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James Dalton (UICN Genève), Pierrick

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1. 2004 dans le cadre de la SADC veut saisir les opportunit s offertes par les ressources en eau pour le d veloppement regional Elle est notamment charg e de coordonner les grands travaux hydrauliques de planifier les investissements communs d harmoniser utilisation et r glementation de l eau dans la r gion et de promouvoir le d velop pement d infrastructures pour un meilleur partage des b n fices Le large d veloppement de l hydro lectricit est l une des particularit s du bassin du Zamb ze Le Pool nerg tique de l Afrique australe puisera dans l immense potentiel hydro lectrique de la r gion au travers de projets sur les rives des lacs Kariba Cahora Bassa Malawi et ltezhi lezhi Gap Laltitude relativement lev e des cours d eau du bassin du Zamb ze lui conf re un potentiel hydro lectrique encore plus fort Les deux principaux barrages du bassin Kariba et Cahora Bassa perdent par vaporation environ 15 du d bit du Zamb ze et g n rent quelques 4 683 MW d lectricit Toutefois les r centes coupures de courant et les d lestages montrent bien que l approvisionnement en nergie est insuffisant En Zambie par exemple l industrie mini re du cuivre consomme la moiti de l lectricit produite dans le pays et les fr quentes coupures de courant et d lestages affectent consid rablement cette industrie entrainant des r percussions sur la crois sance conomique Le potentiel hydro lectri
2. L EAU POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE UN CADRE D CISIONNEL POUR UNE MOSA QUE D INVESTISSEMER Les Remerciements Le Conseil mondial de l eau exprime sa plus vive reconnaissance au Minist re fran ais des affaires trang res et europ ennes pour son appui au programme Afrique au titre duquel ce rapport a t pr par et tient particuli rement remercier la sous division de l environnement et des ressources naturelles du Minist re fran ais des affaires trang res et europ ennes pour son soutien sans faille et ses encouragements Ce rapport a t pr par par une quipe du Conseil mondial de l eau CME Les apports majeurs ont t fournis par Magda Nassef Consultante principale avec l aide de Sobona Mtisi Belinda Fleischman et Olivier B rki M lanie Giard a quant elle assur la mise en page finale et la r daction d finitive du rapport La direction d ensemble a t assur e par Alan Nicol directeur des Politiques et des Programmes au CME avec les conseils et la supervision de Ger Bergkamp directeur g n ral du CME et l appui de Callum Clench Coordinateur des initiatives th matiques Le CME tient en outre exprimer sa gratitude pour la contribution inestimable des diff rents experts dont les critiques et commentaires avis s ont contribu am liorer la version finale de ce rapport Akissa Bahri IWMI Ghana Lise Breuil AFD France James Dalton UICN Gen
3. Le continent africain dans son ensemble est couvert par treize grands bassins hydrographiques Carte 4 Neuf de ces bassins fournissent plus de 50 de la quantit totale d eau douce disponible chaque ann e sur le continent FAO 2003 L Afrique ne manque pas de ressources en eau le continent compte plus de 160 lacs situ s majoritairement dans la moiti est Certains fleuves d Afrique dont le Nil le Niger et le Congo figurent parmi les plus grands et les plus longs cours d eau du monde Le fleuve Congo lui seul repr sente 73 du volume total annuel des ressources en eau renouvelables en Afrique centrale En Afrique de l Est le Nil exporte de l eau vers la zone soudano sah lienne beaucoup plus aride partir de ses deux principales branches le Nil Bleu et le Nil Blanc Sur le plan historique le d veloppement de la civilisation dans la vall e du Nil t largement influenc par la crue annuelle du Nil Bleu En amont du Nil les eaux de surface sont concentr es dans le lac Victoria le plus grand lac d Afrique par sa superficie qui est partag entre trois Etats Kenya Ouganda et Tanzanie Les cartes 5 et 6 montrent qu il existe galement un lien important entre ces syst mes hydrologiques et les principaux syst mes aquif res Dans les communaut s rurales en particulier les aquif res souterrains sont la principale source d eau usage domestique Ces sources aident galement les communaut
4. Formation informatique pour les enfants des zones agricoles de Stutterheim au Cap Oriental Afrique du Sud Port de Tema Ghana x 5 La V 5 5 s 5 4 2 LA DYNAMIQUE CONOMIQUE Au niveau national seules quelques conomies africaines parmi lesquelles celles de l Afrique du Sud de l Egypte et du Nigeria peuvent tre qualifi es de mixtes au sens propre du terme c est dire une conomie bas e sur de nombreux secteurs comme l agriculture industrie et le commerce L Afrique du Sud est peut tre le seul pays v ritablement industrialis du continent africain Sur les 48 pays que compte l Afrique subsaharienne 27 ont eu une croissance r elle moyenne sup rieure la croissance du PIB mondiale en 2010 FMI 201 partir de l et bien qu une image idyllique a t peinte du succ s conomique de l Afrique dans les ann es r centes beaucoup de ces succ s ont t inegalement r parties Le boom conomique a eu lieu essentiellement avant la forte baisse de la demande de produits agricoles de base li e la r cession conomique mondiale La plupart des autres pays sont tributaires des exportations certains produits de base agricoles qui compte tenu de la volatilit des prix sur les march s mondiaux contribuent la vuln rabilit conomique de ces pays BAD et al 2011 n est donc pas surprenant que les
5. pas de pens e unique dans le domaine de l eau mais au contraire une mosa que de modes et donc de solutions en termes d investissement Puisse ce rapport tre une contribution modeste mais utile pour apporter efficience et coh rence la gestion future de l eau dans le continent africain Lo c Fauchon President Conseil Mondial de l Eau Marseille le 15 septembre 2011 POUR CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE ri 5 T s 50 3 Sans un acc s fiable l eau les communaut s travers le monde sont condamn es un mode de vie ax sur la subsistance les rendant vuln rables aux effets des changements globaux Aucune industrie ne peut s tablir sans un acc s fiable l eau et un raccordement l lectricit Des populations enti res souffrent de maladies hydriques cause de la m diocrit des sanitaires et de l hygi ne Les niveaux d ducation en souffrent ceux des filles plus particuli rement puisque bien souvent les enfants sont charg s d aller chercher l eau et de la transporter et pour ce faire ils parcourent quotidiennement de longues distances En outre comme nous l avons encore vu r cemment dans la Corne de l Afrique les cultures peuvent ne rien donner du fait d un ensemble de facteurs qui provoquent soit des s cheresses soit des inondations et transforment des communaut s enti res en Transport en commun C te d Ivoire
6. qui sape la sant et la productivit et renforce la pauvret e Les demandes engendr es par un taux de croissance d mographique lev imposent de diriger des investissements vers les femmes africaines et de leur donner les moyens de r duire le taux brut de natalit et d augmenter la productivit g n rale Les taux de ch mage lev s en Afrique n cessitent la protection et la cr ation d emplois dans le secteur agricole tout en assurant la transition vers des conomies plus diversifi es et plus urbanis es est n cessaire d amortir la variabilit de l approvi sionnement en eau et des p nuries d eau pour assurer une croissance conomique stable en Afrique par le d veloppement et l am lioration des services d cosyst me naturel et des infrastructures fa onn es par l homme Les co ts et les b n fices de l affectation de l eau diff rents usages tels que l exploitation mini re et l agriculture doivent tre correctement compris pour r duire la pauvret et les dommages environne mentaux en Afrique Les recettes exceptionnelles provenant du com merce des ressources min rales sont souvent de courte dur e g n ralement de l ordre de d cen nies et il faut d s lors investir judicieusement dans ce secteur afin de cr er le bon stimulus permettant aux conomies africaines de se d velopper et de se diversifier davantage Pour stimuler la croissance conomique en Afrique il est vital
7. quivalent m internes 2006 100 000 km de barils p trole Burundi 1 246 0 29 1 3 29 2 nc nc Egypte 22 68 3 3794 4 2 12 39 496 3 70 11 90 Erytr e 568 0 30 20 8 40 4 0 840 Ethiopie 1 511 nc 4 6 58 2 96 2 15 534 1 58 13 2 43 2 51 43 nc DRC 14 006 0 36 0 0 54 2 99 68 289 Rwanda 977 0 15 1 6 35 2 nc nc Soudan 726 37 3 124 4 30 31 95 363 6 40 Tanzanie 1 977 nc 6 2 45 3 60 14 443 Ouganda 1 232 nc nc 36 nc nc 2 0 Source Indicateurs du d veloppement en Afrique Banque mondiale 2010 Estimations CEDEAO CSAO OCDE 36 On observe dans le tableau 5 que la ressource en eau est soumise des pressions qui se font de plus en plus fortes dans les pays du bassin du Nil A l exception de la RDC dont les ressources en eau renouvelables proviennent du bassin du fleuve Congo beaucoup d autres pays ont des niveaux par habitant inf rieurs 1000 m Cette situation cr e par cons quent une forte d pendance vis vis des sources ext rieures Pour l Egypte en particulier le chiffre est extr me ment faible ce qui montre une d pendance quasi totale vis vis des ressources en eau transfronti res Le Kenya le Soudan et le Rwanda n ont aujourd hui pas un acc s suffisant aux ressources en eau renouvelables Seuls l Egypte et Soudan pr l vent de tr s grandes quantit s d eau dans fleuve Cela met en exergue l importance de l irrigation dans l conomie des exploitations
8. s nbiuiouo2 sgJneunuJuJo sap uuonn3nsul 1jeuseds 24n814 P lt FA gt Gi z Z m 5 a 2 lt a 6 CADRE CONCE MOSA QUES DES BASSINS PARTAG S DES SYST MES CONOMIQUES SOCIAUX ET INSTITUTIONNELLES EN AFRIQUE L analyse pr sent e ci dessus a bross le tableau des importants changements conomiques et sociaux survenant dans certains bassins cl s d Afrique Ces bouleversements constituent la cause principale des modifications subies par l environnement naturel sur le continent notamment en ce qui concerne les ressources hydriques disponibles Cette analyse montre qu investir en r action ces changements et ces facteurs exige de bien comprendre les mosa ques multiples qui se superposent sur le continent Parmi ces mosa ques se trouvent celles des bassins partag s celles des conomies et des diff rents syst mes sociaux ainsi que les mosa ques politiques et institutionnelles extr mement complexes comme celles illustr es la figure Cette figure souligne la nature multiple et entrecroiser des Organismes de bassin et des Communaut s conomiques r gionales En un mot c est un contexte d investissement tr s compliqu dans lequel il est imp ratif de pouvoir faire une proposition type pour les investissements venir dans le secteur de l eau
9. 04 r fugi s dans des r gions souvent en proie l instabilit politique et au stress environnemental Mais concr tement qu est ce que cela veut dire pour des d cideurs politiques qui doivent rechercher o investir des fonds publics pour apporter un d veloppement durable sur un continent aussi vaste disparate et compliqu que l Afrique un continent confront des d fis apparemment insurmontables et qui pourtant regorge de potentiel Ce rapport soutient qu un cadre d investissement efficace doit pouvoir s adapter aux diff rents niveaux et contextes En outre dans un contexte de d ve loppement fort un cadre qui int gre les contributions que l eau peut apporter la croissance et au d ve loppement dans son ensemble offre une base de discussion et d engagement utile entre les d cideurs politiques les parties prenantes du secteur de l eau et d autres secteurs et les investisseurs sur l ensemble du continent africain Par l laboration d un tel cadre ce rapport vise encourager une transformation positive pour l avenir de l Afrique par la cr ation de sch mas d investissement les plus appropri s au niveau o ils seront les plus efficaces Par sa nature m me le partage de l eau du continent sera bien s r un l ment central de la discussion Ce rapport sur l eau pour la croissance et le d ve loppement en Afrique veut porter un message global aux personnes uvrant tant l int rieur qu l
10. a amen certains dasser ce pays comme tant virtuellement d pendant de l hydrologie Banque mondiale 2006 Si cela refl te la r alit au vu des fluctuations du PIB court terme des tendances plus s rieuses associ es la perte de fertilit des sols et la baisse de la productivit par unit de surface existent long terme Nombre de ces tendances observ es ne sont pas d pendantes des pr cipitations mais de la pression d mographique des syst mes de cultures y compris le r chauffement climatique et de la combustion de la biomasse compris les excr ments animaux utilis e comme carburant laquelle serait utilis e pour am liorer la fertilit des sols et la r tention de l humidit Mettre exclu svement l accent sur la variabilit des pr cipitations conduirait tirer des condusions trop simplistes sur les d cisions d investissement dans le secteur de l eau Un certain nombre d Etats exploitent de plus en plus leur nouveau potentiel en hydrocarbures Le Soudan par exem ple poss de des r serves de p trole estim es en 2009 5 milliards de barils notamment dans le sud du pays US EIA 2009 Les recettes p troli res ont contribu la croissance du PIB national mais aussi la croissance des revenus r els par habitant Le PIB du Soudan est aujourd hui beaucoup plus lev que celui des autres pays de la r gion et son niveau de d veloppement co ncide davantage avec celui de l Egypte
11. c ur du cadre propos dans ce rapport et pr sente les piliers d un d velop pement durable est aussi important de garder l esprit que la s curit hydrique est en fait la composante essentielle des trois s curit s car elle permet de b tir les deux autres 3 1 GARANTIR LA S CURIT HUMAINE La s curit humaine est un concept qui a t reconnu travers le monde depuis le Rapport mondial sur le d ve loppement humain de 1994 Publi avant le Sommet mondial pour le d veloppement social de 1995 ce rapport indique que Relever l immense d fi que pose la s curit humaine implique de d finir un nouveau paradigme du d veloppement Celui ci devra placer les populations au c ur du d veloppement consid rer la croissance conomique comme un moyen et non une fin pr server les perspectives offertes aux g n rations actuelles et futures et respecter les cosyst mes dont d pend l existence de tous les tres vivants PNUD 1994 Le concept a deux dimensions fondamentales pertinentes pour ce rapport Veiller que les individus soient m me de prendre en charge leurs propres capacit s de d veloppement Faciliter l acc s aux ressources naturelles pour promouvoir le bien tre humain et r duire le potentiel de conflit Les principaux d fis auxquels est confront e l Afrique tournent autour de ces deux dimensions La population du continent va doubler au cours des quarante prochain
12. conomiques et sociaux importants et supporteront la s curit conomique future Toutefois les conomies ne se p renniseront que si les investissements relatifs l eau contribuent simultan ment la diversification conomique Les investissements et la diversification conomique en Afrique exigeront une int gration entre les diff rents niveaux conomiques Au vu des nombreuses et complexes imbrications entre organisations de bassin et communaut s conomiques qui font parfois double emploi il devient imp ratif d identifier et de cr er les futurs investissements dans le secteur de l eau par le biais de strat gies de coop ration conomique au niveau r gional cl de vo te d une gouvernance des ressources aux mailles plus resserr es Lorsque l on se penche sur l avenir des ressources en eau de l Afrique il faut tenir compte des principaux contextes de changement conomique suivants La plupart des conomies nationales africaines ne sont pas diversifi es et d pendent de quelques exportations de produits de base soumis la volatilit des prix des mati res premi res au niveau mondial Historiquement les conomies africaines ont perdu des parts de march au profit des producteurs asiatiques et sud am ricains cause d obstacles commerciaux dont notamment les liens faibles avec les cha nes d approvisionnement mondiales exacerb s par le co t lev du transport en Afrique particuli rement
13. gager certaines probl matiques repr sentatives de chaque r gion lesquelles viendront compl ter le cadre d investissement final pr sent en section 6 Chaque section met l accent sur une zone sensible ainsi que sur un pays cl de la r gion Carte 7 le bassin du Nil Source PNUE 2008 EAU POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE 5 1 1 LE CHANGEMENT SOCIAL Tableau 3 indicateurs sociaux s lectionn s dans les pays du bassin du Nil Population totale 2007 Projections Taux Densit de d mographiques d accroissement population l horizon naturel km 2020 2005 2010 Burundi Population urbaine vivant en dessous d analphab du total Pourcentage de la population Taux Pourcentage Classement des enfantsde IDH 2009 de l indicateur tisme des moins de 5 ans du seuil de adultes souffrant d une pauvret fx 15 ans et plus insuffisance 2 dollars pond rale 000 2007 2000 2006 DRC Egypte Erythr e Ethiopie Kenya Rwanda Soudan Tanzanie Ouganda Source Rapport sur le d veloppement humain PNUD 2009 Les pays du bassin du Nil comptent environ 300 millions de personnes soit un tiers de la population totale du continent africain Dans cette r gion la pression d mographique augmente un taux vertigineux Selon les projections de l ONU la population actuelle va doubler dans les quatre pro
14. l approvisionnement en eau entre zones urbaines et zones rurales Si Angola se situe au dernier rang pour l acc s l eau en milieu urbain le Mozambique et la Zambie se classent au dernier rang pour l acc s l eau milieu Is lt lt i 2 5 gt rural On peut toutefois noter une am lioration significative de l acc s l eau en milieu rural au Malawi et en Namibie Le caract re rural de la pauvret peut tre d au fait que la majorit des zones rurales du bassin sont situ es dans des r gions arides et semi arides Cette pauvret a t exacerb e par le processus d alienation des terres lourd h ritage du pass ayant accompagn le d veloppement de l agriculture commerciale en Angola au Lesotho au Mozambique et au Zimbabwe La pauvret rurale en Afrique australe provient donc en partie d in galit s structurelles d acc s la terre et l eau qui trouvent leur origine dans les anciens processus d acquisition fonci re cela s ajoutent des facteurs tels que la diminution des investissements allou s par les gouverne ments nationaux et les agences internationales au d veloppement agricole le sous d veloppement des march s de produits ruraux le manque de capitaux et d intrants et la baisse des prix des produits agricoles EAU POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE 5 3 2 LA DYNAMIQUE CONOM
15. main d uvre et aux infrastructures appropri es Le commerce du b tail qui g n re plus de 150 millions de dollars US en Afrique de l Ouest y compris l int rieur du bassin est un sous secteur qui offre un potentiel d expansion consid rable Le d veloppement urbain notamment permet d anticiper une croissance totale de la demande de produits d levage de 250 dans la r gion d ici 2025 IIED et SOS Sahel UK 2010 En outre l levage contribue plus de 40 du PIB agricole Nigeria 5 5 5 5 00 19 EAU POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE dans de nombreux pays du Sahel et les animaux sont principalement lev s par des communaut s pastorales conviendra de noter que les comptes de la nation donnent pas une repr sentation chiffr e d taill e des avantages li s la production animale extensive sur le plan cologique et social en r sulte que la contribution r elle du secteur de l levage au PIB est g n ralement sous estim e IIED et SOS Sahel UK 2010 Le commerce inter r gional du b tail est une forme d in t gration conomique importante bien que non officielle Par exemple le Nigeria ach te 95 de la production animale nig rienne qui conna t une croissance soutenue notamment dans la partie est du Niger IED et SOS Sahel UK 2010 La CEDEAO reconna t galement l importance du syst me d levage transhumant et a mis en place des m canis
16. plus rapidement que dans n importe quelle autre r gion du monde Cette croissance demande un investissement important et soutenu en infrastructures t services publics Les femmes est clair aussi qu investir dans l emploi t l ducation des femmes permettra de r sorber significativement le taux brut de natalit et portera ses fruits en termes de productivit agricole et de s curit des modes de vie ruraux Urbanisation La plupart des pays africains doivent faire face des taux d urbanisation tr s lev s les facteurs principaux tant la croissance in situ et l importante migration des zones rurales vers les zones urbaines Cette migration est parfois circulatoire ou temporaire en Afrique australe notamment Un accent tout particulier doit donc tre mis sur la fourniture d eau et de services d assainissement dans les villes de petite et moyenne importance pour faciliter leur transformation en centres urbains dynamiques en s attachant sp cifiquement aux tablissements urbains spontan s Cela permettra galement une plus grande diversification des modes de vies ruraux non agricoles Emploi De nombreux pays africains sont confront s des taux de ch mage lev s Les investissements dans le secteur de l eau doivent contribuer la cr ation d emplois dans le contexte de strat gies de d velop pement nationales et r gionales plus larges Alors que bon n
17. s faire face la variabilit accrue des pr cipitations s agit de ressources invisibles qui fournissent de l eau destin e l usage domestique pr s de 75 de la population africaine UNECA et al 2000 Les pr cipitations les eaux de ruissellement ainsi que les r serves d eaux souterraines dans les treize bassins partag s sont un lien particuli rement important entre les d cisions d investissement pour reconstituer les stocks de ressources en eau l allocation entre les diff rents secteurs et l acc s la ressource pour l usage domestique qui est l un des aspects majeures de la s curit humaine Certaines sources d eau souterraine sont class es comme r serves d eau fossile caract ris es par une recharge n gligeable Le syst me aquif re des Gr s nubiens en est un exemple typique En Libye exemple le projet d am nagement de la Grande rivi re artificielle est le plus grand projet d adduction d eau sur le continent vise acheminer 30 de la production d eau pour un usage principalement domestique et industriel et 70 pour couvrir les besoins d irrigation Gouvernement de la Jamahiriya arabe libyenne 2006 En Libye les recettes substantielles Carte 5 les aquif res transfrontaliers en Afrique Source BGR UNESCO http www whymap ore 10 l aquif re des Gr s nubiens une capacit totale
18. ve Pierrick Fraval ABN Niger Eiman Karar WRC Afrique du Sud Abdel Fattah el Metawie PITC Egypte Tom Okorut LVBC Kenya Innocent Ouedrago CEDEAO Burkina Faso Monica Scatasta Luxembourg Barbara Schreiner Pegasys Afrique du Sud et Tefera Woudeneh BAD Tunisie Les auteurs assument l enti re responsabilit pour les ventuelles erreurs omissions ou inexactitudes contenues dans ce rapport Les vues opinions positions ou strat gies expos es dans ce rapport sont celles des auteurs et ne refl tent pas n cessairement les vues opinions positions ou strat gies du Minist re fran ais des affaires trang res et europ ennes 13 19 20 21 23 23 29 33 33 43 49 6l 62 64 69 72 74 Pr face R sum Introduction Un message global 1 2 Un cadre d cisionnel en mati re d investissement 2 Contexte objet et m thodologie 3 S curit humaine conomique et hydrique 3 1 Garantir la s curit humaine 3 2 Garantir la s curit conomique 3 3 Garantir la s curit hydrique 4 Les principaux aspects du changement en Afrique 4 1 Le changement social 4 2 La dynamique conomique 4 3 La pression sur les ressources 5 Etudes de cas r gionales 5 1 Le Nil 5 2 Le Niger 5 3 Le Zamb ze 6 Cadre conceptuel 6 Feuille de route 6 2 Cadre d cisionnel 7 Conclusions plaidoyer en faveur des investissements dans le secteur de l eau
19. Les richesses g n r es par le p trole ont permis au Soudan de mettre en uvre un certain nombre de pro jets particuli rement ambitieux dont la construction d un grand barrage hydro lectrique DOuganda pourrait gale ment se pr parer de grands changements apr s la r cente d couverte d importantes r serves de p trole sur son terri toire Le d fi consiste quoi qu il en soit utiliser de fa on optimale les revenus g n r s pour soutenir les initiatives qui contribuent d une part stimuler et diversifier l conomie et d autre part cr er des opportunit s d emploi 1 Selon Mme Sally chef annaliste au d partement de l nergie des tats Unis les r serves de p trole de l Ouganda pourrait tre aussi importante que celles des pays du golfe 5 1 3 LA PRESSION SUR LES RESSOURCES Tableau 5 indicateurs de ressources s lectionn s dans les pays du bassin du Nil Prelevements annuels d eau douce 2000 Ressources Pr l vements Pourcentage Nombre Production Utilisation R serves R serves de la population de bassins hydro d nergie 2007 de p trole de gaz av r es sans acc s hydrogra lectrique 2007 kg d quivalent averees 2005 en eau annuels d eau renouvelables douce total internes par 2000 mmc des des sources phiques du total p trole par 2005 milliards de habitant 2008 ressources d eau am lior es partag s gt habitant milliards barils
20. activit conomique commerce et investisse ments y compris l afflux l exode du capital humain fnander Maw R ponses potentielles intra et hors secteur Investissements dans le d veloppement des ressources en eau gestion protection et distribution Plus dinvestissements en fonction des ressources requises dans d autres secteurs agriculture alimentation transport et politique nerg tique Proc der une s lection rigoureuse afin de fixer les modalit s d investissement appropri es L accent est mis sur l impact et les effets bas s sur les hierarchies et priorit s entre niveaux les m thodes et modalit s de financement e l harmonisation des actions court moyen et long terme POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE 4 6 2 CADRE D CISIONNEL CADRE DE POLITIQUE ET DE PRISE DE D CISION EN MATI RE D INVESTISSEMENTS DANS LE SECTEUR DE L EAU EN AFRIQUE Une fois la feuille de route tablie et en s appuyant sur la matrice cadre de la politique et de la prise de d cision appliqu aux Investissements dans le secteur de l eau en Afrique pr sent dans l introduction de ce rapport Tableau 2 Nous pouvons commencer d velopper et toffer un cadre plus large d investissement dans le domaine de l eau selon la proposition du tableau 12 Ce cadre place les s curit s humaine conomique et hydrique face aux trois niveaux
21. africain ont fond l Association des services d eau des pays arabes ACW UA en 2008 pour travailler sur la gestion des services la gestion des ressources en eau les enjeux de sant li l eau la r forme des services les standards la capacit de construction et de formation Cette orga nisation est compos e de repr sentants des secteurs public et priv Ce partenariat public priv permet l organisation de b n ficier des atouts compl mentaires et d avoir une vision plus holistique des enjeux de l eau Cela est vital pour encourager un investissement r ussi 9 Etats membres d ACWUA Alg rie Arabie Saoudite Bahrein Egypte Emirats Arabes Unis Irak Jordanie Kowe t Liban Lybie Mauritanie Maroc Oman Palestine Syrie Tunisie Y men 4 3 LA PRESSION SUR LES RESSOURCES Le volume total des pr cipitations annuelles pour l Afrique est d environ 20 000 km UNECA 2006 La quantit d eau disponible n est pas forc ment le crit re privil gier lors de la s lection des projets d investissement mais il faut plut t privil gier la distribution les co ts d acc s et le fait surtout que la ressource est partag e La carte 3 montre travers l indice de couverture v g tale les r serves d eau du continent africain provenant de son milieu humide o les pr cipitations sont les plus abondantes Au nord et au sud plus particuli rement au sud ouest du continent africain le climat est beauc
22. agricoles Ces pr l vements Ouvriers b chant les rives du Nil bleu en crue sur la route de Khartoum Wad Menani repr sentent plusieurs fois le volume d eau g n r dans ces e deux pays l Egypte tant de loin le plus grand consommateur Comme le montre la carte 8 tous ces pays sont d j en situation de stress hydrique c est dire lorsque la demande en eau exc de les montants disponibles au cours d une certaine p riode ou lorsque la pauvre qualit de l eau en restreint l usage 2 La cr ation de la R publique du Sud Soudan en 201 en tant qu Etat en amont est susceptible de renforcer les tensions li es au droit d usage des Dans plusieurs pays du bassin du Nil la production d nergie ressources en eau du Nil lectrique repose essentiellement sur l hydro lectricit qui n est toutefois pas exclusive ment fournie par les centrales situ es le long du bassin La grande crue du Nil fournit 80 du d bit du fleuve et peut g n rer quelque 30 000 MW pour l Ethiopie uniquement Dans presque tous les cas la consommation d nergie actuelle par habi tant reste un niveau bien inf rieur d autres r gions du monde Pour un pays comme l Ethiopie cela conduit une d pendance vis vis des carburants issus de la biomasse dorgine cc creativ commons org leaves Nil IBN l impasse des n gociations d un Accord cadre de coop ration afin d tablir une Commission
