Home

Les rythmes scolaires - Maison de la jeunesse d`auxerre

1. la m morisation et aux rythmes individuels A noter que cette exp rience autoris e par l Inspection acad mique et le conseil d cole a t pr c d e d une enqu te et d une consultation des familles quarante deux sur cent douze pr sentes une assembl e g n rale de d cision Il a fallu discuter beaucoup avec les parents qui devraient g rer des horaires diff rents de leurs enfants sortie 11h30 pour l l mentaire 12h30 pour le coll ge 9h 11 h30 13h30 15h 17h Creux de la 1 re Moment Baisse de la Favorable aux heure favorable vigilance activit s utilisant la intellectuelles et m moire court MOGE physiques long terme terme La p riode de 11h 14h30 devrait tre laiss e la libre disposition des enfants dans des lieux diversifi s o ils pourraient choisir parmi de multiples activit s et leur rythme propre celles qui leur font plaisir et leur donnent un sentiment de d tente Premiers bilans Apr s dix huit mois de fonctionnement on constate un changement important dans l atmosph re de l cole dans la disponibilit et la concentration des enfants Le taux de d cibels les manifestations de violence ont nettement diminu permettant une vie collective plus sereine Plus pr cis ment on constate e un accueil d enfants 9h au lieu de 8h30 plus r ceptifs plus r veill s ayant eu le temps de prendre un vrai petit d jeuner e la disparition de l
2. Guy Vermeil Article paru dans le n 399 des Cahiers p dagogiques d cembre 2001 D sign es par le tr s mauvais terme de rythmes scolaires les anomalies de la r partition des temps de travail des coliers coll giens et lyc ens sont p riodiquement d nonc es par des articles de revues ou de journaux par des livres ou par des missions de radio ou de t l vision Malheureusement ces accusations et les propositions de r formes qui leur sont associ es perdent souvent de leur pertinence du fait de l insuffisance de r flexion et ou de connaissances de leurs auteurs vitant les expos s d taill s et les discussions publi es par ailleurs cf bibliographie je me limiterai ici quelques donn es essentielles et l expos des lignes directrices que je propose notre r flexion Je me concentrerai sur les probl mes de l enseignement primaire non que ceux des coll ges et lyc es me paraissent n gligeables mais parce que les erreurs commises pendant ces premiers stades du cursus scolaire sont particuli rement d vastatrices J essayerai de r pondre aux questions que nous nous posons en adoptant l ordre suivant e Pourquoi voulons nous changer les horaires scolaires e Dans quel ordre faut il aborder les am nagements de la journ e de la semaine et de l ann e e Quelles sont les mesures id ales satisfaisant au mieux nos connaissances sur les besoins et les aptitudes des enfants e Quels sont
3. l entr e en classe et le creux d apr s d jeuner Ces p riodes sont d autant plus marqu es et longues que les enfants sont jeunes Les recherches en chronopsychologie scolaire portent g n ralement sur la rythmicit journali re et rarement sur la semaine Les fluctuations journali res peuvent tre r ellement qualifi es de rythmes psychologiques tandis que les fluctuations hebdomadaires r sultent de l influence des emplois du temps hebdomadaires Nos exp riences ont permis de constater que la rythmicit journali re de la vigilance et des performances intellectuelles se manifeste tant au plan quantitatif qu au plan qualitatif En effet non seulement les scores bruts aux tests mais galement les strat gies de traitement de l information fluctuent au cours de la journ e La fluctuation journali re est g n ralement la suivante le niveau de vigilance et les performances psychotechniques progressent du d but jusqu la fin de la matin e scolaire s abaissent la mi journ e puis progressent nouveau au cours de l apr s midi scolaire Il existerait ind pendamment de l origine g ographique des enfants et des modes de vie scolaire deux moments reconnus comme difficiles les d buts de matin e et d apr s midi creux postprandial II est noter que les moments reconnus comme difficiles au plan chronopsychologique sont les m mes que ceux mis en vidence au plan chronobiologique Ainsi pour une tr s fo
4. t dit et crit sur la fatigue l cole dans notre syst me ducatif Rythmes de vie inappropri s manque de sommeil rythmes scolaires engendrant une trop forte concentration de l enseignement avec des journ es trop longues et puisantes ce sont l les causes le plus souvent nonc es et d nonc es comme tant l origine du surmenage et de la fatigue de l colier fran ais Et c est juste titre que des partenaires du monde ducatif ont mis en avant le r le n faste de ces d s quilibres qui peuvent affecter directement le d veloppement physiologique et psychologique de l enfant sa sant et bien videmment ses chances de r ussite l cole Si l on consid re l volution de la situation on peut dire que le probl me reste majeur aujourd hui mais que certaines mesures vont dans le bon sens comme l am nagement du temps avec des vacances scolaires mieux r parties Fatigue et p dagogie Mais ne serait il pas utile de poser galement la question de la fatigue l cole en termes de p dagogie et de contenus enseign s Ce qui semble t il n a pas toujours fait l objet d une r flexion approfondie et syst matique On pourrait alors d couvrir que la fatigue peut tre ressentie de mani re tr s diff rente et varier consid rablement en fonction de la pr sentation des cours et des d marches p dagogiques des enseignants Et l on pourrait m me aboutir un tonnant constat ce qui fatigue le plus nos
5. Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 29 retour au sommaire ENIS D D LAR j L a VE IL ap rv D SO laire r pi J Exemi d velopp es avec des fortunes diverses depuis le dispositif Calmat Chev nement de 1984 jusqu aux textes de 1995 officialis es par la loi d orientation de l ducation de 1989 et confirm es par le nouveau contrat de Fran ois Bayrou en 19941 D sormais le dossier des rythmes doit tre trait comme un dossier ducatif social conomique et pas seulement scolaire D sormais l essentiel ne devrait plus tre la concertation annuelle sur le calendrier scolaire suivie d une d cision qui le contraire ne peut s imaginer provoque automatiquement plus de d ceptions et de critiques des secteurs sociaux et conomiques que de satisfaction du monde de l ducation un monde dont le discours est imaginatif et novateur et dont la pratique est encore ici ou l conservatrice centr e sur l colier moyen plus que sur les enfants dans leur diversit et la diversit de leurs environnements R aliser une compl mentarit entre l cole la famille et la cit c est mieux prendre en compte les temps de vie des jeunes c est un moyen parmi d autres pour agir contre les exclusions pour amener les enfants de nos quartiers passer du temps subi au temps libre et au temps utile en rappelant que la Convention internationale des droits de l enfan
6. chec scolaire 2001 Ainsi la chronopsychologie scolaire pr sente un int r t certain pour une meilleure compr hension de l chec Or il ne faut pas oublier que si la question de l emploi du temps hebdomadaire est fortement m diatis e Montagner explique que sur les Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 42 retour au sommaire Exemplaire r serv VETILLARD DENIS rythmes de l enfant durant la semaine tout et n importe quoi a t dit gt cependant on ne conna t aucun rythme hebdomadaire chez l enfant gt 1996 Fraisse avait lui m me d s le d part d j soulign que le rythme circadien journalier demeure le fait dominant de toute la chronopsychologie comme de la chronobiologie 1980 Pour les l ves que sont nos enfants faisons l effort de ne pas confondre leurs rythmes propres les plus r guliers savoir les rythmes journaliers avec les rythmes de l environnement qui se penchent sur les emplois du temps hebdomadaires et annuels g n ralement ceux des adultes afin de proposer un compromis id al pour tous et en premier lieu pour l apprentissage des l ves lise Lemai doctorante laboratoire de psychologie du d veloppement et de l ducation Universit Victor Segalen Bordeaux II Mes plus vifs remerciements au professeur Hubert Montagner avec qui j ai eu l honneur de travailler cette ann e ainsi qu mesdames Alcorta et Ponce ma tres de c
7. couter les petits Quant ces derniers ils n h sitent pas prendre la parole Voire tr s vite la r clamer En fait les changes avec des enfants plus grands tout au long de la journ e leur sont particuli rement profitables Ils acc dent tr s rapidement une autonomie corporelle et sociale certaine avec l aide bienveillante du groupe L h t rog n it face aux savoirs et aux comportements est le moteur de la coop ration entre les enfants Ils ont ainsi l occasion d apprendre en observant en entendant comment pensent proc dent raisonnent leurs pairs plus experts plus g s Ainsi lors du premier regroupement de la matin e temps en multi ge moment des rituels la lecture et le renseignement des diff rents affichages tableaux des pr sences calendriers services sont pris en charge au volontariat par un ou plusieurs l ves en fonction de leurs savoirs sous l il attentif du reste de la classe Au cours de l ann e les plus jeunes encourag s par leurs a n s investissent de plus en plus l activit IIs comptent surcomptent d comptent en utilisant des proc dures num riques habituellement attendues chez des enfants plus g s L h t rog n it du groupe multi ge permet chaque enfant de trouver sa place de suivre son propre itin raire d avancer son rythme en fonction de ses connaissances de son histoire de son niveau de d veloppement tout en tant plac le plus
8. l cole et aux collectivit s locales de s adapter Nous ne pensons pas non plus que c est l cole d imposer sans discussion les horaires qui lui conviennent il y a un vrai d bat avoir pour ajuster au mieux le temps de l cole le temps de la famille le temps du p riscolaire dans la perspective de trouver la formule qui convienne le mieux aux enfants chaque enfant m me tant il est vrai que les rythmes sont aussi propres chacun C est un d bat consid rable qui s est retrouv compl tement escamot par la d cision du ministre C est l ensemble de ces questions que ce hors s rie reprend La premi re partie resitue le probl me dans toute son ampleur celui d un enjeu de soci t La deuxi me partie propose des pratiques d organisation de la journ e manifestement concluantes plus en tout cas que six heures de cours une demi heure d aide et encore un peu d accompagnement ducatif mis bout bout Les textes de la troisi me et quatri me parties se situent l chelle du temps long de la semaine ou de l ann e si le primaire semble plus en avant sur ce point avec la pratique l o les textes sont mis en uvre des cycles il est surtout question pour ce qui est du secondaire de d noncer des emplois du temps en forme de grilles qui enferment ou de projets qui pourront para tre ambitieux La cinqui me partie voudrait rappeler que c est m me l chelle de l ensemble de la scolarit qu il faud
9. le futur et des structures de subordination et de coordination Si la connaissance du syst me verbo temporel fran ais claire pour nous l expression du temps dans la langue il n est pas accessible tel quel l enfant d ge scolaire Sadek Khalik 2000 De plus les enfants notamment les petits ne per oivent la signification des mots comme hier aujourd hui ou demain que tr s progressivement puisqu il faut qu ils saisissent leur relativit Les donn es linguistiques temporelles changent en effet avec le d placement du pr sent de telle sorte qu aujourd hui devient hier et que demain devient aujourd hui Notons que l embo tement des syst mes les uns dans les autres secondes minutes heures fait galement appel au concept de nombres On peut r ellement parler d un ensemble int gr de connaissances puisque l enfant devra articuler les diff rentes unit s temporelles entre elles par exemple 1 minute 60 secondes Que faire en classe avec le temps L appropriation des notions constitutives du temps ordre dur e des diff rents concepts temporels conventionnels jours mois et op rations temporelles orientation ordination par les jeunes enfants se pr pare par des activit s quotidiennes que l on peut diversifier La transversalit de la notion de temps explique que la plupart des activit s r alis es l cole peuvent participer son apprentissage Chaque activit d veloppe toutefois
10. pratiquement 100 de participation au vote Les intervenants sont ils les m mes toute l ann e Sauf exception les intervenants ext rieurs sont les m mes tout au long de l ann e et les l ves changent d activit s chaque trimestre soit neuf activit s diff rentes sur l ann e Les enfants sont ils satisfaits Les parents ont ils remarqu des modifications dans les comportements les r sultats Enfants et parents sont tr s satisfaits Les r sultats globaux sont encourageants tout en sachant qu une valuation pointue n est pas assur e C est peut tre le seul point qui laisse d sirer Par le biais des activit s les enfants d couvrent les clubs les associations Ils font souvent le pas de l inscription ou de la licence Appr ciation g n rale En tant que parent d l ve je suis un ardent d fenseur de ce syst me qui est satisfaisant au niveau des rythmes biologiques bien s r ce n est pas la panac e et qui permet aux enfants une ouverture sur le monde associatif De plus je suis fermement oppos la semaine de quatre jours que je consid re pour ma part comme un am nagement du temps des parents Remarques Quand l exp rience a commenc pour m nager les susceptibilit s et ne pas brusquer le mouvement seulement la moiti de l cole Louis Pergaud a t concern e par cet am nagement Le partage s est effectu sur la base du volontariat des enseignants Apr s quelques an
11. avaient pas de livres Le ma tre faisait alors une le on collective parce qu il n y avait pas d autre moyen de communiquer une information l ensemble des l ves Mais le livre est plus rapide et permet chacun de lire son rythme Il est curieux que l cole qui a fait de l apprentissage de la lecture un cheval de bataille m prise ce point le livre dans son mode de fonctionnement Comme si Gutenberg n avait pas exist et qu il nous faille d abord d fendre les privil ges de clercs dont la parole pourrait seule dispenser le savoir Il suffirait parfois de polycopier les cours et de les distribuer les l ves n auraient donc qu demander des explications Peut tre qu ainsi lib r e du souci de distribuer des informations la parole aurait alors une autre port e une autre authenticit Peut tre qu ainsi cette parole pourrait d voiler quelque chose de nous Quelque chose de suffisamment essentiel pour que le rapport ducatif prenne sens parce que l l ve en face de nous est touch quelque part et que le savoir pourra ainsi s enraciner en lui Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 69 retour au sommaire Mais au lieu de cela nous faisons des cours pour meubler les longues heures assises des l ves moins que ce ne soit parce que les gosses ne savent pas vraiment lire Alors peut tre est ce justement cela qu il faut commencer leur apprendre Demain aujourd
12. enseignement par l utilisation diversifi e du temps Temps mobile N R P 1985 Article paru dans le n 284 285 des Cahiers P dagogiques mai juin 1990 La conception de l emploi du temps scolaire s est cristallis e autour du mod le unique du XIXe si cle Des g n rations l ont pratiqu invariablement jusqu ce qu il soit devenu un st r otype du travail scolaire Le d coupage en heures de cours de toutes les disciplines et de la m me mani re au coll ge qu au lyc e et l organisation immuable de l ann e n ont jamais t remis en question Ainsi les transformations continuelles des objectifs des m thodes des moyens technologique utilis s et le maintien d une conception d utilisation du temps largement p rim e cr e un blocage pr cis ment devant les renouvellements vis s L emploi du temps rigide uniforme et standardis tait en parfaite correspondance avec son poque et avec le type d enseignement du XIXe si cle mais l incompatibilit de cette m me structure avec des objectifs des m thodes et du public scolaire du XXe si cle n a pas t per ue Cet immense retard de la pens e sur le sens du temps dans l enseignement et sur la conception de l organisation est d autant plus impardonnable que la science a montr le chemin du changement elle a d finitivement rompu avec la conception newtonienne du temps absolu vrai et math matique et toute la m tamorphose de la science
13. flexion engag e par le SNUipp Les enseignants ont confront leur exp rience avec des chercheurs en chronobiologie F Testu et C Leconte mais aussi avec d autres acteurs concern s de tr s pr s par la question des rythmes de l enfant les parents d l ves FCPE les collectivit s territoriales l ANDEV et une association compl mentaire de l cole CEMEA En effet pour prendre en compte les besoins des enfants am liorer les dispositifs mieux respecter leur rythme aux diff rents ges de la scolarit favoriser la r ussite scolaire il est indispensable de faire se rencontrer toutes celles et tous ceux qui interviennent aux diff rents moments de sa vie temps scolaire temps p riscolaire et temps libre A propos de l aide personnalis e le SNUipp interpelle le ministre pour qu un premier bilan soit tabli avec tous les partenaires concern s et en s appuyant sur l exp rience professionnelle des enseignants afin de faire voluer le dispositif et de tenir compte de l int r t des enfants SNUipp Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 107 retour au sommaire ENIS D D LAR j L TII VE VI rv D a SO Exemplaire r 6 D bats contemporains Rythmes scolaires quand l enfant au centre SE UNSA La loi d orientation de 1989 pla ait l l ve au centre du syst me ducatif la c l bre formule a fait son chemin dans les esprits depu
14. galement partie de la probl matique De l empilement de ces dispositifs ne se d gage pas de coh rence en particulier quant la gestion du temps de l cole Cette ann e pour tous les l ves c est moins d heures de classe pour des programmes plus lourds Et pour les l ves en difficult c est l aide personnalis e qui alourdit la journ e Le SNUipp n est pas partisan d un statu quo pour l cole et pour l organisation du temps scolaire en particulier Pour autant notre volont est que toute volution doit se faire dans le cadre d une concertation Il faut engager un d bat avec tous les acteurs concern s La mise en place dans les coles du dispositif des deux heures d aide personnalis e a eu lieu dans la pr cipitation la plus inadapt e qui soit Parce que le ministre voulait que ce projet se mette en place quelques semaines apr s la rentr e des classes les quipes ont d imaginer des dispositifs o l organisation mat rielle et humaine tait pr pond rante Pour la plupart d entre elles la volont de prendre le temps de la r flexion pour b tir un projet innovant qui tait pourtant jug e essentielle n a pas t possible Le SNUipp a mis en place un suivi du dispositif 60 heures aupr s des d partements et des coles les r sultats nous permettront d interpeller les IA et le ministre pour obtenir une remise plat de la question des rythmes Les premiers retours d enqu te rendent compte d un
15. on s attaquait la primaut de ce mod le d organisation unique L atelier a alors explor quelques propositions o l on voit que disposer du temps c est pouvoir agir sur le sens Article paru dans le n 383 des Cahiers p dagogiques avril 2000 Le fond et la forme Toute l organisation de l cole surtout secondaire et sup rieure est r gl e par l heure de cours Cette distribution du temps est ce point pr gnante qu on peut se demander si c est la division des connaissances qui a d cid du d coupage en heures ou si c est l unit horaire qui a induit le fractionnement et le cloisonnement des disciplines le calibrage des groupes d l ves ainsi que la forme des salles de classe align es au long des couloirs comme les cases uniformis es d une machinerie taylorienne Au bout se trouve le bac qui sert de terme au processus d apprentissage ainsi agenc et qui en retour induit la forme du dispositif dont il doit sanctionner le r sultat Le temps n est donc pas un cadre neutre Il est ce point li au contenu et aux m thodes qu on peut tout aussi bien le consid rer comme un l ment d terminant que comme un analyseur Dans une large mesure c est en effet le temps dont on dispose qui d cide du sujet que l on va traiter ainsi que de son approche corollairement la fa on dont on organise le temps et l espace r v le la m thode et l esprit de la d marche d apprentissage L heure de cours et le bac apparaissent
16. puis le refus de l cole et de la culture qu elle diffuse engendrant galement une conscience de soi n gative conduisant la marginalit et la violence Le redoublement n en d plaise Paul Thibaut n est pas un instrument valable de s lection et de r gulation c est un sympt me de d r glement dans un syst me scolaire qui s affiche d mocratique Or les raisons profondes d un tel d r glement sont videntes l cole pr tend soumettre tous les l ves dans leur diversit individuelle et collective des normes nationales d finies abstraitement dans les programmes et instructions et plus encore vulgaris es dans les manuels Par ailleurs le lib ralisme affich en mati re de m thode conduit p renniser une fa on classique d enseigner qui ne convient pas des l ves non pr par s par le cadre familial tre confront une culture gratuite et souvent formelle L adoption des cycles a le m rite principal de permettre sur des dur es de trois ans de relativiser les programmes et de diversifier les m thodes pour permettre de s adapter la r alit des diff rents l ves dans leur mode de pens e et le rythme personnel de leur d veloppement La solution d ailleurs n est pas radicalement nouvelle L cole rurale d autrefois savait distribuer les l ves en groupes de niveaux et d int r ts dans la classe unique ou dans les deux classes de l cole On notera d ailleurs que les pro
17. re Testu dans une preuve de barrage propos e en 1983 des l ves de CM2 et en 1989 des l ves de grande section de maternelle aboutit la m me conclusion pour les deux tudes Les l ves de ZEP pr sentent des fluctuations non conformes au profil habituel et de surcro t plus lev es et plus variables La motivation est un facteur capital d apr s les diff rentes tudes r alis es sur ce th me Lambert et Darcheville en 1987 ont att nu les fluctuations des performances chez les l ves de SES en coll ge SEGPA par une r compense collective Blake en 1971 avait d j montr que lorsque l l ve a connaissance de ses r sultats la courbe de ses performances fluctue beaucoup moins Ceci avait aussi t constat d s le d but du si cle par Schuyten qui avait alors soumis des propositions Selon lui j faut op rer non sur les m mes l ves mais sur des groupes d enfants identiques au point de vue de l ge de la hauteur intellectuelle et de la situation sociale des parents ces groupes ne peuvent tre examin s qu une seule fois dans des conditions absolument comparables 1903 ceci afin d liminer le biais de l int r t port par l enfant aux exercices x Mais il existe encore d autres facteurs difficiles exposer dans leur ensemble ici comme la d pendance ind pendance l gard du champ les rythmes alimentaires le temps sujet etc ainsi que d autres mis en vidence
18. temporelles telles que la localisation et l ordination temporelles d v nements l estimation de dur es Ces op rations temporelles s inscrivent dans des cadres temporels de plus en plus tendus au d part l enfant s oriente par exemple dans l chelle temporelle de la journ e il commence par savoir si on est le matin ou l apr s midi ensuite il s oriente par rapport aux jours de la semaine il sait si on est mercredi ou vendredi aux mois de l ann e et ainsi de suite Les mots pour le dire L tendue du vocabulaire temporel faire acqu rir l enfant tend indiquer la complexit de la notion du temps Nous pouvons distinguer des noms et des adjectifs exprimant le temps et les syst mes conventionnels seconde minute heure jour semaine mois saison ann e vieux jeune pass pr sent futur Des pr positions des conjonctions et des adverbes de temps avant apr s puis quand lorsque d s que pendant que tard t t autrefois longtemps depuis Il s agit d indicateurs de l ordre temporel des v nements simultan it ant riorit post riorit Labelle et Godard 2002 Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 95 retour au sommaire ENIS D D LAR j L TII VE ire r serv a Exempl Enfin nous pouvons aussi mentionner le temps grammatical il s agit de la conjugaison des verbes le pr sent le pass
19. a pas qu un seul chemin et que chacun a sa place dans la classe l o il en est Les anciens servent aux nouveaux d informateurs de r f rents de but atteindre les nouveaux montrent aux anciens le chemin d j parcouru la n cessit et l int r t grandir mais aussi la possibilit de redevenir petit ponctuellement V ronique Rivi re et Anne Delcourt Institutrices Paris Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 49 retour au sommaire ENIS D D LAR j L VETI ire r serv a Exempl La journ e d un l ve d une de nos quatre classes Je suis un l ve de la classe de Cycle Il B je suis en deuxi me ann e d cole l mentaire l ann e derni re j tais d j dans cette classe avec la m me ma tresse en Cycle II B mais en premi re ann e Cette ann e il y a dans ma classe des l ves de premi re ann e qui arrivent de la maternelle des l ves de deuxi me ann e comme moi et des l ves de troisi me ann e Tous nous travaillons sur les contenus du Cycle Il Quand j arrive l cole je monte directement dans ma classe Je m installe Je vide enti rement mon cartable dans ma bo te d affaires personnelles et je le range dans le couloir Je m inscris sur la feuille d appel Je v rifie si j ai fait mes devoirs sinon je vais les faire Je fais ma responsabilit si j en ai une Ensuite je peux prendre mon tiquette o il y a c
20. agressivit de 11 h au moment o chutait la disponibilit avec la faim et la fatigue e l apr s midi les petits sont plus disponibles pour les activit s d apprentissages de 15h 16h en m me temps les enfants veill s ont appris respecter le repos des autres marcher doucement parler bas Le surmenage de fin d apr s midi s est estomp les besoins individuels de repos et de sommeil de chacun tant mieux pris en compte Bien entendu il est n cessaire de resituer cette exp rience dans l ensemble du projet d cole qui vise notamment promouvoir une p dagogie diff renci e cr er un environnement le plus riche le plus diversifi possible respecter les rythmes biologiques alerter les parents de l importance de collaborer troitement et activement avec l cole pour mieux stimuler les enfants Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 33 retour au sommaire TILLARD DENIS Exemplaire r serv V T moignage d un parent Lorsque je suis arriv e dans la salle de conf rences je ne me suis pas sentie ma place en constatant que plusieurs des personnes install es avaient sur leurs genoux des blocs notes et des polycopi s Monsieur Testu est arriv Au d but j ai pens que ma pr sence n avait aucune utilit car l assistance posait des questions d ordre sp cifique Mais il a donn des exemples simples et ais s comprendre sur l
21. c dente cela finit par se bousculer et se m langer dans ma t te Je dois penser plusieurs choses la fois si bien que je perds mes possibilit s de me concentrer Cet l ve d crit clairement la difficult de conduire deux d marches contradictoires simultan ment stocker les acquis et les oublier brusquement La transposition m canique des notions temporelles valables uniquement pour l heure de cours est actuellement un blocage profond pour le d veloppement des pratiques innovantes et pour oser envisager des dur es vari es et des rythmes multiformes L attention a t g n ralement mesur e pendant le cours donc sa dur e est galement li e cette situation d enseignement Une autre d marche d clencherait un int r t un r le un travail diff rents de l l ve donc une attention diff remment soutenue qui durera pendant un autre laps de temps Ainsi la conviction g n rale que l heure de cours est le temps limite de la fatigue de l l ve refl te la conception traditionnelle que c est la longueur d une dur e les aiguilles de l horloge qui mesurent m caniquement la dur e de l int r t Pour les l ves d aujourd hui l heure de cours est devenue une dur e souvent longue pour couter et tre passifs et une dur e courte pour des t ches plus actives plus autonomes et plus personnalis es Le cours est d pass parce que ses objectifs sont p rim s quoi sert alors de d couper
22. dans une cole de qualit avec un programme p dagogique pr vu pour les tout petits et une ATSEM temps complet deux adultes par classe constitue autant d l ments positifs pour le d veloppement des jeunes enfants ce qui ne signifie pas que toutes les coles soient pr tes accueillir des moins de trois ans ni qu ils soient tous pr ts tre scolaris s La m fiance des p dopsychiatres Les critiques manent surtout des p dopsychiatres ou sont inspir es par leurs prises de position Rappelons que les p dopsychiatres se fondent sur les cas cliniques qu ils voient en consultation et que par d finition ils re oivent plut t les enfants qui ne vont pas bien ce qui ne saurait tre consid r comme une population repr sentative des enfants scolaris s On ne peut g n raliser des conclusions fond es sur des populations sp cifiques ce qui ne signifie pas qu on doive pour autant ignorer les besoins de telles populations Il faut noter au passage que les opposants l cole maternelle deux ans assimilent souvent dans la m me critique les modes d accueil collectif et l cole maternelle Or les recherches internationales y compris celles qui ont t conduites dans le cadre de l OCDE montrent que le d terminant essentiel de l impact positif d un accueil pr scolaire extrafamilial sur le d veloppement psychologique des enfants est la qualit de cet accueil qui est ind pendante de son type collectif ou individu
23. de la construction d un sujet La m taphore dominante en effet est bien celle d un moteur dans lequel il faut mettre r guli rement de l essence en r cr ation lui permettre de se reposer de temps en temps pour viter une usure excessive le sommeil la t l vision le sport les activit s socio ducatives v rifier intervalles d finis l tat de bon fonctionnement la m decine scolaire viter l encrassement qui proviendrait d un usage insuffisant ou d un combustible inadapt les proc dures d orientation Un peu plus et nous basculons dans la m taphore biologiste celle qui consiste l image du projet terriblement fou et terriblement rationnel la fois du docteur Victor Frankenstein un Genevois comme Jean Jacques sans doute moins historique que ce dernier mais dont l influence est peut tre plus d cisive sur les pratiques ducatives vouloir faire un corps avec de la viande C est bien alors au d ni du sujet de sa place de sa prise sur le monde de son projet et de son intentionnalit que nous assistons Le temps est m canique toutes les minutes se valent et il suffit de les organiser correctement pour qu elles soient bien utilis es Or chacun sait qu il n en est rien et Freinet nous a rappel avec vigueur que le vrai travail ne fatigue pas l enfant ce qui le fatigue c est l absurdit de t ches qui n ont pas de sens pour lui Et Oury a ajout ce qui
24. des instructions promulgu es convaincront l ensemble des acteurs du temps de l enfant si le temps de l enfant concerne toute la soci t rien ne sera fait de durable et de r ellement utile l enfant aux enfants dans leur diversit et leur r alit si tous les acteurs ne sont pas inform s sensibilis s pr par s se rencontrer et travailler ensemble chacun selon sa sp cificit et dans ses champs de responsabilit compl mentaire des autres mais non substituable aux autres les parents les intervenants des temps scolaires ceux de la ville du quartier du village associatifs professionnels et b n voles les responsables locaux les repr sentants des d cideurs 1 Organis s par Michel GEVREY et Guy GEORGES au titre du SNIPEGC sous la direction scientifique du professeur Hubert MONTAGNER Ils ont donn lieu l ouvrage Rythmes de vie des enfants et des adolescents Edition Stock R Pernoud 2 Extrait du rapport de la commission pr sid e par le professeur Ren REMOND Rythmes scolaires et familles 1987 Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 28 retour au sommaire ENIS D D LAR j L VETII Exemplaire r serv Le probl me du temps de l enfant est complexe La connaissance sans cesse approfondie mais encore inachev e des m canismes physiologiques biologiques psychologiques sociologiques qui rythment ou d synchronisent les temps de vie de l enfa
25. dont la lourdeur a d j fait ses preuves au coll ge tenue de conseils avertissement des parents appels possibles intervention de l autorit sup rieure bref tout ce qui conduit dramatiser les prises de d cisions d orientation et engager les ma tres dans des processus bureaucratiques contraires la souplesse qu on pr tend instaurer Une seconde difficult conceptuelle celle l vient de la notion de rythme de d veloppement ou d apprentissage qui doit conduire les ma tres organiser les groupes Or la conjonction de ces deux notions rythme et groupement conduira fatalement la constitution de fili res rythmes plus ou moins rapides ou lents c est dire la constitution de classes fortes et de classes faibles dont la nocivit a t d montr e depuis longtemps La troisi me difficult est plus fondamentale encore elle r side dans l absence d instruments p dagogiques adapt s cette nouvelle mani re d enseigner Il est vain de penser l chelle de la nation toute enti re que les ma tres vont se mettre cr er spontan ment ces instruments indispensables Cette cr ation demande un investissement en temps et en argent dont les ma tres m me motiv s et en quipes sont incapables Le fonctionnement des cycles demande en effet des instruments permettant le diagnostic individuel et la mise en uvre diff renci e des contenus programmatiques Or les manuels actuels sont radicalement
