Evaluation de la politique de l`Agence Seine
Contents
1. l allemande dans la dur e semble tr s peu probable cf retours en DT Or une tentative non p rennis e risquerait de brouiller encore davantage un paysage de soutiens d j peu lisible 15 proposer une prise en charge optimis e des servitudes sur le p rim tres de protection de captages optimiser la taille des p rim tres r glementaires pla LE Cr NOTE DE SYNTHESE FEVRIER 2011 pices ASCA En second lieu la faisabilit technique de cette option pose d normes questions de logistique technique consid r es comme potentiellement r dhibitoires dans une partie des DT Quelles modalit s de contr le Quelles modalit s d instruction Qui assure l ing nierie des mesures techniques Rappelons en effet que pr s de 10 15 000 agriculteurs sont potentiellement concern s par les territoires des AAC pour moins d une dizaine de cop sp cialis s sur le sujet l chelle de l agence Rappelons aussi que dans un tel sch ma l agence ne peut s adosser sur l Agence Sp ciale de Paiement ni sur des compagnies d eau l image de l Allemagne soci t s d conomie mixte locales N anmoins tant donn l int r t potentiel de l approche le maintien d une veille active sur ce sujet voire d une exp rimentation visant tester des mod les organisationnels pourrait tre envisag C est le souhait qu exprime une majorit des membres du comit de pilotage Son portage2. dilution un r sultat global sur AAC en compl ment des solutions agronomiques pratiques culturales sur le reste de l aire Une ma trise de l usage des sols pourquoi et quelle chelle La ma trise d usage des sols correspond une attente identifi e par le SDAGE Elle correspond aussi un levier incontournable dans un grand nombre de cas pour rendre la gestion des AAC compatible avec l exigence de r sultat de la DCE En effet comme le montrent les travaux de mod lisation de l INRA pour inverser v ritablement les tendances actuelles de l volution de la contamination de l environnement des changements beaucoup plus radicaux de l activit agricole et de l am nagement du territoire seront n cessaires cf note INRA pour le PIREN Seine en Comit de bassin du 30 09 2010 Face des flux polluants actuels parfois tr s sup rieurs aux normes de l eau la gestion des AAC passe par une v ritable rupture dans les modalit s de gestion et la mise en uvre de solutions structurelles au del des seuls ajustements de pratiques agronomiques Au regard du cadrage propos par l tude ces solutions sont r server en priorit aux zones les plus sensibles des AAC repr sentant en moyenne pr s de 500 ha par aire d alimentation M me si ces chiffres restent affiner ils montrent que les territoires cibles sont 5 10 fois sup rieurs aux seuls p rim tres r glementaires de protection rapproch e tout en restan
3. l chelle d acteurs interm diaires syndicats AEP EPCI conseils g n raux pourrait tre r fl chi de fa on assurer la fois une masse critique mais aussi des moyens de portage financier et administratif satisfaisants L implication d organismes de certification dans le processus de gestion pourrait tre envisag e La r flexion sur le contenu technique des contrats doit faire l objet d un cadrage tr s robuste en amont pour s assurer que l obligation de r sultat est au centre de la d marche et que la qualit du processus de concertation locale ne l emporte pas sur la rigueur environnementale de l approche En synth se Ces deux sc narios doivent tre compris comme une perspective de moyen terme 10 ans n cessitant chacun une phase de mont e en puissance progressive par rapport la politique actuelle de l agence Dans les deux cas il s agit d un cheminement avec un travail juridique conomique et technique pr alable pour formaliser les outils finaux m me si le premier S1 peut avoir un caract re plus imm diat alors que le second 52 se construit n cessairement dans la dur e Ces sc narios se distinguent galement par Les acteurs qu ils saisissent ils reposent d un c t S1 sur le pari de l mancipation de l Etat cogestion volontaire face l vidence des enjeux des AAC et de l autre S2 sur l implication tr s forte des partenaires historiques de l agence m
