Mécénat fiche 27 - Culture & Médias 2030
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1. Ce ph nom ne s explique en partie par une progression r guli re et continue du don moyen annuel par foyer La croissance des dons se poursuit m me en temps de crise apr s avoir r gress entre 2005 et 2006 ils sont repartis la hausse depuis 2007 et l on ne dispose d aucun indice que 8 Bj rn WALLISER e Parrainage Sponsoring et m c nat Paris Dunod septembre 2006 9 CERPHI et al la G n rosit des Fran ais 12 dition novembre 2007 10 Non d clar s par ch que ou internet en esp ces ou par SMS 363 Culture amp M dias 2030 Graphique 3 R duction d imp ts au titre des dons d clar s 1991 2005 En millions d euros 1800 1600 EF R duction d imp ts 1300 O Reste la charge des donateurs 1200 1000 800 600 400 200 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Source Direction g n rale des imp ts Cerphi la g n rosit des Fran ais soit d faillante aujourd hui en raison de la crise financi re et co nomique m me si cette g n rosit se r partit en davantage de dons plus faibles avec un risque d miettement pouvant repr senter une difficult pour les b n ficiaires de ces dons dans un contexte d augmentation des besoins et de risque d une baisse des fonds publics Malgr cette augmentation globale des dons des particuliers la part allant la culture reste minime Le Barom tre2. Dans le champ culturel les domaines suivants sont concern s par le m c nat ou le parrainage musique arts plastiques notamment acquisition d uvres diverses dons en faveur de l achat par l tat ou toute personne publique d un tr sor national acqui sition d un tr sor national et location d uvres patrimoine notamment d penses relatives la disposition de demeures historiques mus es audiovisuel cin ma avec aussi des possibilit s d investissement dans la production par l interm diaire des Sofica soci t s de financement du cin ma et de l audiovisuel avec avantages fiscaux multim dia th tre danse cirque pour le spec tacle vivant il peut y avoir notam ment achat direct de spectacles vivants cor alisation ou coproduc tion achat de places dition pho tographie architecture et design actions culturelles l international 5 Pour des exemples pr cis de m c nat culturel pour chacun de ces domaines voir Fran ois DEBIESSE le M c nat op cit ainsi que le R per toire du m c nat d entreprise 2009 de l Admical 2008 et le tableau 1 1 de B WaLLISER le Parrai nage op cit ela loi n 2002 5 du 4 janvier 2002 relative aux mus es de France articles 23 et 25 permet aux entreprises de b n ficier d une r duction d imp t gale 90 des versements effectu s en faveur de Pachat de tr sors nationaux e la loi n 2003 709 du 1 ao t
3. au niveau international 81 ont fait du m c nat financier 33 du m c nat en nature et 22 du m c nat de comp tences 1 Source Admical 2 II s agit bien s r d un type d intervention qui a b n fici des activit s l tranger en m me temps pour la m me ann e la France a b n fici des efforts de m c nat venus de l tranger nibles qui concernent 2002 d bats ant rieurs la loi A llagon le m c nat culturel en France a repr sent 0 09 du PIB contre 2 1 aux tats Unisf Le m c nat et le parrainage des entreprises des budgets en hausse Selon l Admical sur la p riode 1995 2008 le budget m c nat des entreprises de vingt salari s et plus a cr fortement on est pass de 950 millions de francs courants environ 145 millions d euros 2 5 milliards d euros courants soit une augmentation en valeur nomi nale de plus de 1 000 Cet accroissement peut en partie s expliquer par des diff rences dans la m thode de mesure entre les deux dates et pour chaque vague d enqu te toutefois il est probable qu en quatorze ans la contribution des entreprises fran aises de vingt salari s et plus au m c nat ait cr sensiblement Il semble qu il n existe pas d l ments de m me nature pour les entreprises de moins de vingt salari s alors que leur nombre est bien sup rieur celui de plus de vingt salari s et qu il serait donc tr s utile d en sav
4. positif qu il a sur les d cisions des acteurs priv s en mati re de m c nat et de parrainage conomiquement il est difficile d imaginer qu une incitation fiscale plus favorable pour cer tains agents conomiques priv s joue dans le sens inverse escompt Autrement dit s il n est pas d raisonnable de supposer que cette loi ait produit un effet non n gatif sur le volume annuel ult rieur de d penses ad hoc la question est cependant de conna tre l ampleur abso lue et relative de cet effet au niveau global et pour le seul domaine culturel Malheureusement au del d l ments de corr lation positive qui ont pu tre observ s f aucune tude cono mique d impact global mobilisant notamment l analyse conom trique n existe ce jour sur le sujet E Quelle influence aura l intervention des collectivit s publiques sur l importance des d penses de financement culturel priv es L ampleur de cet effet non n gatif d pend de la r ponse apport e une autre question L intervention des collectivit s publiques fran aises en mati re culturelle influe t elle ou non sur l ampleur des d penses de m c nat et de parrainage culturels question qui ma pas encore t trait e semble t il dans la litt rature conomique pour le cas fran ais J Mark Schuster sp cialiste am ricain des questions fiscales en mati re culturelle enseignant au MIT consid rait en 2006 que tant donn les niveau