26. du 27 janvier 1999 du Quotidien du m decin du 14 octobre 1999 du Monde du 7 avril 2001 ou encore l intervention de Fran ois Testu au journal t l vis de vingt heures le 21 ao t 2002 c est par la question de la semaine de quatre jours sur laquelle le d bat est pr sent chaque rentr e scolaire depuis quelques ann es Mais cet int r t permet de mettre en vidence l ambigu t de la notion de rythme scolaire Testu note qu elle peut tre assimil e aux rythmes de l environnement scolaire emplois du temps journalier hebdomadaire annuel de vacances etc mais aussi aux rythmes propres l enfant c est dire les variations p riodiques diverses de l individu physiologiques psychologiques etc En r alit les deux rythmes coexistent L homme est rythmes et vit dans les rythmes Fotinos et Testu 1996 Il faut donc concilier les rythmes de l colier en tant qu enfant et ceux de son environnement scolaire La question de la validit de la semaine des quatre jours ne repose t elle pas d avantage sur une facilit pour les parents ou le personnel enseignant ce qui n est d ailleurs pas toujours le cas que sur un avantage pour les l ves Les tudes men es par les chercheurs contemporains ne concluent d ailleurs pas une sup riorit de la semaine des quatre jours qui au contraire semble semer la zizanie dans les rythmes journaliers des l ves qui s en retrouvent souvent m me invers s Petit histor
27. du XXe si cle s est bas e sur les principes du temps variable r versible et adaptable Tandis qu clate la conception extraordinaire et fondamentalement renouvel e de l organisation de la fluctuation et la structure en mouvement dans les sciences en biologie par exemple la dynamique des organisations par la complexit dans la sociologie ce que le monde de la production a d couvert et applique largement l institution scolaire est encore paralys e par l emploi du temps immuable r p titif et d coup en petits morceaux identiques L heure et le cours Pour les l ves de 10 ans comme pour ceux de 18 ans le cours a la m me et unique dur e de l heure L unit de base de l apprentissage dans le second degr reste l heure de cours en d pit du fait largement reconnu que le cours est devenu pour les jeunes d aujourd hui une forme de travail largement d pass et insuffisant l enseignement moderne est centr sur la participation de l l ve la construction de Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 59 retour au sommaire ENIS D D LAR j L VETIL Exemplaire r serv ses connaissances et non plus sur la transmission du savoir il offre aux l ves h t rog nes des pratiques et des d marches galement multiformes et diversifi es qui fonctionnent dans des dur es vari es Le morcellement excessif du contenu du travail et
28. encore tous les apprentissages de la 6e la terminale en heure quand le cours n est plus ce qu il tait Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 60 retour au sommaire L organisation p p re La conception archa que de l organisation ne pouvait imaginer d assurer l ordre que par une structure fig e et statique ce que le monde de l enseignement a profond ment int rioris Le fonctionnement bureaucratique met l individu dans un tel tau que pour se justifier de son ob issance il est amen petit petit agrandir ses propres yeux l obstacle pour pouvoir accepter des r gles inutiles ou inefficaces ce qui conf re l emploi du temps des dimensions imaginaires de sa repr sentation Le rapport au temps scolaire des professeurs et des chefs d tablissement reste une zone d ombre du m tier En fait les professeurs n ont rien risquer mais tout gagner responsabilit libert et efficacit en choisissant eux m mes l utilisation de leur temps L exp rimentation du temps mobile Le point de d part de la recherche a t le choix de ne plus regarder le temps scolaire travers la grille de l emploi du temps De casser la grille tout d abord dans la t te pour pouvoir d couvrir l objet oubli avec un regard non d form par la grille La grille tombe d elle m me quand on a pris conscience qu elle est arbitraire L exp rimentation a vis la ref
29. impropres cet usage tant faits pour un enseignement collectif face des l ves de m me niveau et mettant en uvre d une seule fa on les programmes nationaux L individualisation laquelle devrait conduire l adoption des cycles exige l usage de ce qu on appelle la p dagogie de ma trise Cette p dagogie comprend une analyse fine de la mati re en objectifs comportementaux c est dire en t ches pr cises que l l ve doit tre capable de r ussir en fin d apprentissage Les textes annexes actuels ont d j apport de telles analyses mais elles restent insuffisantes pour une mise en uvre r elle Par exemple au cycle 2 les programmes noncent C P criture d une suite de nombres dans l ordre croissant ou d croissant L analyse des objectifs propos s s achemine d j vers plus de pr cision ranger des nombres en ordre croissant ou d croissant Intercaler un nombre entre deux autres Utiliser des nombres pour rep rer des positions sur une ligne gradu Mais quel usage le ma tre pourra t il faire de ces analyses La transposition didactique n est pas all e jusqu au bout Ranger Ce rangement portera t il sur des symboles Sur des dessins sur des objets mat riels Ce rangement associera t il l criture la manipulation etc Mais direz vous cela appartient l art du ma tre il est inutile de formaliser ces d tails dans 1 Torsten Husen L cole en question Mardaga 1979 L
30. le SE UNSA il est temps d impulser une politique d am nagement du temps scolaire privil giant les int r ts des l ves M me si l organisation du temps scolaire r sulte d un compromis entre des contraintes conomiques politiques et sociales et la prise en compte des rythmes de vie des enfants et des adolescents l organisation et l am nagement du temps scolaire doivent r pondre l int r t du jeune et donc rel vent du minist re de l ducation nationale Une attention particuli re doit tre apport e l organisation du parcours scolaire et aux rythmes sp cifiques des l ves en situation de handicap La priorit va l am nagement de la semaine et surtout l all gement de la journ e scolaire qui est trop lourde tous les niveaux et ne favorise pas une vie ducative et des apprentissages de qualit Tout am nagement du temps de l enfant doit tenir compte de son ge et de ses besoins et s inscrire dans un projet global mettant en coh rence le temps scolaire le temps p riscolaire et le temps dans la famille Ainsi il doit tre recherch des solutions visant am nager le temps global de l enfant en nouant des partenariats entre le syst me ducatif les collectivit s locales et les associations compl mentaires de l cole publique Tout projet doit faire l objet d une laboration concert e et d une valuation r guli re par l ensemble des partenaires concern s Par ailleurs un c
31. les possibilit s et le temps pr lev sur les loisirs et surtout sur le sommeil Dans quel ordre aborder les probl mes Quand il y a une quarantaine d ann es les premi res propositions d am nagement des rythmes scolaires ont vu le jour la plupart ont consist ajouter aux programmes scolaires des activit s diverses sports travaux manuels et formations artistiques C tait mettre la charrue avant les b ufs les journ es scolaires d j trop charg es n offraient pas de temps disponible celui ci en fin de compte tait pr lev sur les loisirs ou le sommeil des enfants Dans certaines localit s des parents s associ rent pour protester contre cette aggravation du surmenage scolaire Tout le monde est d accord aujourd hui et c est m me le seul point sur lequel l unanimit se fasse pour penser que les journ es scolaires sont trop charg es et que toute r forme doit commencer par supprimer cette surcharge Trois solutions sont possibles pour y parvenir e All ger les programmes e Allonger la dur e des cycles d enseignement par exemple r partir sur quatre ans ce qui est aujourd hui tal sur trois ans e Augmenter le nombre annuel des jours de fr quentation scolaire Si on veut bien prendre conscience de l absurdit de la r partition actuelle 175 jours de classe par ant pour 190 jours de cong 15 jours de cong de plus que de jours de travail il est vident que c est le troisi
32. lui reste encore acqu rir Les m moires trimestriels d s la sixi me constituent d autres objectifs court terme Le m moire est un travail approfondi pr sent par un l ve sur un th me qu il a choisi et qui l int resse Cette pr sentation se fait sous la forme visuelle de son choix soit un crit seul soit un crit associ une autre forme d expression visuelle BD article vid o photo graphisme Les situations de motivation se construisent partir du r el Il faut donc partir de l actualit lancer des pistes C est l objectif du temps d ouverture de 8h 9h un temps consacr au petit d jeuner la lecture des quotidiens et aux discussions sur l actualit partir des interrogations suscit es par l actualit des sujets de recherche plus approfondie pourront tre propos s et inscrits par les l ves int ress s sur leur planning de travail autonome il pourrait par exemple s agir de l euro les enjeux de la g n tique le milieu polaire partir du film le Titanic La motivation est suscit e par des situations de communication r elle Freinet explique que l on n crit pas pour soi m me et encore moins pour le prof mais que l on crit toujours quelqu un pour quelqu un Plusieurs apr s midi par semaine des activit s de communication seront donc propos es journal correspondance criture et jeu d une pi ce de th tre Les l
33. me moyen qui pourra nous fournir l essentiel du gain de temps dont nous avons besoin pour soulager les journ es Il est inutile de parler de r forme si on ne commence pas par r duire notablement le nombre annuel de jours de cong L am nagement de la semaine devient un probl me secondaire qui pourrait conna tre des solutions variables selon les conditions locales 1 Note de 2009 rappelons que la suppression du samedi matin qui est devenue la r gle g n rale depuis la rentr e 2008 a r duit ce nombre 140 jours par an Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 9 retour au sommaire ENIS D D LAR j L VETII ire r serv a Exempl Objectifs id aux e Une ann e scolaire de 200 jours au moins e 4 6 heures de travail scolaire par jour en fonction de l ge y compris le travail personnel la maison ou l tude e 5 6 jours de classe par semaine en fonction des saisons ou des conditions locales La semaine de 4 jours v ritable escroquerie qui maintient la r partition scandaleuse de 175 jours de travail pour 190 jours de cong est proscrire Les in vitables compromis Je souhaiterais ne pas en accepter sur le nombre de jours de fr quentation scolaire par an Mais je ne suis pas optimiste l go sme des adultes domine et les int r ts corporatistes l emportent sur toute autre consid ration syndicats d enseignants repr sentants des h telier
34. n reuses et opportunes d am liorer les temps journaliers hebdomadaires et annuels de l enfant dans les divers moments et espaces de son existence l enfant consid r comme individu et comme membre de la collectivit sociale Ces contraintes on l a vu appartiennent plusieurs champs e contraintes li es l enfant lui m me ce sont celles qui sont le plus souvent sous estim es par les adultes e contraintes li es au syst me ducatif aux programmes scolaires la formation initiale et continue des personnels de l ducation l exercice m me de la profession enseignante et au respect des droits de ces personnels e contraintes li es aux pratiques aux comportements et aux environnements sociaux e contraintes li es aux r alit s politiques conomiques culturelles g ographiques En les identifiant en dialoguant avec ceux qui les expriment et les repr sentent en confrontant leurs r ponses et les demandes aux informations et observations des scientifiques et des chercheurs il devient possible en respectant les enfants de mieux prendre en compte leurs int r ts sans les opposer aux int r ts adultes dans ce que ceux ci peuvent avoir de l gitimes C est ce que avec plus ou moins de bonheur selon les volont s de dialogue et de partenariat a d velopp la politique publique d am nagement des rythmes de vie des enfants initi e par les grandes r flexions entreprises par Alain Savary en 1981
35. par le ma tre le ma tre il nous prend toute notre pens e Quand le prof parle trop on est absorb par sa parole Avec ces r ponses on peut voir que les enfants poussent assez loin la r flexion Au del du simple constat de leur fatigue en classe c est tout un rapport au travail tel qu ils le vivent au quotidien qui est d voil et exprim ici Continuons avec ce que rapportent des l ves interrog s sur les cours qui les fatiguent le moins En dessin il faut am liorer son dessin de plus en plus et la fin du cours on a envie de rester On a envie d aller jusqu au bout en maths j aime bien m me si a fait marcher la cervelle Je n ai pas toujours aim mais je comprends tout a peut tre fatigant mais a ne para t pas fatigant Je suis int ress l heure passe vite en fran ais et en maths j aime bien a m int resse a passe m me trop vite les profs parlent mais nous aussi on pose beaucoup de questions Vingt trente minutes c est comme cinq minutes en fran ais et en histoire g o ce n est pas fatigant on travaille par groupe on peut se passer des documents demander des r ponses aux Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 73 retour au sommaire ENIS D D LAR j L VE IL camarades ce qui me fatigue le moins c est chercher a me permet d oublier la fatigue a me disperse sur un travail en bio et en ducation technique o
36. paru dans le n 350 351 des Cahiers p dagogiques janvier f vrier 1997 La volont de repenser le temps scolaire est ancienne mais le temps d coup en heures et en mati res r siste bien aux r formes aux exp riences p dagogiques et aux recherches des chronobiologistes Le chantier ouvert par les acteurs du lyc e exp rimental avec l accord du ministre Alain SAVARY contenait la n cessit d inventer un autre temps Celui du lyc e traditionnel marqu par les sonneries signifiait pour les l ves un stress ou une lib ration et pour les membres de l quipe ducative symbolisait l immobilisme la scl rose reproch e l institution scolaire Cependant l laboration des structures du lyc e devait tenir compte du principe de libre fr quentation qui n est pas interpr t par les deux coll ges d une fa on identique et des int r ts parfois divergents de ces deux groupes dans le cadre global de la cogestion R soudre la tension g n r e par la structuration n cessaire l existence d un collectif et le d sir de libert exprim par les membres qui le composent tel tait le pari Aujourd hui il existe au lyc e exp rimental un cadre organisateur des temps p dagogiques et politiques les uns et les autres se croisant ou se superposant sous cinq formes Un temps complexe Expliquer l organisation p dagogique du lyc e exp rimental n cessite de dire que le savoir est appr hend en trois d partement
37. peut devenir un stimulant pour l enfant pour peu que celui ci en fasse son probl me g rer et solutionner On pourrait dire de m me pour la n cessit d apprendre Ce n est pas apprendre qui fatigue bien au contraire mais le sentiment qu on n apprend rien quand s impose un cours au contenu trop th orique qui ne peut pas se greffer sur la demande cognitive des enfants Enfin le r le de la parole est primordial dans tout cela elle peut agir comme massue quand il s agit d couter passivement ou bien l inverse comme puissant facteur d animation quand la parole du professeur suscite et valorise celle de l enfant Finalement ce qui fatigue le plus ces coliers c est vraiment le fait de ne rien faire ne rien faire au sens d tre spectateurs de leur propre scolarit quand on ne sollicite pas leur intelligence leur inventivit et quand des programmes des contenus abstraits aux objectifs lointains sont d nu s de tout sens pour eux C est alors que la fatigue prend le dessus Mais leur d sir d apprendre et d entreprendre est bien le plus fort et lui seul il peut battre en br che la fatigue Encore faut il qu on sache le r veiller Lorsque les enfants ont le sentiment de construire eux m mes leur propre savoir partir des apports de l enseignant de leurs camarades de l environnement cela a pour effet l int r t et la stimulation et permet donc de mieux lutter contre la fatigue de l apprivoiser en quelque
38. pinal le point de vue d un parent d l ve Bemard PRIMO see inaran tetes rose ras lancia an ien vitae rs L na a tenue tata douce Le 38 Plaidoyer pour les fluctuations journali res Elise Lemai 41 Ill L cole primaire en cycles pluriannuels sn sssrenseesenensensnennnnnne 45 Les cycles quelles conditions Louis Legrand 45 Mettre en place les cycles V ronique Rivi re et Anne Delcourt 49 Travailler en classes multi ge Martine Thuillier et Catherine Luccioni 53 IV Au secondaire quels emplois du temps pour les apprentissages 2 57 Changer de rythme dans le secondaire Aniko Husti 57 La grille est dans la t te Aniko Husti snnssnussrnssrrrsrrnsrrrnrrrrerrrrsrrnrrsrrnrrnrnrrnnrnrrnrnna 60 Pour l allongement des modules d enseignement Philippe Meirieu 66 Tu travailleras la maison ici coute C cile Delannoy et Philippe Meirieu 70 La fatigue en classe ne rien faire c est la conserver Norbert V ran 73 Les rythmes de l adolescent et le coll ge Hubert Montagner 77 Briser le moule de l heure de cours Pierre Madiot RS 81 Repenser le temps Catherine Musseau sisi 85 D clic pour un temps nouveau Marie Laure Viaud 88 V Apprendre sur toute Une VIe mssssssmnnnnnsssnnennnsnneeneeennnnnnnneeennnnnnenneenennn
39. rel vent du cadre national et une fois ce cadre pos il est certainement possible de concr tiser localement des am liorations en se fondant sur la construction d un projet collectif d battu avec tous les acteurs Il faut donc laisser un certain degr de libert et de responsabilit au terrain ce qui ne signifie nullement que les pouvoirs publics et l cole en particulier doive s en d sint resser L cole est un acteur essentiel de ce d bat mais un acteur qui doit apprendre tre pr sent tout en coutant les autres construire avec plut t qu seulement imposer ses choix C est seulement dans la confiance partag e qu on pourra laborer de bonnes solutions Mais avant d achever cette construction par des d cisions locales il faut repenser le cadre g n ral Le bon sens le plus l mentaire montre qu on ne pourra pas le faire sans agir sur l ensemble des param tres et avec l ensemble des partenaires Pour y parvenir le Sgen CFDT avec la CFDT demande au ministre d organiser une conf rence nationale sur les rythmes de l enfant r unissant les repr sentants des personnels des parents des associations des salari s du monde conomique les chercheurs Cette demande exprim e en juin 2008 reste ce jour sans r ponse Depuis toujours des int r ts autres s imposent l cole et aux enfants mieux vaudrait que tout cela soit d battu dans la clart afin de trouver un compromis viable et de responsabil
40. retour au sommaire ENIS D D LAR j L VETIL Exemplaire r serv Agir sur le temps est porteur de changement Au coll ge et au lyc e l objectif de mieux adapter le rythme de l enseignement et de la vie scolaire l l ve dans ses dimensions p dagogiques psychologiques biologiques et sociologiques ne pourrait tre efficace qu en visant d clencher une volution globale de l enseignement Ce processus de changement n cessitera alors e la participation et l int r t des responsables des diff rentes instances acad miques et nationales e l int gration dans la formation initiale et continue des enseignants et des chefs d tablissement de notions peu trait es jusque l comme celles de rythme et conception d apprentissage des aspects temporels de l enseignement de l organisation du temps dans l enseignement e la reformulation des textes officiels La mise en cause du rythme de la vie scolaire risque de rencontrer la tentation de mettre en place des structures temporelles nouvelles par exemple changer l horaire de la journ e ou les dates des vacances sans envisager un projet global celui de l volution de l enseignement qui se d roulerait dans ce cadre nouveau Il importe que l institution stimule l introduction au coll ge comme au lyc e de rythmes plus coh rents avec les objectifs C est seulement par une vision dynamique du temps non plus fig et r p titif mais adaptable et t
41. s agirait l de travailler aussi sur cinq matin es cons cutives mais de 8h30 12h avec seulement deux apr s midi de classe dont l une resterait consacr e aux activit s sportives du projet d cole Celles ci sont men es en collaboration totale entre les enseignants et des responsables sportifs venus de la ville d pinal athl tisme sports collectifs escalade kayak Mais ce projet n a pas l heur de plaire quelques enseignantes pour des raisons personnelles Ce projet avait pourtant l originalit de ne pas imposer aux plus petits la difficult du d part en classe d s 8h le matin d une part et de poursuivre d autre part entre enseignants et animateurs sportifs un travail tr s fructueux de coop ration mis en place patiemment et efficacement dans le plus strict respect des comp tences r ciproques Le probl me pos cette occasion semble de deux ordres e D abord celui de la possibilit de blocage que peut avoir une minorit d enseignants quand beaucoup d autres de leurs coll gues attendent de pouvoir travailler dans des conditions aussi favorables La perte de quelques semaines de vacances compens e par des semaines moins lourdes semble avoir un effet attrayant sur des enseignants qui travaillent parfois dans des conditions difficiles hors de tout soutien de collectivit s locales peu attentives l ducation e Ensuite la secondarisation du r le des parents dans le processus de d cision Une ass
42. scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 80 retour au sommaire de la rh torique et de la raison indiscutable Certes de nouveaux savoirs ont t int gr s et les portes de l cole ont t ouvertes tous mais l enseignement demeure magistral contr l par un syst me hi rarchique organis autour de l id e que le pouvoir le savoir et les modalit s de leur exercice forment un tout d j l qu il est n cessaire de fractionner pour mieux le contr ler de degr en degr et pour en faire admettre les l ments jusqu aux niveaux les plus modestes de l difice Cr er une br che Le temps et l espace constituent les plus s rs agents de cette id ologie Du point de vue de l institution l heure de cours en particulier permet au chef d tablissement de mettre en place un emploi du temps annualis sous le contr le de l inspection qui ne peut rien juger en dehors du cadre troit de l unit horaire En revanche l heure institue l espace rep rable o chaque ma tre du coll ge et m me souvent du primaire l Universit exerce d une mani re souveraine le pouvoir que lui conf re le savoir par lequel il a acquis fonction et identit Du point de vue du savoir les textes officiels tablissent d une part la somme des connaissances transmettre et d autre part le nombre d unit s horaires dont dispose chaque mati re Reste au professeur faire co ncider les deux imp ratifs qui for
43. semaine dans cette exp rience m moire long terme Plus g n ralement les donn es conduisent consid rer que la pr sence et l volution des fluctuations journali res d pendent de la charge mentale de la t che ex cuter Plus la charge est lev e plus la t che l exercice l preuve sont complexes et difficiles la difficult pouvant tre galement fonction du stade d apprentissage On doit souligner qu un exercice facile pour un l ve de bon niveau scolaire peut tre difficile pour un l ve de faible niveau et l on peut s attendre ce que ce dernier pr sente plus de fluctuations dans ses performances que le premier C est effectivement ce que nous observons d une part si les l ves sont class s en fonction de leurs r sultats scolaires et d autre part si les l ves de section d enseignement g n ral et professionnel adapt SEGPA anciennement SES sont distingu s des l ves de coll ge du m me ge 13 14 ans Pour ces l ves reconnus comme faibles il ne s agit pas l d un probl me d intelligence mais plut t d une question de r ussite ou d chec dans l ex cution d un exercice de ma trise de la t che ma trise qui serait elle m me d pendante des facteurs consid r s pr c demment La ma trise de la t che se caract riserait par une forte automatisation dans son ex cution Des priorit s dans l am nagement du temps scolaire Il semble que nous disposions aujourd hui d
44. son enseignement Dans le domaine des langues la fabrication d un journal la r alisation d une pi ce de th tre ou d un film m me si elles requi rent plus de temps peuvent appara tre moins lassantes que la simple coute m me active de bandes magn tiques e L argument de l impr gnation progressive est certes plus d licat disons cependant qu il est souvent li une conception un peu trop simple de l apprentissage Rien n est moins r gulier en fait que le progr s intellectuel d un enfant Il ne nous semble pas que l enfant entasse jour apr s jour des connaissances et assimile chaque le on avec autant d efficacit qu il y met d application L volution intellectuelle ne nous para t pas une ligne continue mais une s rie de bonds de sauts une alternance de temps forts o tout se joue et de temps morts o rien ne se passe Le progr s intervient toujours par d blocages et acc l rations subits Dans le concret cela veut dire qu il n y a pas de rapports n cessaires entre le nombre d heures de cours et l acquisition de connaissances et que l argument de l impr gnation progressive ne peut avec certitude justifier le maintien de modules courts et fr quents au d triment d apprentissages mass s sur des temps plus longs Voil quelques ann es que nous sommes je crois quelques uns affirmer cela et demander que l on groupe nos horaires sur les temps les plus longs possibles Nous obtenons facilement des
45. sorte Les mod les d enseignement en cause Il est clair que ce qui est en cause ici ce sont deux mod les d enseignement l un de type magistral engendrant un maximum de fatigue ressentie l autre de type actif suscitant l adh sion de l l ve et contribuant au d passement de la fatigue Pour les professeurs qui doivent suivre des programmes toujours tr s charg s souvent Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 74 retour au sommaire LARD DENIS VETIL Exemplaire r serv abstraits pour les l ves avec parfois des moyens mat riels et p dagogiques peu satisfaisants il n est certes pas facile de mettre en place un enseignement motivant et stimulant qui nous l avons vu est le meilleur antidote contre la fatigue Dans ces cas l il n est pas ais de faire avec Mais le travail d quipe peut s av rer une aide pr cieuse quand dans un tablissement il y a une volont de travailler autour d un projet p dagogique de qualit cela cr e une dynamique et on est alors dans la bonne direction Nous sommes ici en plein dans l enjeu p dagogique et dans un de ses concepts fondamentaux l appropriation du savoir par le sujet duqu A l oppos de ce qu on voudrait trop souvent nous faire croire il est bon de rappeler que la raison d tre de la p dagogie est bien cette appropriation cette ma trise de la connaissance mais dans les meilleures conditions possibles de r us
46. souhaite donner aux enfants l acc s au sport la culture aux pratiques artistiques en organisant une semaine o les apprentissages fondamentaux soient concentr s pendant les matin es Le pr sident de la R publique avant m me les conclusions de la Commission Fauroux tranche et pr conise la r organisation de la journ e ce qui implique une r duction de la dur e des vacances d t Quand trop de f es se penchent sur un berceau peut surgir une cacophonie incompr hensible pour les acteurs de l ducation personnels des coles parents et familles co ducateurs C est sans doute une des raisons de la lecture brouill e des mesures r centes annonc es par le ministre de Jeunesse et des Sports pour qui l am nagement des rythmes scolaires peut s av rer un facteur efficace de lutte contre l chec l cole et d int gration des jeunes dans les quartiers urbains les plus d favoris s faisant ainsi de la politique d am nagement des rythmes de vie des enfants un outil au service de la politique de la ville L enfant pas seulement l colier C est bien mais c est incomplet sauf ne voir dans l am nagement des rythmes de vie des enfants qu un des rem des pour les enfants en chec individuel ou collectif alors que la probl matique du temps de l enfant telle qu elle s impose aujourd hui vise traiter des rythmes journaliers de l enfant donc des rythmes journaliers de l colier de chaque enfant donc
47. souvent possible dans une situation optimale pour lui Chaque enfant est en fait reconnu sa juste comp tence et non en fonction de son ge ou d un ventuel niveau de classe Le groupe multi ge induit un cheminement diff renci pour chacun en fonction de ses besoins de ses possibilit s Ici plus qu ailleurs la p dagogie diff renci e a valeur d existence Mais sa mise en uvre d passe les possibilit s d un ma tre isol Se r partir les t ches Si les enfants conservent une ma tresse et un groupe classe de r f rence le savoir n est plus dispens par cette seule ma tresse entre les quatre murs de sa classe Cette organisation nous conduit adapter la polyvalence et prendre en compte les comp tences les d sirs les projets de chacune au b n fice de tous les enfants Nous nous r partissons les disciplines enseign es en fonction de nos go ts de nos int r ts d un domaine que nous voulons mieux conna tre Le choix des domaines travaill s par chacune n est bien s r pas d finitif II nous semble cependant int ressant de conserver les m mes domaines d intervention sur une p riode suffisamment longue pour acqu rir des appuis th oriques solides construire des outils didactiques performants avoir une connaissance globale du domaine concern et donc une plus Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 53 retour au sommaire grande ma trise de sa pratique La r part
48. stations de sports d hiver proc de d une vue trop r ductrice Il est vrai que tout le monde ne part pas en vacances mais le taux moyen de d part augmente constamment de 43 6 en 1969 52 5 en 1980 et 62 en 1994 Les professions lib rales ont depuis vingt ans un taux de d part de 90 les cadres moyens de 80 mais les cat gories sociales qui ont t le plus longtemps l cart de ce mouvement s y mettent leur tour en vingt ans le taux est pass de 47 55 pour les ouvriers de 14 35 pour les agriculteurs Les carts sont encore tr s marqu s pour les vacances d hiver et la majorit des familles et des enfants ne vont pas en vacances de neige mais le mouvement est le m me et l on ne peut que s en r jouir De plus le calendrier des vacances scolaires s est progressivement concentr sur juillet et ao t mesure que la dur e des cong s pay s s accroissait des deux semaines de 1936 aux cinq semaines de 1982 on retrouve cette tendance dans les p riodes de fermeture de beaucoup d entreprises dans le rythme de fonctionnement des r gions touristiques o il est renforc par la location au mois ou la semaine calendaires et on comprend qu il rythme de fait les pratiques de la majorit de la population une autre chelle la semaine anglaise l aspiration un week end prolong les horaires quotidiens des entreprises et des administrations favorisent encombrements accidents stress et fatig
49. toutes caract ristiques confondues les effets apparaissent limit s par rapport au poids d autres variables comme le milieu social ou le trimestre de naissance par exemple Si l on prend comme r f rence la scolarisation trois ans la scolarisation deux ans accro t mais faiblement l acc s au CE2 sans redoublement environ 3 En revanche la scolarisation apr s trois ans est p nalisante et r duit nettement de 11 environ les chances d acc der au CE2 sans redoublement comme le montre le suivi par le Minist re de l Education Nationale d un panel de pr s de dix mille l ves dit Panel CP Ces carts relatifs existent aussi pour les valuations des acquis des l ves l entr e du CP L efficacit d une scolarit de trois ann es en maternelle est ainsi d montr e par rapport une dur e de scolarisation plus r duite L avantage de la scolarisation pr coce se retrouve dans plusieurs domaines en CP et elle est encore sensible plusieurs ann es apr s dans la compr hension orale la familiarit avec l crit vocabulaire pr lecture concepts de temps et d espace et les comp tences num riques Mais ces gains sont plus faibles compar s ceux d une scolarisation trois ans par rapport une scolarisation quatre ans et les carts entre les ges de premi re scolarisation se r duisent au cours du cycle 3 Les tudes montrent que les plus grands b n ficiaires se situent aux deux extr mit s
50. un largissement de l autonomie de l tablissement par exemple pour choisir de lib rer le mercredi ou le samedi matin En revanche les facteurs qui produisent au coll ge et au lyc e un rythme d enseignement et de vie r p titif lassant et d mobilisant n taient pas mis en cause Cependant quelques innovations ont exist peu d velopp es par l institution comme en g n ral emploi du temps mobile Une recherche que nous avons men e l INRP au niveau du coll ge et du lyc e dans toutes les disciplines et en respectant l horaire officiel s est d roul e en deux phases de 1980 1984 et de 1985 1988 L objectif majeur tait de mettre en place un enseignement diversifi dans ses approches dans ses pratiques actif pour l l ve et fonctionnant au moyen d un emploi du temps adaptable la d marche p dagogique parce que g r en quipe par les professeurs eux m mes selon le principe du budget temps annuel tant donn que cette recherche a t pr sent e dans diff rentes publications j voquerai ici bri vement les objectifs de trois d marches produisant le changement du rythme de la journ e et de l ann e scolaires 1 L objectif majeur de la s quence d enseignement tait de donner du temps l l ve pour r fl chir approfondir communiquer appliquer ses acquis apprendre d une mani re plus autonome Les professeurs choisissant la dur e de la s quence selon leurs objectifs de u
