NOTE DE PRÉSENTATION GLOBALE
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1. A titre d exemple le B R G M Bureau de Recherches G ologiques et Mini res consid re dans une tude de 1992 que 145 ha soit 20 de la surface du plateau de Grand llet ne sont pas drain s et sont donc susceptibles de subir des mont es de niveau d eau Le cyclone Hyacinthe en 1980 a r v l et mis en vidence une dizaine de mares qui se sont remplies pendant les 12 jours qu a dur le cyclone La mont e en charge des eaux dans les mares constitue un risque en lui m me si les mares sont occup es ou habit es Si la mare d borde les points de d bordement peuvent tre l origine d inondations et de coul es boueuses Enfin la mise en charge de la mare et les coulements souterrains subs quents favorisent les glissements de terrains p riph riques et plus g n ralement sont la cause d une acc l ration des glissements de grande ampleur cit s plus haut En g n ral les zones inondables et les zones recens es risques de glissement ou de coul e boueuse seront totalement interdites la construction PETITS BOULEMENTS ET GLISSEMENTS Des secteurs de moindre pente ou des zones en terrasses subhorizontales comportant de petits talus de faible hauteur peuvent aussi tre les lieux d apparition de petits boulements et de glissements Ces ph nom nes seront accentu s si les secteurs concern s sont le si ge de mouvement de grande ampleur et particuli rement l occa2. appr hender car les zones concern es peuvent tre plus ou moins compartiment es et voluer diff remment Certaines parties se d placeront plut t dans le sens vertical d autres dans le sens horizontal et ces dynamiques peuvent voluer dans le temps L apparition de fissures sur les b timents les ouvrages ou les chauss es est le signe le plus apparent de ces mouvements Mais ils ont aussi bien s r des effets d stabilisateurs sur les grands talus et remparts entra nant ou favorisant les glissements ou coul es Des outils d observation scientifique de ces al as ont d ores et d j t mis en uvre Depuis 1995 le B R G M assure un suivi des mouvements de terrain par des mesures de positionnement G P S g o positionnement par satellite On citera en particulier le travail de surveillance des d formations de la route d acc s au village d Hell Bourg R D n 48 de la comp tence du Conseil G n ral de la R union Le dispositif d auscultation du glissement de grande ampleur de Mare Poule d Eau comprend une vingtaine de stations Les r sultats acquis au cours de l ann e 2000 ont confirm les connaissances sur le comportement de ce glissement Extraits du rapport B R G M 2001 apr s une phase d acc l ration du mouvement cons cutive aux fortes pluies du d but de l ann e 2000 le glissement de grande ampleur de Mare Poule d Eau a repris une volution normale Sa vitesse moyenne est de 4 cm mois pour
3. BOULEMENTS ET GLISSEMENTS Il s agit de ph nom nes violents affectant les grands talus et les zones de remparts Ils sont l origine des catastrophes les plus dramatiques qu a connu le cirque de Salazie Les sympt mes apparents de ces ph nom nes sont dans les pieds de remparts ou de talus des c nes d boulis ou des blocs pars dans les remparts ou talus eux m mes des niches d arrachement des cailles des blocs instables ou encore des espaces mis nu dans les sommets et hauts de remparts et talus des fissures affaissements et zones de fluage Dans les secteurs concern s des zones de s curit sont d limit es l int rieur desquelles toute construction est strictement interdites Le caract re violent et impr visible de ce type d al a le classe dans les cat gories lev tr s lev Les parades ou travaux de protection ne sont g n ralement pas possibles pour lutter contre ces risques Seuls peuvent tre parfois envisag s des travaux de purge pour provoquer l boulement en toute s curit lorsqu il est bien localis LES MARES ET LEURS CONS QUENCES Les mares sont des d pressions qui peuvent tre sec ou partiellement remplies en dehors des p riodes de fortes pluviom tries Elles n ont pas d ex cutoire superficiel et les coulements relatifs aux vacuations d eaux de pluie sont souterrains Les surfaces ainsi concern es peuvent tre tr s importantes
4. Les trois cirques Salazie Mafate et Cilaos sont issus de l interruption d activit du volcan du Piton des Neiges qui a entra n ces trois affaissements principaux A l chelle g ologique les cirques sont en phase de d mant lement ce qui explique leur aspect extr mement chahut La vitesse de ce d mant lement est tr s largement tributaire des pluies dont l action contribue e fragiliser les sols et les couches g ologiques par la saturation en eau et les mise en pression des nappes e accentuer l rosion A cet gard on notera que les pluviom tries moyennes sur SALAZIE 2 3 m an sont plus lev es que sur les deux autres cirques 1 2 m an On va ainsi rencontrer dans le cirque de SALAZIE diff rents types d al as perceptibles par leurs manifestations superficielles 3 5 Caract risation des al as et mesures de pr vention envisageables Le cyclone Hyacinthe en janvier 1980 a t l v nement d clencheur d une s rie d tudes g ologiques visant mieux conna tre les al as auxquels est soumis le cirque de SALAZIE La liste de ces tudes est jointe ci apr s On peut de mani re synth tique caract riser les familles d al as de la mani re suivante LES MOUVEMENTS DE GRANDE AMPLEUR Il s agit de ph nom nes lents et continus concernant des espaces et des volumes tr s importants plateau de Grand llet Mare Poule d Eau La dynamique de ces ph nom nes est difficile
5. d g ts tr s importants Janvier 1989 cyclone Firinga 4 morts d g ts tr s importants Janvier 1993 cyclone Colina 2 morts d g ts importants F vrier 1998 temp te Anacelle 1 mort d g ts importants 2 1 LE CADRE G N RAL LE CONTEXTE R GLEMENTAIRE Le Plan de Pr vention des Risques est depuis la loi du 2 f vrier 1995 le seul document de cartographie r glementaire sp cifique aux risques naturels Le contenu du P P R est fix par l article 40 1 de la loi du 22 juillet 1987 modifi par l article 16 de la loi du 2 f vrier 1995 et transpos notamment dans les articles L 562 1 L 562 9 du code de l environnement Extrait de l article L 562 1 du code de l environnement Ces plans ont pour objet en tant que de besoin 19 de d limiter les zones expos es aux risques en tenant compte de la nature et de l intensit du risque encouru d y interdire tout type de construction d ouvrage d am nagement ou d exploitation agricole foresti re artisanale commerciale ou industrielle ou dans le cas o des constructions ouvrages am nagements ou exploitations agricoles foresti res artisanales commerciales ou industrielles pourraient y tre autoris es prescrire les conditions dans lesquelles ils doivent tre r alis s utilis s ou exploit s 29 de d limiter les zones qui ne sont pas directement expos es aux risques mais o des constructions des ouvrages des am nagements ou des
