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La santé de l`homme N°388 - Mars-Avril 2007

1. sant taient inavouables Jacques Bury Strat gie Le Plan national nutrition sant belge vu par le Conseil sup rieur de promotion sant Locale Qualit de vie et d veloppement par Philippe Mouyart Outils Partages un jeu coop ratif pour la sant Lu pour vous Comprendre la s curit sociale Les francophones et la charte de Bangkok Mon quartier en noir et blanc Donn es Les antid presseurs en Belgique Br ves ducation Sant est un mensuel r alis par le service Infor Sant Mutualit chr tienne avec l aide de la Communaut fran aise de Belgique D partement de la sant Pour recevoir un exemplaire de ce num ro education sante mc be L abonnement est gratuit en Belgique Pour l tranger l abonnement co te 50 pour 2 ans 22 num ros Le paiement se fait uniquement par virement bancaire L inscription sera effective d s r ception du formulaire d abonnement disponible sur notre site l adresse http www educationsante be es new sletter inscription php page abo ainsi que d une preuve de paiement Pour consulter les articles parus dans la revue depuis 2001 http www educationsante be LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 environnement Pourquoi et comment le bruit est dangereux pour la sant La musique des niveaux sonores tr s lev s peut elle endommager l audition Les tu des sont rares mais la litt rature existante c
2. vention Les Lits ados la structure d hospi talisation du secteur p dopsychiatrique de l h pital g n ral Robert Ballanger assure une prise en charge pour des ado lescents de l ensemble du d partement de Seine Saint Denis Sa capacit d ac cueil est de six lits Elle accueille et traite les adolescents en situation de crise de la crise d adolescence majeure aux trou bles psychiatriques graves et aigus L a dolescent est pr alablement vu en consultation hospitali re par un p dop sychiatre lequel value les sympt mes et la n cessit d une hospitalisation Apporter une protection lors des crises Le premier motif d hospitalisation plus d un quart est la d pression s v re associ e une tentative de sui cide grave Outre la protection vitale l hospitalisation permet la prise en charge th rapeutique de la symptoma tologie d pressive Les tentatives de sui cide moins s v res c est dire surve nant chez des adolescents ne souffrant pas de gros troubles de la personnalit sont prises en charge en service d hospitalisation de p diatrie avec l in tervention de p dopsychiatres et de soi gnants de p dopsychiatrie infirmi re ducatrices sp cialis es enseignante sp cialis e assistante sociale Le deuxi me motif d hospitalisation environ 20 est constitu par le trouble du comportement en fait expression de malaises psychiques tr s divers sou
3. La mythologie grecque v n rait le sommeil en lui attribuant une importance majeure Hyp nos le Dieu du sommeil et Thanatos la per sonnalisation de la mort taient fr res jumeaux fils de Morph e divinit des r ves proph tiques et de Nys Dieu de la nuit Si ces r f rences mythologiques ne sont plus gu re utilis es de nos jours les connaissances scientifiques les plus r centes n ont pas encore permis d lucider tous les m canismes intimes de cette bo te noire M me les r ves dont nous nous souve nons restent souvent une nigme Leur irruption sous la forme d images tranges irrationnelles et fantasmatiques ne manque pas de semer le d sordre dans l organisation de notre pens e Ils nous renvoient aux multiples expressions de notre imaginaire dont la signification nous chappe souvent Nous savons que le sommeil n est pas un sim ple temps de repos mais qu il correspond une activit physiologique vitale dont de nombreu ses recherches restent encore conduire Nous aurions perdu en un si cle deux heures de sommeil mais nous ne savons pas en d finitive quelles sont pr cis ment les cons quences de cette r duction sur notre physiologie et sur notre sant Des recherches pid miologiques ont mesur les retentissements d l t res des trou bles du sommeil sur la cognition et la vigilance mais aussi sur le syst me cardio vasculaire et sur certains m tabolismes et sy
4. R pondre la souffrance sociale La psy chiatrie et l action sociale en cause Ramon ville Saint Agne Er s 2005 190 p qualit de vie Adolescents en grande difficult deux r seaux innovants en Ile de France Quelles modalit s d accueil et de prise en charge psychiatrique pour les adolescents les plus en difficult En r gion Ile de France Aulnay sous Bois et Asni res Genne villiers deux r seaux de pr vention et de suivi r unissant l ensemble des profession nels et organismes impliqu s ont t auscult s par la m me quipe de recherche 1 S ils permettent une prise en charge v ritablement partag e leur existence reste fra gile et leur l gitimit n est pas encore install e Depuis 1990 la psychiatrie infanto juv nile publique a t l objet d orien tations politiques contribuant red fi nir ses missions son p rim tre d action et son champ de comp tences Alors qu elle tendait se focaliser sur les seu les maladies mentales elle a t invi t e porter son attention sur la sant mentale soit un ensemble de diffi cult s aux contours mal d finis De plus il lui a t demand de s adresser d une mani re plus cibl e aux adoles cents en d veloppant des dispositifs d intervention et des modalit s d action sp cifiques en r seau 2 Loin de faire l unanimit ces nou velles orientations suscitent au sein de la profession des dissensions et d
5. l issue de la 2 s ance pour chaque groupe un questionnaire d valuation a t rempli par les l ves Il en ressort que le fonctionnement de l action par ateliers en groupes restreints quinze l ves a eu des effets positifs sur l im plication des participants Nous avons observ que des questions telles que manque de som meil d synchronisation des rythmes hygi ne de vie quilibre entre activit s physiques et acti vit s intellectuelles consommation d excitants caf cola et de substances effet d sinhibant et de d tente mais addictog nes ont pu tre discut es Le groupe de pairs agit de facon positive en facilitant la prise de conscience et de parole par un effet la fois contenant et respectueux de lindividualit de chacun la question Penses tu que cet atelier va te permettre d tre plus l coute de tes besoins il a t r pondu oui 40 par tiellement 40 non 20 Le projet copilot par la direction du lyc e et l As sociation d partementale d ducation sanitaire et sociale de l Ain sera reconduit l an prochain Mich le Mas M decin ducation nationale et de sant publique Bien dormir pour mieux vivre Le service de sant de l tablissement scolaire Saint Michel de Picpus Paris a mis en place depuis plusieurs ann es une campagne de sen sibilisation aupr s des l ves de 3 et de 1 sur le sommeil en intervenant pendant un
6. vingt par vingt quatre heu res Tous ses cycles sont identiques que ce soit le matin ou l apr s midi le d but ou la fin de la nuit De la p riode n onatale l adolescence Le d veloppement du sommeil de la p riode n onatale l adolescence est caract ris par des modifications impor tantes de la composition du sommeil et de l organisation des diff rents tats de vigilance au cours des vingt quatre heu res chaque ge correspond une orga nisation de sommeil particuli re Le sommeil des six premi res ann es Toutes les principales caract ris tiques du sommeil de l adulte vont se mettre en place au cours de cette p riode Le sommeil agit des premiers jours entrecoup par de fr quents mou vements corporels va progressivement faire place un sommeil stable que l on va d s l ge de 3 mois appeler sommeil paradoxal Ce sommeil va surtout beau coup diminuer en quantit de 50 60 du temps de sommeil la naissance il n en repr sente que 35 3 mois et atteint les valeurs de l adulte vers 1 an 20 25 partir de 3 mois il va tre possi ble de reconna tre dans le sommeil calme les diff rents stades du sommeil lent de l adulte sommeil lent l ger et sommeil lent profond partir de 6 mois les endormisse ments se font comme chez l adulte et le grand enfant en sommeil lent D s l ge de 9 mois la structure du sommeil nocturne ressemble quel ques di
7. ge C est la dur e du sommeil nocturne qui diminue elle est com pens e par la pr sence d un ou plusieurs som meils diurnes qui assurent une moyenne de sept heures sept heures trente de sommeil par vingt quatre heures L endormissement reste de bonne qualit en vingt minutes environ comme chez l adulte plus jeune Le sommeil de nuit est entrecoup de nombreux veils qui sont parfois assez longs l efficacit du sommeil va donc diminuer en proportion De plus le sommeil ondes lentes stades 3 et 4 se rar fie d s l ge de 30 ans et a tendance dispara tre apr s 65 ans Le sommeil est donc moins pro fond moins r cup rateur En revanche le sommeil paradoxal est conserv jusqu un ge avanc Le r ve reste donc une valeur s re pour les personnes g es La structure fine du sommeil est aussi modifi e avec moins d ondes lentes moins de fuseaux de sommeil L alternance veille sommeil est elle aussi bou levers e On sait qu au sein de la population on trouve des gens du soir et des gens du matin Avec l avanc e en ge on va obser ver une matinalisation qui peut tre impor tante avec un coucher autour de 21 h qui n a rien d anormal D ailleurs les patients s en plai gnent rarement contrario ils vont tre sur pris de se r veiller d finitivement 3hou4h du matin alors que c est une heure tout fait physiologique si l on tient compte de la mati nal
8. normalement noc turne et monophasique pris en un seul bloc L on dort seul ou en couple en priv Une pi ce est g n ralement d volue cette fonction la chambre coucher Le sommeil est repr sent comme devant permettre l individu de recharger ses batteries pour tre effi cace dans la journ e C est aussi un l ment jug essentiel pour l quilibre de l individu le sommeil influant sur la qualit de vie Chacun a alors une responsabilit personnelle quant cette efficacit et cette qualit de vie par le biais du contr le de son hygi ne de vie En quoi ces repr sentations peuvent elles tre consid r es comme sociale ment normatives quoique videmment sujettes des variations individuelles C est en analysant nos r actions devant des exceptions ces r gles implicites que l on peut mesurer l ancrage de cette repr sentation du bien dormir en France ainsi que les valeurs sociales qui orientent notre perception du monde et de nous m mes voir encadr Sommeil diurne sommeil nocturne vie publique Vie priv e tol rance sociale au sommeil Si l on reconna t de plein droit le sommeil diurne aux nourrissons et jeu nes enfants le sommeil des personnes g es est tol r quoique trait avec condescendance et celui des adultes est jug probl matique Pour les per sonnes d un certain ge on analysera un petit somme comme le signe d un d clin
9. teur sont rarement prises en compte par le patient L urgence fonctionne alors comme une zone de transition un sas susceptible d ouvrir vers des prises en compte plus adapt es Toutes les couches sociales sont concern es en dehors de celles qui ont int gr des mod les d acc s aux aides psycholo giques priv es La deuxi me figure rel ve de ce que les sp cialistes ont qualifi de syndrome des portes tournantes il s agit cette fois ci de personnes qui sont ou ont t suivies en psychiatrie mais connaissent r guli rement des ruptures de suivi Elles passent leur temps entrer et sortir des dispositifs de prise en charge et se retrouvent souvent aux urgences qui fonctionnent alors comme une cou lisse du syst me de soins Les plus pr caires et les adolescents suivis s ins crivent souvent dans cette modalit La discontinuit dans le recours aux soins rel ve ici de la fragilit du syst me de soins de sa difficult aider des per sonnes qui ne b n ficient pas d un minimum de cadre et de soutien social personnes la rue usagers de dro gues familles lourdement pr caris es adolescents en voie de d socialisation L urgence devient ici une instance r gu latrice pour le syst me de soins au m me titre que la rue et la prison o se retrouvent beaucoup de malades pr caris s Enfin une troisi me figure majeure plus h t rog ne rel ve de la gestion du flou et
10. Durant quarante ans des personnes ont pris des risques tr s importants pour leur sant La soci t a t pourvoyeuse de risque en refusant de cr er ou d adap ter les lieux publics des pratiques qui taient en cr ation Nous avons baign dans le DBCIP D pannage Brico lage Clandestinit Incertitude et Poly valence d montr merveilleusement la fin des ann es 80 par le slogan du environnement minist re de la Culture lan ant son Maxi rock mini bruit qui est assez vocateur de l tat d esprit qui r gnait cette poque Il a fallu attendre les ann es 90 pour qu Agen par exemple une salle le Florida apparaisse en plein centre ville avec une qualit acoustique extraor dinaire Aujourd hui les villes rivalisent de salles excellentes et c est une tr s bonne chose S H Et en mati re de pr vention que faudrait il faire Convier tout le monde toutes nos approches autour de la m me table Musiciens r gisseurs de salles associa tions m decins sociologues etc Je fais partie de ceux qui militent pour que l on parle de gestion du risque sonore Tant que l on ne sait pas on ne pense rien Je suis persuad que pendant les ann es 50 70 les gens ne savaient pas qu ils prenaient des risques La d non ciation de leurs pratiques tait d ordre id ologique Arr tons cela r fl chis sons ensemble au type de discours que nous pourrions t
11. On trouve sur la nouvelle version de son site Inter net des actualit s des articles comment s des comptes rendus de congr s la carte de r par tition en France des centres du sommeil ainsi que la revue annuelle Sommeil et Vigilance en t l chargement Certaines rubriques sont r ser v es aux professionnels de sant noter que l ancien site Internet est toujours consultable il contient une information tr s riche sur le sommeil mais n est plus mis jour Centres du sommeil agr es par la SFRMS ces centres de consultation sp cialis s accueillent sur prescription de leur m decin des patients souffrant de troubles graves du sommeil On y pratique des examens de dia gnostic tels que polysomnographie tests it ratifs d endormissement tests de maintien de la veille etc SFRMS Unit d hypnologie H pital neurologique 69677 Bron Cedex Courriel bastuji univ lyon1 fr En ligne http www sfrms org site mis jour et http sommeil uni4lyonl fr ancienne version LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 Associations de patients e Association fran aise de narcolepsie cataplexie et d hypersomnie ANC L ANC a t cr e en 1986 l unit de som meil de Montpellier pour faire conna tre une maladie de la vigilance et du sommeil particu li rement handicapante Elle a pour mission d in former sur tous les aspects de la narcolepsie cataplexie d aider dans l am n
12. Pour un adulte le sommeil diurne est interpr t souvent comme signalant une mauvaise gestion du som meil nocturne soit la personne se donne une mauvaise hygi ne de vie sorties nocturnes etc soit elle est incapable de g rer son sommeil ce qui fait na tre des soup ons sur sa capa cit g rer d autres sph res de son exis tence personnelle ou professionnelle Le sommeil diurne est assez vite inter pr t comme un signe de paresse de laisser aller d absence de contr le Si les m decins et sp cialistes du som meil ont indiqu l importance du respect du sommeil nocturne et la port e b n fique d une sieste en d but d apr s midi celle ci correspondant un moment de LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 4 moindre vigilance li au fonctionnement de notre horloge biologique d autres acteurs sociaux n h sitent pas condam ner ou d fendre la sieste en se fon dant non sur des donn es scientifiques mais sur un imaginaire qu il peut tre int ressant de questionner La sieste est en effet condamn e par beaucoup comme une perte de temps et de ce fait elle est mal accep t e et raill e dans le monde du travail et de l entreprise ce que rappelle Philippe Cabon 6 Celui ci ayant travaill sur l impact de la sieste chez les pilotes de ligne explique en effet Au moment o s affiche la photo du pilote qui dort la salle s esclaffe On t
13. Un programme d duca tion pour la sant a t men aupr s d un groupe de plus de 60 ans par le centre du sommeil de l h pital de l H tel Dieu Paris Il a permis ces personnes d aug menter leur temps de sommeil de mino rer le temps d endormissement et de r duire leurs r veils nocturnes La majo rit de ces personnes ont estim que leur sommeil tait de meilleure qualit l issue de ce programme avec un dynamisme am lior au r veil Les troubles du sommeil sont courants chez les seniors plus de 60 ans et peuvent avoir des retentissements importants sur leur sant et leur qualit de vie Ils toucheraient selon les tu des entre 20 et 40 de cette tranche d ge Les insomnies chroniques en particulier sont mal v cues par les int ress s La vigilance pen dant la journ e est diminu e l humeur est sou vent moins bonne les fonctions cognitives sont alt r es le risque de chutes et d accidents est plus lev les comportements alimentaires sont d r gl s la susceptibilit au stress s ac cro t la consommation d alcool et de m dica ments augmente La personne est souvent entra n e dans un cercle vicieux o la fatigue chronique induit un mode de vie qui lui m me compromet la qualit des nuits venir Un programme d ducation la sant a t mis au point pour r pondre cette plainte courante chez les seniors par des experts d un centre du sommeil et des sp ciali
14. avis clair et de l tayage renforce ment des comp tences apporter aux acteurs de premi re ligne afin de les requalifier dans leur champ d action e et en aval en s appuyant sur len semble des dispositifs ressources lieux de vie espace de socialisation famille d accueil unit de soins etc des par tenaires membres du r seau afin de faire circuler et de renvoyer les adoles cents d autres points du syst me selon une logique s quentielle et de d ve lopper ainsi autour d eux un maillage propre assurer une fonction de contenance dans un lieu ni psychia trisant ni enfermant Ce travail constitue pour les profes sionnels un espace de r flexion de concertation d accompagnement de guidance et de soutien mutuel offrant la possibilit de prises en charge par tag es Il permet de rompre l isolement de penser les situations et de prendre du recul avec l agir adolescent tout en favorisant une meilleure connaissance des possibilit s et des limites de chacun Si ce mode d action est un moyen de pallier partiellement les difficult s de prise en charge il demeure fragile car d velopp dans les marges du syst me et il s expose un d ficit de l gitimit et de reconnaissance accentu dans le cas o les institutions de rattachement des acteurs ne sont pas parties prenan tes du projet Il n augure pas moins de nouvelles formes de prise en compte des probl m
15. et les processus psychologiques La restauration du syst me nerveux Ce r le dans la maturation du cer veau explique que le sommeil para doxal soit si pr pond rant avant et apr s la naissance pour diminuer pro gressivement avec l ge La proportion de sommeil paradoxal passe en effet de 50 la 36 semaine de vie f tale 20 chez l adulte Le r ve Le sommeil mouvements oculaires rapides est tr s li la vie psychique et l activit onirique mais ces fonctions restent encore myst rieuses partir du XIX si cle deux courants de pens e s opposent Pour Sigmund Freud le monde invisible est l int rieur de nous m mes et l inconscient d tient la cl de nos songes il est accessible par la psychologie et la psychanalyse Le discours scientifique l oppos plus mat rialiste refuse de se soumet tre l invisibilit du monde qui gou verne le r ve avec des tentatives de l expliquer par la neurobiologie et la neurophysiologie L activit mentale ne s arr te jamais m me pendant le sommeil mais les r ves sont plus abondants au cours du sommeil paradoxal Comme ce som meil est pr pond rant en fin de nuit il est plus facile de se rappeler d un r ve ce moment l Les cauchemars quant eux sont le reflet d une per turbation plus importante de la vie motionnelle La personnalit Michel Jouvet met l hypoth se que le sommeil paradoxal favorise l
16. individuelles et collectives Sur le plan m dical S H Onen a propos de d fi nir les rituels de sommeil comme un ensem ble de comportements r p titifs observ s sys t matiquement le soir au moment du coucher Lorsque l on voque le rituel du coucher il s agirait de prendre en consid ra tion une ritualisation individuelle visant soit signifier notre organisme qu on va aller se coucher chez l adulte soit s curiser l en fant afin de lui permettre d interrompre sans angoisse sa relation avec l ext rieur et de se laisser aller au sommeil Fran oise Royant Parola voque ainsi les rituels du coucher chez l adulte et leurs fonc tions ils sont le plus souvent exception faite des personnes pr sentant des troubles psychotiques ou obsessionnels des gestes utilitaires qui marquent un moment de passage entre l activit de la journ e et la pr paration au repos comme se laver les dents se met tre en pyjama fermer les volets et se met tre au lit Cette succession de petits v ne ments est quivalente un code qui sous entend qu il est temps de dormir Ces actions simples r p t es agissant comme une forme de conditionnement positif au som meil permettraient l individu de respecter et de renforcer la rythmicit naturelle du cycle veille sommeil Chez les enfants les rituels du coucher rem plissent un r le diff rent ils visent faciliter l endormissement moment
17. la nuit ce qui va favoriser la survenue de certains comportements anormaux survenant au cours du sommeil ter reurs nocturnes somnambulisme et nur sie l enfant ne se l ve pas pour aller aux toilettes pathologies assez fr quentes ces ges Le sommeil est tr s stable les veils nocturnes sont tr s brefs Dans la journ e ces enfants sont normalement tr s vigilants Le sommeil de l adolescent L organisation du sommeil nocturne devient identique celle de l adulte Ainsi si on compare les enregistre ments de sommeil de pr adolescents entre 6 et 12 ans et d adolescents entre 13 et 18 ans on constate chez ces der niers une diminution importante du sommeil lent profond au profit du som meil lent l ger Une tude am ricaine est significative durant six ans les m mes seize enfants ont t enregistr s une fois par an sur trois nuits entre 10 et 16 ans Quel que soit leur ge l heure du coucher tait vingt deux heures celle du lever huit heures Cette tude r v le que le temps de sommeil et la dur e du sommeil paradoxal restaient constants entre 10 et 16 ans tandis que le temps de sommeil lent profond dimi nua it partir de 13 ans de 35 au profit du sommeil lent l ger Des besoins de sommeil plus importants que ceux du pr adolescent Les tests qui permettaient d valuer la capacit rester r veill dans la jour n e ont montr qu apr s une dur e gale de somme
18. parler de leurs difficult s Les b n fices d une telle action sont incontestables en termes de mobilisation des quipes p dagogiques des l ves et des parents et en termes de satisfaction collective Au del des connaissances acquises par les uns et les autres la plu part des enfants ont compris limpor tance du sommeil dans leur vie quoti dienne Propos recueillis par Alain Douiller directeur du comit d ducation pour la sant du Vaucluse LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 KZ Eduquer les adolescents au sommeil c est possible Les parents ont un r le fondamental jouer pour veiller ce que leur adolescent ait un sommeil suffisant estime l Union nationale des associations familiales Unaf en rappelant que la loi conf re aux parents la responsabilit de l ducation de leurs enfants L apprentissage des rythmes de veille sommeil repr sente sans doute le premier acquis des nouveau n s et l oc casion d un premier exercice de l autorit parentale L Unaf estimant insuffisantes les informations sur le sommeil destin es au grand public s est associ e aux m decins sp cialistes du r seau Morph e et l Acad mie de Paris de l ducation nationale pour sensibiliser les enseignants les parents et les jeunes via un c d rom interactif qui sera diffus la rentr e 2008 Un volet sp cifique sur le sommeil de l adolescent compl tera les parties r serv es a
19. quelque chose de plus lourd la culture de ce peuple ne critique pas un tel com portement Au contraire si nous ne fai sons pas la m me chose nous sentons que nous laissons d sirer en chouani en tant faibles incapables Notre amour propre ira mieux si nous nous adaptons Les Japonais prennent un nombre de jours de vacances bien inf rieurs ceux qu ils sic ont droit S ils prennent leurs vacances enti res ils se sentent irresponsables et seront cer tainement mal vus par les sup rieurs et par les coll gues de travail 14 On mesure l importance que la prise en compte des repr sentations socia les peut avoir lorsqu il s agit de mener des op rations de promotion de la sant Tenter de modifier les habitudes ventuellement pathog nes d une population passe donc par des campa gnes de pr vention et d information tablies en tenant compte des repr sentations sociales impliqu es par le biais en particulier d une r flexion sur les rythmes sociaux le statut de l action de la performance et de la sant Laura Chapuis Directrice Association pour la promotion et la diffusion des connaissances en philosophie et sciences sociales Prophil Lyon 1 Le couchage japonais ne ressemble que peu nos lits Il s agit souvent de futons juxtapos s 2 R seau canadien de sant Sant Canada R f rences bibliographiques 1 Voir galement Azra J L Vannieuwen huyse B Gest
20. re une pression socioprofessionnelle sur l individu La r gularit du rythme veille sommeil tant la premi re vic time de ce changement d organisation soci tale la prise de conscience des pouvoirs publics des effets de cette adaptation sur l individu et son envi c10 LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 ronnement a commenc merger depuis une vingtaine d ann es dans les pays anglo saxons La premi re cons quence de la modification du rythme veille sommeil visible sur l individu est l apparition de la somnolence alors que l on est veill Il convient alors de dis tinguer deux concepts diff rents fati gue et somnolence confondus dans le pass dans de nombreuses tudes La fatigue est la cons quence d une longue p riode ininterrompue d activit alors que la somnolence est la cons quence d un temps de sommeil restreint d un temps d veil prolong d un veil durant le creux circadien deux processus sous tendent la r gu lation du rythme veille sommeil le processus circadien et le processus hom ostasique le premier est s quenc par l horloge biologique qui g n re un cycle de vingt quatre heures il existe deux creux circadiens o la vigilance diminue 3 h 5 h et 13 h 15 h tandis que le processus hom ostasique est li la dur e de l veil de la prise de substances psycho actives ou et d une maladie du sommeil Les c
21. risque de d pendance diminution de la vigilance troubles de la m moire etc Une approche adapt e Plusieurs outils ducatifs d intervention sur l an xi t l insomnie le deuil et le chagrin ont t labor s et mis disposition des m decins afin de les aider dans leur d marche th rapeutique Ils se pr sentaient sous la forme d un ordon nancier document contenant une partie fixe destin e au m decin et cinquante feuillets d ta chables remettre au patient comprenant des outils d aide au diagnostic comme l agenda du sommeil et des propositions th rapeutiques int grant des alternatives aux traitements phar macologiques La classification des principaux troubles et sympt mes associ s tait rappel e en pr ambule l int rieur de ce document des fiches d information et de conseils pour les patients pouvaient tre personnalis es par le m decin L id e tait de pouvoir r aliser une prescription non m dicamenteuse Ces documents ont t pr sent s et propos s lors des visites que font les d l gu s de l Assur rance Maladie l ensemble des mille cent g n ralistes de la r gion Au final 70 d entre eux ont accept au moins un de ces ordonnanciers Par ailleurs des soir es de formation ont t organis es par la F d ration r gionale de for mation m dicale continue de Franche Comt Environ un m decin sur dix y a particip Des r sultats encourageants Un Fra
22. s Rapport sur le th me du sommeil rapport Monsieur Xavier Bertrand Paris minist re de la Sant et des Solidarit s 2006 274 p http wwvw sante gouv fr htm actu giorda nella_sommeil rapport pdf Madame B 41 ans insomniaque Dans le rapport Giordanella auquel ils ont contribu en r digeant le chapitre Travail et sommeil les m decins sp cialistes du sommeil Damien L ger et li sabeth Pr vot pr sentent l histoire cli nique exemplaire d une patiente dont les troubles du sommeil s apparentent un syndrome assez r pandu Voici ce cas retranscrit ici en int gralit y compris avec la prise en charge qui a t mise en uvre Madame B 41 ans travaille depuis six ans comme secr taire dans une entreprise de chauffage urbain Ses horaires sont 7 h 16 h avec une pause d une heure pour d jeuner Elle se plaint de troubles du sommeil depuis qu elle travaille dans cette entreprise mais ces troubles se sont aggrav s r cemment Elle ne parvient plus s endormir malgr un traitement hypnotique pris r guli rement et quotidiennement depuis trois ans Selon elle son insomnie est attribuable au tra vail La nuit elle repasse sans cesse dans sa t te le film de la journ e et elle finit par s en dormir vers 2 ou 3 h angoiss e de devoir se lever 5 h 30 pour prendre le train Le matin elle est dans le brouillard Ses Insomnies commencent avoir des cons
23. sentations du sommeil Mais ces cul tures sont menac es par la mont e en puissance du sommeil performant agenc de facon tre le plus court possible Approche ethnologique du rapport que les soci t s entretiennent avec le sommeil Le fait de dormir r pond un besoin biologique partag par l homme et les animaux Pour autant la satisfaction de ce besoin qu on qualifiera ais ment de naturel n chappe pas chez l homme une laboration sociocultu relle Les mani res de satisfaire ce besoin la place qui lui est accord e dans l existence quotidienne varient d une culture l autre Dormira t on dans un hamac un lit sur le sol Assis couch debout Avec un v tement nu La nuit le jour Seul en couple en famille Pendant combien de temps Selon quels rythmes Dans quels lieux Dans quelles circonstances Ces varia tions dans des habitudes qui semblent si naturelles surprennent immanqua blement les candidats au voyage aux changes interculturels ou l expatria tion Ce qui est consid r comme nor mal dans certains groupes ou peuples peut se r v ler surprenant incompr hensible voire incoh rent aux yeux des membres d un autre groupe Parce qu il est parfois plus facile de prendre conscience de nos propres pratiques culturelles des valeurs et re pr sentations qui les sous tendent en examinant d autres types de comporte ments provenant d autre
24. Kryger M H Roth T Dement W C Prin ciples and practice of sleep medicine Else vier Saunders 4 dition 2005 1 552 p e Mullens Apprendre dormir Paris di tions Josette Lyon 2005 192 p e Reinberg A Chronobiologie m dicale chronoth rapeutique Paris M decine Sciences Flammarion coll Trait s 2003 320p LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 PA Le rapport Giordanella sur le sommeil du bilan l action Vingt trente pour cent des Fran ais souffrent d insomnie et 9 10 d insomnie s v re L importance pour la sant reste sous estim e et ces troubles sont insuffisamment pris en charge conclut le docteur Jean Pierre Giordanella dans le rapport qu il a remis au ministre de la Sant Xavier Bertrand le 14 d cembre 2007 Le groupe de travail qu il a anim pr conise de d velopper l information et l ducation pour la sant de former les professionnels et d am liorer la prise en charge Ce rapport a t labor la demande du minist re de la sant par un groupe de travail r unissant des sp cialistes du sommeil coordonn par le D Giordanella directeur de la pr ven tion de la Caisse d assurance maladie de Paris y regarder de plus pr s 8 des Fran ais se plaignent de somnolence diurne excessive galement 8 de la population souffrent du syndrome des jambes sans repos sensations tr s d sa gr ables picotements et tressaille ments
25. action s est d roul e sur cinq ann es de 1998 2002 Le dispositif d insertion offre ces jeunes de 18 25 ans gar ons et filles une aide financi re qui all ge des deux tiers le co t du permis Pour ces jeunes issus et vivant en milieu rural avec des difficult s pour se d placer le permis de conduire est l tape indispensable vers l accession un emploi et parfois m me leur premier dipl me une formation compl mentaire celle qui est apport e par l auto cole sous la forme d un programme d clin en modules qui abordent des sujets de la vie quotidienne utiles dans un projet d insertion et de recherche d emploi L action se d roule en trois tapes une premi re phase th orique d clin e en neuf modules dont les th mes sont m ca nique auto assurances banque et gestion d un budget citoyennet et organisation adminis trative et sant une deuxi me phase l auto cole s curit routi re et code de la route une troisi me phase apprentissage de la conduite auto C est dans le module Sant qui comprend plu sieurs th matiques en lien avec la sant et la s curit au volant secourisme alcoolisme etc qu a t abord e la question de la vigi lance au volant et du sommeil Deux s ances sont consacr es cette question l une consiste en un expos didactique et interactif r pondant aux interrogations de ces jeunes aux rythmes d
26. au sein d un groupe r gul et structur autour d objectifs op rationnels l ensemble de cette d marche a repr sent une occasion d terminante d envisager la perspective de nuits sans proth se m dicamenteuse La comparaison des questionnaires recueillis en d but et fin de stage les appr ciations et commentaires des stagiaires au cours de chaque session ont montr que si 20 d en tre eux n exprimaient encore qu une satisfac tion mod r e gt quant aux changement surve nus et surtout tablis la prise de conscience de la capacit de prendre en charge soi m me des comportements pr ventifs ainsi que lt l intention de modifier ses attitudes et habitudes taient constat s par une forte majorit respectivement 94 et 92 89 des stagiaires ont affirm leur satisfaction d a voir pu participer cette action susceptible selon eux de permettre moyen terme la suppression ou l all gement de th rapeur tiques chroniques Il est possible que ces r sultats aient pu tre marqu s d une certaine illusion groupale au sortir des actions les valuations six mois ont accr dit cette th se constatant une retomb e des effets favorables soulignant que le retour l isolement la solitude et aux trou bles pour nombre de ces personnes constituait un v ritable travail de sape D o l importance cruciale de pr voir une r organisation et une reformul
27. caf ine alcool tabac drogues e R gime amaigrissant e Mauvaise sant physique lumi re naturelle obscurit la r gula rit des moments de jeux de prome nade ou d changes un peu plus tard la r gularit des heures de coucher et d veil tous ces donneurs de temps vont favoriser une bonne stabilit des rythmes de veille et de sommeil Ces synchroniseurs font g n ralement d faut chez les enfants et adolescents souffrant de difficult s de sommeil Les rythmes biologiques et les temps de sommeil devraient tre aussi respec t s pendant le temps scolaire il serait important de faciliter l acc s la sieste pour tous les enfants de maternelle qui en prouvent le besoin de tenir compte des diff rentes phases de forte vigilance voqu es plus haut pour organiser la journ e scolaire et le rythme scolaire hebdomadaire des enfants en primaire de retarder enfin chez les adolescents l heure d entr e au coll ge et au lyc e afin de limiter la privation de sommeil impos e par un horaire d entr e l cole trop pr coce pour leur horaire de cou cher naturellement tardif Marie Jos phe Challamel M decin p diatre la retraite Responsable de l unit de sommeil de len fant l h pital Debrousse jusqu en 2005 affili e Prosom Lyon 1 Le cortisol est une bormone s cr t e par la glande surr nale situ e au dessus du rein cette bormone est veillante son pic
28. de l incertitude dans la relation au syst me de sant et la psychiatrie On y retrouve des personnes en diffi cult sociale avec une souffrance psy chique n ayant pas de correspondance qualit de vie dans les classifications psychiatriques d autres probl matiques sociales ten dant prendre le dessus conflits fami liaux probl mes de ressources de loge ment et d activit professionnelle de scolarit pour les adolescents cumuls de difficult s s gr gation Les person nes d sorient es ne trouvent pas de r ponse aupr s des acteurs sp cialis s ducation travail pr vention sp cia lis e travail social Personne n est satis fait personne ne se sent compl tement comp tent les probl mes sont trans versaux et les patients qui consultent sont renvoy s un entre deux angois sant Beaucoup de tentatives de suicide arrivent aux urgences dans cette logique interstitielle L urgence fonc tionne alors comme un amortisseur de la crise un lieu de transaction Le syst me des urgences Pour les personnes associant des troubles importants une grande pr carit les associations en lien avec les urgentistes doivent construire un espace temps transitoire permettant d engager un traitement ou une prise en charge L tude des dispositifs d appel et d coute t l phonique 15 17 18 115 Samu social SOS m decins SOS psychiatrie permanences t l pho niques des CAC ce
29. de production a lieu dans la journ e Sa production est augment e par le stress LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 KE Entretien avec Nicole Rivi re pu ricultrice Agir sur le sommeil et les rythmes de vie l cole Nicole Rivi re informe les enfants y compris les tout petits et sensibilise les parents sur les fonctions du sommeil Elle propose aux professionnels de la petite enfance et aux enseignants une meilleure connaissance des ryth mes de l enfant Plusieurs actions ducatives ont t mises en place dans des coles afin de favoriser la pratique d une v ritable sieste de vingt minutes jusqu une heure et demie qui correspond au besoin physiologique de la majorit des enfants de maternelle Avant d tre un souci le sommeil est un plaisir souligne t elle La Sant de l homme D o vient votre int r t pour l ducation la sant autour du sommeil Nicole Rivi re Pu ricultrice de PMI au conseil g n ral du Vaucluse durant de nombreuses ann es j avais t frap p e par le fait que le sommeil de len fant tait le plus souvent abord sous forme de plaintes Mais aussi que le rythme des enfants tait mal respect tout au long de la journ e et notamment entre 11h et 14 h Les enfants sont sou vent catalogu s selon leurs compor tements excit s agressifs hyperactifs etc mais rarement l organisation des journ es q