4. li e aux projets territoriaux qu il cherche accompagner Dans les deux cas l enjeu pour l agence est avant tout de faire accepter que la gestion des AAC n est pas qu une question d agronomie mais tout autant un enjeu d am nagement du territoire De ce point de vue et au regard des acteurs impliqu s le second sc nario est une cible privil gier pour les valuateurs des bureaux d tudes 16 Les soci t s fermi res rencontr es cherchent davantage se positionner dans le jeu en tant que prestataires nouveaux m tier verts dans les proc dures existantes sans chercher se positionner sur le prix de l eau lt q y NZ 3 NOTE DE SYNTHESE FEVRIER 2011 pices a 4 QUELS MOYENS AU SERVICE DE CETTE POLITIQUE Dans l ensemble des sc narios la mise en uvre d une politique de ma trise de l usage des sols long terme renvoie des enjeux de moyens humains et financiers tr s importants dans les ann es venir En effet bien qu elle fasse n cessairement l objet d une certaine progressivit cette politique doit tre r fl chie la lumi re des changements d ampleur qu elle implique cf tableau estimations ci dessous Ensemble AAC prioritaires Les zones sensibles des AAC SDAGE prioritaires SDAGE Superficie totale estim e Autour de 15 de la superficie du Autour 5 de la Superficie du bassin soit x bassin soit environ 1 5 millions d ha environ de 500 000
5. projet pour proposer une r ponse aux contraintes qui p sent sur ces territoires de AAC SCENARIO 2 UNE ENTREE ENVIRONNEMENTALE ET TERRITORIALE MISANT SUR DES CONTRATS DE DEVELOPPEMENT Dans le second sc nario l agence cherche structurer la politique des AAC au travers d un double portage par 1 le Minist re de l cologie garant du cadre central et d une planification environnementale grande chelle et 2 des collectivit s locales en charge de la ma trise d usage locale au travers des outils de l urbanisme de l am nagement PLU SCOT mais aussi du d veloppement cf ci dessous A la lumi re des travaux de suivi et mod lisation et des tr s forts risques de contentieux le MEDDTL exige le classement et la mise en conformit des zones sensibles des AAC 10 proc dure assimil e un outil agricole au regard des modalit s op rationnelles de sa mise en uvre actuelle 1 largissement de la cible calendrier niveau des programmes 12 exemples des MAFT Bioconv Eau de Paris MAET herbe en Eure et Loir 13 Les appels projets lanc s par l agence RMC sur la th matique des pesticides et venant financer des collectivit s ou op rateurs conomiques ressemblent beaucoup ce sch ma 14 Cette jonction entre les outils de l urbanisme et la probl matique des AAC n est pas aujourd hui construite et fonctionnel m me si de nombreuses passerelles potentielles existent Il s agira pour l agence d
6. protection des captages bar me d indemnisation des servitudes 3 on teste des solutions et on constate peu de temps apr s le r sultat notamment dans les milieux tr s r actifs y NZ ic NOTE DE SYNTHESE FEVRIER 2011 CS pices Le L analyse des perceptions des acteurs locaux donne un clairage compl mentaire sur le plan sociologique On peut consid rer que des freins tr s importants existent aujourd hui dans ce domaine e Tout d abord on constate un d ni sur le bassin de la pertinence de la ma trise d usage des sols au sens du besoin d y recourir et ceci en raison de l inertie des aquif res Ce constat explique que la ma trise d usage se soit toujours manifest e dans des contextes d urgence sanitaire et de milieux r actifs une fois l ensemble des solutions alternatives puis es Dans ces conditions apr s de multiples processus d essais erreurs le d ni de l utilit de la solution efficace n est plus possible L expertise ou la mod lisation le porter connaissance de ph nom nes mal compris permettent de surmonter ces obstacles e Les freins sont aussi dans le champ de l acceptabilit conomique et technique Pour certains acteurs agricoles h sitants et une grande partie des collectivit s la question de la prise en charge du changement progressivit et compensation conomique accompagnement technique est centrale m me s ils sont pr ts admettre sa
7. ha Surface agricole utile Autour de 15 de la SAU du bassin Autour de 5 de la de la SAU du bassin estim e soit environ de 1M ha soit 300 000 ha de SAU Nombre d agriculteurs 15 20 des exploitations du bassin 5 10 des exploitations du bassin soit soit 10 20 000 EA pr s de 5 10 000 EA Des moyens financiers tr s importants Sans chercher entrer dans une valuation conomique fine des co ts de cette politique de ma trise d usage des sols sujette un grand nombre d incertitudes et hypoth ses on peut consid rer que les co ts d une compensation agrienvironnementale g n ralis e repr senteraient largement plus de 100M annuels 8 ind pendamment des co ts d animation De m me le co t d une intervention fonci re visant acqu rir une partie des zones les plus sensibles des AAC pourrait rapidement peser plusieurs centaines de millions d euros 1 Ces ordres de grandeur sont largement sup rieurs aux montants des redevances agricoles actuelles repr sentant une 10aine de millions d euros Ils restent affiner dans un travail d analyse conomique sp cifique qui d passe le cadre de cette mission Des enjeux de comp tences Pour s inscrire de fa on efficace dans une politique de ma trise d usage des sols les discussions conduites dans l ensemble des DT mettent en vidence des besoins importants en termes de renforcement des comp tences des quipes Il s agit en particulier de consolid
