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Page de titre - Institut national du patrimoine

1. Nous allons voir comment une tude de programmation architecturale au d roulement format peut s adapter le plus justement aux attentes et aux besoins d un mus e en abordant plusieurs questions A quel moment interviennent les tudes de programmation Comment se pr parent t elles ou plus exactement comment recruter un programmiste Quelles comp tences mettent elles en uvre 78 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Comment se d roulent t elle Quels sont leurs apports sp cifiques Quels sont leurs prolongements logiques A quel moment intervient une tude de programmation Elle trouve sa place entre les tudes pr op rationnelles PSC tude des publics tat sanitaires et diagnostic des collections des b timents et la consultation de la ma trise d uvre Id alement elle s appuie sur le PSC l tude des publics la programmation des collections bien que cette derni re dans certains cas puisse se nourrir du programme et donc la suivre Sa dur e est de 6 mois 1 an La dur e sera la plus courte une fois le PSC valid une fois les relev s de b timents et lev es de g om tres faits ou actualis s les diagnostics capacit portante des sols amiante plomb etc r alis s une fois le
2. Le mus e a vocation de s adresser en premier lieu aux habitants de son territoire naturel Calais et le Littoral dont il constituera l un des maillons forts de la mise en valeur de son patrimoine Mais aussi un outil de d veloppement touristique Parall lement l tablissement constituera l un des atouts ma tres du d veloppement touristique de Calais et de la C te d Opale et participera par son rayonnement et sa pr sence au coeur de Calais la redynamisation du centre ville Ainsi qu un centre de ressources pour l industrie Dans le cadre de ses sp cificit s et en articulation avec l ensemble de ses partenaires le mus e aidera galement au renouveau de la production dentelli re calaisienne en tant que centre de ressources dans les domaines de la cr ation et de la formation Le Mus e de la Dentelle et de la Mode ne sera donc pas seulement un conservatoire ni un simple outil au service de l image de Calais et de sa dentelle mais aussi un acteur du contexte dans lequel il se d veloppe Il s ins rera pleinement dans la vie de la cit en tant qu quipement culturel r ellement structurant partenaire d une industrie qui y trouvera avec le centre de Calais la vitrine qui leur fait aujourd hui d faut 45 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique
3. partir de son ouverture et l tude de la structure de gestion la mieux appropri e compte tenu du caract re de service public de l tablissement e l laboration des protocoles de conservation pr ventive et de pr sentation des collections notamment textiles ainsi qu la d finition des quipements n cessaires au stockage des collections textiles et aux op rations de restaurations l g res r alis es dans l enceinte de l tablissement f la r daction du cahier d appel d offre du concours d architecte mus ographe g l analyse du contexte urbain dans lequel s ins rera l tablissement et en liaison avec le service d urbanisme de la Ville de Calais l tude de la mise en valeur de l environnement proche de l tablissement tenant compte de sa nature de l int r t patrimonial du quartier dans lequel il s ins re et du sch ma d urbanisme de la ville 60 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Table des mati res du projet culturel Un nouvel outil pour Calais Pour un mus e citoyen Ch 1 ENJEUX ET MISSIONS LES IDEES FORCES I I Pour une d marche participative fond e sur le partenariat 1 2 Pour un mus e r solument ouvert sur le monde contemporain 1 3 Pour un mus e de la dentelle sous toute
4. Aux temps de la dentelle la main XVIe XVILe si cles Des d monstrations permettront au public de comprendre les techniques de la dentelle la main Lexposition proposera notamment de d couvrir le contexte et les modalit s de son essor de produit de luxe d s l origine signe de reconnaissance et d affirmation sociale et par l intimement li l volution de la mode Elle soulignera que la dentelle est alors autant et parfois m me plus masculine que f minine et qu elle entretient d j des rapports troits avec la sph re de l intime Parall lement on s int ressera au d veloppement des centres de fabrication et plus particuli rement ceux du Nord Ouest de l Europe aux conditions et l organisation de leur production la circulation des hommes et des mod les et aux influences stylistiques La section se conclura sur la mise en valeur dun double mouvement fondamental qui prend corps dans le XVIIIe si cle la f minisation de plus en plus affirm e de son usage le d veloppement de proc d s d assemblage qui permettront non pas encore de m caniser la production mais d accro tre significativement sa productivit et les premi res tentatives de mises au point d une fabrication m canique du r seau qui sert alors de support aux motifs qui sont appliqu s dessus 51 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel
5. Acte administratif le plus souvent arr t municipal qui valide le droit construire S accorde sur un projet architectural le plus souvent assorti de prescriptions PPP Partenariat Public Priv type de proc dure qui permet la collectivit de missionner un contractant unique pour l ensemble de la r alisation conception r alisation financement gestion PRO Projet phase finale de la conception Programmiste Sp cialiste de la programmatin le plus souvent architecte de formation Elabore le programme fonctionnel et technique des besoins Responsable du March Repr sentant du Ma tre d Ouvrage habilit signer des contrats SDAP Service D partemental de l architecture et du Patrimoine SEM Soci t d conomie Mixte 23 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 2 Le projet scientifique et culturel 24 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Le projet scientifique et culturel Mus ofiche de la direction des mus es de France 2008 http www culture gouv fr cul
6. La programmation scientifique des collections Quoi La programmation scientifique comprend 2 volets Le ler est la programmation scientifique programmation du parcours de visite qui consiste laborer le sc nario du parcours de visite des salles permanentes du mus e section par section et en fournissant pour chaque section la liste d taill e des oeuvres qui y seront pr sent es programmation des r serves programme pr cis d am nagement des r serves Qui L quipe de conservation Le 2e volet chantier des collections est l organisation pr cise du traitement des collections dans le cadre du chantier c est dire un ensemble de sous programmes laborer installation de r serves provisoires si n cessaire d m nagements des collections traitements mettre en uvre r colements informatisation programmes de restauration de conservation pr ventive et curative d poussi rage conditionnement etc soclages etc Le fait d avoir mal pr vu et pr par ces op rations est toujours pr judiciable dans le cadre d un chantier entra ne retards sacrifices surco ts stress Qui L quipe de conservation du mus e sur la conception avec des sous traitants restauration informatisation des donn es pour la mise en uvre 5 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de program
7. Le mus e pr sentera des r trospectives de maisons de cr ations de notre si cle dont on analysera les rapports avec la dentelle On cherchera galement explorer de mani re approfondie les rapports entre Haute couture cr ation dentelli re et mouvements artistiques Le point de d part des expositions pourra tre galement d ordre stylistique Arabesques et dentelles G om trie et dentelle Fleurs et dentelle sont quelques unes des th matiques qu il conviendra progressivement d explorer Des pr sentations transversales th matiques autour des usages et des repr sentations de la dentelle seront galement mises en oeuvre Les coiffes la dentelle dans l ameublement l Eglise et la dentelle dentelle et publicit dentelle et cin ma lingerie et f minit sont quelques uns des th mes qu il sera par exemple n cessaire d aborder 54 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 e Une part importante de la programmation culturelle v nementielle sera tourn e vers la mise en valeur de la jeune cr ation avec trois expositions de taille plus r duite par an au sein d un espace dispos d s l accueil e On souhaite enfin d velopper la r alisation ponctuelle de petites expositions dossiers au sein m me de l exposition permane
8. Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 e Outil de n gociation avec les partenaires e D terminante car oblige un choix de priorit s objectifs et actions permettant de planifier organiser structurer diriger mettre en place contr ler valuer partir de l existant le nouveau projet e M thode de gestion de projet prouv e e R f rence au document de gestion intitul Sch ma directeur Plan de gestion etc e Obligation d noncer de trier et de choisir les priorit s pour les 3 5 ann es venir e D finition d objectifs r alistes pr cis et quantifiables qui se transformeront en actions pr cises pour lesquelles on d finit les moyens n cessaires pour atteindre les objectifs fix s e Document servant baliser un projet de r novation ou de cr ation d un nouveau mus e notamment lorsqu il s agit d aller chercher un financement lourd ou encore pour r pondre aux exigences de la DMF ou des autorit s de tutelle e M thode de r flexion penser le mus e e D marche qui trouve appui sur une vision du mus e comme outil d une politique culturelle sociale par la prise en compte des probl matiques d int gration et d identit e Vision dynamique du lieu en posant les jalons d une analyse critique de l existant pour exposer ce vers quoi on se dirige et les m
9. en s ins rant dans la politique de la ville Les actions sp cifiques en direction du public scolaire constituent une premi re approche en direction des publics d favoris s Elle sera particuli rement d velopp e en direction des coles calaisiennes Mais elles ne sont en aucun cas suffisantes en regard des enjeux en ce domaine Il convient ici de mettre en place d s la pr figuration des outils particuliers s ins rant au coeur des actions men es au travers de la politique de la ville s adressant galement aux jeunes adultes et aux adultes 4 Un centre de ressources et de documentation actif Les missions de l tablissement impliquent la cr ation d un vrai centre de documentation conduisant naturellement faire jouer au mus e un r le d expert L tablissement interviendra dans son environnement proche pour contribuer la sauvegarde des l ments les plus int ressants du patrimoine dentellier comme conseil en conservation aupr s des industriels et des particuliers comme acteur de la mise en place d un r el conservatoire des savoir faire de l industrie dentelli re notamment par la collecte des savoir faire en voie d extinction voire par la mise en oeuvre de certains d entre eux au sein m me du mus e comme expert et conseil aupr s de la Ville et des am nageurs priv s pour ce qui concerne le devenir de son patrimoine b ti L industrie tirera partie du centre de ressources et de documentation du mus
10. l chelle d une collection nationale organisation fonctionnement et protocoles de traitement des ateliers Paris Mus e du quai Branly 2004 95 p Oddos Jean Paul Le transfert des collections vers le mus e du quai Branly Mus es et collections publiques de France n 228 mars 2001 pp 17 21 3 La programmation architecturale 3 1 Ouvrages et articles g n raux Colt Picard Christine et Blaisse Lionel Programmation des constructions publiques qualit d une construction publique processus de programmation organisation des tudes consultation et contrat des programmateurs Paris Editions du Moniteur 2001 156 p La d marche de programmation d finir les besoins monter le projet et le mettre en uvre les m tiers de la ma trise d ouvrage immobili re Lyon CERTU 2004 136p Guide et annuaire pour le choix d un programmateur l usage des ma tres d ouvrages publics ou priv s Paris Institut de programmation en architecture et am nagement 2001 20 p 3 2 La programmation architecturale de mus e Architecture et mus es actes du colloque organis au mus e royal de Mariemont 15 16 janvier 1998 Tournai La Renaissance du livre 2001 249 p Basso Peressut Luca Mus es architectures 1990 2000 Milan Federico Motta Arles Actes Sud 1999 279 p Construire un mus e Architecture int rieure n 246 1992 pp 116 137 Lord Gail Dexter and Lord Barry The manual of mus
11. l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 La dentelle m canique et Calais au XIXe si cle La premi re tape visera faire d couvrir la naissance de l industrie de la dentelle Calais Elle montrera les cheminements techniques qui conduisent des premiers m tiers tulle aux m tiers dentelle m canique entra n s par la vapeur notamment au travers de la pr sentation des principes de fonctionnement des premiers m tiers elle mettra en valeur les tapes du transfert de technologie que constitue son implantation de l arriv e des d veloppement progressif d une industrie fran aise de la dentelle m canique elle soulignera le contexte conomique et politique dans lequel s ins rent ces tapes L essor consid rable de l industrie calaisienne de la dentelle m canique durant le reste du si cle sera ensuite pr sent On fera ressentir les modalit s et les causes internes au premier chef sa cr ativit son inventivit technique son dynamisme entrepreneurial et la qualit de sa main d oeuvre au m me titre que les cycles et la dynamique de la demande sur laquelle s appuie son expansion notamment l essor de la bourgeoisie le retour la mode de la dentelle partir du Second Empire le d veloppement des march s trangers et l influence des politiques douani res sur l activit de l industrie Le d veloppement de Saint Pierre l s Calais sera ensuite vo
12. lieu de plaisir et de connaissance pour des publics diversifi s In Mus es et service des publics Journ es d tude 14 et 15 octobre 1999 Paris Ecole du Louvre Paris Minist re de la Culture 2001 43 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 MUSEE des Beaux Arts et de la Dentelle Mus e de la Dentelle et de la mode Calais Projet de transfert de la section Dentelle dans une usine dentelli re pour cr er un mus e part enti re sur le th me de la dentelle PROJET SCIENTIFIQUE ET CULTUREL Synth se 1996 L objectif du projet culturel du Mus e de la Dentelle et de la Mode de Calais est de poser les fondations de l tablissement d en mettre au jour ses ambitions et d en d crire les principales modalit s Il offre ainsi un premier ensemble de propositions concr tes qui seront discut es et enrichies durant l tude de programmation dans la perspective de la mise en route des tapes de sa r alisation proprement dite et au premier chef du concours d architecte et de mus ographe N B de nombreux am nagements ont t mis en uvre depuis 1996 au mus e des Beaux Arts et de la Dentelle de Calais Cette synth se est ici propos e comme une illustration des pr conisations de la direction de
13. res pens es ni interrogations L APD d finit plus pr cis ment les choses l chelle du 1 100 ou du 1 50 Il fixe les options techniques et financi re du projet Depuis 1993 la demande de Permis de Construire s effectue sur la base de l APD Avec les d lais de validation l laboration de l avant projet prendra de 6 8 mois parfois davantage L instruction du permis de construire est de 3 5 mois auxquels il faut ajouter le d lai de recours des tiers soit environ 6 mois au total 7 Le projet et l appel d offres Le projet est labor sur la base de l APD approuv Il d taille chaque composant du b timent par le dessin du 1 50 au 1 5 et le descriptif CCTP Le projet constitue avec les pi ces administratives le dossier de consultation des entreprises DCE Lors de l appel d offres chaque entreprise remet une offre sur la base du DCE L entreprise la mieux disante g n ralement la moins ch re mais pas obligatoirement remporte le march L laboration du DCE prend environ 2 ou 3 mois et la proc dure d appel d offres compte tenue des contraintes administratives de d signation est de 3 6 mois 19 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 8 Le chantier L entreprise
14. rification des ouvrages L entreprise repr sente un poids conomique important dans l acte de construire ce poids peut parfois se traduire par une prise en tenaille du concepteur entre le d cideur notamment quand il s agit d un d cideur politique et l entreprise qui a des moyens d action ou de pression que n a pas le concepteur Cette prise en tenaille si elle se traduit par un arrangement sur le dos du concepteur se traduit le plus g n ralement par une baisse importante de la qualit du projet dans la mesure o la finalit de l entreprise est intrins quement de r aliser du profit L Utilisateur Rarement consid r par les professionnels comme un premier r le l utilisateur est cependant celui qui est destin le projet Dans le cas d une maison individuelle l utilisateur et le Ma tre d Ouvrage ne font qu un tandis que dans le cas d un quipement et en particulier un mus e l utilisateur est distinct Contrairement aux trois autres premiers r les qui entretiennent entre eux des liens contractuels et financiers l utilisateur n est pas directement li au processus de construction et c est la raison pour laquelle il est le plus souvent mis de c t dans les processus de d cision alors m me qu il repr sente la finalit m me de lacte de construire De ce point de vue la consultation des CHS dans le cas d un projet de mus e national constitue une exception notable Dans le
15. techniciens sp cialistes de ces questions Pour ce qui concerne la programmation d un projet de mus e outre un sp cialiste en programmation il est n cessaire que puissent tre mobilis es en tant que de besoin des comp tences en mati re d architecture de mus ographie d conomie du b timent de conservation pr ventive et ou des comp tences techniques relatives au fonctionnement et la maintenance d quipements culturels recevant du public toutes comp tences n cessaires pour une tude de programmation la plus compl te qui soit Ces comp tences peuvent tre sous trait es par le mandataire de l tude de programmation 76 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 SELECTION La proc dure de s lection la plus adapt e pour le recrutement d une quipe de programmation est celle qui partir d un certain nombre de candidats pr s lectionn s permettra au ma tre d ouvrage de pouvoir auditionner des candidats avant de n gocier avec eux proc dure adapt e du code des march s publics Dans le cadre de cette proc dure et compte tenu de l exp rience acquise par les services de l Etat en ce domaine il est souhaitable que ces derniers puissent participer aux c t s du ma tre d ouvrage la r daction
16. valuation du fonctionnement pr visionnel des recettes et des d penses pr visionnelles si la ma trise d ouvrage cherche ce que le mus e d veloppe des ressources propres d associer des comp tences de juristes pour identifier des formes juridiques les statuts possibles les partenariats envisager les montages financiers possibles l hypoth se d une DSP etc Comment se d roulent t elles La m thode d une tude de programmation est format e pr programme programme ad quation programme projet Toutefois en fonction toujours des tudes pr alables des orientations fournies par le PSC la m thode est ajust e La phase 1 Pr programme G n ralement en 2 tapes 1 A Bilan de l existant tat des lieux diagnostic C est une phase d approche du g n ral au particulier une phase de rencontre et d change Cette phase d analyse g n ralement longue permet de mettre plat l existant et son fonctionnement et de s impr gner de l esprit du projet L analyse attentive du contexte multi crit res contexte historique urbain architectural patrimonial sociologique va re croiser en permanence la question pourquoi un mus e quel mus e pour quels publics avec quels objectifs culturels touristiques p dagogiques Viennent ensuite la caract risation des collections et l histoire que le mus e souhaite raconter au visiteur qui vont appeler d elles m mes des conditions particuli res
17. 3e ed 2009 CREATION ET RENOVATION DU MUSEE DU PROJET SCIENTIFIQUE ET CULTUREL A L ETUDE DE PROGRAMMATION MUSEOGRAPHIQUE Sommaire 1 Le projet de cr ation ou de r novation du mus e p 3 Qu est ce qu un projet de mus e Mus ofiche de la direction des mus es de France 2008 p 4 La cha ne op ratoire p 5 Du projet scientifique et culturel de mus e la programmation mus ographique Fran ois Gruson DMF 2006 p 7 2 Le projet scientifique et culturel p 24 Le projet scientifique et culturel Mus ofiche de la direction des mus es de France 2008 p 25 Le projet scientifique et culturel de mus e Marie H l ne Joly 2001 p 26 Le projet scientifique et culturel Marie H l ne Joly 2000 p 36 Concevoir un projet culturel le cas des mus es dAmiens Matthieu Pinette 2001 p 42 Le projet scientifique et culturel du mus e des beaux Arts et de la dentelle Calais 1996 p 44 3 La programmation des collections p 64 Programmation scientifique du parcours de visite Inspection g n rale des mus es DMF 2004 p 65 La r serve mode emploi Inspection g n rale des mus es DMF 2004 p 66 Le chantier des collections Approche m thodologique Roland May 2006 p 66 4 La programmation architecturale et mus ographique p 69 Etude de programmation Paul Astruc DMF 2006 p 70 Le r le du programmiste dans la transformation du PSC en projet architectural et mus ographique Laurent Laidet 2006 p 74 5
18. Commission Europ enne via les financements FEDER Dans le cas d un Mus e National l Etat est seul financeur m me si le recours au m c nat priv peut tre envisag 12 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Les Conseils Les financeurs assoient g n ralement leur subvention sur un contr le ou un travail de conseil aupr s du Ma tre d Ouvrage L Etat par exemple exerce son r le de conseil deux niveaux au niveau local avec les conseillers des DRAC au niveau national avec Architecte conseil de la DMF ou le Conservateur de l Inspection G n rale de Mus e qui assure le suivi scientifique du projet La r cente Loi Mus es 2002 a inscrit le r le de l Etat en mati re de contr le technique d s lors que le mus e est susceptible de b n ficier des aides publiques de l Etat de par sa labellisation Mus e de France Ce contr le technique peut s exercer quand bien m me l Etat n est pas financeur de l op ration D autres Conseils existent galement mais qui ne sont pas li s au syst me de financement la MIQCP mission interminist rielle pour la qualit des constructions publiques pour les aspects juridiques et l application de la Loi MOP Ma trise d Ouvrage Publique la DDE
19. Direction d partementale de l quipement pour les aspects urbanistiques et r glementaires le CAUE conseil d architecture d urbanisme ou d environnement ou le SDAP service d partemental de l architecture et du patrimoine pour les aspects architecturaux Le Comit de Pilotage Le Comit de Pilotage regroupe l ensemble des d cideurs le Ma tre d Ouvrage qui pr side et prend les d cisions en dernier ressort les Financeurs qui valident ou non les d cisions les concernant directement notamment en mati re budg taires le chef d tablissement en tant que futur gestionnaire et utilisateur principal Cette liste n est pas exhaustive On pourra ajouter au cas par cas un repr sentant de l administration du Patrimoine dans le cas d un monument historique par exemple ou bien un repr sentant du propri taire des collections quand celui ci ne figure pas dans les financeurs association ou fondation par exemple Bien que n ayant aucune valeur juridique ni aucun pouvoir particulier car la d cision appartient en dernier ressort au Ma tre d Ouvrage le Comit de Pilotage est un outil qui permet d acc l rer les processus de d cision puisqu il permet de trancher collectivement les questions qui concernent le budget le fonctionnement ou les deux la fois Il doit se r unir imp rativement chaque phase du projet de mani re valider de fa on collective les options qui sont prises
