Compte rendu
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1. emploi au pr fet auquel cas celui ci peut pr figurer les mesures prendre avant m me d engager la concertation avec les acteurs locaux M Fran ois Hissel Le mod le de pr vision des surcotes utilis par le Service de pr vision des crues n est pas le m me que celui d velopp par le SMIDDEST Leurs objectifs diff rent celui du SMIDDEST vise dans une perspective d am nagement tester des solutions de protection l autre tend dans une perspective op rationnelle pr voir l al a en temps r el Contrairement au mod le de pr vision des crues le r f rentiel inondation pour la Gironde prend en compte les d bordements ce qui modifie consid rablement la rapidit des calculs Dans un estuaire on ne rencontre pas tellement de probl mes de houle Or sur la fa ade atlantique peuvent survenir des inondations par surverse due au franchissement de la digue par la houle le mod le actuel ne le prend pas en compte Il faudrait appliquer sur la fa ade atlantique les mod les existants de propagation de la houle du large vers les c tes Ce serait un gros travail mais c est possible Est il possible de d cliner les r sultats de ces mod les de mani re op rationnelle Le CETMEZF s est pos la question au d but des ann es 2000 En consultant les personnes concern es nous avons r alis qu il existait un foss entre les d veloppements effectu s par les services du minist re et les besoins des ser2. mandat s le 9 avril pour une tude de principe sur la protection des diff rentes zones La premi re tape fut l laboration d une m thode visant expertiser tr s court terme les ouvrages en pr vision des grandes mar es de la fin mars Nous avons d abord labor en une journ e une typologie des ouvrages du d partement de mani re focaliser notre attention sur certains d entre eux avec nos partenaires conseil g n ral DDTM et relais territoriaux nous avons ainsi recens la totalit des travaux r alis s que nous avons report s sur un support cartographique puis nous les avons expertis s l aide des l ments disponibles et nous avons compl t cette premi re approche par un survol en h licopt re Au terme de ce travail nous avons retenu une quinzaine d ouvrages qui ont fait l objet d une expertise plus pouss e par moi m me par un coll gue de la DREAL Centre et par un membre du CETE du Sud Ouest Sept ont t identifi s comme des sites critiques susceptibles d tre l occasion des fortes mar es soit franchis soit rompus M le rapporteur Votre expertise portait sur les deux d partements M S bastien Dupray Non sur la seule Charente Maritime La deuxi me tape a consist expertiser les syst mes de d fense existants et tudier dans quelle mesure on pourrait les conforter les renforcer ou les compl ter Le premier principe que nous avons ret
3. re d ing nierie nous consid rons qu il existe des bureaux d tudes comp tents et que notre vocation n est pas de les concurrencer nous intervenons de mani re limit e sur des probl mes qui sortent de l ordinaire de mani re nourrir par la pratique l tat de l art Notre quatri me m tier est l assistance aux ma tres d ouvrage en priorit publics comme les directions g n rales du minist re les grands ports maritimes Voies navigables de France les directions r gionales de l environnement de l am nagement et du logement DREAL ou les directions d partementales des territoires et de la mer DDTM Nous travaillons galement sporadiquement pour d autres ma tres d ouvrage Enfin nous exer ons un m tier plut t atypique la direction technique et industrielle en s curit maritime et en signalisation ce titre nous concevons valuons et validons des mat riels pour les phares et les balises mission particuli rement importante pour la fiabilit de la s curit maritime qui mobilise non seulement des ing nieurs mais galement des ouvriers Vu l tendue de notre champ de comp tence nous disposons n cessairement de moyens limit s dans chacun de nos domaines d intervention Nous avons donc d cid de partager le savoir et de travailler en r seau avec des partenaires comme l IFREMER le Service hydrographique et oc anographique de la marine SHOM M t o France le Bureau de