51. v cu comme une prise de responsabilit forte et profond ment impliquante Rester modeste l oppos de cette solution extr me envisageable seulement si l tablissement tout entier s y engage il existe une possibilit qui n a pas besoin de mobiliser plus d un enseignant la fois Il s agit de la possibilit de regrouper des heures d une m me discipline de fa on mettre en place des s ances de travail de plus d une heure Les disciplines les moins dot es en temps peuvent y trouver leur compte si on les regroupe en sessions mensuelles ou trimestrielles Cela offre l avantage de disposer de plages de temps o peuvent se d velopper des travaux diversifi s organis s de fa on souple selon une dynamique qui n est plus contrainte par les exigences du cadre horaire On se rend compte rapidement que l utilisation de telles plages rend n cessaire la d finition d objectifs d apprentissage diff rents de ceux que l heure simple induit On ne fait pas la m me chose en deux heures qu en une videmment sans tre exceptionnelle la demande de regrouper les heures d une m me mati re se heurte deux obstacles D un c t cela change quelque peu les donn es de l laboration de l emploi du temps tout en introduisant dans le probl me de la r partition des heures une donn e p dagogique qui de fait interpelle le reste de l quipe ducative D un autre c t si l obtention d heures cons cutives n est pas
52. 5 Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 82 retour au sommaire VETILLARD DENIS Exemplaire r serv Nous avons de notre c t tudi celle qui a t mise en uvre au Lyc e pilote innovant de Poitiers voir l article page 35 ainsi que des syst mes de pr l vements de temps r alis s dans des coll ges de la r gion de Metz qui montrent qu il existe de multiples fa ons d chapper la fatalit de l heure et au carcan qu elle impose C est la faute du bac Mais quel est l int r t de tels am nagements si au bout de la scolarit le bac entra ne le bachotage et standardise ce qu on n ose plus appeler la formation Dans la mesure o ce sont les preuves et les programmes de cet examen qui induisent en amont les cloisonnements des savoirs et le formalisme des exercices il faudrait imaginer une valuation dont la forme accorderait davantage d importance aux savoir faire aux productions personnelles ou m me collectives Il s agirait de mettre les l ves en situation de rendre compte de ce qu ils ont construit plut t que de reproduire m caniquement des op rations intellectuelles vides de sens et de r citer des connaissances isol es de tout contexte Alors on pourrait esp rer que les objectifs finaux tant red finis le travail de formation et de pr paration prenne des formes diff rentes de ce qu elles sont aujourd hui En d autres termes la pluridisciplinari
53. 936 situ s dans la p riode des vacances scolaires trois semaines en 1956 quatre semaines en 1969 cinq semaines en 1982 avec alors fractionnement obligatoire Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 21 retour au sommaire VETILLARD DENIS Exemplaire r serv Plan LANGEVIN WALLON 1947 labor par une commission pluraliste de 1944 1947 ce plan comporte un passage sur les horaires L horaire doit fixer le nombre total des heures consacr es l enseignement et la distribution de ces heures entre les diff rents enseignements Pour fixer le temps consacr par l enfant l cole il faut tenir compte de ses possibilit s physiologiques et de ses besoins psychologiques Il ne devra pas exc der entre 7 et 9 ans deux heures par jour et dix heures par semaine De 9 11 ans trois heures par jour et quinze heures par semaine de 11 13 ans vingt heures par semaine de 13 15 ans vingt cinq heures par semaine Dans cet horaire seront incluses les s ances de travail dirig Ce travail sera v ritablement dirig de 11 15 ans Il sera seulement contr l durant le troisi me cycle 15 18 ans et compl tement libre dans les derni res ann es En dehors de la classe l enfant devra pouvoir se livrer toutes les activit s de son choix jeux lectures etc Quant l emploi du temps l cole il doit lui aussi tre assez souple pour ne pas
54. D LAR j L VETIL Exemplaire r serv A propos de quelques objections Ces propositions se heurtent de tous c t s aux objections les plus diverses onena voqu plusieurs mais nous voudrions insister sur quelques unes d entre elles On nous reproche souvent en effet de ne tenir compte que des mati res pour lesquelles la part d exp rimentation ou de documentation est naturellement importante l histoire g ographie les sciences exp rimentales les disciplines artistiques le fran ais peut tre On leur reproche d ignorer les langues et les sciences exactes dans ces deux domaines il est vrai les r sistances l allongement des modules d enseignement sont les plus importantes On met en avant la lassitude provoqu e chez un enfant par trois heures de math matiques ou d anglais et la n cessit d une impr gnation r guli re chaque jour de la semaine par les concepts math matiques ou les structures d une langue trang re Nous nous permettons d mettre quelques doutes sur ces arguments e Certaines tentatives de coll gues math maticiens utilisant l histoire pour approcher les notions math matiques introduisant de larges plages de manipulations de travaux de groupes et de travail ind pendant semblent t moigner que l aussi une d marche en continu est possible et que le d coupage en heures de cours ne correspond pas la nature des math matiques mais une certaine conception de
55. Exemplaire r serv VETILLARD DENIS Cahiers p dagogiques changer la soci t pour changer l cole changer l cole pour changer la soci t Les rythmes scolaires Dossier coordonn par Patrice Bride professeur de coll ge D BAT SUR A SOPPRESSO Ws couRS E SAMEDI Illustration reproduite avec l aimable autorisation de Charb Ce dossier est dit au format pdf disponible en t l chargement sur le site du CRAP Cahiers p dagogiques au prix de 5 euros Exemplaire r serv VETILLARD DENIS SOMMAIRE Cliquer pour acc der un article Une question au long cours Patrice Bride LUn probleme social MajeuUr sssssssssssnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn nna 6 Prendre position dans le d bat sur les rythmes scolaires Fran ois Testu 6 L am nagement du temps des coliers Guy Vermeil 9 Que peut apporter la science dans le d bat sur les rythmes scolaires Fran ois Ea A E E T 13 Retrouver le temps d apprendre Philippe Meirieu 18 Le temps changeant des coles Jacques George 20 Temps scolaire conomie et soci t Jacques George 24 Ce n est pas qu un dossier scolaire Michel Gevrey 28 ILA l cole primaire la journ e pour apprendre ssssssssussnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn 33 Changement de rythme Annie Lamarre ire 33 Am nager le temps Louisette Guibert 36 L am nagement du temps scolaire
56. L cole r publicaine ne peut tre in galitaire ni deux vitesses Alors comment des d fenseurs de l cole la que gratuite et obligatoire comment des responsables syndicaux peuvent ils r clamer une telle organisation du temps scolaire En attendant les r sultats de futures recherches encore plus centr es sur les rythmes de vie des jeunes je rappellerai toutefois que les recherches en chronobiologie et chronopsychologie permettent de constater que les rythmes de l l ve ont sur tout t mis en vidence sur la p riode journali re et que ce sont principalement les l ves confront s aux difficult s scolaires ne ma trisant pas la t che qui pr sente les fluctuations les plus marqu es L am nagement du temps peut alors constituer l un des moyens de lutte contre l chec scolaire Fort heureusement les l ves en situation d chec scolaire sont minoritaires mais vitons d opter pour des emplois du temps des calendriers scolaires qui les rendraient majoritaires Comment En interdisant la semaine de 4 jours premi re proposition e En respectant les rythmes journaliers du jeune deuxi me proposition C est principalement dans la journ e qu est mise en vidence la rythmicit Alors pourquoi vouloir d abord modifier la semaine de 4 jours de classe e En all geant le temps scolaire journalier notamment pour les plus jeunes troisi me proposition Il est aberrant que des enfants de 4 5 ans soient au
57. NIS D D LAR j L VETII Exemplaire r serv Avec la disparition du samedi on pourrait imaginer dans l abstrait que le mercredi soit banalis pour faire une semaine de cinq jours continuit d environ 5 heures aide personnalis e incluse Cela laisserait un temps b n fique pour l accompagnement ducatif condition que celui ci ne soit pas une simple reproduction de la classe apr s la classe videmment Aujourd hui les modes de vie nous contraignent r fl chir sur les temps de l enfant plus que sur les rythmes scolaires isol ment La gestion de la fatigue et de l attention n cessitent en effet qu on prenne en compte la totalit des contraintes et sollicitations qui constituent la vie des enfants et des familles classe videmment mais aussi transport garderie activit s associatives Et ces temps de l enfant ne sont pas identiques selon que l on a 3 ans ou 10 ans qu on appartient un milieu favoris proposant de multiples activit s ou plus pauvre avec la rue pour terrain de jeu que l on vit en ville ou la campagne qu un parent est la maison quand l enfant rentre ou que les deux travaillent en 3 8 Ce qui ne permet pas d imaginer un rythme uniforme qui r soudrait toutes les difficult s Au del des questions de limites de dur e des journ es semaines ou p riodes scolaires et de r partition de la charge d investissement exig e par l cole ou propos e par les activit s diverses qui
58. Un probl me social majeur Que peut apporter la science dans le d bat sur les rythmes scolaires Fran ois Testu Article paru dans le suppl ment n 2 des Cahiers p dagogiques mai juin 1996 Depuis que l cole fran aise est la que gratuite et obligatoire il aura fallu un peu plus d un si cle pour enfin consid rer que les emplois du temps les calendriers du temps scolaire ne peuvent r sulter des seuls int r ts adultes ni des exigences conomiques politiques et religieuses de la soci t o vit l l ve Les int r ts adultes ont trop souvent occult ceux des enfants et il n tait pas d actualit de rem dier au surmenage et malmenage des l ves d crits par le professeur Lereboulet 1932 ou bien d att nuer la fatigue l cole comme l ont pr conis les docteurs Debr et Douady d une part et Vermeil d autre part Il n tait donc nullement question d am nager le temps des enfants en fonction de leurs rythmes de vie et si l on associait aux rythmes le qualificatif scolaires c tait plus pour d nommer les emplois du temps les calendriers rythmicit environnementale que pour d signer les fluctuations physiologiques et psychologiques propres l enfant Un probl me mal pos Si l on veut r ellement traiter le probl me des rythmes scolaires encore faut il accepter qu ils ne peuvent pas se r sumer aux seuls emplois du temps scolaires et qu ils doivent tre galement compris comme des fl
59. a tent de r inventer la P dagogie de Transition avec exploitation des m thodes actives et accent mis sur le relationnel ou bien on cherchera revenir aux bonnes vieilles m thodes qui servaient l cole du peuple c est dire aux m canismes de bases par imposition m canique et dressage Or ces deux solutions sont aujourd hui illusoires La P dagogie de Transition avait des m rites mais elle manquait pr cis ment de ces aspects de ma trise sans lequel l apprentissage individualis est impossible Quant aux m canismes de base non seulement ni les l ves ni les ma tres ne sont plus aptes tol rer un dressage que la soci t parentale refuse mais encore et surtout l insertion dans les m tiers actuels exige avant tout des capacit s raisonner comprendre et chercher comprendre et ne saurait se satisfaire de m canismes m me s ils sont aussi n cessaires 1 Benjamin Bloom Caract ristiques individuelles et apprentissages scolaires Nathan Labor 1979 Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 46 retour au sommaire TILLARD DENIS Exemplaire r serv V Ajoutons que ces consid rations valent galement pour les coll ges o la prise en compte de l h t rog n it ne peut tre efficace que si elle s enracine dans une didactique de ma trise qui ne saurait s improviser et qui seule est capable de donner un sens la di
60. abitu s donner la le on pour la prochaine fois et inscrire sur le cahier de textes de la classe le titre d un chapitre d un petit morceau de savoir qui parce que le hasard fait bien les choses ou que les programmes sont parfaitement tudi s a exactement rempli notre heure de cours Tout cela nous le savons et pour peu que nous ayons tent de bouleverser un peu cet ordre l nous mesurons quel point il est formidablement solide et nous incite nous condamne disent les pessimistes l inertie Mais il y a autre chose Une chose plus cach e et pourtant terriblement enracin e dans nos mentalit s quelque chose comme un mod le implicite de notre travail et c est la notion de cours elle m me A notre insu nous fonctionnons selon l id e que les l ves viennent assister aux cours et rentrent ensuite chez eux pour faire leur travail Comme si la classe tait le lieu de notre prestation nous enseignants un music hall ou une glise selon que l on se sent plus attir par le personnage du saltimbanque s ducteur ou celui du grand pr tre ordonnateur de la c r monie du savoir C est si vrai que quand l inspecteur vient visiter notre classe nous prenons la pr caution de dire nous m mes aux l ves que ce n est pas eux que l on vient inspecter et que c est sur notre performance nous et non sur la leur que se fera l valuation L heure de cours se justifiait peut tre quand les l ves n
61. accompagn e d une r flexion sur ce que cela change par rapport la mani re de g rer le travail on retombe dans le sch ma classique et l on transforme la dur e de deux heures en un temps de deux fois une heure Ainsi l on ajoute la fatigue de l heure de cours l ennui que repr sente l encha nement de deux le ons dans la m me discipline C est malheureusement semble t il ce qui se produit dans bien des cas o des regroupements d heure sont effectu s Et l on comprend pourquoi ceux des inspecteurs et des d cideurs p dagogiques qui se situent dans la logique traditionnelle estiment peu souhaitable de multiplier les s ances de deux heures et carr ment aberrant de mettre en place des s ances plus longues Enfin cette simple initiative qui consiste imaginer des dispositifs p dagogiques aussi modestes se trouve le plus souvent isol e ignor e par les coll gues que rien n atteint au del de la porte de leur salle de classe s use se banalise et s tiole faute de moyens d s que les projets sorties changes r alisations productions prennent un tout petit peu d ampleur Introduire de la souplesse Entre la solution la plus radicale et la plus l g re se situent d autres formes de contestation de la primaut de l heure de cours qui sont pratiqu es et connues Aniko Husti a d velopp dans son ouvrage diff rentes dispositions de temps mobile 1 Aniko Husti Temps immobile INRP 198
62. ainsi comme les deux p les entre lesquels s ordonnent le temps l espace les m thodes et le savoir de l cole Non seulement toucher l un de ces p les c est agir sur l autre mais encore c est remettre en question l ensemble d un syst me ducatif dont tout le monde constate la rigidit les limites et les checs Mais on pr f re croire que la faillite de la d mocratisation d une cole dont l archa sme et l immobilisme aboutissent un chec socialement diff renci est imputable un probl me d adaptation des contenus et ventuellement des m thodes Toutes les r formes de l enseignement jusqu aux plus r centes se penchent en effet les unes apr s les autres sur la mani re de rendre plus digestes les contenus des programmes tout en essayant de s ouvrir aux nouveaux champs de connaissances M me si de toute vidence ces ajustements taient n cessaires l on ne veut pas voir que l organisation scolaire n a pas boug depuis que mise en place au XVIe si cle par les j suites sous la forme de classes d ge elle a vu au XIXe si cle les disciplines se multiplier accentuer la sp cialisation des professeurs et morceler le temps Ce morcellement aboutit la fin du XIXe si cle la g n ralisation du cours magistral d une heure et la fabrication des manuels scolaires destin s transmettre les normes et les valeurs d une lite culturelle form e sous les auspices du th me latin Les rythmes
63. aire IIs s en tiennent galement une seule m thode p dagogique celle du faiseur de manuel qui ne correspond pas forc ment la nature de la population trait e Si l on veut que les cycles r ussissent ce sont de tels instruments qu il conviendrait de mettre la disposition des ma tres et qui devraient constituer la base de la formation L action sur les structures devraient n cessairement pour tre efficace s accompagner d une recherche curriculaire largement d centralis e sur tous les centres de formation coordonn e et impuls e par l Institut National de Recherche P dagogique En effet si une telle recherche tait conduite dans un seul centre national ses productions auraient de grande chance d tre compl tement ignor es des praticiens et m me des formateurs N en d plaise tous ceux qui aujourd hui attaquent sans rel che la p dagogie et les p dagogues il ne peut y avoir de progr s dans la d mocratisation sans des tudes s rieuses de didactique Faute de cet effort la suppression des redoublements dans les cycles n aura d autre effet que la d rive vers des fili res s gr gatives l adaptation aux rythmes conduisant enfermer certains l ves dans des fili res lentes dont on conna t la nocivit On continuera pratiquer une p dagogie classique c est dire verbale et abstraite avec les l ves forts Quant aux faibles deux solutions seront recherch es Ou bien on ser
64. ale en faveur de la semaine de quatre jours a t manifeste m me s il n a cess de pr tendre le contraire Xavier Darcos a clam sa pr f rence personnelle pour la semaine continue mais n a pas cherch un instant l imposer dans les textes ni en favoriser la mise en place L organisation sur quatre jours est la r gle avec possibilit d y d roger selon une proc dure qui n a jamais t explicit e ni facilit e Le ministre pr tend s en tre remis aux conseils d cole alors que ceux ci n ont pas t inform s de la possibilit de se prononcer pas plus qu ils n ont eu le temps d en discuter au vu de la rapidit de l application de la d cision L incapacit des conseils d cole se saisir de cette question a cart de fait les parents d l ves de la discussion lorsqu elle a eu lieu Et lorsque malgr tout d put s maires et parents ont demand le passage au mercredi matin nombreux ont t ceux qui se sont vu opposer une fin de non recevoir les inspecteurs n ayant aucune consigne permettant effectivement d organiser ce temps plus harmonieux permettant des journ es plus courtes En supprimant la classe le samedi matin le ministre a pris une d cision qu il a justifi e par les aspirations des parents Cependant il a surtout d cid la suppression de 72h de classe annuelles et leur transformation en aide individualis e ponctuelle aux l ves en difficult permettant de pr parer la suppressio
65. alendrier scolaire pluriannuel d fini nationalement devra toujours tendre respecter e une amplitude de zonage r duite e une alternance quilibr e de p riodes de travail et de repos sur la base de deux semaines de vacances pour sept semaines de classe e un nouveau d coupage de l ann e scolaire avec une premi re p riode se terminant aux vacances d automne et constituant un temps d adaptation et d observation pr alable la mise en uvre des rem diations n cessaires Le SE UNSA d nonce la priorit donn e la satisfaction des int r ts du tourisme plut t qu au respect du rythme de l enfant Lorsque l horaire hebdomadaire sera adapt l ge des l ves lorsque l alternance 7 semaines de cours 2 semaines de cong s sera enfin la r gle lorsque les rythmes des enfants seront galement respect s dans l organisation de la journ e scolaire alors l int r t des l ves sera v ritablement pris en compte D aucuns diraient que dans cette hypoth se l l ve serait alors plac au centre du syst me ducatif et nul ne s en plaindrait SE UNSA Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 109 retour au sommaire Q Lei LARD DENI j L VE IL oO rv D a SO Exemplaire r 6 D bats contemporains Rythmes n gocier pour avancer Sgen CFDT Depuis toujours les rythmes scolaires et leurs volutions ne sont que la r sultante d v nements
66. amique de transformation des pratiques du regard des enseignants et des partenaires est enclench e personne ne souhaite revenir en arri re et qui n avance pas recule Louisette GUIBERT IDEN Nantes 13 Responsable de la ZEP Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 36 retour au sommaire 2 A l cole primaire la journ e pour apprendre L am nagement du temps scolaire pinal le point de vue d un parent d l ve Bernard Thirion Afin de savoir ce que pensent la majorit des parents d l ves associ s l exp rience en cours d am nagement du temps scolaire il aurait fallu mener une enqu te longue et minutieuse Les points de vue sont sans doute tr s divers ainsi qu en t moigne la vari t des r actions qui se d veloppent toujours sur une gamme tr s tendue allant du parent blas celui qui se r v le passionn par le sujet en passant par des sentiments comme l indiff rence ou l hostilit voire aussi parfois la curiosit et bien d autres comportements plus ou moins conventionnels Afin d approcher une part de cette r alit nous avons choisi de rencontrer l un des parents d l ves de l cole Louis Pergaud qui fut la premi re se lancer dans l exp rience avant 1990 II s agit de Bernard Thirion lu au conseil d cole dont trois enfants ont connu ou connaissent encore ce type de fonctionnement Article paru dans le n 339 des Cahiers P dago
67. ar ons et Soussignan a constat que c tait encore le cas chez les l ves de CP Il existe donc une diff rence entre filles et gar ons dans les variations du rythme veille sommeil chez les enfants de cet ge Reinberg et coll ainsi que Soussignan et Koch obtiennent des diff rences selon le sexe dans les profils de r ussite mentale Cependant Testu travers ses recherches n a pas constat de variation significative dans la rythmicit journali re selon le sexe de l l ve Folkard dans son exp rimentation sur le rappel chez les enfants n en a lui non plus observ aucune Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 41 retour au sommaire ENIS D D LAR j L FIL VE VI Exemplaire r serv Testu et Baille en 1983 se penchant sur les fluctuations dans la r solution de probl mes chez les l ves de CM2 constatent qu il existe une rythmicit journali re les variations peuvent tre significatives et conformes au profil classique mais n tre pas significatives dans d autres types de probl mes math matiques De surcro t il appara t que plus les proc dures de r solution sont complexes plus les fluctuations sont marqu es Ainsi selon le type d preuve pass par les enfants on peut observer des rythmicit s diff rentes ce que Gates avait d j constat en 1916 L appartenance une ZEP zone d ducation prioritaire semble influer sur la rythmicit journali
68. aru en octobre 2003 sur le site des Cahiers p dagogiques Professeur des Universit s en psychologie Universit de Tours Tous les ans la fin des vacances d t la question des rythmes scolaires est pos e sous des formes diff rentes mais le temps passant ces vell it s de changement disparaissent Que veulent donc les adultes en souhaitant modifier ainsi les emplois du temps scolaire qu ils avaient impos s leurs jeunes il y a bon nombre d ann es Auraient ils des remords Auraient ils d cid de ne plus imposer que leur seule loi de ne plus satisfaire que leurs seuls int r ts de consid rer enfin le jeune et de respecter ses rythmes Plus g n ralement auraient ils admis que l expression rythmes scolaires est elle m me ambigu et qu elle peut tre comprise d au moins deux mani res Soit les rythmes scolaires sont assimil s aux emplois du temps scolaire soit ils sont d finis comme des variations p riodiques de processus physiologiques physiques et psychologiques des jeunes en situation scolaire D une part nous sommes en pr sence d une rythmicit environnementale et d autre part d une rythmicit propre aux l ves aux tres humains Tout le probl me consiste alors concilier ces deux types de rythmicit proposer des emplois du temps scolaire mais galement p riscolaires qui soient en harmonie avec les rythmes de vie du jeune Mais lorsqu il est projet de r am nager en premier la se
69. ation des sons d coupage de mots en syllabes En m me temps l organisation mat rielle des classes outils disposition en libre acc s le fonctionnement favorisent l autonomie Le tutorat l entraide le respect de l autre l engagement de chacun font que l adulte n a pas exercer un contr le permanent peut ainsi se consacrer un groupe particulier le reste de la classe s organisant en toute qui tude et en toute autonomie Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 54 retour au sommaire Exemplaire r serv VETILLARD DENIS Au del des diff rents types de groupements les temps en relation duelle adulte enfant sont fr quents Ils permettent l accompagnement le soutien individuel Cela est primordial pour les enfants dits en difficult Ces moments d change ne sont pas fig s Ils ont lieu tout moment de la journ e selon les opportunit s et les disponibilit s des enfants Par exemple sur le temps de l accueil pour la reprise d une activit ou encore lors du temps de l habillage pris en charge par les ATSEM pour une valuation langagi re ou une explication de proc dure utilis e Ces dispositifs vari s la souplesse de fonctionnement qui leur est associ e permet chacun de travailler le plus souvent possible dans sa zone proximale de d veloppement En m me temps les enfants prennent l habitude de travailler avec plusieurs adultes d investir d autre
70. avoir les contraintes biologiques p sent lourd sur les enfants et l organisation de la semaine de la journ e ont une influence importante sur l existence ou non de la fatigue de l agressivit ou de l agitation Nous avons t particuli rement sensibilis es cette probl matique apr s l intervention Creil de Fran ois Testu chercheur de terrain celui ci nous a fait part de sa d marche exp riment e aupr s de nombreux enfants et qui consiste en l analyse d preuves r p t es plusieurs fois dans la journ e avec pour postulat que de bons r sultats traduisent un individu non fatigu Nous avons voulu partir de ses premi res conclusions pour r am nager le temps dans notre cole De nouveaux horaires Le matin nous avons mis en place un d cloisonnement pour commencer la journ e de 9h 10h avec libre choix des activit s permettant l enfant une vie relationnelle largie un r investissement de ses connaissances partir de ses d sirs go ts attitudes De 10h 11h regroupement dans la classe de r f rence langage chant po sie comptines chant Sortie 11h Reprise 12h30 avec repos pour tous Apr s observation des groupes de besoin sont d finis les dormeurs dormeurs ventuels non dormeurs afin de respecter les besoins individuels Parall lement les plus petits de l cole sont accueillis dans les deux salles de repos Cet horaire est particuli rement favorable l endor
71. but les professeurs ont t inquiets pour les crit res de choix des l ves qui ont acquis progressivement un apprentissage du temps La source incontestable de l encouragement de l exp rimentation a t la r action des l ves Leur implication plus grande que celle que l on aurait pu imaginer et l lan avec lequel ils ont d pass leur habitude d j prise de l heure et du cours ont t la dynamique constante de l volution Pour les professeurs La nouvelle responsabilit de g rer son horaire a transform leur repr sentation n gative du temps scolaire je me pose la question du temps alors qu avant je le subissais comme dit un professeur Le travail en quipe est la base de la mobilit de l organisation mais il n est pas suffisamment r pandu et son fonctionnement souvent peu approfondi Les professeurs ont t plus disponibles que pendant le cours ont pu voir et parler avec l l ve de sa m thode de travail La possibilit d utiliser sans contrainte temporelle des pratiques p dagogiques vari es a agi comme un d clencheur de l imagination Pour le chef d tablissement Le renouvellement de la conception de l organisation et de la technique de construction de l emploi du temps a int ress les chefs d tablissement partager la responsabilit avec les professeurs de g rer l horaire n a gu re t ressenti comme une perte de pouvoir Un des facteurs les plus importants de la r ussit
72. casion d un contact avec elle Or seul un temps long permet d aller faire des observations sur place de consulter une documentation d interroger des sp cialistes ou de r aliser des exp riences Pour programmer et diversifier les situations d apprentissage Contre l heure de cours qui nous incite reproduire toujours les m mes activit s d exposition et d interrogation il nous faut mettre en place des apprentissages mass s Non que nous devions multiplier ou allonger les cours magistraux mais parce que sur un temps plus long nous pouvons alterner le plus grand nombre 1 Voir La somme et le reste Belibaste 1973 2 Cf BACHELARD Gaston La formation de l esprit scientifique chapitre Il Le premier obstacle l exp rience premi re Vrin 1971 p 23 54 Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 66 retour au sommaire ENIS D D LAR j L FIL VE VI Exemplaire r serv possible de situations d apprentissage Sans que cela repr sente un mod le absolu disons cependant qu un apprentissage peut logiquement comporter cinq moments distincts et qu chacun de ces moments peut correspondre un certain type de travail e Dans un premier temps il importe de sensibiliser l enfant ce qui va tre l objet de l apprentissage cette sensibilisation peut partir de ses int r ts de son v cu ou d un support susceptible d attirer son attention Pour cela toute une
73. ccession temporel et la dur e Leurs trois qualit s seraient l irr versibilit l alliance des progressions lin aire et cyclique et l horizon temporel Ce mod le th orique ne repose pas ma connaissance sur des fondements empiriques mais est fort utile pour une mise en ordre des diff rentes notions th oriques Dans les s quences des unit s du temps conventionnel nous retrouvons ces cinq composantes fondamentales du temps En effet pour se repr senter les jours de la semaine ou les mois de l ann e l enfant devra prendre en consid ration un ordre de succession la suite des jours ou des mois et des dur es celles de chaque jour de la semaine enti re et de chaque mois de l ann e L ordre de succession des jours et des mois est fixe et les dur es s coulent dans un sens c est la notion d irr versibilit apr s lundi nous avons mardi apr s janvier il y a f vrier nous ne pouvons revenir en arri re Cette irr versibilit donne la progression des jours et des mois un caract re lin aire mais cette lin arit s allie un aspect cyclique celui du retour du d but de la semaine et de l ann e apr s dimanche c est lundi qui recommence apr s d cembre c est nouveau janvier Enfin un jour de la semaine peut tre le jour pr sent ou un jour pass ou venir il s agit de la notion d horizon temporel Ces diff rentes notions vont permettre l enfant de r aliser des op rations
74. celle des meilleures performances physiques e les disponibilit s en locaux et installations sportives permettent rarement d en tenir compte dans l tat actuel de nos quipements scolaires Les particularit s de chaque individu sont dans tous les domaines la source principale des difficult s de fonctionnement des collectivit s En ce qui concerne l am nagement du temps aucun syst me n est capable de r pondre de fa on parfaite aux variations individuelles des besoins de sommeil des dur es des p riodes d attention et de leur r partition dans la journ e des capacit s de tol rance l immobilit etc Il est certain que si critiquables soient elles pour la majorit les conditions actuelles du fonctionnement de notre syst me scolaire conviennent 20 ou 30 des coliers ou leur sont tout au moins supportables C est dans cette fraction de la population que se Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 10 retour au sommaire VETILLARD DENIS Exemplaire r serv recrutent les cadres de la nation qui ne peuvent qu tre satisfaits d un syst me qui leur a r ussi ce qui explique en grande partie la r sistance au changement Et cela doit nous rendre prudents dans nos revendications renon ons chercher le syst me valable pour tous Nous avons corriger de grossi res erreurs et mettre au point un ensemble de mesures pouvant satisfaire la majorit des l ves Mais acc
75. chez l adulte introversion extraversion matinalit vesp ralit etc dont les effets sur les fluctuations journali res seraient plus qu int ressants tudier chez l enfant Il appara t en effet d sormais que les influences sur la rythmicit sont complexes et multifactorielles Conclusion Bien entendu l am nagement du temps scolaire pr sente des contraintes et il n est pas envisageable de cr er un enseignement la carte pour chaque l ve Cependant comme le notent Lorenzo Doarzan et Trugeon peut tre est ce en prenant conscience qu un empilement si savant soit il n est pas une structure organis e que l on pourra commencer prendre le rythme des enfants 1992 Tenir compte ind pendamment des diff rentes variables d j mises en vidence ne permet pas de construire un emploi du temps id al un bon compromis entre les contraintes contextuelles scolaires et les rythmes de l enfant dans leur ensemble Analyser une structure permettrait aux travailleurs de l ducation de prendre en consid ration les l ments les plus pr gnants de la rythmicit journali re de l l ve Am nager le temps scolaire peut permettre un meilleur apprentissage pour les l ves les plus en difficult ou en cours d acquisition de connaissances Ces consid rations ajout es d autres permettent l INSERM de conclure dans son rapport que l am nagement du temps constitue alors l un des moyens de lutte contre l
