19. UROLOGIE
Contents
1. BOMSTEIN G 1921 Le traitement chirurgical de l l phantiasis du scrotum et de la verge Ann Soc Belg M d Trop 1 pp 327 337 CHARLIER M amp CHARLIER COLLON N 1930 Contribu tion l tude du Schistosoma haematobium au Congo Ann Soc Belg M d Trop 10 pp 325 339 DAVIES J 1949 Pathology of Central African natives East Afr Med J 26 4 979 DE CAMELIS F 1931 Un cas d l phantiasis vulvaire volumineux Ann Soc Belg M d Trop 11 pp 91 92 DE GREEFF R 1938 Quelques consid rations sur 101 cas d l phantiasis ou ad nolymphoc le op r s Buta Ann Soc Belg M d Trop 18 pp 5 39 DUBOIS A 1916 Le r le pathog ne des Onchocerca volvulus Leuckart Bull Soc Pathol Exot 9 pp 305 309 DUBOIS A 1917 Onchocerca volvulus et l El phantiasis dans le Haut Ouell Congo belge Bull Soc Pathol Exot 10 pp 365 371 DUBOIS A 1940 L l phantiasis congolais Bull Soc M d Belg 5 pp 364 395 DUBOIS A amp FORRO M 1939 Contribution l tiologie de l l phantiasis congolais Le r le de O volvulus TROISI ME PARTIE AFFECTIONS COSMOPOLITES EN R GIONS TROPICALES tudi au Nepoko Ann Soc Belg M d Trop 19 pp 13 21 DUBOIS A VITALE S amp BIRGER C 1939 Contribution l tiologie de l l phantiasis congolais R gion de Betongwe Chefferie Medjeje Ann Soc Belg2. LAPIDES J amp DIOKNO A 1974 Follow Up on unsterile intermittent self catheterisation J Urol 3 pp 184 187 LINARD R 1959 L l phantiasis de la verge Sa cure op ratoire Ann Soc Belg M d Trop 39 95 100 MEHEUS A amp HABIMANA A 1982 Maladies transmises par voie sexuelle in MEHEUS A et al Eds Sant et maladies au Rwanda AGCD Bruxelles pp 481 496 MERSCH 1925 Un cas de bilharziose v sicale chez l Europ en au Katanga Ann Soc Belg M d Trop 5 pp 197 199 MONSEUR J 1969 Sur le diagnostic de la bilharziose urinaire Valeur de la cystoscopie J Urol N phrol 75 pp 399 410 MONSEUR J RIPERT C HUMEAU F amp RACCURT G 1970 R percussion de l end mie bilharzienne sur la sant des habitants de la r gion du Lac Tshangalele d apr s l tude des l sions urinaires Public Univ Officielle du Congo Lubumbashi 23 pp 113 121 980 MONSEUR J RIPERT C RACCURT C LAGOUTTE J FOND G amp HUMEAU F 1972 Etude pid miologique des bilharzioses intestinale et urinaire dans la r gion du Lac de retenue de la Lupira 4 retentissements de l helminthiase sur la sant Bull Soc Pathol Exot 65 pp 822 840 NSENGIYUMVA J 1982 Affections de l appareil urinaire in MEHEUS A et al Eds Sant et maladies au Rwanda AGCD Bruxelles pp 758 760 ORBAN A T 1958 Quelques aspects actuels de l urologie au Congo belge
3. cains ni aux tradipraticiens hindous urines attirant mouches et fourmis ou chinois urines appr ci es par les chiens L urinoscopie tait devenue un geste rituel pour les m decins Elle se paratiquait dans des conditions bien d finies et l aide de la matula r cipient ad hoc codifi par Isaac Kairouan Tunisie il avait la forme d une vessie et tait de verre transparent comme le cristal de Venise Les m decins miraient le liquide en le regar dant par transparence dans l urinal La matula est devenue en quelque sorte embl me des m decins Cette urinoscopie a t d crite par Johannes Actuarius 1529 Des charlatans en feront un usage abusif en transfor mant cette observation en une uromancie Ils pr ten daient pouvoir tout d couvrir en mirant l urine L Ecole de Salerne sp cifiait par contre avec bon sens il faut tout voir dans lurine mais ne pas croire qu on y voit tout La popularit de l urinoscopie est clairement illustr e par nombre de tableaux de cette poque et m me par les fabliaux populaires le renard m decin r clame du noble lion de lui apporter un urinal Depuis les temps les plus anciens l origine et la composition de l urine ont fait l objet de recherches Cet examen conduisait ses d buts des conclusions fantai sistes encore fort loign es de celles de l examen de routine soutien indispensable de tout examen m dical Au VIT si cle
4. ploration endoscopique La premi re tentative d explora tion de la vessie est faite par Segalas d Etchepare 1826 qui construisit un speculum ur trocystique C est l an c tre du cystoscope dont l clairage tait assur par deux petites bougies et un jeu de miroirs A partir de 1853 Antonin D sormeaux 1852 essaiera l h pital Necker divers types d clairage ext rieur pour son cysto scope Fisher 1826 avait entretemps mis en uvre divers syst mes endoscopiques tous plus curieux que maniables Gr nfeld 1873 utilisera un miroir frontal pour r fl chir la lumi re d une source ext rieure Les r sultats les plus constants de ces examens pratiqu s sans aucune notion d asepsie ou antisepsie taient des infec tions difficiles gu rir alors que l int r t pratique de ces observations tait nul Le premier instrument pratique sera mis au point par Max Nitze 1879 Il augmentera la vision par un dispositif optique et introduira la source lumineuse dans la vessie en faisant appel un fil de platine rendu incandescent par du courant lectrique et refroidi de mani re continue Il sera remplac par une lampe filament miniaturis e par Edison 1886 Les am liorations suivront les progr s techniques Elles per mettront de pr lever Purine de chacun des uret res les premiers essais remontent Harris 1898 Les premi res photos endoscopiques datent de 1891 premier pas vers les photos en c
5. 1981 l pididymectomie Les st noses tubercu leuses de l uret re r gressent gr ce au traitement m dical et ne n cessitent pas d intervention chirurgicale 3 Les infections parasitaires 3 1 La bilharziose urinaire La bilharziose urinaire est due la pr sence de femel les f cond es de Schistosoma haematobium qui lib rent leurs oeufs dans le syst me veineux des plexus v sicaux et h morro daires Les oeufs cherchent une issue vers le monde ext rieur travers les tissus environnants et sont ainsi l origine des l sions S haematobium suit le processus commun aux trois esp ces de schistosomes africains La p n tration active travers la peau ou les muqueuses de furcocercaires mis par les bullins dans l eau contaminante peut provoquer une r action cutan e chez les personnes sensibilis es Dans les foyers end miques ce passage ne laisse en g n ral aucun souvenir 974 Entra n par le courant sanguin le schistosomule passe par le poumon et de l dans la circulation sanguine avant de s installer dans son lieu d lection pour sa maturation le syst me veineux h patique Cer tains peuvent s garer dans la rate et plus rarement dans d autres organes Cette phase de maturation est suivie par la f condation des adultes celle ci s accompagne de la lib ration de s cr tions et d excr tions qui peuvent d clencher une r action toxico f brile Dans les foyers end miques cette
6. M d Trop 19 pp 27 31 FAIN A amp FALAISE A 1957 Calculose v sicale et avita minose chez les enfants du Rwanda Urundi Ann Soc Belg M d Trop 37 pp 135 138 FARER L 1979 Mycobacterium Tuberculosis bacteriol ogy epidemiology and treatment in MARSHAL G L et al Eds Principles and practice of infectious diseases Wiley New York ch 204 FORNARA L 1928 Les lithiases chez le noir dans le Bas Congo belge Ann Soc Belg M d Trop 8 pp 311 314 FRANCK A 1960 Les tumeurs de la prostate chez Pindig ne congolais Ann Soc Belg M d Trop 40 4 pp 629 638 GIGASE P 1982 Aspects pid miologiques du cancer en Afrique in MEHEUS A et al Eds Sant et maladies au Rwanda AGCD Bruxelles pp 497 515 GILLET J 1949 Contribution l tude de la bilharziose urinaire au Congo belge Ann Soc Belg M d Trop 29 pp 457 481 GILLET J 1950 Contribution l tude de la bilharziose urinaire au Congo belge 2e partie Ann Soc Belg M d Trop 30 pp 195 204 GOW J 1981 The management of genito urinary tuber culosis in HENDRY F W Ed Recent advances in Urology Andrology Churchill Livingstone Edimbourg ch 7 pp 91 105 HORNER W H amp HORNER M C 1952 J Urol 68 p 929 HUSSEIN A 1984 Urinary Vaginal fistula in HUSAIN 1 Ed Tropical Urology and Renal Disease Churchill Livingstone Edimbourg pp 373 383
7. la gen se des tumeurs primaires de la vessie notamment les d riv s de l aniline les compos s de la betanaphtyl amine le tabac les analg siques l aflatoxine L incidence des tumeurs dues ces facteurs semble avoir tendance cro tre dans certaines r gions d Afrique dans la mesure 978 o les populations adoptent un mode de vie occidental De plus les remaniements pith liaux associ s la bilharziose et l irritation chronique pr senteraient un risque de d g n rescence tumorale lev Ceci explique pourquoi les carcinomes squameux sont extr mement fr quents en Egypte et en Uganda o ils repr sentent 20 de toutes les malignit s enregistr es contre 0 1 en Belgique en 1975 Anjarwalla 1971 Gigase 1982 Le traitement des carcinomes de la vessie d pend du type histologique du degr de diff renciation de l tendue et du stade d volution En Afrique centrale la plupart des cas ont malheureusement atteint un stade inop rable au moment du diagnostic de sorte que le traitement restera souvent palliatif Le d pistage pr coce de ces l sions ainsi que leur diagnostic diff rentiel ne peut se faire qu condition que chaque h maturie fasse l objet d un examen endoscopique ce qui est loin d tre r alisable 7 2 Ad nome prostatique La prostate dont la localisation reconnue par les anatomistes belges V sale et Verheyen peut g ner l va cuation des urines en particuli
8. les l sions peuvent s tendre d truisant ainsi une grande partie de l ur tre p niscrotal p nien et la fosse naviculaire Ces l sions se compliquent de fistules urinaires multiples d obstruction urinaire chronique et de surinfection bact rienne L image finale est un callus p riur tral volumineux truff de micro abc s d extravasation d urine infect e dans les tissus du scrotum et du p rin e d ur t ro hydron phrose bilat rale qui peut entra ner une insuffisance r nale et un coma ur mique Le r tr cissement de l ur tre peut pr senter des aspects s miologiques divers et il convient de distinguer les formes simples dysuriques et les formes compliqu es r tentionnelles aigu s ou chroniques infect es fistuleu ses mutilantes Le diagnostic se fait par l ur tro cysto graphie qui pr cisera la localisation exacte et l tendue de la st nose elle pourra ventuellement r v ler des trajets fistuleux Bewes 1973 L analyse des l sions ur trales guidera le choix de la m thode th rapeutique TROISI ME PARTIE AFFECTIONS COSMOPOLITES EN R GIONS TROPICALES Les dilatations par bougies demandent beaucoup de patience elles chouent souvent et leur mise en uvre est p nible pour le malade L ur trotomie interne constitue le traitement de choix des st noses simples car elle garantit d excellents r sultats long terme m me dans des cas de r tr cissements multiples Diverses ur t
