Mémoire de la Commission concernant le projet de loi de l`accès
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1. S L INFORMATION Outre le fait que la mise en place d une vaste infrastructure de surveillance g n ralis e n ait t justifi e le gouvernement f d ral doit aussi prendre en compte l existence de nombreux risques que son implantation g n rerait Visa le noir tua le blanc En cr ant une infrastructure d interception le gouvernement met en place un gigantesque syst me de surveillance de l ensemble des communications effectu es par les citoyens par les associations par les organismes par les entreprises et par les divers paliers de gouvernements Il est mille lieues de viser uniquement les criminels ou les personnes soup onn es de l tre En fait les criminels et les terroristes de ce monde bien au fait de l existence de cette surveillance n h siteront pas emprunter ou inventer d autres modes de communication qui ne seront pas sous la f rule des surveillants terme n y a t il pas un risque important que seuls les citoyens et les entit s captives des modes de communication propos s sur le march soient surveill s Fournisseurs de services ou agents de l Etat Le gouvernement projette de faire des personnes morales et physiques qu elle d finit comme des fournisseurs de services et le cas ch ant de leurs employ s ou de leurs col laborateurs des agents de l tat et ce par le truchement d une r glementation Il est ici important de noter que le Canada consid re2. note de bas de page 7 R f rence dans la Convention Chapitre II Mesures prendre au niveau national Section 2 Droit proc dural Titre 1 Dispositions communes Article 14 Port e d application des mesures du droit de proc dure 3 b Sujet M canisme de conformit et sanctions Situation dans le texte Page 7 note de bas de page 8 R f rence dans la Convention Chapitre II Mesures prendre au niveau national Section 1 Droit p nal mat riel Article 13 Sanctions et mesures 15 Ces liens avec la Convention sur la cybercriminalit sont pr sent s titre indicatif Ils n ont ni la pr tention d tre complets et rigoureusement exacts 16 e M moire en r ponse la consultation sur l acc s l gal men e par le gouvernement du Canada COMMISSION D ACC S L INFORMATION Sujet Ordonnance de production Situation dans le texte Page 8 note de bas de page 9 R f rence dans la Convention Chapitre II Mesures prendre au niveau national Section 2 Droit proc dural Titre 3 Injonction de produire Article 18 Injonction de produire Article 19 Perquisition et saisie de donn es informatiques stock es Sujet Ordonnance de conservation Situation dans le texte Page 9 note de bas de page 10 R f rence dans la Convention Chapitre 2 Mesures prendre au niveau national Section 2 Droit proc dural Titre 2 Conservation rapide
3. o panopticon il en pos s de tout le moins quelques attributs Le gouvernement du Canada veut s accorder une grande marge de man uvre dans l utilisation de l infrastructure d interception qu il esp re riger Cette marge risque d amoindrir les protections offertes aux citoyens comme la pr somption d innocence le droit au secret le droit l anonymat et le droit du respect de la vie priv e Elle risque aussi d abolir la n cessaire s paration qui doit exister entre l administration de la justice et les agents d application de la loi et qui garantit l quilibre des pouvoirs Elle permet aux polices d une trentaine d tats signataires de la convention un acc s facilit des donn es sensibles Qui contr lera effectivement l infrastructure g ante constitu e par la trentaine d infrastructures nationales Puisqu il s agit en fait d une infrastructure com mune plusieurs pays l image du syst me chelon qui surveillera les surveillants chapperont ils tout contr le international La police et les agents seront sous le contr le de qui et rendront des comptes qui 14 e M moire en r ponse la consultation sur l acc s l gal men e par le gouvernement du Canada COMMISSION D ACC S L INFORMATION Le d sir de ratifier un trait international ne saurait aucunement justifier le recours un m canisme de surveillance g n ralis e Seul un besoin imp rieux
4. Exemption Le gouvernement f d ral pr voit l exemption d appliquer la capacit d interception pour certains fournisseurs de services dans des situations particuli res Cette exigence est r dio 27 command e par la Convention sur la cybercriminalit L approche sugg r e est que le Cabinet d l gue son pouvoir d exemption conjointement au Solliciteur g n ral et au ministre de l Industrie Ces deux minist res laboreraient des lignes directrices qui s appliqueraient au traitement des demandes d exemption Le document de consultation sugg re une m canique d exemption sans sp cifier les conditions qui la permettent il y aurait pourtant lieu d tre clair ce sujet Concernant la m canique propos e elle comporte des dangers laissant dans les mains de ceux qui pro posent l interception le pouvoir d exempter L exemption signifie que si effectivement ce r gime est mis en place tous seront sur veill s sauf exception M canisme de conformit Le gouvernement f d ral d sire s assurer par des inspections et des analyses que les fournisseurs de services respectent la loi Ce m canisme permettrait de se conformer aux exigences de la Convention sur la cybercriminalit qui va jusqu demander des sanc tions pour les fournisseurs de services qui n gligeraient de surveiller leurs employ s parce que ceux ci pourraient omettre d int grer aux syst mes les m canismes d interception
