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Mission parlementaire sur - La Documentation française

1. Le transfert terme de 3 4 000 postes de policiers et gendarmes des zones les plus rurales vers les zones les plus urbaines n aurait que peu ou pas d effets sur la d linquance dans les premi res et aurait par contre un effet certain dans les secondes Concr tement trois types d op rations doivent faire l objet d un effort d explication en direction des lus 72 a La suppression des 2 mes et 3 mes brigades de gendarmerie dans les cantons ruraux Elle fait tr s normalement craindre aux maires une baisse de leur population et l acc l ration de la d sertification des campagnes ou des zones montagneuses C est pourquoi il est normal d apporter aux lus un certain nombre de garanties taler ces suppressions dans le temps et pratiquer une compensation partielle de la diminution d effectifs garantir la possibilit d intervention des unit s mobiles PSIG situ es au niveau des compagnies c est dire des arrondissements en l assortissant d un d lai d intervention garanti b La r duction des effectifs de gendarmes en zones de police nationale En r gle g n rale dans ces zones les gendarmes n ont plus qu une activit r duite de s curit publique Les lus sont surtout sensibles au risque de disparition de l enseigne gendarmerie qui avec le va et vient des v hicules de gendarmerie exerce en elle m me un effet dissuasif Il est tout fait souhaitable de faire en sorte dans la mes
2. alors m me que c est aux adaptations les plus faciles qu on a proc d Depuis lors la situation n a pas volu Or les incoh rences de la carte actuelle sont videntes a On constate d abord une pr sence d effectifs policiers importants dans de petites villes la criminalit est comparable celle des zones de gendarmerie nationale d o un certain gaspillage de moyens La mission a pu constater au cours d un d placement dans le Nord qu un commissariat de police comme celui de la commune de Bailleul est sous utilis que cette m me commune dispose en plus d une brigade de dix gendarmes alors qu quelques dizaines de kilom tres de l les policiers de Lille sont surcharg s A Paray le Monial ville de 10 000 habitants de Sa ne et Loire la mission a not une surabondance d effectifs brigade de 6 gendarmes commissariat de 33 personnes et m me un peloton de gendarmes motoris s Les zones de police nationale qui devraient faire l objet de transfert en zone de gendarmerie nationale se ventilent pour l essentiel en deux cat gories e majoritairement des petites villes de province situ es dans la moiti ouest sud ouest de la France mais aussi quelques petites villes d anciennes r gions mini res ou industrielles dont la population a beaucoup d cru Par ailleurs dans le d tail la carte actuelle pr sente de nombreuses incoh rences dans le Lot les deux villes voisines de Moissac et de Castels
3. b Une autre cat gorie de t ches r sulte des dispositions de l article D 57 du code de proc dure p nale selon lequel les autorit s judiciaires requi rent la translation ou l extraction des d tenus dans des conditions fix es par d autres articles du m me code Ces t ches parajudiciaires ont doubl de 1988 1995 escortes des d tenus pour les extractions comparutions escortes et gardes des d tenus en milieu hospitalier La mission estime que globalement ces t ches mobilisent temps plein 2 600 policiers et 1 000 gendarmes Les actes d instruction qui motivent les pr sentations transf rements ou extractions requis par les juges d instruction sont principalement les interrogatoires de 1 comparution les mises en examen les interrogatoires sur le fond ou notifications de conclusions d experts les d bats contradictoires lors du renouvellement exceptionnel de la d tention provisoire les auditions de t moins d tenus 79 D apr s l article 151 du code de proc dure p nale le juge d instruction peut requ rir par commission rogatoire tout juge tout juge d instruction tout officier de police judiciaire pour proc der aux actes d information qu il estime n cessaires dans les lieux o chacun est territorialement comp tent Pour viter le transf rement d un d tenu le parquet peut dans l int r t d une bonne administration de la justice requ rir le renvoi de la proc dure d instruction
4. Calais 48 faits constat s Avion contre 10 Lillers 55 e Si l in galit dans la r partitions des effectifs concerne davantage les corps de maitrise et d application elle n pargne cependant pas le corps de commandement et de conception puisque pour prendre les cas extr mes Perpignan est ce titre deux fois mieux dot e que Grenoble proportionnellement sa population Au total l in galit dans la r partition des effectifs au regard de la d linquance est consid rable Elle provient du fait qu il n existe pas en r alit de cadrage rigoureux de cette r partition qui reste marqu e essentiellement par l empirisme Cet tat de choses s explique par plusieurs facteurs le poids de l histoire et des situations locales 1 tendance des personnels rechercher des mutations dans leur r gion d origine tendance qui n est naturellement pas propre aux fonctionnaires de police a difficult compr hensible organiser la mobilit des agents pour des raisons que l on trouve dans d autres administrations construction ou acquisition de logements ou pavillons travail du conjoint Au regard de l enjeu de la s curit publique et malgr les difficult s l inadaptation g ographique de la r partition des effectifs de police peut et doit tre corrig e proposition n 20 dans le domaine de la s curit publique demander la DGPN de mettre au point un syst me objectif transparent et simple
5. en pr voir les cons quences dans les prochaines lois de Finances au lieu de partir du pr suppos que police et gendarmerie se d brouilleront proposition n 54 sensibiliser les Parquets et les juges d instruction au dossier des charges parajudiciaires de la police et de la gendarmerie proposition n 55 prendre les dispositions n cessaires pour que toute t che parajudiciaire fasse l objet titre d information d une fiche de co t tablie par le service de police ou de gendarmerie requis et adress e au tribunal requ rant proposition n 56 g n raliser l exp rimentation de la centralisation des demandes de transf rements et d extractions dont les premiers r sultats paraissent encourageants Si cette g n ralisation s av rait improductive moyen terme prendre des textes normatifs en la mati re 97 proposition n 57 demander au d partement de la Justice de clarifier les textes sur la charge du transf rement en cas de trajet concernant plusieurs circonscriptions de police 9 proposition n 58 permettre l autorit judiciaire d obliger certains jeunes d linquants fr quenter obligatoirement des structures ducatives mises en place par les collectivit s locales le soir apr s l cole le mercredi et le samedi proposition n 59 acc l rer la r ponse judiciaire aux infractions m me minimes proposition n 60 augmenter le recours la m diation r paration pro
6. population Parmi les 25 d partements les plus criminog nes sont tr s sous dot s en personnel cart de 31 au moins entre les deux ratios l Is re l Oise l H rault le Bas Rhin le Vaucluse le Var la Loire la Gironde le Gard les Pyr n es Orientales l Essonne la Haute Garonne les Yvelines le Val d Oise sont notablement sous dot s cart de 11 30 la Seine Maritime les Alpes Maritimes le Nord le Rh ne la Seine et Marne les Bouches du Rh ne sont presque convenablement dot s cart de 11 1 la Seine St Denis l Aude le Val de Marne est surdot cart positif les Hauts de Seine Parmi les 25 d partements les moins criminog nes 24 sont tr s surdot s cart sup rieur 31 la Loz re le Cantal la Creuse l Ari ge l Aveyron le Gers le Lot la Meuse la Haute Sa ne la Haute Loire le Jura la Corr ze la Ni vre l Indre l Ard che l Orne le Tarn la Haute Vienne sont notablement surdot s cart entre 11 et 30 la Dordogne la Manche les Vosges sont peu surdot s cart de 11 1 la Mayenne les Deux S vres sont sous dot s cart n gatif les C tes d Armor la Vend e Quelques remarques cependant certains d partements tr s criminog nes Var Pyr n es Orientales et dans une moindre mesure H rault Vaucluse Gironde ont un chiffre de d linquance gonfl par l affluence estiv
7. tre actualis s p riodiquement en fonction des volutions de la d mographie et de la d linquance 57 Par ailleurs le syst me actuel lourd et centralis qui voit l administration centrale fixer directement les effectifs dans chacune des 468 circonscriptions de police n a objectivement pas de raison d tre proposition n 21 demander la DGPN et la DCSP de d l guer l implantation des effectifs de s curit publique aux pr fets de d partement afin de leur permettre de s adapter aux n cessit s locales Il convient de souligner que le d part la retraite dans les prochaines ann es de 25 des effectifs et les recrutements correspondants qui doivent intervenir donnent des possibilit s exceptionnelles de red ploiement qui ne doivent absolument pas tre perdues car elles ne se repr senteront pas de si t t En outre au moins dans les zones urbaines et p ri urbaines l arriv e des adjoints de s curit donne une marge de manoeuvre et d ajustement qu il est imp ratif d utiliser de mani re favoriser l adaptation des effectifs l tat et l volution de la d linquance Il y a d ailleurs tout lieu de se f liciter du fait d une part comme on l a dit que la r partition de la premi re tranche pour 1998 des adjoints de s curit ait t concentr e sur les d partements les plus sensibles et d autre part que l attribution ait t faite globalement aux Pr fets Cette mani re de faire pr f
8. a t labor e conjointement par les services de la DGPN et de la DGGN Pour mener bien le travail d adaptation du zonage police gendarmerie la mission estime que certaines conditions doivent tre r unies Au terme d un long d veloppement sur l insuffisance dans ce dossier de la coordination entre police et gendarmerie le rapport CABANNES nongait la mission estime que dans l tat actuel des relations entre la gendarmerie et la police l intervention d un tiers est indispensable pour aboutir La pr sente mission estime que ce constat reste valable 34 D autant plus que l ampleur des difficult s est assez importante pour que la charge de ce dossier soit politiquement r partie C est pourquoi un dispositif d impulsion et de suivi du processus de remodelage de la carte de la police et de la gendarmerie qui constitue n cessairement dans son application une op ration de moyen terme 3 4 ans est indispensable si on veut que soit r ellement donn e la priorit aux zones urbaines et p ri urbaines les plus marqu es par la d linquance Il doit tre structur de telle mani re que les arbitrages n cessaires puissent tre sollicit s aux moments n cessaires et fonctionner dans une logique de projet proposition n 8 organiser le travail de modification du zonage police gendarmerie suivant les modalit s suivantes 1 proc der l annonce g n rale au niveau du gouvernement 2 cr er une
9. ad quate mais aussi r aliste pour que les divers services de l Etat puissent tre repr sent s hi rarchisation des niveaux de comp tence certaines questions ne peuvent tre trait es qu au niveau de l agglom ration transports r partition des logements sociaux entre les communes politique p nale Le traitement de la petite d linquance rel ve au contraire du niveau du quartier recherche d indicateurs quantitatifs mais aussi qualitatifs de r ussite n cessit d un lien effectif et permanent avec les Parquets implication effective des associations de quartiers et plus largement de tous les acteurs dans les zones urbaines difficiles ASA BAC BPDJ BT CCPD CDPD CHRU CRS DCPJ DCSP DDCILEC DDSP DGGN DGPN DICCILEC DRCILEC DSQ DST IGA IGSJ IHESI INSEE LOPS PAIO PSIG PSIG R RG ZEG ZEP ZFU ZGN ZPE ZPN ZRU ZUS 99 SIGLES Agence nationale pour l emploi Avantage sp cifique d anciennet Brigade anticriminalit Brigade de pr vention de la d linquance juv nile Brigade territoriale de gendarmerie Conseil communal de pr vention de la d linquance Conseil d partemental de pr vention de la d linquance Centre hospitalier r gional universitaire Compagnie r publicaine de s curit Direction centrale de la police judiciaire Direction centrale de la s curit publique Direction d partementale du contr le de l immigration et de la lutte contre l emploi
10. au del des dotations annuelles actuelles 10 millions pour les conditions d intervention du personnel et d ex cution du service 55 millions pour l quipement en t l copieurs et ordinateurs 50 millions pour le fonctionnement courant 75 millions pour am liorer ou construire des casernes dont 70 millions au titre VI proposition n 16 augmenter de 190 millions par an les moyens de fonctionnement et d quipement de la gendarmerie pendant quatre ans sans red ploiement sur le budget du minist re de la D fense VI LA REPARTITION FONCTIONNELLE ET GEOGRA PHIQUE DES EFFECTIFS DE POLICE DOIT ETRE RATIONALISEE VLI LA REPARTITION FONCTIONNELLE AU SEIN DE LA POLICE a La mission s est d abord interrog e sur la r partition des effectifs au niveau des composantes de la DGPN Les missions de cette derni re peuvent tres class es en trois cat gories s curit et ordre publics DCSP CRS DICCILEC renseignement DST RG police judiciaire DCPJ Il n appartient naturellement pas la mission de remettre en cause l architecture actuelle de la DGPN dans ses composantes Par contre la mission ne peut que remarquer qu entre ces blocs de comp tence correspondant aux missions d une part et entre les directions l int rieur de chacun de ces blocs d autre part la r partition des effectifs ne semble pas dict e par des indicateurs objectifs de charges La r partition actuelle des effectifs r
11. de d termination d effectifs budg taires de r f rence tant au niveau central qu aux niveaux d concentr s Les modalit s pourraient tre les suivantes soustraction au d part de la masse des effectifs de ceux mobilis s par les t ches parajudiciaires et administratives jug es incompressibles r partition du solde suivant un crit re mixte population taux de criminalit am nagement de ce crit re pour les communes touristiques cf chapitre VIII ci apr s 56 La seule prise en compte de la population serait insuffisante car il n y a pas de corr lation absolue entre la population et les chiffres de la d linquance Il est fr quent que des d linquants issus des banlieues concentrent leurs m faits au centre ville ainsi Lyon au ler trimestre de 1997 18 14 des victimes ayant d pos plainte aupr s des services de la circonscription n y taient pas domicili es La notion d effectifs de r f rence suscite parfois chez les responsables de la police une certaine r ticence car ils sont naturellement sensibles aux sp cificit s de toute situation locale La mission estime cependant non fond e l opinion selon laquelle la r partition des effectifs de policiers serait une question si complexe qu on ne pourrait l objectiver Par ailleurs les responsables de la police soulignent que l affichage de crit res de r partition des effectifs induirait des chiffres de red ploiements r aliser qui sit t c
12. de brigades mixtes de la gendarmerie Le recrutement pr vu par la gendarmerie de 16 232 volontaires l horizon 2002 peut permettre d int grer une partie de ces derniers dans les brigades territoriales des zones rurales de facon d gager des gendarmes exp riment s pour les zones p ri urbaines Cependant l horizon du long terme le red ploiement de la gendarmerie ne pourra s effectuer sans une adaptation de la doctrine de cette institution D ici 2015 on l a dit les zones de gendarmerie nationale compteront 6 5 millions d habitants en plus par rapport 1995 En 2015 on l a dit galement la gendarmerie surveillera plus d habitants dans le pourtour des villes qu en zone rurale La gendarmerie doit d autant plus prendre en charge ces populations nouvelles qu un transfert massif en zone de police nationale des communes p ri urbaines est peu souhaitable eu gard la difficult qu a cette derni re remplir sa mission dans ses zones actuelles Au reste la mission estime que la gendarmerie a fait la preuve de sa capacit assurer les t ches de s curit publique en milieu p ri urbain comme elle a pu le v rifier elle m me Rilleux la Pape dans la banlieue lyonnaise D ailleurs l issue de ses rencontres de Montlu on en 1996 la DGGN a adopt une s rie de mesures destin es renforcer son action dans les zones p ri urbaines Elle a dans ce cadre class les 494 brigades op rant dans ces
13. guli res avec des objectifs pr cis et une valuation p riodique p riodicit ad quate mais aussi r aliste pour que les divers services de l Etat puissent tre repr sent s hi rarchisation des niveaux de comp tence certaines questions ne peuvent tre trait es qu au niveau de l agglom ration transports r partition des logements sociaux entre les communes politique p nale Le traitement de la petite d linquance rel ve au contraire du niveau du quartier recherche d indicateurs quantitatifs mais aussi qualitatifs de r ussite n cessit d un lien effectif et permanent avec les Parquets des juridictions p nales implication effective des associations de quartiers et plus largement de tous les acteurs dans les zones urbaines difficiles 87 CONCLUSION On trouvera l issue de ce rapport un r sum de ses grands axes ainsi qu une r capitulation d taill e de l ensemble des 65 propositions de la mission La s curit des Fran ais constitue avec l emploi un des deux objectifs majeurs du gouvernement C est dire que rien ne doit tre n glig pour assurer l galit des Fran ais en la mati re Des solutions de bon sens s imposent l vidence La police doit se retirer des petites agglom rations pour se concentrer sur les grandes zones urbaines La gendarmerie doit prendre en charge ces villes et intensifier son action dans les zones p ri urbaines
14. qu ils soient lus ou qu ils soient fonctionnaires s assigner des objectifs chiffr s de baisse de la d linquance de voie publique LES RAPPORTS ENTRE LES ADMINISTRATIONS CHARGEES DE LA SECURITE ET CELLE DE LA JUSTICE DOIVENT EVOLUER DANS LE SENS DE L INTERET GENERAL XILI LES T CHES DE CARACTERE ADMINISTRATIF OU PARAJUDICIAIRE PESENT TROP LOURDEMENT SUR LE FONCTIONNEMENT DE LA POLICE ET DE LA GENDARMERIE 78 Ces t ches qualifi es tort d indues par les policiers et les gendarmes puisqu elles r sultent la plupart du temps de textes mobilisent un nombre tr s important de policiers et de gendarmes nombre qui de surcroit a tendance augmenter Cette question a fait l objet de plusieurs rapports dans le pass qui ne vont d ailleurs pas tous dans le m me sens Le plus r cent est le rapport Danilet r alis en 1996 mais qui ne portait que sur la seule police Il a list 19 t ches n entrant pas dans les missions prioritaires de la police qui mobilisaient au total 7 424 policiers par an a Un certain nombre de ces t ches de nature administrative sont en d croissance en raison des recommandations adress es par le Ministre de l Int rieur aux pr fets dont la derni re remonte au 10 janvier 1997 proposition n 51 demander aux pr fets un nouveau bilan de l application des recommandations sur la baisse des t ches administratives de la police et tendre ces recommandations la gendarmerie
15. r gions celui ci est trop bas en r gion parisienne alors que les situations difficiles que les policiers y rencontrent n cessiteraient que dans leurs rangs figurent des l ments exp riment s L ge moyen est au contraire souvent trop lev en province notamment dans le Midi avec les difficult s que cela risque d entrainer en termes de r activit La mission a constat qu Perpignan l ge moyen des policiers est proche de 48 ans il incite un certain nombre de policiers capitaliser et bloquer leurs compensations horaires et vivre en fait une double vie une vie dans leur d partement d origine la plus importante leurs yeux et une vie professionnelle en r gion parisienne parfois dans des conditions minimales de logement afin de diminuer les co ts pour leur budget Ajoutons que le mouvement des personnels de police est affect par un nombre tr s excessif d interventions ph nom ne ancien dont les responsabilit s sont partag es entre les gouvernants les lus et les syndicats La mission estime d abord qu il faut g rer les carri res des fonctionnaires de police en vitant les ph nom nes d excessive mobilit ou d excessive stabilit dans les affectations Elle estime ensuite qu il faut homog n iser les pyramides des ges sur l ensemble du territoire de mani re transparente vis vis des lus et des syndicats proposition n 23 g n raliser progressivement dans la police le recour
16. tude de l INSEE dont la mission estime le contenu fiable fait apparaitre que dans l hypoth se basse de projection de population en 2015 62 7 millions d habitants en m tropole contre 57 7 en 1995 la population des zones de gendarmerie nationale augmenterait de 6 4 millions de 1995 2015 alors que le total des populations surveill es par la police baisserait l g rement Au sein des zones de gendarmerie nationale la population des secteurs p ri urbains passera entre 1990 et 2015 de 4 7 9 7 millions et celle des secteurs r sidentiels de 5 7 7 5 millions En 2015 la gendarmerie surveillera plus de Francais dans ces zones que dans les zones rurales LA REPARTITION DU TERRITOIRE ENTRE ZONES DE POLICE ET ZONES DE GENDARMERIE DOIT ETRE CORRIGEE CARTE ACTUELLE EST INADAPTEE La carte actuelle d implantation des polices urbaines est pour l essentiel issue d une loi du 23 avril 1941 Elle ne correspond donc plus aux donn es d mographiques actuelles 28 D s 1973 une mission pilot e par M RACINE avait dress le constat de cette inadaptation Dans la lign e de ses r flexions en 1983 un premier protocole d accord entre DGPN et DGGN a conduit un certain nombre de transferts des zones de police nationale vers les zones de gendarmerie nationale 157 communes et de transferts en sens inverse 357 communes Encore faut il constater que ce travail a pris plus de 10 ans pour tre r alis