9. sicale pour le restant de leurs jours 5 Lithiase urinaire L pid miologie des lithiases urinaires varie selon la r gion g ographique et l ge de la population Les don n es statistiques doivent tre interpr t es avec prudence Bien que les facteurs pr disposant th oriquement la lithiase urinaire soient pr sents en Afrique il semble que son incidence n y soit pas plus lev e qu en Europe Fornara 1928 Perquis et al 1969 Au Rwanda les lithiases r nales ou ur t rales sont peu fr quentes tandis que les cystolithiases chez les enfants atteindraient des proportions end miques Nsengiyumva 1982 Pope lier 1976 La cause exacte en est inconnue mais il se pourrait que des facteurs tels que l hypovitaminose Fain et Falaise 1957 et l hypoprot in mie intervien nent Les mesures prophylactiques auront pour but d en richir le r gime alimentaire en prot ines et en vitamine de r duire l ingestion d oxalates et d assurer un d bit urinaire ad quat voir le chapitre Nutrition p 0000 Le traitement des lithiases urinaires peut tre chirurgi cal ou conservateur selon la localisation obstruction et selon les complications ventuelles h maturie infection coliques n phritiques Actuellement la plupart des lithiases peuvent se traiter par des moyens endo urologiques qui dispensent d une intervention chirurgicale ces moyens r cents n cessitent cependant une infrastructur
10. 65 p PERQUIS P MURET G amp FILLARDEAU G 1969 La lithiase urinaire du noir africain M d Trop 29 pp 576 583 PERQUIS P COURBIL L MONTBARBON J P amp MANOUVRIER H 1969 Lithiase urinaire et bilharziose propos de 11 observations M d Trop 29 pp 725 730 PIETERS G 1965 Rein polykystique unilat ral et dys plasie multikystique Acta Urol Belg 33 pp 375 386 PIETERS G amp LE MAIRE W 1959 Cure d l phantiasis p nien Proc d de la cravate Ann Soc Belg M d Trop 39 pp 781 783 POPELIER G amp GATERA G 1976 La lithiase v sicale end mique chez les enfants au Rwanda Ann Soc Belg M d Trop 56 pp 25 35 POPELIER G VAN DEN EECKHOUT E amp SION H 1976 Les l ments lithog nes dans l alimentation rurale au Rwanda Ann Soc Belg M d Trop 56 pp 37 42 Rapports sur l hygi ne publique du Congo belge 1933 1959 RODHAIN J 1943 Contribution l tude des ganglions inguinaux dans l ad nolymphoc le et l l phantiasis du scrotum au Congo belge Ann Soc Belg M d Trop 23 pp 91 111 SCHMIDTH F 1930 Un cas d l phantiasis vulvaire gigantesque Ann Soc Belg M d Trop 10 pp 79 80 SCORER G et al 1979 Congenital Anomalies of the testis in HARRISON et al Eds Campbell s Urology pp 1549 1561 SERAFINO X CAVE L amp TOSSOU H 1969 Les r tr cisse ments ur traux de l
11. A l examen clinique il est souvent possible de palper le testicule la hauteur du canal inguinal L importance de la cryptorchidie d un point de vue pathologique r side dans le fait qu elle s accompagne fr quemment d inferti lit ou de d g n rescence tumorale Ces complications justifient une correction chirurgicale pr coce par l orchi dolyse ou l orchidopexie D autre part si le diagnostic n est fait qu l ge adulte comme c est souvent le cas dans les populations rurales il est conseiller de proc der l orchidectomie en raison de risque consid rable de d g n rescence maligne Scorer et al 1923 2 Maladies infectieuses On se limitera aux infections bact riennes purulentes la tuberculose de l appare il g nito urinaire et aux maladies v n riennes Ces derni res provoquent par leurs complications des affections urologiques s v res Pour pr venir une volution chronique il faut avant tout bien organiser les services de sant les approvisionner r guli rement en m dicaments de base et duquer la population 2 1 Infections pyog nes Il est extr mement important de reconna tre et de traiter les infections purulentes du syst me urinaire caus es par Escherichia coli Proteus vulgaris Pseudo monas aeruginosa Klebsiella Enterobacter etc parce qu elles constituent souvent la premi re manifestation d une pathologie urologique sous jacente D un point d
12. Protospatharios moine et m decin crira le premier ouvrage traitant des urines Il y signale que la chaleur fait appara tre chez certains malades des nuages Actuarios r ditera cet ouvrage au XV si cle et sa traduction en latin fera autorit jusqu au XVIII si cle Paracelse sera le premier tenter des analyses chimi ques Van Helmont 1648 pr cisera les limites inf rieu res et sup rieures de la densit et d montrera la pr sence de sel Au XVII Sylvius de La Bo attirera l attention sur l acidit ou l alcalinit A la m me p riode Thomas Willis 1674 signalera le go t de miel de certaines urines que Pool et Dobson pourront attribuer la pr sence de glucose 1776 La r action de Fehling date de 1848 970 Au d but du XIX si cle une trentaine de substances ont t identifi es dans l urine Cotagno 1764 red couvre que la chaleur fait coaguler lalbumine dans certaines urines Wells 1812 et Bright 1827 mettront la pr sence d albumine en rapport avec l existence d une n phrite La recherche syst matique de cette coagulation sera recommand e par Heller 1844 l Esbach Gmelin et Pottenkofer 1844 attirent l attention sur les pigments et sels biliaires et Gehrhardt 1865 sur l ac tone Berze lius d terminera la composition normale de Purine Il va de soi que la pr sence de substances dans l urine n a aucune signification pathologique aussi longtemps qu on en
13. Sa pr sence ne pouvait chapper tout observateur m me non m dical L ablation des tumeurs pouvant atteindre des dimensions normes et entra ner une invalidit s rieuse est une intervention si simple qu elle ne n cessitait ni un chirurgien exp riment ni m me un urologue L origine de l affection a obs d tous les m decins exer ant dans les r gions o cet l phantiasis tait end mique Une corr lation fut observ e entre l l phantiasis g nital et les foyers d onchocercose Elle a amen Ouzil leau 1913 sugg rer que la filaire dermotrope devait jouer un r le causal Dubois 1915 1916 a examin cette hypoth se avec beaucoup de soin chez 97 l phantiasiques trait s par lui les uns dans le Bas Uele o il a r sid 18 mois et les autres dans le Haut Uele qu il a parcouru L l phantia sis se localisait chez 94 hommes au scrotum et ou la verge et chez 3 femmes aux grandes l vres La quasi totalit taient porteurs de kystes onchocerquiens ou de microfilaires mises en vidence dans le suc jaune sirupeux pr lev dans des ganglions de l aine En outre des microfilaires furent mises en vidence dans le culot de TROISI ME PARTIE AFFECTIONS COSMOPOLITES EN R GIONS TROPICALES centrifugation de 20 30 ml de la lymphe qui s coulait du tissu op ratoire pour 12 des 23 liquides examin s Dubois a tabli en tout premier lieu que cet l phan tiasis n avait aucun rappor
14. coque n est pas alcoolo acido r sistante Il faut tenir compte de la variation du passage des oeufs dans les urines au cours du nycth m re Les oeufs tant plus nombreux au cours de l apr s midi on en tiendra compte pour la collecte des urines Lorsque l examen est 976 n gatif il est indiqu de r p ter les examens 2 3 jours de distance Il est utile d examiner la vitalit des oeufs un oeuf mort a un contenu mal structur souvent noir La recherche des oeufs se fait dans le culot de centrifu gation ou lorsque c est possible par filtration de 10 ml d urine sur papier millipore suivi de lecture directe au microscope Il ne faut pas oublier qu il y a une p riode de latence de six semaines avant que la ponte commence et que des oeufs apparaissent Ceci vaut aussi pour la biopsie rec tale avec lecture directe de la biopsie apr s crasement entre deux lames et claircissement au lactoph nol Au cas o un diagnostic pr coce est n cessaire p ex au cours d un syndrome toxi infectieux pr coce les m thodes s rologiques sont int ressantes Il y a un grand choix le test de pr cipitation circo cercarien de Vogel et Minning la fixation du compl ment l immuno fluores cence etc Si sur le plan individuel le traitement de la bilharziose urinaire est un probl me qui se r gle entre patient et m decin l chelle des communaut s il y a de s rieuses controverses sur la r versibilit des l sions I
15. cr tant que toute blessure v sicale tait mortelle et par la m disance des adeptes d autres approches Une taille recto v sicale qui offrait th oriquement un abord plus facile pour les gros calculs mais n gligeait la r traction rigide de la vessie et les risques de fistulisa tion fut rapidement abandonn e TROISI ME PARTIE AFFECTIONS COSMOPOLITES EN R GIONS TROPICALES Du XVI au XVII si cle des lithotomistes ou tailleurs de pierre c l bres se sont succ d Desro mains Marianus Sanctus Barolitonus Pierre Franco Jan Groenveldt anglicis en Greenfield Fr re Jacques Rau les Colot Fr re Come Morand Ils appartiennent la corporation tr s ferm e de ma tres chirurgiens ambulants gardant jalousement le secret d une tech nique qu ils ne transmettaient qu leurs l ves souvent membres de leur famille ou qui pr sentaient la garantie d un grand talent Avec le temps l urologie artisanale branche tr s ancienne de la pratique m dicale est devenue une sp cia lit elle se d veloppera lorsqu elle se sera int gr e au XVIII si cle dans la chirurgie g n rale Lorsque le c l bre Dupuytren remit en 1812 sa th se sur la Litho tomie elle tait sur le point de dispara tre Mais le lithotome de Dupuytren sera un instrument utilis par des praticiens qualifi s et non par des empiriques La mortalit lev e et les s quelles p nibles des lithoto mies encouragero
