Marjorie JOUEN (Notre Europe) 30 mai 2003 Pour l`Unesco
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1. la politique de coh sion Le principe de cette Marjorie JOUEN Diversit europ enne mode d emploi Descartes et Cie Paris 2000 Marjorie JOUEN Propositions pour une nouvelle ing nierie in R concilier l conomique et le social l conomie plurielle OCDE collection TDS et poche 1996 7 Commission europ enne Des le ons pour les pactes territoriaux et locaux pour l emploi premier rapport sur les initiatives locales de d veloppement et d emploi Document de travail des services OPOCE CE 07 97 272 FR 1996 8 Marjorie JOUEN Comment l Europe influence t elle les relations Etat collectivit s locales in La d centralisation r forme de l Etat Revue POUVOIRS LOCAUX Paris 4 trimestre 2002 Commission europ enne Deuxi me rapport sur la coh sion conomique et sociale OPOCE 2001 politique est que les le ons tir es des projets pilotes seront mises en application une chelle plus large dans le cadre des programmes d initiative communautaire dont la mission principale est de favoriser la diffusion des bonnes pratiques travers des r seaux de coop ration transnationaux Dans un deuxi me temps les r sultats positifs obtenus dans le cadre de ces programmes viendront enrichir les programmes r gionaux et nationaux cofinanc s par l Union europ enne Ainsi se sont d velopp s des milliers d exp riences qui ont parfois t int gr es au niveau local dans de v ritables str2. Puebla DOC 12 Marjorie JOUEN Notre Europe 30 mai 2003 Pour l Unesco GOUVERNANCE CREATION ET MOBILISATION DU CAPITAL SOCIAL AU NIVEAU LOCAL Depuis le milieu des ann es 90 on assiste une nette remise en cause du partage entre conomique et le politique tel qu il avait t d fini dix ans plus t t De ce point de vue le courant n o lib ral peut appara tre comme le dernier avatar du paradigme industriel consid rant que l efficacit repose sur une s paration stricte des r les et des fonctions Progressivement l id e s est impos e que les responsables politiques ne pouvaient jouer simplement un r le passif ou n intervenir que pour secourir les plus d munis Ils sont sollicit s pour leur capacit animer r unir et mobiliser les acteurs locaux venus de diff rents secteurs sans prendre leur place Le d fi consiste transformer toutes les zones fonctionnelles en de v ritables territoires c est dire leur donner une identit faire prendre conscience aux habitants et aux entreprises qui y r sident que leur avenir d pend d eux et non pas d une manne ext rieure Mais si la nouvelle donne conomique offre une chance tous les territoires encore faut il que ceux ci soient capables de valoriser leurs atouts Cette t che de valorisation du potentiel endog ne est bien trop importante pour en confier la responsabilit uniquement des consultants externes m me si leur savoir faire es
3. at gies de d veloppement endog ne et qui ont assur ment permis un transformation du capital social local Bien que les sommes en jeu ne soient pas forc ment importantes la Commission doit assurer la s lection la gestion le suivi et l valuation des projets pour ne pas perdre de vue les l ments du processus qui pourraient d terminer l chec et le succ s des exp riences Pour donner les meilleurs r sultats cette fonction de laboratoire appelle cependant un cadre d rogatoire qui n existe pas ecore en mati re d valuation et de proc dures comptables Les institutions communautaires devraient regarder ces activit s comme un grand groupe industriel le fait avec son d partement de recherche d veloppement en acceptant d y consacrer des ressources humaines importantes non proportionnelles aux sommes engag es en consentant par avance d ventuels checs mais en exigeant un suivi rigoureux et des rapports d taill s sur les enseignements tirer 19 Campbell M Borzaga C Olabe A Greffe X Lloyd P Granger B and Shearman Cl The third system employment and local development capitalisation project report OPOCE DG Emploi 1999 Marjorie JOUEN European Union action to promote local employment initiatives European Issues n 6 Notre Europe f vrier 2000 www notre europe asso fr
4. fond ment marqu s par les valeurs de l Apr s guerre ces micro r gions sont aujourd hui confront es aux aspirations et aux besoins nouveaux de leur population Les jeunes et les femmes sont davantage attir s par des emplois dans le secteur tertiaire que dans l industrie L individualisme met mal les pratiques traditionnelles de coop ration et sape la l gitimit des acteurs collectifs syndicats et organisations patronales Michael KEATING The new regionalism territorial competition and political restructuring in Western Europe EUI Florence Working paper RSC n 98 39 Robert PUTNAM Making democracy work Princeton university Press 1993 Charles SABEL Irlande Local Partnerships and social innovation OECD Publishing Territorial Development 1996 3 Knack S and Keefer P Does social capital have an economic payoff A cross country investigation Quaterly journal of economics v 112 n 4 1997 4 Manuel CASTELLS M The power of identity Blackwell Publis her Oxford 1997 Or cette situation de rupture est justement le point de d part des initiatives locales de d veloppement et d emploi ILDE En s int ressant aux nouveaux besoins des habitants en s appuyant sur des r seaux de relations informelles et sur l inventivit de quelques personnes ou de groupes les initiatives locales font pr cis ment appel ce fameux capital social En effet si on retrouve presque partout en Europe
