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DES PROS POUR LES DÉTENUS

1. 84 Un outil imparfait mais vital 84 Le co t pour votre Organisme 84 ACCES reStrelNt sirist iniciis 84 Temps restreint areni 84 Confidentialit limit e 0 0naaanaenananeneeareernnennne 84 Pourquoi les gens t l phonent ils 84 Appels concernant des t ches neneneeneeeisneenee 84 Appels en situation de crise 85 Appels r p titifs dans le besoin 85 JUSTE pOUr JASE iiini 86 Cadre l mentaire pour fournir du soutien t l phonique des d tenus 86 Informez vous sur l acc s d autres t l phones 86 Pratiquez l coute active 86 Soyez clairs et constants sssini 86 V rifiez avec d autres organismes concernant le travail de soutien 86 Ne paniquez pas si on crie ou si on raccroche 87 Soyez conscients des enjeux de sant mentale 87 Ne perdez pas de vue l image d ensemble 87 Politiques et limites applicables aux t l phones Penser l avance 87 Appels frais vir s 87 Conf rence trois s enonenennneseneneseernernrerernernnnnrernee 87 Faire des appels personnels pour des d tenus 88 LOS VISITES na nes esse ni 88 L enjeu de la confidentialit 88 Prenez en consid ration les divers types 6 FUEL Le CPR re iiai 88 Le certificat de s curit n snnn
2. Exemple de formulaire de pr lib ration ou de lib ration l usage du travailleur en mati re de VIH VHC questions exploratoires Nom du client Date du jour Nom de l employ e qui remplit ce formulaire Date de lib ration provincial Date de lib ration lib ration conditionnelle f d ral Statut actuel au Canada Poss dez vous les pi ces d identit suivantes Si oui o se trouve cette pi ce d identit Extrait de naissance Loui CINon Carte d assurance sociale Loui CINon Carte d assurance maladie Loui CINon Permis de conduire ClOui CINon Passeport Loui CINon Logement Dans quelle ville habiterez vous Aurez vous besoin d assistance pour trouver un logement JOui CINon Avez Vous d j fait une demande de logement supervis ClOui EINon tes vous inscrit sur une liste d attente Loui CINon Avez vous d j habit en logement supervis Ooui Non Aide financi re Avez vous d j re u des prestations du Programme ontarien de soutien aux personnes handicap es Loi sur les prestations familiales Ooui Non Avez vous d j re u des prestations d aide sociale de l Ontario bien tre social Loui Non Avez vous d j re u des prestations du R gime de pensions du Canada Loui C Non LI aa LL om Z Li LL 2 gt lt
3. gt lt Z Li Z Li Z L D LL Aviez vous un m decin avant d entrer en prison Loui Non Si oui veuillez fournir le nom du m decin son num ro de t l phone et son adresse Quels m dicaments prenez vous Si possible demandez en la liste l unit de sant Exemple de formulaire de pr lib ration ou de lib ration l usage du travailleur en mati re de VIH VHC questions exploratoires Suite Quels types de soutien personnel recevez vous Collaborez vous avec d autres organismes oui C Non Si oui veuillez num rer les organismes et le s nom s du des intervenant s Aurez vous besoin d un traitement de la toxicomanie Oui Non Aurez vous besoin d un traitement la m thadone Uoui LINon Aurez vous besoin d un programme de pr vention de rechute Oui Non Y a t il quelqu un que vous souhaitez impliquer dans votre plan de lib ration Loui Non Si oui nommez qui vous souhaitez impliquer Nous avons besoin de vous faire signer un formulaire de divulgation de renseignements Avez vous d autres informations ou des commentaires ajouter LI aa LL om Z Li LL N gt lt l gt lt Z Li Z Li Z L D LL LL aa LL M Z LL LL e gt lt QO gt lt Z LL Ii Z L 22 O 5 L Exe
4. 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 Trevethan Shelley et Christopher Rastine Profil de d linquants sous responsabilit f d rale membres de minorit s visibles incar c r s et sous surveillance dans la collectivit Service correctionnel du Canada 2004 M moire de l Association canadienne des soci t s Elizabeth Fry ACSEF la Commission canadienne des droits de la personne pour le rapport sp cial sur la discrimination bas e sur le genre la race et le handicap subie par les femmes sous sentence f d rale Association canadienne des soci t s Elizabeth Fry 2003 Oct 2009 lt http www elizabethfry ca hrightf memoire memoire pdf gt Rapport d tape sur le VIH sida et les populations distinctes Personnes provenant de pays o le VIH est end mique Population noire de descendance africaine et carib enne vivant au Canada Agence de la sant publique du Canada 2009 Oct 2010 lt http Www phac aspc gc ca aids sida publication ps pd africacaribbe index fra php gt Reece Rai Chapter 4 Feminist Theorizing on Race and Racism Feminist Issues Race Class and Sexuality 5th edition Ed Nancy Mandell Toronto Pearson Prentice Hall 2010 87 109 En anglais seulement Anti Black Racism in Canada African Canadian Legal Clinic 2009 Aug 2009 lt http www aclc net anti black racism in ca n
5. 93 Identifier le probl me et sa source onossneneneeenne 93 R unir l information sur le cas du client et la documentation n cessaire 94 Trouver une solution acceptable 95 Cibler votre intervention Le qui 95 SOINS d Sant 255nhris ini 95 S curit et administration s s sneneeneneneenenereerernee 95 Choisir vos instruments Le comment 96 Passer dlaCtiOms sih nciann sienne 97 Appels t l phoniques 97 Lettres officielles o onenoneneenenoeeenenernererrrrsrererrnrse 97 Efficacit dans l criture de lettres 97 Copies conformes de la correspondance 97 Donner du soutien par le plaidoyer et devant les tribunau ani iisa 98 T moigner en COUF 99 Audiences de lib ration conditionnelle 100 Audiences d examen en vue d un ventuel maintien en incarc ration 101 Audiences de lib ration pour des raisons compassionnelles ou humanitaires 101 Autres services de soutien politiques et limites 102 S occuper des pi ces d identit et d effets DEFSONNEIS issus 102 D m nagement de propri t s sasesesesean11a1 102 S occuper d argent 102 Prendre des messages t l phoniques DEFSONNEIS 248 106 Aller accueillir le client sa sortie de prison 106 Chapitre 4 Lectures compl mentaires 106 CHAPITRE 5 Le soutien en lien avec la mise en libert Avant pendan
6. un LL m Z H mD 5 LL Le procureur la Couronne ou le minist re public Ne vous m prenez pas en tant que professionnel du milieu communautaire qui compara t en cour pour son client vous entrez dans un processus de confrontation Vous serez inter rog par un procureur dont le travail du point de vue de votre client tout le moins consiste le faire mettre en prison aussi longtemps que possible Le r le du procureur est de soumettre votre t moignage une preuve de rigueur ce qu il fait en vous soumettant un contre interrogatoire Cette proc dure peut souvent donner le sentiment d une attaque per sonnelle comme si le procureur cherchait vous discr diter et d pr cier votre formation et votre exp rience Pr cis ment cause des allures d attaque personnelle que peut prendre un contre interrogatoire il est important que vous gardiez l esprit que ce n est pas de cela qu il s agit Pour tre aussi effi cace que possible et ainsi tre le plus utile possible votre client il est crucial que vous ne mordiez pas l hame on en r pondant votre interrogatoire comme s il s agissait d une attaque personnelle Il se peut que le procureur tente de vous provoquer Ce serait son avantage de vous entra ner dans une confrontation per sonnelle Mieux il r ussira vous troubler et possiblement vous nerver et moins
7. 2 Z LL N LL m Z H D a L vos pr occupations il y a peu de choses faire sauf d uti liser cette exp rience pour d velopper des initiatives et des campagnes plus vastes de d fense des droits au palier syst mique Comment faire en sorte que les besoins de vos clients soient satisfaits l aide de votre plaidoyer Les probl mes qui n cessitent des efforts de d fense des droits peuvent tre soit relativement mineurs et facilement r so lus p ex un d tenu s ropositif au VIH qui a besoin d une couverture suppl mentaire pour dormir soit complexes et potentiellement catastrophiques p ex des lacunes dans l ac c s aux services m dicaux et aux m dicaments qui menacent la vie de d tenus Bien que certaines situations n cessitent davantage une approche de confrontation la plupart pour ront tre abord es autrement Ne soyez pas effray l id e d amorcer des efforts de d fense des droits Une approche de d fense efficace des droits implique de savoir quelles ficelles tirer pour r gler un probl me quand tirer et avec quelle force Des approches diverses peuvent s appliquer des gens des tablissements des probl mes et des moments diff rents Avec l exp rience vous apprendrez valuer quelle strat gie offre le plus grand potentiel de solution rapide un probl me Une d fense des droits efficace consiste essentiellement commu n
8. Prisons f d rales et provinciales Quelle diff rence Les politiques et proc dures concernant la gestion des d tenus s ropositifs au VIH et au VHC varient consid rablement entre les prisons f d rales et provinciales Les programmes de sant et de bien tre offerts par les ta blissements peuvent aussi varier grandement en termes de contenu et d accessibilit d une r gion l autre Te Z 2 Q 2e LL 2 Z lt A X gt q a lt Z O T lt A TE aa a lt Te Z 2 a Q 2e LL Te Z lt m X gt lt az lt Z O T lt A TE a a lt Le syst me f d ral Le gouvernement f d ral est responsable de la garde des personnes condamn es une peine de deux ans ou plus Ces personnes qui re oivent une sentence f d rale sont incarc r es dans des tablissements commun ment appel s p nitenciers Le syst me f d ral est g r par le Service cor rectionnel du Canada SCC qui rel ve du ministre f d ral de la S curit publique L administration centrale du SCC est Ottawa mais l administration d une province et d un territoire l autre est coordonn e au palier r gional par cinq administrations r gionales 1 R gion de l Atlantique Terre Neuve et Labrador Nouvelle cosse le du Prince douard Nouveau Brunswick 2 R gion du Qu bec 3 R gion de l Ontario
9. tablissement par crit Encore une fois t l phonez la r ception de la prison et demandez le nom et le num ro de t l copieur de l employ concern l aide des directives pour la r daction efficace d une lettre ci dessous crivez cette personne et faites lui part des pr occupations de votre client L envoi d une lettre officielle un employ est plus susceptible de g n rer une r action En amor ant une correspondance sur papier vous mettez l employ dans une situation o il doit vous r pondre d une mani re ou d une autre soit pour r soudre le probl me soit pour vous expliquer pourquoi cela serait impossible Efficacit dans l criture de lettres Les lettres peuvent tre tr s efficaces pour faire valoir les droits de votre client aupr s du syst me judiciaire Naturellement une lettre bien articul e aura un impact plus grand aupr s des d cideurs qu un message gribouill rapidement Par cons quent vous devriez consacrer le temps et la r flexion n cessaires la r daction d une lettre qui g n rera un impact maximal et qui laissera le moins de marge de man uvre possible des destinataires r ticents Il n est pas n cessaire que votre lettre soit longue en fait elle ne devrait pas l tre mais elle devrait au moins inclure tous les l ments cl s d une lettre efficace de plaidoyer voir l exemple la page 93 Copies conformes de la correspo
10. 4 R gion des Prairies Alberta Saskatchewan Manitoba Territoires du Nord Ouest nord ouest de l Ontario 5 R gion du Pacifique Colombie Britannique Yukon Dans le syst me f d ral la classification de s curit peut poser d importants d fis pour un organisme qui souhaite y fournir des programmes et du soutien en mati re de VIH et de VHC Il est essentiel de comprendre que l acc s de l eau de Javel des condoms et des digues dentaires est parfois nul pour les d tenus d tablissements s curit plus lev e comparativement ceux de prisons s curit minimale Par ailleurs puisqu il y a moins de programmes et de soutien dans les tablissements s curit plus lev e les d tenus de ces prisons ont moins de possibilit s d occupation L ennui et la privation sensorielle peuvent conduire la violence lPautomutilation et un climat abusif et d primant Le syst me provincial Les personnes condamn es des peines de moins de deux ans souvent appel es deux ans moins un jour sont pla c es sous la responsabilit des gouvernements provinciaux ou territoriaux De plus les provinces et les territoires sont responsables des adultes plac s en d tention avant et pendant leur proc s c d d tention provisoire ou avant le proc s et d autres formes de d tention temporaire p ex d tention d immigrants Les syst mes provinciaux placent les d te nus dans deu
11. le travailleur du sida et que vous rencontriez une certaine obstruction ou attitude de la part de membres du personnel Formule 2 Dans les ailes Quelques centres de d tention provisoire permettent des travailleurs communautaires de p n trer dans les unit s de vie et de r aliser des programmes des moments tablis l avance mais d apr s l exp rience de PASAN cela est rare Cela peut tre un moyen tr s efficace de joindre un bon nombre de personnes en m me temps puisqu une seule aile peut loger quelques dizaines de d tenus Malgr des avan tages vidents cela cr e une difficult L ambiance d une aile de cellule n est pas celle d une rencontre dans un lieu isol et vous devez ajuster votre conduite la situation La vie en prison est une exp rience extr mement ennuyeuse la plupart du temps bien des d tenus sont avides de nouvelles choses lire C est pourquoi les documents apport s et lais s s en prison sont souvent pass s d une personne une autre Vous pouvez donc vous attendre ce que plusieurs individus lisent les d pliants bulletins et autres publications que vous laisserez pour eux Ceci dit plus discr te sera l apparence externe plus les d tenus seront susceptibles de les lire Es sayez par exemple d viter que VIH et VHC sautent aux yeux sur la couverture Si possible tentez de d velop per du mat riel sp cialement adapt au contex
12. Autres services de soutien politiques et limites Les d tenus demandent souvent d autres services de soutien en plus du counselling La plupart de ces requ tes d coulent du fait qu ils sont incarc r s et incapables d accomplir eux m mes certaines choses Comme dans le cas du soutien t l phonique il est souhaitable d tablir le plus t t possible les politiques et pratiques de votre organisme Cela contri bue assurer un service juste et constant tout en r duisant le risque d ventuels probl mes ou malentendus Nous num rons ci dessous des demandes courantes En laborant vos politiques tentez de trouver un quilibre entre l importance du service pour vos clients les ressources requises et le po tentiel de conflits S occuper des pi ces d identit et d effets personnels Lorsqu une personne est arr t e la police confisque et range habituellement tout effet personnel recueilli au mo ment de l arrestation pi ces d identit v tements sac etc Des clients pourraient vous demander de r cup rer ces objets au poste de police et de les conserver jusqu leur lib ration Au moment de d terminer s il s agit d un service que votre organisme offrira assurez vous de penser l espace qu il vous faudrait pour entreposer de tels objets pendant une longue p riode Si vous acceptez de r cup rer des effets per sonnels au poste de police vous pourriez avoir besoin d un formulair
13. Il n est pas rare que des clients n arrivent pas rester en libert plus d une ou deux semaines la fois pendant plu sieurs ann es Une r alit du travail avec des d tenus est que plusieurs continuent d entrer et de sortir du syst me correc tionnel pendant longtemps malgr les meilleures intentions de chacun et les efforts ardus de leurs intervenants de sou tien Il est essentiel de comprendre ce probl me dans une perspective sociale et de maintenir des relations de soutien et exemptes de jugement avec nos clients incarc r s ou non Il faut tre conscient du pi ge d valuer notre propre efficacit en tant que travailleur en fonction des r ussites ou des checs per us de nos clients Il s agit d une tendance cou rante mais peu productive Premi rement cela fait pression inutilement sur nos clients et risque de compromettre notre relation avec eux Deuxi mement cette habitude peut frustrer ou puiser l intervenant Si nous tablissons des buts inattei gnables pour nos clients puis concluons que nous sommes des travailleurs inefficaces lorsqu ils ne r ussissent pas nous serons nombreux devenir frustr s ou cyniques Trop souvent on associe enfreindre une loi au fait d tre mauvais ou de se conduire mal Toutefois les gens contreviennent habituellement la loi en raison de pro bl mes personnels plus graves ou de d terminants sociaux plus g n raux t
14. gt A m L Tuberculose TB Plusieurs syst mes carc raux ont des taux lev s de TB Pour les personnes vivant avec le VIH la TB est l infection opportuniste la plus r pandue qui acc l re la progression vers le sida L infection au VIH accro t consid rablement le risque de d velopper la TB active et il est d montr que la TB stimule la r plication du VIH acc l rant la progression de linfection vers le sida Les d tenus s ropositifs au VIH ont aussi un risque accru de d velopper la TB active Ils sont aussi susceptibles de d velopper cette maladie ext rieur des poumons La gestion de la TB et de la TB multir sis tante en milieu carc ral requiert une strat gie compl te qui devrait inclure toutes les personnes qui vivent qui travaillent ou qui font des visites en prison elle implique donc une par ticipation multisectorielle afin d assurer une r ponse de sant publique efficace Donner des conseils propos de tests de d pistage Le d pistage r gulier du VIH du VHC et d autres infections ou maladies n est pas obligatoire dans les prisons Le test volontaire est offert tous les d tenus l entr e en prison et il est disponible sur demande pendant l incarc ration Le d pistage peut mener au diagnostic et au traitement de toute maladie donc r duire le potentiel de transmission ult rieure parmi la population carc rale Et les services de soutien et d ducation jumel
15. incarc ration Ainsi la prison n est en soi que le point final d un proces sus politique et administratif bien plus vaste C est le lieu o des individus qui ont t d clar s coupables d infractions la loi sont gard s pendant une p riode de temps d finie Le syst me correctionnel n a pas le pouvoir de d cider qui va en prison Ces d cisions sont prises au palier l gislatif par les lus qui d terminent les lois du pays et des provinces et au palier judiciaire o les juges et des jurys d cident de la culpabilit ou de l innocence puis d terminent la peine Cela peut para tre une vidence mais c est un l ment cru cial pour comprendre comment les organismes communau taires peuvent interagir de mani re productive avec la prison et pour se tailler une place dans la fourniture de services et programmes aux d tenus Ce fait d termine aussi le moment et les instances o les professionnels en sant communautaire peuvent intervenir avec le plus d efficacit au nom des d tenus s ropositifs au VIH et au VHC Par exemple il ne servirait rien d intervenir aupr s d employ s de prison pour tenter de faire r duire la dur e des peines d emprisonnement puisque cette d cision rel ve des juges Il serait galement inutile de s adresser aux services correctionnels pour promouvoir une r forme des lois canadiennes sur la drogue puisque ces lois sont d termin es par les lus la l gislature
16. nous nous attendons de la part de la soci t pour nos programmes et e m me nuire la mani re dont le travail en prison est per u par nos coll gues du mouvement de lutte contre le VIH et le VHC et m me au sein de nos propres organismes Mythes et r alit s Les droits des d tenus et les soins de sant 1 MYTHE Quand on va en prison on perd ses droits C est probablement l id e la plus erron e au sujet de lincarc ration On tient souvent pour acquis qu une personne qui entre en prison abandonne ses droits sur le trottoir la porte de la prison R ALIT On ne pourrait pas tre plus loin de la v rit Les personnes incarc r es conservent leurs droits en vertu de la Charte canadienne des droits et libert s Les d tenus ont les m mes droits que les per sonnes de la communaut ext rieure sauf les droits ex press ment limit s par le fait d tre incarc r comme la libert de mouvement et d association Vu les garan ties de la Charte toute restriction aux droits des d te nus doit tre express ment tablie dans diverses formes de l gislation Toute violation d un droit que le d tenu conserve en vertu de la Charte peut tre mati re pour suites en justice MYTHE Les d tenus devraient s attendre recevoir des soins de sant inf rieurs la norme En particulier dans un climat o les citoyens du Canada craignent des r ductions aux services de sant on tie
17. tablissement le m me jour chaque mois les per sonnes appel es l unit de sant durant cette journ e feront l objet de soup ons Si l on voit un d tenu discuter avec le tra vailleur communautaire en mati re de VIH VHC on pour rait douter de sa sant Pour att nuer les soup ons li s cette situation particuli re il est important que les travailleurs du domaine du VIH VHC indiquent clairement aux d tenus et aux employ s que leurs services sont ouverts tous sans gard l tat s rologique La plupart de ces exemples de bris potentiels de confiden tialit par inadvertance pourraient tre vit s gr ce des ajustements mineurs et r fl chis la provision de services par le personnel de sant de l tablissement et les travailleurs communautaires Sp cialistes m dicaux L acc s des m decins qui connaissent le VIH et le VHC et leurs traitements est crucial la sant F des d tenus qui en sont atteints chaque maladie requiert un sp cialiste distinct Vu la nature tr s sp cialis e et changeante de lPinformation sur les traitements peu de m decins qui pra A tiquent en milieu correctionnel sont qua lifi s dans ce domaine Les d tenus vivant avec le VIH et ou le VHC ont donc besoin de professionnels de la sant de l ext rieur pour recevoir des soins ad quats Certains m decins de l ext rieur qui ont c ur les soins des d tenus s efforcent de visite
18. unit de r ception Il s agit d une unit sp cifique dans la prison o tous les nouveaux d tenus sont log s pen dant quelques semaines le temps d un programme d orien tation et d valuation institutionnelle V rifiez si votre pro gramme de pr vention du VIH VHC pourrait tre int gr comme composante r guli re du programme de r ception Si oui cela vous assurera de joindre chaque nouvel individu admis dans l tablissement chaque mois Formule 1 S ances d intervention g n rale Si dans l tablissement dont vous vous occupez les d tenus ont chaque jour des heures pour l association ou la r cr ation vous avez peut tre aussi l occasion d organiser votre propre s ance de sensibilisation comme vous le feriez hors de prison Essayez d installer une table dans une zone o il y a beaucoup de circulation pr s du gymnase ou de la salle d halt res par exemple Vous pouvez y taler de la documentation et dis tribuer de l information aux gens qui passent Parlez vos contacts dans l tablissement d tenus et ou employ s char g s de programmes pour d terminer les meilleurs lieux de la prison pour installer votre table Formule 2 Parler dans une s ance pr tablie titre de conf rencier invit Des groupes dirig s par des d tenus existent dans tous les tablissements correctionnels f d raux et les centres provin ciaux de d tention Ces groupes vous offrent d
19. A LI m H Z Li gt Li A ai 1 LL gt A m L LL gt gt T a QO aa A L m H Z Li gt Li A Q D gt A m L C est le cas notamment des centres de d tention provisoire o les personnes sont souvent gard es dans leur aile en tout temps Tout d placement hors de l aile doit se faire sous l es corte d un gardien Concr tiser des programmes et faire le travail de sensibi lisation dans de telles circonstances peuvent tre de v ri tables d fis Parfois les gardiens d cident qu ils ne veulent pas escorter des d tenus de certaines parties de tablisse ment donc ils n y annoncent pas le programme Parfois les d tenus ne veulent pas participer un programme cause d un manque de confidentialit de leur g ne discuter en groupe de certains sujets d licats ou simplement parce qu il y a trop d emb ches pour se rendre sur les lieux Dans plu sieurs centres il est par cons quent difficile parfois impos sible de r unir un groupe de d tenus pour une activit ou un programme Dans d autres tablissements toutefois il est pr vu que les d tenus participent des programmes pendant le jour Certains ont un emploi dans la prison qui leur procure un petit revenu D autres peuvent tre inscrits des cours des le ons de comp tences de vie un traitement pour toxico manie ou d autres types de programmes La p
20. Au sein du personnel il y a une croyance r pandue en particulier parmi les gardiens de prison l effet que la s ropositivit au VIH VHC d un d tenu pose un probl me la s curit du travail De nombreux agents correctionnels estiment avoir le droit de savoir quels d tenus sont s roposi tifs au VIH VHC Bien que cette attitude aille l encontre de faits scientifiques et de directives de s curit au travail pr conisant les pr cautions universelles elle est tr s r pan due dans les prisons du Canada Cette croyance erron e m ne de fausses conceptions du risque et de la s curit au travail parmi les employ s correctionnels Elle favorise un climat institutionnel o les employ s de s curit font pression pour que le personnel m dical identifie les d tenus s ropositifs au VIH VHC Lorsqu un gardien de s curit apprend la s ropositivit au VIH d un d tenu il se peut qu il le dise d autres employ s et d tenus ainsi qu des interve nants de l ext rieur Les employ s de s curit ont parfois recours des ruses pour signaler les d tenus s ropositifs au VIH VHC sans divul guer leur tat s rologique un acte passible de sanctions par l tablissement Par exemple dans plusieurs prisons un poste de s curit est tabli dans chaque section de l tablisse ment Par mesure de s curit chaque poste affiche habituel lement les photos de tous les d tenus
21. Commerce du sexe 28 33 Condoms 41 43 63 65 69 95 111 Consommation de drogue par injection 24 43 51 57 59 64 65 66 67 79 94 Coupure 70 D D pistage 13 58 71 72 73 75 D pression 81 85 D tecteur d ions 47 Digues dentaires 18 41 63 65 68 69 111 Discrimination 75 27 31 32 33 72 74 75 Divulgation 48 72 75 77 94 E Eau de Javel 18 41 43 54 65 66 67 68 71 95 ducation 21 22 24 27 28 29 31 32 38 39 41 42 50 51 52 55 59 60 61 62 65 67 69 70 71 72 74 83 90 96 103 104 105 108 116 119 G Groupe de d tenus vie 22 43 48 Groupes bas s sur la religion 22 23 H Homophobie 15 24 32 40 41 58 68 70 Hygi ne 59 68 75 83 l Immigration 31 Isolement 18 20 21 22 29 33 48 72 83 86 95 108 119 Isolement pr ventif 18 20 22 29 33 J Jeunes 18 29 33 74 Justice p nale 17 26 31 L Liaison autochtone 20 63 86 88 109 111 Lib ration conditionnelle 20 21 23 26 30 50 68 84 89 92 100 101 102 105 106 109 Lib ration pour raisons compassionnelles 101 Limites 14 15 42 44 60 65 83 84 85 87 89 101 102 Logement 31 48 69 84 102 105 107 109 110 112 Lubrifiants 65 68 111 maximale Plusieurs sont pr sent confin es aux nouvelles 27 M dicaments 30 32 58 73 74 76
22. Le certificat de s curit Toutes les prisons f d rales et certains syst mes correction nels provinciaux exigent que chaque visiteur d tienne un certificat de s curit Si vous souhaitez effectuer des visites professionnelles c est dire priv es vos clients incarc r s dans un tablissement f d ral et ou provincial vous aurez absolument besoin d un certificat de s curit Rep rez les lieux les plus discrets pour rencontrer des clients L unit de sant de la prison est souvent choisie par les inter venants comme lieu de rencontre mais ce n est pas n cessai rement l endroit le plus confortable pour les d tenus Votre client pourrait tre en conflit avec le personnel de l unit de sant pour des questions de traitement et il pourrait se sentir mal Paise dans ce lieu Il pourrait aussi s inqui ter d tre vu dans l unit de sant par d autres d tenus et craindre que cela compromette sa confidentialit Demandez votre client o il se sentirait le plus laise de vous rencontrer Vous pouvez galement demander un travailleur social ou un agent de liaison autochtone s il existe d autres lieux de rencontre dans P tablissement Informez vous des horaires des d tenus Si vous pr voyez visiter un client assurez vous de tenir compte de son horaire personnel Il pourrait devoir t moi gner devant un tribunal avoir un rendez vous m dical ou attendre d autres visiteu
23. ad quats Par exemple les ant c dents de violence physique et sexuelle qui sont r pandus parmi les femmes incarc r es n cessitent de la part des services m dicaux des prisons que l on fasse preuve de sensibilit et de respect en ce qui a trait aux questions d abus sexuel On comprend bien que certaines femmes qui ont v cu des abus sexuels soient mal l aise d tre examin es par un m decin de sexe mascu lin Pourtant certains tablissements pour femmes n offrent pas encore d acc s une femme m decin Cette situation conduit certaines d tenues refuser les services m dicaux dont elles ont besoin L Association canadienne des Soci t s Elizabeth Fry signale qu en 2006 les taux de criminalit au Canada ont atteint leur niveau le plus bas en 25 ans mais que le nombre de femmes incarc r es augmente et que la popu lation carc rale qui cro t le plus rapidement dans le monde est celle des femmes en particulier les femmes de com munaut s raciales les femmes jeunes et pauvres ou qui ont un handicap mental ou cognitif La mont e en fl che du nombre de femmes en prison est manifestement li e l rosion des services sociaux d ducation et de sant LA LA PREPARATION AU TRAVAIL DANS LES PRISONS 29 Te Z O 2 a Q N LL Te Z lt m X gt q ma lt Z O T lt A TE a a lt T y 4 a T CP rii A me f Pa ag es
24. atelier d ducation la pr vention ou autre activit de tra vail de sensibilisation La pr sence de deux animateurs et de deux voix pour guider les discussions pourra rendre la s ance plus int ressante pour votre auditoire et plus interac tive Le fait d avoir un partenaire de travail pour partager la t che augmente aussi les chances d acc s l information pour les d tenus Par exemple il arrive souvent que pendant qu un animateur est l avant de la salle et s adresse l ensemble du groupe un d tenu va voir l autre l arri re pour une conversation plus confidentielle Travail de sensibilisation informel Dans une situation plus ouverte et informelle o votre pro gramme prend la forme d une discussion de groupe plut t que d un expos la pr sence de deux intervenants pour se m ler aux petits groupes augmente aussi votre capacit Il n est pas n cessaire que les deux ducateurs soient du m me organisme Au contraire il est g n ralement pr f rable de s associer des travailleurs de sensibilisation qui sont affili s d autres organismes puisque cela augmente le registre d information d exp rience et de services que vous pourrez offrir votre auditoire Si votre coanimateur travaille pour un organisme d un domaine autre que la lutte contre le VIH proprement dite p ex un programme d change de seringues un organisme autochtone une clinique de sant
25. doivent s efforcer de rendre leurs services accessibles ces individus au moment o ils r apprennent g rer leur temps Si votre client a de la difficult s adapter parlez lui de stra t gies qui pourraient l aider se rappeler ses rendez vous Si votre organisme a des journ es ou des heures fixes pour les visites sugg rez lui de venir pendant ce temps cela lui donnera une plus grande marge de man uvre quant son heure d arriv e La prise des m dicaments Penser prendre des m dicaments l heure est une difficult quotidienne Toutefois cela est souvent plus compliqu pour les individus qui sortent de prison La plupart des prisons ne permettent pas aux d tenus de g rer eux m mes leurs m di caments des infirmi res viennent leur porter leurs doses des heures fixes ou les d tenus doivent se rendre l unit de sant certains moments pour prendre leurs m dicaments Lorsqu un d tenu est mis en libert il doit prendre son traite ment en charge imm diatement voir un m decin pour obtenir une ordonnance aller chercher les m dicaments la pharma cie puis les prendre tel que prescrit y compris les exigences nutritionnelles ou autres Soyez conscient de ce probl me et pr parez votre client l avance Discutez de strat gies pour qu il se souvienne de prendre ses m dicaments et de moyens par lesquels vous et ou votre organisme pouvez l aider co NSE L est
26. effets n gatifs sur sa sant il se peut qu elle ait un besoin particulier de mesures plus g n rales de promotion de la sant En d pit de la r cente l galisation de la marijuana des fins m dicales en certaines circonstances le fait que l usage r cr atif de cette drogue demeure ill gal ainsi que Pill galit d autres drogues expose les personnes qui font usage de drogue un risque tr s lev de r incarc ration Ces personnes peuvent ainsi avoir besoin d un soutien plus important ce chapitre L usage de drogue est une vaste probl matique qui se r percute tous les niveaux du travail en prison Afin d tre efficaces aupr s des d tenus les intervenants doivent bien conna tre les questions li es l usage de drogue tre l aise voluer dans un milieu o l on consomme de la drogue et bien inform s des questions qui concernent le recours et l incitation l approche de la r duction des m faits ainsi que 7 Te Z 2 Q 2e LL 2 Z lt A X gt q a lt Z O T lt A TE aa a lt LA PREPARATION AU TRAVAIL DANS LES PRISONS la promotion de la sant dans les services et programmes concernant l usage de drogue en prison D tenus autochtones Les personnes autochtones personnes des Premi res Nations Inuits M tis avec ou sans le statut d Indiens forment la com munaut la
27. excellentes occasions de vous faire conna tre et de rencontrer des d te nus Premi rement ils se rencontrent r guli rement chaque semaine dans bien des cas et ils ont acc s un lieu de rencontre dans la prison Deuxi mement puisque les d tenus g rent ces groupes leurs rencontres attirent g n ralement un bon nombre de personnes Envisagez d approcher un groupe tabli qui se r unit r guli rement Offrez de faire une pr sentation ses membres soit en la greffant comme un volet sp cial dans une rencontre r guli re leur calendrier soit un autre moment d sign express ment cette fin La premi re tape si vous d cidez de passer par un de ces groupes consiste vous informer des groupes qui ont des r unions dans la prison Une fois que vous avez identifi un ou quelques groupes appropri s votre but crivez une lettre leur s pr sident s Pr sentez vous pr sentez votre orga nisme et demandez une occasion de venir rencontrer leurs membres N oubliez pas d expliquer clairement que vous repr sentez un organisme de la communaut et que vous ne travaillez pas pour le service correctionnel Pr cisez aussi que l on peut vous t l phoner frais vir s votre bureau si c est le cas et quel moment on peut vous joindre pour discuter d une possibilit de rencontre La r ponse pourra ve nir dans quelques jours ou dans quelques semaines Il se peut que vous n en recevi
28. exprim es seront respect es par la plupart des d tenus B tir des relations Entre votre organisme et un des tablissement s Les relations entre l organisme et la prison par ailleurs ne sont pas fond es sur la confiance Comme travailleur com munautaire vous ne devriez jamais accorder votre confiance l tablissement cela est consid r comme un signe de complaisance En revanche l tablissement ne vous accor dera jamais pleine confiance puisque vous tes de l ext rieur Travailler avec le personnel carc ral est n cessaire car vous avez besoin de passer par lui pour avoir acc s aux d tenus Des relations cordiales avec le personnel peuvent parfois faciliter cet acc s Tout en vitant de sous estimer l impor tance et l utilit de cultiver des rapports positifs avec tout tablissement il faut voir que l entretien de ces contacts est une tactique ou un moyen et non une fin en soi Votre but est d avoir acc s aux d tenus La relation entre votre organisme et la prison est essentielle ment fond e sur un accommodement mutuel 1 Votre organisme a un mandat de fournir des services en mati re de VIH et de VHC aux d tenus 2 La prison a le mandat de fournir des services de sant aux d tenus et votre organisme peut aider l accomplis sement de cette t che sans accro tre le travail du person nel de la prison En tant que fournisseur de services vous tes capable de don ner
29. faits Si vous arrivez dans la prison et que vous tentez de vous en tenir un expos traditionnel de type VIH VHC 101 il est presque certain que vous serez peu efficace et que vous passerez c t des int r ts de votre auditoire Il est bien plus probable que l int r t premier des d tenus portera sur les probl mes g n raux d acc s des soins de sant plut t que sur les questions de VIH VHC Vous devrez tre pr t parler de n importe quelle question soulev e par des participants et fournir une information et des conseils pr cis et accessibles Cela ne veut pas dire que vous devriez mettre de c t votre travail de livrer des messages sur la pr vention du VIH et du VHC mais plut t que vous devriez vous pr parer le faire d une mani re plus cr ative et strat gique dans le cadre d une conversation plus g n rale et en faisant des parall les ou des liens entre les questions de VIH VHC et tout autre sujet qui pourra tre abord L r side tout l art de faire de l ducation en prison c est une comp tence que vous d velopperez avec l exp rience Plus vastes seront vos connaissances en mati re de sant plus utile vous pourrez tre pour les d tenus En faisant preuve de connaissances diversifi es et de votre disposition parler des multiples th mes li s la sant vous augmenterez consi d rablement votre cr dibilit et celle de votre programme aux yeux de l ensemb
30. la fois de d sint r t et de r sis tance d laisser la tol rance z ro au profit de la r duction des m faits Impact sur les programmes communautaires en mati re de VIH VHC pour les d tenus qui consomment de la drogue Vu l chec de longue date de l approche de la tol rance z ro les d tenus qui utilisent des drogues ont un besoin urgent d acc s des instruments et programmes de r duction des m faits dont l efficacit est d montr e dans le reste de la communaut Compte tenu des conditions carc rales d crites ci dessus le manque persistant d acc s des d tenus des options de r duction des m faits fait des prisons un milieu risque tr s lev de transmission du VIH du VHC et d autres maladies transmission sanguine par l injec tion de drogue Pour r duire ou pr venir la propagation de maladies par le mat riel d injection partag les d tenus ont besoin d avoir acc s des options efficaces de r duction des m faits comme l change de seringues et les programmes de traitement la m thadone Certains d tenus utilisent une drogue comme m thode d autom dication pour supprimer leur souffrance physique ou motionnelle et ils peuvent avoir besoin d autre soutien pour voir des probl mes plus profonds Certains utilisateurs ont une d pendance ce qui ajoute une dimension au type de soutien dont ils peuvent avoir besoin Si l usage de drogue d une personne a des
31. ment li ses besoins en mati re de VIH VHC Peu importe la situation vous devez mettre en pratique des comp tences d coute active pour identi fier le v ritable motif de l appel de votre client Sinon vous pourriez facilement prendre une personne qui a un vrai pro bl me pour quelqu un qui veut simplement bavarder ou votre client pourrait tre oblig de terminer son appel avant que vous n ayez identifi son probl me Si vous soup onnez qu un probl me plus profond se cache derri re une longue histoire tentez de confirmer les pro bl mes au fur et mesure Si je comprends bien tu as be soin de telle ou telle chose Cela vous aidera confirmer que vous comprenez clairement la situation et pr ciser la pens e du client Soyez clairs et constants Il est essentiel que vous indiquiez clairement vos clients les services que vous offrez ou non Il est galement primor dial que vous soyez constant d un client l autre dans votre fa on de r pondre leurs demandes La clart et la constance assurent tous les clients un acc s juste et quitable vos services Si vous sentez le besoin de faire une exception dans une situation particuli re soyez clair avec vous m me et avec votre client quant aux raisons de votre d cision Ne pensez pas que personne n apprendra que vous avez fait une excep tion car ce n est pas vrai Les d tenus se parlent en particulier ceux qui se conn
32. motif que d un transport Chapitre 4 Lectures compl mentaires Guidelines for Advocacy L Association canadienne des soci t s Elizabeth Fry 2000 En anglais seulement HIV AIDS Prevention Care Treatment and Support in Prison Settings Framework for an Effective Natio nal Response Office des Nations Unies contre la drogue et le crime Organisation mondiale de la sant et Programme commun des Nations Unies sur le VIH sida 2006 En an glais seulement CELL COUNT PASAN publication trimestrielle En an glais seulement Sous la peau T moignages individuels d montrant la n cessit de programmes d change de seringues en pri son R seau juridique canadien VIH sida 2010 Pour changer net argumentaire en faveur de pro grammes d change de seringues en prison au Canada R seau juridique canadien VIH sida 2009 Le soutien en lien avec la mise en liberte Avant pendant et apr s Lorsque vous apprenez la bonne nouvelle de la lib ration d un client vous pourriez penser que le pire est pass Toutefois la lib ration de prison peut tre une exp rience prouvante en particulier pour une personne incarc r e depuis longtemps Le seul fait d y penser pourrait faire paniquer votre client de fait les semaines et les jours pr c dant sa mise en libert pourraient tre une p riode de grande anxi t La plupart des d tenus vivent un bouleversement psychologique et une coupure sociale
33. ou pour se sentir en vie dans l engourdissement du mi lieu carc ral C est un ph nom ne particuli rement r pandu dans les tablissements pour femmes tant consid r s comme des objets de contrebande les objets tranchants sont souvent rares Un d tenu qui veut se faire une coupure peut de voir emprunter l objet qu il utilisera Se couper avec un objet tranchant qu une autre personne a utilis pour se couper peut comporter un risque de transmission du VIH et du VHC Peter Collins Co N S E L a L automutilation a estune question sur laquelle titre d intervenant vous pourriez vouloir recevoir une formation Informez vous aupr s de centres de crise ou d organismes d aide aux femmes dans votre communaut ils pourront vous aider ou offrir des services auxquels r f rer certains de vos clients Certains intervenants trouveront difficile d aborder ce sujet Cependant il est pr f rable de surmonter vos grincements de dents vis vis de lautomutilation Les d tenus constate raient vite votre malaise et cela les emp cherait de vous poser des questions sur ce sujet et sur les risques que cela comporte Pour la r duction du risque de transmission d infections par l automutilation recommandez l utilisation d eau de Javel comme agent de nettoyage dans lequel faire tremper les objets tranchants avant usage N oubliez pas de souligner que l objet devrait tre rinc avec de l eau apr s s
34. par la d fense des droits mesure que s accro tra la confiance l gard de votre organisme vous verrez plus de clients recourir vos services et plus de d tenus participer vos programmes d intervention et d ducation De la m me fa on mesure que vos programmes et services en mati re de VIH VHC prendront de l expansion et que leur importance sera reconnue par l tablissement vous gagnerez en cr dibilit et en efficacit Des d tenus pourraient demander d autres services de soutien et il rel vera de votre organisme d laborer des politiques et pratiques pertinentes 2 Z LL N LL m Z H D a L Donner du soutien par la communication Le t l phone Un outil imparfait mais vital Le t l phone est le principal moyen de communication des d tenus avec le monde ext rieur Ce n est pas exag r de dire qu il est un outil vital plusieurs d tenus n ont que cela pour garder un contact r gulier avec leur famille leurs amis leur avocat et des services de soutien Cependant comme pour tous les aspects de la vie en prison des contraintes affectent l utilit du t l phone en tant qu outil de soutien elles posent des d fis aux intervenants qui veulent offrir du counselling ou du soutien des d tenus Avant de commen cer offrir du soutien t l phonique vous devriez consid rer les facteurs suivants Le co t pour votre organisme Les
35. phone Si vous ou votre organisme souhaitez offrir des services de soutien des d tenus vous devrez accepter les appels frais vir s Temps restreint Bien que certaines prisons permettent aux d tenus de parler au t l phone aussi longtemps qu ils le veulent d autres ont des syst mes lectroniques qui mettent fin aux appels automatique ment apr s un temps donn p ex quinze ou vingt minutes Vous devez donc apprendre valuer rapidement les situations et offrir du soutien efficace durant ces br ves conversations Confidentialit limit e En prison la plupart des t l phones se trouvent dans des endroits publics il est souvent difficile ou impossible d avoir une conversation priv e que les autres n entendront pas Les appels t l phoniques peuvent aussi tre cout s par des em ploy s Dans les prisons f d rales ce manque de confiden tialit est intensifi par un syst me qui oblige les d tenus soumettre pr alablement les num ros de t l phone o ils veulent appeler pour v rification de s curit Vous devez donc adapter vos comp tences d coute pour entendre ce qui n est pas dit dans vos conversations avec des interlocuteurs qui sont peut tre dans une salle remplie de gens o il est dif ficile de parler ouvertement de leurs craintes pr occupations ou besoins Malgr ces obstacles et les limites du t l phone en tant qu outil de travail le manque d alternatives
36. pour cette journ e Cependant si cela se produit assurez vous de faire un suivi aupr s de vos contacts dans l tablissement afin de d couvrir ce qui n a pas fonctionn et de trouver un moyen pour que cela ne se produise plus Formule 2 Appel g n ral Dans les tablissements o les d tenus travaillent ou ont des cours pendant la journ e l autre pratique courante est l appel g n ral Lorsque commence un programme approuv une annonce g n rale sera faite dans le syst me de haut parleurs de la prison Dans certains tablissements l appel g n ral est utilis conjointement au processus d inscription Tout individu int ress peut d cider alors d interrompre ce qu il est en train de faire et de se rendre au lieu de votre programme Dans les prisons o il est utilis ce moyen offre l avantage de laisser plus d autonomie aux d tenus pour d cider s ils participent sans d pendre de la bonne volont du person nel faire circuler la feuille d inscription Mais cela aussi pose des obstacles li s la confidentialit Si l on annonce que Le programme sur le VIH VHC sida commence dans 10 minutes la chapelle combien de gens se pr cipiteront pour y participer d apr s vous Dans le cas d un appel g n ral le choix de la mani re d annoncer votre programme est particuli rement crucial Options dans un environnement ouvert avec plus de libert de mouvement Il e
37. remette au lendemain Soyez pr t attendre commissions souhaitent particuli rement examiner si l indi vidu pr sente un risque de r cidive dans l ventualit d une lib ration et s il est susceptible de ne pas respecter les condi tions de sa lib ration Dans cette optique la commission examine principalement le pass criminel de la personne Plus volumineux ou lourd est le dossier de l individu moins il est probable que la commission lui accorde une lib ration conditionnelle La commission tend par ailleurs tre parti culi rement s v re dans sa d cision si l individu a viol des conditions d une lib ration conditionnelle ant rieure d une mise en libert sous caution ou s il a omis de se pr senter une audience de tribunal Audiences de lib ration conditionnelle Les audiences de lib ration conditionnelle ont lieu automa tiquement apr s que les d tenus aient purg une certaine portion de leur peine qui varie selon le ressort Les audiences de lib ration conditionnelle ont lieu dans la prison Lorsque vient le tour d un d tenu que l on examine la possibilit d une lib ration conditionnelle la commission l interroge et elle examine aussi des d positions qui lui sont transmises par diverses sources intervenants correctionnels intervenants communautaires membres de la famille etc L audience de lib ration conditionnelle est donc un autre cas dans lequel une let
38. sexuelle cela peut aussi aider all ger le stigmate de votre programme Selon l tablissement il se peut qu il vous soit utile d avoir un animateur et une animatrice pour faire l atelier ensemble Dans d autres cas deux hommes ou deux femmes pourront tre plus efficaces Ces d cisions se clarifieront mesure que vous vous familiariserez avec la prison et que vous ferez l essai des diverses m thodes pour livrer de l information sur le VIH et le VHC Consid rations de s curit Le travail deux touche aussi la s curit Le fait d tre deux peut limiter la possibilit de harc lement venant de gar diens ou du moins faire en sorte que vous ayez un t moin si jamais vous vouliez porter plainte la suite d un traitement non professionnel de la part d un employ M me si l on n a pas avoir peur de travailler aupr s de d tenus les travail leurs communautaires qui sont moins familiers avec la prison pourront se sentir plus Paise et en s curit s ils sont accom pagn s d un coll gue en particulier si ce dernier est familier avec le milieu Plus vous vous sentirez l aise et d tendu plus vous serez efficace Travailler avec des pairs La meilleure m thode pour pr senter une information acces sible un auditoire de d tenus est la pr sence d un anima teur s ropositif au VIH ou au VHC qui a d j t incarc r tablir un programme fructueux pour les pairs im
39. t que les gars taient tr s tendus et qu il serait pr f rable que nous annulions nos plans Nous avons expliqu que nous avions donn rendez vous un groupe de d tenus cette soir e l et qu ils nous atten daient Nous avons expliqu que nous pr f re rions entrer et demander leurs repr sentants s ils voulaient annuler la s ance ou y proc der Comme nous travaillions en troit contact avec ce groupe de d tenus depuis quelques ann es nous en tions venus conna tre leur leadership et y faire confiance de la m me mani re qu ils avaient appris nous conna tre aussi Donc nous respections l valuation qu ils feraient de la situation Si l atmosph re tait dangereuse nous savions qu ils nous diraient de reporter la s ance Si la situation tait contr lable nous savions qu ils assureraient notre s curit Il tait important que nous parlions avec les repr sentants du groupe des d tenus vie avant de prendre une d cision puisque le groupe aurait bien pu tre laiss dans l impression que nous ne nous tions tout simplement pas pr sent s pour la s ance si nous tions partis sans leur parler Cela aurait pu nuire notre relation et compromettre le travail futur Nous sommes parvenus rencon trer les repr sentants du groupe l entr e Ils ont confirm qu il n tait pas dangereux de pro c der la s ance donc nous Pavons fait Et il va san
40. tablie Posez vous les questions suivantes Le client rencontre t il ce probl me pour la premi re fois Par exemple a t il rencontr ce probl me plut t r cemment alors qu il recevait pourtant ses m dicaments sans difficult depuis plusieurs mois Si oui le probl me peut avoir diverses causes Ce peut tre simplement une erreur ou une omis sion de l unit de sant Peut tre qu un employ a pris la d cision discr tionnaire de modifier le traitement de votre client peut tre pour une bonne raison mais que celui ci n en a pas encore t avis Toutefois il est galement possible qu un changement plus vaste ait t apport des politiques D autres d tenus de l tablissement ont ils ce probl me Par exemple si d autres d tenus de l tablissement ont un acc s r gulier des analg siques il est vident que ces m di caments ne sont pas interdits par des politiques institution nelles Dans ce cas la cause la plus probable du probl me est une d cision discr tionnaire d un employ de la prison Par contre si tous les d tenus ont le m me probl me de mani re continue ou depuis peu il est plus probable qu il d coule d une politique un certain palier Il y a toutefois certaines exceptions Selon la structure de d cision au sein de l tablissement il se pourrait que des employ s de la haute direction aient des pouvoirs discr tionnaires affectant certains
41. 2 Z LL un LL m Z H mD 5 LL Prendre des messages t l phoniques personnels Il se pourrait que des clients demandent utiliser le num ro de t l phone de votre organisme comme endroit par le biais duquel les rejoindre pendant leur incarc ration ou apr s leur lib ration Ce service peut tre tr s utile en particulier pour les clients qui n ont pas de logement ou de t l phone mais il peut entra ner un lourd fardeau pour les employ s de lorga nisme si plusieurs clients le demandent si vous le faites pour un vous devrez le faire pour tous Pour faire un compromis vous pourriez permettre vos clients de donner votre num ro de t l phone des professionnels m decins agents de lib ration conditionnelle travailleurs sociaux etc et non des amis personnels Aller accueillir le client sa sortie de prison Des clients pourraient vous demander d aller les chercher la prison le jour de leur lib ration Encore l ce peut tre un service pratique mais il risque d exiger beaucoup de temps et de d placements selon l emplacement de l tablissement En laborant votre politique assurez vous de v rifier si la prison a la responsabilit de retourner les d tenus dans leur ville d origine lors de leur lib ration Certains clients pourraient quand m me vous demander d aller les chercher simplement parce qu ils ont davantage besoin de soutien
42. 77 78 80 81 83 92 93 94 95 107 109 111 112 115 M thadone 25 41 52 65 66 67 94 113 115 Narcotiques anonymes 21 22 23 40 Niveaux de s curit 19 20 P Pair 21 22 37 43 51 53 59 62 68 89 116 Per age piercing corporel 70 57 63 Plan correctionnel 21 Privil ges 21 24 68 R R cidivisme 23 24 30 R incarc ration 23 24 25 108 Relations 13 14 15 27 29 32 49 68 69 70 74 116 R sidences communautaires 18 Risque de transmission 57 58 63 64 67 68 70 75 S Sant mentale 16 52 73 74 81 85 86 87 108 Sant publique 9 17 31 68 72 73 Scarification 70 S curit maximale 19 26 27 28 29 41 44 80 S gr gation 19 20 31 33 Soutien t l phonique 84 85 86 102 Suppl ments nutritionnels 76 78 94 95 Surveillance 21 24 25 26 48 75 79 Syndrome de privation sociale sensorielle 108 Syndrome post incarc ration 108 T Tatouer tatouage 10 52 57 59 63 67 68 Traits de personnalit antisociale 108 Trouble de stress post traumatique 73 108 Troubles li s la consommation de drogues 108 Tuberculose 16 17 52 57 71 V Visites familiales 21 50 68 70 88 Co Le a R SEAU D ACTION ET DE SOUTIEN DES PRISONNIERS ET PRISONNI RES VIVANT AVEC LE VIH SIDA
43. D gt A m L partenaire de cellule Par cons quent les d tenus qui s adon naient vraiment des rapports sexuels r guliers et consen suels et qui avaient donc le plus besoin de moyens pr ventifs taient les moins susceptibles de s en procurer en raison de politiques de l tablissement Les d tenus trans sont confron t s des obstacles particuliers ce chapitre En g n ral les employ s s attendent ce que ces individus s adonnent des rapports sexuels pendant leur incarc ration Ils les sur veillent donc plus troitement Une attention soutenue des d placements et activit s des d tenus trans peut faire en sorte que certains d entre eux soient r ticents se procurer des condoms Pour plus d information sur les risques sp cifiques aux d tenus trans voir Populations particuli res de d tenus D tenus trans au Chapitre 1 Dans les tablissements pour hommes L homophobie dans les tablissements pour hommes peut tre tr s vive tant parmi les d tenus qu au sein du person nel videmment cela n emp che pas l activit sexuelle mais on n en parle pas ouvertement Cette situation est bien r sum e par ce commentaire d un d tenu Tout le monde se fait sucer mais personne ne suce Ajout e la diversit complexe de la population des d tenus sexuellement actifs cette attitude fait en sorte que la t che de livrer une ducation sur le s curisexe
44. En anglais seulement 4 J rgens Ralph VIH sida et prisons rapport final R seau juridique canadien VIH sida et Soci t canadienne du sida 1996 5 Wodak Alex and Annie Cooney Effectiveness of Sterile Needle and Syringe in Reducing HIV AIDS Among Injecting Drug Users Evidence for Action Technical Papers Organisation mondiale de la Sant 2004 En anglais seulement 6 Feuillet d information VIH et h patite C en prison Pr vention l eau de Javel R seau juridique canadien VIH sida 2008 7 Status Paper on Prisons Drugs and Harm Reduction Organisation mondiale de la Sant Europe 2005 En anglais seulement 8 Feuillet d information VIH et h patite C en prison Pr vention l eau de Javel R seau juridique canadien VIH sida 2008 LL gt lt ad amp aa A LI m H Z Li gt Li A ai 1 LL gt A m LL l LL gt lt ad es aa A L m H Z Li gt Li A Q D gt A m L 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 Collins P and Giselle Dias An Inter Sectoral Strategy to Address HIV AIDS HCV and Co infections in Ontario Prisons PASAN 2009 En anglais seulement Smith Michael Le VIH au Canada Tendances et enjeux qui affectent la pr vention du VIH les soins le traitement et
45. PREPARATION AU TRAVAIL DANS LES PRISONS propre conomie Dans certains cas ils adoptent des modes de vie qui sont conditionn s par les cons quences n gatives de leur situation Le fait de conna tre ces r ponses normes et codes peut vous aider am liorer vos programmes et de services en prison Les d tenus ont depuis longtemps leur propre sous culture qui dicte quels agissements sont acceptables ou inaccep tables parmi eux La sous culture est fortement hi rarchis e Le statut dans la hi rarchie est acquis par la d monstration d atouts comme la capacit de leadership la fiabilit et la force Le contr le de certains aspects de l conomie clandes tine comme le trafic de drogue peut aussi tre un facteur de statut ou de pouvoir Le statut se d t riore si l on est consid r comme faible malhonn te si l on collabore avec le personnel de la prison si l on trahit d autres d tenus si l on est plac en isolement pr ventif ou si l on a t condamn pour des crimes contre des femmes ou des enfants en particulier mais non exclusivement dans les tablissements pour hommes CO N S E L m Lors du d veloppement de programmes en prison en particulier dans des tablissements f d raux il est important de solliciter l appui de d tenus fiables et d organismes de d tenus respect s leur appui vos programmes contribuera grandement justifier votre travail aux yeux d
