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entreprendre dans un cadre

1. Quels dispositifs de gestion du sens notamment en mati re d accompagnement permettent l aller retour entre valeurs individuelles et valeurs collectives pour construire une entreprise r ellement partag e Pour tenter de r pondre cette interrogation nous nous poserons les questions suivantes e Quel est le projet coop ratif de Coopaname Dans son environnement qu est ce qui en fait sa sp cificit e De quoi parle t on lorsque l on envisage le collectif e Quelles m thodes et quels apprentissages sont privil gi s pour arrimer le projet et les activit s e Quels sont les contours de l ing nierie sociale sp cifique d accompagnement mise en place Quelle forme de management a permis cette construction 12 129 15 septembre 2010 1 METHODOLOGIE DE RECHERCHE Le terrain de lenqu te pr vu tait la coop rative Coopaname les accompagnants charg s d accompagnement et les accompagn s les entrepreneurs salari s L ensemble des membres de Coopaname salari s permanents et entrepreneurs sont parfois qualifi s dans cette tude de Coopanamiens Ce terme a t invent par St phane Veyer Outre son aspect ludique puisqu il se d cline facilement coopanade pour les mauvais jours coopanight pour les soirs de f tes son utilisation r pond une volont de ne pas diff rencier les entrepreneurs salari s et les salari s permanents puisque id e m me d entreprise pa
2. Quand St phane Veyer a commenc me solliciter de plus en plus pour repr senter la coop rative ca ma donn beaucoup de confiance en moi y Concernant l article de 2009 cest effectivement 7 La pratique sociale est une action volontaire de transformation du champ social d abord imagin e et projet e puis r alis e et g n ralement institu e et enfin r fl chie Draperi 2007 p 61 55 129 15 septembre 2010 St phane qui me la propos J ai accept imm diatement par int r t pour le sujet mais aussi parce que pr senter cet article devant un public me plaisait Concr tement St phane en a r dig un brouillon que j ai ensuite amend Pour ton information nous venons de remettre ca Cette fois nous avons d cid ensemble du sujet et l avons r ellement co crit E7 A l explication et la valorisation de l inscription de Coopaname dans l ESS se superpose la d monstration de ce que Coopaname n est pas 56 129 15 septembre 2010 3 2 2 Le discours sur les repoussoirs Le micro entrepreneur cr ateur de sa micro entreprise par de son microcr dit et de sa micro assurance a de fortes chances de d gager un micro revenu et de b n ficier dune micro protection sociale la statistique florissante de la cr ation d entreprises en France ne traduit pas un dynamisme conomique mails bien une pr carisation sociale Sangiorgio Veyer 2008 p 12 13 Lid e que
3. E9 Un charg d accompagnement interrog son arriv e a demand un cadre de travail pr cis mais il lui a t r pondu qu il faisait ce qu il fallait sans entrer dans le d tail E1 Parall lement tout Coopanamien a acc s un accompagnement collectif traditionnel par le biais de formations en groupes restreints d une dizaine de participants e 8 ateliers du parcours d entr e destin tous les nouveaux Coopanamiens Mode d emploi Gestion de projet Extranet Marketing D marche commerciale Prix de revient Communication Bilan e Atelier Facturation wa Internet e Atelier Stock e Atelier Comptabilit gestion e Atelier TP commercial anim par des entrepreneurs salari s e Atelier Communication e L atelier De l intention l action Il na t en 2005 d une demande d entrepreneurs salari s Anne Chonik Tardivel l poque entrepreneuse salari e et aujourd hui pr sidente de Coopaname de les coacher Elle refuse mais accepte la proposition de St phane Veyer et Joseph Sangiorgio d animer un atelier qu elle intitule De l intention l action Elle l anime toujours aujourd hui et conna t gr ce cela beaucoup de Coopanamiens Cet atelier permet de cr er des liens entre les participants Certains d entre eux y font r f rence en parlant de l avant et de l apr s En dehors du parcours d entr e pour lequel chaque entrant est inscrit automatiquement la participation a
4. Rousseau F R apprendre conter gen se d un entrepreneur social G rer amp comprendre n 87 mars 2007 Rousseau F S associer pour entreprendre la soci t MASTER Mas IAE de Paris 2008 Rousseau F Les bizarreries de la gestion associative colloque 60 ans de solidarit nos associations ont de l avenir URIOPSS Languedoc Roussillon 11 d cembre 2009 Les SCOP vous connaissez L ge de faire Octobre 2009 127 129 15 septembre 2010 Sangiorgio J et Veyer S Lentreprenariat collectif comme produit et projet d entreprises pist miques Le cas des Coop ratives d Activit s et d Emploi Revue de l entrepreneuriat Vol 5 n 2 2006 p 89 102 Sangiorgio J et Veyer S Construire sur les bases dune coop rative d activit s et d emploi l mergence dune entreprise de salariat daccompagnement et d apprentissage mutuels Actes du Colloque conomie sociale et solidaire nouvelles pratiques et dynamiques territoriales 2008 IEMNHAE Nantes Sangiorgio J et Veyer S Les coop ratives d activit s et d emploi un exemple d innovation sociale Revue internationale de projectique n 1 2009 p 51 61 Schieb Bienfait N et Clergeau C Les dispositifs d accompagnement la cr ation d entreprise ou l conomie sociale au secours de l conomie de march Actes du 4 congr s de l Acad mie de l entrepreneuriat L accompagnement en situation entrepreneur
5. annexe au projet de loi de finance pour 2010 Robert Reix 2004 Syst mes d information et management des organisations Ed Vuibert Virginie Robert 2007 L rr sistible mont e de l conomie sociale Un projet une culture des valeurs Ed Autrement Viviane Tchernonog 2007 Le paysage associatif fran ais Mesures et volution Juris associations Dalloz 126 129 15 septembre 2010 Articles actes de colloques AVISE Coop ratives d activit s et d emploi couveuses soci t s de portage salarial Des opportunit s pour tester d velopper ou exercer son activit Les rep res de AVISE Entreprendre autrement n 3 janvier 2008 Boutillier S Du capital social au potentiel de ressources soci t entrepreneur ale Quid de l conomie sociale 57 rencontres interuniversitaires d conomie sociale et solidaire Economie sociale et solidaire et territoire CEFI Marseille 2005 Cerrato Debenedetti MC Et Olivier C Coop ratives d emplois et d activit une d marche d entreprises collectives et solidaires CR DSU Les cahiers du DSU n 28 2000 09 Conseil d analyse conomique DATAR et Acad mie des technologies Cr ativit et innovation dans les territoires Rapport du groupe de travail pr sid par Michel Godet Rapporteurs Philippe Durance et Marc Mousli 17 mai 2010 p47 49 Coop rer pour entreprendre Lettre interne Ensemble F vrier 2004 Darbus F Laccompa
6. En 2010 le groupe est arriv au bout de ce travail les charg s d accompagnement se sont form s les uns les autres et ont labor une fiche de poste qui indique qu en tant que r f rent e principal le la charg e d accompagnement transmet les valeurs de la coop rative et plus largement de l conomie sociale Ce sont bien les valeurs collectives qui sont mises en exergue et non un accompagnement individuel et m thodologique La place du collectif allant croissante les charg s d accompagnement pourraient devenir de v ritables animateurs chefs de projets r unissant des groupes d entrepreneurs aux int r ts communs Toutefois les interrogations viennent relativiser l apparent consensus auquel aurait abouti ce cycle de r unions 65 Cf Annexe 8 Fiche de poste de charg d accompagnement Voir p 93 69 129 15 septembre 2010 4 1 2 2 Les doutes Si les changes laissent penser que tout le monde consid re que le collectif est le c ur de la coop rative les modalit s d articulation de la relation individuelle un collectif sont moins videntes pour chacun Les changes au long cours sur les missions du charg d accompagnement semblent avoir abouti un modus vivendi autour de l aspect central du collectif est accept par tout le monde force den parler d en d battre E9 Coopaname ne tire sa valeur ajout e que par le d veloppement de l espace collectif E4 Et l articulation
7. ducatif et r fl chit l am lioration du levier conomique 3 1 La gouvernance Coopaname entend faire vivre ses statuts juridiques d mocratie et participation 9 1 1 Une gouvernance collective effective Tableau 1 volution du soci tariat depuis la cr ation de Coopaname Ann e Nombre de nouveaux Nombre d associ s Nombre total associ s sortants d associ s 2004 6 6 2005 7 3 10 2006 7 16 2007 4 20 2008 16 36 2009 6 41 45 Nous ne d velopperons pas le levier conomique La r flexion est en cours men initialement par la commission Outils financiers puis par CPE 44 129 15 septembre 2010 2010 22 2 61 Source Donn es recueillies par l auteur L assembl e g n rale du 1 juillet 2010 a accept les candidatures de 22 nouveaux associ s 21 entrepreneurs salari s et la CAE SCOP 276 ce qui porte leur nombre 61 dont 3 personnes morales et 2 personnes physiques ext rieures Coopaname Coopaname est ainsi la CAE r unissant le plus grand nombre d associ s Au del de l aspect quantitatif Coopaname a pour pr occupation de donner envie de devenir associ lisabeth Bost en permettant chaque entrepreneur salari de prendre conscience son rythme de ce que signifie tre soci taire 3 1 1 1 Le cheminement de la g rance une gouvernance collective Chaque personne qui entre Coopaname est inform e des tapes de la
8. en cing ans d existence Trois hiatus taient peu peu apparus ces deux derni res ann es et exigeaient une adaptation de la gouvernance de Coopaname Premier hiatus un pouvoir et des responsabilit s concentr es dans une entreprise en croissance rapide Le sch ma de la SARL est tr s adapt la petite entreprise dans laguelle le chef d entreprise poss de tous les pouvoirs et endosse toutes les responsabilit s Quand l entreprise grandit ce statut devient d raisonnable La transformation vers un sch ma de SA permet concr tement de transf rer les pouvoirs et responsabilit s de deux cog rants un conseil d administration de huit Personnes Deuxi me hiatus un d veloppement du soci tariat mais un recul du r le des associ s Lorsque Coopaname rassemblait 10 associ s il tait simple de les r unir autour dune table afin qu iis prennent ensemble telle ou telle d cision Avec 36 associ s cela tat devenu impossible Coopaname devrait conna tre un d veloppement fort de son soci teriat dans les mois qui viennent i fallait instaurer une forme de repr sentation des associ s qui puisse tre un organe de d cisions op rationnelles C est exactement le r le du Conseil d administration 46 129 15 septembre 2010 Troisi me hiatus une gouvernance entre les mains de l quipe permanente alors que Coopaname est de plus en plus une entreprise partag e A mesure quelle a grandi et qu elle a renforc son p
9. croissance de Coopaname et du parcours de l organisation vers le mode de gouvernance actuel une SCOP SA Dans l extrait du chapitre sur la gouvernance du fascicule Mode d emploi ci dessous nous avons surlign le vocabulaire li au pouvoir et la coop ration en effet par essence la question de la gouvernance d mocratique pose celle de la localisation du pouvoir r el Or beaucoup de non dits entourent souvent la question du pouvoir Nous faisons l hypoth se que l un des objectifs des documents internes de ce type expliquant et r expliquant la philosophie de Coopaname outre leur vis e p dagogique est de rendre lisible la r flexion sur le pouvoir pour viter les fantasmes qui lui sont in vitablement li s dans une organisation qui a vocation compter de plus en plus de membres O commence l appropriation collective du travail de chacun L o une p dagogie de la coop ration permet de placer la limite dans un jeu r gul de pouvoirs et de contre pouvorrs exerc s d mocratiquement Delvolve Veyer 2009 p 10 Si la volont de la direction est de contribuer la mise en uvre d une gouvernance partag e une personne interrog e note qu elle doit elle aussi mieux int grer la reconfiguration du mode de partage de l information et faire voluer ses habitudes de travail et de prise de d cision Au niveau du Conseil d administration elle souligne le passage d une confrontation entre salari s permanents
10. fices tir s de chaque exercice comptable En pratique les soci taires de Coopaname ann e apr s ann e choisissent de ne pas se verser de dividendes et r partissent les b n fices quand il y en a pour moiti dans les r serves impartageables de la coop rative et pour moiti dans le fond duquel est tir e la participation pour les salari s Quel est l int r t de devenir soci taire En entrant Coopaname chacun est avant tout preneur d un service que la SCOP lui rend Commence alors un cheminement plus ou moins long o chacun se cr e progressivement son propre emploi trouve ses marques au sein de la Coop rative et choisit au jour le jour d y rester encore Lorsque l on arrive une vitesse de croisi re professionnelle au sein de la coop rative et que l on d cide de continuer en faire le cadre d exercice de son m tier il est normal et logique de souhaiter devenir acteur du projet commun et non plus simple consommateur C est le sens du soci tariat Chacun d entre nous a un m tier Coopaname sert faire de ce m tier un emploi au sein d une entreprise que l on partage notre entreprise tous Le soci tariat est la suite logique pour tous ceux qui ont cr leur emploi se donner une prise et un droit de regard sur son entreprise tout en soutenant le projet qu elle porte voir paragraphe double qualit Serai je soci taire jusqu la fin de mes jours Si vous le souha
11. le d entreprise Mail compl mentaire E7 Outre sa gouvernance de mieux en mieux partag e la CAE a galement la particularit de questionner les rep res habituels en mati re de relations sociales 49 129 15 septembre 2010 3 1 1 2 Le dialogue social entre entrepreneur salari et salari entrepreneur Le respect du droit du travail est une valeur forte de Coopaname Depuis le d but je me suis dit que l on ne d rogerait pas au droit du travail lisabeth Bost Toutefois compos e d entrepreneurs salari s il lui est n cessaire de d velopper une forme de dialogue social diff rente du triangle habituel pouvoirs publics salari s patronat En 2005 a t sign un accord cadre avec la CGT qui reconna t la particularit des CAE et entame un travail sur le dialogue social Marie France Boutroue repr sentante CGT aide Coopaname r fl chir ce sujet Elle pense que le c ur de m tier de Coopaname est de cr er de l emploi p renne et sugg re d engager une r flexion sur la cr ation d une convention collective Pour mettre en uvre une convention collective une n gociation entre un syndicat de salari s et un syndicat patronal est indispensable Or Coopaname il est difficile d envisager la cr ation d un syndicat d employeurs puisque le syndicat de salari s comprendrait les m mes membres Une premi re tape a t franchie en juin 2009 avec l lection pour 4 ans d une repr sen
12. mouvement de r appropriation par la soci t civile de champs conomiques impliquant des personnes fragiles ou fragilis es socialement ou personnellement Ca existe depuis 25 ans Ca se traduit par la cr ation d associations but non lucratif souvent pour r pondre des besoins que l conomie marchande et lucrative ne remplit pas insertion handicap aide aux personnes etc L conomie solidaire est pragmatique et non marchande Elle occupe les places que n occupent pas ou plus l tat la famille ou les institutions religieuses En cela elle b n ficie souvent du soutien des pouvoirs publics Entrepreneuriat social mouvement de r appropriation par les soci t s capitalistes des probl matiques de pauvret de sant etc Ca existe depuis 5 ans Ca se traduit par la cr ation de fondations d entreprises de valorisation du m c nat de comp tences et de tout autre action philanthropique d une entreprise capitaliste classique exemple Ashoka pour McKinsey L entrepreneuriat social est individuel et non collectif il promeut des business models qui permettent de faire le bien tout en faisant des affaires L entrepreneuriat social est clairement capitaliste et moral voire moralisateur Coopaname est un projet d conomie sociale dont une partie de l action rel ve de l conomie solidaire Elle est en revanche tr s loign e de l id e d entrepreneuriat social Source Extranet Coopaname a galement r agi
13. rentes De son c t Joseph Sangiorgio quand il pr sentait Vecteur activit s aux nouveaux entrepreneurs salari s grenoblois indiquait faut quon se voit le moins possible m me sil faut quon se voit beaucoup au d but Coopaname est un bain d entrepreneuriat collectif dans lequel tu as un interlocuteur privil gi mais le collectif prime Ne lui l entrepreneur salari faisons pas croire quon va lui apporter un conseil personnalis d terminant St phane Veyer Cette id e est test e avec l int gration d une quinzaine des 90 entrepreneurs salari s issus de la CAE Clefs en main localis e au Mans qui a d pos son bilan d but 2009 Ceux qui ont choisi de prolonger leur activit au sein de Coopaname dans un nouvel tablissement secondaire cr ad hoc ne b n ficient pas d accompagnement individuel du fait de leur l loignement g ographique L accompagnement collectif se fait entre eux voire par le biais de formations individuelles S ils trouvent une mani re satisfaisante de fonctionner la preuve aura t faite que l accompagnement collectif pens sans accompagnement individuel syst matique fonctionne faut parvenir 70 129 15 septembre 2010 avoir syst matiquement dans le fond de la r flexion que le lien collectif est le meilleur moyen de d velopper des projets en commun St phane Veyer L importante r flexion sur les pratiques d accompagnement a bien fait bouger les lig
14. s et les limites et se doit de demeurer dans le cadre juridique professionnel et assurantiel tabli de concert avec la CAE Les relations qu il entretient avec elle rel vent du droit du travail il se soumet pleinement ses obligations de salari au m me titre que le repr sentant l gal de la CAE se soumet pleinement ses responsabilit s d employer Objectifs Les Coop ratives d Activit s et d Emploi du r seau Coop rer pour entreprendre poursuivent un double objectif e Permettre des porteurs de projet de vivre de leurs savoir faire en toute autonomie conomique et professionnelle en leur procurant une alternative la cr ation d entreprise classique et un accompagnement dans la dur e Inventer au quotidien des entreprises innovantes exigeantes et exemplaires qui d fendent l id e d entrepreneuriat collectif et coop ratif contribuent au d veloppement conomique des territoires sur lesquels elles sont ancr es et la diffusion des valeurs de l conomie sociale Ces deux objectifs sont indissociables et d gale valeur la poursuite de l un contribue la recherche de l autre Coop rer pour entreprendre Coop rer pour entreprendre rassemble et repr sente les soci t s coop ratives signataires de la pr sente charte et impulse le projet politique qu elles se donnent en commun L utilisation de la d nomination Coop rative d Activit s et d Emploi dont UES Coop rer pour entreprendre est
15. 2 Repr sentation sch matique ssuunsssuirrrsrrrrrsrrrrrrrrrrrrrrrrrsrerrre 91 CONCLUSION iieiea een eee 93 ANNEXE 1 La charte du r seau Coop rer pour entreprendre ssississrirerirrrere 99 ANNEXE 2 La biodiversit des CAE 11 rrn 99 ANNEXE 3 Extraits du bilan statistique et du rapport de gestion 2009 101 ANNEXE 4 Mode d emploi La gouvernance de Coopaname 2008 107 ANNEXE 5 Les logiques institutionnelles ssissssississisrsrierrerierrtrrtrstrsrrrrrrern 116 ANNEXE 6 L arbre de comp tences 117 ANNEXE 7 Auto entrepreneuriat s ssiissiisrirerrrrrirrrirrrrnrrrnrrrrrrrerrrrrrrrrrrrri 118 ANNEXE 8 Fiche de poste de charg d accompagnement 119 ANNEXE 9 Liste des personnes interrog es 121 ABLE DES CICR EEEIEE ITEE EA 123 BLOC E E E E E 126 7 129 15 septembre 2010 NOTE DE SYNTHESE Les Coop ratives d Activit s et d Emploi CAE proposent toute personne souhaitant d velopper une activit pour en vivre de le faire dans un cadre collectif en tant salari e de la coop rative Elles promeuvent un mod le de travail mi chemin entre salariat et ind pendance les entrepreneurs sont salari s Coopaname CAE fran ailienne cr e en 2004 r unit des entrepreneurs aux profils vari s Jardinier lagueur conseiller en relations publiques interpr tes d corateurs coiffeuse formateurs bricoleurs domicile pour lesquels elle assur
16. 2010 le r seau national des p pini res d entreprises ELAN r pertorie environ 200 p pini res Ce sont le plus souvent des associations loi 1901 21 www uniondescouveuses com 22 A www opps pro fr accueil html 20 129 15 septembre 2010 soutenues par des collectivit s locales ou des chambres de commerce et d industrie Les incubateurs lls s adressent des porteurs de projets technologiques ou scientifiques innovants avant la cr ation proprement dite Les futurs entrepreneurs y trouvent des conseils de l aide la recherche de financement et de l accompagnement Ils peuvent tre ensuite orient s vers une p pini re Les 28 incubateurs publics issus de la loi n 99 587 sur l innovation et la recherche du 12 juillet 1999 et labellis s par le minist re en charge de la recherche visent valoriser la recherche priv e par la cr ation d entreprise Les incubateurs priv s rattach s aux grandes coles sont quant eux ouverts leurs tudiants et fixent chacun leurs r gles de fonctionnement 2 1 2 2 Les apports principaux de l ESS La soci t fran aise est historiquement suspicieuse vis vis de l entreprise et de la prise de risque induite par sa cr ation Les cr ateurs d entreprises sont le plus souvent issus de familles d entrepreneurs o ont un entrepreneur dans leur entourage Ainsi le syst me ducatif ne pr parant pas individuellement la prise de risques les plus dipl m s ne cr ent
17. Dur e D termin e Conf d ration Fran aise D mocratique du Travail Contrat Dur e Ind termin e Conf d ration G n rale des SCOP Conf d ration G n rale du Travail Club d investisseurs pour une Gestion Alternative et Locale de l Epargne Solidaire Centre National des Arts et M tiers Direction D partementale de l Emploi du Travail et de la Formation Professionnelle D l gation G n rale lEmploi et la Formation Professionnelle DGTEFP Direction G n rale de l Emploi du Travail et de la Formation Professionnelle DIRECCTE Direction R gionale des Entreprises de la Concurrence de la Consommation du Travail et de l Emploi 123 129 15 septembre 2010 DRTEFP Direction R gionale de l Emploi du Travail et de la Formation Professionnelle DIIESES EDEN ESS EURL FIR IES INSEE IRP NACRE d Entreprise NTIC OPCA OPPS PACS PAP PAP PARE PFIL PICRI PME RERS RMI RSA SA SARL SCOP SEL SIRENE SMTS D l gation Interminist rielle l Innovation l Exp rimentation Sociale et l conomie Sociale Encouragement au D veloppement d Entreprises Nouvelles conomie Sociale et Solidaire Entreprise Unipersonnelle Responsabilit Limit e France Initiative R seau Institut de l Innovation et de l Entrepreneuriat Social Institut National de la Statistique et des tudes conomiques Institutions Repr sentatives du Personnel Nouvel Accompagnement pour la Cr at
18. Joseph Sangiorgio consid re que on ne peut pas dire quil y a d un c t des salari s autonomes et de l autre des salari s soumis une hi rarchie qui doivent rendre des comptes nous nous int ressons plus particuli rement au management des salari s permanents puisque ce travail porte sur la construction du collectif et que les charg s d accompagnement en sont des outils techniques interchangeables E9 Organisation militante de l ESS Coopaname se caract rise par des sp cificit s en mati re de management des quipes de leadership de styles de management de principes et outils de culture d entreprise La d marche p dagogique de Coopaname se traduit dans le management appliqu la coop rative On discute avec tout le monde de lutopie Coopaname Joseph Sangiorgio r sume bien la militance de la direction et ses objectifs Les valeurs sont claires et connues de tous Le partage de celles ci est un l ment essentiel qui se traduit dans les modalit s de recrutement les charg s d accompagnement ne sont pas recrut s partir de leurs dipl mes mais de la diversit de leurs exp riences et surtout de leur relationnel Tout est discut collectivement et les changes interindividuels institutionnalis s tels que les entretiens annuels n existent pas certains le regrettent E1 ou sollicitent une rencontre pour mettre plat des d saccords E3 un charg d accompagnement aimerait cha
19. M AA aida de DAN 13 2 COOPANAME UNE COOPERATIVE AU SERVICE DES ENTREPRENEURS 15 2 1 Le paysage institutionnel de la cr ation d entreprise 15 2 1 1 Cr ation d entreprise et politique publique de l emploi depuis le choc p trolier 15 2 1 1 1 Les ch meurs qu ils cr ent leur emploi 15 2 1 1 2 L apparition des CES un 16 2 1 2 L offre en mati re d aides la cr ation d entreprise 18 2 1 2 1 Les dispositifs existants 19 2 1 2 2 Les apports principaux de l ES5 21 2 2 Qu est ce qu une CAE is iiiiieiseereeeeneses 22 oc le SOIMECOBD PALNE na Peehi aanita heei ER EL EN anena an nan nnan eena henhen 22 Des Rappel rapides resesi peed denas eaaa sielelelalal a al el laat A s 22 2 2 1 2 Une v ritable entreprise sociale fisc sans 24 2 2 2 Une solution pour ne pas entreprendre seul 2 25 2 2 2 1 Les valeurs et principes de Coop rer pour entreprendre 25 2 2 2 2 adapt s par COGDANAME see AR AL tenues 26 2 2 3 Une nouvelle forme de travail s sssisssrs errs eaaeeeeneeneee 28 2 2 3 1 La cr ation d entreprise n est pas une fin en soi 29 2 2 3 2 Entrepreneur accompagn salari associ 31 2 3 La place particuli re de Coopaname sssssrsssrrrssrrrrsrrrrrrrrrrrrrrrrrsrrre 33 23 1 Diagnostic Nstt tONNE h e ne te ee 33 Aids Lesdates Clefs ESS ane an EEEE 33 2 3 1 2 Les g
20. UNE INGENIERIE SOCIALE SPECIFIQUE AU SERVICE DU COLLECTIF 64 4 1 L accompagnement collectif c ur de la coop rative eseccrrrrerrrrec 64 4 1 1 La recomposition de l accompagnement 64 4 1 1 1 Des charg s d accompagnement aux profils diversifi s 65 Aile MOAGBDMIBAUABE a MR A ON Ni ns 65 6 129 15 septembre 2010 4 1 2 Une volution li e au succ s de Coopaname ssssiissrerrserrrrrrrrrrsree 68 4 1 2 1 Un nouveau m tier 7 didier 68 aie 2 NES dotte Sar mern A ee A E EE AA 70 4 2 Coop rer l accompagnement par les pairs 71 4 0 1 Pourquoi travailler pour soi r ussir ensemble 72 4 2 1 1 Des entrepreneurs co responsables su nsssnirssrrrisrrrrrsrrrrrsrrrrrne 72 4 2 1 2 La coop ration un n cessaire apprentissage 73 4 2 2 Comment r ussir ensemble 7 76 4 2 2 1 Les divers temps collectifs propos s 76 4 2 2 2 La construction et la structuration de l accompagnement mutuel 78 4 3 Utopie r aliste et management des ressources humaines 80 4 3 1 Les sp cificit s d une organisation militante 0 81 4 3 1 1 Ce que vit la coop rative aujourd hui je l ai r v 81 4 3 1 2 Un double niveau de management 83 432 Ea fabrique de SENS 2 nds ene e annaa AAAA pen nana n non nes 87 Se Mythe RES TADY Seieren a ete tete nn Rene 87 4 3 2
21. Un financement de la D l gation Interminist rielle linnovation l Exp rimentation Sociale et l Economie Sociale DIIESES sur 2 ans a t 68 129 15 septembre 2010 consacr formaliser un accompagnement mutuel syst matique ce financement a permis la cr ation de 2 postes le premier pour animer les collectifs et le second pour accompagner les groupes d entrepreneurs Le basculement du m tier d accompagnement se fait au moment o ils entrent car ils ont besoin de se former On met en place pour eux ces r unions du vendredi plus des fins de formation St phane Veyer En 2009 ces r unions se transforment en remise plat de l accompagnement Les charg s d accompagnement traceront les contours de leurs pratiques St phane Veyer Pour ce faire il leur a fallu r pondre aux questions suivantes Quel est le but de l accompagnement Qu est ce qu accompagner signifie Quand l accompagnement commencet l Comment articuler de fa on efficiente l accompagnement individuel et l accompagnement collectif L accompagnement doit il tre directif notion d objectif quelle est la juste mesure Quelle est l influence des objectifs de la structure sur le contenu de l accompagnement Quelles en sont les limites Quelle est la nature du lien entre un charg d accompagnement et un entrepreneur Comment volue t il Jusqu o peut on accompagner
22. a b n fici de l exp rience de ses pr d cesseurs mais elle a fortement contribu infl chir le mod le des CAE 2 3 1 Diagnostic institutionnel Un d tour par l histoire de Coopaname est n cessaire pour rendre compte des tapes de sa croissance 2 3 1 1 Les dates clefs 2003 Juin Cr ation juridique de Coopaname sous forme de SARL Coop rative loi 1947 2004 Mai Constitution de l quipe d animation D marrage des activit s 2005 Mai Constitution de Coopaname en Scop SARL Entr e au capital d un premier entrepreneur salari Juin Organisation par les entrepreneurs d une journ e de pr sentation et de d bats au Conseil R gional d Ile de France Signature de la 100 convention d accompagnement Novembre Cr ation de l tablissement de Nanterre 2006 Janvier Juin Cr ation des tablissements de Cr teil Saint Denis et Paris Sud Juin D marrage op rationnel des tablissements D cembre Accompagnement et transfert de savoir faire pour la cr ation de 5 nouvelles CAE en Ile de France et en R gion Centre 2007 F vrier D veloppement d ESt re incubateur de projets collectifs de l conomie sociale Avril Cr ation de la filiale Coop ratifs CAE d di e aux services aux personnes Automne Mise en route du projet CAE de 3 g n ration Constitution du Groupe coop ratif Coopaname Association avec Vecteur Activit s CAE de Grenoble Lancement de l extrane
23. activit s de prise Filtre s construction du confiance d autonomie Transmettre projet des valeurs Source Compte rendu de r union 2009 Les 2 premiers temps visent faire comprendre aux personnes int ress es par Coopaname les valeurs la sp cificit coop rative Le filtre ne 66 129 15 septembre 2010 doit laisser passer que celles qui ont une app tence pour la construction collective d une entreprise sans pour autant qu elles aient d embl e une image claire de ce que cela signifie et sans qu elles s impliquent imm diatement dans un projet collectif quel qu il soit Si les modalit s concr tes d accompagnement diff rent d une personne l autre es points communs sont les valeurs empathie coute positionnement au m me niveau que les personnes accompagn es pas de positionnement en tant gu expert E9 Il se fait dans un rapport amical chaque individu Les charg s d accompagnement insistent sur la n cessit de ce rapport interindividuel se passe beaucoup de choses lors du premier entretien C est celui que je pr f re E10 Leur Investissement dans l accompagnement nest pas de lordre de la prestation de services St phane Veyer Le p rim tre dans lequel doivent s inscrire les pratiques professionnelles individuelles de chacun est fix par l encadrement Les valeurs nous bornent donn es par St phane Veyer et Joseph Sangiorgio
24. auto entrepreneur Annexe 7 Auto entrepreneuriat Voir p 92 58 129 15 septembre 2010 que la fin de l ann e a vu arriv e la coop rative des premiers d us de l auto entrepreneurtiat Dans le m me temps un nombre limit de Coopanamiens a quitt la coop rative pour choisir ce statut 15 A l effort n cessaire pour comprendre les CAE se confrontent identiquement l apparente simplicit et la bonne foi affich e de l entrepreneuriat social 3 2 2 2 L entrepreneuriat social La diff renciation de Coopaname de lentrepreneuriat social est une pr occupation importante car cela participe de la compr hension de ce qu est IESS et des diff rentes grilles de lecture de ceux qui se revendiquent sociaux dans le milieu de l entreprise classique 59 129 15 septembre 2010 Ainsi c est un sujet r guli rement discut l image du billet publi sur l extranet le 3 mai 2008 Pour avoir les id es un peu plus nettes conomie sociale projet politique d mancipation de l homme au travail et de d mocratie dans l entreprise Ca existe depuis 150 ans Ca se traduit par l institution de soci t s de personnes coop ratives mutuelles associations comme alternative aux soci t s de capitaux pour faire de l conomie L conomie sociale est clairement utopique et anticapitaliste au sens premier du mot capitalisme mais elle est lucrative et dans l conomie de march conomie solidaire
25. b n ficiaires et les soci taires C est la d finition de l conomie sociale qui passe travers des statuts juridiques comme les coop ratives ou les mutuelles e Dans l ESS l alliance avec l tat est naturelle de l int r t collectif vers l int r t g n ral Le mouvement de l entrepreneuriat social consid re que l tat n a pas intervenir puisque seul le march peut r pondre efficacement la demande Moins il y a d tat plus je laisse de la place ma fondation d entreprise Cette analyse rejoint nouveau celle d Esther Duflo Les entreprises sociales tels le fonds am ricain Acumen Fund se proposent d offrir d autre biens essentiels aux pauvres de l eau courante l ducation en passant par les moustiquaires des prix suffisants pour en assurer la rentabilit Dans cette vision du monde tous les probl mes de la pauvret sont dus l absence de march il suffirait dattendre quil so ouvert par un entrepreneur suffisamment astucieux Duflo 2010 p 59 A cela s ajoute la figure bien connue en France du chef d entreprise paternaliste tels les fr res Michelin ou les capitaines d industries charbonni res et sid rurgiques de la fin du 19 si cle qui par leurs uvres sociales fournissaient leurs ouvriers les l ments de subsistance et de loisirs suffisants pour leur donner l illusion du bien tre et de la libert en m me temps qu ils achetaient leur soumission 54 Les assoc
26. ci Vis vis des tiers le Directeur G n ral D l gu a les m mes pouvoirs que le Directeur G n ral Ensemble ils dirigent Coopaname au quotidien Quelle est l histoire juridique de LCoopaname Coopaname a t cr e courant 2003 sous la forme dune SARL coop rative loi 1947 sous l impulsion de Coop rer pour entreprendre et notamment de sa d l gu e g n rale lisabeth Bost premi re g rante de Coopaname En avril 2005 elle s est transform e en SCOP SARL loi 1978 dirig e par un g rant ou deux cog rants selon les poques En d cembre 2008 Coopaname sest transform e en SCOP SA dirig e par un Conseil d Administration au sein duquel si gent un directeur g n ral et un directeur g n ral d l gu En quoi consiste la transformation en SA de fin 2008 Coopaname tait une SCOP et elle le reste Ce qui a chang le 12 d cembre 2008 cest le mode de gouvernance Coopaname tait une SCOP qui fonctionnait sur le mod le d une SARL avec deux cog rants elle est pr sent une SCOP qui fonctionne sur le mod le d une SA avec un Conseil d administration et une direction g n rale Pourquoi avoir transform Coopaname en SCOP SA Cette transformation est le fruit dune longue r flexion entre associ s qui a dur presque deux ans en 2007 2008 Elle a pour objectif principal l instauration d une gouvernance d mocratique chelle d une entreprise qui a beaucoup et tr s rapidement volu
