lisez la jurisprudence récente
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1. FEB n F d ration des Entreprises de Belgique Nathalie Ragheno Conseiller MEMO Les d partements juridique et fiscal T 32 2 515 09 52 F 32 2 515 09 85 nr vbo feb be FEB ASBL Rue Ravenstein 4 B 1000 Bruxelles T 32 251508 11 F 32 2 515 09 99 info vbo feb be www feb be Membre BUSINESSEUROPE Destin Page s Date 8 novembre 2011 Notre r f Sujet RESEAU CAP Derni re jurisprudence re ue en mati re de continuit des entreprises Comm Nivelles 11 ao t 2011 in dit A 11 00891 prj sa DB Scape R organisation judiciaire par transfert d activit s Application par la banque de ses conditions g n rales D nonciation pour cause de modification des garanties Compensation pour cause de connexit contactuelle Lic it Observations ind pendamment des moyens pris de la LSF le tribunal n opine pas contre l opposabilit de la stipulation de connexit Dans le m me sens voy Comm Verviers 26 ao t 2010 Dr ban et fin 2010 6 p 395 et Comm Anvers pr s 15 f vrier 2011 RABG 2011 9 p 664 Cass 30 juin 2011 in dit C 10 0317 F 1 prj sa Target Lighting R organisation judiciaire par accord collectif L article 7 L C E qui dispose que sauf lorsqu une modification ou une d rogation r sulte d un texte expr s de cette loi celle ci na pas pour objet de modifier les lois ant rieures ni d y apporter une d rogation n impose pas que la loi pr cise e2. Cet argument n est donc pas d terminant Civ Hasselt sais 3 mai 2011 in dit 10 2595 A prj scs Geypen Weckx Le demandeur en r organisation dont les biens font l objet d une voie d ex cution est tenu d informer le cr ancier saisissant du d p t de la requ te L interdiction apr s le d p t de la requ te en r organisation judiciaire de toute r alisation de biens meubles ou immeubles la suite de l exercice ant rieur d une voie d ex cution prescrite par l article 22 LCE ne peut tre oppos e par le d biteur saisi lorsqu elle est intervenue dans l ignorance du d p t de la requ te du fait de son inertie Observations gt Suite 6 du m mo du 8 novembre 2011 Dans le m me sens voy Verougstraete Manuel de la continuit des entreprises et de la faillite Kluwer 2011 p 128 Le cr dit avait t octroy aux consorts Geypen Galasso et l hypoth que prise sur un immeuble leur appartenant La requ te en r organisation judiciaire avait t d pos e par le sieur Geypen exer ant son activit commerciale sous la d nomination Travaux de peinture Geypen Weckx GCV Les d fendeurs l opposition des consorts Geypen Galasso opposaient que l action tait irrecevable et mal fond e d s lors que la demanderesse en r organisation judiciaire tait la soci t en commandite simple et non les consorts Geypen Galasso Le juge des saisies a consid r que le moyen relevait du fond
3. la continuit des entreprises Cette d cision comporte deux particularit s puisque d une part elle met fin aux sursis accord s au trois soci t s et d autre part elle met fin la mission du mandataire de justice et lui en donne d charge sa demande La these d ING suivant laquelle le mandataire s est substitu un huissier de justice M Gr goire Trop de r partiteurs tue les r partitions note sous Comm Li ge 12 ao t 2010 R D C 2011 p 243 et s et o la fin du mandat du mandataire emporte l irr vocabilit du mandat de l huissier ne para t pas pouvoir tre suivie En principe un mandat est r vocable ad nutum Il prend fin pour les motifs nonc s l article 2003 du Code civil savoir la r vocation du mandataire la renonciation de celui ci au mandat ou la mort l interdiction ou la d confiture la faillite soit du mandant soit du mandataire Ainsi selon l article 2003 du Code civil en principe la faillite du mandant emporte la fin du mandat toute autre interpr tation est de stricte interpr tation Par exception certain mandats sont irr vocables soit parce que l irr vocabilit est express ment stipul e soit parce que l irr vocabilit r sulte de l objet du mandat ou du but que le mandant a en vue Dans le cas d esp ce il n y a aucune stipulation d irr vocabilit Quant l objet ou au but du mandat il est
