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39.20 - IUMSP

1. NT D PARTEMENT DE L INT RIEUR ET DE LA SANT PUBLIQUE Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive Lausanne Directeur Professeur F Paccaud EVALUATION DES CAMPAGNES DE PREVENTION CONTRE LE SIDA EN SUISSE IMAGE DES PRESERVATIFS RAPPORT FINAL 1988 Monique Weber Job Philippe Lehmann Centre M dico Social Pro Familia Lausanne Office f d ral de la sant publique Cah Rech Doc IUMSP no 39 20 CAHIERS DE RECHERCHES ET DE DOCUMENTATION Adresse pour commande Institut universitaire de m decine Citation sugg r e sociale et pr ventive Biblioth que 17 rue du Bugnon CH 1005 Lausanne Weber Job M Lehmann Ph Evaluation des campagnes de pr vention contre le SIDA en Suisse Image des pr servatifs Rapport final 1988 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1989 40 p Cah Rech Doc IUMSP Nr 39 20 Prix CHF 15 SOMMAIRE I PRESENTATION DE L ETUDE But de l tude Contexte de l tude le Centre m dico social Pro Familia Hypoth ses R alit observ e Re UE CT II POPULATION DES ENFANTS 1 Comportements 2 Repr sentations et connaissances du sida 3 A propos du pr servatif III POPULATION DES ADOLESCENTS Comportements rapport la sexualit Repr sentations et connaissances du sida Situations d expression de messages ducatifs Acceptabilit et r sistances Influence
2. 2 Repr sentations et connaissances du sida Connaissances Le niveau des connaissances est g n ralement bon notamment en ce qui concerne la d finition de la maladie et ses modes de transmission Les chiffres r colt s cet gard par P A Michaud corroborent cette impression glan e sur le terrain 4 Les points faibles en mati re de connaissances concernent la diff rence entre personne s ropositive et personne malade du sida le test ce qu il est ce qu il n est pas un permis de chasse ou un moyen de se rassurer la s roconversion probl me du d lai qui s coule entre le moment de la contagion et le moment de l apparition des anticorps les implications pour le test Repr sentations d ni et acceptation Il est de bon ton de dire que les jeunes ont ras le bol d entendre parler du sida A y regarder de plus pr s ce ras le bol prend des formes diverses qui sont significatives du degr d acceptation ou de d ni de cette nouvelle r alit Il t moigne aussi du cheminement complexe des messages pr ventifs qui ne conduisent pas directement des croyances aux attitudes pour arriver aussit t apr s des changements de comportements Michaud PA 1989 ibid Centre m dico social Pro Familia Rapport annuel 1987 p 18 Michaud PA 1989 ibid 13 14 Image des pr servatifs juillet 1989 19 Ils disent la fois on sait on n est pas
3. Autre exemple r cent apr s le cours des enfants viennent demander pendant la r cr ation Madame est ce qu on aurait pu parler de sida Y aurait il autocensure des l ves et ou des animatrices Les adultes et les enfants ne sont parfois pas encore convaincus que le sida peut tre un sujet de discussion l gitime entre eux Les plus grands 6 me ann e 11 12 ans par contre y font allusion avec plus de r gularit Et leurs questions tournent surtout autour des modes de transmission Chatterji C Weber Job M L exp rience de deux animatrices en ducation sexuelle In Martin J d Faire face au sida Lausanne Ed Favre 1988 pp 205 et suiv Image des pr servatifs juillet 1989 12 1 Comportements Grande distance la sexualit au sens o la con oivent les adultes A cet ge la relation sexuelle est plut t vue comme faire des enfants que faire Pamour La caract ristique irrationnelle pulsionnelle de la sexualit n est souvent m me pas imagin e Leur corps et leur cerveau ne sont pas encore impr gn s d hormones masculines ou f minines n cessaires la perception de cette dimension de la sexualit Ils comprennent Eros mais pas Aphrodite Tout au plus les enfants posent ils la question pourquoi les grandes personnes rugissent elles en faisant lamour ou prennent peur lorsqu ils sont t moins d une sc ne d amour dont la violence les surpr
4. Contexte de r colte du mat riel La plupart des donn es sur les adolescents ont t r colt es en classe par les animatrices lors de le ons d ducation sexuelle en 8 me ann e 13 14 ans ou des rencontres consacr es la pr vention du sida en 9 me ann e 15 16 ans et dans le cadre des cours pour apprentis 17 19 ans Ces activit s s inscrivent dans le cadre de mandats confi s par les D partements cantonaux vaudois de la Sant publique et de l Instruction publique au Service d Education sexuelle du Centre m dico social Pro Familia En outre une commission cantonale sida Ecoles a t mise sur pied d s 1986 pour coordonner les actions entreprendre en milieu scolaire sous la direction de Jean Martin m decin cantonal Elle a propos une ligne suivre consistant essentiellement en l utilisation de structures existantes et la collaboration de tous les partenaires int ress s au travail pr ventif m decins et infirmi res scolaires enseignants m diateurs scolaires animateurs et animatrices en ducation sexuelle En 8 me ann e les cours durent 2 fois 2 p riodes de 45 une semaine d intervalle Les th mes majeurs abord s par les animatrices sont reprise ou v rification de connaissances de base avec une approche plus adulte que pr c demment importance accord e la relation sexuelle aspects psychologiques sexuels culturels thiques bref toutes les questions que l on peu
5. Nancy Vandoeuvre Centre de m decine pr ventive janvier 1988 p 2 Dans les classes de 4 me 9 10 ans on ne montre en g n ral pas de pr servatifs alors que cela est courant en 6 me ann e 12 13 ans Image des pr servatifs juillet 1989 14 cest comme un ballon on peut le gonfler gar on est ce que la femme sent le pr servatif fille L utilit de l objet ayant t comprise surgit alors la grande question et si tout le monde les utilise alors il n y aura bient t plus d enfants Peut tre se sentent ils alors comme une esp ce en voie de disparition Objet En dehors de la classe en plus des affiches conversations et rumeurs les enfants sont parfois confront s l objet lui m me dans des lieux publics plages places de jeux parkings Ils ont aussi vu des distributeurs automatiques dans des toilettes de restaurant Quelques fois ils voient des pr servatifs en compagnie de seringues A la suite de cette sorte de trouvailles des mises en garde ont t faites ne pas y toucher et si possible avertir un adulte parent concierge enseignant afin que d autres enfants plus jeunes ne puissent se blesser Dans tout ce qui est dit cet ge c est le seul message r ellement pr ventif qui puisse avoir une utilit court terme Image des pr servatifs juillet 1989 15 III POPULATION DES ADOLESCENTS
6. d obtenir un ventail aussi complet que possible en ayant l esprit qu il s agit d obtenir les tendances majeures d clarations qui reviennent souvent importantes en fr quence et intensit ainsi que les particularit s significatives notations originales qui am nent quelque chose de nouveau dans un deuxi me temps en cas de redites importantes partir d une certaine date on a stopp la r colte de tout ce qui est dit ou montr et on s est concentr sur ce qui tait nouveau Quand La p riode de r colte des donn es s est tendue de f vrier juin 1988 pour l ducation sexuelle et de mars octobre 1988 pour le planning L valuation du mat riel r colt a t compl t e par l organisation de deux tables rondes permettant de rencontrer diverses personnalit s de Suisse romande s int ressant particuli rement aux probl mes de pr vention du sida et proches pour la plupart des populations concern es En d finitive ces divers moyens mis en oeuvre nous ont permis d aborder 4 types de populations diff rentes 1 enfants de 4 me et 6 me ann es scolaires 10 12 ans 2 adolescents 8 me ann e scolaire 14 15 ans 3 apprentis classes de jeunes adultes 17 20 ans 4 a du planning familial souvent aussi de 17 20 ans mais aussi plus g s Les diff rences entre ces populations sont tr s sensibles quant leur maturit leur proximit de la sexualit leurs c
7. est rest pr sent Il s accompagne de toutes sortes de conventions sociales et culturelles dont les animaux ne s encombrent peu ou pas du tout mais au moment de l accouplement nous retrouvons une partie de cette nergie sexuelle primaire guid s en cela par notre instinct memes sms ne GR I RER Image des pr servatifs juillet 1989 26 Vu dans ce contexte le pr servatif constitue une barri re m canique l accomplissement biologique de lacte sexuel la f condation Barri re pr sente pendant l acte lui m me contrairement aux autres m thodes contraceptives Sans vouloir minimiser les effets psychologiques et les risques possibles de ces m thodes il faut souligner qu elles s effectuent hors contexte puisqu elles n interviennent pas directement lors de Pacte sexuel L illusion d une procr ation peut donc rester enti re Ce sc nario est par contre mis en question par le pr servatif l homme doit se retirer avec son sperme apr s jaculation sans laisser de trace L illusion devient donc vidence 2 Il s agit l d un processus en grande partie inconscient et qui pourrait expliquer bien des r sistances tant masculines que f minines au pr servatif 5 Influence des pairs En groupe On note deux attitudes oppos es face aux pairs Frimer en affirmant avoir beaucoup de relations et masquer ses relations Selon les circonstances le plus comme le
8. me temps la premi re fois l utilisation l vocation fait aussit t appel la dimension relationnelle comment en parler et sexuelle comment le mettre Elle voque la relation sexuelle et l intimit du couple Ces deux derniers aspects bien que touchant la sph re intime peuvent tre voqu s dans la discussion Le mode d emploi fait partie du message pr ventif utiliser des pr servatifs ne suffit pas encore faut il dire comment Mais comment en parler fait aussi partie des demandes des jeunes actuellement S O S des mots pour le dire semblent ils nous souffler au travers de leurs questions comment dire un gar on d utiliser un pr servatif je ne vois pas comment je pourrais dire un gar on de mettre un pr servatif Dans la classe ces deux types de r alit s cohabitent et selon les moments l une ou l autre est plus pr sente On le voit la complexit et l intensit des motions en jeu peut rendre ce moment tr s difficile g rer pour les adultes qui en ont la responsabilit Ce travail a d ailleurs donn lieu de multiples analyses au sein de l quipe d animation lors de supervisions ou des groupes de travail r unis pour l enqu te Il est ressorti de ces discussions que les animatrices pour faire ce travail doivent se sentir en confiance et tre libres d agir selon leur style et leur dynamique propre Qu elles ne se sentent pas oblig es de faire tel
