les arts et la ville
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1. mw Lx zr i Lin Eu m L mouvement gt gt gt NUMERO SPECIAL FESTIVALS EN KIOSQUE LE 20 JUIN mouvement 4D jui sept 2006 Photo John de la Canne Sous les pav s 2005 p2. mins nouveaux de la cit contemporaine Jean Marc Adolphe APRES UNE HISTOIRE MOUVEMENTEE AVEC LES ARTS DE LA RUE LA VILLE DE TOURS INSCRIT LA PLURALITE ARTISTIQUE AU C UR DU FESTIVAL Rayons FRAIS SA PROGRAMMATION COLLEGIALE VISE MODIFIER LA PERCEPTION DE LA VILLE AVEC DES ESPACES DE SURPRISES DONT L ACC S EST FOND SUR LA GRATUITE Photos Alexis Dubief CDN de Sartrouville Zaina Mus e des beaux arts 2005 Le SAMU Balcons bavards Place du Grand March 2005 A l arpenter dans tous les sens sa g ographie et sa topologie finissent par prendre le dessus et se surimprimer tout ce que je vois ici et l une performance une danse une marche une musique suscitent des associations rapides Art contextuel Je la regarde en touriste aussi son pass et son pr sent litt raires son c ur recroquevill ses droitures et ses rares sinuosit s sa p leur et sa lumi re son passage du c ur navr On aime cette ville comme on aime la langue Salons et casernes boulevards et bars trottoirs et saules pleureurs ch teau et cath drale vestiges d une splendeur et art culinaire m tiers d art et cit ouvri re architecture serr e et am nagement urbain gt Laurent Barr Tourangellement ancr un r cit 1 Selon une formule th oris e et prouv e par l artiste polonais multidisciplinaire Jan Swidzinski Paul Ardenne a livr une stimulante synth se des pratiq
3. contrainte suppl mentaire mais qui peut se r v ler aussi nourrici re d un autre acte cr ateur de sens gt Et l mulation fonctionne dans les deux sens ayant abandonn les berges de la Loire initialement investies par Au nom de la Loire Rayons Frais a peu peu irrigu et infiltr tout le r seau urbain le dia logue ainsi ouvert avec services sociaux services techniques et qui pements culturels s est galement av r porteur de cr ativit faisant germer de nouvelles collaborations La dimension participative au niveau de la conception et de la diffusion dans le temps du festival a ainsi permis d accueillir Mme Raymonde un spectacle cabaret musical de Denis D Arcangelo Ndlr au Foyer des Jeunes Travailleurs taye Sophie Perrier On les a rencontr s au d part pour b n ficier d h bergements puis petit petit l envie a gagn l artistique les r sidents ont t associ s l accueil de la proposition un anima teur est venu travailler en amont au sein du foyer Certaines com mandes naissent aussi parfois sur un lieu comme le projet de Pascale Houbin Aujourd hui deux mains o la danse na t d un collectage des gestes des m tiers Ndlr qui nous a amen s naturellement vers le Mus e du Compagnonnage Dimitri Tsiapkinis Tso ias Jardin du Mus e des beaux arts 2005 Photo Alexis Dubief En sollicitant des partenaires sur la nature propre de leurs activit s Rayons Frais joue aus
4. Sa dane Afif sur la facade de l Ecole sup rieure des beaux arts de Tours un de nos projets h las avort Rien n est vrai tout est possible S E En 2001 et suite quelques exp riences dans un cadre associatif tel que Bandits Mages Bourges j ai eu le d sir de poursuivre une activit associative Durant un petit s jour l Ecole des beaux arts de Tours en tant que technicien vid o j ai fait la connaissance de Rozenn Morizur d Eric Foucault et de David Foucher les autres membres de Groupe Laura Je leur ai donn rendez vous apr s leur dipl me afin de fonder un collectif L id e tait de travailler sur la chaine conomique de l art pour ventuellement la comprendre et s en amuser D s juillet l association tait en route Le d sir de nous exposer au public nous a vite embarqu s en 2002 dans l organisation d une manifestation la fois artistique et festive Groupe Laura invite Monsieur Canard Je crois que cette manifestation dans laquelle il tait possible d aller la rencontre de plusieurs disciplines a d susciter quelques id es Je pense galement que cela a d cloisonn le regard que l on pouvait porter sur l art contemporain Tours Certains artistes tourangeaux se sont pris en main comme Marie Claude Valentin association Mode d Emploi Groupe Laura doit beaucoup l esprit de ce qui se passe Bourges avec Transpalette Emmetrop Bandits Mages Il est clair que sans le soutien de
5. TEATRO DEL SILENCIO SUR L ILE AUCARD prof Poursuivant l exploration de GOUAILLE R ALISTE D un cabaret gay parisien o il a fait son th atre situ l Op ra Pagai convie les spectateurs une incur sion sur les bancs de l cole pour ses d buts en passant par le r le FACE UNE CABINE T TUE Esp ce en voie de disparition regarder l Education Nationale sous d un chanteur travesti dans Les un autre jour 80 DE R USSITE CR ATION 2006 DE LA COMPAGNIE OP RA PAGAI L ECOLE MIRABEAU Nuits fauves de Cyril Collard ou encore Zes Ann es zazou aux Folies Berg re Denis D Arcangelo a un les cabines t l phoniques peuvent faible pour la tradition du cabaret r server bien des surprises Heurt En attendant la cr ation de la com il dans sa routine de cadre dynamique She never stumbles de Daniel Dobbels Photo de G rard Nicolas ADAPTATION SHAKESPEARIENNE Quand les 26 000 Couverts rompus die musicale de rue dont il r ve par une cabine t tue qui refuse de Le danseur n est pas fait pour Denis D Arcangelo continue pous ouvrir Paul Durand devra user de occuper l espace mais pour se pr ser la chansonnette sous les traits tous les stratag mes pour faire plier occuper de l espace dit Daniel th tre de rue se d cident 0806 Madame Raymonde gouailleuse l objet d
6. autre part ces espaces contournent la barri re r elle et symbolique de l enceinte du th tre qui interdit l entr e a ceux qui s en excluent implicitement parce que ce n est pas pour eux tel ma famille par exemple Or je pense qu il faut toucher ces personnes l avant tout Pourquoi lt A Paris comme en r gions l lite est plus qu abreuv e presque d go t e par l abondance de l offre cultu relle En revanche la tr s grande majorit de la population ne se nourrit que de la t l vision qui repr sente 1 iim 26 000 couverts Beaucoup de bruit pour rien pour moi l ennemi abattre m me si nous ne poss dons que de toutes petites haches face cette immense for t Dans Direct nous abordions ainsi le sujet de l emprise et de la mani pulation t l visuelle Le probl me du partage de la culture reste d une br lante actualit comme si tous les efforts de d centralisation apr s guerre s taient essouffl s Le public ne s est pas consid rablement largi Notre d marche s inscrit aussi dans cette utopie du th tre populaire cher Jean Vilar Par ailleurs les lieux atypiques m int ressent artistiquement par l histoire et l esth tique du r el qu ils charrient et qui vien nent r sonner avec notre propre geste Ils apportent une pais seur m morielle que ne donne pas forc ment un plateau Sauf justement interroger la m moire et le symbole de la sc ne comme nous le fais
7. crites sur la sc ne C est la sc ne et elle seule qui permet d crire ces mots en les rendant audibles et partageables La sc ne peupl e de trois corps qui rejouent les sc nes de l h pital tout en d jouant toute possibilit de les rendre r alistes Ils sont trois l homme d un certain age Didier Le Lamer un homme jeune Guillaume Allardi le m me gt mais plus jeune moins qu il ne repr sente tous ceux qui vont mourir et la femme jeune ou pas c est selon les moments passeuse de vie vestale gardienne de la m moire ic ne la que d une glise qui pr c de tous les dieux Deux tres qui se parlent encore et une sorte de lt troisi me voix gt qui vient se glisser dans leur intimit fictive Dans un espace bas de plafond qui touffe le monde alentour o rien ne semble exister que ce couloir entonnoir les trois figures brassent cette langue qui n a pas de mort identifi e mais qui semble l accueillir chaque instant Les paroles brutes recueillies sont en effet comme serties dans d autres langues celles de po tes identifi s depuis l Ancien Testament jusqu nos jours la Gen se Ez chiel B chner Nijinsky Claudel Tarkovsky Quelques perles d un collier sans fin et qui pourrait se r p ter ad libitum sans que cesse de tomber le jour encore un jour Bruno Tackels LE CHOIX D UN PARKING DE L H PITAL BRETONNEAU EST PAS TRANGER AU SUJET DE TOM
8. la proposition s affine sous l impulsion de Jean Pierre Tolochard l adjoint la culture Rayons Frais nait d une volont d largir le concept de festival de th tre de rue un festival d arts urbains en conviant le th atre sous toutes ses formes la danse l art contemporain les arts visuels pour ne plus tre dans une num ration de propositions mais investir l espace public avec des surprises des questions des cadeaux magnifiques dans une facon de travailler coll giale Les acteurs culturels se mettent autour de la table pour imaginer de concert des offres artistiques coordonn es par la muni cipalit qui s occupe de la r gie du festival Laurent Barr du Centre Chor graphique Karine Romer du Centre Dramatique Anastassia Makridou et C line Assegond d Eternal Network Groupe Laura Maud Le Floch de la Cie Off pOlau LA MISE EN RELATION D UN CONTEXTE ET D UNE PROPOSITION Des acteurs culturels mis en relation pour d cloisonner les formes artistiques ce m me cloisonnement artificiel qui a fait jaser les grincheux lors de l dition 2005 du Festival d Avignon lt Il s agit pour nous de rompre avec des ruptures artificielles ruptures entre les formes entre le cr ateur et le regardeur entre des espaces entre des lus et des professionnels ente des enjeux culturels et des enjeux artistiques explique Jean Pierre Tolochard Fort de cette libert r appropri e Rayons Frais investit des lieux embl matiq
