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cahier du CRA n°17 - Centre de Recherches Administratives

1. La concurrence est d abord ressentie parmi les forces de police elles m mes Ainsi se cr ent des tensions entre les agents de s curit priv s et les fonctionnaires de police particuli rement municipaux leurs attributions tant assez voisines de celles des agents de s curit priv e Mais la vraie concurrence qui pourrait se d velopper entre les agents publics et priv s de s curit serait d ordre conomique Toujours du fait des contraintes budg taires et de la recherche d efficacit les personnes publiques sont amen es employer les m thodes du secteur priv M me arr t 97 CJCE 26 janvier 2006 Commission c Espagne aff C 514 03 Europe mars 2006 p 23 note Laurence IDOT Bernard TRICOT L agr ment administratif des institutions priv es D 1948 chron p 25 MOTHES Fran oise NOVARO Pierre PASINETTI Pierre Besoins et modalit s d change entre acteurs publics et priv s de la s curit Les Cahiers de la s curit n 57 2005 p 253 274 100 Art pr cit 50 notamment la r mun ration au m rite De ce fait les fonctionnaires risquent de se voir expos s la m me pression que les salari s du priv Si la police n est pas privatis e organiquement elle l est donc dans les m thodes Et elle pourrait l tre dans ses prestations En effet si la police est en principe gratuite elle peut comme on la vu consister en certaines prestations dont les b n ficiaires so
2. 28 CE 28 juillet 1999 F d ration des syndicats pharmaceutiques de France n 193317 31 Il convient galement de noter que cette obligation est assortie de sanctions p nales en cas de manquement Les organisateurs d une manifestation sportive r cr ative ou culturelle rassemblant 1500 spectateurs sont galement astreints une obligation de s curit et sont tenus de faire agr er des agents d un service d ordre Cette obligation pose toute une s rie de probl mes Il s agit d une part de la conciliation qui doit tre faite entre cette obligation et le principe qui veut que le maintien de la s curit publique et le bon ordre ne puisse tre d l gu Elle pose aussi le probl me des responsabilit s Le principe est bien s r que les organisateurs d une telle manifestation ont la charge de la s curit La charge est particuli rement lourde en ce qui concerne les clubs de football Le Conseil d Etat a en effet admis la validit d un article du r glement de la F d ration fran aise de football qui menace les clubs de sanctions disciplinaires en cas de d sordres dus aux supporters Le Conseil a en effet consid r qu il n y avait pas de violation du principe constitutionnel de personnalit des peines En ce qui concerne les concerts le cas des rave parties pose un probl me particulier Ce type de manifestations est en effet source de nombreux d bordements Gratuites d acc s chappant ainsi la l gisla
3. appara t alors non pas comme une donn e juridique mais comme relevant d exigences d ordre moral d thique du comportement de sens des valeurs et de respect d autrui De ce fait il conclut au rejet de la demande et est suivi en ce sens par le tribunal administratif Ce jugement tendrait donc consid rer toute condamnation quelle qu elle soit comme contraire la probit De m me la d sertion de l arm e peut constituer un manquement l honneur Le contentieux pr sente des hypoth ses assez classiques en la mati re les faits reproch s qui fondent le refus d agr ment se r sument le plus souvent aux hypoth ses habituelles de violences et d atteintes aux biens qu on ne peut pas consid rer comme compatibles avec une activit de s curit De ce fait des commentateurs praticiens du contentieux administratif ont pu rechercher les manquements fondant un refus d agr ment dans la jurisprudence relative d autres professions et notamment les policiers municipaux ce qui accr dite galement l id e d un contr le transversal sur les activit s de s curit qu elles soient publiques ou priv es Mais tous les manquements qui pourraient tre imputables un agent public ne seraient pas n cessairement transposables aux agents priv s de s curit et en particulier les manquements aux obligations de d ontologie propres aux fonctionnaires On imagine que ce serait facilement le cas pour des violences commises
4. leur s curit pr voit et assure leurs besoins facilite leurs plaisirs conduit leurs principales affaires dirige leur industrie r gle leur succession divise leur h ritage que ne peut il leur ter enti rement le trouble de penser et la peine de vivre gt 05 W LES CENSURES DE L IMAGE par Jean Marie PONTIER Professeur l cole de Droit de la Sorbonne Universit Paris I L image ne date pas d aujourd hui parce qu elle est repr sentation et que l homme a cherch repr senter ce qu il faisait ce qu il tait ce quoi il croyait partir du moment o il est sorti de l animalit Nous sommes fascin s par cet art rupestre qui il y a plus de 30 000 ans de cela commence se d velopper et dont nous trouvons des expressions particuli rement achev es dans notre pays Tr s pr s de nous par rapport cette lointaine p riode et cependant tr s loin par tout ce qui nous en diff rencie les soci t s du Moyen Age difient des cath drales avec de multiples formes de repr sentations Parmi elles citons les vitraux qui constituent les murs de lumi re de l glise mais surtout sont nos yeux une v ritable Bible en bandes dessin es ainsi qu on l a dit et sont destin s l dification du peuple Plus tard on peut citer entre autres exemples ces peintres de cour charg s de faire les portraits miniatures que les femmes portent autour du cou Les d coupeurs de silhouettes in
5. p 193 88 Florence NICOUD lt La participation des personnes priv es la s curit publique actualit et perspectives RDP 2006 p 1247 48 l usurpation d une qualit publique imaginaire mais concevable inspecteur en chef de la s ret exemple parmi d autres A ce titre le port d une tenue est r glement S il est permis aux agents de s curit de porter une tenue sp ciale celle ci doit comporter des insignes permettant de les distinguer des forces de police Une circulaire de 1986 pr voyait que ces insignes devaient tre au nombre de deux au minimum et un d cret imposait qu elles devaient comporter la d nomination de l entreprise De m me les v hicules utilis s pour les interventions doivent mentionner de fa on visible la raison sociale de l entreprise B La dissociation communautaire Les activit s de s curit priv e sont un des domaines les plus sensibles que le droit communautaire ait eu conna tre On a d j vu que le formalisme en mati re de passation des march s publics de s curit est minimal il faut galement constater qu il n existe aucune r glementation ni m me aucune harmonisation communautaire concernant les r gles applicables au fonctionnement de ce secteur les Etats restant l autorit de principe C est d s lors face aux principes du Trait de Rome que le juge communautaire doit v rifier la conformit des r glementations et l gislations nationales L enj
6. p 348 55 intervenir dans d autres domaines de l administration par une enqu te judiciaire sur des affaires relatives une infraction au r glement malgr l existence d un pouvoir de police judiciaire sp ciale dont dispose l autorit administrative comp tente au titre de la loi relative aux agents de police judiciaire sp ciale et au champ de leur fonction Pourtant il est souhaitable de conf rer le maintien de l ordre dans l administration de bien tre aux autorit s administratives comp tentes Donc l intervention des organes de police ordinaire devrait tre subsidiaire Les missions de police conf r es par la loi la police au sens institutionnel sont dit on la double fonction de la police soit la pr vention des risques et l enqu te sur les infractions Le domaine de la police au sens formel confi selon les traditions ou les facteurs r els divers notamment pour ce qui est de l int gration des activit s de maintien de l ordre dans l administration de bien tre du pouvoir des autorit s polici res ordinaires reformuler manque de clart est une question de politique l gislative de chaque pays B Les cat gories de police 1 Police administrative et police judiciaire La police administrative d signe la police au sens substantiel en tant qu action du pouvoir pour maintenir la s curit et l ordre public et la police judiciaire est une action du pouvoir d enqu te sur les i
7. 15696 44 Cass Crim 22 septembre 1999 Rouch Jean Droit p nal janvier 2000 p 15 note Jacques Henri ROBERT 4 Cass Crim 16 octobre 2002 Christian D Juris Data n 2002 016758 Droit p nal mars 2003 p 21 comm n 39 Jacques Henri ROBERT 46 Cass Crim 13 septembre 2000 Deloffre Christian Droit p nal f vrier 2001 p 20 note ROBERT 47 Cass Crim 22 septembre 1999 Jean X n 98 84520 35 82 L irruption de la s curit priv e dans la sph re publique Le rayon d action des agents de surveillance et de gardiennage est assez limit puisqu ils ne peuvent sortir du b timent ou des lieux dont ils ont la garde et n ont th oriquement aucune possibilit d intervenir sur la voie publique Mais on verra cependant que les limites de la comp tence des agents de s curit sont suffisantes pour permettre ceux ci une action r ellement efficace comparable au champ d action des forces de police A La mont e de l ins curit en g n ral et la crainte du terrorisme en particulier ont galement permis au l gislateur de permettre le recours la vid osurveillance sur la voie publique B A Le rayon d action initial des agents de s curit priv e 1 Les agents de s curit La loi de 1983 ne d finit pas les types de lieux dans lesquels peuvent intervenir les agents priv s de s curit Elle se contente en effet d exclure la voie publique de leur rayon d action l exception logique des convoyeurs de fonds
8. D H op cit p 194 58 A qui accomplissent la police de s curit sous la direction du Pr sident de la R publique et du Premier ministre les organes de police au sens strict B et les organes de police en temps d alerte C A Les organes de police ordinaire Ce sont des organes qui prennent en charge directement la police de s curit et se divisent en trois selon leurs comp tences et leurs fonctions les autorit s de police ordinaire 1 les organes d lib ratifs de police 2 et les organes ex cutifs de police 3 1 Les autorit s de police ordinaire L autorit de police ordinaire d signe un organe policier qui d cide et exprime des volont s prescriptives directement l encontre des citoyens en mati re de police g n rale Le Ministre de l Int rieur tait l autorit supr me de police qui dirigeait les affaires polici res g n rales dans le pass Apr s la modification de la loi sur l organisation du Gouvernement et l tablissement de la loi sur la police du 31 mai 1991 l Agence de la Police nationale a t nouvellement cr e en tant que service ext rieur du minist re de l int rieur actuellement le minist re de l administration et de la s curit et son directeur est devenu l autorit centrale de police ordinaire Cependant le Ministre de l administration et de la s curit est aussi une autorit de police ordinaire ato sensu dans la mesure o l Agence de la Police nation
9. DITORIAL DES RISQUES ET DU R LE DES AUTORIT S PUBLIQUES DANS LEUR PR VENTION par Jean Marie PONTIER Professeur l cole de Droit de la Sorbonne Universit Paris I L actualit r cente notamment celle qui a t li e au volcan islandais Eyjafj ll avec toutes les perturbations et les r actions d incompr hension de col re et de d solation que le nuage issu de l ruption a entra n es nous invite r fl chir quelques instants sur les risques auxquels l homme doit faire face L effort des hommes tout au long de l histoire a consist r duire les risques auxquels les tres humains pris individuellement et les groupes humains sont confront s Les progr s dans tous les domaines ont r duit consid rablement de nombreux risques ne serait ce que le risque de mortalit la naissance qui fut tr s important autrefois dans nos pays qui le demeure encore trop aujourd hui dans certains pays sans compter le risque maladie on mourait t t autrefois tandis qu aujourd hui nous ne cessons de gagner en esp rance de vie mais en m me temps d autres risques sont apparus li s la soci t industrielle certains modes de vie au point que l on a pu parler de la soci t du risque alors que objectivement les risques sont bien moindres aujourd hui que ce qu ils furent Nous essayons de nous prot ger contre tous les risques possibles que nous connaissons que nous savons identifier
10. abandonner des acteurs priv s les missions qu elle s est originellement fix es pour se red ployer avec le plus d efficacit possible sur ses missions les plus essentielles Toutefois l abandon pur et simple de ces activit s est rarement de mise On devrait plut t parler de partenariat tant le contr le que la puissance publique garde sur ces activit s est important et au fond in vitable pour ne pas que des activit s tourn es vers l int r t g n ral soient perverties par l abandon de cette finalit au profit des int r ts commerciaux et de l esprit de lucre CG W 52 LA POLICE EN COR E par Seung Gyu OH Doctorant en droit La s curit est l une des grandes pr occupations de la vie en Cor e La police existe bien videmment depuis l poque antique Elle tire historiquement son origine de l gislations des pays antiques et tait coupl e avant le royaume de Goryeo 918 1392 avec l appareil militaire dont l organe administratif assumait le service de police et jusqu l poque de Joseon 1392 1897 elle ne s est pas diff renci e des autres administrations Le syst me de police occidentale a t introduit par les nouveaux statuts de l organe administratif notamment celui de l administration de la police promulgu le 11 juillet 1894 et qui demeure aujourd hui apr s avoir subi des changements Jusqu pr sent la neutralit politique de la police a fait l objet de d bats qui se sont refl t s sur le
11. administrative ind pendante une loi pour rassurer les citoyens gt RFDA 2002 p 384 12 ibid 28 sont d finis de mani re g n rale l article 431 13 du code p nal comme tout groupement de personnes d tenant ou ayant acc s des armes dot d une organisation hi rarchis e et susceptible de troubler l ordre public gt Les articles suivants d taillent l appareil r pressif Cette disposition est toujours en vigueur et a d j t utilis e plusieurs reprises notamment contre le Service d Action civique Cet assainissement a notamment contribu am liorer l image bien souvent mauvaise entretenue propos de ce secteur et a tendu l gitimer les acteurs priv s de la s curit Il reste cependant que la d marche n a pas forc ment eu les r sultats escompt s ces soci t s tant bien souvent consid r es par les d cideurs publics comme compos es au mieux d incapables au pire de voyous gt c Le d veloppement de la vid osurveillance L tat suivi par nombre d lus locaux encourage galement le recours certaines technologies telles que la t l surveillance et surtout la vid osurveillance se fondant en bonne partie sur l exp rience britannique alors m me que l efficacit d un tel dispositif est contest e La loi d orientation et de programmation pour la s curit int rieure de 1995 dite loi Pasqua a apport le premier encadrement l gislatif de ces dispositifs ren
12. aux prescriptions de ses sup rieurs dans le cadre d une lutte contre le blanchiment de conna tre le nom d un client effectuant des op rations importantes en num raire et ceux des clients d tenant le volume le plus important d pargne disponible et lui a demand de s informer sur la proc dure des virements internationaux l agent a donn son interlocuteur une quinzaine de noms et pr noms de clients et le montant de leurs avoirs ainsi que le num ro de compte d un client aux avoirs importants la demande de son interlocuteur l agent s est entra n e imiter la signature de ce client le soir apr s la fermeture du bureau le lendemain l agent s est inform aupr s du centre financier sur les proc dures en mati re de virements internationaux son interlocuteur lui a par ailleurs indiqu que des fraudeurs utilisaient le compte du client susmentionn pour effectuer du blanchiment d argent servant financer des activit s terroristes et l a inform e qu il allait commander la caisse de l agence 258 000 euros en se faisant passer pour ce client l agent qui a ult rieurement confirm cette commande la caissi re tonn e d une telle r servation de fonds s est inform e sur la personnalit du client susmentionn aupr s du conseiller financier lequel lui a fait part de ses r ticences s agissant d une telle demande de liquidit s de la part d une personne de 83 ans dont le compte tait peu actif et l a mise en gar
13. fait parlant la CNDS a un champ de comp tence transversal De ce fait l appartenance des personnes consid r es au secteur public ou au secteur priv est indiff rente dans le cadre de son activit Seul compte le d nominateur commun en l occurrence l exercice de missions rattach es la s curit en g n ral publique comme priv e 4 Les personnes priv es concern es Au sein des entreprises l installation d un syst me de vid osurveillance doit avoir t approuv e par le comit d entreprise C est d ailleurs une condition de la validit des syst mes de vid osurveillance comme mode de preuve devant les juridictions sociales Il en va de m me dans les immeubles d habitation en copropri t o seule l assembl e g n rale des copropri taires peut d cider de l installation d un tel syst me 82 La nature du contr le Avant de voir en quoi consiste exactement le contr le d honorabilit et de la formation professionnelle des personnels de la s curit priv e c est dire quelle profondeur rev t ce contr le B il faudra d abord en examiner l tendue A A Un contr le tendu L examen de la loi du 12 juillet 1983 montre que le contr le concerne tous les aspects de l activit de s curit Il s agit tant de l activit elle m me que de toutes les personnes qui y sont impliqu es dirigeants propri taires salari s ou ind pendants 1 mais aussi des moyens C est ce second niveau que se
14. films d auteurs dont la seule issue est celle des salles d art et d essai la fois sauveur et fossoyeur d un film Ce qui vient d tre dit pour le cin ma vaut probablement tout autant et sous des formes encore moins ais es identifier compte tenu de la discr tion qui r gne en ce domaine pour la t l vision Il est impossible de croire que la recherche effr n e de l audience n a aucune incidence sur la programmation le choix des missions comme de leur contenu etc Chacun sait l inverse que les consid rations conomiques et financi res sont d terminantes et qu elles ne peuvent pas ne pas se traduire par une forme de censure Une troisi me censure est la censure que l on qualifie de morale vrai dire le terme de morale est assez redoutable parce que autant la morale est nuanc e autant les interpr tations ou les invocations qui en sont faites sont elles caricaturales et il n est pas certain que ceux qui mettent si facilement la morale en avant la servent effectivement Sous cette r serve de l ambigu t de la confusion des malentendus qui caract risent les changes sur ce point il reste qu effectivement des groupes interviennent dans le d bat politique et cherchent faire interdire certaines images qu il s agisse d une affiche d une photographie ou d un film en se pr valant de la morale Si dans certains cas c est une v ritable censure dont demandent l application des associations
15. l bre affaire Caillebotte La censure peut s exercer de mille mani res diff rentes m me en mati re de peinture Dans l affaire Caillebotte il s agissait du refus d un legs mais on pourrait galement citer le cas de ces conservateurs de mus es qui disposaient et disposent toujours d un pouvoir v ritable dans le choix des uvres acheter et exposer et peuvent ainsi exercer une v ritable censure Un exemple malheureusement c l bre est celui du conservateur du mus e Granet Aix en Provence qui s tait jur que de son vivant jamais C zanne ne serait admis au mus e et il tint parole Les choses ont elles tellement chang A priori on serait tent de r pondre par l affirmative l avant garde en peinture comme dans les autres arts n est plus rejet e comme au temps des peintres cit s pr c demment elle b n ficie plut t d un jugement favorable Mais pr cis ment la censure n a t elle pas chang de camp Certes le c t subjectif de l appr ciation en art est toujours pr sent il est in vitable On peut se demander toutefois si certains peintres ne sont pas cart s simplement parce qu ils ne sont pas dans le vent Le domaine de l art est tr s sensible aux modes celles ci peuvent tre tyranniques Il est probable que comme autrefois un petit nombre de personnes fait la mode fait et d fait les r putations et l on ne peut exclure le ph nom ne de censure des choix qui sont ai
16. r aucun pouvoir d cisionnel Elle met des avis ou des recommandations l intention des autorit s publiques et des dirigeants des personnes priv es concern es lesquelles sont tenues de rendre compte la commission des suites donn es l avis ou la recommandation L encore les d faillances n entra nent aucune sanction seulement l tablissement d un rapport publi au Journal officiel art 7 Cette derni re disposition est toutefois int ressante concernant les soci t s priv es on imagine sans mal que pour des entreprises en qu te de l gitimit et soucieuses de leur image une telle publicit serait du plus mauvais effet Les soci t s priv es seraient donc contraintes rem dier aux manquements qui leur sont imput s non par respect de la loi mais pour des motifs d ordre commercial La commission n a gu re d autres attributions tout au plus note t on qu elle peut proposer au Gouvernement toute modification de la l gislation ou de la r glementation dans les domaines de sa comp tence gt art 11 et qu elle publie chaque ann e un rapport d activit art 12 On le voit le r le de cette autorit est assez r duit elle exerce en fait surtout une magistrature morale gt comme d autres autorit s administratives ind pendantes son influence sur le respect des r gles de d ontologie tant surtout indirecte 2 La Commission nationale de l informatique et des libert s Bien plus connue l
17. sans compter les cons quences de la mort accidentelle d un enfant sur la vie des familles De m me d autres dispositions visant pr venir un certain nombre de risques ont t adopt es depuis quelque temps elles ne sont qu une illustration parmi d autres des mesures et des normes prises par les pouvoirs publics pour pr venir les risques dans les domaines les plus divers Ainsi le d cret n 2010 91 du 22 janvier 2010 fixe pour l ann e 2010 les modalit s d application de l article L 361 8 du code rural en vue de favoriser le d veloppement de l assurance contre certains risques agricoles On comprend bien la pr occupation les professions agricoles sont confront es plus que d autres aux al as climatiques Par exemple cas classique un orage de gr le au mauvais moment peut compromettre toute une r colte Des moyens techniques permettent de parer dans une certaine mesure certains risques mais ils ne peuvent pas tout D o la n cessit de l assurance qui vaut pour les professions agricoles comme pour bien d autres et aussi pour les collectivit s locales On a rappel dans un num ro ant rieur les probl mes auxquels ont t confront es certaines collectivit s locales soumises un risque d inondation r current Ainsi encore le d cret n 2010 323 du 23 mars 2010 relatif la pr vention des risques r sultant de l usage des g n rateurs d a rosol dont on conna t d sormais les risques pour
18. 30 18 D cision n 94 352 DC du 18 janvier 1995 RFDC 1995 p 362 note Louis FAVOREU RDP 1995 p 575 note Fran ois LUCHAIRE 29 Toutefois un arr t se distingue dans ce contentieux t nu en apportant des pr cisions quant aux conditions dans lesquelles l autorisation pr fectorale peut tre d livr e nombreuses transactions en argent liquide gt magasin implant dans un secteur p riph rique de l agglom ration de Valence proximit de voies rapides maniement d esp ces et facilit d acc s au site de nature exposer particuli rement la surface de vente aux risques d agression et de vol au sens des dispositions pr cit es Il est noter n anmoins que l arr t ne pr cise pas quelle est la port e de chacune de ces conditions La condition des transactions en liquide semble videmment remplie s agissant d un commerce mais qu aurait d cid la Cour dans le cas o d autres moyens de paiement auraient t requis ou dans le cas d un tablissement non commercial De m me qu en est il de la localisation On pourrait se demander quelle aurait t la r ponse des juges dans le cas d un commerce similaire situ en zone rurale A ce jour il semble que ces questions n aient pas encore de r ponse On peut conjecturer que le juge appr cie au cas par cas l exposition au vol ou l agression Mais d s lors que l obligation l gislative de recourir des syst mes de surveillance et de gardie
19. Ils sont plac s sous l autorit du Directeur de l Agence de la Police nationale m me s ils sont tablis sous l affiliation des chefs des collectivit s territoriales r gionales C est pourquoi ils ne peuvent pas tre consid r s comme autorit s de police d centralis e Leur affiliation aux chefs des collectivit s territoriales r gionales signifie que les affaires de police l chelon local doivent aussi tre trait es dans le cadre des affaires administratives sous le contr le du chef de la collectivit territoriale apr s discussion et coordination avec les autres administrations Le dispositif est une mesure pr paratoire pour une transformation de la police locale en police d centralis e l avenir Mais il est n cessaire de pr ciser la relation entre le chef de la collectivit territoriale r gionale et le directeur local de police par un am nagement l gislatif car elle est floue c Les Commissaires de police Les commissariats de police sont tablis sous l autorit d agences locales de police article 2 alin a 2 de la loi sur la police Le commissaire de police est l autorit de police de base dans le cadre de l organisation hi rarchique de la police g n rale Sous la direction du directeur d agence locale de police il assure les affaires de police dans sa circonscription et dirige les fonctionnaires attach s Sous l autorit du commissaire de police une compagnie polici re de quartier ou un poste d
20. agir notamment de l int gration du secteur de la s curit priv e dans les contrats locaux de s curit non pas en tant que parties mais tout du moins en tant qu interlocuteurs Ces soci t s peuvent galement tre impliqu es par le biais de certains organismes Tel est le cas encore en mati re de transport de fonds Le d cret du 28 avril 2000 a cr une commission d partementale de la s curit des transports de fonds compos e notamment d lus et de fonctionnaires mais aussi de repr sentants des tablissements de cr dits de repr sentants des tablissements commerciaux de grande surface et surtout de deux repr sentants des entreprises de transport de fonds d sign s par le pr fet sur proposition des organisations professionnelles repr sentatives et de deux convoyeurs de fonds d sign s par le pr fet sur proposition des organisations syndicales repr sentatives des salari s sur le plan d partemental Cette commission a essentiellement un r le consultatif notamment celui de planifier la protection des transports de fonds en tablissant la liste des points sensibles et en proposant des solutions Le secteur de la s curit priv e est galement impliqu sur le plan de l expertise particuli rement au niveau local En effet les maires responsables de la s curit au niveau de la commune n ont pas forc ment les moyens d laborer les diagnostics n cessaires leurs politiques de police municipale b L