8. n cessit Les outils et modalit s de prise en charge sont de ce point de vue d terminants les acteurs tant en manque de mode d emploi op rationnel ce jour Au del la ma trise d usage des sols est interrog e sur sa l gitimit per ue comme un enjeu de compromis social entre eau et agriculture l eau ou la balance commerciale l eau ou l excellence sucri re l eau ou la fili re c r ali re l eau ou la vocation nourrici re de l agriculture Cette question est tr s importante dans les territoires dont l identit agricole forte porte localement une image de progr s et de d veloppement conomique difficiles renier au nom de l eau La ma trise d usage est donc per ue comme une rupture dans le paradigme du progr s technique dans lequel s est toujours situ e la gestion historique des pressions polluantes La question de sa faisabilit est souvent mise en avant comme r dhibitoire on ne va pas racheter la moiti du d partement on peut pas faire de la bio partout L absence de mode d emploi est utilis e comme un argument de discr dit permettant d vacuer cette question du champ des possibles La cr dibilit des solutions propos es est donc fondamentale pour rendre l gitime le changement Le cadrage en amont la mise en lumi re de mod les de d veloppement alternatifs cr dibles semblent des voies explorer 3 LEVIERS ET SCENARIOS D INTERVENTION D UNE POLITIQ
9. sous racinaires actions de d veloppement engag es intensit de l animation locale est incontournable pour surmonter les lacunes tr s 2 importantes mises en vidence par l valuation A er NOTE DE SYNTHESE FEVRIER 2011 O
10. 500 captages prioritaires Ce cadre reste avant tout proc dural Il propose une d marche de d finition de programmes d actions dans les AAC sans faire directement le lien avec les objectifs DCE aussi bien d un point de vue quantitatif cf d calage entre le nombre de captages Grenelle et les captages SDAGE que qualitatif quel contenu des programmes d action Il aborde la question des aires d alimentation sur le plan de l ing nierie agronomique et technique en relayant les enjeux de p rennit sur un volet coercitif tr s optionnel La ma trise d usage des sols au sens voqu plus haut n est pas une entr e privil gi e dans ce sch ma d intervention qui s inspire plut t des modalit s du projet agroenvironnemental La politique de l agence est elle aussi tr s r cente sur ce sujet et a fait l objet de nombreux ajustements depuis le d but du 9 me programme volution des captages cibles des taux d aide grenelle qui nuisent sa lisibilit en interne et ont contribu une certaine h t rog n it de postures en Directions Territoriales DT Des enjeux d harmonisation et d appropriation demeurent en ce qui concerne son ciblage comment aborder les captages non Grenelle son niveau d ambition quel type de mesures promouvoir ou encore ses modalit s de mise en uvre articulation avec l Etat sur les captages Grenelle En outre de forts d calages persistent entre d une part les attentes exprim es d
11. Evaluation de la politique de l Agence Seine Normandie en faveur de la ma trise d usage des sols long terme sur les aires d alimentation de captage en eau potable Note de synth se 1 LA MAITRISE D USAGE DES SOLS AU C UR DE L EVALUATION Cadre et objet de l valuation Cette note pr sente les r sultats de l valuation portant sur la politique de protection des aires d alimentation de captages AAC par l AESN Etant donn es les difficult s actuelles de gestion des aires d alimentation et la relative pr carit des solutions agrienvironnementales la question principale trait e par l tude a t celle des freins et leviers la mise en place d une ma trise d usage des sols long terme des AAC La ma trise d usage des sols est entendue ici comme une combinaison 1 d une occupation alternative des sols compatible avec une exigence stricte de r sultat 2 mise en uvre de fa on p renne dans le temps et 3 cibl e sur les zones les plus sensibles des AAC Elle se situe donc la crois e entre des modes d occupation efficaces enherbement agriculture biologique cultures bas niveau d intrants comme le chanvre luzerne ou des cultures nerg tiques dot es d un cahier des charges sp cifique et des leviers d intervention p rennes acquisition r glementation planification fili res contrats de long terme sur des surfaces tr s vuln rables aux pollutions et permettant d assurer par