20. IV Acteurs du chantier des collections A Acteurs internes L quipe du mus e le chantier des collections est un moment privil gi pour l quipe du mus e car il cr e une dynamique en mobilisant beaucoup de personnes il met l accent sur les collections l inventaire et nombre d autres aspects de la vie quotidienne de l tablissement l implication d acteurs internes est n cessaire et peut avoir un effet positif au del du seul chantier 70 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 B Acteurs externes La diversit des activit s dans un chantier n cessite l intervention d acteurs ext rieurs il est ce titre un l ment f d rateur dont les collections constituent le pivot agr geant l quipe interne des restaurateurs des transporteurs le programmiste Ces op rations relativement complexes inventaire r colement d sinfestation conditionnement rangement informatisation campagne photographique peuvent aussi faire red couvrir les collections et se pr ter des campagnes de communication d autant plus que le chantier peut signifier la fermeture partielle ou totale du mus e ou des certaines salles 1 Equipes des collectivit s 2 Transporteurs 3 Restaurateurs 4 Programmateu
21. cas d un mus e l utilisateur est multiple le Conservateur en tant que concepteur du projet culturel et scientifique et en tant que chef d tablissement les personnels du mus e qui habiteront l difice en tant que lieu de travail et enfin les publics pour lesquels en fin de compte le mus e est con u Ici le pluriel s impose En effet le public d un mus e ne constitue pas une masse homog ne et indistincte mais rec le au contraire des diversit s importantes culturelles sociologiques physiologiques etc qu il convient de d celer au moyen d une tude typologique appropri e indispensable une programmation correcte de l quipement 2 LES SECONDS ROLES Les seconds r les ne sont pas toujours pr sents ils n existent pratiquement pas dans le cas d une maison individuelle par exemple mais ils sont tr s importants voire indispensables dans le cadre d un projet public Le Chef d tablissement C est le principal utilisateur mais aussi le responsable de la construction apr s sa livraison Dans le cas d un projet de mus e il s agit le plus souvent du Conservateur Son implication dans le projet se fait tous les stades Il est avant tout le d clencheur du projet en exprimant une demande aupr s du ma tre d ouvrage le conservateur prend l initiative lui m me de d marrer le projet Cette demande 11 Tous droits r serv s Olnstitut national du pa
22. comme le meilleur support pour pr ciser les diff rents objectifs culturels et scientifiques Il n a pas t con u comme une programmation des collections ni comme l vocation d un programme d action culturelle mais bien comme un cadre g n ral prenant en compte ces diff rents points De la m me mani re ainsi que cela a t rapport plus haut il ne s agissait pas de traiter des moyens et de confondre le projet culturel avec un projet d tablissement celui ci actuellement en cours constitue la seconde tape de la restructuration des mus es Le projet culturel a t con u de fa on volutive et il se limite une p riode de cinq ann es il a t r dig sous une forme concise et dense capable de permettre chacun de comprendre et de s approprier la d marche Il ne s est pas interdit de formuler un certain nombre d vidences qu il semblait essentiel de rappeler par souci d exhaustivit par exemple les questions touchant l inventaire ou aux acquisitions celles ci devaient d autant plus tre signifi es dans un tel document que les diff rents partenaires futurs lecteurs de celui ci n avaient pas forc ment conscience de la nature et de l ampleur exacte des missions d un tablissement mus ographique Le projet culturel des mus es d Amiens m thode La premi re version du projet culturel a t r alis e par la direction du mus e le directeur et la directrice adjointe elle est le fruit d une observ
23. d clairage etc texte du cartel contraintes ventuelles de conservation pr ventive Il existe aujourd hui des outils informatiques qui permettent de cha ner les fichiers d inventaire type Micromus e aux outils de CAO conception assist e par ordinateur utilis s par les architectes La programmation des collections peut alors aboutir l laboration d un v ritable mus e virtuel qui constitue dans un premier temps un outil d aide la conception mus ographique et dans un deuxi me temps permet de proposer une visite virtuelle en ligne accessible sur le web La programmation des collections pourra s accompagner d une tude de conservation pr ventive de fa on d finir avec pr cision les ventuelles contraintes prendre en compte dans la conception des supports des clairages ou des conditions climatiques 5 Le choix de la ma trise d uvre En France le Code des March s Publics impose le plus souvent que le choix du Ma tre d uvre s effectue par un concours d architecture Cette proc dure assez lourde pr sente l avantage r el d un v ritable choix qualitatif qui f d re l ensemble des acteurs concern s dans une d cision collective importante pour l avenir du projet Avec le recul on peut affirmer que la politique des concours en France initi e en 1973 a g n r un v ritable sursaut de la qualit architecturale des constructions publiques Les concours se
24. d roulent g n ralement en deux phases appel candidature par voix de presse et s lection sur dossier de 3 minimum 5 ou 6 concurrents puis chaque concurrent retenu labore un projet sur la base du programme Ce projet sera analys par une commission technique Le jury proposera un laur at au Ma tre d Ouvrage qui appartient la d cision finale La proc dure totale dure de 4 6 mois Dans le cas d un concours international il n est pas n cessaire de pr s lectionner les candidats Il s agit alors d une proc dure de concours ouvert susceptible de recevoir plusieurs centaines de r ponses Le dernier grand concours de ce type a t la construction de la Biblioteca Alexandrina Alexandrie en Egypte 18 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Une autre proc dure dite march s de d finition permet le choix simultan du programmiste et du ma tre d uvre Elle n est retenir que dans les cas tr s particuliers o l laboration d une tude de programmation sans projet architectural est impossible notamment par un trop grand manque d l ments d information la disposition du ma tre d ouvrage ou au contraire par un exc s de contraintes li es la sp cificit d un site D
25. d exposition et de conservation g n rer une logistique sp cifique li e la nature des supports au mouvement des uvres au rythme 80 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 des expositions des animations et de profiler la nature des supports et des outils de m diations afin d int grer leur co t dans l ensemble des d penses Cette tape permet galement d analyser les contraintes fonci res la r glementation urbaine au regard des ambitions du projet de poser la question d une modification de la r glementation si le projet le justifie ou encore d orienter diff remment le projet de construction ou d extension par une nouvelle hypoth se d implantation A cette phase d analyse du ou des sites pressentis du projet culturel des ambitions de la ma trise d ouvrage r pondent un ou plusieurs sc narios qui seront d velopp s dans la phase suivante et qu il convient d identifier l issue de cette phase Sur le plan purement mus ographique cette phase permet de comprendre les collections et le sens qu elles peuvent prendre en fonction d un contexte d une histoire leurs modes de protection et de valorisation leur volution possible analyser le fonctionnement du mus e moyens humains et mat riels programm
26. du cahier des charges pour le recrutement des cabinets de programmation INTERVENTION DU MINISTERE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION Le minist re de la culture et de la communication peut subventionner la r alisation d une telle tude sous r serve de l existence d un projet scientifique et culturel valid par l Etat et d une participation de l Etat la proc dure de s lection d un cabinet de programmation Chaque tape de r alisation de l tude de programmation doit faire l objet d une validation de la part des services de l Etat En l absence de cette validation compte tenu de l importance que rev t cette phase dans le processus de conception d un projet de mus e l Etat ne pourra poursuivre son accompagnement de la conception et de la r alisation du projet de d veloppement du mus e 77 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 LE ROLE DU PROGRAMMISTE DANS LA TRANSFORMATION DU PROJET SCIENTIFIQUE ET CULTUREL EN PROJET ARCHITECTURAL ET MUSEOGRAPHIQUE Laurent LAIDET Programmiste En 1928 pour la construction de sa villa Poissy Mme Savoye l pouse de l assureur bien connu du monde des mus es et des expositions crit dans quatre lettres son architecte Le Corbusier sa pro
27. du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 La programmation scientifique du parcours de visite Inspection g n rale des mus es DMF 2004 http www culture souv fr culture min index dmf htm Puis cliquer sur Documents de r f rence gt Publications gt Mus ofiches gt Programmation scientifique du parcours de visite La r serve mode d emploi Inspection g n rale des mus es DMF 2004 http www culture gouv fr culture min index dmf htm Puis cliquer sur Documents de r f rence gt Publications gt Mus ofiches gt La r serve mode d emploi 75 68 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 CHANTIER DES COLLECTIONS APPROCHE METHODOLOGIQUE Roland MAY Chef du service de la conservation pr ventive CICRP Marseille Le chantier des collections est une succession d op rations de traitement des collections programm es organis es et ordonnanc es logiquement dans un calendrier d termin Le chantier des collections est donc un moyen pour aboutir un objectif d fini I D finition et contexte de l objectif A D finir et pr ciser l objectif recherch Il est
28. e d art moderne de Villeneuve d Ascq qui ne pouvait tre concurrenc sur ce terrain le choix a donc t de montrer Roubaix le courant du retour l ordre des ann es Trente d j repr sent dans les collections et renforc par des d p ts pour compl ter la vision des avant garde pr sent e Villeneuve d Ascq Par ailleurs il est impossible d apporter une r ponse culturelle uniforme dans des environnements tr s diff rents Il existe par exemple deux mus es monographiques consacr s Matisse en France Nice et Le Cateau Cambr sis situ s dans des contextes g ographiques sociaux et culturels radicalement diff rents Nice dans une grande ville tr s fr quent e par les touristes et Le Cateau dans une r gion passablement d sh rit e en milieu rural ne peuvent videmment pas proposer la m me politique des publics Le Cateau fait ainsi depuis de nombreuses ann es un travail tr s int ressant sur le public local et sur les moyens d amener au mus e un public d pourvu de rep res culturels alors que le mus e de Nice touche plusieurs centaines de milliers de visiteurs par an parmi lesquels de nombreux trangers Paris et ses environs doivent tenir compte de l offre culturelle pl thorique de la capitale Ainsi le projet de mus e d art contemporain Vitry aux portes de Paris ne pouvait pas n gliger l existence du mus e national d art moderne du mus e d art moderne de la Ville de Paris et des nombreuses gale
29. e dans les domaines du patrimoine de la formation et de l information Le rassemblement et la mise disposition dans un corpus structur sous forme d une banque de donn es l acc s contr l des chantillons du d p t l gal entre 1836 et 1930 que conserve le mus e est notamment utile aux deux partenaires et fera l objet d un projet commun respectant leurs int r ts r ciproques 56 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 5 Le mus e hors les murs la d couverte du patrimoine calaisien de la dentelle Le mus e doit servir de point de d part la d couverte de Calais La mise en place de circuits de d couvertes est essentielle en direction du public scolaire et adulte calaisien Elle permettra galement de mieux articuler le mus e et le centre commer ant Deux itin raires de la dentelle seront mis en place cet effet et seront accompagn s de plaquettes de sorte que les visiteurs individuels puissent ais ment les parcourir la suite ou ind pendamment de leur d couverte du mus e Un circuit p destre autour de l tablissement permettra notamment de d couvrir le coeur de Saint Pierre et sera raccord aux boulevards de mani re favoriser les liens entre le mus e et le secteur commer ant Il sera indispensable
30. entendu d un projet au sens architectural du terme mais c est n anmoins un v ritable projet une projection du mus e dans un futur plus ou moins proche Une bonne connaissance des collections est indispensable mais elle ne suffit pas un projet n est pas une analyse c est une fabrication une construction intellectuelle qui pr voit Aid par le conseil scientifique du mus e le conservateur a seul en charge l laboration de ce projet c est de sa vision qu il s agit 3 L tude de programmation Le PSC n est pas une tude de programmation Inversement le conservateur ne doit pas attendre du programmiste de r diger le PSC sa place Le programmiste traduit les objectifs de moyens du PSC en termes de besoin locaux n cessaires surface globales et unitaires organisation fonctionnelle contraintes architecturales et techniques La connivence ce stade entre conservateur et programmiste est indispensable l tude de programmation tant la premi re traduction spatiale du PSC Le choix du bureau de programmation doit donc se faire sur des crit res objectifs r f rences moyens mais galement sur un contenu compr hension du PSC approche probl matique m thodologie L tude de programmation se d roule le plus souvent en trois phases une pr programmation qui fixe les grandes lignes et les objectifs qualitatifs et quantitatifs du projet sous forme d un programme
31. galement s agir de deux personnes diff rentes c est notamment le cas des mus es install s dans les b timents class s au titre des Monuments Historiques o l Architecte en Chef des Monuments Historiques ACMH qui assure la restauration du b timent concern ne pr sente aucune comp tence particuli re en mus ographie Dans le cas d un projet important la comp tence du mus ographe peut tre compl t e par des intervenants sp cialis s clairagiste acousticien graphiste etc L Entreprise L Entreprise est missionn e par le Ma tre d Ouvrage Elle a la charge de la r alisation de la construction et de ses am nagements int rieurs et ext rieurs Contrairement au Ma tre d Ouvrage et au Ma tre d uvre par nature personnes uniques m me si elle sont r parties en quipes l Entreprise peut tre interlocuteur unique et assurer l ensemble de la r alisation on parle alors d Entreprise G n rale ou multiple chaque entreprise ne r alisant que les travaux correspondant sa sp cialit on parle alors de lots s par s 10 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Bien que li e contractuellement au Ma tre d Ouvrage l Entreprise rend ses comptes au Ma tre d uvre qui a la charge de la v
32. important M thode de r flexion Pour simplifier le propos ce qui suit s applique plus sp cifiquement une r novation qu une cr ation de mus e mais au del de quelques variantes la d marche est rigoureusement identique Elle peut aussi s appliquer hors r novation un plan d action pluriannuel par ailleurs 1l est utile de signaler qu elle s applique tous les types de mus es quelles que soient leurs collections L laboration d un projet scientifique et culturel repose sur une r flexion sur les quatre l ments fondamentaux du mus e et sur l interaction entre ces quatre l ments les collections les publics l environnement le b timent existant ou cr er La relation entre les collections et les publics est la plus fondamentale et la politique des publics est capitale dans une d marche de projet de mus e conserver n est pas une fin en soi et les collections ne prennent vie et sens qu travers la relation qui s tablit entre elles et les visiteurs du mus e Par ailleurs au regard des tutelles la politique des publics constitue l argumentaire le plus efficace l activit visible et productive du mus e qui justifiera le financement des missions de conservation et d tude Jusqu une date r cente les projets taient assez d faillants sur ce point s ils fournissaient souvent une bonne analyse du travail scientifique mener et du parcours de visite accompagn e d un cahier des char
33. indispensable de d finir et de cerner avec le plus de pr cision possible l objectif vis ses caract ristiques ses fonctionnalit s 1 Projet de mus e 2 Projet de r serves 3 Mise niveau des conditions de conservation 4 Transfert des collections B Identifier et pr ciser le contexte de l op ration Calendrier du chantier calendrier du projet le chantier des collections s inscrit la plupart du temps dans un projet plus global il est donc n cessaire de conna tre le calendrier pr visionnel du projet et ces incidences ou imp ratifs Conditions et contingences mat rielles spatiales humaines identifier les moyens existants qui pourraient etre affect s au chantier notamment en terme d espaces et de personnels Phases stockage temporaire d terminer si des tapes interm diaires doivent entre pr vues reserves SAS fermeture partielle du mus e Contraintes II Etude en conservation pr ventive Tout chantier des collections n cessite un tat des lieux des mesures d accompagnement et de mises en uvres et un sch ma de faisabilit La r alisation d une tude en conservation pr ventive est souvent tr s souhaitable afin de cerner au mieux les tapes la hi rarchie des interventions et les besoins du chantier Cette tude peut aussi constituer une aide la d cision si elle inclut plusieurs scenarii de m me elle peut constituer une base caract ristiques des colle
34. l INP n 1 3e ed 2009 Quel est le sens de ces collections rassembl es au fil des ans de cette s dimentation historique Dans quelle direction doit se poursuivre cette oeuvre d accroissement du patrimoine quelle politique d acquisition d finit on Que souhaite t on exposer Quels axes des collections souhaite t on mettre en valeur Qu est ce que ces collections ont dire aujourd hui un public de la fin du XXe si cle qui ne dispose pas forc ment des codes esth tiques et des connaissances n cessaires pour lire ces collections Comment le leur faire dire Il ne s agit pas de bouleverser l existant mais de l interpr ter pour affirmer et renforcer le caract re et l identit d un tablissement On peut utiliser la m taphore de la nouvelle lecture ou de la nouvelle interpr tation d une pi ce du r pertoire classique ou d un morceau de musique les collections restent les m mes mais l interpr tation peut en tre diff rente Il n y a pas deux mus es semblables et m me si c tait le cas ils ne se d velopperaient de la m me fa on en raison de leur environnement diff rent Il n y pas un seul projet scientifique et culturel possible pour un tablissement partir de l analyse de l existant plusieurs r ponses sont possibles toutes valides si l on limine les propositions totalement inadapt es ou irr alistes Suivant que l on d cide d exposer de l art contemporain dans une ville qui ne le fait pas ou au con
35. lourds sur investissement e Int r t strat gique Reconnaissance du projet mus e par les autorit s Valeur contractuelle par les autorit s engagement r ciproque entre le mus e et sa tutelle le mus e s engage sur une politique et des objectifs pr cis envers sa tutelle et ses publics alors que l autorit s engage appuyer et financer sur une politique culturelle d finie et accept e collectivement Autonomie d actions car validation du projet par les autorit s et les partenaires vitant ainsi la tentation d ing rence Document r f rence pour l obtention de fonds e Facilite le montage financier e Suscite la n gociation de partenariat 40 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 e Document de r f rence amp d orientation pour la conception du projet architectural e Le contenu prend le dessus sur le contenant e La programmation du contenant doit refl ter le projet et ses objectifs en les traduisant en espaces spatiaux fonctionnels et mus ographiques e Sert de base au cahier des charges remis au programmeur et l architecte ma tre d oeuvre qui n a pas d cider du projet mais simplement le traduire spatialement et techniquement e Le lieu doit refl ter les exigences du projet en terme de contenu mais au
36. par ailleurs de mettre au point un ou des circuits de d couverte de l ensemble du patrimoine calaisien pour relier entre eux les diff rents centres d int r ts patrimoniaux de la ville 6 Faire profiter la profession de l image de marque du mus e Des outils sp cifiques seront enfin d velopp s pour permettre la profession de profiter pleinement de l image de marque du mus e qu elle aura contribu construire en favorisant en premier lieu son usage du mus e C est naturellement que l installation des bureaux de la profession si elle le souhaite sera pr vue sur le site m me du mus e Une convention devra pr ciser les modalit s concr tes Les dentelliers expriment par ailleurs la demande d un quipement modulable pour proc der individuellement en direction d une client le cibl e la pr sentation de leurs nouveaut s en s appuyant sur l image du mus e Ce show room s il demande tre d fini concr tement est galement n cessaire au mus e et prendra place dans le b timent Dans tous les cas d s tors que la nature des manifestations envisag es co ncide avec l image de marque du mus e celui ci recevra favorablement les demandes des entreprises dentelli res d ouverture d espaces publies ou semi publics accueil caf t ria exposition permanente ou temporaire sous r serve qu elles ne contreviennent pas la s curit du b timent et des collections et moyennant des conditions qu il conviendr
37. participants peuvent constituer un comit technique un groupe de travail plus restreint plus facile r unir form des interlocuteurs les plus impliqu s et mobilisables pour l avancement de l tude Quelles comp tences mettent elles en uvre Les comp tences d une quipe de programmation sont parfois similaires celles d une quipe de ma trise d uvre Les comp tences requises pour la programmation d un mus e j insiste sur les comp tences et non les personnes car certaines peuvent revendiquer juste titre plusieurs casquettes sont l architecture l urbanisme et le paysage la mus ographie sc nographie l conomie de la construction la conservation pr ventive plus ou moins optionnelle selon l tat des tudes pr alables afin d affiner la connaissance des collections analyse sanitaire et typologique des collections avec la comp tence d un sp cialiste en conservation pr ventive r flexion sur le chantier des collections qui va d couler du projet etc Mais ces comp tences de bases peuvent s enrichir de comp tences compl mentaires qui permettront en fonction du projet de le nourrir histoire arch ologie sociologie ethnologie structure acoustique clairage En tudiant le dossier de consultation un bureau d tude peut lui m me proposer une quipe la carte qui lui semble adapt e aux attentes L int gration de comp tences sp cifiques permet galement une
