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La santé de l`homme - n° 396 - Juillet-Août 2008

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1. accompagner et valoriser les actions locales en particulier celles qui int grent un travail sur les comportements dits masculins ou f minins et un travail sur l accumulation des sources potentielles de discrimination Une attention particuli re sera apport e aux intervenants qui mettent en place un espace de parole en r gion destina tion des personnes vuln rables en ter mes de violence ou de discriminations des personnes s identifiant au ph no m ne de bouc missaire et valorisant plus sp cifiquement l accompagne ment des hommes tous les ges et sta tuts de la vie Cette recherche action a pour objet de mieux comprendre et faire com prendre le fait que la probl matique des discriminations qui isolent boucs missaires est au c ur des violences contre soi et contre l autre Et que cette probl matique est troitement li e une crise sans pr c dent de l identit masculine En effet alors qu il est pos sible aujourd hui pour une jeune fille de s identifier d autres mod les positifs que celui de la maternit m me si son environnement de vie tente de len dis suader aucun mod le valoris socia lement et s cartant de la virilit n est propos la tr s grande majorit des gar ons Ph nom ne du bouc missaire La probl matique du bouc mis saire est essentielle mais fr quemment oubli e Le bouc missaire endosse un LAS
2. en deux s ances de trois heures La pre mi re s ance est organis e de fa on tablir d s le d but un climat et un espace de communication et de confiance entre les participants afin de favoriser l expression et l change sur leurs repr sentations de la sant La notion de sant globale les structures ressources en sant et l acc s aux droits de sant sont abord s l aide de plu sieurs outils d ducation pour la sant et de diff rentes techniques d animation Ces animations encouragent les jeunes tre actifs exprimer leurs points de vue tout en les invitant accepter la dif f rence et reconna tre le droit l erreur Cette p dagogie active permettant au stagiaire de partager son savoir et ce cli mat participatif o il n y a ni bonne ni mauvaise r ponse incitent les jeunes s exprimer de mani re construite argumenter et diff rencier leur opi nion de celle des autres Ils acceptent d en d battre et de remettre en cause leur propre jugement Le fait de critiquer et d analyser les informations et les exp riences de fa on objective leur app rend reconna tre et valuer les facteurs qui influencent leurs repr sentations leurs attitudes et leurs comportements comme par exemple les m dias et la pression du groupe Ainsi ils d velop pent le sentiment d un plus grand contr le et d une plus grande ma trise de l environnement Ces interventions qui metten
3. Autre cas une m re seule avec deux enfants majeurs d scolaris s Cette femme a organis une strat gie de sur vie en temps de guerre car elle a exp riment l absence de toute aide pendant l t et depuis elle stocke et effectue un v ritable travail de magasini re afin de tenir dans la dur e Elle fait les poubel les des march s r cup re et transforme son balcon lui sert de zone de triage pour r aliser compotes confitures cou lis soupes que j ai pu d guster Tout cela est mis sous cl dans des armoires m talliques de r cup ration Elle r cu p re les pains individuels qui n ont pas t consomm s dans l tablissement d accueil de handicap s qui se trouve amp c t de chez elle et ce qu elle ne UT LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 consomme pas elle le porte aux Res tos du c ur ou elle le distribue aux SDF de son quartier ce dernier geste lui per met d asseoir une position sociale rela tive en s assurant ainsi ne pas tre le dernier maillon de la cha ne sociale S organise alors toute une conomie de recyclage et de partage Second profil des personnes ren contr es elles ne vivent pas que de l aide alimentaire et font des achats r guliers dans des hard discount et sur les march s de cat gorie IT Paris Bel leville Barb s en banlieue Saint Denis Aubervilliers Cet approvision nement l est l apanage des femmes car il exig
4. la formation du personnel de cuisine la mise en place d ateliers d ducation nutritionnelle pour adultes la r alisation d actions de sensibilisa tion aupr s des enfants et des adoles cents de Sainte Rose autour du petit d jeuner et de l importance d une ali mentation quilibr e associ e la pra tique d une activit physique Apr s deux ans d accompagnement de la ville de Sainte Rose et d autres actions men es sur l ensemble de l le d autres communes se positionnent actuellement pour prendre part au Plan d partemental de lutte contre l ob sit Blandine Bouvet Directrice Fr d rique Mad Charg e de projet di t ticienne D R mi Foubert Pr sident comit r gional d ducation pour la sant de la R union Saint Paul 1 Les plats traditionnels r unionnais sont compos s de riz blanc de l gumineuses lentilles haricots rou ges haricots blancs etc et de cari viande poissons ou des ufs cuisin s avec des oignons de l ail des tomates du curcuma des piments du thym et de l huile 2 Laurence Pourchez associ e CNRS UMR 5176 MNHN et Centre d ethnologie fran aise MNATP ou Muriel Roddier directrice de R uCARE LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 K aide l action Enqu te sur l alimentation des personnes pr caris es Socio anthropologue consultante sur l alimentation Christine C sar a men pendant plus d un
5. pour informer Les jeunes Alexandre Delamou 46 Qualit de vie Former les professionnels pour lutter contre les discriminations OA 2 0 12 A diket ENEA REEERE 48 A L ante qualit de vie Entretien avec Michael Stora psychologue psychanalyste th rapeute aupr s des personnes d pendantes aux jeux Tout objet de plaisir peut devenir une addiction Environ cinq cent mille personnes en France essentiellement des jeunes de 14 17 ans sont accros aux jeux vid o Ils repr sentent 90 de la client le du psychologue psychanalyste Michael Stora Ce sp cialiste refuse de classer comme dangereuse l addic tion aux jeux vid o qui peut tre source de bien tre et antid presseur Plut t que de d noncer il d crypte le m canisme d addiction sa signification pour l image de soi ses cons quences et les moyens d aider les adolescents en sortir C est dire les dissuader d avoir une consommation excessive La Sant de l homme Comme psychologue et psychanalyste vous accompagnez des personnes surtout adolescentes victimes de l usage abusif des jeux vid o Et pourtant vous aimez lunivers des images Est ce paradoxal Michael Stora Cela fait pas mal d an n es que dans mon parcours autant personnel que professionnel je c toie l image Avant d tre psychologue j ai eu une formation de cin aste Je suis un amoureux des images Et comme dans toute
6. C est un peu la m me chose Tant que les adolescents n ont pas acquis une autonomie qu ils nont pas eu les moyens d avoir une ducation critique c est dire une ducation au choix nous devons tre vigilants Nous pen sons et c est le r le du Ciem qu un tra vail d ducation et de formation doit tre propos aux parents qui le souhaitent Sur les objets num riques il y a une esp ce de fascination du reste bien entretenue par les op rateurs Les familles ont leur mot dire Mais tou tes les tudes le d montrent peu de parents jouent le r le d ducateurs face aux m dias et ainsi accompagnent leurs enfants dans cet univers particulier C est la raison pour laquelle nous som mes pour toute recherche de conver gences entre les pouvoirs publics qui ont leur r le de r gulation les indus triels et les associations S H N anmoins vous crivez 3 qu une politique seule de protec tion ne suffit pas Vous souhaitez des actions d ducation aux LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 m dias diversifi s inscrites dans un projet global Vous pr nez une ducation au regard Pourquoi L image est partout Et son caract re nomade correspond l usage multi fonctionnel que les m dias dans leur ensemble proposent L ducation au regard permet de d coder un certain nombre de repr sentations Elle permet de comprendre l environnement et au
7. L ducation aux m dias enjeux tat des lieux perspec tives En effet le morcellement des dis ciplines les insuffisances de la forma tion notamment au niveau de la formation initiale et pour le premier degr la trop faible sollicitation de la recherche dans ce domaine la m fiance ancestrale et persistante l gard des images la peur des id ologies v hi cul es dans les m dias sont les obstacles la fois d ordre structurel et culturel mis en avant par les inspecteurs g n raux pour expliquer que cette ducation reste encore l affaire d enseignants militants convaincus du bien fond de l duca tion aux m dias dans la perspective de leurs enseignements Elsa Santamaria Charg e de mission au Centre de liaison de l enseignement et des m dias d information Clemi 1 D cret n 2006 830 du 11 juillet 2006 2 Allocution prononc e par Xavier Darcos le 2 juillet 2007 devant le groupe de pilotage de la Semaine de la presse et des m dias dans l cole 3 Voir les conclusions du Conseil du 22 mai 2008 concernantune approche europ enne de l ducation aux m dias dans l environnement num rique parues dans le Journal officiel de l Union europ enne du 6 juin 2008 4 D cret n 2007 474 du 28 mars 2007 5 La Semaine de la presse et des m dias dans l cole a lieu depuis dix neuf ans chaque ann e au mois de mars Plus de 1750 m dias participent cette op ration la plus gros
8. M dias et sant d velopper l esprit critique La R union cuisiner quilibr Les jeunes Alcool accros aux jeux vid o un ancien d pendant devenu passeur SH 396 de la pr vention et de l ducation pour la sant D veloppement durable et promotion de la sant Pr vention de l alccolisation supprimer la collation f tale la R union ou duquer Persepolis pour d battre avec des ados l an 28 2 ans 48 Etudiants 1 an 19 Autres pays et outre mer 1 an 38 O L Europe l heure de la promotion de la sant n 371 O Nutrition a bouge l cole n 374 O M decins pharmaciens les nouveaux ducateurs n 376 O Les ancrages th oriques de l ducation pour la sant n 377 O La sant l cole n 380 O Mieux pr venir les chutes chez les personnes g es n 381 O D marche participative et sant n 382 O La promotion de la sant l preuve des territoires n 383 O Promouvoir la sant des jeunes n 384 l actualit l expertise les pratiques les m thodes d intervention dans les domaines de la pr vention et de l ducation pour la sant les professionnels de la sant du social et de l ducation les relais d information les d cideurs experts et praticiens acteurs de terrain responsables d associations et de r seaux journalistes Je souhaite m abonner pour O lan 6
9. associations ducatives de parents et familiales repr sent es au Ciem Baby TV la premi re des cha nes de m me nature a pris naissance il y a plus d une ann e Elle avait t lanc e d une mani re moins agressive plus discr te sur un concept de temps d antenne dif f rent Sans doute avons nous t sur pris qu une t l vision cible des b b s de 6 mois Nous avons continu tra vailler et faire entendre nos argu ments S H Cet avis n gatif s appuie t il sur des tudes pr cises des analyses ou sur des positions de principe Des tudes pr cises sont de plus en plus disponibles Et c est important nous remarquons qu elles vont dans le m me sens Je citerai les travaux de Dimitri Christalis et de Fr deric Zim merman 1 2 qui sont selon moi tr s en pointe dans la recherche sur les m dias et la sant des jeunes enfants Nous allons d ailleurs essayer de les faire venir en France en d cembre pour avoir une confrontation d id es L ori ginalit de leurs tudes est dans le suivi de b b s de moins de 3 ans expos s tr s fortement des crans Ces enfants ont t observ s durant des ann es parall lement avec d autres qui eux n avaient pas t soumis aux effets de la t l vision Ces travaux compl tent d autres tudes notamment men es en Allemagne sur des enfants de 4 5 ans Celles ci sont bas es sur des analyses des repr sentations que se font
10. autres risques attribu s aux m dias appellent ils de votre part une vigilance particuli re Il y a bien s r tous les risques qui sont li s aux contenus des program mes et qui peuvent laisser un certain nombre de traces Nous avons parl du principe de pr caution nous r cla mons aussi la vigilance Il y a des incer titudes sur le t l phone mobile notamment sur un risque potentiel d l exposition des ondes Nous esti mons ce sujet que l objet t l phone mobile peut correspondre des stades de d veloppement et de socialisation de l enfant entrant au coll ge par exemple Nous recommandons qu il n y ait pas d offre de produits sp ci fiques pour les jeunes enfants Cet quilibre est actuellement maintenu en France L Association fran aise des op rateurs mobiles Afom avec qui nous discutons s est engag e en rela tion avec le minist re de la Sant ne pas avoir de politiques commerciales en ce sens Le risque est pourtant nos portes Avant No l des soci t s espa gnoles ont propos des produits plus proches du jouet avec trois ou quatre fonctions pour des jeunes enfants de 4 5 ans Il faut r clamer cette vigilance car en ce domaine les chiffres des enfants de 6 10 ans poss dant un t l phone mobile atteignent chez nous 25 En Angleterre ou en Italie par exemple ils sont deux fois plus nom breux S H Et sur Internet portez vous un regard particulier
11. ci e tout ce qui touche la pr ven tion cette parole n est galement pas suffisamment prise en compte dans la formation des professionnels de sant ou encore pour l accompagnement des malades et de leurs familles dans les lieux de soins J ai envie de leur dire de ne pas oublier de faire intervenir des anciens malades de l alcool pour faire entendre des voix authentiques t moi gnant de ce qu est le v cu de cette mala die et illustrant d une parole vraie les moyens existants pour s en sortir L ab stinence n est pas un chemin de croix pour lequel il faudrait lutter tout le res tant de sa vie elle peut aussi ouvrir la porte une vraie renaissance pour les personnes qui parviennent en faire un choix de vie assum Propos recueillis par Denis Danga x Juillet Ao t 2008 M dias et sant d velopper l esprit critique Dossier coordonn par Jo lle Kivits socio logue responsable de projets la Soci t fran aise de sant publique Alain Douiller directeur du Comit d partemental d duca tion pour la sant de Vaucluse avec la colla boration de Sylvie Giraudo charg e de mis sion pr vention d partement Pr vention et promotion de la sant la F d ration natio nale de la mutualit fran aise L ducation pour la sant s est long temps r sum e transmettre des infor mations mais non contents de remet tre r guli rement ce mod le en ques ti
12. le d cou page en plusieurs modules qui per mettent une implantation partielle du programme notamment des modules Critique de l image et production Globalement les utilisateurs sont satisfaits ou tr s satisfaits de l outil Tou tes les personnes en ayant mis en place une partie ont appr ci cette exp rience et le conseilleraient un coll gue 75 pensent en avoir retir des b n fices d ordre plus personnel bous sole du langage aide pratique aide m thodologique etc LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 Les deux principaux points faibles rep r s sont le temps imparti au programme dans sa totalit qui a rendu partielle lim plantation la tonalit enfantine du DVD mal gr ses qualit s didactiques reconnues A exp rimenter avant d animer Deux facteurs facilitent l implanta tion de l outil son acquisition depuis plus de six mois et la participation une formation sur l outil ou l ducation pour la sant Un temps d appropriation de l outil est n cessaire et favorise son utilisation Si cette valuation comporte plusieurs biais la taille de l chantillon les flous de m moire des r pondants elle apporte un clairage pr cieux sur l uti lisation de l outil et permet d envisager des modifications du contenu Les r sultats nous interrogent sur les limites et la place d un outil en duca tio
13. mi re partie Diff rents travaux de recherche men s au Qu bec et en France sont galement pr sent s Ils pr cisent les perceptions des m dias par le public les influences de l infor mation en mati re de comportement de sant et donnent galement des pistes de r flexion et d action pour une du cation critique aux m dias La deuxi me partie du dossier aborde au travers d entretiens men s aupr s de sp cialistes des m dias les relations des jeunes avec les modes de communication et leur mani re de les consommer Ils voquent galement des questions d actualit comme le lan cement de cha nes de t l vision pour les b b s ou la banalisation de la vio lence sur le petit cran Cette s quence est compl t e par un article sur la place faite au d cryptage de l information notamment l cole Le dossier pr sente enfin une s rie d exp riences o concr tement dans le cadre de programmes d ducation la sant ont t mises en place des actions o il est question de comprendre autre ment les m dias et l information qui y est v hicul e notamment les publicit s et leurs messages s ducteurs Dans un second temps il est propos aux jeu nes d tre leur tour producteurs de m dias en r alisant leur propre spot d information relative la sant En tant cr ateurs d information les jeunes ne sont plus seulement consommateurs ils d veloppent un regard
14. ob sit PDLO Ce plan outil compl mentaire du Pro gramme national nutrition sant PNNS permet une d clinaison locale coor donn e des actions d ducation nutri tionnelle Les objectifs de ce plan sont la r duction de la pr valence du sur poids et de l ob sit la diminution de l apparition de l ob sit chez l enfant la diminution de la pr valence des risques li s ob sit le d veloppement des actions de pro motion de la sant pour une population risque Trois axes strat giques sont mis en uvre afin de permettre la r alisation de ces objectifs e Informer duquer la population mise en place d ateliers d ducation nutritionnelle pour les adultes r alisation de campagnes de commu nication mise disposition d outils p dago giques pour les professionnels e Impliquer la restauration collective accompagnement des responsables dans l laboration de menus quilibr s D pister et prendre en charge les troubles nutritionnels diffusion du disque de mesure de l in dice de masse corporelle aupr s des professionnels de sant formation des professionnels Concr tement ce plan s est traduit au cours des deux derni res ann es par la mise en uvre des actions suivantes ateliers d ducation nutritionnelle pour les adultes campagnes de communica tion formations pour les professionnels mise disposition d un
15. s minaire euro m diterran en organis par la Commission nationale fran aise pour l Unesco 27 28 octo bre 2005 Paris Paris Unesco 20085 25 p e Gonnet J ducation aux m dias les contro verses f condes Paris Hachette ducation CNDP 2001 142 p e INRP cellule veille scientifique et technolo gique ducation l information La lettre d in formation 2006 n 17 8p En ligne http www inrp fr vst LettreVST avril2006 htm partiel e UFM Aquitaine duquer par l information Esquisse 2007 n 50 51 196 p En ligne http www aquitaine iufm fr recher che esquisse pdf esquisse50 pdf e Porcher L Les m dias entre ducation et communication Paris Vuibert Clemi Ina coll Comprendre les m dias 2006 224 p e Unesco Programme information pour tous PIPT pour une information vivante Paris Unesco 2006 15 p En ligne http portal unesco org ci en file_ download php 9519ba54e60580953075dc3 2dbeb2086brochure fr pdf e Woody Horton JR F Introduction la ma trise de l information Paris Unesco Division de la soci t de l information Secteur de la com munication et l information 2007 102 p Enligne http unesdoc unesco org images 0015 001570 157020f pdf M dias usages et repr sentations e Bevort E Br da I Les jeunes et Internet repr sentations usages et appropriation Paris Clemi 2001 En ligne http www clemi org jeunes_inter net html
16. captive Je crois en mati re de sant publique la force de l interactivit La forme de l image la plus performante pour moi est celle gr ce laquelle nous pourrons correspondre S H Dans les recherches que vous avez men es les publics r cep teurs tudi s ont ils conscience du parcours d une information ou d un message sant L R Je suis tr s surprise par le niveau de connaissance des personnes que nous avons rencontr es lors de notre recherche Elles connaissent la prove nance des messages Mieux j ai d cou vert que souvent ces personnes font par elles m mes le cheminement pour comprendre d o vient le message Cela ne veut pas dire qu elles prennent le message pour argent comptant Parfois ce cheminement est n cessaire pour mieux le contrecarrer N oublions pas que nous sommes dans un domaine bien particulier qui est celui de la sant Le t l spectateur est intelligent face l image sant car celle ci est tourn e vers l individu M C B Dans les groupes que j ai consult s j ai aussi constat que les individus ont l intelligence du d cryp tage de l image sant et de la multipli cit et de la diversit des sources d in formation Dans leur paysage il ny a pas que la t l vision g n raliste Ils connaissent tous les parcours et ils sont conscients de l usage de l outil et de son pouvoir Je partage totalement cette notion d image sociale de
17. coder la photo de presse et comprendre le photojourna lisme sont les objectifs affich s de ce stage qui aboutit la production de mat riel p dagogique distribu ensuite aux enseignants qui visitent le festival avec leurs l ves Fiches p dagogiques et produits multim dia Chaque ann e un dossier p dago gique recueillant un certain nombre de fiches p dagogiques de fiches d infor mation et de fiches conseils galement en ligne sur le site Internet du Clemi est envoy aux 15 000 enseignants inscrits la Semaine de la presse et des m dias dans l cole Ces fiches accompa gnent l enseignant dans sa classe en lui proposant contenu et d marche p da gogique Apprendre avoir un regard critique sur les chiffres propos s dans les m dias fait par exemple l objet d une fiche p dagogique exploiter en math matiques Montrer qu la source de l in formation se trouve le plus souvent une d p che d agence d cortiquer la struc ture d une d p che sont des exercices que les enseignants peuvent facilement mettre en uvre dans leur classe D co der les messages publicitaires pour aider les l ves rep rer les proc d s de per suasion mis en uvre dans leur fabri cation est galement une activit com mun ment pratiqu e dans les coles d s le plus jeune ge Mettre disposition des enseignants des images de qualit est galement un moyen de favoriser la lecture
18. cueillant l intervenant chacun parti cipe au suivi Un processus d valua tion comportant tous les aspects psychoth rapeutiques pharmacolo giques m dicaux et sociaux fait par tie du projet de soins labor avec la personne La m thode est rod e Les principes d intervention sont inscrits dans la pratique quotidienne Elles sont fond es sur le volontariat l anonymat et la gratuit des soins Trente cinq ann es de suivi de cas de toxicomanie et de d pendance procurent une exp rience ind niable et un certain regard sur la soci t L addiction aux jeux est clairement pr sente dans notre quo tidien Marmottan raconte Dan V l a et elle n cessite de notre part une atten tion pr cise Elle correspond des pra tiques soci tales des manifestations comportementales un environne ment qu il nous faut comprendre Ma s temp re t il je ne pense pas que cette addiction soit originale au sens o elle serait un cas atypique de troubles psychologiques C est une forme de d pendance comme d autres Des nouvelles addictions Le docteur V l a illustre cette appr ciation par une s rie de constats Dans les ann es 1970 1980 sa pratique tait tourn e vers la toxicomanie Nous tions dans la p riode de la substitution aux opiac s avec une apparition de nouvelles formes de toxicomanie Des produits la coca ne le crack puis le d veloppement du cannabis taient pr gnant
19. d entrer dans l image d tre l image Ce que d ailleurs notre soci t cultive fortement dans son rapport l image la messe de 20 h le reality show Le jeu vid o propose un geste interac tif et celui ci arrive au bon moment comme une sorte de contre culture de cette image id ale Une contre culture propre l adolescence et qui en accom pagne le processus Face l cran le corps est engag La main est un outil de d couverte comme pour le jeune enfant Mais la diff rence de l image t l visuelle o le corps agit comme un r ceptacle le jeu vid o permet avec la main de s approprier les images de les d former de les tuer Je pense sinc re ment qu il est important d apprendre quelqu un qui ne sait pas jouer jouer La vid o peut tre un d clencheur une illusion n cessaire Je pense aussi que le jeu vid o est galement une cour de r cr ation et de re cr ation Propos recueillis par Denis Danga x Journaliste 1 Cr ateur de l Observatoire des mondes num riques en sciences humaines 2 Stora M Les crans a rend accro Paris Hachette Litt ratures coll a reste prouver 2007 116p Marmottan l coute des jeunes accros aux jeux vid o Au Centre des pratiques addictives Marmottan Paris un jeune sur dix consulte pour une addiction aux jeux vid o Les m decins voient aussi arriver des accros Internet Le service de p
20. e Berret P Diffusion et utilisation des Tic en France et en Europe Paris Deps coll culture chiffres 2008 16 p En ligne http www2 culture gouv fr deps fr Deps CC 2008 2 TIC site pdf e Donnat O L vy F Approche g n rationnelle des pratiques culturelles et m diatiques Paris Deps coll culture prospective 2007 32 p En ligne http www2 culture gouv fr deps pdf prospective culture_ prospective 200 7 3 pdf e Masselot Girard M Jeunes et m dias thique socialisation et repr sentation Paris L Harmattan 2004 345 p e Jacquinot G dir Les jeunes et les m dias perspectives de la recherche dans le monde Paris L Harmattan coll D bats Jeunesses 2002 247 p e Bevort E Br da Appropriation des nou veaux m dias par les jeunes une enqu te euro p enne en ducation aux m dias synth se de l enqu te Louvain la Neuve Mediappro 2006 29 p En ligne http www clemi org internatio nal mediappro Mediappro_b pdf M dias normes sociales et comportements de sant e Bohler S 150 petites exp riences de psycho logie des m dias pour mieux comprendre com ment on vous manipule Paris Dunod 2008 240 p e Dagnaud M Enfants consommation et publi cit t l vis e Les tudes de la Documentation fran aise 2005 num ro hors s rie 112 p e Renaud L dir Les m dias et le faconnement des normes en mati re de sant Qu bec Presses de l universit du Qu
21. est bien plus importante que n im porte quelle technique ou approche m dicale pour faire reculer la r sis tance ce fameux d ni Pour en revenir la pr vention et l accompagnement des personnes d pendantes je pense qu il nous faut traiter alcool comme les autres pro duits psychoactifs et inviter chaque sujet se regarder dans une glace Nous devons tr s vite donner les moyens aux consommateurs de se faire leur propre valuation Si nous parvenons faire cela sur l ensemble de la population nous aurons gagn en pr vention C est quoi boire trop Dans la t te des gens la r ponse est floue Surtout quand boire trop c est devenir d pendant Ce peut tre vingt ans de parcours de vie avec le produit S H Conna triez vous un exemple de pr vention r ussi l tranger dont nous pourrions nous inspirer Oui un programme australien que je trouve tr s habile Le gouvernement a li sur dix ans la pr vention une poli qualit de vie tique fiscale Il a cr une taxe sur le verre d alcool vendu L argent r colt allait directement aux campagnes de pr vention Je peux vous dire que cela a eu un impact majeur sur la sant tel point que le jour o cette action s est arr t e une augmentation de la mor talit li e l alcool a t observ e dans les trois mois S H Concernant les jeunes quelle serait la bonne mesure prendre en mati re d ducation pou
