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n°9 « Quand le sol prend la poussière, l`art prend du champ

1. Quand le sol prend la poussi re l art prend du ry SOL http perso wanadoo fr interface art Au cours des ann es 1930 Paul Val ry crivant sur l uvre de Degas en vient souligner la pertinence du sol dans les peintures et dessins consacr s au th me des danseuses ll d duit de ses observations que le sol est un des facteurs essentiels dans la vision des choses en effet de son importance il r sulte une modification de deux composantes picturales la lumi re et la perception des formes Dans les tableaux de Degas le sol signale en outre la mat rialit des corps Ce ne sont point des ballets ni m me des danseuses en train de danser que repr sente le peintre mais des postures singuli res o la physicalit est exprim e par le rapport du corps l espace Le sol est lieu d appui surface o les membres sallongent et s tirent plancher o les pas s exercent horizontalit o l anatomie s affaisse en masses volumes taches choses informes dont les contours se sont dissous par puisement des forces Equilibre menac fatigue douleur attente le corps est pi et saisi quand il est fragile inerte la limite de ses possibilit s physiques Toujours alors il se penche contraint en dehors de la sc ne renoncer ses r ves d apesanteur et d ascension attir ramen vers le soF Au XX si cle le rapport de l uvre et du sol constitue un axe souven
2. l 03 82 20 28 55 org Frac Lorraine gt V ronique Joumard 13 10 02 12 01 Espace des Arts 5 Bis Avenue Niepce 71100 Chalon sur Sa ne ouvert de 14 h 18 h 30 sauf mar t l 03 85 42 52 00 gt Gamma 30 ans de photo reportage 28 09 04 11 01 gt Les 50 ans de Paris Match 16 11 15 12 01 Chapelle du Gen teil Rue du G n ral Lemonnier 53200 Ch teau Gontier t l 02 43 07 88 96 ouvert de 14 h 19 h les mer jeu ven dim de 10h 12het de 14 h a 19 h le sam gt Sans lien apparent Guillaume Janot Nicolas Moulin Sigurdur Arni Sigurdsson 29 09 11 11 01 Synagogue de Delme Centre d art 33 Rue Raymond Poincar 57590 Delme ouvert de 14 h la tomb e de la nuit du mer au ven et de 11 h la tomb e de la nuit les sam et dim tel 03 87 01 43 42 03 87 01 35 61 gt Ann V ronica Jannsens uvre du Si vous souhaitez que vos manifestations soient annonc es dans l agen da du prochain num ro une participation de 100 fr minimum est demand e HORSD CEUVRE n 9 dit par l association INTERFACE 18 rue de la Sabli re 21000 Dijon t l fax 03 80 73 45 08 e mail interface art wanadoo fr http perso wanadoo fr interface art Comit de r daction Laurence Cyrot Val rie Dupont Astrid Gagnard J r me Giller Guillaume Mansart Michel Rose Marie France V6 Coordination et mise en page Fr d ric Buisson Ont pa
3. plus contemporaines de celle de Warhol con ues comme un rituel participatif tentant de r duire le foss s parant l art et la vie Les principes des dispositifs de Spoerri et van Eyck sont d pass s par la proposition des Sch mas de danse de Warhol de l entorse la tradition mus ographique nous abordons avec ces tableaux une nouvelle probl matique qui rel ve presque du tabou tout autant li au sol la toile de peinture comme surface de circulation part enti re Cependant la proposition de Warhol de venir mettre ses pas sur ceux de ses sch mas de danse reste tout de m me fantasmatique une caract ristique primordiale de l uvre de l artiste Comme pour les pr sentoirs de van Eyck les quelques centim tres de hauteur de l estrade font toute la distinction avec le sol afin d viter la confusion et l accident que pourrait entra ner le visiteur habitu regarder devant lui pour l exposition The New realists l estrade tait on peut vivre Au sein du projet situationniste ces environnements de peinture doivent servir l id e d un urbanisme unitaire qui permettrait la construction int grale d un nouveau style de vie Cet urbanisme a pour d finition th orie de l emploi d ensemble des arts et techniques concourant la construction int grale d un milieu en liaison dynamique avec des exp riences de comportement Pour l exposition la Galerie Ren Drouin que l Internationale Situationniste organise Pari
4. rite de bouleverser de donner un s rieux coup de pied une longue et tenace tradition en mati re de pr sentation de tableaux et d uvres graphiques C est dans le m me Stedelijk Museum et toujours gr ce son l gendaire conservateur Willem Sandberg sans qui l exposition du groupe Cobra de 1949 n aurait pas vu le jour qu un autre v nement donnera l occasion d inverser les r les des cimaises quelques ann es plus tard En France d s 1960 les Nouveaux R alistes envisagent la r alisation d un travail en commun avec plusieurs artistes Ce projet se concr tisera avec l exposition Dylaby a dynamisch labyrinth qui eut lieu en 1962 dans la capitale n erlandaise Chacun des six artistes r unis Robert Rauschenberg Martial Raysse Niki de Saint Phalle Daniel Spoerri Per Olof Ultvedt et Jean Tinguely se voyait confier une salle du mus e dans laquelle il avait Les uvres de pollen apparues en 1977 Andy Warhol Sch ma de danse 1962 acrylique sur toile 210 8 x 60 9 cm la totale libert de r aliser ce qu il voulait l ambition d une telle exposition tait d largir les limites de l art et de pousser le spectateur participer La salle Ill du labyrinthe est r alis e par Spoerri Dans la continuation de ses Tableaux pi ges il pers v re d fier les lois de la gravit mais en tendant son travail une chelle sup rieure pour Dylaby c est l int gralit d une salle originale et
5. sur le paysage 14 11 23 12 01 Centre d art Le Creux de l Enfer Vall e des Usines 63300 Thiers ouvert de 10h I2hetde 14ha 18h les sam et dim de 14 h 19 h sauf mar t l 04 73 80 26 56 gt Saddane Afif 20 10 30 12 01 gt Les enfants du sabbat 3 artistes issus des Beaux Arts de Clermont Ferrand et de Lyon 01 02 03 03 02 CAC Passages 9 rue Jeanne d Arc 10000 Troyes ouvert de 14h 18h mer 14 h 20h sauf dim et jours f ri s t l 03 25 73 28 27 gt Itin raire bis contournements des pratiques urbaines M Couteau P Faure B Zieger 20 09 16 11 01 gt X Nathalie Rao sur une proposition de F Fulcheri 29 11 01 25 01 02 Salle des F te 89150 Vallery ouvert de 14 h 18 h du ven au dim et sur rdv pour les groupes t l 03 86 72 85 31 org ADAC Centre d art de Tanlay gt P tales M Cueco P Y Magerand L Van Dinther P Mellet P Neu A amp P Poirier 3 25 11 01 publications L Office ENSBA de Dijon 3 Rue Michelet 21000 Dijon t l 03 80 30 21 27 e mail offiice enba dijon fr Jour de F te S Berger V Costes L de Raucourt S Moreau Cat d expo du Grenier de Talant gt Francoise Quardon Cat d expo Coprod Le Creux de l Enfer Thiers gt Frank David Cat d expo Coprod Galerie Chez Valentin Paris para tre gt Lilian Bourgeat Cat d expo Coprod Centre d art de Cas
6. tique et l ambiance de la f te sont de mise dans l espace d exposition ou 400 personnes se trouvent convi es la veille du vernissage Musique alcool plaisirs ludiques tir s du livre sc nario Snow Dancing rythment l v nement deux heures durant Dans une petite salle des chaussures tampons permettent quand on les enfile de graver ses empreintes de mots sono uguale je suis pareil sono diverso je suis diff rent dans un tapis de mousse dure L exposition qui d buta le lendemain de la f te tait devenue un espace vid de sa foule de son ambiance de sa vie Seules les phrases inscrites au sol sur le tapis de image centrale Christian Marclay Footsteps 1989 Shedhalle Z rich Gallizio l inauguration de l exposition descendu du taxi il serait entr dans la galerie en marchant sur un parcours de peinture industrielle d roul depuis la porte de la galerie sur le trottoir et sur la rue rue de Visconti tel un tapis rouge Il tait m me alors pr vu qu il surench risse en proclamant haut et fort Ma peinture je marche dessus La conqu te progressive du sol se fait au d triment des usages et des tabous artistiques Apr s le bouleversement sc nographique de van Eyck la peinture telle que la con oit le situationniste Pinot Gallizio vient d passer les illusions de Spoerri et les toiles illusoires de Warhol Chaque acteur sa fa on se plait bouleverser d une
7. une sculpture de 1982 compos e de quatre tonnes d eau contenues dans des seaux uniformes de couleur grise maintenus en quilibre sur des planches en bois chacune support e en son milieu par un pied unique en passant par la pesanteur le f minin et le masculin L eau Klaus Rinke l utilise comme m dium mat riel de sa plastique Avec la performance et la photographie l artiste aborde les probl matiques de la composition formelle de la repr sentation en deux dimensions ne se refusant aucun th me Les visiteurs de l exposition ont ainsi pu d ambuler entre le portrait de l artiste au bord de l eau dans un style impressionniste une flaque d eau composant une image abstraite un grand mur de l oc an tel un paysage romantique ou encore une installation comme un vibrant hommage aux peintres et aquarellistes L exposition Campus Thermal r unissait sur le site de l ancienne usine d embouteillage du Centre d art de Pougues les Eaux un ensemble cons quent de pi ces historiques des ann es soixante dix et quatre vingt ce titre elle aurait pu tre qualifi e de r trospective Cependant rien d apparent ce type d entreprise dans l exposition de Klaus Rinke L artiste a su viter les cueils de monstration symbolique et sacralisante privil giant le regardeur et ce qui fait uvre le processus de cr ation sur ce qui est l uvre l objet artistique Comme pour sa derni re grande exposition au Centre Georges Pompido
8. Cimaise amp Portique Centre d partemental d art contemporain 8 rue Jules Verne 81000 Albi Expo Moulins Albigeois 41 rue Porta ouvert de 13 h 19 h gt Air liquide Eau gazeuse Sophie Whettnall Grout Maz as 07 07 04 11 01 Crac Alsace 18 Rue du Ch teau 68130 Altkirch ouvert du mer au dim de 14 h a 18h t l 03 89 08 82 59 gt uvres en cours Exposition collective 14 10 02 12 01 Le Pav dans la Mare 6 Rue de la Madeleine 25000 Besancon ouvert du mar au sam de 14h a 18h t l 03 81 81 91 57 gt Lire en f te De Convention manif Place Granvelle 20 10 de 17h lh gt B ZAK David Evrard 18 11 08 12 01 Mus e de 1 Objet 6 Rue Franciade 41000 Blois ouvert du sam et dim de 14h 18h et sur rdv la semaine t l 02 54 55 37 40 gt Gil Joseph Wolman 13 10 31 12 01 Pour l art contemporain A rue Pingr 71140 Bourbon Lancy tel 03 81 81 91 57 gt Nombreuses publications et ditions d artistes Prog d expositions l t Emmetrop Transpalette 26 Route de la Chapelle BP 6003 18024 Bourges Cedex ouvert de 15 h 19 h du mer au ven et de 14h 18 h les sam et dim t l 02 48 50 38 61 gt Wang Du 6 31 10 01 gt Marie Ponchelet 24 11 21 12 01 Cit radieuse Le Corbusier La premi re rue 54150 Briey en For t ouvert de 9 h 12 h 30 et de 14h 17 h 30 du lun au ven et de 14h 19 h les sam et dim t
9. Faux Mouvement Metz Marie Br cker Alighiero e Boetti En alternant de 1 100 et vice versa Kilim r alisation Ecole des Beaux Arts de Besan on Magasin Grenoble 1992 1993 l invention 1969 vingt cinq feuil les de papier quadrill de 70 x 50 cm chacune Ce qui int resse l artiste italien c est d explorer le jeu des possibilit s partir d une structure et d une r gle tablies d cliner l infini des solutions A l int rieur de l armature abstraite des nombres ou du langage au sein de la beaut d indiff rence de la trame orthogonale il introduit la croissance la multiplication le temps de la vie et des solutions al atoires Pour lui l univers est un carr sans angles un tat de faits concrets d une part et de donn es abstraites d autre part et il appartient l tre humain d y faire souffler la cr ativit et l esprit Dans le contexte des valeurs tablies de l art occidental Alighiero e Boetti impr gn de culture orientale introduit des notions bouleversantes remise en cause de l uvre unique de la notion d auteur seul responsable de son uvre mise en Alighiero e Boetti En alternant de 1 100 et vice versa 1992 1993 Vue de la Rue 27 11 93 27 03 94 Magasin Grenoble photo Egon von Furstenberg valeur de techniques traditionnelles et perturbation de la distinction arts nobles arts d coratifs Pour lui l univers n a ni haut ni bas ni commencement