6. t en partie cartographi s dans les tudes d al as mouvements de terrains li s aux mares Par ailleurs il convient de consid rer que les lits des ravines et des rivi res et les fonds de talwegs sont des zones inondables o toute construction et tout am nagement qui ne serait pas li la protection des lieux habit s doivent tre strictement interdits Le vent Les effets du vent particuli rement pendant les cyclones ou ouragans peuvent tre d vastateurs Un ouragan est caract ris par une vitesse de vent sup rieure 117 km h mais la R union a enregistr des vents de plus de 200 km h pendant certains cyclones Les cirques peuvent para tre particuli rement prot g s de par leur encaissement entre des remparts tr s hauts Ils ne sont pourtant pas labri des vents violents ou tourbillonnants qui accompagnent le passage d un cyclone On se souviendra cet gard de l glise de Grand llet qui fut totalement d truite par une forte bourrasque le 11 f vrier 1994 lors du passage du cyclone Hollanda S il ne semble pas possible a priori de d terminer des zones plus ou moins sensibles au vent il est possible par contre de se pr munir contre cet al a par des dispositions constructives ad quates Le respect des normes techniques issues du document technique unifi r gles N V 65 et particuli rement de son additif de 1987 concernant les d partements d Outre Mer permet de s curiser les constru
7. tudes g ologiques dont la liste est jointe ci apr s Les documents cartographiques des al as et de la servitude r glementaire qui portent sur l ensemble du territoire communal sont pr sent s respectivement l chelle 1 25000 et 1 10000 Des cartes plus d taill es l chelle 1 5000 ont t tablies toutefois dans les secteurs suivants Salazie village Bois de Pomme Mare Goyave Hell Bourg Mare Poule d Eau Ilet Vidot Mare Vieille Place Mare Citrons e Mare Martin B Cabot Grand llet Camp de Pierrot Le B lier Une synth se des diff rentes tudes a t r alis e Certaines incoh rences sont apparues dans la classification des al as li es en particulier aux diff rentes chelles de traitement de cartographie des tudes Le travail de mise en coh rence de la cartographie de synth se a t trait par un ajustement des limites de zone sur les cartes de plus grande pr cision par la prise en consid ration de la valeur d al a la plus forte lorsque les diff rences de classification restaient faibles par une expertise compl mentaire confi e au B R G M R union pour les autres cas Cinq grandes classes d al a mouvement de terrain ont t d finies par regroupement des typologies rencontr es LES DIFF RENTS NIVEAUX RETENUS POUR L AL A MOUVEMENT DE TERRAIN ET LEUR MODE DE QUALIFICATION L al a faible mod r
8. concerne des zones o les informations v nementielles peuvent exister vis vis de mouvements d ampleur limit s ma trisables l chelle de la parcelle N B dans le cirque de SALAZIE le niveau d al a nul ou consid r comme n gligeable n a pas t retenu Les zones d al a faible mod r o les parades ma trise d ouvrage individuelle sont possibles condition de ne pas aggraver les risques sur le secteur du projet sont consid r s comme constructibles Au niveau de l al a moyen des incertitudes demeurent par rapport l extension l ampleur et la fr quence des ph nom nes potentiels ou bien les caract ristiques des mouvements sont r ellement interm diaires entre un al a mod r et lev Les zones d al a moyen o les parades d passent le cadre de la parcelle chelle du versant et rel vent g n ralement d un ma tre d ouvrage collectif sont en principe inconstructibles Elles peuvent tre constructibles sous r serve de pouvoir identifier ce ma tre d ouvrage ou sous r serve que ces zones soient d j prot g es et apr s r vision du P P R Pour en pr ciser les conditions de constructibilit il convient de prendre en compte d autres crit res que l al a tels que les enjeux locaux dont les projets envisag s par la collectivit L al a lev correspond des zones jug es instables o de nombreux mouvements de terrain sont recens s et o les param tr
9. dans le cadre de ses actions de service public Le cirque de SALAZIE est une immense caldeira du Piton des Neiges fa onn e au cours des diff rents pisodes volcaniques et par l rosion Son exutoire correspond une vall e troite en forme de gorge entaill e dans le flanc du volcan Les altitudes des lets sont comprises entre 1200 m tres l amont du cirque Grand llet Mare Martin et 400 m tres l entr e du cirque dans la partie basse Salazie village Le plateau de Belouve de forme tabulaire pr sente une pente faible vers l Est Les remparts Des remparts abrupts et infranchissables d limitent le cirque Leur d nivel peut atteindre plus de 1000 m tres Les remparts nord nord ouest et sud est sud sont des parois rectilignes et subverticales En revanche les flancs du sommet du Piton des Neiges vers le sud ouest sont beaucoup plus chahut s et n ont plus la morphologie propre des remparts Les gorges de la rivi re du M t ainsi que la Bras de Caverne ont des caract ristiques morphologiques semblables celles des remparts abrupts Les lets Ils d signent des lambeaux de plateaux d limit s par des ravines encaiss es qui ont provoqu leur isolement tant g ographique que social La platitude de ces lets tend prouver qu une p n plaine existait avant qu ils ne soient diss qu s par les ravines En effet la surface de ces lets se situe des altitudes voisines traduisant ainsi des phases d
10. des risques observ es sur certains secteurs de la commune et qui sont li es en particulier aux diff rentes chelles de traitement cartographique des tudes existantes volont d aboutir une cartographie la plus pertinente possible par rapport la r alit des ph nom nes pressentis De par notamment les probl mes li s aux croisements de donn es informatiques des chelles diff rentes le B R G M a t amen aller au del de sa mission d expertise sur les points de conflits en laborant en fait une nouvelle cartographie des risques E R union de travail organis e en mairie le 28 novembre 2000 en pr sence de la sous pr fecture de l arrondissement de SAINT BENOIT du B R G M du CODRA du C AH de l A P R et de la D D E particuli rement pour pr senter les premiers r sultats de la mission d expertise pr cit e ainsi que la cartographie de synth se des al as mouvements de terrain r alis e l chelle 1 5000 E Prescription de l tablissement d un Plan de Pr vention des Risques P P R naturels pr visibles sur la commune de SALAZIE par arr t pr fectoral n 2000 4294 SG DAI3 du 15 d cembre 2000 M Porter connaissance de la nouvelle cartographie de synth se des al as mouvements de terrain aupr s de la commune de SALAZIE par courrier du 09 f vrier 2001 E Organisation de s ances de travail et de concertation notamment avec la commune de SALAZIE dans le cadre de la f