21. agr s cet effet m me si celle ci n implique pas un pouvoir d intervention de ces agents L autorisation d installation d un dispositif priv de t l surveillance suppose galement que la voie publique n apparaisse pas sur les images sauf depuis la loi de 2006 relative la lutte conte le terrorisme les abords imm diats des immeubles surveill s Ceci vaut pour les immeubles particuli rement expos s aux risques terroristes tels que les lieux de culte ou les infrastructures de transport A l int rieur des immeubles il en va de m me pour les parties privatives Dans le cas o l immeuble en question comporte des locaux professionnels le syst me de vid osurveillance doit respecter l ventuel secret professionnel et dans l absolu ne pas porter atteinte la vie priv e des visiteurs De plus ceux ci doivent tre inform s de la pr sence de cam ras de surveillance B L irruption progressive des agents de surveillance et de gardiennage sur la voie publique Si le cantonnement des agents de gardiennage et de surveillance en dehors des voies publiques reste le principe il n en demeure pas moins que des d rogations 48 TA Nice 22 d cembre 2006 SA Vigitel c Commune de Fr jus AJDA 2007 p 1482 concl Fr d ric DIEU 36 1 L extension du rayon de surveillance sur la voie publique D abord cantonn s la sph re priv e les lieux publics et les lieux priv s recevant du public les agents de s curit priv e
22. arguments ou aux pressions d un certain nombre de personnes qui pour des raisons variables demandent l interdiction de la projection du film Il est impossible d viter que des mesures d interdiction soient prises et c est au juge qu il revient donc en d finitive s il est saisi de dire si la mesure d interdiction tait ou non justifi e D o l importance capitale pour les libert s de cette jurisprudence qui dans notre pays est principalement celle de la juridiction administrative 2 Les nouvelles images Les nouvelles images sont repr sent es par ce qui fut appel au d but le petit cran Ces images sont donc d abord celles de la t l vision elles sont devenues aussi depuis quelques ann es celles de ce que l on appellera par souci de simplification l Internet A La censure et les images de la t l vision La question de la censure la t l vision pr sente une importance particuli re simplement parce que de tous les m dias la t l vision est celui qui est le plus d velopp le plus pr sent dans tous les pays du monde La t l vision est devenue dans les pays d velopp s le loisir auquel les individus consacrent le plus de temps elle est galement devenue ainsi qu on l a crit le nouveau totem de la soci t Parmi les images que nous regardons globalement celles de la t l vision occupent une place 19 pr pond rante L existence d une ventuelle censure la t l visio
23. bulletin n 2 constitue le principal indice de leur honorabilit mais le Code p nal n est en lui m me d aucun secours en ce que les articles y relatifs ne concernent que les manquements ces obligations qui peuvent survenir dans le cadre d une fonction publique corruption concussion prise ill gale d int r ts favoritisme Les articles 5 et 6 de la loi posent les conditions d honorabilit exig es respectivement des dirigeants et des employ s Le 2 de chaque article pose la m me condition l absence de condamnation une peine correctionnelle ou une peine criminelle inscrite au bulletin n 2 du casier Le 3 voque quant lui l interdiction au cas o l int ress aurait fait l objet d un arr t d expulsion non abrog ou d une interdiction du territoire fran ais non enti rement ex cut e Ces dispositions ne semblent poser gu re de difficult s encore qu elles posent le probl me de l amnistie Plus compliqu la loi pr cise dans les deux articles que l agr ment ne pourra tre d livr l int ress s il appara t au cours de l enqu te administrative que son comportement ou ses agissements sont contraires l honneur la probit aux bonnes m urs ou sont de nature porter atteinte la s curit des personnes et des biens la s curit publique ou la s curit de l tat gt ce qui entra ne l incompatibilit avec les fonctions de surveillance et de gardiennage Si le con
24. ce que par l effet de l article 73 du Code de proc dure p nale On notera galement que le juge administratif a lui m me encourag un tel lib ralisme notamment en reconnaissant la qualit de collaborateur occasionnel et b n vole du service public un particulier apportant son concours l arrestation d un d linquant surpris en flagrant d lit Mais d s lors ce pouvoir attribu chaque citoyen se limite l immobilisation et la r tention du d linquant et seulement en cas de crime ou d lit flagrant assorties de l obligation de le conduire dans les plus brefs d lais aupr s d un officier de police judiciaire Toute autre immixtion serait ill gale et de ce fait passible des peines pr vues par la loi 84 Cit par Fr d ric OCQUETEAU op cit p 110 85 CE Sect 17 avril 1953 Pinguet pr cit 47 Pour des agents priv s exercer des pouvoirs d volus aux seuls agents publics serait donc passible d une sanction p nale Des sanctions p nales pourraient donc tre envisageables dans l hypoth se o un agent de s curit proc derait des contr les d identit ou un interrogatoire 2 L interdiction d entretenir une confusion entre forces priv es et publiques de s curit Cette interdiction porte sur tous les aspects de l activit de s curit priv e Aucun d entre eux ne doit pr ter confusion La loi de 1983 l affirme mais ce n est qu un rappel des dispositions du Code p nal Celui ci
25. chaque ann e La question toujours la m me est de savoir jusqu o on peut et jusqu o on doit aller Il faut prot ger les individus les groupes les familles contre les diff rents risques et au fond les m canismes de s curit sociale avec les diff rents risques risque maternit ce qui est une curieuse formule risque maladie etc ont t con us pour limiter les risques possibles pour tous On y a gagn en dur e comme en qualit de vie Jusqu o faut il aller Les l ments naturels nous rappellent r guli rement une certaine modestie et nous montrent que finalement la vie sur terre est quelque chose de fragile Mais cela ne r pond pas l interrogation sur ce que doivent faire les pouvoirs publics qui ne co ncide pas n cessairement et m me rarement avec ce qu ils peuvent faire On est presque toujours entre le trop et le pas assez gt Nous avons tendance tout au moins en France nous tourner vers l tat chaque fois que quelque chose va mal quelle que soit l origine des difficult s Sans pr juger de la r ponse apporter qui varie naturellement selon les circonstances rappelons cette formule extraordinaire d A de Tocqueville propos du pouvoir dans La d mocratie en Am rique il aime que les citoyens se r jouissent pourvu qu ils ne songent qu se r jouir Il travaille volontiers leur bonheur mais il en veut tre l unique agent et le seul arbitre Il pourvoit
26. d clencher de fausses alertes ce qui conduit souvent une intervention injustifi e des forces de police La loi de 2001 impose aux op rateurs de t l surveillance une lev e de doute avant tout appel de la police ce qui concr tement implique une v rification sur les lieux et donc une certaine pr sence sur la voie publique L interdiction de surveiller les voies publiques n est pas ici remise en cause mais il n en demeure pas moins que pour l effectivit de la lev e de doute le passage de personnels est indispensable et de ce fait l article 73 du code de proc dure p nale peut 3A Fran ois TERR Philippe SIMLER Yves LEQUETTE Droit civil Les obligations Dalloz 9 dition 2005 n 332 2 Ibid n 333 53 Christelle BALLANDRAS ROZET R flexions sur la dimension morale du d tournement de pouvoir AJDA 2007 p 2236 54 Par ex CE 25 novembre 1921 Savonnerie Olive RDP 1921 p 107 5 CE Ass 16 juillet 2007 Soci t Tropic Travaux signalisation 56 Luc MOREAU La contractualisation de l exercice de la police administrative in M l Guibal op cit 5 Herv CAUSSE La loi n 2001 1062 du 15 novembre 2001 relative la s curit quotidienne Aspects Entreprises de s curit JCP G 2002 p 425 38 ventuellement l aussi remplir son office Toutefois la vid osurveillance peut parfois tre utilis e pour cette lev e de doute f Le non respect de cette obligation et l
27. dans certains services publics personnels qui participent clairement des missions de police administrativef les pouvoirs publics encouragent aussi directement le recours la s curit priv e sous de Responsabilit et socialisation des risques EDCE 2004 7 Concl LABETOULLE sur CE Sect 10 mars 1978 Soci t Le Profil Rec p 119 8 V supra premi re partie 27 multiples formes dont le degr de coercition varie ce peut tre par le biais d une action volontariste incitative 1 mais aussi par des obligations d origine l gislative 2 1 Une action incitative des pouvoirs publics Les principales actions men es par les pouvoirs publics en faveur du d veloppement du secteur de la s curit priv e sont l implication des soci t s priv es dans les politiques publiques de pr vention a l am lioration de l image de ces soci t s par l assainissement de leur personnel b une mobilisation en faveur des nouvelles technologies telles que la vid osurveillance c et sp cialement pour les personnes publiques l existence d un droit des march s publics peu contraignant en la mati re d a L implication du secteur de la s curit priv e dans les politiques publiques de pr vention de la d linquance Comme on l a vu l article annexe de la loi Pasqua avoue certes demi mot que la s curit priv e contribue la s curit publique Cette collaboration comporte plusieurs modalit s Il peut s
28. enqu te judiciaire sous la direction du procureur dans les conditions prescrites par le Code de Proc dure P nale et les officiers de police judiciaire l assistent b L Organe ex cutif sp cial de police Un organe ex cutif de police parmi les activit s de police g n rale en mati re de fonction polici re remplie dans certains domaines sp cifiques la troupe de police combattante les policiers militaires et les pompiers La troupe de police combattante est un organe ex cutif de police plac sous l autorit du directeur d agence locale de police ou du directeur d agence de police maritime pour d clencher des op rations contre l espionnage par exemple le refus de p n tration la saisie l extermination et pour assister dans les affaires de maintien de la s curit article 1 alin a 1 de la loi sur la cr ation des troupes de police combattante En cas de n cessit le Directeur de l Agence de la Police nationale peut tablir une troupe de police combattante sous son autorit alin a 2 du m me article de la loi pr cit e Elle n est pas une unit militaire en d pit de la similarit d organisation et de mission car sa mission concerne le maintien de la s curit int rieure et ses membres ne sont pas militaires Les gardiens de la paix appartenant la police combattante ne sont pas des policiers g n raux Ils sont nomm s parmi ceux dont le service militaire est transform par l article 24 de la loi sur le
29. et ils sont nombreux et l on peut en pr voir qui surviendront un jour ou l autre sans compter ceux que notre imagination fertile peut concevoir et qui peut tre et on peut le souhaiter n interviendront jamais risques du genre cataclysmique avec les risques d hiver nucl aire ou plus r cemment de fin de notre plan te du fait d un ast ro de la percutant ce qui donne lieu au moins des films qui connaissent un certain succ s On peut comprendre que les pouvoirs publics cherchent pr munir les citoyens contre un certain nombre de risques d abord parce que au fond c est bien leur mission ensuite parce que lorsque certains risques se r alisent ils peuvent tre aujourd hui tr s m diatis s les m dias jouant le r le d une immense caisse de r sonance qui contraint plus ou moins les dirigeants intervenir On a d j parl ici m me des lois car il y en a eu plusieurs sur les chiens dangereux avec toutes les interrogations risibles ou dramatiques auxquelles cela peut donner lieu par exemple pour les chiens en question l interrogation sur ce qu est un chien dangereux certains penchant pour les chiens d un certain poids mais partir de quelle taille ou de quel poids un chien peut il tre consid r comme dangereux Et comment faire si un propri taire met son chien la di te pour le faire descendre en dessous du seuil d autres pour les chiens mordeurs mais qu est ce q
30. examiner une infraction et de d f rer son auteur au juge Elles ont leurs propres fonctions et des affaires concomitantes Donc il n est pas facile de les distinguer dans les cas concrets En Cor e nous distinguons juste th oriquement la police administrative et la police judiciaire et les organismes de police ordinaire se chargent institutionnellement des deux article 3 de la loi sur la police article 2 de la loi sur l ex cution des fonctions des policiers article 11 du statut de l Agence de la Police nationale et de ses organes attach s article 196 du Code de la proc dure p nale La police judiciaire est une sorte 119 PARK Y H et JEONG H G op cit p 289 120 HONG J S op cit p 348 121 KIM D H op cit p 189 122 PARK Y H et JEONG H G op cit p 288 289 123 PARK K S op cit p 500 124 Ibid 125 Thid 56 de police au sens formel sur le point qu elle ne correspond pas la police au sens substantiel mais figure dans les attributions des organes de police ordinaire f Il y a des situations o le pouvoir de police judiciaire est conf r aux fonctionnaires charg s des affaires d environnement sous certaines conditions requises on l appelle le pouvoir de police judiciaire sp ciale cet gard la loi concernant les agents de police judiciaire sp ciale et le champ de leur fonction prescrit 2 Police de la s curit et police administrative au sens stri
31. fonction article 108 de la loi sp ciale pour l tablissement de la r gion sp ciale de J ju et la cr ation de ville libre internationale Pour traiter les affaires mentionn es ci dessus un corps de police autonome dont le chef est nomm par le gouverneur de la r gion et plac sous sa tutelle est tabli dans la r gion sp ciale de J ju article 106 alin a 1 et l article 107 alin a 1 de la m me loi Le chef de ce corps de police autonome est devenu une autorit de police autonome Un organisme subsidiaire est tabli dans une ville administrative dans les conditions prescrites par arr t r gional pour se charger de l ex cution des affaires de police autonome Cet organisme s appelle l Unit de police autonome Son chef est nomm par le gouverneur article 109 de la m me loi Un comit d administration polici re est tabli sous l autorit du gouverneur pour la coordination entre l administration d centralis e et l administration polici re et pour la d lib ration des mati res suivantes la r partition des missions entre la police nationale et la police autonome Ola fixation d objectifs et l valuation des activit s de la police autonome et le soutien pour l administration de la police autonome C est un organe d lib ratif de police autonome L ensemble des personnels de la police autonome qui exercent r ellement les missions que l autorit de la police autonome a ordonn es sur le terrain est dev
32. gt mais un auteur en dresse un portrait par analogie avec la notion d immeuble recevant du public d finie par l article R 123 2 du m me Code l auteur voyant une synonymie entre les deux notions Il y range donc les garages ou parcs payant s librement accessible s tous gt ou non payant tel que par exemple celui appartenant un supermarch et mis la disposition des clients les r gles du Code de la route y tant applicables L auteur exclut au contraire les garages et parcs qui ne sont ouverts qu un nombre restreint d utilisateurs Dans tous ces cas la mise en place d un syst me de surveillance humaine est obligatoire La vid osurveillance peut tre utile notamment pour la lev e de doute en cas d alerte mais elle n est pas suffisante Ces dispositions ont t attaqu es devant le Conseil d tat les requ rants les estimant contraires au principe d galit mais les juges du Palais Royal n ont pas suivi cette argumentation Les exploitants et affectataires de ces locaux sont en outre tenus de d clarer au pr fet les dispositions arr t es pour la surveillance et le gardiennage D cret n 97 46 du 15 janvier 1997 JOLD 22 janvier 1997 CAA Lyon 13 juillet 2005 pr cit 26 D cret n 97 47 du 15 janvier 1997 ibidem 7 Claude DESTAME Garage et parcs de stationnement ouverts au public de nouvelles obligations pour les propri taires et exploitants JCP N 1997 p 289
33. l tudiant ayant soutenu une th se constituant une recherche fondamentale en droit public d cern Mlle GORGE Anne Sophie Th se Le principe d galit entre les collectivit s territoriales sous la direction de M Jean Marie PONTIER Prix des ditions L gislatives Attribu l tudiant ayant r dig la meilleure th se en droit public d cern M GUEGUEN Romaric Th se L action internationale des collectivit s territoriales fran aises dans le cadre de l Etat unitaire sous la direction de M Jean Marie PONTIER Mention Droit Public Prix EDF Attribu au Major du Master Recherche Droit administratif approfondi des collectivit s territoriales d cern Mlle LEHARTEL Orama Marilyn Prix de la sp cialit Contrats publics et concurrence Attribu au Major du Master Professionnel Contrats publics et concurrence d cern Mlle JOUBERT Ana s Prix de la sp cialit Droit de la d fense 69 Attribu au Major du Master Professionnel Droit et administration de la d fense d cern Mlle CVETKOVIC Slavica CG W 70 TABLE DES MATI RES O ditorial Des risques et du r le des autorit s publiques dans leur pr vention par Jean Marie PONT IER sssssaarsnnsssnnsrnnrssrnannnrsanssnnannnnnanssnnnsnarnansssnnsnan Les censures de l image par Jean Marie PONTIER nn e ne nee cree nnememeeeeesesne L externalisation de fait des m
34. le savons les hommes ont cherch repr senter sur des parois des murs des objets leurs craintes et leurs espoirs La fragilit de cette forme de repr sentation explique que l essentiel ait disparu sous l effet de l action du temps et des hommes Mais ce serait une erreur de croire que l image est une sp cificit sinon de notre temps du moins des temps modernes La repr sentation se fait galement souvent dans l antiquit en utilisant la technique du relief bas relief ou de la ronde bosse Les statues proprement dites sont plus forte raison une forme de repr sentation port e peut tre son apog e par la statuaire grecque La mosa que est galement un art de la repr sentation de m me que plus tard la gravure sur des supports les plus divers Les civilisations du pass disposaient donc de multiples possibilit s de repr sentation En deuxi me lieu c est la seconde donn e prendre en consid ration les autorit s susceptibles d exercer une censure sont tout aussi vari es Deux s ries d autorit s qui pouvaient d ailleurs tre confondues dans la m me personne peuvent tre montr es du doigt pour l exercice d une censure les autorit s religieuses et les autorit s politiques les unes comme les autres dictant des prescriptions et des interdictions qui concernent directement les images Du point de vue religieux et dans le cadre du monoth isme qui nous int resse plus particuli rement l
35. manifestent les disparit s entre les diff rentes professions 2 1 Le contr le des personnes La loi du 12 juillet 1983 pose les principes les activit s de s curit priv e sont soumises un agr ment pr fectoral et ce tous les niveaux de l entreprise Les personnes contr l es sont respectivement selon les articles 5 et 6 de la loi les dirigeants et les employ s a Le capital social fait aussi l objet d un contr le b a Les dirigeants et les employ s Le contr le se fait sur plusieurs points Les points communs concernent les exigences d int grit notamment eu gard au casier judiciaire la notion de probit d honneur et de bonnes m urs En cas de proc dure p nale en cours le pr fet peut suspendre provisoirement l autorisation jusqu l intervention de la d cision de justice Est aussi concern e l exigence de comp tence professionnelle Pour les trangers ils doivent naturellement tre en situation r guli re Selon l article 12 I 3 l autorisation peut galement tre retir e la personne morale dont la direction ou la gestion est exerc e en fait par une personne agissant directement ou par personne interpos e en lieu et place des repr sentants l gaux En revanche selon l article 11 de la loi le contr le des dirigeants devient sans objet d s lors que l on se trouve en pr sence du service de s curit interne d une entreprise d pourvu de la personnalit morale b
36. mauvais go t Le gouvernement de Singapour a fait adopter en 2002 une loi visant obliger les sites Web publiant des articles politiques s enregistrer aupr s des autorit s administratives avec des peines de prison ventuelles pour les contrevenants les prestataires d acc s locaux pouvant bloquer les sites politiques trangers refusant de s enregistrer comme c tait d j possible pour les sites contenu sexuel En Australie le Parlement de l tat de la Nouvelle Galles du Sud a adopt en 2002 une loi criminalisant tout site Internet dont le contenu pourrait tre consid r comme nuisible pour la jeunesse m me si seuls des adultes y ont acc s Il serait parfaitement illusoire de penser que la censure peut dispara tre et cela pour deux raisons au moins D une part il y aura toujours m me dans le pays le plus d mocratique dont on puisse r ver des r actions du pouvoir pour se prot ger pour contester la contestation pour prendre des mesures d interdiction ou engager des poursuites judiciaires D autre part il y aura toujours galement dans toute soci t des d saccords sur certaines expressions qui seront consid r es par les uns comme une simple et l gitime manifestation de la libert qu elle soit artistique ou de critique et par les autres comme un d passement inadmissible des limites tenant au n cessaire respect des opinions et des convictions des autres Et en d mocratie ces points de vue parfois irr d
37. notion de police comme c est le cas de la police judiciaire Et celles d autres organes administratifs sont inclues dans la police en raison de leur caract re comme l activit de maintien de l ordre attach e l administration de bien tre Cette notion de police est critiqu e car elle est fond e principalement sur des types d activit de police et accorde trop d importance l aspect qui consiste restreindre les libert s des individus en fermant les yeux sur la possibilit que l on puisse consid rer que la police n est pas qu une activit limitant les droits et libert s des individus En effet elle est galement une activit qui les sauvegarde et les prot ge si l on consid re le contenu de ses activit s c est dire le fonctionnement et la mission de police Nous pouvons percevoir la police uniquement comme le maintien de l ordre public g n ral par les organes policiers ordinaires en observant avec attention que dans les pays o le pouvoir de police tait tr s grand Etat de police comme l Allemagne ou le Japon apr s la seconde guerre mondiale le pouvoir de police a t diminu et les missions de police au sens substantiel par exemple la police de l hygi ne la police de la construction la police de l industrie la police de l conomie etc ont t transf r es en profondeur aux autorit s administratives g n rales et appel es administration de maintien de l ordre ainsi que
38. parfois il est difficile de faire la part entre la l gitime expression d un groupe qui proteste contre une image et l aspiration plus ou moins consciente de l tablissement d une censure Une quatri me forme de censure est la censure religieuse Celle ci co ncide parfois avec la pr c dente ceux qui protestent confondant morale et religion ce qui ne peut gu re servir cette derni re Il peut arriver d ailleurs que dans une demande de censure il y ait une triple aspiration d une censure politique d une censure morale et d une censure religieuse Cette conjonction peut donner lieu l exercice d une censure redoutable En dehors de ces situations on peut trouver deux hypoth ses de censure de l image ou de demande d une censure en ce sens La premi re est celle des religions qui n admettent aucune repr sentation du divin et c est le cas de l Islam aujourd hui dans les pays officiellement musulmans la repr sentation divine est interdite sous quelque forme que ce soit et constitue une infraction p nalement punissable La seconde hypoth se est celle o dans un pays d mocratique et pluraliste des croyants s estiment offens s en cette qualit par une repr sentation Cela vaut par exemple pour certaines affiches de Benetton ou du film Larry Flint On remarque toutefois que dans ces deux hypoth ses s il y a eu des protestations qui sont l expression du droit de chacun il n y a pas eu de censure Ce type de prob
39. pas un syst me de vid osurveillance c est dire qui n enregistrent pas et ne sont pas reli s un central de surveillance n est pas soumise autorisation Ce syst me peut tre utilis par un commer ant souhaitant surveiller l ensemble du magasin Le public doit cependant tre averti de son existence b L quipement des convoyeurs de fonds Concernant les armes les r gles en vigueur d pendent de l activit concern e Cet quipement concerne en priorit les convoyeurs de fonds Ils ne sont cependant pas arm s dans les cas o les fonds sont transport s dans des v hicules banalis s et dans un dispositif permettant leur destruction les rendant impropres leur usage Selon le m me d cret du 28 avril 2000 les convoyeurs de fonds portent n cessairement une arme de 1 ou 4 cat gorie Une arme compl mentaire doit tre install e l int rieur du v hicule blind L autorisation de port d arme est ici aussi limit e aux seules missions des agents ils ne peuvent pas s en pr valoir en dehors Les v hicules blind s doivent tre agr s par le minist re de l Int rieur Sur un plan plus technique leur usage est aussi troitement r glement de m me que les am nagements de la desserte c L armement des agents de surveillance et de gardiennage Dans certains cas les agents de gardiennage et de surveillance peuvent tre arm s mais ce n est jamais le cas des agents charg s de la protection physique
40. pires Cela est d ailleurs conforme la logique de tout nouvel instrument de communication tout d pend de l usage qui en est fait L internet transmet des images et tous ceux qui font commerce d images ont compris tout le parti qu ils pouvaient tirer de cet instrument Relevons galement dans un sens favorable toutes les tentatives de ces journalistes ind pendants pour transmettre via Internet d autres images que les images officielles notamment en cas de conflit Il n est donc gu re besoin d insister sur l extraordinaire instrument de libert que constitue cet instrument Mais il ne faut pas oublier que l essentiel de ce qui transite sur la Toile est d ordre commercial Les gouvernants ont t et demeurent confront s ce probl me qui est celui de la prolif ration de sites pornographiques ou pire p dophiles ou nazis Que faire pour d une part prot ger certaines cat gories de populations notamment les enfants et faire respecter tout simplement la loi et d autre part ne pas instituer de nouvelle censure censure que d noncent videmment tous ceux l gard desquels on brandit une menace et se r fugient derri re la libert d expression Mais quels sont les moyens d action des gouvernants Le contr le de l internet ne se pose pas dans les m mes termes que pour les moyens de communication traditionnels ni que pour la t l vision L exemple suivant le montre Des associations antiracistes fran aises avaient po
41. plus importante n est pas toujours la m me La censure politique est dans nos pays d mocratiques peu importante de nos jours M me si elle est d nonc e r guli rement travers quelques affaires fortement m diatis es la censure morale ne semble plus tre en France un v ritable probl me sous les r serves faites ci dessous La censure conomique est tout fait diff rente Elle est moins visible que la pr c dente car elle ne se traduit pas par une interdiction elle peut tre faite d entraves plus ou moins insidieuses la r alisation et ou la diffusion d un film On peut se demander aussi de ce fait si elle n est pas beaucoup plus efficace que la pr c dente L activit cin matographique de la production l exploitation est n cessairement soumise un r gime juridique On sait que ce dernier peut tre plus ou moins lib ral Or il faut relever que dans aucun pays au monde l activit cin matographique s exerce dans le cadre d un r gime enti rement libre Si l on s en tient la France et n cessairement aujourd hui la Convention europ enne des droits de l homme la libert cin matographique est reconnue mais ce n est pas une libert fondamentale elle n a pas la Valeur constitutionnelle reconnue aux grandes libert s La libert du commerce et de l industrie dans laquelle s inscrit la libert cin matographique n a qu une valeur l gislative De plus en France la production cin