22. la sant l cole et au coll ge L cole des papilles pour r sister aux publicit s alimentaires Saint Priest dans le Rh ne le programme cole des papilles permet aux 8 11 ans de comprendre l quilibre alimentaire et les roua ges de la publicit L valuation d montre que les enfants int grent ces connaissances et dans certains cas modifient leurs comporte ments alimentaires L association ABC Di t tique la bore une d marche ducative adapt e la pr vention de l ob sit bas e sur un discours positif et non injonctif vis vis des recommandations alimentai res et qui vise partager les valeurs de plaisir de convivialit et de respect des cultures La pr valence de l ob sit infantile peut atteindre des taux lev s 22 5 des enfants sont touch s Saint Priest ville de la banlieue lyonnaise Des tu des montrent que la publicit t l vis e est en partie responsable Ce contexte a incit l association d velopper l esprit critique des enfants en mettant en place un programme financ par le GRSP l cole des Papilles dans trois coles de Saint Priest avec le soutien des directeurs d cole des enseignants du service de sant scolaire municipal de la commune et des structures de quartier L objectif est de donner aux enfants les moyens d adopter des com portements favorables leur quilibre alimentaire et adapt s leu
23. la trice de leur investissement dans ce tra vail M me si un tel projet ne r sout pas tout il appara t qu au del du d velop pement des comp tences langagi res des l ves la qualit des relations gar ons filles s est am lior e dans l cole Un regard diff rent a galement t port par les enseignants sur la th ma tique de la diff rence et du respect de l autre gr ce au rapprochement des acti vit s de classe de lunivers t l visuel de leurs l ves Le d veloppement de l esprit cri tique est au c ur de la mission man cipatrice de l cole Toutes les activit s en fran ais en sciences ou plus large ment en ducation la sant peuvent LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 contribuer directement ou indirecte ment cet objectif fondamental Pour autant on ne peut faire l conomie d un travail sp cifique sur la question des m dias du fait de la place qu ils tiennent dans la vie des enfants Comme le rappelle la circulaire relative l ducation la sant l cole et au coll ge c est bien d ducation la citoyennet dont il est question ici l oppos d un conditionnement l ducation la sant vise aider chaque jeune s approprier progressivement les moyens d op rer des choix d adop ter des comportements responsables pour lui m me comme vis vis d au trui et de l environnement Elle permet aussi de pr parer les
24. rifi es le 20 06 2008 Tout au long de la vie plus on apprend et plus on conna t mais surtout plus vite on ma trise et adopte des capacit s habitudes et attitudes d apprentissage efficaces trouver comment o aupr s de qui et quand rechercher et extraire l information dont on a besoin mais qu on n a pas encore acquise plus on maf trise l information L aptitude appliquer et uti liser ces capacit s habitudes et attitudes per met de prendre des d cisions judicieuses en temps opportun pour faire face aux difficult s qui peuvent survenir sur les plans personnel et familial comme sur les plans de la sant et du bien tre de l ducation de l emploi de la citoyennet et autres Woody Horton JR F Introduction la ma trise de l information Paris Unesco Division de la soci t de l information Secteur de la com munication et l information 2007 p VII Bibliographie Donn es g n rales e Blind J dir Sampson F coord Desma rais L Plouin J Vers les soci t s du savoir Rapport mondial de l Unesco Paris Unesco 2005 237 p En ligne http unesdoc unesco org ima ges 0014 001418 141843f pdf e Clemi minist re de l ducation nationale L ducation aux m dias de la maternelle au lyc e Paris CNDP coll Pratiques innovantes 2005 e Commission nationale francaise pour l Unesco L ducation aux m dias enjeu des soci t s du savoir Synth se et actes
25. sans aucun doute Cette r ponse positive se d montre travers l analyse de la publicit travers les t l romans tr s regard s par les t l spectateurs chez nous au Qu bec et m me dans les informations Je parle videmment du m dia roi qui reste la t l vision Il n y a aucun doute sur la publicit Les personnes interrog es dans le cadre du groupe de recherche M dias et sant la regardent comme un message normatif mais ils ne captent pas forc ment l ensemble du champ m diatique avec un regard cr dule Car ce champ est construit par divers acteurs dont certains sont plus domi nants que d autres parlons des acteurs conomiques qui dans le domaine de la sant publique sont particuli rement pr sents En r sum les m dias sont normatifs mais les citoyens ne sont pas forc ment dupes Monique Caron Bouchard Tout le monde s accorde dire Oui les m dias ont un pouvoir normatif Mais du fait de la diversit des m dias de l accessibilit et de l interactivit diff rentes que pr sentent ces m dias leur pouvoir est plus diffus Et donc plus dangereux peut tre Dans cet envi ronnement il y a de fortes chances que nous soyons marqu s par ces messages et que cela laisse des traces S H Nous pouvons imaginer que les m dias t l vision Internet presse crite ne font que v hiculer un message construit en amont Est ce le cas L R Il existe
26. tat dans le cadre PRS J Programme r gional de sant des enfants et des jeunes de 1999 2004 et du Programme r gional de sant publique PRSP depuis 2005 cofinanc par le Contrat urbain de coh sion sociale Cucs 2 Outils et techniques utilis s photolangage mimes d bats fiches p dagogiques travaux de grou pes expos s et autres vid o Au bonheur de la vie 3 Le Codes 13 organise le 7 octobre 2008 une journ e de r flexion destination des acteurs du d partement intitul e Sexualit et vie affective o en est on Jeunes en insertion construire une pens e critique Dans le cadre du programme Sant des jeunes de 15 25 ans du conseil r gional Languedoc Rous sillon les comit s d ducation pour la sant de la r gion r pondent aux nombreuses sollicitations des cent res de formation pour intervenir aupr s des jeunes en insertion pro fessionnelle Ces interventions appel es modules sant ont comme sujet principal la sant glo bale physique psychologique et sociale Elles s adressent des grou pes tr s h t roclites compos s de 10 15 stagiaires des deux sexes et d origine ou de nationalit diverse Au cours de la centaine d interven tions r alis es en 2007 aupr s de plus de 700 participants on a constat que ces jeunes cumulent des difficult s per sonnelles relationnelles et sociales d favorables leur insertion d sco
27. tre respon sable dans son projet de vie Les parents sont syst matiquement associ s une r union de pr sentation du module ils restent difficiles toucher et sont parfois r ticents aux interventions sur la sexualit Pourtant quand ils par ticipent et prennent connaissance des outils utilis s dans le module ils sont soulag s et int ress s et posent des questions sur les changements qu ils observent chez leurs enfants Parler de l expression des sentiments Ces concertations pr alables et la connaissance que les intervenants du Codes ont des enfants permettent de mettre en vidence chez les l ves de 10 13 ans un r el besoin de connais sances en ce qui concerne les transfor mations du corps la pubert et d ex pression des sentiments en fonction de la culture du genre des possibilit s de dialogue familial L animateur en sant rencontre les enfants sur neuf s ances partir des repr sentations de la sant le groupe labore une d finition commune de la sant Suivent la connaissance du corps l anatomie l expression des sen timents la pubert la reproduction la grossesse la contraception les condui tes risque De fa on transversale des d bats et des changes sont amen s par l animateur sur le th me abord en le mettant en perspective avec le v cu et l exp rience des enfants Entre 2003 et 2008 En route pour la vie a t mis en uvre dans cent
28. un esprit cri tique et donc des aptitudes Jo lle Kivits Alain Douiller LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 M Le march de l information sant une cacophonie organis e Le march de l information sant n a jamais t aussi florissant Difficile de s y retrouver dans la cacophonie d informations disponibles dans l ensemble des m dias Difficile aussi parfois d identifier clairement l metteur pour avoir les id es claires sur ses objec tifs Face cette surabondance le risque majeur est la confusion des genres entre le mes sage de pr vention de service public et le message commercial Panorama de l offre d information des m dias en mati re de sant Comment se soigner tre et rester en bonne sant Voil un th me pour lequel l information ne manque pas Le poste de t l vision peine allum et des pistes nous sont propos es tel aliment assure contribuer pr server notre forme tel reportage informe sur l avanc e technologique de la m decine et les miracles maintenant accomplis telle campagne met en garde contre le tabac Que nous coutions la radio ouvrions un magazine de presse sur fions sur Internet ou que nous nous baladions en ville les messages relatifs la sant nous submergent qu ils pro viennent de publicitaires de pouvoirs publics d industriels Le receveur du message se noie dans une cacophonie m diatique sanitaire 1 Lexemple par
29. viter de se retrouver comme pour l amiante le tabac ou pour certains dossiers tou chant la sant dans dix ans avec un probl me non r solu Nous plaidons notre responsabilit de professionnels d ducation de sant celle de parents C est donc de notre responsabilit de dire qu il y a un certain nombre d tu des dont les conclusions vont dans le sens d un risque pour le d veloppe ment de l enfant En tant qu ducateur j ajouterai qu au niveau des statistiques de d ve loppement cognitif des enfants pro cessus par lesquels un tre vivant acquiert des informations sur son envi ronnement Ndir nous savons bien que certaines activit s correspondent diff rents niveaux d ge 6 mois la t l vision n est pas une activit fonda mentale Elle pr sente m me des risques pour le cerveau Non l usage de l cran ne peut s envisager et encore de mani re quilibr e et entour e d ac tivit s motrices plus relationnelles avec des approches conceptuelles qu partir de 3 ou 4 ans L nous sommes dans une d marche ducative S H Comment les professionnels de la t l les concepteurs et pro ducteurs de contenu re oivent ils vos arguments Nous sommes dans une relation de dialogue et les choses ne peuvent se faire autrement Mais concernant ces cha nes t l pour b b s je pense que nous avons franchi la ligne jaune Nous savons bien que les industriels du con
30. vol 161 473 9 2 Christakis D A Zimmerman F J DiGiu seppe D L McCarty C A Early Television Exposure and Subsequent Attentional Pro blems in Children Pediatrics 2004 vol 113 n 4 70813 3 Gautellier C Les jeunes et les m dias un enjeu public Vers l ducation nouvelle avril 2004 n 514 Voir aussi plusieurs articles et documents sur le site des Cem a http www cemea asso fr Entretien avec Christine Ceruti psychologue La t l vision a une place dans le d veloppement de l enfant Nous avons interrog Christine Ceruti auteur de l ouvrage Apprendre lire la t l 1 sur cet envahisseur par de tous les maux comme de tous les attraits Partant de son exp rience de parent et de ses travaux men s en sciences de l ducation elle indique comment transformer le petit cran en outil de connnaissance La Sant de l homme Est ce la psychologue ou la m re qui vous a pouss e apprendre lire la t l Christine Ceruti Je le dis dans l avant propos de mon livre en voquant le gobie ce poisson que les p cheurs marseillais connaissent bien Ce poisson aux yeux globuleux avale avec sa grande bouche tout ce qui passe y compris le moindre hame on Et bien comme parent avec mes enfants et comme famille d accueil avec les jeu nes de l Aide sociale l enfance que nous h bergeons j ai constat que la demande de t l est extr mement
31. Ceruti 24 L adolescent construit une relation fusionnelle via le portable et Internet Entretien avec Monique Dagnaud 26 Juillet Ao t 2008 6 Quelle place pour le d cryptage des messages m diatiques l cole EBO SAMOA RSS SR niit Errani 28 L ducation des 8 25 terrains d action D crypter les st r otypes publicitaires l cole Frank Pizon Philippe Roussat Maryse Brossat Didier Jourdan LR 8 dar iii bitas 31 L cole des papilles pour r sister aux publicit s alimentaires L quipe d ABC Di t tique Isabelle Darnis Amandine Verch re S bastien Goudin 33 Un concours sur les addictions en Vaucluse Sabine GraAS Le 2 se ses nenaon 34 D code le monde pour d velopper l esprit critique Dorothee DER ES ner coco 35 Face aux images En route pour la vie a o a Nathalie Merle Sylvaine Roustan 36 PORC Jeunes en insertion En E3 gug construire une pens e critique ei SUCRES RS merine nrik 37 Pour en savoir plus lisabeth Piquet 39 lustrations Fr d ric Vion Aide l action La R union un classeur p dagogique pour aider manger quilibr Blandine Bouvet Fr d rique Mad Reni TOUDE Li 2 ol 2 42 Enqu te sur l alimentation des personnes pr caris es Christine CEST 322 512 ETa 44 D International Guin e des centres de sant
32. Enfants consommation et publicit t l vis e Paris La Documentation fran aise coll tudes de La Documentation fran aise 2005 106 p 2 Dagnaud M La teuf Essai sur le d sor dre des g n rations Paris Le Seuil 2008 208 p Quelle place pour le d cryptage des messages m diatiques l cole L ducation l esprit critique est une responsabilit de l cole et figure dans les textes officiels Le Centre de liaison de l enseignement et des m dias d information Clemi forme et outille les enseignants en France pour les aider mettre en place une v ritable ducation critique aux m dias Dans une soci t o l information a une place croissante l cole s est pr occup e d armer les l ves pour leur apprendre d chiffrer les messages m diatiques Les textes officiels qui s appliquent dans les classes les pro grammes scolaires de nombreuses dis ciplines mais surtout le socle commun de connaissances et de comp tences qui fixe les rep res culturels et civiques constituant le contenu de l enseigne ment obligatoire d finissent tous l obli gation de mettre en place une duca tion aux m dias Pour se pr parer sa vie de citoyen l l ve doit en effet tre capable de jugement et d esprit critique ce qui suppose savoir valuer la part de sub jectivit ou de partialit d un discours d un r cit d un reportage savoir dis tinguer un argument ration
33. LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 comportement que le groupe social refuse d assumer or la reconnaissance de ce comportement par la soci t peut tre un levier puissant en termes de transformation sociale En effet ces boucs missaires attirent notre vigilance sur la normopathie pathologie de la norme en tant que soumission abusive une autorit il est dur d tre discri min mais ce qui devient insupporta ble cest la non intervention des tiers le d ni de la souffrance ce n est pas la souffrance qui tue mais le fait de ne pas pouvoir en parler car on anticipe le fait qu on ne sera pas compris La vio lence peut tre un autre mode d ex pression de ce besoin tragique les formes de discrimination passive et de d tournement qui tuent plus que celle qui est habituellement d sign e sous le terme de discrimination la forme dite active qui va de l insulte au meurtre en passant par le refus de four nir un service La forme passive c est lorsque l on nie l existence de la diff rence comme s il n y en avait pas parmi nous et la forme de d tour nement ce sont les st r otypes que l on v hicule pour la plupart positifs et qui sont cens s rendre la diff rence tol ra ble comme les gros sont joviaux ou les homosexuels sont sensibles les discriminations banni res c est dire celles qui sont prises en
34. an une tude aupr s de familles en grande pr carit auxquelles elle a rendu visite Son constat est sans appel ces personnes sont dans une d marche de survie avec 3 euros pour vivre se d placer s habiller et manger par jour et par personne Pour se nourrir les choix les plus rationnels sous l angle de l apport en nergie sont les pro duits les plus gras et sucr s Dans les formations qu elle anime elle d culpabilise et conforte les professionnels dans leur d marche pour partir de la compr hension du v cu des contraintes structurelles et envisager des solutions pragmatiques Christine C sar a r alis pour l Insti tut de veille sanitaire nVS et l Unit de recherche en pid miologie nutrition nelle Uren une tude sur l analyse de l alimentation des familles en situation de grande pr carit En mati re de nutri tion la partie de la population la plus paup ris e chappe aux tudes pi d miologiques c est pourquoi l tude Abena est centr e sur les personnes ayant recours l aide alimentaire 1 Le volet qualitatif a permis de conduire des entretiens approfondis dans les lieux de vie d une quarantaine de familles r sidant en r gion pari sienne les sans domicile fixe n taient pas inclus 2 Les personnes rencon tr es sont essentiellement des alloca taires des minima sociaux des ch meurs et des travailleurs pauvres L tude pid miologique pointe chez ces populations des pro
35. ans les enfants sont confront s des images ayant trait la vie relationnelle et la sexualit qui parfois leur font violence et face aux quelles ils manquent d espace d change avec des adultes Cette entr e dans la pubert o ils voient leur corps se trans former correspond au passage au col l ge avec toutes les questions que cela soul ve pour eux et leurs parents Pour y r pondre en 1999 le comit d duca tion pour la sant des Bouches du Rh ne Codes 13 a labor destina tion d l ves de CM2 En route pour la vie un module d ducation la vie relationnelle et sexuelle Il s int gre au programme de l ducation nationale sur la reproduction humaine et la sexualit LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 et a t con u pour tre pr sent en col laboration par un animateur de sant le professeur et un infirmier de sant sco laire La fr quence de l animation tant d une s ance d une heure par quinzaine il est possible de suivre l volution phy sique et psychologique des enfants sur une grande p riode de l ann e Il s agit de permettre aux adolescents de met tre des mots sur leurs interrogations motions sensations de comprendre ce qui est en jeu dans la relation l au tre de susciter une r flexion sur l ga lit entre filles et gar ons de conna tre et comprendre la sexualit de se r ali ser harmonieusement et d
36. arriv e tout naturellement une investigation de ce que propose l cole Et cette investigation s est vite transform e en une interpellation car si des directives existent elles ne sont pas toujours utilis es par l cole faute de m thode p dagogique facilement appli cable surtout avec trente enfants C est cela que j ai trait dans la seconde par tie de mon livre S H Parmi les reproches adress s la t l vision en mati re ducative quels sont ceux qui vous paraissent les plus fond s Ce sont la fr quence et l usage de la violence dans les s ries t l vis es les dessins anim s les films et l information qui arrivent en t te des reproches la banalisation de la violence Curieuse ment certains psychologues nient lim pact qu elle peut avoir sur l ducation des enfants Je pense que c est un pro bl me s rieux et j ajoute que la respon sabilit des pouvoirs publics est mes yeux engag e Le second reproche est dans la non utilisation de l objet comme cadre ducatif C est un outil Et comme tout outil nous pouvons nous en ser vir d une mani re ou d une autre Ce travail de formation et d ducation aux m dias devrait tre une fonction essen tielle de l cole Tous les autres probl mes peuvent tre r solus par le biais d une d marche de compr hension du message S H Vous crivez 2 que la t l est un nouveau personnage pour l en Jant
37. aussi m apporter des l ments qui vont se d rouler sur vingt trente parfois qua rante ans La reconstitution des l ments de vie est capitale comme l ment d accompagnement Et bien s r il py a pas que le lien avec lalcool qui compte Il y a les maladies le relation nel les psychiques les amours les pas sions les m tiers etc S H Le coauteur de l ouvrage Serge N d lec affirme qu il est slol LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 possible de se soigner et de vivre mieux sans alcool Pourquoi alors seul un malade Sur cinq en France accepte de faire une demande de soins Parce que le syst me est bas sur des fausses repr sentations des soins Cel les ci sont extr mement pr judiciables par rapport au but recherch Car en dehors du fait qu elles sont fausses elles sont tr s rebutantes pour que le patient entre dans le parcours de soins Il ima gine que le soin est avant tout une intention comminatoire et qu il lui fau dra jurer du jour au lendemain qu il s interdit de consommer ce produit La nature m me de la maladie d montre qu il n est jamais pr t cela La maladie de l alcool c est l ambivalence b n fices et inconv nients Je compare cela une histoire d amour qui se termine mal Nous sommes tr s souvent ambi valents la fin d une histoire d amour Nous trouvons toujours du pour et du contre quitter quelqu un y compris
38. bec coll sant et soci t 2007 328 p LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 En ligne http www puq uquebec ca fr repertoire_fiche asp titre titres amp noPro duit D1526 e Rootman l Gordon El Bihbety D Vision d une culture de la sant au Canada Rapport du groupe d experts sur la litt ratie en mati re de sant Ottawa Association canadienne de sant publique 2008 52 p En ligne http wwvw cpha ca uploads por tals hl report_f pdf e Tisseron S Les dangers de la t l pour les b b s Bruxelles yapaka be coll Temps d ar r t 2008 61 p En ligne http www yapaka be files publica tion TA_Dangers_T C3 A9 I C3 A9_BB pdf Protection de l enfance face aux m dias e Brisset C Les enfants face aux images et aux messages violents diffus s par les diff rents sup ports de communication rapport de Mme Claire Brisset d fenseure des enfants M Dominique Perben garde des sceaux ministre de la Justice Paris minist re de la Justice 2002 65 p En ligne http www ladocumentationfran caise fr rapports publics 024000633 index shtml e Frau Meigs D Jehel S Costa Lascoux J pr f Jeunes M dias Violences Le rapport du Ciem 2002 Paris conomica 2002 154 p e Henno J Les 90 questions que tous les parents se posent Paris ditions T l maque 2008 208 p Outils et sites e Armandet Y Aucouturier A Brisse J Dissard C Appr
39. ces enfants de leur corps de ce qui les entoure Nous constatons que tr s peu d enfants confront s des images la t l vision ont une repr sentation corporelle d eux m mes ou d un adulte conforme la r alit Les repr senta tions sont souvent difformes trois bras deux t tes Et puis nous le savons m me s il y a silence l dessus aux LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 tats Unis les organisations profes sionnelles en particulier celles des p diatres ont pris fermement position pour d conseiller voire interdire la t l pour les jeunes de moins de 2 ans Ces tudes convergentes existent et sont la disposition de tous Nous deman dons d ailleurs puisque des interroga tions subsistent que des moyens soient mis disposition des quipes de recherche pour que nous puissions nous appuyer plus fortement sur des observations tangibles S H Vous r clamez l application du principe de pr caution Vous sou haitez un d bat public Pourquoi Nous avons aussi des convictions Nous pensons qu aucune demi mesure ne peut r pondre au risque grave de nuisance pour la sant des b b s que repr sentent ces cha nes Le principe de pr caution est nos yeux tr s important Je rappelle d ailleurs qu il est inclus maintenant dans la Constitu tion Sil y a un doute je pense qu il est n cessaire de le mettre sur la place publique et ainsi tout faire pour
40. dans les m dias Nous sommes innerv s par des informations et celles ci jouent un r le dans la fa on de penser dans le langage dans les repr sentations Les m dias d coupent la r alit et la recons truisent Les missions de fiction regar d es par les adolescents sont un bel exemple Ces fictions repr sentent une soci t tr s centr e sur certaines cou ches sociales avec des h ros r currents extr mement souverains des person nalit s sympathiques Ce d coupage de cette r alit film e imprime les cor tex quoi que l on en dise S H Les jeunes sont ils capables d identifier l metteur d un mes sage Sur la pr vention font ils la diff rence entre messages publici taires et information institution nelle Non seulement les jeunes et parti culi rement les adolescents font la dif f rence entre les messages mais le plus souvent ils le comprennent Pour cer tains types de messages la pr vention notamment ils les approuvent Ne croyons pas que les jeunes ne com prennent pas bien la soci t dans LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 44 laquelle nous sommes Cette soci t est largement d crypt e par l cole et bien s r par une lecture critique compara tive des m dias Le jeune est tr s inform mais je vais prendre l exem ple de la S curit routi re Les campa gnes utilisent des vecteurs diff rents pour essayer de faire passer un
41. dans son ducation Que vou lez vous dire Je fais r f rence un po me crit par des enfants de cours l mentaire que j avais plac en exergue de mon DEA qui interpellent les parents l cole et la t l vision en tant qu ducateurs On peut constater qu ils passent plus de temps actif l cole qu avec leurs parents et que chez leurs parents beaucoup de temps est accord la t l vision R fl chissons la place de la t l vision dans les familles et dans la progression et le d veloppement de l enfant Il est connu qu elle intervient dans le processus de socialisation Dans les propos des enfants petits et grands vous relevez bien qu elle a de multiples r les C est un mod le un vecteur de comportements Elle v hicule des id es et des st r otypes Ces effets sont prendre en compte en mati re d du cation pour ne pas subir les images accol es des commentaires avoir la possibilit de d cortiquer et donc d uti liser au mieux ce qu elle nous propose S H Avez vous rep r dans votre tude des impacts en mati re de sant Pas essentiellement si ce n est ce que les parents et les enseignants voquent manque de sommeil probl mes d at tention manque d activit physique boulimie Ils constatent aussi ce que certains appellent les troubles de lima ginaire Les enfants ont besoin de se cr er leur propre imaginaire et la t l vision le fabriqu
42. de l image dans les classes Avec l envoi de 15 000 c d roms intitul s Lire la photo avec l Agence France Presse r alis en par tenariat entre le Clemi et l AFP les ensei gnants peuvent apprendre aux l ves lire une image Le texte inclus dans le c d rom d une juriste sp cialiste des questions juridiques de droit l image permet galement aux enseignants d largir la r flexion sur les questions du droit l image R pondre aux sollicitations des enseignants qui souhaitent produire des objets m diatiques avec les jeunes est galement un axe de travail important Le concours Reportage en partena riat avec Arte consiste demander aux l ves de monter en quipe ou en solo un reportage vid o de trois six minu tes partir d une s lection de rushes d Arte Quoi de plus formateur que de monter un film C est souvent en pro duisant un objet m diatique journal scolaire web radio blog etc que les l ves prennent conscience de lim portance des messages produits Plus qu un cours o ils sont passifs la mise en activit autour d une production outre la forte motivation souvent cons tat e permet d duquer les l ves la construction d une information Des vid os utiliser en formation ou en classe C est avec cette id e en t te que le Clemi a demand la T l Libre de r aliser un film intitul Les fabricants d info Ce film en lign
