Jurisprudence & législation
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1. dans ce cas de figure d op rer une distinction selon que la mention du TEG fai sait tout simplement d faut ou tait erron e D s lors la prescription de l action en nullit de la stipulation de l int r t conventionnel engag e par un emprunteur qui a obtenu un concours financier pour les besoins de son activit professionnelle court compter du jour o il a connu ou aurait d conna tre le vice affectant le taux effectif global le point de d part de cette prescription est s agissant d un pr t la date de la convention et dans les autres cas la r ception de chacun des crits indiquant ou devant indiquer le TEG appliqu Cass com 10 juin 2008 n 06 19 905 Les com mentaires publi s sur cette nouvelle position ne sont pas unanimes quant sa port e certains auteurs consi Extraits wp 007 Cass com 10 juin 2008 n 07 14 202 l obligation de payer d s l origine des agios conventionnels par application du taux effectif global exige non seulement que soit port sur un document crit pr alable titre indicatif le taux effectif global mais aussi que le taux effectif global appliqu soit port sur les relev s p riodiques re us par l emprunteur sans protestation ni r serve Et attendu qu d faut de cette premi re exigence les agios ne sont dus qu compter de l information r guli rement re ue valant seulement pour l avenir et qu d faut de la Seconde e2. tel est l un des objectifs ambitieux assign s la loi n 2008 776 du 4 ao t 2008 dite LME http www modernisationeconomie fr c t des mesures qui touchent la cotation en bourse le droit des titres les rachats d actions ou encore l laboration des normes comptables la loi pose les bases pour une refonte de l architecture du syst me de supervision des banques et des entreprises d assurance tout en renfor ant sensi blement les exigences en mati re de contr le interne habilite le gouvernement transposer en droit fran ais plusieurs directives europ ennes relatives en particulier aux services de paiement et la lutte contre le blanchi ment et r vise le syst me de contr le auquel se trouve soumise la Caisse des d p ts et consignations E Gruner LME et actualit s l gislatives dans le domaine du contr le bancaire RLDA 2008 31 p 47 Pour l essentiel les changements annon c s seront le fruit de mesures que devra adopter le gou vernement dans les mois venir et sur lesquels nous aurons donc l occasion de revenir Suite notamment la fraude interne survenue la Soci t G n rale il est d ores et d j pr vu que les organes de gouvernance des tablissements de cr dit doivent veiller plus strictement la mise en place d un syst me de contr le interne efficace et suivre les incidents r v l s par celui ci Le plafond maximum des sanctions p cu niaires pouvant tre prononc
3. Cour de cassation ne l ve malheureusement pas clairement le doute dans ses arr ts du 3 juillet et du 30 septembre 2008 qui concernent a priori l un et l autre des personnes agis sant en dehors de leur activit professionnelle La moti vation du premier reste ambigu m me si en d finitive la Cour semble reprocher l arr t d appel de ne pas avoir v rifi si l erreur all gu e affectant le TEG avait t r v l e l emprunteur Cass 1 civ 3 juill 2008 n 07 17 269 010 Banque et droit 2008 n 121 p 31 obs Th Bon neau Contrats conc consom 2008 comm 261 obs G Raymond Le choix de ne pas publier l arr t au Bulletin renforce l impression que la premi re chambre civile n a voulu ni s aligner sur ni se d marquer des arr ts pr cit s de la Chambre commerciale Sa seconde d cision ne brille pas par une plus grande clart La Cour conna t d une action en nullit diri g e contre une ouverture de cr dit et un pr t o le TEG avait t calcul de mani re erron e sur la base d une ann e de trois cent soixante jours Les juges du fond avaient fix dans les deux cas le point de d part de l action en nullit la date du pr t La Cour de cas sation rappelle que la prescription m avait pu courir qu compter de la date laquelle l emprunteur avait connu ou aurait d conna tre l erreur de la banque dans le calcul du faux pratiqu S agissant de louverture de cr
4. DROIT amp PATRIMOINE me N 179 MARS 2009 La clause de d faut crois peut tre abusive La clause de d faut crois est la clause par laquelle le banquier se r serve de prononcer la d ch ance du terme d un cr dit consenti si l emprunteur ne rembourse une autre quelconque de ses dettes envers un autre de ses cr anciers elle est cens e pouvoir Jouer alors m me que le cr dit qui la contient serait ponctuellement rem bours et jour L id e sous jacente du pr teur est de pouvoir agir vite dans cette ventualit avant m me que la cessation des paiements de l emprunteur ne soit consomm e Certaines de ces clauses peuvent tre rela tivement complexes et pr voir un certain nombre d ex ceptions Les banques ont beaucoup d velopp ce type de clauses appel es s ret s n gatives dans les op rations de cr dit Elles sont de pratique courante dans les op ra tions commerciales o les emprunteurs l image des pratiques contractuelles anglo saxonnes ont d s ha bituer devoir souscrire un ensemble d obligations de faire et de ne pas faire tr s contraignantes dont la sanc tion est toujours la facult pour la banque de pronon cer l exigibilit anticip e Cette pratique largement standardis e n en est pas moins condamnable dans le cr dit aux consommateurs La Cour de cassation Cass 1 civ 27 nov 2008 n 07 15 226 013 D 2008 obs V Avena Robardet au visa de l ar
5. dit qui ne mentionnait aucun taux elle conclut que la demande devait tre introduite dans un d lai de cinq ans comp ter de la conclusion de lacte La solution s imposait dans la mesure o l emprunteur ne pouvait d s cet ins tant ignorer l irr gularit Quant au pr t qui indiquait un taux erron suite sa d termination sur la base d une ann e incompl te la prescription ne pouvait courir d s la signature l erreur n tant pas imm dia tement perceptible par l emprunteur Cass 1 civ 30 sept 2008 n 07 12 292 gt 011 Banque et droit 2008 p 20 obs Th Bon neau On est tent d en conclure que la prescription de l action en nullit ne court pas contre les consom mateurs d s la date de conclusion du pr t lorsque celui ci indique un taux qui s av re faux alors que tel n est plus le cas pour les personnes agissant des fins pro fessionnelles Vu l enjeu de la question il aurait t pr f rable que la premi re chambre civile prenne position de fa on univoque par rapport aux arr ts de la Chambre commerciale B Garantie des cr dits R solution du pr t et maintien de l hypoth que La combinaison de l obligation de restitution de l em prunteur envers son pr teur et du droit de suite du 102 r ancier hypoth caire prot g par l article 2393 du Code civil a permis la Cour de cassation d ordon ner le maintien d une hypoth que apr s avoir appr
6. es par la Commission ban caire a en m me temps t d cupl dix fois le capital minimum r glementaire savoir 50 millions d euros pour encourager les banques se doter d une solution de contr le interne fiable dot e des moyens humains techniques et financiers ad quats Le renforcement indispensable de l efficacit de la super vision des groupes et conglom rats financiers transeu rop ens implique de meilleurs changes d informations et une plus grande coop ration entre les autorit s en charge de la surveillance des soci t s qui en font par tie Faisant suite au Memorandum of Understanding sign cette fin entre les autorit s banques centrales et minist res de Finances des tats membres europ ens la loi introduit de nouvelles obligations d information la charge des entit s parties un conglom rat et habi lite la Commission bancaire comme l Autorit de contr le des assurances et des mutuelles participer aux coll ges de superviseurs De nouvelles proc dures d urgence et de sauvegarde peuvent par ailleurs tre d cid es l avenir par le gouvernement Sur un plan interne les r flexions et concertations sont engag es pour d passer la s paration actuelle des fonc tions d agr ment et de surveillance partag es dans le domaine bancaire entre le Comit des tablissements de DROIT amp PATRIMOINE mt N 179 MARS 2009 Droit bancaire cr dit et des entreprises d investissemen
7. l ex cution de tout ou partie de ses engagements est tenu de l clairer sur l ad quation des risques couverts sa situation personnelle d emprunteur la remise de la notice ne suffisant pas satisfaire cette obli gation Les deux arr ts rendus par la deuxi me chambre civile le 2 octobre 2008 ne sont donc pas une sur prise n 07 16 018 et 07 15 276 015 Ils pr cisent toute fois de mani re utile la port e de l obligation d information la charge du banquier lorsque le contrat d assurance comporte une clause d exclusion du risque d invalidit partir du d part la retraite o d une limite d age Dans la premi re affaire l emprunteur en activit n avait pas atteint la limite mais n tait pas cou vert contre un risque dont il pouvait pensait qu il fai sait partie de la couverture Dans la seconde esp ce l emprunteur payait en r alit une prime pour un risque qui n existait plus puisqu il tait d j en retraite et avait au surplus pass l ge limite La Cour de cassation se refuse de distinguer entre ces deux situations en consi d rant que le banquier aurait en tout tat de cause d attirer sp cialement l attention de l un et de l autre sur l exclusion de garantie L information a sans doute man lei Extraits E L wp 014 Cass com 8 juill 2008 n 07 12 759 Apr s avoir relev qu en d pit de son intitul le contrat conclu entre les parties pr cise que l