16. homme africain Dakar tude clinique et radiologique Journal d urologie et de n phrologie 75 pp 141 165 Examens B GILLARD A 1960 R tr cissements ur traux 16p INDEKEU E 1946 Du traitement de lur trite sp cifique par sulfamides et p nicilline 9 p Th se de doctorat sp cial en sciences m dicales NSEKA MANGANI 1986 Comment appliquer l h mofiltra tion dans le traitement de l insuffisance r nale chronique dans les pays en voie de d veloppement Louvain
17. la taille du grand appareil taille ur trale ou bulbaire Celle ci est possible gr ce l introduction de l itinera rium une sonde m tallique recourb e munie d une canelure pour recevoir le bistouri ce qui permet une ur trotomie Marianus Sanctus 1522 publie la tech nique dans son Livre d Or de la taille v sicale laquelle portera d s lors le nom de m thode de Marianus La famille Colot initi e la m thode gardera jalouse ment son secret pendant huit g n rations Fran ois Colot 1721 publie ces recommandations significatives faire 4 5 saign es pr alables afin de produire une hypotension voire une bauche de collapsus et limiter ainsi l importance des h morragies op ratoires La taille lat rale ou prostatique fera son apparition au XVII si cle avec Fr re Jacques Rau Chelseden et Morand L assistance aux op rations de la taille par les candidats soucieux de se faire une opinion sur les ris ques tait fort en vogue au point que l administration de la Charit o Morand op rait s tait vue oblig e de faire imprimer des cartes d entr e afin de pouvoir limiter le nombre d observateurs admis La taille haute hypogastrique ou sus pubienne avait d j t tent e en 1556 par Pierre Franco qui comme ses coll gues soignait aussi les hernies et la cataracte amalgame assez surprenant La taille haute tait condamn e sans pardon par l aphorisme d Hip pocrate d
18. la proie de m canismes de d fense du parasit qui produiront un bilharziome l endroit de leur p n tration Les l sions tissulaires de la vessie peuvent tre observ es par cystos copie Les l sions r centes sont produites par des oeufs vivants qui provoquent une r action exsudative riche en osinophiles Ces l sions sont visibles sous forme de papules rouges velout es ce stade le cystoscope est peu utilis Au cours d infections ult rieures la capacit immunog ne sp cifique des patients entrave l apparition de ces l sions aigu s Le monde m dical occidental est habitu chelonner les processus pathologiques par tapes Cette approche est utile du point de vue didactique ou mn motechnique on peut r partir les l sions bilharziennes de la vessie en 3 ou 4 stades Ce classement est parfois en contradiction avec les faits parce qu au cours de la survie assez longue de S haematobium un nouvel apport ovulaire est pos sible tout moment Le stade I correspond un semis de grains de sucre granul ou de semoule sable mouill ou sandy pat ches des anglo saxons Ces microgranulations fines UROLOGIE brillantes r fringentes de la dimension d une t te d pingle sont le r sultat d une r action inflammatoire le pseudo tubercule est entour d un halo hyper mique centr sur un oeuf Au stade IT apparaissent des l sions acn iformes blanc jaun tre en grains de riz sur l
19. par une formation officialis e une meilleure connais sance de l anatomie et se r server une profession sp cifique et honorable Les autres maladies des reins et de la vessie n taient pas inconnues Rufus d Eph se leur a m me consacr une monographie Mais les pierres urinaires correspon daient une r alit directement observable et combien douloureuse 967 Sans anesth sie sans asepsie sans h mostase et sans connaissances anatomiques la taille tait une interven tion qui entra nait 30 40 ou davantage de d c s et bon nombre de s quelles Une technique codifi e et une remarquable vitesse d ex cution ne pouvaient compenser les al as de conditions d ex cution par trop pr caires Si le c l bre lithotomiste Chelseden prenait rarement plus d une minute pour l intervention sanglante on peut n anmoins s imaginer que ces soixante secondes devaient tre bien longues pour le patient La m thode grecque restera en usage pendant plus de dix si cles Les ma tres de la m decine arabe Rhaz s Abulcassis Avicenne contribueront la diffusion d une m thodologie cor recte Avicenne d crit la mise en place de ligatures h mostatiques ant rieurement n glig es et rappelle la mortalit que ce traitement peut entra ner L Ecole de Salerne b n ficiera du rappel de ces donn es fondamen tales La premi re modification technique cons quente est l introduction au XVIe si cle par Desromains de
20. technique Cependant il importe de songer davantage la pr vention de ces accidents obst tricaux par une meilleure ducation des populations et par le recours syst matique un dispensaire ou un h pital lorsque l accouchement tra ne La plupart du temps le foetus est mort n et la femme peut devenir st rile m me apr s r paration de la fistule v sico vaginale Il est donc pr f rable de recourir la c sarienne intervention simple et r p titive plut t que d encourir une fistule v sico vaginale post partum source de d gra dation physiologique et morale de la femme voir le chapitre Obst trique 6 2 Ruptures de lur tre masculin La rupture de l ur tre masculin est due des trauma tismes p rin aux directs ou indirects fractures pelvien nes La plupart des d chirures ur trales sont incompl tes 1l suffit de proc der la d rivation de l urine par voie sus pubienne pendant quelques jours L ur trotomie interne ou la r anastomose op ratoire permettra ensuite de r tablir la continuit ur trale Cette tactique permet en effet une reconstruction froid de l ur tre et diminue consid rablement le nombre des complications g n rale ment associ es la chirurgie g nito urinaire trauma tique La rupture ur trale compl te accompagn e de dislocation prononc e est rare 7 Pathologie tumorale 7 1 Carcinome de la vessie Plusieurs facteurs tiologiques ont t associ s
21. 19 UROLOGIE APER U HISTORIQUE M thodes d exploration PRINCIPAUX PROBL MES ET LEUR APPROCHE 1 Affections cong nitales 1 1 Hydroc le 1 2 Cryptorchidie 2 Maladies infectieuses 2 1 Infections pyog nes 2 2 Gonorrh e 2 3 Tuberculose uro g nitale 3 Les infections parasitaires 3 1 La bilharziose urinaire 3 2 El phantiasis congolais 4 Troubles neurologiques de la vessie 5 Lithiase urinaire 6 Traumatismes urologiques 6 1 Fistules v sico vaginales 6 2 Ruptures de l ur tre masculin 7 Pathologie tumorale 7 1 Carcinome de la vessie 7 2 Ad nome prostatique 7 3 Carcinome de la prostate 7 4 Cancer du p nis 7 5 Tumeurs testiculaires BIBLIOGRAPHIE 965 TROISI ME PARTIE AFFECTIONS COSMOPOLITES EN R GIONS TROPICALES Au d but de la m decine coloniale l urologie ne s tait pas s par e de la chirurgie g n rale Les affec tions et les anomalies du syst me uro g nital n taient pas pour autant absentes La liste de ces affections comprenait essentiellement des probl mes toujours actuels Certains correspondaient la pratique cosmo polite r tr cissements ur t raux lithiases urinaires etc D autres taient nouveaux embarrassants ou inat tendus l h maturie bilharzienne les chyluries les h matochyluries et les chyloc les des filarioses lympha tiques la raret de l hypertrophie de la prostate la gangr ne fulminante du scrotum l l phantiasis g nital dans certaines r gi
22. a paroi v sicale Ces papulo nodules sont form s par l accolement de pseudo tubercules d ge diff rent ou d embolisations localis es massives Elles se d tachent sur un fond congestif et peuvent s ulc rer Le stade III est caract ris par la pr sence de bilhar ziomes terme impropre mais d usage courant en uro logie Ces tum factions frambois es de l ordre de 10 mm sont souvent sanguinolentes prolif rent en bourgeonne ments papillomateux ou polypo des sessiles ou p dicu l s Certains auteurs affirment que ces l sions seraient dues la pr sence leur base du tr matode fertile dont les pontes r it r es entra nent des remaniements conti nuels La bilharzie a parfois t mise en vidence Le stade IV ou terminal se reconna t la pr sence de plages de sable fin r sultant de la cicatrisation fibreuse des l sions fondamentales pseudo tubercules et nodules Dans ce tapis de l sions cicatricielles blanch tres nacr es ou non qui contiennent parfois quelques restes de coquilles on peut voir des d p ts calcaires du pigment h mosid rique et des microgranulations noires Ces descriptions imag es fruit de l esprit imaginatif f cond des urologues satisfont l esprit mais font abstrac tion du chevauchement in vitable des l sions Les infec tions se r p tent un rythme et avec une densit variable et les parasites rencontrent chez l h te des conditions de d fense tr s irr gul
23. ag n sie r nale la dysplasie ou l hypo plasie d un rein le rein en fer cheval la duplication des uret res le rein polykystique ainsi que les kystes r naux solitaires sont plut t rares dans la population ugandaise Davies 1949 Ces remarques valent pour les diverses s ries d autopsies pratiqu es au Congo belge depuis Mouchet 1914 D autres malformations comme l ec topie r nale l ur t roc le l extrophie de la vessie ne sont pas mentionn es bien que dans certaines r gions comme le Sahel elles ne seraient pas rares Les affections cong nitales du syst me urinaire ainsi que les malformations des organes g nitaux hypospa dias hermaphrodisme seraient plus fr quentes chez les peuples Bantous de l Afrique du Sud L incidence exacte des affections cong nitales du testicule et l pididyme 972 n est pas mentionn e dans les rapports du Za re et du Rwanda Rapports sur l hygi ne publique du Congo belge 1923 1959 Les hernies cong nitales ainsi que la cryptorchidie ont une incidence qui varie selon les r gions 1 1 Hydroc le L hydroc le peut tre primaire idiopathique secon daire accompagnant une tumeur du testicule une orchite ou cong nitale L hydroc le cong nitale provient de la persistance du canal p riton o vaginal par lequel la cavit p riton ale communique avec la cavit vaginale testiculaire Norma lement ce canal s oblit re spontan ment a