12. UE DE MAITRISE DE L USAGE DES SOLS SUR LES AAC A HORIZON 10 ANS Quatre familles de leviers d intervention d velopper Pour lever ces freins quatre familles de leviers apparaissent dans les tudes de cas de terrain Ces familles renvoient autant de principes incontournables pour organiser une politique de ma trise p renne de l usage des sols sur les AAC En effet quel que soit le sc nario d intervention qui sera retenu la politique de l agence devra retenir de fa on centrale dans sa th orie d action La connaissance des flux polluants sur les aires d alimentation et l valuation de la performance des actions engag es en termes de r duction de pression Dans un environnement hydrog ologique globalement tr s inerte o le sentiment d urgence est peu perceptible et le niveau de pression polluante tr s difficile prouver il s agit de faire du levier de la connaissance un outil au service de la mise en d bat de la question des AAC La connaissance et l valuation des flux seront mobilis s la fois l chelle locale collectivit s locales impliqu es dans la gestion de leurs AAC mais aussi plus largement des chelles institutionnelles nationale bassin r gionale comme un moyen pour n gocier des politiques et un cadre exigeants et coh rents C est un des points d entr e dans le probl me indispensable pour clairer le niveau de changement produire et asseoir de ce fait l imp ratif d une solution
13. alendrier de prise en charge de l ensemble des AAC prioritaires du SDAGE au del des seuls cas Grenelle En parall le du volet r glementaire il s agit de s assurer de la possibilit de financer des MAE tr s exigeantes en jouant sur les marges du dispositif national pour les rendre plus attractives financi rement Enfin le financement de soutiens aux AAC travers l article 38 du RDR compensation pour handicap environnemental viendrait compl ter de fa on coh rente cette option en rendant plus acceptable l ventualit d un recours au volet r glementaire des ZSCE Dans ce sc nario le volet d veloppement ne serait saisi que dans une optique purement exp rimentale sous le 10 programme Il s agirait d une approche exploratoire mais non syst matique L agence viendrait appuyer les volont s locales l o elles existent et chercherait initier des projets de d veloppement sur les territoires prioritaires L outil par excellence au service de cette approche pourrait tre l appel projets AESN appel des v ux d un tr s grand nombre de DT La forte implication de l Etat permet dans cette option de n gocier des modalit s de d veloppement conomique sp cifiques sur les territoires contraints par la voie r glementaire Des m canismes de march incitatifs se mettent en place prix minimaux garantis pour les fili res bas niveau d intrants Les op rateurs conomiques sont invit s se saisir des appels
14. ans le SDAGE en mati re de ma trise p renne de l usage des sols et d autre part la boite outils du 9 e programme reposant en grande partie sur un dispositif agroenvironnemental dont l horizon est 5 ans Si les enjeux sont identifi s l intervention de l agence ne propose pas de strat gie globale sur les fa ons d articuler et mettre en uvre ses leviers au service de son ambition En effet malgr un volet foncier acquisition change venant th oriquement assurer une assise de long terme intervention de l AESN c est autour des Mesures Agro Environnementales MAE que s organise l essentiel de l action sur les AAC alors m me que ce dispositif est limit par une certaine rigidit institutionnelle sa faible incitativit et p rennit et une efficacit souvent insuffisante Le choix de forte coh rence avec la politique Grenelle int ressant d un point de vue de la dynamique globale accentue le d s quilibre entre les volets foncier et agrienvironnemental de l intervention de l AESN au profit des MAE Il laisse peu de place aux collectivit s dans un processus de gestion des AAC tr s agronomique reposant sur des outils non adapt s la culture et aux comp tences des ma tres d ouvrage invit s s en saisir Des freins l mergence de la ma trise d usage des sols l chelle locale L analyse des freins et leviers une ma trise d usage des sols sur les AAC a t r alis e au travers d une tre