5. et du patrimoine et de l autre c t une initiative priv e issue de l lite sociale vou e la cr ation d avant garde Par la suite l effort philanthropique des lites appauvries entre les ann es 1910 1940 par la crise 1 En septembre 2007 sur un total de 259 fondations d entreprises 144 avaient t cr es depuis 2003 d apr s la mission du m c nat du minist re de la Culture et de la Communication 357 Culture amp M dias 2030 sible des m mes imp ts et taxes que toute activit publicitaire Au del du niveau juridique la dis tinction entre m c nat et parrainage n est pas toujours vidente Le m c ne serait plus d sint ress que le parrain ou commanditaire spon sor mais chacun recherche une satis faction celle du premier tant peut tre plus intellectuelle et morale celle du second tant peut tre plus conomique ou commerciale En m me temps l action du parrain s apparente celle du m c ne qu elle soit financi re ou non puisque la contribution accor d e permet dans les deux cas le sou tien une activit culturelle Plus g n ralement parrainage et m c nat ont les m mes champs d in tervention En outre m c nat ne signifie pas n cessairement anonymat du m c ne mais rela tivement souvent le contraire Les m c nes peuvent tre des entre prises ou des particuliers les par rains s
6. 2003 relative au m c nat aux associations et aux fondations dite loi Aillagon vise d velopper le m c nat des particuliers et des entreprises par un renforcement substantiel des incitations fiscales et en m me temps all ger la fiscalit des fondations et acc l rer et simplifier la reconnaissance d utilit publique e la loi n 2005 32 du 18 janvier 2005 de program mation pour la coh sion sociale avec notamment une modification de taux de r duction d imp t e la loi n 2007 1223 du 21 ao t 2007 en faveur du travail de emploi et du pouvoir d achat loi TEPA avec une r duction sur l ISF pour les dons e et la loi n 2008 776 du 4 ao t 2008 de moderni sation de l conomie instituant par son article 140 le fonds de dotation comme structure juridique ins pir e des endowment funds am ricains pour d ve lopper les financements priv s en faveur de missions ou d organismes d int r t g n ral L analyse de ce cadre r glementaire et fiscal montre que les initiatives prises dans le domaine du financement priv de la culture s apparentent surtout une addition de dispositions h t rog nes Depuis Malraux les avan tages fiscaux n ont cess de se multiplier offrant notam ment aux tr s gros contribuables des possibilit s crois santes de d fiscalisation et faisant de la France le pays le plus attractif d Europe dans ce domaine Mais chaque fois les cibles vis es le
7. 3 x 0 15 1 305 avec 0 15 0 075 0 075 pour parrainage culture et parrainage audiovisuel des 30 restants grosso modo 364 FINANCEMENT ET R GULATION M c nat M TENDANCES ET INCERTITUDES MAJEURES Tendances majeures Le manque de donn es sur s ries longues et d analyses d impact compliquant toute ten tative un peu solide et prudente d extrapolation ou d analyse de prolongement de tendances sur les vingt ou vingt cinq ann es venir on peut cependant d gager deux tendances majeures un m c nat priv en hausse et un financement priv largement inf rieur aux d penses culturelles publiques E Un m c nat culturel priv en hausse Gr ce une s rie de mesures fiscales et juridiques assurant une d fiscalisation de plus en plus large le m c nat culturel priv augmente mais reste plus ou moins marginal en pro portion au regard du montant global des dons priv s sachant que sur longue p riode les sommes consacr es par les entreprises priv es et les particuliers pour le m c nat et le parrai nage culturels ont r guli rement augment Compar tous les autres pays d velopp s le syst me fran ais est aujourd hui le plus g n reux pour les m c nes priv s mais ce sont les entreprises plus que les particuliers qui investissent dans le m c nat et le parrainage culturels De mani re g n rale la part des dons priv s allant la culture reste marginale en comparai son d au
8. Trois hypoth ses Hypoth se 1a Forte croissance du fait d une progression du volume total des dons finan ciers priv s Hypoth se 1b Forte croissance mais concurrence avec des dons consacr s l ducatif l environnemental le sport et la solidarit voire les deux en m me temps Hypoth se 1c Croissance cibl e avec accroissement de la part des dons consacr s la culture en comparaison avec l ducatif l environnemental le sport et la solidarit Dans tous les cas un ou plusieurs facteurs potentiels identifi s supra peuvent jouer sur la p riode d analyse e une d fiscalisation encore plus importante au regard du caract re du syst me fran ais g n reux par rapport tous les autres pays d velopp s des r ductions d imp t sur les soci t s et sur le revenu des personnes physiques un effet positif d la poursuite de la tendance des contributions priv es notamment de la part des entreprises m c nes avec un effet induit d entra nement pour des entreprises imitatrices e une intervention moindre des collectivit s publiques et parapubliques dans les activi t s culturelles sur la p riode dont le possible effet d viction sur les d penses priv es crowding out serait alors att nu d o une contribution priv e plus importante pour ces activit s e un taux de pression fiscale en France moindre si ce taux joue n gativement sur les dons priv s d o
