Mémoire professionnel Du repérage des Enfants à Haut Potentiel
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1. Isabelle Salvadori PE2 I U F M de Versailles M moire professionnel Du rep rage des Enfants Haut Potentiel aux pistes p dagogiques Sous la direction de Corinne Demarcy Ann e 2005 2006 Exil sur le sol au milieu des hu es Ses ailes de g ant l emp chent de marcher Charles Baudelaire L Albatros Textes officiels et raison d tre du sujet La circulaire de pr paration de rentr e scolaire 2002 recommandait en son titre V Il convient d tre attentif la situation des l ves intellectuellement pr coces On pourra ainsi envisager diverses modalit s permettant d adapter leurs parcours scolaires leur rythme d apprentissage Dans la circulaire de pr paration de rentr e 2003 on peut lire chapitre III Mieux prendre en compte les publics besoins ducatifs particuliers Prendre mieux en compte les l ves intellectuellement pr coces A l cole primaire comme au coll ge la r glementation offre la possibilit d adapter le parcours de ces l ves C est ainsi que la r duction du temps pass dans un cycle d s l cole maternelle doit tre envisag e avec plus de facilit qu actuellement Ces l ves n ayant pas toujours des profils de r ussite homog nes la d cision prise doit pr server la motivation scolaire tout en leur permettant de se perfectionner dans des domaines o ils en ont le plus besoin voire de combler des lacunes Des projets indiv2. Les enfants ont eu beaucoup de difficult s se mobiliser L intervenante les a inform s qu elle allait lire la dict e et qu ensuite elle leur dicterait Les l ves ont fait de nombreux commentaires ainsi que lors de la lecture par l intervenante de la dict e en entier Est ce qu elle est facile Est ce qu elle est longue Oh non je pr f re d serter On ne peut pas faire un jeu On peut faire des maths J en ai jamais vu d aussi longue et je d teste crire l enfant s est mis pleurer Je veux aller vivre dans la jungle et observer les animaux l on n crit pas Elle est trop longue approbation de tous Apr s avoir rassur l enfant qui pleurait lui avoir expliqu que m me pour observer les animaux il aurait besoin de prendre des notes car on ne se souvient pas de tout et apr s avoir pr cis la n cessit de s entra ner crire la dict e a pu commencer suivi d une phase de relecture puis de correction Tous les l ves ont finalement crit la dict e J ai pu constat que leur niveau tait tr s h t rog ne Un enfant a crit la dict e de m moire apr s la premi re lecture enti rement Par contre il na accord aucun soin son criture et peu d attention l orthographe Il donnait l impression qu il ne voyait aucun int r t ce genre d activit et cherchait juste s affranchir de son travail le plus vite possible aussi
3. Le regroupement dans une classe d EHP en petit nombre 3 5 car ce choix n cessite l approbation d un projet d accueil de ces enfants par plusieurs coles Certaines des adaptations p dagogiques mises en place par l cole sp cialis e pour les EHP ne sont pas transf rables dans l cole publique ou difficilement Un effectif r duit 15 enfants par classe L acc l ration dans l acquisition de nouvelles notions avec des s ances de cours magistraux courtes Les activit s caract re ludiques d di es notamment la m morisation ou la consolidation ne peuvent pas tre syst matiques dans l cole sp cialis e elles sont tr s fr quentes car la rapidit d assimilation de nouvelles connaissances permet un gain de temps non n gligeable L approfondissement syst matique de tous les objets d apprentissage El ments de Conclusion Contrairement ce que je pouvais penser au d part la probl matique de ce m moire est au centre de l actualit de l enseignement En effet si les rapports de l Education Nationale Delaubier Th lot ont mis en vidence que les EHP ne profitaient pas au m me titre que les autres d une p dagogie adapt e les derniers textes officiels dans ce domaine posent la n cessit et l obligation de rem dier cet tat de fait Les checs et les difficult s de certains EHP s expliquent largement par la m connaissance de leurs caract ristiques et sp cif
4. sans qu ils aient eu le temps de comprendre comment Ils r pondent souvent Ben parce que c est comme ou Ben c est logique Cet tat de fait est aussi remarquable pour un grand nombre d enfant et renvoie manque d entra nement la m tacognition Cons quence sur le plan scolaire il leur est difficile de suivre une m thode de suivre les tapes pour r soudre un probl me passant directement au r sultat Leur d marche est personnelle et d ailleurs ils pr f rent souvent travailler seul Il leur est donc aussi parfois difficile de se plier aux contraintes du travail de groupe 2 Le besoin de sens une recherche absolue 2 1 La ma trise du sens par le lexique L EHP se reconna t ses d finitions tr s pr cises Il d finit un objet souvent par sa forme son utilit son fonctionnement II a besoin de pr cision ce qui le pousse la recherche constante de l exactitude Ce n est pas pour provoquer ou s opposer comme on peut le penser mais parce que c est indissociable de son mode de fonctionnement C est une n cessit pour lui 2 2 Une compr hension des mots au sens litt ral Sa recherche de la perfection l entra ne prendre les mots au pied de la lettre Le mot a un sens et le mot doit tre employ au plus pr s de son acception Cela peut para tre paradoxal par rapport sa capacit de fonctionnement dans des syst mes d inf rences analogiques sa manipulation de conc
5. coces qui est abord e le manque de structures pour accueillir et accompagner ces enfants en s adaptant leurs besoins individuels est voqu car il semble pour un certain nombre de parents contributeurs qu il y ait des lacunes particuli res en cette mati re Dans le rapport lui m me Pour la r ussite de tous les l ves on trouve p 40 50 52 56 57 60 des recommandations allant dans le sens d une adaptation des enseignements et du temps scolaire aux besoins aux go ts aux aptitudes aux talents et au rythme de progression de chaque l ve Premi re partie les aspects th oriques Terminologie et d finition 1 LA TERMINOLOGIE Choisir une terminologie pour nommer ces enfants n est pas simple car les diff rents termes existants comportent des imperfections et des connotations De plus il existe une grande diversit entre ces enfants v Le terme de surdou renferme l id e de plus que les autres et de dou dans le sens de don sup rieur ce qui a t allou aux autres Etymologiquement il revoie au terme anglo saxon gifted super gifted cadeau Ce terme place les enfants au dessus des autres ce qui ne refl te pas mon avis la r alit qui se pose plus en terme de diff rence v Au Canada on parle de douance et le n ologisme de surdouement appara t de plus en plus Cette terminologie pose le m me probl me que celui de surdou v Le terme de pr coce ou d enfant intellectuellement
6. obligations envers les autres L absence de complexit dans les apprentissages se traduit selon J Siaud Facchin 2002 123 par des troubles du comportement divers agitation bavardages agressivit qui selon moi perturbent davantage le d roulement des apprentissages au sein de la classe que de prendre le temps de r pondre leurs besoins amp Un tutorat particulier pour r guler la prise de parole et les relations des EHP Par rapport au probl me de prise de parole intempestive et en dehors des expos s on peut me semble t il proposer l enfant concern de faire partie des d auxiliaires du ma tre dont la mission essentielle serait d expliquer un enfant ce qu il n a pas compris Lors d un entretien il faudrait prendre le soin d expliquer l enfant qu on ne pas toujours lui donner la parole et que l on sait que tr s souvent il conna t les r ponses aux questions On pr f re alors interroger ceux qui ont besoin de plus de temps pour comprendre ou qui ont des difficult s pour mieux les aider Par contre on pourra faire appel lui dans deux situations sp cifiques celle ou on a besoin rapidement de la r ponse ou pour expliquer un enfant quelque chose qu il na pas compris Cela ne doit pas emp cher de le questionner de temps en temps Cette situation me semble b n fique pour tous pour l enfant aid mais aussi pour l EHP qui doit faire comprendre autrui Cette t che n cessite une structuration de
