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Les quartiers en action: une approche plurielle pour un

1. Identification des besoins et mise en uvre de mesures d int gration E ferti bmi haa iabea Meier eena le RE 3 Lis j PT LUE iir oaio mi 2 d une tasse de caf Le groupe de b n voles est d ailleurs aussi h t rog ne en termes de nationalit s que les usa gers du caf En plus d tre un lieu de rencontre pour la population du quartier le Caf Bar joue aussi un r le de senseur pour l administration communale Lorsque nous nous rendons au Caf Bar en discutant avec les b n voles et avec les clients nous sommes tr s vite au courant de ce qui se passe dans le quartier rel ve Monika Zeindler conseill re communale fortement engag e dans le projet C est d autant plus important qu Lang cker il n y a pas d association de quartier qui joue le r le d interface avec les autorit s Le succ s de la collaboration entre les diff rents intervenants a des ramifications jusque dans l admi nistration communale alors qu autrefois les d cisions en mati re d action sociale et de travaux publics taient sou vent prises s par ment aujourd hui sous l impulsion du Projet urbain elles sont coordonn es et r alis es conjoin tement Mieux exploiter les espaces non b tis Le quartier dispose de nombreux espaces verts IIs sont ce pendant fragment s et cern s par des cl tures des arbres et des haies Une analyse des besoins a donc t effectu e en vue de valoriser ces espaces Par la m me
2. Int gration La coh sion sociale en point de mire Mutation structurelle et exclusion sociale D sindustrialisation et soci t du savoir vieillissement de la population et immigration mondialisation nou velles technologies de l information voil en quelques mots en quoi consiste la mutation structurelle des vingt derni res ann es Et comme partout il y a des gagnants et des perdants sur le plan individuel et sur le plan col lectif Les quartiers qui souffrent le plus de la mutation des structures de la soci t sont caract ris s par un entrelacs de probl mes complexes et interd pendants tels que d ficits urbanistiques et infrastructures insuffi santes mais aussi ch mage de longue dur e bas niveau de formation pauvret sant d ficiente et conflits de voisinage Confront s cette somme de facteurs n ga tifs ces lieux peuvent devenir des espaces d exclusion sociale Le degr d exclusion sociale d pend essentiellement des possibilit s de participation la vie sociale l acc s aux coles et aux offres de formation est il facile ou compli qu Le quartier est il bien reli aux quartiers du centre ou est il coup de la ville par des c sures urbaines et des axes de transport comme le quartier de L ngi Pratteln Plus les seuils d acc s sont lev s plus l isole ment g ographique du quartier est prononc et plus les cons quences n gatives se font sentir L int gration s int resse to
3. Projet urbain Parfois les deux se compl tent pour former un slogan ou un logotype CLARENSemble Montreux et Vevey Ouest un quar tier un esprit soulignent par exemple l aspect f d ra teur du projet Chance Olten Ost et Demain Florissant Renens sont porteurs d espoir tandis que Lang cker bewegt Spreitenbach et Bunterleben Berthoud transmettent un sentiment positif et dynamique Identifier les groupes cibles La communication d un Projet urbain s adresse dif f rents publics cibles m dias autorit s organes poli tiques population et institutions du quartier et enfin la commune dans son ensemble Au d but du projet les groupes cibles doivent tre d finis de fa on pr cise mais 40 El ments du d veloppement de quartier pas trop rigide non plus En adaptant le message et les instruments de communication en fonction des groupes cibles identifi s un train de mesures peut tre mis en place Ainsi les Projets urbains tirent un bilan posi tif concernant la mise sur pied d v nements la fois attrayants et accessibles tout un chacun Des agents multiplicateurs ou des personnes relais peuvent aussi faciliter l acc s aux groupes cibles plus difficiles abor der Et la traduction en plusieurs langues des documents les plus importants augmente les chances de diffusion de l information L image du quartier un d fi particulier Les P quis sont connus comme le quartier mu
4. disposition de locaux urbaines destin es identifier les am liorations possibles la mise sur pied d ateliers de cuisine et de bricolage ou Yverdon les Bains VD Quartiers Pierre de Savoie Villette Sous Bois 4000 hab sur 0 49 km2 12 Onze communes engag es encore sur la cr ation de locaux communautaires destin s accueillir jeunes et moins jeunes Toutes ces activit s poursuivaient deux objectifs clairs renforcer la coh sion sociale et am liorer le bien vivre ensemble De meilleurs rapports interg n rationnels Une attention particuli re a t vou e aux activit s inter g n rationnelles au sein desquelles Pro Senectute a jou un r le actif Dans les deux quartiers jeunes et a n s sont all s la rencontre de l autre pour r inventer une relation A Pierre de Savoie par exemple des a n s ont organis des activit s de loisirs pour les enfants de leur quartier qu ils ont baptis es interG n rations Les am nage ments ext rieurs ont galement t am lior s enfants et adultes disposent maintenant de plus d espace de loisirs et de rencontres Cette mobilisation de la population a eu d importants effets Elle a notamment insuffl une nouvelle dynamique de cohabitation entre tous De nombreuses personnes g es assument un r le nouveau Le d sint r t et le repli sur soi ont c d la place un esprit d ouverture et de curiosit ainsi qu un sentiment d appartenance la
5. tropole Suisse Gentrification ou quand le changement engendre l exclusion La gentrification n est pas un ph nom ne inscrit dans la nature qui se reproduit toujours l identique Toutefois les grandes lignes du processus sont toujours les m mes Il y a d abord un quartier habit par une population ta blie depuis longtemps avec ses choppes le bistro du coin et peut tre un magasin discount Attir s par des loyers bon march et par le charme rugueux des lieux des tudiants et des jeunes cr atifs viennent s y instal ler A un moment donn l image du quartier change et c est l qu intervient le changement structurel l arriv e massive de nouveaux habitants fortun s fait grimper les loyers La vie de quartier se transforme Cette description du cycle de gentrification correspond peut tre plus ce qui se passe dans un quartier mul tifonctionnel d une grande ville que dans un quartier r sidentiel d une ville de petite ou moyenne importance mais les m canismes qui sont l uvre sont les m mes et les diff rences sont surtout de l ordre de l intensit Un seuil critique est atteint lorsque la requalification co nomique et immobili re conduit un v ritable change de populations Les habitants exclus du quartier gen trifi d m nagent alors dans d autres quartiers tels que ceux soutenus par le Programme Projets urbains Ainsi les probl mes sont progressivement d plac s des zones centrales ve
6. 19 Pratteln Quartier L ngi Le projet du quartier de L ngi a profit tous les habitants de Pratteln En raison d une desserte insuffisante d une forte proportion d habitants issus de classes sociales d favoris es ainsi que de l absence de lieux de ren contre et de possibilit s d int gration le quartier de L ngi v hiculait une image de quartier aux prises avec des difficult s particuli res Le projet Quartier entwicklung Pratteln L ngi a permis de relever ces d fis collectivement et de mettre en avant les points forts du quartier Les pr jug s ont la dent dure et c tait aussi le cas pour ceux de la population de Pratteln et environs au sujet du quartier de L ngi On le qualifiait de quartier probl mes alors qu objectivement rien ou plut t plus rien ne justi fiait un tel jugement de valeur La cohabitation y est bonne la plupart du temps sans conflit m me si les gros titres de la presse voudraient parfois faire croire le contraire Am liorer la mauvaise image du quartier n tait cependant que l un des objectifs du projet Quartierentwicklung Pratteln L ngi Comme le rel ve Marcel Schaub chef de projet et responsable des services et de la s curit Pratteln il tait important de revaloriser l image du quartier mais le projet visait aussi am liorer la qualit de vie r soudre la probl matique des d chets m nagers et accro tre la participation de la population dans le
7. abri commun De tels endroits ont par exemple t cr s dans le cadre des Projets urbains de Vevey et de Berthoud Oui la mobilit douce Les routes font aussi partie de l environnement r siden tiel Etant donn que plusieurs quartiers de Projet urbain sont travers s par de grandes art res et souffrent des missions du trafic il est vident qu une attention par ticuli re a t vou e la probl matique de la circula tion routi re A cet gard la priorit a t mise sur la promotion de la mobilit douce avec la mise en place de zones 30 la transformation de rues de quartier en zones de rencontre la r duction de la surface d di e au trafic ou encore l am lioration des dessertes avec les quartiers alentours Toutes ces mesures poursuivent le m me objectif rendre l environnement r sidentiel plus calme et plus attractif Les communes de Montreux et de Spreitenbach ont recouru respectivement aux zones 30 et aux zones de rencontre par exemple pour mod rer le trafic dans le quartier et accro tre la s curit des pi tons A Rorschach un nouveau concept de circulation a t labor avec une nouvelle signalisation et un r am na gement de l espace routier afin de lib rer le quartier du trafic de transit La polyvalence rig e en principe Qui utilise l espace ext rieur quand et comment Peut il tre utilis parall lement de diff rentes fa ons Peut il tre utilis de mani re flex
8. bien plus important de fixer un hori zon temporel de s entendre sur les buts atteindre de d velopper un langage commun et d avoir un change franc au sujet des int r ts d fendus par les uns et par les autres En associant tr s t t tous les intervenants au processus le projet b n ficie d s le d part d une large assise et ainsi les ressources disponibles peuvent tre exploit es de mani re optimale Du moment que tous les int r ts en jeu sont repr sent s une action effective ax e sur les besoins devient possible Et cela emp che aussi les blocages dus d ventuels opposants R soudre les conflits d objectifs de mani re cr ative Nous voulons am liorer la qualit de vie et de l habitat ou nous voulons contribuer l int gration Tant que les objectifs sont formul s de fa on aussi g n rale l entente reste cordiale Mais des conflits d objectifs risquent de surgir d s qu il s agira de d finir des buts plus pr cis de les quantifier et d en d terminer le prix mettre Les propri taires immobiliers souhaitent par exemple r a liser des investissements qui apportent une plus value pouvant tre r percut e sur les loyers tandis que les habitants plaident pour des revalorisations sans hausse 36 El ments du d veloppement de quartier des loyers Les familles voudraient voir le trafic diminuer et les commer ants font valoir qu ils doivent offrir un maximum de places de stationnement leu
9. cette approche est l implication de toutes les parties concern es en particulier des habi tants du quartier qui sont ainsi amen s repenser leur lieu de vie Par effet d entra nement cela renforce leurs comp tences am liore la qualit de vie de la population du quartier et facilite l int gration sociale Les Projets urbains sont souvent men s dans des quartiers dont la population est h t rog ne Dans ce contexte la question de l acc s aux divers groupes de population et de leur mobilisation est cruciale notamment en raison de la va ri t de leurs besoins et attentes ainsi que de la diversit de leurs origines linguistiques et culturelles Trouver des points communs rassembler revient alors aussi antici per les ventuels conflits Une collaboration constructive n est possible que si tous ces aspects sont d ment pris en consid ration d s le d part Schaffhausen SH FRS SG Baden AG s E EA Spreitenbach AG E Schlieren ZH Partager les savoirs et motiver de nouveaux projets Onze projets suivis pendant quatre ans des publica tions des journ es d change d exp riences des dis cussions m thodologiques et une valuation Apr s tout cela l heure est venue de tirer un bilan global de la pre mi re phase du Programme les diff rentes approches mesures et exp riences doivent tre diffus es plus large chelle afin de mettre en valeur les enseignements du Programme en mati re
10. collectivit et un engagement citoyen plus marqu L approche bottom up comme fil rouge La d marche communautaire a comme objectif constant de soutenir la population locale de la motiver et de lui donner les moyens de prendre en mains l avenir de son propre quartier L essentiel est de permettre le d ploie ment d une cogestion de quartier et la cr ation d une place de d lib ration ouverte au sein de l espace public Cet empowerment promet des r sultats durables Et s il a si bien pu prendre pied ici c est qu Yverdon les Bains poss de d j une longue tradition du d veloppement com munautaire Dans le futur ces exp riences positives profi teront tous les Yverdonnois puisqu il est pr vu d tendre le Projet urbain toute la population et de l int grer dans le Projet de ville d Yverdon les Bains Nous n avions pas de mode d emploi ni de sc nario d fini tif sur lequel baser notre action Nous tions constamment l coute des interlocuteurs sans cesse remettre en ques tion nos acquis et rechercher de nouvelles approches avec les habitants expliquent C cile Ehrensperger et Laurent Exquis du service de la jeunesse et de la coh sion sociale de la Ville d Yverdon les Bains Onze communes engag es 13 Vevey Quartier Plan Dessous A Vevey il fallait un signal clair pour secouer tout un quartier La pression tait forte dans le quartier de Plan Dessous les enfants n a
11. de l administration com munale la collaboration entre les services en charge des travaux publics de l urbanisme et de l action sociale est sensiblement meilleure et une nouvelle culture de la col laboration avec les quartiers est en train de voir le jour Et ainsi Montreux se rapproche un peu plus de sa vision d un d veloppement urbain interdisciplinaire participatif et durable Mon espoir c est que la population du quartier continue de se mobiliser et que d autres projets concrets puissent germer Nous avons vu avec les plus de 55 ans ce qu un petit groupe d habitants encadr par des professionnels tait capable de faire d clare Anne Claude Renard une habitante qui s est fortement impliqu e dans le groupe 55 Onze communes engag es 17 Berthoud Quartier Gyrischachen Lorraine Einunger La paroisse l association de quartier et la commune de Berthoud tirent toutes la m me corde Une grande partie du parc immobilier du quartier r sidentiel de Gyrischachen Lorraine Einunger doit tre r nov e Une t che complexe au vu de la struc ture diversifi e de la propri t En outre il fallait associer la Ville de Berthoud au travail de quartier effectu jusqu ici par d autres intervenants Gyrischachen Lorraine Einunger a d j une longue tradi tion du travail de quartier la paroisse vang lique r for m e de Berthoud y travaille depuis une trentaine d ann es d j aux c t s de l associati
12. de ses propres actions et en retirer de la satisfaction Un rapprochement entre les g n rations et les cultures du quartier s impose Les quartiers p riph riques et leur population doivent tre mieux int gr s dans le tissu urbain Les collaborations n cessaires au niveau de l agglo m ration doivent aussi fonctionner entre des quar tiers voisins Dans le cadre des mesures d int gration les habitants trangers doivent tre associ s la d finition des r gles de cohabitation Une Suisse offrant une qualit de vie lev e un bon ci ment social et des espaces urbains vari s poss dant une identit propre ne verra pas le jour sur une planche dessin mais dans nos quartiers Projets urbains une approche prometteuse 55 Informations suppl mentaires et renseignements www projetsurbains ch Tous les documents produits dans le cadre du Pro gramme sont r pertori s sur ce site internet par ex vue d ensemble des Projets urbains cartes listes d interlo cuteurs tude sur la mixit sociale On y trouve gale ment les Infolettres du Programme qui paraissent deux fois l an La coordinatrice du Programme se tient disposition pour toute question relative au Programme Projets ur bains Madame Josianne Maury Programme Projets urbains Office f d ral du d veloppement territorial ARE 3003 Berne T l 031 324 13 14 Fax 031 322 78 69 projetsurbains are admin ch En contact direct avec les gens du te
13. donnent aussi du travail aux migrants et leur permettent ainsi de construire leur vie Dans cette perspective quelques communes ont mis sur pied des programmes sp cifiques pour le lancement de petites entreprises Rencontres v nements f tes Des manifestations de quartier telles que la F te des voisins organis e Montreux sont l occasion de ren contres sans contraintes mais elles peuvent aussi ser vir marquer le lancement ou la fin d une activit Le march du quartier ou des activit s comme le Bann umgang qui consiste se promener en groupe en sui vant les limites du quartier peuvent servir les m mes objectifs Les lieux favorables aux rencontres spontan es sont aussi importants pour la vie de quartier C est ce qui a pouss les communes de Montreux et de Rorschach cr er des espaces de rencontre et plus g n ralement des espaces publics accueillants Enfin durant le se mestre hivernal les lieux de rendez vous couverts sont aussi appr ci s Ils offrent notamment un toit pour des assembl es de quartier des apr s midi de contes ou des bourses aux v tements Les bureaux de quartiers jouent ici un r le important Ces structures interm diaires assurent le lien entre l admi nistration communale et le quartier mais elles jouent aussi un r le logistique et contribuent en ce sens au suc c s des v nements organis s dans le quartier Le ras semblement des divers acteurs et l interaction en
14. le directeur des travaux publics coordonner un investissement avec le d l gu l int gration l urbaniste discuter avec le responsable des coles et de la culture du meilleur site d implantation pour la maison de quar tier ou encore l quipe des parcs et promenades aborder le service des affaires sociales afin de mettre l entretien des espaces verts au b n fice du projet Gr ce ces col laborations les horizons s largissent les mesures indi viduelles s inscrivent dans un effort plus collectif Enfin les autorit s et tous les acteurs qui participent au pro cessus de d veloppement urbain se retrouvent dans une vision commune de l avenir du quartier concern D fis La collaboration entre diff rents services et organes de l Etat est enrichissante parfois aussi prouvante Car chacun a sa propre philosophie ses propres processus Ainsi un service a t il des ressources limit es alors qu un autre en a sensiblement plus La directrice d un office souhaite participer personnellement aux discussions alors que son coll gue pr f re d l guer un collabora teur aux r unions Tel membre de l ex cutif recommande d agir avec pond ration alors qu un autre press de l gi timer son action veut des r sultats rapides La confron tation entre les cultures des diff rents services ouvre ainsi des perspectives et donne parfois aussi mati re discussion Acteurs publics et priv s Ce qui est bon pour la collaborat