10. Paris 100 Commandes Publiques Exposition relance de la Commande Publique 6 Formule extraite du communiqu de presse r dig par Dani le Yvergniaux directrice du Centre d art de Pougues les Eaux Klaus Rinke Campus Thermal Parc Saint L ger Pougues les Eaux 2001 J r me Giller Na pill Is FE i A oe a pil Mi Leu Ms de i D a ie HER re E ne w eia m Re y ea Le ponternporain vu contemporaine L exposition collective De l appartement la galerie vice versa organis e du 1 juin au 7 juillet 2001 par Interface l invitation de la Galerie Barnoud r unissait les uvres de 10 artistes Pat Bruder Fr d ric Buisson Philippe Cazal ric Duyckaerts Daniel Firman Olivier Nerry G rald Petit V ronique Tornatore Veronique Verstraete et Marie Vindy avaient investi outre l espace public de la galerie une partie des espaces priv s comme la biblioth que la v randa et le jardin avec des uvres pour la plupart con ues pour le lieu Marion quinze ans qui a v cu de l int rieur cette exposition en tant qu habitante de l appartement r pond ici nos questions Comment as tu v cu cette exposition l L installation des uvres a bouscul un peu notre vie de tous les jours ll a fallu changer les meubles de place veiller tard le soir II y a eu beaucoup dall es et venues et quelques changements dans notre environnement Par exemple les sculptures de Ernst Kapatz e
11. ce CD concoct d apr s les crits de Gil Joseph Wolman par Dominique Meens textes tranges et voix virile et Roger Cactus guitares piquantes et musiques basiques Po tique et rock tel est le parti pris de ce disque diff rent Et bien que les assemblages de phrases ne permettent pratiquement jamais la rime l ensemble tient la route en d gageant miraculeusement une certaine coh rence due une th matique accrocheuse et universelle ax e sur la vie et la mort La musique n a rien d original mais elle a le m rite de servir de soutien voire de carcan des textes forts qui auraient sans cela tendance fuser en tous sens l ensemble donne un genre de rock fran ais ambitieux qui pourrait parfaitement Johnny en rempla ant crire par chanter Ecrire pour chercher un asile crire pour jouer convenir un r le rue au poing agir encore E sur le vertige ou Dick Rivers Maman parole com menc e sans moi Maman j ai pass l ge mais ri amp lequel Et finalement en basculant de haine xe 2 ir le chemin n i d k amp Ta air le chemin n est pas si long du roc SE Ex la po sie et d une grande cha ne de E disques au Frac de Bourgogne et vice versa Le rocker de service Rockhouse le 29 08 01 Buddy Chessman Cl s de sol LA FA SI Si l on parle du Trouv ici ou On se retrouve a Peut tre dos Et l on peut admi Les
12. de ses pi ces les plus importantes que l on pourrait qualifier de totale tant par la synth se qu elle op re que par l tendue des nouveaux moyens artistiques qu elle met en uvre Utilisant l une des salles du Kunstmuseum de Bochum comme espace ready made il r alise une uvre qui dans sa dimension symbolique stigmatisera tout son travail venir Sur la cimaise l oppos de la seule entr e de la salle du mus e l artiste accroche un Photo texte que le regardeur ne peut pas lire depuis l entr e Il couvre la totalit de la surface du sol de la pi ce d une inscription manuscrite r alis e la craie blanche r p tant le mot Leben Vivre Par le dispositif le regardeur est invit entrer dans l uvre pour lire le photo texte En parcourant l espace s mantique il constate le poids de sa pr sence physique sous ses pieds petit petit l inscription qui donne son titre l uvre dispara t ne laissant de son appel de vie que sa disparition Pendant les ann es quatre vingt et quatre vingt dix Jochen Gerz resserrera la probl matique de son art autour de la dualit qu entretient la forme artistique avec le lieu d panouissement D un c t il poursuit sur les murs de la galerie ou du mus e la forme du Photo texte variant ses pr sentations lui ajoutant de la couleur ironisant toujours avec l espace bi dimensionnel de l autre il interroge l espace public dans toute sa dimension J
13. de vue sur le paysage et la ville L artiste cr e champ visuel et perception Christian H Cordes fait quant lui r f rence au pass historique luxembourgeois avec Du Aber Bleibst Zu den Mais toi tu restes Aux morts du cimeti re de Clausen installation en trois parties drapeaux projection de diapositives sur les murs fortifi s lettres en polystyr ne dans les eaux sur trois supports naturels air pierre eau A travers cette uvre l artiste voque les soldats du cimeti re allemand de Clausen quartier de l ancienne forteresse L artiste tient interpeller directement le spectateur avec ce message Les trois formes du message changent selon le lieu et le support de pr sentation L installation du message flottant en lettres jaunes invers es se refl tant dans les eaux de l Alzette est remarquable Toten auf dem Friedhof in Clausen Trophy bronze socle en fer rouill de Wim Delvoye propose une r flexion sur la domestication de la nature par l homme en figurant sur le mode humain l accouplement de cervid s Cette sculpture est une mise en garde sur le mode analogique contre les dangers r sultant de la domestication de la nature par l homme Pour sa part Jan Fabre avec une installation intitul e Karma et pr sent e m me la paroi rocheuse de la falaise voque la mort la mobilit et la motricit en recouvrant de carapaces de scarab es des adjuvants du d placement et du mouvement tels que be
14. provocateurs l artiste n aurait jamais laiss des gens pi tiner joyeusement son uvre Lors du soir du vernissage de la premi re r trospective de Warhol en 1965 l I C A de Philadelphie toute les toiles m me celles des Sch mas expos es au sol furent d ailleurs rapidement retir es devant l affluence de visiteurs La derni re tape de notre rapide parcours s arr te sur l italien Pinot Gallizio l un des fondateurs de l Internationale Situationniste et sa peinture industrielle Cette derni re qui na t vers 1956 est ainsi appel e parce que produite m caniquement et massivement sur de longs rouleaux par une machine cr e dans le Laboratoire exp rimental d Alba en Italie Elle se pr sente comme de tr s longues toiles peintes enroul es autour de cylindres vendues au m tre lin aire dans les rues les march s les grands magasins une peinture utiliser sous forme de d tournement comme d cor sur lequel on peut s asseoir dont on peut se v tir ou l int rieur duquel Lespace d un instant Les uvres au sol traitent n cessairement de l espace Leur disposition qui rompt la frontalit verticale les opposant au regard du spectateur am ne naturellement par un partage du sol une proximit spatiale propice l change Le plan initie en effet un rapport privil gi entre l uvre et le public qui incite certains artistes penser leur production terrestre au del de l espac
15. se cambre s allonge se recroqueville dans des positions aussi diverses que les formes architecturales environnantes Les diff rentes photographies sintitulent Insertion Adaptation Fl chissement Arrondi Incision Addition autant de termes qui se lisent au sens propre comme au sens figur En effet selon Valie Export les positions corporelles adopt es dans l espace environnant sont des ext riorisations visibles d tats int rieurs Ainsi dans la photographie Encerclement e corps f minin allong sur le bitume tente de prendre la forme arrondie d un trottoir Le corps se cambre de facon exag r e dans une position inconfortable afin de s imbriquer parfaitement la courbure du trottoir Contraint le corps ne semble pas en ad quation avec son environnement urbain Cette id e rappelle la d marche de l artiste Hundertwasser qui dans le climat subversif viennois d apres guerre a manifest son m contentement face l architecture austere et froide d un Adolf Loos Tentant de montrer l inad quation de son corps avec le b timent de Loos Hundertwasser d file nu avec quelques acolytes dans l difice de la Michaelerplatz a Jochen Gerz 2 146 Pierres Monument contre le racisme Sarrebruck Allemagne 1993 M Blanke Berlin historico culturelle l antique agora lieu des d cisions d mocratiques et le sol dans toute sa charge philosophique le sol d positaire de l humanit l humanit res
16. ses uvres hors d uvre sur des films alimentaires pos s m me le sol La nourriture ainsi dispos e est comme chez F lix Gonzales Torres propos e au public libre de la consommer Courtesy Paula Cooper Gallery New York Ces compositions d aliments cuisin s offertes lors d v nements sociaux particuliers comme le vernissage changent alors la nature m me de cet v nement le transformant en pique nique public lors duquel chaque visiteur est contraint se baisser jusqu au sol pour y cueillir sa nourriture Les app tits voraces des amateurs d art et autres passants auront raison de ces strates de guacamole de cette uvre ph m re et comestible partag e m me le sol Ne subsisteront que les films de plastique d tritus d un moment r volu sur le plancher encombr spec tateurs de l clipse de l uvre d j digeree Les pi ces au sol nous parlent de disparition mais elles sont aussi m moire elles sont ce qu il reste la trace l empreinte d un pas sage l uvre est la marque le sol l espace dun instant S il est vrai que la pr occupation pre miere de Snow Dancing de Philippe Parreno n est pas tant l espace que le temps il faut tout de m me admettre qu il en vient au sol pour signifier le moment r volu Pr sent en 1995 au Consortium de Dijon Snow Dancing est avant tout la trace d un v nement pass comme le t moin d un rendez vous manqu L esth
17. 6 mai 2001 ils taient 2 500 Montr al devant le Centre d art contemporain Pas de casting tout le monde est pris 6 h apr s la s ance d inscription et un briefing sur le d roulement des op rations la performance peut commencer Get nude have fun Au signal tous les figurants se d shabillent puis dans un joyeux tumulte et un bel ensemble prennent place aux trois endroits choisis par l artiste une esplanade une ruelle troite et en pente la place ovale de l H tel de ville Spencer Tunick dirige ses historique Les uvres pourraient tre r parties en trois grands domaines tout d abord l histoire et la l gende de la ville puis les impressions suscit es par le lieu et enfin la domestication de la nature et les rapports entre espace priv et espace public Parmi les dix huit cr ations se d gagent plusieurs uvres particuli rement marquantes La proposition de Daniel Buren D un cercle l autre le paysage emprunt Travail in situ symbolise tout autant qu elle y r pond parfaitement la probl matique de l exposition Les six cadres en bois peint pr sentent le motif r current utilis par l artiste depuis une trentaine d ann es ainsi les rayures verticales altern es blanches et oranges marquent et r v lent l espace paysager tout au long du parcours Gr ce ses cadres carr s trou s d ouvertures circulaires l artiste dirige le regard du spectateur et lui fait d couvrir diff rents points
18. 71 gt Et in arcadia ego Tania Mouraud 19 10 01 12 01 gt Artissima Foire Intern d art contemporain de Turin 15 18 11 01 gt Bruno P lassy 14 12 01 03 02 02 Centre d Art Contemporain Parc Saint Leger Avenue Conti 58320 Pougues les Eaux ouvert de 14 h 18 h sauf lun t l 03 86 90 96 60 gt Intime Nature H Decointet F Lerat C Lhopital K Mosher K Oppenheim B Princen E Summerton P Wiedemann sur une proposition de M de Brugerolle 29 09 23 12 01 Frac Champagne Ardenne 1 Place Museux 51100 Reims t l 03 26 05 78 32 ouvert de 14 h 18 h sauf lun gt Nouvelles acquisitions 14 09 21 10 01 gt Alchimie de la Rencontre Anderson Attia Babakoff Lee Byars Closky Gordon Grigely Gonzalez Torres Montaron Negro Starr Texier Vergara Pei Ming Chen Zen 23 11 01 20 01 02 Crac Chateau du Tremblay 89520 Fontenoy en Puisaye ouvert tous les jours sauf lun non f ri t l 03 86 44 02 18 gt Paysage interrog Paysage Manipul Pignon Tal Coat Messagier Hartung Debr Cabanes Jacquet Viallat Dubuffet Frize Mayaux Friedmann 09 10 01 Frac Alsace 1 Espace Gilbert Est ve 67600 S lestat Ouvert du mer au sam de 14h a 18h le dim de 11 ha 18 h t l 03 88 58 87 55 gt S lest art 2001 Atelier Van Lieshout Claire Mangeais 16 09 21 10 01 gt in Situ expo coll vision photo
