fran ais fran ais espagnol Paris Larousse Bordas HAENSCH G et al 1982 La lexicograf a De la lingifstica te rica a la lexicograf a pr ctica Madrid Gredos 448 TUDE LEXICOGRAPHIQUE DE LA TERMINOLOGIE DE L ENSEIGNEMENT MART NEZ DE SOUSA J 1984 Diccionari
13. e Centre national de la recherche scientifique D apr s ce m me auteur 1998 55 La pratique la plus normale pour la pr sentation des noms de soci tes d associations de groupements etc est de donner la majuscule au terme initial uniquement Si dans les exemples vus supra nous avons affaire des institutions carct re unique pourquoi nous trouvons institut universitaire de formation des ma tres tout en minuscules Institut de pr paration aux enseignements du second degr majuscule pour l initiale du premier terme et Institut des Hautes tudes Cin matographiques majuscule pour tous les termes qui composent l appellation Pourquoi IPES aurait il droit la majuscule et non JUFM Ils devraient tous appara tre avec majuscule au terme initial Pour les termes d signant le personnel enseignant nous trouvons dans toutes les entr es du GDL l quivalent lexical du sigle tout en minuscules par 9 Nous consid rons mots pleins les substantifs les adjectifs les verbes et les adverbes 10 Nous consid rons mots accessoires les articles les pr positions les conjonctions etc 440 TUDE LEXICOGRAPHIQUE DE LA TERMINOLOGIE DE L ENSEIGNEMENT exemple ATER abr de attach temporaire d enseignement et de recherche ou AE abr de adjoint d enseignement Ici le GDL suit la th orie de DOPPAGNE 1998 55 selon laquelle les termes qui d signent les fonctionnaires et les titulaires les plus divers so
14. entales IPES ipes abr de Institut de pr paration aux enseignements du second degr IRCAM 12 Nous aborderons la probl matique de la transcription phon tique des entr es dans la partie suivante 13 D apr s JOS MARTINEZ DE SOUSA 1984 36 La lexicalizaci n o desgaste de un t rmino se da cuando debido a la frecuencia o uso se hace com n y por consiguiente desaparece en el usuario la conciencia de su origen o de sus componentes Este proceso que afecta a todo el lenguaje influye tambi n en las siglas en diversos grados 442 TUDE LEXICOGRAPHIQUE DE LA TERMINOLOGIE DE L ENSEIGNEMENT lirkam abr de institut de recherche et de coordination acoustique musique et les autres qui ne le sont pas 2 2 Explicitation de la transcription Le GDL annonce dans son mode d emploi que la pronociation n est indiqu e que lorsque le mot pr sente une difficult phon tique Par cons quent ATER ater est certainement transcrit parce que ce sigle pr sente une difficult phon tique suivant les r gles de la prononciation fran aise nous devrions prononcer ATER fate Le m me raisonnement devrait s appliquer CAPES dont la prononciation devrait tre kap or la transcription de cette entr e qui pr sente la m me difficult phon tique n y figure pas D autre part l entr e INALKO inalko qui ne pr sente aucune difficult phon tique est transcrite Du point de vue th orique MARTINEZ DE SOUSA
15. est transcrite phon tiquement Nous sommes arriv s la conclusion qu il s agit de deux variantes purement graphiques de la m me entr e La deuxi me forme celle qui est crite comme un mot est le r sultat de l assimilation du sigle au mot dans son processus de lexicalisation Le DGL nous pr sente donc les deux formes graphiques qui apparaissent r ellement dans les textes fran ais Cet essai d introduire la pragmatique dans le dictionnaire nous semble louable puisque c est une aide pr cieuse pour un traducteur ou un apprenant de FLE mais de toute fa on cette tentative timide nous para t insuffisante tant donn que nous avons d le d duire personnellement faute d explication dans le mode d emploi 2 La transcription phon tique des entr es 2 1 Manque de transcription tant donn qu un sigle peut tre lu ou comme une succession de lettres DESS f degeses ou comme un mot ordinaire DEUG d g il semble n cessaire que le lexicographe inclue la transcription phon tique pour tre r ellement utile l apprenti de langue trang re ou l utilisateur Par exemple comment lire CAP seape ou kap Or dans le GDL nous trouvons seulement cinq sigles qui sont transcrits ATER ater abr de attach temporaire d enseignement et de recherche CEGEP se3ep abr de coll ge d enseignement g n ral et professionnel INALKO linalko abr de Institut national des langues et civilisations ori