5. de donn es informatiques stock es Article 16 Conservation rapide de donn es informatiques Stock es Article 17 Conservation et divulgation rapides de donn es relatives au trafic Sujet Interception du courrier lectronique Situation dans le texte Page 10 note de bas de page 11 R f rence dans la Convention Chapitre II Mesures prendre au niveau national Section II Droit proc dural Titre 5 Collecte en temps r el de donn es informatiques Article 21 Interception de donn es relatives au contenu Sujet Cr ation d une base de donn es nationale Situation dans le texte Page 11 note de bas de page 12 R f rence dans la Convention Chapitre II Coop ration internationale Section 2 Dispositions sp cifiques Titre 2 Entraide concernant les pouvoirs d investigation Article 32 Acc s transfronti re des donn es stock es avec consentement ou lorsqu elles sont accessibles au public 17 e M moire en r ponse la consultation sur l acc s l gal men e par le gouvernement du Canada COMMISSION D ACC S L INFORMATION Commission d acc s l information M moire en r ponse la consultation sur l Acc s L gal D cembre 2002 Annexe 2 Contenu de la r glementation impos e aux fournisseurs de services e Normes et d tails techniques de l infrastructure e quipement installer annexer ou lier e Exigences de capacit du nombre maxim
6. parce qu elle interpelle tous les citoyens du Qu bec Le projet soumis la consultation risque d avoir des impacts n ga tifs sur les droits fondamentaux des Qu b cois notamment sur leur droit la vie priv e Beaucoup d organisations publiques et priv es du Qu bec sont aussi vis es par les des seins d Ottawa qui esp re leur confier un r le central dans l interception des communica tions e M moire en r ponse la consultation sur l acc s l gal men e par le gouvernement du Canada COMMISSION D ACCES L INFORMATION Acc s L gal et interception des t l communications N en 1748 Jeremy Bentham un enfant prodige capable de lire le Latin l ge de trois ans devint plus tard avocat comme l avait d cid son p re D sillusionn par le droit il passa le plus clair de sa vie critiquer les lois existantes et proposer des voies pour les am liorer Bentham devenu philosophe tudia de multiples sujets allant de la religion en passant par la pauvret et les lois internationales jusqu la r forme des prisons Aux environs de 1787 dans une s rie de lettres destin es un de ses amis il labora un nou veau concept architectural qu il appela panopticon Panoptique signifie qui permet de voir sans tre vu L architecture imagin e par Bentham permettait la construction d tablissements p nitentiaires et de prisons am nag s de telle sorte que le surveillant pouvait voir ch
7. poser pour se conformer la Convention sur la cybercriminalit alors que la vraie question est le gouvernement doit il ratifier cette convention du moins sous sa forme actuelle Pour trouver r ponse ces questions ou tout le moins pour d gager des pistes de r flexion la Commission commentera le projet du gouvernement f d ral en valuant sa propension r pondre positivement certains principes de protection de la vie priv e la rigueur d autres interrogations pertinentes seront pos es 1 RECTION D UNE GIGANTESQUE INFRASTRUCTURE D INTERCEPTION Le gouvernement f d ral entend doter le Canada d une imposante infrastructure d interception des communications avec fil sans fil et Internet Celle ci serait rig e sur la base d exigences fonctionnelles sp cifiant l ensemble des d tails techniques et des normes auxquels les fournisseurs devraient se conformer Le tout serait scell par voie r glementaire Chaque composante de cette toile d interception reposerait chez chacun des fournisseurs de services qui existent au Canada Un peu comme des terminaisons nerveuses r parties dans tous les recoins d un corps vivant informent le cerveau auquel elles sont reli es e M moire en r ponse la consultation sur l acc s l gal men e par le gouvernement du Canada COMMISSION D ACCES L INFORMATION chaque fournisseur r parti sur le territoire canadien ferait office de rapporteur aux autor
8. que la d livrance de l autorisation servira au mieux les int r ts de l administration de la justice et que d autres modes d enqu te ont t tent s mais en vain ou qu aucun autre proc d n est susceptible de r ussir ou encore que l affaire pr sente un caract re d urgence telle qu il ne serait pas pra tique de recourir uniquement d autres proc d s Aucune de ces derni res condi tions ne s applique dans le cas restreint des organisations criminelles Le juge peut galement exiger que diverses conditions soient respect es au moment de la mise en application de l autorisation s il le juge opportun Les principales caract ristiques du r gime proc dural de l article 185 sont les suivantes Seul le Solliciteur g n ral ou les personnes sp cialement d sign es par celui ci peuvent formuler une demande d autorisation pour des infractions devant tre poursuivies au nom du gouvernement du Canada Dans la pratique les demandes sont faites par les avocats employ s par le minist re f d ral de la Justice ou man dataires de ce dernier qui sont d sign s par le Solliciteur g n ral et dans le cas de demandes d autorisation urgentes par des officiers de police sup rieurs eux aussi sp cialement d sign s par le Solliciteur g n ral Les agents de la paix peuvent exiger que l agent d sign ne fasse une demande qu apr s avoir re u l accord crit d un officier sup rieur de leur organisme d appli cation de la loi resp