46. acheter moins que l individu ait demand un rendez vous m dical le jour de sa lib ration il sera forc de composer avec une interruption inutile de son traitement qui r duira ou annulera son efficacit Di te L acc s des aliments nutritifs est un probl me constant pour tous les d tenus Ceux qui vivent avec le VIH VHC sont encore plus touch s par cette situation Nous savons qu une alimentation quilibr e qui inclut des fruits et l gumes frais est un l ment important qui favorise la sant des personnes CHAPITRE 3 LL gt lt ad O aa A LI m H Z Li gt Li A ai 1 LL gt A m L CHAPITRE 3 LL gt lt ad es aa A L m H Z Li gt Li A Q D gt A m L s ropositives au VIH VHC Malheureusement en prison le choix d aliments est tr s limit et ne r pond pas aux crit res d une nutrition saine pour la plupart des d tenus Les d tenus s ropositifs au VIH VHC mont g n ralement aucun contr le sur leur nutrition Les politiques sur la nutri tion des d tenus rel vent du palier institutionnel elles varient donc d un tablissement l autre Certains tablissements embauchent des di t tistes mais plusieurs ne le font pas et ne facilitent donc pas l acc s un programme de nutrition sp cialis e Les prisons qui offrent des services de nutrition ont souvent des heures de repas tr s
47. and Relapse The Addiction Web Site of Terence T Gorski 2002 Nov 2010 lt http www tgorski com criminal_justice cjs_pics_ amp _relapse htm gt pouvait tre l homme ou la femme de la situation derri re les barreaux n est plus qu une personne parmi tant d autres dans la rue Le choc du retour dans la communaut peut tre aussi grand que l arriv e initiale en prison Si l on ajoute cela le stress de g rer le VIH VHC un trouble de sant men tale ou tout autre probl me de sant s rieux il devient facile de perdre le contr le Planification pr lib ration La planification pr lib ration est l un des principaux moyens qui s offrent aux travailleurs communautaires pour faciliter la transition d une personne de la prison vers la communau t Bien que la planification pr lib ration devrait relever du syst me correctionnel proprement dit peu de ressorts y consacrent suffisamment de ressources Certains tablisse ments offrent ce service sur une base ponctuelle d autres pas du tout Dans ce cas il arrive souvent que la responsabi lit de la planification pr lib ration incombe principalement ou uniquement aux travailleurs communautaires Dans les tablissements qui int grent ce service leur man dat comme dans le syst me f d ral les employ s sont peu familiers avec les besoins particuliers des personnes vivant avec le VIH VHC et les services qui leurs sont accessibles Dans
48. arr t es donc ils servent de points d admission pour tout le syst me correctionnel Une personne peut y rester seulement quelques jours ou encore quelques ann es d pendant de sa situation De plus tant donn que les centres de d tention provisoire abritent des personnes accus es de crimes de tous types allant d infractions au code de la route jusqu des accusa tions de meurtre ils sont habituellement g r s comme des prisons s curit maximale Cela signifie que les d tenus sont g n ralement confin s leur section la majeure partie de la journ e Tout d placement dans l tablissement se fait g n ralement sous l escorte d un gardien Cela limite consi d rablement la possibilit des d tenus de s associer soit de connivence soit dans un cadre plus structur Le caract re tr s transitoire de la population des centres de d tention pro visoire et les limites aux occasions de s associer font en sorte que l on n y trouve habituellement pas de groupes g r s par des d tenus comme on en trouve dans le syst me des prisons f d rales L acc s des programmes externes peut aussi tre limit pour les personnes de ces tablissements Pour ces rai sons il se peut que votre seule possibilit de rencontrer des groupes de d tenus dans ces tablissements soit de cr er un partenariat ou de greffer votre programme d autres Comprendre quoi s attendre Les pr parat
49. au courant m des valuations des quelques projets de test anonyme qui existent car leur succ s pourrait servir de fondement une proposition d initiative de test anonyme dans votre r gion Communiquez avec les sites de test anonyme de votre r gion et sondez leur volont d tendre leurs services aux d tenus S ils sont dispos s le faire vous devriez les impliquer dans vos efforts de plaidoyer troubles de sant mentale pourraient aussi offenser d autres d tenus ce qui peut entra ner des bagarres des racl es des attaques au couteau et m me des d c s Les d tenus ayant des troubles de sant mentale peuvent aussi tre la cible de pr dateurs en prison Cela pourrait se manifester par des menaces implicites ou directes et des actes de violence pour s approprier des repas des v tements des articles de cantine des faveurs sexuelles etc Il persiste une p nurie critique de services de sant mentale pour les d tenus Les enjeux de sant mentale qui touchent les femmes d tenues de ressort f d ral sont consid rables et tendent diff rer de ceux de leurs homologues masculins Plusieurs femmes ont t victimes d abus pendant l enfance et l ge adulte et les effets post traumatiques de ces exp riences affectent souvent leur sant mentale Plusieurs d te nues de ressort f d ral re oivent un diagnostic de trouble de sant mentale et ces femmes ont un taux plus lev d auto mut
50. aussi votre bonne volont dans votre relation Si vous devez gravir des chelons vous aurez l occasion de monter un plaidoyer plus solide et plus convaincant chaque tape Par exemple vous pourrez dire que vous vous sentez forc d crire directement au Commissaire du service correctionnel parce que l tablis sement a ignor vos requ tes ou chou r gler le probl me Augmentez vos appuis et votre influence Pour avoir de l influence dans vos efforts de d fense des droits la cr dibilit aupr s des d tenus de l tablissement de la bureaucratie correctionnelle et de la communaut est un de vos plus grands atouts Votre r putation sera donc un facteur important de la r ussite ou de l chec de vos efforts pr sents et futurs de d fense des droits terme pour accro tre votre influence vous devrez d montrer votre volont de porter les probl mes l attention de hautes autorit s mais d une fa on approfondie responsable et bien document e Si vous d veloppez la r putation d un organisme qui agit de fa on r fl chie mais avec conviction vous pourriez remar quer qu un probl me qui exigeait trois lettres avant d tre r gl ne n cessitera qu un appel t l phonique bien plac la prochaine fois ou les suivantes Par cons quent bien que votre priorit imm diate soit d aider votre client gardez Pesprit que la d marche de d fense des droits implique aussi de b ti
51. avec un local r gulier et impliquant des certificats de s curit pour vos employ s il se peut que l tablissement exige une propo sition de programme plus d taill e 1 Quelle proc dure mes employ s devront ils suivre afin d avoir acc s la prison La prise de contact avec les organismes 2 Comment les employ s b n voles peuvent ils demander regroupements existants de d tenus un certificat de s curit Il se pourrait qu un d tenu ou un groupe de d tenus ait pris contact avec votre organisme et que cela vous ait incit amorcer un travail en prison Ou encore votre organisme pourrait avoir pris l initiative dans le cadre de son mandat 3 Aurai je besoin d une carte d identit de s curit 4 Quels sont les limites et les r glements de la prison concernant les visites professionnelles LL QO lt ad ad lt gt T m L Le contact avec des d tenus en vue de la mise en uvre de 5 Quel type d orientation ou de formation est fourni aux votre programme peut d buter par l envoi d une lettre de pr L examen situationnel de la prison Liste d l ments L utilisation d une liste de v rification comme celle qui suit vous assurera une diligence convenable avant d amorcer un pro gramme en prison tat Notes V rifi Questions cl s 1 Qui sont les principaux contacts de la prison p ex le di recteur de la prison les responsables des programmes de soi
52. ce milieu vous devez donc tre pr t composer avec les limites de chaque situation Chacune pr sente des difficult s et des occasions particuli res Nous utilisons le terme options ci dessous lorsque nous ex pliquons les diverses formes possibles de sensibilisation et de programmes mais cela ne signifie pas que vous aurez n cessairement le choix de celle que vous utiliserez Vous aurez peut tre le luxe du choix dans certains cas mais bien souvent c est l tablissement qui choisira l option pour vous Quelle que soit la formule adopt e il faudra avoir pr a lablement fait les d marches appropri es aupr s de l tablis sement pour l obtention des permissions et le certificat de s curit Possibilit s pour les milieux s curis s o la libre association est limit e Dans les milieux s curit serr e et o la libre association est limit e comme la plupart des centres de d tention provisoire entre autres il se peut qu une salle soit libre ou non pour votre programme Diverses possibilit s efficaces s offrent vous dans un cas comme dans l autre Si vous n avez pas de salle Certes il y a plusieurs avantages disposer d une salle pour votre r union ou votre s ance mais cela n est pas essentiel pour joindre les d tenus et leur donner de l information sur le VIH VHC Voici deux options informelles pour joindre des d tenus m me si vous n avez pas de salle po
53. certificat de s curit vous a t accord La date de votre visite en prison est pr vue Tout ce qu il reste faire est de rencontrer les d tenus et de leur donner de l infor mation Trois importantes t ches de pr paration sont devant VOUS 1 d terminer la formule la plus ad quate pour votre programme et votre strat gie de sensibilisation 2 d velopper le contenu de votre programme et 3 structurer votre approche Avant de commencer il peut tre utile de mentionner ici en quelques mots la diff rence entre l ducation pr ventive sur le VIH et le VHC et le travail de sensibilisation Les buts de l ducation sur la pr vention du VIH et du VHC en prison sont de transmettre une information exacte de pro mouvoir des comportements plus s curitaires de s attaquer aux phobies pertinentes et de favoriser le soutien des per sonnes vivant avec le VIH ou le VHC dans l tablissement Le but du travail de sensibilisation en prison est de vous faire conna tre ce qui rehaussera la visibilit de votre organisme et de vos services en particulier mais pas uniquement pour les d tenus s ropositifs au VIH ou au VHC dans l tablisse ment Il n y a pas de dimension ducative inh rente cette interaction Cette dimension viendra par la suite si le travail de sensibilisation fonctionne Bien que les programmes d ducation la pr vention soient sans contredit une forme de travail de sensib
54. cision discr tionnaire d un employ ou d un m decin Si oui il est tr s probable que le probl me de votre client soit de nature individuelle C est le type de probl me le plus fr quent que vous rencontrerez Un client pourrait ne pas avoir re u une dose de m dicaments ou sa prescription pourrait avoir t modifi e sans explication Il pourrait se sentir malade et avoir besoin de consulter une infirmi re ou un m decin ou avoir besoin que ses draps ou ses v tements soient chang s Il pourrait avoir besoin d un r gime forte teneur en prot ines ou de suppl ments nutritionnels en breu vages Ces probl mes courants peuvent g n ralement tre r solus par des employ s de l tablissement Il arrive que ces probl mes soient les moins compliqu s et les plus simples r soudre La r solution du probl me d passe t elle le registre du pouvoir discr tionnaire d employ s individuels ou locaux Si oui le probl me de votre client est probablement de nature institutionnelle ou syst mique e Votre client a t il besoin d un m dicament anti VIH qui n est pas approuv par l tablissement e A t il cess de recevoir des analg siques parce que l ta blissement applique de mani re trop stricte une politique d mesur e de tol rance z ro en la mati re e Votre client a peut tre besoin de poursuivre ou d amor cer un traitement d entretien la m thadone alors que votre province ne four
55. concernant le projet de loi C 10 Loi modifiant le Code criminel peines minimales pour les infractions mettant en jeu des armes feu Association canadienne des soci t s Elizabeth Fry 2006 Prot geons leurs droits Examen syst mique des droits de la personne dans les services correctionnels destin s aux femmes pur geant une peine de ressort f d ral Commission canadienne des droits de la personne 2003 Zorzi R Scott S Doherty D Engman A Lauzon C McGuire M et al Choix de logements pour les contrevenants apr s leur lib ration d un tablissement correctionnel S rie socio conomique 07 001 2006 Pr par pour la Soci t canadienne d hypo th ques et de logement Prot geons leurs droits Examen syst mique des droits de la personne dans les services correctionnels destin s aux femmes pur geant une peine de ressort f d ral Commission canadienne des droits de la personne 2003 Cunningham Allison et Linda Baker Invisible Victims The Children of Women in Prison Centre des enfants des familles et le syst me de justice 2004 Oct 2010 lt http www lfcc on ca Voices_Report Invisible_Victims pdf gt En anglais seulement Te Z 2 Q 2e LL Te Z lt A X gt q a lt Z O T lt A TE aa a lt Te Z O 2 a A 2e LL un Z lt m X gt lt az lt Z O T lt A TE a Q lt
56. condamn s perp tuit un profil instantan d une journ e Juristat 19 5 1999 Centre canadien de la statistique juridique Zakaria Dianne Jennie Mae Thompson Ashley Jarvis et Frederic Borgatta R sum des premiers r sultats du Sondage national de 2007 aupr s des d tenu e s sur les maladies infectieuses et les comportements risque Service correctionnel du Canada 2010 lt http www csc scc gc ca text rsrch reports r211 r211 fra shtml gt Feuillet d information VIH et h patite C en prison les faits R seau juridique canadien VIH sida 2008 Prot geons leurs droits Examen syst mique des droits de la personne dans les services correctionnels destin s aux femmes pur geant une peine de ressort f d ral Commission canadienne des droits de la personne 2003 Reece Ra Chapter 4 Feminist Theorizing on Race and Racism Feminist Issues Race Class and Sexuality 5th edition Ed Nancy Mandell Toronto Pearson Prentice Hall 2010 87 109 En anglais seulement Prot geons leurs droits Examen syst mique des droits de la personne dans les services correctionnels destin s aux femmes pur geant une peine de ressort f d ral Commission canadienne des droits de la personne 2003 M moire de l Association canadienne des soci t s Elizabeth Fry au Comit permanent de la justice des droits de la personne de la s curit publique et de la protection civile 39e l gislature
57. consiste le probl me et qui le signaler il reste d cider comment com muniquer avec cette personne Choisir vos instruments Le comment Lors du choix de votre moyen de communication gardez tou jours l esprit votre objectif initial cr er un changement positif le plus simplement et le plus rapidement possible D un point de vue g n ral trois instruments de d fense des droits sont votre disposition ce sont les 3 C conver sion commotion et coercition Chacune de ces options pour rait fonctionner ou non selon le probl me en cause et la volont de l tablissement de le r soudre Pour plus d infor mation sur le recours aux 3 C voir Passer l action ci dessous Trouver l approche la plus susceptible de vous aider at teindre votre but repose en partie sur l exp rience l intuition et la chance Si vous avez d j eu des interactions avec l tablissement ou l employ en question vous aurez une id e de l approche utiliser ou viter pour obtenir des r sultats Si vous avez travaill un probl me semblable dans un autre tablisse ment avec succ s ou non cette exp rience pourra vous ai der prendre une d cision Le degr d urgence de la situation est un autre facteur prendre en consid ration Le probl me est il relativement mineur au point o il serait acceptable de prendre quelques jours pour le r soudre ou
58. d une mani re inclusive et accessible est un v ritable d fi Dans les tablissements pour hommes il est difficile voire impossible de trouver un environnement propice parler du s curisexe entre hommes Cependant plusieurs strat gies peuvent aider stimuler des discussions sur le sujet La m thode la plus courante est d axer vos discussions sur le s cu risexe h t rosexuel Dans ce contexte vous pouvez quand m me parler ouvertement des mesures pr ventives pour les rapports sexuels anaux et oraux sans qu il soit n cessaire de limiter la discussion aux rapports entre hommes Toutefois l homophobie institutionnelle ne devrait pas vous emp cher de parler aussi des rapports sexuels entre personnes du m me sexe Il est crucial de remettre en question l homophobie non seulement pour aider banaliser les rapports homo sexuels en prison mais aussi pour montrer que vous et votre organisme tes ouverts aux d tenus gais et que vous pouvez leur apporter un appui Visites familiales priv es VFP Bien qu il soit n cessaire de parler de s curisexe dans les rap ports entre personnes du m me sexe dans les prisons pour hommes et les prisons pour femmes certains d tenus ont aussi la possibilit de continuer avoir des relations h t ro sexuelles pendant leur incarc ration Dans le syst me f d ral et dans certains syst mes provinciaux les d tenus peuvent demander recevoir des visites famil
59. dessus sur l criture de lettres efficaces R pondre aux questions de la cour Une tactique fr quente de la Couronne en contre interrogatoire pour vous d stabiliser consiste examiner en d tail le dossier criminel de votre client alors que vous tes la barre des t moins Une tirade classique du r le de la Couronne ressemblera it ceci Saviez vous que monsieur Bleau a t reconnu coupable de vol main arm e en 2010 Saviez vous que monsieur Bleau a t reconnu coupable de voies de fait graves en 2008 Croyez vous vraiment qu il devrait tre lib r simplement parce qu il a le VIH VHC Le but d une telle perspective d interrogatoire est de faire dispara tre les probl mes de sant de votre client derri re son casier judiciaire C est aussi une tentative de vous d peindre comme une bonne me bien na ve au lieu d un t moin qui s y conna t en entra nant votre t moignage dans des eaux que vous ne connaissez pas Le meilleur moyen de d jouer cette tactique est de maintenir un point de mire strict et disciplin de vous en tenir votre expertise le VIH et le VHC Puisque le casier judiciaire de votre client n a pas de lien avec la cr dibilit de votre t moignage ne vous laissez pas attirer dans ce pi ge Lorsque la Couronne vous demande si vous saviez que votre client a t condamn pour vol main arm e Je suis d sol je ne vois pas en quoi cela a trait au fait qu il soit
60. devriez tre autoris entrer dans la prison votre guise pendant les heures de visites pr tablies Cependant chaque tablisse ment a ses propres processus qu il vous faut comprendre et suivre Certains demandent que vous t l phoniez l avance pour annoncer votre visite D autres vous remettront une carte d identit qui vous permettra d aller dans la prison certains moments du matin de l apr s midi et ou de la soi r e Le traitement d une demande de certificat de s curit ne prend que quelques jours Si vous n avez pas re u de nou velles de l tablissement apr s une semaine t l phonez pour faire un suivi Assurez vous qu on ne vous a pas oubli S il y a plusieurs p nitenciers f d raux dans votre r gion il se peut que vous puissiez faire une demande d autorisation r gionale de s curit Vous faites cette demande en contac tant le bon bureau r gional du SCC Si ce certificat r gio nal de s curit vous est accord une carte d identit du SCC vous sera remise et elle vous donnera acc s toutes les prisons f d rales de votre province Si vous avez r cem ment eu quelque conflit que ce soit avec la loi arrestation accusation p riode de probation etc on le d couvrira pen dant la v rification de s curit et il se peut que l acc s la prison vous soit refus M me si elle remonte longtemps une condamnation pour certaines infractions en particulier conc
61. divulguer de l information sans formulaire sign cela ne vous emp che pas d en contacter les responsables pour les informer du probl me de votre client Ce peut tre une fa on d amorcer le processus pendant que vous pr parez vos documents crits Le client poss de t il de la documentation crite pertinente Votre client pourrait d tenir des documents pertinents la situation comme de la correspondance avec l administration de l tablissement des comptes rendus de d cisions adminis tratives relatives son cas etc Il est grandement pr f rable que vous obteniez copie de tous les documents avant d agir mais si le temps presse vous pourriez demander votre client de vous les lire ou de vous les r sumer au t l phone pendant que vous prenez des notes Notez bien la date et le titre du document si applicable ainsi que le nom et la fonction du signataire Vous devriez aussi noter tout num ro de r f rence institutionnel comme le num ro de d tenu de votre client identifiez tout alli potentiel qui pourrait vous aider Votre client a t il une relation soutenue avec un m decin de premier recours dans la communaut A t il un avocat Re oit il des services de soutien d autres organismes com munautaires Si vous r pondez oui l une de ces questions il pourrait tre utile d approcher ces individus dans le cadre de votre d marche Pour ce faire vous aurez toutefois besoin de autorisation
62. employ Les prisons ont aussi le droit d effectuer des fouilles nu bien que l on y proc de rarement dans le cas de profes sionnels en visite Si vous apportez une bo te de documents ou de d pliants il se peut aussi qu on en examine le contenu CHAPITRE 2 LL T ad ad lt gt T O L 1 LL QO lt ad ad lt gt T m L Risques pour la confidentialit La confidentialit est une pr occupation l mentaire pour les d tenus vivant avec le VIH VHC Par cons quent une partie de votre travail consiste examiner des pratiques du personnel de mani re assurer le respect de normes profes sionnelles reconnues pour le maintien de la confidentialit Il est juste de s attendre ce que les normes de confidentialit du personnel de prison soient au moins quivalentes celles de votre organisme C est un l ment de pr occupation vi dent et familier pour tous les intervenants en mati re de VIH VHC Dans le travail en prison cependant il peut arriver aux travailleurs communautaires de compromettre par inadver tance la confidentialit de leurs clients cause d inattention aux particularit s du contexte carc ral Par cons quent vous devez aussi r duire les risques pour la confidentialit dans votre propre travail Souvenez vous toujours que la prison est un milieu ferm et impr gn d une culture de surveillance par le personnel Les employ s de pr
63. entendu et qu ilsoitefficace vousdevezexpliquerdesoptions der duction des m faits que les d tenus ont la possibilit d appliquer Puisquelesprisonscanadiennesrefusentl changedeseringues vous devez tre pr par offrir aux d tenus d autres moyens de r duire les m faits possibles de l injection Distribution de seringues L utilisation de seringues st riles commun ment qualifi es de propres et d autres instruments neufs pour pr parer et s injecter la drogue est la m thode la plus efficace pour viter la transmission du VIH et du VHC par l injection de drogue Or dans les prisons du Canada m me si l on a un acc s facile toute une gamme de drogues on ne peut obtenir de seringue st rile En d pit des efforts d organismes communautaires importants et de professionnels de la sant reconnus aucun ressort canadien ne fournit pr sentement de seringues st riles aux d tenus qui s injectent des drogues Ces individus n ont souvent pas d autre choix que de partager leur mat riel d in jection Il n est pas rare de compter aussi peu que trois ou CHAPITRE 3 LL gt lt ad amp aa A LI m H Z Li gt Li A ai 1 LL gt A m L CHAPITRE 3 LL gt gt lt ad QO aa A L m H Z Li gt Li A Q D gt A m L quatre seringues en circulation dans un tablissement de 500 d tenus ce qui signifi
64. entre certaines heures tablies le jour et la fin de semaine Dans certains tablissements provinciaux et centres de d tention provisoire ou tablissements de lib ration conditionnelle vous pouvez avoir recours ce processus pour visiter des d tenus sans devoir obtenir pr alablement un certificat de s curit Dans ces tablissements vous pouvez simplement vous pr sen ter pendant les heures r guli res de visite et demander une visite avec tel ou tel d tenu Vous devrez pr senter une pi ce d identit mais sans que l on fasse une v rification formelle de s curit ou que l on vous demande de prouver quelque affiliation que ce soit avec un organisme Il vous suffit de dire au gardien que vous tes un ami de la personne que vous souhaitez visiter L avantage de ce type de visite est de vous permettre de rencontrer votre client de mani re plus discr te que dans une visite professionnelle Vous pouvez rencontrer le d tenu sans tre identifi comme un intervenant du sida ce qui est plus propice prot ger sa confidentialit Dans certains tablissements provinciaux et centres de d tention provisoire les d tenus ont droit un nombre limit de visites par semaine Si vous voulez visiter un d tenu par la proc dure de visite familiale plut t que professionnelle v rifiez d abord avec lui que vous ne prenez pas par m garde la place qu il r ser vait un membre de sa famille Les visites profession
65. et de soutien que nous devons offrir les obstacles qui nuisent aux soins optimaux pour nos clients ainsi que le climat politique dans lequel nous travaillons am liorer les droits des personnes incarc r es aux soins de sant Obstacles syst miques D tenus qui consomment de la drogue Les plus grands obstacles que rencontrent les populations qui utilisent de la drogue en prison r sident dans la rigidit des politiques et dans les pr jug s inh rents l approche de la tol rance z ro L approche punitive l gard de l usage de drogue emp che g n ralement les d tenus qui font usage de drogue d tre ouverts et honn tes avec le personnel et de chercher obtenir l aide et le soutien qu ils peuvent vou loir et dont ils peuvent avoir besoin Les pr jug s contre les personnes qui font usage de drogue sont aussi invoqu s comme des obstacles g n raux dans les services de soins de sant et ils limitent les options de soins pour les d tenus qui consomment de la drogue Les pr jug s limitent aussi gran dement les options pr ventives contre le VIH et le VIH pour les d tenus qui font usage de drogue Vu ces besoins urgents et les obstacles syst miques il est n cessaire que les services correctionnels d placent leur point de mire de la pr vention de l usage de drogue vers la pr vention de la transmission de maladies Jusqu ici cependant les autorit s correctionnelles au Canada ont fait preuve
66. et la r putation de votre organisme dans la communaut Des lettres personnelles de r f rence pourraient aussi tre utiles en particulier si elles viennent de professionnels du milieu correctionnel du droit ou de l application de la loi ou de tout autre professionnel avec lequel vous avez d j travaill m decin professeur professionnel en sant com munautaire etc et qui peut se porter garant de votre fiabilit et de votre bonne conduite Si le refus vise plut t un b n vole de votre organisme consid rez aussi la possibilit de baser vos contre arguments sur le r le de cette personne dans vos programmes Votre premier appel pour faire modifier un refus d attribution de certificat de s curit sera probablement le plus difficile La plupart des prisons sont r ticentes tre la premi re donner l approbation une demande contestable Toutefois si votre appel porte fruit et fait en sorte que ce pre mier tablissement accorde l autorisation cela pourra vous servir d appui pour obtenir des r ponses positives d autres prisons Il est bien probable qu une v rification d ant c dents criminels causera encore des probl mes mais si vous pouvez d montrer que vous r alisez d j des programmes dans une autre prison et qu il n y a pas eu d incident il vous sera bien plus facile d intenter un appel une deuxi me fois Demandez l employ avec lequel vous avez n goci la premi r
67. et le besoin consid rable de soutien font en sorte que les d tenus s ropositifs au VIH VHC appelleront des organismes de sou tien aussi souvent que possible Pourquoi les gens t l phonent ils videmment les d tenus s ropositifs t l phonent parce qu ils ont besoin de parler avec quelqu un Ils ont besoin d entendre une voix amicale Ils ont besoin de discuter de quelque chose et ils ont l impression de ne pas pouvoir se confier aux indivi dus qui les entourent Cette g n ralisation est habituellement juste mais vous pouvez plus pr cis ment vous attendre quatre cat gories d appels Appels concernant des t ches Des d tenus t l phoneront leurs intervenants de soutien pour demander de l aide dans un dossier sp cifique Ils pourraient souhaiter que vous d fendiez leurs droits au pr s de l tablissement Ils pourraient vous demander une lettre pour un tribunal ou une audience de lib ration condi tionnelle Ils pourraient avoir besoin d aide en mati re de logement ou d autres services Ou ils pourraient simple ment avoir besoin d information Ce type d appel est assez courant et n cessite une action de la part de l intervenant Une connaissance du syst me correctionnel en g n ral et de votre tablissement local en particulier contribuera votre capacit de r pondre efficacement ces appels tout comme votre connaissance du m canisme de d fense des droits voir Le
68. et souvent des cibles de violence physique Toutefois ce code entre d tenus ne signifie pas que l agression sexuelle est inexistante Des viols sont possibles et sont commis Il arrive aussi que des relations sexuelles non consensuelles prennent d autres formes qu une agression sexuelle unique Par exemple les d tenus trans sont g n ralement plus vuln rables au viol en prison Dans plusieurs cas ce risque est exacerb s ils sont log s dans l unit d isolement pr ventif IP cens e les prot ger contre la violence L IP sert loger des d tenus consid r s comme tant risque de pr judice physique dans la population carc rale g n rale L tablissement peut placer un individu en IP ou celui ci peut demander l IP s il craint pour sa s curit Les d linquants sexuels les agresseurs d enfants et les rats personnes qui fournissent des preuves l encontre d autres d tenus sont souvent plac s en IP Toutefois les personnes trans les hommes ouvertement gais et les personnes ouvertement s ropositives au VIH sont aussi souvent plac s en IP de m me que plusieurs agresseurs connus Par cons quent cette tentative de prot ger les d tenus trans contre l agression sexuelle a souvent pour effet d accro tre leur vuln rabilit Vu cette situation plusieurs d tenus trans choisissent d avoir une relation sexuelle avec un homme fort comme moyen de se prot ger contre la violence sexuelle al atoire Ces relations n
69. expresse de votre client Trouver une solution acceptable valuer le probl me Votre analyse de la situation devrait inclure au moins une solution acceptable au probl me La solution devrait aborder le probl me de front et lui tre proportionnelle Autrement dit si votre client a froid il sera beaucoup plus utile et appro pri d appeler l infirmi re et de lui demander une couverture suppl mentaire que d crire une lettre ou de tenir une mani festation pour protester contre les politiques correctionnelles de contr le de la temp rature Consulter le client Avant de passer l action ou de mettre en uvre votre solu tion vous devriez consulter votre client quant la solution envisag e puis obtenir son autorisation expresse Si le client ne vous exprime pas directement ses exigences vous pour riez devoir lui proposer et lui expliquer des possibilit s de solutions Trouver une solution acceptable Il se pourrait que votre client demande une solution que vous savez impossible r aliser d apr s votre connaissance des politiques et pratiques institutionnelles et ou correctionnelles actuelles Dans ce cas vous devrez vous entendre avec lui sur une solution acceptable qui r pondra ses besoins et que vous pourrez n gocier de fa on raisonnable avec la prison Une fois que vous avez d termin la nature du probl me et sa solution vous pouvez d cider de votre approche et avec qui communiquer pou
70. fixes Par exemple si un d tenu doit prendre des m dicaments 8 h et 20 h avec de la nourriture il n est pas certain que les heures de repas de l tablissement co ncideront avec cet horaire Par ailleurs la prison peut consid rer comme une infraction le fait qu un d tenu garde de la nourriture dans sa cellule en raison des risques d infestation par des souris ou des insectes Cela rend difficile pour les d tenus d avoir de la nourriture au moment de prendre leurs m dicaments Si un d tenu vivant avec le VIH VHC se fait servir des repas sp ciaux par un employ de l unit de sant sa confidenti alit peut tre compromise Les autres d tenus et employ s pourraient se demander pourquoi il re oit un repas diff rent ou pourquoi on lui sert une heure diff rente La r solution de ce probl me n cessite de la cr ativit et des n gociations entre le d tenu l unit de sant et l intervenant Les politiques varient d une prison l autre et certaines offrent un acc s plus ou moins facile de la nourriture Peter Collins D une part les individus en d tention provisoire ou en centre de d tention manquent souvent des repas et des doses de m dicaments les jours o ils sont amen s devant un tribu nal D autre part certaines prisons f d rales et provinciales permettent aux d tenus de s acheter des collations dans une cantine La diversit des aliments vendus varie d une can
71. g ographiquement ont souvent des programmes communau taires plus restreints qu en r gion urbaine Certaines admi nistrations de prisons favorisent et soutiennent volontiers le d veloppement de programmes d autres non La r troaction des d tenus au cours de l laboration du pr sent manuel a r v l que les programmes fournis par les tablissements de la Colombie Britannique et du Qu bec sont plus progressistes et sensibles aux besoins des d tenus que ceux des tablisse ments d autres provinces Les contraintes budg taires peuvent aussi nuire la disponibilit de programmes et services Privil ges et ch timents La discipline en prison repose sur un syst me de m rite de privil ges Plus un individu est jug coop ratif et ob issant plus il se verra accorder de privil ges Dans certains cas les privil ges peuvent tre de nature concr te p ex des visites familiales une classification de s curit moins lev e ou une lib ration conditionnelle plus pr coce D autres privi l ges peuvent tre plus informels comme une surveillance moins troite ou des exigences plus souples de la part du per sonnel Ne sous estimez jamais l effet punitif des actions dis ciplinaires informelles en milieu carc ral Les sanctions formelles sont toujours dommageables en particulier lorsque l individu souhaite demander une lib ra tion conditionnelle mais les mesures punitives informelles peuvent tr
72. le fonctionnement d un d tenu dans le syst me et sur laccomplissement de ses activit s quotidiennes Les d tenus aux prises avec de telles complications constatent souvent que les employ s carc raux consid rent leurs comportements d un point de vue correctionnel et non de soins de sant Par exemple lorsque le VIH atteint le cerveau il peut causer une affection appel e troubles neurocognitifs associ s au VIH qui peut occasionner des comportements agressifs Des d tenus s ropositifs au VIH qui peuvent avoir un com portement agressif en raison de ces troubles neurocognitifs sont souvent trait s de mani re punitive plut t qu avec une compr hension de la nature de la maladie Cela peut aussi tre probl matique pour des d tenus vivant avec le VHC puisque certains pr sentent des sympt mes d irritabilit qui sont dus au traitement titre d intervenant il est important que vous compreniez les complications li esau VIH etau VHCetcommentelles peuvent affecter la sant mentale le bien tre et le comportement des personnes incarc r es afin d aider au d veloppement de strat gies d adaptation Anxi t et d pression L anxi t et la d pression peuvent aussi entra ner certains comportements comme des crises de panique des phobies et la somatisation sympt mes physiques sans cause r elle qui sont abord s de mani re punitive en prison l instar d autres troubles de sant m
73. le plus fr quent et le plus risqu le rasoir Dans certains centres de d tention provisoire par exemple les pratiques institutionnelles obligent les d tenus partager les rasoirs Cela cr e un risque important de transmission du VHC et possiblement du VIH Si c est le cas dans la prison de votre localit vous devriez recommander au directeur ou surintendant de la prison de faire cesser cette pratique Assurez vous aussi que le m decin hygi niste charg de la sant publique dans votre r gion soit au courant de cette situation et invitez le intervenir aupr s de la prison Dans les tablissements pour femmes Dans les tablissements pour femmes les intervenants en ducation sur le VIH VHC rencontrent rarement les obstacles homophobes des prisons pour hommes De fait Vous verrez probablement que la plupart des femmes incarc r es sont bien ouvertes discuter des rapports homosexuels et du s curisexe entre femmes Dans l ducation sur le s curisexe aupr s de femmes en prison il est toujours essentiel de parler aussi des questions d quilibre de pouvoir dans les relations h t rosexuelles de m me que de strat gies pour n gocier le recours au s curisexe avec un partenaire masculin hors de prison Pour plusieurs femmes il peut tre difficile de convaincre un partenaire masculin de porter un condom Plus grand est le d s quilibre de pouvoir au sein de la relation plus grande est cette difficult pour la femm
74. le soutien CATIE 2009 Lines Rick and Heino St ver HIV AIDS Prevention Care Treatment and Support in Prison Settings A Framework for an Effective National Response Organisation mondiale de la Sant et Programme commun des Nations Unies sur le VIH sida 2006 Nov 2010 lt http data unaids org pub Report 2006 20060701_hiv aids_prisons_en pdf gt En anglais seulement Betteridge Glenn et Giselle Dias Temps dur programmes de pr vention du VIH et de l h patite C pour les d tenus au Canada R seau juridique canadien VIH sida et PASAN 2007 Collins P and Giselle Dias An Inter Sectoral Strategy to Address HIV AIDS HCV and Co infections in Ontario Prisons PASAN 2009 En anglais seulement Feuillet d information Sant et sant mentale Association canadienne des Soci t s Elizabeth Fry 2010 Jan 2011 lt http www elizabethfry ca eweek2011f Health_and_Mental_Health_French pdf gt Greene S Haney C and Hurtado A Cycles of Pain Risk Factors in the Lives of Incarcerated Women and Their Children Prison Journal 80 2000 3 23 En anglais seulement Collins P and Giselle Dias An Inter Sectoral Strategy to Address HIV AIDS HCV and Co infections in Ontario Prisons PASAN 2009 En anglais seulement Folsom Jean Services de sant du SCC La psychologie en prison Service correctionnel du Canada 2010 Nov 2010 lt http www csc scc gc ca text hlth p
75. les d tenus seront autoris s participer votre programme Deux des m thodes les plus fr quentes sont d crites ci dessous Il se peut que certains tablissements vous permettent d avoir acc s une salle r guli rement et d uti liser les approches plus informelles dont nous parlions plus haut Si c est le cas vous constaterez que les contacts infor mels peuvent jouer un r le important dans le succ s des pro grammes structur s qui se tiennent dans un lieu de r union Formule 1 Sur inscription M me si l tablissement vous fournit une salle pour vos programmes cela ne signifie pas n cessairement que les d tenus seront libres de participer sans pr arrangement votre atelier Que ce soit un tablissement o les d tenus sont confi n s leur aile ou qui fournit des programmes obligatoires de travail ou de cours il faut que vous obteniez la coop ration de l tablissement afin que les d tenus puissent aller votre activit La plupart du temps la proc dure consiste en une liste d inscription Quelque temps avant votre s ance le personnel fera circuler une feuille sur laquelle les int ress s peuvent crire leur nom pour s inscrire votre rencontre ou atelier Les personnes inscrites pourront tre dispens es de leur travail ou de leurs cours ou escort es de leurs unit s afin de participer votre activit Cela a l air bien simple et ordinaire mais sachez que ce
76. mettre en uvre la solution d une fa on appropri e Signalez votre intention de faire suite la lettre sp cifiez comment et quand Indiquez les personnes en c c indiquez les autres intervenants qui recevront une copie de la correspondance si applicable LE SOUTIEN DES CLIENTS 2 Z LL un LL m Z H mD 5 LL Exemple de lettre la cour concernant des soins de sant inad quats En t te organisationnelle Date Nom du destinataire Nom de l tablissement correctionnel Adresse T L COPIE Objet Mme Jeanne Tremblay votre client e la cour nom Mme Jeanne Tremblay est une nouvelle cliente membre de Positive Living BC que j ai rencontr e pendant son incar c ration au centre de d tention provisoire nom de l tablissement Positive Living BC ins rez le nom de votre organisme suivi d une description et de son mandat est un organisme non gouvernemental de lutte contre le sida qui fournit des d tenus et ex d tenus de la Colombie Britannique des services d ducation de soutien et de d fense des droits en mati re de VIH de VHC et d enjeux connexes Vu les s rieux probl mes de sant de Mme Tremblay et l aggravation de ses sympt mes nous demandons qu elle soit mise en libert sur cautionnement ou qu elle subisse son proc s imm diatement afin de pouvoir recevoir une attention m dicale urgente Mme Tremblay a re u un diagnosti
77. nous avons aussi inclus des conseils et suggestions sur les mani res de d velopper et d utiliser des habilet s plus diffuses qui sont aussi importantes Savoir comment d velopper la confiance la cr dibilit et les relations est un exemple de ces habilet s plus g n rales qui sont cruciales dans ce travail Vous aurez besoin galement de pratiquer une coute efficace et d tre sensible aux signes non verbaux et aux nuances du milieu carc ral Nous avons plac au d but de ce guide une section o il est question du d veloppement de relations car sans cela vous aurez de grandes difficult s dans votre travail La confiance est la pierre d angle du travail en prison et les d tenus n accordent pas facilement leur confiance les employ s des prisons non plus d ailleurs Si l on n a pas confiance en vous ou que les d tenus qui vous offrez des services ne consi d rent pas que vous tes fiable ou int gre mieux vau drait que vous d l guiez le dossier des prisons une autre personne de votre organisme Nous ne pourrions exag rer l importance de d velopper et de maintenir des relations ap propri es r elles et empreintes de confiance avec les d tenus vos clients Autre l ment essentiel des programmes efficaces en prison la flexibilit et l adaptabilit En tant que travail leur qui esp re faire du travail de pr vention d ducation et d intervention en mati re de VIH
78. ombudsman prisons provinciales e d p t de plaintes aupr s de l enqu teur correctionnel prisons f d rales e activit s m diatiques communiqu s de presse e manifestations e participation des enqu tes de coroner sur les d c s en prison 3 COERCITION La coercition r f re des mesures juridiques comme une poursuite ou d autres actions en justice Le recours au droit est souvent la premi re id e qui vient l esprit du d tenu et de son intervenant communautaire pour susciter des changements mais il ne devrait jamais tre consid r comme la premi re solution compte tenu du temps des ressources et de l incertitude que cela implique Bien qu il soit appropri dans certains cas le recours au droit est rarement utile pour susciter des changements simples et rapides Les gardiens de s curit ont des contacts plus directs avec les d tenus M me si leur travail est r gi par les politiques de l tablissement chaque gardien a aussi le pouvoir de prendre des d cisions discr tionnaires importantes Dans certains cas il pourrait en d couler un comportement que vous consid rez inappropri ou non professionnel Dans cette situation n intervenez pas directement aupr s du gardien en question Signalez plu t t le probl me l administration de la prison dont le r le est de mettre en uvre et de surveiller les politiques et pratiques institutionnelles Maintenant que vous avez d termin en quoi
79. plus surrepr sent e dans les prisons canadiennes Elles sont repr sent es de mani re disproportionn e tous les paliers du syst me canadien de justice p nale Selon le SCC la fin de mars 2009 les personnes autochtones repr sentaient 17 3 des d tenus de ressort f d ral alors que la population autochtone ne composait que 2 7 de la popu lation adulte canadienne f En 2007 d apr s le SCC 11 7 des d tenus autochtones taient s ropositifs au VIH et 49 1 taient s ropositifs au VHC En grande partie cause de racisme syst mique et de l ex clusion conomique des peuples autochtones en g n ral les d tenus autochtones sont plus susceptibles de s enliser dans des cycles d institutionnalisation Les d tenus autochtones se voient refuser plus souvent la lib ration conditionnelle ou se la voient accorder plus tard dans le cours de leur sentence et ils voient leur lib ration conditionnelle r voqu e plus souvent que les d tenus non autochtones Par cons quent les d tenus autochtones sont susceptibles de passer plus de temps en prison que les non autochtones ou d tre incarc r s plus souvent De plus il y a un nombre disproportionn de femmes des Premi res Nations en prison elles repr sentent 22 de la population des d tenues de ressort f d ral et leur taux d incarc ration est 250 fois plus lev que celui de la population g n rale Les femmes d tenues en g n ral et celle
80. pratique a d identifier des m decins et ou des centres de sant communautaire de votre r gion qui sont dispos s rencontrer des patients n ayant pas de carte d assurance maladie ou en attente d une telle carte Si votre client a un rendez vous avec un m decin lors de sa lib ration mais n a pas de carte d assurance maladie communiquez l avance avec le m decin pour vous assurer qu il acceptera quand m me de le rencontrer Sinon vous devrez prendre rendez vous avec un autre m decin ou clinique qui acceptera votre client sans carte d assurance maladie du moins temporairement Peter Collins LE SOUTIEN EN LIEN AVEC LA MISE EN LIBERTE Te LA a os lt JL LI aa LL M Z L LI C2 gt lt QO gt lt Z LL Ii Z LL 22 D T5 LL T l phoner au bureau de votre organisme Lorsqu un d tenu est mis en libert le t l phone est un outil crucial pour lui Il a besoin d obtenir des renseignements aupr s d d agences gouvernementales sur des sujets comme le remplacement de pi ces d identit Il a besoin de prendre des rendez vous avec un m decin un travailleur de l aide sociale et un agent de lib ration conditionnelle Mais plusieurs n ont pas encore de logement ou de t l phone leur sortie de prison Si votre organisme peut offrir l acc s gratuit un t l phone m me seulement des heures et des journ e
81. premi re exp rience dans le syst me correctionnel En 2001 82 des d tenues sous responsabilit f d rale purgeaient leur premi re peine de ressort f d ral Commission canadienne des droits de la personne 2003 Obstacles syst matiques D tenues La diff rence entre le nombre de femmes et d hommes en prison fait en sorte que les opportunit s de programmes of ferts aux femmes incarc r es sont g n ralement plus limit es Bien que les services correctionnels puissent contester les plaintes propos d un moins grand nombre de programmes offerts aux d tenues et puissent pr senter des chiffres indi quant que les d penses par personne sont plus importantes pour les femmes incarc r es leurs affirmations d acc s gal ne correspondent pas l exp rience de plusieurs profession nels de la communaut qui fournissent des services des femmes incarc r es De fait les d penses par personne incar c r e sont plus lev es pour les femmes que pour les hommes mais cela est d au faible pourcentage de femmes dans le syst me Le nombre dhommes incarc r s est tellement plus important et leurs tablissements sont tellement plus grands que le co t par personne s en trouve r duit par des conomies de masse Une autre raison est que les programmes et ser vices offerts en prison sont souvent bas s sur ceux qui ont t initialement d velopp s pour les hommes et qui sont dans le meilleur des cas i
82. purgent des peines provinciales varie d un bout l autre du pays M me si les lois et directives correctionnelles provinciales territoriales assurent en th orie un degr uniforme d acc s ces services et programmes aux d tenus dans une m me pro vince ou un territoire en pratique il n y a pas d uniformit d un ressort l autre Par exemple les prisons de certaines provinces fournissent des condoms aux d tenus et d autres ne le font pas L occupation du temps des d tenus varie selon les prisons provinciales centres correctionnels centres de d tention prisons et centres de traitement Les d tenus sont confin s diverses sections de leur tablissement comme la s gr gation l isolement pr ventif LP la population g n rale etc La section o loge un d tenu d terminera son acc s aux programmes et au soutien dans l tablissement Il est important de comprendre votre structure r gionale et les divers degr s d acc s avant de commencer votre travail dans le syst me provincial Les tablissements pour jeunes contrevenants Les gouvernements provinciaux ont aussi la responsabilit d h berger les jeunes contrevenants Notez que les probl matiques et la r glementation pour les jeunes contrevenants et les tablissements qui les accueillent sont diff rentes de celles qui concernent les d tenus adultes et leurs tablisse ments Elles d bordent du cadre du pr sent documen
83. qu en laissant para tre un int r t pour le sujet elles attirent l attention Il est utile de mentionner cette r alit vers la fin de votre atelier Parlez des peurs des personnes vivant avec le VIH VHC quant la perte de confidentialit ainsi que du fait que plusieurs personnes qui pourraient b n ficier des services de votre organisme n y auront pas recours en raison de cette crainte Pr parez vous r agir des affirmations au sein du groupe sur pourquoi les personnes vivant avec le VIH VHC devraient dire qu elles sont s ropositives tant donn que la confiance est si importante dans le cadre des relations en milieu carc ral les d tenus ont souvent l impression que le fait qu une personne s ropositive ne parle pas de son tat ses amis ou ses partenaires sexuels ou d injection est une atteinte la confiance Certains croient que le test de d pistage et la divulgation obligatoires sont n cessaires pour prot ger les autres personnes de l ta blissement Ces opinions sont souvent exprim es dans les s ances d ducation sur le VIH VHC en prison Soyez pr ts guider ces discussions et duquer les gens sur l importance de la confidentialit et sur la n cessit que chaque personne prenne ses responsabilit s pour se prot ger contre l infection au VIH et au VHC Vous devriez aussi vous assurer de parler des craintes etphobies que certains d tenus s ron gatifs peuve
84. qu un soutien t l phonique de qualit peut avoir sur une personne isol e en prison Ce d tenu fait appel vous de la seule fa on qui lui est possible Une oreille attentive et une voix compatissante peuvent tre d un grand secours aux d tenus s ropositifs qui traversent une crise Il est galement important pour les intervenants de soutien d apprendre faire la distinction entre une crise r elle et per ue Vous verrez que pour bien des clients incarc r s tout est urgent Dans certains cas il s agit d une r action psycho logique compr hensible au manque de contr le sur leurs vies Dans d autres cas c est une tactique consciente ou incons ciente de survie li e la vie dans un milieu institutionnel o seules les urgences suscitent une r action imm diate Si vous n apprenez pas faire la distinction entre une crise r elle et per ue vous vous fatiguerez rapidement de r agir des situations sans gard leur degr d urgence Cela ne signifie pas que vous devez banaliser ou ignorer les pr occu Tim Felfoldi pations de vos clients mais plut t que vous devez tre pr t valuer objectivement le degr d urgence de chaque situation guider le client dans cette d marche puis lui expliquer honn tement comment vous r agirez En proc dant avec d licatesse vous aiderez aussi votre client mettre les choses en perspective Appels r p titifs dans le be
85. qui inclut divers organismes et individus r put s qui l aideront se stabiliser dans la collectivit Il maintien des relations saines avec sa famille et a pris contact avec le Comit du sida de ins rez la ville qui sont tous deux des sources fiables de soutien psychosocial et pratique M Bleau a une id e pr cise de la direction qu il aimerait donner sa vie notamment des objectifs sp cifiques de carri re et d ducation Il envisage s rieusement de s inscrire nom de l cole pour continuer ses tudes Je crois que M Bleau a beaucoup offrir et qu il peut contribuer la communaut largie de mani re positive et productive En tant qu intervenant de M Bleau je peux lui fournir divers services et r f rences y compris une assistance au logement la liaison avec un m decin de premier recours en mati re de VIH le remplacement de ses cartes d identit un counselling continu et d autres formes de soutien En outre PASAN collabore avec divers organismes communau taires qui font partie du r seau de soutien des personnes vivant avec le VIH VHC de ins rez la province ville Ces organismes fournissent des services de soutien comme du counselling th rapeutique des traitements alternatifs et des logements supervis s pour les personnes vivant avec le VIH VHC Si vous avez des questions veuillez me joindre mon bureau au 123 456 7890 Meilleures salutations Votre nom fonction et organisme
86. s ropositifs au VIH et au VHC peut tre une exp rience tr s diff rente Les d tenus n ont videmment pas le m me genre de soutien divers niveaux qui peut tre acces sible dans le reste de la communaut Par cons quent les intervenants en mati re de VIH VHC se trouvent souvent jouer plusieurs r les de counselling et de soutien De la m me mani re les ducateurs en pr vention du VIH VHC en prison peuvent s attendre passer une bonne part de leur temps d atelier g rer des discussions sur divers sujets allant de la toxicomanie des frustrations g n rales sur les soins de sant en prison Pour plusieurs d tenus s ropositifs au VIH et au VHC il se peut que vous soyez le seul intervenant qu ils c toient ou le seul en qui ils ont la moindre confiance Vous pourriez devenir la personne avec qui ils auront besoin de discuter d une diversit complexe de questions ou de probl mes personnels Vous devriez donc vous attendre ce qu il arrive dans une s ance que la discussion porte en partie ou compl te ment sur d autres sujets que le VIH VHC Un client pourrait avoir besoin de discuter Te Z O 2 a Q 2e LL Z lt m X gt L o lt Z O T lt A TE a a lt plut t de questions d abus sexuel d usage de drogue de frus trations propos de l tablissement ou simplement d avoir une pr sence ou une voix amicale pour jaser de choses de tous l
87. siques il fera souvent l objet d une surveillance accrue Il risque aussi qu on refuse de lui fournir ses analg siques au moindre soup on qu il en vende CHAPITRE 3 LL gt lt ad O aa A LI m H Z Li gt Li A ai 1 LL gt A m L l LL gt gt T a QO aa A L m H Z Li gt Li A Q D gt A m L en change ou en donne Des efforts de d fense des droits sont habituellement n cessaires dans ce cas Les adminis trateurs et les employ s de prison justifient souvent leur refus de fournir des analg siques en affirmant que les d tenus qui en re oivent sont susceptibles de les changer ou de les vendre d autres ou que les d tenus plus faibles risquent de se les faire voler ou r clamer de force par des plus costauds Une prison n a pas le droit de refuser un d tenu s ropositif au VIH VHC l acc s des m dicaments sur ordonnance moins qu elle puisse en d montrer l usage inad quat par l in dividu moins d une telle preuve le refus de fournir des m dicaments prescrits constitue une violation de l obligation l gale du syst me correctionnel d assurer les soins des indivi dus sous sa garde Ce refus pourrait aussi constituer un cas de n gligence dans la pratique m dicale une faute profession nelle du personnel des services de sant et une discrimination qui va l encontre des lois sur les
88. soutien aux clients par la d fense et la pro motion des droits page 85 Appels en situation de crise Voici quelques cas o vous pourriez tre appel donner du soutien des d tenus en situation de crise e Un r sultat positif au test du VIH e L apparition d infections li es au VIH e Le d but de la phase terminale de la maladie du foie e PL chec d un traitement liminer le VHC e Une diminution du compte de cellules T4 ou une augmentation de la charge virale du VIH e La mort d un ami e Une mauvaise nouvelle venant de proches En ce sens les appels de d tenus en situation de crise sont similaires ceux que vous pourriez recevoir de gens de la communaut Ce qui diff re cependant est votre capacit d intervenir Si vous recevez un appel d un individu en situa tion de crise dans la communaut vous avez habituellement la possibilit de le rencontrer en personne pour lui offrir un soutien plus important Quand l appel vient d un d tenu vous n avez pas toujours ce choix Ne sous estimez pas l impact que cela peut avoir sur votre travail de soutien en particulier si vous avez l habitude de donner votre counselling en personne Vous pourriez avoir l impression que votre aide t l phonique est inad quate aux besoins du client et vous pourriez ressentir de l anxi t du stress ou des sympt mes de d pression Par contre ne sous estimez pas non plus l effet positif et rassurant
89. tablissements pour hommes la d tablissements correctionnels et syndicats de gardiens de population des d tenus sexuellement actifs est prison invoquent des motifs plut t exag r s pour limiter ou tr s diversifi e elle se compose entre autres de emp cher l acc s des condoms Un argument parmi les plus e gais et bisexuels populaires est celui que les condoms pourraient servir au e personnes trans trafic de drogue par dissimulation dans les cavit s corporelles lanus ou le vagin Bien que cet argument soit th oriquement vrai il ne r siste pas une analyse plus pouss e Bon nombre d objets qui peuvent remplir la m me fonction sont facilement accessibles aux d tenus sacs sandwichs papier cellophane gants de latex et ne sont pas interdits Il ne s agit donc pas d un argument valable pour restreindre l acc s aux condoms e h t rosexuels qui ont des rapports homosexuels uniquement en prison e _ h t rosexuels qui ont des rapports avec des d tenus trans des rapports qui sont g n ralement consid r s comme h t rosexuels tant par les partenaires que par les autres d tenus Souvent les hommes des deux derniers groupes de cette liste ne se consid rent pas comme gais ou bisexuels de fait ils ont parfois des attitudes fortement homophobes LA LE DEVELOPPEMENT DE PROGRAMME 69 LL gt gt lt ad QO aa A L m H Z Li gt Li A Q