4. dans les PPR sous le nom d tude SHOM de Bernard Simon de 1994 le document de 2008 correspond une actualisation des donn es sur la base desquelles ont t d finis les al as de r f rence des PPRN littoraux Mme Marie Line Reynaud A t il servi M t o France pour l annonce de la temp te M Jo l L Her Ce document ne sert pas annoncer des temp tes mais d finir l exposition aux risques d une zone et laborer un plan de pr vention Il indique l intensit du ph nom ne susceptible de se produire une fois tous les cent ans r f rence prise en compte dans les PPR M le rapporteur Quand on travaille l analyse des risques ou l tablissement d un PPR le CETMEF est la r f rence des services de l tat Avez vous une vision globale de l tat de protection du littoral fran ais Sur quels r seaux vous appuyez vous pour asseoir votre expertise M Jo l L Her Tout d pend quel niveau l on se situe S agissant de la recension des ouvrages de protection S bastien Dupray vous apportera des pr cisions Mais en amont on peut souhaiter disposer d une vision synoptique du risque littoral en France d ailleurs la directive europ enne Inondation impose que tout citoyen soit inform du risque d inondation dans sa zone de r sidence et encore plus en amont se pose la question d une connaissance globale de l tat des structures c ti res sur le litto
5. du mod le pour la Gironde que va vous pr senter Fran ois Hissel M Fran ois Hissel chef du d partement Recherche informatique mod lisation du CETMEF Le CETMEF n intervient pas en tant que ma tre d ouvrage mais en soutien au d veloppement et l expertise des mod les C est ce titre qu il a particip r cemment au d veloppement d un mod le de pr vision des surcotes sur l estuaire de la Gironde qui utilise comme donn es d entr e des donn es m t orologiques telles que le vent ou les pressions des donn es d tats de mer comme les mar es ou les surcotes ainsi que des donn es fluviales provenant du Service de pr vision des crues comme les d bits de la Dordogne et de la Garonne afin de pr voir ch ance de 48 heures les hauteurs d eau dans tout l estuaire de la Gironde Cet outil a t r alis sous la ma trise d ouvrage du Service de pr vision des crues Littoral Atlantique par M t o France et le SCHAPI le CETMEF est intervenu en tant qu expert pour le d veloppement du mod le On a d abord valu les mod les existants sur la Gironde et l on a retenu un mod le mis au point par EDF apr s la temp te de 1999 l adaptation duquel on a proc d partir de 2005 Le nouveau mod le est pr op rationnel depuis octobre 2009 Coupl aux donn es de M t o France il permet la pr vision en temps r el il lui reste une validation obtenir avant d tre op
6. logiciel Osiris qui pourrait tre utile cette fin il pr pare en parall le une th se car il nous importe que nos ing nieurs disposent d une formation en doctorat afin de renforcer leur position l international Ils r pondront avec plus de pr cision que moi vos questions sur les zones littorales la gestion des traits de c te l tat de l art pour la r alisation des ouvrages de d fense la recherche sur les digues et les ouvrages c tiers la gestion des risques et les guides m thodologiques M le pr sident Maxime Bono Pouvez vous pr ciser la nature de votre partenariat avec M t o France Comment participez vous ce que l on appelle l oc anographie op rationnelle Quels sont les rapports entre les houlographes du CETMEF et les mar graphes du SHOM M Jo l L Her chef du d partement Environnement am nagement littoral et c tier du CETMEF Le CETMEF est charg de la mesure de la houle Nous transmettons nos informations M t o France afin qu elles soient int gr es sa cha ne de pr vision Le r seau de houlographes dont l existence tait menac e jusqu il y a environ trois ans a t p rennis et inscrit dans notre contrat d objectifs et de moyens M t o France participe aux r unions annuelles de programmation et d orientation dans ce domaine Par ailleurs nous participons au projet partenarial PREVIMER pilot par l IFREMER auquel M t o Franc
7. recherches g ologiques et mini res BRGM l Institut de recherche pour l ing nierie de l agriculture et de l environnement le CEMAGREF et les centres d tudes techniques de l quipement CETE qui en raison de leur diss mination sur l ensemble du territoire sont un relais tr s important S agissant de nos moyens nous employons 240 personnes pour un budget de fonctionnement d environ 2 millions d euros Nous menons en outre des tudes financ es par les directions g n rales du minist re pour un montant annuel de quelque 1 million d euros Enfin nous avons la capacit de faire travailler les CETE hauteur de 2 3 millions d euros par an Permettez moi de vous pr senter les collaborateurs qui m accompagnent Olivier Piet directeur adjoint poss de vingt ans d exp rience dans la maison je ne suis pour ma part la t te du CETMEF que depuis quelques mois Jo l L Her galement depuis vingt ans au CETMFF est le chef du d partement Environnement am nagement littoral et c tier S bastien Dupray sp cialiste des ouvrages c tiers poss de une exp rience internationale il a notamment particip dans le cadre de ses travaux en Angleterre l laboration du Guide Enrochement version fran aise du Rock Manual Fran ois Hissel chef du d partement Recherche informatique mod lisation est impliqu dans la gestion des crises dans la mesure o il participe au d veloppement d un