15. me titre que l histoire du quartier ou sa composition d mographique A leur tour les quartiers forment et dessinent la ville quelles que soient leurs dif f rences fonctionnelles et soci tales La r putation d un quartier d teint sur toute la commune et affecte son image En retour les tendances et les d veloppements qui caract risent la ville se ressentent aussi au niveau de ses quartiers Le quartier et la ville qui l entoure sont indissociablement li s d un point de vue spatial mais aussi au niveau des repr sentations D innombrables interactions se produisent ainsi entre les chelons du lotissement du quartier et de la commune Le positionnement d un quartier dans la toile des inter actions urbaines d pend tr s fortement de son accessi bilit Est il facile de rejoindre ce quartier Y a t il des trous dans les r seaux de transports publics et les voies de communication Le quartier est il imbriqu dans 34 El ments du d veloppement de quartier la ville ou est il isol d elle A ces facteurs concrets s en ajoutent d autres de nature plus subjective Y a t il par exemple des difices ou des espaces verts qui ont une valeur identitaire pour le quartier Et quoi le reste de la population de la ville associe t elle ce quartier Les quartiers de Projet urbain appartiennent globalement deux groupes Le premier rassemble des quartiers mul tifonctionnels certes proches du centre ville mais qui ne participen
16. n cessite des lieux ouverts o les migrants peuvent entrer en contact avec nos usages culturels Un autre principe d action est la coh sion sociale Lorsque les habitants s engagent dans des projets collec tifs et collaborent cela cr e un cadre commun une base solide pour la cohabitation Des projets concrets men s au sein de petites structures permettent ici d atteindre de meilleurs r sultats que des r gles g n rales impos es de l ext rieur Dans le cadre des efforts d int gration le domaine de la sensibilisation pr coce est de plus en plus au centre de l attention A Berthoud le Projet urbain a mis cette approche l honneur notamment pour les plus jeunes habitants qui b n ficient de mesures sp cifiques Un autre principe d action qui jouit d un int r t crois sant est ce qu il est convenu d appeler la d marche citoyenne et qui implique un changement de paradigme par rapport la d finition classique du citoyen un r sident jouissant des droits de vote et d ligibilit Cette vision largie de la citoyennet inclut en effet d autres aspects comme l appartenance la participation active l engagement civil des droits et des obligations ainsi que la responsabilisation Etil y a enfin le principe encourager et exiger on attend des nouveaux arrivants qu ils d montrent leur volont de s int grer et respectent notre Etat de droit de la popula tion autochtone qu elle fasse preuve d es
17. nouvelles ressources et de les exploiter Structures naissantes Au d but du projet l organisation et les proc dures se structurent Plus le projet durera longtemps plus ces structures devront tre solides et performantes Mais elles ne se mettent pas en place d elles m mes Pratteln de m me que d autres communes en ont fait l exp rience Une phase de pr paration et de lancement soi gneusement pr par e et un soutien adapt la situation sont indispensables Des groupes de quartier peuvent se saisir de certains th mes A Berthoud par exemple un groupe s est form autour de la probl matique des d chets A Rorschach des habitants actifs assument un r le de relais dans leur quartier Les forums et associations de quartier re v tent une fonction de plateforme d information et de mobilisation pour les habitants ils permettent de mettre en discussion le projet de lui donner une assise et fina lement une l gitimit 32 El ments du d veloppement de quartier Association fa ti re centre de quartier et Cie Avec le temps le projet volue et les besoins aussi T t ou tard il devient imp ratif de constituer ou de renforcer l chelon interm diaire Les bureaux de quartier de Ber thoud et de Rorschach sont des exemples concrets de ce type de structures qui forment un trait d union entre les autorit s et la population du quartier Ces structures interm diaires quelle que soit leur appellation mai
18. occasion il a t d cid de dresser un inventaire des locaux communau taires dont disposent presque tous les immeubles une particularit du quartier mais dont l existence a souvent t oubli e et qui repr sentent un potentiel actuellement inexploit Au d but de la deuxi me phase du Projet ur bain les autorit s ont commenc r aliser les mesures d rivant de l analyse des besoins comme l am lioration des voies de mobilit douce ou l installation d quipe ments de qualit sur les places de jeu Les changes avec les propri taires d immeubles et de PPE resteront un enjeu central pour progresser dans la r novation et l assainis JA En F r 4 i E E E a F ET E es j 4 EE i kl d E zn Em ma ai il y 5 ULE L sement du parc immobilier Toujours dans la deuxi me phase il est pr vu de p renniser le processus participatif en cr ant notamment un forum de quartier qui officiera comme plateforme de discussion et d change pour la po pulation de Lang cker Onze communes engag es 27 Schaffhouse Quartier Hochstrasse Geissberg A Schaffhouse on encourage les rencontres interg n rationnelles Le quartier de Hochstrasse Geissberg Schaffhouse est habit par de nombreux Suisses g s et par des familles issues de l immigration Ces deux groupes de population sont mal int gr s dans la vie de quar tier et les lieux facilitant les rencon
19. optimis s Si un investissement va de toute fa on tre effectu et qu il est possible d y ajouter un but suppl mentaire une partie des co ts du nouveau projet est d j couverte le remplacement des conduites souterraines qui devait de toute fa on se faire peut ainsi d boucher sur un r am nagement de la rue avec de nouveaux espaces de jeu et de d tente la cl Des programmes de formation qu il tait de toute fa on pr vu de cr er seront lanc s en pre mier dans le quartier du Projet urbain La construction de nouveaux b timents est saisie comme une opportunit pour am liorer la situation de la population comme Olten avec la cr ation du campus de la HES De cette mani re des synergies se mettent aussi en mouvement entre les diff rents secteurs politiques de la commune comme les services de l urbanisme et par exemple de la formation Collaboration horizontale L une des priorit s des Projets urbains est de promouvoir la collaboration horizontale entre les diff rents services de l administration communale Ce mode de collabora tion resserre les liens et d bouche sur des proc dures coordonn es et consolid es Les autorit s communales peuvent ainsi r colter les fruits de leur Projet urbain dans le cadre d autres projets requ rant une troite coop ration entre les diff rents services impliqu s Les effets des Projets urbains peuvent m me se faire sen tir jusque dans l administration cantona
20. projet Les habitants ont des id es Ils connaissent les lieux Et ils ont des r seaux de relations Ils sont le capital social du Projet urbain une ressource pr cieuse pour le d velop pement du quartier Mais pour que les habitants puissent jouer ce r le essentiel ils doivent tre impliqu s d s le d but du processus Une vraie participation pas un faire valoir Dire que la population du quartier doit tre associ e au processus peut sonner comme une lapalissade Pourtant il arrive que le discours sur la participation prenne des allures de sermon et que l implication de la population soit alors v cue comme une corv e Si l on se limite de sporadiques s ances d information qui plus est si elles r unissent presqu uniquement des repr sentants des autorit s et des experts le processus participatif n est qu un faire valoir un exercice alibi qui dessert finale ment le projet Un vrai processus participatif va au del de la simple in formation Il offre suivant le degr de participation sou hait des possibilit s de consultation de concertation et de co d cision pour tous les dossiers qui concernent le quartier La participation repose sur la confiance et prend du temps Mais d s que les premiers fruits de l effort collectif sont visibles la motivation de la popu lation s accro t Id alement le processus participatif d clenche un effet de spirale un engagement ponctuel en attire un autre dans d autres d
21. r flexion sur la composition so ciale de la communaut reste de rigueur mais la mixit sociale n est plus consid r e comme un but en soi Cela tient plusieurs raisons dont l une est que la popu lation des quartiers d favoris s est d j plus h t rog ne la base que ce que fait entendre l exigence de davan tage de mixit sociale Par ailleurs il n est pas prouv que la situation des personnes en difficult se redresse lorsque la mixit sociale est meilleure L arriv e de m nages plus ais s r sultant de la mixit sociale recher ch e quivaut pour eux un risque de refoulement et de d racinement avec le corollaire notamment cause de loyers en hausse de devoir recourir l aide sociale Et enfin comme le constate l tude de la Conf d ration intitul e Mixit sociale et d veloppement de quartier entre d sir et r alit le pouvoir int grateur des nou veaux arrivants plus ais s est le plus souvent surestim car ils ont un horizon plus large notamment pour ce qui est de leur cercle d amis des coles fr quent es par leurs enfants ou encore de leurs loisirs Principes d action En lieu et place de mesures visant exclusivement am liorer la mixit sociale des concepts d action int gr s ont vu le jour L un des fondements de ces concepts d un genre nouveau est la culture de l accueil qui comprend par exemple des cours de langue et de la m diation in terculturelle et qui
22. s taient alors laiss tenter par la d marche partici pative pour laborer ce nouveau plan de quartier Des d buts difficiles Plus d un participant a craint que l approche choisie par les autori t s et soutenue par la Conf d ration dans le Les mesures phares cadre d un Projet ur Elaboration d un plan de quartier dans une d marche bain ne d bouche sur participative incluant les propri taires immobiliers une perte de temps sur et la population du quartier des frictions et d inter Etablissement d un portrait du quartier avec le minables discussions soutien de l Universit de Lausanne Mais l animation par R unions d information et ateliers de planification des experts externes avec les habitants du quartier les avanc es significa Finalisation et validation du plan de quartier par tives des discussions la population locale aux diff rentes tapes du malgr des difficult s processus Renens VD Quartier Florissant 1380 hab sur 0 6 km2 10 Onze communes engag es initiales et surtout la perspective d une planification contraignante ont vite dissip ces craintes pour faire place une grande motivation Un groupe d habitants a annonc son opposition de principe au projet mais la population du quartier s est engag e apportant un point de vue critique et constructif L id e d une densification de l habitat sur les vastes parcelles de verdure qui caract risent le quar tier a don
23. s construites dans les ann es 1960 et 1970 en sont un tr s bon exemple Elles datent d une p riode de haute conjoncture o l on avait une confiance illimit e dans le progr s et o l on voyait l ave nir en grand notamment pour le trafic motoris Des complexes comme Le Lignon Gen ve Telli Aarau ou Tscharnergut Berne sont des t moins de cette poque audacieuse Cependant les communes qui les accueillent sont aujourd hui confront es de grands d fis sociaux et architecturaux Le probl me r current des complexes construits en Suisse dans l apr s guerre est un d ficit qualitatif concernant l offre de logements les appartements sont souvent trop petits et leur disposition ne r pond plus aux standards actuels Les espaces ext rieurs privatifs comme les balcons sont trop exigus si tant est qu il y en a L acoustique y est d ficiente et la consommation 50 El ments du d veloppement de quartier d nergie excessive cause de standards de construc tion insuffisants Et si les propri taires ont n glig d adapter ces immeubles l volution des besoins si les processus de renouvellement sont en panne c est g n ralement cause des conditions du march Au bout du compte il se peut que cela permette de proposer une offre de logements des prix abordables mais ce n est pas l avantage du quartier et de son image La plupart des caract ristiques d crites ci dessus s ap pliquent aux quartier
24. se faire dans l imm diat mais aussi pour parler d objectifs plus long terme Comme l am nagement d un terrain priv et sa conversion en une Grand Place publique Ou encore l installation d une mai son de quartier et d autres services la population dans un nouveau b timent qui doit tre construit en 2013 et mis disposition de la population la rentr e 2014 Une des priorit s des autorit s tait de r soudre les probl mes de circulation La cr ation de zones 30 avait d j t d cid e pr alablement et la Ville en a profit pour mettre en place des mesures de mod ration du trafic appropri es ce qui s est traduit par une am lioration rapide de la situation Ce premier succ s a permis de gagner la confiance de la population et de la motiver pour la suite Les mesures phares Mod ration du trafic par la cr ation de zones 30 Am nagement d une place publique en coop ration avec le propri taire du terrain dans le cadre d une planification participative avec la population Planification et r alisation d une maison de quartier Montreux VD Quartier Clarens 7000 hab sur 0 24 km 16 Onze communes engag es Cr er des espaces pour faire clore une vie de quartier La coh sion sociale et l identit d un quartier ne peuvent clore que si les personnes qui y r sident ont la possibilit de s impliquer et si elles sont confront es des questions concr tes sur leur lieu de vie C
25. son de quartier centre de quartier secr tariat de quar tier centre socioculturel par exemple consolident les attentes de part et d autre et fonctionnent comme un porte voix dans les deux sens Elles coordonnent et mobilisent sont un premier interlocuteur font des rela tions publiques et offrent une infrastructure administra tive Il est aussi important lors du d veloppement d un bureau de quartier de d finir son profil en tenant compte des organisations existantes telles que l association de quartier Dans quelques communes le bureau de quartier est par exemple coiff par une association fa ti re cr e pr cis ment dans ce but et au sein de laquelle les int r ts des associations et groupements de quartier exis tants peuvent s exprimer Mais qui pilote le processus Qui est aux commandes Des habitants actifs l administration le politique Ou un peu tout le monde On entend par management de quartier les efforts d ploy s en vue d influencer et de piloter conjointement le d veloppement d un quartier Beaucoup d acteurs et de nombreux int r ts doivent se rejoindre des objectifs doivent tre d finis des r gles du jeu tre n goci es par le comit de pilotage du projet et enfin des priorit s doivent tre fix es Les pouvoirs publics jouent ici un r le de facilitateur dans une vision moderne de l Etat o ce dernier est un acteur parmi d autres L ancrage politique du projet est essentiel p
26. t am nag es dans plusieurs rues afin de mod rer le trafic Les places de jeu du quartier ont t r am nag es et reva loris es de m me que le parvis de l glise D sormais plus accueillants tous ces lieux favorisent les rencontres inter g n rationnelles En tout tat de cause le caf des a n s est toujours tr s appr ci et il a m me essaim dans un autre quartier de la ville Onze communes engag es 29 Rorschach Quartier Projet urbain Plus d espace pour jouer dans les rues de Rorschach Dans le quartier du Projet urbain de Rorschach les espaces publics taient m diocres Et la population multiculturelle du quartier n avait gu re d autres lieux que la rue pour se retrouver l ext rieur Enfin de nombreux immeubles n cessitaient une r nova tion La Gerenstrasse de Rorschach est m connaissable dans cette rue autrefois d di e la voiture des enfants du quartier jouent Des arbres et des bancs ont pouss au milieu de la route les trottoirs ont t supprim s et le stationnement est d sormais limit aux places situ es aux deux extr mit s de la rue Ces am nagements ont t r a lis s dans le cadre du Projet urbain La rue n tait qu une succession de voiture en stationnement confirme Florian Kessler chef de projet et responsable des travaux publics et du d veloppement urbain de la Ville de Rorschach Au cune place pour la qualit de vie Etant donn que les rues so
27. Les quartiers en action une approche plurielle pour un d veloppement partag Exp riences de d veloppement de quartier issues du Programme Projets urbains Int gration sociale dans des zones d habitation Schweizerische Eidgenossenschaft Office f d ral du d veloppement territorial ARE Conf d ration suisse Office f d ral des migrations ODM Confederazione Svizzera Office f d ral du logement OFL Confederaziun svizra Office f d ral du sport OFSPO Service de lutte contre le racisme SLR Commission f d rale pour les questions de migration CFM Impressum Editeurs Office f d ral du d veloppement territorial ARE office f d ral des migrations ODM office f d ral du logement OFL office f d ral du sport OFSPO Service de lutte contre le racisme SLR Commission f d rale pour les questions de migration CFM Groupe de suivi Josianne Maury ARE Katja M ller SLR Jude Schindelholz ARE Doris Sfar OFL Ruth Tennenbaum CFM R daction advocacy AG B le Zurich Graphisme Desk Design Marietta Kaeser Hinterkappelen Photographies Fabian Biasio Lucerne Traduction Patrick Burkhard Cormondr che Production Josianne Maury ARE Programme Projets urbains Office f d ral du d veloppement territorial ARE CH 3003 Berne wWww projetsurbains ch projetsurbains are admin ch R f rence Programme Projets urbains d Les quartiers en action une approche plurielle pour un d veloppement parta
28. Projets urbains nous apprend ainsi que le meilleur moyen pour faire converger les dimensions sociale et urbanistique consiste travailler l chelon du quartier en impliquant tous les milieux concern s et int ress s Au nom des instances f d rales responsables du programme je tiens remercier toutes les personnes qui se sont en gag es en faveur de ce programme dans les cantons et les communes et en particulier la population des quartiers Je leur souhaite tous plein succ s pour la suite Et que de plus en plus de communes se tournent vers un d veloppement de quartier int gratif Tel est mon v u pour les prochaines ann es Dr Maria Lezzi Directrice de l Office f d ral du d veloppement territorial ARE Dr Maria Lezzi Directrice de l Office Le Projet de territoire Suisse entend maintenir et am liorer la qualit de la vie dans f d ral du d veloppement territorial ARE Table des mati res Programme Projets urbains la publication 4 Un programme stimulant exigeant et efficace 6 Onze communes engag es Renens 10 Yverdon les Bains 12 Vevey 14 Montreux 16 Berthoud 18 Pratteln 20 Olten 22 Baden 24 Spreitenbach 26 Schaffhouse 28 Rorschach 30 El ments du d veloppement de quartier De la premi re impulsion une dynamique autonome 32 Tout quartier s inscrit dans un ensemble plus vaste 34 Tous ensemble vers un objectif commun 36 Politique