9. locaux un dispositif de collecte sonore qui se dif fuse dans la ville les v los de la Poste qui distri buent le programme du festival le dimanche Il ne s agit pas seulement pour Rayons Frais de d busquer des lieux insolites mais d imaginer des situations qui provoquent la surprise susci tent la facult des arts cr er de l inattendu S agissant d un festival qui se donne comme programme les arts et la ville festival de libre circulation le sch ma de parcours et de pas sages est conducteur La r sonance la vibration ou l intensit d une proposition artistique tel endroit tel moment du parcours de la journ e du festival ouvrent des sens in dits imm diats forts autrement lisibles subtils mettre Fart la ou an ne latt Ci contre en 2005 le solo Tourlourou de Carlotta Sagna dont le titre voque les soldats antillais venus combattre et mourir dans les tranch es durant la Guerre de 1914 1918 tait pr sent dans une caserne tourangelle Photo Alexis Dubief ENTRETIEN AVEC PHILIPPE NICOLE DIRECTEUR DES 26 000 COUVERTS n a bee 1 B e H UE ion ull ET Compagnie 26 000 couverts cr ation 2006 BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIEN de Shakespeare Au Nouvel Olympia Centre dramati
10. ploiement d acrobaties Dobbels critique d art et 8 dans les salles il faut s at accompagn e comme il se affrontement corps corps Une graphe lt Pour moi ajoute t il ob Wil tendre tout Loin de l investisse W doit au piano bretelles et dont performance la fois loufoque et session consiste aller jusqu ung ment des lieux atypiques qui fait r pertoire va de Vincent Scotto il sans paroles Serge Gainsbourg EN DERANGEMENT OU QUELQUES MADAME RAYMONDE SPECTACLE VARIATIONS POUR UNE CABINE MUSICAL DE DENIS D ARCANGELO AU FOYER DES JEUNES TRAVAILLEURS point extr me dans le mouvement sa sp cificit la compagnie dijon sans que le sujet dansant en soit unf naise s attaque un texte peu T L PHONIQUE PAR LA COMPA GNIE DU PETIT MONSIEUR PLACE DE LA CATH DRALE seul instant agress gt Nul esprit SN connu du r pertoire de Shakespeare de conqu te n est ainsi l uvre revisitant la question de l adaptation BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIEN CR ATION 2006 DE LA COMPAGNIE 26 000 COUVERTS AU CENTRE DRAMATIQUE R GIONAL dans le solo She never stumbles Famili re du phras d licat de Daniel Dobbels Brigitte Asselineau donne chair la vuln rabilit d un corps d sarm dans un dialogue avec des chansons de Bob Dylan SHE NEVER STUMBLES CHOR GRAPHIE DE DANIEL DOBBELS AU SQUA
11. th tre de rue doit par moments rester sauvage et ph m re sinon il perd sa raison d tre il rel ve alors soit de la comm moration soit de l animation Une avant garde d s lors qu elle se d termine comme telle est foutue Propos recueillis par Gw nola David gt D D E a gt B gt c 3 p 5 LI ci METTEZ VOUS EN RANG VOUS VOICI DE RETOUR SUR LES BANCS DE L COLE JOYEUSEMENT FOUTRAQUE L OP RA JOUE AVEC LA R ALIT ET INVENTE DE SINGULIERS DECALAGES Op ra Pagai cr ation 2006 Ecole Mirabeau mmm m des mots mourante Chercher la langue qui manque Chaque tre humain sait tr s bien ce que cela veut dire intimement C est l intimit la recherche profonde de ce point l o la langue manque pour dire ce qui a lieu le passage vers la mort c est ce pont que cherche dire la tomb e du monde C est bien une tomb e du jour qu il faut faire voir sentir dire Comment C est cette question sensible et belle que se sont confront s B n dicte Le Lamer Pascal Kirsch et Didier Le Lamer Reprenons les faits Didier Le Lamer travaille comme infirmier de nuit dans un h pital Il a pass six ans en service de nuit dans le d partement g riatrie Comme le dit pudiquement son curriculum vitae il s occupe des longs s jours fin
12. toyant la veni la rencontre au sommet des plus grands le panneau de chantier du collectif Glassbox tr nant sur la facade du Chateau d signe ce lieu meuse Claire Diterzi relay s par l h t roclite DJ Andr Plidujeanz aux platines rap lectro pop disco embl matique comme l emplace ment du prochain G8 LE 9 JUILLET Performances multim dias in cursion dans le Web artistique tra W Dominique Blais White light white heat C est sous l gide du ballon gonfl l h lium de Dominique Blais que se vers les projections comment es de Labomedia la d couverte des l art pionniers de num rique Promenade dans le Web artistique d roulera Rayons Frais Illuminant sous un ciel toil mi chemin entre fantasme warholien et t l r alit Yan Duyvendak rejoue durant trois jours le festival de son rayonnement chaud et lumineux d tournant la symbolique punk du ensuite devant nous la com die du W fameux titre du Velvet Underground casting de Pop Star Fausse du collectif Glassbox mime mais vraie trag die humaine se pose comme une signal tique des temps modernes Dreams comes true performance Enfin l tonnant 74 juillet de J r me Poret nous convie une judicieuse mise en abime filmant pendant 25 minutes les seuls tirs de feux d artifice agr ment s des commentaires sonores de la foule l artiste met dos dos lies
13. tre sans le forcer comme un jardin o tout aurait le droit de pousser ponctu par des moments o les corps parlent au del des mots o l criture est celle du geste o la danse s invente comme une vidence TOMB E DU JOUR MISE EN SC NE DE PASCAL KIRSCH DANS LE PARKING SOUTERRAIN DE L H PITAL BRETONNEAU Aujourd hui deux mains de Pascale Houbin Photo Quentin Bertoux SUR UNE CHANSON DE BARBARA A l enseigne de la compagnie Beau INSOLENTE D RISION Une danseuse hors du commun nonchalante et glamour au port de Geste Dominique Boivin fait exister reine et l humour d brid est l h i depuis belle lurette une danse roine d une pi ce savoureuse quilillg n reuse et p tillante Apr s m ne travers des situations lou avoir r cemment chor graphi des foques dans l univers d une femme li 7ransports exceptionnels en duo solitaire qui r ve du grand amour avec une pelleteuse le voici qui se Andrea Sitter avec ce qu il pare du parfum nostalgique d une Makadam Kanibal Photo D R GN EMENT Reclus dans leur bidonville la fron faut d insolence et de d rision chanson de Barbara accompagn un personnage un peu braque par Elisabeth Boulanger ODIEUX EVEN MERE COURAGE AU PURGATOIRE Apr s la relecture de L Enfer de romantique et rageur qui gr ne voquer le temps de l e
14. voix d un tre cher la Banque du Son se pr sente comme une r serve d objets de valeur un observatoire d anthropolo gie et de sociologie sonore des publics Extrayant les sons cach s d instruments quotidiens et utili taires concerts de poussettes de v los de rasoirs lectriques nous invitent poser une autre oreille sur notre environnement Le Don du son interroge la question du partage et de la transmission Une symbolique forte en deux temps qui investit en premier lieu le territoire de la g n rosit collective en amont du spectacle la campagne d appel aux dons manant du Minist re Europ en de l Environnement Sonore sollicite le spectateur travers diff rents supports tracts affichage jingles radio Et lors de la collecte chaque donateur se voit remettre une carte de donneur de son officielle Le temps de la restitution s attache ensuite distiller des morceaux de m moire personnelle au sein de l espace public pour donner corps un patrimoine commun trop rarement mis en valeur celui de la m moire sonore Nos camelots virtuoses sont les enfants de John Cage de Luigi Russolo de R Murray Schafer de Pierre Schaeffer ils sont l coute du monde moderne de la nature et de nos semblables la recherche de sonorit s inou es pour faire na tre une musique inou e gt observe Michel Risse directeur artistique de la compagnie D monstrateurs forains autant que scientifiques patent s les artistes te
15. B E DU JOUR B N DICTE LE LAMER PascaL Kirsch ET DIDIER LE LAMER ONT COLLECT LES PAROLES DE PERSONNES HOSPITALIS ES EN FIN DE VIE Tomb e du jour Photo Pascal Maine B n dicte Le Lamer Pascal Kirsch et Didier Le Lamer Parking souterrain de l h pital Bretonneau Avec LE Don DU SON L QUIPE DE MICHEL Risse D COR SONORE POURSUIT UN TRAVAIL D EXPLORATION SONORE n ENTREPRIS DEPUIS PLUS DE VINGT ANS MI CHEMIN ENTRE D gt BONIMENT FORAIN ET RECHERCHE TECHNIQUE Y a t il des sons en voie d extinction des sons contamin s des sons transg niques 7 Quel son auriez vous envie de partager avec votre entourage Les objets inanim s ont ils quelque chose nous faire entendre 7 Aff tez vos oreilles sculptez votre m moire auditive l antenne mobile de collecte est l pour recueillir vos sons les plus personnels les plus farfelus les plus saugrenus Auscult diss qu tiquet votre son sera restitu sur sc ne le temps d un concert unique improvis l aide de sons puis s en direct dans la Banque du Son Les enregistrements musicaux sont proscrits le public est appel transmettre un souvenir personnel l important tant que les enregistrements permettent de cr er une intensit de questionnement avec le public commente Claire Girard membre de l quipe Objets personnels ou domestiques souvenirs sonores d enfance et du quartier