27. collectif en tant salari e de la coop rative Si elles apparaissent premi re vue comme un des dispositifs de gestion de la politique publique de l emploi par le soutien la cr ation d entreprise elles sont plus encore une r ponse de l conomie Sociale et Solidaire ESS la pr carisation des conditions de travail qu il s agisse du salariat ou du travail ind pendant Elles concr tisent illustrent et d fendent lid e d entrepreneuriat collectif et coop ratif travailler pour soi r ussir ensemble Ainsi Coopaname r unit des profils aussi vari s qu un jardinier lagueur un conseil en relations publiques des interpr tes des d corateurs une coiffeuse des formateurs des bricoleurs domicile La coop rative prend en charge leur comptabilit leur propose des formations ou des rencontres th matiques susceptibles de les aider d velopper leur activit Tous sont salari s de la coop rative mais chacun d veloppe son activit propre comme tout travailleur ind pendant ils sont entrepreneurs salari s L organisation Coopaname est compos e de deux types d acteurs Les premiers sont les salari s permanents la direction et son secr tariat les charg s d accompagnement l animateur des collectifs et les comptables Les seconds sont les entrepreneurs salari s suivis indviduellement par un charg d accompagnement et collectivement par leurs pairs sur les aspects les plus techniques finances
28. de travail en commun et des collectifs en insistant sur l aspect convivial de ces moments partag s 4 2 1 2 La coop ration un n cessaire apprentissage Dans une CAE des ateliers collectifs entre tous les porteurs de projet sont organis s non seulement pour favoriser la constitution dun collectif mais galement des fins p dagogiques Stervinou No l 2008 p 81 Les auteurs consid rent que la CAE est une forme de n 0 compagnonnage bid p 82 puisqu elle favorise l apprentissage la pratique et la transmission entre les membres d un groupe de personnes La diff rence r side dans l objectif d autonomisation de la personne par la CAE Un des freins la constitution de collectifs est le manque de confiance des entrepreneurs dans leurs homologues et l impact du discours autour de quelques projets inaboutis En outre sont toujours pr sents les m mes entrepreneurs dans les groupes La question se pose de savoir pourquoi les autres ne s impliquent pas dans des projets collectifs Mais Est ce que ne pas participer aux travaux collectifs signifie que tu es un mauvais coop rateur E5 Nous avons vu qu il existe d autres formes d implications qui peuvent avoir des retomb es b n fiques pour la coop rative Coopaname doit pouvoir permettre ceux qui veulent participer la convivialit de le faire et raccrocher les autres par le biais de leurs int r ts conomiques afin que le temps pass Coop
29. dernier exercice est aujourd hui le plus souvent r alis par St phane Veyer En effet il est n cessaire de ne pas se laisser intimider d avoir du tact et de parler en public avec aisance ce n est pas inn et n cessite un apprentissage La reproduction de cette formation est pr vue largie l ensemble des Coopanamiens et sous le titre Culture g n rale coop rative Des pratiques collectives se construisent par cons quent petit petit autour de cette action de formation chaudement recommand e aux associ s ou celles et ceux qui souhaitent le devenir Extranet Si la cr ation de Coopaname le message envoy aux entrepreneurs salari s tait avant de penser au collectif tre associ d veloppe ton activit E8 aujourd hui l accent est mis sur le d veloppement du soci tariat et l appropriation par les Coopanamiens du discours sur le projet politique Dune mani re g n rale oui St phane cherche vraiment ce que la voix et l criture de Coopaname ne soit pas seulement aux mains de son embl matique gourou pousse effectivement des personnes dont il sent une certaine app tence et sans doute comp tence pour a sur le devant de la sc ne D marche pour le moins souhaitable et coh rente dans une entreprise comme la n tre En plus plus on d mul plie les intervenants et contributeurs potentiels plus on se donne la possibilit d tre partout pour promouvoir notre mod
30. entre accompagnement individuel et accompagnement collectif se structure si cela se fait depuis la cr ation de Coopaname de mani re plus ou moins formelle la mise en relation de nouveaux entrants avec des Coopanamiens exer ant une activit similaire et avec les collectifs M tiers se syst matise en 2010 Les entrants seront mis en relation avec le collectif soit en tant Invit s par l administrateur du groupe m tier correspondant soit si le groupe n existe pas par un lien avec un entrepreneur salari dont l activit est proche Compte rendu interne Pourtant il ny a pas encore de consensus autour du modus operandi Ce nest pas simple pour les personnes de se rendre aux groupes Les charg s d accompagnement doivent intervenir car sur le plan humain c est avec le charg d accompagnement qu une personne qui arrive cr e un lien E1 La direction pense que l accompagnement individuel de l activit est moins efficace que l accompagnement collectif ou mutuel En revanche l accompagnement individuel de la personne est indispensable Ce qui est n cessaire n est pas le temps consacr l accompagnement individuel mais que chaque entrepreneur salari sache qu il y a un accompagnement individuel si besoin est St phane Veyer indique qu il ny a aucune diff rence de plus ou moins grande r ussite selon qu ils sont accompagn s par l un ou l autre des charg s d accompagnement qui ont pourtant des facons de proc der diff
31. est davantage un moyen pour lutter contre le ch mage qu un objectif premier 2 1 1 1 Les ch meurs qu ils cr ent leur emploi La politique de l emploi r pond depuis les ann es 1970 des situations concr tes restructurations industrielles et mont e du ch mage ne faut pas tout attendre de l tat mais tre ind pendant en cr ant son propre emploi Raymond Barre la fin des ann es 1970 souligne l approche de l poque en la mati re relancer l emploi alors que le tissu industriel fran ais est vieillissant et que la crise conomique s installe Ce n est toutefois qu la fin des ann es 1980 que se multiplient les mesures en faveur de la cr ation d entreprise avec la promotion de dispositifs d accompagnement port s par des associations sp cialis es et par le d veloppement d un secteur professionnel de l accompagnement Ainsi jusqu la fin des ann es 1980 les politiques publiques li es l emploi soutiennent la formation professionnelle incitent au retrait d activit indemnisent le ch mage A la p riph rie de ces principales actions coexistent toutefois des incitations financi res la cr ation d entreprise Aide aux Ch meurs Cr ateurs et Repreneurs d Entreprises ACCRE primes r gionales la cr ation d entreprise octroy es par les collectivit s territoriales et des dispositifs d accueil et d information sur la cr ation d entreprise sous la houlette de l Agence Nationale pour
32. ficea pargne Financement Information pour les Cr ateurs d Entreprises et d Activit s cr e en 19987 qui est le support de ce collectif elle vise recenser les dispositifs d aide financi re aux cr ateurs d entreprises et r fl chir aux pratiques d accompagnement ficea met en place des groupes de travail sous le label Profession cr ateurs puis partir de 2004 dans le cadre du collectif Synergie cr ateurs dont lisabeth Bost fait partie Cette derni re cherche transf rer le savoir faire d velopp Cap Services Des r flexions des groupes de travail naissent les couveuses d entreprises le plus souvent port es par les boutiques de gestion Sociologue et ancien d put 1981 1993 il s est particuli rement investi dans le soutien la cr ation d entreprises et le d veloppement conomique local 7 Ffic a est elle m me issue de l association pic a pargne de Proximit pour l investissement et la Cr ation d Entreprises et d Activit s cr e en 1994 29 129 15 septembre 2010 Les boutiques de gestion travaillent ensuite pendant plusieurs ann es avec les services de l tat l laboration d un contrat de travail sp cifique aux cr ateurs d entreprises Le CAPE contrat commercial ouvrant droit une protection sociale est l aboutissement de la d marche Les couveuses l adoptent alors que Coop rer pour entreprendre consid re que l exp rimentation des CAE n est pas ter
33. individuels La transition vers l accompagnement collectif doit se faire avec eux Apr s avoir retrac l histoire de la coop rative nous en proposons une interpr tation 2 3 0 Une organisation d entraide L analyse a t r alis e partir des travaux de Joseph Haeringer portant sur le secteur associatif transpos s au secteur coop ratif Il identifie 4 types de logiques institutionnelles mergentes la logique domestique la logique d aide la logique d entraide et la logique de mouvement L annexe 5 p 116 propose un descriptif des caract ristiques de celles ci 2 3 2 1 Les logiques institutionnelles successives l origine de Coopaname la dynamique de l quipe qui va progressivement construire la coop rative s appuie sur des valeurs fortes Cette logique institutionnelle mergente d entraide structure l organisation d s sa cr ation elle rend compte de la dynamique des fondateurs auxquels peuvent continuer se r f rer d autres g n rations d acteurs Cette logique d entraide prend les formes suivantes Le monde commun ces acteurs se traduit par la forme de solidarit qui unit les acteurs les changes entre les membres se fondent sur un principe d mocratique La r ciprocit est tablie en r f rence un droit reconnu b n ficier d un soutien pour cr er son activit dans le cadre d une organisation aux mains de ses salari s s curiser son parcours professionnel
34. la propri taire l gat est soumise son accord Les Coop ratives d Activit s et d Emploi chacune son niveau sur son territoire et selon ses moyens participent l effort de mutualisation des pratiques et des exp riences au d veloppement et la repr sentation du r seau et aux d marches de recherche action initi es par Coop rer pour entreprendre Chacune a vocation devenir soci taire de VUES Coop rer pour entreprendre 96 129 15 septembre 2010 R seau transnational Coop rer pour entreprendre s inscrit dans une d marche interculturelle et favorise la reconnaissance des territoires dans leur sp cificit Engagements Promouvoir le d veloppement de l entrepreneuriat collectif et coop ratif 1 La CAE est l entreprise partag e de ses salari s qu ils soient entrepreneurs ou permanents Tous y mutualisent leurs comp tences individuelles Chacun a vocation participer au projet collectif devenir associ de la coop rative et y prendre des responsabilit s 2 Il n existe pas de contrainte en mati re de coop ration La p dagogie coop rative de la CAE passe par l exemplarit de ses modes de fonctionnement ils doivent susciter l envie de coop rer en laissant le temps et la libert chacun de tracer son propre chemin 3 Les entrepreneurs contribuent au fonctionnement de la CAE proportionnellement leur chiffre d affaires ou leur marge brute selon un taux gal pour tous
35. la Cr ation d Entreprise ANCE et de la Mission promotion de l emploi du minist re du Travail L Agence Nationale Pour l Emploi 10 Citation attribu e Raymond Barre emprunt e Darbus F L accompagnement la cr ation d entreprise Auto emploi et recomposition de la condition salariale Actes de la recherche en sciences sociales n 5 2008 p 19 11 R Barre 1984 R flexions pour demain Ed Hachette Pluriel cit par N Schieb Bienfait et C Clergeau dans les actes du 4 congr s de l Acad mie de l entrepreneuriat L accompagnement en situation entrepreneurtale pertinence et coh rence 2005 p 4 15 129 15 septembre 2010 ANPE instaure les premi res formations la cr ation d entreprise Les premi res boutiques de gestion sont cr es Puis en 1982 les premi res institutions de microcr dit les Plates Formes d initiatives Locales PFIL sont mises en place elles soutiennent le d veloppement de r seaux d associations d aide la cr ation tel que le r seau des Boutiques de gestion et octroient des pr ts taux z ro des porteurs de projet d entreprise Parall lement appara t le statut d Entreprise Unipersonnelle Responsabilit Limit e EURL A partir de la fin des ann es 1980 les d penses publiques dites passives laissent la place aux d penses publiques dites actives les politiques d assistance des ann es pr c dentes sont largement remises en cause La forma
36. la campagne m diatique men e autour de entrepreneuriat social et de la cr ation du MOUVES une r union interne intitul e Entrepreneuriat social social business social washing d cryptage de ce qui est en train de se passer organis e l initiative de son directeur et anim e par lui m me a eu lieu le 18 mai 2010 et a rassembl une trentaine de personnes Elle a t l occasion d expliquer ce qu est l entrepreneuriat social de tenter de d construire le discours officiel de ce regroupement et de r affirmer les valeurs d mocratiques des CAE et plus largement de l ESS Si ces valeurs semblent en ad quation avec les prises de positions m diatiques de l entrepreneuriat social les objectifs du mouvement diff rent largement de ce que fait Coopaname Le nombre de participants t moigne de l int r t de la d marche 30 personnes taient pr sentes Les interventions et changes montrent que les Coopanamiens ne sont globalement pas au fait de cette actualit et que cet exercice de p dagogie en demande bien d autres Notre propos n est pas de donner une d finition de l entrepreneuriat social mais de relater ce qu en a dit l animateur de la r union 60 129 15 septembre 2010 De l K Aistoire officielle la vraie histoire St phane Veyer Les entrepreneurs sociaux se pr sentent comme des acteurs dynamiques qui veulent changer le monde qui consid rent qu avec une vraie d marche partenariale es chos
37. la participation de la soci t civile la production des connaissances ce dispositif vise renforcer les processus de d mocratie en le de France ainsi qu diversifier les sources potentielles d innovation sociale www iledefrance fr recherche innovation dialogue science societe partenariats institutions citoyens picri 48 129 15 septembre 2010 interne sur l entrepreneuriat collectif 11 Le fait que les commissions Outils financiers Protection sociale et Formation aient t reprises par le r seau Coop rer pour Entreprendre d but 2010 laisse esp rer que le travail de d frichage men par les associ s de Coopaname soit repris par l ensemble des CAE du r seau et porte ses fruits Coopaname est moteur pour l innovation Issue des r flexions de la commission Communication une formation Porte parole a t organis e en 2009 Anim e par St phane Veyer ouverte aux associ s et aux non associ s le programme tait le suivant e S ance n 1 L conomie sociale principes histoire positionnement e S ance n 2 La d marche Coopaname fondements actualit et perspectives e S ance n 3 Environnement de Coopaname l ments d analyse et de discours La formation outille les associ s pour leur permettre de diffuser eux m mes le projet politique de Coopaname pour repr senter Coopaname aupr s de partenaires institutionnels pour r pondre aux journalistes ou les solliciter Ce
38. majoritairement pas d entreprises et e risque d entreprendre repose sur ceux que notre appareil d enseignement a le moins outill s pour l assumer qui sont contraints de cr er leur emploi Worms 2000 p 1 La culture fran aise a pourtant volu il n en demeure pas moins que les entrepreneurs en herbe fran ais ne sont pas galement pr par s cr er leur entreprise C est sur cette in galit initiale que l ESS a fait preuve d innovation aller au del d une offre d outils de formation pour d velopper une approche globale de l entrepreneur et de son projet avec une attention toute particuli re port e la question du projet personnel et des enjeux humains La temporalit de l accompagnement est plus longue celui ci est un m lange de soutien individuel et d accompagnement collectif Schieb Bienfait Clergeau 2005 p 22 Nous verrons plus loin que Coopaname interroge ce double accompagnement Les CAE sont par cons quent des organisations hybrides dans le paysage de la cr ation d entreprise puisqu elles portent un projet politique fort qui se traduit dans leur mode de fonctionnement S accompagnement fourni est d faillant ou si la CAE oublie le projet d innovation sociale qu elle porte elle peut rapidement se transformer en une variante de soci t de portage salarial Veyer 2007 p 10 Outre le soutien aux porteurs de projets les CAE leur proposent de faire partie d une entreprise au fonctionnemen
39. marketing et sp cifiques de leurs activit s Salari s permanents et salari s entrepreneurs peuvent devenir associ s de la coop rative et s impliquer au m me niveau dans son projet politique L apprentissage de la gestion dans son acception la plus g n rale par chaque Coopanamien pour cr er et faire perdurer son activit voire son entreprise se fait parall lement l apprentissage de la gestion collective du sens par la coop rative elle m me Au c ur du projet c est la construction collective du sens qui peut permettre une bonne articulation entre le projet de lorganisation et la performance de ses services Ce qui suppose que la 4 R solution A 64 136 du 18 d cembre 2009 5 Charte du r seau Coop rer pour entreprendre Agencement de moyens sp cifiquement organis s en fonction d un but 7 Notion d velopp e par Fran ois Rousseau dont nous proposons la d finition suivante agencement de moyens indispensables l accomplissement du projet coop ratif les moyens s adaptant l volution du projet 11 129 15 septembre 2010 production de sens soit consid r e comme une activit labor e construite partir dune ing nierie sociale sp cifique munie de ses propres outils surtout lorsque le succ s de ses initiatives lui permet d atteindre la taille critique qui rend indispensable le d veloppement d une ing nierie technique sophistiqu e Rousseau 2009 A l int rieur de ce mouveme
40. mise en uvre d une gouvernance collective par le biais de la transformation de la Soci t Coop rative Ouvri re de Production SCOP Soci t Anonyme Responsabilit Limit e en SCOP Soci t Anonyme Le second est la construction d une v ritable culture d entreprise en insistant sur l inscription des principes et des activit s de la coop rative dans le champ de l conomie sociale et solidaire et en se diff renciant clairement de certaines formules de cr ation d entreprise telles que l auto entrepreneuriat et entrepreneuriat social Dans un second temps est d crite et d crypt e l ing nierie sociale sp cifique mise en uvre pour favoriser la coop ration des Coopanamiens La recomposition de l accompagnement d un soutien individuel vers un soutien entre pairs voire une collaboration commerciale est ainsi analys e l aune de 1 Notion d velopp e par Fran ois Rousseau dont nous proposons la d finition suivante agencement de moyens indispensables l accomplissement du projet coop ratif les moyens s adaptant l volution du projet 2 Charte du r seau Coop rer pour entreprendre 8 129 15 septembre 2010 la r flexion men e par les charg s d accompagnement et de la description des temps de travail collectif existants ou en cours d exp rimentation Enfin les caract ristiques du management d une entreprise particuli re au sein de laquelle les salari s sont aussi associ s et quelques fois membres
41. nouvelles CAE par an pendant 3 ans Joseph Sangiorgio et St phane Veyer d cident qu il s agira d tablissements de Coopaname et non de nouvelles CAE S engage alors un processus de recrutement d accompagnateurs pour remplir tant bien que mal les objectifs contractualis s avec le financeur La constitution de l quipe d accompagnement St phane Veyer propose V ronique Bousquet anciennement chasseuse de t te dans le m me cabinet de conseil que lui de consacrer 1 jour par semaine au recrutement imagine d j qu elle pourra rester Avec Anne Chonik Tardivel elle recrute en septembre 2005 Omar Benouaret Sakina Aloumassi Ana s Bourry et est elle m me recrut e Elle suit l quipe d j existante dans ses activit s quotidiennes Un dernier accompagnateur est embauch en 2006 mais sera licenci au bout de plusieurs mois d chirure de ma ve coopanamienne 41 Elle reste entrepreneure salari e associ e et salari e temps partiel Recherche de financements 37 129 15 septembre 2010 Un d but d quipe d accompagnement est ainsi constitu St phane Veyer 70 des accompagnements Joseph Sangiorgio 30 V ronique Bousquet et Ana s Bourry Les tablissements d marrent au premier semestre 2006 L essentiel de l activit se d roule rue Saint Blaise o sont notamment accompagn es les personnes qui vont par la suite tre suivies Nanterre ou Paris Sud Des difficult s financi res Coopan
42. pour Handicoop Handicoop est un collectif de professionnels qui propose aux entreprises un accompagnement visant int grer chaque travailleur handicap au sein de son service pour transformer la p riode d essai en r ussite Blog 70 www kit a se marier fr 71 Blog en construction handicoop wordpress com 79 129 15 septembre 2010 Les collectifs d j cit s fonctionnent D autres sont encore jeunes le collectif D coration ont v cu le collectif Associations ou se sont transform s le collectif Prospection des PME s est r uni deux fois puis des ateliers TP commerciaux ont t mis en place autour de th mes tels que Comment d bloquer les freins la d marche commerciale y Les retours sur les collectifs sont mitig s laissant entendre que l offre de services ne permet pas de r aliser le projet de coop ration entre entrepreneurs salari s De nombreuses critiques sont formul es Pour rendre les groupes int ressants il faut les structurer E10 Les collectifs ont disparu ils n ont rien produit Il faut contraindre L intentionnalit ne suffit pas Ce nest pas le collectif pour le collectif II faut que les entrepreneurs salari s trouvent un int r t dans les collectifs E4 Un charg d accompagnement souligne la d ception des entrepreneurs salari s Peut tre quon vend trop la d marche collective et quils sont d us I ajoute qu ne faut pas qu
43. se veut par cons quent diff rent de ce que l on peut observer dans une entreprise lambda 72 Notre objectif premier est d changer et de mieux nous connaitre entre d corateurs artisans artistes et autres entrepreneurs ayant une activit en lien avec la d coration changer des points de vue des exp riences des informations des questionnements Et donc logiquement en d coule notre deuxi me objectif qui est de d velopper des collaborations de se mettre en relation mutuellement avec des clients potentiels d envisager des prospections ensemble Extranet 73 Expression utilis e par un Coopanamien lors de l assembl e g n rale de juin 2010 80 129 15 septembre 2010 4 3 1 Les sp cificit s d une organisation militante Organisation d entraide ayant certaines caract ristiques d une organisation de mouvement suivant la typologie tablie par Joseph Haeringer Cf 2 3 2 p 39 Coopaname est une coop rative militante qui produit collectivement du sens en particulier au regard de son management des ressources humaines puisqu il s adresse aux salari s permanents et aux entrepreneurs salari s eux m mes potentiellement associ s et membres du conseil d administration ceux qui dictent les r gles sont les m mes que ceux qui les suivent 4 3 1 1 Ce que vit la coop rative aujourd hui je l ai r v Ainsi lisabeth Bost r sume t elle son sentiment l gard de Coopaname Elle souligne que la c
44. son activit aussi faible la r mun ration puisse tre Cette mani re d envisager la cr ation d entreprise dans un cadre collectif reste marginale dans le paysage de l accompagnement des porteurs de projets Dans les ann es 1990 et 2000 le d bat autour de la cr ation du Contrat d Appui au Projet d Entreprise CAPE t moigne la fois de la valorisation du cr ateur d entreprise individuelle et de la force de l engagement des CAE dans une voie alternative En effet ce contrat est cr par la loi n 2003 721 du 1 ao t 2003 pour l initiative conomique il affilie les cr ateurs d entreprises au r gime de protection sociale commun des salari s et s applique aux b n ficiaires des couveuses et des CAE Toutefois la gen se de ce contrat montre qu il cristallise un d saccord de fond entre les couveuses et les CAE cela se traduit par le rejet du CAPE par ces derni res Pour comprendre les positions de chacun un rappel historique est n cessaire A l initiative de Jean Pierre Worms le manifeste Pour ouvrir largement les portes de l initiative conomique et de la cr ation d entreprises conduit la tenue d une conf rence nationale en novembre 1998 Les propositions de ce manifeste ont un impact important sur la politique suivie par les pouvoirs publics La conf rence donne par ailleurs naissance au collectif Synergies pour la cr ation d entreprises auquel dix neuf organismes participent C est l association
45. un contrat de travail Les salari s disposent d une protection sociale couvrant les risques sociaux et professionnels plus avantageuse que celle des travailleurs ind pendants Dans les ann es 1950 le mod le du salariat s impose avec le d veloppement des grandes entreprises et du secteur public de son c t le travail ind pendant perd du terrain avec la diminution progressive du nombre d agriculteurs La crise conomique d but e dans les ann es 1970 fait voluer les entreprises vers l externalisation ou la sous traitance de certaines de leurs activit s pour diminuer leurs co ts de production En p riode de crise cr er son entreprise a toujours t le moyen de cr er son emploi les veuves de guerre apr s 1914 1918 ont d velopp leur commerce pour survivre la grande D pression des ann es 1930 a entra n le d veloppement des emplois individuels pour survivre Boutillier 2005 p 11 Les ann es 1980 voient le mod le du salariat battu en br che et la figure de l entrepreneur s impose petit petit Ainsi en Europe le sommet de Lisbonne 2000 a t l occasion de pr ner le d veloppement de l emploi ind pendant La commission europ enne dans son Livre vert sur les services d int r t g n ral de 2003 s interroge sur les raisons du peu d empressement des Europ ens monter leur entreprise et sur l incapacit des entreprises europ ennes grossir Plus pr s de nous la m me commission europ enne a dil
46. 007 L accompagnement des entrepreneurs 14 novembre 2008 Cocpaname une mutuelle de travail 16 et 17 novembre 2009 En 2010 les Universit s d Automne deviennent les Universit s A Saisonn es Une journ e par an voire une journ e et demie c est un peu court pour r fl chir nos actions r unions g n ralistes commissions cibl es projets des collectifs utopies en marche etc L id e est de progresser vers le temps fort que nos Universit s d Automne repr senteront en gardant une journ e de tables rondes sur le mod le de ce que nous avons Connu jusqu ici avec un th me des d bats des interventions de grands t moins Pour parvenir cette journ e d cider des sujets qui y seront abord s et en permettre lacc s au plus grand nombre d autres rencontres permettront d enrichir notre r flexion Source Extranet Les formations Formation en interne Coopaname est un vivier de comp tences avec ses 370 entrepreneurs salari s intervenant dans des secteurs tr s vari s lls aspirent valoriser leurs savoir faire et les utiliser sur le mod le des r seaux d change de connaissances et de savoirs pour d passer les limites des dispositifs de formation professionnelle Source Bilan des Universit s d Automne 2009 Outre le parcours d entr e et les ateliers des formations internes sont mont es en fonction des besoins Toutefois leur mise en uvre est tributaire
47. 1996 40 ans de politique de l emploi La Documentation fran aise European commission 2009 Entrepreneurship in the EU and beyond A survey in the EU EFTA countries Croatia Turkey the US Japan South Korea and China Flash Eurobarometer n 283 Robert Castel 2009 La mont e des incertitudes Ed Le Seuil Coll La couleur des id es Sophie Boutillier et Sylvain Allemand 2010 conomie sociale et solidaire Nouvelles trajectoires d innovations Ed L Harmattan Coll March et organisations Jacques Donzelot 2003 Faire soci t La politique de la ville aux tats Unis et en France Ed du Seuil JF Draperi 2007 Comprendre l conomie sociale Fondements et enjeux Ed Dunod Esther Duflo 2010 La politique de l autonomie Lutter contre la pauvret ll Ed Le Seuil coll La r publique des id es Paolo Freire R dition 2001 P dagogie des opprim s La D couverte Coll Re d couverte K Gallopel Morvan P Birambeau F Larceneux et S Rieunier 2008 Marketing et communication des associations Ed Dunod Joseph H aeringer 2008 La d mocratie un enjeu pour les associations d action sociale Descl e de Brouwer JL Laville et AD Cattani sous la dir 2006 Dictionnaire de l autre conomie Ed Folio actuel JL Loubet del Bayle 2000 tation aux m thodes des sciences sociales L Harmattan Mission interminist rielle 2008 Projet annuel de performance Travail et emploi
48. 3 qui souligne que la coop rative n a pas de politique de ressources humaines et qu il est difficile de garder les salari s Paris dans de telles conditions Pour ce qui est de la gestion des conflits une question nous semble en suspens les liens entre charg s d accompagnement et les comptables Avec le grossissement de la coop rative et l augmentation du nombre de charg s d accompagnement devenus les r f rents des entrepreneurs salari s les r unions se sont rar fi es et les liens d lit s Ainsi d aucun note que les 85 129 15 septembre 2010 comptables se vivent en dehors de la coop rative E9 alors que les comptables interrog s regrettent la disparition des r unions d quipes dont ils taient parties prenantes Nous sommes bien conscient que les l ments d velopp s constituent les composantes d une photographie un instant t Le management des ressources humaines est en devenir L objectif est d appliquer les m mes r gles aux entrepreneurs salari s et aux salari s permanents pour que l organisation soit exemplaire de ce que peuvent tre les structures de l ESS qui respecteraient leurs principes jusque dans leur organisation Ceci est un marqueur fort de la qu te de sens de Coopaname 86 129 15 septembre 2010 4 3 0 La fabrique de sens La question de la qu te du sens de l action collective est centrale au sein de Coopaname Les efforts de p dagogie autour de ce que fait Co
49. 4 Les entrepreneurs devenus associ s sont la richesse de la CAE Apr s avoir constitu leur propre emploi au sein de la coop rative ils ont fait le choix de continuer contribuer Dee 6 fans Les le lents RE De ils peuvent se donner des r gles de mutualisation ou de contribution plus pouss es ils forment alors au sein de la CAE une Coop rative d Emploi S inscrire dans une logique de d veloppement local durable 5 La CAE participe la mission g n rale d aide la cr ation d activit s conomiques sur son territoire Elle intervient dans sa sp cificit aux c t s d autres structures dans une logique de compl mentarit et non de concurrence 6 La CAE est cofinanc e par des partenaires ext rieurs qui s engagent soutenir sa mission de d veloppement conomique local Ce soutien permet de ne pas s lectionner les porteurs de projets selon leur rentabilit conomique pour la CAE d apporter un accompagnement sans r serve au lancement de leur activit et le temps n cessaire leur r ussite 7 La CAE noue sur son territoire un dialogue constructif avec les administrations les services du travail et de l emploi et les partenaires sociaux 8 La CAE s engage r unir r guli rement un comit constitu de ses partenaires financiers ou non et lui pr senter en toute transparence les l ments de son activit Participer au projet politique de l conomie sociale 9 La CAE v hicule et promeut les val
50. Anonyme Responsabilit Limit e SARL regroupant des producteurs associ s et combinant une d marche de formation insertion avec une dimension de cr ation d activit s ind pendantes et solidaires premi re pr figuration des coop ratives d emplois n e en 19861 du prolongement de l activit de l Association pour la Cr ation d Emploi et l insertion Sociale et Professionnelle ACEISP Cerrato Debenedetti Olivier 2000 p 1 2 7 De ces diff rents travaux merge l exp rimentation lyonnaise Cap services Scop SARL premi re couveuse d entreprises pour tester les projets d entreprises de ch meurs ou de b n ficiaires de minima sociaux avant leur immatriculation lisabeth Bost fait le constat que non seulement les cr ateurs d entreprises ne souhaitent pas sortir du dispositif mais qu un cadre juridique associatif se r v le galement peu appropri au d veloppement d activit s conomiques Dans les ann es 2000 les pouvoirs publics durcissent les conditions d indemnisation du ch mage et contraignent les ch meurs contractualiser avec eux autour d objectifs de recherche d emploi Ainsi en 2001 est lanc le Plan d Aide au Retour l Emploi PARE qui conditionne l octroi des allocations ch mage la signature d un Projet d Action Personnalis PAP Le cumul de revenus sociaux et de revenus d activit s en cas de reprise d activit ou de cr ation d entreprise est dor navant facilit La diminution du
51. D m nagement suspension sortie du fait de la coop rative retraite formation sans suite maladie Les r sultats conomiques Extrait du rapport de gestion sur les op rations de l exercice clos le 31 d cembre 2009 105 128 15 septembre 2010 3 Les principaux indicateurs conomiques De mani re formelle les soldes interm diaires de gestion de notre soci t ont volu s de la mani re suivante Chiffre d affaires Marge commerciale Production de l exercice marge brute de production marges commerciale production Valeur ajout e Exc dent brut d exploitation R sultat d exploitation R sultat courant avant imp ts R sultat exceptionnel R sultat de l exercice Nous constatons une progression constante du chiffre d affaires des marges et de la valeur ajout e En revanche exc dent brut d exploitation et les r sultats hors r sultat exceptionnel sont en baisse Cela s explique par une augmentation consid rable du r sultat b n ficiaire des entrepreneurs salari s malheureusement grev par une perte des structures hauteur de 70 643 FES int ressement 2008 Entrepreneurs d ficitaires 324 310 289 790 12 Sous total 1 91 751 7 950 Structures et collectif 70 643 8237 Sous total 2 70643 8237 Total 1 2 21 108 2s 7 7 Parce que beaucoup plus repr sentatif de l activit r elle de la coop rative vous trouverez ci apr s un comparatif de l volution de
52. E apporte tout porteur de projet accueilli et tout entrepreneur accompagn un conseil objectif bienveillant prudent et d sint ress sur son projet et les modalit s de sa mise en uvre 14 engagement Un potentiel de cr ativit est donc dans les mains des CAE adh rentes en fonction de leurs entrepreneurs salari s et de leur ancrage territorial lisabeth Bost indique que dans Cap Services le collectif correspondait l id e que les entrepreneurs salari s cr eraient des coop ratives entre eux Le collectif l heure actuelle dans Coopaname ce sont les changes entre personnes Mais cela vise r aliser l objectif initial de la 1 CAE savoir que la CAE soit compos e d une multitude de SCOP Joseph Sangiorgio Quelles sont les pratiques collectives institu es ou en voie d institution qui font sens pour ceux qui y participent et pour ceux qui s y refusent et qui s apparentent de v ritables rituels 4 1 L accompagnement collectif c ur de la coop rative Pour caract riser l volution de l accompagnement des Coopanamiens la CAE pourrait reprendre son compte cette citation Personne n duque autrui personne ne Ss duque seul les hommes S duquent ensemble par l interm diaire du monde Freire 1969 p 62 4 1 1 La recomposition de l accompagnement La d marche collective ne date pas du recrutement de salari s permanents d di s l animation des groupes et de
