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Comment traiter l`économie à la télévision?

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1. 12 septembre 1999 R alisateur Franck Lords e La semaine des Guignols Un gros doigt d info Canal 3 octobre 1999 R alisateur Olivier Ringer confrontations m diamorphoses 18 Citations audiovisuelles propos es lors des d bats Deuxi me d bat e L enjeu Le vice et la vertu TF 1 5 novembre 1987 R alisateur Guy Saguez e Eco et Compagnie La machine contre l homme La Cinqui me 28 mars 1995 R alisateur Orph e Douarinou e Econoclaste La Cinqui me 5 f vrier 2000 R alisateur Pascal Hendrick e Econoclaste La Cinqui me 8 avril 2000 R alisateur Pascal Hendrick L Euro en poche Internet TF 1 14 mai 2000 R alisateur Pierre Olivier Pelli e Eco et Compagnie Consommer rend il heureux La Cinqui me 11 avril 1995 R alisateur Orph e Douarinou e Capital Chasseurs de dettes M6 18 janvier 1998 R alisateur J r me Revon e Econoclaste La Cinqui me 8 avril 2000 R alisateur Pascal Hendrick e Econoclaste La Cinqui me 20 mars 1999 R alisateur Pascal Hendrick Capital Jackpot M6 2 avril 2000 R alisateur J r me Revon Journaliste J r me Tournier L Hebdo du m diateur France 2 2 octobre 1999 R alisateur Henri Legoy e Prise directe Suppression d emplois et fermetures d usines France 3 17 f vrier 2000 R alisateur Jean Fran ois Verzele e Le Vra
2. Je vais encore m en prendre Jean Marc Sylvestre je suis un peu partag je me demande si je peux vous pr ter une innocente bonne foi ou m tin e d opportunisme Admettons que ce soit de la bonne foi et que vous soyez innocent mais je constate que vous cachez votre servilit derri re un res pect des faits et une pseudo objectivit Fran ois de Closet qu est ce qui vous permet de par ler de servilit a me choque profond ment Intervention de la salle parce qu il dit qu il n y a pas de contre pouvoir alors qu il se passe des choses comme le forum mondial social Porto Alegre qu il se passe des choses Nice Jean Marc Sylvestre Qu est ce que vous nous repro gt m diamorphoses confrontations Commenttraiter l conomie la t l vision Patrick Champagne Fran ois de Closet Jean Marc Sylvestre chez propos du forum Porto Alegre C est facile de par ler dans tous les sens Allez jusqu au bout Qui parle De quoi on parle Intervention de la salle Si sur LCI ou la radio vous donnez la parole aux gens qui taient sur le forum social je retire tout ce que j ai dit Jean Marc Sylvestre Je n admets pas ce genre de pro c d Le forum de Porto Alegre et personnellement je le regrette a t plus trait que le forum de Davos cette an n e sur les trois cha nes de t l vision Intervention de la salle C est d j un petit progr s a
3. confrontations m diamorphoses Patrick Champagne Fran ois de Closet Jean Marc Sylvestre Commenttraiter l conomie la t l vision Deuxi me d bat 5 f vrier 2001 Comment traiter l conomie la t l vision e Patrick Champagne sociologue universit Paris 1 e Fran ois de Closet crivain journaliste France 2 e Jean Marc Sylvestre journaliste TF1 et LCI atrick Champagne Lorsqu on aborde la ques tion de l conomie il faut distinguer deux choses Il y a l conomie en tant que discipline pr tention scientifique avec ses universitaires qui font des cours pour expliquer ce qu est l conomie Il y a d autre part l conomie en tant que pra tique quotidienne en tant que science pratique qui guide nos comportements dans un syst me cono mique donn dans lequel nous avons t socialis s L information conomique est partag e entre ces deux aspects faire de l informa tion conomique cela peut tre informer sur le fonction nement d un syst me conomique donn ou cela peut tre aider les agents conomiques d un syst me conomique mieux tirer parti des lois singuli res de ce syst me Dans le premier cas l information est objectivement critique alors que dans le second elle renforce le syst me existant en incitant les lecteurs et les t l spectateurs mieux s in t grer au syst me conomique et en partager les valeurs Fran ois de Closet