29. a population le quartier pr sente des besoins et des d fis tr s divers En mettant sur pied le projet Chance Olten Ost les autorit s poursuivaient trois objectifs r nover le parc immobilier renforcer la participation des habitants aux processus de d veloppement de leur quar tier et enfin am liorer leur int gration Elles voulaient aussi faire profiter le quartier des opportunit s offertes par les projets de d veloppement en cours tels que la construction de la HES ou la transformation de la gare Mobilisation du quartier Au d but du projet les attentes et les propositions de la population ont t r colt es lors d un atelier d une jour n e A cette occasion de nombreuses personnes ont fait part de leur disponibilit pour un engagement b n vole au sein de leur quartier Un aspect important s il en est car comme le souligne Markus Dietler chef de projet et secr taire communal de la Ville d Olten la mobilisation de la population est une condition essentielle du d ve loppement urbain sans des habitants engag s aucun quartier ne peut se d velopper ne serait ce que pour Les mesures phares Inauguration du centre de rencontres Cultibo Mise en place d un service de l int gration offrant diff rents services et projets d int gration Visites et v nements dans le quartier Mille senteurs Berceau de la modernit apr s midi ludique avec jeux du monde visite du cimeti re de Meisenhar
30. aire en sorte que les cartes ma tresses de l urbanit les trajets courts des espaces non construits de qualit de bonnes infrastructure et une densit d occupation lev e deviennent galement les atouts des quartiers difficiles Peut on densifier des quartiers des ann es 1960 comme celui de Florissant Renens en conservant les qualit s actuelles voire en les renfor ant Comment peut on faire d un quartier sensible un lieu la qualit de vie intacte Et que signifie pour une commune d agglo m ration de s urbaniser Les d fis restent L am nagement du territoire restera longtemps encore confront des t ches exigeantes En ce qui concerne l attractivit des villes et des communes l un des d fis consiste utiliser l existant de fa on plus intelligente Les villes regorgent par exemple encore de logements inad quats Le parc immobilier doit tre adapt au moyen d extensions d assainissements nerg tiques et de reconversions de mani re ce que les zones d ha bitation soient recycl es en fonction de la demande mais sans pour autant vincer leurs habitants actuels Et sur fond d accroissement de la consommation de surface de logement par habitant il convient aussi de poursuivre la discussion sur la probl matique de la densification afin d adopter des mesures efficaces El ments du d veloppement de quartier 35 Approche multi acteurs Tous ensemble vers un objectif commun R unir les acte
31. ales et fami liales C est ainsi que des bancs publics ont t install s le long de la route cantonale sur laquelle un passage pi ton suppl mentaire a galement t cr Une vie de quartier fond e sur la participation et l espace partag Gr ce aux activit s d ploy es dans le cadre du Projet urbain et une poign e d habitants engag s motiv s par l enthousiasme des autorit s une association de quartier a pu voir le jour En septembre 2010 la population a aussi pu prendre possession de sa nouvelle maison de quartier la Villa M tisse L exploitation de ce lieu repose sur deux principes premi rement le principe dit du vide qui veut que l on n y r alise que ce que des habitants ou des groupements proposent et deuxi mement le principe de la contrepartie selon lequel en cas d utilisation priv e l usager doit fournir une contre prestation en nature La Villa M tisse offre aujourd hui gr ce l initiative des ha bitants et en auto organisation des cours des jeux des D TESTES A ps PEA P Le CL mei Eu EC LJ repas des f tes un accueil extrascolaire entre autres Un travailleur social hors murs assure l acc s aux locaux la coordination et l encadrement des groupes mais ne propose en principe aucune animation Un cybercaf per met d organiser des cours d initiation l informatique il est galement ouvert aux requ rants d asile d bout s qui vivent dans le quartier ce
32. bien un projet de d velop pement En revanche la collaboration entre et avec les divers groupes d in t r ts pr sents sur le terrain rec le d normes potentiels Le projet de quartier r alis Ber thoud est un bon exemple de cette approche multi acteurs l association fa ti re Bunterleben cr e par un trio la Ville l association de quartier et la paroisse a accueilli peu peu d autres acteurs Le Projet urbain de Montreux a aussi valeur d exemple une d marche participative une pla nification pleine de sensibilit et des n gociations men es avec tact ont d bouch sur l octroi par le propri taire d un droit de superficie pour r aliser la Grand Place La commune pourra ainsi rendre accessible ce lieu central la population et l am nager en fonction des besoins des habitants El ments du d veloppement de quartier 37 Collectivit s publiques Politique sociale et d veloppement territorial la m me table Approche globale Que ce soit au sein d une administration communale ou entre autorit s communales cantonales et f d rales les divers services de l Etat collaborent sur de nombreux dos siers Dans le cadre des Projets urbains la collaboration rev t toutefois un r le central et est indispensable Ici le travail en commun ne pose pas de difficult majeure en ce sens que l on ne traite pas de sujets strat giques et abstraits mais de th mes concrets qui concernent un territoir
33. cipation reste d risoire Lorsque la participation devient de l art pour l art elle manque sa cible Enfin il faut veiller ce que les processus participatifs mis en uvre dans les quartiers ne soient pas d con nect s de la politique locale viter la mise en place de proc dures parall les Dans la mesure du possible il faut s appuyer sur les organes et les proc dures existants Groupes cibles sous repr sent s Certains groupes cibles sont fr quemment sous repr sent s dans les processus participatifs comme les en fants et les adolescents ou les migrants De nombreux instruments de participation p chent par une orientation trop ax e sur un public plus g et habitu d battre Or la plupart des habitants des quartiers n ont pas l habi tude de participer des s ances de plusieurs heures Ils voudraient faire quelque chose de concret sans se sentir li s sur le long terme Pour les enfants et les adolescents il faut pr voir des activit s distinctes ludiques ou alors concevoir l axe de participation principal de telle sorte que les jeunes habitants du quartier y trouvent aussi du plaisir et que leurs attentes et leurs perspectives soient aussi recon nues dans le processus de d cision Pour encourager les migrantes et les migrants participer le Projet urbain d Olten a par exemple organis des r unions d informa tion pour les personnages cl s des communaut s tran g res Vevey la Cuisine
34. ctif d une part les connaissances acquises doivent tre diffus es un cercle plus large d acteurs et d autre part l approche des Projets urbains devrait tre introduite de mani re durable dans la l gis lation au titre de mesure d int gration Des possibilit s d am lioration L valuation de la premi re phase qui a t r alis e par des mandataires externes met diverses recommanda tions visant modifier ou adapter le Programme D velopper la plateforme d change et l ouvrir aux villes et communes qui ne participent pas au Pro gramme mais qui m nent des projets de d veloppe ment de quartier Optimiser le suivi des projets par la Conf d ration dans le sens d une collaboration technique Clarifier la participation des cantons et renforcer leur r le de s same et de plateforme d information De meilleurs r sultats pourraient aussi tre obtenus au moyen de modifications au niveau des Projets urbains eux m mes L valuation a point du doigt les aspects suivants Pr ciser le profil des t ches dans le terrain on parle ici des obligations des comp tences et des t ches des personnes ou organismes qui servent de relais entre le quartier et l administration ou qui s emploient mobiliser la population du quartier Assurer un ancrage durable au sein de l ex cutif et dans l administration il faut consolider les structures 54 Projets urbains une approche prometteuse et les proces
35. d Revalorisation du passage sous voie par des l ments lumineux en planification et r am nagement de l entr e Est de la gare chantier en cours fin pr vue en 2013 Olten SO Quartier Olten Ost 10000 hab sur 3 2 km 22 Onze communes engag es des questions de ressources financi res et humaines Certaines des propositions formul es par les habitants ont d j pu tre concr tis es en particulier le souhait de disposer d un lieu de rencontre c est ainsi que le centre de rencontres Cultibo g r par l association ponyme a pu ouvrir ses portes en avril 2011 Diff rentes activit s telles que d ner en commun lectures publiques ou ate liers de peinture sont offertes dans les locaux du centre qui peuvent galement tre utilis s pour des initiatives individuelles Le centre de rencontres abrite galement la biblioth que interculturelle IKUBO La fr quentation est variable mais selon Peter Hruza responsable du Cultibo l objectif premier n est pas que nos locaux soient pleins en permanence mais de proposer des activit s facilitant les rencontres et les relations humaines Le service de l int gration qui a pris ses quartiers d finitifs l h tel de ville lance et soutient lui aussi de nombreux projets tels l allemand dans le parc un coaching profession nel pour les jeunes en fin de scolarit des tandems de conversation ou encore l ouverture des salles de gym nastique aux l ve
36. d hui une seconde vie Mais plu sieurs signaux forts ont t n cessaires pour mobiliser Les mesures phares Analyse socio territoriale avec la participation de 80 personnes issues du quartier Aide la cr ation de l association de quartier Association Vevey Ouest AVO Cr ation et exploitation de la maison de quartier Villa M tisse Mesures urgentes telles que bancs publics et passage pi ton Vevey VD Quartier Plan Dessous 3000 hab sur 0 24 km2 14 Onze communes engag es les habitants et leur montrer qu il ne tenait qu eux de s offrir un futur dans leur propre quartier A l initiative des travailleurs sociaux un portrait du quartier a t bross avec le concours de divers partenaires Les grandes orien tations ont t d finies et deux groupes de travail ont t cr s l un charg des relations au sein du quartier l autre des questions d urbanisme La priorit devait tre mise sur la cr ation de l infrastructure sociale Parall lement les responsables du projet ont approch les propri taires immobiliers mais la situation est complexe La marge de man uvre de la Ville est pratiquement nulle car les immeubles de ce quartier sont en mains priv es pr s de 100 Nous nous sommes donc attach s avec les moyens qui sont les n tres donner une impulsion sur le domaine public explique Christophe Gerber coordina teur du projet la direction des affaires soci
37. de d veloppement de quar tier Avec la conviction que la pr sentation de diff rents exemples et de bonnes pratiques bien document es inci teront d autres acteurs s inspirer des projets d crits Onze portraits de quartiers de Renens Rorschach D s la page 10 nous emmenons le lecteur dans un voyage d Ouest en Est travers la Suisse pour lui pr senter les portraits de diff rents quartiers qui chacun sa ma ni re se sont lanc s dans un Projet urbain IIs manent de onze communes qui de 2008 2011 ont particip la premi re phase pilote du Programme Projets urbains Re nens VD Yverdon les Bains VD Vevey VD Montreux VD Berthoud BE Pratteln BL Olten SO Baden AG Spreitenbach AG Schaffhouse SH et Rorschach SG Les quartiers en question sont habit s par des groupes de population conomiquement et socialement d favo ris s Ils sont confront s des difficult s li es au vivre ensemble leur parc immobilier est v tuste ou ne r pond plus aux standards actuels et d une mani re g n rale la qualit de vie y est moindre en raison de multiples carences Les Projets urbains se sont attel s traiter ces points faibles et ont r ussi am liorer la situation Nouvelles approches et approfondissement th matique Pour renforcer la coh rence territoriale tout Projet ur bain devrait s appuyer sur une vision globale du d velop pement de quartier ou s inscrire dans une strat gi
38. de l offre de transports publics ou l abais sement du seuil des offres de formation et de forma tion continue L int gration d un quartier isol dans un ensemble plus grand la ville passe ainsi par une plus grande perm abilit et par la construction de passerelles au sens figur comme au sens propre Une revalorisation qui rayonne loin la ronde Les communes qui ont particip au Programme Projets urbains ont constat que les efforts de requalification non seulement portaient leurs fruits mais qu ils taient aussi appr ci s hors du p rim tre du quartier concer n Quelques ann es d j apr s la mise en place et le lancement des travaux le rayonnement du Projet ur bain s tendait toute la commune voire la r gion Le jugement unilat ral g n ralement n gatif port sur le quartier est devenu plus nuanc L image du quartier s est peu peu am lior e Mais pour obtenir des effets durables il faut tre patient C est aussi l un des ensei gnements collectifs du Programme Des laboratoires ciel ouvert Les Projets urbains sont des laboratoires du d veloppe ment de quartier Les exp riences faites dans le cadre du Programme sont riches en enseignements pour d autres projets de d veloppement de quartier men s ailleurs De par leur localisation dans les agglom rations de Suisse les Projets urbains constituent de v ritables cas d tude en mati re d am nagement urbain Est il possible de f
39. du monde est un v nement ouvert tous o l on cuisine et go te des plats typiques de diff rents pays tout en parlant des th matiques du quartier Enseignements Il existe de nombreuses fa ons d organiser la participa tion et de l inscrire dans la dur e Les f tes et actions de quartier se sont par exemple r v l es efficaces pour ratisser large A Rorschach et Pratteln des habitants motiv s se retrouvent pour discuter de l actualit du quartier o pour organiser la vie du quartier Enfin les processus de concertation prescrits par la loi comme pour l laboration de plans d affectation peuvent aussi servir de point de d part un processus participatif plus ambitieux Avec le temps les participants des Projets urbains se sont mis r ver de proc dures plus fiables d organes plus stables et d un suivi permanent des processus par des personnes engag es sp cialement dans ce but Les bureaux de quartier de Berthoud et de Rorschach ont t cr s pr cis ment pour r pondre ce besoin Ils garan tissent la mobilisation de la population du quartier et font office de porte voix entre le quartier et les autorit s D une mani re g n rale tous les processus de concer tation ont commenc par une information compl te et transparente des groupes cibles en fonction de leurs besoins sp cifiques A d faut aucune participation digne de ce nom n est possible El ments du d veloppement de quartier 43
40. e Ce succ s tient notamment au fait que ce sont les sp cia listes des services de l urbanisme et des travaux publics de la Ville utilisant un m me langage qui ont n goci avec les propri taires L entente a t si bonne que les propri taires ont m me d cid de participer aux co ts du Projet urbain La collaboration avec les services cantonaux com p tents a aussi jou son r le Les services communaux impliqu s du service de l urbanisme aux services sociaux en passant par la d l gu e l int gration ont en outre constat qu ils n avaient encore jamais coop r aussi troitement et syst matiquement par le pass Une culture de la collaboration qu ils veulent absolument p renniser Martin Hofstetter urbaniste de la Ville de Renens se r jouit de l acceptation de son projet dans le programme f d ral Le Programme Projets urbains nous a donn un cadre bien d fini qui nous a permis de stabiliser notre projet Cela nous a beaucoup motiv c tait comme un deuxi me moteur qui nous menait au succ s Onze communes engag es 11 Yverdon les Bains Quartiers Pierre de Savoie Villette Sous Bois A Yverdon les Bains la collectivit et les citoyens agissent ensemble pour le d veloppement des quartiers Deuxi me ville du canton de Vaud avec ses 29 000 ha bitants Yverdon les Bains ne manque pas de ciment social Pourtant les autorit s et de nombreux habi tants des quartiers Pierre d
41. e Gambetta vont tre r am nag es A Pratteln les places de jeux ont t revalori s es et Vevey la population a mis la main la p te en s occupant elle m me de l entretien des plates bandes sous la banni re Ma ville c t nature Enfin Yver don les Bains un petit jardin a t cr dans le quartier avec le concours des habitants le Jardin de poche est aujourd hui un lieu de rencontre tr s appr ci au c ur d un quartier haute densit de population Des zones de transition entre sph res publique et priv e Les plates bandes et les jardinets sont des zones de tran sition qui font office de filtre entre sph res priv e et pu blique Les vitrines des magasins et les rez de chauss e affect s des activit s publiques jouent aussi ce r le Ils donnent de la profondeur et laissent entrevoir ce qui se passe l int rieur permettent une exp rience senso rielle et une interaction sociale m me si elle se limite parfois un regard furtif Voir et tre vu contribue au sentiment de s curit Des plantations l abandon des stores ferm s et des fa ades tagu es ont en revanche un effet r pulsif Dans de nombreux projets les espaces interm diaires des zones qui servent de transition ou de m diation entre l espace public et le logement priv sont des l ments particuli rement importants Il peut s agir d une maison de quartier servant la population de lieu de rendez vous d
42. e Savoie et Villette Sous Bois deux cit s datant des ann es 1960 avaient constat un besoin de renforcement du lien social notamment interg n rationnel Ecouter et impliquer des habitants dans le d bat public pour favoriser l mergence d actions citoyennes C est ainsi que l on pourrait d crire l approche choisie par les responsables du Projet urbain d Yverdon les Bains Des travailleurs sociaux hors murs ont investi les quartiers de la Villette Sous Bois et de Pierre de Savoie la ren contre des a n s et des jeunes Mais pas seulement des lus locaux des experts de l administration communale et des collaborateurs de Pro Senectute s y sont aussi rendus r guli rement La premi re mesure a consist provoquer la discussion et faciliter les rencontres Les organisa tions de quartier les commer ants et l cole ont aussi t Les mesures phares impliqu s dans le projet assez t t de fa on bien asseoir Travail social de proximit dans les quartiers la d marche communautaire Dans les quartiers vis s les Organisation de forums de quartier et d ateliers avec habitants ont t convi s des forums o ils ont pu ex la population locale primer leurs attentes Cela a d bouch sur la r alisation Collaboration troite avec Pro Senectute d initiatives telles que des f tes de quartier la r alisation Animation socioculturelle dans les quartiers d un jardin communautaire l organisation de promenades Mise