8. XELIS LEGISLATURE Compte rendu Marai 4 mai 2010 Mission d information S ance de 18 heures 15 sur les raisons des d g ts provoqu s par la temp te Xynthia Compte rendu n 6 i SESSION ORDINAIRE DE 2009 2010 Audition ouverte la presse de M Jean Yves Le Ven directeur du Centre d tudes techniques maritimes et fluviales CE PMR EA I E A E S E 2 Pr sidence de M Maxime Bono ASSEMBL E NATIONALE M le pr sident Maxime Bono Nous recevons M Jean Yves Le Ven directeur du Centre d tudes techniques maritimes et fluviales CETMEF accompagn de quatre de ses collaborateurs Messieurs je vous remercie d avoir r pondu notre invitation Le CETME F est un service technique central comp tence nationale sp cialis dans l ing nierie c ti re Je vous propose monsieur le directeur de nous pr senter bri vement le CETMFF ses savoir faire et surtout le regard qu il porte sur l al a que nous avons connu sur les m thodes de pr visibilit et sur les coop rations engag es Nous vous poserons ensuite quelques questions M Jean Yves Le Ven directeur du CETMEF Le Centre d tudes techniques maritimes et fluviales est rattach au minist re de l cologie de l nergie du d veloppement durable et de la mer Il compte 240 agents implant s sur cinq sites 80 personnes travaillent au si ge Compi gne et autant l tablissement principal Brest un autre tablissement e
9. apporter une aide en ce domaine Il fournit un cadre m thodologique qui aide se poser les bonnes questions quelles sont les ressources dont dispose la commune quels risques est elle soumise comment les quantifier etc Une fois que l on a r pondu ces questions le logiciel produit directement le plan de sauvegarde M le rapporteur Sur la base de quel standard M Fran ois Hissel Un guide pour l laboration des PCS a t labor par l Institut des risques majeurs IRMA de Grenoble et diffus par le minist re de l int rieur Le plan produit par notre logiciel r pond au format pr conis On saisit les donn es du plan de pr vention du risque inondation les enjeux sur la commune et les ressources dont celle ci dispose pour faire face aux risques M le rapporteur Pensez vous qu un plan de sauvegarde bien tabli soit de nature pallier un v nement comme Xynthia M Fran ois Hissel Si un plan de sauvegarde ne r pond pas toutes les questions au moins vite t 1l de se les poser au moment de la crise on dispose de la m thode suivre Pour un al a du type submersion le probl me du PCS c est son chelle souvent la submersion d passe le cadre de la commune C est pourquoi nous avons engag des d veloppements largement financ s par les tablissements publics de bassins visant un changement d chelle d Osiris de mani re passer de l chelon de la commune celui d
10. cadre il est essentiel de nouer des liens avec d autres organismes comme nous l avons fait pour la r alisation du Guide de gestion du trait de c te M Dominique Caillaud Vous avez fait tat de votre mission d assistance aux DDTM Or celles ci ont t le bras technique des pr fets lors de la d finition des zones noires Avez vous jou un r le d expert en la mati re M Jean Yves Le Ven la demande de la DGPR le CETMEF est en effet intervenu sur les crit res ayant servi la d finition des zones noires M Jo l L Her Par une lettre de mission envoy e le 16 mars 2010 le directeur g n ral de la pr vention des risques Laurent Michel nous a sollicit s S bastien Dupray et moi m me afin de fournir un appui technique au pr fet de la Charente Maritime Ma mission portait sur la d finition des zones fort danger celle de S bastien Dupray sur le diagnostic des ouvrages et la reconstruction des digues Des experts de la direction r gionale de l environnement de l am nagement et du logement DREAL Centre et de la DREAL Midi Pyr n es ont galement t d sign s Au total nous tions sept experts Nous avons effectu notre travail pour partie en commun les deux th matiques s tant rejointes Notre mission consistait apporter des l ments explicatifs aux crit res d finis par une note adress e le 18 mars par M Carenco directeur de cabinet de M Jean Louis Borloo aux deux pr fe