15. de fa on passer d une logique de bo te outils une strat gie d intervention globale Il s agit notamment de voir comment les diff rentes options relevant de chacune de ces familles de leviers peuvent tre articul es les unes par rapport aux autres en fonction des enjeux techniques moyens comp tences modalit s de mise en uvre ou sociopolitiques acteurs concern s alliances Par rapport aux alternatives possibles l valuation retient deux sc narios d intervention contrast s assurant une coh rence en termes de portage politique logiques d acteurs alliances et d outils d intervention sachant qu il faudra faire un choix entre ces 2 sc narios si l agence souhaite d velopper une strat gie claire et lisible gage d efficacit SCENARIO 1 UN CADRAGE AGRICOLE ET DES APPELS A PROJETS Dans ce sc nario la politique agence continue s inscrire avant tout dans le cadre des outils agricoles existants ZSCE1 MAE mais en tant beaucoup plus exigeante vis vis de l Etat qu elle ne l est actuellement Arm e d une connaissance solide et d une d monstration sur l tat des enjeux l agence n gocie avec le minist re de l agriculture de nouvelles modalit s de financement du dispositif national agrienvironnemental avec de v ritables contreparties durcissement du volet coercitif de la politique sur les AAC au travers d une application effective des principes encore peu op rants des ZSCE un c
16. e participer sa structuration CS OX y NZ 3 NOTE DE SYNTHESE FEVRIER 2011 Epices a l chelle des collectivit s locales L agence n gocie donc un financement du dispositif agroenvironnemental la seule condition que sa mise en place vienne s inscrire dans une politique de classement des zones sensibles des AAC port e par les collectivit s territoriales et vis e par le MEDDTL La prise en charge du financement des MAE sur le AAC en g n ral serait coupl e l int gration des zones les plus sensibles dans les proc dures de planification non agricole PLU SCOT sch ma de coh rence cologique r gional p rim tre d intervention fonci re et ou leur inscription dans le SDAGE lui m me l image des barrettes de la Bass e L encore l agence propose une incitation la hauteur de l ambition des mesures exigeantes et bien pay es plut t que des mesures peu exigeantes et peu compens es Le d veloppement une condition outre la pression de la tutelle le lien au d veloppement est ici l autre voie privil gi e pour inciter les collectivit s assurer le portage local de la politique de l agence Apr s une premi re phase exp rimentale qui pourrait se rapprocher de la logique des appels projets il s agirait dans ce sc nario de faire de la contractualisation territoriale un passage privil gi pour l obtention des aides de l agence sur les territoires enjeux des PTAP Dans ces territoir
17. er les comp tences sp cialis es agronomie et hydrog ologie en local souvent consid r s comme insuffisantes au regard de l ampleur de la t che Plus largement il semble n cessaire de renforcer un ensemble de comp tences nouvelles comp tences en mati re d ing nierie financi re europ enne et de n gociation institutionnelle dans l optique du sc nario 1 ou comp tences sur les outils de planification territoriale dans l optique du sc nario 2 Ces besoins sont identifi s la fois l chelle du si ge et au niveau des directions territoriales de fa on assurer une interface efficace vis vis des interlocuteurs locaux services de l administration collectivit s M me si ces besoins sont plus ou moins prononc s selon les sc narios ils sont souvent consid r s comme relativement transversaux du fait des contraintes li es un cadre compensatoire agrienvironnemental et de l int r t intrins que des outils territoriaux De fa on g n rale il est propos d investir fortement dans la formation pour d velopper les comp tences et la vision strat gique en interne l agence Des enjeux organisationnels Chacun des sc narios renvoie aussi des enjeux organisationnels sp cifiques Dans le cas de S1 la mise en place d une interface organisationnelle entre la politique de l agence et le programme de d veloppement rural semble indispensable Elle pourrait s appuyer sur une cellule Europe Agrienviro
18. es cible l agence conditionnerait un ensemble d aides fortement major es la mise en conformit des documents de planification territoriale et la prise en charge effective des nouveaux d fis DCE dont les AAC par des MO d sireux de financer leurs investissements courants A l instar des contrats ruraux l agence proposerait un financement bonifi sur l ensemble des d penses relatives aux AAC quipements relatifs aux projets territoriaux animation mais aussi sur les aides courantes assainissement AEP en cas d engagement des ma tres d ouvrages locaux dans une programmation pluriannuelle avec des objectifs tr s cadr s En revanche il s agirait ici non plus d un contrat de ma trise des pollutions mais d un contrat de d veloppement transformant un besoin environnemental en une opportunit territoriale circuits courts et approvisionnement restauration collective en agriculture biologique approvisionnement en nergie de la collectivit parc de loisirs Dans les deux sc narios il est fortement conseill notamment en termes de transition d am liorer l outil existant des servitudes dans les contextes o il est le mieux adapt petites AAC en l optimisant au service de la gestion du diffust sans perdre de vue que cet outil ne se suffit pas lui seul n est pas adapt l ensemble du bassin et est tributaire des acteurs de la sant et du temps de mise en place des DUP La compe