16. Jean Pierre Tolochard adjoint la culture de St phane Dor Drac et de Gunter Ludwig Conseil r gional nous nous serions vite puis s Les conseils d Anastassia Makridou et la pr cieuse organisation de Mathilde Dutour ont fermement appuy nos d marches Que signifie le festival Rayons Frais par rapport l activit que m nent vos associations A M lt nous semble tr s important sur un plan d ontologique de s investir comme nous le faisons dans la conception d un v nement qui se d roule dans la ville qui accueille Eternal Network d faut d h berger l ensemble de nos activit s Cela absorbe la moiti de notre temps et de notre nergie Nous le faisons avec plai sir gr ce la complicit professionnelle qui nous lie aux autres membres du comit et parce que cette implica tion repr sente pour nous un autre champ de possibles On a pris des risques introduction de l art contemporain au Chateau d s 2003 projets de production r alis s par les services techniques de la ville d tournement de l clairage public de tout le centre ville etc etc et on continue le faire dans le contexte sp cifique de Tours Pour nous dans le cadre du festival tout peut et doit faire l objet d une cr ation m me si on n arrive pas toujours convaincre tous les services municipaux concern s les outils de communication le mobilier urbain le trans port en commun la signal tique m amp me le cocktail d ouvert
17. Leur mati re th trale est celle des non dits familiaux dans un quotidien fr lant le fantas tique Leur nergie chor graphique empruntant parfois aux techniques du cirque la puissance tourdis sante de ce que les mots ne par viennent plus retenir LE SALON PAR LE COLLECTIF PEEPING TOM SALLE THELEME L UNIVERSIT FRANCOIS RABELAIS LES M TIERS ET LEURS GESTES De la langue des signes qu elle a lon guement travaill e Pascale Houbin qui a dans chez Larrieu D coufl Appaix a ramen une facon singu lire de frotter les mots avec les gestes de les ouvrir comme une boite secrets Depuis plusieurs ann es elle poursuit un patient travail de collecte des gestes li s l activit des m tiers Elle cis le cette mati re recueillie et lui donne la d licate l gance d une calligra phie visuelle Les gestes du travail deviennent ici des creusets d huma histoires nit o s enracinent intimes et m moire collective A Tours Pascale Houbin ne pouvait r ver meilleur crin que le Mus e du Compagnonnage AUJOURD HUI DEUX MAINS CHOR GRAPHIE DE PASCALE HOUBIN AU MUS E DU COMPAGNONNAGE QUAND VIENT LA FIN A partir de bribes de dialogues recueillis dans un service de g ria trie Pascal Kirsch construit un sin gulier objet th tral o les mots cherchent la langue qui manque pour dire le passage vers la mort Tomb e du jour laisse merger le th
18. RE SOURDILLON 26 000 couverts Beaucoup de bruit pour rien de Shakespeare Photo D R FESTIVAL RAYONS FRAIS LES ARTS ET LA VILLE Direction des affaires culturelles 1 3 rue des Minimes 37926 Tours cedex 9 festivalrayonsfrais ville tours fr www rayonsfrais com T l 02 47 21 62 62 LIEU D ACCUEIL PUBLIC Le jardin anglais imagin par Elyse Galiano Cour Ockeghem 15 place Ch teauneuf Ouvert du jeudi 6 juillet au dimanche 9 juillet de 11h 22h Maison des Associations Culturelles 5 Place Plumereau Ouvert du jeudi 6 juillet au dimanche 9 juillet de 11h 19h COMIT DE PROGRAMMATION Laurent Barr Centre Chor graphique National de Tours Sammy Engramer et Eric Foucault Groupe Laura Maud Le Floch Companie Off pOlau Anastassia Makridou Bretonneau et C line Assegond Eternal Network Karin Romer Centre Dramatique R gional de Tours ORGANISATION Direction des affaires culturelles Ville de Tours COORDINATION Sophie Perrier et Axelle Gu ret ASSISTANTS LA COORDINATION Damien Blanchet Anne Laure Forget Fran oise Parreil Emilie Duval et Ga lle Coudon DIRECTION TECHNIQUE William Cosnier Denis Romand et les services techniques COMMUNICATION Alexandre Saint Pol PARTENARIATS Sophie Perrier et Pauline Bouchard RELATIONS PRESSE Mathilde Ayral M lanie Paris et Gu na lle Thiery MUSIQUES WWW FLAY ONS FRAIS 1 1 Sat Saks Ld
19. aissent les espaces de surprises qui se proposent de changer la ville en tout cas la perception que l on peut en avoir CHANGER LA VILLE Changer la ville c est changer la relation la ville changer le regard sur la ville affirme Jean Pierre Tolochard C est aussi changer le regard sur la cr a tion et faire que les gens trouvent dans les propositions un moteur de r sistance et reconnaissent cela comme une vidence et une n cessit D gag e de sa fonction utilitaire et fonctionnelle la ville reprend momentan ment son r le d espace rendu au citoyen durant ce temps suspendu l espace public n est plus morcel mais il se fond dans un espace unique offert l art et la libre circulation des publics Pour qu une telle proposition soit possible Rayons Frais emprunte aux arts de la rue l un de ses postulats de base la gratuit lt La question de la gratuit est au c ur de la proposition analyse Laurent Barr Elle permet d affirmer un moment l hypoth se d un espace ou la culture serait rendue gratuite et de se questionner sur le type de soci t vers lequel on s achemine puisque malgr tout l espace public se r tr cit et que tout y devient payant Des questionnements rendus tangibles durant le cycle de conf rences de La ville l tat gazeux rompue aux questionnements de culture gratuite et d investisse ment d espaces publics par sa longue pratique des arts de la rue Maud Le Floch propose de d
20. al sa proposition trouve l un aboutissement Si l on ne parle pas encore de cr ation in situ proprement parler les artistes sollicit s travaillent rendre l objet unique Nous tra vaillons avec des artistes qui aiment r interroger leur travail le bous culer le d caler le rendre plus grand plus petit plus sonore sp ci fiquement pour Tours commente Karine Romer L an dernier c tait vident avec la proposition de Christophe Huysman qui avait invent la version tourangelle de La Course au d sastre CONTRAINTES NOURRICIERES D ACTES CR ATEURS Pour les artistes le fait de se confronter des espaces difficiles constitue toujours un nouveau d fi ce travail avec les contraintes exis tantes donne des projets int ressants originaux et vraiment propres a la ville analyse C line Assegond Contraintes de la ville demandes d autorisations Le r le jou en amont par la coordination culturelle de la municipalit s av re partie int grante du processus de program mation et peut ainsi influer sur la cr ation Parfois les artistes sont enthousiastes pour un lieu explique Sophie Perrier attach e territo riale a la direction des affaires culturelles en charge de la coordination du festival Mais nous avons le r le ingrat de leur dire que ce n est pas possible On am ne ainsi certains intervenants r fl chir autrement a leur proposition en les forcant int grer notre regard c est une
21. c s invisibles comme le dit joliment Laurent Barr acc s des lieux habituellement dissimul s mais aussi des paroles des gestes des actions des images qui peuvent inventer des embl mes pour la ville Embl mes non pas monumentaux mais ph meres transitoires fugitifs Ceux d un v nement partag et qui parviennent cr er de la m moire commune Julie Bordenave lt FAIRE SE RENCONTRER LES PRATIQUES ARTISTIQUES ET LES LOGIQUES URBAINES gt LA VILLE A L TAT GAZEUX ACCUEILLE UN CYCLE DE a CONFERENCES ET ACTIONS POUR LIRE LA VILLE DANS TOUS LES SENS 9 V p LI Alaplage La r alit n existe pas Esplanade du Chateau 2005 Photo Alexis Dubief un jeu de pistes Parce que la production artistique a dire la production urbaine parce qu elle peut faire avancer le processus de fabrication de la ville Et inversement parce que toutes les logiques de politiques d am nagement et de transformation ont dire la production artistique qui intervient dans l espace urbain Forte de cet axiome Maud Le Floch arm e d une formation d urbaniste et d une longue pratique des arts de la rue Cie Off pOlau propose avec La ville l tat gazeux un cycle de conf rences pour penser la ville autrement conf rences actions conf rences jeu qui dans un m me lan donnent la parole aux penseurs de la chose urbaine et invitent la population r inventer leur ville de mani re