9. pargne les enfants mais pas les b b s ni les adultes D o les questions suivantes qui reviennent souvent comment s attrape le sida est ce que les enfants peuvent attraper le sida peut on attraper le sida la naissance pourquoi y a t il des gens qui ont le sida depuis quand les personnes ont le sida y a t il seulement des filles ou des gar ons qui ont le sida Image des pr servatifs juillet 1989 13 En dehors de l cole la r cr ation par exemple le mot sida est parfois employ dans des plaisanteries ou pour stigmatiser un enfant comme le remarque aussi en France Christine F ron Ils racontent des blagues comme t as le sida moi je suis vaccin ma grand m re elle a attrap le sida y en a qui se crachent dessus en disant je H vais te donner le sida esp ce de sida Ou voquent le sida pour accentuer lexclusion d un mal aim faut pas s approcher d elle parce qu elle a le sida y a un gar on ils Paiment pas ils veulent plus lui causer alors ils disent va pas pr s de lui tu vas attraper le sida Pour se moquer pour rigoler Les messages informatifs re us jusqu ici mass m dias affiches conversations d adultes ne s adressent jamais eux Ils n en saisissent que des bribes Ils ne savent donc pas s ils risquent quelque chose ou non On a beaucoup parl du sida autour d eux au dessus d
10. Fragilit des relations Parmi toutes les situations ainsi voqu es nous pouvons mettre en vidence ue dans la presque totalit des histoires Paspect affectif est tr s important La emande de tendresse de reconnaissance engage bien au del de la sph re purement sexuelle Certaines jeunes filles acceptent des relations sexuelles sans v ritable d sir par passivit ou pour retenir l attention de leur partenaire C est de la tendresse inalement qu elles recherchent remarque une m diatrice scolaire propos de ce genre de situation Ce qui nous conduit penser que des relations occasionnelles bien qu existantes ne sont pas la norme ni la majorit Beaucoup de relations occasionnelles ne sont en fait que des relations d butantes qui ne se stabilisent pas Elles ne sont pas v cues d embl e et consciemment comme sans lendemain Ces situations qui comportent des risques certains sont souvent qualifi es notamment par des hommes politiques de nomadisme sexuel de promiscuit A la lumi re de cette enqu te et notamment des situations voqu es par des adolescentes il appara t que de tels termes rendent tr s imparfaitement compte de la r alit Ils stigmatisent des pratiques ou des personnes les enferment dans une norme non clairement explicit e sans chercher en comprendre les causes et les cons quences Une meilleure connaissance des comportements sexuels peut nous aider ne pas m lange
11. L importance des situations de relations r centes est li e au moment de la consultation Lorsque la relation s tablit la n cessit d une bonne contraception appara t do une consultation et souvent la demande d une contraception hormonale Exp rience sexuelle Le groupe se partage peu pr s en 2 moiti s des personnes ayant eu des relations stables occasionnelles ou successives pendant plusieurs ann es d autres qui ont une exp rience r cente de la vie sexuelle Cependant les fronti res des 2 groupes sont difficiles pr ciser A travers chaque t moignage c est la situation pr sente qui est mise en vidence Image des pr servatifs juillet 1989 30 Utilisation du pr servatif pr servatif utilis 83 pr servatif jamais utilis 10 sans relation 9 Une grande diversit de situations Au del des chiffres c est une grande diversit de situations qui a t voqu e dans ces entretiens virginit d sir peur des relations sexuelles apr s la 1 re fois perspective de relations stables relation qui commence mais pas de certitude que cela dure relations occasionnelles envisag es vacances fid lit et contraception seulement mariage et relations extra conjugales chec de contraception demande de contraception post co tale CPC ou d interruption volontaire de grossesse IVG grossesse non d sir e
12. Suisse romande Ce Centre a t cr en 1966 sous l gide de la Ligue suisse Pro Familia Cependant il a t convenu d s le d but que le CMSPF serait ind pendant de la Ligue tant sur le plan financier que dans son fonctionnement Cette ind pendance a trouv son expression formelle en 1984 ann e o le Centre est devenu une fondation sous le titre Centre m dico social Pro Familia Deux services ont t particuli rement associ s cette tude l Education sexuelle et le Planning familial L Education sexuelle Les animatrices qui ont travaill durant l ann e scolaire 1987 88 ont visit 821 classes de scolarit obligatoire 4 me 6 me et 8 me ann es soit environ 15 300 l ves A cela il faut ajouter une septantaine de classes des coles professionnelles ainsi que des interventions sp cifiques concernant la pr vention du sida r alis es sous d autres formes ex animations autour d une exposition itin rante Le nombre d l ves touch s dans ce cadre est difficile Le Centre a 20 ans Bulletin du Centre m dico social Pro Familia 1986 Image des pr servatifs juillet 1989 6 valuer probablement autour de 1300 l ves surtout de l enseignement post obligatoire Le Planning familial Le CMSPF dispose de 4 centres de consultations Lausanne Renens Yverdon et Vevey par ordre d importance qui ont dispens au total 11667 consultations
13. fou on a compris maintenant on sait ce qu il faut faire et d autre part on ne veut pas en parler a nous fait trop peur on s en fout on pr f re ne pas y penser De mani re g n rale le sida c est pour les autres car on ne s imagine pas imm diatement et personnellement menac ou mena ant Mais une prise de conscience plus collective se fait jour leur g n ration est confront e ce risque et ils sont oblig s d en tenir compte D o souvent un sentiment de r volte pourquoi a nous arrive nous maintenant Finalement lorsque le dialogue s tablit le ras le bol s efface d s qu on sort du discours tr s g n ral sur la maladie dont ils connaissent grosso modo la teneur Deux th mes retiennent alors particuli rement leur int r t les malades du sida quel visage a cette maladie Ils demandent voir des malades ou des films de t moignages de malades le pr servatif comment se familiariser avec cet objet comment s en procurer distributeurs automatiques pharmacies grands magasins comment en parler avec son sa partenaire Par ces demandes ils cherchent concr tiser le risque afin de comprendre l enjeu de la situation et de se cr er des motivations suffisantes pour apprivoiser la pr vention 3 Situations d expression de messages ducatifs Ainsi que nous l avons voqu le moment de discussion consacr aux pr servatifs est l
14. moins sont aussi valorisants lun que lautre De m me pour la protection face au risque A certains moments on peut dire le sida on s en fout il faut bien mourir de quelque chose et d autres moments valoriser l utilisation du pr servatif sans probl mes J engaine plus vite que mon ombre slogan d un apprenti Il importe alors de montrer qu on n est pas dupe de ces effets de conformit Entre eux peer support Ceux qui utilisent des pr servatifs peuvent en parler et d couvrir que d autres font comme eux et se sentent renforc s A l oppos moins on pratique moins on aura l occasion d en parler et d apprendre que d autres en usent Ainsi plus on s identifiera une norme de refus plus on se sentira renforc dans son refus Dans le couple Souvent on assiste un effet de domination des gar ons sur les filles Mon copain n aime pas je n arriverais pas lui en parler Le pr servatif pose le probl me du pouvoir au sein du couple Il ne s agit pas uniquement du pr servatif mais de quelque chose qui pourrait poser probl me dans la relation A mettre en parall le avec plusieurs t moignages entendus en consultation de planning mettant en vidence ce fait nouveau ce sont les filles qui l exigent De nouveau ce qui est en cause c est le statut m me de la relation St ri D 1988 ibid Image des pr servatifs juillet 1989 27 IV CONSULTANTS D
15. on dit aussi que le pr servatif c est dans la t te en reconnaissant que l aspect Image des pr servatifs juillet 1989 34 psychologique a son importance Comme le remarquait un apprenti a va beaucoup mieux quand on en parle Entrer dans ces distinguos ne semble pas inutile Cela veut dire que pour certains couples tre plus l aise avec le pr servatif peut tre relativement facile r aliser alors que pour d autres les r sistances sont d ordre plus profond et ne pourraient tre modifi es par des messages de pr vention si ad quats soient ils pour dire la crainte Deuxi me terme au hit parade des mots cl s pas s r Cette assertion revient comme un refrain a s est d chir on ne se sent pas en s curit 21 ans a vaut mieux que rien mais on ne se sent pas s r 19 ans e peur pour la premi re fois ce mest pas assez s r et si a craque 18 ans pourquoi pas si cest s r 16 ans pas assez s r pour une relation stable il vaut mieux une pilule 16 ans On peut remarquer au passage que certains probl mes relat s dans les entretiens donnent du cr dit ce sentiment d ins curit Pour un collectif de 102 personnes il a t rapport les situations suivantes deux consultantes font tat de pr servatifs d chir s quatre consultantes font tat de pr servatifs d chir s n cessitant l adm
16. s informer Seule notre connaissance la brochure de POFSP leur a t distribu e 1 Comportements rapport la sexualit Les deux groupes d adolescents pr sents dans cette tude fin de scolarit obligatoire et apprentis s ils partagent l univers commun de l adolescence et les sous cultures qui l habitent ont cependant de grandes diff rences entre eux Particuli rement un ge o tout change si vite parler de sexualit avec des jeunes de 13 14 ans ou de 17 ans n a pas la m me signification Dans les classes de fin de scolarit 13 16 ans la sexualit a une place dans leur vie qui peut difficilement se dire Ce sont pour la plupart des exp riences diverses peu valoris es dont les adultes font peu de cas Masturbation exp rience importante dont parlent les gar ons et pratiquement jamais les filles Recherche d informations d images de sensations relatives la sexualit ex journaux d adolescents films vid o et revues pornographiques discussions entre jeunes couter de la musique ensemble Ce qu ils vivent entre eux est peu explicit tout ce qui se passe avant et en dehors des relations sexuelles de l ordre de sortir ensemble n a pas de statut clair dans le langage habituel La situation cr e par le sida tend renforcer cet tat de fait en focalisant l attention sur la sph re g nitale Et en n gligeant donc d autant plus les autres formes de tendresse et de sen
17. un des plus marquants de ces rencontres dans les classes En 8 me ann e proposer de parler et de montrer des pr servatifs d clenche immanquablement des r actions oui oui pouvez vous nous en montrer est ce que vous en distribuez gratuitement Ils veulent tout savoir les marques la les grandeur s les prix o on les ach te o il y a des distributeurs automatiques Si discuter et voir d clenchent une forte curiosit toucher pose plus de probl mes L ambivalence ce niveau est tr s manifeste et se laisse remarquer de nombreux signes qui ont frapp les animatrices des l ves h sitent les sortir de l emballage certains refusent de les toucher des exclamations a pue c est d go tant ils se passent de l un l autre le pr servatif du bout des doigts une fille ramasse un pr servatif tomb par terre l aide d un crayon certains vont se laver les mains apr s les avoir manipul s Michaud PA et al Face au Sida paroles de jeunes paroles d adultes In Martin J d Faire face au sida Lausanne Ed Favre 1988 pp 25 42 Image des pr servatifs juillet 1989 20 Au bout d un moment ils surmontent leur g ne et font des d couvertes c est doux c est fin on sent les doigts deux l ves qui se serrent la main avec ce nouveau gant D autres s int ressent la solidit gonflent mettent de l eau dedans