9. seules donn es lui tant n ces saires pour rendre le service qu une personne requiert Ce principe est un pilier fonda mental assurant la protection de la vie priv e au m me titre que la finalit d j pr sent e ci avant Par ailleurs si l tat pr tendait introduire ici une nouvelle finalit ce ne serait s rement pas pour les besoins des fournisseurs de services Dans l actuel projet l existence d une infrastructure standardis e accro t les risques de d tournement de finalit et d utilisation abusive non seulement par les pays signataires du trait mais aussi par l tat par les fournisseurs de services eux m mes et par des tiers qui poursuivent des buts illicites ou m me dans certains cas politiques Une infrastructure telle que celle propos e exciterait s rement la convoitise des minences du crime orga nis de criminels et de terroristes qui se gaussent des peines potentielles en cas de trans gression des r gles d acc s La s curisation de l infrastructure demeure un d fi colossal Pour le gouvernement f d ral un fournisseur de services est une personne qui poss de ou exploite des installations de transmission utilis es par elle m me ou par un tiers pour fournir des services de t l communications au Canada Dans le trait europ en un fournisseur de service d signe toute entit publique ou priv e qui offre aux utilisateurs de ses services la possibilit de communiquer au moyen d
10. CAPACIT D ACC S L GAL OU CAPACIT D INTERCEPTION DES T L COMMUNICATIONS M moire en r ponse la consultation sur l acc s l gal men e par le gouvernement du Canada Commission d acc s l information Direction de l analyse et de l valuation D cembre 2002 e M moire en r ponse la consultation sur l acc s l gal men e par le gouvernement du Canada COMMISSION D ACC S L INFORMATION Avant Propos Depuis le 11 septembre 2001 la lutte au terrorisme et la criminalit a pris une impor tance que nous aurions eu peine soup onner auparavant Battant le pas les dirigeants des tats Unis exigent de leurs alli s la mise en place de mesures pour lutter contre les fl aux qui les accablent Les pays interpell s proposent des r ponses qu ils pensent sus ceptibles de satisfaire aux demandes am ricaines La Convention sur la cybercriminalit est un trait dont les origines remontent plusieurs ann es bien avant les v nements tragiques de 2001 Cette convention sous l gide du Conseil de l Europe visant combattre le crime dans le monde virtuel fut l objet de pas moins de 27 versions diff rentes Elle propose des moyens de lutte contre le crime allant de l interception des t l communications la conservation de certaines donn es sur les utilisateurs qui communiquent ces mesures furent alors consid r es par plusieurs d fen seurs des droits des individus comme une fr
11. TION titre d exemple l article 26 de la Convention concernant l information spontan e auto rise les pays signataires m me en l absence de demande pr alable communiquer un autre pays des informations obtenues dans le cadre de ses propres enqu tes lorsqu ils estiment que cela pourrait aider le destinataire Bien qu il soit compr hensible que dans un monde virtuel le crime ne se confine pas toujours l int rieur du trac de nos fronti res il y a tout de m me lieu de se parer contre les exc s et la frivolit Il existe en mati re de protection de la vie priv e un principe internationalement reconnu appel finalit Le principe de finalit exige que l utilisation des donn es personnelles collect es ne serve qu aux fins pr vues Une ouverture trop grande l gard de la communication par del les fronti res de donn es sensibles g n re des risques d abus dans l utilisation et de d tournement de finalit s par des pays tiers Malgr tous les m canismes mis en place pour contrer cette faiblesse cette possibilit existera d sormais Risques pour la vie priv e Le gouvernement en exigeant des fournisseurs de services qu ils mettent en place un m canisme pour recueillir des donn es non n cessaires leur activit s commerciales priv es ou autres va l encontre du principe de n cessit de la cueillette de renseigne ments En effet un fournisseur ne doit recueillir que les
12. ait ne soit expliqu et d battu Pour respecter les termes de la Convention sur la cybercriminalit le gouvernement f d ral doit modifier les dispositions l gislatives existantes pour rendre l interception des t l communications l gale et doit se donner le pouvoir d exiger des fournisseurs de ser vices en t l communications qu ils se dotent de moyens techniques permettant cette interception Les technologies vis es par ce projet sont celles permettant les communica tions sans fil et les communications avec fil de m me que celles la base du fonction nement des r seaux notamment Internet La Commission appuie sans h sitation les efforts de lutte contre la criminalit sous toutes ses formes Cependant elle pr conise pour ce faire le recours des moyens qui per mettent la pr servation de l ensemble de leurs droits fondamentaux et le strict respect de la vie priv e des citoyens C est pourquoi la Commission entend commenter le projet soumis la consultation en ayant comme souci de r pondre aux questions suivantes e Le projet soumis pour consultation risque t il de porter atteinte la vie priv e des citoyens du Qu bec Les droits fondamentaux garantis par les chartes de protec tion des droits et libert s sont ils pr serv s e Le gouvernement du Canada maintient il sa capacit d acc s l gal comme il le soutient ou l accro t 11 e Le gouvernement du Canada met l emphase sur les gestes