76. ciliter l interaction entre les l ves le professeur et les intervenants ext rieurs c est dire entre le devant les c t s et le fond de la classe disposition spatiale et facilit de manipulation de la vid o du r troprojecteur de l ordinateur A3 am nagement appropri des classes sp cialis es pour autoriser les exp rimentations biologie physique chimie optimiser les explications dans le temps et dans l espace au moyen de projections et de montages iconiques et symboliques litt rature math matiques langues vivantes g ographie histoire mettre disposition de chacun des instruments des outils et des aires sp cifiques musique arts plastiques technologie ducation physique et sportive et faciliter les rencontres avec des acteurs ext rieurs ducation civique narration com die B Espaces anxiolytiques de d tente et de d foulement e B1 Lieu de d tente quip de balancelles de coquilles corporelles r ceptacles con us pour s asseoir ou s allonger confortablement de nattes ou d autres rev tements qui d limitent des coins lecture et des coins r serv s une coute personnalis e de musiques de reportages Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 78 retour au sommaire Exemplaire r serv VETILLARD DENIS e B2 Lieux animaliers qui offrent avec un contr le v t rinaire des spectacles anxiolytiques volution de poissons dans u
77. coliers n est pas vraiment l acte de travailler en soi mais bien au contraire le sentiment de ne rien entreprendre r ellement en classe Enqu te au coll ge Afin de mener une tude sur ce sujet une enqu te a t faite au mois de mai 1992 dans un tablissement lyonnais le coll ge Saint Louis Elle a t r alis e aupr s d une trentaine d l ves de sixi me appartenant six classes diff rentes et qui taient interview s individuellement afin de d terminer quels taient les cours qui leur paraissaient les plus fatigants ou les moins fatigants et pourquoi La premi re surprise a t le r sultat selon les mati res enseign es Certes il n est pas surprenant que l EPS par exemple soit qualifi e de non fatigante pour 95 des sond s son caract re sp cifique ne peut que favoriser la d tente du corps et de l esprit dans un contexte scolaire charg et lourd assumer Cependant on peut d j remarquer que m me en EPS la discipline elle m me peut produire une certaine fatigue par les efforts physiques qu elle demande et la difficult de certains exercices Mais c est dans les avis exprim s sur les cours de base que r side la plus grande surprise Des mati res comme le fran ais les math matiques l anglais les sciences l histoire g o sont r put es r barbatives et difficiles et elles exigent de l attention de la r flexion une capacit d abstraction et des efforts intellectuels souvent soutenus On
78. ctifs e de donner l apprentissage de l organisation du temps l l ve un enseignement selon le rythme individuel de l l ve Les formules d organisation suivantes ont connu un int r t tout particulier sur le terrain Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 61 retour au sommaire S ENIS D D LAR L VETII ire r serv a xempl E a la s ance d enseignement dur es vari es de 30 minutes 3 ou 4 heures a vis r duire le morcellement du contenu et du temps pour permettre un travail termin de donner un temps personnel la r flexion la compr hension de l l ve d alterner le travail collectif et personnel pendant l apprentissage scolaire de conduire l l ve vers un travail continu et non b cl b l alternance du temps fort temps faible le principe de varier le rythme de la progression annuelle peut tre appliqu une p riode choisie par l quipe et pour toutes les disciplines les horaires sont quilibr s entre deux disciplines et deux niveaux diff rents ainsi l emploi du temps ne change pas par exemple fran ais en 6e et 4e math matiques et fran ais en seconde et premi re renforcement du fran ais en 6e au ler trimestre et des heures de langue au 2e trimestre c la r organisation de la fin d ann e de la classe de 3e selon les orientations des l ves a d clench une motivation nouvelle pour la p riode d
79. ctivit s l int rieur de ce cadre toutes les six semaines chaque l ve choisit avec l aide de son tuteur les activit s qu il suivra S il n a programm aucune activit il peut utiliser des salles de travail fichiers autocorrectifs documentation mat riel informatique ou de d tente La pr sence et la participation s rieuse un projet huit matin es de deux heures trente un atelier cours ou un projet long terme trois heures par semaine pendant six semaines valident une unit de valeur temps qui correspond une vingtaine d heures de travail Pour valider un cycle 6e 5e 4e un l ve doit ainsi obtenir soixante UV temps que cela lui prenne deux trois quatre ans ou plus Chacun avance donc son rythme le principe n tant pas la libre fr quentation mais la responsabilisation Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 87 retour au sommaire On apprend mieux quand on a un objectif Nous proposons de remplacer l valuation traditionnelle par des brevets sortes de micro unit s de valeur que chacun passe quand il s y sent pr t exemple de brevets savoir faire un diagramme savoir utiliser une carte routi re utiliser le pass en anglais Un livret listant au moins les brevets indispensables comp tences disciplinaires et interdisciplinaires acqu rir entre la sixi me et la terminale permettra chacun de savoir o il en est et ce qu il
80. cun de r soudre la difficult qui lui est pos e et d avoir ainsi l opportunit de reprendre du pouvoir sur sa vie L l ve plac au centre de l acte de formation doit construire lui m me son propre emploi du temps avec le risque d aboutir une somme de temps individuel et de perdre peut tre le sens du collectif Un temps ritualis Si le temps pass par certains l ves peut tre bref et en pointill ces derniers peuvent r affirmer leur adh sion au projet en participant avec leur groupe de base la gestion du lyc e temps reconduit deux ou trois fois dans l ann e Je pense que la pr sentation des ateliers la fin de chaque quinzaine les ateliers se terminent par une pr sentation aux autres membres du lyc e de leur travail sous des formes vari es et la gestion de l tablissement par les groupes de base sont des moments o les membres du lyc e expriment leur appartenance Ces temps ritualis s sur lesquels nous n avons pas th oris le faut il permettent de redonner un sens commun aux parcours individualis s Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 85 retour au sommaire Exemplaire r serv VETILLARD DENIS Le lyc e a certes une histoire dont le d but est encore dans la m moire collective et dans certaines m moires individuelles mais il est en m me temps construction permanente Le futur n est pas un d cor dans lequel nous voluerons mais que n
81. d humanit s a trois semaines en t celles de grammaire une deux semaines avec en plus quatre jours No l et cinq jours P ques Dans les coll ges des oratoriens les vacances d t vont du 9 septembre au 3 novembre Les coll ges protestants donnent trois semaines en septembre dix jours P ques avec cong l apr s midi des mercredis et samedis Dans les coles centrales en 1800 il n y a de vacances que tous les deux ans et seulement en r compense pour les l ves qui se seront bien conduits Les vacances annuelles sont r tablies en 1803 sept semaines partir du 18 ao t dans les Lyc es de Napol on et il y a cong en plus les ler et 2 janvier le 28 janvier St Charlemagne le 17 mars anniversaire de la fondation de l Universit les vendredi et samedi saints les lundis de P ques et de Pentec te et aux f tes concordataires Sous la Restauration on revient six semaines en t Sous Louis Philippe c est le conseil acad mique qui choisit les dates des vacances soit du 20 ou 25 ao t au 8 ou 12 octobre soit du 27 au 31 ao t au 17 ou 20 octobre Les lyc es et coll ges re oivent en 1882 un cong suppl mentaire du mercredi saint au dimanche apr s P ques prolong au lundi de Quasimodo en 1892 et huit jours r partis sur avis du conseil acad mique et la rentr e des grandes vacances fix e au premier lundi d octobre au ler octobre en 1888 En 1891 les grandes vacances d but
82. de chaque colier C est pourquoi il convient de marteler que traiter des rythmes de vie de l enfant en consid rant l enfant sans prendre en compte ses environnements tous ses environnements n est pas satisfaisant la soci t adulte r agit alors et r ussit toujours faire pr valoir la somme de ses int r ts aussi contradictoires soient ils les uns par rapport aux autres 1 Rapports DEBRE DOUADY publications de Guy Vermeil manifestes diffus s par la JPA la FCPE la PEEP Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 27 retour au sommaire ENIS D D LAR j L VETIL Exemplaire r serv Traiter des rythmes de vie de l enfant en r duisant l enfant sa seule dimension d colier c est dire traiter des rythmes scolaires comme d un probl me isol de tout son contexte de vie est tout aussi peu satisfaisant Avoir au fil des ann es pr tendu traiter des rythmes des enfants et des rythmes scolaires hors du contexte social g n ral a paradoxalement favoris la domination des int r ts adultes par rapport aux besoins aux int r ts et aux attentes des enfants dont sur le sujet la parole a t peu souvent cout e encore moins sollicit e Un probl me de soci t Pourtant depuis les colloques internationaux de Paris et de Besan on 1981 1983 premi res rencontres entre des scientifiques des diverses disciplines des d cideurs des parents des ducateurs e
83. de l chelle sociale tout d abord pour les enfants de milieu d favoris et les effets sont plus sensibles en ZEP qu hors ZEP On trouve aussi des effets positifs chez des enfants de milieux tr s favoris s cadres sup rieurs professions lib rales ou tr s au fait des questions scolaires enseignants chez lesquels le choix de la scolarisation deux ans est probablement un aspect de leurs strat gies ducatives de r ussite Ainsi la scolarisation pr coce ne p nalise pas les enfants dans leur d veloppement langagier bien au contraire puisque toutes les tudes convergent pour souligner avec des m thodologies diverses l impact positif sur cet aspect du d veloppement C est peut tre pour cela que l argument du d ficit linguistique est d sormais moins mis en avant et qu il est supplant par celui du manque de s curit affective Troisi me critique un manque de prise en compte des besoins affectifs des jeunes enfants dans le cadre scolaire Or la vie dans des structures collectives cr ches ou coles n entra ne pas plus d agressivit chez les enfants que dans un accueil individualis comme le montrent les recherches internationales Nous avons compar galement la qualit des liens d attachement des enfants en cr che et l cole les enfants sont aussi s curis s dans les deux institutions attachement l enseignante 1 Dans ce cas le temps de travail de l ATSEM est souvent r parti entre les p
84. des l ves qui s en sortent quand m me ce qui ne serait pas inutile Les consid rants principaux sont connus journ e trop charg e journ e construite sans se conformer aux temps forts et faibles de l attention discontinuit de la semaine non respect du rythme annuel 7 semaines de travail 2 semaines de repos Et la situation se complique avec l apparition de l aide personnalis e et de l accompagnement ducatif qui viennent le plus souvent densifier les journ es de travail Pour beaucoup d l ves et d enseignants les temps scolaires et p riscolaires sont en passe de devenir insupportables Si cette situation perdure ce sont les plus faibles qui en feront les frais comme toujours C est en premi re r ponse cela que le Sgen CFDT s est battu et a obtenu dans les textes sur l aide personnalis e la possibilit d organiser la semaine sur 9 demies journ es ainsi que la possibilit de faire l aide personnalis e pendant les 24 heures des l ves en pratiquant les horaires d cal s Mais il a parfaitement conscience de ce que ces solutions ne sont que des am nagements et ne r solvent pas le probl me d ensemble D autant que toute volution du temps scolaire vient percuter les autres temps ce qui impose soit d en rester des am nagements mineurs soit de vivre des situations conflictuelles intenables dans la dur e Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 110 retour au sommaire E
85. du temps rappelle le syst me de Taylor d pass depuis longtemps dans l industrie Changer de discipline de sujet de professeur en recommen ant syst matiquement un autre travail toutes les heures recommencer s int resser et s impliquer 5 ou 6 fois dans une seule journ e juste au moment o a sonne refl te encore l id e du fonctionnement m canique du XIXe si cle Autant de fois qu il intervient une coupure dans l tude d un th me il en d coule une perte de sens La fragmentation d un th me signifie la parcellisation du sens Le travail en parties bris es est particuli rement fatigant parce qu il ne peut donner satisfaction dit G Friedmann dans son c l bre ouvrage sur le Travail en miettes Le passage d une mati re l autre casse tout je veux dire que c est comme une sorte de rupture c est trop brusque Une simple sonnerie ne peut pas nous faire oublier le cours pr c dent dit un l ve de 3e Par l habitude de d couper tous les apprentissages uniquement en heures de cours tout se passe comme si interrompre un processus de compr hension tait sans r percussion sur la qualit de cette compr hension comme si d crocher de l int r t d clench par une mati re et 10 minutes plus tard raccrocher sur une autre n avait pas non plus d effet sur l implication et sur l investissement personnels Si je vais dans une autre discipline et qu en plus je dois retenir ce que j ai appris dans la pr
86. du temps social qui ne soient pas contre temps et ainsi d stabilisants de l organisation temporelle et des rythmes des diff rents enfants l ves e Les am nagements d espace qui r v lent et structurent des capacit s cach es ou inhib es Propositions 1 Cr ation dans chaque tablissement d un ou de plusieurs emplois Oreille des coll giens pour des personnes refuges dont les fonctions soient d couter les jeunes qui souhaitent dire leur mal tre et leurs difficult s mais aussi leurs espoirs et leurs aspirations sans les renvoyer aux sources du mal tre et des difficult s sans les juger et sans les trahir Les objectifs sont e d apaiser de rassurer d installer de restaurer et de conforter la confiance en soi des diff rents l ves la confiance vis vis d autrui et l auto estime e de solliciter et d entendre le projet de chaque l ve puis de l aider l affiner et le structurer quelles que soient la nature du projet p dagogique familial social conomique sportif animalier cologique exotique et les apparences ou r alit s des individus enfants autocentr s vitants hyperactifs handicap s e d faut de proposer aux l ves un projet partir du d codage de leur discours et de leurs productions crits dessins sculptures montages etc e de proposer l l ve une criture de son projet e d accepter ou de proposer un projet partag par d autres
87. e math matiques Pour les derni res ann es du secondaire les mati res d enseignement occupent toujours la matin e mais ce sont des mati res sp ciales pour lesquelles l l ve a opt dans une liste tendue et vari e mati res ventuellement regroup es biologie chimie art histoire etc de mani re qu on n tudie pas plus de trois mati res concourantes en m me temps Mais pour r ussir enseigner quelques mati res trois avons nous dit il est indispensable que l on renonce donner des autres un v ritable enseignement Il s agirait d un aper u compl mentaire pour que cet aper u ne soit pas sec et abstrait sans valeur culturelle donc il faut renoncer tre encyclop dique choisir quelques sujets et se r signer ignorer le reste donner une id e de l tat pr sent de la pointe de la recherche sans se limiter par cons quent aux aspects l mentaires ne pas s en tenir au r sultat essayer de faire comprendre comment il est atteint Et il faudrait faire une place des quilibrants chorale jeux sportifs non violents sous forme de s ances courtes 20 minutes et fr quentes une 1 Quarante deux ann es de service 79 d cembre 1968 mais l article tait crit d s f vrier 2 C est nous qui soulignons Ces r flexions de Goblot n ont rien voir avec un laxisme que certains leur pr teraient trop facilement pour se dispenser d en regarde
88. e Centurion 1981 Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 65 retour au sommaire Dans les propos qui vont suivre nous n avons pas le sentiment d innover les propositions que nous faisons sont tr s proches de ce qui anime depuis longtemps l cole nouvelle et le courant des m thodes actives Nous avons cependant la certitude que la plupart de ces propositions sont rest es lettre morte dans les tablissements secondaires et cela entre autres raisons parce qu il y r gne ce d coupage absurde en heures d enseignement Pour ordonner le temps scolaire un objectif p dagogique Contre l heure de cours qui nous incite parler de et nous fixer comme objectifs des tranches de programme ou des pages de manuels il nous faut mettre en place des modules de trois ou quatre heures qui nous permettent de nous fixer des objectifs en termes de capacit s de programmer les apprentissages permettant de les atteindre et de v rifier les acquisitions Ces diff rents moments de la d marche s ils sont li s un objectif et r alis s en continu conf rent au temps scolaire quelque chose comme une direction ou un sens Non qu il suffise de fixer des objectifs pour que s abolissent miraculeusement toutes les difficult s mais parce que l l ve en sachant ce qu il doit tre capable de faire l issue de la s quence va voir finalis l ensemble des exercices qu il aura accomplir Et quand
89. e a t l attitude du chef d tablissement Ceux qui se sont aussi investis sur le plan p dagogique et non uniquement sur le plan technique ont cr l ambiance indispensable de confiance et de soutien l innovation La plus grande difficult est apparue lors de la mutation du chef d tablissement comment r agit il aux projets existants en arrivant dans un tablissement Cela pose d ailleurs d une fa on plus large la limite de l autonomie des quipes la formulation du projet d tablissement entre les quipes et le chef d tablissement Dans la perspective d largir des projets d tablissement et le travail en quipe des enseignants l organisation souple et vari e du temps s av rera comme une n cessit incontournable Ainsi la d centralisation de l organisation du temps dans l tablissement en int grant les professeurs dans la gestion du temps et en formant les l ves l apprentissage du temps pourrait tre un outil indispensable La fin des alibis Tant que la conviction g n rale qu il y a une seule possibilit de construire l emploi du temps et pas d autres n a pas t mis en cause elle pouvait servir comme argument majeur contre le renouvellement des pratiques p dagogiques comme de l organisation variable Les v ritables r ticences sont devenus visibles quand la grille de l emploi du temps est tomb e et qu elle ne servait plus de pr texte contre des changements Les rythmes scolaire
90. e avec le professionnel du lieu d accueil tant l cole qu la cr che Ainsi et contrairement ce qu affirment certains p dopsychiatres en se fondant sur les jeunes patients re us en consultation probablement pour des perturbations relativement importantes les enfants ins curis s avec leurs parents trouvent des compensations affectives avec un attachement s curis dans le lieu d accueil pour la moiti d entre eux voire davantage que ce soit l cole ou la cr che On peut certes encore mieux faire La scolarisation deux ans doit elle tre une priorit La priorit mon avis c est d abord de pouvoir disposer de modes d accueil collectifs cr ches coles ou individuels r seaux d assistantes maternelles de qualit qui puissent r pondre aux attentes des parents et aux besoins des enfants de z ro trois ans avec un bon niveau de formation des professionnels concernant la petite enfance Tous les deux ans ne sont pas pr ts tre scolaris s et la scolarisation ne doit pas tre impos e sans pr paration un enfant elle ne doit pas entra ner un for age pour le rendre pr t par exemple pour l acquisition de la propret Il faut ensuite que ses besoins de sommeil ses besoins alimentaires puissent tre pris en compte qu il ait une relative autonomie dans des gestes quotidiens ou qu il puisse l acqu rir rapidement avec l aide d un adulte de l cole qu il puisse se faire co
91. e cette solution ne me permettait pas d obtenir la totalit du dipl me Je me souviens d une r union de pr sentation o un docte professeur nous avait expliqu qu on ne pouvait quand m me pas donner tout un dipl me quelqu un qui n avait pas suivi le cursus scolaire requis Ce que j ai retenu c est que pour lui la scolarit est une fin en soi la mise en uvre dans un cadre professionnel c est tout autre chose qu il ne conna t pas et ne veut pas conna tre Pour faire telle chose il faut l autorisation de l ducation Nationale en dehors de laquelle point de salut Pour les candidats pr sents ce jour l et moi en particulier ce qui compte c est l aptitude a exercer la t che quelle que soit la formation initiale Et je pense que si quelqu un exerce sa t che dans le monde professionnel c est une garantie suffisante pour qu on consid re l ext rieur de l entreprise qu il en est capable on ne doit pas lui opposer son manque de dipl me Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 100 retour au sommaire La loi de modernisation sociale d but 2002 m a sembl la solution puisqu elle me permettait d obtenir une dispense totale pour un BTS Je suis all au rectorat pour m engager dans le processus J ai pr sent mon document VAE livret 2 et expos devant deux professeurs mon parcours professionnel ils ont tiqu devant mon modeste BEPC Ils m ont dit que je pouvais pr tendre au maxi
92. e comme un l ment d un ensemble et de leur donner pour guides des hommes et des femmes pour qui cette mati re est exactement le contraire un tout qui se suffit lui m me Comment sortir de la concurrence entre disciplines pour les horaires et les coefficients aux examens sans parler des revendications d introduire de nouvelles mati res Nous proposons de prendre la question par un autre bout Il faudrait se demander combien de mati res diff rentes on peut enseigner dans une m me classe Pr cisons que nous donnons au mot enseigner un sens assez fort Enseigner cela suppose pour nous un entra nement r gulier et intensif un approfondissement permettant de d passer les premiers balbutiements et les r alisations m diocres enfin une transformation r elle de l l ve une impr gnation lente ou rapide le franchissement d une tape intellectuelle Entre combien de mati res diff rentes r ellement enseign es peut on disperser son attention S il faut pour ces mati res un horaire quotidien si ces mati res intellectuelles doivent tre enseign es le matin si la derni re des quatre heures de la matin e est souvent perdue un seul et m me l ve pendant une seule et m me ann e ne peut pas tudier vraiment plus de trois mati res diff rentes Mais lesquelles Goblot retient pour le d but des tudes secondaires les mati res caract re instrumental langue maternelle langue trang r
93. e fin d ann e en mettant l accent sur la pr paration des tudes futures d l apprentissage rythme individuel de l l ve est possible en utilisant simplement l emploi du temps mis en place pour une quipe de bin me ou de trin me les professeurs de disciplines diff rentes d cident en commun la date ils donnent des t ches faire d avance aux l ves et leur laissent la libert de choisir les dur es selon les disciplines pour permettre de travailler selon leur propre rythme La dur e a aval le cours Par le seul fait que la dur e de la s ance d enseignement est devenue variable rempla ant l heure invariable la forme de l enseignement appel e cours a t priv e de son l ment consubstantiel qui est l heure En mettant le cours dans un cadre temporel autre que l heure il a perdu son sens initial parce qu il n a plus t possible de faire cours dans une dur e par exemple de 3 heures Le pr texte qu une dur e d apprentissage de plus d une heure para t trop longue pour les l ves a t lev pendant l exp rimentation par la satisfaction des l ves de pouvoir approfondir et terminer un travail au lieu de l interrompre heure par heure Celui qui a des difficult s ne peut que pr f rer la s quence longue on lui laisse le temps de comprendre et d assimiler tranquillement dit un professeur Si pendant l heure de cours il n y a pas suffisamment de temps pour les t
94. e grande diversit de situations et de probl mes rencontr s au niveau des transports de l accueil de la restauration de l existence d autres dispositifs Le second volet de l enqu te du SNUipp fait appara tre parmi les cons quences observables de ce dispositif une plus grande fatigue des l ves pour plus de 76 des r ponses qui nous sont parvenues L aide est essentiellement mise en place le midi ou le soir rarement le matin ou le mercredi Sur ce dernier point il faut noter que l administration a traduit la suppression de la classe du samedi matin par un passage quasi g n ralis une semaine de classe de quatre jours alors qu aucune r flexion n a pu tre men e sur le b n fice d une semaine scolaire 4 jours et demi ou sur les multiples inconv nients fatigue concentration pourtant bien connus aujourd hui des 4 jours Cette nouvelle organisation de la semaine scolaire n interroge pas seulement la question de l emploi du temps hebdomadaire En effet Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 106 retour au sommaire LARD DENIS VETIL Exemplaire r serv l impact de ces mesures soul ve le probl me plus global des rythmes qui doivent tre envisag s comme un n cessaire quilibre entre le respect des rythmes de l enfant des rythmes d apprentissages et des autres rythmes sociaux Le colloque national organis Lille en novembre fut l occasion d approfondir la r
95. e p riode que l on peut modifier les autres temps tout en sachant que cela suppose que nous consid rions des facteurs tels que l ge l origine socioculturelle des l ves et la nature des activit s p ri et extrascolaires En guise de conclusion Proposer de nouveaux emplois du temps journaliers hebdomadaires et annuels ne suffit pas Certes les donn es manant des travaux de chronobiologistes de chronopsychologues de sociologues de p dagogues d conomistes permettent d opter pour des am nagements du temps scolaire g n ralement plus adapt s mais la prise en compte de la dimension temporelle ne constitue que l un des facteurs d organisation de l cole Ainsi par exemple l am nagement des temps scolaires et extra scolaires implique l am nagement simultan de l espace Les infrastructures ducatives doivent tre suffisamment nombreuses et con ues pour le bon d roulement des activit s scolaires p riscolaires et extrascolaires Peut on r ellement remodeler la journ e si les horaires des activit s sont tributaires de l occupation du plateau de sports du cr neau de libert du gymnase ou bien encore de l heure de d part et d arriv e des transports scolaires Peut on esp rer que les jeunes enfants de l cole maternelle vivent sans difficult le creux d apr s d jeuner s ils ne disposent pas de locaux o ils peuvent s isoler se reposer dormir ou choisir des activit s calmes r parties sous forme d atelier
96. e sommeil paradoxal chez l enfant le rythme journalier les heures les plus p nibles Ce qu il a voulu nous faire comprendre c est qu il nous est difficile nous adultes d adapter pour nos enfants un rythme qui leur soit b n fique dans notre soci t qui n est cr e que pour les besoins de l adulte Il m est difficile d exprimer par crit ce que cette conf rence m a laiss Je souhaiterais que d autres personnes s int ressent de pr s ces tudes et que cela aboutisse quelque chose de concret Je peux bien s r avouer que je suis tr s satisfaite que mon fils puisse fr quenter l cole Albert Camus qui a adopt ce principe qui au d but n tait qu un projet exp rimental Annie Lamarre Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 34 retour au sommaire ENIS D D TILLAR I VE Exemplaire r serv 2 A l cole primaire la journ e pour apprendre Am nager le temps Des rythmes adapt s dans une ZEP nantaise Louisette Guibert On le sait certains enfants passent de tr s longues heures en Maternelle parfois de 7 h 30 18 h 30 nervement excitation angoisse dominent d s lors et parasitent l attention et le d veloppement de l enfant Deux quipes de Seine Saint Denis et de Loire Atlantique livrent ici quelques l ments de projet d am nagement du temps scolaire pour rem dier ces probl mes Article paru dans le n 291 des Cahiers P dagogique
97. e temps v cu dans toutes ses dimensions au centre de nos pratiques c est dire de penser le temps d apprendre et celui de se d velopper dans sa globalit comme le temps d un sujet vivant En d autres termes et modestement il s agit de penser l cole dans nos classes l apprentissage dans le temps et d apprendre g rer ensemble ce temps pour que des personnes l habitent et comprennent que sa structure n est pas constitu e par un appareillage m canique impos de l ext rieur mais par la dur e vivante d une aventure irr ductible toute machinerie Penser et vivre nos apprentissages dans le temps c est alors tout simplement prendre le temps d apprendre Philippe Meirieu Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 18 retour au sommaire TILLARD DENIS Exemplaire r serv V 1 Un probl me social majeur Le temps changeant des coles Jacques George Article paru dans le suppl ment n 2 des Cahiers p dagogiques ma i juin 1996 Ce n est pas avant le dernier quart du XIXe si cle que l on a instaur une r glementation nationale du temps scolaire Avant cela on ne peut donner que quelques exemples en rappelant que jusqu en 1975 coll ges et lyc es re oivent les m mes groupes d ge Les heures du jour Dans les coles de Rouen au XVIe si cle la classe a lieu de 8h 11h et de 14h 16h Dans celles de Lyon au XVIIe de 7h 10h
98. ein d une histoire qui s inscrit dans la dur e Marie Laure Viaud Professeur d histoire et g ographie pr sidente de l association DECLIC 4 Quel temps pour l cole sur l ann e Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 89 retour au sommaire VETILLARD DENIS Exemplaire r serv V Apprendre sur toute une vie La scolarisation 2 ans Agn s Florin La scolarisation des deux ans favorise t elle l int gration scolaire des enfants issus de milieux d favoris s Cette scolarisation pr coce fait souvent d bat sous la forme d une question en oui ou non Il serait plus judicieux pour r pondre aux besoins et aux attentes des parents de s interroger sur les modes d accueil Article paru dans le n 456 des Cahiers p dagogiques octobre 2007 La possibilit de scolarisation d s l ge de deux ans existe dans les textes depuis la cr ation de l cole maternelle m me si elle n a commenc tre utilis e qu partir des ann es 60 10 des 2 3 ans scolaris s en 1960 35 entre 1980 et 2000 24 5 en 2005 Avec la pouss e d mographique r cente on assiste une baisse les deux ans servent souvent de variable d ajustement et on les scolarise dans la mesure o on a d j pu scolariser les plus g s et s il reste de la place dans les classes La grande majorit des moins de trois ans l cole ont entre deux ans et demi et trois ans Scolariser
99. el Les critiques ont port successivement sur trois aspects De mauvaises conditions d accueil des jeunes enfants l cole avec 25 l ves par classe en moyenne pour un adulte enseignant en comparaison les normes en cr che sont de un adulte pour huit enfants qui marchent De fait c est occulter le 1 Association fran aise de psychiatrie Journ e La scolarisation des enfants de 2 ans une fausse bonne id e Paris Assembl e Nationale 2004 Brisset C amp Golse B 2006 L cole 2 ans est ce bon pour l enfant Paris Odile Jacob Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 90 retour au sommaire Q ENIS D D LAR L VETII ire r serv a xempla fonctionnement r el des petites sections dans lesquelles en plus de l enseignant intervient une ATSEM au moins temps partielt et souvent temps complet ce qui alors n est gu re loign des normes d encadrement des cr ches De mauvaises conditions pour le d veloppement du langage les enfants tant suppos s avoir peu d changes verbaux individuels avec un adulte au cours de la journ e de classe ce qui entraverait leur d veloppement langagier Tout d abord rappelons qu il existe des effets positifs incontestables de cette scolarisation pr coce et que les r sultats sont obtenus quelles que soient les m thodologies utilis es Globalement sur l ensemble de la population scolaris e
100. elle tennis de table baby foot de bavardage lieux de d ambulation forum de rires d activation motionnelle et affective rencontre avec des animaux d activation c r brale non encadr e et sans retenue et de cr ations personnalis es dessins posters maux accords musicaux etc Il en r sulte un d minage motionnel et affectif qui permet chacun d tre plus r ceptif et disponible en particulier pendant les temps p dagogiques Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 77 retour au sommaire ENIS D D LLAR j L VETI rv VI D a SO Exemplaire r 2 Cr ation d un comit de projets au sein de l tablissement Il est compos de professeurs d ducateurs de parents de d cideurs politiques conomiques culturels et sociaux et de sages ind pendants des diff rents pouvoirs Il a pour mission d entendre le ou les projets des enfants l ves soit leur initiative soit par l interm diaire de la personne refuge Il examine tous les projets et estime leur faisabilit II sugg re des am liorations sans les d naturer et sans porter de jugement Il identifie les personnes et les organismes qui peuvent tre des acteurs comp tents dans leur r alisation Il propose une strat gie de r ussite pour chaque projet 3 Cr ation d un comit de perspective et de prospective qui permette e de rechercher notamment par Internet les informations sollic