90. teinte le 1er d cembre 2010 LaVerne tait directrice g n rale de la Strat gie autochtone de lutte contre le VIH sida en Ontario et membre du conseil d administration de PASAN Nous remercions le Cr ateur pour le temps pass en sa compagnie Elle nous a inspir s nous a donn de l espoir et nous a enseign comment faire une diff rence dans cette vie Meegwetch REMERCIEMENTS Merci aux nombreuses personnes qui ont particip la pr paration de cette deuxi me dition y compris le personnel de PASAN Elles ont partag leurs r cits personnels et exp riences de premi re ligne fourni de l inspiration et un soutien continu r vis le contenu et la mise en pages apport des id es et r dig des textes Un merci sp cial Dora Londono pour son d vouement et son engagement l ach vement de cette deuxi me dition Un merci sp cial aussi Seth Clarke et Claudia Medina d avoir t des enseignants formidables et de m avoir incluse dans leurs interventions en prison afin que je puisse m entretenir directement avec des d tenus Je remercie Susan Craigee de Positive Living BC d avoir pass d innombrables heures au t l phone avec moi depuis le d but du projet d avoir distribu mes lettres ses clients du syst me carc ral de la Colombie Britannique et d avoir t une r viseure cl du manuel Merci Peter Laurie mon nouveau correspondant et ma ressource en dedans Merci Rai Reece pour sa patience et son travail d
91. tre pr par s aborder Par exemple les craintes courantes relativement la d t rioration de la sant et la mort sont accentu es dans le contexte correctionnel puisque mourir en prison signifie mourir seul l cart des tres chers Les difficult s quotidiennes li es une sant affaiblie ou aux effets secondaires de m dicaments sont plus marqu es en prison en particulier pour les personnes qui souffrent de naus es ou d incontinence en raison du manque d intimit de confort et d hygi ne Vivre en prison peut tre une exp rience d shumanisante et d isolement Pour les personnes s ropositives au VIH VHC la situation est encore pire Ces enjeux affectent les services de soutien dont les d te nus s ropositifs au VIH VHC ont besoin L ensemble de notre travail de soutien se fonde sur la conviction que les d tenus s ro positifs au VIH VHC ont le m me droit d acc s des soins des traitements et du soutien que le reste de la communaut non seulement en th orie mais aussi en pratique Les personnes vivant avec le VIH VHC peuvent avoir besoin de soutien et de d fense des droits toutes les tapes du processus du droit criminel en d tention provisoire devant les tribunaux en prison avant la lib ration et apr s le retour dans la communaut Comme dans la communaut vous pouvez soutenir vos clients s ro positifs au VIH VHC incarc r s de deux mani res 1 par la communication 2
92. un milieu o les craintes quotidiennes propos de la maladie sont encore plus pr sentes Cependant ces facteurs cr ent aussi une situa tion o bien des personnes sont non seulement conscientes des probl mes de sant mais galement motiv es conna tre des moyens de rechange pour prot ger ou am liorer leur sant Cette conscience accrue des risques g n raux incite les travailleurs communautaires offrir des programmes qui favorisent la sant et pr viennent les maladies dans les prisons Toutefois ne confondons pas cette conscience accrue des maladies infectieuses et la connaissance accrue par une information exacte sur la pr vention des maladies et leurs traitements Les personnes en prison ont g n ralement les m mes pho bies et le m me manque d information en relation avec le VIH et le VHC que certains d entre nous au sein du grand public MYTHE La sant en prison n est pas li e la sant de la communaut L id e erron e d apr s laquelle nous n avons pas besoin de r gler les crises de sant en prison parce qu elles seraient bloqu es par les murs de prison est la toile de fond de bien des propos sur les politiques de sant carc rale C est prendre des d sirs pour des r alit s R ALIT Bien au contraire la grande majorit des personnes incarc r es sont ventuellement lib r es et retournent dans la communaut Seulement une infime partie des d tenus passeront le re
93. un service important aux d tenus et ce sans frais pour la prison C est un fort incitatif pour les tablissements correc tionnels Votre pr sence dans la prison procurerait un appui aux d tenus mais aussi au personnel Alors que vous tentez de b tir une relation entre votre organisme et l tablissement il est crucial de d finir le cadre et les limites de cette rela tion Ne perdez jamais de vue que vous tes l pour travailler pour les d tenus et que le fait de devenir trop l aise avec le personnel de la prison peut compromettre votre travail Rap pelez vous que l un des l ments de la fiabilit est le refus de collaborer avec le personnel de la prison Ne sous estimez pas le risque bien r el qu une apparence trop amie avec le per sonnel de la prison comporte pour votre cr dibilit aupr s des d tenus Pourquoi devraient ils vous faire confiance si vous tes copain copain avec leurs gardiens Cette probl ma tique s applique galement aux questions de financement Si votre organisme accepte des fonds des services correctionnels il perd sa cr dibilit aux yeux des d tenus Pourquoi vous feraient ils confiance si vous tes vu comme travaillant pour le boss Ne tenez pas pour acquis que cette question ne fera pas surface La question Qui te paye est souvent l une des premi res que posent les d tenus dans les ateliers B tir des relations Entre les d tenus Si votre trava
94. uniquement de l unit de sant de la prison ou d aucun individu Cette information est cruciale puisque le fait qu un intervenant du domaine du VIH VHC contacte une prison au nom d un client r v le n cessairement sa s ro positivit Expliquez clairement cette r alit votre client avant d agir Ne faites jamais du travail au nom d un client sans qu il en soit inform et ait consenti Tentez d obtenir un formulaire de divulgation de renseignements s sign par votre client avant d amorcer votre travail de d fense des droits l occasion vous pourriez avoir le temps d envoyer le formu laire par la poste ou par t l copie l unit de sant de la prison Toutefois si la situation n cessite une action imm diate vous pourriez devoir amorcer des d marches sans autorisation document e cela pourrait tre d licat Vous devrez d ter miner vos actions partir des directives du client du degr d urgence du probl me et des politiques de votre organisme Si vous d cidez d aller de l avant en vous fondant sur les direc tives verbales de votre client sans obtenir au pr alable un formulaire sign assurez vous de documenter enti rement la demande verbale de votre client y compris la confirmation que vous avez re u une autorisation verbale la date l heure et la dur e de l appel et la nature exacte de la requ te par exemple Rappelez vous que m me si la prison refuse de vous
95. utiliser les instruments qui leur sont accessibles En ce sens vous devrez aborder le travail de prison exacte ment dans la m me philosophie que dans la communaut en g n ral une seule diff rence pr s la disponibilit des instruments pour les d tenus est soit limit e soit nulle Dans ce contexte la cr ation de messages accessibles et efficaces pour la pr vention du VIH et du VHC l intention des d te CHAPITRE 3 LL gt lt ad O aa A LI m H Z Li gt Li A ai 1 LL gt A m LL CHAPITRE 3 LL gt lt ad QO O aa A L m H Z Li gt Li A Q D gt A m L nus implique de d couvrir quels instruments de pr vention sont ou ne sont pas la disposition du groupe de d tenus auquel vous vous adressez puis d adapter vos messages en cons quence La premi re tape essentielle de la pr paration de messages efficaces sur la pr vention du VIH et du VHC pour les d tenus est de d couvrir quels instruments sont disponibles dans l tablissement en question ou dans votre r gion et lesquels ne le sont pas Certaines de vos questions trouveront facilement r ponse lors d un appel t l phonique l unit de sant de la prison Des r ponses d autres questions vous seront donn es par des d tenus dans le cadre de votre travail de sensibilisation Vous constaterez qu plusieurs de ces questions les r ponses don
96. ves moins de deux ans donc leur population est plus changeante que celle du syst me f d ral Bon nombre des d tenus dans les syst mes provinciaux purgent des peines de quelques mois Plusieurs prisons provinciales ont organis des groupes de d tenus semblables ceux du syst me f d ral mais leur composition est n cessairement temporaire en changement constant Cette mouvance rend un peu plus difficile l orga nisation des d tenus et votre travail de contact simplement parce qu il est alors plus difficile d tablir des relations soute nues avec des d tenus en particulier L occasion de cr er des liens avec des organisations de d tenus est ainsi plus limit e dans les prisons provinciales il se peut que vous ayez besoin d avenues de rechange M me en l absence de groupes g r s par les d tenus dans la prison il y existe probablement d autres programmes sociaux possiblement cr s par des groupes externes ou en collaboration avec certains Si c est le cas vous pourriez arriver consulter des d tenus par l interm diaire d un pro gramme relevant d un organisme externe LL QO T ad ad lt gt T m L CHAPITRE 2 LL QO q ad ad lt gt T m L Personnes en d tention provisoire Les populations des centres de d tention provisoire peuvent tre les plus mouvantes de toutes Ces tablissements sont le premier lieu o sont envoy es les personnes
97. vous serez efficace dans la pr sen tation du cas de votre client N insultez jamais le procureur m me si vous trouvez qu il vous insulte Si vous vous f chez ce qui est bien possible canalisez votre col re dans la qualit de votre plaidoyer pour votre client Il est d impor tance supr me que vous conserviez votre professionnalisme et votre point de mire en pr sentant votre t moignage au juge Votre meilleure revanche est de livrer un t moignage qui sera utile pour votre client L avocat de la d fense Dans un monde id al l avocat de la d fense de votre client se sera entretenu avec vous l avance pour vous aider pr parer votre t moignage Cette consultation lui aura permis de d terminer avec logique les meilleures questions vous poser afin de vous permettre de livrer le t moignage le plus convaincant Ne croyez pas que l on vit dans un monde id al Certains avocats s assureront de bien faire cette pr paration mais bien d autres ne le feront pas Ne prenez pas pour acquis que l avocat de votre client conna t ad quatement le VIH VHC Certains s y connaissent d autres pas notre avis si vous n avez pas parl avec l avocat de la d fense avant l au dience en cour consid rez que vous plaiderez pour votre client en volant de vos propres ailes en ce qui a trait au VIH V HC Si cela vous arrive rien ne sert de paniquer M me mal pr par un avocat de la d fense ne vous i
98. 2010 lt http www csc scc gc ca text rsrch reports r211 r211 fra shtmL gt Faits et chiffres Des initiatives pour les Autochtones Service correctionnel du Canada 2009 Oct 2010 lt http www csc scc gc ca text prgrm abinit know 10 fra shtml gt Reece Ra Chapter 4 Feminist Theorizing on Race and Racism Feminist Issues Race Class and Sexuality 5th edition Ed Nancy Mandell Toronto Pearson Prentice Hall 2010 87 109 En anglais seulement Communiqu Autochtones et VIH sida besoin d action imm diate R seau canadien autochtone du sida et R seau juridique canadien VIH sida 2000 Ao t 2010 lt http www aidslaw ca publications interfaces downloadDocumentFile php ref 409 gt Betteridge Glenn et Giselle Dias Temps dur programmes de pr vention du VIH et de l h patite C pour les d tenus au Canada R seau juridique canadien VIH sida et PASAN 2007 Rapport annuel du Bureau de l enqu teur correctionnel 2006 2007 L Enqu teur correctionnel Canada 2007 Sep 2010 lt http www oci bec gc ca rpt pdf annrpt annrpt20062007 fra pdf gt Prot geons leurs droits Examen syst mique des droits de la personne dans les services correctionnels destin s aux femmes pur geant une peine de ressort f d ral Commission canadienne des droits de la personne 2003 Carri re GisNe Anne Finn Melanie Kowalski et Shelley Trevethan Femmes d tenues d tenus autochtones et d tenus
99. A m L difficiles du milieu carc ral L absence de seringues st riles et la crainte d tre pris sur le fait augmentent la possibilit qu ils utilisent du mat riel non st rile ce qui accro t le risque de transmission du VIH et du VHC en prison Bien que l activit sexuelle soit consid r e comme un facteur de risque de transmission moins consid rable que d autres au sein du syst me carc ral elle a bel et bien lieu et ne devrait pas tre consid r e comme absente Les individus s ropositifs au VIH ou au VHC peuvent tre vuln rables la co infection il est recommand que les per sonnes qui re oivent un diagnostic positif d une des deux in fections soient test es pour l autre Au Canada les personnes co infect es au VIH VHC sont plus susceptibles d tre des Autochtones des utilisateurs ou ex utilisateurs de drogues in jectables UDI ou d avoir re u dans le cadre de leurs soins de sant une transfusion de sang ou d un produit sanguin conta min En prison la co infection au VIH VHC est plus r pan due parmi les femmes que parmi les hommes La co infection a des r percussions sur les soins et les traitements En pr sence du VIH le VHC progresse de deux trois fois plus rapidement et le traitement pour le VHC peut tre moins r ussi chez une personne co infect e De plus les d cisions relatives au trai tement anti VIH sont plus complexes en raison d interactions m dica
100. A LI m H Z Li gt Li A ai 1 LL gt A m L CHAPITRE 3 LL gt gt lt ad QO aa A L m H Z Li gt Li A Q D gt A m L Certaines prisons f d rales permettent leurs d tenus de faire appel un artiste tatoueur de l ext rieur Toutefois vu les d penses impliqu es ce n est pas une option r aliste pour la plupart des d tenus Par ailleurs plusieurs choisissent de se faire tatouer par un pair dont ils peuvent pr f rer le style artistique ou observer les r alisations avant de faire leur choix Certains associent aussi une valeur culturelle suppl mentaire ou un signe d estime au fait de se faire tatouer par un d tenu Ces facteurs font en sorte que des milliers de d tenus se font tatouer dans des conditions non s curitaires et que toute mesure pour accro tre la s curit et r duire les m faits doit non seulement tre initi e par les d tenus eux m mes mais tre appliqu e clandestinement et au risque de r pression Sexe plus s curitaire Id alement des condoms du lubrifiant des digues dentaires et des condoms f minins devraient tre accessibles facilement et discr tement tous les d tenus de ressort f d ral et provin cial Au palier f d ral la Directive du commissaire N 821 stipule que des condoms du lubrifiant et des digues dentaires doivent tre plac s trois endroits discrets dans l tablis sement
101. Alcooliques anonymes peuvent rendre tr s difficile de livrer une information sur la r duction des m faits des messages sur le s curisexe ou contre l homophobie ou qui ne prennent pas position contre les rapports sexuels alors que les autres b n voles qui s oc cupent du programme ont des positions qui contredisent les v tres Cela cr e des situations tendues en plus de r duire votre efficacit Pour att nuer les risques de vous trouver dans une telle situation informez vous d abord au sujet des groupes et individus avec lesquels vous tissez des partenariats Commencer votre propre programme solo Entreprendre votre propre programme signifie que vous vous engagez vous et votre organisme envers les d tenus et la prison r aliser un programme suivant un horaire r gulier sur une base continue habituellement une fois par semaine ou par mois Ce n est pas un mince engagement et vous ne devriez pas l entreprendre sans d abord vous assurer d avoir les ressources n cessaires pour soutenir un tel programme En vue des arrangements pour instaurer un programme r gulier vous devrez discuter avec des responsables de l tablissement et n gocier Il est possible qu on ne voie pas la n cessit d un programme sur le VIH sida dans ce cas vous devrez en faire valoir le bien fond en duquant qui de droit sur la validit de votre programme laborer et d poser votre proposition de programme Lors
102. Il est probable que votre client ait alors besoin de votre soutien plus que jamais Il est habitu un environnement enti rement structur et contr l alors que son nouveau milieu de vie sera agit et impr visible Le rythme de vie de la communaut pourrait lui sembler trop rapide et stimulant comparativement au quotidien lent et ennuyant de la prison En prison on disait votre client quel moment se lever man ger prendre ses m dicaments et aller dormir Il tait log ses repas taient pr par s et ses m dicaments lui taient fournis Il doit maintenant trouver un logement pr parer ses repas se rappeler de prendre ses m dicaments et aller des rendez vous S il retourne vivre en ville il devra se r habituer circuler dans la foule utiliser les transports en commun se familiariser avec des technologies qu il n a jamais vues etc Plusieurs changements importants et de nouvelles responsabilit s pourraient boule verser votre client En tant qu intervenant votre but est de l aider se pr parer ces d fis y compris les d fis mentaux et motionnels qu il pourrait rencontrer dans son nouvel environnement et ses nouvelles responsabilit s Vous remarquerez que plusieurs clients avec qui vous aviez des rencontres r guli res pendant leur incarc ration perdront contact avec votre organisme apr s leur mise en libert cela se pro duit souvent Dans certains cas les besoins de l indivi
103. L la lib ration d un d tenu sont souvent les plus stressantes et agit es Ensuite des semaines des mois voire des ann es peuvent s couler avant qu un ex d tenu redevienne l aise dans la communaut Certains ne s adaptent jamais incapables de fonctionner dans la communaut ils retombent dans une dynamique d aller retour en prison Avec le consentement crit de votre client tentez d impliquer d autres organismes dans l laboration du plan de pr lib ration Certaines composantes sont li es directement la sant et d autres non vous pourriez alors solliciter l expertise d autres organismes N essayez pas de tout faire vous m mes le cas ch ant de votre client sera un obstacle puisque certaines r sidences sont r ticentes accepter des ex d tenus surtout ceux qui ont des ant c dents de violence Certains fournisseurs de logement rejettent les demandes d ex d tenus vu le risque per u de violence accrue en milieu de travail pour leurs pr pos s au logement La Loi sur la sant et la s curit au travail de l Ontario a t modifi e de mani re inclure la pr vention de la violence en milieu de travail D apr s PASAN depuis l introduction de cet amendement en 2010 il y a eu une hausse des refus de demandes de logement Il est possible que certains fournisseurs de logement associent les ex d tenus un potentiel de violence Si votre client est lib r d une prison f d ral
104. LE TRAVAIL AUPR S DE D TENUS et d ex d tenus peut pr senter des d fis particuliers Contrairement au travail dans d autres populations o le fait de recevoir un r sultat positif un test de d pistage du VIH ou du virus de l h patite C VHC est souvent un tournant dans la vie d une personne pour bien des d tenus et ex d tenus la s ropositivit au VIH ou au VHC n est pas la pr occupation principale Pour les ex d tenus qui se pr occupent de trouver leur prochain repas leur prochaine place o dormir ou leur prochaine dose de drogue il est compr hensible que les infections VIH et VHC puissent se trouver au bas de la liste des priorit s Pour ceux aux prises avec une vie de violence familiale ou d abus sexuel ou avec des bles sures associ es une vie pass e dans des foyers d accueil ou des coles r sidentielles il est compr hensible que les motions complexes qui accompagnent un diagnostic de s ropositivit ne soient peut tre qu une chose de plus engouffr e parmi d autres douleurs personnelles plus profondes Il est tr s important de comprendre ce contexte Le fait que vos principales pr occupations soient le VIH et le VHC ne signifie pas que c est n cessairement la m me chose pour votre client incarc r Pour pouvoir tre efficace aupr s des d tenus et ex d tenus il faut avoir la volont et la capacit de travailler en s adaptant leur situation Le travail avec des d tenus
105. Lorsqu une personne crit sur le d pliant quelques renseignements qu elle veut retenir il est plus pro bable qu elle le conservera G rer la dynamique de groupe La dynamique de groupe des programmes en prison est tr s diff rente de celle des programmes communautaires de l ex t rieur Pr parez vous en cons quence Il faut du temps et de la pratique pour apprendre travailler de mani re efficace dans ce milieu particulier La disposition des chaises est par ticuli rement importante vitez le demi cercle convention nel vous aurez moins l air du prof et cela favorisera une ambiance moins formelle plus d tendue Disposer les chaises en cercle ou autour d une table encourage les gens participer Une des premi res choses laquelle s attendre est que tout le monde voudra parler en m me temps Cela comprend les personnes qui vous parlent et celles qui parlent entre elles dans d autres conversations C est une exp rience diff rente de la plupart des expos s dans d autres communaut s o g n ralement l auditoire coute tranquillement puis parle chacun son tour Mais comme la dynamique de parler tout le monde en m me temps est la norme de tous les jours dans l environnement souvent bruyant et surpeupl des prisons il ne serait pas tonnant que ce soit la m me chose dans votre programme Dans les tablissements f d raux votre programme inclura probablement des personn
106. Quelles sont les politiques et les pratiques au sujet de la pr vention et des traitements pour le VIH et le VHC dans votre r gion 2 Des condoms des digues dentaires et de l eau de Javel sont ils disponibles pour les d tenus 3 La prison fournit elle le traitement la m thadone 4 Est ce que l unit de sant de la prison a recours aux services d un m decin de l ext rieur pour les soins aux d tenus vivant avec le VIH et le VHC Vous voudrez aussi tre inform du niveau de s curit de l tablissement car cela d termine la libert de mouvement et d association des d tenus et par le fait m me aura des r percussions sur le choix de la formule de votre programme Notez que les centres de d tention provisoire fonctionnent toujours comme des prisons s curit maximale D terminez si l tablissement est un tablissement de travail o les d tenus travaillent pendant la journ e Si c est le cas la plupart des d tenus n auront pas la possibilit de participer des programmes pendant la journ e donc un programme en soir e permettrait plus de gens de participer tablir le contact L envoi d une lettre d intention la prison l tablissement cette tape vous devriez avoir une compr hension claire de votre mandat et de votre capacit offrir un programme en prison vous avez avis le Service correctionnel de votre intention et vous comprenez comment la prison fon
107. R SEAU D ACTION ET DE SOUTIEN DES PRISONNIERS ET PRISONNI RES VIVANT AVEC LE VIH SIDA Des pros pour les d tenus un guide pour cr er et r ussir des programmes communautaires contre le VIH et le VHC pour les d tenus Deuxi me dition 2011 2011 R seau d action et de soutien des prisonniers et prisonni res vivant avec le VIH sida PASAN Tous droits r serv s ISBN 978 0 9867720 6 1 R seau d action et de soutien des prisonniers et prisonni res vivant avec le VIH sida PASAN 314 rue Jarvis bureau 100 Toronto ON M5B 2C5 T l phone 1 416 920 9567 Sans frais 1 866 224 9978 T l copie 1 416 920 4314 Site Web www pasan org Courriel info pasan org PROPOS DE PASAN PASAN est un organisme communautaire de d fense des droits des d tenus qui s efforce de fournir aux d tenus et ex d tenus de l Ontario des services de plaidoyer d ducation et de soutien relatifs au VIH au virus de l h patite C VHC et d autres enjeux de r duction des m faits Fond en 1991 il est le seul organisme communautaire du Canada se consacrer exclusivement la provision de services de pr vention d ducation et de soutien en mati re de VIH et de VHC des d tenus et ex d tenus des jeunes en d tention et leurs familles D DICACE Cet ouvrage est d di tous les d tenus s ropositifs au VIH et au VHC du Canada Nous le d dions aussi notre magnifique s ur et leader LaVerne Monette qui s est
108. VIH comme la tuberculose sont courantes e Le surpeuplement des conditions d emprisonnement m diocres et des services m dicaux inad quats sont pro pices une moins bonne sant et compliquent la provi sion de soins par le personnel de sant dans les prisons Les efforts pour r duire la transmission du VIH et du VHC en prison et pour prendre soin des d tenus vivant avec le VIH et le VHC doivent tre holistiques et int gr s dans des mesures largies afin de rem dier aux lacunes dans les condi tions g n rales et les soins de sant en prison Infections transmissibles sexuellement ITS Les personnes ayant le VIH ou une ITS ont un risque de co infection cause de voies de transmission communes contact sexuel De plus la pr sence d une ITS comme la sy philis peut accro tre le risque de transmettre ou de contracter le VIH par contact sexuel Par cons quent les personnes ayant une ITS ont un risque accru de contracter le VIH Aussi plu sieurs ITS asymptomatiques c d sans sympt mes pour raient ne jamais tre diagnostiqu es ad quatement Pour toutes ces raisons un diagnostic d ITS ou de VIH devrait s accom pagner de counselling sur la pr vention du VIH des ITS et de tests de d pistage LL gt lt ad amp aa A LI m H Z Li gt Li A Q 1 LL gt A m LL LL gt gt lt ad QO aa A L m H Z Li gt Li A Q D
109. a prison et d terminer leurs besoins avant d implanter votre programme TAPE 5 Savoir quoi s attendre lors du travail en mi lieu carc ral et comment vous soutenir ainsi que les autres intervenants une fois que le travail sera commenc R aliser un examen de la capacit interne En vue de d cisions que vous aurez prendre propos de votre provision de services et de programmes donc pour pr parer votre proposition vous devez d abord comprendre clairement le mandat de votre organisme ainsi que sa capacit offrir un tel programme Un examen de la capacit interne vous aidera valuer la capacit de votre organisme offrir un programme en prison cela pr cisera aussi pourquoi quand et comment le programme devrait tre r alis Ce sera important afin d tablir de quelle mani re votre programme fonctionnera Se greffer des programmes existants S il s agit de la premi re exp rience de votre organisme dans le travail aupr s de d tenus il est recommand que vous greffiez votre programme une initiative existante avant de vous lancer dans un projet en solo Vous pourriez aussi vous greffer un programme existant si votre organisme n est pas capable de s engager maintenir un programme r gulier ou si la prison n a pas de place disponible pour un nouveau programme Cela signifie que vous seriez un invit anima teur ou conf rencier occasionnel d un programme qui es
110. ada gt En anglais seulement Rapport de la Commission sur le racisme syst mique dans le syst me de justice p nale en Ontario Imprimeur de la Reine pour l Ontario 1995 Qu est ce qui d termine la sant Agence de la sant publique du Canada 2010 Nov 2008 lt http www phac aspc gc ca ph sp determinants index fra php gt Racialised Groups and Health Status A Literature Review Exploring Poverty Housing Race Based Discrimination and Access to Health Care as Determinants of Health for Racialised Groups Access Alliance Multicultural Community Health Centre 2005 Aug 2007 lt http accessalliance ca sites accessalliance files documents Literature 20Review_ Racialized 20Groups 20and 20 Health 20Status pdf gt Ryan Shannon Black Coalition for AIDS Prevention Personal communication Nov 2010 En anglais seulement U S Centers for Disease Control and Prevention HIV Transmission Among Male Inmates in a State Prison System Georgia 1992 2005 Morbidity and Mortality Weekly Report 55 15 2006 Nov 2010 lt http www cdc gov mmwr preview mmwrhtml mm5515al htm gt En anglais seulement National HIV AIDS Strategy For The United States The White House Office of National AIDS Policy 2010 Oct 2010 lt www whitehouse gov sites default files uploads NHAS pdf gt En anglais seulement Rapport d tape sur le VIH sida et les populations distinctes Personnes provenant de pays o le VIH est e
111. aide afin d assurer que les besoins de sant de M Bleau soient satisfaits pendant sa s gr gation Bien que nous comprenions la responsabilit de l tablissement d assurer un environnement s curitaire au personnel et aux d tenus et que la s gr gation de certains individus pour des raisons disciplinaires fait parfois partie de cette responsabilit nous maintenons que de telles mesures disciplinaires ne doivent pas compromettre le fragile tat de sant des d tenus vivant avec le VIH VHC Nous croyons que le simple fait de fournir M Bleau du mat riel de couchage ad quat et des couvertures pendant sa s gr gation permettra d viter que sa sant ne solenac e davan tage Si vous avez des questions n h sitez pas me joindre au 123 456 7890 Je vous contacterai par t l phone cet apr s midi pour discuter de la situation Nous vous remercions de l attention que vous porterez cette question Votre coop ration et votre aide sont grande ment appr ci es Meilleures salutations l ments cl s d une lettre efficace de d fense des droits 1 Identifiez l individu concern 2 tablissez votre cr dibilit en expliquant le mandat de votre organisme 3 Identifiez votre relation avec l individu 4 5 6 fonction et organisme a i 8 identifiez et expliquez le probl me c c nom Ombudsman Proposez une solution qui r pondrait aux besoins de votre client Montrez vous disponible pour aider
112. aires efficaces et novateurs en prison En tant qu intervenant en mati re de VIH VHC il est crucial que vous reconnaissiez les caract ristiques interre li es qui cr ent de multiples formes d oppression la pauvret le racisme le sexisme l homophobie et la transphobie Des messages d ducation et de pr vention cibl s sensibles et appropri s la culture doivent tre une priorit de premier ordre pour tous les organismes communautaires Selon un rapport publi par le SCC en 2010 le taux d infection au VIH dans les prisons f d rales 4 6 est 15 fois plus lev que parmi le reste de la population Quant au VHC son taux de 31 dans les prisons f d rales est 39 fois plus lev que parmi la population g n rale Populations particuli res de d tenus Les d tenus composent une population qui est marginali s e socialement et conomiquement au Canada En tant que groupe ils pr sentent des besoins et des obstacles iden tifiables notamment en ce qui concerne le VIH et le VHC Cependant il existe aussi d importantes sous populations de d tenus dont les besoins sont uniques et urgents et qui rencontrent des obstacles particuliers et syst matiques dans Penvironnement carc ral Si vous offrez des programmes ou services en prison vous serez in vitablement en interaction avec certains de ces groupes sinon tous Les sections qui suivent offrent un aper u de certaines sous populations car c r
113. aissent entre eux comme des clients de votre organisme Si vous faites une exception vous devez vous at tendre ce que d autres l apprennent et vous demandent d en faire autant moins d tre tr s clair quant aux raisons qui ont justifi votre exception vous pourriez facilement donner vos clients la fausse impression que vous en favorisez certains V rifiez avec d autres organismes concernant le travail de soutien Votre client pourrait avoir acc s aux services de soutien de plus d un organisme communautaire ou de lutte contre le VIH sida Il est toujours pratique de savoir cela d s le d part Si tel est le cas tentez d obtenir une permission crite de votre client pour communiquer avec les autres intervenants Si ce client vous demande un service sp cifique communi quez avec ses autres intervenants de soutien puisqu il est tr s possible qu ils aient re u la m me demande de sa part Rien ne sert de dupliquer le travail Partagez le plut t Par ailleurs la communication avec les autres intervenants de soutien d un client pourrait tre utile pour coordonner des efforts de d fense des droits Toutefois ne parlez pas de votre client d autres intervenants moins d avoir obtenu sa permis sion expresse crite de pr f rence puisque cela pourrait constituer un manquement l obligation de confidentialit Ne paniquez pas si on crie ou si on raccroche Si un client hausse le ton o
114. ales Bien que l information fournie ne soit pas exhaus tive elle vous initiera aux besoins de certaines populations de d tenus et vous fournira des conseils pour vous aider rendre vos programmes plus accessibles et plus pertinents pour vos clients D tenus qui consomment de la drogue Dans le syst me carc ral l utilisation de drogue est une pro bl matique qui transcende les fronti res de la race de leth nicit du sexe de la g ographie des g n rations etc Les d tenus qui ne sont pas eux m mes utilisateurs de drogue ont g n ralement des copains qui le sont Pour cette raison Pusage de drogue touche pratiquement toute personne de l environnement carc ral Le pourcentage de d tenus qui utilisent des drogues illicites ce qui inclut l alcool en prison est beaucoup plus lev que dans la population g n rale d apr s les chiffres du SCC En 2007 le SCC a signal que quatre d tenus sur cinq ont des ant c dents et des probl mes de toxicomanie graves M me pour les d tenus qui ne sont pas des utilisateurs r guliers l occasion de s enivrer peut repr sen ter un moyen tentant de se soulager de l ennui g n ral d tre en prison Les drogues sont une r alit incontournable des prisons canadiennes Malgr leur ill galit malgr les punitions ins titutionnelles aux d tenus qui sont surpris en prendre et malgr les millions de dollars et les milliers d heures que les servi
115. amment ceux qui ont une peine perp tuit les d tenus qui purgent de longues sentences sont souvent plus motiv s que d autres am liorer les conditions de vie en prison Les d tenus qui purgent de longues sentences sont sou vent tr s respect s des autres d tenus et cela peut aider grandement appuyer votre programme si vous avez la possibilit d acqu rir leur appui Ces groupes sont par cons quent des contacts importants Organismes bas s sur l identit ou des affinit s Il peut y avoir des Fraternit s sororit s de d tenu e s autochtones des groupes de d tenus francophones des groupes de d tenus noirs africains ou asiatiques ou du troisi me ge etc Ces groupes sont des forums pour des d tenus qui ont en commun une culture une caract ris tique ethnique ou g n rationnelle Les int ress s peuvent se r unir pour s apporter du soutien mutuel ou avoir des liens sociaux Cr er des liens avec des groupes de d te nus bas s sur l identit ou des affinit s pr sente une oc casion de contact avec des d tenus qui surtout s ils sont minoritaires au sein de l tablissement peuvent se sen tir l aise ou non de participer d autres programmes Ces groupes sont aussi un point strat gique pour des programmes d ducation ou d intervention sp cifiques certaines caract ristiques ethnoculturelles cela peut tre sp cialement pertinent pour les intervenants aupr s de ces co
116. ann es au sujet du VIH et du VHC en prison Vous devriez d ailleurs documenter tout ce que vous rencontrerez de pertinent dans votre travail qui touche ces recommandations comme les obstacles aux programmes communautaires les preuves anecdotiques d obstacles la documentation sur la pr vention approuv e pour les prisons ainsi que la n cessit de mettre en uvre de nouveaux programmes de pr vention La consi gnation de tels renseignements au palier local est cruciale l identification des tendances et des besoins au palier national en vue d tre efficace dans les efforts pour faire valoir la n cessit de changements valuer votre travail L valuation joue un r le important pour d montrer votre organisme vos bailleurs de fonds et l administration de la prison la valeur des programmes en mati re de VIH VHC et du travail en prison Elle doit faire partie int grante de votre programme d ducation la pr vention du VIH et du VHC Examiner l efficacit de votre travail vous aidera offrir des programmes de grande qualit aux d tenus L valuation la fin de votre atelier peut et devrait prendre plusieurs formes Vous pouvez distribuer aux d tenus des formulaires de r troaction Encore ici soyez attentif au de gr d alphab tisme Faites les choses simplement utilisez des cases cocher et des espaces pour les commentaires prenez soin de lire le formulaire avec votr
117. apporter un soutien suppl mentaire Plusieurs organismes de lutte contre le VIH VHC et autres groupes ont depuis quelques ann es recours des pairs dans l ducation Si vous songez tablir un programme de ce type contactez les organismes de votre r gion pour des conseils ou des r f rences Vous pouvez aussi communiquer avec PASAN pour de l information sur ses programmes Favoriser un large bassin de connaissances Pour r ussir votre travail dans le milieu carc ral vos connais sances de base doivent tre beaucoup plus vastes que dans le reste de la communaut Il est recommand d approcher votre travail dans une perspective de sant globale Outre vos connaissances sur le VIH et le VHC vous devriez avoir une bonne compr hension des sujets suivants e l ensemble des politiques des syst mes correctionnels du palier f d ral et provincial en particulier dans le domaine de la sant e la drogue et l usage de drogue par injection et d autres mani res m dicaments et drogues ill gales LL T ad ad lt gt T m L 1 LL QO T ad ad lt gt T m L W Wolfe les h patites B la tuberculose TB le tatouage les infections transmissibles sexuellement la sant g n sique et la grossesse en particulier pour les d tenues les questions psychosociales estime de soi strat gies de sant mentale etc les strat gies de r duction des m
118. articipation de tels programmes est g n ralement obligatoire les ab sences ne sont permises qu en circonstances exceptionnelles Les programmes sur le VIH VHC dans ces tablissements sont devant un double d fi susciter suffisamment d int r t des d tenus pour qu ils veuillent obtenir la permission de s absenter du travail ou d autres programmes puis prendre arrangement afin que ces personnes soient exempt es des obligations qui sont leur horaire Dans d autres tablissements encore et en particulier dans les p nitenciers f d raux on accorde aux d tenus certaines p riodes d association libre C est souvent en soir e Pendant ces p riodes les d tenus sont libres de se d placer dans l ta blissement et de participer diverses activit s leur gr Les groupes form s par des d tenus tiennent souvent leurs r unions avec leurs membres pendant ces p riodes Certains d tenus participent des activit s sportives ou d exercice D autres pr f rent socialiser avec leurs copains Dans ces circonstances il ne manque pas d individus disponibles Le d fi est alors de rendre votre programme assez attrayant pour que les d tenus d laissent les autres activit s r cr atives et sociales Comme vous voyez les possibilit s qui s offriront vous pour joindre les d tenus d pendront du type de milieu o vous allez En tant que travailleur communautaire vous n aurez pas de contr le sur
119. at gies de pr vention adapt es aux prisons Aile d isolement pr ventif Adopter une approche holistique la sant des d tenus L homophobie institution nalis e ne devrait pas vous emp cher de discuter des rela tions de m me sexe lorsque cela est appropri Les d tenu e s gais lesbiennes et bisexuels devraient tre reconnus comme un important sous groupe de la population carc rale et faire l objet d une attention particuli re lorsque le contexte le permet D tenus trans Les d tenus trans sont un des groupes les plus marginalis s et d savantag s dans la communaut carc rale Les d tenus trans constituent une proportion infime mais tr s importante de la communaut incarc r e Ils ont des besoins urgents et se heurtent des obstacles syst miques dans l acc s des services sociaux et de sant en prison Les personnes trans sont souvent confront es la discrimina tion au harc lement ou la violence La transphobie est une peur irrationnelle ou une haine des personnes trans Elle peut se manifester sur les plans culturel institutionnel et person nel Par exemple plusieurs personnes trans ont des difficult s obtenir des pi ces d identit qui correspondent leur genre plut t qu leur sexe biologique Dans certains cas ce peut tre cause de formalit s administratives de la part des insti tutions Dans d autres cas comme au Qu bec les personnes trans n ont pas l ga
120. ation pour des raisons compassionnelles ou humanitaires Un dernier type d audience de lib ration est l audience de lib ration pour des raisons humanitaires Ces audiences sont 2 Z LL 2e LL m A H 2 a LL LE SOUTIEN DES CLIENTS souvent appel es humanitaires ou compassionnelles mais au lieu d tre con ues pour examiner les cas en fonction de consid rations m dicales elles sont tout simplement me n es comme des audiences r guli res o l on examine plut t lPadmissibilit d un d tenu une lib ration conditionnelle cause d une sant d faillante Ce sont en fait des audiences ordinaires entendues par les membres r guliers de la com mission des lib rations conditionnelles Dans le syst me cor rectionnel f d ral ces audiences sont officiellement appel es audiences de lib ration conditionnelle titre exceptionnel Il est important de comprendre cela pour deux raisons 1 Premi rement les membres de la commission qui consid rent la demande n ont pas de formation m dicale ni en g n ral ni au sujet du VIH VHC 2 Deuxi mement la principale pr occupation de la com mission demeure la s curit publique et le risque de r cidive du d tenu La commission n a aucune obliga tion de tenir compte de consid rations m dicales Cette r alit peut entra ner d horribles situations o des person
121. c de VIH en mai 2008 dans un h pital de Vancouver Elle tait gravement malade au moment du diagnostic et souffre depuis d une neuropathie p riph rique qui s aggrave progressivement au point qu elle est incapable de marcher plus de quelques pas la fois et est confin e sa cellule Malheureusement ces symp t mes sont courants aux premiers stades de l infection au VIH Il est crucial que Mme Tremblay re oive une attention m dicale imm diate pour ce sympt me tr s d bilitant de l infection au VIH Au centre de d tention provisoire la neuropathie de Mme Tremblay n est pas trait e efficacement un dosage tripl de ses m dicaments n a eu aucun effet sur ses sympt mes La neuropathie p riph rique se caract rise par des dommages au syst me nerveux p riph rique le vaste r seau de communication qui transmet l information du cerveau et de la moelle pini re syst me nerveux central toutes les parties du corps Puisque chaque nerf p riph rique a une fonction hautement sp cialis e dans une partie pr cise du corps divers sympt mes peuvent se manifester si des nerfs sont endommag s comme un engourdissement tempo raire des sensations de fourmillement et de picotement paresth sie une sensibilit au toucher une faiblesse muscu laire une douleur br lante surtout la nuit une atrophie musculaire la paralysie le dysfonctionnement d organes ou de glandes et l incapacit de dig rer facilement la nour
122. ce cas les intervenants de soutien ont un r le crucial jouer La plupart des d tenus provinciaux ne re oivent pas d aide la planification pr lib ration M me si certaines pri sons provinciales sont dot es de planificateurs de lib ration et de travailleurs sociaux ceux ci sont trop peu nombreux pour aider tous les d tenus lib r s dans la communaut Cela implique que plusieurs d tenus sortent des prisons provin ciales sans v tements ad quats ils repartent avec ce qu ils portaient en entrant m me si c tait l t et que c est mainte nant l hiver Le minist re n a pas l obligation l gale de leur fournir des v tements saisonniers Il y a d importants d fis li s au retour des d tenus dans leur communaut d origine sans parler des soucis et enjeux de sant que peut soulever un voyage sans manteau d hiver en f vrier par exemple Votre objectif devrait tre d tablir des structures de soutien pour votre client avant sa lib ration comme un logement et une assistance financi re et m dicale De cette mani re vous accro trez significativement sa s curit et sa stabilit dans la vie quotidienne l ments d un plan pr lib ration Si la date de lib ration d un de vos clients approche demandez lui ce qu il pr voit faire sa sortie Plus vous en parlerez l avance plus vous aurez de temps pour faire votre travail de pr lib ration certaines choses comme la rec
123. ces correction nels canadiens consacrent tenter d emp cher la drogue d entrer en prison l usage et le trafic de drogue continuent de faire partie de la vie en prison autant que dans le reste de la soci t canadienne En prison sur plusieurs plans la drogue prend m me une plus grande importance que dans la communaut pour deux raisons Buck Griffin 1 La question d obtenir et de consommer de la drogue touche une grande majorit de la population des d tenus co NSE l L La drogue existe et a lle est disponible au Canada en prison comme ailleurs Pour examiner avec r alisme les pr occupations de sant communautaire et pour agir en cons quence votre travail doit partir d une r flexion pragmatique plut t que d une id ologie Souvenez vous en toujours titre d intervenant en mati re de VIH VHC la question vous poser n est pas celle de comment s y prendre pour arr ter la drogue d entrer en prison mais plut t Que faire pour pr venir la propagation de maladies par l usage de drogue 2 Vu la tr s forte demande le trafic de drogue joue un r le disproportionn dans l conomie clandestine de cette population Cet incitatif conomique suppl mentaire explique en partie pourquoi et comment la drogue p n tre dans les prisons Les prisons ont beau tre des milieux clos dont l entr e est strictement contr l e et surveill e chaque jour un im portant va et vi
124. cine autochtone comme le tabac le foin d odeur le c dre ou la sauge produit une odeur qui voque pour cer taines personnes celle de la marijuana ce qui n est pourtant pas le cas ou parce que ces c r monies contreviennent aux politiques de milieu sans fum e de certains tablisse ments M me dans les tablissements qui n emp chent pas ces c r monies de purification il est fr quent que l on se montre suspect vis vis d autres m decines traditionnelles Les d tenus autochtones les a n s et les b n voles de leurs communaut s sont souvent contraints de remettre leurs sachets m dicinaux pour une inspection ou d autres manipu lations par le personnel de prison ce qui profane ces objets spirituels Bien que certains syst mes correctionnels aient des politiques interdisant de telles pratiques leur person nel des cas continuent de se manifester travers le pays Les directives du SCC affirment que les a n s autochtones doivent tre trait s avec le m me respect et les m mes gards que l aum nier ou d autres membres du clerg en visite or les a n s autochtones qui fournissent du soutien spirituel et de l ducation des d tenus rencontrent encore de la discri mination dans certains tablissements Plusieurs organismes autochtones rencontrent aussi de la discrimination dans certaines prisons lorsqu ils tentent d amener des a n s res pect s de leur communaut pour les implique
125. comme des rats d lateurs et peu fiables e Ce peut tre aussi parce qu ils ont une personnalit d plaisante ou provocante La composition de auditoire aura une influence sur l interaction entre les participants et sur le fait que les gens seront laise ou non de partager des renseignements per sonnels Une discussion ouverte et vivante dans le groupe peut s touffer imm diatement lorsqw un rat entre dans la salle En revanche un groupe passif peut s animer soudai nement lorsqu un d tenu qui est respect commence poser des questions et manifester de l int r t pour le th me de la discussion Encore l c est quelque chose que vous ne pour rez g n ralement pas contr ler soyez pr t vous adapter la situation Pr sence d employ s carc raux Dans les quatre vingt dix minutes d un atelier il se peut qu il y ait des hauts et des bas dans la dynamique de groupe simplement en fonction des individus qui seront pr sents Cela est vrai en particulier de la pr sence d employ s Il est toujours pr f rable de ne pas avoir d employ s sur les lieux de votre programme car leur pr sence met les d tenus moins l aise de faire mention de renseignements personnels en particulier en ce qui concerne l usage de drogue Il se peut que des gardiens entrent dans votre salle quelques instants tout moment Lorsque cela se produit attendez vous ce que la discussion de groupe soit fo
126. composent 77 de la population carc rale Dans son Rapport annuel 2006 2007 l enqu teur correction nel signale que bien que la population carc rale f d rale ait diminu au Canada entre 1997 et 2007 le nombre de d tenus autochtones de ressort f d ral a augment de pr s de 26 4 Le taux d incarc ration des Autochtones est pr s de neuf fois sup rieur celui des Canadiens non autochtones Obstacles syst miques D tenus autochtones Malgr les efforts des leaders et communaut s autochtones et en d pit de politiques d j adopt es par certains syst mes correctionnels l acc s des d tenus autochtones des pro grammes adapt s leur culture demeure probl matique dans plusieurs parties du Canada Les syst mes correctionnels des deux paliers tendent octroyer les ressources aux pro grammes et services selon les statistiques de populations Or bien que les personnes autochtones constituent une impor tante part de la population des d tenus leur nombre est rela tivement limit dans certaines r gions Par cons quent dans les prisons o le nombre de d tenus autochtones est moins important ces derniers ont moins facilement acc s des a n s autochtones et des aides spirituelles ainsi qu des services et programmes particuliers pour les autochtones en comparaison avec les tablissements plus forte population autochtone Dans d autres cas les programmes disponibles ne satisfont
127. ctionne et le type de programmes et d organismes d j pr sents Vous tes pr t tablir un contact initial avec l tablissement Cela consiste crire une lettre d intention la prison qui de vrait tre adress e au directeur des soins de sant ou la per sonne ressource pour les d cisions relatives aux programmes c d la personne avec laquelle vous devez collaborer pour assurer la mise en uvre de votre programme Vous devriez envoyer une copie de votre lettre d intention au directeur de la prison Cette lettre inclura les l ments suivants m es ne br ve description de votre programme et des raisons pour lesquelles vous l offrez 2 Une description de la mani re par laquelle vous comptez fournir le programme et de l ch ancier envisag 3 Une demande de rencontre avec la personne responsable ou charg e des programmes de soins de sant de la pri son puisque vous devriez discuter avec elle avant la mise en uvre du programme LL T ad ad lt gt T m L 1 4 Une ch ance pour la r ponse votre demande La rencontre des principaux responsables ou employ s de la prison Pr parez votre rencontre en d veloppant une liste de questions auxquelles vous aimeriez obtenir r ponse comme visiteurs professionnels 6 quel type de fouille physique mes employ s devraient ils s attendre Si vous proposez d tablir un programme permanent
128. d un appartement ou d une maison qu ils ont d abandonner leur incarc ra tion D autres vivaient peut tre avec un e partenaire ou des membres de leur famille ou dans une communaut qui ne veulent plus d eux D autres encore vivaient peut tre dans un milieu qui a t un facteur direct de leur incarc ration comme un cercle d amis qui consomment de la drogue o ils ne souhaitent pas retourner La forte demande de loge ments pour PV VIH de logements publics et de loyers ajust s au revenu fait en sorte que les listes d attente sont parfois tr s longues en particulier dans les centres urbains Par cons quent il n est jamais trop t t pour commencer chercher un logement pour un client remplir des demandes et inscrire son nom sur des listes d attente Les ex d tenus trans sont souvent confront s des probl mes suppl mentaires de logement car plusieurs r sidences y compris les maisons de transition ne logent que des per sonnes d un m me sexe Dans l une ou l autre de ces situa tions vous devrez d ployer des efforts de plaidoyer Lorsque vous remplissez des demandes de logement v rifiez d abord si le casier judiciaire ou la lib ration conditionnelle LL a LL sa Z LL LL Se gt lt l gt lt Z LL Z LL Z A O 5 L LE SOUTIEN EN LIEN AVEC LA MISE EN LIBERTE Les premi res 24 48 heures apr s CONSEI
129. d sign pour amener des individus ou de petits groupes marcher ici et l dans la prison Bien que ce soit une tape utile pour vous orienter sur les lieux ce peut tre aussi une exp rience qui cr e un malaise puisqu elle consiste g n ralement en majeure partie d ambuler dans des all es de cellules et regarder des personnes qui y sont enferm es Soyez pr par Si vous passez devant des cellules d individus ne regardez pas dans les cellules moins qu un d tenu vous invite le faire Se comporter ainsi est un signe de respect pour la vie priv e et la dignit des d tenus Pr occupations fr quentes d intervenants qui d butent en milieu carc ral Certificat de s curit refus Si le certificat de s curit vous est refus ne paniquez pas Il y a toujours des possibilit s de porter en appel de telles d cisions Premi rement assurez vous de parler la personne du service de s curit responsable de ces v rifica tions et demandez la raison du refus Si possible demandez qu on vous donne les raisons par crit Vous devriez offrir de rencontrer les responsables de la prison pour discuter de leurs inqui tudes possibles Vous devriez aussi encourager votre superviseur votre directeur g n ral ou un membre du conseil d administration de votre organisme intervenir en votre faveur aupr s de l tablissement en soulignant l importance de votre programme et pour mettre en relief l histoire
130. d tenus n ont qu une fa on d utiliser le t l phone les appels frais vir s Ils ne peuvent pas faire d appels directs Cela signifie que l individu ou l organisme l autre bout du fil doit tre disponible et dispos recevoir l appel Par cons quent si vous ou votre organisme souhaitez offrir des services de soutien des d tenus vous devrez accepter les appels frais vir s Pour d autres consid rations voir les sections intitul es Les pr paratifs initiaux Pr parer votre organisme rece voir des appels frais vir s de d tenus et Politiques et limites applicables aux t l phones Penser l avance Acc s restreint En prison le t l phone n est pas accessible en tout temps Lorsque les d tenus sont dans leurs cellules ils ne peuvent pas lutiliser Dans certains tablissements les d tenus restent dans leurs cellules jusqu douze heures cons cutives ou m me plus dans les unit s d isolement Par ailleurs si vos clients ont un travail dans la prison ou s ils suivent des cours ou d autres programmes durant la journ e ils ne peuvent pas non plus utiliser le t l phone ce moment Par cons quent le t l phone est en grande demande on doit parfois attendre longtemps pour s en servir Vous devez donc vous efforcer d tre disponible votre bureau pour recevoir des appels frais vir s de clients aux moments o ils ont acc s au t l
131. de mouvement et d association CHAPITRE 1 Te Z QO 2 Q 2e LL es 2 A X gt lt a lt Z O T lt A TE aa a lt Te Z 2 a Q 2e LL Te Z lt m X gt lt az lt Z O T lt A TE a a lt Structures physiques Ailes L unit de base de la structure physique de toute prison est Paile ou section L aile est une unit d limit e de vie o sont h berg s des d tenus Les ailes sont compos es d un groupe de cellules habituellement de 20 40 et d un espace de vie commune avec habituellement des tables des bancs un t l viseur puis des installations de douche et de toilette Selon sa taille un tablissement peut abriter quelques ailes ou quelques dizaines d entre elles Aile d isolement pr ventif Chaque prison comporte au moins une aile r serv e l iso lement pr ventif I P L aile d isolement pr ventif abrite des d tenus qui sont consid r s comme vuln rables dans la population g n rale Dans certains cas un d tenu qui craint pour sa s curit peut demander tre plac en isole ment pr ventif Dans d autres cas l administration prend la d cision de placer un d tenu en isolement pr ventif cause de la nature du crime pour lequel il a t condamn e Les agresseurs sexuels et les personnes qui ont abus d enfants par exemple sont g n ralement p
132. de VIH VHC Si vous vous tes laiss pousser r agir avec manque de pro fessionnalisme il vous sera plus difficile d voquer l incident pour illustrer le probl me Si un incident est particuli rement inappropri ou extr me vous avez le droit de d poser une plainte officielle aupr s du directeur de la prison Prenez en note le nom de l employ si vous le pouvez ils portent tous une pinglette avec leur nom ou notez le moment et le secteur de la prison o s est produit l incident de m me que l allure g n rale de la personne Si lincident implique un comportement ou des commentaires ouvertement racistes sexistes homophobes ou empreints de phobie du VIH VHC il est de votre droit de d poser une plainte officielle aupr s de l tablissement et du bureau de lombudsman pour les prisons provinciales ou de l enqu teur correctionnel pour les prisons f d rales Leurs num ros de t l phone sont habituellement affich s dans la prison mais ils sont aussi disponibles dans le r pertoire des services gouverne mentaux de l annuaire t l phonique Conseils pour la pr paration de programmes Prendre des d cisions au sujet de services de counselling individuel et des visites aux clients Le type de visite que vous choisirez d terminera notamment les exigences sur le plan des v rifications de s curit le degr d intimit accord vos rencontres avec vos clients et le de gr de confidentiali
133. de genre l usage de drogue et surtout au VIH Ces attitudes entrent en prison puis re tournent dans la communaut Des programmes cibl s sont n cessaires pendant l incarc ra tion et apr s la lib ration En 2006 une tude du Centre for Disease Control dans l tablissement de l tat de la Georgie aux tats Unis a r v l que la vaste majorit des d tenus noirs ont contract le VIH avant leur incarc ration Les don n es disponibles r v lent que relativement peu de cas d infec tion surviennent en prison mais des preuves d montrent que certaines personnes s ropositives au VIH qui ont re u des soins m dicaux pendant leur incarc ration ont de la difficult obtenir des m dicaments anti VIH apr s leur lib ration ce qui affecte leur sant et pourrait accro tre le risque qu elles transmettent le VIH De plus les taux de VIH VHC et de co infection parmi les utilisateurs de drogues injectables et les d tenus noirs ne sont pas bien document s ce qui limite la planification d activit s efficaces de pr vention de soins de traitement et de soutien Dans votre travail aupr s de d tenus noirs africains et ca rib ens il est important d viter l approche universelle N oubliez pas l immense diversit de la culture des tra ditions et des valeurs des populations noires africaines et carib ennes en prison et dans la communaut Il est essen tiel que les intervenants en mat
