La souveraineté alimentaire dans les projets de
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1. l objectif de la s curit alimentaire mais d finit un cadre de r gles et de droits s appliquant aux politiques agricoles alimentaires et commerciales D velopp e par l organisation paysanne via Campesina la vision de la souverainet alimentaire a t port e sur la sc ne publique lors du Sommet mondial de l alimentation en 1996 Dans ses premi res d clara tions la Via Campesina d finit la souverainet alimentaire comme suit Nous entendons par souverainet alimentaire le droit des peuples de d finir leurs propres politiques et strat gies durables de production distribution et consommation d aliments qui garantissent l ensemble de la population le droit l alimentation sur la base de la petite et moyenne production dans le respect de la culfure locale et de la diversit des modes de production agricole ef piscicole de commercialisation et de gestion des espaces ruraux dans lesquels la femme joue un r le fondamental 2 La s curit alimentaire est assur e quand toutes les personnes en tout temps ont conomiquement sociale ment et physiquement acc s une alimentation suffisante s re et nutritive qui satisfait leurs besoins nutri tionnels et leurs pr f rences alimentaires pour leur permettre de mener une vie active et saine Source FAO 3 2 Organisations visit es Letravail sur leterrain s est d roul dans deux pays le Br silet l quateur Nous avons visit trois partenaires d assoc2. vis des semences hybrides et commerciales Les projets devraient donc porter sur la s lection le stockage et la production de semences ainsi que sur la red couverte de vari t s anciennes La diffusion de semences au travers de r seaux autonomes m riterait d tre soutenue La protection des semences paysannes et de la biodiversit agricole passe par la r sistance la privatisation du patrimoine g n tique La coop ration devrait appuyer les campagnes nationales et internationales des ONG et des mouvements sociaux qui s engagent dans cette lutte Commercialisation et activit s syndicales Les march s locaux ne constituent pas un d bouch suffisant pour tous les agriculteurs en particulier pour ceux qui ont un domaine de taille moyenne Il faut donc chercher des syst mes d agriculture contractuelle de proximit qui donnent aux paysans des garanties de commercialisation En cas de projet n cessitant une certification il faut privil gier les labels cr s sur une base participative Les projets de d veloppement doivent viser au renforcement de la structure des orgnisations tant au niveau de la production que de l activit syndicale et de la commercialisation 20 La commercialisation peut s effectuer au Les march s locaux ne travers de r seaux et de projets coop constituent pas un d bouch ratifs toujours en coordination avec les f organisations locales A long terme les SUffisant pour tous les coop rative
3. La souverainet alimentaire dans les projets de d veloppement Sommaire Pr ambule 1 La souverainet alimentaire br ve d finition 2 Organisations visit es 3 Discussion g n rale et propositions 3 1 Les mouvements sociaux a Les multiples dimensions de la souverainet alimentaire b L ONGisation c N cessit d une d marche participative d La professionnalisation et la buwreaucratisation e Concentration du pouvoir dans les organisations sociales f Fragilit conomique des organisations paysannes g Questions de genre h Propositions 3 2 La r forme agraire a Impacts de la r forme agraire sur le d veloppement b Manque de soutien la r forme agraire c L assistance juridique d Propositions 3 3 Production et commercialisation a L levage b Les semences et la biodiversit c Organisation du travail et de la production d La commercialisation e Propositions 3 4 Espaces de d bat et mobilisation a La mobilisation et l action directe b Les forums internationaux c Campagnes de mobilisation au Nord d Propositions 3 5 Information et formation a Formation b Proposition 4 Annexe 4 1 Identification a Analyse du contexte b Analyse des participants c Analyse des probl mes et identification d alternatives D ON OO A WU N Le La souverainet alimentaire dans les projets de d veloppement Perspectives latino am ricaines Rapport pour la F d ration genevoise de
4. tude sur le th me de la souverainet alimentaire Concr tement depuis le d but des ann es 80 la FGC a financ plus de 400 projets manant de 40 associations diff rentes et ayant comme th me le d veloppement rural D ailleurs en 2009 ce m me th me est devenu celui qui concernait Le plus de projets accept s par la FGC 35 en 2009 et 41 en 2008 La question est donc centrale dans le travail de la FGC et m ritait qu une tude plus pouss e se r alise pour tenter d en tirer quelques le ons et faire une tentative de premier bilan La F d ration a utilis le cr dit tude et bilans de la DDC pour financer la r alisation de cette recherche qui a t r dig e par une jeune biologiste argentine Javiera Rulli Traduction et r sum Micha l Rodriguez Cr dit photo Javiera Rulli Association responsable Commission internationale d Uniterre Projet parrain par Centre Europe Tiers Monde CETIM Commission internationale d Uniterre Jardins de Cocagne Solidarit Nord Sud Terre des Hommes Suisse Groupe de R alisations et d Animation pour le d veloppement GRAD FH Suisse Graphisme Atelier Rasmussen GE11 Gen ve janvier 2011 Publication r alis e gr ce au soutien des partenaires financiers de la FGC
5. taill s notamment financiers les crit res et le format des formulaires tout cela fait que la charge administrative emp che bien souvent les organisations sociales d atteindre les standards de la coop ration Quand elles y arrivent cela se fait souvent au d triment de leur structure et de leur strat gie Ces exigences bureaucratiques ont pour effet que les dirigeants des organisations doivent assumer le r le de coordinateurs et de superviseurs des projets Ils ne sont donc plus en mesure de suivre l volution de la situation politique nationale et de participer aux discussions strat giques La position des techniciens pose galement probl me Il s agit en g n ral de professionnels ext rieurs l organisation recrut s pour des mandats cibl s Le pouvoir qu ils acqui rent de par leurs connaissances professionnelles est en contradiction avec les int r ts des 9 organisations paysannes Ces in galit s ne peuvent que se renforcer si la coop ration dans sa politique de soutiens financiers mise principalement sur les ONG comme repr sentantes de la soci t civile e Concentration du pouvoir dans les organisations sociales Les organisations sociales ne sont videmment pas sans faille On y observe aussi des ph nom nes tels que la concentration du pouvoir le manque d espaces de dialogue le machisme la mise l cart des jeunes et m me des cas de corruption et de malversation Le vieillissement et la masculinis
6. tir d une tude publi e en 20076 4 1 Identification C est durant cette phase que se construisent les bases du projet Il s agit ici de mettre le doigt sur ce qui emp che la population d avoir le contr le sur la production la distribution et la consommation d aliments Il faut donc acqu rir une connaissance approfondie des causes de cette situation de ses effets et des moyens d y rem dier a Analyse du contexte Ilest indispensable d analyser le contexte dans lequel le projet doit tre men bien l histoire de la communaut ses valeurs culturelles ses probl mes sp cifiques et ses faiblesses ses potentialit s et ses forces l est partir de ces connaissances bas es sur un change Jim nez M C Los proyectos de cooperaci n en la construcci n de la soberan a alimentaria Asociaci n para la Cooperaci n con el Sur ACSUR Las Segovias 25 constant avec le savoir des paysans et des paysannes et sur l observation de leur r alit que l on pourra identifier les probl mes et commencer esquisser des alternatives Quelle est la situation politique dans la zone Quels sont les organes de d cision en mati re de politique agricole Qui intervient dans la prise de d cisions Quelle est la situation conomique dans la zone et quel impact a t elle sur l alimentation de la population Quel est le niveau d migration dans la zone Qui migre Pourquoi Combien de temps les migr s restent ils l ext rie