23. agriculture pluviale fournit l essentiel des moyens de subsistance la grande majorit de la population se concentre dans le sud du pays le long de la fronti re avec le Nigeria plus propice ce type d agriculture La majeure partie de la production rel ve d une agriculture de subsistance dans la mesure o les agriculteurs cultivent principalement du riz du millet et du sorgho 25 seulement de la production agricole g n re des revenus pour le pays ibid Ces syst mes agricoles sont extr mement vuln rables aux s cheresses r currentes et ne permettent pas v ritablement de stocker l eau ni de stocker de transporter et de transformer les denr es alimentaires Les nappes phr atiques renouvelables du pays 33 65 km sont r g n r es par les cours d eau des pays voisins fleuve Niger et lac Ichad notamment On ne pr l ve chaque ann e que 6 5 des ressources en eau renou velables soit 204 m an sur les 2 710 m de r serves annuelles disponibles 95 du volume d eau pr lev e est utilis pour l agriculture et respectivement 4 et 1 pour les services et l industrie ibid Leau pr lev e est principalement utilis e pour l irrigation des petites exploitations agricoles dans les zones humides de plus en plus fragment es et d grad es en raison de l aug mentation continue de la population durant ces 20 der ni res ann es Cela a entra n la perte de plus de 80 de l eau douce des zones humides du pays qui tra
24. assurant une plus grande r sistance environnementale Le point de d part de cette analyse est d identifier les trois principaux niveaux d institutions qui conduisent le processus de prise de d cision au sein de ces politiques conomiques En tout premier lieu il y a les gouvernements nationaux qui sont souverains en ce qui concerne leurs moyens d action politique et leurs m canismes de financement notamment en mati re d investissements directs trangers et d aide 1 Un bien public est une marchandise mesure fait ou service i qui peut tre consomm par une personne sans diminuer la quantit disponible absence de comp tition ii qui est disponible pour co t marginal nul ou n gligeable pour un grand nombre ou un nombre illimit de consommateurs absence d exclusivit et iii qui ne provoque pas de nocivit pour aucun consommateur maintenant ou dans le futur viabilit Un bien public r gional est un bien public dont les avantages se r percutent sur les pays voisins du pays producteur dans une r gion OCDE 2004 POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE V 8 Centre des conf rences des Nations Unies Addis Abeba Ethiopie En deuxi me lieu il y a les communaut s r gionales au sein desquelles deux types d institutions peuvent tre distingu s a les Communaut s conomiques r gionales CER dans lesquelles les con
25. au changement climatique futur pour faire face la variabilit actuelle du climat et renforcer les capacit s d adaptation aux changements climatiques futurs Voir http beta worldbank org climatechange content note 6 identification and analysis possible adaptation options LEAU POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE x 5 Cal Ghana 4 LES PRINCIPAL DU CHANGEMENT EN AFRIQUE Afin d tre parfaitement comprises les trois s curit s d crites dans la section pr c dente doivent tre analys es dans le respect du contexte africain avec la volont de catalyser un changement positif Cette section passe en revue sous leurs dimensions sociale conomique et envi ronnementale les principaux changements qui constituent les crit res d cisifs dans l valuation des futures d cisions d investissement dans le secteur de l eau l ne s agit pas de conduire une valuation exhaustive d autres sources d information disponibles sont plus m me de r pondre cet objectif mais d tablir un lien entre les diff rents aspects du changement et de montrer dans quelle mesure le cadre d investissement propos permettra de relever un certain nombre de d fis g n ralement reli s entre eux 4 LE CHANGEMENT SOCIAL Trois enjeux sociaux principaux doivent tre pris en compte lorsque examine le futur des ressources en eau en Afrique Tout d abord
26. ce rapport indique que Relever l immense d fi que pose la s curit humaine implique de d finir un nouveau paradigme du d veloppement Celui ci devra placer les populations au c ur du d veloppement consid rer la croissance conomique comme un moyen et non une fin pr server les perspectives offertes aux g n rations actuelles et futures et respecter les cosyst mes dont d pend l existence de tous les tres vivants PNUD 1994 Si les tendances actuelles se poursuivent la population de l Afrique aura doubl dans 40 ans Les ressources existantes subiront alors une norme pression Lurba nisation atteindra des niveaux bien plus lev s mais voluera bien souvent de mani re anarchique avec peu ou pas d infrastructures Si nous n agissons pas nous assisterons une ins curit humaine de plus en plus importante touchant une partie toujours plus tendue de la population africaine La garantie d un acc s s r et fiable l eau et aux syst mes sanitaires tout comme l implantation de moyens d existence durables constituera une priorit majeure l avenir Lorsque l on value le futur des ressources en eau de l Afrique il faut tenir compte des principaux contextes de changement social suivants L Afrique compte actuellement pr s d un milliard d habitants soit quelque 15 de la population mondiale l horizon 2030 la moiti des africains vivront dans des centres urbains alors que cette pro
27. coupage du pays en 7 bassins et sous bassins hydrographiques Elle fournit un excellent cadre pour la gestion durable de bassins ou chaque acteur a l opportunit de s impliquer En outre une politique claire s curise les investisseurs La nouvelle loi sur l eau facilit l tablissement de conseils de bassins et sous bassins hydrographiques institutions d centralis es de gestion de l eau charg es notamment 32 L importance de la coordination politique et institutionnelle pour la mise en uvre FAO 2005b de cr er une interface utilisation gestion efficace impliquant les diff rents acteurs d attribuer les licences de contr ler l utilisation de l eau ainsi que la pollution et de veiller l application de la r glementation La Loi ZINWA de 1998 a institu l Agence nationale de l eau du Zimbabwe organisme charg d assurer la gestion des ressources en eau et hi rarchis en sous bassins bassins et pays Sa mission principale est de conseiller les ministres charg s de l eau sur la formulation de politiques et de strat gies li es la planification au d veloppement et la gestion des ressources en eau Au niveau des bassins et sous bassins hydrogra phiques la ZINWA fournit une assistance technique afin de coordonner le d veloppement la gestion et l utilisation des ressources en eau Les Conseils de bassins et les Plans d am nagement des bassins hydrographiques sont au c ur de la strat gie de gestion des r
28. d veloppement futurs d une grande partie de l Afrique est le secteur agricole La question poser est d s lors o et comment augmenter le potentiel de production de l agriculture sur le continent Selon les estimations des investissements en tech nologies de l eau petite chelle comme les pratiques agricoles sans labours ou labours r duit l irrigation d appoint la recharge des nappes phr a tiques et la captation de l eau de pluie pourraient produire un b n fice net direct de l ordre de 100 200 milliards de dollars US pour les 100 millions d agriculteurs qui pourraient adopter de tels outils Le contexte conomique pour les investissements dans le secteur de l eau en Afrique doit donc se construire partir de la coop ration r gionale regroupant les parties prenantes du secteur priv et du secteur public L objectif est de concevoir une vision plus holistique de la gestion r gionale de l eau en tant que ressource partag e et polyvalente de de la diversification cono mique n cessaire pour passer aux stades sup rieurs de la s curit conomique S CURIT HYDRIQUE La s curit hydrique repose sur deux aspects savoir la disponibilit de la ressource et sa qualit Ce rapport soutient que la s curit hydrique constitue le fondement indispensable la construction de la s curit humaine et conomique Garantir une gouvernance efficace des ressources hydriques est essentiel la dis
29. d accro tre la coop ration r gionale et de faire tomber les barri res douani res pas seulement au sein de la r gion mais aussi avec les zones commerciales internationales comme l UE Les ressources naturelles sont essentielles au d veloppement socio conomique futur des pays africains est donc n cessaire d investir pour emp cher la d gradation des sols l effon drement de la p che l ass chement des zones humides la surexploitation du bois comme car burant et comme mat riau de construction et la pollution des cours d eau et des lacs e Amortr le changement climatique et la variabilit m t orologique grandissante s av re crucial pour prot ger le d veloppement socio conomique et la croissance conomique en Afrique contre des chocs importants alors m me que le climat est d j fortement changeant CADRE CONCEPTUEL L analyse contenue dans ce rapport brosse le tableau des vastes changements conomiques et sociaux qui surviennent dans certains bassins hydrographiques cl d Afrique Ils constituent la cause principale des modifi cations subies par l environnement naturel sur le conti nent incluant la disponibilit des ressources hydriques Alors que les tendances pass es et pr sentes semblent pr senter un sc nario des plus sombres existe de nombreuses pistes de d veloppement positif suivre Cette analyse montre qu investir en r action ces changements et ces facteurs exige de bi
30. de la prise de d cision local national et r gional Tandis que chaque intersection pr sente de nombreuses options d investissement sur la base des priorit s politiques nous nous Interessons ici l analyse non exhaustive des investissements li s l emploi et aux revenus l nergie et l ali mentation Les consid rations pr sent es dans ce cadre sont tir es de la convergence des tudes de cas L id e consistant atteindre ces s curit s chaque niveau est inh rente au cadre m me et constitue le pivot du d veloppement durable et de la croissance quitable en Afrique AFRIQUE UN CADRE D INVESTISSEMENT POUR L EAU VISANT PROMOUVOIR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT Tableau 12 cadre politique et d cisionnel de planification des investissements dans le secteur de l eau en Afrique LA 4 ECURITE HUMAINE A S STRAT GIES LOCALES EMPLOIS ET REVENUS Faciliter l acc s des communaut s rurales aux services d approvisionnement en eau et d assainissement pour am liorer la s curit humaine des femmes en particulier et contribuer au bien tre des m nages Fournir des services multi usages de l eau qui r pondent aux besoins domestiques essentiels des m nages pour accro tre leur potentiel de revenus et contribuer l autonomisation des femmes Mettre au point des plans de structuration des quartiers informels pour r pondre la mont e de l ins curi
31. de stockage estim e entre 150 000 et 457 000 km d eau douce souterraine emmagasin e avec une potentialit exploitable de 6 500 est partag entre la Libye et l Egypte au nord et le Soudan et le Tchad dans la r gion soudano sah lienne Vrba and van der Gun 2004 engendr es par le p trole ont permis de financer l exploitation grande chelle de cette ressource fossile Peu de pays sont m me de mettre en uvre des solutions aussi on reuses pour r soudre leurs probl mes d acc s l eau Selon les projections l horizon 2025 le nombre de pays africains affect s par des p nuries d eau devrait augmenter La croissance d mographique rapide contribuera la surconsommation des ressources en eau renouvelables internes notamment dans la partie nord du continent ce qui risque d aggraver la p nurie conomique de la ressource c est dire quand l offre ne peut satisfaire la demande Dans les zones den s ment peupl es telles que les hautes terres dEthiople les ressources en eau actuelles seraient en outre insuffisantes pour r pondre la demande malgr l abondance des r serves certains moments de l ann e comme c est d j le cas dans les r gions arides et semi arides du pays y compris la vall e de Awash et la r gion Somali Plus g n ralement on assiste une escalade de conflits localis s dans cette r gion La rivi re Ewaso Ngiro au Kenya par exemple est devenue une source de violents con
32. des donateurs ont jou un r le important au Mozambique Avec un taux de croissance moyen n gatif 5 5 le Zimbabwe reste toutefois le pays le moins performant de la r gion Le d clin de la croissance conomique zimbabw enne s explique principalement par la crise politique conomique complexe qu a travers e le pays entre 2000 et 2009 UNECA 2008 Les Etats riverains du bassin du Zamb ze sont membres de la Communaut de d veloppement d Afrique australe SADC cr e en 1992 en remplacement de la Conf rence de coordination pour le d veloppement de l Afrique australe afin de renforcer l int gration conomique entre les pays de la r gion lien conomique encourag la coop ration dans le secteur de l eau par un Protocole sur les cours d eaux partag s un Projet de gestion des eaux souterraines et de la s cheresse et un Portail de collaboration avec ICP dans le secteur de egu Dans six pays du bassin du Zamb ze l agriculture absorbe plus de 50 de la main d uvre totale Tableau 10 bien que la part de la valeur ajout e agricole demeure relativement faible dans tous les pays l exception de la Tanzanie et du Malawi En Angola l exploitation des minerais reste l activit pr dominante alors qu au Botswana l exploitation mini re et le secteur des services tirent la croissance du pays existe des carts de par habitant consid rables entre l Angola le Botswana et la Namibie
33. en gardant l esprit la Vision africaine de l eau pour 2025 Pour continuer dans cette voie et tenter de r pondre la question pos e par la Banque mondiale Afrique peut elle revendiquer la place qui lui revient au 2 1 si cle ce rapport examine les tudes existantes et aborde plus en d tail l exp rience men e sur diff rents bassins du continent afin de mettre sur pied un cadre analytique simple permettant de jeter les bases du dialogue entre les d cideurs politiques les investisseurs et les parties prenantes de l eau en Afrique Cette d marche est essentielle pour comprendre quels sont les investissements n cessaires pour le d veloppement court moyen et long terme tout en composant avec les exigences parfois divergentes et concurrentes en mati re de partage des ressources hydriques du continent LEAU POUR LA CROISSANCE LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE 06 SECURITE HUMAINE ECONOMIQUE ET HYDRIQUE DANS DES CONTEXTES CHANGEANTS Trois types de s curit s se retrouvent au c ur du cadre propos dans ce rapport Celui ci relie ces s curit s les unes aux autres et montre comment le cadre d investissement devra relever une s rie de d fis souvent interconnect s S CURIT HUMAINE La s curit humaine est un concept qui a t reconnu travers le monde depuis le Rapport mondial sur le d veloppement humain de 1994 Publi avant le Som met mondial pour le d veloppement social de 1995
34. fini les modalit s des objectifs de d veloppement de la SADC dans la strat gie et le plan de mise uvre de la gestion int gr e des ressources en eau pour le bassin du Zamb ze Ce document souligne les principaux d fis li s la gestion des ressources en eau pr sente un panorama d taill de la disponibilit et de l utilisation future de l eau l int rieur du bassin et indique comment les activit s mises en place contnbuent la croissance conomique la r duction de la pauvret et au d veloppement socio conomique La ZAMCOM est compos e de repr sentants des huit Etats riverains de la Division de l eau de la SADC de l Autorit du fleuve Zambeze et de l Agence r gionale de l eau du Zamb ze ARA Zamb ze La Division de l eau de la SADC joue un r le de coordi nation alors que les Etats riverains dirigent le processus de mise en valeur et de gestion des ressources en eau La ZAMCOM dispose d un comit de pilotage du projet constitu de contacts nationaux dans chaque Etat riverain de repr sentants de l Autorit du fleuve Zamb ze de la Division de l eau de la SADC et des partenaires de coop ration au d veloppement Con ue en 2005 pour travailler sur les objectifs du Protocole r vis de la SADC sur les cours d eau partag s la Politique r gionale de l eau de la SADC propose un cadre strat gique pour le d veloppement l utilisation la protection et le contr le durables int gr s et c
35. hectares sous irrigation Le Malawi la Zambie et le Zimbabwe cultivent 85 de cette superficie totale SADC et al 2008 Environ 70 de la population totale du bassin du Zamb ze r side en zone rurale et vit essentiellement d une agriculture de subsistance traditionnelle pluviale Celle ci est pratiqu e dans les zones mar cageuses et humides le long des plaines inondables et sur les rives des plans d eau les plus tendus La p che de subsistance dans les eaux de surface demeure une activit vitale La s curit alimentaire et le d veloppement agricole sont des facteurs d s du d velop pement Le volume d eau actuellement pr lev pour l irriga tion agricole et l levage n exc de pas 2 du d bit annuel moyen du Zamb ze Compte tenu du potentiel important de terres irrigables et de la disponibilit des ressources en eau l agriculture irrigu e commerciale et raisonn e pourrait transformer les conomies au sein du bassin Le d veloppe ment appropri de l irrigation petite chelle permettrait de passer d une agriculture pluvale de subsistance dont d pen dent encore fortement les populations d favoris es en milieu rural une agriculture commerciale raisonn e contribuant ainsi la croissance conomique et au d veloppement socio conomique Cela d pendra aussi des infrastructures de transport permettant l acc s aux march s Les recettes en devises trang res issues de l agriculture so
36. jou un r le pr pond rant cet effet Le commerce de gros et de d tail a connu une croissance particuli re ment forte au cours de ces derni res ann es L exploitation de gisements de p trole d couverts dans le nord ouest du pays devrait par ailleurs favoriser encore davantage la croissance du secteur industriel Toutefois l agriculture qui repr sente plus des trois quarts des emplois est un secteur en stagnation et sa contribution au PIB a chut au cours de la derni re d cennie passant de 30 en 2000 seulement 25 en 2007 Donn es et statistiques de la Banque mon diale Et ce malgr le fait que l agriculture repr sente plus de 90 des recettes d exportation du pays R publique d Ouganda 2007 caf poisson et coton principalement Dans un discours prononc lors du lancement des Perspectives conomiques en Afrique en 2009 M Syda Bbumba Ministre ougandais des finances d clarait qu il fallait d sormais consacrer les efforts la diversification de l conomie nationale et r gionale en augmentant le volume des exportations et celui des changes intra r gionaux au sein de la Communaut de l Afrique de l Est CAE Il soulignait en outre la n cessit de privil gier les produits de valeur ajout e plut t que le simple commerce des mati res premi res DOuganda s attache d sormais revitalser et moderniser son agriculture avec une attention particuli re sur le d veloppement de l industrie agr
37. jusqu 50 millions de dollars par ans avec un cart estim 30 millions de dollars est n cessaire et doit d buter vite afin d apporter la croissance conomique Les gouvernements doivent jouer un r le central pour mettre le financement et les actions ensemble CME 2009 p 8 De plus une table ronde minist rielle intitul e Faire de l eau un outil pour le d veloppement en Afrique a t organis e pendant le 5 Forum mondial de l eau en pr sence des repr sentants minist riels de 22 pays et d un certain nombre d organisations internatio nales Les participants ont une nouvelle fois affirm s que la s curit hydrique est un pr alable la croissance et au d veloppement Pendant ce processus pr paratoire et en parfaite ad quation avec ces conclusions le Conseil mondial de l eau entrepris une s rie de dialogue et discussion visant valuer les opportunit s d investissement futurs et les orientations pour l eau en Afrique en gardant l esprit la Vision africaine de l eau pour 2025 de la Commission conomique des Nations unies pour l Afrique La question principale soulign e par processus tait de savoir quel type et mod le d investissement dans le domaine de l eau peut et doit tre fait dans le futur pour soutenir la croissance et le d veloppement sur le continent L id e sous jacente est qu il existe une corr lation entre l ampleur et la diversit des investissements dans le
38. l am lioration de la pro ductivit des terres l ouverture progressive des march s et la cr ation d emplois non agricoles 8 Le PND doit en outre s aligner sur les priorit s d finies dans le Programme d taill pour le d veloppement de l agriculture en Afrique PDDAA dans le cadre du Nouveau partenariat pour le d veloppement de l Afrique NEPAD qui vise atteindre un degr plus lev de croissance conomique gr ce un d veloppement ax sur l agriculture La demande nerg tique est un facteur important dont d pend la capacit du pays diversifier ses activit s conomiques Le Minist re ougandais de l nergie et du d veloppement des ressources min rales estime que la demande pourrait atteindre 7 5 GWh par an d ici 2025 Re Impact 2007 Pour appuyer les plans nationaux qui favorisent le d veloppement de l emploi non agricole et la croissance des secteurs de l industrie et des services l Ouganda a mis en uvre plusieurs projets de production d nergie lectrique La capacit totale install e actuelle est d environ 400 MW principalement l hydro lectricit mais la baisse du niveau d eau du lac Victoria a consid rablement r duit les capacit s de production Les p nuries d lectricit qui en r sultent sont estim es entre 100 et 130 MW par jour ibid et co tent chaque ann e pr s 250 millions de dollars US au gouvernement The Guardian 2007 Seulement 5 10 de la population urb
39. lev ce qui maintenait une forte croissance d mographique Le taux de croissance annuel moyen de l Afrique australe devrait toutefois chuter 1 7 en 2020 puis 0 9 en 2050 Cela laisse pr sager une chute du taux de f condit de 3 5 en 2020 2 2 en 2050 et du taux brut de mortalit de 12 pour 1000 en 2020 9 9 pour 1000 en 2050 D ici 2050 la r gion devrait afficher des taux de f condit l g rement sup rieurs au seuil de remplacement des g n rations ibid La population totale du bassin du Zamb ze est relativement plus faible que celle des autres bassins analys s dans cette tude et la densit ne pose pas encore un probl me majeur Le bassin du Zamb ze pr sente un taux d urbanisation de 40 l g rement sup rieur celui des autres bassins mais la tendance l urbanisation s accroit in vitablement Comme indiqu au tableau 9 le Malawi a le taux d urbanisation le plus lev de la r gion Selon les pr visions 3 8 millions de Malawiens vivront dans des zones urbaines d ici 2012 un bond de 400 par rapport aux niveaux enregistr s en 1988 La proportion de citadins dans ce bassin est pass e de 11 2 en 1960 35 4 en 2006 Seuls le Botswana et Angola ont aujourd hui plus de 50 de population urbaine Perspectives d urbanisation dans le monde Nations Unis 2007 l urbanisation galopante ne sera pas sans poser un certain nombre de probl mes en Afrique australe Cela va notamment accroitre
40. moyens de subsistance de ces populations rurales des leveurs et des agro pasteurs notamment pour aider juguler la migration rurale urbaine Tableau 7 indicateurs conomiques s lectionn s dans les pays membres de l Autorit du bassin du Niger Part de la Part de la Nombre valeur ajout e valeur ajout e valeur ajout e dadhesions du secteur des du secteur de l industrie aux la population services manufacturier du PIB Organismes conomique 2005 du PIB 2005 de bassin ment active 2005 2007 Nombre d adh sions aux CER PIB par Part des fonds Valeur ajout e Part de la main Part de la habitant transf r s en dollars US dans le PIB 2007 2007 d uvre agricole dans agricole du PIB 2007 B nin 2 Burkina Faso 3 Cameroun 3 Tchad 3 C te d Ivoire 1 027 0 9 22 81 41 5 19 26 3 Guinee 487 3 18 99 81 42 4 33 2 2 Mali 556 3 3 33 69 77 36 3 22 2 3 Niger 294 1 9 39 98 84 43 6 17 2 3 Nigeria 1 118 6 7 32 39 27 23 3 43 2 2 Source Indicateurs du d veloppement en Afrique Banque mondiale 2010 Estimations CME Chiffre de 2003 CORDES Carte 10 Pays membres de CEDEAO Source Club de l Ouest Africain et du Sahel 2005 Comme le montre le tableau 7 l agriculture repr sente us de 30 du PIB dans plus de la moiti des pays du assin du Niger L industrie manufacturi re contribue us de 10 du PIB dans
41. par la jacinthe d eau semble NASA 2007 et la teneur en oxyg ne de l eau diminue de plus en plus Ces diff rents facteurs ont contribu une r duction importante de la qualit de l eau une plus forte incidence des maladies dans les eaux stagnantes pollu es un d clin accru des stocks de poissons d eaux profondes et une destruction massive des poissons Awange et Ong ang a 2006 Environ 13 des zones humides du bassin du lac Victoria sont aujourd hui s rieusement d grad es IRIN 2008 Tous ces impactes peuvent tre ressentis par les pays en aval du Nil La d gradation de ces ressources aura des cons quences conomiques et sociales particuli rement graves Le lac Victoria est galement la plus grande zone de p che continentale en Afrique celle ci repr sentant plus de 25 du PIB de la r gion UNECA et UA 2008 Les trois quarts des perches du Nil captur es sont export es apr s transfor mation g n rant entre 350 et 400 millions de dollars de revenus Les march s locaux et r gionaux sont approvision n s par un nombre tr s Important d autres esp ces de poissons L industrie de la p che fait vivre directement pr s de 2 millions de m nages et fournit du poisson et donc des prot ines quelque 22 millions de personnes dans la r gion Organisation des p cheries du lac Victoria 2011 La mau vaise qualit de l eau et les pratiques de p che non durables orient es vers la
42. parti possible de ses ressources en eau limit es gr ce notamment la construction du haut barrage dAssouan Ce barrage a permis d accro tre la superficie des terres agricoles irrigu es notamment dans le delta du Nil Toutefois le pays se heurte aujourd hui de graves probl mes de croissance et de d veloppement Avec une population qui pourrait atteindre 120 millions d habitants d ici 2050 un nombre croissant personnes seront vuln rables une future mont e du niveau de l eau dans la r gion du delta La hausse globale des tem p ratures due l augmentation des missions de gaz effet de serre risque d entra ner une l vation du niveau des oc ans de 3 m tres d ici la fin du si cle selon des projections prudentes Davis 2007 Une hausse d un m tre seulement porterait un coup terrible l Egypte en entrainant le d placement de millions de personnes et la baisse consi d rable de la production agricole dans le delta une r gion Kalangala les Ssese Lac Victoria Ouganda qui par ailleurs produit pr s de la moiti des cultures du pays et environ 60 de ses denr es alimentaires ibid Un autre facteur de ressource souvent rel gu au second plan par la pluviom trie et la production agricole concerne la s curit humaine et conomique associ e gestion des p turages et du b tail Sur 64 du territoire thiopien o les pr cipitations sont trop peu abondantes et variables pour
43. pays non exportateurs de p trole aient connu une croissance plus modeste en particulier les pays tributaires des principaux produits de base agricoles soit pr s de la moiti des pays d Afrique subsaha Dans ces pays la valeur des produits agricoles export s repr sente entre 50 et 75 du total des exportations de produits de base DAES 2008 Outre la volatilit des prix des produits de base ces pays sont confront s d autres probl mes structurels comme la perte de parts de march s ext rieurs Asie et Am rique latine et les barri res au commerce int gration limit e dans les cha nes d approvisionnement internationales Les co ts de transport constituent un autre facteur contraignant la comp titivit de l conomie en g n ral dans la mesure o en Afrique subsaharienne ces co ts sont en moyenne sup rieurs de 136 ceux des autres r gions du monde Cela pose un probl me particulier dans les pays enclav s d Afrique o vit 35 de la popu ation totale du continent ibid CNUCED 2009 L augmentation rapide des exportations non agricoles ces derni res ann es r v le une certaine stagnation du com merce intra africain Les exportations de combustibles et de min raux vers les march s ext rieurs ont connu une forte croissance ces dix derni res ann es DAES 2008 CNUCED 2009 Le niveau du commerce intra africain reste donc particuli rement faible par rapport au commerce dans d a