19. Disordine de 1973 Mais au del de l apparente diversit des uvres la d marche de l artiste s identifie clairement gr ce la simplicit de son principe choix de r gles du jeu pr cises impos es par l auteur mais toujours une part d interpr tation personnelle laiss e au participant ou l ex cutant dans la grille de seize cases impos es les brodeuses afghanes brodent les lettres des mots Ordine e Disordine dans les couleurs et les combinaisons de leur choix les envois postaux libell s et timbr s portent des oblit rations multiples et vari es suivant les recherches erratiques des postiers en qu te de leur destinataire Les cinquante kilims constituent en fait une version grandiose et d multipli e d un jeu dessin cr d s 1977 sous forme d une grille de 10 x 10 carr s altern s noirs et blancs eux m mes sub divis s en trames de 10 x 10 carr s Si l on choisit de d buter par une premi re case noire l int rieur 99 carr s seront noirs un seul carr sera blanc dans la deuxi me case 98 cases seront blanches et deux carr s noirs et ainsi de suite jusqu la 50 case qui contiendra un nombre gal de carr s noirs et blancs la progression diminuera en suite pour aboutir la centi me case totalement noire ou blanche si on a d but la grille par une case blanche Les possibilit s d organisation et les syst mes de progression des carr s noirs et blancs sont mult
20. G rald Petit llona N meth Balls Sous les ponts le long de la rivi re Luxembourg 2001 O l on reparle de lx in situ Daniel Buren D un cercle l autre le paysage emprunt Sous les ponts le long de la rivi re Luxembourg 2001 C Mosar Du 8 juillet au 14 octobre 2007 le Casino Luxembourg Forum d art contemporain propose au travers de la ville de Luxembourg une promenade dun peu plus dune heure et demie suivant un parcours d environ deux kilom tres et demi dans ce que la ville offre de plus champ tre Dix huit projets originaux sont pr sent s tous cr s pour l occasion par dix neuf artistes Les cr ations se d ploient sur un parcours permettant d interroger la notion d esprit et de g nie du lieu par le biais du patrimoine historique et culturel de la ville dans des cadres naturels permettant de se poser la question de la domestication de la nature et de l uvre dans l espace public Mais plus profond ment c est la probl matique de I in situ qui est pos e L expression fut employ e par Daniel Buren pour d signer ses interventions qui sont en quelque sorte des interpr tations du lieu o elles sinserent Le parcours de l exposition prend son d part au Casino Luxembourg et se termine au Fort Th ngen proximit du site du futur Mus e d art moderne Grand Duc Jean en parcourant les vall es de la P trusse et de l Alzette Le visiteur bien qu il debute sa promena
21. Plagiste buissonnier C est en peignant pieds nus que Shiraga Kazuo inflige la mati re picturale le rythme et la pression de son corps Shiraga Kazuo fixe une toile au sol y d verse de la peinture l huile puis s accroche une corde et de ses pieds foule la toile Shiraga compose alors son uvre avec une grande violence gestuelle L artiste pi tine et d truit tout en composant Shiraga Lhorizontalit c est l espace dont dispose le corps Il y a quelques ann es dans une interview que Rosalind Krauss consacrait Robert Morris ce dernier d clarait propos de ses propres recherches l horizontalit c est l espace dont dispose le corps La radicalit et la pertinence de ce propos mis qui plus est par un sculpteur nous claire de fa on magistrale non seulement sur l tat d esprit de nombreux artistes engag s en particulier partir des ann es 60 repenser les relations de l uvre d art avec l espace mais plus pr cis ment encore sur le r le pr pond rant que joue le sol dans notre saisie et notre appr hension du monde Nous savons que l espace n est pas le milieu r el ou logique dans lequel se disposent les choses mais le moyen par lequel la position des choses devient possible et que toute exp rience ne prend corps qu immerg e dans un r seau complexe de connexions associant souvenirs et sensations pr sentes Le corps est toujours au centre du dispositif de perce
22. Rinke pratique la sculpture Comme lui il utilise des objets ready made qui m diatisent une histoire Les objets de Klaus Rinke imposent dans l espace d exposition la rigueur du m tal galvanis et du plastique transparent utilis apr s guerre lls voquent aussi bien l histoire industrielle europ enne et allemande Krupp Sans Titre 1970 1974 Otto 1970 1974 que les m urs et le mode de vie d un pass nostalgique L le 1970 1974 Mais bien plus les objets de Klaus Rinke servent rendre effectif et visible un lien qui unit les hommes au monde un lien au monde un lien premier commun l humanit un lien culturel l eau Tel le sang dans les veines de l homme l eau circule entre les objets de Klaus Rinke et leur insuffle la vie Elle est collect e sur les bords du Rhin ou de la M diterran e captur e dans des tuyaux de drainage observ e dans sa chimie volutive avec le temps autre th me essentiel de l art de Klaus Rinke M diterran e 1970 C est par ailleurs dans l utilisation exponentielle de cet l ment que se manifeste de mani re vidente la diff rence que l artiste entretient avec Joseph Beuys Si ce dernier s est refus aborder tout questionnement d ordre esth tico formel au contraire Klaus Rinke n h site pas confronter son art aux grands th mes constitutifs de l histoire des formes de l horizontalit la verticalit engendrant l quilibre comme par exemple Oc an Pacifique
23. atmosph re dans une couleur orange r chauffe rythme et calme la fois l espace Telle une respiration rapide une ponctuation le texte coule travers l architecture illisible dans les premiers instants sobrement et surtout silencieusement l onde du mascaret quelques encablures de l fait cho cette installation o les lettres les mots et les phrases surfent sur des vagues aux allures contr l es et d cal es dans le temps Les lettres viennent se perdre en bout de piliers d arcades pour mieux rena tre quelques instants plus tard sur l autre berge La fluidit des diodes lectro luminescentes mais aussi le contenu du texte en francais qui d file po tique dans son rapport au corps et ses sens truismes et aphorismes compris vont comme le ph nom ne des mar es s inverser p riodiquement pour donner lire son sym trique en anglais tout ceux qui ont eu la chance de partager cet t ce sol spectaculaire dans le bon sens du terme je leur envoie mes plus sinc res coups de soleil et aux autres quelques hors d uvres bien frais pos s sur le papier de ce num ro par mes coll gues point de c pes ou trompettes au menu mais malgr tout des articles bien frais situ s au niveau des bacs l gumes des r frig rateurs de Bertrand Lavier mais Jenny Holzer OH 01 06 02 09 01 capcMus e d art contemporain Bordeaux L exp rience horizontale Si c est sur la toile au sol que Jackson Pollock d
24. aure 21000 Dijon ouvert de 10 h 17 h du lun jeu et de 10 h a 12 h le ven t l 03 80 39 52 20 gt 2D bla bla lounge St phane Magnin 24 09 01 11 10 01 gt Domino G rald Petit 22 31 10 01 gt Br ves 4 uvres du Frac Bourgogne 5 16 11 01 Mus e des Beaux Arts Palais des Etats de Bourgogne 21000 Dijon ouvert de IOha 12 h et de 14 h 18 h sauf mar t l 03 80 74 52 70 gt Paysages de Bourgogne de Corot Laronze 08 12 01 11 03 02 Frac Franche Comt Mus e des Beaux Arts 85 rue des Ar nes 39100 Dole ouvert de 10h 12 het de 14h a18 h sauf lun t l 03 84 79 25 85 gt Un atelier jurassien au temps des Lumi res Les Rosset 23 11 11 02 01 gt Thomas Huber 23 02 05 05 02 Magasin Cnac Site Bouchayer Viallet 155 Cours Berriat 38028 Grenoble Cedex ouvert de 12 ha 19h sauf lun t l 04 76 21 95 84 gt Sylvie Fleury 21 10 01 06 01 02 gt Jack Goldstein 03 02 28 04 02 CREDAC 93 Avenue Georges Gosnat 94200 Ivry sur Seine ouvert de 14 h 19 h sauf lun et sur rdv t l 01 49 60 25 06 gt Danger zone A et P Poirier Keep your distance Prog g n ration 2001 Afaa 20 09 28 10 01 gt Sur les bords 5 version Jean Christophe Nourisson Lotissements Didier B quillard 15 11 16 12 01 Atelier Cantoisel 32 Rue Montant au Palais 89300 Joingy ouvert de 10 h 12h et
25. c lui la nudit se porte en ville un bel loge de la libert acteurs aid par deux assistants munis de porte voix qui traduisent en fran ais et en allemand Mettez vous sur le dos Ne regardez pas la cam ra Ne souriez pas Tout le monde s immobilise comme p trifi Un grand silence envahit l espace rompu intervalles r guliers par le cliquetis m tallique des appareils photos celui de Spencer Tunick et ceux des quelques quinze journalistes venus couvrir l v nement Parfois un assistant circule parmi les corps immobiles pour corriger une attitude Dans cette atmosph re la fois calme et tendue le spectacle est trangement beau On est litt ralement fascin par ce monceau de corps nus allong s sur le dos ou emm l s sur les pav s plong s dans un profond sommeil tel un remake de La Belle au bois dormant Et puis il y a cette r v lation d une multitude de tons chair superbes que l on ne soup onnait m me pas jusque l de sorte qu alentour la grisaille des murs para t encore plus grise Devant ce spectacle il nous passe p le m le par la t te le Jugement Dernier de Michel Ange le Bain turc d Ingres et les agencements de Richard Long 6 h 20 la s ance est finie et la joyeuse compagnie se retrouve sous un chapiteau devant un caf croissant Spencer Tunick est heureux tout s est bien pass Cela n a pas t toujours le cas Ainsi Laurence Cyrot nouvelles coordonn e S gt
26. d une m moire vide une m moire vive Philippe Parreno Snow Dancing Le Consortium Dijon 1995 Le sol a donc cette propension l change qui initie une dimension temporelle l uvre Et s il est vrai que toute pi ce active implique cette temporalit il faut mettre en avant la proximit et l conomie des uvres au sol qui insistent sur la fragilit la fugacit autant que sur la persistance ou la dur e Quand le temps a vid l espace le sol pointe l absence et garde l empreinte garant d une pr sence mise terre mais loin d tre enterr e Guillaume Mansart Klaus Rinke Oc an Pacifique Campus Thermal Parc Saint Leger Pougues les Eaux 2001 J r me Giller Klaus Rinke Flaque d eau apr s la mousson Tokyo 1970 Campus Thermal Pougues leS Exux Cet t le Parc Saintl ger Centre d art contemporain de Pougues les Eaux a propos son espace d exposition l artiste allemand Klaus Rinke L occasion pour nous de re d couvrir le travail de cette forte personnalit de la sc ne post conceptuelle et de s interroger sur l enthousiasme unanime qui a port les visiteurs de l exposition baptis e Campus Thermal Pendant les ann es soixante Klaus Rinke a fr quent la Kunstakademie de D sseldorf le groupe Fluxus et Joseph Beuys dont il a t l l ve puis l ami intime jusqu la mort de ce dernier en 1986 Son art est fortement marqu par cette rencontre Comme Joseph Beuys Klaus
27. de 14h 18 h 30 et sur rdv le dim matin lun et mar t l 03 86 62 08 65 gt Livraison d une criture M me les murs en parlent J Ber C bonnefoi D Brandely J L Gerbaud C Rutault partir du 20 10 01 LARC Sc ne Nationale Place de la Poste 71200 Le Creusot ouvert de 13 h 30 4 19 h du mar au ven de 15 h 18 h le sam et dim sauf 11 nov t l 03 85 55 37 28 gt Un ours Des ours Piotr Wojcik 09 11 22 12 01 Le Spot Centre d art Avenue Lucien Corbeaux Port autonome 76600 Le Havre ouvert de 14ha 18h du mer au sam et sur rdv t l 02 35 26 16 56 gt Bureau d Etudes Juridique park Wallpaintings program n 7 Fran ois Curlet Whatssup 13 10 30 11 01 Frac Limousin Les Coop rateurs Impasse des Charentes 87100 Limoges ouvert de 10h 18h du mar au ven de 14h 18h le sam sauf jours f ri s t l 05 55 77 08 98 gt Coup Coll Vol 2 28 06 29 09 01 gt Morceaux choisis Ernest T 11 10 08 12 01 Conf d Arielle Pelenc le 11 10 17 h Biblioth que gt L art vu distance 20 12 01 04 03 02 Mus e des Ursulines 6 Rue des Ursulines Mus e Lamartine Acad mie de M con 41 Rue Sigorgne 71000 M con ouvert de 10 12hetde14h 18h sauf lun dim et les 01 11 25 12 t l 03 85 39 90 38 gt Le signe le verbe le son Paul Arma 20 10 30 12 01 gt 3 prop
