Claudine Franche - Académie d`Agriculture de France
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1. comme l un des principaux facteurs limitant la production commerciale de papayes l chelle internationale Un partenariat entre l Universit de Cornell Etats Unis et l Universit d Hawaii a abouti a la commercialisation en 2008 des premi res vari t s de papayes transg niques Rainbow et Sunup a Hawaii Cette strat gie a t ensuite reprise par plusieurs pays dont la Chine le Br sil le Venezuela la Potentiels de la science pour l avenir de l agriculture de l alimentation et de l environnement 3 Jama que et la Tha lande Gonsalves 2006 mais seule la Chine a autoris les plantations de papayers transg niques Il est int ressant de noter qu au dela de la lutte contre les infections virales le genome du papayer transg nique Sunup a t enti rement s quenc en 2008 avec pour objectif d en favoriser l acceptabilit et contribuant galement faire de cet arbre fruitier un mod le Ming et al 2008 Un exemple plus r cent de plante transg nique r sistante aux virus est fourni par le Br sil qui vient d autoriser la culture d un haricot Phaseolus vulgaris GM r sistant au virus de la mosaique jaune du haricot bean golden mosaic virus ou BGMV Aragao et al 2013 En Am rique latine et en particulier au Br sil le haricot est la source principale de fer et de prot ines Le BGMV est un g minivirus transmis par un h mipt re Bemisia tabaci ou aleurode du tabac Il est respons2. VIRCA Le manioc Manihot esculenta Crantz est une source majeure de calories pour plus de 300 millions de personnes dans l Afrique sub saharienne Cultiv par des agriculteurs pauvres souvent dans des zones marginales le manioc est vital a la fois pour la s curit alimentaire de ces agriculteurs et de leurs familles et comme source de revenus Des maladies virales parmi lesquelles le virus de la mosaique du manioc cassava mosaic disease CMD et le virus de la striure brune du manioc cassava brown streak disease CBSD sont responsables de pertes majeures dans les r coltes et menacent la s curit alimentaire de certains pays En collaboration avec le Centre des sciences de la plante Donald Danford Etats Unis l Institut de recherche agronomique du Kenya et l Institut national de recherche sur les cultures d Ouganda le projet VIRCA Virus resistant cassava for Africa a t mis en place en 2005 avec pour objectif d am liorer par voie de transgen se la r sistance aux virus du manioc Taylor et al 2012 Dans le cadre d une premi re phase du projet des lign es transg niques r sistantes au CMD ont t produites et des valuations au champ ont t r alis es au Kenya Une seconde phase du projet comprend la production de lign es r sistantes la fois au CMD et au CBSD l valuation de ces plantes au champ et leur transfert aux agriculteurs Cette phase de d veloppement re oit le soutien de
3. Afrique impliqu dans ces cultures apr s l Afrique du Sud l Egypte et le Burkina Faso Les Cubains ont quant eux plant 3000 ha de ma s GM exprimant un g ne Bt de r sistance Spodoptera frugiperda un l pidopt re originaire du continent am ricain responsable de pertes de r colte importantes sur ma s L objectif affich par Cuba est de r aliser travers ces ma s GM des cultures cologiquement durables sans ajout de pesticide Toujours selon VISAAA 17 3 millions d agriculteurs soit 0 6 million d agriculteurs suppl mentaires par rapport a 2011 ont cultiv des plantes GM Plus de 90 d entre eux sont de petits cultivateurs de pays en d veloppement On compte par exemple tant en Chine qu en Inde environ 7 2 millions d agriculteurs impliqu s dans ces cultures A l chelle mondiale 15 millions de petits agriculteurs cultivent du cotonnier Bt en particulier en Inde Chine et Afrique du Sud Les b n fices conomiques g n r s par les cultures GM auraient t de 10 1 milliards de dollars US dans les pays en d veloppement et de 9 6 milliards des pays industrialis s selon James 2012 Plantes transg niques cultiv es au Sud et g nes d int r t Jusqu a pr sent le mais le soja et le cotonnier repr sentent l essentiel des surfaces cultiv es dans les pays en d veloppement Tableau 1 Ces plantes expriment pour la plupart des g nes de tol rance aux herbicides principalement
4. Cependant durant la campagne 2011 2012 une production record de coton attribu e en partie aux cotonniers GM a t enregistr e L exp rience du Burkina Faso ses difficult s et ses succ s sont donc suivis avec attention en Afrique en particulier par le Mali le Ghana et le B nin qui sont encore h sitants face a l adoption de ces nouvelles technologies Potentiels de la science pour l avenir de l agriculture de l alimentation et de l environnement 13 Conclusions Il est attendu 9 milliards d tres humains en 2050 et avec les changements de comportement alimentaires en particulier dans les pays mergents une augmentation de 70 de la demande agricole est anticip e Le d fi relever l chelle de la plan te est donc de produire plus principalement sur les terres cultiv es actuellement afin de pr server les cosyst mes et lutter contre la d forestation tout en r duisant la consommation en intrants et en eau Guillou et Matheron 2011 Il faut galement faire face au changement climatique qui selon les variations de temp rature anticip es 1 C a 3 C pourrait contribuer a une diminution comprise entre 12 et 34 des terres cultivables dans les pays en d veloppement l Afrique sub saharienne tant particuli rement touch e par ce ph nom ne La premi re r volution verte gt par une intensification de l utilisation d intrants industriels a permis un accroissement historique de la p
5. Ecological Economics 70 2105 2113 Kumar S Misra A Verma AK Roy R Tripathi A Ansari KM Das M Dwivedi PD 2011 Bt brinjal in India A long way to go GM Crops 2 92 98 Krishna VV Qaim M 2012 Bt cotton and sustainability of pesticide reductions in India Agric Syst 107 47 55 Liu C Li J Gao J Shen Z Lu BR Lin C 2012 A built in mechanism to mitigate the spread of insect resistance and herbicide tolerance transgenes into weedy rice populations PLoS One 2012 7 e31625 Lu Y Wu K Jiang Y Xia B Li P Feng H Wyckhuys KA Guo Y 2010 Mirid bug outbreaks in multiple crops correlated with wide scale adoption of Bt cotton in China Science 328 1151 1154 Mannion AM Morse S 2013 GM crops 1996 2012 a review of agronomic environmental and socio economic impacts University of Reading Geographical Paper N 195 Ming R Hou S Feng Y Yu Q Dionne Laporte A Saw JH et al 2008 The draft genome of the transgenic tropical fruit tree papaya Carica papaya Linnaeus Nature 452 991 996 Morse S Mannion AM 2009 Can genetically modified cotton contribute to sustainable development in Africa Progress Develop Studies 9 225 247 Obonyo DN Nfor LM Uzochukwu S 2011 Identified gaps in biosafety knowledge and expertise in sub saharan Africa AgBioForum 14 71 82 Okeno JA Wolt JD Misra MK Rodriguez L 2013 Africa s inevitable walk to genetically modified GM crops opportunities and challenges for comm