134. de la police canadienne Pr senter une demande de certificat de s curit est une d marche simple qui implique de remplir et de signer un formulaire d une page qui autorise l tablisse ment effectuer une v rification d ant c dents criminels Votre organisme peut r f rer des d tenus directement CATIE Vous avez des questions sur la pr vention ou le traitement du VIH ou de l h patite C Pour un acc s gratuit et confidentiel des informations r centes et dignes de confiance sur le VIH et l h patite C en fran ais et en anglais t l phonez au 1 800 263 1638 sans frais au Canada CATIE accepte les appels frais vir s de prisons canadiennes Postez vos questions CATIE 555 rue Richmond Ouest Bureau 505 Toronto ON M5V 3B1 Ce service confidentiel fournit des renseignements sur la pr vention et le traitement du VIH et de l h patite C l utilisation de th rapies compl mentaires et les affections m dicales et psychologiques associ es au VIH et l h patite C CATIE peut aussi vous r f rer des services pour le VIH et l h patite C au Canada Des trousses d information imprim e peuvent aussi tre command es par t l phone La source canadienne de renseignements sur le VIH et l h patite C O D LL T ad ad lt gt T m LL LL QO lt ad ad lt gt T m L Si l on vous accorde le certificat de s curit vous
135. des services communautaires complets en mati re de VIH et de VHC pour les d tenus Le VIH et le virus de l h patite C VHC demeurent des d fis pour la sant publique Dans les tablissements correctionnels du Canada le profil de risque sociod mogra phique des d tenus ainsi que la nature de l incarc ration proprement parler posent des d fis particuliers pour la pr vention du VIH et du VHC de m me que pour l ducation la prise en charge le soutien le plaidoyer ainsi que la r duction des m faits Les d tenus sont dans une situation de vuln rabilit bien particuli re relativement leurs droits Priv s de leur ind pendance donc limit s artificiellement dans leur capacit d agir par et pour eux m mes ils ont besoin plus que la majorit des autres personnes de l assistance de travailleurs communautaires de l ext rieur de la prison qui peuvent agir comme d fenseurs afin que leurs droits de la personne fondamentaux et leurs besoins en ce qui concerne les soins de sant soient respect s Si vous participez d j un tel travail le pr sent manuel pourrait renforcer certaines de vos propres conclusions et vous apporter de nouvelles id es int grer dans vos Tracy Campbell travaille aupr s d organismes de lutte contre le sida OLS comme consultante en gestion et en ressources humaines des fins de renforcement des capacit s de formation de d veloppement organisationnel et des politiques ainsi
136. droits de la personne dans la provision de services Les facteurs susmentionn s font en sorte que les clients dans les prisons canadiennes se voient couramment refuser des analg siques ou les re oivent une dose trop faible et peu efficace Ils n ont alors que deux choix endurer une douleur atroce ou se procurer des drogues ill gales souvent consom m es par injection pour l att nuer Vu l absence de mesures ad quates de r duction des m faits la deuxi me option exa cerbe le risque de transmission du VIH VHC parmi les d te nus qui s injectent des drogues Soins palliatifs Les d tenus arriv s aux derniers stades de maladies chro niques ou mortelles y compris le VIH et le VHC mais sans s y limiter ont besoin de soins palliatifs Le milieu correc tionnel en soi architecture et routines ax es sur la s curit inconfort et manque d intimit obstacles dans l acc s la famille et aux amis manque de formation et de ressources etc ne favorise pas les types de soins palliatifs qui sont devenus la norme dans la communaut D autres probl mes structurels sp cifiques nuisent la possibilit de fournir des soins palliatifs ad quats en prison Par exemple la plupart des prisons n offrent pas de soins in firmiers 24 heures sur 24 ni d unit s de sant distinctes o les d tenus atteints de maladies chroniques pourraient tre h berg s s par ment Par cons quent plusieu
137. du changent apr s sa lib ration et il ne voit plus la n cessit d acc der des services li s au VIH VHC Ou le fait m me d tre en libert peut accro tre ses options d acc s des services de soutien si bien qu il choisisse d avoir recours d autres ressources communautaires ou fami liales Certains ex d tenus reprendront l usage de drogue et la vie dans la rue et ils couperont par le fait m me les liens avec votre organisme Par ailleurs les organismes communautaires ne sont pas tous tr s accueillants ou accessibles pour les ex d tenus Souvent une combinaison de ces facteurs et d autres font en sorte que votre client ne garde pas contact avec vous La vie sociale de votre client changera compl tement puisqu il sera s par du cercle d amis qui lui fournissaient du soutien en prison Les codes sociaux auxquels il s tait habitu en prison ne s appliqueront pas toujours dans la communaut L individu qui LA LE SOUTIEN EN LIEN AVEC LA MISE EN LIBERTE CHAPITRE 5 108 Syndrome post incarc ration SP1 Le syndrome post incarc ration SPI est une maladie s rieuse qui peut entra ner d importantes cons quences et des d fis pour les personnes qui ont t longtemps en d tention Au moment de mettre sous presse ce syndrome n est pas ad quatement reconnu par le Service correctionnel du Canada SCC et les comportements li s aux sympt mes initiaux du SPI taient souvent trait s de man
138. e Plusieurs d tenues peuvent tre d pendantes d un partenaire masculin pour le soutien financier le logement et ou l approvisionnement en drogue Cette vuln rabilit peut leur rendre tr s difficile de n gocier le s curisexe Si le partenaire abuse physiquement de la femme la difficult pourra tre aggrav e par le risque de pr judice physique Par cons quent il est tr s important de discuter de strat gies de n gociation et d offrir des suggestions sur les mani res dont les femmes peuvent introduire le condom dans une relation tout en r duisant leur vuln rabilit Vous constaterez par ailleurs que les ateliers d ducation sur le VIH VHC dans les prisons pour femmes am nent souvent des questions et discussions plus g n rales sur la sant sexuelle et g n sique Dans les programmes sur le VIH VHC pour les d tenues il est important que les ducateurs s y connaissent aussi plus g n ralement en mati re de sant sexuelle et g n sique Vous pourriez envisager d inviter une coanimatrice exp riment e dans ce domaine comme partenaire de votre organisme dans ce programme Interdiction de rapports sexuels consensuels co NSE L a Dans certaines prisons a pour femmes les A TEIS digues dentaires ne sont pas disponibles M me Dans plusieurs ressorts des r glements institutionnels inter dans celles o elles sont disponibles il est fr quent disent les rapports sexuels consensuels Dans ce cas beaucoup qu on n a
139. e le bureau local de lib ration conditionnelle du palier f d ral m nera une valuation communautaire l adresse o votre client pr voit r sider Cela peut cr er des probl mes s il pr voit emm nager chez des amis ou des membres de sa famille qui ont un dossier criminel ou dans un quartier o la consom mation de drogue est consid r e comme courante Soyez conscient de ces probl mes potentiels avant d entreprendre des d marches pour r server une place dans une r sidence Si vous avez une adresse sp cifique en t te discutez avec l agent de lib ration conditionnelle ou l agent de gestion de cas de votre client avant d amorcer le long processus de demande et d admission Cela pourrait vous viter des efforts inutiles et ou vous donner l occasion de faire valoir le bien fond d une forme particuli re de logement aupr s de l agent de lib ration conditionnelle V tements Dans certains ressorts la mise en libert on ne remet au d tenu que les v tements qu il portait son arrestation Si votre client a t arr t en ao t en shorts en sandales et en t shirt et qu il est lib r en f vrier cela pose videm ment un probl me Discutez en l avance avec votre client puisque vous devrez peut tre lui trouver des v tements pour sa sortie de prison T l phonez la prison et informez vous de la proc dure en vigueur Si votre organisme a acc s des v tements
140. e correction et pour m avoir initi e aux besoins urgents des femmes d tenues et des d tenus des communaut s noires africaines et cari b ennes Une mention sp ciale Regan Campbell qui n a que 10 ans mais qui aide les autres avec sa voix et son c ur et qui comprend l importance de d fendre les droits de la personne de tous Merci aussi au 519 Community Centre et bien s r un merci sp cial la merveilleuse quipe de CATIE qui nous a soutenus jusqu au bout Tracy Campbell 4 mars 2011 AUTEURE R VISEURES ILLUSTRATIONS EXAMINATEURS Peter Laurie Tracy Campbell Jocelyne Demers Owoka William Antoine Eveline Allen Dora Londono St phanie Lemyre Marvin Auguston John Chaif Claudia Medina R DACTRICES Alexandra Martin Roche Peter Collins Seth Clarke LaVerne Monnette Melisa Dickie Helena Dobson Mooky Cherian Rai Reece Anna Kohn DESIGN GRAPHIQUE ET Eric Drooker Susan Craigie Joan Ruzsa Rachel Landauer MISE EN PAGES Tim Felfoldi Giselle Dias Helena Shimeles Jonathan Kitchen Buck Griffin Anne Marie DiCenso Diane Smith Merrill TRADUCTION JAK Creative Ivan Plewes Melisa Dickie Mel Starkman FRAN AISE R Wolfe Trevor Gray Shannon Thomas Ryan Jean Dussault Ed Jackson Irwin Quigley Jos e Dussault Tom Jackson Keisha Williams Rachel Landauer Cette publication a t financ e par la Division de l h patite C de l Agence de la sant publique du Canada Les conclusions interpr tations et points de vue exprim s dans cette publication rel v
141. e d usage de drogue et de traitement la m thadone peut tre efficace pour attirer un auditoire tout en permettant un lien facile et logique avec les discussions sur le VIH et le VHC Envisagez d apporter une pile d enveloppes vierges de format 8 5 x 11 pouces avec vos d pliants et autres documents Cela permet aux d tenus d apporter discr tement de l information dans leurs unit s de cellules Favoriser la participation du groupe Souvenez vous que vous tes l tranger qui est entr dans le milieu carc ral M me si vous avez de l expertise en strat gies de pr vention du VIH VHC les d tenus qui participent votre activit auront l expertise du milieu o ils vivent Votre r le est de faire des liens constants entre ces deux domaines de connaissances tout au long de votre programme Vous pouvez le faire en impliquant les d tenus dans la dis cussion et en cr ant une ambiance o ils seront l aise de discuter avec vous et auront envie de le faire 1 Pour que votre atelier en prison soit efficace vous devez cr er une atmosph re de participation 2 Ne vous attendez pas faire une lecture comme si vous tiez sur la sc ne d un th tre devant le public et ce que les d tenus soient un auditoire passif et silencieux 3 Usez de comp tences en animation pour faire na tre des conversations avec des participants r ticents 4 Soyez pr par g rer constructivement des d bats enflam
142. e de d ni de responsabilit sign par votre client D m nagement de propri t Lorsqu une personne est incarc r e elle perd habituellement son logement Elle a alors besoin de d m nager ses meubles v tements et autres biens et possiblement de les entrepo ser Votre organisme est il en mesure d offrir ce service qui n cessite beaucoup de personnel et peut tre m me des engagements financiers Sinon connaissez vous un orga nisme qui fait cela Encore une fois si votre organisme veut offrir ce service vous pourriez choisir de demander pr ala blement l autorisation crite du client pour d m nager et en treposer ses biens Si vous faites cela une fois l on s attendra ce que vous le fassiez pour tous vos clients d tenus ce qui pourrait vous occasionner d importants probl mes d espace et de co ts S occuper d argent Puisque vos clients sont incarc r s ils sont videmment incapables d aller la banque Des d tenus vous demanderont r guli rement de g rer leur argent encaisser des ch ques transf rer des montants dans leur compte de cantine r gler des factures pendant leur incarc ration Un service pratique sans doute mais qui peut aussi soulever des probl mes R fl chissez bien avant de vous engager offrir ce service Si votre organisme d cide d aller de l avant il est recommandable d obtenir du client un formulaire de d ni de responsabilit qui donne des inst
143. e de m di cament valide ou sont en valuation psychiatrique ou en suivi psychologique Il est estim qu un d tenu sur quatre pr sente un cer tain degr de trouble de sant mentale son arriv e en prison La sant mentale et la privation La privation est l origine de la plupart des exp riences des d tenus dans le syst me carc ral Ils n ont pas acc s leur famille ni leurs choix d aliments de soins m dicaux et de partenaires sexuels Ils ne peuvent pas se rendre au magasin et la plupart n ont pas acc s un ordinateur Ils sont priv s de silence de contr le sur leur corps cause des fouilles nu et de l absence de vie priv e d acc s du mat riel de r duction des m faits d autonomie d action d un travail significatif et plus encore Les prisons sont n fastes car elles privent les gens de leurs droits de la personne et de la satisfaction de be soins fondamentaux Elles causent des pr judices phy siques mentaux et sociaux aux d tenus et les rendent impuissants et institutionnalis s La privation occasionne douleur et difficult s aux personnes incarc r es et peut menacer leurs sentiments de m rite personnel d estime de soi et d identit Les d tenus sont confront s la privation de contacts physiques et motionnels sains avec des partenaires des enfants des amants et d autres tres chers Cette priva tion peut entra ner une commun
144. e fois de servir de r f rence pour vous aupr s de l autre prison En revanche si votre appel est infructueux dans une prison ne vous laissez pas d courager et demandez quand m me un certificat de s curit dans d autres prisons Chacune a des attentes diff rentes l gard des b n voles de la commu naut Certaines appuient r ellement les programmes com munautaires et feront tout en leur possible pour vous aider D autres sont tr s strictes et peu coop ratives vis vis de tous les organismes communautaires Vous vous rendrez peut tre compte que vous avez simplement t malchanceux dans votre demande initiale un tablissement tr s strict Le degr de coop ration ou de rigidit n est pas n cessairement reli au degr de s curit de la prison les prisons faible s curit sont souvent les plus difficiles d acc s Acc s refus la barri re Lorsque vous tes nouveau dans le milieu carc ral l id e d tre soumis aux mesures de v rification de s curit l en tr e peut vous rendre nerveux Les gardiens l entr e ont de vastes pouvoirs discr tionnaires pour permettre ou limiter Pacc s des visiteurs dans l tablissement Plusieurs travail leurs communautaires ont t t moins d abus de ces pouvoirs de refus d acc s des b n voles et programmes l gitimes N anmoins vous pouvez faire plusieurs choses pour r duire le nombre de motifs pour lesquels on po
145. e groupe Vous pouvez aussi prendre les cinq derni res minutes de votre p riode pour demander des commentaires oraux Des questions comme de quoi aimeriez vous que je parle la prochaine fois vous apporteront de bons indices sur ce que vous avez pu oublier tout en ouvrant la porte aux suggestions de vos par ticipants Discutez de temps autre avec des gens du personnel des soins de sant de la prison qui peuvent constater des retomb es de votre programme Rec oivent ils plus de de mandes d information sur le VIH ou le VHC depuis votre dernier atelier Ont ils entendu des plaintes au sujet de la for mule ou de l accessibilit temps lieu de votre programme etc Toute cette information est un atout cela vous aidera faire en sorte que votre programme continue de s am liorer Chapitre 2 Lectures compl mentaires Le VIH sida en milieu carc ral Une bibliographie s lective et annot e deuxi me dition Sant Canada 2007 Temps dur programmes de pr vention du VIH et de l h patite C pour les d tenus au Canada PASAN et le R seau juridique canadien VIH sida 2007 Viral time bomb Health and human rights challenges in addressing hepatitis C in Canada R seau juridique ca nadien VIH sida 2008 En anglais seulement H patite C La mise sur pied d un groupe d entraide entre pairs CATIE 2008 Harm Reduction in Prison The Moldova Model Open Society Institute 2009 En an
146. e l h mophilie 2011 S rie de 13 feuillets d information sur le VIH et l h patite C en prison R seau juridique canadien VIH sida 2008 Temps dur programmes de pr vention du VIH et de l h patite C pour les d tenus au Canada PASAN et le R seau juridique canadien VIH sida 2007 Viral time bomb Health and human rights challenges in addressing hepatitis C in Canada R seau juridique cana dien VIH sida 2008 En anglais seulement R sum des premiers r sultats du Sondage national de 2007 aupr s des d tenu e s sur les maladies infectieuses et les comportements risque Service correctionnel du Canada 2010 Revue VIH sida droit et politiques R seau juridique canadien VIH sida publication trimestrielle 1 Communiqu D apr s un nouveau rapport du SCC une crise du VIH et de l h patite C s vit dans les p nitenciers f d raux R seau juridique canadien VIH sida PASAN et Conseil canadien de surveillance et d acc s aux traitements 2010 D c 2010 lt http ctac ca files April21NewsRel CSCreport FRA pd 2 Pour changer net argumentaire en faveur de programmes d change de seringues en prison au Canada R seau juridique canadien VIH sida 2009 3 Wilson Michael Melisa Dickie Curtis Cooper Adriana Carvalhal Jean Bacon and Sean Rourke Treatment Care and Support for People Co Infection with HIV and Hepatitis C a scoping review Open Medicine 3 4 2009 184 195
147. e l ensemble de la population carc rale Organismes de d tenus Les d tenus forment des organismes pour les m mes raisons que les gens le font hors des prisons accomplir des t ches de mani re collective se fournir mutuellement un soutien social ou apporter des changements sociaux au milieu o l on vit Le fonctionnement des organismes de d tenus est assur par des d tenus parfois avec le soutien de b n voles de la communaut Ces organismes se regroupent en cinq cat gories g n rales et sont principalement actifs dans des prisons f d rales 1 Entit s lues administratives Il peut s agir de Comit s de d tenus de Repr sentants des sections de la prison ou de Groupes de pairs pour la sant Ces groupes ont g n ralement la permission de la population de la prison pour repr senter leurs besoins et leurs opinions aupr s d autres organismes et aupr s des services correctionnels Les entit s lues et administra tives sont des contacts importants pour les travailleurs communautaires car elles sont souvent tr s respect es des d tenus et du personnel 2 Organismes d finis selon la dur e de la sentence On peut trouver par exemple des Groupes des personnes condamn es vie des Groupes pour les condamn s 10 ans et plus ou pour les cinq ans et plus etc Ces regroupements sont habituellement de nature plut t sociale Cependant parce qu ils seront dans l tablisse ment longtemps not
148. e masculin au genre f minin Pourtant la proportion des personnes trans au sein de la population carc rale est bien en dessous de ce 10 On peut donc conclure que les d tenus trans sont surrepr sent s parmi les cas d infection au VIH m me en comparaison avec les taux de pr valence du VIH en prison qui sont g n ralement bien plus lev s qu ailleurs Obstacles syst miques D tenus trans La l gitimit des besoins des personnes trans en tant que groupe n est pas reconnue dans l ensemble de la soci t et cela se r percute videmment sur le milieu carc ral Les enjeux de discrimination d iniquit de sant et de s curit rencontr s par les d tenus trans sont proportionnels ceux rencontr s par les personnes trans dans la communaut Compte tenu des politiques correctionnelles de s gr gation des sexes la question de savoir si une personne trans sera incarc r e dans un tablissement pour hommes ou pour femmes ne repose que sur ses organes sexuels Les personnes trans d homme femme qui n ont pas eu de chirurgie de r assignation du sexe ni fait enregistrer l galement leur changement de sexe sont par cons quent souvent plac es dans des prisons pour hommes et sont parmi les plus marginalis es et les plus d sa vantag es de la communaut carc rale Les d tenus trans d homme femme sont souvent utilis s comme des objets sexuels et ont par cons quent un risque accru de violence en
149. e pr t faire face la demande accrue qui r sultera de cette entreprise et notamment r pondre aux exigences particuli res qui accompagnent le fait de travailler aupr s de d tenus 2 Votre organisme pourrait avoir besoin d entreprendre une d marche particuli re d ducation et de formation pour fournir aux employ s les comp tences et la sensibilisa tion qui sont n cessaires au travail aupr s de populations carc rales 3 Si vous ne pr voyez pas les enjeux et si ne vous pr parez pas ad quatement vous exposez les d tenus s ropositifs au VIH ou au VHC la probabilit de d ceptions et de frustrations Cela ne pourrait que nuire votre travail Commencer travailler en prison ne n cessite pas seule ment de faire le premier contact avec le personnel du Service correctionnel la prison et les d tenus Cela implique aussi de 1 faire le rep rage initial de ce qui existe et le constat de ce qui n existe pas afin de d terminer les meilleures avenues possibles de programmes et services 2 laborer votre proposition de programme et prendre des d cisions concernant les services de counselling individuel et 3 faire des pr paratifs initiaux notamment pour que les d tenus puissent communiquer avec votre organisme par t l phone pour obtenir un certificat de s curit et pour participer une s ance institutionnelle d orientation ou de formation des b n voles En outre il sera important
150. e que tous les d tenus qui s injectent des drogues partagent ces quelques seringues Les d tenus doivent r utiliser leurs seringues pendant des mois vu leur raret Les travailleurs en mati re de VIH VHC doivent aussi s y conna tre dans les questions li es aux surdoses over doses O D afin de fournir des services d ducation ad quats Informez vous apr s de programmes d change de seringues ou de regroupements de personnes qui utilisent des drogues dans votre r gion pour des renseignements ou une formation en la mati re Eau de Javel Le nettoyage de seringues au moyen d un d sinfectant comme l eau de Javel ne r duit pas suffisamment le risque d infection par le VIH et le VHC parmi les personnes qui partagent du mat riel d injection Nettoyer du mat riel d in jection avec de l eau de Javel n est pas une m thode de pr vention du VIH efficace 100 et aucune preuve concluante n atteste de son efficacit pour d truire le VHC La proba bilit de d contamination efficace des seringues par l eau de Javel est encore plus faible en prison puisque le nettoyage exige du temps et que certains d tenus sont r ticents toute pratique qui accro t le risque d alerter le personnel carc ral leur usage de drogue illicite vu les cons quences p nales possibles Par cons quent les donn es disponibles indiquent que la st rilisation d une seringue au moyen d eau de Jave
151. e sont pas n cessairement de nature violente mais elles ne sont souvent pas enti rement consensuelles puisqu elles sont bas es sur l change de rapports sexuels contre une protection Une telle d pendance r duit la capacit des d tenus trans de n gocier le s curisexe et l usage du condom avec leurs partenaires masculins Par cons quent des discussions sur les strat gies de n gociation pourraient constituer un l ment essentiel du soutien certains d tenus trans M me si le viol est moins r pandu dans les prisons du Canada que dans celles d autres pays cela ne signifie pas que le probl me est n gligeable L agression sexuelle en g n ral est un probl me important en prison en particulier dans les tablissements pour femmes Plusieurs femmes incarc r es ont t victimes de viol et d autres agressions sexuelles au cours de leur vie et bon nombre de d tenus masculins et f minins ont subi des abus sexuels pendant leur enfance Les intervenants en mati re de VIH et de VHC doivent tre pr par s ce que des clients d tenus leur divulguent des cas d agression sexuelle et leur fournir un soutien positif Vous et votre organisme pourriez avoir besoin de formation de soutien et ou de liens d autres organismes dans ce domaine pour r f rer des clients Des centres locaux d aide aux victimes d agression sexuelle et des refuges pour femmes sont des contacts pratiques pour vous orienter vers des sources ad quates de f
152. e tout aussi n fastes voire pires Et de la m me mani re que des privil ges sont accord s ils peuvent tre retir s au d tenu pour le punir Il peut s agir dans certains cas de punitions concr tes comme e des rapports disciplinaires e des mesures disciplinaires internes e Pisolement e le transf rement dans un tablissement de niveau de s curit plus lev Dans d autres cas il peut s agir de punitions informelles comme e resserrement de la supervision par des gardiens e fouilles de cellules plus fr quentes e plus de tracas et d emb tements tant donn que chaque aspect de la vie des d tenus est tr s contr l par l tablissement et son personnel le fait d tre cibl par une attention particuli re des gardiens peut avoir des cons quences encore plus prononc es qu un rapport crit qui est consign dans un dossier dans la routine du quotidien et sur le degr de stress R actions sociales normes et codes chez les d tenus Comme c est le cas de plusieurs populations marginalis es sur le plan social ou conomique les d tenus r agissent de diverses mani res aux r alit s de leur environnement Ils voluent selon leurs propres normes et codes de conduite Ils d veloppent leurs organisations sociales Ils tablissent leur Te Z O 2 Q 2e LL 2 Z lt A X gt q a lt Z O T lt A TE aa a lt LA
153. ectieux transmissibles par contact de sang sang qui ont donc en commun certaines voies de transmission Le VIH est aussi trans missible par contact avec du sperme infect y compris le liquide pr jaculatoire des s cr tions vaginales et anales et du lait maternel Le VHC est plus transmissible que le VIH par le partage d aiguilles et seringues alors que le VIH est beaucoup plus transmis sible que le VHC par contact sexuel Le tatouage et le per age corporel en prison sont des activit s qui exposent aussi des d tenus un risque lev de contracter le VIH et le VHC en raison de l inaccessibilit d instruments st riles aiguilles pistolets tatouage poin ons encre et cartouches Les infections par le VIH et par le VHC dans la population carc rale peuvent avoir eu lieu avant l arriv e en prison ou encore pendant la d tention Ces deux infections sont fortement associ es pour ce qui concerne les d tenus l usage de drogue par injection d ailleurs d apr s une recherche du SCC les d tenus d tablissements correctionnels f d raux sont 30 fois plus susceptibles que les autres Canadiens de s tre d j inject s de la drogue Certains d tenus s injectaient d j de la drogue avant d tre incarc r s mais d autres commencent le faire pendant leur d tention afin de faire face aux conditions LL gt T a O aa A L m H Z Li gt Li A Q D gt
154. el Bleau votre client la commission des lib rations conditionnelles Je vous cris l appui de mon client M Marcel Bleau et de sa demande de lib ration conditionnelle Je suis le principal intervenant au soutien de M Bleau l organisme PASAN ins rez le nom de votre organisme suivi d une description et de son mandat depuis juin 2010 ins rez la date PASAN est un organisme non gouvernemental de lutte contre le sida financ principalement par le minist re de la Sant et des Soins de longue dur e qui fournit aux d tenus et ex d tenus de l Ontario des services de soutien d ducation et de d fense des droits en mati re de VIH de VHC et d enjeux connexes Je vois M Bleau tous les deux mois pour des s ances de soutien et de counselling au Central North Correctional Centre ins rez le nom de l tablissement correctionnel De plus je lui apporte un soutien t l phonique hebdomadaire Lors de nos interactions il est toujours respectueux responsable et r fl chi Il d montre une bonne conscience de soi et une compr hension claire de l impact de ses gestes sur autrui Tout au long de son incarc ration j ai t t moin de sa croissance personnelle gr ce l introspection et une participation des programmes du counselling et d autres activit s dans l tablissement 2 Z LL 2e LL m Z H 2 5 LL M Bleau s est b ti un r seau de soutien
155. els client h os vous d tenez de l expertise et tes cr dible le VIH VHC et ne vous laissez pas entra ner offrir des opinions sur d autres Pr senter la cour le 9 nn sujets Plus vous verserez dans des domaines ext rieurs vos plan de soutien qui F F a connaissances plus vous affecterez la cr dibilit et l impact est pr vu pour votre J de l information que vous tentez de livrer Si vous vous pr client si on le laisse re k f sentez bien et si vous livrez bien l information que vous ma tourner dans la com trisez votre cr dibilit dans d autres affaires en b n ficiera munaut Un plan de soutien concerne la fourniture votre client apr s la lib ration d h bergement de counselling de traitement de la d pendance de soutien familial de soins m dicaux T moigner en cour etc Plus le plan sera complet plus les chances de succ s de votre client dans la communaut seront grandes Ce Si vous avez accept de t moigner en personne voici dont vous aurez besoin de convaincre le juge c est d un quelques conseils pour vous aider conna tre les joueurs et la fort potentiel de r ussite dans la communaut Le juge d marche ainsi que pour vous aider tre un t moin efficace basera sa d cision principalement sur le risque de r ci dive du client Peter Collins Si vous envoyez une lettre d appui veuillez consulter la sec tion de ce chapitre ci
156. ence aeara aain 64 Consommation plus s curitaire de drogue 64 Tatouage plus s curitaire nssnnnennneenoeneinaninenee ne 67 Sexe plus s curitaire snenenaeseiseninennreennerennneenee 68 Scarification coupure plus s curitaire lcutting slashing 70 Situations de risque th orique 71 Adopter une approche holistique la sant des d tenus 71 Infections transmissibles sexuellement ITS 71 Tuberculose TB 72 Donner des conseils propos de tests de d pistage 72 Sant mentale 73 La sant mentale et la privation 74 Soins traitements et soutien en mati re de VIH et de VHC en prison 74 Contrer la stigmatisation 74 La confidentialit snnneeeeneeeeseeeeeereerererenereeerrenee 75 Sp cialistes m dicaux 76 Th rapies m dicamenteuses 77 Suppl ments vitaminiques 79 Analg siques 79 Soins palliatifs 80 D ficience cognitive et d mence 2 80 Anxi t et d pression 81 Chapitre 3 Lectures compl mentaires 81 CHAPITRE 4 Le soutien des clients 83 Donner du soutien par la communication 84 Le t l phone
157. enir ses m di caments Un m decin M me si vous obtenez que votre client dispose d une petite r serve de m dicaments il est primordial qu il soit vu par un m decin avant d puiser ses provisions Si votre client a d j un m decin dans la communaut appelez le l avance et prenez un rendez vous le plus t t possible apr s la mise en libert S il n a pas de m decin prenez un rendez vous avec un sp cialiste local Il est important d expliquer la situation au m decin et de signaler l urgence du cas Assurez vous d avoir la permission de votre client avant de proc der Si possible essayez de faire en sorte que la prison fasse parvenir au m decin ou la pharmacie une copie des ordon nances de votre client puisque cela favorisera la continuit des soins particuli rement s il s agit d un nouveau m de cin pour votre client Certains m decins sont r ticents prescrire des analg siques aux utilisateurs de drogue actuels ou pass s d autres refusent Ceux qui acceptent de le faire sont peu susceptibles d accorder cette ordonnance la pre mi re rencontre d un patient Si votre client prend des analg siques informez vous l avance de la politique du m decin Vous viterez ainsi que votre client d j stress et probable Te LA a as lt L O LL a LL sa Z LL LL Se gt lt l Q gt lt Z LL Z L Z A 5 LL
158. ent uniquement de leurs auteurs et de PASAN et ne refl tent pas n cessairement les politiques ou positions officielles de l Agence de la sant publique du Canada Imprim avec l assistance de CATIE 2011 La source canadienne de renseignements sur i A le VIH et l h patite C coniac ieznoui O D www catie ca infohepatiteC ca 1 800 263 1638 Num ro de catalogue du Centre de distribution de CATIE ATI 26374_F Des pros pour les detenus un guide pour cr er et reussir des programmes communautaires contre le VIH et le VHC pour les d tenus DEUXI ME DITION 2011 Table des mati res Introduction 9 Comment utiliser ce guide 10 CHAPITRE 1 La pr paration au travail dans les prisons 13 B tir des relations La base du travail dans les prisons sense 13 B tir des relations Entre vous et les d tenus 000000000000aeaaaae 14 tre fiable ere 14 D finir vos limites 14 B tir des relations Entre votre organisme et un des tablissement s 14 B tir des relations Entre les d tenus 15 Ce que vous devez savoir au sujet des DTISONS ii anamnses 15 Mythes et r alit s Les droits des d tenus et les soins de sant 16 Les prisons du Canada syst mes et SCTUCTUTOS csie eiia 17 Prisons f d rales et provinciales Quelle diff rence sh siudrdlirs sie lauecssdessrestss 17 Le syst me f d ral n
159. ent des appels frais vir s Ainsi pour parler des d tenus qui veulent recourir des services en mati re de VIH VHC votre organisme doit accepter les appels frais vir s Si votre organisme n accepte pas les appels frais vir s les clients ne pourront pas avoir acc s vos services Puisque les frais d appels seront une d pense t l phonique suppl mentaire vous devriez en discuter l interne avant de commencer penser d velopper des programmes pour d tenus Vous devriez aussi tre conscient que les personnes incarc r es dans des prisons f d rales ne peuvent faire des appels frais vir s qu aux num ros de t l phone v rifi s et approuv s par le service de s curit de la prison Cette proc dure de v rification peut cr er deux obstacles impor tants pour les d tenus f d raux qui veulent avoir acc s des services en mati re de VIH VHC 1 Premi rement l importance de la confidentialit peut emp cher ces d tenus d appeler puisqu ils devraient donner le num ro de votre organisme pour que le service de s curit l ajoute sa liste de num ros 2 Deuxi mement jusqu deux semaines peuvent s cou ler avant que l tablissement approuve un num ro de t l phone ce qui cr e un obstacle l acc s du counsel ling en cas de crise par exemple juste apr s avoir re u un diagnostic de s ropositivit au VIH Pour ces raisons si votre organisme veut offri
160. ent humain franchit les portes des tablisse ments le personnel carc ral des visiteurs des avocats des religieux des b n voles des organismes non communau taires et des intervenants non correctionnels viennent y faire du travail contractuel construction plomberie r parations t l phoniques etc ou des livraisons de nourriture et d autres n cessit s Ce grand nombre d individus qui entre et sort chaque jour est une masse d occasions propices l entr e de drogue en prison Pour cette raison les prisons surveillent tr s troitement la plupart des personnes de l ext rieur dans le cadre de leur guerre la drogue Les visiteurs peuvent tre fouill s Les b n voles de l ext rieur et d autres profes sionnels qui visitent des prisons f d rales peuvent tre sou mis un d tecteur ionique pour d celer des traces infimes de drogue sur leurs mains ou v tements et une fouille de leurs porte documents et v tements Ce genre de surveillance n est pas limit aux gens de l ext rieur Les d tenus sont aussi sur veill s Ils sont soumis r guli rement des fouilles de cellule et des contr les au hasard d chantillons d urine dans les tablissements f d raux Pour des intervenants en mati re de VIH et de VHC en pri son il est vital de comprendre cette situation car elle a un impact immense sur notre travail Elle affecte directement les types d interventions pr ventives
161. ent souvent dans les conversations 1 La premi re est celle des bagarres sanglantes Une ques tion fr quente Si je frappe un gars sur la gueule et que a lui fait saigner une l vre et que je me coupe les jointures sur ses dents d en avant est ce qu il y a un risque pour moi R ponse si la personne qui saigne est s ropositive cette situation comporte un risque th o rique de transmission en raison du contact de sang sang 2 Une autre question fr quente concerne le nettoyage de sang Supposons qu apr s la bagarre les gardiens me font nettoyer le sang qui a coul et que j ai une coupure la main Est ce qu il y a un risque pour moi Encore ici si le sang contient le VIH la situation comporte un risque de contracter le VIH et ou le VHC en raison du contact de sang sang Le meilleur conseil donner aux d tenus et aux employ s est de toujours appliquer les pr cautions universelles et de porter des gants de latex dans toutes les situations o l on est en pr sence de sang Adopter une approche holistique la sant des d tenus Le VIH et le VHC ne sont que deux des nombreux enjeux complexes et souvent connexes de soins de sant que ren contrent les d tenus Par ailleurs e Plusieurs d tenus font face d autres enjeux de soins de sant li s au VIH et au VHC comme la sant mentale et la d pendance la drogue e Les infections opportunistes 10 li es au
162. entale la d pression limite le fonctionnement au quotidien et peut nuire la sant physique Elle peut interf rer avec la capacit du syst me immunitaire combattre le VIH et rendre plus difficile pour une personne vivant avec le VHC de veiller activement la sant de son foie Le VIH et le VHC peuvent causer la d pression La d pres sion peut aussi tre caus e par certains m dicaments contre le VIH comme l favirenz Sustiva et aussi un ingr dient du m dicament combin Atripla ou contre le VHC comme le peginterf ron Certaines affections li es l infection au VIH VHC ou son traitement comme l an mie faible taux de globules rouges la fatigue aigu et la d mence peuvent aussi entra ner des sympt mes semblables la d pression Encore une fois il est important qu titre d intervenant vous compreniez les complications li es au VIH et au VHC et comment elles peuvent affecter la sant mentale le bien tre et le comportement des personnes incarc r es afin d aider au d veloppement de strat gies d adaptation Chapitre 3 Lectures compl mentaires Vous et votre sant un guide l intention des personnes vivant avec le VIH 4e d CATIE 2009 Un guide pratique du traitement antir troviral pour les personnes vivant avec le VIH CATIE 2011 H patite C Prise en charge des sympt mes courants et effets secondaires du traitement CATIE et la Soci t cana dienne d
163. ents 49 La visite professionnelle 50 La visite familiale 50 Travailler en duo 50 Travailler avec des pairs nnonoenannanaeiannaneaeneaneann 51 Favoriser un large bassin de connaissances 51 Pr voir des chappatoires dans la publicit de votre programme 52 Favoriser la participation du groupe 52 G rer la dynamique de groupe s sn1021112 53 Pr sence d employ s Carc raux s s s 54 Documenter votre travail 54 valuer votre travail snanoe10001010o00111n 55 Chapitre 2 Lectures compl mentaires 55 CHAPITRE 3 Le d veloppement de programme ducation la pr vention travail de sensibilisation soins traitement et soutien 57 Le VIH et le VHC en prison 57 Comparaison entre le VIH et le VHC 0ann n 58 ducation la pr vention et travail de sensibilisation en mati re de VIH VHC en prison sssenennesneennneeneenenennne 59 Formules possibles pour le travail de sensibilisation et les programmes 59 Possibilit s pour les milieux s curis s o la libre association est limit e 60 Options dans un environnement ouvert avec plus de libert de mouvement 62 Concevoir des messages accessibles sur la pr vention 63 Strat gies de pr vention adapt es AUX PFISONS 541 55 ess
164. ents s curit plus lev e un gardien doit escorter les d tenus en tout temps s ils doivent sortir de leur aile Dans les autres tablissements les d tenus peuvent sortir de leur aile comme ils le souhaitent pour participer des cours ou des programmes pour s en tra ner au gymnase rencontrer des copains etc Autres structures physiques l mentaires communes Les autres structures physiques communes la plupart des prisons sont notamment l unit m dicale la chapelle laire de r ception les salles de visite la ou les salles de pro grammes la cuisine la cantine o l on peut acheter des col lations des cigarettes et d autres marchandises l unit de s gr gation isolement et les bureaux de l administration Cer taines prisons abritent aussi un atelier ou une salle industrielle o des d tenus sont envoy s pour des journ es de travail Structures du personnel Il y a diverses cat gories d employ s correctionnels Vous tes susceptibles d avoir besoin de travailler avec des em ploy s de chacune de ces cat gories dans diverses situations En g n ral le personnel correctionnel se divise selon les cat gories suivantes 1 Personnel de s curit gardiens agents de classifi cation qui assignent le degr de s curit aux d tenus officiers de s curit pr ventive de l tablissement ou OSPE charg s de la s curit l int rieur de la prison 2 Pers
165. ernant la drogue peut faire lever des drapeaux rouges et causer des probl mes 3 Participer l orientation institutionnelle ou la formation des b n voles Certains tablissements exigeront que vous participiez une s ance d orientation ou de formation des b n voles avant que vous puissiez recevoir une approbation pour faire des vi sites professionnelles ou pour r aliser des programmes Plu sieurs de ces ateliers qu offrent les prisons sont utiles pour se familiariser avec les politiques et les pratiques de la prison Toutefois dans certains tablissements ces s ances sont truff es d histoires faire peur qui ont l air d tre destin es vous faire craindre le travail b n vole aupr s des d tenus plut t qu vous pr parer travailler en milieu correctionnel Si vous avez la malchance de vivre une telle s ance vous vous en rendrez compte Dans un cas ou l autre voyez cette orientation des b n voles comme une occasion de commencer votre analyse de la situation dans l tablissement Le ton de la formation aux b n voles peut donner un avant go t de la sympathie envers les programmes communautaires et vous aider rep rer des employ s avec lesquels vous voudriez travailler ou que vous pr f reriez viter Dans plusieurs tablissements une partie du processus r gulier d orientation des nouveaux b n voles consiste faire la tourn e de la prison Un employ sera
166. es Caus s par la consommation d alcool et d autres drogues pour g rer ou fuir les sympt mes du SPI Le SPI coexiste souvent avec des troubles li s la consommation de drogues et divers troubles affectifs et de la personnalit Traits de personnalit institutionnalis e Les traits de personnalit institutionnalis e sont dus la vie dans un milieu opprimant qui requiert une ob issance passive aux demandes de symboles d autorit une acceptation passive d activit s quotidiennes consid rablement restreintes la r pression des pr f rences personnelles de mode de vie la suspension de la pens e critique et de la prise de d cision individuelle et l acceptation int rioris e de restrictions s v res l auto expression honn te des pens es et des motions Trouble de stress post traumatique TSPT Le trouble de stress post traumatique TSPT caus par des exp riences traumatisantes avant l incarc ration et par des abus institutionnels pendant l incarc ration comporte six cat gories de sympt mes 1 souvenirs d rangeants et rappels d images d abus institutionnel grave 2 d tresse psychologique intense et r activit physique lors de l exposition des d clencheurs de souvenirs d abus institutionnel 3 pisodes de dissociation d engourdissement motionnel et d affect limit 4 probl mes chroniques de la fonction mentale y compris une irritabilit des acc s de col re des difficult s de concentration de
167. es de divers secteurs de la prison ce peut tre pour certains une occasion rare de se rencon trer Il est donc naturel que l on veuille se parler de choses et d autres sans lien avec votre expos Ne prenez pas cela personnellement Il faut de la pratique avant d tre laise dans cette dynamique chaotique et d arriver la g rer et y faire de l animation Le pouvoir individuel a aussi un impact important sur la dy namique de groupe en prison La culture carc rale est tr s hi rarchique Certains d tenus ont beaucoup de pouvoir et d autorit Si vous tes nouveau dans la prison il peut s cou ler un certain temps avant que vous puissiez savoir qui est qui dans les couches sociales mais c est une dimension laquelle il vous faut tre attentif Ils peuvent tre populaires ou respect s cause de leur caract re ou de leur personnalit Ils peuvent tre des hommes forts qui inspirent la crainte Ils peuvent tre en contr le de certains l ments de l conomie clandestine comme le commerce de la drogue CHAPITRE 2 LL T ad ad lt gt T m L 1 CHAPITRE 2 LL QO lt ad ad lt gt T m L e En contrepartie certains d tenus sont tr s d daign s par les autres e Ce peut tre des d tenus qui ont t condamn s pour des crimes de nature sexuelle ou des crimes contre des femmes ou des enfants Ils peuvent tre consid r s
168. es jours Malgr impression qu il peut s agir de digres sions toutes ces interactions sont des contributions positives et constructives la promotion de la sant des d tenus et donc pertinentes votre travail Toutes les discussions avec les d tenus ont le m rite d largir votre compr hension des nuances particuli res du milieu carc ral Fait encore plus important ces conversations sont cruciales au d veloppe ment d un lien de confiance Des relations de confiance avec les d tenus et une compr hension profonde des complexit s de la vie en prison sont deux bases n cessaires pour que les programmes communau taires en prison soient novateurs bien adapt s et efficaces Au niveau le plus l mentaire faire du travail en prison propos du VIH VHC c est d velopper des relations 1 Entre vous et le s d tenu s Relation personnelle fond e sur la confiance entre vous en tant qu intervenant et le s d tenu s qui vous offrez des services 2 Entre votre organisme et une prison Relation professionnelle fond e sur un accommodement mutuel entre l agence ou l organisme que vous repr sentez et l tablissement 3 Entre les d tenus Vous pouvez jouer un r le pour favoriser ces relations fond es sur des int r ts en commun B tir des relations Entre vous et les d tenus Un l ment essentiel pour tre efficace dans votre travail est de savoir comment d velopper des relati
169. es pour lui e Il se peut qu il ait d j t incarc r dans cette prison Comment se sent il la pens e d y retourner e Il pourrait conna tre des personnes dans cette prison d tenus ou employ s Comment se sent il Pid e qu il y ait quelqw un qu il conna trait dans le groupe auquel il s adressera e Peut tre n a t il jamais parl de sa s ropositivit au VIH VHC alors qu il tait incarc r Comment se sent il l id e de r v ler sa s ropositivit s il y a des gens qu il conna t dans le groupe e Tl se pourrait qu il rencontre des d tenus avec lesquels il a partag une seringue ou eu des rapports sexuels Il pourrait craindre d tre ventuellement incarc r nouveau e Il pourrait aussi ressentir de la culpabilit avoir impres sion d abandonner les autres l id e de pouvoir ressortir de la prison la fin de sa journ e tandis que des amis et des pairs en sont captifs Tout cela peut causer des stress suppl mentaires un pair intervenant Il est n cessaire d aborder ces choses avant de s en aller en prison pour la s ance Assurez vous de vous asseoir avec lui d avance pour discuter de toutes ces choses C est le meilleur moyen de lui viter des situations auxquelles il ne serait pas pr par Vous devez aussi pr voir un certain temps apr s la s ance une fois sortis de la prison pour faire avec le s pair s un retour sur la s ance et pour leur
170. est il plus grave si bien qu une solution imm diate est requise Avant de passer l action assurez vous toujours que le client approuve la fois votre implication et votre strat gie Rappe lez vous qu titre de d tenu votre client se trouve dans une position vuln rable Certains tablissements et ou employ s ne sont pas courtois l endroit des d tenus qui collaborent avec des intervenants de l ext rieur votre intervention pour rait avoir des cons quences n gatives pour votre client Dis cutez de vos id es d intervention avec votre client pour tre certain qu elles sont appropri es e Votre client pense t il qu un appel t l phonique une infirmi re sympathique suffira e Devriez vous plut t communiquer avec l tablissement par crit pour conserver une preuve sur papier e _ Devriez vous adresser copie conforme de cette lettre au directeur un avocat ou d autres individus pour causer un peu de remous Une fois que vous avez d termin le quoi le qui et le com ment et obtenu l autorisation de votre client vous pouvez mettre en uvre votre strat gie Passer l action En grande majorit vos efforts de plaidoyer consisteront en des appels t l phoniques et des lettres L importance des appels t l phoniques et des lettres dans votre travail justifie que l on s y attarde ici avec un peu plus de d tail Appels t l phoniques Si vous d ter
171. et aux certificats de s curit pour les visi teurs professionnels et familiaux 2 Z LL 2e LL m A H 2 a LL LE SOUTIEN DES CLIENTS 96 Les 3 C du plaidoyer conversion commotion et coercition 1 CONVERSION La conversion consiste essentiellement convaincre un responsable qu une erreur a t commise et doit tre corrig e Cela peut tre fait simplement en t l phonant ou en crivant un employ pour l informer de l erreur Au besoin il vous faudra peut tre parler gentiment l employ ou au d cideur pour le convaincre de vous aider II pourrait aussi suffire de fournir une ducation plus syst matique par exemple une formation compl te ou sp cifique l intention du personnel ou une implication dans les processus d orientation des politiques aupr s de d cideurs Selon la r ceptivit et la r action de la personne cibl e ce moyen pourrait tre le plus rapide et le plus efficace ou non 2 COMMOTION La commotion consiste faire du bruit et des remous C est une tentative de faire pression sur la personne responsable ou de l embarrasser afin qu elle r gle le probl me Vous pouvez accomplir cela de diverses mani res et divers degr s Les options suivantes s offrent vous en ordre approximatif de degr de confrontation e appels t l phoniques e lettres e mobilisation d autres alli s e d p t de plaintes aupr s de l
172. et dans les unit s de visites familiales priv es voir ci dessous Malheureusement ce n est souvent pas le cas Bien que le fait de se procurer ces instruments puisse tre probl matique pour les d tenus le fait qu ils soient dis ponibles donne aux ducateurs sur le sida une occasion de parler du s curisexe dans un contexte o les moyens n ces saires sont disponibles Ceci dit le milieu carc ral en soi peut rendre difficile les discussions ouvertes propos de la sexua lit et des rapports sexuels entre personnes du m me sexe qui sont pourtant la principale forme de relations sexuelles en prison avec les d tenus Au palier provincial le syst me actuel de distribution de mesures du s curisexe est inacceptable et irr gulier et il ac cro t le risque de transmission du VIH VHC par des pratiques sexuelles non s curitaires Des d tenus pourraient craindre les cons quences de demander des condoms des employ s en sachant qu ils seraient surveill s plus troitement que leur partenaire de cellule pourrait tre d m nag ou qu ils pour raient tre soup onn s de faire entrer des drogues en prison Une infraction disciplinaire dans un tablissement provin cial peut entra ner des conditions plus s v res une perte de privil ges des chances r duites de lib ration conditionnelle moins d occasions etc Condoms digues dentaires et lubrifiant Les moyens usuels pour r duire la transmission sex
173. et de VHC en prison vous devez tre dispos modifier vos approches et capable de le faire pour les adapter aux diverses situations qui se pr sentent Il peut se pr senter dans votre tablissement local une occasion de structurer un programme de mani res qui diff rent de celles d crites dans le pr sent manuel Si cette occasion semble valable saisissez la Ne vous tracassez pas parce qu elle n est pas abord e dans le pr sent guide Vous devez toujours vous efforcer de joindre les d tenus de la ma ni re la plus significative et la moins stigmatisante qui soit Si une de ces recettes ne correspond pas vos besoins particuliers inventez en une autre et veuillez nous en parler afin que nous puissions apprendre gr ce vous et la partager avec les autres int ress s Il en va de m me du contenu et de la structure de vos pro grammes Consid rez nos conseils comme des id es et op tions qui fonctionnent dans certaines situations Si l informa tion et les id es correspondent aux besoins de votre milieu et de votre situation appliquez les Sinon utilisez plut t ce guide comme un mod le ou un brouillon partir duquel cr er vos propres outils ducatifs et parlez nous de ce que vous avez fait Plusieurs des th mes abord s dans ce guide ne sont pr sent s qu titre dexemple de certains des enjeux ou probl mes communs l ensemble du syst me carc ral Vous devriez par cons quent tenter de tro
174. et services a le potentiel de menacer leur sant Les d tenus s ropositifs au VIH et au VHC vivent dans un milieu g n ralement stressant potentiellement hostile et propice l isolement Les d tenus s ropositifs au VIH sont souvent craints et ostracis s par les autres d tenus et les employ s correctionnels en raison d une forte phobie du sida Les d fis du VIH en milieu carc ral requi rent une approche strat gique et coordonn e de la part des organismes communautaires La stigmatisation obstacle majeur l acceptation des personnes vivant avec le VIH sida est consid rablement amplifi e en prison Sans acc s du soutien et des services ad quats la sant physique et mentale des d tenus s ropositifs au VIH se d t riorera M me si les d tenus s ropositifs au VHC peuvent vivre un isolement similaire les obstacles sont plus susceptibles d tre dus de mau vaises informations qu une forte stigmatisation Avec la mont e en fl che des taux de VHC en milieu carc ral ces mauvaises informations soul vent des pr occupations parmi les fournisseurs de soins de sant et les ducateurs Il est urgent de d velopper des programmes plus cibl s et mieux adapt s la culture en prison pour joindre les populations marginalis es celles qui sont les plus affec t es par le VIH et le VHC et les plus vuln rables ces infections L intervention active la promotion de la sant l ducation la pr venti
175. ez pas Si vous n avez pas re u de r ponse apr s six ou huit semaines crivez nouveau cette tape vous pourriez aussi essayer de communiquer avec le service du d veloppement ou des programmes sociaux ou l agent de liaison autochtone si vous tentiez d approcher la fraternit sororit autochtone pour demander conseil Parfois les groupes de d tenus peuvent tre d sorganis s cause de questions de politique interne du d c s d un membre ou d une autre crise Si c est le cas il vaut mieux laisser les choses en suspens quelques semaines et essayer nouveau plus tard N oubliez pas que les d tenus ne peuvent recevoir d appels de l ext rieur Formule 3 Programmes parrain s Une autre possibilit consiste demander un groupe dirig par des d tenus d tre l h te d une visite de votre organisme Si le groupe accepte votre offre il pourrait avoir les moyens de r server une salle de programme pour vous ou vous don ner des conseils sur la mani re de vous y prendre par le biais de l unit de sant ou des programmes sociaux par exemple Vous pouvez aussi demander votre groupe h te d aider annoncer votre programme dans la prison avant l v nement Ses responsables pourraient soit mettre des annonces ou des affiches soit simplement encourager leurs amis y aller par le bouche oreille Dans un cas ou dans l autre le fait qu un groupe de d tenus appuie
176. fense des droits Il peut aussi vous permettre d inviter des conf ren ciers de l ext rieur pour aborder divers th mes li s au VIH VHC la r duction des m faits ou la promotion de la sant Si vous aidez la formation d un groupe de soutien des pairs il pourrait tre int ressant d inviter le directeur des soins de sant prendre la parole devant le groupe quelques occasions les d tenus b n ficieraient ainsi d une tribune pour poser des questions et faire part de pr occupations au personnel dans un contexte de soutien Par contre les groupes de soutien ne conviennent pas tous les d tenus En participant un tel groupe les d tenus r v lent n ces sairement leur s ropositivit au VIH VHC Certains seront l aise de le faire d autres non La prison peut imposer des limites de participation Par exemple elle pourrait vous inter dire de m langer des individus de diverses ailes ou unit s r sidentielles La plupart des prisons ne permettent pas que des individus en d tention pr ventive soient en contact avec le reste des d tenus ce qui peut en priver certains de l acc s votre groupe Par cons quent bien que les groupes de sou tien puissent tre un outil pr cieux mieux vaut les consid rer seulement comme une composante possible de votre strat gie plus vaste de soutien Le soutien aux clients par la d fense et la promotion des droits Introduction l mentaire
177. fournirez 8 Aurez vous modifier vos services ou assurer leur expan sion parce que vous offririez un programme en prison Quelles ressources faudra t il pour cela p ex syst me t l phonique mesures pour accepter les appels frais vir s embauche d employ s 9 Avez vous l intention d amorcer votre propre programme solo ou de greffer votre initiative un programme existant dirig par un autre organisme LL QO lt ad ad lt gt T m L programmes des Narcotiques anonymes voil autant d initiatives qui r uniront des participants tr s diff rents ce qui peut vous permettre de donner de l informa tion sur le VIH et le VHC un registre plus large de la diverse population carc rale Le principal inconv nient de cette approche est qu elle vous laisse moins de contr le sur le contenu et les orientations de votre programme Cela peut s av rer particuli rement probl matique lorsqu il est question de p n tration anale et d usage de drogue Si vous n tes pas attentif il se peut que vous vous trouviez par inadvertance dans un programme dont l anima teur a des approches et des convictions qui entrent radicale ment en conflit avec celles de votre organisme L homophobie en particulier dans certains programmes teneur religieuse et les philosophies d abstinence notamment dans les groupes de Narcotiques anonymes ou
178. gais d tenues lesbiennes et d tenus bisexuels nnnnnnnnnnnennnensenenenenene 32 D tenus trans oosist siiis 33 Chapitre 1 Lectures compl mentaires 34 CHAPITRE 2 Le d marrage Rd LCL 37 La pr paration de votre organisme 37 Cinq tapes du travail pr liminaire pour avoir acces a une prison 38 R aliser un examen de la capacit interne 38 Se greffer des programmes existants 38 L examen de la capacit interne Liste d l ments 39 Commencer votre propre programme solo 40 laborer et d poser votre proposition de programme ner 40 R aliser un examen situationnel de la prison s sanssnnennsenonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn 41 tablir le contact eeeeeereseserrerererrsn 41 L envoi d une lettre d intention la prison l tablissement 41 L examen situationnel de la prison Liste d l ments 42 La rencontre des principaux responsables ou employ s de la prison 42 La prise de contact avec les organismes regroupements existants de d tenus 42 Comprendre quoi s attendre 44 Les pr paratifs initiaUx 44 Pr occupations fr quentes d intervenants qui d butent en milieu carc ral 0 5 001010100 46 Conseils pour la pr paration de programmes 49 Prendre des d cisions au sujet de services de counselling individuel et des visites aux cli