43. e bien d fini La participation de divers services tatiques est b n fique pour les Projets urbains car ceux ci peuvent ain si b n ficier de leurs savoirs sp cifiques et de leurs r seaux de contacts Ainsi l approche globale permet d aborder des th mes aussi divers que les infrastruc tures publiques et la r novation du parc immobilier les questions de migration et de s curit voire la cr ation de centres socioculturels La collaboration multisectorielle est n cessaire et utile car elle permet d am liorer sa propre perception des 38 El ments du d veloppement de quartier autres domaines politiques de mieux comprendre leurs probl mes leurs buts ou leurs positions Elle se traduit aussi par un change r ciproque d informations sur les activit s exp riences et effets en cours ou attendus Enfin la coop ration entre les diff rents domaines poli tiques sensibilise aussi les acteurs des interactions qui ne sont habituellement pas ou trop peu prises en consi d ration Dans presque tous les cas les Projets urbains ont initi des processus d apprentissage au sein des communes concern es tant au niveau des instances po litiques que de l administration C est un aspect central du succ s des Projets urbains Table ronde La table ronde est le symbole de cette culture de la col laboration o diff rents d partements et offices s as seoient la m me table pour rassembler leurs forces On voit ainsi
44. e de d veloppement communale plus large chelle tenant compte des potentiels locaux des planifications futures et des besoins des acteurs concern s Mais en adoptant ce type d approche la plupart des communes s aven turent en terre inconnue Pour leur fournir quelques rep res une s rie d articles th matiques partir de la page 32 met en valeur les enseignements des onze Pro jets urbains dans des domaines tels que la communica tion la participation ou la collaboration Programme Projets urbains la publication 5 Six services de la Conf d ration accompagnent et financent conjointement le Programme Projets urbains l Office f d ral du d veloppement territo rial l Office f d ral des migrations l Office f d ral du logement l Office f d ral du sport le Service de lutte contre le racisme et la Commission f d rale pour les questions de migration Le Programme a t adopt par le Conseil f d ral en 2007 comme mesure d int gration II s adresse des villes de petite et moyenne tailles et des communes d agglom ration Les communes candidates ont soumis des projets de d veloppement pour des quartiers confront s de multiples d fis sociaux et urbanistiques En apportant son soutien des projets de d veloppe ment de quartier le Programme Projets urbains veut contribuer am liorer durablement la qualit de vie et favoriser l int gration sociale dans des quartiers d habi tation aux pri
45. ence du processus Importance des interlocuteurs locaux Souvent des associations et des fondations sont d j pr sentes sur le terrain Il s agit parfois des autorit s scolaires d associations sportives ou de la paroisse mais parfois aussi d associations de quartier tr s actives comme Olten et Baden Les connaissances les r seaux et les ressources de ces acteurs sont pr cieux Mobiliser les forces existantes les faire converger et en optimiser l action est plus efficace que de parachuter un bataillon d experts dans le quartier Les ressources locales endog nes trouvent ainsi s exprimer Les Pro jets urbains ont d ailleurs montr que les alliances de quartier devaient s appuyer sur des interlocuteurs locaux de premier plan tels que des r sidents engag s des en seignants des membres de la commission scolaire ou encore les concierges d une cit ces personnes sont la fois des portes d acc s et des multiplicateurs du projet Succ s de l approche multi acteurs Les autorit s qui s allient aux institu tions culturelles et sociales les r gies immobili res qui coop rent avec les associations de quartier les milieux conomiques qui dialoguent avec des particuliers engag s tels sont les r sultats cr dibles de l approche mul ti acteurs que les Projets urbains ont mise l preuve Seuls ni les collec tivit s publiques ni les acteurs priv s ou institutionnels ne sont en mesure de mener
46. endantes des d cisions d investissement prises ailleurs Ces exigences conju gu es aux d fis auxquels sont confront es les villes et certains quartiers constituent une base id ale pour mettre en place des projets de d veloppement urbain ou de quartier en appliquant la m thode des Projets urbains Compte tenu des exp riences faites jusqu ici et des don n es disponibles deux types de quartiers devraient prin cipalement rester au c ur des pr occupations Il s agit premi rement de quartiers relativement centraux bien desservis mais dont le d veloppement urbain ne s est pas bien pass Une forte proportion de constructions anciennes n cessitant le plus souvent une r novation y tire certes les loyers vers le bas mais favorise aussi des structures d mographiques peu quilibr es De ce fait les liens avec le reste de la cit et notamment avec le centre souvent proche sont quasi inexistants La deuxi me cat gorie regroupe des quartiers construits il y a quarante ou cinquante ans souvent en p riph rie et qui sont constitu s de grands immeubles affect s presque exclusivement des fins d habitation L aus si un renouvellement complet est souvent n cessaire que ce soit au niveau du parc immobilier de la desserte ou des am nagements ext rieurs Dans les deux cas la coh sion sociale ainsi que les malentendus et les conflits d coulant de l volution du profil de la population du quartier restent des th
47. est la raison pour laquelle la Commune de Montreux a souscrit la d marche par ticipative et a donc abord les principaux projets avec le concours de la population du quartier La vision qu avait la population de Clarens pour sa future Grand Place a d bouch sur un plan de mise l enqu te dessin par un architecte paysagiste mandat par la Ville La r alisation est pr vue en 2013 L approche participative a aussi per mis aux habitants du quartier d exprimer leurs souhaits et leurs attentes concernant la future maison de quartier Un aspect innovant de ce projet sera l int gration d un gui chet de l administration communale dans le m me b ti ment afin d accro tre la pr sence locale des autorit s La demande de permis de construire devrait tre d pos e d ici d but 2013 De la difficult d impliquer tout le monde Au cours du projet il est apparu que les enfants les ado lescents et les personnes issues de l immigration taient souvent absents des discussions sur l avenir du quartier Les autorit s se devaient donc de r agir pour mobiliser ces groupes de population De nouvelles formes de parti cipation ont donc t explor es et concr tis es telles que f tes concours v nements ax s sur une tranche d ge sp cifique manifestations culturelles etc Les b n fices ne se sont toutefois pas manifest s que sur le terrain En effet le Projet urbain a eu des r percussions jusque dans le fonctionnement
48. eut que les r sidents du quartier aient d j signal depuis longtemps que la situation se d gradait Et tout coup le couvercle saute Il faut agir Le lancement d un processus d int gration et de requa lification peut aussi tre la cons quence d une planifi cation plus globale de plans d am nagement cens s modifier les structures du quartier en profondeur Cela peut tre une route de contournement la planification d une nouvelle ligne de tramway comme Spreitenbach ou encore le d veloppement d une friche industrielle ou d un campus comme Olten L initiative dans ces cas revient g n ralement aux autorit s communales en col laboration avec les associations de quartier concern es Premi res activit s informelles Dans la plupart des cas des structures embryonnaires existaient d j avant le Projet urbain que ce soit un groupe de r sidents se r unissant pour discuter de l vo lution de leur environnement imm diat ou un groupe de travail interne l administration mis sur pied apr s avoir constat qu il fallait intervenir voire une association de quartier qui a commenc organiser des activit s apr s avoir identifi des probl mes Ces premi res activit s sont encore ind pendantes les unes des autres Le Projet urbain offre la possibilit de les faire converger de cr er un r seau puis gr ce une strat gie globale ainsi qu de multiples formes de coop ration il permet de lib rer de
49. fets positifs de tels investissements Montreux o des lieux attrac tifs vont tre cr s dans le quartier ou Renens o la route de Florissant est appel e devenir l pine dorsale du quartier Ces vagues de r novation doivent toutefois tre suivies d un il critique car si les investissements consentis en grande pompe sont r percut s sur les loyers les anciens locataires ne pourront pas faire face aux augmentations de loyer et devront partir L investissement de d part risque ainsi de se transformer en incitation au d part Revaloriser selon une strat gie de d veloppement Les mesures de construction doivent tre planifi es de mani re globale et les besoins tre clarifi s avec la po pulation Une strat gie de d veloppement urbain devrait servir de base aux diff rents projets L un des l ments d une telle strat gie consiste d signer une ou plusieurs zones cl s pour lesquelles des processus de planifica tion coop ratifs sont labor s comme cela se fait ac tuellement Rorschach Avec leurs propres projets les autorit s communales peuvent donner l exemple et si elles parviennent sensibiliser les propri taires priv s ce qui n a pas t une mince affaire pour plusieurs Pro jets urbains on peut assister une d multiplication de l investissement des pouvoirs publics La mise en uvre de la strat gie de d veloppement re quiert un accompagnement sp cifique car les proces s
50. g Berne 2013 Commande OFCL Vente de publications f d rales 3003 Berne www bundespublikationen ch N d article 812 086 f Version lectronique www projetsurbains ch Disponible aussi en allemand et italien 01 13 700 860302113 Am liorer la qualit de vie dans les zones d habitation Les villes suisses avec leur population qui ne cesse de cro tre sont les foyers du d veloppement de la soci t Petites moyennes ou grandes les villes sont particu li rement expos es aux mutations soci tales car c est l que s op rent en premier lieu les changements conomiques et culturels Dans les espaces urbains se c toient des personnes de plusieurs g n rations et cultures avec diff rents modes de vie et repr sentations du vivre ensemble Sur le plan urbanistique les villes doivent d sor mais envisager leur avenir sans empi ter sur l espace rural Tous ces d veloppements mettent de nombreuses zones d habitation urbaines sous pression et pas uniquement dans les grandes agglom rations les localit s et les villes Mais cette orientation qui va souvent de pair avec un appel la densification soul ve aussi des questions fondamentales Comment les zones d habitation peuvent elles conserver voire renforcer leurs qualit s spatiales face des conflits d utilisation croissants Comment peut on favoriser une cohabitation en bonne intelligence dans les localit s et les quartiers et y offrir une qualit de vie de trava
51. guration d une nouvelle maison de quartier Elaboration d un guide de la r novation Cr ation d un groupe de jeu avec sensibilisation linguistique pr coce Berthoud BE Quartier Gyrischachen Lorraine Einunger Fondation d une association fa ti re pour le travail 2200 hab sur 0 25 km2 de quartier 18 Onze communes engag es affirme Patricia Schir travailleuse de quartier de la pa roisse vang lique r form e et responsable du bureau de quartier On y joue au Jass et aux checs on y tricote aus si Nous offrons des cours de langue et organisons des ren contres pour favoriser les changes interculturels Chaque mercredi des femmes se retrouvent pour de tels changes et tous les vendredis des jeux sont propos s pour les en fants dans le parc Un groupe de jeu avec sensibilisation linguistique pr coce a galement vu le jour dans le quar tier Au vu de la demande l offre est pass e d un groupe ses d buts trois groupes aujourd hui Un guide pour la r novation La r novation du parc immobilier tait un d fi majeur Pour encourager les projets d assainissement les autorit s ont men des entretiens individuels avec les propri taires d immeubles et de PPE Depuis l un des propri taires a d j r nov ses trois immeubles d habitation Mais tous ces efforts sont frein s par le fait qu une partie des biens figure dans l inventaire des monuments historiques Une r novation globale est aussi d
52. ible L espace ext rieur est disponible en quantit limit e et les besoins croissent sans cesse Le principe de la ville partag e ou shared city repose sur la polyvalence de l espace Certaines zones peuvent ainsi tre affect es diff rentes activi t s telles que livraison promenade jeu ou loisirs soit conjointement soit parall lement soit encore succes sivement Cela peut para tre simple sur le papier mais dans la pratique les difficult s sont souvent au ren dez vous ainsi les pr aux des coles qui offriraient un espace de libert bienvenu en fin d apr s midi ou pen dant les vacances scolaires surtout dans les quartiers haute densit de population sont ils g n ralement ferm s en dehors des horaires scolaires Lorsque les espaces non b tis peuvent tre mobilis s et que les espaces ext rieurs sont entretenus avec soin et d une fa on proche de l tat naturel la qualit de l habi tat s en trouve globalement am lior e contribuant ainsi au bien tre et la satisfaction des r sidents Et si ces derniers peuvent en plus tre associ s aux mesures de requalification ils s identifient encore mieux leur envi ronnement r sidentiel et en prennent soin El ments du d veloppement de quartier 49 Une concentration de difficult s sociales ne voit pas le jour n importe o mais dans des quartiers qui pr sentent certaines pr dispositions du point de vue urba nistique Les grandes cit
53. ier dans son ensemble Lorsque la commune in vestit dans la qualit de certains lieux bien fr quent s elle favorise aussi les rencontres et l identification avec le quartier Ces lieux sont galement les bienvenus pour l organisation d v nements culturels ou sportifs Dimension socioculturelle Les quartiers disposent d une offre diversifi e d activit s socioculturelles Certaines visent un groupe sp cifique l instar des apr s midi pour les a n s Vevey ou du jardin d enfants et du club ados Baden D autres s adressent aux personnes de tous ges comme les projets inter g n rationnels de Schaffhouse et d Yverdon les Bains Une nouvelle dynamique se met en place du simple fait que les diverses institutions du quartier se concertent et tissent des liens En compl ment des offres cr es dans d autres quartiers peuvent tre import es dans le quartier Cela permet de mobiliser pour le Projet urbain toutes les ressources disponibles Projets d int gration Dans tous les quartiers des Projets urbains le pourcen tage de la population trang re sans formation est relati vement lev C est la raison pour laquelle l am lioration des comp tences linguistiques l acc s aux offres de for mation et les rencontres interculturelles sont des l ments centraux des Projets urbains Un jardin d enfant pour les petits allophones comme Berthoud remplit 52 El ments du d veloppement de quartier une fonct
54. ifficile r aliser en raison d une structure tr s diversifi e de la propri t au sein m me des immeubles C est ce qui a pouss le service des constructions cr er un guide de la r novation avec le concours d architectes et du service des monuments his toriques Le guide sert de fil rouge pour la r novation explique Yvonne Urwyler cheffe de projet et responsable du d veloppement urbain Berthoud ll montre aux pro pri taires comment ils peuvent assainir leur bien dans le respect de la protection des monuments historiques et quelles d marches ils doivent entreprendre II leur permet en outre de proc der une r novation par tapes selon leurs possibilit s individuelles Mis part le guide de la r novation et la nouvelle maison de quartier l un des prin cipaux apports du Projet urbain aura t l intensification de la collaboration au sein de l administration communale et entre celle ci la paroisse et l association de quartier Gr ce ce rapprochement diff rentes mesures ont pu voir le jour et tre pr sent es la population Le Projet urbain a aussi donn un nouvel lan l association de quartier et a d bouch sur la cr ation d une association fa ti re dont le but est de p renniser la collaboration entre la Ville la maison de quartier la paroisse et d autres groupes A Ber thoud le travail de quartier se profile d sormais sous les meilleurs auspices Onze communes engag es
55. il et d habitat lev e Gr ce au programme Projets urbains Int gration sociale dans des zones d habitation lanc en 2008 nous avons pr sent des r ponses ces interrogations Dans sa premi re phase ce processus interdisciplinaire et interd parte mental a motiv onze communes de Suisse mettre sur pied un Projet urbain destin am liorer la qualit de vie et d habitat dans l un de leurs quartiers Cette approche transversale qui a amen villes cantons et Conf d ration collaborer troitement a eu des effets concrets sur le terrain Je me plais par exemple relever la coop ration accrue entre les diff rentes politiques qui rev t une importance croissante non seule ment dans les questions de d veloppement territorial mais aussi pour la ma trise des d fis sociaux contemporains La pr sente publication pr sente les enseignements tir s de la premi re phase du Programme Projets urbains Les instances f d rales qui ont particip ce programme les offices f d raux du d veloppement territorial ARE des migrations ODM du logement OFL et du sport OFSPO ainsi que le Service de lutte contre le racisme SLR et la Commission f d rale pour les questions de migration CFM sont persuad es que les villes et les com munes de Suisse doivent offrir un cadre de vie et de travail attractif pour les g n ra tions futures L urbanisme doit favoriser la qualit de vie des habitants L exp rience des
56. ion entre les services d une m me administration vaut aussi pour les rap ports entre acteurs publics et priv s qui peuvent aussi rev tir la forme de partenariats public priv PPP Les approches interdisciplinaires comme celles qui sous tendent les Projets urbains n cessitent en quelque sorte des PPP Il est essentiel d inclure propri taires fonciers et bailleurs dans ces partenariats Les divers partenaires doivent s informer r ciproquement de leurs r les de leurs marges de man uvre et de leurs limites La com munication devrait d ailleurs aussi s tendre la popula tion du quartier car les habitants nourrissent de grandes attentes notamment en termes de financements et de d lais Pour que l euphorie des d buts ne c de pas rapi dement la place une certaine d sillusion il faut uvrer une compr hension r ciproque et promouvoir une vi sion r aliste de la situation les ressources financi res sont limit es et le projet ne peut aller plus vite que les processus politico administratifs qui prennent g n rale ment du temps Optimisation des investissements d j pr vus Dans un budget communal la part du lion revient aux d penses li es Les rubriques budg taires les plus lourdes sont les d penses sociales et les frais d infrastructures Pour tout nouveau projet et c est aussi le cas des Projets urbains il convient donc de se demander si des investis sements d j accept s ne pourraient pas tre