7. bien prendre la forme d attaques criminelles que de campagnes de r pression l gales des organisations paysannes c L assistance juridique Les litiges fonciers figurent parmi les dossiers qui consomment le plus de temps et de ressources dans les organisations paysannes Ils d bouchent bien souvent sur de longues proc dures judiciaires et administratives Les projets de d veloppement ne fournissent g n ralement pas d appui dans ce domaine ni en mati re d assistance judiciaire ni au niveau des frais de justice Pourtant les cas de proc s gagn s constituent des avanc es plusieurs gards Ils g n rent une jurisprudence qui peut servir de r f rence d autres combats similaires Ils permettent aussi de renforcer les mouvements paysans dans le d bat politique et face aux acteurs priv s qui n h sitent pas recourir la corruption et la violence pour s accaparer le territoire Les organisations sociales se retrouvent constamment dans des situations d urgence que ce soit suite des expulsions des assassinats l arrestation de leurs dirigeants etc Le format de la coop ration ne permet g n ralement pas de tenir compte de ce type de situations Il requiert en effet une planification qui ne correspond pas l instabilit de la situation au Sud d Propositions e R forme agraire et acc s aux ressources naturelles Le th me de la r forme agraire et de la r partition des ressources naturelles doit figu
8. coop ration FGC Auteure du texte original Javiera Rulli 1 Soberania alimentaria en los proyectos de desarrollo 2010 121pp D but 2010 diverses associations membres de la FGC se sont r unies pour proposer de r aliser une tude sur le th me de la souverainet alimentaire Concr tement depuis le d but des ann es 80 la FGC a financ plus de 400 projets manant de 40 associations diff rentes et ayant comme th me le d veloppement rural D ailleurs en 2009 ce m me th me est devenu celui qui concernait Le plus de projets accept s par la FGC 35 en 2009 et 41 en 2008 La question est donc centrale dans le travail de La FGC et m ritait qu une tude plus pouss e se r alise pour tenter d en tirer quelques le ons et faire une tentative de premier bilan La F d ration a utilis le cr dit tude et bilans de la DDC pour financer la r alisation de cette recherche qui a t r dig e par une jeune biologiste argentine Javiera Rulli Le constat de d part a t que tr s souvent le travail de la coop ration internationale et celui des organisations paysannes s ignorent mutuellement allant parfoisjusqu au d veloppement de dynamiques de comp tition ou de conflit entre ces niveaux institutionnels L tude avait comme objectif d analyser les activit s d organisations paysannes et de partenaires locaux de la FGC pour renforcer la souverainet alimentaire dans le cadre de programmes de d veloppement local le travai
9. de r flexion et d action partir de laquelle forger un nouvel quilibre entre agriculture alimentation justice sociale cologie etc Il n y aurait pas de sens mettre en uvre un programme bas sur la souverainet alimentaire sans reconna tre les mouvements sociaux se coordonner avec eux et respecter leur autonomie Cela implique donc d abord tout un processus de maturation de d bats politiques et de strat gies propres aux mouvements sociaux Cela signifie ensuite que toutes Les dimensions de la souverainet alimentaire doivent tre prises en compte sous peine de la r duire un ensemble de techniques et de la vider de sa substance Il s agit l d un d fi de taille pour le monde de la coop ration comment mener une action qui couvre toutes les probl matiques comme par exemple la d gradation de l environnement la violence conomique la perte de la biodiversit et des savoirs traditionnels la pr carit et la migration etc Cela ne signifie pas que toutes les ONG doivent tre actives tous les niveaux Mais il est indispensable qu elles int grent ces diff rentes dimensions dans leur r flexion afin d identifier et d appuyer efficacement les acteurs les plus vuln rables b L ONGisation Les projets de d veloppement y compris dans le domaine de la souverainet alimentaire ne sont pas aux mains des organisations sociales Actuellement les ONG du Sud captent la plus grande partie des fonds de
10. dynamique associative plut t que la concurrence et la recherche de l acc s le plus direct possible au consommateur Les labels commerciaux ont souvent des crit res trop bureaucratiques Ils placent en outre les producteurs et les consommateurs dans une relation de d pendance vis vis d organismes de certification externes Au sud du Br sil des communaut s paysannes ont donc mis sur pied leurs propres labels La certification se base sur une d marche participative qui int gre les producteurs les consommateurs et des consultants Elle s inscrit g n ralement dans une optique de souverainet alimentaire Malheureusement ces syst mes de certification alternatifs ont t tr s largement ignor s tant par la coop ration que par le secteur de l agriculture biologique e Propositions e Mouvement agro cologique IL est important de promouvoir des mod les d agriculture paysanne durable qui combinent connaissances traditionnelles et nouvelles m thodes Les approches bas es sur la souverainet alimentaire doivent inclure la r sistance au mod le n olib ral qui provoque une concentration des ressources e Recherche agro cologique La coop ration devrait augmenter son soutien aux milieux scientifiques qui travaillent conjointement avec les mouvements paysans pour retrouver et d velopper des m thodes 19 agro cologiques Les principaux domaines concern s sont la protection des sols et des cours d eau et les m thodes
11. l information sur les programmes de l tat y relatifs 3 2 La r forme agraire L acc s la terre est un des d fis les plus importants et les plus difficiles auxquels est confront e la population rurale Cette derni re subit non seulement l injustice dans la r partition des terres mais elle est aussi menac e par la tendance la privatisation qui caract rise le mod le de d veloppement monocultures exploitation mini re p che industrielle fours d incin ration etc Beaucoup de communaut s indig nes et paysannes n ont pas de titre de propri t l galis ce qui Les expose aux convoitises de l agrobusiness M me celles qui poss dent des titres reconnus sont menac es par l arriv e d entrepreneurs d tenant des titres falsifi s ou par d autres m canismes d usurpation des terres L accaparement des terres s est accentu avec l arriv e des investisseurs internationaux sur les march s des mati res premi res agricoles notamment des cultures fourrag res et des agrocarburants Les latifundiums sont des entit s antid mo cratiques et constituent un obstacle majeur la conqu te d une agriculture paysanne viable et d une soci t plus juste Au Br sil 2 8 des propri taires d tiennent 56 7 des surfacesagricoles du pays Selon les mouvements paysans la r forme agraire doit passer par un m canisme de redistribution des terres par exemple en fixant des limites la propri t fonci re La Constitution bolivienn
12. mais comme un point de d part pour la discussion L appui de nombreuses ONG a permis des organisations paysannes comme la Via Campesina de devenir des mouvements internationaux La coop ration au d veloppement a aussi contribu ce ph nom ne en rendant possible la cr ation et le maintien de ces ONG Dans la plupart des cas cependant les mouvements sociaux n ontpas de prise sur les domaines d intervention de la coop ration ni sur les modalit s de cet appui C est un paradoxe Car la 6 lutte pour la souverainet alimentaire mane des mouvements sociaux Dans ses fondements m me elle place le producteur au centre de la soci t La souverainet alimentaire est un projet qui est ancr dans les conditions locales et dans l histoire d une communaut et la r alit propre chaque peuple Cet ancrage ne peut pas tre r alis uniquement par des acteurs ext rieurs La coop ration au d veloppement devrait donc laborer des strat gies d appui aux v ritables protagonistesdecettelutte qu ils agissed organisationspaysannesetindig nesoudemouvements syndicaux et sociaux qui se sont joints la cause Il n y aurait pas de sens mettre en uvre un programme bas sur la souverainet alimentaire sans reconna tre les mouvements sociaux se coordonner avec eux et respecter leur autonomie Il est important de comprendre que la souverainet alimentaire n est pas un mode d emploi ni un recueil de recettes mais une base