6. A ce jour les cotonniers Bt sont les seules plantes GM commercialis es en Inde L aubergine Brinjal Bt r sistante au foreur des tiges Helicoverpa arimegera a fait l objet de nombreux essais au champ mais sa commercialisation reste l objet d un moratoire en raison des nombreuses inqui tudes exprim es par les consommateurs et des organisations non gouvernementales Kumar et al 2011 e Afrique du Sud L Afrique du Sud premier pays africain a avoir adopt les PGM a cultiv des cotonniers transg niques pour la premi re fois en 1997 Une tude d impact li e a cette culture a t entreprise couvrant les donn es recueillies entre les ann es 1999 a 2005 dans l une des r gions les plus pauvres du pays Makhathini Flats gt Morse et Mannion 2009 La culture du cotonnier y est une source majeure de revenus avec de petites propri t s de 1 a 3 hectares 60 des cultivateurs sont des femmes une cons quence de la migration des hommes vers les villes En 2002 92 des agriculteurs de Makhathini Flats ont adopt les cotonniers Bt et presque 100 en 2004 2005 M me si des variations sont observ es l analyse portant sur 100 fermes met en vidence des b n fices pour les cultivateurs ils ne sont pas le r sultat de co ts r duits mais d une augmentation de rendement Cette augmentation de rendement est la fois li e a un meilleur contr le des ravageurs et au soin apport par les cultivateurs a ces graines
7. GM plus on reuses que celles des cotonniers non GM Au del des cotonniers Bt quels b n fices associ s aux plantes transg niques pour les Pays du Sud L valuation des b n fices r sultant des cultures GM n cessite un travail d analyse complexe au CaS par cas prenant en compte la plante les caract res introduits les pratiques culturales les pays et les diff rentes r gions au sein d un m me pays Les aspects agronomiques environnementaux conomiques et sociaux doivent tre pris en compte ces aspects n tant par ailleurs pas ind pendants les uns des autres et variables selon les ann es IL faut donc rester prudent face a des donn es bibliographiques parfois contradictoires et qui volueront sans doute encore au cours du temps e Augmentation du rendement par r duction des pertes L augmentation de rendement observ e dans les pays en d veloppement reste actuellement li e a un meilleur contr le des ravageurs qui aboutit a une r duction des pertes dans les r coltes Brookes et Barfoot 2013 Tableau 2 Dans les pays en d veloppement l augmentation de rendement peut atteindre 21 Colombie pour les mais r sistant aux insectes et 38 Inde pour les cotonniers Dans les pays industrialis s l augmentation moyenne est de 9 8 pour les cotonniers HT et 7 pour les sojas HT et les cotonniers r sistant aux insectes Il faut noter que les augmentations de rendements d pendent de la pression exer
8. Potentiels de la science pour l avenir de l agriculture de l alimentation et de l environnement 11 Tableau 3 Plantes transg niques en cours d valuation au champ ou cultiv es en Afrique D apr s Karembu et al 2009 Plante Bananier Canne a sucre Caract re Qualit s nutritionnelles r sistance aux maladies et aux champignons Am lioration de la croissance contenu en sucre r sistance aux virus Pays Egypte Ouganda Egypte Maurice Afrique du Sud Cocotier R sistance aux virus Cote d Ivoire Ghana Concombre R sistance aux virus Egypte Cotonnier R sistance aux insectes Egypte Kenya Malawi Tanzanie Ouganda Zimbabwe Courge R sistance aux virus Egypte Mais Tol rance la s cheresse la Kenya Afrique du Sud Tanzanie salinit r sistance aux insectes Ouganda Zimbabwe Manioc Qualit s nutritionnelles Egypte Ghana Kenya Nigeria Afrique r sistance aux maladies et aux du Sud Ouganda virus Melon R sistance aux virus Egypte Ni b R sistance aux insectes Burkina Faso Ghana Nigeria Sorgho Qualit s nutritionnelles Burkina Faso Kenya Afrique du Sud Tomate R sistance aux virus Egypte R sistance aux virus aux insectesEgypte Afrique du Sud et aux champignons R sistance aux virus Pomme de terre Patate douce Kenya Afrique du Sud Vigne R sistance aux champignons Afrique du Sud Quelques projets embl matiques pour l Afrique WEMA 300 millions d Afri
9. celui d une culture commerciale l adoption des cotonniers Bt a t rapide dans les pays du sud Les premiers cotonniers Bt commercialis s sous le nom de Bollgard ont t produits la fin des ann es 80 par Monsanto Gr ce a l expression du g ne de toxine cry1Ac de B thuringiensis ils poss dent une protection contre plusieurs ravageurs Helicoverpa armigera Earias vitella et Pectinophora gossypiella La commercialisation de la vari t Bollgard a d but en 1996 aux Etats Unis et en 1997 en Chine Tr s rapidement 13 autres pays dont l Inde et l Afrique du Sud ont adopt ces cotonniers Bollgard ll est une version am lior e contenant deux g nes de r sistance cry1Ac et cry2Ab conf rant un spectre de r sistance plus large et plus durable Approuv en 2002 il a t cultiv a partir de 2003 Depuis d autres vari t s contenant des empilages de g nes en particulier un g ne de tol rance a l herbicide Roundup ont t d velopp es e Chine En Asie Helicoverpa armigera ver de la capsule du cotonnier est l un des l pidopt res les plus d vastateurs des cultures agricoles Quatre g n rations d insectes se succ dent par an dans le Nord de la Chine la premi re g n ration infestant principalement le bl et les g n rations suivantes ravageant le cotonnier le ma s l arachide et le soja Des infestations par ce l pidopt re taient fr quentes en Chine au d but des ann es 90 En 199
10. de culture c est dire de r server 20 de la surface de leurs champs la zone refuge Singla et al 2012 Il ressort que ces cultivateurs soit n ont pas t inform s de cette recommandation soit consid rent que leurs terres sont trop petites pour d dier 20 des surfaces des graines non GM sensibles aux ravageurs La r duction des traitements insecticides sur les plantes Bt peut conduire au d veloppement de nouvelles populations d insectes qui taient pr c demment contr l es par les traitements phytosanitaires Ce ph nom ne a t observ par exemple en Chine o le contr le d H armigera par le cotonnier Bt a conduit au d veloppement de punaises qui n taient pr sentes que de fa on sporadique dans le nord de la Chine Lu et al 2010 Ce r sultat met en vidence le n cessaire travail d valuation des risques et le suivi des cons quences li es aux modifications des pratiques agronomiques Risques associ s aux plantes tol rantes aux herbicides Les cultures transg niques tol rantes un herbicide et en particulier au glyphosate Roundup de Monsanto repr sentent la majeure partie des surfaces cultiv es en PGM sur la plan te James 2012 Green 2012 C est un caract re que l on retrouve dans le soja cultiv grande chelle en Am rique latine En 2011 par exemple 20 8 millions d hectares soit 82 7 des surfaces d di es au soja taient cultiv s au Br sil en soja HT ou po