57. ion essentielle d encouragement pr coce Il y a aussi les offres bas seuil d acc s comme les caf s linguistiques ou les cours du type L allemand dans le parc propos Olten Mais des v nements festifs ou la collaboration au sein d un groupe peuvent aussi cr er des liens et renforcer la coh sion du quartier comme le montre bien le Caf Bar de Spreitenbach exploit par des habitants du quartier sur une base de volontariat La participation aux processus de d cision procure un sentiment d utilit une exp rience positive qui motive poursuivre son engagement Les offres d int gration sont aussi une r ponse l ano nymat des banlieues et des grands ensembles Celui qui conna t ses voisins et qui a la capacit d exprimer ses id es verra des portes s ouvrir et saura r soudre les conflits par le dialogue Pour prot ger celles et ceux qui ne peuvent pas encore se faire comprendre les Pro jets urbains ont d velopp des solutions visant lutter contre la discrimination Ils ont d faire preuve de cr a tivit car en Suisse nous n avions jusque l que tr s peu d exp rience dans la mani re d aborder cette probl ma tique dans le cadre du d veloppement de quartier Activit s sportives Plusieurs tudes ont d montr la fonction int grative du sport Les jeunes appr cient tout particuli rement les offres sportives ouvertes tous Le sport cr e des liens Le sport est un loisir qui fait sens Et enfi
58. jet urbain Une ar ne ouverte La population du quartier est l acteur principal du pro cessus mais sans la participation active d autres ac teurs le projet reste vide Inviter des politiciens locaux sur place th matiser le Projet urbain dans la ville impli quer les propri taires et les g rances immobili res en largissant le champ du processus participatif le pouvoir de d cision est partag Au lieu de se perdre en accusa tions r ciproques on institue la coop ration Et une fois que les acteurs sont mont s sur sc ne et que chacun a trouv son r le dans le sc nario du Projet urbain une certaine routine peut s installer Les processus se conso lident et l atmosph re est sensiblement plus l g re Obstacles Il peut arriver dans un premier temps que la participa tion de la population exacerbe le potentiel de conflits car les habitants doivent se confronter les uns aux autres Ils peuvent enfin lib rer leur m contentement Il arrive donc qu au d part le projet volue moins vite que pr vu Mais c est tout cela de gagn pour la suite car plus tard la mise en uvre des mesures progressera d autant plus vite gr ce la meilleure assise du projet On observe parfois une d rive vers une sorte de partici tainment soit le recours des m thodes toujours plus ch res et des processus toujours lourds pour s assurer de la participation des habitants Pourtant ou peut tre cause de cela la parti
59. le en incitant diff rents services coordonner et optimiser leurs activit s Le canton de Vaud qui a accueilli pas moins de quatre Projets urbains Montreux Vevey Renens et Yverdon les Bains a par exemple v cu cette collabora tion comme un v ritable enrichissement et verticale Du moment que plusieurs offices f d raux accompagnent le Programme Projets urbains la collaboration verti cale rev t aussi une importance de premier plan D une mani re g n rale la Conf d ration les cantons et les communes collaborent de plus en plus troitement sur les questions qui concernent les agglom rations Dans la deuxi me phase du programme le r le des cantons sera renforc ils si geront par exemple dans les comit s de pilotage des projets Ainsi le caract re tripartite des Pro jets urbains s en trouve particuli rement renforc El ments du d veloppement de quartier 39 Communication Partager les connaissances pour tisser des liens Une bonne communication pourquoi faire Un concept de communication bien pens et mis en uvre de fa on intelligente est essentiel la r ussite d un Pro jet urbain Les habitants doivent comprendre quels sont les objectifs poursuivis et comment ils peuvent partici per au projet Une information transparente et pr coce suscite un sentiment de confiance et cr e les pr mices d une bonne collaboration entre tous les acteurs Seul un partage des savoirs permet d envisage
60. les int r ts de la population aupr s des autorit s Enfin de nombreux projets mis en place avec succ s L ngi s y poursuivent et dans la deuxi me phase du Projet urbain ils se poursuivront aussi dans d autres quartiers Dans cette deuxi me phase le travail r alis L ngi devra encore tre consolid dans une optique long terme et les instru ments du d veloppement de quartier devront tre ancr s durablement dans les processus de l administration com munale Marcel Schaub chef de projet d fend avec ardeur les d veloppements r alis s dans le quartier de L ngi Je suis fier de ce que la Commune a d j r alis avec le soutien de la population du quartier Mais un d veloppement territorial effectif et durable prend du temps Nous sommes sur le bon chemin mais encore loin du but Onze communes engag es 21 Olten Quartier Olten Ost A Olten on sait d sormais exploiter les opportunit s Des possibilit s d int gration lacunaires un acc s la gare n cessitant des am liorations des nui sances sonores accablantes des lieux de rencontre inexistants les besoins et les d fis relever dans le quartier multiculturel d Olten Ost sont nombreux et divers et varient sensiblement d un endroit l autre A l arri re de la gare sur la rive droite de l Aar se dresse le quartier d Olten Ost o vivent environ 10000 per sonnes Vu la taille du territoire concern et la diversit de s
61. les que Pro Senectute ainsi que tous les personnages cl s qui assument un r le parfois tr s informel au sein du quartier La deuxi me phase a d marr Onze communes ont particip la premi re phase pilote qui s est d roul e de 2008 2011 voir les portraits de quartiers aux pages 10 31 Dans la deuxi me phase pilote qui s tend de 2012 2015 dix communes sont soutenues Vernier GE Versoix GE Vevey VD Prat teln BL Olten SO Aarburg AG Spreitenbach AG Schlieren ZH Regensdorf ZH et Rorschach SG L une des conditions pour participer cette phase tait que le projet soit soutenu par le canton Les candidates s lec tionn es sont tant des villes centres que des communes d agglom ration La contribution globale de la Conf d ration au Programme Projets urbains s l ve 550000 francs par an Les exp riences et enseignements tir s des deux phases pilotes seront en outre diffus s au pr s des communes et cantons int ress s dans le but d am liorer et de d velopper les connaissances sur les m canismes complexes qui s activent dans les projets de d veloppement de quartier que ce soit au niveau de la Conf d ration des cantons ou des communes Des effets positifs bien visibles Les projets achev s et les processus en cours ont cr des conditions propices au renforcement de l int gration et de la coh sion sociale L effet le plus visible selon l valuation r alis e e
62. lticulturel de Gen ve le Z richberg comme la colline des riches tandis que Bern B mpliz a la r putation de n tre qu un ensemble de blocs de b ton Tout quartier une image une r putation qui lui colle la peau Si elle est mauvaise cela peut avoir des cons quences d sastreuses surtout pour les communes de petite et moyenne importance car l image du quartier en question risque de d teindre sur l ensemble de la commune Les repr sentations collectives qui sous tendent l image d un quartier sont un d fi pour la communication Les jugements port s de l ext rieur ne co ncident souvent pas ou tr s peu avec la perception que les habitants ont de leur quartier les repr sentations interne et externe divergent fortement La mani re dont on informe au sujet d un quartier est donc d terminante tout comme il est important que les informations soient per ues comme justes l ext rieur du quartier La communication a aussi pour r le de corriger la repr sentation externe g n rale ment unilat rale et r ductrice et de montrer une image du quartier laquelle la population puisse s identifier Les pr jug s et les erreurs doivent tre rectifi s dans les plus brefs d lais afin de r tablir la v rit Car une mau vaise image a tr s vite des r percussions n gatives sur le comportement des investisseurs et effraie aussi les familles la recherche d un logement Exploiter toute la palette des instruments de c
63. mes centraux Il existe cependant de nombreux autres facteurs ou situations qui t t ou tard pourraient amener d autres quartiers de Suisse envisager la mise en place d un Pro jet urbain Par exemple Un quartier a une mauvaise image qui lui colle la peau et il souhaite se repositionner ou il re oit une incitation se d velopper travers un projet d infra structure A l avenir de nombreuses communes chercheront encourager le d veloppement urbain vers l int rieur a priori la planification devra se faire dans le cadre de processus participatifs La planification l chelon communal va devoir faire face de nouvelles exigences les Projets urbains offrent de nouveaux instruments de gouvernance pour planifier et piloter activement le d veloppement terri torial selon une approche interdisciplinaire L volution des besoins par exemple sous l effet de nouvelles formes de m nages n cessite une adapta tion ou un renouvellement du parc de logements La qualit des espaces ext rieurs est devenue insuffi sante et doit tre revaloris e On cherche renforcer l identification avec l histoire et les caract ristiques du quartier et favoriser ainsi une vie de quartier La coh sion sociale doit tre renforc e afin d viter l isolement qui menace certains groupes de popula tion comme les a n s On veut que la population du quartier s investisse plus afin qu elle puisse vivre l exp rience du succ s
64. n lieu moult discussions Le courage des auto rit s a toutefois t prim un projet de nouveau plan de quartier est actuellement sur les tables du service de l ur banisme En 2013 il sera de nouveau pr sent au public dans le cadre d une d marche participative avant d tre adopt Il a quelque chose offrir chacun aux propri taires immobiliers la possibilit de construire de nouveaux b timents avec des logements attractifs la population des chemins mieux entretenus et de nouveaux am nage ments ext rieurs et enfin au quartier de nouvelles formes d habitat garantissant une meilleure mixit des r sidents De plus les surfaces de vente existantes pourront tre l g rement agrandies Globalement la superficie de logements et de commerces devrait augmenter de 15 environ et le nombre d habitants passer aux alentours de 1800 Ce plan de quartier arrive au bon moment car les nouveaux centres d achats et de loisirs l inauguration de la station de RER de Prilly Malley dans les environs et l ar riv e prochaine d une ligne de tram accroissent la pression pour le d veloppement de ce secteur et les urbanistes au milieu Ce sont les urbanistes ainsi que les lus municipaux en charge du dossier qui ont mis la machine en marche Avec diplomatie ils ont su rallier les propri taires immobiliers priv s auxquels on reproche souvent un raisonnement court terme la cause d une strat gie long term
65. n le sport peut aider inhiber l agressivit Plusieurs communes ayant conduit un Projet urbain ont cr des offres sportives lu diques comme Midnight Olten pour les adolescents A Rorschach c est un tournoi de street soccer qui a t organis avec le m me objectif Tandis que Baden a lanc un projet d int gration sociale travers les associations et les v nements sportifs L activit sportive contribue galement la promotion de la sant ce qui est essentiel dans des quartiers o la proportion de la population issue de la migration est par ticuli rement lev e Car comme le souligne le deuxi me monitoring de l tat de sant de la population migrante en Suisse portant sur les ann es 2010 11 l tat de sant de cette population est souvent plus mauvais que celui de la population autochtone Economie locale Tout au long du 20 si cle la s paration fonctionnelle entre habitat et travail a t consid r e comme l avenir de l homme Aujourd hui le paradigme s est invers et l urbanisme mise plut t sur la proximit fonctionnelle Un petit artisanat local et vari une picerie de quartier aller pied au travail ce sont des qualit s recherch es Certains quartiers ont aussi des commerces sp cialis s qui attirent des clients d autres quartiers Toutes ces petites activit s commerciales ont un cachet particu lier et fa onnent l image du quartier mais il ne faut pas oublier qu elles
66. n 2012 est peut tre l apparition de nouveaux r seaux au sein de la population des quar tiers En effet le Programme a stimul la cr ation d as sociations et autres groupements dans les quartiers et de nombreux habitants se sont appropri s les nouvelles offres cr es telles que groupes de jeu cours de langue f tes de quartier accueil de midi ou encore animations sportives Le rapport d valuation constate que l int gra tion sociale sort renforc e des Projets urbains ce dont profitent de nombreux habitants des quartiers concer n s A condition toutefois que les structures les activit s et les offres mises en place l aient t dans une perspec tive long terme et qu elles soient bien ancr es dans la commune La population de ces quartiers per oit aussi les mesures urbanistiques et organisationnelles r alis es dans l espace public comme des l ments contribuant am liorer leur cadre de vie Des r alisations concr tes et utiles au quotidien comme des passages pi tons des bancs publics une zone de rencontre ou une zone 30 un meilleur clairage public des places de jeu ou des instal lations sportives sont appr ci s de tous les r sidents et donnent un visage au Projet urbain Effet d apprentissage galement pour les autorit s La d marche interdisciplinaire et transversale oblige trouver de nouvelles voies Cela d bouche sur des pro cessus d apprentissage enrichissants tous les niveaux y c
67. ns possibles Les contacts avec les propri taires se poursuivront dans la deuxi me phase du Projet urbain il est pr vu d laborer des sc narios d avenir pour une par tie du quartier dans le cadre d un processus participatif Par ailleurs un important v u de la population a pu tre exauc au d but de la deuxi me phase l ouverture d une maison de quartier avec des locaux pour la population lo cale mais aussi pour le bureau de quartier Notre but est qu terme les habitants du quartier puissent g rer cette maison eux m mes de fa on autonome explique Anna Dietsche responsable du bureau de quartier Nous les ai derons trouver la forme d autonomie qui leur convient Anna Dietsche responsable du bureau de quartier et Florian Kessler chef de projet et responsable des travaux publics et du d veloppement urbain ont des changes r guliers au sujet des attentes du quar tier et des projets qui s y d roulent afin de faire avancer ensemble le processus de d veloppement du quartier Onze communes engag es 31 Organisation et structures De la premi re impulsion une dynamique autonome A Les d buts Un incident dans le quartier une question pos e l as sembl e communale des habitants qui s organisent ou un article de journal qui attire l attention sur une situa tion sp cifique il y a toujours un l ment d clencheur une premi re impulsion qui met la machine en mouve ment Il se p
68. nt pratiquement les seuls espaces publics disponibles dans le quartier la seule fa on de cr er rapidement un lieu de rencontre pour les habitants consistait r am nager une rue Une autre rue du quartier la Bogenstrasse a subi le m me sort en automne 2012 Mais outre la revalorisa tion de l espace public et la cr ation de lieux de rencontre le projet avait aussi pour but d am liorer l utilisation de l espace public d encourager les projets de r novation et de favoriser les relations sociales dans le quartier Une pr sence sur le terrain Les attentes et les observations de la population ont t recueillies lors de manifestations organis es dans le cadre du processus participatif Les responsables du projet se sont toutefois vite rendu compte qu une pr sence dans le Les mesures phares Ouverture du bureau de quartier et de la maison de quartier R am nagement de rues en lieux de rencontre Organisation r guli re de f tes de quartier et d v nements dans le quartier Groupe de quartier comme l ment central pour le d veloppement d une forme d auto organisation durable dans le quartier Entretiens syst matiques avec les propri taires immobiliers laboration de conceptions de d veloppement Rorschach SG Quartier Projet urbain 1300 hab sur 0 12 km2 30 Onze communes engag es terrain tait n cessaire pour atteindre la population C est dans ce but qu un bureau de quartier a t
69. ogement des travaux publics de la s curit des transports ou encore de la politique sociale et de la politique d int gration sont planifi es et r alis es de mani re coordonn e Cette d marche encourage voire exige une coordination et une coop ration transversales entre les dicast res de la commune et contribue ainsi instaurer une culture de l approche int gr e au sein des administrations communales Programme interd partemental Projets urbains M Commune impliqu e dans le Programme 2012 2015 Commune impliqu e dans le Programme 2008 2015 Commune impliqu e dans le Programme 2008 2011 Agglom ration et ville isol e OFS 2000 Prattelm BL Limite cantonale ML 0 53 i Yverdon les Bains VD MRenens VD Vevey VD Montreux VD Versoix GE Vernier GE Source Infoplan ARE Geostat OFS swisstopo 4 Programme Projets urbains la publication Un Projet urbain pose des exigences au d veloppement de quartier Dans un projet de d veloppement de quartier organis selon ces principes c est dire un Projet urbain se trouvent abord s aussi bien des questions de revalori sation du parc immobilier d int gration et de s curit que les conflits d utilisation la cr ation d infrastructures de transport public l entretien du domaine public et des espaces verts ou encore l am nagement de lieux de rencontre pour redynamiser la vie de quartier L un des aspects centraux de
70. oire dans lequel il est per mis d exp rimenter de nouvelles formes de collabora tion Une chose est s re il n y a pas de mani re de faire unique mais une multitude de r ponses possibles Dans la plupart des cas les concepts qui ont bien fonctionn dans certaines communes ne peuvent pas tre transpo s s tel quel dans d autres mais ils constituent un point de d part stimulant pour poursuivre la r flexion Trois conditions pr alables doivent cependant tre r unies partout Premi rement la volont politique de soutenir les projets et la pers v rance des autorit s politiques doivent tre r elles Deuxi mement les autorit s locales impliqu es doivent tre en mesure de couvrir tous les champs politiques concern s logement urbanisme et am nagement du territoire mobilit affaires sociales loisirs et sports s curit publique cole et formation culture migration environnement ou encore voirie parcs et promenades Enfin troisi mement tous les acteurs et groupes int ress s doivent dans la mesure du possible pouvoir trouver leur place et un r le jouer dans les processus de d veloppement Tout cela permet l mer gence d une approche v ritablement multi acteurs qui d bouche sur quelque chose d unique l art d am liorer la qualit de vie dans les quartiers d favoris s 8 Un programme stimulant exigeant et efficace 9 Un programme stimulant exigeant et efficace Renens Quartier Fl
71. omaines et avec d autres groupes de population et cela d bouche finalement sur une plus grande disposition assumer des responsabi lit s en faveur de la collectivit En d autres termes le processus participatif g n re une attitude profond ment citoyenne Divers instruments de participation La concertation peut rev tir diff rentes formes suivant le degr de participation et l tat du projet L un des ins truments pouvant tre utilis s au d but du processus est l identification des besoins comme cela s est fait pour bon nombre de Projets urbains Mais il est aussi possible de recourir des entretiens dans le but d en apprendre plus sur la situation dans le terrain mais aussi d inciter les habitants se mobiliser Le Projet urbain de Baden a fait de bonnes exp riences cet gard Des visites de quartier et des s ances d information permettent aussi de r unir des acteurs et contribuent la formation de groupes d habitants qui peuvent approfondir certains 42 El ments du d veloppement de quartier sujets et ex cuter de petits mandats Dans la deuxi me phase du projet la participation peut rev tir des formes plus institutionnalis es comme les forums ou les bu reaux de quartier Les processus participatifs prescrits par la loi sur l am nagement du territoire peuvent aussi tre un point d ancrage pour d autres activit s A Mon treux comme Renens ces processus faisaient partie int grante du Pro