18. une enqu te aupr s de 1398 apprentis vaudois Rev M d de la Suisse romande 1989 109 312 326 RER mu LR aeee Image des pr servatifs juillet 1989 18 Manque d exp rience d couverte Difficult s de faire connaissance avec le corps de l autre de toucher notamment les organes g nitaux Cette maladresse peut tre un obstacle l utilisation des pr servatifs Cependant le manque d habitudes amoureuses peut aussi tre un avantage tout est d couvrir y compris qu utiliser un pr servatif n est pas si dramatique que a Contraception non protection contre le risque de grossesse Ce risque bien que clairement identifi et beaucoup mieux int rioris que celui du sida ne donne cependant pas lieu des pratiques toujours ad quates 45 des gar ons et 37 des filles du collectif des apprentis d clarent n avoir pas utilis la contraception lors de leur premi re relation sexuellelZ Au planning 20 25 seulement des filles consultent avant une premi re exp rience sexuelle Une meilleure accessibilit des pr servatifs permettrait aussi une meilleure protection des d buts de la vie sexuelle en attendant un rendez vous chez le gyn cologue ou au planning La plupart des situations voqu es illustrent des r sistances un comportement de protection et constituent donc des l ments prendre en compte dans l laboration du travail pr ventif
19. IDA distribu e par POFSP Octobre 1986 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1986 82 p 165 1 Lehmann Ph Hausser D Dubois Arber F Gutzwiller F Evaluation de la campagne de lutte contre le SIDA de l Office f d ral de la sant publique OFSP 1987 1988 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1987 20 p annexes 165 2 Lehmann Ph Hausser D Dubois Arber F Gutzwiller F Evaluation de la campagne de lutte contre le SIDA de l Office f d ral de la sant publique OFSP 1987 1988 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1987 102 p 19 Hausser D Lehmann Ph Dubois Arber F Gutzwiller F Evaluation des campagnes de pr vention contre le SIDA en Suisse Rapport interm diaire juillet 1987 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1987 39 p 23 Hausser D Lehmann Ph Dubois Arber F Gutzwiller F Evaluation des campagnes de pr vention contre le SIDA en Suisse D cembre 1987 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1987 96 p 23 1 Zeugin P Kampagne zur AIDS Pr vention repr sentative Befragung bei Personen zwischen 17 und 30 Jahren zur Kondom Ben tzung Erst und Zweitbefragung November 1987 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1988 60 p 23 2 Gurtner F Zimmermann H P Kaufmann M Somaini B Sexualanam
20. Le c t ludique prend le dessus et l espace d un instant on joue dans la classe Certains s amusent beaucoup d autres sont plus r serv s D une mani re g n rale les filles sont plus g n es que les gar ons qui masquent leurs motions travers le jeu et les rires Dans les classes d apprentis la tournure de la discussion est diff rente L exp rience des d buts d une sexualit active leur fait saisir d autres enjeux que celui de l objet lui m me et l int r t se d place vers la sph re relationnelle avoir ou ne pas avoir des relations sexuelles f4 partenaire connu pr sum sans risques partenaire stable pr sum aussi sans risques comment en parler avec son partenaire quel moment annoncer la couleur en cas de nouvelle rencontre certaines filles l exigent Comment r agissent les gar ons comment r agir au refus du de la partenaire Choisir entre le c est a ou rien ou le oui quand m me pour ne pas compromettre la relation De la difficult d imaginer que l autre celui ou celle avec qui on voudrait avoir des relations sexuelles puisse tre atteint par le VIH Jamais on n imagine que l on pourrait tre soi m me un danger pour d autres Comment vivre et nouer des relations en g rant cette incertitude D clarer vouloir utiliser des pr servatifs en avoir sur soi au cas o c est reconna tre qu on ne consid re pas comme im
21. Qu elles ls sont des gens qui a pourrait arriver bien que se d fendant d appartenir un groupe dit risques Ceci est perceptible notamment chez les jeunes qui changent de partenaires Penser au risque de sida semble faire partie de leur univers au m me titre que d autres risques Ils elles admettent qu une protection est n cessaire rarement que se prot ger serait humiliant m me s ils jugent la pr vention par ailleurs contraignante et d sagr able Cependant un certain nombre de t moignages font tat d un sentiment d tre prot g l int rieur d un peer group des copains qu on conna t dont on conna t les partenaires par exemple les jeunes d un m me village d un m me coll ge les membres d une m me association A l int rieur de ces groupes il est particuli rement difficile d imaginer qu il pourrait y avoir un risque qu on pourrait tre risque ou que des pairs pourraient l tre La n cessit de se prot ger ne se fait sentir qu avec des partenaires trangers hors du groupe de r f rence La peur du virus et de la maladie est rarement voqu e de mani re claire ce qui ne veut pas dire qu elle est inexistante Au contraire elle transpara t dans peaneonp de ce qui est dit mais de mani re d tourn e implicite ou sur le mode du gag il faut bien mourir de quelque chose Si elle ne se dit pas directement propos du virus lui m me la peur appara
22. U PLANNING FAMILIAL Les conseill res en planning et un conseiller des Centres de planning de Lausanne et de Renens ont t sensibilis es l objectif de l tude et on leur a demand d tre attentives toute remarque spontan e vocation ou attitude l gard du pr servatif apparaissant durant les entretiens Comme les animatrices en ducation sexuelle elles ont d velopp durant la p riode de l enqu te une disponibilit particuli re une attention s lective tout ce qui pouvait tre dit enregistr propos du pr servatif paroles gestes expressions Contexte local les consultations de Lausanne et Renens Globalement pour les consultations de planning rattach es au CMSPF dans le canton de Vaud on assiste une croissance du nombre des consultations 1987 11667 consultations 1988 12060 consultations 2 La progression cependant est diff rente selon les r gions Concernant les deux Centres choisis pour cette tude leur profil pr sente quelques diff rences Lausanne en 1988 ann e durant laquelle les donn es ont t r colt es on constate une stabilit du volume des consultations avec une l g re diminution des prestations m dicales et une augmentation des activit s psycho sociales Cette derni re est due une diversification de l offre caract ris e notamment par l int gration d une sage femme dans l quipe et l organisation de cours de pr paration la naiss
23. agnes de pr vention du SIDA en Suisse Deuxi me rapport de synth se D cembre 1988 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1989 103 p Dubois Arber F Lehmann Ph Hausser D Gutzwiller F Evaluation der AIDS Pr ventions Kampagnen in der Schweiz Zweiter zusammenfassender Bericht Dezember 1988 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1989 106 p Zeugin P Enqu te sur le comportement sexuel des jeunes adultes 17 30 ans D cembre 1988 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive para tre Resplendino J La zone D cembre 1988 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 83 p Fleury F Les migrants D cembre 1988 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 85 p Dubois Arber F Hausser D Les personnels hospitaliers D cembre 1988 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 42 p Mathey M C Schr der I Rekrutenschule und AIDS Pr vention Schlussbericht 1988 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1989 67 p Stricker M Sex Touristen Schlussbericht 1988 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1989 62 p 39 9 39 10 39 13 39 14 39 15 39 16 39 18 39 20 47 Birchmeier B Richard J E Diffusion et r percu
24. al comment s y prendre aussi bien pour passer ce type de relation que pour mettre en pratique l usage des pr servatifs Des remarques pratiques comme c est trop cher montrent que c est la relation sexuelle elle m me qui n est pas l ordre du jour Je ne vois pas comment je pourrais proposer le pr servatif un gar on Est ce que a enl ve le plaisir La premi re fois qu on fait Pamour est ce que ce n est pas trop difficile le p nis n est pas trop dur avec le pr servatif Quand il s agirait d en utiliser Jeunes cherchent pr servatifs d sesp r ment O en trouver accessibilit dans les pharmacies la pharmacie on y va quand on est malade on conna t la pharmacienne Ce point particuli rement mis en vidence dans les petites villes On dit aussi la pharmacie c est plus s r il y a des Ceylor cependant on montre peu d empressement affronter le regard du pharmacien Image des pr servatifs juillet 1989 23 dans les_ grands magasins sont voqu s la Migros et la Coop Difficile d acheter des pr servatifs dans sa Coop ou sa Migros de quartier On pense que tout le monde se conna t Une caissi re n a t elle pas propos de rapporter les pr servatifs la m re lors d un achat fait par un jeune de son quartier Les distributeurs automatiques ont la faveur des jeunes Ils reviennent sur ce sujet avec ins
25. ance Renens le Centre de planning fond plus r cemment n a pas encore atteint sa vitesse de croisi re et la croissance est plus marqu e Situ e dans l Ouest lausannois cette consultation atteint des femmes suisses et trang res ainsi que des personnes d favoris es socialement notamment des requ rants d asile La client le de ces deux Centres n est pas la m me Lausanne a b ti son identit autour de l accueil des jeunes alors que Renens est un centre plus familial Par rapport Lausanne Renens accueille plus de femmes mari es 42 contre 15 plus de familles trang res 43 contre 32 plus de femmes g es de 25 ans et plus 47 contre 27 Ces diff rences ont actuellement tendance diminuer A Lausanne en 1987 on notait d j un changement dans la composition de la client le en particulier une baisse du nombre de consultantes de moins de 20 ans de 12 entre 1986 et 1987 Ce ph nom ne a donn lieu trois hypoth ses Centre m dico social Pro Familia Rapport annuel 1988 Image des pr servatifs juillet 1989 28 1 La diminution de cette tranche d ge dans la population 2 Le recours plus fr quent des jeunes un gyn cologue priv 3 L apparition du sida qui aurait incit certains jeunes remetre plus tard le commencement d une vie sexuelle ou utiliser des pr servatifs En 1988 la mise en place de centres de grossesses au sein d