7. large part l expression des l ves ES Une s ance en langue trang re anglais en CM2 La s ance est assur e par l enseignante de la classe C est une s ance qui porte sur le lexique des v tements L enseignante a commenc par dire aux l ves qu il fallait deviner ce qu elle dessinait au tableau en faisant preuve d imagination du fait de ses pi tres qualit s de dessinatrice ce qui n a pas manqu de provoquer une r action d approbation collective et des rires des l ves Phase 1 A chaque dessin la d nomination anglaise a t fournie par les enfants ou par l enseignante Un num ro tait not pour chaque v tement Treize ont t dessin s Au fur et mesure des dessins elle interrogeait de nouveau les l ves sur les dessins pr c dents dans le d sordre en utilisant la structure What is number x Phase 2 Les dessins ont t tour tour supprim s en commen ant par les cinq derniers les demandes se sont concentr es sur ces v tements 4 5 fois Puis les dessins 7 et 8 ont t effac s puis 4 6 puis tous seuls les nombres associ s restaient apparents La demande tait alors Number x La dur e de ces deux phases a t 25 minutes environ La participation des enfants tait active Ils semblaient prendre un vrai plaisir ce d fi Les r ponses taient justes deux trois erreurs seulement et quasi instantan es J ai moi aussi essay de r pondre mentalement chaqu
8. les enseignants poser de fa on plus pr cise l hypoth se de la pr cocit intellectuelle Je n en citerais que quelques uns Inventaire d identification de J C Terrassier 1989 p59 60 IIl a t labor partir de la fr quence de comportements observ s pour aider notamment parents et enseignants poser l hypoth se du haut potentiel d enfants g s de 6 12 ans Chaque item est pond r par un coefficient selon sa valeur diagnostique On trouve des items sur la lecture acquise avant le CP seul ou presque rapide et en quantit int r t pour les encyclop dies dictionnaires Des items sur leur mode de fonctionnement pose beaucoup de questions vari es et originales veut toujours savoir le pourquoi du comment est ennuy par les activit s de routine a un large vocabulaire tonne par le niveau de ses r flexions aime les jeux de strat gie checs mastermind est int ress par l univers l origine de l homme la pr histoire Des items de personnalit et relationnelle aime le dialogue avec les adultes choisit des camarades plus g s pour les activit s d int rieur a les sens de l humour Questionnaire de pr identification L chec scolaire chez les enfants dits surdou s de Jacques Bert Edition 2005 il propose des items relatifs la pr scolarit et la scolarit Dans la p riode scolaire il a tabli des items sur le comportement en classe individuel et social le travail s
9. n a pas besoin d autant de temps que ses camarades pour apprendre le programme officiel de sa classe J C Terrassier souligne que c est une erreur que lui donner faire davantage de la m me chose 1989 p78 Il est tout fait possible de favoriser l panouissement de l l ve en lui fournissant la mati re livres fiches n cessaire l enrichissement L attrait de la nouveaut et la possibilit de r aliser par lui m me des activit s plus diversifi es vitera l enfant concern de s ennuyer dans son coin et en lui donnant le go t de l effort qui lui fait d faut On peut par exemple imaginer s appuyer sur leurs centres d int r t qui sont aussi ceux des autres enfants pour leur proposer des activit s quand certains l ves de la classe pr coces ou non terminent leur travail en avance Ces activit s doivent pouvoir tre suspendues n importe quel moment et reprises ult rieurement non bruyantes pour les autres On peut aussi pr voir des plages horaires sp cifiques pour des ateliers particuliers et faire appel des intervenants ou parents Les activit s p riscolaires les visites excursions projet ducatifs sont aussi particuli rement propices la mise en uvre de cette solution p dagogique La cr ativit des enfants s accommode parfaitement bien des expos s et autres travaux de groupe qui pourraient ainsi tre r alis s Il s agirait alors de faire profiter aux autres enfants des co
10. pas de probl me non plus Les EHP ont une intuition math matique Ils donnent des r ponses des probl mes rapidement mais n utilisent pas forc ment les chemins habituels Jeanne Siaud Facchin donne comme exemple une r ponse d un enfant de 8 ans environ un probl me tir du WISC III Le probl me un commer ant avait 25 bouteilles d eau il en a vendu 14 combien lui en reste il Spontan ment l enfant a r pondu 11 sans effort apparent Pourtant la question du comment le saistu on d couvre alors que la soustraction attendue n est jamais pr sente A la place on trouve la forme de calcul suivant 14 14 28 doublement du chiffre soustraire puis comparaison mental du chiffre doubl au nombre de bouteilles au d part 25 Le chiffre 3 appara t sur son cran mental et reste actif 28 14 14 Il enl ve le nombre de bouteilles vendues au nombre doubl 14 3 11 puis en op ration finale le chiffre 3 se combine au r sultat interm diaire 14 pour faire merger le r sultat final 11 Ce mode de calcul semble bien compliqu mais il faut comprendre que pour cet enfant il est plus simple qu une simple soustraction Le probl me est que souvent les EHP ne savent pas comment ils arrivent au bon r sultat lls ne savent pas expliquer leur cheminement leurs strat gies ni justifier et argumenter leurs r sultats Tout se passerait comme si pour eux le r sultat arrivait sur leurs crans mentaux
11. passer les programmes Cette prise en compte de cette sp cificit est une des particularit s de la p dagogie de l cole Un autre constat m a tonn e dans cette s ance le calme des l ves leur absence d agitation leur participation assidue et collective une exception Je rappelle que 75 des parents ont not l existence dans l cole publique de difficult s comportementales de leur enfant isolement prise de parole intempestive agitation Comment expliquer ce changement Ce que j ai observ 1 les l ves ont la possibilit de s exprimer tout moment partir du moment o ils l vent le doigt ou prennent la parole sans interrompre un camarade Ils respectent le tour de parole de chacun en ne coupant pas la parole aux autres car ils savent qu ils pourront parler leur tour une ou deux reprises celui qui a coup la parole a t repris par les autres Attends il n a pas fini 2 Des r ponses aux questions sont donn es ou report e une date pr cise X y r pondra lors de son expos telle date 3 L enseignante accepte d aller au del du programme et r pond ainsi aux attentes et la curiosit de ces enfants 4 Elle accepte des interventions humoristiques des l ves 5 Elle accepte qu ils aient une autre activit en parall le On per oit aussi tr s vite leur besoin d expression orale trait commun quasiment tous les enfants D ailleurs ils veulent intervenir
12. ral pens e divergente isolement dans la cour rejet par le groupe cause de la diff rence per ue solitude par difficult trouver des enfants qui ont un fonctionnement et des centres d int r t identiques Caract ristiques et probl mes de l enfant pr coce tableau pr sent sur le site de l Association Nationale Pour les Enfants Intellectuellement Pr coces Cette association a re u l agr ment de l Education Nationale inscrit au B O E N n 44 du 1er D cembre 2005 Ce document pr sente des caract ristiques sp cifiques leur mode de raisonnement leur personnalit et pr sente les probl mes qu ils peuvent engendrer C est une approche diff rente de celle de J Siaud Facchin qui part des observables et donnent les explications On trouve par exemple Acquiert et retient facilement l information probl mes possibles ne supporte pas la lenteur des autres n aime pas la routine ni les exercices r p titifs peut refuser les comp tences fondamentales peut faire des concepts exag r ment compliqu s Sens de l humour d velopp probl mes possibles voit l absurdit des situations et le signifie son humour peut ne pas tre compris par ses pairs peut devenir l amuseur de la classe pour attirer l attention sur lui 2 Investigation par observation directe en classe 2 1 Pr sentation J ai choisi de compl ter mon investigation en allant observer directement les enfants dans l cole