5. les m mes besoins pour de nouveaux services la capacit transformer cette demande en projets cr ateurs d emplois et de richesse n est pas toujours constat e la dynamique des initiatives locales varie consid rablement selon les r gions Une fois cart es les explications li es aux r glementations et aux financements les causes de tels carts sont rechercher dans les caract ristiques propres chaque territoire Comme d autres activit s conomiques il semble que les initiatives locales ne se d veloppent que sur un terreau propice le capital socia En effet sans participation de la population la d finition de ses besoins sans coop ration active entre ks acteurs conomiques et politiques sans capacit d innovation endog ne et sans un certain pragmatisme nourri de confiance il n y aurait pas d initiatives locales Elles prosp rent sur un territoire quand elles y trouvent une combinaison positive de facteurs tels que les mati res premi res financements professionnalisme et comp tences techniques le savoir faire connaissance des dispositifs r glementaires commercialisation conception du service et un environnement porteur climat de coop ration dur e suffisante d incubation R ciproquement leur absence t moigne coup s r d une soci t civile peu dynamique et laisse mal augurer des perspectives conomiques d une ville ou d une r gion Pour autant ce diagnostic ne doit pa
6. s conduire condamner d finitivement des micro r gions handicap es par une faible densit de population un climat social conflictuel et une main d uvre faiblement qualifi e Quelques exp riences men es dans des zones rurales portugaises grecques fran aises et irlandases montrent qu il est possible de construire un capital social condition d adopter la bonne strat gie de valorisation du potentiel endog ne et de soutenir l effort pendant dix ou quinze ans C est l que peuvent intervenir utilement les organisations de rang national ou supra nationaf En effet la valorisation du potentiel local et la mobilisation du capital social ne rel vent pas seulement des acteurs locaux dont les capacit s financi res juridiques et humaines rencontrent souvent des limites Elles appellent des interventions de nature particuli re qui n auront pas pour objectif de diffuser des r ponses uniformes sur un territoire r gion ou pays mais de faire na tre de nouvelles fa ons de r pondre sur mesure aux probl mes particuliers de micro r gions ou villes Cette pr occupation est refl t e au niveau europ en dans le soutien l innovation dans le cadre des fonds structurels Depuis plus de 10 ans une enveloppe de 1 de 1989 1999 et de 0 4 partir de l an 2000 a t pr lev e sur les Fonds structurels pour permettre la Commission de r aliser des actions innovatrices ou projets pilotes dans le cadre de
7. t tr s utile Elle doit tre assum e par les acteurs du lieu lus responsables administratifs entreprises associations issues de la soci t civile etc Au d but des ann es 80 les conomistes territoriaux ont essay de comprendre les raisons de la prosp rit de plusieurs petites r gions du centre de l Italie Ils ont d couvert un mod le de d veloppement local int gr tr s semblable aux districts industriels am ricains tudi s au d but du si cle par Marshall bas sur un tissu dense de petites et moyennes industries tr s flexibles et capables de r pondre rapidement aux volutions du march y compris au niveau mondial Les sociologues ont pouss l analyse plus loin en montrant que la r ussite conomique puisait sa force dans les diverses composantes politiques et culturelles de la soci t locale Ils ont ainsi introduit la notion de capital social d fini comme l ensemble des institutions usages et relations de confiance favorables la coop ration D couverte g niale qui r habilite la diversit culturelle comme un atout dans la concurrence conomique leur d monstration est toutefois affaiblie par le caract re tr s sp cifique et difficilement transposable dans d autres contextes du mod le territorial qui les a inspir En Europe m me en cherchant bien on ne d nombre que quelques dizaines de districts industriels et tout indique que ceux ci sont eux m mes en train d voluer Pro
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