38. partir du milieu des ann es 1920 Dans les ann es 1960 l image de la dentelle se ternit Les Trente glorieuses voient s affirmer l image de la femme active qui travaille et qui affirme haut et fort au prix de combats difficiles son galit avec l homme et le droit de disposer de son corps Les femmes jeunes repoussent en cons quence ce qu elles consid rent comme les symboles de l image qu elles combattent La dentelle accuse alors durement le coup La Haute couture seule continue de la mettre en valeur L industrie de la dentelle de Calais se resserre en m me temps qu elle fait face au d veloppement d une premi re technique concurrente avec l apparition du m tier Rachel Le mouvement s accentue dans les ann es 1970 Les usines commencent d serter le centre ville Des regroupements s op rent La dentelle aujourd hui 1980 2000 L image de la dentelle change dans les ann es 1980 Elle est aujourd hui de nouveau un l ment de s duction Le temps n est plus la recherche d une galit tout crin entre l homme et la femme mais l affirmation assum e des diff rences Il importera en premier lieu de montrer les tapes et les acteurs de l affirmation de cette nouvelle image ainsi que ses significations On insistera galement sur la diversit des motifs et des couleurs de la dentelle d aujourd hui en mettant en valeur la cr ation la plus r cente en lingerie comme pour le v tement On montrera de m me les mode
39. qu humains La r ussite d un projet scientifique et culturel repose sur une bonne appr ciation et une bonne ad quation du couple Objectifs Moyens 27 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 A quel moment convient il de r diger un projet scientifique et culturel Jusqu pr sent la r daction d un tel document se situait dans le cadre d un projet de r novation ou de cr ation de mus e appelant un investissement lourd pour r pondre une demande de la direction des mus es de France Cependant l int r t de l exercice va bien au del du strict cadre d un chantier On ne peut que conseiller de l engager l occasion d une prise de fonctions ou lorsque l on souhaite jeter les bases d une nouvelle politique d activit s Certains projets r alis s dans cette intention commencent se faire jour Pour combien de temps l labore t on La mise en oeuvre d un projet doit s tendre sur un temps suffisamment long pour pouvoir engager et valuer les actions entreprises Un an ou deux ne suffisent pas Mais on n crit pas non plus pour l ternit ni m me pour les 20 ans venir Il est raisonnable de d finir un cadre d action r aliste de 3 5 ans en moyenne sauf dans le cas de la r novation complexe d un tablissement tr s
40. quotidien souvent envahissant Un projet global permettant de ne pas se restreindre un op rationnel journalier offre l avantage de construire une strat gie concr te m nageant des perspectives court moyen et long terme de r aliser des choix de d gager des priorit s Une telle volont avait pour but essentiel de donner un v ritable sens l action de chacun et de permettre aux quipes d avoir une r f rence permanente dans la conduite de leurs missions La d marche correspondait aussi une demande de la Ville d Amiens en particulier de l adjoint au maire charg des Affaires Culturelles ainsi que du directeur du Service Culture qui souhaitaient obtenir pour tous les tablissements culturels de la cit un tel document notons que seuls deux d entre eux ont jusqu ici r pondu cette attente De plus la perspective de la fin de la r novation du mus e de Picardie et de la restructuration compl te du mus e de l H tel de Berny n cessitait absolument d engager une telle r flexion Enfin le projet culturel des mus es d Amiens a t imagin d embl e comme tant l tape pr liminaire un projet d tablissement cette seconde d marche ayant pour but d laborer un v ritable outil permettant d organiser les quipes de d finir les m tiers afin de concr tiser et de mettre en oeuvre le projet culturel Le projet culturel des mus es d Amiens d finition Le projet culturel des mus es d Amiens a t choisi
41. rattach e L quipe de programmation aura galement sa charge d estimer le co t de ce type de prestation D Programme de la m diation L tablissement d un programme sp cifique relatif aux quipements de multim dia peut galement tre confi l quipe de programmation Ce travail labor en relation troite avec l quipe de conservation et directement li la programmation mus ographique d taill e permet la ma trise d ouvrage non seulement de disposer d une estimation financi re sur le co t de ce type d quipement en investissement comme en maintenance mais galement de cadrer les propositions des futurs ma tres d uvre pour viter les risques d inflation que ce type d quipement peut engendrer notamment en ce qui concerne les collections n cessitant un fort accompagnement m diatique Le programme devra galement pr ciser la nature des quipements induits n cessaires pour le fonctionnement des diff rents supports propos s c blage informatique notamment Il devra veiller anticiper l in vitable caducit des contenus qu il conviendra de remplacer r guli rement COMPETENCES La r alisation de l tude de programmation requiert des comp tences av r es en mati re de programmation architecturale C est pourquoi elle doit imp rativement tre confi e un sp cialiste qui peut exister au sein de la ma trise d ouvrage si la collectivit dispose de
42. taill e doit tre men e parall lement Elle consiste sur la base du parcours scientifique de visite labor par l quipe de conservation pr ciser pour le futur mus ographe espace par espace section par section les uvres pr senter avec leurs caract ristiques d signations dates d inventaire formats mat riaux tat les syst mes de pr sentation requis modes nombres l ambiance souhait e clairage naturel artificiel diffus violent la pr sence ou non d un accompagnement de m diation signal tique et multim dia enfin toutes les contraintes de conservation et de pr sentation respecter dans le futur projet mus ographique Ce travail est r alis par l quipe de conservation et le programmiste Imp rative pour le lancement de la consultation des ma tres d uvre la programmation mus ographique d taill e pourra faire l objet d ajustements la faveur du projet architectural et mus ographique B Programme mobilier Cette tude ne concerne pas le mobilier mus ographique dont la d finition doit figurer au sein de le programmation mus ographique d taill e mais les diff rents types de mobilier n cessaires au fonctionnement du mus e mobilier administratif et de confort du visiteur Il peut galement concerner le mobilier de rangement des r serves Il s agit pour chaque espace du mus e de d finir l intention des ma tres d uvre le nombre la nature
43. tous Ces contraintes si elles peuvent para tre lourdes sont n anmoins n cessaires car elles garantissent l adh sion de tous au projet Phase de validation La validation du projet scientifique et culturel constitue une tape capitale La validation formelle par l autorit juridique et administrative dont d pend le mus e est bien s r incontournable Le minist re de la Culture exige d sormais de valider galement les projets scientifiques et culturels avant d engager des financements lourds sur investissement Par ailleurs pour les subventions sur op rations les mus es dot s d un projet de d veloppement coh rent et formalis se trouveront favoris s par l Etat La contractualisation c est dire l accord sur des objectifs pr cis ment d finis que l Etat s engage co financer tend se d velopper On signalera ainsi l apparition en 1998 des contrats d objectifs entre Directions R gionales des Affaires Culturelles et collectivit s locales dans le cadre de grands chantiers mus e Gadagne de Lyon mus e des Beaux Arts d Angers Ces conventions couvrent non seulement les travaux mais aussi les acquisitions les restaurations et les activit s en direction du public Les autres partenaires financiers d partement r gion n exigent pas la production d un tel document mais on a tout int r t le produire et le diffuser aupr s d eux et recueillir leur appr ciation De m me la diffusion aupr s des partenair
44. Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Institut national du patrimoine CREATION ET RENOVATION DU MUSEE DU PROJET SCIENTIFIQUE ET CULTUREL A L ETUDE DE PROGRAMMATION MUSEOGRAPHIQUE Dossier r alis par le centre de ressources documentaires de l Institut national du patrimoine avec la participation de la Direction des mus es de France Le projet scientifique et culturel premi re tape d un projet de cr ation ou de r novation d finit les objectifs de d veloppement du mus e Pour tre op rationnel il doit s accompagner d une programmation des collections qui pr cise la pr sentation des collections dans les salles et la r partition des collections en r serve Ces deux tapes pr alables qui rel vent des comp tences de l quipe du mus e sont indispensables pour permettre la finalisation de l tude de programmation architecturale et mus ographique par le programmiste et sont imp ratives pour cadrer ensuite les propositions du ma tre d uvre La biblioth que num rique de l INP N 1 3 d Octobre 2009 1 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1
45. Orientation bibliographique 2008 p 81 R alisation Florence Le Corre Centre de ressources documentaires Institut national du patrimoine en collaboration avec Marie H l ne Joly Direction des mus es de France 2006 et Direction de la m moire du patrimoine et des archives du minist re de la D fense 2008 et Emilie Galtier stagiaire documentaliste 2 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 1 Le projet de cr ation ou de r novation du mus e 3 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Qu est ce qu un projet de mus e Mus ofiche de la Direction des mus es de France 2008 http www culture gouv fr culture dmf documents museofiches 1_projet pdf 4 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 LA CHAINE OPERATOIRE Le PSC est de l immat riel de la mati re grise Ce n est ni du b ton ni de l argent qui r
46. URS DU PROJET Avant propos Les acteurs d un projet sont multiples et varient selon la nature du projet lui m me Le cas d un projet de mus e est assez complexe car il s agit d un projet public recevant du public et destin la culture Les acteurs et les phases pr sent s ici sont ceux que l on rencontre l occasion d un projet de r novation ou de construction tel qu il se pratique aujourd hui en France depuis quelques ann es et en particulier depuis l application de la loi sur la Ma trise d Ouvrage Publique dite Loi MOP 1985 et ses d crets d application 1993 Elle s appuie sur une structure globale qui repose elle m me sur le principe m me de la commande qu elle soit publique ou priv e et que l on peut r sumer de la fa on suivante d cision de la commande conception de l ouvrage du g n ral au particulier r alisation de l ouvrage jusqu la livraison Cette structure de base implique trois t ches principales d cision conception et r alisation et donc trois familles d acteurs principaux les donneurs d ordre qui rel vent le plus souvent du politique dans le cadre de la commande publique les concepteurs qui vont du conservateur en tant que qu initiateur et ordonnateur du concept du mus e au programmiste et au ma tre d uvre et les r alisateurs entreprises diverses ayant en charge la r alisation concr te du projet Si la struc
47. a de d finir conjointement Un second dispositif sera con u pour permettre aux entreprises partenaires du projet d utiliser l image de marque du mus e et de valoriser sa participation cette entreprise en direction du grand public et de leur client le 57 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 7 Nourrir le renouvellement des actions et des pr sentations D velopper en partenariat un programme de recherche L tablissement ne peut remplir avec succ s ses missions culturelles que s il se dote d une politique scientifique inscrite dans la dur e La cr ation d un conseil scientifique et le d veloppement de liens suivis avec les milieux de la recherche en est l une des conditions Plusieurs axes de travail sont d velopper d urgence pour contribuer la r ussite imm diate du projet et devront faire l objet de programmes sp cifiques de recherches La m moire des lieux enqu ter sur l usine de la rue Sambor et l atelier Cossari Le site du mus e poss de en premier lieu sa propre m moire vivante qu il conviendra de restituer Celle de l usine Peteers et Perrin encore en activit aujourd hui bien s r mais aussi celle de la partie industriellement d j d saffect e La pi ce ma tresse des pr sentations techniques
48. a ma trise d uvre des tudes pour v rifier l ad quation programme projet en termes de contenus de fonctions de surfaces de liaisons de confort et d exigences de la conservation pr ventive d ajuster le programme en fonction de l volution de la conception au stade de l APD Sans entrer dans le d tail de ce qui rel ve plus de l AMO ou directement de la programmation Au stade du recrutement pr sentation du programme et visites avec les candidats r ponses aux questions AMO analyses multicrit res avec grille de lecture programmation pr sentations au jury AMO 82 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Au stade des tudes esquisse APS APD PRO v rification au moment de la remise des diff rentes phases de l ad quation programme projet avec selon la demande la v rification des surfaces des co ts programmation Quels sont leurs prolongements possibles Sans entrer dans le d tail de ce qui rel ve plus de l AMO ou directement de la programmation Au stade du recrutement assistance au montage du dossier de consultation aide la r daction de l annonce la constitution de l quipe etc Au stade des tudes esquisse APS APD PRO communication sur le projet op rations de pr figura
49. age des rapports pass s de la dentelle et du corps Une longue histoire marqu e somme toute davantage par des permanences que par des ruptures La diff rence la s duction l rotisme sont autant de th mes autour desquels pivote l histoire de la dentelle et sur lesquels s articule son image pr sente celle qu affirment les magazines mais aussi les repr sentations mentales de chacun et de chaque sexe C est cette mise en perspective et leur propre regard sur la dentelle qu il convient ainsi in fine de confronter nouveau les visiteurs hommes ou femmes confondus L moi le trouble le cach sont sans doute les registres sur lesquels il conviendra ici de jouer En mariant sur le mode de la suggestion robes et lingerie et regards d artistes sur la dentelle et le corps mais aussi t moignages de cr ateurs sur leur propre perception de la dentelle on souhaite favoriser un retour sur soi du visiteur et amorcer un dialogue sur les repr sentations mentales des uns et des autres 2 Une programmation v nementielle attractive et de qualit o Un programme dynamique d expositions temporaires La politique d expositions temporaires visera approfondir les th matiques principales du mus e Chaque manifestation inclura des op rations d actions culturelles en direction des publics scolaires et adultes e Au nombre de deux par an des expositions de synth se r alis es en coproduction en constitueront l ossature principale
50. ain sur l autre rive du canal en compl ment de l am nagement du secteur Charrost mais en aucun cas d en cr er un au contact m me du site de revoir l am nagement des deux rives du canal en s inspirant des secteurs plus pr serv s des canaux calaisiens d inciter la r novation ma tris e des fa ades du secteur qui pr sentent dans l ensemble comme du reste la plupart des fa ades anciennes du centre ville un int r t patrimonial certain de rendre pi tonni res les rues du Pont Neuf et Sambor et de retravailler le cheminement pi tonnier entre le mus e et la m diath que ll va enfin de soi qu il conviendra d ins rer le mus e dans le r seau de desserte de transports urbains publics et dans celui des compagnies de ferries pour faciliter son acc s notamment depuis le terminal portuaire 49 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 LES CONTENUS ET LES OUTILS Un mus e n est pas seulement un b timent C est m me d abord un programme une quipe et des objectifs Les points forts de la politique que l on souhaite mettre en place s articulent autour d une palette d outils compl mentaires e Une exposition permanente de qualit e Une programmation v nementielle attractive e Des outils sp cifi
51. aire place la pr sentation r guli re de la jeune cr ation et de l actualit de la dentelle 4 2 1 2 D velopper une politique de manifestations ambitieuses dans le domaine de l histoire de la dent 4 2 1 3 Une politique d expositions dossiers 4 2 1 4 D velopper les coproductions et le travail avec les sp cialistes en poursuivant l insertion du mus e dans les r seaux des mus es de la mode et des textiles 4 2 1 5 Accompagner syst matiquement les expositions de rencontres de manifestations et d animations en direction principalement du public local 4 2 2 D velopper les Rencontres de l l gance pour en faire un temps fort de la programmation 4 2 3 Un programme compl mentaires de conf rences 4 2 4 Faire revivre la F te de la dentelle 4 3 Des outils sp cifiques en direction du public scolaire et des publics d favoris s 4 3 1 Favoriser le d veloppement du travail du monde scolaire avec le mus e 4 3 2 Contribuer la restauration du lien social travailler avec les populations en difficult 4 4 Nourrir le renouvellement des actions et des pr sentations poursuivre le travail scientifique et les efforts d enrichissement et de restauration des collections 4 4 1 Un imp ratif la poursuite du d veloppement de la recherche au del de l ouverture 4 4 1 1 La cr ation d un conseil scientifique et le d veloppement de liens suivis avec les milieux de la recherche 4 4 1 2 Avant programme de recherches 4 4 2 L enrichissem
52. ale sur la politique culturelle s est consid rablement affin e et pr cis e au cours de ces vingt derni res ann es la d centralisation n y tant pas trang re la technocratie et le management ont gagn la sph re culturelle ce qui a modifi consid rablement le contexte structurel l exp rimentation de nouvelles formes de gestion et la tentation de la rentabilit des quipements culturels pour certaines collectivit s la concurrence d autres quipements culturels et touristiques et l offre de loisirs grandissante sont autant de ph nom nes que l on ne peut ignorer La grande vague de r novation des mus es a amen r fl chir sur le mus e en tant qu quipement et outil culturel et non plus seulement en tant que simple conservatoire Dans ce contexte nouveau les destinataires des mus es autorit s de tutelle et publics sont devenus plus exigeants pour un quipement culturel il ne suffit plus d exister 1l faut pouvoir justifier d une action coh rente et efficace notamment en direction des publics la programmation culturelle et la fr quentation restant les indicateurs 26 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 d activit les plus visibles et les plus quantifiables Le contexte de rigueur budg taire accrue amenant l
53. ans ce cas l laboration du programme et du projet architectural se fait parall lement dans le cadre de discussions collectives arbitr es par le ma tre d ouvrage La proc dure des march s de d finition permet la choix simultan du programmiste et du ma tre d uvre Elle n est retenir que dans les cas tr s particulier o l laboration d une tude de programmation sans projet architectural est impossible Enfin dans le cas d un petit projet ou d un projet ne n cessitant pas de construction neuve significative le nouveau Code des March s Publics a pr vue la possibilit d une proc dure adapt e Il s agit le plus souvent d une s lection en deux temps comme pour un concours mais au contraire de celui ci sans production de projet Le choix s effectue g n ralement apr s une audition des candidats retenus au 1 tour 6 L avant projet Le ma tre d uvre retenu architecte mus ographe et bureau d tude labore un avant projet sommaire APS puis apr s validation de ce dernier un avant projet d finitif APD L APS fixe les principes g n raux du projet architectural g n ralement l chelle du 1 200 ainsi que les grandes orientations techniques Il doit tre l objet d un d bat entre le conservateur le ma tre d uvre et le ma tre d ouvrage C est ce stade que se figent les grandes lignes du projet et la validation d un APS doit se faire sans arri
54. architectural et technique du b timent organisation spatiale des diff rentes fonctions du mus e en pointant leurs points forts et leurs lacunes Cette phase se traduit par l laboration d un programme fonctionnel dans lequel sont pr cis s les besoins en termes d espaces d accueil et de publics d animation et de recherche d exposition ainsi que les espaces techniques n cessaires la prise en charge des collections expos es les espaces de conservation et de traitement des collections et les espaces li s au fonctionnement de l tablissement Le programme fonctionnel pr cise galement les relations fonctionnelles entre ces diff rentes fonctions les modalit s d acc s et de circuits et tablit le tableau g n ral des superficies du mus e par fonction L laboration de cette phase permet l quipe en charge de l tude non seulement de prendre connaissance et d analyser les diff rents documents d j r alis s sur le mus e mais galement de prendre contact avec l ensemble des intervenants et interlocuteurs concern s par le projet B une phase pr op rationnelle tude de faisabilit ou pr programme qui partir des l ments recens s dans le programme fonctionnel du projet de d veloppement du mus e tudie la faisabilit globale du projet technique et financi re en proposant des sc narii d implantation des diff rentes fonctions du mus e en fonction des objectifs du projet sci
55. ation culturelle et p dagogique poser les bases d une mont e en puissance du fonctionnement en fonction de l extension de la s curit des collections de l animation et du marketing d velopper pr ciser le nombre et le cadre du ou des sc nario s 1 2 ou 3 au maximum ce qui permet de ne pas disperser l tude et l attention de ne pas plomber le budget de l tude remettre un premier document qui permet de v rifier que l ensemble des interlocuteurs est en phase avec le projet de d veloppement 1 B Sc narios Cette tape va permettre de v rifier l adaptabilit du projet culturel aux contraintes architecturales et financi res Sch matiquement elle comprend l adaptation du sc nario de visite organisation des contenus implantation des collections modalit s de pr sentation et de renouvellement des collections supports de m diations compl mentaires la d finition des quipements sp cifiques expositions temporaires des r serves et de la logistique aff rente au mouvement des oeuvres par exemple l identification des fonctions et surfaces n cessaires pour le d veloppement du projet les principes g n raux d am nagement de fonctionnement en fonction des exigences de la conservation pr ventive et des actions mener vis vis des publics des tests de faisabilit spatiale entre les attentes th oriques les liaisons et circulations souhait es et le s site s assortis de sch ma