16. n pr sans indication du genre Tous les autres sigles pour lesquelles cette marque n pr n appara t pas re oivent par cons quent le traitement de noms communs comme par exemple l entr e ESSEC abr de cole sup rieure des sciences conomiques et commerciales f l entr e CIEP abr de Centre international d tudes p dagogiques m o seul le genre est consign en abr g Dans tous les cas ces termes d signent des tablissements coles centres organismes divers cependant certains sont trait s comme des noms propres et d autres comme des noms communs Et nous devons donc nous demander quelle en est la raison Dans le mode d emploi il n y a aucune r f rence au traitement des noms propres bien que le GDL pr sente dans son tableau d abr viations la marque n pr Apr s avoir consult un chantillon d entr es marqu es n pr n appartenant pas notre corpus noms g ographiques toponymes nous avons constat que la marque n pr appara t dans toutes les entr es consult es seule ou suivie de la marque grammaticale du genre Par exemple nous avons l entr e Afghanistan marqu e n pr m et Alexandrie marqu e n pr sans indication du genre Si les noms g ographiques et les toponymes sont tous consid r s des noms propres et par cons quent marqu s n pr pourquoi les termes que nous avons vus supra sont consid r s soit des noms propres soit des noms comm
17. nce la lente mise jour du dictionnaire Par exemple l quivalent profesor agregado pour un adjoint d enseignement devrait tre remplac par profesor de ense anza secundaria Dans le mode d emploi du GDL il n y a aucune r f rence aux quivalents culturels nous savons qu il s agit d un quivalent culturel gr ce au symbole qui le pr c de et qui se trouve dans le tableau d abr viations du GDL Mais 447 MIREIA LOPEZ SIM quelle est la diff rence pour le lexicographe entre un quivalent de traduction et un quivalent culturel C est encore une fois l utilisateur de le d duire Pourquoi profesor auxiliar est consid r quivalent de traduction de MA ma tre auxiliaire et profesor asociado est consid r quivalent culturel de ATER attach temporaire enseignement et de recherche O r side la diff rence entre un quivalent de traduction et un quivalent culturel si dans les deux cas le sens de l quivalent propos n est pas cent pour cent quivalent D un autre c t tant donn que la plupart des termes de notre corpus pr sentent des rapports d quivalence z ro il est compr hensible que le GDL suivant la tendance des dictionnaires bilingues utilise dans ces cas ci une d finition Cependant nous avons mis en vidence que pour certains termes cette d finition pourrait tre suivie d un quivalent de traduction ou culturel m me si nous pensons comme HAENSCH qu
18. nguistique et la distribution des entr es 1 1 D limitation de la cat gorie grammaticale En ce qui concerne la cat gorie grammaticale des sigles que nous avons analys s nous constatons que ce sont tous des substantifs Cependant la marque s pour les substantifs qui figure dans le tableau d abr viations du G D L n appara t dans aucune entr e Par exemple devant l entr e BTA abr de brevet de technicien agricole il n y a que le m du genre masculin devant l entr e ENS abr de cole normale sup rieure il n y a que le f du genre f minin et devant l entr e ATER abr de attach temporaire d enseignement et de recherche ne figurent que les marques m amp f Ce n est qu apr s avoir consult toute la nomenclature du dictionnaire que nous d duisons qu il s agit de substantifs lorsque c est seul le genre qui est indiqu f Quand au mode d emploi du GDL il ne nous apporte rien C est l utilisateur qui doit le d duire puisque la seule r f rence la cat gorie grammaticale est la suivante La cat gorie grammaticale du libell est indiqu e par une abr viation tr s claire dont la liste d taill e figure p X 1 2 Nom propre nom commun Apr s avoir d duit que les termes de notre corpus sont des noms nous nous trouvons face une autre difficult en ce qui concerne la nature linguistique des termes analys s s agit il de noms propres ou de noms communs