72. ommunication Avec un peu de fantaisie toutes sortes de mesures de communication adapt es aux diff rents publics cibles peuvent tre imagin es La foire aux id es et les fo rums de quartier sont des plateformes id ales pour les changes d exp riences et d opinions m me au del des limites du quartier Pour informer les habitants des d veloppements r cents on peut recourir l affichage un journal de quartier ou une infolettre paraissant intervalles r guliers Des journ es d action peuvent tre organis es pour consolider le processus en v hiculant des messages sp cifiques Un site internet d di au Pro jet urbain permet aussi la diffusion d informations sous forme de textes brefs de photos et de fichiers t l char ger Les r seaux existants peuvent aussi tre mobilis s dans le cadre de la communication Mais il n y a pas messager plus convaincant que des personnes en chair et en os capables de repr senter le Projet urbain de fa on authentique et sympathique et de lui donner un visage Ces personnes incarnent les objec tifs du projet et les d fendent En cherchant les contacts personnels en communiquant suffisamment t t et de mani re exhaustive elles se profilent en interlocuteurs incontournables pour la population et sont des ambassa deurs du Projet urbain Bilan positif des Projets urbains Le soin apport la communication est d terminant pour le succ s des Projets urbains Au d b
73. ompris pour les services de la Conf d ration Gr ce aux Projets urbains celle ci accumule d ailleurs un ba gage d exp riences qui lui permettra de consolider les bases du Programme et de le poursuivre afin que le plus grand nombre possible de communes puissent un jour en profiter et leur population avec elles L valuation de la premi re phase du Programme a mis en vidence les points o des am liorations sont possibles L int gration des services cantonaux dans la structure du projet lo cal n a par exemple pas toujours bien r ussi Mais d un autre c t la culture de la collaboration interne entre les diff rents services des administrations communales a fait de grands pas Chaque dicast re conserve certes sa culture propre mais les participants constatent que glo balement les diff rents services se sont rapproch s et que l on se comprend beaucoup mieux qu avant le Projet urbain Et ce quand bien m me la coop ration avec de nouveaux partenaires internes et externes l adminis tration est une grande innovation pour de nombreuses communes Un programme stimulant exigeant et efficace 7 Un investissement payant La collaboration entre la Conf d ration les cantons et les communes pr sente plusieurs avantages L existence d un Programme d envergure nationale port par la Conf d ration et auquel les cantons participent aussi donne une l gitimit aux projets En outre le Programme est con u comme un laborat
74. on des lieux en surchauffe Les projets d clenchent eux m mes des processus sociaux additionnels et ajoutent une couche suppl mentaire de changements Alors quelle forme donner ces changements O se situe le bon quilibre entre changement et stabilit Et comment viter l viction de certains groupes de popu lation La participation est ici aussi la cl du probl me La popu lation devrait pouvoir participer aux processus et aux d cisions Celui ou celle qui n est pas seulement concern mais qui se sent aussi impliqu peut soutenir le change ment Mais attention la participation ne saurait tre une coquille vide un argument brandi pour acc l rer la mise en uvre d un projet de d veloppement de quartier Le but d un processus participatif doit tre l am lioration de la qualit de vie des habitants du quartier La vitesse du changement est un autre facteur prendre en compte Si le rythme est mod r il est plus facile d int grer les mo difications dans la vie de quartier et dans sa propre vie Un processus de changement qui respecte ces principes largit le spectre des possibilit s pour la population les habitants peuvent d cider comment et dans quelle me sure ils veulent contribuer la vie de quartier ou encore s ils veulent rester ou partir s installer ailleurs Les processus sociaux engendrent des motions Si des craintes diffuses ou des demi v rit s sont dans l air il est conseill de p
75. on de quartier Pour p ren niser leur travail de terrain et pour pouvoir tendre leur champ d action ces deux acteurs ont demand un en gagement et un soutien accrus de la part des autorit s communales La Ville de Berthoud a r pondu leur appel en mettant sur pied le projet Bunterleben Quartieren twicklung Gyri Lorraine Einunger dont les buts taient d une part de r nover le parc immobilier d une mani re socialement supportable et d autre part de valoriser les espaces ext rieurs Compte tenu du fait que dans ce quar tier la proportion de personnes issues de l immigration est plus lev e qu ailleurs un autre pilier du projet portait sur la participation et l int gration D m nagement et agrandissement de la maison de quartier Les habitants dont les besoins ont t recens s lors de plusieurs r unions et de sondages avaient comme pre mier souci de trouver un nouvel emplacement pour la mai son de quartier g r e par la paroisse Les anciens locaux taient tr s exigus peine visibles et surtout difficiles d acc s pour les a n s En ao t 2011 la Ville la paroisse et l association de quartier ont inaugur une nouvelle mai son de quartier id alement situ e et bien accessible dans laquelle un bureau de quartier a galement t install La nouvelle maison de quartier est utilis e r guli rement par diff rents groupes pour des cours et des r unions Les mesures phares Inau
76. orissant A Renens la d marche participative d bouche sur une meilleure planification L esprit de l Expo 64 plane sur le quartier C est en effet cette p riode qu en peu de temps le quartier de Florissant et ses grands immeubles ont surgi de terre Cependant les am nagements ext rieurs ont t n glig s les voies r serv es la mobilit douce n taient pas attractives et la r putation du quartier en a p ti Les besoins de r novation et la volont des propri taires de r aliser de nouveaux logements ont d bouch sur l laboration d un plan de quartier Mais le chemin tait sem d emb ches Les am nagistes furent bien les derniers surpris lorsque les propri taires immobiliers du quartier de Florissant se sont pr sent s au service de l urbanisme de Renens pour exiger un nouveau plan de quartier en remplacement de l actuel qui date tout de m me de 1959 Un nouveau plan de quartier devrait notamment permettre la r alisation de logements suppl mentaires La Ville a saisi la balle au bond pour inclure un projet qui lui tenait c ur dans le pro cessus de planification une r flexion collective avec les habitants sur l am nagement et l utilisation des espaces publics Florissant pour insuffler plus de vie dans ce quar tier Dans l espoir encore vague qu ils pourraient mieux faire entendre leur voix de l int rieur les propri taires des immeubles essentiellement des investisseurs institution nels
77. our que ses effets s inscrivent dans la dur e Il peut par exemple re v tir la forme d un objectif de l gislature comme l ont d cr t les autorit s de Spreitenbach Un enseignement commun de tous les Projets urbains est qu un ancrage optimal est un facteur de r ussite Mais cela prend du temps En r gle g n rale trois quatre ans ne suffisent pas Un projet de d veloppement de quartier doit donc re poser sur des structures solides et l gitim es cepen dant une planification formelle et stricte ne serait pas en phase avec la r alit du d veloppement urbain ou de quartier Il y aura toujours des groupements qui du moins en fa ade ne souhaitent pas s int grer au proces sus global Il faut aussi ajouter que des structures en soi ne d bouchent sur rien Car ce sont finalement les individus des personnes qui donnent un visage au d ve loppement et sont les ambassadeurs du projet Il faut aussi bien se garder de ne pas tomber dans l hyperorganisation Les associations les assembl es et les r glements ne sont pas un but en soi mais des instru ments qui tendent vers un objectif Les nergies doivent tre utilis es pour des actions concr tes et non tre gas pill es dans des instances de coordination et des proc dures trop complexes El ments du d veloppement de quartier 33 Les immeubles et les lotissements sont le fondement urbanistique du quartier Ce sont des l ments struc turants au m
78. ouvert en 2010 C est un point de contact o la population du quartier peut poser des questions et s exprimer Il fait aussi office de relais avec l administration communale et entre les divers participants du Projet urbain comme l cole et d autres services communaux D sormais des v nements et pro jets tels que la f te de quartier le tournoi de street soc cer ou le caf des langues qui sont organis s par diff rents groupes d habitants font partie int grante de la vie du quartier Le caf des langues justement permet aux femmes du quartier de perfectionner leur connaissance de la langue allemande et de nouer des contacts dans le voisinage Une rencontre de quartier est organis e une fois par mois chaque fois dans un endroit ou dans un res taurant diff rent du quartier et tous les habitants int res s s peuvent y participer et y changer des id es Tous les mercredis apr s midi le projet Kinderzeit propose une animation ludique libre et accessible Cette offre est tr s appr ci e et entre 40 et 50 enfants y participent chaque semaine Tous ces projets ont cr de nouveaux r seaux qui ont d bouch sur une meilleure coh sion sociale L autonomie en ligne de mire En ce qui concerne l assainissement du parc immobi lier un important travail de fond a t r alis la Ville a men des entretiens individuels avec plus de quatre vingt propri taires immobiliers afin de leur pr senter les vo lutio
79. peut donc dire que gr ce ces mesures le Projet urbain a largement contribu renforcer la coh sion sociale El ments du d veloppement de quartier 45 Changement et stabilit De la mani re d aborder le changement Les villes et les agglom rations en transformation Toutes les villes voluent Perp tuellement On observe toutefois des diff rences dans le rythme des processus de transformation Les changements sont par exemple fulgurants dans les m tropoles du Moyen Orient et d Ex tr me Orient o des villes ont t catapult es dans le 21 si cle en l espace d une g n ration Dans les villes europ ennes aussi les processus de changement sont tr s variables des quartiers autrefois pris s tombent dans l oubli tandis que d anciens quartiers malfam s sont aujourd hui la mode Les Docklands de Londres le quartier de Prenzlauer Berg Berlin ou le Kreis 4 de Zurich sont des exemples de quartiers en fort d veloppement et qui attirent de nou veaux r sidents fortun s mais o la population originelle se sent exclue Ce type d volution structurelle est un cas classique d embourgeoisement ou de gentrification de l anglais gentry petite noblesse Les villes de pe tite et moyenne importance et les communes d agglo m ration sont elles aussi et de plus en plus touch es par ce ph nom ne de gentrification Des faubourgs et des r gions dominante autrefois rurale font aujourd hui partie de la m
80. prit d ouverture et de part et d autre un respect mutuel Une offre cibl e peut soutenir cette d marche et faciliter l int gration L int gration concr tement Si l acc s aux structures d int gration et de formation est facile il est probable que les habitants les fr quentent et qu ils en profitent pour d velopper leurs comp tences linguistiques et personnelles Car ils accroissent ain si leurs chances sur le march du travail Lorsque ces structures permettent de devenir ma tre de son discours qu elles incitent les individus se prendre en main em powerment un d veloppement est possible Pour donner un exemple concret de cette approche re gardons ce qui s est fait du c t d Olten l offre de for mation et d int gration bas seuil inclut des duos de conversation entre un germanophone et un allophone une biblioth que interculturelle IKUBO ou encore le cours intitul Deutsch im V geligarten l allemand dans le parc Les parents de langue trang re sont accueillis l cole et des s ances d information sont organis es pour les nouveaux arrivants Des activit s facultatives sont aussi organis es comme des apr s midi de jeu et des visites du quartier Enfin un service de l int gration a t cr et son offre de prestations ne cesse de cro tre Ce faisant la commune est parvenue att nuer le ph nom ne d exclusion sociale et int grer des groupes de population d favoris s On
81. quartier Des changements visibles En quelques ann es L ngi a connu de grands change ments Si par le pass il n tait pas rare de voir tra ner des sacs d ordure dans la rue le quartier est aujourd hui Les mesures phares Campagne d information sur la gestion des d chets et nouveau point de collecte enterr Elargissement de l offre d activit s ludiques et d encouragement pour les enfants et les adolescents Projet extrascolaire Musique mouvement et histoires Cr ation de la plateforme d change Forum L ngi Cr ation de lieux de rencontre dans le quartier Pratteln BL Quartier L ngi 2337 hab sur 0 3 km2 20 Onze communes engag es beaucoup plus propre Le m rite en revient une cam pagne d information sur la gestion des d chets qui se poursuit l heure actuelle et la construction d un nou veau point de collecte enterr La place de jeu d catie a t reconstruite avec l aide de la protection civile en tenant compte des id es des enfants du quartier Juste c t les adolescents se d foulent sur leur nouveau ter rain de street soccer Le nouveau parcours fitness pour adultes affiche aussi une bonne fr quentation Ces chan gements ont n cessit du temps et un gros engagement de la part de la population et des autorit s communales Il a tout d abord fallu recueillir les attentes et les remarques des habitants Depuis les membres du Forum L ngi cr ce
82. qui leur offre un lieu d accueil et favorise les contacts avec la population Le quartier semble aujourd hui plus vivant et gr ce au Projet urbain les contacts humains y sont plus faciles En outre des ateliers de quartier ont lieu r guli rement afin de mainte nir la dynamique et de permettre de nouvelles id es de germer Le quartier de Plan Dessous s est veill la vie Christophe Gerber coordinateur du Projet urbain de Vevey sait que la t che est encore longue A pr sent nous allons identifier les r sidents du quartier qui sont encore quelque peu isol s ou qui fr quentent unique ment les membres de leur communaut Et lavenir nous voulons encore plus chercher le contact avec les propri taires immobiliers priv s Onze communes engag es 15 Montreux Quartier Clarens Du concret et une vision d avenir c est la recette du succ s de Montreux Un village rattrap par la ville Clarens est l un des plus grands quartiers de Suisse b n ficiant d un Pro jet urbain Int gr depuis toujours la Commune de Montreux il manque de logements de qualit et d es paces publics conviviaux II se caract rise aussi par une forte densit de trafic Il y a plusieurs mani res de d velopper un quartier et d atteindre les objectifs fix s Pour Clarens Montreux a choisi une approche sur mesure port e par trois projets phares Le projet CLARENSemble a t mis sur pied pour discuter de ce qui pouvait
83. r El ments du d veloppement de quartier 51 Approche int grale Plusieurs voies pour une meilleure qualit de vie Penser et agir globalement Le d veloppement urbain s est longtemps focalis sur le b ti mais cette approche s est souvent r v l e insuffi sante Aujourd hui il est largement admis que le d velop pement urbain et le d veloppement de quartier ont bien une composante urbanistico architecturale mais qu ils impliquent aussi des processus sociaux et des activit s socioculturelles C est justement l interaction entre me sures de construction urbanisme travail social culture et formation ou encore promotion conomique qui fait la particularit des Projets urbains Voici un tour d hori zon des nombreuses mesures qui permettent d am lio rer la qualit de vie et de favoriser l int gration sociale dans les quartiers d habitation Construction Un habitat abordable et de qualit est essentiel une bonne qualit de vie Il est le fondement d une meilleure int gration sociale et conomique Le Programme Projets urbains sensibilise les diff rents acteurs la fonction in t grative du logement et les incite rem dier ensemble aux d ficits de l offre de logements locale en vue d am liorer la r putation du quartier Des projets de requalification cibl s r alis s dans le domaine public comme la r duction des nuisances du trafic g n rent une plus value dont le quartier peut b n fic
84. r client le Lorsque des conflits d objectifs paraissent a priori inso lubles les responsables de projet devraient se lancer sans tarder dans la r alisation de mesures que personne ne conteste de fa on insuffler une dynamique positive Ensuite la collaboration au sein du projet et les premiers succ s aidant les fronts ne devraient pas tarder se d tendre D passionner le d bat Une tude des besoins comme cela s est par exemple fait dans le cadre du Projet urbain d Yverdon les Bains peut apporter une pr cieuse contribution la forma tion d un consensus La consultation de la population tend aussi d passionner le d bat Car on ne discute plus sur la base d une rumeur ou de comm rages mais d informations compr hensibles et de donn es fond es La consultation joue galement un r le mobilisateur car elle favorise la cr ation de groupes de travail qui res teront des interlocuteurs tout au long du processus La population participe ainsi aux v nements et devient un maillon de l alliance Des r gles du jeu clairement d finies aident aussi d passionner le d bat Lorsque les acteurs savent quel r le ils jouent et quelles sont leurs comp tences l alliance devient plus s re et plus stable Les r gles du jeu doivent tre diff renci es en fonction des groupes cibles et sur tout tre connues et accept es afin de pouvoir g n rer un climat de confiance r ciproque et de contribuer la transpar
85. r un processus de participation s rieux La r tention des informations ou leur diffusion des cercles restreints ne peut que g n rer de la d fiance La communication a aussi pour objectif de cr er un sen timent d appartenance un sentiment que l on retrouve souvent dans les grandes cit s construites apr s guerre mais plut t chez les personnes g es qui r sident dans le quartier depuis tr s longtemps L objectif est ici que tous les habitants se r f rent nouveau ou enfin leur lieu de r sidence en disant notre quartier L tablissement pour le quartier d une identit et d une image forte une marque du quartier est un antidote l anonymat des quartiers et favorise l identification des habitants avec leur lieu de vie Enfin la communication est galement au c ur des pro cessus politiques qu il s agisse de d bloquer des res sources d allouer des cr dits ou de faire accepter des processus inconfortables en faisant preuve d ouver ture et d un esprit innovant Tout commence par un message clair Cela demande de la r flexion mais le jeu en vaut la chan delle au commencement de tout projet de d veloppe ment de quartier il faudrait d velopper un concept de communication Le message choisi rev t ici un r le cen tral car il v hicule des sentiments projette dans le futur et ram ne un d nominateur commun tous les objectifs du projet Souvent le message est inclus dans le titre du