22. ces de la mati re Pierre Meunier n a pas son pareil pour faire partager la magie insoupconn e des ressorts la po sie du vide et de la gravit ou encore le fascinant myst re d un tas de pierres Ces ingr dients d j explor s dans de m morables spec tacles sont repris dans une forme plus intime jou e sur le mode d une dr le de conf rence avec exercices pratiques la cl o l intarissable Pierre Meunier magnifie une confrontation ludique entre les choses et nous met en vidence la richesse enfouie dans le caillou la spire en action le rebond et se laisse parfois surprendre lui m me par le pouvoir po tique qu ont les mots de rendre compte de l heureuse complexit des ph no m nes observ s AU MILIEU DU D SORDRE CONF RENCE D MONSTRATION SUR LE TAS LA SPIRE ET L AIR DE ET PAR PIERRE MEUNIER AU CENTRE DE VIE DU SANITAS DISPUTE DES CORPS ET DES G N RATIONS Dans un salon fatigu nagu re cossu un v n rable anc tre fait face de toute sa carcasse l enlisement inexorable d un destin familial Une chanteuse d op ra exag r ment pulpeuse gr ne de vieux airs Fils et belle fille et alli s s agrippent d j l h ritage de l es pace qui ne devrait pas tarder se lib rer Les artistes du collectif fla mand Peeping Tom dernier n de la galaxie issue des Ballets C de la B se livrent une formidable dispute des corps des territoires et des g n rations
23. chniciens op rent dans une r gie vue l aide d accessoires tels que la cou veuse sonore comme pour rappeler la fragilit de ces sons pr cieux intimes qui contribueront par leur sp cificit leur histoire et leur valeur affective cr er un moment d effusion unique et ph m re Le Don du son s inscrit dans plus de vingt ann es de recherches et d explorations de la compagnie Les Monstrations inou es Play Time Instrument Monument Sous l gide de Michel Risse les musiciens chercheurs de D cor Sonore n ont de cesse de s interroger sur la vision artistique de notre environnement sonore Elles sont autant de pistes de recherches d velopp es au sein de La Fabrique Sonore centre de recherche et de cr ation sonore en espace public mais aussi de transmission et de sensibilisation l cologie sonore pr cise Michel Risse L art l illusion la virtuosit cette sorte de prestidigitation sonore qui rapproche l instrumentiste du d monstrateur et de l illusionniste servent r v ler une r alit profonde l me sonore de notre quotidien gt Julie Bordenave Compagnie D cor Sonore cr ation 2006 gt LE DON DU SON ae passeports du Ul 3 gu gt E rm Quels sont tes trois endroits pr f r s dans ta ville Montre moi les trois objets que tu pr f res chez toi Quelle est la partie de ton corp
24. ci M me exposera une tude sur les nouvelles facons d habiter dans les m tropoles notamment travers son concept de chronolocation des bungalows customis s propos s la location pour un temps limit de 2 heures 2 mois pr sent s en 2004 sur l avenue Trudaine Paris La ville l tat gazeux s inclut galement dans le tissage de r seaux et de mises en relation chers Rayons Frais p rennisant une collaboration initi e entre pOlau et le quotidien La Nouvelle R publique la presse locale s est faite le relais de projets soumis des collectifs tourangeaux appel s imaginer des plans de d veloppement pour des lieux embl matiques de la ville Durant le festival ce sera au tour des jeunes architectes du Collectif la Girafe de s envoler sur des principes fantasm s d am nagement tra vers un projet pr sent en direct aux habitants plan de la ville l appui C est un parcours effectuer de point en point dans la ville le projet reste fictif mais induit des id es sensibles explique Maud le Floch C est cela La ville l tat gazeux donner acc s la ville sur ses principes actifs d observation de lecture d analyse de prospective de diagnostic avec un prisme qui facilite le contact entre notre tat humain et notre espace environnant qui est vivant J B 5 21544 992144 838059 ins sjuawaublasuay Xn3ZV9 LVLA TVATIAVI lt I 8400 181 03 u
25. de la Ville de Tours et de la Fondation de France administration montage financier m diation aupr s de tous les interlocuteurs possibles et imaginables Nous sommes deux personnes permanentes moi m me et C line Assegond Depuis un certain temps nous partageons enti rement les responsabilit s Autour de nous un bureau d association pr sid par Victoire Dubruel des collaborateurs ext rieurs mais r gu liers un ou deux stagiaires sur plusieurs mois Nous nous efforcons ainsi de r unir plusieurs comp tences d faut de pouvoir les avoir constamment en interne Sammy Engramer lt Groupe Laura a les m mes caract ristiques que les diffuseurs associa tifs d art contemporain Nous n avons pas de lieu d exposition donc nous travaillons dans l es pace public ou avec les structures municipales Notre engagement se distingue des structures associatives dites conventionn es sur deux points nous sommes b n voles et en tant qu ar tistes nous maintenons une pratique artistique personnelle Comme pour Eternal Network chaque projet est diff rent chaque rencontre est une d couverte Engag s dans l espace public nos projets peuvent mettre trois ou quatre ans avant de prendre forme Les n gocia tions sont parfois tr s longues les opportunit s ne sont pas toujours bonnes et l argent manque cruellement Nous essayons actuellement de rationaliser nos activit s La d bauche d nergie de ces derni res ann es nous a quelque peu
26. e plus l g re Nous sommes tr s excit s l id e de voir se r aliser le travail de Dominique Blais une magnifique bulle qui au del d un point de ralliement est une interpr tation sonore dans la pure tradition des artistes conceptuels un vrai bonheur Kristina Solomoukha concoit deux modules architecturaux qui justement sont tudi s pour un confort froid ou chaud du public Sylvain Rousseau et Yann Rondeau du collectif Glassbox exploitent les panneaux de chantier afin d y apposer l image d un roller coaster d signant certainement le futur logo du G8 une vertigineuse descente dans le monde deux vitesses Egalement l intervention de Benjamin Cadon Labomedia est sciemment con ue pour pr senter ce que peut tre l Internet comme outil de r flexion et de cr ation Enfin il ne s agit l que de quelques exemples Comment avez vous d fini vos programmations r ciproques A lt Eternal Network essaie d prouver les limites de l espace public dans le sens large du terme dans les limites de nos ressources humaines et dans les limites des moyens financiers qui nous sont accord s C est un exercice difficile mais passionnant Nous sommes tr s attach s cette id e de production de projets in dits Formuler des questions qui nous semblent pertinentes par rapport au contexte du festival de la ville de ses habi tants etc avant de les poser aux artistes qui nous semblent int ressants afin d y apporter des r
27. e sur notre environ nement sonore LE DON DU SON CR ATION 2006 DE LA COMPAGNIE D COR SONORE PLACE DES HALLES PORTRAITS ENFANTINS Pass maitre dans l art du collec tage Philippe Jamet avait r alis au gr de r sidences des Portraits dans s au plus pr s de personnes film es dans leur intimit Cette geste tait ensuite transpos e par des danseurs dans un rapport de proximit au public Le projet des Enfants du monde et un spectacle tout public prolonge cette d marche en faisant partager l univers d en fants de 9 14 ans des Etats Unis au Vietnam d Europe ou du Burkina Faso du Br sil et du Japon ENFANTS DU MONDE CONCEPTION PHILIPPE JAMET L ECOLE GEORGE SAND L TAT GAZEUX La ville l tat gazeux conf rences actions sur la question de la ville contemporaine avec Michel Lussault g ographe Pr sident de l universit Francois Rabelais le collectif La Girafe et les com diennes performeuses de Tomrummet et Mark Etc auteur multim dia direc teur artistique du collectif Ici M me et sc nographe urbain RDV AU CONSERVATOIRE POUR PLUS D INFORMATIONS ABRAHAM CRUZ VILLEGAS Fruits de la rencontre du plasticien Abraham Cruz Villegas avec les artisans locaux de Sach carreleur faiencier artisan boulanger produc teur de cire d abeille forgeron les ceuvres expos es concentrent les th matiques ch res l artiste une pr dilection pour les mat riaux origi
28. eux dont l esprit de chapelle embue l exp rience du go t Tout r cem ment apparu dans la constellation expansive des festivals Rayons Frais appartient une g n ration d complex e qui carbure aux m langes A Avignon l t dernier certains ont fait mine de croire que la pluridis ciplinarit ou la transversalit taient des gros mots l ch s la figure d un th tre immuable faisant le beau derri re ses remparts Rien de tel Tours o personne ne s offusque de la pr sence simultan e des arts plastiques de la vid o du th tre de la danse des arts de la rue Tout au contraire l adjoint la culture Jean Pierre Tolochard vante t il les in puisables croisements propres une cr ation impli qu e et foisonnante Nombre des cr ations pr sent es lors de cette dition de Rayons Frais proc dent curieusement d un travail de collecte mots glan s dans un service de g riatrie pour le metteur en sc ne Pascal Kirsch portraits fil m s d enfants du monde pour Philippe Jamet gestes li s des m tiers pour la chor graphe Pascale Houbin don du son orchestr par la com pagnie D cor Sonore etc Mais si l art se nourrit du r el comment le redistribue t il apparait aujourd hui que les lieux de production et de diffusion s ils sont plus que jamais n cessaires ne sont pas forc ment suffisants et qu en tout cas ils ne peuvent eux seuls r aliser l objectif de la d mocratisati