30. de s paration tem poraire d avec les tres chers et de relative solitude pour l enfant par une transition douce entre tat de veille et sommeil Ce sont les rituels de r assurance du petit enfant pren dre l ours en peluche dans son lit sucer son pouce se faire raconter des histoires etc Ces manifestations obsessionnelles discr tes tra duisent la tentative de maitrise de l angoisse suscit e par la rupture de la relation avec l ex t rieur lt Si l importance de ces rituels chez l enfant ne fait pas l objet de remises en question la teneur de ces rituels peut l inverse susciter des inter rogations puisqu elle varie en fonction des matri ces culturelles Dans Les rituels du coucher chez l enfant ouvrage collectif qui voque les pratiques relatives l allaitement l apaisement et l endormissement de l enfant dans diff rents contextes culturels S n gal Alg rie Japon Br sil France Italie Portugal etc H l ne Stork rappelle la n cessit d une prise en consid ration et d une observation fine des relations m re enfant dans diff rentes cultures avant d avancer des conclusions universali sables sur la psychologie des jeunes enfants et de pr coniser ou de d conseiller certaines pratiques Si le cadre de r f rence occidental favorise l id e d une relation distale m re enfant de nombreux autres pays Br sil S n gal Japon etc ont une vision du mod le maternel qui v
31. des Fran ais se d clarent insatisfaits de la qualit de leur sommeil et pr s de la moiti des personnes interrog es ont eu des probl mes de sommeil au cours des huit jours qui pr c dent l interview dont 12 d clarent en avoir eu beau coup Environ 7 des personnes interrog es d clarent avoir eu recours des somnif res ou des hypnotiques au cours des douze derniers mois pour faciliter leur sommeil Les individus ne sont pas gaux face au sommeil et cer tains crit res sociod mographiques apparaissent discriminants Satisfaction de la qualit du sommeil la question tes vous satisfait de votre sommeil 18 des Fran ais ont r pondu par la n gative 69 en sont satisfaits et 13 sont ni satisfaits ni insatisfaits Les femmes sont en pro portion plus nombreuses que les hom mes le d clarer 20 contre 16 C est parmi la population des plus de 45 ans que l insatisfaction est la plus importante environ 20 En com paraison seulement 11 des jeunes g s de 12 14 ans d clarent tre insa tisfaits L analyse de la cat gorie socio professionnelle et du secteur d activit de l interview indique que 21 des employ s et 21 des personnes tra vaillant dans le secteur de l h tellerie et de la restauration en ont une opi nion d favorable Enfin 21 des per sonnes au ch mage ne sont pas satis faites de leur sommeil contre 17 des actifs occup s Le
32. du sommeil r dig par les m decins g riatres Fannie Onen et Hakki Onen les troubles du sommeil en relation avec la respiration syndrome d apn e du sommeil qu elle soit obstructive ou autre les hypersomnies de tous types les troubles du rythme circadien du sommeil syndrome de retard ou d avance de phase rythme veille sommeil irr gulier franchissement de fuseaux horaires jet lag travail post trou ble en relation avec un trouble m dical d des drogues ou autres substances la parasomnie elle recouvre les veils confusionnels le somnambulisme les terreurs noc turnes les cauchemars etc autres cat gories secondaires les mouvements en relation avec le sommeil les sympt mes isol s ronflement somniloquie et les autres troubles du sommeil Les troubles du sommeil ne doivent pas tre confondus avec le d ficit de sommeil qui provoque la somnolence diurne excessive Selon le rapport Giordanella cette somnolence dans sa forme s v re affecte 6 de la population fran aise Y G 1 tablie par l American Academy of Sleep Medicine www aasmnet org Source Rapport Giordanella depuis une heure du matin le jour du lancement Conclusion Dans notre soci t moderne nom breux sont ceux qui veulent concilier la vie professionnelle la vie familiale les loisirs et d autres occupations au d tri ment du sommeil Or dans ce grand puzzle il en est l
33. duction significative des r veils nocturnes de vingt minutes en moyenne et une diminution de LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 EX Repr sentation sch matique du d roulement de l tude Journ e d information r ponse un questionnaire d valuation et inscrip tion la formation Nd J O Remise d un agenda du sommeil et d un actim tre pour neuf jours Y J 30 Session 1 Restitution des r sultats et formation sur la gestion du sommeil J 60 Remise d un agenda du sommeil et d un actim tre pour neuf jours J 90 Session 2 Restitution des r sultats comparaison avec la session 1 et rappel des conseils d hygi ne du sommeil quatre minutes de la latence d endormisse ment L analyse des chelles analogiques visuel les montrait que ces insomniaques jugeaient leur sommeil de meilleure qualit avec une tr s nette progression de leur dynamisme le matin 10 La lucidit le matin tait galement meilleure bien que la diff rence ne soit pas sta tistiquement significative L veil en journ e qui tait assez lev lors de la session 1 l anxi t et la morosit qui taient d j basses au d part n taient pas significativement modifi s entre les deux sessions Chez les non insomniaques le programme de formation a conduit les participants se coucher plus t t et se lever plus tard Le temps pass au lit tait significativement augme
34. est la plainte la plus fr quemment exprim e quand on voque les troubles du sommeil Chronique ses cons quences psychologiques et sociales peuvent tre franchement invalidantes vie priv e vie professionnelle Le caract re subjectif de l insomnie surtout lorsqu elle s exprime sur un mode r current de tension anxieuse affecte les relations interpersonnelles L insomniaque renvoy sa solitude l incommunicabilit de sa d tresse prouve alors une certaine culpabili sation de son tat ou plut t une frustration qui contribue chroniciser la situation Ainsi sur le plan professionnel la charge anxieuse de ne pouvoir faire face tre la hauteur concerne de plus en plus de personnes puisement professionnel burn out nombres d atteintes et d acci dents physiques pouvant t moigner d un mental ainsi perturb L anxi t normale tem p rature de l me selon Alain Braconnier est une motion dimension universelle de la per sonnalit elle peut constituer un signal d alarme D r gl e elle provoque plus d inconv nients que d avantages L anxi t anormale est fr quemment associ e l insomnie L anxieux est une sentinelle En hyper veil il fait face un monde d adversit s d ch ances de challen ges ne parvient plus ma triser des v nements qui le d passent ce qui participe la chronici sation psychologique de la situation se combin
35. et la plus grande fr quence environ 20 000 Hz ultrasons Avec une telle sensibilit au son il est donc normal que les bruits m me d intensit faible et les ambiances sonores puissent tre extr mement agressifs et alt rent temporai rement fatigue auditive ou d finitive ment perte auditive l audition Traumatisme des sons aigus La communaut scientifique indique dans son ensemble que la nocivit du bruit est li e un certain nombre de param tres comme la dur e d exposi tion la vuln rabilit individuelle mais aussi la caract ristique m me du bruit Ainsi le risque de fatigue et ou de perte auditive cro t avec l intensit sonore du bruit Il est galement admis par exem ple qu intensit gale un bruit de fr quence lev e aigu sera plus nocif qu un bruit de basse fr quence grave On sait aussi qu un bruit impulsionnel c est dire un bruit soudain et impr vi sible sera plus traumatisant pour l oreille interne qu un bruit continu Enfin plus la dur e d exposition est longue plus les effets du bruit sur la sant seront impor tants La succession des expositions pro fessionnelles et extraprofessionnelles engins de chantier v hicules moteur machines outils installations industriel les appareils lectriques et pour les loisirs discoth ques concerts bala deurs augmente la dur e d exposi tion donc le risque de l sions auditives voir encad
36. et r p titifs Il consulte mais se heurte de nombreuses impasses th rapeutiques et il finit par t l phoner l association M n y a que des acouph niques qui peu vent parler d autres acouph niques soupire Dominique Dufournet Nous sommes dans une telle d tresse L as sociation France Acouph nes est n e pour cela Alors qu en Allemagne l as sociation quivalente regroupe plus de trente mille membres qu aux tats Unis une information d s la petite enfance est donn e sur les risques auditifs rien OU si peu n est fait en France d plore Dominique Dufournet Notre association est petite Nous ne regrou pons que deux mille trois cents adh rents et ce n est que depuis peu que le minist re de la Sant nous coute et nous int gre dans des groupes de r flexion Une ducation du son Sans abandonner l aide et l assis tance aux victimes des troubles auditifs le combat de l association se tourne de plus en plus aujourd hui vers la pr vention Prot gez vous du bruit pro clament ses d pliants et ses brochures Elle dite un guide pratique l intention de ceux qui souffrent d acouph nes chroniques et ceux qui veulent en savoir plus et m nent des actions com munes avec l association d audiopro th sistes Audio 2000 Enfin l associa tion participe de nombreux colloques et s minaires afin d alerter un public sur les effets du bruit sur la sa
37. et 5 7 d apn es du sommeil Mal connu malmen par les contraintes sociales heures de travail temps de transport et les modes de vie t l vision t l phone Internet le sommeil n est pas toujours suffisant ni de bonne qualit en particulier chez les adolescents C est pourtant un enjeu majeur puisqu il occupe pr s d un tiers de la vie Les experts rappellent qu un D ficit de sommeil ob sit un lien scientifiquement tabli Comme l indiquent les professeurs Patrick Levy CHU de Grenoble et Jean Krieger H pitaux universitaires de Strasbourg dans le rapport Giordanella les liens entre som meil et ob sit ont maintenant t bien d montr s Une privation de sommeil alt re le m tabolisme glucidique Une recher che isol e pour l instant a tabli que les enfants en manque de sommeil 30 mois ont un risque tr s major d ob sit l ge de 7 ans Plusieurs recherches ont aussi confirm l impact d un d ficit chronique de sommeil sur la survenue du diab te YA LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 manque de sommeil ou un sommeil perturb peut avoir des cons quen ces parfois majeures sur la sant tre la cause d accidents sur la route au tra vail etc ou tre pr judiciable l ap prentissage scolaire Un tiers des acci dents mortels de la circulation serait ainsi li des probl mes de sommeil Le rapport inclut un i
38. et familiales et d un lyc e vocation professionnelle horticole Mais le forum est aussi l occasion de rencon tres entre jeunes issus d tablissements sco laires diff rents de tranches d ge diff rentes et avec des professionnels ext rieurs leur milieu scolaire habituel Le forum de l ann e 2000 2001 a fourni l occasion d offrir aux ado lescents une participation un atelier relaxa tion Un diaporama Histoire de dormir a galement t pr sent lors d une r union d in formation avec les jeunes conduite par le m de cin scolaire sur la base d un autoquestionnaire Mon sommeil vrai Faux Mois apr s mois e Ann e 2000 2001 sensibilisation et consti tution d une bauche de groupe de pilotage pour un d roulement de l action pr vu d s sep tembre 2001 Le comit de pilotage est pr sid par le proviseur adjoint et comprend des repr sentants de parents d l ves de la Com mission sant de la municipalit lu charg de la jeunesse le correspondant de presse locale le service de sant scolaire e Juin 2001 tablissement du dossier de demande de subvention aupr s du conseil r gional programme Permis de r ussir Subvention accord e pour la rentr e suivante Septembre et 1 trimestre 2001 2002 cons titution des groupes d l ves par l infirmi re trois groupes de quinze l ves chacun sept s ances par groupe de 1 h15 dont deux s an ces
39. exploiter 6 100 audiogrammes d l ves en classe de seconde des lyc es de la R gion Rh ne Alpes Enfin l OMS recommande au public des discoth ques et des concerts de ne pas rester expos des niveaux sonores moyens sup rieurs 100 dB pendant plus de quatre heures plus de quatre fois par an D D sonores sont souvent impos es aux populations Comme le soulignent deux experts fran ais dans une soci t de consommation comme la n tre le bruit devient pour l individu une s rie de sommations sommation spatiale des divers types de bruits sommation temporelle des diverses nergies sonores agr ables ou d sagr ables qui ont tou ch notre organisme au cours des vingt quatre heures qui constituent notre base physiologique Denis Dangaix Journaliste Source Impacts sanitaires du bruit tat des lieux Indicateurs bruit sant Maisons Alfort Afsse mai 2004 En ligne sur www afsset fr 1 Afsset avril 2006 2 Dr Jacques Mouret universit Claude Bernard Lyon 1 et Michel Vallet Inrets Lyon in Les effets du bruit sur la sant Minist re de l Emploi et de la Soli darit 1998 Pour en savoir plus e Minist re de la sant www sante gouv fr Th me Bruit Loi Bruit n 92 1444 du 31 d cembre 1992 e Minist re l cologie et du d veloppement durable www ecologie gouv fr e Organisation mondiale de la sant www who nt fr index htm e Agence fran aise de s c
40. gisseurs et sonorisations et comprendre com ment la soci t r agit L autre consiste constituer dans le mus e une collec tion d objets concern s par les risques auditifs et de voir aussi comment notre monde g re ce risque S H Quel est le regard de l ethno logue face ces risques Celui dun homme proche de la soixantaine qui a connu les musiques des ann es 60 70 80 Cet homme a t toujours attentif ce que l on disait sur ces musiques et qui il n avait jamais chapp que le monde m dical pour faire court d signait vite du doigt le mauvais objet c est dire le rock Apr s il a d couvert la musique lectro nique Que disait le monde m dical cette poque Le rock rend sourd La sentence tait claire Que disaient l tat l administration le regard soci tal Rien ou plus exactement C est une mode et comme toute mode elle va pas ser rapidement Il y a pour l ethnolo gue que je suis une manie que je trouve totalement inadapt e et qui a son illus tration dans ce sujet minemment s rieux c est la manie du d coupage entendre la m decine d hier et ses r percussions en termes de pr vention il y avait d un c t le sp cialiste de l o reille comme celui du genou ou du torse on d coupe Au contraire le socio ethnologue essaye quant lui de recoller les morceaux Il s int resse l individu dans son entier Dire donc comm
41. grande facilit accepter le coucher par les jeunes enfants surtout quand la ma tresse l a dit le r veil en douceur par des bruits ambiants non agressifs garant de bonne humeur chez tous le calme fami lial apr s le repas du soir la suppression de boissons excitantes l apr s midi etc Chez les parents d adolescents plus de compr hension de leurs attitudes sachant que le coucher tardif est en partie li un retard de phase para m tre biologique meilleure accepta tion des grasses matin es du week end qui sont dans l tat actuel des choses la seule fa on de r cup rer leur dette de sommeil pis aller non satisfaisant d un point de vue chronobiologique mais acceptable en attendant les r formes d horaires qui permettraient un d but de cours plus tard le matin compr hension de la n cessit de la sieste chez de nombreux ados caract re biolo gique et non pas signe de paresse ou de maladie Pour les parents de nouveau n s des s ances d information la maternit sur les caract ristiques du sommeil du tout petit et la fa on de le respecter sont organis es par des sages femmes autour de supports ducatifs adapt s Dans la maternit de l h pital de Mont morency une consultation r guli re par une ducatrice sp cialis e en du cation sommeil membre de Prosom est accueillie avec une grande satisfac tion par les m res et par le personnel b n ficiant ai
42. l ments la participation r guli re des l ves aux groupes de relaxation et d information sur le sommeil la participation la cr ation d une brochure support pour d autres actions ducatives dans le cadre de Prosom Je dors j assure la demande faite par le proviseur du lyc e de mettre en place l ann e suivante une action s appuyant sur la m thodologie employ e sur le th me du tabagisme Les difficult s rencontr es tiennent comme souvent des probl mes de disponibilit des enseignants et des parents et la mobilit du personnel de sant scolaire mutation L action jug e fructueuse par l ensemble des participants a toutefois p ti d une perception erron e du c t des d cideurs et financeurs En effet le th me central de l action le som meil n a pas t retenu par certains comme r pondant aux inqui tudes des adultes sur les versants de la d linquance et de la consom mation de substances illicites Par ailleurs le changement de personnels fonc tionnaires du fait de mutations a galement rompu la dynamique mise en place Mich le Mas M decin ducation nationale et de sant publique Savoir conduire sa vie C est dans le cadre d une action conduite aupr s de jeunes adultes en dispositif d inser tion par le permis de conduire au foyer des jeu nes travailleurs de La Tour du Pin dans l Is re que les rythmes de vie ont t abord s L
43. la croissance et de la pubert Les th ories protectrices plus ancien nes soutiennent que le sommeil pr serve l organisme et le cerveau en faci litant le repos et la restauration des liaisons nerveuses rendues moins effi caces par une longue p riode d veil Dormir participe la protection contre le stress induit par la privation de som meil et permet une conomie d nergie ainsi que le maintien de la temp rature centrale En outre le sommeil lent contribue l limination des toxines et autres d chets des syst mes respiratoi res cardio vasculaires et glandulaires LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 PAI Les s cr tions hormonales Pendant le sommeil lent la synth se prot ique c est dire les processus de fabrication des prot ines est accrue avec une augmentation de s cr tion de l aldost rone la testost rone la prolac tine et l insuline L enfant grandit pen dant son sommeil en raison d un pic de s cr tion de l hormone de croissance lors des activit s d ondes lentes Ainsi les premi res heures de la nuit sont elles tr s importantes Un trouble qui entrave la production de sommeil lent peut perturber cette s cr tion nous citerons par exemple la rupture de la courbe de croissance chez le jeune enfant ronfleur atteint d un syndrome d apn e du sommeil Les divisions cellulaires sont augmen t es pendant le sommeil lent comme en t moigne le pic
44. mes de sommeil 49 contre 45 chez ceux qui d clarent avoir un emploi LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 Enfin le statut matrimonial nous informe que les personnes ayant perdu leur conjoint et celles qui sont divorc es d clarent avoir prouv plus de diffi cult s au cours des huit jours pr c dant l interview soit respectivement 59 et 55 En comparaison 46 des per sonnes mari es et 45 des c libatai res d clarent avoir eu ces m mes diffi cult s Consommation de somnif res au cours des douze derniers mois Selon cette m me enqu te 7 des individus d clarent avoir consomm des somnif res ou des hypnotiques au cours des douze derniers mois Soit pr s de 9 des femmes et 5 des hommes Comme pr c demment c est parmi les plus g s que l on retrouve la pr valence la plus importante 10 des individus g s de 55 64 ans et 11 de ceux de 65 75 ans d clarent en avoir consomm Cependant parmi les adolescents g s de 15 19 ans la consommation de somnif res n est pas null et concerne 5 d entre Eux Les employ s et les cadres sont en proportion les plus importants consom mateurs de somnif res et d hypnotiques soit environ 8 d entre eux On retrouve un pourcentage important parmi les secteurs d activit de la pro duction et distribution d lectricit de l immobilier de l ducation et des m na ges soit une pr valence d environ
45. ont particip voir l encadr cole du souffle page suivante Nous avons organis en trois ans cinq formations avec quinze participants chaque fois Au total ce programme de pr ven tion du tabagisme une forte compo sante d ducation la sant nous som mes dans des d marches d aide l arr t d ducation d appui la motivation de prise en charge de la sant Cela conduit de la promotion pour la sant une recherche de bien tre dans l en treprise aide l action COMMUNIQU Sant sommaire n 220 f vrier 2007 Initiatives S H Quelles sont les retomb es de cette action pour l entreprise M F S Si un chef d entreprise m tait envoy par le Cres pour parler d arr t du tabac j insisterais sur le fait qu il ne faut rien imposer en la mati re Certes il y a une loi et il faut l appliquer Mais il faut le faire avec les salari s avec les fumeurs mais aussi avec les non fumeurs pour qu ils r fl chissent ensemble afin de mettre en place l en treprise sans tabac Il ne faut pas croire que cela se fera dans le mois qui suit M F S Depuis l arr t du tabac dans l entreprise on constate qu il y a eu moins d arr ts maladie pour cause de bronchite Il ny a plus de tabagisme passif et donc plus de conflit entre fumeurs et non fumeurs les relations entre salari s sont meilleures S H Quels enseignements princi paux retirez vous de cet
46. par lempathie qu il suscite malgr tout nous contacte et nous expose les moti vations de sa demande et les premi res r actions du jeune cette possibilit Ce professionnel est d sign comme la personne accompagnante du par cours du jeune dans Soin amp Culture son r f rent notre contact entre le jeune et son environnement habituel Deuxi me temps la personne accompagnante vient avec le jeune C est LA rencontre Elle est d cisive non pas en termes de s lection nous n avons ce jour refus aucun jeune qui s est pr sent fort peu moins de cinq en quatre ans de fonctionnement n ont pas donn suite cette premi re ren contre Elle permet une appr ciation r ciproque Les r gles du jeu sont dic t es tr s pr cis ment Le jeune seul ou accompagn d embl e par ses parents qui Sinon seront re us avec lui et la personne accompagnante dans un troi si me temps d cline ce qu il veut de sa biographie de sa situation nous r fl chissons ensemble au profil ou au per sonnage qu il nous donne voir La r gle de confidentialit interne et externe pour Soin amp Culture que nous nous imposons fait que les informations et l laboration de ces rencontres pr liminaires restent au niveau du seul conseil de coordination Ult rieure ment toute rencontre concernant le jeune se fera en sa pr sence Le jeune choisit ou se voit proposer deux ateliers l essai son
47. place Le CIDB organise en outre des col loques et manifestations avec l appui d organismes officiels comme le minis t re de l Environnement le Conseil national du bruit ou le minist re de l quipement ainsi que des journ es techniques Il est en charge du concours D cibel d Or d cern tous les ans par le Conseil national du bruit noter que dans la cat gorie Sensibilisation et information le D cibel d or version 2006 aura retenu La semaine du son pour son action d initiation du grand public une meilleure connaissance des sons Denis Dangaix Journaliste 1 www agi son org 2 www lasemaineduson org 3 www france acouphenes org 4 www infobruit org 5 Les horaires de la permanence documentaire sont le mardi et le jeudi de 14 hb 17 b et le mercredi de 9 h 30 17 b sans interruption Quelques ouvrages e Association France Acouph nes Bidan A Ch ry Coze S sous la dir Acouph nes Conseils pratiques solutions t moignages r seaux de soutien Paris ditions Josette Lyon coll Comment vivre avec 2006 237 p e Laboratoire d innovation p dagogique et de cr ation d outils multim dia Universit Montpellier 1 un CD rom l Oreille cass e e Agi son Dossier de presse sur la campa gne Hein LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 Traitement Post Exposition En cas d exposition possible au VIH vous avez 46 heur
48. produit un sommeil tout fait normal pour son ge Il est tr s important de faire une investigation tr s compl te la recherche d une cause pri maire Si l on peut isoler une cause probable on va commencer par traiter ces probl mes en premier lieu afin d liminer les racines du mal Parfois le trouble du sommeil surtout si c est une insomnie va persister on le prendra alors en charge comme une insomnie primaire Dans les cas o le trouble du sommeil s av rera patent et primaire il faudra r sister au pru rit de prescription et travailler sur l hygi ne du sommeil et des rythmes et surtout aider les patients trouver des activit s qui vont occuper la portion de nuit qui n est plus consa cr e au sommeil La prise de m dicaments sera r serv e aux cas r sistants et toujours de mani re transitoire car la prise continue d hypnotiques est pourvoyeuse d insomnie On vitera les benzodiaz pines qui sont peu effi caces chez les personnes g es et peuvent entrainer des troubles de la m moire et un risque de chute Alain Nicolas Praticien hospitalier responsable de l unit d exploration hypnologique service hospitalo universitaire de psychiatrie P Dalery Centre hospitalier Le Vinatier Bron Ateliers du sommeil une alternative aux m dicaments Apr s avoir rep r de nombreux troubles du sommeil chez ses patients le centre de m decine pr ventive de Bourg en Bresse dans l Ain a mis en place
49. qualit subjec tive de leur sommeil et une augmentation de leur dynamisme le matin D Damien L ger Praticien hospitalier responsable du centre du sommeil et de la vigilance Caroline Gauriau Charg e de mission 7 Bruno Corman Docteur es Sciences responsable de Successful Aging Database P Dominique Choudat Chef du service de pathologie professionnelle 1 Centre du sommeil et de la vigilance Centre de r f rence bypersomnies rares H tel Dieu Paris AP HP et universit Paris 5 2 Successful Aging Database Boulogne Billancourt Personnes g es prendre en compte le vieillissement physiologique Prescrire des somnif res aux plus de 65 ans qui se plaignent de mal dormir est une facilit et peut avoir un effet inverse de celui attendu les somnif res consom m s de facon r guli re peuvent aggraver l insomnie Il faut d velopper une meilleure information sur le sommeil sp cifique des seniors tant en direction du grand public que des professionnels Les nuits des seniors sont plus courtes et ils compensent par de petites plages de sommeil dans la journ e Ainsi par exemple 80 ans il n est pas anormal de dormir de 21 h 4 h du matin En 2020 35 de la population fran aise auront plus de 60 ans Or de nombreuses tu des pid miologiques portant sur de larges chantillons ont montr que pr s de la moiti des personnes de cette classe d ge se plaint r guli remen
50. quences graves sur son travail Elle est sans cesse puis e et irritable Cela provoque une relation conflictuelle avec son patron qui ne comprend pas qu elle soit toujours fatigu e et qu elle fasse des erreurs d attention Diagnostic Madame B est du soir ll s agit donc d une insomnie d endormisse ment isol e Madame B ne semble pas se plaindre d autres troubles du sommeil Son r veil est cependant difficile et l insomnie a des r percussions dans la journ e Il s agit donc bien d une insomnie selon les crit res de la classification DSM Les deux causes les plus probables voquer devant l insomnie de Madame B sont une insomnie anxieuse li e au contexte professionnel et une insomnie li e au d calage de l horloge biologique La remise d un agenda de sommeil a permis de faire le point il montre bien un gros d ca lage entre les horaires de la semaine et les horaires du week end chez Madame B Pen dant la semaine elle se couche vers 22 h et se l ve 5 h 30 Le week end elle ne se cou che pas avant 1 h du matin et se l ve vers 11 h Madame B a donc une tendance tre du soir Cette tendance est contrari e par ses horaires professionnels L irr gularit des horaires entre semaine et week end perturbe l horloge biologique qui ne parvient pas pro voquer l endormissement une heure plus pr coce Le dimanche soir est le pire car le d calage est le plus fort et le dernier pisode de so
51. rale avec tous les jeunes pr sents la m me demi journ e en cas de vanda lisme de vol de chaos organis etc Au chaos la destructivit la jouissance nous opposons la force d un collectif la qualit relationnelle entre tous les membres de l quipe la IPA LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 confiance en chacun le soutien mutuel et les relais la confrontation respon sable avec les jeunes l exigence de respect de la dignit de chacun adulte ou jeune Il nous faut galement des temps d changes de discussion d la boration des rencontres informelles et courtes mais riches et n cessaires apr s les ateliers Trois fois par an nous invitons un forum toutes les person nes accompagnantes tous les profes sionnels avec qui nous sommes en rela tion nous maintenons ainsi une possibilit r guli re ouverte et collective pour s informer questionner d battre critiquer Un parcours sur trois ans Au total cinquante soixante jeunes de 10 17 ans passent chaque ann e par Soin amp Culture Leur parcours dure deux ou trois ans Quelques uns s ar r tent bien avant trop engag s d j dans leur devenir social de d linquance ou d exclusion sociale ou encore dans des pathologies familiales et person nelles qui n ont pu tre articul es avec un soin m dico psychologique habi tuel L immense majorit est d une assi duit tonnante et y trouve un ca
52. rer leur stress Michele MAS ns sie to see 52 Bien dormir pour mieux vivre Catherine Cariou Sophie Tr hout 53 Dans l Eure un r seau petite enfance duque au sommeil Marielle HOUR 22 2280 53 Mirabilis une cr che qui accueille des enfants La nuit Pascale Gabolde Fran oise Delormas 54 Pour en savoir plus Olivier Delmer C line Deroche 55 Aide l action Le z ro tabac en entreprise ne se d cr te pas il s accompagne Entretien avec Christine Servanton et Marie France Stankiewicz Le dam is did de 57 D Environnement Pourquoi et comment le bruit est dangereux pour la sant Dems DONGO ES des ee code 60 Pour pr venir il faut comprendre ensemble le risque sonore Entretien avec Marc Touch 62 Informer sans culpabiliser mot d ordre des associations Demis DONGA EE ma er oo 64 Mars Avril 2007 A L ante qualit de vie Sant mentale enqu te sur l accueil en urgence Pendant deux ans des chercheurs en sciences sociales ont observ les conditions d accueil et de prise en charge des demandes pos es en urgence la psychiatrie par des patients souffrant de troubles de sant mentale Beaucoup des personnes qui utilisent cette voie de l urgence service hospitalier d urgence centre de soins Samu social t l phone sont effray es par le syst me de soins naviguent parfois d une structure l autre ou s
53. sentis 75 ont des troubles du sommeil r els 180 enfants 35 8 pr sentent des troubles du sommeil r els mais qui ne sont ressentis que par 42 d entre eux Parmi ces 180 enfants 93 51 7 ont des difficult s d endormisse ment 88 48 9 des r veils nocturnes 35 19 4 des cauchemars et 17 9 4 des terreurs nocturnes Un m me enfant peut pr senter plusieurs de ces troubles total sup rieur 100 Sur l chantillon total des 503 enfants 9 ont recu un traitement m dicamenteux quel qu il soit pour des troubles du sommeil dans le dernier mois les r ticences not es pour cette ques tion rendent probable une sous valuation de la consommation m dicamenteuse Ce traitement se r partit pour 73 en hom opathie et pour 22 en psychotropes 19 des 503 enfants ont d j pris une fois un traitement depuis leur naissance Les facteurs associ s des troubles r els ou ressentis sont l absence de sieste les probl mes de sant la naissance le fait de se cou cher apr s 21 h le type d habitat et les condi tions de sommeil le mode de garde de l enfant les probl mes de sommeil des parents Les r sultats de cette tude confirment la pr sence de troubles du sommeil chez une partie des enfants du d partement et donnent plu sieurs indications sur des modalit s de pr vention et de prise en charge penser des troubles du sommeil quand les parents s en plaignent lorsque les pa
54. sommeil des jeunes par plusieurs actions men es par un m decin scolaire en coles maternelle et primaire et au coll ge Par ailleurs depuis plusieurs ann es un professeur d dur cation physique du lyc e du m me secteur conduisait de sa propre initiative et avec l accord de la direction une action d ducation la relaxa tion Des l ves volontaires taient inscrits cette pratique qui s exer ait dans le cadre de clubs dans un temps p riscolaire entre 12h et 14h ou apr s 18 h pour les internes Puis en 1999 une coordination de plusieurs acteurs est n e de la rencontre au lyc e de l infirmi re scolaire exer ant temps plein au sein du lyc e Elle re oit en entretiens indi viduels les l ves exprimant des signes de fati gue des plaintes somatiques souvent d origine psychologique L accueil l infirmerie du lyc e est propice aux confidences et la demande d aide du professeur d ducation physique tr s motiv par la poursuite de l ducation la relaxation du m decin scolaire disponible pour une action de sensibilisation et d information sur la chronobiologie et les besoins physiologiques en sommeil l ext rieur du lyc e une commission munici pale manant du centre communal de pr ven tion de la d linquance CCPD unissait les acteurs professionnels intervenant aupr s de la jeunesse service social du conseil g n ral for ces de l ordre association
55. statut matrimonial semble gale ment jouer un r le important Si 70 des personnes mari es se d clarent satisfaites de la qualit de leur sommeil elles ne sont plus que 62 parmi les personnes veuves et celles divorc es Probl mes du sommeil au cours des huit derniers jours Au cours des huit jours pr c dant l interview presque la moiti des per sonnes interrog es 46 d clare avoir eu des probl mes de sommeil un peu ou beaucoup dont 12 beaucoup C est parmi la population f minine que les difficult s sont les plus r pandues 51 des femmes d clarent avoir eu des probl mes de sommeil contre 40 des hommes L ge de la personne est galement un facteur dis criminant En effet plus l individu est g plus il d clare avoir eu des diffi cult s au cours des huit derniers jours de 32 pour les plus jeunes de 12 14 ans 50 pour ceux g s de 65 75 ans La cat gorie socioprofessionnelle des individus ayant r pondu l enqu te indique que les agriculteurs et les ouvriers sont ceux qui d clarent avoir eu le moins de difficult au cours des huit derniers jours soit respectivement 39 et 40 Les secteurs d activit des services domestiques et de l ducation sont les principaux secteurs o les pro bl mes de sommeil se font le plus res sentir 51 De plus les ch meurs sont en proportion plus nombreux que les actifs occup s avoir ressenti des probl
56. syndrome d clencher un int r t aupr s des sp cialistes et ainsi trouver des th rapies adapt es AFSJR 5 rue du Tournant 67200 Strasbourg T l 03 88 30 37 24 Courriel afsjr afsjr fr En ligne http www afsir fr Sites internet e Le Fil sant jeunes Un dossier th matique sur le sommeil est dispo nible sur le site du Fil sant jeunes il est consti tu d articles sur les r ves les troubles du som meil les conditions de l endormissement etc En ligne http wwvw filsantejeunes com cli quer sur tous les dossiers puis choisir Sant bien tre et consulter les rubriques de ZZZ le sommeil e La grande aventure du sommeil Traitant du sommeil des enfants de 7 12 ans ce site est une initiative de la Province de Luxembourg en Belgique Tr s interactif il s a dresse au grand public auquel il dispense infor mations et conseils pratiques il se divise en deux espaces virtuels l un destin aux adul tes et l autre aux jeunes internautes En ligne http www sommeil org e Le sommeil de A Zzz Produit par le Centre des sciences de Montr al avec le soutien du minist re de la Culture et des Communications du Qu bec ce site propose sous la forme de jeux ducatifs des conseils pour bien se pr parer au sommeil et aborde des th matiques telles que le sommeil selon les ges de la vie les r ves les conditions d endormissement l horloge biologique l
57. t la bor s par Prosom correspondant aux diff rents publics ils peuvent tre four nis sur demande mais il est recom mand de les enrichir par des probl matiques locales sp cifiques Pour les enfants de tous les ges de nombreuses activit s ludiques sont propos es dessins des r ves de la chambre coucher po mes compti nes pi ces de th tre sketches ban des dessin es document vid o sur le sommeil des animaux enqu tes aupr s de travailleurs post s pr paration d une exposition pour laquelle chaque classe se charge d un aspect diff rent ventuellement pour participer un forum des jeunes recherche de musiques qui apaisent et de musiques qui dynamisent le sommeil travers les diff rentes cultures la litt rature la po sie les arts plastiques etc Une s lection des messages de base s impose car vouloir trop dire on LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 KE risque que l essentiel ne soit pas retenu Cette s lection se fera en quipe en fonction des connaissances nouvelles et scientifiquement confirm es ou peu connues de la capacit de m morisation et du niveau de scolarit du public des constats lors de l tat des lieux de comportements apparemment inadap t s et de leurs cons quences pr visibles pour la qualit du sommeil et pour la sant des questions que se posent les per sonnes pr sentes
58. 007 la Semaine du son a eu lieu du 16 au 20 janvier Attention pr vient Christian Hugonnet il ne s agit pas d une f te bis de la musique ou de lor ganisation d une semaine du bruit Nous souhaitons mobiliser un public qui n est pas averti de la multitude des sons et des effets qu ils peuvent produire Je pr f re parler d un cri d alarme co logique Cinq th mes pr sents La semaine illustrent cette ambition les sons urbains son et sant les musiques de film l enregistrement en direct l or chestre l cole Savez vous combien de personnes apprennent un instru ment de musique l cole en France moins de 2 contre 65 aux tats Unis Il y a du travail conclut Christian Hugonnet Des impasses th rapeutiques L association France Acouph nes est d une autre nature Cr e en 1992 et g r e par des b n voles elle regroupe des personnes souffrant de sifflements et de bourdonnements d oreille Son action est essentiellement tourn e vers du conseil de l appui informatif et de l aide de nombreux souffrants l ex pression est de Dominique Dufournet correspondant parisien de l association Il illustre lui seul le calvaire que tra versent pr s de trois millions de per sonnes r pertori es sur le territoire national Banquier il est atteint soudai nement en 2002 d une surdit Il voque alors une situation indescripti ble remplie d acouph nes longs
59. 9 La pr valence parmi les ch meurs est de 8 elle est de 6 parmi les actifs OCCUP S Le statut matrimonial indique que les personnes ayant perdu leur conjoint 16 et celles qui sont divorc es 14 d clarent plus que les autres avoir consomm des somnif res au cours des douze derniers mois En revanche seulement 4 des c libatai res le d clarent Enfin 20 9 des personnes se d cla rant insatisfaites de la qualit de leur sommeil d clarent avoir consomm des hypnotiques au cours des douze der niers mois tandis que c est le cas de 22 7 de ceux qui disent avoir eu beaucoup de probl mes de sommeil au cours des huit derniers jours et 8 9 pour ceux qui en ont eu un peu En regard 3 3 des personnes qui se disent satisfaites de leur sommeil d clarent tou tefois avoir pris des somnif res au cours de l ann e cette satisfaction d clar e ayant eu d une mani re ou d une autre souffrir de quelques exceptions Comparaison r gionale sur le sommeil Si l on effectue une analyse r gionale des difficult s rencontr es par les Fran ais au sujet de leur sommeil et de leur consommation de somnif res ou d hyp notiques on constate peu d carts importants C est dans les r gions Champagne Ardenne Nord Pas de Calais et Basse Normandie que le pour centage de gens se d clarant insatisfaits de la qualit de leur sommeil est le plus important soit environ 20 d insat
