Éducation coranique pré-primaire aux Comores: efforts d
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1. le Comit de village qui doit participer la conception et la planification des projets de l cole s assurer la sympathie et le concours des gens du village et veiller ce que les travaux entre prendre s int grent dans le plan 4e d veloppement du village Il comprend 10 parents parmi lesquels des pr sentants des autorit s religieuses un repr sentant par quartier ues repr sentants des groupes d ge et le hakim du village En outre le directeur un ma tre un agert du service d agriculture un infirmier 22 le Comit de l cole qui tudie la mise en application des projets value les moyens mat riels et techniques tablit lo pro gramme de travaux Il comprend 10 parents choisis en fonction de leur comp tence en mati re d agriculture d ertisanat etc En outre le directeur deux ma tres quatre membres du Comit de village le Comit des efforts personnels charg de la s lection de la planification et de l organisation de tous les projets auxquels participant les l ves sels ou les l ves de concert avec les habitants du viliage Il comprend un membre du Comit du village un membre du Comit de l ccie deux repr sentants des Associations culturelles du viliags trois ma tres dix l ves Concr tement chaque communaut comorienne cr era ses propres structures choisissant par exemple entre l un ou l autre dispo sitif ou op rant u2. d veloppement Masson et les Presses de l Unesco Paris 1975 page 11 2 12 4 contribution au processus d industrialisation soit par la fourniture de mati res premi res aux industries agricoles et ali mertalres soit par des achats de biens industriels stimulant ainsi le processus d in ustrialisation et de croissance globale Rerarques On notera dans le programme de travaux pratiques que certaines rubriques commencent d s la premi re ann e couture et jardinage par exemple G autres plus tard le cas extr me tant celui de la pu ri culture qu on aborde seulement en sixi me ann e En outre il a t recommand par les cadres participant au s minaire et au srage de Moroni que tous les exercices puissent tre confi s indiff remment aux gar ons et aux filles ce qui para t souhaitable pour la pro motion de la feme mais demandera peut tre vigilance et prudence dans l application IV LE PROGRAMME DE TRAVAUX PRATIQUES EXEMPLES DE COUTURE CUISINE HYGIENE Cr iture et entretien dcs v tements L iuitiation la cesture commence d s la premi re ann e d tudes alors qu l entretien des v tements est entrepris seulement au cours des trois Cerni res ann es En couture comme en artisanat comme du reste pour la totalit du programme de travaux pratiques l approche d un th me technologique ou l acquisition d un savoir faire particulier sont toujours li es ure application ay
3. me et quatri me ann es sur l hygi ne du milieu In cinqui me et sixi me ann es les l ves en colla boraticn avec leurs parents et autres adultes de la communaut proc dent des am nagements et quipements sanitaires de base points d eau fiitres eau douches latrines En secourisme on utilise au maximum les moyens du bord mais une trousse de secours minimale devra tre constitu e Les cas d intervention abord s sont plaies br lures h morragies soins d urgence en cas de fracture luxation foulure respiration artificielle transport des bless s Ta pu ricuiturs voit l application de connaissances acquises en couture hygi ne cuisin art sanat Flle implique une initiation aux probl mes de la vic et pose onc celui de l ducation sexuelle galement 1i6 au pro gramme de lutte contre les maladies v n riennes L ducation sanitaire dans son enscmble dont les travaux pratiques de l U M No 5 constituent la fois l introduction et l illustration a on le sait pour objectifs de contribuer la promotion de la sant au sein de l cole et de 1a collectivit de r pandre les connaissances et atti tudes d hygi ne personnelle et d hygi ne collective de comprendre ce que repr sente un milieu sain et ce qu il faut faire pour le maintenir de faire conna tre les institutions sanitaires et sociales de la collectivit ainsi que la mani re de collaborer avec elles Le probl me de l