101. ement il faut environ une semaine C est seulement apr s cette p riode de transition qu il oublie le r veil provoqu l cole les Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 5 retour au sommaire soucis quotidiens le stress environnemental et qu il se r veille plus tard dort mieux se repose et se d tend II semblait que nous avions t entendus puisque dans la premi re proposition de calendrier scolaire de 2004 2007 les vacances de la Toussaint devaient durer 2 semaines Mais cette coute ne fut qu ph m re puisque le minist re de l ducation nationale a d cid de revenir 10 jours Quelle reculade Que d arguments fallacieux pour la justifier Une fois de plus les int r ts adultes l ont emport Il faut alors avoir le courage de dire qu cette p riode de l ann e la mer est froide la neige absente et la campagne jaunissante De plus toujours propos de la semaine de 4 jours accorder une demi journ e suppl mentaire de cong n est pas profitable tous les jeunes La lib ration du temps n est pas forc ment synonyme d panouissement d veil et d int gration Au contraire Elle peut accentuer les diff rences Certains profitent pleinement de la lib ration du temps parce que le milieu culturel environnant le tissu associatif le permettent D autres faute d encadrement familial faute d une politique socioculturelle accessible tous subissent le temps lib r
102. ens comme moi qui viennent du monde professionnel Quinze mois plus tard je d fendais ma soutenance sur les portails Internet et j ai obtenu mon dipl me homologu BAC 4 par l ducation Nationale et oh futile fiert la mention TB Ce dipl me m a permis de rentrer en CDD dans une administration d localis e j y suis toujours l heure actuelle en CDD et je rame pour obtenir un CDI Denis Bardeau Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 102 retour au sommaire ENIS D D TILLAR I VE Exemplaire r serv VI D bats contemporains L am nagement des rythmes scolaires reste faire FCPE La question des rythmes scolaires ne peut pas s arr ter la simple suppression du samedi matin Id alement l organisation du temps scolaire doit avant tout prendre en compte l int r t de l enfant et non uniquement celui des adultes m me si dans les faits on peut tendre vers un compromis m rement r fl chi entre l int r t des enfants et l emploi du temps des adultes Car ce qui est en jeu c est la disponibilit de l l ve dans ses activit s quotidiennes quelles qu elles soient Penser l organisation de la journ e le rythme hebdomadaire la p riodicit des vacances dans le seul objectif de l int r t de l enfant en prenant en compte ses diff rents temps de vie scolaire familial et associatif est indispensable et d cisif pour viter la fatigue scolaire et favor
103. ent entre le 1er et le 8 ao t et vont jusqu au ler octobre En 1912 elles vont du 13 ou 14 juillet au ler octobre Dans les lyc es et coll ges en 1925 cong s du 24 d cembre au 2 janvier et de deux semaines P ques Dans les coles primaires en 1834 la dur e des vacances d t est fix e par le comit d arrondissement entre deux et six semaines qui peuvent tre divis es Il y a cong outre les jeudis sauf s il y a une autre f te dans la semaine et les dimanches le ler janvier du jeudi saint au lundi de P ques le lundi de Pentec te Sous Napol on Ill le cong de la fin de la semaine sainte est remplac par la semaine de P ques On ajoute le Mardi gras Selon le R glement mod le des coles primaires en 1881 il y a cong le ler janvier les trois derniers jours de la semaine sainte les f tes nationales Avec le R glement mod le de 1887 la date et la dur e des grandes vacances sont fix es en Conseil d partemental Cette dur e est fix e six semaines en 1894 pouvant tre port e huit semaines dans les EPS et dans les coles o sont organis es des classes de vacances les huit semaines sont g n ralis es partir de 1900 Des cong s extraordinaires s y ajoutent le ler janvier une semaine l occasion des f tes de P ques le lundi de Pentec te le 2 novembre matin les f tes patronales la f te nationale Mais les coles maternelles elles ne ferment que les dimanches le
104. eptons d embl e de pr voir un grand nombre de mutants et de donner notre organisation la souplesse et la diversit qui permettent de les accueillir Ce texte crit en mai 2000 appara t impr gn de l esprit du milieu du si cle plus que de celui de sa fin Il est s r et je l esp re que beaucoup des difficult s que j invoque seront balay es par l utilisation g n ralis e des moyens de communication distance Mais quand on consid re l immobilisme du syst me scolaire fran ais malgr quelques progr s son refus de renouveler les m thodes p dagogiques sa r pugnance se servir de la t l vision et du magn toscope cette volution se fera attendre encore longtemps Guy Vermeil P diatre Bibliographie Reinberg A Les rythmes biologiques mode d emploi Paris Flammarion 1994 Reinberg A et Vermeil G Rythmes scolaires le blocage des adultes Le Monde du 20 10 1995 Article cosign par C Leconte Lambert P Leconte H Montagner F Testu et Y Touitou Vermeil G De quelques caract res sp cifiques du travail scolaire Revue d hygi ne et de M decine scolaires 1979 XXXII 191 Vermeil G La fatigue l cole Paris ESF 5e d 1987 Vermeil C et Vermeil G Li vres et tortues pour une cole plus efficace Paris Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 11 retour au sommaire ENIS D D TILLAR I VE Exemplaire r serv 1
105. ertain talement Tout le monde n en est pas convaincu en juger par les fr quents remaniements du calendrier et en dernier lieu pour les trois ann es venir par la limitation de ce zonage aux vacances d hiver et celles de printemps le premier trimestre restera tr s long le troisi me tr s court les vacances d t commenceront partout en m me temps la rentr e sera d cal e non par zones mais entre les lyc es et les coles et coll ges ce qui ne manquera pas de poser des probl mes aux familles Pour l t on a sacrifi le principe de l talement celui de dates uniformes pour les examens et la pratique des vacances au mois Attendons les prochains changements de ce calendrier Mais on voit bien la difficult du zonage pour instaurer une alternance reconnue assez g n ralement comme souhaitable de sept semaines de classe et deux semaines de repos il faut l appliquer toutes les vacances y compris donc les vacances d t mais aussi celles de de No l et jusqu ici on n a jamais pr vu qu un d calage de quelques jours ce moment Il faut mettre en cause le calendrier des examens voire leur consistance mais ce ne sont pas des concours et celui des mutations des enseignants Le jeu en vaut pourtant la chandelle l conomie s en porterait mieux et l cole aussi Calendrier scolaire et la cit Le calendrier scolaire pose aussi des questions sur la place des religions dans notre co
106. es articles sur la fatigue des coliers En octobre 1903 dans le tome II des Archives de psychologie Schuyten se penche Sur les m thodes de mensuration de la fatigue des coliers puis dans la tome IV de la m me revue en novembre 1904 se demande Comment doit on mesurer la fatigue des coliers Il est non seulement parmi les premiers chercheurs tudier ce qui deviendra la chronopsychologie scolaire mais il s interroge aussi sur ses m thodes Ses r sultats mettent en vidence que le fait de commencer l exp rience le matin puis de faire passer la seconde preuve l apr s midi donne des r sultats autres que lorsque l exp rience est d but e l apr s midi et poursuivie le lendemain matin Dans le premier cas l activit intellectuelle du matin entre 8h30 et 9h est inf rieure celle de l apr s midi entre 14h et 14h30 tandis que dans le second cas c est l inverse Schuyten en conclut donc que lors de l exp rimentation sur les l ves les r sultats obtenus au d but seront toujours sup rieurs ceux de la fin 1903 Malgr les diff rentes recherches il faudra attendre les ann es 1950 et le d veloppement de la chronobiologie qui se propose d tudier les changements quantitatifs r guliers et p riodiques des processus biologiques au niveau de la cellule du tissu d une structure d un organisme ou d une population Kleitman 1949 puis les ann es 1980 avec la cr ation de la ch
107. es et les lyc es prendre en compte les besoins propres aux l ves 3 Si la d mocratisation de l acc s aux activit s et aux lieux culturels et sportifs demeure un objectif de cette politique nous ne saurions trop insister sur la d rive que constituerait une simple juxtaposition d activit s 4 N cessit de prendre en consid ration la dimension de co ducation qu implique la politique d am nagement des rythmes de vie de l enfant 1 L am nagement des rythmes de vie de l enfant rapport d valuation 1993 La documentation fran aise Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 30 retour au sommaire ENIS D D TILLAR I VE Exemplaire r serv 10 Sont partenaires tous ceux qui se sont r unis pour tre ensemble les acteurs d une mobilisation de la communaut ducative autour d un projet de r ussite de l enfant et de l l ve que l initiateur soit l cole la commune ou d autres Les questions soulev es par les co ts et les financements imposent des r orientations de la politique conduite La politique d am nagement des rythmes de vie de l enfant concerne tous les enfants il s agit donc d un dispositif de droit commun Avant toute g n ralisation il para t indispensable qu une valuation approfondie de ces exp riences soit conduite afin d en mesurer les effets par rapport aux enfants dans les diff rents milieux sociaux et dan
108. es rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 45 retour au sommaire ENIS D D LAR j L VETII Exemplaire r serv des textes Je ne suis pas du tout d accord avec cette affirmation habituelle Les notions du programme doivent tre analys es jusqu au d tail de la mise en uvre p dagogique de fa on mettre sous les yeux du praticien l ventail de toutes les possibilit s par o s exprime le niveau cognitif des l ves qu on enseigne L analyse des contenus du programme en objectifs doit pour permettre l adaptation aux individus inclure comme essentielles des donn es psychologiques sur le niveau cognitif et sur les attitudes communicationnelles Pousser l analyse jusqu ce point est d autant plus indispensable que l analyse des objectifs doit permettre l laboration pour chaque contenu de programme d instruments d valuation susceptibles de permettre une description fine des comp tences de tel l ve et d valuer le degr de ma trise atteint au terme de l apprentissage En compl ment et application des observations faites une p dagogie de ma trise doit offrir pour chaque contenu de programme les diff rents processus p dagogiques possibles convenant aux caract ristiques individuelles d tect es Il est clair que nous sommes tr s loin de ces exigences avec les manuels en vigueur Ceux ci s en tiennent la mati re analys e en tenant compte du seul contenu disciplin
109. et de 13h30 16h30 Dans les coles de Louis Philippe de 8h 11h et de 13h 16h horaire repris dans le R glement mod le de 1887 Une r cr ation de dix ou quinze minutes est instaur e en 1866 Dans les coll ges au XVlle il y a deux classes de deux heures et demie par jour d coup es en s quences d une demi heure Dans les lyc es de Napol on les classes sont de deux heures de 8h 10h et de 14h30 16h30 En 1890 les classes sont encore de deux heures pour l enseignement principal autant que possible le matin d une heure et demie pour les autres enseignement sauf la g ographie une heure et dans la classe de philosophie Ces deux heures peuvent tre coup es en deux classes de une heure ou r duites une heure et demie sur proposition du recteur si la demi heure est restitu e sous forme de direction de travail et d interrogations Les jours de la semaine Contrairement ce que l on croit souvent la coupure du milieu de la semaine est bien ant rieure Jules Ferry Dans les coles de l Ancien R gime il n y a pas classe le jeudi ou seulement le jeudi apr s midi En 1882 le cong du jeudi matin est g n ralis mais les coles maternelles restent ouvertes le jeudi comme les autres jours sauf le dimanche et la semaine compte 30 heures de classe Dans les lyc es sous Napol on le jeudi apr s midi est libre Dans le secondaire en 1938 le samedi apr s midi est consacr des loi
110. et plus g n ralement un projet collectif r alisable dans le cadre de l tablissement ou l ext rieur Il est essentiel que les enfants l ves puissent rencontrer une personne refuge en arrivant l cole en tout cas pendant la premi re heure c est dire un moment o les plus vuln rables n ont pas encore d pass l ins curit affective et les peurs qui les minent qu elles soient li es au climat et aux difficult s relationnelles dans la famille l cole ou dans le groupe de pairs la peur de mal faire en classe anxi t de performances ou toute autre source d anxi t ou d angoisse La ou les personnes refuges sont pr sent es d s le d but de l ann e scolaire comme des partenaires ind pendants par rapport l quipe enseignante aux parents au pouvoir politique au pouvoir conomique et tout autre pouvoir Elles sont la fois des interm diaires des m diateurs et si cela est n cessaire des avocats mais aussi des aides la lecture des r gles scolaires sociales Elles re oivent les l ves seuls ou accompagn s selon le souhait de chacun Cette possibilit relationnelle s inscrit le matin dans le cadre d un temps sujet pour tous chacun peut alors choisir librement son ou ses activit s dans des espaces am nag s de fa on appropri e Par exemple des lieux de d tente corporelle de r verie et d vasion lieu d coute musicale m diath que r cr ative d activation corpor
111. et varier autant les approches p dagogiques que le temps qu on y consacre Article paru dans le suppl ment n 2 des Cahiers p dagogiques mai juin 1996 Il peut paraitre curieux de plaider de fa on syst matique pour l allongement des modules d enseignement mener le combat sur ce terrain ne risquons nous pas de surestimer artificiellement le cadre horaire et de sous estimer gravement le contenu et la m thodologie des activit s scolaires Ignorerions nous de plus que les l ves ne supportent qu avec difficult une heure de cours et voudrions nous ce point leur malheur pour leur en imposer deux ou trois de suite Ne savons nous pas que le temps d attention d un enfant sur un sujet donn est de tr s loin inf rieur une heure N avons nous pas d j largement mesur quel point l influence des nouveaux m dias et en particulier de la t l vision fait que l enfant exige pour soutenir son attention que l on se renouvelle chaque instant M prisons nous totalement les vertus de l impr gnation et de la fr quence r guli re de certains apprentissages Toutes ces critiques sont certes fond es Elles ont cependant en commun de supposer que l on s en tient la traditionnelle m thode expositive c est dire au cours magistral et ses d riv s expos s d l ves conf rences montages audiovisuels etc Il est vrai que cette forme d enseignement semble particuli rement adapt e cette tranche horai
112. etits le matin et les plus grands l apr s midi pendant la sieste des petits 2 Encore faudrait il ajouter que l ensemble des professionnels est comptabilis dans ces taux d encadrement en cr che y compris le personnel qui n est pas en responsabilit directe d un groupe d enfants 3 Selon Bowlby 1907 1990 p diatre et psychanalyste anglais l enfant na t avec un besoin primordial de contact et de protection L attachement s curis r ussi construit le sentiment de confiance en soi et de s curit du b b qui affrontera d autant mieux les s parations et les preuves ult rieures Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 91 retour au sommaire compar l attachement l ducatrice de cr che La qualit de cette relation est li e principalement la s curit de l attachement aux parents Quelle que soit la qualit de l attachement maternel s curis ou non il n y a pas de diff rence significative entre le degr de s curit avec l enseignante et le degr de s curit avec l ducatrice de cr che Cette absence de diff rence se retrouve si l on consid re la qualit de l attachement paternel Pour moiti d entre eux les enfants ins curis s avec leur m re sont s curis s avec le professionnel du mode d accueil et ceci tout autant l cole qu la cr che Pour les enfants ins curis s avec leur p re plus de 60 d entre eux ont une relation s curis
113. fatigue ce n est jamais ce qu on fait c est ce que l on n arrive pas faire Pour dire les choses en un mot ce qui fatigue c est l chec Et pour pr ciser ce qui fatigue c est le cours mal foutu la pr sentation d un savoir sans tenir compte des repr sentations pr alables et o l l ve ne trouve rien quoi s accrocher les ambigu t s d un enseignement o l enfant ne retrouve pas la trame d un projet intelligible pour lui Qu est ce qu ils cherchent faire le math maticien et le g ographe Qu est ce qu ils veulent faire du monde Ce qui fatigue c est ce qui chappe et s accumule sur les paules de l l ve ce qui finit par prendre des proportions telles qu il devient impossible de tenter quoi que ce soit Ce qui fatigue c est la r p tition en guise d explication l exhortation en guise de dispositif l valuation syst matique et permanente la place d apprentissages t tonnants la suffisance d un savoir qui s impose en vertu d on ne sait trop quelles caract ristiques myst rieuses la place d un savoir qui se propose l intelligence de l autre et lui permet de s y investir Or si l on reste dans la m taphore m canique ou biologique si l on passe ce qui se vit r ellement dans les apprentissages par pertes et profits il est in vitable que les projets qui se font jour aujourd hui soient pens s sur le mode compensatoire Les activit s socio ducatives viendront compenser
114. ff renciation Le lib ralisme agressif d aujourd hui s accommoderait fort bien de fili res s gr gatives et mieux encore d cole sp cifi es C est pourquoi tous ceux qui contre vents et mar es croient encore aux vertus sociales de l cole unifi e doivent soutenir la politique des cycles Mais ils doivent aussi attirer l attention sur ses d rives possibles et sur les conditions de sa r ussite Cela s appelle formation mais aussi recherche curriculaire sur la p dagogie de ma trise recherche sans laquelle une id e g n reuse une fois encore ira au Mus e des R formes avort es Louis Legrand 1 Louis Legrand La diff renciation p dagogique Scarab e 1986 Philippe Meirieu Apprendre oui mais comment E S F 1987 Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 47 retour au sommaire VETILLARD DENIS Exemplaire r serv 3 L cole primaire en cycles pluriannuels Mettre en place les cycles V ronique Rivi re et Anne Delcourt Mettre en place les cycles cela reste souvent un v u pieux existent a minima des r unions de cycle pour parler des r sultats et des comportements des l ves parfois sont labor es des progressions communes ici quatre institutrices ont mis en place un v ritable dispositif de travail en cycle a vous tente Article paru dans le n 397 398 des Cahiers p dagogiques octobre novembre 2001 Nous sommes deux institutrices qui exe
115. giques D cembre 1995 Marie Laure Barbier Quelle est l organisation actuelle de la journ e de la semaine de l ann e Bernard Thirion Un petit tableau pr sentera mieux la situation l cole Louis Pergaud qu un long discours Jour Classe Activit de la ville d pinal Lundi 8h 12h 14h 16h30 Mardi 8h 12h 14h 16h30 Mercredi 8h 12h 14h 16h30 Jeudi 8h 12h 14h 16h30 Vendredi 8h 12h 14h 16h30 Les activit s organis es par la ville d pinal se font en ateliers ou groupes d environ dix enfants Les enfants ont exactement le m me nombre d heures de classe qu auparavant le rattrapage se fait en partie sur les grandes vacances en juillet et en septembre et quelques jours sur les petites vacances L enfant est il fatigu Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 37 retour au sommaire ENIS D D LAR j L VETII Exemplaire r serv A mon avis l enfant n est pas fatigu condition qu il ait une vie familiale bien r gl e ma fille se couche 20 heures se l ve 6 heures 30 elle est en pleine forme Les l ves concern s par l am nagement du temps sont ils volontaires Au d but le syst me tait fond sur le volontariat mais cela engendrait des dysfonctionnements au niveau de l cole depuis la rentr e 1993 1994 et apr s r f rendum le syst me a t g n ralis Plus de 90 des parents taient favorables
116. grammes de 1984 ont remis en honneur les cours en deux ans sans sp cifier CE1 CE2 CM1 CM2 devant d j permettre les interpr tations n cessaires pour les ma tres qui le d sirent Mais les manuels continuent tre structur s par ann es et les ma tres des classes urbaines consid rent comme une p nalit injustifiable de se voir confier une classe deux cours 1 Philippe Raynaud Paul Thibaud La fin de l cole r publicaine Calman Levy 1990 Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 44 retour au sommaire Bref la r forme des cycles me para t bienvenue d autant plus qu elle avait t exp riment e par les quipes de ma tres rattach s l I N R P dans les ann es 70 sous la conduite de Jean Foucambert que j avais moi m me charg de cette op ration Vingt ans apr s Mais il ne suffit pas de recommander des structures ni m me d analyser les programmes en objectifs comportementaux La r ussite d une r forme d pend de la compr hension de ceux qui vont l appliquer Elle d pend galement des moyens dont ils disposent pour le faire Or sur ces deux points l affaire est loin d tre gagn e Une premi re difficult vient du texte lui m me e il permet le redoublement l int rieur d un cycle et au cours de la scolarit l mentaire sans en pr ciser les conditions e il assortit cette possibilit d un dispositif administratif classique en France mais
117. hologique biologique et sociologique Abord e p riodiquement la notion de rythme scolaire l a t ou bien dans le seul souci de trouver un calendrier scolaire plus en harmonie avec le fonctionnement de la soci t ou bien en mettant l accent sur les donn es physiologiques La p riodicit biologique aussi fondamentale qu elle soit pour la vie n agit pas seule sur l int r t la fatigue la mani re de se concentrer de l l ve mais en interaction avec les param tres p dagogiques psychologiques et sociologiques d un apprentissage Aussi paradoxal que cela puisse para tre c est pr cis ment la dimension p dagogique qui a t tr s peu prise en compte dans les r flexions sur le rythme scolaire Pour l cole maternelle et l mentaire les minist res de l ducation nationale et de la Jeunesse et des Sports ont entrepris en 1984 l action commune de l am nagement du temps scolaire dans le ler degr d veloppement des liaisons de l cole avec les partenaires ducatifs Mais pour le secondaire l ducation nationale n a pas d cid de rompre avec les principes p dagogiques s culaires concernant les aspects temporels de l enseignement Un l ve de la classe de 3e pose ainsi la question du rythme scolaire Le matin quand je me l ve je pense que la journ e va tre longue et monotone On arrive l cole on monte en classe on s assoit on coute le professeur Le cours termin o
118. hui il y a urgence Et nous ne pouvons plus nous contenter de faire porter le chapeau aux coll gues des classes du dessous Si on ne sait pas lire en seconde c est cela qu il faut d abord apprendre M me en seconde L heure de cours s explique peut tre parce qu elle r pond notre propre angoisse C est vrai qu on se sent bien quand on a parl une heure on a le sentiment d avoir rempli notre contrat d avoir fait ce que l institution attendait de nous Alors pour y arriver il nous faut fuir le trou et si un l ve est en difficult et demande une explication suppl mentaire ou bien je m adresse lui voix haute attirant sur lui l attention de tous quitte le g ner l humilier et ennuyer les autres ou bien je fais un apart et les autres vont bavarder s agiter il y a un trou dans le cours et ce n est pas normal C est pourquoi l attention aux cas particuliers se r fugie dans les inter cours sur les marges alors qu elle devrait constituer une part essentielle de notre travail En revanche il est vrai qu on est un peu ins curis quand au bout d une heure on a le sentiment de s tre dispers d avoir seulement r pondu des questions et fourni des documents Seulement Et si nous nous demandions ce que l l ve lui a fait pendant ce temps Si nous cherchions valuer l activit qu il a d ploy e lui dans son travail C est vrai qu il est plus difficile de g rer une clas
119. ien en veil l histoire tude du pass notions de chronologie et de dur e en math matiques lecture de l heure en sciences pens e diachronique explicative en fran ais temps grammatical ou encore en expression crite l aspect s quentiel de l acte graphomoteur De plus pour apprendre on ne peut pas Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 94 retour au sommaire rester uniquement dans l imm diat il faut pouvoir faire des liens anticiper revenir en arri re organiser et planifier le travail Dans ce sens la notion de temps ne peut manquer de soulever l int r t de quiconque se penchant sur les probl mes de la connaissance En outre la compr hension de multiples faits ordinaires de la vie scolaire passe par une valuation temporelle Plus l enfant avance dans son curriculum scolaire plus on lui demande de g rer son emploi du temps et d estimer le temps de travail dans la semaine et dans l ann e et de manipuler mentalement les concepts d ordre de dur e et de cycle Les ingr dients du temps Quels sont les l ments constitutifs de la notion temporelle D apr s Fraisse 1967 et Friedman 1978 la compr hension du temps implique la consid ration de diff rentes composantes la succession la dur e le cycle Selon Montangero 1988 toute repr sentation pr cise du temps reposerait sur la distinction des deux aspects principaux du temps qui sont l ordre de su
120. igatoirement par trimestre ou alors je peux m inscrire pour en passer mais en attendant un mois entre chaque passage a veut dire que les groupes ne sont pas toujours les m mes pendant l ann e et que je ne travaille pas toujours avec les m mes l ves ni la m me ma tresse dans ces groupes Apr s le d jeuner j ai ducation physique avec un professeur sp cialis cette activit je la fais avec les l ves de ma classe d ge c est dire les deuxi me ann e de ma classe et ceux de la classe d c t nous sommes en tout vingt cinq Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 50 retour au sommaire VETILLARD DENIS Exemplaire r serv Ensuite c est le tour des premi re ann e nous les deuxi me ann e nous remontons dans nos classes pour faire contrat travail individualis nous sommes une douzaine d l ves dans la classe avec la ma tresse pour nous aider faire notre contrat de la quinzaine Apr s la r cr ation c est le quoi de neuf chacun dans sa classe aujourd hui nous sommes dix nous inscrire pour parler moi je raconte ce que j ai fait hier un autre nous montre un dessin qu il a fait je lui demande ce qu il va en faire Apr s le quoi de neuf nous faisons chacun dans notre classe de la d couverte du monde je travaille avec ma famille nous sommes cinq dans d autres familles il y a deux trois quatre ou six
121. ique La chronopsychologie scolaire terme quelque peu barbare d signant l tude des rythmes psychologiques de l l ve est une discipline encore jeune Cependant on trouve des recherches assez anciennes sur les fluctuations de performance des l ves Certains auteurs la fin du XIXe si cle et au d but du XXe avaient d j constat l existence de variations p riodiques de la performance chez l l ve Ebbinghaus en 1897 a observ une fluctuation des performances chez les coliers durant les cinq heures de travail du matin avec une influence de l ge de la nature de l preuve et du type de m moire impliqu e Dans sa lign e Gates en 1916 met en vidence le profil journalier classique encore tudi aujourd hui avec un maximum de performance des t ches psychotechniques onze heures suivi d une chute des Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 40 retour au sommaire ENIS D D LLAR j L VETI ire r serv VI a Exempl performances en d but d apr s midi puis d une progression Winch 1911 et Laird 1925 se sont eux aussi pench s la m me poque sur cette rythmicit des performances de l l ve Parmi ces auteurs seul Laird s int ressera la rythmicit hebdomadaire tous les autres s attelant tudier les fluctuations journali res Schuyten fait partie de ces premiers auteurs avoir publi en France dans des revues de psychologie d
122. iques 12 retour au sommaire Les apports de la chronobiologie et de la chronopsychologie La chronobiologie a permis de d terminer quantitativement les m canismes d taill s de la structure temporelle biologique des tres vivants H 1979 Aussi connaissons nous en partie la nature et l origine de bon nombre de rythmes tous les niveaux d organisation des individus ainsi que l influence des variations p riodiques naturelles ou artificielles synchroniseurs du milieu environnant sur les rythmes endog nes Les recherches qui rel vent de la chronobiologie de l enfant se r partissent sur trois principaux axes l ontogen se des rythmes de vie de l enfant le rythme veille sommeil et les fluctuations p riodiques de certaines variables comportementales et physiologiques Les tudes longitudinales men es en chronobiologie indiquent qu au cours des premi res ann es de la vie les rythmes ultradiens rapides laissent progressivement la place aux rythmes circadiens d environ 24 heures De plus on a montr que le sommeil constitue la fonction essentielle de la vie physiologique et psychologique de l l ve Du respect de sa quantit de sa qualit d pendent l adaptation de ses comportements la situation scolaire et par voie de cons quence ses performances physiques et intellectuelles Enfin il a t montr notamment par Montagner que deux moments sont difficiles g rer aux plans physiologique et comportemental
123. is vis du groupe s inscrivant ainsi dans une logique de r ussite tout en ayant la possibilit de se ressourcer de faire le petit quand il en a besoin Vivre au quotidien avec des plus jeunes lui permet de se Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 52 retour au sommaire situer de jauger son savoir en toute s curit de r aliser le chemin parcouru depuis la premi re ann e d cole maternelle Pour les plus jeunes les grands sont des mod les qui leur permettent d int grer beaucoup plus rapidement les attentes de l cole en termes de savoir tre puis de savoir faire Les enfants sont tr s stimul s les interactions sont permanentes Par exemple un atelier informatique est ouvert toute la journ e dans chaque classe Sur le temps de l accueil temps en multi ge les enfants l investissent librement et choisissent les logiciels qu ils d sirent utiliser Les petits observent les grands Ceux ci guident les petits La communication est permanente L encore les enfants plus g s jouent un r le primordial aupr s des plus jeunes Ils sont eux m mes oblig s d tre rigoureux et explicites pour tre compris Les r gles de la conversation se mettent en place plus facilement les grands laissent plus volontiers la parole aux petits que dans la situation de classe traditionnelle o la concurrence joue davantage Ils prennent ainsi l habitude d attendre leur tour de parole Ils font l effort d
124. is lors Pourtant elle ne semble pas pr sider l organisation du temps scolaire Quatre nouveaut s ont marqu la rentr e 2008 e la suppression des cours du samedi matin qui abaisse 24 heures la dur e hebdomadaire d enseignement des l ves de primaire e la mise en place de l aide individualis e 2h par semaine au maximum pour les l ves qui rencontrent des difficult s e la g n ralisation de l accompagnement ducatif au coll ge e la mise en place de l accompagnement ducatif dans les coles situ es en ZEP puis g n ralisation toutes les coles la rentr e 2009 Les stages de remise niveau pendant les vacances scolaires Toutes ces mesures modifient les rythmes scolaires des l ves mais le ministre a refus d engager des discussions sur cet aspect pourtant essentiel du fonctionnement du syst me ducatif Prenons l exemple du premier degr Les l ves ne doivent plus aller l cole le samedi matin cette injonction pr sidentielle s applique donc cette ann e Le d bat est d ailleurs clos avant m me d avoir t ouvert Le SE UNSA a d nonc l opportunisme politique qui a prim sur toute consid ration p dagogique dans le choix d organiser du soutien apr s la classe Nous aurions aim qu en pr alable on s interroge sur e le traitement de la difficult scolaire et sa place dans ou hors du temps de classe e le b n fice que peuvent retirer les l ve
125. iser l ensemble de la soci t sur cette question que l cole ne peut traiter seule La condition premi re c est de faire confiance la n gociation nationale pour d finir un cadre locale pour choisir les meilleurs am nagements C est pour le Sgen CFDT le choix de l ambition et de l efficacit probablement le seul qui permette d esp rer un progr s sensible sur cette question des rythmes de l enfant Sgen CFDT Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 111 retour au sommaire
126. iser les apprentissages C est une revendication ancienne et essentielle de la FCPE Pourtant la suppression la rentr e 2008 de la classe le samedi matin l cole primaire a g n ralis de fait la semaine de quatre jours Soit l organisation hebdomadaire la moins respectueuse des rythmes chronobiologiques des enfants En effet depuis de tr s nombreuses ann es les chronobiologistes et chronopsychologues qui tudient cette question ont mis en vidence le fait que cette organisation est la plus fatigante pour les enfants et que de ce fait elle est peu propice aux apprentissages en particulier pour les l ves les plus fragiles x Ainsi Fran ois Testu professeur de psychologie l Universit Fran ois Rabelais de Tours d nonce les effets catastrophiques de la semaine de quatre jours secs Un week end a sur les enfants surtout ceux qui subissent les rythmes de leurs parents qui n ont pas d occupations des cons quences qui durent jusqu au lundi voire mardi midi Ils ont du mal se remettre au travail Le vendredi est perturb cause d un ph nom ne d aspiration l attente du samedi La semaine des quatre jours casse le rythme des enfants Elle perturbe en effet davantage les enfants car ils subissent deux coupures dans leur rythme de vie et d apprentissage le jeudi matin reproduisant le m me sc nario que celui du lundi Ils ont alors deux reprises du mal se r approprier des comportements d apprentis