4. de r partir le solde du prix de cession ce qui peut tre rencontr par un curateur dans le cadre d une faillite Il convient en outre de v rifier la nature du mandat confi l huissier de justice reprenant celui du mandataire de justice Selon le libell de l article 60 de la loi relative la continuit des entreprises le mandataire proc de au transfert au nom et pour le compte du d biteur Le mandat est donc donn dans l int r t du d biteur puisque la proc dure a pour objectif le maintien des activit s D s lors la faillite du mandant doit en principe entra ner la r vocation du mandat Compte tenu des objectifs de la loi relative la continuit des entreprises on peut penser que le mandat est aussi confi dans l int r t des tiers en l occurrence les cr anciers dont les droits sont report s sur le prix article 66 de la loi M me si l on devait consid rer que le mandat se pr sente dans l int r t du d biteur et des tiers il faut retenir que ce mandat mixte n est pas strictement irr vocable en ce sens que le mandataire peut tre r voqu par le mandant mais uniquement avec le consentement du tiers En d autres termes un mandat dans l int r t du mandant et d un tiers est r vocable s il rencontre l int r t du mandant et du tiers qui y consent Comme en l esp ce les tiers concern s sont les cr anciers des soci t s que le curateur a pr cis ment une mission de
5. repr sentation des cr anciers et a demand les fonds pour les r partir leur profit la d claration de faillite du mandant a pour effet de r voquer le mandat L autre question pos e par les parties concerne la d possession pr alable la faillite Le curateur souligne que au juge du jugement d claratif de faillite l huissier instrumentant n avait pas encore pris possession des fonds qui se trouvaient toujours gt Suite 4 du m mo du 8 novembre 2011 dans le patrimoine des soci t s Ce dernier invoque au contraire le fait que la cession a cr un concours entre les cr anciers et que les fonds taient sortis du patrimoine des soci t s Il souligne l tanch it entre les deux r gimes de Le quasi dessaisissement est sous tendu et limit par son objectif la r partition au nom et pour compte du d biteur au profit des cr anciers dont les droits sont report s Puisqu l issue du transfert le mandataire ou l huissier comme en l esp ce est charg de la r partition du prix au nom et pour compte du d biteur le libell m me de la loi exclut que l on puisse consid rer que les fonds soient sortis purement et simplement du patrimoine du d biteur qui n est par ailleurs pas dessaisi de sa gestion Le dessaisissement cons cutif la faillite est un principe absolu et g n ral Dans l articulation des deux lois le l gislateur a t il entendu cr er une exception au princip
6. travaux parlementaires Il faut donc interpr ter la r f rence aux articles 1627 et s du Code judiciaire en ce sens qu il reviendra au mandataire de jouer le r le d volu l huissier de justice et au notaire dans ces dispositions Wim David J P Renard et V Renard La loi relative la continuit des entreprises mode d emploi Kluwer 2009 p 230 En d autres termes il reviendra au mandataire de proc der sous sa responsabilit une proc dure de distribution par contribution La poursuite de sa mission n est pas exclue par le libell ambigu de l article 67 de la loi qui lui peut s interpr ter les travaux pr paratoires n excluent pas que le mandataire poursuivi sa mission apr s la fin du sursis la r f rence la n cessit d une cl ture de la proc dure de r organisation s impose notamment en raison de l application de l article 68 mais n impose pas la concomitance avec la d charge du mandataire Une d cision de jurisprudence motiv e a admis cette possibilit Kph Mechelen 26 septembre 2010 R D C 2011 p 251 gt Suite 3 du m mo du 8 novembre 2011 la demande du mandataire un huissier de justice a t d sign par jugement prononc le 11 juin 2010 en vue de r partir le solde du prix de cession d tenu par le mandataire au profit des cr anciers et ce par application des articles 1627 et s du Code judiciaire et article 65 de la loi relative
