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Bull-soc-fr-hist-med-sci-vet-2013-03

1. L dification de la th orie actuelle des germes infectieux fut une uvre collective et de longue haleine L id e g niale vint en 1863 Casimir Davaine qui gardait en m moire les corpuscules nigmatiques observ s avec Rayer En 1850 j ai pu examiner avec M Rayer plu sieurs cas de cette maladie sang de rate Dans une premi re observation le sang examin au microscope huit a dix heures apr s la mort m offrit un tr s grand nombre de bacterium or chez le mouton vivant et sain ou tu la boucherie DELAFOND 1860 p 726 2 Pustule maligne la 3 p riode 48 on ne trouve jamais d infusoires de ce PL X genre A La relation entre la maladie infec tieuse et ces b tonnets fut difficile faire admettre autant sans doute que l an antissement par Pasteur quel ques ann es plus tard de la g n ra tion spontan e et l attribution de chaque fermentation un agent sp cial La mise au point du vaccin contre le charbon serait donc un nou veau d fi aux traditionnalistes Le 7 ao t 1880 peine arriv Arbois pour ses vacances annuelles Louis Pasteur re oit un courrier d Henry Bouley lui indiquant qu Henry Toussaint a immunis Toulouse des chiens et des moutons contre le charbon Au mieux avec Pasteur et parfaitement averti de ses travaux Bouley n est pas m content de lui annoncer qu un v t rinaire l a devanc et qu il a obtenu
2. tion Journal of the Royal Agricultural Society of England London 1880 2 series vol XVI arti cle XVI p 273 311 1880c The Brown Lectures Further investiga tions on anthrax and allied diseases in man and animals Lecture I delivered December 13 1880 The Lancet December 18 1880 II p 965 966 1881a Report on an experimental investiga tion on Anthrax and allied diseases made at the Brown Institution Journal of the Royal Agricul tural Society 1881 vol XVII 2 series article II p 30 44 1881b Report on an experimental investiga tion on anthrax and allied diseases made at the Brown Institution The Veterinarian 1881 4 series vol 54 p 714 728 reprise exacte de 1881a GUILLAUMIN E Du traitement du t tanos chez l homme et chez le cheval avec recherches exp rimentales sur la m thode de Baccelli Th se de doctorat v t rinaire Lyon Paul Legendre et C 1902 100 p JARRETT W F H JENNINGS F W MCINTYRE W IM MULLIGAN W SHARP N C C UR QUHART G M Immunological studies of Dicty ocaulus viviparus infection in cattle Double vac cination with irradiated larvae Am J Vet Res 1959 20 p 522 526 KIENY M P LATHE R DRILLIEN R SPEHNER S SKOTY D SCHMITT T WICTOR T KOPROSKI H LECOCQ J P Expression of rabies virus gly coprotein from a recombinant vaccinia virus Na ture 1984 vol 312 p 163 166 KIE
3. un germe sauvage agent de maladie naturelle susceptible de cr er des sujets por teurs sains virulents de ceux qui b n ficient d une r ponse immune la suite d une vacci nation Dans la fi vre typho de le s rodiagnos tic de Fernand Widal 1896 consistait obser ver l agglutination des flagelles de bacilles d Eberth par le s rum d un malade D s les ann es 1930 la pr paration d un vaccin bac t ries tu es sans flagelles n induisant donc pas de r ponse l agglutination pratiqu e se lon Fernand Widal tait d j envisag e mais sa r alisation pratique restait hors de port e En prophylaxie v t rinaire on proc da longtemps l abattage de tout animal manifestant une r ponse immune que celle ci f t la cons quence d une infection naturelle ou d une vac cination car la distinction tait impossible Ce mode d radication efficace contre la brucel lose la fi vre aphteuse la morve et la tubercu lose interdisait toute vaccination L emploi d un vaccin marqueur appel DIVA pour CALMETTE 1920 p 597 CALMETTE 1922 p 610 JARRETT 1959 p 522 54 FLEMING 1934 p 274 59 Differentiating Infected from Vaccinated Animals permet de distinguer les animaux vaccin s de ceux qui mis en contact avec l agent pathog ne sauvage sont suspects d en tre toujours l h te Dans ce cas le vaccin ne doit pas contenir la totalit de
4. Figure 4 Hippolyte Rossignol vaccinant un mouton contre le charbon bact rien Apr s avoir mis Pasteur a l preuve le v t rinaire a t converti par la r ussite de l preuve de Pouilly le Fort FRAITOT c 1900 p 47 coll part Figure 5 Le vaccin charbon de Pasteur en Australie Adrien Loir neveu de Pasteur fut envoy par celui ci en Australie pour d barrasser le continent de ses lapins Le projet fut abandonn Cependant en septembre 1888 Adrien Loir r alisa une exp rience de vaccination similaire celle de Pouilly le Fort sur 39 moutons et 6 vaches Le succ s fut total son retour en France les Australiens lui demand rent de revenir chez eux Il s installa plusieurs ann es en Australie En haut le laboratoire d Adrien Loir dans l le de Rodd en rade de Syd ney En bas la vaccination anti charbonneuse pastorienne en Australie La Nature n 997 9 juillet 1892 coll part 50 Bull soc fr hist m d sci v t 2013 13 45 63 Le rouget du porc En 1882 Pasteur recut une lettre d Achille Maucuer 1866 Lyon v t rinaire Boll ne dans le Vaucluse Celui ci lui demandait son aide pour sauver de la ruine les leveurs de porcs du Sud Est dont le rouget ravageait les levages Thuillier assistant au laboratoire se rendit sur place et isola le bacille responsable Pasteur et Thuillier le pass rent sur pigeon h te sensible au germe sans rien obtenir d autre qu
5. 1883a p 553 CHAUVEAU 1883b p 611 CHAUVEAU 1883c p 678 CHAUVEAU 1883d p 1471 CHAUVEAU 1883e p 1242 CHAUVEAU 1883f p 1397 54 Grande Bretagne et dans son Empire Car a ma connaissance le seul essai qui en d coula encore que tr s exp rimental et hors des terres britanniques fut celui de Roy en Argentine On peut en outre s tonner que dans un pays ou pr dominait l levage du mouton les deux exp rimentateurs n aient jamais eu recours cette esp ce tellement moins dispendieuse et surtout plus sensible que les bovins Autant de questions ne manquent pas de jeter un doute sur leurs travaux Tr s hasardeuse semble en effet l ant rio rit des travaux des deux scientifiques concer nant les vaccins virulence att nu e et des vaccinations qui en d coulent Sans conteste J Burdon Sanderson et W S Greenfield n ont publi aucune m thode de vaccination char bonneuse efficace leurs propres assertions en t moignent ce qui incite s interroger sur l omission des conditions exactes d inoculation et sur l absence de t moins de m me esp ce A leur d charge il faut mettre les maigres moyens financiers dont ils disposaient et les obstacles lev s par la l gislation britannique contre ceux qui exp rimentaient sur l animal Pour en revenir Greenfield Toussaint en 1883 crira ce qu il a vu chez ce dernier lors de son d placement au congr s de Cambri
6. Agriculture de Me lun sur 60 moutons 25 seront vaccin s 25 non vaccin s Ces 50 animaux seront inocul s avec une dose mortelle de charbon quelques semaines plus tard les 10 autres serviront de t moins il y aura aussi 2 ch vres et 10 bovins Rossignol se r jouit d avance de la chute de Pasteur Celui ci conform ment son temp rament s empresse de relever le d fi et signe imm diatement le protocole Une chance vi dente sourira au savant dont les minces r sul tats consign s dans ses cahiers de laboratoire n assuraient nullement le succ s Mais la r ali sation de ses pr visions manifestera son m rite au del des fronti res et confirmera sa c l brit d j grande fig 3 4 et 5 On reprochera beaucoup Pasteur d avoir employ pour vacciner les moutons d exp rience un vaccin dit au bichromate et non le vaccin dit la chaleur voqu l Acad mie des Sciences En r alit Pasteur n a jamais donn la composition des deux vac cins inject s successivement Pouilly le Fort le premier faiblement virulent le second plus actif Figure 3 L exp rience de vaccination charbonneuse de Pouilly le Fort fut un succ s retentissant pour Pasteur Le P lerin du 5 novembre 1922 n 2333 rappelle ce moment historique lors du centi me anniversaire de la naissance de Pasteur Dessin de Damblans coll part 49 Bull soc fr hist m d sci v t 2013 13 45 63