4. vi sion je dis qu il y a des m canismes d auto contr le Ce n est pas du fait de la t l vision s il n y a pas de contre pouvoir en France qu il n y a pas d associations de consom mateurs aujourd hui capable de pr senter des dossiers cr dibles sur le probl me des OGM ou de la vache folle qu il n y a pas d associations de protection de l pargnant On n a pas de m canismes de r gulation Ne demandez pas la t l vision de faire le travail de tous ces gens l ce n est pas possible Fran ois de Closet Vous voudriez que la t l vision dise que cette conomie est abominable qu il faut un autre sys t me En tant que journaliste on va expliquer le syst me tant ce qu il est voici les pi ges le mode d emploi de ce syst me nous dire mais ce que vous devriez faire c est expliquer aux gens qu il faut casser ce syst me Mais ce se rait encore pire si onle faisait parce que vous diriez vous tes encore en train d int grer davantage les gens dans ce syst me que nous d testons en expliquant qu ils doivent rejeter ce syst me Demander au journaliste d tre le relais de cette opinion me para t tout fait d raisonnable Quand je faisais L Enjeu j estimais que je n avais pas le droit de faire passer des opinions personnelles Intervention de la salle On passe d un extr me l autre c est un peu dommage parce qu il n est pas question de de mander au journaliste de prendre la voie d extr me gauche
5. ajoute que c est une criture nouvelle qui a s duit le public avec de grands travellings assez rapides tr s clip p s et une criture vid o inspir e de la publicit Tous les plans de Capital sont bancals Beaucoup de contre plon g es et un commentaire chant lors des commentaires off on entend la la la la la Les sujets ne s annoncent pas comme conomiques C est comme une esp ce de provo cation vis vis de l id ologie qui dominait il y a une dizaine d ann es Ce sont des sujets de soci t et certains des th mes sortent soit dans Le Droit de savoir TF1 soit dans l mission Reportages sur France 2 Leur magie c est d avoir int gr tous ces facteurs le th me l criture la forme du commentaire etc C est un formidable succ s dont la vo cation est la p dagogie et si cette mission marche c est que les gens y trouvent du plaisir ils ont l impression d ap prendre quelque chose et de sortir de l un peu plus riches en connaissance Une mission conomique doit pr senter le syst me tel qu il est et non pas tel qu il devrait tre a ce n est plus de l ex plication conomique La r flexion l analyse la politique l id ologie ce n est pas mon envie ce n est pas mon m tier ce n est pas mon plaisir ce n est pas mon go t mais je respecte totalement le fait que d autres s y int ressent Patrick Champagne Voyez vous diff rentes mani res de traiter de l conomie aussi l gitimes le
6. de l opinion publique qui se sent exclue de ce syst me et qui n en touche pas les r sultats ou les dividendes C est une r alit dont j essaie de rendre compte quand j en ai la possibilit pas de prendre parti Pour rendre compte de cette r alit nous avons besoin d images je souhaiterais que de temps en temps nous ayons d autres images que des images de violence d un c t ou de tables rondes un peu tristounettes de l autre Seattle j y ai pass une semaine je ne suis pas s r d avoir bien compris ce qui s est pass et je ne suis pas s r que le reflet que j en ai donn corresponde la r alit tant c tait compliqu tant a partait dans tous les sens Ce qui fait l int r t de ce m tier mais aussi sa dif ficult c est que la mati re conomique n est pas sans connotation politique et id ologique Exemple le d bat sur l imp t n gatif l imp t n gatif est une invention des n o lib raux am ricains combattu en France par la gauche et par l extr me gauche jusqu ce qu elles s aper oivent que l imp t n gatif avait t voulu par Tobin l inventeur de la confrontations m diamorphoses Patrick Champagne Fran ois de Closet Jean Marc Sylvestre Commenttraiter l conomie la t l vision taxe Tobin On a commenc se dire que l imp t n gatif n est pas si mal puisque la taxe Tobin est d fendue par la gauche et les mouvements d extr me gauche On a constam ment des a