127. it es par les enfants et les parents e de faire conna tre l ext rieur les innovations et les cr ations des l ves des professeurs et des parents e de proposer aux l ves des s jours des stages ou des missions dans un autre tablissement de France ou l tranger dans une entreprise une Institution ou un club sportif dans le cadre d une action humanitaire etc 4 Cr ation d un comit de m diation qui permette de d miner et d aplanir les conflits entre les l ves les professeurs les parents et les autres acteurs de l tablissement 5 Am nagement des mobiliers et des espaces p dagogiques classes m diath que lieu d arts plastiques des espaces anxiolytiques de d tente et de d foulement des espaces de d ambulation et des espaces de rencontre entre les diff rents partenaires de l cosyst me coll ge A Espaces p dagogiques e A 1 cr ation ou am nagement d ensembles chaise bureau qui soient confortables et emp chent la fatigue corporelle tout en vitant les d formations dommageables du rachis Ils doivent aussi tre r orientables dans les diff rentes directions de l espace classe pour autoriser facilement et sans d placement les travaux interactifs entre les l ves et pas seulement avec le professeur Il faut inciter les industriels et les fabricants concevoir des mobiliers ergonomiques et adapt s aux diff rentes classes d ge e A 2 organisation des classes pour fa
128. ition des domaines s effectue de la mani re suivante Pour l une le langage au c ur des apprentissages et vivre ensemble pour l autre d couvrir le monde et agir et s exprimer avec son corps Le domaine d activit s imaginer sentir cr er se partage entre les deux enseignantes Ce type de fonctionnement implique galement une volution du r le des ATSEM Elles ne sont plus attach es une classe Elles sont au service de tous les enfants et d cloisonner Afin de prendre plus pr cis ment en compte les rythmes d apprentissage le niveau de d veloppement de chacun ses besoins nous organisons en compl mentarit avec le groupe classe multi ge d autres types de regroupements Pour simplifier nous distinguons deux sortes de regroupements les regroupements par niveau de d veloppement et les groupes de comp tences Les activit s v cues par les uns et les autres lors des temps de d cloisonnement ne sont pas d connect es de la vie du groupe classe leur retour en classe les groupes multi ge se ressoudent autour d un rapide bilan de ce qui a t fait de part et d autre si cela est n cessaire Les regroupements par niveau de d veloppement Ces groupes sont h t rog nes ils peuvent tre mono ge ou multi ge Ils vont de quelques enfants une classe enti re selon les activit s Par exemple l EPS se d roule en deux temps une plage horaire pour le grou
129. itutrices en fonction de cinq mati res lecture connaissance des nombres calcul probl mes grammaire Ces groupes sont red finis entre chaque p riode afin de prendre en compte l volution des niveaux de chaque enfant e des demi groupes classe d ge homog ne ou h t rog ne o l institutrice travaille sur un contrat de travail individualis En parall le de ces demi groupes le reste des l ves est rassembl sur deux classes pour les activit s physiques plastiques ou musicales valuation dans nos classes Nous avons r parti dans neuf domaines lecture calcul probl me connaissance des nombres grammaire orthographe criture comportement informatique les comp tences acqu rir au cours du Cycle Il Ces comp tences sont hi rarchis es en plusieurs tapes comme des barreaux d une chelle Au cours des deux ou trois ann es maintien dans le cycle possible les l ves franchissent les tapes leur rythme dans les diff rents domaines L institutrice l l ve et les parents peuvent chaque moment des deux ou trois ans se rendre compte du chemin parcourir et de celui parcouru en fonction du temps pass ou venir Nous avons appel ces tapes des brevets cf ceintures de Oury L h t rog n it C est sur cette h t rog n it d ges et de niveau qu est construite notre p dagogie En effet elle permet chaque l ve de prendre conscience en le vivant avec les autres qu il n y
130. l ves de premi re deuxi me et ou troisi me ann e En ce moment nous installons un aquarium et donc nous regardons ensemble des documents sur les poissons chacun apporte ses comp tences pour aider la famille faire et comprendre le travail demand Voil la journ e est finie les responsables des cartables nous les distribuent pendant que je pr pare mes affaires remporter chez moi Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 51 retour au sommaire VETILLARD DENIS Exemplaire r serv 3 L cole primaire en cycles pluriannuels Travailler en classes multi ge Martine Thuillier et Catherine Luccioni Ces deux enseignantes ont choisi il y a plus de dix ans maintenant de travailler en classes multi ge abandonnant la classe traditionnelle stable ferm e progressant selon un programme annuel au profit d une organisation p dagogique alliant d cloisonnement et travail d quipe Article paru dans le n 456 des Cahiers p dagogiques octobre 2007 l cole maternelle de Chanteau dans le Loiret commence une journ e ordinaire Sur le temps de l accueil Axel Chlo Maxime 5 ans aid s de Noah et L na 3 ans pr parent une compote pour la collation Un peu plus loin Charlotte 5 ans crit la date au tableau pendant que Quentin et Clara 5 ans galement aident Julie 3 ans mettre son pr nom dans le tableau des pr sences Dylan 3 ans a
131. l enfant apprend le temps Lotta De Coster La notion de temps tant la fois une cat gorie de la connaissance et une comp tence transversale l auteur indique ici comment l enfant l acquiert par le langage et par une s rie d activit s concr tes qu il convient de lui faire faire en classe On trouvera sur notre site par le m me auteur des pistes pour ces activit s p dagogiques concr tes Article paru dans le n 434 juin 2005 Le temps fait partie des notions qui ont t consid r es comme des cat gories fondamentales de la connaissance qui organisent le r el tels que l objet le nombre l espace et la causalit Piaget 1946 Ces cat gories sont solidaires leur laboration et leur conqu te progressive s effectuent en m me temps et en interaction La notion de temps peut galement tre consid r e comme une comp tence D apr s Roegiers 2001 la comp tence correspond a possibilit de mobiliser de mani re int rioris e un ensemble int gr de ressources en vue de r soudre une famille de situations probl mes D apr s ces d finitions une comp tence fait donc simultan ment appel des connaissances des concepts des habilet s et des attitudes int gr es dans l accomplissement d une t che complexe En ce qui concerne la comp tence temporelle l enfant va devoir au cours de son d veloppement g n ral et au cours de sa scolarisation prendre conscience du temps qui passe irr versib
132. l issue de la demi journ e ou de la journ e il aura parcouru l ensemble du chemin et pourra valuer ses acquisitions le temps pass ce travail aura acquis une signification non plus la juxtapositions d heures isol es mais le processus de connaissance lui m me inscrit dans le temps Non plus le temps clarifi de l heure chapitre mais un temps maturation et d couverte quelque chose au demeurant qui ressemble un peu plus la vie Pour permettre d articuler les apprentissages la r alit Contre l heure de cours qui nous incite parler sur et en l absence de il nous faut mettre en place des modules d une demi journ e voire d une journ e qui nous permettent d aller voir d observer et de manipuler le r el Non que l on imagine qu il y ait continuit imm diate entre l observation et l abstraction du concept ou de la loi mais parce que c est partir de l observation du r el que va s enraciner et s articuler gr ce la m diation de l enseignement la connaissance vraie Non que l on pense qu il faille abandonner l l ve en face du r el mais parce que l on sait qu il faut sans cesse y r f rer s appuyer sur lui le questionner et que le r le de l enseignant est d organiser cette interrogation l Comme le r p te H Lefebvre il est vrai que la pire abstraction est de s en tenir l imm diat encore faut il pour op rer la rupture conceptuelle avec cette imm diatet avoir eu l oc
133. le la que En 1987 l archev que de Bourges avait attaqu en tribunal administratif une d cision de l inspecteur d acad mie instituant la semaine anglaise et supprimant le cong du mercredi dans quelques coles le tribunal puis le Conseil d tat en appel avaient annul la d cision de l IA au motif que seulement la loi ou le ministre pouvaient modifier le calendrier scolaire tait invoqu l article 2 de la loi de 1882 les coles primaires publiques vaqueront un jour par semaine en outre du dimanche afin de permettre aux parents de faire donner s ils le d sirent leurs enfants l instruction religieuse en dehors des difices scolaires Mais la loi ne pr cise pas le jour En revanche la pratique d un repos au milieu de la semaine sans lien avec l enseignement religieux est bien ant rieure et c est en continuant cette pratique qu apr s 1882 le jeudi a t pris comme jour de cong une poque o le week end n tait pas dans les habitudes En 1972 on a transf r ce cong au mercredi pour mieux quilibrer la semaine apr s la lib ration du samedi apr s midi On peut penser que des accords locaux entre autorit s scolaires et autorit s religieuses permettraient s il tait besoin de d gager des horaires convenables pour permettre que les enfants re oivent ce qu on appelle aujourd hui la cat ch se y compris dans les jours ordinaires en respectant l esprit de la loi FERRY Aujourd hui semble t il quel
134. le sorte que les petits n aient pas tre r veill s trop t t et subir les m mes horaires que leurs parents De telles actions existent dans quelques d partements seulement avec des aides de la CAF La France accuse encore bien du retard en ce domaine par rapport aux pays nordiques Rappelons aussi Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 92 retour au sommaire Exemplaire r serv VETILLARD DENIS que nous avons une journ e scolaire parmi les plus longues d Europe Et pour beaucoup d enfants s y ajoute du temps d accueil garderie assistante maternelle hors du foyer familial le matin et le soir Lorsque des effets positifs des modes d accueil de la petite enfance sont trouv s ils perdurent sur plusieurs ann es Les effets peuvent diff rer selon les enfants leurs caract ristiques individuelles et celles de leurs familles Les enfants consid r s risque en fonction de leurs caract ristiques familiales leur temp rament ou leur bilan biom dical sont plus sensibles aux effets positifs ou n gatifs des modes d accueil d apr s plusieurs tudes anglo saxonnes Agn s Florin Professeur de Psychologie de l enfant et de l ducation l universit de Nantes Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 93 retour au sommaire ENIS D D LLAR j L VETI ire r serv VI a Exempl 5 Apprendre sur toute une vie Comment
135. lement et apprendre conna tre les concepts temporels conventionnels comme les jours de la semaine les mois de l ann e II devra apprendre s orienter dans le temps nous sommes le jeudi 2 d cembre 2004 c est l apr s midi lire l heure localiser des v nements dans le temps jeudi je vais la piscine au mois d avril c est mon anniversaire structurer le temps pass pr sent futur et estimer et concevoir des dur es L enfant devra galement apprendre utiliser correctement les temps des verbes et les termes temporels appropri s dont certains concernent la fois le temps et l espace comme long par exemple A une chelle temporelle plus large l enfant devra comprendre les racines historiques de son poque comprendre qu il y a eu et qu il y a d autres modes de vie que le sien Si nous tenons compte de toutes ces facettes du temps connaissance des concepts temporels conventionnels habilet s au niveau des op rations temporelles attitudes vis vis des instances temporelles il s agit donc bel et bien d une comp tence ce niveau il me semble important de souligner la transversalit du temps ou ses liens avec de nombreuses facettes et disciplines de la vie scolaire De mani re g n rale on peut dire qu il n existe aucun domaine de connaissance qui ne soit d une fa on ou d une autre reli au temps On retrouve la notion de temps sous diff rentes formes aussi b
136. les compromis in vitables que l on peut accepter pour tenir compte des habitudes sociales Pourquoi modifier les horaires scolaires actuels Le motif habituellement invoqu en priorit est celui de la fatigue J ai moi m me accept le titre La fatigue l cole pour mon livre sur ce sujet dont la premi re dition a t publi e en 1976 Si je devais le r crire aujourd hui je choisirais un autre titre Le travail scolaire n est pas une cause directe de fatigue pour l enfant quand on lui en demande trop il s vade soit par le refus soit par le r ve et l inattention Les sources de fatigue sont plut t chercher dans les erreurs de la vie familiale notamment dans l insuffisance de sommeil en n oubliant pas cependant que ces erreurs familiales sont souvent la cons quence de celles de l cole Un effet le plus pernicieux de la mauvaise r partition des p riodes de travail scolaire concerne le rendement de ce travail Comme la nourriture du corps celle de l esprit exige des repas de quantit raisonnable s par s par des intervalles suffisants pour en permettre la digestion et l assimilation Ce processus d assimilation des connaissances nouvelles ressemble plus la rumination des bovid s qu notre fonctionnement digestif il exige des r p titions parfois multiples et la v rification que l assimilation est satisfaisante avant d entreprendre la suite du programme d enseignement Les rythmes scolaire
137. lques lus qui auront ainsi acquis le droit d officier leur tour Aujourd hui la situation de l cole en France est assez grave pour qu on se pr occupe vraiment de savoir comment r pondre au probl me de l ducation et pour que l on cesse de s ent ter vouloir r nover un antique difice alors que l architecture qui en fait l int r t le destinait un tout autre usage S il faut former tout le monde il faut renoncer un dispositif con u pour s lectionner quelques uns Il est n cessaire pour cela non seulement de r viser les contenus mais d abord peut tre d imaginer d autres espaces et d autres temporalit s que celles qui mettent en sc ne le discours magistral Pierre Madiot responsable de l atelier Avec la participation de Catherine Musseau coanimatrice Pascale Cresciucci Jacques George Brigitte Hazotte Carole Le Beller Laurent Nembrini Monique Reysset Fran oise Carraud Claude Viry Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 83 retour au sommaire LARD DENIS VETIL Exemplaire r serv 4 Au secondaire quels emplois du temps pour les apprentissages Repenser le temps Catherine Musseau Ce texte constitue un effort de th orisation sur l usage du temps au lyc e exp rimental de Saint Nazaire Il a t crit pour servir de cadre une participation la table ronde organis e sur ce sujet lors de la 3e biennale de l ducation Article
138. magin Article paru dans le n 383 des Cahiers p dagogiques avril 2000 Personne n apprend au m me rythme Un l ve dit de 5e par exemple peut tre au niveau 6e en maths et au niveau 4e en anglais Nous avons donc con u une organisation du temps dont le cadre est le m me pour tous les l ves de l tablissement plages de temps consacr es aux projets aux ateliers cours aux r seaux d changes de savoir etc ce qui permet chacun de suivre des activit s de son niveau Chacun apprend selon des proc dures qui lui sont propres Par exemple un l ve apprendra plus facilement dans le cadre d un projet long terme tandis qu un autre ne pourra pas se concentrer plus d une heure d affil e Un l ve aura plus souvent besoin de r fl chir seul avec un papier et un stylo tandis qu un autre aura besoin de verbaliser ce qu il apprend pour mieux le comprendre Par cons quent nous proposons des activit s diff rentes et des rythmes permettant de s adapter aux besoins de chaque activit sur deux ou six semaines sur une heure ou sur une demi journ e selon qu il s agit d un projet d un atelier cours d un temps de travail autonome etc Nous proposons galement des temps o tout l tablissement est mobilis autour d une m me activit petit d jeuner lecture des journaux et quoi de neuf conseil r seaux d changes de savoirs passage de brevets et des temps o chacun peut choisir ses a
139. maine alors que les rythmes annuels et journaliers les plus nombreux sont ceux qu il faut d abord respecter on peut en douter Il n est pas possible de consid rer la semaine sans prendre en compte l ann e et la journ e Or quelques adultes ont seulement port leur r flexion sur la seule p riode hebdomadaire adultes qui par ailleurs pr conisent la semaine de 4 jours Dans l int r t du jeune Certainement pas Parents enseignants d cideurs il faut que vous sachiez que les scientifiques sp cialistes des rythmes biologiques et psychologiques ont montr que la semaine de 4 jours secs sans politique d accompagnement p ri et extra scolaire sans Contrat Educatif Local C E L par exemple ne fait qu accentuer et allonger les effets perturbateurs du week end sur l adaptation la situation scolaire Habituellement ressentis chez certains jeunes le lundi ils perdurent jusqu au mardi midi Il faut galement savoir que si le volume horaire d enseignement hebdomadaire demeure le m me la r partition de l enseignement sur 4 jours engendre une r duction des petites vacances et ou un allongement du premier trimestre Qui peut r sister un premier trimestre d butant fin ao t et repr sentant environ 45 du temps scolaire annuel coup la Toussaint jusqu cette ann e par une seule petite semaine de cong insuffisante pour la r cup ration Pour que le jeune se sente vraiment en vacances et en profite plein
140. maths Ils cherchaient savoir si c tait moi qui avais crit et si c tait moi qui avais fait ce qui tait crit C est surtout le professeur d conomie droit qui menait les d bats c tait l mon point faible En droit j avais fait une d claration la CNIL c est peu certes et en conomie rien j aurais peut tre pu dire que j avais t tr sorier de l quipe de foot a aurait compt a Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 101 retour au sommaire ENIS D D TILLAR I VE Exemplaire r serv Au bout du compte je suis sorti avec le sentiment d avoir fait ce que je devais et les profs aussi Parfois j ai cru deviner chez eux de la curiosit sur les t moignages que je pouvais faire comme si leur opinion tait faite et qu ils trouvaient int ressant d approfondir tel ou tel sujet avec quelqu un qui les voyait sous l angle de l entreprise Ils m ont cuisin certes mais dans un esprit que j ai trouv positif Quoi qu il advienne je devais temp rer un peu mon jugement sur eux Admis programmer Quelques semaines apr s j ai appris que j tais admis en dispense totale et que du point de vue de l Education Nationale j avais le droit de programmer a ne suffisait pas bien s r alors fort de ce dipl me tout neuf je me suis inscrit dans une cole d ing nieurs informatique de Limoges qui offre en plus une formation acc l r e des g
141. medi matin la r duction de 2h du temps scolaire du temps de classe afin de d gager deux heures pour la prise en charge des l ves en difficult semblent ne tenir aucun compte de toutes les recherches et toutes les exp riences men es depuis 25 ans Le CRAP Cahiers p dagogiques a d nonc cette mesure en relayant un appel d Antoine Prost Evitons la catastrophe cette p tition la conf rence de presse au cours de laquelle nous l avons pr sent e ont connu un certain cho sans suffire bien s r convaincre le minist re de reprendre le probl me avec moins de pr cipitation et plus de souci d associer l ensemble des acteurs la r flexion C est pour contribuer ce d bat que nous mettons nouveau disposition divers textes parus tout au long de ces ann es dans les Cahiers p dagogiques ainsi que des textes r dig s pour l occasion par des repr sentants syndicaux et la FCPE Au CRAP Cahiers p dagogiques nous sommes convaincus que l cole ne remplit bien sa mission que quand elle r ussit travailler en bonne entente avec les familles avec tout l environnement de l cole les associations les collectivit s locales C est particuli rement vrai sur cette question des rythmes scolaires du temps pass l cole Il est irresponsable de supprimer purement et simplement deux heures de cours les cours du samedi matin en affirmant que c est l int r t bien compris des familles et de demander ensuite
142. ment alors une double contrainte quasiment ing rable La plupart des manuels sont d ailleurs divis s en chapitres et en le ons qui reproduisent la succession id ale des heures de cours et qui invitent le professeur s engager dans le d fil troit de notions qu il poursuit d s lors dans une course sans fin Par ailleurs l introduction du travail en s quences ne dispense pas les ma tres de prendre en compte un service r parti en heures de cours isol es les unes des autres Les instituteurs eux m mes qui ne sont pas tenus par ces r partitions de service se replient sur le mod le horaire qui pr sente l avantage d installer des rep res de ritualiser un rythme et d introduire de la vari t Pourtant comment ne pas voir qu une telle organisation du temps renforce le cloisonnement des mati res et induit une approche lin aire et cumulative bien peu formatrice Du point de vue de l apprenant l l ve fait figure de destinataire passif et quasiment inexistant La cadence de l heure de cours la succession de ces heures l accumulation dans une m me journ e des mati res des m thodes des points de vue qu on lui demande d adopter le privent du droit d h siter de se tromper de t tonner de revenir en arri re d interroger et de se placer tout simplement au centre d un processus d apprentissage dont il devrait pourtant tre l acteur principal On peut donc faire l hypoth se que s attaquer l heure de cours est de nat
143. missement des enfants de trois ans qui auparavant s endormaient souvent la maison apr s le repas et taient r veill s pour refaire la sieste l cole 13h30 La population scolaire du secteur est soumise des conditions difficiles de d tente et de sommeil en fonction de divers facteurs et il est essentiel de mettre tout en uvre pour favoriser ce si pr cieux temps de sommeil Tous les groupes b n ficient d un am nagement confortable matelas mousses moquettes coussins d coute de musique douce classique jazz musiques de films berceuses de tous pays et de la Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 32 retour au sommaire ENIS D D LLAR j L VETI ire r serv a Exempl pr sence de deux adultes c lins caresses Pour les non dormeurs le moment de repos se situe de 12h 13h15 Puis deux enseignantes proposent ces enfants et ceux qui se r veillent des activit s non sollicitantes histoire projections jeux calmes dessins libres De 15h 16h activit s dirig es Les enfants sont r partis apr s valuation initiale en groupes de besoins et de comp tences et participent des activit s d apprentissage lecture math matique graphisme veil ducation motrice Cet emploi du temps journalier essaie donc de tenir compte des conclusions actuelles des chercheurs de respecter les moments favorables ou non aux apprentissages
144. morceler ni lasser l attention des enfants Ce r sultat sera surtout obtenu par l entente entre les ma tres qui devront se concerter dans les conseils de classe dont les r unions p riodiques seront fr quentes L horaire prescrit devra tre plus indicatif que rigide Jacques George Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 22 retour au sommaire VETILLARD DENIS Exemplaire r serv 1 Un probl me social majeur Temps scolaire conomie et soci t Jacques George Article paru dans le suppl ment n 2 des Cahiers p dagogiques ma i juin 1996 C est entendu l organisation du temps scolaire doit avant tout r pondre l int r t des enfants Mais on n a pas beaucoup avanc si l on s en tient cette affirmation parce que d une part les donn es de la chronobiologie si importantes reposent avant tout sur des moyennes et que d autre part l l ve de l cole est aussi l enfant d une famille vivant dans une cit qui a ses propres ressources culturelles sportives ducatives de loisir et dans un pays qui a ses propres rythmes et ses propres contraintes avec leurs avantages et leurs nuisances C est donc tout cela qu il s agit de prendre en compte et il n est pas tonnant qu il soit difficile de s accorder Qu en est il des donn es conomiques et des rythmes sociaux Affirmer que l talement des vacances d hiver serait fait dans l int r t des
145. mprendre l cole m me de mani re non verbale Ces conditions se posent tout simplement pour que l enfant soit bien l cole et elles se poseraient peu pr s de la m me mani re pour la cr che dans un groupe de grands Toutes les coles maternelles ne sont pas pr tes scolariser les moins de trois ans Il faut pour cela des locaux adapt s classes en rez de chauss e avec des sanitaires et locaux p riscolaires pour eux avec un espace leur chelle une organisation souple de la journ e scolaire qui respecte leurs besoins de jeux libres avec des activit s con ues sp cifiquement pour eux au moins en partie et des progressions pour viter la monotonie ils vont passer quatre ans en maternelle Si l accueil et la scolarisation des tout petits sont souvent remarquables il n en va pas de m me partout d s lors qu une p dagogie sp cifique n a pas t pens e pour eux Divers documents p dagogiques peuvent aider les enseignants ajuster les programmes de l cole maternelle la sp cificit des tout petits DESCO 2003 Il faut aussi un quilibre entre les temps de vie l cole et dans la famille comme l ont d montr aussi plusieurs tudes en Europe Va t on v ritablement se pr occuper de d velopper en France une prise en charge des jeunes enfants leur domicile le matin ou le soir c est dire avant ou apr s une journ e normale dans un lieu d accueil cole cr che etc de tel
146. mps psychologique Paris PUF 1979 p 21 72 LEREBOULET P Surmenage et malmenage scolaire dans Art et M decine novembre 1932 MONTAGNER H Les rythmes de l enfant et de l adolescent ces jeunes en mal de temps et d espace Paris Stock Laurence Pernoud 1983 REINBERG A Les rythmes biologiques mode d emploi Paris Flammarion 1994 TESTU F Chronopsychologie et rythmes scolaires Paris Masson troisi me dition 1994 120 pages VERMEIL G La fatigue l cole Paris ESF diteur 1976 Fran ois Testu Professeur en psychologie l universit Fran ois Rabelais de Tours Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 16 retour au sommaire ENIS D D VETILLAR Exemplaire r serv 1 Un probl me social majeur Retrouver le temps d apprendre Philippe Meirieu Article paru dans le suppl ment n 2 des Cahiers p dagogiques ma i juin 1996 Il serait sans doute utile en mati re ducative et en d pit du fait qu il est aujourd hui tomb dans le purgatoire de la pens e de rappeler Bergson et sa d cisive distinction entre le temps et la dur e C est qu couter les d bats actuels sur les rythmes scolaires ou l am nagement du temps de l enfant on peut craindre que le regard port sur l l ve soit plut t celui d un technicien qui s interroge sur le fonctionnement d une machine que celui d un ducateur qui se pr occupe de l mergence et
147. mum un BTS mais certainement pas en dispense totale et m ont dit rendez vous compte d o vous venez obtenir un BTS c est d j norme Et puis j avais r dig avec na vet en attribuant mon quipe les r alisations que j avais pilot es et programm es en partie il y avait donc beaucoup de nous dans ma prose Les deux profs m ont rapidement remis les pieds sur terre en disant qu avec une formulation comme a un jury ne pouvait pas estimer quelle avait t ma participation et qu il fallait crire Je Je Je Je ou ventuellement J ai Vu sous cet angle ils avaient raison A la fin de l entretien pour eux je n avais pas le niveau en maths ni en anglais ni en conomie droit pour cette derni re mati re je n ai pas compris le rapport avec mon m tier Je devais m inscrire en parall le des cours et lorsque je serais pr t je passerais les preuves pour lesquelles je n aurais pas obtenu les dispenses n cessaires par le processus VAE Un dossier de 20 centim tres J ai dit que depuis 1986 j tais chef de projets informatique et qu ce titre j avais encadr des gens qui venaient d IUT ou de BTS J ai expliqu que j avais fait partie des jurys professionnels de l AFPA pour d livrer le dipl me de programmeur J ai fait valoir qu un tiers des applications informatique de la banque qui m employait tait de ma responsabilit on tait trois chefs de projets en tout Eux m ont r p
148. n es il s est tendu tout le groupe scolaire Par la suite raison d une moyenne d un groupe scolaire par ann e l exp rience est propos e aux autres tablissements publics coles maternelles et primaires de la ville Le volontariat des enseignants demeure la base de la d cision ce qui ne va pas sans poser des probl mes Puis le conseil d cole enseignants parents et repr sentants de la collectivit locale fixe le seuil du vote qui permettra de d cider du passage l am nagement des horaires Une consultation obligatoire de toutes les familles a donc lieu ensuite et si le seuil d cid est atteint ou d pass les horaires sont am nag s Deux groupes scolaires ayant fix 80 l accord des familles ont obtenu autour de 90 de oui tandis qu un autre situ en centre ville qui s tait fix 2 3 comme seuil d accord a obtenu 70 Ainsi ce sont actuellement quatre groupes scolaires qui fonctionnent sur ce mod le d am nagement cette diff rence pr s que l apr s midi de classe n est pas forc ment le lundi comme l cole Louis Pergaud Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 38 retour au sommaire DENIS TILLARD VE I Exemplaire r serv Un autre am nagement a t propos en 1994 1995 un autre groupe scolaire dot d un projet d cole dominante sportive dans le fonctionnement duquel s inscrivent d j des animateurs municipaux Il
149. n mes profs et mes copains C est en seconde que les choses se sont g t es brutalement j tais scolaris dans un lyc e interne dans un autre Plus de copains plus de copines quelques profs peau de vache en novembre j ai eu 16 ans et j ai d cid de quitter l ducation Nationale pour suivre des cours d informatique par correspondance le matin et l apr s midi j aidais mon p re sur des chantiers Au bout d un an j ai d cid de partir Paris stagiaire dans un grand centre informatique o j ai commenc apprendre mon m tier puis une soci t de services m a envoy en d placement un peu partout en France jusqu mon retour dans ma ville natale de Limoges o j ai obtenu un poste d informaticien dans une banque J ai commenc comme programmeur et au fil des ann es je suis devenu chef de projet Quitter ou pers v rer En 1999 la banque dans laquelle je travaillais a confi son informatique la maison m re J ai alors eu le choix soit de rester dans cette banque un poste qui restait d finir mais n avait rien voir avec l informatique soit de pers v rer dans ma carri re informatique mais il me fallait alors obtenir les dipl mes que je n avais pas La plupart de mes coll gues ont en majorit abandonn le m tier pour faire quelque chose dans la banque Moi j ai fait un choix diff rent J ai commenc par une proc dure VAP validation des acquis professionnels mais j ai abandonn parce qu
150. n apprend du nouveau et on a envie d en savoir plus le temps passe plus vite je participe Pour terminer citons ce petit dialogue En maths quand le prof parle trop il raconte un peu sa vie on fait beaucoup d exercices mais la fin il n y a pas beaucoup l l ves qui ont r solu le probl me c est le prof qui le fait Et si c tait toi a me ferait moins dormir Le r le de la p dagogie face au probl me de la fatigue scolaire une question qui r v le aussi un rapport au savoir Si l on doutait que les pratiques p dagogiques puissent influer sur la fatigue nous voil difi s par ces propos De plus et c est l leur int r t majeur ils nous r v lent comment des enfants se situent face au travail l apprentissage et au savoir auquel ils aspirent fortement Cela m rite d tre soulign une poque o l on affirme volontiers que les jeunes ont perdu le sens et le go t de l effort et du travail et qu ils sont eux m mes demandeurs d un enseignement coercitif pour s y remettre Pour revenir la question sp cifique de la fatigue il est ind niable que le r le de la difficult tel qu il s exprime dans ces interviews ressort nettement Mais s il existe certes une correspondance entre difficult et fatigue ressentie celle ci est en r alit beaucoup plus subtile qu on ne pourrait le supposer produisant des effets inverses ce que l on attendrait On d couvre ainsi que la difficult
151. n aquarium voli re et des rencontres anxiolytiques chiens cobayes lapins hamsters e B3 Lieux qui autorisent les expressions libres les exp riences picturales graphiques la confection de posters collectifs le compte rendu d v nements sportifs musicaux ou autres l laboration d un journal ou d un livre les d guisements et la com die les clowneries e B4 Lieu de d foulement musical qui ne perturbe pas les autres activit s C Espaces de d ambulation et de rencontre e C1 All es de fleurs et d arbustes passerelles sur lev es et s curis es qui autorisent la d ambulation solitaire ou interactive e C2 Cafeteria avec jeux interactifs e C3 Lieu forum avec possibilit de s exprimer depuis une tribune ou sur une estrade par le discours le mime la musique Hubert Montagner Directeur de recherche l INSERM Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 79 retour au sommaire Q Lei LARD DENI j L VE IL oO rv D a SO aire r Exempl 4 Au secondaire quels emplois du temps pour les apprentissages Briser le moule de l heure de cours Pierre Madiot Lors de l universit d t du CRAP consacr e la question du temps de l ve les participants d un atelier ont fait l hypoth se que le syst me scolaire se trouverait interpell jusque dans ses fondements pist mologiques et jusque dans la d finition de sa mission si l