7. s nombreux essais de vaccination avaient eu lieu sans grand succ s lorsqu un m decin Albert Calmette et un v t rinaire Camille Gu rin entreprirent l Institut Pasteur de Lille de cultiver une souche bovine de bacille tuberculeux fournie par Edmond Nocard Ils cultivaient les bacilles sur des milieux base de pommes de terre ou de g lose satur s de bile pure glyc rin e 5 Apr s un certain nombre de r ensemence ments la souche vit sa virulence diminuer pour l BAZIN 2008 p 329 GLENNY 1923 p 283 RAMON 1923 p 1338 Bull soc fr hist m d sci v t 2013 13 45 63 le jeune bovin Le BCG bacille bovin Bili Calmette Gu rin r ussit donc chez les bovins sur lesquels il fut test avant d tre employ chez l homme dans des cas d sesp r s Les vaccins contre les parasites 1959 Le n matode Dictyocaulus viviparus peut causer des d g ts tr s importants aux veaux Un vaccin contre les larves de ce parasite a t d velopp par Jarrett et collaborateurs en 1959 L quipe a employ avec succ s des larves irradi es pour induire une r ponse im mune chez le veau LES PREMIERS VACCINS DE 2 G N RATION LABOR S GR CE AU G NIE G N TIQUE Les vaccins marqueurs Si l id e de vaccins marqueurs est an cienne leur r alisation n a t men e bien que r cemment Il s agit de pouvoir distinguer les organismes ayant d velopp une r ponse immune
8. 1 Louis Pasteur 62 ans en 1884 l poque de ses travaux sur les vaccins Clich Petersen amp sgn Copenhague coll part Il connaissait la non r cidive on parlerait actuellement d immunit dans certaines mala dies germes invisibles au microscope comme la variole ou la clavel e Il encoura geait ses jeunes coll gues comme Roux le rapportera D s notre entr e son laboratoire Pasteur nous disait sans cesse Chamberland entr vers 1875 1876 et moi entr en 1878 Il faut im REPERTOIRE 1834 t 15 p 461 Bull soc fr hist m d sci v t 2013 13 45 63 muniser contre les maladies infectieuses dont nous s 2 cultivons les virus Pasteur re ut des fonds pour r soudre le probl me du charbon des ruminants Au cours de ce travail il s aper ut que le ph nom ne de non r cidive pouvait aussi appara tre la suite d une maladie contagieuse due un agent pa thog ne visible au microscope et cultivable in vitro Le ph nom ne n tait pas nouveau di sait il lui m me comme en t moignait la va riole La nouveaut r sidait dans le fait qu un germe identifiable au microscope puisse tre en cause Le chol ra des poules Le premier vaccin pastorien fut celui du chol ra des poules Cette maladie des oiseaux de basse cour et des lapins se caract rise par une ent rite violente et une septic mie mor telle Elle est tr s contagieuse
9. ailleurs b nigne et la gu ri son est compl te en douze jours Pendant le temps qu a dur l exp rience les v t rinaires qui ont relev les documents qui pr c dent constataient Bull soc fr hist m d sci v t 2013 13 45 63 314 cas de t tanos dont 220 chevaux sur des ani maux non trait s La s rovaccination La s roth rapie a r solu de nombreux pro bl mes contre lesquels la m decine restait im puissante Elle avait cependant ses limites en cas d administration tardive ou de r actions du patient aux prot ines trang res administr es avec la fraction active La vaccination s av rait donc pr f rable la fin du XIX si cle on avait essay de neutraliser l agressivit des germes pathog nes ou de leurs toxines par l emploi de substances chimiques mais le proc d resta exp rimental Ce fut Bab s qui en 1895 aurait tent de neutraliser la toxine dipht rique par du s rum sp cifique celle ci Le m lange obtenu lui aurait permis d immuniser des animaux Kolle et Turner constat rent que le s rum d animaux gu ris ajout du sang virulent pouvait immuniser contre la peste bovine De fa on analogue Loeffler et Frosch puis Vall e et Carr immu nis rent des bovins contre la fi vre aphteuse Les autovaccins Almroth Wright 1902 Il existe deux sortes de vaccins antibact riens les autovaccins pr par s partir de germes pr lev s sur le malade lui m me
10. et les stock vaccins pr par s partir de souches types conserv es au laboratoire Sir Almroth Wright p re des autovaccins en eut l id e dans les infections staphylococciques contre lesquelles il obtint de bons r sultats En re vanche les autovaccins destin s l homme furent interdits dans plusieurs pays o leur fabrication artisanale les pla ait hors des normes l gales Les anatoxines Gaston Ramon Alexander Thomas Glenny 1923 Si agent d une maladie infectieuse excrete une toxine responsable de la majorit des sympt mes de ladite maladie il est avantageux de fabriquer cette toxine en quantit suffisante pour en tirer un vaccin fond sur le principe 48 Ibid 4 BORDET 1939 p 140 50 CLEMENT 1927 p 24 58 des anatoxines condition que son inactiva tion ne lui retire pas toute antig nicit Les vaccins v t rinaires contre Clostridium per fringens C septicum C Tetani C botulicum rel vent de ce proc d fig 8 Figure 8 Gaston Ramon 1886 1963 fut un chercheur g nial il d veloppa les anatoxines inventa le principe des adjuvants de l immunit et des vaccinations associ es Photographie de Henri Manuel Paris coll part La tuberculose et le bacille bili de Calmette et Gu rin B C G La tuberculose est une maladie contagieuse commune de nombreuses esp ces animales caract ris e par des tubercules dus l action de mycobact ries De tr
11. le respectif de l oxyg ne et de la chaleur dans l att nuation du virus charbonneux par la m thode de M Pasteur Th orie g n rale de l att nuation par l application de ces deux agents aux microbes a robies Comptes rendus hebdo madaires des s ances de l Acad mie des sciences 1883 t 96 p 1471 1470 1883e De l inoculation pr ventive avec les cultures charbonneuses att nu es par la m thode des chauffages rapides Comptes rendus hebdo madaires des s ances de l Acad mie des sciences 1883 t 97 p 1242 1245 1883f De la pr paration et du mode d emploi des cultures att nu es par le chauffage pour ser vir aux inoculations pr ventives contre le char bon Comptes rendus hebdomadaires des s ances de l Acad mie des sciences 1883 t 97 p 1397 1400 1884a De la pr paration en grandes masses des cultures att nu es par le chauffage rapide pour l inoculation pr ventive du sang de rate Comptes rendus hebdomadaires des s ances de l Acad mie des sciences 1884 t 98 p 73 77 1884b Du chauffage des grandes cultures de bacilles du sang de rate Comptes rendus heb domadaires des s ances de l Acad mie des sciences 1884 t 98 p 126 130 CLEMENT A Vaccinoth rapie de quelques l sions pyog nes du cheval et du mulet Toulouse J Bonnet 1927 59 p CONTE A Police sanitaire des animaux P J B Bailli re et fils 1
12. sommaire F vrier 1880 Premi re publication de Pasteur concernant la vaccine chol ra des poules L id e est lanc e pour chaque mala die infectieuse d une vaccine obtenue par att nuation de la virulence de l agent patho g ne Ao t 1880 Toulouse Toussaint se r f rant la communication de l quipe de Pas teur du 9 f vrier 1880 d veloppe un vaccin charbon des ruminants virulence att nu e objet d une publication le 12 ao t 1880 1880 Burdon Sanderson publie dans le Journal of The Royal Agricultural Society of England un article concernant ses propres tudes sur le charbon effectu es entre le 18 f vrier et le 30 juin 1878 soit quatre mois et 7 TOUSSAINT 1883 p 256 55 demi de recherches remontant deux ann es Ce travail quand bien m me e t il t men d s 1878 ne fut publi qu en 1880 Aucune raison ne saurait donc tre retenue pour le dater de 1878 comme le fait Sir Graham Wilson Burdon Sanderson crit en 1880 En effectuant une s rie de ces inoculations de cobaye cobaye on trouva qu ils succombaient toujours aux effets du poison quand il tait actif dans les trente six soixante dix heures Dans ces conditions comment conclure une att nuation de la virulence de Bacillus 39 anthracis apr s un passage sur rongeur 1882 Arloing Cornevin et Thomas commencent lutter avec succ s contre le charbon sym