13. valeur esth tique peut tre objet voir cr er On peut imaginer d int grer cette activit un projet plus vaste cr ation de triptyques individuels ou d une fresque d corative pour la classe ou l cole critures du monde Autre proposition de J C Terrrassier 89 p80 que je trouve int ressante un jeu de cr ativit le jeu de cons quences Il s agit de chercher toutes les cons quences si les hommes n avaient pas invent l criture si les arbres poussaient couch s au lieu de pousser droit si tout le monde se ressemblait physiquement Une mise en commun pourrait donner lieu des changes d id es et fournir un mat riel pour une connaissance du monde gt Soit des t ches identiques mais de fa on diff renci e en faisant varier les ressources les contraintes longueur complexit du lexique pour des textes ou des dict es copie totale ou partielle d une le on les valeurs des variables pour les probl mes de math matiques L id al pour la diff renciation simultan e serait je pense d organiser l emploi du temps des classes avec des plages horaires synchrones entre les niveaux ou cycles pour autoriser des d cloisonnements Ainsi un EHP performant dans un domaine pourrait suivre les enseignements d un niveau sup rieur et inversement Un tel dispositif me semble judicieux pour tous les enfants Je retiens galement cinq modalit s sp cifiques mettre en uvre pour ada
14. L onard de Vinci Ermont pour poursuivre deux objectifs o observation des prises de paroles comportements interactions ambiance de classe rapport aux apprentissages propos s adh sion ou non difficult s rep rables Ces observations me permettront entre autre de comparer les difficult s voqu es dans les questionnaires par les parents dans l cole publique et observer leur persistance ou non de rep rer des sp cificit s des besoins en terme d apprentissage o observer les activit s propos es et les m thodes p dagogiques afin de les analyser Deux observations ont t programm es sur un niveau cycle 3 CM1 et CM2 et sur trois demi journ es 2 2 Recueil des observations et analyse Une s ance de sciences en CM2 J ai t accueillie par l enseignante des CM2 d s le d but des cours de l apr s midi J ai transcrit d une partie de la s ance seulement car les temps de pause entre toutes les interventions des protagonistes de la classe sont inexistants Il aurait donc fallu r aliser un enregistrement audio ou vid o pour restituer les s ances dans leur totalit Cette retranscription partielle pr sent e en annexe 4 p 42 me permet de formuler les remarques suivantes La s ance semble tre une s ance classique de cours magistral dialogu un document dactylographi support du cours des aller etour entre le document et des discussions permettant des reformulations et des apports d in
15. berrant Il surinvestit la sph re verbale et le raisonnement Paradoxalement l EHP a des difficult s s lectionner l information pertinente parmi toutes celles dont il peut disposer Il lui est difficile de d velopper dans une r daction Raconter vos vacances par exemple le mode de raisonnement lin aire s lectionner l v nement ou les v nements les plus pertinents raconter en encha nant chaque tape les faits les plus marquants En effet la lecture du sujet m me initialise l apport de donn es suppl mentaires qui sont int gr es dans le r seau puis chaque tape de la cr ation de la r ponse de nouvelles donn es lui apparaissent m me d infimes d tails Toute cette surcharge d information lui rend le choix difficile difficile aussi d organiser ces donn es de les structurer Cela est renforc quand le sujet ne lui pla t pas Par contre quand il y a libert totale d criture d cid e seule certains de ces enfants sont capables d une belle cr ativit litt raire 1 2 Une organisation cognitive sp cifique 1 2 1 Une mobilit cognitive Selon Marie Claude Vichot Chalo 1996 p21 42 Les EHP ont une mobilit cognitive gr ce de grandes capacit s de perception d attention s lective de m moire qui se traduit par les aptitudes r aliser des d compositions pousser les analyses laborer des hypoth ses _restructurer ses connaissances 1 2 2 Des grandes capacit s de m morisat
16. bjet d appr ciations n gatives M me si les r actions varient consid rablement d un individu l autre du repli et de l inhibition jusqu l agitation extr me la pr sence de troubles de comportement est l un des l ments les plus fr quents des descriptions relev es Ainsi si les difficult s pr cit es sont sp cifiques des EHP on sait qu elles se manifestent aussi chez d autres enfants en difficult s scolaires mais pour d autres raisons Qu en est il de ces enfants dans le syst me scolaire Comment se manifestent leurs aptitudes et leurs difficult s Quelles r ponses sont mises en place Or pour pratiquer une p dagogie adapt e il est n cessaire de conna tre et de comprendre les difficult s des l ves Il est donc important de poser un diagnostic pour les EHP car cette identification peut permettre un enseignant averti de chercher r pondre p dagogiquement ces sp cificit s De plus cela constitue une premi re reconnaissance de son identit et lui permettra de poser des mots sur son sentiment de diff rence et le rassurera Au cours de mes investigations j ai d couvert de nombreux outils labor s pour permettre une pr identification Leurs auteurs indiquent que les indices list s ne sont pas exhaustifs lls pr cisent tous que ces outils ne remplacent pas les tests qui eux sont construits de fa on scientifique et talonn s Ils peuvent simplement aider les parents et
17. colaire et en dehors de l cole comportement et centres d int r ts Le calcul des r sultats est pr cis dans son livre Les clignotants de la pr cocit intellectuelle mis en ligne sur l acad mie de Toulouse par le GARSEP Ce document se d compose en plusieurs domaines les comp tences hors norme les d calages crit oral concentration si int r t dialogue adulte et hyper motivit les difficult s scolaires ne sait pas restituer probl mes d criture exercice facile chec difficile r ussite manque de travail l l ve et le groupe se sent incompris suffisance apparente isolement rejet ce qui interpelle d embl e sens de l injustice contestation des r gles le comportement le cursus scolaire Comment rep rer l l ve surdou l cole J Siaud Facchin 2002 p120 Le document se pr sente sous forme de tableau L int r t est qu elle propose d une part des comportement observables au sein de la classe et d autre part leur signification ce qu ils r v lent deux colonnes une intitul e ce que l on observe l autre ce que l on peut comprendre On trouve ainsi bavard dissip r veur mais attentif m canisme attentionnels sp cifiques besoin de faire plusieurs choses la fois pour tre attentif mauvaise ou absence de r ponse hors sujets alors que les connaissances semblent int gr es diff rences d implicites importance donn e au sens litt
18. e cette sp cificit des enseignants auraient pu penser que c tait une provocation un des plus g de la classe 9 ans a t isol car trop agit R action Je commence p ter les plombs Un de ses camarades m a alors dit Il va tomber en d pression Mais il veut toujours se faire passer pour une victime Moi j ai t une vraie victime psychologique J ai eu des punitions bien plus graves dans mon ancienne cole et la ma tresse ne disait rien aux autres quand ils me frappaient ces interventions montrent que dans certains cas ces enfants ont eu une souffrance qu ils verbalisent sans difficult N anmoins la correction collective m a paru trop longue Je l aurais envisag e d une fa on plus diff renci e en constituant des groupes de besoin Un groupe sans difficult et assez rapide t ches r aliser comparer leurs dict es respectives et discuter en autonomie sur les graphies diff rentes de mots en expliquant leurs choix Rendre une dict e n goci e commune ou bien leur dict e individuelle corrig e n groupe ayant des difficult s d criture lenteur t ches r aliser crire qu une partie de la dict e avec pour consigne de s appliquer crire Pendant que les autres finiraient leur dict e j aurais soulign les erreurs commises par chacun demand aux enfants de les corriger en individuel avec une aide possible des autres dans un deuxi me temps et du dictionnaire consultabl
19. e par tous d ailleurs Une autre solution un enregistrement audio de la dict e vitesse r duite et plus courte qui permettrait ces enfants de travailler selon leur rythme En effet ils pourraient revenir en arri re pour couter de nouveau sans p naliser ceux qui crivent plus vite L inverse peut aussi tre envisag Mais cela n cessite des investissements mat riels magn tophones ou radio cassettes munis de casques Un groupe avec des difficult s importantes en orthographe questionner les l ves pour indiquer les mots sur lesquels une r flexion est n cessaire qui fait Combien il y en a Correction avec l enseignant aide m thodologique sur comment on se relie insistance sur le rep rage des r gularit s de la langue fran aise Enfin pour l enfant ayant des troubles aphasiques la situation de dict e tant douloureuse j aurais envisag plusieurs possibilit s une dict e lacunaire sur des mots choisis correction individualis e ou lui donner une partie de la dict e recopier ou criture sur ordinateur apr s avoir v rifi aupr s du sp cialiste qui le suit le degr de difficult de cette activit Troisi me partie Des pistes p dagogiques explorer A l issue de ces diverses investigations il m est apparu que le premier point essentiel concernant les enfants est le diagnostic Ensuite l observation et la r flexion issues des sp cificit s psychologiques identifi