11. les provinces de Hubei et Fujian en Chine ou des essais de riz r sistants aux insectes sont en cours Une analyse comparative de 123 agriculteurs produisant du riz GM avec 224 agriculteurs faisant pousser du riz non GM en 2002 et 2003 a mis en vidence que 11 de ceux cultivant le riz non GM avaient des sympt mes d empoisonnement alors que ceux cultivant le riz GM n en avait pas Au del de l impact li a la r duction des traitements phytosanitaires les projets de biofortification ont pour objectif direct de lutter contre la malnutrition et contribuer l am lioration de la sant des populations Potentiels de la science pour l avenir de l agriculture de l alimentation et de l environnement 8 e B n fices pour l environnement La r duction des insecticides a galement un impact positif sur l environnement en prot geant les organismes non cibles contre d ventuels traitements phytosanitaires peu s lectifs Avec les mais et soja HT une modification des pratiques agricoles a t observ e conduisant a une r duction des labours limitant ainsi l rosion et l appauvrissement en l ments min raux des sols Comme aux Etats Unis les labours ont t r duits de 25 58 en Argentine ce qui est un facteur positif pour le bilan carbone li la production alimentaire Beckert et al 2011 Carpenter 2011 Enfin les augmentations de rendements permettent une utilisation optimale des 1 5 milliards
12. les surfaces cultiv es en PGM dans les pays en d veloppement continuent de progresser et les projets de recherche en cours dans les laboratoires se diversifient Dans ce document un tat des lieux des cultures g n tiquement modifi es dans les pays du sud est dress tentant travers des donn es parfois contradictoires de comprendre les facteurs qui guident l adoption de ces plantes par les petits cultivateurs Un int r t particulier est port l Afrique et l Asie o sont situ es une majorit des populations souffrant de malnutrition de pauvret de manque d instruction et de structures publiques de conseil et d expertise Surfaces cultiv es en 2012 en Am rique latine Asie et Afrique Selon VISAAA International Service for the Acquisition of Agri biotech Applications les surfaces couvertes par les plantes transg niques cultiv es a des fins commerciales ont t pour le monde entier en 2012 de 170 3 millions d hectares ce qui repr sente une augmentation de 10 3 millions d hectares soit 6 par rapport 2011 Comme le laissait pr sager en 2011 l analyse comparative des surfaces cultiv es en plantes g n tiquement modif es PGM et de leur progression l chelle internationale les pays en d veloppement ont avec 88 5 millions d ha en cultures g n tiquement modifi es GM d pass pour la premi re fois en 2012 les surfaces pr sentes dans les pays industrialis s 81 8 millions d ha
13. quences visant augmenter le contenu en B carot ne en fer et en folate pour revue Kathuria et al 2007 Cependant bien que plusieurs techniques de transformation g n tique du riz aient t mises au point dans les ann es 90 il n y a toujours pas de riz transg nique cultiv grande chelle en Asie le b n fice apport par ces cultures n tant pas toujours tabli par rapport aux vari t s traditionnelles Par ailleurs le risque de flux de g nes des formes sauvages apparent es repr sente une incertitude majeure qui suscite des tudes compl mentaires Liu et al 2012 Entre 2002 et 2004 des riz Bt r sistants au foreur des tiges Scirpophaga incertulas ont t test s dans 17 villages en Chine mettant en vidence des augmentations moyennes de rendement allant de 0 12 associ es une r duction des insecticides de 50 90 Huang et al 2010 En revanche les riz GM tol rants la s cheresse et la salinit n auraient pas conduit des rendements sup rieurs aux vari t s obtenues par des techniques d am lioration g n tique classique Les d cisions prises par la Chine vis vis des vari t s GM auront sans aucun doute un impact consid rable sur l adoption de ces vari t s par le continent asiatique Projets d am lioration nutritionnelle biofortification gt Environ 900 millions d tres humains souffrent de malnutrition FAO 2012 et beaucoup d autres souffrent de d fic
14. rural India J Develop Stud 46 295 311 Tabashnik B Van Rensburg JBJ Carri re Y 2009 Field evolved insect resistance to Bt crops definition theory and data J Econ Entomol 102 2011 2025 Taylor NJ Halsey M Gaitan Solis E Anderson P Gichuki S Miano D Bua A Alicai T Fauquet CM 2012 The VIRCA project Virus resistant cassava for Africa GM Crops and Food Biotechnol Agric Food Chain 3 93 103 Vitale JD Ouattarra M Traore T 2010 The commercial application of GMO crops in Africa Burkina Faso s decade of experience with Bt cotton AgBioforum 13 320 332 White PJ Broadley MR 2009 Biofortification of crops with seven mineral elements often lacking in huma diet iron zinc copper calcium magnesium selenium and iodine New Phytol 182 49 84 Wu K M Lu H Q Feng H Q Jiang Y Y Zhao JZ 2008 Suppression of cotton bollworm in multiple crops in China in areas with Bt toxin containing cotton Science 321 1676 1678 Yang P Iles M Yan S Jolliffe F 2005 Farmers knowledge perceptions and practices in transgenic Bt cotton in small producer systems in Northern China Crop Protection 24 229 239 Ye X Al Babili S Kloti A Zhang J Lucca P Beyer P Potrykus 2000 Engineering the provitamin A beta carotene biosynthetic pathway into carotenoid free rice endosperm Plant J 11 1071 1078 Potentiels de la science pour l avenir de l agriculture de l alimentation et de l environnement
15. sp cifique aux cultures GM La lente adoption des plantes transg niques en Afrique Si la r volution verte gt a peu b n fici l Afrique il semble au vu de la diversit des essais au champ en cours dans ce continent Tableau 3 qu il y ait une volont de ce continent a b n ficier des nouvelles possibilit s d am lioration g n tique offertes par la transgen se v g tale Pourtant seulement quatre pays sont actuellement impliqu s dans des cultures a des fins commerciales et les phases d essais au champ sont le plus souvent tr s longues Le plus grand obstacle r sulte sans doute des tudes co teuses n cessaires l valuation et l autorisation de ces nouvelles vari t s plusieurs millions de dollars selon Berman et al 2013 Les financements r cents apport s par les fondations Gates et Buffet dans le domaine des biotechnologies v g tales le d veloppement de partenariats public priv la mise en place de l gislations appropri es et de Comit s de Bios curit pourraient conduire dans les prochaines ann es un essor des cultures GM en Afrique sous r serve qu elles apportent un r el b n fice aux agriculteurs Karembu et al 2009 Paarlberg 2010 Okeno et al 2013 L empreinte de l Europe sur la perception des plantes transg niques dans certains pays La diff rence de perception des PGM entre les Etats Unis dont la politique vis vis des biotechnologies est tr s dynami
16. 1 le Centre de recherche en biotechnologie du CAAS China Academy of Agricultural Sciences a initi un important programme visant a d velopper des vari t s de cotonniers Bt qui contr leraient H armigera Les premiers cotonniers Bt ont t obtenus en 1993 commercialis s en 1997 et d s 2001 ils taient plant s a grande chelle dans le nord et Vest de la Chine permettant le plus souvent une augmentation des rendements une diminution de l usage des pesticides et des revenus accrus pour les cultivateurs Wu et al 2008 Des partenariats avec Monsanto et le CAAS ont ensuite permis de diversifier le nombre de vari t s et d am liorer les performances dans la lutte contre les ravageurs Un suivi sur les ann es 1992 a 2007 dans les provinces de Hebei Shandong Jiangsu Shanxi Henan et Anhui a mis en vidence une diminution r guli re dans les populations de H armigera associ e a la pr sence des plantations de cotonniers Bt Ce ph nom ne a t observ non seulement sur cotonnier mais a galement b n fici aux cultures avoisinantes Le co t de production est globalement r duit de 20 a 33 selon la vari t et la localisation des champs l impact positif tant g n ralement plus marqu pour les cultivateurs les plus pauvres poss dant des terres de moins de 1 hectare e Inde Apr s la Chine l Inde est le plus gros producteur de coton Avant l introduction des plantes Bt les pertes r sultant des ve