13. such inoculations could be practiced but their experiments which had not been published did not lead to the suggestion of protective inoculation but rather negative this idea GREENFIELD 1880c p 965 7 WILSON 1979a p 337 et 501 WILSON 1979b p 171 TIGERTT 1980 p 415 WILKINSON 1992 8 Article concern GREENFIELD 1880b p 273 2 In my former report published in Vol xvi Part 1 of the Journal of the Royal Agricultural Society I stated the results of experiments on which I Greenfield had been engaged with the view of discovering a method of preventive inoculation of this disease The experiments were then incomplete and it was impossible to draw Bull soc fr hist m d sci v t 2013 13 45 63 Greenfield use on l a dit du proc d con sistant a renvoyer a plus tard la description compl te de ses travaux pour en venir directe ment aux r sultats Ainsi envisage t il ces exp riences dont je parlerai en d tail dans une prochaine occasion Alors que celles ci ne sont toujours pas int gralement publi es Greenfield avoue en 1881 Les exp riences publi es dans mon article pr c dent de 1880 taient alors incompl tes et il n tait possible d en tirer aucune conclusion posi tive Il est vrai que les tentatives d immu nisation ou de non r cidive de Toussaint de Burdon Sanderson et de Greenfield contre le charbon bact ridien avaient recours des
14. une souche tr s virulente autant pour cet oiseau que pour le porc En revanche les passages r p t s sur lapin animal peu r ceptif au germe fournirent une souche dont la virulence tait att nu e pour le porc ce qui fit l objet d une publication en novembre 1883 Vient on inoculer aux porcs le sang des der niers lapins par comparaison avec celui des pre miers de la s rie on constate que la virulence a t progressivement en diminuant du premier lapin aux lapins suivants Bient t le sang des lapins ino cul s aux porcs n amene plus la mort quoiqu il les rende malades Apr s leur gu rison ils sont vacci n s contre le rouget mortel Pasteur et son quipe r alisaient ainsi le premier vaccin germe visible par passage sur une esp ce animale peu sensible Le ph no m ne connu de Pasteur n avait pas encore t mis en pratique Chamberland commercialisa le produit en 1886 dans le cadre du Labora toire Pasteur En huit ans 111 437 animaux furent inocul s avec 1 45 de perte Ce chiffre ne fut jamais d pass en France alors qu en Hongrie dix fois plus de porcs b n fici rent de la vaccination La rage La rage int ressait Pasteur pour ses caract ristiques tr s particuli res maladie r pandue elle attaquait en plus de l homme de nom breux animaux elle d pendait d un agent pa thog ne inconnu mais transmissible de l homme enrag au chien aucun tra
15. 895 515 p COURMONT J PANISSET L Pr cis de microbiolo gie des maladies infectieuses des animaux P Oc tave Doin et fils 1914 1054 p CRUZEL J Trait pratique des maladies de l esp ce bovine 3 d par F PEUCH P Asselin et Hou zeau 1892 752 p DAGOGNET F Pasteur sans la l gende s l Syn th labo 1994 403 p FLEMING A PETRIE G F Recent advances in vac cine and serum therapy London J amp A Church ill 1934 463 p FRAITOT V Pasteur l uvre l homme le savant 4 d P Vuibert c 1910 160 p GALTIER V Trait des maladies contagieuses et de la police sanitaire des animaux domestiques 2 d P Asselin et Houzeau 1891 1892 2 t id 3 d 1897 1283 p GLENNY A T HOPKINS Barbara E Diphtheria toxoid as an immunizing agent British J of Ex perimental Pathology 1923 vol 4 p 283 288 GREENFIELD W S 1880a Preliminary note on some points in the pathology of anthrax with spe cial reference to the modification of the properties of the Bacillus anthracis by cultivation and to the protective influence of inoculation with a modi fied virus received June 17 1880 Proceeding of the Royal Society of London 1880 vol 30 p 557 560 1880b Report on an inquiry into the nature causes and prevention of splenic fever quarter evil and allied diseases made at Brown Institu 61 Bull soc fr hist m d sci v t 2013 13 45 63
16. 91 p 320 AUBERT 2003 p 5 60 Conclusion L uvre de Pasteur et de son quipe a per mis d envisager la mise au point d un vaccin pour chaque maladie infectieuse Ce r sultat n a jamais t obtenu m me si les progr s se sont acc l r s avec la biologie mol culaire et le g nie g n tique Ceci ne retire rien la gloire de Pasteur qui reste une figure imp ris sable de l histoire des sciences BIBLIOGRAPHIE AUBERT M Du diagnostic de la rage vulpine son limination bilan de l activit du Laboratoire d tudes sur la rage et la pathologie des animaux sauvages de Nancy en mati re de rage Bulletin de l Acad mie v t rinaire de France 2003 t 156 p 5 14 BARBERET Dr BUNIVA M Dr et Pr v t rinaire REVOLAT Dr Recueil de m moires et observa tions pratiques sur l pizootie Lyon Reymann 1808 279 p BAZIN H L histoire des vaccinations John Libbey Eurotext Montrouge Paris 2008 471 p Vaccination a History John Libbey Eurotext Paris 2011 548 p Pasteur and the birth of vaccines made in the laboratory in PLOTKIN Stanley A editor His tory of Vaccine Development New York Spring er 2011 p 33 45 BEHRING E und KITASATO S Ueber das Zustandekommen der Diphtherie Immunit t und des Tetanus Immunit t bie Thieren Deutsche Medezinische Wochenschrift 1890 vol 16 p 1113 1114 BLANCOU J KIENY M P LATHE R LECOC
17. B est l abondance dans le sang des personnes infect es de particules virales le plus souvent vides c est dire ne contenant pas d acides nucl iques Philippe Maupas v t rinaire m decin et pharmacien sic travaillant l Universit de Tours collec ta ces particules et les inactiva pour en faire un vaccin dit plasmatique peu co teux mais plei nement efficace Le g nie biologique permit bient t de purifier l acide nucl ique codant pour les prot ines d enveloppe du virus B et de faire exprimer l enveloppe du virus de l h patite B par un syst me biologique cel lules CHO cellules d ovaire de hamster chi VAN OIRSCHOT 1990 p 85 Bull soc fr hist m d sci v t 2013 13 45 63 nois levure car ces prot ines d enveloppe reprennent d elles m mes la forme naturelle de petites sph res C est Pierre Tiollais et son quipe l Institut Pasteur de Paris qui ont les premiers en 1985 r alis ce travail sur cel lules CHO Le vaccin vaccine rage Depuis les for ts polonaises l Europe con tinentale de l Ouest a vu revenir la rage dans les ann es 1960 Celle ci fit son entr e dans la France de l est en 1968 Son vecteur le renard tr s sensible au virus rabique et naturellement mordeur repr sentait un risque vident d extension aux autres esp ces Entre 1968 et 1978 600 000 renards furent tu s sans ralentir l avance de l pizootie qui engloba la r gion p
18. Bull soc fr hist m d sci v t 2013 13 45 63 L HISTOIRE DES VACCINATIONS 2 PARTIE des vaccins pastoriens aux vaccins modernes Par Herv BAZIN Dr v t rinaire Dr s Sciences P m rite de la facult de M decine de l Universit de Louvain Membre de l Acad mie v t rinaire de France 4 rue des coles 92330 Sceaux herve marie bazin wanadoo fr Communication pr sent e le 20 avril 2013 Sommaire Cette pr sentation concerne la mise en route des vaccins virulence att nu e par Pasteur et son quipe donnant l espoir d obtenir un vaccin pour chaque maladie infectieuse De nombreuses tech niques ont t mises en uvre vaccins chimiques s roth rapie s ro vaccination vaccins tu s mi crobes ou inactiv s virus auto vaccins anatoxines irradiation de parasites pour les vaccins de premi re g n ration La naissance de la biologie mol culaire et du g nie g n tique en microbiologie et en immunologie a conduit une explosion de vaccins OGM dont les premiers exemples sont le vaccin h patite B production d un ou plusieurs antig nes d un agent pathog ne dans un syst me d expression cellules eucaryotes levures le vaccin vaccine rage expression d antig nes dans un vecteur mais aussi des vaccins propri t s nouvelles d emploi comme le premier vaccin marqueur appel DIVA pour Diff renciation des animaux infect s de ceux vaccin s Mots c