28. de en partant du centre ville a rapidement le sentiment de quitter le milieu urbain en descendant dans la vall e de la P trusse et en parcourant des lieux qui inspir rent de nombreux artistes et auteurs principalement romantiques comme Wolfgang von Goethe Joseph Mallord William Turner et Victor Hugo Enrico Lunghi qui l on doit cette exposition a permis certains artistes d aujourd hui de cr er leur tour dans ce cadre historique culturel et g ographique Les projets sp cialement con us cette occasion sont une r flexion sur l int gration de l art dans l espace public sur lartificialit et la domestication de la nature et sur l importance du contexte historique Les artistes ont orient leur cr ation autour de la th matique de la transformation de la nature et du paysage par l homme dans le contexte Get nude Have fun Fribourg le 8 juillet 5 h 15 place de l H tel de ville L artiste am ricain Spencer Tunick a donn rendez vous pour l un de ses happenings collectifs d nud s qui commencent le rendre c l bre dans le monde de l art et au del La ville natale de Tinguely aust re et grise cette heure matinale afin d viter les curieux comme toute heure d ailleurs est d serte La m t o s accorde aux murs couvert et pluvieux mais il en faut plus Spencer Tunick pour renoncer Le maitre de c r monie a d j ses fans environ 400 volontaires ont r pondu l appel le 2
29. e Au partage originel de la terre s ajoute alors un d sir de participation une volont d approche active du spectateur Et en transformant ainsi le regardeur en acteur l artiste donne une nouvelle dimension a son uvre Celle ci ne fonctionnant que par l intervention acquiert alors une temporalit propre li e a la dur e de l exposition L artiste am ricain d origine cubaine F lix Gonzales Torres se plait jouer des uvres au sol et de leur rapport au temps Ses imposants tas de bonbons envelopp s de leur cellophane amas s s dans un coin de salle ses piles de papier d affiches s ri graphi es pos es terre sont autant de corps amen s dispa ra tre Mise la disposition du spectateur l uvre s effeuille seffrite se dissout dans les bouches jusqu l effacement jusqu au vide C est par le partage que les tas se dissipent c est par le plaisir que le corps dispara t r cit d autofiction l ge du sida A l espace est il priv devient il public des piles de papier des amas de bonbons r pond le temps la disparition programm e Il ne restera rien pas m me un socle ou une trace juste le sol vid unique t moin de la fuite de l uvre Le travail de Natacha Lesueur peut galement illustrer ce lien du sol linstant et l vanouissement Dans ses Arrangements culinaires l artiste travaille avec des aliments se r f rant la sculpture minimale elle dispose
30. e d une certaine mesure le d c s d un tre humain Fax Piet de Jonge 1977 cit par Marianne Brouwer dans Aper us sur le sens dans l uvre de Carl Andre Carl Andre sculptor Marseille Mus e Cantini 1997 10 Voir l analyse de Madeleine Deschamps dans La sculpture de fer ou la fuite du centre Art Press n 35 mars 1980 11 Voir ce sujet les uvres d Antony Caro telles que Early one morning 1962 ou Prairie 1964 12 uvres r alis es partir de 1966 en brique puis en m tal 13 Par exemple dans Wolfsburg 1995 compos e de 1296 plaques d aluminium de fer de zinc de cuivre d tain et de plomb le son mis par les pas des spectateurs change avec la nature du m tal dont le toucher varie selon la densit et la texture 14 La sculpture id ale pour moi est une route Carl Andre entretien avec Bourdon Art Forum oct 1966 cit par Suzanne Pag dans Carl Andre sculpture en bois Mus e d art moderne de la Ville de Paris 1979 Comme le pr cise tr s justement Doris Van Draten c est au milieu de ces routes de ces zones l o l observateur voit plut t sa propre ombre que celle de la sculpture l o il se trouve confront sa propre localisation plut t que face une apparence A l cart des cat gories un autre regard sur Tony Smith et Carl Andre Art Press n 224 mai 1997 Kazuo d clara Quand je peins avec les pieds je ne regarde pas la toile Donc la sp
31. e pour NOUS Pierre Yves Magerand 1 Robert Morris faisait en particulier r f rence des uvres telles que SLAB de 1962 Simple dalle rectangulaire de 2 40 m x 1 20 m de contreplaqu peinte en gris pr sent e l g rement d cal e du sol 2 Robert Morris autour du probl me corps esprit Interview de Rosalind Krauss Art Press n 193 juillet ao t 94 3 Maurice Merleau Ponty Ph nom nologie de la perception Paris 1945 chap Il L espace 4 Hermann von Helmholtz Optique physiologique 1856 1866 cit par Elisabeth Dumaurier dans Psychologie exp rimentale de la perception PUF 1992 5 Maurice Merleau Ponty Ph nom nologie de la perception Paris 1945 chap Il l espace op cit 6 Le Robert Dictionnaire historique de la langue francaise 1998 7 Robert Morris autour du probl me corps esprit Interview de Rosalind Krauss Art Press n 193 juillet ao t 1994 op cit 8 Voir ce sujet l uvre de Barry Flanagan la Kunsthalle de Bern en 1969 l occasion de l exposition Quand les attitudes deviennent formes intitul e Two space rope sculpture de 1967 corde de 18 m x 0 15 m serpentant au sol et traversant deux salles d exposition 9 Voir la sculpture fun raire et la relation de Carl Andre son sujet dont les catalogues comportent souvent des photos de pierres tombales l invention de la sculpture fut la cons quence directe de la d couverte de la mortalit humaine Toute sculpture marqu
32. en contournant toutes les prises de courant et la chemin e J ai t un peu d cue par la couleur car d habitude elle utilise des couleurs flashy Mais j ai compris que cela allait certainement mieux avec les poutres Le faux comptoir fracass par G rald Petit l entr e de la galerie avec les traces de sang au d but m a choqu e Par la suite j ai appr ci cette uvre parce qu elle est actuelle la violence est la mode chez les jeunes pour eux elle les valorise G rald Petit Bad Boy 2001 Galerie Barnoud amp Interface Dijon Philippe Cazal Retour en avant 1998 2001 Galerie Barnoud amp Interface Dijon G rald Petit Quelle est l uvre que tu n as pas du tout appr ci e J ai t d ue par la vid o de Fr d ric Buisson Je n aimais pas les sons Je pr f re ses uvres avec les barquettes alimentaires de couleur Je n ai pas aim non plus le paysage en feuilles de papiers de couleur de Marie Vindy Je trouve ses impressions de couleur sur papier trop simples copi es sur les nuanciers de peinture Quelles uvres aimerais tu garder et pourquoi o J aimerais garder celle de V ronique Tornatore qui a t faite expres pour la biblioth que et celle de Philippe Cazal car les adh sifs noirs s accordent bien avec la structure noire de la v randa de gauche droite Pat Bruder Vertigo V ronique Verstraete Olivier Nerry Galerie Barnoud amp Interface Dijon 06 07 01
33. es Pompidou Paris 1982 p 91 10 Joseph Love The group in contemporary japanese art Guta in Art International XW 6 7 1972 p 124 Limaises dechues Petite histoire en quelques tapes subjectives de l volution du rapport entre la peinture la cimaise et le sol De la transgression sc nographique au plancher de peinture la conqu te du sol l usage mus ographique classique veut que les tableaux et autres uvres encadr es soient accroch s au mur la hauteur des yeux sur la partie commun ment appel e cimaise La cimaise fut l origine la moulure formant la partie sup rieure d une corniche ou d un lambris De l la mani re de d signer la partie des murs o s accrochent les peintures et les uvres deux dimensions en g n ral Depuis les ann es 1950 on a commenc utiliser le terme de cimaise pour d signer les murs eux m mes et les cloisons Ainsi les parois verticales et frontales des mus es et des galeries sont d ordinaire privil gi es pour recevoir les uvres sur toile et autres surfaces planes La peinture est faite pour tre vue hauteur d homme le mur s impose le sol reste un espace de d ambulation qui permet de se d placer d une uvre l autre Cependant quelques exp riences lors d expositions temporaires sont venues d passer la rigidit et l orthodoxie mus ographique Il est ais d imaginer l clat que provoqua la sc nographie confi e au jeune architec
34. fa on effront e les conventions artistiques d alors D une mani re plus vaste et caract ristique des ann es soixante cette conqu te est li e la recherche de la participation du spectateur La cimaise constamment mise mal semble alors archa que et le sol devient un nouvel espace pourvoir et occuper parmi d autres Antoine Sausverd Pinot Galizio Pr paration de la Peinture industrielle d ambiance Alba Laboratoire exp rimental de l Internationale Situationniste nov 1958 mousse r sistaient la gueule de bois g n rale s affichant comme une m moire de passages donnant lire au visiteur venu trop tard le moment pass Une uvre a terre de Christian Marclay s inscrit galement dans cette envie de conserver la m moire dun v nement L artiste suisse connu pour ses performances musicales s int resse au son m me lorsqu il s attaque des pi ces visuelles Footstep est une uvre de pas qui met en avant la dimension sonore des choses et des tres Ayant recouvert le sol de disques vinyles aux sillons vierges de toute gravure l artiste invite les visiteurs marcher dans l espace et r colte ainsi le son de leur venue Rayant coups de talons grattant de leur semelle crasant du poids de leur corps le sol de vinyle ils marquent leur pr sence du son de leur pas Foulant tr pignant pi tinant les disques durs ils enregistrent les bruits r siduels et leurs accidents et font
35. fois le critique am ricain Joseph Love fit cette remarque On n ignore pas leur grande admiration pour Jackson Pollock pour la libert et le mouvement de ses lignes semi automatiques surgissant dans un espace ind fini Pourtant en derni re analyse malgr leur admiration pour Pollock et Kline telle qu ils leur envoient des exemplaires de leur revue leurs uvres manifestent une affinit plus proche de celles de Schumacher Fautrier Fontana et d autres artistes europ ens des ann es 1950 A partir de 1965 Guta fut un mouvement purement esth tique qui d clina d s 1970 lors de Post war world Osaka Expo Astrid Gagnard Les noms de personnalit s japonaises sont nonc s selon l usage japonais le nom de famille pr c dant le pr nom 1 Dominique Widemann L art Guta en direct in L Humanit 77 mai 1999 2 Japon Art vivant Sgraffite ditions Paris 1987 p 33 3 Yoshihara Jiro Guta Bijutsu Sengen Manifeste de l art Gutai in Geijutsu Shincho d cembre 1956 4 Yoshihara Jiro Gutai Bijutsu Sengen Manifeste de l art Gutai in Geijutsu Shincho d cembre 1956 pp 204 et 205 5 Catherine Millet L art contemporain coll Dominos Ed Flammarion 1997 p 25 6 Gutai 5 Gutai Art Association octobre 1956 7 OConnor et Thaw Jackson Pollock vol IV Yale University Press 1976 p 197 8 Kansai Bijutsu n 13 Osaka mai 1957 9 Jackson Pollock Ed Centre Georg