24. canisation du caoutchouc Good year 1844 pour faire de r els progr s Les variantes flexibles des sondes datent de N laton 1860 Elles seront en usage jusqu l introduction de produits syn th tiques sp cialement adapt s aux besoins Les bou gies ainsi d nomm es parce que initialement consti tu es de tissu enroul et impr gn de cire sont des tiges cylindriques flexibles ou rigides connues depuis long temps comme moyen d exploration pour franchir l ob stacle servir de conducteur pour amorcer la dilatation et viter les ponctions hypogastriques ou autres de la vessie bloqu e Les moyens les plus divers ont t utilis s tiges v g tales crins d animaux poils d l phant tiges de lami naire cordes de boyau etc pour passer au caoutchouc renforc et actuellement aux produits synth tiques La dilatation est tent e de diff rentes mani res Un exemple est le tube de B niqu qui s introduit jusqu au r tr cissement il est rempli de bougies filiformes de calibre diff rent qu on essaie de faire passer Les syst mes utilisant des tiges cartables qui sont parfois extr mement ing nieux bien que traumatisants sont rempla c s par la dilatation progressive au moyen de bougies de calibre croissant On y a associ des syst mes de caut ri sation ainsi que des techniques d ur trotomie interne L ur trotomie n est pas une m thode r cente Oribase utilisait en lan 360 un st
25. connaissent une volution silencieuse progression lente et elles n inqui tent le malade que lorsqu elles entra nent des complications s v res Elles sont nombreuses et vari es abc s r nal pyon phrose py lon phrite chronique avec insuffisance r nale py lon phrite xanthogranulomateuse abc s p rin phritique cystite chronique pididymite chronique avec ou sans fistulisation gangr ne fulminante du scrotum r tr cissements ur traux avec fistulisation etc Ces complications forment une bonne part de la morbidit urologique et ne peuvent souvent tre trait es efficacement que dans des centres sp cialis s 2 2 Gonorrh e Lorsque l ur trite caus e par Neisseria gonorrhoeae n est pas trait e elle entra ne une p riur trite avec for mation de r tr cissements ur traux C est une des mala dies les plus fr quentes dans le monde Dans les pays africains le taux de gonococcie s l ve de 3 000 10 000 par 100 000 habitants Arya et Lawson 1977 L inci dence de cas de gonococcie dans des groupes risque tels que les tudiants universitaires Butare atteignait 55 2 Meheus et Habimana 1982 et 62 des r tr cissements ur traux seraient d origine gonococcique Serafino et al 1969 R tr cissements ur traux gonococciques Les r tr cissements ur traux caus s par la gonococcie chronique se situent en g n ral dans la portion bulbaire de l ur tre masculin Par la suite
26. des d sillusions Des lavages de la vessie au moyen de sondes double courant n ont gu re apport de solution ni le lavage continu ni l utilisation d eau de pluie vers e directement dans un entonnoir raccord la sonde A partir du moment o la composition chimique des cal culs a t connue on a fait appel des solutions acides ou alcalines Pour pouvoir utiliser des solutions plus concentr es l imagination qui n a jamais fait d faut en urologie a cherch le moyen d isoler le calcul dans la vessie afin d viter des l sions chimiques de celle ci 968 Les interventions mutilantes La circoncision est un acte rituel par lequel on offre le pr puce la divinit pour des raisons qui ne sont pas videntes en elles m mes Les Sum riens n y font aucune allusion mais cette pratique tait bien connue dans l ancienne Egypte o elle constituait un privil ge r serv aux pr tres et aux princes ce privil ge fut par la suite tendu la cour car seuls les circoncis taient admis la table du pharaon Lors du pacte d alliance de Dieu avec Abram Abra ham il est sp cifi que pour marquer l alliance tous les enfants m les seront circoncis l ge de huit jours et que cette obligation s applique tous ceux qui sont n s dans la maison et tous ceux qui sont achet s esclaves Dans le juda sme orthodoxe cette obligation du Berith Mila est rest e rigoureuse Par contre les Grecs
27. dre social hygi nique et m dical prises pour r duire l incidence de ce cancer 7 5 Tumeurs testiculaires Les tumeurs malignes testiculaires seraient extr me ment rares chez les Bantous Cependant on a d crit quelques cas de cryptorchidie non trait e entra nant la d g n rescence maligne du testicule intra abdominal En g n ral les tum factions scrotales et testiculaires sont b nignes ou plus souvent encore infectieuses En effet l orchi pididymite aigu ou chronique figure parmi les causes principales de ces affections Le traitement des cas d infections aigu s est conserva toire et consiste administrer des antibiotiques large spectre observer un repos relatif et soutenir le scrotum Un examen endoscopique est n cessaire apr s la disparition de l infection afin d liminer une affection ur trale L volution des cas chroniques peut entra ner la for mation d abc s qui n cessiteront une intervention chi rurgicale La possibilit d orchi pididymite tuberculeuse devra toujours tre envisag e R Van Camp et G Gatera BIBLIOGRAPHIE ANJARWALLA K 1971 Carcinoma of the bladder in the coast province of Kenya East Afr Med J 48 9 p 502 ARYA O LAWSON J 1977 Sexually transmitted diseases in the tropics Epidemiological diagnostic therapeu tic and control aspects Trop Doct 7 pp 51 66 BEWES P 1973 Urethral Structure Trop Doct 3 pp 77 81
28. e vue pratique un sp cimen d urine peut tre consid r comme infect s il donne suite la formation de plus de 100 000 colonies de bact ries par millilitre d urine mise en culture condition qu il s agisse d un sp cimen frais obtenu par cath t risation de la vessie chez la femme par aspiration sus pubienne chez le nouveau n et en milieu de jet chez l homme Eventuellement un chantil lon en milieu de jet peut tre recueilli chez la femme ainsi que par un sachet auto adh sif chez le nouveau n dans ces cas il est recommand de r p ter l examen une ou deux fois afin d obtenir des r sultats concluants et fiables L chantillon en milieu de jet ne doit tre pr lev qu apr s une toilette g nitale base de solutions d sin fectantes Les infections urinaires r cidivantes n cessitent toujours un examen urologique approfondi urographie 973 intraveineuse cystographie permictionnelle cysto ur troscopie qui permettra de d couvrir un reflux v sico ur t ral des troubles neurologiques de la vessie des obstructions urinaires par urolithiase des caiculs v si caux un ad nome ou cancer de la prostate etc Dans les r gions rurales d Afrique centrale ces techni ques d examen sont difficilement utilisables par manque d appareillage ou en raison de la r sistance des individus recourir au service m dical pour un trouble g nital ou sexuel De plus beaucoup de ces affections
29. e l cume des flots naquit Aphrodite V nus Attis divinit d origine phrygienne s mascula pour r sister l amour de Cyb le les pr tres de son culte se livreront aussi cette pratique Dans les premiers temps du christianisme la mutilation volontaire des clercs se r pandit au point que le Concile de Nic e interdira la pr trise tous les castrats Certaines sectes religieuses conserveront cette pratique La cure des hernies et des hydroc les telle que la pratiquaient les chirurgiens barbiers s accompagnait d une castration On remarqua que les op r s avaient une voix de soprano Les castrats ont t des chan UROLOGIE teurs d op ra de haute qualit pendant deux si cles et les chantres d lite de la chapelle Sixtine Napol on mit fin cette coutume pour les op ras et une bulle de Pie X interdit la castration vocation musicale Le dernier chantre castr est mort en 1922 La castration th rapeu tique imagin e par Simitzin Moscou en 1894 a connu de nombreuses variantes notamment pour combattre l hypertrophie de la prostate Le microg nitalisme sera incrimin pendant un certain temps comme cause de la d natalit dans certaines r gions L ur trotomie dite mica pratiqu e par certaines peuplades australiennes en vue de limiter la fertilit est inconnue en Afrique Les m thodes d exploration L endoscopie L urologie moderne se con oit mal sans moyens d ex
30. e m dicale assez importante encore inexistante dans les centres hospitaliers africains 6 Traumatismes urologiques En dehors des traumatismes tels que la rupture r nale la contusion r nale la rupture v sicale ou ur trale l h matome testiculaire ce sont surtout les fistules v sico vaginales qui constituent le probl me majeur sur le continent africain TROISI ME PARTIE AFFECTIONS COSMOPOLITES EN R GIONS TROPICALES 6 1 Fistules v sico vaginales Plus de 80 des fistules v sico vaginales sont caus es par des complications obst tricales alors que dans les pays industrialis s elles surviennent la suite de tumeurs pelviennes carcinome du col de traitements radioth ra piques ou comme complication chirurgicale La patho gen se des fistules v sico vaginales dans les r gions afri caines est li e une n crose isch mique des tissus vagi naux et v sicaux longuement comprim s entre l os pubien et la t te du foetus durant un accouchement obstructif prolong Hussein 1984 Ce type de fistule est g n ralement localis au niveau du trigone ou du col v sical Les cas simples peuvent tre corrig s par voie vaginale ou v sicale Les cas compliqu s n cessitent une approche souvent complexe par voie vaginale et sus pubienne avec des r sultats impr visibles Les fistules v sico vaginales seront r par es dans les centres hospitaliers par un chirurgien exp riment connaissant les astuces de la