86. rable et le renforcement de l identit des quartiers concern s a Ps tr LL A Baden AG Quartiers Meierhof et Kappelerhof Meierhof 2260 hab Kappelerhof 2990 hab 24 Onze communes engag es Am liorations dans les domaines des infrastructures et de l int gration A Meierhof sur proposition des habitants du quartier les services de la voirie ont install des bancs suppl men taires certains endroits afin de favoriser les rencontres spontan es Un groupe de jeu a t mis sur pied et di verses activit s sont propos es dans la nouvelle maison de quartier qui abrite aussi un point de contact du ser vice de l int gration ouvert horaires fixes La place de jeu pr s de l cole a t r nov e et sert d sormais de lieu de rassemblement pour les enfants et les adolescents l instar des nouvelles places de grillades cr es au lieu dit Sonnmattwiese A Kappelerhof de nombreuses offres ont t mises sur pied pour les enfants et les adolescents L association pour l accueil de jour qui g rait une cantine scolaire depuis 1992 a par exemple tendu ses activit s afin d offrir un accueil toute la journ e Avec l aide des enfants et des adolescents les ext rieurs de l cole ont t r am nag s et la place de jeu a t revaloris e de fa on cr er un lieu de rassemblement dans le quartier Ici aussi des places de grillades ont t cr es au bord de la Limmat Enfin Kappele
87. rendre le contre pied Informer avec des faits concrets est le meilleur moyen pour d mon ter les pr jug s et ramener le d bat de l motionnel au factuel S il est vrai que le quartier va subir des chan gements il faut l exprimer clairement Il n est pas dans l int r t du projet d embellir la r alit II faut aussi mod rer les attentes excessives car un Projet urbain ne peut pas r soudre tous les probl mes d un coup de baguette magique Une communication franche peut cependant encourager la population s ouvrir la nouveaut et donner sa chance au changement La conservation des acquis a un effet stabilisateur sur les processus de changement Les lieux o les gens de tous milieux peuvent se retrouver que ce soit le bistro du coin ou le parc public ont une valeur importante en termes de coh sion sociale Pour que la population tablie puisse continuer habiter dans le quartier des logements abor dables doivent y tre maintenus Les communes ont ici un r le important jouer ainsi que comme Olten en a fait l exp rience la t che tr s difficile de communiquer avec les propri taires immobiliers Le Projet urbain de Renens a aussi mis sur l effet stabilisateur du maintien de cer tains acquis l un des buts explicites tait ici de maintenir des caract ristiques appr ci es telles que le calme les vastes espaces ext rieurs et les bas loyers La stabilit d coule aussi de la perm abilit entre les q
88. rhof comme Meierhof des fo rums de quartier pour les migrants ont t propos s sous la houlette du service de l int gration afin d offrir ces personnes une plateforme d change et d information En outre les deux associations de quartier organisent r guli rement des f tes et autres v nements pour les habitants de leur quartier Des associations de quartier fortes d une longue tradition La Ville de Baden a associ tr s t t les associations de quartier de Meierhof et de Kappelerhof au processus de d veloppement de quartier Toutes deux taient d j ac tives dans ces quartiers depuis tr s longtemps puisque celle de Kappelerhof est d j centenaire tandis que celle de Meierhof a plus de 50 ans Gr ce aux associations de quartier la population parle d une seule voix pour faire en tendre ses revendications et l administration communale dispose d un interlocuteur connu Ces associations sont donc un trait d union entre les quartiers et les autorit s Le Projet urbain a fourni un lan suppl mentaire aux activit s de d veloppement de quartier d j initi es par les autori t s et une grande partie des mesures ont t reconduites apr s la fin du Projet urbain Nous nous impliquons dans le d veloppement du quartier d clare Adrian Vogt copr sident de l association de quar tier Meierhof et nous sommes de ce fait un interlocuteur important pour la Ville de Baden Nous constituons un trai
89. rrain La liste actualis e des responsables de projet des seize communes qui ont particip et participent la premi re et la deuxi me phase du Programme Projets urbains peut tre t l charg e sur le site www projetsurbains ch Les communes suivantes participent au Programme 1 re phase pilote de 2008 2011 Renens VD Yverdon les Bains VD Vevey VD Montreux VD Berthoud BE Pratteln BL Olten SO Baden AG Spreitenbach AG Schaffhouse SH et Rorschach SG 2 phase pilote de 2012 2015 Vernier GE Versoix GE Vevey VD Pratteln BL Olten SO Aarburg AG Spreitenbach AG Schlieren ZH Regensdorf ZH Rorschach SG Evaluation La premi re phase du projet a fait l objet d une valuation approfondie Le rapport final est disponible l adresse www projetsurbains ch Film Un film r alis en 2012 dresse un portrait des Projets urbains de la premi re phase pilote Une version courte est disponible l adresse www projetsurbains ch Un DVD du film complet dur e 15 min environ peut tre command aupr s de la coordinatrice du Programme 56 Informations suppl mentaires et renseignements
90. rs les quartiers p riph riques ou vers les 46 El ments du d veloppement de quartier quartiers des communes suburbaines ou p riurbaines o l on trouve encore des logements prix abordables Le changement est d stabilisant L arriv e de nouveaux groupes de population engendre des changements qui d clenchent un sentiment de crainte parfois diffus mais souvent bien r el chez la po pulation traditionnelle du quartier Car ces changements peuvent entra ner des difficult s personnelles ou une diminution de la qualit de vie De nombreux habitants expriment leur angoisse demi mots certains se taisent d autres enfin laissent libre cours leur m contente ment Ce n est plus comme avant ici Nous sommes des laiss s pour compte Il arrive aussi que les tensions sociales latentes re montent la surface ou qu elles se manifestent m me sous une forme violente Et lorsque la premi re vitrine a vol en clat la seconde ne tarde pas ainsi va la th orie de la vitre cass e ou broken windows theory Une vraie agitation sociale comme on en conna t dans les ban lieues fran aises ou les faubourgs londoniens est rare en Suisse Mais des conflits entre population tradition nelle et nouveaux habitants existent ici aussi Une ligne de front classique est par exemple celle qui oppose la population suisse g e aux jeunes migrants Positiver le changement Les quartiers des Projets urbains sont des lieux en muta ti
91. s du primaire le dimanche apr s midi et aux adolescents le samedi soir Le service de l int gra tion fonctionne en outre comme point de contact pour la population Une strat gie de d veloppement coh rente Diff rentes mesures sont aussi en chantier dans les domaines de l urbanisme et des transports Le passage sous voie un important axe de communication entre le quartier et le reste de la ville dont il est s par par la ligne de chemin de fer doit par exemple tre embelli et rendu plus s r pour les cyclistes gr ce une illumination artistique Le souhait de disposer d un meilleur acc s la gare a galement t pris en consid ration lors de sa transformation En revanche les r sultats sont encore minimes en termes de revalorisation du parc immobilier En l absence d une vision politique du d veloppement du quartier d Olten Ost sur les plans de l urbanisme des espaces publics et des transports les propri taires immobiliers n ont pas pu tre approch s de mani re ci bl e C est donc l que commence le projet Entwicklung Olten Ost Pour cette deuxi me phase du Projet urbain la Ville s est lanc e dans l laboration d une strat gie de d veloppement coh rente fond e sur les besoins et la r alit sociale du quartier Une participation active des diff rents acteurs concern s conomie tablissements de formation propri taires immobiliers et habitants sera aussi sollicit e afin de joindre leur
92. s forces pour le d veloppement du quartier Etant donn que toute l administration communale se trouve l autre bout de la ville nous sommes plus qu un simple lieu de rencontre nous sommes un senseur externe de la Ville d Olten et un point de contact pour les questions et remarques de la population du quartier explique Peter Hruza responsable du centre de rencontres Cultibo Onze communes engag es 23 Baden Quartiers Meierhof et Kappelerhof A Baden les associations de quartiers sont un trait d union entre les quartiers et la Ville Les quartiers Meierhof et Kappelerhof de Baden sont encombr s par le trafic de transit et pr sentent une structure d mographique mixte L int gration de groupes de population tr s diff rents l am lioration des infrastructures le renforcement de l identit et la revalorisation de ces quartiers d habitation sont autant de d fis relever Chaque quartier a des caract ristiques qui lui sont propres et donc des d fis particuliers prendre en compte pour son d veloppement Il en va de m me pour Meierhof et Kappelerhof Le point commun de ces deux quartiers de Baden est qu ils subissent de fortes nuisances dues au trafic et que la proportion de personnes issues de l immi gration y est plus lev e que dans le reste de la ville Tous deux ont aussi une association de quartier active Il existe toutefois des diff rences au niveau des objectifs du d ve loppement de quar
93. s qui ont particip au Programme Projets urbains Des axes routiers tr s fr quent s qui produisent de fortes nuisances et fragmentent le quar tier comme ceux de Meierhof et de Kappelerhof Baden ou de Clarens Montreux ou encore d Olten Ost Un loi gnement du centre urbain qui renforce l isolement social comme c est le cas pour le quartier de L ngi Pratteln Ou encore une architecture sans me comme Yverdon les Bains Voire des constructions h t roclites comme Vevey Des espaces ext rieurs priv s difficiles utiliser comme Spreitenbach ou quasi inexistants comme Rorschach Ces d ficits ont t mis en vidence par les analyses socio spatiales r alis es dans les quartiers et des mesures ont t con ues pour am liorer la situation Des processus de r novation en panne L entretien et la r novation du parc immobilier ont un gros impact sur l image du quartier et sur les conditions de logement Dans les quartiers o les immeubles sont bien entretenus il r gne une atmosph re globalement positive Tandis que l o l entretien est limit au strict minimum ou s est d grad au fil du temps l impression g n rale est moins favorable Mais vrai dire ce ne sont parfois que quelques b timents qui sont responsables de la mauvaise r putation de tout un quartier Si les propri taires immobiliers ne sont pas pr ts consentir les investissements n cessaires c est souvent qu ils ne s y sen
94. s structures d organisation Ainsi le Programme est dirig par un Comit de pilotage interd partemen tal qui est conduit par l Office f d ral du d veloppement territorial ARE et au sein duquel sont repr sent s l Of fice f d ral des migrations ODM l Office f d ral du lo gement OFL l Office f d ral du sport OFSPO jusqu en 2011 le Service de lutte contre le racisme SLR et la Commission f d rale pour les questions de migration CFM Cette structure horizontale sur le plan f d ral se refl te aussi au niveau des communes qui portent la responsabilit des projets les dicast res concern s sont toujours repr sent s dans l organisation des projets res pectifs Etant donn que les cantons soutiennent aussi les projets financi rement et techniquement et qu ils favorisent les transferts de connaissances une v ritable collaboration tripartite s est instaur e entre la Conf d ration les cantons et les communes La d marche collective la marque de fabrique des Projets urbains Tout processus de d veloppement de quartier qui se res pecte se doit de mobiliser rapidement les acteurs sur place les habitants bien s r mais galement les asso ciations de quartier les acteurs des domaines culturel et sportif les commer ants et artisans les propri taires im mobiliers les concierges les paroisses les associations d aide aux familles les maisons des jeunes les groupes d a n s les organisations tel
95. sance de l espace urbain que conna t la Suisse depuis les ann es 1990 Un nouveau sentiment d urbanit et un comportement plus m diterran en ont conduit la red couverte des places et des espaces verts Mais pour que les espaces publics existants ou nouvellement cr s soient v ritablement v cus comme tels il faut que les groupes vis s puissent se les approprier A cette fin ces lieux devraient appara tre comme uniques et non pas in terchangeables tre accessibles et utilisables Un autre facteur essentiel est que ces espaces publics doivent of frir une certaine intimit tout en pouvant tre embrass s par le regard pour garantir une certaine s curit Enfin des espaces verts naturels et vari s accroissent le bien tre et permettent de nombreuses d couvertes L assainissement et l entretien des espaces ext rieurs situ s sur le domaine priv peuvent tre encourag s mais pas impos s Dans le cadre des projets de d velop pement men s dans les quartiers d favoris s les autori t s communales s efforcent donc de montrer l exemple en revalorisant les parcs publics et les promenades dans le but d en am liorer l impact et d en augmenter la fr quentation Bien souvent il s agit aussi de rendre la po pulation des surfaces qui avaient t sacrifi es au trafic Les Projets urbains s int ressent donc aussi la th ma tique des espaces ext rieurs A Montreux par exemple la Grand Place et la plac
96. ses avec des difficult s li es au vivre en semble Pour satisfaire cette ambition le Projet urbain doit s inscrire dans une d marche int gr e comprenant un bon dosage entre mesures territoriales et sociales Si cette exigence est respect e la Conf d ration prend en charge jusqu la moiti des co ts du projet hors contributions aux infrastructures le solde devant tre financ par la commune et le canton Dans le cadre du Programme les responsables de projet b n ficient d un suivi et d un appui technique Pendant toute la dur e du Programme la Conf d ration entretient une plateforme d change de connaissances une deux fois par an tous les participants se r unissent dans le but d changer des informations et de trouver ensemble de nouvelles voies pour consolider et am liorer le processus interdiscipli naire durable et participatif dans lequel ils se sont lan c s Les membres du Comit de pilotage interd partemental qui dirige le Programme Projets urbains sont galement pr sents sur le terrain de g d Katja M ller SLR Jude Schindelholz ARE Doris Sfar OFL Matthias Grabherr OFSPO Josianne Maury ARE coordinatrice du Programme Monica Malek ODM Ruth Tennenbaum CFM et J rg Blattner ARE 6 Un programme stimulant exigeant et efficace D cloisonnement administratif du niveau f d ral celui des quartiers L approche int gr e des Projets urbains se r percute aus si sur le
97. sociale et d veloppement territorial la m me table 38 Partager les connaissances pour tisser des liens 40 Du statut de personne concern e celui d acteur engag 42 La coh sion sociale en point de mire 44 De la mani re d aborder le changement 46 Des espaces ext rieurs vivre 48 L importance d un parc immobilier de qualit 50 Plusieurs voies pour une meilleure qualit de vie 52 Projets urbains une approche prometteuse 54 Informations suppl mentaires et renseignements 56 Programme Projets urbains la publication De nombreuses zones d habitation de Suisse ac cusent un retard en termes de qualit de vie et de logement d gradation de la coh sion sociale malen tendus et conflits li s l volution de la composition de la population parc immobilier inadapt manque d espaces verts infrastructures de loisirs trop rares La Conf d ration soutient l effort de requalification des quartiers depuis 2008 dans le cadre du Pro gramme Projets urbains Int gration sociale dans des zones d habitation Un grand nombre de r sul tats et d enseignements sont pr sent disponibles Un Projet urbain est toujours focalis sur une zone d ha bitation bien pr cise poursuit des objectifs clairement d finis et accompagne un processus long terme de changement au sein de la commune La force d un Projet urbain r side dans son approche int gr e les mesures qui rel vent des domaines de l am nagement du terri toire du l
98. sus mis en place dans le cadre du projet et les int grer aux structures ordinaires Associer diff rents processus participatifs et les ac compagner les processus participatifs sont exigeants et ils demandent du temps C est pourquoi il faut les lancer encore plus t t et les doter de ressources suf fisantes En particulier il faut pr ter tr s t t une at tention suffisante aux groupes de population difficiles d acc s la recherche de personnes ressources ainsi qu la gestion des conflits Contribuer promouvoir l auto organisation dans le quartier un large soutien de l administration et des autorit s politiques ainsi que des formes d organisa tion flexibles permettent aux r seaux et organisations issus des Projets urbains d voluer plus facilement vers des formes d auto organisation Nombreux d fis relever pour les communes de Suisse De nombreuses villes et communes d agglom rations de Suisse vont au devant d une p riode mouvement e Divers facteurs poussent en effet une densification de l habitat urbain et le renouvellement du parc immobi lier d apr s guerre se fait de plus en plus pressant La transformation ou la reconstruction dans un contexte de densification offre une chance de cr er plus d urbanit dans les agglom rations Parall lement les communes manifestent une volont de rester ma tresses de leur d veloppement avec le concours de la population et par cons quent d tre moins d p
99. t d union entre la population du quartier et l administration A ce titre nous faisons entendre nos revendications directe ment et nous assurons qu elles sont bien comprises Onze communes engag es 25 Spreitenbach Quartier Lang cker Le lieu de rencontre est un signe de renouveau Spreitenbach En v rit le quartier de Lang cker baigne dans la ver dure Mais des cl tures et des haies r duisent sensi blement les possibilit s d utilisation de ces espaces verts II manque aussi des lieux de rencontre pour les habitants dont une majorit sont allophones Et le parc immobilier aurait besoin d un s rieux coup de frais Les tours de Lang cker Spreitenbach dont une de 25 tages sont visibles loin la ronde Mais mis part cet aspect urbanistique la principale caract ristique de ce quartier est la diversit culturelle de sa population 72 nations y sont repr sent es et un tr s grand nombre d habitants sont allophones D s 2020 la desserte du quartier sera am lior e avec en plus des lignes de bus ac tuelles un arr t du futur tramway de la vall e de la Limmat qui circulera entre Killwangen et Z rich Altstetten Profiter de cette impulsion pour rendre le quartier plus attractif tait l un des objectifs du projet Lang cker bewegt qui avait aussi pour but d identifier les besoins et de d finir des mesures en mati re d int gration ainsi que de d ve lopper une strat gie d assainissemen