8. limites de son agr ment et que la jurisprudence juste titre se refuse de sanctionner par la nullit Cass ass pl n 4 mars 9005 n 03 11 725 Dr amp patr 2005 n 143 p 97 Cass com 28 nov 2006 n 04 19 244 Dr amp patr 2007 n 164 p 68 Cass com 24 avr 2007 n 05 21 998 Banque et droit 2007 16 obs Th Bonneau Ici la nullit du montage aboutit priver la soci t de Mme W de rece voir les sommes promises et devoir restituer celles d j re ues C est l objet m me du contrat qui tait illicite 1 COMPTES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT A Ch ques L opposition du ch que et le liquidateur C est dans le cadre de la proc dure collective ouverte contre la soci t Parmalat France que ce contentieux allait se nouer En effet Carrefour mit un ch que le 1 jan vier 2004 en faveur de Parmalat France Le 8 janvier suivant cette derni re tait plac e en liquidation judi ciaire Elle remit alors le ch que son liquidateur qui l endossa et le pr senta au paiement le 13 janvier Le 29 janvier suivant Carrefour forma opposition au paie ment du ch que du fait de la liquidation des biens du b n ficiaire En effet il entendait faire jouer une conven tion cadre intervenue ant rieurement entre lui et ses filiales d une part et Parmalat d autre part permettant le paiement par compensation en cas de cr ances r ci proques ce qui tait bien le cas La Cou
9. ne peut se r sumer la transmission de donn es statiques La directive n 2008 48 CE du Parlement europ en et du Conseil concernant les contrats de cr dit aux consommateurs du 28 avril 2008 pr conise des pr cautions similaires de la part du banquier dispensateur de cr dit oblig d valuer la solvabilit du consom mateur partir d un nombre suffisant d informations fournies le cas ch ant par ce dernier et si n cessaire en consultant la base de donn es appropri e art 8 1 et de donner au candidat emprunteur les informations n cessaires la comparaison des diff rentes offres pour prendre une d cision en connaissance de cause sur la conclusion d un contrat de cr dit art 5 1 Il faudra veiller toutefois ce que la combinaison de ces nouvelles exigences avec le devoir de mise en garde impos par la jurisprudence n inhibe l octroi de cr dit Les consommateurs et l co nomie dans son ensemble en souffriraient 104 Devoir d information sur l tendue d une assu rance groupe La solution est claire depuis l arr t que la Cour de cassation a pris en son Assembl e pl ni re le 7 mars 2007 Cass ass pl n 2 mars 2007 n 06 15 267 Dr amp patr 2007 n 164 p 73 le banquier qui propose son client auquel il consent un pr t d adh rer au contrat d assu rance de groupe qu il a souscrit l effet de garantir en cas de survenance de divers risques
10. 7 15 226 clause de d faut crois abusive IV RESPONSABILIT DU BANQUIER A Banque activit d interm diaire Cass coni 8 juill 2008 l n 07 12 759 interm diaire ou courtier DROIT amp PATRIMOINE N 179 MARS 2009 B Banquier dispensateur de cr dit Cass 1 civ 18 sept 2008 n 07 17 270 devoir de mise en garde Cass 2 civ 2 oct 2008 n 07 16 018 et 07 15 276 devoir d information et assurance groupe Cass 1 civ 18 sept 2008 n 06 17 859 perte d une chance Cass 1 civ 13 nov 2008 n 07 16 898 cr dit la consommation affect C Banquier prestataire de services d investissement____ 105 Cass com 4 nov 2008 n 07 21 481 vente de titres an comptant d couvert via Internet 104 V OP RATIONS INTERNATIONALES 106 CA Aix en Provence 1 ch C 30 oct 2008 n 2008 1004 cr dit documentaire paiement sur simple facture d faut de livraison absence de Pate Cass com 16 d c 2008 n 07 18 729 cr dit documentaire fraude et saisie du donneur d ordre I L GISLATION R GLES PROFESSIONNELLES Contr le bancaire et LME Moderniser en profon deur le droit financier pour continuer de disposer en France d un environnement juridique attractif pour les entreprises comme pour les investisseurs et les pargnants m nages entreprises fran aises ou trang res acteurs de l industrie financi re
11. ON R GLES PROFESSIONNELLES 4 Contr le bancaire et LME L n 2008 776 4 ao t 2008 Fiducie apport de la LME Gage sans d possession et LME C ciw art 286 Secret bancaire et LME C mon fin art L 511 33 Crise financi re lois et r glements Titrisation Ord n 2008 556 13 juin 2008 D n 2008 711 17 juill 2008 Jnstr 25 juill 2008 Cass com 4 nov 2008 n 07 19 805 soci t de gestion de portefeuille et absence d agr ment II COMPTES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT A Ch ques EE Cass com 12 nov 2008 n 07 19 324 opposition au ch que et liquidateur Cass com 28 oct 2008 n 07 18 818 v rification de Pendos d un ch que B Cartes de paiement 100 Cass com 12 nov 2008 n 07 19 324 contrefa on de carte et paiement distance III CR DITS G n ralit s 100 Cass com 10 juin 2008 n 07 14 202 impact des dates de valeur illicites sur le TEG Cass 1 civ 13 nov 2008 n 07 17 737 int gration d une police d assurance incendie dans le TEG Cass com 10 juin 2008 n 06 19 905 Cass 1 civ 3 juill 2008 n 07 17 269 Cass 1 civ 30 sept 2008 n 07 12 292 TEG et prescription de l action en nullit B Garantie des cr dits 102 Cass 3 civ 5 nov 2008 n 07 17 357 r solution du pr t et maintien de l lrypoth que Cass 1 civ 27 nov 2008 n 0
12. activit de M S est limit e la pr sentation de client le pour la conclusion ventuelle d op rations de banque l arr t retient que cette mission n est en aucun cas assimilable un mandat de gestion que M S n accomplissait aucun acte juridique au nom et pour le compte de la banque et n avait aucun pouvoir pour la repr senter que l arr t retient encore que la circonstance que la client le lui appartienne est exclusive d un mandat d int r t commun dans laquelle la client le aurait t la propri t du mandant au moins pour partie qu en l tat de ces constatations faisant ressortir l absence d int r t la cr ation et au d veloppement d une client le commune aux deux parties la cour d appel a exactement cart a qualification de mandat d int r t commun w 015 Cass 2 civ 2 oct 2008 nos 07 16 018 et 07 15 276 Attendu que le banquier qui propose son client auquel il consent un pr t d adh rer au contrat d assurance de groupe qu il a souscrit l effet de garantir en cas de Survenance de divers risques l ex cution de tout ou partie de ses engagements est tenu de l clairer sur l ad quation des risques couverts sa situation personnelle d emprunteur la remise de la notice ne suffisant pas satisfaire cette obligation DROIT amp PATRIMOINE 8 N 179 MARS 2009 qu plus emprunteur qui se trouvait priv d une garantie laquelle il aurait pu s att
13. aupr s de la client le apr s d duction des salaires et charges de la personne physique Autant dire qu il tait tentant de penser que la soci t unipersonnelle exer ait le m tier de soci t de gestion au travers de la vraie soci t de gestion agr e et de sa nouvelle salari e mais sans avoir elle m me re u l agr ment n cessaire La difficult allait surgir lorsque la soci t de gestion cessa de s acquitter de sa dette envers la soci t uniper sonnelle et qu la suite d une demande en justice la d cision de la cour d appel allait retenir la nullit de ce montage approuv e ensuite par la Cour de cassation Cass com 4 nov 2008 n 07 19 805 gt 003 Act Dalloz 18 nov 2008 obs X Delpech Il est important de noter que ce ne sont pas les op ra tions pass es avec la client le qui sont concern es par la nullit mais le montage lui m me qui aboutissait per DROIT amp PATRIMOINE N 179 MARS 2009 mettre l exercice de l activit r glement e par personne inter pos e Il est d ailleurs probable que juridiquement et en apparence les op rations effectu es par la client le aient t pass es avec la soci t de gestion d ment agr e r cas de figure se distingue d s lors de celui des op ra tions d emprunt dont la nullit a parfois t recherch e r des clients qui ont con clu avec une banque non habi jit e traiter en France ou ayant agi au del des
14. caire liquidit s organis e par les banques centrales s ternise le prix de l argent est devenu presque gal z ro aux tats Unis de nouveaux scandales apparaissent minant encore davantage la confiance vapor e Les manifestations juridiques de cette crise profonde en France se situent pour le moment principalement dans la mise en uvre des contrats en cours pass s avec des banques en difficult ou en faillite comme Lehman Bro thers ou des banques islandaises et dans certaines mesures d ordre l gislatif ou r glementaire R Extraits PE w 002 C mon fin art L 511 55 Tout membre d un conseil d administration et selon le cas d un conseil de surveillance et toute personne qui un titre quelconque participe la direction ou la gestion d un tablissement de cr dit ou d un organisme mentionn au 5 de l article L 511 6 ou qui est employ e par l un de ceux ci est tenu au secret professionnel Outre les cas o la loi le pr voit le secret professionnel ne peut tre oppos ni la Commission bancaire ni la Banque de France ni autorit judiciaire agissant dans le cadre d une proc dure p nale Les tablissements de cr dit peuvent par ailleurs communiquer des informations couvertes par le secret professionnel d une part aux agences de notation pour les besoins de la notation des produits financiers et d autre part aux personnes avec lesquelles ils n gocient concluent ou ex cutent l
15. cat gories et principes essentiels sur lesquels repose le r gime des s ret s La loi du 4 ao t 2008 qui reconna t au titulaire d un gage sans d possession un droit de r ten tion en apporte la d monstration C civ art 2286 001 Le but de la disposition est clair Il s agit de renforcer la position du cr ancier gagiste en cas de proc dure col lective dont le droit de pr f rence ne jouit pas en cette circonstance d un rang lev Si l objectif n est pas en soi critiquable le moyen employ pour l atteindre l est Consid rer que le titulaire du gage b n ficie d un droit de r tention alors que par hypoth se le constituant conserve la libre disposition des biens engag s constitue un artifice Cette pr rogative ne peut s appuyer sur aucune des variantes de connexit mat rielle juridique ou conventionnelle qui fonde traditionnellement le droit de r tention A Ayn s Le droit de r tention Unit ou pluralit co nomica 2005 pr f Ch Larroumet sp cialement n 75 Sa justifica tion para t plus que douteuse alors que le titulaire du gage est dans l impossibilit d exercer concr tement un pouvoir de blocage sur une chose dont le constituant peut librement disposer Certes le cas de figure n est pas enti rement nouveau puisque le titulaire d un gage automobile profite aussi d un tel droit de r tention fictif Mais comme ce der nier le droit reconnu au titulaire d un gage
