Dimensions symboliques et socioculturelles du vieillissement
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1. tudes s organisent en des configurations qui associent des l ments factuels et des l ments socioculturels dont la compr hension peut tre facilit e par les distinctions op r es par l analyse Le concept d urbanit semble en mesure de rendre intelligible les pratiques observ es empiriquement Il se pr sente sous trois dimensions compl mentaires une dimension morphologique ou spatiale partir de l habitat une dimension institutionnelle reposant sur les politiques sociales en direction de la population et une dimension politique ou civique qui d bouche sur une pratique de la citoyennet Localisation capital social participation d finissent l urbanit des personnes g es de 65 ans et plus Loin d puiser le concept d urbanit la r flexion men e ici repose sur trois interrogations La premi re partie traite du rapport l espace c est dire l tendue sous trois modalit s un habitat intra muros un habitat p riurbain d fini comme un espace rural situ dans l attraction d un centre urbain un habitat rural essentiellement partir du village La seconde partie traite de la sociabilit c est dire aux relations avec autrui formelles ou informelles La troisi me partie examine la mobilit d placement c est dire la distance comme ma trise de l environnement Ces trois aspects d bouchent sur des l ments en interaction qui ne trouvent du sens que si les aspects symboliqu2. Sans aller jusqu une d finition statutaire des enfants comme aidants familiaux les relations familiales constituent une caract ristique des formes de sociabilit L incidence des niveaux de revenus Traversant ces l ments symboliques les niveaux de revenus contribuent diff rencier les activit s et les formes de sociabilit Si l opposition culture de masse culture cultiv e peut s att nuer avec l ge notamment avec l importance que prend la t l vision l association des revenus aux caract ristiques culturelles renforce les diff rences entre les individus c Une centration sur le corps comme effet de l ge L tude men e par le laboratoire de psychologie de Besan on a soumis 63 entretiens une analyse automatique du discours logiciel tropes qui met en regard les entretiens les individus et les th mes qu ils utilisent Ces donn es sont ensuite trait es selon un mod le statistique donnant lieu une analyse factorielle des correspondances L axe horizontal vers soi vers le social Les auteurs retiennent l hypoth se que cet axe se tend sur deux p les dont les centres d int r t se situent vers soi ou vers le social Une premi re segmentation entre deux p les permet de d finir l axe horizontal partir des individus et de leurs th matiques Le p le qui organise la partie n gative de l axe est le fait de femmes seules regroupe trois locataires sur les 8 de l chanti
3. est un indice du vieillissement que les int ress s admettent comme un fait Dans les cas interview s il s agit toujours de petits logements studio ou F2 dont les titulaires sont locataires non motoris s et isol s Ils sont plut t de cat gories interm diaires ou de milieux populaire Le fait que ces logements rel vent d une politique pr vue pour cette cat gorie d ge fait passer au second plan l importance du statut locatif et son corollaire savoir la transparence de la gestion Qui en effet g re les r sidences c est dire qui s adresser en cas de m contentement ou simplement de r clamations Comment se r partissent les comp tences et les responsabilit s entre le CCAS la municipalit l office d HLM ou la soci t de gestion Ces questions que les int ress s se posent ne trouvent pas toujours de r ponse claire aupr s des institutions Ill les subissent donc sans satisfaction Les critiques suscit es par le logement sont refoul es par le sentiment d avoir eu de la chance d avoir une place dans cette forme d habitat en effet les demandes sont abondantes pour un habitat intra muros et dans ce quartier en centre ville Les critiques qui sont exprim es portent sur les formes d un habitat sp cifique ou d un habitat social et r sultent du rapport locataire propri taire La taille ou la surface du logement est ainsi voqu e dans la mesure o r duite elle emp che d h berger un p