9. culture en France semble s tre bien d velopp dans les ann es 2000 on ne compte plus aujourd hui les logos d entreprises sur les supports de communication d v nements culturels de nouvelles fondations voient r guli rement le jour les bourses priv es et les dons se multiplient les acteurs culturels eux m mes ont pu acqu rir le r flexe m c nat Cependant il n en a pas toujours t ainsi la fin des ann es 1970 le m c nat ne semblait pas devoir se d velopper dans l avenir les donateurs priv s se faisaient discrets les acteurs culturels restaient suspicieux l gard des financements priv s le fisc ignorait la majeure partie des dons faits la culture et les entreprises n taient gu re dispos es se lancer dans une activit o elles se sentaient peu l gitimes Le m c nat des lites sociales un compl ment aux cr dits de l tat Pourtant il existe en France comme ailleurs une tra dition ancienne de m c nat artistique gr ce laquelle des artistes ont pu b n ficier du soutien financier d indi vidus et de familles fortun es qui se substituaient l tat dans une poque o la culture n tait pas encore consi d r e comme une cat gorie l gitime d intervention des pouvoirs publics Sous la III R publique par exemple un partage des r les avait ainsi t clairement trac entre d un c t un tat protecteur de l art officiel
10. de la g n rosit des Fran a s indique que cette part oscille entre 4 et 7 selon les ann es en 2008 le domaine culturel n a concern que 5 des dons de toute nature 4 en 200711 D apr s ces chiffres le m c nat culturel des particuliers repr sente environ 100 millions d euros annuels 108 millions d euros pour 2007 par exemple et les entreprises priv es consacrent une part bien plus importante de leurs d penses de m c nat pour la culture que les particuliers plus de 30 contre 6 en moyenne Des chiffres globaux sont difficiles tablir et le conditionnel s impose la somme pon d r e des donn es fournies ici m c nat et parrainage des entreprises de vingt salari s et plus m c nat des particuliers donnerait grossi rement le chiffre moyen de 1 3 milliard d euros par an au titre des d penses de m c nat et de parrainage culturels en France chiffre qui aurait tendance cro tre Cette estimation ne correspondrait pas aux d penses r elles de m c nat culturel des entreprises concern es et des particuliers les unes et les autres b n fi ciant gr ce la loi Aillagon d une r duction d imp t sur les soci t s et sur le revenu d au moins 60 dans la limite des plafonds respectifs pour les entreprises et les particuliers 11 Robert FOHR Essor et enjeux du m c nat culturel La Revue du tr sor mai 2008 n 5 12 On aurait 2 5 x 0 39 2 7 x 0 05 1
11. petit donateur le particulier fortun la grande entreprise etc et les objectifs de ces mesures l gales varient e contribuer l enrichissement des collections natio nales instauration de la dation en 1968 incitation acquisition de tr sors nationaux en 2002 e favoriser les dons faits aux uvres artistiques et culturelles attribution du label int r t g n ral la culture en 1982 e encourager le d veloppement du m c nat des entre prises lois sur le parrainage de 1987 et sur les fon dations de 1990 e favoriser la cr ation contemporaine en incitant les entreprises acheter des uvres d artistes vivants loi de 1987 e encourager la valorisation et l entretien des monu ments historiques loi du 5 janvier 1988 sur l exo n ration des droits de donation et de succession sur un monument historique 360 FINANCEMENT ET R GULATION M c nat L adoption de telles mesures ne s est pas accomplie de fa on continue L ensemble des ini tiatives prises par les pouvoirs publics depuis vingt ans porte ainsi la marque des tensions entre d une part le minist re de la Culture et ses alli s Admical Fondation de France attach s au d veloppement du financement priv de la culture et d autre part des minist res transversaux Int rieur Budget qui n ont consenti qu avec r ticence l volution du cadre juridique et fiscal Quelques donn es chiffr es Peu
12. t indirect pour la collectivit puisque la partie d ductible fiscalement est sa charge en tant que contribuable 16 Voir R FOHR Essor et enjeux du m c nat culturel art cit qui informe de l accroissement de la d pense fiscale entre 2004 et 2008 pour le m c nat d entreprise et du nombre de b n ficiaires et de l accroissement r cent du nombre de fonda tions cr es de cercles de m c nes et de clubs d entreprises 17 J M SCHUSTER Tax Incentives in Cultural Policy chap 36 de Handbook of the Economics of Art and Culture vol 1 d par V A GINSBURGH et D THROSBY Paris Elsevier septembre 2006 18 Sous l effet des transferts de charges aux collectivit s territoriales et de la filialisation vers le priv d activit s assum es autrefois par les services tatiques dans le cadre de la RGPP S ROZIER L action publique en faveur du m c nat art cit Plus g n ralement du fait notamment des cons quences de la crise financi re et conomique actuelle sur la dette publique des analystes pr disent pour les ann es venir une baisse importante des d penses publiques Voir par exemple le point de vue de l conomiste Jacques DELPLA dans Les chos du 29 avril 2009 intitul La r volution budg taire venir 366 FINANCEMENT ET R GULATION M c nat E Quelle influence la pression fiscale peut elle exercer sur l importance des d penses de m c nat et parrai