53. Si les aides la cr ation d entreprise coupl es un ensemble de stages destin s aux cr ateurs et repreneurs potentiels sont des l ments cl s des politiques de retour l emploi l efficacit de ces aides reste mal valu e La Cour des comptes souligne dans son rapport annuel de 2007 l importance de la contribution du r gime d assurance ch mage la prise en charge de ces cr ations Le soutien aux ch meurs cr ateurs d entreprise repr sente des montants Importants dont l essentiel est pris en charge par les organismes de s curit sociale et le r gime de l assurance ch mage En pratique cette politique Sinscrit essentiellement dans une logique d activation des d penses d assurance ch mage Mais elle souligne l indigence des tudes portant sur les cons quences de la fin de l aide sur le devenir de l entreprise On sait seulement que 44 de ces entreprises cessent leur activit faute de revenus suffisants sans qu on puisse d terminer la nature de ces revenus Levratto Serverin 2009 p 350 La sp cificit des CAE et plus particuli rement du projet de Coopaname est de s inscrire contre courant de ce mouvement de promotion de l entreprise individuelle 2 1 0 L offre en mati re d aides la cr ation d entreprise Les soutiens pourtant nombreux ont montr leurs limites ce qui a permis des organisations de l ESS de proposer de nouvelles solutions pour des populations de cr ateurs d entreprise peu p
54. UNIVERSIT PARIS 1 PANTH ON SORBONNE MASTER MANAGEMENT DES ORGANISATIONS M2 SPECIALITE PROFESSIONNELLE MANAGEMENT DES ASSOCIATIONS MEMOIRE Coopaname Coop rative d Activit s et d Emploi francillenne Un mod le conomique innovant entreprendre dans un cadre collectif Quel collectif REDIGE ET SOUTENU PAR GA L COCAULT PROMOTION 2009 2010 DIRECTEUR DE MEMOIRE M FRANCOIS ROUSSEAU DATE DE LA SOUTENANCE OCTOBRE 2010 INSTITUT D ADMINISTRATION DES ENTREPRISES DE PARIS 2 129 15 septembre 2010 L UNIVERSITE N ENTEND DONNER AUCUNE APPROBATION NI IMPROBATION AUX OPINIONS EMISES DANS CE MEMOIRE CES OPINIONS DOIVENT ETRE CONSIDEREES COMME PROPRES A LEUR AUTEUR 3 129 15 septembre 2010 REMERCIEMENTS Merci St phane Veyer de m avoir ouvert les portes de la coop rative et tous les Coopanamiens qui ont accept de me rencontrer Merci Fran ois Rousseau de la libert qu il m a laiss e pour mener ce travail et pour ses conseils avis s G rald Suzanne 4 129 15 septembre 2010 Travailler Pour qui Pour quoi Comment fait on pour tout prendre sur soi Donner sa vie qui quoi Pour quel r sultat Pour quel salariat MIOSSEC Les chiens de paille Album F inist riens 2009 5 129 15 septembre 2010 SOMMAIRE N E DESSNANI nl Ee E da a aa ns c 8 INTRODUCTION reann RNA AAA LE 11 Ta METHODOLOGIE DE RECHERCHE orii SN ANS
55. VORISER LA COOPERATION Georges Lasserre souligne apathie des coop rateurs dans son ouvrage L exp rience coop rative de d mocratie conomique en 1957 Draperi 2009 p 191 Dans le monde des coop ratives il note que la participation des soci taires est globalement faible Coopaname si les ateliers du parcours de formation sont fr quent s par l ensemble des entrants ce n est pas le cas pour les r unions dont l objectif n est pas de former mais de cr er des liens entre les Coopanamiens Georges Lasserre nonce trois moyens d am liorer la d mocratie coop rative un moyen organisationnel l organisation de la d mocratie militante un moyen conomique un meilleur int ressement un moyen ducatif l ducation syst matique des coop rateurs La participation peut se penser diff remment de la pr sence physique aux formations et v nements conviviaux cela peut tre de contribuer conomiquement et de soutenir par ses r sultats b n ficiaires la structure coop rative et les coop rateurs qui sont encore d ficitaires d marrage d une activit d ficit ponctuel li la conjoncture ou une situation personnelle un moment donn d ficit chronique La pr tention de la coop rative est d amener la coop ration des gens qui ne sont pas priori int ress s par l esprit coop ratif St phane Veyer Pour ce faire Coopaname utilise d ores et d j les leviers organisationnel et
56. a concentration du pouvoir et des responsabilit s dans une entreprise croissance rapide le d veloppement du soci tariat et le recul du r le des associ s et une gouvernance aux mains de l quipe permanente Constitution de l quipe actuelle Vincent Jacquin est recrut pour d velopper un accompagnement de collectifs En effet en 2006 se fait jour une prise de conscience de la n cessit de mettre en place un autre mode de fonctionnement a d j l exp rience de l animation d ateliers dans une CAE de l Est de la France Il est embauch pour imaginer mettre en place et animer des cycles r guliers Damien Lopez entrepreneur salari ayant une activit de conseil aux associations est embauch pour animer des collectifs mi temps puis plein temps Omar Benouaret qui travaillait alors pour la CAE du Mans Clefs en main apr s avoir t comptable Coopaname revient accompagner des 38 129 15 septembre 2010 groupes et des cas complexes Puis trois recrutements de charg s d accompagnement sont effectu s en m me temps fin 2008 par le biais d une annonce sur le site Ressources solidaires Lydie Mendes qui remplace Ana s Bourry Simon Careil pour Coop ratifs qui existe depuis fin 2007 No mie de Grenier pour poursuivre le d veloppement de l tablissement d Aubervilliers Ces recrutements ont t assez simples se sont faits au feeling IIS sont recrut s pour des accompagnements
57. a prise 73 129 15 septembre 2010 de risque collective n cessaire inh rent au fonctionnement de toute entreprise Accompagnatrice de porteurs de projets d entreprises au d but de sa carri re lisabeth Bost indique que accompagnement o l on ne prend pas de risque na pas dint r t si elle parle ici du risque conomique pris par le g rant d une CAE qui accueille des entrepreneurs qu il ne conna t pas nous pouvons appliquer cette remarque la dissym trie de l accompagnement lorsque accompagnateur est simplement salari de la structure accompagnante Au sein de Coopaname les charg s d accompagnement associ s ont aussi t ou seront peut tre nouveau un jour des entrepreneurs tudiant les relations entre un entrepreneur chevronn et une jeune cr atrice d entreprise Jaouen Loup et Sammut 2006 montrent que l accompagnement entre pairs est de l ordre d une relation de don contre don en r f rence aux travaux de Marcel Mauss p 64 cette relation de parrainage consistant au d part en un transfert de savoir un accompagnement sous forme de tutorat et un apprentissage du m tier pour le jeune entrepreneur a volu vers une relation de type partenarial o les deux parties retirent des avantages de la relation tant en termes d efficacit que deffectivit cette recherche met en exergue le r le jou par la confiance dans la r ussite du processus d accompagnement d s lors que
58. accompagn ne se sent pas vuln rable et d pendant de l accompagnateur mais que les deux protagonistes parviennent instaurer une relation quitable p 69 On peut par cons quent faire l hypoth se que la coop rative se sert de la relation de confiance ainsi tablie pour cr er o renforcer la reconnaissance et par suite la confiance entre les entrepreneurs eux m mes Dans cette optique un outil a t test puis propos aux Coopanamiens ainsi qu tout nouvel entrant l autobiographie raisonn e L autobiographie raisonn e un exercice multiples d tentes Un bilan de comp tences Non beaucoup mieux Vous savez par c ur d rouler votre CV vos formations vos exp riences professionnelles Les quelques l ments que vous rejetez parfois dans la case parall lement ou vie associative sont pourtant tout aussi riches de sens dans votre parcours lls sont aussi bien plus nombreux que ce que laisse voir votre CV L ensemble forme un tout vous Et de cet ensemble il est int ressant pour vous de conna tre les fils conducteurs pour mesurer la coh rence d un projet pour cadrer davantage votre projet pour r orienter votre activit ou tout simplement par curiosit qui n est pas qu un vilain d faut Votre parcours quel est son in dit Que faire que nul autre ne fera mieux H Desroche C est ce que permet l autobiographie raisonn e technique qu il vous est propos de d couvrir et acq
59. ame conna t alors des difficult s financi res li es l insuffisant financement de son d veloppement par rapport aux n cessaires recrutements Parall lement la personne charg e de la recherche de financements ne remplit pas sa mission sans que cela se sache imm diatement La gouvernance imagin e par les initiateurs de Coopaname se concr tise La premi re entrepreneure salari e associ e Anne Chonik Tardivel entre en 2004 En 2006 le mouvement s acc l re On ne sait pas encore tr s bien comment on va fonctionner St phane Veyer devenu seul g rant et Joseph Sangiorgio favorisent les r unions d associ s qui demandent alors que la gouvernance devienne pleinement collaborative c est une petite r volte des premiers associ s Les associ s deviennent pleinement partie prenante de la gouvernance de Coopaname par la pratique e 2007 2010 Croissance rapide partir de 2007 le d veloppement de Coopaname explose l quipe d accompagnement en place est renforc e et stabilis e la recherche de financement s intensifie Fin 2008 la CAE a peu pr s la taille de 2010 Apr s 2 ann es de r flexion en d cembre 2008 Coopaname se transforme en Scop SA dirig e par un Conseil d administration au sein duquel si gent un directeur g n ral St phane Veyer et un directeur g n ral d l gu Joseph Sangiorgio Toutefois on peut dre que nous sommes codirigeants g n raux Ce choix vise viter l
60. an aises comptent environ 40 685 salari s hors filiales pour un CA de 3 8 milliards d euros et un r sultat net de 193 millions d euros Coopaname est une coop rative qui se pr sente encore une fois en se diff renciant de l existant Une CAE n est pas une Scop classique Les Coop ratives de production classiques et les CAE ont deux d marches oppos es mais qui se rejoignent dans une m me forme juridique la SCOP Le projet dune Coop rative de production classique est de d passer le salariat et notamment le lien de subordination en permettant aux salari s de devenir co 2 La France peut garder ses entreprises industrielles Le Monde du 19 avril 2010 La fruiti re des livres Lib ration du 15 avril 2010 La crise met en lumi re les vertus coop ratives Le Monde du 1 f vrier 2010 Entreprises coop ratives de l or aux Scop Lib ration du 25 mars 2009 6 Pour aller plus loin consulter les actes du s minaire juridique organis par le Groupement National de la Coop ration le 2 d cembre 2008 sur le site www entreprises coop 23 129 15 septembre 2010 entrepreneurs de leur entreprise Le projet dune CAE est de d passer l entreprise individuelle et notamment ce qu elle comporte de pr carit en permettant des entrepreneurs de devenir co salari s d une entreprise qu ils construisent ensemble une coop rative d artisans Dans une coop rative d artisans les entrepreneu
61. aname n empi te pas sur leur temps de travail mais fasse partie de leur temps de travail Pour l instant Cocpaname a mis sur la convivalit pour que les gens se sentent en confiance pour qu ils puissent parler librement Aujourd hui il faut valoriser en interne les comp tences commerciales de chacun Le premier pas est de cr er la confiance r ciprogue Joseph Sangiorgio la d fiance entre entrepreneurs on peut opposer la confiance qui na t dans les premiers temps de l accompagnement entre le charg d accompagnement et l entrepreneur accompagn une confiance r ciproque non contrainte comme fondement de la parit Veyer Sangiorgio 2006 p 91 La notion de confiance est omnipr sente dans les discours des personnes interrog es On arrive instaurer facilement un climat de confiance par des changes galit sur les activit s sur les difficult s lisabeth Bost norm ment de confiance E7 La confiance instaur e pour travailler des probl matiques individuelles absence de jugement pas l impression qu elle portait sur les raisons pour lesquelles je voulais arr ter le m tier de XXX E7 sert changer sur le projet politique de la coop rative Car Coopaname appartient au m me titre aux charg s d accompagnement et aux entrepreneurs les premiers sont apr s l Assembl e g n rale de juin 2010 tous associ s de la coop rative et contribuent par cons quent l
62. ance successives des CAE gt Les CAE de 1 g n ration visent s curiser la cr ation d entreprises individuelles gt Les CAE de 2 g n ration sont un projet d entrepreneuriat collectif l entreprise partag e gt Les CAE de 3 g n ration sont des mutuelles de travail des mutuelles de protection des parcours professionnels Pour eux Coopaname a t cr e au moment o les CAE en taient la 2 g n ration qu elle ne trouvait pas assez pouss e En outre on a toujours t contre les incoh rences Joseph Sangiorgio Faire obligatoirement sortir les entrepreneurs salari s au bout d un certain temps Quand on dit qu au bout de six mois ils s en vont c est une logique de dispositif Joseph Sangiorgio Le 6 engagement souligne que la CAE apporte un accompagnement sans r serve au lancement de leur activit et le temps n cessaire leur r ussite La diff rence de traitement entre les entrepreneurs salari s et les salari s permanents les premiers tant autonomes et les seconds tant soumis une hi rarchie devant rendre des comptes Le 9 engagement est clair La CAE v hicule et promeut les valeurs d mocratiques de l conomie sociale Elle a l ambition d tre exemplaire quant ses modes de gestion et de management internes favorisant la prise de responsabilit s la formation de ses salari s leur protection sociale et leu
63. ane Veyer et Joseph Sangiorgio reviennent sur les valeurs de l ESS et des CAE r expliquent ce qu est le statut d auto entrepreneur encouragent les entrepreneurs salari s peser les arguments pour et les arguments contre avant de travailler avec un auto entrepreneur L objectif est avant tout de susciter la r flexion partir d un constat que d autres ont simultan ment pos Du point de vue de l efficacit conomique on peut douter de la valeur des prestations fournies sans comp tence professionnelle assur e sans coordination ni construction de collectif de travail et ce nest pas la cr ation d une plate forme de services visant accompagner les auto entrepreneurs dans la cr ation et la gestion de leur activit qui r soudra le probl me Levratto Serverin 2009 p 351 Pour r sumer La formule de lauto entrepreneur est s duisante parce que simple La coop rative d activit s et d emploi c est un peu moins simple Ses membres sont entrepreneurs salari s et coop rateurs trois casquettes sur la m me t te La solidarit et la mutualisation de ressources et de comp tences sont ce prix avec en prime dans beaucoup de coop ratives la convivialit Cela vaut bien un peu de complexit Mousli 2009 Le rapport de gestion 2009 souligne que la mise en uvre de ce statut a entra n une baisse du nombre de nouveaux porteurs de projets 25 mais 58 Pour un point de vue critique sur le statut d
64. ans les ann es 2005 2006 ne se traduit ni par l adoption unilat rale d une logique institutionnelle subs quente publique c est dire proche des objectifs et modes de fonctionnement du secteur public ni par celle d une logique priv e c est dire proche des objectifs et modes de fonctionnement du secteur priv car d s le d but ses objectifs sont cheval entre ces deux modes de r gulation et les parties prenantes sont la fois des personnes soutenues par des fonds publics dans le cadre du d veloppement de leurs activit s et des entrepreneurs se salariant gr ce au chiffre d affaire li leurs activit s I ny a pas d isomorphisme d un c t comme de l autre peut tre est ce d la relative jeunesse de l organisation En premier lieu Coopaname assure une mission d int r t g n ral qui se traduit par la mobilisation de fonds publics indispensables l accueil de tout porteur de projet sans s lection li e la rentabilit suppos e de l activit d velopper Mais l espace des services propos s aux b n ficiaires n est pas que fonction des dispositifs publics Coopaname se construit dans le temps une 40 129 15 septembre 2010 forme d autonomie en multipliant les sources de financement et en r fl chissant aux leviers n cessaires l augmentation de ses fonds propres En second lieu la nature m me de toute coop rative soci t encadr e par le droit commercial pourrait engendre
65. ari s un sp cialiste des relations avec la presse qui organise celles de Coopaname une ancienne d une grande cole qui repr sente la coop rative lors d un v nement interne celle ci Du service r mun r par Coopaname mais dont la valeur et le sens ne sont pas limit s l int r t conomique rendu un entrepreneur salari la coop rative peut d couler une envie d aller plus loin avec d autres Coopanamiens D but 2010 il existe 12 collectifs r partis en 3 cat gories 78 129 15 septembre 2010 les collectifs d changes sur les m tiers et les pratiques collectif Communication collectif Cassetin M tiers de l dition les collectifs situ s entre l change et le d veloppement d activit s le collectif Relations humaines le collectif des traducteurs les collectifs assimilables des groupes projets vis e commerciale o Kit se marier En 2008 un groupe d entrepreneurs salari s dont les activit s concernent le mariage le PActe Civil de Solidarit PACS ou tout type d v nement familial se sont r unis puis ont constitu un annuaire des produits et services li s au mariage Celui ci est subdivis en deux sous groupes le premier r unit 15 entrepreneurs salari s qui pr sentent ensemble leurs prestations sur le blog du collectif le second est compos d entrepreneurs salari s uniquement r f renc s dans l annuaire interne Les probl matiques r fl chies dans le grou
66. article qui structure les id es les interventions ext rieures qui construisent le discours la diffusion en interne l adaptation des financements des documents de pr sentation de la posture et du positionnement de la coop rative St phane Veyer Toutefois si la r flexion des acteurs de Coopaname sur la coop rative et la construction du projet politique existe depuis sa cr ation les deux directeurs s attellent la rendre lisible l ext rieur Jean Francois Draperi a cr Acte l C est une association qui r unit acteurs et chercheurs Il y a pleins de supports de communication dans lesquels St phane ou Joseph peuvent crire Longtemps on a un petit peu souffert de ca Moi je suis plut t dans l action et l criture c est difficile Si on n crit pas si on ne fait pas un peu de recherche et si on n a pas de lien avec les Universit s on perd quelque chose St phane a rempli ce r le l et cest depuis qu on avance sur pas mal de choses lisabeth Bost 7 Ribeiro Vignaud 2008 p 17 St phane Veyer joue un r le de scribe ma euticien S il crit seul ou co crit avec Joseph Sangiorgio les premiers articles sur Coopaname les plus r cents sont r alis s avec une Coopanamienne associ e depuis juin 2009 Son t moignage illustre la fois la volont de diffuser la culture de la recherche action aupr s des Coopanamiens et celle de ne pas d tenir seul la l gitimit de penser Coopaname
67. ation 20 Un Business Angel est une personne physique qui investit une part de son patrimoine dans une entreprise innovante potentiel et qui en plus de son argent met gratuitement disposition de l entrepreneur ses comp tences son exp rience ses r seaux relationnels et une partie de son temps www franceangels org 19 129 15 septembre 2010 Les couveuses soutiennent tous les types d activit s en dehors des professions r glement es n cessitant un bail commercial ou ayant des contraintes li es aux assurances Elles sont multr activit s mais peuvent tre sp cialis es En 2009 l Union des couveuses compte 55 adh rentes dont la moiti est port e par une boutique de gestion Cela repr sente un total de 3 650 entrepreneurs accompagn s et 950 entreprises cr es Les soci t s de portage salarial Une soci t de portage salarial est un prestataire de services commerciaux pour toute personne recherchant un cadre l gal pour mettre en uvre une activit ind pendante h bergement juridique de l activit facturation calcul et paiement des cotisations sociales bulletins de paie Elle retient en moyenne 10 de frais de gestion sur les montants factur s L entrepreneur salari titulaire d un Contrat Dur e D termin e CDD o d un Contrat Dur e Ind termin e CDI doit pouvoir facturer un minimum de prestations La soci t de portage transforme un CA en salaire Elle peut proposer des format
68. ation Si les entrepreneurs salari s ne sont majoritairement pas entr s Coopaname pour des raisons thiques pour son projet politique les temps d changes collectifs ont permis de d velopper un questionnement sur le sens du travail L interrogation sur le positionnement de Coopaname sur la collaboration de ses membres avec des auto entrepreneurs est issue d une r flexion du collectif Kit se marier Celui ci a cr un annuaire des Coopanamiens dont les activit s tournent autour du mariage Cf 4 2 2 2 p 78 La question de l ouverture de l annuaire des non Coopanamiens sur paiement d un abonnement s est pos e Or des auto entrepreneurs se sont montr s int ress s Outre les arguments d velopp s plus haut les prestations des auto entrepreneurs sont moins ch res car ceux ci paient moins de charges sociales Le sujet a t d battu lors des r unions mensuelles fin 2009 d but 2010 Lors de la mensuelle de Paris Est du 10 d cembre 2009 les questions suivantes ont t pos es par les entrepreneurs salari s Que fait on si travailler avec un auto entrepreneur s impose Par exemple si sagit d une rencontre humaine et professionnelle entre deux personnes pour lesquelles travailler en collaboration s impose Que fait on avec les SARL qui paient mal leurs employ s Doit on se poser des questions morales chaque fois que l on contracte avec un autre entrepreneur Dans ces situations St ph
69. atique du Travail CFDT de la Conf d ration G n rale des SCOP CG SCOP de la DGTEFP du Comit 30 existe une autre f d ration de CAE Copea en Rh ne Alpes www copea fr 31 Bulletin officiel du minist re charg du travail n 2000 15 p 103 115 Note n 2000 222 du 27 d cembre 2000 portant sur l exp rimentation nationale couveuses d activit s ou d entreprises 7 Bulletin Officiel de l ANPE N 2001 3 du 15 avril 2001 33 Cf Annexe 1 La charte du r seau Coop rer pour entreprendre Voir p 74 25 129 15 septembre 2010 Interminist riel des Ville de la Direction R gionale des Entreprises de la Concurrence de la Consommation du Travail et de l Emploi DIRECCTE Rh ne Alpes de France active de la fondation Agir pour l emploi de la fondation de France de la fondation Ch que D jeuner de la fondation MACIF et de la fondation Bruneau En 2010 le r seau d nombre 74 CAE 145 sites d accueil ayant d gag un CA d environ 38 millions d euros 2 2 2 2 adapt s par Coopaname La d finition adopt e en 2006 a t influenc e par les pratiques de Coopaname Nous consid rons par cons quent que ce qui constitue la norme les d finitions et engagements inscrits dans la Charte est en partie le r sultat de la confrontation entre les principes des CAE historiques et les ajustements apport s par Coopaname Joseph Sangiorgio et St phane Veyer 2008 ont d ailleurs th oris les tapes de croiss
70. ative sont trac es par les charg s d accompagnement sous la houlette de la direction et par les Coopanamiens eux m mes dans les espaces collectifs en construction 4 2 Coop rer l accompagnement par les pairs R alis lors des Universit s d automne 2009 un sondage a t renseign par 186 r pondants 94 d entre eux consid rent que l appartenance un collectif les rend plus fort individuellement car cela permet de rompre la solitude de l entrepreneur et de d velopper la confiance en soi Le soutien du collectif est mat riel et humain De plus en plus de personnes tant incit es cr er leur entreprise on peut imaginer que nombre d entre elles ne sont pas pr par es une telle d marche notamment qu elles c toient peu d entrepreneurs ne baignent donc pas dans le bain de l entrepreneuriat et n ont pas les clefs pour r ussir connaissances minimum en gestion r seau connaissance des partenaires institutionnels et des obligations administratives Ainsi la CAE est un facilitateur de rencontres et d changes entre anciens et n ophytes 71 129 15 septembre 2010 4 0 1 Pourquoi travailler pour soi r ussir ensemble 5 La responsabilit collective de Coopaname peut tre consid r e comme le premier lien qui unit les Coopanamiens D une part en chacun la responsabilit collective de Coopaname et la responsabilit individuelle de sa propre activit se construisent en se nourrissant mutuellement D a
71. avent pas ce que cest que l conomie cest effrayant E5 il s agit de leur montrer la viabilit d une entreprise collective 3 2 1 1 Des r f rences issues de l conomie sociale et solidaire revendiqu es Pour parvenir son objectif d apporter une r ponse de l conomie sociale la flexis curit n olib rale par la cr ation de mutuelles de travail c est dire d entreprises collectives dans lesquelles les personnes se prot gent mutuellement dans la dur e leurs parcours professionnels Delvolve Vever 2009 p 1 Coopaname permet la connaissance des m canismes du march par les entrepreneurs salari s dans une logique d ducation populaire La CAE est par cons quent un m diateur entre l entrepreneur et le march En s effor ant de d velopper un accompagnement bas sur des pratiques de l ducation l conomie d insertion dans des r seaux d apprentissage par laction elles les structures de ESS aidant les cr ateurs d entreprises permettent des individus d munis dacc der l information sur les possibilit s de financement sur les aides institutionnelles mais aussi plus globalement sur leurs march s leurs concurrents en les dotant de capital social et en renfor ant leur capital cognitif Ces structures ont bien compris que la cr ation d une entreprise ne peut tre isol e du milieu dans lequel se trouve l entrepreneur potentiel milieu qui va conditionner la valorisation du ca
72. bservation participante une session de formation de 3 jours l autobiographie raisonn e une enqu te documentaire documentation directe documents crits et vid o et indirecte analys e classiquement qualitativement noter que si les coop ratives sont largement document es il existe peu d ouvrages et d articles sur les CAE en dehors des textes publi s par Coopaname notamment par St phane Veyer et Joseph Sangiorgio gt Ouvrages articles travaux universitaires 8 Cet aspect est d velopp dans la derni re partie du texte Cf 4 2 1 2 p 57 13 129 15 septembre 2010 gt Comptes rendus de r unions documents diffus s aux nouveaux entrants Fascicule Mode d emploi convention d accompagnement sondages internes changes sur l extranet vid o des Universit s d automne de 2008 Les documents internes Coopaname sont cit s dans le corps du m moire sous les appellations g n riques compte rendu de r union ou document de communication Une enqu te par entretiens individuels descriptifs et d opinion questions ouvertes Le principal danger rencontr a t une grande empathie pour le projet politique de Coopaname risquant d ob rer la distance critique n cessaire toute recherche gt 18 entretiens ordonn s comme suit 6 charg s d accompagnement 1 charg de l animation des collectifs 2 fois 1 charg de suivi de gestion 2 comptables 3 entrepreneures salari es as
73. cembre 2009 Coopaname compte 336 entrepreneurs accompagn s ou salari s emploie 292 salari s qui repr sentent 94 5 quivalents Temps Plein L annexe 4 fournit quelques indicateurs clefs du bilan statistique 2009 de Coopaname Nombre de Coopanamiens par cat gorie r partition par lieu de r sidence sexe niveau d tude statut social ge r sultats conomiques et motifs de sorties de la coop rative ainsi que les principaux indicateurs conomiques p 101 2 3 1 2 Les grandes tapes de la vie de Coopaname La vie de Coopaname peut tre d coup e en 3 moments e 2002 2005 Cr ation et d veloppement Le r seau Coop rer Pour Entreprendre dont la forme juridique est une UES depuis 1999 transf re son si ge social Paris en 2002 et nomme lisabeth Bost D l gu e G n rale L une de ses missions sous la pression de partenaires institutionnels est de cr er une CAE Paris Press e par le temps elle d pose les statuts de SARL coop rative loi 1947 en juin 2003 et en devient la g rante 35 129 15 septembre 2010 Elle recrute un comptable puis un premier directeur Mais celui ci ne reste que 2 mois Elle d cide alors de rester g rante et d embaucher une coordinatrice Un nouveau recrutement est effectu mais c est un nouvel chec Cumulant les fonctions de g rante de Coopaname et D l gu e g n rale de Coop rer pour entreprendre lisabeth Bost ne peut se consacrer au fonctionnement quotidien de C
74. chaque individu qui caract rise le mieux l engagement individuel de l entrepreneur dans le projet collectif Ce n est pas l accumulation du capital qui est importante mais l augmentation du nombre de personnes qui vont se sentir coresponsable de l entreprise lisabeth Bost Au sein de Coopaname ont vocation se d velopper des entit s conomiques qui pourront se r duire une personne chaque entit pouvant fonctionner comme une SCOP Joseph Sangiorgio Coopaname deviendrait l entreprise partag e d entreprises partag es d velopp es par des entrepreneurs aux int r ts communs De l apprentissage de la responsabilit collective de Coopaname pourrait na tre la responsabilit d entit s plus r duites A notre sens il s agirait ainsi d un niveau suppl mentaire de responsabilit collective rendue possible par la r assurance de participer une entreprise plus vaste dans un climat s curisant En outre le pair est important lorsque l entrepreneur traverse des p riodes de doutes Si le soutien psychologique fait partie au m me titre que l aide technique du r le des accompagnateurs Valeau 2006 p 46 le discours 56 Pr ambule de la charte de Coop rer pour entreprendre 72 129 15 septembre 2010 rassurant tenu par un autre entrepreneur est plus efficace pour faire taire ces doutes bid p 47 Pour parvenir lever les r ticences des Coopanamiens travailler entre eux la CAE a mis en place des espaces
75. co t du travail devient une antienne des discours politiques Tout se passe comme si la politique de l emploi tait depuis les ann es 1990 pens e pour favoriser l environnement de l entreprise Ainsi les aides l emploi dans le secteur marchand Aides financi res l embauche par le biais d exon rations de cotisations sociales ou par le versement d une prime aides la cr ation d entreprise aides la formation aides la reconversion aides l insertion par l conomique dont le nombre de b n ficiaires tait quasiment nul en 1974 touchent plus d un million de personnes en 1994 Plus r cemment la loi n 2003 721 du 1 ao t 2003 pour l initiative conomique pr voit un ensemble de mesures destin es promouvoir la cr ation la reprise et la transmission d entreprises ainsi que des dispositions visant faciliter la ransition entre le statut de salari et celui d entrepreneur Puis la loi n 2008 776 du 4 ao t 2008 relative la modernisation de l conomie favorise la cr ation le d veloppement et la reprise d entreprises Elle cr e le statut d auto entrepreneur permettant n importe qui d exercer une activit compl mentaire ind pendante condition que cette 14 COOP rative ouvri re de TISS Soci t Anonyme SA qui regroupe et emploie 400 tisseurs domicile 15 La coop rative d pose le bilan en 1998 18 Union R gionale des SCOP de Rh ne Alpes www scop org 7 En 1995 la SMTS o
76. cop coop www mirers org www mouves org www pepinieres elan fr 128 129 15 septembre 2010 www opps pro fr www scop org http selidaire org spi www uniondescouveuses org 129 129 15 septembre 2010
77. de l avanc e du projet d arbre de comp tences Cf 3 1 2 2 p 52 Pour ce qui est de la formation professionnelle Coopaname tant constitu e de salari s qui ne cotisent pas au m me niveau car ils ont des dur es de travail diverses selon la l gislation seul un petit nombre de personnes y aurait droit Coopaname souhaite largir ce cadre La r flexion est en cours 77 129 15 septembre 2010 L accompagnement collectif tend devenir un accompagnement mutuel qui int gre v nements conviviaux formations classiques et soutien entre pairs voire projets commerciaux communs 4 2 2 2 La construction et la structuration de l accompagnement mutuel La coop rative a toujours soutenu la cr ation de groupes d entrepreneurs salari s autour d un projet commercial Entre 2005 et 2007 existait un groupe Mode d coration qui a organis une exposition dans le 18 arrondissement mais il a disparu apr s celle ci Depuis 2008 la structuration est en marche Des groupes de travail th matiques o m tier se sont constitu s Lorsqu ils sont structur s autour d un projet commercial ou en passe de se structurer il s agit de collectifs Outre la perspective de monter une prestation collective l int r t est d apprendre monter un projet de se familiariser avec la m thodologie Chaque collectif est anim par un entrepreneur salari Ceux ci ne sont pas forc ment tr s impliqu s dans le projet politique de la Coop rati
78. de la convention Tout au long du parcours Assurer une aide individuelle au d marrage suivi mise disposition d outils plan d action Effectuer le suivi quotidien des entrepreneurs coaching maintien de la qualit du lien de confiance convivialit analyse d activit s mirroring Analyse dynamique du projet Consolidation de l apprentissage des entrepreneurs via des outils collectifs Animer les collectifs d entrepreneurs Assurer le fonctionnement des tablissements et de la coop rative Participer la vie de Coop rer pour Entreprendre S impliquer dans la communication repr sentation promotion de la coop rative aupr s des partenaires prescripteurs financeurs et du grand public Transf rer ses comp tences et savoir faire 120 129 15 septembre 2010 05 11 2009 08 12 2009 14 12 2009 d accompagnement 23 12 2009 12 12 2010 28 01 2010 09 02 2010 d accompagnement 10 02 2010 gestion 15 02 2010 15 02 2010 16 03 2010 22 03 2010 16 04 2010 28 04 2010 d l gu 10 05 2010 30 06 2010 13 07 2010 ANNEXE 9 St phane VEYER Damien LOPEZ No mie de GRENIER Vincent JACQUIN Lydie MENDES V ronique BOUSQUET Liste des personnes interrog es directeur g n ral charg des collectifs charg e Aubervilliers 93 charg d accompagnement Paris sud 75 charg e d accompagnement Nanterre 92 charg e d accompagnement Paris Sud 75 Chevilly Larue 94 Simon CAREIL Oma
79. diqu ce n est pas uniquement la participation effective aux commissions qui refl te la participation r elle la question se pose de la lisibilit de l implication des soci taires Lors de l assembl e g n rale du 1 juillet 2010 le d bat a ainsi port sur l int gration des nouveaux associ s les candidatures doivent elles r pondre un certain nombre de crit res L entrepreneur salari candidat doit il avoir atteint un niveau d activit Si oui lequel La participation r guli re aux temps d changes collectifs est elle un indicateur d implication Avec l accroissement du nombre d associ s ces questions sont l gitimes puisque l un des objectifs de Coopaname est de faire vivre son projet politique aupr s du plus grand nombre de Coopanamiens Les travaux des commissions t moignent de cette pr occupation La commission Recherche a t l initiative de projets de recherche qui n ont pu tre financ s car ils concernaient les CAE dans leur ensemble Deux projets Picr dispositif g r par le Conseil r gional d le de France ont t mont s aurait fallu les monter au niveau du r seau car c tait un th me 47 Le dispositif Partenariat Institutions Citoyens pour la Recherche et l Innovation Picri vise promouvoir des programmes de recherche reposant sur une collaboration entre les laboratoires de recherche publics et les organisations de la soci t civile but non lucratif En favorisant
