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Lignes directrices de Robben Island - Guide pratique pour

1. 2 2 TT G lt 5 h j a o 5s gt Q 2 o 5 E lt o 5 E S a amp D 2 5 S gt CA S S E a s 5 CA D 3 zg 2 2 e 9 D a ft fx 5 a D Guide pratique pour la mise en uvre personnes soumises une forme quelconque de d tention ou d emprisonnement ainsi que de l Ensembles des R gles minima pour le traitement des d tenus Toute d cision de privation de libert devrait tre encadr e par un certain nombre de garanties fondamentales qui seront appliqu es d s le d but de la d tention tels que l information d un proche ou toute autre personne appropri e l acc s un avocat ou un conseil l acc s un m decin et l information de la personne sur les droits Questions d valuation gt Quel est le cadre juridique relatif au respect des garanties pour les personnes priv es de libert par des autorit s publiques dont la police e Capacit d informer un membre de la famille ou toute autre tierce personne appropri e e Acc s aux services d un avocat e Acc s un m decin e Notification de ses droits dans une langue compr hensible gt Quel est dans la pratique l tat de la mise en application de ces garanties gt Ces garanties sont elles applicables d s l instant o la personne est priv e de libert
2. Fi 2 5 a LI LI gt o 5 E lt o 5 k S S o D 2 5 S gt pa CA s w S E e a S 5 CA D S LL o 2 2 a o D a fx E E a 5 a D PREMI RE PARTIE INTERDICTION DE LA TORTURE A Ratification des instruments r gionaux et internationaux i Les Etats devraient s assurer qu ils sont parties aux instruments internationaux et r gionaux pertinents relatifs aux droits de l homme et prendre des mesures pour que ces instruments soient pleinement et efficacement appliqu s dans leur l gislation nationale et accorder aux individus la plus grande accessibilit possible aux m canismes des droits de l homme qu ils tablissent Ceci comprendrait a La ratification du Protocole la Charte africaine des droits de l homme et des peuples qui institue une Cour africaine des droits de l homme et des peuples b La ratification ou l adh sion sans r serves la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants faire la d claration acceptant la comp tence du Comit contre la torture telle que pr vue aux Articles 21 et 22 et reconna tre la comp tence du Comit pour mener des enqu tes conform ment l Article 20 c La ratification ou l adh sion sans r serve au Pacte international
3. 2 2 e 9 D a ft fx 5 a D e Comit pour l limination de la discrimination raciale galement compos de 18 experts ind pendants lus par les Etats parties et si geant titre individuel et pouvant recevoir des communications individuelles et tatiques article 14 de la Convention e Comit des droits de l enfant institu par la Convention relative aux droits de Guide pratique pour la mise en uvre l enfant du 20 novembre 1989 Il est compos de 18 experts ind pendants et est charg d examiner les rapports des Etats parties A c t de ces m canismes conventionnels l ancienne Commission des droits de l homme remplac e par le Conseil des Droits de l Homme depuis le 15 mars 2006 a institu des m canismes dits th matiques Concernant la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants on peut citer e Le Rapporteur Sp cial des Nations Unies sur la torture charg d examiner depuis 1985 les questions se rapportant la torture Il adresse des communications aux Etats Il peut envoyer des appels urgents aux gouvernements pour des personnes susceptibles d tres soumises la torture aux peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants Il tablit un rapport annuel assorti de recommandations l intention du Conseil des Droits de l Homme e Le Rapporteur Sp cial sur les ex cutions extrajudiciaires sommaires ou arbitraires inst
4. La s gt sh Q 2 o 5 kz E lt o 5 E S a amp D 2 5 S gt CA S S E a s 5 CA D 3 zg 2 2 e 9 D a ft fx 5 a D Guide pratique pour la mise en uvre premi re consisterait identifier les auteurs de ces actes et les traduire en justice La seconde viserait s abstenir d adopter des dispositions qui favorisent l impunit La troisi me est de prendre toute disposition administrative de pr vention qui tendrait la mise l cart des fonctionnaires impliqu s dans des actes de torture de peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants Questions d valuation gt Les victimes et les t moins sont ils prot g s contre la victimisation et toutes les autres formes de repr sailles Si oui comment Cette protection est elle efficace en pratique gt Existe t il un programme d appui aux victimes gt Quelles sont les dispositions obligeant l Etat d dommager les victimes de la torture en plus des recours disponibles dans le cadre des syst mes de la justice p nale ou civile Guide pratique pour la mise en uvre Recommandations Aux Etats e Mettre en place un programme global d appui aux victimes e Veiller ce que les victimes les familles et les communaut s re oivent diff rentes formes de r paration e Assurer une formation holistique des o
5. a S 5 CA D S LL o 2 2 a o D a fx E a 5 a D Guide pratique pour la mise en uvre e Contribuer la fourniture de l assistance n cessaire pour assurer l acc s l aide judiciaire et aux soins de sant A la Commission africaine et son Comit de suivi e Identifier et promouvoir les meilleures pratiques concernant la r alisation de ces garanties de base au sein des Etats membres e Encourager la mise en place des programmes de formation et du mat riel didactique D M CANISMES DE SURVEILLANCE Les Etats devraient Articles 38 Assurer et promouvoir l ind pendance et l impartialit de la magistrature en prenant entre autres des mesures inspir es des Principes fondamentaux relatifs l ind pendance de la magistrature pour emp cher toute ing rence au cours de poursuites judiciaires Article 39 Encourager les professionnels de la sant et du droit s int resser aux questions relatives l interdiction et la pr vention de la torture et des peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants Article 40 Mettre en uvre et promouvoir des m canismes de plaintes efficaces et accessibles ind pendants des autorit s charg es de l application des lois et des autorit s responsables des lieux de d tention et habilit s recevoir des all gations de torture et de peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants me
6. Les droits de l homme dans l administration de la justice Note du Secr taire G n ral Nations Unies E AC 57 24 22 avril 1976 p 7 810 5 Communication 250 2002 Zegveld and Ephrem c Erythr e Dix septi me Rapport d activit s de la Commission africaine des droits de l homme et des peuples 2003 2004 Guide pratique pour la mise en uvre Recommandations Aux Etats S assurer que les l gislations et r glementations nationales sont conformes aux dispositions des Lignes directrices de Robben Island Permettre aux experts ind pendants et aux ONG l acc s tous les lieux de d tention et aux personnes priv es de libert Permettre aux ONG de contribuer la fourniture d une aide judiciaire efficace A la soci t civile Mener des actions de sensibilisation en vue du changement des l gislations et des r glementations nationales pourles harmoniser avec les dispositions des Lignes directrices de Robben Island Assurer le suivi de la mise en uvre de ces garanties Mettre en place ou appuyer le syst me de surveillance des lieux de d tention Sensibiliser les membres des professions judiciaire et m dicale sur les droits des personnes priv es de libert Susciter la prise de conscience du public en g n ral sur les droits des personnes priv es de libert Contribuer la traduction des droits des personnes priv es de libert dans les langues appropri es pa 5 a 2 amp a rl g
7. S E 2 e a S 5 CA D B A o 2 2 a o D a f t fx E E a 5 a aa A la soci t civile e Visiter les lieux de d tention e Promouvoir les meilleures pratiques et m thodes de visite des lieux de d tention Guide pratique pour la mise en uvre Mener des actions de sensibilisation en vue de la ratification du Protocole la Convention contre la torture et sa mise en uvre effective A la Commission africaine et son Comit de suivi Identifier et promouvoir les meilleures pratiques concernant la r alisation des garanties de base au sein des Etats membres Encourager la ratification de la Convention contre la torture Faire de la recherche et promouvoir les meilleures pratiques et m thodes de visite des lieux de d tention Promouvoir la supervision ext rieure de l application de la loi m 5 a S 2 f D a 2 pa 5 E D 5 CA 3 5 no o 5 5 g 5 E D lt 5 Fi E 5 2 5 S E gt 5 F o 5 lt o a 5 S o D 2 5 S gt pa CA s w S E 2 e a S 5 CA D k e 2 2 a o D a f t fx E E 5 a Ea E FORMATION ET RENFORCEMENT DE CAPACIT S Les Eta
8. 5 8 lt Z Guide pratique pour la mise en uvre et la protection de la dignit et de l int grit physique et mentale de la personne humaine contre toutes ces cat gories d abus et de violationss Dans la plupart des pays africains les situations de conflits les discriminations de toutes sortes et l impunit constituent le lit le creuset de la torture et d autres formes de traitements cruels inhumains ou d gradants Le manque d acc s aux m canismes de contr le et le non respect des proc dures judiciaires d arrestation et de d tention favorisent aussi la persistance de la pratique de la torture Il existe galement plusieurs formes de torture morale ou physique et plusieurs modes de torture allant de l intimidation la mutilation en passant par la bastonnade la mise au secret la privation de sommeil etc 2 Condamnation absolue et non d rogeable de la torture Malgr sa pr valence et l aspect irr ductible de sa pratique la torture est prohib e dans plusieurs instruments internationaux et r gionaux de protection des droits de l homme dont e La D claration universelle des droits de l hommef 1948 e L ensemble des r gles minima pour le traitement des d tenus 1955 e Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques 1966 e La D claration sur la protection de toutes les personnes contre la torture et autres peines ou traitements c
9. O 2 2 pa S E 5 pa 9 c k 5 m Ex 5 a 5 T GJ lt Fi 5 a 5 a LI LI gt Es C CONDITIONS DE D TENTION Les Etats devraient Article 33 Prendre des mesures pour que toute personne priv e de libert soit trait e conform ment aux normes internationales contenues dans l Ensemble de r gles minima pour le traitement des d tenus adopt par les Nations Unies Article 34 Prendre des mesures n cessaires visant am liorer les conditions de d tention dans les lieux de d tention non conformes aux normes internationales Article 35 Prendre des mesures pour que les personnes en d tention pr ventive soient s par es des personnes reconnues coupables Article 36 Prendre des mesures pour que les jeunes les femmes et toute autre personne appartenant un groupe vuln rable soient d tenus s par ment dans des locaux appropri s Article 37 Prendre des mesures visant r duire le surpeuplement des lieux de d tention en encourageant inter alia l usage des peines alternatives l incarc ration pour les d lits mineurs amp 5 kz E lt o 5 Li amp D 2 5 S gt pa CA S S E 2 a S 5 CA D k A S 2 2 a o D a f t fx 5 a D Commentaire L article 10
10. fz D a a o J a En a 5 a D E ES 3 a 5 5 m o EH En S 5 g 5 3 EX lt S 5 E S 5 2a o 5 g a S a o 5 fad 5 o Guide pratique pour la mise en uvre A la Commission africaine et son Comit de suivi e Identifier et promouvoir les meilleures pratiques concernant la r alisation des garanties fondamentales au sein des Etats membres e Assurer une assistance technique aux Etats dans la r alisation des garanties fondamentales e Encourager la mise au point de programmes de formation du personnel de la s curit et des membres des professions judiciaire et m dicale en mati re des droits des personnes priv es de libert o 5 k lt o 5 T S f o D 2 5 S gt CA s w S E a S 5 CA D S LL o 2 2 a o D a fx E a 5 a D B GARANTIES DURANT LA D TENTION PR VENTIVE Les Etats devraient Article 21 Mettre en place des r glementations sur le traitement des personnes priv es de libert qui prennent en compte l Ensemble de principes pour la protection de toutes les personnes soumises une forme quelconque de d tention ou d emprisonnement f Article 22 Prendre des dispositions pour que les enqu tes criminelles soient men es par des personnes dont la comp tence est reconnue par les codes de proc dure p nale pertinents Ar
11. ps m 5 a 5 5 2 T E 2 D S mz z 5 D 5 2 mz m lt S 5 o E o S j 2 gZ o 5 gt Le D Guide pratique pour la mise en uvre gt Y a t il des r glementations pr voyant la prescription de l action p nale ou civile concernant les actes de torture gt Quelle est l approche de l Etat dans l application de l immunit pr vue par le droit international Recommandations Aux Etats e S assurer que les l gislations et les r glementations nationales permettent l acc s illimit des victimes de la torture la justice e Revoir les lois d amnistie existantes e Assurer une formation continue pour les magistrats et les avocats e Faciliter la fourniture de l assistance judiciaire aux victimes e Appliquer le principe de la comp tence universelle aux actes de torture A la soci t civile e Mener des tudes et susciter la prise de conscience du public sur la question de l impunit o 5 lt o 5 T S S o D 2 5 S gt pa CA s w S E 2 a S 5 CA D k LL 2 2 Ga o D a f t fx 5 a aa e Observer les proc s e Fournir une assistance judiciaire aux victimes e Aider les victimes participer personnellement aux proc dures p nales et ou civiles Guide pratique pour
12. 57 63 69 13 Toute r ponse appropri e la torture et aux mauvais traitements appelle non seulement une action dynamique et corrective mais aussi des mesures pr ventives l ne s agit pas de pr venir dans le sens de rendre la torture ou les mauvais traitements impossibles il s agit d en r duire les opportunit s et les mobiles et d en accro tre les possibilit s de d couverte ce titre les Lignes directrices de Robben Island constituent un outil r gional important dans la protection de toute personne contre la torture puisque pour la premi re fois l accent est express ment mis sur la pr vention de la torture et des peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants Ce souci de pr vention est exprim notamment par la reconnaissance de garanties fondamentales aux personnes priv es de libert et l obligation positive de les respecter A GARANTIES FONDAMENTALES POUR LES PERSONNES PRIV ES DE LIBERT Article 20 La privation de libert de toute personne par une autorit publique devrait tre soumise une r glementation conforme au droit Celle ci devrait fournir un certain nombre de garanties fondamentales qui seront appliqu es d s l instant o intervient la privation de libert Ces garanties comprennent a Le droit ce qu un membre de la famille ou toute autre personne appropri e soit inform e de la d tention b Le droit un examen par un m decin ind pendant c Le d
13. e La Charte africaine des droits de l homme et des peuples du 27 juin 1981 e Le Protocole instituant la Cour africaine des droits de l homme et des peuples du 9 juin 1998 et fait une D claration conform ment l article 34 6 du Protocole instituant la Cour africaine 19 e Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et son premier Protocole facultatif du 16 d cembre 1966 e Le Pacte international relatif aux droits conomiques sociaux et culturels du 16 d cembre 1966 e Le Statut de Rome tablissant la Cour p nale internationale CPI du 17 juillet 1998 2 e La Convention de l ONU contre la torture du 10 d cembre 1984 et fait des d clarations sur les articles 21 et 22 e Le Protocole facultatif la Convention des Nations Unies contre la torture du 18 d cembre 2002 7 La ratification ne constitue qu une premi re tape Une fois ratifi s l Etat a l obligation d int grer ces instruments juridiques dans son syst me juridique interne en proc dant notamment leur publication dans le Bulletin ou Journal officiel pour qu ils aient valeur obligatoire et puissent tre invoqu s par tout citoyen Si la plupart des constitutions nationales africaines mentionnent certains de ces instruments dans leur pr ambule rares sont celles qui int grent leurs dispositions en leur sein ou dans le corpus juridique national d o l importance d une loi de mise en uvre des obligations internationales contenu
14. e Ratifier et mettre en uvre le plus rapidement possible et sans r serves ces instruments dans leur int gralit e Envisager le retrait de toutes r serves qui auraient t exprim es A la soci t civile e Mener des campagnes pour la ratification et la mise en uvre de ces instruments e Sensibiliser les autorit s comp tentes tels que les ministres et les parlementaires en vue de la ratification o 5 k lt o 5 k S S o D 2 5 S gt pa CA s w S E 2 a S 5 CA D k LL E 2 a o D a f t fx E 5 a LH e Mettre au point des outils pour aider les Etats s acquitter de leurs obligations au titre de ces instruments A la Commission africaine et son Comit de suivi de la mise en uvre des Lignes directrices de Robben Island Comit de suivi e Promouvoir la ratification sans r serve et la mise en uvre de ces instruments par tous les Etats membres B PROMOTION ET SOUTIEN DE LA COOP RATION AVEC LES M CANISMES INTERNATIONAUX Article 2 Les Etats devraient coop rer avec la Commission africaine des droits de l homme et des peuples ainsi que promouvoir et soutenir le travail du Rapporteur sp cial sur les prisons et les conditions de d tention en Afrique du Rapporteur sp cial sur les ex cutions extrajudiciaires arbitraires et sommaires en Afrique et du Rapporteur sp cial sur le
15. 5 CA D a A S 2 2 a 9 D a f t fx E 5 a D F EDUCATION ET RENFORCEMENT DES CAPACIT S DE LA SOCI T CIVILE Article 47 Les initiatives d ducation publique et les campagnes de sensibilisation sur l interdiction et la pr vention de la torture et sur les droits des personnes priv es de libert doivent tre encourag es et soutenues Article 48 Le travail d ducation publique de diffusion de l information et de sensibilisation sur l interdiction et la pr vention de la torture et autres formes de mauvais traitements men par les ONG et les m dias doit tre encourag et soutenu Commentaire La soci t civile a un r le important jouer dans la pr vention de la torture et des mauvais traitements Ce r le repose essentiellement sur la sensibilisation du public travers les m dias et les campagnes des ONG ainsi que la sensibilisation en faveur des changements positifs La diffusion de la connaissance en mati re des droits de l homme constitue une garantie solide contre toutes formes d abus et de violation L int gration ou l incorporation des instruments internationaux des droits de l homme dans le syst me l gislatif interne constitue une tape importante mais ne suffit pas pour assurer la protection des personnes priv es de libert En effet le point de d part de la r alisation de ces mesures r side principalement dans leur connaiss
16. Lignes directrices de Robben Island pour la Prohibition et la pr vention de la torture en Afrique Guide pratique pour la mise en uvre Par Jean Baptiste Niyizurugero et Ghislain Patrick Less ne PUBLIE PAR L ASSOCIATION POUR LA PREVENTION DE LA TORTURE APT APT P O Box 2267 CH 1211 Geneva 2 Tel 41 22 919 21 70 Fax 41 22 919 21 80 E mail apt apt ch Website www apt ch CONJOINTEMENT AVEC LA COMMISSION AFRICAINE DES DROITS DE L HOMME ET DES PEUPLES CADHP CADHP 90 Kairaba Avenue P 0 Box 673 Banjul The Gambia Tel 220 39 29 62 Fax 220 39 07 64 Email achpr achpr org Website www achpr org ET BUREAU REGIONAL DU HAUT COMMISSARIAT DES NATIONS UNIES POUR LES DROITS DE L HOMME OHCHR P 0 Box 3005 Addis Ababa Ethiopia New ECA Building Room 1NC2 Telephone 251 11 544 3105 544 34 15 Fax 251 11 551 60 78 E mail humanrights uneca org Addis Ababa AVril 2008 ISBN 2 940337 24 1 MCBS Modern Centre for Business Services COPYRIGHT 2008 Association pour la pr vention de la torture APT Tous droits r serv s Les faits contenus dans cette publication peuvent tre cit s ou reproduits librement en citant la source Les demandes d autorisation de reproduction ou de traduction de cette publication doivent tre adress es l APT adresse ci dessus LE A Nations Unies apt SI y Droits de l Homme CAD H P Haut Commissariat aux droits de l homme APT Lignes d