13. plus durable Les ONG peuvent jouer un r le moteur dans les luttes des populations locales en renfor ant les dynamiques participatives dans les organisations et en formant de nouveaux leaderships L acc s la terre est un combat de longue haleine qui requiert d abord une phase d valuation approfondie il s agit d identifier les diff rentes parties au conflit et de d cider quels doivent tre les b n ficiaires de la redistribution Les programmes d intervention dans ce domaine doivent se d ployer sur une dizaine d ann es et venir en appui direct aux organisations paysannes et aux syndicats L ONG qui lance un programme dans ce domaine Au Br sil le Mouvement des doit d abord d finir son r le et ses capacit s ica r l sans terre MST a r cup r Les axes d intervention sont nombreux accompagnement juridique renforcement de en 23 ans plus de territoire la participation communautaire d nonciation que la superficie de l Italie nationale et internationale formation Dans de nombreux cas les revendications fonci res se b n ficiant 350000 familles heurtent des int r ts conomiques puissants et provoquent des affrontements avec lespropri taires terriens L ONG doit donc d finir avec pr cision jusqu o elle est pr te aller dans son soutien La lutte pour le territoire a tendance devenir de plus en plus pre Les actes de violence contre les mouvements paysans sont en augmentation Ils peuvent aussi
14. servent aussi la pr paration des repas dans des coles des h pitaux et des garderies Du c t des agriculteurs ce programme a permis d augmenter et de stabiliser leurs revenus et de r guler les prix des denr es Dans les coles et les garderies l alimentation s est am lior e Le commerce quitable a t pour beaucoup de producteurs du Sud un moyen d obtenir une reconnaissance de leur travail et une meilleure r mun ration que sur le march ordinaire Beaucoup d ONG ont pari sur le commerce quitable comme levier du d veloppement rural Mais ce secteur fait aujourd hui l objet d un vif d bat Ces derni res ann es les leaders du commerce quitable FLO et Max Havelaar ont tendu la certification certains produits de multinationales comme Nestl Mc Donalds et Chiquita Ces entreprises ont instrumentalis les labels et ont d velopp leurs propres labels de commerce quitable ce qui leur a ouvert une nouvelle niche de march Au Sud les organisations de producteurs qui approvisionnent le commerce quitable ne font bien souvent pas partie des mouvements sociaux et ne sont pas engag es socialement et politiquement Au Nord les consommateurs se sentent majoritairement d sinform s et continuent tre des sujets passifs Face cette crise du commerce quitable le ph nom ne de l conomie populaire et solidaire a pris de l ampleur Il se base sur trois principes la propri t des moyens de production la
15. a protection des semences paysannes implique des actions de nature politique Il est important de d fendre le droit pour les agriculteurs de garder leurs semences de d velopper de nouvelles vari t s et de proc der des changes avec d autres producteurs Tous les m canismes de privatisation du patrimoine g n tique doivent tre rejet s l instar des lois instituant un catalogue exclusif des vari t s homologu es Il serait utile que la coop ration soutienne ce travail de sensibilisation et de revendication au travers des r seaux de d fense des semences paysannes La libert des agriculteurs passe par la libert de ne pas tre expos la contamination g n tique Dans ce sens la protection des semences implique une opposition d termin e au mod le de l agriculture transg nique c Organisation du travail et de la production Les projets de d veloppement doivent consid rer la ferme comme une unit de production articul e autour de la famille paysanne La monoculture a eu pour effet de renforcer le sch ma patriarcal et les ruptures d activit Les hommes travaillent et ont des revenus durant 17 une p riode d termin e de l ann e Le reste du temps ils migrent la recherche de travail Les jeunes se retrouvent eux aussi sans activit Par contre les femmes sont sans cesse surcharg es entre les t ches domestiques et ducatives et l exploitation du jardin familial Il est donc n cessaire de r int gre
16. ales Il faudrait se focaliser davantage sur les dynamiques qui peuvent tre impuls es sans chercher uniquement des r sultats imm diats et quantifiables Cela implique de donner davantage de temps mais aussi davantage de flexibilit aux projets afin de permettre aux acteurs locaux de r agir l volution de la situation politique Il est important d all ger les contraintes administratives sans pour autant diminuer la rigueur afin d viter que le monde de la coop ration ne devienne inaccessible aux secteurs populaires e Renforcement des organisations En cas d appui des mouvements sociaux ayant un grand nombre de militants il est essentiel de proposer d am liorer la communication et la coordination internes La concentration la masculinisation et le vieillissement des instances dirigeantes peuvent tre combattus en d veloppant les espaces de d bat et de formation Le renforcement des organisations peut se r aliser au travers d changes avec d autres organisations de stages de militants et de dirigeants e galit des genres Les sch mas de la culture patriarcale sont tr s pr sents en milieu rural tant dans les mouvements sociaux que dans les ONG L galit des genres devrait tre un axe transversal des projets de la coop ration Dans les conventions pass es avec les mouvements paysans et indig nes il s agit de favoriser l octroi de moyens financiers aux comit s de femmes la formation aux questions de genre et
17. ateurs et orient s vers le march C est ainsi qu elles en viennent appuyer par exemple des tables rondes et des programmes de responsabilit sociale des entreprises o dominent les int r ts des multinationales d Propositions e R seaux et plates formes de d bat Les r seaux et plates formes de d bat sont importants car ils permettent aux organisations de se rencontrer et de coordonner leurs strat gies La coop ration devrait soutenir Le travail qui s y fait m me si les r sultats ne sont pas toujours imm diats ni quantifiables Les relations au sein de ces espaces sont souvent asym triques Il s agit de lutter contre ce ph nom ne en appuyant les organisations qui manquent de moyens et en plaidant pour la transparence financi re ainsi que pour la d centralisation g ographique Les ONG peuvent remplir un r le essentiel en aidant les communaut s et les organisations 22 sociales conceptualiser et formuler des projets des propositions politiques ainsi que tout autre mat riel e Campagnes de pression politique Les campagnes de pression politiques doivent tre men es par les repr sentants des mouvements sociaux tels que les organisations paysannes et indig nes les syndicats etc Il est important que la La lutte pour l acc s la terre et Les droits humains doit la plupart de ses victoires des mobilisations sociales et l action directe manifestations occupations de terrains sit in bl
18. ation des quipes dirigeantes affectent la capacit de croissance et de renouvellement des organisations Certains mouvements sont en outre instrumentalis s par des partis politiques S il est tout fait compr hensible qu une organisation et ses militants d veloppent des strat gies sur le terrain politique une subordination la sph re partisane aurait des effets d vastateurs moyen et long terme La coop ration peut largement contribuer rem dier ces probl mes internes notamment par la formation et le renforcement des capacit s organisationnelles Les changes entre organisations s urs ainsi que les stages permettent aussi d affermir les militants f Fragilit conomique des organisations paysannes Durant les derni res d cennies l agriculture paysannea t confront e une baisse drastique de ses moyens et de ses capacit s de production Cela s est r percut sur les organisations paysannes qui ont abandonn pour la plupart les activit s de type syndical pour se concentrer sur le travail de militantisme Or ces activit s syndicales taient bien souvent synonymes de rentr es financi res Par cons quent les organisations sont devenues d pendantes de la coop ration Leurs dirigeants ont connu le m me sort en raison de l appauvrissement des familles paysannes IL est rare que les projets de d velop pement prennent en compte les d penses de fonctionnement d une organisation comme les r unions le t