19. inist re de l cologie et collectivit s invit s se saisir du probl me avec les leviers de l am nagement du territoire et du d veloppement Les enjeux de pilotage interne l agence en termes d organisation interne l agence le sc nario S1 repose plus fortement sur la capacit du si ge de n gocier les modalit s de la compensation et de la planification avec l Etat central agriculture cologie sant les DT ayant charge l accompagnement des AP locaux Le second sc nario d pend aussi de la capacit de n gociation de Nanterre mais la mise en uvre par les DT du volet contrats de d veloppement et de la planification territoriale est tout aussi d terminante La l gitimit des aides vis vis des instances de l agence S1 se fonde sur une forte composante agrienvironnementale avec des soutiens financiers agricoles performants mais tr s structurants et dont la l gitimit peut rapidement poser question au sein des instances de l agence mesure de la mont e en puissance de la politique cf 4 suivant Le second sc nario sans vacuer le besoin d une compensation agricole cherche proposer des contrats collectivit s et une prise de risque plus l gitime pour l agence Enfin notons aussi que le levier foncier s il demeure l tat de possibilit dans le premier sc nario s inscrit beaucoup plus comme une n cessit dans le second cas avec une plus forte l gitimit
20. nnement en charge du pilotage et n gociation institutionnelle MAE cadrage r glementaire li aux ZSCE la fois au niveau central et en appui au niveau r gional En outre il est A propos de structurer le pilotage des appels projet l chelle centrale cellule sp cifique avec 17 sur la base des tudes AAC compil es et disponibles et du stage de Laetitia Gabaut 2009 18 pour un co t minimal de 200 ha dans les zones sensibles des AAC et de 100 ha hors zones sensibles 19 Ex 100 000ha acquis 1 3 des zones sensibles hauteur de 5000 ha correspondrait 500 M 8 20 en lien avec les Programmes nationaux ou r gionaux de d veloppement rural y NZ ic NOTE DE SYNTHESE FEVRIER 2011 CS pices Le comp tences juridiques et m thodologiques se rapprochant du mod le OSEO et de compl ter par des r f rents sp cialis s en DT en charge de la prospection et de l accompagnement local Dans le cas de S2 de fa on sym trique il est n cessaire d envisager la mise en place d un service planification am nagement au niveau central en charge du pilotage et de la n gociation institutionnelle sur les outils et proc dures publiques et dot de fortes comp tences juridiques et fonci res En parall le un renforcement des moyens en DT semble indispensable pour assurer la prise en charge de la politique contractuelle ambitieuse La mise en place d une cellule contrats de d velo
21. nsation directe au travers d accords coop ratifs mod le allemand une voie int ressante au service du second sc nario mais peu r aliste dans le contexte actuel La compensation via accords coop ratifs pr sente un certain nombre d avantages potentiels par la souplesse montants choix des mesures dur e des contrats et le rapport local qu elle instaure Elle repr sente une alternative aux leviers compensatoires du r glement de d veloppement rural dont les MAET mobilis s aujourd hui m me si une solution contractuelle de ce type ne saurait se substituer une politique ou constituer un sc nario part enti re Sa mise au service de S2 peut s av rer int ressante Ind pendamment du d bat quant la conformit de cette option aux r gles europ ennes qui renvoie avant tout une prise de risque juridique par l agence et les collectivit s n cessaire au regard du sujet pour les valuateurs cette option pose d autres enjeux la fois strat giques et op rationnels Tout d abord sa pertinence ne peut se justifier que par le maintien d une telle approche dans la dur e lui permettant de ce fait de lever les probl mes de p rennit et de lisibilit reproch s aux dispositifs agrienvironnementaux actuels Dans un environnement institutionnel en pleine volution n gociation de la PAC r forme des collectivit s lections pr sidentielles la capacit de l agence tenir ce cap du contrat