60. EX paralys s chez eux pendant le sommeil para doxal comme ils le sont normalement Ce trou ble peut voluer vers une maladie de Parkin son dans environ 30 des cas Nous passerons rapidement sur tous les trou bles du sommeil qui peuvent tre entra n s par les m dicaments n cessaires au traitement de toutes les pathologies cit es plus haut Les corticoides la th ophylline les hormones thy roidiennes etc sont pourvoyeurs d insom nies alors que les anxiolytiques et les hypno tiques peuvent entra ner une somnolence diurne Cela est d autant plus aigu que les fonc tions h patiques et r nales sont moins effica ces chez les personnes g es Prendre en charge les troubles du sommeil Quand on a l esprit tous les l ments pr c dents on peut tablir une strat gie de prise en charge des troubles du sommeil chez la per sonne de plus de 65 ans En premier lieu il faudra s assurer que la plainte correspond un trouble du sommeil au sens propre En effet chez une dame g e de 80 ans qui consulte car elle ne peut pas dormir apr s 4 h du matin mais qui ne ressent pas une fati gue diurne intense on demandera l intensit de l activit physique dans la journ e la pr sence de sieste et surtout l heure du coucher Si elle avoue un couch 21 h une activit physique faible et une sieste d une demi heure partir de 13 h 30 le but de la prise en charge sera de lui faire admettre qu elle
61. La fatigue d tre soi Paris Odile Jacob 1998 318 p qualit de vie Aulnav sous Bo s un service sp cialis pour les adolescents en danger Aulnay sous Bois Seine Saint Denis les professionnels de p dopsychiatrie se sont dot s d un protocole d hospitalisation d une dur e d une semaine en service de p diatrie pour prendre en charge les adolescents suicidants et d un service d hospitalisation sp cialis taille humaine six lits pour accueillir les autres situations de crise plus graves Une structure qui permet entre autres de r duire les ph nom nes de groupe et la violence sans recourir avec exc s aux traitements m dicamenteux Mais surtout de privil gier une approche individuelle avec chaque patient L exp rience acquise lh pital g n ral Robert Ballanger d Aulnay sous Bois montre que les tentatives de suicide sont nombreuses et surtout de plus en plus pr coces d s l ge du col l ge vers 11 ans et de moins en moins sp cifiques aux filles Les adolescents s automutilent de plus en plus fr quemment les bras le corps le visage m me sympt me en pleine expansion Et les adolescents expriment galement souvent leur souffrance par de lagita tion Nombre de ces adolescents sont des migrants primo arrivants en France vivant dans la pr carit confront s des difficult s pour prendre la parole et se faire comprendre y compris de la part des soignants et des acteurs de la pr
62. Les informations sont individuelles et ou collectives le plus souvent les deux formes s associent dans le temps et pr sentent des avantages sp cifiques Pour le th me sommeil il semble que la formule la plus efficace pour susci ter des changements de comportements soit l animation expertise pour un groupe de dix vingt personnes ce qui permet une interactivit riche en cons tats et propositions Les supports ducatifs illustr s sont une bonne aide la m morisation Les montages de diapositives classiques ont laiss la place Powerpoint et le fil conducteur constitu par un sc nario ou des images facilement personnali sables est pr cieux la fois pour le public et l intervenant Les principes d utilisation restent les m mes savoir s arr ter sur ce qui demande le plus d explications susciter les questions avant la fin du montage avoir un temps de discussion suffisant avant et apr s la projection Le film para t moins appropri sauf si des s quences per mettent une p dagogie adapt e au public ses capacit s de r ception et de m morisation On notera cependant que les supports ne sont que des sup ports et que la qualit de la d marche collective et son efficacit d pendent surtout de ses acteurs et de leur capa cit toujours privil gier les changes et la communication avec le public la suite des informations plus ou moins longtemps apr s peut se mani fester chez cert
63. Les r sul tats ont mis en vidence une augmen tation lin aire entre les erreurs m dica les rapport es par les praticiens et les exigences du travail de garde 3 De m me J Dorrian ef al 4 ont d mon tr qu il existait une relation entre la dur e de sommeil et l apparition d er reurs chez le personnel infirmier Il est important de souligner que l ensemble des tudes s est davantage concentr sur la s curit des patients que sur celle des employ s l inverse d autres tudes se sont pench es sur l effet potentiel de l am lioration de l organisation du temps de travail sur la s curit du patient C P Landrigan ef al ont tabli qu une r duction du temps total de tra vail de quatre vingt soixante heures par semaine crois e avec une dur e maximale de la p riode de travail de seize heures au lieu de vingt quatre ou trente six heures r duisait par deux le nombre d erreurs s rieuses chez les internes de garde 5 Non seulement la somnolence tait diminu e mais le nombre d erreurs attentionnelles et le nombre de microsommeils indiqu s par l lectroenc phalogramme taient ga lement r duits durant le travail de nuit 6 Il a t conclu que les facteurs cumul s le sommeil et la r duction du temps de travail taient l origine de ces effets noter que la majorit des recher ches fran aises et anglo saxonnes sont plut t orient es sur les cons quences n gative
64. a matu ration de nos comportements inn s En effet notre potentiel g n tique h r ditaire n cessite d tre renforc chaque nuit pendant le sommeil para doxal selon l influence de l environ nement afin d adapter et de modeler notre personnalit Les autres fonctions du sommeil La m moire et l apprentissage Ce domaine est sujet des contro verses le sommeil ondes lentes synonyme du sommeil lent serait la base du renforcement de la m moire alors que le sommeil para doxal accro trait les capacit s de m morisation Le but tant de mainte nir les m moires existantes et d en cr er de nouvelles Des exp riences ont montr que la capacit de m moire est meilleure quand il y a une p riode de sommeil apr s la phase d appren tissage D autres ont d crit augmen tation du taux de sommeil paradoxal apr s un apprentissage La performance Qu elle soit physique ou intellec tuelle la qualit de la performance est li e celle du sommeil Les sportifs doivent bien dormir les nuits qui pr c dent les comp titions sous peine de r sultats m diocres La sagesse est de recommander aux jeunes enfants ou aux tudiants de respecter un rythme veille sommeil ad quat pour r ussir la scolarit et les examens La rentabilit au travail est conditionn e par l organisation de repos compen sateurs l humeur la bonne forme Les mauvais dormeurs sont volon tiers agressifs et irritabl
65. a ne signifie pas qu il va dormir L horloge interne r gulant le rythme veil som meil des adolescents est fragile Avoir cons cience des cons quences que cela peut entrai ner est d j un d but Affronter les conflits et les r gler fait partie du r le des parents Il reste en convaincre les jeunes Les temps de r cur p ration de sommeil se situent g n ralement le week end et se traduisent par des grasses mati n es et ou des siestes Ces ph nom nes sont toujours consid rer avec attention car s ils sont g n ralement des dysfonctionnements transitoires compr hensibles dans cette p riode de mutation il ne faut pas que cela s ins talle en pathologie durable pouvant conduire jus qu la d pression Alors que faire Agir sur les facteurs sociaux r guler les sorties placer l ordinateur et la t l vision dans une pi ce commune ou dans un lieu de passage afin de suivre m me de loin leur utilisation repr sentent des pr cautions utiles rappeler aux familles L attention des parents qui a naturellement tendance s estomper quand le jeune atteint cette tranche d ge a int r t rester en veil Dialoguer sur ces ques tions avec les jeunes est essentiel Les parents n tant pas forc ment les mieux cout s le sommeil doit devenir un sujet de sant comme l alimentation l usage du tabac etc Le mes sage des familles doit tre relay par tous les canaux de communication qui touche
66. a pi ce ma tresse en raison de fonctions sp cifiques mettant en jeu des m canismes physiologiques connus ou d couvrir Le repos est le compl ment indissociable de l veil de la m me fa on que la nuit alterne avec le jour Penser que dormir est une perte de temps est une erreur Les recherches futures conforteront tr s probablement toutes les hypoth ses d montrant qu une bonne hygi ne du sommeil est un facteur capital de pr vention des maladies ric Mullens M decin somnologue chef de service du laboratoire de sommeil de la Fondation Bon Sauveur d Alby Albi 1 Michel Jouvet professeur de m decine exp rimen tale l universit Lyon I dirigeait l unit de recherche de l Inserm sp cialis e dans l onirologie mol culaire et l unit associ e du CNRS consacr e la neurobio logie des tats de vigilance On lui doit la d couverte du m canisme du sommeil paradoxal Il est l auteur de tr s nombreux ouvrages 2 Kryger M H Roth T Dement W C Principles and practrice of sleep medicine W B Saunders Company 3 dition 2000 p 583 Bibliographie e Billiard M Le sommeil normal et patholo gique Troubles du sommeil et de l veil Paris Masson coll Pr cis de m decine 1998 635 p e Freud S L interpr tation des r ves Paris Puf coll Grands ouvrages 1999 584 p e Jouvet M Pourquoi r vons nous Pour quoi dormons nous Paris Odile Jacob 2000128 p e
67. a se saurait Ensuite oui la musique lectrifi e peut provoquer une cha ne de traumatismes C est comme pour le sport partir du moment o l on va dans des formes extr mes de rencontre avec la nature ou avec des objets produits par l homme on use on peut casser Donc il faut mod rer Dire ce sont des pratiques dans lesquelles il y a des risques n a pas la m me signification que de dire le rock rend sourd Nous avons un tra vail accomplir dans l explication de ce ph nom ne musical afin qu ensemble du socio ethnologue aux profession nels du son et ceux de la sant nous apportions les bonnes r ponses S H Quel r le le socio ethnologue que vous tes peut jouer dans la pr vention J essaie de travailler sur dun c t les pratiques de l autre les regards que portent les corps de l tat les minist res le monde m dical les associations en me disant que tout le monde a rai son Les m decins ont raison de s in qui ter car ils voient des personnes qui viennent les consulter c est la r alit Mais il y a autre chose dans mon tra vail de rencontre sur le terrain au milieu des groupes je suis all comme d autres sociologues l ont fait en allant dans les mines dans les usines pas ser des soir es des nuits dans les lieux de r p tition dans les caves les gre niers les granges des lieux magnifi quement rendus habitables par les musicie
68. a structure l quipe a recu une formation sur le sommeil installation des rythmes chez le nourrisson et le petit enfant physiologie du sommeil ses troubles et leur pr vention l utilisation d agendas du sommeil Une autre journ e de formation a eu lieu apr s l ou verture afin d analyser les ventuels probl mes de sommeil rencontr s En fait les enfants dor ment la cr che mais les parents se plaignent de troubles du sommeil chez leur enfant la mai son Pour avoir un tableau complet des rythmes veille sommeil plusieurs parents ont t invit s remplir des agendas du sommeil Cela permet d objectiver les probl mes et de sugg rer des conduites plus adapt es en prenant soin de ne pas culpabiliser les parents et de ne pas mettre en doute leurs comp tences de parents On peut imaginer que les difficult s m me passag res et assum es au mieux dans le milieu familial retentissent sur l enfant et donc sur son som meil Une des autres raisons maintes fois vo qu es dans tous les syst mes de garde quand les enfants sont chez eux ils veulent souvent pro fiter au maximum de la pr sence de leurs parents et parfois refusent le sommeil Le bilan de la premi re ann e de fonctionnement est positif pour les familles et pour le person nel Ce dernier t moigne que les p riodes inha bituelles dans les structures collectives clas siques se r v lent des moments tr s agr ables Les nuits sont la plupa
69. adapt e aux diffi cult s temporaires des familles partag es entre soucis d emploi Soucis financiers probl mes de couple ou de solitude et d sir de prot ger leurs enfants En aucun cas il n est question d en courager les rythmes de vie d cal s la r gula rit tant reconnue comme un facteur d quill bre et de sant tr s important tous les ges et particuli rement chez les tout jeunes enfants Pascale Gabolde Directrice de Mirabilis Lyon D Francoise Delormas Directrice de Prosom Lyon 1 Une quipe de nuit deux auxiliaires pu ricultri ces est pr sente de 22 b 6 h le matin et une quipe de jour neuf personnels petite enfance assure la journ e entre 5 b30 et 22 h 2 Association Pikler L czy de France www pic kler fr 3 Formation assur e par l association Prosom 4 petiteenfance mutualitefrancaiserbone fr Pour en savoir plus La premi re partie de ce Pour en savoir plus propose une liste de r f rences de documents sur le sommeil Au cours de notre recherche bibliographique nous avons identifi un grand nombre d ouvrages et gui des tout public et retenu ceux dont les auteurs sont des sp cialistes reconnus du sujet Nous avons par ailleurs choisi d carter la plupart des ouvrages m dicaux d crivant la neurobiologie du sommeil les pathologies ou encore l enregistrement de l activit c r brale Notre bibliographie indique d abord quelques ouvrage
70. ade III et IV au sommeil lent profond Puis survient le sommeil paradoxal C est au cours du sommeil paradoxal que survient pr f rentiellement le r ve Les cycles de sommeil Quatre six cycles de sommeil vont se succ der au cours d une nuit de som meil chaque cycle est s par par un tr s bref veil La dur e de chaque stade varie au cours de la nuit pour une nuit de huit heures le sommeil lent profond pr domine dans les quatre premi res heures le sommeil paradoxal et le som meil lent l ger au cours des quatre heu res suivantes Les cycles de sommeil du nouveau n On retrouve chez le nouveau n les tats de sommeil de l adulte sommeil agit puis sommeil calme quivalents VYA LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 du sommeil paradoxal et du sommeil lent profond de l adulte pour chacun des cycles qui s encha nent Les cycles de sommeil sont courts cinquante soixante minutes Chaque cycle est le m me constitu d une p riode de som meil agit et d une p riode de sommeil calme Le sommeil du nouveau n est tr s riche en sommeil agit puisqu il repr sente de 50 60 du temps de sommeil alors que ce pourcentage n est que de 20 25 chez l adulte et le grand enfant Les endormissements se font en sommeil agit ls se font en sommeil lent chez l adulte et le grand enfant Le nouveau n dort nuit et jour ses cycles de sommeil sont nombreux de dix huit
71. agement des conditions de vie sociale des personnes attein tes et de favoriser la recherche des causes et des th rapeutiques de la maladie ANC Le village 07110 Valgorge T l 04 75 88 95 39 Courriel anc paradoxal wanadoo fr En ligne http perso orange fr anc paradoxal index html e Association sommeil et sant L association est compos e de patients de m decins infirmi res et autres soignants ainsi que de personnes bien portantes dont le but est de faire reconna tre la pathologie du som meil comme une priorit de sant publique notamment en relayant l action des centres du sommeil aupr s des professionnels m dicaux et param dicaux noter que parmi les finan ceurs et soutiens de l association figurent des laboratoires pharmaceutiques Association sommeil et sant 1 place Paul Ver laine 92100 Boulogne Courriel contact sommeilsante asso fr En ligne http www sommeilsante asso fr e Association fran aise des personnes affect es par le syndrome des jambes sans repos AFSJR Encore appel impatiences le syndrome des jambes sans repos ou SJR concerne 5 10 de la population Les objectifs de l AFSJR sont les suivants rassembler en France toutes les personnes atteintes du SJR recueillir toutes les informations concernant cette maladie donner tous les renseignements utiles ses membres obtenir du corps m dical une meilleure recon naissance du
72. ains le d sir d un com pl ment de connaissances sur le sujet apr s r flexion et essai de changement de comportement Un suivi para t n cessaire assur par un membre de l quipe de terrain comp tent motiv disponible Celui ci pourra ajouter des CL LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 informations compl mentaires soute nir le demandeur dans sa d termina tion lui procurer des r f rences biblio graphiques et parfois l orienter vers une consultation sp cialis e Dans les milieux scolaires il est recommand de pr voir des actions trois ann es de suite avec les m mes enfants et avec des approches diff rentes N cessit d une valuation Une d marche ducative devra pour tre compl te se terminer par des va luations pour ce th me comme pour les autres th mes de sant et les pro cessus d valuation sont sensiblement les m mes Il en est cependant de plus sp cifiques Pour tre s r d avoir t bien compris une valuation imm diate peut tre faite en utilisant l auto questionnaire remis en d but de s ance les r actions du groupe ce questionnaire utilis collectivement sont prendre en compte car cela per met de revenir sur des points insuffi samment expliqu s ou mal interpr t s par certains Quelques exemples parmi d autres de changements de comportements d crits fr quemment par les parents apr s des actions ducatives plus
73. ale qui d passe largement la prise de risque par les individus Je suis donc favorable ce que l on remette tout cela dans une chelle de valeurs et surtout quand le monde m dical affirme qu il faut jouer moins fort je souhaite qu il se pose d j la question de savoir pour quoi les musiciens jouent fort S H Pourquoi Parce que la musique lectro ampli fi e est une culture partant du mat riel de l outil amplificateur Ce mest pas de la musique baroque ni de la musique folk Ce qui a fait la cr ation de cette musique et sa valeur pour des millions de personnes dans le monde c est qu un moment donn des musiciens ont transcend des objets de produc tion sonore des instruments Ces musi ciens ont une empathie avec la musique coutez Jimmy Hendrix non seulement il ma trisait une guitare mais aussi une cha ne d lectrification Il y a ici une culture du potentiom tre du haut parleur Voil l me de cette musique lectrifi e Et d un seul coup comme dans le rugby ou dans le mara thon on entre dans le vertigineux Il y a des funambules du son reconnus comme tels et admir s S H La musique trop forte peut provoquer un traumatisme auditif comment dire cela sans avoir un discours accusateur D abord constatons que tous les professionnels de la musique ne sont pas sourds Et si elle rendait sourd comme certains milieux m dicaux continuent de le dire cel
74. alorise la proximit fusionnelle m re enfant relation proximale Lorsqu un professionnel de sant est amen conseiller des personnes d autres cultures en 1F J LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 particulier des personnes migrantes sur des points de pu riculture et de maternage ensemble des gestes et soins par lesquels une m re s occupe de son enfant il doit s ef forcer de distinguer n cessit m dicale et choix socioculturel 4 Pour les professionnels de l enfance qui ont affaire des familles migrantes de bonnes connaissances de base sur le milieu d origine sont indispensables pour viter d imposer ces familles des modes de maternage qui sont parfois radicalement oppo s s leur propre savoir faire Une telle surim position contribue la perte des rep res cultu rels d j engag e par la migration et d stabilise les m res qui se trouvent alors pri ses dans un conflit de maternage 3 L un des effets les plus n gatifs que peut entraf ner ce conflit de maternage est parfois le d s investissement de la m re qui n ose plus s oc cuper de son enfant Laura Chapuis 1 Onen S H Onen F Dictionnaire de m decine du sommeil Paris Ellipses bors collection 1998 244 p 2 Royant Parola S Comment retrouver le sommeil par soi m me Paris Odile Jacob 2002 192 p 3 Stork H E sous la dir de Les rituels du coucher de l enfant variations cultu
75. ans les cr ches en installant par exemple une v ritable sieste de d but d apr s midi pour les plus jeunes Parmi les autres initiatives pr sent es soulignons la cr che Mirabilis Lyon qui accueille des enfants la nuit pour permettre aux parents travaillant en horaires d cal s de b n ficier de ce type de structure collective Enfin la rubrique Pour en savoir plus r dig e par les documentalistes de l INPES vous permettra d acc der aux principales ressources documen taires sur ce th me souligner que cette rubrique est int gralement accessible en ligne sur le site Internet de l Institut avec l ensemble des liens vers les r f rences que nous pr conisons Au total un dossier extr me ment fourni qui ressemble fort un num ro sp cial Yves G ry LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 Bi Nous aurions perdu en un si cle deux heures de sommeil ma s nous ne savons pas en d finitive Le sommeil une nouvelle priorit de sant publique Pour un grand nombre de personnes le som meil appara t comme un moment de vie rele vant de choix personnels et priv s tels que ceux qui participent l intimit de la chambre cou cher Et certains pourraient penser que cette pr occupation ne rel ve pas d une r elle priorit de sant publique mais plut t d une simple com posante de la qualit de vie D ailleurs la loi du 9 ao t 2004 relative la politique de s
76. ant publique n en fait pas mention probablement parce qu il est dif ficile de montrer son impact sur les indicateurs globaux de sant tels que les taux de mortalit pr matur e ou les pr valences quelles sont pr cis ment les cons quences de cette r duction sur notre physiologie et sur notre sant de morbidit en raison de nom breux facteurs intriqu s Et pourtant chacun se sent concern par ce sujet puisque 45 des Fran ais estiment man quer de sommeil et qu un Fran ais sur trois d clare souffrir d un trouble du sommeil Le d ficit et les troubles du sommeil ont des cons quences multiples au del de l atteinte la qualit de vie et ceci dans des proportions variables selon les ges les situations sociales les lieux de r sidence Le sommeil serait il un sujet oubli Ce qui est certain c est que cette pr occupation exis tait dans les temps anciens Il y a plus de deux mille ans Hippocrate d crivait d j les effets du sommeil et des veilles sur la sant et en fai sait tat dans ses pr ceptes de m decine pr ventive Il voquait le sommeil comme com posante d terminante de la sant au m me titre que l inaction et le travail les exercices phy siques et la marche pied la consommation d aliments et les nourritures chauffantes lex c s du froid ou du chaud les relations sexuel les et les bains etc F LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007
77. ante fr gt La sant en chiffres Christophe L on lt christophe leon inpes sante fr gt International Jennifer Davies lt jennifer davies inpes sante fr gt Education du patient Isabelle Vincent lt isabelle vincent inpes sante fr gt Cin sant Michel Cond lt michelconde grignoux be gt et Alain Douiller lt alan douiller free fr gt Lectures Outils Olivier Delmer Sandra Kerzanet et Fabienne Lemonnier lt doc inpes sante fr gt COMITE DE REDACTION Jean Christophe Azorin centre de ressour ces pr vention sant Soraya Berichi minis t re de la Jeunesse des Sports et de la Vie associative Dr Zinna Bessa direction g n rale de la Sant Mohammed Boussouar Codes de la Loire Laure Carr re Cr sif Dr Michel D pinoy INPES Alain Douiller Codes du Vaucluse Annick Fayard INPES Christine Ferron Fondation de France Lau rence Fond Harmant CRP Sant Luxem bourg Jacques Fortin professeur Christel Fouache Codes de la Mayenne Myriam Fritz Legendre Cem a Sylvie Giraudo F d ration nationale de la Mutualit francaise Jo lle Kivits SFSP Laurence Kotobi MCU Universit Bordeaux 3 Eric Le Grand conseiller Claire M heust INPES Colette M nard INPES F licia Narboni minist re de l Education nationale de l Enseignement sup rieur et de la Recherche Bernadette Roussille Inspection g n rale des affaires sociales Elodie Stanojevich INPES Dr St phan
78. art elles sont faciles r unir en tout cas pour les populations qui ne sont pas en situation de pr ca rit chambre agr able et rang e lite rie de qualit tat de d tente permet tant un endormissement progressif dans un sentiment de s curit Parmi les multiples propositions des experts noter que le sommeil devrait selon eux tre int gr dans la surveillance habi tuelle de l enfant via le carnet de sant Attirant l attention sur le lien entre sommeil et accidents de la route le rap port pr conise qu une attention parti culi re soit port e aux probl mes de sommeil lors de l apprentissage de la conduite d un v hicule Conduire avec dix sept heures de veille a les m mes effets sur la conduite que 0 5 g d alcool conduire avec vingt quatre heures de veille quivaut avoir 1 g d alcool dans le sang rappellent ils Le groupe de travail estime que la prise en charge des troubles du sommeil n est pas non plus satisfaisante pointant des retards de diagnostic pouvant atteindre plusieurs ann es la dur e moyenne d errance pour une pathologie du sommeil est de plus de trois ans pour 52 des patients tandis que le d lai d attente pour une consultation et ou des examens compl mentaires est de plusieurs mois Il recommande de recenser et classer les structures du sommeil et d tablir des recomman dations sur les principales pathologies Le nombre des centres de
79. ation chuchot e 30 dB Sonnerie du t l phone 60 dB Conversation normale 65 dB Bruit de la rue 70 80 dB Baladeur 70 100 dB Cha ne st r o avec casque 80 120 dB M tier tisser 90 105 dB Discoth que 90 105 dB Concert rock 90 110 dB Scie circulaire 95 115 dB D collage d avion 120 125 dB LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 atome d hydrog ne Les sons que nous percevons sont g n ralement caract ris s par leur hauteur aigu ou grave ou leur fr quence en hertz Hz et leur intensit ou niveau en d cibels dB La fr quence d un son pur d pend du nombre de vibrations par seconde de l onde sonore Ces vibrations sont cap t es par le pavillon de l oreille et se pro pagent travers le conduit auditif jus qu au tympan qui d limite l oreille externe de l oreille moyenne La mem brane tympanique se met vibrer sous l impact de l onde sonore et transmet les vibrations la cochl e oreille interne par l interm diaire de la cha ne des osse lets oreille moyenne qui les amplifie Et c est dans l oreille interne que se trou vent les structures sensorielles qui trans forment les stimuli en messages ner veux Les fr quences dites de la gamme conversationnelle sont comprises entre 250 et 4 000 Hz Il est g n ralement admis que la plus petite fr quence per ceptible par l oreille humaine cor respond environ 16 Hz infrasons
80. ation du dispositif des relais de proxi mit dont la nature sera pr ciser Dans cette perspective l quipe du centre de m decine pr ventive de Bourg en Bresse a suspendu en 2006 ses Ateliers du sommeil pour en analy ser avec suffisamment de recul toutes les facettes et r sultats et proposer prochaine ment une nouvelle formule permettant chaque participant d inscrire dans une dur e significa tive les am liorations L utilisation de traitements m dicamenteux est remise en question par beaucoup de leurs usa gers leur banalisation la reconduction fr quente de trop nombreuses ordonnances pose de r els probl mes de sant et de finance ments publics Mais incontestablement les Stages de sommeil les Ateliers du sommeil et d autres initiatives du m me type d montrent l int r t de mettre en uvre des alternatives pr ventives ou curatives aux th rapeutiques essentiellement m dicamenteuses Henri Pierre Bessias Psychologue clinicien Centre de m decine pr ventive CPAM de l Ain Bourg en Bresse 1 Centre de m decine pr ventive de Bourg en Bresse CPAM de l Ain Place de la Grenouill re 01000 Bourg en Bresse 2 Prosom CNE Rh ne H pital de l H tel Dieu Porte 1 1 place de l H pital 69002 Lyon 3 Centre r gional de pr vention sant 62 rue Phi libppe de Lasalle 69244 Lyon Cedex 04 Insomnie des cons quences psychologiques et sociales L insomnie
81. aux de l intersecteur D R f rences bibliographiques 1 Cet article fait suite une recherche sociologique Joubert M sous la dir Cocault G Giraux P Maillard I Mougin C Urgences psys Arcanes et supports de l acc s aux aides et aux soins en sant men tale Cesames MiRe CNRS Inserm Drees 2005 270 p 2 Ehrenberg A Lovell A sous la dir La maladie mentale en mutation Paris Odile Jacob 2001 STI p 3 Michel J Rhenter P Culture et identit la psychiatrie publique l preuve In Jou bert M Louzoun C sous la dir R pondre la souffrance sociale Ramonville Saint Agne Er s 2005 117 35 4 Strauss A textes r unis et pr sent s par Baszanger l La trame de la n gociation Paris L Harmattan 1992 319 p 5 Goffman E Les cadres de l exp rience Paris d de Minuit 1991 1974 1 d 568 p 6 Compte rendu d activit de la Mission nationale d appui en sant mentale Minist re des Solidarit s de la Sant et de la Famille awil 2005 73 p 7 Lovell A Sant mentale et soci t Paris La Documentation fran aise Probl mes poli tiques et sociaux n 899 avril 2004 119p 8 lon J sous la dir Travail social et souf france psychique Paris Dunod 2005 208 p 9 Castel R Les m tamorphoses de la ques tion sociale Paris Fayard 1998 813 p 10 Ehrenberg A L individu incertain Paris Calmann L vy 1995 351 p
82. avec le m decin Les deux s ances d in formation ont permis aux l ves de r aliser une auto observation par l tablissement de leur agenda du sommeil Une aide individuelle leur a ensuite t apport e pour la lecture de leur agenda pr texte entretiens particuliers Mise en place du comit de pilotage e Janvier 2002 d but du fonctionnement des groupes relaxation Les tranches horaires ont t choisies en fonction de la disponibilit des l ves selon qu ils sont demi pensionnai res internes ou externes e Mars 2002 une quipe de techniciens et une journaliste de t l vision viennent passer une journ e au lyc e pour tourner un reportage de l mission E M6 Cette mission diffu s e une heure de grande coute dans le cadre d un reportage de vingt minutes appor tera l action une m diatisation b n fique largissant le public initialement cibl e Avril 2002 soir e d information en direction d adultes relais se chargeant en particulier d assurer des permanences au cours de l ex position pr sent e en fin d ann e e Avri mai 2002 exposition pr sent e dans la salle polyvalente du lyc e pour tous publics et autres tablissements scolaires du secon daire e Fin mai 2002 Forum Sant avec ateliers relaxation et conf rence Le sommeil de lado pour tous publics De l action l valuation L valuation court terme met en avant plu sieurs
83. beaucoup Ce temps de sommeil va diminuer pro gressivement au fil des ann es d un temps moyen de seize dix sept heu res chez le nouveau n quatorze quinze heures 6 mois treize quatorze heures 1 an douze treize heures 3 ans onze heures 6 ans huit heu res l adolescence Il existe tr s vite des grands et petits dormeurs avec une variabilit interindividuelle qui est d au tant plus importante que l enfant est plus jeune Dans une tude longitudi nale r alis e en Suisse chez quatre cent quatre vingt treize sujets entre 3 mois et 16 ans l cart type est de 2 5 heures 6 mois il n est plus que de 1 heure 16 ans Cette variabilit est plus importante pour le sommeil diurne Dans cette m me tude la comparaison de trois cohortes d en fants n s en 1974 1979 et 1986 r v le qu il existe de g n ration en g n ra tion en particulier chez les enfants les plus jeunes une diminution du temps de sommeil qui est expliqu e par un coucher de plus en plus tardif LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 K Organisation des siestes Le nombre de siestes et leur r parti tion vont se modifier en fonction de l ge 6 mois l enfant fait g n ralement trois siestes une le matin une en d but d apr s midi une en fin d apr s midi La sieste de fin d apr s midi va disparat tre entre 9 et 12 mois celle du matin entre 15 et 18 mois Celle de l apr s midi
84. capital de pr vention des maladies Revue des connaissances quoi sert le sommeil Si l on pose cette question il est tonnant de consta ter la similarit des r ponses que lon ait 7 ou 77 ans se d tendre se reposer r ver tre en forme Les plus jeunes ajoutent grandir ou viter d avoir des maladies Pour les croyances primitives les r ves taient envoy s dessein au r veur pour lui annoncer l avenir Aris tote pensait qu ils pouvaient r v ler au m decin les premiers signes d un chan gement dans l tat du corps impercep tibles pendant l veil Galien m decin grec du II si cle apr s J C estimait que le sommeil est utile aux humeurs qui doivent tre labor es Selon l volu tion de la maladie l veil ou le sommeil peuvent tre utilis s comme r gulateurs des bumeurs le sommeil serait m me capable de stopper les h morragies Le si cle des lumi res a vu la diffusion de l Encyclop die de Diderot et d Alembert o le sommeil est d fini par un tat n cessaire l homme pour soutenir r parer et remonter sa machine Buf fon dans son Histoire naturelle crit en 1768 que le sommeil n est pas un tat accidentel mais un tat aussi naturel que la veille En 1937 l lectroenc phalographie a permis de distinguer cinq tats allant de la veille au sommeil profond et en 1957 deux chercheurs am ricains Ase rinsky et Kleitman d couvraient
85. ce aux adolescents inscrits dans les fili res de la protection de l enfance les acteurs des diff rents champs avaient tendance se renvoyer mutuel lement la situation au motif qu elle ne serait pas de leur ressort et rel verait plut t des comp tences du partenaire Chacun des secteurs a cherch rem dier ces renvois incessants L action qu ils ont d velopp e a pris forme au travers de r seaux pouvant tre quali fi s de pr vention et de gestion des cri ses et des ruptures sociales familia les institutionnelles etc chez les adolescents Ces r seaux associent des partenaires d horizons divers ASE PJJ psychiatrie infanto juv nile etc dans la perspective de favoriser la transver LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 salit interinstitutionnelle et une appro che plurielle des situations L objectif de ces r seaux dont la vocation est de modifier l conomie globale du syst me de prise en charge des urgences est double Il s agit de transformer et de d gonfler les situa tions se posant dans l urgence e en amont des crises et des risques de d saffiliation en favorisant l mergence de nouvelles modalit s de prise en compte tant au niveau des conditions d accueil abaissement des seuils d ac c s des strat gies d accroche et des m thodes de travail d veloppement d activit s de m diations culturelles de groupe etc qu au niveau du soutien
86. cette op ration met disposition sur son site Internet la pla quette Oli qu il est possible de t l charger Marielle Flouriot M decin PMI enfance famille unit territoriale de Pont Audemer conseil g n ral de l Eure 1 En ligne www cg27 fr rubrique vivre mieux actualit s le sommeil du jeune enfant LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 EX Mirabilis une cr che qui accueille des enfants la nuit Lyon des parents aux horaires de tra vail d cal s b n ficient de la premi re cr che de la r gion Rh ne Alpes pouvant accueillir des enfants la nuit Baptis e Mira bilis du nom d une fleur color e qui s ou vre la tomb e de la nuit cette structure r pond une demande croissante de parents en situation difficile Le service Petite Enfance de la Mutualit du Rh ne a mis en place une structure multiaccueil des tout petits Ce service ouvert depuis mai 2005 propose un accueil classique des enfants sur des horaires habituels Mais il re oit aussi des enfants de 2 mois 3 ans sur des horaires atypiques entre 5 h 30 et 22 h et des enfants pendant la nuit compl te trente pla ces de jour et douze places de nuit L objectif est d offrir aux parents travaillant en horaires d ca l s la possibilit de confier leur enfant une structure collective L accueil du matin il se fait pour la plupart des enfants entre 5 h 30 et 9 h 30 pendant cette
87. choix ensuite est respect sauf avis contraire de lar tiste responsable de l atelier ce qui ne s est encore jamais produit Les ateliers sont au nombre de six fr quence hebdomadaire r partis sur deux demi journ es Chaque ate lier est dirig par un artiste engag sur un projet de cr ation d animation et de p dagogie par le biais d un m dia teur culturel c est dire autant artiste qu animateur arts plastiques art clownesque danse criture musique th tre au moyen de son art et de sa personne pas d art th rapie Il est soutenu par deux quatre profession nels ducateur enseignant infirmier assistante sociale psychologue psy chomotricienne orthophoniste secr LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 MAI qualit de vie taire d tach s de leur institution et pour quelques uns salari s par lasso ciation La Licorne volontaires sans comp tence particuli re pour l art choisi qui font l atelier comme les jeu nes Ils sont l pour une exp rience par tag e mais aussi dans un accompagne ment soigneux dans une continuit relationnelle et de projet dans une ges tion psychodynamique la fois spon tan e et attentionn e des motions des sentiments des effets de groupe comme effets de chacun et sur chacun Tous les artistes et co animateurs des ateliers se retrouvent en supervision une fois par mois avec une psychana lyste On pren
88. cial et de l ducation les relais d information les d cideurs experts et praticiens acteurs de terrain responsables d associations et de r seaux journalistes Je souhaite m abonner pour O lan 6 num ros O 2 ans 12 num ros O Etudiants 1 an 6 num ros Joindre copie R V de la carte d tudiant O Autres pays et outre mer 1 an 6 num ros Soit un montant de CHjoint mon r glement l ordre de l INPES par O ch que bancaire O ch que postal Nom Pr nom Organisme Fonction Adresse Date Signature Institut national de pr vention et d ducation pour la sant 42 bd de la Lib ration 93203 Saint Denis Cedex France Sant est dit e par L Institut national de pr vention et d ducation pour la sant INPES 42 boulevard de la Lib ration 93203 Saint Denis Cedex T l 01 49 33 22 22 Fax 01 49 33 23 90 http www inpes sante fr Directeur de la publication Philippe Lamoureux REDACTION R dacteur en chef Yves G ry Secr taire de r daction Marie Fr d rique Cormand Assistante de r daction Danielle Belpaume RESPONSABLES DES RUBRIQUES Qualit de vie Christine Ferron lt dired inpes sante fr gt La sant l cole Sandrine Broussouloux et Nathalie Houzelle lt sandrine broussouloux inpes sante fr gt D bats Eric Le Grand lt legrand eric cegetel net gt Aide l action Christine Gilles et Florence Rostan lt christine gilles inpes s