20. e question mais n ai pas r ussi la hauteur de ces enfants La t che m a d embl e parue complexe pour des enfants m moriser ou se rappeler un mot de langue trang re lui associer un nombre m moriser l association ce qui repr sente 13 associations La r ussite des enfants tait d autant plus surprenante que le temps allou n tait pas tr s important On peut s interroger sur la pertinence de cette complexification En effet pourquoi ne pas comme je l ai vu faire dans une classe de CM1 par une conseill re p dagogique en langue se limiter moins de mots et surtout pourquoi effacer les dessins et les remplacer par des nombres Rappelons plusieurs caract ristiques de ces enfants Ils ont une capacit de stockage d informations sup rieure une excellente m moire court terme Cette sp cificit est prise en compte par le nombre d objets propos s De plus ils appr cient les t ches complexes et refusent ou ne font que partiellement ou avec lenteur celles qui sont trop simples d o l introduction des nombres pour remplacer les dessins Ils ont une rapidit de stockage et de rappel des informations le temps accord pour la m morisation des associations est fonction de cette comp tence Phase 3 les l ves ont ensuite jou au m mory par petits groupes mat riel fabriqu en plusieurs exemplaires sur le lexique tudi Ils avaient pour consigne de dire voix haute le nom de chaque v teme
21. en CRDP de Haute Normandie 2003 Lautrey Jacques Classes sociales milieu familial intelligence PUF 1980 Meirieu Philippe L cole mode d emploi des m thodes actives la p dagogie diff renci e Paris E S F 1985 Siaud Facchin Jeanne L enfant surdou Odile Jacob 2002 Terrassier Jean Charles Les enfants surdou s ou la pr cocit embarrassante ESF 1989 Wechsler D Echelle d intelligence de Wechsler pour Enfants troisi me dition Manuel Paris Centre de Psychologie Appliqu e 1996 Winner Elen Surdou s mythes et r alit s Aubier 1996 Revues Le monde de l ducation n 304 juin 2002 Sciences humaines n 164 octobre 2004 JDJ n 6 f vrier 2005 Rapports Delaubier J P La scolarisation des enfants pr coces 2002 Th lot C Pour la r ussite de tous les l ves 2004 Sites Internet De l Education Nationale __http www education gouv fr presse 2002 http wwws3 ac clermont fr http www2 ac lyon fr etab ien ain aisbourg la_precocite html http www ac toulouse fr html _56_58 1139 _1142_1162_ ph http pedagogie ac toulouse fr garsep index1 htm http www education gouv fr presse 2002 scolprecdp htm 2 _ http eduscol education fr D0093 FloLyon_web htm Des associations http www afep asso fr colloquestrasbourg2005 html http www afep asso fr accueil html http www anpeip org http www kwsystem com aep95 Des outils de pr identi
22. epts verbaux son humour qui repose sur des jeux de mots Cette n cessit de pr cision absolue est une condition indispensable au fonctionnement de sa forme de pens e Il ne peut g rer l incertitude qui l inqui te et le d stabilise On dit souvent de lui qu il discute tout qu il ne l che jamais qu il veut avoir le dernier mot Mais cela ne doit pas tre interpr t syst matiquement comme de l opposition mais comme impos par son mode de pens e M me si c est aussi co teux pour lui de ne pas pouvoir l cher prise l incertitude est une source d ins curit plus co teuse encore 2 3 Un questionneur insatiable Tr s jeune il commence poser mille et unes questions sur tout o quand pourquoi sur un m me ph nom ne ceci pour r pondre un besoin d ordre et de coh rence Plus tard il s tonnera que certaines de ses questions n aient pas de r ponse qu il existe encore des myst res non r solus pourquoi l eau est liquide sa d composition en atomes n est pas pour lui une r ponse satisfaisante pense qu en accumulant des connaissances il va devenir tr s fort et cela le rassure car il doute en permanences de des facult s Il apprendra parfois douloureusement que toutes les connaissances nous permettent de mesurer la fois ce qu on ne sait pas et l infinit des possibilit s que nous offrent ces connaissances Cette recherche de sens absolu pose des difficult s dans le domaine scolaire Elle a pou
23. es par les sp cialistes am nent consid rer diff rentes pistes p dagogiques dont l int r t d passe largement le cas des EHP En effet ce sont des p dagogies largement pratiqu es et pr conis es dont l int r t appara t particuli rement dans notre r flexion il s agit de la p dagogie de projet et de la p dagogie diff renci e La p dagogie de projet elle permet de donner un sens aux apprentissages Il me semble important dans ce cadre d expliquer aux l ves les comp tences qu ils vont acqu rir et sur lesquelles ils seront valu s Cela n cessite de leur expliquer les fiches d valuation au pr alable de les commenter Cette p dagogie favorise la motivation des l ves car elle a une finalit concr te une production communicable destin e un public La p dagogie de projet permet en outre l interdisciplinarit de cr er des passerelles entre plusieurs domaines d apprentissage ce qui leur donne du sens une utilit Lors de mes stages en responsabilit j ai remarqu une implication forte de tous les enfants dans les projets men s y compris ceux qui avaient des difficult s d apprentissages ou comportementales La p dagogie diff renci e Elle me semble incontournable et ce m me dans une classe dans laquelle il n y aurait pas d EHP Elle consiste pour moi prendre l enfant l o il est et le conduire le plus loin possible Il en existe plusieurs types La diff renciation success
24. et interviennent sur tout sur ce que dit l enseignant les autres Ils n h sitent pas reprendre un camarade qui se trompe Ils donnent souvent la source de leurs propos J ai lu dans que et racontent volontiers des exp riences v cues Is n ont pas d appr hension sur le fait de se tromper et sont capables de rire de leurs erreurs acceptent l intervention d autres enfants dans ce sens Mais travers cette retranscription on s aper oit que s ils ont des connaissances solides et tr s pr cises ils ont aussi des conceptions erron es qu il faut rectifier en permanence alors qu ils croient par moment avoir tout compris ou tout savoir La retranscription de cette partie de la s ance permet aussi de prendre conscience qu ils ont du mal choisir la bonne information parmi celles qui sont disponibles dans leurs banques de connaissances En effet sur plusieurs exemples de demande de d finition on s aper oit que les l ves ne rapprochent pas cette demande du contexte dans laquelle elle a t formul e si cela n est pas sp cifi Ils proposent toutes sortes de d finitions en fonction de leurs connaissances relatives diff rentes situations C est un exemple de leur pens e arborescente et de leur capacit activer plusieurs r seaux en m me temps L enseignante utilise aussi beaucoup l humour dans ses interactions avec les l ves Elle a dans cette s ance adopt plus un r le de guide en laissant une
25. faits personnages dans leur contexte historique amp L approfondissement pour r pondre leur besoin de sens absolu et de complexit Comme son nom l indique il consiste en l tude plus compl te des sujets abord s dans le programme officiel Il n est pas question ici comme dans l enrichissement de multiplier les mati res mais plut t d aller au fond des choses dans un domaine pr cis Exemple il s agirait en math matiques de leur donner des exercices diff rents de complexit croissante comme le fait l cole sp cialis e que j ai contact e Par exemple en math matiques une notion tant acquise on peut leur proposer de concevoir un probl me math matique incluant cette notion L approfondissement passe aussi par l acceptation des questions qui d passent les exigences du programme et la formulation de r ponses M me si tous les enfants n ont pas la m me curiosit les r ponses peuvent aussi tre riches pour tous Par contre le temps scolaire tant limit des choix devront tre faits en fonction de la situation et de la nature de la question r ponse imm diate diff r e communication des sources consulter pour avoir une r ponse De Craecker en 1951 disait aussi de l approfondissement en direction des enfants pr coces qu il contribuait non seulement leur d veloppement mental mais aussi leur d veloppement moral et social notamment en leur faisant comprendre et accepter leurs