11. de retour de cent ans qui sert de r f rence l laboration des PPR sauf si un v nement plus intense survient M le pr sident Maxime Bono Pour pr voir la valeur des surcotes M t o France utilise t il cet outil statistique M Jo l L Her Le m tier principal de M t o France est la pr vision Il s agit ici d un outil de climatologie qui donne une information sur le niveau marin extr me centennal Pour r aliser des pr visions il faut faire des assimilations de donn es Notre apport en la mati re se limite la fourniture M t o France de nos donn es de houle M Jean Louis L onard rapporteur Cinq heures avant la catastrophe M t o France ne pr voyait qu un m tre de surcote Qui en France est capable de calculer douze heures l avance le niveau de surcote en fonction des donn es dont dispose M t o France sur les mar es les vents et les pressions M Jo l L Her Ce sont M t o France et le Service central d hydrom t orologie et d appui la pr vision des inondations SCHAPT qui sont charg s de r aliser les pr visions et de lancer les alertes M le rapporteur Quel est votre r le vous M Jo l L Her En ce qui nous concerne nous ne sommes pas charg s de produire de la pr vision m t orologique ni oc anographique Nous contribuons la production des mod les qui servent aux services charg s de la pr vision Nous avons notamment particip l laboration
12. e l intercommunalit et du d partement M Jean Yves Le Ven Pour r pondre la derni re question de Mme Got les programmes et les m thodes que nous tablissons sont la disposition de nos tutelles Notre vocation n est pas de faire mais d aider faire Cela suppose dans un premier temps que l on fiabilise les programmes et dans un deuxi me temps que l on produise des modes d emploi aussi clairs que possible afin qu un d bat puisse avoir lieu en toute transparence et qu il n y ait pas d inconnues sur les possibilit s de nos produits et leurs domaines de validit Des mod les ne r pondent jamais 100 un probl me il faut tre conscient de leurs limites M le rapporteur Pensez vous avec votre niveau d expertise et d exp rience que la m thode qui a t utilis e avec les r sultats que l on conna t est cr dible M Jean Yves Le Ven Nous tions soumis des d lais auxquels nous ne pouvions nous soustraire Nous avons proc d avec autant d honn tet scientifique que possible Nous avons produit des aides la d cision que je qualifierai du premier ordre de grandeur et qui sont par cons quent entach es d une certaine incertitude Avec davantage de temps nous aurions pu produire ce que nous appelons des analyses au deuxi me ordre qui auraient t plus longues plus complexes qui auraient mobilis davantage de personnes mais dont le degr de pr cis
13. e et le SHOM sont associ s qui vise la diffusion de diverses donn es d oc anographie op rationnelle et b n ficie de la collaboration d organismes priv s soutenus par des p les de comp titivit Mer comme PREVICOT La principale action que nous avons men e en commun avec le SHOM s agissant des risques littoraux fut l laboration d un CD Rom contenant des cartes de niveaux extr mes de la mer obtenues en cumulant les effets de la mar e et des surcotes m t orologiques suivant une m thode mise au point par Bernard Simon du SHOM en r ponse une commande du CETMEF Ce document dont je vous ai apport quelques exemplaires sert de r f rence pour fixer les niveaux extr mes utilis s comme donn es d entr e pour l laboration des plans de pr vention des risques naturels pr visibles PPR L avantage c est que l unit de mesure est l IGN69 et non la cote marine M le pr sident Maxime Bono Cet outil permet il si l on poss de une bonne connaissance de la topographie au del des ouvrages de d fense et du trait de c te de pr voir ce qui se passerait en cas de submersion M Jo l L Her Il fournit en tout cas la donn e qui doit tre saisie dans les outils de simulation afin d obtenir des donn es spatialis es M Dominique Caillaud Vous disposiez de ce calcul le 28 f vrier dernier M Jo l L Her Non il s agit d une valuation des niveaux marins extr mes pour une p riode