89. cine 2002 128 p e Delormas F Le sommeil Toulouse Privat coll Le guide de votre sant 2003 48 p e Kahn A Le sommeil de votre enfant Paris Odile Jacob 1998 224 p e Lecendreux M R ponses 100 questions sur le sommeil Paris Solar 2002 276 p e L ger D Le sommeil roi faire face aux dan gers m connus de la somnolence excessive Paris First ditions 1998 216 p e Lemoine P Les troubles du sommeil tout savoir pour bien dormir Paris In Press coll Questions de patients 2005 106 p e Morin C M Vaincre les ennemis du sommeil Montr al ditions de l homme 1997 263 p e Mullens E Apprendre dormir le ons de som meil Paris ditions Josette Lyon 2005 192 p e Ouellet N Beaulieu M Banville J Bien dormir sans somnif res guide pour les personnes g es Rimouski universit du Qu bec 2000 42 p En ligne http wer uqar qc ca nouellet Docu ments GUIDE_Bien_dormir_sans_somnif E 8r es_2000 pdf e RoyantParola S Comment retrouver le sommeil par soi m me Paris Odile Jacob 2002 188 p e Thirion M Challamel M J Le sommeil le r ve et l enfant Paris Albin Michel 2002 220 p e Valatx J L Les troubles du sommeil de l a dulte Paris Arnaud Franel coll Peut on pr venir 2001 96 p Ouvrages professionnels e L ger D Troubles du sommeil Paris Doin 2001 1 6 p e Onen S H Onen F Dictionnaire de m de cine du sommeil Pa
90. cio conomiques culturelles son niveau d enseignement sa langue et son lan gage ses traditions et ses pratiques ses repr sentations de la sant ses go ts et rejets ventuels et si possible son v cu du sommeil et la fa on dont il lex prime Pour cela il est n cessaire d tablir une troite collaboration avec des repr sentants de ce public qui jouent le r le d interpr tes dans les deux sens Cet tat des lieux permettra l qui pe d ducation pour la sant enrichie des partenaires int ress s et int res sants pour le projet de d finir ses objectifs objectif g n ral en termes de r sultats atteindre en l occurrence am lioration de la gestion du sommeil et des rythmes de vie pour am liorer le bien tre et les performances et pour viter ventuellement d pister les trou bles et pathologies du sommeil dont les cons quences peuvent tre graves et parfois dramatiques Objectifs interm diaires quelles actions mettre en place et avec quels objectifs quantifiables Quel objectif mesurable permettra d valuer l effica cit de l action ducative Cela peut tre la r organisation de locaux pour permettre une pause en d but d apr s midi la diminution de la demande et de la prescription d hypnotiques la dispa rition des plaintes concernant la sieste propos e tous les enfants de mater nelle de nombreux autres marqueurs sont identifiables Objec
91. ction Nous avons constat une participa tion active des enfants au cours des interventions ils ont pris beaucoup de plaisir d couvrir les diff rents sup ports Avec les questionnaires d va luation nous avons constat qu ils avaient acquis des connaissances et que le message de l importance du sommeil tait bien pass et retenu trois mois apr s et un an apr s pour les CE2 et les CM1 Les enseignants se sont beaucoup impliqu s dans l action et par la pro position d activit s ludiques ils ont per mis l appropriation des enjeux par les enfants Certains enseignants ont accept l id e de revoir l organisation du temps scolaire afin d am nager une vie de classe plus d tendue en tenant compte des temps forts et des temps fai bles de chacun Pour les parents ce fut un vrai succ s car tr s peu d entre eux viennent habituellement aux r uni ons propos es la f te du sommeil soixante deux parents taient pr sents et quatre vingt onze questionnaires ont t retourn s Ils ont t tr s satisfaits de voir leurs enfants parler ainsi du sommeil Des mamans nous ont dit que leurs enfants ont retenu que dormir permet de grandir et qu ils ont racont leur entourage le sommeil des animaux surtout celui du dauphin et du chat Le d bat avec les r ponses au questionnaire sur le sommeil a t anim et plusieurs mamans sont venues me voir la fin individuellement pour
92. d activit des lympho cytes sanguins en d but de nuit Nos d fenses immunitaires se fa onnent la nuit et le manque de sommeil contribue une sensibilit accrue aux infections L adaptation l environnement Les th ories comportementales ou thologiques comportement chez lani mal lui conf rent un r le dans l adap tation En effet pour survivre un orga nisme vivant doit s adapter et se pr parer aux d fis de l veil cons cutif et aux variations pr visibles de l environne ment Des horloges circadiennes fonc tionnant sur un cycle voisin de vingt quatre heures endog nes sont l pour maintenir un tat d quilibre l int rieur du corps face aux modifications du milieu ext rieur on parle d hom osta LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 sie stabilisation des constantes physio logiques pr dictive Citons l exemple de l organisation temporelle de la peau humaine qui favorise ses fonctions de renouvellement de reconstruction et de r paration au cours de la nuit Le maxi mum des divisions cellulaires pider miques se situe vers 1 heure du matin et le creux vers 13 heures Notre peau se pr pare la nuit elle anticipe les agressions lors de l veil Ces variations circadiennes sont le fondement m me de l tude des rythmes biologiques chronobiologie bas e sur le principe qu il ne peut pas exister d activit conti nue sans repos p riodique Le sommeil paradoxal
93. d soin des jeunes galement gr ce l environnement d accueil qui organise l espace Soin amp Culture chaque matin e Le groupe d accueil de chaque demi journ e comprend trois ou quatre professionnels auxquels s adjoint un stagiaire psychologue Ils accueillent tous les jeunes et person nes accompagnantes ou familles une demi heure avant et une demi heure apr s les temps d ateliers sur un mode convivial Ce temps d accueil est essen tiel pour le d roulement des ateliers ce jour l Durant les s ances d atelier le groupe d accueil re oit pour un temps variable tout jeune qui ne va pas ce jour l ou qui a un comportement trop agressif insupportable ou destructeur Ce moment pass l accueil est souvent l occasion de paroles fort signifiantes d expression de souffrance explosive de chaos de la pens e et des condui tes d effets de transfert aussi L encore s curit par la capacit d accueil et d coute des professionnels pr sents mais encore par la confidentialit de ce qui s y dit et de ce qui s y joue Il faut parfois rappeler la loi et faire valoir lau torit en faisant intervenir le conseil de coordination en particulier le respon sable de l action en situation sur l ins tant dans le groupe d accueil dans une reprise individualis e ensuite entretien r union avec la personne accompa gnante etc et certaines fois rares dans une mise au point collective et g n
94. de p diatrie de chirurgie infantile de maternit et de n onatologie Par exem ple la pr vention des r cidives de la tentative de suicide peut tre effectu e par ces partenaires une hospitalisation syst matique d une semaine en p dia trie pour ne pas banaliser la gravit du geste constitue une modalit tr s effi cace de cette pr vention Pendant cette semaine d hospitalisation des entretiens quotidiens avec le jeune mais aussi avec ses parents permettent de travailler la crise sous jacente Le cadre d un service de p diatrie connu par les adolescents et leur famille permet qu ils acceptent ILo LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 une hospitalisation qu ils refuseraient si un cadre psychiatrique leur tait impos car ces adolescents ne pr sentent sou vent pas de pathologie grave Cette modalit de prise en charge a t l origine de la cr ation d un accueil de jour l accueil jeunes pour ado lescents suicidants hospitalis s mais aussi pour tous les autres adolescents du bassin de vie hospitalis s ou non qui n cessitent un abord sp cifique autour d activit s en petit groupe ou individuelles Car si l adolescent a besoin de soutien on sait combien il rechigne le reconna tre alors m me que la coupure d avec le monde des adultes peut lui tre pr judiciable La d marche de pr vention prend gale ment en compte les diff rents lieux et professionnel
95. des ateliers du sommeil En quatre s ances de trois heu res chacune des professionnels ont dispens une ducation th rapeutique du sommeil compl t e par des changes des groupes de parole et de la relaxation L ob jectif d samorcer l angoisse des insom niaques par d autres moyens que la prise de m dicaments Le bilan est positif mais les effets limit s du fait du caract re ponctuel de ces ateliers C est n anmoins incontestablement une voie d velopper Pendant trois ans 2003 2005 le centre de m decine pr ventive de Bourg en Bresse a conduit une action de groupe th rapeutique pilo t e par le docteur Patricia Faurobert m decin hypnologue l Atelier du sommeil Cet atelier a t propos des adultes s tant plaint de troubles du sommeil l occasion de leur bilan de sant individuel 35 avaient recours un traitement somnif res anxiolytiques antid presseurs dont les effets leur posaient question les incitant tenter d autres voies th rapeutiques Pour mettre en place cet atelier l quipe du cen tre de m decine pr ventive s est inform e aupr s de l association Prosom des initiatives etressources utiles un public d sireux d ac qu rir un sommeil de qualit acceptable en se passant si possible progressivement de m di caments partir de l elle a concu ses Ate liers du sommeil partir des stages de som meil mis en place titre e
96. dre s curisant et rigoureux pour s exprimer pour s clater une chance pour re d marrer dans la vie La grande majorit en repart cahin caha pour les plus difficiles assur e de son humanit et d avoir une place dans la soci t pour tous certes mais en particulier pour les quelques jeunes qui viennent d institutions m dico sociales avec une perception nouvelle de soi int grant du symbolique et de l autre apr s une travers e qui reconsid re sans les r gler les pr suppos s d instrumenta lisation de manipulation de fatalisme d exclusion de haine d absence d ho rizon La plupart repartent avec un projet de vie plus appr ciable avec une inscription sociale assum e avec une prise en compte de la n cessaire confrontation au r el une mani re d aborder autrement l identitaire et la singularit Un groupe relais pour le parach vement des parcours Certains signifient une fin de par cours et ne parviennent pas pour autant la s paration d autres ont besoin d tre accompagn s vers un apr s C est pour cette raison que nous avons cons titu un groupe relais qui travaille concr tement avec le jeune et la per sonne accompagnante sur cet apr s et cet ailleurs Nous refusons pourtant d enjoliver les effets et les r sultats Leur environ nement reste le m me bien qu ils cher chent avec plus ou moins de bonheur s y inscrire autrement La soci t actu
97. e somnolence la survenue de micro som meils une baisse des performances avec irritabilit agressivit d sorgani sation cognitive des troubles visuels intellectuels et une d sorientation tem porelle La r duction du temps de sommeil quatre heures pendant deux nuits chez des hommes jeunes d s quilibre la r gulation de l app tit et provoque une augmentation de la faim avec une app tence pour une nourriture riche en calories et en hydrates de carbone avec comme r sultats une prise de poids et une majoration du risque de d velop per un diab te Ainsi il y a une rela tion entre ob sit et la dette de som meil Tr s r cemment il a t d montr que le manque de sommeil tait responsable d une inflammation dans l organisme et augmentait tr s nette ment le risque d hypertension art rielle Les navigateurs en solitaire rappor tent la survenue d hallucinations audi tives ou visuelles lors de fortes priva tions de sommeil Le sommeil lent et la fatigue physique L conomie d nergie Pour les th ories organiques la cause du sommeil se situe l int rieur du corps avec des r parations de pro cessus biochimiques et physiologiques r parations qui sont ensuite d ailleurs d grad es au cours de l veil Nous observons en effet un allongement de la dur e du sommeil notamment du sommeil lent profond apr s un exer cice physique intense au cours de la grossesse de
98. e Tessier Cr sif Fnes Fondateur Pr Pierre Delore FABRICATION Cr ation graphique Fr d ric Vion Impression Mame Imprimeurs Tours ADMINISTRATION D partement logistique Gestion des abonne ments Manuela Teixeira 01 49 33 23 52 Commission paritaire 0508 B 06495 N ISSN 0151 1998 D p t l gal 2 trimestre 2007 Tirage 11 000 exemplaires Les titres intertitres et chap sont de la respon sabilit de la r daction gt Qualit de vie Sant mentale enqu te sur l accueil en urgence Miene JODO Ra e 4 Adolescents en grande difficult deux r seaux innovants en Ile de France Isabelle Maillard 7 Aulnay sous bois un service sp cialis pour les adolescents en danger Cl mentine Rappaport 4444 sise sssstesss 9 Un partenariat pour d samorcer l chec chez les 10 18 ans Claude OUZOUR LL 2 nieni 11 Dossier Eduquer au sommeil Editorial Le sommeil une nouvelle priorit de sant publique Michel D pinoy Fran oise Delormas Sandrine BrOUSSOULOUK sorei ar EES bESIES EE RANA EI 14 Pourquoi et comment dormons nous chaque culture son sommeil Laura CADIS era sise oui 16 quoi sert Le sommeil ric Mullens 2 2eme ie cou 21 Le rapport Giordanella sur le sommeil du bilan l action PES tsaren rie rra E 24 Somnif res et tranquillisants il est temps d en parler Caroline Guillin Fran ois Baudier Phili
99. e aux troubles fonctionnels H P B 1 Braconnier A Petit ou grand anxieux Paris Odile Jacob 2002 400 p LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 KAI De la naissance l adolescence dans les bras de Morph e C est entre la naissance et l ge de neuf mois que les plus grands changements inter viennent dans la structuration du sommeil La m re a un r le pr pond rant en instal lant un rythme r gulier des activit s quotidiennes elle favorise le bon sommeil de son enfant Plus tard les adolescents ont besoin de davantage de sommeil que les pr ados Selon plusieurs tudes la plupart des adolescents ont un d ficit d une heure une heure trente de sommeil par jour pour cause de couchers tardifs La privation de sommeil perturbe les apprentissages favorise l hyperactivit et l anxi t Le sommeil normal Les tats et les stades de sommeil de l enfant partir de 6 ans Adulte ou grand enfant lorsque nous dormons nous passons au cours de notre nuit par plusieurs cycles d une dur e de quatre vingt dix cent vingt minutes chacun Chaque cycle comporte deux tats de sommeil le sommeil lent et le sommeil paradoxal L endormissement se fait en sommeil lent Au cours de ce sommeil l lec troenc phalogramme permet de distin guer quatre stades sur la pr sence de plus en plus importante d ondes lentes les stades I et IT correspondent au som meil lent l ger les st
100. e heure dans chaque classe Pour mener bien cette action le service a fait appel aux responsables de niveau aux professeurs principaux de chaque classe ainsi qu aux d l gu s des l ves En 2003 2004 un questionnaire anonyme a t propos tous les l ves de 3 L exploitation des r sultats a mis en avant cinq points une heure de coucher trop tardive apr s 22 h 30 en p riode scolaire un tiers des l ves regarde un cran avant de dormir la moiti des l ves s endort au del du d lai normal d endormissement trente minutes la pratique du sport a un effet r ellement b n fique sur l endormissement de la moiti des l ves un quart des l ves a un cran dans sa cham bre Une information sur le Sommeil a ensuite t dispens e aux 255 l ves de 3 sous forme d une information d bat d une heure La physio logie et les principaux troubles du sommeil ont t pr sent s par le m decin scolaire puis l in firmi re scolaire a comment les r sultats du questionnaire et leur a fait d couvrir les erreurs et les progr s apporter La brochure Je dors J assure a t remise en fin de s ance Pour valuer les effets de cette information plus long terme un questionnaire leur a de nouveau t soumis deux ans plus tard en classe de 1 En 2005 2006 c est 274 l ves l effectif inclut de nouveaux arrivants que ce questionnaire a t re
101. e on l entend encore aujourd hui ils n ont qu jouer moins fort d mon tre une totale incompr hension de ce qu est cette musique et une erreur pro fonde de message LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 S H Pour vous l incitation jouer ou couter moins fort n est pas la bonne approche pour faire de la pr vention Je vais vous r pondre par analogie imaginez que l on dise aux joueurs de rugby aux pratiquants de pelote basque de natation ou de marathon Engagez vous moins allez moins vite Il est vident qu il y a des risques dans les disciplines que je viens de vous citer Tout comme dire des passionn s de haute montagne mon tez moins haut est tout le contraire d un message de pr vention En r sum la probl matique de pr ven tion des risques dans des sports tels que le rugby est similaire celle de la musique amplifi e nous sommes avant tout dans une culture celle de l engagement traumatique Tout le monde sait qu un joueur de rugby qui rencontre la t te d un autre joueur peut y laisser ses yeux ses oreilles son bon fonctionnement c r bral sa vie m me dans des cas tout fait rarissimes Mais parall lement tout ce qui touche au rugby c est la pacification des m urs une volution des soci t s qui ne font plus la guerre qui se rencontrent autre ment de village village de ville ville de pays pays Ce sport a une fonction soci
102. e profes sionnel Paul Painlev d Oyonnax dans l Ain a d cid de mettre en place en 2006 2007 des ateliers gestion du stress Les deux objectifs de l action taient sensibiliser les l ves la connaissance de leurs besoins en sommeil la n cessit d y r pondre aux l ments d une hygi ne de vie adapt e tenant compte des contraintes et besoins contraires auxquels ils sont soumis permettre aux l ves de s organiser de mani re assurer leurs besoins physiologiques maintenir une hygi ne de vie adapt e malgr leurs contraintes et leurs aspirations contraires Elle s adressait aux l ves de classes de pre mi re et BTS volontaires ayant exprim un int r t ou des pr occupations concernant leur som meil L animatrice de l atelier tait le m decin de l ducation nationale du secteur par ailleurs membre et intervenante de l association natio nale Prosom Les l ves ont t r partis en trois groupes afin de respecter la capacit maximale de vingt l ves par groupe Deux s ances correspondant aux deux objectifs ont t conduites quelques jours avant le d roulement de la premi re s ance les l ves se sont vu remettre un autotest ques tionnaire Qui vous conna t le mieux L auto LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 test est utilis comme outil de sensibilisation aux id es toutes faites v hicul es sur le som meil comme support d
103. e silicose parmi ses sala ri s tant infirmi re j tais videmment tr s pr occup e par cette situation Le port d un masque a t rendu obligatoire pour les salari s en contact avec les mat riaux et les locaux ont t r am nag s pour y installer des aspirateurs de poussi re Par ailleurs il faut savoir que les effets de la silice pour la sant sont aggrav s par la consommation de tabac La direction a d cid que l entreprise deviendrait un espace non fumeur en septembre 2005 Au m me moment j ai eu l opportunit gr ce une informa tion dispens e par le comit r gional Gagner la confiance des salari s Christine Servanton et Marie France Stankiewicz voquent dans cet accompagnement toute une s rie de comportements qui au fil de l action se sont r v l s primordiaux pour la r us site de cette aide l arr t au tabac dans l entreprise Ces bonnes pratiques peuvent ainsi se r sumer en trois mots confiance temps pr sence Quand on lance une campa gne comme celle l raconte Marie France Stankiewicz il faut que l on soit tr s proche des gens ll faut les rassurer conduire des r unions fournir des explications simples compr hensibles bref gagner la confiance des salari s L identification des acteurs est importante surench rit sa coll gue Christine Servanton C est une op ration globale qui met en place avec l assenti ment de tous salari s encadreme
104. e vie souvent tr s d synchronis s faute de rep res sociaux l autre en une dis cussion sur la base d un autoquestionnaire et avec lecture de l agenda du sommeil qui avait t remis au terme de la premi re s ance Le dispositif a concern cinquante jeunes sur les cinq ann es mobilis s sur une p riode de six mois 50 des jeunes ont pu obtenir leur permis et 70 ont trouv une solution d em ploi Au del de ces r sultats on peut souligner l int r t de cette initiative qui aborde par le biais d une porte d entr e concr te qui est l obten tion du permis de conduire des questions de sant et de citoyennet Ce dispositif dont l initiation et la mise en uvre reposaient sur le personnel de direction du foyer des jeunes travailleurs n a pas pu tre reconduit du fait d un changement administratif de direction Mich le Mas 1 Les partenaires financiers sont le Fonds social euro p en et le conseil g n ral de l Is re aupr s desquels une demande de subvention est faite chaque ann e Les professionnels de la Ville animent b n volement les diff rents modules Ce dispositif s inscrit dans le Plan d partemental de s curit routi re PDSR ta bli annuellement par le minist re des Transports LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 xl Des lyc ens apprennent g rer leur stress Face un nombre important de plaintes des l ves concernant leur sommeil le lyc
105. ecins par d partement sera organis e Les pharmaciens qui sont en pre mi re ligne pour donner des conseils aux patients au moment de la d livrance des m di caments seront galement associ s une d marche de formation Un outil sp cifique adapt la profession pourrait tre labor et remis aux patients ayant recours un hyp notique et notamment aupr s des adeptes de l autom dication Au total cette exp rience montre qu il est pos sible de communiquer aupr s du grand public sur un sujet sensible sous r serve d accom pagner les campagnes m diatiques d actions de soutien au sein des cabinets m dicaux ou des pharmacies Caroline Guillin Chef de projets Dr Francois Baudier Directeur Urcam de Franche Comt Philippe Baillivet Directeur CPAM du Jura Les Fran ais grands consommateurs de psychotropes Une tude r alis e par l Assurance Maladie en 2004 montre que plus de dix millions de personnes 17 4 de la population fran aise ont b n fici d au moins une pres cription d anxiolytiques et plus de cinq millions 8 8 d hypnotiques Les consom mateurs r guliers plus de quatre rembour sements dans l ann e repr sentent 7 de la population fran aise pour les anxiolytiques et 3 7 pour les hypnotiques Ainsi en 2004 les Francais ont achet 51 1 millions de bo tes de somnif res et 55 6 millions de bo tes de tranquillisants en progression depui
106. elle est organis e pour eux dans la pr carisation et la stigmatisation ce qui ne permet pas d imaginer qu ils sont sortis d affaire encore moins pour tou jours Il nen demeure pas moins qu il faut faire preuve de cr ativit sociale accepter de travailler le collectif pour aider le jeune en tant qu individu per sonne et sujet Claude Louzoun Psychiatre praticien hospitalier Responsable de Soin amp Culture 1 secteur de psychiatrie de l enfant et de l adolescent des Hauts de Seine Gennevilliers 1 I s agit du dispositif de psychiatrie publique pour un secteur de 100 000 200 000 habitants et concer nant la population g e de O 18 ans Les structures d accueil et de soins comprennent des centres m dico psychologiques un h pital de jour enfants et ou adolescents des structures sp cifiques unit petite enfance centre d accueil temps partiel pour adolescents groupes d accueil th rapeutique parents enfants ateliers etc 2 Le conseil de coordination est compos d un psy chiatre responsable de l action d un m decin sco laire d un enseignant d un repr sentant de la PJ 3 La Licorne est une association loi 1901 dont l ac tion est la promotion de la sant mentale sur les cinq communes territoires de Soin amp Culture La Licorne assure l h bergement militant et la gestion financi re de l action 4 Soin amp Culture utilise des locaux du service de psy chiatrie infanto
107. emps de sommeil para t peu important il sera probable ment suffisant si l enfant est calme motionnellement stable et joyeux il s agira probablement d un petit dor meur chez l enfant d ge scolaire l enfant aura sans doute suffisamment dormi s il se r veille facilement et de bonne humeur le matin s il est calme et atten tif l cole s il n est pas agressif agit et intol rant la moindre frustration le soir Chez l enfant les exp riences de pri vation de sommeil sont exceptionnel les une tude am ricaine r v le qu une privation partielle de sommeil nuit de cinq heures sur une seule nuit dans un groupe d enfant de 10 14 ans suffirait perturber l apprentissage des t ches les plus complexes t ches de cr ativit et les plus loign es des t ches habituelles Une autre tude d montre chez des enfants de 9 12 ans dont on a diminu puis aug ment le temps de sommeil une am lioration spectaculaire du comporte ment et des performances apr s augmentation du temps de sommeil Le manque de sommeil peut retentir aussi sur le m tabolisme plusieurs tudes mettent en vidence une relation entre diminution du temps de sommeil et risque de d velopper une ob sit Dans une cohorte d enfants britanniques la pr sence d un sommeil de moins de dix heures et demi par nuit l ge de 3 ans tait pr dictive d ob sit 7 ans Il existe galement une relati
108. enir ensemble comme un m decin du sport par exemple le fait sur la pr vention du risque Nous devons amplifier notre domaine de connaissances en cette mati re et sans tabou mettre ces informations dispo sition de tout le monde associations professionnels ducateurs qui le sou haitent Il faut placer les spectateurs auditeurs en capacit de r fl chir sur leurs engagements artistiques leur sociabilit et les inviter poser les ques tions sur leurs ant c dents auditifs Afin qu ils pensent se prot ger Je suis par exemple favorable l initiative port e par l association Agi son voir arti cle suivant qui met disposition des jeunes allant aux concerts plus de six cent mille bouchons chaque ann e C est un progr s consid rable au m me titre que les pr servatifs gratuits Je suis un passionn de musique de toutes les musiques j cris une histoire d une banda dans les campagnes du Limou sin et j tudie la fanfare au XIX si cle Et puis il n y a pas que le rock dans ma vie il y a aussi l pinette des Vosges que je pratique Tout cela pour dire que le sociologue travaillant sur la musique amplifi e depuis pr s de quarante ans a besoin aussi d informations provenant de divers milieux On a tous int r t s couter Propos recueillis par Denis Danga x LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 KE environnement Informer sans culpabiliser mot d o
109. envoient sur les repr sentations sociales la connaissance du sommeil en France et au de soi m me en fonction de son environnement tions gr ce un article trans culturel qui jette un regard crois Japon Dans une seconde partie les auteurs que nous avons sol licit s explorent les diff rentes t de ses conditions de vie possibilit s de mener une action d ducation pour la sant par tir de cette probl matique L annonce faite le 29 janvier 2007 par le ministre de la Sant Xavier Bertrand de mettre en place un programme d actions sur le sommeil t moigne de la prise de conscience des enjeux et des r percussions collectives de ce sujet Elle nous incite en parler sans tabous pas seule ment sous l angle m dical mais en envisageant tous les aspects de notre organisation sociale Nous vous souhaitons donc bonne lecture Michel D pinoy M decin de sant publique INPES D Fran oise Delormas Directrice de Prosom Lyon Sandrine Broussouloux Charg e de mission direction du d veloppement de l ducation pour la sant et de l ducation th rapeutique INPES LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 15 A chaque culture son sommeil Au Japon les siestes sont bien consid r es elles t moignent de l ardeur que le citoyen consacre au travail et la vie sociale En France la sieste demeure taboue et peu accept e socialement Chaque culture a ses repr
110. ersonne en situa tion de pr carit sociale d entrer en relation avec un professionnel de sant peuvent se trouver bouscul es par lur gence qui r duit les contraintes pr li minaires pour le patient se faire patient venir avec une demande cons titu e tre pr t entrer dans un proto cole de soins Face au besoin d une aide en urgence une r ponse peut tre apport e par le biais des services d ur LS LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 gence hospitali re Pour les probl mes de sant mentale d autres recours peu vent tre aussi pratiqu s police pom piers Samu t l phonie sp cialis e etc Les dispositifs tendent pour vi ter l inflation des demandes et leur chronicisation introduire des filtres des sas ou des amortisseurs La r flexion pr sent e ici prolonge une recherche initi e par le R seau r gional de recherche en sant publique pilot par le Cesames qui se proposait de d crypter ce que nous avons appel le syst me des recours en urgence la psychiatrie tant pour les adultes que pour les adolescents Elle a concern deux intersecteurs de p dopsychiatrie Aulnay sous Bois en Seine Saint Denis et Asni res Genne villiers dans les Hauts de Seine et un secteur adulte Paris Centre int grant un centre d accueil et de crise Sur les territoires concern s nous avons ren contr plus de cent cinquante profes sionnels m decins g n rali
111. es Le manque de sommeil se manifeste de deux fa ons soit par une d pression soit par une hyperactivit et une agitation Un enfant dit impossible l est bien souvent en raison d un sommeil trop court ou de mauvaise qualit En fait un sommeil perturb cause une grande vari t de troubles comme des vertiges des cri ses de t tanie de la spasmophilie des douleurs des maux de t tes Les infirmi res scolaires voient souvent des enfants venir les consulter 14 heures pour des malaises qui ne sont que le reflet dun manque de sommeil Dans le monde du travail une perturbation du sommeil et de ses rythmes favorise l absent isme La vigilance Rien ne peut remplacer le sommeil pour maintenir une vigilance correcte et il est illusoire de vouloir tre bien veill sans avoir un sommeil en quantit ou en qualit suffisante Dormir conditionne nos capacit s rester veill c est dire l attention les facult s d adaptation et de r action et la disponibilit Frag menter le sommeil allonge le temps de r action augmente les erreurs favorise les troubles de l attention et du juge ment avec une difficult prendre des d cisions La somnolence qui en d coule a des cons quences court terme souvent graves en raison de la survenue d endormissements inopin s l origine d accidents domestiques de la route ou un poste de travail Le nombre d erreurs est significativement plu
112. es craintes dilution de la psychiatrie dans la sant mentale psychiatrisation du social touchant l int grit de la disci pline 3 Elles alimentent les tensions et conflits entre acteurs du champ social et sp cialis r v lateurs des mani res dif f rentes d agir et de penser 4 Cepen dant au del de ces antagonismes se sont d velopp s des dispositifs d action innovants associant des institutions et des professionnels diversifi s L analyse de l exp rience de deux secteurs de psy chiatrie infanto juv nile permet de mieux comprendre les enjeux actuels du recours aux soins des adolescents confront s des difficult s L inad quation des cadres d action existants Bien qu implant s dans des d par tements aux caract ristiques socio conomiques loign es tr s d grad es pour l un favoris es pour l autre les deux secteurs tudi s recouvrent cha cun une zone g ographique concen trant les m mes profils de populations expos es la pr carit sociale et co nomique et pour une part importante issues de l immigration et de difficult s quartiers d habitat social fort taux de ch mage des jeunes Une partie des adolescents pour lesquels ces secteurs re oivent des demandes de prise en charge sont inscrits dans les fili res de la protection de l enfance et de la jeu nesse Ces adolescents qualifi s de bruyants se caract risent par des v cus difficiles malt
113. es cons quences du manque de sommeil les troubles du sommeil etc En ligne http www lesommeil ca e Sommeil et m decine g n rale L auteur de ce site le D Guilhem P r marty sp cialis en m decine du sommeil souhaite promouvoir les connaissances utiles tous pour une meilleure compr hension du sommeil et de ses troubles Il aborde les probl matiques somnologiques insomnie somnolence etc qui pr occupent de plus en plus les pouvoirs publics et pr sente les implications du sommeil et de la fatigue en m decine g n rale En ligne http www sommeil mg net e Sommeil vigilance somnolence On trouvera sur ce site d velopp par le D Eric Mullens sp cialiste du domaine des informations sur le sommeil et ses troubles La plupart des don n es propos es en ligne proviennent d enqu tes et d tudes r alis es dans le d partement du Tarn o exerce ce m decin Quelques th matiques abord es sur le site som meil des enfants des adolescents somnolence panorama statistique sur le sommeil sieste et repos compensateur conduite de nuit chez les jeu nes sommeil et travail horaires atypiques etc Les brochure et d pliant Vous travaillez horaires irr guliers voici des conseils pour vous aider en partenariat avec Aventis y sont t l chargeables En ligne http www svs81 org Olivier Delmer C line Deroche Documentalistes centre de documentation de l INPES aide l acti
114. es de sant mentale des adolescents en grande difficult Isabelle Maillard Doctorante en sociologie Cesames CNRS Inserm Paris V 1 Il s agit des intersecteurs de p dopsychiatrie d Aul nay sous Bois en Seine Saint Denis et Asni res Gen nevilliers dans les Hauts de Seine Pour Aulnay sous bois les structures tudi es sont la gestion des urgences psychiatriques l intersecteur tant implant au sein de l h pital g n ral R Ballan ger qui associent les services d urgence de psychia trie infanto juv nile et de p diatrie les Li Ado unit d hospitalisation l h pital Bal langer le lieu accueil jeunes dans le m me h pital Ballan ger le r seau interprofessionnel autour des adolescents associant la p dopsychiatrie la protection de l enfance ASE et des mineurs Protection judiciaire de la jeu nesse PIJ Le r seau se r unit alternativement dans diff rents lieux de l ASE Villepinte Aulnay ou de l in tersecteur de psychiatrie infanto juv nile l h pital Ballanger Pour Asni re Gennevilliers il s agit de l unit d Accueil Th rapeutique pour Adolescents Asni res UATA Soins et Culture Gennevilliers le groupe de r flexion centr sur les adolescents regroupant des professionnels d horizons divers b dopsychiatrie ASE PJJ voire des conseillers fami liaux etc Le groupe se r unit le plus souvent Asni res dans des loc
115. es pour vous rendre aux urgences d un h pital et r duire le risque de contamination Sida Info Service BAD EEE E T E n pas sarto Tr 24h24 chahderin abaya si priloh Et des fokdei muu slda lnte verviauurg Site d information R f INPES 125 07388 R
116. est g n ralement perdue entre 3 et 6 ans La persistance d une sieste r guli re apr s l ge de 7 ans pr sente dans l tude suisse chez moins de 1 des enfants doit donc faire vo quer une privation de sommeil noc turne ou une hypersomnie L organisa tion des siestes et leur dur e sont tr s variables d un enfant l autre et par fois m me chez un m me enfant d un jour l autre partir de 2 ans chez cer tains enfants un temps de sommeil important dans la journ e pourra dimi nuer le temps de sommeil nocturne Chez les enfants qui ont des difficult s de sommeil il faudra parfois r organi ser les siestes puisque des siestes trop fr quentes pour l ge trop tardives apr s seize heures trop pr coces apr s le r veil matinal pourront entra ner des difficult s d endormissement et des veils nocturnes L heure du coucher est comme les dur es de sommeil tr s variable cer tains enfants couche t t s endormiront facilement vingt heures ou m me dix UT LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 neuf heures trente mais se r veilleront t t alors que les couche tard auront beaucoup plus de difficult s s endor mir le soir et se r veiller le matin pour aller l cole Temps de sommeil et environnement La tendance dormir plus ou moins tre du soir ou du matin est pour partie h r ditaire mais elle est aussi tr s influenc e par l e
117. et sommeil Non content de se fragiliser le sommeil va tre expos une augmentation de la fr quence des maladies sp cifiques du sommeil ou non au cours du vieillissement En premier lieu les troubles d origine organique vont tre des causes fr quentes d insomnie les douleurs articulaires osseuses digestives canc reuses etc le reflux gastro sopha gien les probl mes urinaires incontinence les affections respiratoires les troubles du rythme cardiaque et respiratoire les troubles endocriniens notamment thyroi diens On notera en particulier les maladies neurolo giques telles que la maladie de Parkinson et la maladie d Alzheimer Ces deux pathologies vont entra ner un appauvrissement important du sommeil et une d structuration du rythme veille sommeil souvent proportionnels la s v rit de l affection primaire Les troubles psychiatriques sont aussi repr sent s L insomnie est un des sympt mes majeurs de la d pression chez les personnes g es On observe souvent un r veil matinal encore plus pr coce avec des id es noires d s le r veil On note aussi beaucoup d alt rations du sommeil secondaires des troubles anxieux qui sont fr quents dans cette classe d ges Enfin certains troubles sp cifiques du som meil sont plus fr quents au del de 65 ans Le syndrome d apn es du sommeil est rechercher syst matiquement chez un patient g pr sentant un surpoids et se plaigna
118. face face de la consultation appara t difficilement supportable pour une frange d entre eux La combinaison de ces obstacles est susceptible de compromettre len gagement de ces adolescents dans les SOINS Pour ces adolescents le recours la psychiatrie infanto juv nile s effectue souvent sur le mode de l urgence lorsque les acteurs de premi re ligne s estiment d pass s d munis et in comp tents pour g rer la situation de crise et que leurs cadres d action et d exp rience se trouvent mis en d faut Face aux difficult s des secteurs r pondre ces interpellations du fait de leur engorgement et des conditions d acc s aux soins une partie de ces situations se retrouve aux urgences des h pitaux g n raux L hospitalisation des adolescents des fins d valuation ou de contenance est alors souvent une requ te formul e la psychiatrie infanto juv nile par les acteurs du champ social requ te laquelle il appara t parfois difficile de r pondre pour plusieurs raisons non pertinence de l hospitalisation sur le plan clinique absence ou saturation des lits inad quation de l hospitalisation dans un ser vice non con u pour les adolescents effets iatrog nes potentiels de l hospi LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 M4 qualit de vie talisation en psychiatrie craintes de d lestage des adolescents en psy chiatrie et de rupture de leur s inscrip t