17. vidence tre renvers e 25 Il ne serait pas r aliste d envisager de cr er massivement les effectifs suppl mentaires de policiers et de gendarmes dans notre pays D autant plus que la France est plut t bien dot e par rapport ses voisins au regard du ratio forces de s curit population Une tude r cente de la DGPN cite le chiffre de 1 pour 252 en France contre 1 pour 283 en Italie 1 pour 296 en Allemagne 1 pour 380 au Royaume Uni et 1 pour 310 en moyenne en Europe proposition n 4 afficher clairement pour la r partition venir des effectifs tant de la police que de la gendarmerie les directives suivantes priorit aux zones urbaines marqu es par la d linquance de voie publique savoir la grande couronne parisienne les grandes agglom rations urbaines et le pourtour m diterran en adaptation en cons quence des effectifs de policiers et de gendarmes dans les zones rurales dans les petites villes et Paris La mission observe et s en f licite que les priorit s qu elle retient correspondent celles adopt es par le ministre de l Int rieur s agissant de la r partition des adjoints de s curit II LA POLICE EST GLOBALEMENT PLUS CHARGEE QUE LA GENDARMERIE BIEN QUE LA SITUATION EVOLUE SUR LE LONG TERME Depuis des ann es la Direction de la police nationale DGPN d une part la Direction de la gendarmerie nationale DGGN d autre part poursuivent un dialogue difficile sur la l
18. vo te de l organisation de la gendarmerie et condition de la proximit n est actuellement pas remis en cause par les red ploiements envisag s qui si l on consid re les 3 596 brigades territoriales pr sentes sur le territoire constituent un ph nom ne marginal Ces op rations limit es concerneront des cantons comptant plusieurs unit s quelquefois tr s proches les unes des autres Dans les zones de police nationale l all gement du dispositif de la gendarmerie conform ment la LOPS doit contribuer au red ploiement d effectifs Dix neuf brigades territoriales ont ainsi t supprim es en 1996 et douze en 1997 Les brigades territoriales maintenues en zone de police nationale prennent leur charge des circonscriptions des unit s dissoutes et leur potentiel est si n cessaire am nag afin de garantir l ex cution des missions de d fense ainsi que celle des missions judiciaires restant la charge de la gendarmerie 44 Les effectifs red ploy s pour leur majeure partie l int rieur du d partement exception faite pour la petite couronne parisienne permettent des renforcements et des cr ations de brigades dans les zones p ri urbaines Sont d j intervenus le renforcement de brigades p ri urbaines particuli rement sollicit es en 1997 un effectif de 38 sous officiers a permis de renforcer des brigades p ri urbaines partir de red ploiements le renforcement de certains pelotons de survei
19. 2 180453936 31 15 YVELINES 2796 2 018623899 4 31 IS RE 1699 1 566129567 85 67 6 E EDS n EUH Ea HOT 5 4 6 7 62 34 59 50 11 31 8 85 1989 p BE Aj OISE 775481 34 34384595 1181 1 522925771 DROME 431610 33 82683441 12 Taux agr g des 10 premiers d partements 49 80251961 2 384212236 Taux agr g des 25 premiers d partements 43 09963075 2 172090151 LES 25 DEPARTEMENTS AYANT LE PLUS FAIBLE TAUX DE DELINQUANCE DE VOIE PUBLIQUE Population 1 d linquance Rang Effectifs police Ratio effectif Rang Ecart 3 de VP 1000 hab gendarmerie 4 global 6 6 2 population 5 mer semen 2 5 zmms p seme 7 5 amm p vezes p uc ROSE amus come _ DORDOGNE s om 76 mee LS ES 7_ PRE sens son p _ voses f em en e Gorsowwon aren w iun e RM KE KE La NN KE Lu 41 64 53 55 2 363041353 2 404320671 2 230574251 6 7 1 936386866 516 2 254082248 8 4 21 51 2 890877158 Carr ose EM KM Eu ECE E pus EM 55 58 56 38 54 706 708 824 503 93 51 26 74 1 74 41 PATES mes suem C2 LE sr umm sowas wr Gems smwmes s Loremc SE mmm p ame _ Taux agr g des 10 premiers d partements 11 0465843 2
20. 8 9 officiers de police judiciaire c est dire dans les grandes circonscriptions 65 Il reste adapter autant que possible les horaires de service la chronologie quotidienne de la criminalit La mission a constat qu il est tr s fr quent que les ilotiers ne tournent pas le samedi proposition n 30 inciter les chefs de service de la police utiliser au maximum tout en prenant en compte les imp ratifs familiaux des personnels la souplesse que leur permettent les textes en termes d emploi du temps Les primes Il n entre pas dans les intentions de la mission d entrer dans le d tail compliqu des r mun rations annexes dans la police L Etat a fait ces derni res ann es un r el effort que la mission estime tout fait justifi au regard de la difficult du travail qui est celui des policiers et de la l gitime reconnaissance que leur doit ce titre la nation Il est juste en revanche que l Etat accentue le lien entre les avantages re us et la p nibilit du travail des int ress s Les principales composantes des primes sont indemnit de suj tion sp ciale prime de commandement de cr ation r cente et qui a fort heureusement mis fin un certain nombre de pratiques discutables NBI prime de fid lisation aux fonctionnaires actifs de la police nationale en secteur difficile avantage sp cifique d anciennet ASA Ces deux derniers l ments m ritent un bref commentai
21. Les deux institutions doivent d une part accentuer leur coop ration d autre part faire voluer leurs doctrines et leurs modes d organisation pour offrir nos concitoyens une meilleure s curit Les politiques de partenariat au niveau national et local doivent s affirmer En particulier une politique p nale et pr ventive plus efficace et plus coh rente doit tre mise en oeuvre Si la R publique est en droit de demander aux fonctionnaires de la police et de la gendarmerie d am liorer leurs m thodes de travail sans augmenter les effectifs elle se doit de mettre niveau leurs moyens de fonctionnement et d quipement Un travail de concertation et d explication doit tre men dans la transparence en direction des personnels et des lus La mission ne doute pas que le sens de l int r t g n ral doive et puisse pr valoir au regard de l importance de l enjeu 88 LES TROIS GRANDS AXES DES 65 PROPOSITIONS DE LA MISSION Donner une priorit absolue dans la r partition des effectifs aux r gions les plus touch es par la d linquance de voie publique grande couronne parisienne grandes agglom rations de province pourtour m diterran en propositions 4 6 7 8 9 10 11 14 22 42 Modifier les m thodes de fonctionnement et notamment la gestion des ressources humaines de la police et de la gendarmerie en adoptant une optique de projet et une obligation de r sultat faire baisser la d linquance
22. PREVENTION Au cours des d veloppements pr c dents la mission a formul des propositions parfois contraignantes qui tendent demander tant aux policiers qu aux gendarmes accentuer leur effort en faveur de la s curit de nos concitoyens Elle tient souligner avec force que ces efforts n auront de sens que si en parall le des politiques p nales et pr ventives plus efficaces et plus coh rentes sont mises en oeuvre La mission ne peut que reprendre et faire siennes les pr conisations faites par l un de ses membres dans le rapport qu il a pr sent en octobre 1997 au nom de la commission des affaires culturelles familiales et sociales sur le projet de loi de finances pour 1998 section ville et int gration 82 En particulier on ne dira jamais assez quel point la population est d structur e par le sentiment que la petite d linquance reste largement impunie A cet gard la mont e en puissance de la d linquance juv nile change les donn es du probl me L exemple de la Seine Saint Denis est particuli rement loquent En 1987 2 203 mineurs taient mis en cause repr sentant 13 74 des auteurs de crimes et d lits interpell s En 1997 6 635 ont t mis en cause repr sentant d sormais 26 86 des auteurs interpell s Le nombre des mineurs mis en cause a donc tripl en 10 ans l acc l ration ayant t particuli rement forte ces quatre derni res ann es Cette augmentation de la
23. Sa ne et Loire Pyr n es Orientales Rh ne Paris Savoie Seine et Marne Seine St Denis Partout elle a rencontr un bon accueil et des informations instructives 15 INTRODUCTION Tout citoyen toute personne vivant sur le territoire de la R publique a droit la s curit C est en ces termes que le Premier Ministre au colloque de Villepinte a rappel le 25 octobre 1997 que la s curit est un l ment essentiel des droits du citoyen Cette s curit publique est assur e dans notre pays par deux grands Services Gendarmerie Nationale de statut militaire qui a des comp tences militaires administratives et judiciaires et qui est pr sente sur l ensemble du territoire mais a une comp tence exclusive dans des zones qui sont surtout des petites villes et des zones rurales avec des nuances tenant aux comp tences de la Police Judiciaire de la Surveillance du Territoire des Renseignements G n raux et du Contr le de l Immigration et de la Lutte contre l Emploi des Clandestins Police Nationale de statut civil qui a des comp tences nationales pour certains de ses services mais qui assure les t ches de s curit publique dans 468 circonscriptions qui ont des caract ristiques urbaines voire tr s urbaines Le texte de la lettre du Premier Ministre a fix deux objectifs la mission organiser une meilleure ad quation des moyens disponibles aux besoins de s curit a
24. V ci apr s IV L EXEMPLE DES INVESTIGATIONS DE LA MISSION DANS SIX ZONES GEOGRAPHIQUES DIFFERENTES Les d placements de la mission parlementaire dans les diff rents d partements ont t l occasion avec les chefs de services de la police nationale DDSP et DDCILEC comme avec les commandants de groupements et de brigades 36 territoriales de gendarmerie de dresser un large inventaire de la situation et d appr hender tr s concr tement les cons quences n gatives en termes d efficacit et d optimisation des moyens des incoh rences de certaines implantations territoriales Les entretiens ont port sur une palette tendue de sujets caract ristiques g ographiques conomiques et sociologiques des circonscriptions concern es organisation d taill e et fonctionnement des unit s conditions d ex cution du service poids des t ches para judiciaires ou li es l ordre public relations et coop ration entre les acteurs institutionnels avec les Parquets les lus et associations les autorit s trang res le cas ch ant analyse des relations locales entre services de police et de gendarmerie et la marge avec les services des douanes analyse approfondie des formes de criminalit type de d linquance toxicomanie d linquance juv nile violences urbaines et scolaires etc pr sentation et commentaires des propositions de transfert de la police la gendarmerie ou vice et versa
25. avec en parall le les cons quences de ces mesures en mati re de situation des personnels et de red ploiement des moyens Au del de ces consid rations d ordre g n ral les points particuliers suivants ont t not s a D partement du Nord 21 janvier 1998 Etat des travaux des services TRANSFERT POLICE GENDARMERIE TRANSFERT GENDARMERIE gt POLICE CIRCONSCRIPTION COMMUNE CIRCONSCRIPTION COMMUNE BAILLEUL BAILLEUL ARMENTIERES ERQUINGHEM LYS PREMESQUES PHALEMPIN ERMETTIERES SUR WEPPE CAMPHIN EN CAREMBAULT ENGLOS WAHAGNIES CAPINGHEM THUMERIES VENDEVILLE OSTRICOURT NOYELLES LES SECLIN MONCHAUX HOUPLIN ANCOISNE FOURMIES FOURMIES ROUBAIX FOREST MARQUE WIGNEHIES CLAGEON CAUDRY CAUDRY CAMBRAI FONTAINE NOTRE DAME BEAUVAIS EN CIS FAUVILLE FONTAINE AU PIRE REANCOURT STE OLLE BETHENCOURT TILLOY LES CAMBRAI Selon les services l ensemble de ces op rations permettrait de supprimer trois circonscriptions de police et de recentrer les circonscriptions de police restantes 37 La mission s interroge sur certaines de ces op rations le passage en zone de gendarmerie d Ostricourt de Monchaux de Phalempin Camphin en Carembault Wahagnies passage en zone de police de Noyelles les Seclin Houplin Ancoisne et Fontaine Notre Dame Lesquelles n cessitent un compl ment d investigation b D partement de Sa ne et Loire 29 janvier 1998 Etat des travaux des services TRANSFERT POLICE
26. ci Par ailleurs le suivi de l activit des patrouilles mobiles rev t un caract re particuli rement n cessaire notamment du point de vue de la s curit des policiers Un syst me de rep rage automatique et permanent des v hicules de police a t exp riment avec succ s la DDSP de Bordeaux La mission ne peut que relever que quatre ans apr s cette exp rimentation ce syst me n a pas commenc tre g n ralis pour des raisons qui ne semblent pas financi res proposition n 28 mettre en place rapidement le rep rage automatique et permanent des v hicules de police en patrouille 64 VILIV LES REMUNERATIONS ANNEXES VILIV I Les heures suppl mentaires L Etat doit en permanence un nombre tr s important d heures suppl mentaires aux policiers Or il ne peut les payer et du fait des n cessit s du service invoqu es par les responsables hi rarchiques il ne peut pas non plus les compenser totalement De fait une pratique contraire aux textes existe qui consiste les cumuler au long de la carri re des agents et les traduire due concurrence par des anticipations sur des d parts en retraite Seuls les CRS voient leurs heures suppl mentaires pay es Ce type de fonctionnement ampute les effectifs de police et s av re plus co teux de fait pour les finances publiques que ne le serait la r mun ration des heures suppl mentaires Les textes d application de la LOPS ont pr vu pou
27. ci apr s les dates de r f rence sont le ler janvier 1997 pour la population selon l estimation INSEE 1997 pour des chiffres de d linquance le ler janvier 1998 pour le nombre de policiers et de gendarmes 20 a LES 25 DEPARTEMENTS LES PLUS CRIMINOGENES EN TERMES DE TAUX DE FAITS CONSTATES POPULATION m tropole hors Paris Taux de faits Rang Taux de D partement constat s d linquance 1 000 hab voie publique Alpes Maritimes Bouches du Rh ne Rh ne Val d Oise Seine St Denis Pyr n es Orientales 81 47 6 4470 9 H rault xp Var 0 A 7863 8 Val de Marne Lus 9 Hauts de Seine Nord Vaucluse Gironde 4547 8 Seine et Marne Yvelines Is re Bas Rhin Essonne Seine Maritime Haute Garonne On remarque que les d partements les plus criminog nes au titre des faits constat s le sont aussi au titre de la d linquance de voie publique Tout au plus le Rh ne le Gard l Essonne la Haute Garonne ont ils relativement plus de d linquance de voie publique que de faits constat s b Les 25 d partements hors Paris o le pourcentage des violences urbaines a t le plus important par rapport au total des faits constat s en 1997 sont 32 09 Seine et Marne 23 04 27 75 H rault 22 73 27 18 22 81 27 16 Seine Maritime 21 16 27 10 Bouches du Rh ne 21 10 21 Val d Oise 26 04 20 85 25 52 20 33 25 46 Pas de Calais 19 28 Il apparait que le Midi et le Nord
28. d implantation de certaines coles de police soit des futures coles soit des coles v tustes dans les quartiers difficiles Cette recommandation s tend d ailleurs l ensemble des services publics Il n y a pas de raison que la police seule soit sollicit e Le sentiment que l Etat a abandonn ces quartiers n est pas pour rien dans le d veloppement en leur sein de l ins curit et du sentiment d ins curit VILIII LES METHODES DE TRAVAIL Comme l a dit cr ment la mission un responsable de la police un directeur d partemental de la s curit publique a dans la r alit trois sup rieurs hi rarchiques le pr fet pour l ordre public qui a naturellement priorit procureur pour ce qui concerne la police judiciaire x quant la s curit publique on a souvent tendance y consacrer par d faut le temps et l attention qui restent Les m thodes de travail de la police doivent voluer dans le sens d une priorit plus grande la s curit de proximit 63 Les modes d organisation de la police fonctionnement 24 sur 24 syst me de r cup ration des heures assur es la nuit les week ends les jours f ri s ainsi que ses contraintes t ches de police judiciaire t ches de gestion escortes de d tenus sur lesquelles nous reviendrons font qu il n y a aucune commune mesure entre les effectifs d une circonscription et les effectifs effectivement pr sents sur la voie publ
29. de voie publique g n ratrice du sentiment d ins curit de nos concitoyens propositions 1 5 12 13 15 21 23 41 Syst matiser le partenariat tant au niveau national que local d une part entre la police et la gendarmerie d autre part entre celles ci et les autres administrations notamment la Justice ainsi que les lus En effet c est l ensemble du corps social qui doit faire reculer l ins curit propositions 2 3 43 65 89 RECAPITULATION DES PROPOSITIONS DE LA MISSION L ensemble des propositions de la mission sont num r es ci apr s dans l ordre num rot o elles figurent dans le texte du rapport Elles sont cependant et c tait in vitable d un niveau tr s in gal quant leur port e C est pourquoi sont figur es en caract res gras celles des propositions auxquelles la mission accorde le plus d importance proposition n 1 employer uniquement les termes de zones de police nationale ZPN et de zone de gendarmerie nationale ZGN Qualifier les modifications du zonage soit de passage de zone de gendarmerie nationale en zone de police nationale soit l inverse x proposition n 2 demander la DGGN et la DGPN de lancer en liaison avec l IHESI une tude sur le chiffre noir de la d linquance notamment par l examen syst matique des mains courantes en faisant en sorte que cette tude soit p riodiquement actualis e proposition n 3 ouvrir davantage s
30. des ans pass e la p riode particuli re des jeux olympiques de 1992 La mission est r serv e sur le transfert la police de La Motte Servolex car cette zone peut tre qualifi e de r sidentielle plus qu urbaine avec des espaces ruraux importants De m me les caract ristiques g ographiques des communes de La Ravoire et de Barby la font s interroger sur leur transfert en zone de police nationale Du reste la BT de Challes les Eaux en charge de ces deux communes fait convenablement face la situation et va b n ficier d un casernement neuf livr au mois de juin 1998 Ont t en outre not s le dispositif mis en place par la gendarmerie dans les stations de sports d hiver renfort de 3 escadrons de gendarmes mobiles et les probl mes assimilables aux violences urbaines que g n rent la pr sence de bandes provenant des banlieues de la r gion lyonnaise voire parisienne le dispositif de secours en montagne et le doublon constitu par la pr sence sur la m me mission et en zone gendarmerie d unit s sp cialis es de la gendarmerie et des CRS la gendarmerie pr cisant pour sa part qu elle tait en mesure d assurer la totalit de la mission avec les moyens dont elle dispose actuellement la charge sp cifique que repr sente la pr sence d une maison d arr t sur la circonscription d une brigade la n cessit d un dimensionnement hors de proportion avec la population surveill e le
31. des clandestins Direction d partementale de la s curit publique Direction g n rale de la gendarmerie nationale Direction g n rale de la police nationale Direction centrale du contr le de l immigration et de la lutte contre l emploi des clandestins Direction r gionale du contr le de l immigration et de la lutte contre l emploi des clandestins D veloppement social des quartiers Direction de la surveillance du territoire Inspection g n rale de l administration du Minist re de l Int rieur Inspection g n rale des services de Justice Institut des hautes tudes de la s curit int rieure Institut national des statistiques et des tudes conomiques Loi d orientation et de programmation relative la s curit Permanence d accueil d information d orientation Pelotons de surveillance et d intervention de la gendarmerie Pelotons de surveillance et d intervention de la gendarmerie renforc s Renseignements g n raux Zone exclusive de gendarmerie Zone d enseignement prioritaire Zone franche urbaine Zone de gendarmerie nationale Zone de police d Etat Zone de police nationale Zone de redynamisation urbaine Zone d urbanisation sensible
32. deux mois surtout en CRS ne sont pas suffisants Il serait plus efficace et moins co teux d augmenter les effectifs permanents plut t par le biais de BAC que de personnels fixes et de jouer sur des forces mobiles au niveau d partemental ou r gional La mission pr conise au sein du syst me des effectifs de r f rence propos au chapitre VI de tenir compte pour les communes touristiques de diff rents crit res nombre de lits touristiques nombre de logements kilom trage de voirie La collecte mensuelle d ordures m nag res peut aussi constituer un crit re pertinent Par ailleurs dans le cadre de la politique de la ville on assiste depuis quelques ann es l arriv e massive de jeunes des banlieues dans les stations de bord de mer pendant l t ou les stations de ski pendant l hiver Il en r sulte fr quemment des probl mes de cohabitation entre ces jeunes et la population des stations ou les autres touristes Certains de ces jeunes manquant d argent sont tent s de s en procurer par des agissements d lictueux D autres transposent dans les stations les affrontements entre bandes qu ils connaissent dans leurs lieux d origine Souvent aussi l encadrement de ces jeunes est insuffisant tant en qualit qu en quantit 71 Ces difficult s sont accrues par le fait qu il y a actuellement peu de coordination entre d une part les communes ou les associations qui financent ou organisent ces s jours et d autre part les