14. e le niveau d eau la vitesse du vent ou le niveau de houle par cons quent plus on se prot ge plus la situation sera dramatique si l ouvrage vient tre d pass Ensuite de tels ouvrages n cessitent une auscultation r guli re et un minimum d entretien faute de quoi on ne peut pas garantir que l ouvrage ne c dera pas C est un probl me qui ne rel ve pas uniquement de la technique mais galement de la maintenance M le rapporteur C est un probl me de gestion des risques M S bastien Dupray De gestion de la protection M Jean Yves Le Ven Il faut galement tenir compte de l volution de la plage devant la d fense de c te Si la plage est d graiss e son r le de filtre par rapport la houle s att nue En d autres termes la houle devient plus agressive Une direction de houle durant plusieurs hivers peut avoir pour cons quence que la plage se soit anormalement d graiss e auquel cas une temp te peut se r v ler particuli rement dangereuse Il n y a jamais de certitude en la mati re cela n cessite un suivi non seulement de l ouvrage mais galement de son environnement Mme Pascale Got En Gironde le r f rentiel inondation va nous permettre de d finir des zones d expansion des crues Ce r f rentiel est il transposable au littoral et si oui dans quels d lais Permet il de d terminer une grille d intervention au moment d un al a Enfin le livrez vous avec son mode d
15. els sites avez vous expertis M S bastien Dupray Sept sites en tout Loix Nieul sur Mer les Boucholeurs Aytr la pointe de Fouras Boyardville et la Faute sur Mer M Dominique Caillaud Vous n avez pas cherch savoir pour chaque site quel tait le ma tre d ouvrage M S bastien Dupray Notre travail ne prendra une forme physique qu partir du moment o un ma tre d ouvrage prendra la responsabilit premi rement de proc der une valuation int grant d autres enjeux concernant par exemple l am nagement l architecture ou l usage du site et de faire en cons quence un choix soci tal deuxi mement d engager des tudes techniques compl mentaires g otechniques hydrauliques s dimentologiques troisi mement de r aliser des investigations r glementaires au titre de la loi sur l eau ou de la l gislation sur les sites On ne peut pas pr sumer du r sultat de ces op rations Il se pose en outre la question du financement long terme et des comp tences mobiliser Les principes que nous avons mis en avant sont purement techniques M le rapporteur De tels ouvrages permettraient ils de prot ger les zones noires M S bastien Dupray Venant du g nie civil et ayant fait mon doctorat sur les enrochements je suis bien plac pour savoir que les ouvrages ne sont pas infaillibles D abord un ouvrage est con u en fonction d v nements de r f rence comm
16. enu c est que l ouvrage procure un niveau de protection compatible avec l v nement contre lequel on souhaite se prot ger en l occurrence la comparaison du niveau d eau atteint lors du passage de Xynthia avec le niveau des ouvrages existants a permis de d terminer si une protection plus haute tait n cessaire Deuxi me principe il faut que la protection soit continue c est dire que les points hauts autour de la zone prot ger soient reli s par des ouvrages des digues des portes ou des dunes Bien souvent ce principe de continuit s est r v l d faillant soit que les ouvrages aient t contourn s soit que localement l eau se soit engouffr e par une passe laiss e sans porte Troisi me principe il convient de garantir le niveau de s ret c est dire la r sistance m canique des ouvrages Si des ouvrages tr s hauts sont pouss s l int rieur des terres ou rod s sous l action de la mer ils ne donneront pas le niveau de protection attendu Cette expertise est particuli rement complexe dans le cas des syst mes naturels compos s d une digue et d un cordon Enfin nous avons pris en consid ration le caract re plus ou moins rustique de la protection en effet une digue en terre avec des enrochements et un syst me sophistiqu soul veront des enjeux de gestion totalement diff rents dans la mesure o ce dernier pour ne pas montrer de d faillance n cessitera beaucoup d e
17. ion aurait t sup rieur Je pense en mon for int rieur que collectivement l ensemble des acteurs a r pondu le mieux possible vu les d lais impartis Il reste que les aides la d cision sont entach es d une certaine incertitude M le pr sident Maxime Bono Messieurs je vous remercie de la pr cision de vos r ponses lt gt lt Membres pr sents ou excus s Mission d information sur les raisons des d g ts provoqu s par la temp te Xynthia R union du mardi 4 mai 2010 18h 15 Pr sents M Maxime Bono Mme Marie Odile Bouill M Dominique Caillaud M Fr d ric Cuvillier Mme Claude Darciaux Mme Pascale Got M Louis Gu don M Christian Kert Mme Marguerite Lamour M Jean Paul Lecoq M Jean Louis L onard M Jean Proriol Mme Marie Line Reynaud M Dominique Souchet Excus s M Jean Luc Pr el M Jacques Remiller