7. aire et le mandataire tait uniquement charg de r aliser le transfert au nom et pour le compte des soci t s La r alisation du transfert cr e certes un concours entre cr anciers dont les droits sont report s sur le prix et apr s tablissement des droits il y aura une r partition du prix en fonction des droits qui auront t reconnus d finitivement L identit du r partiteur n est cependant pas acquise Ainsi la Cour de cassation a indiqu que le curateur pouvait se faire remettre des fonds cantonn s et y donner l affectation qui r sultera de la d cision du juge Cass 2 f vrier 2007 J T 2007 p 527 ce qui confirme que la question ne porte pas tant sur l identit du r partiteur que sur celle de l affectation du prix gt Suite 5 du m mo du 8 novembre 2011 De m me la Cour de cassation dans un arr t prononc le 23 avril 2010 a jug que Cass 23 avril 2010 J L M B 2011 p 148 le curateur la faillite est en droit de se faire remettre par l huissier de justice instrumentant les fonds saisis qui n ont pas encore t distribu s lors de la survenance de la faillite soit toutes sommes non encore remises ce moment aux cr anciers b n ficiaires de la distribution En l absence d une d possession de droit dans le cadre de la loi sur la continuit des entreprises il faut bien constater que les sommes affecter certains cr anciers tels q
8. ande initiale du curateur La saisine du tribunal a Peut on invoquer l autorit de la chose jug e du jugement prononc par le tribunal de commerce de Li ge le 11 juin 2010 qui a mis fin la proc dure de r organisation judiciaire d charg le mandataire de justice et d sign un huissier de justice en vue de r partir le solde du prix de cession Eu gard aux articles 23 et 25 C J il ne peut y avoir d autorit de chose jug e qu entre m mes parties agissant avec la m me qualit sur le m me objet sous tendu par la m me cause En l esp ce plusieurs de ces conditions font d faut gt Suite 2 du m mo du 8 novembre 2011 D une part le curateur n agit pas avec la m me qualit que les soci t s faillies la mission du curateur est complexe et r gie par le droit de la faillite mais il ne s agit pas uniquement d une mission de repr sentation du failli Dans la mesure o comme en l esp ce il agit pour recevoir des fonds dont il estime qu ils reviennent la masse il vient aux droits de la masse et n agit pas en repr sentation du failli D autre part l action qui tend la reconstitution du patrimoine de la faillite ne repose pas sur la m me cause que celle qui tend mettre fin une proc dure de r organisation judiciaire et organiser la distribution des fonds 5 Le fond 2 Dans l articulation des deux lois sur les faillite et su
9. e de dessaisissement en cas de faillite en faveur du prix de vente du transfert sous autorit de justice Les travaux pr paratoires sont muets si la loi relative la continuit des entreprises a certes pr vu quelques modifications la loi sur les faillites elle na pas modifi l article 16 de celle ci ING invoque l arr t prononc par la Cour de cassation du 13 mai 2005 dont le curateur estime qu il ne s applique pas en l esp ce Comme le souligne le curateur la jurisprudence de la cour de cassation du 13 mai 2005 C 03 0332 N Pas 2005 p 1048 ne peut pas tre tout fait reproduite en l esp ce D une part cette jurisprudence trouve son application dans le cadre du concordat o la question du dessaisissement se posait dans des termes diff rents notamment en raison des pouvoirs plus tendus du commissaire au sursis D autre part la question soumise la Cour de cassation concernait une vente d immeuble et s interrogeait sur la responsabilit dans ce cas du notaire qui a vendu l immeuble a per u les fons sur un compte rubriqu et a d j proc d l tablissement de lacte de r glement d ordre en vue de d terminer les droits des cr anciers inscrits Il n est pas applicable en l esp ce puisque la question pos e a trait une l gislation diff rente et un cas diff rent en l esp ce la proc dure de transfert sous autorit de justice tait mue sur une base volont
10. ement plut t que de la recevabilit de l opposition et l a rejet en consid rant que sa qualit de commanditaire le rendait commer ant ce qui lui permettait de recourir la r organisation judiciaire Le jugement ne permet cependant pas de constater avec pr cision si le sursis avait t octroy la soci t ou au sieur Geypen