56. ation de la structure et associe l coute des agents aux attentes et aux choix de la direction elle a d bouch sur la r daction d un document pr liminaire Un s minaire d une journ e r unissant la totalit des cadres du mus e qui le document avait t confi a 42 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 permis ensuite de s interroger de critiquer de travailler par groupes autour des diff rents objectifs identifi s Apr s une remise en forme d finitive le projet a t soumis pour validation la Ville d Amiens et la Direction des mus es de France Bien entendu l laboration d un projet culturel de ce type implique un certain nombre de contraintes le temps de travail n cessaire pour la mise en oeuvre d une telle action la n cessit de prendre contact avec les diff rents partenaires institutionnels de leur faire comprendre la d marche et son utilit mais cet investissement nous semble l gitime au regard des r sultats attendus Le projet culturel des mus es d Amiens contenu Le projet culturel a d termin cinq axes principaux construits autour des collections de leur valorisation et de leur m diation aupr s des publics Plut t que de lister ici les points abord s et de livrer une table des mati
57. atives de d cision contrairement au cas du Mandataire Conducteur de Travaux Repr sentant de l Entreprise sur un chantier Conseiller Mus es Responsable du suivi de la politique des mus es au sein d une DRAC 21 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Conservateur l IGM Charg la DMF du suivi programmatique scientifique et culturel des projets de mus es financ s par la DMF Contr leur technique Charg de v rifier la conformit du projet la r glementation Coordinateur SPS Charg de la s curit et de la protection de la sant tant dans la conception du projet en vue de son utilisation ult rieure que sur le chantier DCE Dossier de Consultation des Entreprises sur lesquelles les entreprises proposent leur prix DDE Direction D partementale de l quipement DMF Direction des Mus es de France DRAC Direction R gionale des Affaires Culturelles clairagiste Technicien sp cialis dans le domaine de l clairage Il peut assister le programmiste le Ma tre d uvre ou m me l utilisateur sur les questions li es l clairage sp cifique des uvres conomiste du b timent Assiste l architecte ou le BET sur les aspects conomique
58. ats du ma tre d oeuvre C est ainsi que l Historial de P ronne doit composer avec une salle d exposition trop petite et incommode Les propositions st r otyp es num rant caf t ria salle de conf rences et ateliers p dagogiques sans pr cisions sur les activit s et les publics concern s ob issent un effet de mode et n ont pas grande valeur L objectif de fr quentation les actions projet es et les publics auxquels on souhaite s adresser doivent tre pr cis s car ils influent directement sur les espaces et les quipements Par exemple quoi bon une salle de conf rences si on n a pas en t te une politique de programmation permettant d valuer le public potentiellement int ress si l on n a pas pris en compte l offre locale existante afin de fixer la jauge de la salle 50 ou 200 places si l on n a pas d termin dans quelles conditions elle doit fonctionner une ouverture le soir implique un acc s autonome et une s paration des syst mes de s curit et si on n a pas valu le personnel pour la faire fonctionner programmation culturelle gardiennage r gie De m me la nature de la signal tique des quipements multim dia des choix mus ographiques doivent tre pr cis s au ma tre d oeuvre On rappellera pour m moire que les exigences sont les m mes pour les missions de conservation d finition des besoins en mati re de r serves conservation pr ventive r gie des oeuvres informatisation des
59. attributaire du march r alise les travaux conform ment au pi ces de son march le dossier march tant g n ralement le DCE mis jour l issue de l appel d offres Selon l importance du projet et la n cessit de d coupage en phases pour raisons techniques dans le cas d op ration tiroirs d une restructuration par exemple ou en tranches pour raisons budg taires le chantier peut durer de 6 mois plusieurs ann es Le chantier est toujours une catharsis C est une phase de destruction avant d tre une phase de construction que les utilisateurs et les conservateurs vivent le plus souvent avec difficult s ne serait ce qu cause des nuisances g n r es circuits chamboul s poussi re bruits incidents techniques divers etc 9 L installation Apr s les souffrances du chantier c est videmment la phase la plus agr able pour les utilisateurs C est aussi celle de la mise en route un b timent neuf ou r nov n cessite quelques m nagements et parfois de la patience On a trop tendance n gliger la dur e de cette phase qui peut cependant tre plus longue que pr vue Outre le temps de l installation des uvres il faut prendre en compte la mise en route du b timent proprement dit et de la v rification de l ensemble des quipements techniques La dur e de l installation selon l importance des collections est de 2 4 mois parfois bien davantage notamment dans le ca
60. bdomadaire de type Une heure une oeuvre l heure du d jeuner on calculera les moyens n cessaires agents de surveillance conf renciers communication tarification adapt e fid lisation abonnement On pr cisera aussi indicateurs ch ancier mont e en charge par exemple se fixer tel pourcentage suppl mentaire de visiteurs adultes au bout d un an tant au bout de 2 ans etc Mont de la sorte un tel dossier a des chances de retenir l attention de la tutelle et d obtenir son financement et sera facile piloter Les choix culturels orientent galement les choix mus ographiques et spatiaux Ainsi Grenoble au mus e de la R sistance annexe du mus e Dauphinois la priorit tait de toucher r ellement les publics scolaires Cela supposait des locaux p dagogiques mais aussi une signal tique adapt e Un travail sur les textes d accompagnement a t men en amont et en aval de la visite avec enseignants et linguistes pour valuer le taux de compr hension des jeunes visiteurs Les textes taient remani s et all g s quand la compr hension s av rait d faillante L l indicateur tait d approcher le taux de compr hension de 100 par des jeunes du niveau du lyc e taux qui a finalement t atteint Phase de consultation des partenaires La plupart des activit s envisag es ne se feront pas seules mais avec des partenaires de tous ordres La phase de consultation et de concertation permet de mo
61. biliser les bons partenaires pour les actions que l on souhaite mettre en oeuvre ou renforcer et de tester leur r alisme Un projet scientifique et culturel r dig dans la solitude n a pas grande valeur il doit tre la r sultante d une large consultation La complexit des missions le niveau d excellence exig aujourd hui impliquent qu il est impossible de travailler seul il est donc n cessaire d associer outre les tutelles et les partenaires financiers les partenaires suivants Le personnel Un projet scientifique et culturel ne s labore pas seul c est l ensemble du personnel qui sera amen le mettre en uvre au niveau de l encadrement mais aussi des quipes pour chaque objectif particulier il doit donc tre associ son laboration et y adh rer Les partenaires scientifiques sur l tude et la conservation des collections Les relais de publics partenaires et destinataires des activit s du mus e d j voqu s Les autres institutions et tablissements culturels mus es Conservatoire Fond R gional d Art Contemporain services patrimoniaux de la Direction R gionale des Affaires Culturelles etc en fonction du projet du mus e Les r seaux 32 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 L ta
62. blissement peut s ins rer dans des r seaux de mus es d institutions culturelles patrimoniales etc locaux r gionaux nationaux voire au del Il peut s agir de simples r seaux de communication ou de promotion au niveau d une ville d un d partement d une r gion d pliants passe mus e etc ou de r seaux d bouchant sur des collaborations Parmi celles ci les expositions en coproduction sont l exemple le plus familier explor depuis longtemps par les sections f d r es de l association r gionale des conservateurs Les r seaux r cents se fondent sur les nouvelles technologies les projet d informatisation et de num risation des collections au niveau r gional d bouchant sur des produits de diffusion l intention du grand public se d veloppent depuis quelques ann es ainsi dans le Nord Pas de Calais avec le site Internet Musenor ou en Poitou Charentes avec le CD Rom sur les collections extra europ ennes et ils s tendent aujourd hui une dizaine de r gions Phase de formalisation Les phases de consultation et de concertation peuvent tre relativement longues pour tablir des contacts effectifs et s assurer de collaborations concr tes possibles On pourra passer ensuite la formalisation criture du projet Des allers retours entre partenaires peuvent se r v ler n cessaires entre les phases de consultation de r daction et de validation avant d aboutir un document valid ayant re u l assentiment de
63. chef du d partement de l architecture de la mus ographie et des quipements Direction des mus es de France Phase essentielle pour la conception d un projet de mus e ce type d tude faire r aliser par un professionnel de la programmation architecturale et technique vise aider la ma trise d ouvrage de l op ration d finir pr ciser et ma triser sa commande par un travail it ratif l issue duquel la ma trise d ouvrage dispose des informations les plus pr cises qui soient pour lancer la conception d un projet de d veloppement d un mus e et fournir aux ma tres d uvre s lectionn s pour concevoir le projet architectural et mus ographique un document de r f rence caract re contractuel le cahier des charges des objectifs atteindre contraintes techniques et r glementaires performances mettre en uvre et budget respecter L tude de programmation permet en effet la ma trise d ouvrage d exprimer ses besoins et les objectifs auxquels devra r pondre le projet architectural et mus ographique et aux ma tres d uvre de disposer d un corpus d l ments d informations respecter Prenant pour base le projet scientifique et culturel tabli par l quipe de conservation du mus e et valid par la ma trise d ouvrage elle doit int grer les r sultats ou les l ments contenus dans les diff rentes tudes d j r alis es concernant le mus e en
64. collections restaurations etc L ensemble des prescriptions du projet scientifique et culturel permettra enfin de d finir les co ts co ts d investissement bien s r mais aussi les co ts de fonctionnement qui ont t 34 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 fr quemment n glig s ou sous valu s lors de certaines grandes r novations conduisant parfois la sous exploitation d quipements tout neufs et tr s ambitieux Conclusion En r sum un projet scientifique et culturel doit tre Innovant et dynamique Il n est pas forc ment r volutionnaire mais il a l ambition de faire mieux et autrement en situant le mus e dans son environnement Complet Fond sur un bilan global il prend en compte toutes les missions essentielles du mus e S lectif Si le bilan lui est global les choix d action sont imp rativement s lectifs La r ponse sera hi rarchis e en termes de priorit s d objectifs et d actions R aliste Il s appuiera sur le couple objectif moyens Fond sur une large consultation partenaires et personnel Pluri annuel mais limit dans le temps il constitue en g n ral un plan d action pour 3 5 ans Evolutif Evolutif ne veut pas dire instable mais signifie qu on l
65. connaissance du lieu de sa collection de la signification qu il s y greffe des th matiques mettre en valeur partir de la collection des th matiques inventer pour mieux mettre en valeur le lieu et sa mission 38 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 e Quelles recherches cr er avec des partenaires scientifiques au regard des publics de la mus ographie du sens du lieu des nouvelles avenues de diffusion et de cr ation mettre en place Choix de pr sentation des collections approche th matique et activit s culturelles e Axes de pr sentation th matique chronologique etc e Quel type de mus ographie on choisit on Pourquoi Analyse de l environnement physique e Coh rence du projet avec la politique de l autorit de tutelle e Coh rence du projet avec les politiques nationales r gionales et municipales coh sion sociale valorisation culturelle et ducative d veloppement citoyen d veloppement touristique et conomique d veloppement durable politiques internationales ICOM ICOMOS e Coh rence au regard de l offre culturelle existante ou venir e Partenariat potentiel Analyse des publics e Les publics actuels et les potentiels analyse qualitative et quantitative que peut apporter le
66. ctions mat riaux volume encombrement conditions de conservation pour l tude de programmation dans le cas d un projet architectural tat de conservation des collections constats d tat pi ce pi ce ou par approche statistique tablis en fonction de l objectif du chantier transfert intervention d urgence 69 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 infestation en aucun cas cet tat des lieux hormis pour les petites collections n est destin vu les informations recueillies tablir un programme de restauration qui doit etre pr vu ult rieurement pr conisation de mesures conservatoires et de traitements ensemble de mesures permettant l assainissement et les manipulations d placements des collections d finis toujours par rapport l objectif analyse des conditions de d part arriv e cette analyse vise surtout viter tout choc climatique d finition des besoins en conditionnement et en stockage type quantit en fonction des collections pr conisations des conditions de transfert zonage et phasage du chantier calendrier et budget pr visionnel les deux points F et G sont importants pour inscrire ce chantier des collections dans le d roul g n ral pour d f
67. de l INP n 1 3e ed 2009 LES IDEES FORCES Pour une d marche fond e sur le partenariat Ma tre d ouvrage d un projet qui rel ve de missions de service public la Ville veillera associer les partenaires naturels du projet d s les premi res tapes de sa mise en place Le mus e d veloppera notamment sa politique en concertation avec L association TRAME au premier chef qui regroupe aujourd hui les entreprises de la dentelle et les forces vives qui ont pouss aux c t s de la Ville la mise en place du projet et dont 1l est souhaitable qu elle s ouvre l ensemble des Calaisiens qui d sireront accompagner sa naissance et son d veloppement des associations comme les Amis du Mus e et les Amis du Vieux Calais dont l action dans les champs de la connaissance et du patrimoine est pr cieuse les acteurs calaisiens du champ culturel les structures en charge du d veloppement touristique de Calais de la C te d Opale et de la R gion Nord Pas de Calais Pour un mus e de la dentelle sous toutes ses coutures Faire d couvrir l aventure de la dentelle du XVIe si cle nos jours c est Initier aux m tiers aux techniques et aux savoir faire de la dentelle montrer les usages de la dentelle et ses rapports avec la mode et le corps et notamment les repr sentations sociales et les symboliques qui lui sont attach es pr senter l histoire et le pr sent de la dentelle Calais en m
68. e ce que Le Corbusier sortirait comme proposition le programmiste doit anticiper un ensemble des questions que se poseraient automatiquement au ma tre d uvre poser des l ments de r ponses afin de r pondre aux attentes de chacun de respecter un calendrier et une enveloppe financi re et donc de gagner du temps 83 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 5 Orientation bibliographique 84 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Orientation bibliographique Florence Le Corre Centre de ressources documentaires Institut national du patrimoine 1 Le projet scientifique et culturel Barr Jean Luc La conduite d un projet mus al In Manuel de mus ographie petit guide l usage des responsables de mus e Sous la dir de Marie Odile de Bary et Jean Michel Tobelem Biarritz S guier 1998 pp 23 34 Joly Marie H l ne Le projet scientifique et culturel de mus e In Mus es et services des publics actes des journ es d tudes Paris Ecole du Louvre 14 15 octobre 1999 Paris Minist re de la Cult
69. e Les services administratifs Les services aux publics Etat de la mus ographie pr sentation Activit s culturelles offertes aux publics Fr quentation actuelle pour les derni res ann es e Analyse quantitative e Analyse qualitative e Le personnel e Etat des effectifs et organigramme e Statut du personnel e Moyens administratifs et financiers e Budget actuel e Partenariats actuels e Etudes compl mentaires envisager e Diagnostics architectural et technique e Inspection des collections e Audits sur la s curit e Bilan de conservation pr ventive e Etude des publics actuels et potentiels e Phase de conception e Identit amp vocation du mus e e Que veut on dire et qui e Quelle est la vocation du lieu e Quelle est le sens des collections en terme d histoire du lieu et de signification Esprit du lieu Quel sens contemporain veut on donner la collection et au lieu Quels sont les axes th matiques d velopper Quels types d exposition veut on d velopper Souhaite on exposer Quelle nouvelle lecture donne t on de l existant tant pour les collections que pour la diffusion et l action culturelle Quelle interpr tation Quelle m moire pour quelle histoire e Politique de conservation et de restauration des collections e Dans quel tat sont les collections Doit on les enrichir et comment e Quelle est la politique d acquisition actuelle et venir e Programme de recherches e Quel est l tat de
70. e de la DMF mise en oeuvre en 1992 mais d marche aussi valide pour tout projet culturel ou de mise en valeur patrimoniale En France d marche obligatoire pour tout projet de d veloppement ou de r novation mus ale D marche valid e par la DMF et sanctionnant l octroi de financement Nouveau contexte culturel exp rimentation de nouvelles formes de gestion tendance vers la rentabilit des quipements culturels concurrence entre les tablissements culturels et touristiques etc Vague de r novation nouvelle vision du mus e comme quipement culturel et non plus conservatoire Nouvelle exigence des tutelles et des publics la coh rence d une d marche structur e au service des publics n cessit de d finir une programmation culturelle solide rigueur budg taire choix des investissements Un outil pour structurer et devancer les exigences des politiques et tutelles forme d assurance vie pour le mus e e Pr alables la d marche Connaissance approfondie du lieu de ses collections Connaissance des publics et de l environnement Maturit professionnelle comp tence et sensibilit la politique culturelle Cr ativit et imagination Capacit d analyser et de structurer un contenu D termination r alisme adaptation et t nacit e D marche fondatrice Structurante pour l quipe Strat gique par rapport aux autorit s de tutelle 36 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine
71. e en Chef des Monuments Historiques Acousticien Assiste le Ma tre d uvre sur les questions li es l acoustique Acte d Engagement Document sur lequel un contractant un march public ma tre d uvre ou entreprise s engage en terme de d lai et de montant AMO Assistant du Ma tre d Ouvrage organisme sp cifique dont le r le est d assister le Ma tre d Ouvrage dans des questions techniques juridiques ou contractuelles APD Avant Projet d finitif 3 phase de conception APS Avant Projet Sommaire 2 phase de conception Architecte Principal acteur de la Ma trise d uvre con oit le projet architectural et surveille la r alisation Architecte conseil DMF Charg du suivi programmatique architectural et technique des projets sur les Mus es de France ou sur les Mus es Nationaux BET Bureau d tudes Techniques assiste l architecte sur les aspects techniques du projet tant lors de la conception que lors de la r alisation CCAP Cahier des Clauses Administratives particuli res annexe l acte d engagement qui d finit les condition particuli res d un march public CCTP Cahier des Clauses Techniques Particuli res descriptif technique des ouvrages labor par le Ma tre d uvre et auquel l entreprise doit se conformer Conducteur d Op ration Conduit le projet pour le Ma tre d Ouvrage qui garde n anmoins ses pr rog
72. e l autorit de tutelle s engage financi rement sur une politique culturelle dans laquelle elle voit l int r t de la collectivit C est le sens de l expression d assurance sur l avenir pr c demment cit e De plus l insertion dans des r seaux de partenariat consolide les actions L existence de partenaires est dissuasive elle retardera et pourra m me emp cher la suppression brutale d une activit Par ailleurs un public satisfait et conscient est un partenaire et un d fenseur efficace Pr paration d un projet architectural Dans le cadre d un projet architectural cr ation ou r novation le projet scientifique et culturel est une tape pr alable incontournable et constitue le premier document de programme r dig par le conservateur Autant on peut essayer de rectifier le tir d une ann e sur l autre en mati re de programmation culturelle autant on est condamn vivre plusieurs ann es dans un b timent Dans le cadre d un chantier la r daction du projet scientifique et culturel constitue donc une n cessit absolue pour permettre la traduction des orientations culturelles en termes spatiaux fonctionnels et mus ographiques Le projet culturel est un cahier des charges remis au programmateur et l architecte ma tre d oeuvre qui n ont pas d cider des options culturelles mais en donner des traductions spatiales et techniques Ne pas d finir pr cis ment les fonctionnalit s attendues c est s exposer aux dikt
73. e volet sous forme de fiches techniques d taillant pour chaque fonction et ou espace du mus e les performances architecturales et techniques mettre en uvre cf exemple de fiche jointe 74 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Cette tape permettra ainsi la ma trise d ouvrage de v rifier espace par espace fonction par fonction le respect de ces contraintes et objectifs dans les diff rentes phases du projet architectural et mus ographique Document contractuel pour l quipe de ma trise d uvre l tude de programmation figure imp rativement au m me titre que le cahier des clauses administratives particuli res CCAP et le cahier des clauses techniques particuli res CCTP dans les documents communiqu s aux candidats la ma trise d uvre appel s proposer une offre L tude de programmation doit galement tre compl t e d un certain nombre de prolongements dont les plus fr quents sont A la programmation mus ographique d taill e B le programme mobilier C le programme signal tique D le programme relatif la m diation A Programmation mus ographique d taill e Volet sp cifique de l tude de programmation d un mus e la programmation mus ographique d
74. el vent d autres comp tences En revanche c est le PSC qui vient en amont de tout et va permettre de tout mettre en musique Avant la programmation par un programmateur et le projet architectural par l architecte ma tre d uvre Responsabilit propre du chef d tablissement ou chef de projet et de son quipe Personne ne peut le remplacer ce stade pour exprimer les besoins et communiquer la vision du mus e tel qu il le con oit Deux cas peuvent se pr senter 1 Il n y a pas de chantier la cl Le PSC sera dans ce cas un programme d activit s coh rent sur 3 5 ans fixant des priorit s et des objectifs en mati re de conservation et de politique des publics et d terminant les moyens n cessaires pour y parvenir Dans ce cas sa r daction sera plus l g re que dans le cas d un chantier 2 En cas de chantier cr ation r novation extension transfert 2 1 Le PSC constitue la premi re tude pr alable en amont de toutes les autres et fondatrice Quoi Vision du mus e tel qu il sera Qui L quipe du mus e sous la direction du chef d tablissement pas seulement l quipe de conservation mais aussi les personnels charg s des publics du b timent de la s curit de la r gie en consultant l ensemble de ses partenaires a ne se fait pas tout seul et en s adjoignant des comp tences d experts en tant que de besoins scientifiques IGM restaurateurs tudes de publics etc 2 2