7. l poque du krach boursier on a pens que le public tait demandeur d explications Il fal lait permettre au public de resituer l v nement ses m canismes J ai simplifi au maximum parce que L Enjeu tait une mission populaire s adressant un large public qui ne s int ressait pas l conomie Avec un v nement aussi fort on pouvait d embl e partir dans des courbes des trucs comme a Mais je suis parti de l hy poth se que les gens n taient pas demandeurs d explications et que si je me contentais d apporter des r ponses aux ques tions qu ils ne se posaient pas ils n couteraient pas Le pro bl me de la communication n a jamais t d apporter des r ponses c est de faire na tre les questions Pour cela il y a une m thode connue depuis longtemps c est la fable la para bole Je vous raconte une histoire mais l histoire est telle que vous allez vous poser des questions ce moment l seule ment on donnera une explication ou une r ponse Quand j ai voulu expliquer pourquoi il y avait un probl me de financement des services publics j ai fait un reportage sur les pompiers Les maires et les pompiers nous ont ex pliqu que comme le service est gratuit les gens n appe laient pas seulement les pompiers pour des catastrophes mais parce que le chat tait dans l arbre pour conduire le grand p re l h pital parce que la baignoire fuyait etc Ils abusaient du service public gratuit Les ma
8. taxation des transactions sur les march s des changes Citations audiovisuelles propos es lors des d bats Premier d bat e Cinq Colonnes la Une Le prix du beefsteak RTF 2 septembre 1960 Journalistes Roger Louis et Hubert Knapp e L actualit en question Les Fran ais et l imp t M Val ry Giscard d Estaing ORTF 1 re cha ne 10 f vrier 1972 R alisateur Jean Cazenave e L Enjeu TF 1 4 octobre 1978 e Passez donc me voir Antenne 2 6 octobrte 1980 R alisateur Nino Monti e Vive la crise Antenne 2 22 f vrier 1984 R alisateur Michel Hermant e Ambition TF 1 28 f vrier 1986 R alisateur Jean Paul Jaud e L heure de v rit Jacques Calvet Antenne 2 19 janvier 1990 R alisateur Jean Luc L ridon e Apostrophes l argent roi les patrons stars Antenne 2 19 janvier 1990 e 7 7 avec Carlo de Benedetti Le manuel du petit boursier TF 1 26 novembre 1986 Journalistes Sophie Rack G rard Bernard e La bourse Ren Tendron TF 1 30 octobre 1987 e C est pas sorcier Qui tient les cordons de la bourse France 3 29 octobre 1995 R alisateur Olivier Chevillard Pr sentateurs Fr d ric Courant et Jamy Gourmaud e Tracks Arte 6 ao t 1999 R alisateur Paul Ramball Tout le monde en parle France 2 24 octobre 1998 R alisateur Laurent Villevieille e La semaine des Guignols Une liaison pornographique Canal
9. action Il n y a pas de d bat pas de conflits mais de grands exercices p dagogiques qu il m arrive parfois de faire en conf rence de r daction Fran ois de Closet Quand je suis arriv la t l vision il y avait l espace sovi tique et l espace am ricain Les Am ricains nous envoyaient des images des animations c tait formidable Les Russes donnaient un communiqu R sultat on donnait dix fois plus de temps l espace am ricain qu l espace sovi tique alors qu l poque ce que faisaient les Sovi tiques tait plus int ressant Toute r daction de journal t l vis donnera une place plus grande ceux qui fournissent des images qu ceux qui n en four nissent pas O est le contre pouvoir Intervention de la salle Je vais tre agressif Vous dites qu il n y a pas de contre pouvoir mais vous avez pass confrontations m diamorphoses Patrick Champagne Fran ois de Closet Jean Marc Sylvestre Commenttraiter l conomie la t l vision votre temps saper tout contre pouvoir avec d autres d ailleurs On a l impression que vous tes dans une bulle Les contre pouvoirs se montent Il y a ATTAC On a le sen timent en vous coutant que vous g rez cette pens e conforme pas unique mais conforme Dans les d bats de t l sur les retraites on dit que hormis l augmentation de la dur e des cotisations il n y a rien faire mais on ne dit pas que 20 d