17. 16
18. Acad mie d agriculture de France Comptes rendus sur les potentiels de la science pour l avenir de l agriculture de l alimentation et de l environnement Manuscrit r vis le 23 d cembre 2013 Publi le 7 janvier 2014 R sum Lors de l ann e 2012 les surfaces cultiv es en plantes g n tiquement modifi es PGM dans le monde ont atteint 170 3 millions d hectares et pour la premi re ann e les surfaces dans les pays industrialis s ont t inf rieures celles des pays en d veloppement Cotonnier soja et ma s tol rants des herbicides et ou r sistants des insectes constituent actuellement l essentiel des vari t s adopt es par les agriculteurs du Sud ma s d ambitieux programmes de recherche devraient conduire dans les prochaines ann es une diversification des applications Comme le montrent des tudes r centes l adoption rapide des cultures GM dans les pays en d veloppement est li e de multiples facteurs d ordre agronomique environnemental et conomique Suscitant toujours des interrogations et des controverses importantes dans de nombreux pays les cultures GM pourraient cependant tre l une des solutions pour contribuer la s curit alimentaire dans les pays en voie de d veloppement Alors que les plantes g n tiquement modifi es PGM suscitent toujours autant de pol miques en Europe et qu il n y a plus d essai en plein champ en France en 2013 voir ogm gouv fr
19. Figure 1 James 2012 Parmi les 28 pays qui ont r alis ces cultures GM 20 sont des pays en d veloppement et 8 des pays industrialis s Les pays les plus gros cultivateurs sont le Br sil et l Argentine pour l Am rique latine la Chine et Inde pour l Asie et l Afrique du Sud pour le continent africain Tableau 1 Le pays dans lequel l augmentation de surface la plus cons quente a t observ e est le Br sil avec une augmentation des surfaces de 21 entre 2011 et 2012 Il faut noter que bien que 52 des surfaces GM soient cultiv es dans 20 pays du Sud l essentiel de ces surfaces est situ en Am rique latine et appartiennent a de grands propri taires Potentiels de la science pour l avenir de l agriculture de l alimentation et de l environnement 1 Surfaces millions d hectares 180 160 140 4 120 Total Pays industrialis s 80 E Pays du Sud 100 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 00 2009 2010 2011 2012 Figure 1 Evolution des surfaces en plantes transg niques cultiv es des fins commerciales D apr s James 2012 Pour la premi re ann e le Soudan et Cuba ont cultiv en 2012 des PGM Le Soudan avec la culture de 20 000 hectares de cotonniers r sistant des insectes commun ment appel s cotonniers Bt en r f rence la pr sence d un g ne de toxine de Bacillus thuringiensis est donc le quatri me pays d
20. able de la maladie la plus d vastatrice du haricot en Am rique latine avec des pertes enregistr es au Br sil qui peuvent atteindre 40 a 100 L EMBRAPA Entreprise br silienne de recherche agronomique et d levage institut public ayant un r le moteur dans le d veloppement de nouvelles vari t s GM au Br sil a utilis une approche par interf rence de l ARN ARNi pour bloquer avec succ s la r plication du virus dans le haricot Bonfin et al 2007 Riz transg niques en Chine Pour la Chine une pr occupation majeure est le d veloppement de strat gies permettant une augmentation de la production de riz de 25 d ici 2020 tout en devant faire face a une r duction des terres agricoles li e l expansion des villes et a une d sertification des campagnes A c t des techniques classiques d am lioration g n tique la Chine a opt pour le d veloppement de riz GM avec un important soutien du gouvernement Les priorit s pour cette c r ale sont d augmenter les rendements la r sistance aux maladies et aux ravageurs la tol rance aux stress abiotiques et d am liorer les propri t s nutritionnelles tout en diminuant les co ts de production Demont et Stein 2013 Actuellement il existe une grande vari t de riz GM les vari t s en phase de d veloppement contenant principalement des g nes de r sistance aux insectes de tol rance aux herbicides la s cheresse et ou la salinit et des s
21. arfoot P 2013 The global income and production effects of genetically modified GM crops 1996 2011 GM Crops and Food Biotechnol Agric Food Chain 4 74 83 Carpenter JE 2010 Peer reviewed surveys indicate positive impact of commercialized GM crops Nature Biotechnol 28 219 221 Cerdeira AL Gazziero DL Duke SO Matallo MB 2011 Agricultural impacts of glyphosate resistant soybean cultivation in South America J Agric Food Chem 59 5799 807 Potentiels de la science pour l avenir de l agriculture de l alimentation et de l environnement 14 Citadin CT Ibrahim AB Aragao FJ 2011 Genetic engineering in Cowpea Vigna unguiculata history status and prospects GM Crops 2 144 149 Cominelli E Conti L Tonelli C Galbiati M 2013 Challenges and perspectives to improve crop drought and salinity tolerance New Biotechnol 30 355 361 Demont M Stein A 2013 Global value of GM rice a review of expected agronomic and consumer benefits New Biotechnol 30 426 436 FAO 2012 The State of Food Insecurity in the World Food and Agriculture Organization of the United Nations Rome Finger R El Benni N Kaphengst T Evans C Herbert S Lehmann B Morse S Stupak N 2011 A meta analysis on farm level costs and benefits of GM crops Sustainability 3 743 762 Gonsalves D 2006 Transgenic papaya development release impact and challenges Adv Virus Res 67 317 54 Green JM 2012 The benefits of hercicide res
22. c e par les insectes lors de l ann e d tude ce qui induit d importantes fluctuations Potentiels de la science pour l avenir de l agriculture de l alimentation et de l environnement 7 Par ailleurs un impact positif de ces cultures GM sur les cultures voisines non transg niques a parfois t not gr ce la diminution des populations de ravageurs Hutchison et al 2010 Tableau 2 Impacts des cultures de mais et cotonniers g n tiquement modifi s sur les rendements durant la p riode 1996 2011 D apr s Brookes et Barfoot 2013 Pays Mais Bt r sistant Cotonnier Bt a la pyrale Pays industrialis s Augmentation des rendements Etats Unis 7 9 8 Canada 5 Espagne 9 9 Pays en d veloppement Augmentation des rendements Chine 10 Afrique du Sud 11 24 Mexique 10 Argentine 6 4 30 Philippines 18 Uruguay 5 6 Inde 38 Colombie 21 10 Burkina Faso 18 Br sil 12 0 3 Pakistan 13 Myanmar Birmanie 31 valeurs non d termin es ou pays ne cultivant pas le mais ou le cotonnier GM e B n fices pour la sant Dans les pays en d veloppement les paysans manipulent souvent les produits herbicides et pesticides sans r elle protection Comme indiqu pr c demment pour les cultivateurs indiens la r duction des traitements a donc un impact positif sur la sant Huang et al 2005 ont par exemple tudi les ph nom nes d empoisonnement dans