4. les loisirs donnant lieu des d placements favorisent les rencontres au sein d une m me g n ration voire dans des groupes ayant une forte homog n it sur le plan de l origine socioprofessionnelle Le temps qui est lib r par l autonomie des enfants et qui n est plus compt comme en p riode d activit favorise la reprise de liens amicaux que les obligations professionnelles avaient espac es ou stimule la pratique d activit s jusque l d laiss es promenades ou ballades p destres en couple en groupe parfois pour des s jours de plusieurs jours activit s culturelles mus es cin ma rencontres expositions Voyages vill giatures consommations culturelles Ces activit s concernent plus particuli rement les loisirs organis s qui sont pratiqu s apr s la retraite et s adressant des m nages solvables Activit s caract re social id ologique ou confessionnel Ce dernier champ s inscrit souvent dans l histoire personnelle du sujet et contribue maintenir au travers du temps une certaine permanence id ologique qui associe l engagement le service et la conviction Le b n volat devient possible parce que le quotidien est assur par ailleurs et que le sujet peut librement affect son temps a des activit s qui expriment ses convictions et le souci d tre utile b Aspects symboliques des pratiques culturelles Les formes de sociabilit dont nous venons de faire la typologie s inscrive
5. LE COLLEGE DES ECONOMISTES DE LA SANT DEUXI ME CONF RENCE VIEILLISSEMENT ET HABITAT DIMENSIONS SYMBOLIQUES ET SOCIOCULTURELLES DU VIEILLISSEMENT Paul WALLEZ CRESGE La d mographie affecte directement la socialit et les formes de solidarit sociale La socialit aujourd hui urbaine s exprime par le mode de vie sensible l augmentation de l esp rance de vie ses variations selon les sexes les professions ou les r gions place d volue aux groupes d ge dans l organisation actuelle etc La pr sente communication s int resse de mani re privil gi e aux dimensions socio culturelles ou symboliques de ce ph nom ne Nous allons interroger le vieillissement sous trois angles celui du rapport l espace la sociabilit et la mobilit A partir d exemples issus d tudes empiriques de nos propres travaux et de la bibliographie r cente nous montrons que ces trois aspects sont li s qu ils forment syst me et qu ils donnent lieu des variations qui affectent directement les politiques publiques Le vieillissement des personnes par son ampleur bouscule les syst mes tablis rend caduques les compromis en place et en introduisant du dynamisme fait merger des exigences nouvelles que les politiques publiques doivent affronter Les dimensions symboliques li es au fonctionnement social d voilent des aspects inattendus de nature modifier les politiques locales En conclusion on tente de sugg rer des p
6. alyser le deuil de l objet voiture chez les personnes g es de 70 ans et plus Espinasse 2006 Alors que les femmes associent l automobile des l ments positifs comme libert autonomie ind pendance les hommes voquent plus volontiers la s curit et la vitesse mais tous l associent loisirs vacances tourisme les parisiens seuls pollution contraventions embouteillages Pourquoi on arr te Les circonstances sont diverses soit du fait du d c s du conjoint d un changement de r sidence d une diminution des sorties des probl mes fianciers ou suite une prise de conscience de d une insuffisance de l acuit visuelle Cette d cision est souvent prise par l individu lui m me moins souvent sur avis m dical et le m decin est la seule autorit reconnue comme l gitime en la mati re Le v cu de l arr t de conduire une souffrance plus qu un gain L arr t de la conduite pose la question du recours d autres modalit s de d placement qui cache mal l aveu d une entr e dans la d pendance Il s agit d une perte d un sentiment de perte en mati re de loisirs d autonomie et de libert ce qui g n re frustration et sentiment d isolement Les gains que cet arr t repr sente conomie financi re diminution de l angoisse devant les responsabilit s sont moindres que le sentiment de perte et l angoisse de la fin Pour ceux qui conduisaient encore l id e d arr ter provoque une tri
7. arent ne f t ce que pour une nuit et p se sur la vie socio affective des r sidents L quipement est aussi critiqu les sanitaires les WC trop bas l absence de douche dans les salles de bains L entretien g n ral qui n cessite une r habilitation et une remise aux normes chappe ainsi compl tement aux interventions des m nages et surtout aux femmes seules Enfin la gestion g n rale de la r sidence est aussi mise en cause que faire si un r sident 80 ans et plus est victime d un malaise la nuit Le logement en soi all ge les charges pour l individu ou le couple mais son fonctionnement suppose encore des am liorations sans que le point de vue des r sidents ne soit sollicit ou entendu Les avantages sont li s l environnement commerces proximit possibilit s de s y rendre pieds transports en commun lieux de distraction b L habitat p riurbain Tous les m nages habitant en p riurbain que nous avons consult s sont propri taires de maisons individuelles mais se r partissent dans les deux groupes d ge initialement pr vus les 65 79 ans et les 80 ans et plus Ils vivent en couple et sont tous encore motoris es sauf une femme veuve qui a par ailleurs des probl mes de mobilit Ces m nages sont de classe moyenne sup rieure Habitant en p riph rie de Lille 7 ils occupent des maisons pr vues pour des familles qui sont maintenant devenues trop vastes leur entretien pose la question de