4. difficiles no ifier on nesnre L importance e l enjeu D autre nart il est vain d esvirezr l introduction e cultures alimentaires nouvelles si on n en enseigne pas le mode l emploi le cas u soja en Afrinve est narticuli rement loouent de ce point de vus en rincui ne ann e on enrichit les menus par l ex cution es pr parations sp ciales plats riches en prot ines utilisation fes produits du poulailler fabrication a pain diverses fa ons accormo er les fruits et les l qures acconpzgnement de sauces diverses en sixi ne annfe l acoent est nis en liaison avec le prograrme Athyci ne et Ce mu ri ilture sur l alimentation des groupes vuln rables bh s en sevrage enfants en tat f brile personnes g es Pn outre on provose quelcues plats carnis viande et l gumes et des l nents ce p tisserie et de confitures Lame unit mo ulaire comvren l entretien de la maison et e l cole partir e la troisi ne ann e nettoyare des murs u plafond es meubles ascainksmm nt des alentours am lioration de l habitat par des travaux d articarat 14 Hygi ne secourisme pr ricu ture I hygi ne est pratiqu e pendant les six ann es d tudes cependant que le secourisme est abord en cinqui me ann e et la pu riculture en sixi me En hygi ne le programme de premi re et deuxi me ann es est centr sur l hygi ne individuelle celui de troisi
5. du premier cycle A L ou F 1 3 ff me Education de base 2 L a D 0 1 Education coranique pr scolaire IT FINALITES ET OBJECTIFS Il faut distinguer en ducation les finalit s des objectifs ces derniers tant subordonn s aux premi res Comme le dit A Biancher il existe une diff rence radicale entre les finalit s et les cbjectifs Si on mesure les objectifs en revanche on ne mesure pas les finalit s La finalit est un lan philosophique elle est l essence transcendante de notre action Former des hommes libres hi des esprits cr ateurs amener chacun son maximum de d veloppement sont des finalit s En ce sens la finalit supr me de l ducation est bien d appren re tre c est dire se r aliser Le gouvernement reconna t avec l Unesco que dans le monde tel qu il est vou au chandement cette ducation ne peut tre limit e ni l ge scolaire ni l institution scolaire Elle doit tre permanente et l ducation de base n est que la premi re tape d un processus qui prendra place tout au long de la vie Plus exactement si on tient compte du fait culturel consid rable de l cole coranique quasiment universelle aux Comores l ducation de base de type scolaire ducation fondamentele du premier cycle fait suite cette initiation aux valeurs musulmanes et la t che des responsables de l duca tion est assurer la continuit
6. entre les deux niveaux Parce que l ducation rev t de nos jours les dimensions d un projet mondial les finalit s comoriennes recouvrent quelques grands id aux conmuns aux hones d aujourd ir i Ilias humanisme scientifique d veloppement de la rationalit cr ativit esprit de responsabilit sociale recherche d un quilibre entre les composantes intellectuelles thiques affectives et physiques de la personnalit gyfin perception positive des destin es historiques de l humanit Hais d autre part la r alit comorienne d j not e propos des coles coraniques aboutit une vis e en partie sp cifique comme on le constate la lecture du chapitre Finalit s ducatives du document B 1 N gatVem nt d abord si on peut dire dans la mesure o l ducation 1 Faure Edgar Apprendre tre Unesco Fayard Paris 1972 page 166 2 Xbid page 180 l nouvelle veut tourner le dos l ancienne laquelle avait historiquement pour vocation de former des agents d ex cution et non pas de conception pour motivation la promotion individuelle et non pas l engagement de tous envers le d veloppement national pour programmes ceux d importation Mais le fait national comorien c est aussi le sous d veloppement et la volont d en sortir D une part produit int rieur brut tr s bas explosion d mographique raret des terres arables d gradation cologique archaisme des techniques a
7. limite des places disponibles dont le nombre est fix rigoureusement en fonction d une planification gouvernementale des besoins pr visibles de l emploi en cadres moyens et sup rieurs dans les diff rents secteurs de l activit nationale Il est divis en deux cycles successifs de deux ann es chacun formant les cadres deux niveaux d emploi 4 L ENSEIGNEMENT SUPERIEUR RE RO RO EME SR PS La cr ation aux Comores une Universit nationale ne pouvant actuelle ment tre envisag e les meilleurs l ments issus du second cycle de l Enseignement secondaire apr s une p riode de Service National d un ou deux ans poursuivront leurs tudes l tranger notamment dans des pays avec lesquels seront pass s des accords bilat raux de coop ration culturelle Les tudiants seront es boursiers du gouvernement Le nonbre de bourses par sp cialit sera d termin rigoureusement en fonction d une planification gouvernementale des besoins de l emploi en cadres sup rieurs Le diagramme ci dessous montre les niveaux successifs du nouveau syst me ducatif Syst me ducatif r form Enseignement sup rieur l tranger mn Nombre i Service national d ann es d tudes 1 ou 2 ans 13 LET Enseignement secondaire 12 TT du second cycle S 11 L T Enseignement secondaire 10 7 du premier cycle S 1 EST IT Education fondamentale 7 ST du second cycle F 2 6 LA Education fondamentale bd