19. ative Il ressort de l atelier de r flexion de la FENOCIN que dans la plupart des cas la coop ration applique ses propres crit res sans s int resser vraiment aux caract ristiques des organisations et des communaut s locales Cela implique que les projets n ont pas de r ussite long terme Ily a eu parfois des r sultats sur des points pr cis mais il n y a pas eu renforcement des organisations de base Au contraire ces derni res ont plut t eu tendance s affaiblir L initiative devrait donc venir de la base des organisations sociales Les propositions seraient labor es l chelon local puis discut es avec la direction nationale de l organisation qui aiderait la recherche de fonds Cela permettrait d viter certains travers relev s sur le terrain comme le fait que des ONG contactent des organisations de base et initient des projets sans coordination avec la structure nationale d La professionnalisation et la bureaucratisation La gestion des projets de coop ration est marqu e par un accroissement consid rable des exigences administratives et techniques Cette professionnalisation conduite au nom de l efficience v hicule malheureusement une logique de management d entreprise qui d valorise les processus de d bats et de participation Elle favorise les organisations qui fondent leurs strat gies sur les possibilit s que leur offre le march des financements L obligation de fournir continuellement des rapports d
20. biliser leur insertion dans le monde du travail Avec le temps des postes de travail ont t cr s en dehors du secteur agricole construction transports etc La diversit des produits sur le march local a augment en particulier dans les zones qui taient auparavant d volues la monoculture et l levage b Manque de soutien la r forme agraire La coop ration semble nier ou du moins sous estimer la probl matique de l acc s la terre Elle r alise des projets de d veloppement ax s sur l agro cologie le renforcement de l agriculture familiale et la commercialisation locale sans m me aborder cette question structurelle La lutte pour la terre est pourtant un fondement identitaire des organisations paysannes C est gr ce aux mouvements d occu pation que des programmes de redistribution ont pu tre obtenu Les meilleures terres restent cependant aux mains des producteurs les plus fortun s qui les vouent la culture d exportation Une grande partie de la population paysanne est install e sur des terres cologiquement tr s fragiles Au Br sil le territoire de la r forme agraire a t surexploit et contamin par l usage de produits chimiques ce qui freine tant la production que la transition vers une agriculture biologique En lan ant un mouvement d occupation sur des terres plus fertiles il serait possible d am liorer les conditions de vie des paysans et de rendre l agriculture plus productive et
21. ch ma traditionnel d une coop ration bas e au Nord Toutefois au fil du temps certains r seaux se vident de leur contenu Ils s institutionnalisent et deviennent de simples plate formes de captation de fonds et d ex cution de projets Il s agit l de trouver un moyen de garantir que les mouvements sociaux puissent acc der aux r unions et que les th mes mis l agenda correspondent la r alit du terrain a La mobilisation et l action directe La lutte pour l acc s la terre et Les droits humains doit la plupart de ses victoires des mobilisations sociales et l action directe manifestations occupations de terrains sit in blocus gr ves de la faim etc Jusqu o la coop ration est elle pr te accompagner les mouvements sociaux sur ce chemin A ce jour elle n apas d fini de ligneclaire ce propos Il semblerait pourtant peu logique que 21 la coop ration reconnaisse d un c t les mouvements sociaux comme acteurs du changement et leur d nie de l autre ce qui fait leur principale force la capacit de mobilisation b Les forums internationaux Avec la globalisation Les forums internationaux se trouvent soumis une pression de plus en plus forte des int r ts des multinationales Pour faire face ce ph nom ne les mouvements sociaux ont lutt avec force pour prendre part au d bat international plut t que d tre repr sent s par des interlocuteurs ext rieurs comme les ONG La Via Campesina f
22. d re le front le plus visible de cette participation directe du monde paysan Il est remarquable de voir comment tout en gardant son identit de mouvement autonome repr sentant les paysans pauvres elle a pu conqu rir un statut d interlocuteur cr dible dans les forums internationaux La participation ces forums n cessite toutefois des ressources importantes Le travail de pr paration est galement consid rable laboration de mat riel professionnel consultations internes mise au point de strat gies coordonn es etc Il est important que les organisations paysannes puissent compter sur un soutien de la coop ration c Campagnes de mobilisation au Nord La souverainet alimentaire implique une analyse approfondie des relations Nord Sud Il n y aurait pas de sens d velopper des projets au Sud en faisant abstraction des politiques mises en place par les pays du Nord une poque o la crise alimentaire sociale et conomique mondiale s aggrave il est important que Les ONG contribuent la sensibilisation et la mobilisation face aux politiques n olib rales Si elles veulent rester coh rentes jusqu au bout les ONG du Nord se retrouvent forc ment dans une situation tr s inconfortable C est un v ritable d fi pour elles de jouer entre leur d pendance vis vis de l Etat et la critique des politiques publiques Les agences de coop ration tatiques ont de plus en plus tendance opter pour des programmes conserv
23. de distribution des aliments Existe t il des activit s commerciales dans la zone Quel est le syst me de commercialisation Y a t il des interm diaires Le rapport entre prix et co ts de production est il juste Quelles sont Les l ments du contexte qui emp chent la population locale de jouir de la souverainet alimentaire 26 Y a t il des propositions gouvernementales tatiques r gionales ou locales en relation avec la souverainet alimentaire Existe t il dessecteurspopulairesoudesmouvementssociauxqui mettent despropositions en relation avec la souverainet alimentaire Quelles sont ces propositions Quelles sont les facteurs qui limitent la force de proposition locale dans le domaine de la souverainet alimentaire Quelles sont les potentialit s locales pour laborer des propositions de souverainet alimentaire b Analyse des participants Cette analyse vise dresser le tableau le plus complet possible de la r alit sociale sur laquelle le projet va d ployer ses effets Pour ce faire il faut d crire les diff rentes composantes de la population leurs caract ristiques leurs int r ts leurs attentes leurs limites leurs potentialit s leurs besoins leur interaction avec le contexte leur statut socio polifique leur capacit d organisation ef leur acc s aux ressources Qui souffre le plus des effets de la malnutrition Pourquoi Dans quelle mesure les caract ristiques d mographiques de la populati
24. de gros volumes de production Les march s locaux sont donc surtout adapt s de petites fermes familiales qui commencent diversifier leur production Les coop ratives et Les r seaux de producteurs peuvent aussi offrir de nouveaux d bouch s aux agriculteurs Dans le sud du Br sil le r seau de commertialisation agro cologique Red Ecovida couvre une r gion de presque 600 000 km2 qui compte plus de 150 march s dans pr s de 120 communes Selon les coordinateurs du r seau les producteurs ont vu leur volume de ventes augmenter et les consommateurs ont un acc s plus facile une plus grande vari t de produits Les coop ratives de consommateurs sont en plein d veloppement Essentiellement urbaines ces structures cherchent des moyens d acc der aux produits agricoles qui leur apportent un avantage conomique ou qualitatif Actuellement on observe un essor des coop ratives qui ont pour but d tablir un rapport quitable et solidaire avec la campagne Certaines de ces coop ratives organisent des activit s li es des enjeux alimentaires ou environnementaux Elles deviennent ainsi des graines de souverainet alimentaire sem es dans la ville Durant la derni re d cennie l tat br silien a mis sur pied une politique d achats publics qui de produits de l agriculture familiale Les denr es sont ensuite distribu es dans la r gion 18 de production en faveur de populations en situation de risque alimentaire Elles