16. ce qui est l ori gine de cette affaire Un tablissement bancaire en sa qualit de prestataire de services d investissement offrait ses clients la possibilit de passer des ordres de bourse par Internet Un de ses clients fit ainsi des op rations d achat et de vente au comptant portant sur la m me action Cependant il ne put livrer la totalit des titres 105 vendus pour avoir vendu ce qu il n avait pas la suite de ces op rations le compte esp ces fut d couvert et la banque en r clama judiciairement le rembourse ment Le client opposa la banque sa propre n gli gence pour n avoir pas mis en place un syst me emp chant de vendre plus de titres qu il en poss dait et r clama reconventionnellement des dommages int rets Ce titre La cour d appel n allait pas entendre le client et ce d autant que tout d abord le contrat pass avec sa banque organisant l utilisation du service d ordres de bourse en ligne fixait un plafond d ordres fautivement d pass par le client et qu ensuite l ordre ayant t pass en ligne la banque n avait pas eu la possibilit d interve nir physiquement pour emp cher l ex cution de l ordre impropre La Cour de cassation condamne la banque qui tenait le compte esp ces comme le compte d instruments finan ciers du client pour n avoir pas mis en place un syst me automatis de v rification qui aurait bloqu la transmis sion d un ordre de bour
17. cher ainsi qu elle y tait invit e par les conclusions des emprunteurs quelle date l erreur all gu e affectant le TEG mentionn l acte de pr t dont elle n avait pas relev que les nonciations faisaient par elles m mes appara tre cette erreur leur avait t r v l e la cour d appel a priv sa d cision de base l gale w 011 Cass 1 civ 30 sept 2008 n 07 12 292 Qu en statuant ainsi quand la prescription de l action en nullit de la stipulation de l int r t conventionnel court dater du jour o l emprunteur a connu ou aurait d conna tre le vice affectant le taux effectif global de sorte que si le d faut de mention du taux effectif global dans l acte d ouverture de cr dit du 19 octobre 1993 rendait irrecevable la demande form e plus de cinq ans apr s la conclusion de cet acte en revanche s agissant du pr t personnel du 22 juillet 1994 la prescription n avait pu courir qu compter de la date laquelle Mme X avait connu ou aurait d conna tre l erreur de la banque dans le calcul du taux pratiqu w 012 Cass 3 civ 5 nov 2008 n 07 17 357 L obligation de restituer inh rente un contrat de pr t annul demeurant tant que les parties n ont pas t remises en l tat ant rieur la conclusion de leur convention annul e l hypoth que en consid ration de laquelle ce pr t a t consenti subsiste jusqu l extinction de cette obligation
18. contact des clients avec telle ou telle banque l op ration rel ve alors davantage du courtage Si ledit interm diaire se livre du d marchage il doit alors galementsatisfaire aux obligations l gales en mati re de d marchage bancaire et financier l occasion de la rupture par une banque du contrat d interm diaire qui la liait une personne cette der ni re tenta d obtenir une indemnisation en soutenant que le contrat l unissant l tablissement tait un man dat d int r t commun dont on sait qu il ne peut en droit commun tre rompu unilat ralement avec la m me aisance que le mandat ordinaire La Cour de cassation cartant l intitul du contrat ne retient pas la qualifica tion de mandat dans la mesure o aucun acte juridique au nom et pour le compte de la banque n tait accom pli par l interm diaire et que celui ci n avait aucun pou voir pour la repr senter Elle en tire ensuite la cons quence logique que ne s agissant pas d un mandat qui suppose l accomplissement d actes juridiques et pas seulement mat riels il ne saurait non plus s agir d un mandat d in t r t commun trouvant de plus appui dans le fait que la client le appartenait l interm diaire et pas m me pour partie la banque Cass com 8 juill 2008 n 07 12 759 014 D 2008 p 2140 obs X Delpech JCP E 2008 2424 n 11 obs Sal gueiro sous la dir de J Stoufflet et N Mathey La situation m rit
19. e le ch que au paiement et non la date de l opposition par rapport la date de la remise du ch que au liquidateur Si c est le b n ficiaire lui m me l opposition devra tre maintenue si c est le liquidateur l opposition devra tre lev e par le juge le banquier tir dans tous les cas n ayant pas se faire juge lui m me du bien fond de l opposition re ue du tireur Il est m me possible d imaginer qu apr s un premier refus de paiement par la banque du fait de l opposition le ch que soit retourn au b n ficiaire et que celui ci le remette au liquidateur qui le pr sen tera nouveau au paiement en demandant la lev e de l opposition ce que le juge devrait faire pour les rai sons qui tiennent la ratio legis expos e Le ch que ayant circul et la propri t de la provision tant pass e il est d s lors logique que la Cour ait ga lement jug que Carrefour devait tre consid r comme ayant n cessairement renonc la compensation qu il aurait pu sans doute faire jouer si le ch que n avait pas t mis et remis son b n ficiaire L endos d un ch que doit tre v rifi La r gle n est pas nouvelle et est inscrite l article L 131 19 du Code mon taire et financier C est une op ration de banque faite dans des circonstances particuli res qui BE Extraits w 003 Cass com 4 nov 2008 n 07 19 805 Le contrat de travail de Mme W n avait port que sur tren
20. e sont pas toujours heureuses Les nouvelles d rogations apport es pratiquement sans discussion au secret bancaire la suite d un amendement pr sent au S nat au projet de loi de modernisation de l conomie en donnent un exemple Le respect d la vie priv e Cass com 8 juill 2003 n 00 11 995 Banque et droit 2004 n 98 p 54 obs Th Bonneau RTD com M Extraits a w001 C civ art 2286 Peut se pr valoir d un droit de r tention sur la chose 1 Celui qui la chose a t remise jusqu au paiement de sa cr ance 2 Celui dont la cr ance impay e r sulte du contrat qui l oblige la livrer 3 Celui dont la cr ance impay e est n e l occasion de la d tention de la chose 4 Celui qui b n ficie d un gage sans d possession Le droit de r tention se perd par le dessaisissement volontaire gt DROIT amp PATRIMOINE 8 N 179 MARS 2009 2008 p 788 obs M Cabrillac interdit au banquier de d voiler des tiers des informations confidentielles sur ses clients L obligation est sanctionn e p nalement et peut fonder une action en responsabilit civile Elle supporte videm ment des exceptions en pr sence d un int r t sup rieur C est cette fin que l article L 511 33 du Code mon taire et financier rend ce secret inopposable aux autori t s judiciaires dans le cadre d un proc s p nal la Banque de France ainsi qu la Commission bancaire qu
21. eau RD bancaire et fin 2008 comm 102 note F J Cr dot etTh Samin qu il n y a pas d accord entre le banquier et son client sur une stipulation d in t r ts conventionnels Cette sanction ne doit cepen dant pas tre appliqu e lorsque le caract re inexact du calcul du TEG r sulte d une erreur en quelque sorte m canique li e l application de dates de valeur 1lli cites Dans ce cas la banque s est bien acquitt e de son obligation de tenir son client r guli rement inform du co t du cr dit r ellement support Les int r ts du client sont correctement pris en compte par la r duc tion des p riodes de d couvert Il n y a pas de justifi cation le d lier au surplus de l accord sur le taux d int r t conventionnel au motif qu il aurait re u une information inexacte sur le TEG appliqu 008 Int gration d une police d assurance incendie dans le TEG Pour renseigner l emprunteur de mani re aussi compl te que possible sur le co t du cr dit immobilier qu il prend le TEG doit int grer les frais relatifs l assurance incendie de immeuble financ d s lors que l octroi du cr dit est subordonn la sous cription de cette assurance Le fait que ladite police ne soit pas contract e avec la banque pr teuse mais aupr s d un tiers assureur ne d lie pas la premi re de l obli gation d en tenir compte M me si le co t exact ne lui est pas connu il lui incombe de s in
22. el ij TE El Y ENN nu Pi T nu mm FF ki i N ELA NE EN D Il A j f f X g A k Hj zj a i La ap He A 1 LE gn Ii i E ig 1 LS i ts Jean Pierre Mattout Avocat asaoct Kramer Levin Professeur associ Lu Andr Pr m m Professeur agr g Doyen de la Facult de droit d conomie et de finance de l Universit du Luxembourg Juillet d cembre 2008 le changement de d cor s acc l re A la crise des subprimes s est progressivement ajout e une crise financi re profonde sur laquelle se E superpose d sormais une crise conomique g n rale et durable Le droit bancaire en est affect princi H palement par des mesures l gislatives et r glementaires qui traduisent les d cisions prises par les auto 3 rit s en attendant que la jurisprudence avec le d calage qui lui est propre ait conna tre des litiges X engendr s par la crise et par les scandales qu elle met au jour D ores et d j les acteurs principaux que sont les banques connaissent un bouleversement sans pr c dent a a F UF 3b x sans d possession titrisation secret bancaire etc et par plusieurs d cisions intervenues en mati re d op rations de banque distance Les d cisions continuent dans un contentieux qui semble in puisable affiner les contours du contenu et du r gime des devoirs g n raux et particuliers du banquier omona T Eee I L GISLATI