18. ntretien un ma tre d ouvrage comp tent et l engagement de ce dernier assurer la maintenance de l ouvrage durant cinquante cent ans M le rapporteur Votre expertise portait elle sur l existant ou sur la prospective M S bastien Dupray Sur les deux l expertise portait sur l existant mais lorsque nous notions des d faillances nous examinions s il tait possible de les combler Il ne s agissait toutefois que d une tude de principe car dimensionner et concevoir plusieurs kilom tres d ouvrages prend plusieurs mois M le rapporteur De combien de temps disposiez vous pour r aliser ce travail M S bastien Dupray De quelques jours au maximum ce qui tait suffisant pour une tude de principe Dans ce d lai on ne pouvait gu re faire davantage notamment tudier les aspects g otechniques Si un ma tre d ouvrage d cidait de passer l action de nombreuses questions resteraient ouvertes M le rapporteur Avez vous conseill la r alisation d ouvrages dans certaines zones M S bastien Dupray Nous avons tudi diff rents sc narios de protection en pr sentant chaque fois leurs avantages et leurs inconv nients Ceux qui nous ont paru techniquement viables ont t int gr s aux r flexions globales Nous n avons pas retenu un projet en particulier parce que la d cision revient au ma tre d ouvrage en fonction d une multiplicit d enjeux M le rapporteur Qu
19. pr sident Maxime Bono Dans les d lais fix s il tait donc possible de d limiter un p rim tre mais un travail plus approfondi tait n cessaire si l on voulait avoir une r elle connaissance des ph nom nes M Jo l L Her Dans les conseils m thodologiques nous avons soulign qu il fallait faire les choses tout en se conservant la possibilit d y revenir Nous tions conscients que les agents charg s de r aliser une d limitation en tant soumis de telles contraintes ne pourraient parvenir un r sultat totalement satisfaisant M Jean Paul Lecoq Il est bien vident que le directeur de cabinet du ministre n a pas la comp tence n cessaire pour d terminer le niveau de risque Qui l a conseill Est ce vous monsieur le directeur M Jean Yves Le Ven En ce qui me concerne je n ai pas t consult pr cis ment sur ce point Toutefois il existe d autres personnes comp tentes notamment la DGPR qui ont pu l amener prendre une telle d cision M Jo l L Her Par ailleurs sa note ne nous tait pas adress e M le rapporteur Dans le cadre de votre mission avez vous pris en consid ration l tat des ouvrages qu il s agisse des ouvrages existants ou du potentiel de protection des sites M S bastien Dupray C tait l objectif du deuxi me volet de la mission du 18 mars qui visait r aliser une expertise pour la reconstruction des digues Nous avons ensuite t
20. ral fran ais Le CETMEF a produit dans les ann es 1980 le Catalogue s dimentologique des c tes fran aises atlas g n ral donnant des informations sur l rosion et le recul des c tes ainsi que sur les risques de submersion Une cons quence malheureuse de la d centralisation fut d ter l tat toute vision synoptique en la mati re Nous avons pris les choses en main en lan ant une tude de vuln rabilit qui a abouti la recension bibliographique d taill e des tudes r gionales existantes sur les risques leur volution et la gestion du littoral nous avons galement cartographi les zones basses fran aises au dessous des niveaux de r f rence centennaux Cette tude qui est en cours de publication sera diffus e l occasion de la relance des PPR cons cutive Xynthia M S bastien Dupray Le terme d ouvrage de protection du littoral recouvre des r alit s tr s diverses depuis les digues et les structures naturelles comme les cordons littoraux ou les dunes qui prot gent contre les submersions et les inondations jusqu aux ouvrages de lutte contre l rosion notamment en pied de falaise Le travail de recensement de l existant est tr s lourd Dans la famille des ouvrages de protection contre les submersions et les inondations coexistent des ouvrages proprement parler et des syst mes naturels complexes qui n cessitent une approche non de g nie civil mais naturaliste Dans ce