23. cains d pendent du ma s comme source principale d alimentation WEMA Water Efficient Maize for Africa est un projet bas sur un partenariat public priv coordonn par VAATF African Agricultural Technology Foundation visant obtenir un ma s tol rant la s cheresse et r sistant aux insectes capable d avoir un meilleur rendement sous des conditions de stress hydrique mod r http www aatf africa org wema en Cinq pays africains sont impliqu s le Kenya l Ouganda le Mozambique l Afrique du Sud et la Tanzanie Le CIMMYT International Maize and Wheat Improvement Center procure des vari t s de ma s tr s productives adapt es aux conditions de l Afrique et apporte son expertise aux croisements et pour les tests de tol rance a la s cheresse Monsanto et BASF contribuent pour les g nes d int r t et font b n ficier de leur expertise dans le domaine des biotechnologies Un premier hybride obtenu par des m thodes conventionnelles pourrait tre disponible d s 2014 Les vari t s transg niques seront quant elles disponibles sans doute a la fin de la d cennie Cominelli et al 2013 Elles contiendront le g ne CspB de Bacillus subtilis codant une prot ine de stress ayant une activit chaperone d ARN Ce projet re oit d importants financements des fondations Bill amp Melinda Gates et Howard Buffet Potentiels de la science pour l avenir de l agriculture de l alimentation et de l environnement 12
24. d hectares de terres cultivables au niveau mondial pr venant de nouvelles d forestations et pr servant des cosyst mes Il est malheureusement estim que 13 millions d hectares de for ts tropicales disparaissent encore chaque ann e dans les pays en d veloppement Par ailleurs le d veloppement futur de plantes plus tol rantes la s cheresse et la salinit devrait contribuer la r habilitation de terres d grad es devenues impropres au d veloppement agricole e B n fices conomiques Une m ta analyse a t r alis e par Finger et al 2011 visant d terminer l impact conomique des cultures GM en tenant compte des rendements du co t des graines Le co t suppl mentaire des graines de cotonnier Bt peut par exemple aller de 28 en Chine 200 en Inde des pesticides du travail au champ et ce sur une p riode de 10 ans Le travail s est bas sur l analyse de 203 publications scientifiques concernant l Inde la Chine l Afrique du sud l Argentine les Etats Unis et l Espagne et porte principalement sur la culture du cotonnier et du ma s S il y a globalement un impact positif li aux cultures GM les r sultats sont comme attendus tr s h t rog nes entre pays et au sein d un pays Les pays les plus pauvres qui ont des pratiques agricoles limit es retirent les b n fices les plus importants en raison d une diminution des pertes des r coltes alors que les pays riches tirent leur b n f
25. e 19 lt 0 1 33 Cotonnier Bt HT et HT Honduras 20 lt 0 1 Mais Bt HT et HT Cuba 24 lt 0 1 Mais Costa Rica 26 lt 0 1 Cotonnier Bt soja HT Inde 5 108 2 CotonmierBt ts Chine 6 4 3 Cotonnier Bt peuplier Bt papayer PRSV poivron VR tomate VR Pakistan 9 2 8 8 Cotonnier Bt Philippines 12 0 8 16 Mais Bt HT Bt HT Myanmar 15 0 3 3 Cotonnier Bt Afrique Afrique du Sud 8 2 9 26 Cotonnier BtHT HT Bt ma s Bt soja HT Burkina Faso 14 0 3 Cotonnier Bt Soudan 21 lt 0 1 Cotonnier Bt Egypte 25 lt 0 1 Mais D apr s James 2012 2013 Le rang indique le classement en fonction des surfaces cultiv es en 2012 dans les 28 pays commercialisant des plantes transg niques HT tol rance aux hercides Bt r sistance aux insectes par introduction d un ou plusieurs g nes de toxine de Bacillus thuringiensis Bt PRSV papaya ringspot virus VR r sistance aux virus information non disponible Plantes transg niques r sistantes aux virus Parmi les applications couvrant de moindres surfaces on peut noter les plantes transg niques r sistantes aux infections virales L exemple le plus ancien concerne les papayers r sistants au virus des taches en anneaux papaya ring spot virus PRSV obtenus par introduction d un g ne de prot ine de capside du virus Le PRSV appartient au groupe des potyvirus transmis par des aphides il est consid r
26. e 5 ha la moiti des Potentiels de la science pour l avenir de l agriculture de l alimentation et de l environnement 6 surfaces tant d di e a la culture des cotonniers Les auteurs ont estim que pour chaque hectare de cotonnier il y avait un b n fice de 74 kcal personne et par jour soit 5 de plus que pour les agriculteurs n ayant pas adopt le coton GM Qaim and Kouser 2013 Des b n fices ont galement t not s pour la sant des cultivateurs indiens Les analyses portant sur les ann es 2002 a 2008 montrent que les cotonniers GM auraient permis d viter 2 4 millions de cas d empoisonnements caus s par l utilisation massive de pesticides dans les plantations ce qui aboutit pr server 14 millions de dollars US chaque ann e en co ts m dicaux Kouser and Qaim 2011 Ces travaux sont cependant contest s par d autres chercheurs qui pointent des biais dans les analyses Qayum et Sakkhari 2005 Si globalement des impacts positifs sont reconnus les ann es ou les populations de ravageurs sont naturellement faibles le surco t li au prix des graines GM n est pas compens par l augmentation de rendement et les cultivateurs de cotonniers non transg niques font des b n fices plus importants Il en est de m me les ann es o une s cheresse marqu e peut avoir pour cons quence une diminution du niveau d expression des g nes Bt les cultures tant alors nouveau affect es par les ravageurs
27. ercialization New Biotechnol 30 124 130 Potentiels de la science pour l avenir de l agriculture de l alimentation et de l environnement 15 Okusu H 2009 Biotechnology research in the CGIAR an overview AgBioForum 12 70 77 Paarlberg R 2010 GMO Foods and crops Africa s choice New Biotechnol 27 609 613 Paine JA Shipton CA Chaggar S Howells RM Kennedy MJ Vernon G Wright SY Hinchliffe E Adams JL Silverstone AL Drake R 2005 A new version of golden rice with increased pro vitamin A content Nature Biotechnol 23 482 487 Potrykus 2010 Lessons from the Humanitarian golden rice project regulation prevents development of public good genetically engineered crop products Nature Biotechnol 27 466 472 Powles SB 2008 Evolved glyphosate resistant weeds around the world lessons to be learnt Pest Manag Sci 64 360 365 Qaim M 2009 The economics of genetically modified crops Annu Rev Res Econ 1 665 693 Qaim M Kauser S 2013 Genetically modified crops and food security PLos ONE 8 e64879 Qayum A Sakkari K 2005 Did Bt cotton fail in 2003 2004 A season long study of Bt cotton in Andhra Pradesh Hyderabad Deccan Development Society and Permaculture Association of India Singla R Johnson P Misra S 2012 Examination of regional level efficient refuge requirements for Bt cotton in India AgBioForum 15 303 314 Subramanian A Qaim M 2010 The impact of Bt cotton on poor households in