33. en cours ne fait pas l objet d un pilotage quantifi au niveau central La politique suivie consiste 45 inciter dans le cadre des d partements les responsables de compagnies faire des propositions Cette d marche s explique par le souci de tenir compte des pr occupations des lus locaux qui sont naturellement tr s alarm s par la perspective de disparition de telle ou telle brigade territoriale dans un canton Une autre limite de la d marche actuellement suivie est qu elle incite les responsables de la gendarmerie proc der des red ploiements uniquement dans le cadre d partemental alors que pour r pondre aux besoins des zones p ri urbaines c est bien un red ploiement national qu il serait n cessaire de proc der Pourtant il existe au sein de la gendarmerie des marges qui permettraient d acc l rer l adaptation des effectifs au ph nom ne urbain supprimer les deuxi mes et les troisi mes brigades situ es dans des cantons ruraux sous r serve de garantir un d lai d intervention de 30 minutes 300 postes de gendarmes pourraient tre ainsi red ploy s r duire davantage les effectifs des brigades territoriales dans les zones de police nationale ce qui permettrait de red ployer 900 gendarmes Il est cependant n cessaire que les brigades de gendarmerie en zone urbaine restent un lieu de contact avec les pr fets et les forces de police notamment dans l hypoth se d intervention de gendarmes m
34. juv nile le niveau important des violences urbaines l importance de l ins curit routi re un fort d ficit des moyens de la police nationale par rapport des d partements comparables en r gion parisienne g D partement de Seine Saint Denis 18 mars 1998 Le d partement tant enti rement en zone de police nationale aucune rectification de zone n est pr vue La mission a not que ce d partement cumule les difficult s taux de ch mage plus lev que dans le reste de la r gion parisienne 15 10 96 proportion tr s importante d trangers 300 000 sur 1 381 000 avec certaines nationalit s qui ont du mal s int grer nombreuses zones sensibles habitat d grad le surcro t de t ches engendr par la construction et l exploitation du Grand Stade progression alarmante de la d linquance juv nile qui a tripl en 10 ans l ge moyen des jeunes mis en cause s abaissant sans cesse La mission tient souligner des points tr s positifs 42 le renforcement r cent des moyens de la police 372 agents de plus en un an a bonne organisation de cette derni re qui a su mettre au point une capacit d intervention rapide cons quente se dotant quartier sensible par quartier sensible de sch mas d intervention tr s labor s Cette bonne organisation qui a permis que les violences urbaines soient contenues dans ce d partement peut constituer un mod le pour d autr
35. la gendarmerie pendant quatre ans sans red ploiement sur le budget du minist re de la D fense proposition n 17 demander la DGPN de lancer une tude sur des indicateurs de charges entre les diff rentes directions qui la composent proposition n 18 engager une r flexion sur le niveau optimal des effectifs des CRS d une part tudier d autre part la possibilit de r gionaliser si n cessaire au niveau de grandes interr gions leur affectation et leur emploi inciter galement les Renseignements G n raux se consacrer davantage l tude des facteurs g n rateurs de violences urbaines 9 proposition n 19 rattraper le retard pris dans l ex cution de LOPS en mati re de cr ation d emplois administratifs en cr ant 1 300 emplois par an 92 pendant trois ans tout en demandant la DGPN de se fixer un objectif chiffr de r duction du nombre de policiers affect s des t ches administratives proposition n 20 dans le domaine de la s curit publique demander la DGPN de mettre au point un syst me objectif transparent et simple de d termination d effectifs budg taires de r f rence tant au niveau central qu aux niveaux d concentr s Les modalit s pourraient tre les suivantes soustraction au d part de la masse des effectifs de ceux mobilis s par les t ches parajudiciaires et administratives jug es incompressibles r partition du solde suivant un crit re mixte popu
36. lieu d affectation Il va de soi que l Etat sera d autant plus fond faire appliquer les textes qu il fera le n cessaire pour aider les policiers se loger dans des conditions d centes Dans ce domaine le minist re de l Int rieur fait r cemment un r el effort Il demeure cependant relativement limit au regard de celui dont b n ficient les agents d autres minist res par exemple celui de l Economie et des Finances C est ainsi qu en mati re d action sociale globalement chaque agent du minist re de l Int rieur ne b n ficie que de 57 du montant que consacre le minist re des Finances chacun de ses agents Pour des raisons qui tiennent la chert des loyers l effort du minist re de l Int rieur s est exerc principalement au profit des fonctionnaires affect s en r gion parisienne qu il s agisse ou non de personnels actifs Sur les 13 000 logements dont dispose le minist re de l Int rieur 10 000 d pendent de la Pr fecture de Police de Paris Plusieurs formules ont t utilis es acquisition de logements mais dans une quantit assez limit e quelques dizaines 61 r servation de logements aupr s de bailleurs sociaux conventions avec des bailleurs priv s en r gion parisienne permettant une r duction de loyer de 10 20 contre une garantie de paiement du loyer par l Etat dans l hypoth se o le locataire serait d faillant En province les fonctionnaires de police b n
37. mission administrative sp cialis e charg e d instruire le dossier puis d en piloter l application Cette mission peut tre plac e soit aupr s des deux ministres soit aupr s du Conseil de s curit int rieure Cette derni re formule recueille la pr f rence de la mission car elle est par nature plus stable 3 demander aux pr fets en liaison avec ladite mission administrative d instruire le dossier et de pratiquer la concertation avec les lus 4 demander la m me mission de proc der la pr paration des arbitrages n cessaires et la d termination des moyens d accompagnement n cessaires et de pr parer un document de proposition d ici la fin de 1996 5 soumettre ce document la pr sente mission parlementaire pour qu elle puisse mettre un avis d taill sur chacune des op rations propos es 6 publier les textes n cessaires arr t s ou d crets en conseil d Etat dans les meilleurs d lais 7 chelonner l ex cution sur les trois ann es suivantes 8 proc der un bilan de l ensemble de l op ration dans quatre ans Les r ticences compr hensibles des personnels de police concern s et des lus des petites villes devant leur transfert en zone de gendarmerie nationale n cessitent qu une m thode rigoureuse soit suivie 35 proposition n 9 g rer le dossier de modification du zonage police gendarmerie en utilisant toute la palette des moyens envisageables Ces derniers sont les sui
38. part des mineurs a une cons quence imm diate sur le suivi judiciaire de la r pression le nombre et la proportion des d linquants crou s a consid rablement diminu En 1988 dans ce d partement 1 974 individus sur 9 402 plac s en garde vue taient incarc r s d s leur d f rement soit 21 96 contre 1 449 sur 15 270 au cours de 1997 soit seulement 9 49 Si la cause en est compr hensible pour les professionnels du droit la r pression n est pas la m me pour les mineurs que pour les majeurs elle est percue par la population des quartiers sensibles premi re victime de la d linquance juv nile comme une impunit inadmissible et comme un signe de la d mission de l Etat Les policiers sont les premiers subir la vindicte de la population et tre tax s d inaction ou d impuissance Leur cr dibilit tant entam e la coop ration qu ils peuvent attendre de la population en g n ral et parfois des victimes elles m mes en est r duite Pour celles ci les repr sailles ventuelles sont trop craindre puisque les auteurs de leurs maux restent pr sents dans leur environnement proche pour qu elles acceptent de t moigner ou d apporter des renseignements Pour les jeunes d linquants le rappel la loi sans pr judice de sanctions plus lourdes pour les multir cidivistes doit tre synonyme d un minimum de coercition et donc assorti d obligations 83 S agissant de ces d linquants aux yeux de tou
39. poids que cette mission en progression constante impose en mati re d horaires journaliers de travail et la perturbation qu elle g n re dans le service normal de l ensemble des brigades avoisinantes l importance de la d linquance de passage et l implication croissante des mineurs la cr ation par la DDSP d une unit d intervention pr lev e sur ses effectifs pour r pondre des charges croissantes et r currentes en mati re d ordre public ce qui permet aux lotiers de se consacrer leurs missions sans tre perturb s par des rappels r p t s f D partement de Seine et Marne 26 f vrier 1998 41 Aucune autre modification n a t propos e que celles r sultant de la suppression de la brigade territoriale de gendarmerie de Saint Fargeau Ponthierry et x de son transfert Cely en Biere avec prise en charge de 4 communes situ es actuellement en zone de police St Sauveur l Ecole St Martin en Biere Perthes en Gatinais Barbizon soit un r am nagement marginal de la r partition des zones de comp tence sans transfert d effectifs La mission ne formule pas d objection sur ces points D autres transferts de zones pourraient ventuellement tre examin s ult rieurement Ont par ailleurs t voqu s les points suivants les contraintes particuli res induites par l apport des populations difficiles de la Seine St Denis et de l Essonne ainsi que le taux lev de d linquance
40. pour toute et du logement des policiers 330 millions par an en plus pendant quatre ans la mission estime qu il faut consacrer 500 millions de francs suppl mentaires par an pendant 4 ans ces quatre actions Ces propositions n ont rien d excessif puisqu elles ne visent en fait qu r aliser entre 1999 et 2002 ce qu il avait t pr vu de faire dans la LOPS pendant les ann e 1995 1999 et qui n a pas t fait proposition n 36 remplir dans les quatre ans qui viennent 1999 2002 les engagements non tenus de la LOPS en consacrant chaque ann e 500 millions de francs suppl mentaires aux mesures 32 33 34 et 35 ind pendamment des cr dits de logement et d apurement des heures suppl mentaires VILVI LA GESTION DES ADJOINTS DE SECURITE PREFIGURE HEUREUSEMENT L AMELIORATION DE LA GESTION DES POLICIERS Le recrutement des adjoints de s curit a marqu une volution heureuse du mode de gestion des ressources humaines de la police et ceci sur plusieurs points un recrutement local ce qui est la meilleure garantie d insertion dans le milieu du travail 68 une priorit donn e aux fonctions d ilotage et d accueil les plus susceptibles de renforcer la s curit et le sentiment de s curit de la population une affectation prioritaire dans les d partements sensibles qui correspondent aux priorit s g ographiques d gag es par la mission une implantation des effectifs confi e au pr fet l viden
41. rapport ROUSSOT NOUAILLE DE GORCE comme devant passer de la police la gendarmerie la DGPN et la DGGN se sont mises d accord sur une premi re liste de 28 communes Mais ce d but d accord n a t suivi d aucune application du fait de la pause demand e sur le sujet par le ministre de l Int rieur de l poque Les raisons voqu es par les responsables de la police sont principalement les r ticences des lus comme des organisations syndicales de policiers aux changements induits par ces op rations Par ailleurs dans un certain nombre de cas la police s est refus e prendre en charge des zones parce qu elle estimait ne pas avoir les moyens correspondants En outre la police fait valoir que m me si le protocole d accord de 1996 tait appliqu cela ne d gagerait que de faibles surplus d effectifs en faveur de zones urbaines autres que celles faisant l objet d tatisations Si ces explications sont videmment fondamentales force est de constater qu aucune structure de suivi de l application de ce d but d accord DGPN DGGN n a t mise en place Il y a donc eu un manque d impulsion au niveau politique et de ce fait un manque de suivi au niveau administratif M me si formellement l initiative revient au seul minist re de l Int rieur puisque c est lui qui initie la prise des textes n cessaires la plupart du temps des d crets en conseil d Etat c est un v ritable mode d emploi avec un calendrier pr cis des o
42. sulte de l histoire et de logiques de territoire ou de pouvoir 51 d terminer dans la mission qu il a Il est vrai que les indicateurs de charge sont difficiles certains secteurs le renseignement par exemple mais il semble serait tout de m me possible de progresser en la mati re a proposition n 17 demander la DGPN de lancer une tude sur des indicateurs de charges entre les diff rentes directions qui la composent b Il convient en particulier de r fl chir au niveau optimal des effectifs consacr s aux t ches de maintien de l ordre public compte tenu du fait que notre pays ne connait plus sur ce plan de risques aussi importants que ceux qu il a connus dans le pass et m me si une certaine prudence doit tre respect e La m me remarque peut tre faite c t gendarmerie pour les gendarmes mobiles m me si ceux ci ont un registre missionnel plus large que les CRS t ches militaires interventions l tranger La propension de certains responsables requ rir des moyens surdimensionn s pour assurer l ordre public a d j t relev e dans plusieurs rapports On peut se demander s il est bien n cessaire par exemple que des forces dites mobiles soient en nombre important affect es la garde statique voire au service interne de certains b timents officiels Le temps croissant que passent les CRS faire de la s curisation alors que leur vocation essentielle est l ordre
43. une structure d accueil des effectifs red ployer en provenance des arm es Au total hors Paris enti rement en zone de police la police exerce son activit sur 50 2 de la population fran aise avec 54 des effectifs cependant que la gendarmerie dans ses zones surveille 49 8 de la population avec 46 des effectifs 27 Si on tient compte de Paris la police surveille 54 de la population fran aise avec 60 des effectifs Le taux de faits constat s 1 000 habitants est de 79 dans les zones de police et de 32 dans les zones de gendarmerie Chaque fonctionnaire de police enregistre en moyenne 36 infractions par an chaque gendarme 17 Pr cisons que ces derniers chiffres sont donn s avec comme r f rence l ann e 1990 celle du dernier recensement disponible pour la population et l ann e 1997 pour les effectifs et les faits constat s En d finitive m me si dans ce d bat la position de la police est affaiblie par le fait qu elle m me ne d ploie pas ses effectifs sur l ensemble du territoire en fonction du niveau et de l volution de la d linquance il ne semble gu re contestable qu en mati re de s curit publique la gendarmerie est globalement moins charg e que la police qui en zone urbaine doit traiter la d linquance de masse En t moigne le fait que plus de 80 des zones urbaines sensibles sont en zone de police nationale Cependant cette situation volue sur le long terme Une r cente
44. zones en trois cat gories 47 206 brigades dites Alpha op rant dans des espaces proximit de centres urbains et connaissant d importants transferts de population ou d activit centres commerciaux zones industrielles qui transforment un paysage autrefois rural en paysage urbain 177 brigades dites Bravo exer ant leur activit au contact de populations difficiles dans un contexte d ins curit marqu et avec un ratio de gendarmes population insuffisant 111 brigades dites Charlie op rant dans des zones forte fr quentation touristique en provenance des centres urbains Dans certaines zones baptis es zones d intervention op rationnelles prioritaires ZIOP la gendarmerie a modifi son organisation de fagon accroitre la visibilit des gendarmes et se donner les moyens de concentrer des forces dans des quartiers sensibles Il est int ressant de noter que toutes ces mesures tendent faire converger les m thodes de la police et de la gendarmerie Mais si la gendarmerie conserve sa doctrine actuelle une brigade par canton raison de l effectif minimum qui parait incompressible de 6 gendarmes par canton il lui faudrait 7 000 gendarmes de plus en 2015 pour absorber les 6 5 millions d habitants suppl mentaires Par ailleurs la gendarmerie devra faire face des t ches de surveillance li es l extension du r seau autoroutier 1 800 Km d autoroutes ou de liaisons as
45. 0 000 habitants Les communes chefs lieux de pr fecture sont en tout tat de cause en zone de police nationale les caract ristiques de la d linquance sont celles des zones urbaines En 1995 un rapport r dig par M ROUSSOT contr leur g n ral des arm es et M NOUAILLE DE GORCE inspecteur g n ral de l Administration au minist re de l Int rieur a jet les bases de la mise en oeuvre de ces textes il a list 100 communes ou ensembles de communes pouvant faire l objet de transfert de la police la gendarmerie en fonction des crit res suivants e population inf rieure 20 000 habitants e criminalit inf rieure la moyenne nationale communes non chefs lieux de d partements l inverse il a pr cis les crit res de rattachement une zone de police nationale d une commune ou d un ensemble de communes actuellement en zone de gendarmerie nationale sans toutefois en tablir une liste continuit de l agglom ration urbaine densit sup rieure 500 habitants Km criminalit sup rieure 67 30 Si ce rapport lui m me n a pas list les zones susceptibles de passer de la gendarmerie la police les administrations comp tentes ont dress ult rieurement une liste de 23 zones repr sentant 29 communes sur lesquelles il existe un accord officieux entre elles quelques exceptions pr s A la fin de 1995 sur les 100 communes ou ensembles de communes mentionn es par le
46. 20 derni res ann es et aujourd hui fonctionnent suivant un syst me d alternance par semaine avec les pelotons de gendarmerie de haute montagne El ment suppl mentaire de complication les pompiers interviennent d sormais en moyenne montagne La mission est consciente du fait que l implantation des CRS avait notamment pour objet d am liorer leur image de marque et ne m connait pas le travail utile de ces derniers en haute montagne Mais la mission estime que cette dualit ne repose pas sur des n cessit s fonctionnelles et g n re des gaspillages d autant plus que les CRS n ayant pas la qualit OPJ doivent faire appel aux gendarmes d s lors qu une affaire est appel e avoir une suite judiciaire c Dans les zones a roportuaires et notamment dans les gros a roports coexistent la fois la s curit publique DCSP la DICCILEC et la gendarmerie 75 Dans la pratique des modus vivendi existent A Roissy et Orly les gendarmes ont en charge la s curit sur les pistes et la police la s curit l int rieur de l a roport Mais des probl mes existent par contre entre la DICCILEC et les services de la s curit publique Au total la coop ration des services s av re malais e et on constate un certain gaspillage de moyens lequel ne doit en aucune mani re perdurer compte tenu de la croissance tr s rapide des mouvements de passagers attendue dans un proche avenir S agissant de ces trois points particu
47. 22827321 4 4 A D l 8 4 4 8 4 8 5 1 3 71 72 73 74 75 76 77 78 79 7 81 8 82 2 83 84 78 85 70 7 7 8 91 4 7 71 3 Taux agr g des 25 premiers d partements 13 73169068 2 091562847 Les remarques suivantes peuvent tre faites 23 es d partements les plus criminog nes sont en proportion de leur population moins bien dot s en personnel de police et de gendarmerie que les 25 d partements les moins criminog nes En sch matisant on peut dire que pour 1 000 habitants les 25 d partements les plus criminog nes hors Paris ont par rapport aux 25 les moins criminog nes un taux de d linquance de voie publique 3 14 fois plus lev mais pratiquement pas plus de policiers et de gendarmes 1 000 habitants 2 17 contre 2 09 e Si on restreint l chantillon aux 10 d partements les plus criminog nes on constate que compar s aux 10 les moins criminog nes ils ont un taux de d linquance de voie publique 4 5 fois plus lev mais peine plus de policiers et de gendarmes 1 000 habitants 2 38 contre 2 22 La surdotation ou la sous dotation en fonctionnaires charg s de la s curit publique apparait le plus nettement quand on compare parmi les 95 d partements hors Paris le rang d un d partement quant son taux de d linquance de voie publique population avec son rang quant son ratio effectifs de policiers et de gendarmes
48. 68 de taille tr s variable Une circonscription de police comporte un commissariat central et ventuellement des commissariats subdivisionnaires des bureaux et postes de police Un commissariat comprend le plus souvent trois services un service d investigation et de recherche un service de gestion des moyens un service de voie publique comprenant lui m me le roulement quipes se succ dant 24 sur 24 H et assurant les interventions de police secours les ilotiers les unit s sp cialis es brigades anticriminalit BAC unit s canines l g res brigades de motocyclistes D autres unit s sp cialis es les compagnies d intervention peuvent exister Elles sont rattach es aux directions d partementales de s curit publique Au total 62 000 policiers et 52 000 gendarmes environ se consacrent la s curit publique Pour terminer cette introduction la mission tient faire les remarques suivantes qui ne sont pas que terminologiques Les zones o la police est comp tente sont fr quemment qualifi es de zones de police d Etat ZPE Cette appellation parait la mission la fois impropre et g n ratrice de confusions car hors de ces zones c est toujours l Etat via la gendarmerie qui a en charge la s curit des citoyens De m me le terme zone exclusive de gendarmerie ZEG employ couramment dans les zones o la gendarmerie est seule pr sente parait impropre la mission c