43. de parole le fil n a pas t interrompu une aide un soutien ont t envisag s et parfois mis en uvre pour favoriser une meilleure inscrip tion sociale et pour cr er entre eux des solidarit s J ai d d passer quel quefois l aspect technique en mati re d animation de r union pour gagner en proximit par rapport aux jeunes tout en gardant un interstice espace qualit de vie entre eux el nous animateurs Nous avons su je pense garder une certaine souplesse pour mettre les jeunes l aise et en confiance conclut elle Repenser l identit masculine L enjeu soci tal aujourd hui est en quelque sorte de repenser l identit masculine en correspondance et non en opposition comme le politiquement correct l insinue souvent avec une prise de conscience croissante de la place des femmes d autant plus que ces jeunes hommes et ces hommes sont par ailleurs vuln rabilis s sur le plan social Nous avons soulign plus haut que ce n est pas la souffrance psycho sociale qui expose au suicide aux conduites risque grave et aux violen ces mais son d ni Il ne s agit donc pas de dire que les hommes souffrent plus que les femmes mais que le d ni de souffrance est la fois plus fr quent et plus tenace quand il s agit d un homme y compris dans le regard des profes sionnels C est donc la transformation des acteurs eux m mes par une impli cation professionnelle et engag
44. dopsychiatrie effectue un travail d accompagnement pour r ins rer ces jeunes dans le r el diminuer leur temps d addiction Les psychiatres parlent de devoir d accueil et d coute Visite du service avec le docteur Dan V l a Le Centre de soins et d accompa gnement des pratiques addictives plus connu sous le nom de Centre m dical de Marmottan a t cr en 1971 par le professeur Claude Olivenstein Cette structure publique de soins est ouverte toute personne concern e par des probl mes d usage de produits licites ou illicites ou d autres formes de d pen dance Le docteur Dan V l a est un membre de l quipe de praticiens qui consulte et accompagne des clients comme le pr cise la plaquette de pr sentation du centre Ce psychiatre a une particularit avec son coll gue Michel Hortefeuille il participe notamment une consultation ouverte depuis une dizaine d ann es pour des personnes souvent jeunes accros aux jeux vid o Nous vivons une constante vo lution dans nos contacts avec les gens venant au centre explique le docteur V l a Quelle que soit l addiction nous avons un devoir d accueil sans condi tion pr alable et d accompagnement Tout passe par l coute Une forme de d pendance En trente cinq ann es Marmottan s est forg une pratique bas e sur une LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 quipe pluridisciplinaire o de lac
45. effet particuli rement sexu es Pour s en convaincre il suffit d en regarder quelques unes notam ment dans les tranches horaires du matin avant l cole ou au cours des missions jeunesse Les repr sentations que la publicit pour des c r ales ou des jouets renvoie de la jeune fille ou du jeune gar on se nourrissent de st r otypes sur l image du corps ou encore sur la relation l autre Une des finali t s a donc t de proposer aux l ves un temps de prise de recul sur les ima ges publicitaires pour les outiller en rendant ces l ves metteurs et non plus seulement r cepteurs d crypter et parler des images mais aussi produire leur propre spot publicitaire Du d cryptage la r alisation d un spot Pour la premi re phase un ensemble de cinq s ances de trente quarante cinq minutes chacune a permis de conduire les l ves identifier les espa ces publicitaires afin de les faire verba liser sur les diff rences selon les cha nes On a de la publicit la fin ou au milieu d une mission il y existe plu sieurs fa ons d annoncer une publi cit chaque cha ne a ses fa ons de le faire elle met toujours son logo Ensuite partir de deux publicit s tr s typ es filles et gar ons des pou p es et des motos t l command es ont t identifi s des arguments de vente en direction des filles ou des gar ons afin de percevo
46. et des libert s Cnil En ligne http www cnil fr index php 71d 1 3 e Frau Meigs D L ducation aux m dias un kit l intention des enseignants des l ves des parents et des professionnels Paris Unesco 2006 205 p En ligne http unesdoc unesco org ima ges 0014 001492 149278F pdf e Ina Clemi Cem a Apprendre la t l vision le JT DVD Rom Paris Cem a J riko En ligne http www ina fr production stur dio APTV2003 menu_aptv htm e Saint Mars de D Bloch S Lili se fait pi ger sur Internet Paris Calligram coll Ainsi va la vie 2006 46 p e Salles D La BD de case en classe des BD pour d couvrir la presse avec Les Schtroumpfs et Lucky Luke Clemi CRDP de Poitou Charen tes 2006 88 p e Savino Blind J Bevort E Fr mont P Menu B duquer aux m dias a s apprend Broch ure Paris CNDP CLEMI 2007 44 p En ligne http www clemi org publications livret_IUFM2007site pdf Organismes e Centre de liaison de l enseignement et des m dias d information Clemi En ligne http www clemi org Le Clemi est le centre d ducation aux m dias du minist re de l ducation nationale Organisme de r f rence fran ais sur le sujet sa mission est de promouvoir notamment par des actions de formation l utilisation pluraliste des moyens d in AA LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 formation dans l enseignement afin de favoriser une meilleure comp
47. expliquez vous cela Les enfants pr coces test s 5 ou 6 ans poss dent des QI parfois impres sionnants Alors les parents ne regar dent plus leur enfant comme avant Parfois ils l investissent m me d une parure de h ros du moins d un futur h ros Le probl me est que ces enfants intelligence pr coce ne sont pas habi tu s travailler Ils ne savent pas ce qu est fournir un effort Eh bien et c est quasi syst matique en classe de 4 une chute des r sultats est observ e La chute des notes accompagne l ef fondrement du statut de h ros Il passe celui de tr s mauvais l ve Et je constate que le jeune pr coce sur investit le jeu comme pour continuer tre ce h ros S H On est dans la symbolique de l image Bien s r Dans mon livre Les crans a rend accro j voque le poids de la tyrannie de l image de soi Le soi est devenu quelque chose d incontourna ble Et l image du surdou du pr coce qui d un seul coup chute compl tement est une blessure quant l estime de soi Le jeu va tre une mani re de se soi gner en ayant quelque part des victoi res en incarnant surtout ce h ros S H Vous dites aussi que le jeu est n cessaire et qu il est m me constructeur pour l adolescent norm ment d enfants ont comme moi je lai eue la t l comme nurse cathodique Je tente de dire qu au fond l enfant a de lui m me le fantasme
48. fonds docu mentaire alimentation dans toute l le ainsi que des outils de d pistage de l ob sit pour les professionnels accompagnement de responsables de restauration scolaire et enfin valorisa tion d outils d ducation nutritionnelle Les premiers r sultats de l valuation montrent une am lioration des connais sances et de certains comportements Ces actions se poursuivent donc pour les ann es venir aide l action Sainte Rose site pilote La ville de Sainte Rose s est propo s e pour tre site pilote La mairie a donc r uni avec le soutien du conseil g n ral un comit de pilotage duca tion nationale commune associations PMI CCAS parents d l ves Cres etc afin de r fl chir aux actions mettre en place En premier lieu ce groupe a travaill la r alisation d un diagnostic de ter rain afin de mieux conna tre les besoins et lavis de la population autour de la probl matique de lob sit et de la nutrition de mani re plus g n rale Les r sultats de cette enqu te ont permis au comit de pilotage de d finir les prio rit s et objectifs op rationnels en coh rence avec les pr occupations de la population Plusieurs actions ont t mises en place par l interm diaire du conseil g n ral de la commune et du comit de pilotage l intervention d un di t ticien pour la mise en uvre d un plan alimentaire et la r alisation d un cycle de menus
49. il s agit pour chaque individu de g rer sa sant personnelle l objectif tant de la pr server On comprend d s lors la place que prennent l information et la m dia IV LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 tisation de la sant non seulement la sant devient un sujet m diatiquement porteur et vendeur mais l information sant fait surtout sens elle poursuit le colloque singulier entre le profession nel de la sant et le malade au del du cadre strictement m dical pour p n trer l ensemble des espaces de vie La question de l information relative la sant doit tre pos e plus vivement que jamais de quelle information parle t on D crire le march de l information relative la sant n est pas t che ais e Il est propos ici une tentative d organi sation de l offre d information en la struc turant autour des m dias des finalit s et des th matiques des messages v hi cul s L objectif n est pas de pr senter un panorama complet et pr cis mais bien d organiser la cacophonie apparente Le march de l information sant Image en son Les m dias audiovisuels t l vision et radio sont les porteurs privil gi s des messages relatifs la sant Leur pre mi re particularit est de toucher un public large seuls 5 des foyers ne poss dent pas de t l vision 3 la radio reste pour les Fran ais un m dium tr s cout tout en pro
50. jeunes exercer leur citoyennet avec responsabilit dans une soci t o les questions de sant constituent une pr occupation majeure 6 Mais ce travail ne s arr te pas l Il a servi d impulsion pour la mise en place de r unions avec des parents d l ves ou de stages en formation continue d enseignants du premier degr Frank Pizon enseignant ma tre formateur Philippe Roussat enseignant audiovisuel Maryse Brossat enseignante SVT IUFM d Auvergne antenne de Moulins Didier Jourdan professeur des universit s IUFM d Auvergne universit Blaise Pascal Clermont Ferrand R f rences bibliographiques 1 Les comp tences sociales et civiques du socle commun de connaissances et de comp tences D cret n 2006 830 du 11 07 2006 Code de l ducation art D122 2 2 La fiche correspondant l exploitation de cet album est disponible sur le site de l INPES http www inpes sante fr index asp page 60000 fiches 20educatives index asp 3 Bulletin officiel de l ducation nationale hors s rie n 1 f vrier 2002 relatif aux pro grammes scolaires 4 Circulaire n 2003 027 du 17 02 2003 relative l ducation la sexualit dans les coles les coll ges et les lyc es 5 Notamment l aide de l album docu mentaire Question d amour 8 11 ans de V Dumont Nathan 1998 6 Circulaire n 98 237 du 24 11 1998 relative aux orientations pour l ducation
51. l instantan it par le dialogue l interrogation le doute Nous pouvons alors lui expliquer des usages des codes des pratiques Nous nous int ressons ensemble cette t l vision qui peut montrer beaucoup de choses et notamment de belles choses C est bien l que se situe le r le selon moi fondamental de l ducation la t l vi sion Susciter le d bat le partage d mo tions le rire les p dagogues savent que l esprit critique se forme la suite d une observation de ses sensations d inter rogations de distanciation analytique Je suis persuad e et c est le sens de mon interpellation envers l institution sco laire qu une ducation aux m dias doit tre con ue comme un investissement dans le temps L cole comme les parents sont compl mentaires dans cette ducation Propos recueillis par Denis Danga x 1 Ceruti C Apprendre lire la t l P dago gie et formation outils et exp riences Paris L Harmattan coll Technologie de l action sociale 2008 284 p 2 page 53 LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 Entretien avec Monique Dagnaud sociologue directrice de recherche au CNRS sp cialiste des m dias L adolescent construit une relation jusionnelle via le portable et Internet Les adolescents sont la fois virulents et peu critiques par rapport la t l vision Ils communiquent avec le t l phone portable les messageries Intern
52. la Mission inter minist rielle de lutte contre la dro gue et la toxicomanie Mildt parle d addiction sans drogue Repre nez vous votre compte cette expression Compl tement Je dirais que tout objet de plaisir peut devenir une addic tion Il y a des nouveaux objets tech nologiques qui apparaissent dans notre soci t et qui provoquent chez certai nes personnes des ph nom nes de d pendance Ceux l feront tout pour poss der le dernier de ces objets par exemple L image en elle m me peut tre un objet d addiction S H Parlons des jeux dits patho logiques Existe t il des diff rences M LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 dans la mani re dont un joueur aborde ces jeux Tout d abord il faut pr ciser que tous les jeux ne sont pas addictog nes Il faut bien avoir cela l esprit quand on aborde cette question Dans le domaine de la d pendance au jeu il existe une classification du joueur en trois phases l occasionnel l excessif et le d pen dant Pour prendre l exemple du jeu vid o que certains appellent le nouvel objet du plaisir les joueurs eux m mes se d signent selon leur propre vocabu laire L occasionnel est appel casual gamer Comme son nom l indique il pratique le jeu d une mani re l g re L excessif le hard core gamer joue sur des p riodes d une semaine ou d un mois ou plus C est un passionn Il p
53. la sant La question du vieillissement de la soli tude les probl mes d ob sit l alimen tation Les gens en parlent beaucoup Le m dia participe beaucoup de ces attentes personnelles Et nous consta tons que les hommes les femmes les plus nantis ou moins nantis veulent en savoir davantage sur le processus du traitement de l information sant Le spectateur ou consommateur d un m dia interactif a la fois une image de la sant sociale et personnelle S H Sur l alimentation et l activit physique deux th matiques sur lesquelles vous avez travaillez comment les publics tudi s r agis sent ils face aux messages sant qui leur sont envoy s L R Remettons les pendules l heure Nous avons constat que le D fi sant NDLR programme mis en uvre au Qu bec un concours o la personne s engage manger 5 fruits par jour et avoir 30 minutes d une activit physique fonctionne d abord aupr s d un public pr cis Il est de classe moyenne Il est volontaire Il a un cheminement personnel qui consiste vouloir chercher de l information Le site Internet est tr s bien construit Et selon moi il fonctionne d une mani re forte car le m dia est adapt aux mes sages simples prodigu s et son utilisa tion permet une navigation la fois ludique et pr cise Il demeure tout de m me que malgr cette restriction apparente nous voyons appara tre d
54. le secr tariat de l observatoire des pratiques de presse lyc enne organise les assi ses de la presse lyc enne le festival de la presse jeune des concours des formations etc V ri table centre de ressources pour les jeunes qui veulent s exprimer dans la presse multim dia Organismes de recherche e Centre de recherches sur l ducation aux m dias Credam En ligne http wwvw clemi org credam index html Le Credam souhaite promouvoir et mettre en commun des travaux de recherche sur l dur cation aux m dias Rattach l universit de Paris ll Sorbonne Nouvelle le Credam est l un des quatre centres du laboratoire Communi cation Information M dias valid par le minis t re de la Recherche quipe d accueil 1484 Il croise troitement ses axes de recherche avec le travail du Clemi Centre de liaison de l en seignement et des moyens d information minist re de l ducation nationale e Groupe de recherche M dias et sant GRMS En ligne http wwvw grms uqam ca Le groupe de recherche M dias et sant fait partie du d partement de communication sociale et publique de l universit du Qu bec Montr al UQAM Ses travaux portent sur le r le des m dias dans la construction des nor mes sociales de sant et plus particuli rement en mati re d alimentation et d activit physique repr sentations dans les m dias volution des discours m diatiques l valuation d
55. mettre distance les pressions de toutes sortes deviennent des objectifs centraux En effet duquer la sant l cole c est conduire chacun se construire en r f rence aux conduites risques drogues ill gales alcool tabac prise de risque routier violence etc tre capable de prendre soin de soi et de respecter les autres dans le domaine de la sexualit par exemple duquer la sant c est permettre la personne de faire des choix clair s et responsables de garder sa libert vis vis des dro gues mais aussi des st r otypes ou de la pression des m dias et des pairs La capacit de jugement et d esprit critique est l une des dimensions du socle com mun de connaissances et de comp tences qui fixe les objectifs de l cole obligatoire en France 1 Le texte pr cise que les l ves devront tre du qu s aux m dias et avoir conscience de leur place et de leur influence dans la soci t savoir construire leur opinion personnelle et pouvoir la remettre en question la nuancer par la prise de conscience de la part d afjectivit de l influence de pr jug s de st r otypes Un travail sur les publicit s t l vis es Conduit dans une cole primaire situ e en zone d ducation prioritaire le travail sp cifique que nous pr sentons ici a t construit autour de la distinction gar ons filles et des st r otypes publi citaires ciblant le jeune publi
56. non en tous les cas leur juge ment sur la t l vision est souvent tr s virulent Le m dia t l vision plus que d autres est per u comme un syst me abrutissant un instrument de propa gande d formant la r alit et voulant repr senter un mod le de vie de consommation collant des id es domi nantes Les adolescents ont effective ment une attitude tr s critique propos de la t l vision Mais cela ne veut pas dire qu ils ne la regardent pas Beau coup pensent La t l abrutit tous les autres entre parenth ses mais moi je suis conscient Cette attitude ne concerne pas que les adolescents Elle est tr s g n ralement r pandue dans la soci t Que vous alliez dans une assembl e populaire d intellectuels d enseignants Vous avez toujours la parole dominante sur les m dias affir mant Ils nous manipulent Il n y a peut tre que les enfants qui ont encore une vision tr s cr dule du petit cran S H Comment les adolescents restent ils des spectateurs attentifs devant un m dia qu ils critiquent tant La t l vision reste le m dia domi nant Je le compare un cosyst me dans lequel nous vivons Les adoles cents comme les adultes d ailleurs sont attentifs un mat riel qui peut servir r fl chir sur soi laborer des id es montrer Mais notre soci t permet que directement ou indirectement nous sachions ce qui est v hicul
57. num ros noter si vous souhaitez effectuer une recherche sur un th me pr cis utilisez le moteur de recherche du site de l INPES qui permet de trouver instantan ment tous les articles de La Sant de l homme ainsi que d autres documents de l INPES traitant cette th matique LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 KA aide l action La R union un classeur p dagogique pour aider manger quilibr la R union le taux d ob sit augmente avec le recul de la tradition culinaire et l arriv e massive de produits alimentaires industriels Face ce changement de comportements le conseil g n ral a mis en place un plan sp cifique de lutte contre l ob sit avec le sou tien des professionnels de la sant et de l ducation Dans ce cadre et celui du Programme national nutrition sant le comit r gional d ducation pour la sant a cr un classeur outil visant inciter la population adopter une alimentation plus quilibr e Plusieurs constats ont incit le Comit r gional d ducation pour la sant Cres de la R union et ses partenaires laborer le classeur p dagogique Nouveaux go ts nouveaux plaisirs la forte pr valence des maladies li es l alimentation la R union ob sit diab te hypertension l absence d outils adapt s la culture nutritionnelle r unionnaise les sollicitations r p t es d accompa g
58. num ros O 2 ans 12 num ros O Etudiants 1 an 6 num ros Joindre copie R V de la carte d tudiant O Autres pays et outre mer 1 an 6 num ros Soit un montant de CHjoint mon r glement l ordre de l INPES par O ch que bancaire O ch que postal Nom Pr nom Organisme Fonction Adresse Date Signature Institut national de pr vention et d ducation pour la sant Sant est dit e par L Institut national de pr vention et d ducation pour la sant INPES 42 boulevard de la Lib ration 93203 Saint Denis Cedex T l 01 49 33 22 22 Fax 01 49 33 23 90 http www inpes sante fr Directeur de la publication Philippe Lamoureux REDACTION R dacteur en chef Yves G ry Secr taire de r daction Marie Fr d rique Cormand Assistante de r daction Danielle Belpaume RESPONSABLES DES RUBRIQUES Qualit de vie Christine Ferron lt dired inpes sante fr gt La sant l cole Sandrine Broussouloux et Nathalie Houzelle lt sandrine broussouloux inpes sante fr gt D bats Eric Le Grand lt legrand eric cegetel net gt Aide l action Florence Rostan lt florence rostan inpes sante fr gt La sant en chiffres enqu te Christophe L on lt christophe leon inpes sante fr gt International Jennifer Davies lt jennifer davies inpes sante fr gt Education du patient Isabelle Vincent lt isabelle vincent inpes sante fr gt Cin sant Michel Cond
59. quand la situation vire au drame Le malade dans sa repr sentation pense qu il ne peut y avoir que des moyens tr s lourds mettre en place pour pou voir changer Ce qui est faux J entends par moyens lourds hospitalisation soins longs J entends ce mythe stupide de cure hospitali re Le patient est per suad qu un soignant va lui demander un contrat d abstinence L abstinence n est qu un moyen daller mieux ce n est pas un but Un soignant qui demanderait un malade de signer un contrat d abstinence serait vraiment tr s incomp tent S H Il semble dans votre ouvrage que vous doutiez de la formation donn e aux professionnels de sant N est ce pas du fait que la maladie demeure un tabou Je doute fortement oui Les maladies existent par les malades ce sont bien les sujets qui portent une souffrance caract ris e partir de laquelle un m decin aura qualifier une maladie L nous sommes dans une souffrance qui n est pas encore consid r e comme une maladie parce qu elle est encore sous une chape de plomb de l oppro bre moral Le malade de lalcool jin siste sur ce terme est vu comme quel qu un qui a un travers Il manque de volont Du coup en cascade ces malades ne peuvent tre reconnus comme tels Nous sommes dans un cer cle vicieux moins la maladie est recon nue moins celle ci est rep r e Pourtant il y a quelque chose qui me frappe Dans notre service j observe q
60. soixante quinze CM2 du d partement des Bouches du Rh ne et a concern 4 062 l ves L action se d roule essen tiellement dans les quartiers de la Poli tique de la ville o le Codes 13 m ne des actions de sant communautaire Associer les enseignants Fortement demand par les tablis sements scolaires ce module d ani mation demeure difficile initier car il suppose une coanimation avec les en seignants sur un th me sur lequel ils sont peu l aise Toutefois ces derniers appr cient d entendre les enfants qui ont beaucoup de choses dire sur ce th me L valuation de cette action montre que les enfants prennent confiance en eux au fil des s ances et participent de plus en plus Gr ce l volution du vocabulaire utilis et des questions soulev es les intervenants constatent que les enfants acqui rent des connaissances sur le corps les orga nes reproducteurs et la sexualit mais aussi qu ils modifient leur comporte ment Ils prennent l habitude de s couter avec respect et int r t Les repr sentations que les filles et les gar ons ont de l autre sexe voluent par exem ple lors d une s ance les gar ons sont surpris de voir que certaines filles aiment jouer au foot et les filles sont sur prises de d couvrir qu un gar on de la classe aime tre coquet Les enfants proposent des sujets de d bat en lien avec les images qu ils re oivent par les diff rents moyens de commu
61. 2006 n 401 IXA LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 niques de la publicit etc Le travail ducatif d analyse critique de l infor mation en sera donc forc ment diff rent Il serait tentant de pr tendre que l essentiel des efforts sont focaliser sur les messages publicitaires leurs inten tions mercantiles et leurs impacts le plus souvent n fastes la sant Les associa tions et instituts de d fense des consom mateurs sont particuli rement actifs et efficaces dans ce registre voir encadr ci contre 1 Certaines structures d ducation pour la sant et de sant publique investissent peu peu ce champ l voir les outils p dagogiques de d cryptage des influences en mati re de tabac d alcool ou de nutrition dont plusieurs sont pr sent s dans ce dossier Voir aussi la d marche de lobbying entreprise par la Soci t fran aise de sant publique propos de la limitation de la publicit dans les missions pour enfants Publicit alimentaire t l vis e et enfants le bon choix 2 Mais les passerelles avec cet univers ducatif et de l ducation pour la sant sont peu nombreuses Le travail dana lyse critique de la publicit reste encore l exception en milieu scolaire les ensei gnants peu form s pour l entreprendre les outils et les supports beaucoup moins nombreux et moins accessibles que les supports p dagogiques issus des d marche
62. 28 p 6 Piette J ducation aux m dias et fonc tion critique Paris Montr al L Harmattan coll ducation et formation s rie R f ren ces et travaux universitaires 1996 358 p LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 ME Entretien avec Lise Renaud professeure au d partement de communication sociale et publique de l universit du Qu bec Montr al et Monique Caron Bouchard sociologue Lise Renaud dirige le groupe de recherche M dias et sant Les m dias ont un pouvoir normatif mais les citoyens ne sont pas dupes Les Qu b coises Lise Renaud et Monique Caron Bouchard d cryptent le pouvoir des m dias et de l image en mati re d information sur la sant Dans un ouvrage r cemment publi elles d montrent le r le que les m dias ont pour faconner des normes parfois volontairement parfois leur corps d fendant Elles effectuent un travail d influence aupres des m dias pour que la pr vention et la sant soient mieux prises en compte La Sant de l Homme Dans votre ouvrage 1 vous mettez en lumi re le fa onnement des normes de sant par les m dias Est ce dire que les m dias auraient un pouvoir normatif Lise Renaud Entendons nous d abord sur la d finition d une norme Selon moi une norme est un crit re collecti vement approuv par les individus Peut on dire que les m dias transmet tent des valeurs qui pourraient devenir des normes Oui
63. 900 42 pdf 11 Rootman l Gordon El Bihbety D Vision d une culture de la sant au Canada Rapport du groupe d experts sur la litt ratie en mati re de sant CPAH ACSP En ligne http www cpha ca uploads por tals h report_f pdf Pourquoi duquer l information sur les questions de sant Dans une soci t vou e la communication et la consommation quels sont les moyens que peuvent se donner les professionnels pour inciter en particulier les jeunes se forger un esprit critique sur les questions de sant La question de l ducation l infor mation est une pr occupation courante dans le champ ducatif Tout comme l est plus encore son corollaire qui inter roge l impact des m dias sur le com portement des individus et en particu lier des enfants et des adolescents Ce dossier de Za Sant de l homme mon tre cependant que ces interrogations sont moins habituelles dans le champ de la pr vention et de l ducation pour la sant Certes le lecteur trouvera dans ce dossier des exp riences ducatives mobilisant l esprit critique des publics face aux m dias et la publicit en par ticulier Ces actions peu nombreuses cependant sont mal recens es et font peu l objet de publications Plus tradi tionnellement l ducation pour la sant s attache davantage agir sur les comportements en d livrant des infor mations sur les th mes abord s comme par exemple sur les questions de nutri