42. police cette derni re ne d signant que les activit s relevant de la police au sens organique du terme La raison pour laquelle les activit s des autres autorit s administratives sont exclues de la police est la pr vention des empi tements sur les fonctions de maintien de l ordre attach es l administration par les organes de la police ordinaire et elle est raisonnable d un point de vue t l ologique Cependant il serait convenable du point de vue scientifique d tablir la notion de police au sens substantiel selon le crit re de la nature de l activit concern e En g n ral nous consid rons que le but le maintien de la s curit et de l ordre public social le moyen le pouvoir d ordonner ou de contraindre et le fondement du pouvoir le pouvoir de gouvernement g n ral sont les trois l ments de la notion de police qui deviennent son crit re de distinction d avec les autres actions administratives De plus si l on comprend la notion de police comme l action publique ayant pour but de prot ger des individus ou un public contre les risques qui menacent la s curit publique et l ordre public ou de supprimer les emp chements la s curit publique et l ordre public 1 la police peut se distinguer de l administration de bien tre dans ses caract res n gatif actif et de l administration militaire et financi re but social but national Il existe un avis qui d signe la police au sens
43. police A de la nature des activit s de police et de l organisme qui les prend en charge et cat goriserons la police B par des crit res d taill s A La notion de police En Cor e on distingue la police au sens substantiel 1 dont le caract re est th orique de la police au sens formel 2 qui est institutionnelle Les deux bien videmment ne s accordent pas 1 La police au sens substantiel En g n ral la police au sens substantiel est une action du pouvoir qui limite les libert s naturelles de l individu en lui donnant un ordre ou une contrainte sur la base du pouvoir du gouvernement en vue de maintenir directement l ordre public et social La police au sens substantiel est une notion fond e th oriquement sur la nature de certaines 102 PARK Y H et JEONG H G Droit administratif Tome Il 28 d Bakyeongsa Seoul 2009 p 286 103 PARK Y H et JEONG H G op cit p 290 53 actions administratives sans rapport avec les affaires pratiques des organes de police Dans ce contexte la police au sens substantiel inclut non seulement les activit s des organismes policiers mais aussi celles des autres organismes publics Par cons quent elle ne s accorde pas avec la police au sens formel trait e infra Cette notion est diff rente de celle de police institutionnelle puisqu il y a des affaires relevant des organes de la police ordinaire mais qui ne sont pas comprises naturellement dans la
44. possible confusion pouvant tre faite entre la s curit publique et priv e Dans le premier cas il s agit du droit p nal dont la finalit est la protection de la fonction publique face aux empi tements possibles des soci t s priv es de s curit A Dans le second cas la stricte dissociation entre ces deux secteurs est le fait de la jurisprudence communautaire dans l int r t des libert s institu es par le Trait de Rome B A La dissociation p nale Deux formes de dissociation existent pr vues la fois par la loi de 1983 et par le Code p nal Il s agit d une part de l interdiction exclusivement issue du Code p nal de s immiscer dans l exercice d une fonction publique 1 Abstraction faite de l activit en cause il est galement interdit aux professionnels de la s curit d entretenir la confusion qui pourrait exister entre le secteur priv et les forces de police 2 1 L interdiction de s immiscer dans une fonction publique L article 433 12 du Code p nal punit de trois ans d emprisonnement et 45000 euros d amende le fait par toute personne agissant sans titre de s immiscer dans l exercice d une fonction publique en accomplissant l un des actes r serv s au titulaire de cette fonction Si cette disposition est appliqu e avec une certaine s v rit concernant les professions r glement es il n en demeure pas moins qu en mati re de police la jurisprudence est beaucoup plus lib rale ne serait
45. se sont vus reconna tre la possibilit d intervenir de mani re certes restrictive sur la voie publique En effet l article 105 de la loi du 18 mars 2003 sur la s curit int rieure ajoute un alin a l article 3 de la loi du 12 juillet 1983 qui dispose A titre exceptionnel ils peuvent tre autoris s par le pr fet du d partement ou Paris par le pr fet de police exercer sur la voie publique des missions m me itin rantes de surveillance contre les vols d gradations et effractions visant les biens dont ils ont la garde On sait bien s r qu un contrat tel que celui en cause dans l affaire Commune d Ostricourt conna trait aujourd hui le m me sort savoir l annulation mais cette disposition est n anmoins fondamentale La premi re cons quence est une pr sence m me statique sur la voie publique Cette pr sence in vitable concernant le mobilier urbain tait requise par un texte pour la surveillance de l ext rieur des immeubles De ce fait les agents exercent galement leur surveillance sur la fraction de la voie publique correspondant aux abords de l immeuble dont ils ont la garde Ils peuvent servir de relais d alerte la police en cas de commission d une infraction mais aussi se substituer elle pour l interpellation des auteurs d un crime ou d lit en cas de flagrance comme le leur permet l article 73 du code de proc dure p nale Selon un auteur le ph nom ne des lotissements ferm
46. sont suppos es les desservir ou imposent lors des entretiens t l vis s une certaine mise en sc ne les journalistes et les questions poser Beaucoup plus importante que la pr c dente sans doute et beaucoup plus difficile aussi d montrer mettre en vidence est la censure conomique Dans le domaine cin matographique il est difficile de ne pas parler de censure conomique et celle ci peut s exercer toutes les phases de l uvre Elle peut se manifester l origine c est dire lorsque apr s l tablissement du sc nario il faut trouver le financement Certains r alisateurs affirment sans qu il soit possible de le d montrer qu ils ont t censur s parce que l uvre qu ils s appr taient r aliser allait d plaire Ceci justifie naturellement l existence d une aide publique au cin ma attribu e de la mani re la moins contestable possible La censure peut tout aussi bien s appliquer si le film est r alis au stade de la distribution Il suffit pour cela de limiter le nombre de salles dans lesquelles le film est projet et de retirer rapidement ce circuit en invoquant le nombre insuffisant d entr es En France un certain nombre de films qui ont cependant re u une aide publique ne d passent ainsi jamais le p rim tre de quelques salles parisiennes Au stade de 10 l exploitation la censure demeure possible indirectement les grosses productions crasant et cartant rapidement les
47. sur un coll gue ou en cas de volf mais on pourrait difficilement opposer un agent priv des manquements l obligation de r serve ou des manquements commis dans le cadre de fonctions que seul un fonctionnaire pourrait exercer Il convient galement de rappeler que le manquement l honneur ne peut concerner que le seul int ress et pas son conjoint Ce point semble aller de soi mais la jurisprudence a eu l occasion de le rappeler concernant le retrait d autorisation une personne dont le conjoint aurait t le g rant de fait de la soci t et aurait selon la pr fecture fait l objet de poursuites p nales ce qui la lecture de l arr t semble ne pas avoir t le cas 2 Le contr le de la capacit professionnelle D velopp l origine de mani re anarchique le secteur r glement de la s curit priv e a vu recruter dans ses premi res ann es nombre d l ments sans la moindre formation professionnelle Il pouvait certes s agir d anciens fonctionnaires de police ou militaires cherchant arrondir leurs revenus mais aussi de personnes sans qualification La formation professionnelle des agents de s curit est aujourd hui un imp ratif d ordre commercial mais surtout une condition exig e par la loi Ainsi a t mise en place par la loi de 2007 une carte professionnelle dont la d livrance est conditionn e notamment par la qualification professionnelle Du fait des lenteurs administratives la m me lo
48. 1983 le secteur de la s curit priv e a connu un fort d veloppement Les facteurs de cette volution sont multiples Elle r sulte essentiellement de la conjonction entre la mont e r elle ou suppos e de l ins curit et d autre part de l aveu d impuissance de la puissance publique conduite qui plus est r duire ses d penses et cons quemment sinon r duire du moins maintenir les effectifs des forces de police De ce fait le recours des vigiles gt ou agents de pr vention et de s curit devient une chose courante banale qui n tonne plus Reste que du point de vue du droit cette volution est largement encourag e tant par les pouvoirs publics eux 3 Claude Dani le ECHAUDEMAISON dir Dictionnaire d conomie et de sciences sociales Nathan 5 dition 2001 p 212 4 Florence NICOUD La participation des personnes priv es la s curit publique actualit et perspectives RDP 2006 p 1247 5 Martin MONGIN Alarmante banalisation des vigiles Le Monde diplomatique janvier 2008 pp 1 et 4 26 m mes que par le secteur des assurances conduit r agir s organiser face la multiplication des risques Section 1 D autre part cette volution en accompagne une autre celle du r le donn explicitement par les pouvoirs publics et corollairement des pouvoirs attribu s ces salari s ainsi que leur rayon d intervention bien que ceux ci n aient en principe aucun
49. 204 162 CAA de Paris 17 juin 2009 La Poste n 08PA03202 L affaire digne d un mauvais polar est assez rocambolesque pour en citer les faits assez pr cis ment L agent en cause alors cadre sup rieur de second niveau exer ant les fonctions de chef de l agence de Paris Capucines de La Poste du 1 arrondissement de Paris a re u un appel t l phonique d un interlocuteur se pr sentant comme le pr sident du conseil d administration de La Poste la chargeant d une mission confidentielle pour laquelle un certain M Y du service secret international l appellerait ensuite l individu qui a aussit t contact l agent et lui a demand d acheter imm diatement un t l phone portable d di leurs communications confidentielles lui a exprim son souhait 65 Le juge administratif exerce un contr le normal sur la qualification juridique des faitst et un contr le r duit de l erreur manifeste d appr ciation sur l ad quation de la sanction la faute commise La faute sera souvent consid r e comme grave Le fait d accepter une somme d argent d un usager qui plus est d un d tenu sera ainsi consid r comme une faute grave m me si la somme est minime le fait constitue un agissement consid r comme contraire la fois la d ontologie du personnel p nitentiaire et aux r gles de s curit des tablissements p nitentiaires S Ce ne sera au contraire pas le cas si les manquements aux r gles de s curit pouvant
50. 629 Mais comme il s agit d un recours en cassation le juge limite son contr le celui de l exactitude mat rielle des faits l emploi syst matique d armes n tait pas tabli et leur d naturation 40 2 Les autres autorit s tatiques Il convient galement de noter le r le subsidiaire d autorit s judiciaires Il s agit en premier lieu du Procureur de la R publique qui d livre un agr ment compl mentaire pour certaines missions qui rel veraient normalement de la police administrative Il s agit de missions de s curit exerc es dans certaines situations notamment dans les zones a roportuaires ou au cours de manifestations culturelles sportives ou r cr atives de plus de 1500 personnes Dans ce cas l agent est alors forc ment encadr dans ces activit s mat rielles par un officier de police judiciaire qui lui d l gue une partie de ses attributions Les agents de droit priv disposent alors de certains pouvoirs tels que les fouilles visuelles des bagages main ou encore l exercice de palpations de s curit sur des personnes de m me sexe palpations qui ne doivent pas tre confondues avec la fouille au corps qui est une op ration de police judiciaire Dans tous les cas le consentement des personnes est requis Enfin interviennent galement toutes les autorit s tatiques qui jouent un r le dans la surveillance des entreprises du secteur marchand A ce titre on notera le r le particulier de l inspec
51. 65 05 Revue de jurisprudence commerciale mars avril 2008 n 2 p 124 chron Arnaud RAYNOUARD CJCE 9 mars 2000 Commission c Belgique aff C 355 98 Rec I p 1221 D 2000 IR p 104 CJCE 29 avril 2004 Commission c Portugal aff C 171 02 Europe juin 2004 p 25 note Laurence IDOT 49 compte les garanties apport es et les contr les effectu s dans l tat d origine L Espagne s est galement vue reprocher l exigence selon laquelle le prestataire de service devait tre une personne morale d poser une caution et employer un nombre minimal de salari s 82 L articulation des missions de s curit publique et de s curit priv e Conscient de l utilit du secteur de la s curit priv l tat peut d cider d une coop ration avec ce secteur dans la limite de ce que le droit permet A Mais il n est pas inenvisageable que se d veloppe une certaine concurrence entre les deux secteurs particuli rement au niveau local B A La coop ration entre forces publiques et priv es de s curit Bernard Tricot faisait remarquer que l agr ment se distingue de l autorisation proprement dite en ce qu il n est pas une simple manifestation du pouvoir de police mais implique une certaine collaboration entre celui qui en fait l objet et le titulaire La loi Pasqua se contentait de reconna tre la place du secteur priv de la s curit La loi du 29 ao t 2002 est all plus loin en annon ant dans son art
52. DEVILLER 22 http wWww e snes org Pierre BRAJEUX Les soci t s de s curit priv es mythes et r alit s D fense nationale et s curit collective octobre 2007 p 89 30 2 Les obligations l gislatives de recourir la s curit priv e Il ne s agit plus ici de la seule incitation mais vraiment d obligations Plusieurs lois font obligation dans certaines hypoth ses recourir des prestations de s curit priv e notamment en mati re immobili re dans certains immeubles et commerces et la pr sence d un service d ordre est n cessaire dans le cadre des manifestations caract re culturel sportif et r cr atif de plus de 1500 personnes La loi fait express ment obligation aux propri taires de certains immeubles de recourir des services priv s de surveillance et de gardiennage L article L 127 1 du code de la construction et de l habitation dispose en effet que es propri taires exploitants ou affectataires selon le cas d immeubles usage d habitation et de locaux administratifs professionnels ou commerciaux doivent lorsque l importance de ces immeubles ou de ces locaux le justifient assurer le gardiennage ou la surveillance de ceux ci et prendre les mesures permettant d viter les risques manifestes pour la s curit et la tranquillit des locaux gt Les deux alin as suivants pr voient respectivement l intervention d un d cret en Conseil d tat pour pr ciser les modalit s de c
53. Le capital social Le capital social fait aussi l objet d un contr le notamment en vue de lutter contre le blanchiment Selon le I 4 de l article 12 de la loi l autorisation pr vue l article 7 peut tre retir e A la personne morale dont tout ou partie du capital social est constitu par des fonds apport s directement ou indirectement par l auteur d un crime ou d un d lit dans les conditions pr vues l article 324 1 du Code p nal gt L odeur de l argent peut donc tre un obstacle l exercice d une activit de s curit priv e Dans ce 43 cas pr cis le retrait de l autorisation de la soci t est automatique sans mise en demeure La s curit priv e est aussi un des domaines dans lesquels se maintient un des vestiges du r gime d autorisation qui pr valait autrefois en mati re d investissements trangers la r gle tant aujourd hui celle de la d claration pr alable En effet l article L 151 3 du Code mon taire et financier pr voit un r gime d autorisation pour les investissements trangers effectu s dans des activit s sensibles telles que la s curit priv e mais aussi le jeu ou la vente d explosifs et de munitions Cette autorisation est d livr e par le ministre charg de l conomie et des finances Les activit s en cause sont celles qui m me titre occasionnel participe nt l exercice de l autorit publique ou rel ve nt de l un des domaines suivants a Activit s de n
54. On peut de m me concevoir que ne seraient pas concern s non plus les agents priv s de recherche ni les agents de protection des personnes physiques Les agents de surveillance et de gardiennage sont initialement cantonn s l int rieur des lieux dont ils ont la charge au contraire des agents publics qui ne peuvent y intervenir que dans le cadre d une op ration de police judiciaire selon les conditions pr vues par la loi ce qui est la cons quence du principe constitutionnel d inviolabilit du domicile Les agents de police nationale et de gendarmerie et depuis 2001 les policiers municipaux peuvent galement mener des missions de police administrative dans les immeubles d habitation collectifs sur le fondement des art L126 1 et s du code de la construction et de l habitation Les agents priv s de s curit peuvent galement intervenir dans des lieux hybrides que sont les lieux priv s ouverts au public voire les lieux publics eux m mes Le rayon d action de ces agents est donc particuli rement large Mais la voie publique leur reste cependant inaccessible 2 La vid osurveillance Il semble en aller de m me en ce qui concerne la t l surveillance et a fortiori la vid osurveillance de la voie publique Dans ce cas pr cis l intervention de personnes priv es se limite l installation et la maintenance de ces dispositifs L exploitation du syst me de t l surveillance reste l exclusivit de fonctionnaires sp cialement
55. a CNIL institu e par la loi Informatique et libert s de 1978 est convoqu e sur trois fronts Le premier est la surveillance de l usage fait par les autorit s des fichiers informatiques dans le cadre de l instruction des demandes d autorisation et d agr ment des professionnels de s curit Ensuite elle se voit reconna tre un certain nombre d attributions assez limit es en mati re de vid osurveillance lorsque les syst mes utilisent une technique num rique ce qui est actuellement la norme De ce point de vue la CNIL pourrait galement exercer terme un contr le de la vid osurveillance sur le fondement de la constitution de fichiers nominatifs pour lequel elle est comp tente contr le qui adviendrait avec le d veloppement encore embryonnaire aujourd hui des logiciels de reconnaissance des visages En revanche la CNIL est comp tente pour contr ler les syst mes de vid osurveillance dans les immeubles d habitation ceux ci tant r gis par la loi du 6 janvier 1978 Les textes n tant pas des plus explicites elle tente dans ce cas de faire appliquer autant que faire se peut un r gime d autorisation et non de simple d claration Sp cialement en mati re de vid osurveillance la loi n 95 73 a pr vu l intervention d un troisi me organisme qui au contraire des deux autres n a pas la qualit d autorit administrative ind pendante et n existe qu l chelon d partemental 3 Les Commissions d partementales d
56. a fois parce qu il a marqu notre histoire et parce qu il est plus directement concern par la question qui nous occupe le probl me de la repr sentation s est tr s vite pos Dieu est il repr sentable Dans le juda sme il ne peut y avoir de telle repr sentation puisque Dieu est le Tout autre il est m me celui qui ne peut avoir de nom d o le t tragramme pour identifier ce qui est impronon able Dans le christianisme le probl me va se poser galement mais en d autres termes Une v ritable querelle des images va avoir lieu dans les premiers si cles de l re chr tienne querelle qui ne commencera tre tranch e qu avec le VIIe Concile de Nic e D un c t en effet le christianisme tout comme le juda sme affirme que le divin n est pas repr sentable Et ceux que l on appela les Iconoclastes tent rent de supprimer le culte des images parce que entach d idol trie Mais d un autre c t le christianisme est une religion de l incarnation il affirme que Dieu s est fait en la personne de J sus Christ D s lors il tait repr sentable travers ces derniers comme pouvaient tre repr sent s la Vierge Marie ainsi que les ap tres et les saints dignes de la v n ration des fid les Saint Thomas d Aquin pourra r sumer la pens e de l glise en crivant il y eut trois raisons d introduire l image dans l glise La premi re tait d instruire les ignorants car on les instruit par elle
57. a m me loi Il assure les affaires relatives la Police nationale et dirige les fonctionnaires attach s et les chefs des services de la Police nationale de divers niveaux article 11 alin a 3 de la loi pr cit e Il y a un directeur adjoint des chefs de bureau et de service en tant qu organisme subsidiaire ainsi que ponctuellement des administrateurs ad hoc en tant qu organisme assistant articles 12 et 13 de la m me loi Dans l hypoth se o le Directeur de l Agence de la Police nationale a viol la Constitution ou des lois durant l exercice de sa fonction l Assembl e nationale peut voter une mise en accusation d impeachment article 11 alin a 6 de la m me loi 139 KIM N J et KIM Y T op cit p 254 140 PARK Y H et JEONG H G op cit p 304 59 b Les Directeurs d agences locales de police Les agences locales de police sont plac es sous l affiliation du maire de la Ville sp ciale de S oul des maires des villes m galopoles et des gouverneurs des r gions pour r partir et accomplir localement les affaires de l Agence de la Police nationale article 2 alin a 2 de la loi sur la police Les directeurs d agences locales de police sous l autorit du Directeur de l Agence de la Police nationale assurent les affaires de Police nationale dans leur circonscription et dirigent les fonctionnaires attach s et les chefs de service de la police nationale article 14 alin a 2 de la m me loi
58. a mobilisation injustifi e de la force publique est sanctionn e sur les plans p nal et administratif ce qui a paradoxalement conduit un commentateur avis crire que les agences de t l surveillance semblent avoir moins de droit que le citoyen ordinaire On voit donc que si l expression de police priv e reste ce jour abusive il n en demeure cependant pas moins que les personnels de la s curit priv e disposent de moyens tendus et peuvent couvrir un champ plus large en fait que ce que leur permet en principe la lettre de la loi Les attributions l gales de ces salari s impliquent n anmoins l exercice d un contr le par les pouvoirs publics afin d viter tous les abus qui pourraient survenir dans le cadre de ces activit s LA S CURIT PRIV E UN SECTEUR SOUS LE CONTR LE DE L AUTORIT PUBLIQUE Le formidable d veloppement du secteur de la s curit priv e n implique pas que ces entreprises aient une totale latitude dans l exercice de leur activit Bien au contraire le contr le exerc par les autorit s s est accru parall lement aux pouvoirs attribu s aux professionnels de la s curit au point que certains auteurs ont pu parler de tutelle de l tat La profession d agent de pr vention et de s curit la mise en place de syst mes tels que la vid osurveillance sont ainsi tr s r glement es ces r glementations tendant assurer tant la moralit et le professionnalisme de ces agen
59. a politique d assainissement du secteur de la s curit priv e A l origine la loi du 12 juillet 1983 n tait gu re contraignante quant la moralit d un secteur dont nombre de salari s taient des repris de justice ceci en continuit avec le vide juridique qui pr existait cette loi C est pourquoi le l gislateur a entrepris dans les ann es 1980 surtout partir de 1987 un assainissement du secteur Dans un rapport de 1988 les Renseignements G n raux recensent nombre d entreprises douteuses impliqu es dans des conflits du travail pr sentant des ant c dents judiciaires ou une certaine proximit avec des milieux extr mistes violents ou des mouvements sectaires alors que le taux de refus d agr ment restait faible pour les employ s et proche de z ro pour les dirigeants Le l gislateur a progressivement renforc les exigences en mati re de d ontologie et de formation professionnelle jusqu au r gime juridique actuel L assainissement ne se r sume pas seulement au r gime d autorisation institu par la loi de 1983 Une loi du 10 janvier 1936 pr voit en effet la possibilit de dissoudre par d cret en conseil des ministres les groupes de combat et milices priv es Ces groupes D cret n 2000 376 du 28 avril 2000 JO du 30 avril 2000 10 Cit par Fr d ric OCQUETEAU Les d fis de la s curit priv e op cit p 128 S bastien GOUHIER La d ontologie de la s curit sous surveillance d une autorit
60. ale se situe organiquement sous l autorit du Ministre de l administration et de la s curit article 2 de la loi sur la police qui propose la nomination du Directeur de l Agence de la Police nationale article 6 de la m me loi et peut de facto influencer directement le Directeur de l Agence de la Police nationale article 7 alin a 4 de la loi sur l organisation du Gouvernement Les autorit s de police ordinaire forment une organisation hi rarchique qui se compose au sommet du Directeur de l Agence de la Police nationale des directeurs d agences locales de police et des commissaires de police Il y a aussi un Directeur de l Agence de la police maritime et des commissaires de police maritime sous l autorit du Ministre du Territoire et de la Mer a Le Directeur de l Agence de la Police nationale L Agence de la Police nationale est plac e sous l autorit du Ministre de l Administration et de la S curit int rieure pour avoir en charge des affaires de s curit int rieure article 2 alin a 1 de la loi sur la police Le Directeur de l Agence de la Police nationale est nomm sur proposition du Ministre de l Administration et de la S curit avec le consentement du Comit de la Police nationale via le Premier ministre Lors de cette proc dure l ouverture d une commission d enqu te parlementaire est obligatoire article 11 alin a 2 de la m me loi Son mandat est de deux ans non renouvelable article 11 alin a 5 de l
61. ance des images dans notre soci t Dans tous les pays du monde y compris bien entendu le n tre des actions sont engag es afin de faire interdire un crit ou de s y opposer Pensons parmi bien d autres exemples et dans des domaines diff rents les pol miques suscit es dans notre pays par l ouvrage Suicide mode d emploi et par le roman Rose bonbon La sensibilit de l crit la censure s explique Car si une image vaut 10 000 mots il est tout aussi vrai ainsi que l crivait de Broglie qu un mot vaut 10 000 images Quoi qu il en soit il convient donc d carter de notre propos tout ce qui est relatif la censure de l crit encore que la distinction entre l crit et l image ne soit plus aussi nette qu autrefois dans la mesure o l crit peut d sormais passer par l cran N anmoins on s en tiendra ici aux seules images qui donnent lieu effectivement l exercice d une censure Mais celle ci peut prendre des visages tr s diff rents selon la nature de l image ou du support qui l exprime ce qui justifie sans doute que l on parle des censures de l image On r sumera le propos qui suit partir d une double id e d une part celle d un constat r it r de la permanence de la censure d autre part celle d un renouvellement de la probl matique de la censure Il n y a sans doute gu re lieu de s tonner de la permanence de la censure Mais ce qui se pr sente comme un apparent constat qu