19. nt des noms communs et s crivent avec une minuscule Pour les sigles qui d signent des dipl mes nous avons dans toutes les entr es l quivalent lexical du sigle tout en minuscules par exemple DEA abr de dipl me d tudes approfondies sauf dans DEFA abr de Dipl me d tat relatif aux fonctions animation o l initiale du premier terme de l quivalent lexical du sigle est en majuscule et les autres termes en minuscules Or il s agit probablement d une erreur la majuscule devrait figurer dans le mot tat qui s crit toujours avec la majuscule lorsqu il d signe le gouvernement d un pays l organisation politique qui dirige la communaut formant une nation DOPPAGNE 1998 50 Donc de ce que nous venons de dire il ressort qu il y a a D une part une utilisation syst matique de la minuscule dans les termes qui d signant des dipl mes ou des cat gories professionnelles personnel enseignant sont consid r s des noms communs par le GDL b Et d autre part une utilisation non syst matique de la majuscule dans les termes qui d signant des tablissements des organismes caract re unique sont consid r s soit des noms propres soit des noms communs par le GDL 1 3 Entr es multiples Pour REY DEBOVE 1971 138 Sont consid r s comme entr es multiples non seulement deux mots s par s par ou ou par une virgule mais encore le mot entier suivi de la seule vari
20. o internacional de siglas y acr nimos Madrid Ediciones Pir mide NIKLAS SALMINEM A 1997 La lexicologie Paris Armand Colin REY DEBOVE J 1971 tude linguistique et s miotique des dictionnaires fran ais comtemporains The Hague Paris Mouton REY DEBOVE J 1973 Lexique et dictionnaire Dans Le langage B Pottier d Paris Deno l 82 109 SIERRA A 2001 El diccionario biling e Estructura y nomenclatura Alicante ECU SIERRA A 1993 La traduction des noms propres et de leurs d riv s dans la lexicographie biling e fran ais espagnol Contrastes 131 142 SIERRA A 1994 La traduction des technolectes dans la pratique dictionarique biling e g n rale Fran ais Espagnol relations d quivalence Lenguas para Fines Espec ficos temas fundamentales Rafael Alejo Margaret McGinity Salvador G mez eds Universidad de Extremadura Junta de Extremadura 241 247 449
21. r plusieurs formes grammaticales Ce proc d est tout fait valable mais seulement s il y a une explication dans le mode d emploi n y a pas d utilisation syst matique ni de la marque n pr nom propre ni de la marque grammaticale du genre des noms propres ni de la majuscule Cet emploi non syst matique illustre la perfection la confusion qui r gne autour de la notion de nom propre Bien que la fronti re entre nom propre et nom commun soit fragile le DGL devrait traiter d une mani re plus syst matique ces termes C est par exemple une contradiction de consid rer HEC cole des Hautes tudes Commerciales un nom propre et ESSEC cole Sup rieure des Sciences conomioques et Commerciales un nom commun L inclusion dans le DGL d entr es multiples form es d un sigle et d une lexicalisation du sigle par exemple DEUG Deug nous para t tr s appropri e tant donn la tendence actuelle d introduire les indications pragmatiques dans le dictionnaire de situer les termes dans un contexte authentique 2 L absence de transcription phon tique pour la plupart des sigles nous semble une lacune importante Etant donn l irr gularit de la prononciation de ces termes nous consid rons qu ils devraient appara tre tous transcrits ce qui faciliterait norm ment le travail de l utilisateur 3 travers l analyse des quivalents propos s par le GDL nous avons mis en vide