26. au cours de l ann e 1987 12060 consultations en 1988 Les collaborateurs de deux centres Lausanne et Renens ont t sollicit s pour participer cette tude et r colter du mat riel lors des consultations 4 Hypoth ses Le cadre de r f rence retenu dans l ensemble de l tude d valuation met l accent sur les influences nombreuses et parfois contradictoires susceptibles de jouer un r le adjuvant ou inhibiteur de l adoption de comportements nouveaux et ceci toutes les phases du processus dirig de modification des attitudes et comportements L efficacit des campagnes de pr vention d pend ainsi fortement des interactions favorables obtenues entre les interventions directes des programmes ducatifs et les influences de l environnement H1 R sistances Les r sistances concernant les pr servatifs peuvent se situer plusieurs niveaux diff rents souvent confondus mais ici bien diff renci s r actions l objet lui m me apparence manipulation acceptabilit physique acc s au pr servatif achat non achat type d achat contexte r actions l usage du pr servatif dans l acte sexuel en avoir au moment voulu en parler ou pas le mettre le sentir ou sentir ses effets etc jusqu l limination aspects ressentis et imagin s r actions la dimension relationnelle qu implique l introduction de l usage du pr servatif dans la relation amoureuse co
27. au gar on de prendre la d cision de le mettre Je n oserais pas dire un gar on de le mettre Zone de flou les r les ne sont pas tablis Tout est n gocier Les filles disposent d un certain acquis penser la partie pr voyance de Pacte sexuel Elles seraient pr tes jouer un r le mais lequel celle qui ach te qui pr voit qui exige qui participe la pose du pr servatif Aujourd hui elles se trouvent confront es au sida ainsi que le remarque Doris St ri sans avoir les habitudes qui les inciteraient partager cette responsabilit confront es une g n ration enti re d hommes qui ne leur posent m me pas la question de l ventualit d une procr ation avant de passer au lit Pourtant pour la premi re fois depuis 20 ans les femmes ne peuvent plus assumer seules la responsabilit de la pr vention face un risque nouveau qui lui ne s avorte pas Elles ont nouveau besoin de la participation active de l homme C est un changement notable dans le jeu relationnel qui entoure les pr liminaires d un acte sexuel Apr s chos d utilisation On n aime pas trop c est pas la m me chose avec ou sans C est pas rigolo c est pas tr s sympa C est con mais aussi c est con mais c est utile Sans probl mes l 1 Ca enl ve le plaisir c est pas naturel Diversit r ticences dans les discours surtout lorsqu on g n ralise et
28. autre partenaire Cela pose le probl me de la contradiction qui peut exister entre l valuation thique de la fid lit tre clair avec son partenaire ne pas le la tromper annoncer une rupture et l valuation en termes de transmission de l infection Les relations multiples ou occasionnelles sont peu voqu es Cependant des gar ons disent ne pas d daigner les occasions qui se pr sentent ou qu ils recherchent moi je vais draguer tous les soirs apr s le travail des filles ne pas refuser de coucher par peur de d plaire Difficult de dire non Parfois une certaine pauvret dans la communication ou une peur de la solitude font que certaines relations ne sont pas tr s riches de sens Finalement c est de la tendresse qu elles recherchent note une observatrice attentive m diateur scolaire propos de ces jeunes filles Manque d organisation pr vision Ils ne savent pas l avance ce qui va se passer et ne s organisent pas en pr vision de relations sexuelles Lorsqu ils ach tent des pr servatifs s ils en ach tent c est souvent en catastrophe le samedi soir dans un distributeur automatique Parler ensemble difficult de parler passivit Comment parler de ce qu il faudrait faire contraception pr vention test ventuel Parlent ils m me de faire lamour avant de le faire Michaud PA Hausser D La sexualit des adolescents l heure du sida R sultats d
29. de effectu e en collaboration avec POMS Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1989 48 p
30. de la mani re suivante ge de la personne concern e type de relation stable r cente multiples sans relation utilisation ou non de pr servatifs exp rience sexuelle appr ciation concernant le pr servatif Du fait de la m thode adopt e r colter ce type de donn es dans le cadre d un planning ce sont uniquement des femmes qui se sont exprim es Le v cu des hommes dans le cadre du couple ou de la relation est parfois restitu travers les dires de leurs partenaires Centre m dico social Pro Familia Rapport annuel 1987 Image des pr servatifs juillet 1989 29 Profil de la population De cette mani re une centaine de t moignages ont t consign s provenant d une population dont les ges s chelonnent de 14 38 ans Age 14 17 ans 30 18 20 ans 39 21 25 ans 19 26 30 ans 5 plus de 30 ans 9 Total 102 Occupation situation professionnelle coli res 19 apprenties 19 ouvri res coiffeuses vendeuses 13 employ es 26 tudiantes 26 autres sans profession 7 Total 102 1 Comportements rapport la sexualit Pour chaque cas retenu nous avons consign 3 l ments d appr ciation en relation avec le comportement sexuel le type de relation l exp rience sexuelle et l utilisation du pr servatif Types de relations stables 32 r centes 33 aventures relations multiples 13 sans relation 9 sans donn es 15
31. des pairs De DE IV CONSULTANTS DU PLANNING FAMILIAL Comportements rapport la sexualit Repr sentations et connaissances du sida Acceptabilit et r sistances Influence des pairs NE TS V REMARQUES GENERALES CONCLUSION VI RECOMMANDATIONS Sujet Repr sentation du pr servatif acceptabilit et r sistances o au ER BR 12 12 13 15 16 18 19 22 26 27 29 31 31 35 36 39 Image des pr servatifs juillet 1989 4 I PRESENTATION DE L ETUDE 1 Sujet Repr sentation du pr servatif acceptabilit et r sistances Relev de r actions exprim es propos de Pusage des pr servatifs dans le cadre du travail d un service ducation sexuelle et des consultations de planning familial afin de saisir l acceptabilit et les r sistances aux pr servatifs dans ou en dehors d une probl matique sida 2 But de l tude Cette tude s inscrit dans une double perspective D une part dans le cadre de la proc dure d valuation des campagnes suisses de lutte contre le sidat d autre part comme projet interne propre au Centre m dico social Pro Familia CMSPF Pour contribuer l valuation des campagnes suisses de lutte contre le sida cette tude se donne pour buts 1 d obtenir une meilleure connaissance de l acceptabilit et des r sistance aux pr servatifs afin de mieux comprendre les difficult s rencontr es par des personnes confron
32. e le seront probablement Jamais 4 RUMEURS ET REALITE LA SECURITE DES PRESERVATIFS ENCORE UNE QUESTION DE RESISTANCE Que n entend on pas sur l ins curit des pr servatifs n n n n effectivement a coule a craque dans les t moignages a reste dans le vagin on le perd les probl mes ne sont pas tellement li s Pobjet lui m me qu son utilisation r p tent les sp cialistes Image des pr servatifs juiliet 1989 38 il existe une rumeur ancienne et persistante faisant tat de personnes qui piqueraient les pr servatifs sur les rayons des supermarch s ou de fabricants mettant en vente des pr servatifs trou s parmi les pr servatifs certaines marques sont tout fait insuffisantes quant leurs prestations voir les tests effectu s par les organisations de consommateurs tradition d un discours contraceptif sur l ins curit des pr servatifs disqualification travers les gros titres dans les journaux pr servatifs des bulles inacceptables Ces l ments qui se situent des niveaux tr s diff rents concourent tous dans la r alit entretenir un sentiment d incertitude que celui ci soit issu d une mauvaise exp rience personnelle ou d une image globalement n gative 5 GOUT DU RISQUE C est une banalit que de dire que les jeunes ont le go t du risque Qu en est il propos du sida Il nous semble q
33. end La dimension de tendresse et de proximit physique par contre est saisie travers leur propre exp rience bisous c lins chatouilles 2 Repr sentations et connaissances du sida Tous ont entendu parler du sida Ils savent qu il s agit d une maladie grave qu on ne peut pas soigner actuellement Ils s tonnent de l apparition d une maladie nouvelle d o vient le sida pourquoi parle t on de sida maintenant Ils r alisent peu peu qu il ne s agit pas d une maladie comme les autres Leur exp rience de comment s attrape une maladie style rhume grippe oreillons ne les aide pas comprendre Pourquoi ces modes de transmission bizarres et pas d autres A partir de l s tablit parfois une angoisse diffuse du sida li e une non compr hension ou mauvaise des modes de transmission Ceux ci sont situ s du c t de la drogue et du sexe sans en saisir les v ritables m canismes Certains enfants cependant arrivent expliquer les modes de transmission en parlant du san et du sperme 6 me ann e Les s cr tions vaginales le mot lui m me fait probl me sont ignor es La transmission m re enfant est en revanche parfois voqu e m me par les plus petits 4 me ann e La diversit des modes de transmission les trouble la drogue et les relations sexuelles ne semblent concerner que les adultes et la grossesse concerne les b b s Quelle est donc cette maladie qui
34. es formes de pr vention qui leur parlent Image des pr servatifs juillet 1989 39 VI RECOMMANDATIONS A l issue de cette tude les recommandations suivantes ont t adress es d une part aux animatrices teurs et conseill res ers du CMSPF d autre part tous les intervenants concern s via le groupe d valuation des campagnes de lutte contre le sida S agissant de la population des enfants Recommandation 1 expliquer aux enfants ce qu est le sida Recommandation 2 expliquer aux enfants qu ils ne sont pas susceptibles d tre touch s par le sida Recommandation 3 veiller ne pas brusquer les enfants par des explications qui ne tiennent pas compte de la mani re dont ils con oivent la sexualit et le r le central qu y joue la reproduction S agissant d adolescents et de jeunes adultes Recommandation d aider entrer en mati re en parler de fa on voquer concr tement les difficult s d usage et de relation Recommandation 5 miser doublement sur les filles elles ont d j une perception de la sexualit comme d une chose risques de grossesse et dont on peut se prot ger peut tre qu l aide de la participation des filles la pose des pr servatifs les situations de rupture des lans des silences de l rection etc seront moindres Image des pr servatifs juille
35. es plannings et l organisation de cours concernant la cinquantaine tend modifier encore la pyramide des ges des nouvelles consultantes A Lausanne la proportion des femmes nt de 25 ans parmi les nouvelles consultantes a pass de 18 27 de 1986 1988 Ces quelques donn es g n rales permettent de mieux situer la population source dont sont issus les t moignages r colt s durant les entretiens Cependant les donn es s lectionn es l ont t en fonction de leur int r t qualitatif de ce qu elles apportaient la compr hension de l image du pr servatif et non en fonction de leur repr sentativit statistique par rapport aux populations fr quentant les consultations de Lausanne et Renens La taille restreinte du corpus n a pas permis non plus de mettre en vidence des diff rences entre les t moignages issus de Lausanne et ceux de Renens Les t moignages ont t trait s en un seul groupe pour l tablissement des caract ristiques principales ge occupation professionnelle type de relation Contexte de r colte du mat riel Les conseill res et un conseiller ont t charg es de noter la suite des entretiens des appr ciations sur le pr servatif et son utilisation Ces notations ont t mises par crit au sortir des entretiens dans un registre de statistiques o sont relev s par ailleurs un certain nombre de donn es relatives aux consultations Ces remarques ont t consign es