13. FINANCEMENT ET R GULATION D finition M c nat patronage ou philan thropy soutien mat riel apport sans contrepartie directe de la part du b n ficiaire une uvre ou une personne pour l exercice d ac tivit s pr sentant un int r t g n ral ensemble des concours consentis par une initiative priv e personne morale ou physique en faveur de domaines d int r t g n ral et s tendant au champ culturel ducatif environnemen tal sportif et de la solidarit Le m c nat rel ve en France du r gime des lib ralit s fiscalement d ductibles d penses fiscales Parrainage sponsorship ou spon soring soutien mat riel apport une manifestation une personne un produit ou une organisation en vue d en retirer un b n fice direct cette op ration tant desti n e promouvoir l image du par rain elle comporte l indication de son nom ou de sa marque Ce sou tien peut concerner le champ culturel Le parrainage qui ne concerne quasi exclusivement que les entreprises priv es corres pond une prestation commerciale qui accomplie dans l int r t direct de l entreprise est en principe pas 1 Xavier DeLsoL M c nat et parrainage Guide juri dique et fiscal 3 dition Lyon Juris Associations et AGEc d cembre 2003 chap 2 sect 1 p 79 M c nat M R TROSPECTIVE Le m c nat davant le m c nat Le m c nat de l art et de la
14. d l ments quantitatifs sur longue p riode Les donn es quantitatives nationales repr sentatives en s ries longues rendues publiques sur les diverses activit s de m c nat ou de parrainage culturel sont plut t rares qu il s agisse des associations des entreprises des fondations ou des particuliers Ainsi il n existe pas de s ries longues statistiques pour par exemple les volumes globaux absolus et relatifs de dons p cuniaires des entreprises et des particuliers certes complexes constituer Il n existe pas non plus de donn es sur les investissements totaux dans le parrainage des entreprises que ce soit tous domaines confondus pour le seul domaine culturel pour les dif f rents secteurs culturels et pour ces derniers par taille d activit s culturelles soutenues des grosses op rations m diatis es jusqu aux petites op rations tr s localis es de m c nat ou de parrainage culturel D autres l ments quantitatifs pourraient concerner sur longue p riode les quivalents mon taires et temps plein du b n volat des particuliers ou encore le nombre pr cis d associations ou de fondations intervenant dans le champ culturel et son vo lution depuis le d but des ann es 1990 En outre aucune tude ne semble avoir t publi e sur l impact estim des lois susmen tionn es sur par exemple les diff rents volumes de dons ou d investissements de parrainage le nombre d associations ou celui de
15. des d actions et r pondant leurs r clamations exprim es au travers de l Admical Plusieurs lois parmi d autres ont tent de r pondre ces besoins e la loi n 87 571 du 23 juillet 1987 sur le d velop pement du m c nat marque notamment la recon naissance officielle du m c nat comme un acte de gestion ordinaire de l entreprise en conf rant aux d penses de m c nat la qualit de charges d ex ploitation e la loi n 90 559 du 4 juillet 1990 cr ant les fonda tions d entreprise et modifiant les dispositions de la loi du 23 juillet 1987 propose des avantages fiscaux l g rement rehauss s et la cr ation d un type de fon dation mieux adapt aux exigences des entreprises 2 Association pour le d veloppement du m c nat industriel et commercial cr e en 1979 3 Notamment plusieurs lois de finances entre 1999 et 2008 voir http www mecenat culture gouv fr legi_txt01 php 359 Culture amp M dias 2030 travail avec l entreprise commandi taire e mise disposition de locaux de mat riel ou de personnel e financement direct d une op ra tion Le m c nat d un particulier peut sef fectuer de deux mani res diff rentes e faire un don p cuniaire ou en nature une association d clar e ou reconnue d utilit publique ou un fonds de dotation ou un cr ateur e pratiquer le b n volat don en temps qui ne sera pas abord dans cette fiche
16. e la culture n en a pas pour autant disparu il s est simplement transform passant des lites bourgeoises et aristocra tiques aux entrepreneurs industriels ou aux fondations d entreprise L av nement du m c nat entrepreneurial Les conditions de constitution des fortunes ayant chang sous l effet du d veloppement du capitalisme les fa ons de faire du m c nat se sont galement modifi es la fin des ann es 1960 est apparu un m c nat attach l entretien de la l gitimit des directeurs d entreprises ou la valorisation de la marque et non plus la perp tua tion d un renom familial Les nouveaux directeurs d en treprises jouissant d une autonomie in dite l gard des propri taires de capitaux ont souvent impuls le d ve loppement d un m c nat portant l empreinte de leurs go ts propres et des exigences strat giques de l entreprise Sous l effet conjugu de la valorisation de la figure patro nale et de la n cessit d inventer de nouvelles techniques de fid lisation du public autres que la publicit de grandes entreprises ont commenc investir dans des activit s susceptibles de produire de forts gains r puta tionnels comme les activit s culturelles Le r le de l tat dans l essor du m c nat culturel volution des relations entre pouvoirs publics et m c nes priv s Le d veloppement du m c nat et du parrainage nau rait probablement pas eu la m me am