44. permanente du bassin du Nil travers laquelle des pays membres puissent intervenir ensemble pour la gestion et le d veloppement des ressources montre toute la difficult de r concilier les pays en aval et en amont du fleuve a nor anakuta 1000 2520 EOD2 TURE Bino foresti re En raison de la d ARBRES forestation associ e des pratiques agricoles non dura bles 50 des hautes terres agricoles d Ethiopie le gre Afin de garantir une gestion et un d veloppement des nier bl du pays sont gravement rod es Ajoutons cela ressources hydriques partag es du bassin du Nil qui soient 20 000 km de terres suppl mentaires qui ne pourront quitables et durables neuf tats riverains ont tabli une probablement pas tre cultiv es Appelgren et autre 2000 organisation de bassin en 1999 l initiative pour le bassin du sous l effet conjugu des pressions accrues sur les terres Carte 8 La disponibilit en eau douce dans le monde Source Institut des ressources mondiales 12 D finition du PNUE voir http www grid unep ch product publication download fresh_eu_glossary pdf 37 13 es membres de l IBN Burundi Egypte Ethiopie Kenya R publique d mocratique du Congo Rwanda Soudan Tanzanie Ouganda 14 Institut International de la Paix lt Une temp te politique sur le Nile gt D cembre 2010 voir http m
45. rendre la croissance conomique plus stable dans de nombreux pays l est cependant tabli que moins de 40 des gains tir s de la production c r ali re proviennent en fait de l am lioration des ren dements le reste provenant de l expansion des terres agricoles Runge et al 2003 Le d frichement le drainage des zones humides et la conversion des p tures en terres cultiv es ont eu pour effet l extension et l intensification rapides des syst mes agricoles Dixon et al 2001 De nombreuses zones fertiles sont concern es et l on risque de voir s tendre parall lement les zones agricoles marginales qui peuvent aggraver les menaces li es la variabilit accrue des pr cipitations Pour faire face ces risques il conviendrait notamment d am liorer le contr le de l humidit r siduelle des sols qui repr sente environ 70 de l eau douce directement accessible pour les plantes et constitue une ressource indispensable la production agricole PNUE 2007 Les cours d eau ne repr sentent que 11 du volume d eau disponible Lirrigation recommand e maintes reprises par les d cideurs politiques repr sente une autre solution envi sageable Jusqu pr sent les investissements r alis s dans ce secteur taient principalement destin s diminuer les pr l vements en eau utilis s 70 80 pour l irrigation ibid Toutefois comme le note la Vision africaine de l eau si la superficie des zones sous i
46. seulement trois pays le Burkina aso le Cameroun et la C te d Ivoire est surprenant ue le Nigeria n apparaisse pas dans les premiers du assement compte tenu de l importance de ses revenus p troliers et eu gard la part relativement lev e des produits valeur ajout e dans son PIB Le fait que six pays sur neuf soient membres de trois communaut s cono miques r gionales t moigne d un fort chevauchement entre leurs communaut s Si la C te d Ivoire et le Nigeria ont le par habitant le plus lev celui ci reste nettement inf rieur aux taux de croissance global du PIB observ dans le bassin Cela indique que les effets de la croissance d mographique rapide se manifestent par une baisse relative des revenus PNUE WRC 2008 Rien d tonnant par cons quent ce que le ch mage soit end mique et que le sous emploi des jeunes demeure l un des principaux facteurs favorisant les migrations et l urbanisation Entre 2000 et 2008 les pays du bassin du Niger ont affich un taux moyen de croissance conomique de 3 6 partiellement attribu aux ajustements conomiques et l am lioration des performances macro conomiques UE 2008 La hausse des prix des produits de base dont le p trole la relative stabilit politique et l augmentation significative de l aide au d veloppement y ont galement contribu ibid Premi re puissance conomique r gionale et dot des plu
47. t potentiels Il est ensuite essentiel de surveiller d valuer et de rapporter les r ussites de ces investissements dans le secteur de l eau sous l angle du d veloppement durable Des exemples de r ussite auront pour effet de renforcer les objectifs politiques en mati re d investissement pour ces trois s curit s dans un monde en constante mutation Remarque importante il s agit d une feuille de route simplifi e qui devra s adapter aux circonstances sociopolitiques et environnementales de chaque pays En r alit le d roulement de ces actions tend tre plus compliqu de ce qui est pr sent ici Objectifs prioritaires atteindre e S curit humaine S curit conomique S curit hydrique B n fices sociaux B n fices environnementaux Suivi valuation des r sultats Impacts anticip s diff rents niveaux Processus de mise en uvre associant niveaux et secteurs Forte int gration r gionale avec des programmes nationaux au niveau r gional Cr er des synergies entre l eau et les autres secteurs d velopper l approche l eau composante essentielle de la croissance Figure 2 cadre politique d cisionnel pour Afrique Facteurs de changement dans un contexte particulier Croissance d mographique et migrations Variabilit et changements climatiques long terme Points de retournement de l
48. transformation et l exportation de la perche du Nil source de profits colossaux ont gravement appauvri les stocks de poissons Entre 1994 et 2004 le nombre de p cheurs a doubl dans chacun des trois Etats riverains Le manque de restrictions du nombre de personnes pratiquant la p che ainsi que la non application dans toute sa rigueur de la r glementation visant mettre fin toutes les pratiques de p che destructrices y compris aux prises de sp cimens en dessous de la taille autoris e risquent de gravement endommager les stocks de poissons Odada et al 2004 Les s curit s humaine et conomique et la s curit des ressources sont par cons quent inextricablement li es l int rieur et autour du lac Victoria Selon M Charity Ngilu Ministre kenyan de l eau et de l irrigation les probl mes environnementaux du bassin du lac doivent faire l objet d une gestion collaborative qui d passe le strict cadre de l eau UN HABITAT 2009 La Commission du bassin du lac Victoria CBLV t mise en place pour faire face ces pressions accrues Reconnaissant l importance de materalser les gains conomiques long terme autour du lac la CBLV va lancer un plan d action concert e pour favoriser un plus grand engagement en faveur d une gestion et d une exploi tation durables des ressources naturelles La CBLV se veut tre une entit juridique coh rente et distincte regroupant sous une m me banni re l en
49. 2008 la D claration de eThekwini et le plan d action AfricaSan 32 pays africains se sont r unis sous l gide de AMCOW en f vrier 2008 la D claration de la conf rence minist rielle sur l eau pour l agriculture et l nergie les d fis du changement climatique FAO d cembre 2008 et les Messages des parties prenantes des r unions consultatives de Lusaka et Accra pour le 5 Forum mondial de l eau d cembre 2008 et janvier 2009 Chacune d entre elles pr ne l am lioration des mesures de financement comme pr occupation principale pour la s curit hydrique en Afrique Elles ont galement soulign le r le central de l eau comme moyen daboutissement une large s curit humaine et conomique LEAU POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE Coordonn par la Banque africaine de d veloppement au nom du Conseil des ministres africains charg s de l eau le processus r gional africain pour le 5 Forum mondial de l eau reconna t la n cessit de passer des engagements expos s dans les d clarations la pratique comme le sugg re le titre de leur dernier rapport liminer les disparit s en Afrique en mati re de s curit hydrique un programme visant mettre en uvre les engagements politiques existants BAD 2009 Au premier plan de ces pr occupations se trouvait l investissement Une augmentation majeure du financement pour l accroissement de l infrastructure de l eau en Afrique
50. A CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE 28 G ologistes la centrale g othermique Olkaria Naivasha Kenya L agriculture jouera un r le d cisif dans la croissance et le d veloppement conomique Dans les pays d Afrique subsaharienne le secteur agricole repr sente environ 20 du PIB et fournit plus de 70 des emplois dans une vingtaine de pays DAES 2008 Il s agit principalement d une agriculture de subsistance qui explique pourquoi le volume de la production alimentaire dans la majeure partie de l Afrique subsaharienne exception faite de l Afrique de l Ouest n a pas progress au m me rythme que celui de la croissance d mographique Cela signifie galement que ce secteur contribue garantir la s curit alimentaire sur le continent La consommation alimentaire exc dait la production int rieure de 30 au milieu des ann es 1990 DAES 2008 mais l intervalle tend aujourd hui se r duire Toutefois un d clin de la performance de ce secteur augmenterait consid rablement les besoins d aide alimentaire et le co t global des Importations alimentaires dans de nombreux pays africains I en r sulterait pour ces pays une d pendance accrue vis vis des importations de denr es alimentaires OCDE 2008 La question essentielle est de savoir comment et quel niveau am liorer le potentiel productif de l agriculture sur le continent Une augmentation de la productivit agricole contnbuerait entre autres
51. IQUE Tableau 10 indicateurs conomiques s lectionn s dans les pays du bassin du Zamb ze Nombre d adh sions aux CER PIB par habitant Part des fonds Valeur ajout e Part de la main Part de la valeur Part de la valeur Part de la valeur Nombre en dollars US transf r s dans agricole d uvre agri ajout e du ajout e du ajout e de d adh sions 2007 le PIB 2007 du 2007 cole dans secteur des secteur l industrie aux population services manufacturier du PIB 2005 Organismes conomique du 2005 du PIB de bassin ment active 2007 Angola 2005 Botswana Mozambique Namibie Tanzanie Zambie Zimbabwe Source Indicateurs du d velopbement en Afrique Banque mondiale 20 0 Estimations CME En d pit des taux de ch mage lev s et de la pauvret g n ralis e la croissance conomique de l Afrique australe a suivi une progression constante et stable 5 7 en moyenne entre 1997 et 2008 OCDE 2009 Le taux est pass de 3 1 entre 1997 et 2002 7 4 en 2007 Au cours de cette p riode l Angola et le Mozambique ont r alis les meilleures performances conomiques de la r gion affichant des taux respectifs de croissance moyens de 13 7 et 7 7 La croissance conomique de l Angola a t port e par le d velop pement de la production p troli re alors que la stabilit macro conomique et l appui
52. POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE 6 1 FEUILLE DE ROUTE PROPOSITION DE FEUILLE DE ROUTE D CISIONNELLE EN MATI RE D INVESTISSEMENTS DANS LE SECTEUR DE L EAU EN AFRIQUE En gardant ces mosa ques complexes l esprit la figure 2 pr sente une feuille de route d cisionnelle qui met en lumi re la mani re dont un cadre d investissements dans le secteur de l eau peut tre appliqu pour atteindre le d veloppement conomique attendu en Afrique La feuille de route part de l engagement de parvenir aux objectifs politiques que sont les s curit s humaine conomique et hydrique et identifie les principaux facteurs de changement dans ces contextes Les d cideurs politiques peuvent alors commencer identifier les r ponses potentielles soit pour s adapter soit pour apporter les changements n cessaires pour relever les d fis politiques pos s Dans le but de comprendre les investissements requis pour apporter ces r ponses il faut alors proc der une analyse et prendre les d cisions qui s imposent en mati re d investissements susceptibles de donner les meilleurs r sultats court moyen et long terme Lorsque les d cisions d investissement sont prises elles doivent tre mises en uvre aux niveaux local national et r gional en recherchant la plus grande efficacit possible par une bonne coordination des investissements afin d viter les doublons inutiles ou les conflits d int r
53. R pdf 2009 Table ronde minist rielle Faire de l eau un outil pour le d veloppement en Afrique Voir http www worldwaterforums org fileadmin wwc World Water ForumWVVF5 global water frame work part 2 fnet al pdf CNUCED 2009 Le d veloppement en Afrique renforcer l int gration conomique r gionale pour le d veloppement de l Afrique Voir http Avww unctad org fr docs aldcafrica2009_ frpdf DAES 2008 Tendances du d veloppement durable Agriculture d veloppement rural terre d sertification s cheresse Voir http www un org esa sustdev publications trends2008 fullreport pdf Davis C 2007 la mont e du niveau de la mer menace les cosyst mes et les revenus du delta du Nil Pr sent l Institut des ressources mondial Voir http earthtrends wri org updates node 235 Devreux 2000 Ins curit alimentaire en Ethiopie Document de discussion pour le DFID pr par par l Institut d tudes de d veloppement de l universit de Sussex Brighton UK Voir http www addisvoice com wp content uploads 2010 03 FoodSecEthiopia4 pdf Dixon J Aidan G Gibbon D and Hall M 2001 Syst me d exploitation agricole et pauvret Am liorer les moyens d existence des agriculteurs dans monde changeant FAO and World Bank Rome and Washington D C Voir ftp ftp fao org docrep fao 003 1860f y1860f00 pdf 74 FAO 2003 Examen des ressources mondial d eau par pays rapport 23 Voir f
54. Zimbabwe 5 3 4 GROS PLAN SUR LES REFORMES DU SECTEUR DE L EAU AU ZIMBABWE Le Zimbabwe a t le premier pays d Afrique australe engager au milieu des ann es 1990 un processus de r formes dans le secteur de l eau Les r formes au Zimbabwe ont n cessit la mise en place d une strat gie de gestion durable des ressources en eau qui a contribu la croissance conomique la r duction de la pauvret et au d veloppement socio conomique dans la r gion Matinenga 1999 Gouvernement du Zimbabwe 1998 Cette strat gie met en lumi re le r le important de l agriculture pour l conomie nationale et l am lioration des moyens de subsistance locaux Elle a en outre t mise en uvre pour r pondre aux risques de s cheresses fr quentes celles de 1992 notamment Ces v nements ont mis en vidence la nature fragile de la ressource l impact n faste sur la croissance conomique le d veloppement socio conomique et la pauvret Le nouveau cadre juridique et institutionnel d crit dans les principaux documents l gislatifs par exemple Vers une strat gie de gestion int gr e des ressources en eau au Zimbabwe la loi sur l eau de 1998 et la loi de 1998 de l Agence nationale de l eau du Zimbabwe ZINWA t moignent de l volution de la politique et de la strat gie de gestion des ressources en eau vers la croissance conomique et la r duction de la pauvret La loi sur l eau de 1998 a instaur le d
55. accour cie qui combin e l augmentation des temp ratures pourrait alt rer gravement la disponibilit des ressources en eau l tendue des zones humides et le fonction nement des cosyst mes aquatiques L aridification anticip e du climat aura pour incidence de r duire l humidit des sols dans de nombreux pays avec de graves cons quences pour les petits exploitants agricoles de la r gion Au Malawi au Mozambique au Zimbabwe et en Zambie la plupart des agriculteurs sont largement tributaires des pr cipitations et vivent dans des r gions qui souffrent d j de p nuries d eau La politique d un d veloppement int gr et coordonn des ressources en eau au niveau r gional et sous r gional orient vers une large r forme du secteur de l eau fait consensus au sein de la SADC Les r formes du secteur de l eau dans la r gion visent promouvoir le concept de gestion Int gr e de la ressource dans le cadre des politiques de l eau aux niveaux national et transnational Toutefois malgr la g n ralisation de la gestion int gr e des ressources en eau de gros efforts devront tre faits pour am liorer la contribution du secteur de l eau au d veloppement r gional POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE 56 Le d veloppement futur du Zamb ze le plus grand bassin hydrographique de la r gion suscite d sormais beaucoup d attention La Commission du cours d eau du Zamb ze ZAMCOM cr e
56. aillent au sein et en dehors de la communaut international de l eau des investissements r fl chis dans le d veloppement et la gestion des ressources en eau stimuleront la croissance et la prosp rit futures en Afrique s agit avant tout d un choix politique qui doit tre vu comme un imp ratif Ces investissements constituent l un des piliers n cessaires au d veloppement du continent mais ils doivent r ellement tre mis en uvre par le biais d une am lioration globale des infrastructures Selon la Banque africaine de d veloppement l Afrique perd chaque ann e 5 de son PIB en raison du manque d acc s l eau et l assainissement 2 en raison des coupures d lectricit et entre 5 et 25 en raison de la s cheresse et des inondations dans les pays touch s l avenir le changement climatique pourrait galement conduire une perte de 5 du PIB annuel BAD 2009 Parall lement seulement une petite part des budgets nationaux est allou e aux services d approvisionnement en eau pour es citoyens et la gestion des ressources en eau pour le bien de l conomie au sens large semble donc avoi une dichotomie vidente entre effet et investissement Les questions pour savoir quoi o et comment investir sont au c ur de ce rapport Les r ponses ne sont ni faciles ni imm diates l Afrique est une mosa que d cono mies de peuples et de cultures ce qui veut dire que les investissements doivent prend
57. aine ont acc s l lectricit alors qu en milieu rural le taux d acc s l lectricit avoisine les 1 entravant consid rablement les capacit s d emploi en zone rurale qui ne soit pas agri Re Impact 2007 La production d lectricit d pend principalement des centrales hydro lectriques de Nalubaale et Kiira qui assurent l approvisionnement des centres urbains du pays Une interconnexion tablie entre l Ouganda et le Kenya facilite le commerce de l lectricit entre ces deux pays et la construction d une nouvelle ligne entre Arusha et Nairobi permettra d int grer la Tanzanie dans le syst me r gional d change d lectricit Water techno logy net 2009 La construction du barrage ougandais de Bujagali qui une capacit de production d lectricit esp r e 250 MW dont la r alisation est pr vue la fin 2011 renforcera la capacit de production lectrique dans la r gion 18 Si l agriculture vivri re est pr pond rante l emploi non agricole devient de plus en plus important en milieu rural R publique d Ouganda 2002 3 gt 5 Le lt 2 5 5 lt lt Une employ e de l UWEAL Association des femmes entrepreneurs d Ouganda devant les Chutes de Bujagali 5 2 LE NIGER 5 2 1 LE CHANGEMENT SOCIAL Carte 9 le bassin du Niger Tableau 6 indicateurs sociaux s lectionn s dans les pays membres de l Auto
58. aux plut t que vers de grands centres urbains de r duire les pressions qui p sent sur les ressources hydriques et nerg tiques ainsi que la vuln rabilit potentielle due au manque de services d assainissement et de traitement des eaux us es Mettre en place des plans nationaux de planification et de protection des bassins hydrographiques de maintenir un acc s durable aux ressources naturelles n cessaires pour garantir la s curit des moyens de subsistance dans les environnements pr caires Utiliser les investissements publics et priv s pour soutenir la commercalisation des produits agricoles travers notamment adoption de m thodes plus appropri es d conomie et de r tention d eau am lioration des conditions d acc s aux march s am nagement des routes rurales acquisition dintrants am lior s et l am lioration des services de vulgarisation ENERGIE nvestir dans l lectrification rurale et d autres solutions d approvisionnement en nergie pour la cuisine et le chauffage 5 d usceptibles de contribuer la protection es bassins hydrographiques et d augmenter la biomasse des sols pour permettre l absorption et la r tention de l humidit Associer les projets de d veloppement de l hydro lectricit un syst me de grille nationale pour renforcer la capacit des p les de croissance urbaine proposer des opportunit s d emploi et d activit s g n ratrices de
59. base de dialogue et de discussion pour toutes les parties prenantes cl s en Afrique et l tranger qui souhaitent la mise en uvre de strat gies solides d investissement menant un d veloppement durable L objectif est de faire en sorte que ce si cle soit le t moin de la transformation et du d veloppement de l Afrique par l tablissement des mod les d investissement les plus appropri s aux niveaux les plus pertinents Ces discussions culmineront lors du 6 Forum mondial de l eau qui se tiendra Marseille en mars 2012 et se poursuivront lors d autres v nements internationaux dans les mois et les ann es venir Au c ur de ce cadre d investissement se trouve l tablissement de moyens efficaces permettant de g rer correctement la ressource en eau diff rents niveaux et dans un contexte de changements sociaux conomiques et environnementaux majeurs Ce rapport vise aider les d cideurs politiques prendre les bonnes mesures afin de s assurer que le r le jou par cette ressource au c ur m me de la croissance et du d veloppement futur de l Afrique soit pleinement reconnu J POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE LISTE DES ACRONMI ABN ACWUA AFD AMCOW ASS BAD BEI CAADP CEDEAO CER CME CNUCED CPCS GIRE CSAO DAES DANIDA DFID EEEOA FAO FEM FME FMI elle GIRE km GRA GWh IBN ICP IDH p IRIN IWMI IWRDM LVBC MMC MW NASA n
60. c Autorit du bassin du Niger Association des services d eau des pays arabes Agence fran aise de d veloppement Loi sur la croissance et les opportunit s en Afrique Conseil des ministres africains charg s de l eau Afrique subsaharienne Banque africaine de d veloppement Banque europ enne d investissement Programme d taill de d veloppement de l agriculture africaine Communaut de l Afrique de l Est Commission du Bassin du lac Tchad Commission du Bassin du lac Victoria Communaut conomique des Etats de l Afrique de l Ouest Communaut s conomiques r gionales Conseil mondial de l eau Conf rence des Nations Unies sur le commerce et le d veloppement Cadre permanent de coordination et de suivi de la gestion int gr e des ressources en eau en Afrique de l Ouest de la CEDEAO Club du Sahel et de l Afrique de l Ouest D partement des affaires conomiques et sociales des Nations Unies Programme du minist re des affaires trang res du Danemark D partement pour le d veloppement international Royaume Uni Echange d nergie lectrique ouest africain Organisation des Nations Unies pour l agriculture et l alimentation Forum conomique mondial Forum mondial de l eau Fonds mon taire international Groupe d experts intergouvernemental sur l volution du climat Gestion int gr e des ressources
61. chaines d cennies pour atteindre 860 millions d habitants LOuganda qui affiche l un des taux de croissance d mogra phique les plus lev s au monde verra sa population tripler d ici 2050 Si les tendances actuelles se confirment le Burundi verra sa population doubler tous les 30 ans Pers pectives d mographiques mondiales Nations Unies 2006 Comme le montre le tableau 3 cette croissance entrainera une densit de population extr mement lev e dans des pays comme le Burundi et le Rwanda Les taux d urbanisa tion dans le bassin du Nil varient consid rablement de 1 19 au Burundi jusqu 43 et 45 en Egypte et au Soudan respectivement Les pays du Bassin du Nil pr sentent souvent un niveau de stabilit politique et social peu lev comme le montrent les r cents soul vements en Egypte et la cr ation du plus jeune tat africain le Sud Soudan Les pressions li es au change ment climatique et un fort taux de variabilit des pr cipita tions ne font que contribuer un environnement socio politique d j tr s complexe Avec un fort taux d analphab tisme des adultes et de faible revenu plus des deux tiers des pays riverains du bassin du Nil sont au bas du dassement de l indice de d veloppement humain IDH La diff rence la plus marquante entre l Egypte et les autres pays du bassin concerne le pourcentage de la population vivant au dessous du seuil de pauvret tabli 2 dollars par jour 18 en Egyp
62. chnology net 2009 Les nations africaines augmentent l alliance hydro lectrique Voir http www water technology net features feature49635 CONSEIL MONDIAL DE L EAU WORLD WATER COUNCIL CONSEIL MONDIAL DE L EAU CONSEJO MUNDIAL DEL AGUA Espace Gaymard 2 4 Place d Arvieux 3002 Marseille France Tel 33 0 4 91 99 41 00 Fax 33 0 4 91 99 41 01 wwc worldwatercouncil org www worldwatercouncil org Paper from renewable forests Design France Document
63. d org pdfs 12565IIED pdf IRIN 2008 Ouganda la d gradation du lac victoria menace les revenus Voir http www irinnews org report aspx reportid 79568 Mabiza C 2007 IWRN institutions et moyen d existence perspectives du bassin Limpopo Voir http www waternetonline ihe nl challengeprogram PP5920Mabiza920proposal pdf Matinenga E 1999 A New Water Act for Zimbabwe in Manzungu E Senzanje A and van der Zaag P eds 1999 Water For Agriculture in Zimbabwe Policy and Management Options for the Smallholder Sector pp 219 224 University of Zimbabwe Publications Harare Miller N 2009 Evaluation de la vuln rabilit climatique des installations d eau dans le bassin du lac Victoria Projet UN Habitat Pr sentation pour la semaine mondiale de l eau du 17 Aout Stockholm Su de Voir http www worldwaterweek org documents WWW_PDF 2009 monday K21 NLMiller WWW I 7Aug09 pdf NASA 2007 R invasion du lac Victoria par la jacinthe d eau Earth Observatory Voir http earthobservatory nasa gov IOTD view php id 7426 Naumann E 2009 AGOA neuf quelques r flexions sur l impact de l accord sur le commerce Afrique Etats Unis Voir http www agoa info download phptfile 94 amp viewnow true OCDE 2004 Financement des biens publics r gionaux et mondiaux Analyse et vidence partir du syst me de notification des pays cr anciers de OCDE document de travail N 232 Voir http www oecd o
64. d une part et les autres pays du bassin d autre part titre d exemple le par habitant du Botswana est dix fois sup rieur celui du Mozambique En Afrique australe le secteur des services l exploitation mini re et l agriculture sont les piliers de la croissance conomique Cependant le fait que le secteur des services ait t le principal moteur de cette croissance entre 1990 et 2008 souligne un changement structurel dans la r gion ODI 2008 En 1999 et 2006 par exemple le secteur des services a contribu respectivement de 44 et 47 la croissance conomique r gionale La contribution du secteur agricole est demeur e modeste oscillant entre 8 3 en 2002 et 8 7 en 2006 UNECA et UA 2008 L agriculture reste malgr tout vitale dans la mesure o 70 des emplois r gionaux d pendent de ce secteur ibid 23 Etats membres de la SADC Afrique du Sud Angola Botswana Maurice Lesotho Madagascar Malawi Mozambique Namibie R publique d mocratique du Congo Seychelles Swaziland Tanzanie Zimbabwe Total 15 Etats 24 Voir http www africanwater org SADCprotocol pdf 25 Voir http sadc groundwater org 26 Voir http www icp confluence sadc org L agriculture constitue un secteur important de l conomie nationale au Malawi au Mozambique en Tanzanie en Zambie et au Zimbabwe Pr s de 52 millions d hectares sont cultiv s chaque ann e l int rieur du bassin dont seulement 146 869
65. dans chacun des pays riverains plus de 85 de la population n a pas acc s l eau potable ou manque de services d assainissement de base cette Image le lac Victoria et les Grands Lacs Afrique de Est Source UNEP 2010 La densit de la population est d j tr s lev e par rapport aux normes mondiales et la croissance d mographique autour du lac est sup rieure celle des autres r gions d Afrique Le lac Victoria joue par ailleurs un r le crucial dans la croissance conomique Il contribue pour environ un tiers au PIB combin des trois pays riverains Awange et Ong ang a 2006 principalement gr ce aux secteurs de la p che de l agriculture de l agro alimentaire du tude met en lumi re une situation beaucoup plus alarmante que celle d crite dans les statistiques nationales UN HABITAT 2009 LEAU POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE Un certain nombre de facteurs environnementaux affectent l cosyst me des lacs Le d versement direct des effluents urbains non trait s des polluants chimiques des industries tanneries usines agroalimentaires et abattoirs ainsi que des s diments et l ments nutritifs transport s par le ruisselle ment agricole est la source d un grave processus d eutro phisation du lac Les concentrations de phosphore et d azote sont aujourd hui cinq fois sup rieures celles mesur es dans les ann es 1960 Awange et Ong ang a 2006 Le risque d infestation