23. en liquidation judiciaire ne peut plus tre admise conduit la Cour de cassation le rappeler Une vente d automobile devait se faire par Internet et le vendeur remit le v hicule apr s que l acheteur lui eut promis de virer le prix sur son compte L acheteur v rifia tou tefois aupr s de sa banque en utilisant le service vocal mis sa disposition que son compte avait bien t cr dit de ce montant C tait tout fait le cas mais le paiement ne r sultait pas d un virement comme pro mis mais de la remise d un ch que que l on suppose avoir t remis la banque par le tireur lui m me et ainsi endoss par lui bien que libell au nom du b n ficiaire titulaire du compte Le ch que revint impay L arr t quelque peu laconique ne pr cise pas la raison du refus de paiement absence de provision ou irr gularit d en dos par exemple Aussi fut il contrepass par la banque remettante ce que le b n ficiaire n accepta pas La banque soutenait que le cr dit en compte d un ch que n est pas d finitif tant qu il n est pas effectivement encaiss aupr s de la banque tir e et que le syst me de d p ts libre service ne la privait pas du droit de faire jouer la clause dite sous r serve d encaissement Suivie par la cour d appel la banque n allait pas recevoir le m me accueil de la Cour supr me Cass com 28 oct 2008 n 07 18 818 005 En effet la question ne se posait pa
24. ence a refus de consid rer _que l utilisation frauduleuse du code secret impliquait n cessairement une n gligence fautive du porteur de la carte Cass 1 civ 28 mars 2008 n 07 10 186 Dr amp patr 2008 n 173 p 95 D 2008 p 1136 obs V Avena Robardet Au visa des articles L 132 4 et L 132 6 du Code mon taire et financier la Chambre commerciale s inscrit 100 El Extraits wb 005 Cass com 28 oct 2008 n 07 18 818 Le banquier r cepteur charg de l encaissement d un ch que est tenu de v rifier la r gularit apparente de l endos appos sur le titre w 006 Cass com 12 nov 2008 n 07 19 324 La responsabilit du titulaire d une carte de paiement n est pas engag e si le paiement contest a t effectu frauduleusement distance sans utilisation physique de sa carte La n gligence du titulaire n est pas de nature d charger l metteur de son obligation de recr diter le montant d une op ration qui a t contest e dans le d lai de soixante dix jours ou dans celui contractuellement prolong dans la limite de cent vingt jours dans la m me tendance Cass com 12 nov 2008 n 07 19 324 006 JCP E 2008 2491 obs P Bouteiller Les circonstances de fait auraient pu en application des r gles tradition nelles de la responsabilit laisser esp rer la banque une 1ssue diff rente En effet alors qu il avait t vic time d une u
25. endre qu celui qui a pay une prime inutile La Cour aurait pu en tenir compte En traitant les deux emprunteurs de la m me mani re elle affirme une position certes plus tranch e mais aussi plus franche Pr judice li la perte d une chance Un emprun teur victime d une invalidit permanente en cours d ex cution de son contrat de cr dit reproche sa banque de ne pas l avoir pr venu que la police d assu rance laquelle il avait adh r aupr s d une tierce com pagnie couvrait exclusivement le risque de d c s et non les incapacit s de travail Les juges du fond retien nent la responsabilit de la banque mais la condam nent seulement des dommages et int r ts relativement modiques par rapport aux ch ances du pr t d j rem bours es depuis la survenance de l incapacit Ils ont estim en effet que l emprunteur induit en erreur avait seulement subi la perte d une chance celle d tre assur galement contre le risque d incapacit supposer qu il ait trouv un assureur pr t lui offrir cette garan tie et accept la prime correspondante Le pourvoi introduit contre leur d cision est rejet par un arr t du 18 septembre 2008 de la premi re chambre civile n 06 17 859 016 Il tait loin d tre certain en effet que si emprunteur avait t inform qu il n tait pas couvert contre le risque d invalidit il aurait contract une assurance le prot geant co
26. erait grandement d tre clarifi e en droit fran ais tant pour ces interm diaires auxquels un statut pr cis impliquant des droits pourrait tre donn mais aussi pour mieux prot ger les tiers en imposant ces interm diaires des obligations et une surveillance pr cise par les autorit s bancaires Cela concourrait mieux prot ger les clients qui s adres sent eux sans que leur situation juridique soit claire ment tablie notamment en mati re de gestion des conflits d int r ts qui accablent ces interm diaires Sans jouer les oiseaux de malheur on ne peut s emp cher 103 m f UUENG 1 Ft i n Fi Fr i ll BIH j h B IWE JJ S i de rappeler que l origine de la crise des subprimes a t pour une large part le fait de cr dits immobiliers dis tribu s par des courtiers s interposant entre les clients et les banques am ricaines dans un flou r glementaire peu pr s total B Banquier dispensateur de cr dit Devoir de mise en garde L emprunteur profane doit tre mis en garde par le banquier qui lui propose un cr dit sur les risques que comporte celui ci au regard de ses capacit s financi res et de son endettement R it rant les termes des arr ts de la Chambre mixte du 29 juin 2007 Cass ch mixte 29 juin 2007 n 05 21 104 et 06 11 673 Dr amp patr 2007 n 164 p 77 la premi re chambre civile de la Cour de cassation casse une d cision d ap pel qu
27. es op rations ci apr s nonc es d s lors que ces informations sont n cessaires celles ci 1 Op rations de cr dit effectu es directement ou indirectement par un ou plusieurs tablissements de cr dit 2 Op rations sur instruments financiers de garanties ou d assurance destin es la couverture d un risque de cr dit 3 Prises de participation ou de contr le dans un tablissement de cr dit ou une entreprise d investissement 4 Cessions d actifs ou de fonds de commerce 5 Cessions ou transferts de cr ances ou de contrats 6 Contrats de prestations de services conclus avec un tiers en vue de lui confier des fonctions op rationnelles importantes 7 Lors de l tude ou l laboration de tout type de contrats ou d op rations d s lors que ces entit s appartiennent au m me groupe que l auteur de la communication Outre les cas expos s ci dessus les tablissements de cr dit peuvent communiquer des informations couvertes par le secret professionnel au cas par cas et uniquement lorsque les personnes concern es leur ont express ment permis de le faire Les personnes recevant des informations couvertes par le secret professionnel qui leur ont t fournies pour les besoins d une des op rations ci dessus nonc es doivent les conserver confidentielles que l op ration susvis e aboutisse ou non Toutefois dans l hypoth se o l op ration susvis e aboutit ces personnes peuvent le
28. former aupr s du souscripteur avant de proc der la d termination du TEG dans le champ duquel un tel co t entre imp ra tivement Cass 1 civ 13 nov 2008 n 07 17 737 La Cour refuse ainsi de suivre l opinion selon laquelle la sous cription d une assurance incendie rel ve plus de la gestion de bon p re de famille que d un co t suppl mentaire impos par la banque dans son propre int r t Il faudra en tenir compte TEG et prescription de l action en nullit Dans le but d une plus grande s curit juridique la loi n 2008 561 du 17 juin 2008 portant r forme de la DROIT amp PATRIMOINE M N 179 MARS 2009 Droit bancaire prescription civile aligne le d lai de prescription des actes civils et mixtes sur celui des actes de commerce savoir cinq ans tout en instaurant un d lai butoir C civ art 2232 al 1 009 Le nouvel article 2224 du Code civil prend soin par ailleurs de pr ciser que Les actions personnelles ou mobili res se prescrivent par cinq ans compter du jour o le titulaire d un droit a connu ou aurait d conna tre les faits lui permettant de l exercer La Chambre commerciale de la Cour de cassation a anticip cette solution dans deux arr ts du 10 juin 2008 signal s dans notre pr c dente chronique propos de concours financiers accord s une personne pour les besoins de son activit professionnelle Par la m me occasion elle a cess
29. i avait cart la responsabilit de la banque sans rechercher si les emprunteurs pouvaient tre qualifi s d avertis ou taient de simples profanes et sans appr cier dans ce second cas si conform ment au devoir de mise en garde dont il tait tenu leur gard lors de la conclu sion du contrat le Cr dit agricole justifiait avoir satisfait cette obligation au regard non seulement des charges du pr t mais aussi de leurs capacit s financi res et du risque de l endettement n de octroi du pr t Cass 1 civ 18 sept 2008 n 07 17 270 px X c CRCAM Nord Midi Pyr n es JCP E 2008 2245 note D Legeais Banque et droit 2008 p 21 obs Th Bon neau D 2008 p 2342 obs V Avena Robardet Sans tre nou velle la solution rappelle utilement que des emprunteurs agissant des fins professionnelles peuvent cependant tre profanes en mati re de cr dit En l esp ce le finan cement avait t sollicit par deux poux pour un pro jet de cr ation de village de vacances L une des d cisions de la Chambre mixte concernait d j un agriculteur Comme certains banquiers semblent vouloir s acquit ter du devoir de mise en garde en rappelant seulement emprunteur la charge financi re que repr sente le pr t sans corr ler celle ci suffisamment avec son niveau d endettement et ses capacit s de remboursement la Cour insiste utilement que ce devoir suppose une atti tude active du banquier qui