17. O O 2 5 ZT 5 pa 9 gt k 5 v En a Pr 5 T GY lt Fi 2 5 a LI LI gt e Le Comit de suivi de la mise en uvre des Lignes directrices de Robben Article 28 du Protocole la Charte africaine des droits de l homme et des peuples 31 Pour la Composition du Comit de suivi voir note de bas de page 2 o 5 E lt o ps 5 E S a amp D 2 5 S gt CA S w S E 2 a s 5 CA D 3 22 2 2 e o D a ft fx E 5 a gt Guide pratique pour la mise en uvre Island qui a t mis en place par la Commission africaine des droits de l homme et des peuples lors de sa 35 me session tenue Banjul Gambie du 21 mai au 4 juin 2004 Le mandat du Comit de suivi est d organiser avec le soutien d autres partenaires int ress s des s minaires pour diffuser les Lignes directrices de Robben Island aupr s des acteurs nationaux et internationaux de d velopper et proposer la Commission africaine des strat gies de promotion et de mise en uvre des Lignes directrices de Robben Island au niveau national et r gional de promouvoir et faciliter la mise en uvre des Lignes directrices de Robben Island au sein des Etats Membres de faire des rappo
18. Responsable du Programme Afrique de l APT Vice Pr sident Mme Leila Zerrougui Magistrate et ancienne Pr sidente du Groupe de travail des Nations Unies sur les d tentions arbitraires Membre Mme Karen Mckenzie Directrice ex cutive de l Independent Complaints Directorate d Afrique du Sud Membre Mme Hannah Forster Directrice du Centre africain pour la d mocratie et les tudes des droits de l homme Membre et M Malick Sow Coordinateur du Comit s n galais des droits de l homme et membre du Groupe de travail des Nations Unies sur les d tentions arbitraires Membre Lors de la 42 me session de la Commission africaine Mme Dupe Atoki Commissaire a t nomm e nouvelle Pr sidente du Comit en remplacement de Mme Sanji Monageng qui venait d tre lue Pr sidente de la Commission africaine des droits de l homme et des peuples changements ou des am liorations Cette valuation devrait tre aussi compl te que possible et elle devrait inclure le cadre juridique et surtout la pratique pour mieux d finir les priorit s et entreprendre des actions appropri es Il va sans dire que dans un souci d efficacit et de coh rence les initiatives retenues comme prioritaires devraient tre consign es dans un plan d action d taill avec un ch ancier si possible Pour terminer nous voudrions adresser nos remerciements tous ceux qui de pr s ou de loin ont contribu la publication de cette brochure Notre grati
19. tend g n ralement au moins plusieurs semaines ou mois voire des ann es C est pendant cette d tention que bien de personnes courent le risque de torture ou d autres traitements inhumains ou d gradants Par cons quent des garanties caract re imp ratif doivent tre appliqu es durant la d tention pr ventive Ces garanties concernent le traitement des personnes priv es de libert ainsi que les moyens par lesquels elles peuvent contester la l galit de leur d tention Elles visent garantir l int grit physique et morale des personnes priv es de libert Guide pratique pour la mise en uvre Pour les d tenus en pr ventive tre inform s des motifs de leur d tention et tre pr sent s un juge sont des l ments essentiels de s curit Mais rester en contact avec leur famille et leur conseiller juridique est encore plus important Les Etats devraient donc pr voir que les d tenus en pr ventive soient en mesure de communiquer avec les membres de leur famille et de recevoir des visites qui ne seraient soumises qu aux seules contraintes habituelles de s curit Ils doivent pouvoir contacter des conseillers d assistance juridique tout comme il doit leur tre possible de recevoir des visites de ceux ci pour assurer leur d fense Une des garanties fondamentales est l interdiction de la d tention au secret ou la d tention incommunicado qualifi e par la Commission africaine des droits de l homme et d
20. 2 de la Convention des Nations Unies contre la Torture Ce a a 2 a zl 2 A D a 2 G D T a pa D Es T 5 m i z S za S a PF D T L lt S S 2 5 S C 1 5 gt d k F o 5 E lt o E 5 a o D 2 5 S gt CA s S E 2 a s 5 CA D 3 22 2 2 e 9 D a f t fx E 5 a D Guide pratique pour la mise en uvre e La formation ad quate du personnel de maintien de l ordre et de tous les responsables de l application des lois e La mise en place de mesures de garanties fondamentales pour les personnes priv es de libert surtout durant la garde vue et la d tention pr ventive e La mise en place de m canismes de surveillance et de contr le e La mise en place de mesures tendant l am lioration des conditions de d tention etc L application de l interdiction de la torture va donc au del de l obligation des Etats de ne pas torturer et de ne pas recourir d autres formes de mauvais traitements Il ne suffit pas pour un Etat d adopter une attitude passive d abstention L aspect pr ventif de l obligation exige une attitude proactive impliquant l adoption de mesures concr tes de nature emp cher ou du moins limiter les risques de commission des acte
21. D 2 5 S gt pa CA s w S E 2 a S 5 CA D B A o 2 2 a o D a f t fx E a 5 a LH Soumettre des informations des rapports alternatifs et des tudes de cas aux organes d application des trait s et autres m canismes pertinents Assurer le suivi des conclusions et recommandations des organes d application des trait s et autres m canismes pertinents S assurer que les rapports des Etats et les actions de suivi ainsi que les conclusions les recommandations et les demandes de suivi des organes d application des trait s et des autres m canismes pertinents sont mis la disposition du public et sont largement distribu s A la Commission africaine et son Comit de suivi Assurer l assistance technique aux institutions et aux organes nationaux Identifier et promouvoir les meilleures pratiques en mati re de coop ration avec les m canismes internationaux Echanger des exp riences avec les organes et m canismes onusiens et r gionaux appropri s Inviter les Etats membres promouvoir et mettre en uvre les Lignes directrices de Robben Island l occasion de l examen des rapports p riodiques des Etats Publier y compris sur son site web les rapports des Etats et les observations finales aussit t que possible apr s leur examen C CRIMINALISATION DE LA TORTURE Article 4 Les Etats devraient veiller ce que
22. t civile Sensibiliser le public et promouvoir son ducation ainsi que des campagnes contre la torture et les autres formes de mauvais traitements Faire de la recherche et mener des tudes sur la situation de la torture et autres formes de mauvais traitements dans leur pays Assurer la formation des diff rents groupes de la communaut Assurer des services de conseils aux victimes de la torture A la Commission africaine et son Comit de suivi Encourager l ducation et la sensibilisation sur les questions de la torture et de mauvais traitements et sur leur pr vention E F a 2 Eg O O 2 2 pa S E 5 pa 9 c k 5 m En 5 a 5 T GS lt Fi 5 a 5 a LI LI 5 PA h TROISI ME PARTIE R PONDRE AUX BESOINS DES VICTIMES Les Lignes directrices de Robben Island mettent la charge des Etats une triple obligation a l gard des victimes D une part les Etats sont invit s s assurer que les victimes de torture et leur famille sont prot g es contre toute violence et repr saille D autre part les Etats doivent accorder r paration aux victimes ind pendamment de la suite p nale des poursuites Enfin ils doivent garantir aux victimes et toute personne sa charge des soins m dicaux l acc s la r adaptation l indemnisation et un soutien effectif Article 49 Le
23. tenus adopt es par les Nations Unies L obligation de prot ger implique le devoir de prendre des mesures de s paration des groupes vuln rables et des d tenus en pr ventive d avec les condamn s Ces personnes vuln rables sont notamment e Les mineurs qui devraient toujours tre s par s des d tenus adultes article 10 8 2b et 8 3 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques En outre l incarc ration des mineurs devrait tre l exception plut t que la r gle e Les femmes qui devraient toujours tre s par es des hommes d tenus Les enfants d tenus avec leurs m res devraient galement tre trait s avec les soins ad quats e En plus des femmes et des mineurs l on peut classer dans la cat gorie des d tenus vuln rables les personnes g es les handicap s les personnes en phase terminale de maladie y compris les personnes s ropositives les victimes de torture les toxicomanes et les ressortissants trangers Quant l obligation de mettre en uvre il s agit de l am lioration des conditions de d tention dans les lieux de d tention En effet les conditions dans lesquelles sont h berg s les d tenus sont l un des facteurs qui d terminent leur tat d esprit leur respect d eux m mes et leur dignit Le lieu et la fa on dont une personne se 5 OUATARA Diallo Di nabo et DANKWA Emmanuel Les d tenus vuln rables leurs conditions de d tention in Les conditions de d tent
24. 3 l s agit du Burundi du Cap Vert du Tchad de la R publique du Congo de la RDC de la R publique de Guin e du Lesotho du Mali de l le Maurice du Mozambique du Niger de la R publique arabe Sahraouie D mocratique Arabe du Swaziland et de la Tanzanie Du Botswana de la C te d Ivoire de Djibouti de la Guin e Equatoriale de l Erythr e du Gabon de la Guin e Bissau du Lib ria de Madagascar du Malawi de Sao Tom et Principe de la Sierra Leone et de la Somalie 37 me Session de la Commission tenue du 27 avril au 11 mai 2005 Banjul Gambie 4 41 me session de la Commission tenue du 16 au 30 mai 2007 Accra Ghana en 2 2 O Q 2 5 ZT S 5 pa 9 2 T 5 v En a e 5 T GY lt Fi S 5 a LI LI gt o 5 E lt o 5 E S A o D 2 5 S gt CA S S E a s 5 CA D 3 2 S E 2 e 9 D a f t fx 5 a D Guide pratique pour la mise en uvre ou traitements cruels inhumains ou d gradants exige un dialogue constructif entre les Etats et les m canismes r gionaux et internationaux de droits de l homme Ce dialogue ne peut se faire qu au travers notamment des visites de ces m canismes Au plan africain cette coop ration consiste
25. 45 B Garanties durant la d tention pr ventive 49 C Conditions de d tention 54 D M canismes de surveillance 59 E Formation et renforcement de capacit s 64 F Education et renforcement des capacit s de la soci t civile 67 Troisi me Partie R pondre aux besoins des victimes 70 Conclusion 74 Annexe Les Lignes directrices de Robben Island 16 AVANT PROPOS A l instar des autres syst mes des droits de l homme la Charte africaine des droits de l homme et des peuples consacre le principe de l interdiction absolue de la torture et autres formes de peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants En vertu de l article 5 de la charte tout individu a droit au respect de la dignit inh rente sa personne et la personnalit juridique Toutes formes d exploitation et d avilissement de l homme et particuli rement l esclavage le trafic des tre humains la torture les peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants sont interdites A cet effet La Charte africaine a institu un organe r gional des droits de l homme la Commission africaine des droits de l homme et des peuples ayant pour mandat de promouvoir le respect de la Charte d assurer la protection des droits et des libert s fondamentales contenus dans la Charte et de faire des recommandations pour son application Dans l accomplissement de sa mission la Commission africaine travaille en collaboration avec une vari t de partenaires dont
26. PT 8 53 Paragraphe M 7 j des Directives et principes concernant le droit un proc s quitable et l assistance judiciaire en Afrique ACHPR R s 41 XXVI 99 1999 Guide pratique pour la mise en uvre textes datent de la p riode coloniale et sont inadapt s aux principes fondamentaux des droits de l homme Il convient donc d laborer de nouveaux codes p naux et de proc dure p nale plus adapt s qui se r f rent aux Lignes directrices de Robben Island et aux autres textes pertinents Enfin les juridictions nationales devraient tre impr gn es de ces normes et disposer de moyens ad quats Questions d valuation gt gt gt Quelle est la proc dure interne de plainte y compris les proc dures disciplinaires au sein des corps charg s de l application des lois Y a t il un m canisme de plaintes ext rieur Comment fonctionne t il Est il ind pendant Dans quelle mesure est il efficace M ne t il des enqu tes Les victimes ont elles acc s ce m canisme de plaintes Quel est le pourcentage de cas o la torture ou les traitements inhumains ont t tablis Le m canisme est il efficace dans sa mani re de mener les enqu tes Le public est il inform de l existence de ce m canisme Les plaintes relatives la torture sont elles trait es en priorit Dans quelle mesure est il possible pour les ONG d introduire une plainte au nom d une victime de la torture ou de l assiste
27. SZ w S E 2 a s 5 CA D 3 22 S 2 2 aa 9 D a ft fx E 5 a D Guide pratique pour la mise en uvre 11 12 13 14 L ordre d un sup rieur ne peut jamais constituer une justification ou une excuse l gale des cas d actes de torture ou de peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants Toute personne reconnue coupable d actes de torture doit faire l objet de sanctions appropri es proportionnelles la gravit de l infraction et appliqu es conform ment aux normes internationales pertinentes Nul ne sera puni pour avoir d sob i un ordre de commettre des actes quivalant la torture et aux peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants Les Etats devraient interdire et pr venir l usage la fabrication et le commerce d appareils ou substances destin s la pratique de la torture ou infliger des mauvais traitements ainsi que l usage abusif de tout autre appareil ou substance cette fin D Non refoulement 15 Les Etats devraient faire en sorte que nul ne soit expuls ou extrad vers un autre Etat o il existe un risque s rieux qu il soit soumis la torture E Lutte contre l impunit 16 Afin de lutter contre l impunit les Etats devraient a Prendre des dispositions pour que les responsables d actes de torture ou de mauvais traitements fassent l objet de poursuites ju
28. actes n avaient pas t commis Cela implique que soient r tablis pour les victimes le droit la libert et la s curit les droits civiques ainsi que le droit la vie de famille L Etat devrait galement prendre de mesures de r adaptation qui comprennent la prise en charge des soins m dicaux psychologiques ou psychiatriques Par ailleurs l Etat pourrait proc der une indemnisation qui englobe tant les dommages physiques et mat riels que les dommages moraux des victimes A cet effet chaque Etat devrait mettre en place un Fonds d indemnisation des victimes de la torture mais aussi d autres violations graves des droits de l homme La r paration implique galement que l Etat reconnaisse aux victimes un droit de savoir ou droit la v rit Les victimes ont le droit de conna tre la v rit sur les circonstances dans lesquelles ont t commises les violations qui les ont affect es Enfin l Etat devrait donner aux victimes des assurances et des garanties de non r p tition ou de non renouvellement en prenant un certain nombre de mesures La amp Comit des droits de l Homme Observation G n rale n 20 Le droit ne pas tre soumis des tortures ou des traitements ou peines inhumains cruels ou d gradants l article 7 juin 1982 Ed 5 a D A mr 2 a h a TT z d 5 2 2 TT lt 5 h j
29. cruels inhumains ou d gradants en Afrique Lignes directrices de Robben Island Etablit un Comit de suivi compos de la Commission Africaine de l Association pour la Pr vention de la Torture ainsi que des Experts africains de renom que la Commission pourrait d signer Assigne au Comit de suivi la mission suivante Organiser avec le soutien d autres partenaires int ress s des s minaires pour diffuser les Lignes directrices de Robben Island aupr s des acteurs nationaux et internationaux D velopper et proposer la Commission africaine des strat gies de promotion et de mise en uvre des Lignes directrices de Robben Island au niveau national et r gional Promouvoir et faciliter la mise en uvre des Lignes directrices de Robben Island au sein des Etats Membres Faire rapport la Commission africaine chaque session ordinaire sur l tat de la mise en uvre des Lignes directrices de Robben Island Demande aux Rapporteurs Sp ciaux et aux Membres de la Commission africaine d int grer les Lignes directrices de Robben Island dans leur mandat de promotion et d en faire une large diffusion Encourage les Etats Parties la Charte Africaine se r f rer aux lignes directrices de Robben Island dans la soumission de leurs rapports p riodiques la Commission Africaine Invite les ONG et les autres acteurs promouvoir et diffuser largement les des Lignes directrices de Robben Island et les utili
30. des responsables de graves violations des droits de l homme telles que la torture tablissant ainsi une base solide de la primaut du droit En effet qu elle s impose par des moyens juridiques amnistie immunit etc ou par des moyens de fait absence d enqu tes et de poursuites etc l impunit constitue le lit des violations graves des droits de l homme et de la torture en particulier L histoire r cente de l Afrique est empreinte de marques d impunit multiformes accord es des agents de l Etat ou encore des particuliers qui agissent sous Guide pratique pour la mise en uvre les ordres ou avec la complicit l agr ment l approbation ou la bienveillance des autorit s Ainsi m me dans des pays o la torture est prohib e par la loi l effet dissuasif de celle ci se retrouve parfois annihil par l impunit si dans la pratique les auteurs d actes de torture ne sont pas poursuivis et punis Afin de pr venir l impunit et d assurer l acc s total la justice aux victimes de la torture les Etats devraient s assurer qu aucune limite n est impos e au temps d initier la poursuite p nale contre des auteurs pr sum s de la torture Cela est conforme au droit international des droits de l homme et refl te cette r alit que dans beaucoup de cas il se passe beaucoup de temps entre le moment o la souffrance est inflig e et le jour o la victime arrive intenter une action en justice Ce principe devrait g
31. et des conditions de d tention en Afrique Il encourage la r flexion pour trouver des solutions pragmatiques et concr tes et peut saisir directement des gouvernements par des appels urgents Il peut galement effectuer des visites des lieux de d tention dans diff rents pays pour collecter directement des informations sur les conditions de d tention Il rencontre les autorit s du pays les responsables de l administration p nitentiaire les organisations non gouvernementales de d fense des droits de l homme et les repr sentants de la soci t civile Lors de ses visites dans les lieux de d tention le Rapporteur Sp cial demande avoir acc s tous les quartiers du lieu de d tention et conduit des entretiens avec les d tenus Avant de quitter le pays le Rapporteur Sp cial s entretient nouveau avec les autorit s et les responsables de l administration p nitentiaire pour voquer ses observations Il formule imm diatement un certain nombre de recommandations sur les probl mes les plus criants Par la suite le Rapporteur Sp cial r dige un rapport et le soumet au gouvernement du pays visit qui fait part de ses commentaires ou des mesures prises depuis la visite du Rapporteur Sp cial Les rapports sont pr sent s pour validation lors des sessions de la Commission Africaine Ils sont ensuite publi s et envoy s aux autorit s du pays concern et tous les Etats membres de l Union Africaine en 3 2