80. diquement rien n oblige quiconque acheter plus d une part de capital 25 euros pour devenir associ En pratique les associ s actuels demandent ce qu il y ait un minimum de dix parts sociales achet es pour devenir soci taire sauf si les revenus tir s de l activit permettent manifestement que de n en prendre que cinq ou huit En tout tat de cause un associ peut utiliser sa participation au sein de la coop rative bloqu e pour cinq ans pour acheter ses parts de capital En outre chaque associ voit automatiquement 3 de son salaire brut transform chaque mois en parts sociales suppl mentaires En contrepartie 25 du capital souscrit chaque ann e est d ductible de l imp t sur le revenu Puis je acheter ce capital avec ma tr sorerie au sein de Coopaname Non Chacun paie ses parts avec son argent personnel ou sa participation Quelles sont les conditions pour devenir soci taire Pour devenir associ il faut tre salari Si l on est salari depuis plus de deux ans on devient associ d s lors qu on en fait la demande Si l on est salari depuis moins de deux ans la candidature est soumise au Conseil d Administration Dans tous les cas la demande doit tre formul e par lettre adress e la Pr sidente du Conseil d Administration Dans tous les cas aussi le soci tariat du nouvel associ doit tre ent rin par l assembl e g n rale ordinaire suivante pour devenir d finitif Mais enco
81. du conseil d administration l instar de la direction montrent une difficult de positionnement de l encadrement vis vis des salari s 9 129 15 septembre 2010 Coopaname est donc bien le lieu de l apprentissage de la gestion pour des individus qui apprennent parall lement coop rer et de l apprentissage des besoins des Coopanamiens par des salari s permanents qui eux m mes apprennent l accompagnement collectif La question plus g n rale de la qu te du sens de l action collective est centrale au sein de Coopaname Les efforts de p dagogie sus cit s t moignent de la vitalit de cette qu te En cela Coopaname est une v ritable fabrique de sens 3 Concept d velopp par Fran ois Rousseau 10 129 15 septembre 2010 INTRODUCTION L Organisation des Nations Unies ONU a d clar l ann e 2012 ann e internationale des coop ratives consid rant que 2 mod le entrepreneurial coop ratif est un facteur de d veloppement conomique et social majeur qui soutient la participation la plus compl te possible des personnes dans le d veloppement conomique et social autant dans les pays d velopp s qu en d veloppement et qu en particulier les coop ratives contribuent l radication de la pauvret y En France une forme singuli re de coop ratives les Coop ratives d Activit s et d Emploi CAE propose toute personne souhaitant d velopper une activit pour en vivre de le faire dans un cadre
82. e R serve l gale 15 soit 3 166 32 Fonds de d veloppement 35 soit 7 388 08 e R partition Travail 50 soit 10 554 41 106 129 15 septembre 2010 ANNEXE 4 Mode d emploi La gouvernance de Coopaname 2009 Document interne Quel est le statut juridique de Coopaname Coopaname est une SCOP r gie par la loi du 19 juillet 1978 organis e sous forme de SA tel que ce type de soci t est d fini dans le Code des Soci t s Comme toute SCOP Coopaname n a pas de capital fixe mais un capital variable qui volue notamment chaque mois par la transformation en capital social de 3 des salaires bruts de chacun des associ s salari s On peut crire l appellation officielle et compl te de Coopaname de trois mani res au choix e SCOP SA capital variable e Soci t Coop rative Ouvri re de Production Anonyme capital variable __ Soci t Coop rative de Production Anonyme capital variable Quelle l gislation encadre les coop ratives d activit s et d emploi Coop rative d activit s et d emploi CAE n est pas un statut juridique sp cifique C est un projet politique une mani re de s organiser que partagent les soixante dix entreprises coop ratives environ qui en France ont choisi cette appellation Il n y a donc pas de droit sp cifique aux CAE c est la l gislation courante sur les SCOP les SA ou le droit du travail normal qui s applique En th
83. e une s curit quil naurait pas sil tait travailleur ind pendant protection sociale salari e parachute des ASSEDIC en cas d chec b n fice d une expertise comptable lissage des charges Veyer 2007 p 14 15 Pour cr er une v ritable culture d entreprise Joseph Sangiorgio Coopaname il para t indispensable que chacun des Coopanamiens appr hende clairement son identit professionnelle propre Nous verrons que l apprentissage du collectif de la coop ration n cessite que l accompagnement int gre cette appropriation de sa propre position 38 l action d cisive de la CAE dans la constitution d une nouvelle identit comme tape pr alable l engagement dans la voie entrepreneurtale la CAE constituant en quelque sorte le chanon manquant dans l offre actuelle d accompagnement aux cr ateurs d entreprise Schieb Bienfait Pauvers 2005 p 15 39 Un autre outil int ressant mais encore peu connu est la Coop rative d activit s et d emploi id e remarquable mais que sa souplesse et son caract re tr s innovant rendent difficile comprendre par des Francais dont la majorit aime conna tre le statut de son interlocuteur et la case sociale dans laquelle on peut la classer Conseil d analyse conomique Datar et Acad mie des technologies 2010 p 48 32 129 15 septembre 2010 2 3 La place particuli re de Coopaname Coopaname n est pas la premi re CAE cr e non seulement elle
84. e d mocratique Joseph Sangiorgio Du point de vue du style management la direction a un style int grateur qui se caract rise par un int r t lev pour le contenu du travail de leurs collaborateurs et pour les relations humaines Direction et charg s de mission tant tous associ s nous ne sommes toutefois pas dans une situation de travail habituelle la subordination la hi rarchie des charg s salari s permanents est modul e par leur appartenance l instance statutaire et aux Institutions Repr sentatives du Personnel IRP Par exemple comment organiser la m diation des d l gu s du personnel en cas de d saccord entre la direction et un salari permanent lorsque tous appartiennent au conseil d administration Le travail souhait par la direction sur l volution de l accompagnement est exemplaire d une certaine autonomie d l gu e un groupe semi autonome l objectif est donn mais les moyens d y parvenir sont laiss s la discr tion des charg s d accompagnement non sans engendrer des inqui tudes et un sentiment d ins curit E1 E4 En 2009 les r unions d quipe du vendredi se sont ainsi transform es en remise plat de l accompagnement puis en espace de r gulation du groupe informations sur les nouveaux entrants sur les projets et les pratiques de chacun Le basculement du m tier d accompagnement se fait au moment o ils l animateur des collectifs et l animateur des groupes entrent ca
85. e enqu te d opinion Autres gt Commentez votre exp rience dans ce domaine 500 caract res maximum Je suis pr t devenir une personne ressource dans ce domaine gt Commentez vos souhaits de d veloppement dans ce domaine 500 caract res maximum Enregistrer erminer Source Extranet 117 129 15 septembre 2010 ANNEXE 7 Auto entrepreneuriat D apr s Levratto N et Serverin E tre entrepreneur de soi m me apr s la loi du 4 ao t 2008 les impasses d un mod le productif individuel Revue Internationale de Droit Economique 2008 p 325 352 Les auteurs remettent en cause le mod le de l auto entrepreneur sur le plan juridique le mod le du travail et conomique le mod le de l entreprise Pour ceux ci le r gime de l auto entrepreneuriat n a rien de nouveau et constitue une d clinaison du r gime fiscal et social de la micro entreprise r serv aux travailleurs ind pendants dont l activit est peu d velopp e La v ritable innovation du dispositif est moins d ordre technique qu id ologique elle consiste l gitimer une forme d exercice dune activit ind pendante non comme activit exclusive alternative un autre statut salari ch meur tudiant mais comme Son accessoire L ind pendance juridique de l auto entrepreneur est limit e plusieurs niveaux l activit ind pendante est au bon vouloir de l employeur principal la cr ation d entr
86. e est plac dans les r serves impartageables de la Scop ces r serves n appartiennent personne sauf Coopaname les autres 50 sont vers s en participation aux salari s Si Coopaname devait cesser son activit ces r serves profiteraient d autres coop ratives 109 129 15 septembre 2010 Quel est le projet de Coopaname Le projet de Coopaname consiste poursuivre deux objectifs en parall le en faisant le pari qu ils se nourrissent mutuellement 1 Permettre des personnes de vivre de leurs savoir faire en toute autonomie conomique et professionnelle en leur procurant une alternative la cr ation d entreprise classique 2 inventer au quotidien une organisation innovante et exemplaire qui sera efficace conomiquement parce qu elle sera exigeante socialement Ce projet est intangible En entrant dans le capital de Coopaname les soci taires font le choix de servir ce projet La logique du soci tariat n est donc pas une logique de pouvoir mais une logique d engagement Qui dirige Coopaname Au c ur de la gouvernance de la coop rative se trouve le Conseil d Administration Il est compos de 8 administrateurs tous associ s salari s de la coop rative et lus par l ensemble des associ s de la coop rative pour deux ans ndividuellement les administrateurs n ont aucun pouvoir ni l int rieur de la coop rative aupr s des entrepreneurs ou de l quipe permanente ni l ext rieur Col
87. e la comptabilit et auxquels elle propose un accompagnement individuel et collectif Formations rencontres th matiques susceptibles de les aider d velopper leurs activit s Des charg s d accompagnement et un charg d animation des collectifs sont salari s de mani re permanente par Coopaname ce qui les diff rencie des entrepreneurs salari s pour mettre en uvre l accompagnement Nous faisons l hypoth se que l apprentissage de la gestion par chaque Coopanamien pour cr er et faire perdurer son activit se fait parall lement l apprentissage de la construction collective de la coop rative elle m me A l int rieur de ce mouvement un double processus est l uvre l ajustement du contenu de l accompagnement effectu par les charg s d accompagnement aux besoins des entrepreneurs qui se traduit par l accent mis sur la dimension collective de celui ci parall lement l appropriation par les soci taires du projet politique de la coop rative Ce travail identifie les dispositifs de gestion du sens permettant l aller retour entre les valeurs individuelles de chaque entrepreneur et les valeurs collectives de la CAE pour construire une entreprise partag e Dans un premier temps sont expos es les strat gies mises en uvre pour favoriser la coop ration La coop rative actionne 2 leviers dont le point commun est le soin extr me port l explication et la discussion de ce qui se fait Le premier est la
88. ent La logique d entraide Fhilanthropie Le lien de L exercice sollicitude proximit fond d mocratique sentiment de sur un principe pour infl chir responsabilit de libert et de l action l gard des plus d mocratie publique d munis Auto organisation Action revendicative pour un changement institutionnel largi Engagement aupr s de publics d termin s dans des cat gories abstraites L espace public Valorisation L sctivit de instrument par socio services l activit aupr s conomique de encastr e dans des publics la production l espace public de services Groupe socio Muralit de culturel groupes sociaux distincts des homog ne dont l galit b n ficiaires partageant des lest postul e in galit sociale m mes besoins Fromoteurs notables Non membre Personnes Appartenance associ es la id ologique par construction de l adh sion solutions commune l action revendicatrice Coaptation entre promoteurs au titre d une qualification PoS N distance avec b n ficiaires Recherche de compromis sur des valeurs Recherche de Consensies st r des conceptions Expression majoritaire instrument e par le vote Don donation accent mis sur l action morale et libre du donateur Contributions Pressions pour et travail mobiliser la volontaires redis
89. ent indispensable 14 La CAE apporte tout porteur de projet accueilli et tout entrepreneur accompagn un conseil objectif bienveillant prudent et d sint ress sur son projet et les modalit s de sa mise en uvre 15 La CAE s engage g rer les op rations comptables de chacun de ses entrepreneurs dans son seul int r t et en toute transparence pour lui 16 La CAE s interdit de procurer ses entrepreneurs des biens ou des prestations de service 17 Un contrat de travail p renne convenant d un salaire fixe et volutif est le lien normal qui unit l entrepreneur la CAE Toute autre forme de lien juridique permettant notamment l entrepreneur avant la signature du contrat de travail de tester son projet dans le cadre juridique que lui pr te la CAE devra tre con u comme transitoire 18 La CAE accepte le principe d audit de ses pratiques au regard de la pr sente charte Adopt e l unanimit par l Assembl e g n rale de l Union d Economie Sociale Coop rer pour Entreprendre le 15 juin 2006 98 129 15 septembre 2010 ANNEXE 2 La biodiversit des CAE F1 1 En 2007 159 personnes issues de 6 CAE ont r pondu 20 questions en ligne Les entrepreneurs salari s ne recherchent pas en premier lieu argent notori t et pouvoir mais plut t un certain quilibre entre vie professionnelle et vie personnelle Ils attendent de la CAE qu elle leur facilite la d marche entrepreneuriale par
90. entrepreneur n est pas compl tement ind pendant l entre deux invent par les CAE est parfaitement illustr par les propos de Robert Castel qui pense qu ne faut pas sacraliser le rapport salarial classique encore quil vaille sans doute mieux le d fendre lorsqu existe encore que le laisser filer Mais lar cula on travailprotections peut se concevoir sous dautres modalit s du rapport salarial ou travers des formes de travail ind pendant La voie est donc ouverte pour la reconnaissance d autres modes d activit s que l emploi salari telles les innovations qui se cherchent du c t de nouveaux gisements d emplois du tiers ou du quart secteur de l conomie sociale ou solidaire etc Mais condition que ces ouvertures n cessaires simposent elles m mes et fassent reconna tre sur le plan soci tal un minimum de garanties collectives et juridiques Faute de quoi sous couvert d inventer l avenir on red couvre trop souvent les vieilles recettes du capitalisme sauvage ou de tr s anciens modes de servitude pr capitaliste quAndr Gorz qualifie justement de n o domestigues Castel 2009 p 109 1 10 Les CAE proposent effectivement un rapport salarial innovant Les nouveaux entrants dans une CAE sont pour la plupart ch meurs ou b n ficiaires de minima sociaux Cf Annexe 3 Extrait des bilan statistique et rapport de gestion 2008 p 101 l adh sion au projet politique de la CAE se superpose l a
91. eprise par le ch meur est sous la d pendance du r gime d assurance ch mage les activit s accessoires des fonctionnaires et agents publics est sous surveillance Le point le plus important est la question de la subordination Les auto entrepreneurs sont pr sum s ne pas tre li s avec leurs donneurs d ordre par un contrat de travail il y a pr somption de non salariat lls risquent de voir leur force de travail capt e par des donneurs d ordre qui organiseront leur service voire m me par des particuliers qui pr f reront payer des factures plut t que des salaires lls soulignent la fragilit de la position de tous ceux qui ne disposent ni de capital ni de fonds de roulement ni d outillage pour exercer leur activit Les Coopanamiens ont plusieurs reprises t moign s de telles pratiques dans leur environnement proche et par voie de cons quence d une concurrence forte contre laquelle il leur est difficile de lutter Sur le plan conomique la Charte de Bologne de l OCDE indique que importance grandissante des petites et moyennes entreprises pour la croissance conomique la cr ation d emplois le d veloppement r gional et local et la coh sion sociale En France les pouvoirs publics ont fait le choix de la cr ation d entreprise au risque de d s quilibrer la structure productive d ensemble en cr ant des sous entreprises qui deviennent davantage des solutions aux probl mes de l emploi que des composantes d une poli
92. er au fur et mesure de sa pratique de Coopaname La volont de la direction et du conseil d administration est bien que les Coopanamiens exercent un contr le sur la coop rative niveau le plus pouss de l chelle de participation d velopp e par Sherry Arnstein En t moigne la d marche des acteurs historiques de Coopaname si le pouvoir appartient au d part un noyau d acteurs tout est fait pour inciter le plus grand nombre se r approprier le pouvoir d abord en coop rant symboliquement en tant inform et consult puis en participant effectivement la prise de d cision et en portant la responsabilit des d cisions prises Cette d marche nous semble singuli re et remarquable mais exigeante car la participation d mocratique ne se d cr te pas En cela il nous semble que Coopaname est une CAE bien particuli re dans le paysage des CAE des coop ratives et des organisations de l conomie sociale Et si le rapport sur l conomie Sociale et Solidaire L conomie sociale et solidaire entreprendre autrement pour la croissance et l emploi pr sent par le d put Francis Vercamer en avril 2010 fait la proposition de faciliter le d veloppement des Coop ratives d Activit s et d Emploi la contribution de Coopaname l essaimage des CAE est indispensable pour que ne soit pas industrialis un simple dispositif de gestion mais bel et bien le projet politique d entreprise partag e 79 Arnstein Sher
93. ervice de l tre humain et non l inverse Qu est ce que le principe de double qualit C est l un des fondements de l conomie sociale en g n ral et des coop ratives en particulier mais aussi des mutuelles ou de certaines associations autrement dit de toutes les soci t s de personnes La double qualit est l id e que le b n ficiaire et le soci taire sont une seule et m me personne Autrement dit quand je b n ficie d un outil conomique j ai mon mot dire quant son fonctionnement Il existe aux c t s des SCOP une quinzaine d autres types de coop ratives reposant sur la m me id e coop ratives d achats agricoles d artisans banques coop ratives coop ratives de copropri taires scolaires de consommateurs etc Soci taire actionnaire quelles diff rences Comme toute entreprise Coopaname a un capital social Toutefois le capital d une SCOP compos de parts sociales d tenues par les soci taires associ s n a pas le m me sens que celui d une entreprise classique compos d actions d tenues par des actionnaires Les actions sont des titres de propri t on peut les acheter et les vendre et tirer l occasion une plus value Collectivement les actionnaires d une entreprise classique sont propri taires de celle ci ils peuvent la d localiser la c der la d truire Leur poids dans les d cisions est fonction du nombre d actions qu ils d tiennent L entreprise
94. es de management nous avons toutefois relev un point de tension susceptible de fragiliser la coop rative le diagnostic institutionnel montre que si la logique dominante est l entraide auto organisation d un groupe homog ne de personnes certaines caract ristiques d une logique de mouvement action revendicatrice pour un changement institutionnel pr sentes dans le discours sur la coop rative peuvent cr er de l incertitude au sein des Coopanamiens Les cons quences sont doubles D une part certains salari s prouvent un sentiment de malaise ayant des difficult s se positionner entre ce discours et leur v cu des accompagnements individuels et collectifs Ne serait il pas envisageable de rendre plus lisible pour les salari s permanents les principes d encadrement de la direction d coulant de ce qu est Coopaname et de ce qu elle devrait devenir Des moments de dialogue entre la direction et chacun des salari s permanents ne pourraient ils pas tre institutionnalis s L objectif serait d viter que les questions li es des situations personnelles ne soient voqu es de mani re informelle ou lors d changes plus larges avec d autres Coopanamiens La direction est la courroie de transmission entre le conseil d administration et les salari s quels qu ils soient mais en particulier les permanents qui sont l ossature de Coopaname Il est n cessaire d tre vigilant ce que l attention port e au collectif ne prenne pa
95. es peuvent changer Des personnalit s qui par leur action individuelle sont en capacit de changer le monde sont mises en avant Le discours est tr s volontariste et se r approprie tout ce qui sest fai avant les entrepreneurs sociaux repr senteraient 10 des emplois en France soit ce que repr sente l ESS La force du mouvement est leur tr s grande capacit de lobbying Il se donne pour objectif de faire adopter un label Entreprise sociale 59 mais dont la d finition n est pas la m me que celle que nous avons d velopp e en 2 2 1 2 p 24 En r alit l entrepreneuriat social a merg en France partir du d but des ann es 2000 l initiative de trois acteurs la Chaire Entrepreneuriat social de l ESSEC du groupe SOS et ASHOKA excroissance de McKinsey qui a tout invent en mati re de management ultralib ral Leurs int r ts convergent sur plusieurs points En premier lieu dans les ann es 2000 marqu es par le d veloppement de la bulle Internet et des start up les grandes entreprises connaissent des difficult s fid liser leurs cadres R affirmer le sens de leurs activit s devient alors un objectif premier Des fondations d entreprises le m c nat de comp tences se d veloppent ASHOKA est cr par McKinsey avec l objectif avant tout interne de conserver ses meilleurs l ments en leur donnant la possibilit d intervenir aupr s d organisations non lucratives En second li
96. est davantage une question de savoir tre que de savoir faire C est une posture d coute et de sympathie tre dans une situation d accompagnement qui repose sur la confiance rien que ce renversement est f cond E5 65 129 15 septembre 2010 On se cr e son propre emploi dans Coopaname y compris les salari s permanents A Coopaname tu apprends en faisant et tu cr es ton poste E10 Pour comprendre la coop rative il faut savoir tout faire la gestion administrative le standard En 2008 et 2010 les charg s d accompagnement ont travaill la mise plat de l accompagnement la fois individuel et collectif Tableau 2 Les tapes de l accompagnement 1 entretien Contrat de Convention Info collective Accueil confiance accompagnement La suite 2 me amp 3 re Technicit Accueillir R A D finir les I Promouvoir image PR D marrer Action Animer Accueillir Le conditions de positive de la ani Structurer le parcours Accompagner r ussite structure Diagnostic Connaissance du Continuit Pr sentation Cr er un climat sie Accompagnemen de march punir consolidation Le politique de confiance NES Appr ciation j t personnalis Objet AA Maitrise du i Int gration pratique propice NE progression Sec De Se ons m tier si suivi parcours ro culturelle l explicitation Suivi de gestion D marche entrepreneur commerciale Clar
97. et entrepreneurs salari s une confrontation entre direction et administrateurs Ce n est pas la r tention d information qui pose probl me mais bien la vitesse de circulation de l information et les modalit s de la prise de d cision dans certains cas La gouvernance de Coopaname mode d emploi Qui dirige Coopaname Au c ur de la gouvernance de la coop rative se trouve le Conseil d administration Il est compos de 8 administrateurs tous associ s salari s de la coop rative et lus par l ensemble des associ s de la coop rative pour deux ans 45 129 15 septembre 2010 individuellement les administrateurs nont aucun pouvoir ni lint rieur de la coop rative aupr s des entrepreneurs ou de l quipe permanente ni l ext rieur Collectivement en revanche le conseil d administration a droit de regard ou de d cision sur l ensemble des activit s de la coop rative Le Conseil d administration de Coopaname se r unit en principe tous les mois I est pr sid par Anne Chonik Tardlivel qui dans cette fonction est garante du projet de la coop rative Le Conseil d administration a nomm en son sein un Directeur G n ral St vhane Veyer et un Directeur G n ral D l gu aux finances Joseph Sangiorgio Tous les deux sont r vocables tout moment par le Conseil d Administration De mani re pratique cest le Directeur G n ral qui est le chef d entreprise tant l int rieur qu l ext rieur de celle
98. et personnel C est au nom d une galit de droits reconnus tous que les acteurs participent non seulement aux changes aux activit s mais aussi aux processus de d cision les formes de l action collective la recherche d une solution aux probl mes de la cr ation d entreprises individuelles justifie une mise en commun sur des crit res qui seront d battus au nom d un principe d mocratique C est le projet politique de Coopaname le rapport entre l espace public et la production de l activit l change et le d bat qu il exige sont indispensables la d termination du contenu du 42 Wwww ressources solidaires org 43 Joseph Haeringer 2008 La d mocratie un enjeu pour les associations d action sociale Descl e de Brouwer 39 129 15 septembre 2010 service la d finition des normes d organisation et l utilisation des ressources L conomique ne peut tre dissoci du projet social il n est pas qu un moyen Les activit s sont galement un moyen pour r aliser le projet politique En outre les dispositifs de r gulation mis en uvre d s l origine pour r aliser les activit s pr vues traduisent cette logique d entraide D une part le groupe des promoteurs et celui des b n ficiaires se recouvrent IS se reconnaissent pleinement acteurs partageant les m mes droits d terminer les orientations Les porteurs de projets de cr ation d entreprise qui deviennent le plus souvent entrepreneu
99. eu le socral business merge Le constat est pos de la paup risation de la soci t et de la r duction des march s d o une r flexion sur l ouverture vers les pauvres de nouveaux march s Les trois partenaires ont trouv une coute bienveillante aupr s des piliers de l ESS historiques partir d arguments forts l ESS ne s est jamais donn les moyens de d velopper ses r ponses aux besoins sociaux elle n a jamais communiqu et s accroche des statuts juridiques inadapt s Il y a colonisation de IESS par ce concept dans une logique d instrumentalisation C est la vision anglo saxonne de ESS un projet et un 59 En effet les chantiers lanc s par le MOUVES sont les suivants cr er un label entreprise sociale mieux r pondre aux besoins de financement de l entrepreneuriat social soutenir l innovation sociale au m me titre que l innovation technologique laborer et diffuser un langage de la preuve performance sociale retour sur investissement faire merger une nouvelle g n ration d entrepreneurs sociaux faire conna tre l entrepreneuriat social et largir son audience d velopper les coop rations conomiques et flux d affaires entre entreprises sociales www mouves org 50 Cr e en 2002 elle est devenue en 2010 l Institut de l Innovation et de l Entrepreneuriat Social IIES www iies fr 61 www groupe 505 0rg 6 www ashoka asso fr 58 Sur ce point voir Allemand S L conomie
100. eurs d mocratiques de l conomie sociale Elle a l ambition d tre exemplaire quant ses modes de gestion et de management internes favorisant la prise de responsabilit s la formation de ses salari s leur protection sociale et Eur panouissement professionnel 10 La CAE encourage la formation et l ducation coop rative de ses membres leur participation des travaux de recherche action et leur engagement dans les structures repr sentatives de l conomie sociale 11 Ecole des coop rations la CAE contribue l mergence la structuration et l animation de formes coop ratives mutualistes ou associatives d organisation conomique sur son territoire 97 129 15 septembre 2010 Exercer sa mission avec la plus haute exigence 12 Sauf incompatibilit technique justifiable la CAE accueille toute personne souhaitant vivre de son savoir faire pr te engager son projet et adh rant a minima l id e d entrepreneunat collectif et la n cessaire relation de confiance r ciproque qu elle implique Il n existe aucune s lection selon le profil sociod mographique des personnes ou la rentabilit conomique attendue de leur projet 13 La dynamique de la CAE repose sur la diversit des profils et des activit s qui s y c toient La coop rative d activit s ne peut limiter ses activit s un secteur ou une fili re donn e que de fa on exceptionnelle lorsque cette sp cialisation s av re techniquem
101. evient un pilier de Coopaname assez rapidement de mani re compl tement informelle En septembre 2004 l inauguration de Coopaname r unit une vingtaine de personnes dont une bonne partie va porter le d veloppement Le c ur du projet Coopaname est constitu e 2005 2006 Premi re crise une obligation de d veloppement des ressources financi res trouver lisabeth Bost cherche toujours recruter un dirigeant pour Coopaname alors que cela fonctionne bien St phane Veyer et Joseph Sangiorgio ont eu et ont toujours une position h t rodoxe dans le monde des CAE sur le sujet de la gouvernance ils pensent que dirigeant d entreprise n est pas un m tier mais une responsabilit que chacun peut assumer pour peu qu il soit paul dans un mode de gouvernance collectif En avril 2005 Coopaname SARL coop rative devient une Scop SARL loi 1978 dirig e par 2 cog rants partir de septembre dont St phane Veyer qui se concentre sur l accompagnement des Coopanamiens une centaine de personnes tandis que Joseph Sangiorgio supervise forme coordonne l ensemble de l quipe A l automne 2005 St phane Veyer arr te son activit d entrepreneur salari pour assumer les fonctions de cog rant temps plein 2006 est une annus horibilis Avant de quitter la g rance de Coopaname lisabeth BOST n gocie avec le Conseil r gional la cr ation par Coopaname de 15 nouvelles CAE en le de France l horizon 2008 5
102. exp riences professionnelles 2 ont l exp rience de la cr ation d entreprise Des parcours universitaires divers 4 ont un niveau MASTER 2 sont autodidactes Un discours sur les valeurs de l ESS plus ou moins pr gnant Puisque ce qui importe dans ce m tier cest d tre une oreille St phane Veyer c est la qualit du contact lors de l entretien d embauche qui a pr sid au recrutement de chacun des charg s d accompagnement ainsi que l adh sion aux valeurs de l ESS m me si elles ne sont pas nonc es en tant que telles Les comp tences en gestion ne sont pas d terminantes puisqu elles s acqui rent par porosit au contact des salari s permanents plus anciens en assistant aux entretiens avec les entrepreneurs salari s ou par de ongues conversations avec St phane Veyer E5 Cela s est pass initialement de la sorte entre Joseph Sangiorgio en St phane Veyer puis lors des premiers recrutements en 2005 et enfin en 2008 Joseph Sangiorgio consid re qu ny a pas d autres m thodes Qu en est il alors de l ad quation du contenu d un accompagnement prodigu par des personnes aux parcours pluriels et aux r f rences diff rentes au projet de Coopaname 4 1 1 2 Accompagner Les grands principes de l accompagnement auxquels souscrit St phane Veyer ont t th oris s et apport s par Joseph Sangiorgio gr ce son exp rience au sein de Vecteur Activit s L accompagnement
103. fonctionne pour leur apporter un profit financier Les parts sociales d une Scop ne sont pas des titres de propri t mais des participations un usufruit Elles sont d tenues majoritairement par les salari s On ne peut devenir associ qu avec l accord de l assembl e g n rale des associ s existants Quand un nouveau soci taire arrive la Scop cr e de nouvelles parts sociales Quand il se retire la Scop lui rach te sans plus value en tout tat de cause il ne peut vendre ses parts personne d autre Chacun dispose d une voix dans les votes quel que soit le nombre de part d tenues l anciennet ou la fonction au sein de la Scop L entreprise fonctionne pour r pondre aux besoins de ses salari s elle est un outil de travail partag qui a vocation tre l gu la g n ration suivante A qui appartient la SCOP Coopaname elle m me Autrement dit personne sauf son propre projet Collectivement les soci taires de Coopaname ne sont pas les propri taires de la CAE mais ses usufruitiers ils g rent ensemble la Scop l utilisent pour qu elle r ponde leurs besoins l entretiennent pour qu elle soit un outil de travail performant pour tous Ils ne peuvent toutefois pas la vendre pour en tirer un profit en devenant soci taires ils ont pris l engagement de chercher p renniser Coopaname en tant qu outil de travail partag ayant vocation durer Chaque ann e 50 du r sultat de Coopanam
104. ge FacebookO l int r t de la page Twitter r side dans le public de ce r seau journalistes acteurs de lESS passionn s de nouvelles technologies Encore pas assez utilis l extranet sera bient t compl t par l arbre de comp tences 3 1 2 2 L arbre de comp tences Coopaname a lanc en 2008 la cr ation d un outil de recueil des comp tences sociales et professionnelles l arbre de comp tences Si le premier objectif est de favoriser les changes l objectif le plus op rationnel en termes de mise en place d outil de gestion est de recueillir les besoins de formation de l ensemble des Coopanamiens En rep rant les comp tences disponibles chez ces m mes Coopanamiens il est alors possible d organiser une formation de formateurs puis de r pondre en interne aux besoins identifi s L arbre peut tre rempli par les Coopanamiens mais des difficult s techniques emp chent pour le moment de le rendre visible aux autres Coopanamiens et de faire des statistiques des besoins partir de tous les arbres Le passage une gouvernance collective est r cent Les contre pouvoirs construisent leur fonctionnement et leur l gitimit Si le potentiel de cr ation d espaces de participation est important le risque demeure que les d bats et prises de d cision ne concernent que les instances dites repr sentatives des Coopanamiens certes plus nombreuses C est la raison pour laquelle une dispositif interactif faisant a
105. ge travailler sur le discours tenu aux autres lors d entretiens individuels moins fr quents Un autre objectif de la coop rative est de travailler sur les savoir faire en d veloppant les changes mutuels de comp tences Nous ne pouvons qu approuver cette orientation au vu de la diversit des profils des Coopanamiens et de l int r t que chacun puisse mettre ses connaissances disposition de la coop rative Nous pensons que Coopaname est une organisation inventive et innovante qui cherche sans cesse se renouveler r fl chit sur elle m me et favorise le d bat en interne Nous souscrivons enti rement ses valeurs ses objectifs et son mode de fonctionnement que nous avons rarement observ dans le monde associatif que nous connaissons mieux En ce sens la critique nous est difficile Toutefois outre le balancement entre une logique institutionnelle d entraide et une logique de mouvement qui peut engendrer un brouillage des messages tenir aux Coopanamiens par les salari s permanents Cf 2 3 2 1 p 39 le seul probl me qu il nous appara t opportun de souligner est l incertitude v cue par certains salari s permanents devant l apparente absence de directivit de la direction quant leurs facons de travailler Il est clair que la direction avait une vision pr cise de l volution de l accompagnement mais il a t donn aux charg s d accompagnement l illusion de construire eux m mes les formes de cet accompagne