64. Cette d marche fait suite une premi re recherche action sou tenue notamment par le minist re de la Sant autour de la mise en place d espaces de parole par la Ligue des droits de l homme de 2003 2006 voir ce propos l article publi dans La Sant de l homme n 386 Concr tement dans chaque r gion de France d ici 20104 il s agit de former une quinzaine d acteurs de ter rain sur les discriminations et les ph nom nes de bouc missaire et leur incidence sur la sant mentale des per sonnes Les th mes suivants seront abord s au cours de la formation dis criminations stigmatisation abus et normopathie ph nom nes de bouc missaire et impact sur la violence et l estime de soi suicides et conduites risque induits par les discriminations r silience et facteurs de protection processus d acceptation ou d ni de la diff rence m canismes sous tendant la triade racisme sexisme homophobie ce jour et depuis 2007 une soixantaine de personnes ont t form es acteurs de terrain professionnels et b n voles associatifs impliqu s r gionalement dans la pr vention la lutte contre les discriminations mais aussi accompa gnement des victimes et le suivi des auteurs Ce dans quatre r gions Basse Normandie Ile de France Picardie et Provence Alpes C te d Azur en parte nariat avec les collectivit s et structu res ducatives sociales ou sanitaires locales
65. Jeunes sont situ s dans len ceinte du centre culturel de la com mune ou de la pr fecture ou encore proximit d une institution d enseigne ment Conakry par exemple le Cen tre Jeunes de l AGBEF est situ dans l enceinte de l universit nationale Les prestations des Centres Jeunes sous tutelle du gouvernement offrent les services suivants conseils sensibi lisation pour le changement de com portements Ceux de l AGBEF offrent une palette plus large de prestations et de services par rapport ceux du gou vernement et des autres partenaires par l int gration de cliniques de sant sexuelle et reproductive pour les jeu nes Ainsi les prestations sont parti culi rement adapt es aux attentes des jeunes en termes d horaires de travail et de services offerts planification fami liale prise en charge des infections sexuellement transmissibles d pistage volontaire et anonyme du VIH test de grossesse conseils sensibilisation pour le changement de comportements Ces centres sont galement des points de r f rence par excellence vers des structures sanitaires plus adapt es maladie sp cifique prise en charge du VIH d sir d enfant etc La participation effective des jeunes dans le projet La faible implication des jeunes dans la conception la r alisation et le suivi des programmes et projets les concer nant est un obstacle majeur la r us site des projets qui leur sont destin s
66. L AGBEF qui travaille depuis vingt trois ans sur les th matiques de sant de la reproduction en Guin e a cr et d ve lopp une dynamique de jeunesse autour de ses Centres Jeunes de Conakry et de l int rieur du pays Kin dia en Basse Guin e et Lab en Moyenne Guin e Pour ce faire l association a mis en place et finance le Mouvement d action des jeunes MAJ compos de jeunes volontaires de 15 24 ans issus du ter roir Ce mouvement a pour but d aug menter le nombre de jeunes qui b n ficient des services de sant sexuelle et reproductive de qualit au Centre Jeu nes Pour atteindre cet objectif le mou vement organise des activit s danima tion de proximit de caf d bat des projections vid o r alis es dans les co les les ateliers et autres lieux de fr quentation des jeunes Les jeunes du MAJ sont recrut s dans la zone d im plantation du centre et form s aux tech niques d animation de communication interpersonnelle de plaidoyer et de conseil Le MAJ de Conakry recrute essentiellement ses membres parmi les tudiants de l universit Gamal Abdel Nasser qui abrite le Centre Jeunes ce qui permet un renouvellement continu de l quipe des pairs ducateurs Des r sultats encourageants Conakry l issue de deux ann es d exercice 2006 2007 le Centre Jeunes AGBEF de l universit de Conakry a obtenu des r sultats encourageants 1 748 filles ont sollicit de
67. UILLET AO T 2008 mettre l enseignant de se saisir du pro gramme De m me pour la communi cation avec les familles 94 connais sent l cole des papilles par leur enfant mais seulement 21 par le biais d autres sources professionnels quar tiers etc Les tables rondes parents professionnels qui leur sont consacr es sont tr s peu suivies 3 de pr sence Enfin le lien cole quartier m rite d tre plus d velopp N anmoins compte tenu des r sultats favorables de l va luation le programme a t reconduit et tendu la ville de Villeurbanne sur la p riode 2008 2010 L quipe d ABC Di t tique Isabelle Darnis Amandine Verch re S bastien Goudin Remerciements Jean Pierre Gourdol 1 Association loi 1901 cr e en 2000 constitu e de deux di t ticiennes et d un di t ticien tous dipl m s d tat et financ e principalement par le GRSP 2 Relev des IMC sur un chantillon de 142 enfants du CE1 au CM1 r partis dans trois coles filles et gar ons confondus par la m decine scolaire munici pale en 2007 3 Parmi les spots publicitaires ciblant des enfants sept sur dix concernent des produits alimentaires dont 70 des produits sucr s g teaux chocolat glaces barres chocolat es etc c r ales et bonbons Coon et al 2001 47 des enfants dans la tranche des 8 14 ans d cla rent que les publicit s qu ils regardent leur donnent en
68. a d pendance s installe quand le b b trouve un refuge dans cette sorte de chaleur produite par l image Que se passera t il plus tard quand devenu adolescent il sera en difficult rela tionnelle Aura t il besoin en perma nence d un cran pour se s curiser Nous savons que l addiction l cran aux jeux vid o touche certains adoles cents en recherche d un monde persis tant La responsabilit de certains pro grammes est av r e L outil m dia a aussi sa part de responsabilit Je parle d outil car nous pourrions voquer le cas de la t l phonie mobile par exem ple qui lui aussi se transforme mainte nant en cran Nous n avons pas encore vu l effet de la t l b b quinze ann es apr s Comment allons nous les retrouver Comme ducateur j ajouterai que des corr lations sont observ es dans le domaine de l attention Le m dia capte l attention de l enfant Certaines tudes am ricaines voquent la notion d hyper attention reposant sur la recherche de stimulation permanente proposant l enfant sur des temps courts une consommation d images flashes fa on zapping Nous sommes l oppos d une d marche ducative plus en pro fondeur Cette deep attention ou attention en profondeur doit per mettre une vraie acquisition de connais sances et ainsi construire une d marche critique avec la prise de distance n ces saire toute compr hension S H D
69. ation de mon premier projet d homme abstinent je suis tr s heureux de l avoir men bout en sa compagnie Le second projet en lien avec ce livre et ce m me m decin est galement devenu r alit il s agit de la coanimation d un groupe de parole d aide l abstinence au sein de h pi tal Beaujon Le recueil des t moignages et leur publication accompagn e des commentaires de mon alcoologue a constitu pour moi un excellent moyen de rencontrer un grand nombre de per sonnes ayant chacune son propre iti n raire avec la d pendance l alcool et la mise en uvre de moyens pour s en sortir Chacune de ces rencontres m a enrichi et permis de relativiser en m me temps que de singulariser mon propre parcours C est une mani re per sonnelle de transformer mon r le de malade en celui de passeur aux c t s d un alcoologue S H Les t moignages recueillis d montrent qu il est possible de sor tir de la d pendance li e l alcool Par l coute et l accompagnement diriez vous Chacun de ces t moignages d mon tre par l exemple qu il est possible de sortir de la d pendance active l alcool la premi re condition de parvenir se reconna tre comme malade d pendant de l alcool En ce domaine les proches et les m decins g n ralistes peuvent jouer un r le important Une fois la maladie reconnue et identifi e il est le plus souvent n cessaire d accepter de demander de l ai
70. au de chacune des interr gions incluant une structure d coute et d orientation des joueurs en difficult ainsi que de leur entourage Enfin au niveau de la pr vention la cr ation d un observatoire des jeux ind pendant et pluridiscipli naire appara t crivent les auteurs du rapport comme la seule mani re de prendre en compte la complexit des questions et enjeux soulev s a fortiori d s lors que le probl me des jeux en ligne et des jeux vid o doit tre galement envisag Plus de six cent mille accros en France Lors d un colloque Dijon en mai 2008 sur le th me L addiction s il vous pla t les experts ont rappel que les seules donn es disponibles pro viennent des pays anglo saxons qui ont fait entrer d s 1980 la notion de jeu pathologique dans la classifica tion internationale des pathologies psy chiatriques Par extrapolation les sp cialistes valuent le nombre de joueurs pathologiques entre 2 et 6 des joueurs soit de 600 000 1 5 million de Fran ais Le pr sident de la Mildt tienne Apaire a soulign que les addictions sans produit comme le jeu excessif sont des ph nom nes na issants dont les cons quences sanitaires et sociales pourraient tre sous estim es Le professeur Robert Ladouceur de l universit Laval de Qu bec l un des sp cialistes r put s de l addiction aux jeux a mis au point une th rapie pour les jou
71. aussi les pre miers producteurs et les premiers consommateurs de ces messages Fondements de la pens e critique Dans son livre ducation aux m dias et fonction critique Jacques Piette tente lui aussi d tablir les fon dements et les habilet s intellectuelles li es la pens e critique 6 Il estime que l enseignement de la pens e cri tique repose principalement sur deux perspectives la perspective philosophique ensei gnement de la logique et de ses princi pes de raisonnement et d argumenta tion d veloppement de la pens e rationnelle place importante donn e la prise en compte des dimensions morales et thiques questionnement discussion la perspective de la psychologie cognitive qui identifie quatre processus cognitifs la pens e cr atrice la r so lution de probl mes la prise de d ci sion la pens e critique Selon Jacques Piette pour que se d veloppe une pens e critique auto nome l l ve doit acqu rir la ma trise de certaines habilet s intellectuelles comme la clarification des informations Cela suppose de poser des questions concevoir et juger des d finitions de distinguer les diff rents l ments d une argumentation d un probl me d une situation ou d une t che d identifier les probl mes importants et de clarifier les enjeux Il doit pouvoir aussi juger de la fiabilit des informations en interro geant la cr dibilit des sources des informati
72. bl mes d hy pertension plus importants chez les hommes que chez les femmes le sur poids et l ob sit dans des proportions inqui tantes chez les femmes mais aussi un niveau lev de scorbut et d an mie ainsi qu une d ficience s v re en folates Grande d pendance l aide alimentaire Les deux premiers r sultats que l on peut pointer dans cette enqu te sont que la moiti des personnes d clare ne pas arriver souvent ou parfois manger de fa on suffisante et qu une fraction importante de cette population d pend de fa on exclusive de l aide alimentaire Un exemple concret au lendemain de la distribution d un colis je rends visite une famille un couple avec trois enfants vivant dans une pi ce de 15 m d un h tel insalubre Dans leur r frig rateur il n y a que ce qui a t dis tribu la veille un paquet de f ves cinq camemberts all g s des desserts lact s au chocolat ainsi que cinq litres de lait deux bo tes de thon un paquet de semoule etc Il y a du pain r cup r dans la poubelle du boulanger voisin et un paquet de levure pour en fabriquer Cette famille n aura pas acc s une autre distribution avant une semaine Cela souligne toute l h t rog n it de l aide alimentaire qui comme son nom l indique est con ue pour r pondre des situations ponctuelles assurant en moyenne 800 cal jour personne pour quelques semaines seulement 3
73. c Ce travail d ducation la sexualit s est appuy sur les instructions officielles d finissant les contenus scolaires pour les classes de CE2 CM1 et CM2 Et c est ainsi que les activit s propos es se sont ancr es par exemple dans l enseignement dis Ciplinaire ma trise de la langue c ur de la mission de l cole primaire Il sa git bien de travailler dans le cadre des diff rentes mati res enseign es l cole et non d en ajouter une nouvelle Sous la conduite du ma tre ou de la ma tresse de la classe et de formateurs d IUFM le projet s est d roul durant toute l ann e scolaire et a concern tous les enfants de 8 11 ans de l cole Le volet relatif aux m dias est l un des trois p les int gr s aux activit s de classe Un autre concerne le d velop pement des comp tences personnelles sociales et civiques notamment par tir d activit s en litt rature avec l album Yakouba 2 et le troisi me les connais sances scientifiques en r f rence l item reproduction des humains et ducation la sexualit des programmes scolai res 3 Il s agit de mettre distance les st r otypes d velopper l exercice de l esprit critique notamment par l analyse des mod les et des r les sociaux v hicu l s par les m dias en mati re de sexua lit 4 Le travail sur les m dias a port sur les publicit s t l vis es pour enfants Celles ci sont en
74. compte par la soci t masquent les vraies discriminations au sens de celles qui isolent au point de culpabiliser ceux et celles qui en sont victimes Les exclu e s des exclu e s les souffre douleur et autres boucs missaires ont justement en commun qu aucune banni re ne se dresse au dessus de leur t te et que personne ne descendra pour d filer dans la rue si un acte odieux est com mis leur encontre Impossible d en dresser la liste puisque par d finition leur discrimination ne porte pas de NON les cumulard e s c est dire ceux et celles qui conjuguent plusieurs diff rences et qui font partie de ces discri min e s sans nom Parmi eux les entre deux entre deux identit s vues comme incompatibles souvent l une visible et l autre invisible occupent une place de choix Leur crainte est sou vent d tre d busqu e et leur fiert mais qui les enferme galement de pouvoir se camoufler les transgresseurs du genre c est dire les gar ons et les hommes dits f minins les filles et les femmes dites masculines qui englobent tout autant des h t rosexuel le s que des homo sexuel le s et des bisexuel le s et qui arrivent en t te parmi les plus fr quemment discrimin e s souligner plus g n ralement que parmi les personnes qui sont victimes de discriminations figurent les hommes les p res les gar ons et les adolescents Cette pop
75. dans le paysage audio visuel surtout des plages qui ne sont construites que pour v hiculer un mes sage venu d ailleurs Je m int resse plus particuli rement aux formes plus insi dieuses Regardez les missions de divertissement Elles ont un pouvoir tr s fort vis vis du public Sans doute est ce la raison pour laquelle nous trouvons dans ces missions des l ments pour ne pas dire des messages qui indiquent comment manger quoi manger COM ment se comporter Bref le v hicule est t l guid Il y a aussi des formes plus culturelles comme les informa tions au cours desquelles sont expos es des prises de position pour ou contre la sant publique Cela tant les m dias ne peuvent tre consid r s comme de simples v hicules de transmission la r alit est plus complexe Car il y a des leaders d opinion des lobbies des fac teurs divers qui interviennent M C B C est certain La fonction du m dia est diff rente car il est divers LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 Internet n est pas la t l vision La cons truction du message d pend bien s r de la forme que le m dia va proposer Mais compte tenu de la diversit des messages et des metteurs il est diffi cile de g n raliser Parfois le m dia agit comme un simple v hicule un outil locomotive un TGV poss de plusieurs locomotives qui peuvent aller dans deux directions plus ou moins vite N anmoins
76. de alimentaire E3A Rap port pour la direction g n rale de la Sant juillet 2005 4 Interventions d centralis es au Conser vatoire national des arts et m tiers Cnam Institut scientifique et technique de l alimen tation et de la nutrition Istna aupr s de pro fessionnels de la sant et du social En ligne http www istna formation fr LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 KA international Guin e des centres de sant pour informer les jeunes Comment mieux informer la population en mati re de sexualit et de contraception Confront e notamment des grossesses tr s pr coces et une forte mortalit mater nelle la Guin e a ouvert depuis 2000 une vingtaine de centres d coute de conseil et d orientation pour les jeunes Les premiers r sultats sont probants mais les moyens man quent cruellement y compris en approvisionnement de moyens contraceptifs La question de la promotion de la sant sexuelle et reproductive des jeu nes se pose aujourd hui avec acuit dans les pays en d veloppement au regard de l expansion sans cesse crois sante de la pand mie du VIH sida Face l absence de ressources suffisantes pour financer de vastes programmes de sant il devient imp ratif de valoriser des exp riences novatrices qui r pon dent aux attentes et aux sp cificit s des jeunes C est dans cet esprit que des centres d coute de conseil et d orien tation des je
77. de pour se soigner S en sortir constitue souvent un long parcours qui implique une certaine transformation de la personne pour lui permettre de vivre mieux sa vie avec l abstinence que durant la p riode o elle s alcoolisait Cette transformation est propre chaque individu mais elle est souvent facilit e par l acceptation que pour vivre il est possible d avoir de nouveaux alli s Chacun peut trou ver de nouveaux alli s au sein d un groupe de parole ou d entraide aupr s d un m decin g n raliste ou d un ser vice d alcoologie mais aussi au sein de sa propre famille ou d un r seau d amis Le temps est une donn e essentielle pour le r tablissement car le parcours peut tre jalonn de p riodes de r al coolisation plus ou moins longues et douloureuses Pour ceux qui sont aupr s d une personne qui est sur ce chemin il est important de conserver la confiance qu il pourra s en sortir de ne jamais renoncer l id e qu un ave nir meilleur est possible La confiance est une arme th rapeutique essentielle pour l accompagnement d un alcoolo d pendant IA LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 S H Qu avez vous envie de dire aux professionnels de sant uvrant dans la pr vention L alcoolo d pendance est un vrai probl me de sant publique dans notre pays dans lequel la parole des malades n est pas suffisamment reconnue entendue dans l espace public ni asso
78. ducation nutri tionnelle et de l quilibre alimentaire Cet outil p dagogique est destin aux professionnels de l ducation de la sant de l animation socioculturelle et du social qui s adressent aux enfants de 4 11 ans et leur entourage Il est compos d une pr sentation de la probl ma tique de l alimentation contemporaine et plus particuli rement de celle de la R union d une pr sentation du Programme national nutrition sant PNNS d un guide m thodologique de la d marche de projets en ducation pour la sant illustr e par deux propositions appliqu es l alimentation de fiches actions qui abordent lali mentation en quatre th mes alimen tation et sant alimentation produits de consommation alimentation tra vers le monde alimentation plaisir et convivialit Former les utilisateurs Le classeur Nouveaux go ts nou veaux plaisirs a t dit cinq cents exemplaires et est diffus aupr s des professionnels par le biais de formations ou d un accompagnement m thodolo gique Il semble important l quipe du Cres R union que la diffusion de cet outil soit accompagn e afin de permet tre aux professionnels d une part de mieux s approprier l outil et d autre part de leur donner les comp tences n cessaires au d veloppement de pro jets d ducation nutritionnelle La formation Nouveaux go ts nou veaux plaisirs est compo
79. e oit chaque jour depuis des ann es des patients d pendants l alcool qui veulent en sortir Pour lui la relation l alcool peut tre compar e une histoire d amour Il constate face l alcool une forme de d ni de la soci t des patients eux m mes mais aussi des soignants Prise en compte du parcours de vie accompagne ment et dialogue sont les ma tres mots de toute prise en charge pour ce sp cialiste qui salue le travail remarquable effectu par les groupements d entraide Une analyse ras sembl e dans un ouvrage qu il vient de publier 1 La Sant de l homme Pourquoi crire un ouvrage quaire mains sur l alcool avec un de vos anciens patients Philippe Batel Un jour un malade m a dit Comment pouvez vous cher cher nous comprendre alors que vous n tes pas malade Initialement cette question m a agac Je lui ai r pondu d une mani re un peu automatique Heureusement que tous les diab tolo gues ne sont pas diab tiques et que les canc rologues n ont pas un cancer C est une r ponse un peu idiote mais cette question pose un probl me plus g n ral qui est selon moi la diff rence entre le savoir et l exp rience Comment se partage la connaissance La connais sance prouv e c est dire l exp rience apporte des comp tences bien plus importantes pour r fl chir Elle donne une tra abilit pour acqu rir la capacit de reconna tre celui qui es
80. e des pistes reste de r fl chir organiser un syst me de distribution de ch ques fruits et l gumes pour tous les alloca taires d un minima social Enfin pour faire de la pr vention aupr s de ces populations un travail en direction des enfants via l cole et la cantine peut tre conduit Christine C sar Socio anthropologue rattach e l Unit de recherche en pid miologie nutritionnelle Uren Bobigny Christine cesar cnam fr R f rences bibliographiques 1 Bellin Lestienne C Deschamps V Nouk poap A Hercberg S Castetbon K tude Abena 2004 2005 Alimentation et tat nutri tionnel des b n ficiaires de l aide alimen taire Rapport de l tude pid miologique Saint Maurice Institut de veille sanitaire uni versit de Paris 13 Conservatoire national des arts et m tiers 2007 74 p En ligne http www invs sante fr publica tions 2007 abena_2007 index html 2 C sar C tude Abena 2004 2005 Com portements alimentaires et situations de pauvret aspects socio anthropologiques de l alimentation des personnes recourant l aide alimentaire en France Saint Mau rice Institut de veille sanitaire universit de Paris 13 Conservatoire national des arts et m tiers 2007 108 p En ligne http wwvw ladocumentationfran caise fr rapports publics 0 74000728 3 Bellin Lestienne C Dauphin A G Cas tetbon K Darmon N Enqu te aupr s des associations d ai
81. e sur le plan humain associ e l innovation par la cr ation et la mod lisation d ou tils originaux simples et appropri s aux diff rents contextes qui sera notre objectif premier lors de cette phase ambitieuse ric Verdier Psychologue chercheur Ligue fran aise pour la sant mentale Paris 1 Association nationale qui forme informe et assure des consultations m dicales dans le champ de la sant mentale elle est soutenue par le minist re de la Sant DGS le minist re de la Justice Protection judiciaire de la jeunesse PJJ et la Haute Autorit de lutte contre les discriminations et pour l galit Halde la Ligue s est vu d cerner le label 2007 de l Ann e europ enne de l galit des chances pour tous pour mettre en place des actions de pr vention des risques sanitaires graves suicide risque addictif risque sexuel etc et de la violence sur l ensemble du territoire fran ais 2 Via la direction g n rale de la Sant DGS Ce tra vail pr alable et les recommandations qui en r sul tent ont t int gr s au rapport du docteur Anne Tursz de l Inserm dans le cadre de l laboration du Plan violence et sant en application de la loi relative la politique de sant publique du 9 ao t 2004 ric Verdier ayant particip pr alablement au groupe Genre violence et sant au titre de la Ligue des droits de l homme 3 Verdier Pr f rence sexuelle niveau social ori g
82. e sur le site Inter net du Clemi permet aux enseignants et leurs l ves de d couvrir les des sous du montage Effet Koulechov choix de la musique montage le film insiste sur le r le du monteur dans la construction du message m diatique Les modules D cryptage d ve lopp s en partenariat avec l Ina en ligne permettent aux enseignants de travailler sur la repr sentation d un th me partir d images d archives L ap proche historique permet des compa raisons clairantes pour les l ves c est une d marche p dagogique motivante LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 pour aborder le d cryptage de mes sage Les diff rents spots de campagne pr sidentielle la fa on dont le sport est tourn la t l vision la mise en sc ne du journal t l vis ou encore le r le du pr sentateur sont des exemples de ces modules qui lient images d archives et commentaires C est alors la juxtaposi tion des images t l vis es qui donne du sens au d cryptage Une d marche difficile g n raliser Si les supports varient et voluent avec les nouvelles technologies les objectifs restent inchang s en formant les enseignants il s agit d aider les l ves se rep rer pour comprendre le monde mouvant qui les entoure et devenir des citoyens responsables mal gr les freins mis en lumi re par le rap port de l Inspection g n rale de l du cation nationale gen
83. e une exp rience tr s forte dans la s lection des achats en fonction de leur degr de maturit etc Image d grad e de soi m me Pour l ensemble des personnes ren contr es j ai t frapp e par la souf france psychique qui est un probl me r current et les m dicaments psycho tropes sont nombreux Certaines justi fient ce recours pour pouvoir tenir la face devant leurs enfants Lun des sympt mes de d pression se cristallise dans la difficult qu elles ressentent sortir pour aller chercher leurs enfants l cole tant le regard des autres devient impossible soutenir quand l image de soi et de son corps se d grade disqua lification sociale prise de poids rapide difficult s habiller etc Un exemple de tentative d acc der autonomie et de restaurer son image O une autre femme s organise pour se faire aider le moins possible car pour elle ce mest pas la mis re qui lui fait peur elle l a connue dans son enfance mais l assistance Avec une voisine elle ach te chez des grossistes des poulets et des ufs certains l gumes elle fait elle m me sa sauce tomate Elle fr quente tr s peu les grandes surfaces prix cass s Autre profil rencontr le plus en dif ficult du point de vue nutritionnel les personnes ayant grandi en France avec l essor des Trente Glorieuses et forma t es la modernit agro industrielle des plats pr ts la consommation P
84. endre lire les images en mouvement avec Les pinces linge Ressource lectro nique Clermont Ferrand CRDP d Auvergne 2000 CD Rom d initiation l analyse filmique cons truit autour du court m trage de Jo l Brisse Les pinces linge e Cem a Dispositif crans M mes Rubrique Internet et c d rom Paris Cem a 2006 Le dispositif crans M mes est un espace d ani mation ducative en ligne qui a pour objectif de sensibiliser les jeunes de 8 12 ans l in fluence de l image publicitaire journalistique etc En ligne http wwvw cemea asso fr multime dia enfants medias spip php rubrique85 e Chevenez O Famery P Clemi Faire son jour nal au lyc e et au coll ge Paris Victoires ditions 2005 149 p e Codes Alpes Maritimes D code le monde de l influence des m dias sur la sant Kit p da gogique Nice Codes 06 2006 e Curiosph re tv l ducation en image sur France 5 Voir notamment la rubrique ducation aux m dias En ligne http www curiosphere tv video documentaire 1 7 4 1 l education aux medias e Enfants crans jeunes et m dias Cem a En ligne http www cemea asso fr multime dia enfants medias index php Site produit et anim par les Cem a Centres d entra nement aux m thodes d ducation active et consacr l ducation aux m dias ressources actualit s etc e Espace juniors du site de la Commission natio nale de l informatique