17. eurs priv s en France que dans ces deux pays pourtant il y a proportionnelle ment plus de m c nat priv qu en France selon le Conseil de l Europe Ceci conforterait l hypoth se que les d penses de m c nat culturel des entreprises et surtout des particuliers fran ais resteront d ici une vingtaine d ann es relativement faibles E la demande sociale croissante de responsabilit adress e aux entreprises En plus de chercher maximiser le profit de leurs actionnaires il est de plus en plus demand aux entreprises priv es d intervenir sur les sujets sociaux et environnementaux notamment en s engageant publiquement prendre des mesures concr tes en mati re sociale et environne mentale Ce ph nom ne les conduira t il dans le futur consacrer davantage de ressources au soutien des activit s culturelles sous la forme d un m c nat crois m lant pr occupa tions artistiques et finalit s socio conomiques par exemple ou favorisera t il d abord le financement de causes dans les domaines de l environnement et de la solidarit au d triment du m c nat culturel lequel compar ces nouveaux imp ratifs appara trait comme pure ment distinctif superflu M PROSPECTIVE La variation de l ampleur des d penses de m c nat et de parrainage culturels l horizon d une vingtaine d ann es d pend de nombreux d terminants pour lesquels la connaissance th orique et empirique n cessaire pour
18. fondations la mesure technique de l lasticit prix du don pour un euro exempt fiscalement et perdu par le Tr sor public imp t sur les soci t s ou imp t sur les personnes physiques nombre d euros accord s en retour une activit cultu relle Toutefois un document de travail Les Cahiers de la DGTPE n 2009 06 de f vrier 2009 propose une valuation des r formes 2003 et 2005 sur cette mesure de l lasticit prix l un des r sultats principaux sugg re le caract re sous optimal ou inefficace pour le Tr sor public du taux de r duction d imp t sur le revenu des personnes physiques trop lev au sens o les dons suppl mentaires attribuables aux r formes sont inf rieurs en volume au co t en recettes de la subvention co t en d penses fiscales Bien que l analyse doive inclure en plus de l lasticit prix du don deux autres d terminants pour tre compl te l ampleur de l effet d viction du financement public sur le financement priv et ampleur de la diff rence d efficacit entre d pense publique et d pense priv e ce r sultat n gatif est a priori assez robuste Ce manque de donn es et d analyses d impact rend difficile l analyse prospective de ten dances sur les vingt ou vingt cinq derni res ann es Quelques chiffres sont cependant dispo 4 ce sujet l Index of Global Philanthropy 2008 du Center for Global Prosperity note sa page 49 que les donn es s
19. irs publics L argent des fondations et entreprises m c nes repr sentait donc pour l administration une source sup pl mentaire de financement de ses programmes d actions et de ses institutions lesquelles se sont rapidement dot es de sp cialistes de la recherche de fonds priv s D s 1981 le minist re de la Culture a encourag par le biais de l Agence pour la gestion des entreprises culturelles Agec l apprentissage par les organismes culturels des principes et techniques d actions propres la gestion et au management pour qu ils apprennent se penser comme de v ritables entreprises et rechercher des fonds aupr s du priv De nombreux donateurs entreprises ou fondations sont ainsi d march s pour participer la mise en uvre de projets publics Si ce monopole de l tat sur l int r t g n ral a t critiqu pour son risque d instru mentalisation des lib ralit s par des fonctionnaires d sar gent s et ses atteintes au pluralisme culturel une entente semble aujourd hui s installer entre acteurs publics et m c nes priv s Leurs alliances se sont multipli es et lap port du m c ne priv a pu s av rer indispensable Une addition h t rog ne de dispositions juridiques et fiscales Pour inciter les entreprises et acteurs priv s investir davantage dans la culture il tait n cessaire d am nager un cadre juridique et fiscal plus adapt aux sp cificit s de leurs mo
20. les fonder et les projeter semble faible en particu lier dans le cas fran ais Pour cette raison l hypoth se d un essor consid rable ou d un repli du m c nat et du parrainage culturels accompagnant un ventuel d sengagement de l tat en mati re culturelle est difficile fonder un peu solidement On peut toutefois distinguer deux sc narios dont l ampleur possible pour les vingt ans venir peut tre relativis e au regard de l importance relative du financement priv en mati re de m c nat et de parrainage culturels traditionnellement faible en France par rapport Pam pleur de l intervention publique La probabilit d un basculement vers un mod le de finan 19 Dons et fiscalit la Fondation de France acteur majeur de la philanthropie en France 2007 www fdf org 20 A New Patron Please The Economist 15 octobre 2005 367 Culture amp M dias 2030 cement l am ricaine avec plus de d penses fiscales en volume semble ainsi plut t faible et ce d autant plus que ce basculement conna trait vraisemblablement de fortes r sis tances des nombreux groupes de pression dont les secteurs d activit b n ficient depuis des d cennies de nombreux avantages fiscaux et r glementaires accord s par les pouvoirs publics HYPOTH SE 1 Croissance Croissance p cuniaire positive l horizon 2030 le montant global du m c nat culturel priv a tendance augmenter
21. n 260 Sabine ROZIER L action publique en faveur du m c nat dans es Politiques culturelles Cahiers fran ais janvier f vrier 2009 n 348 La promotion du financement priv m c nat et parrainage dans Institutions et vie culturelles Paris La Documentation fran aise coll Notices 2004 Bj rn WALLISER le Parrainage Sponsoring et m c nat Paris Dunod septembre 2006 369