29. l indisciplinaire des arts vivants CAHIER SPECIAL MOUVEMENT N 40 JUIL SEPT 2006 R ALIS EN CO DITION AVEC LA VILLE DE TOURS REDACTEURS EN CHEF JEAN MARC ADOLPHE JULIE BORDENAVE CONCEPTION GRAPHIQUE JEAN MICHEL DIAZ COSTANZA DELLA CANANEA EDITION BENOIT LAUDIER DAVID SANSON PARTENARIATS PUBLICIT COORDINATION COEDITIONS CYRIL MUSY ONT PARTICIP JEAN MARC ADOLPHE JULIE BORDENAVE GW NOLA DAVID L A GAUTHIER Ci dessus Jean Luc Bichaud Arrangement n 17 Serpenter 2004 KRISTINA SOLOMOUKHA BRUNO TACKELS Photo David Foucher pour Groupe Laura MOUVEMENT L INDISCIPLINAIRE DES ARTS VIVANTS 6 RUE DESARGUES 75011 PARIS TEL 0143147370 FAX 0143146939 WWW MOUVEMENT NET En couverture Jean Lambert wild Aegri Somnia Photo 326 F Michel Asso Leonare MOUVEMENT EST DIT PAR LES DITIONS DU MOUVEMENT SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 4200 ISSN 12526967 GERANT CLAUDE VERON DIRECTEUR DE LA PUBLICATION JEAN MARC ADOLPHE MOUVEMENT 2006 TOUS DROITS DE REPRODUCTION RESERVES CAHIER SP CIAL MOUVEMENT N 40 NE PEUT ETRE VENDU dito croisements Non les arts contemporains sont pas n cessairement lt litistes gt Oui un festival peut tre gratuit attrayant convivial sans chicaner sur la qualit des propositions artistiques qu il r unit Sur ce terrain la Rayons Frais oppose un vivifiant d menti aux d magogues populistes comme c
30. ludique Orateurs tribuns les conf renciers jouent avec le public contextualiser leurs inter ventions c est un Pierre Bongiovanni fondateur et directeur du CICV Pierre Schaeffer apparaissant en 2004 v tu d un costume militaire pour introduire une dimension guerri re la notion de territoire et de num rique ou encore le g ographe Luc Gwiazdzinski conviant en 2005 les spectateurs des explorations nocturnes de la ville carnets de bord l appui pour inventorier observations et rencontres D observateur le spectateur se mue aussi en acteur se glissant le temps d un jeu de table dans la peau d un urbaniste utopiste l an dernier le dispositif Tabula Rosa concu par l architecte Petra Marguc invitait les citoyens batir un plan de d veloppement urbain sous la forme d un cadavre exquis m lant imaginaire fantasque et enjeux r els Cette ann e les com diennes performeuses de Tomrummet convieront les spectateurs une marche silencieuse travers la ville incluant un atelier de travail d une journ e ax e autour du principe des basses tensions et du flux dans la ville Prendront gale ment place autour de la table des universitaires des plasticiens et des architectes Le g ographe Michel Lussault y diss quera les nouveaux enjeux de la ville d aujourd hui mobilit espace temps nouvelles gouvernances A mi chemin entre probl matique r elle et projection fantasm e le sc nographe urbain Mark Etc du groupe I
31. mp nitents et tra pourra apporter sa pierre l difice au cceur d un chantier nich place Ch teauneuf De cette construction fiqueurs de sens pass s maitres dans l art du d tournement Odile collective jaillira un lieu de convivia lit qui prendra forme en temps r el APPORTER SA BRIQUE L DIFICE PROPOSITION DU COLLECTIF 5 5 DESIGNERS PLACE CHATEAUNEUF Darbelley et Michel Jacquelin se sont fait les sp cialistes de perfor mances th trales truff es de calembours de dispositifs sc niques atypiques et d installations foutraques o leur talent de mystifi cateurs tient la fois de Dada de la pataphysique de Kurt Schwitters et bien s r de Duchamp Avec A Play for web les voil partis la conqu te du lt cyberth tre gt et H DES amp g sas Cu e cx Font 588 mea TS de l change relationnel multim dia Fa on d pingler le culte de la com VILLE munication d vorante autrement dit e c blage de l humanit A PLAY FOR WEB D ODILE DARBELLEY ET MICHEL JACQUELIN SALLE POLYVALENTE DES HALLES DES OREILLES DANS LE D COR A l issue de sa campagne de collecte dans la ville la compagnie D cor Sonore restitue en ive les sons donn s par le public spectacle boniment autant que laboratoire d tudes le Don du son aide poser une autre oreill
32. naux un go t pour le savoir faire ancestral ancr s dans le d tournement d une certaine imagerie populaire EXPOSITION DU 7 JUILLET AU 27 AO T VERNISSAGE LE 6 JUILLET AU CHATEAU DE TOURS SPECTACLES EN IMMERSION L auteur et metteur en sc ne Jean Lambert wild pr f re se d finir comme po te et sc nographe Po te il s est senti appel apr s avoir d chiffr une figure sot rique qui s tait impos e lui Elle in ventoriait l uvre r aliser trois Confessions trois M lop es trois Epop es deux Exclusions un Dithyrambe et quelque trois cent vingt six Calentures crise de folie qui s empare des marins pour les jeter la mer Aegri Somnia est l une de ces calentures Plong dans une piscine v tu d un pyjama et engonc dans un scaphandre qui lui permet de respirer sous l eau tout en parlant Jean Lambert wild fait l aveu de certaines sensations et motions qu il accompagne d ex traits de Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne Les specta teurs le maillot de bain est de rigueur peuvent rester au bord de la piscine mais aussi plonger avec masque et tuba pour voir l artiste de plus pr s Gr ce un syst me hydrophonique m me sous l eau ils ne perdront rien de son discours AEGRI SOMNIA CALENTURE DE JEAN LAMBERT WILD PISCINE MUNICIPALE GILBERT BOZON Aegri Somnia Coop rative 326 Photo D R POETIQUE DE LA MATIERE Sc niquement dipl m en scien
33. nfance et les pages d un conte imaginaire ses vestiges ti re de la d socialisation Monsieur MON ENFANCE SOLO DE DOMINIQUE BOIVIN PLACE DE LA FONTAINE DE BEAUNE les princes charmants sont souvent et Madame attendent un odieux de simples grenouilles Dante le th tre baroque et tour LA REINE S ENNUIE CHOR GRAPHIE DE ANDR A PEMBLANCAY SITTER SUR L ESPLANADE DU ve alb RETOUR A L ECOLE CHATEAU DE TOURS La sonnerie stridente dans 165 m lent fakirisme moderne acro v nement Issus de la compagnie de cirque 2 Rien Merci les deux de Mauricio Celedon s at com diens de Makadam Kanibal j taque au Purgatoire pour la deuxi me proposent une performance crue o partie du triptyque 0 divina la commedia dans un d cor d vast oreilles le chahut dans les couloirs i batie attraction foraine et morbidit Courage doit affronter le UN CORPS D SARM et le crissement de la craie sur le cirque de mmondain gt CIRQUE DES CURIOSIT S PAR MAKADAM CANNIBAL PLACE DE LA MONNAIE d part au front de ses fils Une mise tableau noir C est la rentr e et en sc ne flamboyante port e par personne ne doit tre en retard les acro acteurs du collectif franco sous peine de se faire coller par le hispano chilien M RE COURAGE ET SES ENFANTS AU PURGATOIRE PAR LE
34. ns faire le jeu de la r action face l art contemporain Entre les formes litistes ferm es sot riques et les divertissements faciles populistes j ai toujours pens qu existait une autre voie Au travers des questions pos es la petite communaut commun ment appel e public nous essayons de revenir une esth tique archa que Cette cr ation quitte le dispositif frontal et se d barrasse de la gangue technologique et conceptuelle de la mise en sc ne pour r inventer le cercle forme originelle pr historique du th atre Vous avez jou dans la rue mais surtout dans des lieux atypiques des places de march et des foires pour Les Petites Commissions ou La Podd mie des lotissements pour Le Sens de la visite des friches indus trielles pour Direct des prairies aux abords des villes pour Les Tourn es Fournel des gymnases pour Le Championnat de n importe quoi Pourquoi investir ces lieux non d di s la culture Parce qu ils influent sur l attente du spectateur Dans les salles le d roulement de la soir e me semble si parfaitement cadr Le public ne se trouve pas en position de risque J aime cette situation de trouble physique qui peut se produire dans un bal dans une friche ou dans la rue les gens sont pas dans un rapport consu m riste la culture mais directement impliqu s dans la fabrication m me de l objet th tral D
35. on culturelle qui a fond les politiques publiques de la culture conduites en France depuis la Lib ration Il faut sans cesse s interroger sur les facons d adresser l art cette r flexion guide les structures et associations qui dans une rare coll gialit fabriquent l al chimie de Rayons Frais Un festival prend tout son sens lorsqu il explore a ville qui l abrite en d tourne l usage habituel et y associe les popula tions qui y vivent Cela devrait aller sans dire mais tellement mieux en e disant Aller d nicher des lieux impr vus soupeser la facon la plus d licate d y adapter des cr ations existantes impliquer les services muni cipaux hors de leurs pr rogatives classiques voil qui oblige d jouer a routine Laurent Barr du Centre chor graphique parle ce propos d un art contextuel qui en articulant des imaginaires singuliers et en commun de l espace public r invente de subtiles topographies Contre espace qui s oppose au morcellement des exp riences et rend a ville une dimension po tique mouvante sensible que les fonctions g n ralement d volues l urbanisme laissent trop souvent l cart Apr s les ronds points les croisements de sens les quelques jours de Rayons Frais seraient ils le ferment d une nouvelle urbanit un art de vivre o les arts loin d tre sanctuaris s comme le proclamait un r cent et ph m re ministre de la Culture sauront prouver les che