11. exploitations agricoles foresti res artisanales commerciales ou industrielles pourraient aggraver des risques ou en provoquer de nouveaux et y pr voir des mesures d interdiction ou des prescriptions telles que pr vues au 1 du pr sent article 39 de d finir les mesures de pr vention de protection et de sauvegarde qui doivent tre prises dans les zones mentionn es au 1 et au 2 du pr sent article par les collectivit s publiques dans le cadre de leurs comp tences ainsi que celles qui peuvent incomber aux particuliers 49 de d finir dans les zones mentionn es au 1 et au 2 du pr sent article les mesures relatives l am nagement l utilisation ou l exploitation des constructions des ouvrages des espaces mis en culture ou plant s existants la date de l approbation du plan qui doivent tre prises par les propri taires exploitants ou utilisateurs La r alisation des mesures pr vues aux 3 et 4 du pr sent article peut tre rendue obligatoire en fonction de la nature et de l intensit du risque dans un d lai de cinq ans pouvant tre r duit en cas d urgence A d faut de mise en conformit dans le d lai prescrit le repr sentant de l Etat dans le d partement peut apr s mise en demeure non suivie d effet ordonner la r alisation de ces mesures aux frais du propri taire de l exploitant ou de l utilisateur Les mesures de pr vention pr vues aux 3 et 4 ci dessus concernant les terrains bois
12. la partie la plus active soit un d placement annuel de 0 50 m environ les mesures effectu es sur la partie Nord du plateau de Mare Poule d Eau confirment la relative stabilit de ce secteur Ces constats permettent d appr cier l importance de l al a concern et de mieux conna tre sa dynamique La mise en place de bornes t moins compl mentaires est envisag e sur d autres secteurs L ampleur de ce ph nom ne exclu en l tat actuel de nos connaissances toute parade cr dible Dans les secteurs affect s uniquement par un mouvement de grande ampleur de vitesse tr s lente le maintien d un habitat peu dense sera tol r Des dispositions constructives devront alors tre prises pour tout type de construction afin d viter que les d formations du sol n entra nent des d sordres importants sur les structures Des mesures sont galement n cessaires vis vis des eaux pluviales de l agriculture des boisements des r seaux etc afin d viter de mettre en p ril des am nagements ou de cr er des conditions d coulement des eaux susceptibles d accentuer les mouvements de terrain Une am lioration progressive de r seau de surveillance semble galement souhaitable Les espaces concern s par les mouvements de grande ampleur sont class s majoritairement en al a moyen ou mod r et en particulier sur les bords des plateaux on trouvera des zones d al a lev tr s lev LES GRANDS
13. Code de l Urbanisme Les dispositions des articles L 460 1 L 480 1 L 480 2 L 480 3 L 480 9 et L 480 12 du Code de l Urbanisme sont galement applicables aux infractions vis es au premier alin a du pr sent article sous la seule r serve des conditions suivantes 19 Les infractions sont constat es en outre par les fonctionnaires et agents commissionn s cet effet par l autorit administrative comp tente et asserment s 29 Pour l application de l article L 480 5 du code de l urbanisme le tribunal statue au vu des observations crites ou apr s audition du maire ou du fonctionnaire comp tent m me en l absence d avis de ces derniers soit sur la mise en conformit des lieux ou des ouvrages avec les dispositions du plan soit sur leur r tablissement dans l tat ant rieur 39 Le droit de visite pr vu l article L 460 1 du Code de l Urbanisme est ouvert aux repr sentants de l autorit administrative comp tente 2 4 EXPROPRIATION ET MESURE DE SAUVEGARDE Le P P R n emporte aucune mesure d expropriation Une proc dure d expropriation ind pendante du P P R est pr vue par les articles 11 et suivants de la loi du 02 f vrier 1995 Elle vise r gler les situations o le d placement des populations dont la vie serait menac e s av re le seul moyen de les mettre en s curit un co t acceptable Cette mesure implique une analyse particuli re des risques car la notion de menace grave pour les vies humai
14. Plan de Pr vention des Risques P P R naturels pr visibles NOTE DE PR SENTATION GLOBALE PREAMBULE Ce dossier est le Plan de Pr vention des Risques Naturels Pr visibles P P R concernant le territoire de la commune de Salazie Il a t tabli conform ment aux dispositions l gislatives institu es par la loi Barnier n 95 101 du 2 f vrier 1995 transpos e notamment dans les articles L 562 1 L 562 9 du code de l environnement et aux dispositions r glementaires issues du d cret n 95 1089 du 5 octobre 1995 Il comprend une note de pr sentation des documents graphiques des cartes d al as et de zonages r glementaires et un r glement avec des recommandations et des r gles g n rales Pour une consultation rapide du dossier il est recommand d examiner directement la fiche sp cifique ci avant pr sentant le mode d emploi du P P R En annexes sont joints ce dossier une revue de presse historique sur les risques naturels Salazie une carte informative sur les ph nom nes naturels observ s sur la commune l chelle 1 25000 une carte des quipements sensibles l chelle 1 25000 La loi pr cit e inscrit en t te de ses dispositions le principe de pr caution Celui ci fonde les services instructeurs engager des P P R sans tarder en s appuyant sur les connaissances disponibles En cons quence la conduite du P P R doit tre men e avec pragmatisme sans rechercher une compl
15. au 18 km de la route d Hell Bourg le 22 mars 1904 Journal Officiel de la R union 23 ao t 1904 1958 D apr s les derniers renseignements que nous avons re u on d plore huit morts A Hell Bourg une famille enti re a t ensevelie Les malheureuses victimes ont pu tre identifi es au cours de la journ e d hier Le Progr s 21 mars 1958 1980 Le soleil tapait dur hier sur ce coin de Roche Plate Grand Ilet lorsque les employ s communaux venus de Salazie pour retrouv le huiti me corps Celui d une fillette apparemment g e de quatre ans Un trou un simple trou dans l argile C est tout ce qu il reste de la maison des Nourry Dix personnes y vivaient tranquilles pour la plupart des enfants Le Quotidien 30 janvier 1980 1993 Il tait 15 heures Il pleuvait beaucoup Tout d un coup j ai entendu un gros bruit Je suis sorti rapidement et j ai vu que l haut a d gringolait Les rochers les arbres les gros bambous de la terre ont atterri sur une partie de ma quincaillerie Ma voiture a t compl tement ensevelie sous la masse Si j tais rest quelques secondes l int rieur je n existais plus aujourd hui Heureusement que toute ma quincaillerie n a pas t touch e car il y avait aussi l tage ma femme et mes trois enfants On revient de tr s loin M Lao Leung propri taire JIR 16 f vrier 1993 Ces v nements tir s d une analyse documentaire sont ce