26. fication http surdoues info ifrance com pages questionnaire html http membres lycos fr surdouesinfo http douance be douance ehpdentification htm Compte rendu de d bats conf rences organis s par l A E P 95 Les sp cificit s de l enfant surdou comment l aider la maison e l cole Spinat C f vrier 2005 La biosociopsychop dagogie et le d veloppement de l enfant surdou Melo Salinas A octobre 2005 Les troubles de l criture Toulisse P avril 2004 L autorit et l enfant surdou Chivot M C juin 2004 Comment un psychologue d tecte t il la pr cocit au travers des tests de Ql Turon Lagot E octobre 2004 L cole et l enfant surdou Carrier Ankri A d cembre 2003
27. formations essentiellement par les l ves Mais une observation plus fine et des questions l enseignante permettent de faire plusieurs constats Les l ves lors de cette s ance sont acteurs de leurs apprentissages Ce sont des co b tisseurs de leurs savoirs par le partage de leurs connaissances L enseignant a surtout cadr les interventions sans apporter d embl e le savoir Cependant cela ne signifie pas que l enseignante a laiss tout dire sans intervenir elle a sp cifi toutes les erreurs aux l ves a reformul l essentiel de chaque th me Cette s ance fait partie d une phase de d couverte On peut avoir l impression que trop d informations taient donn es En fait c est un choix p dagogique faire une ou deux s ances de pr sentation globale du sujet tudi qui permette d envisager l ensemble des donn es sur l nergie avant de revenir sur le d tail de chaque composant Cela prendra au sein de la classe la forme d expos s r alis s par les l ves sur chaque type d nergie Ces expos s s int grent un projet sur l nergie qui prendra la forme d un journal ou d une exposition avec l invitation d un dirigeant d EDF qui sera l pour r pondre aux questions des enfants Ces expos s font partie le plus souvent possible d un projet expositions informations dont le public est soit les parents soit d autres classes Les supports propos s sont nombreux acc s Internet abon
28. icit s Cette m connaissance peut conduire confondre syst matiquement pr cocit et excellence scolaire d o des erreurs de jugement et la difficult de les identifier Or mes recherches m ont permis de d couvrir des outils qui offrent une aide utile pour poser l hypoth se du haut potentiel C est l un premier pas indispensable vers la prise en compte de ces enfants Ensuite mes investigations m ont conduite d gager des pistes p dagogiques partir des besoins des enfants Elles peuvent se r sumer de la p dagogie diff renci e et de la p dagogie de projet Certaines modalit s sont plus sp cifiques aux EHP mais peuvent tre j esp re l avoir montr b n fiques pour tous les enfants de la classe Ainsi la question de la prise en charge des EHP fait cho la gestion de l h t rog n it au sein des classes Au terme de ce m moire non seulement je suis convaincue l on peut et doit proposer des situations d apprentissage porteuses pour ces enfants au nom de l galit des chances mais encore je suis optimiste quand la faisabilit de cette mission Bibliographie Ouvrages Addda Arielle Catroux H L enfant dou l intelligence r concili e Odile Jacob 2003 Bert Jacques L chec scolaire chez les enfants dits surdou s auto dition 2005 Cote Sophie Dou surdou pr coce Albin Michel Paris 2002 Jachet Daniel Le paradoxe de la pr cocit intellectuelle scer
29. idualis s proposant par exemple des temps d approfondissement et de recherche pourront tre labor s en associant les parents Le rapport 2004 de l Inspection G n rale de l Education Nationale consacre cinq pages pp 100 104 ces enfants qu il appelle les oubli s de la difficult scolaire et dresse un bilan des rares exp riences p dagogiques men es ce jour dans ce domaine Il indique page 102 La raret jusqu au printemps 2002 de la parole officielle sur la pr cocit intellectuelle en dit long sur le soup on qui p se sur la question A ces r ticences manifestes les inspecteurs g n raux donnent deux raisons essentielles l une de nature quasi id ologique on craint tort ou raison l apparition de classes d lite pour surdou s l autre de nature p dagogique le degr d exigence intellectuelle des EIP fait peur des enseignants assis dans leur routine La loi d orientation pour l avenir de l cole vot e par le Parlement le 24 mars 2005 indique Article 15 ter Des am nagements appropri s sont pr vus au profit des l ves intellectuellement pr coces ou manifestant des aptitudes particuli res afin de leur permettre de d velopper pleinement leurs potentialit s La scolarit peut tre acc l r e en fonction du rythme d apprentissage de l l ve Pour l application des dispositions du pr sent article des tablissements scolaires peuvent se regrouper pour proposer des str
30. ion Jeanne Siaud Facchin 2002 p85 89 d crit la m moire de EHP v la m moire long terme Les EHP ont une excellente m moire qui souvent tonne les parents Ils se souviennent de d tails que les autres ont oubli s Ils retiennent plus d informations certainement gr ce aux liens multiples qu ils tablissent Cette m moire leur permet de rappeler rapidement les informations stock es pour cr er de nouveaux savoirs v La m moire court terme C est la m moire de travail elle permet de conserver des informations disponibles pendant un court laps de temps pour permettre leur traitement Par exemple garder les mots d une phrase lue avant d en comprendre le sens Cette m moire ne peut travailler que sur un nombre limit d l ments 7 ou 2 Ainsi il nous est difficile de retenir une liste de nombre sup rieure 7 Les EHP sont capables d en retenir davantage J Siaud Facchin pr cise que des travaux ont montr que les capacit s de stockage en m moire court terme doublent entre un QI de 100 et un de 140 Or plus notre m moire de travail est performante plus notre compr hension est grande facilite l int gration en m moire long terme et augmente la possibilit d association v Une rapidit de traitement de l information L tude des potentiels voqu s ondes au niveau du cortex c r bral dans une unit de temps montre que les EHP transmettent et traitent un nombre plus important d informations Ain
31. ion des dispositions du pr sent article des tablissements scolaires peuvent se regrouper pour proposer des structures d accueil adapt es Lors de ma pratique professionnelle au regard du travail men dans ce m moire j entends appliquer en sus les actions suivantes qui me semblent porteuses de sens pour tous les enfants et que j ai pour partie adopt es lors de mes stages Expliquer en d but d ann e aux l ves le programme et noter l avanc e r guli rement par voix d affichage par exemple Expliquer l utilit d aller l cole amp Pr senter le planning de la journ e dans les programmes Expliquer les comp tences qu ils vont acqu rir amp Expliquer quoi sert la s ance amp Favoriser la consolidation et la m morisation des connaissances par le biais d activit s qui ont un caract re ludique type lotos domino jeu de l oie jeux de cartes jeu de question r ponses Certes le mat riel est long construire mais r utilisable les ann es suivantes et chaque enseignant peut le fabriquer au fur et mesure Valoriser les r ussites et pratiquer l valuation positive en permettant aux l ves qui ont chou une valuation de la corriger ou de la refaire pour remonter son r sultat amp Demander comment l enfant a fait pour parvenir ce r sultat et ce dans tous les domaines aspects m tacognitifs pour prendre conscience de ses propres processus de traitement de l information e