66. dans les pays sans littoral Apres l Europe l Afrique reste le deuxi me march d exportation pour la plupart des pays africains ce qui souligne l importance du d veloppement de l int gration r gionale travers le continent e Depuis l an 2000 le commerce ext rieur de l Afrique s est tourn vers l Est et plus particuli rement vers la Chine qui les pays africains fournissent d sormais bon nombre des m taux essentiels et autres produits de base n cessaires la croissance chinoise Dans le portefeuille des exportations mondiales de l Afrique le p trole et le gaz attirent de plus en plus l attention Selon les estimations le continent dispose de quelque 7 de toutes les r serves de p trole av r es et de 5 de la fourniture mondiale de gaz mais les b n fices de ces r serves se limitent toute fois une poign e de pays dont l Alg rie l Angola le Nig ria le Soudan et l Ouganda Les pays africains qui tentent de diversifier leurs conomies sont souvent entrav s dans leurs efforts par des coupures d lectricit chroniques Le d veloppement de centrales hydro lectriques est par cons quent crucial en vue d assurer l avenir la couverture nerg tique de nombreuses r gions Mais il doit tre li aux approches r gionales en mati re de commerce et de d veloppement principalement par le biais de groupements nerg tiques e L un des domaines les plus critiques pour la croissance et le
67. di tionnellement jouaient un r le important dans la fourniture de services co syst miques en faveur des populations et servaient plus particuli rement de p turage aux cheptels des populations nomades pendant la saison s che UNECA 2006 Carte le bassin du Zamb ze Source PNUE 2008 5 3 1 LE CHANGEMENT SOCIAL Tableau 9 indicateurs sociaux s lectionn s dans les pays du bassin du Zamb ze 176 245 26 14 59 70 3 31 143 19 221 1 3 al 4 17 13 125 14 4 205 28 158 20 90 28 19 160 21 9 28 5 23 28 38 90 56 24 172 2 26 19 3 38 62 12 24 128 41 3 59 6 3 48 26 97 28 22 151 12 3 169 26 3e 82 29 2 164 12 4 15 6 99 38 nc 17 17 nc Source Rapport sur le d veloppement humain PNUD 2009 49 LEAU POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE 8 S B z 5 3 Tanzania D ici 2020 la population des huit pays qui se partagent le bassin du Zamb ze devrait atteindre 70 millions d habitants Estim e 204 7 millions d habitants en 2000 la population totale de l Afrique australe devrait plus que doubler d ici 2050 pour atteindre 500 millions d habitants Perspectives de la population mondiale Nations Unies 2006 Auparavant les augmentations de population taient principalement attribu es la baisse du taux de mortalit combin e un taux de f condit
68. domaine de l eau et le succ s du d veloppement conomique fond sur l exp rience historique des pays dans de nombreuses autres r gions du monde de l Europe au Moyen Orient et en passant par l Am rique du Nord Par cons quent l intention de ce rapport n est pas de chercher des preuves suppl mentaires de ce lien mais plut t d examiner quelles formes et mod les d investissements futurs peuvent tre fait en Afrique Pour aborder cette question ce rapport examine les tudes existantes et tablit un cadre analytique simple permettant d valuer de mani re approfondie les exp riences des diff rentes parties de l Afrique 2 Nous nous concentrons sur trois bassins hydrographiques le Nil le Niger et le Zamb ze chacun de ces bassins structurent des grands ensembles r gionaux du conti tinent africain respectivement le Nord Est l Ouest et le Sud Est africain Ils repr sentent ainsi des foyers potentiels d int gration politique et conomique partir de l analyse de ces tudes de cas nous avons rapproch les exp riences communes identifi le cas ch ant les diff rences et celles ci ont permis d laborer un cadre simple Le cadre d cisionnel fournit un terrain commun de dialogue entre les d cideurs politiques les investisseurs et es partenaires de l eau en Afrique Cela est important car tous essaient de d finir quels sont les investissements n cessaires pour le d veloppe
69. e confront de s rieux probl mes comme la fragmentation des terres agricoles la qualit m diocre et l rosion des sols qui sont autant de facteurs favorisant une relocalisation dans la r gion du lac Victoria UNECA 2002 16 Voir http www afdb orgffileadmin uploads afdb Documents Minister962 7596205 0 20230709 17 Ce programme est align sur le Plan national de d veloppement d une dur e de 5 ans et s inscrit dans la continuit du Plan d action pour l radication de la pauvret PEAP LEAU POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE Aujourd hui 85 des m nages ruraux produisent des cultures vivri res et commerciales et l vent du b tail sur de petites parcelles de moins de 2 hectares PNUE et PNUD 1999 La pauvret persistante dans laquelle vivent les petits exploitants agricoles les poussent affluer en nombre autour du lac pour chercher des moyens de subsistance ou de survie alternatifs y compris dans le secteur de la p che Face la d gradation croissante des terres les agriculteurs ont d cid d tendre les superficies cultiv es plut t que d am liorer leurs pratiques agricoles Afin de r pondre ces probl mes le gouvernement ougandais a lanc un Programme de modernisation de l agriculture PMA dans le cadre du Plan national de d veloppement PND qui met notamment l accent sur la commercialisation des produits des petits exploitants agricoles
70. e planification du d veloppement Parmi les d fis auxquels le secteur doit faire face on peut citer l acc s in gal la terre et l eau les co ts de transport lev s les infrastructures m diocres les march s sous d velopp s et la baisse des prix des produits agricoles En d pit d une forte croissance conomique dans la r gion l emploi dans le secteur formel est en constant d clin depuis les ann es 1990 Les taux de ch mage lev s sont en partie attribu s aux mesures de restriction budg taire qui ont Victoria Falls Zambia accompagn les r formes conomiques des ann es 1990 et au d clin des activit s agricoles La situation se trouve aggrav e dans la mesure o les secteurs qui alimentent le boom conomique savoir l exploitation mini re et la production p troli re font appel aux capitaux plut t qu la main d uvre l incapacit de ces secteurs cr er suffisamment d emplois frappe de plein fouet la main d uvre disponible d autant plus dans ce contexte de forte croissance d mographique Avec un taux de ch mage aussi lev il n est pas tonnant que l Afrique australe ait faire face une pauvret chronique et crasante pr do minance rurale Dans au moins cinq des pays que compte le bassin plus de 70 de la population survit avec moins de 2 dollars par jour Il existe par ailleurs de fortes disparit s en mati re d acc s aux services de base tels que
71. e ces bassins tant partag s par cinq pays voire davantage existe galement un lien important entre ces syst mes hydrologiques et les nappes aquif res majeures en Afrique pour les communaut s rurales plus particuli rement dont l acc s des nappes aquif res superficielles constitue la premi re source d eau usage domestique et ce m me si certaines de ces sources ne re oivent pas d apport nouveau apparent Actuellement plus de 80 de l eau utilis e en Afrique est destin e l agriculture alors que cela n en repr sente que 44 pour l agriculture des pays membres de l OCDE La nature transversale de l eau signifie qu elle est la pierre angulaire sur laquelle les investissements pour le d veloppement conomique de l Afrique doivent se construire N anmoins eu gard la n cessit du partage de cette ressource lesdits investissements tireraient avantage d une coop ration et d une coordi nation r gionales accrues Ces investissements doivent tenir compte des modifications anticip es de la demande en ressources hydriques ainsi que de la distribution et de la disponibilit de ces ressources Sans s curit hydrique il sera impossible de parvenir la s curit humaine et conomique en Afrique ANALYSE R GIONALE En prenant en compte les aspects humains et co nomiques de l eau ce rapport tudie trois bassins hydrographiques majeurs d Afrique pour valuer de fa on plus d taill e les e
72. e la productivit agricole CEDEAO CSAO OCDE 2006 La baisse de la quantit d eau disponible dans le delta int rieur du Niger au Mali provoqu e galement par la construction de barrages en amont du fleuve a eu un impact consid rable sur les moyens de subsistance Celle ci a notamment entra n une r duction importante des activit s de p che de l levage de la production de riz et une perte irr m diable de services co syst miques 5 2 3 LA PRESSION SUR LES RESSOURCES Tableau 8 indicateurs de ressources s lectionn s dans les pays membres de l Autorit du bassin du Niger Utilisation R serves de R serves d nergie p trole av r es de gaz av r es lectrique 2007 2007 2005 2005 Ressources Prelevements Pr l vements Pourcentage Nombre Production en eau annuels d eau annuels d eau de la population de bassins hydro renouvelables douce total douce 2000 sans acc s hydrogra internes par 2000 des des sources phiques du total kg d quivalent milliards milliards habitant 2008 ressources d eau partag s p trole par de barils de barils m internes am lior es gt 100 000 km habitant quivalent 2006 p trole B nin Burkina Faso Cameroun Tchad C te d Ivoire Guin e Niger Nigeria Source Indicateurs du d velopbement en Afrique Banque mondiale 20 0 Estimations CEDEAO CSAO OCDE Le d velop
73. e pays 3 3 GARANTIR LA S CURIT HYDRIQUE Selon l UNESCO IHE Institute for Water Education la s curit hydrique implique la protection des syst mes de l eau vuln rables la protection contre les dangers li s l eau comme les inondations et les s cheresses un d veloppement durable des ressources en eau et la pr servation de l acc s aux fonctions et services de l eau Elle ninclue pas des consid rations de s curit militaire strat gique Donc pour ce rapport la s curit hydrique est d finie suivant deux dimensions la disponibilit et la qualit Bien qu elle soit abord e en dernier lieu la s curit hydrique constitue le fondement de la s curit humaine et conomique Une bonne gouvernance de l eau est plus que jamais essentielle pour assurer une disponibilit suffisante des ressources Celle ci vise non seulement prot ger les stocks naturels ressources en eaux souterraine et de surface contre la surexploitation et la pollution les pics et les creux de disponibilit Cela implique aussi d assurer la disponibilit de la ressources dans l environnement naturel afin de garantir un cosyst me durable La s curit hydrique en Afrique est fond e sur des dimensions complexes La plupart des grands bassins hydrographiques africains sont partag s par cinq pays ou plus La strat gie propre garantir la s curit hydrique en Afrique repose par cons quent sur un p
74. e sont engag s en 2004 dans un processus de concertation visant l adoption d une vision partag e du fleuve Lors du 8 Sommet ordinaire des Chefs d Etat et de Gouvernement de l Autorit du bassin du Niger les pays membres ont approuv un programme d inves tissement dans le bassin 5 558 milliards d euros pour le Plan quinquennal prioritaire et se sont engag s acc l rer la construction des barrages de Taoussa au Mali de Fomi en Guin e et de Kandadji au Niger Ensemble ils consti tuent un l ment majeur du programme d investissement soit 48 environ du co t total du Plan quinquennal prioritaire La Charte de l eau du bassin du Niger t ratifi e en 2009 Sept des neuf pays membres de l Autorit du bassin du Niger sont repr sent s au sein de la CEDEAO principal organe r gional travaillant pour une int gration cono mique en Afrique de l Ouest et appuy par l Union conomique et mon taire ouest africaine UEMOA Ces deux blocs conomiques ont pour mission de promouvoir l int gration conomique au niveau r gional L objectif de la CEDEAO est de cr er un march commun qui pr pare l instauration d une vaste zone conomique ouverte et comp titive pour favoriser les conomies d chelle attirer les Investissements promouvoir la croissance et contribuer la lutte contre la pauvret UE 2008 Fermier pr parant sa terre pour l irrigation La cr ation d un Cadre permanent de coordination
75. ement de p les de croissance conomique et aux industries agro almentaires mergentes des r serves strat giques de s curit alimentaire associ es aux politiques r gionales d attribution achat ou location des terres agricoles aux investisseurs trangers en vue de limiter les effets n gatifs sur la disponibilit des ressources en eau Mettre en uvre une strat gie r gionale pour am liorer la r tention de l humidit du sol dans le but notamment de favoriser la pratique du paillage et des cultures tag es et de r duire le ruissellement des eaux pluviales UU IEAUPOURIA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE E Fi cc creativecommons org Azani Manaf US army Africa lrene2005 mp3ief Scott D Haddow Adam Cohn Teachandlearn PLAIDOYER EN FAVEUR DES INVESTISSEMENTS DANS LE SECTEUR DE L EAU EN AFRIQUE Ce rapport soutient qu aucun cadre d investissement unique n est adapt tous les niveaux et tous les contextes Par cons quent le type de cadre le plus utile n est pas celui qui traite l eau comme une probl matique isol e mais celui qui permet plut t de relier les principales cont tributions que l eau apporte la croissance et au d veloppement avec l ventail plus large des probl matiques sociales conomiques et de gestion des ressources qui affectent les diff rents pays et r gions Ce cadre fournit la base sur
76. emps celle des autres pays situ s en amont du bassin Comme le montre le tableau 4 l Egypte a de loin le PIB par habitant le plus lev et l agriculture repr sente la part la plus faible de son conomie et implique le moins de main d uvre Avant le boom conomique du Soudan cons quence directe du p trole le PIB de l Egypte tait presque quivalent au PIB combin des autres pays riverains L conomie du pays est principalement ancr e dans les secteurs manufacturiers et de D ND NN IN amp D ND services De plus tout comme le Kenya et l Ouganda l Egypte b n ficie chaque ann e d envois de fonds consid rables des migrants Contrairement l Egypte une conomie mixte de nom breux autres pays riverains du bassin du Nil restent fortement trbutaires de l agriculture C est le cas notamment du Burundi de l Ethiopie du Rwanda de la Tanzanie et de l Ouganda Dans ces pays la survie des populations d pend lourdement du capital naturel renouvelable notamment de la terre de la biomasse pour l nergie et de l eau principale cc LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE ment les pr cipitations mais de plus en plus de l irrigation dans le secteur commercial Une nette corr lation existe ainsi entre la croissance du PIB thiopien et la variabilit du r gime pluviom trique Cette d pendance aux pr cipitations
77. en Afrique Liste des acronymes Bibliographie POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE 02 PREFACE Le futur de l eau en Afrique Dans sa marche vers le d veloppement l Afrique est ralentie par les difficult s que rencontrent de nombreux Etats disposer des leviers indispensables une croissance significative et durable Le d veloppement du continent africain doit tre s curis S curit humaine sous tendue principa lement par la capacit nourrir et soigner des populations en augmentation permanente S curit conomique pour garantir production industrielle et agricole et essor des services dans un cadre financier et douanier juste et incitatif S curit hydrique et nerg tique v ritables pr requis pour autoriser un d veloppement quitable entre territoires et groupes humains Pas de d veloppement sans eau mais pas toute l eau pour le d veloppement C est en ces termes que se pose le futur de l eau en Afrique comme sur les autres continents Parce que l eau ici et l est devenue une ressource rare les africains ne peuvent plus raisonner dans l instant La ressource hydrique et sa s curisation sont consid rer dans le temps autant que dans l espace Restituer la Nature quantit et qualit d eau n cessaires la vie des g n rations futures est un devoir qui r pond l expression du droit l eau et l assainissement pour chaque africaine et chaq
78. en com prendre les mosa ques multiples qui se superposent sur le continent Parmi ces mosa ques se trouvent celles des bassins partag s des conomies et des syst mes sociaux ainsi que les mosa ques politiques et institu tionnelles extr mement complexes des multiples Organismes de bassin et Communaut s conomiques r gionales qui se chevauchent En un mot c est un environnement tr s compliqu qui n cessite d urgence le d veloppement d un mod le d activit solide pour les futurs investissements dans le secteur de l eau afin de permettre un d veloppement cono mique durable sur le continent Pour tablir ce cadre ce rapport pr sente tout d abord une feuille de route d cisionnelle qui met en lumi re la mani re dont ce cadre mergent destin aux InVes tissements dans le secteur de l eau peut tre mis en uvre pour atteindre le d veloppement conomique attendu en Afrique Cette feuille de route constitue un processus cyclique destin relier l engagement politique la r alisation des s curit s humaine conomique et hydrique expos es dans ce rapport aux facteurs contextuels de changement De la sorte les d cideurs politiques pourront laborer les r ponses potentielles et choisir ensuite les modalit s d investis sement ad quates Cons cutivement leur mise en uvre les effets de ces investissements sont contr l s et valu s sous l angle du d veloppement durable en sat
79. en eau Kilom tre Grande rivi re artificielle projet dapprovisionnement en eau en Libye Gigawattheure Initiative du bassin du Nil Partenaire de coop ration internationale Indice de d veloppement humain Institut International pour l environnement et le d veloppement R seaux d information r gionaux int gr s Institut International de gestion des ressources en eau D veloppement et gestion int gr s des ressources en eau de la SADC Commission du bassin du lac Victoria Milliards de m tres cubes M gawatt Administration national de l a ronautique et de l espace US Non communiqu NEPAD PAC PDDAA PEAP PIB PJTC PMA PME PND PNUD PNUE OCDE ODI OMD ONU RDC RISDP SADC SADC WSCU SARDC SIDA SIWI UA UE US UK US EIA UN HABITAT UEMOA UICN UNESCO IHE UNFPA WRC WWF ZAMCOM ZINWA ZRA Indice de v g tation par diff rence normalis e Nouveau partenariat pour le d veloppement de l Afrique Politique agricole commune Programme d taill pour le d veloppement de l agriculture en Afrique Plan d action pour l radication de la pauvret Produit int rieur brut Commission technique mixte permanente pour les eaux du Nil Programme de modernisation de l agriculture Petites et moyennes entreprises Plan national de d veloppement Programme d
80. es et des syst mes pastoraux o agropastoraux marginaux aux r gions agricoles aliment es par la pluie sont influenc s par des facteurs r pulsifs et attractifs En Egypte la majeure partie de la population se concentre sur une petite bande de terre qui longe le delta et la vall e du Nil ce qui en fait l un des noyaux d mographiques les plus denses au monde Les densit s peuvent atteindre 165 habitants au km 2005a Dans de nombreuses r gions d Afrique de l Ouest y compris le long du littoral du Nigeria du Ghana du B nin et du Cameroun les principaux p les d activit s conomiques attirent une im portante main d uvre migrante originaire des zones rurales et des pays voisins qui viendront pour la plupart peupler les vastes quartiers non structur s et souvent malsain ceinturant les grandes villes Dans les zones rurales la croissance d mographique rapide augmentera les pressions sur l environnement local entra nant ainsi une d gradation accrue des sols et une r duction des terres agricoles disponibles L urbanisation peut donc se nourrir du caract re r pulsif des campagnes OCDE 2008 La corr lation entre la croissance d mographique l environnement naturel et la migration est souvent complexe et ne r duit pas n cessairement un mouvement sens unique des campagnes aux villes Beaucoup de citadins sont rest s fid les leurs racines rurales et continuent de soutenir socialement et financ
81. es Nations Unies pour le d veloppement Programme des Nations Unies pour l environnement Organisation de coop ration et de d veloppement conomiques Institue de d veloppement d outre mer Royaume Uni Objectif du Mill naire pour le d veloppement Organisation des Nations Unies Organisation non gouvernementale Document de strat gie d assistance r gionale R publique d mocratique du Congo Plan indicatif strat gique de d veloppement r gional de la SADC Communaut de d veloppement de l Afrique australe Unit de coordination du secteur de l eau de la SADC Centre de documentation et de recherche de l Afrique australe Agence de coop ration et de d veloppement international Su dois Institut international de l eau de Stockholm Union africaine Union europ enne Etats Unis d Am rique Royaume Uni Administration de l information sur l nergie des Etats Unis Programme des Nations Unies pour les tablissements humains Union conomique et mon taire ouest africaine Union internationale pour la conservation de la nature Commission conomique des Nations Unies pour l Afrique Institue pour la formation dans le domaine de l eau Fonds des Nations Unies pour la population Commission de recherche sur l eau Afrique du Sud Fonds pour la faune et la flore mondiale Commission du cours d eau du Zamb ze A
82. es ann es pour atteindre 2 milliards d habitants exer ant ainsi une pression norme sur les ressources existantes En 2020 l Afrique comptera m galopoles de plus de 5 millions d habitants et presque 720 villes d une population de plus de 100 000 habitants CENUA 2007 A l horizon 2030 plus de la moiti de la population africaine devrait vivre en ville UN HABITAT 2010 et un grand nombre de citadins s etabliront dans des petites villes et des quartiers d habitat informel Banque mondiale 2005 Selon les tendances actuelles l acc s aux services les plus l mentaires sera limit voire inexistant dans la plupart de ces villes et une grande partie de la population urbaine sera pauvre UNFPA 2007 Cela risque daggraver davantage encore l ins curit humaine v cue et ressentie par une large frange de la population africaine Pr s de 80 des citadins vivent d j dans des quartiers informels et souffrent de s rieux probl mes d acc s aux besoins l mentaires comme l ducation les soins m dicaux l eau et l assainissement Au rang des grandes priorit s venir figurent l acc s des services fiables et ad quats d approvisionnement en eau et d assainissement ainsi que l tablissement d un environnement propice la mise en place de moyen de subsistance durable en favorisant la g n ration de revenus petite chelle la cr ation d emplois et la stabilit sociale Une population d individus plus performants
83. es des CER et des Organismes de bassin en mati re d emploi et de migration pour encourager les flux migratoires et favoriser l acquisition des connaissances l appui de certains secteurs industriels D velopper des p les et des corridors de croissance conomique pour encourager le d veloppement urbain dans des zones propices aux activit s de services et permettant un traitement ad quat des eaux us es et autres rejets domestiques Promouvoir l int gration commerciale r gionale pour cr er des opportunit s d emploi dans les industries nouvelles compris l agro alimentaire l industrie l g re et les services Prot ger les syst mes de subsistance et les industries la p che notamment lorsque les principales ressources partag es sont menac es par la pollution des grandes villes ENERGIE Elaborer en partenariat avec les et les Organismes de bassin une strat gie nerg tique r gionale permettant int gration grande chelle des sources d nergie renouvelables travers laboration l interconnexion et le financement commun de programmes nerg tiques et le d veloppement strat gique de l hydro lectricit argement tributaire de la quantit d eau disponible de l augmentation de l approvisionnement en eau et des m canismes de gestion des cours d eau compris le contr le des crues et protection des cosyst mes Mettre en uvre une strat gie r gionale visa
84. es du continent et son r le d impulsion majeur dans le bassin le Nigeria reste toutefois confront des d fis importants en mati re de d veloppement social et de s curit humaine Les migrations conomiques vers les villes repr sentent l une des r ponses majeures la pauvret et la p nurie d emplois en zone rurale notamment dans la ceinture sah lienne au nord ou l int rieur du bassin Cela explique en partie pourquoi la population urbaine de l Afrique de l Ouest d cupl au cours des 45 derni res ann es CEDEAO CSAO OCDE 2007 La r gion affiche 5 2 2 LA DYNAMIQUE CONOMIQUE Delta du fleuve Niger aujourd hui un taux d urbanisation de pr s de 45 qui devrait passer 65 d ici 2025 PNUE 2008 En C te d lvoire la croissance de population urbaine sera selon les estimations six fois plus rapide que celle de la population rurale entre 2010 et 2015 Au Nigeria la population urbaine progressera six fois plus vite que la population rurale Cette dynamique du changement social est un d fi majeur que devront relever les instances d cisionnelles du bassin La pauvret en milieu rural est l un des moteurs de la croissance urbaine l exception du Nigeria les pays du bassin du Niger sont parmi les plus pauvres du monde PNUD 2009 Dans la partie amont du bassin plus de 70 de la population vit en milieu rural tandis qu au Niger ce chiffre est de 80 II est essentiel d am liorer les
85. essources en eau de la ZINWA Ils offrent un cadre d orientation pour le d veloppement l attribution et l utilisation des ressources en eau dans diff rents secteurs par exemple pour satisfaire les besoins des activit s agricoles industrielles mini res environnementales et les usages domestiques afin de promouvoir le d veloppement social et conomique d un bassin hydrographique particulier Gouvernement du Zimbabwe 1998 L Agence nationale de l eau du Zimbabwe et les Conseils de bassins ont pour mission principale d assurer la protection et la gestion des ressources en eau de sorte que ces ressources contribuent aux activit s de d veloppement socio conomique Cela constitue le principe sous jacent aux r formes men es au Zimbabwe et aux r formes analogues conduites en Afrique du Sud en Tanzanie et au Malawi Bien que les Plans d am nagement des bassins hydrographiques offrent un cadre de planification essentiel la contribution des ressources en eau au d veloppement conomique et social l chelle des bassins hydrographiques et au niveau national au Zimbabwe d importants efforts restent faire pour encourager mise en uvre de ces plans dans les meilleurs d lais et en faire des outils efficaces du d veloppement Mabiza et al 2007 Lac Kariba Zimbabwe saz nos 39 6006 AYL NN I 1dppy ua 4 8
86. et de suivi de la gestion int gr e des ressources en eau en Afrique de l Ouest CPCS GIRE t une tape transitoire impor tante entre les d fis pos s par le processus d int gration conomique r gionale des pays du bassin du Niger et la mise en uvre des politiques de d veloppement cono mique au niveau r gional Le cadre de coordination vise promouvoir et faciliter la cr ation d un ensemble d organes consultatifs pour les Etats riverains mais aussi favoriser la gestion commune de la ressource CEDEAO CSAO OCDE 2006 Parmi les priorit s r gionales pour les ann es venir figurent notamment la lib ralisation du commerce int rieur la mise en place d un tarif ext rieur commun le commerce intra communautaire la libre circulation des biens et services le renforcement des capacit s commerciales pour promouvoir les exportations notamment et la libre circulation des personnes dans la r gion Ce cadre vise en outre am liorer les infrastructures communes transports t l communications nergie et r seaux hydrauliques dans la r gion mais aussi harmoniser les politiques conomiques et sectorielles ibid Cela tant de nombreux probl mes subsistent malgr la volont affich e de consolider les efforts au niveau r gional Les priorit s sont insuffisamment int gr es dans les plans et les programmes nationaux en particulier les strat gies nationales de r duction de la pauvret et i
87. et les profits accumul s du commerce r gional pour investir dans la gestion de la demande la conservation et la protection de l eau dans les bassins ou sous bassins Renforcer la coh rence et l alignement par rapport aux politiques et aux strat gies nationales et r gionales pour am liorer la qualit la quantit et la distribution des ressources en eau pour es g n rations futures ENERGIE Associer les grands projets hydro lec triques nationaux aux strat gies r gionales de localisation et gestion des barrages afin d optimiser la production d lectricit et capter l nergie cin tique de la ressource en tenant compte des impacts sociaux et environnementaux D finir et mettre en uvre des strat gies de tarification r gionales dans le cadre de l interconnexion des r seaux lectriques r gionaux afin de prot ger les ressources nerg tiques issues de la biomasse d origine foresti re notamment dans les bassins d altitude pour r duire les alluvionnements susceptibles de provoquer des inondations ALIMENTATION Encourager les strat gies r gionales de s curit alimentaire pour d velopper a des syst mes de culture pluviale am lior s et promouvoir le d veloppement d une agriculture sp cialis e dans les zones pluviales cultivables b des strat gies d irrigation adapt es aux cultures et aux environnements les plus productifs et associ es au d velopp