31. ectale ou transp rin ale En Afrique centrale beaucoup de cas sont reconnus au stade o seul le traitement hormonal est applicable Cependant l administration journali re d oestrog nes ou d autres m dications anti androg nes pose des probl mes dans le contexte africain L orchidectomie bilat rale sous capsulaire offre alors une alternative 7 4 Cancer du p nis Le cancer du p nis constitue un probl me relativement important dans beaucoup de r gions africaines La fr quence y est selon les r gions jusqu 10 fois plus lev e qu en Occident Gigase 1982 Le port d tuis p niens l accumulation de smegma la d g n rescence tumorale de condylomes acumin s g ants ont t cit s comme facteurs pr disposants Par contre la circoncision r duit de fa on consid rable l incidence de ces cancers La plupart des cas se pr sentent comme un ulc re apparu spontan ment sur le gland ou la couronne du p nis Au d but le pr puce est souvent intact il faut donc toujours le relever vers l arri re pour examiner le gland Le traitement du cancer du p nis est chirurgical puisque ces tumeurs sont presque toujours r sistantes la radio et chimioth rapie L intervention peut compor ter l amputation compl te ou partielle du p nis l mascu lation la dissection en bloc des ganglions lymphatiques inguinaux etc Le traitement est pratiquement toujours mutilant Ceci justifie des mesures d or
32. er par l hypertrophie de son lobe moyen n a gu re retenu l attention des m de cins avant le XIX si cle Les m decins de r gions tropicales n y ont pas davantage pr t attention ce qui n est gu re surprenant compte tenu du fait que l esp rance de vie atteignait rarement plus de 60 ans ge partir duquel se manifeste la pathologie de l hypertro phie prostatique Il ne manquait gu re d autres causes de r tention urinaire lithiase v sico ur t rale end mique au Rwanda touchant presque exclusivement les enfants r tr cissement ur traux compression L hypertrophie prostatique existe mais elle reste occa sionnelle et tol rable Les vieillards sont moins port s chercher une aide m dicale en particulier en brousse Les rapports du service m dical de la colonie ne font tat que de 229 cas en 1955 Ailleurs en Afrique tropicale les observations aug mentent en nombre et parall lement les ad nectomies chirurgicales Nigeria Cette pathologie ne manquera pas de s accro tre L incidence de l ad nome de la prostate est fonction de lP ge La formation d ad nomes p ri ur traux dits hyperplasie b nigne de la prostate est extr mement fr quente dans les populations occidentales 60 et 70 respectivement dans les cinqui me et sixi me d cennies Des chiffres comparatifs pour les populations africaines ne sont pas disponibles l heure actuelle On peut cependant affirmer que lo
33. es Un examen ur troscopique est indiqu L atteinte des organes g nitaux f minins par les bilhar zies touche l ovaire dans 80 des cas Celui ci est hypertrophi mais d aspect soit normal soit bossel les granulations miliaires se d veloppent en surface ou dans le stroma avec une nette tendance la scl rose L activit fonctionnelle n est pas modifi e Les trompes sont atteintes en m me temps que les ovaires causant une salpingo ovarite Les trompes sont congestives hypertrophi es et paissies par de la sal pingite interstitielle avec pseudo tubercules bilharziens qu on trouve galement dans le ligament large L ut rus porte des granulations aussi bien en surface que dans le myom tre Le col ut rin peut pr senter des ulc rations base indur e et des masses bourgeonnantes sessiles ou p dicul es En se cicatrisant cette cervicite entra ne une fibrose Le vagin peut contenir des masses bourgeonnantes papillomateuses ou ulc r es qui pr sentent toutes une tendance la scl rose suivie d une atr sie ventuelle Au niveau de la vulve il se forme des tumeurs de dimensions importantes de la taille d une mandarine ou m me plus et des fistules aux grandes l vres Le diagnostic repose sur la mise en vidence dans les urines ou accessoirement dans les selles d oeufs pe ron terminal de S haematobium La coloration de Ziehl permet de les distinguer des autres oeufs parce que leur
34. i res Il faut en plus tenir compte de la superposition d infections non sp cifiques Au cours de l volution de la bilharziose les tissus renfermeront en proportion variable des oeufs vivants et morts distribu s de fa on al atoire mais avec une pr di lection pour le trigone v sical Ces l sions peuvent tre de plusieurs types ou stades De tout ceci on peut d duire que l approche de Monseur 1969 est plus r aliste quand il souligne la valeur de la cystoscopie Il d crit les l sions pathognomi ques telles qu elles sont vues par l urologue sans pr juger de leur image histologique Il distingue les granula tions grosses et fines Ces derni res peuvent tre en surface brillantes desquamantes d aspect furfurac ou enchass es en profondeur Les grosses granulations sont pustuleuses ou en grains d acn Monseur compl te ce tableau par les l sions associ es hyper miques oed mateuses ulc ratives d g n ratives plages de sable fin ou gros verruqueuses de colorations diverses et prolif ratives polypes p dicul s ou sessiles Ces diverses l sions sont le plus souvent pr sentes simultan ment lors de l examen cystoscopique En zone d end mie elles sont l expression d un processus continu volutif et non celle d un stade particulier Il est certes possible d tablir sur une base histopathologique que les 975 sandy patches grains de sucre ou de semoule corres ponden
35. icularit s en sont d une part la localisation scrotale scroto p nienne p nienne et rarement chez les femmes 1 150 aux grandes l vres La localisation est tr s exceptionnelle et discr te aux membres inf rieurs de m me la pr sence de l sions l phantiasiques est tr s rare chez des sujets jeunes de 10 ans et moins ceux ci sont exceptionnellement atteints de lymphangite scrotale UROLOGIE Au niveau pidermique cette pachydermie comporte seulement l aspect peau d orange Le derme est con stitu de tissu fibreux pais qui se coupe facilement et recouvre une masse de tissu g latineux jaun tre d tremp dans laquelle les doigts s enfoncent facilement Dans cette masse sous cutan e on d couvre non sans surprise des organes d apparence et de consistance nor males testicules cordon pididyme p nis En gros le processus est d une hypertrophie massive du tissu conjonctif et une alt ration ou une disparition du r seau lastique accompagn e de la dilatation des vais seaux sanguins et capillaires Lors de la d couverte de cette pathologie spectacu laire Ouzilleau 1913 et Dubois 1915 ont pens que l Onchocerca volvulus tait la cause de cet l phantiasis Le point de vue semblait parfaitement admissible car les patients taient pratiquement tous porteurs de cette filaire on pouvait la retrouver avec les moyens de diagnostic habituel identification de nodules et ponctio
36. ignore la composition normale Les clairances feront leur apparition avec Ambard 1916 et Van Slyke 1926 Outre la composition chimique l emploi du micro scope va apporter des l ments importants pour le diag nostic L examen du s diment permettra de reconna tre des cristaux et des cylindres examen microscopique du s diment ouvrira la voie l observation de cellules D s 1856 Lamal de Prague reconna tra des cellules canc reu ses dans les urines L poque de Pasteur et Koch per mettra de d couvrir des germes pathog nes L imagerie urologique Les rayons X permettent les premi res visualisations En 1896 McIntyre Glasgow d couvre sur un clich blanc un gros calcul r nal Au d but la radiographie se limitera la recherche de telles calcifications On se souviendra que la premi re image radiologique obtenue par Roentgen en 1896 sera le squelette de la main de sa femme Par la suite l int r t se portera sur la mise en vidence de la vessie et du haut syst me urinaire par voie ascendante Le premier essai se fera par l utilisation de sondes ur t rales rendues opaques par un vernis au sous nitrate de bismuth La bouillie de bismuth si utile pour le syst me digestif est inutilisable pour les voies urinaires Il fallait d couvrir un produit opacifiant et utilisable par injection r trograde En 1905 Voelckel et von Lichten berg vont introduire du collargol 2 par sonde ur t rale et visualiser le bas
37. iscipline urologique Les premiers services d urologie datent de la derni re d cennie du XX si cle Jean Civiale sera le fondateur du service d urologie de l H pital Necker C tait un cer veau cr ateur producteur d instruments plus maniables et mieux adapt s comme un lithotriteur perfectionn L ur trotomie par voie interne pour lever des r tr cisse ments date de Fran ois Guillon Il est noter que Felix Guyon et Joaquin Albarran deux des ma tres r put s du service urologique de Necker taient respectivement originaires de l le de la R union et de Cuba La chirurgie de la prostate a fait ses premiers pas au cours de la derni re d cennie du XIX si cle approche de Dittel 1880 sera l excision du lobe m dian En novembre 1900 Peter Freyer Irlandais d origine r alise sa premi re ad nomectomie transversale Le succ s de cette technique encore pratiqu e de nos jours est d la qualit du r sultat et son taux de mortalit peu lev Une op ration radicale par voie p rin ale date de Young 1903 et de Kuemmel 1905 La r section supra pubienne sera tent e par Squier 1911 et am lior e par Harris 1935 L essor se situe au cours des ann es vingt La r section r tropubienne est mise au point par Millin 1945 La bilharziose urinaire est une affection tropicale ayant des rapports directs avec l urologie Elle est pr sente au Za re notamment le long du fleuve dep