62. arfois d une tonnante libert de ton En revanche autre paradoxe relever dans une histoire plus complexe qu elle n appara t souvent la censure des images va aussi pouvoir se situer du c t de ceux qui invoquent la libert L illustration la plus tonnante est celle de la R volution fran aise Celle ci a t incontestablement l une des rares r volutions iconoclastes de l histoire Les r volutionnaires ne vont pas seulement s en prendre aux hommes qui repr sentent l Ancien R gime mais galement aux repr sentations qu il s agisse des repr sentations royales ou des repr sentations religieuses les deux tant d ailleurs confondues Un exemple significatif est celui de la galerie des rois gt qui se trouve sur la fa ade de Notre Dame de Paris ces rois furent d capit s comme le fut le roi de chair et de sang Il convient de pr ciser que ces repr sentations de pierre ne repr sentaient videmment pas les rois de l Ancien R gime mais les rois de l Ancien Testament Dans bien d autres glises lorsqu elles ne furent pas d truites les statues furent mutil es signe au moins qu elles ne laissaient pas indiff rents les r volutionnaires B La censure de l image aujourd hui Si dans les temps pass s les repr sentations donn rent lieu de violentes r actions plus forte raison en est il aujourd hui dans une civilisation de plus en plus globale que l on qualifie de civilisation de l image La c
63. arr t e aupr s d un officier de police judiciaire dans les plus brefs d lais Il a galement t jug que l article 73 pouvait tre mis en uvre la suite du soup on de la r alisation vraisemblable d un d lit m me si celui ci n est pas r alis par la suite La r tention est possible mais elle doit tre la plus courte possible Un tel pouvoir trouve notamment s appliquer dans les commerces en cas de vol l talage La fouille des bagages et des effets personnels portefeuille et les fouilles au corps sont assimil es une perquisition et ne peuvent tre pratiqu es que par un officier de police judiciaire Concr tement l auteur du vol est retenu dans un local en attendant l arriv e de l officier de police judiciaire ce qui est admis par la jurisprudence et n est pas consid r comme une s questration le plaignant ne peut donc arguer de la l gitime d fense pour justifier des violences En revanche le temps de la r tention doit tre limit au strict n cessaire Les violences ne sont pas non plus admissibles lorsqu elles servent un interrogatoire Il en va de m me pour la fouille en public d un client 2 Les obligations d agir du code p nal Les agents de s curit ont comme tout citoyen l obligation de porter assistance toute personne menac e en vertu de l alin a 2 de l article 223 6 du code p nal L autre obligation importante consiste en un devoir de d nonciation Qu i
64. as raisonnable de dire que la police est divis e en police nationale et police d centralis e 126 KIM D H op cit p 195 PARK Y H et JEONG H G op cit p 299 127 PARK K S op cit p 499 128 PARK Y H et JEONG H G op cit p 300 129 HONG J S op cit p 355 130 PARK K S op cit p 499 131 KIM D H op cit p 189 57 4 Police pr ventive et police r pressive La distinction est r alis e par le moment d ex cution du pouvoir de police La police pr ventive est ex cut e pour pr venir les apparitions des risques de police La police r pressive est une action pour corriger les maux r alis s La premi re est une fonction envers des pr judices qui n ont pas encore t subis mais pr visibles Par contre la seconde est une activit qui vise r primer des comportements qui d une part ont caus des pr judices et d autre part sont sanctionn s La police pr ventive devient un contenu de la police administrative Les mesures de protection envers les personnes mentalement d rang es et les ivrognes article 4 de la loi sur l ex cution des fonctions des policiers et la pr vention des infractions article 6 de la loi sur l ex cution des fonctions des policiers en sont des exemples Par contre la diff rence de la France la police r pressive comprend une police judiciaire par exemple l arrestation de l auteur d une infraction et au del
65. ature porter atteinte l ordre public la s curit publique ou aux int r ts de la d fense nationale L article 4 du d cret d application codifie un article R 153 2 qui range en son 2 les activit s de s curit priv e parmi les activit s soumises autorisation L article L 151 4 dispose de son c t que les investissements r alis s sans l autorisation pr alable sont nuls Loin d tre marginales ces dispositions prennent au contraire toute leur dimension dans un contexte de concentration et d investissements en provenance de l tranger parfois massifs dans ce domaine A titre d exemple la branche de la t l surveillance tait autour des ann es 2000 contr l e elle seule 71 par des groupes trangers Il faut cependant relever que ces dispositions ne concernent que les investissements directs d finis par le d cret du 7 mars 2003 Enfin et de mani re plus g n rale la loi de 1983 fait obligation de d clarer dans un d lai d un mois tout changement substantiel dans la r partition du capital social sous peine de sanctions p nales 2 Le contr le des moyens a La vid osurveillance Pour ce qui est de la vid osurveillance l installation de ce type de syst me est subordonn e une autorisation administrative qui doit tre d livr e par le pr fet Des textes d finissent les normes pr cises des syst mes de vid osurveillance L installation de cam ras qui ne constituent cependant
66. ber dans l une des chausse trappes que son vocation cr e Comment en parler froidement alors que nous sommes tous n cessairement concern s impliqu s ainsi que l on dit maintenant Comment viter le pi ge trop facile du moralisme et celui d un laxisme qui ne serait sous la forme vertueuse d une intransigeante d fense de la libert qu une l che chappatoire L une des id es sous jacentes au d veloppement qui suit est que quelles que soient nos belles affirmations de principe pour d noncer la censure nous sommes tous pr ts la pratiquer lorsqu elle arrange nos id es ou nos int r ts Et comment parler des censures de l image qui font l objet de cette contribution Remarquons sans nous y attarder pour l instant que l on pourrait s interroger sur la fa on de pr senter le sujet non point tant pour savoir s il y a ou non censures le sujet impliquant et avec raison qu elles existent mais sur ce qu il convient de mettre au singulier et ou au pluriel ce qui donne quatre possibilit s qui n ont pas exactement la m me signification Remarquons galement pour notre sujet que dans le domaine des lettres et des arts la censure est pr cis ment repr sent e sous une image une double image presque pourrait on dire celle d Anastasie tenant la main des ciseaux avec lesquels elle proc de des coupures Mais qu est ce que la censure Il convient d carter deux sens qui ne concernent pas notre sujet et
67. bl e pl ni re des soci t s d assurance contre les dommages laquelle utilise les ressources et notamment les experts et les laboratoires du Centre National de pr vention et de protection association loi de 1901 cr e en 1956 et reconnue d utilit publique en 1961 L APSAD a obtenu en 1984 de l tat un pouvoir de certification Elle a notamment tabli une marque A2P pour Assurance Pr vention et Protection associ e par la suite la norme NF Selon Fr d ric Ocqueteau ce label concernait en 1997 plus de trois cents types de services cinq cents mat riels de d tection d intrusion et trois cents installateurs gt La vid osurveillance fait aussi l objet d une r gle Apsad R82 Il semble cependant que si la certification ait jou un r le important dans le d veloppement de la s curit priv e la norme NF pr vention s curit connaisse aujourd hui un certain d clin B L incitation tarifaire recourir aux soci t s de s curit priv e Le contrat d assurance et plus pr cis ment la tarification est le second outil utilis par les assureurs pour pousser les assur s recourir aux entreprises de s curit Cet instrument est ind niablement plus incitatif que celui de la simple certification qui joue plut t un r le structurel tout en s appuyant sur celle ci Concr tement l incitation est ici d ordre financier l assur est incit recourir des services de s curit priv e afin d vit
68. ciale Les deux polices se soumettent aux m mes principes du droit puisqu elles partagent leur nature fonctionnelle Cette distinction a eu essentiellement pour but de proc der une r partition des pouvoirs de police entre les organes de police ordinaire et d autres organes administratifs afin de garantir un plus grand degr de libert Il est possible de consid rer que la tendance la d policisation Entpolizeilichung en Allemagne apr s la Seconde Guerre Mondiale qui tait une solution organisationnelle pour ma triser le probl me du caract re non d mocratique de l Etat de police a beaucoup influenc Cependant on constate que de nos jours la police administrative ne peut plus se d finir uniquement comme une activit pr ventive ou r glementaire En effet elle est galement devenue une activit de prestations de services destin e satisfaire les citoyens 3 Police nationale et police d centralis e Il s agit d une classification dont le crit re est le titulaire du pouvoir et de la responsabilit de l administration de police l Etat ou les collectivit s territoriales En Cor e la police est nationale sauf la lutte contre l incendie et en principe il n y a pas de police d centralis e C est seulement J ju qu une police autonome a t tablie par la loi sp ciale pour l tablissement de la r gion sp ciale de J ju et la cr ation d une ville libre internationale Il ne serait p
69. ct La police administrative diff rente de la police judiciaire est une notion entendue lato sensu police administrative au sens large et elle se divise selon sa relation avec les autres domaines administratifs en deux la police de la s curit et la police administrative au sens strict La police de la s curit d signe des activit s de police ex cut es pour leur propre but de maintien de l ordre public et de la s curit publique ind pendamment des autres activit s administratives Il s agit par exemple des actions polici res concernant le transport la lutte contre les incendies la mer le contr le des choses dangereuses les m urs etc Elle est accomplie par la police institutionnelle c est dire les organes de police ordinaire Par contre la police administrative au sens strict d signe les activit s de police ex cut es par domaines d administration pour achever leur but sp cifique comme un moyen ou une mesure subsidiaire Ce sont les activit s de pr vention des risques par les autorit s administratives qui ne disposent pas du nom de police surtout par les ministres comp tents dans les domaines de la for t de la construction de l hygi ne de la p che des chemins de fer des douanes et des conomies etc En g n ral le mot police signifie la police de la s curit La police de la s curit est appel e police g n rale et la police au sens strict est appel e police sp
70. curit que le service public doit mettre en uvre dans le cadre de son action Le contentieux a tendance se d velopper ces derni res ann es sur le terrain du droit p nal y compris l encontre des personnes publiques et de leurs agents En effet la p nalisation des faits non intentionnels a conduit un accroissement des litiges m me si les condamnations restent rares sur le fondement de l article 121 3 du Code p nal Ainsi la m connaissance des r gles de s curit par un maire a conduit le d clarer coupable d homicide et de blessures involontaires sur trois personnes lectrocut es au cours du bal avec projection de mousse ainsi que la commune en raison du contact avec des rambardes m talliques du podium non reli la terre mis par celle ci la disposition de l entreprise de sonorisation En effet la juridiction judiciaire a retenu qu en se d sint ressant de l organisation de cette manifestation apr s l avoir confi e au comit des f tes et en s abstenant de v rifier ou de faire v rifier le respect des r gles de s curit une faute caract ris e exposant autrui un risque d une particuli re gravit a t commise Mais le contentieux peut se d velopper parall lement en raison de l ind pendance des l gislations sur le terrain du droit disciplinaire de la fonction publique La d finition de la faute est absente dans le statut g n ral de la fonction publique c est donc la jurisprudence qui
71. d enfants que ne pouvait en contenir la salle CE 28 novembre 1990 Commune de Montgeron n 77915 168 CAA de Paris 17 juin 2009 La Poste n 08PA03202 pr c 163E Colin La r cidive administrative AJDA 23 novembre 2009 pp 2148 2154 66 L agent peut tenter de demander la suspension de la sanction prise son encontre Rappelons que l article L 521 1 du code de justice administrative dispose que Quand une d cision administrative m me de rejet fait l objet d une requ te en annulation le juge des r f r s saisi d une demande en ce sens peut ordonner la suspension de l ex cution de cette d cision lorsque l urgence le justifie et qu il est fait tat d un moyen propre cr er en l tat de l instruction un doute s rieux quant la l galit de la d cision L argument privil gi par les agents sur ce terrain r side dans la disproportion de la sanction prise au regard du manquement aux r gles de s curit Mais il semble que le juge administratif soit peu r ceptif ce type d argument d autant que cela conduirait le juge des r f r s mener un contr le entier de l appr ciation des faits ayant justifi la mesure disciplinaire alors qu il doit se borner d signer le cas ch ant comme tant de nature cr er un doute s rieux le moyen tir d une appr ciation manifestement erron e de l administration Conclusion Les obligations pesant sur les salari s et les age
72. de contre une ventuelle escroquerie le surlendemain l agent a re u de nouveaux appels de son interlocuteur poursuivant ses instructions en vue d une remise des fonds pour scannage avant restitution et que la commande de fonds a t confirm e au bureau de Paris Louvre le jour d apr s l agent s est fait livrer la totalit des fonds disponibles dans son bureau suivant les directives de son interlocuteur malgr les objections de la caissi re au regard des r gles de s curit puis a quitt le bureau avec 340 500 euros plac s dans une sacoche et suivant les instructions re ues s est rendue en taxi au caf le Canon de la Nation o elle a remis la sacoche dans les toilettes une inconnue sans la voir l agent s est ensuite rendu la terrasse d un autre caf pour attendre la restitution des billets en vain jusqu 12 h heure laquelle il est all d poser plainte pour escroquerie au commissariat du 1 arrondissement 163 CE 17 juin 2005 M Charles B n 261691 AJDA 12 sept 2005 p 1689 concl D Casas 18 CE Sect 9 juin 1978 Lebon Le juge peut donc annuler une sanction trop grave mais aussi trop l g re CE 15 f vrier 1999 Centre hospitalier de Cannes 165 CAA de Marseille 4 avril 2006 M Jean Jacques X n 02MA01407 166 CAA de Bordeaux 29 juin 2006 Ministre de la sant de la famille et des personnes handicap es n 02BX01679 167 p ex responsable d un cin ma municipal laissant entrer plus
73. de surveillance alin a 2 de l article pr cit Sous le r gime de la loi martiale de surveillance le commandant en chef dirige les affaires administratives et judiciaires relatives l arm e article 7 alin a 2 de la loi concernant l tat de si ge Sous le r gime de la loi martiale extraordinaire le commandant en chef dirige toutes les affaires administratives et judiciaires dans sa circonscription alin a 1 de l article pr cit 2 Le Commandant en chef du d tachement militaire Un commandant en chef du d tachement militaire est tabli pour accomplir une mission de d tachement militaire c est dire qu une troupe de l arm e de terre stationne dans une zone et la surveille il s agit de maintenir l ordre de l arm e de terre et de prot ger les b timents ou les installations attach s l arm e de terre Cette mission n est pas une activit de police des autorit s militaires mais une sorte de renfort administratif 05 W 157 KIM N J et KIM Y T op cit p 257 158 KIM D H op cit p 199 PARK Y H et JEONG H G op cit p 309 64 LES CONS QUENCES DISCIPLINAIRES DE MANQUEMENTS AUX REGLES DE SECURITE PAR LES AGENTS PUBLICS par Fr d ric COLIN Ma tre de conf rences de droit public l Universit Paul C zanne Aix Marseille III Centre de Recherches Administratives La hi rarchie ainsi que les usagers sont de plus en plus sensibles au respect des r gles de s
74. des personnes 70 D cret n 2005 1739 du 30 d cembre 2005 r glementant les relations financi res avec l tranger et portant application de l article L 151 3 du code mon taire et financier 71 Anne CHAZAREIX th se pr cit e p 91 72 Art 17 du d cret n 2000 376 du 28 avril 2000 44 La demande est faite l autorit administrative par le client et non par les agents eux m mes qui doivent tre titulaires d une autorisation de port d armes L arme ne peut tre port e que pendant le service pour la mission pour laquelle la demande a t faite Pour ce qui est des activit s de surveillance et de gardiennage elle ne peut pas tre port e sur la voie publique d Les chiens Concernant l emploi des chiens il existe galement des dispositions sp cifiques mais cette activit demeure marginale Il convient cependant de rappeler que selon le code p nal l emploi d un chien peut selon sa destination tre assimil une arme B Les aspects contr l s Comme il a t dit le contr le est essentiellement un contr le de moralit 1 et de comp tence professionnelle 2 1 Le contr le de moralit Aucun texte ne vient pr ciser exactement ce qu il faut entendre par honneur probit ou bonnes m urs La loi ne pr cise g n ralement pas le contenu de ces notions qui apparaissent comme des concepts plus sociologiques que vraiment juridiques Le casier judiciaire des int ress s et notamment le
75. dissocier ce dernier du film Ajoutons qu en l esp ce 13 cette mesure a suscit au Royaume Uni une pol mique et que la presse a critiqu la mesure mais sans parvenir faire revenir le BBFC sur sa d cision Les tats Unis sont en m me temps un pays de grande libert et de fortes manifestations de censure Celle ci peut prendre diff rentes formes On pense avant tout pour les tats Unis la censure morale en raison du puritanisme qui caract rise la soci t am ricaine puritanisme qui peut fort bien coexister avec des exc s de toutes sortes Cette censure morale est le fait de groupes de pression qui peuvent avoir une grande influence On peut prendre ici encore un exemple dans le domaine cin matographique Un mormon a cr une soci t appel e Clean Flicks ce que l on peut traduire par films propres gt qui purge ou expurge les films de tout ce qui est violence nudit et jurons et propose ces films dans des points de vente ainsi que sur Internet Nous fournissons des films sans l ments choquants et ainsi nous pr servons les valeurs morales a d clar le cr ateur de cette soci t Les r alisateurs d noncent videmment cette pratique et ont d pos des plaintes pour violation du droit d auteur Cette forme de censure est directe et tr s grossi re Il peut exister des formes beaucoup plus subtiles de censure aux tats Unis comme d ailleurs dans d autres pays On peut ainsi se d
76. distingue deux hypoth ses Il s agit respectivement de l usurpation de fonctions 1 et de l usurpation de signes r serv s l autorit publique 2 a L usurpation de fonctions L article 433 13 du Code p nal dispose Est puni d un an d emprisonnement et de 15000 euros d amende le fait par toute personne 1 D exercer une activit dans des conditions de nature cr er dans l esprit du public une confusion avec l exercice d une fonction publique ou d une activit r serv e aux officiers publics ou minist riels 2 D user de documents ou d crits pr sentant avec des actes judiciaires ou extrajudiciaires ou avec des documents administratifs une ressemblance de nature provoquer une m prise dans l esprit du public Dans le cas du 2 le l gislateur n exige pas une imitation int grale pour qualifier l incrimination On pourrait galement consid rer que l interdiction faite aux agents priv s de s curit par l article 4 de la loi d intervenir dans les conflits du travail correspond galement cette interdiction dans la mesure o seules les forces de police pourraient intervenir dans ce cadre Mais il est vrai que cette id e ne tient pas compte de la r alit du pass charg du secteur de la s curit priv e en la mati re L ombre des milices patronales plane toujours sur ce secteur identifi au bras arm du patronat contre les gr vistes d autant que nombre de ces soci t s sont co
77. doit tre tablie en plus de celle de police institutionnelle La notion de police au sens formel peut tre interpr t e comme un largissement du pouvoir de police par les normes positives 8 Mais le pouvoir de police peut aussi tre r duit selon la volont de l gislateur En Cor e la mission de police est limit e au maintien de la s curit publique et de l ordre public et la police judiciaire Cette derni re a un r le auxiliaire Elle s exerce sous la conduite du procureur et n est pas une mission essentielle de la police Les activit s de maintien de l ordre dans l administration de bien tre sont confi es aux autorit s comp tentes par exemple la s curit et l hygi ne sont prises en charge par le ministre de la sant selon une r partition du pouvoir de police gt Mais il s agit d une application pratique les lois pr voient des dispositions p nales en cas de violation des commandements par le citoyen dans la fonction de maintien de l ordre dans le cadre de l administration de bien tre Et les organes de police ordinaire qui disposent du pouvoir de police judiciaire g n rale peuvent 113 PARK K S op cit p 498 14 HONG J S op cit p 347 113 L organisme de la police autonome organis dans la r gion sp ciale de J ju est aussi une sorte de police institutionnelle 16 HONG J S op cit p 348 117 KIM N J et KIM Y T op cit p 248 18 HONG J S op cit
78. dre il faut entendre par cause la cause finale non la source du contrat mais le but que les parties poursuivent en le concluant la raison qu elles ont de le passer l int r t qu elles cherchent satisfaire la cause pr sente un caract re subjectif gt Un contrat dont la cause est illicite ou simplement inexistante peut donc tre r sili par un juge Cette notion de cause est galement op ratoire et rev t le m me sens qu en droit civil dans le cas des contrats administratifs La traduction dans le recours pour exc s de pouvoir de l invocation d une cause illicite serait celle d un d tournement de pouvoir contre les actes d tachables ou les clauses r glementaires voire contre le contrat lui m me dans le cadre du d f r pr fectoral moyen de l galit dont on sait s il prosp re difficilement la cause tout comme les d tournements de pouvoir a une dimension morale elle rel ve du for int rieur de l autorit partie au contrat et auquel le juge ne peut acc der De ce fait le caract re illicite de la cause est impossible prouver tout au plus peut elle tre pr sum e du fait d un faisceau d indices suffisamment solides Quant aux annulations directes de contrats ayant une cause illicite elles sont galement rares d autant plus que la saisine du juge du contrat est assez improbable en dehors des actes d tachables et des clauses r glementaires le recours pour exc s de pouvoir est imposs
79. e De m me si l installation de syst mes de vid osurveillance est soumise autorisation et des conditions strictes concernant le champ visuel et le traitement des enregistrements cette autorisation ne semble pas tre difficile obtenir En effet l article 10 de la loi Pasqua dispose en son Il troisi me alin a qu lt il peut tre galement proc d ces op rations dans des lieux et tablissements ouverts au public aux fins d y assurer la s curit des personnes et des biens lorsque ces lieux et tablissements sont particuli rement expos s des risques d agression ou de vol ou sont susceptibles d tre expos s des actes de terrorisme Assez curieusement compte tenu de la menace potentielle que repr sente cette technologie pour les libert s et de l opposition qu elle peut donc rencontrer tant parmi les lus que parmi les associations la vid osurveillance n a suscit que fort peu de d cisions de la part des juridictions administratives 13 Pierre BRAJEUX Les soci t s de s curit priv e mythes et r alit s D fense nationale et s curit collective octobre 2007 p 89 14 Arnaud de LAJARTRE Fonctions et fictions des miradors lectroniques publics JCP G 1995 p 317 15 Loi n 2006 64 du 23 janvier 2006 JO du 24 janvier p 1129 16 Cit par Arnaud de LAJARTRE ibid 17 Herv JOUANNEAU Plaidoyer en faveur de la vid oprotection Gaz Cnes 19 novembre 2007 p
80. e alors certaines formes de censure Un exemple ancien peut clairer le probl me de la censure en mati re de peinture c est celui du Salon des refus s de 1863 Chaque ann e se tenait Paris un salon qui pr sentait les uvres tant de peintres tablis que de nouveaux peintres Mais partir du moment o il y a exposition il y a galement s lection Le comit charg de cette derni re a toujours des pr f rences mais aussi des rejets Toute une nouvelle peinture se trouvait ainsi cart e des salons officiels En 1863 Napol on III prit lui m me l initiative de faire ouvrir un salon des refus s destin accueillir ainsi que son nom l indiquait les peintres cart s du salon officiel le public tant fait juge en quelque sorte de ces uvres Parmi les artistes exposant ce salon figurait Manet qui esp rait ainsi voir reconna tre son talent Or les r actions furent inverses de celles qu escomptait le peintre et le public s indigna en particulier du D jeuner sur l herbe Il n est pas certain d ailleurs que le malentendu sur cette uvre ne se poursuive pas aujourd hui Baudelaire a pu crire que le public est relativement au g nie une horloge qui retarde Quoi qu il en soit l exp rience du salon des refus s ne fut pas renouvel e 15 L histoire de la politique culturelle sous la Ille R publique comporte galement un exemple tonnant de ce qui fut une v ritable censure avec la c
81. e donc des limites importantes la r glementation que chaque Etat membre peut imposer La dissociation est donc ici mise au service de la libert de circulation Ainsi nombre d exigences pr vues par le droit de certains tats membres ont t censur es par le juge communautaire Sauf erreur il semble que la France n ait pas t attaqu e sur le terrain de la s curit priv e mais d autres Etats ont pu dicter des r gles jug es contraires ces principes C est notamment le cas de la condition de nationalit D autres exigences ont t jug es quivalentes telles que l obligation de pr ter serment la R publique italienne Le juge communautaire a galement consid r que l obligation de disposer d un tablissement permanent dans l tat d accueil est une restriction la libre prestation de service De m me l exigence d un capital social minimal est irrecevable De m me les autorit s sont galement tenues de prendre en 8 J P D note sous Cass Crim 21 juillet 1971 Moreau Gaz Pal 1971 p 586 0 Circ du 24 novembre 1986 n 86 343 1 D cret n 86 1099 du 10 octobre 1986 relatif l utilisation des mat riels documents uniformes et insignes des entreprises de surveillance et de gardiennage transport de fonds et protection de personnes JO 11 octobre 1986 72 CJCE 29 octobre 1998 Commission c Espagne aff C 114 97 Rec 1 6717 3 CJCE 13 d cembre 2007 Commission c Italie aff C 4