88. et productifs dot es des moyens de subsistance l mentaires et ne r sidant pas exclusivement en milieu urbain contribuera dans une large mesure au renforcement de la s curit humaine sur le continent africain LEAU POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE 20 3 2 GARANTIR LA S CURIT CONOMIQUE Le partage des fruits de la croissance conomique est essentiel au d veloppement de l Afrique et au renforcement des capacit s n cessaires pour promouvoir la s curit humaine Dans bon nombre de pays africains ce partage repose sur la cr ation effective de valeur ajout e dans l agriculture notamment lorsque ce secteur continue dabsorber une grande quantit de main d uvre ou repr sente la quasi totalit des exportations d un pays ou les deux la fois Bon nombre de pays devront adopter une strat gie de d veloppement forte intensit de main d uvre Les projets d investissement dans le secteur de l eau qui sous tendent cette strat gie procureront d importants avantages conomiques et sociaux et contribueront ainsi am liorer la s curit conomique Jonathan Ernst The World Bank Op rateur en Bourse Accra Ghana Cela tant les conomies performantes ne seront durables long terme en fonction notamment des al as climatiques venir et de l volution de la structure des changes internationaux que si les investissements dans le secteur de l eau contribue
89. eurs politiques Une version simplifi e qui se trouve dans le tableau 2 ci contre constitue un outil permettant d tudier des cas aux niveaux national r gional et de bassin aidant formuler les messages sur l investissement propos ce cadre d cisionnel Le principe de base vise faire coincider les trois s curit s et les trois niveaux institutionnels au sein desquels la d cision d investir sera prise Investir dans le domaine de l eau pour la croissance et le d veloppement implique que les d cisions et les compromis soient pris en tenant compte de ce cadre qui conduit sur les chemins d un d veloppement convergeant plut t que divergeant aide aussi construire un cadre de d veloppement effectif pour les d cideurs 1 2 UN CADRE D CISIONNEL EN MATI RE INVESTISSEMENT Tableau 2 R sum non exhaustif du cadre politique et d cisionnel des investissements dans le secteur de l eau en Afrique lt 2 lt 2 3 R GIONAL COLLECTIVIT S LOCALES GOUVERNEMENTS NATIONAUX COMMUNAUT S ECONOMIQUES R GIONALES CER ORGANISMES DE BASSIN A S CURIT HUMAINE Garantir l acc s l eau potable et l assainissement pour les plus vuln rables aidera am liorer l environnement et la sant locale S CURIT CONOMIQUE S CURIT HYDRIQUE La diversification des revenus peut tre soutenue par la protection de l acc s au capital naturel comme la ter
90. ext rieur de la communaut internationale de l eau des investissements r fl chis pour la gestion et le d veloppement des ressources hydriques africaines sont indissociables de la croissance et de la prosp rit futures du continent Les questions visant savoir quoi o et comment Investir sont au c ur de ce rapport LE CONTEXTE DE L EAU EN AFRIQUE Un fait fondamental qu il faut garder l esprit lorsque l on entame une discussion ou une analyse sur l eau en Afrique est que presque toute l eau du continent est partag e en treize bassins hydrographiques majeurs Cet tat de fait repr sente la fois un d fi pour l action collective et une opportunit de rapprochement de la gestion des ressources Cette gestion est conditionn e par une prise de d cision trois niveaux institutionnels cl s local national et r gional Ce rapport soutient qu il est essentiel de tenir compte de tous ces contextes institutionnels pour modeler les investissements futurs quels qu ils soient De plus au c ur du cadre propos dans ce rapport se trouve la r alisation de trois s curit s interd pendantes savoir la s curit humaine LE PR SENT RAPPORT En l an 2000 la Banque mondiale a pos une question simple l Afrique peut elle revendiquer la place qui lui revient au 2 1 si cle La r ponse est li e l avenir de la croissance et du d veloppement sur le continent Avec une faible diversification conomique d
91. faires au commerce et la conclusion d accords commerciaux r ciproques 28 Pays ligibles Afrique du Sud Angola B nin Botswana Burkina Faso Burundi Cameroun Cap Vert Comores Congo Djibouti Ethiopie Gabon Gambie Ghana Guin e Bissau lle Maurice Kenya Lesotho Liberia Malawi Mali Mauritanie Mozambique Namibie Nigeria R publique D mocratique du Congo Rwanda Sao Tome et Principe S n gal Seychelles Sierra L one Swaziland Tanzanie Tchad Togo Ouganda Zambie Total 38 pays Mines de Kailo RDC 4 4 gt 50 S 5 S gt RE IEAU POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE Ce commerce reste domin par les exportations de p trole En 2007 les exportations de p trole en pro venance d Afrique et particuli rement d Angola vers les Etats Unis dans le cadre de repr sentaient 95 des exportations totales Naumann 2009 Bread for the World 2003 ce qui t moigne de la pr dominance du p trole dans les relations commerciales entre les Etats Unis et l Afrique Parall lement les exportations de produits agricoles vers les Etats Unis dans le cadre de l AGOA sont rest es stables D o nous pouvons conclure que sans le retrait parall le des subventions agricoles am ricaines l AGOA ne parviendra jamais lib rer le vaste potentiel de l agri culture en Afrique australe pour le d velop
92. flits en 2006 lorsque l on a enregistr cette ann e l une baisse du niveau de l eau caus e par l irrigation dans les exploitations horticoles et une baisse du niveau des rivi res exploit es par les petits exploitants et les leveurs nomades Pour ces derniers en particulier l eau des rivi res repr sente une certaine s curit cologique durant la saison s che IIED et SOS Sahel UK 2010 Une attention particuli re doit par cons quent tre accord e la protection et la r partition quitable de la ressource au risque de voir augmenter le nombre et l ampleur des conflits locaux actuels On estime aujourd hui que l agriculture est de loin le plus grand consommateur d eau en Afrique puisque 81 des pr l vements lui sont imputables En com paraison la moyenne est seulement de 44 pour les pays membres de l OCDE OCDE 2007 La consommation domestique totalisant environ 10 et l industrie 4 Paradoxalement l agriculture manque d eau malgr le fait qu elle soit l utilisateur principal ce qui est en partie imputable la faiblesse des infrastructures et des capacit s de gestion et de stockage de l eau En outre le volume total des pr l vements en eau pour chaque secteur varie consi d rablement entre les r gions et les pays Si la majeure partie de l eau pr lev e va l irrigation seulement 4 6 des terres agricoles sont actuellement irrigu es en Afrique Celles ci sont situ es pour la plupart dans
93. gence nationale de l eau du Zimbabwe Autorit du bassin du Zamb ze pP UOl r1EAU POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE ABN WWF Wetlands international UNOPS 2008 Atlas du bassin du Niger Voir http www wetlands org LinkClick aspx fileticket EfeRMcQSQsY 3d amp tabid 56 Appelgren et al 2000 Water and agriculture in the Nile Basin Nile Basin Initiative Report Background paper prepared by FAO AMCOW 2008 la D claration eThekwini et le plan d action AfricaSan Voir https www wsp org wsp sites wsp org iles publications eThekwiniAfricaSan_ french pdf Awange J and Ong ang a 2006 Lake Victoria Ecology Resources and Environment Springer BAD 2009 liminer les disparit s en Afrique en mati re de s curit hydrique un programme visant mettre en uvre les engagements politiques existants Voir http portet al worldwaterforum5 org wwf5 en us worldreglons Africa ConsultationLibrary RegionalPositionPaper Final2009 pdf BAD OCDE PNUD CENUA 201 1 Perspectives conomiques en Afriques L Afrique et ses partenaires mergents Voir http www keepeek com Digital Asset Management oecd development perspectives economiques en afrique 201 aeo 201 1 fr Banque mondiale 2000 l Afrique peut elle revendiquer la place qui lui revient 2 1 si cle Washington Voir http www worldbank org html extdr canafricaclaim pdf Banque mondiale 2005 La transition urbaine en Afrique sub sa
94. h Institute IFPRI discussion paper 00894 Environment and Production Technology Division p wwwrifpri org sites default files publications ifpridp00894 pdf SADC 2002 Regional Indicative Strategic Development Plan Voir htt p www sadc int attachment download file 74 SADC 2006 Strat gie r gional de l eau Voir http www icp confluence sadc org sites default files SADC W 20ater 20Strategy pdf SADC ZRA SIDA DANIDA Ambassade de Norv ge Lusaka 2008 Strat gie de gestion int gr des ressources en eau et plan de mise en uvre pour le bassin du Zamb ze Voir http www elmed rostov ru Projects Zambezi 20Strategy PDF Final_ Strategy Apr08 ZAI4VIS pdf SIWI 2005 Faire de l eau un l ment du d veloppement le b n fice conomique de l am lioration des services et gestion de l eau Voir http www siwi org sa node asp node 52 amp selTopic amp skip 0 amp selYear 2005 amp filter amp txbFree Text amp selType amp sa content _url 2Fplugins 2FResources 2Fresource 2Easp amp id 56 Stoneman and Thompson C 2007 Partenaires commerciaux ou affaires commerciales et les Etats Unis en Afrique australe Review of African Political Economy Vol 34 No 112 pp 227 245 Trading Africa s Future Voir http wwvw jstor org pss 20406395 The Guardian 2007 La mort d un torrent d eau vive le pari d une nation sur un norme projet de barrage la peur du changement climatique attenu le
95. harienne les implications sur la croissance conomique et la r duction de la pauvret document de travail No 97 Voir http www worldbank org afr wps wp97 pdf Banque mondiale 2006 Ethiopie g rer les ressources en eau pour maximiser une croissance durable country water resources assistance strategy report No 36000 Voir http siteresources worldbank org INTWRD Resources Ethiopia final text coverpdf Banque mondiale 2007 Projet de d veloppement du march r gional et local de l nergie en soutien du programme de march de l nergie en Afrique australe Document estimatif du projet rapport No 39645 ZR Banque mondiale 2010 Indicateurs du d veloppement en Afrique Voir http siteresources worldbank org AFRICAEXT Resources french_essay adi2010 pdf Bread for the World 2003 AGOA et l agriculture africaine Voir http www agoa info download php file 8 amp viewnow true CEDEAO CSAO OCDE 2006 Atlas de l int gration r gionale en Afrique de l ouest Les bassins hydrographiques transfrontaliers Voir http www oecd org dataoecd 22 34 384101 12 pdf CEDEAO CSAO OCDE 2007 Atlas de l int gration r gionale en Afrique de l ouest Les dynamiques d mographiques Voir http www oecd org dataoecd 7 42 39803778 pdf 2009 Les 25 r sultats cl s du 5 Forum mondial de l eau Voir http www worldwatercouncil org filead min wwc Vyorld Water Forum VWVVVF5 5Sth_Forum_highlights F
96. hydrogra phiques transfrontaliers dont le Zamb ze le Limpopo et l Orange Si l Afrique australe est riche en terres agricoles en eau en faune sauvage et en ressources min rales et bien qu elle ait connu une croissance conomique stable au cours de la derni re d cennie la majorit des 250 millions d habitants de la r gion vit encore dans des conditions de pauvret extr me et de sous d veloppement socio conomique Tout porte croire dans ce contexte que les ressources naturelles peuvent jouer un r le d cisif pour la croissance conomique r gionale la r duction de la pauvret et le d veloppement socio conomique et industriel La Communaut de d veloppement de l Afrique australe SADC plac les ressources en eau au c ur du processus de coop ration et d int gration r gionale travers un cadre institutionnel et juridique propice la planification la mise en valeur l utilisation et la gestion durables int gr es et coordonn es des ressources en eau dans la r gion La variabilit climatique est une caract ristique de l environnent dans le bassin du Zamb ze comme t moignent les graves s cheresses en 1992 et les inondations s v res de 2002 et 2008 L tude sur le changement climatique men e par le Groupe d experts intergouvernemental sur l volution du climat GIEC pour l Afrique australe indique une tendance l aridi fication de la r gion avec une saison des pluies r
97. i rement leurs communaut s d origine La d gradation de l environnement associ e aux pressions exerc es par la population la d forestation et l puisement des sols renforce globalement la pauvret et co te entre 4 et 8 du PIB ibid De m me les d placements de population et l absence de moyens de subsistance viables favorisent l expansion rapide des quartiers non structur s devenus un frein au d veloppement conomique en raison du ch mage end mique et des conditions sanitaires d plorables qui y r gnent Les d fis qui consistent assainir les conomies et r pondre aux besoins fondamentaux de populations croissantes sont par cons quent multiples et comprennent entre autres la gestion efficace du capital naturel la r duction des pertes de biomasse l am lioration de l acc s aux services dans les centres urbains en plein essor et la diversification des sources de revenus des communaut s D une mani re g n rale il conviendra d adapter les choix d investissement dans le secteur de l eau au contexte social africain Autrement dit trouver un juste quilibre entre les actions visant am liorer les moyens de subsistance existants en zone rurale et les actions qui visent plus particuli rement promouvoir le d veloppement de nouvelles opportunit s g n ratrices de revenus dans des environnements urbains sains x 5 R P 2 5
98. l reste encore relever de nombreux d fis des mesures protectionnistes toujours en vigueur dans les pays des barri res tarifaires et non tarifaires persistantes un r seau routier pr caire et une interconnexlon des r seaux de t l communications limit e LEAU POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE EXEMPLE D UNE ZONE G OGRAPHIQUE REPR SENTATIVE LE DELTA INT RIEUR DU NIGER Image 2 le delta int rieur du Niger au Mali Source NASA 2008 Les nombreux produits et services co syst miques fournis par le delta int rieur du Niger au Mali soutiennent direc tement les moyens de subsistance de plus d un million d habitants Le delta qui couvre une superficie d environ 30 000 km a t class site Ramsar en 2004 R put pour sa biodiversit impressionnante il accueille trois quatre millions d oiseaux r sidents et migrateurs en provenance du monde entier ABN 2008 Le d veloppe ment d une culture d irrigation est vu comme menacant le r gime de crue du delta int rieur pourtant essentiel pour l agriculture de d crue et pour le fourrage utilis par les leveurs nomades 2 Ce milieu naturel repr sente une ressource majeure dans une r gion autrement plut t aride et attire les leveurs nomades de pays voisins Cette r gion du delta int rieur du Niger est l une des zones forte concentration de b tail sur le continent Autrefois les communaut s pastorales agro pastorales et ag
99. l Afrique abrite pr s d un milliard d habitants soit pr s de 15 de la population mondiale Le rythme de croissance d mographique devance celui des autres r gions du monde et selon les projections d mogra phiques de l Organisation des Nations Unies variantes moyennes la population africaine doublera entre 2010 et 2050 Le continent enregistre galement le taux d urbanisation le plus lev du monde La population urbaine augmente en effet deux fois plus vite que la population rurale avec un taux de croissance annuelle estim 3 23 Perspectives d mographiques mondiales Nations Unies 2006 Perspectives d urbanisation dans le monde Nations Unies 2007 Ensuite d ici 2030 la moiti de la population africaine sera concentr e dans les centres urbains contre 38 en 2005 UN HABITAT 2010 Une grande partie de cette population s etablira dans des quartiers inorganis s o vivent actuellement pr s de 70 des citadins Banque mondiale 2005 Les pressions croissantes sur les services et sur les opportunit s conomiques dans ces quartiers seront consid rables particuli rement en termes d interd pendance entre les secteurs de l eau de l assainissement de l nergie et des services de sant s Ecoliers en uniforme sur le chemin de l cole Kwa Zulu Natal Afrique du Sud Enfin les meutes de la faim qui se sont produites dans de nombreux pays africains en 2008 et 2010 ont t d clench es par une nette aug
100. la Eye ras mari ES LELE IEP E BT M rss miser Imkani rar TTF n ETES RER es ar an er at azules i EE en ponte i m T s iii Carte 6 les r serves d eaux souterraines en Afrique Source BGR UNESCO http www whymap org moiti nord du continent Limgaton reste peu d velopp e en Afrique subsaharienne DAES 2008 Svendsen et al 2009 On estime par ailleurs que les petits p rim tres irrigu s repr sentent 38 de la valeur ajout e agricole du continent Svendsen et al 2009 Il est tabli que o cela est conomiquement viable une Irrigation et un contr le des ressources en eau suffisamment bien g r s peuvent avoir un impact important sur le d veloppement conomique UU IEAUPOURIA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE LL lt a 8 2 D T sa t cc Le Nil au cr puscule El Gez ra Le Caire gypte 32 5 ETUDES DE CAS 5 1 LE NIL Sur la base de l analyse g n rale d velopp e pr c demment les sous sections suivantes pr sentent des tudes de cas men es l chelle r gionale en Afrique de l Est en Afrique de l Ouest et en Afrique australe Ces tudes n ont pas tant pour intention de se limiter une comparaison strictement r gionale que de d
101. laquelle construire les plans d investissements futurs la prise de d cision et les modalit s de financement En se penchant sur trois bassins africains le Nil le Niger et le Zamb ze et en analysant en d tail les pays de ces bassins qui englobent la moiti de tous les pays d Afrique l un des principaux l ments caract ristiques communs est la question de l quilibre trouver entre la croissance d mographique la migration et les opportunit s d emploi d une part et la nature des processus r gionaux d autre part Toute l Afrique vit un changement majeur comme une courroie qui am nerait inlassablement vers les centres urbains des personnes la recherche de travail et d autres opportunit s l avenir les investissements devront conjuguer deux donn es relativement complexes am liorer la vie et la sant des populations urbaines tout en sassurant qu un soutien soit apport aux zones rurales afin de cr er des opportunit s g n ratrices de plus grands revenus ainsi que d autres opportunit s de d veloppement ll faudra pour ce faire investir dans les services urbains et infrastructures urbaines ainsi que dans l emploi rural et de d velop pement agricole En outre il faudra assurer l approvi sionnement nerg tique des villes et fournir les ressources nerg tiques essentielles aux zones rurales tout en prot geant les ressources fondamentales contre la d gradation dans des zones de conce
102. lations des hautes terres surpeu pl es Parmi les obstacles persistants au changement social citons notamment la rigidit des r gimes fonciers traditionnels l identit de groupe dans un espace g o graphique particulier et les d fis inh rents l autonomisation des femmes Au final de nombreuses populations quittent leur terre d origine en qu te de nouveaux moyens de subsistance Le Nil Khartoum Soudan 5 1 2 LA DYNAMIQUE CONOMIQUE Tableau 4 indicateurs conomiques s lectionn s dans les pays du bassin du Nil PIB par Part de la main d uvre transf r s agricole agricole dans dans le PIB du PIB 2007 la population 2007 conomique ment active 115 0 Valeur ajout e Part des habitant fonds en dollars US 2007 2007 Burundi Egypte Part de la valeur Part de la valeur Part de la valeur Nombre ajout e du secteur des services du PIB 2005 31 64 90 Nombre d adh sions aux CER ajout e du secteur manufacturier du 2005 ajout e de d adh sions l industrie aux du PIB Organismes 2005 de bassin 41 8 18 Erythr e Ethiopie Kenya DRC Rwanda Soudan Tanzanie 400 0 Ouganda 381 7 2 25 06 Source Indicateurs du d veloppement en Afrique Banque mondiale 2010 Estimations CME Le bassin du Nil forme lui seul une mosaique conomique complexe L conomie gyptienne domine depuis longt
103. le pour y parvenir Le fleuve Volta est la prin cipale source d eau de surface et de production d nergie Une commission mixte permanente est charg e d assurer la gestion du fleuve qui est partag par six pays Si les Etats ont individuellement d ploy des efforts pour d velopper les grandes infrastructures le long du fleuve il n existe pour l heure aucun projet commun d exploitation dont les Etats riverains situ s en aval pourraient b n ficier Le Ghana a attribu de mani re fragment e et insuffisamment coordonn e des niveaux d eau insuffisants sa centrale hydro lectrique d Akosombo pour assurer l approvisionne ment du Burkina Faso en amont du fleuve Principale source d approvisionnement nerg tique le barrage dAkosombo ne permet cependant pas d offrir une production durable d lectricit compte tenu de la baisse du niveau d eau FAO 2005a L absence d un syst me de production d lectricit parfaitement fiable peut nuire au processus de d veloppe ment et de diversification conomique du pays qui montre la n cessit de promouvoir la croissance future et le d veloppement en am liorant la convergence des processus d int gration r gionale ainsi que la gestion des bassins Le potentiel hydro lectrique total de la RDC est estim 100 000 MW soit 13 du potentiel hydro lectrique mondial Banque mondiale 2007 5 Cal V E 5 0 lt POUR L
104. le quart des besoins nerg tiques am ricains dans les toutes prochaines ann es Toutefois en d pit dabondantes ressources nerg tiques la consommation d nergie par habitant en Afrique reste la plus faible du monde soit actuellement environ un tiers de la moyenne annuelle des pays de l OCDE l Afrique perd environ 2 de son PIB chaque ann e en raison du d ficit en services nerg tiques BAD 2009 et pas moins de 30 pays d Afrique subsaharienne souffrent d un d ficit nerg tique important FMI 2008 TEstim s 25 d ici 2015 FEM 2008 Concr tement cela signifie que certaines villes ne sont approvisionn es en lectricit que trois jours sur jours ouvrables chaque semaine Le manque d lectricit constitue par cons quent l une des barri res les plus insurmontables la diversification et au d veloppement conomique sur le continent Lune des cons quences de ce d ficit nerg tique notamment en ce qui concerne les ressources n cessaires au chauffage et la cuisine n est autre que le pr l vement continu des ressources naturelles en particulier les carburants issus de la biomasse d origine foresti re Si le d veloppement de l hydro lectricit est crucial pour assurer la s curit nerg tique de nombreuses r gions seulement 7 du potentiel hydro lectrique conomi quement exploitable a t d velopp BAD 2009 Les bassins hydrographiques d Afrique poss dent de nombreu
105. les besoins en eau usage domestique Or nombre de municipalit s sont d j incapables de fournir les services ad quats d approvisionnement en eau d assainissement et d vacuation des d chets compte tenu de cette croissance urbaine rapide PNUE 2002 En Tanzanie l augmentation du nombre de citadins et les probl mes chroniques d approvisionnement en eau ne permettent pas de satisfaire les besoins hydriques ibid urbanisation non planifi e a galement de graves cons quences pour l environnement En Afrique australe la plupart des plans d eau situ s la p riph rie des zones urbaines sont contamin s par de grandes quantit s de bact ries coliformes en raison des rejets d effluents non trait s SADC 2002 En outre les eaux des barrages situ s dans les bassins hydriques fortement urbanis s sont souvent eutrophiques ibid La d gradation de la qualit de l eau due la forte urbanisation r duit la quantit d eau disponible pour la consommation et la production n cessite un traitement on reux avant redistribution La migration rurale urbaine est le facteur cl du changement les populations tant attir es par les perspectives d emplois et par une meilleure qualit de vie Lexode rural r sulte aussi d autres facteurs incitatifs tels que la baisse des rendements agricoles et la p nurie de terres disponibles L agriculture qui emploie 70 de la population de la r gion sera au c ur des processus d
106. ment court moyen et long terme tout en composant avec leurs exigences souvent divergentes et concurrentes en mati re de partage des ressources hydrographiques sur le continent Le cadre d cisionnel est Important aussi car il aide les d cideurs identifier la plus large interd pendance des aspects sociaux et conomiques de l eau qui doivent tre pris en consid ration lorsque les d cisions d investissement sont prises Ces d cisions doivent tre prises en tenant compte non seulement des b n fices court et moyen terme mais aussi des avantages long terme menant au d veloppement conomique durable en Afrique Garder cette vision long terme est crucial pour toutes les g n rations futures du continent 2 La plupart des donn es utilis es proviennent de rapport et statistique publiquement disponibles en particulier ceux fournies par les Nations Unies et les institutions r gionales de d veloppement Une investigation plus approfondie d une abondante litt rature grise et ou acad mique associ avec une analyse conom trique plus d taill e sp cifique aux pays et r gions continuera 1222M Jo 9121 NINI 5 N 5 E 50 x 5 POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE cc creativecommons org Julien Harneis CONOMIQUE ET HYDRIQUE Cette section expose dans les grandes lignes les trois s curit s qui sont au
107. ment climatique Att nuer les effets du chan gement climatique et la variabilit m t orologique accrue est crucial pour prot ger le d veloppement socio conomique et la croissance conomique de l Afrique contre des chocs importants Selon les projections les modifications des conditions dimatiques verront augmenter l impr visibilit d un climat africain d j tr s variable et augmenteront la fr quence des v nements m t orologiques extr mes Les ressources en eau sont particuli rement affect es et des mesures d adaptation doivent tre prises pour pouvoir prot ger les plus vuln rables et veiller ce que les inondations et les s cheresses ne nuisent pas au potentiel de crois sance future de l Afrique Sant C est un enjeu transversal Par exemple un meilleur acc s l eau potable et l assainissement combin avec des programmes scolaires ducatifs et des campagnes d information aidera am liorer la sant des africains travers le continent Mais aussi avoir des communaut s en meilleur sant permettra de r duire l absent isme au travail et aidera augmenter la productivit et soutiendra donc le un d veloppement conomiques solide Ce qui a des implications pour la s curit humaine conomique and hydrique Reuters Inondations Khartoum Soudan Barrage de M ro Soudan Les auteurs de ce rapport recommandent que les conclusions et le cadre sugg r soient utilis s comme
108. mentation des prix des produits alimentaires Pour viter que ces tensions ne se reproduisent dans le futur les gouvernements africains devront pr voir d augmenter la production nationale de denr e alimentaire afin de satisfaire la demande Cela n cessite en autre chose de renforcer l efficience et les capacit s d irrigation afin d am liorer le rendement agricole d faut de pouvoir augmenter la quantit d eau disponible pour l agriculture POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE 1901 16 P ve Carte 2 Mosa que des populations en Afrique Source http www ciesin columbia edu donn es 2010 En outre la population africaine est r partie de fa on tr s in gale comme le montre la carte En effet 43 de la population de l Afrique subsaharienne vit en Afrique de l Est 35 en Afrique de l Ouest 15 en Afrique centrale et seulement 7 en Afrique australe DAES 2008 Les zones forte densit de population qui comptent plus de 300 habitants km sont tr s nombreuses en Afrique de l Est notamment dans les hautes terres dEthiople au Rwanda au Burundi autour du lac Victoria au Kenya et en Ouganda Une grande partie de l Afrique de l Ouest en particulier le long des zones c ti res pr sente galement de fortes densit s de population Dans ces r gions les mouvements transfrontaliers de population y compris des mouvements de l arri re pays rural aux zones urbain