49. DE LA GENDARMERIE LA NECESSAIRE AMELIORATION DE LA POLITIQUE PENALE ET DE LA POLITIQUE DE PREVENTION XIII LE PARTENARIAT EN MATIERE DE SECURITE DOIT FAIRE UN SAUT QUALITATIF CONCLUSION Les trois grands axes des 65 propositions de la mission R capitulation des propositions faites par la mission Sigles LISTE DES PERSONNALITES ENTENDUES PAR LA MISSION Minist re de l Int rieur M MELCHIOR M GUEANT M GAUDIN M GRAVET M MASSONI M SANSON M OTTAVI GUILLOT CULTIAUX Directeur de l Institut des Hautes Etudes sur la S curit Int rieure Directeur G n ral de la Police Nationale puis Pr fet de la r gion Franche Comt Directeur de l Administration de la Police Nationale Directeur Central de la Police Judiciaire Pr fet de Police de Paris Directeur de la S curit Publique Directeur Central du Contr le de l Immigration et de la Lutte contre l Emploi des Clandestins Directeur des Transmissions et de l Informatique Directeur G n ral de la Police Nationale Minist re de la D fense M PREVOST M GILLOT M LORANT M CAPDEPONT M BERNARD Directeur G n ral de la Gendarmerie Nationale G n ral Chef du service des op rations et de l emploi la Direction G n rale de la Gendarmerie Nationale G n ral Chef du service des ressources humaines la Direction G n rale de la Gendarmerie Nationale G n ral de corps d arm e Major G n ral aupr s du Directeur G
50. E et REVISE Associations d lus locaux Association des petites villes de France M NUNZI D put Maire de Moissac M MILLEREAU Maire de Beaumont sur Oise et M ROBERT Association des maires des villes et banlieues de France M BOURGUIGNON D put Maire de Sotteville les Rouen M AUDOUBERT Maire de Vitry sur Seine M FLOCH D put Maire de Rez M GAUTIER Conseiller g n ral Maire de Saint Herblain M LAURENT Maire du Kremlin Bic tre M NAVARRO et Mme FELTIN Association des maires des villes moyennes M GARRIGUE Maire de Bergerac Association nationale des maires des stations class es et des communes touristiques M BOROTRA Maaire de Biarritz Mme LEDUC L Association des Pr sidents de Conseils G n raux avec laquelle il n a pas t possible d organiser un rendez vous a t consult e par crit mais n a pas apport de r ponse avant la r daction finale du pr sent rapport L Association des maires de France et l Association des grandes villes n ont pas t en mesure de proposer un rendez vous la mission Autres Association des membres du corps pr fectoral M Jean Pierre LACROIX Pr fet du Val d Oise M Frangois LEBLOND Pr fet de la r gion Auvergne Pr fet du Puy de D me et M Jean Yves LATOURNERIE directeur du cabinet du Pr fet de la Haute Garonne La mission tient ensuite remercier les fonctionnaires dont les noms suivent qui l ont assist avec diligence et c
51. Etudes de la S curit Int rieure IHESI notamment en largissant la repr sentation en son sein de la gendarmerie nationale quitte le transformer si n cessaire en tablissement public Il serait aussi utile d y associer l INSEE Les 107 rubriques des faits constat s alimentent tr s in galement le sentiment d ins curit notamment certains types d infractions infractions conomiques sont trang res ce sentiment b C est pourquoi une deuxi me notion est utilis e pour mesurer la d linquance la notion de d linquance de voie publique qui englobe 65 des 107 rubriques pr cit es regroupant les cat gories de d lits qui touchent plus particuli rement nos concitoyens On notera que les statistiques de d linquance de voie publique ne sont pas disponibles un niveau fin dans les zones de gendarmerie nationale mais seulement de mani re agr g e au niveau des d partements c Enfin une troisi me notion celle de violences urbaines regroupant 10 des 107 rubriques pr cit es est utilis e pour caract riser un certain nombre de faits menaces chantages vols avec violences incendies volontaires destructions ou d gradations de biens outrages et violences d positaires de l autorit port ou d tention d armes prohib es Les statistiques de violences urbaines ne sont tenues qu en zone de police LIL EXAMEN DES STATISTIQUES DEPARTEMENTALES POLICE ET GENDARMERIE CONFONDUES Dans les tableaux produits
52. GENDARMERIE TRANSFERT GENDARMERIE gt POLICE CIRCONSCRIPTION COMMUNE CIRCONSCRIPTION COMMUNE PERPIGNAN CABESTANY ST ESTEVE Ces op rations permettraient de rattacher des communes en p riph rie de Perpignan la zone contr l e par la police nationale Aucune op ration compens e ne permet de d gager les effectifs n cessaires au renforcement de la DDSP cette fin Pour sa part la gendarmerie envisage la cr ation d une brigade territoriale Cabestany La mission estime donc que des investigations compl mentaires s imposent sur le sujet Elle par ailleurs not les probl mes suivants d finition des responsabilit s en mati re d ordre public entre gendarmerie et DDCILEC dans la bande frontali re des 20 kilom tres et singuli rement sur la plate forme du Perthus La situation actuelle comp tence de la DDCILEC est contest e par la gendarmerie dans la mesure o ce service de police ne dispose pas des moyens suffisants pour intervenir en cas de trouble l ordre public ou d accident de circulation Par contre la comp tence exclusive de la DDCILEC en mati re d immigration clandestine bas e sur un protocole tripartite police gendarmerie douanes donne toute satisfaction et permet de rentabiliser la comp tence particuli re de ce service la charge que repr sentent les transf rements judiciaires et la garde des centres de r tention administrative pour les unit s de gendarmerie situ es en z
53. Il est vrai qu il faut aussi prendre en compte le fait que le sentiment d ins curit n est pas n cessairement li la r alit de l ins curit C est ainsi que de petits faits d incivilit et de vandalisme qui paraissent banaux dans des zones urbaines difficiles ont un retentissement disproportionn en zone rurale dans des petites villes ou dans des banlieues r sidentielles paisibles proposition n 42 concevoir une v ritable action de communication en direction des lus sur la modification du zonage police gendarmerie x La mission estime qu il revient aux pr fets de la mener partir d un argumentaire fourni par la DGPN et la DGGN argumentaire dont le pr sent chapitre constitue l ossature Il convient de souligner comme on l a dit plus haut que le principe d une unit de gendarmerie par commune ou par canton remonte au XIX me si cle une poque o n existaient ni v hicules automobiles ni t l phone ni liaisons radio Au regard des changements intervenus chacun peut comprendre que les modes d organisation peuvent voluer Il est important de faire valoir aux lus ruraux que la s curit est sans doute mieux assur e par une brigade de 10 gendarmes sur une zone tendue que par deux brigades de 6 gendarmes se partageant la m me zone ne serait ce que parce qu en termes d organisation une brigade de 10 gendarmes g n re plus de possibilit s de patrouilles que deux brigades de 6 gendarmes De fa o
54. OIT ETRE MENE DE MANIERE PLUS VOLONTARISTE VI LA REPARTITION FONCTIONNELLE ET GEOGRAPHIQUE DES EFFECTIFS DE POLICE DOIT ETRE RATIONALISEE VLI LA REPARTITION FONCTIONNELLE AU SEIN DE LA POLICE VIII LA REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES EFFECTIFS DE SECURITE PUBLIQUE LA POLICE DOIT EGALEMENT FAIRE EVOLUER SES METHODES POUR DONNER VRAIMENT LA PRIORITE A LA POLICE DE PROXIMITE VILI LE DEROULEMENT DES CARRIERES VILII LE LOGEMENT DES POLICIERS LES METHODES DE TRAVAIL VILIV LES REMUNERATIONS ANNEXES VILIV I Les heures suppl mentaires VILIV II Les primes VILV LES MOYENS VILVI LA GESTION DES ADJOINTS DE SECURITE PREFIGURE HEUREUSEMENT L AMELIORATION DE LA GESTION DES POLICIERS LES VILLES OU STATIONS TOURISTIQUES NECESSITENT DES SOLUTIONS PARTICULIERES IX IL CONVIENT DE CONDUIRE LES ADAPTATIONS NECESSAIRES DANS LA PLUS GRANDE TRANSPARENCE A L EGARD DES ELUS ET DE LA POPULATION X DANS LES ZONES FRONTALIERES LES ZONES DE HAUTE MONTAGNE ET LES AEROPORTS LA REPARTITION DES COMPETENCES ENTRE POLICE ET GENDARMERIE DOIT ETRE RATIONALISEE XI DE FACON GENERALE LA COORDINATION ET LA COOPERATION ENTRE LA POLICE ET LA GENDARMERIE DOIVENT ETRE AMELIOREES XII LES RAPPORTS ENTRE LES ADMINISTRATIONS CHARGEES DE LA SECURITE ET CELLE DE LA JUSTICE DOIVENT EVOLUER DANS LE SENS DE L INTERET GENERAL LES T CHES DE CARACTERE ADMINISTRATIF OU PARAJUDICIAIRE PESENT TROP LOURDEMENT SUR LE FONCTIONNEMENT DE LA POLICE ET
55. Roland CARRAZ Jean Jacques HYEST Ancien ministre S nateur de Seine et Marne D put de C te d Or RAPPORT AU PREMIER MINISTRE SUT Une meilleure r partition des effectifs de la police et de la gendarmerie pour une meilleure s curit publique Avril 1998 Lettres de mission Secr taire et Rapporteur G n ral de la mission Pierre ANTONMATTEI Inspecteur G n ral de l Administration de l Education Nationale SOMMAIRE Liste des personnalit s entendues par la mission INTRODUCTION I LA REPARTITION DES MOYENS HUMAINS EN MATIERE DE SECURITE PUBLIQUE EST INADAPTEE AUX REALITES DE LA DELINQUANCE ET DE LA SOCIETE LI QUELQUES PRECISIONS STATISTIQUES EXAMEN DES STATISTIQUES DEPARTEMENTALES POLICE ET GENDARMERIE CONFONDUES II LA POLICE EST GLOBALEMENT PLUS CHARGEE QUE LA GENDARMERIE BIEN QUE LA SITUATION EVOLUE SUR LE LONG TERME REPARTITION DU TERRITOIRE ENTRE ZONES DE POLICE ET ZONES DE GENDARMERIE DOIT ETRE CORRIGEE IILI LA CARTE ACTUELLE EST INADAPTEE L ADAPTATION DU ZONAGE ENTRE POLICE ET GENDARMERIE DOIT MENFE A LA FOIS AVEC RIGUEUR MAIS AUSSI EN CONCERTATION AVEC LES PERSONNELS IV L EXEMPLE DES INVESTIGATIONS DE LA MISSION DANS SIX ZONES GEOGRAPHIQUES DIFFERENTES V LE REDEPLOIEMENT DEJA ENTAME DE LA GENDARMERIE EN DIRECTION DES ZONES PERI URBAINES DOIT ETRE CONDUIT DE MANIERE PLUS VOLONTARISTE V I LA GENDARMERIE A COMMENCE A REDEPLOYER SES MOYENS V II LE PROCESSUS D
56. al en groupements au niveau d partemental en compagnies 395 au niveau de l arrondissement et en brigades 3 596 au niveau de chaque canton mais il faut remarquer que plus de 1 000 cantons ont plusieurs brigades L chelon op rationnel en mati re de s curit publique est constitu par la brigade territoriale dont l effectif minimum est de 6 gendarmes M me dans les zones de police il existe des brigades d abord pour assurer des t ches militaires et ensuite parce qu une des bases de notre droit p nal est que la justice peut en mati re de police judiciaire s adresser soit la police soit la gendarmerie La gendarmerie dispose en outre de forces sp cialis es plac es diff rents niveaux l chelon des groupements brigades d partementales de renseignement judiciaire brigades de recherche pelotons motoris s qui assurent la surveillance du r seau routier et ventuellement pelotons de gendarmerie de haute montagne PGHM l chelon des compagnies brigades de recherche en principe une par tribunal de grande instance et pour ce qui concerne la s curit publique pelotons de surveillance et d intervention de la gendarmerie PSIG des unit s sp cialis es distinctes surveillent le r seau autoroutier 17 b La police de son est structur e en directions d partementales de la s curit publique qui elles m mes s organisent en circonscriptions de police au nombre de 4
57. ale ce qui l ve artificiellement leur ratio d linquance population Nous verrons au chapitre VIII ci apr s consacr aux zones touristiques que cette objection a ses limites tous les d partement tr s criminog nes sont relativement sous dot s en personnel Les moins d favoris s sont ceux de la petite couronne parisienne ainsi que l Aude et les Bouches du Rh ne les d partements les plus surdot s en personnel se situent dans le Sud Ouest et au Centre Paris est un d partement tr s particulier car la fois il est au ler rang de la d linquance tant aux regard des faits constat s que de la d linquance de voie publique mais en m me temps il est beaucoup mieux dot en personnel de s curit policiers et gendarmes que n importe quel d partement frangais La mission y reviendra cf ci apres V IL En bref la r partition g ographique des effectifs de fonctionnaires assurant la s curit des Francais est inversement proportionnelle aux besoins Plus les Francais habitent en zone urbaine plus il sont en ins curit mais pourtant ils ne disposent pas proportionnellement la population de plus d effectifs de police et de gendarmerie que dans les zones les moins criminog nes On verra dans des d veloppements ult rieurs que si on examine les seuls effectifs de la police d une part les seuls effectifs de la gendarmerie d autre part on parvient des constats comparables Cette situation doit l
58. ander au minist re du budget que soit institu un traitement commun du dossier police gendarmerie en mati re de s curit pouvant se traduire par un jaune budg taire S curit Publique Enfin sur un autre plan on ne peut que constater que l accroissement de la petite d linquance de voie publique a trop longtemps t consid r comme un mal in luctable cons quence automatique du d veloppement de la crise et du ch mage S il existe videmment un lien entre ces deux ph nom nes ce serait une erreur de croire qu il n est pas possible d s maintenant de r duire la petite d linquance M me s il existe naturellement des facteurs exog nes de la criminalit qui ne d pendent pas uniquement de l action des responsables sur le terrain il est vident qu il existe un lien entre le dynamisme des acteurs et les r sultats qu on peut obtenir en mati re de lutte contre la criminalit L exemple de la s curit routi re m rite d tre m dit Depuis plusieurs ann es la baisse du nombre des tu s sur la route a t assign e explicitement comme un objectif fort et chiffr aux Pr fets C est ainsi que malgr l accroissement consid rable de la circulation automobile le nombre de morts sur les routes a t divis par deux en 25 ans et a diminu de 20 ces dix derni res ann es proposition n 50 dans le cadre des plans d partementaux de s curit et des contrats de s curit inciter les responsables
59. ar dans ces zones la seule comp tence exclusive de la gendarmerie est celle de la s curit publique La mission utilisera donc les termes de zone de police nationale ZPN et zone de gendarmerie nationale ZGN De m me volontairement dans ce rapport elle n emploiera pas les termes d tatisation et de d s tatisation de communes jusqu ici couramment employ s mais de passage d une ou de plusieurs communes de la zone de police nationale la zone de gendarmerie nationale ou vice et versa Cx proposition n 1 employer uniquement les termes de zones de police nationale ZPN et de zone de gendarmerie nationale ZGN Qualifier les modifications du zonage soit de passage de zone de gendarmerie nationale en zone de police nationale soit l inverse 18 I LA REPARTITION DES MOYENS HUMAINS EN MATIERE DE SECURITE PUBLIQUE EST INADAPTEE AUX REALITES DE LA DELINQUANCE ET DE LA SOCIETE LI QUELQUES PRECISIONS STATISTIQUES Le ph nom ne de d linquance est classiquement mesur par le nombre de faits constat s c est dire le nombre de faits ayant donn lieu transmission aux parquets soit la suite de plaintes soit l initiative des forces de police ou de gendarmerie Cette statistique est centralis e par la Direction Centrale de la Police Judiciaire DCPJ Les faits constat s sont class s en 107 rubriques diff rentes selon la nature des d lits relev s tout au long de l ann e dans les commissariats
60. arrazin qui sont d une importance comparable disposent l une de 18 gendarmes l autre de 8 gendarmes et 45 policiers soit 53 fonctionnaires en tout c est dire pr s de 3 fois plus 29 b Inversement la police reste absente de zones d urbanisation dense une pr sence constante 24 H sur 24 s av re indispensable Cette situation complique les suites d affaires notamment sur le plan juridique c Enfin il y a discontinuit ou enclavement de certaines zones de police qui nuisent galement aux suites d op rations Certaines situations s av rent ubuesques cet gard tel coll ge de Chalon sur Sa ne une porte d entr e et son b timent en zone de gendarmerie nationale et une autre entr e en zone de police nationale dans le m me quartier la majorit des b timents rel vent de la police mais l un d entre eux de la gendarmerie etc Tirant les cons quences de ces incoh rences la loi d orientation et de programmation relative la s curit LOPS de 1995 ainsi que ses textes d application d crets 96 227 et 96 628 du 19 septembre 1996 ont pos les principes de la r partition des t ches et des zones entre la police et la gendarmerie En vertu de ces textes le r gime de zone de police nationale peut tre tabli lorsque les deux conditions suivantes sont r unies a population de la commune ou de l ensemble de communes appr ci e en tenant compte de la population saisonni re est sup rieure 2
61. ce le mieux m me d y proc der rationnellement Au 3 mars 1998 sur les 8 250 adjoints de s curit pr vus pour la fin de cette ann e 1815 taient en service soit 1 623 dans les circonscriptions de police 158 la pr fecture de police 24 la DICCILEC et 5 aux CRS Il est naturellement trop t t pour proc der une valuation laquelle doit tre men e dans quelques mois par l IGA La mission formule cependant quelques remarques a Parmi les adjoints de s curit la part des jeunes en provenance des quartiers sensibles est quasi nulle Cela tient semble t il d abord au caract re trop th orique des tests pratiqu s l embauche De surcroit la diffusion de l information a t trop confidentielle cause d une part du d marrage rapide de l op ration mais aussi d une insuffisance dans la diffusion externe de l information Beaucoup de jeunes ont t recrut s parmi les familles de policiers et de gendarmes b La mission estime que la r partition du nombre d adjoints en r gion parisienne devrait tre revue 900 pr vus Paris mais seulement 350 en Seine Saint Denis c On a constat une insuffisance du nombre de candidats en r gion parisienne qui tient la fois un probl me d image de marque de la police et au fait sans doute que le march du travail y est plus actif d De plus des retards sont intervenus dans la paye des adjoints de s curit au moment de leur embauche Cette d
62. de la juridiction saisie celle du lieu de d tention en vertu de l article 664 du code de proc dure p nale Force est de constater que ces possibilit s sont peu utilis es A ces charges s ajoutent les charges de police des audiences de conduite aux soins des d tenus malades et de garde des d tenus hospitalis s Enfin la garde des personnes d tenues dans les centres de r tention administratifs fait peser une charge particuli rement forte sur la DICCILEC puisqu elle mobilise 600 agents Toutes ces charges ont de graves cons quences d sorganisant le fonctionnement des services et surtout se traduisant par des pr l vements p riodiques sur les lotiers On peut se demander s il ne vaudrait pas mieux recruter des personnels de l administration p nitentiaire pour effectuer des t ches au moins pour les d tenus peu dangereux qui constituent la majorit Cependant l ampleur des besoins du minist re de la Justice sur d autres plans rend cette hypoth se peu vraisemblable Un rapport r alis par le conseiller d Etat Fougier en 1996 a d ailleurs tabli que cette solution comporterait plus d inconv nients que d avantages Sur un point toutefois comme l a fait le rapport Danilet la mission pr conise d op rer un transfert de t ches vers l administration p nitentiaire proposition n 52 transf rer la garde des d tenus hospitalis s l administration p nitentiaire ce qui permettrait de red ployer 200 pol
63. de police et dans les brigades de gendarmerie puis somm s en fin d ann e civile Le nombre de faits constat s pour 1 000 habitants exprime le taux de d linquance d une zone d termin e A ce stade deux remarques s imposent a Les faits constat s sont loin de refl ter la r alit de la d linquance D abord parce que beaucoup de nos concitoyens la plupart du temps la suite de faits de petite d linquance ne les signalent pas ou ne portent pas plainte A cela plusieurs raisons sentiment d inutilit de la d marche quelquefois peur de repr sailles et aussi parfois il faut le dire une certaine r ticence des fonctionnaires enregistrer les plaintes tout particuli rement dans les zones o ils sont d bord s Un nombre important de faits toxicomanie vandalisme d gradations etc chappe aux statistiques Ce ph nom ne baptis commun ment chiffre noir de la d linquance n a jusqu pr sent fait l objet que de peu d investigations C proposition n 2 demander la DGGN et la DGPN de lancer en liaison avec l IHESI une tude sur le chiffre noir de la d linquance notamment par l examen syst matique des mains courantes en faisant en sorte que cette tude soit p riodiquement actualis e 19 De fa on plus g n rale les probl mes de s curit ont fait l objet de peu de recherche et d investigation proposition n 3 ouvrir d avantage sur l ext rieur l Institut des Hautes
64. de ville plan de pr vention de la violence l cole mars 1996 correspondants police ducation nationale correspondants d partementaux drogue correspondants violences urbaines etc 85 Il en est r sult la lourdeur des circuits et des montages la lenteur et la pr carit des financements la superposition des actions la lassitude des professionnels et il faut le dire un relatif retrait des administrations Les pr conisations sur la simplification de l administration souvent r p t es dans les diff rents exercices sur la r forme de l Etat n ont donc t suivies d aucun effet bien au contraire Il en r sulte une superposition d instances qui ont tendance faire double emploi les unes avec les autres les m mes fonctionnaires s y trouvant d ailleurs impliqu s Un effort de remise en ordre est donc indispensable proposition n 64 centrer les instances existantes sur les sujets d linquance ville violences urbaines en quatre configurations une instance consultative d partementale une instance consultative communale ou intercommunale une instance d orientation d partementale une instance op rationnelle communale intercommunale ou de quartier selon les cas qui est celle du contrat de s curit Chacune de ces instances pourrait avoir une composition partiellement variable en fonction des questions drogue emploi ville mais au moins on ne multipli