100. t du parc immobilier Identification des besoins de la population du quartier Divers ateliers des visites du quartier et des missions d espionnage par les enfants ont t organis s au d but du projet afin de recueillir les attentes et les besoins de la population et de fixer des priorit s En f vrier 2011 l is sue de ce processus participatif la Commune a adopt un train de mesures et lib r des fonds suppl mentaires pour sa mise en uvre La cr ation d un lieu de rencontre figurait tout en haut de la liste des prio rit s Six mois plus tard c tait chose faite en novembre 2011 les autorit s de Spreitenbach inauguraient le Caf Bar dans les locaux d di s aux activit s avec la jeunesse Ce lieu qui est g r par un groupe de b n voles r pond un v ritable besoin Preuve en est sa forte fr quenta tion d s le d but par un public mixte de jeunes et de personnes g es d anciens et de nouveaux r sidents qui viennent ici pour changer autour d un g teau et Spreitenbach AG Quartier Lang cker 4000 hab sur 0 2 km 26 Onze communes engag es Les mesures phares Ouverture d un lieu de rencontre Caf Bar Ateliers avec les propri taires immobiliers et la population du quartier afin d identifier les besoins et de d velopper des id es et propositions Analyse des besoins en mati re d espaces de ren contres ext rieurs et revalorisation progressive de l espace public
101. t pas la vie de la cit l instar des quar tiers de Projet urbain de Rorschach et Vevey ainsi que des quartiers de Meierhof et Kappelerhof Baden Ici les principaux d fis relever sont la pollution atmosph rique et sonore li e au trafic et le manque d espaces verts ou non b tis de qualit Le deuxi me groupe est constitu de quartiers r sidentiels qui sont coup s du centre ville comme le quartier de L ngi Pratteln Ici la distance g ographique avec le c ur de la vie urbaine et le d fi cit d int gration dans le tissu local sont des th mes qui s imposent dans le cadre du Projet urbain Jeter des ponts pour rem dier l isolement social L isolement spatial renforce l isolement social r el potentiel ou v cu Telle est l une des conclusions de l tude de la Conf d ration intitul e Mixit sociale et d veloppement de quartier entre d sir et r alit Lorsque des groupes de population entiers sont isol s socialement la coh sion en p tit Ce type de s gr gation rec le un risque de d solidarisation de frustration voire de stigmatisation qui est attis par le sentiment d exclu sion ou de d saffiliation sociale Et tout cela freine le flux des relations naturelles entre le quartier et la ville Plusieurs instruments peuvent tre mobilis s pour com battre l isolement spatial et social comme la cr ation et la requalification de cheminements pi tons et cyclistes l am lioration
102. tent pas oblig s ils parviennent quand m me louer ces logements en r alisant un profit ou alors que les co ts d une r novation ne pourraient pas tre r percut s sur les loyers en raison de l emplace ment et de la r putation du quartier Des structures de propri t complexes comme la propri t par tage ou des formes juridiques mixtes peuvent aussi bloquer les processus de r novation n cessaires C est un probl me auquel sont notamment confront es les communes de Spreitenbach de Berthoud et de Baden A cela s ajoute un aspect psychologique plus l image du quartier est n gative et moins les propri taires sont enclins assurer l entretien des b timents et des espaces ext rieurs Un cercle vicieux difficile rompre Des investissements moteurs Il est vrai que les propri taires et les g rances immobi li res se laissent volontiers aller la passivit face au d clin d un quartier Mais ils r agissent aussi au virus de la reprise conomique Un investissement de d part accompagn d une bonne communication peut tre le d clic qui poussera propri taires institutionnels et pri v s se mobiliser L assainissement d une rue peut ainsi d boucher sur divers assainissements sur des parcelles priv es La requalification d une place ou d un parc pu blic peut faire boule de neige chez les particuliers du moins dans les quartiers centraux o il existe un certain potentiel de rendement On escompte des ef
103. tier C est la conclusion laquelle tait arriv e une analyse des quartiers demand e par la Ville de Baden bien avant le lancement du Projet urbain Les Les mesures phares deux quartiers n cessitaient des interventions dans le do Ouverture de la maison de quartier de Meierhof qui maine des infrastructures et dans le domaine sociocultu propose diff rentes activit s rel En 2008 dans le cadre du projet Quartierentwicklung Mise en place d un accueil de jour Kappelerhof im Prozess les autorit s communales ont approuv la Revalorisation et r novation des places de jeu des concr tisation de deux trains de mesures Le service de coles l urbanisme responsable du d veloppement de quartier a Revalorisation de l espace public bancs clairage abord la mise en uvre des mesures pr vues dans une places de grillades optique interdisciplinaire en collaboration avec d autres Travail avec les jeunes et les adolescents dans les dicast res de l administration communale comme le ser deux quartiers vice de l enfance de la jeunesse et de la famille et le d l Collaboration interdisciplinaire au sein de l admi gu l int gration Ensemble et avec le concours de la nistration dans le domaine du d veloppement de population et des associations de quartier ils ont d fini quartier plus pr cis ment les mesures puis ont commenc les mettre en uvre avec pour objectif principal la requalifica tion du
104. tre les diff rentes mesures sont la cl de la r ussite des Projets urbains El ments du d veloppement de quartier 53 Projets urbains une approche prometteuse La mutation profonde et parfois tr s rapide des centres urbains et des agglom rations va se pour suivre et la qualit de vie les conditions de logement et la cohabitation s en ressentiront forc ment La coh sion sociale sera aussi mise mal et de plus en plus Dans ce contexte urbanistique marqu par les in galit s territoriales il est donc important de permettre tous les groupes de population de se prendre en main pour am liorer leurs conditions de vie nouer des relations sociales et participer pleine ment la vie locale Le d veloppement urbain et de quartier para t donc encore promis un bel avenir La n cessit de d velopper les quartiers est aujourd hui bien r elle Ce processus qui touche divers int r ts doit tre men dans une optique interdisciplinaire et en faisant collaborer troitement les int ress s directs les autorit s les ONG et d autres acteurs Dans ce contexte les exp riences accumul es et les processus en cours re v tent une grande importance C est pourquoi il convient de poursuivre le Programme Projets urbains Les ensei gnements tir s des quatre premi res ann es pourront tre valu s et mis en uvre dans la phase actuelle la deuxi me phase pilote qui s tend jusqu en 2015 avec un double obje
105. tres entre les dif f rentes g n rations sont quasi inexistants Par le pass le d veloppement de quartier de la Ville de Schaffhouse mettait surtout l accent sur les th mes de la jeunesse de l int gration et de l espace public Avec le Projet urbain les a n s sont devenus un enjeu central son but est en effet de favoriser les rencontres interg n rationnelles et interculturelles dans le quartier de Hoch strasse Geissberg et de mieux int grer les a n s dans la vie du quartier Le Projet urbain a d tre interrompu en 2009 parce que les conditions n taient pas remplies pour d velopper une approche globale comme cela est attendu dans le cadre du Programme Projets urbains et que les mesures n taient pas ancr es dans une politique de d veloppement urbain et d int gration suffisamment g n rale Les projets interg n rationnels initi s dans le Les mesures phares D m nagement du bureau de quartier et largissement en centre de rencontre Ouverture d un centre pour a n s Conversion de places publiques en lieux de rencontre Schaffhouse SH Quartier Hochstrasse Geissberg 6738 hab sur env 7 km2 28 Onze communes engag es cadre du Projet urbain se sont toutefois poursuivis et font aujourd hui encore partie int grante du travail de quartier sur le terrain y compris dans d autres quartiers Ouverture d un caf des a n s Les habitants de Hochstrasse Geissberg disposaient d j d
106. tte occasion aujourd hui int gr l association de quartier participent b n volement et r guli rement avec engagement l organisation de f tes et autres manifesta tions pour la population du quartier De nombreuses offres ont t mises sur pied pour les enfants et les adolescents Par exemple un deux apr s midi par semaine un groupe de b n voles propose un accueil pour les enfants Le vil lage de vacances qui a t d velopp dans le cadre du projet et qui a commenc L ngi est d sormais une tra dition il est organis tour de r le dans l un des quartiers de Pratteln Le programme extrascolaire Musique mouve ment et histoires a aussi rencontr un franc succ s chez les 4 6 ans au point qu il figure d sormais dans l offre de base de l cole de musique Des succ s export s vers d autres quartiers Le Projet urbain n a pas profit exclusivement au quartier de L ngi mais toute la commune Le projet de quartier a en effet ancr la notion de transversalit dans le travail de l administration communale et aujourd hui d autres projets sont coordonn s et r alis s selon cette approche L association de quartier L ngi qui a re u un nouvel lan avec l int gration du Forum L ngi en son sein participe aussi activement au processus de d veloppement de quar tier Elle est aujourd hui l interlocuteur officiel de l admi nistration communale dans le quartier et repr sente
107. uartiers il faut partout des loyers abordables et une bonne mixit de la population El ments du d veloppement de quartier 47 Le type d architecture dominant conf re une certaine image au quartier II en va de m me des am nagements ext rieurs des espaces entre les immeubles La nature et la qualit des am nagements ext rieurs ainsi que leur entretien sont d terminants pour la perception globale du quartier Plusieurs questions se posent cet gard Existe t il un concept des espaces non b tis S est on content de mornes tendues de verdure entre les b ti ments ou les espaces ext rieurs incitent ils l utilisa tion par les habitants Les abords des immeubles sont ils entretenus Leur v g tation rev t elle un int r t colo gique Sont ils encombr s toute heure par des sacs d ordures Les Trente Glorieuses ont laiss en h ritage des espaces ext rieurs de qualit m diocre Des objectifs de ren dement ambitieux se sont traduits par des conomies sur les budgets des am nagements ext rieurs L o la conception des espaces ext rieurs pourrait valoriser l image du quartier l entretien est souvent n glig que ce soit pour des motifs conomiques ou par manque de savoir faire ou de motivation de la part des quipes d en tretien 48 El ments du d veloppement de quartier le l espa Le d labrement des espaces ext rieurs surtout dans les grands ensembles contraste fortement avec la renais
108. un bureau de quartier avant le Projet urbain En 2008 celui ci a d m nag dans les locaux d un restaurant d saf fect et comme il y avait plus de place une maison de quartier y a galement t install e avec une nouvelle responsable en la personne d Anita Leupi Dans le cadre du projet interg n rationnel un lieu de rencontre pour les a n s a t am nag dans les locaux du centre de recontre en collaboration avec Pro Senectute Ce lieu est encore en activit et tous les vendredis un groupe de 20 30 per sonnes g es s y retrouvent pour changer des p tisseries maison et prendre un caf ensemble Un noyau dur en assume la responsabilit et b n ficie du soutien du bu reau de quartier A c t de ce caf des a n s le centre de recontre propose des cours d allemand et un rendez vous ados Dans les locaux voisins de la cantine les enfants peuvent venir pour des apr s midi de jeu Des ap ro ren contre ouverts toutes les personnes int ress es quel que soit leur ge ont galement lieu intervalles r guliers Il existe enfin une association de quartier qui organise r guli rement des activit s pour ses membres Le d veloppement de quartier se poursuit A Hochstrasse Geissberg le d veloppement de quartier s est poursuivi malgr la fin du Projet urbain L cole et ses alentours ont t assainis Le terrain de football situ c t de l cole est tr s fr quent Des zones 30 ont
109. urs Des citoyens qui se mobilisent pour leur quartier des re pr sentants d organisations but non lucratif qui attirent l attention sur l tat du quartier ou encore des membres des autorit s communales qui se soucient du bien d un quartier d favoris l origine d un Projet urbain il y a toujours des personnes qui pointent du doigt des situa tions insatisfaisantes ou des carences et qui veulent faire quelque chose pour am liorer l tat des choses Ces personnes sont les germes du projet de d veloppement de quartier Il se peut que les premi res activit s n aient encore rien en commun Apr s avoir germ de mani re isol e et incoh rente elles doivent tre mises en relation pour former une seule et m me action concert e La premi re t che incombant un Projet urbain consiste ainsi re grouper toutes les forces vives et former une commu naut d int r ts solide Sceller une alliance Une alliance doit rassembler tous les acteurs qui comptent en particulier les autorit s les institutions sociales les groupes d int r ts les organisations de quartier les associations conomiques les propri taires immobiliers et les g rances Dans cette phase de regrou pement des forces la commune a la possibilit de jouer un r le actif elle peut mettre des fonds disposition fournir un soutien logistique partager son savoir faire A ce stade la forme juridique de la collaboration im porte peu Il est
110. us de r novation engendrent des conflits d objectifs et peuvent aussi produire des effets ind sirables en parti culier pour les groupes les plus expos s Pour att nuer ces effets la commune devrait pr voir des mesures d ac compagnement pour certains m nages telles qu aide au loyer soutien pour la recherche d appartement ou encore appui pour renforcer les comp tences en mati re de savoir habiter Cr er des conditions cadres favorables Les pouvoirs publics peuvent donc stimuler l investis sement priv en r alisant des investissements initiaux Les programmes d assainissement des b timents lanc s par la Conf d ration et les cantons vont aussi dans cette direction La commune peut aussi jouer un r le actif en faisant en sorte que les propri taires et les g rances d immeubles disposent d informations jour Elle peut s entretenir avec les propri taires et leur proposer des conseils par exemple en mati re de concours d architec ture un moyen de garantir une bonne qualit architecto nique pour les nouveaux projets immobiliers et pour les projets de r novation complexes Un sondage aupr s des propri taires peut galement apporter des l ments in t ressants en vue du Projet urbain Et enfin il appartient la commune de soutenir la dynamique du renouveau en simplifiant les proc dures d autorisation Tout cela per met de cr er un climat d investissement favorable dont b n ficient tous les habitants du quartie
111. us les acteurs Le Programme Projets urbains a t con u pour des quar tiers confront s ce type de probl matique dans le but de renforcer la coh sion sociale et de cr er des condi tions favorables l int gration Cela tant il va beaucoup plus loin qu un simple programme d int gration destin la population trang re car il s agit ici de lancer des processus de d veloppement de quartier s adressant tous les acteurs des quartiers concern s Gr ce cette vision largie de la notion d int gration les Projets urbains vitent l cueil de la stigmatisation qui consisterait imputer la population trang re tous les maux dont un quartier souffre La population trang re n est pas un groupe homog ne ferm Elle comprend par exemple des immigr s de longue date et des migrants r cents des personnes disposant d une formation et d autres sans instruction Une approche diff renci e et une observation m ticuleuse sont importantes pour ap pr hender la population du quartier dans toute sa diver sit Il ne faut pas non plus minimiser les probl mes car la cohabitation entre personnes indigentes issues de la migration ou sans instruction pose des d fis particuliers 44 El ments du d veloppement de quartier La mixit sociale une solution d int gration La mixit sociale a longtemps t consid r e comme le rem de la polarisation et la d sint gration de la soci t Aujourd hui une
112. ut les m dias tenaient souvent des propos tendancieux au sujet des quartiers vis s ce qui n a pas aid faire table rase des pr jug s C est par exemple ce qui s est pass pour le quartier de L ngi Pratteln des articles ont mont en pingle quelques incidents isol s pour d peindre le quar tier comme un endroit dangereux et violent alors qu en r alit le nombre d actes violents ou criminels enregistr dans ce quartier n est pas plus lev que dans le reste de la commune Les Projets urbains veulent jeter des ponts entre les dif f rents acteurs concern s et corriger les pr jug s cu l s Et a marche Les Projets urbains peuvent tirer un bilan positif de quatre ans de travail et de bonne commu nication les articles aux accents de scandale ont c d la place des comptes rendus logieux sur le travail ac compli avec un impact positif sur l image des quartiers et des communes vis s En ce sens les Projets urbains ont atteint un objectif majeur El ments du d veloppement de quartier 41 Processus participatif Du statut de personne concern e celui d acteur engag ne Les habitantes et les habitants dans le r le principal Dans un Projet urbain le premier r le est tenu par les habitantes et les habitants du quartier Ce sont eux qui sont concern s par la situation au premier chef Pour cette raison principalement leur participation est indis pensable voire d cisive pour le succ s du
113. vaient pratiquement aucun espace pour jouer Les poubelles taient sorties le mauvais jour et d pos es au mauvais endroit Les nui sances sonores de la route et de la voie ferr e taient en constante augmentation Et enfin les r sidents du quartier coexistaient plus qu ils ne cohabitaient L image et la r putation d un quartier sont aussi tribu taires de son aspect A cet gard celui qui borde l ave nue G n ral Guisan a un grave handicap des barres d im meubles de huit tages aux fa ades moroses jalonnant une route cantonale fort trafic sur plusieurs centaines de m tres aucun lieu de d tente ou de loisirs et une ligne CFF qui longe le quartier et rend les espaces en core plus triqu s L tat des b timents suffirait d j lui seul justifier un projet de d veloppement de quartier En m me temps une forte dynamique engendr e par la proximit de la gare transforme peu peu ce quartier en centre d achats et de services La mixit de la population posait aussi de grands d fis lorsque plus de 80 nationa lit s coexistent dans un quartier et que plus de la moiti des personnes sont issues de l immigration il est impro bable de voir merger spontan ment une identit propre au quartier Les multiples communaut s n entretenaient aucun contact les unes avec les autres Plusieurs appels du pied ont t n cessaires C est l instigation de l administration communale que le quartier conna t aujour

Les quartiers en action: une approche plurielle pour un

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