Dossier - DREAL Poitou
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1. LE DOSSIER M LES DISCRIMINATIONS EN POITOU CHARENTES Les discriminations dans l acc s au logement un ph nom ne occult en Poitou Charentes CE le terme de discriminations raciales ethni ques et sexistes on d signe l ensemble des in ga lit s de traitement fond s sur des crit res li s l ori gine et ou genre Les discriminations constituent un d lit au sens de La loi du 16 novembre 2001 ma s elles recouvrent des ph nom nes complexes souvent cumu latifs et invisibles Au travers d un diagnostic territo rial des discriminations dans l acc s l emploi et au logement sur les agglom rations d Angoul me Poitiers et La Rochelle Le FASILD Poitou Charentes Fonds d ac tion et de soutien pour l int gration et la lutte contre les discriminations souhaitait mieux conna tre les processus discriminatoires et identifier les leviers d action possibles Charg de r aliser ce diagnostic IRFA Conseil a travaill durant une ann e et l article rend compte ici des principales conclusions de ce diag nostic tonnement et perplexit Ce diagnostic s est construit dans l tonnement un ton nement finalement stimulant devant le peu d int r t que suscite la question des discriminations ethniques raciales et sexistes en Poitou Charentes peine si nous pouvons faire le compte des interlocuteurs qui estimaient notre travail inutile co teux et pour tout dire sans objet Il est toujours difficile pour une2. au propri taire de cesser d adopter un comportement discriminatoire l gard des per sonnes d orientation homosexuelle dans le cadre de la mise en location de tout bien immobilier lui appartenant m Contact nathalie grousset equipement gouv fr A
3. pend notre r gion cette action de formation avait t pr par e tr s en amont d s le mois de mars 2005 par une r union entre les diff rentes directions r gionales concern es pour d fi nir un cahier des charges commun Initialement pr vue pour un cycle de 15 personnes elle a du tre tendue deux cycles en raison du succ s rencontr dans les servi ces Le Pr fet de r gion qui est venu encourager les agents lors de l ouverture de ce stage a souhait rappeler que le travail sur l int gration et la lutte contre les discrimina tions est une politique publique qui doit s ancrer dans des actions concr tes La lettre de l Habitat n 12 En vous formant a t il indiqu aux stagiaires vous entra nerez avec vous tous ceux dont vous avez la charge hi rar chique ma s aussi travers les partenariats que vous nouez au nom de l tat vous pourrez porter cette qualification et intervenir partout o vous le jugerez n cessaire pour rappe ler ce devoir d galit qui nous anime Au cours de cette formation un travail s mantique a t propos pour distinguer les diff rents termes commun ment employ s immigr tranger primo arrivant discri mination x nophobie racisme int gration Le contexte l gislatif a galement t abord et notamment la Loi du 16 novembre 2001 Les ph nom nes discrimina toires ont t appr hend s travers les r flexions que suscitent les r sultat
4. quipe de chercheurs de n tre pas attendue m me si sur cette th matique le fait n est pas rare Pour qui se donne les discriminations comme objet de recherche se heurter au sans objet questionne un point central est il l gitime de postuler a priori que les dis criminations existent en Poitou Charentes Peut tre qu Angoul me Poitiers et La Rochelle font figure d excep tion Oui nos interlocuteurs ne nous disaient pas ce que nous voulions entendre dans la sc nographie pourtant bien r gl e du diagnostic o entre gens convaincus les professionnels apportent normalement leur contribution l objet de l tude Tout au long du diagnostic nous avons interrog ce sans objet pourquoi dans ce territoire les discriminations sont elles minimis es ni es ou banalis es sur des modes dont nous verrons qu ils sont tr s sp cifiques Notre tra vail t moigne de cette mise en question du sans objet Pour autant nous avons cherch viter de produire un non diagnostic ou plut t un diagnostic du non En effet la commande du FASILD portait sur les discriminations ethniques ou raciales dans l acc s l emploi et au loge ment sur les sites d Angoul me Poitiers et la Rochelle IL nous semblait donc important de renouveler la connaissance des processus discriminatoires telles qu ils sont v cus et ou ressenties par les personnes expos es vivant sur le territoire Les raisons du d ni des discriminations dans l