85. ent la maladie aux soins l organisation de la sant qui ne tendent associer que les sp cialistes des questions trait es les th matiques de pr vention promotion et de bien tre permettent l implication non seulement des acteurs de la sant mais galement de la publicit et des m dias qui s approprient ces th ma tiques avec aisance 5 6 Face ce march de l information relative la sant on rel ve un risque majeur la confusion des genres la fois th me prioritaire de politique publique et th me vendeur et porteur on retrouve sur les m mes m dias des messages aux finalit s tr s diff rentes voire oppos es et aux th matiques qui se ressemblent lorsqu il faudrait les dis socier La confusion des messages est certaine et l implosion des significations est probable De plus la pr sence de plusieurs acteurs pose le probl me de la cr dibilit des sources Un second risque r side dans les th matiques les plus m diatis es la sant pr sent e par les m dias est celle d une bonne sant pr server et de bonnes habitudes de vie respecter occultant les soins et leur organisation L enjeu majeur est ici ducationnel Il appara t en effet indispensable d ar mer le public d crypter les messages Ce public large souvent compris dans sa globalit et son unit factice com prend des populations vuln rables les jeunes et les populations en situation de p
86. erait leur place Nous sommes dans un processus de mod li sation En revanche je n ai pas constat dans mon accompagnement d enfants d impacts forts en mati re de sant tels les troubles du d veloppement cognitif S H Quelles recommandations ducatives votre recherche vous permet elle de proposer Dans un premier temps ne pas lais ser les enfants seuls devant le petit cran regarder n importe quoi Et puis il est utile de parler d changer avec les enfants sur ce qu ils voient Il est n ces saire de leur permettre de s exprimer quel que soit l ge et ainsi dire ce qu ils ressentent C est ce que nous voquons par la catharsis m thode psychoth ra peutique reposant sur la d charge mo tionnelle li e l ext riorisation du Sou venir ndlr qui en mati re de t l va tre la parole exprim e par soi m me Les parents ont donc toute leur place dans ce processus d accompagnement de l enfant devant ce m dia Il est important aussi de savoir inter dire Et comme c est difficile car vecteur de conflits je recommande l usage du magn toscope de l enregistrement Il permet de choisir et de limiter usage dans le temps C est un outil qui donne une grande libert Ne pas dire non mais plus tard cela n a pas la m me fonction Parler changer d cider du moment o l enfant va r ceptionner l image Nous rempla ons la rapidit la simplification
87. es ou et hospitaliers Dans la revue Synapse 1 de juin 2006 le professeur Jean Luc V nisse chef du service d ad dictologie du CHU de Nantes et pr si dent du Coll ge d addictologie de la F d ration fran aise de psychiatrie signait un ditorial au titre percutant Le scandale des addictions sans dro gue Il expliquait en quoi une vision transversale des conduites de d pen dance pathologique centr e sur les comportements plut t que les produits a permis un d cloisonnement n ces saire de pratiques ant rieures trop r f r es la nature des produits consom m s aussi bien dans le champ du soin que de la pr vention Cette vision a au passage t impuls e par le plan gou vernemental 1999 2002 et la Mission interminist rielle de lutte contre la dro gue et la toxicomanie Mildt Partant du constat des rapprochements aux niveaux clinique physiopathologique et psychopathologique de compor tements souvent associ s chez les patients concern s des rapproche ments valid s au niveau th orique et scientifique l auteur de l article pose un constat sans appel Force est de constater que le sort des addictions sans drogue est toujours dans notre pays rest un sujet plus ou moins tabou et de ce fait exclu des recommandations et dispositifs de soins et de pr vention pr valant par ailleurs en la mati re Et interroge Combien de temps faudra t il encore pour q
88. es signes positifs dans les comportements alimentaires et physiques du public M C B Je reviens sur la simplicit des messages Il s agit bien d une campagne positive qui ne se fonde pas sur ne pas mais sur VOICI CE QUE VOUS pou vez faire Le D fi sant tait port par les diff rents types de m dias en particulier Internet Ce m dia rejoint de plus en plus tous les groupes d ge il fa onne l information l gard de la sant et est un mode de communication interactive S H Comment regardez vous la t l vision d sormais L R Avec une certaine complicit Nous continuons de r fl chir en amont avec les producteurs pour que sant et pr vention soient pris en compte dans les images diffus es Il faut du temps pour faire voluer une norme mais quel plaisir quand au d tour d une prise de vue dans une fiction par exem ple j aper ois une corbeille de fruits Propos recueillis par Denis Dangaix 1 Ouvrage collectif sous la direction de Lise Renaud Les m dias et le faconnement des normes en mati re de sant Qu bec Presse de l universit du Qu bec coll Sant et soci t 2007 328 p 2 5 fruits et 30 minutes d activit physique par jour LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 YA Entretien avec Christian Gautellier directeur de la mission Enfants crans jeunes et m dias des Cem a Centres d entrainement aux m th
89. es campa gnes de promotion de la sant les perceptions des messages par diff rents publics etc e Groupe de recherche sur la relation enfants m dias Grrem En ligne http www grrem org Le Grrem est une association n e en 1993 de la n cessit de promouvoir et de diffuser la recherche fondamentale sur les sujets concer nant les enfants et les m dias Il associe cher cheurs professionnels des m dias ensei gnants et acteurs du champ social ducatif et culturel de l enfance et de la jeunesse lisabeth Piquet Responsable d partement documentation de l INPES Retrouvez La Sant de l homme sur internet air Damme tat ge es m mm devons Lames Med Rendez vous sur www inpes sante fr Vous trouverez sur www inpes sante fr en cliquant sur la vignette de la revue en page d accueil droite e le sommaire d taill des num ros parus entre 1999 et 2003 e et depuis 2003 tous les sommaires et une nouveaut cinq dix articles de chaque num ro en acc s gratuit et int gral Quatre rubriques composent l espace de La Sant de l homme e La revue pr sentation e Sommaires liste des num ros parus depuis 1999 avec acc s direct au sommaire e Articles en ligne pour chaque num ro un r sum et cinq dix articles e Index des articles par mots cl s e Commandes Abonnements acc s au bulletin d abonnement la liste des num ros disponibles et au formulaire de commande des
90. es consommations de produits psycho actifs chez les jeunes La derni re enqu te Espad de l Inserm et de l OFDT 1 souligne que les substances les plus exp riment es entre 12 et 18 ans sont l alcool et le tabac Le cannabis est la drogue illicite la plus consomm e dans cette tranche d ge En r gion Paca les bulle tins Rep re Sant 2006 de l Observatoire r gio nal de la sant 2 mettent en avant que les com portements tabagiques sont globalement similaires ceux observ s dans tout le pays 33 des jeunes fument quotidiennement Les usages d alcool sont galement identiques la moyenne nationale 12 mais la consom mation d alcool fort est plus fr quente Entre 12 et 25 ans un jeune sur quatre consomme de l alcool une fois par semaine et 7 d clarent qu il leur est arriv de boire au point de ne plus se souvenir de rien le lendemain Enfin concer nant la consommation de cannabis celle ci est plus fr quente en Paca parmi les adolescents et les jeunes adultes 12 25 ans Les r sultats de ces diff rentes enqu tes inci tent d velopper des programmes de pr vention des conduites addictives en direction des jeunes Si nombreux d entre eux sont ax s sur les produits consomm s et ou les com portements de consommation peu d actions prennent en compte le contexte environne mental et soci tal des usages de produits psychoactifs un programme de d veloppement de l esprit critique C est ainsi
91. es pour qu ils ma trisent de mani re pratique et concr te l information relative la sant Par ailleurs une meilleure compr hension de l appropriation des messages relatifs la sant devra aider les professionnels de sant adapter leur communication Jo lle Kivits Sociologue responsable de projets Soci t fran aise de sant publique Vand uvre l s Nancy 1 Selon M diam trie sur une p riode de trois semai nes compl tes en septembre 2007 et janvier 2008 94 3 des personnes g es de 13 ans et plus ont cout au moins une fois la radio En ligne btip www mediametrie fr resultats php rubrique rad amp resultat_id 535 2 Voir par exemple le projet Care Vox En ligne bttp www careVox fr 3 Voir par exemple les spots t l vis s de PINPES dif fus s en octobre et novembre 2007 Vos questions nutrition dans le cadre du programme Bien man ger et bien bouger au quotidien c est possible En ligne bttp www inpes sante fr index asp bage 70000 cp 07 cp071001 btm top R f rences bibliographiques 1 Cerin La cacophonie alimentaire dia gnostic et rem des Alimentation et sant n 179 juillet ao t 2007 1 3 En ligne http www la cuisine collective fr dossier cerin print asp id 137 2 Minist re de la Sant de la Jeunesse et des Sports Institut national de pr vention et d ducation pour la sant Post test des mes sages sanitaires a
92. et et les blogs La socio logue Monique Dagnaud d crypte la relation fusionnelle avec leurs pairs qu ils tablissent par ces nouveaux modes de communication Via les blogs ils se pr sentent laborent leur personnalit ils s prouvent dans leurs relations construisent leur identit La Sant de l homme Dans vos travaux de recherche sur les m dias avez vous identifi les jeunes comme de gros consommateurs de t l vi sion Monique Dagnaud Les jeunes qu ils soient des enfants ou des adolescents regardent beaucoup la t l vision mais au contraire d une id e re ue ils la regar dent beaucoup moins que les adultes Les adultes passent en moyenne chaque jour 3 h 30 devant le petit cran les jeu nes environ 2h 20 En m me temps les jeunes sont plus attir s par ce que nous appelons la culture digitale c est dire Internet les jeux vid o les mobiles que les adultes Mais l encore contrai rement certaines id es toutes faites le m dia t l vision n a pas disparu pour autant de lunivers des adolescents S H Comment la regardent ils Cela d pend d abord de l ge du public concern Si nous prenons les tr s jeunes les moins de 8 10 ans ils passeront plus de 50 de leur temps d coute devant des cha nes qui et c est le succ s des abonnements satellites leur sont consacr es Les observations r alis es sur les foyers poss dant des abonnements le d mo
93. eurs pathologiques qui a t reprise dans plusieurs pays Lors de ce colloque il a regrett l absence d tudes sanitaires sur l addiction aux jeux vid o mais aussi aux jeux d argent Denis Dangaix Journaliste 1 Synapse n 226 juin 2006 25 6 2 Dirig par Michel Hautefeuille et Marc Valleur qualit de vie COMMUNIQU L 1 EE quilibres Une lettre d information mensuelle pour tout savoir sur l actualit Le la pr vention et de l ducation pour la sant qui dibres meee mis E panan PE e ajepe a m a AE e Areh br jiri h be re ar Br Pi riera end me me de e a plime m ma ie pemi aa miin emar de keeap r in arinaa emra peer se re ee rarem HUE pont Bed dpt donc de map de nomme de EEES PAS EN HR I D D OA sm LEE pe T mi PETES pet dtien da fa Ma es an hi pegs des mn ter es ee Ma ps o Me cons es ipani mens 2 mema memi ien prir e at m ra am ds abn orme fm C ee e s iiei une Mowtiplip r siihiahana de sr vent gts Gt te abco i Institut National de Pr vention et d ducation pour la Sant www inpes sante fr LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 qualit de vie Entretien avec le docteur Philippe Batel psychiatre et alcoologue chef de service de l unit de traitement ambulatoire des maladies addictologiques de l h pital Beaujon Clichy Changer les repr sentations de l alcool et des soins Philippe Batel r
94. eut participer des forums de discus sions Il s int resse la presse et il faut le signaler ce profil de joueur travaille souvent dans le domaine du jeu vid o Comme le cin phile qui devient cin aste Enfin le d pendant lui s ap pelle no life une appellation sans aucune ambigu t S H Comment reconna t on ce joueur no life Tr s clairement la totale d pen dance la vid o entra ne une rupture progressive du lien social familial sco laire amoureux Nous disons que le jeu ce moment est plut t du c t du game C est dire de l enjeu que de celui du play c est dire du plaisir de jouer Il y a une sorte de cercle qui se r p te Et progressivement le plai sir de jouer s estompe Ce joueur d pendant conna t une mont e en puissance de la notion du temps qu il donne au jeu Cinquante soixante heu res par semaine parfois plus Il n glige le monde r el pour n exister que dans son monde virtuel Il existe des cas dra matiques J ai titre professionnel fait hospitaliser deux jeunes dont un un vrai no life qui avait perdu dix sept kilos en d veloppant un ecz ma assez grave Plus son avatar personnage cr par le joueur son double dans le monde virtuel Ndlr prenait de la dis tance plus ce jeune disparaissait Cela tant dit la question de l addic tion demeure compliqu e Car l objet de l addiction est aussi un antid
95. excellence est lali mentation saine et l information com p titive qui l accompagne du message institutionnel la publicit commer ciale face cette surinformation cha cun doit s y retrouver faire le tri et sur tout faire sens de ces messages au quotidien Si une r cente enqu te de l INPES nous apprend que le message 5 fruits et l gumes par jour est m mo ris par plus de 90 des publics adul tes et enfants il est galement d mon tr comment les plus jeunes int grent tout aussi efficacement les messages publicitaires souvent accompagn s d al l gation sant 2 Aux messages relatifs l alimentation s ajoutent le th me de l activit physique et nombre d habi tudes saines auxquelles nous sommes exhort s adh rer Peut on cependant parler de caco phonie m diatique Ce paysage m dia tique et informationnel aussi dense soit il n est il pas davantage un march bien organis qui trouve justification dans un contexte soci tal favorable la sant Dans les soci t s d velop p es la sant n est plus seulement mati re de soins mais de plus en plus affaire de pr vention et d ducation et repose donc sur la diffusion d informa tions Par ailleurs ces m mes soci t s situent au centre de leurs sph res d ac tivit des individus responsabilis s qu ils se voient imposer choisissent ou n gocient ce processus de responsabi lisation en mati re de sant
96. ffi cacement tre habile dans les relations interper sonnelles et avoir conscience de soi et de l empathie pour les autres 5 Exemples d outils d ducation pour la sant et de techniques d animation favorisant l expression et ou l argumentation CV imaginaire Photolangage Abaque de R gnier etc Pour en savoir plus Notre rapport aux m dias fait l objet de nombreux crits tour tour objet dangereux manipulateur violent citoyen ducatif mancipateur le m dia est pr sent comme source du meilleur comme du pire La question de l ducation aux m dias est donc au centre du sujet m dias et sant elle renvoie la capacit des individus obtenir comprendre et utiliser des informations d une facon qui favorise et maintienne une bonne sant Organisation mondiale de la sant OMS Comp tence en mati re de sant In Glossaire de la promotion de la sant Gen ve OMS 1998 p 11 Apr s quelques donn es g n rales sur l ducation aux m dias nous avons choisi des r f rences sur l usage des m dias leur influence sur les normes sociales et les comportements de sant Quelques r f rences traitent de la protection des mineurs face la violence dans les m dias et face Internet sujet d actualit qui fait l objet de nombreux crits Enfin une s lection d outils de sites p dagogiques et d organismes est propos e Les adresses des sites Internet mentionn s ont t consult es et v
97. forte et que l on se trouvait face une attitude de consommation partag e par tous les jeunes Une immense majorit de familles est concern e par cette ques tion Alors si la m re a t le d clen cheur c est la psychologue qui a vite embo t le pas S H Vous avez dirig votre tude vers l cole en partant naturelle ment de l id e que l institution du cative est crivez vous le lieu pri vil gi pour comprendre et ma tri ser le message t l visuel Est ce r ellement cela Dans l id e oui Mais la r alit est contrast e Les r ponses que je souhai tais trouver pour palier les difficult s d coulant de l outil t l ne pouvaient tre que diff rentes de ce que les parents en r gle g n rale utilisent Comme le positionnement autoritaire par exemple ou au contraire la solu tion de facilit pour viter les conflits d autoriser chacun avoir son propre r cepteur Je me refusais autant la per missivit qu l interdit Alors comment utiliser au mieux cet objet incontourna ble Comment faire pour qu un enfant en butte des difficult s en mati re PAS LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 d acquisitions scolaires en situation de rejet de l cole mais attir par l cran captiv par l image puisse se servir de l objet t l Et ainsi passer de l image ingurgit e une image mastiqu e J en suis
98. fran aises au cours d missions t l qui leur sont destin es La t l vision n est cependant pas le m dia favori des jeunes qui pr f rent nettement la radio voire l Internet Les grandes marques de v tements de sports de l alimentation ou les entreprises de loisirs culturels ou num riques ne s y sont pas tromp en investissant vers cette cible C est vers 10 11 ans que l enfant commence disposer de moyens directs argent de poche d autonomie de poids dans la famille Du statut de prescripteur il devient d cideur dot d un pouvoir d achat futur adulte d j model par les publicitaires Selon le magazine 60 millions de consom mateurs 1 chaque mois une vingtaine de nouveaux outils p dagogiques parrain s par les grandes entreprises sont mis la catif est de diffuser des informations et des recommandations afin d influer sur les comportements relatifs la sant Il convient galement d ajouter les metteurs involontaires de mes sages de sant c est dire tous ceux qui dans des productions d informa tions et de messages abordent des questions de sant sans que cela en soit l objectif ni l intention d lib r e notamment pour des productions artis tiques cin ma musique litt rature dont l impact sur les repr sentations sociales et sur les comportements n est pas n gligeable M dias et sant d velopper la recherche et la formation On le voit bien ce
99. i renforce les d fenses immunitaires un reportage dans la presse crite sur la prise en charge de malades alcooliques et une campagne institutionnelle t l vis e sur les bienfaits de la consommation de fruits et l gumes Hormis le pr texte sant soutenant le message nous serions tent s de dire que non Pour la raison essentielle que les objectifs des metteurs sont radicale ment diff rents Quatre types d met teurs d informations sant peuvent tre distingu s Les metteurs com merciaux dont l objectif est de vendre des produits et qui utilisent de plus en plus souvent des images et des argu ments sanitaires Les metteurs dont l information est le m tier les journa listes la presse crite parl e t l vis e dont l objectif est de produire et de vendre de l information Les metteurs d institutions et de structures de sant et de pr vention dont l objectif du Les 11 25 ans des consommateurs courtises Les 11 17 ans repr sentent une population de 5 300 000 individus soit 8 7 de la popu lation 2 700 000 gar ons et 2 600 000 filles Un jeune sur deux dispose d une t l vision dans sa chambre Les jeunes regardent la t l vision en moyenne plus de trois heures par jour Ces quelques chiffres expliquent pourquoi ils sont la cible des strat gies de marketing 500 000 spots sp cifiquement cibl s jeunes sont diffus s chaque ann e sur les cha nes
100. ia sur tous ses supports fixes ou mobiles par les jeunes Jo lle Kivits Voir http www eukidsonline net En France voir le projet http www internetsanscrainte fr LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 avec un c t p dagogique de lap prentissage Les enfants les regardent Nous pourrions dire les consom ment Dans une recherche sur les enfants et la publicit 1 jai constat que ces jeunes prennent plut t au pre mier degr ce qu ils entendent M me si et c est important ils ne confondent pas un programme avec un spot publi citaire et que bien s r la finalit com merciale de ce m me spot leur chappe totalement Ils auront un c t un peu cr dule face ce m dia jusqu au moment o l enfant entrera dans l ado lescence Cette p riode de la vie est l poque de la construction de l attitude critique Elle sera tr s distanc e notam ment vis vis des m dias S H Chez les adolescents les vec teurs interactifs comme Internet ou les t l phones mobiles ont ils sup plant la t l vision Non La t l vision va devenir un m dia moins important car l adolescent simplement entre dans cette culture Internet faite de contacts de qu tes relationnelles et de recherche de conte nus Avec Internet nous sommes dans un univers ludique interactif o l change est fondamental Par le biais des blogs il y a moyen de faire une pr senta
101. in la plu part des auteurs s accordent pour dire que ce ne sont ni les jeux d action ni les jeux de r flexion mais bien les jeux de simulation et en particulier les jeux de r le multijoueurs en univers persis tant c est dire d une certaine fa on sans fin qui comportent le plus de risques de d rive addictive chez des sujets fragiles Et de noter l impact n gatif de la communaut des joueurs de World of Warcraft WOW voir len tretien avec Michael Stora Un dispositif th rapeutique En d cembre 2006 le professeur Jean Luc V nisse en collaboration avec le professeur Jean Ades chef du service psychiatrie l h pital Louis Mourier de Colombes et le docteur Marc Valleur du Centre m dical Marmottan a remis son rapport la Mildt Les auteurs de ce tra vail collectif insistent tout d abord sur l urgence de r aliser des tudes en s ap puyant sur des organismes officiels d j engag s dans le champ des addictions Mildt et OFDT La r alisation de tra vaux de recherche clinique et paracli nique est un prolongement n cessaire de ces tudes pid miologiques permet tant de caract riser un certain nombre de facteurs de risque tenant notam ment aux types de jeu pratiqu s et des facteurs de vuln rabilit chez certains joueurs De plus les auteurs pr coni sent qu un dispositif th rapeutique puisse tre constitu par exemple par tir de centres r f rence au nive
102. ine ethnique la discrimination conduit la prise de risque La Sant de l homme n 386 novembre d cembre 2006 52 4 btip www inpes sante fr SLH articles 386 04 htm 4 Sur un territoire d termin au cas par cas avec les principaux cofinanceurs locaux 5 Des groupements r gionaux de sant publique des agences r gionales pour la coh sion sociale ACSE et des contrats urbains de coh sion sociale Cucs mais aussi certains conseils g n raux et r gionaux LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 KA R f INPES 125 08396 R P lis vont d abord faire le test 7 A A bi DP s Institut National mment STe nT TO Service E de Pr vention ei E RD TE Liberu galit Fraterai et d ducation ae 4er pour la Sant
103. ir les st r otypes v hicul s dans le couple texte image Ce travail a t compl t par une s ance demandant d associer aux hommes ou aux femmes un certain nombre de m tiers de qualit s d aptitudes ainsi qu une s ance portant plus sp cifique ment sur les objets que l on attribue aux femmes ou aux hommes Pour la deuxi me phase il s agissait de r aliser un spot publicitaire afin LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 Ki d utiliser des arguments de vente en direction des filles ou des gar ons et d inventer un sc nario pour permettre le tournage Ce travail a t men par tir d objets proches du v cu des enfants un CD d un groupe de rap un robot une moto un jeu de construction une voiture et une poup e Les tapes pour laborer le sc nario se sont partag es en quatre phases 1 choisir un produit que l on veut vendre 2 chercher des arguments pour le vendre 3 crire une histoire qui donne envie d acheter 4 d couper cette histoire en cinq ou six morceaux en choisissant les lieux de tournage et les personnages qui inter viennent le story board pr voyant la voix off Le tournage et le montage ont t assur s par les enfants L ensemble a t ensuite mis en lien avec les autres dimensions du travail en ducation la sexualit 5 Se pr parer exercer sa citoyennet En mati re d valuation la qualit des productions des l ves est r v
104. is pas s il est re normalis en gar dant le c t plaisir que lui procure ce tra vail ajoute t il I me dit qu il continue jouer six heures par jour Mais je cons late aussi que ce jeune homme se couche des heures un peu plus r guli res qu il se r veille qu il se douche Un retour la vraie vie Denis Dangaix Journaliste Contact 17 19 rue d Armaill 75017 Paris T l 01 45 7400 14 www hopital marmottan fr LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 la qualit de vie Le jeu pathologique une addiction r elle sans droque Le plan Prise en charge et pr vention des addictions pr sent fin 2006 par le minis t re de la Sant a introduit la question du jeu pathologique Le manque cruel de donn es pid miologiques entraine une demande d tudes et de recherches cliniques Le rapport V nisse sur les addictions sans drogue pr conise la cr ation d un centre de r f rence par interr gion centre d coute et d orientation des joueurs addictifs en difficult et de leur entourage Au moins six cent mille Fran ais sont accros au jeu pathologique vid o jeu d argent etc Le sujet des addictions sans pro duits aurait il une place part dans l at tention que portent les pouvoirs publics sur les d pendances La question m rite d tre pos e en ces termes quand apparaissent ici et l des alertes provenant de milieux scientifiqu
105. it encore apprendre L valuation des interventions mon tre que les jeunes sont pr occup s par leur sant et celle de leur entourage La note globale attribu e par les partici pants aux modules sant est de 8 9 sur 10 Ils disent avoir particuli rement appr ci les outils et les techniques d a nimation la libert dexpression lam biance conviviale et l aspect ludique Ils estiment que les modules sant leur ont permis de s exprimer 93 des jeu nes leur ont permis d changer avec les autres 92 et de r fl chir sur leur sant 90 Par ailleurs ils ont le sen timent d avoir appris des choses sur les questions de sant 93 et sur les droits la sant 81 et affirment que les modules sant leur ont fait conna tre les professionnels et les structures de sant 82 Globalement ces inter ventions correspondent aux attentes et aux demandes des stagiaires On notera en outre que plus de 70 des partici pants n ont pas r pondu la question Ce que vous n avez pas aim Cepen dant certains jeunes souhaiteraient que les modules sant ne se limitent pas deux s ances afin d approfondir cer tains th mes et d en aborder d autres LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 Les r sultats de l valuation viennent conforter le choix des comit s d du cation pour la sant de poursuivre les interventions sous la forme d anima tion
106. ite Nombre d outils p dagogiques en ducation pour la sant sont centr s sur une th matique ou un produit tabac alimentation etc alors que D code le monde est construit dans une vision positive et globale de la sant Destin pr venir les conduites risques il a pour objectif de d velopper les facteurs de protection de l individu Il a t valid par la commission de validation des outils p dagogiques de la Mildt en 2006 D code le monde gt a pour objec tif de d velopper l esprit critique la pens e cr ative des jeunes de 12 16 ans par rapport aux images aux crits et aux d bats S il vise l tude de l influence directe des m dias sur la sant il permet aussi d largir la notion d influence l ensemble de l environ nement du jeune et l aide identifier ses r actions ses motions ses propres modes de r sistance de prendre du recul pour gagner en autonomie Ce programme s articule autour de quatre modules compl mentaires critique de l image d busque le sens cach des publicit s leur mode de s duction de r alisation et les moyens d y r sister critique des d bats organis autour d un outil de communication la bous sole du langage critique de l crit repositionne les crits dans leur dimension subjective production permet une remobilisa tion des connaissances via la produc tion d u