16. bien Cette possibilit pr vue par l article L 125 6 du Code des Assurances ne peut tre mise en uvre que lors de la conclusion initiale ou du renouvellement du contrat Evidemment les assureurs pourront galement refuser leur garantie l gard des biens et des activit s install s post rieurement la publication d un P P R sur des terrains class s inconstructibles par ce plan Le Bureau Central de Tarification B C T est saisi des contentieux ventuels Les biens garantis sont les meubles et immeubles assur s contre les dommages incendie ou tous autres dommages et ayant subi des dommages mat riels directs c est dire portant atteinte la structure ou au contenu de la chose Sont donc exclues les vies humaines Une liste des biens garantis est donn e par la circulaire du 27 mars 1984 qui pr cise galement quels sont les biens susceptibles d tre exclus du r gime d assurance Cat Nat en raison notamment d autres modalit s de couverture L ETAT DE CATASTROPHE NATURELLE L tat de catastrophe naturelle est constat par un arr t interminist riel Minist re de l Int rieur et Minist re de l Economie et des Finances C est cet arr t qui permet aux assur s d tre indemnis s au titre de la garantie catastrophe naturelle Lorsque survient un v nement susceptible de pr senter le caract re de catastrophe naturelle le pr fet du d partement doit adresser un rapport la Direction de la S c
17. ctions Le respect de cette norme paracyclonique de construction est obligatoire pour tous les b timents publics et il est fortement recommand d y faire r f rence dans les contrats de constructions priv es Elle constitue un ensemble des r gles minimales respecter par tout b timent d usage courant afin de limiter les d g ts dus aux vents cycloniques Un guide sur la pr vention des d sordres les plus fr quents a galement t publi la R union sur la base des constatations dress es notamment sur les constructions la suite du passage de temp tes et de cyclones tropicaux Les points sensibles des b timents peuvent tre identifi s principalement au niveau des toitures et des menuiseries arrachements et infiltrations d eau Livre Cyclones Environnement Constructions D sordres Rem des Auteur M Jean POTHIN de la SOCOTEC R union 1992 D FINITION DE REGLES D OCCUPATION DES SOLS AU REGARD DES ALEAS IDENTIFIES Comme il a t pr cis ci dessus l al a vent doit tre pris en compte particuli rement par le respect des normes paracycloniques de construction d finies dans les d partements d outre mer en 1987 cf additif au Document Technique Unifi R gles N V 65 Le P P R n ayant pas pour vocation de r crire les normes il y est fait r f rence par une mesure r glementaire de pr vention d ordre g n ral applicable sur l ensemble territoire communal cf vole
18. des Ravines par exemple inscrites au Contrat de Plan Enfin la pr vention rel ve des communes qui ont le devoir de prendre en compte les risques connus dans leurs documents d urbanisme et de l Etat qui doit r aliser des Plans de Pr vention des Risques P P R dans les zones menac es L information pr ventive et surtout la pr vention sont des actions qui permettent d anticiper et d viter les probl mes li s aux risques La pr vention est l outil le plus efficace pour limiter l aggravation des risques 1 2 La pr vention des risques La politique de pr vention des risques naturels a pris un essor particulier en France en 1994 suite une succession d v nements catastrophiques depuis 1987 Il est apparu alors de mani re vidente qu un d veloppement urbain mal ma tris pouvait aggraver consid rablement les catastrophes en particulier lorsque les zones expos es sont urbanis es L extension urbaine peut m me contribuer les provoquer notamment par l imperm abilisation des sols et la canalisation des rejets pluviaux Ces ph nom nes sont galement constat s sur l le de la R union qui subit r guli rement les effets d vastateurs des cyclones et fortes pluies cf ci apr s tableau des v nements majeurs La commune de SALAZIE est particuli rement concern e car elle cumule une volution conomique et d mographique sensible avec des al as li s aux cyclones pluies et mouvements de terrain tr s impo
19. e avec la ravine de Grosse Roche et celle de Fleurs Jaunes Le cirque de SALAZIE correspond la partie amont du bassin versant hydrologique de la rivi re du M t Ce bassin de risque s tend sur une partie du territoire des communes de SAINT ANDRE et BRAS PANON Le plateau de Belouve est situ dans le bassin de risque Est qui comprend la commune de LA PLAINE DES PALMISTES Les mouvements de terrain recens s dans le cirque ont un caract re exceptionnel Ils comportent des mouvements lents et continus mouvement de grande ampleur Hell Bourg et Grand llet par exemple qui cr ent des d sordres sur les infrastructures des mouvements marqu s par des phases d acc l ration brutale des ruptures qui ont un caract re catastrophique Le d clencheur est l eau et ou des secousses sismiques ventuelles Par le nombre de victimes certains mouvements de terrain ont marqu l histoire r cente du cirque La plus grande catastrophe s est produite Grand Sable en 1875 lors d un croulement de grand ampleur d un volume de 18 millions de m 62 victimes Depuis d autres catastrophes ont eu lieu des familles ont t ensevelies ou emport es par des coul es de boues et de blocs la suite de pluies diluviennes li es des d pressions tropicales en 1926 1948 et 1980 DESCRIPTION DU MILIEU PHYSIQUE cf tude valuation et cartographie de l al a mouvement de terrain r alis e en octobre 1996 par le B R G M
20. e comblement du cirque li es vraisemblablement des obstructions temporaires des gorges du cirque et ou des phases climatiques calmes La p riode actuelle correspondrait une phase d rosion intense qui se traduit par un encaissement du r seau hydrographique superficiel qui tend g n rer l rosion et les instabilit s On peut distinguer deux types d lets les lets rattach s la base des remparts Grand llet B Cabot Hell Bourg les lets isol s par des ravines encaiss es en position centrale dans le cirque Mare Veille Place Mare Citrons Les mares Le terme de mare est largement utilis dans le cirque Il d signe certains sites sur les lets o existent des mares p rennes telles que Mare Martin Mare Citrons Mare Goyave Mare Vieille Place Mare d Affouche Mare Poule d Eau Il est galement utilis depuis les deux derni res d cennies pour d signer les d pressions ferm es sur certains lets on parle alors de mares s ches qui se remplissent occasionnellement en p riode de fortes pluies cf chapitre 3 5 caract risation des al as les mares et leurs cons quences Les ravines Les ravines profondes et leurs flancs associ s constituent des entit s g ographiques part enti re de par leur extension Le r seau hydrographique actuel est relativement bien hi rarchis avec deux rivi res principales la rivi re du M t et la rivi re Fleu
21. es g om caniques sont d favorables et indiquent une stabilit pr caire Ces secteurs peuvent tre associ s aux zones d extensions maximales de ph nom nes aval des remparts ou ph nom nes r gressifs rosion en rebord de plateau Les zones d al a lev sont inconstructibles Dans ces zones les mesures de pr vention et de protection sont techniquement difficiles ou tr s co teuses En compl ment aux qualifications pr c dentes en terme d instabilit l al a tr s lev concerne des zones directement expos es des ph nom nes de grande ampleur et ou tr s fr quents Les zones d al a tr s lev sont inconstructibles dans la mesure o il n existe pas de parade technique En fonction de la nature et de l intensit des al as une r glementation sp cifique chaque classe al a a t labor e cf volet III REGLEMENT du pr sent document Le tableau ci apr s synth tise par nature d am nagement la r glementation de chaque grande classe d al a Deux principaux niveaux de contraintes avec diff rents types de zones r glementaires ont t d finis savoir les zones g n ralement inconstructibles dites rouges situ es en al a g ologique tr s lev lev ou moyen les zones constructibles sous r serve de respecter certaines prescriptions dites bleues concern es par un al a g ologique faible mod r