5. ment pas les africains La logique de quotas La recherche d quilibre peut constituer une discrimination Je veux un locataire europ en Dans l im meuble il y a d j deux familles asiatiques Un travailleur social Angoul me Angoul me le probl me n est pas l origine mais plut t la tra abilit des familles Si vous tes l enfant d une famille qui a pos probl me vous pouvez toujours vous accrocher pour tre log Un directeur de centre social Poitiers Il ny a pas de s gr gation massive dans les politiques d attribution Le diagnostic int gration r alis par ACT consultant en 1999 la demande de la direction r gionale du FASILD pr cise Ces organismes OPARC et SIP sont r put s avoir une politique d attribution tr s fine non s gr gative qui ten dent viter de regrouper des familles de m me origine dans de m mes immeubles ou dans de m mes cages d es calier Le mot d ordre est aujourd hui plut t la mixit sociale mais cette exigence revient parfois durcir les conditions d attribution pour les populations d favoris es et donc trang res ou issues de l immigration La prise en compte des processus de discrimination dans le cadre des contrats de ville Notre diagnostic ne visait pas valuer l action en mati re de discrimination des contrats de ville en tant que dispo sitif institutionnel Nous avons entendu contrat de ville en tan
6. 0 euros d amende et verser 1 000 euros de dommages et int r ts la personne victime de discrimination Une tudiante d origine s n galaise s tait vue refuser par t l phone la location d un studio La propri taire avait en effet r agi en entendant le pr nom de la jeune femme lui demandant d en pr ciser l origine avant de lui demander directement Vous tes noire C est alors que la propri taire avait r pondu alors ce ne sera pas possible invo quant le fait que les voisins de l immeuble ne l accepteraient pas handicap une propri taire condamn e pour discri mination la fourniture d un logement le 28 juin 2005 Le tribunal correctionnel a condamn une propri taire 1 500 euros d amende dont 1 000 avec sursis pour avoir refus de louer un appartement Paris une jeune avocate La jeune femme souhaitait louer un appartement situ au 6 me tage avec ascenseur La propri taire avait refus au motif que le nombre d tages tait trop important pour une personne mobilit r duite en cas de panne d ascenseur un tribunal belge condamne l homophobie le 29 avril 2005 Un couple homosexuel avait pris une option sur la location d une villa en versant une somme correspon dant au premier mois du loyer Le propri taire a fait savoir l agence immobili re qu il ne souhaitait pas louer son bien ce couple mais plut t un couple traditionnel Le tribu nal de 1 re instance a ordonn
7. acc s au logement Selon nous plusieurs raisons expliquent le d ni des discri minations la r gion Poitou Charentes est un territoire o les populations trang res sont peu nombreuses et peu visi bles Par l il est possible de supposer qu elles ne rencon trent pas de difficult s une certaine communication du bien vivre en Poitou Charentes et une recherche de consensus emp che de r v ler les violences sociales Pourtant les discriminations existent Nous nous sommes prioritairement attach s l acc s au logement priv et l activit des agences immobili res Nous avons rencontr un ensemble d agences immobili res qui sous couvert d un strict anonymat ont accept de t moigner sur les demandes discriminatoires manant de clients particuliers Nous souhaitons ici reprendre les t moignages bruts afin de permettre une saisie plus brute des ph nom nes de discrimination Le p rim tre du diagnostic territorial Trois territoires ont t choisis pour explorer les discriminations ethniques raciales et sexistes l emploi et au logement Angoul me Poitiers et la Rochelle Chacune de ces agglom rations s appuie sur un contrat de ville qui annonce des objectifs de lutte contre les discriminations Il ne s agissait pas d valuer l action des agglom rations sur ce champ ma s plus largement de mesurer les ph nom nes discriminatoires et leur appropriation par les lus Les ser