107. ive et d valuer les facteurs qui influencent leurs atti tudes et leurs comportements tel est l enjeu de cette d marche de pr vention participative et partenariale Sabine Gras Adjointe de direction Comit d partemental d ducation pour la sant de Vaucluse Avignon Pour en savoir plus http www codes84 fr R f rences bibliographiques 1 Observatoire fran ais des drogues et des toxicomanies Institut national de la sant et de la recherche m dicale Enqu te Espad 2003 en France consommations de sub stances psychoactives des l ves de 12 18 ans volutions entre 1993 et 2003 Saint Denis OFDT Paris Inserm 2004 9 p dossier de presse 2 Rep re Sant n 5 n 6 n 7 Marseille ORS Paca 2006 3 Bern s C tude Vuln rabilit et respon sabilit des jeunes en mati re de consom mation INC Hebdo 2006 n 1393 10 p D code le monde pour d velopper l esprit critique D code le monde est un outil p dagogique compos d un guide d un CD Rom d un DVD Con u par le Comit d partemental d duca tion pour la sant des Alpes Mariti mes il a pour objectif de d velop per les comp tences psychosociales des adolescents afin de pr venir les conduites risque Une enqu te aupr s des utilisateurs montre un degr de satisfaction lev et objec tive ses atouts et ses handicaps au regard de l utilisation qui en a t fa
108. la risation pr coce inactivit profession nelle pr carit conomique perte du lien social mauvaise estime de soi etc Leurs difficult s se situent galement au niveau de leur sant consommation excessive de produits licites et illicites alimentation non quilibr e pas d uti lisation syst matique du pr servatif tentative de suicide etc Les facteurs qui d terminent leurs comportements et concourent leur mal tre sont nom breux et de diff rentes origines Dans ce contexte il ne convient pas de limiter les objectifs des interventions une simple transmission de connais sances sur les risques ou les maladies C est pourquoi les modules sant visent galement le d veloppement des comp tences psychosociales chez les jeunes qui leur permettent de se cons truire eux m mes de mieux compren dre la complexit de l environnement dans lequel ils voluent et donc de mieux r agir aux exigences et pressions de la vie quotidienne dans leur relation eux m mes et aux autres Il s agit ainsi pour le jeune d une part de favoriser l acquisition de connaissances n ces saires pour tre acteur de sa sant et de l aider s adapter son environnement et d autre part de l manciper de le rendre libre et de l aider construire son autonomie Ces interventions anim es par des ducateurs pour la sant sont scind es LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 K 4
109. le voyageur demeure dans son wagon et la locomotive passe par des voies qu il ne conna t pas Le domaine de la sant trait dans les m dias c est la m me chose Le m dia d cide de faire une s rie d missions et il a le pouvoir ditorial Mais il va par tager cet espace avec tout un ensem ble d acteurs S H Quelle influence peut avoir une mise en forme m diatique sur la transmission d un message L R Placer une corbeille de fruits sur une table dans une mission de vari t s est plus important selon nous que de vanter tel ou tel produit sucr Nous avons cr notre groupe de recherche sur les m dias et la sant pour faire le pont entre les acteurs de lunivers des m dias et ceux de l univers de la sant Aujourd hui manger des fruits notam ment au travers de la campagne 5 30 2 que nous avons tudi e dans notre ouvrage est entr par l image dans un certain nombre d missions Cela veut dire que la mise en forme a de limpor tance Je pr f re bien s r celle qui est positive M C B La rh torique de l image est effectivement int ressante tudier Il est certain que le visuel le langage la forme plus coercitive et plus coinc e ou au contraire plus ludique et per missive d terminent la r action du public La sant s adresse l individu avant tout c est pour cela qu au del de l habillage il y a avant tout la recherche de l information simple
110. lt michelconde grignoux be gt et Alain Douiller lt alain douiller free fr gt Lectures Outils Centre de documentation lt doc inpes sante fr gt COMITE DE REDACTION Jean Christophe Azorin Centre de ressour ces pr vention sant Dr Bernard Basset INPES Soraya Berichi minist re de la Sant de la Jeunesse et des Sports Dr Zinna Bessa direction g n rale de la Sant Mohammed Boussouar Codes de la Loire Dr Michel D pinoy InVS Alain Douiller Codes de Vau cluse Annick Fayard INPES Christine Ferron Cres de Bretagne Laurence Fond Harmant CRP Sant Luxembourg Jacques Fortin professeur Christel Fouache Codes de la Mayenne Myriam Fritz Legendre Cem a Sylvie Giraudo F d ration nationale de la Mutualit fran aise Jo lle Kivits SFSP Laurence Kotobi MCU Universit Bordeaux 3 Eric Le Grand conseiller Claire M heust OR E ETETE MUN S E Narboni minist re de l Education nationale Elodie A na Stanojevich INPES Dr St phane Tessier Cr sif Fnes Fondateur Pr Pierre Delore FABRICATION Cr ation graphique Fr d ric Vion Impression Mame Imprimeurs Tours ADMINISTRATION D partement logistique Gestion des abonne ments Manuela Teixeira 01 49 33 23 52 Commission paritaire 0508 B 06495 N ISSN 0151 1998 D p t l gal 3 trimestre 2008 Tirage 6 000 exemplaires Les titres intertitres et chap sont de la responsabilit de la r dac
111. message pr cis comme l image choc l utilisation de l enfant l motion Les jeunes connaissent parfaitement les recom mandations de la S curit routi re En revanche dans leur comportement nous constatons des attitudes inverses La jeunesse est un moment de trans gression Dans la teuf la f te est tr s souvent accompagn e de beaucoup d alcool ventuellement d autres pro duits toxiques Il y a cette adr naline li e la vitesse J ai constat que ces jeu nes jeun ont un discours tr s ration nel tr s raisonnable Ils d montrent une grande comp tence pour com prendre le monde social En m me temps ils sont capables de pratiques en rupture avec les recommandations sani taires qu ils ont int gr es M me chose pour l usage des pr servatifs S H Quels sont les outils dont devraient disposer les jeunes pour exercer leur esprit critique Ce regard critique se construit essen tiellement dans le rapport avec l autre Pour un adolescent l outil c est l adulte Ce peuvent tre le parent l enseignant un r f rent quelconque La critique est n cessaire La virulence envers la t l s explique aussi par le besoin de s ex primer L outil est bien la confrontation la rencontre avec un autre Internet ou le t l phone mobile sont aussi des vec teurs de dialogue et de confrontation Propos recueillis par Denis Danga x R f rences bibliographiques 1 Dagnaud M
112. mois apr s acquisition identifier les leviers d implantation et la satisfaction Cette valuation a t mise en place en juin 2007 Appr ci mais pas toujours utilis Les premiers r sultats indiquent qu il existe un d calage entre intentions d achat et utilisation effective e Animer le programme aupr s des jeunes si pr s de 60 des personnes interrog es ont achet l outil avec lin tention de le mettre en place 25 lont effectivement implant e Diffuser l outil former sa pratique plus de 25 des personnes interrog es avaient projet ou projetaient de mettre en place une pr sentation ou une for mation dans le cadre d changes de pratiques dans l optique d une lecture critique ou d une programmation e Enrichissement documentaire moins de 10 des utilisateurs ont pr t l outil alors que 25 comptaient le faire Les principaux points forts de l outil il est jug clair accessible et compr hensible par la totalit des personnes l ayant mis en place le guide pratique et le CD Rom jug s bien pr sent s explicites Leurs conte nus facilitent l appropriation des concepts son adaptation au contexte scolaire implantation majoritaire en coll ge puis en lyc e la flexibilit des angles d approche 60 des projets centr s sur les publi cit s alimentaires 33 sur la pr ven tion des addictions l utilisation bo te outils
113. n pour la sant Ce n est pas l outil qui fait un projet l outil est au service du projet Ainsi la pertinence du choix et de l utilisation d un outil est au carrefour de la probl matique initiale du projet du contenu de l outil et de l adaptation qui peut tre faite sur le terrain Aux uti lisateurs on peut conseiller l absence de respect des outils originels et la libert fondamentale de les adapter au contexte posture r sum e par cette cita tion d Henri Bergson En d finitive l intelligence est la facult de fabri quer des objets artificiels en particulier des outils faire des outils et d en varier ind finiment la fabrication Cet outil reste d actualit tant dans ses concepts que dans les textes guide Mildt Desco socle commun de comp tences etc Doroth e Bert Charg e de l tude d implantation Chantal Patuano Directrice Corinne Roehrig M decin de sant publique Codes des Alpes maritimes Toutes trois coauteures de l outil Face aux images En route pour La vie Dans les Bouches du Rh ne des animateurs en sant interviennent dans les classes de CM2 sur l du cation la vie relationnelle et sexuelle Ils travaillent en lien avec l enseignant et l infirmier scolaire en s appuyant sur un module d du cation pour la sant intitul En route pour la vie Cent soixante quinze classes du d partement en ont b n fici D s le CM2 10 13
114. nces la sant th me por teur d audience La difficult n est pas tant les diff rentes finalit s que leur entrecroisement Un programme de divertissement pourra avoir comme effet positif de pr venir sur des conduites risque par exemple au travers d un programme t l vis met LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 MA tant en sc ne des adolescents en situa tion de risque Il est aussi int ressant de constater comment des messages de pr vention s appuient sur un format fic tion en y m lant information et divertis sement afin de retenir l audience La situation inverse lorsqu une informa tion promotionnelle caract re mar chand se fait passer pour un message de pr vention peut par contre avoir des cons quences n gatives et m me contribuer une d sinformation De m me que l absence d un traitement d un th me c est dire le non dit peut tre porteur d une d sinformation Si l on regarde ce march de l infor mation relative la sant selon les th matiques d velopp es on constate que l information relative aux maladies leur prise en charge l organisation des soins est pr sente mais de mani re ponctuelle en fonction de l actualit Le paysage informationnel et m diatique consacr la sant semble tre domin par les th matiques de la pr vention de la promotion de la sant et du bien tre sanitaire Contrairem
115. ne affiche de promotion de la sant positive L objectif de l enqu te t l phonique men e aupr s des premi res structu res ayant acquis l outil tait double 1 Renseignements compl mentaires www codes06 org 2 Approche globale qui pr vaut dans la conception des outils d intervention en ducation pour la sant l INPES L o et l eau L o et la terre L a et l air L a et le feu collection Les chemins de la sant outils desti n s aux enfants de primaire Libre comme l air col lection Comment a va outil destin aux coll giens ditions INPES En savoir plus www inpes sante fr 3 l ments du protocole d enqu te crit res d inclusion voir acquis l outil ou particip une formation l outil entre novembre 2006 et le 15 mars 2007 recueil par questionnaire semi directif Trente trois structures contact es entre le 1 et 15 juin 2007 4 Principaux freins l utilisation le temps la n ces sit de travail partenarial Le programme s inscrit dans la dur e et nos temps d interventions sont trop ponc tuels 5 En cours d indexation dans la banque de pr t 6 Peu d tudes publi es sur l utilisation des outils pour tant l valuation est de plus en plus pr gnante dans nos pratiques de terrain il para t indispensable d a voir le retour des utilisateurs sur nos outils artisanaux conna tre les modalit s d utilisation de l outil de 2 6
116. nel d un argument d autorit apprendre identifier classer bi rarchiser soumet tre critique et mettre distance l in formation savoir distinguer virtuel et r el tre duqu aux m dias et avoir conscience de leur place et de leur influence dans la soci t Le ministre de l ducation nationale Xavier Darcos pr cise bien que la formation du regard et de l esprit critique fait partie des missions de l ducation natio nale Il est d autant plus important que l cole prenne en charge cette du cation que de r cents textes europ ens font obligation de mettre en uvre cette ducation En France c est le Clemi voir enca dr qui depuis vingt cinq ans est charg de l ducation aux m dias dans l ensemble du syst me ducatiff En for mant les professeurs l ducation aux m dias et en accompagnant les ensei gnants dans leur production m dia tique le Clemi accomplit sa mission de service public LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 Enseignants en visite dans les m dias Avec plus de six cent cinquante visi tes dans les m dias organis es chaque ann e pour les enseignants stagiaires le Clemi permet de d couvrir toutes les tapes de la production m diatique et donc de comprendre son mode de pro duction Assister une conf rence de r daction lors de la visite d une radio d un journal d une t l vision ou d une agence de presse son
117. nement m thodologique des acteurs de terrain le bouleversement des modes de consommation des R unionnais avec l am lioration des conditions de vie Si l on peut se r jouir de l am lio ration des conditions de vie au cours de ces trente derni res ann es cette volution a d stabilis les comporte ments alimentaires des R union nais On constate d une part une profonde envie de conserver les tra ditions et d autre part l existence de tr s fortes tentations li es la soci t de consommation L abondance de produits dans les rayons des supermarch s et l envie de profiter de cette vari t induisent des comportements alimentaires d favorables la sant Les p riodes de p nurie pass es expliquent en partie cet engouement pour la consom mation De plus on constate que l alimentation quilibr e est souvent consid r e comme une alimentation sans plaisir ni go t mais pleine de restrictions pour une majorit de la population Ainsi face l offre adopter une alimentation non seule ment qui conserve les traditions et qui contribue une bonne sant peut sem bler tr s difficile mettre en uvre Concilier tradition et alimentation quilibr e Les pouvoirs publics les profession nels de la sant du social les familles prennent conscience de ces difficult s Il s agit donc de transmettre des mes sages coh rents afin que la population s y re
118. nication auxquels ils ont acc s actualit s s ries Internet Reviennent ainsi r guli rement des questions en lien avec l actua lit cette ann e par exemple l affaire de s questration en Autriche d une fille par son p re des v nements vus dans les s ries t l en vogue par exemple sur le th me des grossesses pr coces une jeune fille de 12 ans dans Dr House des images vues la t l ou dans les magazines par exemple les siamois et leur s paration des images pornographiques vues soit dans des films soit sur Internet Un espace de parole Chacune de ces pr occupations trouve un espace de parole pour que l enfant puisse raconter ce qu il a vu exprimer son ressenti et de d bat pour que les autres enfants interviennent et compl tent L animateur r pond en uti lisant le vocabulaire adapt et soul ve lui m me des questions annexes pour relancer le sujet et faire en sorte que les enfants s expriment le plus possible et pour leur permettre d analyser et de prendre du recul sur ce qu ils sont en train de dire ou sur les images qu ils ont vues en particulier sur la question de la normalit Le Codes 13 poursuit en 2008 2009 la mise en uvre du module En route pour la vie dans les CM2 du d partement Nathalie Merle Directrice Sylvaine Roustan Coordinatrice du programme Codes des Bouches du Rh ne Marseille 1 Mise en uvre financ e par l
119. nternet sant Il est en effet aujourd hui important de percevoir la diversification des formats des messa ges mais aussi des types d utilisation Les sites Internet sant peuvent tre g n ralistes ou sp cialis s le fait de professionnels de sant d usagers ou des deux les vitrines publicitaires de marques surfant sur la vague sant des sites de vente de produits du m dica ment au produit de bien tre Inter net comme v hicule d information relative la sant se caract rise donc par sa complexit de production et d usages de messages Par rapport aux autres m dias il comporte deux nouveaut s D une part Internet fait de l utilisateur l acteur du m dium dans la mesure o il fait la d marche d aller chercher l information l heure et au moment o il le d sire et ce contrairement la radio la t l vision ou la presse crite qui imposent les contenus sant et minimisent l inte raction D autre part les internautes quels que soient leurs profils exp riences connaissances peuvent deve nir des producteurs d information sant blogs forums sites person nels sont autant de nouveaux espa ces d expression pour les usagers et les patients venant compl ter une offre de sites d j abondante Les m faits et bienfaits des potentialit s d Internet sont aujourd hui bien document s 9 Ce paysage m diatique ne serait pas complet si on n y ajoutait les poster
120. ntrent Le temps global d coute restera variable selon le mode de vie la cat gorie sociale des parents les habitudes familiales Ces cha nes sont tr s adapt es ce public Elles cultivent le jeu la bande dessin e Les jeunes et Internet une r flexion europ enne Depuis plusieurs ann es s est engag e au niveau europ en une r flexion autour de l utilisa tion des m dias par les enfants et les jeunes et plus r cemment sur l utilisation d Internet L objectif du programme europ en Safer Internet Plus 2005 2008 tait de promouvoir une utilisation s curis e d Internet et des nouvelles technologies par les enfants et les jeunes et de combattre les contenus ill gaux Ce programme a t reconduit en 2008 Safer Inter net 2009 2013 Dans ce cadre le projet EU Kids Online propose de rassembler sur une m me plate forme tous les efforts nationaux de recherche existant en Europe Vingt et un pays se sont engag s dans ce projet qui a pour ambition de formuler des recommandations en termes de s curit de litt ratie et de sensibilisation des enfants et des jeunes face Internet et ses contenus En France le site Internet sans crainte propose une information et des outils en ce sens s adressant aux familles et la communaut ducative l objectif de cette initiative est de favo riser une ducation critique Internet afin de promouvoir des usages plus responsables et s rs de ce m d
121. odes d ducation active vice pr sident du Ciem Collectif inter associatif enfance et m dia L ducation au regard est aussi indispensable l enfant que l ducation au go t Le lancement d une deuxi me cha ne de t l vision pour les b b s fin 2007 a suscit moi et d bat chez les acteurs ducatifs et politiques Une occasion de nous interroger sur la relation qui lie le jeune spectateur au petit cran le d veloppement psychologique de l enfant et plus largement les interactions avec l environnement familial et les enjeux d une ducation aux m dias La Sant de l homme Vous vous tes oppos il y a quelques semaines au projet de la cha ne Baby first N existe t il pas une autre cha ne destin e aux b b s Christian Gautellier Oui le lance ment de cette seconde cha ne destin e aux b b s a effectivement suscit une prise de position de notre part appuy e d ailleurs et nous nous en r jouissons par un avis allant dans ce sens de la direction g n rale de la Sant le 16 avril dernier Je vois travers cette m diati sation la preuve que les r flexions que nous avons engag es il y a maintenant des ann es sur les relations entre les m dias et la sant ont permis de don ner une certaine ampleur ce sujet Quand je dis nous il s agit bien des associations professionnelles de p dia tres p dopsychiatres psychomotri ciens ducateurs de jeunes enfants
122. ographique et de sant en Guin e EDS III 2005 2 Delamou A L ducation sexuelle comme moyen de pr vention des IST VIH Ssida cas des lyc ens guin ens M moire 2006 3 Dans une tude r cente de 2006 Souare et M Diallo ont confirm le besoin lev en information sur la sant sexuelle et reproductive chez les jeunes Guin ens 4 Rapports annuels 2006 et 2007 de l AGBEF LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 M 4 qualit de vie Former les professionnels pour lutter contre les discriminations Depuis 2007 soixante acteurs de terrain en r gion ont t form s la lutte contre les discriminations l initiative de la Ligue fran aise pour la sant mentale Des groupes de parole permettent aux victimes de discriminations de gagner un peu en estime d eux m mes au fil du temps Cette recherche action soutenue par les fonds publics vise d ve lopper tant les formations que les groupes de parole pour s attaquer aux discriminations de tous types racisme sexisme homophobie etc La Ligue fran aise pour la sant men tale a mis en uvre une recherche action pour pr venir les discriminations racisme sexisme homophobie notam ment qui isolent et les risques qui en d coulent en termes de coh sion sociale et de sant Cette action est accompagn e par un comit de scien tifiques professionnels et associatifs dans une perspective de sant com munautaire
123. oids co nomique de cette activit ludique est norme plus important que le cin ma Il y aurait entre huit et neuf cent mille personnes que l on d signe sous l ap pellation monde persistant Des MMO ou Massivement Multi personne On line Ces huit neuf cent mille per sonnes sont ou vont devenir d pen dantes Pourquoi Parce qu elles jouent des jeux que je qualifie d addicto g nes Ces jeux vid o on line se pra tiquent avec de gros ordinateurs sur Internet avec d autres joueurs S H Quelles sont les caract ris tiques de ces jeux que vous quali fiez d addictog nes L exemple de ce type de jeu est le World of Warcraft d nomm le WOW Ce jeu ne demande aucune com p tence particuli re de l utilisateur Le jeu vid o est souvent tr s dur et il n est pas vident de passer d une premi re mission une seconde Le WOW est chronophage L id e est la mont e en puissance de son avatar pour qu il passe d un niveau 0 un niveau 70 Et pour cela il suffit simplement de tuer des petits monstres Le temps n cessaire pour cette action est de 95 heures C est une moyenne Au niveau 70 vous entrez dans une guilde un regroupement de joueurs L id al est d tre dans une guilde d lite Cette guilde exige du joueur d tre pr sent trois nuits par semaine de qualit de vie 21 h 1 h du matin Imaginez l adoles cent pour qui aller l c
124. ole devient un enfer puisqu il a t un h ros durant plu sieurs heures Voil selon moi l exem ple type du jeu pathologique J ai fait par tie d une commission le Forum des droits sur Internet sur ce sujet avec des repr sentants du minist re de l Int rieur ou de la Sant Pourquoi ne pas mettre des verrous pas seulement parentaux des signes repr sentant une sorte de p nibilit permettant de dissuader un moment le joueur d avoir une consom mation excessive La r alit est l le WOW touche quelque cinq cent mille joueurs en France S H Quels sont les principaux ren seignements que vous retenez de votre action de psychanalyste vis vis de ces d pendants Les patients que je re ois sont des joueurs de milieu plut t favoris Leur ge va de 14 25 ans voire 30 ans La majorit d entre eux a entre 14 et 17 ans Ils sont souvent d scolaris s Ils vivent seuls avec leur maman Une m re qui n est pas toujours tr s bien Si le p re est l il est parfois absent aussi bien r el lement que symboliquement De plus et c tait une hypoth se que j avais pos e il y a quelque temps et qui se confirme aujourd hui 90 de ces enfants je dis bien 90 ont t dia gnostiqu s dans leur jeunesse avec un haut potentiel intellectuel Ces enfants ont t diagnostiqu s pr coces LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 qualit de vie S H Comment
125. on les intervenants en ducation pour la sant ne doivent ils pas aussi du quer l information Des premiers pas hygi nistes et m dicaux de l ducation pour la sant d but du XX si cle nos jours une r volution est en effet pass e par l celle de l information Les messages sant sont d sormais partout sur les t l visions les t l phones Internet les journaux les produits de grande consommation Ils sont aussi de tous ordres informatifs commerciaux du catifs structurant ainsi des repr senta tions sociales des normes des valeurs des cultures Comment alors faire le tri de ces messages quels cr dits leur accorder Quels impacts en attendre Quels effets en redouter Ces questions sont au c ur de ce dossier qui prend plus particuli rement pour objet de r flexion les jeunes enfants et adoles cents Baignant dans un univers m dia tique et informationnel parfois incom pr hensible pour leurs a n s la fois consommateurs et cibles des m dias les plus jeunes sont en effet aussi les plus vuln rables La premi re partie du dossier propose une mise en perspective de l informa tion sant de quoi parle t on Se rep rer dans ce v ritable et foisonnant mar ch de l information sant proposer quelques clefs de lecture et de d cryp tage des m dias et inciter enfin d crypter l information et les m dias sont les lignes d intention de cette pre
126. on de l enfant et de l ado lescent l ge du multim dia de repr senter leurs int r ts et de favoriser les changes entre ducateurs familles professionnels et usagers des m dias pouvoirs publics et chercheurs dans ce domaine Dans sa lettre n 11 parue en mars 2007 le Ciem a publi une tribune intitul e Les jeunes et les m dias un enjeu d ducation majeur En ligne http www collectifciem org IMG pdf LettreCIEMI1 1 pdf Il publie galement des ouvrages et rapports sur le sujet Les m dias par et pour les jeunes e L Association r gions presse enseigne ment jeunesse Arpej En ligne http wwvw pressealecole fr Former des lecteurs avertis quel que soit le support tel est l enjeu r actualis du travail de l Arpej association qui mane du syndicat de la presse quotidienne r gionale SPQR et qui m ne depuis trente ans des actions de forma tion et d information en direction des jeunes citoyens L Arpej encourage notamment les jeunes prendre en main les supports de presse avec la campagne Les jeunes crivent la France depuis 1997 et depuis 2003 avec Les jeunes crivent l Europe e Jets d encre En ligne http www jetsdencre asso fr L association Jets d encre promeut et valorise les exp riences de presse crite r alis es par les jeunes en milieu scolaire et ailleurs conseil d enfants et de jeunes maison de quartier association Elle assure
127. onna tre que les Centres Jeunes restent confront s des d fis comme le manque de biblio th ques la rupture r currente des pro duits contraceptifs et des m dicaments essentiels destin s la prise en charge des infections sexuellement transmis sibles l insuffisance de la prise en charge du VIH au niveau national mais aussi l insuffisance des supports du catifs S agissant du MAJ il arrive sou vent que ses activit s soient p nalis es par manque de financement de ses plans d action Ces probl mes ont tendance dans certaines villes r duire la fr quenta tion et discr diter l institution de ges tion ONG direction pr fectorale ou communale de la jeunesse coordina tion d associations En d finitive la mise en place des Centres Jeunes fruit d une dynamique de partenariat entre l tat les commu naut s et les ONG de terrain est une initiative qui participe l am lioration de la sant des jeunes Guin ens Les r sultats actuels pourraient tre renfor c s si d une part certaines pesanteurs sont surmont es et d autre part si les jeunes premiers b n ficiaires sont effectivement associ s la conception la mise en uvre et au suivi des acti vit s La r ussite et la p rennisation des Centres Jeunes en d pendent Alexandre Delamou M decin coordonnateur r gional des programmes de l AGBEF Conakry Guin e R f rences bibliographiques 1 Enqu te d m