32. ive Il s agit de proposer au groupe classe une vari t de situations d apprentissage en jouant sur les supports les outils textes graphes tableaux sch mas vid o et les t ches effectuer dire crire r pondre d battre expliquer justifier anticiper reformuler Cette diff renciation permet de proposer tous des situations d apprentissage qui peuvent correspondre leur mode de raisonnement leurs besoins leurs aptitudes Cette diff renciation est la plus facile mettre en place mais ce n est pas selon moi la plus efficace La diff renciation simultan e Elle consiste proposer des groupes d l ves gt Soit des activit s diff rentes r aliser dans un m me temps Leur organisation peut tre variable selon les objectifs de l enseignant e activit s selon des groupes de besoin e mise en place de centres d apprentissage e activit s faire quand un travail est termin ou en ateliers Exemples des activit s ludiques de r flexion dames jeu d checs des mots crois s s l coute de musique la lecture personnelle plaisir ou reli e un projet de communication au groupe l acc s des logiciels ducatifs en sciences la mise en place d ateliers par exemple de philosophie d origami de yoga de calligraphie Cette derni re activit est souvent cit e par les psychologues et sp cialistes des EHP Son int r t est de leur montrer que l criture peut avoir une
33. lle Le sens de la justice L empathie La lucidit Les singularit s affectives p sent de fa on aussi importante dans la personnalit de l enfant surdou que ses singularit s intellectuelles 4 Des difficult s sp cifiques 4 1 Le syndrome de dyssynchronie J C Terrassier in Les enfants surdou s ou la pr cocit embarrassante 1989 Jean Charles Terrassier psychologue a observ apr s examen de plusieurs centaines d EHP plusieurs d calages entre le d veloppement intellectuel et d autres sph res du d veloppement d calages plus ou moins marqu s selon les individus un d calage entre le d veloppement intellectuel et le d veloppement psychomoteur de ces enfants le dernier tant moins rapide Ceci entra ne des difficult s du geste graphique de l criture et s tend aux activit s d adresse et de motricit fine Il est important de noter que les enfants qui obtiennent des r sultats non homog nes au WISC IIl ou IV avec une sup riorit du quotient verbal sur celui de performance sont qualifi s de dyssynchroniques Il est alors important de savoir quels subtests leurs r sultats sont faibles car une r ducation peut tre n cessaire pour am liorer un rep rage dans l espace et le temps d ficient ou pour corriger une dysgraphie av r e ces difficult s handicapant les enfants dans leurs acquisitions scolaires J C Terrassier p30 1989 note mes observations montrent que l enfant s
34. mp tences des EHP qui peuvent aussi tre pour les autres source de motivation D ailleurs dans un de mes stages j ai conserv les activit s d expos s mises en place par l enseignante titulaire et tous les enfants taient ravis de le faire et demandeurs La pr sentation d expos s et aussi une modalit comme je l ai mentionn de l cole sp cialis e qui plait ces enfants et apporte de nombreuse connaissances Les expos s obligent les enfants choisir les informations transmettre et les organiser ce qui est souvent un point faible pour ces enfants Bien sur il ne faudrait pas oublier de structurer les informations en faisant une synth se collective quand ces expos s entrent dans les apprentissages d une notion L enrichissement doit aussi r pondre leur fonctionnement global Le d coupage de l enseignement en petites unit s s quentielles ne convient pas aux EHP qui pour apprendre et comprendre ont besoin d une vision g n rale Il s agirait alors de concevoir des documents suppl mentaires recouvrant l ensemble de l objet d tude avant de revenir au d tail de chaque l ment Ceci est concevable dans certains domaines Par exemple en histoire pour tudier un fait pr senter l ensemble de la p riode de fa on succincte diff rents supports proposer en amont les v nements qui sont l origine du fait tudi puis passer au fait lui m me D une fa on g n rale il s agit de replacer les
35. nement des revues scientifiques entre autre banque d images et de films J ai observ dans cette classe une autre s ance au cours de laquelle une l ve a fait un expos sur le sang Elle avait r alis un support avec des images et des textes courts Elle a pr sent la composition du sang les fonctions de chaque composant de fa on pr cise puis a expliqu le syst me circulatoire en insistant sur le r le du coeur Pendant l expos une certaine libert a t donn e aux enfants puisqu ils pouvaient faire autre chose qu couter certains ont dessin des dinosaures des dragons jou avec leur mat riel Cela peut surprendre mais la justification me sera donn e ult rieurement par l enseignante Cf la partie sur les entretiens avec les enseignants D autres ont pris des notes sur une feuille une ardoise ou crit des questions Ils ont eu l occasion de les poser la fin Qu est ce qui fait battre le c ur R ponse de l enseignant le c ur est un muscle involontaire Oui mais qu est ce qui lui donne l nergie de battre D autres questions sur la leuc mie le don de plaquettes les groupes sanguins donneurs et receveurs universels L enseignante a apport des r ponses ces questions Elles ont aussi initi des recherches dans le dictionnaire Elles montrent combien les EHP sont la recherche de sens s int ressent un ensemble de savoirs dans chaque domaine qui peut mener d
36. nt repr sent sur la carte retourn e dur e 10 minutes Cette derni re phase de consolidation participe au renforcement de la m morisation des l ments lexicaux sous une autre forme ludique qui demande mon sens moins de concentration On peut noter que l ensemble de la s ance avait pour objectif manifeste la r tention d un lexique particulier et que parce que les EHP vivent tr s mal les t ches r p titives et l apprentissage par c ur d autres moyens sont utilis s pour qu ils y parviennent avec moins de difficult s Cette s ance montre que les m thodes p dagogiques qui ont t employ es ont t labor es par rapport aux sp cificit s des EHP La connaissance et prise en compte de leurs caract ristiques sur le plan cognitif et en terme de besoins d apprentissages ont permis l laboration d une p dagogie plus adapt e ES Une s ance d orthographe en CM1 L effectif de la classe est de 12 l ves g s de 7 9 ans Lors de ma visite dans cette classe le professeur titulaire tait absent C est une personne qui intervient ponctuellement qui a pris la classe en charge La s ance observ e tait une s ance d orthographe et plus pr cis ment l criture d une dict e avec une correction collective La plupart des dict es sont cr es par les enseignants et portent sur le v cu des l ves description d une journ e visite d un mus e m thode conforme la p dagogie Freinet
37. pr coce EIP est plus juste Il refl te la r alit du test qui situe l enfant par rapport ceux du m me ge Mais il comporte une quivoque car il laisse entendre que ces enfants sont simplement en avance par rapport aux autres avance qui pourrait donc tre combl e Le saut de classe r soudrait alors tous les probl mes et le fait d attendre que les autres enfants arrivent au m me niveau suffirait v Le terme d enfant Haut Potentiel EHP Ce dernier terme me semble refl ter assez bien la r alit car il signifie qu il s agit bien d un potentiel qui peut ne pas tre utilis voir rejet par l enfant inhibition intellectuelle Ce terme haut potentiel laisse en effet supposer que l individu ainsi d sign poss de des aptitudes latentes non exprim es ce qui sous entend qu on a pu les mesurer sans qu on ait constat leurs effets Le terme est int ressant car il suppose qu une aptitude peut ne pas se manifester si elle n est pas exploit e alors m me qu on peut prouver son existence Ceci tant l adjectif haut donne une connotation de sup riorit qui vise situer l individu dans une chelle de valeurs Echelle de valeurs qui peut videmment tre contest e Le terme d enfant Haut Potentiel est actuellement utilis par des professionnels notamment les psychologues C est cette derni re appellation que je conserverai puisque c est actuellement le terme qui s utilise en France J emploierai galemen
38. pter sa p dagogie aux EHP dans un tablissement public e L acc l ration e L enrichissement L approfondissement e Le tutorat e Le regroupement d EHP au sein d une classe non sp cialis e amp L acc l ration pour mieux respecter le rythme de d veloppement intellectuel de l enfant La notion de cycle d apprentissage permet de mieux tenir compte de l volution psychologique et physiologique de chaque enfant et de chaque jeune car elle est distincte des notions d ge et de structure d accueil Loi d orientation 1989 Ainsi l acc l ration pour les EHP viserait emp cher que l enfant ne subisse un d calage trop important entre capacit s intellectuelles et programmes scolaires et l installation de l inhibition intellectuelle C est d ailleurs ce que pr conisent de nombreux sp cialistes Mais il faut tudier cette mesure au cas par cas conna tre lavis de l enfant Celui d un psychologue peut aussi aider la prise de d cision amp L enrichissement pour r pondre leur curiosit et leur soif de connaissances pour leur donner un acc s plus large information Il s agit d ouvrir les enfants sur le monde v ritablement de nourrir la curiosit intellectuelle de l enfant et de lui faciliter l acquisition de processus de pens e et de cr ativit Dans les faits cet enrichissement peut tre pratiqu par l enfant lui m me au moyen d outils qui lui sont remis G n ralement un enfant pr coce