179. ge est particuli rement important pour cer tains d tenus autochtones car il est consid r comme un rite de passage dans certaines cultures On y trouve plusieurs artistes talentueux en prison des milliers de d tenus se font tatouer pendant leur incarc ration Contrairement l injec tion de drogue le tatouage est une activit enti rement l gale au Canada elle est s curitaire pour l artiste et son client condition d avoir une formation ad quate et du mat riel st rile Malgr son statut l gal et sa vaste acceptation sociale le tatouage demeure une activit interdite en prison La prohibition n a pas r duit la popularit du tatouage dans le contexte correctionnel mais elle a pouss cette activit dans la clandestinit En prison pour viter d tre d couverts les tatoueurs doivent travailler secr tement et rapidement dans des conditions souvent insalubres et sans instruments ad quats Par cons quent la r utilisation de l encre et des aiguilles qui sont en contact avec d importantes quantit s de sang pendant le tatouage pose un risque lev de trans mission du VIH et du VHC Le manque d acc s des lieux propres ou st riles pour proc der cette activit augmente le risque de contracter d autres infections Ces facteurs font en sorte que le tatouage comporte un risque important de propa gation d infections en prison CHAPITRE 3 LL gt lt ad O aa
180. glais seulement LL T ad ad lt gt T m L J9VY4VN4q J1 Le d veloppement de programme ducation la pr vention travail de sensibilisation soins traitement et soutien EN 2007 LE TAUX DE vix dans les prisons f d rales 4 6 pour cent tait de 15 fois sup rieur celui de l ensemble de la communaut Quant au VHC le taux de 31 pour cent dans les prisons f d rales tait de 39 fois plus lev que celui de la totalit de la population canadienne Les taux d infection au VIH et au VHC ont atteint des proportions pid miques dans les prisons canadiennes Il est essentiel qu titre d intervenant qui travaille en prison vous connaissiez et compreniez les enjeux l mentaires de la pr vention et des traite ments pour les d tenus Les taux d infection au VIH et au VHC ne sont pas plus lev s seulement dans les prisons canadiennes en comparaison avec le grand public cela est devenu un ph nom ne r pandu l chelle mondiale Cela est souvent accompagn et exacerb par des taux lev s d autres maladies infectieuses comme la tuberculose TB Mais en d pit de taux lev s de VIH et de VHC parmi les d tenus les syst mes correctionnels au Canada continuent de limiter ou d emp cher l acc s des d tenus des instruments dont l utilit est d montr e pour r duire le risque de transmission du VIH et du VHC Le VIH et le VHC sont deux agents inf
181. herche d un logement peuvent prendre des semaines ou des mois Votre client pourra vous dire si un employ de la prison l assiste ou non p ex un agent de lib ration condi tionnelle un agent de planification pr lib ration un agent de liaison autochtone etc Si quelqu un s occupe d j de son dossier demandez lui si vous pouvez contacter cette personne et offrir votre aide Demandez d abord votre client s il lui a divulgu sa s ropositivit Si votre client est d accord t l phonez simplement l intervenant pr sentez vous et offrez lui votre aide La plupart des employ s qui s occupent de la planification pr lib ration sont tr s ouverts aux organismes communau taires et seront reconnaissants de votre implication en par ticulier pour votre expertise en mati re de VIH VHC Que vous et votre client travailliez par vous m mes ou en col laboration avec un employ correctionnel les principales composantes d un plan de pr lib ration sont les m mes 1 Logement 2 V tements 3 Assistance financi re 4 Pi ces d identit 5 M dicaments 6 Acc s un m decin 7 Un compagnon Logement Le logement est la principale pr occupation des d tenus apr s leur lib ration Chaque personne a d abord besoin d un logement stable et s curitaire Plusieurs taient sans abri ou n avaient pas de logement stable avant leur arresta tion Certains taient peut tre locataires
182. herches additionnelles sur les dimensions culturelles des communaut s noires africaines et carib ennes sont justifi es et fortement recommand es Cette section visait mettre en relief certains des principaux enjeux que rencontrent ces d tenus D tenus gais d tenues lesbiennes et d tenus bisexuels Malgr la relative absence de recherche canadienne sur les impacts particuliers de l homophobie sur la sant des d te nus on constate r guli rement que le degr d homophobie est tr s lev parmi les d tenus et les employ s carc raux Selon l exp rience de PASAN il est difficile de d velopper des pro grammes de soutien ou de d fendre ouvertement les droits et int r ts des d tenus gais et bisexuels En revanche dans les prisons pour femmes PASAN a rarement rencontr de tels obstacles li s l homophobie de fait la plupart des d tenues sont plut t ouvertes discuter des relations entre personnes de m me sexe et des options du s curisexe entre femmes Vu l absence de litt rature sur les d tenu e s gais lesbiennes et bisexuels et contrairement aux autres populations abord es dans cette section ce manuel ne renferme pas de section exhaustive sur le d veloppement de programmes pour les d tenu e s gais lesbiennes et bisexuels Des descrip tions de d fis particuliers et des conseils relatifs l homo phobie institutionnalis e ont plut t t int gr s dans diverses sections du document Str
183. i re de VIH VHC prennent le temps d couter les d tenus noirs africains et carib ens et leur permettent d identifier leurs propres besoins Ce n est que de cette fa on que vous pourrez commencer tablir les relations et le soutien qui r pondront le mieux aux besoins de ceux d entre eux qui ont le VIH VHC Le d veloppement de programmes sp cifiques la culture des populations noires africaines et carib ennes dans les prisons doit tre une priorit Assurez vous que votre man dat organisationnel inclut un engagement fournir des ser vices ad quats flexibles et sensibles en mati re de VIH VHC pour les d tenus noirs africains et carib ens Les organismes devraient d velopper des programmes pour les tablissements provinciaux et f d raux en consultation avec des organismes comme Black CAP le CACVO et APAA Il est crucial que les intervenants en mati re de VIH VHC qui ne sont pas noirs soient capables d interagir de mani re respectueuse avec les d tenus des communaut s noires afri caines et carib ennes et que leurs organismes soient accueil lants et accessibles pour l ensemble de ces communaut s Avant de commencer travailler avec des d tenus noirs africains et carib ens tous les intervenants devraient com prendre comment leurs propres croyances et pratiques orga nisationnelles peuvent alimenter la stigmatisation et la dis crimination dans leur travail en prison co N S E l L a Pl
184. i re punitive par des employ s correctionnels Le SPI est un ensemble de sympt mes observ s chez des d tenus et d ex d tenus r cemment lib r s pouvant r sulter d une incarc ration prolong e Selon les recherches de Terence Gorski la s v rit des sympt mes est li e la capacit d adaptation pr incarc ration la dur e de l incarc ration au caract re restrictif du milieu carc ral au nombre et la s v rit des pisodes d abus institutionnel au nombre et la dur e des pisodes d isolement en cellule et au degr d implication dans des programmes d ducation de formation professionnelle et de r adaptation Voici une br ve explication des cinq troubles de sant mentale qu englobe le SPI selon Gorski 1 Traits de personnalit institutionnalis e tat chronique d impuissance acquise face aux autorit s carc rales et d fenses antisociales en r ponse un milieu pr datoire d coulant des privations courantes de l incarc ration Trouble de stress post traumatique TSPT D coulant de traumatismes pr incarc ration et v cus en prison Traits de personnalit antisociale TPAS D velopp en tant que m canisme d adaptation l abus institutionnel et un milieu pr datoire 4 Syndrome de privation sociale sensorielle Caus par l isolement prolong en cellule qui limite consid rablement les contacts sociaux et la stimulation sensorielle 5 Troubles li s la consommation de drogu
185. iales priv es VFP Si la demande de VFP d un d tenu est accept e son sa par tenaire ses enfants et ou d autres personnes de sa famille peuvent venir la prison passer entre 24 et 48 heures Ces vi sites se font dans des unit s sp ciales sur le m me terrain que la prison parfois de petits bungalows des maisons roulottes ou des suites r sidentielles d sign es cet effet Les familles ont la possibilit de cuisiner leurs repas et de passer du temps ensemble dans un lieu plus personnel et intime que la prison proprement dite Les VFP sont tr s importantes pour per mettre aux familles de passer du temps ensemble dans une situation plus normale et en particulier pour permettre aux enfants de passer du temps avec le parent incarc r Elles sont aussi n cessaires pour permettre aux couples de pour suivre leur relation C est pourquoi il est important d abor der le sujet du s curisexe dans ce contexte si des VFP sont permises dans la prison en question Scarification coupure plus s curitaire cutting slashing Un autre l ment de risque courant dans les prisons l automu tilation Cette pratique de certains d tenus consiste se couper ou s gratigner sur certaines parties du corps d lib r ment avec un objet tranchant comme un morceau de verre cass Certains s infligent des blessures pour lib rer leur stress ou leur col re pour se soulager d une profonde douleur motive
186. ibilit et d une utilisation constante de mat riel de r duction des m faits comme des seringues st riles du mat riel de tatouage de piercing corporel de m me que de pr paration de drogue d instruments pour l in halation plus s curitaire ou de condoms Ce guide se veut une ressource et un ouvrage de r f rence pour la provision de programmes sur le VIH et le VHC en prison Que vous soyez n ophyte dans le travail aupr s de d tenus ou que vous souhaitiez largir vos connaissances il devrait aussi pouvoir guider vos efforts pour b tir des relations et des liens de confiance animer des discussions faire valoir les droits et int r ts de vos clients et les soutenir dans la planification pr lib ration et post lib ration Avant de commencer planifier votre programme toutefois votre premier pas devrait tre de vous assurer que votre organisme est non seulement engag pleinement ce travail mais aussi qu il a la capacit de d velopper et de fournir les programmes que vous envisagez La provision de soutien vos clients incarc r s et la promo tion du bien tre physique motionnel spirituel et mental des d tenus s ropositifs au VIH et au VHC devraient tre votre point de mire principal titre d intervenant en mati re de VIH et de VHC Compte tenu des obstacles particuliers et des difficult s quotidiennes que vivent les d tenus il est cru cial de leur fournir du soutien des services des pr
187. ication malsaine et des relations dysfonctionnelles La privation affecte aussi la n gociation du s curisexe on peut obtenir plus si on n utilise pas de condom La privation d analg siques peut faire en sorte que certaines personnes amassent des m dicaments et les troquent pour d autres articles Soins traitements et soutien en mati re de VIH et de VHC en prison Contrer la stigmatisation En prison ou dans la communaut les besoins en soins traite ment et soutien des personnes vivant avec le VIH ou le VHC sont les m mes Toutefois diverses politiques et pratiques carc rales contribuent un environnement qui peut rendre les personnes s ropositives au VIH et au VHC plus vuln rables une d t rioration de leur sant en prison qu l ext rieur Les clients incarc r s vivent souvent dans des conditions qui accroissent leur vuln rabilit la n gligence m dicale aux infections opportunistes et aux comorbidit s la souffrance inutile et au d c s pr coce Ils ont moins d occasions de participer la promotion de leur sant par des moyens comme une alimentation saine Malgr leur mandat de soins et leur obligation en vertu de la Charte des droits de four nir ces soins dans la pratique les syst mes correctionnels du Canada limitent voire refusent l acc s des d tenus s ropo sitifs au VIH VHC une norme de soins quivalente celle offerte dans la communaut La section qui s
188. ient Entendez vous sur la fr quence de ses appels sans compter les situations d urgence Vous pourriez convenir d un rendez vous t l phonique hebdomadaire o vous lui consacrerez du temps condition qu il s engage en retour vous t l phoner uniquement au moment convenu Juste pour jaser Il s agit du motif le plus courant pour lequel des clients incar c r s vous appelleront Puisque la prison favorise l isolement les d tenus cherchent naturellement saisir toute occasion de le briser et de parler une personne amicale C est pour quoi vous noterez probablement que la majorit des appels viendront d individus qui veulent simplement avoir un contact bavarder et s vader de leur quotidien pendant un moment Ne d couragez pas ce genre d appels usuels Ils jouent un r le pr cieux dans la cr ation d un lien de confiance et dans le renforcement de votre relation avec chaque client Ils vous donnent aussi l occasion de savoir ce qui se passe dans la prison cela pourrait vous tre utile dans des interactions avec d autres clients ou des employ s Rappelez vous que de tels appels amicaux peuvent tre un moyen important de r duction du stress assorti de bienfaits pour la sant mentale pour vos clients Cadre l mentaire pour fournir du soutien t l phonique des d tenus Informez vous sur l acc s d autres t l phones Si votre interlocuteur a besoin de parle
189. ifs initiaux Vous avez fait les contacts initiaux avec la prison et possiblement avec des repr sentants des d tenus Vous avez compl t votre analyse pr liminaire du milieu et l valuation des besoins puis identifi les possibilit s de programmes particuli rement prometteuses compte tenu des param tres institutionnels Vous vous tes inform sur les options de visites Vous avez r ussi votre proposition de programme l tablissement et ou vos partenaires communautaires et vous avez re u leur approbation de principe Il reste encore quelques pr paratifs finaux avant d entreprendre votre pro gramme en prison Vous devez vous organiser pour que votre organisme accepte les appels frais vir s qui viennent de d tenus Vous devez faire la demande d un certificat de s cu rit et vous devez participer aux s ances obligatoires de l ta blissement orientation ou formation des b n voles 1 Pr parer votre organisme recevoir des appels frais vir s de d tenus La plupart des prisons ne permettent pas aux d te nus les appels des num ros de t l phone sans frais V rifiez aupr s de votre tablissement Faire en sorte que votre organisme accepte tous les appels frais vir s de d tenus est un l ment crucial pour rendre vos services accessibles aux personnes en prison Cela peut avoir l air d une premi re tape un peu trange mais les personnes en prison peuvent faire seu lem
190. il efficace en mati re de VIH VHC aupr s de d tenus vous devez apprendre conna tre le syst me correctionnel et y n gocier votre place Sinon vous n arriverez jamais accomplir quoi que ce soit pour vos clients 4 Le but ultime de votre intervention est d am liorer les conditions de vie de tous les d tenus s ropositifs au VIH VHC Lignes directrices strat giques l mentaires pour le plaidoyer Familiarisez vous avec les politiques L acquisition d une compr hension des politiques et pratiques correctionnelles est essentielle avant d amorcer des efforts de d fense des droits Ces connaissances vous aideront identifier quelles solutions s offrent vous ou non De plus le fait de d montrer des connaissances sp cifiques accro tra significativement la cr dibilit de votre intervention Clarifiez votre objectif imm diat Les objectifs limit s sont toujours plus simples atteindre videmment vous ne devriez pas ignorer ou minimiser l importance de votre objectif long terme c d am lio rer les conditions de vie de tous les d tenus s ropositifs Tou tefois n h sitez pas vous fixer aussi des objectifs plus limit s et plus court terme li s strictement au probl me imm diat Les objectifs limit s ne sont pas un moyen d chapper au probl me Une succession de petites r ussites pourrait vous rapprocher davantage de votre but long terme qu une suite d initia
191. il est efficace et minutieux d s le d part il peut aussi favoriser des relations constructives parmi les d tenus Le VIH et le VHC traversent les caract ristiques ethniques raciales et d autres divisions dans la prison Les programmes de sant offrent donc une occasion de rassembler les d te nus sur des questions communes tous Cela peut tre un exercice important pour le d veloppement de communaut s parmi la population de la prison et peut constituer une base qui permettra aux d tenus de continuer travailler ensemble d autres probl matiques qu ils ont en commun Ce peut tre aussi un moyen de commencer s attaquer la phobie du sida et d autres probl mes de discrimination qui rigent des barri res entre d tenus et qui nuisent leur sant qu ils soient s ropositifs au VIH VHC ou non Avant de commencer votre travail en prison vous devriez avoir une compr hension l mentaire du syst me carc ral canadien et de ses populations Vous devrez aussi com prendre les principaux probl mes qui affectent la pr vention les soins et les traitements en mati re de VIH et de VHC dans les prisons voir la section sur le VIH et le VHC en prison au Chapitre 3 En tant qu intervenant en prison une partie de votre travail consistera utiliser cette information de base pour examiner la situation dans votre propre communaut et vous en servir pour identifier les besoins particuliers du
192. ilation et de tentative de suicide que leurs homologues masculins Dans plusieurs cas elles s infligent des blessures comme moyen de composer avec la d tresse de l incarc ra tion Pour les femmes qui ont des enfants l ajustement du retour dans la communaut apr s une peine d emprisonnement peut tre extr mement difficile et affecter leur sant et bien tre mentaux De longues p riodes d incarc ration peuvent entra ner une d pendance aux structures institution nelles et cela peut avoir un impact n faste sur les enfants titre d intervenant il est important de reconna tre les enjeux li s aux pratiques familiales parentales l organisation de la vie de l enfant aux tudes et aux activit s sociales de l enfant et de la m re Il est vident que les effets r siduels du stress post trauma tique de l emprisonnement et les traumatismes r p t s pou vant s associer la vie en prison peuvent compromettre la sant mentale des personnes qui tentent de r int grer la so ci t libre Des faits d montrent que les parents incarc r s continuent non seulement d tre affect s par les facteurs de risque traumatisants auxquels ils taient expos s mais aus si que l exp rience d emprisonnement a peu fait voire rien pour les habiliter prot ger leurs enfants contre les m mes exp riences potentiellement destructrices La capacit d un d tenu ayant un trouble de sant mentale d ob
193. ilisation puisque votre pr sence dans la prison fera conna tre du m me coup vos services le travail de sensibilisation n est pas n cessairement ducatif puisqu il peut se limiter parfois remettre votre carte professionnelle quelqu un L duca tion est encore un des meilleurs moyens de promouvoir et de prot ger la sant des d tenus et de pr venir la transmission du VIH et du VHC Cela ne devrait pas tre limit la distri bution d information mais inclure aussi des s ances d duca tion continue qui devraient tre pr sent es par des organismes communautaires ax s sur le VIH VHC des organismes de sant ou d assistance aux d tenus Lorsque cela est possible les d tenus devraient tre encourag s et aid s r aliser eux m mes des programmes d ducation entre pairs ainsi que de counselling et de soutien L ducation ne devrait pas viser seulement les d tenus il y a un grand besoin d ducation continue tant pour le personnel que pour les d tenus Formules possibles pour le travail de sensibilisation et les programmes L h bergement et la gestion des populations de d tenus varient d un type d tablissement l autre et cela aura une incidence directe sur la mani re de structurer et de r aliser votre programme Certains tablissements ne permettent aux d tenus que peu de d placements voire aucun l int rieur CHAPITRE 3 LL gt q ad amp aa
194. ime pas les utiliser car elles sont faites d un de d tenus sexuellement actifs ne veulent pas risquer d attirer latex tr s pais qui r duit les sensations Cependant l attention sur leurs activit s en demandant des condoms un plusieurs prisons pour femmes fournissent des employ par crainte que cela les expose une surveillance condoms qui peuvent tre modifi s pour servir accrue et ou que l on en prenne note leur dossier de digues dentaires Sortir le condom de son enveloppe couper le bout puis couper dans le De telles interdictions entra nent des sanctions punitives sens de la longueur Lorsqu on d roule ensuite le li es la pratique du s curisexe Par exemple dans un RU es He veut centre de d tention o les moyens pr ventifs taient disi pratiquer le s curisexe oral avec une autre femme bu s uniquement par les gardiens les d tenus savaient qu en demandant des condoms ils verraient leur partenaire de cellule d plac dans une autre section de l tablissement Les responsables de la prison tenaient pour acquis que le d tenu ments limitent le nombre de condoms qu un d tenu est auto qui demandait un condom avait des rapports sexuels avec son ris poss der S il a en sa possession plus de condoms que le nombre permis habituellement deux ceux ci sont alors consid r s comme des produits de contrebande et l individu est passible de sanctions disciplinaires Certains dirigeants Dans les
195. incarc r es prennent de la drogue une activit g n ralement consid r e malsaine et autodestructrice dans les politiques et lois prohibitionnistes du Canada Ce pr jug peut se rencontrer aussi parmi les travailleurs sociaux et les professionnels de la sant qui fournissent des services aux personnes en prison R ALIT Les d tenus sont souvent extr mement int ress s par les questions de soins de sant peut tre m me plus que la plupart des autres client les que rencontrent des travailleurs en sant communau taire Le succ s de programmes de sant et de counsel ling initi s par des d tenus dans plusieurs tablissements illustre bien cette motivation et cet int r t L exp rience de PASAN met en relief plusieurs explications cela 1 Les d tenus sont habituellement conscients de vivre dans des conditions qui augmentent leur vuln rabi lit aux maladies infectieuses m me si la sensibi lisation propos du VIH et du VHC comme telle n est peut tre pas la principale pr occupation de tous 2 Vu les taux lev s de VIH de VHC et de tubercu lose dans les prisons canadiennes les d tenus sont plus susceptibles d avoir des amis ou des pairs qui vivent avec une ou plusieurs de ces maladies ou d tre eux m mes atteints 3 La plupart des d tenus ont d j rencontr des obs tacles directs ou indirects dans l acc s des soins de sant en prison Ensemble ces facteurs cr ent
196. int gration de diverses perspectives attitudes racialis es dans les proc dures r guli res Peu de recherches ont port le cas ch ant sur les enjeux li s au VIH et au VHC dans le contexte des populations noires africaines et carib ennes en prison Toutefois la race et le racisme ont un impact sur les nombreux d terminants de la sant qui influencent la vuln rabilit au VIH et au VHC le revenu l ducation l emploi le logement le d veloppement de la petite enfance les environnements physique et social l acc s aux services de sant les r seaux de soutien le genre sexuel et les ant c dents d abus sexuel Des t moignages de fournisseurs de services dans des prisons f d rales indiquent que les d tenus noirs sont g n ralement incarc r s dans des tablissements s curit plus lev e et ont donc un acc s plus limit aux mesures de r duction des m faits Te Z 2 Q 2e LL 2 Z lt A X gt q a lt Z O T lt A TE aa a lt Te Z O 2 a Q 2e LL Te Z lt m X gt lt az lt Z O T lt A TE a a lt Impact sur les programmes communautaires en mati re de VIH VHC pour les d tenus noirs africains et carib ens Comme dans plusieurs autres communaut s il existe parmi les communaut s noires un important stigmate li l incarc ration la sexualit l identit
197. ion est sup rieur la limite permise l acc s la prison vous sera interdit pendant au moins vingt quatre heures Une s rie de tels tests positifs peut conduire une suspension de vos visites la prison L appareil utilis ne dit pas si une personne est bel et bien en possession de drogue Il indique plut t si une personne a touch une drogue ou bien quelque chose ou quelqu un qui a t en contact avec une drogue Cela peut tre un probl me pour les travailleurs de premi re ligne en particulier pour ceux qui travaillent dans des centres de secours des programmes d changes de serin gues ou des organismes dont la client le compte des utilisa teurs de drogue ou des personnes de la rue Les utilisateurs de drogue touchent bien s r de la drogue il y aura par cons quent des traces r siduelles ou plus impor tantes de drogue sur leurs mains et v tements Ces r sidus peuvent se transf rer votre milieu de travail poign es de portes t l phones etc puis vous ou plus directement lorsque vous serrez la main de quelqu un Plusieurs orga nismes communautaires craignent que le d tecteur d ions produise un r sultat positif la d tection cause de tels contacts Soyez conscient de la possibilit Apr s le poste s curit de la r ception il se peut que vous soyez soumis une fouille corporelle soit au moyen d un d tecteur de m tal soit une fouille manuelle par palpation par un
198. ionnalisa tion rester hors de prison s av re souvent un processus d ap prentissage qui peut n cessiter plusieurs nouvelles tentatives au fil des ans Populations carc rales au Canada Les prisons canadiennes sont compos es de communaut s tr s diversifi es sur les plans culturel linguistique racial ethnique et g n rationnel De fait elles refl tent g n rale ment la diversit de leur r gion Malgr cette diversit vous constaterez que la plupart des d tenus ont des ant c dents en commun Ils sont souvent issus de familles pauvres ou de la classe ouvri re ou ont v cu dans la pauvret un certain moment de leur vie Plusieurs ont des ant c dents d incar c ration Bon nombre d entre eux ont des ant c dents de consommation de drogue ou d alcool et en particulier chez les femmes des exp riences de violence ou d abus Ce sont souvent ces exp riences qui les ont men s avoir des d m l s avec la loi Une compr hension des facteurs sociaux et conomiques qui influencent quelles communaut s sont vuln rables empri 7 Te Z 2 Q 2e LL 2 Z lt A X gt q a lt Z O T lt A TE aa a lt CHAPITRE 1 Te Z 2 a Q 2e LL Te Z lt m X gt lt az lt Z e T lt A TE a a lt sonnement au Canada est essentielle d velopper des pro grammes et services communaut
199. ip 2010 fra shtml gt Folsom Jean Services de sant du SCC La psychologie en prison Service correctionnel du Canada 2010 Nov 2010 lt http www csc scc gc ca text hlth pip 2010 fra shtml gt Folsom Jean Services de sant du SCC La psychologie en prison Service correctionnel du Canada 2010 Nov 2010 lt http www csc scc gc ca text hlth pip 2010 fra shtml gt Folsom Jean Services de sant du SCC La psychologie en prison Service correctionnel du Canada 2010 Nov 2010 lt http www csc scc gc ca text hlth pip 2010 fra shtml gt Sapers Howard Rapport annuel du Bureau de l enqu teur correctionnel 2008 2009 Bureau de l enqu teur correctionnel 2009 Mental Health A Report of the Surgeon General Executive Summary U S Department of Health and Human Services Subs tance Abuse and Mental Health Services Administration Center for Mental Health Services National Institutes of Health National Institute of Mental Health 1999 En anglais seulement Cohen Stanley and Laurie Taylor Psychological Survival the Experience of Long Term Imprisonment London Penguin Books 1981 En anglais seulement deViggiani Nick Unhealthy prisons exploring structural determinants of prison health Sociology of Health and Illness 29 1 2007 115 135 En anglais seulement Lines Rick and Heino St ver HIV AIDS Prevention Care Treatment and Support in Prison Set
200. iquer avec des gens qui ont le pouvoir de r aliser certaines choses Une telle communication peut et devrait prendre plu sieurs formes qu elles soient directes ou plus subtiles 1 Inscrire l unit de sant d une prison votre liste d envoi est une forme de plaidoyer qui rehaussera la visibilit et la r putation de votre organisme aupr s des employ s de P tablissement 2 L envoi r gulier d information sur les traitements du VIH au personnel infirmier de la prison est une autre forme de plaidoyer qui le gardera inform des nouvelles options th rapeutiques 3 Rencontrer l agent de lib ration conditionnelle de votre r gion pour promouvoir les services de votre organisme est aussi un effort de plaidoyer cela aidera sensibili ser et duquer ses coll gues aux besoins uniques des d tenus s ropositifs au VIH VHC 4 Envoyer une lettre la cour au nom d un client est une forme de plaidoyer qui renseignera le juge sur des enjeux li s au VIH VHC Votre implication dans ces formes plus subtiles de promotion d int r ts sert des fins de communication mais aussi au renforcement de votre cr dibilit aupr s des individus cibl s et cela pourra ventuellement vous tre utile Lorsque vous travaillez aupr s de d tenus vous pourriez devoir d ployer des efforts de plaidoyer dans trois syst mes principaux le syst me correctionnel le syst me de lib ra tion conditionnelle et le syst
201. ir t victimes de violence et de divers types d abus 6 De plus les tudes sur la s ropr valence du VIH et du VHC dans des prisons canadiennes r v lent des taux d infection constamment plus lev s parmi les femmes que parmi les hommes 7 Plusieurs d tenues re oivent une classification de s cu rit maximale parce qu elles sont consid r es comme ayant de la difficult s adapter la prison c d ajustement institutionnel plut t qu en raison du risque qu elles posent pour la s curit publique CoO NSE l L m Faites en sorte que m VOS programmes et services en prison soient adapt s aux besoins sp cifiques des d tenues et aux aspects communs de leurs vies comme l abus physique et sexuel Assurez vous aussi que les programmes sur le VIH le VHC et d autres questions de sant correspondent aux besoins et exp riences sp cifiques des d tenues 8 Quatre vingts pour cent des d tenues de ressort f d ral d clarent avoir t victime de s vices physiques et ou sexuels Cette proportion augmente 90 parmi les d tenues autochtones En cons quence alors que le taux de criminalit diminue le taux d incarc ration de femmes dans le syst me f d ral est la hausse au Canada De r centes donn es indiquent que les femmes repr sentent moins de 5 de l ensemble des d linquants sous responsabilit f d rale et une plus grande proportion d entre elles en sont leur
202. ison sont forc ment curieux lorsqu ils voient un nouveau visage dans la prison Les d tenus s int ressent aussi conna tre les nouveaux b n voles Cela cr e des situations o il peut devenir difficile de prot ger la nature confidentielle de votre implication dans le travail en prison Soyez conscient que s il devient connu de tous que vous tes lintervenant VIH VHC dans la prison certains pourraient prendre pour acquis que tous les d tenus que vous rencontrez sont s ropositifs au VIH ou au VHC En gardant l esprit ces risques pour la confidentialit il peut tre utile de pr parer l avance des r ponses vasives l intention d individus qui ne sont pas impliqu s dans votre programme et qui posent des questions au sujet de votre profession et de votre organisme Si un gardien vous demande ce que vous faites dans la pri son r pondez simplement que vous tes un conseiller Cela suffit g n ralement satisfaire leur curiosit Si votre orga nisme utilise un acronyme il est toujours pr f rable d utiliser Pacronyme plut t que le nom complet de l organisme pour identifier votre affiliation professionnelle Si le personnel de s curit vous demande express ment ce que signifie l acro nyme de votre organisme vous avez la possibilit d en li miner le mot sida VHC ou VIH Par exemple le mot sida pourrait tre remplac par un autre mot qui commence par un s comme ser
203. isons L institutionnalisation Pour plusieurs personnes notamment celles qui ont t incar c r es r guli rement depuis un jeune ge ou qui ont purg une longue sentence l ge adulte il devient presque plus facile de vivre en prison qu l ext rieur Apr s plusieurs ann es derri re les barreaux l environnement carc ral est celui o elles se sentent le plus Paise 1 C est la culture et la soci t dans laquelle certains se sentent le plus en confiance 2 C est l o leurs amis se trouvent et o ils peuvent jouir d un certain respect et d une reconnaissance 3 Pour plusieurs le fait de quitter ce milieu pour un monde qui leur est relativement inconnu et chaotique l ext rieur n est pas qu une source de stress et d anxi t c est une source de peur r elle M me pour ceux qui r ussissent leur combat pour viter de se retrouver nouveau en prison plusieurs ann es peuvent tre n cessaires avant d arriver r ellement se d faire des habitudes d velopp es en prison Plusieurs n y parviennent jamais Pour les d tenus dont la mise en libert approche ou pour les ex d tenus qui vivent dans la communaut l institu tionnalisation sera un important enjeu consid rer dans la provision de vos services de soutien Notamment plusieurs d tenus de longue date pourraient tenter de diriger des pro grammes dans la communaut de la m me fa on que s ils
204. itiques des services correction nels contredisent habituellement les pratiques commu nautaires accept es Au moment de mettre sous presse la pratique dans les prisons provinciales et f d rales tait celle du test confi dentiel plut t qu anonyme ce qui signifie que le r sultat du test du VIH de tout d tenu est connu de l unit de san t de la prison et du d partement local de sant publique Cela cr e une situation o plusieurs d tenus qui devraient passer le test et qui le feraient autrement se refusent le faire ce qui les prive des bienfaits du d pistage pr coce Le test anonyme s il devient disponible devrait tre effectu par des centres de test de la communaut plut t que par les services correctionnels afin de promouvoir la confiance gard de la confidentialit du r sultat Au moment de mettre sous presse le test anonyme du VHC n tait pas disponible au Canada Sant mentale Souvent des comportements qui r sultent de troubles de sant mentale sont interpr t s par les employ s de prison comme un signe de d sob issance de d fiance ou de manque de respect Parfois ils sont m me consid r s comme des actes criminels au sein de l tablissement Dans ce cas un d tenu pourrait tre accus d une infraction disciplinaire et ou avoir une altercation avec des gardiens de s curit Il est important de noter que les d tenus aux prises avec des CO N S E l L a Tenez vous
205. j ara Les d tenues s ropositives au VIH trouvent que les effets stressants et n gatifs du milieu carc ral sur leur sant sont aggrav s par le fait que leurs options de th rapies anti VIH sont limit es Cela s applique aussi aux d tenues s ropo sitives au VHC La majeure partie de la recherche et du d veloppement de m dicaments anti VIH VHC porte sur les besoins de sant des hommes qui constituent une plus grande proportion des cas connus Puisque les sympt mes chez les femmes sont diff rents de ceux des hommes de m me que leurs r actions plusieurs m dicaments ces options de trai tement ne sont pas toujours ad quates ou efficaces C est un probl me pour les femmes en prison et ext rieur La stigmatisation sociale sexosp cifique les notions de comportements acceptables ou inacceptables pour une femme cr e des obstacles uniques aux femmes incarc r es La stigmatisation sexosp cifique a un effet sur la classifica tion de s curit des femmes d tenues et en cons quence sur la disponibilit ou le manque de programmes et services leur intention Les pr jug s d ordre social propos des r les des femmes font souvent que celles qui sont condamn es pour des crimes violents re oivent des peines plus longues et sont assign es une classification de s curit plus s v re que les hommes pr sentant des dossiers criminels semblables Tel que nous l avons expliqu les p
206. l n est pas un substitut ad quat l usage de seringues st riles Toutefois plusieurs experts directives et rapports recom mandent en l absence d aiguilles et de seringues st riles que les d tenus aient acc s de l eau de Javel comme moyen de r duire la transmission du VIH 1 L eau de Javel doit tre distribu e de fa on non stigmati sante plusieurs endroits discrets dans l tablissement 2 Chaque nouveau d tenu devrait recevoir une trousse d eau de Javel ce qui aiderait pr server l anonymat des d tenus qui s injectent des drogues Dans certains syst mes correctionnels le syst me f d ral tant le cas le plus notoire on met de l eau de Javel la disposition des d tenus des fins expresses de r duction des m faits Dans les tablissements o l eau de Javel est prohi b e les d tenus peuvent parfois s en procurer par des voies non officielles En ce qui concerne les d tenus qui ne peuvent avoir acc s de l eau de Javel cause d obstacles institutionnels vous devez tre pr par discuter d autres options quoique moins efficaces mais qui demeurent im portantes en l absence de meilleurs moyens S il n y a pas moyen d viter le partage de cuill res ou chauf foirs il est recommand de les nettoyer avec de l eau de Javel Traitement d entretien la m thadone Le traitement d entretien la m thadone TEM est une aven
207. lac s en I P e Les personnes qui t moignent contre d autres d tenus sont aussi habituellement plac es en I P e Les personnes qui ont accumul une lourde dette l int rieur de la prison pour se procurer de la drogue sont habi tuellement plac es en I P e Dans d autres cas un d tenu peut tre mis en I P simple ment en raison de son identit e Les d tenus trans sont souvent plac s en I P e Les d tenus ouvertement gais peuvent l tre aussi e Il en va de m me pour certains d tenus qui vivent avec le VIH et qui le disent ouvertement Les ailes d isolement pr ventif ne sont pas dot es de mesures s curitaires additionnelles elles ne sont diff rentes des autres ailes que par la nature de leur population Le fait d tre abrit dans une telle section s accompagne d une s rieuse stigmatisation Libert de mouvement et niveaux de s curit Les d tenus sont gard s en cellule certains moments du jour et la nuit ils ont la possibilit d tre ensemble dans les espaces de vie commune d autres moments bien que tou jours isol s dans leur section distincte Le niveau de s curit de l tablissement d termine le degr de libert de mouve ment accord aux personnes l int rieur ou l ext rieur de leur aile pendant la journ e pour des contacts sociaux entre eux pour aller dans la cour ou le gymnase pour participer des programmes etc Dans les tablissem
208. le de la population carc rale Si vous d veloppez une r putation d tre capable de parler d autre chose que du VIH et du VHC vous r duisez aussi la stigma tisation qui pourrait entourer votre programme et vous verrez votre auditoire s largir et devenir de plus en plus r ceptif ce que vous dites Pr voir des chappatoires dans la publicit de votre programme R fl chissez attentivement la mani re d annoncer votre programme Votre approche d terminera qui y participera ou non Dans les prisons un programme appel Sensibilisa tion au VIH et au VHC attirera beaucoup moins de parti cipants qu un programme Information sur la sant C est pourquoi il est important de chercher l quilibre d licat entre le but d annoncer votre programme aussi exactement que possible et la possibilit de le rendre suffisamment neutre pour que l on ne se sente pas stigmatis d y participer M fiez vous toutefois du pi ge d une appellation trop vague Si vous donnez votre programme un nom aussi g n ral que Information sur la sant vous attirerez beaucoup de personnes qui veulent s informer sur le cancer les maladies du c ur le diab te la tuberculose etc moins que vous soyez pr t fournir une information aussi vaste et que vous ayez les comp tences pour le faire il est pr f rable de trou ver un titre plus limit Une annonce l effet que votre pro gramme parl
209. lement le droit de changer de nom moins d avoir subi une intervention chirurgicale de r assignation du sexe que peu de personnes de la communaut trans cherchent ou arrivent obtenir Le fait de ne pas avoir de pi ce d iden tit conforme leur identit de genre n est pas seulement un facteur de stress psychologique mais aussi une cause d obs tacles l emploi ce qui laisse bien des personnes trans peu d autres possibilit s que celle de travailler au sein de march s clandestins Ces facteurs peuvent inciter plusieurs jeunes trans travailler dans le commerce du sexe ce qui les expose un risque particulier de conflit avec les lois Plusieurs jeunes trans utilisent aussi des drogues un autre l ment qui augmente leur risque d tre arr t s Pour ces raisons l incarc ration est une exp rience plut t r pandue parmi les personnes trans La tendance semble plus marqu e parmi les personnes trans qui passent du sexe masculin au genre f minin tant plus visibles ces personnes sont plus vuln rables socialement et conomiquement que celles qui passent du sexe f minin au genre masculin Les conditions de vuln rabilit dans lesquelles vivent plusieurs personnes trans dans la communaut et dans les prisons voir ci dessous les exposent un risque accru d infection au VIH Environ 10 des clients s ropositifs au VIH de PASAN se d clarent trans en tr s grande majorit du sex
210. ler leurs comportements risque pour le VHC et vous pourriez constater qu il y a dans le groupe des gens qui d voilent sans probl me leur s ropositivit au VHC Votre public aura certainement autant de questions au sujet du VHC qu au sujet du VIH du moins au d but titre d duca teur sur le VIH et le VHC vous pouvez miser sur cette sensibi lisation et cet int r t propos du VHC comme une importante occasion de fournir aux d tenus une information compl te sur la pr vention Le VHC peut se transmettre en prison par le partage d instruments tranchants le partage de mat riel d in jection de drogue seringues et aiguilles commun ment ap pel es rigs fits ou works en prison d instruments de tatouage de tubes pour aspirer sniffer certaines drogues des pipes des chauffoirs cuill res cups d autres instruments pour prendre de la drogue de m me que des objets pour l hygi ne personnelle comme les rasoirs brosses dents ciseaux et coupe ongles Les messages de pr vention concernant certains de ces facteurs de risque s ap pliquent la pr vention du VIH galement et vous pouvez commencer int grer des messages de pr vention du VIH une fois que vous avez tabli un groupe de discussion sur le VHC Vous voici esp rons le l tape o l tablissement a approu v le programme de pr vention du VIH et du VHC que vous avez propos Le
211. leur sexe biologique plut t qu en fonction de leur identit de genre Peter Collins Niveaux de s curit Les tablissements de d tention f d raux et provinciaux sont class s selon le niveau de s curit qui y est assur Ces cat gories s expriment simplement par les qualificatifs maxi mal moyen et minimal mais dans la pratique on rencontre plusieurs tablissements o ces degr s varient on trouve par exemple des tablissements s curit moyenne minimale ou super maximale Les centres de d tention provisoire sont tous g r s comme des prisons s curit maximale Le niveau de s curit d un tablissement aura des cons quences sur le degr d acc s qu un organisme communautaire peut s attendre y obtenir Le degr de s curit indique 1 la classification de s curit des d tenus qui s y trouvent cette classification est souvent mais pas n cessaire ment li e la nature du crime et la dur e de la peine 2 dans quelle mesure les d tenus ont la possibilit de se d placer dans l tablissement et d interagir entre eux Par exemple un niveau de s curit super maximal indique g n ralement que les d tenus sont enferm s en cellule 23 heures par jour et ne peuvent faire aucun d placement sans escorte dans l tablissement La s curit minimale indique g n ralement un tablissement ouvert sans cl ture ni barreaux o les d tenus ont une libert
212. log s dans la section pour les garder en vue et faciliter leur comptage r gulier Peter Collins CHAPITRE 3 LL gt lt ad amp aa A LI m H Z Li gt Li A ai 1 LL gt A m LL LL gt gt lt ad QO aa A L m H Z Li gt Li A Q D gt A m L Marvin Auguston Or il n est pas rare de voir une note attach e la photo d un d tenu qui recommande de prendre les pr cautions univer selles C est un indice que le d tenu est s ropositif au VIH VHC Certains d tenus qui ont le VIH constatent que leur photo est marqu e d un point rouge ou d un autre signe Les gardiens de s curit portent des gants de latex lorsqu ils accompagnent certains d tenus mais pas d autres Ce com portement inutile et non professionnel est encore tr s courant Il existe d autres fa ons indirectes par lesquelles la confi dentialit d un d tenu peut tre menac e ou brim e dans la provision de soins de sant ou de services Par exemple les m dicaments sont souvent distribu s la vue de tous ce qui cr e un risque que d autres d tenus reconnaissent les com prim s Les employ s et les d tenus ont tendance tenir pour acquis que les individus qui prennent des suppl ments nutritionnels en breuvages comme Boost ou Ensure sont s ropositifs au VIH Si l on sait qu un m decin sp cialiste du VIH visite
213. lui de pousser les d tenus se procurer des opiac s sur le mar ch clandestin en prison ce qui les rend plus vuln rables l endettement et la violence Le TEM n est g n ralement initi que pour les femmes enceintes dans le syst me de prisons provincial Au palier f d ral le TEM est disponible grande chelle depuis 2002 2003 La Colombie Britannique a trouv des fa ons de faire fonctionner des programmes de TEM dans ses prisons pro vinciales Vous pouvez consulter Positive Living BC pour vous renseigner sur son exp rience Options sans injection Soyez pr t sugg rer des m thodes de rechange pour consommer des drogues qui ne n cessitent pas d injection et qui comportent donc un risque plus faible de transmission du VIH VHC D autres modes de consommation que l injection comme fumer ou renifler sont possibles Cependant les dro gues consomm es par d autres m thodes que l injection sont plus facilement d tect es par l analyse d urine ce qui peut inciter plusieurs d tenus continuer prendre celles que l on s injecte pour r duire les chances de d tection Les avenues de rechange comme fumer ou renifler comportent leurs propres risques et m faits Il est important de proposer des strat gies de r duction des m faits pour toute m thode que vous sugg rez Tatouage plus s curitaire Le tatouage a toujours t une forme d art tr s populaire en prison Le tatoua
214. m s de mani re ce que l information claire sur le VIH VHC ne se perde pas dans la m l e Dans des environnements plus ouverts vous constaterez que des individus passeront faire un tour pendant la soir e pour voir ce qui se passe Certains resteront jusqu la fin d autres partiront au milieu Certains programmes attirent deux ou trois participants d autres vingt ou trente Il est rare que l on puisse savoir quoi s attendre Vous devez plut t vous pr parer faire le travail le plus efficace possible avec le groupe que vous aurez Pareillement dans le contexte carc ral ne tenez pas pour acquis qu une attention intense est n cessairement synonyme d efficacit ou qu une attention moyenne veut dire que vous n avez pas r ussi joindre les gens Plut t acceptez qu une atmosph re informelle d tendue incluant le va et vient vous permette en fin de compte de toucher un plus grand nombre de gens et permette aux d tenus d assister votre programme de mani re plus anonyme Cela peut contribuer d ailleurs une plus grande diffusion de vos documents et stimuler des discussions de groupe et ou individuelles qui pourraient avoir plus d impact qu un expos magistral Au verso de votre d pliant inscrivez Contacts coordonn es et laissez le reste de la page en blanc Plusieurs d tenus utili seront cet espace pour prendre des notes retenir un num ro de t l phone etc
215. me judiciaire Vous pourriez aussi avoir l occasion d agir sur trois paliers 1 Palier individuel Vous pourriez tre appel faire de la d fense des droits au palier individuel pour r soudre un probl me qui affecte un seul individu 2 Palier institutionnel Vous pourriez devenir impliqu dans des efforts au palier institutionnel pour aborder un probl me ou un obstacle qui affecte un tablissement et plusieurs de ses d tenus CoO N S E l L a Le plaidoyer consiste m faire valoir ou promouvoir des droits ou int r ts de vos clients lorsqu ils sont ni s ou menac s Trop souvent on associe la d fense des droits uniquement la confrontation C est pour cette raison que plusieurs d entre nous abandonnent l id e et que certains organismes vitent de mentionner cette activit dans leur mandat Toutefois le plaidoyer peut et devrait prendre plusieurs formes selon ce qui est appropri la situation Mieux vous comprendrez les politiques pertinentes les syst mes et les cultures des tablissements de votre r gion ainsi que les individus impliqu s plus vous aurez de la facilit reconna tre les moyens les plus efficaces pour r gler un probl me 3 Palier syst mique Vous pourriez aussi vous impliquer dans la d fense des droits au palier syst mique pour tenter de susciter un vaste changement travers un syst me correctionnel f d ral et ou provincial un sys t me judiciai
216. mentaires Ouvrir notre avenir une tude nationale sur les d te nues le VIH et lPh patite C PASAN R seau d action et de soutien des prisonniers et prisonni res vivant avec le sida 2003 Prot geons leurs droits Examen syst mique des droits de la personne dans les services correctionnels destin s aux femmes purgeant une peine de ressort f d ral Com mission canadienne des droits de la personne 2003 Invisible Lives The Erasure of Transsexual and Trans gendered People Viviane K Namaste 2000 En anglais seulement Rapport d tape sur le VIH sida et les populations dis tinctes Autochtones Agence de la sant publique du Canada 2010 Rapport d tape sur le VIH sida et les populations dis tinctes Personnes provenant de pays o le VIH est en d mique Population noire de descendance africaine et carib enne vivant au Canada Agence de la sant publique du Canada 2010 Points de friction obstacles l acc s aux programmes d change de seringues au Canada R seau juridique cana dien VIH sida 2007 1 Loi sur le syst me correctionnel et la mise en libert sous condition section 86 2 Minist re de la Justice 1992 D c 2010 lt http laws lois justice gc ca fra lois C 44 6 page 1 htm gt 2 Racialised Groups and Health Status A Literature Review Exploring Poverty Housing Race Based Discrimination and Access to Health Care as Determinants of Health for Racialised G
217. menteuses entre le traitement antir troviral TAR et le traitement pour le VHC de m me que des effets secondaires de certains m dicaments en particulier la toxicit pour le foie Les r percussions du VHC sur la progression de la maladie du VIH sont moins bien connues L information sur le VIH et le VHC est un domaine o vous et votre organisme pourriez avoir besoin d une formation sp ciale Pour d autres renseignements et de l assistance commu niquez avec CATIE au 1 800 263 1638 Comparaison entre le VIH et le VHC Il existe par ailleurs des diff rences dans la fa on dont les gens per oivent ces virus de m me que dans la mani re dont ils en sont affect s Pour la plupart des d tenus au Canada parmi lesquels entre 25 et 40 pour cent ont le VHC celui ci est un probl me plus urgent Vous constaterez que les d tenus sont en g n ral tr s int ress s entendre parler du VHC et ouverts en parler Vous constaterez tr s probablement que la stigmatisation li e au VHC est bien moindre que celle qui est associ e au VIH Cela est d principalement aux taux lev s de VHC parmi les d tenus mais aussi au fait que les discussions sur le VHC ne sont pas affect es par l homopho bie comme c est le cas pour le VIH Bien que dans ce guide nous traitions souvent du VIH et du VHC ensemble il y a plusieurs diff rences importantes entre ces virus comme celles ci Virus VHC Partie cibl e dans le c
218. milieu carc ral de votre r gion L identification des princi paux probl mes l gaux thiques et des droits de la personne dans votre localit ne pourra d couler que de vos initiatives locales de travail de consultation et d investigation Le Canadien moyen n en sait pas beaucoup sur ce qui se passe dans notre syst me de prisons et souvent s en pr occupe en CHAPITRE 1 Te Z 2 Q 2e LL 2 Z lt A X gt lt a lt Z O T lt A TE a a lt CHAPITRE 1 T Z 2 a Q 2e LL Te Z lt m X gt L o lt Z O T lt A TE a a lt 2 core moins Cela cr e un climat o des mythes propos des prisons et des d tenus en viennent remplacer les faits Si on les laisse exister sans les d noncer ces mythes affectent nos clients incarc r s et l ensemble de la fourniture de pro grammes communautaires en mati re de VIH et de VHC Les mythes entourant les prisons et les d tenus peuvent e catalyser des ordres du jour politiques en faveur de la loi et de l ordre qui visent accro tre les effectifs policiers et allonger les peines d incarc ration tout en comprimant les services sociaux e tre exploit s pour justifier la n gligence des gouverne ments f d ral et provinciaux devant les probl mes de sant en prison e nuire l appui moral et au soutien financier auxquels 3
219. minez que la solution la plus appropri e est de t l phoner un employ de la prison communiquez avec la r ception et demandez de parler cette personne infirmi re en chef directeur adjoint etc Une fois votre appel transf r pr sentez vous ainsi que votre organisme puis demandez de l aide pour votre probl me Discuter par t l phone avec un employ de la prison est approche la plus douce Elle est moins susceptible d avoir des impacts n gatifs pour votre client car elle a lieu dans un contexte amical et d tendu Toutefois les appels t l phoniques ne laissent pas de trace officielle Puisque la conversation n est pas document e il est plus probable que vos pr occupations soient rejet es ignor es mal comprises ou oubli es Il est ensuite difficile de rappeler des personnes leur engagement verbal r gler le probl me L tablissement paura pas de preuve officielle de votre appel mais cela ne vous emp che pas de le docu menter vous m me Prenez note de la date de l heure du des employ s rejoint s et de tout engagement pris L appel t l phonique est souvent la premi re tape d une strat gie plus large de plaidoyer les notes que vous prendrez pourront servir de fondement d autres efforts Lettres officielles Si vous avez d termin qu une action plus ferme est requise ou si votre appel t l phonique n a pas r gl le probl me vous pouvez en aviser l
220. mmunaut s hors de prison Groupes bas s sur la religion Ce peut tre des Fraternit s sororit s de d tenu e s autochtones des Fraternit s musulmanes chr tiennes juives etc Ces groupes sont des forums o des d te nus qui partagent une foi ou des croyances religieuses peuvent se r unir pour des r flexions et de l entraide Les mandats et les approches de ces groupes peuvent varier Certains seront plus ouverts que d autres l information sur le VIH VHC et la r duction des m faits Partenariats prison communaut Ces organismes sont notamment les Soci t s John Howard les Soci t s Elizabeth Fry les Alcooliques anonymes les Narcotiques anonymes etc L ensemble de ces organismes et groupes composera votre r seau de partenaires communautaires pour le travail en prison une collaboration avec eux rehaussera consid rablement votre fourniture de programmes et services en prison Les Soci t s John Howard et Elizabeth Fry sont des organismes de soutien aux d tenus de sexe masculin et f minin respectivement qui ont des divisions locales travers le Canada Il est utile d entrer en contact avec elles lorsque l on envisage du travail en prison Alcooliques anonymes et Narcotiques anonymes sont des groupes de soutien ax s sur l abstinence et sur la reli gion on en trouve des divisions locales travers le pays Le travail avec ces groupes peut s av rer probl matique mais c est une autre
221. mple de liste aide m moire pr lib ration pour votre client E L E L Est ce que je sais o j habiterai Est ce que je sais comment obtenir un logement subventionn Est ce que j ai une liste d organismes locaux qui peuvent m aider Est ce que je connais leurs adresses et leurs num ros de t l phone Est ce que j ai des pi ces d identit ad quates Num ro d assurance sociale extrait de naissance carte d assurance maladie etc Est ce que je sais o obtenir une aide financi re Est ce que j ai un compagnon ou des amis fiables qui pourront m aider Est ce que j ai besoin d information sur des programmes gouvernementaux prestations d invalidit aide sociale etc Est ce que je sais quand j aurai une assurance m dicale et comment la demander Est ce que j ai un m decin hors de prison Sinon est ce que je sais comment en trouver un et o Est ce que j aurai besoin de m dicaments en sortant de prison Si oui comment vais je les payer Comment je ferai pour recevoir le soutien motionnel et spirituel dont j ai besoin apr s ma lib ration Est ce que je sais comment et o trouver de l aide professionnelle p ex counselling th rapie r adaptation comp tences de travail recherche d emploi etc apr s ma lib ration Est ce que je sais de quel type de soutien social j ai besoin Est ce que je sais comment et o l obtenir Est ce que j ai ce dont j ai besoin pour le s curisexe Es
222. mploy s et d autres d tenus Enfin le fait que les m decins de l ext rieur n aient aucun pouvoir de prescription en prison toutes les ordonnances doivent tre approuv es par l tablissement signifie que l acc s un sp cialiste ne garantit pas l obtention des m dicaments ou autres traitements requis Si le d tenu avait d j un sp cialiste dans la communaut avant son incarc ration le m decin de la prison devrait consulter ce sp cia liste pour discuter des options de traitement Dans ce cas si l emplacement g ographique le permet il est pr f rable que le d tenu continue de consulter ce sp cialiste titre de four nisseur de soins de sant de premier recours pour assurer la continuit de son traitement Th rapies m dicamenteuses Le VIH et le VHC sont trait s au moyen de multith rapies qui doivent tre prises de fa on tr s rigoureuse et constante pour tre efficaces Le manque d observance du r gime th rapeutique r duit consid rablement l efficacit du traitement L chec respecter un r gime de traitement est particuli rement dangereux pour les personnes vivant avec le VIH L administration inad quate peut entra ner le d veloppement d une r sistance virale aux m dicaments et an antir l effica cit actuelle et future du traitement de votre client Par cons quent les services correctionnels doivent veiller attentivement l administration ad quate de tous les