25. e tablit cette limite 5000 hectares La concentration des terres va de pair avec la concentration des ressources naturelles comme l eau les r serves foresti res et la biodiversit La contamination des eaux la construction de barrages et de canaux d irrigation pour les grandes monocultures ainsi que la surp che mettent en p ril les conditions de vie des communaut s paysannes a Impacts de la r forme agraire sur le d veloppement Au Br sil le Mouvement des sans terre MST a r cup r en 23 ans plus de territoire que la superficie de l Italie b n ficiant 350 000 familles L impact de ce ph nom ne sur la soci t locale a t analys dans une tude acad mique dont nous pr sentons les principaux r sultats Beaucoup de communaut s Ces occupations ont permis des populations i de travailleurs qui r sidaient d j dans indigenes et paysannes n ont e A la m me r gion d acc der la terre Elles pas de titre de propri t ont d clench de nouvelles dynamiques l galis ce qui les expose aux d organisation des paysans au sein des i fermes et sur la sc ne politique locale convoitises de l agrobusiness Dans certaines zones l installation de familles paysannes a chang le paysage rural le mod le de production la r partitio de la population et le trac des routes Parfois les districts ont t renforc s et de nouvelles communes cr es Les populations peu scolaris es ont pu sta
26. favoriser le retentissement de leur action sur le plan politique et faire en sorte qu elles r pondent aux crit res des entit s publiques et priv es e SASOP Le SASOP est une organisation br silienne n e en 1989 Il a son si ge principal Salvador do Bahia et deux antennes dans les villes de Camam et de Remanso L organisation a t fond e par un collectif compos notamment d agronomes et de sociologues anim s d une vision critique bas e sur l agro cologie et le d veloppement local Elle est con ue l origine pour appuyer le processus d occupation de terres en vue de la R forme agraire Actuellement le travail du SASOP s articule autour de deux fronts L assistance technique et l accompagnement des communaut s rurales Le d veloppement institutionnel et les campagnes de pression politique e CF8 Le Centre f ministe du 8 Mars est une ONG br silienne fond e en 1993 Son bureau est situ Mossor R o Grande do Norte Ses activit s se concentrent principalement dans le Nord est du pays Le CF8 d crit ainsi son objectif Contribuer la construction du f minisme en renfor ant les groupements de femmes et leur auto organisation y compris l int rieur des mouvements sociaux dans la perspective d une soci t plus galitaire pour les hommes et les femmes L organisation appuie et forme des groupements de femmes des commissions f minines de syndicats ruraux ainsi que d autres organisations en
27. formation Si tel n est pas le cas on aboutit une situation particuli rement ironique une communaut est visit e par une s rie d acteurs tous dot s de moyens financiers pour faire conna tre sa situation mais elle n a elle m me pas les moyens de se mobiliser ou de recourir aux services d un avocat Pour que le mat riel d information ait un sens il s agit de d finir clairement quel est son objectif et qui il s adresse Les documents produits par les ONG ou les institutions acad miques semblent parfois destin s au seul usage interne des ONG Il n est pas difficile 23 La coop ration devrait de trouver dans n importe quel bureau d ONG appeler plus activement les d immenses piles de mat riel accumul qui n a pas t distribu aussi bien parce que le financement pays du Nord a appliquer des manque que parce que les contacts avec la base politiques coh rentes avec le des utilisateurs potentiels sont insuffisants d veloppement au Sud a Formation L apprentissage et la red couverte de savoirs et de techniques constituent un enjeu primordial pour la souverainet alimentaire et l agro cologie C est pourquoi la formation ateliers cours rencontres de formation doivent tenir une place importante dans les projets de d veloppement Nous pr sentons ci dessous quelques exemples d coles d agro cologie pour illustrer le r le jou par la coop ration La Via Campesina tient des coles de formation de m
28. iations membres de la F d ration genevoise de coop ration En quateur il s agit de la Fondation Swissaid Au Br sil nous avons rencontr le collectif CF8 Centre f ministe du 8 Mars qui a t partenaire de Gen ve Tiers Monde ainsi que le SASOP Service d assistance aux organisations populaires rurales partenaire de Terre des Hommes Suisse Pour terminer nous relatons la visite faite deux membres de la Via Campesina la FENOCIN F d ration nationale des organisations paysannes indig nes et noires en quateur et la CPT Commission pastorale de la terre au Br sil e Swissaid La Fondation Swissaid est pr sente en quateur depuis 1978 Compos e d une quipe quatorienne tr s exp riment e elle accompagne des groupes de producteurs dans 55 communaut s indig nes et paysannes Le programme s articule autour de trois axes L axe de la s curit alimentaire vise garantir l acc s la nourriture en misant sur l agro cologie Des actions sont d velopp es pour am liorer l alimentation familiale partir de la production existante et pour distribuer les exc dents sous forme d changes ou de vente L axe de la gestion des ressources naturelles consiste dans la conception la construction l entretien et la gestion participative de syst mes d eau potable et d irrigation ainsi que de micro barrages fontaines etc L axe du renforcement organisationnel vise mettre en r seau les organisations locales
29. ilitants au niveau national et continental L instance supr me est l cole latino am ricaine d agro cologie ELA situ e au Venezuela Dirig e par le MST l cole est au b n fice d un accord entre Le MST la Via Campesina le gouvernement v n zu lien et l tat du Paran au Br sil Depuis la fin des ann es 1990 le MST donne des formations en agro cologie dans les domaines qu il occupe La formation est la fois technique et politique Le MST est la recherche d un accompagnement de la part d agences de coop ration et d ONG Heifer quateur d veloppe un programme d coles r gionales et nationales de formation en agro cologie Elles servent de lieu d change et de coordination entre les membres des diverses organisations paysannes et indig nes La formation de paysan paysan est actuellement au centre des d bats Cette m thode participative part du principe que le protagoniste de la formation n est pas le technicien mais le paysan ou la paysanne Car comme on le dit la campagne le paysan croit davantage en ce que fait un autre paysan qu en ce que dit un technicien La formation de paysan paysan s applique au travers de journ es d changes de rencontres de visites et d autres activit s b Propositions e Investigation militante IL est important de soutenir le d veloppement d un travail d investigation alternatif que ce soit au sein d ONG ou de mouvements sociaux Ces investigati