36. etien elles sont consign es sur un carnet du lait ou sur une fiche pr vue cet effet par les animatrices eurs et conseill res ers de la mani re la plus fid le possible les observations consign es sont situ es en indiquant si possible les l ments suivants ducation sexuelle ge sexe classe 4 me 6 me 8 me ann es pr gymnasiale sup rieure ou terminale options localit planning familial sexe ge type de relation avec le partenaire exp rience d utilisation ou non du pr servatif autres situer le contexte entre amis salle des ma tres En plus des supports crits utilis s pour le relev du mat riel nous avons organis des r unions de groupes o les intervenants ont pu parler de leurs exp riences d couvertes difficult s r actions personnelles relatives au d roulement de la r colte des donn es et commenter celles ci Ces r unions ont t organis es 2 moments cl s mi parcours permettant de v rifier si les objectifs de l tude taient bien per us avec au besoin la possibilit de modifier les consignes de travail Image des pr servatifs juillet 1989 9 la fin de la p riode afin de compl ter par des restitutions orales plus ais es et stimul es par le groupe les apports des notations crites Combien dans un premier temps il a t not tout ce qui concerne le pr servatif afin
37. eux sans s adresser eux Comme ils ne sont pas directement concern s souvent personne n a pris la peine de leur donner les explications n cessaires Ils demandent comprendre tre rassur s L enjeu est plut t de trouver les mots ad quats vrais et pudiques la fois pour leur expliquer un probl me nouveau auquel sont confront s les adultes il s agit de ne pas brusquer par des explications inad quates un capital de compr hension en formation qui sera tr s utile pour un travail de pr vention ult rieur 3 A propos du pr servatif Image Rapport au pr servatif comme un objet ou l vocation d un objet qui est entr dans leur vie comme objet de connaissance bien avant qu ils en voient en vrai ou qu ils puissent en comprendre l utilisation Souvent limage affiches STOP SIDA a pr c d le rapport Pobjet Les enfants qui n en ont jamais vu avant s tonnent de la taille du pr servatif donc du p nis sont aussi surpris par la couleur rarement rose comme sur les affiches Repr sentation Lorsqw on discute dans la classe du pr servatif sans le montrer 4 me les l ves s efforcent d expliquer au mieux ce que c est une chose en plastique qu on met sur le zizi gar on un tube en plastique mais souple on peut tirer dessus a ne casse pas gar on a sert aussi pour pas faire d enfants fille F ron Ch Le sida expliqu aux enfants
38. ge des pr servatifs juillet 1989 22 4 Acceptabilit et r sistances r ponses aux messages concernant les pr servatifs Cette population d adolescents dont les ges s chelonnent entre 14 et 19 ans est partag e en 2 groupes ceux qui n ont jamais eu de relations sexuelles et ceux qui en ont eu ou en ont r guli rement Ce fait fondamental va bien s r influencer leurs attitudes et comportements s ils en ont face au pr servatif Pour certains les plus g s l utilisation du pr servatif repr sente d j un n cessaire changement de comportement par rapport des habitudes amoureuses ant rieures Pour les plus jeunes la confrontation avec le pr servatif fera partie d embl e de leurs premi res exp riences sexuelles Avant d en avoir utilis Nous sommes la g n ration du pr servatif OK on a compris on l utilisera on sera bien oblig de l utiliser la capote c est normal on verra bien pourquoi pas si on ne lavait pas qu est ce qu on ferait Les d clarations globales se r f rent un discours pr ventif Discours de principe favorable dans la mesure o la relation affective et sexuelle n est pas en cause Plus c est th orique plus c est loin plus c est vague plus c est facile de dire qu on utilisera des pr servatifs A cet ge la possibilit d une relation sexuelle semble encore lointaine la tr s grande majorit Ils s imaginent m
39. inistration d une CPC une consultante fait tat d un pr servatif perdu d o administration d une CPC une consultante fait tat de pilules ou pr servatifs mal utilis s 3 me demande d IVG On le voit le mod le de la pilule qui a marqu la p riode d avant le sida reste en place et continue d influencer de mani re importante les comportements Le pr servatif joue un r le compl mentaire avant pendant oubli de pilule et apr s des p riodes de prises de pilule et lorsque la pr vention du sida est citer sert assum e On associe avec pr servatif les id es d instable anonyme occasionnel d butant synonymes d un engagement personnel moindre sans assurance de dur e L utilisation r guli re semble difficile pour certains astreignante D autres et ils sont nombreux voquent leur peur du manque d efficacit La pilule est plus s re information massivement diffus e pour promouvoir la contraception hormonale pendant plus d une d cennie et qui laisse des traces importantes dans les consciences Si la pilule est le moyen contraceptif le plus s r cela laisserait entendre a contrario que les autres ne le sont pas ou moins Image des pr servatifs juillet 1989 35 Il ne s agit pas ici d voquer le degr d efficacit des diff rentes m thodes contraceptives mais d en saisir le reflet au niveau des croyances et attitudes des utilisateurs Les info
40. isent et de ce qu ils font dans la mani re dont ils rendent compte de leurs comportements H4 Utilit de l tude On peut esp rer qu une meilleure connaissance des diff rents modes et conditions d acceptabilit ou de r sistances aux pr servatifs permettra de comprendre les difficult s auxquelles se heurtent les personnes qui essaient de mettre en pratique les messages pr ventifs et de produire des messages appropri s ces diff rentes th matiques qui puissent diminuer globalement ou partiellement les r sistances Image des pr servatifs juillet 1989 8 5 R alit observ e Il s agissait d observer de r colter Quoi des d clarations des gestes attitudes non verbales d enfants d adolescents et de jeunes adultes propos du pr servatif et de son usage O dans les situations suivantes dans le cadre de cours d ducation sexuelle et d actions de pr vention du sida dans le cadre de consultations de planning familial et dans des situations autres de la vie quotidienne ou les enfants les jeunes et les adultes parlent ou voquent le pr servatif Par qui Les donn es ont t r colt es par des animatrices eurs en ducation sexuelle et des conseill res ers en planning familial du CMSPF Comment Les d clarations et attitudes non verbales ont t consign es de la mani re suivante aussit t apr s la le on ou entr
41. istance ils aimeraient des distributeurs partout dans les caf s les bars les discos bref port e de main et accessibles toute heure Une jeune fille remarque en plus les distributeurs sont dans les toilettes des hommes alors s il me faut un pr servatif est ce que je dois aller accoster un homme pour qu il wen procure un On peut regretter que le mode d approvisionnement qui a le plus la faveur des jeunes soit celui o la qualit des pr servatifs est la moins bonne Cependant ce robl me va probablement voluer ces prochains mois avec l introduction par l Office f d ral de la sant publique d un label de qualit ce qui entra nera un certain assainissement du march Mettre trop en vidence aupr s des jeunes ce probl me de qualit peut entra ner des barri res suppl mentaires l utilisation et g n rer des doubles messages ainsi que nous l avons vu r cemment en France Il nous para t donc plus important de mettre l accent sur l utilisation r guli re des pr servatifs et le recours au distributeur automatique dans ce cadre l peut avoir ARE 20 sd f eN valeur initiatique Une fois habitude prise il sera plus ais d aller dans un grand magasin ou en pharmacie pour se constituer un stock de pr servatifs A quel prix Pour beaucoup de jeunes un pr servatif co te 2 francs car ils l ach tent la pi ce dans un distributeur automatique Dans les supermarch s les meilleu
42. le ou telle chose qu elles ne subissent pas la pression de leurs coll gues Il semble encore plus difficile que dans d autres mati res d imposer des sch mas d animation et d utiliser des recettes Seule cette libert d action rend la pr vention cr dible et vite les doubles messages Doris St ri qui fait un travail analogue pour l ASS met elle aussi en vidence cet aspect du probl me Aussi me semble t il important que le praticien qu il soit m decin psychologue ducateur sexuel ou assistant social soit conscient de sa propre attitude face aux 1 9 grammes de latex quand il est amen conseiller le pr servatif Cette connaissance lui permettra une meilleure coute des r actions de son patient ou consultant A l issue de ces rencontres certains l ves expriment leur satisfaction c tait sympa on s est bien marr ou c est pas vident c est bien d en parler Devant la complexit de ce qui est en jeu les adultes et les jeunes doivent peuvent chercher des pistes qui leur permettent de mieux vivre ces temps de sida 8 la cependant t recommand tous les animateurs et animatrices de faire ou de refaire l exp rience de l utilisation des pr servatifs dans leur propre vie sexuelle pour viter les discours trop simplistes et normatifs St ri D Le pr servatif oui mais comment In Femmes et sida M decine et Hygi ne 1988 46 1433 19 Ima
43. les pr servatifs puisqu il est d accord comme a mes parents ne vont pas savoir et moi je ne risquerai pas d oublier ma pilule je suis tellement distraite 15 ans Michaud PA Hausser D La sexualit des adolescents l heure du sida R sultats d une enqu te aupr s de 1398 apprentis vaudois Rev M d de la Suisse romande 1989 109 312 326 Image des pr servatifs juillet 1989 33 pour une relation qui s installe On se pose des questions Va t on continuer utiliser des pr servatifs Ne vaudrait il pas mieux passer la pilule L inqui tude exprim e semble plut t d ordre contraceptif que relative la pr vention a allait mais on ma dit que la pilule c tait mieux 17 ans elle trouve astreignant comme elle va se marier elle d sire quelque chose de plus s r 25 de la assez s r pour une relation qui s installe Il vaut mieux une pilule 15 ans d sire une pilule car la relation devient s rieuse finalement a coupe quelque chose le pr servatif 15 ans pour dire ses sensations Personne ne d clare avec enthousiasme aimer le pr servatif A l nonc du th me de notre recherche une conseill re en planning ne s est elle pas exclam e mais c est bien simple personne ne laime Au vu de l enqu te il appara t que la r alit est plus complexe et les t moignages ont montr que les objections se situe