223. n es par le personnel seront diff rentes de celles des d te nus puisqu il y a souvent un gouffre entre les politiques offi cielles et la r alit quotidienne En tel cas fiez vous l infor mation que vous recevez des d tenus puisque c est pour eux que vous devez d velopper des strat gies pratiques plut t que th oriques pour la pr vention Strat gies de pr vention adapt es aux prisons La mise en uvre de strat gies efficaces de pr vention du VIH et du VHC en milieu carc ral est limit e pour des raisons de s curit Par cons quent vous aurez probable ment des difficult s d ployer vos strat gies de pr vention en prison La liste de strat gies qui suit a t labor e par des d tenus principalement du syst me f d ral Consommation plus s curitaire de drogue Le principal risque de transmission du VIH et du VHC en prison vient du partage de mat riel d injection Soyez pr t et l aise r pondre des questions sur la r duction des m faits et sur l usage plus s curitaire de drogue La r utilisa tion des seringues accro t le risque d autres infections d ab c s et de dommages aux veines dus l injection de drogue Le manque d acc s des seringues st riles est probablement l heure actuelle le probl me de pr vention le plus urgent dans les prisons canadiennes Peter Collins Vous devez aussi vous faire une image plus claire du profil de ris
224. n de programmes et de services efficaces et de tous types adapt s leur culture cette fin les peuples au tochtones luttent depuis plusieurs d cennies pour pr server leur droit leurs traditions et leurs pratiques spirituelles en prison Des d tenus autochtones disposent d organismes tr s bien con us gr ce ces efforts et ils b n ficient du soutien actif de plusieurs familles a n s guides spirituels et commu naut s autochtones Bien que les d tenus autochtones aient marqu quelques pro gr s jusqu ici leur lutte se continue pour l affirmation de leur culture et de leurs droits en mati re de soins de sant Pour faire un travail efficace en prison il est essentiel de travailler en partenariat avec les communaut s autochtones Pour les intervenants et organismes non autochtones l tablissement de relations respectueuses de travail avec les organismes et communaut s autochtones est une priorit pour le d veloppe ment des programmes et services D tenues Une tr s mince proportion de la population carc rale se com pose de femmes Dans l ensemble du syst me des prisons les d tenues composent environ 5 de la population Cela fait en sorte que les programmes et services de sant s adressent g n ralement aux hommes et leurs besoins sp cifiques tant donn que de plus en plus de femmes contractent le VIH et le VHC il existe un besoin accru d ducation et de services de sant sexos
225. nappropri s ou pire carr ment inefficaces Cela s applique tout particuli rement aux programmes et au mat riel d ducation sur le VIH et le VHC pour lesquels les services correctionnels et m me certains des programmes communautaires ont ax leurs ressources vers une client le blanche de sexe masculin La faible proportion des femmes au sein de la population carc rale signifie que les services correctionnels n ont besoin que d un petit nombre d tablis sements pour les loger Par cons quent toutes les femmes d une province sont automatiquement envoy es dans un ou deux tablissements pour femmes dans leur grande r gion Agressions sexuelles et relations sexuelles non consensuelles En milieu carc ral il est aussi important d tre conscientis et sensible la r alit des relations sexuelles non consensuelles Des viols surviennent dans des prisons canadiennes mais le probl me n est pas aussi prononc que ce qui est rapport dans plusieurs prisons des tats Unis Cela est d en grande partie l existence d une culture dans la plupart des prisons canadiennes pour hommes qui ostracise les agresseurs ceux trouv s coupables du viol de femmes ou d enfants et ceux consid r s comme pr dateurs sexuels en prison Une r putation d agresseur implique une importante perte de statut et de respect en prison Ces bourreaux comme on les appelle g n ralement sont m pris s par les autres d tenus ostracis s
226. naut L Association ca nadienne des Soci t s Elizabeth Fry signale que les femmes noires sont admises en d tention provinciale dans une propor tion de pr s de sept fois sup rieure aux blanches et qu au Vanier Correctional Centre for Women le nombre d admissi ons de femmes noires a augment de 630 en six ans Selon un rapport d tape de l Agence de la sant publique du Canada u n nombre disproportionn de Noirs sont incarc r s au Canada et les personnes incarc r es sont de 7 10 fois plus susceptibles que les autres d tre s ropositives au VIH En particulier les femmes noires sont condamn es des peines plus s v res que les femmes blanches et une fois lib r es elles semblent r ticentes recourir des services communautaires Au retour dans leur commu naut plusieurs vitent de divulguer leur absence vu le stigmate li aux notions g n rales de la criminalit qui dictent que les ex d tenus sont d viants et rejet s socia lement Plusieurs des infractions dont les femmes de cou leur sont accus es sont le r sultat direct de l appauvrisse ment puisque la pauvret limite les choix des femmes trad f Obstacles syst miques D tenus noirs africains et carib ens Le racisme anti noir englobe les pr jug s les st r o types et la discrimination l endroit des personnes d as cendance africaine qui font partie de leur histoire et de leur exp
227. nd mique Population noire de descendance africaine et carib enne vivant au Canada Agence de la sant publique du Canada 2009 Oct 2010 lt http Www phac aspc gc ca aids sida publication ps pd africacaribbe index fra php gt VIH SIDA la stigmatisation le d ni la peur et la discrimination Comment arr ter la stigmatisation du VIH sida chez les commu naut s africaines et carib ennes de Toronto Conseil des Africains et Carib ens sur le VIH sida en Ontario 2008 Nov 2010 lt http www accho ca pdf How 20t0 20stop 20HIV 20stigma 20in 20African 20and 20Caribbean 20communities 20in 20 Toronto 20FRENCH 20FINAL pd gt Scott AV and Rick Lines HIV AIDS in the Male to Female Transsexual and Transgendered Prison Population A Comprehensive Strategy PASAN 1998 En anglais seulement Scott AV and Rick Lines HIV AIDS in the Male to Female Transsexual and Transgendered Prison Population A Comprehensive Strategy PASAN 1998 En anglais seulement Scott AV and Rick Lines HIV AIDS in the Male to Female Transsexual and Transgendered Prison Population A Comprehensive Strategy PASAN 1998 En anglais seulement Scott AV and Rick Lines HIV AIDS in the Male to Female Transsexual and Transgendered Prison Population A Comprehensive Strategy PASAN 1998 En anglais seulement Namaste VK valuation des besoins Les travesti e s et les transsexuel le s au Qu bec l gard d
228. ndamentalement diff rente en pr sence d un employ Si cela pose un probl me consid rez la possibilit de discuter avec le s gardien s en devoir avant le d but de votre prochaine s ance Il arrive qu ils se montrent bien conciliants Documenter votre travail Une bonne documentation crite de votre programme est un aspect important de l efficacit dans la gestion de votre programme Une bonne tenue de dossier vous aidera va luer la participation votre programme et son impact au fil du temps Cela peut tre utile par ailleurs si les autorit s de l tablissement venaient mettre en doute l utilit de votre programme De plus si vous quittez l organisme ces dossiers seront d une utilit inestimable pour la personne qui conti nuera votre travail en permettant une meilleure continuit dans les services Il est utile de cr er un formulaire standard d archivage d une page o l on pr voit d inscrire date moment et lieu de l atelier e nom et num ro de t l phone des personnes contact de la prison e nombre de participants e sujets abord s e documents distribu s e nouvelles questions qui se sont manifest es e tout incident ou probl me rencontr e r sultats de l valuation e autres commentaires Personnellement en tant qu intervenant vous devriez vous familiariser avec les recommandations formul es dans plusieurs documents tr s d taill s des dix derni res
229. ndance Pour s assurer de recevoir une r ponse il est judicieux de transmettre des copies conformes de votre correspondance des hauts dirigeants dont rel ve l employ concern di recteur directeur r gional des soins de sant en d tention 2 Z LL 2e LL m A H 2 a LL LE SOUTIEN DES CLIENTS CHAPITRE 4 98 Conseils pour tre un t moin efficace 1 coutez attentivement chaque question Avant de r pondre r p tez vous la question mentalement pour tre s r que vous la comprenez bien Ne r pondez jamais sans tre absolument certain de ce qu on vous demande Si vous avez le moindre doute dites que vous n avez pas compris la question et demandez qu on la r p te moins d tre s r 100 que ce que vous dites est vrai vous devriez nuancer votre r ponse Un exemple est utile pour illustrer ce concept Imaginons que l on vous demande Avez vous emm nag dans votre nouvel appartement le 1er janvier Si vous n tes pas ABSOLUMENT certain que vous avez bel et bien emm nag le 1er janvier il est plus sage de r pondre J ai emm nag le 1er janvier ou autour de cette date peut tre un jour avant peut tre un jour apr s plut t que de r pondre seulement Oui En nuan ant vous n avez pas l air de faire des erreurs ou de contourner la question si le procureur a une preuve que vous avez emm nag le 2 janvier Montrez vous respec
230. nditionnelles l examen en vue d un ventuel maintien en incarc ration C est un type d audience unique au palier f d ral Dans le syst me correctionnel f d ral les d tenus sont admissibles une lib ration d office apr s avoir purg les deux tiers de leur peine Ceci signifie qu ils sont lib r s du p nitencier pour purger le dernier tiers de leur peine dans la collectivit sous quelque forme de supervision se rapporter un agent de lib ration vivre en maison de transition subir des analyses d urine au hasard etc Dans certains cas toutefois le SCC recommandera qu un individu soit maintenu en incarc ration c est dire que l on r voque d avance sa possibilit d tre lib r d office afin qu il purge toute la dur e de sa peine en prison Cela est fait g n ralement lorsque l individu est consid r pr senter un risque lev de r cidive ou qu il a t condamn pour un crime violent Avant que l on d cide d un maintien en incar c ration toutefois le d tenu a le droit une audience d exa men en vue d un ventuel maintien en incarc ration o la commission des lib rations conditionnelles examinera la requ te du SCC de refuser au d tenu la lib ration d office Comme dans le cadre d une audience de lib ration condi tionnelle vous pouvez soumettre une d position crite la commission dans l int r t de votre client Audiences de lib r
231. nelles pr vues comme telles ne comptent pas comme des visites familiales Il y a aussi des inconv nients ce type de visite 1 Ces visites ont g n ralement lieu travers une vitre vous d un c t le d tenu de l autre et vous devez parler votre client au moyen d appareils t l phoniques qui sont sous coute 2 Vous serez dans une grande salle de visite souvent avec des dizaines d autres d tenus et visiteurs ce qui rend presque impossible toute conversation priv e Mais tout de m me si le d tenu veut r duire le risque que les autres devinent sa s ropositivit au VIH VHC les visites familiales peuvent tre une avenue utile M me s il y a des d marches pour les visites familiales dans chaque tablissement elles ne sont pas toujours autoris es sans un certificat de s curit Dans les prisons provinciales du Qu bec par exemple le d tenu doit d poser une demande par crit pour chaque visiteur qu il souhaite recevoir la prison effectue une v rification d identit avant d autoriser le visiteur Dans les prisons f d rales tous les visiteurs doivent se soumettre des v rifications de s curit Pour v rifier quel type d options de visites familiales s offrent vous et vos clients t l phonez la prison et informez vous de la proc dure pour visiter un ami qui y est d tenu Travailler en duo En g n ral il est pr f rable de travailler deux pour tout
232. nes en phase terminale d une maladie se voient tout de m me refuser la lib ration simplement cause de leurs ant c dents criminels Personne ne devrait mourir du VIH VHC en tant isol dans une prison La nature urgente des demandes de lib ration pour des raisons humanitaires n cessite que vous interveniez Si vous tes invit pr senter un t moignage crit ou oral dans la cause de votre client suivez les conseils pour le t moignage et ceux pour la d fense des droits pr sent s dans les sections pr c dentes du pr sent chapitre Il est important de livrer une franche bataille dans ces situations mais pr parez vous des audiences tr s stres santes et tr s prouvantes sur le plan motionnel La plupart du temps les demandes de lib ration pour des raisons huma nitaires sont rejet es CO NSE l L a l est arriv que des a commissions des lib rations conditionnelles consid rent comme un facteur n gatif la s ropositivit au VIH chez un d tenu dans l valuation du risque qu il pr sente pour la communaut En ce sens la phobie du sida est parfois bien enracin e chez plusieurs membres de ces commissions Par exemple il n est pas rare qu un d tenu vivant avec le VIH sida et qui se pr sente une audience pour sa lib ration conditionnelle se fasse poser des questions comme Comment pouvons nous tre certains que si vous tes lib r Vous n irez pas infecter intentionnellement les gens
233. nit pas ce traitement aux d tenus e Ou votre client est peut tre un utilisateur de drogue par injection qui craint de transmettre le VIH VHC ses amis en prison mais qui ne peut changer ses serin gues contre des neuves puisqu aucune prison du Canada n offre encore de tel programme Toutes ces situations cr ent des probl mes l gitimes pour vos clients mais un employ de prison n y peut rien car ils d coulent de politiques institutionnelles ou syst miques Vous devrez alors vous attaquer aux obstacles institutionnels et syst miques Cela peut tre plus compliqu et plus long que la r solution de probl mes individuels R unir l information sur le cas du client et la documentation n cessaire Si vous r pondez une demande d aide d un client il vous faut recueillir des renseignements et de la documentation aupr s de celui ci avant d analyser vos options de d fense des droits O votre client est il incarc r Si votre client est un nouveau d tenu et si ce n est d j fait vous devez savoir s il est dans une prison f d rale ou pro vinciale ou un centre de d tention provisoire Les diff rences entre les types d tablissements correctionnels d terminent en partie les politiques en vigueur et vos possibilit s de plaidoyer L tablissement sait il que votre client est s ropositif au VIH VHC Votre client est il ouvert propos de sa s ropositivit Son tat est il connu
234. nner le juge Souvenez vous que le juge peut aussi vous poser des questions n importe quel moment de votre t moignage Si le juge vous pose une question soyez bien certain de lui adresser votre r ponse directement Audiences de lib ration conditionnelle Qu il soit incarc r au palier f d ral ou provincial tout d te nu a le droit de demander une lib ration conditionnelle et que sa demande soit examin e lors d une audience de lib ration conditionnelle Les audiences de lib ration conditionnelle sont une autre tape o des travailleurs du domaine du VIH VHC s impliquent pour plaider en faveur de leurs clients Mandat de la commission des lib rations conditionnelles Le mandat d une commission des lib rations conditionnelles est de prot ger la s curit publique Par cons quent ces CoO NSE L m Les cours sont des a endroits r put s pour leur achalandage et leur lenteur Si vous offrez de vous pr senter en cour pour un client vous devriez vous attendre y passer toute la journ e Vous devrez arriver le matin l ouverture de la cour et attendre jusqu au moment o vous serez appel la barre Si vous avez de la chance la cause de votre client pourrait tre entendue dans la premi re heure Si vous tes moins chanceux il se peut qu on n y arrive pas avant l heure du d ner Si vous tes tr s malchanceux il se peut m me que sa cause ne soit pas entendue cette journ e l et qu on la
235. nnnnnnnneneoenseneneneneee 88 Rep rez les lieux les plus discrets pour rencontrer des CEMS annann des trisomie 88 Informez vous des horaires des d tenus 88 Respectez VOS rendez VoUs sssenesineeisisisenenine n 89 Soyez conscients que les visites en prison exigent du temps s s ssssiseseneisrernrnsesnnrireerrnene 89 Regroupez vos visites 89 Former des groupes de soutien entre pairs en prison 89 Le soutien aux clients par la d fense et la promotion des droits 89 Introduction l mentaire sur le plaidoyer 89 Lignes directrices strat giques l mentaires pour le plaidoyer 90 Familiarisez vous avec les politiques 0 00 12 90 Clarifiez votre objectif imm diat 90 Adaptez vos moyens Vos buts s s snsnsasaaeaeenena 90 Pr voyez un plan de rechange et un troisi me Danses Lennon 90 Ayez recours une augmentation calcul e de la PreSSION viser see reines 90 Augmentez vos appuis et votre influence 91 Tenez Parole 2 55 id R 91 Analysez le r sultat 91 Faites un suivi avec votre client 91 Faites un suivi avec l tablissement 91 Ne perdez pas espoir 91 Comment faire en sorte que les besoins de vos clients soient satisfaits l aide de votre plaidoyer 92 Mettre au point une strat gie de plaidoyer Le quoi
236. nnnnnnnnennnnnnnneneenenrnsesenenenene 18 Le syst me provincial nsesnssnnnnnennnnnenenseseseneneneee 18 Les tablissements pour jeunes contrevenants 18 R sidences communautaires Maisons de transition 18 Structures communes au milieu carc ral canadienii 19 S gr gation des Sexes nsseesesenenrerereersrenerrsnerenee 19 Niveaux de S curit 19 Structures physiques essessseeeeneennnen ennnen 20 AE E E E E E 20 Aile d isolement pr ventif 0 s esenenereinenersrenernee 20 Libert de mouvement et niveaux de s curit 20 Autres structures physiques l mentaires COMMUNES 5 2225 htm nr 20 Structures du personnel enssensnnenennenen 20 Programmes et services 21 Privil ges et ch timents 21 R actions sociales normes et codes chez les d tenus 21 Organismes de d tenus 22 conomies et denr es en prison 23 L institutionnalisation 23 Le r cidivisme et la r incarc ration 23 Populations carc rales au Canada 23 Populations particuli res de d tenus 24 D tenus qui consomment de la drogue 24 D tenus autochtones 26 D T NU SE aiioe nina merisier 27 D tenus noirs africains et carib ens 31 D tenus
237. nouveaux traitements anti VIH Sinon les soins y seraient d une norme inf rieure celle offerte dans la communaut l effet pourrait tre ca tastrophique pour la sant et l esp rance de vie des d tenus vivant avec le VIH Compte tenu de ses impacts connus sur la sant un tel manquement ce chapitre est consid r comme de la n gligence m dicale par plusieurs professionnels de la sant et travailleurs du domaine du VIH VHC Divers obstacles entravent l acc s aux traitements anti VIH VHC en prison Le premier obstacle se pr sente lorsqu une personne vivant avec le VIH VHC fait son entr e dans le syst me correctionnel l entr e en prison elle a beau dire l unit de sant qu elle suit telle ou telle multith rapie on refusera probablement de lui fournir ces m dicaments avant une v rification aupr s de son m decin dans la communaut Si la personne est arr t e un vendredi soir ou un samedi elle pourrait devoir attendre deux ou trois jours Bien que cette pr caution puisse sembler raisonnable le retard peut avoir un effet d vastateur sur la sant du client pour les raisons voqu es pr c demment Dans ce cas vous devriez faire vivement pression aupr s de tous les paliers de l tablisse ment et du minist re provincial des Services correctionnels ou du bureau r gional du SCC selon le cas Communiquez aussi avec le m decin de premier recours qui a prescrit le traitement dans la c
238. ns de sant les b n voles les responsables d autres programmes 2 Quels programmes sont offerts dans la prison par d autres organismes externes Depuis combien de temps existent ils et comment sont ils structur s Quel est le mandat des autres organismes Avez vous consid r les valeurs et croyances des autres organismes avant de d cider de faire quipe avec eux ou de vous greffer eux 3 Avez vous discut avec les autres organismes externes propos de leurs r ussites et approches 4 Quels groupes existent au sein de la prison Comment sont ils structur s quand sont ils offerts et qui sont leurs princi paux contacts ou responsables 5 Quels programmes existent dans la prison pour la pr ven tion l ducation et le soutien en mati re de VIH et de VHC Sont ils combin s d autres programmes de sant 6 Quel type et quelle forme d information sur la sant seraient les plus utiles ou b n fiques aux d tenus 7 Quelles limites ou restrictions s appliquent aux groupes or ganis s et aux programmes sentation tous les groupes organis s qui existent dans la prison e __ Adressez votre lettre au pr sident de chaque groupe e Votre lettre permettra de pr senter votre organisme le type de travail qu il accomplit et le programme que vous souhaitez offrir en prison e Sollicitez leur aide pour d veloppe
239. nt entretenir face au partage d espaces de vie avec des d tenus s ropositifs au VIH VHC Soulignez que dans l environnement clos d une prison les personnes vivant avec le VIH sont tr s vuln rables contracter des maladies des autres d tenus rhumes grippes stress cons quences de conditions sanitaires inad quates manque d hygi ne etc La confidentialit La confidentialit est une pr occupation quotidienne des d tenus qui ont le VIH VHC Ceux ci sont souvent la cible de discrimination et d ostracisme parfois m me de violence en raison de leur s ropositivit Cette stigmatisation leur cause du stress et des peurs elle en d courage plusieurs de deman der un test et ou des traitements En prison la circulation de mauvaises informations provoque des craintes non fond es propos du risque de transmission par le partage d espaces de vie de nourriture de cigarettes etc Il en r sulte souvent un climat tr s hostile envers les personnes dont la s ropositivit au VIH VHC est connue Plusieurs facteurs de pression particuliers au contexte des prisons y rendent la confidentialit plus difficile pr ser ver que dans la communaut L espace am nag pour la vie collective la surveillance constante par les employ s et la peur g n rale du sida parmi les d tenus et les employ s font en sorte que les personnes s ropositives doivent veiller quotidiennement prot ger leur confidentialit
240. nt souvent pour acquis que des soins de sant ad quats sont un luxe que les d tenus ne m ritent pas Non seulement c est l im pression de plusieurs personnes du grand public mais il se peut aussi que certains employ s de prisons tentent de vous en convaincre R ALIT Cette m prise intimement li e au mythe plus g n ral de la perte de droits des d tenus contredit manifestement les garanties tablies dans la l gislation canadienne et les politiques correction nelles Le syst me correctionnel f d ral et les syst mes de prisons des provinces territoires ont tous un mandat de fournir des soins de sant d une norme comparable ceux du reste de la communaut Par exemple toutes les prisons f d rales ont le mandat d offrir des services de soins de sant correspondant une norme qui doit satisfaire aux normes professionnelles reconnues Des politiques semblables existent dans les lois des provinces C est un fait crucial pour tous les intervenants commu nautaires des soins de sant qui travaillent aupr s des d tenus et cela rev t une importance particuli re pour la promotion et la d fense des droits et int r ts des d te nus s ropositifs au VIH et au VHC MYTHE Les d tenus ne se pr occupent pas de leur sant On pr sume souvent que les personnes sont en prison parce qu elles ont des tendances autodestructrices Ce st r otype est renforc par le fait que plusieurs per sonnes
241. ntage de d tenus notamment tous ceux des prisons provinciales est lib r en un an ou moins Pour plusieurs d entre eux attendre d tre retourn dans la communaut pour y passer le test du VIH si possible dans un site de test anonyme peut tre la meilleure option Au Canada les r sultats au test du VIH sont g r s de deux mani res 1 Le test confidentiel est celui qui est habituellement admi nistr par les praticiens g n raux dans la communaut et dans toutes les unit s de soins de sant des prisons En Tim Felfoldi vertu de la loi tous les r sultats positifs au test confi dentiel doivent tre d clar s au d partement local de sant publique Par cons quent le test confidentiel n est pas r ellement confidentiel Cette pratique est un obstacle pour les nombreuses personnes qui souhaitent passer le test sans que leur r sultat soit connu d autrui 2 Pautre option celle du test anonyme est pr f r e par plusieurs Dans ce cas la personne test e n est pas te nue de donner son nom Tous les chantillons de sang envoy s au laboratoire sont identifi s seulement au moyen d un code chiffr Par cons quent le r sultat est connu uniquement de la personne test e Cette approche apporte une confidentialit accrue la personne test e Le test anonyme est fourni dans des sites d sign s travers le Canada L acc s au test anonyme est un autre enjeu sur lequel les pol
242. nterrogera pas avec la m me adversit que le procureur Cependant il est probable qu un avocat de la d fense qui n est pas bien pr par ne conna tra pas les meilleures questions qu il devrait vous poser pour tirer votre meilleur t moignage Alors c est vous de prendre l ini tiative en disant ce que vous consid rez les choses les plus im portantes Ne soyez pas g n Si vous tes un t moin articul dans la d fense de son client l avocat de la d fense ne vous emp chera pas de d border du cadre de ses questions Le juge C est le juge qui prendra la d cision concernant votre client son opinion est celle qui compte Pour cette raison il est tr s utile que vous en tant que t moin dirigiez votre t moignage vers le juge plut t que de parler au procureur ou l avocat de la d fense Le fait de diriger vos r ponses au juge vous pro cure une rampe de s curit Car si vous r pondez directement et seulement au procureur les chances sont plus grandes que vous soyez entra n dans une sorte de d bat deux Adres ser vos r ponses au juge l occasion m me sans regarder le procureur est un bon moyen de vous sortir de la dynamique de confrontation deux Regardez r guli rement le juge dans les yeux ceci peut vous aider expliquer vos points avec clart et conviction ramasser vos id es contr ler vos motions et ne pas perdre de vue votre priorit num ro un impressio
243. occasion de joindre des d tenus Vous constaterez que l int r t l gard du VIH VHC y varie selon la personnalit des individus impliqu s conomies et denr es en prison Si votre organisme fournit de l aide financi re des d tenus s ropositifs au VIH VHC largent devra tre d pos dans le compte institutionnel de chaque d tenu et non remis en mains propres Communiquez avec l tablissement pour vous informer des proc dures Les d tenus n ont pas la per mission d avoir de largent sur eux en prison L argent y est consid r comme un objet de contrebande Au lieu d argent chaque d tenu a un compte de banque g r par l tablis sement o l argent envoy par sa famille les revenus de son travail en prison etc peuvent tre d pos s Le d tenu peut utiliser les fonds de ce compte pour ses achats la cantine cigarettes collations magazines etc ou l envoi d argent sa famille M me s il n y a pas d argent en prison il y a bien s r des transactions conomiques Au lieu d argent on utilise un syst me de commerce et de troc Dans ce syst me tout est mati re change des cigarettes jusqu aux faveurs sexuelles Aussi certains types de services sont offerts par des d tenus d autres moyennant des frais Des changes mon taires ont lieu en particulier pour de la drogue mais ces transactions se font g n ralement par des interm diaires hors des pr
244. ogrammes et du plaidoyer sur une base continue Les prisons sont un milieu o l acc s ad quat et constant des soins de sant sp cialis s est difficile et o le maintien de la confidentialit propos de la s ropositivit d un individu au VIH ou au VHC est une lutte de tous les jours Dans de telles conditions le risque de d clin acc l r quoiqu vitable de l tat de sant voire de d c s est omnipr sent Nous esp rons que ce manuel vous procurera des id es nouvelles des conseils utiles sur les mani res de fournir des programmes d ducation des services de soutien des soins et des traitements aux d tenus et des suggestions pour la n gociation et la d fense des droits et int r ts de vos clients incarc r s Pour demander un service de formation de l as sistance ou des renseignements plus toff s sur les th mes abord s dans ce manuel veuillez communiquer avec PASAN Comment utiliser ce guide Ce guide est pr sent sous forme de mode d emploi en commen ant par les pr paratifs initiaux Tous les chapitres et segments qui suivent sont plac s dans un ordre qui se lon nous sera efficace et le plus utile une personne pour qui ce type de travail est nouveau le lecteur est guid pas pas Au fil des pages vous constaterez que nous avons int gr des instruments des trucs des listes aide m moire des mod les de programmes et d autres l ments Cependant
245. ogrammes sur le VIH VHC aupr s des d tenues doivent tenir compte des questions sexosp cifiques Plusieurs femmes ne seront pas l aise de recevoir du soutien de la part d un homme ou dans des s ances d ducation men es par un homme Quatre vingts pour cent des d tenues de ressort f d ral d clarent avoir t victimes de s vices physiques et ou sexuels Cette proportion augmente 90 parmi les d tenues autochtones Les d tenues ont des besoins distincts ceux ci sont intime ment li s aux diff rences de situation socio conomique asso ci es la diff rence de sexe qui persistent tous les niveaux de la soci t canadienne La pr sence d ant c dents d abus sexuel pendant l enfance est tr s lev e parmi les d tenues Les ant c dents de s vices physiques et sexuels l ge adulte venant de partenaires masculins ou d autres personnes sont aussi fr quents Ces l ments du pass des femmes sont sou vent ins parables des raisons pour lesquelles elles sont incar c r es La violence familiale et ou l abus sexuel poussent de nombreuses jeunes femmes quitter la maison ce qui aug mente leurs risques de devenir sans abri de vivre dans la pauvret ou dans la rue Pour plusieurs l usage de drogue ou d alcool est li ces r alit s L usage de drogue sert fr quemment de strat gie de survie pour engourdir la douleur d ann es voire de d cennies de violence L autom
246. omme des amis des criminels Malheureusement voluer aux c t s de ce type d hostilit fait partie int grante du travail commu nautaire en prison Bien que cela n excuse en rien les mauvais comportements cela entra ne que vous devez vous pr parer psychologiquement rencontrer une r sistance chaque fois que vous vous rendez en prison Plus vous serez pr par mieux vous serez outill pour composer de mani re professionnelle avec de telles situations s il s en pr sente Si vous rencontrez de l hostilit ou un manque de respect de la part d un employ ne succombez jamais la tentation de lui rendre la pareille I peut arriver qu un employ tente de vous pousser une r action non professionnelle qui pourrait en suite tre manipul e ou exag r e pour tenter de faire r voquer votre certificat de s curit Si vous tes capable de passer outre l hostilit faites le Si vous sentez un besoin de r pondre te nez t te cette personne d une mani re mesur e contr l e et professionnelle M me si cette personne fait preuve d un manque de professionnalisme dans son comportement votre gard vous n avez pas faire de m me d autant plus que les cons quences possibles pour vous et votre programme sont bien plus s rieuses Notez que vous voudrez peut tre vous souvenir de l incident ult rieurement pour faire valoir la n cessit de formation du personnel en mati re
247. ommunaut afin de solliciter son aide D autres obstacles se manifestent une fois que l individu est en prison Certains m decins d tablissements correctionnels exigent un test de d pistage confirmatif pour leurs dos siers avant d autoriser l acc s au traitement ce qui entra ne d autres retards Plusieurs syst mes correctionnels ne permettent pas aux d tenus de conserver et de g rer leurs propres m dica ments Cela affecte l observance th rapeutique puisque lhoraire des infirmi res et la distribution des m dica ments correspondent rarement aux moments prescrits ou aux heures de repas Les individus en d tention provisoire doivent souvent manquer des doses de m dicaments lorsqu ils compa raissent devant les tribunaux puisque la plupart des cellules de d tention dans les palais de justice ne sont pas supervis es par du personnel m dical qui pourrait leur remettre leurs m dicaments M me le fait de quitter un tablissement peut d ranger le traitement d un patient Par exemple le transf rement d un tablissement un autre peut laisser le d tenu sans provi sion de m dicaments Si le nouvel tablissement n a pas ses m dicaments en r serve le d tenu devra patienter et man quer des doses pendant que la pharmacie de l tablissement attend la commande De la m me fa on il arrive souvent que des d tenus soient lib r s sans provision de m dicaments ni argent pour en
248. on demandez votre client s il a un ami ou un membre de sa famille en qui il aurait confiance comme accompagnateur Ajustements courants pour les ex d tenus et les organismes qui les aident Alors que les organismes communautaires ont peu d in fluence sur la plupart des facteurs d ajustement nous pou vons contr ler dans quelle mesure nos services r pondent aux besoins sp cifiques des ex d tenus L adaptation de vos ser vices aux besoins des ex d tenus les incite rester en contact avec votre organisme Ce lien soutenu peut avoir un impact positif important non seulement sur leur sant mais aussi sur la provision de structures et de soutien pouvant les aider rester en libert moyen et long terme Nous num rons ci dessous certaines difficult s rencontr es par des ex d tenus puis nous offrons des conseils pour vous aider leur rendre votre organisme plus accessible Le respect des rendez vous Certains ex d tenus auront de la difficult respecter leurs rendez vous votre bureau Si un de vos clients r cemment mis en libert manque un rendez vous ne tenez pas pour acquis qu il l a fait intentionnellement Il pourrait arriver plus tard durant la journ e ou la bonne heure un autre jour Puisque le quotidien est si structur en prison les ex d te ahis nus apprendront graduellement cr er et g rer leur propre routine une fois en libert C est pourquoi les organismes
249. on des options d valuation compl tes la provision de mat riel de r duction des m faits le traitement continu et la coordination des besoins de services sont des priorit s recommand es aux organis mes qui offrent des programmes aux d tenus et aux ex d tenus Nous esp rons par cet ouvrage vous avoir fourni des orientations pour la provision de programmes concrets d ducation de soutien de soins et de traitements ainsi que des conseils pour la n gociation et la d fense des droits au nom de vos clients d tenus Pour plus d information ou pour une formation organisationnelle veuillez communi quer avec le R seau d action et de soutien des prisonniers et prisonni res vivant avec le VIH sida PASAN Index A Abus 13 23 28 29 47 69 108 Agressions sexuelles 29 Aide sociale 110 112 114 116 A n s 26 Alcooliques anonymes 21 22 23 40 41 Analg siques 74 79 80 93 94 111 115 Analyse d urine 24 65 67 Anxi t 31 34 72 81 85 107 Appel 46 47 90 101 Appels frais vir s 39 44 45 84 87 B n volat b n voles 20 21 22 25 38 42 44 46 47 48 60 116 C Centre de d tention 18 19 21 31 33 41 44 50 57 60 62 68 69 77 78 83 89 94 98 44 Centres correctionnels 18 21 43 C r monies de purification avec fum e 26 Certificat de s curit 37 38 42 45 46 49 50 51 59 60 88 Ch timent 21
250. on appel du jour et que vous lui donniez le soutien n cessaire mais il est galement essentiel que vous gardiez le cap sur vos objectifs g n raux Tentez d orienter votre client vers ces m mes buts long terme Politiques et limites applicables aux t l phones Penser l avance Vu la primaut du t l phone comme outil de soutien en pri son il est utile d tablir des politiques d appel t l phonique d s l amorce de votre programme elles vous aideront r agir aux situations d licates in vitables Vous pouvez ta blir certaines de ces politiques partir de vos propres limites personnelles tandis que d autres n cessiteront des discus sions et des d cisions organisationnelles plus vastes Appels frais vir s D terminez comment et quand votre organisme acceptera les appels frais vir s Accepterez vous tous les appels huit heures par jour cinq jours par semaine ou tablirez vous des journ es heures pr cises Les clients individuels pourront ils t l phoner aussi souvent qu ils le veulent ou seront ils limit s un appel par jour semaine l exception des vraies urgences Ces d cisions devront se fonder en partie sur vos ressources financi res les appels frais vir s peuvent tre co teux et sur la disponibilit du personnel un intervenant de soutien sera t il au bureau chaque jour pour r pondre aux appels Conf rence trois Les conversations trois sont t
251. on contact avec de l eau de Javel Une autre mesure de r duction des m faits conseiller aux personnes qui se font des coupures est d viter les incisions dans le sens de la longueur en parall le pr s des veines ou art res importantes Les coupures parall les aux veines ou art res sont tr s dangereuses elles peuvent tre mortelles tant donn le risque de dommage grave un vaisseau sanguin et de perte d une grande quantit de sang De plus la malpropret du milieu carc ral pose un risque accru d infection des plaies Pour r duire le risque d infec tion incitez les d tenus qui pratiquent l automutilation laver leurs blessures soigneusement utiliser de l onguent anti septique Polysporin dans les tablissements o l on peut s en procurer l unit de sant ou la cantine puis recouvrir la plaie avec un bandage st rile aussit t que possible On peut r duire encore plus le risque d infection si on lave la peau avec de l eau et du savon avant d y faire la coupure Situations de risque th orique Dans l ducation sur la pr vention en prison il faut aussi tre conscient des cas de risque th orique de transmission Sim plement dit un risque th orique est une situation o il est scientifiquement possible que le VIH soit transmis m me si dans la r alit une telle transmission est tr s improbable Dans le travail en prison deux situations de risque th orique revienn
252. on du VIH et du VHC dans l tablissement 2 Quelle est la drogue de pr dilection dans l tablissement L injection de drogue y est elle r pandue 3 Si des condoms et de l eau de Javel sont fournis par l tablissement sont ils r ellement accessibles 4 Quelles informations sur la sant seraient les plus utiles aux d tenus de l tablissement 5 Quels seraient le meilleur moment et le meilleur endroit pour fournir un programme 6 Quelle est l opinion des d tenus sur la qualit des services de l unit de sant 7 Quels employ s de l tablissement les d tenus trouvent ils coop ratifs et valant la peine que vous les approchiez D tenus d tablissements f d raux Les prisons f d rales h bergent des personnes qui purgent des peines de longue dur e leur population dans l ensemble est donc plus stable et structur e Des groupes organis s et g r s par des d tenus comit s de d tenus groupes de d tenus vie fraternit s ou sororit s autochtones groupes de pairs pour la sant etc existent dans la plupart des tablissements f d raux et ils sont g n ralement respect s des d tenus et de l administration Ces groupes sont le meil leur point de d part si votre organisme souhaite mettre sur pied un programme en mati re de VIH VHC D tenus d tablissements provinciaux Les centres correctionnels provinciaux h bergent des personnes qui purgent des sentences br
253. onnel de supervision probation agents de ges tion de cas agents de lib ration conditionnelle 3 Personnel des soins de sant infirmiers infirmi res m decins g n ralement contractuels et dentistes g n ralement contractuels 4 Personnel des programmes coordonnateurs b n voles agents des programmes sociaux agents de liai son autochtones travailleurs sociaux enseignants g n ralement contractuels aum nier 5 Personnel administratif surintendants directeurs surintendants adjoints secr taires 6 Fonctionnaires gestionnaires provinciaux r gionaux et nationaux autres employ s de ces paliers g n rale ment en poste dans des bureaux du gouvernement plut t que dans des tablissements de d tention Programmes et services Des programmes et services de types divers sont souvent accessibles aux personnes en prison Dans plusieurs cas la participation de tels programmes est obligatoire selon le plan correctionnel de chaque individu cette participation est un facteur qui sera pris en consid ration dans l valuation de son admissibilit une lib ration conditionnelle Certains programmes et services sont fournis par du personnel correc tionnel d autres sont offerts par des intervenants communau taires et des b n voles et d autres par des d tenus Certains programmes ou services sont fournis par des intervenants de ces trois groupes 1 Les types de programmes fo
254. ons conditionnelles qui sont des comit s form s d individus nomm s par le gouvernement pertinent Dans de rares cas il se peut que vous soyez invit assister une audience de lib ration conditionnelle Bien que le d tenu ait le droit de demander qu un avocat et ou une personne qui Pappuie assiste son audience cette personne qui l appuie est rarement invit e s adresser directement la commission Si vous tes invit assister une audience assurez vous de savoir si l on s attendra ce que r pondiez des questions de membres de la commission afin de pouvoir vous pr pa rer Bien que l audience de lib ration conditionnelle ne soit pas en principe un processus de confrontation les membres de la commission auront besoin d tre convaincus que votre client devrait tre lib r Les conseils que vous trouvez ci dessus dans cette section devraient vous aider labo rer votre t moignage devant la commission des lib rations conditionnelles Les limites de nos possibilit s de faire appel des consid rations compassionnelles aupr s de gens qui pensent ainsi sont videntes Tout de m me il est crucial que des intervenants communautaires en mati re de VIH VHC prennent part ce processus afin de faire contrepoids aux attitudes discriminatoires Audiences d examen en vue d un ventuel maintien en incarc ration Un deuxi me type d audience de la commission des lib rations co
255. ons et la confiance Votre but sera de cultiver et de d velopper la confiance avec les d tenus que vous c toyez Cependant en prison les per sonnes n accordent pas facilement leur confiance Dans bien des cas c est parce que ces personnes ont vu leur confiance trahie dans leur vie dans la famille l cole l glise dans le syst me judiciaire On peut comprendre que la confiance n est pas donn e de mani re gratuite mais doit tre m rit e par les travailleurs communautaires tre fiable En prison vous travaillez dans un contexte social o la confiance est fortement valoris e La notion d tre fiable ou solide est centrale dans la vie en prison Les d te nus s attribuent les uns les autres deux grandes cat gories ceux qui sont fiables et ceux qui ne le sont pas Le fait d tre consid r comme un gars fiable est la plus haute marque d estime dans la culture carc rale et c est quelque chose qui est admir de tous amis ou ennemis Dans ce contexte les r gles de conduite sont tr s claires pour les travailleurs com munautaires qui esp rent gagner la confiance voir l encadr Conseil ci dessous Vous devez respecter ces principes si vous voulez r ussir Si vous avez su m riter la confiance il est crucial de ne pas la trahir Cela pourrait d truire l utilit que vous pouvez avoir comme travailleur communautaire d truire la cr dibilit de votre o
256. ont un effet plus durable mais les effets de celles qu utilisent les personnes trans d homme femme ne durent pas longtemps Par cons quent la perte d acc s ces hormones a des r percussions physiques s rieuses en plus de causer une retransformation de l image corporelle causant un degr important de stress et d anxi t Dans cer tains ressorts seule une clinique d identit de genre CIG peut autoriser l acc s des hormones ou une chirurgie de r assignation du sexe Cela s applique au syst me f d ral dont les politiques sur les d tenus trans sont nonc es dans une Directive du commissaire accessible sur le site Inter net du SCC Bien que ces cliniques aient le mandat d va luer le cas des d tenus trans la situation est probl matique car il pest pas rare que les CIG fassent preuve d une attitude discriminatoire l gard des travailleurs sexuels des per sonnes qui font usage de drogue et des personnes qui ont un dossier criminel Lorsque c est le cas les CIG ne r pondent pas aux besoins de la communaut trans qui c toie le milieu de la rue et qui est la plus susceptible d tre en conflit avec la loi et de passer du temps en prison Impact sur les programmes communautaires en mati re de VIH VHC pour les d tenus trans Les personnes trans sont parmi les plus marginalis es et les plus d savantag es de la communaut carc rale Vu les besoins urgents et les obs
257. ontre le VIH dure toute la vie Le but du traitement est de r duire la charge virale et de la maintenir faible Dans l ducation sur la pr vention du VIH et du VHC en prison une importante partie du travail est de r futer les mythes sur la transmission du VIH La situation de vie de groupe tend intensifier les craintes de transmission Par cons quent il faudra aussi passer du temps parler pr cis ment des choses par lesquelles le VIH et le VHC ne se transmettent pas Cela est aussi important que de parler des facteurs qui affectent le risque Vous devriez aussi souligner que dans les prisons les d tenus s ropositifs au VIH sont plus expos s des risques de maladies cause de contacts banals avec des d tenus s ron gatifs que l inverse Les d tenus savent que des maladies comme le rhume et la grippe se propagent tr s facilement dans des lieux de vie qui sont ferm s Assurez vous d expliquer quel point ces maladies peuvent tre dangereuses pour des personnes dont le syst me immunitaire est affaibli Une discussion franche sur les situations de non transmissibilit du VIH est cruciale pour promouvoir une ambiance moins hostile envers les d tenus qui vivent avec le VIH sida Commencer vos s ances et expos s en parlant du VHC plut t que du VIH est une strat gie utile puisque votre auditoire r agira au sujet beaucoup plus rapidement et ouvertement Les individus sont beaucoup plus ouverts d voi
258. ormation et de soutien additionnel administrative Mais cet tablissement peut se trouver des lier tenir compte des besoins sp cifiques des d tenues ce centaines de kilom tres des communaut s o elles vivaient qui cr e des obstacles l acc s de ces femmes des soins En cons quence plusieurs d tenues souffrent d un grave iso lement de leur famille de leurs enfants et du soutien de leur communaut qui peuvent tre incapables de parcourir de telles distances pour les visiter Puisque l chelle de classification du niveau de s curit est con ue en fonction du profil d un homme blanc de classe moyenne elle aboutit une valuation biais e et discriminatoire des d tenues de ressort f d ral qui fait en sorte qu un trop grand nombre d entre elles sont consid r es comme n cessitant une s curit maximale Cela entra ne des difficult s notamment le fait que les d tenues s curit maximale sont log es dans des uni t s de vie isol es et que contrairement celles de s cu rit minimale et moyenne elles ne sont pas admissibles des programmes de placement l ext rieur ou de transit ou d autres programmes de soutien con us pour am liorer leurs chances de r int gration Il existe plusieurs autres obstacles sp cifiques dans la four niture proprement dite des programmes et services aux d te nues Les services m dicaux des prisons chouent en particu de sant
259. orps Transmission Le VHC se r plique et se multiplie princi palement dans le foie qu il endommage Par contact avec du sang infect VIH Le VIH cible les cellules immunitaires CD4 pour s y r pliquer ce qui affaiblit le syst me immunitaire Par contact avec du sang du sperme ou du liquide pr jaculatoire des s cr tions vaginales des s cr tions rectales ou du lait maternel d une personne s roposi tive Survie du virus l ext rieur du corps D pistage Traitements Le VHC peut survivre au moins quatre jours hors du corps Dans certaines conditions comme l int rieur d une seringue le VHC peut survivre jusqu huit semaines Un test de d pistage des anticorps d termine s il y a eu exposition Un test de d pistage de l ARN d termine qu il y a infection La p riode fen tre avant de pratiquer un test est de trois six mois apr s l exposition au VHC Traitement de six douze mois selon le g notype du virus pr sent Le but du trai tement est d liminer le virus du corps Expos l air libre hors du corps le VIH meurt en quelques minutes Dans cer taines conditions comme l int rieur d une seringue le VIH peut survivre d une trois semaines Un r sultat positif un test de d pistage des anticorps d montre qu il y a infection La p riode fen tre avant de pratiquer un test est de trois six mois apr s l exposi tion au VIH Le traitement c
260. ou un comptoir de v tements vous pourrez en apporter directement votre client Sinon l aum nier et ou l Arm e du Salut qui uvre dans bien des prisons pourra habituellement s en occuper Des v tements ad quats sont cruciaux pour d autres raisons que les conditions m t orolo giques et saisonni res Malheureusement les gens sont sou vent jug s par leur habillement il suffit de penser l id e qu un juge peut se faire d un client en cour s il est mal habil l ou qu il porte des v tements us s ou sales Les personnes sans logement ad quat ou itin rantes pourraient ne pas avoir acc s des installations de buanderie Identifiez la meilleure fa on de r pondre aux besoins de v tements de votre client l acc s des v tements propres et ad quats est important dans la vie quotidienne Assistance financi re Le soutien financier est un autre besoin crucial des clients apr s la mise en libert Bien souvent les d tenus sont retour n s dans la communaut sans argent de poche Il s agit d un probl me urgent en particulier si l individu n a pas de loge ment non plus Il est alors incapable de louer une chambre ou de se payer un repas De plus les d tenus sont habituellement mis en libert le vendredi et ainsi ne peuvent pas b n ficier de services d aide sociale avant le lundi M me quand ils sont lib r s en milieu de semaine une demande urgente d aide sociale pe
261. ou tous les d tenus Des d cisions ne sont pas n cessairement conformes aux poli tiques officielles de l ensemble du syst me Assurez vous de v rifier cela Vous pouvez aussi discuter avec le personnel de soins de sant de l tablissement Si les obstacles se situent aux paliers institutionnel ou syst mique les employ s n h si teront pas vous l indiquer puisqu ils ne sont pas en cause Au fil des exp riences et en vous familiarisant avec les poli tiques pertinentes vous d velopperez une base de connais sances qui vous permettra de juger de la nature individuelle institutionnelle ou syst mique des probl mes rencontr s Demeurez attentif aux l ments qui pourraient se pr senter intervalles r guliers Comment savoir si le probl me du client est de nature indivi duelle institutionnelle ou syst mique e Les probl mes individuels se pr sentent une seule fois et sont particuliers un client ou une situation e Les probl mes institutionnels se limitent un tablisse ment o ils sont r pandus e Les probl mes syst miques sont communs un groupe d tablissements une r gion ou l ensemble du syst me correctionnel q EL o A lt L Q 72 ZA LI O N LL m A D LL 2 Z LL N LL m Z H mD 5 LL identifier des solutions au probl me Le probl me peut il tre r solu par une d
262. our infractions sexuelles sont souvent d tenus dans ces m mes unit s Cela est particuli rement commun dans les centres de d tention provisoire La situation qui en r sulte pour les d tenus trans qui sont particuli re ment vuln rables au viol est de se retrouver dans la m me division que des hommes qui ont des ant c dents de vio lence sexuelle De plus cela signifie que les d tenus trans sont souvent log s dans des conditions de vie plus restrictives 7 Te Z 2 Q 2e LL 2 Z lt A X gt q a lt Z O T lt A TE aa a lt Te Z 2 a Q 2e LL Te Z lt m X gt lt az lt Z O T lt A TE a a lt o le temps allou socialiser et les programmes offerts aux d tenus sont g n ralement plus limit s Plusieurs d tenus trans amorcent ou continuent une th ra pie hormonale qui les aide modifier la forme de leur corps L acc s continu des hormones est dans l int r t de ces d te nus puisque cela leur permet de maintenir leur sant physique et psychologique Les d tenus trans rencontrent aussi dans les tablissements des obstacles l acc s aux hormones Leur th rapie hormonale est souvent r duite ou interrompue l incarc ration Cela est particuli rement n faste pour les d tenus trans d homme femme Les hormones qu utilisent les personnes trans de femme homme
263. oward ou Elizabeth Fry L examen de la capacit interne Liste d l ments Voici un exemple de liste pr sentant un aper u des choses aborder dans un examen de la capacit interne Utilisez cet aide m moire pour confirmer que vous avez fait une bonne r flexion avant de vous lancer dans un programme en prison Questions cl s tat Notes L T ad ad lt gt T m L 1 num rez les v nements importants pour votre orga nisme qui vous ont conduit une d cision d offrir un pro gramme en prison Par exemple existe t il des lacunes dans les programmes communautaires Avez vous t invit s vous pencher sur ce besoin ou l avez vous identifi vous m me 2 R sumez les facteurs qui ont influenc votre d cision d of frir un programme en prison Qu est ce qui vous motive dans cette voie 3 Est ce que tous les employ s de l organisme et les membres de son conseil d administration sont favorables un pro gramme en prison Quelles pr occupations ou quels pro bl mes ont t identifi s 4 L organisme a t il un mandat clair concernant un programme en prison Quel est le mandat 5 Que voulez vous faire pour les d tenus p ex quel type de soutien ou d ducation souhaitez vous offrir 6 Qui est dans votre communaut p ex prisons popula tions services 7 Quelles sont vos limites dans le cadre des services que vous
264. oyer g n re des effets positifs symbiotiques En d fendant vos clients d tenus vous d montrez la population carc rale que vous tes pr t aller au front pour les d fendre contre le syst me Cela rehaussera imm diatement votre cr dibilit aupr s des d te nus et d montrera clairement que votre organisme travaille pour leur bien et non pour celui des services correctionnels mesure que s accro tra la confiance l gard de votre orga nisme vous verrez plus de clients recourir vos services et plus de d tenus participer vos programmes d intervention et d ducation Parall lement mesure que vos programmes et services en mati re de VIH VHC prendront de l expan sion et que leur importance sera reconnue par l tablissement vous gagnerez en cr dibilit et en efficacit titre d interve nant en mati re de VIH VHC en prison la d fense des droits de vos clients fera partie int grante de vos t ches 1 Votre travail devrait tre d assurer que des normes ad quates de soins de traitements et de soutien soient offertes aux d tenus s ropositifs au VIH VHC 2 En tant qu intervenant de soutien en mati re de VIH VHC vous avez non seulement la responsabilit de r agir tout d ni du droit fondamental des d tenus s ropositifs des soins mais vous avez aussi le potentiel d influencer positivement leurs conditions de vie gr ce vos efforts 3 Pour faire un trava
265. p cifiques pour les d tenues Selon une enqu te du SCC en 2007 79 des d tenues taient s ropositives au VIH et 37 au VHC comparativement 4 5 et 3 8 respectivement parmi les d tenus de sexe masculin Les femmes sont vuln rables au VIH et au VHC puisque plusieurs font partie de groupes sociaux traditionnel lement marginalis s par la soci t non seulement sur la base du sexe mais aussi de la race de la classe sociale de lorien tation sexuelle du handicap de la toxicomanie ou de l occu CHAPITRE 1 Te Z QO 2 Q 2e LL es 2 A X gt lt a lt Z O T lt A TE aa a lt Te Z O 2 a Q 2e LL Te Z lt m X gt lt az lt Z O T lt A TE a a lt william Antoine pation de travailleuse du sexe Consid rez les faits suivants 1 La plupart des d tenues ont des ant c dents de pauvret d usage de drogue et d incarc ration 2 Les femmes ont des salaires g n ralement inf rieurs ceux des hommes et elles sont plus susceptibles d tre monoparentales 3 Les femmes sont plus souvent incarc r es pour des infractions de type conomique directement li es la situation de pauvret vol l talage fraude et non paie ment d amendes entre autres 4 De nombreuses femmes sont incarc r es pour avoir fait le commerce du sexe 5 Les d tenues sont plus susceptibles d avo
266. particuli rement important d envoyer une lettre officielle de remerciement si vous aviez achemin des copies conformes de votre lettre de d fense des droits des hauts dirigeants C est un juste retour des choses que les personnes qui ont t inform es du probl me soient galement avis es de sa r solution Si vous avez collabor avec l infirmi re en chef par exemple crivez lui une lettre pour la remercier de son aide avec copie conforme aux m mes individus qui ont re u vos lettres pr c dentes Ce geste d montre votre respect l endroit des employ s pour l attention port e au probl me ainsi que votre volont de reconna tre et de r compenser toute aide qu ils apportent aux organismes communautaires Ne perdez pas espoir Certaines des suggestions ci haut tiennent pour acquis que vous avez rem di au probl me avec succ s Cependant la r alit du travail de soutien en prison est telle que vous ne serez jamais capable de r gler tous les probl mes En fin de compte la prison contr le ce qui se passe en dedans Dans plusieurs cas vous pourriez avoir fait tout ce qu il faut mais chouer quand m me S il existe aucune politique aux paliers f d ral ou provincial pour r pondre aux besoins par ticuliers de votre client vous serez incapable d agir court terme De la m me fa on si l tablissement refuse de r agir 2 Z LL 2e LL m A H 2 a LL