109. mes pour faciliter la mobilit transfrontali re ibid L exploitation optimale du potentiel des ressources en eau de la r gion et du bassin est essentielle au d veloppement futur de l conomie dans son ensemble Le bassin du Niger dispose d un potentiel hydro lectrique tr s important estim 30 000 GWh an Seulement un cinqui me de ce potentiel a jusqu pr sent t exploit ABN etal 2008 Jebba et Lagado sont les principaux barrages d di s la production hydro lectrique sur les 19 Wir http lwww ecowapp org 15 existant au total situ s sur le bassin du fleuve CEDEAO CSAO OCDE 2008 La production d nergie du Nigeria provient principalement des barrages de et Jebba qui fournissent pr s de 68 de l hydro lectricit et 22 de l ensemble de la production lectrique du pays Banque mondiale 2003 En 1999 les membres de la CEDEAO ont cr une organisation internationale dans le secteur de l lectricit un syst me dEchanges d nergie lectrique ouest africain EEEOA pour faciliter la coop ration afin d assurer aux citoyens une fourniture stable et fiable en lectricit Le Nig ria est actuellement pr occup par la construction de barrages en amont du fleuve au Mali et au Niger qui va aggraver la r duction d j significative du d bit du fleuve de 20 50 Cette baisse de d bit va diminuer la capacit de production d nergie hydro lectrique sans parler d
110. mesure o l levage traditionnel du b tail n cessite des besoins beaucoup moins exigeants en eau que l levage industriel ou intensif L levage traditionnel est enti rement tributaire des p turages naturels aliment s en eau de pluie stock e dans le sol l eau verte alors que l levage intensif utilise en partie les cultures irmguees Hoekstra et Chapagain 2007 EXEMPLE D UNE ZONE G OGRAPHIQUE REPRESENTATIVE LE LAC VICTORIA Au cours des derni res d cennies l Afrique de l Est connu des transformations significatives en faveur d une plus grande int gration Au sein de la Communaut de l Afrique de l Est se dessine un nouveau paysage politico conomique r gional Le plus grand lac d Afrique le lac Victoria fournit d importants moyens de subsistance un ters des populations combin es des trois pays riverains l Ouganda la Tanzanie et le Kenya et se situe au c ur des processus d int gration r gionale UN HABITAT 2004 En majorit rurale la population vivant sur les rives du lac d pend directement des ressources naturelles pour sa subsistance La moiti de cette population est consid r e revenu faible survivant avec moins de dollar par jour ibid t estim que d ici 2015 20 millions de personnes suppl mentaires viendront s tablir sur les rives du lac Victoria PNUE 2006 tourisme et de l industrie manufacturi re petite chelle Cela tant la ressource elle m me e
111. mpromettaient s rieusement la participation de l Afrique l conomie mondiale Banque mondiale 2000 La m me ann e lors du 2 Forum mondial de l eau qui s est tenu La Haye sur la base de la Vision mondial de l eau du Conseil mondial de l eau les pays africains soutenus par la Commission conomique des Nations Unies pour l Afrique sont arriv s un accord sur une vision commune de l eau la Vision africaine de l eau pour 2025 qui a re u un large soutien des partenaires pour le d veloppement Il cependant fallu attendre l ann e 2008 pour que soit organis e Tunis la 1 Semaine africaine de l eau l issue de laquelle gouvernements et organisations internationales ont adopt la D claration de Tunis reconnaissant ainsi que garantir la s curit hydrique travers la gestion quitable et durable de l eau est et doit rester la toute premi re priorit de d veloppe ment sur le continent africain ET M THODOLOGIE Sp cifiquement d di e la s curit hydrique pour le d veloppement socio conomique de l Afrique la D claration de Tunis a t cependant l une des nombreuses d clarations menant au Processus pr paratoire r gional africain dans le cadre du 5 Forum mondial de l eau qui s est tenu Istanbul en mars 2009 Les autres d clarations sont les Engagements de Sharm El Sheikh pour acc l rer la r alisation des objectifs en mati re d eau et d assainissement Union africaine Juillet
112. munaut s conomiques r gionales et organismes de bassins devient imp ratif d identifier et d expliciter les priorit s pour les futurs investissements dans le secteur de l eau en formalisant une strat gie r gionale de coop ration conomique mais aussi de promouvoir une politique de gouvernance des ressources en eau davantage bas e sur la concertation et la participation Pour mettre en vidence les liens inh rents entre s curit humaine et s curit conomique il est noter par exemple que plus des trois quarts des migrants conomiques en Afrique restent en fait sur le continent CNUCED 2009 Par cons quent les investissements qui contribuent au d veloppement conomique r gional peuvent avoir un Impact important sur les migrations en encourageant les populations vivant dans des zones vuln rables se fixer autour de nouveaux p les de croissance long terme les investissements dans le secteur de l eau sont appel s jouer un r le cl dans le d veloppement de corridors de croissance destin s d velopper le commerce en Afrique tirer profit des avantages comparatifs de chaque pays et r gion et largir les march s des biens et services Ces avantages comparatifs au niveau r gional doivent tre int gr s aux m ca nismes collectifs de partage des b n fices pour accompagner les co investissements r alis s dans le cadre de la mise en valeur des ressources en eau partag es entr
113. n de ces ph nom nes climatiques a permis de r duire sensi blement le nombre de morts par rapport aux ann es pr c dentes 2000 et 2007 notamment N anmoins comme l a indiqu Oxfam les cons quences long terme sont s rieuses rendant incertains les moyens de subsistance des communaut s L augmentation de la pauvret entra ne un cycle de vuln rabilit accrue les familles prennent davantage de risques pour accro tre leurs revenus comme vivre et cultiver la terre dans des zones plus fertiles proximit des cours d eau Rp U IEAU POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE 58 Afin de lutter contre les inondations du Zamb ze Titus Kuuyor Conseiller technique en chef du PNUD qui travaille l Institut national pour la gestion des d sastres recommande de construire de nouveaux barrages dans la r gion L eau stock e dans ces barrages pourrait aussi servir pour l irrigation pendant la saison s che Investir dans un tel projet assurerait plus de stabilit et de s curit dans la r gion une condition n cessaire la croissance conomique 31 Voir http www undp ors mz pt What we do Crisis and Environment Press Releases Looking for more sustainable solutions for flood risks and disasters in Zambezi River basin Wangalachi m E Een Cultivateur de ma s discutant de l installation de tuyaux d irrigation la station de Chiredzi au
114. nces african agriculture goodison pdf Gouvernement de la Jamahiriya Arabe Libyenne 2006 Volume of V Bankable Investment Project Profile Great Man Made River Distribution Facilities Support to NEPAD CAADP Implementation TCP LIB 2902 1 NEPAD R f 06 46 Voir ftp ftp fao org docrep fao 009 ag392e ag392e00 pdf Gouvernement du Zimbabwe 1998 Water Act 1998 Grey D and Sadoff C 2006 l Eau pour la croissance et le d veloppement Document th matique pour le 4 Forum mondial de l eau Voir http siteresources worldbank org INTWRD Resources FINAL 0601 SUBMITTED Water _ for Growth Development pdf Grey D and Sadoff C 2007 Couler ou nager S curit hydrique pour la croissance et le d veloppement Water Policy 9 545 57 1 Voir http directory cip management det al ca publications Water 20security 20for 20growth 20and 20development pdf Hesse et MacGregor J 2006 Pastoralisme l atout invisible des terres arides article No 142 de Voir http pubs iied org pdfs 12534IIED pdf Hoekstra A Y et Chapagain 2007 les empreintes hydriques des nations l usage de l eau par les personnes en fonction de leurs habitudes de consommation Water Resources Management Voir http www waterfootprint org Reports Hoekstra Chapagain 2007 pdf IIED et SOS Sahel UK 2010 Moderne et mobile le futur de l levage de b tail sur les terres arides d Afrique Voir http pubs iie
115. nt limiter l utilisation et la production de carburants issus de la biomasse d origine foresti re notamment le charbon de bois pour restaurer les bassins hydrographiques rod s r duire le ruissellement des eaux pluviales et augmenter les r serves d humidit du sol ALIMENTATION Faire de la s curit alimentaire et du commerce de denr es alimentaires y compris les produits laitiers et d origine animale un axe majeur de la politique almentaire r gionale Evaluer dans quelle mesure les volumes d eau virtuelle chang s inter ou intra r gion ou avec d autres zones commer dales et l impact des fonds de terre achet s ou lou s des investisseurs trangers conditionnent la disponibilit des ressources en eau utilisables l avenir STRAT GIES LOCALES EMPLOIS ET REVENUS Elaborer des projets haute intensit de main d uvre pour accro tre l acc s l approvisionnement en eau plantation d arbres pour prot ger les bassins hydrographiques construction de remblais pour capturer l humidit du sol utilisation de sources d nergie alternatives aux combustibles issus de la biomasse pour am liorer le profil des sols par exemple LA D ployer des r servoirs dans les zones forte variabilit de pr cipitations pour faciliter l acc s l eau pour le b tail pendant la saison s che et les ann es de faible pluviosit ECURITE HYDRIQUE 4 ESS Mettre en
116. nt dans le m me temps aux efforts de diversification conomique L agriculture peut tre un point de d part et contribuer au d veloppement d autres secteurs cl s de l conomie dont les services et les industries extractives Ce secteur en particulier g n rateur de recettes d exportation s affiche comme un catalyseur de l innovation dans le secteur des services et permet d avoir un tissu industriel plus performant Cependant les industries extractives requi rent beaucoup d eau et entrainent le rejet d eau us es souvent contamin es par des produits chimiques Dans le secteur de l eau les investissements n cessaires cette diversification varient en fonction d objectifs multiples tels que la protection des ressources en eau afin de pr venir la d gradation des environnements naturels essentiel pour le sous secteur du tourisme par exemple d assurer la fiabilit des approvisionnements nerg tiques travers le d veloppement d une hydro lectricit socialement et conomiquement durable d liminer les risques et les obstacles au d veloppement associ s aux ph nom nes climatiques extr mes comme les Inondations et la s cheresse Lultime tape vers la s curit conomique consiste assurer l int gration conomique au niveau inter intra r gional Etant donn que les Etats africains sont g n ralement confront s des syst mes dappartenances multiples et complexes aux diff rentes com
117. nt principalement g n r es par les exportations vers l UE de mati res premi res brutes et de produits semi finis th caf sucre coton produits horticoles fruits et poisson Ces exportations sont r glement es par des accords commerciaux et des initiatives r gionales telles que l Accord de Cotonou Si de tels accords peuvent contribuer accro tre la production agricole les r sultats positifs pour l Afrique ne sont pas toujours perceptibles dans une dynamique de mondialisation des march s La Politique agricole commune PAC de l Union euro p enne par exemple tablit un syst me de subventions pour les agriculteurs europ ens r duisant ainsi les prix du march pour les produits agricoles de l UE La com p titivit renforc e de ces produits a des r percussions videntes sur les march s mondiaux y compris sur l Afrique tant au niveau des importations que des expor tations de marchandises Goodison 2007 Stoneman et Thompson 2007 En juillet 2004 par exemple dans le cadre de la r forme de la PAC la Commission europ enne a aboli le prix d intervention du sucre et l a remplac par prix de r f rence ce qui a r duit le prix du sucre de 30 Ce choix visait maintenir le prix du sucre un niveau 27 Voir http leuropa eullegislation_summaries development african_ caribbean_pacific_states rl 2101 frhtm comp titif et a entrain une baisse significative du prix du sucre e
118. ntration d mographique Toutefois dans un contexte de fort d veloppement un cadre qui aide combiner les contributions de l eau la croissance et au d veloppement permettra d attirer plus largement l attention des d cideurs politiques et des investisseurs Malgr cette mosa que complexe de bassins partag s d conomies et de syst mes sociaux en Afrique il convient de tracer un chemin m me de catalyser le changement positif pour le continent africain prenant appui sur l eau qui consti tue la cl du d veloppement durable futur Nous avons d s lors pr sent deux outils simplifi s qui permettent de d terminer plus facilement les action d investissement les plus utiles tache complexe s il e S est une feuille de route pour la prise de d cision U en mati re d investissement dans le secteur de en Afrique et un cadre d cisionnel qui se concentre sur les s curit s humaine conomique et hydrique eu gard aux contextes locaux nationaux et r gionaux Certaines notions et certains messages commencent se profiler et doivent tre pris en compte pour la mise en uvre de ce cadre lls sont r pertori s sur les deux pages suivantes LEAU POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE 70 Croissance d mographique La plupart des pays africains resteront confront s une croissance d mographique rapide Ce ph nom ne se produit
119. o alimentaire et a lanc un programme d investissement dans le secteur routier pour am liorer l acc s aux march s int rieur et r gional d une part et r duire les co ts de transport d autre part Le pays investit galement dans la production et la distribution d nergie lectrique pour assurer la s curit d approvisionnement des zones urbaines et rurales Les barri res tarifaires et non tarifaires ont t lev es afin de faciliter le commerce intra r gional dans le cadre de l Union douani re de la CAE La libre circulation de la main d uvre est d j possible dans la CAE Dans ce contexte de renforcement de l int gration r gionale et des secteurs porteurs de croissance conomique l Ouganda reste toutefois confront e des d fis sociaux majeurs li s notamment la croissance d mographique rapide Par nature majoritairement rurale la population devrait tripler d ici 2050 Perspectives d mographiques mondiales Nations Unies 2006 Selon les pr visions le pays devrait afficher d ici 2015 des taux de croissance d mographique de 3 dans les zones rurales et de 5 dans les zones urbaines Perspectives d urbanisation dans le monde Nations Unies 2007 Contrairement d autres pays africains les faibles taux d urbanisation sont appel s persister sauf sur le littoral du lac Victoria R publique d Ouganda 2007 L Ouganda le ratio de terre arable par habitant le plus lev d Afrique mais rest
120. oint et l utilisation de vari t s plus r sistantes la s cheresse ainsi que la cr ation de technologies efficaces en mati re d utilisation d eau 2 INVESTISSEMENTS NATIONAUX EMPLOIS ET REVENUS Mettre en place des strat gies conomiques nationales ax es sur l am nagement de nouvelles zones de d veloppement industriel pour encourager les agriculteurs produire des cultures plus forte valeur ajout e destin es la transformation et l exportation tout en contribuant pr server les stocks d eau dans les zones de p nurie Former les salari s des industries nouvelles et d velopper des r seaux routiers ruraux afin de minimiser les co ts de transport pour faciliter l acc s aux march s des agriculteurs et am liorer les flux d informations qui leur permettront de mieux planifier leurs semis et r coltes et g rer au mieux leur exploitation agricole Am liorer l utilisation de l eau et r duire quantit de d chets r colt s et stock s pour limiter ou r guler la demande Concentrer particuli rement la formation dans le d veloppement agricole sur les emmes qui repr sentent la majorit des travailleurs agricoles afin d am liorer a productivit ENERGIE Conduire des projets d am nagement buts multiples associant barrages daccumulation et installations hydro lectriques dans des environnements sociaux et naturels susceptibles de d velopper ces nouvelles infra
121. ombre de pays africains doivent prot ger et cr er des emplois li s au secteur agricole il sav re galement n cessaire de transformer leurs conomies d pendant des exportations de quelques produits de base en des conomies plus diversifi es et urbanis es Soutenir int gration r gionale approfondie et le commerce avec des pays non africains aidera promouvoir cette diversification conomique Infrastructures du secteur de l eau Une croissance conomique importante et stable est vitale au d ve loppement des pays africains Amortir la variabilit de l approvisionnement en eau et des p nuries d eau est par cons quent n cessaire pour garantir une croissance conomique stable faut donc fournir une plateforme d infrastructure minimale incluant la protection et l am lioration des infrastructures vertes naturelles exis tantes qui rendent des services vitaux aux cosyst mes Exploitation mini re La croissance conomique dans certains pays restera fond e sur l exploitation intensive des ressources min rales Cette exploitation exige souvent des apports consid rables d eau et d nergie qui entrent parfois en concurrence avec d autres usages et qui peuvent avoir une influence importante sur les ressources naturelles et les com munaut s Les co ts et b n fices des affectations de l eau diff rents usages doivent donc tre bien compris afin de minimiser les c
122. omies nationales sont imbriqu es parfois plusieurs reprises et qui jouent de plus en plus un r le d dans l laboration de politiques conomiques sociales et dans la gestion des biens public r gionaux b les Organismes de bassin qui tirent leur solidit institutionnelle de leur imbrication avec de nombreuses CER et Etats souverains En troisi me lieu a les collectivit s d centralis e locales et parfois communautaires qui sont appel es Jouer un r le dans la mise en uvre sur le terrain des d cisions d investissement avec une attention grandissante port e la n cessit d anticiper les besoins d adaptation au changement climatique Ce rapport souligne la n cessit de prendre en compte ces contextes Institutionnels en progressant du niveau local au niveau national et r gional pour la mise au point de nouveaux mod les d investissement Le c ur du cadre d cisionnel propos dans ce rapport est la combinaison de ces trois niveaux institutionnels avec la r alisation de trois s curit s qui sont la s curit humaine la s curit conomique la s curit hydrique Ces s curit s constituent ensemble le point central en mati re d investissement aux diff rents niveaux institu tionnel d crits ci dessus En reliant s curit s et niveaux institutionnels nous obtenons une structure d cisionnelle de base qui constitue un mode d emploi suivre par les d cid
123. ons quences qui pourraient s rieusement aggraver la pauvret et saper un peu plus la sant de l environnement Investissements nationaux Investir les recettes des Etats dans les infrastructures dans des mesures sociales et dans une gestion appropri e de l eau constitue la pierre angulaire de l acc s aux march s et de la promotion de la croissance conomique durable Les recettes exceptionnelles provenant du commerce des ressources min rales sont souvent de courte dur e g n ralement de l ordre de d cennies et il faut d s lors investir judicieusement dans ce secteur afin de cr er le bon stimulus pour que les conomies puissent se d velopper et se diversifier davantage Pour cela tiel de rechercher l engagement de est essent l ensemble des parties prenantes incluant la soci t civile et le secteur priv Coop ration internationale Pour stimuler la croissance conomique il est vital d accro tre la coop ration r gionale et de faire tomber les barri res douani res pas seulement au sein de la r gion mais aussi avec les zones commerciales internationales comme l UE La petite taille de la plupart des march s int rieurs africains et le faible revenu par habitant appellent la cr ation et l appro fondissement de la coop ration r gionale pour renforcer a position de march attirer des investissements consi d rables et cibl s et permettre un effet de levier du com merce r gional in
124. onstate qu elle atteint 21 des exportations totales D o l importance de renforcer l int gration r gionale sur le continent Globalement ce commerce est plus important que pr vu et le commerce intra r gional est galement plus diversifi que le commerce inter zones ibid Ce terrain particuli rement propice r unit par cons quent les conditions favorables la diversification des activit s conomiques Pr s des trois quarts des changes sont aujourd hui r alis s avec des zones commerciales r gionales ce qui montre l importance de ces structures insttutonnelles mais galement leur capacit r pondre la demande et aux d fis que pose l approvisionnement en eau dans les r gions OCDE anticipe par exemple un taux d urbanisa ton consid rable qui devrait accro tre la demande de produits alimentaires L industrie agroalimentaire repr sente un employeur potentiel et pourrait bien voir augmenter ses parts de march d tenues dans les exportations intra r gionales de denr es alimentaires ce qui aura une inci dence majeure sur la gestion de la demande et sur l approvisionnement en eau mais aussi sur l emploi Au S n gal par exemple la moiti des ouvriers et un tiers des travailleurs saisonniers taient employ s dans ce secteur en 2003 OCDE 2008 Au del du commerce intra r gional l Afrique a souhait donner un nouvel essor ses changes commerciaux en affichant sa volont de d velopper ses rela
125. oordonn s des ressources en eau nationales et transfrontali res dans la r gion SADC 2006 Elle pr sente en outre le contexte et l objectif de la gestion des ressources en eau afin de repr senter les attentes et les int r ts des Etats membres La Politique r gionale de l eau de SADC vise galement promouvoir l int gration r gionale la croissance conomique le d veloppement socio conomique et l am lioration de la qualit de vie des populations de la r gion ibid Une Strat gie r gionale de l eau appropri e indiquant les actions mener les responsabilit s et les d lais de r alisation a enfin t mise en place pour guider la mise en uvre de la politique et du protocole SADC 2006 Toutefois les actions mener pour la mise en uvre du Protocole r vis de la SADC sur les cours d eau partag s sont pr cis es dans le Document de strat gie d assistance r gionale pour le d veloppement et la gestion int gr e des ressources en eau RASP qui vient d achever sa deuxi me phase 2005 2010 et qui fait partie du Plan indicatif strat gique de d veloppement r gional RISDP de la SADC Le RASP IWRDM identifi 31 programmes ou projets prioritaires pour l eau dans les 7 domaines d intervention consid r s comme essentiels la r alisation des objectifs du Protocole r vis de la SADC sur les cours d eau partag s Sont inclus l laboration d un cadre juridique et r gle men
126. org publications search pub details s asp ID 3875 PNUE 2007 GEO 4 l environnement pour le d veloppement Voir http Awww unep org geo GEO4 report GEO 4_ Report Full FR pdf PNUE et WRC 2008 L eau douce menac Afrique valuation de la vuln rabilit de l eau douce au changement environnemental Voir http www unep org dewa Portals 67 df Freshwater under Threat Africa Pub 72dpi pdf Re Impact 2007 Energy Demand in Uganda R pu d O R pu O ique d Ouganda 2002 R sum du contexte du budget 2001 2002 Rapport sur le document strat gique r duction de la pauvret en Ouganda Ministre des finances Voir http www imf org External NP prsp 2002 uga 01 033102 pdf ique d Ouganda 2007 Changement climatique Programme national d adaptation des actions Voir http unfccc int resource docs napa uga0 pdf ique du Ghana 2005 Croissance et strat gie de r duction de la pauvret GPRSII 2006 2009 Voir http siteresources worldbank org INTPRS1 Resources GhanaCostingofGPRS 2 Nov 2005 pdf Runge Senauer B Philip G and Rosegrant M W 2003 Ending Hunger in Our Lifetime Food Security and Globalization International Food Policy Research Institute Johns Hopkins University Press Svendsen M Policy Re Voir htt Ewing M and Msangi S 2009 Mesurer la performance de l irrigation en Afrique International Food searc
127. oubl e de la fuite des capitaux et des cerveaux vers d autres r gions du monde la Banque mondiale a avanc que la place de l Afrique dans l conomie mondiale s rodait La m me ann e l occasion du 2 Forum mondial de l eau qui s est tenu La Haye dans le cadre de la Vision mondiale de l eau du Conseil mondial de l eau les pays africains soutenus par la Commission conomique des Nations Unies pour l Afrique ont conclu un accord sur une approche commune de l eau la Vision africaine de l eau pour 2025 qui a re u un large soutien des partenaires pour le d veloppement Toutefois il a fallu attendre l ann e 2008 pour que soit organis e la 1 Semaine africaine de l eau l issue de laquelle les gouvernements et les organisations internationales ont adopt la D claration de Tunis reconnaissant ainsi le r le crucial de l eau dans le d veloppement socio conomique de l Afrique s agissait de lune des nombreuses d clarations qui men et contribu au Processus pr paratoire r gional pour l Afrique dans le cadre du 5 Forum mondial de l eau qui sest tenu Istanbul en mars 2009 processus a t coordonn par la Banque africaine de d veloppement au nom du Conseil des ministres africains de l eau et a reconnu la n cessit de traduire les engagements en actions en produisant un rapport intitul liminer les disparit s en Afrique en mati re de la s curit conomique et la s curit h
128. oup plus ande Dans diverses r gions aux confins de la zone humide notamment le coefficient de variabilit des pr cipitations est de l ordre de 40 UNECA etal 2000 ll en r sulte ce que Grey et Sadoff 2006 2007 ont appel une hydrologie particuli rement difficile carac t ris e par un bouleversement des r gimes hydrauliques des cours d eau des catastrophes naturelles li es aux s cheresses et aux inondations et des co ts humains et financiers tr s lev s Comme un exemple funeste l actuelle famine dans la Corne de l Afrique est en partie caus e par un manque de pluie Carte 3 l indice de v g tation par diff rence normalis e NDVI en Afrique mars Source http www nasaimages org moyenne mars POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE 30 EUC TES Carte 4 les principaux bassins hydrographiques dAfrique Source Transboundary Freshwater Dispute Seulement 20 des pr cipitations totales contribuent en moyenne la pr servation des ressources en eau renouvelables sur le continent Cela s explique en partie par les taux lev s d vaporation et d vapo transpiration qui entra nent des pertes nettes en eau Ce pourcentage varie donc de mani re significative selon les r gions 6 dans la r gion soudano sah lienne au nord 9 en Afrique australe et au moins 25 en Afrique centrale UNECA UN Water 2006
129. pement conomique et la r duction de la pauvret Bread for the World 2003 Stoneman et Thompson 2007 Naumann 2009 La r forme des accords commerciaux qui permettent d accro tre les exportations de produits agricoles en provenance de l Afrique australe vers l UE et les Etats Unis pourrait donc avoir un impact significatif sur la croissance conomique et le d veloppement socio conomique mais permettrait galement d augmenter l utilisation productive de l eau dans l agriculture et les industries de transformation associ es 5 gt 2 Pompe eau Tanzanie La demande en eau devrait augmenter sous l effet combin de la croissance d mographique et de nouvelles opportunit s de march l tranger En outre la pro minence conomique de plus en plus affirm e du secteur des services et ses liens avec l agriculture devraient accentuer la demande en eau pour la production agricole A titre d exemple certaines industries de services comme le tourisme contribuent largement la croissance de l agriculture travers l augmentation de la demande en produits agricoles locaux principalement alimentaires ODI 2008 Par ailleurs l utilisation de l eau pour la production d nergie hydro lectrique devrait augmenter face la demande nerg tique croissante dans la r gion y compris pour l industrie La plupart des pays de la r gion ne pro duisent pas suffisamment d nergie pour
130. pement de l irrigation dans la r gion contri buera mettre en valeur les ressources en eau renou velables disponibles estim es 300 milliards de m an l exception du Cameroun et du Tchad Comme le montre le tableau 8 seul le Nigeria exploite de fa on optimale ses ressources en eau renouvelables internes suivi par le Mali le Niger et la Guin e Globalement au sein de la CEDEAO les pr l vements d eau au niveau r gional sont inf rieurs 1 des ressources totales 75 de l eau pr lev e au niveau r gional est utilis e pour Irriguer une petite partie des terres cultivables de la r gion 17 pour les besoins domestiques et 7 pour l industrie CEDEAO CSAO OCDE 2006 Consciente des pressions exerc es sur le d veloppement r gional l Autorit du bassin du Niger est charg e de coordonner les politiques de d veloppement des ressources en eau et d appuyer la gestion int gr e et la planification concert e l chelle du bassin Cette auto rit t cr e initialement 1963 par neuf Etats Si initialement avait pour objectif d viter que des projets nationaux aient un impact n gatif sur un autre pays voisin elle affirme aujourd hui des ambitions plus impor tantes s agit notamment de coordonner les politiques nationales de mise en valeur des ressources de planifier le d veloppement du bassin et de r aliser des ouvrages communs travers la d claration dite de Paris les pays membres s