38. la couche musculeuse Les uret res sont hypertrophi s leur paroi est paissie elle se plisse et devient rigide La lumi re peut tre dilat e par atonie ou r tr cie et st nos e un ou plusieurs niveaux donnant lieu un uret re moniliforme Les l sions voluent vers l hydro uret re la dilatation du bassinet du rein ou vers l hydron phrose L urographie IV est un examen compl mentaire indis pensable l valuation de la pathologie urinaire de tout bilharzien Elle r clame une technique radiographique impeccable et une interpr tation soigneuse des clich s en collaboration avec le clinicien et l urologue ce qui limite son utilisation aux seuls h pitaux de r f rence L impor tance de l urographie est li e aux l sions des uret res souvent latentes La mise en vidence de d formations de dilatations ou de st noses uniques ou multiples permet de d cider s il est n cessaire d intervenir L urogra phie permet en outre de visualiser certains troubles au niveau des voies urinaires sup rieures Le reflux v sico ur t ral se voit la cystographie r trograde L examen des voies urinaires sup rieures est souvent n glig parce que cette pathologie ventuelle ne s accom pagne que d une symptomatologie discr te et de plaintes peu sp cifiques telles que des douleurs lombaires ou rarement des coliques L urographie IV peut faire d couvrir une hydron phrose insoup onn e due
39. llaborateurs 1972 ont fait une tude int ressante d un chantillon repr sentatif de la population proche du lac de retenue de la Lufira Les l sions du syst me urinaire ont t tudi es selon un protocole pr cis Monseur 1969 Parmi les 160 personnes examin es 60 portent des l sions graves qui correspondent l limination des oeufs le groupe d ge de 10 19 ans est le plus atteint Deux remarques compl mentaires sont importantes les l sions de l appareil urinaire sup rieur se rencontrent dans le groupe des moins de 10 ans et ont un caract re oed mateux qui fait pr sumer de sa nature transitoire dans le groupe de plus de 30 ans ce sont les femmes qui sont les plus atteintes et pr sentent les charges parasitaires les plus lev es parce que ce sont elles qui descendent le plus dans l eau pour remplir des t ches domestiques Leur vessie contient plus fr quemment des calcifications qui sont observ es chez 26 des personnes examin es de l chantillon La d capsulation du rein Harrison 1901 aura t le dernier recours g n ralement vain pour combattre l anurie des patients atteints de la redoutable fi vre bilieuse h moglobinurique Cette complication redou table du paludisme qui avait disparu depuis les ann es cinquante semble pr parer actuellement un retour en Afrique centrale L l phantiasis g nital en particulier du scrotum ou des grandes l vres existe dans le Bomu et lUele
40. mpression n s par les images mises en vidence par cystoscopie ou par urographie beaucoup de cliniciens n ont pas cru la r versibilit Les pid miologistes ont parfois t stup faits de trouver par une tude longitudinale des images devenues normales chez des personnes ayant pr sent des l sions importantes Par contre il ne faut pas sous estimer les dommages parasitaires car de grosses s quel les ont t constat es chez certaines personnes Sur l ensemble de la population d un foyer d Afrique cen trale l volution longue ch ance n a jamais pr sent l allure d une catastrophe Le traitement est m dical Dans des cas pr cis des interventions chirurgicales y compris la r implantation ur t ro v sicale peuvent tre n cessaires pour r tablir le passage des urines 3 2 El phantiasis congolais C est un paississement pachydermique localis essen tiellement aux organes g nitaux L affection est fr quente dans la r gion de l Uele et de ses affluents le Bima le Bokokandi la Likati galement en Ubangui en Equa teur dans la courbe quatoriale du fleuve et le Bas fleuve Comme elle est pr sente dans d autres r gions africaines notamment en RCA l adjectif congolais utilis par Dubois 1940 pourrait tre remplac par africain pour le distinguer de l l phantiasis arabum de l l phantiasis graecorum et de l l phantiasis nostras Les part
41. n ganglionnaire La concordance entre les aires de distri bution de l onchocercose et de l l phantiasis africain tait frappante mais ne constituait pas pour autant une preuve suffisante Le pourcentage de cas d l phantiasis tait peu important chez les porteurs d O volvulus et dans divers foyers d onchocercose grave au Sankuru Kasai l l phantiasis tait compl tement absent L l phantiasis arabum avec localisation pr domi nante aux membres inf rieurs pr sente une corr lation g ographique avec les wuchererioses l exception des foyers des les Comores et Fidji mais la fr quence varie galement selon les foyers Toutefois son apparition co ncide avec des pouss es de lymphangite aigu d ori gine allergique ou microbienne entra nant une stase lymphatique Elle existe en foyers isol s o l on pr sume la pr sence de filaires l volution est caract ris e par une tendance l extension centrifuge partir des groupes ganglionnaires atteints Cette pathologie s accompagne de dilatation des ganglions d ad nolymphoc le de vari ces lymphatiques de chylurie Indes Chine d hydroc le Fidji Il y a plusieurs vari t s de filaires en cause divers Wuchereria et Brugia L ensemble pathog nique semble fiable bien que quelques points restent en suspens Le m canisme pathog nique et le r le de l onchocer cose restent expliquer Des observations qui ne se limiteraien
42. nt les tentatives de traitement non sanglant et moins risqu Les techniques auront parfois un caract re purement folklorique comme celle qui consiste appliquer l orifice ur tral un tuyau de bois dans lequel on souffle pour distendre lur tre et le col de la vessie et permettre par simple pression sur l hypo gastre l expulsion du calcul de taille mod r e Prosper Alpinus 1591 qui rapporte cet acquis de la m decine arabe dans son De medicina aegyptiaca omet de pr ciser les chances de succ s De ces tentatives d extraire le calcul par les voies naturelles na tra apr s de vains essais d extraction la pince la lithotripsie qui conna tra avec Leroy d Etiolles ses premiers succ s Le probl me tait double la dimen sion de la pierre qu il fallait d abord disloquer ou broyer apr s fixation pr alable et la dimension de la voie de sortie qui am nera Otis 1878 recommander une m atotomie pr lable parce que le m at tait le passage le plus troit partir de Pierre Franco des pinces de plus en plus raffin es seront mises au point Elles trouvent leur aboutissement moderne dans la lithotritie ondes de choc Une autre approche logique et intuitive tait de tenter de dissoudre le calcul par des m dicaments Ce domaine est devenu in vitablement un terrain d lection pour gu risseurs et charlatans de tout genre Les recettes les plus fantaisistes ont entretenu des illusions et surtout
43. ons Aux d buts de l urologie l op ra tion de la pierre tait pratiqu e par des gu risseurs adroits L urologie moderne s est d velopp e au fur et mesure qu on d couvrait des moyens d exploration et des techniques chirurgicales plus performants En Afrique centrale les m decins taient limit s dans leurs moyens d action et ne voulaient gu re pren dre de lourdes responsabilit s dans ce domaine Ils se sont pourtant r v l s tr s utiles pour traiter les l phantiasis g nitaux L ablation chirurgicale de mas ses parfois gigantesques 30 kg et plus tait assez 966 simple et la port e de tout m decin ayant une certaine habilet manuelle Cette chirurgie spectaculaire a sus cit la confiance des habitants du Nord Est du Za re o se trouvait le foyer le plus important des l phantia sis La population ne s est jamais d partie de sa confiance dans la m decine occidentale Si l l phantiasis g nital g ant appartient d sormais au pass on s interroge toujours sur son tiologie Il en est de m me de l origine de la calculose v sicale chez des enfants d sh rit s de certaines r gions et de la raret surprenante de calculs urinaires chez l Africain L h maturie bilharzienne dans sa forme volutive rel ve d un traitement m dical Seules des tudes longi tudinales pourront claircir ce que deviennent les ob structions de la p riode chronique et en quels cas une intervention urologiq
44. ouleur En 1907 le syst me optique sera modifi en vue de redresser l image En 1908 Young combinera la cystoscopie et la lithotritie La pince biopsie fera son entr e Depuis 1959 on utilise la lumi re froide et les fibroscopes Cath t risation Le cath t risme ur tral est une intervention connue depuis la plus haute antiquit Elle s est impos e pour rem dier la r tention urinaire due une st nose ur trale ou un obstacle prostatique Le cath t risme se pratique l aide de sondes creuses de mat riaux tr s divers Van Helmont m talliques cuivre tain argent or platine animales ivoire peau de poisson roul e et durcie utilis e par les Arabes cuir mince sur un mandrin en fanon de baleine v g tales feuilles raidies par de la laque chez les Chinois Les premi res sondes sont droites avec une seule 969 extr mit coud e ou m me les deux comme celles que l on a retrouv es parmi les objets conserv s Hercula num engloutis sous la lave du V suve en lan 79 Leur mode d emploi a t clairement d crit par Celse et le tour de main n a gu re vari la seule exception du sondage par introduction invers e dite tour de ma tre qui ne r unira qu un nombre limit d adeptes Au fil des ans une grande vari t de sondes plus souples viendront s y ajouter A cet effet il sera fait usage de caoutchouc de toile caoutchout e mais il faudra attendre la vul
45. pathologie est noy e dans le cort ge des affections f briles d tiologies diverses qui y r gnent Le complexe pathog ne sp cifique d termine la symp tomatologie urinaire propre Le sympt me d alerte est l apparition de flocons rouge tres dans les urines qui sont br lantes sales malodorantes L mission s accom pagne de douleurs parfois vives dans le bas ventre ou le p rin e ces douleurs am nent les patients manipuler leurs organes g nitaux dans l espoir de combattre la douleur et chercher un soulagement dans des chants plaintifs et monotones En zone d end mie les enfants limitent les mictions p nibles L h maturie peu abon dante est terminale Elle est parfois interpr t e comme une manifestation pubertaire La phase aigu dure 3 4 semaines pour passer un tat chronique moins p nible interrompu chez certains par des recrudescences Cette pathologie est due une atteinte v sicale Entretemps la ponte des femelles s est organis e dans le r seau veineux du syst me hypogastrique les veines ur t rales inf rieures les veines v sicales et v sico d f rentielles ainsi que celles du syst me h morro dal inf rieur Ces veines communiquent entre elles par de nom breuses anastomoses Les oeufs d pos s pr s de la paroi vont p n trer par l action de leurs enzymes dans les tissus voisins Certains ne parviendront pas atteindre la lumi re du syst me urinaire et deviendront