119. fants ou adultes se poser des questions sur leur sommeil les causes des difficult s et des troubles qui visent exciter leur curiosit et leur imagination et les rendre demandeurs de plus d informa tions Des activit s tr s vari es sont pro pos es en fonction de l ge des moti vations et des disponibilit s du public et des acteurs de terrain La tenue d agendas du sommeil de grilles d observation des rythmes de jour et de nuit remplies par les parents et le personnel des structures d accueil pour les plus jeunes par les enfants eux m mes partir de l cole primaire et par les adultes de tous ges aide mieux conna tre les caract ristiques et les besoins de chacun et permet de mieux agencer la journ e et la nuit Les enqu tes dites de sensibilisa tion n ayant pas pour mission de recueillir des donn es pid miolo giques permettent de se poser des ques tions auxquelles on n avait pas encore pens Tr s utilis s aussi les question naires d accord pas d accord qui per mettent de balayer le domaine des pr jug s des croyances et des id es fausses sous forme de d bats interactifs sup ports d une grande simplicit d utilisa tion dans des groupes petits ou moyens ne d passant pas vingt personnes et tr s efficaces s ils sont utilis s par des personnes comp tentes sur le th me et rompues aux m thodes d animation Des questionnaires de base ont
120. ff rences pr s celle de l adulte le sommeil va devenir tr s stable riche en sommeil lent profond au cours des trois quatre premi res heures Consolidation du sommeil nocturne veils nocturnes La consolidation du sommeil noc turne d finie chez le petit enfant par l existence dun sommeil sans veil signal aux parents entre minuit et cinq heures appara t normalement entre 3 et 6 mois Les parents jouent un r le important dans la mise en place de cette consolidation On sait par exemple que les interventions trop fr quentes d une maman inqui te encouragent le b b se r veiller compl tement et signaler ses veils nocturnes Chez le jeune enfant la survenue en seconde partie de nuit d veils brefs est normale mais des difficult s appara tront si l enfant ne sait pas s endormir seul dans son lit dans sa chambre si ses parents restent pr sents aupr s de lui jusqu son endormissement Des vid os ont d ailleurs montr que des nourrissons r put s bons dormeurs d apr s leurs parents se r veillaient aussi souvent que les nourrissons jug s mauvais dormeurs les premiers se rendormaient seuls sans signaler leur veil les seconds incapables de se ren dormir seuls r veillaient leurs parents Le sommeil des 6 12 ans Entre 6 et 12 ans le sommeil noc turne est de tr s bonne qualit presque exclusivement compos de sommeil lent profond dans la premi re partie de
121. ficult g r en commun par les services de psychiatrie la Protection judiciaire de la jeunesse l ducation nationale et l Aide sociale l enfance Ces jeunes tentent de se redonner confiance de se r arrimer la soci t en partici pant des ateliers artistiques soutenus par des ducateurs et autres professionnels Gros plan sur une initiative ayant peu d quivalent en France Comment travailler avec les jeunes de banlieues qui se trouvent en grande difficult Cette cat gorie a en effet une autre caract ristique commune mettre mal voire mettre en chec les dispositifs multiples faits pour les pro t ger les duquer ou les soigner D une commune volont de ne pas abandonner cette population risque et d une analyse des besoins est n le projet d un partenariat d action en com mun dans les Hauts de Seine sur cinq communes Asni res Clichy Genne villiers Levallois et Villeneuve la Garenne entre le service de psychia trie infanto juv nile la Protection judiciaire de la jeunesse PJJ l duca tion nationale et l Aide sociale len fance ASE Pas une structure ou un dispositif de plus une action S y retrouvent dans un mode de faire original des assistants sociaux des ducateurs sp cialis s des enseignants des infirmiers des m decins scolaires des psychiatres des psychologues des psychomotriciens et des artistes L objectif g n ral acc
122. forts de la journ e repas chan ges couchers etc et en son absence est SLA LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 remplac e toujours par une seconde personne qui elle aussi conna t bien l enfant Ainsi dans chaque section seulement deux personnes dif f rentes peuvent prendre l enfant en charge ce qui cr e un rep re de personne Des enfants horaires classiques sont pr sents tous les jours et dans chaque groupe et permettent aux autres enfants de se faire leur propre place Autre rep re important le rep re de lieu chaque enfant est toujours accueilli au m me endroit et passe la plupart de sa journ e dans sa section Dans la mesure du possible il occupe le m me lit de toute facon il occupe tous les jours la m me chambre ce qui lui pro cure le cadre familier et rassurant propice l en dormissement Le rep re temps n est pas facile mettre en place mais l quipe organise dans la mesure du possible la journ e de fa on r guli re heu res des repas temps calmes etc La m me conduite ducative est men e par tous les membres de l quipe vis vis de l enfant elle repose sur la p dagogie d Emmi Pikler qui accorde une grande place l autonomie de l en fant met en avant tous ces rep res et respecte lindividualit de l enfant l analyse de la pratique de l quipe est faite une fois par mois par une psychologue sp cialis e Avant l ouverture de l
123. gestion des volumes sonores permettant de concilier pr servation de la sant publique tranquillit du voisinage et maintien de la diversit musicale crit Agi son Cette association est soutenue par le minist re de la Sant Une alarme cologique M me esprit chez Christian Hugon net pr sident de l association La semaine du son L environnement sonore est plus que familier chez cet ing nieur du son expert pr s les tribu naux et charg d s 1988 de la r alisa tion du Centre audiovisuel du Conser vatoire national sup rieur de musique et de danse de Paris Le son est partout explique t il avec passion H nous entoure et nous en avons besoin Et parmi cette multitude d effets vibratoi res la musique fait partie des sons pre miers Pourquoi ne pas apprendre en quoi cela consiste Depuis 2004 l as sociation organise chaque ann e une Semaine du son en vue d initier un public vari une meilleure connais LM LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 sance des sons Durant ce moment fort des rencontres et des ateliers des s an ces d coute et des projections sont cr s avec l aide de partenaires impor tants comme Radio France ou TF1 Des musiciens s associent tels Maxime LeForestier ou milie Simon Des cri vains des m decins pr tent leur concours cette manifestation qui au cours des ann es a fait des mules Grenoble Nantes ou La Rochelle En 2
124. he clinique et fondamentale 5 Renforcer la lutte contre le bruit pour un meilleur sommeil sensibiliser sur les m faits du bruit sur le sommeil et la sant am liorer l environnement sonore Par ailleurs le ministre de la Sant souhaite lancer une exp rimentation sur la sieste au tra vail avec des entreprises volontaires souli gnant que certaines ont d j mis en place une sieste de quinze minutes durant la journ e de travail des donn es s rieuses sur cette pra tique qui ne doit pas tre taboue vont tre recueillies ainsi que les r sultats g n r s en termes de sant publique Un comit de suivi va tre install il rendra des avis et formulera des propositions Au total un budget de six millions d euros est pr vu pour ce programme Y G LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 Somnif res et tranquillisants il est temps d en parler Les Fran ais sont ils insomniaques On pourrait le croire puisque leur consom mation de psychotropes est de deux qua tre fois sup rieure celle de leurs voisins europ ens Face ce constat l Urcam de Franche Comt et les caisses d Assurance Maladie ont d cid de mener une exp rience originale sur la r gion Les premiers effets sont un dialogue patient m decin et l intention de modifier son comportement de consommateur Les Fran ais figurent parmi les plus gros consommateurs de m dicaments en Europe voir encadr De
125. hologue pendant ces deux s ances d information d une heure trente les salari s ont ainsi pu poser toutes les questions qu ils ont souhait Puis nous sommes pass s des entretiens individuels en fonction de leurs demandes Ce sont des entre tiens individuels avec les salari s effec tu s par l infirmi re aid e au besoin par le m decin au cours desquels les sala ri s devaient r pondre aux diff rents questionnaires test de Fagerstr m test anxi t d pression et le test de moti vation gr ce auxquels l infirmi re allait pouvoir d terminer le substitut le plus appropri chaque personne S H En quoi la formation prodi gu e par le Cres vous a t elle t le plus utile M F S Le Cres ma donn une for mation la prise en charge et au suivi des salari s fumeurs qui souhaitent arr ter J ai acquis des connaissances sur les notions de d pendance sur les substituts mais aussi sur l coute de la personne qui fume et sur la mani re d apporter des r ponses L appui m thodologique du Cres nous a t ensuite tr s utile tant pr sente dans l entreprise j tais le garant de l op ration C S Concernant le Cres nous sommes satisfaits de cette op ration Notre but tait aussi de former quelqu un tre notre relais et ainsi de travailler ensem ble ce projet de pr vention du taba gisme Je rappelle que cette action tait r gionale et que soixante entreprises y
126. il des enfants 2006 En ligne http www css to sleep sommeil_ enfants pdf Le sommeil et le vieillissement 2006 http www css to sleep sommeil_aines pdf Les adolescents et le sommeil un guide de l univers du manque de sommeil des adoles cents 2006 En ligne http www css to sleep sommeil_ adolescents pdf D Organismes ressources R seaux de sant soci t s savantes et organismes de promotion de la sant e Association nationale de promotion des connaissances sur le sommeil Prosom Prosom met en place des actions de sensibili sation et d ducation sur le sommeil la vigilance et les rythmes de vie Elle regroupe des scien tifiques des formateurs et des acteurs de ter rain elle produit et diffuse des expertises m thodologiques et des supports p dago giques disponibles en ligne adapt s diff rents publics lettres d information dossiers techniques diaporamas vid os affiches etc Prosom H pital de l H tel Dieu Porte 1 1 place de l H pital 69288 Lyon Cedex 02 T l 04 78 42 10 77 Courriel prosom wanadoo fr En ligne http www prosom org e Institut national du sommeil et de la vigi lance ISV LISV a pour vocation de promouvoir le sommeil et ses pathologies comme une composante LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 de la sant publique L association cherche sensibiliser la population en coordonnant les initiatives touchant au sommei
127. il nocturne pour tous les pr adolescents ne s endormaient que tr s rarement dans la journ e alors que les adolescents taient beaucoup plus somnolents Il existe donc au cours de l adolescence des besoins de sommeil plus importants que chez le pr adolescent une hypersomnie physiologique Une tendance naturelle au retard de phase L adolescence est galement caract ris e par une tendance naturelle au retard de phase sommeil plus tardif au d calage des heures d endormissement qui vont survenir entre vingt deux heures et minuit trente et d veils une tendance aux couchers et levers tardifs partiellement li e aux modifications bio logiques qui accompagnent la pubert Cette tendance est aggrav e par le rythme de vie de l adolescent Une privation chronique de sommeil Plusieurs tudes pid miologiques r v lent que les besoins en sommeil de l adolescent se situeraient aux environs de neuf heures par nuit La plupart des adolescents ne dorment que sept huit heures en p riode scolaire Ils doivent en effet souvent se lever t t notam ment s ils ont un temps de transport important De nombreux adolescents se trouvent donc en tat de privation de sommeil qu ils essaient de com penser pendant le week end par des r veils tr s tardifs Les rythmes de som meil deviennent tr s irr guliers les endormissements du soir encore plus difficiles Dur es de sommeil Le nouveau n dort
128. ile Il refuse car la promiscuit entra ne aussi un sentiment d ins curit Comment peut il s endormir sereinement dans cette r alit La personne arrive avec ses affaires Elle va mettre son oreiller elle va prendre son argent qu elle va garder tout pr s d elle C est une vraie diffi cult En m me temps il y a des per sonnes qui souhaitent tre entour es et qui ne se sentiront pas bien dans une chambre individuelle S H La promiscuit est donc la premi re cause de perturbations Il y en a d autres bien s r Le public que l on re oit est videmment en souf france Ce qui ne veut pas dire qu il est LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 EE pour autant malade Ils sont en souf france psychologique et certains ont des pathologies On accueille des gens que l on ne conna t pas bien dont on ignore l histoire personnelle Ils arri vent pour un court s jour Leurs pro bl mes de sant leurs probl mes psychologiques li s chec des traumatismes ne peuvent tre pris en compte dans le moment et une dur e de pr sence au centre videmment tout cela joue sur le sommeil Il y a une belle phrase qui dit Les fant mes ont le sommeil fragile Cela veut dire que la nuit tout vit tout se r veille S H Les SDF que vous c toyez parlent ils de leur sommeil Certaines personnes en parlent d autres restent enferm es L encore il n y a
129. ingt dix minutes environ avec un veil spontan et chelonn en fonction de chacun la fin de son cycle Ils rejoignent alors leur institutrice pour participer aux activit s ducatives Les enfants qui d jeunent chez eux ont la m me proposition de repos et de calme 13 h 20 mais ils se sont souvent d j repos s la maison o parfois ils ont commenc une sieste interrompue par le d part l cole Il faudra donc adap ter l organisation en fonction de l ge et des contraintes familiales Cette mise en place n cessite que les agents terri toriaux sp cialis s d cole maternelle Atsem soient inform s et sensibilis s afin que ce temps de repos soit pr sent aux enfants avec conviction et plaisir Il doit tre propos d s la fin du repas Car si les enfants sont envoy s dans la cour de r cr ation ils s excitent leur cerveau est stimul par les jeux le bruit etc Des locaux accueillants pas forc ment des dortoirs de type salle poly valente am nag e peuvent tre utilis s avec matelas ou couchettes plastifi es l g res S H Comment les parents sont ils impliqu s Lors d une r union exposition orga nis e avec les enseignants dans l cole ils sont d abord sensibilis s par un ques tionnaire d accord pas d accord Pro som partir duquel ils viennent cher cher des r ponses et poser leurs ques tions Je les incite conna tre les r els besoins de
130. interactivit en s ance d atelier et autour de l atelier avec par exem ple les adultes de leur entourage l issue de la 1 s ance les participants recoi vent une grille agenda du sommeil afin de leur permettre de r aliser une auto observation de leurs rythmes de leurs besoins en sommeil de leur hygi ne de vie Six semaines environ ont s par la 2 s ance de la 1 comprenant une p riode de vacances scolaires afin de faire une observation valide sur agenda L agenda est tabli sur quinze jours une semaine de jours contraints p riode scolaire et une semaine de jours non contraints vacances La 2 s ance dure une heure et demie Pendant quinze minutes les interrogations soulev es lors de la 1 s ance sont reprises dans un dia porama Une demi heure est ensuite consacr e l apport d l ments permettant aux l ves de lire chacun leur propre agenda r gularit des cycles heure de coucher somnolence et aut res manifestations de manque de sommeil dans la journ e activit s de l veil exc s ou manque d activit physique Une demi heure permet ensuite un travail en bin mes par affinit s pour tablir un sch ma d hygi ne de vie Enfin pen dant quinze minutes quelques exemples sont mis en commun Des entretiens individuels taient possibles la demande en cas de trou bles pathologiques du sommeil Si besoin une initiation la relaxation psychosomatique tait propos e
131. ion du sommeil en France et au Japon une enqu te pilote Studies in Language and Culture 26 University of Osaka 2002 2 Soldatos C R Allaert F A Ohta T Dikeos D G How do individuals sleep around the world Results from a single day survey in ten countries Sleep Med 2005 6 1 5 13 3 Azra J L Vannieuwenhuyse B La concep tualisation de la culture l exemple de la ges tion du sommeil en France et au Japon Stu dies in Language and Culture 25 niversity of Osaka 2001 4 Voir notamment Steger B Getting away with sleep social and cultural aspects of dozing in Parliament Social Science Japan Journal 2003 6 181 97 5 Dong H P Les pratiques du coucher du jeune enfant la relation familiale et la construction psychique de la personne une tude interculturelle comparative entre la France et la Chine Taiwan sous la direction du professeur H E Stork universit Ren Des cartes Paris V 2006 6 Voir notamment Cabon P Estruch X Bour geois Bougrine S Mollard R Coblentz A Caract ristiques des siestes bord lors de vols transatlantiques en quipage deux In Proceedings du 34 congr s de la Soci t francophone de chronobiologie Paris 14 16 mai 2002 LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 7 Cabon P cit par Ondine Millot dans Lib ration le 12 mai 2003 article Le r veil de la sieste 8 Voir galement Azra J L Les m taphores du sommeil Ste
132. ion s institutionnelle s difficult assurer la prise en charge posthospita li re li e au d ficit de structures relais la p nurie de places et l abaissement des seuils de tol rance des structures ducatives vis vis de ces adolescents bruyants C est pour tenter de contourner ces difficult s que les secteurs ont cherch d velopper des modalit s de r ponse alternatives et de nouveaux cadres d action La recomposition des cadres d action pour une meilleure ad quation aux profils des publics En l absence de r f rent commun 7 la notion de sant mentale reste floue Pour prendre en compte les nou velles formes d expression relevant de la souffrance psychique 8 li e aux transformations sociales pr carisation d saffiliation 9 et soci tales autono misation et responsabilisation de lin dividu rig es comme valeurs supr mes 10 les acteurs ont donc t contraints d inventer de nouvelles mani res de concevoir et d engager les actions en sant mentale Tout en cher chant les adapter aux besoins identi fi s et aux objectifs vis s ces nouveaux dispositifs se sont attach s pallier les difficult s d acc s aux soins de ces publics et le d ficit d articulation entre acteurs d horizons divers Les secteurs ont ainsi d velopp des modalit s d ac tion relativement proches bien que dif f rentes sur le plan de leur structuration et de leur organisation Fa
133. is faits En revanche les r gions Bour gogne Franche Comt et Limousin ont une proportion d environ 14 d insa tisfaction ce qui les place dans les pre mi res r gions de France concernant la satisfaction du sommeil C est en r gion Picardie et Haute Normandie que les individus interrog s ont d clar le plus avoir rencontr des probl mes de sommeil au cours des huit derniers jours plus de 50 d entre eux En comparaison Cest en Alsace que ce pourcentage est le plus faible 38 7 Le pourcentage d individus d clarant avoir consomm des somnif res ou des hypnotiques au cours des douze der niers mois est le plus important dans les r gions Basse Normandie 9 7 et Poitou Charentes 9 5 Elle est moin dre dans les r gions Champagne Ardenne 2 1 Bourgogne 5 3 et Alsace 4 7 L Ile de France se situe au dessus de la moyenne constat e en France avec une proportion de 8 2 Christophe L on Statisticien charg d tudes direction des affaires scientifiques INPES Un Fran ais sur quatre dort six heures ou moins Les Fran ais dorment de moins en moins indique une enqu te TNS Healthcare Institut national du sommeil et de la vigilance 1 r alis e en f vrier 2006 cit e par le minis t re de la Sant lors de la pr sentation en janvier 2007 du Plan sommeil Les Fran ais dorment en moyenne quotidiennement entre sept heures trente et huit heures et 25 d entre eux do
134. isation et du raccourcissement du som meil de nuit Comme nous l avons vu le court sommeil noc turne va tre suppl par un plusieurs som meils diurnes Le sommeil qui tait monopha sique une seule p riode de sommeil par vingt quatre heures chez l adulte jeune a ten dance devenir polyphasique plusieurs p rio des de sommeil par vingt quatre heures chez la personne g e comme chez l enfant On note donc une plus grande facilit endor missement diurne qu il ne faut pas confondre avec une somnolence excessive Cette impres sion est renforc e par une diminution du contraste entre la veille et le sommeil avec une diminution de l amplitude des rythmes bio logiques temp rature hormones m latonine etc La sieste terme qu il faut r server au sommeil survenant entre 13h et 14h est un moment privil gi pour le sommeil qui survient plus facilement dans cette plage horaire m me si l on n a pas d jeun Comme on le voit m me chez les personnes en bonne sant le sommeil est fortement modifi par l ge Ces changements vont le rendre plus vuln rable aux facteurs environ nementaux que sont le bruit et la temp rature ambiante Ces contraintes contribuent la sen sation de mauvais sommeil que peuvent res sentir certaines personnes g es Elles sont aussi plus sensibles aux modifications du contexte du sommeil voyage d m nage ment hospitalisation etc Pathologies vieillissement
135. ise 2000 vol XXXI n 1 mars La formation du psychiatre bttp www psy chiatrie francaise conv rubrique Psychiatrie fran aise COMMUNIQU yuilibres rmation pour tout ualit Une lettre d info mensuelle savoir sur l act de la pr vention etde l ducation se la sant ag ilibres Dea Cu Sida et IST un nouvel appel projets de l Inpes pour la pr vention Tare MRi iim eree STE deen b TE pi POSTE fran ddl CET una in naira om COTES a rierren real errak B pa jua a FESRESVE LI s ARE man iii wr a an a ieren iman jiri sa mnan ni pan eme pas dames M IT es CARS Mes ORNE OS PAM ut LOS pe RSRg darah E m URSS po E p er iH 1 A a r m aran 1 Lip memre a siie mai pa mi eE AE T emm e SE it Fa ju i m ma Le sommeil c est La sant Li p ammi Aimi baii Fi CE a ad y h a an bli maa a reman ACC FE Qi Y ii grn apam en a jrg DER De ENT VE T NS GE DC SECTOR CE CETTE TE Ai s kaal beisa D ifi CI LE ui Eee pia D PRES RSS EME EE me e D TELE ii en es ari e A Eiaa one meme em mnn mme mer r e ee EEE De mt D GES Minna ci ie m l aaa ape sn res yra wmm CPR e eea b re E e e ea LL a Institut National de Pr vention et d ducation pour la Sant www inpes sante fr qualit de vie Un partenariat pour d samorcer l echec chez les 10 18 ans Dans le d partement des Hauts de Seine cinq communes ont mis en place un accueil des jeunes en tr s grande dif
136. ivre notre action aupr s des l ves de 3 et de r aliser des va luations deux ou trois ans apr s en fin de s ance Catherine Cariou M decin scolaire Sophie Tr hout Infirmi re scolaire service de sant ensemble scolaire Saint Michel de Picpus Paris Dans l Eure un r seau petite enfance duque au sommeil Des professionnels de la petite enfance du d partement de l Eure se sont investis dans l ducation au sommeil aupr s de la population En 2002 dans le cadre de leurs missions d veloppement d actions de pr vention du cation la sant soutien la parentalit ils ont cr un r seau petite enfance afin de r fl chir sur des actions mener aupr s des familles et des professionnels Afin de concr tiser ce projet le r seau petite enfance a b n fici d une formation financ e par le d partement de l Eure et les commu naut s de communes de Pont Audemer et de Conches Celle ci a permis l actualisation des connaissances le partage d outils communs et de b n ficier d une m thodologie adapt e aux diff rents publics Apr s avoir d fini leurs objectifs les participants ont list les publics concern s et les lieux d intervention les fem mes enceintes et les futurs p res les parents les grands parents les enfants jusqu 6 ans les professionnels de la petite enfance service PMI structures multiaccueil relais assistantes maternelles CMP
137. juv nile Gennevilliers dans l attente de locaux autonomes et plus adapt s numero Mars Avril 2007 Dossier coordonn par le Dr Fran oise Delormas directrice de Pro som Lyon Michel D pinoy m decin de sant publique INPES et Sandrine Broussouloux charg e de mission direction du D ve loppement de l ducation pour la sant et de l ducation th rapeutique INPES Eduquer au sommeil Comment dorment les Fran ais selon les cat gories d ges Comment promouvoir le sommeil comme composante essentielle de la sant Pr s d un Fran ais sur deux estime manquer de sommeil un sur trois d clare souffrir d un trouble du sommeil Pour traiter ce sujet nous avons fait appel une trentaine d experts m decins somnologues psychologues ducateurs pour la sant Dans une premi re partie ils dressent un tat des lieux du sommeil de ses rites en France et ailleurs en particulier au Japon Le m decin somnologue ric Mullens explique comment le corps r cup re pendant le sommeil et souligne qu une bonne hygi ne en ce domaine serait un facteur capital de pr vention des maladies Nous vous pr sentons un r sum du rapport du groupe d experts Giordanella dont l essentiel des propositions a t repris dans le plan sommeil adopt par les Pouvoirs publics en janvier 2007 Deux chercheurs mettent en vi dence le lien entre travail post et d ficit ou perturbation de sommeil et accide
138. l et la vigilance et en incitant la recherche Dans le cadre de cette mission s inscrit la mise en uvre d ac tions d information et de communication des tination du public des pouvoirs publics et des professionnels de la sant dont notamment la Journ e nationale du sommeil ISV 2 rue Cournot 75015 Paris T l 01 48 56 27 87 Courriel secretariat institut sommeil vigilance org En ligne www institut sommeit vigilance org e R seau Morph e Morph e est le premier r seau de sant fran cilien consacr la prise en charge du patient atteint de troubles chroniques du sommeil Regroupant professionnels de sant et asso ciations de patients il intervient diff rents niveaux formation des m decins aux patholo gies du sommeil coordination des soins trans mission de l information entre les profession nels de la sant membres du r seau gr ce un dossier m dical partag Le site Internet du r seau donne acc s aux pro fessionnels de la sant des documents de tra vail et offre une information didactique au public non sp cialiste R seau Morph e 2 Grande Rue 92380 Garches Courriel contact reseau morphee org En ligne http www reseau morphee org e Soci t fran aise de recherche et de m decine du sommeil SFRMS La SFRMS a pour but de faciliter les changes d informations scientifiques et la recherche dans les domaines de la physiologie et de la pathologie du sommeil
139. l le matin tous ces donneurs de temps vont aider le nourrisson dans l ins tallation du rythme jour nuit Ces donneurs de temps permettent non seulement la mise en place et le maintien des rythmes circadiens de vigi lance mais ils permettent aussi la syn chronisation entre rythmes circadiens veille sommeil et rythmes circadiens biologiques temp rature corporelle rythme cardiaque rythme de faim et de sati t s cr tion de cortisol etc C est cette synchronisation qui nous permet probablement d tre vigilant au bon moment qui fait que la qualit de notre veille et de notre sommeil est bonne Rythmes circadiens et temps scolaires Chez l enfant cette synchronisation harmonieuse est parfois compromise par certains rythmes scolaires comme la semaine de quatre jours Les fluctua tions journali res de la vigilance et des performances intellectuelles varient dans la journ e elles progressent du d but la fin de la matin e s abaissent au d but de l apr s midi puis progres sent de nouveau au cours de l apr s midi scolaire Ce profil normal peut tre invers lorsque le temps scolaire ne comprend que quatre jours lundi mardi jeudi vendredi Cette inversion est accompagn e d une baisse du niveau des performances Cette dimi nution est modul e par de nombreux facteurs tel que le niveau scolaire la motivation le milieu urbain ou rural le niveau socio conomique etc Elle semble plus refl te
140. lation sp ci fique d adolescents plac s PASE les demandes d hospitalisation pour trou bles du comportement sont importan tes elles repr sentent elles seules 50 des motifs d hospitalisation de ces adolescents Une structure d hospitalisation telle que celle d crite ici et qui bien vi demment a ses quivalents dans d au tres r gions est un outil indispensable au traitement des adolescents De peti tes unit s paraissent id ales pour un accueil et un traitement des adolescents dans des conditions de rencontre humaine et th rapeutique optimales Cela permet une approche individuelle avec chacun des patients sans ph no m ne de groupe trop important et donc une contenance sans trop de vio lence en utilisant le minimum de trai tements m dicamenteux Pr venir et prendre en charge La mission d un service de psychia trie infanto juv nile au sein d un h pi tal g n ral cas de l h pital Ballanger ne se r sume pas l hospitalisation sp cialis e des adolescents Elle comprend un volet important de pr vention L ins tauration d un v ritable travail d arti culation entre tous les partenaires de la prise en charge de l enfance et de l adolescence est fondamental lim plantation de services de p dopsychia trie dans les h pitaux g n raux est en cela pr cieuse permettant des changes approfondis au sein m me de l h pital un travail en commun avec les services
141. les comme le fait une association bref aider les jeunes qui coutent mieux se prot ger La Sant de l homme Pourquoi cette double casquette de sociolo gue et d anthropologue pour tra vailler sur les risques auditifs dus la musique amplifi e Marc Touch Mes travaux sur les risques auditifs ont t men s au Cen tre d ethnologie fran aise C est un labo ratoire du Centre national de la recher che scientifique CNRS qui faisait partie du mus e national des Arts et Traditions populaires Aujourd hui ce mus e est d localis Marseille o il prend le titre de mus e des Civilisations de l Europe et de la M diterran e Ce montage CNRS minist re de la Culture explique cette confrontation entre le socio ethnologue qui travaille sur le terrain tudiant une soci t travers une vie partag e et le passionn de culture qui dans le cadre d un mus e a l id e de constituer de la m moire du patrimoine l guer aux g n rations qui viennent Et quand une sp cialit la mienne en l occurrence la musique lectro ampli fi e transcende les deux approches on est au c ur de multiples questions Elles concernent la fois les pratiques cultu relles comme l entend le minist re de la Culture mais aussi le rapport au corps comme celui des sportifs face leurs pratiques donc les risques Une partie de mon travail consiste fr quenter les salles de r p tition les r
142. leur enfant agenda du som meil d dramatiser les conflits enfants parents autour du sommeil proposer des am nagements afin de concilier le rythme de vie de l entant et le rythme de travail des parents Au cours de cette rencontre tous les tra vaux des enfants dessins fresques montages po mes sont eXpos s ce qui me permet de les commenter et de donner des l ments de la physiologie du sommeil de faire le lien avec le v cu et les observations des parents La pro position de sieste est pr sent e comme faisant partie de l organisation de la journ e scolaire il est reconnu scien tifiquement que nous avons tous besoin petits et grands d un temps de pause pour mieux terminer la journ e et favoriser les apprentissages mais tous n ont pas forc ment besoin de dor mir ls L essentiel est que cette sieste soit bien propos e au bon moment en tout d but d apr s midi et qu elle ne dure pas trop afin de ne pas retarder lendormissement du soir la mai SO S H Avez vous un exemple d ac tion achev e nous d crire Oui avec le groupe scolaire Croix Rouge maternelle et l mentaire d une Zep au nord d Orange dans un quartier sensible avec un pourcentage important de familles d origine tran g re Les enfants taient d crits comme souvent fatigu s et excit s avec manque d attention et des parents par fois d munis face aux conflits autour du coucher et du lever de leurs enfa
143. lieux parents enfants les professionnels de la sant maternit m decins g n ralistes p diatres les h pitaux les qui pes p dagogiques des coles maternelles D autres lieux d intervention domicile lors des visites des travailleurs m dico sociaux lors des formations des assistantes maternelles Les interventions se font classiquement sous forme collective et sous forme individuelle le m decin de PMI tant rep r comme r f rent m dical C est lui que sont adress s les parents en difficult pour consultation et conseils puis orientation si n cessaire vers une consultation sp cialis e Le support ducatif utilis est une plaquette d in formation et un agrandissement en affiche dont le personnage se nomme Oli I s agit d une cr ation collective des membres du r seau petite enfance Textes et illustrations permettent la fois le recueil des t moigna ges du v cu et des pratiques des parents Ce support est galement un point de d part pour formuler des propositions adapt es de changement de comportements Le travail de cr ation autour du th me a per mis concertation et s lection commune des messages de base Les membres du groupe ont t tr s motiv s pour tester faire conna tre et utiliser ce support et il s est cr une v ri table dynamique dans le d partement autour du th me Sommeil des jeunes enfants Le conseil g n ral qui soutient
144. lits s par s ou l id e de faire chambre part sont asso ci s en France l id e d un probl me au sein du couple le lit tant le lieu de l intimit partag e et de la sexualit Les r ponses des jeunes Japonais propo sent une autre repr sentation du dormir ensemble il est important de dormir avec les enfants en bas ge car ceux ci sont fragiles et ont besoin d un envi ronnement chaleureux et rassurant Pour les Fran ais interrog s l intimit du couple doit tre pr serv e Ces diff rentes habitudes de sommeil chez l enfant entra neraient selon une tude comparative France Chine men e par Hsing Pan Dong au sujet des pra tiques du coucher du jeune enfant 5 deux formes de constructions psy chiques la s paration enfant parents ou s paration d avec l autre renforcerait en France la construction d un moi authentique qui s attache soi la proximit enfant parents ou s paration d avec soi renforcerait en Chine la cons truction d un moi relationnel L hy poth se se pose alors d une transposi tion de ces conclusions aux pratiques japonaises qui s apparentent aux pra tiques chinoises sur ce point L id al fran ais en mati re de sommeil Si l on compare maintenant les pra tiques fran aises cette br ve esquisse des pratiques japonaises on per oit une tout autre conception sociocultu relle du sommeil En France le sommeil est avant tout et
145. lla 20 tudes de langue et litt rature fran aises universit de Kyushu 2001 Fukuoka Japon 9 Enqu te TNS Sofres 2005 Les Fran ais et la somnolence 10 Cf sur Internet Uberman sleep sche dule 11 Williams C Vous emp chez vous de dor mir Les habitudes de sommeil des Cana diens In Tendances sociales canadiennes Statistique Canada 2001 12 7 12 Liu Y Tanaka H the Fukuoka Heart Study Group Overtime work insufficient sleep and risk of non fatal acute myocardial infarction in Japanese men Occupational and environne mental medicine 2002 59 447 51 13 Inoue K Matsumoto M Karo jisatsu sui cide from overwork a spreading occupatio nal threat Occup environ Med 2000 57 284 5 14 En ligne http www salton med br SH Il courses Suggestion de lecture 15 05 2006 changer sans se perdre D Jorge Salton m decin psychiatre profes seur titulaire de psychiatrie et de relation m decin patient de la facult de m decine de l UPF A quoi sert le sommeil Les recherches effectu es depuis cinquante ans ont confirm le r le du sommeil comme l ment r parateur et r gulateur Pendant le sommeil les d fenses immunitaires se faconnent la peau se r g n ere l enfant grandit en s cr tant des hormones etc l inverse le manque chronique de sommeil accro t le risque d ob sit et d hyperten sion Une bonne hygi ne de sommeil serait un facteur
146. m dicale valuation sociale du sommeil Partant de ces quelques pistes sur le r le donn au sommeil dans la popu lation fran aise on cernera sans doute plus facilement les fluctuations relatives la perception d une situation normale ou pathologique par les individus celle ci d pendant en partie de cet id al de performance d efficacit et de qua lit de vie Signaler la relativit culturelle du concept de bien dormir ne signifie certes pas que la normalit sociale fait dispara tre la dimension biologique ment pathologique de certaines habi tudes En effet certaines pratiques consid r es une poque comme nor males par le groupe peuvent s av rer n anmoins pathog nes Ainsi si les Japonais jugent comme une conduite sociale positive des rythmes sociopro fessionnels intensifs entra nant un manque de sommeil presque perma nent pour certains il n en demeure pas moins que ces conduites ont des cons quences parfois dramatiques sur le plan de la sant le karoshi ou mort par puisement au travail 12 et le karo jisatsu ou suicide li au surmenage 13 rappellent les limites de l adapta bilit du corps aux exigences sociales Jorge Salton psychiatre br silien ayant s journ au Japon explique ainsi le ph nom ne du karoshi Beaucoup de personnes dans d autres pays du monde travaillent dans ces conditions c est vrai L bas il y a cependant
147. me n s par des maraudeurs c est dire les travailleurs sociaux en tourn e noc turne S H Cest un centre organis pour la nuit Que constatez vous concer nant le sommeil des SDF D abord poser la question du som meil des SDF est en soi int ressant Car le sommeil est une porte une entr e c est l environnement Le sommeil se pr pare la journ e se vit le jour et nous rencontrons ce que l on conna t des difficult s des personnes la rue Le sommeil est galement une chose que l on partage Chacun d entre nous a plus ou moins bon sommeil plus ou moins des probl mes de sommeil Le sommeil refl te l histoire de chacun Donc dire ou laisser entendre qu il existe un sommeil des SDF n est pas possible On ne peut caract riser le sommeil du SDF C est tr s individuel et c est un domaine qui est abord avec beaucoup de pudeur S H Le fait que ce b timent n ait pas t con u l origine pour lh bergement a t il des cons quences sur la qualit de l accueil Oui c est incontestable Ici on accueille les gens en dortoir Le mou vement des Don Quichotte du canal Saint Martin dit qu il ne faut plus accueillir des gens en dortoir du fait de la promiscuit Ils ont raison Parlons du ronflement par exemple Voil un l ment qui est terrible et pour lequel on ne peut rien faire J ai ici des bou chons Je peux en distribuer Mais pour notre SDF c est trop diffic