8. certaines r gions agglom rations de Lille n am ne aucune diff rence mais il faut noter que dans certaines zones les TC peu accessibles ne donnent aux utilisateurs que peu de choix La voiture particuli re est donc un moyen tr s utilis Si la diff rence dans la d tention du permis de conduire existe entre les sexes il s agit d une effet de g n ration l avenir tend une r partition identique A partir de 80 ans la population masculine un taux d abonnement aux Transports Collectifs plus important passant de 15 30 alors que la population f minine passe 33 17 La mobilit est ainsi plus importante pour les hommes de ce fait Enfin le mode de d placement marche TC voiture passager et voiture conducteur varie avec l ge et l urbanisation la marche y gagne avec le temps plus et plus vite en zone dense alors qu en zone moins dense la voiture conducteur r siste plus longtemps et la voiture passager augmente Les motifs de d placement Viennent en t te les d placements pour achats 2 3 loin devants les visites loisirs ou promenades Le poids des achats tend se d velopper en fonction de l ge et du sexe Les hommes se d placent plus pour les loisirs et les accompagnements que les femmes et ils se d placent plus en voiture conducteur qu en voiture passager que celles ci b Mobilit et habitat La mobilit est une condition pour garder son autonomie Celle ci se trouve essentiell
9. e de la mort 4 Pour illustrer la th orie du vieillissement comme processus relationnel Vincent Caradec propose deux id aux types Le premier peut se r sumer par l impression de ne pas se sentir vieillir Certes l ge est l mais ne marque aucune rupture avec ce que l on a t donc avec le pass alors que l avenir qui se profile risque d tre tr s diff rent de ce que l on est aujourd hui Le second id al type au contraire se construit sur la conscience d tre d j vieux dans l antichambre de la mort donc sur une discontinuit par rapport ce que l on a t et sur une continuit avec ce que l on sera Il y a donc dit l auteur dans chaque cas continuit et discontinuit Dans le premier id al type du sujet qui ne vieillit pas il y a continuit avec ce que l on a t et discontinuit avec ce que l on sera alors que pour le second id al type il y a discontinuit avec ce que l on a t et continuit avec ce que l on sera parce que l on est d j subjectivement entr dans la vieillesse qui s ach vera par la mort 5 Ces deux types id aux ne sont pas sous la seule d termination de la volont ou de la libert du sujet ils sont aussi pr d termin s par des donn es sociologiques biographiques et culturelles 6 Selon nous la continuit avec le pass risque d tre plus forte chez les 65 79 ans que chez les 80 ans et plus Dans ces conditions le cahier des charges que
10. ement remise en cause par la maladie on un tat de sant d favorable ou handicapant Cependant la situation urbaine et l existence de moyens de transports publics permettent de suppl er au quotidien aux difficult s rencontr es sans aide particuli re La bonne organisation des moyens de transports collectifs trains et lignes d autocars favorisant les excusions sont aussi un moyen d y rem dier La marche est le mode de d placement souvent compl mentaire utilis en zone urbaine La non mobilit en habitat p riurbain ou la campagne provoque des cons quences plus importantes qui sont modul es par la situation du couple la gravit des raisons de cette non mobilit susceptibles d amener des changements d habitat retour vers le centre urbain quand c est possible ou utilisation de moyens d aides occasionnels La mobilit est donc consid r e comme une condition pour vieillir dans des conditions de confort plus facile lors de la vie en couple et si l un des conjoints conduit encore plus difficile dans les cas de solitude ou d impossibilit de circuler de mani re autonome La probl matique de la mobilit joue donc sur l habitat le recours aux services l appel aux aidants dont les aidants familiaux Son importance appara t avec l ge et surtout chez les plus de 80 ans c Le deuil de l objet voiture Compte tenu de l importance de la voiture une recherche r cente s est donn e pour t che d an
11. es sont pris en compte concernant les r seaux relationnels le recours au service et les contraintes de sant qui font l objet de la conclusion I LE RAPPORT L ESPACE PARTIR DE L HABITAT Le rapport l espace prend trois formes particuli res Nous en avons tudi es deux dans la r gion Nord Pas de Calais l habitat intra muros et l habitat p riurbain Notre comparaison s enrichit des travaux effectu s par le laboratoire de psychologie de l universit de Franche Comt qui porte sur 5 villages dans l environnement de Besan on a L habitat intra muros Comment se caract rise le rapport l espace dans l habitat intra muros Nous n avons pas rencontr de propri taires qui n ont pas particip nos rencontres essentiellement parce qu ils ne se sont pas reconnus dans l int r t qu on leur portait ne se consid rant pas comme des vieux ils ont vit ces rencontres Ceci est confort par les r sultats d une tude men e en Franche Comt par le LASA de l Universit de Besan on qui retire de son analyse une premi re constatation peu de besoins et d attentes exprim es chez les 60 ans et plus et une affirmation le vieux c est l autre Nous avons rencontr des locataires de 80 ans et plus passant par le CCAS L habitat intra muros regroupe ainsi des personnes g es de 80 ans et plus habitant du locatif social soit un Hlm soit en b guinage soit en foyer r sidence L habitat