8. m thodes r cerment labor s Aussi le nouveau syst me ducatif comorien jest il particuli rement int ressant en ce sens qu il repr sente une v ritable gageure quant l int gration de l ancien et du nouveau Aux Comores de m me que dans d autres pays de religion musulmane l cole coranique fait partie des institutions traditionnelles En effet l origine ces coles ont t cr es en vue d apporter aux enfants une ducation religieuse et leur apprendre lire le Coran Or dans la plupart des cas les initiateurs de nouveaux syst mes ducatifs ont plut t ignor les coles coraniques consid rant qu elles n taient pas conformes au type d cole de pays dits d velopp s ayant servi de mod le leurs propres coles Aux Comores cependant la valeur des coles coraniques particuli rement dans le domaine cultures ayant t reconnue il a t d cid d int grer dans une premi re phase les coles coraniques pr primaires au syst me d ducation permanente Les extraits suivants donnent un aper u de ce syst me n I LA REFORME DU SYSTEME EDUCATIF Le Gouvernement des Comores a d cid de doter le pays d une ducation r ellement nationale c est dire r pondant ses besoins et compatible avec ses moyens Les niveaux successifs du nouveau syst me ducatif sont 1 L EDUCATION CORANIQUE PRE PRIMAIRE pratiquement tous les enfants comoriens re oivent l cole coraniq
9. reconnaissant que l approche analytique est parfois n cessaire par exemple pour tenir compte de la logique interne e certaines disciplines telles que les math matiques nous reconna trors que l approche muitidisciplinaire respecte l unit psycho somatique de l tre humain ainsi que le lien fonctionnel entre la pens e et l action 19 VI STRUCTURES EDUCATIVES Le terme structure signifie ici ensemble organis que l organisation existe d j par exemple l cole coranique ou qu on se propose de la cr er ainsi de la presse rurale 1 LES PRINCIPES D ORGANISATION Dire que l ducation doit tre permanente signifie qu elle ne se limite pas r p tons le l cole Les situations d apprentissage se rencontrent dans trois types structurels a l drtation de type non scolaire en anglais informal education est le processus v ritablement permanent selon lequel tout individu adopte des attitudes et des valeurs et acquiert des connaissances gr ce l exp rience quotidienne et aux influences et aux ressources ducatives de son milieu famille et voisins travail et jeux march s biblioth ques et moyens d information de masse Par exemple c est par l ducation de type non scolaire que l enfant acquiert un vocabulaire important chez lui avant d aller l cole qu une fille apprend soigner les enfants et faire la cuisine en aidant et en observant sa m re qu un fils s initie a
10. satis f isant dans l cole m me mesures prendre var l cole en cas de maladie de l enfance et autres probl mes sanitaires services scolaires m dicaux et dentaires programme d enseignement de la s curit et des premiers secours l cole jeux et ducation physique e m thodologie da l ducation sanitaire V METHODOLOGIE La m thode d ducation de base peut se caract riser par un triple choix activit de l apprenant style communautaire approche int gr e 1 UNE METHODE ACTIVE __ La m thode comorienne v hiculera un contenu videmment 116 la vie comre on l a vu ci avant c est ainsi que le programme de travaux pratiques s lectionn par chaque communaut sera une r ponse des besoins ressentis et class s selon un ordre prioritaire ici protection du sol contre l rosion l un probl me de quantit d eau ailleurs l am lioration de l habitat La s rie Notre pays sera une tentative de compr hension de l homme et de la soci t tels qu ils sont Les disciplines instrumentales elles m mes bien qu elles aient pour objet la connaissance une smbolique universelle alphabet num ration m canismes des quatre op rations qu on ne saurait par cons quent trouver dans le milieu seront pourtant abord es de telle fe on que le support concret du message p dagogique soit puis dans l environnement familier de l apprenant Dans la mesure par cons quent o le fond influe
11. EDUCATION CORANIQUE PRE PRIMAIRE aux COMORES Efforte d int gration des coles coraniques dans la r forme de l ducation Extrait du Document d Education de Bage publi par le Minist re de l Education ationale en f vrier 1977 La remise en homeur des valeurs et des traditions culturelles africaines dans toute leur richesse et leur f condit comme mode de relation avec autrui et avec l univers se doit d viter les tentations pass istes Elle doit au contraire appara tre comme l un des l ments d une synth se originale o les apports les plus utiles du pass se fondront avec Lee connaissances les valeurs et les attitudes n cessaires la compr hension du monde actuel et la ma trise d un environnement souvent peu cl ment Discours de M A M M Bow Directeur g n ral de l Unesco la Conf rence des ministres de l ducation des Etats membres d Afrique Lagos Nigeria 27 janvier 4 f vrier 1976 Rapport final page 61 1 S rie B Formation des personnels B 3 RECYCLAGEF DES MAITRES Entretiens p dagogiques sur l ducation de base aux Comores Cette synth se originale dont parle le Directeur g n ral Se trouve ans la r forme du syst me ducatif actuellement en cours de d veloppement aux Comores Les Comores l instar d autres pays en voie de d veloppement ont t amen es conjuguer les moyens traditionnels d ducation avec les pro grames et