22. exit inutile et avec le souci d aboutir directement dans la plupart des cas des propositions de mesures r glementaires Extrait de la loi n 95 101 du 02 f vrier 1995 principe de pr caution Art 1 1 3 alin a l absence de certitudes compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment ne doit pas retarder l adoption de mesures effectives et proportionn es visant pr venir un risque de dommages graves et irr versibles l environnement un co t conomiquement acceptable INTRODUCTION Les cyclones les fortes pluies les glissements de terrain et les chutes de pierres ont marqu l histoire de la R union et la m moire d un bon nombre de R unionnais Mais tirer les le ons de l histoire n est sans doute pas une d marche naturelle et le soleil fait oublier ou efface trop rapidement les cicatrices laiss es par ces v nements Ainsi voit on s installer de nouvelles constructions et des habitations dans des sites o les risques sont perceptibles et des am nagements se r aliser sans protection et sans souci de l aggravation des risques qu ils peuvent provoquer Le cirque de Salazie est particuli rement le si ge de mouvements de terrains permanents et tr s importants Il subit une rosion active qui se manifeste par des croulements et des chutes de blocs et par des glissements de grande ampleur de certains plateaux Les ph nom nes sont accentu s l occasion des
23. fortes pluies qui atteignent r guli rement des records dans le cirque De nombreuses habitations et hameaux sont directement menac s et aucune voie d acc s n est fiable Or la commune de SALAZIE compte aujourd hui pr s de 8000 habitants et conna t un essor conomique li au secteur agro alimentaire tr s important Dans ce contexte d augmentation de la vuln rabilit la lutte contre les risques la R union et particuli rement de la commune de Salazie doit tre une pr occupation majeure dans l am nagement et la construction Glissements de terrains dans le cirque de SALAZIE 1 1 L organisation de la gestion des risques La lutte contre les risques naturels s organise autour de quatre axes tr s diff renci s mais compl mentaires Tout d abord les populations menac es ont droit l information sur les risques Cette information est organis e par le pr fet et les maires dans les conditions fix es par le d cret du 11 octobre 1990 Les communes ont le devoir de relayer aupr s de leurs administr s la d marche engag e par la pr fecture dans ce domaine La gestion pr visionnelle des crises s appuie sur des syst mes d alerte et s organise dans les plans de secours sp cialis s mis en uvre par l Etat et les collectivit s Les travaux de protection l initiative des communes ou d associations b n ficient de subventions dans le cadre de programmations pluriannuelles Programme Pluriannuel d Endiguement
24. franchise est modul e en fonction du nombre d arr t s pris pour le m me risque compter du 2 f vrier 1995 selon les modalit s suivantes amp Premier et second arr t s application de la franchise amp Troisi me arr t doublement de la franchise applicable Quatri me arr t s triplement de la franchise applicable Cinqui me arr t s et arr t s suivants quadruplement de la franchise applicable Ces mesures cessent de s appliquer compter de la prescription d un P P R pour le risque faisant l objet de l arr t portant constatation de l tat de catastrophes naturelles dans la commune concern e Elles reprennent leurs effets en l absence d approbation du plan pr cit dans le d lai de cinq ans compter de la prescription correspondante 2 3 2 Infractions au P P R et sanctions Toute infraction aux r gles d finies par le plan de pr vention des risques est sanctionn e dans les conditions fix es par l article 40 5 de la loi du 22 juillet 1987 modifi e par la loi du 2 f vrier 1995 et transpos e notamment dans l article L 562 5 du code de l environnement Extrait de l article L 562 5 du code de l environnement Le fait de construire ou d am nager un terrain dans une zone interdite par un plan de pr vention des risques ou de ne pas respecter les conditions de r alisation d utilisation ou d exploitation prescrites par ce plan est puni des peines pr vues l article L 480 4 du
25. illage de SALAZIE jusqu Grand llet Les voies communales viennent se greffer sur les deux R D et constituent des acc s des villages excentr s lets Les principales voies sont la route d Ilet Vidot de Mare Martin de Mare Goyave et celle de Bois de Pomme Les routes foresti res compl tent le r seau De nombreux sentiers de grande randonn e existent dans le cirque L activit de la commune de SALAZIE est essentiellement agricole et artisanale avec une ouverture au tourisme de plus en plus importante La commune conna t un essor conomique li au secteur agro alimentaire La vuln rabilit des lets vuln rabilit humaine et conomique est tr s d pendante de l exposition du r seau routier c est dire des conditions d accessibilit ces zones d activit Grand llet Hell Bourg La carte des quipements sensibles jointe en annexe n 3 du pr sent document permet d appr cier l chelle 1 25000 les principaux enjeux sur le territoire de la commune de SALAZIE savoir particuli rement les zones habit es les voies de circulation les tablissements d enseignements coles coll ges les services de s curit et de secours une gendarmerie les b timents administratifs mairie principale et annexes les autres tablissements recevant du public b timents culturels biblioth que C A S E les Installations Class es pour la Protection de
26. inalisation du projet P P R mouvements de terrain mars juin 2002 Apr s la phase d laboration le dossier est soumis des consultations puis approuv et publi conform ment l article 7 du d cret n 95 1089 du 05 octobre 1995 Article 7 Le projet de plan de pr vention des risques naturels pr visibles est soumis l avis des conseils municipaux des communes sur le territoire desquelles le plan sera applicable Si le projet de plan contient des dispositions de pr vention des incendies de for t ou de leurs effets ces dispositions sont aussi soumises l avis des conseils g n raux et r gionaux concern s Si le projet de plan concerne des terrains agricoles ou forestiers les dispositions relatives ces terrains sont soumises l avis de la chambre d agriculture et du centre r gional de la propri t foresti re Tout avis demand en application des trois alin as ci dessus qui n est pas rendu dans un d lai de deux mois est r put favorable Le projet de plan est soumis par le pr fet une enqu te publique dans les formes pr vues par les articles R 11 4 R 11 14 du code de l expropriation pour cause d utilit publique A l issue de ces consultations le plan ventuellement modifi pour tenir compte des avis recueillis est approuv par arr t pr fectoral Cet arr t fait l objet d une mention au Recueil des actes administratifs de l Etat dans le d partement ainsi que dans deux jo