32. infraction notamment dans le syst me de droit civil gt Dans quelles circonstances un tribunal national peut il exercer sa comp tence sur des actes de torture commis en dehors du territoire national gt Y a t il eu des cas de citoyens poursuivis l tranger pour des actes de torture Quelle fut la r action des autorit s nationales gt L tat d urgence constitue t il une situation l galement identifi e et r glement e Comment gt La loi nationale accepte t elle l tat d urgence comme une justification de la violation des dispositions relatives la torture gt Les ordres des sup rieurs sont ils consid r s comme une excuse l gale pour la torture Les responsables de l application des lois sont ils poursuivis et condamn s pour ob issance ou d sob issance aux ordres de leurs sup rieurs de commettre des actes de torture ou de mauvais traitement Quelle est la pratique de vos tribunaux en la mati re gt Y a t il des cas de torture qui ont t soumis par les autorit s ou institutions nationales aux tribunaux organes internationaux o 5 k E lt o 5 E S a amp D 2 5 S gt CA S S E a s 5 CA D 3 zg 2 2 e 9 D a ft fx 5 a D gt Quels sont les syst mes mis en place pour enqu ter sur les all gations de la torture Dans quelle mesure ces enqu tes sont elles men
33. international relatif aux droits conomiques sociaux et culturels gt Le Statut de Rome tablissant la Cour p nale internationale CP1 gt La Convention de l ONU contre la torture et fait des d clarations sur les articles 21 et 22 24 Voir 8 4 de l Observation g n rale n 24 du Comit des droits de l homme adopt le 1 11 94 lors de sa 52 me session www unhchr ch tbs doc nsf Voir 8 6 de l Observation g n rale n 24 du Comit des droits de l homme adopt le 1 11 94 lors de sa 52 me session www unhchr ch tbs doc nsf en a 2 O O 2 5 ZT S a 5 pa 9 gt T 5 v En a Pr 5 T GY lt Fi 2 5 a LI LI gt h E Guide pratique pour la mise en uvre gt Le Protocole facultatif la Convention des Nations Unies contre la torture Les instruments de ratification appropri s ont ils t publi s dans le Bulletin Journal officiel national gt Y a t il eu des r serves exprim es sur l un quelconque des instruments num r s plus haut Si oui lesquelles gt Quel est le r gime juridique des instruments internationaux dans la hi rarchie des normes au sein du syst me juridique du pays gt Une loi pertinente a t elle t promulgu e pour la mise en uvre des obligations contenues dans les trait s mentionn ci dessus Recommandations Aux Etats
34. l homme dont elle peut tre saisie au moyen de communications tatiques articles 47 54 de la Charte africaine ou individuelles articles 55 56 de la Charte africaine e La Cour africaine des droits de l homme et des peuples institu e par le Protocole relatif la Charte africaine des droits de l homme et des peuples portant cr ation d une Cour africaine des droits de l homme et des peuples adopt Ouagadougou en 1998 et entr en vigueur le 25 janvier 2004 est compos e de onze 11 juges lus titre individuel sur la base de leurs comp tences personnelles Elus pour un mandat de six ans renouvelable une seule fois les membres de la Cour jouissent d une ind pendance qui vise la mettre l abri de toute influence articles 16 et 17 alin a 1 Les premiers juges ont t lus en janvier 2006 La Cour est comp tente pour conna tre de toutes les affaires et de tous les diff rends dont elle est saisie concernant l interpr tation et l application de la Charte du Protocole et de tout autre instrument pertinent relatif aux droits de l homme et ratifi par les Etats concern s La Cour a comp tence de conna tre des communications manant de la Commission africaine des Etats des ONG et des individus o 5 E lt o ps 5 E S a amp D 2 5 S gt CA S w S E a s 5 CA D 3 zg 2 2 e 9 D a ft
35. la pr vention de la torture et de peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants en tenant compte des Principes 68 R solutions n 40 32 du 29 11 1985 et 40 146 du 13 12 1985 de l Assembl e g n rale des Nations Unies Guide pratique pour la mise en uvre 42 43 44 de Paris concernant le statut et le fonctionnement des Institutions nationales de protection et de promotion des droits de l homme Encourager et faciliter les visites des lieux de d tention par des ONG Promouvoir l adoption d un Protocole facultatif la Convention contre la torture afin de mettre en place un m canisme international de visites ayant pour mandat de visiter tous les lieux o des personnes sont priv es de libert par un Etat partie Examiner la possibilit d laborer des m canismes r gionaux de pr vention de la torture et des mauvais traitements E Formation et renforcement de capacit s Les Etats devraient 45 46 Mettre en place et promouvoir des programmes de formation et de sensibilisation sur les normes des droits de l homme et qui accordent une attention particuli re au sort des groupes vuln rables Etablir promouvoir et soutenir des codes de conduite et d thique et d velopper des outils de formation pour le personnel charg de la s curit et de l application des lois ainsi que pour le personnel de toute autre profession en contact avec des personnes priv es de libert tel que les a
36. la proc dure suivie gt Y a t il des cas o le pays a demand l extradition d un auteur pr sum de torture 8 Sarah Joseph Katie Mitchell Linda Gyorki amp Carin Benninger Budel Quel recours pour les victimes de la torture Guide sur les m canismes de communications individuelles des organes de trait s des Nations Unies Collection de Guides de l OMCT volume 4 pp 242 245 Comit contre la torture Observations finales sur les Etats Unis 2006 UN doc CAT C USA C0 2 8 21 Appel l action contre l assurance diplomatique concernant le risque de torture ou de mauvais traitements D claration commune des ONG http web amnesty org library index FRAACT R solution appelant les Etats envisager un moratoire sur la peine capitale 1999 ACHPR R s 42 XXVI 99 5 Arr t Soering op cit Ed T 5 a 2 A M D 2 a h La TT z d 5 2 A TT lt 5 h o s gt sh Q 2 Guide pratique pour la mise en uvre gt Le risque d tre soumis la torture est il pris en compte pour d terminer si une personne devrait tre extrad e du territoire national gt Le risque d tre soumis la torture est il pris en compte pour d terminer si une personne devrait tre expuls e du territoire national gt Le risque d tre soumis la torture est il pris en compte pour d terminer si u
37. peines au regard de leur syst me judiciaire en tenant compte de la gravit de leur nature et que toute d finition de la torture soit au moins conforme aux dispositions de l article 1er de la Convention des Nations Unies contre la torture En vertu du postulat selon lequel la menace de sanction est souvent un moyen efficace de combattre la criminalit l incrimination de la torture passe par l diction de peines cons quentes aux violations de cet interdit Il s agirait de pr voir les peines p nales et civiques ainsi que les circonstances aggravantes de l infraction Comme toute infraction la loi devrait d terminer les cas de complicit et de tentative de torture En raison de l absolu de l interdiction de la torture l inadmissibilit de certains moyens de d fense devrait tre clairement consacr e Les Etats devraient aussi Exemple d incrimination de la torture article 132 du code p nal du Cameroun du 10 janvier 1997 Guide pratique pour la mise en uvre veiller ce que des circonstances exceptionnelles telles que l tat d urgence l instabilit politique ou les conflits arm s ne puissent pas tre invoqu es pour justifier l usage de la torture De surcro t l ordre d un sup rieur ne devrait tre consid r comme une justification des actes de torture quoique cela puisse tre consid r comme une circonstance att nuante En effet en raison du caract re intangible et irr ductible de l interdit de
38. peuvent aussi faire des recommandations pour l am lioration des conditions et les pratiques en vigueur Cela peut constituer la base d un dialogue constructif C est l id e fondamentale qui a conduit l adoption du Protocole facultatif la Convention des Nations Unies En effet le Protocole facultatif est le premier instrument international qui cherche pr venir la torture et autres formes de mauvais traitements en instituant un syst me de visites r guli res des lieux de d tention effectu es par des experts ind pendants Conform ment au Protocole au niveau international il a t mis en place le Sous Comit de la pr vention de la Torturef tandis qu au niveau national 6 Voir Supra p 18 Guide pratique pour la mise en uvre le Protocole demande chaque Etat partie de mettre en place un m canisme national de pr vention MNP qui a pour mandat d effectuer des visites inopin es ou annonc es dans tous les lieux de d tention Le MNP devra jouir de l ind pendance fonctionnelle et financi re ainsi que des garanties lui permettant d tre efficace en mati re de pr vention de la torture Questions d valuation gt Le Protocole facultatif la Convention contre la torture de 2002 a t il t ratifi Si oui quels sont les organes d sign s comme m canisme national de pr vention gt Quels sont les m canismes internes et externes de supervision des prisons des commissariats de police et d autr
39. tre inform e des droits ci dessus dans une langue qu elle comprend B Garanties durant la d tention pr ventive Les Etats devraient 21 Mettre en place des r glementations sur le traitement des personnes priv es de libert qui prennent en compte l Ensemble de principes pour la protection de toutes les personnes soumises une forme quelconque de d tention ou d emprisonnement 22 Prendre des dispositions pour que les enqu tes criminelles soient men es par des personnes dont la comp tence est reconnue par les codes de proc dure p nale pertinents 23 Interdire l usage de lieux de d tention non autoris s et veiller ce que l enfermement d une personne dans un lieu de d tention secret ou non officiel par un agent public soit consid r comme un d lit amp 5 E lt o 5 k S S o D 2 5 S gt pa CA s w S E e a S 5 CA D S LL o 2 2 a o D a fx E E a 5 a D 24 Interdire la d tention au secret 25 Prendre des dispositions pour que toute personne d tenue soit imm diatement inform e des motifs de sa d tention amp Adopt par l Assembl e g n rale des Nations Unies R solution n 43 173 du 9 12 1988 Guide pratique pour la mise en uvre 26 21 28 29 30 31 32 Prendre des dispositions pour que toute personne arr t e
40. un autre Etat o il existe un risque s rieux qu il soit soumis la torture Commentaire Le non refoulement est un principe g n ral de droit international Conform ment ce principe les Etats doivent prendre des mesures pour s assurer que le risque d tre soumis la torture est d ment pris en compte par les autorit s pertinentes lorsqu elles prennent une d cision d expulser ou d extrader une personne vers un autre pays En effet un Etat peut tre responsable de violations possibles de l interdiction de la torture des peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants si la d cision d extradition ou d expulsion cr e un risque r el pour la personne frapp e par cette mesure d tre soumise de telles pratiques L interdiction de la torture cr e un droit inconditionnel qui permet que personne ne puisse tre expuls e refoul e ou d port e vers un pays o elle pourrait tre tortur e Il faudrait dans ce cas prendre en compte tous les aspects y relatifs et pertinents y compris le fait qu il y ait par exemple une constance dans l injustice dans la violation flagrante et massive des droits de l homme Cette r gle s applique par exemple en mati re d extradition li e la lutte contre le terrorisme En effet des personnes suspect es d actes de terrorisme ne devraient pas tre extrad es vers des Etats o elles seraient tortur es dans le but de leur soustraire des informations Le principe de non refou
41. vid o Article 29 Prendre des dispositions pour que toute d claration dont il est tabli qu elle a t obtenue par usage de la torture ou d autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants ne puisse tre invoqu e comme un l ment de preuve dans une proc dure si ce n est contre la personne accus e de torture pour tablir qu une telle d claration a t faite Article 30 Prendre des dispositions pour qu un registre officiel de toutes les personnes priv es de libert mentionnant inter alia la date l heure le lieu et le motif de la d tention soit tenu jour dans tout lieu de d tention Article 31 Prendre des dispositions pour que toute personne priv e de libert ait acc s l assistance juridique et aux services m dicaux et qu elle puisse communiquer avec sa famille tant par correspondance qu en recevant des visites Article 32 Prendre des dispositions pour que toute personne priv e de libert puisse contester la l galit de sa d tention Commentaire amp 5 lt o E 5 T S S o D 2 5 S gt CA S S E e a S 5 CA D S LL S 2 2 Ga o D a f t fx E 5 a LS En Afrique tous les syst mes de justice p nale pr voient la possibilit d une d tention provisoire en l attente d un proc s Sa dur e peut se limiter quelques jours mais s
42. 0 c La ratification ou l adh sion sans r serve au Pacte international relatif aux droits conomiques sociaux et culturels et au Pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi que son premier Protocole facultatif d La ratification ou l adh sion au statut de Rome tablissant la Cour P nale internationale Commentaire L adh sion totale et inconditionnelle aux instruments internationaux des droits de l homme pertinents est une premi re tape importante indiquant la volont de l Etat combattre la torture Les obligations contenues dans ces instruments constituent des rep res essentiels sur la base desquels les Etats peuvent d velopper leur propre l gislation nationale et leur pratique ainsi que des crit res d valuation T amp a a 2 amp a zl 2 5 D a 2a Ea T o a pa D Es T 5 v S EA iza S a g EJ T lt S 5 5 S gt a c 5 gt ES z 5 Ainsi pour que l interdiction de la torture soit efficace il faut dans un premier temps s assurer que l Etat a ratifi sans r serve les principales conventions suivantes o E lt o 5 T S m amp D 2 5 S gt CA S S E a s 5 CA D 3 22 S 2 2 e 9 D a f t fx 5 a D Guide pratique pour la mise en uvre
43. 1 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques stipule que Toute personne priv e de sa libert est trait e avec humanit et avec le respect de la dignit inh rente la personne humaine Par ailleurs l article 5 de la Charte africaine parle du droit de toute personne la dignit inh rente la personne humaine 5 R solutions n 663 C XXIV du 31 07 1957 et 2076 LXII du 13 05 1977 du Conseil conomique et social des Nations Unies ECOSOC Guide pratique pour la mise en uvre Les conditions de d tention peuvent constituer en soi une violation de ces dispositions Le droit international des droits de l homme ne vise pas la peine elle m me mais la mani re dont elle est ex cut e A cet gard les Etats doivent prendre des mesures pour assurer le respect des normes internationales et de la jurisprudence pertinentes concernant les conditions physiques de d tention et les activit s du r gime p nitentiaire Les mesures pr conis es par les Lignes directrices de Robben Island imposent trois cat gories d obligations aux Etats les obligations de respect de protection et de mise en uvre L obligation de respecter les normes internationales exige que les Etats r glementent positivement l exercice des droits reconnus aux d tenus A ce titre il convient d int grer dans les l gislations nationales les Lignes directrices de Robben Island et les R gles minima pour le traitement des d
44. alement s appliquer aux proc dures civiles r pondant ainsi aux diff rents syst mes judiciaires pr sents en Afrique qui comportent des diff rences dans le rapport entre les proc dures de droit p nal et civil les sanctions et les solutions En plus d un trouble l ordre public social l acte de torture entra ne un pr judice corporel ou moral vis vis de la victime D s lors il devrait tre accord la victime la possibilit d exercer une action en r paration devant les juridictions civiles pour faire constater par le juge comp tent la r alit du pr judice faire tablir la responsabilit de l auteur et obtenir r paration La victime devrait aussi pouvoir exercer son action devant le juge r pressif en se constituant partie civile Ainsi en lui garantissant ces deux voies d action les droits de la victime de demander et d obtenir r paration seraient pr serv s quel que soit le sort de l action p nale Questions d valuation gt Les all gations de torture font elles l objet d une enqu te rapide et efficace Existe t il un organe sp cifique charg d enqu ter sur les all gations de torture gt Les auteurs pr sum s des actes de torture sont ils poursuivis en justice Existe t il des statistiques gt Quelles sont les sanctions impos es Ces sentences sont elles effectivement ex cut es gt Existe t il des lois d amnistie applicables aux auteurs pr sum s de la torture 5t Voir supra p 21
45. ance et leur compr hension par le grand public Ceci repose sur un double postulat selon lequel d une part seuls les individus qui sont conscients de leurs droits ont les meilleures chances de les faire respecter D autre part la conviction que conna tre ses droits rend chaque personne plus responsable de ses propres droits et au respect de ceux d autrui et pr pare ainsi l av nement d une soci t plus humaine Cette r alisation implique notamment la promotion et la diffusion des textes de prohibition et de pr vention de la torture y compris les Lignes directrices de Robben Island par tous les acteurs pertinents La soci t civile africaine devrait donc uvrer la promotion des Lignes directrices Ed za D 5 a 2 2 eT E 2 a pan pog D V z 5 2 2 T lt 5 h j a o s gt z Q 2 o 5 k E lt o 5 a amp D 2 5 S gt CA s S E a s 5 CA D 3 zg 2 2 e 9 D a ft fx 5 a D Guide pratique pour la mise en uvre de Robben Island par un lobbying actif aupr s des autorit s minist rielles parlementaires et judiciaires pour leur int gration dans les syst mes l gislatifs et judiciaires internes Elle devrait galement assurer leur effectivit en prenant en charge
46. arer et r habiliter ces victimes en 3 2 O O 2 5 5 5 pa 9 gt T 5 v En a Pr 5 T GY lt Fi 2 5 a LI LI gt o 5 E lt o 5 Te S a amp 5 2 5 S gt CA ky S E a s 5 CA D 3 Tg 2 2 e o D a ft fx 5 a D Guide pratique pour la mise en uvre 5 Int r t et importance de la mise en uvre des Lignes directrices de Robben Island au niveau national L adoption des Lignes directrices de Robben Island constitue une tape essentielle pour la promotion des droits de l homme et pour la pr vention de la torture et des mauvais traitements en Afrique mais elle n est pas une fin en soi Pour avoir un impact r el et contribuer l am lioration de la situation des droits de l homme en Afrique ces Lignes directrices ont besoin d tre promues et appliqu es au niveau national Ceci requiert la coop ration le dialogue l effort et l engagement de plusieurs acteurs tels que les autorit s concern es au sein de l appareil de l Etat les parlementaires les institutions nationales des droits de l homme ainsi que des membres de la soci t civile La Commission africaine doit continuer galement de promouvoir les bonnes pratiques dans l applicatio