106. gnement la cr ation d entreprise Auto emploi et recomposition de la condition salariale Actes de la recherche en sciences sociales n 175 2008 5 p 18 33 Delvolve N et Veyer S De la coop rative d activit s et d emploi la mutuelle de travail produire du droit pour accompagner un projet politique d conomie sociale RECMA Vol n 2009 Jaouen A Loup S et Sammut S Accompagnement par les pairs confiance partag e et r silience illustration au travers du cas Voiles d Oc Revue de l Entrepreneuriat Vol 5 n 1 2006 La lettre du Groupement National de la Coop ration Vers une simplification des statuts coop ratifs s minaire juridique 2 d cembre 2009 Levratto N et Serverin E tre entrepreneur de soi m me apr s la loi du 4 ao t 2008 les impasses d un mod le productif individuel Revue Internationale de Droit Economique 2009 p 325 352 Mousli M L auto entrepreneur microentreprise microrevenus et microprotection sociale Alternatives conomiques Dossier web n 55 2010 Ramaux C Hexicurit quels enjeux th oriques colloque Flexicurit en France Universit de Marne la Vall e 7 d cembre 2006 Ribeiro E et Vignaud C Exp rimentation et innovation sociale d une coop rative d Activit s et d Emploi Coopaname de l entreprise partag e la mutuelle de travail note de recherche Universit Lumi re Lyon 2 2009 2010
107. h Sangiorgio lisabeth Bost passe une annonce l int rieur du r seau Coop rer pour entreprendre pour recruter un directeur Joseph Sangiorgio salari de la CAE de Grenoble Vecteur Activit s met alors en place une quipe et transf re son savoir faire prend en charge la gestion op rationnelle de Coopaname Jusqu en janvier 2006 il est mis disposition de Coopaname par Vecteur Activit s lisabeth Bost propose St phane Veyer de le payer en prestations 2 journ es par semaine pour faire l accueil le secr tariat rechercher des partenariats h site mais accepte et devient une cheville ouvri re administrative Le d marrage de l activit Il date v ritablement de mai 2004 Comme pr vu Joseph Sangiorgio forme St phane Veyer puis les nouveaux arrivants Ca marche tout de suite H l ne Vandenbilcke issue de la CAE de Dunkerque est recrut e pour faire le lien entre les salari s dans un contexte d accroissement rapide de l activit Elle prend la place de St phane Veyer afin que celui ci puisse se concentrer sur 4 Les citations sont emprunt es St phane Veyer 36 129 15 septembre 2010 l accueil et l accompagnement des nouveaux entrants C est toujours la m me petite quipe aujourd hui m me si elle a grandi L arriv e d Anne Chonik Tardivel Anne Chonik Tardivel avec laquelle St phane Veyer a fait l un de ses premiers entretiens se joint au groupe Elle d
108. iale pertinence et coh rence Novembre 2005 Schieb Bienfait N et Charles Pauvers B L entrepreneur salari une forme innovante de maintien de l identit professionnelle 16 conf rence de l Association francophone de Gestion des Ressources Humaines Septembre 2005 Stervinou S et No l C Les coop ratives d activit et d emploi CAE un outil Juridique au service d un entrepreneuriat responsable Revue management et avenir n 20 2008 p 65 86 Veyer S Le projet d entreprenariat collectif des Coop ratives d Activit s et d Emploi quelles pratiques manag riales Actes du Colloque Coop ratives et mutuelles impacts du statut sur l efficacit et l organisation manag riale 2007 ISTEC Paris Veyer S Le m so entrepreneurtat nouvelle formule des CAE Dipl me CNAM CESTE de dirigeant de coop rative d activit s et d emploi m moire 2007 Valeau P L accompagnement des entrepreneurs durant les p riodes de doute Revue de l Entrepreneuriat Vol 5 n 1 2006 p 31 37 Worms JP Au risque d entreprendre Ceras revue Projet n 261 mars 2000 Sites Internet www adie org WW apce com www ardelaine fr www avise org www boutiques de gestion com www cigales asso fr MMW CO0paname coop www pepinieres elan fr www entreprises gouv fr nacre www familistere com www franceangels org www iledefrance fr www insee fr www kit a se marier fr www les s
109. iales communes outils financiers de d veloppement actions de pr vention des risques professionnels etc Source Document de communication Les plumes de Coopaname consid rent que les CAE empruntent la fois aux associations soutien entre entrepreneurs salari s limitation des b n fices de 27 129 15 septembre 2010 chacun aux mutuelles r invention d une solidarit professionnelle par la protection mutuelle des parcours professionnels Sangiorgio Veyer 2009 et aux coop ratives de production traitement unitaire du r sultat consolidation des fonds propres outils de d veloppement mutualis s des activit s et d artisans mutualisation des moyens diversit des profils participation aux frais de fonctionnement Delvolve Veyer 2009 p 3 5 En outre entre ind pendance et salariat les CAE ne choisissent pas elles int grent les deux modalit s de travail 2 2 8 Une nouvelle forme de travail L emploi salari se traduit traditionnellement par l existence d un lien de subordination de l employ vis vis de son employeur ex cution d un travail sous l autorit dun employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des directives den contr ler l ex cution et de sanctionner les manquements de son subordonn Le travailleur ind pendant est celui qui exerce son activit intellectuelle ou commerciale m me titre accessoire dans le cadre d un contrat d entreprise et non dans celui d
110. iations comptent proportionnellement plus de salari s sans dipl me que le reste des structures du secteur priv Toutefois cela s explique par les emplois d insertion et cela d pend des secteurs Les associations de d fense des droits et des causes les associations culturelles et les associations de d veloppement local comptent un grand nombre de dipl m s Tchernonog 2007 62 129 15 septembre 2010 Cette r union a du sens puisqu elle contribue rendre lisible le projet politique de Coopaname en soulignant ce que la CAE n est pas Les arguments de son directeur sont audibles par ceux qui connaissent la m canique des grandes entreprises parce qu ils en sont issus comme lui mais convaincre les autres entrepreneurs salari s peut s av rer une t che plus compliqu e sur le long terme la figure de l entrepreneur social est sympathique le discours du MOUVES facile comprendre le capitalisme visage humain s duisant pour le consommateur qui est potentiellement un client Cependant il est indiscutable que les organisations de l ESS sont tr s loin de toutes mettre en pratique les valeurs de d mocratie de participation que leurs statuts soustendent Le bouilonnement de Coopaname et la r flexion permanente sur la place de chacun dans le projet collectif sont exemplaires mais plut t rares Les structures repr sentatives de ESS auraient tout gagner inciter leurs membres mettre en avant leurs projets associatif c
111. iers conseils Mais si cette p riode de croissance conomique voit plut t les ch meurs retourner vers l emploi salari les al as de la cr ation d entreprise tant toujours trop importants l auto emploi se d veloppe 2 1 1 2 L apparition des CAE En 1993 une tude men e par la Caisse des d p ts et consignations CDC sur les conditions de cr ation et de fonctionnement des entreprises souligne leur esp rance de vie limit e malgr la multitude de dispositifs publics d aide la cr ation et d accompagnement 12 Revenus de remplacement pour des personnes sans emploi Indemnisation du ch mage pour la population active non occup e incitation au retrait d activit pour les sorties d finitives de la population active 13 Exemples de d penses non passives mesures d aide la cr ation ou au maintien de l emploi de formation professionnelle service public de l emploi d penses visant favoriser l emploi de publics sp cifiques tels que les handicap s et plus r cemment le Revenu de Solidarit Active RSA 16 129 15 septembre 2010 La m me ann e l Union R gionale des Soci t s Coop ratives Ouvri res de Production UR SCOP engage une tude pour mod liser Cooptiss coop rative des canuts lyonnais cr e en 1969 qui propose un statut de salari associ ses sous traitants Elle s int resse galement l exp rience de la Soci t de Manutention de Travaux et de Services SMTS Soci t
112. ifs de la totalit des Coopanamiens leur discours est difficilement inaudible par un grand nombre Cependant les efforts de p dagogie et d explication pourraient faire voluer cet tat de fait En t moigne notre sens le fait que des Coopanamiens travaillent de plus en plus la reconnaissance et au d veloppement de la coop rative en r alisant des prestations r mun r es pour Coopaname Activit s de formation relations presse adaptation du syst me d information La motivation est tout autant de vivre de son activit que de faire vivre la CAE et de porter ses valeurs Si la mise en place de dispositifs de gestion destin s favoriser la coop ration et la r appropriation par un plus grand nombre de Coopanamiens de l objet social de Coopaname pourrait donc terme la faire basculer franchement dans cette direction le positionnement notamment de la direction entre ces deux logiques nous semblent cr er de l incertitude chez certains salari s permanents En effet le quotidien du travail mais aussi et surtout du discours tenu aux Coopanamiens n est pas le m me selon que l on se situe dans l une ou l autre des logiques Nous verrons qu un effort de clarification en interne nous semble n cessaire 2 3 2 2 Quel lien avec les pouvoirs publics L encastrement politique de Coopaname est fort mais il na pas atteint l intensit plus importante qui pourrait tre la sienne 44 L ensemble des interactio
113. igent en 2009 une tude sur l entrepreneuriat dans l Union Europ enne et au del car L Union Europ enne consid re qu elle doit soutenir les initiatives entrepreneurtales et lib rer le potentiel de croissance concernant les affaires et les citoyens Traduction de l auteur 34 Cour de Cassation Chambre sociale 13 novembre 1996 Soci t g n rale d cision ayant fait jurisprudence RJS 12 96 n 1320 35 European commission 2009 Entrepreneurship in the EU and beyond A survey in the EU EFTA countries Croatia Turkey the US Japan South Korea and China Flash Eurobarometer n 283 28 129 15 septembre 2010 Dans ce contexte les CAE proposent un mod le de travail int grant les avantages du salariat et ceux du travail ind pendant ouvert une large population des b n ficiaires de minima sociaux aux salari s d sireux de d velopper une activit ind pendante parall lement un emploi temps partiel en passant par des tudiants d sireux de cr er leur emploi 2 2 3 1 La cr ation d entreprise n est pas une fin en soi Les CAE ont ainsi cr le statut d entrepreneur salari Elles proposent une nouvelle forme de salariat puisqu elles permettent des ind pendants d tre consid r s comme des salari s leur procurant un statut plus s curisant par la signature d un CDI ce qui permet l acc s leur protection sociale Ce statut s applique d s que le porteur de projet peut se r mun rer de
114. ils viennent chercher ce qu ils ne trouveront pas E5 Un autre ne voit pas l int r t de groupes uniquement fond s sur des changes E12 La structuration de l accompagnement mutuel n tant pas optimale il est normal que les critiques soient s v res Toutefois Coopaname se dote petit petit d outils pour y rem dier 2 postes d di s aux collectifs et aux groupes d entrepreneurs un accompagnement individuel de plus en plus amarr l accompagnement collectif des rencontres r guli res autour de sujets int ressants l ensemble des Coopanamiens dans leur position commune d entrepreneurs Parall lement les efforts de valorisation de Coopaname dans les medias r alis s depuis 2009 sont susceptibles de r assurer sur le s rieux de Coopaname et par extension sur le travail des autres Coopanamiens donc de donner envie de travailler ensemble Puisque ce nest pas simple d tre dans une entreprise en perp tuelle volution E10 pour les charg s d accompagnement est il simple d tre manager 4 3 Utopie r aliste et management des ressources humaines La volont des dirigeants salari s permanents de Coopaname et de la cr atrice des CAE est que Coopaname fasse vivre les valeurs de l ESS et nous en faisons l hypoth se que l existence de la coop rative puisse tre la preuve et le mod le d une alternative possible la cr ation d entreprises capitalistes classiques Le management mis en uvre
115. ion et la Reprise Nouvelles Technologies de l Information et de la Communication Organisme Paritaire Collecteur Agr Observatoire Paritaire du Portage Salarial Pacte Civil de Solidarit Projet d Action Personnalis Projet Annuel de Performances Plan d Aide au Retour l Emploi Plates Formes d initiatives Locales Partenariat Institution Citoyen pour la Recherche et l Innovation Petite et Moyenne Entreprise R seau d changes R ciproques de Savoirs Revenu Minimum d Insertion Revenu de Solidarit Active Soci t Anonyme Soci t Anonyme Responsabilit Limit e Soci t Coop rative Ouvri re de Production Syst me d change Local Syst me Informatique pour le R pertoire des ENtreprises et de leurs Etablissements Soci t de Manutention de Travaux et de Services 124 129 15 septembre 2010 UES Union d conomie Sociale UR SCOP Union R gionale des SCOP 125 129 15 septembre 2010 BIBLIOGRAPHIE Ouvrages F Alexandre Bailly D Bourgeois JP Gru re N Raulet Croset et C Roland L vy 2009 Comportements humains et management Ed Pearson education 3 dition Alternatives conomiques 2009 L conomie sociale de A Z Guide pratique n 22 AVISE 2009 Coop ratives d Activit s et dEmploi L entreprise partag e Coll Choisir d entreprendre autrement CERC 2005 La s curit de l emploi Face aux d fis des transformations conomiques La Documentation fran aise DARES
116. ions Les activit s doivent tre peu risqu es et rentables ce sont g n ralement des m tiers de conseil et de prestations intellectuelles Le public concern est constitu majoritairement de cadres En 2010 on estime le nombre de soci t s de portage plus de 300 ce qui repr senterait environ 30 000 salari s Toutefois l Observatoire Paritaire du Portage Salarial OPPS ne fournit aucun chiffre jour Coopaname communique sur ce qui la distingue des soci t s de portage Assise sur un projet politique mancipateur Coopaname ne fait aucune s lection l entr e et ne s enrichit pas sur le travail de ses salari s ce qui fait la diff rencie des soci t s de portage Source Bilan des Universit s d Automne 2009 Les p pini res d entreprises Initialement cr es pour favoriser l insertion conomique et la reconversion de sites industriels les p pini res sont devenues dans les ann es 1990 des structures d accueil d h bergement d accompagnement et d appui aux cr ateurs d entreprises Les services consistent le plus souvent proposer des bureaux parfois des locaux d activit s ou de stockage des services logistiques mutualis s accueil salles de r unions et des services d accompagnement conseils formation int gration dans les r seaux conomiques Soutenues par des acteurs publics elles appliquent une tarification avantageuse pour une p riode limit e 4 ans maximum En
117. itez Mais il ny a aucun engagement de temps priori on devient soci taire quand on fait le choix de faire durablement de Coopaname le cadre d exercice de son m tier Toutefois chacun reste libre de quitter la CAE et donc son capital quand bon lui semble Coopaname lui rach te alors son capital au prix o il l a achet Y atil obligation devenir soci taire 113 129 15 septembre 2010 Non Mais cela n aurait pas beaucoup de sens de ne pas le devenir alors que le vous tes salari e de Coopaname que vous avez atteint votre r gime de croisi re conomique pour les entrepreneurs et que vous comptez y rester encore un peu La logique d une SCOP est celui de la double qualit dans l id al tous les salari s devraient tre associ s et tous les associ s devraient tre salari s Que se passe t il quand un soci taire cesse d tre salari de la Scop Il peut choisir de demeurer au capital il reste consid r comme un salari et non comme un soci taire ext rieur ou quitter le soci tariat et se faire rembourser ses parts par Coopaname Dans certains cas comme un d part suite un licenciement la volont de demeurer au capital est soumise l approbation du conseil d administration Est ce risqu d tre soci taire Si Coopaname met la clef sous la porte les soci taires perdent leur capital Mais pourquoi Coopaname mettrait elle la clef sous la porte Combien a co te Juri
118. l e soit confi e un administrateur cette fonction de chef d entreprise tant aussi par d finition un emploi salari temps plein cela exige qu au moins un membre de l quipe permanente soit toujours lu au conseil d administration Quels sont les moyens du Conseil d Administration Afin de pouvoir r ellement faire son travail les administrateurs disposeront de quelques moyens Un budget sera d bloqu afin de garantir le travail de contr le des administrateurs et leur communication avec les associ s et les entrepreneurs salari s Ce budget inclut e Un d dommagement du temps consacr par chaque administrateur entrepreneur salari son mandat d administrateur et ce afin que son mandat ne nuise pas son activit au sein de la coop rative e La tenue de deux s minaires annuels pour l ensemble des associ s e __ D ventuelles formations pour les administrateurs e Du temps administratif pour une fonction de Secr tariat G n ral subordonn e au CA et non la Direction G n rale Qui sont les soci taires actuels de Coopaname Aujourd hui le soci tariat de Coopaname est compos de 36 associ s voir derni re page e 34 salari s ou anciens salari s dont 21 entrepreneurs salari s en activit 3 entrepreneurs salari s ayant des fonctions permanentes 8 salari s de l quipe permanente et anciens salari s demeur s associ s 112 129 15 septembre 2010 gt 2 personnes mora
119. lari s permanents de la coop rative et entrepreneurs salari s sont parties prenantes de la coop rative sur un m me pied d galit L articulation du geste technique au geste social d termine la construction collective du sens X Les diff rentes parties prenantes du service produit nont pas besoin de partager des valeurs communes pour contribuer la bonne r alisation de l action On retrouve ici l id e que la participation des Coopanamiens la vie de la CAE peut prendre diverses formes et tre plus ou moins r guli re ou que les pouvoirs publics s ils soutiennent Coopaname en tant que dispositif de cr ation d emploi sont moins int ress s par la perspective de changer le paradigme conomique de notre soci t Les trois dimensions de la fabrique de sens sont e Le mythe le projet est de proposer un nouveau mod le de soci t de r humaniser le travail e La tribu les militants est compos e des Coopanamiens des CAE proches de Coopaname des personnes ressources au sein d institutions publiques et priv es qui soutiennent la coop rative des tudiants et chercheurs s duits par la d marche e Les rites les activit s traduites par les gestes technique et social ont t d crits plus haut Les outils de gestion du sens qui articulent ces 3 dimensions sont tous les moments collectifs qui ont t pr sent s l accompagnement individuel le premier entretien et la relation interindi
120. le Coopaname est une entreprise partag e 27 A ne pas confondre avec l entrepreneuriat social dont nous parlerons au chapitre 3 2 2 2 p 46 28 www emes net EMES est un r seau r unissant des centres de recherche universitaires et des chercheurs individuels reconnus dont l objectif est de construire progressivement un corpus europ en de connaissances th oriques et empiriques sur l conomie sociale et l entreprenariat social 29 Defourny J L entreprise sociale in JL Laville et AD Cattani sous la dir 2006 Dictionnaire de l autre conomie Ed Folio actuel p 336 344 24 129 15 septembre 2010 2 0 0 Une solution pour ne pas entreprendre seul Si Coopaname n est pas la plus ancienne CAE elle est la plus importante en nombre d entrepreneurs membres ce qui lui a permis de faire voluer les principes historiques des CAE 2 2 2 1 Les valeurs et principes de Coop rer pour entreprendre Coop rer pour entreprendre Union d conomie Sociale UES est cr e en 1999 l initiative des 6 premi res CAE pour les faire essaimer et les f d rer La Direction G n rale de l Emploi du Travail et de la Formation Professionnelle DGTEFP a permis aux CAE d exister dans un cadre exp rimental mont par le r seau Coop rer pour entreprendre puis a t l origine de la circulaire n 2000 16 du 26 juin 2000 relative au pilotage national de l exp rimentation Couveuses d activit s ou d ent
121. le biais d un regard bienveillant sur leur projet plut t qu coup de formations classiques en management Ce qui a incit les Coopanamiens rejoindre la coop rative est avant tout la prise en charge des aspects comptables et administratifs de leurs activit s puis les valeurs coop ratives l appartenance un collectif et les possibilit s de mutualisation avec d autres entrepreneurs n arrivent que bien plus loin dans les motivations Concr tement les Coopanamiens ne recherchent pas d velopper leur r seau professionnel L auteur fait l hypoth se de exwstence dun hiatus entre un attrait th orique pour la coop ration et une attente pratique envers le collectif finalement assez faible Concernant l adh sion au projet politique propos par la CAE l tude montre que les entrepreneurs salari s des CAE n ont pas pour objectif de cr er des entreprises individuelles et qu ils ont par cons quent fait leurs les valeurs du r seau Coop rer pour entreprendre ils souhaitent devenir soci taires de la coop rative ou cr er une entreprise collective avec des associ s Un l ment int ressant est la corr lation entre l ge et les suites donn es au projet De facon claire plus on vieillit moins on a envie de cr er son entreprise individuelle et plus on semble int ress par le soci tariat au sein de la Coop rative La CAE semble convenir plus particuli rement aux 30 40 ans et aux 40 50 ans L auteur fait l hyp
122. lectivement en revanche le conseil d administration a droit de regard ou de d cision sur l ensemble des activit s de la coop rative Le conseil d administration de Coopaname se r unit en principe tous les mois Il est pr sid par Anne Chonik Tardivel qui dans cette fonction est garante du projet de la coop rative Le Conseil d Administration a nomm en son sein un Directeur G n ral St phane Veyer et un Directeur G n ral D l gu aux finances Joseph Sangiorgio Tous les deux sont r vocables tout moment par le Conseil d Administration De mani re pratique c est le Directeur G n ral qui est le chef d entreprise tant l int rieur qu l ext rieur de celle ci Vis vis des tiers le Directeur G n ral D l gu a les m mes pouvoirs que le Directeur G n ral Ensemble ils dirigent Coopaname au quotidien Par ailleurs un certain nombre de commissions de travail anim es par des associ s et pilot es par un administrateur r f rent ont t mises en place par le Conseil d Administration afin qu elles prennent en charge avec une vaste autonomie les projets de d veloppement internes la Coop rative protection formation outils financiers communication recherche Comment est financ Coopaname L entreprise partag e qu est Coopaname est financ e par le pot commun autrement dit un pr l vement de 10 du chiffre d affaires g n r par chacune des activit s conomiques de la coop ra
123. lement de la cl de r partition des b n fices en trois parts e Une part r mun rant le travail minimum 25 Coopaname habituellement 50 et revenant l ensemble des salari s sous forme de participation 107 129 15 septembre 2010 Une part r mun rant le capital maximum 33 Coopaname habituellement O et revenant l ensemble des associ s sous forme de dividendes Une part servant la consolidation de l entreprise elle m me minimum 25 Coopaname habituellement 50 par la constitution de r serves impartageables Ces r serves sont le patrimoine commun des salari s actuels et futurs de l entreprise coop rative Elles ne peuvent tre distribu es qui que ce soit En cas de cessation de l activit de la Coop rative elles sont obligatoirement vers es un fond coop ratif une autre coop rative ou une institution d int r t g n ral 108 129 15 septembre 2010 Quels sont les fondements de la d marche coop rative N s au mileu du XIXe si cle les principes qui fondent les coop ratives sont aujourd hui plus modernes que jamais instauration de la d mocratie dans l conomie mancipation de l tre humain transmission entre g n rations de moyens conomiques au service des individus Le mouvement coop ratif participe au projet politique de l conomie sociale transposer la devise Libert galit Fraternit dans l conomie et ainsi la mettre au s
124. les ext rieures Socoden fonds de participation du mouvement coop ratif Garrigue fonds d investissement coop ratif gt 2 personnes physiques ext rieures deux anciens responsables de Coop rer pour entreprendre en fonction quand Coopaname a t fond e Quels sont les pouvoirs des soci taires minima les soci taires se r unissent une fois par an lors de l assembl e g n rale ordinaire cette occasion ils votent les comptes de la coop rative et la r partition du r sultat ils lisent les administrateurs le conseil d administration est renouvel pour moiti tous les ans votent les grandes d cisions concernant la coop rative prises de participations dans d autres entreprises modifications des statuts etc acceptent ou refusent l entr e au capital de nouveaux soci taires A Coopaname les associ s salari s sont galement partie prenante de la gouvernance au quotidien de la coop rative selon deux modalit s principales 1 Ils se r unissent au moins deux fois par an afin de d cider ensemble des grandes orientations de la coop rative 2 lls animent par petits groupes et sous la houlette d un administrateur les commissions de travail qui g rent au quotidien les chantiers permanents ou temporaires engag s par la coop rative Les soci taires touchent ils des dividendes En th orie les associ s pourraient choisir de se verser sous forme de dividendes jusqu 33 des b n
125. manents pour les lections des administrateurs ces v ux ont t parfaitement respect s l occasion de la premi re lection Qu au sein du Conseil d administration Il y ait toujours au moins une majorit de femmes dans la mesure o elles repr sentent les 2 3 des salari s de la coop rative aujourd hui ce qui exige un minimum de candidatures parmi les associ s Guau sein du Consell d administration il y ait toujours au moins une majorit d entrepreneurs salari s Que les fonctions de Pr sidence du Conseil d administration et de Direction G n rale soient distingu es et confi es deux personnes diff rentes autrement dit pas de PDG mais un P et un DG Que la fonction de Pr sidence du Conseil d administration soit confi e un entrepreneur salari en exercice Que la fonction de Directeur trice G n rale soit confi e un administrateur cette fonction de chef d entreprise tant aussi par d finition un emploi salari temps plein cela exige quau moins un membre de l quipe permanente soit toujours lu au consell d administration Source Document interne Mode d emploi Le texte complet est consultable l annexe 4 Voir p 107 Au sein des associ s la r flexion collective est structur e par des commissions de travail et des s minaires de r flexion th matiques Chacune est anim e par un associ et pilot e par un administrateur r f rent La commissio
126. mbre 2008 c est le mode de gouvernance Coopaname tait une SCOP qui fonctionnait sur le mod le d une SARL avec deux cog rants elle est pr sent une SCOP qui fonctionne sur le mod le d une SA avec un Conseil d administration et une direction g n rale Pourquoi avoir transform Coopaname en SCOP SA Cette transformation est le fruit d une longue r flexion entre associ s qui a dur presque deux ans en 2007 2008 Elle a pour objectif principal l instauration d une gouvernance d mocratique chelle d une entreprise qui a beaucoup et tr s rapidement volu en cinq ans d existence Trois hiatus taient peu peu apparus ces deux derni res ann es et exigeaient une adaptation de la gouvernance de Coopaname Premier hiatus un pouvoir et des responsabilit s concentr es dans une entreprise en croissance rapide Le sch ma de la SARL est tr s adapt la petite entreprise dans laquelle le chef d entreprise poss de tous les pouvoirs et endosse toutes les responsabilit s Quand l entreprise grandit ce statut devient d raisonnable La transformation vers un sch ma de SA permet concr tement de transf rer les pouvoirs et responsabilit s de deux cog rants un conseil d administration de huit personnes Deuxi me hiatus un d veloppement du soci tariat mais un recul du r le des associ s Lorsque Coopaname rassemblait 10 associ s il tait simple de les r unir autour d une table afin qu ils prennent en
127. ment renouvel nous semble que ceci est embl matique de la volont de ne pas reproduire un management directif tel que ce que l on peut observer en entreprise Mais nous pensons que le sentiment d ins curit ainsi cr e aurait pu tre vit en proposant directement de tester une nouvelle 89 129 15 septembre 2010 forme d accompagnement Nous avons d j rencontr dans notre parcours professionnel et personnel des situations de ce type dans le monde associatif nous pensons que l incertitude li e la volont de l encadrement de ne pas contraindre cr e beaucoup plus d insatisfactions que lintroduction de nouveaut s sur un mode un peu plus directif sans bien videmment tomber dans l autoritarisme Le fait que l ensemble des salari s permanents soient associ s montre toutefois qu ils sont bien dans leur coop rative En r sum Coopaname est une fabrique de sens qui r verait que ce sens soit construit par tous les Coopanamiens et qui met en uvre de multiples dispositifs de gestion pour y parvenir 90 129 15 septembre 2010 4 3 2 2 Repr sentation sch matique Sch ma 4 Mod le cr par Fran ois Rousseau mpact su id es et les Production mythes biens sociaux Zone inaccessible z Dimension du mythe tangible du service Vision et rojet de akan di Impacts sur la p Er ai societe et Embl mes SSN accessibles Dimension immat rielle y du service collectives Impacts sur les Orien
128. min e et qu il est n cessaire de continuer innover les CAE peuvent proposer un CDI et les entrepreneurs salari s devenir associ s donc partie prenante active de la coop rative ce que ne permet pas l immatriculation d une soci t au registre des m tiers ou du commerce Ce refus a t un acte fort du r seau des CAE Dans le num ro de f vrier 2004 de la lettre de liaison de Coop rer pour entreprendre Ensemble la position est nonc e clairement p 1 Le CAPE est destin accompagner la cr ation d entreprises individuelles En cela ne constitue pas un outil correspondant aux besoins d adaptation juridique des CAE la phase de d finition du projet de prospection commerciale voire le d but de production et de ventes avant que celles ci ne permettent de d gager un revenu ne rel ve souvent d aucun statut En tant que CAE nous pourrons ou non utiliser le CAPE en pr cisant que dans les CAE le d marrage de Jactivit d clenchant immatriculation au Registre des M tiers du Commerce doit s entendre non pas au moment de la premi re facturation mals bien au moment o l entrepreneur g n re un montant de chiffre d affaires suffisant pour lui assurer une r mun ration r guli re A Tissue de cette p riode probatoire pendant laquelle l entrepreneur serait en mesure de produire et vendre via la coop rative qui reste responsable vis vis des tiers sous couvert du CAPE il aura choisi
129. n Protection sociale dont la CAE Vecteur Activit s est membre r fl chit la mise en place d une compl mentaire sant collective 48 Composition des commissions avant l assembl e g n rale 2010 47 129 15 septembre 2010 Composition 4 associ s dont 2 salari s permanents La commission Outils financiers a pour objet de d velopper des partenariats pour s curiser la gestion financi re de la coop rative cr ation d une caisse de secours mutuel outils de gestion de la tr sorerie d veloppement des fonds propres couverture des pertes d exploitation Composition 3 associ s dont 3 salari s permanents La commission Formation vise n gocier avec un Organisme Paritaire Collecteur Agr OPCA la mise en uvre d un plan de formation pour tous les salari s entrepreneurs et permanents Composition 4 associ s dont 2 salari s permanents La commission Recherche r pond des appels projets de recherche et publie des articles Composition 6 associ s dont 2 salari s permanents La commission Communication construit des outils de communication interne et externe Composition 6 associ s dont 2 salari s permanents Comme l indique un associ on peut regretter le fait que les associ s participent peu aux commissions E11 car cela repr sente un groupe de participants quelle que soit la commission concern e de 20 associ s dont 9 salari s permanents Comme nous l avons d j in
130. n de la premi re ann e publi en juillet 2010 laisse pr sager que les pratiques de gestion des ressources humaines vont voluer dans les mois et ann es venir r actualisation des salaires des charg s d accompagnement mise en uvre des obligations patronales plan de formation conditions d emploi des stagiaires 1 logement plans senior et handicap constitution du Comit d Hygi ne de S curit et des Conditions de Travail Les chantiers sont nombreux Les entrepreneurs associ s et les membres du conseil d administration assurent leurs missions b n volement faute de budget d di 11 r unions du conseil d administration et un s minaire d une journ e en 2008 La gratification est symbolique mais il ne faut pas que cela empi te sur le temps n cessaire au d veloppement ou au suivi des activit s professionnelles Pour vraiment avoir un r le actif dans le conseil d administration un associ note qu il faut y consacrer plus de temps que ce qu il ne le fait faudrait y passer des heures en plus pour savoir ce qui se passe et agir concr tement CB La question deviendra certainement plus aigue avec le grossissement de la coop rative comment entretenir la motivation des associ s Quant la motivation des salari s permanents elle est galement celle de participer au projet politique ce qui contrebalance la faiblesse des salaires Toutefois celle ci n a t voqu e que par un salari permanent E
131. nes entre accompagnement individuel et accompagnement collectif A notre avis l int gration effective des deux est subordonn e la diffusion d une culture du travail en commun des entrepreneurs salari s Pour illustration sur les trois entrepreneurs associ s interrog s deux n ont pas t suivis individuellement en dehors du suivi de la facturation A laune de ces exemples nous pensons que lorsqu une activit fonctionne et que l entrepreneur salari est conscient du projet politique et conomique de la coop rative le collectif prime r ellement pour t moigner de cela il serait n cessaire de r aliser des monographies de Coopanamiens Il est par cons quent primordial de poursuivre les efforts de valorisation de la coop rative en externe mais aussi et surtout en interne pour d clencher le r flexe coop ratif et l envie d aller vers les autres Coopanamiens Concernant les nouveaux entrants dont le projet n est pas encore abouti ou n est pas encore en rythme de croisi re le lien interindividuel semble rassurant pour le d veloppement conomique de l activit et pour la compr hension de la coop rative cela ne peut se faire qu avec un charg d accompagnement ou un tuteur entrepreneur qui disposerait de temps Coopaname a grandi et doit adapter son fonctionnement ses moyens tout en respectant ses valeurs fondatrices voire en potentialisant la contrainte de grossir Les nouvelles formes de l animation de la coop r