28. es dans les pays du sud On retrouve dans les pays en d veloppement des risques identiques a ceux identifi s dans les pays industrialis s qui requi rent des proc dures d valuation d clinant les risques pour la sant humaine ou animale pour l environnement et les risques conomiques Des difficult s suppl mentaires peuvent cependant tre observ es en raison d un manque de connaissance des petits cultivateurs dans le domaine des biotechnologies v g tales Potentiels de la science pour l avenir de l agriculture de l alimentation et de l environnement 9 Risques associ s aux plantes r sistantes aux insectes On peut craindre l apparition d insectes r sistants li e aux monocultures de plantes Bt et tout particuli rement des cotonniers Bt cultiv s tr s large chelle en Chine et en Inde Tabashnik et al 2009 L association de plusieurs g nes conf rant une r sistance aux insectes r alis e par exemple dans le cotonnier Bollgard ll devrait contribuer a limiter ce risque Le respect de zones refuges d di es a la culture de semences non GM fait galement partie des strat gies permettant de limiter l apparition de ces populations de ravageurs r sistants La difficult li e au respect des zones refuges vient parfois du manque d information ou de connaissances des paysans Une tude r alis e en Inde a mis en vidence que 50 des cultivateurs de cotonnier Bt ne respectent pas les recommandations
29. es seules r soudre la faim et la pauvret dans le monde mais dans le cadre d une utilisation raisonn e elles peuvent tre une pi ce du puzzle R f rences Arag o FJ Nogueira EO Tinoco ML Faria JC 2013 Molecular characterization of the first commercial transgenic common bean immune to the Bean golden mosaic virus J Biotechnol 166 42 50 Beckert M Dessaux Y Charlier C Darmency H Richard C Savini l Tibi A diteurs 2011 Les vari t s v g tales tol rantes aux herbicides Effets agronomiques environnementaux socio conomiques Expertise scientifique collective synth se du rapport CNRS INRA France 84 p http inra dam front pad brainsonic com ressources afile 223293 076bc resource expertise vth synthese html Berman J Zhu C Perez Massot E Arjo G Zorrila Lopez U Masip G Banakar R Sanahuja G Farr G Miralpeix B Bai C Vamvaka E Sabalza M Twy man RM Bassi L Capell T Christou P 2013 Can the world afford to ignore biotechnology solutions that address food insecurity Plant Mol Biol DOI 10 1007 s11103 013 0027 2 Beyer P 2010 Golden rice and Golden crops for human nutrition New Biotechnol 27 478 481 Bonfim K Faria JC Nogueira EOPL Mendes EA Aragao FJL 2007 RNAi mediated resistance to Bean golden mosaic virus in genetically engineered common bean Mol Plant Microbe Interact 20 717 726 Borlaug N 2007 Feeding a hungry world Science 318 359 Brookes G B
30. ice d une r duction du co t des cultures moins de traitements phytosanitaires et de labours Si la majorit des b n fices enregistr s au Sud r sulte de la culture des cotonniers Bt et du soja tol rants au glyphosate d importants b n fices ont galement t observ s avec le mais Bt et le soja Bt en Am rique latine Argentine Bolivie Br sil Colombie Paraguay et Uruguay Mannion et Morse 2013 Pour les plantes HT le b n fice est principalement li une r duction du co t li au contr le des adventices et au gain de temps li la simplification des pratiques culturales Beckert et al 2011 Par ailleurs dans certains pays comme l Argentine la r duction des labours offre la possibilit de r aliser deux cycles de culture lors d une m me saison le soja HT tant plant directement apr s la culture de bl Toujours en Argentine les tudes mettent en vidence que les petits cultivateurs tirent moins de b n fices que les grands propri taires en raison du surco t occasionn par lachat d engrais n cessaire a un rendement optimal des vari t s GM Cependant quel que soit le pays un suivi plus long terme s av re indispensable le d veloppement possible au cours du temps d insectes r sistants et d adventices dans les cultures GM ainsi que le monopole exerc par les fournisseurs de graines pouvant modifier la balance b n fices risques Les risques associ s aux plantes transg niqu
31. istant crops Pest Mang Sci 68 1323 1331 Guillou M Matheron G 2011 9 milliards d hommes a nourrir Francois Bourin Editeur Paris Huang J Hu R Rozelle S Pray C 2005 Insect resistant rice in farmers fields assessing productivity and health effects in China Science 308 688 690 Huang J Mi J Lin H Wang Z Chen R et al 2010 A decade of Bt cotton in Chinese fields assessing the direct effects and indirect externalities of Bt cotton adoption in China Sci China Life Sci 53 981 991 Hutchison WD Burkness EC Mitchell PD Moon RD Leslie TW Fleischer SJ Abrahamson M Hamilton KL Steffey KL Gray ME Hellmich RL Kaster LV Hunt TE Wright RJ Pecinovsky K Rabaey TL Flood BR Raun ES 2010 Areawide suppression of European corn borer with Bt maize reaps savings to non Bt maize growers Science 330 222 225 James C 2012 Global status of commercialized biotech GM crops 2012 ISAAA Brief No 44 Ithaca New York ISAAA James C 2013 Biotech Facts amp Trends Ithaca New York ISAAA Juma C 2011 Preventing hunger biotechnology is key Nature 479 471 472 Karembu M Nguthi F Abdel Hamid 2009 Biotech crops in Africa The final Frontier Ithaca New York ISAAA Kathuria H Jitender G Tyagi H Tyagi AK 2007 Advances in Transgenic Rice Biotechnology Crit Rev Plant Sci 26 65 103 Kouser S Qaim M 2011 Impact of Bt cotton on pesticide poisoning in smallholder agriculture A panel data analysis
32. its nutritionnels sp cifiques notamment en fer zinc et cuivre souvent li s un apport trop faible en micronutriments pour revue White et Broadley 2009 Si la famine est particuli rement marqu e en Afrique subsaharienne la malnutrition affecte galement durement l Asie Paradoxalement 50 des personnes souffrant de malnutrition sont des paysans des pays en d veloppement Ces d ficiences sont le r sultat de sols pauvres et ou de la consommation de plantes avec de faibles concentrations en l ments nutritifs non contrebalanc e par la consommation de poisson ou de viande ainsi que l abandon de cultures l gumi res mineures au profit de cultures de rente destin es l exportation Potentiels de la science pour l avenir de l agriculture de l alimentation et de l environnement 4 Il existe diverses approches possibles pour lutter contre la malnutrition comme la diversification du r gime alimentaire l apport de suppl ments alimentaires ou encore par l augmentation du contenu nutrionnel des v g taux constituant le r gime alimentaire de base Les plantes cibl es pour les programmes de biofortification sont celles qui sont a la base de l alimentation des pays concern s a savoir le riz le bl le mais le sorgho les haricots et le manioc Plusieurs plantes ont t modifi es g n tiquement pour am liorer la concentration en B carot ne et tenter de pallier la carence en vitamine A C est le cas
33. le glyphosate de r sistance a des insectes strat gie Bt d taill e dans la section suivante ou encore un empilement de ces nouveaux caract res Dans le cadre de partenariats publics priv s assurant l acc s aux g nes et aux techniques de transformation g n tique les g nes d int r t ont pu tre introgress s dans des vari t s locales de mais et de cotonniers adapt es aux besoins des agriculteurs du Sud Au dela de ces plantes on assiste actuellement a une diversification des applications certaines arrivant en phase commerciale les plus nombreuses tant en phase d valuation au champ parfois depuis plusieurs ann es soit en raison de probl mes de l gislation d acceptabilit ou encore des co ts li s aux proc dures d valuation et de commercialisation Potentiels de la science pour l avenir de l agriculture de l alimentation et de l environnement 2 Tableau 1 Superficies cultiv es en 2012 dans les pays en d veloppement Pays rang Superficies en augmentation Nature des cultures GM millions d hectares de 2011 2012 Am rique latine Br sil 2 366 21 Soja HT cotonnier Bt ma s Bt Argentine 3 23 9 1 Soja HT cotonnier Bt HT Bt HT ma s Bt HT Bt HT Paraguay 7 3 4 21 Soja HT ma s Bt HT cotonnier Bt HT Uruguay 10 1 4 8 Soja HT mais Bt HT Bolivie 11 1 11 Soja HT Mexique 16 0 2 100 Cotonnier Bt soja HT Chili 18 lt 0 1 Soja mais colza Colombi