47. diciaires b Veiller ce que les ressortissants nationaux soup onn s de torture ne puissent en aucun cas b n ficier de l immunit de poursuites et que la port e des immunit s pr vues pour les ressortissants de pays trangers ayant droit de telles immunit s soit aussi restrictive que possible dans le respect du Droit international Guide pratique pour la mise en uvre c Prendre des dispositions pour que les demandes d extradition vers un Etat tiers soient examin es dans le plus bref d lai conform ment aux normes internationales d Veiller ce que les r gles de la preuve soient en ad quation avec les difficult s d apporter des preuves des all gations de mauvais traitements pendant la d tention pr ventive e Veiller ce que dans les cas o des accusations criminelles ne peuvent tre envisag es en raison des exigences lev es de la norme de la preuve requise d autres formes de mesures civiles disciplinaires ou administratives soient prises s il y a lieu M canismes et proc dures de plaintes et d enqu tes 17 Les Etats devraient prendre les mesures n cessaires la mise en place de m canismes ind pendants et accessibles qui puissent recevoir toute personne se plaignant des actes de torture ou de mauvais traitements 18 Les Etats devraient veiller ce que chaque fois qu une personne pr tend ou semble avoir t soumise la torture ou de mauvais traitements elle soit conduite d
48. droit coutumier s appliquant tous les Etats qu ils aient sign un instrument international pr cis ou non La torture est universellement condamn e et aucune circonstance exceptionnelle quelle qu elle soit qu il s agisse d un tat de guerre ou d une menace de guerre d une instabilit politique int rieure ou de tout autre tat d exception ne peut tre invoqu e pour justifier la torture Par cons quent le droit de tout individu ne pas tre soumis la torture est un droit non d rogeable qui est li au respect absolu de la dignit inh rente la personne humaine et qui fait partie du noyau dur des droits de l homme 3 La prohibition et la pr vention de la torture deux obligations intimement li es Le respect de la dignit inh rente la personne humaine comporte entre autres une double obligation de prohibition et de pr vention de la torture L interdiction internationale de la torture exige des Etats de prohiber et de sanctionner la torture notamment travers leurs l gislations internes et de mettre disposition des victimes des rem des juridiques et mat riels n cessaires L obligation de pr vention impose aux gouvernements de prendre des mesures positives telles que e La mise en place de mesures de lutte contre l impunit notamment par la garantie d une justice ind pendante et le respect du droit un proc s quitable 12 Article 5 13 Article 3 14 Article 5 2 15 Article 2
49. e pratique pour la mise en uvre autres formes de mauvais traitements m me dans des pays tiers e Surveiller le respect par les Etats du principe de non refoulement et en cas de besoin soumettre aux autorit s comp tentes y compris les organes charg s de mettre en application des trait s de l ONU les informations concernant un refoulement une expulsion ou une extradition e Assurer l assistance judiciaire en cas de besoin aux personnes refoul es expuls es ou extrad es A la Commission africaine et son Comit de suivi e Susciter la prise de conscience au sein des Etats membres sur l tendue de l application de leur obligation de prot ger toute personne vivant sur leur territoire qui court le risque de torture dans des pays tiers 5 a S 2 D a 2 pa 5 Pi D 5 CA 3 5 no o 5 5 g 5 E D lt 5 A 5 2 5 S E gt 5 F o 5 lt o a 5 T S A o D 2 5 S gt pa CA s w S E 2 2 a S 5 CA D S 2 S 2 2 a o D a f t fx E E 5 a D E LUTTE CONTRE L IMPUNIT Article 16 Afin de lutter contre l impunit les Etats devraient a Prendre des dispositions pour que les responsables d actes de torture ou de mauvais traite
50. elle soit conduite devant les autorit s comp tentes et qu une enqu te soit ouverte Article 19 En cas d all gation de torture ou de mauvais traitements une enqu te impartiale et efficace doit tre ouverte sans d lai et men e selon les recommandations du Manuel des Nations Unies pour enqu ter efficacement sur la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants Protocole d Istanbul Commentaire ll est important de s assurer que les Etats engagent imm diatement une action lorsqu il y a des bases raisonnablement solides faisant croire que des actes de torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants ont t commis sur leur territoire C est aux Etats qu il incombe l obligation de mener une enqu te effective sur les all gations de torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants Les autorit s doivent donc mener ces enqu tes rapidement et en toute impartialit quelle que soit l origine de la suspicion L effectivit des proc dures de plaintes et d enqu tes suppose l existence d un syst me judiciaire solide et ind pendant avec un Barreau ind pendant Pour ce faire il s agira notamment pour les Etats de proc der des r formes juridiques et institutionnelles En effet dans certains pays africains la plupart des 5 Annex la R solution n 55 89 de l Assembl e G n rale de l ONU du 4 12 2000 Publication des Nations Unies n 8 HR P
51. es article 11 b Enfin le Sous Comit est appel coop rer avec d autres m canismes internationaux et r gionaux mais galement avec les ONG nationales r gionales et internationales Celles ci peuvent lui fournir des informations d taill es sur la situation des personnes priv es de libert dans les Etats Parties de m me que sur le fonctionnement des m canismes nationaux de pr vention et sur la mesure dans laquelle ses recommandations ont t mises en uvre article 11 c e Comit des Droits de l homme mis en place par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques du 16 d cembre 1966 Il est compos de 18 experts ind pendants lus par les Etats parties et si geant titre individuel Il peut galement recevoir des communications individuelles et tatiques article 41 du Pacte Tous les Etats parties au Pacte doivent pr senter au bout d un an un rapport sur les mesures qu ils prennent pour donner effet aux droits reconnus par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966 dont le droit de toute personne de ne pas tre soumise la torture ni d autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants Ensuite les Etats parties soumettent des rapports p riodiques chaque fois que le Comit en fait la demande o 5 k E lt o 5 E S a amp D 2 5 S gt CA S S E a s 5 CA D 3 zg
52. es dans les trait s ratifi s 18 La Charte africaine des droits de l homme et des peuples a t ratifi e par tous les 53 Etats de l Union africaine 19 Au 26 mai 2007 il y avait 23 ratifications et 49 signatures www africa union org root au Documents Treaties List 2 Au 1er janvier 2007 29 pays africains ont adh r au Statut de Rome www icc cpi int asp statesparties html 21 Au 20 juillet 2007 42 pays africains l avaient ratifi e et 6 l ont sign e 22 Le Protocole est entr en vigueur le 22 juin 2006 Seuls 13 Etats africains sur 53 ont clairement manifest leur volont d adh rer ce trait international 5 Etats l ont ratifi le Mali le B nin le Lib ria l le Maurice et le S n gal et 8 l ont d j sign l Afrique du Sud le Burkina Faso le Gabon le Ghana la Guin e Madagascar la Sierra Leone et le Togo 23 Exemples article 40 de la Constitution du B nin de 1990 et article 63 de la Constitution du Cameroun de 1996 qui int grent ainsi ces conventions dans le bloc de la constitutionnalit Guide pratique pour la mise en uvre La prohibition de la torture et des peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants tant une norme imp rative de droit international appartenant au jus cogens elle exprime les imp ratifs de la conscience universelle A ce titre les conventions s y rapportant ne sauraient admettre des r serves qui les videraient de leur substance Les r serves ne so
53. es lieux de d tention Quels sont leurs pouvoirs gt Le m canisme de supervision conduit il sa propre enqu te ind pendante sur les plaintes gt Ce m canisme fait il des recommandations aux autorit s comp tentes pour la poursuite des crimes gt Ce m canisme fait il des recommandations pour une action disciplinaire contre les auteurs pr sum s ou dont la responsabilit est tablie gt Ce m canisme fait il des recommandations proactives pour pr venir la r currence d une plainte qui a fait l objet d enqu te gt A qui rend compte ce m canisme Cet organe d partement gouvernemental auquel il rend compte applique t il les recommandations propos es gt D autres organes tels que les commissions parlementaires les m diateurs les institutions ou ONG nationales internationales et r gionales des droits de l homme peuvent ils effectuer des visites dans les lieux de d tention Ces visites sont elles efficaces nl a a 2 O O 2 5 ZT 5 pa 9 gt T 5 TU En a Pr 5 T GY lt Fi 2 5 a LI LI gt E gt Les pouvoirs de ces divers organes correspondent ils ceux qui sont d finis dans l article 14 1 du Protocole facultatif la Convention contre la torture gt Quelles sont les restrictions au droit d acc s aux lieux de d tention pour tous ces diff ren
54. es peuples de grave violation des droits de l homme pouvant constituer une forme de ch timent ou traitement cruel inhumain ou d gradant si elle est prolong e et qu elle implique un isolement cellulaire L effectivit d une telle garantie implique l adoption de normes imp ratives claires et pr cises interdisant la d tention au secret en vertu desquelles les administrations devraient tablir une liste de tous les lieux de d tention officiels ou non qui serait communiqu e aux organes de contr le et de surveillance En cas de leur visite les m canismes de contr le devraient avoir un libre acc s tous les lieux de d tention De m me la tenue ad quate de registres de d tention que les organes de contr le ou de surveillance peuvent librement consult s constitue aussi un l ment essentiel de protection des d tenus Questions d valuation gt Qui a la comp tence de mener les enqu tes pr liminaires et sous quelle autorit gt Y a t il des circonstances o il est possible de d tenir une personne au secret ou incommunicado Y a t il des infrastructures ou lieux officiels ou non officiels o ces personnes sont d tenues gt Le Code de proc dure p nale pr voit il d informer toute personne arr t e des raisons de son arrestation et des accusations port es contre elle Quelle est la pratique gt Le droit d acc s aux conseils d un avocat et de repr sentation tout au long de l enqu te et du pr
55. es promptement efficacement et dans l impartialit 45 Infra Troisi me Partie Guide pratique pour la mise en uvre Recommandations Aux Etats e Veiller ce que tous les actes de torture soient consid r s comme des infractions graves au regard de la l gislation p nale nationale e Appliquer efficacement les proc dures p nales appropri es A la soci t civile e Assurer le suivi monitoring de la criminalisation et de la p nalisation de la torture e Sensibiliser et tablir le dialogue avec les autorit s pertinentes les parlementaires les magistrats etc e Mener des campagnes de sensibilisation du public sur l interdiction de la torture A la Commission africaine et son Comit de suivi e Apporter conseil et assistance aux institutions de l Etat en vue de l adoption d une l gislation nationale appropri e pi 5 a 2 Eg O O 2 2 pa S E 5 pa 9 El gt k 5 m En 5 a 5 T GS lt A 5 a 5 a LI LI 5 PA h amp 5 lt o 5 k S S o D 2 5 S gt pa CA s w S E a s 5 CA D S LL 2 2 Ga o D a f t fx 5 a D D NON REFOULEMENT Article 15 Les Etats devraient faire en sorte que nul ne soit expuls ou extrad vers
56. evant les autorit s comp tentes et qu une enqu te soit ouverte 19 En cas d all gation de torture ou de mauvais traitements une enqu te impartiale et efficace doit tre ouverte sans d lai et men e selon les recommandations du Manuel des Nations Unies pour enqu ter efficacement sur la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants Protocole d Istanbul f 65 Annex la R solution n 55 89 de l Assembl e G n rale de l ONU du 4 12 2000 Publication des Nations Unies n 8 HR P PT 8 en a 2 O mA O a 5 ZT 5 pa 9 2 T 5 v En a Pr 5 T GY lt o Fi 2 5 a a LI LI gt h E DEUXI ME PARTIE PR VENTION DE LA TORTURE A Garanties fondamentales pour les personnes priv es de libert 20 La privation de libert de toute personne par une autorit publique devrait tre soumise une r glementation conforme au droit Celle ci devrait fournir un certain nombre de garanties fondamentales qui seront appliqu es d s l instant o intervient la privation de libert Ces garanties comprennent a Le droit ce qu un membre de la famille ou toute autre personne appropri e soit inform e de la d tention b Le droit un examen par un m decin ind pendant c Le droit d acc s un avocat d Le droit de la personne priv e de libert d
57. fficiers de police des magistrats des conseillers juridiques et des avocats du personnel de l immigration et d autres acteurs pertinents A la soci t civile e Susciter la prise de conscience sur les besoins des victimes des familles et des communaut s e Etablir des r seaux pour faciliter le contact entre les victimes e Fournir aux victimes une assistance m dicale juridique et autre A la Commission africaine et son Comit de suivi e Susciter la prise de conscience de la diversit des besoins des victimes des familles et des communaut s e Promouvoir et encourager la fourniture par les Etats membres d une r paration totale et ad quate aux familles et aux communaut s pami F a 2 amp a rl g S D a a o J En a 5 Z D E ES 3 a 5 TU o En S 5 a g 3 D lt S 5 5 S 5 2a o 5 E a a o 5 PA 5 5 amp 5 E lt o 5 k S S o D 2 5 S gt CA S S E 2 a S 5 CA D S c S 2 2 Ga c D a f t fx E E 5 a D Le pr sent guide n a pas la pr tention d englober toutes les mesures envisageables pour une pleine application des Lignes directrices de Robben Island I n a qu un objectif ouvrir des horizons proposer des pistes de r flexions aux acteurs pertinents deva
58. fx E 5 a D 2 Article 31 alin a 2 de la Charte africaine 27 Article 45 de la Charte africaine 28 Article 46 de la Charte africaine 2 Article 5 du Protocole relatif la Charte africaine des droits de l homme et des peuples portant cr ation d une cour africaine des droits de l homme et des peuples Les individus et les ONG n ont le droit de saisir la Cour que si l Etat concern a fait une d claration reconnaissant la comp tence de la Cour conna tre de telles saisines Guide pratique pour la mise en uvre La Cour peut proc der des enqu tes par tous moyens appropri s et les Etats sont tenus de lui fournir toutes les facilit s n cessaires pour la conduite efficace de l affaire article 26 alin a Pour ce qui est des d cisions de la Cour africaine elle statue par voie d arr t ayant une port e tendue En vertu de l article 27 alin a 1 du Protocole la Cour peut ordonner des mesures de r paration Concernant les m canismes th matiques africains la Commission africaine a cr e un certain nombre de proc dures sp cifiques dont e Le Rapporteur Sp cial sur les prisons et les conditions de d tention en Afrique qui a pour mission d valuer les conditions de d tention en Afrique et de cerner les principaux probl mes existant en milieu carc ral Sur la base de ces observations il formule des recommandations sp cifiques en vue de l am lioration des prisons
59. i est responsable de ce dialogue Recommandations Aux Etats e Emettre aux organes et m canismes sp ciaux d application des trait s une invitation permanente pour des visites dans le pays e Soumettre temps les rapports p riodiques aux organes d application des trait s e D signer un d partement responsable de l laboration des rapports p riodiques e Mettreen uvrelesconclusionsetlesrecommandations adopt es par les organes ou les m canismes sp ciaux d application des trait s e Se r f rer aux Lignes directrices pendant la pr paration des rapports p riodiques e Consulter les institutions et les organisations nationales internationales et r gionales au moment de la pr paration des rapports p riodiques Le 5 a ES 2 f a 2 5 5 E D 5 CA 3 5 no o 5 5 o g 5 E D lt 5 Fi E 5 2 5 S E gt 5 E e Mettre les rapports la disposition du public et largement diffuser toutes les recommandations y relatives e Collaborer pleinement toute initiative de suivi de la part de ces m canismes Guide pratique pour la mise en uvre Collaborer pleinement et r pondre positivement toutes les demandes des organes ou des m canismes sp ciaux charg s de l application des trait s A la soci t civile o 5 k lt o 5 S amp
60. incipe de non refoulement trait dans la section suivante D s lors les Etats ne devraient accorder aux auteurs d actes de torture des amnisties ou autres immunit s qui leur garantiraient l impunit De m me les actes de torture peines ou traitements inhumains ou d gradants devraient tre d clar s imprescriptibles Les Etats devraient aussi veiller ce qu une enqu te soit men e sur toutes les all gations ou tout acte de torture avec rapidit efficacit et impartialit en Cour Internationale de Justice arr t Congo contre Belgique paragraphes 59 61 http www ici cij org docket files 121 8125 pdf en 2 2 O O 2 5 ZT a 5 pa 9 gt T 5 TU En a Pr 5 T GY lt Fi 2 5 a LI LI gt Guide pratique pour la mise en uvre s assurant que les victimes ont acc s la justice que leurs cas sont ad quatement et effectivement examin s et qu elles soient convenablement indemnis es Questions d valuation gt La torture est elle d finie dans la l gislation nationale Si oui cette d finition est elle conforme l article 1er de la Convention contre la torture gt La torture est elle une infraction grave Quelle peine entra ne t elle selon la loi et dans la pratique gt La torture est elle une circonstance aggravante de toute autre
61. internationaux Criminalisation de la torture Non refoulement Lutte contre l impunit M canismes et proc dures de plaintes et d enqu tes INTERDICTION DE LA TORTURE 13 17 21 33 37 41 L interdiction de la torture et des mauvais traitements est pr vue par les trait s internationaux et par le droit international Les Etats doivent respecter promouvoir et assurer cette interdiction dans la l gislation et dans la pratique A RATIFICATION DES INSTRUMENTS R GIONAUX ET INTERNATIONAUX Article 1 Les Etats devraient s assurer qu ils sont parties aux instruments internationaux et r gionaux pertinents relatifs aux droits de l homme et prendre des mesures pour que ces instruments soient pleinement et efficacement appliqu s dans leur l gislation nationale et accorder aux individus la plus grande accessibilit possible aux m canismes des droits de l homme qu ils tablissent Ceci comprendrait a La ratification du Protocole la Charte africaine des droits de l homme et des peuples qui institue une Cour africaine des droits de l homme et des peuples b La ratification ou l adh sion sans r serves la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants faire la d claration acceptant la comp tence du Comit contre la torture telle que pr vue aux Articles 21 et 22 et reconna tre la comp tence du Comit pour mener des enqu tes conform ment l Article 2
62. ion en Afrique a effectu tr s peu de missions en plus de dix ans d existence Pour de plus amples informations visiter le site http www achpr org Lire galement Frans Viljoen et Chidi Odinkalu La Prohibition de la Torture et des Mauvais Traitements dans le Syst me Africain des Droits de l Homme guide juridique l intention des victimes et de leurs d fenseurs OMCT pp 116 123 42 I convient de souligner que le Sous Comit de la pr vention de la torture institu par le Protocole facultatif la Convention des Nations Unies contre la torture du 18 d cembre 2002 n a pas besoin d une invitation particuli re pour effectuer une visite dans un Etat Partie En effet en ratifiant le Protocole facultatif l Etat lui reconna t d office le droit de visite articles 12 et 14 du Protocole facultatif la Convention des Nations Unies contre la torture du 18 d cembre 2002 Guide pratique pour la mise en uvre gt Le pays a t il mis une invitation permanente ces diff rents m canismes pour effectuer des visites gt Les conclusions et les recommandations adopt es par les organes ou les m canismes sp ciaux d application des trait s ont ils t largement diffus es et pleinement mises en uvre gt Le pays collabore t il pleinement avec les organes d application des trait s en ce qui concerne les proc dures des plaintes gt Y a t il un dialogue continu avec un ou plusieurs organes d application des trait s Qu