152. n des RASED R seaux d aides sp cialis es aux l ves ne difficult dont il entend d montrer l inutilit suite au faux doublon ainsi cr Le passage de 26h 24h par semaine r parties sur cinq jours aurait pu s accompagner d un calendrier annuel allong comme dans les 25 d coles fonctionnant sur quatre jours avant la r forme La suppression s che du samedi matin en classe ne s est donc accompagn e d aucun des pr alables que la FCPE jugeait indispensables pas de r flexion approfondie pas de concertation avec les parents les collectivit s et tous les partenaires de la communaut ducative pas de projet int grant l am nagement de la journ e de la semaine de l ann e et int grant les rythmes de vie de l enfant en fonction des contraintes locales et dans le cadre d un projet ducatif local pas non plus de recherche d une harmonisation entre le temps scolaire et le temps p riscolaire Il n en demeure pas moins qu existe une possibilit de d roger l organisation sur quatre jours Les parents d l ves doivent s en saisir dans chaque cole pour qu enfin l enfant soit consid r dans sa globalit et que le temps scolaire soit int gr simplement comme l un des temps de sa vie La n cessit de prendre en compte les besoins prioritaires et sp cifiques des enfants devrait tre une vidence aussi bien en maternelle qu l cole l mentaire Am nager leurs rythmes de vie c est int g
153. n recommence Par rapport l importance de la mani re d utiliser le temps pour l apprentissage de l l ve dans le secondaire l institution ducative desserre trop lentement les verrous rouill s depuis un si cle de l emploi du temps du rythme de l enseignement Une premi re circulaire sur la vie scolaire au coll ge est apparue en 1981 recommandant de mieux adapter le temps la d marche p dagogique et aux l ves mais le rouage institutionnel n a pas suivi la proposition D autres circulaires ont conseill galement la souplesse de l organisation mais sans pr voir la d marche op ratoire dans la pratique Le temps est un facteur transversal de l enseignement de toutes les Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 56 retour au sommaire ENIS D D LAR j L TII VE VI Exemplaire r serv disciplines mais cette tranversalit n a pas de ponts institutionnels entre les diff rentes disciplines qui sont g r es s par ment Une commission pr sid e par Ren REMOND en 1986 et mise en place par G SEPTOURS directeur au minist re de l ducation nationale a fourni des analyses et des recommandations sur les probl mes de fond de la question du rythme scolaire y compris la dimension p dagogique En 1989 le Conseil national des programmes a publi une D claration sur l am nagement du temps scolaire Dans l institution apparaissait progressivement
154. ne quatre heures le rythme de la journ e devenait alors vari 2 Dans le mod le s culaire de l emploi du temps l horaire est fix d avance Ainsi le rythme de l enseignement d une discipline qui est fix par exemple trois fois une heure par semaine est r p t de la m me mani re pendant toutes les semaines de l ann e Tandis qu il est facile d alterner des p riodes d enseignement rythme acc l r ralenti organis es entre deux disciplines Les horaires fonctionnant selon le principe des vases communicants le rythme de l enseignement de ces disciplines devenait vari dans l ann e 3 Le travail rythme individuel de l l ve visait lui permettre d apprendre selon la t che et son propre rythme plus rapidement ou plus lentement L l ve choisissait le temps pass dans chaque discipline et pr parait d avance son projet personnel pour la s quence de travail rythme individuel Dans le d veloppement de ces trois d marches le travail en quipe des professeurs a permis de transformer le temps carcan en temps outil l organisation statique en emploi du temps mobile adaptable la fois aux vis es d enseignement et aux rythmes des l ves 1 HUSTI Aniko Changements dans le monde de l ducation coordination Nathan 1996 2 HUSTI Aniko Temps mobile INRP 1985 et Gagner perdre du temps dans l enseignement INRP 1994 Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 57
155. ne semaine scolaire de ce type les l ves r alisent leurs meilleures performances le jeudi et le Vendredi matin et les moins bonnes le lundi et un degr moindre pendant la demi journ e pr c dant le cong de fin de semaine g n ralement le samedi matin occasionnellement le vendredi apr s midi Testu 1994 Si les fluctuations journali res sont souvent classiques elles peuvent cependant tre modifi es sous l influence de l ge ou de facteurs inh rents soit la t che et aux conditions d ex cution de celle ci soit aux l ves eux m mes Les exp riences men es dans les cycles de maternelle du primaire et du secondaire permettent d observer une volution avec l ge des fluctuations journali res de la vigilance L ge influe de deux fa ons d une part l volution journali re s inverse entre la maternelle et le cycle primaire et d autre part les pics et les creux s att nuent entre le primaire et le secondaire Il appara t ainsi que la rythmicit journali re de la vigilance se met progressivement en place jusqu l adolescence De plus ce que l on apprend le matin est mieux restitu que ce que l on apprend l apr s midi lorsque le rappel s effectue imm diatement apr s la pr sentation du mat riel m moire court terme et inversement ce qui est appris le matin est moins bien restitu que ce qui est appris l apr s midi lorsque le rappel s effectue apr s un d lai temporel important une
156. nes serait une bonne mesure d int gration En revanche il faut bien admettre que l on ne peut pas donner au vendredi et au samedi dans les coles la ques un r le analogue celui du dimanche Jacques George Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 26 retour au sommaire LARD DENIS VETIL Exemplaire r serv 1 Un probl me social majeur Ce n est pas qu un dossier scolaire Michel Gevray Article paru dans le suppl ment n 2 des Cahiers p dagogiques mai juin 1996 Pendant des ann es la question des rythmes de vie de l enfant est rest e la pr occupation de cercles limit s de scientifiques essentiellement des m decins rejoints par les chronobiologistes de p dagogues et de parents telle n est plus la situation actuelle chacun a son opinion ses solutions ses r f rences puis es selon le cas ici pinal ou Lyon par exemple l en Allemagne r f rence oblig e de quiconque ne conna t pas la r alit de la question outre Rhin Le ministre de l ducation nationale est avant tout pr occup des rythmes scolaires de pr server l identit de l cole de l ouvrir sur ses environnements tout en veillant ce que les environnements ne la p n trent pas trop Celui de la Jeunesse et des Sports avec conviction certes mais aussi avec une sorte de foi trop exclusive dans le mod le d pinal reprenant les th ses anciennes du docteur Vermeil
157. nt est n cessaire Les effets des comportements sociaux des habitudes des pratiques culturelles des situations conomiques sont d terminants qui oserait pr tendre que l enfant d une famille l abri des effets des crises conomiques peut vivre selon les m mes rythmes que celui dont le parent ou les parents est ch meur exclu Qui oserait galement traiter les rythmes de vie de l enfant en ignorant le d bat de soci t sur le temps de travail des adultes sur les comportements consum ristes en ignorant qu encore aujourd hui des millions de Fran ais petits et grands adultes actifs et retrait s ignorent la r alit des vacances et des loisirs organis s C est pourquoi toute proposition d organiser des rythmes de vie de l enfant l cole hors l cole dans les temps contraints ou dans les temps r ellement libres ou suppos s tels doit s exprimer apr s qu ait t recherch e la r ponse fond e sur la connaissance scientifique pluridisciplinaire sur l analyse du fonctionnement social Elle exige l tude de la faisabilit financi re du projet imagin car il est vident que le recours la contribution financi re des familles serait vite discriminatoire et in galitaire tout comme le transfert de charges aux seules collectivit s locales diverses et in galement dot es Conna tre les contraintes Chaque fois que l on a omis d identifier les contraintes sociales on a rendu vaines les tentatives m me g
158. nt ne sont pas les m mes toutes les saisons ou dans toutes les r gions Et d un autre c t introduire de la vari t dans le temps scolaire y m nager des temps forts des moments de r ajustement des temps de conclusion serait accro tre l efficacit p dagogique de l enseignement Cela converge avec les r flexions sur l talement des vacances et sur un usage plus souple du temps Il faut rappeler ici les id es avanc es il y a plus de vingt ans par Jacques de Chalendar l talement des fermetures n est qu une solution partielle il faut arriver comme dans d autres pays ce que chacun puisse prendre au moins une partie de ses cong s au moment choisi par lui dans une large p riode de mai septembre par exemple avec organisation d un roulement l int rieur de l entreprise Et dans la mesure o les cong s des travailleurs sont souvent d termin s par ceux des enfants il faut organiser le m me syst me dans l cole Les parents qui souhaitent travailler en juillet et en ao t et a fortiori ceux qui y sont contraints doivent pouvoir partir avec leurs enfants en mai en juin ou en septembre Il doit en tre de m me pour les ma tres L cole fonctionnerait alors de la fa on habituelle d octobre avril de mai septembre elle ne fermerait pas et les l ves et les enseignants pourraient prendre leurs cong s de dur e inchang e aux moments qu ils choisiraient par blocs de trois semaines le
159. ociation imm diate la mise en uvre d une d cision pourrait peut tre renforcer leur place d acteur dans la vie scolaire S il est sain de conserver une place forte aux enseignants dans les d cisions prendre a n est pas en confinant les parents dans un r le que l on pourrait qualifier de deuxi me zone que l on construira un partenariat actif avec les interlocuteurs privil gi s que doivent toujours rester les parents Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 39 retour au sommaire ENIS D D LLAR j L VETI rv VI D a SO Exemplaire r 2 A l cole primaire la journ e pour apprendre Plaidoyer pour les fluctuations journali res lise Lemai Depuis quelques ann es il est de mise chaque rentr e scolaire de traiter d un sujet pr sent comme incontournable les rythmes scolaires Cependant si ce th me est r ellement important il ne semble pas m diatis de fa on ordonn e En effet on parle de la semaine de quatre jours des vacances scolaires c est dire des rythmes hebdomadaires et annuels Mais reste en suspens une question essentielle qu en est il des rythmes premiers les rythmes journaliers de l l ve Article paru dans le n 410 des Cahiers p dagogiques janvier 2003 Si les rythmes scolaires commencent tre davantage m diatis s comme le confirment des articles tels ceux du Figaro du 14 au 14 novembre 1998 de La Croix
160. on Il faut que l Ecole primaire toute enti re s inspire de l effort significatif r alis dans les classes maternelles pour prendre en compte les besoins de repos des plus petits et pour favoriser des temps de d tente de relaxation collective pour les plus grands Repenser la journ e scolaire c est penser la journ e de l enfant dans sa globalit de l accueil jusqu la garderie du soir ou l tude en passant par la cantine et la journ e de classe pour l enfant cette journ e fait un tout C est aussi tenir compte du lieu o les enfants vivent zone urbaine ou zone rurale du temps du transport scolaire parfois relativement long auquel ils sont soumis c est favoriser le d veloppement des modalit s d accueil qui permettent d assouplir l heure d entr e en classe c est r fl chir l am nagement diversifi des espaces de fa on d gager des moments o l enfant en fonction de ses besoins peut se d tendre notamment apr s le repas Enfin le choix de la suppression du samedi matin ne tient aucun compte du fait qu il s agissait du seul jour o beaucoup de parents disponibles pouvaient se rendre l cole rencontrer les enseignants organiser des temps conviviaux qui permettaient tous de rentrer dans l cole ces temps de rencontre n ont pas t pr serv s ni organis s Au contraire il n y a plus aucune activit collective le samedi matin ce qui ne tient compte ni de la situation des nombreux pa
161. on libre ou participer des ateliers que l on a voulu aussi vari s que possible promenade dans le quartier ludoth que biblioth que sport cuisine arts plastiques Les ateliers commenc s 13 heures se poursuivent jusque vers 15 heures L arriv e des enfants d ge pr l mentaire ne mangeant pas la cantine se fait de fa on chelonn e jusqu 15h30 Un bilan partiel r alis la fin juin 1990 laisse appara tre bien des points positifs en particulier sur le mieux tre des enfants et sur leur plus grande disponibilit pour des apprentissages scolaires apr s 15h30 Le partenariat ouverture de l cole Le contact avec les parents et les partenaires sociaux a t renforc il devient obligatoire pour la bonne conduite de ces projets Ces actions offertes pour une meilleure connaissance par les enfants des ressources offertes pour le quartier gr ce l activit ludoth que qui se passe au Centre Social et aux activit s promenade d couverte Tout au long de l ann e une information est donn e aux parents sous diverses formes r unions d information g n rale sur le sommeil l alimentation avec des supports vid o information sur les bouleversements d horaires l cole participation de parents pour les ateliers Un groupe de pilotage A R V E a t constitu il rassemble tous les partenaires sociaux s occupant de l enfance sur le quartier La dyn
162. ondissement e Enfin dans un cinqui me temps il faudra permettre une r utilisation des notions acquises dans un travail individuel ou collectif C est le temps de l int gration dans sa propre pratique du transfert des capacit s acquises dans des situations nouvelles Dans ce cadre toute une s rie de situations d apprentissage est possible et elles peuvent laisser une place tr s importante aux manipulations la fabrication concr te et l laboration d objets qui finaliseront l ensemble de l apprentissage et permettront ainsi de revenir au r el L ensemble de cette d marche r aliste en continu ce qui n exclut pas videmment des temps de repos permet l l ve d approcher une question et rend l valuation finale coh rente avec l ensemble de l apprentissage Son r sultat indique sans que s y superpose de jugement moral si l objectif a t atteint ou non et dans le cas n gatif elle justifie naturellement le recours des proc dures de rem diation De plus en alternant syst matiquement les types de situation d apprentissage elle vite plus efficacement la lassitude de la juxtaposition d heures de cours m me de mati res diff rentes Diff rentes formes de travail ordonn es une m me fin peuvent vraisemblablement associer la rigueur de l apprentissage et les besoins psychologiques des l ves Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 67 retour au sommaire ENIS D
163. ondu que tout a ne valait rien parce que je ne postulais pas pour un dipl me de chef de projet mais de simple programmeur J en suis un peu tomb de ma chaise et je leur ai dit que si j tais chef de projet c est qu avant j avais t programmeur et que c est mon travail qui m avait permis de gravir les chelons Le plus g a alors eu un petit geste de la main un sourire entendu et il a dit Non non on sait bien comment a se passe Compte tenu de tout cela j ai dit que dans la mesure o leur avis n tait que consultatif je n en tiendrais pas compte et que je demandais la dispense totale Je trouvais bien un peu saum tre de n obtenir qu un dipl me bien en de de mes responsabilit s mais bref c tait d j un d but Eux m ont r pondu qu on n avait jamais vu quelqu un obtenir une dispense totale Bien accompagn par le Rectorat j ai rempli les deux livrets de la proc dure VAE j y ai travaill des dizaines d heures retrouv des documents qui dataient un peu puisqu il me fallait remonter avant 1986 choisi ceux que j allais pr senter Avec les annexes mon dossier faisait 20 cm d paisseur Je suis pass devant un jury avec l id e de m appuyer sur les repr sentants de la profession par m fiance renaissante envers la gent professorale De fait il n y avait que des profs dans mon jury une petite dizaine je crois Pendant une heure ils m ont questionn a fusait de partout droite gauche anglais
164. onf rences pour leur encadrement et leur soutien Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 43 retour au sommaire TILLARD DENIS Exemplaire r serv V HI L cole primaire en cycles pluriannuels Les cycles quelles conditions Louis Legrand La r forme dite des cycles l cole l mentaire r pond un probl me classique celui des redoublements et se fonde sur une id e simple supprimer les redoublements c est enseigner selon les besoins des l ves et non par r f rence des normes nationales Article paru dans le n 310 des Cahiers p dagogiques janvier 1993 Sur le premier point mis part des conservateurs obstin s la plupart des observateurs s accordent consid rer les redoublements comme une des plaies de notre syst me Les conomistes d plorent l alourdissement des effectifs et des co ts suppl mentaires qui en r sultent mais cet argument ne m a jamais convaincu Un l ve de l l mentaire co te moins cher qu un l ve du secondaire Plus s rieuse est la remarque maintes fois faite que les redoublants des premi res ann es de l cole nourrissent les classes d potoirs du coll ge et par del la masse des adolescents ch meurs et d linquants Mais ce sont surtout les effets n fastes sur l enfant qui redouble qui sont consid rer Le redoublant a t confront un enseignement qui le d passe engendrant l ennui
165. organis es selon deux zones On supprime les zones en 1969 on en r tablit trois en 1971 on en cr e deux en 1977 pour les vacances de printemps d tach es de la date de P ques En 1980 le calendrier est fixer par chaque acad mie avec onze semaines au maximum en t situer entre le 15 juin et le ter octobre En 1983 on r tablit trois zones pour dix jours de vacances en f vrier deux zones pour quinze jours de vacances de printemps deux zones pour les vacances d t trois zones en 1991 La sortie en vacances d t voluera entre le 24 juin et le 9 juillet la rentr e entre le 7 ou le 14 septembre En 1986 on instaure une succession de p riodes de travail de sept semaines et de p riodes de cong de deux semaines la Toussaint No l en hiver P ques et huit semaines en t En 1992 les coles peuvent adopter la semaine de quatre jours moyennant une rentr e anticip e en t On peut mettre en regard ce qui concerne les travailleurs Les instituteurs sont les premiers b n ficier d un cong obligatoire partir de 1834 Les fonctionnaires peuvent b n ficier de quinze jours de cong partir de 1853 mais ce n est encore qu une faveur qui deviendra un droit au d but du XXe si cle A partir de ce m me d but du XXe si cle les employ s et plus tard les ouvriers commencent avoir des cong s Mais c est la loi qui rend ces pratiques obligatoires avec deux semaines de cong s pay s en 1
166. ormulation de la dimension p dagogique de la variable temps de l enseignant la transformation du mod le s culaire de l emploi du temps normalis immuable et r p titif en une organisation du temps variable mobile et adaptable Consid rer la variable temps dans sa dimension p dagogique signifie qu elle doit avoir la capacit de s adapter aux projets p dagogiques Tandis qu actuellement l apprentissage s adapte l emploi du temps fix pour toute l ann e la recherche a propos de renverser cette conception pour rendre variable la dur e le rythme et l organisation o le temps s adaptera l apprentissage L emploi du temps mobile est construit pour toute l ann e et il devient variable par un fonctionnement en quipe des professeurs de toutes les disciplines qui enseignent en commun dans une unit compos e de deux ou trois classes en bin mes ou en trin mes Ainsi les membres d une quipe peuvent changer permuter et quilibrer leurs horaires pour les adapter leurs d marches p dagogiques par demi journ es rigoureusement tablies et programm es pour tre mobiles L emploi du temps mobile permet e d utiliser des s quences d enseignement dur es vari es la place de l unique l heure de cours e de renforcer une mati re une p riode donn e de l ann e d adapter l organisation des journ es des semaines ou des trimestres au projet p dagogique e de varier les effe
167. ou de choix sans lien avec la p dagogie II en va de m me avec les r cents changements Il est bien vident que confondre suppression du samedi matin et r forme r fl chie des rythmes scolaires serait une erreur importante que ce soit pour les semaines de 4 jours mises en place depuis 15 ans ici ou l ou pour les d cisions r centes de X Darcos C est la gestion du week end par les parents avec les besoins nouveaux issus de l volution des modes de vie du nombre de parents divorc s ou de familles recompos es que r pondait l engagement du candidat Sarkozy de supprimer le samedi matin Le reste n a t que cons quences Dans ce cadre il serait certainement illusoire d imaginer des rythmes scolaires fond s exclusivement sur les besoins des enfants tels qu ils sont d crits par les chercheurs Mais lucidit ne signifie pas abandon et il reste l gitime de vouloir obtenir la prise en compte des besoins des enfants comme un param tre au moins aussi important que les autres L enjeu scolaire principal aujourd hui c est de trouver une solution pour les l ves qui constituent le noyau dur et stable depuis des ann es de la difficult scolaire Ce probl me est trop complexe pour qu on puisse s offrir la na vet de penser qu existerait une solution miracle mais il est tr s probable que des rythmes plus adapt s seraient un l ment positif dans la recherche de solutions Et puis cela permettrait aussi d am liorer la situation
168. oujours ouvert des formes nouvelles qu un ressort pourra jouer en faveur d une volution que nous percevons tous comme tellement urgente Les jeunes veulent apprendre mais attendent depuis longtemps plus de participation leur enseignement plus d ouverture de communication d autonomie d efficacit de plaisir tout au long de ces ann es obligatoirement pass es sur les bancs de l cole Le temps en soi n est ni inerte ni dynamique c est la vision du temps de l individu qui donne un sens au temps Dans notre soci t la transformation de la notion du temps de travail l apparition des horaires vari s demandent la capacit nouvelle pour tous de bien utiliser et d inventer des temporalit s multiformes et des organisations mobiles L cole doit faire sa propre r volution du temps pour remplir sa t che celle de pr parer les jeunes faute de l avoir assur e pour les adultes d aujourd hui vivre des temps futurs Aniko Husti Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 58 retour au sommaire VETILLARD DENIS Exemplaire r serv 4 Au secondaire quels emplois du temps pour les apprentissages La grille est dans la t te De l heure de cours au temps mobile Aniko Husti Dans les ann es 1980 Aniko HUSTI a conduit l I N R P une recherche sur l emploi du temps mobile dans plusieurs coll ges et lyc es dans la perspective d une am lioration de la qualit de l
169. ous construisons ensemble les structures cog r es devant tre les outils institutionnels de cette cr ation recr ation Aussi en 1996 nous pouvons prendre notre compte cette interrogation que Guy Fillion membre de l quipe ducative soulevait en 19851 Cr er une institution c est dompter le temps le nier Mais l encadrer le nier totalement renoncer int grer des rythmes diff rents renoncer la cr ativit qu impliquent aussi ces moments o le temps se suspend n y aurait il pas l danger de calcification pr coce Catherine Musseau membre de l quipe ducative du lyc e exp rimental de Saint Nazaire 1 Cr ation ou r cr ation lyc e exp rimental de Saint Nazaire aux ditions Syros Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 86 retour au sommaire ENIS D D TILLAR I VE Exemplaire r serv 4 Au secondaire quels emplois du temps pour les apprentissages D clic pour un temps nouveau Marie Laure Viaud Depuis deux ans l association D clic d veloppement exp rimental de coll ges lyc es d initiative citoyenne regroupant des parents des enseignants des ducateurs des l ves des citoyens demande louverture d un coll ge lyc e p dagogie Freinet dans ducation nationale Les initiateurs de ce projet expliquent ici comment ils con oivent l organisation du temps dans l tablissement qu ils ont i
170. par leur int r t l ennui qui continuera Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 17 retour au sommaire DENIS TILLARD VE I Exemplaire r serv caract riser les apprentissages scolaires On fera du sport ou de la poterie pour d penser une nergie que les cours de fran ais et de math matiques n auront pas permis d utiliser On fera porter aux responsables associatifs la lourde charge de r concilier avec les savoirs des enfants que l on continuera carter de ceux ci par ailleurs On r parera le moteur us ou le corps ab m sans tenter de pr venir cela de placer un sujet au c ur de ses apprentissages de le mettre en position de g rer son temps lui m me d quilibrer et d organiser ses activit s en fonction de ses intentions fondatrices du plaisir de comprendre et de la satisfaction de se d velopper de comprendre ce qu il fait et le monde qui l entoure et de se d velopper en agissant dessus De comprendre en agissant et de se d velopper en comprenant Cela ne signifie pas bien entendu qu il convient de nier le temps m canique de l horloge de d cr ter que nos l ves sont de purs esprits et qu ils n ont jamais besoin de repos d affirmer p remptoirement que le travail intellectuel bien men suffit leur d veloppement d ignorer les alertes m dicales et de n gliger l influence du sommeil sur l efficacit intellectuelle Il s agit simplement de placer l
171. pe des plus jeunes qui comprend les enfants de petite section et des enfants de moyenne section une autre plage horaire pour le groupe des plus grands qui comprend lui les enfants de grande section ainsi que des enfants de moyenne section Ces derniers int grant l un ou l autre groupe en fonction de leurs besoins et de leurs aptitudes physiques Les groupes de comp tences Ils sont issus de l observation et de l valuation pratiqu es dans les groupes de niveau de d veloppement les groupes de comp tences sont tendance homog ne Ils associent provisoirement des enfants autour d une m me comp tence par exemple amener les enfants acqu rir une suite orale des nombres stable travers l utilisation de jeux d apprentissage de comptines Toujours effectif restreint ces groupes permettent la mise en place de situations d apprentissage dans lesquelles chacun peut s investir activement favorisant par l m me l exploration la discussion les changes les confrontations de proc dures la justification Les groupes de comp tences fonctionnent plus particuli rement l apr s midi les effectifs des classes tant all g s durant la sieste des plus jeunes prise en charge par les ATSEM Il est noter que tous les enfants de l cole b n ficient d un temps de repos Ces classes all g es sont par exemple propice la pratique d exercices visant au d veloppement de la conscience phonologique discrimin
172. pouvait donc en toute logique s attendre une crasante majorit de r ponses affirmatives Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 72 retour au sommaire ENIS D D LAR j L VETIL Exemplaire r serv pour le qualificatif fatigant Or les avis sont beaucoup plus partag s et l on arrive au total 55 d opinions affirmant que ces cours ne sont pas fatigants Voyons cela en d tail Si le fran ais est un cours consid r comme fatigant par la majorit des l ves il y a cependant une tr s forte minorit d avis contraires Les maths quant elles ne sont pas consid r es comme un cours fatigant par 75 des enfants de m me que les sciences pour 80 d entre eux Voici les r sultats qui laissent un peu perplexes Mais le fait que ce coll ge soit tr s ouvert la recherche p dagogique et que l quipe ducative essaie d avoir des pratiques en cons quence n est certainement pas pour rien dans leur profil Cela nous am ne d j prendre conscience quel point l action p dagogique peut produire des effets b n fiques qui permettent de mieux lutter contre la fatigue en classe quels que soit la mati re ou le degr de difficult de ce qui est enseign Mais il reste toujours des cours o la fatigue est particuli rement ressentie A partir de ce que disent exactement des enfants interview s il serait utile de voir de plus pr s pourquoi la sensation de fatig
173. prentissages et les pratiques qui sont r ellement d terminants dans la r ussite scolaire de l enfant faire un brouillon apprendre une le on comprendre un document r viser un contr le Tout cela nous supposons qu il sait le faire spontan ment alors qu il faudrait le lui apprendre l cole Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 70 retour au sommaire DENIS TILLARD VE I Exemplaire r serv Ce qu il faut instaurer ce sont des heures de travail dirig o chaque l ve puisse r ellement travailler disposer des livres des documents des enregistrements dont il a besoin et o le professeur lui apprenne travailler le dirige dans son travail On devrait parler d heures de travail et exceptionnellement de moments de cours L heure de cours c est enfin le maintien des l ves dans un tat de d pendance Le ma tre en effet a toutes les initiatives L l ve doit se soumettre imiter reproduire Son comportement est pr vu et uniforme on se m fie de toute r action impr visible ou divergente on l vite on la sanctionne Cela veut dire et si on r fl chit cette banalit elle est effrayante tant elle prouve notre inefficacit que si le professeur est absent il ne se passe rien le cours est supprim C est cela qu il faut renverser il faut que l l ve organise ses apprentissages qu il appelle l aide quand il en a besoin et que le profes
174. que 45 des enfants de 8 12 ans suivent la cat ch se dans les paroisses un taux que l glise craint de voir chuter fortement si le mercredi devenait jour de classe ordinaire Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 25 retour au sommaire DENIS TILLARD I VE Exemplaire r serv On doit observer que le m me probl me se retrouverait pour d autres activit s culturelles sportives ou associatives qui se d roulent actuellement le mercredi et ne se situeraient pas aussi facilement le samedi Reste la question des grandes f tes et du dernier jour de la semaine Toutes consid rations religieuses mises part on voit mal mettre en cause le dimanche ou No l P ques ou la Pentec te voire la Toussaint et m me les lundis correspondants ce sont dans notre soci t la cis e des coutumes sociales et non religieuses Il serait plus simple que No l tombe toujours un dimanche ou que la date de P ques soit fixe rien ne semble s y opposer th oriquement mais cette question d passe videmment le cadre fran ais Quant aux autres f tes chr tiennes ch m es leur liste a beaucoup volu dans l histoire et elle n est pas la m me dans tous les pays ainsi de l Ascension qui contribue si souvent faire du mois de mai un mois en pointill s Remarquons enfin que dans une soci t pluraliste faire une place aux deux ou trois plus grandes f tes juives et musulma
175. r ons depuis une vingtaine d ann es dans le 18 me et le 19 me arrondissement de Paris en ZEP Nous avons commenc r fl chir aux cycles et leur mise en place quand nous tions en maternelle depuis cinq six ans ce moment nous avons demand des sections double niveau moyens grands Nous fonctionnions trois classes sur ces niveaux Nous gardions les moyens l ann e d apr s quand ils passaient en grande section Dans la journ e nous avions soit notre classe d ges m lang s soit nous regroupions les enfants par classe d ge les grands ensemble pour faire une activit avec une ou plusieurs ma tresses et les moyens de m me Ensuite nous avons demand exercer en cole l mentaire pour avoir une exp rience sur la fin du Cycle Il nous avons eu alors chacune un CP Nous nous sommes aper ues de plusieurs probl mes e la diff rence de rythmes sur la journ e sur l ann e dans l apprentissage de chacun et la gestion de ces diff rences e la difficult pour les l ves de se repr senter le chemin parcourir et de s y rep rer o j en suis par rapport aux autres et par rapport ce qu on demande la fin du CP e le passage entre le CP et le CE1 quelles exigences par rapport des objectifs d finis sur un cycle entier L ann e d apr s nous avons chacune demand une classe double niveau CP CE1 et nous avons commenc travailler tel que nous travaillons actuellement Aujou
176. r Wilde Il d coule de ce constat que le champ de r flexion du rythme scolaire est peu clarifi et la probl matique m me n est pas formul e Comment pourrait on alors traiter un probl me qui n est pas d fini c est le probl me dirait paradoxalement Oscar Wilde Les syndicats F E N S N E S S G E N sont d accord avec les exp rimentations Si dans les difficiles ajustements des demandes et des contraintes mutuelles de l institution scolaire et de la soci t l on voulait envisager une progression vers une synergie du fonctionnement comment pourrait on esp rer que l enseignement s adapte aux besoins de la soci t tant qu il n a pas la capacit de s adapter ses propres besoins tout court Le rythme scolaire n est pas un probl me d horaire mais de mentalit et de rapport au temps L int r t de tous les partenaires de l ducation serait galement que la conception de l organisation du temps scolaire volue et prenne un grand lan de modernisation On ne peut que gagner d efficacit et de libert On n a perdre que la grille dans sa t te Aniko HUSTI Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 64 retour au sommaire LARD DENIS VETIL Exemplaire r serv 4 Au secondaire quels emplois du temps pour les apprentissages Pour l allongement des modules d enseignement Philippe Meirieu Un plaidoyer pour sortir du cadre de l heure de cours