46. pr s la nais sance L enveloppe vaginale testiculaire pari tale se rem plit d un liquide s reux dont le volume atteint parfois plus de 500 ml Le traitement de l hydroc le primaire consiste r s quer et retourner la vaginale du testicule derri re celui ci par voie scrotale L hydroc le cong nitale dispara t souvent au cours de la premi re ann e de la vie Si elle persiste la ligature du canal p riton o vaginal par voie inguinale est n cessaire L hydroc le secondaire demande d abord que la maladie causale soit trait e La filariose lymphatique a une certaine pr dilection pour les organes g nitaux de l homme et peut causer une lymphangite du scrotum associ e ou non une funiculo pididymite avec dilata tions pseudo kystiques Les obstructions et les inflamma tions peuvent produire une chylurie et une hydroc le L l phantiasis scrotal est trait ci apr s au 3 2 ainsi qu aux chapitres Filarioses et Chirurgie UROLOGIE 1 2 Cryptorchidie L absence uni ou bilat rale du testicule dans le scro tum signifie soit une ag n sie du testicule rare soit un d faut dans la descente du testicule Ce processus qui commence durant le d veloppement embryonnaire est g n ralement termin la naissance mais peut se pro longer pendant la premi re ann e de la vie La situation du testicule non descendu cryptorchidie peut varier de la position intra abdominale la position scrotale haute
47. res et touchent 0 2 des patients Cette observation est int ressante parce qu elle d c le un foyer de lithiase dans une r gion o cette affection n tait pas connue et qu il s agit essentiellement d adultes Diomi 1966 a rapport Kinshasa 20 cas localisations diverses La lithiase v sicale est plus fr quente au Rwanda Il s agit de calculs v sicaux primaires comme dans certaines r gions des Indes et de Chine Fain et Falaise 1957 Popelier et Gatera 1976 Les rapports des Services d hygi ne ne sont gu re explicites en mati re d affections urologiques Compte tenu de l volution du diagnostic et des techniques on peut pr dire que l urologie a encore un bel avenir en Afrique centrale PRINCIPAUX PROBL MES ET LEUR APPROCHE L ventail de la pathologie urologique en Afrique centrale ne co ncide que dans ses grandes lignes avec celui de la pathologie mondiale La fr quence et la gravit de certaines maladies ainsi que leurs complica tions constituent les grandes diff rences Ces diff rences sont dues entre autres des facteurs g n tiques ethni ques hygi niques et nutritionnels de sorte que le mod le occidental ne se reconna t que dans le tableau final de la maladie Il y a cependant des affections relativement sp cifiques en Afrique centrale et extr mement rares en Europe 1 Affections cong nitales Les r sultats de 3 375 autopsies pratiqu es en Uganda montrent que l
48. roplas ties peuvent tre effectu es en plusieurs tapes 2 3 Tuberculose uro g nitale On estime 5 le nombre de patients atteints de tuberculose pulmonaire qui d veloppent une tuberculose uro g nitale secondaire A partir de la primo infection pulmonaire ou digestive le bacille de Koch peut se diss miner par voie h matog ne jusqu au rein ou la prostate et partir de ces organes atteindre la vessie l uret re les pididymes En Afrique on doit toujours envisager la tuberculose dans le diagnostic diff rentiel des affections uro g nitales Chaque pyurie doit conduire la recherche de BK La collecte de sp cimens d urine matinale de six jours cons cutifs permet de d celer plus de 75 des tuberculoses uro g nitales Farer 1979 Toute m dication surtout les aminoglycosides la t tracycline et la chloromyc tine doit tre arr t e depuis une semaine au moins avant de recueillir les urines Le traitement de la tuberculose uro g nitale est en principe m dical La tuberculose uro g nitale serait m me tr s sensible au traitement m dical de sorte que la dur e des sch mas que l on pr conisait il y a quelques ann es pourrait tre consid rablement r duite Gow 1981 Le traitement chirurgical n est indiqu qu en cas d chec du traitement m dical Il comprend la n phrec tomie pour pyon phrose tuberculeuse rein mastic la cystoplastie pour agrandir la vessie volume r duit Gow
49. rs de troubles dysuriques l ventualit d un ad nome n est jamais exclure En g n ral c est une r tention urinaire aigu qui am ne le malade chercher de l aide Quelques cas pr sentant une r tention chronique demanderont une valuation pr o p ratoire minutieuse Bien que la prostatectomie par voie transur trale ou sus pubienne soit actuellement une UROLOGIE pratique courante le pourcentage de complications thrombophl bites embolies h morragies reste lev L op ration doit s effectuer dans des centres o des soins post op ratoires ad quats sont assur s De plus la prostatectomie n exclut pas le risque de formation ult rieure d un carcinome prostatique 7 3 Carcinome de la prostate On ne peut plus pr tendre que le carcinome de la prostate n existe pas chez les populations africaines L incidence de cette tumeur au Rwanda en 1970 tait comparable celle qui tait rapport e en Belgique pour la m me p riode et s levait 5 ou 7 de toutes les malignit s enregistr es Gigase 1982 Franck 1960 En Afrique du Sud les populations noires et blanches sont atteintes avec la m me fr quence par les carcinomes de la prostate tandis que ceux ci seraient assez rares chez les Asiatiques Par l examen clinique syst matique de la population masculine de plus de 45 ans on arrive d celer 90 des carcinomes de la prostate Le diagnos tic histologique est obtenu par biopsie transr
50. sinet Des sels de thorium fourniront entre les deux guerres des images significatives Entretemps la py lographie intraveineuse fera sa perc e Voelckel et von Lichtenberg avaient cherch en vain des produits capables d opacifier les voies d excr tion r nale apr s ingestion ou injection Rowntree et collaborateurs parviennent mettre le bassinet en vi dence apr s une injection IV d iodure de soude mais l opacit obtenue est tr s faible Swick un jeune am ri cain stagiaire chez von Lichtenberg avait t impres sionn par le potentiel de certaines substances iod es d riv es de la pyridine qu il apprit conna tre Ham bourg Il recevra pour essai une substance qui sera d nomm e par la suite uro s lectan Le contraste obtenu lors d essais dans le service de von Lichtenberg est nettement meilleur mais trop fugace On rem diera cette d ficience par l application d une compression Ce UROLOGIE contraste sera am lior par l utilisation de di iodones puis de tri iodones Ces techniques ont t appliqu es sans d lai en Afrique centrale Depuis 1967 la tomographie axiale comput ris e est venue s ajouter aux moyens techniques dont l usage restera in vitablement restreint des tablissements m dicaux centraux Par contre l chographie bas e sur la d tection par la r flexion ultra sonique de zones non homog nes a un r el avenir et pas seulement pour l urologie La d
51. t des tubercules appel s abusivement l sions primaires et que les grains d acn correspondent des nodules confluents Au stade final c est la fibrose la vessie colonnes les calcifications Ces derni res sont constitu es par un fin liser dessinant une partie ou le contour complet de la vessie m me en couches concentriques Ces images qui se voient sur un clich radiographique blanc sont pathognomiques Elles sont observ es chez environ 20 des bilharziens et peuvent tre pour certains la preuve d une infection bilharzienne La cystoscopie se limite anatomiquement la vessie mais elle peut s tendre aux orifices ur t raux leurs l sions ne sont pas indicatives de celles de l appareil urinaire sup rieur Le bilan de ce dernier n cessite e a un examen radiographique L image urographique peut tre en discordance avec les images cystoscopiques et montrer notamment la pr sence insoup onn e d une hydron phrose La fonction v sicale doit tre valu e par cystomano m trie Au stade final la vessie peut tre scl ros e L atteinte des uret res est le plus souvent bilat rale mais asym trique et localis e dans le tiers inf rieur en raison de son irrigation vasculaire contingente de celle de la vessie Les atteintes des uret res constituent un danger potentiel pour le rein Les orifices sont punctiformes ou b ants La gaine des uret res est parsem e d ufs en particulier
52. t avec Wuchereria bancrofti et son complexe pathog ne lymphatique Toutes les recher ches nocturnes de microfilaires sont rest es n gatives Les testicules et les cordons mis nu lors des interven tions taient parfaitement normaux et sains Toutefois la concordance avec la pr sence de foyers d onchocercose n tait pas g n rale il y avait beaucoup plus de foyers importants d onchocercose o l l phan tiasis tait absent le Kasai en Afrique centrale la Guin e le Guat mala En r examinant en 1940 toutes les donn es qu il avait pu rassembler lors de son s jour et de ses diff rentes inspections Pawa Dubois arrive la conclusion que l l phantiasis du Congo est s parer de celui des autres r gions chaudes du globe Le pourcen tage d l phantiasiques porteurs d Onchocerca volvulus atteint seulement 50 Il estime que la filaire O volvulus a un r le favorisant plut t que d terminant Les lithiases urinaires ont t recherch es par Fornara 1928 au cours de 600 autopsies pratiqu es Boma et L opoldville il a r colt 2 calculs r naux et 3 calculs v sicaux Horner et Horner 1952 rapportent qu ils ont pu traiter chirurgicalement 18 cas de lithiase v sicale 12 chez des hommes et 6 chez des femmes Wema Province de l Equateur de 1946 1948 L ge moyen tait de 35 ans 4 63 ans Ces lithiases v sicales repr sentent 4 5 des op rations chirurgicales majeu