36. ons avec Beaucoup de bruit pour rien Enfin ces espaces autorisent d autres configurations sc nographiques et dramaturgiques Ils permettent de travailler de facon pano ramique 360 degr s en d centrant et en d multipliant l action et donc de questionner la direction du regard puisque le jeu n est pas sc no centr et se d roule dans la foule Autrement dit il s agit de mettre le spectateur en position de construire son regard Exactement Travailler dans le r el c est dire avec et sur ce qui nous entoure est par essence politique En choisissant de prendre la rue comme sc ne de ramener du mythe dans cet espace de vie commun nous indiquons qu il demeure possible d agir sur notre devenir au quotidien dans notre facon d tre ensemble de nous regarder les uns les autres avec peut tre moins de m pris et d individualisme qu actuellement Quel mode de relations cherchez vous tablir avec le public lt Il d pend de chaque projet mais au del des diff rences il se fonde sur la conviction que le th atre existe avant tout par le rassemblement d individus autour de l v nement th tral autrement dit par le public et non par les acteurs C est un ph nom ne public donc social donc naturellement politique Eteindre les lumi res dans la salle quand le spectacle com mence signifie m taphoriquement au public qu il n existe plus D ailleurs le mot spectateur renferme en lui m me la n ga tion de la
37. onsanb ej ns l gg Yann Rondeau et Sylvain Rousseau collectif Glasshox G8 Money Twister P x e rien n est vrai Tout est COMMENT L ART CONTEMPORAIN SE M LE T IL UN FESTIVAL QUI FAIT DE L ESPACE PUBLIC SON TERRAIN DE JEU RENCONTRE AVEC 2 g u ANASTASSIA MAKRIDOU FONDATRICE D ETERNAL NETWORK ET SAMMY ENGRAMER ARTISTE MEMBRE DE GROUPE LAURA DEUX ASSOCIATIONS PARTICIPANT A L LABORATION DE RAYONS FRAIS La programmation du festival Rayons Frais loin d tre le fait d une seule direction artistique est labor e coll gialement au sein d un comit qui r unit plusieurs structures locales le Centre chor graphique avec Laurent Barr le Centre drama tique avec Karine Romer la Compagnie Off avec Maud Le Floch l association Eternal Network et le Groupe Laura qui interviennent dans le champ de l art contemporain Ces deux associations tr s mobiles elles ne disposent pas d un lieu d exposition sp cifique propagent avec nergie et conviction l art contemporain Tours et pas seulement Anastassia Makridou et Sammy Engramer voquent leurs propositions pour l dition de 2006 de Rayons Frais du design culinaire aux sculptures contemporaines d un lt Parc theme et pr cisent dans quel contexte ces initiatives ont pu prendre forme Pouvez vous d finir la sp cificit de vos association
38. personne en tant qu actant comme s il ne lui tait laiss que la possibilit de regarder et d couter Dans Beaucoup de bruit pour rien l approche sera encore plus radicale puisque nous laissons la place aux gens pour qu ils puissent s exprimer Pourquoi vous semble t il important aujourd hui de donner la parole aux gens dans un spectacle Notre poque souffre du non dit et d un norme d ficit d ex pression Tout corps malade a besoin d exprimer sa douleur Ecoutons ce que les gens ont dire En quoi la mystification constitue t elle l un des l ments fondamentaux de votre dramaturgie La confusion du vrai et du faux accentu e par le r alisme du jeu et l ambigu t de la situation provoque un trouble perceptif qui branle la distance induite par la repr sentation et met tous les sens en veil Les gens ne mettent pas devant leurs yeux le filtre de la fiction qui tend d samorcer la charge subversive de l acte et le cantonne dans le registre du simulacre voire de l inoffensif Ils sont plus perm ables Parall lement aux spec tacles je avec les jeunes com diens qui suivent mes ate liers de d formation des cycles de perturbations actions impr vues qui viennent gripper les rouages de la consomma tion Garder la dimension agit prop donc ne pas annoncer me para t tr s important et jouissif Comme le dit Jacques Livchine Le th tre invisible ne peut plus exister durant les festivals ca
39. placer le d bat sur le terrain de l architecture et de l urbanisme En cho aux interrogations suscit es par les propositions artistiques de Rayons Frais le citoyen est ainsi appel le temps de conf rences interactives ou de jeux urbains entamer son tour suggestions concr tes et r flexions sur l environnement urbain Rayons Frais ouvre des perspectives sur comment vivre la ville diff remment m me dans sa configuration habituelle conclut Bruno Lonchampt directeur des affaires culturelles Le festival offre un espace unique ouvert pour reconstruire une ville peut tre utopique mais en m me temps qui prend un autre sens Ce moment qui permet de perdre ses automa tismes donne de la po sie la ville c est un r enchantement du monde qui permet de s interroger sur ce qu on fait com ment on vit Ca peut permettre aux gens de se poser les ques tions essentielles qu elles soient dans le r ve ou dans l inter rogation angoiss e Au del des ceuvres qu il s agissait jadis de rendre acces sibles au plus grand nombre en rigeant des lieux consacr s les arts sont des vases communicants dont la fronti re est de plus en plus poreuse S ils se m langent assez naturellement dans des formes de cr ation chaque fois in dites la communi cation qu ils tablissent avec la cit ne va pas forc ment de soi Tel n est pas le moindre int r t de Rayons Frais que de rendre la population des ac
40. ponses Pour nous c est ainsi que se fait le travail de programmation Nous souhaitons que le festival puisse tre un cadre dans lequel les artistes avancent dans leur travail le projet de 5 5 designers aillent sur des terrains qui ne sont pas n cessairement les leurs Marc Br tillot montrent autrement ou pour la premi re fois leurs uvres Vid oParking S lt Notre proposition dessine un parc de sculptures contemporaines En tant que parc de sculptures il int gre galement des l ments comme un cran de cin ma une ambiance lumineuse une sc ne de nuit et une buvette Tous ces l ments faconnent un micro festival au sein du festival Rayons Frais Nous avons d ailleurs donn un nom notre intervention PARC THEME Le site est pens comme une exposition d art contemporain l ext rieur et dans un lieu public Il est n cessaire de prendre sur soi et de jouer le jeu que le festival impose En dehors de l exposition dans l espace public l espace et la dur e d un festival le temps il y a une derni re notion qui nos yeux est la plus fondamentale la bi re la frite et la moule le ventre en d autres termes la convivialit Aux yeux de certains lus la convivialit se rapporte tr s directement un outil de mesure commun ment appel la jauge la quantit de public ou de population participant l v nement L id e est de faire voluer la concep tion que nous avons du vernissage d a
41. que r gional de Tours I ETE 26 000 couver L As 1 n 4 AM 111 000 COUVERTS COMPAGNIE PHARE Mordants DES ARTS DE LA RUE S APPR TE Hii JOUER SHAKESPEARE DANS UN lt VRAI gt 10 THEATRE EST CE BIEN S RIEUX 181 et le faux se fautilant dans le r el pour mieux en corroder les rouages d j uer les codes de la repr sentation questionne avec un malin plaisir le rap 0 th tral dans le temps m me de son nonciation Mais voil que la compagnie jectacle sans le d florer est complexe Disons que Shakespeare m int resse th tre pique et l av nement de la sc ne lisab thaine ferm e Des ii ultime jusqu r duire ce grand classique son essence de symbole cultu sont empar es de ses pi ces les ont r interpr t es d voy es r crites cum le ph nom ne m me de l attente et le sens de l v nement th d s arti 65 consiste t il d livrer des ou bien semer du non sens et du d sordre Sun mode Le Championnat de n importe quoi s attaquait l attendu de production de sens et la finalit du geste th tral questions qui semblent au c ur votre recherche artistique lt Il n y a pa
42. r tout devient th tre Quel travail particulier cela appelle t il avec les acteurs Le travail repose sur une technique aiguis e par l observation et exige une grande humilit car souvent les acteurs ne saluent pas et parfois leurs noms ne figurent pas au g n rique Il demande aussi de ne pas fr quenter les m mes milieux afin de ne pas se coincer dans des repr sentations fig es et uniques de profils sociologiques Ici en province les diff rentes couches de la population sont plus m lang es qu Paris o les pauvres se voient de plus en plus rejet s en ban lieue du fait de l inflation fonci re Comment percevez vous les volutions du th tre de rue Nous avons d but dans les ann es 1990 en ayant dig r les exp riences de nos pr d cesseurs notamment le Th atre de UUnit qui au niveau conceptuel avait d blay le terrain Les d marches sont aujourd hui tr s clectiques Des artistes se retrouvent c te c te dans la rue pour des raisons parfois radi calement oppos es Je consid re qu une profession ne peut pas tre d finie par le lieu o elle agit Voil pourquoi n adh re pas la F d ration des arts de la rue Nous assistons aujour d hui l institutionnalisation du genre Les pionniers recher chent sans doute l gitiment un peu de reconnaissance d autres un peu de confort et d argent aupr s du minist re Or pour moi l officialisation d un art ca sent la mort Le