148. me a re u le soutien financier de l Institut national de pr vention et d ducation pour la sant INPES dans le cadre de l appel projets tabac alcool Bas sur une approche positive et globale de la sant l cole du souffle a pour ambition de mobiliser les professionnels relais en d ve loppant trois axes selon les milieux de vie scolaire travail et soin sur trois ann es En 2004 les formations des professionnels relais des axes concern s ont t mises en place En 2005 l accompagnement m tho dologique des professionnels form s a t r alis En 2006 ce dispositif a t compl t par la cr ation et la diffusion d un outil de trans f rabilit sorte de bo te outils s adres sant tous les professionnels souhaitant conduire un projet de pr vention autour du tabagisme Un C d rom sur ce programme r gional est disponible partir de fin mars 2007 Il peut tre utilis par d autres r gions int ress es par ce type d action Au total soixante entreprises ont particip au pro gramme cole du souffle et soixante cinq infir mi res ont t form es dans ce cadre Le pro gramme se poursuit par une quatri me ann e durant laquelle vont se poursuivre les accom pagnements aux entreprises qui souhaitent devenir non fumeuses et un travail avec les coles primaires va tre amorc autour de la pr vention du tabagisme en lien avec les com p tences psychosociales
149. mentale Une attention particuli re a t por t e dans ce travail aux dispositifs travail en r seau intervention au plus pr s des personnes visant trans former les logiques d urgence au tra vers de nouvelles modalit s de prise en compte des personnes 5 Si la l giti mit institutionnelle de ces d marches reste encore fragile celles ci consti tuent n anmoins des modes d inter vention pr cieux dans la perspective du d veloppement d actions de sant publique relatives la sant mentale actions sur les effets de la pr carisa tion conomique et sociale sur le contexte familial et social et les res sources propres que ces modes d in tervention contiennent travail en r seau et politiques locales de sant adolescents et protection de l enfance RMI et insertion Les d marches tudi es avaient en commun de rechercher des avanc es dans la proximit c est dire de r in troduire une prise en compte des ques tions de sant mentale au plus pr s de la vie de la cit de leurs cadre et contexte d mergence Suivant les publics plu sieurs modes d intervention ont t investis en particulier pour les adoles cents culturels supports d expression travail avec les r f rences culturelles des personnes espaces interm diaires de m diation sociaux cadres de socia lisation ajustement des modalit s d ac cueil et d aide ou proprement soignants adaptation des uni
150. mis Les donn es recueillies font tat d un endormissement toujours trop long deux tiers des l ves mettent plus de trente minutes s en dormir de la pr sence d un cran dans leur chambre pour la moiti des l ves de r veil noc turne pour un tiers d entre eux Il est toutefois dif ficile d interpr ter les modifications de compor tement car de nouveaux l ments entrent en jeu au lyc e Les jeunes savent certainement mieux g rer leur sommeil et analyser les cons quences diurnes de leurs privations Cette ann e une conf rence a t propos e aux parents de tout l tablissement primaire coll ge et lyc e Elle se pr sentait en trois parties la physiologie et les troubles du sommeil expos s par le m decin scolaire les constats sur le ter rain et les r sultats des enqu tes pr sent s par l infirmi re scolaire et la repr sentation artis tique de la sieste et du sommeil du XVF nos jours par un professeur d histoire de l art La par ticipation a t d cevante une soixantaine de personnes sur 2 000 familles environ Peut tre l heure choisie par l association des parents d l ves de 19 h 30 21 h 30 n tait elle pas judi cieuse Pourtant les parents pr sents ont sem bl int ress s par cette double approche sanitaire et artistique si l on consid re les nom breuses questions pos es et le retour dans les jours suivants l infirmerie Nous envisageons de poursu
151. mmeil est tr s r cent lever vers 11h midi Prise en charge Une plus grande r gularit dans ses horaires a t conseill e Madame B On lui a aussi sugg r en t d viter l exposition solaire le soir les bains chauds et l exercice physique et de les pr f rer le matin Un contact a t pris sa demande avec son chef de service Un am nagement horaire a t trouv son chef de service pr f rant nettement des horai res plus tardifs 9 h 18 h L volution a t b n fique 1 Centre du sommeil et de la vigilance et consulta tion de pathologie professionnelle H tel Dieu AP HP Paris 5 LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 Plan sommeil informer La population mobiliser les professionnels de sant Pr sent par le ministre de la Sant Xavier Ber trand le 29 janvier 2007 le Programme d ac tions sur le sommeil souligne que celui ci est un d terminant majeur de sant et un indica teur de la qualit de vie I comporte cinq axes 1 Informer sur l importance du sommeil et les moyens de bien dormir inciter parler du sommeil sensibiliser tout particuli rement les conducteurs les parents et les adolescents Entre autres plusieurs documents et supports p dagogiques vont tre soutenus par l INPES dans ce cadre en lien avec les associations et les professionnels Un passeport du sommeil qui d crit l importance et les r gles du bien dormir est disp
152. mportant volet sur l information la communication et l ducation pour la sant il pr conise en particulier d valuer les actions de pr vention et d ducation existantes ainsi que de mettre en place des recherches actions dans ce champ Il propose de diffuser un guide d information aupr s des parents et des professionnels de sant aupr s de ces derniers en parti culier l information pourrait prendre la forme d une communication sur le bon usage des m dicaments et sur les indi cations th rapeutiques ainsi que sur les th rapeutiques alternatives Il se d clare favorable une prise en compte accrue du r le des associations de patients Information soins et formation Le rapport souligne que les troubles du sommeil constituent un r el pro bl me de sant publique Apr s l tat des lieux il formule des propositions en pr sentant trois axes d action am lio ration de l information du public et des professionnels am lioration de l offre de soins et de la formation des m de cins et d veloppement de la recherche Il formule une s rie de propositions pour am liorer l ducation la pr ven tion la prise en charge et la recherche cet gard les experts plaident en faveur d une ducation l hygi ne du sommeil notamment pour l enfant et l adolescent Ils rappellent aussi que les conditions propices un bon sommeil ne sont pas toujours respect es alors que pour la plup
153. n s taient les adolescents les consommateurs abusifs de psychotro pes les personnes et familles en situa tion de grande pr carit et les personnes isol es Le fait de se retrouver aux urgen ces renvoie la possibilit de trouver une aide en temps r el sans pr alables rendez vous examens ou conditions se reconna tre comme malade formu ler une demande de soins La d marche et la situation rel vent d une tempora lit de recours particuli re Du c t de l offre les contraintes pro pres la prise en charge des malades mentaux comprennent des sas qui per mettent dans un contexte marqu par la r duction des moyens de r orien ter les personnes pouvant relever de soutiens et de soins plus l gers Ces pro bl matiques se retrouvent en partie transf r es en m decine lib rale mani festations d pressives ordinaires dans diff rents lieux ou structures o inter viennent des psychologues cole inser tion lieux d coute ou dans le champ de l action sociale circonscriptions de service social clubs de pr vention cen tres d h bergement et de r insertion sociale Le contexte du secteur unit s de soins psychiatriques territorialis es et de ses rapports avec l h pital introduit un param tre suppl mentaire 4 la psychiatrie souvent interpell e quant sa capacit prendre en compte l accueil en urgence a longtemps oppos la n cessit de r unir un certai
154. n nombre de conditions prise de rendez vous temps d laboration dune demande tat sta bilis pour engager un travail psycho th rapeutique Les centres d accueil et de crise CAC taient cens s apporter une r ponse plus fortement ancr e dans la proximit de m me que l introduc tion d quipes de psychiatrie au sein des services d accueil des urgences SAU dans les h pitaux Le recours aux urgen ces ne rel ve pas toujours d une ques tion d acc s aux soins mais aussi d un besoin d aide L analyse des diff rents flux de demandes urgences de l h pi tal g n ral num ros de t l phonie sant g n ralistes ou sp cialis s centres d ac cueil et de crise dispositifs de proximit centre m dico psychologique etc a fait appara tre trois figures majeures de recours prenant la forme de l urgence Les logiques de recours La premi re figure concerne les per sonnes ayant des r ticences aller vers la psychiatrie Elles peuvent ou non tre affect es par des troubles psychia triques caract ris s mais pr f rent dans tous les cas ne pas entrer dans le sys t me de soins Pour elles les urgences font office de mode d acc s aux soins et constituent une alternative la consul tation sp cialis e Plut t que r sultant d une v ritable volont du patient les acc s sont domin s par la n cessit Les incitations un suivi dans le cadre du centre m dico psychologique de sec
155. n sep tembre 2000 une enqu te qui avait pour objectifs d estimer la pr valence des troubles du sommeil chez l enfant de 2 3 ans d iden tifler les facteurs associ s et de caract riser les modes de prise en charge de ces troubles par les parents Cette enqu te transversale t l phonique ano nyme a t men e aupr s des parents sur un chantillon de 503 enfants g s de 2 3 ans domicili s dans le d partement de l Is re tir s au sort sur la base de donn es des certificats de sant du 9 et du 24 mois Les troubles du sommeil ont t d finis par tir des donn es de la litt rature en troubles du sommeil ressentis sans pr juger de la r alit des troubles enfant pour lequel les parents estiment qu il a plut t mal dormi durant les quatre derni res semaines troubles du sommeil r els au cours du der nier mois enfant ayant pr sent pendant au moins deux semaines cons cutives ou non au moins trois nuits par semaine un endormis sement sup rieur trente minutes ou un r veil sup rieur quinze minutes lorsque l enfant pleure ou joue dans sa chambre ou est debout etc pendant au moins quinze minutes ou au moins quatre r veils it ratifs par nuit ou un cau chemar ou au moins deux nuits par semaine une terreur nocturne Sur les 503 enfants de l tude pour 103 enfants 20 5 dont les parents se plaignent de trou bles du sommeil de leur enfant troubles res
156. nc Comtois sur cinq a vu lu ou entendu la campagne de communication Somnif res et tranquillisants il est temps d en parler dif fus e en juin et septembre 2006 les femmes davantage que les hommes et les personnes g es plus que les jeunes Ce constat va dans le bon sens puisque les femmes et les per sonnes g es sont les plus gros consomma teurs de somnif res et de tranquillisants Cinq mois apr s la fin de la premi re vague de spots t l vis s et la diffusion des outils il a t not des r sultats encourageants en termes de remboursement des anxiolytiques et des hyp notiques une baisse de 8 2 des montants rembours s entre juillet rnovembre 2005 et Juillet novembre 2006 Par ailleurs il a t observ une baisse signifi cative du nombre moyen de bo tes d livr es sur cinq mois pour les m decins g n ralistes ayant suivi une formation sp cifique par rapport leurs confr res Dans le m me temps la consommation d antid presseurs tant rest e stable il n y a pas eu de report de prescription Des perspectives int ressantes Devant ces premiers r sultats positifs les par tenaires restent mobilis s et ont souhait conti nuer leurs efforts afin de poursuivre la dyna mique engag e Une nouvelle vague de spots sera sur les crans en 2007 ainsi qu une cam pagne d affichage dans les principales villes de la r gion Afin de compl ter ce dispositif au moins une formation des m d
157. nn es adapt es r sultat de concertations et bas es sur la parti cipation active du public auquel elles s adressent La diversit des approches le poids des pratiques et des conditions de vie n cessitent un travail d quipe o chacun joue le r le correspondant ses comp tences et ses motivations en tant conscient de ses limites Un premier temps indispensable consiste faire un tat des lieux de recueillir par enqu tes et t moignages des diff rents partenaires socio duca tifs les probl mes prioritaires en termes de quantit et de gravit Le choix du th me se fera aussi en fonction d autres crit res demande de la part de lorga nisme de tutelle de traiter un sujet dont l importance est reconnue par les instances gouvernementales ou bien demande directe d un public concern par un probl me pour lequel il sou haiterait tre clair Ce dernier cas est bien s r le plus favorable pour la mise en place d une action ducative Un EPA LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 exemple fr quemment rencontr est celui des enqu tes sur la semaine de quatre jours o de nombreux groupes de parents sont demandeurs d infor mations sur les rythmes biologiques Il leur est videmment propos par les intervenants de parler du sommeil et de son importance L tat des lieux concerne aussi la connaissance approfondie du public de l action ses caract ristiques so
158. nnes relations intrafamiliales Ce dossier de La Sant de l homme pr sente l tat des connaissances sur le sommeil sous l angle biologique mais aussi psychologique et soci tal quelle repr sentation sociale avons nous du sommeil S agit il d un moment perdu de notre temps si pr cieux d un moment de repos que nous pratiquons par habitude d une activit que nous percevons comme n cessaire mais que nous tentons cependant de r duire pour r pondre d autres sollicitations S agit il au contraire d un moment prot g avec lap pr hension de ne pas trouver le sommeil ou de ne pas se r veiller l heure Chacun a sa repr sentation du sommeil et lui attribue des fonctionnalit s des qualit s et des vertus elles renvoient la connaissance de soi m me en fonction de son environnement et de ses condi tions de vie elles interrogent notre capacit conna tre et apprivoiser cette fonction vitale qui participe notre quilibre de vie Ce dossier a t con u pour permettre au lec teur d explorer les nombreuses probl matiques que pose le sommeil Une pre mi re partie du dossier aborde le sommeil travers les ges et Chacun a sa repr sentation les civilisations diff rents ges du sommeil et lui attribue de la vie du sommeil de l enfant celui de l adulte ou de la per des fonctionnalit s sonne g e diff rentes civilisa des qualit s et des vertus elles r
159. nregistr es par les repr sentations collectives On admet donc qu il se passe beaucoup de choses dans notre corps et dans notre cerveau lorsque nous dormons Le sommeil devenu actif r cup rateur entre d s lors en concurrence avec d autres acti vit s Il peut tre repr sent comme potentiellement ma trisable et g rable La vision du sommeil perte de temps partag e par un certain nombre quoique infond e scientifiquement semble alors entra ner certains imagi ner qu ils pourront optimiser le fonc tionnement du sommeil en r duire la quantit par un ventuel progr s de la qualit et rendre leur sommeil plus productif De pseudo m thodes 10 circulent d ailleurs sur Internet expli quant comment r duire consid rable ment son sommeil le plus souvent en le fractionnant Elles s appuient sur le fait m me que tous les individus n ont pas spontan ment le m me rythme de som meil et voquent alors une ma trise du sommeil puisque quelques uns sont frais et dispos avec cinq heures de som meil ce serait possible Il s agit alors de comprendre comment pour tenter de faire de m me toujours dans cette recherche effr n e de gain de temps Un certain nombre de personnes n h sitent pas tester sur elles m mes ces nouvelles techniques r duction globale du temps de sommeil via un sommeil fragment comme on s en aper oit dans des discussions sur des forums Internet r d
160. ns L histoire de ces musiques le twist le rock apparues dans les ann es 50 et 60 est comme celle des champignons un matin cela a pouss partout Avec des amplis de vingt trente watts des petites batteries avec une caisse claire et malgr tout ces musiques ont fait trembler la soci t Dans les ann es soixante c tait Johnny les Beatles Des sc nes de liesse d hyst rie diraient certains Le sociologue dit liesse ou transe Il y a des nouveaux sons Que l on soit sociolo gue ou m decin il faut que nous regar dions cette p riode avec une largeur d esprit C est une jeunesse qui d cou vre des modes de consommation une forme de sociabilit S H Comment la musique est elle devenue de plus en plus amplifi e au fil des d cennies Tout d abord si le monde de la musique est en quarante ans pass du petit ampli au mur de sons c est parce que le ph nom ne de mode s est peu peu transform en conomie en tech nique en changes et en appropriations de tout genre Second constat contrai rement ce qui s est pass pour la pra tique sportive o les quipements ont suivi l volution des pratiques l envi ronnement sonore n a pas suivi l volu tion acoustique Ainsi pour la musique lectrifi e les lus de tous bords les administrations ont refus les conditions des pratiques musicales Ils ont refus de voir l lectrification des m urs
161. nsi d une formation per manente L valuation de cette pra tique est tr s positive Chez les personnes g es les effets des informations sont avant tout d dra matisantes R aliser que des modifica tions sont li es l ge et non des pathologies et que c est le lot de la plu part de leurs pairs les aide mieux sup porter ce qu ils nommaient des trou bles lire l article d Alain Nicolas pages 38 40 On accordera une tr s grande impor tance un crit re particuli rement pr sent au cours des actions ducatives sur le sommeil et les rythmes l mergence de relations plus ouvertes et plus confiantes entre les personnels de ter rain et les diff rents publics et entre les partenaires de l action eux m mes La mise en uvre de cette synergie est massivement positive la cr ation de dynamiques locales s ajoutant ce constat Voici qui confirme l opportunit du choix de ce th me propre motiver pour de nombreuses actions des pro fessionnels de la sant et de l ducation Ceux ci souvent le choisissent apr s leurs premi res exp riences comme th me porteur prioritaire Forte de nom breux t moignages l quipe de Prosom est tr s confiante dans le d veloppe ment et l efficacit de l ducation pour la sant en mati re de sommeil D Fran oise Delormas Directrice de Prosom Lyon Contact Prosom CNE Rh ne H pital de l H tel Dieu Por
162. nsi le sommeil avec leur lan gage certains miment leur position d endormissement en osant dire qu ils ont un doudou d autres voquent des cauchemars des bruits L enseignant continue seul en classe parler du som meil avec ses comp tences p dago giques il utilise les fiches d activit que je lui ai propos es mais souvent cr e ses propres outils Les dessins et autres cr ations des enfants sont expos s lors des rencontres d information pour les parents Avec tout le personnel nous d finissons les changements obtenir en tenant compte des contingences li es la structure et au personnel afin d am liorer l organisation des temps de midi et l accueil garderie surtout pour les enfants aux longues journ es S H En maternelle comment expli quez vous la sieste Mon objectif premier est de faire vivre aux enfants un temps de repos ou de sieste dans la d tente et le plai sir Le sommeil doit tre un moment pri vil gi pas une contrainte Pour ceux qui d jeunent la cantine je propose un temps de repos pour tous juste apr s le repas allong s si possible dans une ambiance calme musique classique douce ou autre etc Ceux qui ne dor ment pas trente minutes environ apr s cette mise en condition n cessaire pour mettre son cerveau au repos vont rejoindre la classe o ils attendront les autres avec des jeux calmes Ceux qui se sont endormis font une sieste de qua tre v
163. nt I faut informer encore et toujours insiste Dominique Dufournet Quant ceux ou celles qui souffrent de sifflements dans les oreilles il est n cessaire de ne pas se culpabiliser ni se d courager T chez plut t d apprivoiser ces siffle ments en les int grant patiemment dans le courant des bruits quotidiens sans trop y penser Cela fait partie ga lement de l ducation du son Tout pour l information L ducation du son la sensibilisa tion l information sous tous ses aspects sont la mission premi re attribu e depuis 1978 au Centre d information et de documentation sur le bruit CIDBY lt Cette association de loi 1901 pr sid e par le maire d Angers Jean Claude environnement Antonini a t cr e par le minist re de l Environnement aujourd hui minist re de l cologie et du D veloppement durable qui en a la tutelle Le CIDB est l interlocuteur privil gi tant du grand public que des quelque mille organis mes publics ou priv s intervenant dans le domaine de la lutte contre le bruit C est incontestablement le lieu de res sources et de diffusion de l information vou e la promotion de la qualit de notre environnement sonore Il accueille notamment pr s de douze mille ouvra ges p riodiques rapports th ses et articles fran ais ou trangers int ressant les sp cialistes ou le grand public dans tous les domaines du bruit du son et de l acoustique en consultation sur
164. nt de trente six minutes et le temps de sommeil de quarante sept minutes L efficacit du sommeil tait com parable entre les deux sessions La dur e des veils nocturnes qui tait courte l est rest e Lors de l valuation par chelle analogique visuelle les participants consid raient que leur sommeil tait de meilleure qualit La lucidit et le dynamisme le matin ainsi que l veil en jour n e taient lev s et inchang s entre les deux sessions L anxi t et la morosit durant la jour n e restaient basses avant et apr s la formation Ces donn es dans leurs grandes lignes taient confirm es par l actim trie On remarquera tou tefois que les nsomniaques avaient tendance sous valuer leur temps de sommeil d clar dans l agenda par rapport aux donn es de l ac tim trie aussi bien durant la session 1 que durant la session 2 alors qu ils appr ciaient tr s bien la dur e de leurs veils nocturnes et les am liorations apport es par la formation Les non insomniaques avaient eux tendance sous valuer leur temps de sommeil dans l a genda lors de la premi re valuation alors qu ils le surestimaient au cours de la seconde Cette tude d intervention comportementale montre qu un programme d ducation la sant coupl une valuation du sommeil am liore objectivement la dur e du sommeil des seniors Ces effets b n fiques sont accompagn s par une appr ciation positive de la
165. nt direction et membres du CHSCT une r gle du jeu com mune chacun Par exemple nous devons pr parer les salari s accepter qu un tabacolo gue un psychologue interviennent ensemble au sein de l entreprise Nous devons bien identifier nos r les respectifs L infirmi re connue des salari s est notre relais Quant au temps les deux intervenantes sont cat goriques II faut une disponibilit majeure explique l infirmi re et ne pas compter ses heures On avance au rythme que nous imposent les diff rentes parties prenantes du projets en particulier les salari s ajoute Christine Servanton Mais ensuite les r sultats sont l d ducation pour la sant Cres de Champagne Ardenne de participer une formation d aide l arr t du tabac J ai donc profit de cette occasion S H Comment le Cres a t il parti cip cette action Christine Servanton Le Cres avait d marr en 2004 un projet intitul l cole du souffle voir encadr page 59 et contact un certain nombre d entreprises de plus de cinquante sala ri s de la r gion pour leur proposer l aide la mise en place d actions de pr vention du tabagisme La demande de Marie France Stankiewicz nous est par venue dans ce contexte nous lui avons pr sent notre programme compos de deux formations une formation de trois jours intitul e Pr vention du tabagisme en milieu du travail destin e aux mem bre
166. nt de somnolence diurne excessive Chez ces patients on observe des arr ts respiratoires r currents durant plus de dix secondes sur venant pendant le sommeil avec une fr quence sup rieure dix par heure Ces ph nom nes vont entra ner une fragmentation tr s impor tante du sommeil et donc un besoin intense de dormir la journ e La somnolence est souvent si importante que les patients peuvent s en dormir au volant Le syndrome des jambes sans repos est aussi tr s fr quent ces ges Les patients res sentent un intense besoin de bouger les jam bes d s qu ils sont au repos en particulier dans la soir e ou la nuit Ce sympt me est sou lag par la marche et le mouvement en g n ral On comprendra facilement que ces per sonnes ont beaucoup de mal trouver le sommeil quand elles doivent marcher conti nuellement Il leur est aussi impossible de dor mir la journ e car la somnolence active le besoin de bouger et les sensations d sagr a bles dans les jambes aussi appel es impa tiences On signalera aussi un trouble assez rare mais sp cifique des sujets g s le trouble du com portement en sommeil paradoxal Cette affec tion se rencontre plut t chez des hommes de plus de 65 ans qui pr sentent des pisodes d agitation dans la deuxi me partie de la nuit Il semble que ces personnes vivent intens ment leurs r ves car les muscles ne sont plus LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007
167. nt les ado lescents La convergence des discours comme la r p tition sont souvent source d efficacit Pour s endormir les conseils sont les m mes pour tous viter les boissons excitantes faire du sport plut t le matin viter les jeux vid o etc Le bruit la lumi re ne facilitent pas non plus l endormissement Les nombreuses incidences du sommeil sur la vie quotidienne ont conduit naturellement l Unaf s investir dans la r alisation d un c d rom d ducation la sant Ce support doit permettre aux cents unions d partementales d associa tions familiales et aux mouvements familiaux qui composent l Unaf de poursuivre et d appro fondir les r flexions qu ils m nent depuis tou jours sur les rythmes de vie de l enfant en orga nisant des s ances d information et d changes dans toute la France sur l importance du som meil dans cette probl matique France Picard Coordinatrice p le ducation formation loisirs Union nationale des associations familiales Una Paris 1 Fize M La d mocratie familiale volution des relations parents adolescents Paris Presses de la Renaissance 1990 315 D 2 Guide parental P rents La parentalit P re du num rique Unaf Microsoft France mai 2006 23 p btip www unaf fr article php3 id_article 3523 derni re visite le 05 03 2007 15 des enfants de 3 ans auraient des troubles du sommeil Le conseil g n ral de l Is re a r alis e
168. ntres d accueil et de crise et du CPOA Sainte Anne r gu lation pour les personnes ne pouvant tre re ues au niveau du secteur a permis d explorer cette dimension Dans beaucoup de contextes crises traumatismes les conditions de consentement pour aller aux urgences apparaissent impr cises soumises n gociations et interpr tations Elles LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 qualit de vie imposent aux intervenants un investis sement et une comp tence particuli re quant l valuation des situations La prise en compte au plus pr s des demandes qui mergent en urgence suppose l tablissement de relations de confiance surtout quand les personnes ont des r ticences l gard de la psy chiatrie La m decine g n rale sus ceptible de jouer un r le de relais et de pivot th rapeutique n intervient encore ici qu la marge pr jug s r ciproques avec les professionnels exer ant au niveau du secteur Quelques exp riences associatives France D pres sion Unafam Schyzo Oui Assoquette pointent la possibilit pour les patients et leurs proches de jouer un r le actif au sein de ce syst me sur le plan du sou tien social et des alliances th rapeu tiques Des associations travaillant en proximit M decins du monde Emma s Cit Saint Martin et les qui pes de maraude du r seau Psychia trie et pr carit travaillent de leu
169. nts La maternelle de cent vingt enfants est r partie en cinq classes L cole l mentaire cent cinquante enfants est compos e de huit classes dont une classe d int gration scolaire Clis de douze enfants Au cours de l ann e scolaire 2002 2003 une action sommeil a t r ali s e l cole maternelle avec une tr s forte participation des parents L ann e suivante la directrice de l cole l mentaire jouxtant la maternelle nous a sollicit s pour une action sur ce th me et avec l infirmi re de sant scolaire nous avons pr sent le projet au conseil d cole en juin 2003 Ces deux tablis sements maternelle et l mentaire sont en relation fr quente avec des changes entre les quipes p dago giques Ce projet fut donc pr sent comme un prolongement de l action faite en maternelle J ai propos le m me dispositif r union avec les enseignants pour pr senter l ensemble de l action les supports et outils afin que chaque enseignant puisse choisir le support qui lui convient et qui cor respond au mieux l ge et au niveau de sa classe L action s est d roul e d octobre 2004 juin 2005 S H Comment les enfants se sont appropri s cette action la suite de mes interventions aupr s des l ves les enseignants ont propos aux enfants diff rentes activi t s en fonction de leur ge et du mes sage retenu un concours de dessins sur les r ves les ca
170. nts du travail Le Dr Fran oise Delormas directrice de lasso ciation Prosom explique comment duquer au sommeil tant les enfants que les adultes Un responsable de foyer d accueil Emma s Paris t moigne des conditions tr s difficiles dont souffrent les sans domicile fixe pour trouver le sommeil y compris dans une structure d h berge ment du fait de la promiscuit des conditions d accueil Dans une seconde partie nous vous pr sentons une s rie d actions mises en uvre sur le territoire fran ais tel ce programme pour les plus de 60 ans propos par le centre de sommeil de l H tel Dieu Paris Un psycho logue clinicien d crypte ensuite une exp rience d ateliers du sommeil dans le d partement de l Ain ou comment par des groupes de paroles et de la relaxation on peut am liorer les conditions de sommeil sans recourir syst matiquement aux m dicaments Pour r duire la consommation de psychotropes justement l Urcam de la r gion Franche Comt sensibilise tant les m decins que leurs patients Une p diatre rappelle que la m re a un r le pr pond rant dans l acquisition du sommeil par le tout petit et sou ligne un ph nom ne peu connu les adolescents ont besoin de davan tage de sommeil que les pr ados Dans une s quence consacr e aux enfants et aux adolescents plusieurs t moignages de pu ricultrices et responsables d associations montrent comment on peut am liorer la prise en compte du sommeil l cole et d
171. num ro Mars Avril 2007 6 L D ps Eduquer au somme Institut National Pourquoi de Pr vention enqu te sur l accueil z ro m nager E en urgence en entreprise nos oreilles pour la Sant npes www inpes sante fr SH 388 de la pr vention et de l ducation pour la sant Fr s f Le Li 2 na par l activit physique Pr vention du tabac qu en pensent les enseignants In galit s sociales 4e pr vention un espace sant pour les jeunes chez les 60 75 ans ee l an 28 2 ans 48 Etudiants 1 an 19 Autres pays et outre mer 1 an 38 Je recevrai un num ro gratuit parmi les num ros suivants en fonction des stocks disponibles O Sant mentale n 359 O La promotion de la sant l h pital n 360 O ducation pour la sant et petite enfance n 361 O Soixante ans d ducation pour la sant n 362 O L Europe l heure de la promotion de la sant n 371 O Nutrition a bouge l cole n 374 O Pr vention des cancers n 375 O M decins pharmaciens les nouveaux ducateurs n 376 O Les ancrages th oriques de l ducation pour la sant n 377 O La sant l cole n 380 www inpes sante fr l actualit l expertise les pratiques les m thodes d intervention dans les domaines de la pr vention et de l ducation pour la sant les professionnels de la sant du so
172. nvironnement et l ducation mauvaises conditions de couchage exc s de bruit temps pass devant un cran ou au t l phone trop important rythme scolaire etc Enca dr page suivante Des diff rences probablement plus culturelles que v ri tablement ethniques existent aussi pour la dur e de sommeil les heures de coucher et de lever Des tudes com paratives entre plusieurs populations d enfants r v lent par exemple que des enfants italiens compar s des enfants suisses que des enfants chinois compar s des enfants am ricains dor ment moins Cette diminution du temps de sommeil est li e chez les enfants ita liens un coucher plus tardif elle est en relation chez les enfants chinois avec un coucher plus tardif et un lever plus pr coce Des diff rences culturelles existent aussi pour le rythme des sies tes la disparition de la sieste est aux tats Unis plus tardive dans la popu lation noire que dans la population cau casienne mais le temps de sommeil sur les vingt quatre heures est identique dans les deux populations Les effets de la privation de sommeil chez l enfant La dur e du sommeil tant tr s varia ble d un enfant l autre la possibilit d une privation de sommeil s value sur le comportement de l enfant pendant la journ e un petit enfant anormalement agit fatigable irritable et capricieux man quera probablement de sommeil en revanche m me si le t
173. omprendre leur chronobiologie et ainsi de mieux se pr parer aux apprentissages et aux preuves g n ratri ces de stress d informer les adultes parents professeurs professionnels vivant dans l environnement de l adolescent au quotidien afin de les aider mieux les conna tre et les accompagner de sensibiliser les d cideurs de la commune aux besoins physiologiques des adolescents retentissement sur les emplois du temps l or ganisation des transports scolaires l organi sation des activit s extrascolaires Forum municipal sant Deux phases de sensibilisation ont pris place dans l ann e pr c dant l action elle m me D une part au lyc e o la coordination profes seur d ducation physique infirmi re m decin s est mise en place Dans le m me temps par contacts individuels une information a t transmise aux autres professionnels concer n s principal adjoint conseillers principaux d ducation professeurs int ress s titre per sonnel ou au titre de la discipline qu ils ensei gnent D autre part au sein de la commission municipale sant qui organise chaque ann e une journ e forum Le forum Sant est locca sion de mises en commun d actions de pr vention sant expositions r alis es par les l ves des trois coll ges de la commune dont l un comprend une section compl te d enseigne ment adapt avec des l ves majoritairement en difficult s scolaires sociales
174. on Entretien avec Christine Servanton charg e de projets CRES Champagne Ardenne et Marie France Stankiewicz infirmi re de l entreprise Lecico Vitry le Francois Le z ro tabac en entreprise ne se d cr te pas il s accompagne En r gion Champagne Ardenne le r seau des comit s d ducation pour la sant a pendant trois ans form les infirmi res des entreprises locales la pr vention du taba gisme et apport son appui m thodologique Gros plan sur une entreprise qui a d cid de devenir non fumeuse en 2005 pr s de deux ans avant l interdiction devenue effec tive le 1 f vrier 2007 et mis en place un accompagnement des salari s qui souhai taient arr ter de fumer Ce type d action demande un investissement continu et l adh sion des salari s soulignent l infirmi re de l entreprise et la charg e de pr vention du comit local d ducation pour la sant La Sant de l homme L entreprise Lecico Vitry le Fran ois a mis en place d s septembre 2005 un programme d accompagnement l arr t du tabac pour ses salari s Pourquoi Marie France Stankiewicz L entre prise Lecico sp cialis e dans la pro duction de pi ces sanitaires en c ra mique utilise des mat riaux particuliers comme le gr s et la porcelaine vitrifi e riches en silice Celui ci est responsable d une maladie professionnelle redouta ble la silicose En 2005 Lecico a enre gistr neuf cas d
175. on entre une diminution du temps de sommeil et un risque plus lev de troubles du com portement hyperactivit chez l enfant anxi t anormale d pression avec risque accru de suicide chez ladoles cent Installation du rythme jour nuit Le nouveau n dort presque autant le jour que la nuit par p riodes de trois quatre heures entrecoup es d veils En fait la composante circadienne aux environs de vingt quatre heures existe d s la p riode n onatale Il existe d ailleurs d s les tout premiers jours de vie un peu plus de sommeil dans la nuit Un rythme jour nuit stable va s ins taller normalement avant le sixi me mois Les donneurs de temps ou synchroniseurs Ce rythme circadien de vingt quatre heures ne pourra s installer sans des personnes ou des facteurs de l envi ronnement qui donnent le tempo ce que l on appelle les donneurs de temps ou synchroniseurs son appari tion pourra tre retard e chez certains enfants si ces donneurs n entrent pas en jeu Chez le nouveau n le donneur de temps le plus important va tre sa rela tion avec sa m re puis tr s vite d s les toutes premi res semaines de vie lal ternance lumi re naturelle obscurit la r gularit des prises alimentaires et leur disparition progressive dans la nuit la r gularit des moments de promenade et d changes un peu plus tard celle des heures de siestes de coucher et surtout de r vei
176. onclut n anmoins l existence d un risque r el Chez les moins de 25 ans l exposition au bruit semble tre la cause majeure des d fi cits auditifs L OMS recommande de ne pas rester expos des niveaux sup rieurs 100 d cibels pendant plus de quatre heures plus de quatre fois par an soit l intensit sonore d une discoth que ou d un concert de rock Commun ment le bruit est d fini comme un ensemble de sons sans har monie Quelques effets vibratoires ici et l procureraient plus de d sagr ment que de confort La r alit est plus complexe que ne le laisse pr voir ce sophisme Le bruit est consid r par la population fran aise comme une atteinte la qualit de vie Il est la pre mi re nuisance domicile d clar e par 54 des personnes r sidant dans des villes de plus de 50 000 habitants Le bruit est bien un ph nom ne ondula toire qui met l air en mouvement une nergie acoustique audible provenant d une ou plusieurs sources Et quand les seuils de tol rance pour l organisme sont d pass s les effets peuvent tre extr mement n fastes pour la sant De quoi s agit il Au terme de son volution le syst me auditif humain a acquis des caract ristiques impression nantes Il est capable de d tecter des d placements de mol cules d air cent fois plus petites que le diam tre d un De la conversation intime au d collage d avion Bruissement de feuilles 15 dB Convers