132. nger plus souvent avec St phane Veyer mais Si Jamais j ai besoin je sais qu l est l E10 L adh sion aux valeurs et linorganisation apparente de la coop rative est indispensable arrive dans une organisation de travail tr s diff rente de ce que je connaissais o tout le monde donne son avis sur tout o tout se discute o lon a du temps pour tout E1 Le recrutement se fait sur un profil de poste g n raliste Par la suite les charg s d accompagnement en poste crivent collectivement un profil de poste plus pr cis qui sera utilis lors des prochains recrutements Pour ce qui est de la nature de l accompagnement la volont est que les r gles ne soient pas crites pour pouvoir faire du sur mesure en fonction de l environnement de l entrepreneur C est un peu comme le syst me juridique anglo saxon La Jurisprudence fait qu on avance Joseph Sangiorgio 83 129 15 septembre 2010 La direction entretient une relation de proximit avec les salari s permanents La qualit de la relation l autre est primordiale Par cons quent pour ne pas tre dans l embrigadement dans une organisation au projet politique fort pour ne pas reproduire le v cu de l entreprise traditionnelle les aspects proc duraux des outils de gestion des ressources humaines ne sont pas mis en avant mais ils existent Les r gles la subordination un cadre qui d finit les r gles peuvent voluer dans un cadr
133. ns entre pouvoirs publics et initiatives associatives se traduisant par des effets mutuels dont lintensit et les modalit s varient consid rablement dans le 42 129 15 septembre 2010 La coop rative a cr des espaces publics de proximit se traduisant par la r ponse un besoin de populations ancr es dans un territoire La coop rative est visible dans l espace de l action sociale et conomique territoriale se traduisant par la l gitimit acquise par Coopaname pour agir dans son champ de comp tences La coop rative interagit sur un mode consultatif avec les pouvoirs publics Elle n est pas encore parvenue influer sur les d cisions des pouvoirs publics participer l laboration de politiques publiques locales ou nationales On peut cependant consid rer qu en cherchant atteindre une taille suffisamment importante pour tre ind pendante des financements publics qu en cherchant montrer qu un autre mod le conomique est possible elle a vocation influer sur la mani re dont les d cideurs publics envisagent les formes d entrepreneuriat Jeune organisation Coopaname a d j fait voluer le cadre des CAE et continue le faire en ne se contentant pas de s inscrire dans les valeurs l ESS mais en les faisant vivre temps Enjolras 1996 Nyssens et Laville 2001 cit s par Elisabetta Bucolo dans Joseph Haeringer 2008 43 129 15 septembre 2010 3 LES STRATEGIES MISES EN UVRE POUR FA
134. nt un second double processus est l uvre l ajustement de l accompagnement aux besoins des entrepreneurs qui se traduit par l accent mis sur la dimension collective de celui ci se fait parall lement l appropriation par les soci taires du projet politique de la coop rative Ainsi activit associ e coop rative mutualiste poss de cet avantage d tre la fois b n fique pour l ensemble de la soci t et pour chacun de ses membres ce titre elle est simultan ment un mouvement conomique qui sappuie sur l ducation et un mouvement ducatif qui Sappuie sur l conomie Draperi 2007 p 256 Si la dimension collective est consubstantielle la coop rative la d finition du collectif a volu depuis la cr ation de Coopaname ce qui a conduit l volution des dispositifs organisationnels Dans un premier temps le collectif se traduisait par l acquisition du statut d associ et par extension la coop ration entre associ s avant de penser au collectif devenir associ d veloppe ton activit E8 Le projet politique allait de lui m me Avec l augmentation du nombre de coop rateurs ce n est plus seulement au fait de devenir associ que le collectif renvoie mais aux espaces de travail et d changes en commun susceptibles d aboutir des collaborations professionnelles En effet le projet politique ne s impose plus il doit tre pr sent int gr et r guli rement discut
135. nt certainement celles de chaque Coopanamiens mais qu elles s ignorent ou ne se formulent pas de la m me mani re L aller retour entre les valeurs individuelles de chacun des Coopanamiens et les valeurs collectives est favoris par le questionnement permanent sur les pratiques professionnelles de la coop rative que ce soit pour accompagner pour soutenir financi rement pour tenter d intervenir dans le d bat public lorsque l actualit s y pr te Il est n cessaire de ne pas observer uniquement ce qui est fait car ce qui se pense collectivement est tout aussi repr sentatif de la vitalit de Coopaname et de la construction du sens commun A notre avis Coopaname a su se doter de multiples canaux p dagogiques pour faire sens aupr s de chacun des Coopanamiens S il est affich que la participation quelle que soit sa forme n est pas obligatoire tout est fait pour qu elle augmente Cela nous semble tre une condition sine qua non pour que Coopaname puisse se d velopper et attirer plus d entrepreneurs L accompagnement individuel nous semble tre un moyen non n gligeable de promouvoir les valeurs de Coopaname En effet comment toucher ceux qui n assistent pas aux formations qui ne viennent pas aux r unions mensuelles ni aux divers moments conviviaux et qui ne se connectent pas l intranet Il serait certainement possible de maintenir un accompagnement individuel pour les personnes les moins avanc es dans leurs projets et de davanta
136. ntissages Mutuels BAM Les BAM sont th matiques et fonctionnent sous forme d ateliers d couverte au cours desquels des entrepreneurs salari s pr sentent leurs activit s aux Coopanamiens int ress s Elles s inspirent des R seaux d changes R ciproques de Savoirs RERSJ initi s dans les ann es 1970 eux m mes issus des Syst mes d change Local SEL La BAM Qu est ce que r seauter mai 2008 a touch 36 personnes Les tables rondes successives ont vis r pondre aux questions quelle place donner aux r seaux dans son activit Y a til un mode d emploi des bonnes pratiques du r seau Les r seaux sociaux en ligne sont ils incontournables L initiative de la derni re BAM L int r t d tre visible en g n ral et sur internet en par culier mai 2010 revient au collectif Communication Les th matiques explor es ont t quelles sont les finalit s dune visibilit de mon activit Aije r ellement besoin d un site web et si oui pourquo faire 67 tude r alis e pour les Universit s d automne 2009 6 Pour consulter la Charte des RERS www mirers org Les RERS groupes d ducation populaire sont constitu s de citoyen nejs sans distinction d ge de conviction politique ou religieuse ni d origine culturelle ou sociale Les RERS ont pour but de permettre aux personnes de transmettre leurs savoirs et d acqu rir des savoirs dans un change r ciproque savoirs connaissances e
137. onque souhaite vivre d un savoir faire de fa on autonome de cr er progressivement son propre emploi salari au sein d une entreprise coop rative qu il partage avec d autres entrepreneurs et dont il peut devenir l associ Le cadre entrepreneurial de la CAE permet de tester d velopper et p renniser une activit conomique en s cunisant sa d marche et en b n ficiant d un accompagnement dans la dur e pour apprendre en faisant le m tier d entrepreneur Outil de d veloppement local et d innovation sociale la Coop rative d Activit s et d Emploi promeut l id e d entrepreneuriat collectif et coop ratif comme altemative l entreprise classique Entrepreneur salari L entrepreneur salari est pleinement entrepreneur et pleinement salari Pleinement entrepreneur il a choisi de prendre son destin professionnel en main et de vivre en toute autonomie de son ou ses savoir faire Il est libre de ses choix professionnels de sa politique commerciale et de l organisation de son travail Lui seul finance son propre emploi c est dire principalement son salaire et les pr l vements sociaux et fiscaux aff rents S il quitte la CAE il devient propri taire de son activit et de sa client le Pleimement salari il a choisi d exercer son activit plus ou moins durablement dans le cadre d une entreprise coop rative qu il partage avec d autres salari s Il en conna t les valeurs les r gles les possibilit
138. oop ratif ou mutualiste et mieux consid rer leurs salari s la contre attaque sur les statuts serait ainsi plus cr dible Si d aucun pense qu on perd du temps essayer de faire coller la r alit du terrain sur ce que veut tre la coop rative E4 nous consid rons qu il est important que les Coopanamiens aient une repr sentation de la coop rative telle qu elle ambitionne de devenir et sachent ce qu elle n est pas pour ensuite disposer des clefs de compr hension n cessaire sa propre implication notamment pour collaborer avec d autres Coopanamiens sur des projets communs L animation de la vie d mocratique interne demandant un effort soutenu pour tre entretenue et connue de tous les Coopanamiens la centralit des statuts juridiques de l ESS pour ses d fenseurs peut ne pas tre appr hend e sa juste importance C est donc bien par l ing nierie de l accompagnement au quotidien que passe la p dagogie de la coop ration 63 129 15 septembre 2010 4 UNE INGENIERIE SOCIALE SPECIFIQUE AU SERVICE DU COLLECTIF La Charte du r seau CPE reste certainement volontairement floue sur les modalit s pr cises de l accompagnement en particulier dans sa dimension collective La CAE encourage la formation et l ducation coop rative de ses membres leur participation des travaux de recherche action et leur engagement dans les structures repr sentatives de l conomie sociale 10 engagement La CA
139. oop rative a b n fici d une quipe d exception qui a su faire fructifier l exp rience des CAE d j existantes Elle avait en t te la cr ation de Cap services l id e de ce qu est Coopaname aujourd hui mais il fallait les bonnes personnes pour y parvenir De plus elle constate que es gens SY trouvent bien 81 129 15 septembre 2010 Aujourd hui les acteurs de Coopaname peuvent tre repr sent s comme suit Sch ma 3 Les parties prenantes de Coopaname Associ s Entrepreneurs salari s Entrepreneurs accompagn s L gende Associ s Direction Conseil d administration Entrepreneurs accompagn s eee Source Sch ma r alis par l auteur Si les initiateurs de Coopaname sont lisabeth Bost Joseph Sangiorgio et St phane Veyer c est ce dernier qui est la gure ext rieure E3 E5 de la coop rative St phane Veyer incarne le mieux l id e de la coop rative telle que je l imagine ses paroles n tant jamais prises en d faut par ses actes E1 St phane Veyer et Joseph Sangiorgio sont les s rat ges de la structure les moteurs pour les valeurs pour l innovation E4 Pour Joseph Sangiorgio St phane Veyer s attache au politique et la strat gie moyen terme tandis que lui m me s occupe de la gestion du quotidien et de la strat gie long terme Le pouvoir a toujours t partag tous deux ont une l gitimit forte peut tre plus mise en a
140. oopaname L arriv e de St phane Vever Salari d un cabinet de conseil en strat gie international St phane Veyer souhaite changer d emploi entre en contact avec lisabeth Bost en prenant des renseignements sur la formation au certificat de comp tence Dirigeant de coop rative du Conservatoire National des Arts et M tiers CNAM Enthousiasm par le concept de CAE il s inscrit comme r dacteur entrepreneur salari au sein de la CAE de Rennes Elan cr ateur A cette p riode c est la CAE la plus proche de Paris il en existe galement une Dunkerque mais la majeure partie des CAE se situe dans le sud de la France En 2003 St phane Veyer est donc d j pr sent comme presque entrepreneur salari Coopaname dont il a trouv le nom Il n a encore aucun statut aucun r le Il y rentre comme entrepreneur salari en janvier 2004 au moment o il quitte d finitivement son emploi salari En avril 2004 dans les locaux de la rue Saint Blaise dans le 20 arrondissement l quipe salari e est toujours constitu e d un comptable Elle compte 3 entrepreneurs salari s un mara cher un journaliste et St phane Veyer Coopaname termine sa premi re ann e budg taire Malgr le soutien de la Mairie de Paris de la Direction D partementale du Travail de l Emploi et de la Formation Professionnelle DDTEFP du Conseil r gional il n y a toujours pas d activit substantielle L arriv e de Josep
141. op ratif Economie sociale R seau Accompagnement Cr ation Public candidats porteurs de projets b Interne Les p les accompagnement administratif comptable et direction Les entrepreneurs salari e s Les groupes de travail 4 MOYENS MIS A DISPOSITION gt existants Outils bureautique et informatique Centre ressources ing nierie d accompagnement base documentaire Abonnement SVP gt propos s Supervision groupe et individuelle Formation 5 CONTRAINTES LIEES AU POSTE Souplesse des horaires Confidentialit Mobilit Polywalence Adaptabilit par rapport l volution de la structure et aux individualit s 119 129 15 septembre 2010 6 APTITUDES REQUISES Ma trise du Pack office Culture conomique et sociale coop rative Notion de gestion Autonomie initiative esprit collectif Capacit d organisation Disponibilit amabilit Capacit conna tre ses limites Ing nierie d accompagnement gt curiosit et esprit de veille gt discours clair gt neutralit distanciation Savoir cr er une relation de confiance 7 MISSIONS PRINCIPALES En tant que r f rent e principal le la charg e d accompagnement transmet les valeurs de la coop rative et plus largement de l conomie sociale Accueil des porteurs de projet Animation des r unions d information collective Examen des projets et de leurs conditions de r ussite D finir des objectifs de parcours d s la signature
142. opaname mais galement la mise en d bat de sujets soci taux ou conomiques et les efforts de cr ativit pour faire collaborer les Coopanamiens t moignent de la vitalit de cette qu te En cela Coopaname est une v ritable fabrique de sens concept d velopp par Fran ois Rousseau La fabrique de sens est une fabrique de projet dont la logique d action articule des repr sentations sociales les mythes des pratiques collectives r p t es les rites l engagement de l identit des participants les tribus et o la question du sens produit est une composante cl du syst me productif ce qui permet de subordonner le geste technique la production de biens ou de services au geste social le projet social L analyse qui suit a t r alis e partir des travaux de Fran ois Rousseau portant sur le secteur associatif transpos s au secteur coop ratif 4 3 2 1 Mythe rites tribus Nous avons vu que Coopaname revendique son appartenance l ESS au del de son statut de coop rative le questionnement sur le sens donn l action en t moigne Le constat initial qui pr side la cr ation de la premi re CAE puis de toutes les autres est triple e Entreprendre seul est difficile e La soci t capitaliste et ses valeurs individuelles dominantes laissent beaucoup de monde sur le bas c t e L entreprise classique n est plus porteuse de valeurs fortes pour ses salari s Le ges
143. orie seules les entreprises signataires de la charte Coop rer pour entreprendre et qui adh rent ce r seau c est le cas de Coopaname ont le droit d utiliser l appellation Coop rative d Activit s et d Emploi En pratique ce n est pas le cas noter l un des chantiers les plus importants de Coopaname est justement de cr er un droit sp cifique opposable aux tiers en le faisant reposer sur le dialogue social avec les institutions repr sentatives du personnel Une SCOP qu est ce que c est Une SCOP est une Soci t Coop rative Ouvri re de Production Il s agit d une soci t commerciale qui vit et se d veloppe dans le secteur concurrentiel avec les m mes contraintes de gestion et de rentabilit que toute entreprise Mais une SCOP n est pas une soci t de capitaux c est une soci t de personnes Autrement dit la SCOP n est pas la propri t de ses actionnaires mais l usufruit de ses usagers en l occurrence de ses salari s qui utilisent la SCOP comme un outil de production afin de vivre de leur travail Les salari s sont par cons quent les associ s majoritaires de la SCOP Ils ont tous vocation devenir associ s ou soci taires ou coop rateurs dans des modalit s d finies par les associ s existants et avec leur accord Les associ s d cident ensemble des grandes orientations de leur entreprise et d signent d mocratiquement leurs dirigeants lls d cident aussi annuel
144. oth se qu apr s 40 ans l entreprise classique est beaucoup plus souvent r dhibitoire qu avant soit qu elle vous a rejet tel point que vous ne voulez plus y retourner soit qu elle vous rejette au quotidien tandis que vous frappez sa porte pour une ventuelle embauche L analyse est affin e en ventilant les r ponses aux questions par CAE d appartenance L hypoth se de l auteur selon laquelle contenu du discours de la CAE et la pr sentation qu elle fait d elle m me influe sur la typologie des personnes qui entre dans une CAE Les entrepreneurs salari s de Coopaname notamment envisagent plus souvent de devenir soci taires ou de cr er une entreprise collective et citent plus souvent les valeurs coop ratives comme raisons de leur adh sion Coopaname Or le discours de Coopaname est plus politique que les autres coop ratives l exception d une autre La derni re partie de l enqu te concerne les collaborations entre entrepreneurs salari s qui sont le plus souvent des coups de mains gratuits et peu de relations commerciales L auteur conclut en dressant une typologie des entrepreneurs salari s 1 3 adh re pleinement au projet politique sont int ress es par les d marches entrepreneuriales collectives 1 3 est attach la coop rative parce qu ils y trouvent efficacit et am lioration de leur projet individuel 8 partir de St phane Veyer 2007 Le m so entrepreneuriat nou
145. our mettre en uvre un nouvel accompagnement m me si des doutes sont exprim s par certains salari s permanents 4 1 2 1 Un nouveau m tier L accompagnement est pr sent comme devant voluer pour permettre aux entrepreneurs salari s d apprendre faire de l conomie ensemble en interne Coopaname et avec des partenaires externes Depuis la cr ation de Coopaname l accompagnement porte essentiellement sur le savoir tre les ateliers n tant pas obligatoires hormis les ateliers du parcours d entr e La volont de la direction est de l orienter vers le d veloppement de savoir faire notamment par l acc s une offre plus importante et diversifi e de formations Il doit en outre inciter au regroupement des entrepreneurs salari s en particulier pour ceux qui ont des revenus faibles Pour lisabeth Bost Joseph Sangiorgio et St phane Veyer l accompagnement collectif est l essence de Coopaname Le double constat que le temps tait venu de changer les modalit s de l accompagnement et que Coopaname devait grandir date de 2006 Il est en partie li la n cessit le volume d heures d accompagnement financ par les institutions publiques n ayant pas vocation augmenter il convenait de trouver un nouveau fonctionnement Le tarissement des financements a par cons quent t un moyen pour avancer sur la recomposition de l accompagnement et aller vers ce qui est en germe depuis la cr ation de la premi re CAE
146. p dagogiques elles permettent l apprentissage du m tier d entrepreneur en offrant le temps de la r ussite et le droit l erreur Entreprises mutualis es elles sont un collectif nourri en commun auquel chacun contribue en se concentrant sur son savoir faire sans craindre l isolement Entreprises coop ratives elles cherchent susciter l envie de travailler ensemble selon des Entreprises de l conomie sociale elles participent la structuration de r seaux qui ont l ambition commune de placer l conomie au service des personnes et non l inverse Dans un contexte de pr canisation de l emploi d atomisation du travail de flexibilisation des normes juridiques et sociales les Coop ratives d Activit s et d Emploi du r seau Coop rer pour entreprendre font un pari recr er du collectif du droit de la s curit par et pour la r ussite conomique et professionnelle de chacun En cela elles concr tisent illustrent et d fendent l id e d entrepreneuriat collectif et coop ratif travailler pour soi r ussir ensemble D finitions Coop rative d Activit s et d Emploi Une Coop rative d Activit s et d Emploi est une entreprise partag e Par commodit de lecture la pr sente charte est r dig e en recourant uniquement au genre masculin L utilisation du genre masculin doit toutefois tre comprise comme se r f rant aux deux sexes 95 129 15 septembre 2010 Elle propose quic
147. pe ont port sur la possibilit d ouvrir l annuaire des entrepreneurs non Coopanamiens avec un abonnement payant la question de l acceptation ou non d ouvrir l annuaire des auto entrepreneurs autant de th mes repris pour tre d battus avec l ensemble des coop rateurs lors des r unions mensuelles Le collectif na pas cr de prestation sp cifique puisqu il s agit aujourd hui d une plate forme commune sur laquelle chaque membre propose ses produits ou services mais cela pourrait venir plus tard o Handicoop Une r union organis e en 2008 l initiative de charg s d accompagnement est l origine du collectif Handicoop Un journaliste coopanamien travaillant avec l Association de GEstion du Fonds pour l insertion professionnelle des Personnes Handicap es AGEFIPH anime une r union sur le handicap et l accessibilit des entreprises aux personnes handicap es laquelle 20 personnes participent L id e merge rapidement de monter une prestation commune Petit petit le groupe se restreint et compte aujourd hui 6 membres 5 d entre eux apr s avoir r alis ensemble une tude des besoins des entreprises et des r ponses existantes ont construit une prestation commune ils proposent aux organisations int ress es une r ponse sur mesure aux probl matiques internes li es au handicap partir de 5 axes de travail Chaque axe correspond au service d un des membres du collectif et a t pens sp cialement
148. pital social et l entrepreneur et inversement Schieb Bienfait Clergeau 2005 p 18 53 129 15 septembre 2010 Pour illustrer la faisabilit du projet de Coopaname Faire conomie ensemble sont mobilis s lors des temps de rencontres institu s R unions mensuelles notamment et sur l intranet par le biais d articles mis en ligne pour susciter la discussion les exp riences pass es et pr sentes embl matiques de l ESS en France et l tranger le plus souvent par St phane Veyer Joseph Sangiorgio et Damien Lopez La coop rative ard choise ARDELAINE pr sent e lors des Universit s d Automne 2009 Cet exemple permet d extrapoler pour Coopaname comment un projet initialement construit autour d un objectif d velopper une activit de production rentable colo exigeante socialement peut se d velopper en prenant plusieurs directions maison d dition mus e projet de restaurant Les banques coop ratives telles que le Cr dit coop ratif et le projet de banque coop rative europ enne la Banca Etica Europa La proposition de d velopper une banque au sein de Coopaname a t d battue en r unions mensuelles partir des constats que Coopaname fait beaucoup de petites avances de tr sorerie qui repr sentent une somme globale importante que beaucoup d argent est distribu en salaires et que cela repr sente par cons quent une masse financi re non n gligeable la question est pos e de
149. placer cet argent dans une m me banque pour pouvoir n gocier des avantages financiers pour les coop rateurs et pour la CAE L argent n est pas mieux dans une banque qu Cocpaname Joseph Sangiorgio La coop rative espagnole Mondragon Coopaname pourrait s inspirer de cet exemple embl matique d imbrication d une logique conomique et d une logique sociale pour cr er de l activit et viter qu un territoire ne se d peuple faute d activit s conomiques et donc d emplois Il faut commencer par valoriser les entrepreneurs salari s en interne ce jour qu un Coopanamien fasse appel un autre Coopanamien sur un projet commercial n est pas encore une pratique usuelle Les coop ratives de sant qu b coises cela s ajoutent des v nements tels que la visite collective du familist re de Guise une utopie r alis e Site Internet en juillet 2010 qui a r uni 41 personnes La tr s grande majorit des participants est compos e de 52 Pour plus de d tails voir www ardelaine fr 53 Diffusion de l article Abherv M et Dubois P Les banques coop ratives Du pire au meilleur pour le d veloppement de l conomie sociale Revue du MAUSS permanente 23 janvier 2009 54 Pour plus de d tails voir www mondragon corporation com 5 Diffusion de l article La sant en mode coop ratif disponible l adresse www communication solidaire com la sante en mode cooperatif 5 www familis
150. ppel l informatique aux t l communications et aux m thodes de conduite de groupes ibid p 202 51 L arbre de comp tences est un outil mis au point au d but des ann es 1990 par Michel Authier Michel Serres et Pierre L vy Annexe 6 L arbre de comp tences Voir p 90 52 129 15 septembre 2010 connaissance du projet politique et conomique partag e par tous est la clef de vo te de l difice Coopaname 3 2 La construction de la culture d entreprise Pouvoir coop rer dans une organisation telle que Coopaname n cessite l existence d un conscient collectif Joseph Sangiorgio en effet une culture forte d entreprise est un des principes de base de la cr ation d entreprise puis de sa p rennisation La phase de cr ation qui peut tre longue fait partie de la culture d entreprise et doit tre appr hend e comme telle Joseph Sangiorgio Coopaname fait par cons quent en sorte que tout Coopanamien ait conscience de la construction collective en cours L objectif est de donner chacun la possibilit de comprendre On souhaite que lexemplarit soit un apprentissage Joseph Sangiorgio 3 2 1 Pourquoi faire conomie ensemble Le premier levier activ pour faire merger une culture de l entreprise Coopaname est l explicitation de ce que cela signifie de se r unir pour constituer une entreprise hybride appartenant tous et dont chacun est responsable Puisque 25 gens ne s
151. pprentissage d une nouvelle identit professionnelle remarquable dans son syncr tisme la diff rence de Brigitte Charles Pauvers et Nathalie Schieb Bienfait nous consid rons que la CAE n est pas l pour assurer la 31 129 15 septembre 2010 transition vers l entrepreneuriat elle est l entreprise ce qui peut tre difficile comprendre et assimiler d embl e quelle appr hension du lien de subordination salariale L entrepreneur salari d une CAE nest pas une personne morale Son activit conomique na en Soi aucune existence autonome pour le fisc le greffe du tribunal de commerce ou l URSSAF C est bien la coop rative d activit s et d emploi qui facture les ventes encaisse le chiffre d affaires g n re un r sultat en fin d exercice et assume la responsabilit civile et p nale des actes professionnels de ses entrepreneurs Le lien de subordination qui d finit le salariat est donc bien effectif et assum Sa sp cificit provient de ce qui est adopt volontairement par l entrepreneur qui fait la d marche autonome d inscrire son activit dans le cadre dune entreprise collective C est l entrepreneur qui choisit librement de se soumettre des obligations de salari m decine du travail paiement des charges sociales salariales interdiction d engager la CAE par sa propre signature limitation de ses activit s au cadre assurantiel de la Scop En change il soffre via l entreprise partag
152. pte pour le statut de coop rative 17 129 15 septembre 2010 activit ne d passe pas 80 000 euros de Chiffre d Affaires CA annuel pour la vente de marchandises et 32 OOO euros pour les activit s de services A compter du 1 janvier 2009 le dispositif Nouvel Accompagnement pour la Cr ation et la Reprise d Entreprise NACRE entre en vigueur il concerne les ch meurs cr ateurs ou repreneurs d entreprises leur fournissant un appui au montage au d marrage et au d veloppement de nouvelles entreprises L tat finance ce dispositif en y consacrant les cr dits autrefois d volus aux dispositifs EDEN et ch quiers conseils Il doit concerner 20 OQO cr ateurs par an entre 2009 et 2012 Parall lement les cr ateurs d entreprise pourront b n ficier de pr ts taux z ro de la part de la CDC Cette politique publique de soutien la cr ation d entreprise vise essentiellement les ch meurs ou b n ficiaires de minima sociaux dans une logique de cr ation d emploi La cr ation du statut d auto entrepreneur pousse la logique de lib ralisation du travail le plus loin possible chacun est encourag cr er son emploi sans contrainte administrative ni fiscale En t moigne l inscription des derni res mesures cit es ci dessus dans le programme Accompagnement des mutations conomiques et d veloppement de l emploi du Projet Annuel de Performances PAP Travail et emploi joint chaque ann e la loi de finances
153. ptembre 2010 Les l ments du cadre La logique La logique domestique d aide La solidarit institutionnel Les conceptions Partag es le monde commun Les formes et les dispasttifs de r gulation ANNEXE 5 Les logiques institutionnelles Np Joseph Haeringer 2008 La d mocratie un enjeu pour les associations d action sociale Descl e de Brouwer p 100 Dons mutuels partage entre les membres de la famille de la maison l change est au service du lien L action collective Action de proximit interpersonnelle et inscrite dans les r seaux primaires Rabattement sur l espace priv importance des services rendus Le rapport entre espace public et production Personnifi cation de Rapports sociaux entre promoteurset action b n ficiaires travers le personnage charismatique du promoteur Place statutaire Non membre des destinataires de l action Prolongement des r seaux primaires ant rieurs la cr stion associative distance avec b n ficiaires Modes de socialisation entre acteurs promoteurs salari s et destinataires Principe de Soumission r solution des l autorit conflits charismatique du promoteur Principe Patrimoine dominant pour constitu par la mobilisation des relations des ressources priv es La logique de mouvem
154. qui souhaitent poursuivre un projet entrepreneurial Apr s avoir assist une pr sentation collective de la coop rative les porteurs de projets sont recus lors d un ou plusieurs entretiens individuels visant les aider pr ciser leurs projets et valider que la coop rative d activit s et d emploi peut repr senter pour eux une solution pertinente n existe pas de s lection des projets selon des crit res de rentabilit conomique on rejoint Coopaname d s que lon se sent pr t se lancer La plupart de projets rel vent de cing grands secteurs les NTIC l artisanat et l artisanat d art les services aux particuliers les services aux entreprises et le commerce L entrepreneur b n ficie d embl e d un accompagnement individuel et collectif pour l aider mettre son activit sur les rails et commercialiser sous sa propre marque ses produits ou services Au del de la poursuite de son projet individuel celui qui lui permet de gagner sa vie l entrepreneur est bien parte prenante dune entreprise collective dont le d veloppement lui permet de s curiser encore davantage sa d marche Il b n ficie ainsi de la m decine du travail dune couverture assurantielle de son activit d une repr sentation du personnel et de divers m canismes de mutualisation de protection et d apprentissage mutuels accords de participation et d int ressement incubateur de projets collectifs locaux partag s actions commerc
155. r il peut remplir une fonction de coordination agenda des rencontres de collaboration construction collective des ordres du jour et de communication publication des comptes rendus signalement d articles de presse La dynamique des changes de quelle que nature qu ils soient d pend largement de l implication des responsables de groupes et dans une large mesure de la r appropriation de l outil extranet par les membres de ces groupes Ainsi certains l utilisent r guli rement Par exemple le collectif des traducteurs alors que d autres sont dormants Pour d autres encore l extranet permet de conserver un lien alors que le groupe a des difficult s fonctionner Si un compte d utilisateur et une adresse e mail sont ouverts pour tout nouvel entrant dans la coop rative les personnes interrog es pensent que l extranet n est utilis r guli rement que par une faible proportion de ceux ci de l avis g n ral entre 10 et 20 La deuxi me version de l extranet prendra en charge les fonctionnalit s d crites plus haut Son ergonomie sera repens e pour que chaque inscrit ait directement acc s ses informations personnelles et aux informations des groupes auxquels il appartient sur le mod le des r seaux sociaux tels que FacebookO Une r flexion est parall lement en cours sur l utilisation de technologies d aide la communication les collecticiels ou groupware qui faciliteraient le travail de groupe la collec
156. r panouissement professionnel La s lection l entr e 26 129 15 septembre 2010 Le 12 engagement de la Charte indique n existe aucune s lection selon le profil sociod mographique des personnes ou la rentabilit conomique attendue de leur projet Les pratiques comptables consistant consid rer les entrepreneurs salari s comme des travailleurs ind pendants en annulant les r sultats positifs et les r sultats n gatifs en fin d ann e pour ne valoriser que le r sultat de la structure Cela se traduit par le 15 engagement La CAE s engage g rer les op rations comptables de chacun de ses entrepreneurs dans son seul int r t et en toute transparence pour lui La distinction entre la coop rative d activit s et la coop rative d emploi La Charte fait toujours tat de cette distinction dans son 4 engagement Les entrepreneurs devenus associ s sont la richesse de la CAE Apr s avoir constitu leur propre emploi au sen de la coop rative ils ont fait le choix de continuer contribuer humainement et financi rement son projet dentrepreneuriat collectif Ensemble ils peuvent se donner des r gles de mutualisation ou de contribution plus pouss es is forment alors au sein de la CAE une Coop rative d Emploi La pr sentation de l offre de services de Coopaname qui reprend ces l ments est la suivante Coopaname est ouverte toutes celles et ceux
157. r BENOUARET Evelyne FEUILLET Yann LE RHUN Nathalie DELVOLVE St phane VEYER Catherine BODET Joseph SANGIORGIO Vincent JACQUIN lisabeth BOST Damien LOPEZ charg Coop ratifs charg de suivi de comptable comptable entrepreneure associ e administratrice directeur g n ral entrepreneure associ e administratrice directeur g n ral charg d accompagnement Paris sud 75 relations publiques charg des collectifs 121 128 15 septembre 2010 15 07 2010 Anne CHONIK TARDIVEL entrepreneure associ e pr sidente 122 129 15 septembre 2010 TABLE DES SIGLES AAH ACCRE ACEISP Allocation Adulte Handicap Aide aux Ch meurs Cr ateurs et Repreneurs d Entreprises Association pour la Cr ation d Emploi et l insertion Sociale et Professionnelle ACI ADIE AGEFIPH ANCE ANPE ASS AUD BAM CA CAE CAPE CDC CDD CFDT CDI CG SCOP CGT CIGALES CNAM DDTEFP DGEFP Alliance Coop rative Internationale Association pour le Droit l Initiative Economique Association de GEstion du Fonds pour l Insertion professionnelle des Personnes Handicap es Agence Nationale pour la Cr ation d Entreprise Agence Nationale Pour l Emploi Allocation de Solidarit Sp cifique Allocation Unique D gressive Bourse aux Apprentissages Mutuels Chiffre d Affaires Coop rative d Activit s et d Emploi Contrat d Appui au Projet d Entreprise Caisse des d p ts et consignations Contrat