39. r cons quence symptomatique la r verie l ennui l agitation le refus Les programmes sont d finis et ne tiennent donc pas forc ment compte des connaissances d j acquises ou des activit s trop longues ou pas assez approfondies ils ne r pondent pas dans ces conditions aux besoins de ces enfants 3 Des traits de personnalit communs aux EHP Si les probl mes relationnels de ces enfants sont souvent invoqu s L Masse 2001 p15 35 56 note qu ils ne sont pas dus des d ficiences les EHP ayant une maturit et une adaptabilit sociale gale ou sup rieure aux autres C est ce que confirme D Bailly dans le quotidien du m decin 4 mai 2000 La personnalit de ces enfants conduit m me penser qu ils sont plut t favoris s par rapport aux autres sur le plan de l adaptation sociale Mais D Bailly pr cise que cependant la dyssynchronie entre capacit intellectuelle et d veloppement moteur et affectif peut induire des difficult s dans la gestion des relations personnelles et de ce fait des troubles de temp rament La s v rit de ces troubles est proportionnelle au niveau du quotient intellectuel Jeanne Siaud Facchin psychologue clinicienne et membre du laboratoire d exploration fonctionnelle cognitive de l h pital de la Salpetri re pr sente un inventaire non exhaustif des caract ristiques de la personnalit communs aux EHP l enfant surdou 2002 Une hypersensibilit motionne
40. r un enfant par rapport sa classe d ge II Caract ristiques communes 1 Un mode de raisonnement diff rent lon A A La pens e de l enfant Haut Potentiel HP s organise comme un arbre sans fin avec de multiples ramifications faites d id es d associations d analogies Il ne cesse de penser de cr er de nouveaux r seaux Sa pens e n est pas lin aire mais construite en r seaux qu il peut activer simultan ment C est ce qui rend son syst me plus complexe des liens sont activ s et disponibles en m me temps Ces liens utilisent des connaissances ant rieures et tout cela se trouve disponible dans un m me espace temps Ce type de fonctionnement favorise l mergence de d couvertes de cr ativit dans tous les domaines car avoir la possibilit de garder actives plusieurs informations et r seaux permet la mise en rapport de tous ces l ments et leurs analyses conjointes Cette cr ativit tr s souvent ne se manifeste pas dans l expression artistique car tr s t t l enfant se d tourne des activit s manuelles dans lesquelles la r p tition est n cessaire pour d velopper ses capacit s De plus l enfant qui est tr s lucide se rend compte de sa m diocrit et des imperfections de ses productions ce qu il a du mal accepter Il pr f rera alors jouer avec les mots cr er des mondes qui rendent coh rents des v nements ou expliquent rationnellement quelque chose qui au d part peut para tre a
41. s connaissances une clarification mais comporte aussi des aspects de communication et relationnels qui manquent souvent aux EHP Bien sur d autres enfants dans la classe peuvent aussi occuper ce r le Par contre il est noter qu une formation serait importante pour viter notamment que les r ponses soient donn es aux l ves qui ont des difficult s et pour favoriser leur questionnement amp Le regroupement d EHP au sein d une classe non sp cialis e Face la souffrance de l isolement des EHP expos e par les parents et par les enseignants je propose qu au sein d une classe lambda plusieurs EHP soient regroup s Je ne vois pas de bonnes raisons qui puissent justifier de maintenir cet isolement qui se traduit dans certains cas par de l agressivit Chaque enfant a il me semble le droit et le besoin de tisser des liens satisfaisants avec des pairs Il en va de leur quilibre affectif et psychologique qui est tout aussi important que l acquisition de savoirs N oublions pas que ceux sont de futurs citoyens Ce dispositif permettrait non seulement un d veloppement affectif de ces enfants plus harmonieux mais encore une certaine mulation entre eux qui pourrait tre source de motivation suppl mentaire au travail Cela permettrait aussi pour certains objets d apprentissage de faciliter la constitution de groupe de besoin En outre cette mesure est conforme ce qui est not dans l article 15 ter Pour l applicat
42. si dans un m me temps ils traitent des informations qui ont chapp aux autres enfants 1 2 3 Un raisonnement plus global et intuitif J Lautrey neuropsychologue et membre du laboratoire de cognition et de diff renciation Paris V a soulign que les EHP sollicitaient de pr f rence l h misph re droit pour r aliser des t ches et ce quelles qu elles soient L EHP acc de au sens d une information par un traitement plus global simultan de l ensemble de ses propri t s et de ses donn es Le cerveau droit s int resse d abord au sens et l intuition y joue un r le privil gi Cette dominance plus marqu e de l h misph re droit explique en partie selon Jeanne Siaud Facchin son intuition math matique expos e ci dessous cf 1 3 il trouve la bonne r ponse sans pour autant pouvoir fournir d autres justifications que Je sais que c est sa sensibilit exacerb e cf 3 1 mais aussi sa capacit saisir diff rentes informations de sources distinctes de fa on simultan e 1 3 Un raisonnement logicomath matique particulier Les EHP aiment jouer avec les nombres lls comprennent rapidement la logique du syst me num rique comptage en base 10 Beaucoup jouent doubler les nombres D s la compr hension de la technique de l addition pos e ils appr cient de jouer faire des additions soit avec des nombres les plus longs possibles soit en ajoutent toujours plus La soustraction ne leur pose
43. t l enfant de ma triser ses pulsions en ayant des propos bas s sur le raisonnement logique ce qui est plus rassurant Il arrivera m me qu il rationalise un comportement inad quat en lui trouvant une justification toute aussi logique 4 2 L inhibition intellectuelle L inhibition intellectuelle est une impossibilit d utiliser ses capacit s intellectuelles En 1984 A Gauvrit et G Prat ont soutenu une th se de M decine sur les enfants intellectuellement pr coces Leur travail avait pour cadre un internat M dico p dagogique d Aquitaine o sur 600 enfants admis entre 1958 et 1976 145 avaient un quotient intellectuel sup rieur ou gal 130 Pr s de 65 d entre eux pr sentaient une inhibition intellectuelle responsable de difficult s scolaires avec des retards parfois cons quents Alain Gauvrit signale le choix accord au surdou se r sume souvent la loi du tout ou rien l intellectualisation ou l inhibition intellectuelle Cette derni re est bien paradoxale d un cot un syst me de d fense vis e anti d pressive de l autre un v ritable processus d pressiog ne S inhiber en effet c est d velopper un sentiment de frustration mettant en cause le narcissisme du sujet Ne pas s inhiber c est se d solidariser de son environnement d velopper un sentiment de culpabilit Pour Jeanne Siaud Facchin 2002 p204 chez les EHP l inhibition intellectuelle se d veloppe lentement C est un choix vital q
44. t des tapes de son raisonnement ce que souvent ne savent pas faire les EHP Cela permet aussi l enseignant de mieux comprendre les points de difficult s ou d acquisition de ses l ves Pr ciser le bar me de notations des valuations Cela permettrait une motivation par la rentabilit de l effort laquelle sont sensibles bon nombre d enfants amp Proposer des challenges que les l ves se fixent seul ou avec l enseignant en terme de progression des r sultats en terme comportement avec des observables concrets Accepter que certains enfants EHP fassent plusieurs choses en m me temps condition de ne pas d ranger ses camarades et expliquer aux autres enfants qu on ne fonctionne pas tous de la m me fa on et qu ils en ont besoin pour se concentrer amp Pour tous ceux qui ont des difficult s d criture EHP dyslexiques penser all ger leur charge de travail Ne pas tout leur faire copier ou crire au d but mais exiger une application et peu peu les aider acqu rir de la rapidit En effet il me semble plut t d courageant de se trouver face un mur qui nous semble infranchissable Certaine difficult s sont pr visibles la r ussite de la mise en uvre des pistes p dagogiques propos es Des difficult s li es aux ressources mat rielles et l espace et au recours parfois n cessaire des intervenants dans le cadre d ateliers d enrichissement anim s en simultan s