82. e police dont le crit re d tablissement est fix par d cret du minist re de l Administration et de la S curit en consid ration de caract res particuliers comme la demande en s curit la circulation et la g ographie est tablie Pourtant il est possible d tablir une antenne en cas de n cessit article 17 alin a 1 et 2 de la loi pr cit e d Autorit s de police maritime L Agence de police maritime est tablie sous l autorit du Ministre du Territoire et de la Mer pour se charger des affaires de police et de pr vention des pollutions A cette fin des commissaires de police maritime sont plac s sous sa direction article 37 alin a 3 de la loi sur l organisation du Gouvernement article 2 du statut de l Agence de police maritime et de ses organes attach s Les affaires de police maritime taient auparavant celles de l Agence de la Police nationale mais elles ont t transf r es l Agence de police maritime tablie en 1996 par la modification de la loi sur l organisation du Gouvernement La mission de l Agence de police maritime n est pas limit e au maintien de l ordre concomitant aux activit s administratives relevant du Ministre du Territoire et de la Mer Cet organisme se charge de toutes les affaires en mati re de police en mer et ses membres ont galement le statut de fonctionnaire policier comme les membres de l Agence de la Police nationale selon la loi sur le statut g n ral des fonctionnaire
83. e vid osurveillance Elle est la seule instance o peuvent se faire entendre les collectivit s territoriales Selon la loi Pasqua cette commission intervient lors de l instruction des demandes d installation de syst mes de vid osurveillance Mais elle n a qu un r le consultatif Le pouvoir du pr fet tant discr tionnaire il n est pas tenu de suivre l avis de la commission d partementale Il est m me dispens de prendre un tel avis en ce qui concerne les installations relatives aux biens int ressant la d fense Ces commissions peuvent th oriquement exercer tout moment un contr le sur les dispositifs de vid osurveillance mais elles se caract risent galement par une certaine lenteur une transparence contestable l inexistence de toute marge de man uvre l gard du pr fet et un manque de moyens Si les autorit s locales et les autorit s administratives ind pendantes ne sont pas totalement d munies on constate n anmoins que les autorit s tatiques 67 S bastien GOUHIER art pr cit 68 Jean Pierre FORESTIER La vid osurveillance dans les immeubles collectifs AJDI octobre 2006 p 722 David FOREST Vid osurveillance et projet de loi anti terroriste un tat des lieux LPA 21 octobre 2005 n 210 p 4 42 essentiellement administratives exercent la r alit du contr le sur les soci t s de s curit priv e tout comme sur les forces de police Il convient d ailleurs de constater un
84. econd En effet le juge administratif a pu d cider que le refus d autorisation ne pouvait tre fond que sur des manquements l article 5 ou 6 de la loi de 19835 En revanche le pr fet peut suspendre ou retirer son autorisation d s lors qu il y a trouble l ordre public ce qui a pu donner lieu un arr t de section en 1997 En l esp ce il s agissait de l emploi irr gulier d armes dans un magasin Les faits taient particuli rement graves un adolescent ayant t tu Il peut aussi ordonner le licenciement d un salari dans les six mois d s lors qu il ne r pond plus aux exigences de l article 6 de la loi On le voit le repr sentant de l tat est la cl de vo te du syst me de contr le Il en va de m me en ce qui concerne la vid osurveillance le l gislateur ayant souhait limiter les attributions de la CNIL en ce domaine 6 CAA Marseille 18 mars 1999 SARL Corsica Gardiennage Services n 98MA01047 64 CE Sect 6 janvier 1997 Soci t AS Conseil Formation JCP G 1997 IV 1306 V aussi CE 25 octobre 2002 Ministre de l Int rieur c Soci t Le Bar Live n 249101 sur la confirmation d une ordonnance de r f r suspendant la d cision du pr fet de l H rault pronon ant la fermeture d un bar musical au triple motif de troubles l ordre et la sant publique de l emploi irr gulier et syst matique d armes par le service de s curit et du fonctionnement de celui ci en violation de la loi n 83
85. el gt en tant que police au sens organique c est dire l ensemble du syst me des autorit s administratives qui rel vent de l organisme dit de la police gt au sens des normes positives L article 29 alin a 4 de la loi sur l organisation du Gouvernement dispose L Agence de la Police nationale est tablie sous la direction du ministre de l administration et de la s curit pour se charger des affaires concernant la s curit publique Cette Agence de la Police nationale et l ensemble de ses organes attach s sont pr cis ment la police institutionnelle Nous pouvons donc estimer que la police institutionnelle est une notion organique et que la police au sens formel est une notion mat rielle Cette police au sens institutionnel accomplit non seulement les missions de pr vention des risques mais galement d autres activit s par exemple protection des mineurs enqu te judiciaire pr vues par la loi C est pourquoi la notion de police au sens formel est n cessaire Parmi ces activit s il y a des activit s qui ne correspondent pas celles de la police au sens substantiel Selon l article 3 de la loi sur la police la police nationale a pour mission de prot ger la vie le corps et les biens du peuple de pr venir de r primer et enqu ter sur les infractions de collecter des informations de contr ler la circulation et de maintenir la s curit et l ordre public gt Ainsi l enqu te sur les
86. elle comprend galement une activit de police administrative destin e pr venir d autres troubles par exemple la contrainte due une infraction dans l article 6 de la loi sur l ex cution des fonctions des policiers Pour cette raison il n est pas souhaitable de consid rer que la police r pressive se confond avec comme la police judiciaire Cette distinction est n cessaire pour une compr hension ou une interpr tation syst matique de la l gislation des actions de police mais elle ne peut pas tre toujours claire Et les deux fonctions sont ex cut es quelquefois dans une m me activit de police par exemple un sauvetage d otage en tant qu activit de police pr ventive accompli en m me temps qu une arrestation d un preneur d otage en tant qu activit de police r pressive 6 5 Police du temps de paix et police du temps d alerte Cette distinction est faite gr ce au crit re du niveau des troubles et des risques et de l organisme en charge La police du temps de paix est une fonction de police ex cut e par les organes policiers g n raux en vertu des r gles de police g n rale Mais en cas d tat d alerte dans l ensemble du territoire ou dans une r gion o la s curit int rieure ne peut pas tre assur e seulement par la force de la police du temps de paix l arm e la remplace et se charge d assurer la s curit int rieure Dans ce cas on l appelle police du temps d alerte Si un tat de
87. elque peu d sabus m rite d tre expliqu Car objectera t on comment parler d une permanence de la censure s agissant des images alors que celles ci n existaient pas Ne convient il pas plut t de parler d un prolongement de la censure dans les images sur les images En r alit l histoire nous apprend qu il y a bien une censure de l image au sens le plus large et que cette censure est devenue une censure des images I LA CENSURE DE L IMAGE L image peut tre un reflet mais elle est d abord une repr sentation sous des formes qui peuvent tre assez diverses Et en tant que repr sentation l image n a pas chapp au cours de l histoire la censure pas plus qu elle n y chappe dans nos diff rents pays 1 Permanence de la censure dans le temps On retient surtout parmi les victimes de la censure les crivains essayistes ou journalistes ou encore les auteurs et acteurs de pi ces de th tre Mais m me dans le pass les images ont pu soulever la col re du pouvoir et plus forte raison en est il ainsi aujourd hui A La censure de l image hier Pour comprendre dans quelle mesure une censure de l image a pu s exercer dans le pass il convient de tenir compte de deux donn es En premier lieu si l image est repr sentation celle ci peut se faire travers une multiplicit de formes d expression Parmi ces expressions on trouve au premier chef la peinture Tr s t t nous
88. emander si le politiquement correct ne constitue pas une forme de censure Celle ci peut s exercer n gativement et dans ce cas elle concerne plus particuli rement les discours et les crits Elle peut galement s exercer positivement si l on peut dire par des obligations non dites auxquelles il convient de se conformer et les images sont alors concern es C est ainsi qu au pays du communautarisme que sont les tats Unis un film doit presque obligatoirement faire figurer de mani re quilibr e et non d valoris e les diverses cat gories qu il s agisse des noirs des portoricains des femmes etc La censure des images aux tats Unis n est pas seulement morale elle est galement politique sans tre avou e en tant que telle ce qui reviendrait renier les principes sur lesquels repose ce pays Cette censure n est jamais non plus directe elle r sulte de pressions que peut exercer efficacement le pouvoir et l on en verra des exemples propos de la t l vision Ce ne sont l que quelques exemples pris dans des pays dans lesquels on pourrait penser a priori qu il n y a gu re de censure des images ce qui n est pas le cas plus forte raison en est il dans les autres pays dont la France que l on va retrouver un peu plus loin Et ces exemples montrent que la censure de l image s applique en fait toutes les images que l on peut fabriquer 14 II LA CENSURE DES IMAGES La censure est susce
89. ensure peut s alimenter des sources multiples Sans pr tendre tre exhaustif et sans plus tablir de hi rarchie entre les diverses censures on peut proposer la typologie suivante La censure des images peut tre de nature politique Certes nous n en sommes plus aux r gimes du pass qui ne tol raient aucune atteinte l image des dirigeants le 19 novembre 1694 Chavrance qui tait gar on libraire gt Rambault imprimeur et Larcher gar on relieur furent conduits la potence apr s avoir subi la question ordinaire et extraordinaire pour avoir vendu une gravure caricaturant la statue du roi rig e place des Victoires et pr sentant le roi encha n ses ma tresses successives Fort heureusement et sous r serve de la diffamation la critique peut aujourd hui s exercer assez librement Cependant la censure politique n a pas disparu D une part sur le plan juridique il existe des incriminations p nales en particulier l offense au chef de l tat chef de l tat fran ais ou chef d tat tranger art 26 de la loi du 29 juillet 1881 Et la Cour de cassation a reconnu qu un dessin Cass crim 5 avr 1965 Bull crim n 115 ou qu un montage photographique Cass crim 21 d c 1966 Bull crim n 302 pouvait constituer une telle offense D autre part et de mani re non officielle et discr te les dirigeants dans tous les pays cherchent viter la publication de photographies qui
90. enu l organe ex cutif de la police autonome Le gouverneur d tient le droit de nomination et de destitution Les rapports entre les organismes de la Police nationale et ceux de la r gion de J ju se divisent en deux un rapport de tutelle et celui de respect et de coop ration mutuels La loi sur l autonomie locale dispose une clause g n rale concernant le pouvoir de tutelle de l Etat Cette clause s applique bien s r la police autonome de J ju Nous pouvons donner des exemples de respect et coop ration la convention sur la r partition des affaires article 110 de la m me loi la coop ration et l utilisation mutuelles article 119 de la m me loi et l aide financi re article 122 de la m me loi B Les organes de la police administrative au sens strict L organe de la police administrative au sens strict d signe l institution qui a pour mission de pr venir les risques de s curit publique et d ordre public dans des domaines 155 HONG J S op cit p 384 156 HONG J S op cit p 385 63 qui bien que n tant pas des missions de police proprement dite en sont concomitantes la police de l hygi ne la police de la for t la police de la douane etc Les autorit s de police administrative au sens strict sont les autorit s administratives comp tentes qui se chargent des affaires de police administrative au sens strict Leurs personnels deviennent des organes ex cutifs de police adminis
91. er des majorations de prime La politique tarifaire des assureurs peut se manifester de nombreuses mani res Ainsi l emploi permanent et exclusif par une entreprise d un expert agr par le CNPP permet d accorder un rabais de 3 sur la prime incendie explosion Les assureurs peuvent galement utiliser la tarification pour inciter leurs clients recourir l offre priv e de s curit En mati re d incendie le plein rabais ne peut tre accord si l assur s est content de mettre en place des syst mes tels que les d tecteurs de fum e Une surveillance humaine est galement n cessaire y compris distance par le recours un centre de t l surveillance agr 33 Fr d ric OCQUETEAU op cit p 148 34 Ibid p 150 33 Pierre BRAJEUX Les soci t s de s curit priv es mythes et r alit s D fense nationale et s curit collective octobre 2007 p 89 36 LAMY Assurances 2007 n 1534 33 En mati re d assurance contre le vol le recours au gardiennage peut galement tre exig surtout dans le cas o il y aurait d faillance des syst mes de protection m canique rideau m tallique etc Les moyens de protection contre le vol sont stipul s dans le contrat d assurance Le juge civil leur donne toute leur validit Si l assur ne s y conforme pas il ne peut pas demander la mise en uvre de la garantie en cas de vol Le juge judiciaire peut avoir une interpr tation tr s troite de la
92. et article et la possible intervention des communes et EPCI exer ant la comp tence relative aux dispositifs locaux de pr vention de la d linquance en cas d exposition des risques de d linquance dans le cadre des contrats locaux de s curit Deux d crets sont venus pr ciser ces r gles Le premier concerne les locaux professionnels et commerciaux Il s agit d une part des commerces de d tail des grandes surfaces et des centres commerciaux d une certaine taille dans des grandes villes c est dire des communes dont la population d passe les 25000 habitants dans les grands ensembles et quartiers d habitats d grad s d finis par le code g n ral des imp ts La proc dure est moins contraignante dans le reste du pays Compte tenu de ces r gles on comprend alors mal le refus du pr fet d accorder une autorisation d installation de cam ras de surveillance dans l affaire SARL Valence Australia D autre part sont concern s les locaux impliquant un risque pour la s curit Il s agit des banques bureaux de change et tablissements de cr dits bijouteries pr sence de fonds ou de valeurs et des pharmacies pr sence de substances et pr parations class es comme stup fiants Le second d cret concerne les parcs de stationnement Les conditions g ographiques sont les m mes que dans le cas pr c dent Le d cret ne pr cise pas ce qu il faut entendre par garage ou parc de stationnement ouvert au public
93. et convoyeurs de fonds ne sont pas des fonctionnaires de police ni des militaires de la gendarmerie Ceux l ne sont que sous les ordres de leur employeur certes contr l par les services pr fectoraux mais n anmoins enti rement libre de sa gestion Ce fait n est pas forc ment vident pour le non juriste C est pourquoi avant l adoption de la loi un s nateur rapporteur a finalement pr f r employer propos du secteur priv le terme de pr vention plut t que celui de s curit solution qui n a pas t retenue Si le contr le op r par l autorit publique sur les activit s priv es de s curit peut laisser penser une esquisse d int gration de ce secteur parmi les forces de police toujours est il que la loi interdit sous peine de sanctions p nales toute confusion entre agents publics et priv s en dehors m me de toute hypoth se de commission d une infraction par le biais de cette confusion L amalgame entre forces publiques et priv es qui peut exister dans l imaginaire est fortement combattu sur le plan juridique pour diverses raisons par ailleurs oppos es 8 1 L tat n a pas seulement organis la profession ni lui a laiss le champ enti rement libre Il restera donc voir quelles sont les modalit s de coop ration entre agents publics et priv s de la s curit 8 2 81 La stricte dissociation entre fonction publique et agents priv s Le droit interne comme le droit communautaire r futent la
94. eu est donc ici le droit de la concurrence et donc plus largement les libert s communautaires que sont les libert s de circulation des biens des personnes des services et des capitaux la libert d tablissement et la reconnaissance des dipl mes Dans le cadre de la s curit priv e il semble que deux fondements puissent constituer un frein ces libert s Il s agit d une part de la r serve d ordre public d autre part de l invocation de la participation l exercice de l autorit publique La premi re hypoth se ne concerne pas la r glementation en g n ral mais le refus d autorisation qui peut tre oppos un prestataire de services ne satisfaisant pas aux r gles d ontologiques Concernant l exercice de l autorit publique le droit communautaire en a une conception tr s restreinte a simple contribution au maintien de la s curit publique laquelle tout individu peut tre appel ne constitue pas un tel exercice Le droit fran ais est sans ambigu t de ce point de vue l article 8 de la loi du 12 juillet 1983 dispose express ment que lt l autorisation administrative pr alable ne conf re aucun caract re officiel l entreprise ou aux personnes qui en b n ficient Elle n engage en aucune mani re la responsabilit des pouvoirs publics D s lors que ce secteur chappe cette qualification c est la jurisprudence relative aux grandes libert s communautaires qui prend le relais et pos
95. exe 1 de la loi d orientation et de programmation relative la s curit int rieure dite loi Pasqua dispose que ces entreprises concourent la s curit g n rale gt On notera toutefois que le l gislateur s est content d employer l expression de s curit g n rale et non publique Cette formulation est assez ambigu et r v le la fois l attraction et la r pulsion qu inspirent les entreprises de surveillance et de gardiennage au l gislateur qui reconna t l utilit de ce secteur tout en craignant les d rives que cette reconnaissance peut engendrer Ce type d activit s a en effet t par le pass l origine d un certain nombre de d bordements peu admissibles dans le cadre d un Etat de droit Mais il n en demeure pas moins que le l gislateur a vu en ce secteur d activit un alli pr cieux dans l exercice de ses missions On envisagera dans un premier temps l tat du droit permettant de faire participer le secteur priv la s curit g n rale les modalit s concr tes de cette externalisation de fait chapitre 1 Mais il est incontestable que la puissance publique conserve un contr le pouss sur ce type d activit s et y apporte des limites Il faudra donc voir quelle est la nature du contr le exerc par les pouvoirs publics sur ce secteur d activit chapitre 2 L INT GRATION DU SECTEUR DE LA S CURIT PRIV E DANS LES MISSIONS DE POLICE Depuis la loi n 83 629 du 12 juillet
96. ffaire La CNDS peut galement tre saisie initialement par le Premier ministre et les parlementaires de leur propre initiative par le D fenseur des enfants depuis la loi du 18 mars 2003 et par le m diateur de la R publique et le pr sident de la HALDE depuis la loi du 5 mars 2007 art 4 Les pouvoirs dont est investie la Commission concernent surtout l enqu te Ses membres peuvent effectuer des v rifications sur place avec pr avis sauf exception art 6 La loi pr voit galement en son article 15 des sanctions p nales les entraves l enqu te non communication des informations et pi ces utiles absence aux convocations et refus d acc s aux locaux professionnels sont punies d une amende de 7500 euros Des peines compl mentaires sont galement pr vues interdiction des droits civils civiques et de famille pour les personnes physiques amende et exclusion des march s publics pour les personnes morales affichage ou diffusion de la d cision prononc e dans les deux cas 6 Le contentieux des autorisations de licenciement des salari s prot g s est relativement abondant en ce qui concerne ce secteur Pour exemple on citera CE 23 mars 1994 n 73396 CE 30 novembre 1994 SARL Soci t nouvelle Keep Services n 124904 CAA Paris 7 novembre 2007 Manuel X n O5PA02026 6 Loi n 2000 494 du 6 juin 2000 portant cr ation d une Commission nationale de d ontologie de la s curit 41 La commission n a bien s
97. ffaires de police mais leurs organismes sont ind pendants de l organisme de police ordinaire Les affaires de lutte contre les incendies sont pr vues par la loi fondamentale sur la lutte contre les incendies 4 Les organes de la police autonome de la r gion autonome sp ciale de J ju Une organisation de police autonome est tablie J ju r gion statut sp cial sous l autorit du gouverneur exception au r gime de police cor enne dont le principe est national jusqu pr sent article 115 alin a 1 de la loi sp ciale pour l tablissement de la r gion sp ciale de J ju et la cr ation d une ville libre internationale Les affaires de police autonome sont les op rations pour la s curit de vie des habitants par exemple les patrouilles et la gestion d quipements pour la s curit de vie le soutien et le guide des activit s de pr vention des crimes auxquelles les habitants participent la protection des populations contre les accidents par manque de vigilance et les calamit s publiques le maintien de l ordre social concernant la vie quotidienne des habitants et le contr le des infractions l ordre social les activit s de circulation dans la communaut es services de s ret des quipements publics et des lieux d v nement r gional et les missions des policiers autonomes en tant qu agents de police judiciaire pr vues par la loi concernant les agents de police judiciaire sp ciale et le champ de leur
98. forc par la loi du 23 janvier 2006 relative la lutte contre le terrorisme qui en a fait un outil privil gi Cette loi a d ailleurs introduit dans la loi Pasqua un article 10 1 qui permet au pr fet d imposer le d ploiement de cette technologie dans les infrastructures d importance vitale telles que les a roports ou autres infrastructures de transport C est une d cision contraignante au point que son inex cution peut appeler des sanctions p nales Les parlementaires d opposition avaient soumis la loi Pasqua au Conseil constitutionnel en introduisant leur requ te par la c l bre formule Big Brother is watching you traduisant par l leur inqui tude vis vis des libert s et des droits fondamentaux Il est d ailleurs difiant que le ministre de l Int rieur Mich le Alliot Marie pr f re employer le terme de vid oprotection plut t que celui de vid osurveillance ce n ologisme mettant l accent sur l aspect protecteur et pr ventif plut t que sur un aspect potentiellement liberticide Le Conseil constitutionnel n a toutefois pas censur les dispositions concernant la vid osurveillance du moment que la loi pr voit un certain nombre de garanties Tout au plus a t censur e la disposition selon laquelle le silence gard par l autorit pr fectorale pendant un certain d lai valait d cision implicite d autorisation m canisme beaucoup plus familier en mati re de permis de construir
99. ge des d chets et la remise en tat du site Selon Jean Christophe Videlin il pourrait s agir dans ce dernier cas de la simple r tribution des services municipaux Il convient enfin de relever que les organisateurs d une manifestation culturelle ou sportive ne sont pas tenus de recourir au secteur marchand pour assurer le service d ordre et peuvent au contraire faire appel des b n voles ce qui est monnaie courante dans le secteur associatif et peuvent galement faire appel aux forces de police moyennant r mun ration 82 Le r le du secteur des assurances Du fait de l accroissement des risques encourus par toute personne au cours de sa vie le recours aux soci t s d assurance est devenu incontournable y compris sur le plan juridique o l assurance peut tre une obligation Mais face aux dommages dont le 2 CE Avis 29 octobre 2007 Soci t sportive professionnelle LOSC Lille M tropole Rec p 431 D 2008 p 1381 note M MAISONNEUVE AJDA 2008 p 919 note J M DUVAL 30 D cret n 2002 887 du 3 mai 2002 JO 7 mai 2002 p 9027 Jean Christophe VIDELIN Le r gime juridique des rave parties AJDA 2004 p 1070 32 Fr d ric BUY L organisation contractuelle du spectacle sportif PUAM 2002 p 45 32 remboursement gr ve les b n fices de ces entreprises ces derni res sont conduites imposer une attitude responsable leurs clients dans la protection de leur propre personne et de leurs bien
100. i a instaur une attestation provisoire Une certaine exp rience peut tre galement requise Par exemple l article 3 du d cret du 8 mars 2002 subordonne l agr ment des agents mentionn s l article 3 1 et 3 2 de la loi une exp rience d au moins deux ans comme agent de gardiennage et de surveillance comme adjoint de s curit ou comme gendarme volontaire Il reste cependant que la formation est faible un minimum de 70 heures tant impos 77 Ibid 78 TA Paris ord 12 avril 2001 L Chillon n 0104818 9 7 Philippe GRIMAUD et Mehdi YAZI ROMAN Le nouveau r gime d agr ment pr fectoral des agents de s curit JCP A 2006 p 190 Le premier de ces auteurs est conseiller de tribunal administratif le second tait assistant de justice au moment de la publication de l article 80 CE 6 mars 2000 Siess n 187844 81 CAA Douai 6 d cembre 2000 Caron n 98DA00974 82 CAA Paris 17 novembre 1998 SA Bagheera n 98PA00707 83 D cret n 2002 329 pris pour l application des articles 3 1 et 3 2 de la loi n 83 629 du 12 juillet 1983 et relatif l habilitation et l agr ment des agents des entreprises de surveillance et de gardiennage 46 2 LA GESTION DES RAPPORTS ENTRE LES FORCES PUBLIQUES ET PRIV ES DE SECURITE Le caract re de plus en plus transversal du contr le des forces de s curit ne doit pas occulter le fait que les sph res publiques et priv es sont strictement distinctes Les vigiles
101. ible De m me le d f r pr fectoral est difficilement envisageable dans la mesure o le pr fet a lui m me autoris la pr sence des agents de s curit sur la voie publique moins que pour une raison ou une autre il ne s aper oive qu a posteriori du caract re illicite de ce montage contractuel Il reste le recours de plein contentieux inaugur par la jurisprudence Soci t Tropic travaux signalisation aux candidats vinc s mais il est vrai que l on imagine assez difficilement un candidat un march public attaquer le principe m me du contrat pour lequel il a soumissionn Il reste enfin qu il est parfaitement envisageable que ces patrouilles gt soient r ellement involontaires et n aient pas pour but de maintenir l ordre dans les rues dans un contexte de d linquance suffisamment mod r pour ne pas justifier un tel montage mais o il est inutile d assurer une surveillance permanente de chacun des b timents en question Dans ce cas pr cis la pr occupation premi re des autorit s est la rationalit conomique et la protection des deniers publics Toutes ces consid rations militent donc dans le sens de l acceptation par le juge administratif de la l galit de ce type de contrat 3 L obligation de lev e de doute Dans le m me esprit le droit de la t l surveillance a lui aussi connu une volution importante Les syst mes d alarmes sont en effet r put s pour leur sensibilit et leur propension