43. re deux mondes le Nord Extr me et l Extr me Orient pour produire douze fant mes d une culture graphique et d une pratique du r cit oral Mangas et dialecte Inuit de Thul typographies et copi s coll s contre formes et compositions circonscrivent l interpr tation abstraite que Je propose de cette rencontre Tornit Tunit signifie peuple imaginaire dans la langue de Thul gt Daniel Perrier fat tates 1 Kristina Solomoukha Deux maisons fausses s urs siamoises la maison qui br le et la maison qui d gouline Conception Yann Rondeau pour K Solomoukha Sos poutrelles standard Wear meadudatre 1 m d Aha ngetr Cd 27 Architecture la magie del c lairage neon 3 EL rro at theme Candendation u gt en l LA 2 Non ba forme et lee fonction 7 Ca ne brile pas peur de vrai Une performance th trale autrement dite Calenture dans une piscine Jean Lambert wild en couverture de ce num ro sp cial une pro grammation de vid os d art contemporain dans le parking de l universit Francois Rabelais un cabaret musical au Foyer des Jeunes Travailleurs une mise en sc ne en sous sol de UH pital Bretonneau une danse des gestes au Mus e du Compagnonnage un lt go ter des enfants qui associe dans une d marche de design culinaire diff rents partenaires
44. rt contemporain dans notre ville pour lequel la jauge d passe rarement deux cents personnes La convivialit rassure rass r ne r unit et rassemble un nombre impressionnant de personnes tr s diff rentes tout en vacuant le contexte de la salle d exposition Les gens s assoient prennent le temps de regarder les ceuvres sans pour autant les appr cier et sur tout sans se sentir rejet s Je m tonne toujours que l on puisse se sentir rejet d une salle d exposi tion d art contemporain et non d une parade militaire Dans le fond les strat gies sont identiques non Les jeunes dont on connait l attrait sans bornes pour les musiques actuelles semblent aussi se reconna tre dans ce type de mix issu de la plus pure schizophr nie deleuzienne Concernant le choix de la programmation notre s lection se base la fois sur des rencontres et sur un r seau r gional parisien breton belge et berlinois A M Nous sommes tr s compl mentaires avec Groupe Laura Les deux associations font preuve d un d sir pluridisciplinaire au sein m me de l art contemporain Jusqu pr sent jamais nos pro grammations ne se sont trouv es sur les m mes pistes Le festival est effectivement un immense champ de possibles que nous n avons pas fini d explorer Propos recueillis par L a Gauthier POUR PLUS D INFORMATIONS WWW ETERNALNETWORK FR ET HTTP GROUPELAURA FREE FR TORNIT TUNIT TOURS 2004 2005 raconte l improbable rencontre ent
45. s Anastassia Makridou Nous d veloppons nos activit s dans deux r gions Centre et Bretagne et bient t en Poitou Charentes Nous avons notre bureau Tours que nous parta geons d ailleurs avec Groupe Laura mais notre travail est plut t nomade Nous sommes en permanence extra muros Nous devons affronter l espace r el l environnement physique et social dans lequel s inscrivent chaque fois nos projets Cette mobilit g ographique et contextuelle exige une mobilit men tale Nous devons travailler avec des interlocuteurs des parte naires des destinataires diff rents M diateurs d l gu s pour la Fondation de France membres du comit de programmation de Rayons Frais prestataires dans le cadre d appels projets la diversit des m thodologies que nous employons est encore une autre forme de mobilit qui induit aussi une d marche profes sionnelle multifacettes Par ailleurs que ce soit dans le cadre du programme Nouveaux commanditaires des commandes publiques ou du festival Rayons Frais Eternal Network op re prioritairement comme un producteur qui suit toutes les tapes identification du projet analyse du contexte choix artistique po ssible Xavier Veilhan Le Monstre place du Grand March 2004 Commande initi e par un groupe de commercants et riverains du quartier dans le cadre du programme Nouveaux commanditaires de la Fondation de France L ceuvre a t r alis e gr ce au soutien
46. s d art qui ne s interroge sur lui m me sur les formes la pertinence et l utilit de son geste La 21171 d marche des 26 000 couverts s est toujours situ e dans cette vis e introspective parce qu elle cesse de titiller les codes de la repr sentation souvent sur un ton ludique et explore pour chaque cr ation un theme dif f rent et une nouvelle esth tique Cette ternelle du sens s est trouv e r actualis e par la querelle du Festival d Avignon en 2005 o certains spectateurs 55 sont sentis oblig s d exprimer parfois violemment leur malaise face des propositions jug es pures et surtout par le conflit des intermittents en 2003 ressenti comme un choc et une humiliation car ves nt ur ne d consid ration du r le de l art et des artistes aux yeux de l opinion publique Alors que dans les ann es 1950 une pi ce de Sartre de Beckett ou de Genet occu le centre de la r flexion intellectuelle de ce pays le th tre est aujourd hui rejet la p riph rie La grande question est de savoir s il peut encore contribuer changer le monde au lieu de se contenter d une glose assez pr tentieuse destin e la fine fleur des initi s N est ce pas aussi revenir aux sources historiques du th atre de rue c est dire interroger l acc s cette culture dite lt bourgeoise Absolument La difficult est de l voquer sa
47. s de vie La pudeur de ces mots laisse entendre tant de choses de ses choses que sa fille B n dicte a voulu entendre de ses propres oreilles Elle est com dienne sortie de l cole du Th tre National de Bretagne et elle a t remarqu e par Claude R gy qui l a engag e dans sa mise en sc ne d un texte de Jon Fosse Variation sur la mort La l gislation ne permet pas l existence de t moins aussi bienveillants soient ils Alors avec Pascal Kirsch com dien et metteur en sc ne un temps assistant de Bruno Bayen et du Claude R gy ils ont propos Didier Le Lamer de lt capter gt ce qui se passe et se dit derri re les murs silencieux de l h pital Et il fait livrant une masse de mots arrach s la mort des moments d intimit pr serv e Impr sentables en l tat obsc nes sans doute A moins de trouver justement l espace d une sc ne pour les accueillir Et c est bien ce que cet trange trio a r alis il ne peut pas se reconna tre dans les cat gories artistico professionnelles de l cri vain de l acteur et du metteur en sc ne Car c est pr cis ment un d placement des cat gories habituelles qui a t op r l criture de ces sc nes d adieux la vie a bel et bien eu lieu avant toute criture Il n tait pas question de les transposer ou de les transfigurer en figures fictionn es Non elles apparaissent de mani re brute sur la sc ne Et c est brutes qu elles se trouvent r
48. s que tu pr f res Chante une chanson que tu aimes Qu est ce qui te fait peur dans la vie Fais le geste qui l exprime Quels sont tes espoirs Fais le geste qui l exprime Mets ta musique pr f r e pour danser et danse Ce sont quelques unes des questions qui ont servi de passeport au chor graphe Philippe Jamet cam ra l appui pour aller rencontrer dans huit pays France Italie Burkina Faso Maroc Br sil Japon Vietnam Etats Unis Allemagne des enfants de 9 a 14 ans Un proc d d j prouv lors d un pr c dent projet Portraits dans s r alis lors de r sidences dans plusieurs villes francaises Je ne supportais plus d additionner des mouvements qui n avaient finalement aucun rapport avec ma vie j en avais marre de me regarder le nombril explique Philippe Jamet L intimit le cadre de vie le rapport au corps la perception de la ville de chacun constituent ainsi une collection d ex pressions et d motions qui prend la forme d une installation vid o que prolongent de br ves chor graphies en solo A Tours pour Rayons Frais des enfants sont leur tour invit s entrer dans la ronde en explorant la gestuelle de ces portraits du monde D UN lt PARC A THEME gt Apr s la Vie de chateau de l dition 2005 le Groupe Laura investit a nouveau Esplanade du Ch teau pour la programmation nocturne du festival sous la banni re lt Parc Th me les propo