34. n d Afrique de l Ouest et son d veloppement conomique repose principalement sur cette culture de rente Elle repr sente selon les ann es entre 55 et 70 des recettes d exportation et fait vivre pr s de 3 millions de personnes en milieu rural soit pr s du quart de la population nationale Le coton Bt d velopp par Monsanto a t introduit en 2008 permettant de passer de 6 a seulement 2 traitements insecticides La progression des surfaces GM a t constante entre 2008 et 2010 passant de 2 des surfaces plant es en cotonniers la premi re ann e a 65 en 2010 260 000 ha Vitale et al 2010 En 2011 en raison du cout important des graines GM et de la d ception des cultivateurs face aux rendements et a la qualit des fibres les surfaces en cotonniers GM ont diminu a 58 247 000 ha par rapport a 2010 En 2012 les surfaces avaient a nouveau progress atteignant 290 000 ha Le gain moyen de rendement n a pas d pass 15 en cing ans avec de fortes disparit s selon les conditions parasitaires quipement de l exploitation et le respect ou non du mode d emploi gt du coton OGM Les r sultats d cevants observ s en 2010 2011 viendraient d une part du d tournement de 35 des engrais destin s aux cotonniers au profit des cultures de mais et d autre part au non respect des pratiques agricoles conseill es certains producteurs n effectuant pas les deux traitements insecticides recommand s en fin de cycle
35. par exemple du riz dor du mais du sorgho et des pommes de terre D autres exemples de biofortification viennent de l introduction de prot ines riches en r sidus cyst ine et m thionine Des plantes transg niques en contenu am lior en fer zinc et calcium ont galement t produites mais ne sont pas encore commercialis es Beyer 2010 Le cas du riz dor illustre les difficult s du passage de la d monstration de faisabilit technique proof of concept d un laboratoire public l introduction d une plante transg nique aupr s de la population Le riz dor gr ce l introduction de trois g nes codant respectivement pour une phyto ne synthase et une lycop ne cyclase d origine v g tale ainsi qu une phyto ne d saturase d origine bact rienne pr sente une coloration jaune de l albumen qui traduit la pr sence de B carot ne Ce dernier est un pr curseur de la vitamine dont la carence est responsable de c cit infantile affectant plus de 500 000 enfants chaque ann e Le premier riz dor a t produit en 1999 Ye et al 2000 puis optimis en 2005 avec la collaboration de Syngenta aboutissant a une teneur en B carot ne de 37 ug par gramme de riz Paine et al 2005 Si ce projet vis e humanitaire a re u une perception positive de la communaut scientifique et vu son int r t relay par les m dias il a galement rencontr des obstacles Potrykus 2010 et provoqu une vive opposi
36. que et l Europe qui marqu e par le principe de pr caution a mis en place de longues proc dures d valuation n est pas sans impact sur les difficult s de l Afrique se positionner vis vis des plantes transg niques Certains lobbies anti OGM y sont par ailleurs tr s actifs et profitent du manque de connaissances scientifiques des citoyens Des Comit s de Bios curit sont en place dans certains pays pour aider les politiques dans la prise de d cision mais l tude de la balance b n fices risques r sultant de l introduction d une culture GM reste complexe et requiert de nombreuses expertises qui sont parfois difficiles trouver Obonyo et al 2011 Certains pays proches de l Europe pr f rent donc ne pas investir dans ces technologies de crainte de perdre certains de leurs march s a l exportation la s paration de fili res GM et non GM tant trop complexe g rer On notera galement que les travaux publi s en 2012 par l quipe de Gilles Eric Seralini n ont pas t sans impact dans les pays en d veloppement Au Kenya les plantes transg niques ont t bloqu es par d cision politique en raison de la suspicion de cancer pouvant r sulter de la consommation de ma s GM Bien que la production de ma s ne soit pas suffisante pour couvrir la demande locale dans ce pays les importations et la consommation d OGM y ont t interdites et les cultures pr vues de cotonniers Bt ont t suspendues
37. roduction agricole Les objectifs sont d sormais de s lectionner des vari t s plus r sistantes aux stress biotiques et abiotiques plus productives moins exigeantes en eau et en fertilisants Le d veloppement des cultures GM est per u par certains comme une solution pour le futur Borlaug 2007 Juma 2011 tandis que d autres craignent au contraire qu elles apportent un risque suppl mentaire la s curit alimentaire Ces nouvelles technologies mises au point par les pays industrialis s ne doivent pas tre consid r es comme une panac e pour les Pays du Sud ou une obligation lorsqu il existe des solutions alternatives mais constituent une innovation technologique compl mentaire aux programmes d am lioration g n tique en cours La transformation g n tique permet d sormais d apporter de nouvelles r ponses pour augmenter les rendements tout en limitant les intrants am liorer la qualit des aliments et r soudre les probl mes insolubles autrement Pour les pays en d veloppement au del de l aspect alimentaire l agriculture est un moteur essentiel du d veloppement source d emploi et de revenus Des impacts conomiques positifs ont t mis en vidence avec le d veloppement des cultures GM en Am rique latine en Asie et en Afrique mais il est difficile d anticiper si ces b n fices seront durables en particulier pour les petits paysans IL est vident que les plantes transg niques ne suffiront pas ell
38. rs de la capsule atteignaient 20 a 50 de la production indienne Les cotonniers Bollgard ont t les premi res plantes transg niques plant es en Inde en 2002 Des accords entre Monsanto et la firme indienne d agro biotechnologie Mahyco ont permis un transfert de la technologie Bt a des germplasmes locaux de cotonniers Les paysans indiens ont massivement adopt cette culture en 2012 les cotonniers GM couvraient 10 8 millions d hectares taient cultiv s par plus de 7 millions de paysans et repr sentaient 93 de la production de coton en Inde James 2012 Comme en Chine plusieurs tudes ont mis en vidence que les cotonniers GM permettent une r duction de l usage des insecticides estim e a environ 50 et en limitant les pertes li es aux ravageurs conduisent a une augmentation des rendements d environ 30 Qaim 2009 Kouser and Qaim 2011 Krishna et al 2012 Au del des b n fices pour les propri taires les r coltes plus importantes ont permis une augmentation du revenu des paysans et en particulier des femmes celles ci tant traditionnellement employ es lors de la collecte du coton Subramanian et Qaim 2010 Une tude nutritionnelle a t r alis e entre 2002 et 2008 dans les provinces de Maharashtra Karnataka Andhra Pradesh et Tamil Nadu afin d tudier l impact de ces cultures sur la s curit alimentaire des petits agriculteurs indiens L tude a impliqu 533 propri taires poss dant en moyenn