131. permettrait de r pondre aux besoins croissants des citoyens africains selon la Banque africaine de d veloppement BAD 2009 Des pays comme l Afrique du Sud mais aussi certains pays d Afrique de l Est et d Afrique de l Ouest estiment d sormais que la mise en commun des ressources et l interconnexion de syst mes isol s de production d nergie lectrique constituent un enjeu crucial pour leur d veloppement futur On s accorde semble t il de plus en plus reconna tre que cela peut contribuer la promotion du commerce intra africain et la mise en place d une plate Centrale hydro lectrique Ghana forme offrant de multiples avantages pour les investissements futurs Banque mondiale 2000 Le Ghana est un exemple typique Pays conomiquement mergent qui affiche sa volont de diversification le Ghana souffre de p nuries chroniques d lectricit La population qui conna t une croissance rapide est estim e 24 millions d habitants Donn es et statistiques de la Banque mondiale 2010 et vit principalement de l agriculture Le document de strat gie nationale pour la r duction de la pauvret met l accent sur la n cessit de promouvoir la diversification et lindustralsaton pour accompagner le boom p trolier emer gent et aider lutter contre l instabilit des prix des produits de base agricoles R publique du Ghana 2005 Le pays devra toutefois pouvoir b n ficier d un approvisionnement nerg tique fiab
132. place des projets d auto approvisionnement en eau financ s par les gouvernements pour am liorer l acc s des m nages l eau puits de surface protection des points d eau et irrigation petite chelle par puit drains rayonnants par exemple ENERGIE Encourager les investissements dans d veloppement de l hydro lectricit petite chelle pour assurer l approvision nement des m nages et des communaut s en nergie travers la mise en place de programmes de conservation de l eau destin s r guler le d bit des cours d eau dans les micro bassins hydrographiques e Am liorer l acc s l eau pour les jardins et l abreuvement du b tail et r guler le d bit des cours d eau alimentant des micro centrales hydro lectriques en construisant des barrages r servoirs et en mettant en place des structures de protection des bassins hydrographiques et des activit s de reboisement ALIMENTATION Mettre en place des mesures de pr vention et de gestion de la s cheresse y compris le forage d eau dans les zones semi arides sans ouvrages de d rivation et la distribution d eau potable par camions citernes pour viter les d placements massifs de populations et de troupeaux afin de compl ter les programmes de s curit alimentaire et d am liorer ainsi la s curit humaine Mettre en place des dispositifs op rationnels de vulgarisation agricole pour faciliter la mise au p
133. ponibilit de l eau Cela inclut la protection des r serves naturelles en eau pour se pr munir de la surexploitation et de la pollution ainsi que de la disponibilit irr guli re exacerb e par les effets des changements globaux Cependant il est galement question d assurer la disponibilit dans l environnement naturel pour veiller ce que les cosyst mes soient aussi p rennis s Lorsque l on se penche sur l avenir des ressources en eau de l Afrique il faut tenir compte des dimensions complexes que rev t la r alisation effective de la s curit hydrique en Afrique Les projections l horizon 2025 indiquent que le nombre de pays africains o l eau manque augmentera Alors que l Afrique re oit en moyenne 20 000 km d eau de pluie par an seules 20 des pr cipitations totales sur le continent contribuent aux ressources renouvelables en eau variation r gionale extr me en termes de pr cipitations d une ann e l autre a longtemps t un obstacle au d veloppement du continent Enfant se rafra chissant dans une fontaine du centre d Alger LEAU POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE Le d fi pour les investissements futurs concernant les ressources en eau doit se concentrer sur la distribution et le stockage le co t de l acc s et le partage de cette ressource Treize bassins hydrographiques principaux recou vrent la majeure partie de l Afrique la plupart d
134. portion n tait que de 38 en 2005 Les meutes de la faim qui ont clat dans de nombreux pays africains en 2008 et 2010 ont t d clench es par une forte augmentation des prix des produits alimentaires La r partition d mographique de l Afrique est extr mement in gale La relation entre croissance d mographique environnements naturels et migration est souvent complexe et ne se limite pas n cessairement une migration en sens unique des r gions rurales vers les zones urbaines e Avec 5 du PIB de l Afrique perdu annuellement en raison du faible acc s l eau et l assainisse ment la sant et les questions d hygi nes traversent tous les th mes abord s dans ce rapport et sont fondamentales pour l am lioration de la s curit humaine Le contexte social en mati re d investissements relatifs l eau en Afrique devra donc trouver un juste quilibre entre les actions qui rendent p rennes les modes de vie existants dans les r gions agricoles et les actions qui promeuvent le d veloppement et l instauration de nouveaux modes de vie dans ces conomies en d veloppement S CURIT ECONOMIQUE Les b n fices partag s d une croissance conomique forte et durable rev tent une importance vitale pour le d veloppement futur de l Afrique et pour sa capacit garantir la s curit humaine Les investissements dans le secteur de l eau qui sous tendent ce d veloppement apporteront des avantages
135. que futur est estim 130 000 MW ce qui repr sente une augmentation de 300 par rapport aux niveaux actuels Entre 2008 et 2025 le Pool nerg tique de l Afrique australe envisage d accroitre la production d nergie hydro lectrique dans le bassin du Zamb ze par la construction de nouvelles centrales lectriques dans les sous bassins de Kariba du fleuve Shire du lac Malawi et du sous Barrage de Kariba au Zimbabwe sous l il de Nyaminyami dieu du Zamb ze 29 ZAMCOM n est pas entr e en vigueur avant le 21 septembre 2011 bassin de Kafue mais aussi par les barrages de Cahora Bassa l et Mepanda Uncua tous deux situ s dans le sous bassin de Tete Cela permettra d assurer la production et la distribution d lectricit dans toute la r gion de la SADC L int gration r gionale et la gouvernance de l eau ont t planifi es dans le cadre du Protocole r vis de la SADC sur les cours d eau partag s et par les principes d finis dans la Politique r gionale de l eau et la Strat gie r gionale de l eau de la SADC des objectifs de la ZAMCOM cet gard est de promouvoir l utilisation quitable et raisonnable des ressources en eau du bassin du Zamb ze ainsi que leur d veloppement et leur gestion efficace La ZAMCOM souhaite ainsi contribuer la croissance conomique durable la r duction de la pauvret et au d veloppement socio conomique dans les pays de SADC La a d
136. r pondre la demande actuelle En Afrique du Sud les fr quentes coupures d lectricit ont eu pour effet de diminuer la croissance du PIB de 0 5 ibid En Zambie les mines de cuivre qui consomment la moiti de l lectricit produite dans le pays sont limit es par les insuffisances d alimentation lectrique ibid 5 3 3 LA PRESSION SUR LES RESSOURCES Tableau indicateurs des ressources s lectionn es dans les pays du bassin du Zambeze Ressources Prelevements Pr l vements Pourcentage renouvelables douce total douce 2000 sans acc s internes par 2000 mmc des des sources habitant 2008 ressources d eau m internes am lior es 2006 Angola Nombre Production en eau annuels d eau annuels d eau de la population de bassins hydro hydrogra phiques 2007 partag s du total habitant gt 100 000 km p trole Utilisation R serves de R serves d nergie 2007 p trole av r es de gaz av r es kg d quivalent 2005 2005 p trole par milliards milliards de de barils barils quivalent lectrique Botswana Malawi Mozambique Namibie Tanzanie Zambie Zimbabwe Source Indicateurs du d veloppement en Afrique Banque mondiale 2010 Estimations CEDEAO CSAO OCDE Comme le montre le tableau les ressources en eaux de surface de l Afrique australe sont in galement r parties et concentr es au sein de bassins
137. rat gies nerg tiques r gionales sur l environnement pour r duire certains effets potentiellement n fastes li s au d veloppement de l hydro lectricit et valuer le type de gestion tablir sur les moyens et grands bassins hydrographiques ALIMENTATION D velopper le commerce r gional de produits alimentaires pour promouvoir la cr ation d unions douani res et d un march unique r gional Am liorer les revenus des petits exploitants le transport et le stockage des r coltes ainsi que la s curit des moyens de subsistance des m nages locaux en diversifiant leurs sources de revenus pour renforcer la s curit alimentaire au niveau r gional POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE 66 LA LA ECURITE ECONOMIQUE LA B S STRAT GIES LOCALES EMPLOIS ET REVENUS e Investir dans des points d eau multi usages au niveau communautaire pour diversifier les revenus ruraux et promouvoir en particulier les revenus ruraux non agricoles nvestir dans des syst mes d approvision nement en eau courante dans les zones urbaines et p ri urbaines pour favoriser e d veloppement de l industrie agro alimentaire nvestir dans des p les de croissance et des centres de prestation de services en milieu rural pour tenter d emp cher a migration vers les villes en cr ant notamment des opportunit s d emploi Assurer l acc s l eau pour tou
138. re la for t et les ressources en eau Des actions locales coordonn es sont n cessaires pour rendre les politiques au niveau des collectivit s d centralis e national et r gional effectives sur le terrain La protection et la conservation des ressources en eau permettent de r pondre aux besoins des populations et des entreprises particuli rement en cas de croissance rapide des zones urbaines Les d cisions prioritaires dans le secteur de l eau au niveau r gional ont un effet sur la migration et les offres d emploi Une meilleure gestion des ressources en eau peut am liorer la pr paration des populations aux catastrophes naturelles en r duisant les risques et la vuln rabilit des communaut s Des leviers et des instruments conomiques peuvent tre mobilis s pour faire les choix les plus rationnels en mati re d investissement dans le secteur de l eau en tenant compte de l int gration r gionale du commerce et d autres facteurs conomiques comme la s curit alimentaire Un meilleur partage des ressources en eau peut contribuer tendre les march s encourager la diversification de l conomie et permettre l mergence de nouveaux p les de croissance conomique La gestion attentive des bassins hydrographiques peut permettre am liorer la qualit et la disponibilit des ressources en eau de s curiser la navigation fluviale de promouvoir une exploita
139. re d investissements dans le secteur de l eau en Afrique A S CURIT HUMAINE B S CURIT CONOMIQUE C S CURIT HYDRIQUE Ex EX EX 5 EMPLOI ET REVENUS e EMPLOI ET REVENUS EMPLOI ET REVENUS O O ENERGIE ENERGIE ENERGIE lt ALIMENTATION ALIMENTATION ALIMENTATION lt SERVICES DE SANT LOCAUX SANT MIGRATION e PLANIFICATION URBAINE EDUCATION e PR PARATION AUX CATASTROPHES ETG N Saimi EXEMPLE EX EX ET REVENUS sie ET REVENUS es ET REVENUS NERGIE NERGIE NERGIE 2 e ALIMENTATION e ALIMENTATION e ALIMENTATION lt lt e MAIN D UVRE EN BONNE SANT SANT MIGRATION CAPITAL NATUREL COMMERCE e COMMERCE ETC ETC ETC N N sami EX EX EX lt EMPLOI ET REVENUS EMPLOI ET REVENUS EMPLOI ET REVENUS NERGIE NERGIE ALIMENTATION e ALIMENTATION e ALIMENTATION lt PR VENTION DES INONDATIONS SANT MIGRATION PLANIFICATION URBAINE TRANSPORT TRANSPORT ETC ETC ETC R LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE P ae Carte Les grands bassins hydrographiques d Afrique Source http ww unep org dewalassessments ecosystems water vitalwater 03 htm 04 UN MESSAGE GLOBAL L eau pour la croissance et le d veloppement v hicule un message global ceux qui trav
140. re en compte chaque situation et tre sensibles aux changements qui traverse e continent comme la migration massive des populations vers les centres urbains la vuln rabilit de l agriculture qui est d pendante de la pluie la faisabilit et la viabilit sociale et politique des projets d investissement hydro lectrique Malgr cette diversit il est toujours possible d apporter durablement et efficacement une expertise en mati re dinvestissements futur C est l objectif de ce rapport En m me temps il faut convenir que l adaptation des investissements en termes de faisabilit politique et de mise en uvre devra se faire dans des syst mes politico conomiques complexes que ce soit au niveau national ou local Le point de d part essentiel de cette analyse est que la plupart de l eau en Afrique est partag e au sein de treize grands bassins hydrographiques Carte 1 En effet presque tous les pays d Afrique partagent des aquif res avec leurs voisins Cela pose le probl me de l action collective mais c est aussi une opportunit de relier la gestion de la ressource et l int gration conomique r gionale De cette mani re les Etats et les r gions peuvent commencer produire des biens publics r gionaux am lioration des infrastructures de transport optimisation des ressources et d veloppement des capacit s humaines n cessaires pour stimuler et p renniser la croissance et le d veloppement tout en
141. res urbains Assurer un approvisionnement en eau suffisant pour soutenir la croissance du secteur des services travers l introduction de structures tarifaires qui encouragent dairement la pr servation des ressources en eau et limitent la production d eaux us es Am liorer l approvisionnement en eau des industries extractives et assurer contr le plus rigoureux du traitement de leurs eaux us es ENERGIE Mettre en place des syst mes tarifaires nationaux pour la fourniture d nergie aux m nages les plus pauvres et aux petites industries de transformation meunerie raffinage etc Mettre en uvre des plans nerg tiques nationaux garantissant une juste valorisation du potentiel hydro lectrique et des autres sources d nergie alternatives solaire olienne g othermie par exemple ALIMENTATION Associer les strat gies de s curit alimen taire au d veloppement du commerce exportation choisir d exporter de l eau virtuelle par le biais des denr es alimentaires et commerciales Diversifier les produits agricoles pour leur conf rer davantage de valeur ajout e et ainsi augmenter les gains et promouvoir leur commercialisation Mettre en place des strat gies nationales de gestion de l eau agricole en zones pluviales et pastorales 3 INT GRATION REGIONALE EMPLOIS ET REVENUS Approuver les politiques et les programm
142. revenus pour les migrants Mettre en place des programmes d adduction d eau dans les zones pastorales et agro pastorales pour am liorer la disponibilit de viande et de produits laitiers destin s la consom mation domestique et l exportation S assurer que les programmes locaux mis en uvre pour aider les agriculteurs accro tre leur production visent galement d velopper des syst mes d irrigation suppl mentaires de nouvelles techniques de s lection v g tale et de fertilisation faible co t 3 INT GRATION REGIONALE EMPLOIS ET REVENUS e Investir dans des p les de croissance r gionaux pour encourager la migration des zones pr caires vers d autres p les plus attrayants favorisant une affectation efficace des ressources ax e sur la cr ation d emplois et d activit s de services Coordonner les investissements au sein des Organismes de bassin et des Communaut s conomiques r gionales CER pour contribuer au d veloppement des industries d exportation et du commerce intra r gional Renforcer le dialogue politique r gional sur les migrations et les march s du travail pour viter le d placement massif de ch meurs d un pays l autre et le d veloppement incontr l de l urbanisation ENERGIE D velopper des infrastructures nerg tiques r gionales pour am liorer l acc s l lectricit en milieu urbain Mesurer l impact des st
143. rg dataoecd 47 13 24482500 pdf LEAU POUR LA CROISSANCE LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE OCDE 2007 Voir htt OCDE 2008 Voir htt OCDE 2009 Voir htt Niveau de r f rence des perspectives environnementales de l OCDE p Awww oecd org dataoecd 27 47 44359715 pdf Perspectives de l environnement de l OCDE l horizon 2030 p Awww oecd org dataoecd 29 12 402006 pdf Perspectives conomiques de l Afrique p Awww oecdbookshop org oecd display asp sfl identifiers amp st 9789264009790 amp LANG FR Odada et al 2004 R duction des probl mes environnementaux du lac Victoria chaine causal et analyse des options politiques Acad mie royale des sciences su doises Ambio Vol 33 No 1 2 Voir htt p www unep org dewa giwa publications articles ambio article 3 pdf ODI 2008 La crise financi re globale les pays africains prosp res seront il affect s Isabelle Massa and Dick Will em te Velde Voir http wwwr odi org uk resources download 2612 pdf Okurut 2009 Les meilleurs pratiques de la Commission du bassin du lac Victoria sur les aspects environnementaux de la gouvernance transfrontali re Conf rence minist riel de haut niveau sur le renforcement de la gouvernance transfrontali re de l eau douce Voir htt amp languag p www unep org environmentalgovernance LinkClick aspx fileticket vbUOMXMvv2c 3D amp tabid 604 05 ONU 2006 Perspective
144. ricoles paraissaient jouir de moyens de subsistance suffisants gr ce des syst mes de gestion traditionnels coordonn s par diff rents groupes Le delta est soumis une pression de p che croissante quivalente celle du lac Victoria et certaines esp ces de poissons pr sentant un int r t conomique continuent de d cliner ou ont totalement disparu 20 La convention Ramsar sur les zones humides de 197 voir http www ramsar org cda frramsar about about ramsar main ramsar 1 3695E7687 4000 21 Le delta est une plaine alluviale d environ 20 000 pendant la saison des pluies et r gresse moins d un cinqui me de sa superficie totale pendant la saison s che 22 Voir http Mmwwworldwildlife org wildworid profiles terrestriallat at0903 full html 5 2 4 GROS PLAN SUR LA FRAGILITE DU D VELOPPEMENT DU NIGER Pays le plus pauvre d Afrique le Niger occupe la derni re place du classement annuel de l indice de d veloppement humain IDH La population du Niger dans sa large majorit rurale est quasi exclusivement d pendante de sa production agricole L agriculture repr sentait pr s de 39 du PIB en 2003 et g n rait environ 40 du montant total des recettes d exportation FAO 2005 La population rurale vit principalement d une agriculture pluviale Le taux de pauvret est lev 86 de la population vit avec moins de 2 dollars US par jour principalement dans les zones rurales ibid Etant donn que l
145. rique Le d veloppement des centres urbains la prolif ration des quartiers informels la p riph rie des grandes villes et l expansion croissante des tablissements urbains en zone rurale deviennent tr s vite des d fis majeurs du d veloppement D ici 2025 les deux tiers de la population de la r gion vivront dans des villes Si l am lioration de la ZAU POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE sant et de la productivit de la population urbaine p sera lourdement sur les budgets publics elle contribuera ga lement plus largement au d veloppement conomique et la prosp rit de la r gion Comme le montre le tableau 6 le Nigeria est le pays le plus peupl de la r gion avec une population qui pourrait atteindre 200 millions d habitants l horizon 2020 Dans ce pays la densit de la population est d j deux fois sup rleure celle des autres Etats du bassin et la proportion de la population urbaine d quivalent que celle de la C te d Ivoire En d pit de la puissance conomique du Nig ria une tr s large majorit de sa population 84 vit encore sous le seuil de pauvret tabli moins de 2 dollars par jour ce qui situe le Nigeria au m me niveau que le Tchad la Guin e et le Niger officiellement le pays le moins d ve lopp de la plan te en bas du classement de l indicateur de d veloppement humain PUND 2009 Malgr l essor son conomie l une des plus florissant
146. rit du bassin du Niger Pourcentage Taux d analpha Pourcentage Classement de la population betsme des enfants de IDH 2009 vivant en dessous des adultes moins de 5 ans Population totale 2007 Projections Taux Densit Population d mographiques d accroissement de la population urbaine l horizon naturel km3 du total 2020 2005 2010 B nin 15 ans et plus souffrant d une insuffisance vret tabli 2 pond rale dollars par jour 2000 2007 2000 2006 Burkina Faso Cameroun Tchad C te d Ivoire Guin e Niger Nigeria Source Rapport sur le d velopbement humain PNUD 2009 Le fleuve Niger traverse dix pays d Afrique de l Ouest le B nin le Burkina Faso le Cameroun la C te d Ivoire la Guin e le Mali le Niger le Nigeria le Tchad et l Alg rie en partie Dans le cadre de ce rapport seuls les pays membres de l Autorit du bassin du Niger ABN sont cit s Tableau 6 D ici 2050 pr s d un tiers de la population africaine vivra dans des pays riverains du bassin du Niger Perspectives d urbanisation dans le monde Nations Unies 2007 La population devrait tripler entre 2000 et 2050 pour atteindre pr s de 600 millions d habitants ce qui entra nera un accroissement consid rable de la demande en eau pour les usages domestiques agricoles et industriels mais aussi de la production d nergie hydro lect
147. rocessus de d cision troitement Int gr aussi bien au niveau r gional que national et local L adaptation au changement climatique constituera un l ment essentiel la mise en uvre de mesures visant prot ger les approvisionnements en eau et garantir une eau de bonne qualit Les variations extr mes des pr ci pitations d une ann e l autre constituent depuis longtemps un obstacle majeur au d veloppement de l Afrique Face la fr quence accrue des ph nom nes extr mes et la diminution observ e du d bit des cours d eau et des eaux de ruissellement le d fi relever est de taille DAES 2008 La protection des ressources en eau contre les effets du changement climatique et les vicissitudes de l offre et de la de mande requiert des investissements dits sans regrets et la mise en uvre de strat gies d att nuation des risques long terme pour accompagner la prise de d cisions strat giques des d fis actuels consiste traduire la nature des changements pr vus par les diff rents mod les climatiques en connaissances scientifiques susceptibles de d boucher sur des projets d investissements concrets au niveau politique PE Concours photo 2010 L eau et la Ville 3 Voir http www unesco ihe org Research Research Themes Water security 4 La Banque mondiale privil gie les strat gies d investissement et d adaptation dites sans regrets non affect es par les incertitudes li es
148. rrigation devait tripler pour atteindre plus de 16 millions d hectares dans les prochaines ann es elle ne fournirait qu une contribution de 5 au tnplement de la production alimentaire n cessaire d ici 2025 UNECA et al 2000 Le reste proviendrat des importations de denr es alimentaires ou de la production nationale agriculture pluviale D o l importance d am liorer les zones non irrigu es avant d investir dans des syst mes d irrigation on reux Les investissements dans les technolo ges de l eau petite chelle telles que les syst mes de culture faible labour ou sans labour l irrigation de com pl ment la recharge des nappes souterraines et la r cup ration de l eau de pluie permettraient aux quelque 100 millions d agriculteurs susceptibles d adopter ces outils de g n rer un b n fice net direct estim entre 100 et 200 milliards de dollars US SIWI 2004 R unis Maputo Mozambique en 2003 les chefs d Etat et de gouvernement des Etats membres de l Union africaine se sont engag s allouer au moins 10 de leurs ressources budg taires nationales l agriculture et au d veloppement rural UA 2003 conviendrait dans une certaine mesure de favoriser l intensification des syst mes utiliser plus dintrants pour doper la production et l am lioration de la productivit dans les zones pluviales pour aider les pays africains assurer en priorit leur autosuffisance alimentaire et r duire leu
149. rs importations de produits alimentaires dont la facture s l ve 7 milliards de dollars US par an BAD 2009 En outre il appara t de plus en plus vident que ces investissements dans le secteur de l eau ne contri buent pas exclusivement au dynamisme de la croissance conomique et sectorielle l chelon national Etant donn que les femmes forment la majeure partie de la main d uvre en Afrique 70 d entre elles travaillent dans l agriculture et elles g n rent elles seules 30 du PIB agr g du continent De plus les femmes sont le plus souvent charg es des t ches li l eau au sein du foyer et beaucoup de leur temps est consacr l approvisionne ment en eau du foyer familiale ce temps ne peut donc pas tre utilis pour d autres activit s conomiques rentables Le d veloppement des infrastructures dans le domaine de l eau permettra ainsi d am liorer les conditions de vie et la s curit humaine ll est essentiel que les femmes soit impliqu es lors de la planification et la mise en uvre de projet d investissement afin d assurer leurs succ s et de contribuer efficacement au d veloppement conomique du continent africain dans son ensemble est logique qu une meilleure gestion des ressources eau passe par la cr ation d organisation r gionale Avec cette id e l esprit les repr sentants cl du secteur de l eau de pays arabes dont 6 se trouvent sur le continent
150. s de la population mondiale Voir htt p Awww un org esa population publicationsAvpp2006 French pdf ONU 2007 Perspectives d urbanisation dans le monde Voir htt p Awww un org esa population publicationswup2007 2007WUP_Highlights web pdf Organisation des p cheries du lac Victoria 2011 les b n fices de la p che dans le lac Victoria r duit la pauvret et contribue la croissance conomique Voir htt p www Ivfo org index php view article amp id 49963Abenefits from lake victoria fisheries reducing poverty and contributing to economic growth amp format pdf amp option com content amp ltemid 55 PUND 1994 Rapport mondial sur le d veloppement humain Oxford University Press Voir htt p hdr undp org en media hdr 1994 en contents pdf PNUD 2009 Rapport mondial sur le d veloppement humain lever les barri res Mobilit et d veloppement humains Voir htt p hdr undp org en media HDR 2009 FR Complete pdf PNUE et PUND 1999 Rapport sur le d veloppement et l harmonisation des normes environnementales en Afrique de l Est Voir http wvww unep org padelia publications Prelims 28Vol_ 49 29 PNUE 2002 L avenir de l environnement mondial 3 3 le pass le pr sent et les perspectives d avenir Voir htt p www unep org geo GEO3 french pdf htm PINUE 2006 Les lacs d Afrique Atlas d un environnement en mutation Voir htt p Awww unep
151. s espoirs de puissance de l attraction touristique Voir http www guardian co uk environment 2007 may 3 1 energy uganda 2003 D claration de Maputo sur l agriculture et la s curit alimentaire Assembl e UA Decl 7 11 Voir http www africa union org O ffcial documents Assemblee 20fr ASS03 pdf UA 2008 Engagements de Sharm El Sheikh pour acc l rer la r alisation des objectifs en mati re d eau et d assainissement Voir http www dwaf gov Za dir ws 2aww docs Sharm EL Sheikh_Decisions English 5B1 5D pdf UE 2008 Document de strat gie r gionale et programme indicatif r gional pour la p riode 2008 2013 Voir http eeas europa eu delegations burkina faso documents more_info 2008 2013 wa part2 frpdf UN HABITAT 2004 Initiative eau et assainissement de la r gion du lac Victoria Voir http www unhabitat org downloads docs 6165 39485 IVWATSAN SWMS 20component pdf UN HABITAT 2009 Initiative eau et assainissement de la r gion du lac Victoria Soutenir les centres urbains secondaire dans la r gion du lac Victoria afin de r aliser les objectifs du mill naire pour le d veloppement Aide M moire Voir http www unchs org downloads docs 6517 69724 aide 20memoired pdf UN HABITAT 2010 Les tendances de l urbanisation urbanisation et croissance conomique Voir http www unhabitat org documents SOWC10 FR R7 pdf UNECA UA BAD 2000 Vision africaine de l eau pour 2025 E
152. s grandes r serves de p trole et de gaz av r es en Afrique le Nigeria a b ti son conomie sur les recettes d exportation de l or noir Dans la plupart des Etats membres de l ABN 40 60 des recettes d exportation proviennent du secteur agricole ABN et al 2008 Ce secteur emploie plus de 60 de la main d uvre dans cinq pays Dans ces pays largement tributaires de l agriculture les exportations restent concentr es sur quelques produits de base et la s curit des revenus est largement d pendante des march s mondiaux et des variations climatiques L agriculture repr sente 35 du PIB global des Etats de la CEDEAO Communaut conomique des Etats de l Afrique de l Ouest et plus de 30 du PIB de quatre pays sur les neuf que compte l ABN En Afrique de l Ouest l agriculture est princi palement pluviale et seulement 1 2 des 75 5 millions d hectares de terres agricoles est irrigable dont 0 8 sont effectivement irrigu s CEDEAO CSAO OCDE 2007 Les produits agricoles export s de la r gion vers l Europe comprennent les cultures vivri res et les fleurs tandis que l Asie importe principalement du coton La r gion dans son ensemble est un grand producteur mondial de denr es agricoles de base comme le cacao le caf l huile de palme et diff rents ol agineux La gamme vari e de produits transform s montre qu il est possible de d velopper des cha nes de valeur p rennes par l acc s aux facilit s de cr dit la