158. r entre le maintien en CAPE avec immatriculation telle que pr vue par la loi ou la sortie du CAPE pour devenir entrepreneur e salari e de la CAE avec possibilit de cumuler CAPE et contrat salari li l volution du projet dans le temps Les CAE du r seau n ont finalement pas utilis le CAPE Elles ont toutefois d changer leurs pratiques Avant l introduction du CAPE les entrepreneurs salari s signaient une convention d accompagnement et taient salari s partir d un certain niveau de CA Par la suite la convention d accompagnement succ de imm diatement apr s la premi re facturation la signature d un CDI Les CAE du r seau Copea quant elles proc dent diff remment la convention d accompagnement est appel e CAPE puis les entrepreneurs salari s signent un CDI d s la premi re facturation Ainsi ce n est pas la remise en cause du salariat qui est dangereuse puisque de nouvelles formes de travail sont invent es mais l illusion entretenue que chacun peut cr er seul son entreprise vivre de son activit et se prot ger seul des al as de la vie Les CAE ont un projet politique fort qui ne peut tre r duit 30 129 15 septembre 2010 un statut d ind pendant mieux prot g comme ce que propose le CAPE entreprendre dans un cadre collectif s curis Ce que d fendent les CAE au travers de l id e de mutuelle de travail ce n est pas tant le salariat qui n est quun outil que le tissu de solida
159. r ils ont besoin de se former On met en place pour eux ces r unions du vendredi plus des fins de formation St phane Veyer A noter qu une personne interrog e contredit cela en indiquant que les r unions d quipe ont lieu depuis la cr ation de Coopaname Elles sont initialement consacr es discuter de probl mes de comptabilit entre les charg s d accompagnement et les comptables une poque o le syst me d information financier tait moins performant E10 Aujourd hui es travaux en ateliers rejailissent sur nous les comptables car cela b n ficie la comptabilit Si les ateliers n avaient pas lieu nous aurions plus de relations avec les entrepreneurs salari s mais cela serait sur des probl mes E6 Quant la construction de la culture d entreprise elle passe par la participation aux divers v nements collectifs et aux d bats sur ce qu est l entreprise En outre du temps pour int grer les volutions est laiss qui en a besoin E4 De plus est fortement encourag par les soci taires d j en place mais aussi par la direction le fait de devenir associ Le fait d tre associ conf re plus d importance E1 il est plus coh rent d tre associ dans le discours E9 Ainsi apr s l assembl e g n rale de juin 2010 les six charg s d accompagnement sont associ s C est une forme de reconnaissance par les pairs de l adh sion aux valeurs du groupe Devenir soci
160. r un isomorphisme avec le secteur priv comme cela peut tre le cas dans d autres CAE o le g rant a tout pouvoir Cette logique hybride se traduit sur diff rents plans La repr sentation des destinataires ils sont orient s vers Coopaname par le dispositif public de gestion du ch mage P le emploi ou arriv s Coopaname du fait du projet politique de l organisation dans le cadre d une relation directe avec la CAE certains peuvent tre consid r s comme des usagers d autres utilisent la CAE comme des clients Tout l enjeu de la coop rative est de leur faire prendre conscience qu ils ne sont ni l un ni l autre _ L inscription dans l action publique locale Coopaname s inscrit dans une action publique locale dans le cadre de laquelle l utilisation des subventions est contr l e La professionnalisation des salari s Pour ce qui est des salari s permanents il s agit d une gestion des comp tences ndividuelles collectives propre Coopaname inspir e de la gestion priv e Coopaname labore actuellement sa politique de formation professionnelle destination de tous les Coopanamiens entreprise malais e car un grand nombre de m tiers sont repr sent s Parall lement la coop rative met en place un rep rage des Coopanamiens susceptibles de former leurs homologues coop rateurs Ce point sera d velopp plus loin La r gulation politique conomique Coopaname est une SA depuis 2009 dans laquelle le po
161. randes tapes de la vie de Coopaname 35 2 3 2 Une organisation d entraide casse datananeneanendaescneeuneertess 39 2 3 2 1 Les logiques institutionnelles SUCCESSIVES sscere rererere rrer reren 39 2 3 2 2 Quel lien avec les pouvoirs publics sssunssssrrsssrrrrrsrrrrrrrrrrrsrrrn 42 3 LES STRATEGIES MISES EN UVRE POUR FAVORISER LA COOPERATION 44 31 La ON Rance esse these fann aAA lens AA een eue ae 44 3 1 1 Une gouvernance collective effective 44 3 1 1 1 Le cheminement de la g rance une gouvernance collective 45 3 1 1 2 Le dialogue social entre entrepreneur salari et salari entrepreneur 50 3 1 2 Un syst me d information au service de la participation 50 3 1 2 1 L extranet les r seaux sociaux sss sseersrrrsrrrrrrrrrrr rrit rrer rrrrrrrrrre 51 3ta e Larbie de comp tents iieri tuii tna EEEE CEECEE EE CE ts 52 3 2 La construction de la culture d entreprise 03 3 2 1 Pourquoi faire conomie ensemble sssunssssirsiserrrrsrrrrrsrrrrrsrrn 03 3 2 1 1 Des r f rences issues de l conomie sociale et solidaire revendiqu es 53 3 2 1 2 Se rendre lisible la recherche action sssseeeserrrrrrrrrrrrrrrrrrrerrrr 55 3 2 2 Le discours sur les F DOLSSUI SE SSSR pond loco 57 3 2 2 1 PAutoentr bpr neuratsss ss sinon seine 57 3 2 2 2 L entrepreneuriat SOCIAL SRE 351333 59 4
162. re 92 72 35 25 1 Val de Marne 52 26 11 O Plaine Co 93 51 2I 11 O TOTAL 289 114 72 4 Lieu de r sidence des entrepreneurs pr sents au 16 d cembre 2009 101 129 15 septembre 2010 16 18 Hors le de France 10 102 129 15 septembre 2010 Sexe des entrepreneurs pr sents au 16 d cembre 2009 Hommes 37 Femmes 63 Niveau d tudes des entrepreneurs pr sents 16 d cembre 2008 Niveau VI Niveau V 1 NiveaudW 11 Niveau 32 Niveau lll 25 Niveau ll 25 Statut social des entrepreneurs pr sents au 31 mai 2009 Salari El Rares Autre 12 17 allocation 5 RMI AAH 18 PARE 35 ASS AUD 13 Age des entrepreneurs pr sents au 31 mai 2009 103 129 15 septembre 2010 20ans 20 30ans 30 40 ans 40 50 ans 50 60 ans 60 ans 104 129 15 septembre 2010 La sortie de Coopaname 115 entrepreneurs ont quitt Coopaname sur la p riode dont 60 durant la p riode de test initial du projet avant les premi res facturations Plaine Motif Paris Paris Nanterr Val de Commu Total Est Sud e 92 Marne ne 93 Abandon g 6 12 2 7 36 Travail salari 7 7 2 4 1 21 Cr ation 4 5 4 2 5 20 d entreprise Autre cr ation 4 2 15 Autre 6 9g 23 Total 30 26 28 15 16 115 Dont 3 ont rejoint une coop rative Cr ation sous forme associative 1 poursuite dans une autre CAE 2 auto entrepreneuriat 11
163. re une fois il faut distinguer ce que disent juridiquement les statuts et la pratique de la coop rative coh rente avec son projet Devenir associ de Coopaname ne doit en aucun cas tre une contrainte ou un automatisme Il faut que cela ait du sens pour le salari qui candidate Il n y a pas de crit res rigides mais si un salari est entr il y a 1 mois qu il se paie 10 heures mensuelles qu il a l intention de cr er sa propre bo te dans 6 mois et qu il ne participe jamais la vie de la coop rative cela n a aucun sens Chacun doit valuer sa candidature en fonction de quatre crit res assez subjectifs 1 Avoir cr son emploi autrement dit avoir atteint une forme de r gime de croisi re qui n est pas forc ment un temps plein 114 129 15 septembre 2010 2 Avoir pass assez de temps dans Coopaname pour estimer que l on souhaite y rester un an c est pas mal 3 Adh rer au projet de Coopaname voir paragraphe Quel est le projet de Coopaname 4 Avoir envie d ent riner sa participation la vie de la coop rative Ca m int resse Quelles sont les prochaines tapes D abord parlez en avec l un des soci taires actuels celle ou celui que vous voudrez Ensuite posez votre candidature en r digeant une bafouille motiv e adress e la Pr sidente du Conseil d Administration Enfin r servez dans votre agenda la date de la prochaine assembl e g n rale 115 129 15 se
164. repreneurs salari s de Coop ratives d Activit s et d Emploi ainsi que les sondages internes r alis s l occasion des universit s d automne de 2007 et 2008 Les entretiens avec les salari s permanents l exception de la direction et les entrepreneurs associ s ont t anonymis s et cod s de E1 E12 St phane Veyer 2007 Le m so entrepreneuriat nouvelle formule des CAE Dipl me CNAM CESTE de dirigeant de coop rative d activit s et d emploi m moire 14 129 15 septembre 2010 2 COOPANAME UNE COOPERATIVE AU SERVICE DES ENTREPRENEURS Avant de pr ciser ce que sont les CAE et la place particuli re de Coopaname il convient de faire le bilan de 30 ans de soutien aux cr ateurs d entreprise afin d appr hender correctement les ressorts de leur cr ation 2 1 Le paysage institutionnel de la cr ation d entreprise La cr ation des CAE intervient suite un constat de carence en mati re d aide aux cr ateurs d entreprises Si elles sont plus que des dispositifs d accompagnement il est cependant indispensable de pr senter le contexte politique conomique et social dans lequel elles mergent pour en comprendre la sp cificit et le caract re encore innovant aujourd hui 2 1 1 Cr ation d entreprise et politique publique de l emploi depuis le choc p trolier Emploi et cr ation d entreprise sont intimement li s Il ny a pas de politique publique de cr ation d entreprise pens e en tant que telle celle ci
165. reprises dont les objectifs taient de construire une p riode de transition pour les cr ateurs d entreprise proposer un cadre adapt pour accompagner in situ les porteurs de projet soutenir la cr ation d activit s p rennes Celle ci a t cass e par le Conseil d tat sur requ te du syndicat Sud le 27 juin 2001 car elle autorisait des d rogations au droit commun du travail A ce jour le statut d entrepreneur salari n a pas d existence l gale En 2006 le r seau se dote d une Charte qui institue la d finition d une CAE Une CAE est une entreprise partag e Elle propose quiconque souhaite vivre d un savoir faire de facon autonome de cr er progressivement son propre emploi salari au sein dune entreprise coop rative quil partage avec d autres entrepreneurs et dont il peut devenir lassoci Le cadre entrepreneurial de la CAE permet de tester d velopper et p renniser une activit conomique en s curisant sa d marche et en b n ficiant d un accompagnement dans la dur e pour apprendre en faisant le m tier d entrepreneur Outil de d veloppement local et d innovation sociale la CAE promeut l id e dentrepreneuriat collectif et coop ratif comme alternative l entreprise classique En 2010 le comit de pilotage du r seau est compos de la CDC du P le emploi de la Caisse d pargne de la Conf d ration G n rale du Travail CGT de la Conf d ration Fran aise D mocr
166. rises en consid ration 18 Pr sentation du PAP p 82 83 18 129 15 septembre 2010 2 1 2 1 Les dispositifs existants En premier lieu les CAE ne sont pas des structures d insertion par l activit conomique qui visent la r insertion de personnes en difficult s sociales Il ne s agit pas d assister des porteurs de projets et de les aider d passer leurs probl mes psychologiques et sociaux travers le travail pour retrouver une place dans la soci t Les CAE se situent bien dans le champ du soutien de tout un chacun la cr ation d entreprise leur particularit est de cr er les conditions pour pouvoir soutenir les personnes les plus loign es du travail b n ficiaires de minima sociaux ou ch meurs de longue dur e Le cr ateur d entreprise peut trouver deux types d aide une aide financi re li e ou non un accompagnement tel que le proposent les institutions de capital investissement capital risque solidaire Business angels soci t s et fonds de capitatrisque Clubs d investisseurs pour une Gestion Alternative et Locale de l pargne Solidaire CIGALES ou de microcr dit ADIE ou un accompagnement stricto sensu Nous nous int ressons ici aux organisations proposant un accompagnement Dans sa communication Coopaname insiste sur sa diff rence par rapport des dispositifs d aide plus connus du porteur de projet lambda et des services informant et orientant des cr ateurs d entreprise En
167. rit s sociales et professionnelles que 150 ann es de progr s social taient parvenues r guler et que le capitalisme financier autant que l tat lib ral contribuent d tricoter Car qu est ce qu un auto entrepreneur sinon une r incarnation du salari du XX si cle cherchant vendre au quotidien sa force de travail R guler la reconstruction de solidarit s sociales et professionnelles l ambition est suffisamment belle pour justifier que l on invente le droit d y parvenir Delolve Veyer 2009 p 11 Un portrait des Coopanamiens propos en annexe 2 p 99 montre que 73 des personnes interrog es pour une tude effectu e en 2007 sont rassur es d appartenir Coopaname La CAE remplit donc bien son r le de s curisation des parcours professionnels parcours jalonn s par diff rentes tapes que l accompagnement individuel et collectif permet de franchir naturellement 2 2 3 2 Entrepreneur accompagn salari associ Si une personne interrog e note qu Coovaname ton rapport au travail est particulier ES cette relation originale se construit progressivement le porteur de projet est d abord accompagn puis salari et associ s il le souhaite Le passage de l accompagnement au salariat n cessite que l activit g n re un CA Le passage du salariat au soci tariat demande que la personne concern e adh re la philosophie de Coopaname Le lien n est plus uniquement de subordination l
168. rojet d entrepreneuriat collectif la coop rative a cr de la richesse collective r serves Impartageables issues des r sultats comptables de tous volant de tr sorerie indiff renci volume global de cotisations des organismes collecteurs de la formation professionnelle etc La gestion de cette richesse collective tant dans ses grandes orientations strat giques que dans les op rations quotidiennes posait un r el probl me de gouvernance tant que la coop rative restait dans les seules mains de ses permanents fondateurs Au del de cet aspect financier il tait incoh rent de construire une entreprise partag e sans que le pouvoir et les responsabilit s le soient Dans le sch ma SARL les deux cog rants taient forc ment des salari s permanents dont le m tier est l accompagnement des activit s des entrepreneurs Dans le sch ma SA le Conseil d Administration est bien repr sentatif de l ensemble de la coop rative et les entrepreneurs salari s y sont majoritaires Comment sont choisis les administrateurs lls sont lus par les soci taires et parmi les soci taires selon un principe d mocratique 1 personne 1 voix quel que soit le capital d tenu le r le dans l entreprise ou lanciennet Chaque administrateur est lu pour deux ans renouvelables deux fois Chaque ann e le conseil d administration est renouvel pour moiti A la cr ation de la SCOP SA les associ s ont mis cing v ux per
169. rs poss dent chacun juridiquement leur propre entreprise lls choisissent de mutualiser certains moyens Dans une CAE cest lentreprise qui est elle m me mutualis e Les entrepreneurs n ont pas d entreprise propre ls se salarient tous dans une seule entreprise qu ils se donnent en commun une coop rative d emploi Les coop ratives d emploi associent des entrepreneurs salari s sans objectif d largir le nombre des membres Cela les diff rencie des CAE Source Site Internet de Coopaname 2 2 1 2 Une v ritable entreprise sociale Les CAE d une mani re g n rale et Coopaname en particulier r unissent l ensemble des conditions n cessaires pour tre consid r es comme des entreprises sociales 7 Le r seau europ en EMES European Research Network caract rise celles ci selon des indicateurs conomiques et entrepreneuriaux Une activit continue de production de biens et ou de services Un degr lev d autonomie Un niveau significatif de prise de risque conomique _ Un niveau minimum d emploi r mun r et des indicateurs sociaux Un objectif explicite de service la communaut Une initiative manant d un groupe de citoyens Un pouvoir de d cision non fond sur la d tention de capital Une dynamique participative impliquant diff rentes parties concern es par l activit Une limitation de la distribution des b n fices Coop rative et entreprise socia
170. rs salari s sont le c ur de Coopaname qui existe pour et par eux Au bout d un an de salariat ils peuvent devenir associ s et s impliquer plus activement dans la vie de la coop rative D autre part les entrepreneurs viennent Coopaname parce qu ils reconnaissent avoir les m mes besoins et estiment trouver dans les activit s propos es la r ponse qu ils recherchent En cas de d saccord les conflits entre des acteurs engageant des options diverses ou portant sur des conflits de valeurs font l objet d un d bat entre les diverses conceptions Enfin les ressources proviennent des activit s factur es par les entrepreneurs salari s et de bailleurs publics diversifi s services de l tat collectivit s locales Les subventions d exploitation octroy es par ces derniers permettent d accompagner les activit s en d marrage et celles qui ne sont pas encore rentables Sans ces soutiens publics l gitimes puisque Coopaname rend un service une population donn e et effectue ainsi une mission d int r t g n ral la CAE ne pourrait pas mettre en uvre son projet politique c est la raison pour laquelle existe en interne une r flexion sur la taille critique atteindre pour ne pas subir les al as du soutien des financeurs publics la logique institutionnelle mergente succ de toujours une logique mergente subs quente au gr de ladaptation de l organisation aux contraintes environnementales La crise v cue par Coopaname d
171. rtag e est de d passer cette distinction St phane Veyer Pour les besoins de cette recherche nous utilisons pourtant ces 3 termes en fonction de nos angles d analyse Une premi re phase de quelques semaines d observation fortuite dans une posture d ignorance m thodique a permis de prendre contact avec l organisation et de commencer construire l objet de l tude et les questions explorer dans une seconde phase d observation scientifique Les hypoth ses ont t labor es partir d une d marche inductive intuitive L hypoth se de recherche de d part descriptive sommaire et finalement peu en ad quation avec la r alit tait la suivante comment Coopaname parvient elle cr er du collectif chez des individus apparemment uniquement motiv s par le d veloppement de leur propre activit la CAE fournissant un cadre juridique et un service d appui m thodologique Entre d cembre 2009 et juin 2010 les techniques de recherche mises en uvre parall lement ont t une enqu te de terrain par observation externe gt Universit s d automne de 2009 r unions mensuelles r union d information collective r union Mode d emploi r union Devenir associ de Coopaname atelier D marche commerciale r union d information sur lentrepreneuriat social r union du collectif Handicoop une s quence d enqu te de terrain par observation interne qui s est av r e inad quate gt L o
172. rtout comme nous l avons dit pr c demment d avoir confiance en les membres du groupe Pour devenir responsables et coresponsables l apprentissage de la coop ration par les Coopanamiens passe par de multiples canaux 75 129 15 septembre 2010 4 2 2 Comment r ussir ensemble Coopaname m le convivialit et r flexion rencontres r guli res et formations classiques afin que les Coopanamiens prennent conscience des potentialit s de travail en commun 4 2 2 1 Les divers temps collectifs propos s Les moments d changes en groupes sont nombreux et de nature diff rente Les v nements conviviaux institu s Ce sont les d jeuners du jeudi Jenner S Caf depuis avril 2008 la f te de No l le pique nique annuel Ils sont programm s en 2010 ils sont inscrits dans le calendrier remis tout nouvel entrant La convivialit est un pr texte pour favoriser le brassage et les rencontres entre Coopanamiens Le th me du caf pris en commun comme l ment culturel de Coopaname est souvent mis en avant montrant inmportance de la convivialit dans le travail et l importance des rendez vous conviviaux pour connaitre les autres entrepreneurs salari s d autant plus n cessaire en raison du nombre d entrepreneurs salari s de la coop rative Les v nements conviviaux vis e p dagogique Il s agit par exemple de la visite du familist re de Guise voqu e p 55 Les Bourses aux Appre
173. ry R A adder of citizen participation Journal of the American Institute of Planners 1969 cit par Jacques Donzelot 2003 Faire soci t La politique de la ville aux Etats Unis et en France Ed du Seuil p 183 94 129 15 septembre 2010 ANNEXE 1 La charte du r seau Coop rer pour entreprendre Charte Coop rer pour entreprendre Pr ambule En signant la pr sente charte CS a le r seau Coop rer pour entreprendre auquel elles choisissent d adh rer Ces entreprises se sont constitu es en Coop ratives d Activit s et d Emploi CAE afin d inventer de nouveaux mod les conomiques et de nouveaux rapports au travail ancr s dans les valeurs de l conomie sociale Face aux enjeux socio conomiques contemporains et notamment au probl me de lemploi elles entendent proposer des voies d action diff rentes innovantes et exigeantes Entreprises enracin es sur leurs territoires elles visent g n rer de la richesse conomique locale en suscitant et en facilitant la cr ation d activit s et d emplois Entreprises sociales elles offrent la possibilit d entreprendre tous ceux qui ne trouvent plus ni leur place ni leur compte dans les entreprises classiques en limitant les risques et en accompagnant la r ussite Entreprises d entrepreneurs elles proposent de partager un projet entrepreneurial entre pairs sans a priori ni dscrimination et refusent la logique d assistanat Entreprises
174. s collectifs Les r unions d informations collectives et les r unions mensuelles rue Saint Blaise ont toujours exist ainsi que quelques ateliers non syst matiques et fond s sur le volontarisme qui r unissaient beaucoup d entrepreneurs Le collectif tait l E10 Du fait de la taille de Coopaname environ 50 personnes accompagn es les charg s d accompagnement taient en contact avec tous les entrepreneurs amp ny avait peut tre pas besoin de tous les groupes D coration Communication parce quils se rencontraient dans les r unions mensuelles 10 Les comptables avaient galement des contacts avec les entrepreneurs 64 129 15 septembre 2010 4 1 1 1 Des charg s d accompagnement aux profils diversifi s L accompagnement est assur par les 2 dirigeants 5 charg s d accompagnement et 1 charg de suivi de gestion nous consid rons que ce dernier accompagne au m me titre que les charg s d accompagnement Un salari permanent a pour mission l animation des collectifs Les profils des charg s d accompagnement sont vari s Une repr sentation de tous les ges Une repr sentation paritaire 3 femmes 3 hommes Des parcours professionnels h t rog nes Il s agit pour deux d entre eux d une premi re exp rience professionnelle l un est issu de la fonction publique territoriale qu il a quitt au bout de 25 ans 2 ont d j travaill dans une CAE apr s plusieurs autres
175. s le pas sur la relation individuelle employeur salari Car il nous semble que la coop rative peut ici aussi innover et r ussir l o l entreprise classique et la fonction publique ne sont pas des mod les du genre D autre part cela pourrait tre un facteur explicatif de la r serve des Coopanamiens qui ne s investissent pas ou peu dans le projet politique de Coopaname ils souhaitent avant tout d velopper leurs activit s pour en tirer des revenus d existence et ils ne reprendraient pas leur compte le projet politique trop inscrit dans la revendication leur go t En outre si toutes les personnes interrog es soulignent que la participation de tous n est pas possible nous avons le sentiment qu elle est pourtant fortement souhait e et valoris e Sur ce dernier point nous insistons sur la vari t des pistes de d veloppement de la participation en cours d exploration importants efforts de p dagogie et de dialogue d veloppement de l offre de services accompagnement collectif outils financiers en gestation partage d un local commercial meilleure lisibilit de Coopaname dans la presse qui contribue prendre conscience que 93 129 15 septembre 2010 Coopaname est un acteur s rieux du soutien la cr ation d activit voire un acteur du d bat public en mati re de cr ation d entreprise Plusieurs chemins permettent ainsi chacun d acc der au projet politique de la coop rative et de se le r appropri
176. s produits de notre soci t entre 2008 et 2009 qui tient compte des flux internes Dans les cas de ventes ou de prestations internes les produits des uns deviennent les charges des autres 2009 2008 Coop rative 5038375 4319 292 17 Entrepreneurs salari s 4206 659 3479 217 21 Structures 794 636 840 075 5 Frais de gestion internes 347 010 291 109 19 Les Structures ont durement souffert de l entr e dans leur quatri me ann e des conventions de partenariat qui les lient au Conseil R gional chaque tablissement subissant une baisse de 55 de son soutien sur les sept derniers mois de l ann e La part de chiffre d affaires des Structures par rapport au chiffre d affaires de la coop rative reste stable autour de 19 L volution des salaires autre indicateur important est la suivante Salaire bruts 2009 2008 Coop rative 2230536 1767 857 26 Entrepreneurs salari s 1785360 1373 825 30 Structures 445 177 417 584 7 La coop rative compte au 31 d cembre 2009 292 salari s correspondant 94 5 quivalents temps plein Enfin pour m moire le montant de lint ressement 2009 est de 149 279 121 620 en 2008 pour les entrepreneurs salari s int ressement qui se calcule sur les r sultats analytiques b n ficiaires Le r sultat b n ficiaire est de 21 108 81 apr s d duction des amortissements et provisions r glementaires et justifi es que nous vous proposons d affecter selon la r partition suivant
177. s uniquement si une disposition l gale sp ciale le pr voit et que cette possibilit est inscrite dans ses statuts Une gestion d mocratique selon le principe une personne une voix aux assembl es g n rales La souscription du capital d une coop rative est destin e permettre l acc s aux services et n a pas de caract re sp culatif Les statuts des coop ratives de production fran aises datent des lois n 47 1775 du 10 septembre 1947 portant statut de la coop ration et n 78 763 du 19 juillet 1978 portant statut des soci t s coop ratives ouvri res de production Ce sont des soci t s commerciales Avec la crise conomique les coop ratives b n ficient d un regain d int r t m diatique En effet elles r sistent mieux aux al as conomiques que les Petites et Moyennes Entreprises PME gr ce l affectation obligatoire d une partie des b n fices un fonds de r serve le patrimoine de la coop rative En outre appartenant leurs salari s les coop ratives sont durablement implant es sur un territoire ce qui en fat de puissants outils de d veloppement conomique et social local Toutefois du fait de la multiplicit des statuts coop ratifs et de l assujettissement du droit coop ratif au droit commun des soci t s les tenants des principes fondamentaux nonc s ci dessus s emploient les d fendre en r fl chissant une nouvelle loi coop rative f En 2009 les 1 950 SCOP fr
178. semble telle ou telle d cision Avec 36 associ s cela tait devenu impossible Coopaname devrait conna tre un d veloppement fort de son soci tariat dans les mois qui viennent il fallait instaurer une forme de repr sentation des associ s qui puisse tre un organe de d cisions op rationnelles C est exactement le r le du Conseil d Administration Troisi me hiatus une gouvernance entre les mains de l quipe permanente alors que Coopaname est de plus en plus une entreprise partag e mesure qu elle a grandi et qu elle a renforc son projet d entrepreneuriat collectif la coop rative a cr de la richesse collective r serves impartageables issues des r sultats comptables de tous volant de tr sorerie indiff renci volume global de cotisations des organismes collecteurs de la formation professionnelle etc La gestion de cette richesse collective tant dans ses grandes orientations strat giques que dans les op rations quotidiennes posait un r el probl me de gouvernance tant que la coop rative restait dans les seules mains de ses permanents fondateurs Au del de cet aspect financier il tait incoh rent de construire une entreprise partag e sans que le pouvoir et les responsabilit s le soient Dans le sch ma SARL les deux cog rants taient forc ment des salari s permanents dont le m tier est l accompagnement des activit s des entrepreneurs Dans le sch ma SA le Conseil d Administra
179. soci es directeur 2 fois directeur g n ral d l gu cr atrice de Coopaname Cf Annexe 9 Liste des personnes interrog es L hypoth se de travail compr hensive et formul e partir de la collecte de ce mat riau est alors la suivante quels dispositifs de gestion du sens notamment en mati re d accompagnement permettent l aller retour entre valeurs individuelles et valeurs collectives pour construire une entreprise r ellement partag e Coopaname agit plusieurs niveaux pour favoriser la coop ration de ses parties prenantes par l appropriation d un discours sur Coopaname et par la construction d un accompagnement de plus en plus tourn vers les changes entre pairs Si cette tude ne porte pas sur les entrepreneurs de Coopaname stricto sensu il est n cessaire d en faire un portrait Afin d tablir un profil des Coopanamiens membres pass s et actuels de la coop rative tait initialement envisag de leur soumettre un questionnaire Au vu de l valuation d un projet financ par le Haut Commissariat aux Solidarit s Actives r alis e au m me moment par un cabinet priv et visant notamment tablir une typologie des Coopanamiens et des nombreuses sollicitations dont ces derniers font l objet nous avons d cid d abandonner cette option faute de temps pour r aliser une tude qui apporterait une plus value l existant Nous avons par cons quent utilis le document Petite approche sociologique des ent
180. sociale et solidaire l heure de l entrepreneuriat social dans Sophie Boutilier et Sylvain Allemand 2010 conomie sociale et solidaire Nouvelles trajectoires d innovations Ed L Harmattan Coll March et organisations 61 129 15 septembre 2010 leader charismatique De la philanthropie La question de la d mocrate n entre pas en ligne de compte La conviction de St phane Veyer est claire et forte entrepreneuriat social nest pas soluble dans IESS pour trois raisons e L id e fondamentale de ses promoteurs est que l ESS est constitu e en partie de personnes qui n ont pas de dipl mes pas de comp tences sanctionn es par des dipl mes les grands cabinets de conseil sont ainsi une ressource indispensable Or l ESS permet la promotion sociale de non dipl m s Nous ajouterons cela que nombre de dipl m s voluent dans l ESS 4 e L ESS est construite sur des statuts qui ont fait long feu et qui ne mettent concr tement pas en uvre les principes d mocratiques sur lesquels ils sont fond s Il ne manque pas de le rappeler lorsqu il prend la parole dans les m dias Interview pour le 12 13 de France 3 du 13 juin 2010 il indique ainsi On propose non pas de constituer des soci t s de capitaux pour faire de l conomie mais des soci t s de personnes Quand on cr e une entreprise on le fait de mani re ce quelle r ponde aux besoins de personnes les personnes sont la fois les
181. sus des services propos s par les chambres de commerce et d industrie les chambres des m tiers et les experts priv s tels que les experts comptables ou les avocats ceux ci peuvent avoir recours 9 types de structures les soci t s de portage qui mettent l accent sur le service les couveuses et les CAE issues de l conomie sociale et qui mettent l accent sur le sens et les valeurs les p pini res d entreprises et les incubateurs Les couveuses d activit s et d entreprises Une couveuse est un espace juridique de forme associative ou coop rative de test et de pr paration la cr ation d entreprise quasiment toujours sous la forme d une entreprise individuelle capitaux qui procure les services suivants h bergement juridique apprentissage du m tier de chef d entreprise par le biais de formations suivi administratif mise en r seau des cr ateurs d claration aux organismes sociaux Il ny a pas de relation de salariat entre la couveuse et la personne suivie ni de minimum de facturation n cessaire La dur e de l accompagnement n exc de pas deux ans il s ach ve pour cause de cr ation ou de reprise d une entreprise de retour l emploi ou d int gration dans une coop rative 19 Au 31 mai 2009 les Coopanamiens se r partissent comme suit 29 sont salari s ou ne touchent pas d allocations 31 per oivent des minima sociaux 35 ont un Plan d Aide au Retour l Emploi PARE 5 touchent une autre alloc
182. t D cembre Organisation des 1 Universit s de Coopaname 2008 Avril Troph e Entreprendre autrement des Initiatives de l conomie d cern par un jury de 60 journalises de la presse conomique 33 129 15 septembre 2010 Septembre Ouverture de l antenne de Bry sur Marne Novembre D cembre Organisation des 2 Universit s Transformation en SCOP SA conseil d administration 34 129 15 septembre 2010 2009 Juin Lancement du r f rentiel Fagus Essaimage de Coop276 Rouen lection d une repr sentation du personnel Septembre Lancement d une plate forme d incubation de projets collectifs pour les jeunes Novembre 37 Universit s d Automne 2010 Reprise de Clefs en main CAE du Mans Avril Constitution de Coop rer pour entreprendre le de France CPE IDFCN En 2010 Coopaname est compos e de six tablissements Coopaname Paris Est Paris 20 Coopaname Paris Sud Paris 13 Coopaname Nanterre Hauts de Seine Coopaname Plaine Commune Seine Saint Denis Aubervilliers Coopaname Val de Marne Chevilly Larue et Bry sur Marne Coopaname Le Mans Sarthe Coopaname est associ e quatre autres CAE Coop ratifs d di e aux Services aux personnes Alter B tir d di e aux m tiers du b timent Vecteur Activit s CAE de Grenoble SCOP 276 CAE de Haute Normandie incub e par Coopaname Au 31 d
183. t du Analyse Garant des valeurs discours synth se coop ratives via Ecoute L gitim et Etre organis et Savoir mobiliser Objectivit Comp tences avoir un fil Empathie les ressources du technique Distanciation conducteur de porteur D tecter les Qualit pr sentation Partage r f rentiels points forts et Langage clair et Ecoute tout le perso faibles accessible long du parcours requises Porteur de Exigence sur la Coopaname et valeurs m thode de externe Travailler les Gestion de parcours et Gestion reformulation points de gestion de priorit administrative Pr sence Valeurs fragilit et distanciation Management par Transparence Attitude et objectif Honn tet positionnement Suivi de gestion Fiche accueil So Ateliers d approfo ndissement Trame de n 7 si Structurant le gt Fiche 1 4 proposition de march positionnement pr sentation et parcours x Outil R seautage et argumentaire x Poa Le seuil de rentabilit recherche de Accompagnement luti Fiches de A collectif ateliers UE Autre outil structurant la recherche d information contacts nd T moignages Gestion planning Compr hensio napia Validation du verner sp cificit Formaliser Partage des R projet D veloppement coop rative Consolider le projet es But valeurs Accompagn activit Objectif Maintenir une 3 fortement le dans un contexte CEE aos Aider la eee Etablir un lien qualit de lien de i d marrage d