22. ntaine d approfondissements territoriaux ou th matiques L examen des cas historiques de ma trise centr s en g n ral sur l acquisition et ou l enherbement a fait appara tre une premi re s rie gt d enseignements concernant les contextes d mergence Le recours ces solutions est presque toujours envisag en situation d urgence sanitaire savoir en cas de forte d gradation de l eau distribu e conduisant une situation de non choix L acquisition et l enherbement sont envisag s lorsque les limites des solutions agronomiques sont mises en vidence et v cues la faveur d un processus d essai erreur local ou d une expertise externe A l inverse lorsque une apparente paix sociale semble assur e par la mise en uvre de solutions palliatives et curatives ou lorsque le besoin n est pas ressenti forte inertie des nappes et actions de progr s agronomiques en cours dont les r sultats sont en attente probl mes li s des pollutions h rit es atrazine et d ficit de connaissance des pressions actuelles la ma trise d usage a beaucoup plus de mal a merger Notons enfin que la mise en uvre concr te de ces solutions est souvent tributaire de l existence d un cadre de politique territoriale n goci et lisible l chelle du d partement Eure et Loir Manche ou de proc dures qui l gitiment la ma trise fonci re DUP instaurant les p rim tres r glementaires de
23. orme strat gie fonci re zon e proc dure de n gociation pr d finie calendrier d cisionnel l existence d un cadre lisible et affich qui organise l action long terme la rend du m me coup plus cr dible et l gitime Ce cadrage peut tre saisi diff rents niveaux bassin directions territoriales collectivit s locales Il se r f re diff rents outils et proc dures servitudes Zones Soumises Contrainte Environnementale trames vertes et bleues PLU SCOT SDAGE programmes pluriannuels d activit des SAFER permettant d inscrire le statut sp cifique des zones sensibles des AAC et de zoner classer ces territoires comme un pr alable pour organiser leur gestion Il para t en particulier indispensable de mobiliser les leviers de la planification et programmation fonci re grande chelle d partement unit hydrographique territoire de contrat ou de SAGE l image de proc dures comme les P rim tres R gionaux d Intervention Fonci re PRIF de l Agence des Espaces Verts en Ile de France ou des grands am nagements routiers n goci s entre les collectivit s et l Etat Cette chelle de n gociation et le caract re institutionnel qu elle rev t permet de cr dibiliser ces approches en lien avec la preuve des risques encourus et la mise disposition d outils financier ad hoc Le d veloppement pour donner une l gitimit territoriale et conomique la ma trise d u
24. ppement l chelle des DT pourrait tre envisag de fa on donner une visibilit la politique contractuelle et renforcer les moyens de n gociation institutionnelle en mobilisant un deux postes d di s aux politiques territoriales et aux outils de l am nagement du territoire Dans les deux cas l externalisation d une partie des moyens la faveur d animateurs sp cialis s est souhaitable mais suppose d investir l aussi sur des profils diff rents des animateurs avec des comp tences techniques et agronomiques 51 ou des animateurs davantage sp cialis s dans les m tiers du d veloppement territorial et local 52 Enfin quelle que soit l option retenue la mise en place de cette politique de long terme doit reposer sur une remise plat des crit res d valuation de l activit des agents de fa on favoriser leur investissement sur des op rations difficiles non porteuses d Autorisations de Programme mais essentielles au regard des objectifs de r sultat sur les milieux Un temps minimal affect par agent aux op rations innovantes et difficiles ex 40 en AE RMC semble incontournable pour organiser ce d fi en interne De m me la mise en place d un syst me de suivi adapt organis autour des indicateurs strat giques de pilotage de l action taux de couverture avec mesures compensatoires de diff rents niveaux des surfaces acquises ou ma itris es de mani re p renne par AAC flux moyens
25. sage sur les AAC Le troisi me principe commun de la politique est la n cessit d inscrire la probl matique des AAC et de la ma trise d usage des sols dans une logique de d veloppement partout o cela est possible Face l ampleur du changement r aliser la seule logique de mise en d fens des zones enjeu et ou de compensation de manque gagner ne semble pas en mesure d assurer une acceptabilit et une l gitimit la politique souhait e Le fait de coupler la n cessit environnementale une opportunit de d veloppement 1 territorial port par les collectivit s ou 2 conomique port par les op rateurs des fili res agricoles appara t d s lors comme une voie galement n cessaire Tout en levant les freins relatifs la l gitimit territoriale de la ma trise d usage des sols cette approche projet appara t aussi aux c t s des voies r glementaire et fonci re comme un moyen d en assurer la p rennit et la cr dibilit Une compensation incitation renforc e pour mieux prendre en compte les pertes potentielles et les risques encourus Ce dernier principe compensatoire appliqu l chelle micro conomique des exploitations agricoles est tout d abord une fa on d assurer l acceptabilit sociale de la ma trise d usage face l ampleur des changements qu elle suppose et en attendant une prise de relais par les outils du d veloppement projets de terri