36. iples et laiss s au choix de cinquante quipes participantes tudiants de vingt neuf coles d art fran aises personnes d origines diverses Les cinquante propositions diff rentes agrandies l chelle de tapis de 2 75 x 2 75 m entour es de bordures de couleurs identiques seront tiss es par des artisanes afghanes au Pakistan Les cinquante kilims de Grenoble constituent l ultime d veloppement d une proposition concr tis e plusieurs reprises sous le m me titre au moyen de techniques diff rentes et des chelles vari es broderies de 128 x 128 cm r alis es en Afghanistan 1977 mosa que murale de 9 m faites avec les tudiants de la California State University de Northridge USA en 1984 En fait ces techniques choisies dessein par l artiste damier canevas mosa que d pendent toutes d une trame orthogonale stricte faite de modules organis s selon des structures r p titives Alighiero e Boetti dans nombre de ses travaux d tourne la grille moderniste abstraite et remet en cause sa pr tendue intemporalit il y introduit des choix al atoires de couleurs de compositions Jamais l artiste n est prisonnier de dogmes th oriques il adopte au contraire une attitude distanci e et presque ironique vis vis des propositions des minimalistes am ricains D s 1967 il d coupe dans un pais carreau de terre cuite artisanale une trame oblique non Lilian Bourgeat Marylin 2001 Gonfl 06 07 29 08 01
37. la sculpture a t elle encore besoin d tre rehauss e si elle veut r ellement dialoguer avec l espace de l exp rience Cette qu te de platitude n engendre en aucune mani re la monotonie Bien au contraire elle aurait plut t comme effet d claircir notre vision si l on pose le regard au niveau du sol l il enregistre un monde dont il ne peut jamais saisir compl tement les limites D s lors que l on sur l ve quelque chose on peut se demander si derri re l argument d une meilleure lecture ne se cache pas en fait le d sir plus profond de vouloir tout prix tout saisir d un seul coup pour dominer une situation que l on sait par ailleurs complexe Face la mobilit des v nements qui entrent fatalement en jeu dans la perception d un espace affirmer le sol c est augmenter nos chances de ne pas tre rassur s Les confusions sont possibles puisqu il n y a plus de mise distance de hi rarchisation qui d tache par exemple un l ment ordinaire d un objet revendiquant le statut d uvre d art En 1967 l artiste am ricain Alan Saret r alise une uvre intitul e Convolvulux enchev trement au sol de cordes fils m talliques et gaines plastiques Arrangement libre de dimension modeste sa sculpture offre avant tout la mat rialit de ses composants choisis et ordonn s intentionnellement selon une logique qui lui permet d voquer des situations concr tes cordages abandonn s sur un quai tout e
38. la mati re qu ont les membres du groupe D ailleurs le Gatai Bijutsu Sengen Manifeste de l art Gutai datant de 1956 parle de la volont du groupe de faire vivre la mati re afin de donner vie l esprit Le groupe tait caract ris par un esprit tr s occidental en effet ses membres pratiquaient une peinture occidentale y ga tout en voulant d passer les formes artistiques traditionnelles La Guta Bijutsu Kyokai Association d Art Concret qui fut form e en 1954 sous l impulsion de Yoshihara Jiro fut active durant dix huit ann es jusqu la mort du maitre en 1972 Strat giquement le groupe visait une reconnaissance internationale dans le texte manifeste de 1956 Yoshihara avoua son tribut Mathieu et a Pollock Il faut galement noter que le magazine publi par le groupe tait bilingue en japonais avec des r sum s d articles en anglais et parfois m me en fran ais Ce p riodique fut n en pas douter un important outil de diffusion du travail du groupe en Europe occidentale et aux Etats Unis et un vecteur des changes entre les avant gardes japonaises et occidentales Comme nous l avons dit pr c demment Guta fut un important pr curseur des happenings de la fin des ann es 1950 et des performances des ann es 1960 d ailleurs Allan Kaprow en fait mention dans son livre de 1966 Assemblage Environments and Happenings n en reste pas moins que durant la p riode d activit du gro
39. logue dans une situation d mocratique A l invitation de l Association Grand Public qui convie chaque ann e depuis 1995 un artiste r aliser une uvre pour le jardin public de la commune il expose son envie d ouvrir l action men e par l association par d finition restreinte ses membres la totalit des habitants de Barbirey sur Ouche Il invite ces derniers nommer une assembl e renouvelable qui aura la charge chaque ann e de re baptiser d un nouveau nom qu elle aura choisi le jardin de la commune accueillant la nouvelle uvre d un artiste Par cet engagement les habitants du village trouvent l occasion d un d bat public Ils affirment un choix esth tique L artiste quant lui perd son statut d auteur et endosse la figure de simple m diateur J r me Giller 1 cet endroit le m me d sarroi l envahit de nouveau Rien ne se passa On aurait pu la prendre pour un spectateur n tait le reste d un fr missement int rieur l cho anticip 2 Selon les biographes l criture s est peu peu effac e en l espace de deux heures 3 ndlr voir le poster central r alis pour horsd oeuvre n 8 orelles de Valie Export Vienne en s criant En finir avec Loos Avec une intention similaire d explorer le rapport du corps l espace environnant Dennis Oppenheim r alise en 1970 la performance Parallel Stress Le corps suspendu entre deux murs de briques parall les Oppenheim reste en
40. ls fait allusion de mani re vidente au jeu et pr sente une r flexion sur l installation de pi ces monumentales dans l espace et la g ographie publique en cr ant un effet esth tique incontestable l artiste souhaitant faire r agir les sens du spectateur llona N meth concoit cette installation comme la repr sentation d un arr t sur image d une image gel e issue d un moment de jeu Luca Vitone cl ture notre panorama des propositions artistiques de Sous les ponts le long de la rivi re Soulignant rep rant et d limitant l espace par ses installations l artiste transforme l espace en zone arch ologique travers une fouille et une installation sonore sous le Pont Adolphe commemorant la derni re apparition publique de Liszt en 1886 L artiste fait ici appel la m moire individuelle et collective et donne une nouvelle identit au lieu en lui donnant des r f rents culturels Le Casino invite donc la r flexion sur la nature et l art contemporain sur les espaces r els et les espaces id alis s et la fl nerie Sous les ponts le long de la rivi re Astrid Gagnard 1 Catherine Millet L art contemporain coll Dominos Ed Flammarion 1997 p 74 2 Sous les ponts le long de la rivi re Mini guide de l exposition page 004 Daniel Buren Jacques Charlier Christian Cordes Patrick Corillon Wim Delvoye Jan Fabre lan Hamilton Finlay Elsebeth Jorgensen Sofie Thorsen lvana Keser Won J
41. m thode de peinture directe aux pieds et au sol notamment qui selon lui enregistre le caract re propre de l artiste et la mani re dont la calligraphie revele le caract re du calligraphe De plus dans une uvre le r le de la mati re serait gal celui de l artiste pour ce qui est de la cr ation d o la n cessit de la peinture gestuelle et du combat avec la mati re Ainsi selon Morita Shiryu fondateur de la Bokujin kai Calligraphy Society de Kyoto Human Ink Society 1952 l uvre est cr e par le m dium lui m me naturellement et inintentionnellement Dans l art Gutai l esprit humain et les mati res se joignent tout en restant oppos s cette phrase de Yoshihara explicite la dialectique existant entre esprit et mati re t moignant de l opposition et de la synth se du spiritualisme asiatique et du mat rialisme europ en De m me dans l essai de Yoshihara Jiro Gatai Bijutsu Sengen Manifeste de l art Gutai publi en d cembre 1956 dans le magazine d art japonais Geijutsu Shincho le maitre Gutai souligne le r le primordial de la mati re et de la nature autonome de celle ci soulignant l opposition existant entre la mati re d une part et l esprit humain d autre part Harold Rosenberg th oricien de l action painting quant lui pensait que les peintres forgeaient leur personnalit au cours de l ex cution de leurs tableaux L art de l acte trouva en Jackson Pollock sa figure tut lai
42. n pouvait les trouver dessin s dans des manuels d apprentissage Pour l artiste ces sch mas sont la repr sentation de rituels derisoires des fa ons de faire impos es l illustration d une fausse lib ration vulgarisatrice de pratiques artistiques l instar d une autre de ses s ries Peintures faire soi m me Do it yourself 1962 dont le dessin est d j r alis et quadrill selon des num ros correspondant aux couleurs que l on doit utiliser Warhol tient exposer ces toiles parall lement au sol pos es plat sur une estrade lors de leurs pr sentations publiques comme cela fut le cas pour ses premi res expositions New York la Stable Gallery en novembre 1962 ou quelque temps apr s l exposition The New Realists la Sydney Janis Gallery 4 laquelle participera Spoerri Cette fa on particuli re d installer ces uvres devient un l ment essentiel de leur interpr tation Les Sch mas ainsi dispos s sont une invitation ostensible pour le visiteur s adonner START a Le pollen est ramass dans les champs et les bois autour de sa maison et de son atelier les r coltes rythment ses occupations sur toute l ann e Elles s chelonnent de f vrier octobre ne laissant que peu de temps a des expositions importantes Son travail en atelier la quasi totalit des uvres est d abord r alis e chez lui s intercale entre les cueillettes Cela commence la mi fevrier avec la flo
43. n s y soustrayant pour exister par elle m me Paradoxalement parce qu il joue ce r le de charni re entre la vie et la mort le sol constitue le lieu m me d un ancrage possible l vidence de notre pr sence au monde Et si poser une uvre au sol tait d une certaine mani re de m me nature que de poser un pied par terre Dans les deux cas il est avant tout question d appui d quilibre On peut remarquer ce propos que l utilisation du principe de l assemblage alli notamment l emploi de la soudure a permis de cr er une sculpture envisag e non plus comme une forme labor e autour d un centre d un axe unique mais comme une articulation de plans se d ployant dans l espace gr ce une s rie de points d appui La sculpture s tend s tire parfois au ras du sol convoquant une lecture qui pourrait s apparenter celle d un paysage Le geste de Carl Andr r unissant au sein d une dialectique proprement fusionnelle et in gal e sol sculpture et d placement est cet gard exemplaire Avec ses pavements uvres compos es de dalles de m tal aux contours nets et parfaitement plats sur lesquelles le spectateur est g n ralement invit marcher pour en prouver la nature Carl Andre semble clairer nos pas en faisant cho notre propre cheminement dans le monde Pas pas l espace s offre nous non plus comme une chose en soi mais v ritablement comme une chos
44. ne vu du sol il devient une montagne qui demande le respect Une surface de pollen Wolfgang Laib capcMus e d art contemporain Bordeaux 04 12 92 28 02 93 O Fr d ric Delpech rectangulaire vue den haut est une surface d un jaune clatant mais v cue hauteur des yeux elle devient une plan te Jean Marc Avrilla Extrait du texte du catalogue Wolfgang Laib Passages capcMus e d art contemporain de Bordeaux 1992 1 Entretien de l artiste avec Suzanne Page in Wolfgang Laib ARC Mus e d art moderne Paris 1966 quelques pas de danse directement sur la toile Pour l artiste am ricain il s agit videmment d un rituel d risoire de la culture de masse qu il se plait introduire dans un cadre artistique celui de la galerie En outre le visiteur doit prendre place sur la toile elle m me Une telle installation des Sch mas vient renforcer le recours une imagerie dite mineure comme attaque contre l art majeur tel qu il est con u et pens l poque Le Pop Art s est construit sur une r action contre les tendances artistiques dominantes aux Etats Unis de l poque Ainsi contre l expressionnisme abstrait les Sch mas de danse sont de v ritables parodies des toiles d ploy es au sol dans l atelier de Jackson Pollock selon la m thode d crite par Harold Rosenberg en 1952 Mais ils peuvent tre galement per us comme une critique de l esth tique des uvres de Jasper Johns et Robert Rauschenberg