65. e d un gardien de la paix avant de devenir brigadier De surcroit l avancement est de fait nettement plus rapide aujourd hui en r gion parisienne qu en province ce qui r duit l avantage relatif apport par l ASA proposition n 31 pour les policiers publier rapidement les textes d application de l ASA en vitant toute interpr tation extensive et en ciblant les b n ficiaires Parmi les divers sc narios tudi s par les services de la DGPN la mission pr conise de retenir comme b n ficiaires les seuls fonctionnaires actifs affect s la s curit publique parmi eux ceux qui ont t en fonction dans des circonscriptions comportant au moins un quartier class en ZUS ou en zone sensible suivant la d finition des RG dont le taux de criminalit est sup rieur de plus de 10 la moyenne et dont le nombre de fonctionnaires est inf rieur 90 96 de l effectif de r f rence Le nombre de b n ficiaires serait raisonnable puisqu il serait compris entre 8 500 et 9 000 VII V LES MOYENS Si pour la police comme pour la gendarmerie tout n est pas une question de moyens la mission estime que le niveau actuel des moyens de fonctionnement et d quipement de la police ne lui permet pas de concr tiser suffisamment la priorit accord e par le gouvernement la s curit Et ceci d autant que l injection massive des adjoints de s curit a n cessairement des cons quences en mati re de fonctionnemen
66. ement un magistrat du Parquet la responsabilit de centraliser les demandes de transf rement et d extraction ainsi que celle de la concertation entre magistrats unit s de gendarmerie et services de police proposition n 56 g n raliser l exp rimentation de la centralisation des demandes de transf rements et d extractions dont les premiers r sultats paraissent encourageants Si cette g n ralisation s av rait improductive moyen terme prendre des textes normatifs en la mati re Enfin un sujet de contentieux doit tre r gl L article D315 du code de proc dure p nale fixe les crit res qui d terminent si c est la police ou bien la gendarmerie qui doit proc der au transf rement d un d tenu Mais cet article comporte une ambiguit qui devrait tre lev e La gendarmerie est requise si le trajet passe par une zone de gendarmerie nationale alors que c est la police qui l est si le trajet reste confin une circonscription de police Mais une interpr tation stricte des textes fait que si le trajet passe par plusieurs circonscriptions de police sans traverser de zone de gendarmerie nationale c est la gendarmerie qui est requise ce qui parait anormal proposition n 57 demander au d partement de la Justice de clarifier les textes sur la charge du transf rement en cas de trajet concernant plusieurs circonscriptions de police XILII LA NECESSAIRE AMELIORATION DE LA POLITIQUE PENALE ET DE LA POLITIQUE DE
67. er lieu revoir le dispositif des forces de police et de gendarmerie en adoptant un crit re de correction adapt des effectifs en second lieu am liorer les liaisons entre les communes et organismes qui financent et organisent les s jours de jeunes et les stations touristiques concern es 9 proposition n 42 concevoir une v ritable action de communication en direction des lus sur la modification du zonage police gendarmerie proposition n 43 en zone de haute montagne revenir aux textes c est dire la comp tence de la gendarmerie veiller galement ce que les pompiers ne se transforment pas en gendarmerie bis proposition n 44 dans les zones frontali res pour ce qui concerne les t ches de s curit publique s en tenir l aussi aux textes selon que la comp tence de la zone rel ve de la police ou de la gendarmerie Demander la DICCILEC de se concentrer sur ses t ches propres proposition n 45 s agissant du probl me des a roports qui est manifestement plus complexe donner la priorit l efficacit et l unicit de commandement proposition n 46 revoir le r gime des zones de l outremer en faisant en sorte qu il y ait concordance entre leur r gime juridique et la nature des forces pr sentes proposition n 47 instituer des groupes de travail mixtes DGPN DGGN avec des ch anciers pr cis et des obligations de r sultats sur un certain nombre de sujets charg
68. erait pas les organismes Un tel effort de remise en ordre devrait d ailleurs int resser toutes les instances d partementales et locales sur tous les sujets Ce point exc dant naturellement son champ d investigation la mission ne le d veloppe pas davantage Il faut ensuite tirer les lecons du bilan des diverses tentatives de partenariat Les conseils communaux et d partementaux de pr vention de 1 d linquance CCPD et CDPD malgr des exceptions positives sont trop souvent des instances assez formelles Ne font exception que les cas o les maires ont pu organiser des r unions fr quentes r guli res op rationnelles avec la pr sence de tous les fonctionnaires n cessaires Quant aux plans d partementaux de s curit un rapport r alis conjointement en f vrier 1996 par les diff rentes inspections g n rales comp tentes montre que leur bilan sans tre inexistant est limit 86 A l heure o 28 contrats locaux de s curit sont sign s et 382 en cours de n gociation la mission consid re que les conditions de r ussite des contrats de s curit doivent tre d finies comme suit proposition n 66 cadrer les contrats de s curit autour des principes suivants politique ordonn e autour des maires qui s ils n ont naturellement pas d autorit sur les fonctionnaires sont ceux qui ont la vision la fois la plus pr cise et la plus op rationnelle du sujet dans leur commune r unions r
69. es de travail des personnels en heures ann e m thodes de travail et d organisation modes de recueil des statistiques r partition g ographique des effectifs Le cadrage n cessaire de ce travail incite la mission proposer un minimum de structuration permanente du Conseil de S curit Int rieure 96 amp proposition n 48 demander la DGGN et la DGPN de coordonner en amont la pr paration de leurs budgets proposition n 49 demander au minist re du budget que soit institu un traitement commun du dossier police gendarmerie en mati re de s curit pouvant se traduire par un jaune budg taire S curit Publique proposition n 50 dans le cadre des plans d partementaux de s curit et des contrats de s curit inciter les responsables qu ils soient lus ou qu ils soient fonctionnaires s assigner des objectifs chiffr s de baisse de la d linquance de voie publique proposition n 51 demander aux pr fets un nouveau bilan de l application des recommandations sur la baisse des t ches administratives de la police et tendre ces recommandations la gendarmerie proposition n 52 transf rer la garde des d tenus hospitalis s l administration p nitentiaire ce qui permettrait de red ployer 200 policiers proposition n 53 chiffrer le co t pour la police et la gendarmerie de l institution des juges des libert s avant l adoption du projet de loi portant r forme de la Justice
70. es difficiles d une certaine taille d un programme exp rimental de construction ou location de logements group s pour raisons de s curit en partenariat avec les collectivit locales Ces logements seraient mis la disposition des fonctionnaires actifs habitant dans une zone proche de leur lieu d affectation gratuitement ou pour un loyer tr s modique condition que ces agents acceptent d y servir au moins six ans Afin d viter que ne perdurent trop longtemps des avantages acquis la dur e de cet avantage serait limit e dans le temps par exemple huit ans 62 r am nagement des casernes lib r es par le red ploiement des brigades de gendarmerie en zone de police nationale pour proposer des logements aux policiers Globalement l effort doit tre significatif 4 000 logements suppl mentaires s ajoutant aux 4 000 fix s comme objectif par la LOPS La sensibilisation des collectivit s locales la n cessit d une police de proximit devrait leur permettre d accepter un cofinancement de ces programmes de construction ou de location La m me logique doit s appliquer s agissant des tablissements de formation de la police Une exp rience positive a d ailleurs t faite Marseille Nord Cette orientation est d autant plus justifi e que la police au vu de l afflux des adjoints de s curit doit toffer son dispositif de formation proposition n 26 demander la DGPN de mettre au point un programme
71. es magistrats sur le co t pour la collectivit d un certain nombre de pratiques Faire venir un d tenu de 600 ou 700 km escort de deux ou quatre policiers ou gendarmes pour lui signifier une mise en examen en quelques minutes voire pour signifier un renvoi de l entrevue est une pratique on reuse pour la collectivit mais qui n est cependant pas exceptionnelle A titre d exemple m me si ce dernier est peu banal signalons qu un d tenu tr s connu a r cemment t transf r sept fois en quatorze semaines de Fleury M rogis Bordeaux chacun de ces transf rements co tant 66 353 40 F la collectivit proposition n 54 sensibiliser les Parquets et les juges d instruction au dossier des charges parajudiciaires de la police et de la gendarmerie proposition n 55 prendre les dispositions n cessaires pour que toute t che parajudiciaire fasse l objet titre d information d une fiche de co t tablie par le service de police ou de gendarmerie requis et adress e au tribunal requ rant Un mod le normalis pourrait tre tabli sous l gide du Conseil de S curit Int rieure Un tableau r capitulatif annuel tabli juridiction par juridiction serait r alis et port la connaissance du minist re de la Justice et de l ensemble des juridictions 81 D autre part une exp rimentation t men e en 1997 qui a consist dans un certain nombre de d partements attribuer dans le cadre du d part
72. es zones urbaines difficiles la bonne coop ration de la police avec le Parquet et avec l Education nationale Plusieurs groupes de traitement local de la d linquance fonctionnent efficacement un fichier Canonge fichier num ris des d linquants au point et en r seau Par contre les locaux de la DDSP restent v tustes et inadapt s De son c t la gendarmerie a entrepris de restructurer son dispositif en dissolvant un tiers de ses 21 brigades dans les trois ans qui viennent V LE REDEPLOIEMENT DEJA ENTAME DE LA GENDARMERIE EN DIRECTION DES ZONES PERI URBAINES DOIT ETRE CONDUIT DE MANIERE PLUS VOLONTARISTE V I LA GENDARMERIE A COMMENCE A REDEPLOYER SES MOYENS La gendarmerie en raison de sa doctrine actuelle et au vu de sa tradition concentre l essentiel de ses moyens humains dans les zones rurales Toutefois de fortes disparit s existent entre les d partements m me ruraux C est ainsi que les Hautes Alpes comptent plus de 5 gendarmes pour 1 000 habitants en zone de gendarmerie mais qu l autre bout de l chelle le Morbihan le Maine et Loire le Finist re et la Vend e en comptent moins de 1 3 Les disparit s d activit au sein des zones de gendarmerie nationale sont galement importantes 33 34 faits constat s par gendarme et par an dans les Pyr n es Orientales le Var l Is re et l H rault mais moins de 6 dans la Creuse le Cantal et la Loz re 43 au sein d un m me d par
73. ficient dans les m mes conditions que les autres fonctionnaires du dispositif dit 5 pr fectoral Dans la r alit les possibilit s sont limit es De facon g n rale l effort r alis a t d autant plus efficace que sur le terrain la hi rarchie polici re s est impliqu e La mission tient souligner que comme le crit re social a t pr dominant il n y a gu re eu de connection entre la localisation des logements propos s et les lieux d affectation des b n ficiaires La mission est consciente du fait que cette question est une question sensible pour les policiers Ces derniers estiment qu apr s leur travail ils ont le droit de d compresser Ils sont aussi juste titre soucieux de la s curit de leur famille Pourtant la mission insiste sur la n cessit de loger les policiers non loin de leur zone d affectation On ne peut pas travailler dans une ville ou un quartier sans la ou le connaitre et aussi l aimer au moins un peu proposition n 25 amplifier l effort en mati re de logement des policiers en multipliant par trois les sommes qui y sont actuellement consacr es 500 MF par an au lieu de 164 MF actuellement tout en modifiant les crit res d attribution dans le sens suivant s agissant des r servations priorit aux personnels actifs de la police nationale affect s dans les banlieues difficiles en liant le lieu d affectation et le lieu de r sidence lancement dans 20 zon
74. gt GENDARMERIE TRANSFERT GENDARMERIE gt POLICE RTS COMMUNE CIRCONSCRIPTION COMMUNE o AUTUN O O AUTUN OO MACON ISANCE CE PARAY LE MONIAL PARAY LE MONIAL CHALON SUR SAONE CHAMPFORGUEIL CHATENOY LE ROYAL ST REMY ST MARCEL LE CREUSOT LE BREUIL MONCHANIN TORCY Selon les services ces op rations permettraient de supprimer deux circonscriptions de police et donneraient plus de coh rence au dispositif de la police nationale M con en permettant de regrouper sous sa responsabilit des communes pouvant tre comprises dans un m me ensemble urbain Pour sa part la mission estime que le transfert en zone de police nationale des communes de Torcy du Breuil et de Monchanin n cessite des investigations compl mentaires ainsi que la proposition concernant Autun Selon les services ces modifications de zonage n cessiteraient des mouvements d effectifs importants passage en zone de police Chalon sur Sa ne 50 le Creusot 10 ce qui correspond peu ou prou aux effectifs actuels des commissariats de Paray le Monial et Autun passage en zone de gendarmerie Paray le Monial 10 Autun 10 ce qui ne pourrait tre obtenu que par une diminution des effectifs de la BT de Monchanin la suppression de BT de Chalon sur Sa ne en zone de police et un renforcement ext rieur c D partement des Pyr n es Orientales 12 f vrier 1998 Etat des travaux des services TRANSFERT POLICE
75. iciers D abord parce que le texte m me du code p nal tablit bien que ces d tenus admis l h pital sont consid r s comme continuant subir leur peine ou s il s agit de pr venus comme plac s en d tention provisoire Les r glements p nitentiaires 80 demeurent applicables leur gard dans toute la mesure du possible il en est ainsi notamment en ce qui concerne leurs relations avec l ext rieur Ensuite parce qu un rapport IGA IGSJ a conclu en 1995 apr s avoir constat que les besoins de soins de la population carc rale allaient dans les ann es venir augmenter fortement la n cessit de cr er en tout tat de cause au niveau des CHRU huit unit s s curis es r gionales couvrant chacune une r gion p nitentiaire Par ailleurs les dispositions du projet de loi portant r forme de la Justice risquent d alourdir les t ches parajudiciaires avec l institution d un nouveau juge le juge des libert s proposition n 53 chiffrer le co t pour la police et la gendarmerie de l institution des juges des libert s avant l adoption du projet de loi portant r forme de la Justice en pr voir les cons quences dans les prochaines lois de finances au lieu de partir du pr suppos que police et gendarmerie se d brouilleront Force est de remarquer que les cabinets d audience am nag s l intention des juges dans les prisons restent la plupart du temps vides Il convient d attirer l attention d
76. ien de prioritaire Il est vrai que dans les ann es 1980 on s est fix l objectif de renforcer les petits commissariats pour qu ils puissent tre ouverts 24 H sur 24 Par contre l Is re ou les Alpes Maritimes o la situation est grave ont vu leurs effectifs fortement d croitre 11 14 96 et 8 34 respectivement A Lyon la d linquance a t multipli e par 2 5 en 10 ans les effectifs n ont pas progress pendant le m me laps de temps 54 L in galit dans la r partition des effectifs se refl te d ailleurs dans l in galit des charges qui p sent sur les fonctionnaires de police puisque le nombre de faits constat s annuellement par fonctionnaire de police varie de 54 en Savoie 10 en Creuse b Statistiques comparatives entre les zones de police nationale elles m mes Les 100 circonscriptions de police les plus criminog nes qui ont 2 4 fois plus de faits constat s par t te d habitant que les 100 les moins criminog nes ont pourtant 2 fois moins de policiers par t te d habitant L cart de traitement des populations est donc de 1 4 8 e Si on prend les 50 circonscriptions les plus criminog nes par rapport aux 50 les moins criminog nes les chiffres passent respectivement 3 1 fois plus et 2 7 fois moins Il y a donc un cart de traitement de 1 8 entre la facon dont sont prot g es les populations respectives de ces deux fractions du territoire e Si on prend les extr mes du rati
77. ifficult semble en voie de r glement 69 e Enfin des probl mes d encadrement sont apparus ici et l L implication de la hi rarchie est cet gard fondamentale Dans quelques endroits il a t signal la mission que certains adjoints de s curit accomplissaient des gardes statiques proposition n 37 revoir les tests d embauche des adjoints de s curit pour leur donner un caract re moins th orique proposition n 38 am liorer la liaison entre la DCSP et l ANPE et de facon g n rale avec les autres administrations et les collectivit s locales pour mieux diffuser l information sur les adjoints de s curit proposition n 39 organiser la formation des adjoints de s curit y compris pour ceux qui ne se destinent pas la police De fagon g n rale la police a pour mode de fonctionnement habituel l information crite circulaire ou note de service Il en va d ailleurs de m me pour la gendarmerie amp proposition n 40 demander la DGPN comme la DGGN de revoir leurs modes de travail et de proc der davantage par animation de terrain et r unions d information tous les niveaux de la hi rarchie VII LES VILLES OU STATIONS TOURISTIQUES NECESSITENT DES SOLUTIONS PARTICULIERES Dans la mesure o leur population gonfle en p riode estivale il en r sulte des pics importants dans les statistiques mensuelles de d linquance La gendarmerie comme la police ont mis en place des dispo
78. igure ce que devrait tre l avenir la gestion des effectifs de la police La mission y reviendra La pr fecture de police de Paris pose enfin un probl me particulier Cette derni re avec 10 59 des faits constat s et 7 79 de la d linquance de voie publique rassemble 21 16 des effectifs de police Cette discordance a t maintes fois soulign e Les responsables de la Pr fecture de Police de Paris font tr s juste titre remarquer que Paris est le si ge des institutions des ambassades trang res et qu un nombre tr s important de voyages officiels s y d roulent concentre un nombre exceptionnel de manifestations 15 par jour en moyenne attire 21 millions de touristes par an 58 concentre une circulation automobile exceptionnelle dispose d un r seau tr s tendu de transports en commun qu il faut surveiller Ces remarques sont tout fait fond es mais elles sont d j partiellement prises en compte dans les statistiques de d linquance proposition n 22 proc der un red ploiement progressif des effectifs de la Pr fecture de Police de Paris en faveur des d partements de la grande couronne parisienne Au sein de la pr fecture ce red ploiement devrait toucher en priorit d une part les secr taires d tat major d autre part les services techniques o d autres solutions doivent tre recherch es recours des ouvriers d Etat en provenance du minist re de la D fen
79. iorit absolue l ilotage dans la police en d veloppant un plan d extension de celui ci proposition n 28 mettre en place rapidement le rep rage automatique et permanent des v hicules de police en patrouille proposition n 29 au lieu d admettre des d parts anticip s la retraite qui co tent tr s cher aux finances publiques apurer une fois pour toutes le retard de paiement des heures suppl mentaires dues aux policiers que la mission value approximativement 200 millions de francs instituer une obligation de r cup ration des heures suppl mentaires court terme 94 proposition n 30 inciter les chefs de service de la police utiliser au maximum tout en prenant en compte les imp ratifs familiaux des personnels la souplesse que leur permettent les textes en termes d emploi du temps proposition n 31 pour les policiers publier rapidement les textes d application de l ASA en vitant toute interpr tation extensive et en ciblant les b n ficiaires proposition n 32 donner la priorit absolue l ach vement du r seau de transmission crypt Acropol d ici 2003 qui d une part produira une meilleure s curit et d autre part permettra de mieux employer les effectifs de policiers amp proposition n 33 relever le niveau des cr dits de renouvellement des v hicules de la police proposition n 34 acc l rer la modernisation et la construction des commissariats en donnant
80. ique De ce fait si le potentiel horaire th orique moyen par policier peut tre valu 1 580 heures par an le nombre d heures r ellement effectu es se situe plut t entre 1 250 et 1 300 Or c est bien la pr sence effective et visible de la police sur la voie publique qui apparait la fois sur le plan de la r alit et aussi dans la psychologie des Frangais comme le facteur d cisif de la s curit Des analyses faites par le bureau analyse et m thodes de l Inspection G n rale de la Police il ressort que le taux moyen de pr sence effective sur la voie publique par rapport aux effectifs dit de roulement varie de 7 14 des effectifs Il tombe 4 la nuit Or 45 des faits constat s en zone urbaine se produisent entre 2 H et 6 H du matin Pour les m mes raisons l effectif des ilotiers ne d passe gu re les 11 13 96 de l effectif d un commissariat 38 sur 327 Montpellier 20 sur 166 Avignon 24 sur 200 Evry titre d exemple Trop souvent on pr l ve des lotiers pour assurer des t ches de maintien de l ordre ce qui a pour effet de d sorganiser leur service et d amoindrir leur cr dibilit Or les ilotiers qui patrouillent pied et en uniforme au sein d un quartier d termin constituent pour la mission le moyen prioritaire de s curisation de la population proposition n 27 donner la priorit absolue l ilotage dans la police en d veloppant un plan d extension de celui