19. NY M P LATHE R LECOCQ J P MACKETT M Moss B KOPROWSKI H Protection from rabies by a vaccinia virus recombinant containing rabies virus glycoprotein gene Proceeding of the National Academy of Sciences Wash 1984 vol 81 p 7194 7198 NOCARD Ed Application du s rum antit tanique au traitement du t tanos d clar chez le cheval tude exp rimentale Bulletin de l Acad mie de M decine 1897 61 ann e 3 s rie t XXXVIII p 85 94 NOCARD Ed LECLAINCHE E T tanos in Les maladies microbiennes des animaux P Masson et C 1903 3 d p 496 531 PASTEUR VALLERY RADOT L Correspondance de Pasteur annot e par P Flammarion 1951 4 tomes PASTORET P P BROCHIER B AGUILAR SETIEN BLANCOU J Vaccination against rabies in P P PASTORET BLANCOU J VANNIER P VERSCHUEREN C edit Veterinary Vaccino logy Elsevier Science B V 1997 853 p PICOT Dr De l tat de la science dans la question des maladies infectieuses P Germer Bailli re 1872 92 p RAMON G Sur le pouvoir floculant et sur les propri t s immunisantes d une toxine dipht rique rendue anatoxique anatoxine C R des s ances de l Acad mie des sciences 1923 t 177 p 1338 1340 REPERTOIRE DES CONNAISSANCES USUELLES ou Dic tionnaire de la conversation et de la lecture P Belin Mandar 1834 51 tomes ROUX E Louis Pasteur 1822 1895 l uvre m dicale
20. Q J P PASTORET P P SOULEBOT J P DESMETTRE P Oral vaccination of the fox against rabies us ing a recombinant vaccinia virus Nature 1986 vol 322 p 373 375 BLANCOU J Histoire de la surveillance et du con tr le des maladies animales transmissibles Office international des pizooties P OIE 2000 366 p English translation History of the surveil lance and control of transmissible animal Di seases Office international des pizooties P OIE 2003 362 p BORDET J Trait de l immunit dans les maladies infectieuses 2 d P Masson et C 1939 879 p BROCHIER B KIENY M P COSTY F BAUDOIN B LECOCQ J P LANGUET B CHAPPUIS G DESMETTRE P AFIADEMOMYO K LIBOIS R Bull soc fr hist m d sci v t 2013 13 45 63 PASTORET P P Large scale eradication of ra bies using recombinant vaccinia rabies vaccine Nature 1991 vol 354 p 320 CALMETTE A L infection bacillaire et la tubercu lose chez l homme et chez les animaux 1 d P Masson et C 1920 619p 2 d id 1922 644 p CHAMBERLAND Ch Annales de l Institut Pasteur cit in Revue scientifique revue rose 1894 31 ann e 1 semestre p 571 CHAUVEAU A 1979a De la pr disposition et de l immunit pathologiques Influence de la prove nance ou de la race sur l aptitude des animaux de l esp ce ovine contracter le sang de rate s ance du 23 juillet 1879 Com
21. ar les seringues de l poque ne sont pas toujours tanches Femina 4 ann e n 84 15 juillet 1904 coll part ment enrag vu les circonstances du drame Ayant obtenu plusieurs avis autoris s sur le cas Pasteur demanda Joseph Grancher m decin des h pitaux et professeur de clinique des maladies de l enfance de traiter le jeune Joseph selon le protocole employ pour les chiens Pasteur plein d inqui tude quitta Paris pour la Bourgogne sur l invitation de la m re de Ren Vallery Radot son gendre au ch teau de Marrault C est l qu il eut la joie de rece voir de bonnes nouvelles de l enfant puis Arbois o il devait se rendre ensuite John Burdon Sanderson William Smith Greenfield et la Brown Animal Sanatory Institution de Londres Ces derni res ann es on a vu quelques au teurs anglophones se prononcer en faveur de l attribution au m decin britannique William 52 Smith Greenfield 1846 1919 de la d couverte des vaccins pastoriens c est a dire a viru lence att nu e par une technique maitris e par l homme Certains d entre eux occultent m me sans doute pour mieux focaliser l attention sur Greenfield le r le de Sir John Scott Burdon Sanderson 1828 1905 initia teur des travaux de ce dernier Philippe Decourt Antonio Cadeddu Mirko D Grmek ou Gerald L Geison qui ont crit les plus longs textes sur ce passage de Vhistoire des vaccinations ne citent pas B
22. arisienne avant de d passer la Loire En 1978 2222 personnes avaient fait en France l objet d un traitement pr ventif contre la rage apr s morsure ou contact avec un animal suspect En 1976 Baer et Winkler montr rent qu il tait possible d immuniser les renards contre la rage par voie orale en employant des vaccins a virus vivant Le renard se saisissait volontiers d un app t app tissant pour lui puis le m chait et ce faisant crevait le sachet de vaccin qu on y avait dissimul La p n tration virale dans l organisme se faisait travers la mu queuse buccale En France on opta essentiel lement pour un vaccin d velopp partir d une souche de vaccine att nu e par une double d l tion et dans laquelle la glycoprot ine G du virus rabique avait t ins r e Plusieurs campagnes de distribution d app ts furent ef fectu es par avion h licopt re et m me pied au besoin D s ce moment la rage commen a son recul Le virus est de nos jours repouss dans l est de l Europe o on le combat par la m me m thode avec l aide de l Union euro p enne Il est difficile d attribuer une quelconque ant riorit l un de ces deux travaux en tous points remarquables car ils semblent bien avoir t r alis s simultan ment TIOLLAIS 1985 p 1324 7 KIENY 1984 p 163 WIKTOR 1984 p 7194 58 PASTORET 1997 p 616 BLANCOU 1986 p 373 BROCHIER 19
23. de l auteur L agenda du chimiste Suppl ment P Hachette et C 1896 p 527 548 Roy Dr Report of the work done in 1883 at the Brown Institution was presented to the Senate of the University of London on January 30 1884 The Lancet London March 29 1884 i p 587 588 SAINT MARTIN A F C de Monographie sur la rage M moire auquel le Cercle m dical de Paris d cerna la premi re m daille d or au concours propos sur la rage par cette soci t depuis 1813 jusqu 1817 P M Huzard M Br chet 1823 394 p SPINAGE C A Cattle Plague a History New York Kluwer Academic Plenum Publishers 2003 xx 765 p TIGERTT W D Anthrax William Smith Green field M D F R C P Professor Superintendent the Brown Animal Sanatory Institution 1878 1881 Concerning the priority due to him for the produc tion of the first vaccine against anthrax J Hyg Cambridge 1980 vol 85 p 415 420 TIOLLAIS P DEJEAN A Le virus de l h patite B La Recherche 1985 vol 16 p 1324 1333 TOPLEY W W C WILSON G S Tetanus in The Principles of Bacteriology and Immunity 2 im pression London Edward Arnold amp Co 1931 vol II p 1143 1159 TURNBULL P C B Anthrax in Vaccines A biog raphy New York Andrew W Artenstein Springer 2010 p 57 71 VAN OIRSCHOT J T GIELKENS A L J MOORMANN R J M BERSN A J M Marker Vaccines Virus Protein Speci