75. el qualifi dans le traitement des cas les plus simples de restauration constitue une priorit Robes pi ces de grandes dimensions ou particuli rement fragiles ne pourront cependant y tre trait es des campagnes suivies de restauration devront donc se poursuivre pour accompagner la politique d acquisition qu il conviendra de maintenir au del de l ouverture L quipement des r serves techniques devra de m me pr voir les espaces n cessaires au nettoyage et l entretien des machines Les pr sentations devront tenir compte des contraintes li es la nature des collections 59 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Cahier des charges de l tude de programmation En troite liaison avec les partenaires du projet et sur la base des orientations du projet culturel l tude de programmation aura pour principaux objectifs de proc der a l tude technique et climatique du b timent b l valuation des publics potentiels c la d finition du programme architectural et mus ographique de l tablissement et la v rification de la pertinence du co t d objectif de l op ration d la d finition des moyens mettre en oeuvre et des budgets pr visionnels de fonctionnement et d investissement du mus e sur 5 ans
76. ence Le nouveau mus e d art et d histoire du juda sme Paris Revue du Louvre et des mus es de France Paris n 5 d cembre 1998 pp 20 22 4 7 Mus e de l homme Paris Le nouveau mus e de l homme Sous la dir de Jean Pierre Mohen Paris O Jacob Museum d histoire naturelle 2004 265 p 4 8 Mus e d art moderne Villeneuve d Ascq Projet scientifique et culturel en vue d une extension du mus e d art moderne de Lille M tropole Villeneuve d Ascq li e l accueil de la collection d art brut de l Aracine Sous la dir de Jo lle Pijaudier Villeneuve d Ascq Mus e d Art moderne de Lille m tropole 2002 110 p Les ouvrages et articles pr c d s d un peuvent tre consult s au centre de ressources documentaires de l Institut national du patrimoine Paris 88 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris
77. ent fournir des exemples il n existe ni recette ni mod le et ce sera chaque quipe d imaginer son projet pour son mus e La question importante n est d ailleurs pas tant comment r diger un projet scientifique et culturel mais pourquoi en r diger un Contexte L laboration d un tel document par le conservateur et son quipe r pond une politique de la direction des mus es de France mise en oeuvre partir de 1992 et progressivement entr e en application d sormais il n est pas de projet de cr ation ou de r novation de mus e qui ne soit pr c d de la r daction d un projet scientifique et culturel Sur la centaine de projets re us depuis 7 ans on remarque que la qualit des projets s est consid rablement accrue avec les ann es et qu elle garantit d sormais le bon d roulement des chantiers La validation des projets conditionne l octroi des subventions de l Etat en investissements et il est possible que la tendance grandissante la contractualisation tende cette obligation aux subventions de fonctionnement L analyse de la direction en proposant cette d marche se fondait sur l observation du paysage culturel et en tirait les cons quences Ce sont les maisons de la Culture qui ont les premi res exp riment la contractualisation avec leur tutelle leurs directeurs sont recrut s sur projet et le financement de ces tablissements fait l objet de contrats d objectifs pluri annuels La r flexion g n r
78. ent des collections 4 4 3 Restauration et conservation pr ventive 4 4 3 1 Rattraper le retard en restauration 4 4 3 2 Pour une structure l g re de restauration des textiles au sein m me du mus e 62 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 4 4 3 3 Veiller aux conditions de conservation et d exposition 4 5 La politique du centre de ressources et de documentation 4 6 Le mus e hors les murs la d couverte du patrimoine calaisien de la dentelle 4 7 Faire profiter fa profession de l image de marque du mus e 4 7 1 Accueillir les organisations professionnelles 4 7 2 Accueillir certaines manifestations professionnelles 4 7 3 Permettre aux entreprises partenaires d utiliser la marque du mus e Ch 5 R CAPITULATIF DES ESPACES ET DES SUPERFICIES N CESSAIRES ET SCH MA DE FONCTIONNALIT 5 1 Rappel des contraintes techniques principales prendre en compte dans la structuration de l espace 5 2 Descriptif des espaces et sch ma de fonctionnalit une premi re approche Ch 6 R USSIR LE MUS E LES CONDITIONS DE SON FONCTIONNEMENT QUOTIDIEN 6 1 Assurer l tablissement d s son ouverture de la pr sence d un personnel qualifi en nombre suffisant 6 2 Donner les moyens de faire tourner l quipement 6 3 D velopper
79. entifique et culturel et de la programmation scientifique du parcours de visite Chacun de ces sc narii qui ne sont pas des projets mais des sch mas d implantation fonctionnels est accompagn d une estimation financi re en investissement et en fonctionnement ainsi que d une proposition de phasage de l op ration Ces sc narii peuvent proposer l externalisation de certaines fonctions du mus e s il s av re que celles ci ne peuvent se d ployer l int rieur du b timent ou du site d accueil du mus e C le programme architectural et technique qui sur la base du sc nario retenu par la ma trise d ouvrage en concertation avec ses partenaires recense l intention des ma tres d uvres toutes les donn es techniques prendre en compte dans les diff rents espaces du mus e traiter notamment celles ayant trait au fonctionnement des diff rentes fonctions du mus e s curit des uvres et des personnes conservation des collections traitement de P air quipements pr voir et techniques utiliser Ce document est en r gle g n rale compos de deux parties e un volet qui recense les sp cifications g n rales respecter par les futurs ma tres d uvre pour le projet contraintes de structure accessibilit s curit et s ret traitement de l air confort des publics conservation des collections acoustique clairage grands principes d am nagements du mus e e un deuxi m
80. epr senter par un mandataire de ma trise d ouvrage qui dans ce cas dispose de tous les pouvoirs du ma tre d ouvrage l exception de la d signation du ma tre d uvre voir plus loin qui reste l apanage du seul Ma tre d Ouvrage Depuis le d but 2004 et l apparition du Nouveau Code des March s Publics en France ces missions d assistance la ma trise d ouvrage sont ouvertes aux structures priv es et soumises 9 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 concurrence On doit s attendre dans les prochaines ann es l apparition de nouveaux m tiers sp cialis s dans ce domaine et l assistant ma tre d ouvrage deviendra un acteur part On peut m me s attendre l mergence d offres globales disposition des commanditaires publics ou priv s visant proposer des mus es cl s en mains offres proposant sous un m me contrat les comp tences scientifiques les sc narios programmatiques la conception architecturale et mus ographique et enfin la r alisation Le Ma tre d uvre A ne pas confondre avec le Ma tre d Ouvrage Le Ma tre d uvre est missionn par le Ma tre d Ouvrage Il assure les t ches de conception et de suivi de la r alisation jusqu son ach vement Histo
81. es autorit s de tutelle faire des choix s v res rend plus n cessaire encore la d marche de projet et de contractualisation au sein de laquelle la politique des publics constitue un l ment fondamental pourtant souvent n glig Or mieux vaut des choix culturels que des arbitrages exclusivement financiers mieux vaut cr er que r p ter mieux vaut anticiper que subir proposer que se voir imposer discuter qu tre brim se projeter dans l action plut t que d tre cras par la gestion quotidienne engager des relations de partenariat et de contractualisation plut t que risquer en permanence de voir ses actions compromises ou remises en question Et le projet scientifique et culturel peut y aider Il ne produit pas de miracle il ne r sout pas tous les probl mes mais pour reprendre les mots d Alain Daguerre de Hureaux directeur du mus e des Augustins de Toulouse il constitue une forme d assurance vie pour le mus e D finition L laboration d un projet scientifique et culturel n est pas un exercice facile et constitue un chantier prenant pour un mus e Il demande en effet une connaissance approfondie du mus e et de ses collections une connaissance des publics et de l environnement une maturit professionnelle et une sensibilit la politique culturelle de la cr ativit et de l imagination Et pour sa r alisation il r clame constance r alisme et esprit d adaptation Mais ce n est pas
82. es d une version simplifi e du projet est conseiller non pour validation mais pour information afin d assurer une visibilit du projet et en faire un projet collectif Int r t strat gique du projet scientifique et culturel Autonomie de projet pour le mus e et valeur contractuelle La r gie directe ne constitue pas le meilleur syst me pour la gestion d un tablissement culturel Les solutions alternatives SEM d l gation de gestion peuvent faire peser un risque 33 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 sur les missions scientifiques et culturelles du mus e L tablissement public local caract re culturel n existe pas encore et ne constituera pas une solution adapt e toutes les chelles Dans ces conditions l existence d un projet scientifique et culturel valid conf re au mus e une certaine autonomie d action au sein du cadre contraignant de la r gie directe L accord des tutelles sur des orientations des objectifs et des moyens peut viter ing rences et remises en questions brutales Le projet scientifique et culturel constitue une sorte de contrat un engagement r ciproque entre le mus e et sa tutelle le mus e s engage sur une politique et des objectifs pr cis envers sa tutelle et ses publics tandis qu
83. et l implantation des diff rents mobiliers pr voir tant dans les espaces ouverts au publics accueil espaces d exposition documentation salle de conf rence ou d animation que dans les espaces privatifs r serves administration locaux techniques Ce programme permet galement la ma trise d ouvrage de disposer d une estimation financi re budg ter dans l op ration globale 75 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 C Programme signal tique Afin de permettre la ma trise d ouvrage de ma triser la conception du projet de signal tique int rieure et ext rieure du mus e un programme sp cifique la signal tique peut tre confi e l quipe de programmation Celui ci vise d finir en liaison avec l quipe de conservation les diff rents quipements pr voir en ces domaines ainsi que leur implantation L laboration d un tel programme permet la ma trise d ouvrage de pr ciser ses besoins et ses attentes en amont et d int grer ce volet de la mus ographie l quipe de ma trise d uvre dans le cadre de la commande globale d am nagement mus ographique ce pour viter tout risque d incoh rence entre la mus ographie propos e et la signal tique qui lui sera
84. et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 DU PROJET SCIENTIFIQUE ET CULTUREL DE MUSEE A LA PROGRAMMATION MUSEOGRAPHIQUE ACTEURS ET PHASES DU PROJET Fran ois GRUSON Architecte conseil la direction des mus es de France R sum Tout projet est une preuve Un utilisateur quel qu il soit un membre du CHS consult sur un projet donn sera confront divers acteurs pas toujours les m mes et ceci tout au long de la dur e du projet Qui sont ces acteurs Quels r les se cachent derri re des mots comme Ma tre d Ouvrage ou Ma tre d uvre Quel r le l utilisateur lui m me a t il jouer dans le projet Un glossaire permettra de d finir ces diff rents acteurs leur organisation leur niveau et le moment de leur intervention dans le projet Un projet dure plusieurs ann es pas moins de cinq ans sont n cessaires sa r alisation parfois bien davantage Comment les choses se d roulent elles et dans quel ordre Quelles sont les phases dans lesquelles chacun s implique commencer par le conservateur lui m me 7 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 ACTE
85. ettant en valeur ces grandes tapes les m canismes du d veloppement de son industrie et ses rapports avec la ville mettre en valeur la place de la dentelle dans la cr ation contemporaine Oeuvrer au d veloppement culturel et social de Calais Le mus e cherchera en priorit d velopper son travail culturel en direction des publics en difficult de son territoire en synergie avec les efforts actuellement entrepris par la Ville Une attention particuli re sera port e dans cet esprit la m diation de l exposition permanente ainsi qu la mise en place d une politique fine et articul e avec les autres acteurs culturels et sociaux s appuyant sur un service p dagogique fort mais s adressant aussi aux adultes 46 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Contribuer pleinement l essor touristique de Calais et la reconqu te du centre ville La mise en place du mus e s inscrit pleinement dans le sch ma de d veloppement touristique de la C te d Opale et de la r gion Nord Pas de Calais qui mise sur la valorisation du patrimoine et des savoir faire pour d velopper un tourisme de court et moyen s jour en direction des publics anglo saxons du nord de l Europe et de la France de l int rieur II offrira notamment au pub
86. eum planning pd ed London The Stationery Office 1999 462 p 86 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Marks Richard Building a new museum the roles and relationship of curator and architect in planning and project management In Manual of curatorship a guide to museum practice Ed by John M A Thompson 25 ed Oxford Butterworth Heinemann 1992 pp 178 182 Museums for a new millenium Concepts projects buildings Ed by Vittorio Magnano Lampugnani and Angeli Sachs Munich Prestel Verlag 1999 224 p Mollard Claude Concevoir un quipement culturel analyse et valuation du projet programmation architecturale choix du ma tre d uvre ma trise des co ts Paris Editions du Moniteur 1992 200 p 4 Quelques tudes de cas 4 1 Mus e de Picardie Amiens Pinette Mathieu et Martin Leverbe Christel Projet culturel des mus es d Amiens Amiens Mus e de Picardie 1998 39 p 4 2 Mus e des beaux Arts Dijon Jugie Sophie Un PSC l preuve de la r novation accomplissement et d passement In La Lettre de l OCIM n 124 juillet ao t 2009 pp 30 36 4 3 Mus e des beaux arts et de la dentelle Calais Vers le mus e de la dentelle et de la mode projet culturel Calais Mus e des bea
87. faveur duquel un projet de d veloppement a t d cid sur le b timent ou sur le site d accueil du mus e tudes pr alables tude d opportunit de faisabilit ou de d finition tude historique tudes de l architecte en chef des Monuments Historique lorsque le mus e est install dans un monument class au titre de la loi de 1913 diagnostics techniques notamment sur l tat sanitaire et les structures du b timent tudes de sol et ou sous sols relev s de g om tre sur les collections programme et mesures de conservation pr ventive des collections et programmation scientifique du parcours de visite ou sur le fonctionnement du mus e lui m me tude des publics sch ma directeur de d veloppement ELABORATION D une dur e moyenne de six mois hors p riodes de validation par la ma trise d ouvrage et par l Etat si l op ration est subventionn e l tude de programmation comporte trois phases principales A une phase de bilan qui analyse l tat actuel du mus e de son fonctionnement rapports du mus e avec son environnement contraintes r glementaires et patrimoniales pesant sur le 73 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 b timent et sur le site diagnostic
88. ges des espaces r aliser ils pr sentaient n anmoins de r elles faiblesse en termes de politique des publics voqu e au mieux sur le registre de la d claration d intention abstraite C est ainsi que beaucoup de r novations ont t con ues sous l angle strictement architectural et non en termes d activit s Le projet scientifique et culturel se fondera donc sur une analyse des missions fondamentales du mus e qui seront d clin es en actions pr cises Les missions de conservation qui constituent le volet scientifique du projet conservation s curit inventaire et tude des collections acquisitions et restaurations ne seront pas d velopp es ici mais elles ne sauraient en aucun cas tre esquiv es car c est sur elles que repose l activit du mus e Les missions de diffusion constituent le volet culturel du projet Cependant il est bien vident 28 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 que le projet scientifique et culturel doit tre global et prendre en compte ces deux missions sans n gliger l une au profit de l autre et se fonder sur leur n cessaire compl mentarit Le projet est galement l occasion de lier ces deux missions pour des tutelles qui ne sont pas forc ment sensibles aux actions de conserva
89. hier des charges la programme technique d taill opposable au ma tre d uvre et l entreprise Le programmiste peut galement intervenir au d but de la phase de conception pour assurer la continuit entre les souhaits exprim s par les utilisateurs et le projet architectural propos par le ma tre d uvre En revanche il n est pas souhaitable que le programmiste intervienne de fa on trop active dans la conception scientifique et culturelle du projet qui doit rester l apanage de l quipe scientifique et du conservateur Riche de son exp rience le programmiste peut cependant apporter une lecture critique et f conde sur le PSC notamment sur les aspects li s au fonctionnement et aux outils de diffusion envisag s par le conservateur Les Financeurs Les projets publics sont pay s par la collectivit qui assure la Ma trise d Ouvrage Toutefois dans le cadre de projets d quipements importants les financements peuvent provenir de financements multiples Dans le cas d un projet de Mus e de France les financeurs sont g n ralement les suivants la collectivit locale qui est le plus souvent Ma tre d Ouvrage d autres collectivit s locales le d partement ou la r gion si le ma tre d ouvrage est une commune par exemple Etat via les DRAC qui peut financer jusqu 40 du projet ces financements pouvant tre Culture DMF DAPA DGAC ou am nagement du territoire DATAR la
90. il convient donc d ajouter la liste des premiers r les Le Ma tre d Ouvrage C est le commanditaire le client Dans le cas g n ral c est aussi le payeur mais en mati re de construction publique les financements peuvent tre vari s C est le plus souvent mais pas n cessairement le propri taire du b timent existant ou futur Le Ma tre d ouvrage est une personne unique En France ce peut tre l Etat dans le cas d un mus e national ou une collectivit locale dans la cas d un Mus e de France commune communaut de communes d partement ou r gion ou plus rarement une structure associative type Loi 1901 ou Fondation Au sein de la Ma trise d Ouvrage la P R M Personne Responsable du March est la personne comp tente pour signer au nom de la ma trise d ouvrage l ensemble des march s ma trise d uvre et entreprises Depuis peu certains mus es acc dent au statut d tablissement public B n ficiant d une autonomie de gestion l tablissement public constitue lui m me son propre commanditaire condition cependant d avoir les moyens financiers et techniques pour assumer la ma trise d ouvrage Dans le cas justement d une faiblesse en moyens propres comp tences administratives techniques ou juridiques par exemple le Ma tre d ouvrage peut se faire assister d un AMO assistant au ma tre d ouvrage organisme priv mixte ou public ou se faire r
91. il scientifique Les associations de d fense g n ralement conservatrices et le plus souvent hostiles aux id es de r novation doivent tre laiss es la charge des d cideurs politiques locaux 16 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 LES PHASES DU PROJET Ici encore l l ment principal retenir reste la distinction nette op rer entre d cision conception et r alisation qui repr sentent les trois principales actions du projet Ces trois actions ne sont pas cependant strictement successives elles se recouvrent le plus souvent notamment en ce qui concerne la d cision qui agit tout au long du projet 1 L impulsion politique L impulsion politique est n cessaire l initiation de tout projet concernant une institution publique L autorit de tutelle Maire Pr sident du Conseil G n ral etc Etat dans le cas des Mus es Nationaux impulse par son action la politique culturelle de la collectivit dont il a la charge L exp rience montre qu en l absence de toute impulsion politique qu elle vienne en amont ou au cours du projet la r alisation d un projet de r novation est impossible 2 Le Projet Scientifique et Culturel Le PSC est le projet du conservateur Il ne s agit pas bien
92. ine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 e Budget de fonctionnement e Budget d investissements e Phase de consultation des partenaires Importance de communiquer le projet afin de cr er une popularit et une adh sion Partager et concevoir avec le personnel du lieu Associer des partenaires scientifiques collections recherche th matique etc Relais de publics dont les partenaires et destinataires des activit s du mus e Autres institutions et tablissements culturels mus es Conservatoire FRAC DRAC selon le type de projet Les r seaux actuels ou potentiels de tous acabits selon les objectifs du projet Importance de conserver la coh rence de la d marche entreprise Mais on peut penser des partenaires pour la diffusion les communications l informatisation les r seaux touristiques etc Phase de formalisation C est l tape de concr tisation criture d finitive du projet qui se r dige aussi en consultation et se fait souvent en aller retour avec diff rents services ou partenaires contraintes finales qui garantissent l adh sion au projet Phase de validation Une premi re tape qui se fait par l autorit juridique et administrative dont d pend le mus e Le minist re de la culture exige maintenant de valider tous les projets avant d engager des financements
93. inir et optimiser le plan de travail Ces points sont donn s titre indicatif le cahier des charges pour l tude est tabli en fonction de l objectif et du contexte type de collections certains points sont plus ou moins d velopp s dans l tude III Chantier des collections mise en uvre Le chantier se met en place en identifiant les zones de travail et les diff rents acteurs internes et externes l tude en conservation pr ventive peut faciliter cette mise en place et donner des lignes de conduite des protocoles pour chacune des phases A B Pr paration des zones de travail Cha nes ou phases de traitement 1 Inventaire recolement 2 Mesures de consolidation et traitements d sinfestation d poussi rage 3 Conditionnement 4 Transfert 5 Rangement Formation le chantier des collections est une op ration qui la diff rence des projets architecturaux ou des campagnes de restauration est men par le mus e et qui implique souvent une grande partie du personnel Ce moment privil gi est une excellente opportunit pour sensibiliser et former du personnel la mat rialit des collections leur manipulation leur rangement Assistance valuation et adaptation il est important que le chantier des collections soit valu fur et mesure de son d roulement pour mesurer son avanc e par rapport au calendrier pr visionnel et ventuellement l adapter