153. s pour permettre chaque individu de couvrir ses besoins l mentaires Le but ultime tant d am liorer le bien tre individuel et la productivit des m nages ENERGIE Investir dans l nergie en milieu rural pour contribuer au d veloppement de nouvelles techniques de pompage afin de moderniser les syst mes d irrigation existants Mettre en uvre des programmes nationaux de substitution du charbon de bois par le k ros ne pour r duire consid rablement la perte de biomasse d origine foresti re notamment la p riph rie des zones urbaines ALIMENTATION Elaborer des programmes de s curisation de l alimentation en eau en milieu rural pour renforcer la s curit des moyens de subsistance et viter la perte de revenus ainsi que le manque d acc s une quantit suffisante de denr es alimentaires pendant les ann es de faible pr cipitation Associer les techniques au service d usages multiples de l eau et les m thodes d irrigation petite chelle pour accro tre la production horticole destin e la consommation et am liorer ainsi la sant nutritionnelle des familles 2 INVESTISSEMENTS NATIONAUX EMPLOIS ET REVENUS Mettre en place des initiatives nationales notamment dans le domaine de l approvisionnement en eau potable la teries production de boissons autres denr es alimentaires et savons afin d encourager le d veloppement des PME dans les petits cent
154. semble des initiatives pour le d veloppement du bassin du lac Le Programme de la vision commune et du cadre strat gique pour le d veloppement et la gestion du bassin du lac Victoria t officiellement lanc 2005 Ce document pr sente le plan strat gique long terme pour le d velop pement et la gestion durables du bassin et souligne la n cessit d une approche coordonn e pour une action collective entre les Etats pr sente galement les strat gies sectorielles dans les domaines fondamentaux suivants a cosyst mes ressources naturelles et environnement b production et g n ration de revenus c conditions de pauvret et qualit de d population et d mographie e gouvernance institutions et politiques En vertu d une d cision minist rielle entre Etats riverains cadre d investissement devra tre utilis comme outil de planification des initiatives futures pour le d veloppement du bassin du lac Okurut 2009 Lac Victoria Tanzanie 15 Voir http www lvbcom org Jinja Ouganda gt 5 5 1 4 GROS PLAN SUR LA CROISSANCE ET L NERGIE DE LOUGANDA l Ouganda est l une des conomies les plus dynamiques d Afrique BAD 2009 Le secteur des services qui repr sentait plus de 40 du PIB en 2005 est le moteur de cette croissance Les services financiers les transports et les communications notamment la t l phonie mobile ont
155. soutenir l agriculture pluviale l activit pastorale constitue le seul syst me de production capable de transformer la raret des ressources en actifs productifs La forte mobilit des leveurs nomades leur permet de r pondre avec flexibilit la variabilit des pr cipitations et la disponibilit des p tures En Ethiopie le secteur de l levage arrive en deuxi me position derni re la production de caf en termes de g n ration de devises trang res En 2006 les exportations de b tail et de produits issus de l levage ont rapport 121 millions de dollars US IIED et SOS Sahel UK 2010 Toutefois ces syst mes pastoraux sont galement d pen dants des zones humides et d autres points d eau perma nents dabreuver les troupeaux pendant la saison s che En tre priv d acc s notamment cause de la conversion des zones humides en terres agricoles ou de l attribution pr f rentielle des terres des fins exclusivement agricoles compromet le syst me de production dans son ensemble en d pit du fait qu il s agisse d un syst me tr s faibles intrants dont 95 proviennent du soleil et du sol Hesse et MacGregor 2006 De leur c t les gouvernements doivent faire face des co ts exorbitants pour assurer l approvisionnement en b tail ou en important de la viande du lait et d autres produits de l levage de l tranger afin r pondre la demande a galement un co t hydrique dans la
156. st menac e Le niveau des eaux du lac n a jamais t aussi bas depuis 80 ans La baisse observ e semble tre caus e par les effets combin s de plusieurs facteurs la variabilit des pr cipi tations le changement climatique et ou les pr l vements destin s la production hydro lectrique Miller 2009 Si la forte baisse des d bits constat e en 2004 et 2005 peut tre attribu e la s cheresse la principale cause a t l augmentation des volumes d eau pr lev s au barrage ougandais de Kiira l urbanisation la pauvret et la d gradation de l environ nement menacent gravement les ressources du lac Victoria La croissance urbaine acc l r e environ 5 par an est principalement aliment e par une migration des ruraux vers la ville elle m me g n r e par une diminution des terres disponibles et une baisse de la productivit en milieu rural mais aussi par le manque d opportunit s de modes de subsistance alternatifs D ici 2015 les populations urbaines auront augment de moiti princi palement sous forme de croissance non planifi e Dans la plupart des zones urbaines aucun progr s n a t r alis pour tendre les services malgr une croissance rapide de la population privant ainsi les nouveaux arrivants des services essentiels d eau et d assainissement Cela nuit la sant et la productivit et ren force la pauvret Selon une tude men e en 2004 par UN Habitat dans 30 villes 10
157. structures et d en tirer le meilleur parti R duire les pr l vements de biomasse sous forme de bois charbon de bois notamment en mettant en place des syst mes nationaux de tarification nerg tique pour favoriser la r g n ration des bassins hydrographiques Analyser en particulier l impact de la demande nerg tique des centres urbains en plein essor sur les p les ruraux ALIMENTATION Combiner les programmes nationaux de s curit alimentaire pour quilibrer les importations de produits alimentaires et les stocks de c r ales nationaux mais aussi encourager la production de cultures plus forte valeur ajout e au niveau national Mettre en uvre les programmes nationaux d irrigation pour encourager le d veloppement de zones d irrigation de petite et moyenne chelle desservies par des routes et autres voies de communication afin d am liorer la rentabilit conomique 3 EMPLOIS REVENUS Faire converger les agendas politiques des CER et des Organismes de bassin afin de cr er des opportunit s d emploi dans le cadre des m canismes collectifs de partage des b n fices D velopper des p les et des corridors de croissance soutenus par des investisse ments dans les infrastructures routi res les voies de communication et les transports pour favoriser une migration organis e Utiliser les gains de productivit
158. t humaine parmi les communaut s de migrants tout en optimisant la sant et la productivit de ces communaut s ENERGIE Etendre l acc s l lectricit en zone rurale pour am liorer l acc s l ducation la sant et au bien tre des jeunes filles et des enfants en particulier R aliser l tude de faisabilit de projets de microcentrales hydro lectriques au niveau local pour garantir la s curit des approvisionnements nerg tiques et r pondre aux besoins vitaux des m nages Mettre en place des programmes au niveau local pour prot ger les bassins hydrographiques et les ressources foresti res dans le cadre des initiatives de conservation des sols et de l eau pour augmenter la capacit de r tention en eau des nappes de surface dont d pend l approvisionnement des m nages les plus pauvres ALIMENTATION e Mettre en place des projets d irrigation suppl mentaires pour renforcer la s curit alimentaire et juguler les effets des al as climatiques dans les environnements pr caires Favoriser le d veloppement d un levage durable au sein des communaut s pastorales par la mise en place de bassins et de petits barrages pour stocker les eaux de surface ALIMENTATION 2 INVESTISSEMENTS NATIONAUX EMPLOIS ET REVENUS Mettre en uvre des politiques nationales pour l emploi et la prestation de services favorisant les migrations vers des p les d activit s rur
159. tachant aux b n fices sociaux conomiques et environnementaux cumul s qui ont t r alis s apr s avoir plac les investissements dans le secteur de l eau au premier plan Les d cideurs politiques peuvent alors d terminer de quelle mani re ces investissements aident les gouvernements atteindre leurs objectifs Les exemples de r ussite renforceront alors les objectifs politiques en mati re d investissement dans ces trois s curit s pr sentes dans un monde en constante mutation Avec une feuille de route tablie nous pouvons main tenant commencer d velopper et alimenter la matrice g n rale de l investissement dans le secteur de l eau selon proposition du tableau Le fait de passer de la case Al la case correspond une progression les investissements locaux dans le secteur de l eau permettent d atteindre la s curit humaine jusqu aux investissements r gionaux qui garantissent les ressources en eau pour les g n rations futures Le cadre est flexible pour permettre aux autorit s au pou voir de rester concentr es sur leurs priorit s politiques respectives ainsi les indicateurs inclus dans ce tableau ne doivent pas tre per u comme une liste exhaustive L id e de consid rer tous ces niveaux est inh rente au cadre m me et constitue le pivot du d veloppement durable et de la croissance quitable en Afrique Tableau Matrice cadre de la politique et de la prise de d cision en mati
160. taire le renforcement institutionnel la cr ation de synergies avec les politiques de d veloppement durable la collecte la gestion et la diffusion de donn es le renforcement de la sensibilisation l enseignement et la formation la participation des parties prenantes et le d veloppement des infrastructures UNE ZONE SENSIBLE LES PLAINES INONDABLES DU BAS ZAMBEZE Image 3 les inondations du fleuve Zamb ze 28 ao t 2001 Source http earthobservatory nasa gov IOTD view php id 36 I Au cours de ces derni res ann es la plaine inondable du Bas Zamb ze au Mozambique a t le th tre de catastrophes ayant entra n un grand nombre de morts et la destruction de propri t s Certains attribuent ces d sastres une combinaison de facteurs comme l installation de populations dans les zones inondables la modification des r gimes dinondations saisonni res induite par l exploitation des barrages en amont du fleuve ou l impact de la variabilit climatique accrue dans la r gion En 2008 50 000 personnes ont t d plac es suite aux inondations dans la vall e du Zamb ze au c ur de la saison des pluies L impact des inondations t colossal 30 Voir http www Oxfam org en emergencies mozambique in depth Le vi Image 4 les inondations du fleuve Zamb ze 23 avril 2003 entra nant la perte de cultures cens es tre r colt es dans le courant de l ann e Une meilleure planificatio
161. te 78 en Ethiopie et 97 en Tanzanie Tableau 3 Seul le Kenya s est rapproch de l Egypte avec un taux 40 mais il d tient galement l un des taux d alphab tisme des adultes les plus bas La pauvret varie galement consid rablement l int rieur m me des pays Au Soudan par exemple 90 des Sud Soudanais vivent sous le seuil de pauvret alors que celle ci ne touche que 50 de la population au Nord Soudan Les pays du bassin du Nil ont une population majoritairement jeune La moiti a moins de 15 ans et vit en milieu rural Le ch mage end mique est un frein majeur au d veloppement Le secteur informel fournit les plus grandes d opportunit s d emploi en particulier dans les zones rurales Au Kenya par exemple le secteur informel s est consid rablement d ve lopp il est l origine de pr s de 90 des nouveaux emplois cr s entre 2006 et 2007 La prise en compte de ces questions relatives au changement social doit tre une priorit pour les gouvernements Il conviendrait notamment de d velopper une strat gie nationale qui consisterait d sengorger les zones surpeupl es par exemple l Egypte avec le projet Toshka veut constituer une seconde vall e du parall le la premi re Face l essoufflement des syst mes de production agricole g n r par une pression d mographique accrue le gouvernement thiopien a depuis plusieurs ann es tent presque en vain de d placer les popu
162. ternational Un accroissement net de la coop ration conomique r gionale au niveau gouver nemental est requis mais il est essentiel de lier ces processus une gestion coop rative plus soutenue des ressources hydriques partag es Au sein des bassins partag s et des Communaut s conomiques r gionales la cr ation de fonds communs bas s sur ces recettes exceptionnelles pourrait permettre long terme d acqu rir des biens publics r gionaux Protection des ressources naturelles Les ressources naturelles sont indispensables au d veloppement socio conomique futur des pays africains 5 l on veut s assurer que les exploitations agricoles les p cheries les for ts et les p turages restent productifs sains et p rennes il est n cessaire de pr server le patrimoine naturel Des investissements sont donc n cessaires pour emp cher la d gradation des sols l effondrement de la p che l ass chement des zones humides la surexploitation du bois comme carburant comme mat riau de construc tion et la pollution des cours d eau et des lacs Toutes ces activit s sont li es de fa on cruciale la gestion efficace des ressources hydriques l chelon du bassin Des cours d eau des lacs des nappes et des sols sains et bien g r s rev tent une importance capitale si l on veut diminuer la pauvret et permettre aux conomies de conna tre une croissance long terme Change
163. tion durable des ressources halieutiques et d optimiser la production d nergie gr ce la construction de nouveaux barrages hydro lectriques Q Des m canismes de partage efficaces des b n fices peuvent tre obtenus par la mise en balance des besoins nationaux en mati re de s curit hydrique usages domestique et agricole avec le cas ch ant la mise en place d efforts de production lectrique au niveau r gional Les nouveaux p les de croissance placeront les demandes sur la ressource disponible La mise disposition dinfrastructures communes sera n cessaire pour assurer la protection et la conservation des ressources en eau partag es Assurer un quilibre entre les demandes conomiques et sociales sur les ressources en eau requiert le stockage de l eau et la protection des infrastructures Construction d un point d eau Tchad A F Ss ART LR y Qa LEAU POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE D Ju02 Education l hygi ne 14 En 2000 la Banque mondiale posait une question simple L Afrique peut elle revendiquer la place qui lui revient 21 si cle Cette question portait sur l avenir de la croissance du d veloppement sur le continent Selon la Banque mondiale le manque de diversification l exode des capitaux et la perte des comp tences au profit d autres r gions co
164. tions com merciales avec l Asie notamment la Chine depuis 2000 Nettoyage de panneaux solaires Ain Beni Mathar Maroc 5 2 5 Le continent africain exporte aujourd hui des m taux et des mati res premi res agricoles pour soutenir la croissance chinoise et on pr voit un largissement des relations commerciales dans les prochaines ann es titre d exemple la part des exportations de l Afrique vers la Chine na cess d augmenter passant de 2 en 1999 14 de l ensemble de ses exportations en 2006 Goldstein et al 2006 La Chine et l Inde repr sentent pr s de des importations mondiales de produits agricoles africains OCDE 2008 et ce pourcentage ne fait qu augmenter l accroissement de la demande de produits de base agricoles en provenance d Afrique ainsi que les vastes tendues de terres arables encore Inexploltees continueront dimpulser cette nouvelle dynamique dans les ann es venir Les hydrocarbures repr sentent une part de plus en plus importante des exportations africaines vers le reste du monde L Afrique d tient environ 7 des r serves av r es de p trole dans le monde et assure 5 des livraisons mondiales de gaz 2008 Seule une poign e de pays tire profit de ce potentiel l Alg rie l Angola et le Nigeria notamment mais de nouveaux pays comme le Soudan et l Ouganda en Afrique de l Est sont en train d merger On estime que l Afrique couvrira
165. tp ftp fao org agl aglw docs wr23e pdf 2005a l irrigation en Afrique en chiffres Enqu te AQUASTAT rapport sur l eau 29 Voir ftp ftp fao org agl aglw docs wr29 fre pdf FAO 2005b Pr parer la prochaine g n ration des programmes et des projets de basin hydrique l Afrique Chapitre 14 R formes du secteur de l eau au Zimbabwe l importance de la coordination politique et institutionnelle pour la mise en uvre Voir ftp ftp fao org docrep fao 009 a0380e a0380e00 pdf FAO 2008 La d claration de la conf rence minist rielle sur l eau pour l agriculture et l nergie les d fis du changement climatique Voir http www fao org fileadmin user upload newsroom docs french pdf 2008 Africa Risk global risk network briefing Voir http vww3 weforum org docs WEF_ GlobalRisks_ Africa Briefing 2008 pdf FMI 2008 Perspectives conomiques r gionales Afrique subsaharienne Voir http www imf org external french pubs ft reo 2008 afr sreo 008f pdf FMI 2011 Perspectives conomiques r gionales Afrique subsaharienne Reprise et nouveaux risques Voir http www imf org external french pubs ft reo 201 afr sreo041 1f pdf Goldstein A Pinaud N Reisen and Chen X 2006 China and India What s in it for Africa OECD Development Studies Centre Paris Goodison P 2007 Perspectives pour le commerce agricole africain avec l UE Voir http www nai uu se events archives confere
166. ue africain D s lors garantir l acc s l eau repose sur l existence compl mentaire de trois piliers qui seront le socle de la priorit donn e l eau finances gouvernance connaissance Pas de politique nationale ou locale de l eau sans une interaction claire et puissante entre ces trois domaines Tout cela sur fond de croissance d mographique de concentration urbaine d l vations des niveaux de vie d aggravation des pollutions et d volution du climat Face ces menaces significatives pr sentes pour longtemps la question des moyens financiers traduits en capacit d investissement et de maintenance des infrastructures en service est fondamentale Le Conseil Mondial de l Eau y travaille depuis sa cr ation en 1996 Avant le 3 m Forum Mondial de l Eau qui s est tenu Kyoto au Japon en mars 2003 le Conseil a demand Michel Camdessus ancien directeur g n ral du FMI d tablir des propositions pour d terminer la nature et le montant des investissements n cessaires notamment en Afrique Pour prolonger ce travail qui fait toujours r f rence le Ministre fran ais des affaires trang res a souhait faire appel l expertise du Conseil Mondial de l Eau pour travailler sp cifiquement une approche africaine du financement de l eau Ce soutien constant apport par la France l expression des capacit s africaines permis l laboration de ce rapport qui s efforce de d montrer qu il
167. urop en de 632 422 euros tonne De m me le prix offert pour le sucre brut des pays d Afrique australe mais aussi d autres pays d Afrique des Cara bes et du Pacifique a diminu de 37 2 passant de 523 70 329 euros tonne En termes d impact sur les ressources en eau dans la r gion il est fort probable que les tendances mergentes des r formes agricoles et du commerce dans le monde puissent constituer un obstade au d veloppement de l agriculture et des industries locales de produits alimentaires valeur ajout e Goodison 2007 Stone man et Thompson 2007 Les ressources p troli res et min rales ont jou un r le majeur pour la croissance conomique de Angola p trole du Botswana diamants et de la Zambie cuivre Les exportations de p trole et de ressources min rales dominent le commerce entre les pays d Afrique australe et les Etats Unis qui importent 75 80 du p trole et des min raux en provenance de cette r gion Stoneman et Thompson 2007 Ce commerce est principalement r glement par la Loi sur la croissance et les opportunit s en Afrique AGOA ou Loi sur la croissance et les perspectives conomiques de l Afrique ratifi e le 18 mai 2000 28 Cette loi vise promouvoir le commerce et l investissement entre les Etats Unis et l Afrique subsaharienne y compris les pays d Afrique australe l exception du Zimbabwe travers notamment la r duction des barri res tarifaires non tari
168. utres r gions puisqu il ne repr sente que 8 7 des exportations totales pour la p riode 2004 2006 CNUCED 2009 Ce chiffre masque toutefois l importance du commerce intra r gional des autres produits de base En fait l Afrique reste le deuxi me march d exportation pour la plupart des pays africains juste derri re l Europe Les exportations vers l Afrique de 5 pays africains repr sentent plus de la moiti de leurs exportations 6 Pour l tablissement de ce rapport les pays d Afrique subsaharienne sont Afrique du Sud Angola B nin Botswana Burkina Faso Burundi Cameroun Cape Vert Comores Congo C te d Ivoire Djibouti Erythr e Ethiopie lle Maurice Gabon Gambie Ghana Guin e Guin e Bissau Guin e Equatorial Kenya Lesotho Liberia Madagascar Malawi Mali Mauritanie Mozambique Namibie Niger Nigeria R publique Centrafricaine R publique D mocratique du Congo Rwanda Sao Tom et Principe S n gal Seychelles Sierra Leone Somalie Swaziland Tanzanie Tchad Togo Uganda Zambie Zimbabwe et r cemment le Sud Soudan POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE totales et pour 14 autres pays les exportations intra africaines repr sentent plus d un quart de leurs exportations ibid D apr s la CNUCED 2009 24 si fait la moyenne de la part du commerce intra africain dans les exportations des pays de la r gion on c
169. whumansecurit gateaway com documents IPI_APoliticalStormOverTheNile pdf POUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE des pratiques agricoles et des sols pr sentant un relief escarp les pr cipitations peuvent rapidement devenir moins productives En effet seulement 5 des pr cipitations soutiennent la croissance des cultures dans des milieux o les sols sont escarp s contre 20 dans des milieux normaux PNUE 2007 Cela ne fait qu aggraver le probl me de la faible productivit La fragilit inh rente de l conomie thiopienne est en partie due la variabilit des pr cipitations Dans la mesure o e taux de croissance annuel varie de 20 20 il n y a pas en fait d ann e moyenne ou normale Devereux 2000 Cette situation deux cons quences directes pour la s curit alimentaire il s av re n cessaire d op rer une trans formation structurelle du secteur agricole d une part et convient de r duire consid rablement le r le de ce secteur d autre part On estime qu une baisse des pr cipitations de 10 au dessous de la moyenne long terme pour effet de r duire la production alimentaire nationale de 4 4 ibid L am nagement du illustre bien les risques et les b n fices li s au d veloppement des grandes infrastructures L Egypte par exemple a pleinement d velopp ses infra structures hydro lectriques afin de tirer le meilleur
170. x sites de production d lectricit fort potentiel avec notam ment le barrage Grand Inga sur le fleuve Congo qui lui seul peut produire pr s de 40 000 MW d lectricit soit un tiers de plus que la capacit de production lectrique totale de l Ethiopie souvent consid r e comme le ch teau d eau de l Afrique de Cette nouvelle dynamique soulev beaucoup de controverses notamment en ce qui concerne les d veloppements r cents dans certains pays d Afrique de l Est En effet des pertes d nergie par vaporation peuvent se produire sur certains sites Limplantation de r servoirs sur des sites garantissant des pertes d nergie minimis es devient donc une priorit En outre l impact de la variabilit des r gimes de pr cipita tions sur la capacit reconstituer les r servoirs peut galement tre source de pr occupation Par exemple les r centes s cheresses sont l origine d une p nurie de capacit de production lectrique dans des pays fortement tributaires de l hydro lectricit tels que le Burundi le Ghana le Kenya la Tanzanie et l Ouganda d o un basculement croissant vers des centrales thermiques BAD 2009 conviendrait l avenir d int grer le d veloppement de l hydro lectricit dans les strat gies de commerce et de d veloppement au niveau r gional notamment dans le cadre des syst mes d changes d nergie lectrique Dans cette optique la construction de barrages
171. xp riences v cues dans diff rentes parties du continent s agit du bassin du du bassin du fleuve Niger et du bassin du Zamb ze Chaque bassin constitue une r gion importante agissant comme foyer de l int gration politique et conomique partir de l analyse de ces tudes de cas nous regroupons les exp riences communes nous identi fions le cas ch ant les diff rences et partant nous construisons un cadre simple de politique et de prise de d cision sur les investissements dans le secteur de l eau en Afrique Chaque section se concentre sur un exemple significatif et sur un pays cl de la r gion Cette analyse ne vise pas tablir une comparaison strictement r gionale mais plut t identifier les ques tions cl s pour chaque r gion afin que les informa tions recueillies participent l laboration du cadre de travail pr sent dans ce rapport Certaines conclu sions et certains messages commencent ressortir de l analyse effectu e et doivent tre pris en compte lors de l utilisation de ce cadre e L Afrique conna t des taux d urbanisation tr s lev s du fait de la croissance in situ et de l importante migration permanente circulatoire ou temporaire des zones rurales vers les zones urbaines La fourniture de services a du mal suivre cette crois sance rapide laissant les nouveaux arrivant dans les villes avec peut ou pas d acc s un service d eau et d assainissement ad quate
172. xploitation quitable et durable de l eau aux fins de d veloppement socio conomique Voir http www uneca org awich Vision 20Africaine 20de 2019E 29 80 99eau 20pour 202025 pdf UNECA 2002 Mise en uvre de la D claration Dakar Ngor et de la Conf rence internationale sur la population et le d veloppement dans la sous r gion d Afrique de l Est Voir http www uneca org popia peda Y_SRDC_ EA pdf UNECA et UN Water 2006 African Water Development Report Addis Abeba Voir http www uneca org awich AWDRS20full pdf UNECA 2007 Rapport Afrique sur l agriculture et le d veloppement global Voir http www uneca org csd csd5 ACSD SReportAgricultureSummary pdf UNECA et UA 2008 Rapport conomique sur l Afrique Afrique et le consensus de Monterrey performance et progr s du continent Voir http www uneca org fr era2008 ERA2008Full pdf UNFPA 2007 Etat de la population mondiale 2007 lib rer le potentiel de la croissance urbaine Voir http www unfpa org webdav site global shared documents publications 2007 swp2007 fre pdf US EIA 2009 Bref analyse pays Voir http www eia gov EMEU cabs Sudan pdf pdf Vrba J and van der Gun J 2004 les ressources des nappes phr atiques du monde Contribution to Chapter 4 of WWDR 2 draft International Groundwater Resources Assessment Centre IGRAC report no IP 2004 1 Voir http www un igrac org dynamics modules SFILO OO view php fil_ Id 126 Water te
173. ydrique Ensemble elles constituent le socle des actions d investissement aux diff rents niveaux institutionnels De plus les actions qui renforcent la s curit hydrique ont un effet imm diat sur la s curit humaine et conomique et encouragent le d veloppement durable dans son ensemble par l tablissement de priorit s L hypoth se de base pour la structure d investissement propos e est donc que l action sur ces trois s curit s interagit avec les trois niveaux institutionnels au sein desquels les d cisions d investissement doivent tre prises Chaque interaction dans ce cadre d cisionnel 3x3 doit tre d ment prise en compte afin de d finir les meilleures actions d investissement possibles pour le d veloppement durable en l Afrique s curisation de l alimentation en eau et d assainissement un programme visant mettre en uvre les engagements politiques existants En outre une table ronde minist rielle intitul e L eau comme outil de d ve loppement pour l Afrique a t r unie au cours du 5 Forum mondial de l eau en pr sence de repr sen tants minist riels issus de 22 pays et de plusieurs organisations internationales Au cours de ce processus pr paratoire et dans la droite ligne de ses condusions le Conseil mondial de l eau s est engag sur la voie du dialogue et de la discussion pour valuer les oppor tunit s d investissement dans le secteur de l eau en Afrique et la direction prendre

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