10. aussi des reportages qui permettent de faire avancer l conomie Il y a sur TF1 Combien a co te qui parle d argent huit dix millions de personnes une fois tous les quinze jours c est une mis sion conomique dont je ne suis pas le responsable dito rial mais je l assume totalement Bien s r a ne correspond pas aux canons de l information universitaire mais c est un effort de pr sentation et de sc narisation qui permet d ap prendre un certain nombre de choses La t l vision avec la multiplication de l offre fait qu elle peut utiliser diff rentes techniques en fonction des canaux qu elle utilise J ai la res ponsabilit de l conomie sur TF1 et sur LCI je peux di versifier l offre de programmes conomiques la fois sur TF1 et sur LCI Dans trois mois une cha ne totalement d di e la finance et la bourse sortira sur le c ble partir d une m me mati re premi re on a la possibilit de sortir une pr sentation simple p dagogique de fa on toucher le maximum de gens ou un sujet plus pointu plus sophistiqu avec des interviews un peu plus longues et un prisme financier et boursier Le niveau culturel du t l spectateur s l ve l offre se diversifie ce qui permet une di versification des produits La t l vision souffre en fait des caract ristiques de la so ci t fran aise qui n a pas de contre pouvoirs en mati re conomique ou des contre pouvoirs faibles On a trop sou v
11. ent investi le journaliste de t l vision de cette mission de contre pouvoir pour laquelle il n est pas arm Le journaliste est un p dagogue il a besoin de t moignages Si certains jours j avais une belle association de consommateurs une belle association d pargnants des syndicats qui fonc tionnent a me rendrait service en tant qu auteur de t l vision a m aiderait dans cette p dagogie On dit toujours que la t l vision est le reflet du pays dans lequel elle fonctionne ce n est pas totalement faux en ma ti re conomique Patrick Champagne Fran ois de Closet vous avez commenc par des missions scientifiques avez vous not des diff rences importantes entre la m diatisation de la science et la m diatisation de l conomie Quelle audience pour l conomie Fran ois de Closet Si on prend ces trois disciplines l co nomie la m decine et la science il y a des diff rences quant la demande implicite En m decine la demande cro t avec l ge Une certaine demande existe aussi en conomie il y en a une pour l argent fascination dont il faut se servir et qui explique le succ s de Combien a co te La science Les gens ne sont pas demandeurs ils n ont pas envie qu on leur explique Il faut vraiment se livrer des acrobaties pour les attirer Mais ce qu on va leur dire n est pas forc ment ce qui les aura attir s il faut entretenir l int r t jusqu au moment o on peut expliquer que
12. es Fran ais poss dent 50 de la richesse nationale Cela ne vous int resse pas Vous tes tr s m prisant par rapport au public auquel vous conc dez qu il a un peu progress C est navrant Vous essayez de faire ava ler la pilule en disant C est comme a ne vous inqui tez pas a va s arranger Vous voulez donner l impression d tre neutres de ne pas avoir de positionnement politique j ai le sentiment que vous essayez de faire passer cette religion de l conomie lib rale Attention si les salaires augmentent il y aura de l infla tion et vous le faites avec un ang lisme pas possible vous n essayez pas de chercher o sont les rapports de force parce que pour vous il n y en a pas Jean Marc Sylvestre Je trouve parfaitement l gitime que vous fassiez ce genre de proc s Mon travail c est de rapporter des faits encore des faits Peut tre que dans le rapport de ces faits j en biaise la pr sentation j en d tourne le sens je les charge de pr jug s ou d id ologie Je le fais peut tre avec ang lisme peut tre par b tise mais je ne le fais pas de fa on consciente D abord parce qu un pro duit de t l vision est le r sultat d une lourde machinerie qui fait intervenir un certain nombre de partenaires de col laborateurs ce n est pas un acte individuel d criture comme un article de journal ou un livre Je ne dis pas cela pour me d gager de la responsabilit que je peux avoir la t l
13. i Journal Le guide Michelin Canal 3 octobre 1999 R alisateur Alain Brigand