30. i tous agissent dans l int r t g n ral auquel celui ci ne saurait faire obstacle Le secret c de encore dans d autres hypo th ses o l int r t du client se trouve l gitimement tenu en chec par un autre int r t priv tel celui d un cr an cier autoris pratiquer une saisie sur son compte Mais la loi du 4 ao t 2008 introduit des d rogations g n rales d un genre nouveau au profit d une part des agences de notation et d autre part de la banque d positaire du secret elle m me C mon fin art L 511 33 002 Aux pre mi res les tablissements de cr dit peuvent dor navant communiquer toutes informations qui leur sont utiles pour les besoins de la notation de produits financiers L ap pr ciation correcte des risques inh rents aux instruments qu elles sont appel es noter est elle v ritablement sus ceptible de se heurter au caract re confidentiel d infor mations touchant des clients d termin s d une banque Les rapports r cents mettant en lumi re les faiblesses des notations n ont pas signal une telle difficult L obliga tion de secret se trouve litt ralement vid e par l autorisa tion donn e aux banques de d voiler des informations confidentielles toute personne avec laquelle elles n go cient ou concluent l une des op rations figurant sur la longue liste introduite l article L 511 33 du Code mon taire et financier Il leur suffira en effet de vouloir sou
31. it accep ter cette voie proc durale utilis e au lieu de la demande en interdiction de payer Au visa des articles 1134 du Code civil et 3 des R gles et usances uniformes 500 DROIT amp PATRIMOINE 88 N 179 MARS 2009 Droit bancaire la Cour censure la cour d appel pour ne pas avoir admis une exception La solution para t sage tant il serait injuste de laisser se perp trer une fraude seulement pour sanctionner le choix d une voie proc durale contestable Pour autant que la fraude ait t av r e l exception l interdiction pour le donneur d ordre d un cr dit documentaire irr vocable de pratiquer une saisie ne heurte pas les principes du cr dit documentaire La Cour rajoute juste titre que la cr ance doit tre fond e dans son principe rappel de l article article 67 de la loi du 9 juillet 1991 et que son recouvrement risque d en tre menac Voil qui limite encore l exception apport e I aa Extraits w019 CA Aix en Provence 1 ch C 30 oct 2008 n 2008 1004 En acceptant que le r glement soit effectu par la soci t Natexis au vu d une simple facture de la soci t VK Corporation afin que celle ci puisse obtenir de sa banque cor enne le financement n cessaire la fabrication des produits command s la soci t Avenir Telecom a en connaissance de cause pris le risque de faire ouvrir un cr dit documentaire dans des conditions dont elle connaissait les cons quences
32. l mission d une facture sans contr le de l exp dition de la marchandise command e En toute hypoth se la fraude ne peut r sulter du d faut de livraison de la marchandise command e w020 Cass com 16 d c 2008 n 07 En raison de l autonomie du cr dit documentaire par rapport au contrat de base le donneur d ordre ne peut en paralyser la r alisation lorsqu il est stipul irr vocable qu en tablissant une fraude portant sur la mise en place ou l ex cution de ce cr dit documentaire dans ce cas il peut faire obstacle l ex cution par la banque de ses engagements en recourant une saisie conservatoire sous r serve de justifier d une cr ance sur le b n ficiaire du cr dit documentaire paraissant fond e dans son principe et des circonstances susceptibles d en menacer le recouvrement 107
33. n dehors de ce cercle alors que leur r le de conseiller y aurait probablement trouv un prolongement naturel L largissement des pos sibilit s offertes par la fiducie r sulte encore de l exten sion de sa dur e maximale qui n est plus limit e trente trois ans mais quatre vingt dix neuf ans lins tar du contrat de soci t C civ art 2018 95 Significatif de l assouplissement du r gime originel est le droit reconnu aux parties de r gler conventionnelle ment les conditions et modalit s de remplacement d un fiduciaire qui manque ses devoirs ou met en p ril les int r ts qui lui taient confi s alors qu auparavant il tait n cessaire d obtenir une d cision judiciaire La nouvelle mouture de l article 2027 du Code civil pr cise aussi uti lement qu en cas de dessaisissement judiciaire du fidu ciaire la demande du constituant du b n ficiaire ou du tiers protecteur le patrimoine fiduciaire se trouve transf r au nouveau fiduciaire Il faut saluer encore l extension la fiducie des condi tions d opposabilit simplifi es pour la cession de cr ances pr vues pour les cessions dites Dailly Selon le nou vel article 2018 2 du Code civil La cession de cr ances r alis e dans le cadre d une fiducie est opposable aux tiers la date du contrat de fiducie ou de l avenant qui la constate Elle ne devient opposable au d biteur de la cr ance c d e que par la notification q
34. nal de commerce de Marseille Sur appel de la banque mettrice la cour d Aix en Provence CA Aix en Provence 1 ch C 30 oct 2008 n 2008 1004 019 devait constater que le donneur en pleine conscience avait accept ce risque et constatait que la facture avait bien t pr sent e conform ment aux termes du cr dit Elle devait ensuite juger que le d faut de livraison de la marchandise ne constituait pas une fraude documentaire Aussi rappelant le caract re auto nome du cr dit par rapport l op ration sous jacente elle devait autoriser le paiement du cr dit Il s agit d une application du principe de base du cr dit documentaire de l ind pendance entre les docu DROIT amp PATRIMOINE mm N 179 MARS 2009 A ments et la marchandise et de l illustration une fois de plus que la fa on de monter les op rations est elle m me source de risques La Cour tr s justement consi d re que l inex cution du contrat commercial n est pas en soi une fraude D s lors aucune chappatoire au paiement ne pouvait subsister Ce type de montage est d ailleurs bien connu et ses risques identifi s il s apparente aux cr dits documentaires avec red clause permettant justement l utilisation des cr dits docu mentaires aux fins de pr financement du vendeur J P Mattout Droit bancaire international Revue Banque diteur 2004 n 323 Cr dit documentaire fraude et saisie d
35. ntre ce risque Le co t d une telle assurance n est pas n gligeable et l emprun teur aurait pu pr f rer conserver lui m me ce risque Au surplus il aurait d trouver un assureur acceptant de le couvrir Ces al as modulent n cessairement les cons quences susceptibles d tre attach es au non res pect du devoir d information En d autres mots le ban guier qui a fait perdre une chance son client celle d avoir pris une assurance couvrant le risque d inca pacit ne doit compenser que cette perte un moment o le risque de responsabilit auquel se trou vent expos es les banques s aggrave il n tait pas inutile de rappeler que toute faute n engendre pas un pr ju dice quivalent au montant du cr dit Cr dit la consommation affect et responsa bilit chacun sa responsabilit indique la Cour de cassation dans une affaire o un banquier avait vers les sommes pr t es directement au fournisseur de l em prunteur dans le cadre d un cr dit la consommation affect au paiement de volets roulants Le fournisseur devait s av rer d faillant si bien que l acheteur obtint la r solution du contrat de fourniture et du cr dit affect La banque se voyait galement reprocher d avoir lib r les fonds entre les mains du fournisseur sur pr sentation d un simple re u de fin de travaux ni sign ni dat Celle ci recherchant son tour la res ponsabilit du fou
36. o t 2008 Les pronostics des praticiens que la fiducie telle qu elle fut introduite dans le Code civil par la loi du 19 f vrier 2007 ne conna trait qu un succ s tr s modeste viennent d avoir raison des r ticences du l gislateur de doter l institution d un r gime juridique attractif Moins de dix huit mois apr s son introduction la loi du 4 ao t 2008 largit sen siblement le champ d application de la fiducie tout en lib ralisant sur certains points son r gime D Legeais RD bancaire et fin 2008 n 5 comm 188 F Barri re La fiducie br ves observations sur sa refonte et sa retouche par la loi de modernisation de l conomie JCP E 2008 n 35 act 385 RLDA 2008 31 p 53 D s l entr e en vigueur de l ensemble des nouvelles disposi tions le 1 f vrier toute personne physique comme morale peut constituer une fiducie abrogation de l article 2014 du Code civil En r servant ce droit aux seules personnes morales assujetties l imp t sur les soci t s le l gislateur n avait pas seulement restreint son champ d application mais aussi fragilis les fiducies sp cialement celles conclues des fins de garantie S agissant des personnes habilit es agir comme fidu ciaires le cercle est dor navant ouvert aux avocats qui s taient plaints d avoir t laiss s de c t C civ art 0015 Les notaires qui ne semblent pas avoir manifest la m me d ception restent en revanche e
37. ommission Aides d tat et crise bancaire au titre s expliquant de lui m me Comm IP 08 1495 13 oct 2008 l am nagement des normes comptables interna tionales dont l effet gravement procyclique a t d nonc par certains R gl n 1004 2008 CE 15 oct 2008 JOUE 16 oct n L 275 p 87 JCP E 2008 n 44 act 482 v le dossier sur les normes IFRS Rev banque 2009 28 et s la loi n 2008 1061 du 16 octobre 2008 de finances rectificative pour le financement de l conomie art 6 JO 17 oct p 15905 sur le plan de sauvetage bancaire avec la cr ation de la Soci t fran aise de finance ment de l conomie fran aise SFEF l arr t du 20 octobre 2008 relatif aux modalit s d ad mission en s ret des l ments d actifs mobilis s par les tablissements de cr dit Act Dalloz 22 oct 2008 et le r gle ment europ en n 1053 2008 CE sur le m me sujet JOUE 25 oct n L 282 p 17 qui assouplissent les conditions de refinancement en monnaie centrale l arr t du 23 octobre 2008 accordant la garantie de l tat un programme d missions de titres de cr ances r alis par la SFEF qui a d j r alis plusieurs op rations JO 25 oct Act Dalloz 23 oct 2008 et qui participe de la mise en place des structures juridiques cr es pour mettre en uvre le plan fran ais d aide aux banques avec la Soci t de prises de participations de l tat SPPE qui e