22. nage culturels En relation avec la pr c dente question l ampleur de l effet non n gatif des incitations fiscales peut aussi d pendre de la r ponse apport e une autre le degr de pression fiscale en France influe t il ou pas sur l importance des d penses de m c nat et de parrainage cultu rels En mati re de taux de pr l vements obligatoires la France est souvent class e dans le peloton de t te des pays de l OCDE Ce taux relativement lev d courage t il des initiatives culturelles d acteurs priv s fran ais plus impos s que ne le sont des acteurs similaires dans d autres pays Si c est le cas ces initiatives culturelles seront elles un peu plus d courag es dans le cas o des mesures de m me nature seraient prises en mati re de d penses de sant et de retraite Mesures anticipant celles venir culturelles qui conduiraient certains pen ser que le degr de pression fiscale en France risque de cro tre encore en plus des perspec tives de creusement additionnel de la dette publique fran aise d la crise financi re et co nomique de 2008 2010 Deux autres l ments pourraient galement tre d terminants E la culture du don priv qui ne serait pas aussi d velopp e en France que dans d autres pays l Allemagne et le Royaume Uni par exemple si selon une tude de la Fondation de Francel les incitations fiscales en mati re de donations sont plus favorables pour les act
23. nat BIBLIOGRAPHIE Olivier BINDER Jacques RIGAUD Guide juridique et fiscal du m c nat et des fondations l usage des entreprises des entrepreneurs et des acteurs du m c nat 4 dition Paris Admical 2007 CERPHI et al la G n rosit des Fran ais 12 dition 2007 Fran ois DEBIESSE le M c nat Paris PUF coll Que sais je 2007 Xavier DELSOL M c nat et parrainage Guide juridique et fiscal 3 dition Lyon Juris Associations et AGEC d cembre 2003 L essor du m c nat culturel en France t moignages et pratiques Paris Minist re de la Culture et de la Communication 2006 http www mecenat culture gouv fr pdf documentation livre mecenat pdf Robert FOHR Essor et enjeux du m c nat culturel La Revue du tr sor mai 2008 n 5 Jean Claude GRALL M c nat ou parrainage du pareil au m me Prodimarques Revue des marques juillet 2002 n 39 Philippe MOREL Parrainage m c nat et fondations d entreprise 2 dition Paris Vuiber 2009 Yann NICOLAS Pratiques locales de m c nat culturel Paris Minist re de la Culture et de la Communica tion DEPS coll Culture tudes n 2009 4 http www2 culture gouv fr culture deps 2008 pdf cetudes 09 4 pdf Karen NIELSEN le M c nat mode d emploi Paris Economica 2007 Jacques RIGAUD La culture vue de l entreprise le r le du m c nat dans Culture et soci t Cahiers fran ais mars avril 1993
24. oir plus sur leur activit de m c nat culturel en particulier Graphique 1 Budget M c nat des entreprises de vingt salari s et plus 1995 2008 3000 2500 2 500 2000 _ 1500 En millions de francs 1100 1125 ne 950 1000 e En millions d euros 1000 ee ne 198 195 0 T T 1 1994 1999 2004 2009 Source Admical 7 Voir par exemple le tableau 1 du rapport PME 2008 Rapport OSEO sur l volution des PME reprenant les donn es Insee du R pertoire SIRENE sur la r partition des entreprises fran aises par nombre de salari s et activit s 362 FINANCEMENT ET R GULATION M c nat pour savoir si les grandes op rations m diatis es dans ce domaine cachent une possible grande diversit de moyennes et petites op rations de m c nat moins m diatis es plus localis es plus quotidiennes et r guli res En ce qui concerne le parrainage les investissements totaux tous domaines confondus ont t multipli s par six entre le milieu des ann es 1980 et celui des ann es 2000 puis se sont stabilis s ils s levaient 1 3 milliard d euros en 2005 Deux tiers environ des 1 000 plus grandes entreprises fran aises font du parrainage et plus l entreprise est grande plus il y a de chances qu elle parraine Le sport qui occupe la premi re place compte pour plus de 70 des d penses fran aises environ 1 milliard d euros les autres domaines sont la culture le social la solida
25. ont quasi exclusivement des entreprises Le m c nat ou le parrai nage d une entreprise peut s effec tuer de trois mani res diff rentes e directement lorsque l entreprise organise elle m me les actions en les finan ant par pr l vement direct sur son budget de relations publiques ou de publicit e indirectement par la cr ation de sa propre institution seule ou avec d autres entreprises 2 Comme le rappelle Jean Claude Grall le par rainage se distingue de la publicit quant ses objectifs son message et son contr le Jean Claude GRALL M c nat ou parrainage du pareil au m me Prodimarques Revue des marques juillet 2002 n 39 http www prodi marques com juridique mecenat_et_ parrain age php 3 Pour reprendre les qualificatifs discutables voir encadr p 90 de J Riaun La culture vue de l entreprise le r le du m c nat dans Culture et soci t Les Cahiers fran ais mars avril 1993 n 260 p 88 100 de Fran ois DEBIESSE le M c nat Paris Pur coll Que sais je juin 2007 p 10 4 Bj rn WaLuiser le Parrainage Sponsoring et m c nat Paris Dunod septembre 2006 cha pitre I section III 2 les guerres et l imp t sur le revenu de 1914 s est n an moins essouffl en m me temps que le p rim tre d in tervention de l tat s tendait et venait s int resser la cr ation d avant garde Le m c nat priv des arts et d