14. il se contenter d un traitement factuel donner une explication des motifs de la gr ve y ajouter un ou deux sujets ou des encadr s pour expliquer la situation des fonc tionnaires l importance que vous donnez une infor mation ne d pend pas uniquement de la valeur que vous lui donnez elle d pend aussi de la valeur que vous donnez aux autres informations concurrentes Un journal t l vis est un espace clos qui dure trente mi nutes dans lequel vous pouvez caser quinze sujets et si vous donnez trois sujets la gr ve des fonctionnaires alors que le jour m me vous avez une catastrophe a rienne c est un arbitrage permanent II faut aussi tenir compte de la qualit des images et des t moignages et tout cela entre en ligne pour la construction du journal Dans une r daction le premier public convaincre qui il faut ap prendre l conomie c est la r daction et la r daction en chef Les journaux les grandes t l visions et les grands m dias audiovisuels ne sont pas dirig s par des conomistes mais par des gens dont la formation est politique Dans les grands m dias audiovisuels fran ais les conomistes n ont eu que tr s tardivement des responsabilit s de r daction en chef L information la t l vision est une uvre collective je ne veux pas dire qu il faut qu il y ait un consensus un mo ment il y a un chef qui dit On va dans cette direction Mais il ne peut pas aller contre sa r d
15. ires voyaient augmenter leur budget et de plus les ambulanciers les plombiers les serruriers parlaient de concurrence d loyale etc Donc on fait payer les services des pom piers quand il n y a pas dan ger de mort En dix minutes en racontant des histoires vous dites Maintenant r fl chissez pour l ensemble du service public c est bien souvent la m me chose Comment parler de l conomie la t l vision Jean Marc Sylvestre Je suis rentr la t l vision dans les ann es 87 88 apr s avoir fait de l enseignement et de la presse crite La t l vision r pond des logiques d offre vous ne savez pas ce qui va plaire vous ne savez pas ce que le public attend Aujourd hui l offre de t l vi sion s est consid rablement largie et le consommateur est devenu de plus en plus zappeur Aujourd hui L Enjeu a disparu d autres techniques sont apparues pour attirer le t l spectateur Sur TF1 dont on dit qu il n y a pas beaucoup d missions conomiques dans le journal de treize heures dont je suis responsable un tiers m diamorphoses confrontations Commenttraiter l conomie la t l vision Patrick Champagne Fran ois de Closet Jean Marc Sylvestre des sujets traitent d conomie m me s ils n ont surtout pas l tiquette conomie Ce sont des sujets de proximit qui parlent de d penses de recettes de probl mes quotidiens Au journal de vingt heures il y a
16. llers et retours entre l conomie politique et la politique conomique et l on a trop souvent confondu les deux C est s rement de notre faute mais c est aussi vrai semblablement la faute du responsable politique dont l in t r t politicien est d entretenir cette confusion mais a ne facilite ni la p dagogie ni l explication ni notre m tier Une grande partie des d bats qui animent la soci t fran aise sont fond s sur un malentendu une m connaissance des dossiers Patrick Champagne La parole pour conclure Fran ois de Closet Fran ois de Closet Quand je dis que les gens n ont pas envie spontan ment d utiliser la t l vision pour s in former et se cultiver on me dit Vous m prisez le public Non je sers le public et je sais bien que je me mets devant la t l vision pour me distraire pour me d tendre Je suis au service des spectateurs Mon seul boulot c est d int resser des spectateurs qui sont exclus du champ du savoir Vous allez me dire que c est de la d magogie alors celle l je la revendique c est ma seule justification d avoir fait mon m tier la t l vision Notes Premier d bat 1 Luc Evrard fait allusion une citation de l mission de Fran ois de Closet L Enjeu qui a t diffus e au cours du d bat 2 ATTAC Action pour la Taxation des Transactions pour l Aide aux Citoyens Deuxi me d bat 1 Tobin parlementaire am ricain inventeur d une proposition tendant la