12. a pr paration des enseignants cette partie capitale de l ducation de base sera abord dans le cadre de la planification de la formation initiale et permanente des ma tres Disons seulement ce que tout enseignant devra avoir acquis 15 a les modalit s de cioissance et de d veloppement physique intellectuel et affectif de l enfant depuis la naissance jusqu l ado lescence et l ge adulte b de bonnes connaissances d hygi ne et sant individuelles nutrition appliqu e biologie des infections et immunit hygi ne des divers appareils organiques hygi ne mentale questions de s curit et preniers secours en cas d urgence stimulants et stup fiants alt rations de la sant normale recours judicieux l assistance m dicale et dentaire pr paration la vie familiale c la nature des institutions sanitaires les frincipes de la lutte contre les maladies transmissibles de la sant mentale et de la protection infantile les ressources dont dispose la collectivit pour assurer la fourniture d une alimentation et d une eau saines le maintien de la puret de l air la protection contre le bruit l vacuation des mati res us es et l hygi ne de l a ration du chauffage et de l clairage les attitudes de la population l gard de la sant et de la maladie d les l ments suivants n cessaires la pratique de l hygi ne scolaire facteurs qui contribuent cr er vn cadre mat riel
13. ant un int r t en soi ce qui explique l enthou siasme des enfants pour les travaux pratiques lorsque cette poursuite d un but int ressant est claire pour eux Par exenple d s l initiation la tenue correcte de l aiguille on propose de fabriquer un sac ouvrage Cette application des comp tences acquises porte non seulement sur la con fection de v tements mais aussi sur leur raccommodage aspect essentiel de leur maintien en bon tat pourtant trop souvent n glig 1 7 Malassis Louis Agriculture et processus de d veloppement Unesco Paris 1973 Nien que notfs en doux lignes seulement le tricot et l broderie sont des activit s tr s imnortantes notamment en ducation p riscolaire En outre nous retrouverons la bro erie dans cet artisanat amp art oui doit faire partie de l ducation culturelle L entretien es v tements compren outre le raccommodage qui est une forme de la couture la lessive le renassare et le rangement Cuisine et entretien de la naison et e l cole Le prosrarme e cuisine commence en troici me ann e et comprend trois aspects compl mentaires en troisi me et muatri re ann es on exfcute des recettes utilisant les wroduits u jarcin scclaire Il s agit essentiellement e fonder Jans l essrit es anprenants un lien tr s fort entre l horticulture et la lutte contre la malnutrition Muend on sait mue les comportements alirentaires sont parmi les plus
14. ciale pourrait tre plus largement et syst matiquement utilis dans deux directions nouvelles 1 Faure Edgar Apprendre tre Unesco Fayard Paris 1972 21 une participation l animation rurale suscitant l adh sion du paysannat selon une formule qui pourrait s inspirer des radio clubs une radio scolaire s adressant directement aux ma tres et aux l ves Quant la presse on peut dire qu elle n a jamais exist en tant que moyen de diffusion massive m me du temps o paraissait Info Comores avec son tirage de 500 exemplaires Le Gouvernement envisage le lancement d un journal destin au monde rural c est dire pratiquement l ensemble des Comoriens Cette presse rurale forte composante ducative sera le compl ment de la radio b en ducation scolaire L cole primaire communautaire par son style p dagogique le sera galement par ses structures coop ratives scolaires et association parents ra tres dont les objectifs et le fonctionne ment sont d crits dans le dociment 1 Un des aspects politiques les plus importants de ces organes est qu ils permettent une participation populaire la planification du d veloppement On a tudi aussi au cours du s minaire des cadres et du stage de recyclage de Morrai de 1976 la possibilit e d une autre organi sation des coles comnunautaires le Conseil de l cole Celui ci est compos de trois Comit s