38. ouv l annulation d un contrat de pr t Cass 3 civ 5 nov 2008 n 07 17 357 012 En l esp ce un cr dit hypoth caire avait t consenti l acheteur de lots vendus en l tat futur d ach vement Le promoteur s av rant d faillant la vente devait tre r solue et le contrat de cr dit ga lement par voie de cons quence La cour d appel avait cru devoir refuser le maintien de l hypoth que demand par la banque La Cour de cassation a une vision exacte de la r solu tion ou de l annulation d un pr t qui par l effet r tro actif ou la remise dans le statu quo ante ne dispense pas emprunteur de devoir rembourser le principal Il fal lait encore franchir un pas suppl mentaire en mainte nant la s ret qui avait t prise pour assurer ce remboursement Ce pas avait t d j franchi l occa sion d une pr c dente d cision o la s ret tait un cautionnement Cass com 17 nov 1982 n 81 10 757 Bull civ IV n 357 fortiori la m me solution s imposait elle pour une s ret r elle assortie d un droit de suite w 009 C civ art 2232 al 1 lt Le report du point de d part la suspension ou l interruption de la prescription ne peut avoir pour effet de porter le d lai de la prescription extinctive au del de vingt ans compter du jour de la naissance du droit w 010 Cass 1 civ 3 juill 2008 n 07 17 269 Qu en se d terminant ainsi sans recher
39. r de cassation n allait pas donner une suite favo rable cette demande par des motifs totalement justifi s Cass com 12 nov 2008 n 07 19 324 004 D 2008 p 2139 obs X Delpech JCP E 2008 n 88 2128 Le ch que est un moyen de paiement vue et pour assurer la confiance du public dans cet instrument il Convient de limiter drastiquement les cas dans lesquels il est juridiquement possible au tireur d y faire oppo sition Parmi les rares cas admis par la loi perte vol utili sation frauduleuse l article L 131 5 alin a 2 du Code Mon taire et financier vise aussi la sauvegarde le redres sement ou la liquidation judiciaires du porteur La liste est limitative Cependant il a toujours t admis que Ce dernier cas d opposition tait en r alit formul en faveur de l ensemble des cr anciers du porteur failli En effet le l gislateur a craint que le failli ne dissipe Montant du ch que au d triment de ses cr anciers s lors dans la mesure o le ch que est pr sent par liquidateur ce risque n existe plus et l opposition Peut tre valablement lev e La solution est ainsi Conforme au fondement de la r gle cet gard notre DROIT amp PATRIMOINE m N 179 MARS 2009 sens et quoi que sugg re l arr t opposition aurait aussi bien d tre lev e si elle avait t form e avant Droit bancaire la remise du ch que au liquidateur Ce qui importe est de savoir qui pr sent
40. rnisseur qui elle demandait le rem boursement des sommes vers es elle se les voyait refuser par la cour d appel en cons quence de sa l g ret dans DROIT amp PATRIMOINE N 179 MARS 2009 Droit bancaire TH Extraits w 016 Cass 1 civ 18 sept 2008 n 06 17 859 Mais attendu que la cour d appel statuant sur les demandes et l ments de fait qui taient dans le d bat a d cid que si le manquement de la soci t Carpi son devoir de conseil pour n avoir pas inform Mme X de ce que l assurance assortissant le pr t ne garantissait pas le risque invalidit permanente l avait priv e de la possibilit de s adresser d autres assureurs ceux ci s ils avaient accept de garantir ce risque lui auraient alors r clam un suppl ment de prime qui aurait pu lui faire renoncer cette garantie qu ainsi Sans m conna tre l objet du litige ni le principe de la contradiction elle a consid r que le pr judice imputable s analysait en une perte de chance qu elle a souverainement valu qu en ses deux premi res branches le moyen n est pas fond w gt 017 Cass 1 civ 13 nov 2008 n 07 16 898 Le d blocage pr matur et imprudent reproch la banque n tait pas de nature a faire obstacle la restitution des fonds corr lative la r solution du contrat de pr t et devait conduire l appr ciation respective des fautes de l une et l autre soci t ayant concour
41. s traiter des fonctions op rationnelles de solliciter un cr dit ou de c der certaines de leurs cr ances d envisager une cession d actifs ou une prise de participation ou de vou loir se couvrir contre un risque de cr dit pour tre d li es de toute obligation de secret sur des informations suscep tibles d int resser leur cocontractant Le client concern ne sera ni pr venu ni en droit de s en plaindre C est d cid ment faire peu de cas du respect de sa vie pri v e d s que celui ci est susceptible de g ner son confident Le rappel que le client ne peut pas tre invit renon cer de mani re g n rale au b n fice du secret bancaire ne constitue dans ce contexte qu une maigre consola tion Seule l extension de l obligation de secret aux entre prises d investissement m rite d tre salu e Crise financi re Quel bouleversement L observa teur le plus attentif a du mal reconna tre le paysage bancaire tant il se modifie en profondeur et grande vitesse Les banques qui nagu re dominaient les classe ments mondiaux sont rel gu es en queue de peloton les tablissements pr sent s comme s appuyant sur les mod les conomiques les plus solides subissent des chutes vertigineuses de leurs cours de bourse les fusions et les interventions tatiques se multiplient dans une certaine parenth se du droit de la concurrence la perfusion de DROIT amp PATRIMOINE N 179 MARS 2009 Droit ban
42. s vraiment en termes de droit pour la banque de contre passer un ch que impay La faute se situait en amont Si la banque avait v rifi l apparence de conformit de l endos elle aurait n cessairement d tect qu il n ma nait pas du b n ficiaire du ch que ou d un de ses man dataires et aurait alors d refuser de le prendre l encaissement et partant de cr diter le compte m me sous r serve d encaissement Sans cette erreur initiale la suite malencontreuse d v nements n aurait gu re pu se produire L assouplissement des r gles de v rification des ch ques est un risque calcul des banques il ne permet pas de transf rer la responsabilit sur le client m me au prix d un service qui lui est rendu soit par une formule de d p ts libres soit par utilisation d un serveur vocal ne pr cisant pas la forme dans laquelle un paiement a t effectu et qui ici a fait toute la diff rence B Cartes de paiement Contrefa on de carte et paiement distance Les op rations de banque distance posent d cid ment des questions particuli res Le l gislateur s est efforc d en r soudre certaines par des dispositions plus politiques que juridiques en transf rant le co t de la fraude sur le syst me bancaire charge pour lui de le socialiser en le r partissant ensuite sur l ensemble des utilisateurs Une illustration en a t donn e r cem ment lorsque la jurisprud
43. sans d pos session se pr te des situations de conflits d licates Ce droit de r tention s imposera t il par exemple au tiers qui retient l gitimement la chose engag e en vertu d un droit n post rieurement ou au titulaire d un gage avec d possession constitu post rieurement ou c dera t il dans ces hypoth ses Ces incertitudes sont loin de renforcer la protection du titulaire du gage sans d possession Plut t que de lui recon na tre un droit artificiel sa position en pr sence d une proc dure collective aurait pu ais ment tre am lior e en levant simplement son droit de pr f rence au m me rang que celui du gagiste avec d possession A Ayn s L extension du droit de r tention dans le projet de r forme des proc dures collectives JCP G 2008 300 Cette solution aurait pas ailleurs pr sent l avantage de ne pas venir perturber une r flexion plus globale sur l impact du droit de r ten tion sur le droit des s ret s et l opportunit d une ven tuelle suppression comme la sugg re certains D Legeais Droit de r tention du cr ancier gagiste RD bancaire et fin 2008 comm 189 Tant que le l gislateur s aventure retoucher le droit des s ret s en s interdisant de r viser en m me temps le droit des proc dures collectives nous ne serons malheureusement pas labri de telles imperfections Secret bancaire et LME Les initiatives l gislatives prises en p riode de crise n
44. se pass sans couverture pr a lable suffisante Elle le fait au visa principal de l article 1147 du Code civil et d un texte de droit boursier tellement large qu on peut se demander s il contient vraiment une norme juridique dans un tat de droit l article L 533 4 du Code mon taire et financier dans sa r daction d alors mais que les actuels articles L 533 11 et suivants du m me code 018 ont repris en termes analogues Cass com 4 nov 2008 n 07 21 481 Gaz Pal 15 nov 2008 p 13 obs S Pie deli vre D 2008 p 2859 obs X Delpech Cette d cision pourrait appara tre comme une exten sion de l obligation de couverture pr alable des ordres de bourse terme aux ordres de bourse au comptant que la jurisprudence par un revirement remarqu a rig e en obligation tant dans les rapports entre le client et son banquier qu l gard du march Cass com 26 f vr 2008 n 07 10 761 Dr amp patr 2008 n 173 p 98 Nous ne partageons pas cette analyse La propri t pr alable des titres que l on vend au comptant n est pas une couverture c est sim plement l application la fois d une r gle de simple bon sens sur un march au comptant et dans le cas pr sent le respect par le client du contrat qu il avait sign et qui le stipulait express ment Cette d cision peut aussi appara tre comme l applica tion de la r gle particuli re vis e par l article 321 62 du r glemen