12. istes pour rendre le vieillissement moteur d un approfondissement pour la d mocratie locale INTRODUCTION La d mographie affecte directement la socialit et les formes de solidarit sociale On d finit la socialit par les capacit s de coh rence et de coh sion d une soci t concr te capacit s qui vont faire soci t partir de la cr ation de liens sociaux La socialit comporte deux donn es celle d un devenir donc d une histoire et celle d un domaine donc d un espace ces deux donn es fondent structurellement l urbanit Dans les soci t s occidentales contemporaines cette urbanit implique plusieurs relations l tendue que nous allons examiner Si l on tente de sp cifier comment une p riode donn e les individus et les groupes font soci t il faut examiner le mode de vie et l esp rance de vie qui augmente ses variations selon les sexes les professions ou les r gions la place d volue aux groupes d ge dans l organisation actuelle etc La pr sente communication s int resse de mani re privil gi e aux dimensions socioculturelles ou symboliques de ce ph nom ne Les sources de ce travail r sultent d une tude men e par nous sur les personnes g es et la ville CRESGE 2007 et de donn es provenant de recherches r alis es sur le th me de l habitat Laboratoire de Psychologie UFC 2005 et sur celui des d placements Etudes et recherches 2006 Les th matiques de ces
13. le cadre d une convention avec l AUDAB Sur les cinq villages consid r s on constate une majorit crasante de propri taires issus de milieux populaires ouvriers employ s et de classes moyennes dans une proportion de 9 propri taires 1 essentiellement de 60 85 ans Plusieurs aspects mergent de ces travaux L attachement au territoire se manifeste par le dynamisme que les interview s reconnaissent leur habitat qui s exprime sur deux aspects Le premier s organise sur une tension entre ceux qui se r clament du social mais r fractaires l arriv e des trangers au village et ceux qui soucieux de l essor conomique attendent des cr ations d activit s locales pour viter l image de village dortoir Le second aspect qui remporte une large unanimit repose sur le paradoxe d un dynamisme reconnu au village par des efforts faits en direction des anciens tout en rejetant une politique sp ciale personnes g es L attachement renvoie surtout la maison au quartier dans le village ou l origine le fait d tre du coin L implantation dans les villages s inscrit dans des r seaux de parent qui conditionnaient l arriv e au village par des terrains c d s par la famille achet s des amis et une vie au village dans le m me voisinage Avec la retraite les itin raires se sont brouill s certains retournaient vivre proches de leurs enfants les cat gories moyennes et populaires se t
14. llon dont l ge moyen oscille autour de 74 ans les th matiques attir es sur ce p le concerne le corps son entretien et sa subsistance le corps malade exigeant soins m decine et pharmacie les aspects relationnels voqu s sont fortement oppos s animal et m dia Le p le qui attire la partie positive de l axe horizontal est le fait d individus plus jeunes autour d un ge moyen de 64 ans il s agit d individus de tous statuts matrimoniaux et de tous les villages sauf un la th matique attir e par ce p le concerne les th mes de socialisation g n rale groupe social et communications Ainsi l axe horizontal qui appara t en premier est marqu par une triple diff rence de sexe de statut matrimonial et d ge Il semble donc que le vieillissement s accompagne d une modification dans l espace relationnel par une centrations sur soi pour des rasions de sant et de soins L axe vertical sph re domestique th mes g n raux religion nation industrie Les auteurs consid rent une interpr tation moins nette que pour l axe horizontal Cependant l opposition entre les deux p les s affirme par une m me distanciation selon l ge p le n gatif ge moyen 68 ans p le positif ge moyen 78 ans L interpr tation selon les th matiques est plus nuanc e associ la moyenne d ge de 68 ans correspond un statut matrimonial de couples et d individus mari s une th matique centr e