27. ir de nouveaux zonages r glementaires 2 2 LA PROC DURE R GLEMENTAIRE D TABLISSEMENT DU PLAN DE PR VENTION DES RISQUES NATURELS PREVISIBLES SUR LA COMMUNE DE SALAZIE 2 2 1 Les secteurs g ographiques concern s et la nature des ph nom nes naturels pris en compte La proc dure r glementaire P P R est d finie par le d cret n 95 1089 du 5 octobre 1995 Le point de d part de la proc dure est l arr t pr fectoral de prescription Pour le pr sent document cet arr t n 2000 4294 SG DAI3 a t sign le 15 d cembre 2000 par la Pr fecture de la R union I pr cise notamment que le p rim tre mis l tude concerne l ensemble du territoire de la commune de SALAZIE et que les risques relatifs aux mouvements de terrain seront principalement pris en compte dans un premier temps compte tenu des connaissances accumul es dans ce domaine et des v nements historiques connus L arr t de prescription a t notifi Monsieur le Maire de SALAZIE et publi au recueil des actes administratifs de l Etat Au regard des diff rents al as identifi s et de leur intensit le chapitre 4 de la pr sente note de pr sentation et le r glement pr cisent la d finition des r gles d occupation des sols li es aux risques pris en compte 2 2 2 L tat des r flexions men es Le projet de Plan de Pr vention des Risques est labor par les services de l Etat en l occurrence la Direction D partementale de l Equi
28. l Environnement les sites touristiques les r seaux d Adduction en Eau Potable A E P sources captages stations de pompage r servoirs 3 3 Quelques rappels historiques et caract risation des dangers pour les vies humaines 1875 Le 26 novembre 1875 l effondrement d un pan de la montagne du Gros Morne d truisait totalement le village de Grand Sable et entra nait la mort de 62 personnes 1904 Les glissements de terrain sont possibles tr s possibles m me Aussi faudrait il conseiller la population de n difier ni b timents ni cases sur les talus ou leurs pieds ni proximit des pr cipices ou au voisinage des ravins Les ravins peuvent en naissant et en grossissant subitement ainsi qu il arrive d terminer les plus graves accidents C est ainsi que trois ravins s lan ant dans des lits forts inclin s et convergeant sur un m me point de la route vers le 18 7 kilom tre d termin rent un affouillement consid rable du sol et emport rent la route sur une profondeur de 80 100 m et avec elles deux cases habit es par plusieurs personnes qui disparurent dans l ab me Il y a donc cet gard d importants conseils donner la population de Salazie Car il est malheureusement impossible de rem dier compl tement et d finitivement l tat actuel des choses Extrait du rapport de la Commission nomm e par M Le Gouverneur l effet d examiner les boulis survenus
29. naturel de la cause du dommage anormalit de son intensit mise en uvre pr alable des mesures de pr vention il doit videmment exister un lien de causalit entre ces trois facteurs Avant le 1 janvier 2001 les risques cycloniques li s aux effets du vent taient couverts par la garantie T O C Temp te Ouragans Cyclones pr vue automatiquement au sein des contrats d assurance relatifs la couverture incendie et risques divers aux biens Avec la loi d orientation pour l Outre Mer n 2000 1207 du 13 d cembre 2000 les effets d un cyclone pour lequel les vents maximaux de surface enregistr s ou estim s sur la zone sinistr e ont atteint ou d pass 145 km h en moyenne sur 10 mn ou 215 km h en rafales seront couverts par le r gime catastrophe naturelle Concr tement ce r gime permettra l intervention du fonds de garantie des catastrophes naturelles aliment par l Etat lors de certains v nements cycloniques LES BIENS GARANTIS La garantie b n ficie tous les assur s quel que soit leur degr d exposition aux risques L assureur a la possibilit de refuser la couverture des catastrophes naturelles aux propri taires ou exploitants de biens situ s dans une zone couverte par un P P R s ils ne se sont pas conform s dans un d lai de cinq ans aux prescriptions impos es par le plan des travaux d am nagement peuvent tre impos s sous r serve de ne pas exc der 10 de la valeur v nale du
30. nes est fond e sur des crit res beaucoup plus restrictifs que ceux qui pr sident la d limitation du zonage P P R le plus souvent tabli sur la constructibilit ou les usages des sols Pour cette raison le classement en zone rouge d un P P R mest jamais lui seul un motif d expropriation Par contre des mesures de sauvegarde et notamment des vacuations temporaires m ritent au moins d tre prises dans les plans de gestion des crises des communes pour de tels secteurs expos s fortement 2 5 RESPONSABILIT S ETABLISSEMENT DU PLAN DE PR VENTION DES RISQUES P P R NATURELS PR VISIBLES C est le pr fet qui labore le P P R et peut le modifier AUTORISATION D OCCUPER LE SOL En l absence de Plan d Occupation des Sols P 0 S ou de Plan Local d Urbanisme P L U le maire d livre les autorisations au nom de l Etat sauf cas particuliers Si un P O S ou un P L U a t approuv le maire d livre les autorisations au nom de la commune En application de l article R 111 2 du Code de l Urbanisme si les constructions sont de nature porter atteinte la s curit publique l autorit administrative peut refuser le permis de construire ou l assortir de prescriptions sp ciales Cette disposition est notamment valable soit en l absence de P P R soit encore pour tenir compte de risques qui n taient pas pris en compte par le P P R approuv et dont la connaissance a t acquise ul
31. pement Aucune concertation ou consultation formelle n est exig e ce stade Toutefois un travail de concertation et d information a t men en vue de la mise en place de la proc dure Les principales tapes de ce travail ont t les suivantes M 1981 1997 de nombreuses tudes ont t men es en concertation avec les services de l Etat cf ci apr s la liste des principales tudes de risques naturels men es sur le territoire de la commune M 1993 un premier travail d bauche d une r glementation sur le plateau de Grand llet est r alis par la D D E en collaboration avec la mairie qui a t ma tre d ouvrage des tudes E Organisation le 29 novembre 1996 d un s minaire sur la gestion des risques naturels dans le cirque de SALAZIE l initiative de la D D E et sous l gide de M le Sous Pr fet de l arrondissement de SAINT BENOIT M 1997 1998 travail avec le bureau d tude BETURE sur le projet de Plan d Occupation des Sols P O S de SALAZIE afin de le rendre compatible avec les tudes de risques existantes M 1998 travail confi l A P R Association pour la Promotion en milieu Rural visant particuli rement effectuer la digitalisation et la synth se des nombreuses donn es cartographiques complexes et vari es existantes sur les al as de mouvements de terrain dans le cirque de SALAZIE M 1999 Mission d expertise confi e au B R G M pour lever les incoh rences d appr ciation