13. al d interceptions simulta n es e Modalit s et conditions relatives la s curit d interception e Modalit s et conditions relatives la transmission des r sultats des interceptions e La comp tence la fiabilit et la mise en place du personnel 18 e M moire en r ponse la consultation sur l acc s l gal men e par le gouvernement du Canada COMMISSION D ACC S L INFORMATION Commission d acc s l information M moire en r ponse la consultation sur l Acc s L gal D cembre 2002 Annexe 3 Conditions actuelles pour r aliser une interception tir du document de consultation Un enqu teur de police doit signer un affidavit indiquant sous serment les faits qui le justifient de penser qu une autorisation ou un mandat doivent tre d livr s il doit galement indiquer quels motifs raisonnables le fondent penser que la surveillance lectronique de certaines personnes ou la fouille de certains lieux pourrait tre utile l enqu te L agent d sign est charg de s assurer que tous les l ments li s la demande d autorisation sont conformes la loi Par ailleurs il doit certifier que l infraction r prim e par la loi est de caract re suffisamment grave pour justifier une telle demande et que les preuves actuelles ne suffisent pas prouver l infraction Dans le cas d une demande faite en vertu de l article 185 lorsqu il tudie la demande le juge doit tre convaincu
14. aque d tenu dans sa cellule sans tre vu lui m me Le contr le des pri sonniers s effectuait par la sensation qu ils prouvaient d tre constamment pi s par des yeux leur tant par ailleurs totalement invisibles Les travaux de Bentham auraient peut tre eu moins d impact n eut t de Michel Foucault Ce philosophe fran ais s int ressa au panopticon dans ses tudes sur le pouvoir permettant le contr le des corps et des esprits des individus dans le but de les faire entrer dans un cadre commun Aujourd hui avec en toile de fond l offre de nouvelles possibilit s de surveillance propres au monde num rique et de contr le du comportement des individus sur les r seaux de communica tion plusieurs personnes croient reconna tre l av nement d un n o panopticon dont le regard embrasserait l ensemble des communications faites par les citoyens En juin 2002 Pierre Mounier dans un article paru dans le magazine d information Homo Numericus et intitul Surveiller et punir le panoptique est dans la puce crit Le fantasme que Michel Foucault appelait panoptique il y a quelques d cennies propos des plans propos s au dix huiti me si cle par Jeremy Bentham pour une prison parfaite a pourtant plus de chance d tre r alis dans la mesure o dans un univers num rique la d pendance de l individu la technologie est effectivement absolu Il est d s lors possible de surveiller au m
15. bercriminalit Ce type d ordonnance exige d un fournisseur de services de stocker et de conserver toutes les donn es existantes qui se rapportent une transaction ou un client sp cifique Le gouvernement propose aussi qu un organisme d application de la loi puisse imposer au fournisseur de services l obligation de conserver des donn es sans ordonnance judiciaire pour une p riode d termin e dans des circons tances extraordinaires Malgr l existence de l ordonnance de conservation le document de consultation nous informe que le stockage est une exigence g n rale selon laquelle les fournisseurs de services pourraient tre tenus de recueillir et de stocker certaines donn es concernant tous leurs abonn s Cette exigence de stockage pour les besoins non bas s sur des assises factuelles et non clairement d finie laisse craindre un fichage g n ralis d une grande partie de la population Apr s examen des informations contenues au document de consultation la Commission constate que le gouvernement du Canada n a pas d montr le besoin d instaurer un tel m canisme sur son territoire Interception du courrier lectronique Dans le document de consultation du f d ral il est suppos que lorsqu une com munication est consign e par crit il ne s agit plus r ellement d une communication priv e aux fins des dispositions relatives l interception des communications
16. comme des fournisseurs de services non seulement les associations les entreprises et les organismes publics mais aussi les personnes Le recours un grand nombre d agents multiplie les points de vuln rabilit de l infrastructure car elle offre une multitude de portes d entr es au syst me Une fonction de contr le et de surveillance des citoyens est d s lors confi e une partie de la popula tion dont le r le initial est d offrir des services de t l communications ce qui accro t les risques que l information soit d tourn e de sa finalit initiale Sans d magogie la Commission ne peut que poser la question suivante Un syst me procurant une telle capacit d interception des modes de communication les plus popu laires et obligeant la collaboration d un grand nombre d agents ne pourrait il pas pour certains rappeler la surveillance exerc e par les r gimes totalitaires L infrastructure un libre service international Par le truchement de la Convention sur la cybercriminalit le gouvernement f d ral s engage mettre la disposition de plus d une trentaine de pays signataires la puissance de la capacit d interception procur e par la mise en place de son infrastructure Voir Annexe 2 pour plus de d tails Voir Annexe 1 pour plus de d tails e M moire en r ponse la consultation sur l acc s l gal men e par le gouvernement du Canada COMMISSION D ACC S L INFORMA