24. dge et ce qu il fallait en penser Le professeur Greenfield superintendant sic pour directeur du Brown Institution Londres m a montr cinq vaches auxquelles il avait communiqu l immunit au moyen de cultures Ces recherches ont t publi es dans une note la Soci t Royale le 17 juin 1880 et expos es dans les s ances du congr s de Cambridge Les r sultats obtenus par M Greenfield sont incertains ainsi qu il le dit dans sa note et tuent souvent Intentionnellement j ai employ ce moyen sur des moutons de douze quinze mois Une dixi me culture a t inocul e l extr mit de la queue et j ai employ une tr s petite quantit du liquide Dans les deux cas la temp rature a mont 43 la Roy 1884 p 587 WILKINSON 1992 p 175 WILKINSON 1992 p 174 Allusion au Cruelty to Animals Act de 1876 qui restreignait et surveillait l exp rimentation animale Il n eut jamais d quivalent aussi s v re sur le Continent Preliminary Note on some Points in the Patholo gy of Anthrax with especial reference to the Mod ification of the properties of the bacillus anthracis by Cultivation and to the Protective Influence of Inoculation with a Modified Virus Bull soc fr hist m d sci v t 2013 13 45 63 fi vre chez l un des agneaux a dur trois jours et l d me a caus dans la queue de grands d sordres Huit dix jours apr s l inoculation l infil
25. e r el initiateur des vaccins pasto riens Il m a t possible de r futer cette asser tion en m appuyant sur des r f rences d ci sives L histoire se complique cependant Sir Graham Wilson W D Tigertt Lise Wilkin son et Peter C B Turnbull soutiennent que W S Greenfield directeur de la Brown Institu tion de Londres aurait d couvert les vaccins virulence att nu e vaccins pastoriens avant Pasteur Ce point de contestation historique sera analys plus loin au moment d envisager le vaccin charbon Le charbon des ruminants Durant la seconde partie du XIXx si cle la fi vre charbonneuse des ruminants appel e sang de rate chez les moutons mena ait en permanence les leveurs d cimait des trou peaux ovins entiers et s attaquait m me aux bovins pourtant moins sensibles sinon l homme fig 2 Deux m decins lui avaient consacr plusieurs travaux Pierre Rayer res pect et comp tent chef de service a l H pital de la Charit et Casimir Davaine authentique praticien chercheur ses moments perdus Ils avaient remarqu une multitude de petits b tonnets dans le sang des animaux charbonneux l agonie conform ment ce qu avait d crit Rayer en 1850 Il y avait dans le sang de petits corps filiformes ayant environ le double en longueur d un globule sanguin De semblables r sul tats ne peuvent laisser de doutes sur les propri t
26. et se transmet par les d jections La grande majorit des le vages de volailles de l poque tant de taille modeste l incidence conomique de la maladie restait secondaire Pasteur d couvrit bient t la possibilit d une att nuation stable de la viru lence des germes pathog nes par des cultures in vitro Il en tira un premier vaccin pasto rien dont vrai dire les inconv nients sur passaient les avantages au point qu il n en r sulta aucun succ s commercial Victor Gal tier professeur l cole v t rinaire de Lyon ne se g na pas pour critiquer ouvertement cette nouveaut Mais une r volution commen ait dans la lutte contre les maladies infectieuses avec l espoir de trouver une vaccine pour chaque maladie Antonio Cadeddu a pr tendu qu Emile Roux aurait d couvert seul ce vaccin ce qui Roux 1896 p 537 Le terme virus s appliquait alors aux agents pathog nes en g n ral et non aux seuls virus filtrants d tect s au d but du si cle suivant NAF 18011 f P 79 et 85 La r f rence est celle des carnets de Pasteur NAF Nouvelles Acquisi tions fran aises 18011 num ro du carnet de Pasteur la Bibl Nat f P folio Pasteur celui ci attribuait un num ro aux pages de ses carnets auquel il se r f rait toujours BAZIN 2008 p 135 BAZIN 2011 p 148 GALTIER 1880 p 303 GALTIER 1892 t 2 p 745 w 47 ferait de lui l
27. face du cerveau par tr panation sous anesth sie D apr s Pasteur lui m me la proportion de communication de rage avec une dose maximum de mat riel infect approchait 100 Par passages successifs sur lapin la dur e d incubation du virus rabique des rues virus sauvage d environ deux se maines d crut toujours chez le lapin jusqu 6 ou 7 jours virus de laboratoire Pasteur ayant galement tent d att nuer le virus sauvage par passages chez le singe il lui sembla avoir obtenu des r sultats suffisants pour envisager de traiter les personnes mor dues par des animaux en phase furieuse Les essais ult rieurs ne confirm rent malheureu sement pas les premiers essais fig 6 Lui vint alors l id e de dess cher des moelles de lapins morts de rage dans une at mosph re s che temp rature du laboratoire En quelques jours la virulence du virus ra bique s estompait et des chiens successivement inocul s avec des moelles de lapins de viru lence croissante s immunisaient contre la ma ladie Les r sultats taient encore peu assur s lorsque survint un gar on de neuf ans Joseph Meister attaqu par un chien tr s probable 1 BAZIN 2008 p 199 BAZIN 2011 p 213 Bull soc fr hist m d sci v t 2013 13 45 63 Figure 6 Le docteur Chaillou vaccine une jeune femme mordue par un animal suspect de rage Une serviette est pos e sur les jambes de l op rateur c
28. fait jamais Cela occasionne des titres de ce genre A la Royal Society sous la forme d une note pr liminaire laissant les d tails complets des exp f 23 riences pour une occasion future Il n en admet pas moins le caract re incer tain de ses conclusions A pr sent il est assez dangereux d essayer de tirer quelque conclusion g n rale des exp riences 5 4 effectu es De sorte qu en 1880 le vaccin contre la fi vre charbonneuse reste pour lui d couvrir a Pleuropneumonia Foot and Mouth disease and Anthrax were all present in frequent outbreaks in the British Isles during these years as well as they had been on and off for centuries WILKINSON 1992 p 170 WILSON 1979a p 501 521 SPINAGE 2003 p 162 187 3 To the Royal Society in the form of a preliminary note leaving the full detail of the experiments for the future occasion GREEN FIELD 1880a p 557 Tt is scarcely safe at present to attempt to drawn any very general conclusions from the experiments which have been performed GREENFIELD 1880b p 290 93 Dans ses cours de l an pass il Greenfield lui m me affirmait son intention de s assurer qu un bovin pouvait tre immunis avec une forme non mortelle de la maladie afin de lui conf rer une protection contre une attaque ult rieure naturelle ou artificielle Le Dr Sanderson et Mr Duguid ont montr qu on p
29. fic Antibody Essays and the con trol of Aujeszky s Diseases Veterinary Microbi ology 1990 vol 23 p 85 101 WAHLEN Auguste publ Nouveau dictionnaire de la conversation ou r pertoire universel Bruxelles Librairie Historique Artistique 1845 25 tomes 62 Bull soc fr hist m d sci v t 2013 13 45 63 WILKINSON L Animals amp Disease an introduction to the history of Comparative Medicine Cambridge University Press 1992 x 272 p WIKTOR T J MacFARLAN K J REAGAN K J DIETZSCHOLD B CURTIS P J WUNNER W H KIENY M P LATHE R LECOCQ J P MACKETT M Moss B KOPROWSKI H Protection from rabies by a vaccinia virus recombinant containing rabies virus glycoprotein gene Proceeding of the 63 National Academy of Sciences Wash 1984 vol 81 p 7194 7198 WILSON Sir Graham 1979a The Brown Sanatory Institution Journal of Hygiene Cambridge 1979a vol 82 p 337 352 et 501 521 1979b The Brown Sanatory Institution Journal of Hygiene Cambridge 1979b vol 83 p 171 197
30. immun antidipht rique un enfant atteint de dipht rie l H pital des Enfants Malades La Revue Encyclop dique 15 d cembre 1894 coll part stable le reste de la guerre hormis quelques mois o il remonta 3 cas Les recherches de Nocard montrent que chez le cheval V injection intraveineuse du s rum antit ta nique pratiqu e d s l apparition des prodromes du t tanos est impuissante en enrayer la marche quelle que soit la dose inject e Il y a un temps apr s lequel l antitoxine ne peut rien quelle que soit la fa on dont elle est employ e En revanche la pr vention certaine du t ta nos fut obtenue par la s roth rapie 4 TopLey 1931 vol II p 1156 NOCARD 1897 p 85 7 Ibid Nocard a recueilli les observations de 3088 animaux dont 2708 chevaux inocul s pr ventive ment apr s une intervention chirurgicale ou apr s un traumatisme accidentel Un premier groupe comprend 2500 animaux inocul s aussit t apr s l une des op rations ordinairement compliqu e de t tanos castration amputation de la queue hernie ombilicale un second r unit pr s de 600 sujets trait s un deux quatre jours et plus apr s une blessure souill e clou de rue javart plaie par dents de herse Sur ce total imposant un seul cas de t tanos est constat sur un cheval trait seule ment cing jours apr s la blessure piq re de mar chal la maladie est d