30. issent les b n fices Quel type d organisation communautaire existe t il en relation avec les activit s de production c Analyse des probl mes et identification d alternatives Il s agit ici d identifier les probl mes qui affectent la communaut concern e et d esquisser des pistes de solutions Quel est le probl me qui emp che la population d avoir le contr le sur les processus de production de distribution et de consommation des aliments Quels l ments du contexte sont ils l origine du probl me Quelles sont les personnes et ou les institutions impliqu es dans le probl me celles qui le subissent celles qui le causent celles qui pourraient le r soudre mais ne le font pas celles qui veulent le r soudre etc Y a t il d j eu des tentatives de r soudre le probl me En quoi ont elles consist Ont elles eu les r sultats esp r s Quels l ments du contexte emp chent ils les acteurs impliqu s de r soudre le probl me satisfaction La population visualise t elle une solution alternative Est elle adapt e la situation qu elle pr tend transformer Toutes les personnes et institutions concern es sont elles d accord qu il s agit de l alternative la plus ad quate De quels appuis ext rieurs les personnes concern es ont elles besoin pour pouvoir mettre profit leur potentiel d action 28 D but 2010 diverses associations membres de la FGC se sont r unies pour proposer de r aliser une
31. l de coop ration se d roule t il en accord implicite ou explicite avec le concept de souverainet alimentaire Quels sont les m canismes et Les dynamiques qui favorisent ou d favorisent la collaboration entre la coop ration et les organisations rurales du sud dans leurs politiques et pratiques de renforcement de la souverainet alimentaire Ila aussi t question d approfondir la compr hension des relations de pouvoir entre les organisations paysannes et les autres acteurs locaux nationaux et internationaux qui promeuvent et ex cutent des projets de d veloppement rural dans un territoire donn La brochure que vous avez entre les mains est un r sum de l tude la version compl te est t l charger sur www fac ch carrefour2011 et ne repr sente pas la position officielle de la FGC sur la question Elle doit plut t tre per ue comme une contribution du groupe de travail sur la souverainet alimentaire qui vise lancer le d bat sur ce th me au sein du r seau et bien au del Bonne lecture Le groupe de travail FGC sur la souverainet alimentaire est compos des associations Centre Europe Tiers Monde Uniterre Commission internationale Jardins de Cocagne Solidarit Nord et Sud Terre des Hommes Suisse FH Suisse GRAD 2 La souverainet alimentaire est un principe bas sur le droit de chaque pays et de chaque peuple de d finir ses propres politiques agricoles et alimentaires Elle ne se limite pas
32. milieu rural et urbain Mossor et dans la r gion du Nord est FENOCIN La F d ration nationale des organisations paysannes indig nes et noires a t cr e en quateur il y a quarante ans Elle regroupe 52 unions qui f d rent elles m mes 1300 organisations et communaut s de base repr sentant 200 000 familles dans 18 provinces Ses priorit s sont les suivantes Renforcement organisationnel consistant principalement construire et maintenir les r seaux national et r gional des organisations de base D veloppement durable ax sur la valorisation des dynamiques communautaires locales et sectorielles promotion de la r forme agraire pour l acc s la terre assistance technique r solution de conflits et souverainet alimentaire Construction d une soci t multiculturelle notamment par l ducation appui l autonomie de la population indig ne et noire 5 Opposition au n olib ralisme bas e sur la mobilisation nationale et internationale contre l oppression construction d un mod le alternatif de d veloppement d fense des ressources naturelles et des biens publics Un atelier sp cifique a t organis avec des membres de la FENOCIN sur le th me de la souverainet alimentaire en Equateur lors de la visite terrain de la personne mandat e e CPT La Commission pastorale de la terre est une organisation li e l glise catholique Elle a t cr e en 1975 en pleine dictature militaire
33. ocus gr ves de la faim etc coop ration reconnaisse les modalit s d action propres aux mouvements sociaux y compris la mobilisation Forums internationaux Illest n cessaire de soutenir la participation directe des populations paysannes et indig nes aux forums internationaux comme ceux de l Organisation mondiale du commerce OMC et de l Organisation des Nations Unies pour l alimentation et l agriculture FAO Gr ce leur pr sence les propositions des ONG n en seraient que plus solides et plus cr dibles L appui de la coop ration dans ce domaine devrait inclure l organisation avant et apr s le forum la coordination des d l gations durant l v nement et les campagnes de pression politique Campagnes de mobilisation au Nord La coop ration devrait appeler plus activement les pays du Nord appliquer des politiques coh rentes avec le d veloppement au Sud Cela implique de mener des campagnes d information et de d nonciation Les mouvements qui au Nord luttent pour la souverainet alimentaire m riteraient d tre soutenus 3 5 Information et formation Produire de l information est une phase indispensable du travail de d nonciation et de d fense des droits humains Mais il s agit d aller plus loin en consid rant aussi l tape de la diffusion La coop ration doit donc soutenir l ensemble de la cha ne de l investigation la d fense concr te des int r ts de la communaut en passant par la diffusion de l in
34. on faille et composition des m nages prise de d cision au sein du m nage effet des migrations etc affectent elles les activit s de production de la famille et de la communaut Quel est le degr de participation d action et de proposition de la population en g n ral et des femmes en particulier dans le domaine agricole et commercial l chelle locale Quelles sont les conditions de cette participation Quels sont les obstacles cette participation Quelles sont les t ches de production des hommes et des femmes Existe t il une division du travail selon les cultures et une division des t ches en fonction du cycle de production Quelle est la r partition des responsabilit s entre hommes et femmes au niveau des activit s de production dans le cercle familial et au sein de la communaut Les femmes ont elles des responsabilit s dans le contr le des moyens de production Quels sont les obstacles qui les emp chent d acc der aux moyens de production Quels sont les besoins pratiques et les int r ts strat giques des femmes et des hommes quant leur r le dans la production et quelles demandes font ils au projet Quels autres acteurs hormis la population locale participent ils aux processus de production Quel r le jouent ils A qui appartient la terre Qui travaille la terre 27 Quels effets la diversification des activit s conomiques a t elle sur les hommes et sur les femmes Comment se r part
35. ons nourrissent les d nonciations les propositions et la strat gie des organisations Les mat riels d information doivent tre adapt s au contexte social tant au niveau du contenu que de la langue et du budget Il faut donner aux ONG et aux mouvements sociaux les moyens de diffuser ces supports Meirelles L 2008 Document synth se r gionale de syst matisations sur la souverainet alimentaire r alis par HEIFER Am rique latine 5 Mach n B Roque vila D Rosset P Revoluci n Agroecol gica El Movimiento de Campesino a Campesino de la ANAP en Cuba 24 e Formation Les projets devraient favoriser les m thodes de formation qui visent l autonomie des paysans et la diffusion libre de l information La m thode de paysan paysan et les changes d exp riences sont int ressants parce qu ils donnent la communaut une meilleure estime d elle m me et favorisent les actions collectives Il faut viter la centralisation de la formation et son appropriation par les universitaires et les techniciens qui d pendent de ressources externes DE E ER A AAA KD RS CE j A 5 La 4 Annexe Guide de questions se poser en relation avec les projets Dans une tude de 2007 L ONG espagnole ACSUR a labor une s rie de questions qui peuvent tre utiles pour la pr paration la mise en uvre et l valuation de projets orient s vers la souverainet alimentaire Nous en pr sentons ici un r sum