44. m me des probl mes comment peut on tre s r que a va marcher pour le sida Les plus anxieux avancent l id e d utiliser les 2 pr servatif pilule Notamment en cas de relations occasionnelles ex les vacances Beaucoup de jeunes filles se sentent en tat d ins curit l id e de renoncer la pilule On assiste tant t une opposition entre pilule et pr servatif tant t l id e de cumuler les deux pr servatif pour le sida et pilule pour la contraception parce que c est plus s r quand m me Dans le 2 me cas on assiste en quelque sorte une double n gation d abord le pr servatif n est pas assez s r si on l envisage pour la contraception et ensuite utiliser une protection pas vraiment s re pour le sida signifie nier la probabilit de rencontrer le VIH dans ses relations C est plut t une protection pour le principe d sirabilit sociale et qui permet de s autoriser des exceptions le moment venu exceptions pour le sida mais pas pour la contraception Fonction biologique de l acte sexuel Et si tout le monde en utilise il n y aura plus de b b s On peut entendre cette inqui tude au del d une question na ve Ce point fondamental est d ailleurs aussi mis en vidence par Doris St ri dans son texte d j cit D un point de vue biologique l homme est programm pour procr er Bien que l homo sapiens soit le mammif re le plus volu sur cette terre cet instinct
45. mment en parler notion de fid lit et suspicion d infid lit vocation d un ou plusieurs tiers r actions la suspicion d infection VIH ou de MST sugg r e par le p servatif notion de risque de contagion de maladie de mort r actions par rapport la contraception r le contraceptif du pr servatif et r actions d autres m thodes contraceptives qui peuvent faciliter ou emp cher le recours au pr servatif r actions li es la conception symbolique imaginaire de la relation sexuelle de l acte sexuel des liquides corporels CMSPF Service d Education sexuelle Programme et Rapport d activit ann e scolaire 87 88 CMSPF Rapports annuels 1987 et 1988 Image des pr servatifs juillet 1989 7 Il est suppos par hypoth se H1 que parmi ces niveaux de r actions les aspects ind pendants du sida sont peut tre pr pond rants notamment les r sistances inconscientes dans la perspective de Pemploi ou non du pr servatif H2 Acceptabilit En fonction des influences exerc es dans le cadre de la pr vention du sida notamment par linformation et la publicit par l ducation sexuelle et les consultations de planning les adolescents et les jeunes adultes se sentent de plus en plus concern s doivent trouver des solutions dans des situations qu ils jugent risque et donc de plus en plus nombreux et de plus en plus souvent
46. nese bei nicht verheirateten Praxispatienten eine Sentinella Studie November 1987 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive non publi 23 3 Di Grazia M Giovani e salute Fattori di rischio e loro percezione soggetive reclutamento 1987 Novembre 1987 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive non publi 23 4 Schr der I Mathey M C Befragung von Berufssch lern Arbeitsgemeinschaft f r Sozialforschung Z rich November 1987 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1988 62 p 235 Masur J B Evaluation des campagnes de pr vention contre le SIDA en Suisse Rapport de l tude du groupe Dragueurs euses Novembre 1987 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1988 105 p 23 6 Dubois Arber F Evaluation des campagnes de pr vention contre le SIDA en Suisse Rapport de l tude les Homosexuels Novembre 1987 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1988 25 p 23 7 23 9 23 10 23 11 23 12 27 39 39a 39 2 39 4 39 5 39 6 39 7 39 8 W lser H Duvanel B Evaluation des campagnes de pr vention contre le SIDA en Suisse Rapport de l tude les Toxicomanes Novembre 1987 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1988 26 p Dubois Arber F E
47. nt diff rents niveaux en acheter en parler le mettre en accepter les dimensions symboliques Le registre des sensations peu voqu lors des discussions en classe et pour cause le contexte s y pr tant fort peu appara t au premier plan durant l entretien au planning a va quand m me mais ce n est pas la m me chose comme sensations 15 ans a coupe la relation cause des manipulations 35 ans a casse quelque chose dans la relation 39 ans les hommes n aiment pas utiliser des capotes a leur coupe ils d bandent 24 ans a coupe quelque chose quand on met un pr servatif 17 ans elle ne voit pas la diff rence mais les copains avec qui elle en a parl pensent que a brise le romantisme 18 ans j ai d j peu de plaisir sans encore moins avec 24 ans quand mon copain a d mettre la capote l rection a disparu je n ai plus pu le rallumer 17 ans je n aime pas le pr servatif jaime sentir quand a gicle 30 ans Les mots qui reviennent toujours a coupe font allusion des r alit s diff rentes qui se rejoignent dans cette expression Pour certains cela coupe l rection elle m me pour d autres cela introduit une rupture dans le rythme de la relation manipulation D autres t moignages font allusion la s paration caus e par le latex jusque et y compris au romantisme qui n y trouverait plus son compte Ian Mais
48. nt grant aux besoins du CMSPF 1 une meilleure connaissance des ph nom nes d acceptabilit et de r sistance devrait permettre d int grer ces l ments d appr ciation dans la production des messages pr ventifs diffus s par les animatrices eurs en ducation sexuelle et les conseill res ers en planning familial le cas ch ant de provoquer des changements d attitudes et de comportements de leur part 2 pour les collaborateurs du CMSPF le fait de participer une enqu te interne et en m me temps plus vaste suscite des interrogations propos des pratiques sur le terrain et incite valuer les activit s pr ventives 3 Contexte de l tude le Centre m dico social Pro Familia Il a t d cid de r aliser cette tude avec le concours du Centre m dico social Pro Familia du canton de Vaud A ce titre il est utile d en pr senter rapidement les structures et les activit s Le Centre m dico social Pro Familia CMSPF a pour but d aider les membres du groupe familial qui rencontrent des difficult s dans leur vie relationnelle ou sexuelle Ses principaux secteurs d activit sont le Planning familial les Centres de grossesses la Consultation de couples l Education sexuelle la Pr vention du sida et la Formation et coordination d intervenants dans le domaine du sida Ses activit s s tendent tout le territoire vaudois et pour la formation et la coordination des intervenants sida la
49. nt long Suivant le groupe et le profil de la discussion il est de bon ton de dire que l on a des relations ou que l on n en a pas Pour les apprentis les chos sont diff rents Ils vivent toute la semaine parmi des adultes et ne viennent l cole qu une fois par semaine Leur vie quotidienne est donc totalement diff rente et leur rapport la sexualit plus proche de celui des adultes A 16 ans 33 des filles et 58 des gar ons ont d j eu des relations sexuelles A 17 ans ces chiffres se montent 49 des filles et 63 des gar ons 72 et 85 18 ans Globalement entre 16 et 19 ans plus des 2 3 des apprentis entrent dans la vie sexuelle Parmi ceux ci 1 3 d clarent n avoir eu qu un e eu partenaire les autres ont d j fait l exp rience d un changement de partenaire 1 en ont eu de 2 4 et 1 3 plus de 4 1 C est dire qu on peut noter une extr me vari t des situations Celles ci sont riches de contradictions d incoh rences ou de discontinuit s mais aussi de cr ativit Ce n est pas si simple d entrer dans la sexualit l re du sida Nous avons choisi de mettre en vidence quelques chos particuliers Changement de partenaire fid lit La plupart disent tre fid les par rapport ce qu ils vivent Il s agit plut t d exclusivit que de fid lit Souvent la fid lit ne dure pas et une autre fid lit commence avec l attachement un
50. onnaissances etc Mais aussi diff rence entre 3 et 4 quant aux situations de groupe en classe ou individuelles et alors souvent li es des relations affectives en consultation de planning Les observations et recommandations seront donc pr sent es de fa on distincte selon ces populations Eventail des r les et acteurs repr sent s lors de ces tables rondes m decin psycho sociologue infirmi re enseignant m diateur scolaire volontaire ASS conseiller re en planning animatrice en ducation sexuelle 1 2 3 4 5 Image des pr servatifs juillet 1989 10 D autre part les niveaux de r alit sont aussi vari s On a pu observer des comportements proximit de la sexualit niveaux auxquels les jeunes sont concern s comportements d expression et de qu te de conseils fid lit s et mobilit sexuelle etc des repr sentations et connaissances du sida des situations d expression de messages ducatifs des r ponses aux messages surtout concernant les pr servatifs des effets de l influence des pairs Image des pr servatifs juillet 1989 11 II POPULATION DES ENFANTS Les enfants dont il est question dans l tude sont des l ves de classes de 4 me et 6 me ann es entre 10 et 12 ans Contexte de r colte du mat riel Le mat riel a t r colt dans le cadre de cours d ducation sexuelle organis s dans les coles
51. possible la pr sence du VIH chez ses semblables chez les jeunes qui ont le m me style de vie que soi Le pr servatif version socialis e version intime Ainsi qu on peut le constater parler du pr servatif avec des jeunes recouvre des r alit s tr s diff rentes selon leurs connaissances et leur degr de maturit M me au sein d une classe ainsi que le remarquait le Dr Jean Martin il y a des jeunes de maturit et activit sexuelles tr s diff rentes m me s ils sont de niveau intellectuel comparable Depuis les campagnes STOP SIDA le pr servatif acquiert un nouveau statut et une l gitimit sociale Il existe en tant qu objet dont on peut parler en dehors de son utilisation intime Parler et manipuler des pr servatifs en Sabie fait surgir ces 2 r alit s l objet en voie de socialisation hors du registre sexuel la r alit du pr servatif est v cue en groupe entre pairs Cette r alit peut tre de l ordre de linformation de l apprentissage du gag du jeu de la connivence Elle a valeur initiatique En effet on imagine mal des jeunes qui n en n ont jamais vu 1 Martin J Pour la Sant Publique Lausanne R alit s sociales 1987 p 227 7 Aide Suisse contre le sida Pr servatifs mode d emploi Bande dessin e de Vladimir et Veronik 1988 Image des pr servatifs juillet 1989 21 utiliser des pr servatifs donc les d couvrir et les employer en m