17. lque chose de proprement scientifique Sur une mission de cinquante deux minutes vous aurez dix minutes d explications proprement dites En conomie on peut avoir un peu plus la demande est plus forte et en m decine encore plus forte Patrick Champagne Quand on regarde certaines mis sions on h site parler d information On est plut t en pr sence de s quences qui s inscrivent dans la logique des as sociations de consommateurs comment acheter au meilleur prix comment r sister aux pi ges de la publicit etc ou alors de v ritables op rations de promotion pour certains produits cens s r volutionner notre vie ou d adh sion non critique comme on l a vu r cemment pour la net conomie L information conomique n est qu une incitation une cer taine conomie Trouvez vous que tout cela c est de l in formation conomique Fran ois de Closet Les gens font de l conomie sans le savoir alors les confronter l conomie travers leur en tr e naturelle dans l conomie c est une approche extr confrontations m diamorphoses Patrick Champagne Fran ois de Closet Jean Marc Sylvestre Commenttraiter l conomie la t l vision mement utile Il faut tre prudent sur l approche explica tive Elle est n cessaire mais elle doit venir apr s On fait un film on raconte une histoire la fin du film vous avez la t te pleine de questions il y a un d bat et le
18. n avec des chiffres et des l ments de p dagogie C est un peu une d marche de scientifique Je tournais le plateau en fran ais et en anglais j avais un confr re qui faisait le m me texte en allemand on utilisait la m me infogra phie la m me post production Ce qui permettait l mis sion de passer dans les pays francophones anglophones en Allemagne et en Suisse germanophone C tait presque le chiffre et le fait l tat brut et de la faire pour le pu blic anglais et allemand tait pour moi tr s important a prouvait que le fait et le chiffre pr sent s simplement et de fa on p dagogique peuvent int resser les gens Ni d bat ni contestation Patrick Champagne Le mode de traitement de l co nomie dans des missions sp cifiques ou dans les journaux t l vis s donnet l lieu des d bats dans les cha nes L conomie est elle consid r e comme une mati re sans au cun probl me ou y a t il des d bats sur la mani re de trai ter l conomie Etes vous contest dans votre propre r daction dans la mani re de pr senter l conomie ne serait ce que sous la forme de vision diff rente de l information conomique par rapport celle que vous faites Jean Marc Sylvestre Non il n y a pas de d bat Un certain nombre d informations conomiques donnent lieu des discussions lorsqu il y a gr ve des fonctionnaires il y a une discussion sur l importance lui donner l antenne Faut
19. ntez que l on vous attaque pour des raisons inexactes mais ne refusez pas le fait que l information conomique ne puisse pas tre une information par essence neutre C est une information qui ou bien fait la promotion du syst me dans lequel on vit ou bien le met en perspective et montre que ce n est qu un sys t me conomique parmi d autres possibles En tout cas ce n est pas une information qui est de m me nature que par exemple la physique quantique Quel syst me conomique Jean Marc Sylvestre Le fait que ce d bat existe m in t resse Le fait que nous ne soyons pas d accord m int resse Je ne rejette pas ce d bat J y participe je le trouve riche et formateur pour vous comme pour moi On a un probl me avec l conomie nous sommes aujourd hui dans un syst me conomique de type concurrentiel de type capitaliste qui s est impos l ensemble de la plan te C est vrai qu il a engendr des ph nom nes de mondialisation de dispari tion de fronti res d rosion d identit s nationales et que l explication du fonctionnement de ce syst me cr e un cli vage avec une partie des opinions publiques internationales Je l ai v cu personnellement Seattle o nous avons t surpris par l ampleur des manifestations provoqu es par la r union annuelle de l OMC je l ai v cu Davos Gen ve Zurich lors des couvertures des diverses r unions inter nationales Il y a un foss entre le syst me et une partie