26. pleur si l tat n avait pas mis en place des conditions qui les rendent plus int ressants et imaginables Depuis sa cr ation le minist re de la Culture et de la Communication a ainsi cherch encourager l galement et d velopper Pen semble des concours priv s en faveur des arts et de la culture que sont le m c nat et le parrainage culturels que ceux ci proviennent d entreprises ou de particuliers L inscription de la culture dans les priorit s des gouver nements successifs et l accroissement concomitant de l offre culturelle ont en effet g n r des besoins de finan cements in dits que l tat seul ne pouvait assumer et les dons priv s ont t consid r s jusqu aux ann es 1970 comme un utile compl ment aux cr dits publics dans lequel l tat pouvait puiser 358 FINANCEMENT ET R GULATION e par l interm diaire d une institu tion autonome d une association non d clar e ou d clar e recon nue d utilit publique d une fon dation reconnue d utilit publique ou d entreprise ou d un fonds de dotation endowment funds ou endowments L entreprise m c ne peut prati quer e un m c nat financier dons p cu niaires une association d clar e ou une association ou fondation reconnue d utilit publique ou un fonds de dotation e un m c nat en nature mise disposition d un bien sur le registre des immobilisations de marchan dises en stock ou de moyens mat riel
27. rit l environnement et le parrainage audiovisuel Le m c nat culturel des particuliers des dons p cuniaires en progression mais toujours inf rieurs ceux des entreprises Les donn es relatives au m c nat des particuliers sont fournies par la Fondation de France et le Centre d tude et de recherche sur la philanthropie Cerphi Le Barom tre 2008 de la g n rosit en France con u par l Observatoire de la Fondation de France indique que la proportion de Fran ais de 15 ans et plus ayant donn en argent en nature ou en temps entre 1999 et 2007 tous domaines confondus est rest e assez stable autour de 56 Sur la p riode les dons p cuniaires avoisinent les 39 alors que l on observe une baisse assez faible des dons en temps et en nature Graphique 2 Montant des dons d clar s 1997 2006 donn es provisoires En millions d euros courants 1600 1500 1400 1300 1200 1100 1000 900 TR ES 800 Pr or GE He 700 600 E o 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Source Direction g n rale des imp ts Selon le Cerphi le total des dons p cuniaires d clar s ou non par les Fran ais a t de 2 2 milliards en 2003 en euros courants de 2 6 milliards en 2004 de 2 7 milliards en 2005 et en 2006 de 2 7 milliards Le montant des dons d clar s a lui aussi progress r guli rement de 1997 2007 1 7 million d euros en 2007 soit 8 par rapport 2006
28. rsuite de cette croissance ou ces d penses seront elles amen es d cro tre ou rester stables d ici une vingtaine d ann es Ces varia tions d pendant de nombreux d terminants de nouvelles questions apparaissent 13 Cette hypoth se peut tre acceptable si l on fait confiance l estimation propos e par S ROZIER L action publique en faveur du m c nat dans Zes Politiques culturelles Cahiers fran ais janvier f vrier 2009 n 348 qui estime un milliard d euros environ les d penses annuelles de m c nat culturel des entreprises et des particuliers mais son estimation ne tient pas compte des d penses de parrainage culturel des entreprises et ne pr cise pas s il s agit des d penses brutes ou nettes r elles une fois d duites les d ductions fiscales b n ficiant aux entreprises et aux particuliers 14 Source Chantal LACROIX Chiffres cl s Statistiques de la culture Paris Minist re de la Culture et de la Communication DEPS La Documentation fran aise 2009 365 Culture amp M dias 2030 E Quels effets aura moyen et long terme la loi A llagon sur les d cisions des acteurs priv s Il y aurait croissance si toutes choses gales par ailleurs se prolongeait la croissance des d penses de m c nat des entreprises de vingt salari s et plus et celles des particuliers En ce qui concerne la loi Aillagon m me avec peu de recul on peut d j s interroger sur l effet
29. s ou techniques ou encore ex cution de prestations de services gratuites Cela concerne le plus fr quemment une mise disposition de locaux concession de jouissance sans contrepartie de mat riel mutation titre gratuit ou de machines bail gratuit ou pr t eun m c nat de comp tences mobilisation des savoir faire de l entreprise ou de ses salari s en faveur des m c n s mise disposition de personnel au profit d une association r pondant la condition d int r t g n ral exemple comptable d entreprise qui s occupe de la comptabilit d un orchestre ou cadre du priv qui installe l informatique d un mus e En ce qui concerne le parrainage l entreprise marraine commandi taire ou sponsor peut agir par e financement direct d un orga nisme but lucratif ou non par exemple financement d un th tre ou achat coproduction d un spec tacle e financement d une personne phy sique par exemple honoraires pay s un artiste travailleur ind pendant ou salaire pay un artiste de spectacle par contrat de M c nat Le minist re de la Culture a jou un r le actif dans le d veloppement du m c nat priv c est Malraux que Pon doit la cr ation en 1969 d une fondation des fon dations la Fondation de France l origine un dispo sitif de recueil de dons destin s financer de mani re subsidiaire des programmes initi s par les pouvo