49. se popu laire et effusions de lumi re ren voyant la guerre propre Collectif 5 5 designers Apporter sa brique l difice EXPOSITIONS SITUATIONS DESIGN CULINAIRE Quand l art prend la ville d assaut il VID OS SOUTERRAINES Avec Vid oParking Eternal Network peut s infiltrer jusque dans les assiettes C est le pari fait par le designer culinaire Marc Bretillot exp rimente un nouveau mode d ex travers deux interventions le cock tail d inauguration du festival et un position c est dans un parking sou terrain que le public est appel go ter r serv aux enfants autour d ambuler pour y cueillir vid os de la th matique des aliments ronds Une performance go ter de jeunes artistes internationaux Au programme Claudio Correa Chili Seulgi Lee Cor e Ludovic M haut France Cl mence P rigon France Kentaro Takamura avec la bouche et les yeux PLACE CH TEAUNEUF ET PLACE DU GRAND MARCH Japon Kuang Yu Tsui Ta wan Rodrigo Vergara Chili EXPOSITION VID O VID OPARKING PARKING SOUTERRAIN DE L UNIVERSIT FRAN OIS RABELAIS CONSTRUCTION COLLECTIVE F d ratrice titillant l imaginaire et la cr ativit la proposition du col lectif 5 5 designers convie le public batir une ceuvre commune tout au long du festival chaque festivalier CYBERTHEATRE Joueurs de mots i
50. si a d tourner les quipements urbains de leurs fonctions utili taires premi res l image de ces v los de la Poste r quisitionn s pour distri buer le programme du festival m me le dimanche UNE VILLE EN TAT DE F TE SUBTILE En modifiant le visage de la ville dans son quotidien Rayons Frais cr e un espace de temps suspendu Pas de parure particuli re pour signaler l v nement ici l effervescence r side davantage dans la mobilisation que dans la consomma tion de spectacles nuance Sophie Perrier Un temps de f te dans la retenue qui mise sur une tension impalpable un tissage un peu exceptionnel une modi fication des habitudes comme l exprime Axelle Gu ret charg e de la coordina tion du festival Certains grands axes de circulation sont coup s des places vid es de leurs v hicules nous apparaissent totalement diff rentes il y a un changement dans l appr hension de la ville y compris au niveau sonore L an pass l intervention sonore de Fr d ric Tetart happait le passant le long de la rue Nationale la nuit venue les haut parleurs y diffusaient un mix de sons bribes de musiques murmures paroles Cette ann e le citadin sera saisi par l immersion de la compagnie D cor Sonore dans son environnement quotidien intervenant en amont du festival la campagne de collecte de la compagnie inves tit presse locale radios et vitrines pour son appel au Don du son De ces sollici tations subtiles n
51. sitions se suc c dent comme autant d accumu lations de styles d architectures et d poques diff rentes Accueilli chaque soir sur l esplanade par Andr a Sitter en reine qui s ennuie le public est amen d couvrir une programmation foisonnante s entrem lent performances musi cales vid o multim dias et installa tions plastiques LE 7 JUILLET Projections vid o avec une carte blanche l association Contre Feux une plong e dans les paysages abyssaux de l Am rique du Nord avec le Koyaanisqatsi de Godfrey Reggio et r cits dans la ville avec entre autres les vid os de Pascal Baes Jordi Colomer V ronique Hubert Rodrigo Garcia Anri Sala Kristina Solomoukha gun od agent 87 Extrait de la vid o Dogs are agents de V ronique Hubert Photo V ronique Hubert agenda ET TOUT AU LONG DU FESTIVAL LES SURPRISES Kristina Solomoukha Deux maisons Fausses sceurs siamoises la maison qui br le et la maison qui d gouline accueillent le festivalier pour un temps de repos et de convivialit sur l esplanade du Ch teau Jasmine Vegas D R Yann Rondeau et Sylvain Rousseau collectif Glassbox 68 Quand le G8 prend des airs de f te foraine Singeant la mascarade de LE 8 JUILLET Jasmine Vegas Une soir e musicale avec des concerts faisant la part belle aux talents f minins l explosive Jasmine Vegas c
52. ues d art contextuel aux ditions Flammarion en 2002 A l heure o la France croule sous les propositions festivali res les municipalit s se demandent comment faire voluer les programmes pour se d gager de la juxtaposi tion de propositions qui versent parfois dans l animatoire bon march Forte d une d j longue histoire avec les arts de la rue la ville de Tours a fait le choix depuis 2003 2004 avec Rayons Frais de se mettre au diapason du cosmopolitisme des arts et de leur vivifiante interdisciplinarit Les ann es 1980 ont d abord vu Tours fleurir le festival Dehors Dedans Invit par un collectif associatif en faire la programmation Peter Bu a import sur les bords de Loire le Royal de Luxe llotopie Urban Sax Mais nous sommes encore sous l re Royer et si la municipalit se pr te un temps poliment au jeu le Th tre de l Unit pourra ainsi jouer son Mariage dans la salle de la mairie elle ne pousse pas le vice jusqu accorder une subvention d cente l v nement faute de moyens le festival s ach ve en 1989 Une r sistance s organise alors Tours devenant f conde en mati re d arts de la rue dans le sillage de la Cie Off naissent des initiatives mili tantes et le public prend go t la fantaisie contagieuse des activistes de l espace public Avec l arriv e d une nouvelle quipe municipale de gauche en 1995 l quipe de Radio B ton cr e le festival Au nom de la Loire En 2003
53. ues de la ville pour rajouter du sens aux propositions lt On d cline l essence possible de ce qu on entend par les arts et la ville com mente Laurent Barr Tant qu on est pr cis sur la mani re dont on conjugue un contexte et une proposition artistique on est dans Rayons Frais C est un double mouvement aller dans un endroit inhabituel pour y trouver une proposition artistique qui parle doublement de ce qu on vient de faire ici Ce double mouvement on le trouve en 2005 quand Carlotta Sagna investit une caserne militaire avec Tourlourou solo d une danseuse qui rend hommage tous ceux qui tombent sur un champ de bataille mais qui pose aussi selon Laurent Barr la question de la vuln rabilit de l effort de l exercice Cette ann e Le Salon de la compagnie flamande Peeping Tom a ainsi t choisi en cho la possible tat de siege subtil m moire balzacienne des salons tourangeaux tandis que Daniel Dobbels dont la vision de la danse s attache la notion de lt corps d sarm gt s installera dans les jardins de l H tel du Grand Comman dement Point d orgue d une telle d marche Pascal Kirsch investit le parking de l H pital Bretonneau avec son spectacle Tomb e du jour n dans un institut de g riatrie d Allones et crit partir de paroles recueillies dans un service de g riatrie revenant la source m me de sa cr ation et pr sent e devant le personnel soignant de l h pit
54. ure Cette ann e nous avons justement d cid d in droduire le design culinaire avec Marc Br tillot un projet de design participatif de 5 5 designers et on d tourne le parking de la Facult en lieu d exposition de vid os dues dans leur majeure partie de tr s jeunes artistes Nous avons r ussi associer quatre partenaires priv s autour de ces projets ce qui est rarissime l chelle d une ville comme Tours L art contemporain reviendra probablement en force au Chateau l ann e prochaine le design et le stylisme seront appel s pour imaginer des quipements jetables et recyclables in dits IL est vident que nous aimons et que nous portons ce festival douze mois sur douze S E lt Dans la mesure nous n avons pas de lieu d exposition intervenir l ext rieur dans le cadre de Rayons Frais participe pleinement de nos activit s l ann e L accueil en 2005 d une proposition graphique sur les pan neaux Decaux de Daniel Perrier retournait tous les codes connus des man uvres publicitaires Ou encore l inter vention de Tuner une discotheque do it yourself en plein air avec laquelle on a pu observer sur deux heures la formidable capacit du public user des civilit s les plus l mentaires Ces deux exemples dessinaient et ponctuaient l espace du site sur lequel nous intervenons sous la forme d un d tournement d objets dont la desti nation rel ve de r gimes de domestication Cette ann e la tendance est peut tr
55. us s ou presque Dans quelles conditions avez vous commenc travailler Tours A M lt Eternal Network a t cr fin 1999 mon initiative et apr s mon passage par l Ecole du Magasin laquelle a succ d une p riode de travail au CCC J ai trouv une bonne coute aupr s des lus Jean Pierre Tolochard en t te et aupr s du conseiller aux arts plastiques de la Drac St phane Dor Des artistes associations entre autres Groupe Laura qui a vu le jour un peu plus tard institutions CCNT CDRT 5 ont tr s vite soutenu Eternal Network A l Ecole du Magasin j ai t initi e comme tous les l ves de l poque 1994 au programme Nouveaux commanditaires grace aux interventions de Francois Hers et aux discussions voire d bats qu elles suscitaient Cette connaissance du programme et l int r t que je lui ai toujours port ont permis Eternal Network quelques ann es plus tard de devenir un de ses gestion naires d l gu s Fin 2000 premiere commande r alis e par Patrick Corillon et initiation des commandes du Monstre de Xavier Veilhan et de L Eveil de Sarkis Courant 2002 premi re invi tation par la Ville de Tours pour participer la conception d un nouveau festival Pour r sumer c tait difficile ca l est toujours mais comme l a dit Tadashi Kawamata un des tudiants du workshop de l ann e derni re Si tu veux tre sage il suffit de ne rien faire Ou comme voulait l inscrire
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