81. la priorit aux quartiers d favoris s tout en demandant une participation aux collectivit s locales proposition n 35 construire des salles de commandement op rationnelles dans les grandes agglom rations les plus criminog nes notamment Lille Marseille Montpellier Bordeaux Toulouse Strasbourg Rouen Nice en s efforcant de leur donner un caract re commun la gendarmerie et la police proposition n 36 remplir dans les quatre ans qui viennent 1999 2002 les engagements non tenus de la LOPS en consacrant chaque ann e 500 millions de francs suppl mentaires aux mesures 32 33 34 et 35 ind pendamment des cr dits de logement et d apurement des heures suppl mentaires proposition n 37 revoir les tests d embauche des adjoints de s curit pour leur donner un caract re moins th orique proposition n 38 am liorer la liaison entre la DCSP et l ANPE et de facon g n rale avec les autres administrations et les collectivit s locales pour mieux diffuser l information sur les adjoints de s curit 95 proposition n 39 organiser la formation des adjoints de s curit compris pour ceux qui ne se destinent pas la police proposition n 40 demander DGPN comme la DGGN de revoir leurs modes de travail et de proc der davantage par animation de terrain et r unions d information tous les niveaux de la hi rarchie proposition n 41 dans les communes touristiques en premi
82. lan national l information circule encore trop peu titre d exemple il y a encore peu de temps une direction comme la DAS du minist re de l Emploi et de la Solidarit ignorait pratiquement tout des contrats de s curit et des adjoints de s curit proposition n 63 organiser de mani re syst matique des stages de formation crois s entre ducateurs travailleurs sociaux enseignants magistrats policiers gendarmes tant en formation initiale que continue LE PARTENARIAT LOCAL EN MATIERE DE SECURITE DOIT FAIRE UN SAUT QUALITATIEF Face l ampleur du probl me pos par la mont e de la petite d linquance il serait illusoire de croire que la seule action des forces de police et de gendarmerie peut suffire enrayer cette volution C est l ensemble des administrations des lus et de la soci t toute enti re qui doit se mobiliser Au cours de ces vingt derni res ann es on a assist une floraison de divers comit s tant au niveau national qu au niveau de l administration d partementale sur une s rie de sujets connexes lutte contre la toxicomanie pr vention de la d linquance politique de la ville s curit publique Les textes se sont ajout s aux textes institution des ZEP comit s d environnement social missions locales pour l emploi PAIO DSQ Banlieues 89 ZUS ZRU ZFU etc CCPD CDPD conventions de d veloppement social conventions de quartier contrats
83. lation taux de criminalit am nagement de ce crit re pour les communes touristiques cf chapitre VIII ci apr s proposition n 21 demander la DGPN et la DCSP de d l guer l implantation des effectifs de s curit publique aux pr fets de d partement afin de leur permettre de s adapter aux n cessit s locales proposition n 22 proc der red ploiement progressif des effectifs de la Pr fecture de Police de Paris en faveur des d partements de la grande couronne parisienne proposition n 23 g n raliser progressivement dans la police le recours aux concours r gionaux de recrutement d j effectifs depuis l an dernier en r gion parisienne mais de mani re progressive et en n gociant avec les organisations syndicales Il est important de souligner aupr s de ces derni res que l ampleur des recrutements effectuer pour remplacer les d parts la retraite des prochaines ann es est telle qu il est tout fait possible d adopter cette d marche en pr servant les droits des personnels en poste en r gion parisienne regagner leurs r gions d origine proposition n 24 demander la DGGN de suivre de pr s l application des textes sur l obligation de r sidence du fonctionnaire de police dans une zone proche de son lieu d affectation 93 proposition n 25 amplifier l effort en mati re de logement des policiers en multipliant par trois les sommes qui y sont actuellement c
84. liers la mission pr conise les solutions suivantes proposition n 43 en zone de haute montagne revenir aux textes c est dire la comp tence de la gendarmerie veiller galement ce que les pompiers ne se transforment pas en gendarmerie bis proposition n 44 dans les zones frontali res pour ce qui concerne les t ches de s curit publique s en tenir l aussi aux textes selon que la comp tence de la zone rel ve de la police ou de la gendarmerie Demander la DICCILEC de se concentrer sur ses t ches propres proposition n 45 s agissant du probl me des a roports qui est manifestement plus complexe donner la priorit l efficacit et l unicit de commandement proposition n 46 revoir le r gime des zones de l outremer en faisant en sorte qu il y ait concordance entre leur r gime juridique et la nature des forces pr sentes XI DE FACON GENERALE LA COORDINATION ET LA COOPERATION ENTRE LA POLICE ET LA GENDARMERIE DOIVENT ETRE AMELIOREES Comme on l a constat s agissant des effectifs le dialogue entre la gendarmerie et la police n est pas toujours ais m me si au niveau national comme au niveau local les relations entre les responsables des deux institutions sont la plupart du temps bonnes L absence de dialogue entre police et gendarmerie a conduit dans le pass des inconv nients et parfois un emploi discutable des fonds publics En particulier la mission ne peu
85. llance et d intervention de la gendarmerie renforc s PSIG R oeuvrant en zone p ri urbaine cr ation de brigades de pr vention de la d linquance juv nile BPDJ dix ont t cr es en 1997 partir des red ploiements des cr ations tr s limit es de nouveaux pelotons de surveillance et d intervention de la gendarmerie PSIG deux ont t cr s en 1997 partir des red ploiements Au total en 1997 douze d partements ont t concern s par les op rations de restructuration de la gendarmerie l Ille et Vilaine la Seine Maritime le Pas de Calais le Nord le Val d Oise les Yvelines le Bas Rhin le Rh ne les Alpes Maritimes les Bouches du Rh ne l H rault et la Haute Garonne Le statut militaire des gendarmes l existence de casernements l habitude de la mobilit font que le red ploiement des effectifs pose moins de probl mes pour les gendarmes que pour les policiers Au surplus et c est une excellente chose un d cret en conseil d Etat va prochainement pr ciser l obligation de mobilit s appliquant aux gendarmes En d pit de ces efforts il n en reste pas moins que les effectifs de la gendarmerie restent massivement implant s dans les zones rurales et au contraire faiblement implant s en comparaison dans les zones p ri urbaines dont elle la charge V II LE PROCESSUS DOIT ETRE MENE DE MANIERE PLUS VOLONTARISTE Il convient tout d abord de remarquer que le red ploiement
86. n ral de la Gendarmerie Nationale G n ral sous directeur de la t l communication et de l informatique la Direction G n rale de la Gendarmerie Nationale Minist re de la Justice M AZIBERT Directeur de l Administration P nitentiaire au Minist re de la Justice La mission a par ailleurs entendu et tient les en remercier les responsables des organisations syndicales ou associations de retrait s suivantes Syndicats des fonctionnaires de police Syndicat des commissaires de police et hauts fonctionnaires de la police nationale M VENTRE Syndicat ALLIANCE MM BOYER et GARNIER Syndicat G n ral de la Police M MANDES M MAURIN Union Nationale des Syndicats Autonomes de la police MM MASANET et CECCARELLI Syndicat National des Officiers de Police MM PILLARD et HOULIERE Syndicat CGT MM MARTINI et PAPAZIAN Syndicat FO MM THURIES PENIN HAZDAI MACRON MARTIN Syndicat SYNERGIE officiers M MICHAU Le repr sentant du syndicat CFDT ne s est pas pr sent au rendez vous fix par la mission son organisation Associations repr sentant les gendarmes et anciens gendarmes F d ration Nationale des Retrait s de la Gendarmerie MM POLET METHAIS et BATAILLE Le Tr fle soci t d entraide des l ves et anciens l ves de l cole des officiers de la Gendarmerie Nationale G n ral CHARLOT Union Nationale du Personnel en Retraite de la Gendarmerie MM FAB
87. n g n rale et cette remarque vaut dans les villes comme dans les campagnes il faut faire comprendre aux lus que la s curit est mesur e la fois par le nombre des policiers et gendarmes qui y sont en permanence mais aussi par le nombre de ceux qui y patrouillent p riodiquement 74 La mission a constat qu il existait une grande incompr hension sur ce sujet entre les lus d une part la police et la gendarmerie d autre part X DANS LES ZONES FRONTALIERES LES ZONES DE HAUTE MONTAGNE ET LES AEROPORTS LA REPARTITION DES COMPETENCES ENTRE POLICE ET GENDARMERIE DOIT ETRE RATIONALISEE a Dans les zones frontali res la gendarmerie a une comp tence de droit commun qui se heurte la comp tence sp cifique de la DICCILEC direction sp cialis e dans la lutte contre l immigration et le travail clandestin Les textes sur ce sujet sont partiellement contradictoires entre eux Dans certains d partements Alpes Maritimes par exemple des protocoles d accord existent entre les administrations concern es s curit publique DICCILEC gendarmerie douane Comme il a t dit plus haut la mission a pu constater dans les Pyr n es Orientales qu un litige existait entre la gendarmerie et la DICCILEC celle ci s estimant en charge de la s curit publique dans la zone frontali re de 20 kilom tres b Dans les zones de haute montagne bien qu elles se situent en zone de gendarmerie les CRS se sont install s au cours des
88. nes environ en zone de gendarmerie nationale faisant baisser la part de la population en zone de police nationale hors Paris et outre mer d 1 5 46 Il d gagerait 2 000 postes de policiers susceptibles d tre r affect s aux profit des grandes villes soit un nombre plus lev de circonscriptions c est dire 89 incluant les 61 pr c dentes et ayant les m mes caract ristiques mais en prenant en compte les villes de moins de 25 000 habitants Ce sc nario ferait baisser la part de la population en zone de police nationale de 2 3 et d gagerait environ 3 000 policiers au lieu de 2 000 Dans les deux sc narios a t cart le passage en zone de gendarmerie nationale de circonscriptions inscrites dans une continuit territoriale notion de bassin de d linquance de m me que celui des circonscriptions implant es aux chefs lieux de d partements On notera que dans le deuxi me sc nario la police ne conserverait sous sa responsabilit que la ville chef lieu dans plusieurs d partements ruraux Ard che Aude Aveyron Haute Sa ne Tarn b S agissant des propositions de passage de la zone de gendarmerie nationale celle de police nationale deux sc narios galement soit une liste de 38 communes qui seraient rattach es 22 circonscriptions de police dans 19 d partements m tropolitains Elles repr sentent 430 000 habitants Cette liste quelques exceptions pr s recueille l accord de la genda
89. nt des op rations de transfert dans les deux sens qui pourraient tre conduites proposition n 8 organiser le travail de modification du zonage police gendarmerie suivant les modalit s suivantes 1 proc der l annonce g n rale au niveau du gouvernement 2 cr er une mission administrative sp cialis e charg e d instruire le dossier puis d en piloter l application Cette mission peut tre plac e soit aupr s des deux ministres soit aupr s du Conseil de s curit int rieure Cette derni re formule recueille la pr f rence de la mission car elle est par nature plus stable 3 demander aux pr fets en liaison avec ladite mission administrative d instruire le dossier et de pratiquer la concertation avec les lus 4 demander la m me mission de proc der la pr paration des arbitrages n cessaires et la d termination des moyens d accompagnement n cessaires et de pr parer un document de proposition d ici la fin de 1998 5 soumettre ce document la pr sente mission parlementaire pour qu elle puisse mettre un avis d taill sur chacune des op rations propos es 6 publier les textes n cessaires arr t s ou d crets en conseil d Etat dans les meilleurs d lais 7 chelonner l ex cution sur les trois ann es suivantes 8 proc der un bilan de l ensemble de l op ration dans quatre ans proposition n 9 g rer le dossier de modification du zonage police gendarmerie en
90. o effectifs de policiers 1 000 habitants l cart va de 1 02 le V sinet 6 67 Aubusson Les 100 circonscriptions les mieux dot es en effectifs 2 97 pour 1 000 habitants ont deux fois plus de policiers par t te d habitant que les 100 les moins bien dot es 1 51 Les 50 circonscriptions les mieux dot es 3 71 policiers pour 1 000 habitants ont 2 7 fois plus de policiers par t te d habitant que les 50 les plus mal dot es 1 38 pour 1 000 habitants e Dans les 25 circonscriptions o le taux de d linquance sur la voie publique par rapport au total des faits constat s est le plus lev on trouve 12 circonscriptions du midi m diterran en dont 5 dans le Gard et 8 dans le pourtour de la r gion parisienne A l inverse comme on l a vu pour les d partements les circonscriptions o le taux de d linquance de voie publique est le moins lev sont situ es dans l Ouest ou le Sud Ouest Enfin l importance des carts en termes d activit des fonctionnaires de police doit tre soulign e 70 80 faits constat s par policier dans les circonscriptions les plus charg es Agde Sanary sur Mer Antibes o il est vrai que la statistique ne prend pas en compte les renforts d t mais aussi Annemasse ou Guyancourt moins de 10 faits constat s dans les circonscriptions les moins charg es Aubusson Saint Junien Privas Briey dans le m me d partement l cart peu aller de 1 5 dans le Pas de
91. obiles pour des n cessit s li es au maintien de l ordre De fa on g n rale l allure o est men le red ploiement actuel c est 8 10 ans qu il faudrait pour achever le processus ce qui est manifestement excessif au regard de la n cessit de r pondre l volution de la d linquance dans les zones p ri urbaines La mission estime n cessaire d adopter une d marche plus suivie et plus volontariste proposition n 10 acc l rer et amplifier la fermeture des 2 mes et 3 mes brigades de canton de la gendarmerie En r gion parisienne une acc l ration de la r organisation des brigades de gendarmerie en petite couronne serait susceptible de d gager plusieurs centaines de gendarmes au b n fice des d partements de la grande couronne Cette volution est 46 cependant contrecarr e par la n cessit pour la gendarmerie d organiser la journ e d appel et de pr paration la D fense qui va se d rouler pour la premi re fois l automne 1998 proposition n 11 acc l rer la r organisation des brigades de gendarmerie en zone de police pour d gager des effectifs de gendarmes au profit des zones p ri urbaines Par ailleurs l existence de brigades mixtes c est dire couvrant une aire pour partie en zone de gendarmerie nationale pour partie en zone de police nationale est une source de r elle complication administrative proposition n 12 diminuer dans toute la mesure du possible le nombre
92. omp tence dans son travail au cours de r unions r guli res d un groupe de coordination M BORNE Contr leur g n ral l Inspection G n rale de la Police Nationale M CAILLOU Commissaire divisionnaire fonctionnel l Inspection G n rale de la Police Nationale M COLIN Lieutenant colonel chef du bureau organisation la Direction G n rale de la Gendarmerie Nationale M FRIZON Colonel adjoint au sous directeur de l emploi au Minist re de la D fense M LAHEURTE M LUNET M NOUAILLE DE GORCE M PEUZIAT M RIVAYRAND 14 Sous directeur des liaisons ext rieures et des m thodes la Direction Centrale de la S curit Publique au minist re de l Int rieur Lieutenant colonel charg de mission au cabinet du directeur g n ral la Direction G n rale de la Gendarmerie Nationale Inspecteur G n ral de l Administration au minist re de l Int rieur Commissaire divisionnaire l Inspection G n rale de la Police Nationale Commissaire principal chef du bureau organisation la Direction Centrale de la S curit Publique Ainsi que Mlle MERCIER adjoint administratif de la police nationale qui a assur la frappe du pr sent rapport Enfin la mission tient remercier galement les pr fets de r gion pr fets et pr fets de police ainsi que les responsables et les personnels des services d concentr s de la police et de la gendarmerie des d partements o elle s est rendue Nord
93. one p ri urbaine et aux effectifs d j insuffisants le dispositif particulier mis en place par la gendarmerie pour faire face aux importants flux estivaux renforcement par la gendarmerie mobile avec constitution de d tachements d intervention agissant dans les cr neaux horaires les plus d licats 1 nuit surtout d D partement du Rh ne 18 f vrier 1998 Etat des travaux des services 39 TRANSFERT POLICE GENDARMERIE TRANSFERT GENDARMERIE gt POLICE CIRCONSCRIPTION COMMUNE CIRCONSCRIPTION COMMUNE TARARE TARARE LYON RILLIEUX LA PAPE CHASSIEUX ECULLY VILLEFRANCHE SUR SAONE GLEIZE LIMAS ARNAS Selon les services la modification du zonage de Tarare permettrait de supprimer une circonscription de police loign e de Lyon et de taille trop restreinte pour tre autonome gain 30 fonctionnaires La mission estime que le transfert la police des communes autour de Villefranche sur Sa ne permettrait de donner le m me r gime de police l ensemble du district besoin en renforcement non chiffr Elle estime aussi que le transfert la police de Chassieux permettrait de donner une certaine coh rence la circonscription de police de Lyon intra rocade Par contre la mission est r serv e sur le transfert la police d Ecully justifi e seulement par la pr sence de l Ecole Nationale Sup rieure de Police Elle est galement r serv e sur celui de Rilleux la Pape au
94. onnus susciteraient l motion des lus locaux concern s Pourtant comme on le verra ci apr s la gendarmerie dispose d un tableau d effectifs attribu s qui n est pas clandestin sans que la communication l lu qui le demande de la structure des effectifs de la brigade territoriale de sa circonscription pose des probl mes insurmontables L absence d effectifs budg taires de r f rence dans la police conduit de s rieux inconv nients le manque de transparence dans l allocation des moyens g n re chez les lus une demande r p t e de policiers et de gendarmes toujours plus nombreux Fuite en avant peu r aliste car on l a dit notre pays figure en Europe parmi ceux qui ont le plus de fonctionnaires policiers ou gendarmes affect s la s curit publique par t te d habitant m me s il faut pond rer ce constat la prise en compte de la dimension de son territoire L avantage de disposer d un syst me d effectifs de r f rence par d partement serait de pouvoir justifier ces effectifs notamment vis vis des lus La mission insiste sur le fait que par effectif de r f rence il faut naturellement entendre r partition des effectifs budg taires de personnels Chacun sait que les effectifs r els diff rent toujours un peu des effectifs budg taires mais 1l revient l administration centrale d viter les distorsions g ographiques trop grandes en la mati re Il est vident que ces effectifs doivent
95. onsacr es 500 MF par an au lieu de 164 MF actuellement tout en modifiant les crit res d attribution dans le sens suivant s agissant des r servations priorit aux personnels actifs de la police nationale affect s dans les banlieues difficiles en liant le lieu d affectation et le lieu de r sidence lancement dans 20 zones difficiles d une certaine taille d un programme exp rimental de construction ou location de logements group s pour raisons de s curit en partenariat avec les collectivit locales Ces logements seraient mis la disposition des fonctionnaires actifs habitant dans une zone proche de leur lieu d affectation gratuitement ou pour un loyer tr s modique condition que ces agents acceptent servir au moins six ans Afin d viter que ne perdurent trop longtemps des avantages acquis la dur e de cet avantage serait limit e dans le temps par exemple huit ans r am nagement des casernes lib r es par le red ploiement des brigades de gendarmerie en zone de police nationale pour proposer des logements aux policiers Globalement l effort doit tre significatif 4 000 logements suppl mentaires s ajoutant aux 4 000 fix s comme objectif par la LOPS proposition n 26 demander la DGPN de mettre au point un programme d implantation de certaines coles de police soit des futures coles soit des coles v tustes dans les quartiers difficiles proposition n 27 donner la pr
96. ourdeur de leurs t ches respectives La gendarmerie souligne qu elle a la responsabilit d assurer la s curit sur 95 du territoire national la fois dans un souci de pr vention mais aussi dans un souci d am nagement du territoire Elle met l accent sur les charges de travail qui p sent sur ses personnels citant une tude men e en son sein qui fait apparaitre qu un gendarme travaille en moyenne 9 heures 03 par jour Elle remarque qu elle a galement des t ches propres son statut militaire qu elle chiffre 6 de son activit Elle souligne enfin que si les zones de gendarmerie nationale couvrent un territoire peupl de 27 millions de nos concitoyens ce chiffre augmentera fortement dans les 20 ans venir du fait de l expansion des zones p ri urbaines 26 La police de son c t fait remarquer que les zones de police nationale sont en raison de leurs caract ristiques urbaines d une part celles qui concentrent la plus grande partie de la criminalit d autre part celles elle progresse le plus vite La proportion des faits constat s dans les zones de police nationale par rapport l ensemble des faits constat s sur le territoire national qui est actuellement de 71 7 96 a tendance croitre La police s interroge sur l utilit de maintenir la configuration actuelle des brigades de gendarmerie dans les zones de police nationale Elle insiste sur la lourdeur et la difficult de ses t ches dans le