8. g res en ZUS peut tre interpr t de mani re contradictoire soit elle t moigne d une absence de discriminations dans l attribution de logements soit elle t moigne d une poli tique s gr gative en concentrant les populations dans les ZUS La v rit est peut tre entre les deux S agissant des discriminations ethniques et raciales dans l attribution des logements par les bailleurs publics plu sieurs points saillants sont relever Les ba lleurs ne consid rent pas les trangers non europ ens comme constituant un probl me Ca se passe bien devant la modestie du ph nom ne les conditions d acc s au logement locatif public des trangers non euro p ens en Charente Maritime IRTS 2002 En revanche les travailleurs sociaux et associations sont tr s r ticents voquer les discriminations que pra tiqueraient les bailleurs en raison de leur d pendance pour trouver des sorties leurs publics Une assistante sociale La Rochelle C est tr s risqu de parler de a Parce que si on est dans le collimateur d un ba lleur on n est pas bien On ne peut pas parler de discriminations massives mais plut t de petits faits au cas par cas mais qui cumul s aboutissent des concentrations sur certains b timents du Mireuil par exemple Photo extraite du programme r gional d insertion de la population immigr e de la r gion Poitou Charentes LE DOSSIER Ce qu il faut savoir des discriminatio
9. min es Les axes de progr s De nombreux progr s sont possibles en mati re de lutte contre les discriminations Sans doute passent ils par La volont de voir des lus des techniciens de la politique de ville et des services de l tat Plus g n ralement les acteurs du travail social et le secteur associatif gagne raient sortir d une position o la condamnation morale n est pas suivie d actions identifi es annonc es et va lu es Dans la mesure o les valeurs ne nous semblent pas faire d faut et animent m me nombre de politiques publi ques en r gion Poitou Charentes ce travail passe par une plus grande professionnalisation des acteurs sur la connaissance des processus discriminatoires mais aussi un engagement plus r solu des services de l tat notam ment dans le cadre des COPEC Commission pour la promo tion de l galit des chances et de la citoyennet Plusieurs indicateurs positifs permettent d esp rer mise en place d un Programme r gional d int gration des popu lations immigr es PRIPI d clinaisons d accords cadre FASILD DRTEFP DRANPE m La lettre de l Habitat n 12 Photo extraite de la lettre du FASILD N 63 Ao t septembre 2005 Pour en savoir plus Difficile de synth tiser en quelques mots une recherche qui s est d roul e pendant une ann e sans sacrifier la complexit du ph nom ne discriminatoire N anmoins il nous semble que m thodologiquement la
10. nitifs Par contre si je sais qu un propri taire a d j lou un tudiant tranger j en profite Des l ments d analyse Les agences immobili res sont toutes confront es des demandes discriminatoires Certaines adh rent aux crit res quelles trouvent l gitimes d autres les condamnent sans pouvoir y faire face La menace de la loi tend deve nir cr dible ma s elle est encore peu connue Les interm diaires s abritent derri re Le fait qu ils ne sont pas les bail leurs et qu on ne peut pas forcer le client Les trois agglom rations ne sont pas gales en mati re de discrimi nation Ainsi la Rochelle nous para t tre la plus expos e en raison des tensions fortes dans l immobilier et de la possibilit de louer certains biens pour la saison La culpabilisation des agences immobili res nous para trait peu productive pour changer les pratiques En revan che une meilleure connaissance de la loi la construction d argumentaires peuvent permettre des avanc es significa tives 1 Au moment de ces entretiens une agence immobili re tait jug e Toulouse sur une plainte de SOS Racisme La lettre de l Habitat n 12 Logiquement notre diagnostic couvre la plupart des Zones Urbaines Sensibles ZUS de la r gion Poitou Charentes Par d finition ces zones concentrent une part importante de l offre de logements locatifs par des ba lleurs publics Le nombre en valeur relative des populations tran
11. ns raciales ethniques et sexistes pour comprendre la situation en Poitou Charentes Les discriminations raciales ethniques et sexistes sont apparues depuis une dizaine d ann es dans le champ social Sous la pression de deux directives europ ennes RACE et EMPLOI adopt es en 2000 la France a transpos dans son droit national le d lit de discrimination Sont notamment interdites toutes distinctions fond es sur l origine r elle ou suppos e le patronyme le sexe l ge l tat de sant ou le handicap l orientation sexuelle les convictions religieuses politiques ou syndicales Toute fourniture d un bien ou d un service est concern e par la loi Ainsi l activit d interm diation au logement en tant qu elle est la fourniture d un service est vis e par le d lit de discrimination Cr e en 2004 la Haute autorit de lutte contre les discriminations et pour l galit HALDE dispose d un pouvoir de m diation de mise en demeure et de publicit des discriminations qui lui seraient r v l es On rencontre plusieurs formes de discrimination Le racisme ou le sexisme diff rentialiste Il s agit l d attribuer des qualit s ou des d fauts sp cifiques un genre ou un sexe Les Fran ais sont meilleurs payeurs Telle origine cause des troubles de voisinage L anticipation de la r action n gative La discrimination s op re au nom d un tiers Je ne suis pas raciste mais dans la copropri t ils n ai