32. r de cette garantie que les praticiens appellent garantie Cat Nat Champ d application de la garantie La garantie couvrant les dommages occasionn s par une catastrophe naturelle se substitue aux m canismes classiques d assurances Son champ d application est fix par l article 1 de la loi du 13 juillet 1982 Sont consid r s comme les effets des catastrophes naturelles les dommages mat riels non assurables directs ayant eu pour cause d terminante l intensit anormale d un agent naturel lorsque les mesures habituelles prendre pour pr venir ces dommages n ont pu emp cher leur survenance ou n ont pu tre prises LES RISQUES COUVERTS Il s agit des dommages mat riels r sultant des catastrophes naturelles qui ne sont pas habituellement garantis par les r gles classiques d assurances L agent naturel doit tre la cause d terminante du sinistre et doit par ailleurs pr senter une intensit anormale Deux circulaires du 27 mars 1984 et du 28 d cembre 1992 fixent une liste non exhaustive des v nements naturels susceptibles d tre couverts elle comprend notamment les inondations cours d eau sortant de leur lit les ruissellements d eau de boue ou de lave les glissements ou effondrements de terrain la subsidence effondrement de terrain cons cutif la baisse de la nappe phr atique les s ismes Les trois crit res pr vus par le texte tant r unis caract re
33. rs Jaunes et des ravines secondaires telles que ravine Grosse Roche la ravine de Roche Jacquot la ravine Camp Pierrot le Bras des Demoiselles Ces ravines encaiss es parfois de plusieurs centaines de m tres pr sentent des flancs pente forte jusqu 100 Elles sont le si ge de ravinements intenses ASPECT CLIMATIQUE La commune de SALAZIE est situ au vent Les pr cipitations moyennes annuelles sont comprises entre 2500 et 5000 mm La commune est un des secteurs les plus expos s de l le 3 cyclones sur 4 int ressent la commune de SALAZIE Les pluies sont intenses pendant les p riodes cycloniques En janvier 1980 lors du passage de Hyacinthe il est tomb plus de 5 m d eau en 13 jours du 15 au 27 janvier 1980 Ce ph nom ne climatique qui pr sentait un caract re tout fait exceptionnel fut l origine de profonds bouleversements dans le cirque Lors du passage des d pressions tropicales on note une grande disparit de la r partition des pluies par exemple lors du cyclone Clotilda en 1987 les pr cipitations ont t de 1415 mm Casabois et de 545 mm Hellbourg 3 2 Enjeux et vuln rabilit r seau routier habitat activit s Le r seau routier d partemental comporte deux routes principales qui sont les art res du cirque la R D n 48 qui dessert le village de SALAZIE depuis la route nationale n 2 jusqu au village d Hell Bourg la R D n 52 depuis la sortie du v
34. rtainement parmi les plus significatifs des dangers que court la population du cirque de Salazie La r p tition r guli re des m mes ph nom nes sur le si cle observ montre que le processus d rosion du cirque est en volution permanente Les dangers auxquels est soumise la population du cirque de Salazie sont tr s vari s Parmi ceux qui ont d j t v cus on note en particulier l ensevelissement de constructions situ es sous un pan de glissement la destruction partielle ou totale par des boulements rocheux ponctuels le glissement et la chute de constructions situ es en cr tes de talus ou remparts les destructions partielles ou totales de constructions par les inondations les charriages associ s et les coul es boueuses Des accidents mortels li s la circulation sur des radiers immerg s se sont galement produits Plus fr quemment on observe des fissurations des constructions ou des ouvrages qui peuvent entra ner des accidents Les voies de communication dans SALAZIE sont aussi souvent coup es ou partiellement d truites par des mouvements de terrain entra nant des probl mes d acc s En p riode de crise l inaccessibilit est un facteur aggravant du danger pour les populations isol es Si les boulements sont souvent l origine des catastrophes les plus dramatiques ils ne doivent pas cacher la vari t des al as susceptibles de survenir dans le cirque 3 4 Nature et origine des al as
35. rtants Il y a donc n cessit pour la s curit de la population communale de mettre en place des mesures de pr vention efficaces 1 3 Le Plan de Pr vention des Risques P P R naturels pr visibles Le nouveau dispositif instaur par la loi Barnier du 2 f vrier 1995 donne au pr fet la possibilit d agir rapidement sans ter aux collectivit s leurs responsabilit s ni leurs obligations Les Plans de Pr vention des Risques permettent d interdire ou de r glementer les constructions et am nagements en situation de risque ou en situation d aggraver directement ou indirectement les risques pour l environnement Dans une d marche tr s volontaire le gouvernement a lanc en 1994 une programmation des P P R notamment pour couvrir sur cinq ans les secteurs sur lesquels les risques sont d j identifi s et d limit s Cette programmation a t actualis e en 1998 et la commune de SALAZIE y est identifi e pour l tablissement d un projet de plan de pr vention des risques 1 4 CATASTROPHES NATURELLES A LA REUNION QUELQUES V NEMENTS MAJEURS 1875 Salazie le Grand sable 63 personnes ensevelies par un glissement Janvier 1948 cyclone 16 morts d g ts normes F vrier 1962 cyclone Jenny 36 morts d g ts importants Janvier 1966 cyclone Denise 3 morts d g ts importants Janvier 1980 temp te Hyacinthe 25 morts 1 milliard de francs de dommages F vrier 1987 temp te Clotilda 9 morts
36. s lorsqu elles imposent des r gles de gestion et d exploitation foresti re ou la r alisation de travaux de pr vention concernant les espaces bois s mis la charge des propri taires et exploitants forestiers publics ou priv s sont prises conform ment aux dispositions du titre II et livre II et du livre IV du Code Forestier Les travaux de pr vention impos s en application du 4 des biens construits ou am nag s conform ment aux dispositions du Code de l Urbanisme avant l approbation du plan et mis la charge des propri taires exploitants ou utilisateurs ne peuvent porter que sur des am nagements limit s OBJECTIF G N RAL DE L OUTIL P P R en r sum D limiter les zones expos es aux risques naturels secteurs inconstructibles et ceux soumis prescriptions ainsi que d finir les mesures de pr vention de protection et de sauvegarde y mettre en uvre tant par les particuliers que par les collectivit s publiques L Etat est responsable de l laboration et de la mise en application du P P R et c est le pr fet qui l approuve apr s enqu te publique et avis des conseils municipaux concern s Le P P R vaut servitude d utilit publique Il est annex au Plan d Occupation des Sols ou au Plan Local d Urbanisme lorsqu ils existent conform ment l article L 126 1 du Code de l Urbanisme Le P P R peut tre modifi d s lors que la connaissance des risques a volu et permet d tabl