94. ique de l INP n 1 3e ed 2009 LE SITE ET SA MISE EN VALEUR Un l ment phare du patrimoine de la dentelle et de Calais Le site du mus e difi partir de 1874 est le dernier exemple complet des usines de la dentelle de la fin du si cle dernier L usine est typique du mode d organisation de l industrie de la dentelle en usines collectives dont coursives et tourelles constituent les symboles les plus apparents Un b timent adapt sa nouvelle destination L ensemble du site est n cessaire la r alisation d un projet ambitieux La proc dure d viction des ateliers Peteers et Perrin est mener son terme dans les meilleurs d lais pour permettre la mise en place de l tablissement La surface totale des planchers disponibles est d environ 6 300 m2 et permettra d abriter sans difficult s majeures les espaces d expositions ainsi que la plupart des quipements annexes Le syst me porteur du b timent d finit de vastes plateaux suffisamment larges dans les deux ailes les plus r centes pour permettre des pr sentations a r es et une circulation ais e du public Seules les r serves de gros mat riel ne pourront trouver place dans le b timent Au del des difficult s fonctionnelles que soul verait leur pr sence la superficie n cessaire au stockage des machines de l ordre de 1 500 m2 interdit par elle m me d envisager sa pr sence dans le b timent Un local fonctionnel est ainsi tr
95. ique urbaine 58 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Enrichir les collections Les collections actuelles demeurent lacunaires en regard des enjeux du projet U convient de les compl ter dans la perspective de l ouverture du mus e puis ensuite pour permettre le renouvellement des pr sentations et suivre l actualit contemporaine de la dentelle Deux volets principaux seront mis en oeuvre une politique de collecte qui s appuyera sur les r seaux de l industrie de la dentelle et s adressera parall lement la population calaisienne une politique d acquisition pour faire face aux principales lacunes qu il conviendra de poursuivre au del de l inauguration Pr server les collections les politiques de restauration et de conservation pr ventive La premi re priorit est de r sorber l important retard pris dans le domaine de la restauration la suite des nombreuses acquisitions effectu es depuis 1989 Seule une faible partie des collections de dentelles la main a fait l objet d une campagne De nombreuses pi ces de costumes et de lingerie demandent pour pouvoir tre pr sent es un nettoyage important parfois une restauration lourde La mise en place dans le mus e m me d une structure l g re anim e par un personn
96. ir 2 3 1 Le contexte calaisien un public populaire 2 3 2 Calais le mus e et la fr quentation touristique des politiques d velopper 2 3 3 Une fr quentation potentielle difficile estimer Ch 3 LE SITE ANALYSE ET PRECONISATIONS D AMENAGEMENT 3 1 Un l ment phare du patrimoine de la dentelle et de Calais 3 1 1 Un b timent typique des usines de dentelles de la fin du si cle dernier 3 1 2 Un mod le des usines collectives de la dentelle 3 1 3 Un b timent adapt aux besoins du mus e l exception des r serves techniques 3 2 Un atout valoriser pour Calais et sa dentelle 3 3 Des principes simples d am nagement 3 3 1 Pr server le caract re de l architecture ext rieure 3 3 2 Jouer de m me la discr tion dans l adaptation des espaces int rieurs 3 2 1 Exploiter d abord les atouts du b timent pour r soudre les questions li es la s curit du public 61 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 3 3 2 2 Rechercher la sobri t pour les am nagements int rieurs contemporains 3 4 Le positionnement de l entr e du mus e 3 5 Les liens avec le centre ville et le traitement des abords 3 5 1 Un contexte travailler mais une situation favorable 3 5 2 Quelques propositions pour la r solution des probl me
97. l atelier Cossant doit faire l objet d une enqu te quivalente Faire parler les m tiers de la dentelle Le mus e veut t moigner de l ensemble des savoir faire de la dentelle Toutes les tapes de la cha ne des savoir faire doivent retenir l attention de l ethnologue Paroles de cr ateurs ll importe galement de mieux conna tre pour mieux les faire comprendre les processus de cr ation en lingerie comme en Haute couture et en pr t porter L industrie de la dentelle Calais Beaucoup de facettes importantes de l histoire de l industrie calaisienne sont encore mal connues Le transfert m me des techniques anglaises le d veloppement de la machine vapeur et l adaptation Calais des t tes Jacquard le d veloppement des march s trangers l origine et la formation des entrepreneurs et des milieux ouvriers la place et le r le des commissionnaires m ritent galement une nouvelle attention La dentelle et la vie calaisienne La dentelle a model la vie quotidienne calaisienne Elle a influ par ses rythmes propres la vie familiale engendr un tissu associatif et des pratiques sociales particuli res II s agira ici d en faire progressivement l inventaire Entreprendre un travail d inventaire sur le patrimoine b ti de la dentelle Point de passage oblig de son analyse et de sa mise en valeur il s agit l d une op ration d autant plus prioritaire qu elle est galement n cessaire la mise en place de la polit
98. la MIQCEP pr sente trois niveaux esquisse aps apd qui correspondent des degr s de description de plus en plus d taill s Cela dit g n ralement le programme est un programme g n ral niveau APS adapt la typologie du b timent tudi En effet il para t difficile de programmer un conservatoire sans int grer une tude acoustique comme il para t impossible de programmer un mus e sans int grer des pr conisations en mati re de conservation pr sentation ERP etc espaces par espaces Le programme peut tre approfondi et passer au stade de programme technique d taill au cours de la 3e phase d tude l ad quation programme projet R diger un programme consiste d velopper le sc nario retenu au stade pr c dent Il peut tre parfois un nouveau sc nario hybride combinaison des pr c dents avec un phasage sp cifique qui permette de s inscrire dans une programmation financi re possible pour le ma tre d ouvrage La fabrication de ce document est essentiellement technique Il s agit de traduire d finitivement la volont du ma tre d ouvrage de d crire la commande publique L objectif est de fournir un document d aide la conception pour le ma tre d uvre qui sera recrut Sont repris et adapt s des chapitres g n raux de pr sentation de fonctionnement d implantation d accessibilit etc Sont d crites avec pr cision les fonctions avec leurs exigences et contraintes Sont d crites
99. les diff rentes sp cificit s techniques en termes de confort thermique visuel etc Une annexe financi re donne au ma tre d ouvrage l enveloppe financi re pr visionnelle elle n est pas communiqu au ma tre d uvre l exception de la part de l EFP affect e aux travaux qui donne une ligne budg taire la ma trise d uvre et leur permet galement de faire une proposition d honoraires qui fait constitue un l ment non n gligeable de l offre de service Sont retir s les tests de faisabilit qui montreraient ventuellement comment certaines fonctions pourraient trouver leur place dans certains locaux existants et ce afin de ne pas influencer la r flexion que l architecte va devoir mener En effet ce document cadre son travail d finit des priorit s mais ne pose pas d options d implantation sauf si ces derni res pr sentent une troite ad quation avec le contenu d velopp par exemple maintenir d office une collection XVIIIe s dans un salon aux boiseries XVIIIe s ou pr senter la technique d une activit dans l atelier qui lui tait r serv Phase 3 Ad quation programme projet 1 ou 2 tranches souvent optionnelles L accompagnement de l quipe de programmation d passe le cadre de l tude de programmation et peut tre assortie devrait tre assortie d une ou plusieurs tranches fermes ou conditionnelles c est un ajustement la carte permettent de couvrir tout ou partie des op rations de recrutement de l
100. lic britannique un nouveau p le d attraction et constituera le premier acc s au r seau des quipements de loisirs culturels et patrimoniaux de la C te d Opale A Calais m me le mus e contribuera r quilibrer les rapports entre le centre et la p riph rie de la ville d s lors que sa cr ation s ins re pleinement dans un sch ma d am nagement urbain qui doit mieux tenir compte du patrimoine issu de la dentelle Par l attention qu il portera faire d couvrir ce patrimoine et par les liens qu il d veloppera avec les autres acteurs du centre ville au travers sa politique touristique le mus e favorisera la fr quentation du coeur de la cit D velopper les missions de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine dentellier Le mus e constituera un centre de ressources au service de Calais et de sa dentelle dont les missions principales seront de collecter et de mettre disposition la m moire et le patrimoine de la dentelle de d velopper la conservation et la pr servation du patrimoine dentellier et de ses savoir faire de rendre plus accessible sa m moire cr ative notamment l industrie d aider en partenariat mieux former les hommes et les femmes de la dentelle et de sa mise en oeuvre 47 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num r
101. licite pour son tablissement Cependant l importance de la d marche de projet r side dans le fait de l crire c est dire de le formaliser pour le rendre visible soi m me et aux autres tutelles et partenaires Et l crire permet de le borner dans le temps et dans le choix des priorit s ce qui en fait un outil de pilotage efficace Phases d laboration Bilan de l existant La premi re phase consiste faire un bilan complet de l existant permettant de faire le point pr cis ment sur le mus e caract res forces et faiblesses des collections point sur leur tat et leur gestion inventaire tude tat sanitaire conservation pr ventive sur les publics existants nombre composition type de fr quentation et sur les activit s culturelles sur les partenariats engag s enfin sur les b timents et locaux le personnel et le budget Cette premi re phase si elle est la plus facile peut s av rer longue Phase de conception Identit et vocation du mus e La phase de conception du projet qui suit est beaucoup plus cr ative et revient se poser des questions Que veut on dire et qui Quelle est la vocation de cet tablissement dans cet environnement pr cis cette date pr cise 29 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de
102. loquer ou modifier compl tement un projet notamment s il agit sur des aspects li s la morphologie m me de l difice Le coordinateur SPS s curit et protection de la sant C est un intervenant r cent dans l acte de b tir Il est charg par le Ma tre d Ouvrage de v rifier la conformit du projet aux r gles d hygi ne et de s curit pour les futurs utilisateurs de r diger le PGC plan g n ral de coordination qui sera int gr au dossier de consultation des entreprises de v rifier les conditions d hygi ne et de s curit sur le chantier de v rifier les conditions futures d intervention en terme de maintenance et d entretien Comme le contr leur technique il est ind pendant de la ma trise d uvre L Architecte des B timents de France L ABF est charg d assurer la protection des sites inscrits et de leurs abords et des abords des b timents ou sites inscrits Son avis intervient dans le cadre du Permis de Construire Il peut tre consultatif mais il est rare que le Maire qui accorde le Permis de Construire passe outre ou suspensif Dans ce cas le projet architectural doit recevoir son aval qui tre profond ment repris ou modifi L Architecte en Chef des Monuments Historiques L ACMH dispose d un monopole reconnu par l Etat quand il s agit d intervenir sur un b timent ou des parties de b timent class s au titre des monuments historiques Dans
103. mation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 3 La programmation architecturale et mus ographique A partir de ce moment l quipe du mus e n est plus seule Qui Un programmiste ou programmateur en g n ral un architecte mais qui peut s adjoindre des comp tences annexes ex un conomiste de la construction Quoi Sur la base du PSC et de la programmation des collections tablis par le mus e un programmateur va r aliser une tude de programmation qui va traduire ces objectifs culturels et scientifiques les besoins en termes spatiaux et fonctionnels espaces surfaces n cessaires liaisons horizontales et verticales fonctionnalit s L tude comprend un volet programmation architecturale b timent et un volet programmation mus ographique salles d exposition permanente Le programmateur v rifie si le projet tel qu il a t d fini par le mus e tient dans le b timent existant ou non A ce stade on est encore dans une proposition th orique pas de cr ation architecturale de sc nographie C est aussi ce stade qu on d termine le co t d objectif du projet en investissement et si on l a demand le co t de fonctionnement de l quipement Le programmateur peut faire plusieurs propositions de sc narios ex plusieurs sc narios d implantation ou plusieurs sc narios financiers hypoth se haute hypoth se basse entre lesquels les tutelles peuvent choi
104. munication et aussi en identifiant des objectifs particuliers propres diversifier et largir l audience du mus e jeunes publics hors du temps scolaire publics touristiques publics des quartiers p riph riques etc Ce chapitre aborde galement des points pratiques horaires tarifs Il insiste aussi sur l utilit de produire des op rations vari es et sur la n cessaire collaboration instaurer avec les autres partenaires culturels de la ville L tape suivante celle de la fid lisation des publics est envisag e travers les actions qui sont men es en ce sens abonnement actions en direction des publics scolaires et universitaires collaboration avec l association des Amis des Mus es etc Cet axe insiste enfin sur la n cessit de d velopper la qualit de l accueil boutique caf et de faire voluer l image du mus e Bas sur la trilogie vidente qui constitue la sp cificit m me de l identit mus ographique les collections les publics et la gestion le projet culturel des mus es d Amiens suivi du projet d tablissement actuellement en cours entend faire participer l quipe toute enti re une vision commune du lieu Consciente qu il n est pas raisonnable d attendre un miracle particulier susceptible de r soudre tous les probl mes cette d marche dont il faudra assurer l valuation et le suivi est cependant un engagement fort et r solu au service d une vision citoyenne du mus e comme
105. mus e Analyse de la demande segmentation grand public scolaire sp cialis s accessibilit universelle etc et strat gie sur le plan local national et international e La population existante et l offre de la pratique culturelle actuelle et venir concurrence et compl mentarit e Les int r ts de la collectivit e Les potentiels touristiques et les tendances Choix des activit s concr tes e Politique d exposition et programmation e Exposition permanente amp temporaires synth se et d clinaison d actualit s de cr ation etc e Production du mus e et production ext rieure e D finition des activit s de diffusion en y int grant des objectifs clairs des moyens pour les r aliser avec budget et calendrier publications catalographie signal tique hors mus e etc D finition des services offerts e Outre les activit s de diffusions il faut offrir au public un lieu convivial hall d accueil auditorium salle d activit s sp cialis es concert signal tique restaurant boutique de confort services sanitaires stationnement horaires D finition du cadre de gestion e Pr vision des effectifs pour la dur e du projet e Besoin en personnel et organigramme Budget de fonctionnement Budget d investissements Plan de recrutement e Plan de formation e Pr vision des effectifs pour la gestion du nouveau mus e e Besoin en personnel et organigramme 39 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimo
106. nte pour faire d couvrir des aspects peu ou mal connus de la dentelle de son patrimoine et de ses hommes e L organisation r guli re de Rencontres de l El gance L objectif de ces Rencontres sera de faire dialoguer directement cr ateurs et public Elles r uniront une quinzaine de talents jeunes ou confirm s qui pr senteront de mani re conviviale leurs r alisations On adjoindra cette manifestation un volet sp cifique en direction du public scolaire On invitera autour de ces rencontres l un des cr ateurs animer par exemple sous la forme d ateliers de pratiques artistiques l cole ou au mus e des s ances d initiation la cr ation e Organiser un festival de la dentelle Afin de valoriser l image de marque de la dentelle et de la Ville mais aussi de permettre l appropriation du mus e par les Calaisiens il serait enfin n cessaire de mettre en place une manifestation plus large dont il convient de relever la complexit de la mise en oeuvre et l importance des moyens qu elle demande Un festival de la dentelle organis sur deux jours parrain e par une personnalit symbole de la mode pourrait par exemple articuler un spectacle de rue qu il serait int ressant de travailler notamment avec les coles de Calais la projection sur cran g ant de films glamour et des d fil s de mode auxquels il serait judicieux d adjoindre les Rencontres de l El gance Il va de soi qu une manifestation de ce type ne peu
107. on de r novation de r habilitation de l existant de construction neuve Elle permet d valuer l impact sur l environnement sur l urbanisme et l architecture les collections les publics le fonctionnement au quotidien de la structure En d autres termes l tude de programmation est la fois une tude d application des volont s et des ambitions des ma tres d ouvrage d ad quation entre un projet scientifique et culturel et un contexte architectural et social d anticipation de l ensemble des questions d urbanisme d architecture de technique d investissement de conservation pr ventive de pr sentation qui environnent le projet ainsi que ses perspectives d volution La programmation permet au ma tre d usage le conservateur et son quipe d appliquer leur projet scientifique et culturel une r alit physique technique spatiale de traduire un projet th orique de v rifier sa faisabilit au ma tre d ouvrage le commanditaire de se positionner sur un sc nario de d veloppement adapt ses ambitions sa capacit d investissement en anticipant des volutions possibles futures du projet au ma tre d uvre l architecte le mus ographe de disposer d un document d aide la conception qui d crive l int gralit du projet qu il aura r aliser ce qu il doit pr voir et int grer pour le fonctionnement et l volution future Le programmiste est l articulation de ces trois protagonistes
108. on mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 1 LES PREMIERS ROLES Comme au th tre les premiers r les de l acte de b tir sont les acteurs sans qui la pi ce ne peut se monter ou le b timent se construire Ils sont indispensables au processus du projet quelle qu en soit sa nature Comme on l a vu dans l avant propos la structure m me de la commande implique trois t ches principales commande conception r alisation impliquant trois types d acteurs principaux le commanditaire le concepteur et le constructeur Dans certains cas ces acteurs peuvent tre confondus dans le cas de l auto construction c est le m me acteur qui d cide con oit et r alise De m me un particulier peut d cider et concevoir sa maison et la faire r aliser par un tiers Inversement dans le cas de certains march s publics c est le m me acteur qui con oit et r alise march s publics conception construction voire m me qui finance cas r cent des PPP des BEA Pourtant cette structure globale tripartite refl te essentiellement la cha ne des d cisions le commanditaire donne ordre au concepteur qui ordonne l entreprise qui elle m me remet contre r mun ration l ouvrage au commanditaire Ce dispositif de d l gation de pouvoir omet cependant un acteur fondamental celui pour lequel l ouvrage en d finitive est d cid con u et r alis l utilisateur final qu
109. ouver et quiper avant m me le d but des travaux du mus e car une partie des collections est actuellement entrepos e dans l enceinte de l usine Un atout valoriser avec soin dans les am nagements entreprendre La qualit de l architecture du site et son ambiance industrielle constituent un atout d cisif du projet Il est imp ratif de proc der un am nagement sobre respectueux du caract re du lieu et de son identit premi re Compte tenu de l optique retenue il est n cessaire de proc der l am nagement des espaces int rieurs sans transformer profond ment sauf exception pleinement justifi e la structure portante et les planchers Un r el diagnostic technique d ensemble de l tat du b timent est effectuer dans le court terme 48 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Une n cessit la mise en valeur des abords du site Au del de la mise en place d une signal tique claire le long des principales voies d acc s vers le mus e des am nagements compl mentaires respectueux de l identit du quartier et du mus e sont envisager Dans l attente de l approfondissement de cette question il appara t notamment souhaitable de pr voir la cr ation d aires de parking ins r es dans le paysage urb
110. oyens pour y parvenir e Analyse des quatre l ments fondamentaux du mus e et de leur interaction entre eux collections publics environnement lieu b timent et terrain existants ou venir e Les quatre l ments balisent les deux volets de la mission du mus e conservation th saurisation et mise en valeur diffusion Le projet permet de mettre en relation ces deux volets fondateurs du mus e dans une coh rence de d marche structurante respectueuse des fondements du lieu e Conservation conservation de la collection inventaire et tude des collections acquisitions et restauration e Mise en valeur diffusion volet culturel activit s de diffusion depuis l exposition jusqu aux services p riph riques e Phases d laboration e Bilan de l existant e Histoire et analyse du lieu e Histoire et analyse des collections Caract res statuts juridiques et propri t s des collections Quel est l tat actuel du mat riel existant Forces et faiblesses 37 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Etat des objets et gestion inventaire tude tats sanitaires conservation pr ventive s curit restaurations etc Constat des lieux Les b timents incluant les r serves Les pr sentations aux publics
111. ppel d offre ouvert ou restreint d termin par le montant des honoraires mais aussi l envergure que l on souhaite donner au projet proc dure adapt e MAPA les 3 4 des tudes de programmations sont pass es de la sorte proc der au recrutement d une quipe de programmation Cette op ration est men e conjointement avec le service des march s publics de la commune ventuellement selon le cas de figure avec l appui des SMP des autres collectivit s locales CC CG CR et le conseil de la DRAC et de la DMF Simultan ment il faut rassembler l ensemble des tudes et documents disponibles PSC plans du b timent lev es de g om tre POS PLU fiches cadastrales r glementation urbaine mesures de protection etc afin de mettre au point d un dossier de consultation le plus complet possible constituer une commission rassemblant les interlocuteurs du projet au niveau de la ma trise d ouvrage et des partenaires culturels touristiques techniques et financiers 79 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Cette commission souhaitable pour que le choix du programmiste soit une d cision coll giale va voluer en comit de pilotage r uni au moment des grandes tapes de validation et de d cision Un certain nombre de ses