45. sibilit de recourir une soci t de gestion de portefeuille l largissement de la liste des actifs que peut d tenir un organisme de titrisation la s curit avec laquelle il peut conclure des contrats d instruments financiers terme ou la cession de cr ances avant leur terme l assouplissement des r gles r gissant la cession et recouvrement des cr ances ainsi que la conservation des actifs D n 2008 711 17 juill 2008 JO 19 juill ou les pr cisions apport es sur le r gime fiscal des fonds de titrisation Instr 25 juill 2008 BOI 7 F 1 08 JCP E 2008 n 35 act 395 Voil le droit fran ais par pour affronter nouveau la concurrence des l gislations d autres pays europ ens comme celle du Luxembourg qui semble avoir servi certains gards de mod le Soci t de gestion de portefeuille et absence d agr ment C est tout un montage particulier que la Cour de cassation vient de condamner Une per sonne physique en m me temps actionnaire unique d une soci t avait simultan ment conclu avec une soci t de gestion de portefeuille d ment agr e la fois un contrat d apport de la client le appartenant la soci t unipersonnelle et pour la personne physique un contrat de travail temps partiel de gestionnaire de portefeuille Pour la partie de la client le ainsi appor t e la soci t de gestion devait reverser la soci t unipersonnelle 80 des honoraires per us
46. st d j intervenue au capital de Dexia En attendant de repenser plus globalement le droit ban caire et financier D Doise Subprime le prix des transgressions RD aff int 2008 n 4 p 558 H Causse J Stoutflet et S Durox Apr s la crise financi re quelle r novation du droit bancaire et financier RD bancaire et fin 2008 p 5 Titrisation Le moment n tait probablement pas le plus propice pour tenter de relancer les op rations de titrisation sous droit fran ais alors que la technique est accus e d avoir contribu la crise financi re d clen ch e par l effondrement des march s des subprimes Les am nagements r cents de son r gime n en sont pas moins bienvenus Il faut d abord se f liciter que le gou vernement ait saisi la perche tendue par la directive sur la r assurance pour largir l objet de la titrisation aux risques d assurance Ord n 2008 556 13 juin 2008 JO 14 juin JCP E 2008 act 382 RLDA 2008 30 p 41 Le cadre g n ral de la titrisation b n ficie de l introduction c t des tra ditionnels fonds communs de titrisation nouvelle appel lation des fonds communs de cr ances des soci t s de titrisation qui peuvent prendre la forme soit d une soci t anonyme soit d une soci t par actions sim plhfi e Parmi les autres am liorations signalons la pro tection des v hicules de titrisation contre le risque de faillite du c dant et la pos
47. t CEC ED cela Commission bancaire et dans le domaine des assurances entre l Autorit de contr le des assurances et des mutuelles et le Comit des entreprises d assurances Un rapproche ment intersectoriel entre les autorit s des domaines bancaire et de l assurance est galement l tude le gou vernement ayant laiss ouvertes toutes les options entre une fusion et d autres formes de coop ration interinsti tutionnelle Entre temps la Commission bancaire se voit confier la mission d appuyer la commission de surveillance de la Caisse des d p ts et consignations dans la sur veillance de cet tablissement sans que le pouvoir de d cision chappe toutefois ladite commission de surveillance La France accusant plus d une ann e de retard dans la trans position de la troisi me directive antiblanchiment Dir n 2005 6 CE 26 janv 2005 la loi du 4 ao t dernier habilite le gouvernement adopter les mesures n cessaires par voie d ordonnance La m me proc dure est pr vue pour trans poser la directive n 2007 64 CE du 13 novembre 2007 concernant les services de paiement qui augure d une refonte en profondeur du droit des instruments de paie ment qui m ritera une attention particuli re Notons d s pr sent que la comp tence pour agr er et surveiller les nouveaux tablissements de paiement a t reconnue respectivement au CECEI et la Commission bancaire Fiducie et apport de la LME du 4 a
48. t g n ral de l Autorit des march s financiers dans ses dispositions alors applicables et qui imposait express ment au prestataire de services d in vestissement lorsqu il tient lui m me les comptes esp ces et d instruments financiers de son client et qu il fournit les services de r ception et transmission d ordres via Internet de disposer d un syst me automatis de v rifi cation du compte et qu en cas d insuffisance des provisions et des couvertures le syst me doit assurer le blocage de l en tr e de l ordre La solution ne serait alors dict e que par cette dispo sition particuli re et sp ciale Celle ci ne figurant plus dans les textes actuels la solution sera t elle remise en 106 Extraits w018 C mon fin art L 533 11 Lorsqu ils fournissent des services d investissement et des Services connexes des clients les prestataires de services d investissement agissent d une mani re honn te loyale et professionnelle servant au mieux les int r ts des clients cause Avec les autres commentateurs de cette d ci sion on peut l gitimement en douter tant l orienta tion g n rale du droit bancaire et financier est en sens contraire et l article 1147 du Code civil permettra sans doute de pallier la disparition de ce texte sp cial La question n est pas de ne pas accorder la m me protec tion l utilisateur de services distance qu au client q
49. te de la soci t thique et performances avait en r alit exerc Sur la client le de celle ci une activit ind pendante de g rant de portefeuille le contrat litigieux avait eu pour objet de permettre Mme W pr sent e comme employ e de la soci t GSD Gestion d exercer de mani re autonome une activit propre de gestion de portefeuille pour laquelle elle ne disposait pas de l agr ment requis la cour d appel a retenu a bon droit que la nullit de ce contrat devait tre prononc e en raison du caract re illicite de son objet wp 004 Cass com 12 nov 2008 n 07 19 324 L opposition au paiement d un ch que pr vue par l article L 1531 39 du Code mon taire et financier au motif que son heures hebdomadaires cette derni re associ e unique sil est tabli que le titre en cause a t remis son liquidateur L opposition form e post rieurement la remise au liquidateur tait irr guli re L mission du ch que avait transf r la propri t de la provision de la cr ance son fournisseur ayant constat la remise du ch que au liquidateur et retenu que l opposition son paiement tait irr guli re la cour d appel a pu par ces seuls motifs en d duire la volont non quivoque de la soci t de renoncer se pr valoir du b n fice de la compensation attach e au caract re connexe des cr ances peu important que le Ch que n ait pas t encaiss porteur est
50. teur en cas de d possession de sa carte s il n a pas fait opposition avec la diligence n cessaire Iil CR DITS G n ralit s Impact des dates de valeur illicites sur le taux effectif global TEG L argument tait astucieux mais la Cour de cassation a vit d en tirer une solution DROIT amp PATRIMOINE mm N 179 MARS 2009 qui aurait t critiquable Le calcul exact du TEG li une autorisation de d couvert en compte d pend de la dur e pendant laquelle le compte se trouve en position d bitrice Celle ci est fonction elle m me des dates de valeur appliqu es aux inscriptions en compte Lorsqu une banque recourt des dates de valeur illicites elle allonge la dur e des d couverts Le calcul du TEG qu elle en d duit s en trouve n cessairement affect Ayant r ussi d montrer qu elle avait t victime de l usage par sa banque de dates de valeur injustifi es une soci t s est plainte d avoir re u communication sur ses relev s de compte de TEG par hypoth se inexacts Elle a demand en cons quence que les int r ts d bi teurs de son compte soient recalcul s sur la base du taux d int r t l gal En l absence d indication sur les relev s p riodiques du TEG r ellement appliqu il est admis comme le rappelle la Cour de cassation dans l arr t voqu Cass com 10 juin 2008 n 07 14 202 F P B 007 Banque et droit 2008 n 120 p 15 obs Th Bonn
51. ticle L 132 1 du Cde de la consommation le rappelle nouveau Cass 1 civ jour mois 2005 n 01 16 733 Bull civ n 60 Cet article dont les dispositions sont d ordre public r pute non crite la clause abusive et renvoie un article annexe qui donne une liste indicative des clauses consid r es comme abusives Bien que la clause de d faut crois n y figure pas express ment la formula tion de l attendu de la d cision voque l article de l an nexe I j qui consid re comme abusive la clause ayant pour objet ou pour effet d autoriser le professionnel modifier unilat ralement les termes du contrat sans raison valable et sp cifi e dans le contrat Cette clause a gale ment fait l objet des critiques de la Commission des clauses abusives Recomm Comm cl abusives 24f vr 2005 G Poi sonnier Les clauses r solutoires abusives dans les contrats de cr dit la consommation D 2004 p 370 Cela ne signifie sans doute pas que toutes les clauses de d faut crois soient n cessairement abusives dans les rela tions avec les consommateurs Une clause plus limit e plus circonstanci e visant par exemple certaines dettes en relation avec l objet du contrat de pr t pourrait pro bablement trouver gr ce aux yeux de la jurisprudence IV RESPONSABILIT DU BANQUIER A Banque activit d interm diaire Interm diaire ou courtier le flou pour tous Lin tervention de di
52. tilisation frauduleuse de sa carte contre faite en mai 2001 et qu il avait toujours en sa possession le porteur n avait pas jug utile de faire opposition aupr s de sa banque avant le mois de d cembre sui vant La cour d appel y avait vu une n gligence extr me de nature le priver du droit d tre recr dit d op ra tions frauduleuses faites en d cembre 2001 et dans les cent vingt Jours pr c dents conventionnellement lais s s au titulaire pour faire opposition dans ce cas La banque esp rait faire pr valoir l id e que ce retard faire opposition alors qu il avait eu connaissance de l utilisation frauduleuse de sa carte la lecture de ses relev s devait le priver de se pr valoir du d lai conven tionnel de cent vingt jours pour former opposition Les textes actuels ne permettant pas une telle inter pr tation laissant une place la n gligence constitu tive d une faute lourde la Cour de cassation en a fait une application litt rale en termes de responsabilit tout en retenant clairement la n gligence du porteur Cette solution ne devrait pas durer dans la mesure o la transposition de la directive sur les services de paie ment qui doit intervenir d ici novembre 2009 devra retenir la responsabilit du porteur qui n aura pas mon tr davantage de diligence d s la connaissance qu il aura du d tournement de sa carte y compris rest e en sa possession Le droit actuel sanctionne d j le por