102. icle annexe le recentrage des forces de police et de gendarmerie sur leurs missions essentielles Il tait d j pr vu ce moment l de faire assurer les gardes statiques par des salari s du secteur priv L agr ment traduit donc au moins sur le plan th orique une certaine confiance envers les agents du secteur priv Il n en reste pas moins que les agents de la s curit priv e ne peuvent intervenir sur tous les secteurs Il leur est notamment interdit de s immiscer dans les conflits du travail ceux ci restant en cas de d bordements de la comp tence des forces de police La coop ration peut se manifester dans certaines hypoth ses notamment dans le cas o les agents de s curit se voient d l guer certaines missions par des officiers de police judiciaire Il peut galement s agir de formation ou d changes d exp rience entre les agents publics et priv s de la s curit A d faut de coop ration la coexistence semble tre la seule perspective logique Comme le rappelle Martin Mongin les deux secteurs sont r gis par deux logiques diff rentes l une tant le service public l autre l int r t conomique Si une privatisation totale de la police est inenvisageable l heure actuelle la disparition de la s curit priv e l est tout autant car les forces de police seules ne pourront suffire r pondre la demande de s curit B Vers une concurrence entre forces publiques et priv es de s curit
103. ines formes de musique par exemple ne font elles pas l objet indirectement d une censure du seul fait que la t l vision n en parle jamais Les philosophes pourraient faire une semblable observation 21 et plus forte raison certains groupes sociaux qui peuvent estimer que l on ne parle jamais d eux M me si ces exemples paraissent discutables l interrogation demeure que l on peut r sumer de mani re un peu simplificatrice ainsi le fait que des cha nes de t l vision publiques en France financ es en partie par l imp t soient plus distractives qu ducatives ne constitue t il pas une forme invers e de censure B Les images de l internet L internet est l un des instruments ou des supports de la communication qui a connu le d veloppement le plus rapide et de nouveaux usages apparaissent en permanence L image de la toile couvrant toute la plan te illustre bien l omnipr sence d sormais de cet instrument L internet a t per u rapidement comme un champ de libert et ce n est pas l un des moindres sujets d tonnement que ce constat d une technologie d origine militaire devenue un instrument d changes de toutes sortes Les gouvernants pas plus que ceux qui en sont l origine ne pressentaient sans doute pas tout ce que ce nouveau moyen de communication pouvait impliquer Ce qui est certain c est que cette libert de communication a donn lieu aux usages les plus divers les meilleurs comme les
104. infractions en tant qu activit de la police judiciaire et la collecte des informations en tant qu activit du non pouvoir qui ne correspondent pas la police au sens substantiel deviennent des affaires relevant de l organisme policier Selon l article 2 de la loi sur l ex cution des fonctions des policiers les fonctions polici res sont la pr vention la r pression et l enqu te des infractions la garde l escorte de V I P et l accomplissement d op rations contre l espionnage la collecte r daction et la distribution des informations concernant la s curit int rieure le contr le de la circulation et la pr vention des risques et les autres activit s de maintien de la s curit et de l ordre public Cette notion de police en droit positif ne s accorde pas avec celle de police au sens substantiel La police au sens substantiel inclut les activit s de maintien de l ordre dans les domaines de l hygi ne et de l industrie en plus de celles de maintien de la s curit et de l ordre par les organismes de police ordinaire police de la s curit En droit positif les activit s de maintien de l ordre dans les domaines de l hygi ne et de l industrie rel vent de la comp tence d autres autorit s administratives A l inverse les activit s judiciaires comme l enqu te sur les infractions et l arrestation de leurs auteurs police judiciaire sont des missions de police C est pourquoi la notion de police au sens formel
105. irs r pressifs des agents de s curit priv e Jusqu en 1959 le code d instruction criminelle conf rait la qualit d officier de police judiciaire aux gardes champ tres cette qualification recouvrant alors les gardes communaux mais aussi les gardes particuliers institu s par le d cret du 20 messidor an 37 Cass Civ 1 3 janvier 1991 Chauffete c GFA n 89 19 011 RGAT 1991 p 176 note J r me KULLMANN 34 III et la loi du 3 brumaire an IV Aujourd hui encore ils disposent cependant de pr rogatives concernant certaines infractions p nales num r es l article 29 du code de proc dure p nale Mais depuis ni la loi du 12 juillet 1983 ni aucun autre texte ne reconnaissent sp cifiquement de pouvoir de police judiciaire aux agents priv s de s curit Le droit positif insiste en effet sur l aspect exclusivement pr ventif de cette profession la convention collective qualifiant ces agents d agents de pr vention et de s curit Une telle reconnaissance aurait t de toute mani re inutile dans la mesure o ces agents disposent d j en tant que citoyens des moyens n cessaires Ainsi ils peuvent proc der une arrestation en cas de crime ou d lit flagrant 1 Et au del de cette simple facult ils ont une obligation d alerter les services de police 2 1 Une facult d agir l article 73 du code de proc dure p nale Dans le cas de d lit ou de crime flagrant il est tenu de conduire la personne
106. issions de police administrative la substitution de la s curit priv e la s curit publique par Rapha l JAMET FOURNIER ins rer La police en Cor e par S u ng GYU OM 2256888 RIRE ER RE NEA N A Re Les cons quences disciplinaires de manquements aux r gles de s curit par les agents publics par Fr d ric COLIN aa anasi liante daniel O DISTIACEIONS 12 15m a antenne nc dit a nan it at let nee at a Table des mati res suuummumerneeeneeeeeeeeeeeeuee 71
107. l me se rencontre d ailleurs dans de nombreux pays 11 2 L universalit de la censure La connaissance des autres pays de leur mode de fonctionnement permet de constater que la censure n est l apanage d aucun pays qu il n en existe aucun qui serait une terre privil gi e pour la libert d expression des images et qui ne conna trait aucune censure On peut le v rifier non seulement dans les tats autoritaires mais galement dans les tats d mocratiques A Le cas des tats autoritaires Le d tenteur du pouvoir quel qu il soit n aime gu re les critiques et ainsi que l a fort bien vu Montesquieu tout homme qui a du pouvoir est port en abuser plus forte raison en est il dans un r gime autocratique qu il s agisse d un r gime dictatorial et encore plus d un r gime totalitaire Si tout pouvoir est port faire de la propagande le r gime autocratique pousse celle ci son paroxysme Il ne peut y avoir dans ce type de r gime d autre v rit que celle nonc e par le pouvoir Celui qui ose noncer une id e diff rente de celle du pouvoir ou une critique de celui ci est un tra tre qui doit tre limin Le r gime autoritaire est celui qui ne peut tol rer l cart par rapport la v rit officielle et plus encore qui ne peut supporter la libert d expression La censure est naturelle au r gime autoritaire celui ci ne pourrait se maintenir sans cette censure Tout ce qui est expressi
108. l identifie comme tout manquement une obligation de la fonction Il s agit n cessairement d une appr ciation in concreto qui am ne l administration et le juge appr cier avec minutie les faits afin de proc der leur qualification juridique avant d envisager la proportionnalit de la sanction prononcer Dans cette perspective la m connaissance des r gles de s curit relatives l emploi occup constitue bien une faute professionnelle justiciable d une sanction La juridiction administrative n en donne cependant malheureusement pas de d finition mais on peut seulement en d gager les lignes directrices des quelques affaires d j jug es qui sont d ailleurs parfois plus qu elliptiques sur les faits 5 Il peut ainsi s agir d agissements contraires aux r gles et la d ontologie gouvernant les fonctions dont un agent ne peut raisonnablement croire qu il servait le service public L appr ciation de la faute est dans cette hypoth se appr ci e en fonction du rang de l int ress 159 Le nouveau Code p nal consacre la responsabilit p nale des personnes morales de droit public sauf l tat pour les infractions commises pour leur compte par leurs organes ou repr sentants art 121 2 al 1 160 Cass crim 11 juin 2003 Jean Louis X n 02 82 622 Bull crim 2003 n 121 Rev sc crim 2003 p 784 obs Y Mayaud 161 CAA de Marseille 2 d cembre 2003 M G rard X n 99MA01
109. la sant Cela implique naturellement que l on d finisse ce qu est un a rosol On ne r siste pas au plaisir de donner la d finition de l a rosol par le d cret pr cit on entend par g n rateur d a rosol l ensemble constitu par un r cipient non r utilisable en m tal en verre ou en plastique contenant un gaz comprim liqu fi ou dissous sous pression avec ou sans liquide p te ou poudre et pourvu d un dispositif de pr l vement permettant la sortie du contenu sous forme de particules solides ou liquides en suspension dans un gaz ou sous forme de mousse de p te ou de poudre ou l tat liquide gt On est tent de dire propos de cette d finition sans commentaire gt moins qu il n y en ait trop faire Citons un dernier exemple r cent La loi 2010 238 du 9 mars 2010 vise rendre obligatoire l installation de d tecteurs de fum e dans tous les lieux d habitation L occupant d un logement qu il soit locataire ou propri taire doit installer dans celui ci au moins un d tecteur de fum e normalis et doit veiller l entretien et au bon fonctionnement de ce dispositif Naturellement un d cret doit pr ciser les conditions d application de la loi et un d lai est donn aux occupants d un logement pour se mettre en conformit avec la loi Qui ne souscrirait l encore une telle pr occupation sachant que cela permettra coup s r d conomiser plusieurs centaines de vie
110. ls interviennent ou non les agents priv s de s curit sont donc tenus de signaler toute infraction laquelle ils assisteraient Dans le cas de la t l surveillance cette obligation fait l objet d un traitement particulier pr vu par d cret Les op rateurs de t l surveillance ne peuvent pas utiliser le 17 sous peine de sanction p nale mais un num ro r serv pour lequel ils doivent payer une contribution Cette r gle n a pas t jug e contraire au principe d galit devant le service public ni au principe de gratuit des services de police Ils doivent faire aupr s des services pr fectoraux une demande pour l attribution d une ligne particuli re Les sanctions en cas de non observation de cette r gle peuvent tre dans le cas o un num ro sp cial n aurait pas t attribu m me en cas de force majeure et y compris si l absence de ligne ne r sulte pas de la n gligence de l op rateur mais de l inertie de l administration 38 TGI Marseille 7 chambre correctionnelle 28 janvier 1982 D 1983 IR p 402 3 Cass Crim 21 juillet 1982 Bull crim n 196 4 Cass Crim 1 octobre 1979 D 1980 IR p 334 obs Marc PUECH En l esp ce la r tention avait dur une heure et cinq minutes 1 Cass Crim 16 f vrier 1988 Bull crim n 75 42 Cass Civ 2 1 avril 1999 Bull civ II n 66 D 1999 p 387 note MAYER 43 D cret n 91 1206 du 26 novembre 1991 JO 30 novembre 1991 p
111. matographique s exerce dans le cadre juridique a priori le moins favorable une libert celui de l autorisation pr alable Mais il faut se garder de tirer des d ductions trop rapides Les professionnels de la production soumis ce r gime ne tiennent gu re en changer car il est en m me temps protecteur On ne saurait donc d duire ici d un tel r gime l existence d une censure Ce qu il faut constater galement c est que dans tous les pays du monde il existe un organisme central de nature parfois directement politique qui est charg d autoriser la diffusion des films sur le territoire de l tat ou et qui peut interdire partiellement ou totalement celle ci soit sur le territoire national soit l exportation C est ce contr le que l on qualifie souvent de censure En France ce contr le est exerc par le ministre charg de la culture tout film diffus en salle de cin ma devant obtenir un visa d exploitation Naturellement le ministre et ses collaborateurs ont autre chose faire qu visionner des films ce qui ne serait d ailleurs mat riellement pas possible et comme en d autres pays d ailleurs la solution a consist cr er une commission consultative appel e commission de classification des films La commission propose au ministre une mesure pour chaque film visionn c est dire le visa d exploitation pour tous publics ou une mesure plus ou moins restrictive pouvant aller jusqu l interdicti
112. merciales ayant initialement le statut de service public mais pas seulement En effet les activit s de s curit priv e que l tat se contente d encadrer collaborent aussi ne serait ce que par leur seule pr sence encourag e par les pouvoirs publics et le secteur des assurances la sauvegarde de l ordre public Le droit positif actuel est encore trop attach la notion de mission r galienne pour permettre d envisager dans l imm diat l externalisation de toutes les missions de police Cette externalisation se fait donc de mani re indirecte et reste le plus souvent cantonn e l ex cution de t ches mat rielles organis es et sous le contr le de l autorit publique Elle tend quelques exceptions pr s pr server un noyau dur de comp tences territoriales et mat rielles que seuls des agents publics peuvent accomplir Il s agit essentiellement des missions les plus susceptibles de conduire l emploi de la coercition et par cons quent celles qui repr sentent la plus grande menace pour les libert s 101 Laurent RICHER Service public et int r t priv APD 1997 n 41 p 293 51 Mais cet abandon de comp tences n est pas dict par l id ologie ou en tout cas pas seulement lorsqu il l est Les moyens de l tat sont limit s d ailleurs de mani re de plus en plus stricte alors qu en comparaison le champ de ses ambitions est compl tement disproportionn L autorit de police est donc contrainte
113. mme on a vu li es des organisations d extr me droite Il est vrai que l adoption de la loi de 1983 avait t pr c d e d un certain nombre de faits impliquant ces agents notamment le meurtre d un SDF et d une op ration commando men e contre des gr vistes dans une usine L ambition de cette disposition n est donc pas tant de renforcer la s paration entre les agents publics et priv s de la s curit que d viter des d bordements largement v rifi s par le pass b L usurpation de signes L article 433 15 du Code p nal dispose en effet qu Est puni de six mois d emprisonnement et de 7500 euros d amende le fait par toute personne publiquement de porter un costume ou un uniforme d utiliser un v hicule ou de faire usage d un insigne ou d un document pr sentant avec les costumes uniformes v hicules insignes ou documents distinctifs r serv s aux fonctionnaires de la police nationale ou aux militaires une ressemblance de nature causer une m prise dans l esprit du public Enfin l article 433 16 r value les peines trois ans d emprisonnement et 45000 euros d amende si ces infractions ont pour objet de pr parer ou de faciliter la commission d un crime ou d un d lit Ces pratiques semblent tre relativement anciennes Ainsi a t on pu voir nombre de d lits par exemple un vol commis gr ce 86 Cass Crim 16 f vrier 1988 Bull crim n 75 pr cit 87 Anne CHAZAREIX op cit
114. modalit s s articulent les rapports entre les secteurs publics et priv s Section 2 1 LE CONTR LE EXERC SUR LES ACTIVIT S PRIV ES DE S CURIT Le contr le exerc sur les entreprises de s curit priv e et leurs agents mane essentiellement de l Etat le r le des autres collectivit s et des autorit s administratives ind pendantes tant r duit la portion congrue 8 1 Ce contr le est galement tendu tous les chelons de l activit et repose sur des crit res d ontologiques et professionnels 8 2 81 Un contr le essentiellement tatique Le contr le exerc sur les entreprises de s curit est essentiellement le fait d autorit s relevant de l Etat A Toutes les autres ne jouent qu un r le mineur B A Le r le pr minent de l tat La loi de 1983 fait du pr fet de d partement et du pr fet de police Paris et pour les entreprises europ ennes la pierre angulaire du r gime d autorisation des activit s priv es de s curit 1 D autres fonctionnaires de l Etat ont galement un r le jouer 2 1 L autorit pr fectorale Selon la loi de 1983 c est en effet aux autorit s pr fectorales que doit s adresser toute demande concernant l exercice d une activit de s curit priv e ou l embauche des personnels n cessaires Le contr le pr fectoral porte sur deux aspects l autorisation de l activit et l agr ment des personnes la premi re d pendant en bonne partie du s
115. n appelle donc une analyse attentive Mais si l on se doute a priori qu il ny a aucune raison pour que la t l vision chappe la censure et qu il y en a m me beaucoup compte tenu de ce qui vient d tre dit qu elle y soit soumise le probl me ne se pose pas dans les m mes termes que pour le cin ma La t l vision dans un pays tel que la France est n e dans un contexte tatique et un contr le politique a t assur sur la t l vision Dans la R publique gaullienne la t l vision tait la voix de la France ce qui emportait l application d une censure Mais partout d sormais dans le monde et si l on excepte quelques pays de dictature la t l vision est devenue la propri t de personnes priv es L impression qui pr vaut est celle du lib ralisme de la concurrence La t l vision porte un go t de libert et le t l spectateur peut avoir ce sentiment d un moyen de diffusion parfaitement libre L impression qui peut tre ressentie est d autant plus redoutable que les images que l on voit paraissent tre l expression de la v rit elles sont beaucoup moins contestables qu un crit d autant que s ajoute cela le fait que selon Mac Luhan la t l vision la diff rence du cin ma est un medium froid qui vient vers le spectateur La censure peut se manifester de mani res tr s diff rentes et tous les stades commencer par celui qui filme ou transmet les images et op re toujours n cessai
116. nfractions et l arrestation de leurs auteurs Elles s opposent par leur but et leur nature La police administrative est une action administrative pr ventive ayant pour but de r primer toutes les atteintes l ordre public et de prendre des mesures pr ventives Par contre la police judiciaire est une action judiciaire de sanction post rieure L int r t de la distinction entre les deux polices r side dans la d termination de la r gle applicable et de la proc dure juridictionnelle La police administrative se soumet aux principes du droit administratif et fait l objet d un contentieux administratif La police judiciaire se soumet la proc dure p nale et toute r clamation son encontre fait l objet d une proc dure sp ciale Le caract re d un acte et la volont d un personnel qui ex cute une mission peuvent tre pr sent s comme le crit re de cette distinction Par exemple un policier accomplit soit une mission de police administrative lorsqu il assure la circulation soit une mission de police judiciaire lorsqu il impose une amende selon le caract re de l acte concern Or la distinction par le crit re de la volont du personnel exer ant sa mission est d licate Lorsqu un agent de police ordonne une confiscation d objets obsc nes cette confiscation devient soit un acte de police administrative si elle a pour but de pr venir les atteintes l ordre public soit un acte de police judiciaire si elle a pour but d
117. nnage s impose on peut supposer que l autorisation ne devrait gu re tre difficile obtenir d Les faibles contraintes en mati re de march s publics Les personnes publiques peuvent galement recourir des entreprises priv es pour assurer la surveillance ou le gardiennage de leurs biens meubles et immeubles L appartenance de ceux ci au domaine public ou priv est dans ce cadre indiff rente Cette possibilit demeure tant que ces agents priv s ont pour seule mission d assurer la s curit du bien consid r les interventions sur la voie publique tant en principe exclues Ces contrats sont donc l gaux d s lors que ni la s curit ni le bon ordre ne font l objet du contrat En mati re de march s publics qui repr sentent 21 du chiffre d affaire du secteur de la s curit humaine selon le site Internet du SNES il n existe pas de dispositions sp cifiques Les march s relatifs la s curit ne figurant pas dans la liste de l article 29 du Code des march s publics ils sont donc r gis par l article 30 qui soumet leur passation une proc dure adapt e dans les conditions pr vues l article 28 Il n existe pas d autre contrainte sp cifique tout au plus le m me article dispose t il au Il 4 que les pouvoirs adjudicateurs sont tenus de veiller au respect de la r glementation et des r gles d ontologiques des professions concern es Cette disposition est n anmoins une avanc e dans la mesure
118. nsi effectu s En ce qui concerne la sculpture on ne voit pas en quoi la censure pourrait trouver mati re s vir Cependant une sculpture est tout autant susceptible de choquer de susciter des r actions qu une uvre picturale L affaire Finlay qui s est d roul e dans notre pays dans les ann es 1987 1988 montre qu il n est aucune forme d expression qui ne puisse susciter interrogations et contestations un monument avait t command l tat l artiste Finlay pour comm morer le bicentenaire de la D claration des droits Une uvre de l artiste intitul e Osso faisait appara tre clairement le sigle SS Une enqu te de la r dactrice en chef d Art Press C Millet montrait que l uvre de cet artiste v hiculait des valeurs ambigu s Le r sultat fut l annulation de la commande par l tat B Le cas de la photographie Bien des photographes amateurs ont fait cette exp rience dans un pays non d mocratique de la multiplication des panneaux interdisant de photographier un lieu avec menaces de poursuites dissuadant g n ralement de prendre des photos Obs d s par l espionnite les pays d Europe centrale anciennement communistes avaient tendance consid rer peu pr s tous les lieux comme des sites militaires strat giques Il subsiste 16 aujourd hui des pays dans lesquels il est interdit de photographier des sites militaires et les militaires eux m mes sans parler de ceux dans lesquels pour des
119. nt identifiables et qui peuvent donc tre factur es La tendance faire des prestations de s curit un march concurrentiel est r elle et pourrait bien conduire les collectivit s publiques en particulier les communes substituer autant que faire se peut l usager au contribuable et se mettre en qu te de gisements de rentabilit y compris dans les services les plus traditionnels comme la police Si l on peut consid rer que la notion de police priv e reste toujours un oxymore du moins en France il n en demeure pas moins que le secteur de la s curit priv e a pris en vingt cinq ans une importance consid rable et joue un r le incontournable en faveur de la s curit g n rale au point que la tutelle que l tat exerce sur ce secteur devient n cessaire d s lors que l on souhaite viter les d bordements auxquels la s curit priv e a pu donner lieu par le pass L tat se trouve donc la t te de deux types de forces de police l un public sous son contr le l autre priv et ayant la m me autonomie dans son activit que toute soci t commerciale Quoique trait avec une attention m l e de m fiance le secteur priv de la s curit devient indispensable et tout laisse penser que la tendance n est pas pr te de s inverser L appui que trouve l administration dans ce secteur est devenu un outil extr mement commode De la m me mani re que l assurance individuelle tend se sub
120. nt la croissance r elle ou suppos e de l ins curit induit une demande accrue de s curit de la part des citoyens demande que le secteur marchand semble en mesure de satisfaire Cette philosophie est d ailleurs admise par le l gislateur Au cours des d bats sur la loi du 18 mars 2003 certains parlementaires ont pu voquer l externalisation du maximum de t ches possibles permettant aux forces de police de se recentrer sur ses missions les plus essentielles Un tel ph nom ne n est toutefois pas nouveau A titre d exemple les forces de police ont t d mobilis es en mati re de transport de fonds depuis la privatisation de la soci t S curipost dans les ann es 1980 Les forces de police assuraient elles m mes des missions d escorte de pr pos s au transport de fonds et l occasion de l arr t Soci t Le Profil gt ce type d activit a pu tre qualifi e express ment de mission de police administrative comme toute action tendant pr venir un vol une agression une action qui e t pu tre violente ou d g n rer sans qu il y ait lieu de distinguer si cette action tend aussi prot ger tel int r t priv ou telle personne priv e Sur ce plan le commissaire Labetoulle s tait essentiellement fond sur l aspect pr ventif de la police administrative B L action positive des pouvoirs publics en faveur du secteur de la s curit priv e Outre l emploi direct de salari s de la s curit priv e
121. nts publics en mati re de r gles de s curit sont de plus en plus lourdes et conduisent tablir une obligation de moyens renforc e Ainsi il leur incombe notamment de respecter leurs obligations en mati re de formation A cet effet la Cour de cassation a d ailleurs d cid que le salari conducteur receveur responsable de deux accidents de la circulation et qui n avait pas assist une formation en mati re de s curit routi re organis e par son employeur sans fournir de motif l gitime commet une faute grave justifiant son licenciement On peut supposer que le juge administratif rendrait une solution similaire l encontre d un agent public d autant que serait probablement en jeu la s curit du public Les r gles d hygi ne et s curit s appliquent tous les agents publics diffusent dans l ensemble de la hi rarchie et deviennent une donn e essentielle des conditions de travail CG W 179 CE 6 d cembre 2004 Ministre de l quipement n 269892 171 Cass soc 27 janvier 2009 n 07 43 955 67 DISTINCTIONS DES MEMBRES DU CRA LE 3 F VRIER 2010 Prix de la ville d Aix Attribu l tudiant ayant r dig la meilleure th se portant sur le sujet Le principe d galit entre les collectivit s territoriales d cern Mlle GORGE Anne Sophie sous la direction de M Jean Marie PONTIER Prix de th se Gaston J ZE et m daille du Conseil G n ral Attribu
122. o le code dans sa r daction de 2004 ne pr voyait une telle obligation qu en ce qui concernait le recours aux avocats Il reste cependant que l achat public en la mati re tout comme d ailleurs l achat priv se r sume une application du principe du moins disant L obligation de veiller aux r gles d ontologiques reste donc th orique Le droit communautaire est encore moins disert sur la question des obligations en termes de march s publics Ainsi les march s de services d enqu te et de s curit l exclusion des services des engins blind s sont inscrits dans la liste de l annexe II B de la directive du Parlement et du Conseil 2004 18 relative la coordination des proc dures de passation des march s publics de travaux de fournitures et de services Il s agit des services dits non prioritaires pour lesquels les exigences de publicit sont minimales seule la publication d un avis d attribution est requise Ce formalisme dans la passation de ce type de march r duit au minimum de ce que permettent les droits interne et communautaire conf re donc la plus grande marge de man uvre pour les collectivit s territoriales et autres personnes publiques 1 CAA Lyon 13 juillet 2005 SARL Valence Australia n 99LY01710 20 y infra 1 CE 29 d cembre 1997 Commune d Ostricourt Rec p 969 DA 1998 comm 44 JCP G 1998 II 10139 note Xavier PRETOT LPA 7 octobre 1998 n 120 p 22 chron Jacqueline MORAND