30. tres domaines de m c nat comme l environnement le sport l ducation E Un financement priv largement inf rieur aux d penses culturelles publiques Si Pon retient l hypoth se d un milliard d euros par an de m c nat priv et que Pon com pare cette somme aux d penses culturelles de l tat tous minist res confondus elles s le vaient en 2008 un peu moins de sept milliards d euros chaque ann e les acteurs priv s consacrent donc en mati re de m c nat et de parrainage culturels sept fois moins que ce que consacre l tat c est dire les contribuables la culture Si cette comparaison n est aucu nement assur e on peut n anmoins affirmer que la part du financement priv dans le domaine culturel reste malgr sa progression traditionnellement faible par rapport lam pleur de l intervention publique et parapublique cet tat de fait plusieurs raisons pos sibles h ritage historique culture fran aise en mati re de philanthropie pr f rence d mo cratique fran aise pour l interventionnisme public et parapublic Incertitudes majeures L hypoth se faite pr c demment d un montant de 1 3 milliard d euros par an au titre des d penses de m c nat et de parrainage culturels grossi rement estim partir de donn es relatives au soutien annuel en France de tr s nombreuses activit s culturelles de toutes sortes permet elle de r pondre la question de la pou
31. une contribution priv e plus importante ce qui semble plut t improbable compte tenu de la dette publique pr vue dans les ann es venir en plus des d penses retraite et des d penses de sant e une culture de la philanthropie am lior e les Fran ais voluant dans leurs valeurs et devenant toutes choses gales par ailleurs encore plus g n reux voire plus conscients des besoins culturels e une contribution accrue des entreprises sous la pression de la corporate social responsi bility HYPOTH SE 2 TENDANCIELLE Stagnation l horizon 2030 le montant global du m c nat culturel priv a tendance stagner voire d cro tre plus long terme en raison d une baisse du volume total des dons finan ciers priv s 21 Leffet d une crise conomique conjoncturelle n est pas n cessairement un probl me moyen terme qu il s agisse de m c nat ou de parrainage Si les fluctuations macro conomiques conjoncturelles peuvent jouer n gativement court terme sur lam pleur du parrainage culturel cela est bien moins s r pour le m c nat les acteurs de la philanthropie dans le domaine culturel n ayant pas attendu la crise actuelle pour disposer de divers moyens efficaces de lisser ces fluctuations de court terme et ainsi viter de menacer la majorit des activit s culturelles m c n es le cas am ricain est un exemple sur ce point 368 FINANCEMENT ET R GULATION M c
32. ur les dons priv s fran ais sont fragmentaires car il n existe aucune base de donn es centrale sur les efforts philanthropiques 5 Voir G FACK et C LANDAIS Les incitations fiscales aux dons sont elles efficaces conomie et Statistique mai 2010 n 427 428 6 D apr s un discours du ministre de la Culture et de la Communication prononc le 31 octobre 2006 http www culture gouv fr culture actualites conferen donnedieu mecenat 221106 html Notons que deux documents dis ponibles en ligne semblent donner plut t le chiffre de 0 02 pour la France http www dijon cci fr assets files pd _ information mecenat_culturel pdf et svrl cg971 fr lameca lamecainfo docs diaporamas Diaporama_mecenat_culturel pps 361 Culture amp M dias 2030 Budget des entreprises priv es de vingt salari s et plus au titre du m c nat ann e 2008 e 2 5 milliards d euros d pens s par ces entreprises dont 39 pour la culture soit 975 millions d euros 34 en 2005 36 de ces entreprises ont eu des d penses de m c nat culturel 73 des entreprises m c nes ont moins de 100 salari s 43 sont des entreprises du secteur des services avec 64 des d penses totales 2008 et 27 du secteur industrie nergie avec 23 des d penses totales e 65 de ces entreprises essentiellement de petite taille sont intervenues au niveau r gional 40 surtout des entreprises de plus grande taille au niveau national et 18
33. x lev s de soutien public pour les arts et la culture en France il semblerait raisonnable de sugg rer que l on ne s attendrait pas voir un changement important dans les dons des entreprises qu esp re la l gislation r cente en mati re de m c nat Cet argument s il est juste peut il tre tendu au m c nat des particuliers sachant que selon une tude d j cit e la loi Aillagon et ses suites sembleraient assez peu efficaces Par ailleurs l effet que les diverses incitations fiscales peuvent avoir sur le volume venir des d penses de m c nat et de parrainage culturels peut d pendre des d cisions des collecti vit s publiques dans les ann es venir Si les cr dits de l tat en mati re culturelle sont appe l s tre r duits dans les ann es qui viennent comme certains le pensentl il importe alors de savoir si les d penses des collectivit s publiques en mati re culturelle encouragent crow ding in d couragent crowding ouf ou ne produisent aucun effet sur les d penses priv es de m c nat et parrainage culturels Cette question conomique essentielle ne semble pas non plus avoir t trait e pour le cas fran ais 15 Bien s r comme le rappelle P M Menger dans Profession artiste extension du domaine de la cr ation Paris Textuel 2005 p 14 15 un m c nat fortement d ductible des imp ts sur les soci t s ou sur le revenu des personnes physiques correspond un co
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