17. cuments qui est le mieux plac pour les produire et qui le fait Si c est d j la pratique avec le mandat de perquisition pourquoi la chan ger La r ponse cette question est peut tre dans la phrase suivante L ordonnance permettrait galement aux organismes d application de la loi d obtenir des documents lorsque en raison du fait que les documents sont stock s dans un tat tranger il n est pas possible d obtenir un mandat de perquisition Le document de consultation pr sente comme une enfarge le fait qu aux termes du Code criminel un organisme d application de la loi doit avoir des motifs raisonnables de croire qu une infraction a t commise ou sera commise pour obtenir des documents ou des renseignements Il se plaint que ceci tient compte des int r ts relatifs la vie priv e On souhaite en cons quence qu une ordonnance sp cifique de production com porte un crit re moins contraignant pour permettre la production de donn es relatives aux t l communications cet gard le document de consultation dit compte tenu de l attente moins lev e en mati re de vie priv e pour ce qui est d un num ro de t l phone ou d une adresse Internet par opposition au contenu d une communica tion On pourrait galement cr er une ordonnance sp cifique de production com portant un crit re moins contraignant qui permette d obtenir d autres donn es ou informations l gard des
18. de s curit serait sus ceptible de r pondre cette justification et encore faudrait il que le moyen choisi soit proportionnel aux menaces existant r ellement Or le document de consultation n tablit pas l existence de telles menaces 15 e M moire en r ponse la consultation sur l acc s l gal men e par le gouvernement du Canada COMMISSION D ACC S L INFORMATION Commission d acc s l information M moire en r ponse la consultation sur l Acc s L gal D cembre 2002 Annexe 1 Liens entre la proposition f d rale et la Convention sur la cybercrimina lit Sujet Capacit d interception Situation dans le texte Page 4 note de bas de page 3 R f rence dans la Convention Chapitre II Mesures prendre au niveau national Section 2 Droit proc dural Titre 5 Collecte en temps r el de donn es informatiques Article 20 Collecte en temps r el des donn es relatives au trafic Article 21 Interception de donn es relatives au contenu Sujet Coop ration internationale Situation dans le texte Page 5 note de bas de page 5 R f rence dans la Convention Chapitre III Coop ration internationale Section 1 Principes g n raux Titre 1 Principes g n raux relatifs la coop ration internationale Titre 2 Principes relatifs l extradition Titre 3 Principes g n raux relatifs l entraide Sujet Exemption Situation dans le texte Page 6
19. ectif 19
20. en vertu du Code criminel Suivant ce raisonnement on pourrait pr tendre qu un courrier lectronique qui est un crit ne serait pas vis par la d finition de l expression communication priv e Cependant selon le document un courrier en transit chez un tiers ou en attente de livraison pourrait tre priv pour le gouvernement f d ral c est d j trop Il esp re ainsi modifier les lois et le Code criminel afin de pouvoir intercepter en tous lieux le courrier lectronique Une fois de plus le gouvernement du Canada semble r pondre par l interception du courrier aux imp ratifs pos s par la Convention sur la cybercriminalit 1l Voir l Annexe 1 pour plus de d tails 7 Le document nous informe aussi que Toutefois dans certaines affaires relatives au courrier lectronique au Canada les tribunaux ont jug qu il s agissait de communications priv es 5 Voir Annexe 1 pour plus de d tails 12 La Commission est d avis que le contenu d un courrier lectronique constitue en tout temps une communication priv e et que son interception de fa on g n ralis e bafoue le droit la vie priv e des citoyens Les criminels se sachant surveill s utiliseront d autres modes de communication et en bout de piste ce sont les citoyens honn tes qui feront l objet d une surveillance et d un fichage injustifi s de leurs communications La Commission demande au gouvernement de cibler la crim
21. er un num ro de t l phone quivaudrait savoir que quelqu un a visit une biblioth que en particulier Les donn es de trafic r v lent plus chaque local visit dans la biblioth que quelle heure et pour quelle dur e chaque livre ou p riodique consult ainsi que chaque page consult e quelle heure et pour quelle dur e Comme si cela n tait pas assez les ordonnances de production permettraient aussi d obtenir des renseignements personnels nom adresse de facturation num ro de t l phone nom du fournisseur d un individu qui ne r v lent pas des d tails intimes sur son mode de vie et ses choix personnels selon les termes employ s dans le document de consultation On veut aussi obtenir ces renseignements pour des raisons non reli es une enqu te ou parce qu il s agit d un d but d enqu te Actuellement en confor mit avec la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents lec troniques Canada ces renseignements ne peuvent tre communiqu s sans la connais sance et le consentement de l individu vis un organisme qui doit faire la preuve l gale de son droit d obtenir ces renseignements Le document de consultation se plaint de ces exigences ayant pour but de prot ger la vie priv e en ces termes Toutefois si ces conditions n ont pas t respect es ou si le gardien des renseignements refuse de collabo rer l organisme d application de
22. es priv s En fait la cr ation de la base de donn es centrale et l acc s des d p ts de donn es existants semblent uniquement r pondre aux exigences d acc s transfronti res impos es par la Convention sur la cyber criminalit La Commission est d avis qu il est impossible de cr er une m gabanque comme celle projet e dans le document de consultation tout en respectant la vie priv e des citoyens Elle d plore aussi l intention avou e de d tourner la finalit d autres d p ts de donn es comme les services d urgence 911 Le gouvernement n a pas d montr la n cessit de recourir de tels moyens et ne doit surtout pas cr er une telle banque dans le seul but d en rendre le contenu disponible d autres pays Par surcro t la Commission estime que les donn es confi es par les citoyens aux fournisseurs le sont dans le but de recevoir un service et servent notamment tablir la facturation Les verser dans un r pertoire national et accessible largement constituerait un d tournement de finalit Voir l Annexe 1 pour plus de d tails 13 e M moire en r ponse la consultation sur l acc s l gal men e par le gouvernement du Canada COMMISSION D ACC S L INFORMATION Cueillette de donn es Le document de consultation se plaint aussi que dans certains cas se pose le probl me de la mani re dont les organismes d application de la loi et de s curit nationale peuven