45. ni fin il ne peut tre per u de loin fig derri re le cadre orient et limit d une fen tre c est plut t un espace sans orientation pr f rentielle parcouru des pulsations de la vie un lieu en osmose directe avec le corps comme un sol que l on foule un jardin que l on parcourt et hume un ciel que l on contemple un paysage changeant et multiple Tu parlais de fen tres Les fen tres sont des tableaux o il arrive difficilement quelque chose d impr visible Alors que par exemple dans les tapis de pri re il y a un espace vide un v ritable espace mental On s assoit dans ce petit espace qui est de couleur unie on se place en direction de la Mecque et on peut vraiment y entrer avec la t te avec la pri re Il s agit vraiment d une fen tre pour atteindre d autres niveaux Marie France V Extraits d une conversation entre Sergio Givone et Alighiero Boetti tir e de Che cosa sia la bellezza non so Qu est ce que la beaut je l ignore sous la direction de M Bonuomo et E Cicelyn Milan 1991 cit s dans Alighiero Boetti 1965 1994 r trospective Catalogue Turin Villeneuve d Asq Vienne Mazzotta d Milan 1996 pp 214 215 Rappelons que la derni re uvre de l artiste celle sur laquelle il rassemble les sch mas de ses travaux marquants en une sorte de testament spirituel est un tapis de laine tiss Peshawar Sans titre 1994 386 x 288 cm Lart de vivre 1 ocnen L art de J
46. ochen Gerz Leben Vivre 1974 Kunstmuseum Bochum Allemagne Jochen Gerz Leben Vivre 1998 1999 Guggenheim Museum New York Etats Unis M Blanke Berlin Les configurations corp Dans sa s rie photographique Configurations du corps l artiste autrichienne Valie Export met en sc ne le corps f minin m me le sol intriqu dans un environnement urbain ou naturel A l instar des actionnistes viennois qu elle c toie la fin des ann es soixante dans le cadre de l institut pour l art direct l artiste privil gie un langage du corps travers la performance Toutefois elle se diff rencie des actionnistes dans son appr hension du corps f minin Alors que le groupe d artistes avant gardistes aborde le corps et particuli rement celui de la femme comme mati re comme objet Valie Export revendique un corps porteur de codes sociaux lieu de socialisation Dans ses nombreuses performances pr sent es tout au long des ann es soixante dix elle lib re symboliquement le corps f minin de la pression sociale qu il subit Valie Export Zust tzung K rperkonfiguration 1976 Dans les photographies Configurations du corps Valie Export confronte son propre corps ou celui du mod le Suzanne Wid la ville aux trottoirs aux escaliers aux angles de b timents au sol de ruelles pav es ou bien au relief de la nature Tentant de s adapter son environnement urbain et naturel le corps se courbe se plie
47. ochen Gerz est exemplaire du renouvellement des formes artistiques op r par l art sociologique Son cheminement artistique proc de d une logique qui conduit l artiste d une critique de la tradition artistique classique un discours avant gardiste sur ces m mes formes Tout commence en 1968 lorsqu apr s s tre essay diverses appr hensions possibles de l crit dans la tradition de la po sie concr te il abandonne la litt rature pour l art de la performance des actions et des v nements Il impose ensuite en 1969 dans le paysage de l art une forme artistique singuli re o il met mal l espace symbolique des deux dimensions de la repr sentation artistique Cette forme le Photo texte se compose g n ralement d une ou plusieurs images photographiques accompagn es d un texte Il s accroche la cimaise comme un v ritable tableau Mais sur l espace bidimensionnel au lieu de s illuminer l un et l autre le langage et l image photographique se confrontent et se disputent le sens de la composition qui pour le regardeur ne peut se saisir qu au del de l apparence visible Avec cette forme Jochen Gerz met mal ces deux paradigmes que l on discute et affirme dans l avant garde des ann es soixante comme des entit s pures imp rissables et incorruptibles dans leurs forces communicatives ll pointe galement du doigt l extr me urgence pour l art renouveler son langage En 1974 il r alise l une
48. ois Rosalind Krauss L informe mode d emploi Centre Georges Pompidou Paris 1996 Georges Didi Huberman La ressemblance informe Macula Paris 1995 Alighiero e Boetti En alternant de un cent et vice versa cinquante kilims en laine et coton de 2 75 x 2 75 m D embl e les visiteurs de l exposition consacr e l artiste et organis e par Le Magasin Grenoble en 1993 pouvaient mesurer la diversit des techniques la multiplicit des propositions l ampleur et l ambition d un travail d velopp sans rel che pendant trente ans Si la magistrale s rie CN SRE sl r iT F ii kt i de oF Ir Am ww ie orthogonale il introduit un m de folie dans les kms carr s de r alit Pavimento dalles r fractaires 150 x 150 cm soit un m de folie europ enne face aux stricts dallages m talliques de Carl Andre Par ailleurs il red calque inlassablement la main des feuilles de papier quadrill confrontant le geste de l criture au de cinquante tapis tiss s E carroyage occupait le sol des s ries de Bi CHN anonyme et industriel Cimento travaux postaux r alis s avec le EM 4 m me E y dell harmonia e dell invenzione Mus e de la Poste en France de O u L hia l Epreuve de l harmonie et de 1990 1992 s rie de 506 plis timbr s et oblit r s couvraient les murs et c toyaient des r alisations plus anciennes cent broderies de la s rie Ordine e
49. ontan it physique et l motion du sentiment peuvent s exprimer avec franchise en dehors de la conscience De m me le poids donne une certaine force la peinture et l motion primitive se manifeste plus naturellement L abstraction chez Shiraga tourne autour de trois points l acte et le geste la mati re et enfin la relation entre les deux et c est en cela que la r alisation des tableaux de Shiraga rejoint la performance l artiste peignant en public pendu une corde N le 12 ao t 1924 Amagasaki Japon Shiraga Kazuo qui avait suivi une formation classique de calligraphe l cole des Beaux Arts de Kyoto r alisa ses premi res peintures abstraites au couteau entre 1957 et 1953 Puis en 1954 il d buta l ex cution des premi res peintures aux pieds apr s avoir auparavant tent de peindre avec les ongles les mains et des pieces de bois En 1965 l artiste accomplit sa destin e zen en devenant moine bouddhiste au Temple du Mont Hiei o se pratique le bouddhisme Tendai 1965 est galement l ann e o le peintre commenca utiliser des outils associ s ses pieds tels qu une spatule et un rouleau Dans les ann es 1980 Shiraga tournera sa peinture vers la recherche monochrome rouge blanche et noire Pour mieux saisir l importance de la mati re chez Shiraga il faut revenir Gutai Le kanji japonais correspondant Gutai signifie concret ce nom fut choisi car il t moigne de l approche concr te de
50. osition Lilian Bourgeat Luc Adami 01 10 11 11 01 La P riph rie 17 rue Rouget de lisle 92340 Malakoff ouvert du mer au sam de 15h 20h t l 01 46 57 70 10 gt love me love me S Calle S Foltz amp L Sfar V Mr jen O Nerry D Wyse K Yoshida 13 09 27 10 01 Abbaye Saint Andr Centre d art BP 26 19250 Meymac ouvert de 14 h 18 h sauf mar t l 05 55 95 23 30 gt Ambiance Magasin 11 11 01 gt 3 proposition Lilian Bourgeat Luc Adami 01 10 11 11 01 Centre d art 1 Grande Rue 10400 Marnay sur Seine t l 03 25 39 20 61 ouvert de 14 h 19 h sauf lun gt Les couleurs du Diable Ren Frese en collab avec P Greenaway C Najman R Hauser 13 10 22 12 01 gt Concert de l orchestre de Saxophones Portuguesa glise de Marnay camac 12 10 4 20h Le 10 Neuf 19 Avenue des Alli s 25200 Montb liard t l 03 81 94 43 68 ouvert de 14 h 19 h du mar au sam le dim de 15 ha 19 h gt Philippe Gronon Jorge Macchi 22 09 18 11 01 Eric Snell 08 12 01 24 02 02 Ipso Facto 56 Rue Saint Aignan 44100 Nantes t l 02 40 69 62 35 ouvert de 14 h 18 h du jeu au dim et sur rdv gt Au pays de Candy Fr d rique Lecerf 06 28 10 01 gt Agn s Geoffray Laurent Moriceau d c 2001 Galerie Fran oise Vigna 3 Rue Delille 06000 Nice ouvert de 15 h 19 h sauf dim et lun t l 04 93 62 44
51. oues une sorte de d grad partant de l int rieur et disparaissant petit petit sur le sol de la salle d exposition Lui m me parle de ses uvres comme des plan tes il y a contra diction dans l utilisation des mat riaux et l id e de sculpture Mais la encore cette contradiction vient d un probl me de langage Peut on d finir les uvres de Wolfgang Laib comme des sculptures Nous sommes devant des objets qui font cho aux probl mes sculpturaux de notre si cle l absence de socle le rapport de l objet l architecture Mais nous sommes avant tout cela devant des ic nes devant un objet de meditation Je reprendrai une nouvelle fois le fabuleux texte d Harald Szeemann De nouvelles nergies ont t gagn es par la mati re en tension depuis qu elle peut tre v cue et avec elle l espace travers l v nement sculptural au sol Ce geste pourtant si naturel et en m me temps difficilement concevable tait une r volution dans ce domaine et une demultiplication fabuleuse de la vision L artiste met sa sculpture nu et lie la modestie de la proposition et du geste une ambition d mesur e Sentir la terre le sol tre couch et regarder vers le haut voil les conditions id ales pour r ver imaginer l univers perdre les habitudes du modulor assis et debout sadonner la sensation de voir se fondre le petit et le grand Un petit c ne de pollen vu d en haut est un petit tas jau
52. ponsable de cette d position En avril 1990 r pondant l invitation de la Kunstakademie de la Sarre il expose le projet de r aliser sur la place du ch teau de Sarrebruck ancien si ge historique de la Gestapo un monument contre le racisme Pour cela il demande aux soixante six communaut s juives des ex Allemagne de l Est et de l Ouest de lui fournir la liste de leurs cimeti res en usage jusqu a la dictature nationale socialiste Il grave le nom de chaque cimeti re sur un pav et entreprend aid par une dizaine d tudiants clandestinement au d but de l t quatre vingt dix puis avec l aval du Conseil g n ral de Sarrebruck de substituer l identique le monument l all e qui m ne au ch teau scellant les pav s grav s l criture face au sol En mai 1993 l entreprise est achev e 2 146 Pierres Monument contre le Racisme de Sarrebruck est inaugur par une plaque comm morative Le lendemain selon la volont de l artiste il est rendu invisible Cependant comme Jochen Gerz l explique l invisibilit du Monument agit comme une v ritable trace visible Bien plus que d appeler au silence la forme du Monument joue avec son incongruit Elle surprend ceux qui apprennent son existence et engage le dialogue avec ceux qui savent d j l ann e pass e Jochen Gerz r alisa pour la commune de Barbirey sur Ouche une uvre intitul e Le vote de Barbirey avec cette m me volont d engager autour de la forme artistique le dia
53. posait ses drippings c est en la foulant aux pieds m me le sol que Shiraga Kazuo faconna son expression picturale abstraite souvent rapproch e l instar des autres productions des artistes du groupe japonais Gutai de l abstraction informelle fran aise Cette abstraction puise la m me source gestuelle que celle de Georges Mathieu et bien plus encore celle de Jackson Pollock Mais ce qui fut qualifi chez Shiraga Kazuo dl art de l acte a t il r ellement voir avec labstraction Shiraga Kazuo peinture au pied photographie r alis e la demande du magazine Life 1956 lyrique de Georges Mathieu d une part et avec l action painting de Jackson Pollock d autre part Shiraga Kazuo fut le chef de file du groupe japonais Z ro avant de rejoindre en octobre 1955 le mouvement Gutai dont la fondation remonte au mois d ao t 1954 L une des caract ristiques majeures de Gutai qui est d ailleurs pour beaucoup dans sa c l brit et l attraction que le mouvement exerce en Occident est sa forte volont exp rimentale Ce qui fit que le groupe influenca et pr figura bien des formes de l art contemporain occidental du d but des ann es soixante notamment dans le domaine du happening Le groupe a galement toujours men en parall le d intenses r flexions sur la peinture son support et sa mati re allant jusqu interroger la notion de tableau aux saveurs oh combien au dessus des p querettes