39. s fondations Bill amp Melinda Gates Howard Buffet de Monsanto et de l USAID Agence des Etats Unis pour le d veloppement international NGICA le ni b Vigna unguiculata L est une l gumineuse consomm e par pr s de 200 millions de personnes en Afrique tropicale et une pr cieuse source de fourrage Avec une valeur nutritive lev e et un contenu gal a 22 24 en prot ines il joue un r le important dans l quilibre nutritionnel des populations du Sahel Cette plante tol rante la s cheresse fixe l azote gr ce une association symbiotique avec des bact ries rhizobium contribuant ainsi enrichir les sols Les insectes constituent l une des contraintes majeures de la production du ni b et en particulier la pyrale foreuse des gousses Maruca vitrata D s 2001 le r seau NGICA Network for the Genetic Improvement of Cowpea for Africa a t mis en place Une collaboration entre le CSIRO Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation australien les Universit s de Purdue et du Michigan Etats unis PITA VAATF et l Universit du Zimbabwe a abouti a la mise d une m thode de transfert g n tique qui a permis l introduction du g ne de toxine Cry1Ab dans le ni b Une valuation de cette l gumineuse transg nique est toujours en cours Citadin et al 2011 Le Burkina Faso une exp rience tr s suivie Avec 630 000 tonnes en 2012 le Burkina Faso est le premier producteur de coto
40. savoirs paysans qui se voient offrir de nouvelles vari t s dont ils ne connaissent et ne comprennent pas toujours les propri t s L information des paysans reste un facteur cl d une bonne utilisation de cette technologie n cessaire pour une gestion optimale sur le long terme Eduquer des millions de paysans impliqu s Potentiels de la science pour l avenir de l agriculture de l alimentation et de l environnement 10 dans ces cultures tant en Chine qu en Inde constitue un d fi majeur Yang et al 2005 Une tude a montr que dans certaines r gions du nord de la Chine des cultivateurs continuent a traiter leur cotonnier Bt avec des formulations de toxines Bt principalement par ignorance des caract ristiques exactes de la vari t GM Les risques conomiques vont se situer a plusieurs niveaux On peut redouter une plus grande d pendance des paysans vis a vis des compagnies qui ont le monopole des graines GM et parfois de la fili re enti re quand la fourniture des semences est subordonn e a la conclusion d un contrat Il ne leur est plus possible de conserver une partie de la r colte pour planter l ann e suivante Ces graines vendues le plus souvent a un prix sup rieur aux vari t s non GM peuvent galement fragiliser les agriculteurs si les augmentations de rendements ne sont pas au rendez vous Enfin une surproduction peut entrainer une diminution du cours des r coltes ce facteur n tant toutefois pas
41. ss daient un empilement HT et g ne de r sistance des insectes Cette diffusion du soja HT ajout e celle de ma s HT et de cotonnier HT a entra n la forte croissance de l emploi du glyphosate Les Etats unis ont t le premier pays touch par l apparition d adventices r sistantes a cet herbicide dans les champs GM Ce m me ph nom ne de r sistance a ensuite affect l Argentine et le Br sil Powles 2008 En 2011 au Br sil cing adventices r sistantes au glyphosate Conyza bonariensis L Cronquist Conyza canadensis L Cronquist Lolium multiflorum Lam Digitaria insularis L Mez ex Ekman et Euphorbia heterophylla L ont t identifi es Cerdeira et al 2011 Pour viter ce risque une meilleure gestion du d sherbage par Vherbicide doit tre mise en place ainsi que des rotations permettant d viter la succession de cultures tol rantes au glyphosate A l chelle mondiale il existe actuellement 24 adventices r sistantes au glyphosate Autres risques Pr venir le flux de g nes aux vari t s non GM ou a des esp ces apparent es doit tre int gr aux pratiques agricoles les mesures de pr vention tant d finies au cas par cas On peut aussi craindre que le d veloppement d une agriculture plus intensive n cessite l utilisation d intrants qui peuvent fragiliser des terres peu fertiles Enfin la monoculture participe a une perte de la diversit des vari t s traditionnelles et des
42. tion des lobbies anti OGM Potrykus 2010 Si tout avait suivi un cours normal il tait attendu que ce riz soit utilis en Asie d s 2002 Plus de dix ans se sont coul s et le riz dor devrait parvenir seulement en 2013 2014 dans les pays en d veloppement Parmi les plus grands obstacles il faut noter les difficult s d obtention de cr dits permettant d aborder la phase de d veloppement le climat hostile autour des OGM n ayant pas facilit les d marches Le premier essai au champ a t r alis en 2004 aux Etats Unis en Louisiane tandis que celui dans un pays du sud n a pu tre organis qu en 2008 L adoption attendue de ce riz par les Philippines devrait tre suivie par la Chine le Vietnam et le Bangladesh Ces graines con ues dans un cadre humanitaire devraient tre c d es sans surco t aux riziculteurs Des projets diversifi s en phase de d veloppement Certains pays comme le Br sil la Chine l Inde ou encore l Afrique du Sud re oivent un fort soutien de leur gouvernement pour la mise en place de structures nationales de recherche permettant le d veloppement des biotechnologies v g tales On peut aussi noter l investissement des Centres internationaux membres du consortium CGIAR Consultative Group on International Agricultural Research et de fondations caritatives Bill amp Melinda Gates Buffet pour l application de ces technologies des plantes int ressant plus sp cifiquement les pa
43. ys du sud Okosu 2009 Gates 2012 Certains de ces projets font l objet de partenariats publics priv s et de partenariats Sud Sud Le ni b le manioc le mil le millet le bananier plantain et le sorgho font partie des plantes qui b n ficient actuellement des techniques de transgen se l introduction de g nes conf rant une r sistance aux stress biotiques et abiotiques restant des objectifs majeurs Bien que la priorit de la majorit des pays en d veloppement soit bien s r de faire face a une population croissante et d augmenter la production agricole au moins deux pays du Sud sont actuellement impliqu s dans des programmes a vis es environnementale ou industrielle par une approche de transgen se Ainsi la Chine est le premier pays a avoir r alis des plantations de peupliers Bt pr s de P kin Le second pays qui d veloppe de tr s nombreux essais au champ est le Br sil avec des projets visant l am lioration g n tique de l Eucalyptus croissance stress biotiques et abiotiques modification de la voie de biosynth se de la lignine pour la production de pate a papier ou de biot thanol Potentiels de la science pour l avenir de l agriculture de l alimentation et de l environnement 5 Une adoption rapide des cotonniers Bt en Chine Inde et Afrique du Sud Si certaines plantes transg niques comme le riz dor ont connu ou connaissent encore des difficult s pour passer du stade de l essai au champ a
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