23. i t s centrales Les fournisseurs seraient ainsi contraints sous peine de sanctions de se doter d une capacit technique standardis e d acc s toutes les donn es sp cifiques transmises par leurs installations y compris celles relatives au contenu d une t l communication et les donn es relatives cette m me t l communication Cette participation forc e serait com bin e l obligation d identifier les utilisateurs d un service Cette contrainte d interception et l rection de la gigantesque infrastructure qui permet trait de s y conformer vise vraisemblablement r pondre aux exigences pos es par la Convention sur la cybercriminalit Situation actuelle Selon le document de consultation l heure actuelle aucun m canisme l gislatif ne peut tre utilis au Canada pour obliger les fournisseurs de services d velopper ou d ployer des syst mes offrant une capacit d interception m me si une autorisation judi ciaire est obtenue par les organismes d application de la loi et de s curit nationale afin d intercepter les communications d une personne sp cifique Nous en comprenons donc qu actuellement les agents d application de la loi utilisent leurs propres solutions et m canismes d interception lorsque requis Cette capacit d interception viserait alors un individu ou quelques individus la fois L infrastructure une solution la recherche d un p
24. inalit plut t que des citoyens honn tes La proposition d intercepter le courrier lectronique ne fait que renforcer le r le d agents de l tat que le gouvernement d sire confier aux fournisseurs de services 3 AUTRES MOYENS PERMETTANT DE RECUEILLIR DES RENSEIGNEMENTS SUR LES ABONNES ET LES FOURNISSEURS Cr ation d une base de donn es nationale Le document de consultation se plaint que depuis la d r glementation du march des t l communications les organismes d application de la loi doivent consacrer beaucoup de temps identifier le fournisseur de services locaux De plus pour obtenir un rensei gnement sur un abonn un tel organisme doit contacter directement chaque fournisseur local ce qui constitue un processus long et co teux Pour contrer ce probl me le document propose la cr ation d une base de donn es nationale contenant le nom des fournisseurs de services et leur adresse ainsi que le nom et l adresse de tous les clients de ce fournisseur Les informations contenues dans cette base de donn es sont jug es dans le document de consultation non confidentielles Cette banalisation laisse craindre que ce d p t de donn es nominatives soit accessible tous particuli rement aux autres pays signataires de la convention europ enne Le gouverne ment veut aussi recourir des sources de renseignements existantes comme les donn es du service 911 et des r pertoires t l phoniqu
25. la loi n a aucun moyen d exiger la production des ren seignements relatifs au client ou l abonn en l absence d une ordonnance du tribunal cette fin La Commission ne peut que d noncer la banalisation et les affirmations sans fondement faites dans le document de consultation l gard de certains types de renseignements personnels et concernant les principes de protection de la vie priv e Il est ironique de penser qu au moment m me o la main droite du gouvernement tente d offrir des solutions aux citoyens pour les rassurer sur la protection de leur vie priv e dans la prestation de services lectroniques e gouvernement sa main gauche tente d amoindrir la port e des protections qui lui sont offertes En fonction des informations re ues le gouvernement f d ral n a pas d montr la n cessit de recourir un m canisme d ordonnance de production Les circonstances dans lesquelles une ordonnance pourrait tre mise laissent craindre un amoindrissement de la protection de la vie priv e et d autres droits fondamentaux 11 e M moire en r ponse la consultation sur l acc s l gal men e par le gouvernement du Canada COMMISSION D ACCES L INFORMATION Ordonnances de conservation Selon le document de consultation ce m canisme proc dural n existe pas actuellement en droit canadien Le but recherch serait donc uniquement de se plier aux exigences de la Convention sur la cy
26. n r ponse la consultation sur l acc s l gal men e par le gouvernement du Canada COMMISSION D ACC S L INFORMATION e Celui ou celle qui autorise la perquisition qu il s agisse ou non d un juge doit tre m me de juger de fa on totalement neutre et impartiale des droits de chaque partie concern e l tat et l individu e Celui ou celle qui souhaite obtenir une telle autorisation doit attester sous serment avoir des motifs raisonnables et non pas uniquement des soup ons le portant croire qu une infraction a t commise et que des preuves se trouvent sur les lieux o la perquisition doit tre effectu e Toujours selon le document de consultation pour des raisons d ordre pratique lorsqu un mandat vise une soci t ou une banque c est souvent ces organismes qui produisent les documents en leur possession sans qu un agent n effectue lui m me la perquisition La vie priv e une enfarge Une ordonnance de production exigerait d un possesseur d informations qu il produise ou rende disponibles les documents des agents responsables de l application de la loi dans un d lai pr cis Ainsi plut t qu obtenir un mandat de perquisition on demanderait au possesseur d un document de faire le travail de la police ou d un autre agent Le docu ment de consultation affirme qu actuellement Pour des raisons d ordre pratique c est souvent le tiers en possession des do