63. ion en Afrique Actes d un s minaire panafricain Kampala Ouganda 19 21 septembre 1996 Penal Reform International Paris octobre 1997 p 94 ps m 5 CR 5 5 2 eT 2 f N f m S mz a z 5 D 5 2 mz m lt S 5 o 5 S Cu 2 g o 5 gt Le D o 5 k E lt o 5 a o D 2 5 S gt CA s S E a s 5 CA D 3 zg 2 2 e 9 D a ft fx 5 a D Guide pratique pour la mise en uvre nourrit dort et satisfait ses besoins naturels a des cons quences consid rables sur son bien tre physique et mental Cela implique en principe que les d tenus ne devraient pas tre h berg s dans des conditions moins bonnes que celles pr valant dans la communaut dont ils sont issus mais qui devraient au contraire s approcher le plus possible de l environnement existant l ext rieur de la prison Cette obligation de mise en uvre exige une meilleure attention et une volont politique par l augmentation du budget r serv la justice et aux tablissements p nitentiaires qui doivent tre dot s de moyens financiers humains et mat riels n cessaires toilettes programmes ducatifs lieux de visites permettant le maintien de liens affectifs et familiaux exercices ou activit s physiques soins m dica
64. ique a d montr que ces garanties diplomatiques ne prot geaient pas suffisamment les personnes contre la torture et les peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants en raison de leur caract re non contraignant et de l absence de contr le efficace de leurs effets les actes de torture tant le plus souvent secrets C est pourquoi le recours ces assurances diplomatiques est incompatible avec le caract re absolu de l interdiction de la tortures Concernant le refoulement vers des Etats o la peine de mort est appliqu e la Charte africaine des droits de l homme et des peuples ainsi que la Convention contre la torture de 1984 ne l interdisent pas explicitement Toutefois la Commission africaine des droits de l homme et des peuples a adopt une r solution lors de sa 26 me session ordinaire de novembre 1999 Kigali Rwanda dans laquelle elle invitait les Etats parties la Charte dans lesquels la peine de mort tait l gale s abstenir de l appliquer Il est donc ais de conclure que le refoulement d une personne qui risquerait de se voir appliquer la peine de mort est incompatible avec l interdiction de la torture Questions d valuation gt Le pays est il partie des Trait s d extradition Si oui leurs dispositions sont elles conformes aux obligations internationales de l Etat gt Y a t il des cas o le pays a acc d une demande d extradition Comment l affaire a t elle t trait e quelle a t
65. irectrices de Robben Island pour la Prohibition et la pr vention de la torture en Afrique Guide pratique pour la mise en uvre Par Jean Baptiste Niyizurugero et Ghislain Patrick Less ne Nous voudrions que Robben Island soit le reflet du triomphe de la libert et de la dignit humaine sur l oppression et l humiliation Ahmed Katharada Ancien d tenu la prison de Robben Island TABLE DES MATI RES Page Avant propos 01 Introduction Lignes directrices de Robben Island un outil de pr vention de la torture en Afrique 05 1 La torture un ph nom ne fortement r pandu 05 2 Condamnation absolue et non d rogeable de la torture 06 3 La prohibition et la pr vention de la torture deux obligations intimement li es 07 4 Les Lignes directrices de Robben Island un outil opportun pour la prohibition et la pr vention de la torture en Afrique 09 5 Int r t et importance de la mise en uvre des Lignes directrices de Robben Island au niveau national 10 Premi re Partie Interdiction de la torture 11 A Ratification des instruments r gionaux et internationaux 13 B Promotion et soutien de la coop ration avec les m canismes internationaux 17 C Criminalisation de la torture 27 D Non refoulement 32 E Lutte contre l impunit 36 F M canismes et proc dures de plaintes et d enqu tes 40 Deuxi me Partie Pr vention de la torture 43 A Garanties fondamentales pour les personnes priv es de libert
66. itu en 1982 et qui a pour mandat d intervenir dans tous les cas de violation du droit la vie et notamment les d c s r sultant de tortures durant la d tention Il re oit des all gations transmet des appels urgents peut effectuer des missions d enqu tes sur place et visiter des personnes priv es de libert avec l accord de l Etat concern Il pr sente un rapport annuel au Conseil des Droits de l Homme e Le Groupe de travail sur la d tention arbitraire qui a t institu en 1991 et qui comprend cinq experts ind pendants Il a pour mandat d enqu ter sur les cas de d tention impos e arbitrairement ou de toute mani re incompatible avec les normes internationales pertinentes Tout comme les autres m canismes th matiques il re oit des all gations transmet des appels urgents peut effectuer des missions d enqu tes sur place et visiter des personnes priv es de libert avec l accord de l Etat concern Il pr sente un rapport annuel au Conseil des Droits de l Homme Au niveau r gional l instar des autres r gions l Afrique s est dot e d un certain nombre de m canismes conventionnels et th matiques susceptibles de garantir l effectivit du droit de chaque personne ne pas tre soumis la torture ni d autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants avec lesquels les Etats devraient coop rer Pour ce qui concerne les m canismes conventionnels on peut relever e La Commission africaine des dr
67. la mise en uvre e Faire la sensibilisation en faveur du changement des lois en vue du respect total des normes r gionales et internationales e Contribuer au processus de changement de lois et r glements pour se conformer aux normes internationales e impliquer les parlementaires les magistrats les avocats etc dans des campagnes contre l impunit A la Commission africaine et son Comit de suivi e Conseiller les Etats amender les l gislations existantes en vue de combattre l impunit m amp a a 2 a zl 2 5 D a 2 Ea o a pa D Es T z v S o S a g 5 T s EN lt S 5 2 5 S gt C c 5 D 5 z 5 o 5 lt o 5 T S A o D 2 5 S gt CA s w S E 2 e a S 5 CA D S 2 a 2 2 Ga c D a f t fx E E 5 a D F M CANISMES ET PROC DURES DE PLAINTES ET D ENQU TES Article 17 Les Etats devraient prendre les mesures n cessaires la mise en place de m canismes ind pendants et accessibles qui puissent recevoir toute personne se plaignant des actes de torture ou de mauvais traitements Article 18 Les Etats devraient veiller ce que chaque fois qu une personne pr tend ou semble avoir t soumise la torture ou de mauvais traitements
68. la pr vention des formes de torture et de mauvais traitements li es au sexe ainsi qu la torture et aux mauvais traitements inflig s aux enfants Les juridictions nationales devraient avoir la comp tence juridictionnelle pour conna tre des cas d all gation de torture conform ment l Article 5 2 de la Convention contre la torture La torture devrait tre consid r e comme une infraction donnant lieu extradition Le proc s ou l extradition de toute personne soup onn e de tortures devrait avoir lieu dans le plus court d lai conform ment aux normes internationales pertinentes Aucune circonstance exceptionnelle comme l tat de guerre ou la menace de guerre l instabilit politique l int rieur du pays ou toute autre situation d urgence publique ne peut tre invoqu e pour justifier la torture ou les peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants Des notions telles que l tat de n cessit l urgence nationale l ordre public et public order ne peuvent tre invoqu es pour justifier la torture ou les peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants en El 2 2 O O 2 5 ZT 5 pa 9 2 T 5 v En a Pr 5 T GY lt Li Fi 2 5 a LI LI gt o 5 E lt o ps 5 E S a amp D 2 5 S gt CA
69. la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants il ne peut pas y tre apport de d rogations quelles que soient les circonstances de temps et de lieu Par contre l excuse l gale pourrait tre invoqu e pour justifier la d sob issance un ordre de commettre un acte de torture ou de peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants Les Etats devraient aussi s assurer que leurs tribunaux ont la comp tence juridictionnelle de conna tre des cas concernant des all gations de torture conform ment l article 5 2 de la Convention contre la torture A cet effet la comp tence des juridictions nationales devraient s tendre tous les actes de torture e commis sur le territoire national d un Etat ou dans tout autre lieu sous sa juridiction y compris notamment les navires ou a ronefs immatricul s dans l Etat e dont l auteur est le ressortissant de l Etat e dont la victime est ressortissante de l Etat e dont l auteur apr s perp tration de l acte se trouve sur le territoire national de l Etat ou dans tout autre lieu sous sa juridiction Par ailleurs en vertu du principe qu en mati re de torture les Etats ont l obligation de juger ou d extrader les Etats doivent juger tous les auteurs pr sum s d actes de torture se trouvant sur leur territoire ou les extrader pour qu ils soient jug s par un autre Etat comp tent si celui ci en fait la demande sous r serve du respect du pr
70. le soient d tenus s par ment dans des locaux appropri s 37 Prendre des mesures visant r duire le surpeuplement des lieux de d tention en encourageant inter alia l usage des peines alternatives l incarc ration pour les d lits mineurs M canismes de surveillance Les Etats devraient 38 Assurer et promouvoir l ind pendance et l impartialit de la magistrature en prenant entre autres des mesures inspir es des Principes fondamentaux relatifs l ind pendance de la magistraturef pour emp cher toute ing rence au cours de poursuites judiciaires 39 Encourager les professionnels de la sant et du droit s int resser aux questions relatives l interdiction et la pr vention de la torture et des peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants 40 Mettre en uvre et promouvoir des m canismes de plaintes efficaces et accessibles ind pendants des autorit s charg es de l application des lois et des autorit s responsables des lieux de d tention et habilit s recevoir des all gations de torture et de peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants mener des enqu tes et prendre des mesures appropri es 41 Mettre en place promouvoir et renforcer des institutions nationales ind pendantes telles que les commissions de droits de l homme les ombudsman ou les commissions parlementaires ayant mandat de visiter tous les lieux de d tention et d aborder dans son ensemble le th me de
71. lement li l interdiction de la torture constitue une clause forte qui viendrait renforcer d autres instruments internationaux comme par exemple la Convention relative au statut des r fugi s de 1951 par laquelle la pr vention du refoulement d pend du fait qu il est tabli qu il y a pers cution bas e sur la race la religion la nationalit les opinions politiques ou l appartenance un groupe social particulier L une des questions qui se pose en mati re de non refoulement est la question des garanties diplomatiques Celles ci consistent en ce que en cas d expulsion Cour europ enne des droits de l homme Soering c Royaume Uni arr t du 7 juillet 1989 Ahmed Hussein Mustafa Kamil Agiza c Su de D cision du Comit contre la torture CAT 34 D 233 2003 du 24 mai 2005 Les assurances diplomatiques sont des accords conclus entre les gouvernements de deux Etats garantissant les droits d un individu en particulier au moment o il sera renvoy depuis un Etat vers un Guide pratique pour la mise en uvre ou d extradition l Etat requ rant destinataire garantisse l Etat requis exp diteur par voie diplomatique que la personne expuls e ou extrad e ne sera pas soumise la torture Elles visent pour l Etat requis s assurer que les droits fondamentaux de la personne expuls e ou extrad e seront respect s par l Etat d accueil en application de ses obligations internationales Or la prat
72. les actes de torture tels qu ils sont d finis l Article 1 de la Convention contre la torture soient des infractions au regard de leur l gislation nationale Article 5 Les Etats devraient pr ter une attention particuli re l interdiction et la pr vention des formes de torture et de mauvais traitements li es au sexe ainsi qu la torture et aux mauvais traitements inflig s aux enfants Article 6 Les juridictions nationales devraient avoir la comp tence juridictionnelle pour conna tre des cas d all gation de torture conform ment l Article 5 2 de la Convention contre la torture Article 7 La torture devrait tre consid r e comme une infraction donnant lieu extradition Article 8 Le proc s ou l extradition de toute personne soup onn e de tortures devrait avoir lieu dans le plus court d lai conform ment aux normes internationales pertinentes Article 9 Aucune circonstance exceptionnelle comme l tat de guerre ou la menace de guerre l instabilit politique l int rieur du pays ou toute autre situation d urgence publique ne peut tre invoqu e pour justifier la torture ou les peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants Article 10 2 T pa o 2 eT CA 5 2 a pog me EN d 5 f 2 T lt n h en A ei R gt h O o Des notions telles que l tat de
73. les autorit s des Etats parties la Charte africaine les institutions nationales des droits de l homme ainsi que les organisations non gouvernementales ONG C est dans ce contexte de coop ration que l Association pour la pr vention de la torture APT une ONG internationale ayant Statut d Observateur aupr s de la Commission africaine lui a propos lors de sa 28 me session ordinaire tenue Cotonou B nin en octobre 2000 d organiser conjointement un atelier de travail pour formuler des mesures concr tes qui permettraient d appliquer notamment les dispositions de l article 5 de la Charte et les autres instruments internationaux de pr vention de la torture L atelier de travail s est tenu du 12 au 14 f vrier 2002 sur l le de Robben Island d o le nom de Lignes directrices de Robben Island RIG Robben Island est un lieu hautement symbolique pour l Afrique puisque c est l endroit o le Pr sident Nelson Mandela a t d tenu pendant plusieurs ann es avec d autres opposants la politique d apartheid d Afrique du Sud Cette prison qui avait t am nag e en plein oc an par des hommes pour humilier isoler et d truire l esprit d autres hommes est aujourd hui le symbole de la victoire de la libert sur l oppression de l esp rance et d une humanit partag e Cet atelier de travail a r uni des experts africains et internationaux provenant de milieux professionnels vari s qui ont travaill sur la question de la t
74. les personnes et les groupes qui ont des difficult s comprendre ou tre inform es de leurs droits D s lors il serait souhaitable que la soci t civile tablisse des politiques intelligentes de sensibilisation et d ducation ax es sur les Lignes directrices Ce peut tre l organisation de s minaires de formation et d information pour le personnel judiciaire policier et ou p nitentiaire Mais cette sensibilisation devrait galement tre tendue l ensemble de la soci t coles universit s glises etc Questions d valuation gt Comment l interdiction de la torture est elle refl t e dans le d bat politique m diatique et de l opinion publique gt Comment sont per us les services de l application des lois Le syst me inspire t il confiance gt Existe t il des cas de justice priv e ph nom ne de justicier de vigilantisme etc gt Les groupes vuln rables sont ils juridiquement prot g s au sein de la soci t gt Y a t il des pratiques traditionnelles nuisibles aux groupes vuln rables ou des pratiques contraires au respect de la dignit humaine Guide pratique pour la mise en uvre Recommandations Aux Etats initier l ducation et la sensibilisation sur la mani re dont la violence ou la violence sociale peut alimenter et ou g n rer des actes de tortures Etablir un dialogue constructif avec la soci t civile pour promouvoir des changements positifs A la soci
75. ments fassent l objet de poursuites judiciaires b Veiller ce que les ressortissants nationaux soup onn s de torture ne puissent en aucun cas b n ficier de l immunit de poursuites et que la port e des immunit s pr vues pour les ressortissants de pays trangers ayant droit de telles inmunit s soit aussi restrictive que possible dans le respect du Droit international c Prendre des dispositions pour que les demandes d extradition vers un Etat tiers soient examin es dans le plus bref d lai conform ment aux normes internationales d Veiller ce que les r gles de la preuve soient en ad quation avec les difficult s d apporter des preuves des all gations de mauvais traitements pendant la d tention pr ventive e Veiller ce que dans les cas o des accusations criminelles ne peuvent tre envisag es en raison des exigences lev es de la norme de la preuve requise d autres formes de mesures civiles disciplinaires ou administratives soient prises s il y a lieu Commentaire La D claration et le programme d action de Vienne adopt s par la Conf rence mondiale des droits de l homme de 1993 ont reconnu l importance capitale de la question de l impunit des auteurs de violation des droits de l homme La Conf rence s est dit pr occup e par la question de l impunit des auteurs des violations des droits de l homme et a affirm que les Etats devraient abroger la l gislation conduisant l impunit
76. ministrative Quelle est la dur e maximale de ce type de d tention La l galit de cette d tention peut elle tre contest e o 5 E lt o 5 E S a amp D 2 5 S gt CA s S E a s 5 CA D 3 zg 2 2 e 9 D a ft fx 5 a D Guide pratique pour la mise en uvre Recommandations Aux Etats Amender les l gislations ou r glementations portant sur les proc dures p nales pour incorporer les dispositions des Lignes directrices de Robben Island relatives aux garanties pendant la d tention pr ventive A la soci t civile Plaidoyer pour la conformit de la pratique avec le respect des garanties pendant la d tention pr ventive En cas de lacune juridique plaidoyer pour le changement ou l adaptation des l gislations ou r glementations nationales Susciter la prise de conscience au sein des membres des professions judiciaire et m dicale Faciliter l acc s des personnes priv es de libert aux conseils juridiques et l assistance n cessaire Attirer l attention sur les lieux o les personnes priv es de libert sont ou peuvent tre d tenues ill galement ou au secret A la Commission africaine et son Comit de suivi Identifier et promouvoir les meilleures pratiques concernant la r alisation de ces garanties au sein des Etats membres E F a 2 Eg O
77. n cessit l urgence nationale l ordre public et public order ne peuvent tre invoqu es pour justifier la torture ou les peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants amp 5 k lt o 5 T S f o D 2 5 S gt CA S S E a S 5 CA a T 2 2 a o D a f t fx a 5 a D Guide pratique pour la mise en uvre Article 11 L ordre d un sup rieur ne peut jamais constituer une justification ou une excuse l gale des cas d actes de torture ou de peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants Article 12 Toute personne reconnue coupable d actes de torture doit faire l objet de sanctions appropri es proportionnelles la gravit de l infraction et appliqu es conform ment aux normes internationales pertinentes Article 13 Nul ne sera puni pour avoir d sob i un ordre de commettre des actes quivalant la torture et aux peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants Article 14 Les Etats devraient interdire et pr venir l usage la fabrication et le commerce d appareils ou substances destin s la pratique de la torture ou infliger des mauvais traitements ainsi que l usage abusif de tout autre appareil ou substance cette fin Commentaire Les Etats devraient s assurer que tous les actes de torture sont consid r s comme des infractions passibles de