20. remet la balance dans le bon sens Jean Marc Sylvestre Non ce n est pas normal La balance Quelle balance Soyons s rieux Vous pour riez nous faire le reproche inverse vous pourriez nous re procher d avoir trop m diatis Jos Bov eu gard l analyse qu il d fend Intervention de la salle Je n ai pas eu la parole deux minutes pour pouvoir terminer mes phrases Quand je vous entends dire il n y a pas de contre pouvoirs pas d asso ciations qui parlent d autre chose que ce dont vous parlez a me choque Peut tre qu il va y avoir une r volution sur LCI et peut tre qu on va voir pas Jos Bov qui est d j trop pass mais Bernard Cassel des gens d ATTAC des gens de Droit devant qui vont prendre la parole et montrer qu il y a un besoin beaucoup plus social qu conomique Patrick Champagne II y a les contraintes sp cifiques de la t l vision Cela dit il y a quand m me d bat car m diatiser la physique quantique ne peut tre assimilable la m diatisation du jackpot la Bourse Dans un cas on est en pr sence de v rit s consensuelles de la soci t sa vante et c est un probl me de transmission de connais sances dans l autre cas il y a d bat politique sur la l giti mit de ces fortunes vite faites gr ce la sp culation boursi re Il est donc normal s agissant d information co nomique que vous soyez contest s L o vous avez le droit de vous d fendre c est quand vous se
21. s gens r pondent ces questions De la m me fa on il est n ces saire d avoir des missions proches de la consommation Il y a la dame qui explique sa fa on de consommer et der ri re un conomiste qui dit qu elle est dinosaurienne D calage critique tr s int ressant Ou bien on met les gens au contact des jeunes entrepreneurs qui lancent ces entreprises nouvelles sur le net C est essentiel condition qu ensuite ils prennent un peu de distance critique Mais il faut d abord que les gens vivent l conomie et aient le sen timent qu on les prom ne dans les coulisses qu on les met au contact des choses pour qu ensuite ils soient en app tit pour avaler les explications et prendre la distance critique Jean Marc Sylvestre L mission Capital est aujourd hui la plus formidable mission de p dagogie conomique qui existe C est une mission p dagogique sur le syst me conomique dans lequel que nous le voulions ou non nous sommes oblig s de vivre Cette mission explique les m canismes la fa on dont le syst me fonctionne comment les acteurs voluent les uns avec les autres Il est facile apr s coup d expliquer le succ s ce n est pas vident avant quand on invente un concept d mission Diff rents facteurs font que l mission a du succ s elle est n e un peu avant la fin de la crise elle a accompagn la sortie de crise et elle a eu son plein succ s au moment du retournement conjonc turel J
22. s unes que les autres Ou pensez vous qu il n y a pas trente six fa ons de traiter de l conomie Jean Marc Sylvestre Il y a plein de fa ons on ne les a pas encore trouv es La solution que j ai utilis e c est de faire dans les journaux t l vis s de l conomie sans l ap peler conomie c est du reportage de proximit avec une grille de lecture conomique Il y a une mission Les Rendez vous de l entreprise que j essaie de maintenir l antenne tr s tard une heure et quart ou une heure et demi Elle cristallise un public de connaisseurs mais sa vocation n est pas forc ment d tre sur une cha ne g n raliste ce serait plut t d tre sur LCI C est une mission d interviews d ex plications avec du temps pour s expliquer sur une entreprise ou sur des faits d actualit L autre m thode ce sont des petites pilules tr s courtes une minute une minute trente deux minutes tr s p dagogiques Une autre dont j tais tr s fier s appelait Plan te info Mon id e tait de prendre en deux minutes un probl me franco fran ais et de le traiter m diamorphoses confrontations Commenttraiter l conomie la t l vision Patrick Champagne Fran ois de Closet Jean Marc Sylvestre l chelle plan taire pour voir de quelle mani re il se po sait dans les autres pays quels taient les rem des utilis s mission simple un plateau illustr ensuite en post pro ductio

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