26. structurelle de type ma trise d usage des sols long terme Il semble incontournable en particulier au niveau de cette 4 les acteurs sont g n ralement convaincus que les pollutions observ es sont le fruit des pressions du pass et que les pratiques actuelles qui ont largement progress es depuis 2 ou 3 d cennies ne posent plus que des probl mes mineurs N 2 A 3 NOTE DE SYNTHESE FEVRIER 2011 pices famille de leviers de suivre la qualit en pesticides pour lever les carences du contr le sanitaire de suivre et de mod liser les flux sous racinaires l image des travaux du PIREN et de proc der une valuation environnementale des actions Le cadrage et la planification pour asseoir la l gitimit politique des mesures de protection des AAC Il s agit du second principe fondamental de promotion de la politique de ma trise d usage qui doit tre mobilis en lien avec la connaissance afin d organiser un changement sur les AAC et lui donner une lisibilit grande chelle5 Cette planification et ce cadrage sont le plus souvent indissociables d un portage politique par l Etat agriculture ou environnement et ou par les collectivit s en lien avec la nature des outils qui seront privil gi s C est un passage oblig pour lever les difficult s relatives la faible cr dibilit de la ma trise d usage des sols per ue comme infaisable par une partie des acteurs rencontr s quelle que soit sa f
27. t dans un ordre de grandeur maf trisable A l chelle de l ensemble de l AESN les zones sensibles des AAC prioritaires du SDAGE cas 3 et 4 concernant 1700 captages repr senteraient pr s 5 de la SAU du bassin Cette superficie significative dans l absolu doit tre relativis e au regard des grandes orientations des politiques publiques Elle semble totalement en coh rence voire assez raisonnable au regard des objectifs en termes de progression des surfaces en agriculture biologique sur le territoire 6 de la SAU en 2012 et 20 en 2020 ou des objectifs en termes de r duction des pesticides 50 en 2020 n cessitant la g n ralisation de l agriculture int gr e sur l ensemble des surfaces restantes 1 p rennit insuffisante des contrats instabilit des dispositifs publics efficacit potentielle limit e cf plus loin 2 cf travaux du Piren Seine avec des flux sous racinaires de nitrates parfois sup rieurs 2 ou 3 fois la norme des 50mg 1 y NZ ic NOTE DESYNTHESE FEVRIER 2011 LISE pices Le 2 LES CONSTATS ACTUELS BILAN DES FREINS ET DES LEVIERS Des freins li s au cadre de programmation politique Le cadre d intervention national autour des aires d alimentation de captages est tr s r cent et peu stabilis Il s est structur petit petit l issue du PNSE1 action 10 de l article 21 de la LEMA et de l affichage politique du Grenelle de l environnement sur les
28. toire ou fili res alternatives op rationnelles Les outils compensatoires comme les servitudes ou les contrats pluriannuels sont des moyens d accompagner le changement m me s ils ne permettent pas n cessairement de le provoquer en absence d un cadre de n gociation et d une incitation adapt s C est aussi une r ponse n cessaire aux situations d AAC sans projet territorial ou conomique p nalis s aujourd hui par des MAET g n ralement peu incitatives 5 n gocier et faire conna tre la nature du changement produire son ambition son tendu cf exemple planification Bio Basse Normandie Danone planification fonci re dans le cadre des infrastructures routi res 6 cf acteurs agricoles sceptiques qui contestent la l gitimit et cr dibilit de la ma trise de l usage des sols 7 ex prise en charge d un stockage de long terme du foncier par l agence une fois l accord politique acquis 8 fili res courtes biologiques adoss es des investissements structurants plateformes de transformation chaudi res miscanthus locales parc de loisirs verts 4 Structuration articul e de fili res biologiques nergie chanvre l image de Stonyfield Danone en Basse Normandie y av A 3 NOTE DE SYNTHESE FEVRIER 2011 pices A 2 sc narios possibles horizon 10 ans La construction d une politique coh rente sur les AAC n cessite une articulation coh rente et lisible de ces leviers
Download Pdf Manuals
Related Search