53. t pas un instantan clinique et qui se fonde raient sur des moyens de diagnostic microbiologiques et immunologiques aideraient clarifier ce probl me qui a passionn des g n rations de m decins en r gions tropi cales Le traitement ne peut tre que chirurgical Il est simple et on peut s inspirer de l exp rience de De Greef 1938 Voir les chapitres Filarioses et Chirurgie p 0000 4 Troubles neurologiques de la vessie Certaines maladies neurologiques et des traumatismes m dullaires fractures vert brales dans la r gion lom 977 baire peuvent s accompagner de paralysie v sicale Le traitement urologique de ces affections a pour but de prot ger la fonction r nale en produisant un m canisme de miction r gulier et en vitant les infections urinaires auxquelles ces patients sont particuli rement expos s La principale cause de mortalit des malades neurolo giques atteints de troubles de la fonction v sicale est l insuffisance r nale Elle peut tre vit e par des soins m dicaux appropri s l auto cath t risme intermittent a prouv son extr me utilit mais il n est pas facile pratiquer dans les zones rurales ou suburbaines de certai nes r gions africaines faute de pouvoir appliquer les principes l mentaires d asepsie Lapides 1974 La mic tion par pression manuelle sus pubienne selon Cr d intervalles r guliers peut dans certains cas viter aux malades de porter une sonde v
54. trouvaient cette pratique r pu gnante et Paul quoique circoncis lui m me ne l impose pas aux non juifs qui voulaient devenir chr tiens Le geste est rituel chez les Arabes quoiqu il ne soit pas mentionn dans le Coran En Afrique centrale la circoncision est fort r pandue sans que l origine de cette pratique soit claire Elle est associ e ou non des rites d initiation et confi e ven tuellement la caste des forgerons Elle est pratiqu e dans des conditions techniques de plus en plus satisfai santes et est une mesure pr ventive encourager Dans certains pays d Afrique la circoncision des filles est traditionnellement pratiqu e sous des modalit s diff rentes d excision ou d infibulation Les mutilations que cela entra nait ont donn lieu d pres controverses Ces pratiques ne font pas partie des coutumes d Afrique centrale Les op rations mutilantes des organes g nitaux mas culins taient pratiqu es couramment en Chine un mill naire avant notre re Les hommes charg s de garder les femmes dans les harems taient soumis l masculation totale qui en faisait des eunuques Cette mesure ne se retrouve pas en Afrique centrale o l masculation est un acte occasionnel de repr sailles ou faits de guerre La castration est un probl me d j soulev dans la mythologie antique Cronos Saturne des Romains mutila son p re Ouranos avec une faucille et jeta ce troph e la mer d
55. ue est indiqu e Si on tient compte de l augmentation continuelle de l esp rance de vie des Africains il faudra vraisembla blement revoir le probl me de l hypertrophie de la prostate Il est possible que les changements du mode de vie entra nent d autres pathologies de la sph re uro g nitale assurant l urologie un avenir en Afrique centrale UROLOGIE APER U HISTORIQUE L urologie traite de l tude et du traitement des mala dies de l appareil urinaire et des organes annexes Le terme est apparu vers le milieu du XV si cle et est attribu Leroy d Etiolles A ce moment l urologie se s pare du tronc commun de la chirurgie en tant que sp cialit qui peut tre consid r e comme un h ritage des barbiers chirurgiens et m me des mireurs d urine Les perturbations de la miction ont toujours attir l attention d autant plus vivement qu elles s accom pagnent souvent de douleurs tr s vives parfois il peut s y ajouter le passage de pus de sang de concr tions ou une impossibilit d uriner Comme cette pathologie pou vait entra ner la mort elle a incit l instauration de traitements parfois hasardeux L urologie peut revendiquer des origines qui remon tent bien au del de la lithotomie des Grecs et des Romains Celle ci avait pour but d liminer la lithiase urinaire plus particuli rement de la vessie et de mettre fin aux douleurs intol rables qui en r sultaient m me au pri
56. uis la Lufira et le Lualaba jusqu Kindu et dans le Bas Za re dans les cataractes l le de Mateba et le Mayumbe Kangu Elle existe non seulement sous forme end mique mais produit aussi de petites pid mies d h ma turie barrages bassins de natation Elle est absente au Rwanda et au Burundi L volution de la bilharziose urinaire reste mati re controverses Une tendance affirme qu elle produit chez les parasit s des l sions s rieuses et permanentes qui gr vent s rieusement leur avenir l autre opinion attribue que les anomalies urinaires nombreuses et indiscutables caus es par Schistosoma haematobium sont dues la charge parasitaire et la sensibilit propres du parasit et qu elles sont bien tol r es la r duction progressive de la bilharziose avec l ge s accompagne d une r gression des l sions qui se sont d velopp es dans le syst me urinaire L hydron phrose et les m ga uret res s amenui sent et disparaissent Le pourcentage de la population 971 parasit e qui conserve des s quelles chroniques et s rieuses est tr s faible Forsyth 1969 En cette mati re comme en beaucoup d autres il serait vain de vouloir tablir une r gle absolue Il existe des diff rences g ographiques et une corr lation avec le degr d immunit des int ress s Il est d s lors important de pr ciser la situation qui existe un moment donn dans un foyer d termin Monseur et co
57. un ob stacle ou un dysfonctionnement ur t ral Une pathologie r nale glom rulaire ou autre est exceptionnelle TROISI ME PARTIE AFFECTIONS COSMOPOLITES EN R GIONS TROPICALES Le dispositif d irrigation vasculaire entra ne de fr quentes localisations d oeufs et de granulomes r action nels dans les organes g nitaux Pour le sexe masculin l orchi pididymite parasitaire n est ni importante ni fr quente Le testicule atteint peut augmenter de volume entra nant une sensation de pesanteur L pididyme est dur et une atteinte tubercu leuse doit tre exclue Une funiculite isol e peut s observer toutefois l pais sissement du cordon uniforme ou en chapelet est par fois associ une pididymite Les v sicules s minales peuvent tre atteintes avant la vessie Cette spermato cystite entra ne une h mospermie dans laquelle des oeufs peuvent tre mis en vidence La prostate n offre pas d issue facile aux oeufs vers le monde ext rieur ce qui expliquerait la faible atteinte de cet organe et la banalit des sympt mes L ur tre peut tre atteint un stade pr coce de l infesta tion et tre le si ge d une r action catarrhale produisant un coulement riche en oeufs qui d faut d examen microscopique peut tre confondu avec une gonorrh e Ult rieurement les oeufs produisent dans la sous muqueuse des nodules qui peuvent tre l origine de r tr cissements et de fistul
58. x de gros risques Les premi res tentatives de litho tomie ne peuvent tre dat es mais la m thode dite du petit appareil ou p rin ale est attest e par les crits des anciens Hippocrate interdit cette pratique ses l ves tu ne feras pas la taille L interdiction formelle renvoie cette pratique pendant de nombreux si cles des empiriques souvent tr s adroits ou des rebouteux de basse classe Ils rejoignent les praticiens de l op ration de la pierre dont l usage est connu depuis l antiquit Les m decins grecs qui accompagnaient les arm es d Alexandre le Grand ont introduit la m thode en Perse et aux Indes La technique dite grecque est d crite Alexandrie au III si cle av J C par Ammonius qui tentera un broyage primitif des calculs v sicaux Elle sera codifi e dans les crits de Celse qui met en garde contre les dangers de la taille et recommande de la r server au groupe d ge de 9 14 ans La pr cision permet de supposer que pour cette tranche d ge les conditions favorisant l apparition de calculs v sicaux devaient se rapprocher de celles qui pr valent l heure actuelle en Afrique et dans certaines r gions des Indes et de la Chine L interdit d Hippocrate jettera le discr dit sur la taille et sur d autres interventions des m decins et les rel guera jusqu au XVIII si cle aux barbiers et chirurgiens bar biers Les chirurgiens vont alors se distancer des barbiers
59. ylet mince et pointu Au XVI si cle Ferri utilisait une sonde arm e d un tranchant Ambroise Par recommande un instrument piquant et tranchant Des instruments tr s divers ont t construits en fonction de points de vue personnels sans que les utilisateurs arrivent un consensus L ur trotomie sous contr le optique est une variante bas e sur l endoscopie L ur trotomie externe a connu des adeptes aux XVIIIe et XIX si cles La reconstitution de l ur tre est devenue techniquement possible TROISI ME PARTIE AFFECTIONS COSMOPOLITES EN R GIONS TROPICALES Examen des urines On con oit mal la pratique d une m decine des voies urinaires sans l examen des urines Elles ont retenu de tous temps l attention des hommes Ce n est qu au cours des XVIII et XIX si cles que l examen des urines comme partie int grante de tout examen m dical a t introduit Toutefois l clairage naturel suffisait large ment cet examen de routine Auparavant on pratiquait l urinoscopie ou l obser vation attentive des urines Une grande importance tait attribu e leur aspect limpides boueuses graisseuses moussantes pr sence d un d p t leur couleur citron jaune verd tre brun rouge noir la coloration apr s la consommation de certains aliments betterave ou leur aspect d color leur odeur leur quantit leur go t Ce dernier point n avait pas chapp aux gu risseurs afri
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