123. on quelques tr s rares exceptions pr s le ministre suit toujours l avis de la commission 18 Signalons simplement que la politique de cette commission est en France extr mement lib rale beaucoup plus lib rale sans doute que dans les autres pays comparables Mais et c est un autre point important qu il convient de signaler mais que tout le monde conna t le contr le de l activit cin matographique ne se limite pas au plan national Le vrai probl me qui peut se poser dans un pays comme la France mais galement dans les pays voisins c est celui du contr le l chelon local cet chelon en effet il existe toujours une autorit g n ralement lue qui dispose de mani re classique d un pouvoir de police administrative Au titre de ce pouvoir l autorit qui en est titulaire peut fort bien d cider l interdiction de la projection d un film sur le territoire qui entre dans sa comp tence On se souvient d ailleurs que les arr ts c l bres relatifs la police du cin ma portent principalement sur des interdictions prononc es par l autorit locale c est dire en ce qui concerne la France le maire Il para t clair que le risque de censure est beaucoup plus important l chelon local qu l chelon national pour une raison simple Le maire est beaucoup plus proche des citoyens c est dire des lecteurs que l autorit nationale il en est beaucoup plus d pendant Il peut donc tre sensible aux
124. on non pas seulement de la libert d information mais de la manifestation de la pens e sous toutes ses formes est soumis la censure Les r gimes autoritaires et totalitaires contr lent enti rement les moyens d infor mation et d expression qui sont toujours la voix de son ma tre Cette information est compl tement censur e et les images ne connaissent pas de particularit notable de ce point de vue puisque la censure s y exerce comme pour les crits ou les autres modes d expression Mais peut tre la censure est elle plus forte encore l gard des images qu l gard des autres supports de l information parce que l image est ce qui touche le plus qu il s agisse de photographies ou d images anim es L image est encore plus facile censurer que l crit car il y a moins de possibilit s de d tourner les foudres de la censure en se projetant dans le pass ou dans le futur ou en prenant des exemples d autres pays Par ailleurs la censure va de pair ici avec la falsification laquelle se pr te facilement l image Il est m me possible de pratiquer une censure de l image tout en montrant des images r elles en jouant par exemple sur la focale en faisant des gros plans etc Ainsi lorsque le pape Jean Paul II se rendit pour la premi re fois dans son pays d origine apr s son lection au pontificat le pouvoir communiste qui tait d j aux abois donna ordre aux journalistes qui le suivaient de ne fai
125. police d assurance dans un arr t de 1991 un assur avait vu son pourvoi en cassation rejet La Cour de cassation s tait fond e sur le contrat d assurance stipulant que les portes devaient tre verrouill es avec des moyens de protection moderne Or l int ress s tait content de fixer des serrures avec des clous qui avaient r sist lors de l infraction alors que les g ches de ces serrures avaient saut La jurisprudence relative la condition de mise en uvre d un syst me de surveillance est de fa on g n rale assez abondante Elle t moigne de l importance accord e la s curit priv e et de la volont des assureurs de conduire les assur s une attitude responsable en assurant par leurs propres moyens la s curit de leurs biens 2 L ACCROISSEMENT DES ATTRIBUTIONS DES AGENTS DE PR VENTION ET DE SECURITE D abord exclusivement cantonn s des missions de surveillance et de protection les agents de la s curit ont vu leurs pr rogatives s accro tre de fa on consid rable On constate galement que du fait de la conjonction de la mont e de l ins curit et de la pression budg taire l Etat a litt ralement abandonn certaines de ses activit s au secteur priv Certaines missions de police administrative jusque l exerc es par la puissance publique se retrouvent assum es par des op rateurs priv s et par l m me changent de nature juridique devenant ainsi des rapports de droit exclusivement p
126. pouvoir de police administrative on verra que les textes leur permettent quasiment d exercer ce type de mission Section 2 1 L INCITATION AU RECOURS A LA S CURIT PRIV E Cette politique d incitation r sulte d abord de l action des pouvoirs publics en premier lieu de l tat mais aussi des lus locaux 81 Moins vidente au premier abord est l action du secteur des assurances qui prend des formes certes moins vari es que celles de la puissance publique mais qui n en est pas moins fondamentale 82 81 Le r le de l tat L tat joue un r le ind niable dans le d veloppement de la s curit priv e et ce sous de multiples formes On peut classer son action en deux cat gories d une part les actions indirectes de l Etat n gatives caract ris es par un d sengagement de l Etat A ensuite les incitations positives B A Le d sengagement des forces de police pr lude la substitution de l activit de s curit priv e l activit publique Alors que les effectifs de la s curit priv e ont connu un fort accroissement depuis les ann es 1980 atteignant le seuil de 100 000 employ s en 1990 les effectifs publics ont plut t stagn malgr le d veloppement des polices municipales Aujourd hui cette dynamique n est pas pr te de s inverser avec la volont du Gouvernement de profiter des d parts massifs la retraite pour r duire les effectifs en ne rempla ant qu un fonctionnaire sur deux Parall leme
127. ptible de s appliquer toutes sortes d images simplement parce que celles ci sont une forme de repr sentation Et si la censure tait susceptible de s appliquer des estampes des gravures combien plus le risque existe t il pour toutes les images que nous avons invent es depuis Pour donner un aper u des possibilit s de censure sur les images celles ci seront regroup es en deux cat gories celles que l on peut qualifier de traditionnelles et celles que l on peut qualifier de nouvelles 1 Les images traditionnelles Le terme de traditionnel est videmment tr s relatif puisque tout d pend du moment auquel on se place La distinction est faite ici par rapport aux ann es 2000 qui sont les n tres ce qui signifie qu il faut consid rer comme faisant partie de cette cat gorie les arts traditionnels mais galement la photographie et le cin ma puisque ce dernier a plus d un si cle d existence A Le cas des arts traditionnels peinture et sculpture On peut comprendre que dans un pass pour nous lointain la censure se soit appliqu e la peinture puisque celle ci tait la forme la plus achev e de repr sentation Mais on pourrait penser que ceci est de l histoire ancienne qu il n y a plus aujourd hui de censure dans le domaine de la peinture simplement parce que cela ne pr sente plus d int r t pour un censeur Il convient cependant de regarder d un peu plus pr s l histoire de la peinture et l on trouv
128. raisons religieuses beaucoup plus compr hensibles et respectables les photographies de personnes sont viter Dans les tats d mocratiques il n y a rien de tel et cependant la censure peut tre pr sente parfois derri re des consid rations juridiques ou des notions tr s respectables comme le droit d auteur Une affaire a soulev il y a quelque temps une grande motion chez les photographes c est l affaire que l on peut qualifier des volcans d Auvergne Des photographes qui avaient pris des vues de certains volcans ont t assign s en justice par les propri taires priv s de ces volcans au titre de la protection du droit d auteur De m me que les expositions de peinture plus qu elles encore les expositions de photographies peuvent susciter des r actions courrouc es voire de rejet d une partie du public parce que les images qui sont montr es choquent sont jug es inacceptables pour des raisons qui tiennent aussi bien des consid rations politiques id ologiques que morales ou religieuses Ce public qui proteste demande aux autorit s comp tentes de retirer les photographies litigieuses voire d interdire purement et simplement l exposition Et il arrive que ces autorit s soient sensibles une telle demande la pr c dent quelquefois Ainsi plusieurs reprises aux tats Unis des expositions photographiques ont soulev l indignation de certains groupes dont les protestations ont obtenu gain de cau
129. re que des photographies ou des enregistrements en gros plan avec une tr s faible profondeur de 12 champ pour donner l impression d un homme seul et viter de montrer les centaines de milliers de personnes qui l entouraient ce qui e t t le signe tangible du d saveu d un pouvoir qui m me sous la contrainte et les pressions n arrivait r unir pour les c r monies officielles que quelques dizaines de milliers de personnes Les dirigeants de ces pays sont particuli rement sensibles aux images au point que la censure s y manifeste quelquefois de mani re tonnante post mortem Un exemple significatif est celui des photographies des dirigeants de l Union sovi tique du temps de Staline apr s chaque purge et l limination de ceux qui taient consid r s comme des tra tres Staline faisait retoucher les photographies officielles sur lesquelles ils figuraient pour les effacer L image m me de ces tra tres devait dispara tre B La censure dans les tats d mocratiques Les d mocraties pluralistes ainsi que les appelait R Aron sont la terre d lection de la libert d expression et vrai dire la seule terre de celle ci Cela ne signifie pas pour autant que la censure n y existe pas Il est m me possible d affirmer qu il n existe probablement aucun pays au monde o il n y ait pas de mani re plus ou moins continue et selon les moments des tentatives de censure les unes provenant directement du pou
130. rement un choix et un tri Des choix doivent tre effectu s pour l objet ou la sc ne filmer le cadrage la focale etc Un tri devra tre fait un moment ou un autre parce que les images sont format es elles doivent s inscrire dans une dur e par d finition souvent courte qui implique coupage et montage En d autres termes et contrairement ce que croient souvent les t l spectateurs l image brute n existe pas l image est toujours un produit compos souvent reconstitu Il n existe videmment ici d autre barri re aux d rives que la d ontologie de celui qui op re ces choix et ces tris Ce cas de figure tant mis part les hypoth ses de censure ne manquent pas Malgr le r gime juridique libre dont b n ficient les m dias de l image une censure peut parfaitement s exercer qui est de nature politique en prenant ce terme au sens le plus large L exemple suivant le montre Lors de l attentat du 11 septembre les t l visions du monde entier ont diffus sati t les images des tours s croulant ce qui a pu faire penser que l information tait assur e qu il n y avait pas de censure Or tel n a pas t le cas les autorit s ont bel et bien censur certaines images celles montrant les corps d chiquet s comme celles montrant les personnes se jetant par les fen tres part une image prise de tr s loin Les photographies et films ayant enregistr ces images ont t interdites ou confisq
131. riv s tout en remplissant quasiment la m me fonction envisag e du point de vue mat riel C est le cas notamment du transport de fonds Les agents de s curit ont aussi dans certains contextes des attributions qui les rapprochent du statut de policier 8 1 Corollairement cette volution le champ spatial du secteur priv a connu une volution fondamentale d abord strictement cantonn e la sph re priv e la s curit priv e a t litt ralement invit e sur la voie publique par le l gislateur ce qui renforce encore le pouvoir des agents de s curit et conforte l id e de co production de la s curit 8 2 81 Le renforcement des pouvoirs des agents de s curit Les pouvoirs des agents de s curit priv s sont en temps normal de deux ordres D une part il s agit de leur r le pr ventif normal A d autre part d un r le r pressif B A Les missions pr ventives des agents de s curit Les agents de s curit priv e n ont en principe aucun r le de police administrative Leurs missions sont limit es la surveillance et au gardiennage la protection des fonds et autres objets de valeur pour les convoyeurs de fonds et pour les agents de recherche la collecte d informations Dans le cadre des lieux ouverts au public les agents de s curit peuvent proc der des palpations de s curit sur des personnes de m me sexe et l inspection visuelle des bagages main B Les pouvo
132. rsonnel de police devient lui m me un organe ex cutif Les policiers de onze rangs qui composent l organe ex cutif de police sont aux ordres du Directeur de l Agence de la Police nationale et sont des fonctionnaires de poste d sign article 2 de la loi sur les fonctionnaires de police Ils portent un uniforme et une arme article 20 de la m me loi L organe ex cutif ordinaire de police se charge principalement de la s curit dans sa circonscription En cas de n cessit pour la r pression d un v nement subi ou la garde d une zone sp ciale il peut tre envoy au niveau interr gional sur demande du directeur d autres agences locales de police ou sur commandement du Directeur de l Agence de la Police nationale c est le renfort fonctionnel de police Les directeurs d agences locales de police peuvent cr er des unit s sous leur contr le direct comme un corps ou une quipe de garde une compagnie mobile une troupe de police combattante ou une brigade d intervention sp ciale article 42 du statut de l Agence de la Police nationale et de ses organes rattach s Ces unit s ne sont pas des autorit s de police mais une partie des organes ex cutifs de police Les personnels de police se chargent aussi des affaires relatives la police judiciaire article 196 du Code de la Proc dure P nale Dans ce cas on les appelle les agents ou officiers g n raux de police judiciaire Les agents de police judiciaire instruisent une
133. s A ce titre le Directeur de l Agence de police maritime n est pas une autorit de police administrative au sens strict mais une autorit de police ordinaire comme le Directeur de l Agence de la Police nationale 141 Elles sont organiquement rattach es sans lien hi rarchique 142 Ils sont les chefs de r gions et lus au suffrage universel autre que les conseillers locaux 143 PARK Y H et JEONG H G op cit p 304 144 KIM D H op cit p 196 145 KIM N J et KIM Y T op cit p 255 146 KIM D H op cit p 197 147 Ibid 60 Pour partager les affaires du Directeur de l Agence de police maritime les agences locales de police maritime et les commissariats de police maritime en d pendant directement sont tablis sous l autorit du directeur de l Agence de police maritime De plus les commissariats de police maritime sont tablis sous l affiliation des directeurs d agence locale de police maritime article 2 alin a 2 du statut pr cit 2 Les organes d lib ratif et consultatif de police Il existe a actuellement un Comit de la Police nationale a l chelon central tatique en tant qu organe d lib ratif de police et des conseils de l administration de s curit b en tant qu organes consultatifs sur l administration de police locale a Le Comit de police nationale Le Comit de la Police nationale est un organe d lib ratif tabli au sein du Minist re de l Admini
134. s L accent est donc mis sur la pr vention le but tant de r duire au minimum la probabilit de r alisation d un dommage Le recours aux entreprises de s curit priv e et notamment les activit s de surveillance et de gardiennage fait partie des moyens employ s cet effet Le r le jou par les assurances n est pas aussi coercitif que celui du l gislateur toujours est il que ce secteur joue un r le fondamental dans le d veloppement du secteur de la s curit priv e au point qu un auteur a pu consid rer ce secteur comme tant pilot gt par celui des assurances Ce secteur s int resse de tr s pr s au secteur de la s curit et le montre notamment par la participation des soci t s d assurance au capital des entreprises de surveillance et de gardiennage Concr tement la d marche des assureurs est double d tente Dans un premier temps le secteur joue un r le normatif explicitement attribu par l Etat permettant de r pertorier de tester et de labelliser les quipements li s la s curit en particulier contre l incendie et le vol 1 Ensuite les assureurs encouragent le recours aux quipements et aux services de surveillance et de gardiennage par le biais des contrats notamment en conditionnant des r ductions de primes 2 A Le r le normatif du secteur des assurances Les normes de s curit utilisables en mati re d assurances sont tablies par un organisme certificateur l APSAD Assem
135. s comme par des sortes de livres La deuxi me fut de mieux rappeler le myst re de l Incarnation et les exemples des saints en les repr sentant chaque jour aux yeux La troisi me fut de nourrir les sentiments de d votion car les objets de la vue l excitent mieux que ceux de l ou e Ainsi l glise encourage t elle la repr sentation Le Moyen Age est extr mement repr sentatif de cette volont d imagerie Nous avons un peu trop tendance ne retenir comme expression artistique que l architecture et dans une moindre mesure la sculpture Mais il ne faut pas oublier que les glises taient int rieurement enti rement peintes ce qui repr sente une superficie norme d images Notre go t contemporain pour la pierre d pouill e et nue nous fait commettre probablement de nombreux contresens Il est vrai galement que la plupart de ces repr sentations ont disparu ce qui relativise sans doute beaucoup d interpr tations qui sont donn es de l art sacr Mais ce qui nous importe ici c est l importance de cette repr sentation l omnipr sence des images dans les lieux sacr s les vitraux s ajoutant aux peintures dans cette imagerie Naturellement c est une imagerie finalis e contr l e par l glise Mais il ne faut pas oublier non plus d une part que toute la soci t baigne dans un climat la fois religieux de religiosit et de superstition d autre part que certains artistes notamment des sculpteurs font preuve p
136. s l gislations R cemment la probl matique de l ind pendance de l attribution de l enqu te de police ainsi que celle de l introduction du syst me de la police d centralis e sont devenues des th matiques r currentes Nous nous contenterons de donner ici une vue g n rale de la conception I et de l institution II de la police cor enne I LA CONCEPTION DOCTRINALE DE LA POLICE Nous avons dans les tudes sur le droit de la police notamment celui de l administration polici re influenc e par le droit allemand soit s par la police g n rale de l administration de l ordre soit trait la totalit dans le cadre de l administration de l ordre La doctrine a abouti un consensus sur le point que la police est une fonction passive de maintien de l ordre mais elle est divis e sur celui de savoir si l on doit consid rer la police uniquement comme une activit de maintien de l ordre social g n ral ou si des activit s de maintien de l ordre concomitantes aux activit s de bien tre doivent tre comprises D apr s l opinion g n rale tous ces actes sont des actes de police mais certains consid rent que la police n inclut que les premi res activit s M me si les deux activit s n ont pas une autorit comp tente commune elles n ont pas de nature ou de r gles juridiques diff rentes Donc il est convenable de comprendre les deux dans la conception doctrinale de la police En cons quence nous d duirons la notion de
137. s ou communaut s priv es de voisinage appel s gated communities aux tats Unis pourraient voir le jour en France sur la base des associations syndicales libres On pourrait d s lors supposer que les agents de s curit pourraient assurer la surveillance dans l espace public ou tout du moins collectif l int rieur du p rim tre 2 Les perspectives des missions itin rantes Plus important encore l article 3 mentionne des missions m me itin rantes ce qui ouvre des perspectives qui vont l encontre de la lettre de la loi En effet comme l a montr Didier Perroudon le maire peut donc confier une soci t priv e la surveillance et le gardiennage des b timents municipaux mairie services techniques mus e etc Il est alors facile en organisant astucieusement la surveillance par passage des b timents municipaux de mettre en place une v ritable surveillance de la voie publique en pratique en se d pla ant sur la commune d un point l autre l entreprise de surveillance et de gardiennage va assurer une v ritable patrouille gt qui m me si sa mission se limite la surveillance des biens meubles ou immeubles sera conduite agir dans le cadre de l article 73 du code de proc dure p nale Un tel montage permettrait en effet de confier des personnes priv es ce qui serait implicitement une vraie mission de police administrative Reste savoir quelle serait la r ponse d
138. s professions r glement es mais aussi aux r gles d ontologiques r gissant le statut de la fonction publique On constatera d ailleurs que le contr le du secteur priv de la s curit n mane pratiquement que de l Etat tout comme le contr le exerc sur les forces publiques de police et notamment les policiers municipaux Les autres personnes publiques telles que les collectivit s territoriales ou certains organismes ou encore les autorit s administratives ind pendantes ne jouent qu un r le mineur Il reste encore tudier l tendue et la nature de ce contr le qui se rapproche relativement de celui exerc par 58 Jean Louis TOUMIT Vid osurveillance Un outil de s curit encore plus performant Gaz Cnes 26 mai 2008 p 44 5 Jacques Henri ROBERT note sous Cass Crim 22 septembre 1999 Rouch Jean pr cit 6 Claude TARLET et Pierre MOREAU Contribution l tude de la loi relative la pr vention de la d linquance la professionnalisation et la moralisation des entreprises de s curit priv e JCP A 2007 tude n 2137 61 Herv CAUSSE Le principe de s ret et le droit la s curit Gaz Pal 2001 p 2007 V infra 39 les autorit s sur les agents de police surtout municipale tant du point de vue des autorit s de contr le que des qualit s exig es des agents Section 1 Au del du contr le d ontologique et professionnel il faudra galement voir selon quelles
139. se Mais le m me ph nom ne peut se produire dans n importe quel pays d mocratique On peut citer dans notre pays un exemple datant de 2003 Une exposition intitul e Palestine d un monde l autre tait organis e du 12 mai au 15 juin dans le hall de l h tel de ville de Lille l initiative du Centre r gional de la photographie CRP du Nord Pas de Calais Au dernier moment lors de l accrochage plusieurs photos textes ou l gendes furent refus s par l autorit municipale au motif qu ils l gitimaient des actions terroristes Les organisateurs de l exposition ont d nonc la censure tandis que la mairie faisait valoir que ces derniers recherchaient un coup m diatique C Le probl me de la censure cin matographique La censure cin matographique est celle qui est la plus connue celle dont on a parl le plus et celle par cons quent sur laquelle il est possible d tre relativement bref puisque dans notre pays ce sujet a t largement trait Il convient toutefois de pr ciser imm diatement deux points importants D une part il n existe pas une censure cin matographique mais plusieurs formes de censure et l on distingue habituellement la 17 censure politique qui englobe galement la censure morale celle ci d terminant celle l de la censure conomique D autre part la censure volue dans le temps elle est plus importante certains moments de l histoire qu d autres et la censure la
140. service militaire en remplacement de leur service Les policiers militaires sont des organes ex cutifs de police concernant les affaires militaires les soldats et les personnels administratifs de l arm e Ils ex cutent les activit s de police administrative et judiciaire au sein de l arm e sans de maintenir l ordre int rieur dans l arm e et deviennent une sorte d organe ex cutif de police cet gard En principe ils ne peuvent pas enqu ter sur les personnes ordinaires mais ils peuvent le faire en cas de crime relatif aux mat riels militaires ou aux installations militaires article 9 de la loi concernant les agents de police judiciaire sp ciale et le champ de leur fonction Le corps des pompiers est un organe qui se consacre la pr vention la vigilance et la r pression contre les incendies ainsi qu aux activit s de secours et de sauvetage en cas d incendies de sinistres de calamit s et d autres situations d urgence article 1 de 150 PARK K S op cit p 502 151 PARK Y H et JEONG H G op cit p 306 152 KIM D H op cit p 198 153 PARK Y H et JEONG H G op cit p 307 154 KIM D H op cit p 198 62 la loi fondamentale sur la lutte contre les incendies La loi fondamentale sur la lutte contre les incendies distingue les pompiers tatiques et les pompiers territoriaux article 2 de la m me loi Les affaires de lutte contre les incendies constituent une partie des a
141. si ge est d clar en vertu de l article 77 de la Constitution et de la loi de l tat de si ge le commandant en chef de l tat de si ge dirige soit les affaires administratives et judiciaires de l arm e en cas d tat de si ge de surveillance soit toutes les affaires administratives et judiciaires en cas d tat de si ge extraordinaire Dans ce cas il dirige aussi les affaires relatives la police Par ailleurs selon l article 12 du d cret du d tachement militaire le commandant en chef du d tachement militaire peut r pondre favorablement aux demandes des chefs des r gions l occasion d une catastrophe ou d un tat d alerte apr s une autorisation du commandant en chef de l arm e du territoire Il peut exercer le pouvoir de police II L INSTITUTION POLICI RE La Cor e est un pays tr s centralis Il n y a qu une police unifi e celle de l tat nationale sauf le cas de J ju et des affaires de lutte contre les incendies Le pouvoir de police en tant que partie du pouvoir ex cutif rel ve du Gouvernement dont le chef est le Pr sident de la R publique Il se d compose comme suit les organes de police ordinaire 132 PARK K S op cit p 501 133 KIM D H op cit p 195 134 HONG J S op cit p 356 135 PARK Y H et JEONG H G op cit p 301 136 KIM D H op cit p 195 137 KIM C Y Droit administratif Il 9 d Bakyeongsa Seoul 2009 p 260 138 KIM
142. sont li s la vie parlementaire En r gime parlementaire en effet la censure est la technique permettant la mise en jeu de la responsabilit du gouvernement par les deux chambres ou seulement la chambre basse du Parlement Un sens diff rent mais relevant de la m me id e est celui de la censure d un parlementaire c est dire la sanction disciplinaire inflig e par le bureau d une assembl e parlementaire l un de ses membres en cas de manquement par ce dernier une obligation professionnelle La censure qui nous pr occupe ici est assez diff rente Elle peut tre d finie de mani re sommaire comme un pouvoir variable selon les r gimes et les poques reconnu certaines autorit s qui peuvent tre des ministres mais galement d autres autorit s ou que s attribuent certaines autorit s dans leurs fonctions d exercer un contr le pr ventif sur certaines activit s et qui a pour objet ou pour effet de restreindre des libert s cela au nom de certaines valeurs morales philosophiques politiques ou religieuses La censure n est pas d abord historiquement la censure de l image mais celle de l crit ou de l expression orale Il suffit de penser pour cela aux poursuites qui furent souvent engag es contre des journalistes ou encore la censure dont le th tre fit l objet jusqu une date r cente La censure si censure il y a demeure encore aujourd hui principalement celle de l crit malgr l import
143. st interpr t comme un dysfonctionnement du march la cr ation par un agent conomique d un effet externe procurant par son activit une utilit un avantage gratuits ou au contraire une d sutilit un dommage sans compensation mon taire L exemple le plus souvent donn en la mati re est celui de la pollution externalit n gative Le recours la s curit priv e contribue la s curit publique en tant qu l ment de celle ci si la pr sence de personnels ou de mat riels priv s n a juridiquement aucun lien avec une pr sence polici re il n en demeure pas moins qu elle en a quasiment les m mes effets A la fois en tant que substitut de fa on certes tr s att nu e sur le plan juridique au point qu un auteur a pu voquer un niveau infra policier mais aussi sur le plan psychologique et relais des forces de police notamment en jouant un r le dissuasif des actes de d linquance ce secteur est sans en tre la pierre angulaire un acteur pour le moins important de la s curit publique On ne se livrera pas ici une analyse conomique de la s curit priv e On montrera seulement comment l encadrement juridique de ce secteur permet d assurer de mani re indirecte les missions relevant de la s curit publique Le l gislateur apr s s tre content d encadrer ces activit s a par la suite reconnu explicitement ce r le jou par les acteurs priv s de la s curit En effet l article ann