112. pre vision de sa future maison Le nombre d occupants la liste des pi ces leur fonction et leur dimension leur situation les unes par rapport aux autres le nombre de v hicules que devra contenir le garage l organisation du service etc En ce sens elle r dige un programme fonctionnel A ces lettres qui d crivent un h tel bourgeois de la fin du XIXe s dot du confort le plus moderne Le Corbusier r pondra an apportant une r ponse chaque attente sans pour autant brider sa capacit de cr ation et de r flexion sur l volution des modes de vie Cet exemple permet d introduire ce que doit tre l tude de programmation le p rim tre et le cadre g n ral d une op ration une analyse et une r flexion sur les attentes de chacun en aucun cas un projet d architecture La programmation conserve l architecte au mus ographe au sc nographe leur libert d expression La construction d un h pital d un a roport d une salle polyvalente fait intervenir on l imagine ais ment des comp tences bien particuli res qui ma trisent les processus de gestion et de fonctionnement les contraintes de s curit etc Les mus es n chappent pas cette r gle La programmation architecturale est obligatoire dans le secteur public par la loi sur l ing nierie de 1973 et selon la loi MOP en 1985 rel ve de la responsabilit du ma tre d ouvrage La programmation permet de d crire une commande publique qu il s agisse de cr ati
113. qu au travers d une analyse de la transformation de ce faubourg en ville en un demi si cle La g ographie de son d veloppement la mise en place de sa trame urbaine les architectures industrielles domestiques et publiques seront tour tour explor es La derni re partie de cette section pr sentera la dentelle de Calais sa premi re apog e au tournant du si cle Elle montrera l ampleur et la diversit d un centre de production qui impose alors son nom la place de l appellation technique dentelle m canique en situant Calais par rapport ses centres concurrents l chelle mondiale et soulignera qu elle remplace d s lors presque totalement la dentelle la main qui brille alors de ses derniers feux Saint Pierre impose alors sa pr minence Calais m me et son port au travers de la fusion des deux villes en 1885 Les m tiers de la dentelle m canique et de sa mise en uvre C est la cha ne des m tiers et des savoir faire de la dentelle tels qu ils se pr sentaient alors et tels qu ils perdureront sans changements majeurs jusque dans les ann es 1950 que l exposition fera ensuite d couvrir en suivant les tapes de la fabrication mais aussi celle du n goce et de la mise en oeuvre de la dentelle On ne souhaite ici pas simplement proc der une pr sentation des techniques mais lui associer en la perception des conditions spatiales conomiques et sociales qui les accompagnent et les d terminent tout au
114. ques en direction du public scolaire et des publics d favoris s e Un centre de ressources et de documentation e La r alisation d itin raires pour faire d couvrir le patrimoine calaisien D autres outils dans le domaine de la recherche de l enrichissement et de la conservation des collections sont parall lement mettre en oeuvre pour inscrire dans la dur e l action de l tablissement et nourrir le renouvellement de sa programmation et de ses pr sentations 50 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 1 L exposition permanente e Un cheminement en forme de boucle C est dans un parcours en forme de boucle que le mus e souhaite accompagner pas pas son h te dans sa d couverte de la dentelle partir du pr sent et du site il l emm nera aux origines de la dentelle et progressivement l accompagnera nouveau jusqu au monde d aujourd hui e Les tapes principales L invitation la d couverte l espace d accueil L espace d accueil du mus e ne peut se r duire une simple billetterie Il doit offrir au visiteur une transition entre l ext rieur et ce qu il sait de la dentelle et le lieu m me du mus e et ce qu il y d couvrira Il montrera ainsi notamment l actualit de la dentelle et de son industrie calaisienne
115. r 5 Architecte C Assistance 1 Conseil comit de pilotage C2RMF CICRP 2 Accompagnement restaurateurs diplom s en conservation pr ventive Cette complexit et les nombreux param tres qui peuvent entrer en jeu doivent inciter les responsables de collections et d tablissement s entourer de conseils pr alables pour d finir les objectifs et leurs implications point I amenant un chantier des collections et tablir un cahier des charges pr cis point II Cette maturation du projet en amont constitue bien souvent la garantie d un bon d roulement futur l anticipation permet de limiter les impr vus et de les g rer sereinement Les conseils de structures tel que le C2RMF ou le CICRP ventuellement de restaurateurs dipl m s en conservation pr ventive s ils ne sont pas prestataires des tudes sont recommand s 71 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 4 La programmation architecturale et mus ographique 72 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 ETUDE DE PROGRAMMATION Paul ASTRUC Adjoint au
116. rer l est du d partement La connaissance de la population r sidents et bassin de population et des niveaux de pratique culturelle A Roubaix dans une ville touch e par un niveau de ch mage tr s lev il apparaissait important de consolider une identit locale mise mal par les bouleversements conomiques et de r tablir un sentiment de fiert propos du pass industriel les propositions culturelles du conservateur du mus e d art et d industrie dans ce sens rejoignaient tout fait les pr occupations majeures de la municipalit et les besoins de la population ce qui explique le succ s de la politique d activit s r alis e par le mus e et l engagement de la municipalit sur un projet d investissement de 100 millions de francs Une analyse similaire a t men e Calais pour accompagner le projet de transfert et de r novation du mus e de la dentelle 30 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 L analyse de la localisation et la connaissance de l offre culturelle et touristique environnante L offre culturelle doit tre analys e en termes de concurrence ou de compl mentarit Pour reprendre l exemple de Roubaix le choix des collections d art du XXe si cle pr senter s est appuy sur la proximit du mus
117. res il nous semble pr f rable d en sugg rer globalement le contenu Les deux premiers axes concernent l identification la pr servation et la valorisation des collections Ils rassemblent des notions traditionnelles relatives au traitement des fonds mus ographiques inventaires documentation tudes scientifiques restaurations acquisitions et insiste sur certains choix fortement exprim s privil gier l art d aujourd hui cr er un nouveau d partement consacr l histoire urbaine laborer un projet de Mus um int grer l tude du patrimoine mobilier municipal conserv hors du mus e Ils abordent aussi la notion de la pr sentation permanente des collections et de son volution de la n cessaire dynamisation des fonds expositions dossiers vulgarisation scientifique et introduisent la question de l ach vement de la r novation des mus es comme une priorit Le troisi me axe affirme le souhait de privil gier une politique d expositions temporaires celle ci identifi e comme tant l un des moyens pour relancer en permanence l attention du public souligne les deux axes de cette ambition voquer la diversit du patrimoine mus ographique de la ville mais aussi s ouvrir un patrimoine totalement absent de l univers ami nois Les deux axes suivants sont consacr s au domaine des publics Il s agit d abord d voquer les conditions d une conqu te des publics en d finissant les principes de la com
118. ries et lieux d art contemporain Il lui fallait donc imaginer un projet original qui se fonderait sur la population locale et la m diation de l art contemporain De m me on ne concevra pas le m me projet selon que le mus e se situe dans une capitale r gionale dot e d universit s ou isol en pleine campagne o le principal obstacle vaincre est l loignement et la difficult d acc s c est le cas pour P ronne d j cit le mus e de la coop ration franco am ricaine de Bl rancourt le mus e national de Port Royal Magny les Hameaux o les propositions doivent tre particuli rement imaginatives et o la communication jouera un r le essentiel L analyse d taill e des publics L analyse des publics doit tre affin e et pr cis e Quels sont ils Que peut leur apporter le mus e plaisir distraction ducation information sens critique identit lien social Il convient d analyser la demande en s adressant aux relais de publics et aux prescripteurs associations enseignants travailleurs sociaux institutions touristiques Tous les segments de publics doivent tre examin s classes d ge niveau de culture et d insertion origine g ographique Une bonne connaissance de l environnement peut suffire mais une tude des publics potentiels peut s av rer n cessaire notamment dans le cadre d un gros investissement pariant sur un fort d veloppement de la fr quentation qu il convient de v
119. rifier Au del du public du mus e lui m me la notion d audience et de notori t est consid rer A Amiens le projet culturel a ainsi clairement d fini ses choix en trois cercles concentriques Sur le plan local conqu rir sur le plan national tre reconnu sur le plan international dans les pays limitrophes tre connu A chacun de ces objectifs correspond une strat gie diff rente 31 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Choix des activit s concr tes Il ne s agit pas de se situer dans l utopie ou l incantation Ces questions sur les publics permettent d arr ter des choix strat giques de fixer des priorit s et des objectifs car on ne peut pr tendre toucher tous les publics en m me temps le terme m me de conqu te des publics est clairant chaque segment de public chaque activit nouvelle demande en effet des efforts r els doit se traduire en actions pr cises et am ne d finir les moyens financiers humains et techniques n cessaires Par exemple on peut choisir comme priorit d engager une programmation culturelle en direction des publics adultes avec pour objectif d augmenter la fr quentation adulte de 20 pour atteindre cet objectif on d finira plusieurs actions telle une pr sentation he
120. riquement le ma tre d uvre est l architecte qui con oit le projet architectural et s assure lors du chantier de la conformit de la r alisation au projet architectural Cette figure unique de l architecte ma tre d uvre s est cependant diversifi e avec l apparition dans la construction de techniques de plus en plus complexes n cessitant des comp tences d ing nieurs de plus en plus sp cialis s La Ma trise d uvre peut donc tre assur e par un architecte seul mais elle est le plus souvent partag e entre l architecte et un ou plusieurs BET bureau d tudes techniques On parle dans ce cas d une quipe de ma trise d uvre Le BET peut tre g n raliste il traite alors l ensemble des aspects techniques du projet Il peut galement tre sp cialis dans un domaine particulier structure chauffage etc Dans ce cas l quipe de ma trise d uvre comprendra plusieurs BET chacun traitant l aspect du projet correspondant son domaine de comp tence Dans le cas d un mus e l quipe est g n ralement compl t e par un Mus ographe dont la t che est de concevoir l ensemble des l ments sp cifiques au projet de mus e disposition des uvres mat riel d exposition clairage etc Ce mus ographe peut ne former qu une seule et m me personne avec l architecte architecte mus ographe c est le plus souvent le cas des mus es r cents en France Toutefois il peut
121. s successives ou simultan es qui l accompagnent et sur lesquelles s appuie ce renouveau et leur sens profond quant l image et la place de la femme dans notre soci t Ce mouvement s accompagne parall lement de profondes mutations techniques et conomiques Si la dentelle s empare de nouveaux territoires et colle enfin la peau c est aussi parce qu elle a su int grer des innovations comme le Lycra et d velopper en m me temps ses propres proc d s De nouveaux m tiers m caniques ont vu le jour comme le Jacquartronic ou le Textronic qui permettent d obtenir une dentelle de qualit inf rieure cette du Leavers mais en plus grande quantit et moindre co t La fili re traditionnelle se modernise galement Une nouvelle re technique accompagne ainsi le renouveau de la dentelle tandis que la dentelle de Calais poursuit ses mutations dans un contexte conomique difficile 53 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Confronter pour finir le visiteur sa propre image de la dentelle Au terme de la d couverte chronologique auquel le visiteur a t convi c est au pr sent de la dentelle qu il est ainsi ramen Un pr sent qui poss de ainsi ses propres caract ristiques mais qui refl te dans une large mesure l h rit
122. s d un grand mus e national 10 Le rodage Un b timent comme tout objet manufactur n cessite une p riode de rodage apr s sa mise en service Pendant cette p riode des dysfonctionnements vont appara tre Certains inh rents la conception m me de l difice ne pourront tre corrig s Il vaut mieux dans la mesure du possible les anticiper le plus possible pendant la phase de l laboration du projet D autres au contraire sont li s des d fauts de fabrication ou de r alisation Ici l appel en garantie est possible soit directement aupr s du fabricant s il s agit d un quipement de l entreprise ou du ma tre d uvre s il s agit d un vice de r alisation En France les dur es de garanties sont les suivantes un an pour les quipements m caniques qu on assortit ensuite d un contrat d entretien deux ans pour les quipements fixes mobiliers clairage etc et les finitions peinture int rieure sols etc dix ans pour tout le reste fa ades couvertures etc l exception de la structure qui est garantie trente ans 20 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 GLOSSAIRE ABF Architecte des B timents de France travaille au sein du SDAP ACMH Architect
123. s d acc s de stationnement et le traitement du tissu urbain de proximit Ch 4 LA PROGRAMMATION CULTURELLE ET LES ACTIONS CONNEXES 4 1 L exposition permanente 4 1 1 Le cheminement et les contenus 4 1 1 1 La structure g n rale du discours partir du pr sent pour y revenir 4 1 1 2 L introduction partir du pr sent situer le lieu et mettre en app tit 4 1 1 3 Aux temps de la dentelle la main XVI XVIII si cles 4 1 1 4 La dentelle m canique et Calais au XIX si cle 4 1 1 5 Les m tiers de la dentelle m canique et de sa mise en oeuvre 4 1 1 6 Un si cle de modes en dentelles des Ann es folles la Femme mancip e 7 La dentelle aujourd hui 1980 2000 8 Confronter le visiteur sa propre image de la dentelle la section regards crois s 4 1 1 9 Renouveler p riodiquement une partie des pr sentations une n cessit autant qu un parti pris 4 1 1 4 1 1 4 1 2 La sc nographie 4 1 2 1 Jouer la diversit tout en conservant une unit de ton varier les approches sc nographiques 4 1 2 2 Jouer sur les sens 4 1 2 3 Offrir des respirations ins rer dans le parcours des espaces ludiques et pr voir des espaces destin s aux enfants 4 1 3 Une animation fond e principalement sur la pr sence d animateurs 42 Une programmation culturelle v nementielle soutenue et cibl e 4 2 1 Plusieurs types d expositions temporaires articul es avec un programme d animations culturelles 4 2 1 1 F
124. s de la r daction du PSC et tout au long de l laboration du programme et du projet architectural notamment pour ce qui concerne la programmation des collections Contrairement au Comit de Pilotage dont la composition doit tre fix e en fonction du tour de table financier du projet le conseil scientifique peut tre g om trie variable et faire appel aux comp tences des uns et des autres en tant que de besoin 14 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 3 LES PETITS ROLES Les petits r les sont nombreux et certains varient d un projet l autre On rentre ici dans des sp cificit s bien fran aises o la multiplication des textes r glementaires applicables a g n r une surmultiplication des acteurs sp cialis s Les principaux sont les suivants Le Contr leur technique Il est missionn par le Ma tre d Ouvrage pour v rifier la conformit de la conception puis de la r alisation du projet la r glementation en vigueur ou aux r gles de l art Son r le est d terminant dans les aspects qui concernent la s curit des personnes s curit incendie et l accessibilit des locaux aux personnes handicap es notamment L avis du contr leur technique m me s il n est pas suspensif peut b
125. s de principes de r partition pr visionnelles des fonctions mais pas d un projet architectural les diff rents impacts des sc narios en termes de conservation de fr quentation de fonctionnement de s curit etc l enveloppe financi re pr visionnelle des travaux toutes d penses confondues c est dire valuer le co t global avec l ensemble des d penses aff rentes l op ration les tudes en amont le concours les tudes de conceptions les honoraires de la ma trise d uvre de l AMO si n cessaire des assurances bureaux de contr les la d pense annuelle engager en fonction du calendrier pr visionnel de l op ration afin que la ma trise d ouvrage affine sa programmation financi re Pratiquement cette phase permet de d finir avec pr cision le format de l op ration c est un outil de d cision pour le ma tre d ouvrage A son issue le comit de pilotage se positionne sur un sc nario qui sera ajust et d velopp dans la phase suivante l criture du programme ou bien remis plus tard ou encore abandonn 81 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Phase 2 Le programme C est le document qui d crit le projet qui devra tre con u Plusieurs niveaux de descriptions sont possibles Le manuel de
126. s du projet tant lors de la conception que lors de la r alisation Entreprise G n rale Entreprise charg e de la r alisation le l ensemble des corps d tat Fait g n ralement appel des entreprises sous traitantes sp cialis es ESQ Esquisse 1 phase de conception IGM Inspection g n rale des mus es Lots s par s Expression utilis e lorsque chaque entreprise ne r alise que les travaux correspondant sa sp cialit Mandataire de la Ma trise d uvre Repr sentant de l quipe presque toujours l architecte Mandataire du Ma tre d Ouvrage Le Mandataire du Ma tre d Ouvrage se substitue ce dernier par un contrat Il s agit le plus souvent d une SEM March Terme utilis pour un contrat public on parle de March de ma trise d uvre ou de march d entreprise Mus ographe Acteur de la ma trise d uvre con oit la partie mus ographique du projet mise en espace des objets vitrines socles pr sentation etc 22 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 PSC Projet scientifique et culturel labor par le conservateur avec l assistance du Comit Scientifique Doit tre valid par la DMF IGM Permis de Construire
127. s en Europe journ es d tude 26 et 27 octobre 1998 Paris Mus e du Moyen Age Paris L Harmattan 2000 313 p Qu est ce qu un projet de mus e In Mus ofiches Paris Direction des mus es de France 2008 2 p http www culture gouv fr culture dmf documents museofiches 1_projet pdf 85 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 2 La programmation des collections George Gerald Sherrell Leo Cindy Starting right a basic guide to museum planning Lanham Altamira Press 2004 158 p Programmation scientifique du parcours de visite Direction des mus es de France 2004 http www culture gouv fr culture min index dmf htm La r serve mode d emploi Direction des mus es de France 2004 http www culture gouv fr culture min index dmf htm gt Puis cliquer sur Documents de r f rence gt Publications gt Mus ofiches Sur le chantier des collections Le chantier des collections Dossier du s minaire de formation permanente Paris Institut national du patrimoine 05 07 d cembre 2007 Paris INP 2007 Mus es en chantier Mus es et collections publiques de France n 238 2003 pp 4 48 Naffah Christiane dir Le chantier des collections du mus e du quai Branly conservation pr ventive
128. s mus es de France en mati re de conduite de projet scientifique et culturel de mus e Le programme architectural et mus ographique du mus e des beaux Arts et de la Dentelle de Calais est en cours de r alisation L ouverture du mus e est pr vue en 2008 44 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 LE CONCEPT ET LES OBJECTIFS DU PROJET Un outil pour mettre en valeur et faire d couvrir la dentelle et d abord celle de Calais Dans le cadre forte valeur patrimoniale de l ancienne usine de dentelle Boulart et partir des collections et des t moignages qu il rassemble et qu il a vocation de pr server et d enrichir l tablissement a pour objectif de faire d couvrir la dentelle manuelle et m canique et d abord celle de Calais ses usages et ses repr sentations son histoire et son pr sent ses techniques et ses hommes celles et ceux d hier comme d aujourd hui Un mus e vivant et accessible La d couverte de la dentelle privil giera la mise en marche de m tiers et la d monstration des savoir faire de la dentelle ainsi que la mise en valeur de ses collections de costumes et de lingerie Il veillera tre accessible par sa m diation au plus grand nombre Un outil culturel destin au premier chef aux Calaisiens
129. s ses coutures 1 3 1 Aller au del d un mus e des techniques 1 3 2 Porter para tre mettre en valeur les usages les repr sentations et les symboliques 1 3 3 Faire comprendre les rapports entre la dentelle et la ville 1 3 4 Suivre et mettre en valeur les tendances contemporaines de la dentelle 1 4 Pour un mus e vivant allant la rencontre et au service des publics 1 4 1 Pour un mus e vivant et accueillant 1 4 2 Pour des pr sentations renouvel es et une politique v nementielle forte 1 5 Un outil pour le d veloppement culturel et social de Calais et du Calaisis 1 6 Un outil pour l essor touristique de Calais et la reconqu te du centre ville 1 7 Un centre de ressources au service de Calais et de sa dentelle 1 8 Une vitrine pour Calais et sa dentelle Ch 2 DES COLLECTIONS UN PATRIMOINE DES PUBLICS 2 1 Des collections d j repr sentatives des potentiels explorer 2 1 1 Les collections du mus e 2 1 1 1 Les collections textiles points forts et points faibles 2 1 1 2 Les collections d chantillons de dentelles m caniques 2 1 1 3 Les collections techniques 2 1 1 4 Une lacune importante les figurations des para tre de la dentelle et de ses rapports avec le corps 2 1 1 5 Les fonds documentaires compl mentaires 2 1 2 Un important patrimoine priv mobiliser 2 1 3 Une m moire vivante recueillir 2 2 Un urbanisme issu de la dentelle mieux conna tre et faire reconna tre 2 3 Des publics conqu r