177. onible en ligne sur le site du minist re de la Sant Plusieurs campagnes de communication seront lanc es en 2007 et 2008 dont une sur le sommeil au volant etc 2 Mobiliser les professionnels de sant et de l ducation M decins et infirmi res scolaires vont tre sensibilis s pour porter une attention particuli re au sommeil des enfants et les enseignants sont invit s en parler Les futurs enseignants form s dans les IUFM vont b n fi cier partir de la rentr e 2007 2008 d une for mation sp cifique et d outils p dagogiques Les m decins g n ralistes vont recevoir un docu ment d information sur le sommeil les profes sionnels de sant en contact avec les person nes g es seront destinataires d un guide de bonnes pratiques de soins souligner aussi la r habilitation pr vue de l acoustique de cinq cents salles de repos d coles maternelles et de cinq cents salles dans les cr ches 3 Mieux d pister et r pondre aux besoins de prise en charge m dicale tablir une carto graphie de l offre de soins cibler certaines pathologies comme la narcolepsie le syn drome obstructif d apn e du sommeil et l in somnie commune 4 Acqu rir des connaissances scientifiques sur les troubles du sommeil et leurs d termi nants conna tre l hygi ne du sommeil et les comportements individuels comprendre les m canismes et les d terminants de l alt ration du sommeil d velopper la recherc
178. ons quences de la somnolence en termes de risque d augmentation des accidents de la route ont t clairement identifi es dans le transport profes sionnel aux tats Unis 1 mais la des cription pr cise de ce risque n a pas t faite pour les travailleurs post s car les statistiques sur les accidents de la route concernent l ensemble de la population et non uniquement les travailleurs pos t s qui pr sentent un surrisque pro bable Une mauvaise hygi ne du sommeil comme une dur e de sommeil res treinte et un temps d veil plage pen dant laquelle on reste veill prolong peuvent entra ner un risque accru d ac cidents chez les conducteurs En 1995 une tude command e par le National Transportation Safety Board NTSB aux tats Unis sur les accidents mortels chez les conducteurs professionnels de poids lourds 1 a indiqu que la dur e moyenne de sommeil tait inf rieure six heures dans les vingt quatre heures avant l accident J Connor ef al 2 ont montr que dormir moins de cinq heu res dans les vingt quatre heures avant l accident et conduire entre 2 h et 5 h du matin taient des facteurs de risque significatifs d accident risques deux et cinq fois plus lev s respectivement D ficit de sommeil et erreurs m dicales De nombreuses tudes dans le sec teur de la sant ont tent de d terminer les liens entre la pratique de la m decine de garde et le risque d erreurs
179. ont totalement marginalis es Les services d urgence peuvent alors jouer un r le positif d amortisseur tout comme les associations qui accompagnent les patients vers une prise en charge Face au d calage entre les probl mes des patients et l offre de soins des professionnels innovent en intervenant au plus pr s de la population au niveau d un quartier ou d une structure d accueil L urgence dans le sens large urgen ces hospitali res et toutes autres oppor tunit s de recours est devenue un v ri table ph nom ne de soci t en partie li aux probl matiques d exclusion sociale 1 mais renvoyant aussi des mutations de soci t et de temporalit sociale 2 La mont e des demandes pos es dans l urgence pose deux types de questions le r le des conditions sociales fragilisation des individus injonctions croissantes la performance et la flexibilit dans la configuration des probl matiques de sant la capa cit de notre syst me de sant et plus particuli rement des services d ur gence les prendre en compte Si l on sait identifier et codifier les logiques de recours aux soins relevant de l urgence psychiatrique reconnue pour lesquelles aucune autre moda lit d intervention n est imaginable au travers des protocoles tablis de dia gnostic et de soins 3 les interactions sant conditions sociales sont plus dif ficiles prendre en compte La capacit et la volont d une p
180. p riode se font aussi les d parts de cer tains enfants ayant pass la nuit la cr che Selonles cas les enfants sont amen s en tenue de nuit et continuent dormir ou ils sont r veill s et ont d j re u leur premier repas Les plus grands font connaissance avec la cr che avant d y tre re us officiellement quelques jours auparavant les parents ont t invit s confier l quipe leur enfant une deux heu res pendant la journ e pour qu il arrive en milieu d j familier et pour que l enfant assimile le fait que son parent va revenir La journ e elle se d roule comme dans une structure classique mis part le fait que les rythmes des enfants sont encore plus variables puisque certains sont r veill s tr s t t le matin d autres couch s plus tard le soir Le d part du soir l encore il est tr s che lonn Les enfants arriv s les premiers com mencent partir d s le d but de l apr s midi Les derniers partiront 22 h au plus tard Le planning du personnel est tabli en fonction de cette amplitude horaire L organisation de cet accueil met l accent de fa on majeure sur les rep res propos s aux enfants Les enfants sont r partis en trois grou pes d ge b b s petits et grands Dans chaque groupe les enfants ont une personne de r f rence qui les suit de leur entr e en cr che jusqu leur d part Cette r f rente est pr sente pour les temps
181. par des spectacles p da gogiques que le niveau sonore est une question difficile appr bender Et loin de vouloir fuir notre responsabilit nous mettons en place une p dagogie active Un exercice de responsabilit Cette p dagogie se nomme Peace and Lobe Il s agit d un spectacle port dans chaque r gion par un groupe de musiciens professionnels et qui tourne aupr s des lyc ens jeunes des MJC ou autres structures locales d insertion m langeant la d couverte musicale et l information sur les effets des sons Nous nous appuyons dans chaque r gion sur un faisceau de partenaires des comit s r gionaux d ducation pour la sant mutuelles tudiantes Drass rectorats commente Sylvie Lecano Nous prenons un groupe local qui fait de la sc ne et qui va se pr ter au jeu C est chaque fois un succ s chaque repr sentation une centaine de jeunes d couvre ainsi la musique autour d une mise en sc ne particuli re o se m langent concert et informa tions festives sur la physique du son la physiologie de l oreille ou la l gisla tion I s agit bien pour nous d un exer cice de responsabilit insiste Sylvie Lecano Une responsabilit qui a conduit l association cr er depuis 2004 des modules de formation pour les professionnels eux m mes tels les ing nieurs du son ou les directeurs de salle Seules la pr vention et la for mation permettront de parvenir une
182. pas une r gle commune Quel qu un qui se l ve le matin se pr pare avant de partir au travail peut chan ger sur la fa on dont il a dormi Ici les gens ne nous racontent pas forc ment leur nuit Quand on arrive l on essaye de dormir sur une literie qui n est pas adapt e C est une literie de r cup ration Certains nous parlent de a On a aussi de gros dormeurs des gens qui arrivent couper Mais nous accueillons aussi des insomniaques CIN LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 des gens qui prennent des m dica ments C est fou comme l autom dica tion est pr sente chez les exclus Et ils n en parlent pas S H En mati re de pr vention et d accompagnement avez vous une action particuli re Je crois qu il faut le dire il n y a rien Ou alors nous balbutions Emma s on essaye de d velopper le sens de la rencontre La rencontre commence par la poign e de main par la qualit de l accueil l coute avec toutes les diffi cult s qui vont avec Nous essayons de r fl chir sur la souffrance psychique Nous nous sentons pauvres en id es Certes il y a des r unions des col loques Mais nous avons besoin notre niveau de concret nous permet tant d agir Nous avons besoin gale ment d un accompagnement afin de mieux r pondre aux sollicitations des d munis Cet accompagnement nous ne l avons pas Du fait de la s paration entre social et m dical le
183. ppe BOUVET se ia css 0e 21 Que pensez vous de votre sommeil Christophe LEON Se Su een dot sa 28 Travailleurs post s d ficit de sommeil danger Guillaume Chaumet Pierre Philip 30 ducation pour la sant et sommeil mode d emploi Francoise Delormas Le Lies 32 Les fant mes ont le sommeil fragile Entretien avec Christophe Baratault 35 Comment promouvoir le sommeil chez les seniors Un programme ducation sant pour am liorer le sommeil des seniors Damien L ger Caroline Gauriau Bruno Corman Dominique Choudat 3 446 37 sommaire Personnes g es prendre en compte le vieillissement physiologique Alan NICOlaS AL Lans es do 38 Ateliers du sommeil une alternative aux m dicaments Henri Pierre Bessias 40 Enfants et adolescents mais o est pass Le sommeil De la naissance l adolescence dans les bras de Morph e Marie Jos phe Challamel 42 Agir sur le sommeil et les rythmes de vie l cole Entretien avec Nicole Rivi re 46 duquer les adolescents au sommeil c est possible France Picard SES ne its ss terre 48 15 des enfants de 3 ans auraient des troubles du sommeil Agathe Billette de Villemeur 49 Adolescents la ssons les dormir Mich le Mas Si Si lei es eee eee 50 Savoir conduire sa vie Mich le Mas L el Lit sed eaioesess 51 Des lyc ens apprennent g
184. puis quelques ann es l Assur rance Maladie et les professionnels de sant ont d cid de se mobiliser sur ce sujet avec comme objectif de d penser mieux pour soigner mieux C est dans ce cadre que la campagne Les antibiotiques c est pas automatique a t lanc e en 2002 En Franche Comt l Union r gionale des caisses d assurance maladie Urcam et ses partenaires ont d cid de mettre en place des actions sp cifiques concernant les anxiolytiques tranquillisants et les hypnotiques somnif res Deux strat gies d actions compl mentaires Un groupe de pilotage a t mis en place Il comprenait outre l Assurance Maladie des m decins g n ralistes et sp cialistes exer ant en ville ou l h pital ainsi que des universitai res et des chercheurs En raison de la complexit du sujet il a t d cid de d velopper une double d marche L une devait permettre de sensibiliser le grand public cette question travers une campagne t l vis e diffus e sur France 3 Franche Comt L autre visait ouvrir le dialogue entre patient et m decin Le but n tait pas de diaboliser les somnif res et les tranquillisants ni de culpabiliser les sujets qui tirent un b n fice de ces m dica ments L objectif tait de faire prendre cons cience la population que la prise de ces trai tements n est pas un geste banal et qu elle est l origine d effets ind sirables souvent m s estim s
185. r en France comme un comportement normal Ces microsiestes r p t es qui peuvent donner lieu des sc nes tr s surprenantes pour un observateur fran ais s apercevoir par exemple qu un quart des personnes pr sentes une r union de travail dort ne cor respondent pas la sieste telle que nous la connaissons en France d j assez peu pratiqu e par la population active et souvent socialement stigmatis e chez les actifs savoir vingt minutes une heure de sommeil environ en tout d but d apr s midi et en priv Comment comprendre ces habitudes de sommeil Japonaises Selon Jean Luc Azra et Bruno Van nieuwenhuyse les habitudes de som meil des Japonais s inscrivent dans un INA LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 sch ma o le sens communautaire est valoris et o le temps consacr au groupe est vu comme une garantie d efficacit L individu doit garder le contr le sur ses besoins physiques tel que le sommeil pour assurer un temps de participation au groupe suffisant et le syst me d tude ly entra ne depuis l enfance ou l adolescence 3 Il sem blerait donc que pour les Japonais tre fatigu et c der cette fatigue le temps d un bref endormissement est le signe en quelque sorte qu on ne s est pas conomis qu on s est donn enti rement qu on fait l effort d tre pr sent avec les autres malgr cette fatigue qu il s agis
186. r ci contre Enfin l ge les ant c dents d tiologie infectieuse de la sph re ORL ou de traumatisme cr nien certains troubles m taboliques ou de la tension art rielle peuvent potentialiser les effets du bruit sur l audition Une s rie de sommations Les scientifiques voquent deux types d effets du bruit sur la sant les effets objectifs mesurables et les effets subjectifs Ces effets sont tr s grossi rement de deux niveaux la fatigue auditive et la perte auditive Si la fatigue auditive correspond un d ficit tem poraire d audition qui se caract rise par une diminution de la sensibilit auditive durant un temps limit apr s la fin de la stimulation acoustique les pertes auditives sont caract ris es par leur irr versibilit La sensation de sifflements aigus de bourdonnements dans les oreilles en dehors de tout stimulus externe est un signe fr quemment rapport en cas de traumatisme sonore Ces sifflements ou acouph nes sont consid r s comme tr s invalidants sur le plan psychique et professionnel Les effets objectifs extra auditifs du bruit sont galement nom breux troubles du sommeil stress Les personnes d pressives anxieuses ou ayant des probl mes psychologiques par exemple sont tr s sensibles l en vironnement sonore qui jouerait un r le dans l volution et le risque d aggrava tion de leur maladie La g ne est le prin cipal effet subjectif d cri
187. r c t l tablissement de liens et de m dia tion aupr s des personnes les plus mar ginalis es Les exp riences men es dans le champ de l adolescence voir l article d Isabelle Maillard pages sui vantes s appuient sur des espaces inter m diaires et des passerelles qui servent recr er des liens et de la confiance conditions pour que puissent tre r ali s s des interventions de pr vention les aides et l engagement de soins L int gration de la psychiatrie dans l h pital g n ral accueil d di aux urgences psychiatriques au sein des urgences g n rales ainsi que la mani re dont les professionnels du sec LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 teur centres m dico psychologiques CMP enfants ou adultes travaillent et interviennent aux diff rentes portes de l acc s en urgence restent des ques tions sensibles Malgr les r ticences de certains psychiatres li es au contexte de p nurie de moyens h pitaux CMP des processus de travail innovants ont t engag s pour r duire les distances et faciliter les acc s largissement des comp tences des urgentistes d velop pement de la psychiatrie de liaison l h pital cr ation de r seaux locaux int grant les professionnels de l h pital du secteur des associations et les tra vailleurs sociaux et mise en place de dispositifs mobiles allant vers les publics en difficult Innovations et promotion de la sant
188. r un ph nom ne de d synchronisation rythmes de coucher et de lever irr guliers qu un d ficit de sommeil Chez l adolescent le rythme de vingt quatre heures pourra m me dispara tre si les rythmes de lever de coucher de repas et de socialisation sont trop irr guliers Cette d synchro nisation majeure survient chez des ado lescents psychologiquement plus fra giles elle peut conduire parfois une d scolarisation Conclusion Les synchroniseurs sociaux inter action parents enfants temps scolai res et l alternance lumi re obscurit jouent un r le important dans la mise en place des rythmes circadiens de vingt quatre heures Ils ont galement une influence sur la stabilit du som meil Un rythme veille sommeil mater nel r gulier pendant la grossesse et une relation m re enfant harmonieuse dans les tout premiers jours de vie d s les premi res semaines l alternance Les voleurs de sommeil e Rythmes de coucher et de lever trop irr guliers e Temps pass devant un cran sup rieur deux heures chez le jeune enfant et sup rieur trois heures chez les adolescents e Absence d exercice physique ou exercice physique trop tardif le soir e Trop nombreuses activit s extrascolaires e Pressions scolaire et sociale trop impor tantes e D but d cole trop matinal trajet scolaire trop long e Stress anxi t difficult s scolaires e Difficult s psychologiques e Consommation de
189. raitances intra familiales carences affectives et du catives et des parcours de vie maill s de ruptures affectives familiales rela tionnelles scolaires ou dues des pla cements Les probl mes multiples aux quels ils sont confront s dont les dimensions familiale sociale ducative et psy sont si intriqu s qu il appa ra t difficile de les d m ler mettent mal les cloisonnements institutionnels l origine d une prise en charge centr e sur une seule dimension de l individu Ces populations aux fronti res des institutions entrent difficilement dans les cadres d action traditionnellement con us par les secteurs de psychiatrie infanto juv nile 5 dans lesquels les seuils d acc s aux soins sont relative ment lev s Il arrive souvent que ces populations n aient pas de demande de soins soient dans le d ni de leurs dif ficult s ou r ticentes lorsqu on leur pro pose de consulter un psy qu elles associent la folie dans leurs repr sentations Leurs modalit s d expres sion prennent souvent la forme des passages l acte tentatives de sui cide violences envers soi ou autrui conduites risques troubles du com portement Le manque de r activit et de mobilit des dispositifs sectoris s 6 est fortement dissuasif pour ces publics qui se caract risent par une difficult se projeter dans l avenir et se mobili ser pour un suivi r gulier Le
190. rdre des associations Fin 2006 l association Agi son a distribu six cent mille paires de bouchons l entr e des concerts France Acouph nes soutient les citoyens souffrant de bourdonnements d oreilles Plusieurs autres associations sont actives en mati re de pr vention et d du cation la sant Toutes d fendent la m me approche informer sans culpabiliser Le 1 octobre 2006 pour la troisi me ann e cons cutive les professionnels de la musique vivante salles de concerts producteurs artistes techni ciens prestataires de services etc ont lanc une campagne nationale de pr vention des risques auditifs Sept cent mille d pliants douze mille affiches et six cent mille paires de bouchons d oreilles ont t distribu s dans les sal les de spectacles au cours du dernier tri mestre 2006 Ces professionnels regroup s au sein de l association Agi son sont aujourd hui mobilis s Pour que la musique reste un plaisir comme l indique leur logo ils souhai tent communiquer non seulement sur leur pratique culturelle mais aussi et surtout sur les troubles auditifs un handicap qui touche tout le monde Agi son a t cr e en 2000 explique Sylvie Lecano permanente de lasso ciation C est un outil de mutualisa tion au service d un public que nous devons accompagner pour qu il sache pr server son audition Nous avons mis nos comp tences en commun pour faire comprendre
191. relles Paris ESF 1993 302p 4 Voir galement Dormir mille et une mani res communication de Marie Rose Moro ethnopsychia tre service de psychopathologie de l enfant et de l a dolescent psychiatrie transculturelle h pital Avi cenne universit Paris XII durant la journ e d tude L enfant et son sommeil tant nocturne le sommeil fait en France partie de la sph re priv e Son intrusion dans la sph re publique et en particulier dans le monde du travail est d plac e incongrue sujette moquerie La population fran aise pr sente cepen dant un taux de somnolence diurne qui inciterait briser ce tabou afin de limi ter les risques li s un assoupissement ou une baisse de vigilance durant le travail ou au volant 9 Sommeil et activit quelles repr sentations Si dans notre culture le sommeil a t li historiquement une forme de passivit et l image de la mort comme l illustre la parent entre les dieux grecs Hypnos et Thanatos les fr res jumeaux ou la m taphore du dernier sommeil cette perception semble aujourd hui d pass e On observe ainsi un renou vellement des conceptions culturelles fran aises relatives au sommeil Le som meil est moins une inactivit qu une autre forme d activit Les d couvertes scientifiques de la seconde moiti du XX si cle en renouvelant les mod les de compr hension du sommeil sem blent avoir t e
192. rents ont eux m mes des troubles du sommeil quand l enfant a eu des probl mes de sant la nais sance rappeler l importance de la sieste et de l heure du coucher avant 21 h contr ler la prise de m dicaments qui peut se poursuivre l ge adulte Agathe Billette de Villemeur M decin pid miologiste sant publique service Prospective et ducation pour la sant direction Sant autonomie conseil g neral de l Is re Grenoble 1 Enqu te r alis e par le conseil g n ral de l Is re et l Institut pour le d veloppement de l bid miologie appliqu e IDEA en partenariat avec l Institut de veille sanitaire l cole nationale de sant publique et la Fondation M rieux LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 KS Adolescents laissons les dormir Plusieurs tudes sur les adolescents mettent l accent sur le manque de sommeil 80 des lyc ens seraient en manque de sommeil de deux heures chaque jour scolaire Partant de ce constat le lyc e d enseignement g n ral avec section d enseignement professionnel de La Tour du Pin dans l Is re qui re oit six cent cin quante l ves s est lanc entre 2000 et 2002 dans une action d ducation pour la sant Le contexte local tait favorable une initiative de ce type Depuis 1998 une partie de la popu lation et les personnels de la sant et de l du cation avaient t sensibilis s la question du
193. ris ellipses 1998 224 p e Shapiro C M ABC des troubles du sommeil Paris Maloine 1996 216 p e Vecchierini M F Le guide du sommeil Mon trouge John Libbey Eurotext 1997 170 p Sommeil et sant publique e Challamel M J Clarisse R L vi F Laumon B Testu F Touitou Y Rythmes de l enfant de l horloge biologique aux rythmes scolaires Paris Inserm coll Expertise collective 2001 124 p En ligne http ist inserm fr basisrapports rythmenf html e Didierlaurent C Sommeil un enjeu de sant publique Monaco Alpen 2005 151 p e Giordanella J P Rapport sur le th me du som meil Rapport Monsieur Xavier Bertrand Paris minist re de la Sant et des Solidarit s 2006 274 p http www sante gouv fr htm actu giorda nella_sommeil rapport pdf gt Brochures supports de pr vention e Caisse r gionale d Assurance Maladie d Ile de France L univers sommeil Paris Cramif 2006 16 p Disponible aupr s de la Cramif 17 19 ave nue de Flandre 75954 Paris Cedex 19 Education sante cramif cnamts fr e Institut du sommeil et de la vigilance Passe port pour le sommeil Institut du sommeil et de la vigilance 32 p En ligne http www sante gouv fr htm actu sommeil_290107 passeport_du_sommeil pdf e Plaquettes de la Soci t canadienne du som meil Montr al Sommeil normal et hygi ne du sommeil 2004 En ligne http www css to sleep sommeil_ normal pdf Le somme
194. rment six heures ou moins Les Fran ais estiment davantage manquer de sommeil qu en 2004 date de l enqu te ant rieure ils sont 45 en 2006 contre 38 en 2004 Un Francais sur trois soit pr s de 20 millions de personnes d clare souf frir d un trouble du sommeil mais seuls 23 d entre eux sont pris en charge D Enqu te sur le sommeil et la vie active men e aupr s de 1 004 personnes g es de 15 ans et plus repr sentatives de la population fran aise 1 Guilbert P Gautier A sous la dir Barom tre sant 2005 premiers r sultats Saint Denis INPES coll Barom tres sant 2006 176 p 2 Ont r pondu la question Diriez vous qu au cours des huit derniers jours vous avez eu des pro bl mes de sommeil LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 Travailleurs post s d ficit de sommeil danger Ouvriers et techniciens de l industrie et des services chauffeurs personnels de sant post s ou de garde ont un cycle veille sommeil boulevers qui accro t les risques d ac cidents de la route et dans l exercice de leur m tier Plusieurs tudes ont ainsi tabli un lien entre d ficit de sommeil et erreurs m dicales Revue de la litt rature et quelques conseils pour les travailleurs post s donn s par des professionnels La tendance croissante et r cente des pays industrialis s fonctionner vers une soci t du 24h 24h g n
195. rom the night shift a driving simulator study Journal of Sleep Research 2005 14 17 20 11 Philip P Taillard J Moore N et al The effects of coffee and napping on nighttime highway driving a randomized trial Ann Intern Med 2006 144 11 785 91 LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 EX ducation pour la sant et sommeil mode d emploi Cr e depuis plus de vingt ans Prosom association nationale de PROmotion des connais sances sur le SOMmeil a pour objectif d aider la population mieux g rer son sommeil et ses rythmes de vie Pour cela elle propose des supports et une aide logistique pour toute personne ou organisme souhaitant mettre en place des actions d information et d ducation sur ce th me Prosom assure production et diffusion de supports ducatifs organisation d expos s d bats expertise et formation des relais m dico sociaux et ducatifs aupres de publics divers Dans le programme des stages Pro som figure outre une actualisation des connaissances scientifiques sur le som meil et les rythmes biologiques aux dif f rents ges la pr sentation d une m thodologie de l action ducative qui appara t comme un facteur tr s impor tant d efficacit Les tapes de la d marche ducative Il s agit bien d une d marche et non d actions ponctuelles isol es et unila t rales Les actions encore plus pour ce th me que pour d autres doivent tre coordo
196. rouve a comique limite obsc ne de dormir au travail Alors que c est parfois une question de vie ou de mort 7 Dans le milieu de l entreprise lorsque la sieste est adop t e elle l est souvent non en raison de sa pertinence sur le plan biologique mais en vertu de sa capacit suppos e accro tre la productivit sur le plan professionnel et social faire id ale ment deux journ es en une Notre perception sociale du sommeil semble ainsi reposer sur une double repr sentation le sommeil est la fois objet de consid ration d un point de vue hygi niste sommeil r cup rateur garant du bon fonctionnement de lin dividu indissociable de son pendant qui est l activit Le sommeil nocturne se doit de nous rendre efficaces bien r veill s pour la journ e Le sommeil diurne sieste est justifi ventuelle ment par un gain de productivit dans nos activit s mais il est stigmatis socia lement lorsqu il intervient en public au cours d une p riode d di e l activit En France expressions remarques ou proverbes 8 nous rappellent d s len fance les normes de notre soci t Si c est pour dormir autant rester chez vous Le monde appartient ceux qui se l vent t t a ne sert rien de continuer tu dors debout Voyage dans les rituels du sommeil Nos habitudes lorsque nous nous mettons au lit peuvent varier en fonction de nombreuses composantes
197. rt du temps tr s calmes et le r veil des enfants est un moment privil gi o ils d couvrent la structure sous un autre regard moins d enfants et d agitation relation privil gi e avec l adulte qui le fait d jeuner et l aide se pr parer Le moment du soir est ga lement un temps fort Les enfants pr sents dans la structure 19 h prennent le repas sur place pas d accueil ni de d part d enfants pendant cette p riode Ceux qui resteront pour la nuit re oivent un bain Les rites du sommeil sont respect s quelques histoires sont racont es avant le coucher Les enfants qui quittent la structure entre 20 h 30 et 22 h sont couch s sin cessaire ou attendent leurs parents en pro fitant de l espace de jeux Un autre aspect tr s positif accentuation du lien privil gi entre l enfant et la personne de r f rence le fait d accueillir des enfants sur ces plages horaires r serv es des soins et des attentions sp cifiques cr e des liens troits entre l enfant le personnel et la famille Des points n gatifs ou plut t des probl mes dif ficiles r soudre sont signal s les locaux sont insuffisamment adapt s aux besoins du service le recrutement du personnel n est pas facilit par les horaires pratiqu s la mise en place de la ges tion des plannings a t complexe Les demandes de la population pour ce type de structure sont croissantes il semble qu il s a git l d une r ponse actuelle
198. s tablissements scolaires du secondaire service municipal Animation Jeunesse intersecteur de p do psychiatrie dans l objectif d agir dans le champ de la pr vention sant Du constat l action Les professionnels concern s par l action fai saient les constats suivants couchers tardifs levers difficiles les jours de LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 classe grasses matin es les week ends et en vacances tout cela provoquant de fr quentes ruptures de rythme veille sommeil au lyc e manifestations de manque de som meil avec somnolence diurne fatigabilit ou au contraire nervosit et troubles attentionnels retentissements cognitifs mauvaise gestion de l hygi ne de vie activi t s physiques insuffisantes ou pr dominantes le soir pr pond rance des activit s t l jeux informatiques m me sur le temps de loisirs consommations altern es d excitants et de calmants tabac alcool substances illicites mauvaise gestion des p riodes de stress contr les r visions examens actes d lictueux g n r s par les couchers tardifs et les regroupements de jeunes le soir dans les quartiers sensibles de la commune Les objectifs g n raux de l action taient de permettre des adolescents l ves de coll ge et de lyc e de mieux adapter les contraintes de la vie scolaire et familiale leurs besoins en sommeil de mieux c
199. s lev lorsque des chirurgiens sont priv s de sommeil De nombreuses catastrophes industrielles peuvent tre expliqu es par la dette de sommeil L explosion de la navette spatiale Chal lenger en 1986 est l exemple d un accident d une erreur humaine et une d cision inadapt e li e au manque de sommeil La privation de som meil y a contribu si elle n en est pas la premi re cause d apr s un rapport d investigations Une commission pr sidentielle a conclu que les responsables au sol n avaient dormi que deux heu res la nuit d avant et taient en fonction Troubles du sommeil un large ventail de l insomnie l hypersomnie Le terme troubles du sommeil recouvre diff rentes pathologies et manifestations La clas sification internationale des troubles du sommeil 1 qui fait r f rence en la mati re distingue insomnie aigu mauvaise hygi ne du sommeil comportementale de l enfant due une dro gue ou autre substance insomnie est d finie comme correspondant un mauvais som meil nocturne caract ris essentiellement par des difficult s d endormissement de maintien du sommeil ou une sensation de sommeil non r parateur ce sommeil de mauvaise qualit peut induire des perturbations diurnes telles que la baisse de vigilance la diminution des perfor mances la fatigue ou l irritabilit d finition reprise dans le rapport Giordanella dans le cha pitre Troubles
200. s 2003 Parmi les vingt cinq m dicaments les plus prescrits en France cinq sont des psycho tropes dont deux hypnotiques Stilnox et Imovane deux anxiolytiques Xanax et Lexomil un antid presseur Prozac Selon le rapport de la Mission g n rale concernant la prescription et l utilisation des m dicaments psychotropes en France notre pays consommerait en moyenne et selon la cat gorie de produits de deux quatre fois plus de psychotropes que n im porte quel autre pays europ en LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 41 Que pensez vous de votre sommeil Trois questions du dernier Barom tre sant 2005 de l INPES permettent d aborder la per ception de la qualit de son sommeil par la population francaise la satisfaction d cla r e les probl mes de sommeil rencontr s au cours des huit derniers jours et la consom mation d hypnotiques ou somnif res au cours des douze derniers mois Ces donn es crois es avec des variables sociod mographiques et une analyse r gionale permettent de donner un apercu des difficult s rencontr es par les Fran ais pour dormir Les troubles du sommeil concernent une proportion importante de la popu lation Ils affectent de nombreux aspects de la vie sociale et profession nelle que ce soit en rapport avec des troubles pathologiques ou encore sociaux Selon l enqu te Barom tre sant men e par l INPES en 2005 18
201. s cultures loign es de nos habitudes on tentera de construire un tableau du sommeil en France partir d une comparaison avec les pratiques et repr sentations d une autre culture celle du Japon Le sommeil pratiques et repr sentations comparaison France Japon En quoi les pratiques de sommeil des Japonais diff rent elles g n rale ment des n tres La premi re diff rence qui marque les Fran ais d cou vrant le Japon est la pratique de microsiestes et du sommeil diurne notons que les Japonais dorment en moyenne une heure de moins par nuit que les Fran ais 1 2 Ces assou pissements sont sujets de surprise et de plaisanterie pour les Fran ais en atteste la vogue des photos de sies teurs nippons sur Internet Le choc culturel des Fran ais devant cette pra tique tient moins au fait de faire la sieste qu aux conditions de cette sieste la position des dormeurs aux lieux et temps o ces siestes se pratiquent la g n ralisation de ce comportement etc tre capable de s endormir assis dans une position proche de celle d une per sonne veill e s endormir sur l paule de son voisin dans les transports en commun s endormir au milieu d une r union de travail ou d un cours s en dormir dans un lieu public lors d une soir e ou plusieurs fois durant la jour n e pour un court moment 3 cho ses courantes et tol r es au Japon r pondent peu ce qui serait consid
202. s des comit s d hygi ne de s curit et des conditions de travail CHSCT au personnel m dical aux responsables des ressources humaines la direction et une autre formation de quatre jours sur l aide l arr t du tabac destin e aux m decins et infirmi res d entreprise ani m e par un m decin tabacologue une di t ticienne afin de les former la prise en charge du sevrage tabagique de sala ri s fumeurs ainsi qu un accompagne ment m thodologique pour les profes sionnels form s Nous sommes ainsi intervenus trois stades en amont pour LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 4 aide l action la formation pendant l action par l ac compagnement et apr s pour le suivi de l information S H Comment concr tement cette action a t elle t mise en place M F S J ai d abord contact les mem bres du comit d hygi ne s curit et conditions de travail CHSCT qui avec l aide du m decin de l entreprise ont d cid de participer cette op ration La direction a appuy cette proposition Il fallait fixer une date pour mettre en place tout cela Les deux cent cinquante salari s de l entreprise ont re u avec leurs fiches de salaire d ao t 2005 un questionnaire Ils avaient quinze jours pour r pondre Nous avons eu un taux de retour de 70 et vingt neuf per sonnes ont signifi qu elles taient int ress es par un sevrage tabagique C e
203. s du travail post Toutefois une tude am ricaine n ayant a priori pas d quivalent en Europe 7 d mon tre qu un r entra nement partiel ou complet du rythme circadien lumi re tr s claire durant le travail de nuit port de lunettes de soleil durant la journ e une p riode fixe de sommeil dans un endroit sombre en plus de la prise de m latonine des travailleurs de nuit am liore leurs performances cognitives ainsi que leur vigilance et leur tat d me Il reste beaucoup faire en mati re de recherche Travailleurs post s risques accrus Les cons quences des restrictions du sommeil apparaissent aussi durant la p riode de conduite apr s le travail de nuit L K Barger ef al 8 ont men une tude prospective dans laquelle 2 737 in ternes de m decine ont fourni des infor mations sur leurs heures de travail et sur l historique de leurs accidents de la cir culation Les auteurs ont conclu que le travail post prolong pose de s rieux probl mes de s curit pour les internes en m decine Des observations compl mentaires d augmentation d accidents ont t aussi rapport es dans d autres secteurs lors du trajet retour d un travail de nuit 9 Le niveau croissant de somnolence lors du retour au domicile apr s le travail de nuit a galement t tudi physiolo giquement sur simulateur 10 Il en res sort que le niveau de somnolence et le risque de sortie de route augmentent apr
204. s exclus sont cat goris s Nous recevons untel malade un autre alcoolique un troisi me asthmatique la plupart enferm s dans la solitude Nous voyons aussi et ceux l peuvent nous parler des SDF qui ont du ressort une dynamique Eux sont souvent suivis par un m decin parfois par un psy S H Et l ducation pour la sant Nous sommes dans un rapport sim ple Notre r le notre fonction c est d accueillir des gens qui viennent pour dormir Pour cela ils doivent se sentir en s curit Le rapport simple est j ai dormi ou je n ai pas dormi Si c est dit on peut alors r fl chir ensemble aux conditions d un sommeil Le ron flement l odeur et le bruit sont souli gn s par les SDF qui parlent sur ce sujet L on peut certainement agir Il est possible de d livrer des messages mais d abord trouvons des solutions ces demandes C est pareil pour lali mentation Le SDF dit c est bon ou ce n est pas bon Je pense sinc re ment que dans l accueil d urgence il nous faut d abord am liorer les condi tions mat rielles le s jour nous aurons alors un cadre plus appropri pour donner des informations qui sont pourtant essentielles Propos recueillis par Denis Dangaix 1 36 rue Louvel Tessier 75010 Paris Un programme ducation sant pour am liorer le sommeil des seniors L insomnie ou le sommeil perturb ne sont pas une fatalit
205. s g n raux sur le sommeil et ses m canismes fournit une liste de guides sur le sommeil et ses troubles ainsi que quelques r f rences d ouvrages profes sionnels puis replace le sujet dans le contexte de la sant publique Quelques bro chures et documents de pr vention sont pr sent s dans une deuxi me partie Nous avons ensuite recens des organismes res sources r seaux de sant soci t s savan tes et organismes de promotion de la sant d une part associations de patients d au tre part La derni re partie pr sente des sites Internet consacr s au sommeil Derni re visite des sites Internet mentionn s 01 03 2007 Bibliographie Comprendre le sommeil e De Leersnyder H L enfant et son sommeil Paris Robert Laffont 1998 234 p e Dement W C Avoir un bon sommeil Paris Odile Jacob 2000 432 p e Henry O Pouthier C Pour comprendre le sommeil Paris Pearson Education coll Pear son Pratique Guide sant 2007 160 p e Jouvet M Le sommeil et le r ve Paris Odile Jacob 2000 256 p e Jouvet M Pourquoi r vons nous pourquoi dor mons nous Paris Odile Jacob 2000 128 p e Lavie P Le monde du sommeil Paris Odile Jacob 1998 320 p e Magnin P Le sommeil et le r ve Paris Puf coll Que sais je 1992 128 p Le sommeil et ses troubles Ouvrages tout public guides e Billiard M Le sommeil Paris le Cavalier bleu coll Id es re ues Sant et m de