27. nterception Cependant l utilisation de l infrastructure serait impensable l int rieur du cadre l gislatif actuel Pour cette raison des assouplissements doivent n cessairement tre apport s aux lois existantes Une extr me prudence s impose dans la modification de lois existantes et du Code criminel ces derniers ayant t b tis avec le souci de pr server les droits fondamentaux des personnes Introduire plus de souplesse pour permettre de surveiller sans tre vu avec des conditions d exercice trop l ches signifierait un renoncement ces droits La marge de man uvre souhait e par le gouver nement est introduite par la cr ation de deux types principaux d ordonnances et leur incorporation la l gislation existante Les ordonnances Le document de consultation pr sente deux grands types d ordonnances de production et de conservation Ordonnances de production Le Canada semble vouloir r pondre aux exigences de la Convention sur la cybercrimina Re 10 lit en introduisant l ordonnance de production Situation actuelle Selon le document de consultation les organismes d application de la loi obtiennent un mandat de perquisition du tribunal lorsqu ils d sirent obtenir certaines informations Deux crit res existent pour qu on recourt un tel mandat Voir Annexe 3 pour conna tre les conditions d interception actuelles 1 Voir Annexe 1 pour plus de d tails e M moire e
28. onde des plus liberticides C est en novembre 2001 peu de temps apr s les attaques terroristes dirig es vers les tats Unis que le Canada l instar d une trentaine d autres pays signa la Convention sur la cybercriminalit Le gouvernement du Canada doit maintenant modifier sa l gislation afin de se conformer cette convention Par la suite la ratification de ce trait confirmant l engagement canadien le respecter pourra avoir lieu C est dans ce contexte que le gouvernement canadien proc de une consultation sur ce qu il a baptis l acc s l gal avant de pr senter un projet de loi en ce sens L acc s l gal permet aux agents d application de la loi d acc der aux donn es requises pour r aliser les enqu tes qu ils m nent dans la lutte contre le crime Selon le document de consultation du gouvernement f d ral sa capacit d acc s l gal est menac e par l av nement de nouvelles technologies de communication Du m me souffle il explique le d sir du gouvernement de ratifier la Convention sur la cybercriminalit Pour ce faire il est propos de modifier les lois existantes afin de rendre possible le recours l interception des t l communications sur une base g n ralis e et de b tir une infrastructure technologique qui permet l atteinte de ce but La Commission d acc s l information la Commission a choisi de r pondre la consultation men e par le gouvernement du Canada
29. ou encore pourraient acc der et utiliser de mani re abusive l infrastructure d interception Dans certains cas les sanctions doivent tre des peines privatives de libert 7 Voir Annexe 1 pour plus de d tails 8 Voir Annexe 1 pour plus de d tails e M moire en r ponse la consultation sur l acc s l gal men e par le gouvernement du Canada COMMISSION D ACC S L INFORMATION Le document f d ral s interroge sur les types de p nalit s imposer alors qu elles sont d j en partie pr vues dans la Convention sur la cybercriminalit Ces mesures sont tr s s v res pour les fournisseurs de services qui ne prendraient pas au s rieux leur r le d agents f d raux Celles ci les obligent une surveillance et un contr le serr s de leurs employ s ce qui pourrait inf rer sur la vie priv e de ces derniers En fait pour vi ter les foudres des autorit s les fournisseurs n h siteront pas implanter des mesures fortes de surveillance des employ s m me si celles ci sont excessives C est sans compter que le m canisme de conformit obligera de recourir des v rificateurs ou des auditeurs qui auront probablement acc s aux donn es inter cept es ne serait ce que dans le but de s assurer de l effectivit du processus 2 UTILISATION DE L INFRASTRUCTURE MODE D EMPLOI Dans le premier chapitre nous avons vu comment le gouvernement f d ral entend tisser sa toile d i
30. oyen d appareils appropri s l ensemble des communications sur un territoire donn et m me de les enregistrer et de les stocker pour une utilisation ven tuelle future Des projets existent auxquels participe le Canada o il est possible de voir sans tre vu Pensons Echelon ce syst me de surveillance des communications dont l existence ni e par les pays l ayant mis au monde fut prouv e par une enqu te du Parlement europ en Le projet sur l acc s l gal est de cette mouture dans celui ci le gouvernement nous informe du besoin de mettre jour cette capacit afin notamment de se conformer aux exigences pos es par la Convention sur la cybercriminalit Or cette convention soul ve l ire des groupes de d fense de la libert et des droits de la personne sur le continent europ en et m me sur la sc ne internationale qui la consid rent comme liberticide Aujourd hui le gouvernement du Canada nous propose par sa consultation de se prononcer sur les modalit s lui permettant de se conformer la convention europ enne Surveiller et punir naissance de la prison Michel Foucault Biblioth que des histoires nrf ditions Gallimard 1975 e M moire en r ponse la consultation sur l acc s l gal men e par le gouvernement du Canada COMMISSION D ACC S L INFORMATION sur la cybercriminalit sans toutefois que le fond c est dire les exigences pos es par le contenu de ce tr