31. ins La s roth rapie et son application aux ani maux expos s au t tanos La d couverte de la s roth rapie est due Behring et Kitasato dans le cadre de la diph t rie et du t tanos L usage th rapeutique pour la dipht rie fut imm diat Fig 7 En revanche si le s rum de lapins immunis s contre la toxine t tanique pouvait neutraliser celle ci in vitro et in vivo il n tait pas curatif L injection d un s rum antitoxique un ani mal sensible pr vient s rement le t tanos m me des doses extr mement petites lorsqu il est inject avant la toxine t tanique Du 1 ao t 1895 au 1 juin 1897 Nocard distribua 7000 flacons de 10cm de s rum antit tanique des v t rinaires qui l adminis tr rent pr s de 3500 chevaux L tude de Nocard sur la s roth rapie pr ventive du t ta nos animal rendit un grand service la m de cine D une utilit discut e dans les premiers temps la s roth rapie devint pratique courante Lors de la Grande Guerre l incidence du t ta nos pour 1000 bless s chuta dans les h pitaux britanniques avec la g n ralisation du s rum antit tanique pr ventif de 31 cas en octobre 1914 2 cas le mois suivant Ce chiffre resta 4 BEHRING 1890 p 1113 NOCARD 1903 p 523 44 GUILLAUMIN 1902 p 79 COURMONT 1914 p 382 Bull soc fr hist m d sci v t 2013 13 45 63 Figure 7 S roth rapie Inoculation de s rum
32. ion au sens large du terme c est dire l inoculation chez l homme de la rougeole ou de la syphilis et chez l animal celle de la clavel e de la p ripneumonie et la peste bovine ils ont conduit a des r sultats douteux ou franchement d courageants L hygi ne n a pas notablement progress sur tout dans les campagnes Les pid mies conti nuent d cimer l esp ce humaine et les pi zooties clavel e fi vre aphteuse brucellose tuberculose et autres ruinent pisodiquement l conomie rurale Pasteur quoique ni m decin ni v t rinaire r vait de s attaquer aux maladies infectieuses en mettant profit son bagage de connais sances unique l poque Lui m me et son quipe avaient l exp rience des cultures pures de microorganismes de la st rilit du transfert d agents pathog nes par la contagion ou par les parents leurs descendants De m me avaient ils mis au point l quipement ad quat verrerie et milieux de culture four Pasteur autoclave Chamberland tuves Une demande du gouvernement probable ment inspir e par Pasteur lui m me fournit l occasion d entreprendre ces recherches sur la fi vre charbonneuse Celle ci d cimait non seulement les moutons mais aussi les bovins et les autres esp ces domestiques Elle tait due une bact rie d crite par Rayer et Davaine deux m decins pour lesquels les maladies animales repr sentaient des mod les utiles
33. itement n en venait bout hormis la caut risation re doutable preuve qu on ne pouvait pas toujours mettre en pratique elle pouvait dans le cadre 16 PASTEUR O C t VI p 533 17 CHAMBERLAND 1894 p 571 CONTE 1895 p 347 18 SAINT MARTIN 1823 p 149 5I d tudes exp rimentales se transmettre au chien et au lapin esp ces dont l acquisition pouvait se faire bon march la fourri re ou aux halles enfin la maladie qui depuis tou jours hantait opinion poss dait une forte va leur embl matique En d cembre 1880 Pasteur pr leva pour la premi re fois de la salive sur un chien enrag L inoculation d un microbe inconnu alors isol ne fut suivie d aucun cas de rage La salive le plus souvent contamin e de germes s av rait un mauvais vecteur de la rage exp rimentale Ce fut un envoi de Jean Bourrel v t rinaire parisien dont le chenil accueillait des animaux suspects ou contamin s de rage en observa tion qui permit Pasteur de d tenir le virus rabique Lui et son quipe inocul rent des la pins comme Galtier l avait conseill Ces ani maux fournirent une souche tr s virulente pour leur propre esp ce et pour le chien Les exp rimentateurs utilis rent du tissu nerveux bulbe ou moelle pini re exempts de germes visibles au microscope pr lev sur ces lapins la suggestion probable d Emile Roux ils entre prirent d inoculer les pr l vements la sur
34. l s histoire m decine humaine m decine v t rinaire vaccin Title Vaccination a history From the Pasteur s vaccines to the modern vaccines Summary This essay tries to describe the beginning of the development of the attenuated vaccine by Pasteur and his colleagues and of some of those which have been produced later following this method chemical vaccines killed or inactivated vaccines serotherapy sero vaccination auto vaccines ana toxins toxoids conjugated vaccines as examples of the first generation of pastorian vaccines The births of the molecular biology and the genetic engineering have produced an explosion of new types of vaccines As examples of the second generation of pastorian vaccines two examples of the first modern vaccine made by genetically modified organisms as the Hepatitis B vaccine using an expression system cell lines yeast etc and the vaccine rabies using a vector system are given A third example a marker vaccine also called DIVA for Differentiating Infected from Vaccinated Animals is given Key words History human medicine veterinary medicine vaccine 45 Bull soc fr hist m d sci v t 2013 13 45 63 Introduction Vers 1880 les progr s de la lutte pr ventive contre les maladies infectieuses sont plus ou moins l arr t la vaccination jenn rienne a nettement am lior le probl me majeur de la variole humaine mais rien de plus Quant aux essais de variolisat
35. la non r cidive du charbon chez un animal Comment l inspecteur g n ral des coles v t rinaires ne se f liciterait il pas des r sultats d un de ses enseignants Il n a pas attribu en vain Toussaint un budget de re cherches Le jeune chercheur toulousain pr cise qu il a commenc ses travaux en avril ou mai 1880 apr s avoir lu la communication de Pasteur parue le 9 f vrier 1880 sur le vaccin chol ra des poules Pasteur est m content d avoir t son insu l instigateur du travail de Toussaint Son quipe et lui m me consid rent les vaccins pastoriens comme leur domaine r serv que ce v t rinaire risque de d naturer Ils ne tarderont pas obtenir un vaccin charbon dit la chaleur dont Pasteur d cri ra les propri t s du haut de la tribune de l Acad mie des Sciences Le v t rinaire Hippolyte Rossignol mem bre de la Soci t d Agriculture de Melun et r dacteur prolifique de La Presse v t rinaire va son insu contribuer tendre la gloire de Pasteur Pourtant il ne l appr cie gu re au point de le traiter de microbi tre dans son journal Suite l annonce publique de Pasteur Rossignol propose sans perdre de temps une mise l preuve du vaccin en grandeur r elle 13 DAVAINE 1863 p 220 PICOT 1872 p 86 S PASTEUR Correspondance t III p 158 Bull soc fr hist m d sci v t 2013 13 45 63 avec l aide de la Soci t d