12. onten ter Les pouvoirs publics doivent galement veiller ce qu aucune sorte de discrimination ne puisse explicite ment ou implicitement faire chec l acc s au loge ment Gilles de Robien ancien ministre de l quipement Pa ilie Ti akii a EF G birari Sur les 1 000 r clamations re ues la HALDE doit traiter 60 dossiers relatifs la discrimination dans le logement La FNAIM et la HALDE se sont engag s contre ces discriminations par la signature d une convention le 12 d cembre dernier Ce document comprend un engagement d information et de sensibilisa tion l laboration d outils et la d finition de bon nes pratiques pour viter les comportements dis criminatoires et la mise en place de modules de formation Cette convention fera l objet d une valuation pour en mesurer l impact et selon les r sultats proc der des mesures correctives La lettre de l Habitat n 2 En 2003 le minist re de l quipement a publi une bro chure d information de 10 pages l attention des locatai res Ce document pr cise pour les parcs publics et priv s un mode d emploi des d marches dans la recherche d une location de logement et des conseils en cas de refus Une liste de contacts utiles est galement fournie Quelques exemples de jurisprudence condamnation pour discrimination raciale au loge ment Metz le 27 06 2005 Le tribunal correctionnel de Metz a condamn trois mois de sursis 1 00
13. premi re tape consiste accepter de voir ce qui n est pas encore vident Il est possible de se r f rer au document complet sur le site Internet du FASILD www fasild org On y trouvera notam ment des mod les d analyse plus complets sur la sp cificit de la r gion Poitou Charentes Contact Julien Viteau IRFA Conseil irfaconseil irfa fr LE DOSSIER M LES DISCRIMINATIONS EN POITOU CHARENTES Une formation sur les politiques publiques d int gration et de lutte contre les discriminations pour les cadres de l tat Inscrite au Programme r gional d insertion des popula tions immigr es PRIPI la formation des acteurs est un des axes transversaux de l action publique en Poitou Charentes Entre le 12 septembre et le 13 d cembre 2005 25 cadres des services r gionaux de l tat ont entrepris de suivre un cycle de 3 jours de formation anim s par Julien Viteau de la soci t IRFA conseil Cette formation interminist rielle rassemblait des agents issus de nombreux services de l tat citons l ducation nationale l quipement le Commerce et l Artisanat les Droits des Femmes la Pr fecture de r gion les Affaires sanitaires et sociales la Jeunesse et les Sports mais aussi la Direction r gionale du travail et de l emploi ou celle de l ANPE Initi e par le Secr tariat g n ral pour les affaires r giona les SGAR en lien avec la D l gation interr gionale la formation DIF de Gironde dont d
14. s du diagnostic territorial sur les dis criminations dont l animateur de la formation est aussi l auteur pour la r gion Poitou Charentes Toute bonne formation ouvre sur de nouvelles pistes d ap prentissage et les stagiaires ont dit avoir besoin de se qualifier plus en profondeur notamment sur l aspect juri dique du droit des trangers En effet celui ci n cessite rait un module de formation part enti re Cette forma tion a aussi t positive par les changes interminist riels qu elle a permis En effet les stagiaires se sont d clar s satisfaits de la possibilit qui leur tait donn e d chan ger sur une politique publique applicable dans tous les secteurs de l action de l tat Ils ont appr ci de pouvoir prendre le temps de partager de la r flexion et des pistes de travail concr tes en interminist riel m Contact H l ne Alidjra SGAR helene alidjra poitou charentes pref gouv fr LE DOSSIER M LES DISCRIMINATIONS EN POITOU CHARENTES La location sans discrimination La discrimination dans l acc s au logement rev t plu sieurs aspects racial li au handicap ou encore l orientation sexuelle Les tribunaux fran ais ou euro p ens ont d j constitu une jurisprudence sur cette entrave l acc s au logement Si le r le des pouvoirs publics a pour but de d velopper l offre de logement et permettre chaque foyer d habiter dans des conditions d centes il ne doit pas s en c