267. pas le besoin d une vari t d interventions appropri es aux diverses nations et traditions des autochtones Les organismes autochtones d plorent souvent que plusieurs des programmes soi disant autochtones offerts aux d tenus ne soient que des versions am rindianis es de programmes ordinaires con us pour les non autochtones Compte tenu de la diversit des cultures des langues et des traditions autochtones au Ca nada m me les programmes qui sont bel et bien d velopp s en collaboration avec les communaut s autochtones ne sont pas n cessairement applicables d un bout l autre du pays Cette lacune au chapitre des services est encore plus vidente lorsqu il s agit des d tenus inuits dont les cultures et tradi tions sont bien diff rentes de celles des Premi res Nations Les d tenus autochtones continuent aussi de se heurter r gu li rement des obstacles dans l acc s aux m decines tradi tionnelles et des c r monies spirituelles Dans la foul e de leur tol rance z ro l gard de la drogue en prison les auto rit s carc rales emp chent souvent des a n s et des b n voles des communaut s autochtones d apporter en prison de la sauge du foin d odeur la hi rochlo odorante ou sweetgrass en anglais et d autres plantes m dicinales Les c r monies de purification avec fum e smudging sont souvent interdites ou interrompues parce que le fait de br ler des plantes de m de
268. plique de trouver un pair ad quat pour les d tenus et d offrir un espace de bureau et des ressources comme du mat riel de r duc tion des m faits et des d pliants Faites une priorit d avoir recours des d tenus et des ex d tenus comme duca teurs des pairs dans le cadre de votre programme d duca tion sur la pr vention Si votre organisme envisage de mettre contribution des pairs ducateurs qui sont des ex d tenus deux points doivent tre consid r s dans le d veloppement du programme le certificat de s curit et le soutien motif Certificat de s curit Il se peut que vous ayez de la difficult obtenir une autori sation pour un ex d tenu Pour une discussion plus d taill e sur les strat gies dans ce domaine consultez Pr occupations fr quentes d intervenants qui d butent en milieu carc ral plus haut dans ce chapitre Soutien motif Pour tout client le fait de se trouver devant un auditoire pour parler de sa vie peut tre une exp rience stressante Si l individu a pass de fr quentes p riodes en prison il se peut qu une visite en prison pour faire un expos soit un facteur de stress suppl mentaire pour plusieurs raisons Il est pos sible que l ex d tenu ne s en rende pas compte avant d arriver sur les lieux e Votre travail inclut d assurer que tout pair animateur qui d cide de participer ait d abord consid r pleinement les cons quences possibl
269. portant de consul ter d abord un professionnel de la sant puisque certaines vitamines peuvent causer des dommages au foie Analg siques Il arrive que des personnes vivant avecle VIH VHC prouvent quotidiennement des douleurs chroniques Plusieurs tentent de r duire ou de g rer cette douleur par divers moyens tels la relaxation la m ditation le massage la nutrition l activit physique et ou les m decines alternatives mais elles sont nombreuses devoir compl ter ces m thodes par des analg siques La plupart des personnes vivant avec le VIH et ou le VHC auront besoin d analg siques un moment donn pour rame ner leur douleur un niveau tol rable Ce n est toutefois pas une d marche facile en prison Plusieurs d tenus vivant avec le VIH et ou le VHC ont des ant c dents d usage de drogue Ce fait coupl l approche de tol rance z ro des syst mes correctionnels l gard de la drogue entra ne une situation o les employ s de l unit de sant refusent g n ralement ou se voient interdire de fournir des quantit s ad quates d analg siques Il s agit d un grave probl me pour tous les d tenus s ropositifs au VIH VHC Dans certains cas des m decins de prison qui ne sont pas exp riment s dans le dia gnostic de la douleur li e au VIH VHC et ou qui croient des st r otypes sur les d tenus ou l usage de drogue h sitent prescrire des analg siques ou les dose
270. prison Plusieurs d tenus trans en viennent trouver n cessaire de troquer des faveurs sexuelles afin d obtenir une protection Leur survie m me peut d pendre de leur disposition se pr ter des changes sexuels avec des partenaires qui sont souvent tr s violents Dans la r alit cela signifie qu ils ont beaucoup moins de contr le sur les conditions de leurs rapports sexuels dans la prison qu l ext rieur ce qui les place souvent en situation de risque d infection au VIH Vu la discrimination unique et coriace qu ils rencontrent les d tenus trans se heurtent des obstacles bien particuliers la reconnaissance et au respect de leurs besoins en prison Par exemple le personnel correctionnelinsiste fr quemment pour appeler les d tenus trans par leur nom l gal qui ne corres pond pas leur genre ce qui nie leur identit et insulte leur di gnit l mentaire Il va sans dire que tr s peu de programmes et services en prison sont ax s sur les besoins uniques des d tenus trans Dans plusieurs cas ces d tenus se sentent compl tement exclus des services et programmes offerts Le risque de subir les effets de la transphobie du personnel et des autres d tenus peut aussi les inciter ne pas participer Vu leur vuln rabilit unique en prison les d tenus trans sont fr quemment plac s en isolement pr ventif en principe pour leur s curit Cependant les hommes accus s ou condamn s la prison p
271. qu en tant que travailleur vous soyez attentif ces trois points tout moment de votre travail dans ce domaine 1 Vous conna tre et comprendre ce qui vous motive dans cette implication 2 tre r aliste mais conserver un point de mire bien solide Il est peu probable que vous puissiez faire tout ce que vous voudriez alors concentrez vous sur ce que vous tes capable de changer 3 Sivousenavez par dessus la t te constatez le et demandez du soutien Cinq tapes du travail pr liminaire pour avoir acc s une prison Avant d aller travailler dans une prison il est important de suivre les tapes suivantes TAPE 1 Faire un examen de la capacit interne Il faut avant tout conna tre le mandat de votre organisme et sa capa cit interne offrir un programme Il faudra aussi d terminer comment vous allez proc der pour fournir votre programme et faire la distinction entre le greffage un programme existant et le d marrage d un programme solo TAPE 2 laborer et d poser votre proposition de programme l avance au personnel du Service correction nel appropri c d f d ral ou provincial et la prison que vous pr voyez visiter TAPE 3 Faire une analyse situationnelle de la prison que vous pr voyez visiter Familiarisez vous aussi avec le syst me les structures et les protocoles des prisons TAPE 4 tablir le contact avec les groupes qui existent dans l
272. que votre organisme puisse tre joint par t l phone demander un certificat de s curit et participer une s ance institutionnelle d orientation ou de formation des b n voles Vous devrez d terminer quel type de visite sera le plus efficace pour votre travail si vous allez travailler seul en duo ou avec des pairs et bien s r de quelle mani re vous ferez conna tre votre programme Il est important de comprendre la dynamique de l animation d un groupe de d tenus ce chapitre expliquera ce que vous devez sa voir pour favoriser la participation et pour g rer la dynamique et composer avec les nuances particuli res d un groupe Vous d terminerez alors la ou les formules de votre travail d approche et de votre programme et d velopperez le contenu adapt au contexte carc ral Avant de commencer il y a quelques grandes lignes directrices qui se sont av r es efficaces pour les programmes en prison Avant de d velopper votre programme vous devez vous assurer que votre organisme est pr t pour cet engagement V rifiez si les infrastructures et les ressources n ces saires sont pr sentes Et informez vous pour tre certain de comprendre le milieu carc ral les probl mes et obstacles que rencontrent les d tenus les besoins des di verses populations carc rales et les enjeux de sant qui existent dans les prisons LL QO lt ad ad lt gt T m L 1 Votre organisme dans son ensemble doit tr
273. que de gestion de projet Cette deuxi me dition est une r vision et mise jour d un document initialement r dig par Rick Lines Rick a vu la recherche et l laboration de la premi re dition du guide Des pros pour les d tenus en 2002 Plusieurs de ses id es d origine sont encore pr sentes dans cette deuxi me dition Au moment de la r daction de la pr sente dition Rick tait directeur g n ral de l International Harm Reduction Association Il travaille depuis plus de 15 ans dans les domaines du VIH sida des politiques et du plaidoyer en mati re de r duction des m faits et est connu pour son travail de pionnier en mati re de VIH sida en prison ainsi que de droits de la personne et de politiques sur la drogue services et programmes Si vous n avez jamais travaill avec des d tenus s ropositifs au VIH ou au VHC il peut sembler tr s difficile de savoir o commencer compte tenu des com plexit s divers niveaux et de multiples nuances lorsqu il s agit d obtenir une autorisation d acc s des d tenus et de d velopper des programmes qui correspondent la vaste gamme des besoins de populations particuli res de d tenus Dans vos pr paratifs pour ce travail il vous faudra aussi tre conscient du fait que les politiques et pratiques en vigueur dans les tablissements correctionnels provinciaux et f d raux posent des obstacles consid rables pour les d tenus qui ont besoin d une access
274. que de la ou des prison s de votre localit II vous faut r pondre aux questions suivantes 1 L tablissement fournit il des condoms des digues dentaires et du lubrifiant base d eau Si la r ponse est oui comment sont ils distribu s et comment les d tenus en obtiennent ils L tablissement fournit il de l eau de Javel Si la r ponse est oui comment est elle remise et comment les d tenus en obtiennent ils Si la r ponse est non les d tenus peuvent ils obtenir de l eau de Javel par des voies non officielles Les d tenus de l tablissement peuvent ils avoir acc s des gants de latex officiellement ou en coulisse L tablissement pratique t il des tests d analyse d urine au hasard L tablissement fournit il de la m thadone Si oui dans quelles circonstances Quelles drogues sont les plus populaires et les plus utilis es dans l tablissement Dans un monde id al personne n aurait utiliser la seringue ou les instruments p ex eau cuill res chauffoirs et filtres de quelqu un d autre Cependant la prison est loin d tre un milieu id al les d tenus qui s injectent des drogues ont rarement la possibilit d utiliser une seringue neuve Par cons quent les personnes qui s injectent des drogues en prison sont contraintes de partager des seringues avec d autres ou d utiliser la leur encore et encore Parfois une seringue appartient un d tenu qui la pr te ou la lo
275. que vous d veloppez votre proposition de programme int grez y fondamentalement la description de ce que vous avez l intention de faire pourquoi cela est n cessaire quel moment vous le ferez et de quelle mani re vous proc derez Une fois que vous aurez compl t la description de votre programme vous la transmettrez accompagn e d une lettre d intention au directeur r gional ou provincial des soins de sant en prison Cette lettre devrait couvrir les l ments sui vants Le G S a D g D a 1 D crivez le type de programme envisag et pourquoi vous l offrez 2 D crivez comment et quand vous proposez de fournir ce programme 3 Demandez qui est responsable des programmes de soins de sant dans la prison 4 Informez le directeur r gional provincial des soins de sant que vous communiquerez avec la prison afin d tablir ce programme 5 Pr cisez une date d ch ance en demandant que le Service correctionnel r ponde vos questions et votre proposition avant cette date Lorsque vous d posez votre proposition au personnel correc tionnel et l tablissement assurez vous de 1 D crire les buts du programme que vous proposez 2 noncer le mandat de votre organisme 3 D crire l implication le cas ch ant d autres parte naires communautaires dans votre programme Si vous r alisez des programmes dans d autres tablisse ments assurez vous de le signale
276. r Si votre proposition est approuv e votre programme se verra assigner une plage horaire et un local dans l tablissement Si vous envisagez un programme solo soyez conscient que cela fera conna tre votre organisme plus de gens Cela signifie qu il y aura plus de clients incarc r s qui vont faire appel votre organisme Co N S E l L a Envisagez de a proc der par greffage un autre programme au moins six fois avant d essayer votre programme solo Dans un greffage soyez conscient du potentiel de conflits de philosophie avec le groupe qui vous accueille et cela avant qu il s en produise sp cialement au sujet de la r duction des m faits de l usage de drogue ainsi que de l ducation contre l homophobie Que vous ayez votre propre programme ou que vous vous greffiez un autre respectez Vos engagements Si vous avez dit que vous viendriez telle date Soyez y Autrement vous risqueriez de perdre la confiance d importants partenaires de la communaut de l tablissement ainsi que des d tenus pour b n ficier de ses services Avant de commencer votre programme prenez les dispositions n cessaires ce que l on puisse t l phoner votre bureau frais vir s c est le meil leur moyen pour que des d tenus puissent vous joindre R aliser un examen situationnel de la prison Le but de l examen situationnel est d tre le mieux inform possible du fonctionnement de la prison de l e
277. r s pratiques pour les d tenus qui veulent parler avec des personnes qui n ont pas les moyens de payer des appels frais vir s ou qui ne les acceptent simple ment pas Cependant elles g n rent des d penses suppl men taires pour l organisme qui offre ce service elles occupent les lignes t l phoniques du bureau et elles ouvrent la porte des entretiens qui id alement ne devraient pas impliquer votre organisme Puisque les conversations trois sont tr s utiles des d tenus vous en feront r guli rement la demande tablis sez une politique coh rente d s le d part puis respectez la Fournirez vous ce service tout client qui vous le demande Le fournirez vous seulement dans des circonstances pr cises pour discuter avec un m decin par exemple Pr f rez vous ne pas offrir ce service laborez une politique r aliste qui tient compte des limites de votre organisme et des risques 2 Z LL 2e LL m A H 2 a LL LE SOUTIEN DES CLIENTS Faire des appels personnels pour des d tenus Plus particuli rement si votre organisme n offre pas de conf rences trois des clients vous demanderont de t l phoner une autre personne pour lui transmettre un message En pra tique cette situation cr e plus d ambigu t que la conversation trois Par exemple il est difficile de dire non un client qui vous demande d appeler ses parents pour le
278. r dans des pro grammes pour les d tenus autochtones Pr s de 50 des femmes autochtones d tenues de ressort f d ral sont priv es d acc s au Pavillon de ressourcement Okimaw Ohci en raison de leur classification s curit maximale Plusieurs sont pr sent confin es aux nouvelles unit s s curit maximale de prisons r gionales pour femmes alors qu un petit nombre sont gard es dans l unit s curit maximale du Centre psychiatrique r gional pour Eric Drooker hommes de Saskatoon Aucune d tenue s curit maximale n a acc s au Pavillon de ressourcement Vu ces urgents besoins et les obstacles syst miques les ser vices correctionnels doivent redoubler d efforts pour voir ce que les cultures et traditions autochtones soient respect es tous les niveaux Les services correctionnels doivent garan tir aux d tenus autochtones l acc s des a n s et d autres l ments de soutien li s la communaut autochtone Les services correctionnels doivent aussi travailler en collabo ration avec des organismes des a n s et des communaut s autochtones afin que les programmes et messages sur le VIH le VHC et d autres questions de sant refl tent la diversit des cultures traditions et exp riences autochtones Impact sur les programmes communautaires en mati re de VIH VHC pour les d tenus autochtones Les d tenus autochtones sont une population qui a un tr s grand besoi
279. r en toute confiden tialit vous pouvez parfois faire en sorte qu il ait acc s au t l phone d un employ de la prison dans un bureau priv Adressez votre demande un travailleur social un agent de liaison autochtone un agent de gestion de cas un aum nier ou une infirmi re Malheureusement ce n est pas une faveur que vous pourrez accorder chaque personne qui vous ap pelle mais dans des circonstances particuli res il est sou vent possible de n gocier un arrangement acceptable Pratiquez l coute active La plupart des conseillers et des intervenants de soutien en mati re de VIH VHC sont habitu s de travailler en face face avec leurs clients Toutefois la majeure partie de votre travail de soutien aupr s de d tenus s accomplira par t l phone Cela signifie que vous n aurez pas d indices visuels ou de signes corporels pour vous aider interpr ter une conversation Vous devrez donc couter au t l phone de fa on diff rente qu en pr sence de votre interlocuteur Par exemple lorsqu un d tenu veut vous faire part d un probl me au t l phone il vous le dira habituellement en racontant une longue histoire plut t qu en le nommant directement Il est peut tre entour d autres d tenus et ce manque de confidentialit l emp che de dire explicitement son probl me Il pourrait avoir v cu tant de probl mes et de difficult s durant sa journ e qu il est incapable de nommer un l
280. r la r putation de votre organisme la fois aupr s de l tablissement et du syst me correctionnel Pour rehausser votre degr d influence vous pouvez aussi impliquer d autres alli s individus organismes ou r seaux dans un effort colla boratif ou g n rer de la publicit R gle g n rale ces options ne devraient servir qu aux interventions aupr s de paliers sup rieurs Rappelez vous ceci si une action ne rehausse pas votre cr di bilit elle y porte atteinte Adoptez toujours un comportement professionnel dans vos efforts puisque cela accro tra ven tuellement votre influence Tenez parole Ne laissez pas un r sultat en suspens et ne cessez pas vos pressions sur les employ s ou les d cideurs avant que des changements soient faits Malheureusement les engagements ne constituent pas eux seuls une garantie de r sultats Lais sez un temps raisonnable s couler puis effectuez un suivi aupr s de la derni re personne contact e Planifiez ce suivi avance et inscrivez le votre horaire CONSE L En d pit de son a aspect pratique et de sa rapidit apparente ne tenez pas pour acquis qu un courriel aura le m me impact qu une lettre post e ou t l copi e En g n ral les courriels sont encore trop informels et ils sont moins permanents qu une lettre crite sur du papier en t te Rappelez vous aussi que ce ne sont pas tous les gens qui v rifient leur courriel chaque jour alors q
281. r r guli rement les prisons pour y rencontrer individuellement des patients Le syst me correctionnel f d ral accorde des contrats des sp cialistes dans quelques r gions mais cela demeure rare Si un m decin de premier recours accepte de rencontrer un d tenu s ropositif au VIH et ou au VHC la pratique cou rante consiste conduire le d tenu au cabinet du m decin Toutefois bien des tablissements sont r ticents consacrer les ressources financi res et humaines n cessaires escor ter des d tenus des rendez vous dans la communaut Par ailleurs puisque les d tenus sont habituellement transport s avec menottes et cha nes plusieurs craignent l humiliation de traverser l h pital local en tant encha n s et refusent de tels rendez vous Le facteur de la confidentialit a aussi de Pinfluence Les gardiens de s curit qui escortent le d tenu savent videmment o ils le conduisent et ils pourraient tre en mesure de v rifier le motif du rendez vous Puisque les gardiens insistent souvent pour tre pr sents dans la salle d examen m dical d tenus et m decins tendent viter de telles consultations sous escorte Il existe m me des obs tacles lorsque le m decin accepte de se rendre en prison pour rencontrer des patients Les sp cialistes du VIH et du VHC sont vite reconnus dans l tablissement les d tenus qui les consultent risquent donc de compromettre leur confidentia lit aupr s des e
282. r rem dier la situation Cibler votre intervention Le qui Si vous souhaitez r gler un probl me dans l tablissement il est essentiel d orienter vos efforts vers les individus qui ont autorit de prendre les d cisions n cessaires Si vous savez que le personnel de la prison peut r gler le probl me iden tifiez l employ approcher Rien ne sert d expliquer votre situation une personne d un d partement non pertinent Votre client est souvent le mieux plac pour vous aider d ci der qui appeler Puisqu il vit dans la prison il saura proba blement quel individu prend quelles d cisions Il saura aussi quels employ s lui ont apport du soutien ou l ont aid par le pass En g n ral des d cisions institutionnelles pertinentes sont prises dans deux domaines les soins de sant et admi nistration Soins de sant Dans les syst mes correctionnels f d ral et provinciaux des m decins de la communaut sont souvent embauch s contrat pour fournir des services soit sur une base limit e soit sur une base continue mais dans plusieurs tablisse ments Cela signifie qu un m decin pourrait visiter la pri son seulement quelques jours par semaine Si le probl me est d ordre m dical cette disponibilit limit e peut tre probl matique Par cons quent il est g n ralement pr f rable d intervenir aupr s d employ s des soins infirmiers qui sont pr sents dans l tablis
283. r ses services aux d tenus d tablissements f d raux vous devez aussi faire la demande l tablissement pour que l on place votre num ro sur la liste g n rale d acc s Il s agit d une liste de num ros de t l phone approuv s par la prison et accessibles tous les d tenus sans autorisation pr alable N importe quel d tenu peut t l phoner ces num ros n importe quand L inclusion de votre num ro dans cette liste vite les d lais pour les d tenus qui souhaitent vous joindre et limine la n cessit qu un d tenu doive expliquer au personnel qu il souhaite ap peler un organisme du domaine du VIH V HC Parlez avec un des responsables des programmes sociaux de la prison pour qu il vous aide dans cette d marche Si votre organisme accepte les appels frais vir s et ou est inscrit sur la liste g n rale d acc s t l phonique de la prison f d rale de votre r gion assurez vous de le mentionner dans votre mat riel publicitaire vos d pliants et vos bulletins d information 2 Faire une demande de certificat de s curit Un processus uniforme entre tous les tablissements correctionnels est celui de vous soumettre une v rification de s curit si vous souhaitez mener un programme en pri son ou faire des visites professionnelles des clients d tenus La v rification de s curit est souvent appel e v rification CIPC v rification aupr s du Centre d information
284. r votre programme et proposez une rencontre ou un groupe de discussion pour aborder identifier leurs besoins Les d tenus sont vos principaux d positaires enjeux vous voudrez avoir leur r troaction sur ce qui fonctionne le mieux ce qui est requis et comment organiser votre programme de mani re r pondre leurs besoins Une rencontre en personne avec les repr sentants lus des d tenus est cruciale pour valuer les besoins de l tablis sement et d velopper votre cr dibilit et la confiance entre vous votre organisme et la population des d tenus Vous constaterez que ces groupes de d tenus sont vos meilleurs alli s au sein de l tablissement Ils ont souvent la capa cit d aider l organisation de programmes de groupes de discussion et d ateliers et ils peuvent aider promouvoir la cr dibilit de votre organisme aupr s des d tenus Une consultation aupr s des d tenus l avance vous aidera dans l valuation des besoins afin de d velopper un programme efficace et adapt leurs besoins Cela d montre votre respect l gard de l autonomie des d tenus et des struc tures tablies Le contact direct avec des d tenus est la cl du processus d valuation Vous devrez mettre profit toutes les options de consultation des d tenus seuls ou en groupe Voici des exemples de questions que vous pourriez poser lors d une consultation aupr s de d tenus 1 Quelle est leur percepti
285. re un syst me de lib ration conditionnelle ou un syst me connexe videmment ces trois paliers sont reli s et se recoupent Par exemple une s rie de plaintes individuelles relatives des probl mes semblables pourrait vous amener identifier un probl me plus vaste au palier institutionnel ou syst mique De la m me fa on les obstacles d ordre institutionnel et syst mique ont un impact sur les soins individuels e Pour r agir efficacement des probl mes individuels institutionnels ou syst miques vous devez laborer une strat gie pour chaque cas Cela n est pas aussi compliqu que l on peut le croire mais vous devrez analyser chaque situation avant d agir Vous trouverez ci dessous un bref guide pour laborer une strat gie de d fense des droits en quatre tapes analyser la situation cibler votre intervention choisir vos instruments passer l action Simplement dit vous devez d terminer le quoi le qui et le comment de votre plan Mettre au point une strat gie de plaidoyer Le quoi Puisque le plaidoyer se fonde sur la communication vous devez d abord savoir quoi communiquer pour tre efficace Cela signifie que vous devez identifier clairement le pro bl me r soudre et v rifier que vous avez toute l informa tion disponible Si vous tes peu familier avec le fonctionne ment des politiques correctionnelles dans votre r gion ou les pratiques d op ra
286. re du travail aupr s de personnes vivant avec le VIH VHC qui ont contrevenu la loi il se peut que vous soyez appel vous pr senter en cour pour t moigner pour un client On pourrait vous demander d crire une lettre concernant votre client ou de t moigner devant un tribunal Contrairement aux s ries de t l qui pr sentent des affaires judiciaires o tout se conclut en une heure la proc dure judi ciaire r elle peut s tendre sur des mois voire des ann es Le d fendeur doit se pr senter en cour plusieurs reprises pour des audiences de mise en libert sous caution des audiences administratives et des audiences sur la preuve avant d en arriver l tape du proc s Si l individu n est pas mis en libert sous caution et lib r en attendant son proc s il devra passer tout ce temps dans un centre de d tention provisoire Certains appellent cette p riode pass e dans un centre de d tention provisoire le temps mort La menace de passer des mois ou m me des ann es dans un centre de d tention surpeupl et o les services sont insuffisants dans l attente d un proc s pousse plusieurs pr venus plaider coupable des accusations dans l intention d sesp r e d tre transf r s dans un tablissement moins surpeupl et pour commencer purger leur peine Le t moignage en cour peut intervenir diverses tapes du processus Tout le monde conna t l tape du t moignage
287. re lib r de prison ne signifie pas que tous ces probl mes personnels et ces d terminants sociaux sont r solus Par cons quent il n est pas surprenant que certains individus doivent travailler fort parfois toute leur vie pour rester en libert Opportunit s de b n volat dans votre organisme Des clients pourraient tre int ress s offrir du soutien des pairs ils pourraient s informer des opportunit s de b n volat pour votre organisme apr s leur lib ration M me quelques heures de b n volat par semaine peuvent apporter une structure et une raison d tre dans la nouvelle routine de votre client Les ex d tenus b n voles peuvent contribuer de fa on significative au d veloppement et la r vision des programmes et de la documentation de votre organisme concernant les prisons et ils peuvent aider r soudre des probl mes d accessibilit de votre organisme Le b n volat peut rehausser l estime de soi et donner une occasion suppl mentaire d acc der un soutien r gulier aupr s d autres clients Si votre organisme est en mesure d offrir de telles occasions de b n volat les ex d tenus peuvent jouer un r le important pour aider leurs pairs s adapter la vie dans la communaut Ils peuvent tre d une grande aide dans les groupes de soutien pour ex d tenus D autres pourraient vouloir travailler en tant que pairs ducateurs Pour un individu qui n est jamais rest en liber
288. reuses dans les prisons mais la r alit est que la grande majorit des d tenus au Canada sont des gens ordinaires qui ont commis des erreurs ou qui se sont trouv s dans des situa tions malheureuses qui les ont conduits l incarc ration Vous n avez pas craindre de vous rendre dans des prisons pour offrir des services En tant que repr sentant d un organisme communautaire vous pouvez vous attendre un accueil chaleureux de la plupart des d tenus que vous rencontrerez Les b n voles de l ext rieur et les programmes communautaires sont grandement valoris s et respect s puisque notre pr sence aide contrer la stigmati sation et l isolement avec lesquels les d tenus sont aux prises En g n ral les d tenus veulent des programmes commu nautaires ils seront g n ralement tr s heureux de vous voir Une fois que vous avez tiss des liens avec la population des d tenus vous pouvez vous attendre ce qu on soit de votre c t et qu on vous aide faire en sorte que vos programmes fonctionnent sans p pin Un soir des employ s du R seau d action et de soutien des prisonniers et prisonni res vivant avec le VIH sida PASAN arrivaient comme convenu dans une prison f d rale s curit moyenne pour un programme d intervention avec le groupe des d tenus vie En arrivant la porte avant nous sommes avertis par le gardien qu un d tenu venait d tre poignard une demi heure plus t
289. rganisme dans la population des d tenus de cet tablissement et possiblement nuire la possibilit que d autres organismes et individus parviennent faire du travail similaire Ne l oubliez jamais m me si un travailleur communautaire peut rarement s attendre tre consid r comme fiable de la m me mani re qu un d tenu peut l tre vous pouvez ind niablement tre jug pas fiable Si on juge que vous n tes pas fiable vous tes aussi bien de laisser le dossier des prisons une autre personne de votre organisme D finir vos limites Quant aux cas o vous ne pourriez pas le faire cause de la d ontologie ou de protocoles professionnels en cas de risque de suicide par exemple vous devez tre tr s clair propos de ces limites d s le d part avec les d tenus Il en va de m me pour toute limite que vous pouvez vouloir poser ou tout sujet de discussion avec lequel vous tes mal l aise Si vous n tes pas laise d entendre des choses sur les ant c dents criminels d un client ou d tre inform d activit s ill gales comme le trafic de drogue dans la prison dites le clairement En d finissant vos limites d s le d but vous donnez aux d tenus la possibilit de choisir quel point ils peuvent se confier vous et quel sujet Vous ne voulez pas vous trouver plus tard dans une situation o vous consid rez que vous devez trahir leur confiance Vos limites clairement
290. rience particuli re Au Canada cette histoire in clut pr s de 200 ann es d esclavage de s gr gation dans le logement l emploi et l ducation et de discrimination sanctionn e par la loi Le racisme anti noir implique une discrimination syst mique dans le domaine de l immi gration et du statut de r fugi de la justice p nale de l emploi de ducation de la sant et d autres sph res de la soci t Il se traduit par une marginalisation sociale conomique et politique des personnes noires africaines et carib ennes notamment par un manque d occasions un statut socio conomique inf rieur un ch mage accru des taux de pauvret importants et une surrepr sentation dans le syst me de justice p nale trad f Bien que le racisme affecte la vie des gens de diverses fa ons et par divers tablissements et structures de la so ci t le racisme dans le syst me de justice est un exemple des plus frappants de racisme institutionnel Un bref aper u du racisme dans le syst me de justice d montre clairement que son processus est pleinement int gr dans tous les aspects de ce syst me au Canada trad Le racisme est directement li la sant des d tenus et est identifi comme un d terminant de la sant au Canada Depuis le d but des ann es 1990 des strat gies anti racisme sont recommand es pour r pondre au racisme individuel et syst mique politiques proc dures manque d
291. riture ou de maintenir une pression art rielle normale Dans les cas les plus extr mes la respiration peut tre difficile ou une d faillance d organe peut survenir Les d tenus du Canada ont droit la m me qualit de soins de sant que dans la communaut mais Mme Tremblay ne b n ficie pas de soins quivalents et son tat de sant semble se d t riorer chaque jour Les accusations auxquelles elle fait face datent de trois ans et elle n a commis aucun autre d lit depuis J exhorte la cour prendre les mesures n ces saires pour que notre cliente membre Mme Tremblay soit mise en libert sur cautionnement ou subisse imm diate ment son proc s afin de recevoir les soins sp cialis s dont elle a besoin et qu elle aurait d j re us dans la communaut Nous sommes d avis que Mme Tremblay ne pose aucun risque pour la s curit publique Elle vit une crise m dicale de sant qui requiert une attention imm diate et cruciale d un m decin sp cialiste du VIH Vous pouvez me joindre au num ro de t l phone ci dessus ou sur mon cellulaire au 123 456 7890 D s sa lib ration nous fournirons Mme Tremblay un soutien complet en gestion de cas Meilleures salutations Votre nom fonction et organisme Exemple de lettre la commission des lib rations conditionnelles En t te organisationnelle Date Nom du destinataire Nom de l tablissement correctionnel Adresse T L COPIE Objet M Marc
292. rogrammes et services dis ponibles dans les tablissements s curit plus lev e sont encore plus rares La stigmatisation sociale associ e l emprisonnement en g n ral a aussi un impact disproportionn sur les ex d te nues car elle est exacerb e par des st r otypes sexosp ci fiques Puisque le st r otype g n ral du d tenu correspond Helena Dobson un celui d un homme les femmes qui ont t incarc r es sont consid r es comme tr s mauvaises En cons quence ces ex d tenues ont souvent plus de difficult que les hommes la lib ration conditionnelle et cela peut accro tre leur risque de r cidivisme et d institutionnalisation Impact sur les programmes communautaires en mati re de VIH VHC pour les d tenues Les questions de violence et d abus sexuel affectent directe ment la nature et la port e de tous les services dont les d te nues ont besoin Cela est particuli rement vrai du travail en mati re de VIH et de VHC puisqu il implique de discuter de sexualit et d usage de drogue Pour certaines d tenues les discussions sur la sexualit peuvent d clencher des souvenirs de blessures tr s profondes Par cons quent afin de faire un travail efficace en prison les intervenants en mati re de VIH et de VHC doivent comprendre et respecter cette souffrance et tre pr ts apporter du soutien suppl mentaire ad quat aux femmes incarc r es Il va sans dire que tous les pr
293. roups Access Alliance Multicultural Community Health Centre 2005 Aug 2010 lt http accessalliance ca sites accessalliance files documents Literature 20Review_Racialized 20Groups 20and 20 Health 20Status pdf gt En anglais seulement 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 Communiqu D apr s un nouveau rapport du SCC une crise du VIH et de l h patite C s vit dans les p nitenciers f d raux R seau juridique canadien VIH sida PASAN et Conseil canadien de surveillance et d acc s aux traitements 2010 D c 2010 lt http ctac ca files April21NewsRel CSCreport FRA pdf gt Feuillet d information du Service correctionnel du Canada S curit publique Canada 2007 Oct 2010 lt http www securitepu blique gc ca media nr 2007 nr20040420 2 fra aspx Ford PM HIV and Hep C Seroprevalence and Associated Risk Behaviours in a Canadian Prison Canadian HIV AIDS Policy and Law Bulletin 4 2 3 1999 En anglais seulement Faits en bref Services correctionnels pour Autochtones Service correctionnel du Canada 2010 Nov 2010 lt http www csc scc gc ca text pblet qf 01 fra shtml gt Zakaria Dianne Jennie Mae Thompson Ashley Jarvis et Frederic Borgatta R sum des premiers r sultats du Sondage national de 2007 aupr s des d tenu e s sur les maladies infectieuses et les comportements risque Service correctionnel du Canada
294. rouver un logement s r apr s leur lib ration Les d tenues ont souvent des enfants qui ont t plac s aupr s de membres de la famille d amis ou des services de protection de l enfance pendant qu elles taient incarc r es Elles doivent se r tablir avec leurs enfants et ont besoin d un logement ad quat pour leur famille trad Deux tiers des d tenues de ressort f d ral sont m res et elles sont plus susceptibles que les hommes d avoir la garde principale d enfants On compte environ 25 000 enfants dont les m res sont incarc r es dans une prison f d rale ou provinciale chaque ann e au Canada la s paration de leurs enfants et l impossibilit de s occu per des probl mes qui les touchent sont d importantes sources d anxi t pour ces d tenues Ces probl matiques r pandues cr ent des besoins de soutien urgents et particuliers la population des d tenues Ces be soins dictent les types de services et de programmes n ces saires pour les d tenues mais ils cr ent aussi des obstacles leur acc s aux services g n ralement disponibles dans les prisons D tenus noirs africains et carib ens Au palier f d ral les taux d incarc ration des personnes s identifiant comme noires sont plus lev s que ceux d autres communaut s Selon le SCC les Noirs repr sentent 6 des d tenus d tablissements f d raux et 7 des personnes qui purgent une peine dans la commu
295. rs au moment que vous aviez choisi Si c est le cas vous ne pourrez pas le rencontrer La planifica tion r duira les risques de visites inutiles Respectez vos rendez vous Ne dites jamais un client que vous le visiterez si vous ne le faites pas Vous aurez bris sa confiance coup s r et la r pu tation de votre organisme en sera affect e Les d tenus ont h te aux rares visites qu ils re oivent si vous ne vous pr sentez pas au moment pr vu ils en seront tr s d us Il se peut que la situation soit hors de votre contr le comme en cas de maladie ou de refus d acc s l tablissement Dans ce cas tentez d en aviser votre client le plus t t possible et prenez imm diatement un autre rendez vous avec lui Soyez conscients que les visites en prison exigent du temps Visiter un client en prison peut prendre du temps encore plus que la dur e de la rencontre proprement dite Les d pla cements peuvent tre longs en particulier pour les tablisse ments loign s votre arriv e vous rencontrerez souvent d autres d lais v rification de s curit recherche d une salle de rencontre disponible accompagnement du client jusqu vous Ainsi une s ance de soutien de quarante cinq minutes peut facilement occuper un apr s midi complet Planifiez en cons quence Regroupez vos visites Vu le temps consacr aux d placements et l acc s la pri son il convient de rencontrer au
296. rs d tenus qui ont besoin de soins palliatifs sont transf r s dans un tablis sement qui offre de tels services Toutefois cette pratique soustrait n cessairement le d tenu au syst me de soutien qu il s tait cr dans son tablissement initial il se retrouve ainsi isol du groupe d individus qui taient devenus ses amis et sa famille L acc s la famille et aux amis de l ext rieur est limit par le milieu correctionnel en soi mais parfois aussi par l emplacement de la prison si elle est loign e de sa communaut d origine Les h pitaux de prison sont souvent situ s dans des ta blissements s curit maximale les transf rements pour co N S E j L a Les politiques m etpratiques correctionnelles relatives aux soins palliatifs varient d un ressort l autre Dans quelques syst mes y compris le syst me provincial du Qu bec les clients sont lib r s de prison et transf r s dans un hospice lorsque leur sant se d t riore mais c est malheureusement un cas d exception La plupart du temps ces d tenus sont transf r s dans une unit correctionnelle de sant qui est mal quip e ou ils voient leur sant s affaiblir dans des conditions d termin es par l tablissement qui les loge La lib ration compassionnelle une option disponible en th orie est rarement envisag e ou accord e d une mani re qui serait consid r e comme compassionnelle en vertu des normes communau
297. ructions sp cifiques et des montants pr cis Exemple de lettre de d fense des droits En t te organisationnelle Date Nom du destinataire Nom de l tablissement correctionnel Adresse T L COPIE Objet M Marcel Bleau votre client Monsieur Madame nom du destinataire Je vous cris au nom de PASAN ins rez le nom de votre organisme suivi d une description et de son mand4 pour demander votre aide au sujet de M Marcel Bleau pr sentement d tenu dans votre tablissement PASAN est un organisme non gouvernemental de lutte contre le sida financ principalement par le minist re de la Sant et des Soins de longue dur e qui fournit aux d tenus et ex d tenus de l Ontario des services de soutien d ducation et de d fense des droits en mati re de VIH sida de VHC et d enjeux connexes M Bleau est l un de nos clients depuis 1994 et nous avons r cemment inform s du fait qu il est gard en s gr 3 gation punitive en raison d un incident avec un agent correctionnel Selon notre exp rience les personnes tenues en O O Votre nom s gr gation prouvent souvent des difficult s acc der du mat riel de couchage ad quat et des couvertures nous comprenons que M Bleau est pr sentement confront cette situation Pour une personne vivant avec le VIH et le VHC de telles conditions exposent sa sant un risque inutile et inacceptable C est pourquoi nous demandons votre
298. s ropositif au VIH VHC Lorsque la Couronne vous demande si vous saviez que votre client a t condamn pour voies de fait r pliquez Le casier judiciaire de monsieur est un l ment consid rer c est votre r le et celui de l avocat de la d fense d examiner cet aspect minutieusement Ma responsabilit cependant est de discuter du dossier m dical de monsieur et non de son casier judiciaire Lorsque la Couronne vous demande si vous croyez que votre client devrait tre remis en libert parce qu il a le VIH VHC r pondez Cette d cision ne rel ve pas de moi mais plut t du juge Et j ai confiance en la capacit de son Honneur de rendre un jugement juste et fond sur toutes les preuves en cause Mon r le est ici d assister cette cour en pr sentant une partie de la preuve en l occurrence les effets n gatifs de l incarc ration pour les personnes vivant avec le VIH VHC Je ne m avancerais pas faire la cour des d clarations qui ne rel vent pas de mon champ de comp tence pas plus que je n aurais la pr tention de vouloir dire son Honneur quelle d cision il elle devrait prendre De telles r pliques donnent du poids votre cr dibilit professionnelle aux yeux de la cour Une fois que la Couronne constatera que cette tactique ne r ussit pas vous loigner du sujet dont vous tes venu parler elle cessera rapidement ce genre d essais LE SOUTIEN DES CLIENTS 99 2 Z LL
299. s au traitement pourraient avoir d autres bienfaits sociaux et de sant Le test de d pistage effectu dans la plupart des prisons correspond ce qu on appelle le d pistage confidentiel cela signifie que les unit s de sant des prisons communiquent tous les r sultats positifs de tests du VIH et du VHC au d partement local de sant publique Ce dernier proc de alors une d marche de relance des contacts ou de notification des partenaires Les personnes qui re oivent un r sultat positif au d pistage de toute maladie infectieuse devraient avoir acc s un traite ment ad quat notamment des sp cialistes dans la commu naut mais cet acc s est trop souvent irr gulier ou limit La prison n est pas un milieu o l on re oit beaucoup de sou tien apr s un r sultat positif au test du VIH Vu les pr occu pations concr tes et importantes au sujet de la confidentialit dans le syst me carc ral ainsi que l ostracisme fr quent plusieurs d tenus d cident de ne pas passer le test de d pis tage du VIH en prison De plus le counselling ad quat avant et apr s un test du VIH est chose rare dans la plupart des prisons cela est une source de stress accru pour les d tenus qui re oivent un r sultat de s ropositivit Plusieurs d tenus qui ont re u en prison un r sultat positif au test du VIH ont affirm n avoir re u absolument aucune information sur la signification et le
300. s des Premi res Na tions en particulier tendent tre surclass es au niveau de s curit maximale ce qui restreint leur libert de mouve ment dans des tablissements sous surveillance constante Par ailleurs une hausse marqu e des taux d infection par le VIH parmi les communaut s autochtones hors de prison met en relief la n cessit cruciale de mesures de pr vention et de traitement en mati re de VIH pour les d tenus autochtones Les personnes de communaut s raciales et de populations autochtones sont surrepr sent es dans le syst me canadien CONSEIL zee a tablissements ont des agents de liaison autochtones charg s d aider les d tenus autochtones et de promouvoir des programmes sp cifiques aux Autochtones en prison Les r les pr cis des agents de liaison autochtones varient selon les ressorts Ce sont habituellement des contacts tr s utiles pour les organismes communautaires qui souhaitent fournir des services li s au VIH VHC aux d tenus autochtones ils devraient faire partie de votre liste de contacts importants des prisons D apr s une comparaison ajust e selon l ge avec l ensemble de la population canadienne on pourrait s attendre ce qu environ 2 5 des d tenus de ressort f d ral soient autochtones en r alit 17 des d tenus et 26 des d tenues sont autochtones Cette proportion augmente dans certaines provinces des Prairies o les populations autoch tones
301. s dire que nous avons eu une excellente soir e de discussion et de partage d information sur le VIH le VHC et d autres questions avec une cin quantaine de gars Le personnel de PASAN Interaction avec le personnel de la prison Lorsque vous travaillez dans une prison vous avez n cessaire ment des interactions avec le personnel carc ral Ces relations peuvent tre d un ton positif n gatif ou neutre Il n est pas rare que dans une m me visite on rencontre les trois r actions voire plus de la part des divers employ s qui circulent dans l tablissement Si vous recevez un commentaire positif d un employ propos de votre travail notez son nom L identifi cation des contacts qui vous appuient dans un tablissement peut faciliter votre travail ce peut m me tre crucial pour accomplir des choses pour vos clients Plus nombreux se ront les d partements avec lesquels vous entretenez de bons contacts sant s curit administration programmes etc mieux ce sera La ligne l mentaire de conduite pour toutes les interactions avec les employ s est d tre professionnel courtois et veill Cependant vous rencontrerez aussi des employ s qui sont ouvertement hostiles envers vous et votre travail Selon l in dividu cette hostilit peut tre due la phobie du VIH VHC ou encore un m pris g n ral l endroit des b n voles de la communaut qui sont consid r s par certains c
302. s implications de ce r sultat Cette n gli gence cause beaucoup d anxi t de d sespoir et d isolement pour plusieurs Le test en milieu carc ral soul ve l enjeu de la confidentia lit des renseignements m dicaux Les cons quences d une divulgation non autoris e en prison peuvent tre extr mes surtout dans le cas du d voilement de la s ropositivit au VIH dont les r percussions peuvent inclure la violence ver bale la stigmatisation la discrimination dans des d cisions m dicales et autres des menaces ou des actes de violence physique et parfois m me le d c s Les employ s carc raux qui violent la confidentialit de d tenus portent atteinte au droit la vie priv e de ceux ci Pour ces raisons vous pourriez vouloir sugg rer aux per sonnes qui souhaitent passer un test d attendre d tre sor ties de prison afin qu elles puissent recevoir un counselling appropri avant et apr s le test et obtenir le soutien n ces saire Cependant vous devriez souligner qu en prenant une d cision ce sujet chaque individu doit prendre en consid ration ses probl mes actuels de sant et la dur e de sa peine Pour les d tenus aux prises avec des sympt mes possiblement li s au VIH ou au VHC un test imm diat est videmment plus urgent Pareillement pour les d tenus qui purgent des peines de longue dur e il n est pas souhaitable d attendre la lib ra tion Toutefois un grand pource
303. s perturbations du sommeil et une r action de sursaut exag r e 5 vitement persistant de tout d clencheur de souvenirs d v nements traumatisants 6 hypervigilance parano a g n ralis e et capacit r duite de confiance dues une peur constante d abus de la part d employ s correctionnels et de d tenus et pouvant s tendre autrui apr s la lib ration Traits de personnalit antisociale Les traits de personnalit antisociale sont issus de sympt mes pr existants et de sympt mes d velopp s pendant l incarc ration en tant que m canisme d adaptation institutionnelle et de d fense psychologique Les principaux traits de la personnalit antisociale incluent des tendances contester l autorit enfreindre les r gles et victimiser autrui Chez des individus atteints du SPI ces tendances sont masqu es par l attitude passive agressive qui caract rise la personnalit institutionnalis e Les individus atteints tendent jouer un double r le dociles et passifs agressifs avec leurs th rapeutes et d autres symboles per us d autorit ils sont capables de menaces directes et de comportements agressifs aupr s de pairs l ext rieur de la sph re de contr le per ue des autorit s Cela d coule directement de l adaptation int rioris e un tablissement correctionnel o les punitions sont s v res et o deux r gles de survie pr valent l agressivit passive aupr s des gardiens et l agressivit acti
304. s pr cises ce sera tr s pratique Veillez ce que votre aire de t l phone soit aussi confortable et intime que possible puisque vos clients pourraient devoir attendre que des appels leur soient retourn s par divers organismes et professionnels Le besoin de soutien venant de pairs Plusieurs ex d tenus ne se sentent pas l aise dans des groupes de soutien ou d entraide plus g n raux Certains se sentent jug s par les autres membres cause de leur pass d incarc ration D autres consid rent que leurs exp riences de vie sont si diff rentes des autres participants qu il est difficile d y obtenir un v ritable soutien de pairs Si plu sieurs clients de votre organisme sont des ex d tenus la for mation d un groupe de soutien exclusif ceux ci pourrait satisfaire certains besoins Un groupe de soutien pour ex d tenus peut contribuer la cr ation d un r seau plus large de soutien et de connaissances dans la communaut et en prison si des participants doivent y retourner Cela peut tre particuli rement utile aux clients r cemment sortis de prison pour acc der aux exp riences de pairs qui ont v cu le m me stress d tre mis en libert et de rester dans la communaut Si vous voulez impliquer des pairs dans vos programmes d ducation la pr vention du VIH VHC en prison le groupe de soutien pour ex d tenus vous offrira un bassin de participants potentiels Retour en prison
305. s requises Cette situation est exacerb e par le fait que les utilisateurs de drogue d veloppent souvent une grande tol rance aux effets des narcotiques ce qui signifie qu une dose convention nelle d analg sique pourrait n avoir aucun effet pour eux Cela contribue aussi la r ticence de certains m decins de prison prescrire des analg siques en dosage suffisant Par ailleurs certaines prisons se d clarent comme tant sans drogue c est dire qu elles s opposent la fourniture de tout analg sique Tout cela fait en sorte que plusieurs clients qui prenaient des analg siques avant d entrer en prison s en retrouvent priv s ou voient r duire consid rablement leurs doses pendant leur incarc ration Cette pratique entra ne une douleur intol rable caus e par la maladie et le sevrage Plut t que de r gler le probl me de drogue d un individu la r duction ou l inter ruption de son acc s des analg siques d ordonnance peut le forcer chercher d autres m thodes pour g rer sa douleur Plusieurs d tenus se tournent vers le march noir de la drogue dans leur tablissement et amorcent une autom dication au moyen de drogues ill gales souvent prises par injection Vu le manque d acc s du mat riel d injection st rile en prison cela accro t le risque de propagation du VIH VHC parmi les d tenus qui s injectent des drogues Si un d tenu a acc s des analg
306. s t l visions et des voix de tout le monde Cela peut faire en sorte qu il est difficile d attirer l attention sans pratiquement crier et les conversations voix normale peuvent tre impossibles Si vous r ussissez attirer l attention de quelqu un pour qu il vienne parler avec vous il n est pas certain que cette personne s int ressera des renseignements sur le VIH ou le VHC Le plus probable est qu elle sera simplement curieuse de savoir qui vous tes Tout de m me la plupart se feront un plaisir de prendre une pile de vos documents d ducation pour les montrer aux autres d tenus de leur aile confortable tant pour les d tenus que pour les travailleurs communautaires surtout lorsque le sexe des uns diff re de celui des autres Afin de d terminer s il est appropri que vous fassiez du travail de sensibilisation dans les ailes vous devriez examiner d abord la disposition des lieux Si vous avez une salle Avoir acc s une salle vous permet videmment de livrer une information plus approfondie que dans les autres approches plus informelles susmentionn es La possibilit de s asseoir et de discuter avec un groupe de personnes pendant une heure ou plus permet l ducateur d explorer les questions avec plus de d tail de r pondre aux questions et d animer des discussions de groupe sur divers sujets Si vous obtenez une salle pour votre programme l tablissement d terminera de quelle mani re
307. sement chaque jour Il peut s av rer utile d tablir une relation avec l infirmi re en chef ou le coordonnateur des soins de sant Si votre client ne conna t pas le nom de l infirmi re en chef demandez le simplement la r ception de la prison e Le personnel des soins de sant prend des d cisions li es l acc s aux m dicaments ordonnances doses et horaires et l acc s des sp cialistes de l ext rieur e Ces employ s peuvent aussi aider votre client obte nir des suppl ments nutritionnels en breuvages des couvertures et des v tements propres et dans certains cas apporter des modifications son r gime alimentaire e Ils peuvent aussi faciliter l acc s des condoms et de l eau de Javel dans les ressorts qui rendent ce mat riel disponible S curit et administration Les employ s de la s curit et de l administration prennent plu sieurs d cisions qui peuvent affecter directement votre client Ils d cident dans quelle unit il sera log s il vivra dans une cellule un deux ou trois lits s il sera plac en isolement et si on lui accordera une visite familiale priv e 1 Le directeur tablit les politiques d op ration de son tablissement en conformit avec les politiques correc tionnelles des paliers sup rieurs 2 Le sous directeur et le directeur adjoint sont impli qu s dans les d cisions relatives aux programmes com munautaires
308. soin Comme dans la communaut vous pourriez remarquer que des clients incarc r s vous appellent r p tition Cer tains pourraient vous t l phoner quelques fois par semaine ou m me plusieurs fois par jour Il se pourrait qu ils vous racontent la m me histoire chaque fois ou qu ils se plaisent vous garder au t l phone pendant un long moment s ils le peuvent Chez certains d tenus c est une cons quence normale de l isolement social Chez d autres cette tendance est plut t li e des probl mes de sant mentale ou d usage de drogue ou au d but d une d mence associ e au VIH Il est important de ne pas ignorer les besoins de ces clients Par ailleurs il est tout fait acceptable que vous tablissiez des limites pour les appels auxquels vous r pondez Vous avez du travail faire et plus vous passez du temps par ler au t l phone avec un client moins vous avez de temps pour en aider d autres De plus les co ts associ s la r cep tion de 10 20 appels d un client chaque semaine ou de nombreuses heures de conversation peuvent affecter la ca pacit financi re de votre organisme d accepter des appels frais vir s en g n ral 2 Z LL N LL m A H 2 T5 LL 2 Z LL N LL m Z H D a L Lorsqu une telle situation se pr sente discutez honn tement du probl me avec votre cl
309. ste de leur vie derri re les barreaux Au Canada la tr s grande majorit des d tenus est incarc r e durant moins de deux ans Vu cette grande circulation de la prison la communaut toute maladie ou tout probl me de sant d velopp en prison ne reste pas en prison Lorsque les individus sont lib r s les probl mes de sant des pri sons deviennent in vitablement des probl mes de sant de la communaut Voil pourquoi la mise en uvre de programmes complets de pr vention et de traitement du VIH VHC dans les prisons canadiennes est une pr occu pation de sant publique urgente qui n cessite une atten tion imm diate de la part des gouvernements f d ral et provinciaux Les prisons du Canada syst mes et structures Le syst me canadien des prisons n est qu une facette du sys t me beaucoup plus vaste de la justice p nale qui se compose de plusieurs volets distincts La division l gislative c d le gouvernement f d ral et les gouvernements provinciaux territoriaux d termine les lois donc les d finitions de ce qui constitue un crime et les peines impos es aux personnes qui en commettent Les autres divisions du syst me de justice p nale g rent les aspects de l application de la loi 1 La police s occupe des arrestations 2 Le syst me judiciaire voit aux proc s aux poursuites et l imposition des peines 3 Les prisons ou le syst me correctionnel s occupent de l
310. sur le plaidoyer Le plaidoyer est le processus par lequel vous intervenez dans une situation titre de travailleur communautaire afin de susciter un changement positif La police les cours les prisons les agents de lib ration conditionnelle probation tous ces acteurs du syst me p nal ont le pouvoir d affecter la vie et la sant de votre client Par cons quent vous pourriez parfois tre appel intervenir aupr s de ces divers paliers de bureaucratie au nom d un ou de plusieurs clients Dans le milieu carc ral il y a un lien important entre le plai doyer et l efficacit des programmes et services titre de repr sentant d un organisme communautaire qui souhaite tablir un programme en prison vous devrez probablement vous d fendre par vous m me Alors que certaines prisons sont relativement ouvertes aux organismes communautaires plusieurs ne le sont pas Dans ces cas le simple fait d entrer dans un tablissement peut n cessiter un plan de plaidoyer Il se pourrait que vous deviez lutter pour entrer dans l tablisse ment obtenir un espace pour votre programme et avoir acc s 2 Z LL 2e LL m A H 2 a LL 2 Z LL N LL m Z H mD 5 LL aux d tenus Selon la culture de l tablissement la promotion de la n cessit et de l importance de votre travail pourrait tre un effort continu Le processus du plaid