144. stituer la solidarit publique la s curit priv e risque de devenir dans les prochaines ann es un substitut in vitable de la force publique dont les effectifs ne suivent pas l augmentation de l ins curit ou tout du moins de ce qui est ressenti comme tel et qui se recentre sur ses missions les plus essentielles notamment les missions de police judiciaire qui l exception des dispositions de l article 73 du Code de proc dure p nale ne peuvent tre d l gu es CONCLUSION Contrats autorisations agr ments r quisitions lois d crets ou simples faits juridiques Les modalit s permettant l administration d impliquer les personnes priv es dans l accomplissement d une mission r galienne qui est celle du maintien de l ordre public sont multiples et parfois se combinent Contrairement ce que peut laisser penser une jurisprudence administrative quasiment immuable les missions de la police administrative sont loin d tre aussi r fractaires une certaine externalisation Jouant sur l impr cision de la notion de police administrative le juge administratif comme les textes donnent parfois une autre qualification ce type d activit permettant d y faire participer les personnes priv es Il est donc bien possible de d l guer la police au sens large du terme tant par contrat que par voie unilat rale Les missions relatives l ordre public peuvent faire l objet de l exploitation d activit s industrielles et com
145. stration et de la S curit pour discuter et d cider des affaires aff rentes l administration de la Police article 5 alin a 1 de la loi sur la police Il se compose de sept membres y compris un pr sident Seul un membre hors le pr sident si ge de mani re permanente article 5 alin a 2 de la m me loi Les membres du Comit sont nomm s par le Pr sident de la R publique sur proposition du Ministre de l Administration et de la S curit via le Premier ministre et le mandat est de trois ans non renouvelable article 6 alin a 1 et l article 7 alin a 1 de la m me loi Le Ministre de l Administration et de la S curit doit s efforcer d assurer la neutralit politique de la police nationale lorsqu il propose un des membres du Comit article 6 alin a 2 de la m me loi Au moins 2 membres doivent tre qualifi s comme magistrats article 6 alin a 3 de la m me loi Ce Comit discute et d cide des principales politiques publiques relatives l administration du personnel au budget l quipement et la communication de la Police nationale et des sujets concernant le d veloppement fonctionnel de la police nationales l am lioration de la protection des droits de l homme les demandes de collaboration manant d autres autorit s publiques en dehors des missions de Police nationale les principales politiques publiques de la Police nationale sur le soutien la coop ration et la conclusion de convention a
146. substantiel en tant que police administrative Selon cet avis la police administrative vis e est la police au sens large Elle se divise en deux la police de s curit et la police au sens strict La police au sens substantiel est juridiquement d finie comme le maintien de la s curit et de l ordre dans l article 3 de la loi de la police et dans l article 2 alin a 5 de la loi sur l ex cution des fonctions des policiers 104 KIM D H Droit administratif II 15 d Bakyeongsa Seoul 2009 p 190 105 PARK Y H et JEONG H G op cit p 289 106 KIM N J et KIM Y T Droit administratif II 13 d Beopmunsa 2009 p 248 249 107 PARK Y H et JEONG H G op cit p 290 108 Certains pensent qu ils sont les fondements de l exercice du pouvoir de police PARK K S Droit administratif Tome 2 6 d Bak yeongsa Seoul 2008 p 508 510 KIM N J et KIM Y T Droit administratif II 13 d Beopmunsa 2009 p 262 267 109 HONG J S Trait de Droit administratif 17 d Bakyeongsa Seoul 2009 p 346 110 Ibid 111 PARK K S op cit p 499 112 Jbid Cette notion sera mentionn e ult rieurement 54 2 La police au sens formel Elle d signe quels que soient leurs caract res et contenus toutes les affaires de la police institutionnelle laquelle s entend des organes de police ordinaire Elle est appel e aussi police au sens institutionn
147. t 1983 qui encadre l essentiel de ces activit s se contente d num rer les activit s en question auxquelles la s curit priv e ne se limite pas elle consiste en des moyens humains mais aussi en des dispositifs de protection m caniques serrurerie et lectroniques vid osurveillance t l surveillance alarme distance etc Un auteur a n anmoins d fini ce secteur comme lt l ensemble des personnes priv es qui ont pour mission d assurer la s curit des biens et ou des personnes de fa on habituelle ou casuelle et qui cet effet mettent en uvre des moyens diff rents de ceux qui sont employ s par l tat dans l exercice de sa fonction r pressive et qui sont essentiellement fond s sur la pr vention et subsidiairement sur la r paration des pertes subies par la victime gt En sont cependant exclus les concierges et les gardes asserment s leurs fonctions de surveillance et de gardiennage n tant pas exclusives Reste situer le r le de ce secteur par rapport aux fonctions de maintien de l ordre public d volues la puissance publique Car si les entreprises de s curit priv e sont en principe exclues de toute mission de police administrative leur activit pr sente toutefois un lien avec celle ci notamment sur le plan mat riel Les fonctions exerc es par les agents de pr vention et de s curit peuvent galement l tre par les forces de police l inverse tant faux Mais la finalit est diff ren
148. te les premiers ont un r le conomique visant la protection de biens ou de personnes d termin es pour laquelle un contrat a t pass Les seconds sont mus par l int r t g n ral m me si l op ration de police men e peut se focaliser un objet pr cis Dans la perspective de la s curit priv e l ordre public de m me que les l ments qui le composent sont totalement trangers aux contrats en question ils n en sont ni l objet ni la cause Mais l ex cution de ces contrats contribue pourtant et l on verra comment au maintien de l ordre public Dans cette hypoth se les missions relatives l ordre public ne sont pas r ellement externalis es pas sur le plan juridique du moins sauf dans le cas o ce sont les personnes publiques elles m mes qui y recourent Le maintien de l ordre public ne s analyse non pas comme le but de ces activit s mais comme leur cons quence en fait comme un effet externe ou externalit au sens conomique du terme Loi n 83 629 du 12 juillet 1983 r glementant les activit s priv es de surveillance de gardiennage et de transport de fonds JOLD 13 juillet 1983 p 2155 2 Anne CHAZAREIX L tat et le secteur priv de la s curit vers la mise en cause du monopole de la fonction r galienne de s curit th se dactyl Nice 2002 p 100 25 Ce concept d externalit construit et tudi par des conomistes tels qu Arthur Cecil Pigou ou encore Ronald Coasse e
149. tentieux relatif la proc dure d agr ment est relativement abondant il n est gu re prolixe concernant les faits qui peuvent donner lieu un refus L agr ment se caract rise notamment comme tant la manifestation d un pouvoir discr tionnaire Le pr fet dispose donc en principe d une certaine marge de man uvre pour appr cier les manquements l honneur la probit et aux bonnes m urs sous le contr le du juge Le refus ou le retrait d agr ment peuvent donc se fonder sur certains faits tels que des violences mais galement sur des faits ayant peu de rapports avec l activit de s curit priv e Ce pourrait tre notamment le cas pour une condamnation pour non paiement d une pension alimentaire Le commissaire du gouvernement du tribunal administratif de Cergy Pontoise avait en effet estim que si cette condamnation n avait aucune incidence sur la s curit publique ni l honneur professionnel elle est en revanche contraire l exigence de probit Il s tait fond sur la d finition que donne le Littr de la probit exacte r gularit remplir tous les devoirs de la vie civile gt La probit 73 Jos SAVOYE La notion de manquement l honneur la probit et aux bonnes m urs D 1968 chron p 103 74 Jacques GEORGEL L agr ment administratif AJDA 1962 p 467 75 TA Cergy Pontoise 24 f vrier 2005 Mohma Abdou JCP A 2005 p 880 concl Renaud FOURNALES 76 h Ibid p 884 45
150. tion du travail En effet la loi pr voyait initialement qu en cas de retrait de l agr ment d un agent le contrat de travail tait rompu de plein droit Le r gime a ensuite t assoupli pour le rendre plus conforme aux principes fondamentaux du droit du travail toujours est il que l autorisation de l inspection du travail reste requise dans le cas du licenciement d un salari prot g B Le r le r duit des autres autorit s Si les collectivit s territoriales que ce soient les assembl es d lib rantes ou l ex cutif n ont en principe aucune attribution en la mati re il existe n anmoins d autres autorit s ayant leur mot dire propos des activit s de s curit priv e 1 La Commission nationale de d ontologie de la s curit Cette Commission institu e par la loi du 6 juin 2000 est une autorit administrative ind pendante charg e de veiller au respect de la d ontologie par les personnes exer ant des activit s de s curit sur le territoire de la R publique article 1 Elle est compos e de quatorze membres parlementaires magistrats des deux ordres de juridiction et personnalit s qualifi es nomm s pour six ans non renouvelables Toute personne ou ayant droit de victime ou t moin de faits qu elle estime contraire la d ontologie de la part de personnes exer ant ce type d activit s peut adresser par l interm diaire d un parlementaire une r clamation la CNDS laquelle instruit l a
151. tion sur les spectacles elles sont le plus souvent organis es clandestinement et dans ce cas s affranchissent de toutes les r gles relatives la s curit la salubrit et la tranquillit publiques Elles posent galement le probl me de respect du droit de propri t et peuvent engendrer des d gradations notamment de r coltes sur les terrains agricoles La sp cificit de ce type de manifestation a naturellement conduit une r glementation particuli re le soumettant un r gime de d claration pr alable lorsque l effectif pr visible d passe les 250 personnes Un organisateur qui sera l interlocuteur de l autorit de police doit forc ment tre d clar La d claration qui doit tre faite un mois avant l v nement de mani re permettre toutes les v rifications n cessaires doit ainsi informer le pr fet des mesures prises en vue d assurer la s curit et la salubrit publiques et notamment l existence d un service d ordre Si les garanties ne suffisent pas une concertation avec les organisateurs peut avoir lieu Les mesures les plus remarquables concernent toutefois les obligations d volues l organisateur Celui ci a en effet selon l article 3 du d cret la charge assez illusoire pour les plus grands rassemblements de pr venir les risques notamment d accidents de la route li s la consommation d alcool de produits stup fiants ou de m dicaments psychoactifs gt et d assurer le ramassa
152. trative au sens strict Ils sont dans certains cas agents ou officiers de police judiciaire sp ciale article 197 du Code de Proc dure p nale et article 5 de la loi concernant les agents de police judiciaire sp ciale et le champ de leurs fonctions C Les organes de la police en temps d alerte L organe de la police en temps d alerte d signe une institution qui se charge de la mission de police en cas d v nements d urgence o il est impossible de maintenir l ordre public seulement l aide de l organisme policier g n ral En cons quence c est un organisme militaire Il y a un commandant en chef de l tat de si ge 1 et un commandant en chef du d tachement militaire 2 en tant qu autorit s de police du temps d alerte 1 Le Commandant en chef de l tat de si ge Quand les circonstances imposent de faire face avec des moyens militaires ou de maintenir la s curit publique et l ordre par la mobilisation de forces militaires en temps de guerre conflit arm ou urgence nationale similaire le Pr sident de la R publique peut proclamer la loi martiale dans les conditions d termin es par la loi article 77 alin a 1 de la Constitution cor enne Si la loi martiale est proclam e le commandant en chef de l tat de si ge accomplit la fonction de police dans sa circonscription avec des moyens militaires La loi martiale est divis e en deux d une part la loi martiale extraordinaire et d autre part la loi martiale
153. tre relev s bien qu tant l origine de risques pour la s curit des usagers n taient de nature justifier une fermeture de l tablissement en cause On voit donc que l interpr tation des r gles de s curit prend deux significations soit celle stricte faisant r f rence une situation objective reposant sur des conditions mat rielles qui entra ne l absence de dangers pour les personnes ou les biens soit une autre plus large qui englobe la d ontologie L agent dispose de peu de motifs d exon ration de sa responsabilit disciplinaire Le juge appr ciera notamment l exp rience les comp tences et qualit s professionnelles et le niveau de responsabilit de l agent afin de v rifier s il a contrevenu aux r gles et la d ontologie gouvernant ses fonctions la circonstance qu il ait subi une pression psychologique intense et qu il ait eu peur ne suffit pas excuser ou minimiser les agissements en cause Le fait qu il s agisse d une premi re faute n y change rien une r cidive pourrait simplement ventuellement conduire une aggravation de la sanction prononc e si la premi re n tait pas d j la r vocation Tout est question de connaissance de ses obligations en la mati re par l agent mal form il ne pourra en principe pas faire l objet de sanction Par contre si inform de ses obligations par sa hi rarchie dans les conditions pr vues par les textes il devra se plier imm diatement
154. ts que le respect des libert s individuelles L exercice par des personnes priv es d activit s qui rel vent normalement de comp tences r galiennes pose cependant le probl me du droit la s ret envisag comme la s curit l gard de la force publique En effet les missions relatives la s curit exerc es tant par des agents publics que priv s impliquent en g n ral un pouvoir l gal ou non de contrainte sur les citoyens au point que l on pourrait se demander si les garanties que le droit conf re aux citoyens contre les abus de l autorit publique sont galement invocables contre ceux des acteurs de la s curit priv e C est pourquoi la Commission nationale de d ontologie de la s curit exerce une forme de contr le transversal s int ressant galement tous les acteurs de la s curit tant publics que priv s Si le statut de salari ou de travailleur ind pendant de la s curit reste loign de celui de la fonction publique l tat maintient n anmoins un contr le assez pouss sur les activit s de s curit priv e On pourrait se demander si un tel contr le ne serait pas galement un signe de la l gitimation du secteur de la s curit priv e voire si l tat ne tendrait pas consid rer les agents priv s comme des forces de police part enti re En effet les exigences formul es l gard de ces entreprises et de leurs agents ressemblent certes celles qui concernent d autre
155. u es Tous les m dias am ricains se sont inclin s Dans le m me ordre d id e l arm e am ricaine en Irak a un mot d ordre l interdiction de montrer les 1 20 soldats am ricains bless s ou tu s chaque attentat les journalistes sont soigneuse ment tenus l cart La question n est pas de savoir s il s agit d une mesure acceptable bonne ou r pr hensible Quel que puisse tre la l gitimit des motifs invoqu s et notamment de ne pas d moraliser gt les soldats ou les citoyens il n en reste pas moins qu il s agit l d une v ritable censure Toutes les autorit s politiques cherchent pratiquer ce type de censure en intervenant discr tement aupr s des responsables de l information ou d une mission d une cha ne ou aupr s des dirigeants de celle ci Le risque de censure existe parce que si les hommes politiques ont besoin de la t l vision et des journalistes ces derniers ont eux aussi besoin des politiques qui pourraient prendre des mesures de r torsion comme par exemple par la r tention de certaines informations en refusant des entretiens la cha ne etc D ailleurs dans le cas d un entretien t l vis il arrive que des dirigeants politiques cartent certains journalistes qui pourraient poser des questions non souhait es On parlera plus loin du contr le exerc sur les soci t s de t l vision par un organe de r gulation en l esp ce pour la France le CSA Peut on dire qu
156. u pr fet qui une demande d autorisation serait adress e et du juge administratif saisi d un tel montage contractuel ce qui dans le deuxi me cas n est encore jamais arriv semble t il L objet du contrat n a rien d illicite il s agit de la surveillance exclusive de biens d termin s Il reste cependant s interroger sur la validit de ces march s de patrouille Les guillemets sont de rigueur car l ex cution de patrouilles de police ne saurait tre l objet d clar d un march de service de s curit moins de vouloir r v ler au juge la vraie finalit ill gale du contrat Pour tre valide un tel contrat doit avoir un objet limit la surveillance et la protection des biens l exclusion des voies publiques et de toute r f rence la s curit publique ou de mani re plus large l ordre public 4 FALQUE Max Une nouvelle dimension de l urbanisme am ricain Les communaut s priv es de voisinage tudes fonci res septembre octobre 2006 n 123 p 27 5 Didier PERROUDON S curit priv e Entreprises R p P nal Dalloz novembre 2005 n 97 37 En dehors de toutes les questions de comp tence et de respect des proc dures de passation il reste la notion de cause Selon les articles 1108 et 1131 du code civil la Validit d une convention d pend de l existence d une cause licite La notion de cause ne fait pas ici doublon avec celle d objet de la convention Dans ce ca
157. u un chien mordeur Un roquet est il dangereux parce qu il a tendance tr s hypocritement vous aboyer de loin et venir vous mordre le talon par derri re lorsque vous avez repris votre chemin Et notons que bizarrement personne n a demand l interdiction des courses automobiles qui font cependant plus de bless s ou et de morts chez les enfants chaque ann e que les chiens Est ce vraiment un hasard Des poids et des mesures Dans certains cas on peut estimer que les mesures prises par les pouvoirs publics pour pr venir un risque sont justifi es Ainsi les pouvoirs publics se sont mus juste titre du fait que chaque ann e entre cent et trois cents les chiffres sont incertains enfants mouraient par noyade dans des piscines priv es Une loi la loi 2003 9 du 3 janvier 2003 a introduit au titre II du Livre Ier du code de la construction et de l habitation un chapitre VII pr voyant qu partir du 1 janvier 2004 les piscines enterr es ou semi enterr es non closes privatives usage individuel ou collectif devraient tre pourvues d un dispositif de s curit normalis visant pr venir le risque de noyade et le d cret 2003 1389 du 31 d cembre 2003 relatif la s curit des piscines modifi par le d cret 2004 499 du 7 juin 2004 a pr cis les dispositifs pouvant tre adopt s Qui ne souscrirait une telle pr occupation du l gislateur lorsque est en jeu la vie de plusieurs centaines d enfants
158. uctibles ne peuvent se traduire que par des mesures de compromis la seule question tant de savoir o placer le curseur du balancier CG W 23 L EXTERNALISATION DE FAIT DES MISSIONS DE POLICE ADMINISTRATIVE LA SUBSTITUTION DE LA S CURIT PRIV E LA S CURIT PUBLIQUE par Rapha l JAMET FOURNIER Chercheur au Centre de Recherches Administratives L ordre public peut tre assur par d autres biais que la police administrative le service et les travaux publics Paradoxalement peuvent y contribuer des personnes priv es sans aucun lien avec une personne publique dans des rapports de droit purement priv s et trangers l int r t g n ral Dans cette configuration l ordre public est compl tement lud Il devient totalement tranger aux contrats en question mais ces derniers ne sont pas sans cons quences sur celui l On pourrait aller jusqu dire que l ordre public est assur malgr lui ou par ricochet S il est une mission r galienne par nature et assur e notamment par le biais de la police administrative c est la s curit Pourtant le droit admet dans certaines limites l exercice d activit s de s curit priv e On peut y ranger un certain nombre de professions que le langage courant appelle vigiles gardes du corps ou encore d tectives priv s Il s agit aussi des convoyeurs de fonds et de valeurs expression employ e aussi bien par le langage courant que juridique La loi du 12 juille
159. un tel organisme exerce une censure travers les r glementations qu il dicte et les mesures qu il prend R servons pour l instant la r ponse en constatant qu il n est nul pays au monde qui ne connaisse l existence d un organe de r gulation Cet organe peut tre inf od au pouvoir politique ou bien comme c est le cas dans les pays d mocratiques une autorit ind pendante comme l est le CSA Il peut y avoir la t l vision des formes de censure plus subtiles telles celles exerc es par les directeurs de cha nes sur les responsables d missions Plusieurs types de consid rations peuvent jouer La dictature de l audience gt a pour cons quence qu une mission dont l audience est faible ou moindre que celle qu escompt e est rapidement supprim e Est ce l une forme de censure On peut penser que tel est parfois le cas mais pas n cessairement la censure est difficilement s parable de consid rations de nature conomiques et financi res Les directeurs de cha nes peuvent galement intervenir aupr s d un journaliste la suite d une discr te demande d un dirigeant et cela vaut pour tous les pays On peut aller encore plus loin et se demander si le contenu des missions ou de certaines missions ainsi que la programmation ne constituent pas ventuellement une forme de censure En d autres termes la t l vision privil gie certaines personnes ou personnalit s certains types d missions etc Certa
160. ursuivi la soci t Yahoo en justice en raison de la diffusion sur son site d ench res d objets la symbolique nazie dont la vente est 22 interdite en France En novembre 2000 le juge des r f r s du TGI de Paris avait condamn Yahoo mettre en place un dispositif de filtrage pour emp cher les Fran ais d avoir acc s au site incrimin Mais un juge am ricain saisi par la soci t a affirm que la loi fran aise en mati re de racisme ne saurait s appliquer aux tats Unis o se trouve le si ge de la soci t Le juge am ricain a estim qu un jugement fran ais ne pouvait s appliquer un contenu mis en ligne par un site dont le si ge est aux tats Unis et qui se trouve donc prot g par le premier amendement de la Constitution Nous allons retrouver plus loin ce probl me du contr le de l acc s l internet avec le projet de loi sur la confiance dans l conomie num rique Quoi qu il en soit on constate que dans de nombreux pays les autorit s publiques ont pris ou cherchent adopter des dispositions permettant un tel contr le ou restreignant l acc s certains sites Ainsi les autorit s du Land de Rh nanie Westphalie ont adopt en 2001 une loi sur la s curit des r seaux informatiques qui ordonne aux fournisseurs internet du Land d emp cher leurs abonn s d acc der quatre sites Web h berg s aux tats Unis trois sites n o nazis et un site satirique sp cialis dans les photographies de
161. vec la police autonome de la r gion sp ciale de J ju et Oles autres affaires propos es au Comit par le Ministre de l Administration et de la S curit et par le Directeur de l Agence de la Police nationale puisqu ils ont reconnu leur importance article 9 de la m me loi Et il dispose du droit de consentir la nomination du Directeur de l Agence de la Police nationale article 11 alin a 2 de la loi pr cit e b Les conseils de l administration de la s curit Les conseils de l administration de la s curit sont tablis sous l autorit des chefs des collectivit s territoriales r gionales sauf le gouverneur de la r gion sp ciale de J ju pour la coordination entre l administration d centralis e et celle de la s curit ainsi que pour la concertation et pour la coordination des autres mati res article 16 alin a 1 de la loi pr cit e Les r solutions du conseil de l administration de la s curit n ont pas de pouvoir de restriction juridique Le conseil de l administration de s curit est un organe consultatif 8 3 Les organes ex cutifs de police Les organes ex cutifs de police sont ceux qui ex cutent en r alit les volont s des autorit s de police en suivant leurs ordres a L Organe ex cutif ordinaire de police 148 HONG J S op cit p 383 149 PARK Y H et JEONG H G op cit p 306 61 Il s agit de l organe ex cutif s occupant des affaires de police g n rale Le pe
162. ventent une nouvelle forme de repr sentation perfectionn e ensuite avec des appareils tels que le physionotrace pr curseur non certes technique mais id ologique ainsi que l crit G Freund de la photographie Avec l invention de celle ci le monde entre v ritablement dans l re des images auxquelles nous sommes familiaris s Et partir du moment o l on a su faire une image fixe on a tr s vite cherch l animer avec toutes les formes d expression que nous connaissons aujourd hui Mais notre temps semble plus que ceux qui l ont pr c d marqu par l image parce que ainsi que l crit D Wolton l image accompagne tous les ges de la vie gt in Internet et apr s Une th orie critique des nouveaux m dias et qu on la trouve partout chez soi mais aussi sur son lieu de travail avec les crans dans les lieux publics ou ouverts au public avec les affiches et panneaux de toutes sortes Il para t presque impossible d chapper aujourd hui l image La censure nous la connaissons surtout par l histoire par les exc s auxquels elle a donn lieu et qui portent une irr missible condamnation de tout ce qu elle est La censure a mauvaise r putation mais nous savons galement ou nous pressentons qu il est difficile voire impossible de s en passer totalement parce que nous avons appris galement par l histoire que la libert sans limite tuait la libert Alors comment parler de censure sans tom
163. voir politique d autres pouvant provenir d autorit s autres que politiques Et les images notamment celles de la t l vision et du cin ma se pr tent particuli rement ces tentatives de censure Les pays anglo saxons comme les pays scandinaves sont r put s pour leur lib ralisme Celui ci n est pas consid r comme autorisant tout ou peut tre s lectif Le domaine du cin ma demeure partout un domaine sensible Ainsi le film Basic Instinct a fait l objet de coupures dans les pays scandinaves comme aux tats Unis alors qu il a pu tre vu int gralement en France par tous ceux qui avaient plus de 16 ans alors que l on aurait pu penser spontan ment que la censure serait plus forte dans notre pays que dans ceux l La Grande Bretagne est connue juste titre pour son lib ralisme Elle n ignore pas pour autant la censure Un petit exemple pris l encore en mati re cin matographique le montre En 2002 le film de Ken Loach Sweet Sixteen a t interdit sur tout le territoire du Royaume Uni aux moins de 18 ans par le British Board of Film Classification BBFC en raison de la crudit du langage employ dans le film Le r alisateur a d clar Au Royaume Uni il faut avoir seize ans pour se marier ou se faire tatouer 16 ans on peut faire pratiquement tout ce qu on veut sauf entendre un ou deux gros mots On fera valoir qu ici ce n est pas l image qui est en cause mais le langage il est cependant difficile de

cahier du CRA n°17 - Centre de Recherches Administratives

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