15. e document C 1 le bananier La formaticn technologique selon l approche modulaire est pr conis e par l Organisation internationale du Travail et fait actuellement l objet de recherches conjointes entre l O I T l Unesco et l UNICEF L approche modulaire est con ue de fa on r pondre aux besoins sp cifiques de tel ou tel environnement particulier elle refuse le principe d une dur e d apprentissage fix e priori Elle est bas e sur des besoins pr cis d emploi et d termin e par des analyses d emplois et de t ches Les modules de ccnp tences utilisables doivent tre con us en fonction de besoins particuliers des l ments de ces modules autrement dit des unit s modulaires peuvent tre s lectionn s l intention d coles de programmes extra scolaires quivalents de projets d ducation des adultes etc chacun d eux tant compl mentaire des autres et menant aux m mes qualifications finales D s lors que les modules sont labor s en r ponse directe des besoins nA rersentis ras da sol que l agriculture et les activit s conjointes y sont pr minentes que les savoir faire ne sont pas confin s aux m tiers traditionnels de la m canique ou de la construction que les techniques locales y sont incluses qu enfin femmes et jeunes filles en sont quitable ment b n ficiaires alors cette approche de la technologie pourrait ouvrir une voie int ressante dans la recherche des moyens d introd
16. e l agriculture qu aucune autre p riode de son histoire l humanit n a v cu un combat aussi gigan tesque peur assurer sa survie et son d veloppement que celui qu elle va devoir livrer alors olles auront le souci de faire comprendre le r le de l agriculture et des agriculteurs tous les citoyens et elles int greront la formation rurale dans la formation globale Les sp cialistes s accordent reconna tre que l agriculture peut contribuer la croissance ct au d veloppement conomique global de quatre fa ons 1 contribution la croissance conomique globale du fait de l accroissement de la production agricole et alimentaire en relation avec la croissance de la demande int rieure et ext rieure 2 contribution par transferts de ressources de travail et de capital de l agriculture vers les autres secteurs de l cononie transferts qui contribuent la croissance globale si et seulement si la productivit des facteurs transf r s est plus l v e hors de l agriculture que dans l agriculture 3 contribution l approvisionnement en r serves de change et l quilibre de la balance des paiements dans la mesure o les exporta tions agricoles et alimentaires sont sup rieures aux importations Les evises provenant des exportations nettes peuvent permettre l importation de biens d quipement n cessaires la modernisation de l conomie 1 Malassis Louis Ruralit ducation
17. es Tel est le sch ma philosophique de la r novation de l ducation e base Comment en d duire les objectifs En posant d une part que tous les omoriens et toutes les Comoriennes ont droit ce minimum d ducation c est dire ce moyen d panouir leur personnalit et en m me temps d tre utiles leur communaut et leur pays comme citoyens et corme producteurs En d cidant parall lement que les meilleurs d entre eux devront tre pr par s par la poursuite de leurs tu es devenir les cadres comp tents et d vou s du d veloppement national 1 Th atre et artisanats contemporains Cultures Volume II No 3 Les Presses de l Unesoo et la Baconni re Paris 1975 page 187 III GENERALITES SUR LE PROGRAMME DE TRAVAUX PRATIQUES Cad L introduction des travaux pratiques constitue la premi re tape dans la planification des t ches impliqu es par la r forme ducative Deux documents relatifs au sujet sont d j la disposition des coles le programme Ge travaux pratiques A l octobre 1976 le jardin scolaire C 2 novemhre 1976 Cependant compte tenu de l importance et de la nouveaut de ces activit s pour de nouveaux ma tres il n est pas inutile d y r fl chir dans le d tail l 1 Les objectifs des travaux pratiques sont exprim s en termes d apti tudes et d attitudes Les aptitudes comprennent l acquisition de connaissances objectifs cognitifs et de comp tence
18. gricoles d pendance conomique sous emploi d un nombre croissant de jeunes d autre part la d cision de faire de l ducation un instrument du d veloppement national et notarment du d veloppement conomique lequel implique la modernisation de l agriculture La croissance passe par l am lioration de la productivit du travail paysan par cons quent tous les citoyens doivent comprendre le r le de l agriculture Aussi l ducation estime Malassis doit elle int grer la formation rurale dans la formation globale _ Soulignons au passage le parall lisme entre ce point de vue et celui exprim dans l Education en milieu rural selon lequel l inconv nient et dans une certaine mesure l insucc s de plusieurs coles con ues pour le progr s rural tiennent notamment au fait que les autres coles sont rest es telles quelles sans aucun lien avec les premi res de sorte que celles ci coup es du reste du syst me n offrent aux jeunes aucune perspective de promotion r elle et ne font que renforcer les in galit s culturelles techniques administratives et politiques au profit des villes Malgr l application du principe de l adaptation de l cole au milieu l enseignement dispens en milieu rural devra tre l gal sinon la x plique exacte de l enseignement donn dans le reste du pays Un autre aspect singulier de l ducation comorienne sera le respect d une identit culturelle reconnue Fond e sur u