36. participatives d am nagement du territoire La ferme familiale comme unit de production Les projets de d veloppement doivent consid rer la ferme dans son ensemble en tenant compte de tous les membres de la famille Si Le cadre du projet ne le permet pas il faut chercher des synergies avec d autres projets ou proc der en plusieurs tapes Un objectif prioritaire est de r g n rer la vie des sols Dans ce domaine le processus peut prendre entre 10 et 15 ans Dans chaque projet il s agit aussi de trouver des outils pour renforcer la position des femmes et des jeunes au sein de la structure familiale Elevage Il faudrait soutenir avec plus de force le d veloppement de m thodes agro colo giques dans le secteur de la production animale La m decine ethno v t rinaire m riterait d tre prise en compte comme moyen de pr venir les maladies et d am liorer le bien tre animal Les races rustiques doivent tre privil gi es M me si elles ont un rendement inf rieur elles sont plus durables car mieux adapt es au milieu Avant de promouvoir la diversification de l levage il est indispensable d am liorer la production de fourrage pour viter une d pendance aux intrants commerciaux Les projets devraient mettre davantage l accent sur les m thodes silvopastorales qui font cohabiter les arbres et les animaux d levage Semences et biodiversit Il est primordial que les paysans puissent s affranchir de leur d pendance vis
37. pour appuyer les communaut s rurales victimes d actes de violence li s l expansion des latifundiums grands domaines agricoles La CPT rompt avec le sch ma traditionnel d assistance d s lors qu elle appuie directement les mouvements sociaux dans leurs revendications et leur lutte pour l acc s laterre Actuellement ses actions et campagnes portent sur les domaines suivants Violence contre les populations rurales la CPT r colte des informations sur la base de ses investigations et de celles de la presse Chaque ann e elle publie un rapport d envergure nationale sur cette probl matique Travailen situation d esclavage la CPT m ne des campagnes de pr vention et de pression politique des actions de d nonciation aupr s d instances nationales et internationales etc R forme agraire et agro cologie la CPT appuie les mobilisations et les mouvements d occupation des paysans sans terre et d fend les territoires ruraux traditionnels Pour cadrer le d bat cinq grands th mes li s la souverainet alimentaire ont t identifi s les mouvements sociaux la r forme agraire la production et la commercialisation les espaces de d bat et la mobilisation l information et la formation Il s agit plus particuli rement d interroger le r le de la coop ration au d veloppement et des ONG dans ces domaines Les r flexions et les critiques d velopp es ici ne doivent pas tre envisag es comme des constats ferm s
38. r tous les membres de la famille dans les travaux des champs et de chercher des sources diversifi es de revenus L agro cologie peut contribuer apporter des r ponses Un autre grand probl me r side dans le manque de coordination entre voisins au niveau de la production Avec des recensements de la production agricole effectu s sur un mode participatif les paysans seraient en mesure d identifier d ventuels surplus de telle ou telle culture et d adapter leur planification Ils se retrouveraient donc dans une position plus favorable face aux interm diaires Les recensements peuvent aussi servir de base pour solliciter des appuis dans le cadre de programmes officiels ou en cas de perte pour demander des compensations IL est important que les organisations assument nouveau leur r le de r gulation de la production et de fixation des prix La coop ration peut y contribuer en appuyant des initiatives de planification et de coordination de la production et en renfor ant les activit s corporatives des organisations d La commercialisation La souverainet alimentaire passe par la recherche de canaux alternatifs de commercialisa tion en dehors des grands r seaux de distribution Il y a par exemple les march s locaux qui fonctionnent comme interfaces entre producteurs et consommateurs entre ville et campagne Mais ils ont aussi leurs inconv nients Ils n assurent pas un revenu r gulier et ne se pr tent pas l coulement
39. rait toutefois pas se focaliser sur un seul aspect du r le des femmes comme m res travailleuses pouses etc mais le renforcer tant au plan conomique que politique et social h Propositions e Reconnaissance des acteurs principaux de la souverainet alimentaire Les mouvements sociaux sont les protagonistes de la lutte pour la souverainet alimen taire Il s agit de les reconna tre comme tels de tenir compte de leur mode d organisation et d action Les projets devraient miser sur le renforcement collectif des capacit s locales organisation nelles participatives propositionnelles techniques et conomiques Il faudrait que la coop ration alloue des moyens plus importants directement aux mouvements sociaux Les mouvements sociaux peuvent tre les administrateurs directs des projets de la coop ration S ils n en ont pas la comp tence ils peuvent et doivent recourir des quipes techniques ou des ONG pour qu elles les assistent Vision d ensemble de la souverainet alimentaire Les agences de coop ration et les ONG qui ont choisi la souverainet alimentaire comme axe transversal de leurs programmes doivent initier un processus de r flexion et de d bat interne afin d tre en mesure d int grer ce principe dans toutes ses composantes Il s agit d viter de fragmenter ou d instrumentaliser les diff rents aspects de la souverainet alimentaire Les d clarations faites lors des forums des mouvements sociaux pe
40. ravail de bureau et les voyages des dirigeants L organisation se retrouve donc devoir chercher un moyen de faire entrer ces frais dans le cadre du projet D o bien souvent un manque de transparence et des retards dans les t ches administratives g Questions de genre En milieu rural les relations sont fortement marqu es par le sch ma patriarcal et le machisme Les organisations et les mouvements sociaux les plus r volutionnaires n chappent pas cette r alit Or le f minisme a jou un grand r le dans la r sistance au mod le de production capitaliste et dans la lutte pour une agriculture plus respectueuse des personnes et de l environnement 10 La souverainet alimentaire ne se d velop Il est important d all ger les pera que si les femmes acc dent davantage contraintes administratives d autonomie et la ma trise des processus de production L acc s la terre la biodiversit la sans pour autant diminuer connaissance des semences ou encore la lutte la rigueur afin d viter que contre les pesticides sont des pr occupations l jede lutoon rahon port es principalement par les femmes Emon P ne devienne inaccessible aux Pour transformer les relations de genre il secteurs populaires est fondamental de travailler sur l acc s des femmes la terre Les exp riences montrent que cela permet de r duire leur vuln rabilit conomique Comme le rappelle l ONG espagnole Mugarik Gabe il ne faud
41. rer comme axe transversal dans les projets de d veloppement Cela implique non seulement un travail de plaidoyer aupr s des acteurs institutionnels mais aussi un appui aux mobilisations et aux actions des mouvements sociaux La lutte pour l acc s la terre se heurte aux int r ts des grands groupes conomiques Il faut que les agences de coop ration prennent position dans leur pays respectif sur les agissements des multinationales et soutiennent les campagnes de r sistance et de d nonciation au Sud 15 e Assistance juridique Les projets de d veloppement doivent aussi donner acc s des des prestations d assistance juridique Il est donc n cessaire d appuyer des avocats et des juristes 3 3 Production et commercialisation L agro cologie est un des piliers de la souverainet et de la s curit alimentaires Cette discipline scientifique inscrit la pratique de l agriculture dans un environnement complexe et vivant l cosyst me N e en Am rique latine autour d un petit noyau d agronomes critiques elle est peu peu sortie du milieu acad mique pour constituer un large courant de pens e et d action L agro cologie se pr sente comme une alternative au mod le de production industriel Cela implique non seulement une modification des techniques agricoles avec l abandon des produits chimiques mais aussi une transformation sociale Les domaines agro cologiques de petite faille cultiv s par des paysans et indig ne