37. sion des fortes pluies En fonction de l importance des al as des pr cautions constructives ou des travaux de protection pourront toutefois permettre d autoriser certaines constructions AUTRES AL AS En dehors des mouvements de terrain la commune de SALAZIE est aussi soumise des risques d inondation et aux risques li s aux vents temp tes et cyclones Les inondations Les inondations affectent les mares qui ne disposent pas d exutoire naturel cf supra les lits des ravines et rivi res et les zones de d bordement de ces mares ravines et rivi res Compte tenu de la tr s forte rosion du cirque de SALAZIE les crues sont aussi accompagn es de transports solides importants et les inondations sont influenc es fortement par les mouvements de terrain La d limitation des espaces concern s par ces al as n a pas t finalis e Une tude de type S T P C sch ma technique de protection contre les crues a t engag e par la commune mais celle ci n a pas t achev e ce jour En fonction des connaissances compl mentaires acquises ult rieurement sur les risques naturels il conviendra au besoin de faire application de l article R 111 2 du Code de l Urbanisme dans les nouveaux secteurs expos s pour contr ler tout projet de construction de nature porter atteinte la s curit publique cf ci avant chapitre 2 5 Responsabilit s Notons toutefois que les espaces concern s par les inondations ont
38. t IIl REGLEMENT fiche n 1 R gles g n rales Cette mesure devra tre port e la connaissance de tout p titionnaire de demande d autorisation de construire L al a inondation gt a t trait principalement dans le cadre des tudes de mouvement de terrain dont les cartographies g omorphologiques recouvrent les principaux lits des ravines et des rivi res leurs versants et les mares La pr pond rance de la gravit de l al a mouvements de terrains a souvent conduit privil gier une cartographie r glementaire en fonction de cet al a Le P P R pourra tre modifi ult rieurement en tant que de besoin pour tenir compte de l volution de la connaissance de l al a inondation gt crue centennale Les zones susceptibles d tre expos es des risques naturels comme l inondation et ventuellement non prises en compte particuli rement faute de connaissance suffisante lors de l laboration du pr sent document devront suivre au moins les recommandations g n rales nonc es dans le r glement et applicables sur l ensemble du territoire communal A cet gard rappelons qu il conviendra au besoin d user de l article R 111 2 du code de l urbanisme notamment pour contr ler tout projet de construction concern par des risques non couverts par le pr sent P P R approuv Les al as mouvements de terrains ont t valu s et cartographi s dans le cadre de nombreuses
39. t rieurement La responsabilit individuelle du constructeur peut bien videmment tre mise en uvre en cas de contentieux administratif ou p nal s il n a pas sollicit les autorisations de construire ou n a pas respect les prescriptions du P P R LES RISQUES NATURELS PREVISIBLES A SALAZIE ET LEURS CONSEQUENCES POSSIBLES COMPTE TENU DE L TAT DES CONNAISSANCES 3 1 La situation g ographique de la commune de SALAZIE La commune de SALAZIE se situe dans l un des trois cirques du massif du Piton des Neiges Situ e sur le flanc Est de l le elle est accessible par une seule route la route d partementale n 48 depuis la commune de SAINT ANDRE Habit e depuis 1830 environ la superficie de la commune est de 10 Km avec aujourd hui une population de 7618 habitants recensement de mars 1999 Administrativement elle fait partie de l arrondissement de SAINT BENOIT Le territoire de cette commune des hauts peut se diviser comme suit les gorges du cirque partir du pont de l escalier auxquelles on peut rattacher le Bras de Caverne Trou de Fer le cirque d limit par un rempart abrupt et constitu par une mosa que d lets petits plateaux sur lesquels se sont install es les populations le plateau de Belouve hors du cirque accessible par LA PLAINE DES PALMISTES Le premier village de SALAZIE l entr e du cirque est implant sur les berges de la rivi re du M t l amont de sa confluenc
40. urit Civile dans le d lai d un mois compter du d but du sinistre Avant la signature de l arr t une commission interminist rielle appel e commission Cat Nat met un avis consultatif sur l intensit anormale de l agent naturel LE R GLEMENT DES SINISTRES Dans les dix jours suivant la publication au Journal Officiel de l arr t interminist riel l assur doit d clarer les dommages mat riels caus s par la catastrophe naturelle Le d lai est de trente jours pour les pertes d exploitation L assureur doit verser l indemnit dans un d lai de trois mois LES DISPOSITONS NOUVELLES POUR L INDEMNISATION DES VICTIMES DE CATASTROPHES NATURELLES Par arr t s du 05 septembre 2000 du minist re de l conomie des finances et de l industrie publi s au journal officiel du 05 septembre 2000 certains articles du code des assurances ont t modifi s pour renforcer le lien entre l indemnisation des dommages r sultant des catastrophes naturelles et les mesures de pr vention de ces risques Les nouvelles dispositions adopt es ont pour objet d une part l augmentation des franchises et d autre part leur modulation en fonction de la r p titivit des risques naturels survenus et des mesures de pr vention prises tendant les r duire Sur ce dernier point dans une commune non dot e d un P P R pour le risque faisant l objet d un arr t portant constatation de l tat de catastrophe naturelle la
41. urnaux r gionaux ou locaux diffus s dans le d partement Une copie de l arr t est affich e dans chaque mairie sur le territoire de laquelle le plan est applicable pendant un mois au minimum Le plan approuv est tenu la disposition du public en pr fecture et dans chaque mairie concern e Cette mesure de publicit fait l objet d une mention avec les publications et l affichage pr vus aux deux alin as pr c dents 2 3 ASSURANCES ET INFRACTIONS AU PLAN DE PR VENTION DES RISQUES 2 3 1 Rappel du r gime d assurance en vigueur La loi du 13 juillet 1982 a institu un r gime particulier d assurance avec intervention de l Etat destin l indemnisation des victimes de catastrophes naturelles Ce r gime se fonde sur le principe de la solidarit et l galit de tous les Fran ais devant les charges qui r sultent des calamit s nationales Pr ambule de la Constitution de 1946 repris par celle de 1958 Les contrats d assurance garantissant les dommages d incendie ou les dommages aux biens ainsi que les dommages aux corps de v hicules terrestre moteur ouvrent droit la garantie contre les catastrophes naturelles art L 125 1 du code des assurances Cette garantie est tendue aux pertes d exploitation si elles sont pr vues par le contrat L extension de la garantie est couverte par une prime suppl mentaire taux unique Toutes les personnes physiques ou morales autres que l Etat peuvent b n ficie
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