97. p rations de changement de zone qu il faudra mettre en place De fa on g n rale le processus de rationalisation de la carte police gendarmerie se d roule d une mani re d sesp r ment lente comme mentionn plus haut il a fallu dix ans apr s la mission Racine de 1973 pour que le protocole d accord de 1983 soit adopt et encore dix ans pour qu il soit appliqu Depuis 1993 on l a dit la carte n a pratiquement pas volu La mission estime qu au vu des in galit s criantes qui caract risent les Francais en mati re de s curit cette situation ne peut perdurer Elle a analys dans le d tail les travaux de la mission ROUSSOT NOUAILLE DE GORCE y compris les fiches d taill es par circonscription qui figurent en annexe de ces travaux 31 Sous r serve d une actualisation de ces fiches qui ne peut tre men e qu en liaison avec les pr fets la mission consid re que pour l essentiel les conclusions du rapport ROUSSOT NOUAILLE DE GORCE sont pertinentes Sur ces bases la DGPN a r cemment tabli des sc narios a S agissant des propositions de passage de la zone de police nationale celle de gendarmerie nationale deux sc narios soit 61 circonscriptions qui correspondent aux crit res suivants moins de 20 000 habitants taux de d linquance peu important isolement g ographique dans un d partement rural ratio d linquance effectif tr s faible Ce sc nario ferait basculer 840 000 person
98. position n 61 permettre que certains jeunes chappant toute autorit familiale soient prot g s contre la d linquance en les soumettant sur d cision du juge des enfants des mesures ponctuelles de placement en centre d accueil de nuit proposition n 62 d velopper pour les jeunes d linquants multir cidivistes des mesures de d paysement ainsi que des peines en milieu ferm proposition n 63 organiser de mani re syst matique des stages de formation crois s entre ducateurs travailleurs sociaux enseignants magistrats policiers gendarmes tant en formation initiale que continue proposition n 64 centrer les instances existantes sur les sujets d linquance ville violences urbaines en quatre configurations une instance consultative d partementale une instance consultative communale ou intercommunale une instance d orientation d partementale une instance op rationnelle communale intercommunale ou de quartier selon les cas qui est celle du contrat de s curit 98 proposition n 65 cadrer les contrats de s curit autour des principes suivants politique ordonn e autour des maires qui s ils n ont naturellement pas d autorit sur les fonctionnaires sont ceux qui ont la vision la fois la plus pr cise et la plus op rationnelle du sujet dans leur commune r unions r guli res avec des objectifs pr cis et une valuation p riodique p riodicit
99. public pose d une certaine mani re le probl me de leur effectif Au total 20 22 unit s de CRS accomplissent en permanence des t ches de s curisation Des conflits apparaissent d ailleurs sur ces sujets la DGGN refusant sauf v nements exceptionnels que les escadrons de gendarmes mobiles accomplissent des t ches de s curisation en zones de police d Etat L appel aux forces mobiles pour des t ches de s curisation n est d ailleurs pas une solution id ale Autant en cas de violences urbaines graves il est utile et logique de faire intervenir les CRS autant tant par d finition trangers aux zones ils interviennent il est peu rationnel comme cela arrive actuellement qu ils puissent rester plusieurs mois faire de la s curisation dans une banlieue difficile D autant plus qu il existe au niveau d partemental des unit s mobiles de police dites compagnies d intervention dont c est pr cis ment la vocation de faire de la s curisation 52 Enfin l envoi sur n importe quel point de la province de CRS ayant une base nationale est une solution qui co te cher proposition n 18 engager une r flexion sur le niveau optimal des effectifs des CRS d une part tudier d autre part la possibilit de r gionaliser si n cessaire au niveau de grandes interr gions leur affectation et leur emploi inciter galement les Renseignements G n raux se consacrer davantage l tude des facteurs g n rate
100. r les officiers de plafonner 30 heures le report possible des heures suppl mentaires d une ann e sur l autre Il est vident que cette mesure excellente dans son principe ne pourra tre appliqu e que si les compteurs sont remis z ro La mission estime qu il est parfaitement possible dans la grande majorit des cas pour peu qu on s en donne la peine de faire r cup rer les heures suppl mentaires court terme un ou deux mois dans la mesure o l intensit de l activit polici re connait toujours des hauts et des bas C est d abord une question de mobilisation de la hi rarchie et de gestion des ressources humaines En second lieu le logiciel ad quat dit G opole doit tre rapidement implant En troisi me lieu le r glement g n ral de la police doit tre adapt si n cessaire proposition n 29 au lieu d admettre des d parts anticip s la retraite qui co tent tr s cher aux finances publiques apurer une fois pour toutes le retard de paiement des heures suppl mentaires dues aux policiers que la mission value approximativement 200 millions de francs instituer une obligation de r cup ration des heures suppl mentaires court terme La mise en place du service de quart pr sence permanente 24 H sur 24 d un officier de police judiciaire a conduit une am lioration notable du traitement de la d linquance m me s il ne peut tre mis en place que dans des commissariats o il y a
101. ravail de la gendarmerie actuellement tr s vertical doit voluer dans ce sens de l horizontalit Dans cette optique il serait normal que le Pr fet puisse recevoir la possibilit d apporter une appr ciation sur la mani re de servir du commandement de groupement de gendarmerie 49 En effet le Pr fet repr sente chacun des ministres du gouvernement ministre de la D fense inclus Or les missions de police administrative repr sentent d sormais plus de la moiti des activit s de la gendarmerie Sachant que l ensemble des directeurs des services d concentr s sont soumis une proc dure de double notation il semble paradoxal qu un chef de service comp tent en mati re de s curit publique domaine situ au coeur m me de l action pr fectorale soit le seul exempt de cette proc dure C est d ailleurs le sens du passage de la LOPS qui nonce que le repr sentant de l Etat et le Pr fet de police de Paris ont la responsabilit de la coordination des actions de la police nationale et de la gendarmerie nationale en mati re de paix et de s curit publique confirm par l article 8 du d cret du 19 septembre 1996 qui pr cise ils veillent la mise en oeuvre des liaisons op rationnelles permanentes entre la police nationale et la gendarmerie nationale Il va de soi que l appr ciation pr fectorale ne se substituerait pas celle port e sur le commandant de groupement par ses sup rieurs mili
102. re d autant plus qu ils auraient pu ou pourraient fid liser les policiers dans les banlieues difficiles S agissant de la prime de fid lisation institu e par un d cret du 10 octobre 1995 non paru au journal officiel la mission ne peut que constater que les modalit s d application arr t es par le gouvernement de l poque conduisent l attribuer sans discrimination aux policiers de toute la r gion parisienne y compris ceux travaillant en administration centrale outre ceux du Nord Pas de Calais De par le caract re trop tendu de son champ d application cette prime a t d tourn e de son objectif S agissant de l avantage sp cifique d anciennet ASA institu pour tous les minist res et qui vise galement fid liser les fonctionnaires dans les zones difficiles la loi du ler janvier 1994 compl t e par une circulaire du 10 d cembre 1996 en a fix les grandes lignes Cet avantage comporte d une part des acc l rations d anciennet et d autre part un droit prioritaire de mutation pour les fonctionnaires exercant un certain temps dans des zones difficiles A ce jour les textes d application n ont pas t pris Il est vrai qu il y a une vraie difficult d terminer les fonctionnaires concern s ilotiers seuls ou quipes mobiles m me si elles ne tournent pas seulement dans des quartiers difficiles 66 Par ailleurs ASA ne repr sente qu un gain limit 11 mois sur 17 ans de d roulement de carri r
103. regard des besoins en renforcement d j n cessaires 10 des effectifs de la DDSP du Rh ne soit 300 fonctionnaires et au co t d une telle mesure 100 fonctionnaires alors que la gendarmerie d montre au quotidien son savoir faire dans cette zone difficile Ont t not s plus particuli rement l existence d une salle op rationnelle Lyon favorisant la coop ration entre police nationale municipale et gendarmerie au plan local le souhait du DRCILEC de voir son service b n ficier d un protocole interservices analogue celui en vigueur dans les Pyr n es Orientales la police g n rale restant par contre du ressort des services de s curit locaux comp tents DDSP ou gendarmerie d une mani re g n rale l extr me violence de la d linquance lyonnaise et toute la probl matique associ e dispositifs d arr t des v hicules armements non l taux etc ainsi que la part croissante des jeunes dans les actes de violence plus de 20 D e D partement de Savoie 19 f vrier 1998 Etat des travaux des services TRANSFERT POLICE GENDARMERIE TRANSFERT GENDARMERIE gt POLICE CIRCONSCRIPTION COMMUNE CIRCONSCRIPTION COMMUNE ALBERT VILLE ALBERT VILLE CHAMBERY LA RAVOIRE BARBY LA MOTTE SERVOLEX Le transfert la gendarmerie d Albertville permettrait de recentrer les effectifs de police sur Chamb ry Aix les Bains et de r pondre ainsi un d ficit chronique qui s est aggrav au fil
104. rer la r ponse judiciaire aux infractions m me minimes proposition n 60 augmenter le recours la m diation r paration proposition n 61 permettre que certains jeunes chappant toute autorit familiale soient prot g s contre la d linquance en les soumettant sur d cision du juge des enfants des mesures ponctuelles de placement en centre d accueil de nuit proposition n 62 d velopper pour les jeunes d linquants multir cidivistes des mesures de d paysement ainsi que des peines en milieu ferm De mani re plus g n rale la mission a pu v rifier quel point l insuffisance des moyens de la justice compromettait l efficacit de la police et de la gendarmerie Un parquet comme celui du Val d Oise est litt ralement sinistr Par ailleurs la mission ne peut que constater qu autant la coop ration a progress entre les services de police et de gendarmerie et ceux de l Education 84 nationale autant beaucoup reste faire pour renforcer la coop ration entre les travailleurs sociaux d une part les policiers et les gendarmes d autre part Il faut galement revoir le r le des services de la Protection Judiciaire de la Jeunesse comme l a soulign un r cent rapport Les pr sidents de conseils g n raux principaux employeurs des travailleurs sociaux sont relativement peu sensibilis s ces questions La mission estime que les pr fets doivent travailler y rem dier M me au p
105. rmerie e soit une liste plus large comportant 92 communes incluant les 38 pr c dentes et int ressant au total 1 070 000 habitants 32 Naturellement faute d avoir pu se rendre en quelques semaines dans les quelques 180 communes voqu es ci dessus la mission ne peut mettre un avis circonstanci par commune Mais dans le chapitre suivant chapitre V elle rend compte de sa position dans les d partements qu elle a visit s Sa position d ensemble consiste pour les passages en zone de gendarmerie nationale partir de la liste large de 89 circonscriptions qui diff re peu de celle figurant dans le rapport ROUSSOT NOUAILLE DE GORCE comme base de travail dans la mesure d une part o il n y a pas de risque important pour la s curit des habitants de ces villes et o d autre part la priorit est de d gager le plus d effectifs possible pour les d partements sensibles pour les passage en zone de police nationale de partir au contraire de la liste restreinte 38 communes comme base de travail pour deux raisons d abord parce que la liste large 92 communes comporte des villes dont la mission estime qu elles doivent rester en zone de gendarmerie nationale ensuite parce qu il faut rompre avec le principe de compensation quivalente des populations qui a pr valu jusqu ici dans les modifications de zonage car il ne r pond pas l objectif essentiel concentrer plus de policiers dans les zones urbaine
106. rs des doublons manifestes existent sur le plan mat riel et technique l un des plus connus est la coexistence en r gion parisienne de trois laboratoires de police scientifique l un relevant de la police l autre de la gendarmerie et le dernier de la Pr fecture de Police de Paris Cette question d ailleurs fait l objet de remarques tr s critiques de la Cour des Comptes Un des aspects b n fiques de la pr sente mission a t de constituer un lieu de dialogue entre les deux institutions Encore faudra t il cr er les conditions pour que ce dialogue perdure au del de la dur e de la mission Cela est d autant plus n cessaire que la police et la gendarmerie m nent dans le domaine de la s curit publique des actions tr s semblables m me si chacune des deux institutions a ses traditions et ses m thodes proposition n 47 instituer des groupes de travail mixtes DGPN DGGN avec des ch anciers pr cis et des obligations de r sultats sur un certain nombre de sujets charges de travail des personnels en heures ann e m thodes de travail et d organisation modes de recueil des statistiques r partition g ographique des effectifs La n cessit de cadrer ce travail incite la mission proposer un minimum de structuration permanente du Conseil de S curit Int rieure amp proposition n 48 demander la DGGN et la DGPN de coordonner en amont la pr paration de leurs budgets 77 proposition n 49 dem
107. s In fine sous r serve l encore d un examen d taill ult rieur le nombre de communes d une certaine taille susceptibles de passer de la gendarmerie la police devrait tre voisin de la trentaine proposition n 6 mettre en oeuvre dans leurs grandes lignes les pr conisations du rapport ROUSSOT NOUAILLE DE GORCE en travaillant sur la base de d part constitu e d une part par une liste de 89 circonscriptions transf rer en zone de gendarmerie nationale et d autre part par une liste de 38 communes faire passer en zone de police nationale On trouvera au chapitre IV ci apr s le d tail des investigations qu a men es la mission dans six zones g ographiques L ADAPTATION DU ZONAGE ENTRE POLICE ET GENDARMERIE DOIT ETRE MENEE A LA FOIS AVEC RIGUEUR MAIS AUSSI EN CONCERTATION AVEC LES PERSONNELS La s curit des Frangais est un enjeu suffisamment important pour que la mission estime quelles que soient les difficult s in vitables qu il faille mettre en oeuvre rapidement une modification de la carte actuelle 33 Pour ce faire un travail de fond est op rer rapidement qui consiste zone par zone a examiner la liste des personnels r affecter terme en partant des possibilit s offertes par a pyramide des ges es demandes de mutation d j enregistr es es perspectives d avancement b d terminer le nombre de personnels implanter corr lativement gendarmes s il
108. s aux concours r gionaux de recrutement d j effectifs depuis l an dernier en r gion parisienne mais de mani re progressive et en n gociant avec les organisations syndicales Il est important de souligner aupr s de ces derni res que l ampleur des recrutements effectuer pour remplacer les d parts la retraite des prochaines ann es est telle qu il est tout fait possible d adopter cette d marche en pr servant les droits des personnels en poste en r gion parisienne regagner leurs r gions d origine VILII LE LOGEMENT DES POLICIERS 60 On l a dit une police efficace suppose que les policiers connaissent leur zone d intervention Rien ne peut remplacer le fait que le policier connaisse les commergants les gardiens d immeubles les enseignants d un quartier L appartenance aux associations de parents d l ves notamment est un facteur puissant d int gration C est pourquoi et aussi parce que les policiers doivent pouvoir tre rappel s en cas de n cessit il est pr vu comme le d cret 95 654 du 9 mai 1995 l a rappel clairement qu ils doivent r sider dans leur lieu d affectation ou une distance proche de ce dernier La mission a constat que ces textes taient peu appliqu s en raison d un nombre excessif de d rogations proposition n 24 demander la DGGN de suivre de pr s l application des textes sur l obligation de r sidence du fonctionnaire de police dans une zone proche de son
109. s constat s 1 9 fois plus lev un taux de d linquance de voie publique 2 fois plus lev mais quasiment le m me nombre de policiers pour 1 000 habitants 1 09 fois plus 53 Si on passe toujours pour les seules zones de police nationale aux 10 d partements les plus criminog nes consid r s par rapport au 10 les moins criminog nes ils ont un taux de faits constat s 2 4 fois plus lev un taux de d linquance de voie publique 2 5 fois plus lev mais peine plus de policiers pour 1 000 habitants 1 18 fois plus Paris est un d partement qui est aussi une zone de police nationale particuli re si la capitale a on l a dit le plus fort taux de faits constat s 128 36 et de d linquance de voie publique 58 51 elle a par contre un ratio tr s favorable en nombre de policiers 10 pour 1 000 habitants On notera que les in galit s de r partition ne se sont gu re r duites ces derni res ann es Voici la liste des 20 d partements dont les effectifs de policiers ont le plus augment entre 1988 et 1998 67 66 23 08 20 34 19 67 19 27 17 73 16 55 16 48 15 42 15 07 14 93 13 58 13 38 12 09 12 60 19 11 18 93 18 69 18 05 17 76 On ne peut que remarquer qu un bon nombre d entre eux Loz re Cantal Tarn et Garonne Orne Jura Creuse Lot Indre Hautes Alpes n avaient objectivement r
110. s zones urbaines difficiles Elle remarque que des effectifs consid rables de gendarmerie sont fix s dans des zones enti rement rurales tr s faible d linquance Il s av re en fait extr mement difficile de comparer quantitativement les t ches des deux institutions en mati re de s curit publique essentiellement parce que leurs modes d organisation et leurs mani res de travailler sont sensiblement diff rents A l heure actuelle il n existe pas d outil permettant de suivre conjointement l activit des fonctionnaires des deux institutions proposition n 5 demander la DGGN et la DGPN de lancer tude conjointe sur les moyens d harmoniser le suivi d activit s de leurs fonctionnaires en mati re de s curit publique Les commissariats de police sont ouverts 24 heures sur 24 alors que les brigades de gendarmerie ne fonctionnent pas la nuit tout en ayant un syst me d alerte avec patrouilles mixtes entre brigades territoriales voisines En outre dans les deux administrations la structuration des services sp cialis s ne se fait pas au m me niveau Par ailleurs le statut militaire des gendarmes et leur casernement fait que sur le terrain il est souvent possible de leur demander plus qu aux policiers Enfin il convient de souligner que l volution des effectifs de la gendarmerie est en tout tat de cause cadr e par la loi de programmation militaire que la gendarmerie constitue par d finition
111. se sous traitance etc Par contre les effectifs de la direction de la Police Judiciaire de la Pr fecture de Police de Paris paraissent la mission devoir tre pr serv s VII LA POLICE DOIT EGALEMENT FAIRE EVOLUER SES METHODES POUR DONNER VRAIMENT LA PRIORITE A LA POLICE DE PROXIMITE Le red ploiement des effectifs n a de sens que si leur utilisation est optimale Il faut dire que bien que les effectifs budg taires de la police aient sensiblement progress depuis 25 ans le sentiment g n ral des populations est qu elle est moins pr sente dans la rue VILI LE DEROULEMENT DES CARRIERES La police souffre dans les zones urbaines difficiles du manque de connaissance du terrain d une partie de ses membres Cette situation r sulte des d fauts du mode actuel de gestion des ressources humaines A l issue des concours de recrutement les nouveaux policiers souvent originaires de province sont affect s en r gion parisienne G n ralement d sireux de revenir au plus vite dans leur r gion d origine ils d posent d s leur premi re affectation des demandes de mutation en ce sens qui ne peuvent naturellement tre satisfaites que de nombreuses ann es plus tard Ce syst me a beaucoup d inconv nients 59 il g n re le m contentement des int ress s il nuit leur int gration dans le tissu urbain de leur lieu de travail il provoque de grandes disparit s dans l ge moyen des policiers selon les
112. sitifs sp cifiques a Pour la gendarmerie en t 18 escadrons de gendarmes mobiles soit 1 530 hommes mais aussi 28 d tachements d intervention 500 l ves gendarmes et 900 gendarmes auxiliaires viennent renforcer les 761 brigades territoriales concern es en hiver 7 escadrons soit 600 hommes viennent renforcer les 69 brigades territoriales concern es b Pour la police 70 Un dispositif analogue a t mis en place des CRS ainsi que des effectifs pr lev s dans toute la France 400 fonctionnaires viennent renforcer les effectifs de 22 stations touristiques La mission constate que ces dispositifs temporaires qui en t durent 1 5 2 mois ne sont plus adapt s la r alit des flux touristiques Ces derniers sont de plus en plus r partis dans le temps L exemple de la ville d Adge peut tre consid r comme particuli rement significatif Cette ville de 17 500 habitants au recensement de 1990 en compte actuellement 20 000 Entre le 20 juillet et le 21 ao t sa population passe 130 000 habitants et m me 200 000 entre le ler et le 15 ao t Mais d s le mois d avril cette population atteint 50 000 personnes et se situe un niveau variant entre 50 et 70 000 personnes en mai juin septembre octobre Des pics de 60 70 000 personnes sont aussi enregistr s pendant les petites vacances Toussaint No l sans parler des week ends Au regard de ces flux les renforts temporaires sur