128. ons en identifiant les pr sup pos s implicites et en jugeant de la vali dit logique d une argumentation Enfin il doit pouvoir valuer des infor mations et en tirer des conclusions appropri es Jacques Piette mentionne aussi lim portance de tenir compte du contexte culturel et socio conomique lors du d veloppement de la pens e critique Si une telle typologie peut sans doute tre criiiqu e t amend e e elle men am ne pas moins des axes de propo sitions p dagogiques tr s concrets cer tes parfois assez loign s de certains de nos mod les d enseignement mais tout de m me accessibles bon nombre de p dagogues Pour cela encore un v ri table et syst matique travail de recher che et de formation est entreprendre Alain Douiller Directeur du Comit d partemental d ducation pour la sant de Vaucluse Avignon R f rences bibliographiques 1 Que Choisir et Que Choisir sant En ligne http www quechoisir org 2 Soci t fran aise de sant publique Publicit alimentaire t l vis e et enfants le bon choix En ligne http www sfsp fr petitions peti tion php 3 Clemi minist re de l ducation nationale En ligne http http www clemi org 4 Organisation mondiale de la sant 1986 En ligne http Attp www who int fr 5 Sandrin Berthon B Apprendre la sant l cole Paris ESF diteur coll Pratiques amp enjeux p dagogiques 1997 1
129. orie de personnes sexuelle ment actives En effet la moiti des jeunes filles ont d j eu des rapports sexuels 16 ans et le tiers d entre elles ont eu un enfant entre 15 et 19 ans Par ailleurs plusieurs tudes ont mis en vi dence le fait que le niveau d informa tion et d ducation sexuelle tait tr s fai ble au niveau de la cellule familiale et l introduction de son enseignement l cole reste tardive 2 Ayant constat galement le manque de services adap t s aux jeunes et le besoin lev en information le gouvernement guin en s est engag partir de 2000 dans la mise en place des centres d coute de conseil et d orientation des jeunes 3 Le premier Centre Jeunes a t ouvert en 2001 par l Association gui n enne pour le bien tre familial AGBEF Depuis cette date une ving taine de centres se sont install s tra vers le pays ils fonctionnent sous la responsabilit des repr sentants du minist re de la Jeunesse ou sont confi s des organisations non gou vernementales ONG ou des groupe ments d associations de jeunesse Les particularit s des Centres Jeunes L une des particularit s de ces centres est la pr sence d un personnel jeune pour rassurer ses pairs et rompre les r ticences et les h sitations Le site choisi pour abriter le centre est en g n A LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 ral tr s accessible Tr s souvent les Centres
130. our elles y renoncer est per u comme une r gression d autant plus impossible assumer que dans le lot important des privations mat rielles qui caract rise la vie quotidienne d un allocataire d un minima social l alimentation appara t juste titre comme la seule oasis o une certaine abondance et un partage sont encore possibles Dernier profil rencontr des popu lations pour lesquelles l aide alimentaire n est qu un appoint ce sont les tra vailleurs temps partiel dans la restau ration ou des caissi res de la grande dis tribution qui ont la possibilit dans le cadre de leur travail de b n ficier de repas ou de pr l vements de nourriture en nature sur leur lieu d activit Ne pas culpabiliser ce public Si l on prend en compte un seuil de pauvret alimentaire autour de 3 50 eu ros exclusivement investis dans la nour riture l une des seules alimentations accessibles et assurant la couverture des apports nutritionnels conseill s serait proche d un style indien centr e sur le riz complet les lentilles les abats et un peu de poisson en conserve Tout le monde ne souhaite pas ce style ali mentaire et au demeurant la d pense moyenne d clar e tant de 2 60 euros il reste conomiquement inaccessible Au fil de cette enqu te il appara t entre autres que contrairement ce qui est publi dans la presse mais aussi dans la litt rature professionnelle les pop
131. our cadre narratif la sant personnages qui sont des pro fessionnels de sant exer ant dans des lieux d exercice m dical et peuvent m me promouvoir des habitudes de vie saines 4 6 SUr papier La sant occupe une place g n reuse dans la presse crite Dans la presse quotidienne la sant est avant tout un sujet d actualit l instar des journaux t l vis s mais pas unique ment Des pages sant sont en effet disponibles dans la presse quotidienne Par ailleurs publicit s campagnes de communication annonces relatives la sant rythment la production de la presse crite La presse hebdomadaire ou mensuelle d information et f mi nine principalement accorde gale ment une part significative la sant en proposant des rubriques sant Aux c t s de la presse g n raliste est apparue une presse sp cialis e dans la sant qui occupe une audience de plus en plus importante 7 Si le public est moins important en nombre que pour les m dias audio visuels on peut cependant percevoir un public attentif qui choisit de s in former en ligne Internet est devenu le m dium incontournable en mati re de sant C est au d but des ann es 2000 que les premi res valuations de l Internet sant sont r alis es 8 L audience et l int r t pour l Internet d di la sant n ont cess de cro tre depuis Il est cependant difficile de d finir un I
132. posant des pro grammes la fois diversifi s et cibl s Chaque cat gorie de la population cons titue en effet un public en soi des plus jeunes aux plus g s en t moignent la sp cialisation des programmes mais aussi l apparition des cha nes t l vis es sp cialis es pour b b s pour seniors L information sant se retrouve mise en image et en son dans deux types de programmes D une part la th ma tique sant constitue le fil conducteur de l mission ou du programme les magazines d di s ont un objectif sant clairement nonc bas sur le d ve loppement d un th me ou sujet de sant au travers d informations factuel les de t moignages d entretiens Ils s adressent un public int ress par le sujet trait Parmi les programmes ou s quences audiovisuels l objectif sant explicite se retrouvent galement les messages institutionnels tels que les campagnes de communication leur par ticularit tant de vouloir toucher le plus grand nombre que le public soit ou non concern par le message transmis D autre part l information relative la sant se trouve souvent int gr e voire dissimul e dans des programmes d information journaux t l vis s magazines d information etc publici taires spots annonceurs etc ou de loisirs et de divertissement notamment les s ries t l vis es Si ces derni res ne proposent pas un objectif de sant elles ont n anmoins p
133. ppos s sur les publicit s alimentaires aupr s des 8 ans et plus Saint Denis INPES 2007 84 p En ligne http www inpes sante fr 30000 pdf messages_sanitaires_etude_INPES pdf 3 Insee Enqu te permanente sur les condi tions de vie 2004 En ligne http www insee fr fr themes tableau asp ref_iId NATSOS05118 amp reg id 0 4 Davin S Urgences et ses spectateurs La m decine dans le salon Paris L Harmattan 2007 157 p 5 Seale C Media and Health London Sage Publications 2003 256 p 6 Renaud L sous la dir Les m dias et le fa onnement des normes en mati re de sant Qu bec Presses de l universit du Qu bec coll Sant et soci t 2007 328 p INA LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 7 Selon Audipresse tude AEPM 2007 En ligne http www audipresse fr node php id 906 amp elementid 1537 8 Fox S Rainie L The online health care revolution How the Web helps Americans take better care of themselves Washington The Pew Internet amp American Life Project 200 23 p En ligne http www pewinternet org PPF r 26 report_display asp 9 Trust me lm a website British Medical Journal n 7337 vol 324 mars 2002 En ligne http www bmj com content vol 324 issue7337 10 Directive 2000 13 CE du Parlement europ en et du Conseil de l Union europ enne du 20 mars 2000 En ligne http eur lex europa eu pri fr oj dat 2000 1 109 1 10920000506fr002
134. presseur Au fond certaines des personnes n ayant pas les ressources int rieures pour bais ser le niveau de d prime ou d angoisse vont trouver un objet ext rieur avec une illusion de ma trise qui va faire que cet objet R va remplir cette fonction S H Est ce valable pour toutes les addictions Oui Paradoxalement l addiction est aussi une mani re de se soigner C est ce que nous rencontrons chez les grands psychotiques Le d lire est une forme de soin Ce n est pas forc ment vident comprendre mais nous som mes bien dans l id e de l antid pres seur Ce qui m int resse ce qui m intri gue c est que le jeu vid o serait comme une sorte d antid presseur mais inter actif Je travaille sur cette question pourquoi cette action du jeu vid o dans l addiction au virtuel Et non l alcool ou tout autre produit dangereux Je vous rappelle toutefois et heureusement que le jeu vid o n est pas consid r comme une drogue S H Oui mais comment expliquer alors qu au centre Marmottan un enfant ou un adolescent sur dix consulte aujourd hui pour un pro bl me li directement aux jeux vid o Je connais bien la cellule de cyber addiction ouverte Marmottan Moi aussi je re ois les accros du jeu vid o qui repr sentent d ailleurs 90 de ma client le Quelques chiffres la France CLAUDINE DOURY AGENCE VU compte peu pr s vingt huit millions de joueurs de jeu vid o Le p
135. propre culture et son environnement Les comp tences psychosociales ont un r le important jouer dans la promotion de la sant dans son sens le plus large en termes de bien tre physique mental et social Une liste des dix comp tences psychosociales ou aptitudes essentielles a t tablie Elles sont pr sent es par couple dont un concerne directement l objet de ce dos sier Avoir une pens e cr atrice Avoir une pens e critique Comme l explicite Brigitte Sandrin Berthon dans son livre Apprendre la sant l cole 5 la pens e ou l esprit critique est la capacit analyser les informations et les exp riences de fa on objective Elle peut contribuer la sant en nous aidant reconna tre et va luer les facteurs qui influencent nos atti tudes et nos comportements comme les m dias et les pressions de nos pairs Les jeunes et les adultes aussi L essentiel de ce dossier de Za Sant de l homme est consacr au d velop pement de l esprit critique des jeunes rep r s comme plus vuln rables face aux messages m diatiques et leurs influences sur la sant Ce constat est juste Mais ne serait il raisonnable de penser en termes de formation p da gogique et de d veloppement de leur propre r flexion critique face aux m dias que l effort ducatif est aussi entreprendre aupr s des adultes Ils sont en effet non seulement les pre miers ducateurs mais
136. que le Codes de Vaucluse en parte nariat avec les institutions et les associations du champ de l adolescence et de la pr vention des addictions du d partement propose aux jeunes via un concours d partemental de d velopper leur esprit critique en rep rant et en analysant les influences auxquelles ils peuvent tre soumis dans leurs consommations de pro duits psychoactifs les copains la famille etc mais aussi par des d marches commerciales marketing les lieux de f tes etc 3 Au del d une simple r flexion sur les produits il s agit de les amener r fl chir aux m canis CZA LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 mes d attraction qui agissent sur eux De l la boration par des alcooliers de boissons si sucr es que le go t de l alcool en est masqu et dot es d un packaging accrocheur pr mix une forme de publicit dissimul e pour mieux s imposer sponsoring il s agit de d coder les manipulations mises en uvre dans les cou lisses de ces plaisirs artificiels Ce concours s adresse aux jeunes g s de 11 25 ans Il sera propos durant l ann e scolaire 2008 2009 aux tablissements scolaires publics et priv s aux structures d insertion mis sions locales centres de formation mais ga lement au domaine de l ducation populaire cen tres de loisirs clubs jeunes etc Permettre aux jeunes d analyser les informa tions et les exp riences de facon object
137. r carit sociale Concernant les jeunes les initiatives d apprentissage de lecture des m dias et des messages doivent tre encourag es Elles existent en France comme l illustrent plusieurs des articles de ce num ro de Za Sant de l homme elles m riteraient d tre d ve lopp es Concernant les populations pr caires un rapport sur la litt rature en mati re de sant 11 montre combien cet enjeu est important il existerait en effet un analphab tisme en mati re de sant la source d in galit s en mati re de pr vention et de promotion de la sant R duire ces in galit s en armant aussi ces cat gories de populations sou vent oubli es constitue un vrai enjeu de sant publique Enfin il est essentiel que les impacts de cette surinformation et m diatisation soient mieux compris au regard du contexte socioculturel mais galement au regard des exp riences de sant et de maladie des individus Aider les jeunes et leur donner les outils pour comprendre d o viennent les messa ges et comment ils se construisent est important Une telle d marche pour tre compl te doit cependant s ac compagner d une meilleure compr hension de l appropriation des messa ges et de leur mise en sens ce qui implique de consid rer un environne ment plus large que le cadre de r cep tion et de lecture des messages C est cette condition qu il sera possible d ac compagner ces jeun
138. r hension par les l ves du monde qui les entoure tout en d veloppant leur sens critique d cret n 93 718 du 25 mars 1993 Pour remplir cette mission le Clemi pro pose des programmes de formation d anima tion d changes et des publications p dago giques Il coordonne la Semaine de la presse et des m dias dans l cole et pilote les projets europ ens Educaunet et EUroMeduc Il dite galement un bulletin d information mensuel disponible en ligne infodoc e Apte les crans les m dias et nous En ligne http www apte asso fr Cr en 2000 Apte est un r seau d interve nants images m dias Son objectif est de regrouper des personnes o organismes qui m nent des actions d ducation aux m dias et de partager outils et pratiques e EuroMeduc dispositif europ en d change en ducation aux m dias En ligne http www euromeduc eu e R seau ducation M dias En ligne http www education medias ca francais index cfm Le r seau ducation M dias est un organisme canadien but non lucratif Cr en 1996 il a pour but de favoriser chez les jeunes la formation d une pens e clair e et critique l endroit des m dias Il produit de nombreuses ressources en duca tion aux m dias pour la classe et les parents e Collectif interassociatif enfance et m dia Ciem En ligne http www collectifciem org Cr en juillet 2002 le Ciem a pour objet de pro mouvoir la socialisati
139. r la sant Faire vivre le d bat Que l on prenne des mesures d interdiction je suis d ac cord notamment pour d normaliser le produit Mais ce qui est essentiel c est d essayer de comprendre en coutant les adolescents eux m mes et savoir ce qu ils attendent de ce produit Nous avons suffisamment d exemples qui indiquent un caract re ostentatoire majeur dans l alcoolisation massive des jeunes dans le binge drinking Don nons la parole Propos recueillis par Denis Danga x 1 Batel P N d lec S Alcool de l esclavage la libert Paris ditions D mos 2007 266 p gt gt gt LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 MM qualit de vie Ancien d pendant je suis devenu passeur entre les soignants et les malades de l alcool Ancien alcoolo d pendant Serge N d lec a crit ce livre avec le professionnel qui l a accompagn vers la gu rison Investi dans un groupe de parole il se consid re comme passeur entre soignants et malades Il plaide pour que les anciens malades de lal cool interviennent davantage dans l accompagnement des patients parce qu ils appor tent une parole v cue y compris sur les moyens pour s en sortir La Sant de l homme En quoi l criture quatre mains vous a t elle aid dans votre parcours de soins Serge N d lec L criture de ce livre en collaboration avec le docteur Phi lippe Batel forme la r alis
140. relation amoureuse ce qui est int ressant pour se d passionner c est d avoir des formes d exigence pour mieux saisir ce qui se passe dans ces images J ai t un enfant biberonn aux images t l et qui au cours du temps avec l arriv e de l ge adulte a cherch un petit peu s en d coller S H Cela veut il dire que vous avez un moment ressenti une certaine d pendance Oui Je fais partie des gens qui ont ce que nous appelons dans notre jargon une structure addictive Neuf ans d analyse m ont permis non pas de changer de structure mais plut t d ac cepter ce que je suis avec l id e dam nagement Dans les addictions la ques tion principale est la probl matique du d placement donc de la place que l ad diction peut prendre Et puis il peut y avoir des addictions meilleures que d autres Celles qui sont li es au travail par exemple Nous savons que les per sonnes addictives sont des personnes tr s souvent passionn es Pour en revenir ma relation forte avec l image on peut observer par ailleurs que la pas sion amoureuse s oppose la passion cr atrice La passion amoureuse peut tre une forme de drogue dure Quant la passion cr atrice elle permet de mettre en marche des choses d accep ter la frustration de ne pas tre dans le tout tout de suite comme l criture d un livre S H Au sujet de l addiction aux jeux et l image
141. rganisation mondiale de la sant 1986 incite donner les moyens la population d acqu rir des aptitudes individuelles dans le domaine de la sant 4 Cest laxe le plus duca tif et le moins politique de cette Charte qui invite par ailleurs dans les quatre autres axes une action plus centr e sur l environnement des per sonnes les institutions les pouvoirs publics et moins sur les individus et leurs comportements Cette orientation s accompagne cependant d une indica tion plus pratique qui est de permettre gr ce l ducation pour la sant notam ment d acqu rir des aptitudes qui per mettent aux individus d exercer un plus grand contr le sur leur propre sant et des choix favorables celle ci Si la r f rence l analyse critique n est pas explicite le rapprochement peut facilement se faire Une quipe de la Division de la sant mentale et de la pr vention de la toxi comanie de POMS a travaill sp cifi quement sur la question du d veloppe ment des comp tences psychosociales et propos en 1993 la d finition sui vante Les comp tences psychosocia les sont la capacit d une personne r pondre avec efficacit aux exigences et aux preuves de la vie quotidienne C est l aptitude d une personne main tenir un tat de bien tre mental en adoptant un comportement appropri et positif l occasion des relations entre tenues avec les autres sa
142. rs besoins Le public choisi est constitu d enfants de 8 11 ans Cette p riode dite de latence est en effet propice l investis sement des apprentissages et place en outre l enfant comme vecteur de changement dans sa famille De plus le programme scolaire est favorable cette intervention alimentation et ana lyse de l image y figurent ce qui permet de travailler troitement avec les ensei gnants Le programme s appuie sur les principes d finis dans le PNNS et sur le r f rentiel ducation la sant en milieu scolaire D crypter les publicit s L cole des papilles se d roule en dix s ances de 1 h 30 chacune r par ties sur deux ann es scolaires et ani m es par deux membres de l quipe associative L ann e 1 est consacr e aux savoir faire quilibre alimentaire sortie au march cuisine L ann e 2 est d di e la publicit et ses rouages L action est ludique et sc naris e pour permettre l adh sion des l ves ce sont des publi citaires charg s de concevoir et de pro mouvoir une bo te go ter quilibr aupr s de leurs parents Au moyen d ou tils p dagogiques cr s ou existants ils d cryptent affiches et spots publicitai res afin d int grer ce qui influence les comportements alimentaires Suit une phase pratique avec l la boration de la bo te go ter quili br Ils lui donnent un nom cr ent un slogan r fl chissent au
143. s Les accros aux jeux vid o sont apparus selon lui il y a une quinzaine d ann es comme une nouvelle forme de d pendance touchant de plus en plus de jeunes gens Aujourd hui le fait est l un adolescent sur dix consulte Marmottan pour ce probl me ce qui conforte la d cision prise en 2000 d ouverture d un nouveau service en p dopsychiatrie Mais explique Dan V l a si nous savons ce qu est une addiction notam ment avec produit nous d couvrons au furet mesure de nos consultations des d pendances nouvelles avec leurs com plexit s et leurs troubles Il y a certes l addiction aux jeux et particuli rement aux jeux vid o mais aussi des addic tions pr cises dont personne ne parle r ellement Parmi celles ci le Centre recense des cas d addiction Internet des d pendants lachat on line lad diction sportive l addiction sexuelle et surtout l addiction au travail l heure actuelle constate Dan V l a nous som mes dans une phase de d veloppement de ces addictions Nous partageons entre nous des consultations sur des pro bl matiques transversales la perfor mance par exemple Nous sommes dans des addictions tr s silencieuses qui ne qualit de vie nous y trompons pas font souffrir de la m me mani re les personnes concer n es et leur entourage Du virtuel au r el Vingt quatre heures sur vingt quatre appelons le Michel un jeune homme d une
144. s affiches d pliants livrets autant de visuels et d outils p dagogiques mis la disposition du grand public du cabi net m dical hypermarch Ils accom pagnent et permettent une r flexion guidant l action du public en mati re de sant et font le lien entre le profession nel de sant et la personne en qu te d un questionnement Les finalit s et th matiques des messages Il est l gitime de se poser la question de la finalit de l information relative la sant Quels sont en effet les objec tifs d informer sur la sant La r ponse n est pas vidente les producteurs et interm diaires derri re un message tant nombreux On peut distinguer deux grandes finalit s Lorsqu il s agit de pr venir de t moigner d informer sur un fait une maladie une prise en charge la sant est au c ur de l information Les cam pagnes de communication ont pour objectif de pr venir sur des habitudes de vie des pratiques de d pistage des modes d organisation de soins qui doivent in fine informer le public sur la prise en charge et la pr servation de sa sant Mais vendre et divertir sont aussi des finalit s prioritaires rarement affich es de ce march de l information relative la sant La r f rence la sant peut tre utilis e comme promotion d un produit bien que cette pratique soit aujourd hui r glement e 10 De m me le divertissement peut reposer sur des r f re
145. s e de trois modules d une journ e chacun Le pre mier module est consacr la pr senta tion de l outil et la prise de conscience des d terminants du comportement ali mentaire le deuxi me l initiation l ducation pour la sant et la d mar che de projet et le troisi me apporte des apports th oriques et pratiques en di t tique adapt s au contexte r unionnais L animation de ces trois modules de formation est assur e par l quipe du Cres R union et par une anthropologue pour la partie concernant l volution des comportements alimentaires des R unionnais 2 Le Cres R union a valu la pre mi re vague de formations de 2006 quarante cinq personnes form es six mois apr s la formation sur la base d un chantillon repr sentatif constitu d un tiers des participants Cette valuation montre que 85 des personnes inter rog es ont mis en place des projets d ducation nutritionnelle la suite de cette formation Les apports anthropo logiques et di t tiques sont les l ments qui ont le plus apport aux par ticipants en leur permettant de mieux comprendre les comportements ali mentaires actuels en jeu la R union et de pouvoir donner des conseils adap t s aux pratiques culturelles culinaires du territoire Plan d partemental de lutte contre l ob sit Le conseil g n ral de la R union a mis en place depuis 2005 le Plan d parte mental de lutte contre l
146. s marketing qui envahis sent r guli rement lunivers scolaire L analyse de la presse et des m dias semble s organiser davantage vous trouverez dans ce dossier le travail effec tu par des organismes comme le Clemi 3 ou de nombreuses autres structures recens es dans la rubrique Pour en savoir plus Il s agit de rep rer autant les diff rentes formes de discours que les id ologies et leurs intentions d mar ches imm diatement utiles et applica bles dans le registre de la sant Tout comme cet univers des infor mations sant est peu homog ne dif ficilement cernable le corpus de son analyse critique et p dagogique est peu organis fait peu l objet de publica tions Si les exp rimentations p dago giques d analyse des m dias sur les th matiques sant sont encourager en les inscrivant par exemple dans les axes de recommandations des Plans r gio naux de sant publique un v ritable travail de recherche est entreprendre dans ce champ et un dispositif de for mation des p dagogues enseignants ducateurs pour la sant infirmi res scolaires etc organiser Former l esprit critique d velopper les comp tences psychosociales Dans le socle de r f rence des acteurs d ducation pour la sant il est possible de puiser des r f rences uti les ce travail d analyse critique des m dias L un des cinq axes de la Charte d Ottawa de promotion de la sant O
147. s participatives abordant la sant de mani re globale mais montrent gale ment la n cessit d inscrire les mo dules sant dans une d marche de longue dur e Cette approche globale des questions de sant centr e sur le jeune et ses besoins et sur le d velop pement des comp tences psychoso ciales conf re aux module sant une plus value Toutefois pour prolonger cette d marche il serait n cessaire d inscrire ces interventions dans le pro jet p dagogique et de cr er davantage de lien entre les centres de formation et les autres acteurs de l insertion de la pr vention et de la sant Sven Schaul Charg de projets Comit r gional d ducation pour la sant Languedoc Roussillon 1 Programme de promotion de la sant des jeunes de 15 25 ans financ par le conseil r gional Lan guedoc Roussillon 2 Les Codes de l Aude du Gard de la Loz re des Pyr n es Orientales et le Cres du Languedoc Roussillon 3 Dans le cadre du programme d Action pr paratoire l insertion du conseil r gional les jeunes sont adres s s vers les centres de formation par les missions loca les pour suivre des stages d insertion 4 Selon l Organisation mondiale de la sant 1993 les comp tences psychosociales recouvrent la capacit r soudre un probl me prendre des d cisions avoir une pens e critique et cr ative savoir g rer ses motions et son stress savoir communiquer e
148. s services de planification familiale 395 filles et 230 gar ons ont b n fici d une consultation et d une prise en charge des infections sexuel lement transmissibles En outre 465 jeu nes dont 297 filles ont suivi les s ances particuli res de conseils pour le d pis tage anonyme du VIH Quant aux s ances de sensibilisation grand public elles ont touch pr s de 5 200 filles et 3 400 gar ons Ces r sul tats bien que modestes sont jug s tr s encourageants par les autorit s et les responsables de l AGBEF qui souhai tent renforcer les capacit s du centre travers la formation des membres du Mouvement d action des jeunes l ou verture d une biblioth que de lecture au sein du centre l quipement infor matique avec acc s Internet et le renou vellement du mat riel audiovisuel des tin en faire un p le d attraction L association ambitionne galement d implanter dans un bref d lai deux nouveaux Centres Jeunes dans les villes de Kankan Haute Guin e et N Z r kor Guin e Foresti re afin d assurer une couverture r gionale du pays 4 Par ailleurs l action des centres au del des services directement offerts permet l appropriation par les jeunes des situations risque la ma trise des international messages cl s en mati re de sant de la reproduction et le renforcement de la gouvernance chez les jeunes du MAJ Des difficult s surmonter Il faut n anmoins rec