206. s injury to car occupants population based case control study BMJ 2002 324 7346 1125 3 Suzuki K Ohida T Kaneita Y et al Day time sleepiness sleep habits and occupatio nal accidents among hospital nurses J Adv Nurs 2005 52 4 445 53 4 Dorrian J Lamond N Van Den Heuvel C Pincombe J Rogers A E Dawson D A pilot study of the safety implications of Australian nurses sleep and work hours Chronobiol Int 2006 23 6 1149 63 5 Landrigan C P Rothschild J M Cronin J W et al Effect of reducing interns work hours on serious medical errors in intensive care units N Engl J Med 2004 351 18 1838 48 6 Lockley S W Cronin J W Evans E E et al Effect of reducing interns weekly work hours on sleep and attentional failures N Engl J Med 2004 351 18 1829 37 7 Crowley S J Lee C Tseng C Y Fogg L F Eastman C l Complete or partial circadian re entrainment improves performance alert ness and mood during night shift work Sleep 2004 27 6 1077 87 8 Barger L K Cade B E Ayas N T et al Extended work shifts and the risk of motor vehicle crashes among interns N Engl J Med 2005 352 125 34 9 Gold D R Rogacz S Bock N et al Rota ting shift work sleep and accidents related to sleepiness in hospital nurses Am J Public Health 1992 82 7 1011 4 10 kerstedt T Peters T et al Impaired alertness and performance wile driving home f
207. s jacents Nombre d adoles cents vivant en Seine Saint Denis lun des d partements les plus pauvres de France cumulent les facteurs de risque sociaux et conomiques et sont fr quemment en rupture scolaire r sultant de ces troubles du comportement Les tats dits limites avec des auto mutilations graves et des mises en dan ger r p t es repr sentent environ 15 des motifs d hospitalisation Dans cette pathologie il para t tr s important d une part d apporter une protection psychiatrique lors des crises et d au tre part d envisager un soin institution nel des troubles car les suivis ambula toires sont souvent chaotiques en d but de traitement Les autres motifs d hospitalisation sont repr sent s par la pathologie psy chiatrique classique de ladolescent bouff es d lirantes aigu s entr e dans la schizophr nie pisodes maniaques anorexies mentales et psychoses infan tiles traversant des moments critiques l adolescence Enfin beaucoup de demandes d hos pitalisation manent des services so LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 qualit de vie ciaux pour des adolescents confi s l Aide sociale l enfance ASE le pla cement seul ne r pondant pas leurs difficult s Dans le contexte social qui est le n tre il est int ressant d accor der une attention particuli re aux enfants plac s tr s pr cocement l ASE Dans cette popu
208. s le travail de nuit Une meilleure hygi ne de sommeil viter la conduite de nuit et le d part tr s t t le matin sont d videntes mesu res de pr vention des accidents caus s par l irr gularit du rythme veille som meil Introduire des siestes r duit le risque d accident 11 Le caf semble aussi tre une contre mesure efficace la somnolence 11 Il existe des varia bilit s individuelles importantes la r ponse au caf et la prise de som meil Il est donc n cessaire que les tra vailleurs s autotestent avant d appliquer ces contre mesures La somnolence reste identifier comme une cause d ac cident du travail Les tudes devraient se focaliser d une part sur la mesure de la somnolence chez les travailleurs en horaire post et d autre part sur les dif f rences interindividuelles des tra vailleurs face aux contre mesures exis tantes Ces actions permettraient une meilleure efficacit du travailleur et sur tout une am lioration de sa s curit Guillaume Chaumet Allocataire de recherche Pierre Philip Professeur des universit s praticien hospitalier clinique du sommeil UMR 5227 universit Bordeaux 2 Victor Segalen Bordeaux R f rences bibliographiques 1 NTSB Factors that affect fatigue in heavy truck accidents National Transportation Safety Board Safety Study 1995 2 Connor J Norton R Ameratunga S et al Driver sleepiness and risk of seriou
209. s qui interviennent dans le champ de la protection de l enfance du soin et de l ducation elle a t lori gine de la cr ation d un groupe r seau qui tente d articuler un travail de partenariat Ce groupe r seau r unit diff rents professionnels de l ASE de la Protection judiciaire de la jeunesse PJJ des foyers de l enfance de la pr vention sp cialis e des CIO de l ducation nationale assistantes sociales infirmi res CPE principaux enseignants etc et de la p dopsy chiatrie Ce groupe tente de mettre en commun les comp tences et les regards crois s sur les adolescents les plus pro bl matiques afin de cr er des prises en charge r pondant au mieux leurs pro bl matiques complexes et multiples sociale scolaire culturelle psy chique Cl mentine Rappaport Praticien hospitalier responsable de l unit d hospitalisation p dopsychiatrique Les Lits ados secteur de psychiatrie infanto juv nile du D Berdah h pital Robert Ballanger Aulnay sous Bois 1 Des statistiques plus pr cises peuvent tre trouv es dans l article intitul Services de p dopsychiatrie et services de protection de l enfance demandes croi s es para tre dans Perspectives psychiatriques 2 Se r f rer l article Dreyfuss C Legein C Domi nique Morel D Questiaux E Scart G Berdab S Ado lescents suicidants une exp rience de prise en charge double Psychiatrie fran a
210. se du travail d une sortie au restaurant d une soir e chez des amis ce qui est valoris socialement Selon Brigitte Steger 4 cette attitude est une des composantes des habitudes japo naises l expression inemuri lui cor respond elle d signe un assoupisse ment ou le fait d tre pr sent et endormi D autres habitudes de sommeil des Japonais peuvent diff rer des n tres Ainsi si en France l on habitue tr s t t les enfants dormir seuls dans un lit et ou une chambre s par e cette s pa ration jug e dans les deux pays utile pour d velopper l autonomie de len fant intervient beaucoup plus tard au Japon en moyenne apr s 3 ans et sou vent plus tard Selon l tude pilote men e par Jean Luc Azra et Bruno Van nieuwenhuyse aupr s de groupes d tudiants fran ais et japonais 1 il n est pas rare au Japon que les enfants par tagent le lit de leurs parents ou d un de leurs parents 3 ans Le bon ge pour qu un enfant dorme dans une chambre s par e serait en moyenne 7 ans et demi selon de jeunes tudiants japonais alors que les tudiants fran ais proposent plut t cette s paration vers 2 ans et demi en moyenne Quant l habitude pour un couple de dormir ensemble elle semble moins absolue pour les Japonais l inverse pour de jeunes tudiants fran ais dormir ensemble au sein du couple m me apr s vingt ans de vie commune reste un incontournable Les
211. sommeil est estim une centaine mais il existe des disparit s r gionales Par ailleurs l usage des somnif res de toute vi dence excessif et souvent inappropri devrait galement faire l objet d une meilleure communication selon le rap port qui rappelle qu il existe d autres moyens pour r soudre les probl mes d insomnie En mati re de recherche le rapport propose la cr ation d un groupement d int r t scientifique r unissant les dif f rents partenaires de sant et de la recherche et pr conise la cr ation de centres pluridisciplinaires sommeil rassemblant chercheurs et cliniciens Au final le rapport se prononce pour que le sommeil soit consid r d sormais comme une grande th matique de sant publique noter qu une bonne partie des mesures pr conis es par le rapport Giordanella a logiquement t reprise dans le Plan de sant sommeil adopt en janvier 2007 par les pouvoirs publics et pr sent par Xavier Bertrand Ce plan voir encadr page 26 est arti cul autour du d veloppement des connaissances sur le sommeil dune meilleure prise en charge de troubles du sommeil et dun d veloppement cons quent de la pr vention et de l ducation pour la sant volet dans lequel l INPES se voit confier un cer tain nombre de missions Un comit d experts suivra la mise en uvre de ce programme Y G Giordanella J P Minist re de la Sant et des Solidarit
212. somnolence chez les 15 19 ans r v le que US LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 les adolescents dorment en moyenne 7 h 46 alors que leur besoin de repos nocturne est va lu 9 h 30 Face aux d calages des heures de veille et de sommeil des adolescents comment les parents peuvent ils r agir ou mieux deve nir des acteurs b n fiques Les besoins de sommeil varient d un individu l autre instal ler des r gles constantes sur les heures de cou cher ou de lever n est pas facile compte tenu des contraintes professionnelles des parents du rythme scolaire de la vie sociale et familiale parfois de l environnement dans lequel on vit Mais il faut essayer Plus on est jeune plus les habitudes semblent faciles prendre D s le primaire le travail scolaire doit tre ter min si possible avant le repas du soir Fixer le diner une heure r guli re pas trop tardive si possible pour permettre une d tente apr s La t l vision pourquoi pas mais certains jours et jusqu une heure d termin e Dans les ann es coll ge il est souhaitable d ap prendre au coll gien g rer son temps plus long terme r partir le travail sur la semaine ou sur la quinzaine en lui demandant de r ali ser ses devoirs dans un temps raisonnable convenu Mais le noctambulisme de nombre d adolescents s installe bousculant les princi pes Et quand votre enfant dit je vais me cou cher cel
213. st mes hormonaux avec un risque accru d ob sit par exemple Mais l impact r el de ces cons quences en popu lation g n rale n est pas encore suffisamment valu ce jour Ce qui est le plus souvent admis est qu un temps de sommeil variable selon les individus s impose chacun de nous et qu il est pr judi ciable d en r duire la dur e Chacun a d ailleurs pu faire l exp rience d une restriction occasion nelle de sommeil avec le sentiment p nible de fatigue au r veil une irritabilit des oublis et un d faut d attention voire une somnolence induisant des risques d accidents Chacun a pu d couvrir comment la qualit de son sommeil d pend de nombreux facteurs li s son envi ronnement et ses modes de vie mais aussi de son tat motionnel et psychologique Durant les premi res semaines de vie de leur nouveau n les jeunes parents participent lac quisition pr coce des rythmes biologiques som meil veil et nuit jour de leur b b Ils en subis sent m me les cons quences en ayant eux m mes des pisodes de veille la nuit qui peuvent laisser parfois des s quelles durables Cette ducation pr coce des rythmes biolo giques de l enfant est pour les jeunes parents une premi re exp rience qui rel ve souvent d une approche autodidacte avec ses r ussites et ses checs alors qu elle pourrait b n ficier de quelques conseils adapt s fondant ainsi la qua lit des bo
214. st notre pr sence constante dans l entre prise qui explique le bon taux de retour Pour en revenir au questionnaire nous l avons labor avec le m decin de l entreprise en prenant en compte en particulier la notion lien tabac produits dangereux les questions taient plut t g n rales du type pour vous fumer repr sente t il une d tente un plaisir un besoin Quelles seraient vos motivations pour arr ter Probl mes de sant de finances ce stade ce questionnaire a d clench une s rie d interrogations allant bien au del de l arr t du tabac Il LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 faut souligner que les salari s ont dans un premier temps pens que l on allait leur imposer l arr t du tabac sans moyen sans accompagnement Il a fallu les rassurer leur dire que tout allait se mettre en place progressivement sans brusquer quiconque J ai multipli les s ances d explications Cette d mar che s est av r e payante C S Avec l infirmi re nous avons peaufin et valid le questionnaire Puis cette m me p riode nous avons mis en place notre formation Aide lar r t du tabac que nous avons propos l infirmi re en octobre 2005 Une fois le d pouillement du questionnaire effectu nous avons constitu avec les volontaires deux groupes de travail L infirmi re et le Codes ont organis la venue dans l entreprise d un tabacolo gue et d une psyc
215. stes qui pes de secteur services d urgence hospitali re associations travailleurs sociaux et pour le secteur adulte une quinzaine de personnes ayant v cu l exp rience de ces recours en urgence La recherche a fonctionn avec les quipes de secteur sur le mode partici patif groupes d analyse de situations restitution et discussion des r sultats entretiens r it r s avec les principaux protagonistes Acc der une aide en temps r el Les visites aux urgences hospitali res renvoient pour partie des difficult s d acc s aux soins qu elles soient co nomiques impossibilit d avancer le prix d une consultation rel vent de recours tardifs situations d grad es ne pouvant plus tre trait es sur le mode du rendez vous ou de r sistances l gard des consultations m dicales classiques hors h pitaux Les probl mes de sant mentale sont plus difficiles encore g rer car beaucoup de personnes ne connaissent pas les dispositifs sp ciali s s et redoutent la psychiatrie Nous sommes partis dans ce travail de l id e qu il serait possible via les urgences de mieux identifier et qualifier les probl mes d articulation entre l offre et la demande de soins pour ce qui est de la sant mentale La r ticence se consid rer comme malade appara t d autant plus forte en sant mentale que les difficult s sociales sont plus pronon c es Les publics plus particuli rement concer
216. stes du vieillissement Il comprenait une valuation du sommeil pendant neuf jours l aide d un agenda du sommeil et d un actim tre appareil de mesure de l activit de poignet une journ e de formation sur les com portements et l hygi ne du sommeil accompa gn e d un compte rendu collectif et individuel des caract ristiques du sommeil de la p riode d ob servation suivie d une nouvelle valuation dis tance objectivant les b n fices obtenus Trente sept sujets ont t recrut s sur la base du volontariat et de la disponibilit parmi des personnes ayant demand un rendez vous pour une consultation dans un centre du sommeil Un groupe de douze personnes a t galement recrut par une caisse de retraite titre de groupe pilote en pr vision du d veloppement ult rieur de ce programme taient inclus les sujets hommes et femmes g s de 55 ans ou plus se plaignant de leur sommeil sans autre sp cificit taient exclues a prioriles per sonnes qui souffraient d hypersomnie d apn es du sommeil de c cit cause des troubles inh rents de l horloge biologique de d pres sion de troubles psychiatriques ou de d men ces La prise d hypnotiques n tait pas un cri t re d exclusion Tous les participants taient autonomes et vivaient leur domicile Certains taient en activit d autres la retraite Le cycle de formation se d roulait sur trois journ es espac es de un deu
217. t c t des atti tudes d agressivit de la diminution de la sensibilit et de l int r t l gard d au trui de baisse des performances intel lectuelles d interf rence avec la com munication Les relations complexes entre le bruit et la sant sont donc d montr es La vigilance doit tre de mise car les occa sions d tre confront au bruit ont ten dance se multiplier des nuisances environnement 11 des 18 25 ans souffriraient d une perte auditive Il est difficile de faire la part des pertes auditives strictement li es au bruit car les tudes sur l audition prennent en compte les pertes globales toutes tiologies confondues N anmoins chez les jeunes de moins de 25 ans l exposition au bruit semble tre la cause majeure des d ficits auditifs On recensait chiffres 2000 P Job Raynal et Rondet 6 de traumatismes sonores av r s 39 d expositions r guli res en discoth ques et concerts 17 d utilisa tions de baladeurs plus d une heure par jour En France chiffre 2003 source Afsset 5 millions de personnes sont concern es par la malentendance dont 2 millions chez les moins de 55 ans 15 de la population portent des aides auditives Un Fran ais sur deux ne fait jamais tester son audition On compterait plus de 5 millions de personnes souffrant d acouph nes dont une majorit de plus de 50 ans Plusieurs instances m dicales en particulier l Acad mie nationale de m decine ont fai
218. t s d hospitalisation pour adolescents Pour les adultes un partenariat pluridisciplinaire a t recherch avec les acteurs associations travaillant dans la rue instaurant des modalit s souples et r actives d change et d acc s aux soins avec des possibili t s d hospitalisations courtes permettant de r gler et de n gocier un travail avec la personne La possibilit d op rer de tels ajustements avec des personnes loi gn es des soins et des institutions sup pose un travail de proximit qui conduit de fait amortir l urgence Michel Joubert Professeur de sociologie Universit Paris VIIT chercheur au Cesames 1 Centre de recherches psychotropes sant mentale soci t UMR 8136 CNRS Universit Ren Descartes Paris 5 unit 611 Inserm La recherche a t conduite pour la Mire Drees entre 2003 et 2004 R f rences bibliographiques 1 Chauvin P Parizot sous la dir Sant et recours aux soins des populations vuln rables Paris Inserm coll Questions en sant publique 2005 325 p 2 Aubert N Le culte de l urgence La soci t malade du temps Paris Flamma non 2003 375p 3 Grivois H Urgences psychiatriques Paris Masson 1986 215 p 4 Baillon G Les urgences de la folie L ac cueil en sant mentale Montr al Ga tan Morin diteur coll Des pens es et des actes en sant mentale 1998 228 p 5 Joubert M Louzoun C sous la dir
219. t de son sommeil Malheureuse CIS LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 ment insomnie tant la cause de consultation la plus fr quente on assiste souvent une prescription r flexe d hypnotiques somnif res Cette attitude est non seulement simpliste mais elle est source d erreurs diagnostiques et entra ne moyen terme une aggravation des troubles Cette situation n est pas due une n gligence coupable de nos confr res mais plut t leur m connaissance de la physiologie et des pathologies du sommeil et en particulier de cel les des personnes g es I faut aussi souligner que cette ignorance souvent confort e par des pr jug s tenaces est amplement parta g e par nos patients qui r clament de leur som meil beaucoup plus que ce qu il est capable de leur donner Il y a donc urgence informer les seniors et leurs m decins sur les arcanes du sommeil des personnes g es si l on ne veut pas voir exploser la prescription d hypno tiques dans les prochaines ann es Vieillissement physiologique du sommeil En mati re didactique il est d usage de com mencer par la physiologie Dans le domaine qui nous occupe c est une obligation car de trop nombreuses croyances non fond es circulent dans la population Nous parlerons en premier lieu du vieillissement normal du sommeil chez des personnes g es en bonne sant Tout d abord la dur e quotidienne du sommeil ne diminue pas avec l
220. t part de leur inqui tude devant ce qui semble tre une augmentation de l incidence des pertes audi tives constat es chez des sujets jeunes soumis un d pistage notamment au moment du service national Cette observation est apparue depuis les ann es 1980 date d arriv e des baladeurs Et d s cette poque de nombreux ORL constatent ce qu ils appellent des d fi ciences de loisirs Les tudes d montrent simultan ment d une part que des jeunes d peine 30 ans ont la m me capacit auditive que leurs parents de 50 ans et d autre part que les premiers signes de malentendance apparaissent chez 6 des 15 19 ans et9 des 20 24 ans Les responsables directs de cette perte d audition sont la musique amplifi e en concert ou sur baladeur Un chiffre encore est largement cit par les professionnels du son 87 des 15 24 ans utilisent couramment un baladeur et 20 de ces utilisateurs disent les couter plus de cinq heures par jour pleine puissance 100 dB Ces pointes sont comparables celles des discoth ques 100 120 dB ou des salles de concerts 120 jusqu 139 5 dB proximit des enceintes En 1994 une tude men e aupr s de 2 000 lyc ens g s de 18 24 ans a mon tr que 11 d entre eux souffraient d une perte auditive moyenne comprise entre 15 et 40 dB M me constat autour de deux campagnes 1993 1994 et 1998 1999 d valuation de laudi tion des jeunes Fran ais Elles ont permis de r unir et d
221. te 1 1 place de l H pital 69002 Lyon T l fax 04 78 42 10 77 Email prosom wanadoo fr Site Internet http www prosom org Entretien avec Christophe Baratault responsable du foyer d accueil Emma s Louvel Paris Les fant mes ont le sommeil fragile Comment les structures d accueil des sans domicile fixe prennent elles en compte la question du sommeil Un responsable de foyer d accueil Emma s Paris souligne que la qualit de l h bergement est d terminante Les foyers dortoirs leur promiscuit l ins curit ressentie par les SDF qui dorment d un il pour veiller leurs effets per sonnels sont la r alit quotidienne Les moyens manquent pour am liorer les condi tions d h bergement Mais l quipe d accueil y croit elle aimerait bien disposer d un accompagnement pour mieux r pondre aux sollicitations des SDF faire sauter la cloi son tanche entre le m dical et le social La Sant de l homme Le foyer Lou vel d h bergement d urgence g r par Emma s est il adapt aux besoins de repos des sans domicile fixe qui le fr quentent Christophe Baratault Ce lieu est une ancienne sous station EDF construite en 1908 Il a donc une vocation indus trielle et na pas t pens pour accueillir des personnes car la base ce n est videmment pas un lieu d h bergement Nous l occupons depuis 1999 date d une convention sign e pour six mois puis reconduite tacite ment No
222. te op ra tion Propos recueillis par Denis Dangaix 2007 une bonne ann e pour les non fumeurs par Carine Maillard C S Cest appui moral que l exp rience de Lecico apporte aux autres infirmi res uvrant en entreprise Cela les rassure les motive Je ne crois pas qu en la mati re la direction d une entreprise et ses salari s se comportent chaque fois de la m me mani re Les bases de la formation sont les m mes en termes de m thodologie et de contenu Mais chaque exp rience d bouche sur Que deviennent les patients d pist s risque cardio vasculaire Val rie Hubens et Jean Laperche Pour en savoir plus Contacter Christine Servanton ou Julie Car ruelle au 03 26 68 28 06 ou crire au Cres Champagne Ardenne 45 avenue du G n ral de Gaulle 51000 Ch lons en Champagne pour des renseignements sur les modalit s de diffusion du C d rom Surdit une nouvelle initiative en mati re de d pistage 22 communes en forme Maladies chroniques R flexions Et si vos objectifs en promotion de la des enseignements particuliers L cole du souffle un programme r gional de pr vention du tabagisme L op ration Arr t du tabac dans l entreprise Lecico s int gre dans un programme r gio nal de pr vention du tabagisme appel cole du souffle et lanc en 2004 par le r seau des comit s d ducation pour la sant de Champagne Ardenne Ce program
223. tifs op rationnels dans cha cune des actions d cid es qui fera quoi quand comment avec quels moyens humains et financiers quelle logistique adopter S informer se former Avant de commencer une d marche ducative il est n cessaire que tous les acteurs actualisent leurs connaissances sur le sommeil pour tre au fait des don n es scientifiques r centes De nom breux ouvrages et publications per mettent de se documenter ainsi que des formations sp cifiques Il est bon de se pr occuper galement de ce que lit voit et entend le public surinform par les diff rents m dias sur tous les sujets de sant y compris le sommeil et les rythmes biologiques Cette surinforma tion n cessite qu un travail de s lection soit fait pour mettre en vidence les messages les plus utiles et supprimer ventuellement les erreurs ou mauvai ses interpr tations Il est galement int ressant d analyser le travail des journa listes attentifs adapter leurs articles leur lectorat habituel ce qui est aussi une partie du travail des ducateurs pour la sant quand ils ont un public homog ne de travailler selon les cas plut t sur le registre de la logique ou de l imagination ou de l affectivit ou de l humour Pr cieux agendas du sommeil Pour tre efficace l information pro prement dite structur e et p dago gique devra tre pr c d e d actions de sensibilisation qui incitent en
224. u b b et l enfant l adolescence les jeunes s affirment face aux parents s ouvrent de multiples influences cherchent se construire en s opposant Ils grandissent physiquement et psychiquement sont en marche vers l ge adulte Il est de la responsabilit des parents de les accompagner dans cette volution Les adolescents du XXI si cle sont branch s radio t l phone portable ordinateurs baladeurs jeux vid o chat etc Ils vivent parfois dans des sph res virtuelles ou des heures de noctambules Et leurs parents Au mieux ils suivent avec d calage ces progr s de la modernit Les membres d une famille ont tendance vivre de plus en plus en parall le comme le souligne le sociologue Michel Fize 1 d autant plus que les instruments de communication modernes sont install s g n ralement dans la chambre des jeunes 2 Face cette d ferlante de la moder nit qui a un impact sur le sommeil que faire Les parents sont parfois d sarconn s A t on conscience de l influence du sommeil sur notre vie tous les ges Grincheux le matin somnolent dans la journ e agressif moral en berne irritable tout moment victime de trous de m moire de moindre vigilance et m me sujet prendre des kilos superflus etc voil un floril ge de cons quences qui guettent celui qui manque de sommeil ou dont le sommeil est de mauvaise qualit Une enqu te de la Sofres de f vrier 2005 sur la
225. uchemars la fa on de dormir a t lanc dans cinq clas ses Le CP a men un travail sur la nuit et le jour Des CE1 ont r alis des pan neaux sur ce qui m emp che de dor mir et ce qui m aide m endormir Des CET et CE2 ont pr par une pi ce de th tre Dame nature avec une his toire de moutons compter Des CE2 et CM1 ont fabriqu les bagages pour prendre le train du sommeil Des CM1 et CM2 ont cr un jeu de cartes Le code de la route du sommeil certains ont observ leur propre sommeil chez eux avec lagenda du sommeil Les CM2 ont con u des sketches avec l aide d un intervenant th tre La Clis a r alis un train du sommeil et une fresque avec le contenu des wagons du train Le Clae centre de loisirs a fait colorier et peindre des images tr s agrandies sur le sommeil Tous ces travaux ont t pr sent s aux parents au cours d un apr s midi temps fort la f te du sommeil organis e avec les enseignantes et tous les enfants Dans le cadre des Ateliers paren talit du centre social L Aoustau de l Aygues j ai anim un atelier d bat sur Le sommeil de l enfant aupr s d un groupe de mamans Ce centre social implant au milieu du quartier d labr o habitent la plupart des enfants de l cole a aussi aid des parents com prendre et remplir le questionnaire sommeil S H Quel bilan dressez vous de cette a
226. ueillir ceux dont personne ne veut plus nous disent certains jeunes et qui sont dans le refus et le rejet adoles cents la d rive adolescents en rup ture adolescents de la haine insister autour du lien social de lin terrelationnel de l investissement de soi et d autrui par le biais d une m diation culturelle assurer la confrontation et des r pon ses leurs conduites antisociales leurs identit s par d faut leurs com portements violents bien souvent comme mode de prestance voire d existence leur exclusion r p titive leurs incompr hensions agressives leur fatalisme souffrant leurs failles dans l int gration des r gles du jeu social et de la loi etc et pour la plupart reltrouver du sens sortir de la jouissance pour s aven turer du c t d un imaginaire autre s es sayer au plaisir insupportable pour beaucoup de la cr ativit partag e de la d couverte de ressources en soi re d marrer du c t du r el jusque l barr ou impossible r insertion sco laire projet de formation engagement dans des soins psychologiques etc D marche et premier accueil Un professionnel assistante sociale enseignant ducateur consultant en psychiatrie alarm par l volution d un jeune par son tat et ses condui tes par son parcours chaotique ou d checs par sa situation familiale sco laire judiciaire mais aussi accroch
227. ui leur est impos e n est remise en cause S H Cest ce constat qui vous a d cid e agir Tout fait Depuis 1992 je me suis consacr e ce th me et je tente d ex pliquer le sommeil tous petits et grands avec des outils adapt s En provoquant aussi des am liorations voire des changements de comporte ments des modifications concr tes du fonctionnement et de l organisation de l espace dans les lieux d accueil de len fant Je suis persuad e que lorsque le AJ LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 sommeil est mieux v cu de jour comme de nuit cela favorise l panouissement de l enfant et am liore la relation au sommeil pour tous enfants parents professionnels etc S H Comment intervenez vous en cole maternelle Il est tr s important de bien valuer la demande lors d une rencontre pr li minaire avec les enseignants et le per sonnel municipal Cette tape est pri mordiale pour proposer ensuite une remise en question des comportements et de l organisation Tout projet d action est pr sent au conseil d cole Puis l ac tion se d roule aupr s des enfants des trois sections 3 5 ans afin de valori ser le sommeil et les temps de repos dans un lieu convivial biblioth que de l cole salle d motricit etc je me sers du diaporama Dormir comme un loir Prosom pour parler avec les enfants du sommeil des animaux Ils voquent ai
228. uire son temps de sommeil est pr sent comme un d fi r v lant un id al agir plus plus longtemps Plu sieurs t moins signalent que leurs exp riences se sont sold es long terme par des troubles du sommeil qui semblent avoir persist parfois plusieurs ann es apr s ces phases de sommeil fragment et r duit La relation sommeil activit LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 MK donne lieu ainsi toutes sortes de fan tasmes dont les cons quences peuvent tre tr s n fastes s ils sont mis en appli cation Remarquons ici que ce mod le fran ais n est pas n cessairement pro pre seulement notre pays On retrouve nombre de ces caract ristiques dans la population canadienne par exemple Ainsi pr s de la moiti des Canadiens qui manquent de temps d clarent r duire alors temporairement leur temps de sommeil 11 tout en consid rant cependant qu il s agit d un temps impor tant pour le bien tre la sant l effica cit Le gouvernement canadien qui a fait de la th matique du sommeil un enjeu de sant publique a engag de nombreuses tudes sur les habitudes de sommeil et la longueur du temps de tra vail il a institu une semaine de sensi bilisation aux troubles du sommeil On trouve ainsi sur une plaquette destin e au grand public le message Gardez jalousement vos heures de sommeil B tir un meilleur avenir commence par bien dormir Evaluation
229. un sommeil particulier associ des mou vements oculaires rapides d nomm plus tard le sommeil paradoxal par Michel Jouvet Jusqu cette d cou verte le sommeil tait g n ralement consid r comme un tat c r bral inac tif La recherche nous a ensuite mon tr que nos nuits sont remplies d une multitude d v nements dont nous ne sommes pas toujours conscients mais beaucoup reste encore d couvrir comme le constate M Jouvet Dans le cas du sommeil il n y a pas encore de vrai pourquoi c est dire que per sonne ne conna t encore la ou les fonc tions du sommeil De ce fait parler du r le du sommeil n est pas ais Nous pouvons cependant tenter d laborer une synth se en nous r f rant aux informations provenant d exp riences de privations de sommeil des recher ches ou des th ories portant sur le som meil lent et le sommeil paradoxal Les effets de la privation de sommeil Emp cher un rat de dormir pendant deux trois semaines entra ne une perte de poids malgr l augmentation de la prise alimentaire une hypother mie et un d c s par toxi infections en relation avec la diminution des d fen ses immunitaires La privation partielle de sommeil paradoxal augmente la prise alimentaire et favorise une hypo thermie Chez l homme le record d tenu par l Am ricain Randy Gardner qui est rest veill durant deux cent soixante quatre heures a eu pour cons quences un
230. une plainte souvent non prise en compte par l entourage habituel car participant au quotidien et l identit au caract re du sujet voire par le m decin trai tant En mettant l accent sur la relation de chacun avec ses Insomnies troubles v nements circonstances climat psychologique pr sidant la survenue des insomnies les Ateliers du sommeil ont organis des changes sur l an xi t son v cu ses m canismes son reten tissement ouvrant la perspective d une per ception plus globale de la sant de la fonction et des m canismes du sommeil Chaque session proposait sur quatre semaines cons cutives soit quatre s ances de trois heu res chacune une alternance d coute d aide la formulation des v cus et situations d apports de connaissances de pr sentations d outils utiliser au long de la session agenda du som meil travail sur l anxi t relaxation etc de d bats puis d changes d exp riences Les exercices de relaxation pouvaient permettre chacun d exp rimenter et ressentir leurs effets de d couvrir leur capacit r guler par un exer cice appropri une charge anxiog ne Une nuit sans m dicaments Sortir d une certaine solitude quant la pr sentation de leur mal tre voire de leur souf france tre cout par des tiers attentifs l vocation d une vie d insomnie qui rel ve souvent de l indicible changer ses exp rien ces
231. urit sanitaire de l environnement www afsset fr e Autorit de contr le des nuisances sono res a roportuaires Acnusa www acnusa fr e Agence nationale pour l am lioration de l habitat Anah www anah fr e Observatoire r gional de la sant d Ile de France www ors idf org e Centre d information et de documentation sur le bruit CIDB www bruit fr et www info bruit org e wWww filsantejeunes com LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 eh environnement Entretien avec Marc Touch sociologue et ethnologue au Centre national de recherche scientifique CNRS Pour pr venir il faut comprendre ensemble le risque sonore Tenter de dissuader les jeunes d couter de la musique amplifi e en brandissant les dangers qu elle repr sente pour la sant n est pas pertinent souligne le socio anthropologue Marc Touch Ce sp cialiste de la musique amplifi e pr conise une coute mutuelle entre les professionnels de la sant les profession nels du son les chercheurs sans oublier ceux qui coutent cette musique et les associations qui les repr sentent Il appelle ces sp cialistes et ces citoyens r fl chir ensemble pour mieux g rer le risque sonore Pour accentuer la pr vention il faut mettre les connaissances la disposition de tous associations professionnels ducateurs il importe aussi d inciter les spectateurs coutants se mettre des bouchons dans les oreil
232. us avons effectu un certain nombre de travaux d am nagement mais nous restons tout de m me dans un b timent particulier avec certaines limites Vous parlez des besoins de repos des SDF Nous leur offrons un foyer d h bergement de nuit ouvert toute l ann e tous les jours S H Qui accueillez vous On accueille ici cinquante person nes uniquement des hommes en soi r e et en nuit partir de 18 h 30 Ils nous quittent 8 h le matin 9 h le dimanche car ils ont droit une heure suppl mentaire Les prestations de base sont un repas le soir vers 19 h et un petit d jeuner le matin La dur e des s jours varie car il y a diff rents acc s l h bergement et deux dur es de s jour une ou deux semaines Ce lieu est ouvert au Samu social de Paris qui oriente vers nous trente per sonnes qui lui ont t signal es par les services sociaux Ces SDF sont h ber g s pour une dur e d une semaine On ajoutera une seconde semaine si tout s est bien pass La dur e moyenne pour ces trente personnes est de qua torz nuits Je g re directement dix places en fonction des disponibilit s Ce sont souvent les usagers eux m mes qui m appellent L aussi la dur e oscille d une semaine quatorze jours Sur les dix places restantes cinq sont r serv es la veille sociale qui est un syst me d urgence pour une nuit et les cinq derni res l accueil de nuit pour des gens qui sont suivis ou a
233. x mois incluant chaque fois un groupe de dix quinze personnes voir sch ma page suivante Les r sultats ont pu tre exploit s chez vingt six personnes Sur la base des enregistrements d actim trie mesure de l activit il a t d cid de s parer pour l analyse des donn es les sujets consid r s comme insomniaques des sujets se plaignant de leur sommeil sans insom nie taient consid r s comme insomniaques les sujets dont la dur e des veils nocturnes tait sup rieure ou gale soixante minutes et ou la latence d endormissement tait sup rieure ou gale trente minutes taient consi d r s comme non insomniaques ceux dont la dur e des veils nocturnes tait inf rieure soixante minutes et la latence d endormisse ment inf rieure trente minutes Le groupe des insomniaques comptait quatorze personnes neuf femmes cinq hommes de 68 2 ans Le groupe des non insomniaques tait compos de douze personnes huit femmes et quatre hommes de 67 2 ans Chez les insomniaques les agendas du som meil ont montr que ni les heures de lever ni les heures de coucher n ont t modifi es signifi cativement entre les deux sessions Le temps pass au lit tait inchang En revanche leur temps de sommeil tait significativement aug ment de vingt quatre minutes en moyenne ce qui correspondait une meilleure efficacit du sommeil 5 Ce b n fice tait li une r
234. xp rimental d s 1990 par le centre r gional de pr vention sant de Lyon stages anim s par Jacqueline Louis ing nieur de recherche l Inserm et H l ne Bastudii neurologue et psychiatre Elle leur a emprunt en particulier un travail par tir de l anxi t maillon d terminant dans la th rapeutique propos e aux personnes atteintes d insomnie psychophysiologique R guler une charge anxiog ne Capitalisant ce savoir faire l quipe du centre de m decine pr ventive m decin hypnologue psychologue animatrice de pr vention et ani matrice en relaxation a labor un programme AAT LA SANT DE L HOMME N 388 MARS AVRIL 2007 propre aider les personnes s lectionn es cin quante cinq participants r partis en huit grou pes d une moyenne d ge de 50 ans ges extr mes 18 et 75 ans restaurer une qua lit de sommeil permettant moyen terme la suppression ou l all gement de th rapeutique chronique source d effets ind sirables Compte tenu des objectifs du dispositif des moyens envisag s les participants aux Ateliers du sommeil ont t choisis pour composer des groupes homog nes sur des crit res d ab sence de pathologies graves de motivation per sonnelle d adh sion un groupe th rapeu tique Au sein de ces groupes chacun tait notamment invit reconsid rer son histoire et ses strat gies personnelles puis prendre un peu de distance avec

La santé de l`homme N°388 - Mars-Avril 2007

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