184. t d mocratique mettant en uvre la valeur solidarit puisque chacun est coresponsable de celle ci Les CAE ne sont pas des dispositifs mais bien des entreprises 23 www pepinieres elan fr 21 129 15 septembre 2010 singuli res qui renouvellent la fois l accompagnement de la cr ation d entreprise mais galement l entreprise elle m me 2 0 Qu est ce qu une CAE Une CAE est une coop rative singuli re qui invente un nouveau statut pour ses salari s 2 0 1 Une coop rative Apr s avoir rappel les principes fondateurs des coop ratives nous monterons que Coopaname est une entreprise sociale 2 2 1 1 Rappel rapide Les CAE sont des coop ratives L Alliance Coop rative Internationale ACI d finit une coop rative comme une association autonome de personnes volontairement r unies pour satisfaire leurs aspirations et besoins conomiques sociaux et culturels communs au moyen d une entreprise dont la propri t est collective et o le pouvoir est exerc d mocratiquement 1996 24 Pour aller plus loin Draperi JF Les entreprises coop ratives Semaine de la coop ration support de cours 2007 22 129 15 septembre 2010 Les coop ratives sont r gies par quatre principes fondamentaux Une adh sion libre et volontaire des personnes physiques ou morales qui ont une double qualit d associ s et de b n ficiaires Une coop rative travaille avec des tiers non associ
185. t savoir faire Les RERS fonctionnent en r ciprocit ouverte C est dire quil est possible de recevoir un savoir d une autre personne que celle qui l on donne La transmission des Savoirs ne donne lieu aucune contrepartie financi re 5 Pour consulter la Charte Esprit du SEL http selidaire org les SEL sont des groupes de personnes qui pratiquent l change multilat ral de biens de services et de savoirs 76 129 15 septembre 2010 G non existe t il des alternatives au site les r seaux sociaux les sites communautaires Quels types de contenus dois je utiliser pour tre visible r dactionnel images vid o etc Elle a r uni 35 personnes Un projet de BAM Qu est ce que cela signifie de vendre en boutique est actuellement l tude par l quipe des permanents Il s agirait de travailler partir du fantasme d un groupe de cr ateurs qui vendent des boutiques ou en d p t vente d ouvrir leurs propres boutiques pour vendre leurs produits ou leurs services Des repr sentants de CAE ayant ouvert une boutique dans laquelle les entrepreneurs salari s commercialisent leurs produits l image de Cap Services seraient invit s Les Universit s d Automne depuis 2007 Les th mes successifs ont t Une r flexion sur le travail et l entrepreneuriat collectif re entrepreneur salari correspond mon projet de vie Coopaname est elle mon entreprise 2
186. taire peut tre consid r comme une consigne implicite un signal mis par volontairement 84 129 15 septembre 2010 par l encadrement car la l gitimit du projet politique de Coopaname passe par le d veloppement de son soci tariat des pratiques de gestion des ressources humaines particuli res sp cificit s des relations employeurs salari s dialogue social gestion du b n volat pratiques en mati re de motivation de r mun ration du personnel gestion des conflits Le premier l ment notable est que personne n est nomm ment en charge de la gestion des ressources humaines depuis la cr ation de Coopaname La premi re vague de recrutement destin e constituer l quipe d accompagnement en 2005 se fait collectivement Cf 2 3 1 2 p 35 Du fait de la d pendance de l activit d accompagnement de financements publics en diminution et du caract re non stabilis du fonctionnement de la coop rative il n y a ni politique de r mun ration clairement identifi e ni politique de gestion des carri res C est la question de la formation qui est la plus lisible peut tre parce qu elle est li e la formation des entrepreneurs salari s Nous avons vu que la sp cificit des relations entre employeurs et salari s implique l innovation en mati re de dialogue social Cf 3 1 1 2 p 37 le conseil d administration et la direction installent des contre pouvoirs les institutions repr sentatives du personnel Le bila
187. tation collective du sens 2 representations de l action personnelles y Outils de gestion du SP sens Repr sentation Outils de gestion de individuelle du sens de l entreprise l action Sch ma 5 Application du mod le Coopaname 91 129 15 septembre 2010 respectueuse de la dignit humaine est Mythe Projet localement la pertinence conomique et sociale d une ENGAGEMENT COLLECTIF objectifs communs responsabilit collective Outils de gestion du sens LT ogg Tribus Accompagner en taurant ui Rites Geste social activit s travailler pour soi en tant prot g Militants Outils de JOTIVATIONS INDIVIDUELLES conomiques pour une meilleure gestion de qualit de vie l entreprise 92 129 15 septembre 2010 CONCLUSION Coopaname donne une large place l innovation et aux changes proposant ses membres non seulement de travailler pour eux m mes mais d tre r ellement acteurs de leurs choix c est dire de prendre le temps de la r flexion et de conna tre leur environnement pour mieux le ma triser Au del il s agit de participer la construction d un projet de soci t alternatif Il n aurait pu y avoir meilleur terrain de recherche pour faire taire nos doutes sur la mise en pratique effective des valeurs de l conomie sociale et solidaire par les organisations qui se pr valent de lui appartenir En term
188. tation unique du personnel commune Coopaname et Coop ratif qui cumule les attributions propres la d l gation du personnel et au comit d entreprise 3 d l gu s titulaires 2 entrepreneurs salari s 1 salari permanent et 2 d l gu s suppl ants 1 entrepreneur salari 1 salari permanent la date de l lection 4 des 5 d l gu s sont des associ s Coopaname est la seule CAE disposer d une telle instance Dans une vision mutualiste de la CAE la reconstruction d une entreprise collective est le moyen de remettre dans le droit du travail et sous le regard des syndicats des professionnels qui sont de plus en plus nombreux y chapper elle est aussi la possibilit de f d rer lac on collective face aux donneurs d ordres les entrepreneurs salari s peuvent donc s y prot ger collectivement contre eux m mes ou plut t prot ger collectivement les salari s quils sont des entrepreneurs individuels qu ils sont par ailleurs Sangiorgio Veyer 2008 Les CAE tant encore un objet juridique non identifi elles ont la possibilit d inventer les contours de leur fonctionnement le pr alable tant qu un maximum de ses membres puisse comprendre ces enjeux et participer la r flexion Pour ce faire un syst me d information r pondant aux besoins est n cessaire 3 1 2 Un syst me d information au service de la participation Coopaname se dote progressivement d outils de communication et de tra
189. te technique de Coopaname consiste aider la cr ation d activit selon des valeurs et des modalit s particuli res afin de d montrer la fois que l accompagnement tel que r alis par les dispositifs existants est moins efficace et qu entreprendre plusieurs est moins risqu et plus aidant pour chaque porteur de projets La technicit r side dans l accompagnement individuel coupl un accompagnement collectif dont les contours voluent moments de convivialit formations temps d changes collectifs vari s visant mieux se conna tre et monter des projets commerciaux plusieurs 74 Rousseau F Sassocier pour entreprendre la soci t MASTER Mas IAE de Paris 2009 75 La fabrique de projet est une organisation plusieurs niveaux qui sont cadr s par des normes et des r gles distinctes mais inter reli es et coh rentes Elle forme un syst me de liens sociaux r gularis s dont les propri t s structurelles sont la fois le moyen et le r sultat des pratiques qu elles organisent L action y domine les repr sentations de chacun et les apprentissages permettent l interpr tation de l organisation tout enti re quelle que soit la position occup e dans le syst me 87 129 15 septembre 2010 Le geste social qui pr c de et conditionne le geste technique est le caract re non discriminatoire de cette aide et le dialogue d gal gal qui s instaure entre accompagnant et accompagn En outre sa
190. tere com 54 129 15 septembre 2010 Coopanamiens qui participent aux temps collectifs ou s ils ne le font pas qui sont de grands d fenseurs de la Coop rative en externe 19 entrepreneurs associ s 1 salari permanent 9 entrepreneurs salari s seuls deux d entre eux peuvent tre qualifi s de n ophytes Les sujets d battus ne concernent pas uniquement la cr ation d entreprise o d emploi mais l ensemble des secteurs conomiques dans l optique bien plus large d un nouveau mod le de soci t fond e sur des valeurs humanistes le projet de l ESS illustrant ainsi ce quoi pourrait contribuer Coopaname en largissant son c ur de m tier Parall lement la coop rative interroge constamment ses pratiques et travaille se rendre lisible de ses partenaires 3 2 1 2 Se rendre lisible la recherche action Le fait que Coopaname s inscrive dans une dynamique de recherche action elle m me inh rente l ESS est une id e force La force du d veloppement de Cocpaname vient de ce que l on a toujours cherch conceptualiser et mettre en mots rapidement des intuitions Ce travail de mise en mots permet d clairer ce que lon fait et o on va renforce le discours et le projet politique Il y a eu un chemin tr s court quelques semaines entre l id e que les 10 de pot commun ressemblaient une cotisation mutualiste id e de Joseph la conceptualisation de la mutuelle de travail l criture d un
191. tion est bien repr sentatif de l ensemble de la coop rative et les entrepreneurs salari s y sont majoritaires 111 129 15 septembre 2010 Comment sont choisis les administrateurs ls sont lus par les soci taires et parmi les soci taires selon un principe d mocratique 1 personne 1 voix quel que soit le capital d tenu le r le dans l entreprise ou l anciennet Chaque administrateur est lu pour deux ans renouvelables deux fois Chaque ann e le conseil d administration est renouvel pour moiti la cr ation de la SCOP SA les associ s ont mis cinq v ux permanents pour les lections des administrateurs ces v ux ont t parfaitement respect s l occasion de la premi re lection Qu au sein du conseil d administration il y ait toujours au moins une majorit de femmes dans la mesure o elles repr sentent les 2 3 des salari s de la coop rative aujourd hui ce qui exige un minimum de candidatures parmi les associ s Qu au sein du conseil d administration il y ait toujours au moins une majorit d entrepreneurs salari s Que les fonctions de Pr sidence du Conseil d Administration et de Direction G n rale soient distingu es et confi es deux personnes diff rentes autrement dit pas de PDG mais un P et un DG Que la fonction de Pr sidence du Conseil d Administration soit confi e un entrepreneur salari en exercice Que la fonction de Directeur rice G n ra
192. tion professionnelle est la principale d pense active La promotion de l emploi et la cr ation d emplois repr sentent en volume la part la plus importante des autres d penses actives Le secteur de l insertion par l conomique appara t et se structure entreprises d insertion r gies de quartiers associations interm diaires Encourager la cr ation d entreprise devient un leitmotiv des pouvoirs publics France Initiative R seau FIR et France Active qui soutient le d veloppement des associations d aide la cr ation d entreprise deviennent les principaux investisseurs du secteur tout comme l Association pour le Droit l initiative conomique ADIE dans le champ du microcr dit Cependant on assiste un durcissement des conditions de soutien financier avances remboursables crit res d attribution s lectifs qui limite le nombre et le profil des b n ficiaires soutenus Parall lement l activation des d penses a pour corollaire la diminution des revenus de substitution pour les personnes dont la dur e de ch mage s allonge ou pour ceux dont la recherche d emploi est jug e insuffisante Pour lutter contre le taux de mortalit lev des jeunes entreprises l tat met en place les ch ques conseils 1993 orientant les porteurs de projets vers les r seaux d accompagnement qui se d veloppent En 1999 est instaur l Encouragement au D veloppement d Entreprises Nouvelles EDEN qui donne droit l ACCRE et aux ch qu
193. tique En effet Coopaname ayant par essence un mode 48 L extranet ne permet pas de g n rer de statistiques de fr quentation 9 Logiciels sur lesquels s appuie la mise en uvre de la collectique AFCET in Reix 2004 p 202 5 Ensemble des techniques et des m thodes qui contribuent la r alisation d un objectif commun plusieurs acteurs s par s ou r unis par le temps et par l espace laide de tout 51 129 15 septembre 2010 de fonctionnement collaboratif le nombre de Coopanamiens allant croissant des CAE g ographiquement loign es tant associ es de Coopaname la question s est pos e d utiliser de nouveaux outils Ainsi a t test d but 2010 le logiciel Skype outils de t l communication de visioconf rence lors d une r union d associ s avec un succ s mitig car cela ne permet pas des changes fluides plusieurs en m me temps La litt rature montre que la visioconf rence est adapt e lorsque les participants se connaissent et ont d j travaill ensemble de visu et inadapt e lorsque ceux ci ne se connaissent pas Outil co teux il permet de gagner du temps et d conomiser en co ts de transport En externe Coopaname a investi les r seaux sociaux pour augmenter sa lisibilit Facebook 390 personnes sont abonn es dont 15 Coopanamiens Des informations sur la vie de Coopaname sur ESS et des portraits d entrepreneurs sont consultables Twitter Connect e la pa
194. tique de comp titivit Pour les auteurs l auto entrepreneur n est pas un entrepreneur au sens classique du terme sa libert d action est limit e il ne coordonne que sa propre action la diff rence des entrepreneurs lambda En outre son activit peut difficilement se d velopper pour b n ficier des all gements de cotisations fiscales et sociales l activit ne doit pas d passer un certain plafond et il est mal arm face ses bailleurs et cr anciers Les petites entreprises d hier ne sont pas devenues les grandes d aujourd hui L enqu te Syst me d information sur les Nouvelles Entreprises SINE de l INSEE montre depuis plusieurs ann es que les jeunes entreprises se limitent la plupart du temps quelques embauches 118 129 15 septembre 2010 ANNEXE 8 Fiche de poste de charg d accompagnement 1 MISSION DE LA STRUCTURE Accompagner les porteurs de projets dans le d veloppement de leur activit de fa on p renne et dans un cadre coop ratif Ecole de la coop ration 2 POSITION DU CHARGE DE MISSION DANS LA STRUCTURE IMPLIQUE DANS LE DEVELOPPEMENT DE LA COOPERATIVE gt r f rent e pour les entrepreneurs salari s gt interface vis vis des autres p les de la coop rative gt interlocuteurs partenaires et prescripteurs gt repr sentant e de la coop rative par rapport au public 3 LES INTERLOCUTEURS a Externe Partenaires institutionnels Financeurs Prescripteurs R seau co
195. tive L accompagnement individuel dont b n ficie chaque entrepreneur dans la coop rative et le fait qu il ny aucune s lection des entrepreneurs l entr e est financ sur conventionnement avec les pouvoirs publics au titre de la cr ation d activit locale ou de l insertion par exemple Ces partenaires publics sont l tat la R gion les D partements les Communes ou communaut s de communes l Europe Enfin la dimension innovante du projet Coopaname est soutenue par des fondations d entreprises de l conomie sociale Fondations Bruneau Macif Cr dit Coop ratif et certaines institutions comme la Caisse des D p ts et Consignations la DII SES ou la Direction R gionale du Travail 110 129 15 septembre 2010 Quelle est l histoire juridique de Coopaname Coopaname a t cr e courant 2003 sous la forme d une SARL coop rative loi 1947 sous l impulsion de Coop rer pour entreprendre et notamment de sa d l gu e g n rale lisabeth Bost premi re g rante de Coopaname En avril 2005 elle s est transform e en SCOP SARL loi 1978 dirig e par un g rant ou deux cog rants selon les poques En d cembre 2008 Coopaname s est transform e en SCOP SA dirig e par un Conseil d Administration au sein duquel si gent un directeur g n ral et un directeur g n ral d l gu En quoi consiste la transformation en SA de fin 2008 Coopaname tait une SCOP et elle le reste Ce qui a chang le 12 d ce
196. toute personne pauvre est entrepreneur par nature a t popularis e par Mohamed Yunus et Hernando de Soto entre autres L id e d un programme gagnant gagnant o lon empoche de l argent tout en aidant une femme d couvrir l entrepreneur qui sommeile en elle est s duisante aussi bien pour les capitalistes quoi de mieux que de se faire du bien en faisant le bien que pour les hommes politiques qui elle fait miroiter la possibilit d radiquer la pauvret peu de frais Duflo 2010 p 13 14 Les critiques formul es par Coopaname l intention de dispositifs ou politiques fran aises s inscrivent dans une perspective plus large le questionnement d auteurs d horizons vari s sur les r ponses du capitalisme la mont e de la pr carit et des in galit s sociales 3 2 2 1 L auto entrepreneuriat Coopaname se pr sente comme l exact inverse de l auto entrepreneuriat statut cr gr ce au lobbying de l ADIE Pour ses entrepreneurs Coopaname apporte un certain nombre de solutions aux difficult s rencontr es couramment par les Micro ou auto entrepreneurs Ne pas tre isol les entrepreneurs sont accompagn s par l guipe qui anime la CAE et s paulent les uns les autres au travers d apprentissages mutuels ils b n ficient ainsi de conseils professionnels adapt s et d importants effets r seau Pouvoir se concentrer sur la commercialisation de ses produits ou services tous les aspec
197. tribution r ciprocit publique galitaire 11 6 129 15 septembre 2010 ANNEXE 6 L arbre de comp tences e L arc en ciel des comp tences dirt hibh tiinne g BIENVENUE DANS L ARC EN CIEL DES COMPETENCES le dispositif COOPANAME pour rep rer changer d velopper les comp tences du r seau Pour rep rer les comp tences que vous ma trisez ou que vous souhaitez d velopper s lectionnez dans l arc en ciel le s domaine s qui vous concernent Pour chaque domaine cochez les comp tences ma tris es vert ou d velopper orange Scommentez votre exp rience et vos souhaits de d veloppement Sindiquez si vous tes pr t devenir une personne ressource pour le r seau Svalidez vos r ponses Pour chaque nouveau domaine valid l arc en ciel vous indique s il fait plut t partie de vos champs d expertise vert ou de vos souhaits de d veloppement orange Une fois votre profil de comp tences compl t cliquez sur le bouton Terminer Vous pourrez alors imprimer votre profil complet en pdf Bonne participation coofD name L arc en ciel des comp tences X dir his 1iums S A D mocratie Politique gt S lectionnez vos comp tences ma tris es ou d velopper Conseiller un lu une administration Organiser un service public Accompagner la vie associative Organiser une concertation animer un d bat public R aliser un sondage un
198. ts administratifs comptables fiscaux assurantiels ou juridiques de activit sont mutualis s chelle de la coop rative S curiser la d marche entrepreneuriale le cadre du salariat en CDI permet de d velopper son activit son rythme en toute s curit sans perdre d ventuels droits sociaux et en lissant ses revenus et ses charges dans le temps y compris en permettant des couvertures mutuelles de tr sorerie entre activit s Autoriser la multr activit les chiffres d affaires tir s de deux ou trois savoir faire diff rents peuvent se cumuler et contribuer la cr ation durable de l emploi salari de l entrepreneur Ge procurer une couverture sociale protectrice sur son Chiffre d affaires l entrepreneur finance sa propre protection sociale retraite maladie ch mage hauteur de celle de tout autre emploi salari Mutualiser certaines charges le projet d entrepreneuriat collectif permet de mutualiser les efforts et certaines charges comptabilit expertise juridique d marches administratives protection assurantelle de l activit etc 57 129 15 septembre 2010 Autoriser des collaborations professionnelles souples et des fonctionnements de r seaux les sous traitances r ciproques ou les collaborations au sein d une m me entreprise juridique sont rendues simples et souples et permettent l expansion des activit s Sans COUpS et Sans risque Source Document de communic
199. u rir Source d mancipation pour l individu par une prise de recul sur son exp rience au sens large l autobiographie raisonn e est avant tout un temps pour parler de soi ce qui prend tout son sens dans une soci t de personnes et non de capitaux comme l est Coopaname 74 129 15 septembre 2010 Concr tement et succinctement de quoi s agit il Un temps pour parler de soi Une personne parle d roule sa vie partir du moment o a d but une vie sociale en dehors du cadre familial une autre l coute prend des notes et aide par ses questions se souvenir de tous les l ments qui ont jalonn son parcours formations et activit s professionnelles mais aussi et surtout les activit s sociales et la formation non formelle De la mise en parall le de ces diverses exp riences ressortent des fils conducteurs du parcours apport valorisation de soi et de son itin raire Un temps pour r fl chir sur les l ments qui guident notre parcours La personne qui a d roul ce qu elle voulait des l ments de sa vie construit une notice de parcours Cette notice lui est propre et personne d autre qu elle ne la verra apport l ments de coh sion de son itin raire ses propres fondamentaux Un temps pour se pr senter Cette notice est pr sent e oralement en 15 min environ devant le groupe N y est dit que ce que l on veut bien dire apport confiance en soi susceptible de faciliter tout t
200. ur la reproductibilitt grande chelle d alternatives l entreprise classique Les activit s de Coopaname sont pour eux un moyen de mettre en uvre un projet politique et de revendiquer sa diffusion plus grande chelle Si les Coopanamiens ne peuvent pas tous vivre de leurs activit s ils sont toutefois mis sur un m me pied d galit lors des nombreux d bats internes et la coop rative se fait le porte parole de tous Lors de la derni re assembl e g n rale au vu de la croissance du nombre d associ s une discussion a port sur les crit res pour devenir associ s tel que le niveau d activit s mais c est encore la volont de s impliquer personnellement et b n volement dans la vie de Coopaname qui prime de se reconna tre dans le projet politique Le sujet de l ind pendance des pouvoirs publics n est pas abord frontalement nous avons vu que le financement de l accompagnement des porteurs de projets b n ficiaires de minima sociaux ou de l allocation ch mage ainsi que des activit s balbutiantes rel ve des pouvoirs publics Pourtant la coop rative se r ve beaucoup plus grande et autosuffisante Cf 3 2 11 p 53 Nous faisons l hypoth se que le positionnement de la coop rative oscille entre une logique d entraide qui refl te le plus grand nombre de Coopanamiens et une logique de mouvement qui est circonscrite aux membres les plus actifs de la coop rative Aujourd hui ces derniers ne sont pas repr sentat
201. utre part prendre conscience de cette responsabilit collective donne envie de mieux conna tre les co responsables Mais cette prise de conscience n est dans la plupart des cas pas imm diate elle n cessite un apprentissage 4 2 1 1 Des entrepreneurs cojresponsables La litt rature fournit bon nombre de r flexions sur la d finition de l entrepreneur et de l entrepreneuriat Nous renvoyons le lecteur ces crits et nous int ressons ici ce que Coopaname semble selon nous apporter aux d bats Au niveau individuel Stervinou et No l 2008 montrent que la CAE permet chaque entrepreneur de devenir amp un entrepreneur responsable c est dire un entrepreneur prudent p 81 Wars la prudence suppose la vertu morale qui seule fixe la fin supr me agir dans son int r t propre comme dans l int r t g n ral p 75 Les CAE sont des outils au service de l acquisition et du renforcement du sentiment d efficacit personnelle de l entrepreneur responsable Lune des qualit s discriminantes dun entrepreneur sera sa capacit mobiliser les acteurs qui gravitent autour de lui financeurs accompagnateurs parties prenantes impliqu es dans le projet et savoir coop rer avec ces parties 1bid p 76 Les CAE promeuvent une forme particuli re d entrepreneuriat consciemment inscrit dans son environnement Au niveau de la coop rative c est la coresponsabilit de l entreprise v cue et assum e par
202. uvoir de d cision appartient au conseil d administration qui se saisit de toutes questions thiques ou politiques pos es par les membres Dans le cadre d un environnement concurrentiel les d cisions strat giques sont prises collectivement La volont des fondateurs et aujourd hui des administrateurs est d asseoir un mode de gouvernance collectif Pour se faire nous verrons que sont mis en uvre des processus d apprentissage de la coop ration En r sum Coopaname inscrit primitivement son action dans une logique d entraide articul e la fois une logique publique et une logique priv e La r gulation avec les pouvoirs publics se fait sur un mode conventionn les financements publics lui sont attribu s partir du service particulier rendu par la CAE pour des publics cibl s prioritairement par ses partenaires publics mais Coopaname garde une marge d initiative L utilit sociale et la force du projet collectif de Coopaname sont reconnues par le biais des financements octroy s en outre la coop rative s autofinance par les activit s de ses membres Cependant une partie des membres de Coopaname les plus actifs dans l volution de la coop rative s inscrivent la fois dans une logique 41 129 15 septembre 2010 institutionnelle d entraide tel que nous venons de le montrer mais dans une logique institutionnelle de mouvement visant influencer l action publique par une action revendicative forte portant s
203. ux ateliers se fait sur la base du volontariat Les collectifs seront quant eux voqu s plus loin L accompagnement est ainsi r sum par Coopaname 67 129 15 septembre 2010 L accompagnement individuel est informel illimit et laiss l initiative de l entrepreneur en fonction de ses besoins Un charg d accompagnement suit individuellement chaque entrepreneur tant dun point de vue personnel que professionnel il assure galement une p dagogie au quotidien de la gestion de l activit L accompagnement collectif consiste en ateliers et formations auxquels l entrepreneur participe librement marketing commercialisation TVA relations presse r seaux Sociaux etc Cet accompagnement mutuel permet chaque entrepreneur de trouver et d changer dans le collectif les ressources dont il a besoin pour d velopper son propre projet veille sectorielle conseils professionnels propositions de travail en commun Soutien commercial change de savoirs etc Source Document de communication Cependant la distinction entre accompagnement individuel et accompagnement collectif a vocation s estomper au profit d un accompagnement collectif non sans quelques interrogations et r ticences des accompagnateurs 4 1 0 Une volution li e au succ s de Coopaname La coop rative a vocation grandir alors que l quipe d accompagnement restera peu ou proue la m me Le moment est par cons quent id al p
204. vail de groupe qui visent faciliter les changes et la connaissance mutuelle des Coopanamiens Toute information est largement diffus e sans volont d en restreindre l acc s quiconque par exemple un non associ 50 129 15 septembre 2010 3 1 2 1 L extranet les r seaux sociaux En interne Cr en 2008 l extranet est pens comme un outil d information de Coopaname vers les entrepreneurs Joseph Sangiorgio et St phane Veyer confient son d veloppement un entrepreneur salari celui ci met en uvre gratuitement pour Coopaname le logiciel syst me de gestion de contenu libre et open source en m me temps qu il se forme son utilisation S il r pond aux besoins initiaux deux ans apr s sa mise en uvre il n est plus adapt la taille de Coopaname et ne permet pas comme initialement pr vu la gestion informatis e de toutes les proc dures li es aux activit s commerciales des entrepreneurs les Coopanamiens peuvent facturer sur l extranet mais ils ne peuvent saisir leurs notes de frais et avoir acc s leurs comptes grand livre compte de r sultat situation de tr sorerie et fiche conomique En outre il est malais de trouver une information pr cise et il est impossible de trouver rapidement un Coopanamien partir de son activit L extranet remplit difficilement sa fonction annuaire Pour ce qui est des groupes de travail existants plus ou moins temporaires commissions collectifs m tie
205. vant pour St phane Veyer parce qu il est en contact avec un tr s grand nombre d entrepreneurs et assume la repr sentation m diatique de la coop rative Cela volue progressivement la fois par le biais de la gouvernance collective en germe depuis la cr ation de la coop rative et par la volont de la direction de mettre en avant les Coopanamiens outre l installation du conseil d administration et l lection d une repr sentation du personnel en r pondant leurs envies d implication ou le plus souvent en suscitant l envie de repr senter Coopaname Nous avons vu qu une formation Porte parole destination des associ s a t organis e que des Coopanamiens sont sollicit s 82 129 15 septembre 2010 pour participer des colloques pour si ger dans des commissions locales par exemple le comit de d veloppement conomique d un arrondissement parisien ou crire des articles Toutefois cela n emp che pas les critiques de certains salari s permanents l gard des diff rences entre le discours sur la coop rative et la r alit de ce qu elle est pour eux au quotidien on perd du temps essayer de faire coller la r alit du terrain sur ce qu est ce que veut tre la coop rative il porte les lunettes d formantes du dirigeant cr ateur E4 je pense que les entrepreneurs salari s voient que le discours est diff rent de la r alit E3 4 3 1 2 Un double niveau de management Si
206. ve n assistent pas forc ment beaucoup de r unions Il ny a pas de profil type Chacun investit dans ce qu l souhaite E2 Pour d velopper les collectifs Coopaname a sollicit et obtenu un financement du Fonds Social Europ en FSE pour un projet de formation interne entre pairs une recherche action pour l animation des collectifs A partir du constat de l indispensable formation des animateurs des collectifs qui sont des entrepreneurs salari s lambda l animation une formation de 4 jours a t organis e en octobre novembre 2009 dispens e par un entrepreneur salari com dien et formateur Une deuxi me session de formation a t suivie par les charg s d accompagnement Les modalit s de mises en uvre de cette formation sont repr sentatives de ce que Coopaname reproduira pour structurer l accompagnement Le formateur ne fait partie d aucun collectif car il a une activit importante et peu de disponibilit s Son implication dans la coop rative passe dans un premier temps par la mise disposition de ses comp tences aux autres entrepreneurs salari s puis il devient entrepreneur associ Cela participe de l accompagnement mutuel les comp tences mobilisables sont vari es et susceptibles de r pondre aux besoins d un grand nombre de Coopanamiens C est une modalit de participation au projet politique et conomique de la coop rative des formateurs qui animent des formations pour les entrepreneurs sal
207. velle formule des CAE Dipl me CNAM CESTE de dirigeant de coop rative d activit s et d emploi m moire 99 129 15 septembre 2010 1 3 est consommateur des services propos s En sus de cette tude pr alablement aux Universit s d automne 2007 113 entrepreneurs salari s 142 entrepreneurs salari s pr sents au 31 d cembre 2007 ont r pondu un questionnaire en ligne 73 des r pondants est rassur d appartenir Coopaname et 40 d clare que leur vie personnelle d termine l organisation de leur travail 60 d entre eux se d clare plus heureux et ou panoui l heure de l enqu te 68 est fier de son appartenance Coopaname 31 en informe syst matiquement leurs clients et 37 ne manque jamais une occasion de leur dire 100 129 15 septembre 2010 ANNEXE 3 Extraits du bilan statistique et du rapport de gestion 2009 Parcours classique Parcours Coopaname arcours Coopaname Entretiens Int gration Salariat Soci tariat pr alables Chiffres cl s de Coopaname au 31 d cembre 2009 e 336 entrepreneurs accompagn s au total e dont 252 entrepreneurs salari s e dont 41 entrepreneurs associ s e 3 765 704 euros HT de CA r alis s par les entrepreneurs en 2009 L activit d accompagnement La p riode consid r e va du 7 janvier 2009 au 76 d cembre 2009 Entretiens Int gration Salariat Soci tariat pr alables Paris Est 43 18 12 2 Paris Sud 61 12 13 1 Nanter
208. viduelle entre le charg d accompagnement et l entrepreneur les statuts de SCOP SA qui favorisent la gouvernance collective l lection des repr sentants du personnel les articles universitaires crits par des Coopanamiens Sur ce dernier point nous pouvons consid rer qu lisabeth Bost et Joseph Sangiorgio sont les griots de la premi re heure ils d tiennent la connaissance et l exp rience des premi res CAE et permettent le passage du discours la r alit du fonctionnement de Coopaname St phane Veyer initi par les griots est son tour devenu griot mais galement le scribe qui a su valoriser la capitalisation de l exp rience des CAE d j existantes et porter la connaissance du monde universitaire les CAE et les particularit s de la jeune Coopaname Il s est appuy petit petit sur un nombre croissant de Coopanamiens de nouveaux scribes et de nouveaux griots ont merg Quelqu un comme St phane c est contagieux lisabeth Bost L mergence de nouveaux porte parole est due au travail de longue haleine men par les cr ateurs de la CAE les salari s permanents et les autres 78 Notion emprunt e par Fran ois Rousseau Karl E Weick 77 Ibid p 10 78 En 7 mois d observation nous avons eu connaissance de 3 travaux d tudiants en cours portant sur les CAE 88 129 15 septembre 2010 Coopanamiens impliqu s de longue date montrer que les valeurs de la coop rative donc du groupe so
209. ype de pr sentation par la suite Source Document interne publi sur l extranet Pr sent lors des r unions mensuelles et sur l extranet le fait qu il demande de se pr senter en groupe n cessite notre sens que son utilit soit discut e dans le cadre de la relation de confiance entre un charg d accompagnement et un entrepreneur En effet ce jour la confiance r ciproque entre entrepreneurs est loin d tre optimale la fois pour qu un entrepreneur soit prescripteur de l autobiographie raisonn e pour un autre entrepreneur mais aussi pour qu un entrepreneur se sente suffisamment en confiance pour livrer un groupe une part de lui m me en esp rant en retirer un plus pour le d veloppement de son activit Il est trop t t pour dresser un bilan de cette exp rience il serait int ressant de constater quels Coopanamiens se laissent tenter par l exp rience outre ceux qui sont d j tr s impliqu s dans la vie de la coop rative Pour notre part nous avons particip une session test anim e par 3 Coopanamiennes r cemment form es l autobiographie raisonn e Le groupe tait constitu de 6 Coopanamiens et moi m me Cette phase d observation participante a t un semi chec Si l observation des r actions des participants la pr sentation de l outil et la lecture des notices a pu nourrir ma r flexion je ne suis pas convaincue de l int r t de cet outil qui demande du temps mais aussi et su

entreprendre dans un cadre

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