15. nt toujours dans les biographies et portent donc les caract res symboliques des pratiques culturelles des sujets dans leur p riode active Le rapport au travail qui rappelle les comp tences du sujet se trouve ainsi sollicit Sans consid rer que le bricolage ressort n cessairement de la pratique de m tier manuel on peut constater que les savoir faire acquits ant rieurement sont sollicit s dans certaines conditions pr f rentielles Identit professionnelle et niveau culturel La mani re de vivre sa retraite ne se situe pas l oppos ou en rupture des savoir faire ant rieurs Par certains aspects elle actualise des potentiels existants qui taient apparus ou au contraire qui ne s exprimaient pas sur le plan professionnel ant rieur Il en est tout autant du bricolage et de la transformation du logement des pratiques amateurs dans le domaine culturel chant choral musique histoire de l art etc des pratiques associatives On retrouvera les m mes contraintes normatives dans le choix d activit s Le r seau familial et son influence Les r seau familial et la parent sont toujours pr gnant et on en a un indice dans les choix de changement de localisation se rapprocher de ses enfants ou garder des relations troites avec des enfants vivant au loin Le reproche de l absence de possibilit de recevoir une chambre d amis pour h berger une s ur un fr re un enfant ou des petits enfants t moigne de cette pr gnance
16. ntra muros et les deux autres formes ou les propri taires sont dominants Cette situation se trouve associ e avec d une part le r seau familial et d autre part les relations amicales souvent connues de longue date Le propri taire est responsable de son habitat mais quand cette responsabilit rencontre des limites du fait de l ge elle remet en cause des formes d ajustement l environnement obligeant des choix entr e en tablissement r sidence foyer logement ou maison de retraite qui vont plus profond ment affecter la vie des int ress s il semble que la population f minine s en fasse plus facilement une raison que la population masculine II LES FORMES DE SOCIABILIT Les relations avec autrui sont tr s fortement associ es avec l habitat et avec l environnement local a Types et genres d activit s Les activit s obligatoires et quotidiennes Elles participent du mode de vie et de la localisation comme la fr quentation des commerces et des services dont la proximit devient de plus en plus importante et n cessaire avec l ge Cette proximit est l origine de transformations de l habitat voire de modifications importantes de l habitat vers une retour au bourg soit avec la retraite soit avant les premi res alertes s rieuses de sant Activit s de loisirs activit s manuelles visites excusions Ces activit s s effectuent de pr f rence dans le cadre local et du groupe d ge
17. r clament les seniors ou le mode d emploi de la vie sociale qui est le leur est plus proche de celui qu ils ont connu en tant qu habitant citoyen 7 Quant aux 80 ans et plus ils sont toute proportion gard e dans une situation fortement marqu e par des caract ristiques personnelles ou individuelles observables dans cette p riode biographique qui accentue l importance de la sant sur les relations sociales 8 En s loignant de la p riode ant rieure les besoins feront l objet de modifications orient es vers des demandes nouvelles aupr s des pouvoirs publics 9 D un point de vue de justice sociale les questions dont les politiques publiques doivent se saisir habitat d placements reconnaissance sociale ne peuvent pas se caler sur les demandes des plus fortun s et des plus cultiv s sous peine de fournir dans la vieillesse une prime des citoyens avantag s depuis leur jeunesse ducation dipl mes et durant leur p riode active salaires responsabilit s revenus 10 L ouverture la participation doit faire l objet d une vigilance accrue dans les p riodes o elle est la plus favorable avant 80 ans et donner lieu des am nagements pour la population qui peuvent favoriser la vie sociale et culturelle Bibliograhie 2004 CARADEC V Vieillir apr s la retraite Paris PUF 2005 Vieillissement habitat et contextes de vie E A 3188 Laboratoire de psychologie UFC 2006 Attentes et besoins des pe
18. rouvent maintenant proximit de m nages jeunes plus fortun s seuls capables d acheter les terrains ou les maisons vendre du fait de la pression fonci re et du march immobilier R seau de parent et appartenance au village rendent compte de cet attachement Vivre le plus longtemps chez soi Ce projet ressort d une mani re g n rale L habitat en maison permet des ajustements internes on se contente du rez de chauss e n allant plus qu occasionnellement dans les tages le jardin se r duit ou bien il est d volu un jardinier s il est trop grand pour tre entretenu seul Le d part est envisag par n cessit Il s agit essentiellement de la sant les femmes envisageant plus facilement de prendre un appartement ou une autre r sidence les maris moins facilement Le choix d pend donc de la sant des opportunit s et des aidants familiaux disponibles ou mobilisables proximit L tude affirme fortement un interdit ne pas imposer ses enfants le spectacle de son vieillissement Dans les cas ultimes la maison de retraite objet d un rejet devient une solution raisonnable laquelle il devient possible de se r soudre comme une voie de d sencombrement pour les h ritiers On comprend alors l inqui tude de pouvoir contribuer au financement de cette derni re solution Le rapport l espace est ainsi fortement marqu par le statut avec une opposition forte entre l habitat i