22. re de l entr e ma tre L entr e MA est traduite par l quivalent profesor auxiliar tandis que la locution ou expression ma tre auxiliaire qui appara t dans la microstructure sous l entr e ma tre est traduite par profesor no titular Il ressort qu il y a une contradiction le DGL propose un quivalent diff rent pour un m me terme Losque le terme appara t comme entr e sous forme de sigle MA l quivalent propos est profesor auxiliar or lorsque ce m me terme appara t dans la microstructure sous l entr e ma tre l quivalent propos est profesor no titular De plus si nous cherchons profesor auxiliar dans la P2 espagnol fran ais l quivalent propos n est pas ma tre auxiliare mais professeur suppl ant qui dans la P1 fran ais espagnol n appara t pas Il n existe donc pas de r versibilit dans le dictionnaire pour les termes que nous analysons Il s agit de termes qui apparaissent dans le dictionnaire version fran ais espagnol mais dont la traduction n est pas la m me dans le dictionnaire th me espagnol fran ais De plus les quivalents fournis ne sont pas corrects si nous tenons compte de la d finition du QUID 2002 les ma tres auxiliares poss dent un dipl me de l enseignement sup rieur permettant de s inscrire aux concours de recrutement de professeurs du 2d degr correspondants et du DRAE un profesor auxiliar est un profesor encargado de
23. tion du lexicographe est ici encore une fois insuffisante 3 L tude des quivalences Du point de vue th orique selon SIERRA SORIANO 1994 243 245 il y a trois types de rapports d quivalences entre les termes de deux langues quivalence totale quivalence partielle quivalence z ro L quivalence 443 MIREIA LOPEZ SIM totale est rare il s agit g n ralement de termes monos miques le r f rent ou le concept est identique pour tous seul varie le signe linguistique utilis pour le d signer Dans ce cas le dictionnaire bilingue indique simplement le terme quivalent dans la L2 sans n c ssit d ajouter une explication suppl mentaire L quivalence partielle est beaucoup plus r pandue Elle garde une troite relation avec la polys mie contrastive il arrive souvent en effet qu un terme dans une langue se traduise par plusieurs termes dans une autre langue et vice vesa En ce qui concerne l quivalence z ro quelquefois dans la langue d arriv e l unit lexicale quivalente n existe pas dans ce cas les dictionnaires bilingues ont tendance utiliser la paraphrase ou la d finition encyclop dique Tous les termes que nous analysons sauf trois AE MA et LP pr sentent des relations d quivalence z ro Le probl me principal c est que dans la langue d arriv e l unit lexicale quivalente n existe pas Sauf dans les trois cas qui ont
24. uns Pourquoi HEC abr de cole des Hautes tudes Commerciales est consid r e par le GDL un nom propre et ESSEC abr de cole sup rieure des sciences conomiques et commerciales est consid r e un nom com n Il ressort donc de cette analyse qu il n y a pas dans le GDL d utilisation syst matique des marques n pr ni de la marque genre pour les noms propres ce qui illustre la perfection la confusion qui r gne autour de cette notion 8 Nous consid rons comme DOPPAGNE 1998 23 que les linguistes ne sont pas encore parvenus s entendre sur ce qu il convient d appeler nom propre comme SIERRA SORIANO 1993 132 que les noms propres forment une cat gorie lexicale diff rente du reste du vocabulaire les lexicographes leur ont toujours r serv un traitement diff rent de celui des autres entr es ou comme REY DEBOVE 1971 88 que la fronti re entre nom propre et nom commun est fragile Lorsque la forme est pertinente et que le mot ne d signe qu une chose unique la distinction est ais e Mais les noms propres s insinuent dans le dictionnaire de langue lorsqu une de ces conditions n est pas remplie 439 MIREIA LOPEZ SIMO 1 2 2 La majuscule D un autre c t nous constatons que ces termes portent une majuscule tant donn que la tradition graphique veut que le nom propre soit crit avec une initiale majuscule pour le distinguer du nom commun CHA
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