130. s sondages sur les zones tendre effectu s pour v rifier la nature des sols le type de fondations pr voir d anticiper les missions d arch ologie pr ventive par exemple Si ces diagnostics ne sont pas faits il est utile de les lancer d s le d but de l tude Ils permettent d tre pr cis dans la description des espaces affect s au projet de chiffrer l investissement au plus pr s des contraintes topographiques techniques etc ils sont r alis s par des sp cialistes leur co t peut tre int gr par l conomiste dans l enveloppe financi re pr visionnelle du projet et donc int grer le montage financier global Globalement effectu s en amont ils font gagner du temps sur le calendrier du projet sur le co t global de l op ration Comment se pr parent t elles comment pr pare t on le recrutement de son programmiste Pour le ma tre d ouvrage une premi re tape importante consiste d finir l objet de la mission le degr de finesse de l tude souhait e du pr programme l ad quation programme projet du programme g n ral au programme d taill identifier les comp tences n cessaires formaliser l ensemble dans un cahier des charges valuer la fourchette budg taire de l tude pour mettre en place des financements compl mentaires aupr s des partenaires potentiels DRAC CR ou CG d finir le mode de recrutement en fonction des r gles du code des march s publics a
131. sir 4 Le concours de ma trise d uvre s lection de l architecte Les trois documents ci dessus font partie du dossier remis aux candidats le PSC la programmation scientifique des collections la programmation architecturale et mus ographique 5 Les tudes de ma trise d uvre Architecte ma tre d oeuvre Avant projet sommaire APS avant projet d finitif APD dossier de consultation des entreprises DCE d finition du geste architectural volumes formes mat riaux mus ographie 6 Travaux 7 Phases de test Mise en service du b timent test des quipements Installation des collections en salles et en r serves 8 Ouverture du mus e au public Cette cha ne op ratoire d crit un d roul id al des op rations Dans la pratique il arrive que des phases se chevauchent avec plus ou moins d inconv nients On peut tol rer par exemple que la programmation scientifique des collections ne soit pas termin e au moment o le programmateur commence son travail En revanche si elle n est pas termin e au moment du concours on va vers de graves d sordres retards surco ts sacrifices Il faut prendre conscience de la responsabilit du conservateur dans cette cha ne op ratoire compl tement en amont tapes du PSC et de la programmation scientifique des collections et d terminante va orienter tout le projet 6 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation
132. ssi de fr quentation combien de visiteurs attendus quels services offerts ateliers p dagogiques et pour quelles activit s de services d activit s culturelles d espaces administratifs de r serves de conservation pr ventive de r gie technique pour les oeuvres comme pour les activit s culturelles informatisation des collections mise en r seau national et international etc e Sert d finir les co ts d investissements 41 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 CONCEVOIR UN PROJET CULTUREL LE CAS DES MUS ES D AMIENS Matthieu PINETTE Conservateur en chef du patrimoine Les mus es d Amiens ont labor en 1998 un projet culturel Le cas d Amiens n est pas forc ment exemplaire il t moigne d une d marche conduite dans un mus e class et ne saurait tre recommand comme l unique mod le pour tous les mus es en France Cependant la m thode utilis e et les objectifs d finis peuvent ventuellement permettre d clairer la question de l utilit d un projet culturel dans un mus e aujourd hui Pourquoi un projet culturel Amiens Le souhait de r aliser un projet culturel mane de la direction du mus e qui voulait gr ce une telle d marche inscrire l action de l tablissement au del d un
133. sur le projet On constate que l absence de Comit de Pilotage provoque g n ralement une diss mination des processus de d cision qui conduit au mieux retenir des options contradictoires ou incompatibles qui ne peuvent que retarder le projet et au pire ne prendre aucune d cision ce qui se traduit in vitablement par un blocage institutionnel Dans le cadre d un projet important la Comit de Pilotage peut d l guer un certain nombre de d cisions techniques secondaires Il constitue alors un Comit technique de Suivi qui r unit les interlocuteurs techniques repr sentant chaque administration ou acteur concern 13 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Le Conseil Scientifique Le Conseil Scientifique est r uni l initiative du Conservateur Il peut tre compos du Conservateur lui m me d un repr sentant du ma tre d ouvrage lu la culture par exemple d un repr sentant de IGM d experts ext rieurs reconnus pour leur comp tence dans le domaine scientifique concern et le cas ch ant de repr sentants d associations d amis du mus e notamment quand celles ci agissent directement dans l aide financi re aux acquisitions Le Conseil Scientifique peut clairer utilement le conservateur lor
134. t tre organis e qu en partenariat avec la Sc ne nationale Le Channel et d autres structures comme l Ecole des Beaux Arts l Ecole de Musique et le tissu associatif Quelle qu en soit la complexit l organisation d une manifestation populaire de qualit sera n cessaire l occasion de l inauguration du mus e 55 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 3 Des outils sp cifiques en direction du public scolaire et des publics d favoris s Favoriser le d veloppement du travail du monde scolaire avec le mus e la mise en place d un centre p dagogique S1 l on encouragera le d veloppement de la fr quentation du public d ge scolaire en dehors du cadre de l cole on souhaite porter l effort principal en direction du jeune public dans le cadre du temps scolaire La constitution d un v ritable centre p dagogique est ainsi une priorit dans la programmation de l quipement Parmi la gamme d outils n cessaires figurent des visites d couvertes adapt es chaque tranche d ge du mus e et des expositions temporaires L laboration de s quences p dagogiques plus longues constituera cependant la vraie priorit de l tablissement Contribuer la restauration du lien social travailler avec les populations en difficult
135. tant au travers notamment de pr sentations l identique ou d vocations 52 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Un si cle de dentelles des Ann es folles la femme mancip e v 1914 1980 Cette section donnera la priorit la mode et conduira le visiteur du lendemain de la Premi re Guerre mondiale la fin des ann es 1970 en faisant passer cette fois ci en toile de fond le devenir de l industrie calaisienne Cette p riode co ncide avec un nouveau cycle de l histoire de la dentelle dans ses rapports avec la femme qui conquiert progressivement sa libert Un cycle d abord favorable l image et l usage de la dentelle mais qui d s les ann es 1950 et plus encore dans les deux d cennies suivantes la fait presque sortir de la mode quotidienne En premier lieu l image de la femme et ses conqu tes militantes servent la dentelle avec la profonde volution de la silhouette f minine au d but de notre si cle la femme se lib re progressivement de l troit carcan des dessous du si cle pr c dent la lingerie telle que nous la connaissons appara t P riode faste sur le plan de la cr ation mais p riode conomique plus difficile aussi tr s vite avec la mont e des politiques protectionnistes
136. th orique une tude de faisabilit qui v rifie spatialement techniquement et financi rement ces objectifs au moyen d un ou plusieurs sc narios spatialis s et chiffr s le programme technique d taill qui d termine pi ce par pi ce qualitativement et quantitativement les exigences techniques et mus ographiques du projet dans ses moindres d tails La dur e de l tude de programmation est de 3 9 mois selon la complexit et l tendue du projet 17 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 4 La programmation des collections La programmation des collections doit se faire en parall le de l tude de programmation qui ne concerne que la programmation b timent architecturale et technique La programmation des collections doit tre effectu e par l quipe scientifique du mus e ou par le conservateur Elle doit permettre d abord salle par salle puis uvre par uvre d indiquer dans un premier temps au programmiste puis dans un deuxi me temps l architecte mus ographe l ensemble des donn es et contraintes li es la pr sentation des collections et en particulier d signation photo et description rapide de l uvre dimensions conditions de pr sentation type de support
137. tion qu elles ne connaissent pas C est l occasion de rendre visibles les actions invisibles et non m diatiques de montrer qu elles sont indispensables la bonne coh rence de l ensemble et d exposer la cha ne des activit s de l acquisition la diffusion en passant par l tude et la conservation Signaler ainsi qu on ne peut pas exposer des oeuvres non restaur es justifie les cr dits de restauration demand s et constitue un acte simple de p dagogie des tutelles On ne saurait trop conseiller galement de rendre visible cette cha ne d activit s aux yeux du public et de lui proposer une appropriation plus active du patrimoine en vitant de surcro t l quipe du mus e de faire le grand cart entre les activit s de conservation et de diffusion A titre d exemple restituer au public les campagnes de restauration sous des formes imaginatives qui ont d j t explor es par plusieurs mus es constitue un axe d action int ressant Elaborer un projet scientifique et culturel revient donc penser le mus e Le projet scientifique et culturel s appuie sur une vision du mus e comme outil d une politique culturelle voire sociale en prenant en compte les probl matiques d int gration et d identit Il se fonde sur une vision dynamique de l tablissement dont on a la charge en partant du bilan critique de l existant pour exposer ce quoi on souhaite parvenir et par quels moyens Tout le monde ou presque a un projet imp
138. tions recherches de financements compl mentaires Quels sont leurs apports sp cifiques Le programmiste est un interlocuteur pour l quipe scientifique du mus e et pour la ma trise d ouvrage il se trouve au croisement de plusieurs voies de plusieurs voix et permet d en exprimer la coh rence d exprimer les int r ts de chacun pour construire un projet commun L tude va permettre de mettre au point et d exprimer des envies par rapport un contexte patrimonial et un contexte socio conomique socio culturelles Projet de d veloppement local l tude de programmation permet d adapter le PSC aux contraintes architecturales l accueil des publics cibl s la conservation pr sentation des collections et de simuler le fonctionnement induit d articuler davantage le projet avec son environnement en proposant des adaptations des ajustements qui permettront de l ancrer plus durablement dans le territoire Conclusion Pour conclure sur le r le du programmiste dans la transformation du PSC en projet architectural et mus ographique le programmiste est une interface transversale qui adapte le projet culturel un contexte particulier propose une simulation multi facettes du projet largi le champ du projet culturel aux questions techniques et environnementales urbaines et sociales historiques et patrimoniales Sans avoir la pr tention de concevoir le projet Madame Savoye n avait videmment pas la moindre id e d
139. traire de renforcer par des d p ts et des achats un axe peinture ancienne suivant que l on choisit d aller la rencontre des publics en difficult ou au contraire de d velopper une fr quentation touristique potentielle suivant que l on souhaite renforcer une notori t nationale ou travailler plus sp cialement sur le public local partir des m mes collections le mus e que l on concevra sera tr s diff rent Analyse de l environnement et des publics Aucun projet ne peut exister dans l autarcie et c est l analyse de l environnement qui en fait toute la qualit et en garantit la faisabilit Plusieurs l ments sont prendre en compte La coh rence des propositions avec la politique g n rale de l autorit de tutelle La coh rence du projet avec la politique de la tutelle est prioritaire et est la condition m me de la faisabilit venir du projet scientifique et culturel Ainsi Toulouse le projet d montre que le mus e des Augustins r nov s inscrira dans les grands axes de la politique municipale coh sion sociale qualit de la vie urbaine d veloppement personnel du citoyen A Amiens la mise en oeuvre d expositions d centralis es dans les quartiers r pondait directement la politique de la municipalit A P ronne la cr ation de l Historial de la Grande Guerre s inscrivait dans la politique d am nagement du territoire du conseil g n ral de la Somme et r pondait sa volont de r quilib
140. trimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Avec le Programmiste il va transformer ce projet culturel et scientifique en d finition des besoins quels locaux quelles surfaces quelles caract ristiques Il s engage dans le cas o son tablissement serait class en 5 cat gorie sur les effectifs attendus publics et personnels au regard de la s curit incendie Au cours de la conception puis de la r alisation il devra confronter sa propre vision celle des hommes de l art que sont l architecte et le Mus ographe A la livraison de l ouvrage il assurera l installation des collections puis l ouverture de l tablissement Enfin il v rifiera le bon fonctionnement des locaux et des quipements pendant la dur e de la garantie de parfait ach vement Le Programmiste Le programmiste est missionn par le Ma tre d Ouvrage Son r le est de r diger un document partir duquel le Ma tre d uvre va laborer son projet Le travail du programmiste se fait donc en amont de la conception architecturale et technique par un travail de recueil des informations et des souhaits aupr s du Ma tre d Ouvrage et des utilisateurs puis par la formalisation de ces souhaits au moyens de sc narios programmatiques et enfin par la r alisation d un v ritable ca
141. ture dmf documents museofiches 2_projet pdf 25 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 LE PROJET SCIENTIFIQUE ET CULTUREL DE MUSEE Marie H l ne Joly Chef de l inspection g n rale des mus es direction des mus es de France Le mot de projet scientifique et culturel de mus e est d sormais familier dans la communaut professionnelle mais la r alit concr te de l exercice n est pas si connue tant qu on ne s y est pas essay Avant d y revenir plus longuement on peut le d finir rapidement comme un document de projet mais ce n est pas un programme architectural il s agit de pr senter dans un document crit apr s l avoir n goci avec l ensemble de ses partenaires ce qu on a l intention de r aliser dans les 3 5 ans venir en choisissant ses priorit s et en non ant les moyens n cessaires pour y parvenir Mais plus qu un document c est une d marche et une m thode dont sont ici expos s les principes et l int r t strat gique Le contenu complet d un projet scientifique et culturel n est pas abord ici on se reportera pour cela la Mus ofiche publi e en 1998 par la direction des mus es de France De toutes fa ons m me si la Mus ofiche d crit la m thode m me si d excellents projets peuv
142. ture m thodologique g n rale commande conception r alisation reste relativement invariable il n en va pas de m me du d tail des r les jou s par les uns ou les autres ou du d tail du d roulement des t ches l int rieur d une m me phase Ainsi en France certains acteurs sont apparus ces derni res ann es le programmiste ou le sp cialiste en conservation pr ventive par exemple de m me que certaines t ches sp cifiques se sont vues d velopp es r cemment la programmation des collections les tudes de publics On peut donc s attendre une volution dans l avenir en fonction de nouvelles exigences ou de nouvelles t ches susceptibles d appara tre dans le cadre de la r flexion th orique comme la notion de d veloppement durable appliqu e au patrimoine par exemple ou d volutions r glementaires les r gles communautaires europ ennes ayant tendance supplanter en France les r gles nationales Enfin les volutions sensibles des proc dures de march s publics notamment dans le domaine des partenariats public priv les fameux PPP risquent de brouiller compl tement le dispositif traditionnel notamment en confondant dans un seul contractant les r les de concepteur d ex cutant de financeur et m me de gestionnaire 8 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmati
143. un exercice impossible toutes les quipes qui s y sont soumises peuvent en t moigner et t moigner galement de ce que la r daction d un projet scientifique et culturel a pu apporter de positif au mus e Acte de gestion mais aussi de cr ation le projet est en effet une d marche fondatrice pour un mus e structurante pour l quipe Strat gique par rapport aux autorit s de tutelle et aux partenaires lib ratrice le choix de priorit s d objectifs et d actions permettant de trier au sein de la masse du quotidien et d valuer ce qui a t fait La m thode est largement emprunt e aux m thodes du management notamment de gestion par objectif Dans un contexte autre que culturel le document s appellerait projet de service sch ma directeur ou plan de d veloppement Il s agit partir d un bilan complet de l existant de hi rarchiser pr cis ment ses activit s pour une p riode donn e et donc d tre s lectif car on ne peut pas se battre sur tous les fronts et ouvrir trop de chantiers en m me temps Pour chaque grand domaine d activit du mus e il convient de choisir et d noncer les grandes priorit s que l on se donne pour les 3 5 ans venir et qui doivent tre peu nombreuses Au sein de ces priorit s on noncera des objectifs pr cis r alistes et quantifiables Et on d clinera ces objectifs en actions pr cises pour lesquelles on aura d fini les moyens n cessaires tant financiers
144. un tel cas ACMH intervient comme Ma tre d uvre g n ralement impos au Ma tre d Ouvrage Ce dispositif ancien est actuellement en opposition avec la r glementation europ enne qui si elle reconna t une n cessit de comp tence sp cifique pour agir n admet plus aucune situation de monopole 15 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Le point retenir cependant est l intervention d un ma tre d uvre sp cialiste et sp cialement form sur des difices pr sentant un caract re patrimonial important Les lus Bien que repr sent s par la ma trise d ouvrage donc leur propre collectivit locale les lus ont g n ralement c ur de s impliquer dans le projet soit par int r t pour le sujet en particulier dans le domaine culturel soit par un int r t plus personnel il est clair que la construction d un b timent public a dans l esprit d un lu des implications lectorales dont il doit tenir compte ce qui dans le cas d un mus e reste d montrer Les associations Elles peuvent tre amies ou ennemies selon qu elles partagent ou non la m me vision que les acteurs du projet Les associations des amis du mus e peuvent tre associ es au projet dans le cadre d un conse
145. une active politique de communication de promotion et de commercialisation 6 4 Le fonctionnement de la boutique et de la caf t ria 6 5 La politique tarifaire 6 6 Les moyens n cessaires pour parvenir l quilibre de gestion 6 7 Quelle structure de gestion pour le mus e de la Dentelle et de la Mode et les Mus es de Calais 63 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris 64 Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Tous droits r serv s lnstitut national du patrimoine Paris 65 Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Tous droits r serv s lnstitut national du patrimoine Paris 66 Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Tous droits r serv s lnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 3 La programmation des collections 67 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation
146. ure et de la communication 2001 pp 165 181 Joly Marie H l ne Le projet scientifique et culturel a t il de l avenir In La Lettre de l OCIM n 124 juillet ao t 2009 pp 8 14 Paulus Odile Mus es publics et mus es priv s les objectifs l valuation In Revue fran aise de gestion janvier f vrier 1999 pp 43 55 Pinette Matthieu Concevoir un projet le cas des mus es d Amiens In Mus es et services publics actes des journ es d tude Paris Ecole du Louvre 14 15 octobre 1999 Paris Minist re de la Culture et de la communication 2001 pp 183 188 Pinette Mathieu Le projet de mus e inutile pensum ou outil salvateur In La Lettre de l OCIM n 124 juillet ao t 2009 pp 15 18 Un projet culturel pour le mus e In Techniques et cultures au mus e Par Paul Rasse avec la collab d Eric Necker Lyon Presses universitaires de Lyon 1997 pp 159 178 Le projet scientifique et culturel In Mus ofiches Paris Direction des mus es de France 2008 24 p http www culture souv fr culture dmf documents museofiches 2_projet pdf Un PSC pour quoi faire In La Lettre de l OCIM n 124 juillet ao t 2009 pp 5 48 Publics et fonctionnement dans les projets culturels guide d laboration et d valuation en sept rubriques et vingt questions Paris Direction des mus es de France D partement des publics 1998 9 p Publics et projet culturels un enjeux des mus e
147. ux arts et de la dentelle 1996 4 4 Mus e municipal Hy res Sciallano Martine Mus e municipal d Hy res quel PSC au regard des collections In La Lettre de l OCIM n 124 juillet ao t 2009 pp 44 48 4 5 Mus e des civilisations de l Europe et de la M diterran e Marseille R inventer un mus e le mus e des civilisations de l Europe et de la M diterran e Marseille projet scientifique et culturel Sous la dir de Michel Colardelle Paris R union des mus es nationaux 2002 159 p 4 6 Mus e d art et d histoire du juda sme Paris Bizouard Catherine et Pin Fran ois Paris mus e d art et d histoire du juda sme In France mus es r cents Paris Le moniteur amc 1999 pp 108 113 Hazan Brunet Nathalie Mus e d art et d histoire du juda sme Paris Mus e d art et d histoire du juda sme 1997 24 p Sigal Laurence Le mus e d art et d histoire du juda sme In Tr sor d glise mus e d art religieux quelle pr sentation actes de la table ronde organis e par l cole nationale du patrimoine 30 et 31 mars 1998 Paris cole nationale du patrimoine 1998 pp 128 135 Les Cahiers de l cole nationale du patrimoine 2 87 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 Sigal Laur
148. valuera r guli rement partir d indicateurs pr cis pour le r ajuster si n cessaire Le projet scientifique et culturel constitue la structuration du cadre d action dans tous les domaines d activit du mus e Au del d une m thode technocratique ou d une s che th orie c est un acte cr atif qui envisage le mus e comme un organisme vivant et volutif qui poss de une identit propre qui vit en interaction avec son milieu par et pour ses public et qui a quelque chose d essentiel et d unique apporter ici et maintenant qu il faut savoir expliciter In Mus es et service des publics Journ es d tude 14 et 15 octobre 1999 Paris Ecole du Louvre Paris Minist re de la Culture 2001 35 Tous droits r serv s Olnstitut national du patrimoine Paris Cr ation et r novation du mus e du projet scientifique et culturel l tude de programmation mus ographique Biblioth que num rique de l INP n 1 3e ed 2009 LE PROJET SCIENTIFIQUE ET CULTUREL Marie H l ne Joly Chef de l inspection g n rale des mus es direction des mus es de France e Contexte e D finition Document d orientation qui balise les orientations d un projet qui sera r alis entre 3 amp 5 ans en choisissant ses priorit s et en non ant les moyens privil gi s pour atteindre les objectifs fix s Document labor par le conservateur et son quipe ou un directeur de projet En France r pond une politiqu

Page de titre - Institut national du patrimoine

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