52. qu on s exprime en public A noter la discr tion de ceux qui disent sans probl mes Que les discours soient claironnants ou discrets n a pas forc ment voir avec la r alit de ce qui s est effectivement pass St ri D 1988 ibid Image des pr servatifs juillet 1989 25 Procr ation contraception Les jeunes associent spontan ment pr servatif contraception en plus du sida en cas de relations d butantes occasionnelles instables Lorsque la relation tend se stabiliser la jeune fille en penema commence prendre la pilule La prescription de la pilule a valeur symbolique d officialisation de la relation Souvent ce moment l les parents sont mis au courant Les plus convaincus utilisent n anmoins le pr servatif on a d cid ensemble avec mon copain cela va bien a fait double emploi sida et contraception on utilise le pr servatif comme moyen de contraception comme a plus besoin de se poser la question du sida si on utilise le pr servatif mes parents ne sauront rien D autres moins convaincus se posent des questions et le probl me de la s curit est au centre de cette interrogation pendant des ann es on nous a fait peur en nous disant que le pr servatif n tait pas assez s r pour la contraception maintenant on nous dit de l utiliser contre le sida une femme est fertile quelques jours par mois et il y a quand
53. r ce qui a trait des conduites objectivement risqu es succession de partenaires dans le temps et des probl matiques concernant la morale individuelle Image des pr servatifs juillet 1989 31 De ce point de vue l on peut remarquer que les jeunes la recherche d eux m mes et d un partenaire id al font preuve souvent d une grande exigence ce qui les expose vivre des situations d chec difficiles 2 Repr sentations et connaissances du sida Si les consultantes consultent c est d abord pour une demande de contraception Cependant personne ma refus d aborder la question du sida personne n a jamais dit a ne m int resse pas je n y ai jamais pens remarque d une conseill re en planning Ce th me est bien s r plus ou moins pr sent selon les situations voqu es Sur le plan des connaissances ce qui a t dit concernant les jeunes rencontr s dans le contexte scolaire vaut pour ceux vus dans le contexte du planning Cependant si le message de la contamination par voie sexuelle est saisi il ne l est pas toujours dans toutes ses implications notamment concernant le pass du ou des partenaires cha ne de contamination Si elles ont comme leurs partenaires de la peine imaginer concr tiser pour eux m mes ce risque elles disent se sentir concern es et ne rejettent pas l ventualit d une contamination Par l elles admettent implicitement
54. rmations actuellement diffus es sur les pr servatifs ne font phares jamais tat du degr d efficacit contraceptive du pr servatif alors que dans le domaine de la pr vention du sida le d bat se polarise sur la solidit Chez les utilisateurs ces deux aspects se m langent Ce qui ressort des t moignages c est la crainte de l chec sous toutes ses formes avec un discours qui tourne de mani re pr pond rante autour du th me de la s curit 4 Influence des pairs Les l ments d information sur ce sujet sont analogues ceux r colt s dans les classes d adolescents On ne les d veloppera pas nouveau dans ce chapitre Cependant dans les t moignages issus du planning c est surtout l aspect vie de couple qui transpara t en particulier les difficult s de n gociation lorsqu un partenaire accepte le pr servatif et l autre pas Image des pr servatifs juillet 1989 36 V REMARQUES GENERALES CONCLUSION 1 A PROPOS DES MESSAGES PREVENTIFS IL N EST PAS FACILE DE VIVRE SES PREMIERES RELATIONS SEXUELLES PAR UN TEMPS DE SIDA A travers tous ces messages pr ventifs que nous parents ducateurs animateurs adressons aux jeunes que leur demande t on au juste On les incite tre performants et coh rents de multiples mani res tre clairs dans le choix et la nature de leur relations tre Paise pour exprimer leurs sentiments tre techniq
55. rs sont vendus au quart de ce prix mais par paquets de 10 Quelles marques Si les jeunes connaissent bien le logo STOP SIDA par contre ils ne connaissent pas bien les marques et les emballages des pr servatifs en vente dans le commerce Quand ils les cherchent ils ne les trouvent pas disent ils tant leur pr sentation est discr te Les jeunes aimeraient des pr servatifs avec un chouette look ex style dolce zita Autres fa ons de s en procurer les filles en ont dans leur sac c est ma m re qui les ach te je ach te pas de pr servatifs je les prends quand ils sont distribu s En avoir ou pas Selon les moments ils disent on en a souvent dans nos poches ou on en n a jamais quand il faut Si on n en a pas tant pis on ne fera pas lamour ce jour l Chacun en a un sur soi et on d cide celui qui va tre employ le Groupe de liaison des activit s de jeunesse GLAJ de Lausanne a produit et diffus une carte attrayante et solide donc durable avec un plan de l emplacement des distributeurs de pr servatifs dans l agglom ration lausannoise Image des pr servatifs juillet 1989 24 Qui fait quoi des gar ons Ce serait mieux si c est la fille qui va l acheter C est la fille qui doit s occuper de a C est la fille qui doit le mettre c est plus facile Ca va mieux quand on en parle des filles Cest
56. s disaient utiliser r guli rement des pr servatifs2 La r ponse la question utilise r guli rement des pr servatifs pour des jeunes de 16 20 ans doit cependant tre interpr t e avec circonspection R guli rement veut il dire chaque fois que l on a eu des relations sexuelles quelle que soit l irr gularit des relations elles m mes Dans ce domaine les mots n ont pas toujours le m me sens pour les adultes et pour les jeunes Dans le cadre de enqu te du Planning la question pouvait aussi pr ter confusion En demandant Aviez vous d j utilis le pr servatif avant votre premi re consultation au Planning que voulait on saisir en r alit Le utilis le pr servatif ou le avant votre premi re consultation au Planning 33 des nouvelles patientes ont d clar avoir utilis des pr servatifs pour se prot ger de la grossesse et du sida mais seulement 19 des consultantes d j connues Malgr ces difficult s d interpr tation le fait demeure les pr servatifs sont de plus en plus utilis s tant pour des raisons de pr vention que de contraception A propos des pr servatifs Sc nario pour un d but on a d cid ensemble a va bien 19 ans c est moi ou c est lui ou les deux qui y pensent 16 ans mes copains n en veulent pas je n ose pas le leur demander 17 ans moi a va mais lui ne sait pas bien s y prendre et a coupe tout 18 ans je pr f re
57. sibilit D o une impression visible de soulagement dans les classes lorsqu on pr cise que le VIH ne se transmet pas par les baisers Cela montre que ce qu ils vivent est important et qu en parler rassure concernant les craintes infond es relatives la transmission du virus et d autre part l gitime au passage les gestes et les sensations qu ils vivent dans leurs relations pr sentes Pour la majorit de ces jeunes 13 16 ans les relations sexuelles sont de la musique d avenir et pour tr s peu d j une r alit ex des jeunes filles relativement m res ou qui refont leur ann e scolaire qui ont des partenaires plus g s Cependant elles sont de l ordre du possible dans leur t te et pour certains dans la r alit Beaucoup montrent par leurs propos que l entr e dans la vie sexuelle n est pas une leurs pr occupations imm diates Dans le cadre de la classe les plus jeunes sous l influence du groupe brouillent consciencieusement les pistes permettant de rep rer leurs r alit s intimes ceux qui se vantent d voilent au d tour d une phrase leur d sarmante inexp rience Michaud PA Resplendino J Palasthy E Chapuisod B Une exposition sur les maladies sexuellement transmissibles et le sida pour les apprentis vaudois Med Soc et Pr v 1987 32 210 211 Image des pr servatifs juillet 1989 17 et ceux qui se taisent ont des sourires qui en dise
58. ssion de messages de pr vention par les m dias et Image du SIDA dans les m dias D cembre 1988 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 105 p Mathey M C Schr der I Kantonale Strategien der AIDS Pr vention und Bek mpfung Schlussbericht 1988 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1989 26 p Duvanel B W lser H Les ducateurs et assistants sociaux D cembre 1988 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1989 42 p Masur J B Les m decins praticiens D cembre 1988 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1989 40 p Masur J B Services de test VIH D cembre 1988 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1989 31 p Hausser D Programmes de formation d intervenants dans le domaine du SIDA D cembre 1988 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 26 p Schr der I Kulturmuster des Partnerschafts und Sexualverhaltens und AIDS Schlussbericht 1988 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1989 25 p Weber Job M de Vargas D Lehmann Ph Image des pr servatifs D cembre 1988 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 40 p Masur J B Hausser D Dubois Arber F Gutzwiller F Couples et s ropositivit VIH I Utilisateurs de drogues par voie intra veineuse Etu
59. surmontent dans une certaine mesure et de diverses mani res ces r sistances A titre d illustration de cette tendance on peut voquer les changements induits par l usage des pr servatifs en ce qui concerne la facilitation de la sexualit notamment pour les adolescents et les adolescentes Les pr servatifs vitent en effet le passage chez un gyn cologue ou un centre de planning gate keepers avec la dimension symboliquement autoritaire que ce passage peut impliquer Ils diminuent aussi par cons quent le contr le des parents sur l acc s la sexualit de leurs enfants Cette opinion est parfois exprim e par des parents qui craignent de ce point de vue une trop facile accessibilit des pr servatifs H3 Pertinence des mat riaux utilis s On peut faire la tentative de comprendre les modes d acceptabilit et les r sistances partir de dialogues qui surviennent dans des situations ducatives consultation ducation sexuelle pr vention du sida c est dire hors du contexte d utilisation Ce qui est dit alors riche d informations et de contradictions nous donne des pistes nous r v le peu peu ce que les int ress s vivent en situation Ces miettes de discours prises au vol sont un mat riau disparate qui demande tre interpr t Les jeunes que nous avons rencontr s ne disent pas toujours ce qu ils font et ne font pas toujours ce qu ils disent mais il reste des traces de ce qu ils d
60. t es la n cessit d avoir des comportements de protection et 2 de chercher le cas ch ant comment int grer ces l ments d appr ciation dans la production de futurs messages pr ventifs Cette tude s ins re dans le cadre de l valuation d ensemble des campagnes de lutte contre le sida en Suisse sur mandat de l Office f d ral de la sant publique effectu e par l Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive de Lausanne IUMSP Pour l ann e 1988 l IUMSP a retenu 20 th mes d tudes pour servir de base son travail de synth se 9 tudes de r sultats 8 tudes de processus et 3 portant sur l influence de l environnement Dubois Arber F Lehmann Ph Hausser D Gutzwiller F Evaluation des campagnes de pr vention du sida en Suisse Deuxi me rapport de synth se 1988 Lausanne IUMSP Cah Rech Doc IUMSP 1989 No 39 Lehmann Ph Hausser D Dubois Arber F Gutzwiller F Protocole scientifique et programme de travail pour l exercice avril 88 mars 89 de l valuation des campagnes suisses de lutte contre le sida Lausanne IUMSP Cah Rech Doc IUMSP 1988 No 27 Image des pr servatifs juillet 1989 5 C est dans ce 3 me groupe que prend place la pr sente enqu te La m thode d valuation vise autant des l ments de r sultats que des aspects de processus Dans le cadre du Centre m dico social Pro Familia l enqu te poursuit des buts similaires en les i