149. s univers respectifs restent tr s diff rents dans leurs logiques et dans leurs intentions m me si des liens existent entre ces cat gories la presse a aussi des logiques et des int r ts commerciaux lunivers de la pr vention s inspire beaucoup des tech disposition des enseignants du primaire et du secondaire Sur dix marques achet es par les 25 35 ans sept ont t rencontr es au cours de l adolescence Restons cependant optimistes ces proies faciles ne sont pas totalement sans d fense notamment lorsqu elles sont prot g es par l environnement familial et les groupes amis tribu bande La proportion croissante du nombre de blogs un jeune sur quatre de 11 18 ans serait blogueur va aussi dans le sens d un libre arbitre pr serv on y exprime ses id es ses valeurs ses go ts Dans un univers d changes en perp tuel mouvement des pistes sont creuser pour contrecarrer le poids du publicitaire aupr s de m dias qui ont la pr f rence des jeunes SMS informatifs ou d alerte chroniques sur des radios jeunes courts programmes t l vis s sur les cha nes qu ils privil gient Source Bern s C Loisiel J P Vuln rabilit et responsabilit des jeunes en mati re de consomma tion INC Hebdo 2006 n 1393 10 p En ligne http www conso net images_publica tions 1393 education_consommation_309 pdf 1 cole l invasion sournoise de la pub 60 millions de consommateurs janvier
150. se du syst me ducatif Pr s de 600 diteurs de presse envoient des exemplaires de jour naux gratuitement dans les coles et les tablissements scolaires 6 Sur le site de l Ina bip www ina fr 7 Rapport n 2007 083 ao t 2007 dont les rappor teurs sont Catherine Becchetti Bizot et Alain Brunet LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 Priorit la formation des enseignants Le Centre de liaison de l enseignement et des m dias d information Clemi est l organisme au sein du minist re de l ducation nationale charg de l ducation aux m dias dans l ensem ble du syst me ducatif depuis 1983 Former les enseignants la connaissance des m dias et des circuits de l information l ana lyse critique des messages d information l usage s r et critique des techniques de l infor mation et de la communication et la production d outils et de messages d information est l une de ses principales missions e Centre de liaison le Clemi est un relais privil gi entre le syst me ducatif et les profession nels des m dias il permet de b tir des projets communs comme la Semaine de la presse et des m dias dans l cole e Accompagner l expression des l ves dans le cadre scolaire est un des objectifs du Clemi En effet le centre peut aider les enseignants ma triser les diff rentes tapes de fabrication d un produit m diatique de la conception la r alisation Le Clemi p le as
151. soci la Biblioth que nationale de France est d ailleurs le d p t p dagogique de tous les journaux scolaires e Centre de documentation il dite aussi chaque ann e des documents p dagogiques sur l ducation aux m dias e Enfin il initie des recherches organise des colloques et participe des publications Expert l chelle internationale il s emploie faire avancer la probl matique de l ducation aux m dias au plan international II coordonne des tudes ou des recherches internationales organise des s minaires notamment dans le cadre de la Commission europ enne En savoir plus http www clemi org E S D crypter les st r otypes publicitaires l cole Dans une cole de la r gion de Clermont Ferrand enseignants et formateurs aident les enfants de 8 11 ans se forger un esprit critique face aux publicit s L objectif est de leur faire prendre conscience des st r otypes v hicul s en mati re de publicit Affir mation de soi respect de l autre et de son corps permettent de dresser un bilan tr s positif de l am lioration des comportements des l ves au sein de l cole Le d veloppement de l esprit critique est au c ur de l ducation la sant l cole D s lors que la finalit de l du cation la sant n est pas d inculquer aux l ves de bons comportements contre de mauvais le d veloppement de l esprit critique et de la capacit
152. ssi d appr hender la notion de pro tection ce droit l image qu il est selon moi indispensable de donner aux enfants assez t t L ducation au regard est aussi indispensable pour la forma tion de l individu que l ducation au go t la qu te du sens de l alimentation Nous travaillons sur la di t tique des crans c est dire l esth tisme des ima ges Cela permet de faire r fl chir sur la notion des motions relatives au sens de l image C est particuli rement vrai sur le sujet de la violence C est gale ment vrai sur la d couverte de la beaut de l esth tisme Mais bien s r sans occulter le lien avec le contenu Cette ducation au regard nous apporte aussi nos propres r flexions en mati re de m thodes Pour simpli fier nous disons que pour casser le c t passif de l image il faut mettre les enfants en situation de cr er leurs ima ges Le t l phone mobile avec sa facult de capter de l image de la consommer est il un m dia Et comment l utiliser La technologie propos e est de plus en plus simple Blogs photos vid os por tables Le travail sur le regard est un outil pour le r cepteur une ducation citoyenne Propos recueillis par Denis Danga x R f rences bibliographiques 1 Zimmerman F J Christakis D A Melt zoff A N Television and DVD Video Viewing in Children Younger Than 2 Years Archives of Pediatrics amp Adolescent Medicine 2007
153. t en difficult Car la pathologie de l alcool entra ne des situations cliniques diver ses Si nous nous contentons de la connaissance m dicale qui demeure tr s acad mique tr s valid e elle ne peut elle seule refl ter cette com plexit L criture de ce livre avec onze de mes anciens patients est une mani re d ajouter quelque chose de dif f rent nombre d excellents ouvrages S H Vous dites en pr ambule Le parcours des malades de alcool est l obsession des soignants en alcoo logie Quelle est cette obsession que vous semblez partager Cette obsession partag e Cest arri ver comprendre Ou plus exacte ment parvenir reconstituer les l ments Nous sommes dans un mod le m dical qui ne peut pas tre bas sur le simple fait d identification de la cause de la maladie pour pouvoir la soigner Nous sommes bien dans quelque chose qui est de l ordre de l accompagnement Et pour un addictologue l accompa gnement c est aider d une part pro mouvoir le changement d autre part le rendre r alisable Ce changement l s inscrit dans une trajectoire un parcours un itin raire de vie dans lequel il y a un sujet qui va ren contrer un produit Dans un premier temps une liaison se construit dis tance amicale amoureuse panouie etc Tr s rapidement des d g ts colla t raux apparaissent Quand je rencon tre un patient je sais qu il vient
154. t en valeur les comp tences non scolaires des jeunes viennent donc modifier le regard qu ils portent les uns sur les autres et souvent renforcer la dynamique du groupe Pendant la deuxi me s ance des th mes et des probl mes choisis par les jeunes pendant la premi re s ance sont abord s notamment les addictions le bien tre la nutrition et la vie affective et sexuelle Pour chaque th me les ducateurs cherchent favoriser l ex pression la prise de conscience la connaissance des effets et des risques ainsi que l identification des lieux et professionnels ressources Les th mes sont tous abord s de mani re globale en partant des pr occupations des repr sentations des comportements et des exp riences des jeunes permettant ainsi ducateur d adapter son lan gage de cerner leurs besoins prioritai res et de r pondre leurs interpella tions Les outils ludiques et les techniques d animation interactives per mettent chacun de r fl chir de se questionner d changer et de recher cher des solutions seul en groupe ou l aide du professionnel Dans une telle atmosph re le jeune s engage ose poser des questions exprimer ses prio rit s et critiquer les informations Il devient acteur de son apprentissage parce qu il sent qu on valorise son savoir son v cu et ses exp riences et parce qu il a pris conscience de ce qu il a appris de comment il l a appris et de ce qu il pourra
155. t un des moyens mis en uvre pour aider les ensei gnants comprendre ce qu est la hi rarchie de l information le choix des sujets les angles retenus tre pr sent dans une r gie t l o les images arri vent en continu et sont choisies puis l gend es par les journalistes sont une des fa ons d assister la fabrication de l information Assister ce processus permet ensuite aux enseignants de montrer aux l ves comment l infor mation est une construction Rencontres enseignants professionnels des m dias Le travail du Clemi en partenariat avec les professionnels des m dias est unique Rapprocher deux mondes qui s ignorent habituellement permet d ai der les enseignants d crypter les m dias mais galement les journalistes mieux appr hender le syst me sco laire Quand Pierre Haski fondateur de Rue 89 vient rencontrer les ensei gnants stagiaires il leur permet de com prendre les dessous d un m dia S in terroger sur la place accord e aux non journalistes am ne l enseignant puis l l ve s interroger plus large ment sur la place des experts et des lec teurs citoyens dans un m dia En organisant des formations pour les enseignants au c ur de manifesta tions comme les rencontres de Visa pour l image Perpignan ou le Fes tival du scoop et du journalisme Angers le Clemi arme les enseignants qui souhaitent travailler sur l image Perpignan d
156. tenu comme nous les appelons parfois se pr occupent depuis fort longtemps de programmes adapt s des tranches d ge d finies Mais depuis quelques ann es nous constatons des logiques de ciblage qui s adressent de plus en plus t t aux enfants soit de mani re directe travers la publicit mais ce n est pas le cas pour les cha nes B b soit de fa on indirecte par rap port aux produits d riv s y compris la qu te de fid lisation o nous retrou vons la cible enfant Ce constat est identique si nous regardons des productions diverses pour enfants de 2 3 ans existant sur le march comme des CD Rom des vid os ou des programmes disponibles sur ordinateurs Nous avons donc essay de sensibiliser les auteurs et les diteurs Nous avons r ussi poser le probl me sur le fond en termes de d veloppement ducatif cognitif des tr s jeunes enfants en vitant progres sivement l image qui nous tait acco l e par le pass de porteur d interdits Aujourd hui ce n est plus le probl me du contenu qui est imm diatement pos C est bien d abord celui de lex position des images S H Vous voquez la notion de risque pour le d veloppement cognitif de l enfant Y a t il selon vous un risque pr sum de d pen dance Tr s clairement nous parlons de quoi D un moment dans la vie o l en jeu pour l enfant va tre de progressi vement se s parer de la m re L
157. tion www inpes sante fr 42 bd de la Lib ration 93203 Saint Denis Cedex France sommaire Qualit de vie Tout objet de plaisir peut devenir une addiction Entretien avec Michael Stora 4 Marmottan l coute des jeunes accros aux jeux vid o Denis DONGO 2 senc 2e 6 Le jeu pathologique une addiction r elle sans drogue Denis DONGO LS RS ee sn dois ces 8 Changer les repr sentations de l alcool et des soins Entretien avec Philippe Batel 10 Ancien d pendant je suis devenu passeur entre les soignants et les malades de l alcool Entretien avec Serge Nedelec 12 Dossier M dias et sant d velopper l esprit critique Introduction Jo lle Kivits Alain Douiller 13 Sant et m dias un duo mouvement Le march de l information sant une cacophonie organis e JOUE KRVUS sn se amont ion 14 Pourquoi duquer l information sur les questions de sant Alain Does Lie ae 0e 17 Les m dias ont un pouvoir normatif mais les citoyens ne sont pas dupes Entretien avec Lise Renaud et Monique Caron Bouchard 20 Jeunes et m dias mode d emploi L ducation au regard est aussi indispensable l enfant que l ducation au go t Entretien avec Christian Gautellier 22 La t l vision a une place dans le d veloppement de l enfant Entretien avec Christine
158. tion qui sont sans doute le th me de pr vention majeur de ces derni res ann es Quels messages pour quelles influences Nous devons convenir que la concep tion de ce dossier de Za Sant de l homme n aura pas t simple La pre mi re difficult tient sans doute l objet m me de notre r flexion duquer l information et aux m dias sur la sant De quoi parle t on L information et encore moins les m dias ne recouvrent pas une r alit homog ne ni facilement objectivable Jo lle Kivits dans son arti cle sur le march de l information sant en cerne les contours Elle r per torie les diff rents supports d informa tion radio papier Internet etc qui constituent en effet des l ments de dif f renciation importants Mais qu en est il de l objectif des messages et des carac t ristiques de leurs metteurs qui per mettent den comprendre le mieux les logiques et leurs influences sur la sant Les messages sant ont envahi nos univers qu ils soient alimentaires spor tifs amoureux professionnels ludi ques comme l information a envahi notre soci t de son flot ininterrompu de messages des radios d information en continu au t l phone mobile en pas sant par l Internet l information est partout et tout le temps Mais existe t il un point commun entre une publi LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 MM cit pour un yaourt qu
159. tion de soi m me de la musique que l on aime ou que l on joue Internet offre l adolescent plus d l ments pour sa construction l laboration de sa personnalit pour apprendre tisser des liens avec d autres jeunes Vous voquez le t l phone mobile Aujourd hui l immense majorit des jeu nes enfants compris poss de un t l phone mobile Ne pas en avoir quand on est jeune c est tre consid r comme un extraterrestre Avoir un mobile c est non seulement un moyen pour la famille de suivre l enfant mais pour ce dernier la possibilit de d velopper comme Internet d ailleurs une esp ce de sociabilit exub rante O l enfant se raconte O il se construit un monde en dehors des adultes O se construit la relation fusionnelle avec ses pairs Inter net et le t l phone mobile nous les appelons des r seaux sociaux incar nent cette id e d un monde qui se fa onne en dehors des adultes L affec tivit est forte entre gens du m me ge Ces m dias au contraire de la t l vi sion permettent au jeune utilisateur de s prouver dans ses relations Il se cons truit alors son identit S H Dans votre dernier essai La teuf 2 vous dites que la t l vision est per ue comme un d versoir de clich s et de st r otypes Vous pr cisez que les jeunes ne sont pas dupes Ont ils une lecture critique de ce qui passe par le petit cran Oui et
160. trouve et d accompagner les com portements en conservant les traditions En effet le repas riz grains cari cou vre une partie des besoins nutritionnels qui doivent tre compl t s par les fruits et les l gumes p i et les laitages VYA LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 autant de produits qui doivent tre valo ris s C est dans cette optique qu a t r alis le classeur p dagogique Nou veaux go ts nouveaux plaisirs Cet outil p dagogique vise encou rager la consommation de fruits et de l gumes commencer par ceux de la R union aupr s des jeunes en leur pro posant une alternative s duisante une alimentation trop riche en sucre et en graisse Il a pour objectifs d informer le public de la diversit et des valeurs nutritionnelles des fruits et des l gumes de la R union de favoriser l adoption d une alimen tation vari e tenant compte des rep res de consommation du Programme national nutrition sant PNNS notam ment cinq fruits et l gumes par jour de sensibiliser le public l adoption d un comportement nutritionnel favo rable sa sant en lui donnant les moyens de choisir o et comment acheter les aliments les pr parer et les manger de donner aux professionnels des rep res thiques conceptuels l gislatifs et m thodologiques sur la mise en uvre d actions d ducation pour la sant sur les th mes de l
161. ue parmi les personnes qui ont un risque lev de d velopper des d pendances aux produits psychoactifs en particulier l alcool les m decins et les person nels soignants ont un risque peu pr s deux fois plus important que les autres personnes que nous recevons et accompagnons C est une maladie que nous ne voyons pas venir et quand nous l avons vue nous ne savons pas comment la prendre en charge Les malades sont souvent accus s d tre dans le d ni Je pense que souvent ce d ni vient des soignants De toutes parts il faut changer les repr sentations que la population mais aussi les pro fessionnels ont de l alcool S H Vous insistez sur les groupe ments d entraide Vous dites qu ils sont efficaces Pourquoi Cela fait partie de mon exp rience d une ann e pass e aux tats Unis fr quenter une fois par semaine un groupe ouvert d alcooliques anony mes Cette parole lib r e ce qui se dit entre souffrants ces discours parcours de vie histoires partag es ont accru mon niveau de conscience sur linten sit de la souffrance li e l alcool mais galement sur le sentiment d im puissance majeur que peuvent avoir les Campagne Boire trop INPES juillet 2008 malades Cette capacit de codifier la souffrance est la mani re de faire par tager ensemble ce qu ils ressentent C est aussi de la sorte qu ils se d si gnent en tant qu identit Cette solida rit
162. ue ces addictions soient consid r es comme un r el pro bl me de sant publique Une question orpheline En mai 2006 la Mildt avait charg le professeur V nisse d une mission explo ratoire d information sur la question des addictions sans produit La Mildt faisait alors valoir que le ph nom ne des addictions sans produit suscite depuis une vingtaine d ann es un int r t et partant un courant de recherche qui est loin d tre n gligeable au niveau international La France est rest e jus qu ici tr s en retrait sur cette probl ma tique c t des formes classiques d addiction au jeu d pendance aux LA SANT DE L HOMME N 396 JUILLET AO T 2008 jeux d argent eou aux jeux de hasard de nouveaux types d addiction appa raissent et retiennent l attention comme l addiction l Internet et aux jeux vid o Et la Mildt de poursuivre Ces nouvelles formes interpellent tout particuli rement les parents les duca teurs et les pouvoirs publics dans la mesure o elles peuvent toucher des enfants relativement jeunes ainsi que des pr adolescenis et des adolescents La question des addictions sans produit appara t donc bien comme une question orpheline en France que lon raisonne en termes de pr vention de soins ou de recherche 2006 sera une ann e charni re sur ce sujet car outre les conclusions du rapport V nisse en d cembre et la pr sentation d un rap port s
163. ulation est peu souvent cibl e dans les actions concernant les discri minations la violence et la sant alors qu elle peut pr senter des risques sp cifiques par exemple les hommes se suicident trois fois plus que les femmes Gagner en estime d eux m mes L objectif de cr ation d un espace de parole par r gion voir plus baut est d autant plus pertinent que l exp rience des groupes de parole qui se sont d roul s dans les r gions fran aises ce jour est tr s instructive Comme en t moigne Gyslaine Jouvet chef de ser vice ducatif coanimatrice de l espace de parole du Mans Ce groupe de parole a permis aux jeunes qui ont par ticip d changer de se donner voir l autre Ils ont eu l occasion de se valo riser dans le regard de l autre et de gagner en estime d eux m mes au fil du temps En effet ces jeunes en situation de discrimination taient comme gri gnot s avec un besoin de trouver une place identique ou quasisimilaire aux jeunes de leur ge Bien qu ils avaient le d sir de sauvegarder une identit par ticuli re qui donne une forme parti culi re leurs attitudes langages etc Gyslaine Jouvet souligne avoir eu beaucoup de plaisir animer ces grou pes de parole toutefois il lui a fallu appr hender la diff rence en partant des jeunes et de leurs propres dires sans tomber dans de l interpr tation ou dans la r bonse imm diate Dans la foul e de ce groupe
164. ulations paup ris es ne commet tent pas d erreurs nutritionnelles en choisissant des produits gras et sucr s pour leur alimentation Ils choisissent ces produits parce que ces substances calent car elles ont effectivement un rendement nerg tique le plus impor tant par rapport au prix investi Cette rationalit conomique se fait au d tri ment des fruits et des l gumes dont les micronutriments sont essentiels pour la sant Lorsque j interviens en tant que formatrice 4 j insiste sur cet aspect les professionnels doivent en avoir conscience pour ne pas culpa biliser ce public Il faut prendre en compte les situations conomiques et sociales que vivent ces personnes avec 2 60 euros par personne jour pour s alimenter il est absolument impossible de se nourrir de mani re quilibr e ce n est donc pas une question d ducation nutritionnelle et il semble d cal de vouloir m dicaliser une probl matique qui butte sur une barri re financi re aide l action Pour conclure l une des t ches les plus urgentes mener au regard de ce constat est bien entendu d am liorer la situation conomique et sociale globale des personnes et parall lement d am liorer la prise en compte et la prise en charge de leur souffrance psychique Plus pr cis ment pour l alimentation il faut prendre la mesure du d fi de sant publique que posent les prix le v s des fruits et des l gumes et l un
165. unes CECOJE ont t cr s en Guin e Mortalit maternelle et pr valence du sida la hausse La Guin e doit relever plusieurs d fis en mati re de sant de la reproduction au regard de la derni re enqu te d mo graphique et de sant r alis e en 2005 La mortalit maternelle mortalit des m res pendant la grossesse au moment de l accouchement et quarante deux jours apr s l accouchement par exem ple est pass e de 530 928 pour 100 000 naissances vivantes entre 1999 et 2005 La pr valence du VIH a presque doubl en douze ans passant de 0 9 1 5 Les femmes guin ennes qui ont presque toutes subi la fatidique preuve de l excision 99 en 1999 et 96 en 2005 1 continuent encore d tre la proie des grossesses non d si r es et des avortements risque Quant la planification familiale elle n est pra tiqu e que par 9 de la population alors que chaque femme est susceptible de donner naissance pr s de six enfants au cours de sa vie 1 Dans ce contexte les populations vuln rables comme les jeunes et les femmes en milieu rural constituent les cibles prio ritaires des projets en cours Pourquoi s int resser la sant sexuelle et reproductive des jeunes Guin ens Au c ur des raisons qui ont motiv le gouvernement guin en s engager dans l offre de services adapt s aux besoins des jeunes figure en bonne place le fait que ces derniers constituent une cat g
166. ur le sujet par le s nateur Trucy l inclusion du jeu pathologique est enregistr e le 15 novembre au sein du plan Prise en charge et pr vention des addictions pr sent par le minist re de la Sant Beaucoup d ambivalences Que sait on sur le probl me sp ci fique des usages risque d Internet ou de la pratique des jeux vid o Quelques constats en r alit La litt rature inter nationale largement r f renc e dans le rapport V nisse provenant notamment de travaux dirig s au Canada et aux Pays Bas voque l absence de donn es pid miologiques et de politique sani taire en France Des donn es apport es par de nombreuses quipes pluridisci plinaires fran aises apportent quelques indications Elles demeurent toutefois g n rales La revue internationale des toxicomanies et des addictions Psycho tropes en 2005 2 explique par exem ple que les usages risque d Internet la pratique des jeux vid o suscitent beaucoup d ambivalences De nom breux auteurs insistent pour reconnat tre les vertus ludiques et structurantes voire auto th rapeutiques de pratiques y compris intensives des jeux vid o pour la tr s grande majorit des jeunes et moins jeunes qui s y adonnent Les jeux favoriseraient dans le m me temps la socialisation et la s paration de l au tre Ils participeraient aussi d une trans formation des modes de sociabilit du rapport l autre et soi Enf
167. vie de manger ou de boire 62 d entre eux demandent leurs parents d acheter les produits dont ils ont vu la publicit la t l vision ils sont 91 d clarer obtenir ce qu ils demandent enqu te INPES octobre 2007 4 Avec le concours du Centre de recherche et d in formation nutritionnelles Cerin et de l Association d partementale d ducation pour la sant Ades du Rh ne Programme national nutrition Sant 5 ducation pour la sant en milieu scolaire 6 Donn es trait es et analys es par L a Lystard Image du corps et strat gies de marketing Associ e l cole des papilles l Ades du Rh ne pr pare par ailleurs un outil d ani mation pour les jeunes adultes sur la th matique Image du corps et strat gies mar keting des industries agro alimentaires en partenariat avec le conseil g n ral du Rh ne les missions locales de Lyon l espace sant jeunes de Lyon La Mutuelle des tudiants LMDE l universit de Lyon 1 pour la licence professionnelle alimentation sant ABC Di t tique et la clinique m dico universitaire Georges Dumas Cet outil sera diffus fin 2008 Un concours sur les addictions en Vaucluse Alcool tabac cannabis l vocation de ces substances aupr s des jeunes peut susciter la curiosit et l attirance pour des plaisirs inexplor s Des constats sur les consommations des jeunes Diff rentes enqu tes mettent en avant l volu tion d
168. vingtaine d ann es est d pen dant aux jeux vid o Un vrai no life voir entretien avec Michael Stora Il se couche apr s avoir jou Il se r veille et il joue nouveau Un long accompa gnement a permis Michel de mieux vivre sa passion L informatique devient peu peu son domaine de travail A t il pour cela perdu toute passion pour le jeu Ce changement de centre d int r t a t il provoqu une re norma lisation Les questions sont pos es Ce patient de Dan V l a est selon lui typique de cette complexit Voyons explique le m decin ce jeune homme arrive au centre totalement puis tr s d sinvesti sans rep res Une seule chose le passionne le jeu vid o Il est un exem ple de ce que nous appelons la centra tion le jeu est son unique centre d in t r t son p le stimulant et d structurant Aujourd hui il assemble des ordinateurs toute la journ e et il joue non toute beure et tout moment mais Sur son lieu de travail Il a pass un contrat moral avec lui m me Il ne pouvait plus continuer comme cela Michel a donc fait une formation d in fographisme Le fait de cr er des jeux vid o est apparu pour lui plus int res sant que la pratique du jeu Sa fascina tion pour l informatique a transform peu peu sa qu te de la performance fictive en un travail norm Comme si ce jeune bomme passait du virtuel au r el commente le docteur Dan V l a Je ne Sa
169. x arguments de vente et r alisent l affiche publicitaire correspondante conform ment aux techniques de marketing qu ils ont d couvertes Comprendre le fonction nement de l emballage permet de cr er le visuel de la bo te go ter D tape en tape les di t ticiens les accompagnent et apportent les connaissances n ces saires au d veloppement de leur esprit critique au sujet de l alimentation Un enfant acteur de sa sant L valuation du processus et des r sultats a permis de mesurer les forces et les faiblesses du projet On observe un cart significatif dans l volution des connaissances sur l quilibre alimen taire et la publicit 32 comprennent que la publicit influence leur choix en d but d ann e contre 89 en fin de projet Cela joue sur leurs comporte ments parmi les 67 d enfants connais sant la r gle du go ter quilibr 79 l appliquent Les enseignants appr cient la continuit sur les deux ann es avec un travail en demi groupe qui per met chaque enfant d exister Quant aux parents ils sont 48 penser que l cole des papilles peut avoir une influence sur leur alimentation en fin de premi re ann e et 61 en cl ture de projet Ils sont nombreux se d placer au temps festif qui cl t le programme 59 Certains points restent perfectibles Les supports p dagogiques fournis ne sont pas encore suffisants pour per LA SANT DE L HOMME N 396 J

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