113. sont moins touch s par les violences urbaines relativement la masse de leur d linquance que la couronne parisienne au sens large Oise Val d Oise Loiret Somme Eure et Loir Marne Seine et Marne et que certains d partements Haut Rhin Bas Rhin Is re c Examinons maintenant les 25 d partements les plus touch s par la d linquance de voie publique au regard du ratio effectifs de policiers et de gendarmes population compar avec le ratio des 25 d partements les moins criminog nes En effet au regard du sentiment d ins curit il est plus pertinent de retenir le ratio d linquance de voie publique population plut t que celui des faits constat s population LES 25 DEPARTEMENTS AYANT LE PLUS FORT TAUX DE DELINQUANCE DE VOIE PUBLIQUE hors Paris Population 1 Taux Rang Effectifs police Ratio effectif Rang Ecart d linquance de 3 gendarmerie 4 global 3 VP 1000 hab 2 population 5 1577032 54 88728193 2 324619919 BOUCHES DU RHONE 1810598 53 93080076 2 71843888 ALPES MARITIMES 1021985 52 41172816 2276 2 227038557 E ELE VAL D OISE 49 46167463 EH 2 134255151 s SEINE ST DENIS 1407634 49 1953164 5 4021 2 856566409 10 HERAULT 49 03646498 6 1641 1 85386442 6 45 47292196 8 1201 1 949976052 52 VAL DE MARNE 3481 2 806588105 12 VAUCLUSE 939 1 887759718 62 NORD 5514 2 150257532 9 GIRONDE 2464 1 922173804 59 HAUTS DE SEINE 3982 2 813152157 EZ SEINE ET MARNE 2627
114. ssurer une meilleure compl mentarit de l action de la police et de la gendarmerie La mission a donc examin en priorit les questions suivantes la r partition des t ches entre police et gendarmerie la r partition g ographique des moyens de la police e la r partition g ographique des moyens de la gendarmerie La mission a galement jug utile d aborder plusieurs questions connexes m me si elles n entrent pas directement dans son objet sans toutefois avoir la possibilit de les traiter fond les modes d organisation tant de la police que de la gendarmerie les modalit s et les effets du plan pour l emploi des jeunes 16 les rapports entre la justice et les administrations charg es de la s curit publique le partenariat local et d partemental en mati re de s curit publique Afin de confronter ses informations avec la r alit la mission a effectu plusieurs d placements sur le terrain dans le Nord en Sa ne et Loire dans les Pyr n es Orientales dans le Rh ne et la Savoie en Seine et Marne et en Seine Saint Denis Elle a aussi consacr une visite la Pr fecture de Police de Paris Par contre faute de temps la mission n a pu traiter des questions relatives l outremer Rappelons sommairement l organisation de la gendarmerie et de la police a La gendarmerie est organis e en circonscriptions au niveau des 9 zones de d fense l gions au niveau r gion
115. stations qui re oivent ces jeunes proposition n 41 dans les communes touristiques en premier lieu revoir le dispositif des forces de police et de gendarmerie en adoptant un crit re de correction adapt des effectifs en second lieu am liorer les liaisons entre les communes et organismes qui financent et organisent les s jours de jeunes et les stations touristiques concern es IX IL CONVIENT DE CONDUIRE LES ADAPTATIONS NECESSAIRES DANS LA PLUS GRANDE TRANSPARENCE A L EGARD DES ELUS ET DE LA POPULATION Tout naturellement les lus locaux et notamment les maires sont tr s sensibles aux questions de modification du zonage police gendarmerie Force est de constater que les pouvoirs publics n ont pas su jusqu ici trouver les arguments pour les convaincre de la n cessit d adapter la r partition des effectifs de policiers et de gendarmes l volution de la d linquance Cependant les lus qui sont soucieux de l int r t g n ral ne peuvent rester insensibles au fait que les Francais sont bien davantage en ins curit dans les zones les plus urbanis es que dans les zones les plus rurales et les petites villes alors que ces derni res disposent proportionnellement leur population de plus de policiers et de gendarmes Or ce n est pas la surdensit de policiers ou de gendarmes qui explique la meilleure s curit dans les zones rurales et les petites villes mais simplement la caract ristique de leur tissu social
116. surant la continuit route autoroute LACRA suppl mentaires d ici 2002 Or il serait peu r aliste de compter sur un accroissement massif d effectifs m me si au titre de la loi de programmation militaire l institution du volontariat va lui permettre de gagner 4 000 fonctionnaires par rapport son niveau actuel les 16 232 volontaires faisant plus que compenser les 12 000 appel s du contingent qui doivent disparaitre Il ne serait pas plus r aliste d alourdir la charge de travail des gendarmes en zone p ri urbaine Celle ci est d j souvent excessive et ces fonctionnaires ont tout fait l gitimement droit une vie personnelle et familiale normale La gendarmerie aurait donc int r t faire voluer son mode de fonctionnement 48 L examen de l utilisation des 3 200 membres de la garde r publicaine fait apparaitre que cet effectif pourrait tre sans difficult abaiss moyen terme par le jeu des d parts en retraite et compens par le recrutement de gendarmes dans les zones p ri urbaines De m me comme pour les CRS cf chapitre suivant il y aurait lieu de r fl chir l effectif optimum de la gendarmerie mobile proposition n 13 demander la DGGN d tudier par le jeu des d parts la retraite la possibilit de redistribuer des effectifs entre la garde r publicaine et la gendarmerie mobile d une part la gendarmerie d partementale d autre part Permettre la DGGN d anticiper le recru
117. t et d quipement Force est de constater qu apr s un effort au cours des ann es 80 on est retomb actuellement des niveaux tr s insuffisants La mission a pu constater Melun notamment quel point le fait de ne pas disposer de liaisons radio fiables et crypt es handicapait les policiers face des malfaiteurs dot s eux d quipements modernes La mission estime n cessaire de poursuivre les axes suivants 67 r3 proposition n 32 donner la priorit absolue l ach vement du r seau de transmission crypt Acropol d ici 2003 qui d une part produira une meilleure s curit d autre part permettra de mieux employer les effectifs de policiers amp proposition n 33 relever le niveau des cr dits de renouvellement des v hicules de la police amp proposition n 34 acc l rer la modernisation et la construction des commissariats en donnant la priorit aux quartiers d favoris s tout en demandant une participation aux collectivit s locales amp proposition n 35 construire des salles de commandement op rationnelles dans les grandes agglom rations les plus criminog nes notamment Lille Marseille Montpellier Bordeaux Toulouse Strasbourg Rouen Nice en s efforcant de leur donner un caract re commun la gendarmerie et la police Ind pendamment des moyens d j pr conis s par la mission au sujet du rattrapage du retard de paiement des heures suppl mentaires 200 millions une fois
118. t leur voisinage et de leurs victimes le rappel la loi doit galement tre perceptible de ce m me voisinage et de ces victimes C est pourquoi l institution judiciaire tant par trop d pourvue de moyens il serait utile pour les collectivit s locales de s engager dans la cr ation de structures ducatives permettant la prise en main des mineurs d linquants de la sortie des classes jusqu en d but de soir e les mercredi et le samedi L autorit judiciaire imposerait ces derniers l obligation de fr quenter ces centres obligations assorties de sanctions Les services de police avis s de cette obligation se chargeraient en cas d absence non autoris e d intervenir en cons quence aupr s des mineurs et de la famille Des liaisons troites entre le service municipal ducatif les services de police l Education nationale garantiraient la fois le respect des d cisions judiciaires ou du Parquet et permettraient de donner un contenu ducatif ou scolaire b n fique au suivi du mineur Cette mesure assortie d une assistance aux familles innoverait dans un domaine il n existe plus d issue en dehors d une vraie prise en compte collective proposition n 58 permettre l autorit judiciaire d obliger certains jeunes d linquants fr quenter obligatoirement des structures ducatives mises en place par les collectivit s locales le soir apr s l cole le mercredi et le samedi proposition n 59 acc l
119. t que regretter que police et gendarmerie en soient venues la fin des ann es 80 se doter de syst mes de transmission diff rents et non compatibles entre eux Ce cas d cole ne doit plus se reproduire 76 S agissant de la coop ration entre les deux institutions des progr s pour la plupart r cents ont certes t accomplis cr ation d un conseil de l quipement et de la logistique du conseil sup rieur de la police scientifique de bureaux de liaison permanente dans deux r gions Antilles Guyane et Nord Pas de Calais change d officiers de liaison entre les cabinets du DGPN et du DGGN cr ation de commandements op rationnels d partementaux etc S agissant des bases de donn es informatis es la coop ration police gendarmerie a fait de grands progr s galement Il n en demeure pas moins que des sujets essentiels peut tre les plus d licats ne font pas l objet d un change structurel permanent et conclusif entre les deux institutions par exemple les charges en termes d heures de travail qui caract risent les agents de chacune des deux institutions les m thodes de travail et d organisation les crit res de r partition des effectifs sur le territoire Les statistiques de la d linquance galement ne sont pas compl tement harmonis es notamment ce qui concerne la mani re de les recueillir Le chiffre noir de la d linquance ne fait pas l objet d tudes suffisamment coordonn es Par ailleu
120. taires proposition n 15 donner au Pr fet la possibilit de concourir la notation du commandant de groupement de la gendarmerie cette notation tant de second rang par rapport celle de l autorit militaire Enfin m me si elle est consciente des contraintes qui p sent sur les finances publiques la mission estime qu un minimum d accompagnement financier est indispensable La mission a relev s agissant de la gendarmerie a n cessit d am liorer les conditions d intervention du personnel et d ex cution du service dotations compl mentaires en armement fusils pompe pour faire face la d linquance itin rante quipements de protection des personnels gilets pare balles mat riels sp cifiques adapt s dispositifs d arr t des v hicules d veloppement de la formation au tir e l insuffisance chronique des brigades territoriales en t l copieurs et micro ordinateurs Tr s souvent les gendarmes compensent ces lacunes par des achats sur leurs fonds personnels Si elle salue le sens du service public des gendarmes la mission consid re que cette situation n est pas normale le nombre insuffisant de v hicules diesel et le rythme insuffisant de leur renouvellement 50 la n cessit d une part d am liorer l accueil du public et les conditions de travail des gendarmes d autre part de construire des casernes La mission estime que sont n cessaires chaque ann e pendant 4 ans
121. tement comme l H rault on rel ve 147 faits constat s par gendarme et par an Lattes mais 40 Lod ve La gendarmerie a commenc de corriger ces in galit s Si depuis plusieurs ann es la gendarmerie met en oeuvre un tableau des effectifs attribu s contrairement la police cf chapitre VI ci apr s jusqu l ann e derni re la gestion de ses effectifs tait rest e centralis e Un changement important est intervenu depuis le ler janvier 1998 avec la d concentration de la gestion des moyens A l exception des effectifs d tat major une enveloppe de postes budg taires est d sormais mise la disposition des l gions c est dire au niveau des r gions par la DGGN qui assortit cette attribution des directives suivantes au moins une brigade minimum 6 gendarmes par canton application d un ratio de 1 gendarme pour 1 000 habitants en zone de gendarmerie nationale de 1 pour 10 000 en zone de police nationale Sous r serve de suivre les directives g n rales qu on leur adresse les commandants de l gions peuvent d sormais r partir leurs moyens l int rieur de la zone dont ils ont la charge b Par ailleurs la DGGN dispose d une orientation de moyen terme en mati re de red ploiement des moyens li e au plan Gendarmerie 2000 Il s agit de red ployer les effectifs des zones rurales vers les zones p ri urbaines En zone de gendarmerie nationale le principe du maillage territorial cl de
122. tement de ses volontaires pr vu pour 1999 Par ailleurs la mission estime qu moyen terme la gendarmerie doit adapter sa doctrine actuelle d une brigade par canton et commencer d admettre des exceptions ponctuelles proposition n 14 demander la DGGN d exp rimenter des formules de brigades territoriales de la gendarmerie couvrant plusieurs cantons sous r serve naturellement que des garanties soient donn es aux communes sur le plan des d lais d intervention tant de la brigade intercantonale que du PSIG plac au niveau de la compagnie L adaptation de la doctrine d une brigade par canton est d autant plus justifi e que celle ci remonte au XIX me si cle p riode o n existaient ni moyens de communication ni moyens de liaison modernes L id al serait en fait que cette remise en cause accompagne un processus de r vision de la carte des cantons que la mission estime souhaitable au regard des grandes in galit s de population Mais la mission ne juge pas n cessaire de d velopper ce point qui sort du cadre de son mandat Si l on admet que la gendarmerie doit jouer un r le croissant dans les zones p ri urbaines cela implique que la coh rence de l action de l Etat sous l gide du Pr fet soit bien assur e Il faut en fait aller vers de v ritables p les de comp tence couvrant des territoires sensibles qui se situent pour partie en zone de police et pour partie en zone de gendarmerie C est dire que le mode de t
123. ur l ext rieur l Institut des Hautes Etudes de la S curit Int rieure IHESI notamment en largissant la repr sentation en son sein de la gendarmerie nationale quitte le transformer si n cessaire en tablissement public Il serait aussi utile d y associer l INSEE proposition n 4 afficher clairement pour la r partition venir des effectifs tant de la police que de la gendarmerie les directives suivantes priorit aux zones urbaines marqu es par la d linquance de voie publique savoir la grande couronne parisienne les grandes agglom rations urbaines et le pourtour m diterran en adaptation en cons quence des effectifs de policiers et de gendarmes dans les zones rurales dans les petites villes et Paris proposition n 5 demander la DGGN et la DGPN de lancer une tude conjointe sur les moyens d harmoniser le suivi d activit s de leurs fonctionnaires en mati re de s curit publique 90 proposition n 6 mettre en oeuvre dans leurs grandes lignes les pr conisations du rapport ROUSSOT NOUAILLE DE GORCE en travaillant sur la base de d part constitu e d une part par une liste de 89 circonscriptions transf rer en zone de gendarmerie nationale et d autre part par une liste de 38 communes faire passer en zone de police nationale proposition n 7 demander la police et la gendarmerie d laborer au plus vite une grille d analyse commune d partement par d parteme
124. ure du possible que cette enseigne s curit publique ne disparaisse pas par exemple en n gociant soit la place de l implantation actuelle d une brigade soit non loin de l l implantation d un poste de police c L accompagnement par la gendarmerie des transferts de communes de la zone de police nationale celle de gendarmerie nationale Dans une ville donn e ce type d op ration se traduit n cessairement par la fermeture d un commissariat de police soit la perte d un effectif de 34 personnes seuil minimum de fonctionnement d un commissariat Naturellement et en compensation la brigade territoriale de gendarmerie g ographiquement comp tente doit s toffer Cependant les lus locaux peuvent tre sensibles au fait que ce renforcement num rique sera n cessairement inf rieur la diminution des effectifs de policiers 73 Il convient dans ce cas de garantir une prestation quivalente aux lus en soulignant que les gendarmes de par leur statut militaire et leur casernement sont tr s disponibles Ils habitent en g n ral sur le site ce qui n est pas n cessairement le cas des policiers qu existent en outre au niveau de la compagnie c est dire en gros de l arrondissement ou ventuellement du groupement au niveau du d partement des structures mobiles et souples PSIG BPDJ susceptibles d intervenir dans la zone d s tatis e dans les meilleures conditions de d lai et d efficacit
125. urs de violences urbaines c La mission a par ailleurs constat qu un nombre important de policiers qui peut tre valu 5 000 tait employ des t ches purement administratives La mont e en charge pr vue par la LOPS des effectifs des personnels administratifs de la police aurait d permettre d affecter ou de r affecter un certain nombre de policiers actuellement employ s des t ches administratives Encore faudrait il que cette mont e en charge s effectue au rythme pr vu par la loi Or apr s une premi re phase 1995 et 1996 1 100 emplois administratifs ont t cr s les objectifs de la LOPS ont cess d tre respect s proposition n 19 rattraper le retard pris dans l ex cution de la LOPS en mati re de cr ation d emplois administratifs cr ant 1 300 emplois par an pendant trois ans tout en demandant la DGPN de se fixer un objectif chiffr de r duction du nombre de policiers affect s des t ches administratives VLIL LA REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES EFFECTIFS DE SECURITE PUBLIQUE S agissant de la r partition des effectifs de la DCSP sur le territoire elle n est pas adapt e la r alit de la d linquance a Statistiques d partementales concernant les zones de police Si on prend en consid ration les seules zones de police nationale des 25 d partements les plus criminog nes compar es celles des 25 les moins criminog nes elles ont un taux de fait
126. utilisant toute la palette des moyens envisageables 9 proposition n 10 acc l rer et amplifier la fermeture des 2 mes et 3 mes brigades de canton de la gendarmerie 91 proposition n 11 acc l rer la r organisation des brigades de gendarmerie en zone de police pour d gager des effectifs de gendarmes au profit des zones p ri urbaines proposition n 12 diminuer dans toute la mesure du possible le nombre de brigades mixtes de la gendarmerie proposition n 13 demander la DGGN d tudier par le jeu des d parts la retraite la possibilit de redistribuer des effectifs entre la garde r publicaine et la gendarmerie mobile d une part la gendarmerie d partementale d autre part Permettre la DGGN d anticiper le recrutement de ses volontaires pr vu pour 1999 proposition n 14 demander la DGGN d exp rimenter des formules de brigades territoriales de la gendarmerie couvrant plusieurs cantons sous r serve naturellement que des garanties soient donn es aux communes sur le plan des d lais d intervention tant de la brigade intercantonale que du PSIG plac au niveau de la compagnie proposition n 15 donner au Pr fet la possibilit de concourir la notation du commandant de groupement de la gendarmerie cette notation tant de second rang par rapport celle de l autorit militaire proposition n 16 augmenter de 190 millions par an les moyens de fonctionnement et d quipement de
127. vants EV P A bourse d emplois dans la police sur l ensemble du territoire offerts par priorit aux personnels de police concern s possibilit de mises disposition temporaires dans d autres administrations mises la retraite anticip e indemnit s de d localisation bourse d emplois pour les conjoints etc L tat d esprit qui doit pr sider au traitement de ce dossier devra tre la fois de r soudre au mieux tous les probl mes humains mais aussi de mener effectivement ces op rations bien avec un surplus final d effectifs dans les zones urbaines d favoris es Naturellement il est important de d velopper une argumentation ad quate en direction des lus cf ci apr s chapitre IX de fa on les convaincre du bien fond de ces op rations Le bilan global de l op ration on l a dit pourrait tre le suivant 3 000 postes de policiers seraient redistribu s au b n fice des zones urbaines charg es dans les d partements sensibles la gendarmerie affecterait 1 200 gendarmes dans les zones qu elle prendrait en charge effectif qu elle d gagerait d une part par la suppression des deuxi mes et troisi mes brigades de canton dans les zones rurales d autre part par la rationalisation de son dispositif dans les zones de police nationale En effet ces op rations n ont de chance d aboutir que si elles vont de pair avec le red ploiement des effectifs de la gendarmerie cf chapitre
128. y a passage la gendarmerie policiers s il y a passage la police C ins rer ces mouvements dans les mouvements g n raux de personnels de la police et de la gendarmerie de fa on ce que l objectif final de redistribution globale des effectifs en provenance des zones peu marqu es par la d linquance vers les zones fortement atteintes soit effectivement r alis d examiner dans chaque zone les cons quences immobili res des op rations pr vues reconversion ou lib ration de casernes reconversion ou construction de commissariats etc et proc der aux chiffrements n cessaires op ration par op ration puis globalement C est ce qu avait pr conis il y a 10 ans un rapport pr sent au Premier Ministre par M CABANNES qui nongait la Police Nationale et la gendarmerie Nationale doivent laborer et tenir jour de concert une carte de l implantation optimale de leurs forces afin de mieux planifier les op rations d tatisation et de d s tatisation conclusion p IV du rapport Force est de constater que cette proposition n a pas t suivie d effet proposition n 7 demander la police et la gendarmerie d laborer au plus vite une grille d analyse commune d partement par d partement des op rations de transfert dans les deux sens qui pourraient tre conduites A la demande de la mission une pr maquette de questionnaire d identification et d valuation des situations individuelles

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