19. in vitablement sur la forme le lien avec le v cu est vident D autre part sans m priser le recours la m moire activit mentale la fois in ispensalle et subordonn e on veillera toujours ce que les jeunes comprennent avant d apprendre En troisidre lieu les ducateurs devront susciter l initiative et la cr ativit la scronde tant la fois la forme supr me et la r compense de la premi re Enfin et pourrait on dire titre de cons quence de cette r f rence la vie et la libert l apprenant se trouvera plac en position d auto apprentissage ce qui lui permettra ayant appris apprendre de pour suivre son ducation permanente en auto didacte 17 En d autres termes il est essentiel que l duqu ne soit pas soumis l ducation mais qu il soit un protagoniste ce qui implique un nouveau type de relation avec l ducateur qu a bien vu Paolo FREI 1 un perp tuel aller et retour un mouvement humble et cr ateur qui s imposent l ducateur et l l ve Il est en outre capital que l activit ne soit jamais dissoci e ni de la pens e ni de la volont autrement dit que l l ve la fois apprenne pour agir et agisse pour apprendre 2 UN STYLE COMMUNAUTAIRE L ducation de base a parmi ses objectifs une attitude positive envers le d veloppement de la communaut d o la primaut du service d autrui sur l goisme ou encore de la promot
20. ion collective sur l l vation individuelle La pratique de la coop ration scolaire et celle du travail par groupes se justifient par cette vis e Le document A 1 qui propose les modalit s d organisation des travaux pratiques par groupes recommande de conserver en classe cette activit coll giale L cole nouvelle sera communautaire encore d une autre fa on elle sera ouverte la communaut dans les deux sens les enfants en sortant pour aller puiser dans l environnement des l ments de connaissances et des occasions d activit am lioratrice ouvrant par exemple des jardins familiaux analogues au jardin scolaire le monde non scolaire y ayant acc s la fois pour l aider et pour en profiter adultes ex cutant des travaux trop durs pour les enfants ou assistant une le on d hygi ne 3 UNE APPROCHE INTEGREE L enseignement est souvent dispens de fa on analytique c est dire qu une le on de lecture par exemple peut tre suivie d une le on de calcul et celle ci d une le on d histoire sans qu aucune des trois ait le moindre lien avec les deux autres Au contraire l enseignement int gr ou encore pluridisciplinaire aborde des probl mes ou des th mes ou des LV PU e e t pwt x g A Pae 1 L ducation en milieu rural Unesco Paris 1974 18 projets ou des t ches et comme dans la vie les pr sente sous leurs diff rents aspects math matique pratique his
21. ne synth se ou encore inventant une troisi me voie originale c en dncation p riscolaire on trouve ici trois institutions vigouvreuses l cole co anique les associations culturelles les g oupes d ge Certes elles remplissent des fonctiors ducatives et sociales prrticuli res et sont davantage tourn es vers le pass et le loisir que vers la lutte contre le snus d velcppement Mais elles repr sentent un potentiel de mobilisation consid rable et qui sera effecilvement utilis ducation pr primeire alphab tisation fonc tionnelle d velorpement communautaire sont les orientations envisag es
22. ne triple influence historique le fonds ethnique bantou l islam arabe la colonisatio fran aise mais refusant ainsi que l a soulign le Chef de L Etat toute apologie nostalgique du pass cette identit doit s accompagner 1 Malassis Louis Ruralit ducation d veloppement Masson et Les Presses Ge l Unesco Paris 1975 page 11 2 L ducation en milieu rural Unesco Paris 1974 pages 20 et 21 3 Voir le chapitre Finalit s ducates du document B 1 diffus par le S P E B Secr tariat Permanent l ducation de base Minist re de l Education Nationale Comores et donc s accommoder d une volont d ouverture au monde et refuser toute tendance au repli sur soi qui n aurait pour effet que de scl roser le patrimoine culturel qu il s agit pr cis ment de d fendre par l ducation C est pourquoi l affirmation dc cette identit et partant la sauvegarde de l authenticit de la culture nationale constitue non pas un objet d tude ethnologique ou de mus e mais un l ment essentiel de son d velonpement int grant les apports enrichissants des cultures ext rieures Mais pour que lo d veloppement ne signifie pas reniement et ne conduise pas de nouvelles formes d ali nation il devra avoir pour corollaire la pr servation et l panouissement des valeurs culturelles africaines au p enier rang desquelles figurent les langues nationales ainsi que les traditions orales et les arts populair