42. s ce qui se traduit par des maladies des parasites et des baisses de rendement Beaucoup de projets d agro cologie sont ax s sur la diversification de l levage de petits animaux brebis ch vres poules lapin etc Ils ont des effets positifs en ce qu ils permettent aux familles de manger plus souvent de la viande et d engranger des rentr es financi res suppl mentaires Ces programmes de d veloppement ne pr tent souvent pas assez d attention la question du fourrage Dans ce domaine il faudrait privil gier des approches sylvi pastorales La m decine ethno v t rinaire bas e sur la connaissance de la valeur nutritive et m dicinale des plantes peut r soudre ce type de probl mes Elle peut aussi tre utile pour la pr vention des maladies du b tail b Les semences et la biodiversit Les femmes d tiennent la majeure partie de la connaissance th orique et pratique de la biodiversit agricole Ce sont elles qui s occupent de pr server et de s lectionner les semences elles aussi qui connaissent les vertus m dicinales et gastronomiques des plantes Tout programme r alis dans ce domaine doit donc tendre au renforcement de la position des femmes D une mani re g n rale ilest indispensable de s appuyer sur l exp rience et le savoir des communaut s rurales d faut on risque de tomber dans le pi ge de la diversification artificielle en introduisant des vari t s qui ne s int grent pas dans un cosyst me L
43. s agences de coop ration Certains estiment que cela revient surestimer le r le des ONG qui ne jouissent ni du pouvoir institutionnel de l tat ni de la force de mobilisation des mouvements sociaux Les organisations paysannes font souvent tat d une incompr hension de la part des ONG et des agences de coop ration qui ne respectent pas toujours leur mode d action et leur identit M me les ONG du Sud sont parfois en butte ces difficult s IL faut d construire le concept d aide au d veloppement qui fait du r cepteur un sujet passif pour aller vers une d marche d accompagnement ou de collaboration Cela permettrait de jeter les bases d un dialogue respectueux o chaque partie d finirait ses capacit s et son autonomie Si tel n est pas le cas les aides financi res se concentrent dans les secteurs qui se pr tent le mieux aux tendances et aux th mes favoris de la coop ration Il en d coule une mentalit 8 ONGiste orient e vers la captation de fonds et la formulation de projets Le risque de client lisme s accro t et la soci t civile plut t que d tre actrice de son d veloppement est plac e en position de victime L ONGisation a aussi eu pour effet que certaines organisations sociales ont calqu leur discours et leur strat gie sur la ligne de la coop ration Du coup elles ont subi une perte d identit et de leurs raisons d tre propres c N cessit d une d marche particip
44. s de la r gion constituent le point de d part vers une agriculture socialement plus juste plus respectueuse de l environnement et r sistante aux changements climatiques Les ONG ont jou un r le de premier plan dans la diffusion de l agro cologie tant sur le terrain par des exp riences concr tes que dans les sph res de discussion sur le d veloppement La priorit consiste maintenant cr er un v ritable mouvement populaire de transition vers l agro cologie par le biais de formations d changes d exp riences de rencontres ainsi que de r seaux nationaux et internationaux Les terres agricoles d Am rique latine sont fortement d f rior es C est pourquoi les strat gies agro cologiques doivent se fixer comme priorit de r g n rer la vie des sols Les m thodes d enrichissement min ral peuvent tre utiles pour une p riode de transition Mais long terme il s agit de miser sur la rotation des cultures et les engrais biologiques a L levage Les conditions d levage se sont sensiblement d grad es Les difficult s d acc s la terre font que bien souvent la p ture et Le fourrage sont insuffisants L tat de sant des animaux s en ressent En raison du manque d infrastructures et de grillage ils sont fr quemment attach s et n ont pas un acc s permanent l eau et au fourrage Il n y a pas de s lection des races en fonction des conditions climatiques Tous ces facteurs rendent les animaux vuln rable
45. s sectorielles et form es sur la agriculteurs en particulier base d un projet peuvent toutefois perdre leur ancrage dans le processus socio POUT ceux qui ont un domaine politique local de taille moyenne Il faut 3 4 Espaces de d bat et mobilisation donc chercher des syst mes Les r seaux et les plates formes de d bat sont d ag riculture contractuelle des espaces de coordination essentiels pour sie ee de proximit qui donnent aux les acteurs de la souverainet alimentaire Les organisations paysannes souvent en d ficit de paysans des garanties de moyens financiers ef humains peuvent y trouver commercialisation des alliances et un accompagnement long terme Les ONG ont beaucoup apporter en termes de documentation et d assistance technique Pour les organisations et les ONG de petite envergure les r seaux sont le lieu id al pour voir au del des limites de tel ou tel projet cibl Imaginons qu une ONG m ne un travail de d veloppement au sein d une communaut sp cifique elle peut s appuyer sur un r seau d organisations o le d bat l change d exp riences et la coordination l aideront progresser d faut les projets risquent de se d velopper isol ment les uns des autres ou de se superposer L int r t de ces r seaux r side aussi dans la possibilit qu ils offrent d chapper au caract re tr s centralis de la coop ration Ils r tablissent un certain quilibre Nord Sud en cassant le s
46. ur Quelles cons quences positives et n gatives a l migration pour la zone d intervention Quelle est la situation environnementale Quels sont les degr s de contamination et quelles en sont les causes Y a t il eu usage de pesticides et d engrais chimiques dans la zone Cet usage a t il laiss des traces Quelles sont les conditions de nutrition dans la zone Y a t il des probl mes de malnutrition Quelles couches de la population affectent ils Existe t il des politiques publiques qui tentent de r soudre le probl me En quoi consistent elles Quels produits inclut le r gime alimentaire familial O s ach tent les aliments Quelle est la qualit des produits Existe t il des processus de r forme agraire dans la zone Quels sont Les m canismes de distribution des terres Y a t il des terres communautaires Les femmes sont elles propri taires de la terre Existe t il des infrastructures pour stocker et distribuer l eau Qui les g re et comment Quelles sont les principales activit s de production dans la zone Avec quelles techniques agricoles sont elles effectu es Utilise t on les connaissances traditionnelles en mati re d agriculture et d levage Quelles sont ces pratiques Qui contr le les moyens de production Existe t il des m canismes qui facilitent l acc s aux moyens de production Quelle est la finalit des produits sont ils destin s l autoconsommation ou la vente Quelles sont les fili res
47. uvent servir de r f rence notamment La D claration du Forum mondial de la souverainet alimentaire La Havane Cuba 2001 La D claration du deuxi me Sommet mondial de l alimentation 2002 La D claration du Forum international sur la souverainet alimentaire Nyeleni Mal 2007 La D claration des droits des paysannes et paysans La Via Campesina 2009 w Mugarik Garbe VIII Estrategias de g nero para la soberan a alimentaria En Soberania Alimentaria Objetivo pol tico de la cooperaci n al desarrollo en zonas rurales Coord Fernandez F 11 La souverainet alimentaire La D claration des mouvements sociaux ne se d veloppera que si les ONG OSC lors du forum parall le au Sommet wii mondial de la s curit alimentaire Rome Italie femmes acc dent d avantage 2009 d autonomie et la ma trise e Coordination Dans le cadre de leurs projets les ONG doivent se coordonner avec les instances nationales r gionales et locales des organisations sociales Il faut viter de cr er de nouvelles organisations partir des projets Entre les ONG galement la coordination est importante Il s agit de renoncer aux projets isol s et sectoriels qui ne font qu accro tre les diff rences entre voisins ou entre communaut s des processus de production e Format des projets Les projets de d veloppement doivent tre en ad quation avec l entier du programme et de la strat gie des organisations soci
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