36. n contre le charbon bact ridien tait ils redevables Pas teur Probablement pas car l id e tait d j r pandue Le point crucial concernait alors l att nuation artificielle de la virulence et l arbre g n alogique des vaccins de premi re g n ration r pond au moins en partie ce cri t re Il est clair dans le cas pr sent que de nom breux chercheurs partageaient au m me mo ment l ambition de d couvrir un vaccin charbon Rencontrant les m mes probl mes Toussaint Chauveau Burdon Sanderson et Greenfield ont obtenu des r sultats tr s voisins tant l id e tait dans l air Mais il faut re conna tre que les deux derniers chou rent tandis que l emportaient Toussaint d une part et Pasteur et son quipe d autre part LES PROGR S DES VACCINS DE 1 GENERATION Les premiers vaccins chimiques 1884 Le v t rinaire Daniel Salmon et le m decin Th obald Smith ont propos les premiers un vaccin bact rien dit tu ou chimique Il s agissait comme il a t dit plus haut de con f rer au pigeon une immunit contre les sal monelles du Hog cholera ou chol ra du porc Roux et Chamberland lanc s sur la m me piste se firent doubler par les Am ricains Travaillant sur l immunit du cobaye contre la septic mie aigue due au vibrion septique ils ne r ussirent qu apr s coup et ils eurent la correc tion de saluer dans leur publication le succ s des deux am rica
37. ouvait pratiquer de telles inocu lations mais leurs exp riences non publi es n ont pas conduit penser que l inoculation f t protec trice elles en infirmaient plut t la possibilit Greenfield on le voit ne croit pas ce moment aux vertus protectrices du vaccin charbonneux issu de passages un ou plu sieurs Ce n est pas clair sur cobaye de Bur don Sanderson et Duguid Greenfield indique nettement que ses re cherches au moins jusqu en 1881 n ont pas abouti Comment dans ces conditions leur accorder la valeur que leur attribuent Sir Gra ham Wilson suivi par W D Tigertt et Lise Wilkinson Dans mon pr c dent rapport publi dans le volume XVI Part I du Journal of the Royal Agricul tural Society j ai expos les r sultats d exp riences auxquelles je me suis livr dans l intention de d couvrir une m thode d inoculation pr ventive de cette maladie Les exp riences taient alors incompl tes et il tait impossible d en tirer quelque conclusion positive Duguid fut un collaborateur de Burdon Sanderson et de Greenfield la Brown Animal Sanatory Institution In his lectures last year he Greenfield stated his intention to ascertan sic whether a bovine animal could be inoculated with a non fatal form of the disease so as to afford protection against any subsequently acquired or artificially produced attack Dr Sanderson and Mr Duguid had shown that
38. partielle ou inexistante eu gard la r sistance naturelle non n gligeable dans cette esp ce L exp rience a en outre t r a lis e sans t moin de m me sensibilit la bact ri die 40 ARLOING 1880a p 561 4l ARLOING 1891 p 309 BAZIN 2008 p 195 Bull soc fr hist m d sci v t 2013 13 45 63 1884 1886 Daniel Elmer Salmon et Theobald Smith d veloppent le premier vaccin tu en immunisant des pigeons contre le chol ra du porc Le mod le tait artificiel mais la technique novatrice 1892 Waldemar Haffkine l Institut Pasteur de Paris d veloppe un vaccin tu contre le chol ra humain 1896 Haffkine sugg re Almoth E Wright d employer la technique qu il vient d utiliser pour laborer un vaccin contre la fi vre typhoide lequel est pr t en 1896 Wright accuse Pfeiffer and Kolle d avoir publi fin 1896 un vaccin anti typho dien copi sur cette technique Toussaint Arloing Ferran Haffkine et Wright suivant une id e de Haffkine ont tous sp cifi par crit qu ils taient redevables Pasteur de l id e de concevoir un vaccin Les Am ricains Daniel Elmer Salmon et Theobald Smith taient avertis des travaux de Pasteur sur le vaccin charbon des ruminants comme toute l cole allemande de Koch et favorables au vaccin charbon symptomatique d Arloing et de ses collaborateurs Lorsque Burdon Sanderson et Greenfield mirent en 1880 l id e d un vacci
39. pour appro fondir la pathologie des contagions On pou vait en effet inoculer les animaux ce que l thique interdisait chez l homme D s 1850 ils avaient observ de petits b tonnets dans le sang d animaux frapp s de charbon et parve nus la phase agonique Les esprits taient mal pr par s reconna tre dans ces corpuscules l origine de tels d g ts m me si l id e d agents infectieux microscopiques avait d j fait son chemin Pourtant d s le d but du XIX si cle certains auteurs avaient admis le r le jou par des tres tr s petits dans la contagion Toute contagion r sulte manifestement d une substance mat rielle qui se s pare du corps infect pour produire dans le corps sain qu elle approche 46 une maladie identique celle dont elle d rive Cette mati re que nous appelons virus doit tre diff rente pour chaque maladie contagieuse essentiel lement diff rente Le virus contagieux a la propri t de se multiplier de s engendrer partout o il trouve les conditions propres son d veloppement et c est ce qui constitue la maladie Dans les ouvrages de Varron de Columelle de Valisnieri et d autres l on trouve d j exprim e l id e que plusieurs ma ladies ne sont dues qu la pr sence d atomes or ganis s des insectes infiniment petits Pasteur fig 1 d tenait le bacille charbon neux dans son laboratoire et savait le cultiver Figure
40. pro duits de virulence peu att nu e d effets bru taux et souvent g n rateurs de signes cliniques s v res Pasteur et son quipe furent les pre miers vacciner contre la fi vre charbonneuse avec des r sultats acceptables mais en proc dant deux inoculations de virulence crois sante et de pr paration difficile Lyon Jean Baptiste Chauveau am liora les m thodes d Henry Toussaint pour produire de vrais vac cins de meilleure qualit mais ce travail n aboutit qu un peu plus tard Apr s leurs premiers essais Burdon Sanderson et Greenfield ne tard rent pas quitter la Brown Institution pour devenir pro fesseurs d Universit et b n ficier d un statut plus prestigieux Leurs recherches sur le char bon ne semblent pas tre all es plus loin Pourquoi s ils avaient effectivement trouv un proc d de vaccination contre cette maladie n avoir pas cherch exploiter cette d cou verte lorsqu on sait l importance de celle ci en any positive conclusions them GREENFIELD 188 1a p 30 from 3 These experiments to which I shall on a future occasion refer in full detail GREENFIELD 188 La p 30 GREENFIELD 1881b p 714 31 GREENFIELD 1880b p 273 32 The experiments were then incomplete and it was impossible to draw any positive conclusions from them GREENFIELD 1881a p 30 GREEN FIELD 1881b p 714 33 CHAUVEAU 1882 p 337 CHAUVEAU
41. ptes rendus heb domadaires des s ances de l Acad mie des sciences 1879 tome 89 p 498 502 1979b De la pr disposition et de l immunit pathologiques Influence de la provenance ou de la race sur l aptitude des animaux de l esp ce ovine contracter le sang de rate Revue men suelle de m decine et de chirurgie novembre 1879 t m p 849 870 1882 tude exp rimentale des conditions qui permettent de rendre usuel l emploi de la m thode de M Toussaint pour att nuer le virus charbon neux et vacciner les esp ces animales sujettes au sang de rate Journal de m decine v t rinaire et de zootechnie 1882 t XXXII p 337 343 1883a De l att nuation directe et rapide des cultures virulentes par l action de la chaleur Comptes rendus hebdomadaires des s ances de l Acad mie des sciences 1883 t 96 p 553 557 1883b De la facult prolifique des agents virulents att nu s par la chaleur et de la transmis sion par g n ration de l influence att nuante d un premier chauffage Comptes rendus hebdoma daires des s ances de l Acad mie des sciences 1883 t 96 p 611 616 1883c Du r le de l oxyg ne de l air dans l att nuation quasi instantan e des cultures viru lentes par l action de la chaleur Comptes ren dus hebdomadaires des s ances de l Acad mie des sciences 1883 t 96 p 678 682 1883d Du r