54. ption et chacun op re un r glage dans sa propre construction du monde qui repose sur une conception et une repr sentation d un espace v cu tangible logique et orient avec un haut un bas un endroit un envers D s lors penser au sol l horizontalit c est r activer notre m moire corporelle indissociable de notre facult de saisir de construire une forme d habiter l espace Evoquer le sol c est galement convoquer ses origines et ses racines associant la fois la surface de la terre le pavement en m me temps que la base la plante du pied la construction ou la maison Se d placer regarder devant soi poser quelque chose au sol constituent autant d actes qui renouent avec nos premi res exp riences de l espace comme terrain de jeu Or c est dans le mouvement et au moyen de la marche que le corps prend connaissance et conscience de l espace Comme le pr cise encore Robert Morris l horizontalit constitue le vecteur du mouvement corporel qui se heurte la moindre r sistance qui exige le moins d efforts l espace de l utopie c est la mont e vers le haut Mais cette tentative d chapper la verticalit une certaine l vation pour retrouver la terre ferme et tre de plain pied avec le temps de la vie questionne l espace de la sculpture ses limites son syst me de repr sentation et les conditions de sa visibilit le sol tant d j un socle d une certaine mani re
55. quilles et fauteuils roulants Ces objets aux couleurs nuanc es selon la lumi re ne sont pas sans rappeler des ex voto Floating suburbia ma quettes d architecture acrylique sur mousse de Won Ju Lim est une r flexion sur l ur banisation et la cit id ale Ici des ma quettes renvoyant aux sch mas d habitations pr fabriqu es jet es au fil de l Alzette se groupent en un point de la rivi re pour former en miniature un nouveau quartier flottant Sur une pente gazonn e de la vall e de la P trusse sept boules rouges en polyester de deux metres de diam tre 9th Street and First Avenue NYC 2 tats Unis 04 30 00 en 1999 New York pour un de ses premiers happenings les forces de l ordre sont intervenues et l ont emp ch de photographier les quelques 150 personnes rassembl es Times Square Le mois prochain il sera Breda en Hollande Cela fait neuf ans que Spencer Tunick photographie des nus Le Nu est un th me central dans l art occidental dont il poursuit la tradition Apr s avoir parcouru les Etats Unis photographiant des nus seuls ou en couple il 4 travaille actuellement en Europe la r alisation de son projet Nudes a drift des photographies de groupes d nud s couch s par terre prises dans les villes o il s arr te Ce n est pas tant l aspect plastique C Mosar semblent arr t es comme fig es dans leur course dans le fond de la vall e Cette cr ation d llona N meth Bal
56. raison des noisetiers jusqu aux mois de septembre et octobre avec celle des mousses Ce rythme de travail se calque sur celui de la nature non pas pour parler d elle mais afin de mieux parler de l homme en relation avec le monde Les gestes li s au pollen sont remarquables du r sum qu il donne de l activit de l homme depuis des mill naires Tout commence par la r colte la saison pr cise o la plante offre sa semence puis il remplit des bocaux qui sont les lieux de conservation du pollen ainsi que sa forme la plus r sum e lorsqu il n est pas expos Enfin il y a ce tapissage du sol sous la forme d un rectangle le point extr me de pr sentation comme l ouverture d un retable Les uvres de pollen ont une pr sence extr mement forte due d abord et sans aucun doute au rayonnement lumineux qu elles d gagent Ce qui d ailleurs int resse Wolfgang Laib dans ce mat riau hormis qu il soit issu directement de la nature c est l ad quation in luctable entre la couleur et la mati re Cette pr sence visuelle est aussi li e au temps comme le lait qui ne peut tre pr sent que quelques heures le pollen s envole au moindre souffle d air Vu de haut c est dire hauteur d homme le rectangle semble parfait comme tir au cordeau En r alit Wolfgang Laib part d une forme impr cise sau poudrant le sol et aboutit sans autre outil que ses yeux et ses mains une forme g om trique dont les limites sont fl
57. re en effet d s 1947 le peintre projetait sur la toile pos e au sol les gouttes et d goulinures de peinture provenant de b tons ou de bo tes perc es L acte physique m me de peindre reprenait alors une place essentielle au sein du processus de cr ation L action painting de Pollock tait connu au Japon gr ce aux photographies de Hans Namuth pr sent es dans Life magazine et dans la presse japonaise Il est notoire que de nombreux peintres Gutai sont dans le d veloppement de leur technique picturale redevables des techniques occidentales contemporaines comme notamment celles de Georges Mathieu et de Jackson Pollock Il ne faut cependant pas minimiser l importance de l h ritage de certains calligraphes chinois et japonais qui appliquaient l encre en la crachant ou en utilisant Shiraga Kazuo en train de r aliser une peinture avec les pieds 1963 des cheveux Au Japon la l gende raconte qu au chevet du dripper am ricain mort se trouvaient des num ros de la revue Guta Publi en 1956 le num ro 5 du p riodique comportait un article bord de noir intitul La Mort de Jackson Pollock B H Friedmann aurait crit aux membres de la r daction du p riodique En rangeant la biblioth que de Jackson Pollock avec sa veuve j ai trouv les num ros 2 et 3 de Gutai qui lui plaisaient s rement beaucoup car on peut y reconna tre une vision et une r alit analogues aux siennes Les num ros 2 et 3 de la rev
58. rticip a ce num ro Jean Marc Avrilla Adeline Blanchard Fr d ric Buisson Laurence Cyrot Val rie Dupont Astrid Gagnard J r me Giller Guillaume Mansart Marion Michel Rose Antoine Sausverd Marie France V6 Couverture Lilian BOURGEAT Dispositif promotionnel n 1 La salle de bains Lyon 06 07 01 Photo Virginie Marnat Citation de couv Michel Rose Double page int rieure Peter DOWNSBROUGH AND ET ICT 2001 Publi avec le soutien de la Direction r gionale des affaires culturelles de Bourgogne du Conseil r gional de Bourgogne de l association Interface et de l ensemble des structures annonc es dans lagenda Impression ICO Dijon Tirage 2 000 exemplaires Espace d art contemporain Place de l Eglise 71150 Demigny ouvert de 14h 19h les sam dim lun et sur rdv t l 03 85 49 45 52 gt L esprit de Systeme Norman Dilworth 01 09 14 10 01 Frac Bourgogne 49 rue de Longvic 21000 Dijon ouvert du lun au sam de 14h a 18h t l 03 80 67 18 18 gt Wolman s pare tout Gil Joseph Wolman 13 10 29 12 01 gt Taroop amp Glabel 15 01 15 03 02 Galerie Barnoud 27 rue Berlier 21000 Dijon visites sur rdv t l 03 80 66 23 26 gt Double jeu Isabelle L v nez 08 09 13 10 01 gt Tas de fumier Philippe Gronon 20 10 01 12 01 Atheneum Centre culturel de 1 Universit de Bourgogne Campus Universitaire 1 Rue Edgar F
59. s en 1959 Gallizio construit l ambiance La caverne de l antimati re en recouvrant toutes les parois et le sol de la galerie avec 145 m de peinture industrielle Acc dant l ambiance travers une petite ouverture mobile dans les cloisons le spectateur marchait sur des rouleaux de peinture tendus m me le sol Dans le d bat de l Internationale Situationniste autour du d passement de l art et de l urbanisme unitaire Pinot Gallizio focalise la th se situationniste de la banalisation et du d tournement de l objet artistique en une production quantitative et collective au point que sa valeur traditionnelle de marchandise devienne sujette inflation Au del du concept quantitatif de production artistique le principe de peinture industrielle est de faire litt ralement sortir la peinture de son cadre et d ignorer toute id e de tableau d objet unique et exceptionnel Cimaises et sol n ont plus de r les assign s d office et la toile peinte plus de limites ni de valeur La peinture telle que la con oit le situationniste Pinot Gallizio d passe les illusions de Spoerri et les toiles illusoires de Warhol Les situationnistes insistent sur l id e d abolir toute valeur d authenticit et de valeur marchande Le projet initial de l exposition la Galerie Drouin pr voyait ainsi une arriv e sensationnelle de Pinot renforc e par une large bordure de peinture sombre peinte au sol tout autour Et m me s il y avait eu quelques
60. suspension dans le vide en se tenant par les pieds et les mains Sous le poids de la masse corporelle son dos se courbe jusqu un point optimal Cette position de tension du corps exprime le stress Cependant la d marche de Valie Export ne se limite pas montrer une inadaptation son environnement Elle tente de cr er un nouveau langage L architecture a un langage propre le corps galement La confrontation des deux l ments tablit un langage nouveau qui d masque les codes culturels Les mises en scene du corps constituent aussi des images de la soci t et de ses normes Le corps tributaire des r gles sociales doit s adapter en prenant l empreinte de son espace environnant Pour ce faire Valie Export moule litt ralement le sol Adeline Blanchard 1 K rperkonfigurationen 1972 1976 2 Institut f r direkte Kunst avec G nter Brus et Otto M hl 3 Einf gung Anpassung Aufbeugung Abrundung Einritzung Anf gung 4 los von Loos E S A l heure o la r daction en chef se dore peut tre la pilule sur le sable fin leurs corps de routards des expos allong s sur le sol ou dans des cabines UV pr paratoires au farniente on pourrait pour cause de mirage ou d analogie relative un rel chement intellectuel voir l installation OH de Jenny Holzer au capcMus e d art contemporain de Bordeaux cet t comme de dr les de rampes bronzer Le flux lumineux au sol qui baigne l
61. t essentiel dans la pratique artistique dont d pend une transformation des mani res de voir Dans ce num ro dhorsd ceuvre nous avons souhait envisager divers dispositifs mettant l uvre en contact avec le sol La peinture la sculpture en investissant le sol ont sollicit et r v l le corps physique de l artiste comme celui du spectateur appel des exp riences nouvelles y compris lors d exposition de tableaux au sol Les pratiques les plus r centes quant elles engagent le visiteur participer l change au sens conomique du terme que propose l artiste vouant l uvre a l tat d une trace voire m me la disparition Le recours au sol comme lieu d laboration d exposition d exp riences de l uvre proc de par ailleurs d une volont de compromettre les pouvoirs tablis dont la verticalit la hi rarchisation l id alisation constituent quelques uns des embl mes Carl Andre ne d clara t il pas qu avec sa sculpture Priape tait au sol Val rie Dupont 1 Paul Val ry Degas danse dessin d es Gallimard Paris 1983 Premi re dition 1938 Voir en particulier le chapitre Du sol et de l informe pp 64 70 2 L horizontalit et informe ont t pertinemment combin s par Rosalind Krauss et Yve Alain Bois galement par Georges Didi Hubermann dans leurs r flexions voisines visant mettre en p ril la lecture normative de l histoire de l art contemporain Yve Alain B