11. r la continuit des entreprises le l gislateur a t il entendu favoriser l une ou l autre En l occurrence le l gislateur a organis des proc dure distinctes et n a pas pr vu de nombreuses passerelles En outre le principe d pos l article 7 LCE d roge au principe d interpr tation suivant lequel la loi la plus r cente pr vaut Cette disposition implique au contraire le maintien des r gles du droit commun y compris celles du droit commun de la faillite sauf d rogation ou modification par un texte expr s de la loi relative la continuit des entreprises Enfin s il existe des liens entre les proc dures notamment au travers de l article 37 de la loi sur la continuit des entreprises ces liens ne peuvent s interp ter autrement que par la pr dominance du droit de la faillite lorsque celle ci est prononc e Dans cette mesure la survenance d une faillite ult rieure est une rupture par rapport la proc dure de r organisation judiciaire Le libell ambigu de l article 65 pose la question de la r conciliation du r le attribu de mani re certaine au mandataire et de la r f rence aux articles 1627 et suivants du Code judicaire Compte tenu de la volont expresse qui est exprim e dans les travaux pr paratoires le principe d interpr tation de la loi exclut que l on attribue ce r le de r partiteur l huissier de justice puisqu il en a t vinc au cours des
12. u ING ne sont pas encore individualis es Il n y a pas de disposition qui conclue au fait que par nature le produit du transfert chapperait la faillite Dans ce contexte le tribunal ne peut juger que le prix du transfert chappe au dessaisissement cons cutif la faillite des soci t s appartiendra d s lors au curateur de r gler les droits des cr anciers en identifiant une sous masse distincte comprenant le prix du transfert r alis dans le cadre de la r organisation judiciaire sur lequel les droits des cr anciers seront report s et en examinant s il existe des dettes de masse au sens de l article 37 de la loi relative la continuit des entreprises Le tribunal doit examiner tous les arguments d velopp s par les parties dans leurs conclusions et v rifier si ce choix est coh rent par rapport l article 37 de la loi sur la continuit des entreprises et si ce choix alourdit les frais pour les cr anciers Dans le cas d esp ce et compte tenu des contestations qui s annoncent dans le cadre de la r partition possibilit de dettes de masse le tribunal ne sait pas confirmer ou infirmer que l intervention du curateur alourdirait n cessairement les frais de la proc dure par rapport l hypoth se d une r partition par l huissier instrumentant si elle fait l objet de contredits avec un risque de proc dures cette occasion voire de futurs litiges avec la curatelle
13. xpress ment quelles lois elle entend d roger Toute modification ou d rogation ne doit pas n cessairement tre expresse ou explicite elle peut r sulter du texte de la loi qui emporte gt Suite 1 du m mo du 8 novembre 2011 clairement modification ou d rogation notamment par r f rence aux travaux pr paratoires Le plan de r organisation imposant des imp t des abattements d imp t ne viole pas l article 172 de la Constitution Observations Cet arr t rejette le pourvoi contre l arr t rendu le 11 mars 2010 par la cour d appel de Bruxelles voir ci dessous Il s carte de l avis du minist re public selon lequel la cour aurait t tenue de poser une question pr judicielle la Cour constitutionnelle Comm Li ge 28 juin 2011 in dit A 10 02353 prj sa Fortemps Alpha Gravures et Alpha Grafic R organisation judiciaire par transfert d entreprise Huissier d sign pour compte du mandataire Faillite R vocabilit ou irr vocabilit du mandat de r partition Co ts de l intervention de l huissier et du curateur Observations Ce jugement qui confirme Comm Li ge 12 ao t 2010 R D C 2011 3 p 241 et note M Gr goire Trop de r partiteurs tue les r partitions p 243 statue en sens contraire de celui du tribunal de commerce de Nivelles du 20 mai 2011 in dit A 11 00220 prj sprl Link2biz International Extraits du jugement 4 La recevabilit de la dem
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