23. s de savoir faire objectifs psychomoteurs cependant que les attitudes correspondent aux objectifs affectifs Comme on le sait les travaux pratiques ont la fois un but p dagogique et un but d animation communautaire Les objectifs proprement p dago giques visent donner l apprenant l aptitude ma triser son corps penser son action et s adapter un milieu que l on d sire am liorer quant aux attitudes recherch es elles vont du go t de l action au respect du travail manuel en passant par la volont de progr s la certitude du pouvoir de l homme sur la nature le respect de la vie et la protection des ressources naturelles le d vouement au bien commun l amour de la vie rurale En tant qu l ments d une strat gie d animation les travaux pratiques doivent servir de support la coop ration scolaire ils permettent d augmenter les ressources de l cole enfin tant donn qu ils sont entre pris dans un cadre communautaire ils contribuent faire de l cole une infrastructure d animation rurale 1 Document d ducation de base publi en octobre 1976 par le Minist re de l Education Nationale S rie A Programmes M thodes et Moyens A l MIEUX VIVRE AUX COMORES Programme de travaux pratiques int gr s l tude du milieu Pages 3 et 4 10 L ensemble du programme a t articul selon les principes de l approche dite modulaire dont il a t d j question dans l
24. se universelle soit accessible a en ducation non scolaire D une part l ducation tra ditionnelle comcrienne est domin e par le fait islamique Or si toute religion comporte sa part d enseignement profane la religion musulmane va tr s loin dans cette direction p dagogique dispensant une th ologie appliqu e au d veloppement et qui aborde les probl mes conomiques et sociaux De m re toutes les religions ont ceci de commun qu on les pratique ensamble mais l islam par diff rentes voies aboutit cr er un tissu tr s serr de relations sociales et par cons quent un style de vie communautaire qu il s agisse de l organisation des f tes des diff rentes formes d entraide de l activit des innombrables groupements Cette particularit est un l ment tr s positif dans le domaine ducatif D autre part cette impr gnation s culaire de l Islan 8e superpose l action des moyens modernes de communication peu efficaces et mal organis s en ce qui concerne la presse et le cin ma ayant par contre beauccup gagn en puissance et en intensit d intervention pour ce qui est de la radicdiffusion nationale maintenant bien capt e dans tout l Archipel Radio Comores joue pleinement son r le d information Comme l ment d ducation de base cet metteur diffuse notamment des missions sp ciales destin es aux enseignants et contribuant leur formation permanente Ce puissant moyen d volution so
25. torique litt raire etc correspondant aux disciplines Ainsi chacune des tapes de l tude du milieu humain tudes commu nautaires composante No 3 du programme sera l occasion d observations d enqu tes de comparaisons d activit s de d cisions cui auraient dans un enseignement analytique surgi des moments diff rents dans les disci plines suivantes expression orale et crite morale ducation civique histoire g ographie musique dessin De m me l tude du milieu scienti fique et technologique Mieux vivre aux Comores composante No 4 s crientera pour chaque sujet vers les aspects suivants travaux pratiques expression orale et crite calcul appliqu sciences technologie dessin Cette m chocologie veut assurer au maximum la liaison entre tous les savoir et tous les sav faire D origine contemporaine mais trouvant des justifications philosophiques psychologiques et p dagogiques tr s avant dans le pass et pr sentant par ailleurs maint cousinage avec l ducation africaine traditionnelle elle consiste donc pour l essentiel en une approche globale des l ments e la connaissance et de l action par oppo sition avec la p dagogie analytique accus e de d couper artificiellement le savoir en tranches et de privil gier tort le livre par rapport l outil l humanisme classique par rapport la science et la techno logie Sans entrer dans cette querelle et en
26. u m tier de son p re et que les enfants et les adolescents s instruisent au contact de leurs camarades b l enseignement de type scolaire en anglais formal education d signe naturellement le syst me d enseignement hierarchis et tron onn en ann es d tudes qui va de l cole primaire l Universit et qui comprend outre les tudes de culture g n rale divers programmes et institutions sp cialis es de formation professionnelle et technique plein temps c l ducation de type p riscolaire en anglais non formal education comprend toute activit ducative organis e ne faisant pas partie du syst me ducatif tabli qu elle s exerce ind pendamment ou qu elle constitue un l ment important d une activit plus g n rale qui vise desservir des client les d enseign s identifiables et cherche atteindre des objectifs donn s 1 L ducation en milieu rural Unesco Paris 1974 20 2 VERS LA CTTE FDUCATIVE Aux Comores ces trois types d ducation existent formant une possible base de d part vers ce qu on appelle dans Apprendre tre la Cit ducative Les collectivit s locales aussi bien que la communaut nationale sont en elles m mes des institutions minemment ducatives y gt Cit disait d j Plutarque est le meilleur instituteur Qu eriste t il donc et que doit on y ajouter pour que l objectif d une ucation de ba