311. t R sidences communautaires Maisons de transition Le gouvernement f d ral g re des centres correctionnels communautaires la plupart des gouvernements provinciaux g rent aussi des centres r sidentiels communautaires CRC aussi appel s maisons de transition La plupart du temps ces tablissements h bergent les personnes qui en sont la derni re phase de leur peine d incarc ration afin de favoriser une transition pour les r ins rer dans la soci t Les personnes qui vivent en maison de transition ont g n ra lement la permission d aller dans la communaut sans tre escort es pendant le jour mais elles doivent rentrer l ta blissement avant l heure d un couvre feu tabli si elles sont supervis es Structures communes au milieu carc ral canadien S gr gation des sexes Les d tenus de sexe masculin et de sexe f minin peuvent tre s par s Cependant il n est pas rare de voir des hommes et des femmes qui sont d tenus dans un m me tablissement Cela peut principalement se produire dans deux situations Les centres de d tention provisoire surtout dans les petites communaut s h bergent souvent des hommes et des femmes mais dans des ailes distinctes et isol es Aussi les femmes d tenues dans des tablissements s curit maximale peuvent tre gard es dans des ailes s par es dans des p ni tenciers pour hommes Les d tenus trans sont assign s selon
312. t de vos visites Dans la plupart des cas vous avez deux possibilit s pour la rencontre individuelle de clients la visite professionnelle ou la visite familiale LL T ad ad lt gt T m L 1 LL QO lt ad ad lt gt T m L La visite professionnelle Une visite professionnelle est une rencontre dans un espace priv dans la prison Les avocats pr tres conseillers et d autres intervenants non correctionnels peuvent deman der l acc s des visites professionnelles pour rencontrer des clients de mani re individuelle et leur fournir des services L tablissement exigera une v rification de s curit pour toute personne qui souhaite faire une visite professionnelle il peut aussi requ rir qu un rendez vous soit pris l avance pour la r servation d une salle de rencontre L avantage d une visite professionnelle est de permettre un plus grand contact per sonnel dans des conditions plus intimes Le principal point faible de ce type de visite r side dans le risque que cela r v le indirectement la s ropositivit au VIH VHC de votre client puisque vous seriez alors autoris une visite profession nelle en cons quence de votre emploi de travailleur du sida La visite familiale La visite familiale est la proc dure r guli re de visite qui s offre aux membres de la famille et aux amis des d tenus Les visites familiales ont g n ralement lieu
313. t plus de quelques jours cons cutifs le fait d avoir r ussi demeurer dans la communaut pendant quelques mois est une r ussite exceptionnelle Nous devons nous concentrer sur ce fait Il ne faut pas sous estimer ou banaliser le courage ou la d termination qu il a fallu pour cela Si vous reconnaissez et appuyez cela comme un progr s important dans la vie de votre client Vous pourriez faire en sorte qu il reste en libert plus longtemps la prochaine fois Les gens se r tablissent d eux m mes d apr s leurs besoins avec le temps qu il leur faut et gr ce leurs luttes person nelles Notre travail consiste aider nos clients du mieux que nous le pouvons dans ce processus plut t que de les juger dans leurs checs per us Chapitre 5 Lecture compl mentaire CELL COUNT PASAN publication trimestrielle En anglais seulement LL aa LL om ra Li LL 2 gt lt l QO gt lt Z Li Z Li Z L D D LL 2 First Report to the Board The Superjails in Ontario John Howard Society of Ontario 2006 Pr par pour le Standing Committee on Prison Conditions in Ontario En anglais seulement JL4434N Nd JSIN V1 9JA AY NAN Nd NJ3ILNOS 41 LES D TENUS VIVENT DANS DES conditions strictement contr l es par l tablissement correctionnel Puisque les d tenus s ropositifs au VIH et au VHC ont des besoins accrus tout obstacle syst mique aux soins
314. t d j en fonction et qui a d j un auditoire Premi rement examinez quel s groupe s pourrai en t offrir le contexte le plus appropri votre programme La plupart des programmes r alis s par des b n voles sont ou verts accueillir des invit s car cela apporte leur client le quelque chose de rafra chissant tout en all geant le maintien d un programme r gulier Habituellement on peut demander la prison une liste des programmes b n voles qui y sont offerts et les coordonn es des personnes qui s occupent de ces groupes ou initiatives L approche du greffage a plusieurs aspects positifs 1 Cela permet votre organisme de joindre des d tenus en investissant moins d efforts et de ressources 2 Cela vous dispense de n gocier avec l tablissement une plage horaire et une salle disponible et de faire de la publicit pour que des gens assistent votre s ance Cette fa on de faire vous permet de visiter la prison une fr quence qui correspond ce que permettent l horaire et les ressources de votre organisme Une fois par ann e trois fois l an ou six fois l an vous de d ci der condition de trouver les programmes appropri s qui peuvent vous recevoir et qui sont d accord De plus le greffage vous offre l occasion de joindre di vers publics Programmes communautaires autochtones programmes pour la communaut noire et africaine programmes de Soci t s John H
315. t ce que je sais o me procurer du mat riel gratuit Est ce que je sais comment acc der la banque alimentaire Est ce que je sais comment acc der au programme de distribution de seringues Notez les autres items et types de soutien dont vous pourriez avoir besoin ment en sevrage arrive chez son m decin et se fasse refuser une ordonnance d analg siques Si le m decin refuse de prescrire ces m dicaments tentez d obtenir une copie du dossier m dical de votre client aupr s de l unit de sant de la prison si ce n est d j fait Si le m decin refuse toujours cherchez en un autre Pour les clients qui prennent de la m thadone v rifiez s ils avaient un fournisseur de m thadone avant leur incarc ration s ils n en avaient pas adressez vous au travailleur social plani ficateur de lib ration agent de lib ration conditionnelle de l tablissement pour conclure cette d marche avant la date de lib ration Un compagnon Le fait d avoir un compagnon ou accompagnateur qui servira de guide ou d aidant votre client durant les premiers jours semaines ou mois suivant sa mise en libert peut tre d une aide pr cieuse Le compagnon peut aider votre client respecter ses rendez vous et se d placer en plus de lui fournir du soutien moral durant cette p riode difficile de transition Si un employ ou un b n vole de votre organisme peut offrir ce service c est tr s bien Sin
316. t et apr s 107 quoi s attendre 107 Planification pr lib ration 22 000000000 109 l ments d un plan pr lib ration 109 Ea ENE D E P an E in 109 V tements cnnan E N 110 Assistance financi re eeeeeererern 110 Pi ces d identit 111 M dicaments oenn 111 Uni mMm deCi Nena aT 111 Exemple de formulaire de pr lib ration ou de lib ration l usage du travailleur en mati re de VIH VHC questions exploratoires 112 Exemple de liste aide m moire pr lib ration pour votre client 114 Un COMPASAON 23 522222 ssrlrissrassssemds etant 115 Ajustements courants pour les ex d tenus et les organismes qui les aident 115 Le respect des rendez vous 115 La prise des m dicaments 115 T l phoner au bureau de votre organisme 116 Le besoin de soutien venant de pairs 116 Retour en prison 116 Chapitre 5 Lecture compl mentaire 117 CONCUSSION Emo 119 CETTE DEUXI ME DITION DU GUIDE Des pros pour les d tenus a t r dig e par le R seau d action et de soutien des prisonniers et prisonni res vivant avec le VIH sida PASAN dans le but d offrir une synth se de l exp rience acquise par l organisme depuis nombre d ann es et de pr senter ses lecteurs de nouvelles id es et le ons susceptibles de les assister dans la mise en uvre de la vision de PASAN de ce que sont
317. tacles syst miques les organismes qui souhaitent fournir des programmes en prison devraient mettre sur pied des programmes et services qui correspondent aux besoins et exp riences sp cifiques des personnes trans Envisagez des moyens de cr er efficacement des liens avec les organismes qui fournissent du soutien et des services de sant ces personnes dans la communaut afin de leur demander des conseils et du soutien Faites en sorte que les programmes et services de votre organisme en mati re de VIH de VHC et d autres probl mes de sant soient con us pour correspondre aux besoins et exp riences sp cifiques des d tenus trans En raison de l hostilit du milieu dans lequel sont plac s les d tenus trans ainsi que des obstacles qu ils rencontrent dans l acc s des services sociaux et de sant il se peut que Pin tervenant communautaire en mati re de VIH et de VHC soit la seule personne avec laquelle ils sont l aise Vous devez vous attendre cet intense besoin de soutien suppl mentaire et tre pr par le donner Les intervenants communautaires en prison doivent faire un effort particulier pour tendre la main aux d tenus trans et leur offrir des services ad quats Pour tre conseill et aid dans ce travail prenez les devants et d veloppez des liens avec des organismes qui fournissent du soutien et des ser vices de sant aux personnes trans dans votre r gion Chapitre 1 Lectures compl
318. taient en prison p ex en donnant des ordres Ce type de comportement quoique valoris en prison est consid r comme inappropri dans la communaut Le r cidivisme et la r incarc ration Un certain temps apr s leur lib ration de prison plusieurs per sonnes se retrouvent incarc r es de nouveau C est souvent le cas malgr leurs meilleurs efforts pour l viter et malgr le soutien de leur famille damis ou d organismes communau taires La r incarc ration peut r sulter de la r vocation d une lib ration conditionnelle ou d une lib ration sous supervision ou de nouvelles accusations ou condamnations La prison est souvent le point o m nent des processus so ciaux complexes dont les cons quences dans certaines popu lations sont une plus grande vuln rabilit aux conflits avec la loi Les individus ont en effet relativement peu de contr le sur les effets dans leur vie de ces dynamiques sociales et pr jug s la lib ration plusieurs personnes se retrouveront vite dans les m mes cycles qui les avaient pouss es com mettre des crimes C est particuli rement vrai lorsque le stig mate d tre un ex prisonnier vient s ajouter leur bagage et limiter encore davantage leurs chances en leur fermant des portes M me pour les individus les plus d termin s ne pas retourner en prison la transition de la prison vers la rue n est jamais facile cause des effets de l institut
319. taires soins palliatifs font souvent en sorte que les clients se voient attribuer un degr de s curit plus lev L augmentation du degr de s curit peut avoir l effet indu de restreindre davantage l acc s des visiteurs La qualit de ce contexte de soins palliatifs est nettement inf rieure la norme offerte dans la communaut o l acc s continu la famille et aux amis est prioritaire Et les probl mes ne s ar r tent pas l La provision de soins palliatifs ad quats qui implique souvent de fortes doses d analg siques est entra v e par des obstacles institutionnels dans l acc s ces m di caments tel qu expliqu pr c demment Il n en demeure pas moins que la plupart des prisons cana diennes ne fournissent pas de soins palliatifs ni n accordent de lib ration compassionnelle Plusieurs clients dans les prisons du Canada voient donc leur sant se d t riorer et un trop grand nombre d entre eux meurent de causes li es au VIH ou au VHC derri re les barreaux D ficience cognitive et d mence Environ 60 des personnes vivant avec le VIH un stade avanc et 33 des personnes vivant avec le VHC pr sentent une forme de d ficience cognitive au cours de leur maladie Les d ficiences cognitives li es au VIH et au VHC y com pris la difficult se rem morer des l ments se concen trer et penser clairement peuvent avoir un impact s rieux sur
320. tant de clients que possible pendant votre visite Si vous avez pris rendez vous avec un d tenu planifiez des rencontres avec d autres clients de cet tablissement durant la m me journ e C est une bonne fa on d conomiser du temps Selon le nombre de vos clients dans un tablissement vous pouvez aussi d terminer une journ e fixe de visite chaque semaine ou chaque mois Cela a plusieurs avantages Vous r duirez ainsi le temps consacr aux d placements et aux proc dures ce qui vous laissera plus de temps pour travail ler avec vos clients Cela pourrait aussi r gler des probl mes d acc s l tablissement car les employ s finiront par vous conna tre Votre disponibilit aupr s des clients sera accrue puisque vous serez en mesure de fournir un horaire fixe de vos visites la prison qui leur permettra de se pr parer Former des groupes de soutien entre pairs en prison Si vous remarquez que vous avez un nombre constant de clients s ropositifs au VIH VHC dans une prison vous pour riez consid rer l id e d aider cr er un groupe de soutien des pairs M me si les groupes de soutien comportent des pro bl mes potentiels notamment que plusieurs prisons ne per mettent pas leur existence ils peuvent apporter un soutien social tr s positif certains d tenus Le fait de rassembler des d tenus leur donne l occasion de discuter de leurs besoins et de d velopper leurs propres comp tences de d
321. te carc ral Pas besoin d tre sophistiqu Des photocopies suffiront Assurez vous de tenir compte des probl mes d alphab tisation Une fois cela fait il est pr f rable que vous adoptiez une approche plus discr te Des personnes vont venir vous voir et vous par ler Une fois qu une ou deux sont venues s asseoir pr s de vous et qu une conversation commence d autres viendront g n ra lement La plupart des occasions de travail de sensibilisation dans les ailes consistent en une s rie de discussions en petits groupes d excellentes opportunit s de rencontrer des gens qui autrement n entendraient jamais parler de vos services Dans certains cas les rencontres dans l aile offrent une meil leure confidentialit aux d tenus Il y a beaucoup de gens qui se d placent beaucoup de bruit de fond donc plus de mo ments opportuns o un individu peut vous poser une question rapide ou prendre un de vos d pliants ou votre carte profes sionnelle sans attirer l attention Dans d autres cas cependant votre pr sence dans une aile peut tre une invasion Selon la disposition architecturale de l difice il se peut que les toilettes et les douches ne soient pas dans des pi ces ferm es Cela peut cr er une situation peu CO N S E l L m Parler des personnes a travers les barreaux n est pas facile non plus Les ailes en soi sont un environnement tr s bruyant cause du m lange de sons des radios de
322. tenir et de garder un emploi en milieu carc ral est fragile vu le degr d intol rance de ce syst me Cela peut faire en sorte que des d tenus vivent dans une pauvret impos e sous le seuil du reste de la population carc rale Dans ce contexte des clients vivant avec le VIH et ou le VHC pourraient tre plus vuln rables des demandes pr datrices de rapports sexuels forc s et ou de vente cession de leurs m dicaments en change d une protection personnelle d articles de toilette ou de besoins alimentaires 55 e Fn 2006 plus d un d tenu de sexe masculin sur dix a re u un diagnostic de trouble psychiatrique son arriv e dans le syst me carc ral f d ral C tait l une augmen tation de 71 en neuf ans LL gt lt ad amp aa A LI m H Z Li gt Li A ai 1 LL gt A m L LL gt gt T a QO aa A L m H Z Li gt Li A Q D gt A m L Pendant les m mes neuf ann es le nombre de d tenues ayant re u un diagnostic de trouble psychiatrique a aug ment de 61 pour atteindre une sur cinq En 2009 Pombudsman du Service correctionnel du Canada SCC a signal que de 10 12 des d tenus ad mis dans le syst me carc ral f d ral avaient un trouble ou un probl me de sant mentale important En Ontario 39 des d tenus ont re u un diagnostic de trouble de sant mentale ont une ordonnanc
323. tine l autre dans le meilleur des cas elles peuvent offrir des options int ressantes de suppl ments nutritionnels Toutefois cette possibilit est limit e ou nulle si le d tenu n a pas les moyens de se procurer des collations la cantine Quelques prisons s curit minimale permettent aux d tenus d acc der aux installations de cuisine pour pr parer leurs repas et contr ler leur nutrition une option utile qui n est toutefois pas offerte dans la majorit des tablissements Suppl ments vitaminiques Des suppl ments vitaminiques peuvent combler partielle ment des lacunes nutritionnelles des clients incarc r s mais lPacc s des vitamines peut tre difficile Plusieurs ressorts ont restreint consid rablement ou limin l acc s aux vitamines par mesure d conomie Dans ce cas les d tenus ne peuvent se procurer des vitamines que sur ordonnance d un m decin ou s ils ont les moyens d en acheter la cantine o le choix se limite habituellement aux multivitamines conven tionnelles Certains organismes ont grandement am lior la situation en fournissant des vitamines leurs clients d tenus qui sont s ropositifs au VIH VHC De tels arrangements peuvent tre pris avec l unit de sant de l tablissement des pressions pourraient tre n cessaires afin que les responsables acceptent Si vous envisagez de fournir des vitamines des personnes qui vivent avec le VHC il est im
324. tings A Framework for an Effective National Response Organisation mondiale de la Sant et Programme commun des Nations Unies sur le VIH sida 2006 Nov 2010 lt http data unaids org pub Report 2006 20060701_hiv aids_prisons_en pdf gt En anglais seulement Lines Rick and Heino St ver HIV AIDS Prevention Care Treatment and Support in Prison Settings A Framework for an Effective National Response Organisation mondiale de la Sant et Programme commun des Nations Unies sur le VIH sida 2006 Nov 2010 lt http data unaids org pub Report 2006 20060701_hiv aids_prisons_en pdf gt En anglais seulement Scott AV and Rick Lines HIV AIDS in the Male to Female Transsexual and Transgendered Prison Population A Comprehensive Strategy PASAN 1998 En anglais seulement Scott AV and Rick Lines HIV AIDS in the Male to Female Transsexual and Transgendered Prison Population A Comprehensive Strategy PASAN 1998 En anglais seulement Coping with HIV AIDS Mental Health HIV InSite University of California San Francisco 2005 Oct 2010 lt http hivinsite ucsf edu insite page pb daily mental gt En anglais seulement Le soutien des clients EN PRISON LES PERSONNES S ROPOSITIVES au VIH VHC sont g n ralement confront es aux m mes enjeux que dans la communaut Tou tefois la vie derri re les barreaux aggrave plusieurs probl mes et en soul ve de nouveaux que les intervenants de soutien doivent
325. tion de votre tablissement local les r ponses aux questions pr c dentes pourraient vous para tre peu videntes Pour chercher la source du probl me votre client est souvent la meilleure personne consulter en pre mier lieu Vous pouvez aussi communiquer l avance avec le personnel de PASAN qui vous guidera dans la bonne direc tion et vous conseillera dans la r solution de probl mes identifier le probl me et sa source Parfois une demande sp cifique d un client vous incitera des efforts de plaidoyer Dans d autres cas cette d cision pourrait d couler de probl mes que vous avez rencontr s dans la mise en uvre de programmes ou la provision de services Que vous r pondiez une demande t l phonique d un client ou que vous vous attaquiez un probl me plus g n ral que vous avez vous m me identifi vous devez d abord en analyser la cause Cette tape est essentielle pour identifier l intervenant qui a l autorit de changer la situation Dans un premier temps il faut vous demander si le probl me rel ve du palier individuel institutionnel ou syst mique Cela est primordial pour conna tre les options qui s offrent vous et valuer la probabilit de r soudre le probl me temps Pour savoir si le probl me de votre client est individuel institu tionnel ou syst mique il vous faut d abord d terminer si la source du probl me est une d cision discr tionnaire ou une politique
326. tives ambitieuses chou es Adaptez vos moyens vos buts Analysez les possibilit s de d fense des droits en lien avec le r sultat souhait Vous devez tre r aliste dans la d fini tion de votre objectif imm diat mais aussi faire preuve de jugement dans l valuation du moyen le plus rapide et le plus efficace pour l atteindre Assurez vous de choisir l outil qui convient le mieux votre t che Pr voyez un plan de rechange et un troisi me plan Selon la gravit du probl me il se pourrait que vous ne puis siez pas le r soudre par un seul appel ou une seule lettre Par cons quent au moment de planifier votre strat gie il est pr f rable de tenir pour acquis que votre premi re communi cation chouera De cette mani re si elle porte fruit ce sera avantageux pour tous Toutefois si elle choue vous aurez d j planifi votre prochaine action et tabli un fondement pour le suivi des chelons sup rieurs Ayez recours une augmentation calcul e de la pression Une approche graduelle est g n ralement pr f rable une intervention directe aux chelons sup rieurs d une cha ne de prise de d cisions Ciblez d abord vos efforts au palier insti tutionnel puis au palier r gional national et enfin au palier politique Cette m thode donne la prison l occasion de r soudre le probl me l interne sans tre mise dans l em barras des paliers sup rieurs Elle d montre
327. tre bien ficel e peut augmenter les chances de votre client Bien que les commissions des lib rations conditionnelles n accordent g n ralement pas beaucoup de poids des circonstances compassionnelles ou li es la sant il est important que l on explique les cons quences n fastes de l incarc ration sur les personnes vivant avec le VIH VHC Comme pour un t moignage en cour consid rez votre lettre comme une occasion d duquer les membres de la commission des lib rations conditionnelles au sujet de ques tions li es au VIH VHC Utilisez aussi cette occasion pour expliquer en d tail les mesures de soutien qui seront dispo nibles aupr s de votre organisme pour votre client lorsqu il sera en libert C est un domaine d int r t pr cis qui pourrait faire impression sur les membres de la commission Vous devriez vous assurer de souligner que l acc s de votre client un soutien r gulier et structur dans la communaut coun selling groupes d entraide implication b n vole etc est un l ment concret qui peut contribuer r duire son risque de r cidive CONSEIL Un d tenu a par ailleurs a le droit de ne passe pr ter une telle audience plusieurs choisissent d ailleurs de se dispenser de l audience s ils ont l impression que la lib ration conditionnelle ne leur sera pas accord e de toute fa on Les demandes de lib ration conditionnelle sont entendues par des commissions des lib rati
328. tte pratique comporte aussi des obstacles la participation car les personnes doivent tre pr tes crire leur nom sur une feuille pour le programme sur le VIH VHC Plusieurs des personnes int ress es se retiendront peut tre de participer cause du risque de stigmatisation Les d tenus s roposi tifs au VIH en particulier sont rarement pr ts donner leur nom dans ce genre de proc dure La d marche de la feuille d inscription peut aussi conduire ce que vous voyez constamment le m me groupe visite apr s visite parce que ce sont les seules personnes qui ne craignent pas de participer Un autre inconv nient possible de cette m thode est celui de d pendre compl tement de la bonne volont du personnel votre gard vous aider par la distribution de la feuille d ins cription aux d tenus puis escorter les personnes inscrites jusqu votre salle et au bon moment Si vous avez la chance LL gt lt ad amp aa A LI m H Z Li gt Li A ai 1 LL gt A m LL CHAPITRE 3 LL gt T a QO aa A L m H Z Li gt Li A Q D gt A m L d avoir une bonne collaboration du personnel cette journ e il se peut que vous ayez une bonne participation Mais si le personnel en devoir ne coop re pas il se peut que personne ne participe Si cela arrive vous pavez pas d autre choix que d annuler votre activit
329. tueux des proc dures solliciteur g n ral etc Vous pouvez aussi en faire parve nir copie aux fournisseurs de soutien de votre client dans la communaut tels son m decin son avocat ses intervenants de soutien etc Une autre possibilit est d en transmettre copie des individus qui jouent un r le de chiens de garde aupr s du gouvernement comme l ombudsman prisons pro vinciales ou l enqu teur correctionnel prisons f d rales Sachez que s il peut tre avantageux d envoyer des copies de votre correspondance d autres intervenants pour vous assurer d une r ponse cela peut en revanche mettre en col re le destinataire de la lettre Plus vous envoyez des copies de votre lettre des personnes importantes plus le destinataire principal risque d tre f ch Ce n est pas une raison pour viter cette strat gie Au contraire la col re d un destinataire d montre que vous avez r ussi lui faire prendre votre lettre au s rieux Mieux vaut quand m me utiliser cette strat gie avec prudence et tact vitez aussi d exploiter cette tactique d escalade d s le d but de vos efforts Par exemple si vous envoyez une copie conforme de votre premi re lettre tous les intervenants et que le probl me de votre client persiste vous aurez d j pui s toutes vos options pour intensifier vos pressions lors du suivi Donner du soutien par le plaidoyer et devant les tribunaux Dans le cad
330. u VIH sida 1998 Rapport soumis au Centre qu b cois de coordination sur le sida Namaste VK Invisible Lives The Erasure of Transsexual and Transgendered People Chicago University of Chicago Press 2000 En anglais seulement Le d marrage POUR UN PROFESSIONNEL COMMUNAUTAIRE EN ma ti re de sant la d marche pour pouvoir aller en prison voir des d tenus devrait tre relativement simple Cependant ce n est qu une des premi res tapes du d marrage Commencer travailler des programmes pour des prisons n cessitera avant tout un engagement de votre organisme Il faudra vous assurer que les ressources et infras tructures ad quates sont pr sentes la meilleure fa on d y voir est de proc der un examen interne de la capacit de votre organisme voir ci dessous En d veloppant votre proposition de programme vous devrez faire du travail de base approfondi afin de comprendre les besoins de populations carc rales sp cifiques et de d velopper des connaissances sur le milieu carc ral et sur les diff rences entre r gions l chelle f d rale et au palier provincial Ensuite une analyse situationnelle aidera votre organisme faire les valuations initiales concernant ce qui est disponible et ce qui ne l est pas afin de d terminer les meilleures avenues qui s offrent vous pour la mise en uvre d un programme Le d marrage implique aussi des pr paratifs initiaux par exemple assurer
331. u de la confidentialit En vous pr sentant dans une prison en tant que travailleur du domaine du VIH VHC vous prenez n cessairement lerisque de divulguer indirectement la s ropositivit de votre client Expliquez ce risque au client avant votre visite puisque cela pourrait le faire changer d avis Voir aussi Pr occupations fr quentes d intervenants qui d butent en milieu carc ral Risques pour la confidentialit Chapitre 2 Prenez en consid ration les divers types de visites Comme nous l avons vu au Chapitre 2 dans la plupart des prisons provinciales vous avez deux options pour visiter des d tenus la visite professionnelle pour laquelle vous avez besoin d un certificat de s curit et la visite familiale pour laquelle vous pourriez ne pas avoir besoin d un certificat de s curit M me si les visites professionnelles ont l avan tage de se d rouler en priv elles peuvent poser un risque pour la confidentialit de votre client Les visites familiales bien qu elles ne soient pas priv es peuvent procurer plus de confidentialit dans les provinces qui n exigent pas de cer tificat de s curit pour ce type de visite Informez vous des possibilit s de visite et explorez les pr f rences de votre client avant d organiser une visite Pour plus d information voir Prendre des d cisions au sujet de services de counsel ling individuel et des visites aux clients Chapitre 2
332. u raccroche n en prenez pas le bl me La vie en prison peut tre une exp rience tr s frus trante et stressante surtout pour les personnes s ropositives au VIH Si votre client crie ou raccroche pendant votre conversation cela ne veut pas n cessairement dire qu il est f ch contre vous Il est possible que vous soyez la seule personne avec laquelle il se sent l aise d exprimer de telles motions De plus en prison le fait de crier a une autre signi fication sociale bien souvent les d tenus n obtiennent pas Vattention du personnel moins de faire du bruit Bien qu il soit important de ne pas trop insister sur l incident vous ne devriez pas non plus l ignorer compl tement Vous avez peut tre fait quelque chose inconsciemment qui a choqu ou frustr votre client Parlez en avec lui lors de son prochain appel De plus il est important que les gens soient tenus res ponsables de leurs actions Les personnes incarc r es sont habitu es aux extr mes elles doivent savoir qu elles ont d pass les limites et que vous n acceptez pas ce comporte ment Ne tol rez pas les mauvais comportements de d tenus comme vous ne tol reriez pas ceux de quiconque Soyez conscients des enjeux de sant mentale Malheureusement plusieurs personnes aux prises avec des probl mes de sant mentale se retrouvent en prison plut t que d obtenir de l aide Vous serez donc appel travailler avec des clients q
333. u une lettre t l copi e sera remise son destinataire par un employ de bureau Si votre t l copie est urgente n oubliez pas d y inscrire la mention URGENT Analysez le r sultat Il est important d valuer votre exp rience de d fense des droits d apprendre et d en tirer des le ons pour votre prochaine initiative Quels l ments ont fonctionn ou non Quels employ s vous ont aid ou non Y a t il des individus que vous pourriez impliquer dans vos prochains efforts pour renforcer votre plaidoyer Y a t il des moyens de pression que vous n avez pas essay s et qui pourraient tre utiles la pro chaine fois Faites un suivi avec votre client Assurez vous que votre client est satisfait des r sultats de vos efforts Le probl me a t il t r gl Si oui l a t il t d une fa on qu il consid re acceptable Sinon un suivi aupr s de l tablissement pourrait tre n cessaire M me si vos efforts ont chou il est essentiel d en faire tat votre client et de lui expliquer la situation Votre client doit savoir que vous avez fait votre possible et que vous n avez pas simplement ignor sa requ te Faites un suivi avec l tablissement Si vos efforts ont port fruit il est appropri de remercier les employ s qui vous ont aid Un bref appel t l phonique de remerciement aura un impact positif sur la r putation de votre organisme parmi les employ s de la prison Il est
334. ue de rechange efficace pour les utilisateurs d opio des disponible aux paliers f d ral et provincial La m thadone est un succ dan synth tique d opiac que les m decins pres crivent des utilisateurs chroniques Si un individu suivait le TEM avant son arrestation il peut habituellement le pour suivre en prison Toutefois s il y a eu interruption du TEM lors de l arrestation il est tr s difficile et parfois m me logis tiquement impossible de le recommencer ou de le continuer Il peut aussi y avoir interruption du TEM lors du transf re ment d un tablissement vers un autre titre d intervenant il est important que vous compreniez les politiques provinciales et pratiques institutionnelles rela tives au TEM De plus pour plusieurs personnes de la rue qui s injectent des drogues qui n ont peut tre pas eu recours au syst me de soins de sant depuis des ann es le TEM repr sente une occasion d tablir une relation avec un m decin ou un centre de sant communautaire ce qui peut contribuer am lioration de leur sant g n rale La dose de m thadone que re oit un d tenu ne devrait jamais tre r duite de mani re arbitraire Par exemple si un d te nu se voit prescrire 120 mg de m thadone par son m decin dans la communaut il devrait recevoir la m me dose pen dant son incarc ration La r duction drastique de la dose de m thadone peut avoir divers effets n gatifs notamment ce
335. ue moyen nant des frais Ou une seringue peut tre cach e dans un lieu connu comme une salle de toilette et les d tenus vont l utili ser au besoin Une seringue cesse habituellement de circuler pour l une ou l autre de ces raisons soit un employ l a saisie soit elle s est bris e cause d un usage fr quent Entre temps la seringue est r par e avec du ruban adh sif et de la colle et son aiguille devient moins pointue et plus courte mesure qu elle se casse M me lorsqu une personne se voit offrir une seringue neuve en prison il n est pas garanti qu elle n a pas t utilis e Vous rencontrerez d ailleurs plusieurs per sonnes qui s injectent des drogues et qui n avaient jamais par tag une seule seringue avant d tre en prison Les messages de pr vention que vous donnez aux d tenus doivent tre aussi pr cis que possible tout en demeurant applicables dans les limites de leur environnement Hors de prison on conseille de toujours avoir recours aux services d change de seringues Mais il serait d raisonnable de pr senter cela comme message principal en prison Certes il est essentiel que l on explique clairement les risques li s au partage de mat riel d injection mais la r alit carc rale est la suivante les utilisateurs de drogues injectables en prison n ont g n ralement pas d autre choix que de partager le mat riel d injection Pour que votre message soit
336. uelle d infections condoms digues dentaires et lubrifiant base d eau ne sont pas uniform ment disponibles dans les prisons canadiennes Puisque l homophobie est au moins aussi pr sente en prison que dans la soci t en g n ral leurs modes de distribution cr ent d normes obstacles pour les d tenus qui veulent pratiquer le s curisexe m me dans les tablissements qui offrent techniquement des condoms Bien que le syst me correctionnel f d ral et certains sys t mes provinciaux distribuent des condoms l acc s ce moyen pr ventif n est pas uniformis travers les prisons du pays M me dans les ressorts ou les tablissements o la pro vision de condoms est permise des probl mes de distribution font souvent en sorte que l acc s ce moyen efficace demeure limit tout le moins Dans plusieurs tablissements les d tenus ne peuvent pas obtenir de condoms de mani re discr te ou anonyme Demande de condoms Il arrive souvent que les d tenus doivent faire la demande de condoms des employ s habituellement des employ s de l unit de sant mais parfois des gardiens ou se les procurer dans des lieux tr s visibles Il arrive souvent que les tablisse Objets d hygi ne personnelle Dans plusieurs prisons principalement de ressort provincial les objets d hygi ne personnelle ne sont pas toujours disponibles en quantit suffisante et il n est pas rare qu on les partage Le cas
337. ui ont des probl mes de sant mentale en plus de vivre avec le VIH VHC Ces individus ont besoin d une attention particuli re et d un soutien sp cifique en mati re de sant mentale Si vous n avez pas les comp tences professionnelles pour donner vous m me ce soutien vous et ou votre organisme pourriez demander une forma tion suppl mentaire dans ce domaine Informez vous aupr s de professionnels en sant mentale et ou de groupes d aide psychiatrique dans votre communaut Vous pourriez aussi d velopper un partenariat avec un organisme local sp cia lis dans ce domaine afin d aider ses employ s intervenir aupr s de d tenus s ropositifs Rappelez vous ceci si vous pavez pas des comp tences ou une formation ad quate n h sitez pas r f rer vos clients qui ont des probl mes de sant mentale des professionnels qualifi s Ne perdez pas de vue l image d ensemble En prison on vit au jour le jour Par cons quent les d tenus sont souvent pr occup s exclusivement par ce qui se d roule dans l tablissement l instant m me ils vous appelleront donc pour parler des v nements de la journ e Ce n est pas n cessairement un probl me mais vous pourriez devoir prendre les devants pour ramener le client au travail plus long terme que vous accomplissez ensemble planification de sa lib ration etc Bien s r il est important que vous discu tiez avec votre client des raisons de s
338. uit pr sente un sommaire des enjeux actuels li s aux traitements aux soins et au soutien pour les personnes vivant avec le VIH VHC en prison Les personnes vivant avec le VIH et le VHC sont souvent le segment le plus vuln rable et le plus stigmatis de la popu lation carc rale La peur de la discrimination d courage sou vent des d tenus d acc der aux tests volontaires du VIH et du VHC ainsi qu des mesures d ducation la pr vention et emp che des d tenus vivant avec le VIH et ou le VHC de demander des services m dicaux et des traitements Les initiatives d ducation sur le VIH VHC pour les d tenus et les employ s carc raux devraient aborder la discrimination li e au VIH VHC Dans l laboration de votre programme il est important d tre sensible aux besoins particuliers des populations vuln rables ou minoritaires du syst me carc ral Par cons quent vous devriez accorder une attention particu li re aux besoins des femmes des enfants et des jeunes des migrants des minorit s ethniques des populations autoch tones des personnes lesbiennes gaies bisexuelles et trans des travailleuses et travailleurs du sexe et des personnes qui s injectent des drogues et qui font usage de drogue en prison f cause d une stigmatisation tenace dans les prisons les d tenus qui vivent avec le VIH VHC s identifieront rarement comme tels lors d ateliers Les personnes vivant avec le VIH VHC craignent
339. un proc s lorsque des t moins se l vent et r pondent des ques tions propos des accusations mais il y a d autres moments o un juge peut souhaiter entendre ou lire des t moignages de personnes qui ne sont pas susceptibles d avoir t t moins du crime proprement parler C est le cas lors d une audience de libert sous caution entre l arrestation de votre client et son proc s ou une audience de d termination de la peine apr s que votre client a t d clar coupable lorsque le juge en tend les arguments afin de d terminer une peine appropri e De telles audiences sont des occasions o les travailleurs communautaires en mati re de VIH VHC peuvent se mani fester pour aider leurs clients Que vous criviez une lettre ou pr sentiez un t moignage de vive voix vous avez deux objectifs 1 duquer le juge au sujet des cons quences n gatives de l incarc ration pour les personnes vivant avec le VIH VHC et au sujet Que vous t moigniez de vive voix en cour ou par crit sou des raisons pour les venez vous toujours que votre r putation et celle de votre quelles on devrait gt i organisme seront galement examin es Il est essentiel que tenir compte de ce P ms vous soyez aussi pr cis et cr dible que possible dans toute facteur dans la d ci RF d information que vous donnez Tenez vous en fournir de sion concernant votre Re i Pinformation uniquement sur les l ments au sujet desqu
340. ur dire qu il va bien ou qu il a t arr t Cependant comme dans le cas des conf rences trois vous devrez tablir si vous rendrez ce ser vice toute personne qui le demande ou seulement dans des circonstances particuli res p ex communiquer avec d autres professionnels ou pas du tout N oubliez pas que si vous faites quelque chose tous vos autres clients de l tablissement le sauront probablement d finissez une limite claire et soyez constant Les visites Les visites vos clients incarc r s sont un autre aspect important de la provision de services de soutien Non seule ment les visites en prison jouent un r le crucial dans la cr a tion d un lien de confiance mais elles vous familiarisent aussi avec les conditions de vie de vos clients Selon les circons tances votre visite pourrait servir d occasion de rencontrer votre client en priv pour discuter de questions plus confiden tielles CONSE l L m Vu les taux lev s a de suicide et de tentative de suicide en prison il pourrait tre utile vous et ou votre organisme d explorer les opportunit s de formation sur l identification du risque et l intervention en pr vention du suicide dans votre r gion tablissez des liens avec des organismes communautaires qui ont une expertise dans ce domaine et d veloppez des partenariats de travail Si vous tes confront une situation qui d passe votre formation demandez de l aide L enje
341. ur la d marche de remplacement de ces pi ces d identit dans votre province procurez vous les formulaires requis puis postez les ou apportez les votre client pour qu il les remplisse S il a besoin d aide pour ce faire vous pouvez demander un travailleur social un aum nier ou un agent de liaison autochtone de lui porter assistance Votre client peut demander que sa nouvelle pi ce d identit lui soit achemin e votre bureau o il la r cup rera plus tard Le remplacement des extraits de naissance et des cartes d assurance sociale implique habituellement des frais Si votre organisme offre de Paide financi re c est une fa on utile de contribuer M dicaments Si votre client prend des m dicaments il est important que sa mise en libert n entra ne pas une interruption de son traitement Communiquez avec l unit de sant de la prison pour que votre client re oive une r serve suffisante de m di caments sa lib ration De plus en plus d unit s correction nelles de sant y voient de fa on syst matique pour les d te nus s ropositifs au VIH Prenez note que la prison ne donnera pas d analg siques votre client Par cons quent si votre client prend des doses importantes d analg sique vous devrez pr voir un ren dez vous m dical le jour m me de sa lib ration pour qu il obtienne une ordonnance Votre client aura besoin d une carte m dicaments de l aide sociale pour obt
342. ur votre programme FORMULE 1 Promenades Certaines prisons permettent aux b n voles communau taires de marcher librement d une aile l autre certaines heures habituellement en matin e puis dans l apr s midi Cela permet de parler aux d tenus habituellement de mani re individuelle travers la grille les barreaux qui s parent les cellules des corridors Bien s r il n y a pas de confidentialit et ce n est pas la situation id ale pour faire une ducation approfondie sur la pr vention Toutefois ces promenades offrent l occasion de faire du travail de sensibilisation dans toutes les ailes ce qui peut augmenter consid rablement la visibilit de votre organisme aupr s de la population des d tenus Si on le fait r guli rement cela peut aussi tablir graduellement un lien de confiance qui pourrait ventuellement motiver des individus participer un atelier plus formel Les prome nades vous permettent de distribuer de l information par crit sur la pr vention du VIH sur la promotion de la sant pour les d tenus qui vivent avec le VIH VHC et les coordonn es pour communiquer avec votre organisme Malgr les avantages possibles sachez que ces promenades peuvent tre une activit difficile et frustrante Aller d une aile l autre n cessite des interactions avec de nombreux gardiens Cela peut augmenter le risque que vous finissiez par tre identifi comme
343. urnis par le personnel correctionnel peuvent inclure e counselling individuel et de groupe e traitement pour la toxicomanie et l alcool ducation en mati re de sant e gestion de la col re e habilet s de vie e ducation ou perfectionnement g n ral e formation l emploi souvent dans le cadre du tra vail en prison 2 Les types de programmes r alis s par des organismes communautaires et des b n voles peuvent inclure e alphab tisation e programmes teneur culturelle pour les d tenus autochtones ou noirs par exemple programmes spirituels e Alcooliques anonymes e _ Narcotiques anonymes e promotion de la sant et ducation notamment sur le VIH et le VHC e programmes cr atifs artistiques et musicaux e groupes de soutien social 3 Les types de programmes r alis s par les d tenus peuvent inclure soutien social soutien culturel e soutien spirituel e ducation la sant par les pairs e counselling entre pairs e activit s sportives e activit s sociales La disponibilit de programmes et de services varie grande ment selon le type d tablissement son emplacement son niveau de s curit et la culture au sein du personnel Les centres de d tention provisoire par exemple sont bien connus pour leur manque g n ralis de programmes alors que plu sieurs centres correctionnels et p nitenciers f d raux en offrent une plus grande vari t Les tablissements plus isol s
344. urrait vous refuser Pacc s Lorsque vous arrivez la porte d entr e vous serez accueilli par un gardien au comptoir de s curit Vous devrez montrer une pi ce d identit Apportez une pi ce d identit valide avec photo Sans pi ce d identit l entr e vous sera refus e Pour l entr e dans une prison f d rale on soumettra vos effets une d tection ionique ion scan au m me moment que la v rification de vos pi ces d identit Le d tecteur d ions est un appareil qui peut d tecter d infimes traces de drogue sur vos mains vos v tements etc Habituellement un gardien frottera un petit morceau d toffe sur votre carte d identit votre manteau etc puis le mettra dans le d tecteur Trois r sultats de l analyse sont possibles 1 n gatif aucune trace de drogue 2 positif sous la limite l appareil a d tect des traces de drogue mais en quantit assez faible pour qu on ne vous refuse pas l acc s ou 3 positif au dessus de la limite l appareil a d tect une concentration de r sidu de drogue plus lev e que la limite permise et l on peut vous refuser l acc s la prison Sachez que le d tecteur d ions peut causer des probl mes d acc s la prison pour les visiteurs m me s ils ne sont pas eux m mes des utilisateurs de drogue Si on n a pas d cel de traces de drogue vous pourrez entrer Cependant si le r sul tat de la d tect
345. usieurs mythes m et st r otypes alimentent le stigmate et la discrimination li s au VIH et au sida dans les communaut s noires africaines et carib ennes Des programmes sur le VIH VHC sont plus susceptibles d tre accept s en prison si les messages d ducation et de pr vention sont d velopp s par ou en collaboration avec des sources cr dibles et dignes de confiance parmi les communaut s noires africaines et carib ennes Communiquez avec la Black Coalition for AIDS Prevention Black CAP Africans in Partnership Against AIDS APAA ou le Conseil des Africains et Carib ens sur le VIH sida en Ontario CACVO pour plus d information Il est essentiel que tous les intervenants en prison re oivent une formation sur la comp tence culturelle et la lutte au racisme De plus les organismes employ s conseils d ad ministration et b n voles devraient recevoir une formation anti racisme anti oppression afin d assurer le d veloppement de programmes efficaces et ad quats Il est vital que les organismes soient engag s comprendre les facteurs qui contribuent des taux particuli rement le v s de racisme l gard des Noirs dans le syst me carc ral et dans d autres contextes La section ci dessus pr sente un bref aper u des enjeux cl s qui touchent les d tenus noirs africains et carib ens Elle ne refl te videmment pas toute la diversit de leurs commu naut s Par cons quent des rec
346. ut exiger de 24 48 heures de traitement C est une longue attente pour quelqu un qui n a pas un sou Dans cer tains cas vous pourriez prendre un rendez vous au bureau de Paide sociale pour votre client le matin ou l apr s midi de sa lib ration Si vous connaissez par chance un travailleur de Paide sociale qui est pr t vous aider vous pourriez l inciter prendre les mesures n cessaires pour que votre client re oive un ch que le jour m me Ce n est pas une proc dure r guli re mais c est possible Peter Collins Si votre organisme offre de l aide financi re d urgence des personnes vivant avec le VIH VHC envisagez de verser une somme d argent vos clients lors de la lib ration M me quelques dollars peuvent l aider passer une journ e ou deux jusqu ce qu il obtienne son premier ch que Pi ces d identit La police confisque et perd souvent les pi ces d identit des individus au moment de leur arrestation Par cons quent la plupart des d tenus sont lib r s sans extrait de naissance carte d assurance sociale ni carte d assurance maladie Cela cr e videmment un obstacle majeur pour les clients qui demandent de l aide sociale des soins de sant ou d autres services apr s leur lib ration Voil un autre domaine o vous pourriez tre d un grand secours Demandez d abord un extrait de naissance et une carte d assurance sociale Ren seignez vous s
347. utilation et d autres formes de s vices inflig s soi m me sont plus r pandues parmi les d tenues qui les pratiquent comme une forme de gestion de la douleur motionnelle et d vacuation du stress Le fait d tre s par es de leurs enfants est une autre probl matique qui affecte de mani re disproportionn e les d te nues Puisque les femmes sont plus susceptibles de s occuper seules de leurs enfants leur incarc ration entra ne que ces derniers sont plac s sous la garde de l tat Pour viter de placer leurs enfants sous la garde de l tat certaines femmes choisissent de les confier aux grands parents Cela peut vouloir dire qu elles placent leurs enfants sous la garde des membres de leur famille qui avaient abus d elles pendant leur enfance En plus de cr er un stress norme et un senti ment de culpabilit chez les m res incarc r es cela peut les conduire sous estimer l ampleur de l abus sexuel qu elles ont v cu De telles situations peuvent retarder encore plus chez certaines le processus de gu rison Cela cr e des sentiments de culpabilit et de honte chez les m res qui ont l impres sion d avoir abandonn leurs enfants L acc s leurs enfants peut aussi s en trouver r duit pendant et apr s l incarc ra tion ce qui entra ne g n ralement d autres souffrances pour la m re et pour l enfant Les femmes en particulier ont besoin de services pour les aider t
348. uver des connaissances sp cifiques et de la formation aupr s d autres organismes tablis qui font du travail en mati re de VIH et de VHC en prison comme PA SAN les HIV AIDS Regional Services HARS et Positive Living BC ou qui fournissent des programmes en mati re de VIH et de VHC des populations donn es comme la Black Coalition for AIDS Prevention Black CAP l Association canadienne des Soci t s Elizabeth Fry ACSEF et l Ontario Aboriginal HIV and AIDS Strategy OAHAS Nous vous recommandons aussi de consulter le site Web du Service cor rectionnel du Canada SCC ou celui du service correctionnel de votre province pour obtenir l information la plus jour au sujet des structures et syst mes des prisons dans votre r gion Le pr sent guide ne devrait pas tre consid r comme un substitut la formation Si vous tes d butant dans le domaine de la pr vention et de l ducation en mati re de VIH et de VHC vous devriez entrer en contact avec un organisme local de lutte contre le sida OLS afin de demander une formation l mentaire VIH et VHC 101 Dans le reste du document nous d si gnons l h patite C par l acronyme VHC qui en fait d signe le virus de l h patite C Pour de plus amples renseignements sur le VIH et sur le VHC communiquez avec CATIE en ligne www catie ca ou infohepatiteC ca ou par t l phone au 1 800 263 1638 La pr paration au travail dans les prisons
349. ve aupr s des d tenus pr dateurs Syndrome de privation sociale sensorielle Le syndrome de privation sociale sensorielle est d aux effets de l isolement prolong en cellule qui implique un isolement social et une privation sensorielle Les sympt mes incluent des maux de t te s v res et chroniques une r gression d veloppementale un contr le d faillant des pulsions une dissociation une incapacit se concentrer une rage r prim e une incapacit contr ler des pulsions et instincts primitifs une incapacit planifier au del du moment pr sent une incapacit anticiper les cons quences logiques d un comportement des pens es obsessives incontr lables et des traits de personnalit limite Troubles r actifs li s la consommation de drogues Les d tenus atteints du SPI peuvent aussi pr senter des sympt mes de troubles li s la consommation de drogues Plusieurs individus avaient une d pendance avant leur incarc ration n ont pas re u de traitement en prison et ont continu de s y procurer des drogues D autres ont d velopp une d pendance en prison en tentant de composer avec les sympt mes du SPI et les affections qui les causent Certains retombent dans l usage de drogues ou d veloppent des troubles li s la consommation de drogues en consommant de l alcool ou d autres drogues pour composer avec les sympt mes du SPI leur sortie de prison 1 Gorski Terence Post Incarceration Syndrome
350. vices Une autre histoire est de r pondre au gardien curieux que vous tes l pour aider quelqu un pr parer une demande d aide au logement En g n ral cela satisfait aussi leur curiosit Selon la situation et s il y a un risque imminent de divulga tion de la s ropositivit d un client vous pouvez aussi avoir recours ces strat gies pour r pondre des questions de d tenus propos de votre affiliation Interaction avec les d tenus Si vous n avez jamais travaill avec des d tenus ce qui vous tonnera probable ment le plus sera de constater qu ils ne sont pas diff rents de la majorit des autres personnes que vous rencontrez dans votre vie ou votre travail Les personnes en pri son ont les m mes be soins d sirs int r ts et aspirations que n importe qui d entre nous La seule diff rence est qu elles sont incarc r es Ne laissez pas la peur s riger en obstacle Malgr des reportages m diatiques sensationnalistes et malgr ce que certains politiciens et policiers nous incitent croire le travail avec des d tenus en tant que professionnel com munautaire n est pas dangereux De fait plusieurs gards c est probablement moins dangereux et bien plus pr visible que d autres types de travail de rue ou de milieu dans les quels des intervenants en mati re de VIH VHC peuvent tre impliqu s Ce n est pas dire qu il n y a pas de personnes dan ge
351. votre programme de cette mani re vous procure une cr dibilit imm diate ce qui augmente vos chances d avoir un auditoire important et d tre accept par les autres d tenus Si vous d cidez de demander un groupe de d tenus d tre votre h te la logistique est semblable aux d marches susmentionn es pour lui offrir de faire une pr sentation pendant une rencontre des membres Concevoir des messages accessibles sur la pr vention Votre but en tant qu ducateur sur le VIH VHC est de favoriser des changements de comportements Par votre travail vous cherchez donner aux gens les connaissances les comp tences et l initiative d adopter des pratiques qui r duiront leur risque de contracter ou de transmettre le VIH ou le VHC Vous encouragez et duquez les gens utiliser les outils condoms digues dentaires change de seringues mat riel st rile pour le tatouage et le per age etc dont on sait qu ils r duisent le risque de transmission du VIH et du VHC Cependant lorsque vous travaillez dans des prisons vous tes devant une population qui n a simplement pas acc s plusieurs de ces instruments de r duction des risques La question pour des ducateurs sur le VIH VHC en prison est la suivante comment promouvoir des changements de comportements lorsque notre public cible n a que des options de pr vention radicalement limit es La r ponse est simple Nous les duquons et les incitons
352. x types d tablissements les tablissements de d tention et les centres de d tention provisoire Les tablissements de d tention expression utilis e au Qu bec ou centres correctionnels de juridiction provinciale territoriale h bergent des d tenus qui y purgent leur peine l issue du processus du syst me judiciaire et d un proc s pour une p riode de moins de deux ans Les centres de d tention provisoire aussi appel s quartiers cellulaires abritent principalement des personnes qui sont en attente de proc s et consid r es comme innocentes l galement parlant puisqu elles n ont pas encore t trouv es coupables du crime dont on les accuse des personnes r cemment arr t es qui sont en instance d tre lib r es sous caution ou qui attendent le prononc de leur sentence ou un transf rement dans un tablissement de d tention plus long terme Les personnes en d tention provisoire qui sont d clar es coupables peuvent ensuite tre incarc r es dans une prison f d rale ou provinciale selon la dur e de la peine qui leur sera impos e Dans certains cas les personnes trou v es coupables et qui re oivent une peine tr s courte c d moins de 30 jours purgeront leur peine dans un centre de d tention provisoire tant donn que chaque syst me provincial ou territorial rel ve d un gouvernement diff rent le degr d acc s des programmes et services pour les d tenus qui
353. xiste diverses occasions d activit s de sensibilisation et de programmes dans les tablissements qui laissent aux d te nus du temps pour la libre association comme la plupart des prisons f d rales Dans ces tablissements les d tenus ont la possibilit de quitter leurs unit s et de se d placer dans la prison pendant les heures pr vues pour l association ou la r cr ation habituellement en soir e Plusieurs d tenus se rassemblent dans certains endroits comme le gymnase la salle d halt res la cour et diverses salles de groupes et de pro grammes Ces moments libres peuvent tre des occasions id ales pour le travail de sensibilisation et pour l ducation simplement parce qu un grand nombre de d tenus circulent librement sans l escorte de gardiens videmment dans des situations ainsi ouvertes pas besoin de feuille d ins cription ni d appel g n ral chacun est libre de consacrer son temps ce qu il veut Cependant vous voudrez peut tre prendre arrangement avec des d tenus pour placer des affiches annon ant votre activit Encore ici il se peut que vous ayez ou non une salle Plusieurs des options qui suivent fonctionnent bien pour le travail de sensibilisation mais elles peuvent aussi servir pour des programmes si vous n avez pas un acc s r gulier une salle pour vos activit s dans la prison Plusieurs tablissements et centres de d tention provisoire ont une
354. xistence de groupes l interne et des programmes qui y sont fournis par des organismes de l ext rieur Vous devrez comprendre les syst mes les proc dures et les protocoles avant d aller dans la prison afin que vos efforts portent leurs fruits Des programmes sociaux ducatifs et communautaires d un type ou d un autre existent dans toutes les prisons du Cana da Il peut s agir de le ons sur les comp tences de vie des groupes de soutien de la Soci t John Howard ou de la So ci t Elizabeth Fry de groupes culturels ou de soutien aux Autochtones d autres groupes de soutien culturel ou reli gieux des Narcotiques Alcooliques anonymes etc La Soci t John Howard offre des services de soutien aux d tenus et ex d tenus de sexe masculin au Canada La Soci t Elizabeth Fry offre des services semblables aux d tenues et ex d te nues Les prisons pour femmes ont souvent des programmes qui sont offerts par des organismes de sant sexuelle et des centres d aide aux victimes d agression sexuelle Informez vous des occasions possibles de coop ration avec ces groupes ou de greffage d initiatives d ducation sur le VIH et le VHC des programmes existants D couvrez quels programmes sont offerts dans les tablisse ments que vous ciblez en contactant le coordonnateur des b n voles ou des programmes sociaux de l tablissement Voici des questions auxquelles vous devrez conna tre les r ponses 1

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