21. rationnel probablement d ici la fin du semestre Ce mod le permet de pr voir les hauteurs d eau dans tout l estuaire de la Gironde avec une marge d erreur de 10 30 centim tres ce qui est tr s satisfaisant eu gard l amplitude de la mar e qui atteint plusieurs m tres en ce lieu M Jean Yves Le Ven Des mod les du m me type pourraient tre utilis s pour d autres zones Il s agit d outils relativement complexes dont la mise au point n cessite beaucoup de soin L exp rience de Xynthia nous conduit consid rer qu il serait pertinent de d velopper aussi rapidement que possible des mod les adapt s aux zones les plus fragiles qu il s agisse d estuaires ou de littoraux Il conviendrait de mobiliser des ing nieurs et des chercheurs pour mettre au point plusieurs mod les en parall le et de trouver les financements n cessaires M le pr sident Maxime Bono Nous avons pr vu d auditionner le Syndicat mixte pour le d veloppement durable de l estuaire de la Gironde SMIDDEST Mme Marie Line Reynaud Je note que le CD Rom Statistiques des niveaux marins extr mes a t r alis en 2008 A qui est il destin A t il t utilis des fins de pr vision avant la temp te Par suite de la temp te Xynthia vos missions vont s accro tre disposerez vous des financements n cessaires pour mener en parall le vos cinq m tiers M Jo l L Her Les Statistiques sont r f renc es
22. rtenariat avec le Laboratoire national d hydraulique et d environnement d EDF et avec l cole nationale des ponts et chauss es Nous travaillons galement ponctuellement avec d autres organismes comme l Institut fran ais de recherche pour l exploitation de la mer IFREMER Brest Notre deuxi me m tier consiste tablir autant que faire se peut des r gles de l art gr ce la r daction et la diffusion de notices techniques et de guides m thodologiques comme le Guide Enrochement En outre afin d assurer la diffusion la plus large possible de ces r gles nous sommes particuli rement impliqu s dans la formation qu il s agisse de la formation initiale nous accueillons de jeunes ing nieurs pour qu ils pr parent des th ses de doctorat et nous donnons des cours dans plusieurs coles ou de la formation continue pour l instant orient e pr f rentiellement vers les services comp tents mais qui peut s largir vers les collectivit s territoriales Notre troisi me m tier est l expertise Nous sommes intervenus il y a plusieurs ann es l occasion du sinistre du port de Nice le chef de service de l poque avait particip l expertise de cette catastrophe Nous participons galement en tant qu experts l am nagement de Port 2000 au projet de r tablissement du caract re maritime du Mont Saint Michel et au projet de route du littoral sur l le de la R union En mati
23. ssivement tendu au r seau terrestre particuli rement important en situation de crise Nous agissions surtout pour le compte de la direction des routes en cas d inondations ou de temp tes de neige Ce secteur est en mutation profonde avec la substitution des liaisons num riques aux r seaux radio et avec la g olocalisation nous tudions notamment la mise au point de l e navigation la navigation guid e par Internet dans le domaine non seulement maritime mais galement fluvial Enfin nous intervenons en mati re d environnement et d am nagement littoral c tier et fluvial en liaison avec la direction g n rale de la pr vention des risques DGPR et avec la direction de l am nagement du logement et de la nature DGALN du minist re de l cologie de l nergie du d veloppement durable et de la mer Nous exer ons cinq types de m tiers Notre premier m tier a trait la recherche au d veloppement et l innovation Dans ce domaine le Centre s appuie sur trois laboratoires cr s en commun avec des universit s le laboratoire d hydraulique num rique en partenariat avec l universit de technologie de Compi gne un laboratoire qui d veloppe des mod les physiques sur les transferts de s diments en partenariat avec l Universit de Bretagne occidentale et le laboratoire Saint Venant sur l le de Chatou qui d veloppe des mod les r duits physiques et des mod les num riques en pa
24. st implant Bonneuil sur Marne deux agences situ es Nantes et Aix en Provence accueillent chacune une vingtaine d agents Le CETMEF a quatre domaines d action principaux Il intervient en mati re de transports et de multimodalit notamment pour le compte de la direction g n rale des infrastructures des transports et de la mer DGITM Nous apportons ainsi une aide technique aux ports sur leurs projets de digues par exemple pour Port 2000 au Havre de quais pour Fos XXL Marseille d am nagements pour le terminal m thanier de Dunkerque Nous sommes galement un soutien de Voies navigables de France VNF notamment pour le canal Seine Nord Europe et nous participons en support technique au Grenelle de la mer dans le cadre du groupe de travail sur les ports du futur Le CETMEF intervient galement dans le domaine de la s curit et de la signalisation maritimes en soutien de la direction des affaires maritimes Nous d veloppons des moyens modernes de surveillance du trafic maritime utilis s notamment dans les centres r gionaux op rationnels de surveillance et de sauvetage en mer CROSS Nous assurons en outre la modernisation et la maintenance des phares et balises appellation traditionnelle d un service cr en 1792 Troisi me secteur les t l communications l origine il s agissait plus pr cis ment de la radiocommunication maritime mais notre domaine d intervention a t progre