27. ue une ducation religieuse et y apprennent lire le Coran Cette ducation sera largie et notamment comprendra l acquisition de bonnes habitudes et une initiation aux valeurs morales sociales et culturelles comoriennes Elle aura une dur e moyenne de trois ann es 2 L EDUCATION FONDAMEUTALE F L plus F 2 D une dur e de neuf ann es elle est r partie en deux cycles successifs le premier de six ans le second de trois ans Premier cycle F 1 En principe tous les enfants des deux sexes coivent recevoir sous quelque forme que ce goit non scolaire scolaire ou p riscolaire une ducation de ce niveau l ducation de base Le programme est r parti en trois cours de deux ann es chacun cours pr paratoire l mentaire et moyen L ducation de base o ducation fondamentale du premier cycle est donn s dans les actuelles coles primaires officielles et dans celles qui seront cr es sur une base communautaire ainsi que dens les classes coraniyues d un niveau quivalent et au sein d associations b n voles vocation d ducation populaire ou d alphab tisation fonctionnelle Second cycle F 2 Il accueille les meilleurs l ves issus du premier cycle dans la limite des places disponibles dont le nombre est d termin en fonction d une planification gouvernementale des besoins pr visibles du pays en cadres subalternes moyens et sup rieurs Contrairement au premier cycle il n est donc pas ou
28. uire le travail manurl en ducation de base Parall lement il faudrait examiner coment dans le cadre g n ral de la composante technologie la technologie douce ou technologie interm diaire ou encore technologie villageoise pourrait tre utilis e en vue de l am lioration de la vie rurale C est dans cet esprit d adaptation aux besoins locaux que le programme a t r parti en cinq unit s modulaires U M No l agriculture horticulture l vage U M No 2 artisanat U M No 3 couture et entretien des v tements U M No 4 cuisine et entretien de la maison et de l cole U M No 5 hygi ne secourisme pu riculture BR ET Do PE CE nry sil Ainsi chaque communaut choisira t elle en fonction de ses besoins propres les unit s modulaires qu on y pratiquera La combinaisn ou module devraCOvorter au moins deux de ces unit s modulaires Sans vouloir influencer les choix on peut dire que pour deux raisons l unit No l aura sans doute une grande priorit Les Comores sont un pays essentiellement rural et m me en ville o la campagne n est jamais loin il y a int r t sensibiliser la jeunesse l importance nationale du d veloppement agricole si en effet les soci t s en evenir comprennent que le d veloppe ment global implique un d veloppement agricole r ussi que la croissance passe par l am lioration de la productivit dn travail paysan et la transformation d
29. vert inconditionnellement tous et pcur cette raison ne fait pas partie de l ducation de base qui elle est en droit universelle 11 dispense pendant trois ans une ducation d un niveau comparable celui de l actuel premier cycle du second degr L accent reste mis sur l aptitude des l ves participer au d veloppement conomique social et culturel La composante scientifique et technologique y sera renforc e L ducation fondamentale du second cycle est donn e dans les Etablisse ments de l actuel premier cycle du second degr Toutefois les implanta tions actuelles devront tre revues dans la perspective d une d centra lisation au profit de cr ations nouvelles sur une base communautaire ou intercommunautaire dans chaque moudiria ou groupe e moudirias Le but de cette r vision de la carte scolaire est e permettre aux l ves une vie familiale normale et de d charger l Etat d une partie des d penses de fonctionnement en particulier des d penses d internat Dans cette m me perspective de prise en charge progressivement communautaire de l Education Fondamentale du Second cycle les membres qualifi s des Associations cul turelles ainsi que d autres ca res volontaires y participeront en tant qu ducateurs 3 ENSEIGNEMENT SECONDAIRE Sl plus 2 Pris en charge principalement par l Etat il accueille pendant quatre ans les meilleurs l ves issus du second cycle de l Education Fondamentale dans la
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