62. t les fauteuils ont t d plac s pour laisser la place Philippe Cazal et Daniel Firman Les sculptures de forme humaine de Daniel Firman n ont pas arr t de me surprendre surtout celle de couleur noire install e dans la salle manger dans l axe de l entr e j avais l impression qu il y avait un tranger dans la maison Pour mon anniversaire j ai organis une petite f te la maison et nous avons jou colin maillard dans le jardin C tait amusant car celui qui avait les yeux band s prenait les sculptures de Daniel Firman pour des personnages r els Par contre j ai t priv e de t l vision pendant presque deux mois car elle tait utilis e pour montrer le Dvo d Eric Duyckaerts Plus jamais a Quelle est l ouvre que tu as le plus appreciee C est celle de V ronique Tornatore une phrase tir e de lliade inscrite sur des miroirs fix s entre les poutres du plafond dans la biblioth que avec en dessous la chaise longue de Le Corbusier que V ronique nous a emprunt e Je la trouve po tique et utile j aimais bien m allonger pour me regarder dans le miroir et me d tendre en lisant cet extrait J ai aussi beaucoup aim la peinture murale d Olivier Nerry Je la trouve vivante Elle me fait penser un nuage d oiseaux color s venus se poser sur un mur blanc de neige J ai bien aim la facon dont V ronique Verstraete a d cor le mur dans la galerie avec de la fausse fourrure marron
63. te hollandais Aldo van Eyck r alis e pour l Exposition Internationale d Art Experimental du groupe Cobra au Stedelijk Museum Amsterdam en novembre 1949 Lors du vernissage la sc nographie pleine d audace parti pris d irr gularit et de discontinuit fit sensation le public crut une farce et la presse s empressa de baptiser l affaire le Scandale d Amsterdam Pour la sc nographie les toiles taient dispos es soit tr s haut jusqu 3 m soit tr s bas directement pos es par terre ou au dessus des plinthes Plus surprenants taient les pr sentoirs qui avaient t fabriqu s sur les indications de van Eyck Il s agissait d estrades faites en planches de bois 40 x 150 x 150 cm environ semblables a des praticables de sc ne de th tre Sur celles ci parfois peintes taient dispos es des sculptures mais aussi de petites uvres graphiques dessins ou aquarelles encadr es qui taient directement pos es plat dessus L un de ces pr sentoirs accueillait les eaux fortes de la suite des M tiers 1948 de Pierre Alechinsky Il fallait alors baisser la t te regarder en direction du sol pour pouvoir observer les uvres l angle de vue tait d ailleurs lib r puisque que l on pouvait tourner autour des uvres L innovation et l inventivit dans la mus ographie taient r elles mais celle ci ne fit pourtant pas cole certains artistes pr sent s en furent m me m contents Pourtant elle avait le m
64. traditionnelle du mus e qu il fait basculer de 90 degr s afin que les cimaises deviennent sol et plafond et vice versa Les sculptures et leurs socles ainsi que les chaises de gardien saillaient horizontalement des nouveaux murs les tableaux se retrouvaient plat sur le sol ou suspendus au plafond Les visiteurs n h sitaient pas s allonger par terre pour pouvoir contempler ces derniers Pour Spoerri il s agit nouveau de faire illusion tout en per ant jour des illusions L art l int resse dans la mesure o il repr sente une le on d optique qui consiste attirer l attention sur des situations de notre vie quotidienne qui ne sont jamais remarqu es Cette simple inversion des plans se veut donc provocante par rapport aux m urs mus ographiques Pour certains visiteurs r v rencieux traverser une telle pi ce relevait d un parcours risqu dont la principale op ration consistait se frayer un passage entre les tableaux tout en vitant de marcher dessus Curieusement la m me poque 1962 nous retrouvons les pr sentoirs utilis s par Aldo van Eyck pour l exposition de Cobra New York dans un tout autre contexte l poque Andy Warhol qui commence peindre des agrandissements des images originales de la culture de masse r alise sa s rie intitul e Sch mas de danse Dance diagrams sur de grandes toiles blanches il reproduit les pas de danses de salon comme le tango ou le foxtrot tels qu o
65. tres Le Consortium Dijon gt Harald Fernagu livre d artiste Coprod Le Consortium Dijon gt Lavotopic Tour 2001 Road Book Cat d expo Coprod Asso Ergo Label lavotopic gt Eric Duyckaerts Cat mono Coprod Crac de S te Frac Bourgogne Galerie E Perrotin Paris gt Nathalie David Ed DVD Coprod C N C Paris Kulturbeh rde Hambourg Art Entreprise Villeurbanne Art 3 valence Mamco Gen ve gt Denis Pondruel Cat mono Coprod Centre de Vassivi re Afaa Toka Chansons ditions Peter DOWNSBROUGH HORSD CEUVRE N 9 AND ET ICI 2001 600 x 420 mm bichromie Impression sur Couch mat 200 Gr Tirage 100 ex tamponn s par l artiste au dos Prix 300 Fr 20 Fr d envoi Jochen GERZ HORSD CEUVRE N 8 YOUR ART 1991 2001 600 x 420 mm bichromie Impression sur Couch mat 200 Gr Tirage 200 ex num rot s et sign s par l artiste Prix 200 Fr 20 Fr d envoi Ernest T HORSD CEUVRE N 7 Peinture sur palette d tail 2000 600 x 420 mm Impression sur Couch 200 Gr Tirage 50 ex num rot s et sign s par l artiste 20 E A Prix 300 Fr 20 Fr d envoi Egalement Marc Camille Chaimowicz HO n 6 Yan Pei Ming HO n 5 Philippe Cazal HO n 4 YYNNNNNNNN Ces ditions sont disponibles Interface 18 rue de la Sabli re 21000 Dijon ch que l ordre de l asso Wolman De l anticoncept au concept Six titres sur
66. u en 1985 il a con u l exposition Campus Thermal le titre de l exposition d voilant le projet de l artiste comme il pense le monde c est dire comme un chantier experimental une vaste m moire vivante o chacun est invit puiser pour se constituer J r me Giller 1 Klaus Rinke Campus Thermal 17 06 02 09 01 Parc Saint leger Centre d art contemporain Pougues les Eaux 2 L le est un agglom rat d objets du quotidien utilis s avant le boom conomique des ann es cinquante et soixante On y retrouve p le m le une lessiveuse des abreuvoirs des seaux des arrosoirs etc Ces objets sont reli s par des tuyaux dans lesquels circule de l eau Tout ces r cipients sont en m tal galvanis 3 Une seconde exposition consacr e l artiste compl te cet t monographique en s articulant autour du th me du temps dans la pens e rinkienne Solar Aqua Tempus 01 07 28 10 01 Le Grand Caf Saint Nazaire 4 Belle Aquarelle Beaux Arts hommage Corot et Ravier 1982 est une uvre constitu e d une image photographique de l tang de la Vase pr s de Lyon sur le bord duquel Corot et Ravier ont peint d apr s le motif Klaus Rinke a r cup r de l eau de cet tang l a stock e dans divers r cipients L eau au contact de la lumi re a chang de couleur rappelant les palettes des peintres 5 L Instrumentarium de Klaus Rinke 18 12 85 17 01 86 Hall du Centre National des Arts Plastiques Cnap
67. u Lim Jill Mercedes llona N meth Olaf Nicolai Daniel Roth David Shrigley Johnny Spencer Jo lle Tuerlinckx Luca Vitone Tous les jours jusqu au 14 octobre 2001 de 11ha 18h Casino Luxembourg Forum d art contemporain 41 rue Notre Dame B P 345 L 2013 Luxembourg T l 352 22 50 45 Fax 352 22 95 95 casino Luxembourg ci culture lu www casino luxembourg lu Spencer Tunick Spencer Tunick esth tique ni m me psychologique du nu qui l int resse mais d avantage les relations les tensions qui se cr ent entre le corps d nud et son environnement Spencer Tunick travaille en ville loin de l intimit d un studio avec la complicit de ses mod les qu il photographie dans les rues sur les places sur les ponts Il dit qu il aime le contraste entre la chair et la pierre Les nus qu il met en sc ne sont autant de sculptures dispos es dans un cadre dont elles sont l extension corps allong s soigneusement align s sur le pont de Williamsburg New York nu f minin couch tel un gisant sur un cong lateur dans une picerie Tel Aviv Devant ses photographies insolites on ne regarde pas seulement les corps mais les l ments qui les entourent L art occidental de ces derni res ann es aborde volontiers le th me du corps sous l aspect de la violence et de la sexualit nous livrant des images inqui tantes et brutales Exemptes de pathos les photographies de Spencer Tunick sont tranges et po tiques Ave
68. ue figurent en effet dans la liste de la biblioth que du peintre am ricain Toutefois nous ne pouvons pas r ellement quantifier l int r t de Pollock pour le travail du groupe japonais L expressionnisme abstrait am ricain et l action painting eurent un impact important sur le milieu artistique japonais la fin des ann es 1950 et dans les ann es 1960 Pour en revenir aux liens existant entre Pollock et Gutai il faut noter que l un des premiers au Japon avoir remarqu Pollock tait Yoshihara Jiro Les premi res uvres de Pollock furent pr sent es au Japon en 1951 lors de la troisi me exposition Yomiuri ind pendant dans la section uvres trang res Suite cette exposition hormis une toile pr sent e en 1952 les uvres de Pollock ne pourront tre revues au Japon qu en 1966 lors de l exposition Deux d cades de l Art am ricain au Mus e national d art moderne de Tokyo o figuraient sept grandes toiles de Pollock En 1957 au sortir de la guerre le milieu artistique japonais admirait l abstraction parisienne tandis qu taient majoritairement d nonc es les avanc es am ricaines Seul le critique d art Takiguchi Shuzo defendit alors l apport de Pollock suivi dans ce jugement par Yoshihara Jiro qui a analys la peinture am ricaine d alors comme une expression radicalement diff rente de l art francais Il crivit On dirait que la peinture se purifie Les l ments picturaux formes lignes co
69. uleurs s taient d sagr g s pour se r unir et rena tre dans la peinture abstraite Cette volution a t pouss e encore plus loin dans la peinture am ricaine d aujourd hui Toutefois rien ne permet de savoir si les peintres dont Shiraga Kazuo qui formeront par la suite le groupe Gutai ont vu Yomiuri ind pendant en 1951 C est partir de 1955 que les principaux membres du groupe dont Shiraga Kazuo atteindront une expression plastique d une puissance quivalente l abstraction am ricaine Pour Jackson Pollock peindre relevait de l action initiatique alors que pour Shiraga Kazuo qui tait galement performer peindre relevait de la concr tisation de l acte et du geste Guta tait devenu l pigone formel de Expressionnisme abstrait Guta s est d velopp de facon concomitante aux exp rimentations occidentales dans le domaine de labstraction gestuelle car les artistes japonais malgr leur volont d occidentalisation ont t pouss s dans cette voie par les traditions natives du Japon et non par l adoption ou l emprunt d un langage pictural allog ne Ce mouvement va utiliser son profit l int r t suscit dans l avant garde occidentale pour la tradition japonaise En effet l abstraction lyrique fran aise nourrissait un grand int r t pour la peinture l encre et la calligraphie orientale de m me que l art et la pens e orientaux ont influenc Kline Pollock ou encore Tobey Toute
70. upe la reconnaissance internationale vint surtout par les peintures Toutefois il faut consid rer que les peintures sont tout aussi radicales que les performances et que les deux formes d expression sont inextricablement li es les peintures semblant tre la phase finale des performances D ailleurs Shiraga Kazuo en particulier exp rimenta de nouvelles m thodes pour peindre par le biais de la performance en dessous Jackson Pollock Ainsi interrogea t il par le biais de performances le rapport et l interaction pouvant exister entre la mati re et l artiste Avec Doro ni idomu Lutter dans la boue performance pr sent e lors de la premi re exposition Guta d octobre 1955 Shiraga souleva de facon concr te cette probl matique L artiste pratiquement nu simmergea dans un amas d argile avec lequel il se mit lutter La mati re est alors percue par l artiste comme dot e de vie Cons cutivement cette performance la peinture de Shiraga changea consid rablement d rivant de cette exp rience Son int r t fascin pour la peinture l huile et son tendue devint galement int r t pour sa manipulation avec les pieds et les mains comme dans Tenisei Sekihatsuki Le ciel diff rent des toiles D mon aux cheveux pourpres datant de 1959 Selon Shiraga sa peinture est comparable une calligraphie sans id ogrammes Shiraga crivit dans la revue Guta qu il voyait des parall les tablir entre sa
71. uvres de la Brillant mais jamais fa Du plafond jusqu au sol Michel Rose 08 03 01 Dijon

n°9 « Quand le sol prend la poussière, l`art prend du champ

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