78. n de ces Lignes directrices A la lumi re de ce qui pr c de l objectif de ce guide est de fournir aux acteurs une approche de mise en uvre pour une effectivit des mesures de prohibition et de pr vention de la torture au niveau national Pour ce faire la d marche adopt e dans la r daction de ce guide se pr sente de la mani re suivante Tout d abord le guide reprend les trois parties des Lignes directrices de Robben Island avec les textes originaux en italique et dont chaque section est suivie d un bref commentaire Ensuite il est propos une s rie de questions concr tes dont les acteurs devraient se servir pour mieux valuer la situation du pays concern en vue d identifier les besoins et de d terminer les priorit s Enfin un certain nombre d actions susceptibles de favoriser une meilleure application des Lignes directrices sont formul es l adresse des acteurs int ress s allant des autorit s de l Etat aux organisations de la soci t civile en passant par la Commission africaine des droits de l homme et des peuples travers notamment son Comit de suivi de la mise en uvre des Lignes Directrices de Robben Island Comit de suivi Ainsi ce guide constitue un outil d accompagnement des Lignes Directrices de Robben Island pour faciliter leur mise en uvre efficace PREMI RE PARTIE Ratification des instruments r gionaux et internationaux Promotion et soutien de la coop ration avec les m canismes
79. n proc s quitable adopt lors de sa 11 me session tenue Tunis Tunisie du 2 au 9th mars 1992 o 5 lt o E 5 k S S o D 2 5 S gt CA s w S E e a S 5 CA D a T 2 2 a c D a f t fx E E 5 a LH Notant l engagement des Etats africains d am liorer la promotion et le respect des droits de l homme sur le continent tel qu il est r affirm dans la D claration et Plan d action de Grand Baie adopt s par la premi re Conf rence minist rielle consacr e aux droits de l homme en Afrique Reconnaissant la n cessit de prendre des mesures concr tes d application des dispositions en vigueur relatives l interdiction de la torture et des peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants Consciente de la n cessit d aider les Etats africains accomplir leurs obligations internationales en la mati re Guide pratique pour la mise en uvre Rappelant les recommandations de l atelier de travail sur l interdiction et la pr vention de la torture et autres mauvais traitements organis conjointement par la Commission africaine et l Association pour la pr vention de la torture APT Robben Island Afrique du Sud du 12 au 14 f vrier 2002 Adopte les Lignes directrices et mesures pour l interdiction et la pr vention de la torture et des peines ou traitements
80. nction des auteurs de la torture et autres formes de mauvais traitements constituent une partie importante de la r ponse de l Etat face au mal Guide pratique pour la mise en uvre inflig la victime sa famille et la communaut L Etat a l obligation d assurer le d dommagement total de la victime ind pendamment de l issue de la poursuite p nale Au regard des Lignes directrices de Robben Island la notion de victime inclut la famille et les communaut s affect es par la torture et ou les mauvais traitements inflig s un de leurs membres ll est aussi crucial que la victime soit prot g e contre toute victimisation et les autres formes de repr sailles Les t moins devraient aussi tre enti rement prot g s Le droit un recours efficace et au d dommagement est reconnu par le droit international Pour le Comit des droits de l homme des Nations Unies les victimes ont le droit une r paration r elle comprenant le d dommagement ainsi que leur r habilitation aussi compl te que possible 5 La r alisation de ce droit suppose l acc s la justice la restitution le d dommagement la satisfaction morale et les garanties de non r p tition pour les victimes La restitution est une r paration qui vise effacer autant que possible toutes les cons quences de la torture des peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants et r tablir l tat qui aurait vraisemblablement exist si ces
81. ne personne devrait tre refoul e du territoire national Recommandations Aux Etats e S assurer que les trait s et les proc dures d extradition sont conformes aux obligations internationales e Pr voir des proc dures appropri es pour assurer la s curit des personnes refoul es expuls es ou extrad es vers un pays tiers e Pr voir un processus d appel ad quat contre des d cisions de refoulement d expulsion ou d extradition vers un pays tiers e Respecter scrupuleusement les d cisions des organes d application des trait s et attendre la conclusion des dossiers en cours concernant une personne qui risque d tre tortur e en cas de refoulement d expulsion ou d extradition et pr voir des dispositions alternatives appropri es pour cette personne e Veiller au respect scrupuleux du principe de non refoulement dans les trait s bilat raux et multilat raux d j conclus et conclure avec des pays tiers o 5 k lt S o 5 T S A o D 2 5 S gt pa CA s w S E 2 a S 5 CA D k LL E 2 a o D a f t fx E 5 a LH A la soci t civile e Fournir aux autorit s comp tentes les informations pertinentes dont elle dispose afin de les aider valuer le risque e Susciter la prise de conscience des Etats sur leur obligation de prot ger les personnes contre le risque de torture et de toutes Guid
82. ner des enqu tes et prendre des mesures appropri es Article 41 Mettre en place promouvoir et renforcer des institutions nationales ind pendantes telles que les commissions de droits de l homme les ombudsman ou les commissions parlementaires ayant mandat de visiter tous les lieux de d tention et d aborder dans son ensemble le th me de la pr vention de la torture et de peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants en tenant compte des Principes de Parisf concernant le statut et le fonctionnement des Institutions nationales de protection et de promotion des droits de l homme Article 42 Encourager et faciliter les visites des lieux de d tention par des ONG 60 61 UN Doc E CN 4 1995 39 UN A Res 48 134 20 Dec 1993 2 ca ER o 2 eT CA 5 2 a 5 me EN za d 5 f 2 T lt n h j ei R gt h O o o 5 E lt o 5 3 o D 2 5 e S gt pa CA S S E a S 5 CA D a c S 2 2 a o D a f t fx 5 a LH Guide pratique pour la mise en uvre Article 43 Promouvoir l adoption d un Protocole facultatif la Convention contre la torture afin de mettre en place un m canisme international de visites ayant pour mandat de visiter tous les lieux o des pers
83. nt conduire des actions concr tes C est dire que toute tude toute id e nouvelle tant au plan r gional que national qui tienne compte des sp cificit s propres chaque Etat mais qui contribue la lutte contre la torture et des peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants renforcerait ces mesures sur le continent africain Comme cela ressort dans les lignes ci dessus la d cision de mise en uvre des Lignes directrices de Robben Island d pend d abord de la volont des Etats En effet garants de l int grit physique et de la s curit de la population les gouvernements ont le devoir de prendre les mesures n cessaires pour garantir le respect de l interdiction absolue et de pr vention de la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants La ratification des instruments pertinents des droits de l homme les r formes judiciaires et p nitentiaires l instauration de m canismes nationaux ainsi que la coop ration avec les m canismes r gionaux et internationaux le respect des mesures de r habilitation des victimes seraient le gage d une volont de voir voluer la situation des droits humains en Afrique Apr s tout les Lignes directrices de Robben Island sont le fruit de la Commission africaine des droits de l homme et des peuples m canisme africain de r f rence en mati re des droits de l homme et organisme sp cialis de l Union Africaine Une telle africanisation du droit m ri
84. nt pas interdites car elles peuvent jouer un r le utile en permettant aux Etats de rendre des l ments sp cifiques de leur l gislation compatibles avec les droits inh rents l individu Mais un Etat ne peut mettre n importe quelle r serve En vertu du 83 de l article 19 de la Convention de Vienne sur le droit des trait s de 1969 un Etat peut mettre une r serve pour autant qu elle ne soit pas incompatible avec l objet et le but du trait C est ce que soulignent les Lignes Directrices de Robben Island A la lumi re de ces observations les Etats et les acteurs nationaux devraient examiner les r serves exprim es sur l un quelconque des instruments num r s plus haut et s assurer de leur conformit avec l objet et la finalit de ces trait s Ainsi aucune r serve ne devrait porter sur des dispositions substantielles relatives la prohibition et la pr vention de la torture contenues dans les instruments internationaux ou r gionaux Questions d valuation Le pays a t il ratifi sans r serve gt La Charte africaine des droits de l homme et des peuples gt Le Protocole la Charte africaine des droits de l homme et des peuples instituant la Cour africaine des droits de l homme et des peuples et fait une D claration conform ment l article 34 6 du Protocole instituant la Cour africaine gt Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et son premier Protocole facultatif gt Le Pacte
85. o Caa 5 ki z D lt S a 5 S ei lt a o gt h F ANNEXE I R SOLUTION SUR LES LIGNES DIRECTRICES ET MESURES D INTERDICTION ET DE PREVENTION DE LA TORTURE ET DES PEINES OU TRAITEMENTS CRUELS INHUMAINS OU DEGRADANTS EN AFRIQUE La Commission africaine des droits de l homme et des peuples r unie en sa 32 me session ordinaire tenue Banjul Gambie du 17 au 23 octobre 2002 Rappelant les dispositions de Article 5 de la Charte africaine des droits de l homme et des peuples qui interdit toute forme d exploitation et d avilissement de l homme notamment l esclavage la traite des personnes la torture et les peines ou les traitements cruels inhumains ou d gradants Article 45 1 de la Charte africaine qui donne la Commission africaine la mission de inter alia formuler et laborer en vue de servir de base l adoption de textes l gislatifs par les gouvernements africains des principes et r gles qui permettent de r soudre les probl mes juridiques relatifs la jouissance des droits de l homme et des peuples et des libert s fondamentales Articles 3 et 4 de l Acte constitutif de l Union africaine en vertu duquel les Etats Parties s engagent promouvoir et respecter le caract re sacro saint de la vie humaine l autorit de la loi la bonne gouvernance et les principes d mocratiques Rappelant la R solution sur le droit un recours et u
86. oc s depuis les enqu tes pr liminaires jusqu la fin du proc s est il garanti pour tous les d lits 5 Paragraphe 55 de la Communication 250 2002 Zegveld and Ephrem c Erythr e Dix septi me Rapport d activit s de la Commission africaine des droits de l homme et des peuples 2003 2004 E m a 2 O O 2 e ZT S a 5 pa 9 gt k 5 v En a m 5 T GY lt Fi S 5 a LI LI gt Guide pratique pour la mise en uvre gt Y a t il des restrictions sur le droit d acc s l avocat pour les personnes inculp es et les personnes en d tention pr ventive gt Les interrogatoires sont ils enregistr s audio ou vid o et les noms de toutes les personnes pr sentes enregistr s gt Aspects g n raux de d tention Quelles sont les p riodes maximales de d tention autoris es par la loi avant l inculpation et avant le jugement gt Quelle est la proc dure par laquelle les aveux sont enregistr s et transmis devant le juge Comment le tribunal r pond il aux preuves ou l information conduisant aux preuves qu il soup onne ou dont il est all gu qu elles ont t extorqu es par la torture ou le mauvais traitement gt Une personne priv e de libert peut elle l galement contester la l galit de sa d tention gt Quelle est la base juridique de la d tention ad
87. oits de l homme et des peuples charg e de promouvoir les droits de l homme et des peuples et d assurer leur nl 3 2 O O 2 5 ZT 5 pa 9 2 T 5 TU En En a Pr 5 T GY lt Fi 2 5 a LI LI gt Guide pratique pour la mise en uvre protection en Afrique Elle est compos e de onze 11 membres lus pour leurs comp tences techniques professionnelles et leur haut degr de probit morale et intellectuelle Ils sont lus pour une p riode de six 6 renouvelable et ils si gent titre personnel La Commission africaine a un mandat large rassembler la documentation faire des tudes et des recherches organiser des s minaires des conf rences et des colloques diffuser des informations formuler et laborer des principes et des r gles permettant la r solution des probl mes juridiques relatifs la jouissance des droits humains Elle est charg e galement d interpr ter toutes dispositions de la Charte la demande d un Etat partie et d une institution de l union Africaine Elle peut recourir toute m thode d investigation appropri e et organiser des visites sur place pour estimer la situation des droits humains Elle examine les rapports que doivent lui pr senter tous les deux ans les Etats parties la Charte Elle conna t des cas de violations des droits de
88. on des lieux de d tention Prendre des dispositions pour limiter la dur e de la d tention pr ventive Promouvoir des alternatives la d tention pr ventive Allouer des ressources suffisantes budget personnel et autres facilit s l administration des lieux de d tention Mettre en place des programmes de formation du personnel impliqu dans la prise en charge des personnes priv es de leur libert y compris en mati re des droits de l homme S parer les prisonniers en d tention pr ventive et les prisonniers condamn s des enfants des femmes et d autres groupes vuln rables A la soci t civile Susciter la prise de conscience des communaut s dans leur ensemble sur la situation et les besoins des populations carc rales Susciter la prise de conscience du public sur les droits des d tenus Rendre visite aux personnes priv es de leur libert et leur faciliter l acc s l assistance mat rielle et pratique selon leurs besoins Sensibiliser les autorit s comp tentes ministres parlementaires etc en vue de l am lioration des conditions de d tention cp amp 5 a a 2 amp a rl g fz a a J a En a 5 Z D E ES 3 5 TU S Ex S 5 a g 5 3 D lt S 5 E S 5 2a o 5 a E a a o 5 gt Eg 5 o 5 k lt o 5 k S S o D 2 5 S gt pa CA s w S E
89. onnes sont priv es de libert par un Etat partie Article 44 Examiner la possibilit d laborer des m canismes r gionaux de pr vention de la torture et des mauvais traitements Commentaire Le sort des personnes priv es de leur libert ne devrait pas relever de la seule responsabilit des personnes charg es de l application des lois D autres responsables tels que les avocats et les m decins ainsi que d autres institutions comme les ONG les institutions nationales des droits de l homme les m diateurs et les m canismes nationaux de pr vention devraient tre aussi impliqu s A cet gard tous les responsables de l application des lois doivent rendre compte de leur travail devant des autorit s judiciaires et disciplinaires ind pendantes Des m canismes de supervision et de plainte qui sont internes au sein de l institution ou de l autorit concern e ainsi que d autres qui leur sont externes tels que les commissions nationales de droits de l homme les commissions parlementaires devraient galement exercer cette responsabilit En outre les conditions de d tention devraient tre suivies gr ce des visites r guli res aux lieux de d tention la seule possibilit d une visite pouvant constituer une mesure dissuasive et r duire le risque de torture ou de mauvais traitements Les visites apportent aussi un appui moral et pratique aux personnes priv es de leur libert Les experts visitant les lieux de d tention
90. orture en Afrique et d apporter aux acteurs nationaux une proposition d approches pour leur mise en uvre efficace En effet cinq ans apr s leur adoption il nous a sembl utile de proposer des mesures concr tes de mise en uvre de ces Lignes directrices en nous basant sur les r sultats de la r union consultative sur la mise en uvre des Lignes directrices de Robben Island organis e conjointement par l APT et la Commission africaine Ouagadougou Burkina Faso du 8 au 9 d cembre 2003 Les recommandations formul es par cette r union constituent un v ritable mode d emploi des Lignes directrices de Robben Island que tous les acteurs devraient suivre pour les rendre plus effectives Elles ont t approuv es par la Commission africaine lors de sa 36 me session tenue Dakar S n gal en novembre 2004 La mise en uvre des Lignes directrices de Robben Island exige une approche m thodique et progressive C est la raison pour laquelle le guide souligne la n cessit d valuer la situation d tablir un tat de lieux de chaque pays la lumi re de ces Lignes directrices afin d identifier les besoins et les domaines qui appellent des 1 ACHPR Res 61 XXXII 02 2002 2 Les personnes ci apr s ont t nomm es membres du Comit de suivi des Lignes directrices de Robben Island Mme Sanji Monageng Commissaire de la Commission africaine des droits de l homme et des peuples ancienne Pr sidente M Jean Baptiste Niyizurugero
91. orture sous ses diff rents aspects Le r sultat de ces efforts conjugu s fut la r daction de Lignes directrices et de mesures d interdiction et de pr vention de la torture et des peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants en Afrique les Lignes directrices T Q T fS o 3 x D 3 N LI 5 8 lt Lu 5 E 8 o i2 E S Lu 2 S 5 Lu 2 a de Robben Island Celles ci font l objet d un document d une cinquantaine d articles divis s en trois parties principales savoir la prohibition de la torture la pr vention de la torture et la r habilitation des victimes Les Lignes directrices de Robben Island ont t formellement adopt es par une r solution de la Commission africaine lors de sa 32 me session ordinaire en octobre 2002 et approuv es par la Conf rence des Chefs d Etat et de Gouvernement de l Union africaine tenue Maputo Mozambique en juillet 2003 Lors de sa 35 me session tenue Banjul Gambie du 21 mai au 4 juin 2004 la Commission africaine des droits de l homme et des peuples a mis en place un Comit de suivi charg de promouvoir la mise en uvre des Lignes directrices de Robben Island et d aider la Commission traiter efficacement la question de la torture en Afrique Le pr sent guide a pour but de souligner l int r t des Lignes directrices de Robben Island dans la lutte contre la t
92. r Quelle formation sp cifique les enqu teurs re oivent ils Celle ci inclut elle suffisamment la question de la torture Z m 5 a 5 5 2 T 2 N h ma S mz m z 5 D 5 2 mz m lt S 5 o 5 o S Gaai 2 Z o 5 gt Le D Guide pratique pour la mise en uvre Recommandations Aux Etats e Mettre sur pied des m canismes nationaux de plainte ind pendants A la soci t civile e Assurer le suivi des proc dures de plainte et d investigation Mener des actions de sensibilisation en faveur de la cr ation de m canismes de plaintes A la Commission africaine et son Comit de suivi e Mener des recherches et promouvoir les meilleures pratiques en mati re de suivi des m canismes et proc dures de plainte et d enqu te o 5 lt o 5 T S S o D 2 5 S gt pa CA s w S E 2 e a S 5 CA D S 2 S 2 2 a o D a fx E E a 5 a D PART Il DEUXI ME PARTIE PR VENTION DE LA TORTURE Garanties fondamentales pour les personnes priv es de libert Garanties durant la d tention pr ventive Conditions de d tention M canismes de surveillance Formation et renforcement de capacit s Education et renforcement des capacit s de la soci t civile 47 51