19. rsonnes de plus de 60 ans LASA UFC Audab 2006 Le deuil de l objet voiture chez les personnes g es Paris Etudes et recherches 2007 Les personnes g es et la ville Lille Cresge UCL ORHA
20. s charges Le couple plus g a chang de logement en prenant un plain pied pour faciliter la vie de l pouse handicap e Les autres n ont pas encore chang mais s interrogent et pr voient de le faire plus ou moins forc s par la situation mais aussi dans l espoir de valoriser un bien immobilier tout en restant dans leur commune et dans leur cadre de vie Le point de vue critique sur le logement s appuie sur l argument de la taille au regard des charges financi res et de l entretien d un logement trop vaste La propri t entra nant une vidente satisfaction la question de l quipement du logement est le fait de leur d cision et n encourent pas de critiques Le logement est abord sous l angle des travaux incombant au propri taire et les tracas qu ils occasionnent L attachement ce type d habitat est pourtant tr s fort et le changement qu ils anticipent provoque une discontinuit forte dans leur Cadre sup rieure cadre interm diaire commer ants professeur Gruson Ronchin Phalempin Bachy itin raire r sidentiel qu ils appr hendent ou refusent encore d envisager Ils maintiennent leur mode de vie ant rieur dont ils envisagent l volution n cessaire en esp rant garder leur environnement avec les modifications que n cessitera leur tat de sant c L habitat rural Ces travaux ont t men s par le laboratoire de Psychologie de l Universit de Franche Comt dans
21. stesse qui s ils le peuvznt leur fait reculer l ch ance le plus loin possible Le deuil de l objet voiture est donc une tape v cue le plus souvent difficilement Les solutions pr conis es sont diverses de l appel aux plus jeunes comme aidants aux activit s associatives CONCLUSION 1 Les trois perspectives rapport l habitat rapport la sociabilit et rapport la mobilit et aux d placements ne sont pas dissociables Ils forment syst me 2 Les formes d habitat sont en effet en interaction directe avec les niveaux socio professionnels et les niveaux culturels au travers des dipl mes qui jouent directement sur les loisirs les activit s culturelles et les formes d engagements associatifs De la m me fa on les pratiques d habiter sont en interaction avec les modes de d placements les niveaux culturels et les modes de relations au sein des r seaux familiaux l importance en fin de vie 3 L effet de l ge se manifeste selon deux modes cart de 10 ans entre les deux modes opposition selon l ge le sexe et le statut matrimonial Si l on consid re le veuvage les difficult s de sant la solitude comme des situations plus difficiles vivre que la vie de couple la r f rence familiale l ouverture sociale on voit se dessiner deux mani res de vieillir qui se caract risent par dix ans de distance les plus faibles les plus isol s les moins fortun s prouvant plus fortement l angoiss
22. sur la sph re domestique socialisation familiale activit s familiales relations affectives que les auteurs proposent de subsumer par la notion d utilit pour en rendre compte associ e la moyenne d ge de 78 ans on trouve une th matique rapprochant les activit s quotidiennes et les th matiques plus g n rales et lointaines cat gories sociale organisation politique etc la notion sous jacente serait l effet de l ge sur leur mode de vie L effet de l ge sur les comportements et les th matiques exprim es par son vidence am ne prolonger la question sur les causes de ces transformations Il semble que l on puisse avancer dans l analyse par l examen de la question des d placements II LE RAPPORT LA MOBILIT Le th me de la mobilit et des d placements dans l espace g ographique et souvent voqu dans les entretiens Dans une soci t qui fait l automobile et au moyen de transport individuel une part essentielle l impossibilit d y avoir recours est une cons quence qui am ne des modifications dans la vie quotidienne a Usage et modes de d placements La voiture un mode de transport tr s accentu dans le nord pas de calais L usage des r seaux urbains de transports en commun par les 60 ans et plus et sensiblement le m me au niveau r gional qu au niveau national L usage par contre de la voiture voiture passager voiture conducteur est plus accentu la densit des TC dans
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