61. t 1989 40 Recommandation 6 admettre que ce n est pas facile pour des adolescents de passer de la th orie des actes que cela impliquera pour eux et pour les ducateurs une dimension motive ou motionnelle majeure ne jamais se contenter du discours th orique mais ne pas se contenter non plus de consignes de comportement il faut renforcer ces consignes par une bonne compr hension de la notion de risque indiff renci d j leur ge Recommandation 7 pour les ducateurs chercher tre laise entre jeu et s rieux accepter d tre interpell et impliqu personnellement dans la sensibilisation Et vous vous en utilisez voquer le passage lacte m me subitement Recommandation 8 bien g rer les probl mes de cr dibilit par exemple quant la solidit des pr servatifs attention aux gestes maladroits qui d chirent les pr servatifs aux rumeurs sur la proportion de ceux qui cassent etc juillet 1989 EVALUATION DES CAMPAGNES DE LUTTE CONTRE LE SIDA EN SUISSE L ensemble de l valuation sur mandat de l Office F d ral de la Sant Publique comprend les publications suivantes sous forme de Cahiers de Recherches et de Documentation de Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 7 Hausser D Lehmann Ph Gutzwiller F Burnand B Rickenbach M Evaluation de l impact de la brochure tous m nages d information sur le S
62. t plus directement lorsqu on parle de la s curit du pr servatif Beaucoup de t moignages expriment en effet des craintes quant la s curit et la solidit du mesa 3 Acceptabilit et r sistances Le slogan utilisez des pr servatifs a t entendu et l impression qui domine c est que chacun a voulu voir par lui m me ce qu il en tait Jeunes et moins jeunes qui pour la premi re fois qui pour se rafra chir la m moire Image des pr servatifs juillet 1989 32 83 personnes sur 102 parmi les t moignages de notre tude parlent de leur utilisation du pr servatif Un grand nombre d exp riences Cette impression g n rale grand nombre d exp riences est corrobor e par d autres donn es L enqu te men e par P A Michaud aupr s d apprentis tablit que 76 du collectif sexuellement actif d clare avoir utilis le pr servatif au moins une fois Dans le cadre d un questionnaire administr syst matiquement l issue des visites au Planning de Lausanne la fin de 1988 sur 215 usag res 58 avaient d j utilis un pr servatif mais dans la proportion des 2 3 de mani re occasionnelle et surtout pour viter une grossesse 2 4 Si l exp rience est partag e par beaucoup elle est le fait souvent d une utilisation occasionnelle tant chez les usag res du Planning que chez les apprentis Seuls 23 des gar ons et 10 des filles chez les apprenti
63. t se poser autour de l entr e plus ou moins lointaine dans la vie sexuelle active pr sentation d taill e de la contraception pr vention du sida et des MST ouverture des eons particuli res des l ves prostitution homosexualit transsexualisme f condation in vitro Etant donn limportance accord e actuellement au sida certaines animatrices centrent une des le ons sur la sexualit et la contraception et lautre plus particuli rement sur le sida Les supports pour amorcer les discussions varient selon les animatrices et selon les moments de l ann e questions des l ves missions TV sur bandes vid o brochures de l OFSP PS Magazine Jeunes Image des pr servatifs juillet 1989 16 Les apprentis ont t vus dans le cadre de cours donn s dans les coles professionnelles cours d information sexuelle et d bats sur les relations humaines ou lors d animations organis es autour de l exposition contre le sida et les MST Il s agit d une population relativement bien inform e ou du moins qui on a essay de transmettre les connaissances de base relatives au sida plusieurs reprises actions d infirmi res d enseignants exposition sur le sida et les MST distribution de brochures et de pr servatifs A titre de comparaison les l ves des gymnases vaudois appartenant aux m mes classes d ge n ont pas eu autant d occasions de
64. u public surtout mais bizarrement dans deux sens oppos s on dit publiquement qu on se prot ge mais in situ on ne le fait pas ou bien on dit publiquement beurk mais on surmonte ses r sistances Confront s tout ce foisonnement il nous est difficile d tre plus clairs dans nos conclusions sauf pour constater que dans ce tissu d incoh rences il se fait Re progressivement pour des exp riences o l on utilise plus volontiers le pr servatif 3 ACCEPTABILITES ET RESISTANCES Il est impossible de nier les r sistances Mais il faut dire aussi que l on arrive de plus en plus souvent les surmonter Ce qui frappe l aussi c est la cr ativit la multiplicit des strat gies mises en oeuvre par les personnes concern es Cependant rien ne sugg re l adoption de comportements syst matiques de rotection comme cela semble tre le cas chez certains groupes d homosexuels Les jeunes nous disent propos du pr servatif la fois on en a toujours sur nous et on n en a jamais quand 1l le faut Les niveaux des r sistances sont tr s divers aspects techniques significations relationnelles et symboliques r sistances la contraception On ne peut s emp cher de penser qu une aide ponctuelle pourrait am liorer la situation notamment en ce qui concerne la p dagogie de l utilisation du pr servatif Certaines r sistances pourraient tre assez facilement lev es alors que d autres n
65. ue le parall le avec d autres situations risque est difficile tablir Prendre des risques moto est un plaisir qui tente beaucoup de jeunes Prendre des risques face au sida n implique pas de plaisir particulier mais le d plaisir dy penser et de s organiser en cons quence Certains disent sur le moment on n y pense pas mais c est apr s Certains refusent cette angoisse cette incertitude et exp rience faite pr f rent y penser avant qu apr s 6 POUR CLORE Au terme de ce tour d horizon il nous para t que les donn es tr s impressionnistes que nous avons r colt es r pondent aux buts que nous nous tions fix s savoir qu une meilleure connaissance de ces m canismes face au sida nous permettrait chacun valuation et pr vention de mieux cadrer nos objectifs et de perfectionner la forme de nos messages pr ventifs Cependant un pas de plus devra tre franchi par une plus grande association des personnes concern es l laboration des messages qui les visent Ceci est particuli rement important pour les jeunes afin qu ils puissent pe la pr vention et que celle ci ne soit pas v cue dans un rapport adultes adolescents voire parents enfants g n rateur de conflits et de transgressions Il s agit aussi d couter ce que les jeunes ont dire et de les encourager dans des activit s de type des jeunes pour les jeunes pour qu ils puissent prendre le relais et inventer eux m mes d
66. uement au point dans leurs relations sexuelles prendre et donner du plaisir sans d faillance ni brutalit savoir utiliser des pr servatifs sans trop de probl mes tre pr ts accepter l histoire sexuelle et affective de leur partenaire N est ce pas trop demander Les ducateurs eux m mes sont ils vraiment performants et aussi Paise Comment prendre en compte cet aspect des choses au niveau de la pr vention quels objectifs se fixer et surtout comment faire passer les messages comment exiger ce que soi m me on n arrive pas faire au niveau de l valuation prendre conscience que des r sultats imm diats ne sont pas possibles et que devenir performant si c est de cela qu il s agit prend du temps Image des pr servatifs juillet 1989 37 2 A PROPOS DE MESSAGES ET DE REPONSES INCOHERENCES ET CONTRADICTIONS SONT DES SIGNES DE VIE Dans tous ces fragments de vie intime qui nous ont t livr s ce qui frappe c est le nombre et la diversit des exp riences relat es Personne n est rest indiff rent tout le monde s est pos la question au moins une fois de sa confrontation possible au risque Cependant comment ne pas voir l importance des incoh rences des contradictions chez la plupart des sujets quels que soient leur ge et les circonstances Contradictions entre le niveau personnel et le nivea
67. valuation des campagnes de pr vention contre le SIDA en Suisse Rapport sur la vente de pr servatifs Novembre 1987 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1988 7 p Schr der I Mathey M C Die Pr ventionskampagne STOP AIDS des Bundesamtes f r Gesundheitswesen und der AIDS Hilfe Schweiz im Spiegel der Schweizer Presse Analyse der Medienreporte Novembre 1987 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1988 106 p Mathey M C Schr der I Kantonale Aktivit ten der Aidspr vention Novembre 1987 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1988 52 p Zeugin P Kampagne zur Aids Pr vention Befragung von informellen Meinungsbildnern Novembre 1987 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1988 75 p Lehmann Ph Hausser D Dubois Arber F Gutzwiller F Protocole scientifique et programme de travail pour exercice avril 1988 mars 1989 de P valuation des campagnes suisses de lutte contre le SIDA Juillet 1988 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1988 56 p Dubois Arber F Lehmann Ph Hausser D Gutzwiller F Evaluation des campagnes de pr vention du SIDA en Suisse Rapport interm diaire Juillet 1988 Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive 1988 31 p Dubois Arber F Lehmann Ph Hausser D Gutzwiller F Evaluation des camp
68. vaudoises et transmis par les animatrices charg es de ces rencontres En 4 me ann e les animatrices consacrent beaucoup de place aux notions fondamentales qu est ce qu un gar on qu est ce qu une fille anatomie g n rale des organes g nitaux d but d apprentissage d un vocabulaire scientifique changements qui vont survenir la pubert relation sexuelle et f condation grossesse et accouchement Toute cela pour dire qu il s agit de mettre en place ces notions tout en restant ouvert aux questions des enfants sur des domaines plus marginaux homosexualit qu est ce qu un p d transsexualit m re porteuse Ces notions seront reprises en 6 me ann e en v rifiant ce que les enfants savent d j et en approfondissant plus particuli rement le th me de la pubert Dans ce contexte le sida et les pr servatifs ne sont pas un th me central et apparaissent en marge du d bat Cependant depuis quelque temps des questions sont pos es de plus en plus souvent Des v nements v cus par les enfants peuvent aussi tre l origine de demandes pr cises si on trouve des pr servatifs et des seringues que faut il faire Le mat riel r colt se diff rencie selon l ge des enfants Les petits 4 me ann e 9 10 ans se demandent parfois est ce qu on peut poser des questions sur le sida n tant pas s rs que ce sujet a sa place dans le cadre d un cours d ducation sexuelle

39.20 - IUMSP

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