31. quelles l attente est moins lev e en mati re de respect de la vie priv e cette tape nous constatons une banalisation des m canismes visant assurer la pro tection des droits fondamentaux et de ce qu est un renseignement personnel Cette sur prenante fa on de penser exprim e dans le document du gouvernement f d ral est lourde de cons quences et laisse supposer que l ordonnance de production vise amoindrir les droits fondamentaux des citoyens principalement le droit la vie priv e Le document va 10 e M moire en r ponse la consultation sur l acc s l gal men e par le gouvernement du Canada COMMISSION D ACCES L INFORMATION jusqu pr tendre que les crit res de protection relatifs aux donn es concernant le trafic en temps r el devraient tre les m mes que ceux applicables aux enregistreurs de num ros de t l phone Un num ro de t l phone r v le le nom de l abonn sans savoir qui a utilis la ligne qui ou quelle entit fut contact et ne dit rien sur les sujets de conversa tion Ce n est aucunement le cas avec les traces de navigation laiss es par un internaute Les traces de navigation r v lent quel site a t visit quelles pages contenant tel sujet furent consult es telle heure et pour quelle dur e Plus simplement comparons la com position d un num ro de t l phone et la navigation avec la visite une biblioth que publique ce moment compos
32. robl me Que le gouvernement f d ral s assure d une capacit d interception des communications est une chose qui dans certaines circonstances tablies pourrait peut tre s av rer l gi time Le document pr sent pour consultation n tablit pas qu il soit impossible pour les organismes charg s de l application de la loi de r aliser des interceptions dans le monde num rique lorsque requis Nous convenons cependant de la possibilit dans certains cas ou face des technologies sp cifiques que les forces de l ordre aient de la difficult proc der des interceptions n cessaires Malheureusement le document soumis notre examen est si peu loquace cet gard qu il nous est impossible de confirmer cette hypoth se Il faut cependant retenir que globalement la n cessit m me d implanter une immense toile d interception ne fait l objet d aucune d monstration convaincante On semble plut t rechercher plus de rapidit et moins de contraintes pour r aliser des inter ceptions comme nous le verrons un peu plus loin dans ce texte Or en aucun cas cette recherche de performance ne devrait pr sider l adoption de m canismes technologiques d mesur s et grandement susceptibles de porter atteinte aux droits fondamentaux des citoyens Voir Annexe 1 pour plus de d tails e M moire en r ponse la consultation sur l acc s l gal men e par le gouvernement du Canada COMMISSION D ACC
33. t obtenir l acc s aux noms et l adresse de l abonn sachant que certains fournisseurs de services ne conservent ni ne d tiennent de tels renseignements Pour contrer cette pra tique le gouvernement aimerait que les fournisseurs de services de t l communications soient tenus de recueillir de tels renseignements et d en assurer la pr cision l int gralit et la fiabilit La Commission consid re que les fournisseurs de services qui ne recueillent pas ces renseignements n ont aucune n cessit de le faire et qu ils ne doivent pas devenir des agents de collecte de renseignements au b n fice de l tat En d finitive Le document de consultation pr sent est truff de non dits et d impr cisions L accent est mis sur le m canisme alors que les enjeux en mati re de droits fondamentaux se situent sur le fond Aucune d monstration convaincante de la n cessit d instaurer un syst me de surveillance permettant de surveiller sans tre vu et du fichage de l ensemble des citoyens n est faite Le contenu de la Convention sur la cybercriminalit n est ni pr sent ni expliqu alors que la plupart des modifications l gales et des pou voirs demand s le seraient vraisemblablement pour r pondre celle ci C est sans comp ter que le projet fait des fournisseurs de services des agents de l tat qui pr teront leurs yeux au gouvernement f d ral Si ce projet n est pas un n
34. un syst me informatique et toute autre entit traitant ou stockant des donn es informatiques pour ce service de communication ou ses utilisateurs 6 Voir par exemple Pierre Trudeau a insist pour que la GRC espionne le Parti qu b cois Dean Bibby MesNouvelles com Presse Canadienne Halifax 22 octobre 2002 e M moire en r ponse la consultation sur l acc s l gal men e par le gouvernement du Canada COMMISSION D ACCES A L INFORMATION L infrastructure un frein l innovation des technologies destin es prot ger la vie priv e Le projet qui nous est soumis exige des fournisseurs de services qu ils incorporent aux nouveaux services qu ils offriraient une capacit d interception intrins que Cette exi gence risque d emp cher le d veloppement de nouveaux projets et de nouvelles techno logies aptes prot ger la vie priv e exemple Onion Router ou offrant des capacit s de communication anonyme exemple anonymizer On peut m me s interroger savoir si certaines des technologies de protection de la vie priv e pourront encore exister Par exemple si un service d mission de certificats permettant l utilisation de cl s de chif frement n cessite le recours un registre de validation en ligne le promoteur de ce ser vice sera il inclus dans la d finition de fournisseur de services Devra t il alors offrir une capacit d interception annulant ainsi les effets du chiffrement
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