93. r qui a t il t adopt gt Quel est le contenu de ces codes Qui en sont b n ficiaires Z m 5 2 5 E 2 T Es D N f ma S mz a z E o 5 2 mz m lt S 5 o E o S 2 g S o 5 gt Le D Guide pratique pour la mise en uvre Recommandations Aux Etats e Mettre en uvre des programmes de formation des responsables de l application des lois et d autres agents appropri s sur les normes des droits de l homme en g n ral et l interdiction et la pr vention de la torture et autres formes de mauvais traitements en particulier e Promouvoir l laboration des codes de conduite pour les responsables de l application des lois conform ment aux normes internationales reconnues en en la mati re A la soci t civile e Collaborer avec les autorit s locales pour assurer la formation et la sensibilisation des responsables de l application des lois et des autres groupes concern s y compris les organisations communautaires et les chefs traditionnels A la Commission africaine et son Comit de suivi e Encourager la mise au point des programmes de formation des responsables de l application des lois et d autres groupes dont le travail porte sur le traitement des d tenus o 5 lt o a 5 T S S o D 2 5 S gt CA S S E 2 e a S
94. rait par exemple inviter le Rapporteur Sp cial sur les prisons et les conditions de d tention ou le Rapporteur sur les droits de la femme en Afrique effectuer des missions dans chaque Etat partie Au plan international les Etats devraient adresser des invitations permanentes de visites aux m canismes les plus concern s par la question de la torture tels que le Comit des droits de l homme et le Comit contre la torture mais galement le Rapporteur Sp cial sur la torture et le Groupe de travail des Nations Unies sur les d tentions arbitraires Questions d valuation gt Quelle est la situation du pays en ce qui concerne la pr sentation des rapports aux organes d application des trait s internationaux des droits de l homme gt Le pays pr sente t ilses rapports temps Le pays suit illes lignes directrices sur la pr sentation des rapports mises par les organes d application des trait s gt Qui est responsable de l laboration des rapports p riodiques pr senter aux organes d application des trait s Les institutions ou les organisations nationales internationales et r gionales des droits de l homme sont elles consult es dans ce processus gt Le pays a t il re u des demandes de visite ou des visites de la part des m canismes r gionaux et internationaux et collabor pleinement avec eux Faute d invitations et de moyens le Rapporteur Sp cial sur les prisons et les conditions de d tent
95. ratif lors de la 37 me session de la Commission la pr sidente du Comit de suivi des Lignes directrices de Robben Island a demand la d l gation rwandaise si le Rwanda avait mis en uvre ces Lignes directrices et s il avait tabli la torture en tant qu infraction autonome poursuivie et punie par la loi II en a t de m me lors de la 41 me session de la Commission au cours de laquelle les membres de la Commission ont demand la d l gation k nyane de fournir des l ments de mise en uvre des Lignes directrices notamment en mati re de protection des personnes priv es de libert Les Etats devraient galement soumettre des rapports aux m canismes de l ONU notamment le Comit des droits de l homme et le Comit contre la torture Les rapports devraient contenir des indications pr cises sur toutes les mesures prises pour rendre effectives les Lignes directrices de Robben Island De m me dans leurs recommandations ces m canismes devraient mettre l accent sur la n cessit d appliquer les mesures contenues dans les Lignes directrices Les ONG devraient galement obtenir les rapports des Etats pour commentaires et devraient soumettre aux m canismes r gionaux et universels des rapports alternatifs la lumi re des dispositions des Lignes directrices de Robben Island Coop ration avec les m canismes sp ciaux L effectivit des mesures d interdiction et de pr vention de la torture et des peines
96. re du Groupe de travail des Nations Unies sur les d tentions arbitraires Pr Macolm Evans de l Universit de Bristol M Vincent Zakan ancien Secr taire G n ral du Minist re de la promotion des droits humains du Burkina Faso M Honor Tougouri Magistrat et Pr sident de l Association P nitentiaire Africaine INTRODUCTION Les Lignes directrices de Robben Island un outil de pr vention de la torture en Afrique 1 La torture un ph nom ne fortement r pandu Bien que ces derni res ann es aient t marqu es par quelques d veloppements positifs dans la lutte contre la torture notamment travers la mise en place de la Cour p nale internationale CPI l adoption du Protocole facultatif la Convention des nations Unies du 18 d cembre 2002 ou encore quelques tentatives d exercice de la comp tence universelle affaires Pinochet et Hiss ne Habr la torture reste toujours un ph nom ne end mique et les peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants continuent d tre tol r s et de pr valoir largement dans de nombreux pays Les images choquantes sur le traitement des prisonniers pr sum s terroristes la prison de Guantanamo la question de transferts ill gaux de d tenus vers des Etats o ils auraient t tortur s sont des illustrations de la pr valence de cette pratique abjecte dont aucun Etat du monde m me les plus d mocratiques ne semble tre totalement l abri Selon les rapport
97. relatif aux droits conomiques sociaux et culturels et au Pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi que son premier Protocole facultatif d La ratification ou l adh sion au statut de Rome tablissant la Cour P nale internationale B Promotion et soutien de la coop ration avec les m canismes internationaux 2 Les Etats devraient coop rer avec la Commission africaine des droits de l homme et des peuples ainsi que promouvoir et soutenir le travail du Rapporteur sp cial sur les prisons et les conditions de d tention en Afrique du Rapporteur sp cial sur les ex cutions extrajudiciaires arbitraires et sommaires en Afrique et du Rapporteur sp cial sur les droits de la femme en Afrique Guide pratique pour la mise en uvre 3 Les Etats devraient coop rer avec les Organes d application des trait s des droits de l homme des Nations Unies les M canismes th matiques et M canismes sp cifiques de la Commission des droits de l homme notamment le Rapporteur sp cial sur la torture et leur mettre des invitations permanentes ainsi qu tout autre m canisme pertinent C Criminalisation de la torture 4 10 Les Etats devraient veiller ce que les actes de torture tels qu ils sont d finis l Article 1 de la Convention contre la torture soient des infractions au regard de leur l gislation nationale Les Etats devraient pr ter une attention particuli re l interdiction et
98. roit d acc s un avocat d Le droit de la personne priv e de libert d tre inform e des droits ci dessus dans une langue qu elle comprend Commentaire Le caract re proactif des mesures nonc es par les Lignes directrices de Robben Island est justifi par le postulat selon lequel au cours de la p riode initiale de la d tention les d tenus sont souvent dans un tat de choc et de stup faction ils sont d sorient s se sentent isol s terrifi s et facilement influen ables en raison de l ignorance de leurs droits M me dans les syst mes les mieux r glement s la police peut profiter de cette vuln rabilit pour obtenir ce qu elle d sire c est le moment de faire parler le suspect de lui soutirer des informations ou des aveux De m me il est enti rement reconnu que la torture intervient souvent au cours de la p riode initiale de la d tention Ces heures vuln rables sont g n ralement pass es au secret lorsque les forces de s curit exercent le contr le total sur le destin des d tenus leur refusant l acc s aux familles aux avocats ou aux m decins ind pendants En cons quence la d tention de toute personne priv e de libert par une autorit publique devrait tre soumise une r glementation ad quate conforme au droit s inspirant notamment de l Ensemble de principes pour la protection de toutes les Ed D 5 a 2 2 ep E 2 5 a h pog o T EN
99. rties sont tenus de pr senter au Comit intervalles r guliers des rapports sur la mise en uvre des dispositions de la Convention lls doivent pr senter un premier rapport un an apr s avoir adh r la Convention puis tous les quatre ans pi amp a a 2 a zl 2 5 D a 2a Ea T o a pa D Es T 5 v o za S a g EJ T s N lt S 5 5 a S gt a c 5 gt ES z 5 Guide pratique pour la mise en uvre e Sous Comit pour la pr vention de la torture institu par le Protocole facultatif la Convention des Nations Unies contre la Torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants du 18 d cembre 2002 Il a t mis en place le 18 d cembre 2006 et comprend 10 experts ind pendants et si geant titre individuel Il a pour mandat d effectuer des visites r guli res et inopin es des lieux de d tention et dans un esprit de coop ration afin de pr venir la torture et les mauvais traitements article 11 a Le mandat concernant les visites est l un des aspects du Protocole qui le rend unique dans le cadre du syst me de protection des droits de l homme des Nations Unies Il a comp tence galement d offrir de mani re proactive conseil et assistance au sujet de questions relatives aux m canismes nationaux de pr vention en s adressant soit aux Etats parties soit directement ces m canism
100. rts la Commission africaine chaque session ordinaire sur l tat de la mise en uvre des Lignes directrices de Robben Island de demander aux Rapporteurs Sp ciaux et aux Membres de la Commission africaine d int grer les Lignes directrices de Robben Island dans leur mandat de promotion et d en faire une large diffusion d encourager les Etats Parties la Charte africaine se r f rer aux lignes directrices de Robben Island dans la soumission de leurs rapports p riodiques la Commission africaine et d inviter les ONG et les autres acteurs promouvoir diffuser largement les Lignes directrices de Robben Island et les utiliser dans leur travail La coop ration avec ces divers m canismes peut prendre plusieurs formes soumission et pr sentation de rapports ainsi que leur invitation effectuer des visites in situ Soumission et pr sentation des rapports Il s agit en premier lieu de la pr sentation des rapports des Etats devant la Commission africaine des droits de l homme et des peuples En effet en ratifiant la Charte africaine les Etats se sont engag s pr senter tous les deux ans des rapports sur la situation des droits de l homme et les mesures prises pour donner effet ces droits Au 29 juin 2007 seuls 14 Etats ont soumis et pr sent tous leurs rapports 2 Etats ont soumis tous leurs rapports et vont les pr senter la 42 me session de la Commission africaine des droits de l homme et des peuple
101. ruels inhumains ou d gradants 1975 e Le code de conduite pour les responsables de l application des lois du 17 d cembre 1979 e La Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants 1984 e L Ensemble des principes pour la protection de toutes les personnes soumises une forme quelconque de d tention ou d emprisonnement du 9 d cembre 1988 5 Voir 8 2 du Commentaire g n ral n 20 du Comit des droits de l homme adopt le 10 03 92 lors de sa 44 me session www unhchr ch tbs doc nsf 6 Article 5 7 R solution du Conseil conomique et social 663 C XXIV du 31 juillet 1957 8 Article 7 3 R solution 3542 XXX de l Assembl e G n rale des Nations Unies du 9 d cembre 1975 10 Articles 2 et 5 11 Article 1er Guide pratique pour la mise en uvre e La Charte africaine des droits de l homme et des peuples 1981 e La Convention de sauvegarde des droits de l homme et des libert s fondamentales ou Convention europ enne des droits de l homme 1950 e La Convention am ricaine relative aux droits de l homme 1969 e La Convention interam ricaine pour la pr vention et la r pression de la torture 1985 La prohibition de la torture est g n ralement consid r e appartenir la cat gorie du jus cogens une norme p remptoire ayant force de loi pour la communaut internationale Elle fait dor navant partie du
102. s Art 2 1 et 16 1 de la Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants qui invite chaque Etat prendre des mesures efficaces pour pr venir des actes de torture ou de peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants dans tout territoire sous sa juridiction Prenant note de l engagement des Etats africains tel qu il est r affirm dans la D claration et Plan d action de Grand Baie adopt e par la premi re Conf rence minist rielle consacr e aux droits de l homme en Afrique dans le but d am liorer la promotion et le respect des droits de l homme sur le continent Souhaitant la mise en uvre de principes et de mesures concr tes visant renforcer la lutte contre la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants en Afrique et d sireux d aider les Etats africains remplir leurs obligations internationales en la mati re L Atelier de travail de Robben Island sur la pr vention de la torture tenue du 12 au 14 f vrier2002 a adopt les lignes directrices et mesures suivantes concernant l interdiction et la pr vention de la torture et des peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants et recommande leur adoption leur promotion et leur mise en uvre en Afrique en 2 2 O O a 5 ZT a 5 pa 9 2 k 5 TU En a Pr 5 T GY lt
103. s 35 8 ont soumis deux rapports et sont en retard dans leur pr sentation t 14 pays 32 Article 62 de la Charte africaine des droits de l homme et des peuples Articles 81 86 du R glement de la Commission africaine des droits de l homme et des peuples Il s agit du Cameroun de la R publique Centrafricaine de l Egypte de la Libye de la Mauritanie du Nig ria du Rwanda des Seychelles de l Afrique du Sud du Soudan de l Ouganda du Kenya de la Zambie et du Zimbabw II s agit de l Alg rie et de l Angola Il s agit du B nin 2 rapports en retard du Burkina Faso 1 rapport en retard de la Gambie 5 rapports en retard du Ghana 2 rapports en retard de la Namibie 2 rapports en retard du S n gal 1 rapport en retard du Togo 2 rapports en retard et de la Tunisie 5 rapports en retard Guide pratique pour la mise en uvre n ont soumis qu un seul rapport et 15 Etats n ont jamais soumis ni pr sent de rapport Les examens de ces rapports permettent la Commission et au Comit de suivi de conna tre et d appr cier l volution de la mise en uvre des Lignes directrices et de la lutte contre la torture et peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants en g n ral Ainsi les Lignes directrices de Robben Island sont devenues pour la Commission africaine des droits de l homme et des peuples un outil syst matique d examen et d valuation des rapports p riodiques A titre illust
104. s Etats devraient prendre des mesures pour assurer la protection des victimes de torture ou de peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants des t moins des personnes charg es de l enqu te des d fenseurs des droits de l homme et de leurs familles contre la violence les menaces de violence ou toute autre forme d intimidation ou de repr sailles en raison de plaintes d pos es d auditions ou de d clarations faites de rapports effectu s ou de l enqu te Article 50 L obligation des Etats d accorder r paration aux victimes existe ind pendamment du fait que des poursuites criminelles aient t men es avec succ s ou pourraient l tre Ainsi tous les Etats devraient garantir la victime d un acte de torture et toute personne sa charge a des soins m dicaux appropri s b l acc s aux moyens n cessaires leur r adaptation sociale et leur r ducation m dicale amp 5 lt o p 5 T S S o D 2 5 S gt pa CA s w S E 2 S 2 a S 5 CA D k LL 2 2 a o D a f t fx E E 5 a a c une indemnisation et un soutien ad quats Par ailleurs le statut de victimes devrait galement tre reconnu aux familles et aux communaut s qui ont t touch es par la torture et les mauvais traitements inflig s l un de leurs membres Commentaire La poursuite et la sa
105. s de torture et de mauvais traitements f L effectivit de l interdiction de la torture ne peut tre valu e et appr ci e qu travers des mesures pr ventives qui garantissent tout individu la protection contre des risques de torture et de traitements cruels inhumains ou d gradants Autrement dit les deux obligations de prohibition et de pr vention ne peuvent tre s par es L obligation de pr vention est donc la cons quence naturelle du principe de la prohibition La Convention des Nations Unies contre la torture de 1984 illustre bien cette relation car elle va au del de la simple nonciation du principe de prohibition et introduit l obligation de pr vention en disposant que tout Etat prend des mesures l gislatives administratives judiciaires et autres mesures efficaces pour emp cher que les actes de torture soient commis dans tout territoire sous sa juridiction Par ailleurs cette obligation de pr vention ne s applique pas uniquement aux actes de torture mais galement aux autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants puisque selon l article 16 de la dite Convention chaque Etat partie s engage interdire dans tout territoire sous sa juridiction d autres actes constitutifs de peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants qui ne sont pas des actes de torture 16 Voir 8 8 du Commentaire g n ral n 20 du Comit des droits de l homme adopt le 10 03 92 lors de sa 44 me se
106. s des diff rentes organisations nationales et internationales des droits de l homme la torture existe toujours dans plus de la moiti des pays du monde et reste pr sente sur tous les continents L Afrique enregistrerait le plus grand nombre de cas de torture et de mauvais traitements suivie de l Asie Par exemple le rapport 2007 d Amnesty International fait tat des actes de torture des ex cutions extra judiciaires ainsi que des arrestations arbitraires dans plus de 32 pays En Afrique la torture est encore une r alit criante qui rev t aussi outre son aspect institutionnel qui tablit une relation verticale entre autorit s et citoyens un aspect horizontal non encore conventionnel allant des atrocit s inflig es aux populations civiles par des milices et groupes arm s jusqu aux violences sociales ll est vrai que la violation des droits de l homme a prioritairement sa source dans les abus de pouvoir des autorit s mais elle na t aussi dans les relations sociales la criminalisation de la soci t le d voiement de pseudo traditions les manipulations culturelles les pressions sociales les pratiques de lynchage de d shumanisation de certaines cat gories sociales l envie de partager le g teau de la corruption etc Il faut alors rappeler que c est la responsabilit de l Etat d assurer le respect Rapport 2007 d Amnesty International www amnesty org T E 2 3 g o Ez D TT _ D EA 4
107. s droits de la femme en Afrique Article 3 Les Etats devraient coop rer avec les Organes d application des trait s des droits de l homme des Nations Unies les M canismes th matiques et M canismes sp cifiques de la Commission des droits de l homme notamment le Rapporteur sp cial sur la torture et leur mettre des invitations permanentes ainsi qu tout autre m canisme pertinent Commentaire L adh sion aux instruments internationaux n est qu un point de d part Les Etats doivent collaborer avec les organes d application des instruments internationaux et r gionaux en vue de r aliser leurs obligations internationales Au niveau universel plusieurs m canismes sp cifiques de lutte contre la torture ou ayant cette question dans l ensemble de leur mandat ont t institu s par les conventions des Nations Unies m canismes conventionnels Il s agit de e Comit contre la torture cr e par la Convention des Nations Unies contre la torture du 10 d cembre 1984 et qui comprend 10 experts ind pendants lus par les Etats parties et si geant titre individuel Il peut recevoir des informations et instituer des enqu tes caract re confidentiel concernant des all gations de pratique syst matique de la torture article 20 de la Convention contre la torture Les particuliers peuvent former aupr s du Comit contre la torture des communications individuelles article 22 de la Convention contre la torture Tous les Etats pa