15. t qu entit g ographique La lettre de l Habitat n 12 232 Pour autant le traitement r serv aux discriminations par les contrats de ville int resse notre probl matique En effet chacun des contrats de ville nonce des objectifs de lutte contre les discriminations avec parfois des inten tions extr mement fortes Sur le terrain les actions identifi es lutte contre les dis criminations sont peu nombreuses Cela ne signifie pas qu elles n existent pas l action contre l habitat insalubre par exemple est indirectement anti discriminatoire mais que les actions anti discriminatoires ne sont pas affich es en tant que telles La volont de travailler transversale ment cette question est en soi une m thodologie perti nente il n est pas toujours n cessaire de dire pour faire mais l exp rience montre sur l ensemble du territoire national qu il faut en passer par un temps sp cifique et une volont politique manifeste avant de pouvoir travail ler les discriminations de mani re transversale A d faut le travail est dilu sans produire de r sultats tangibles Nous nous sommes interrog s sur la difficult pour les agglom rations de produire des plans d actions de lutte contre les discriminations2 Plusieurs hypoth ses nous paraissent pertinentes sans que les m mes mod les puissent s appliquer aux trois agglom rations 2 La r gion Poitou Charentes ne s appuie sur aucun plan territorial de lutte con
16. tre les dis criminations dans le cadre des appels projets de la DIV LE DOSSIER L image de soi La communication de la r gion Poitou Charentes et des agglom rations d clinent des images de bien vivre Dans ce contexte il est difficile de r v ler des violences sociales Ainsi par exemple la Rochelle belle et g n reuse est peu outill e pour communiquer sur les discri minations qui pourraient venir percuter une communica tion davantage destin e au tourisme Une approche universaliste Les trois agglom rations redoutent les effets d une com munautarisation dans un contexte o la r ponse commu nautaire notamment associative est historiquement tr s forte dans la r gion L action est davantage orient e vers l antiracisme que l anti discrimination quinzaine de l an tiracisme festival des musiques m tisses Or l antira cisme demande un travail sur l autre ses st r otypes ses pr jug s quand la lutte contre les discriminations com mande un travail sur soi les politiques d habitat les pra tiques des guichets l accueil des trangers Un contresens statistique L id e que le faible taux de migration implique une moin dre occurrence des discriminations est un contresens En effet on peut postuler l inverse qu un faible taux d trangers ou de fran ais issus de l immigration rend ces populations plus visibles dans l espace public et donc potentiellement plus discri
17. vices de l Etat et Les professionnels du r seau social et associatif Le choix de traiter simultan ment acc s l emploi et acc s au logement rend difficile de distinguer ces deux aspects car ils r pondent globalement aux m mes logiques 21 LE DOSSIER L acc s au logement locatif public Sur les demandes discriminatoires Beaucoup de propri taires ont des exigences sur les revenus la taille de la famille m me sur les animaux domestiques Alors sur les trangers vous imaginez Ils ne disent pas directement qu ils ne veulent pas d trangers mais on voit bien la r action quand on pr sente le dossier Les propri taires tiennent leur bien Ils sont m fiants Quelqu un d tranger si on conna t pas a peut faire peur De toute fa on on n a tr s peu d trangers qui entrent chez nous M me pour les tudiants trangers c est difficile sur tout pour les africains Pour les asiatiques c est peut tre plus facile Ils ont une meilleure image Sur la prise en compte des crit res discriminatoires Qu est ce que vous voulez faire C est leur bien On peut pas les obliger On n a pas grand chose dire C est pas SOS Racisme qui va remplir la caisse Vous avez vu la concurrence On est au moins dix agen ces dans la rue On travaille les m mes biens Ca ne me r jouit pas J ai de la famille qui vit l tran ger mais certains propri taires sont d fi
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