25. te tudier les moyens de prot ger nos concitoyens M Jo l L Her En effet le territoire fran ais est loin d tre couvert par des PPR Pour le moment seules quelques zones sont concern es M Jean Paul Lecoq Qui les a choisies M Jo l L Her Ce sont les pr fets qui fixent les priorit s Dans le cadre de l laboration de PPR sur l ensemble des zones littorales qui correspond la mise en uvre d une d cision du Grenelle de la mer les pr fets sont charg s de d terminer les zones les plus soumises au risque M le rapporteur Pour revenir notre sujet suivant quelle m thode ont t tablis les crit res qui vont conduire d truire des habitations qui avaient t pargn es par la temp te Des personnes sont venues sur le terrain pour prendre des photos et mesurer les hauteurs pr sum es atteintes par l eau Cela vous para t il raisonnable sachant le temps n cessaire l tablissement d un PPR M Jo l L Her C est un probl me philosophique M le rapporteur Je vous assure que cela n a rien de philosophique M Jo l L Her Disons que de fa on g n rale la qualit d une r ponse d pend du d lai imparti n anmoins il est possible de r pondre toute question dans un laps de temps donn En l occurrence les d lais taient particuli rement tendus puisque la mission nous a t confi e le vendredi pour un r sultat attendu le mercredi suivant M le
26. ts Cette note donnait d j des l ments m thodologiques pour la d limitation des zones fort danger Cependant ces crit res ne sont pas d application simple en particulier celui relatif la vitesse du courant vu qu il n existe pas de mesure disponible Il a fallu travailler dans un d lai incompatible avec un r sultat totalement av r M le rapporteur Qu est ce dire M Jo l L Her Pour obtenir une donn e courantologique il convient de mettre en uvre un mod le et de disposer des donn es adapt es M le pr sident Maxime Bono Tandis que l vous vous tes bas s sur des murs abattus des calculs de r sistance M Jo l L Her Plus exactement nous avons donn des l ments m thodologiques pour ce faire M Dominique Caillaud Par qui le travail a t il t r alis M Jo l L Her Par la DDTM de Charente Maritime M Dominique Caillaud Et en Vend e M Jo l L Her ma connaissance par la DDTM de Vend e M Dominique Caillaud Est ce elle qui a fix un m tre d eau le niveau du p ril imminent M Jo l L Her Cette indication figurait d j dans la note de M Carenco au pr fet M Jean Paul Lecoq Vous avez voqu une relance des PPR ce qui laisse entendre qu il n existe pas actuellement de PPR de submersion marine sur la totalit du littoral fran ais Pourquoi faut il chaque fois attendre une catastrophe pour que l administration se remet
27. vices de secours Nous avons donc cherch tendre notre mission de la pr vision de l al a vers la gestion des risques Nous avons particip entre 2000 et 2003 au projet europ en Osiris dans le cadre duquel nous avons d velopp un prototype de logiciel qui partir des r sultats des mod les de pr vision des inondations produit un plan d action utilisable par les communes Il s est av r que ce plan correspondait exactement au plan communal de sauvegarde PCS prescrit par la loi de modernisation de la s curit civile de 2004 Nous avons donc d cid d industrialiser le logiciel avec l aide de l tablissement public Loire et nous avons con u des sessions de formation l laboration des PCS Le logiciel a t diffus une centaine de communes du bassin de la Loire En 2006 l tablissement public d am nagement de la Meuse et de ses affluents s y est int ress l a coupl son mod le de pr vision des crues Mo se et l a diffus une centaine de communes Le logiciel est donc utilis actuellement par deux cents communes fran aises Au CETMFF nous pensons qu il est susceptible d int resser toutes les communes soumises des risques d inondation notamment celles qui ont l obligation d laborer un PCS Je crois savoir que parmi les communes touch es par la temp te Xynthia celles qui ont mis en place de tels plans sont peu nombreuses Notre logiciel pourrait leur
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