45. t le terme de pr cocit intellectuelle car c est le terme qui est retenu par l Education Nationale 2 DEFINITION Qu est ce qu un EHP Un EHP est un enfant qui a un fonctionnement intellectuel sp cifique diff rent des autres enfants Le moyen actuel de poser le diagnostic est de passer un test de QI le WISC III Weschler Intelligence Scale for Children pour les enfants g s de 6 16 ans remplac en septembre 2005 par le WISC IV Etre un EHP signifie obtenir ce test un score gal ou sup rieur 130 certains placent le seuil 125 alors que le score moyen se situe entre 80 et 120 Le seuil de d ficience est 70 La r partition de la population se repr sente sous forme d une courbe de Gauss 55 70 85 100 115 130 145 2 3 13 6 34 1 34 1 13 6 2 1 0 13 Il y a un accord pour dire qu il existe entre 2 et 2 4 de la population d une classe d ge qui obtiennent un score au dessus de 130 Ce pourcentage correspond au nombre d enfant haut potentiel ce qui correspond environ 200 000 l ves Ce test n est pas une mesure de l intelligence puisqu il n y a pas d accord de la communaut scientifique sur ce terme mais une mesure de certains de ses aspects A l issue de sa passation on obtient une valuation du QI verbal du QI de performance et du QI global qui est la moyenne statistique des deux pr c dents L valuation du QI est le r sultat de la comparaison des r sultats obtenus pa
46. tisfaction engendrant l ennui Les cas qui nous sont rapport s r v lent un tableau plus complexe Ce sont effectivement des enfants qui n ont en g n ral qu un faible int r t pour une partie des activit s qui leur sont propos es soit parce qu elles portent sur des comp tences ou des connaissances qu ils ont d j acquises et donc peu int ressantes pour eux soit parce qu elles ne r pondent pas leur besoin ou envie d apprentissage soit aussi parce qu elles se situent dans des domaines o ils prouvent de r elles difficult s et qu ils ont d sinvestis criture ducation physique orthographe Ils ont aussi du mal se plier aux contraintes inh rentes la situation scolaire par exemple dans sa dimension collective attendre les autres travailler avec les autres De m me ils n acceptent pas facilement la n cessit d adopter une m thode d analyser les donn es d un probl me de passer par un certain nombre d tapes pour atteindre une solution ils pr f rent sauter directement au r sultat Ils ont l habitude d une d marche intellectuelle personnelle libre solitaire et vont vers certains plaisirs Il est vident que ce retrait voire ce d faut d investissement dans les activit s scolaires conduisent in vitablement ces l ves des r sultats d cevants Leur travail y compris dans des disciplines o ils devraient r ussir fait l o
47. uctures d accueil adapt es Le rapport Delaubier La scolarisation des l ves intellectuellement pr coces publi en janvier 2002 par la commission minist rielle charg e d tudier le probl me proposait neuf axes de travail celle qui arrive en t te de ces recommandations et qui reconna t la n cessit pour les enseignants de mieux conna tre les l ves intellectuellement pr coces et une autre parmi les neuf qui recoupe la premi re en recommandant de former les enseignants la diversit Cette deuxi me proposition se d compose en quatre points inclure dans les plans de formation initiale de tous les enseignants un temps de sensibilisation inclure ce point dans un module plus vaste de formation la prise en charge de la diversit inscrire cette dimension dans les plans acad miques de formation continue inscrire la question des enfants quotient intellectuel lev dans la formation des enseignants sp cialis s en particulier dans la pr paration du CAPSAIS options D E et G Le rapport Th lot octobre 2004 n a pas manqu de pointer nouveau la difficult du syst me scolaire prendre en compte l existence des enfants intellectuellement pr coces Dans Le miroir du d bat pp 343 344 le paragraphe Le cas des l ves en difficult commence par ces mots Curieusement quand le d bat parle des l ves en difficult c est d abord la question des enfants pr
48. ui l oblige se saborder laguer son intelligence Il n a pas le choix ou plut t se trouve confront un choix impossible exploiter son intelligence au risque d une exclusion d finitive d une agressivit massive ou Ss inhiber se restreindre pour tenter de se faire accepter L inhibition intellectuelle est comparable une anorexie intellectuelle il s agit dune attaque de soi 4 3 L effet Pygmalion n gatif L EHP non identifi est incit se conformer l attente du ma tre de ses parents de ses camarades et le niveau de cette attente est d autant plus faible que l enfant est issu d un milieu culturellement d favoris En outre inconscient de ses possibilit s exceptionnelles il se fonde sur l image de lui m me que lui renvoie son environnement Pour se conformer la norme il s imposera une contrainte interne qui sera une barri re l expression de son potentiel Il renoncera ses aptitudes dans une tentative de normalisation dans un effort inconscient de resynchronisation 4 4 l incapacit ou la faible capacit s adapter aux situations scolaires ou inadaptation du syst me scolaire avec ses cons quences isolement ennui r verie agitation refus de l cole extrait du rapport Delaubier Cette difficult ne doit pas tre pr sent e d une mani re trop simpliste comme ayant pour seule cause l insatisfaction du besoin de connaissances prouv par ces enfants insa
49. urdou risque alors de r agir d abord par une volont de contr le de ma trise anxieuse conduisant une hypertonie un trac trop appuy tremblant irr gulier L enfant tol re plus ou moins longtemps cet chec puis peut se r fugier dans des attitudes d vitement et de refus Le risque est alors important que non seulement l activit graphique mais ensuite les acquisitions orthographiques puis l expression crite soient contamin es par un investissement n gatif largi Cette difficult crire voire une dysgraphie concerne donc un d sordre qui a atteint l criture dans son aisance sa rapidit sa lisibilit toute chose il faut en convenir indispensable l cole Des solutions restent largement possibles certains graphoth rapeutes se sont largement int ress s ces difficult s qui peuvent atteindre tous types d enfants BAGUENAULT de PUCHESSE Caroline 2002 p 28 32 24 Un d calage entre d veloppement intellectuel et affectif il concerne plus certains EHP que d autres Certains peuvent tre en proie des peurs irraisonn es et irraisonnables des terreurs nocturnes de l anxi t ou encore une non ma trise de leurs motions Certains peuvent faire de grosses col res ou avoir de fortes crises de larmes D autres souffrent d nur sie A l inverse certains peuvent d velopper un autre m canisme de d fense d crit par A Freud l intellectualisation Elle perme
50. vite que sa pens e sa main ayant du mal suivre sa rapidit Pendant que les autres terminaient leur dict e il a jou avec son mat riel fait selon lui des champs de force s est crit sur les mains M me s il donnait l impression de ne pas couter lors de la correction collective il savait pourtant r pondre aux questions quand il tait interrog Une autre petite fille baillait posait sa t te sur la table semblait puis e Son criture tait appliqu e mais elle avait d importantes lacunes orthographiques m me sur de petits mots fr quents En fait j ai su posteriori qu elle souffrait de troubles aphasiques qui se caract risent entre autre par l incapacit de faire correspondre crit et oral Un enfant qui souffre de ces troubles peut peler correctement un mot mais mal l orthographier l crit Pendant la phase de r vision toute la dict e a t r crite par groupe de mots au tableau Chaque mot a t pel par un l ve L intervenante demandait aux autres s ils taient d accord et cela donnait lieu des commentaires et justifications D autres r actions des l ves sont int ressantes rapporter car elles sont r v latrices de certaines de leurs sp cificit s L intervenante a demand un l ve Comment s crit le mot invariable maintenant La r ponse de l enfant MOT INVA est r v latrice du fait qu ils prennent les mots au pied de la lettre Sans conna tr
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