53. u la r alisation du pr judice pour lequel la banque avait t condamn e et dont elle demandait tre garantie les conditions de d blocage des fonds sans approba tion pr alable des emprunteurs C tait confondre le r le de chacun et la Cour de cassation remet les choses en ordre en condamnant le fournisseur rembourser la banque la faute de celle ci n tant pas de nature le lib rer de son obligation en application des articles L 311 21 et L 311 22 du Code de la consommation et des articles 1376 et 1382 du Code civil Cass 1 civ 13 nov 2008 n 07 16 898 017 D 2008 obs V Avena Robardet Si emprunteur doit toujours le remboursement y compris lorsque les fonds ont t mis directement disposition du fournisseur le banquier peut aussi enga ger sa propre responsabilit envers l emprunteur s il verse ces fonds de fa on fautive au fournisseur Cela ne saurait le priver de son droit de r clamer suite la r solution du pr t du fait du fournisseur le rembour sement par le fournisseur des sommes qui lui ont t vers es remboursement qui simultan ment lib rera l emprunteur de son obligation de remboursement au titre du pr t v dans le m me sens Cass 1 civ 19 juin 2008 n 06 19 753 JCP G 2008 I1 10150 obs A Constantin C Banquier prestataire de services d investissement Vente de titres au comptant d couvert via Inter net C est encore la banque distan
54. u donneur d ordre C est une question originale qui tait pos e la Chambre commerciale de la Cour de cassation Cass com 16 d c 2008 n 07 18 729 020 et laquelle elle devait r pondre efficacement En effet les deux donneurs d ordre de ces trois cr dits documentaires ouverts par la m me banque au profit du m me b n ficiaire s taient estim s victimes d une fraude de ce b n ficiaire et avaient r ussi obtenir d un juge la saisie conservatoire des cr dits docu mentaires avant leur paiement par la banque mettrice Les saisies furent ensuite converties et signifi es la banque qui refusa d en tenir compte et de payer les sa sissants Elle devait sans doute se fonder sur la jurisprudence qui d nie un donneur d un cr dit irr vocable le droit de le r voquer f t ce au moyen d une saisie Cass com 14 oct 1981 n 80 12 336 D 1982 p 301 obs M Vasseur JCP G 1982 Il 19815 obs C Gavalda et J Stoufflet Banque 1982 p 524 obs L Mar tin y compris pour une cr ance trang re l ex cution du contrat de base sous jacent Cass com 18 mars 1986 n 83 16 737 Banque 1966 p 610 obs J L Rives Lange JCP G 1966 11 20624 obs J Stoufflet sur cette question v J P Mattout Droit bancaire international Revue Banque diteur 2004 n 312 Mais devant une fraude fallait 1l maintenir cette position ou bien en application du principe fraus omnia corrump
55. ui lui en est faite par le c dant ou le fiduciaire Cette notification n est soumise aucune exigence de forme Une solution plus nette et probablement encore meilleure aurait consist pr voir que le transfert s im pose galement au d biteur c d d s la conclusion du contrat de fiducie sauf lui permettre de continuer se lib rer valablement entre les mains du cr ancier origi nel tant qu il n en a pas connaissance La simplification adopt e renforce certainement l attrait de la fiducie dans des op rations impliquant des transferts de portefeuille de cr ances comme par exemple les titrisations clas siques Gageons que gr ce ces retouches la fiducie fran aise conna tra un bel essor Souple et adaptable des fins vari es tout en offrant la protection inh rente la cr ation d un patrimoine autonome l institution le m riterait assur ment Les mesures r glementaires attendues pour pr ciser la port e de la loi du 4 ao t 2008 montreront si le gou vernement est r ellement pr t la promouvoir afin de doter le droit fran ais d une solution offrant des avantages comparables un trust anglo saxon ou une fiducie telle celle que conna t le droit luxembourgeois Gage sans d possession et LME force de vou loir r former le droit des s ret s ind pendamment d une r forme du droit des proc dures collectives le l gisla teur prend de plus en plus de risques de malmener les
56. ui se rend physiquement la banque ce qui se con oit ais ment condition que cela soit r ellement possible en pratique mais de consid rer que la banque doive tre responsable lorsqu un client sp cule la baisse en pleine connaissance de cause en vendant d couvert sur un march au comptant alors que son contrat sign quatre ans auparavant et avec lequel il avait n cessai rement eu le temps de se familiariser le lui interdisait express ment La cour de renvoi aura peut tre c ur de partager les responsabilit s entre le client et la banque Un cheval une alouette V OP RATIONS INTERNATIONALES Cr dit documentaire utilisable sur simple fac ture Une soci t fran aise souhaitait proc der l importation de Cor e de mat riel de t l phonie L exportateur afin de pouvoir faire pr financer la fabrication par son propre banquier obtint de son acheteur que le cr dit documentaire couvrant l op ration soit payable sur pr sentation d une simple fac ture devant tre mise avant m me l exp dition Ainsi fut mont e l op ration et la facture pr sent e huit jours apr s l mission de l accr ditif payable toute fois cent cinquante jours de la date de la facture Le mat riel ne devait pas tre livr et le donneur d ordre s estimant victime d une fraude tenta d obtenir le blo cage du paiement du cr dit par la banque mettrice I devait obtenir satisfaction devant le tribu
57. ur tour communiquer les informations couvertes par le secret professionnel dans les m mes conditions que celles vis es au pr sent article aux personnes avec lesquelles elles n gocient concluent ou ex cutent les op rations nonc es ci dessus ne 97 La mise en uvre des droits des contractants au titre des nombreux contrats financiers en cours le plus sou vent soumis au droit anglais ou am ricain se r v le tr s difficile du fait de la complexit des conventions et des difficult s d interpr tation qui se r v lent dans une situation de crise paroxysmique Les premiers contentieux se nouent souvent sous forme de class actions aux tats Unis d autres suivront y compris en France H de Vauplane La crise financi re et le droit fran ais JCP G 2008 220 Au plan l gal et r glementaire outre le renforcement du contr le op r par la LME voqu ci dessus on peut encore citer p le m le et sans tre complet l arr t du 11 septembre 2008 modifiant diverses dispo sitions r glementaires relatives au contr le prudentiel des tablissements de cr dit et des entreprises d investis sement JO 24 sept JCP E 2008 n 40 act 433 le d cret n 2008 922 du 11 septembre 2008 relatif la publication par le CECEI et la Commission bancaire de documents relatifs la surveillance prudentielle JO 13 sept JCP E 2008 n 88 act 415 la publication d un mode d emploi par la C
58. vers interm diaires et courtiers se d ve loppe dans les op rations de banque depuis notamment l engouement des consommateurs pour les comparateurs de prix via Internet Leur r le est souvent mal d fini et DROIT amp PATRIMOINE N 179 MARS 2009 Droit bancaire Extraits w 013 Cass 1 civ 27 nov 2008 n 07 15 226 Pr voyant la r siliation du contrat de pr t pour une d faillance de emprunteur ext rieure ce contrat envisag e en termes g n raux et aff rente l ex cution de conventions distinctes une telle clause cr e un d s quilibre significatif entre les droits et obligations des parties au d triment du consommateur ainsi expos par une d cision unilat rale de l organisme pr teur en dehors du m canisme de la condition r solutoire une aggravation soudaine des conditions de remboursement et une modification majeure de l conomie du contrat de pr t ne fait pas toujours l objet d un contrat crit avec les banques auxquelles ils apportent des op rations Sou vent ils sont multicartes et travaillent simultan ment pour plusieurs banques Le Code mon taire et financier propose un statut aux contraintes l g res dans ses articles L 519 1 et suivants celui d interm diaire en op rations de banque Mais cela suppose que ledit interm diaire puisse conclure des actes juridiques au nom et pour le compte de la banque comme tout mandataire S il se limite mettre en
59. xigence la seule mention indicative de ce taux ne vaut pas s agissant d un compte courant reconnaissance d une stipulation d int r ts conventionnels w 008 Cass com 10 juin 2008 n 07 14 202 Mais attendu en premier lieu qu apr s avoir relev que la banque devait rectifier son d compte en ne retenant aucune date de valeur n gative pour les ch ques mis pour les pr l vements et les virements autres que ceux manant d American express et en appliquant une date de valeur de deux jours pour les remises de ch ques et de factures carte bleue l arr t retient que la soci t et M X ne justifient aucunement en quoi la banque aurait fait une application inexacte du TEG hormis la modification m canique de ce taux r sultant de cette rectification qu ayant ainsi fait ressortir que le TEG indiqu sur les relev s de compte correspondait au co t du cr dit r ellement support pendant la p riode consid r e la cour d appel n a pas encouru les griefs des trois premi res branches 101 d rant qu elle vaut pour l ensemble des emprunteurs professionnels comme consommateurs A Gourio et N Ayn s JCP E 2008 p 2221 alors que d autres soulignent que la Chambre commerciale ne s est prononc e qu propos des concours consentis des fins profession nelles Y G rard et P Pinot D 2008 p 2200 Banque et droit 2008 n 121 p 30 obs Th Bonneau La premi re chambre civile de la
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