42. ptomatique l aide d une vacci nation employant une s rosit pr lev e sur une tumeur clostridienne et inject e par voie intra veineuse D s 1882 ils am liorent leur m thode et pr parent en chauffant cette s rosit quelques heures un vaccin deux injections qui sera employ un grand nombre de fois en France et dans plusieurs pays europ ens 38 In conducting a series of these inoculations from guinea pig to guinea pig it was found that they always succumbed to the effects of the poison when active in from thirty six to seventy hours BURDON SANDERSON 1880 p 267 Tl convient de revenir sur les exp riences de Bur don Sanderson un veau de 6 mois et deux g nisses de l ann e furent inocul s avec des bacilles provenant d un cobaye mort de charbon Le veau et une g nisse d velopp rent des sympt mes tr s graves 4 5 jours avant de se r tablir La deu xi me g nisse souffrit de sympt mes moins mar qu s Une injection d preuve rendit le veau tr s malade et affecta moins gravement les deux g nisses Une deuxi me inoculation d preuve ren dit deux animaux malades mais pas le troisi me BURDON SANDERSON 1880 p 267 Il serait conjectural de reconna tre ici un vaccin pastorien tant les signes cliniques s v res associ s et les tests d inoculation sont peu concluants La cr a tion d immunit contre la fi vre charbonneuse chez ces bovins ne fut que
43. s antig nes de l agent pathog ne et le test dit compagnon du vaccin marqueur simple et bon mar ch doit d tecter ais ment la r ponse immune en g n ral s rologique de l h te contre le virus sauvage Le vaccin maladie d Aujeszky du porc priv de la prot ine gE du virus sau vage permet de distinguer les animaux entr s en contact avec le virus naturel vaccin s ou non des sujets seulement vaccin s L emploi de ce vaccin et de son test compagnon a permis I radication de la maladie La fi vre aphteuse la fi vre porcine classique la rhino trach ite infectieuse bovine et la tuberculose humaine sont d sormais les cibles de vaccins a marqueur La production des vaccins par g nie g n tique a l aide de syst mes d expression La jaunisse pid mique dont faisait probablement partie l h patite B est une mala die d j d crite par Hippocrate il y a plus de 2000 ans Ce n est qu en 1940 que des progr s sensibles furent r alis s qui permirent de dis tinguer l h patite A transmise par conta mination oro f cale et d incubation courte de 2 6 semaines de l h patite B transmise par inoculation de s rum infect et dont l incubation longue de 6 semaines 6 mois pr c de une phase clinique grave b nigne ou inapparente Il existe plusieurs autres h patites virus r f renc es C D E L une des caract ristiques de l h patite
44. s septiques tr s nergiques du sang des ani maux atteints de sang de rate BAZIN 2008 p 135 BAZIN 2011 p 148 7 WILSON 1979a p 337 et 501 WILSON 1979b p 171 TIGERTT 1980 p 415 WILKINSON 1992 p 171 174 10 TURNBULL 2010 p 57 1 Rayer 1850 p 141 Bull soc fr hist m d sci v t 2013 13 45 63 ATLAS DE DERMATOLOGIE ET DE SYPHILIGRAPHIE dit par DESCHIENS Charbon a 1 Pustule maligne la 2 p riode Figure 2 Le charbon bact rien tait relative ment fr quent chez les personnes qui travail laient au contact des animaux charbonneux ou de leurs d pouilles A gauche une pustule ma ligne la 2 p riode droite la 3 p riode DESCHIENS dit Atlas de dermatologie et de sy philigraphie pochette muette de 20 pl volantes in 16 s l n d coll part Ces corpuscules allong s fins droits et plats apparaissaient quelques heures avant la mort des mammif res y compris de l homme atteints de la maladie Ils avaient t d crits auparavant par Aloys Pollender En 1860 On sime Delafond d montra Alfort que ces corpuscules taient des tres vivants sans oser leur attribuer un r le causal Serait il cause ou effet du charbon Je suis loin de pr tendre que ce soient ces productions les baguettes charbonneuses qui engendrent le charbon et que la nature propre du virus qui transmet la maladie soit due leur existence
45. s sujets de sorte que le Royaume Uni importait une grande partie de la viande consomm e Le transport frigorifique n existant pas encore cela revenait accueillir sur le territoire quan tit d animaux vivants vecteurs ventuels d pizooties WILKINSON 1992 p 163 Bull soc fr hist m d sci v t 2013 13 45 63 Pleuropneumonie fi vre aphteuse et charbon taient effectivement pr sents lors de fr quentes pizooties dans les les Britanniques durant ces ann es comme elles l avaient t venant et dispa raissant pendant des si cles De m me la peste bovine tait elle r appa rue en 1865 dans le Royaume Uni avec des bovins achet s bon march en provenance des steppes russes faisant p rir plus de 500 000 t tes de b tail Vu la qualit de leur levage et l importance de leur commerce sur pied on con oit l int r t port par les Britan niques aux maladies contagieuses Au moins pour les partisans de la primaut anglaise la d couverte du vaccin charbon fut le fruit exclusif des travaux de Greenfield Mais les h sitations les r tractations et les r clamations d ant riorit coutumi res celui ci incitent la prudence Car si Greenfield s attribue la paternit de la plupart des innova tions dans ce domaine il n glige de fournir les protocoles d exp rimentation de ses d cou vertes remettant plus tard leur expos d tail l ce qu il ne
46. tration durait encore au point m me il y a eu s paration de deux vert bres par destruction des ligaments Le deuxi me agneau a cependant t moins vivement atteint Il me para t certain que dans le cas o l animal ne meurt pas apr s l inoculation de cultures le succ s qu on obtient est plut t d la r sistance du sujet qu l att nuation des bact ridies Les vaches et les b ufs quoique donnant une forte mortalit dans les contr es o r gne chaque ann e le char bon sont souvent r fractaires aux inoculations m me virulentes J ai inocul deux fois une vieille vache phtisique avec du sang de lapin frais et tr s actif sans produire m me un l ger d me local L ne est peut tre plus r fractaire que le b uf Le cheval l est beaucoup moins et meurt presque tou i 37 jours de Vinoculation de spores de cultures Certes Toussaint tait comp titeur de Greenfield mais il connaissait tr s bien le charbon des ruminants et son opinion a lieu d tre prise en compte Qui aurait invent les vaccins pastoriens Il faut rappeler l influence du concept de Pasteur concernant l att nuation des agents pathog nes des fins vaccinales expos dans sa premi re publication sur l immunisation contre le chol ra des poules Il en est r sult une v ritable explosion de travaux et de vac cins destin s divers agents pathog nes comme en t moigne cette revue chronologique
47. ur don Sanderson ou Greenfield Oubli ou igno rance de la bibliographie du sujet Il n en reste pas moins que la r futation d opinions avanc es comme novatrices s av re toujours difficile Cette pr sentation qui ne reprend qu en partie les sources relatives a cette p rip tie de la vaccinologie ne pouvant y suffire ce sujet sera repris dans une publication ult rieure L histoire d buta avec les derni res volon t s d un certain Thomas Brown Esq un origi nal lire les termes de son testament sa mort en 1852 il l gua la London University 20 000 livres capital consid rable en ce temps pour financer des recherches sur le traitement des affections de tous les quadrup des et oiseaux utiles l homme La donation per mit en 1871 de fonder la Brown Animal Sana tory Institution affili e l Universit de Londres gr ce la pers v rance du docteur Burdon Sanderson qui allait en devenir le pre mier directeur L institution avait entre autres missions d tudier la pathologie compar e pour le plus grand bien de l homme et des animaux une poque o la m decine v t rinaire anglaise peinait se d gager des pratiques routini res Une clinique recevait en outre les sujets pr sent s la consultation Quoique la r putation mondiale dont jouissait alors l levage britan nique f t pleinement justifi e la production du royaume ne suffisait pas nourrir se

Bull-soc-fr-hist-med-sci-vet-2013-03

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