108. s leur premi re partie elles appellent d une part les Etats la ratification des instruments juridiques existants et leur int gration dans la l gislation interne En particulier l acte tortionnaire doit tre incrimin poursuivi et sanctionn D autre part elles invitent ces Etats coop rer avec les M canismes nationaux r gionaux et internationaux de protection des droits de l homme La deuxi me partie propose des mesures pr ventives vari es en tenant compte des diverses tapes de la proc dure p nale o le risque tortionnaire est r el Elle pr sente des garanties requises notamment pendant l arrestation la garde vue la d tention provisoire le jugement et l incarc ration en g n ral Les Lignes directrices insistent galement sur l instauration de m canismes de surveillance comme par exemple l tablissement de syst mes de visites r guli res des lieux de d tention et d organes ind pendants habilit s recevoir des plaintes Elles pr conisent aussi la mise en place de programmes d ducation et de sensibilisation du public ainsi que la formation aux droits de l homme qu il convient d intensifier aupr s des responsables de l application des lois La troisi me partie pr sente une s rie de mesures permettant de r pondre aux besoins des victimes En effet l aide aux victimes est un devoir des Etats qui ont la responsabilit de mettre en uvre diverses formes d intervention pour soigner accompagner r p
109. ser dans leur travail Fait Banjul le 23 octobre 2002 en a 2 O O 2 5 ZT a 5 pa 9 gt T 5 v En a Pr 5 T GX lt Fi 2 5 a LI LI gt o 5 lt o E 5 k S S o D 2 5 S gt pa CA s w S E 2 2 a S 5 CA D S T S 2 2 a o D a ft fx E E 5 a D LIGNES DIRECTRICES ET MESURES D INTERDICTION ET DE PREVENTION DE LA TORTURE ET DE PEINES O TRAITEMENTS CRUELS INHUMAINS OU DEGRADANTS EN AFRIQUE LES LIGNES DIRECTRICES DE ROBBEN ISLAND Pr ambule Rappelant le caract re universel de la condamnation et de l interdiction de la torture et des peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants Profond ment pr occup par la persistance de tels actes Convaincu de l urgence d aborder le probl me dans tous ses aspects Conscient de la n cessit de prendre des mesures positives pour favoriser l application des dispositions en vigueur relatives l interdiction de la torture et des peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants Conscient de l importance des mesures pr ventives dans la poursuite de ces objectifs Conscient des besoins sp cifiques des victimes de tels actes Rappelant les dispositions des articles s
110. soit imm diatement inform e des charges port es contre elle Prendre des dispositions pour que toute personne priv e de libert soit d f r e sans d lai devant une autorit judiciaire o elle b n ficie du droit de se d fendre elle m me ou de se faire assister par un d fenseur de pr f rence de son choix Prendre des dispositions pour qu un proc s verbal int gral de tous les interrogatoires soit dress dans lequel doit figurer l identit de toutes les personnes pr sentes l interrogatoire et examiner la possibilit d utiliser des enregistrements d interrogatoires sur bande audio ou vid o Prendre des dispositions pour que toute d claration dont il est tabli qu elle a t obtenue par usage de la torture ou d autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants ne puisse tre invoqu e comme un l ment de preuve dans une proc dure si ce n est contre la personne accus e de torture pour tablir qu une telle d claration a t faite Prendre des dispositions pour qu un registre officiel de toutes les personnes priv es de libert mentionnant inter alia la date l heure le lieu et le motif de la d tention soit tenu jour dans tout lieu de d tention Prendre des dispositions pour que toute personne priv e de libert ait acc s l assistance juridique et aux services m dicaux et qu elle puisse communiquer avec sa famille tant par correspondance qu en recevant des visites Prendre des di
111. spositions pour que toute personne priv e de libert puisse contester la l galit de sa d tention Conditions de d tention Les Etats devraient 33 Prendre des mesures pour que toute personne priv e de libert soit trait e conform ment aux normes internationales contenues dans l Ensemble de r gles minima pour le traitement des d tenus adopt par les Nations Unies 67 R solutions n 663 C XXIV du 31 07 1957 et 2076 LXII du 13 05 1977 du Conseil conomique et social des Nations Unies ECOSOC y 2 S a O a Z 5 D a a o 5 o T o pa E 2 T 5 v o o z S o Gaa 5 ki D lt S a 5 S ei a o gt 5 o 5 E lt o ps 5 E S a o D 2 5 S gt CA s w S E a s 5 CA D 3 zg 2 2 e 9 D a ft fx E 5 a D Guide pratique pour la mise en uvre 34 Prendre des mesures n cessaires visant am liorer les conditions de d tention dans les lieux de d tention non conformes aux normes internationales 35 Prendre des mesures pour que les personnes en d tention pr ventive soient s par es des personnes reconnues coupables 36 Prendre des mesures pour que les jeunes les femmes et toute autre personne appartenant un groupe vuln rab
112. ssion www unhchr ch tbs doc nsf 17 Article 2 de la Convention des Nations Unies contre la Torture Guide pratique pour la mise en uvre 4 Les Lignes directrices de Robben Island un outil opportun pour la prohibition et la pr vention de la torture en Afrique Pour une mise en uvre effective des principes d interdiction et de pr vention de la torture il est n cessaire qu il y ait des orientations qui permettent aux acteurs nationaux de mettre en pratique les dispositions des diff rents instruments r gionaux et internationaux C est dans cette optique qu ont t adopt es les Lignes directrices de Robben Island Les Lignes directrices de Robben Island constituent un outil essentiel disposition des Etats pour les aider accomplir leurs obligations nationales r gionales et internationales pour un renforcement effectif et une mise en uvre de la prohibition et de la pr vention de la torture C est aussi un outil aux mains de la Commission africaine et des ONG leur permettant d interpeller en permanence les Etats et d autres acteurs pour la pr vention de la torture et d autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants Les Lignes directrices de Robben Island r affirment la condamnation absolue universelle et non d rogeable de la torture Elles sont divis es en trois parties savoir la prohibition de la torture la pr vention de la torture et la r ponse aux besoins des victimes Dan
113. terait d tre effective dans tout le sens du terme En second lieu la soci t civile en Afrique devrait jouer pleinement son r le de vigilance et d veil de la conscience collective En effet malgr ses limites en ressources humaines mat rielles et financi res elle demeure l l ment cl pour la promotion et la diffusion de ces Lignes directrices aupr s du grand public et surtout des autorit s comp tentes Elle doit uvrer cr er une culture des droits de l homme travers notamment la diffusion des Lignes directrices de Robben Island et d autres textes pertinents Enfin la Commission africaine des droits de l homme et des peuples notamment au travers de l examen des rapports des Etats et lors des missions de promotion et son Comit de suivi de la mise en uvre des Lignes directrices devraient identifier et promouvoir les meilleures pratiques de mise en uvre des Lignes directrices de Robben Island Ces m canismes devraient aussi pouvoir fournir l assistance technique et la formation n cessaires aux diff rents acteurs Guide pratique pour la mise en uvre C est donc de la concertation des efforts de tous ces acteurs que se d gageront des strat gies pour la pleine effectivit des Lignes directrices de Robben Island en particulier et des droits de l homme en Afrique en g n ral E 2 S a O FA z 5 D 2 a o Eo o T 5 pa 5 2 T lt 5 U o ER o z S
114. ticle 23 Interdire l usage de lieux de d tention non autoris s et veiller ce que l enfermement d une personne dans un lieu de d tention secret ou non officiel par un agent public soit consid r comme un d lit Article 24 Interdire la d tention au secret Article 25 Prendre des dispositions pour que toute personne d tenue soitimm diatement inform e des motifs de sa d tention Article 26 Prendre des dispositions pour que toute personne arr t e soit imm diatement inform e des charges port es contre elle Article 27 2 z Cr 5 pa D os Tr 2 D 5 D 2 r no fe za g e no lt D 5 h en o 5 gt O 2 Prendre des dispositions pour que toute personne priv e de libert soit d f r e sans d lai devant une autorit judiciaire o elle b n ficie du droit de se d fendre elle m me ou de se faire assister par un d fenseur de pr f rence de son choix 5 Adopt par l Assembl e g n rale des Nations Unies R solution n 43 173 du 9 12 1988 Guide pratique pour la mise en uvre Article 28 Prendre des dispositions pour qu un proc s verbal int gral de tous les interrogatoires soit dress dans lequel doit figurer l identit de toutes les personnes pr sentes l interrogatoire et examiner la possibilit d utiliser des enregistrements d interrogatoires sur bande audio ou
115. ts devraient Article 45 Mettre en place et promouvoir des programmes de formation et de sensibilisation sur les normes des droits de l homme et qui accordent une attention particuli re au sort des groupes vuln rables Article 46 Etablir promouvoir et soutenir des codes de conduite et d thique et d velopper des outils de formation pour le personnel charg de la s curit et de l application des lois ainsi que pour le personnel de toute autre profession en contact avec des personnes priv es de libert tel que les avocats ou le personnel m dical Commentaire De mani re g n rale la protection des personnes priv es de libert d pend d un tat d esprit favorable leurs droits Il faut donc l existence d une philosophie et d une pratique qui cr ent des conditions objectives pour le respect de ces droits Ces conditions sont li es la cr ation d un environnement propice au respect de la dignit humaine et au respect des droits des d tenus en particulier A cet effet les Etats devraient prendre des dispositions pour s assurer que l ducation et l information relatives l interdiction de la torture et des mauvais traitements font partie int grante de la formation de toutes les personnes en contact avec les d tenus Ces programmes de formation et d information devraient tre destination notamment des responsables de l application des lois civils ou militaires du personnel m dical des responsables publics et to
116. ts organes amp Pour en savoir plus veuillez consulter le lien suivant http www apt ch component option com_docman Itemid 59 lang Guide pratique pour la mise en uvre gt Quelle est la composition de la mission de visite de ces diff rents organes gt Quelle est la fr quence des visites de ces divers organes gt qui ces divers organes rendent ils compte gt Quelle est la proc dure de suivi apr s une visite gt Tous ces divers organes ont ils une proc dure de mise en ex cution ou de recours Recommandations Aux Etats e Ratifier et mettre en uvre le Protocole facultatif la Convention contre la torture e Permettre tous les m canismes de supervision et organes de visites l acc s total tous les lieux de d tention conform ment aux crit res d finis dans le Protocole facultatif la Convention contre la torture e Collaborer totalement avec les m canismes de supervision et les organes de visites e Mettre en place et assurer le bon fonctionnement d un ou de plusieurs m canismes nationaux de pr vention e Mettre en place des m canismes externes de supervision des institutions responsables de l application des lois e Maintenir un dialogue constructif avec les m canismes nationaux et la soci t civile en vue de la mise en uvre efficace des am liorations propos es o 5 lt q o e 5 T S S o D 2 5 S gt pa CA s w
117. tude va particuli rement aux experts qui ont particip la r union d Ouagadougou dont les recommandations ont servi de base la r daction de cette brochure Enfin notre reconnaissance s adresse aux Minist res des Affaires Etrang res de la Suisse et du Danemark ainsi qu au Sigrid Rausing Trust pour leur contribution financi re sans laquelle cette publication n aurait pas t possible Jean Baptiste Niyizurugero Commissaire Dupe Atoki Vice pr sident du Comit de la Pr sidente du Comit de la Commission africaine charg Commission africaine charg du suivi des RIG du suivi des RIG 3 Mme Salimata Sawadogo ancienne Pr sidente de la Commission africaine des droits de l homme et des peuples et actuelle Ministre de la promotion des droits humains du Burkina Faso Mme Sandji Monageng Pr sidente de la Commission africaine des droits de l homme des peuples et ancienne Pr sidente du Comit de suivi des Lignes directrices de Robben Island Mme Leila Zerrougui Magistrate et Pr sidente du Groupe de travail des Nations Unies sur les d tentions arbitraires Mme Lucienne Zouma Pr sidente de l ACAT Burkina et membre du Bureau international de la Fiacat Mme Fiona Adolu ancienne conseill re juridique la Commission africaine des droits de l homme et des peuples Mme Karen Mckenzie ancienne Directrice ex cutive de l Independent Complaints Directorate M Malick Sow Pr sident du Comit s n galais des droits de l homme et memb
118. uivants Art 5 de la Charte africaine des droits de l homme et des peuples qui interdit toute forme d exploitation et d avilissement de l homme notamment l esclavage la traite des personnes la torture et les peines ou les traitements cruels inhumains ou d gradants Art 45 1 de la Charte africaine selon lequel la Commission africaine a pour mission inter alia de formuler et laborer en vue de servir de base l adoption de textes l gislatifs par les gouvernements africains des principes et r gles qui permettent de r soudre les probl mes juridiques relatifs la jouissance des droits de l homme et des peuples et des libert s fondamentales Arts 3 et 4 de l Acte constitutif de l Union africaine en vertu duquel les Etats parties s engagent promouvoir et respecter le caract re sacro saint de Guide pratique pour la mise en uvre la vie humaine l autorit de la loi la bonne gouvernance et les principes d mocratiques Rappelant galement les obligations internationales des Etats selon Art 55 de la Charte des Nations Unies qui invite les Etats promouvoir le respect universel et effectif des droits de l homme et des libert s fondamentales pour tous Art 5 de la D claration universelle des droits de l homme Art 7 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui stipulent que nul ne sera soumis la torture ni des peines ou traitements cruels inhumains ou d gradant
119. urs familles contre la violence les menaces de violence ou toute autre forme d intimidation ou de repr sailles en raison de plaintes d pos es d auditions ou de d clarations faites de rapports effectu s ou de l enqu te L obligation des Etats d accorder r paration aux victimes existe ind pendamment du fait que des poursuites criminelles aient t men es avec succ s ou pourraient l tre Ainsi tous les Etats devraient garantir la victime d un acte de torture et toute personne sa charge a des soins m dicaux appropri s b l acc s aux moyens n cessaires leur r adaptation sociale et leur r ducation m dicale c une indemnisation et un soutien ad quats Par ailleurs le statut de victimes devrait galement tre reconnu aux familles et aux communaut s qui ont t touch es par la torture et les mauvais traitements inflig s l un de leurs membres
120. utes les autres personnes susceptibles de jouer un r le dans le processus d emprisonnement dans l interrogatoire ou le traitement de toute personne faisant l objet d une forme quelconque de privation de sa libert Les cons quences personnelles graves de l initiation ou de la complicit dans les actes de torture et de mauvais traitement devraient tre soulign es dans la formation des responsables de l application des lois De m me il devrait tre absolument clair que les actes de torture et autres peines Guide pratique pour la mise en uvre ou traitements cruels inhumains ou d gradants ne sont en aucun cas autoris s m me en cas d tat d urgence ou de conflit arm Questions d valuation gt Au cours de leur formation de base les responsables de l application des lois police personnel des prisons magistrats etc re oivent ils une formation sp cifique aux droits de l homme gt Quel est le contenu de cette formation gt Qui est responsable de cette formation sp cifique gt Les autres personnels en contacts avec les personnes priv es de leur libert re oivent elles une formation de base sp cifique en mati re des droits de l homme Re oivent ils une formation continue en mati re des droits de l homme et notamment dans le domaine de l interdiction et de la pr vention de la torture gt Les forces services de s curit ont elles un code de conduite sp cifique Qui l a r dig Comment et pa
121. ux lieux de culte etc Questions d valuation gt Quelle est l autorit responsable de l administration p nitentiaire gt Quelle est la situation relative ce qui suit e Taux officiel d occupation capacit officielle du syst me p nitentiaire et population carc rale actuelle e Dur e de la d tention pr ventive e Pourcentage des prisonniers en d tention pr ventive e Traitement des prisonniers alimentation exercice l ext rieur l hygi ne et soins de sant visite de la famille et autres parents activit s religieuses etc e Etat physique des b timents de d tention et des autres infrastructures connexes e S paration des prisonniers en d tention pr ventive et des condamn s e S paration des enfants des femmes et d autres groupes vuln rables e Cadre juridique et condition de travail des prisonniers gt Quel est le r gime des sanctions disciplinaires gt Quels sont les m canismes de plaintes relatives aux sanctions disciplinaires et aux mauvais traitements gt Quelle est la suite r serv e toute corruption vidente au sein de la police des gardiens et de l administration des prisons Guide pratique pour la mise en uvre Recommandations Aux Etats S assurer que la l gislation les r glementations et la pratique sont conformes aux normes internationales relatives l am lioration des conditions de d tention Prendre des mesures pour la r duction de la surpopulati
122. vocats ou le personnel m dical F Education et renforcement de capacit de la soci t civile 41 48 Les initiatives d ducation publique et les campagnes de sensibilisation sur l interdiction et la pr vention de la torture et sur les droits des personnes priv es de libert doivent tre encourag es et soutenues Le travail d ducation publique de diffusion de l information et de sensibilisation sur l interdiction et la pr vention de la torture et autres formes de mauvais traitements men par les ONG et les m dias doit tre encourag et soutenu R solution n 48 134 du 20 12 1993 de l Assembl e g n rale des Nations Unies T 2 2 O O 2 5 ZT 5 pa 9 2 T 5 v En a Pr 5 T GY lt Fi 2 5 a LI LI gt amp 5 k lt o 5 k S S o D 2 5 S gt pa CA s w S E a S 5 CA D S LL o 2 2 a o D a fx E a 5 a D 49 50 TROISI ME PARTIE R PONDRE AUX BESOINS DES VICTIMES Les Etats devraient pendre des mesures pour assurer la protection des victimes de torture ou de peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants des t moins des personnes charg es de l enqu te des d fenseurs des droits de l homme et de le

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