177. r la solidit Fran ois Goblot tait professeur de philosophie Edmond Goblot son p re tait pist mologie Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 98 retour au sommaire DENIS TILLARD I VE Exemplaire r serv amorce des sp cialisations la formation du citoyen et de l utilisateur des moyens de communication de masse Pour tout ce qui n est pas enseignement approfondi et qui est n anmoins important l habitude m diocre est la dilution en horaires hebdomadaires n cessairement tr s courts tandis que la concentration cela peut tre le choc la rencontre l v nement Et Goblot pense ici des stages de pr f rence dans des lieux sp cialis s en internat donc stages de huit jours pendant lesquels les l ves ne feraient rien d autre que d tudier de l histoire de la biologie de la g ologie fabriquer un pipeau et entendre de la musique s initier la peinture et au th tre ou encore essayer de comprendre certains ph nom nes conomiques et sociaux ou des voyages l tranger les professeurs qui n accompagneraient pas leurs l ves ces stages ou dans ces voyages seraient en stage p dagogique Supposons qu un l ve ait re u dans le premier cycle une solide formation en fran ais en math matiques et dans une langue vivante que dans le second cycle il ait fait dans les mati res de son choix des tudes
178. rait penser les apprentissages attendus de l cole et sans m me pr tendre qu une fois sorti de l cole le temps d apprendre serait termin Enfin les textes de la derni re partie sont des textes de circonstances les principales organisations syndicales ainsi que la FCPE ont bien voulu nous Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 3 retour au sommaire Exemplaire r serv VETILLARD DENIS proposer leur analyse de la situation actuelle S il y a bien un point d accord c est pour affirmer que la situation cr e apr s les derni res d cisions minist rielles n est pas satisfaisante qu il faudra bien reprendre s rieusement cette question La lecture de tous ces textes voque irr sistiblement un tonneau des Dana des que toute la litt rature et les exp riences men es depuis 25 ans ne parviennent remplir Mais elles existent et le pire serait de l oublier Et on pourra pr f rer l image un peu plus complexe du cycle des saisons par lequel peu peu les tres vivants croissent si on a pu tre surpris par la rigueur de l hiver actuel on peut croire un printemps plus propices au progr s de notre cole Patrice Bride Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 4 retour au sommaire LARD DENIS VETIL Exemplaire r serv I Un probl me social majeur Prendre position dans le d bat sur les rythmes scolaires Fran ois Testu Article p
179. ravaux personnels de l l ve c est logique puisque cet objectif n est pas vis par la conception traditionnelle de l enseignement La s ance c est la priorit aux exercices et aux applications tandis que dans les classes pr c dentes la priorit tait donn e aux cours Pourrait on faire une synth se plus claire et plus concise que cet l ve Les r sultats pour les l ves Les l ves ont particuli rement appr ci d avoir du temps pour r fl chir comprendre approfondir Int grant jusqu l inconscient collectif la dur e de l heure les professeurs n ont pas accord au d but une attention cet objectif la peur de la lassitude pendant les s ances longues a t d pass e par l int r t des l ves pour des travaux diversifi s et plus autonomes Le travail personnel de l l ve a pu tre int gr dans l apprentissage temps gagn en vitant ruptures et mises en route Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 62 retour au sommaire ENIS D D LAR j L VETII ire r serv a Exempl Les changes ont t favoris s malgr un manque d exp rience des professeurs pour faire travailler les l ves par petits groupes Dans les formules o les l ves choisissent eux m mes leur temps la possibilit d apprendre rapidement ou lentement la libert de choix a d clench chez eux une motivation exceptionnelle Au d
180. rd hui nous sommes quatre travailler ensemble avec des classes de niveau CP CE1 dans la m me cole Diff rents types de groupements d l ves Dans nos classes nous avons mis en place diff rents types de groupements d l ves qui dans la semaine prennent respectivement un tiers du volume horaire e un groupe classe de vingt cinq l ves d ges h t rog nes de cinq huit ans avec une institutrice responsable de ce groupe toute l ann e C est cette institutrice qui est le plus attentive chaque personne du groupe qui est en relation avec les parents de ces l ves qui est charg e de leur suivi et de leur valuation Ce groupe classe est renouvel par moiti chaque ann e les deuxi me et troisi me ann es Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 48 retour au sommaire DENIS TILLARD I VE Exemplaire r serv passant au Cycle IIl et laissant la place des premi re ann e arrivant de la maternelle Dans ce groupe classe nous faisons des temps de parole type Quoi de neuf Ateliers de philosophie des temps de gestion collective du groupe type conseil des temps d apprentissage type d couverte du monde o l h t rog n it des niveaux est un atout pour chacun des projets plus sp cifiques la vie de la classe e des groupes de niveau ou de besoin dont la taille peut varier de dix trente l ves r partis entre les quatre inst
181. re dans les quelque quarante cinq minutes qui peuvent nous rester une fois effectu s les d placements et les formalit s administratives n cessaires c est bien l expos magistral qui s av re le plus efficace Et les virtuoses parmi nous sont ceux qui savent dans ce temps donn proposer un ensemble coh rent faire le tour d une question ou exposer tout un chapitre Or si nous proposons d allonger syst matiquement les modules d enseignement ce n est pas pour que l on puisse faire des cours magistraux plus longs c est parce que nous supposons que cet allongement nous contraindra modifier en profondeur nos pratiques d enseignement et nous entra nera progressivement du magistral vers l exp rimental Il ne s agit pourtant pas l d un simple subterfuge de l introduction d une contrainte artificielle pour infl chir les comportements comme si l on pouvait ensuite revenir l heure de cours habituelle pour y pratiquer sans difficult la d marche exp rimentale Il s agit de retrouver les conditions de possibilit d un v ritable apprentissage inductif d une v ritable appropriation par l l ve de ses connaissances 1 Le nous n est pas ici un nous de majest Si je n ai pas voulu r diger ce texte la premi re personne du singulier c est que les th ses que j exprime ici ont t labor es l occasion d changes et de travaux avec de nombreux coll gues 2 Cf POSTMAN Neil Enseigner c est r sister L
182. regroupements de deux heures plus difficilement des regroupements de quatre heures ou de toute une journ e Quelques uns ont pu exp rimenter le plus souvent gr ce l aide de coll gues compr hensifs un fonctionnement par stages d une semaine Dans tous les cas ces pratiques semblent avoir donn des r sultats positifs au plan des acquisitions scolaires mais en sus elles ont toujours permis que se cr ent entre les l ves et l enseignant des relations plus authentiques cela nous a t donn par surcro t cela n a pas t une de nos moindres satisfactions Philippe Meirieu Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 63 retour au sommaire TILLARD DENIS Exemplaire r serv V 4 Au secondaire quels emplois du temps pour les apprentissages Tu travailleras la maison ici coute C cile Delannoy et Philippe Meirieu Article paru dans le suppl ment n 2 des Cahiers p dagogiques mai juin 1996 Dans la r alit de notre service d enseignant nous ressentons tous quel point le d coupage en heures repr sente une terrible contrainte Nous savons bien que c est cause de lui que nous sommes enferm s dans la classe et ne pouvons sortir de l cole Coinc s en quatri me entre une heure de cinqui me et une heure de sixi me oblig s de laisser notre classe en ordre pour le successeur qui ne veut pas trouver les tables n importe comment h
183. rents qui travaillent ce jour l ni de l int r t ducatif de ces activit s La FCPE continue de d fendre la semaine continue avec une articulation pens e entre la p riode de classe du mercredi matin les activit s diverses de l apr s midi centres de loisirs le sport scolaire les transports scolaires la restauration afin de faciliter le passage de l un l autre Elle appelle tous les parents d l ves se saisir de cette question essentielle pour leurs enfants et argumenter en conseil d cole aupr s des municipalit s et des autorit s de l ducation nationale pour que soit g n ralis e la semaine continue FCPE Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 105 retour au sommaire 6 D bats contemporains L am nagement du temps scolaire m rite mieux que l empilement incoh rent de dispositifs SNUipp L avalanche de mesures impos es l cole la rentr e 2008 provoque entre autres r percussions un bouleversement de l organisation de la journ e et de la semaine scolaire dont les cons quences touchent l ves et enseignants La suppression des deux heures d enseignement la mise en place de deux heures d aide personnalis e et des stages de remise niveau sont autant de mesures dont l impact sur les rythmes scolaires est lourd L accompagnement ducatif mis en place dans les coles en ZEP cette rentr e et qui sera g n ralis en septembre 2009 fait
184. rer Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 104 retour au sommaire ENIS D D LAR j L VETI Exemplaire r serv tous ces temps temps familial temps scolaire temps p riscolaire temps personnel temps libre Ce dernier est un temps social porteur de valeurs nouvelles et cr ateur de nouveaux rapports sociaux Cette r flexion doit tre l occasion d un r am nagement global des rythmes scolaires au cours duquel la priorit doit tre donn e l organisation de la journ e conform ment l avis de tous les scientifiques sp cialistes de ces questions En outre un am nagement quilibr du temps quotidien doit galement s inscrire dans un projet local et tenir compte des situations et des sp cificit s locales L organisation id ale d une journ e respectueuse des rythmes de l enfant tient compte des temps forts de vigilance des temps de moindre capacit de concentration intellectuelle et introduit des plages de repos et de sommeil des moments de d couverte de soi L organisation de l activit des enfants doit tre fond e sur l alternance activit intellectuelle activit physique activit d apprentissage activit d expression et de communication tout en diversifiant les supports et les formes de travail En particulier la tranche horaire du d but d apr s midi doit tre consacr e des activit s de d tente mobilisant une moins grande capacit d attenti
185. rer un temps collectif Un temps globalis Affirmer le principe d ducabilit et vouloir former des citoyens libres et responsables implique le partage du pouvoir et de l exercice de ce pouvoir Le politique au lyc e exp rimental est inclus dans le cadre de l emploi du temps Tous les quinze jours les membres de la communaut ducative ont la possibilit de prendre position sur tous les sujets touchant la vie de l institution et de modifier les d cisions qui avaient t prises M me si les l ves ne participent pas tous la vie politique du lyc e nous affirmons qu il ne peut y avoir ducation la citoyennet que si nous permettons chacun d exercer sa responsabilit C est aussi avec ces instances politiques que les r gles du fonctionnement p dagogique et donc le cadre horaire peuvent tre reconstruits Reconna tre ce temps c est lui permettre d exister Un temps relatif C est partir de ces cadres ainsi d finis que l l ve acteur de sa formation va construire son propre parcours au lyc e exp rimental La libre fr quentation n aura pas pour chacun d entre eux le m me sens respectant ainsi les rythmes individuels Ces interpr tations individuelles permettent aux l ves en marge de reconstruire peu peu un temps social mais peuvent provoquer des tensions et des conflits quand les int r ts du collectif et de l individu s opposent Le groupe d valuation devrait permettre cha
186. rit mon pr nom et m inscrire un atelier dans une des quatre classes L gos dessins ordinateur puzzles jeux de soci t observer les animaux etc neuf heures l accueil est termin je retourne dans ma classe dans ma famille ma table pour pr parer mes affaires pour le travail qui suit J ai l emploi du temps dans mon classeur J ai aussi plusieurs affichages dans la classe pour m aider l emploi du temps les diff rents groupes de travail avec le nom de la ma tresse et la classe o aller en fonction de mon brevet le mat riel dont je vais avoir besoin Ce matin avant la r cr ation nous avons groupe de lecture je suis au brevet n 2 donc je vais travailler avec les autres brevets n 2 et 3 de lecture des quatre classes dans la classe de Clara avec elle Pendant ce temps les autres l ves sont r partis en fonction de leur brevet avec les autres ma tresses Apr s la r cr ation c est groupe de connaissance des nombres je suis au brevet n 4 Je vais travailler avec les autres brevets n 4 et les brevets n 5 sur les nombres de 70 100 dans ma classe avec V ronique Au cours de la semaine j ai quatre fois groupe de lecture trois fois groupe de connaissance des nombres deux fois groupe de calcul et une fois groupe de probl me ou groupe de grammaire Ce sont des groupes pour s entra ner et apprendre de nouvelles choses Les brevets on en passe dans chacune des mati res une fois au moins obl
187. ronopsychologie pour que l on s int resse nouveau ces fluctuations p riodiques Cependant les travaux sur l enfant restent encore peu nombreux tout comme les auteurs se penchant sur la question parmi lesquels Montagner Testu Leconte Lambert Delvolv et Gu rin Comme le souligne Testu a rythmicit de l activit humaine physiologique et psychologique a principalement t tudi e chez l adulte Si les donn es sur le temps biologique de l enfant sont rares celles qui concernent le temps psychologique sont pratiquement inexistantes et les variations p riodiques de l activit intellectuelle de l l ve demeurent peu connues 1994 Les facteurs d influence Testu dans ses diverses tudes a pu retrouver les rythmicit s observ es par Gates en 1916 savoir une augmentation des performances durant la matin e avec un maximum vers onze heures suivi d une chute des r ussites apr s le d jeuner puis d une nouvelle progression l apr s midi Il a aussi mis en vidence que s il existe une rythmicit elle est quantitative pour les performances mais aussi qualitative par exemple dans la proc dure de r solution employ e pour un probl me math matique N anmoins il existe des facteurs faisant varier les fluctuations journali res de l activit intellectuelle de l l ve L influence du sexe sur ces variations n entra ne pas de consensus Montagner a observ qu dix mois les filles dorment plus que les g
188. rrive l cole il observe les escargots dans leur terrarium avec sa maman tout en lui expliquant ce qu ils mangent Ainsi petits moyens et grands ensemble dans la m me classe vaquent leurs occupations Depuis plus de dix ans l cole fonctionne en cycles d apprentissage auxquels nous avons choisi de donner la forme suivante e Des structures de classes multi ge identiques incluant des enfants de trois six ans e Une structure de base avec un adulte de r f rence pour chaque enfant pour les parents e Des d cloisonnements quotidiens en groupes de niveau de d veloppement de comp tences e Des enseignantes co responsables de tous les enfants sur toute la dur e du cycle et se r partissant les domaines d activit s e Des temps de concertation quotidiens e Des ATSEM totalement impliqu es dans le dispositif Un espace une ma tresse Compos d enfants de trois six ans chaque groupe a son espace classe et sa ma tresse de r f rence Le groupe classe multi ge est avant tout un groupe de vie chaleureux dans lequel chacun trouve sa place malgr les diff rences d ge de savoir Dans ce groupe l enfant est d abord petit puis moyen puis grand Il prend conscience qu il grandit II peut se projeter dans l avenir Il passe progressivement du statut de celui qu on aide au statut de celui qui montre qui sait qui apprend l autre Il est responsable il doit assumer son r le de grand v
189. rte majorit d l ves du cycle primaire 6 11 ans la vigilance et les performances intellectuelles fluctuent selon le profil d sormais classique d crit pr c demment et d j d gag au d but du si cle par des chercheurs allemands am ricains et anglais II semble que nous puissions consid rer la pr sence de cette variation journali re caract ristique comme le t moignage d une ad quation entre les emplois du temps scolaires journaliers et hebdomadaires et les rythmes de vie des enfants En revanche lorsque la vie scolaire ne comprend que quatre jours le lundi mardi jeudi et vendredi la rythmicit journali re classique dispara t pour laisser place une rythmicit invers e L inversion accompagn e d une baisse du niveau de performances refl te un ph nom ne de d synchronisation qui est par ailleurs Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 13 retour au sommaire ENIS D D LAR j L VETII Exemplaire r serv observ principalement chez des enfants issus des milieux d favoris s des zones dites sensibles qui ne b n ficiant pas de structures p ri et extrascolaires sont livr s eux m mes N accentuons pas les diff rences elles sont suffisamment importantes Lorsque la semaine scolaire demeure traditionnelle ce ph nom ne de d synchronisation ne se manifeste pour certains enfants que le lundi suivant un cong de fin de semaine d un jour et demi Dans u
190. rts 24 heures sur 24 365 jours par an Il y aussi les contraintes d abord financi res des horaires de ramassage scolaire on a montr par ailleurs que ce ramassage r duit de 10 les chances d orientation en cycle long la fin de la troisi me Le zonage des vacances scolaires timidement et difficilement introduit depuis 1968 a pourtant en termes d conomie ou de confort des avantages qui surpassent les inconv nients comme par exemple la difficult de faire des r unions de familles tr s dispers es travers le pays En particulier si les vacances d t taient raccourcies ce qui semble de plus en plus une condition d un am nagement plus p dagogique de la journ e et de la semaine scolaires on ne ferait qu aggraver les encombrements et tout ce qui s ensuit par exemple les prix s il n y avait pas en m me temps un plus net talement du calendrier Aux oppositions ce raccourcissement et cet talement on peut objecter que l uniformisation du calendrier scolaire est somme toute assez r cente et il faut bien le dire qu il n y a pas de loi ou de d cret qui fixe la dur e des vacances des enseignants Mais il s en faut de beaucoup que le mouvement soit suffisant Il reste subordonn l id e que le temps l int rieur des p riodes scolaires se d roule uniform ment de jour en jour de semaine en semaine Or d un c t l int r t du week end ou l incitation au d placeme
191. s Enfin et surtout la politique de r am nagement du temps scolaire nous impose une r flexion sur l cole et ses objectifs sur les r les respectifs qui incombent aux diff rents responsables de l ducation Il ne s agit pas de d cider de fa on p remptoire que telle mati re doit tre propos e telle heure tel jour mais seulement de r server les moments o l l ve apprendra le mieux et de d terminer qui sera responsable de ces apprentissages pr sents dans toutes les disciplines figurant encore aujourd hui aux programmes officiels de l cole Il importe donc avant une refonte des am nagements des temps de vie des enfants des pr adolescents et des adolescents de pr ciser quelle est la part respective dans leur ducation des enseignants des parents des responsables des activit s p ri et extrascolaires BIBLIOGRAPHIE DEBR R DOUADY D La fatigue des coliers fran ais dans le syst me scolaire actuel Paris Institut p dagogique national 1962 FOTINOS G TESTU F Am nager le temps scolaire Paris Hachette 1996 Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 15 retour au sommaire Exemplaire r serv VETILLARD DENIS FRAISSE P El ments de chronopsychologie Le travail humain 2 1980 p 353 372 HALBERG F Les rythmes biologiques et leurs m canismes base du d veloppement de la chronopsychologie et de la chrono thologie dans Du temps biologique au te
192. s F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 63 retour au sommaire S V LARD DENI j L VE Il ap rv D a SO Exemplaire r La simplicit de rendre mobile l organisation a t surprenante pour les professeurs et pour les chefs d tablissement Cela prouve que ce n tait pas la technique mais l absence de volont qui a emp ch jusqu pr sent de sortir le temps scolaire de son utilisation uniforme statique et impos e Cette clarification est un constat important pour la mise en pratique de l emploi du temps mobile l l ve l cole donne aujourd hui encore l ducation d un temps statique et r p titif l habitude d un temps surcharg et impersonnel plus encore la matrice du temps subi qui le marquera jusqu l ge d adulte Les jeunes apprennent l cole le temps subi et l int riorisent profond ment La responsabilit de l enseignant est immense pour amener les adultes de demain vers l apprentissage du temps choisi et d bloqu quand le grand lan de modernisation Tant que l institution scolaire utilise le mod le d organisation statique et fig du XIXe si cle les propositions venant de l ext rieur restent bloqu es devant l emploi du temps statique Comment pourrait on effectivement imaginer qu il devient souple et mobile comme par enchantement tandis qu il a t construit pour rester immobile tonnant que l tonnement ne soit pas tonnant dirait Osca
193. s F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 8 retour au sommaire ENIS D D LAR j L VETII Exemplaire r serv Il faut que la charge de travail scolaire laisse quotidiennement la place n cessaire au sommeil au jeu et toutes les activit s n cessaires au d veloppement quilibr d un enfant Une loi fondamentale d hygi ne de vie nous dit que l quilibre n cessaire entre nos divers types d activit travail repos mouvement immobilit sommeil veil etc doit tre cherch en priorit dans le cadre des 24 heures C est tous les jours qu un enfant doit disposer du temps n cessaire au jeu au repos et la satisfaction compl te de ses besoins de sommeil Parmi les activit s ne faisant pas partie du programme sp cifiquement scolaire certaines vont permettre d assurer l lasticit de l emploi du temps les enfants ne sont pas des machines r guli rement entretenues et pr tes r pondre sans d faillances aux sollicitations Il leur arrive d tre malades ou d tre perturb s par des probl mes affectifs c est dire d tre rendus indisponibles au travail scolaire pendant des p riodes plus ou moins longues Il faut pouvoir momentan ment remplacer une ou plusieurs de ces activit s par des s ances de rattrapage scolaire Dans la situation actuelle ce rattrapage n est pas possible dans les horaires scolaires il ne peut tre fait que dans les familles et beaucoup n en n ont pas
194. s nature humanit discours et que la cogestion principe inscrit dans la constitution du lyc e s tend au domaine p dagogique Nous pouvons pr senter les diff rents temps atelier mini cycle travaux dirig s TD et travaux d l ves TE en les distinguant a posteriori en deux groupes Dans le premier le temps est un param tre d terminant pour d finir les outils et m thodes qui permettent d aborder un pan du savoir De plus la succession de leur cr ation permet une vibration tout au long de l ann e rythmant ainsi notre pr sence en nous donnant chaque semaine et chaque quinzaine un nouvel lan Dans le second s instaure un temps tir sur l ann e ou sur six semaines marquant ainsi le long terme Nous avons donc une coexistence de temporalit s diff rentes de rythmes vari s combiner rompant avec la lin arit instaur e dans le traditionnel Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 84 retour au sommaire ENIS D D LAR j L VETII re r serv mplai Un temps construit Pour laborer les contenus des activit s p dagogiques le lyc e exp rimental les suspend toutes les six semaines en se consacrant la programmation C est un moment o chacun s interroge sur le savoir et o les deux coll ges laborent ensemble les ateliers venir coprogrammation pr voient les TD mini cycles et TE Il s agit de se projeter dans le temps de structu
195. s F vrier 1991 Depuis 1989 un travail est men dans le secteur de Nantes Nord pour un r am nagement du temps de l enfant Ce secteur a t class en d veloppement social de quartier et en ZEP il comprend une forte proportion d enfants d origine trang re du quart Monde de familles monoparentales Les A R V E Am nagement des Rythmes de Vie des Enfants sont les outils institutionnels qui depuis deux ans ont aid les partenaires laborer un projet d ensemble prenant en compte les moments d apprentissage de loisirs de sommeil etc Cet outil a l avantage de permettre un travail qui sort de l institution scolaire et qui oblige prendre en consid ration l enfant dans sa globalit de vie Parmi les diversit s des projets je voudrais faire ressortir trois th mes particuli rement pr sents sur le quartier accueil collectif des enfants de 2 3 ans Cette tranche d ge a l avantage de pouvoir tre prise en charge aussi bien par la petite section de maternelle que par la cr che ou la halte garderie C est en ce sens que l on cherche sur le secteur de Nantes Nord tablir des ponts entre ces diff rentes institutions et rapprocher les locaux pour permettre des changes de services et des passages d enfants d un lieux l autre en fonction des besoins de chacun On a pu constater que les parents les plus marginalis s sont fortement concern s par leurs jeunes enfants et leur avenir scolaire Cependant il
196. s groupes d l ves tant recompos s ainsi toutes les trois semaines pour des activit s en forme de stages ou de modules largement lib r es des contraintes des programmes On pallierait ainsi la d sorganisation du troisi me trimestre tant entendu que rien d autre que l habitude n oblige ce que le baccalaur at soit en juin 1 Paris Normandie 15 mars 1996 la suite les nombreux enseignants pr sents n ont pu s emp cher d exprimer par un pesant murmure leur inqui tude devant un tel projet avec les cons quences humaines qu il implique 2 M HENRIOT pr sident de l ANATEEP dans cole et temps INRP 1994 3 Dans son rapport de 1970 Vers un nouvel am nagement de l ann e et un livre L am nagement du temps Descl e de Brouwer 1971 Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 24 retour au sommaire Radicales ces id es n ont pas t retenues l poque Elles montrent cependant le lien entre temps de l cole et donn es conomiques et on peut conjecturer qu un certain nombre d objections la prise en compte de ce lien ne sont au fond que des fa ons distingu es de se pr munir contre tout changement de p dagogie ou de calendrier II en est sans doute de m me pour la question assez complexe de l alignement de l ann e scolaire sur l ann e civile Le zonage est une forme sans doute plus acceptable par l opinion y compris l opinion enseignante d assurer un c
197. s rie de situations d apprentissage est envisageable enqu te sur le terrain lecture d un texte observation d une exp rience pr sentation d une photo ou d un film etc e Dans un deuxi me temps il importe de faire op rer le passage l laboration de la loi de la r gle ou du concept c est le temps de la d marche inductive travail individuel ou en groupes partir d une grille d observation de questions et d informations apport es par l enseignant e Dans un troisi me temps il est n cessaire d op rer une synth se des l ments d couverts et vraisemblablement ce moment du travail prendra la forme d une exposition magistrale Il serait cependant faux de croire que tout expos magistral doit n cessairement prendre la forme d un discours oral nous savons qu il peut faire appel des supports audiovisuels et nous savons m me qu il peut tre crit et lu individuellement par chacun e Dans un quatri me temps il convient de permettre chacun une assimilation individuelle Ce seront des exercices de difficult s croissantes faisant largement appel des manipulations r alis es en travail ind pendant permettant chaque l ve de progresser son rythme et l enseignant de faire aupr s de chacun les mises au point n cessaires On peut aussi dans ce cadre laisser certains l ves reprendre une explication aupr s de leurs camarades ou si l assimilation est d j r alis e faire un travail d approf
198. s en difficult d un dispositif o on leur propose plus d cole l ou il faudrait mieux d cole e une volution de l organisation de la journ e et de la semaine scolaire et surtout la prise en compte des rythmes des l ves Pour le SE UNSA ce travail devrait pouvoir se faire dans le cadre du temps scolaire en jouant sur les curseurs suivants plus de ma tres que de classes pour la prise en charge de petits groupes de besoin une formation initiale et continue des enseignants plus pointue sur la gestion de la difficult scolaire une pr sence accrue des RASED Cette solution aurait l avantage de ne pas alourdir la journ e des plus faibles Autre nouveaut de la rentr e l accompagnement ducatif pour tous au coll ge et en ZEP pour les coliers Le SE UNSA est favorable un accompagnement ducatif dont l objectif est bien de susciter d entretenir de redonner l envie d apprendre Mais on Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 108 retour au sommaire ne peut s emp cher de fr mir l id e que certains coliers les plus en difficult d ailleurs pourront dans la m me journ e avoir droit l aide personnalis e et l aide aux devoirs le tout bien s r venant s ajouter aux 6 heures de cours Il y a de quoi d courager et puiser ces l ves qui risquent en plus d tre priv s d une partie de leurs vacances s ils suivent un stage de remise niveau Pour
199. s espaces que leur salle de classe d voluer dans des groupements vari s recompos s de circuler de l un l autre en fonction des besoins constat s par l valuation formative mise en place Cette organisation d veloppe leur adaptabilit leur autonomie physique affective sociale et intellectuelle Martine Thuillier et Catherine Luccioni Professeurs des coles l cole maternelle de Chanteau Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 55 retour au sommaire Exemplaire r serv VETILLARD DENIS IV Au secondaire quels emplois du temps pour les apprentissages Changer de rythme dans le secondaire Une question r solue depuis 200 ans Aniko HUSTI Article paru dans le n 347 des Cahiers p dagogiques octobre 1996 Tout au long de notre si cle les travaux en physique en biologie en psychologie comme en sociologie ou en conomie ont pr par la r volution de la notion du temps et celle de l organisation De nos jours la fa on de concevoir le temps est devenue un enjeu capital pour la vie de l individu et la transformation de la soci t Mais dans l institution ducative l utilisation du temps a t consid r e pendant 200 ans comme une question r solue Il y a une dizaine d ann es un int r t est apparu pour la notion si peu d finie de rythme scolaire mais cette notion n a pas t trait e dans sa dimension multir f rentielle p dagogique psyc
200. s et autres m tiers de loisirs et ast but not least les parents principaux partisans de la funeste semaine de 4 jours Le temps r serv au travail scolaire quotidien pourra tre discut l appr ciation de l effort fourni par un enfant dans son travail scolaire ne peut pas tre mesur de fa on pr cise et les variations individuelles sont particuli rement fr quentes et importantes dans ce domaine Je ne pense pas qu il faille c der sur un minimum de 5 jours de travail par semaine Le remplacement du cong du mercredi par celui du samedi para t in vitable et sans inconv nient majeur J ai laiss de c t jusqu pr sent deux probl mes importants que je ne ferai qu voquer parce leurs solutions supposent que les probl mes pr c dents soient d abord r solus e Tenir compte des variations de la r ceptivit des l ves l enseignement au cours de la journ e en fonction des saisons et selon le jour de la semaine e Tenir compte des variations individuelles consid rables des facult s d attention des possibilit s de rester immobiles et silencieux des go ts et des curiosit s des enfants Il est certain que pour la plupart des individus le milieu de la matin e et l apr s midi au del de 15 voire de 16 heures sont les plus favorables aux activit s intellectuelles Mais la mise en application de ces donn es est rendue tr s difficile voire impossible pour deux raisons e ces p riodes sont aussi
201. s huit jours f ri s et aux f tes nationales on leur accorde en 1887 une semaine de vacances P ques et la premi re quinzaine d ao t mais le pr fet peut d cider que Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 20 retour au sommaire ENIS D D LLAR j L VETI rv VI D a SO Exemplaire r l cole ouvre toute l ann e il y a alors remplacement des institutrices en 1894 un mois en 1905 six semaines de vacances mais toujours avec possibilit d ouverture toute l ann e si le conseil municipal paie les suppl antes Dans les coles primaires les vacances d t sont port es deux mois en 1922 et fix es du 15 juillet au 30 septembre en 1935 Le r gime des vacances est codifi en 1939 deux jours la Toussaint dix No l quatre au Mardi gras ou la Pentec te quinze P ques et du 15 juillet au 30 septembre En 1941 le 1er mai devient jour de cong Le statut du 8 mai variera En 1955 la p riode du 1er au 15 juillet devient une p riode d activit s dirig es Et en 1958 les grandes vacances sont fix es du ler juillet au 15 septembre pour les coles coll ges et lyc es avec en plus 4 jours la Toussaint et trois jours en f vrier En 1962 les vacances d t peuvent tre d cal es d une semaine au choix des recteurs d calage port dix jours en 1965 mais selon deux groupes d acad mies En 1968 les vacances de f vrier sont
202. s les diverses zones g ographiques par rapport aux apprentissages et aux conduites de la vie scolaire par rapport aussi la vie familiale et sociale N cessit de mieux distinguer l avenir d une part les op rations habituelles de contr le et de suivi conduites l initiative de chacune des administrations responsables et d autre part les dispositifs indispensables d valuation globale d une telle politique publique Constatant le tr s large d ficit de sensibilisation et d information sur l am nagement des rythmes de vie de l enfant il appara t indispensable que soit organis e en direction du public le plus large possible une campagne de pr sentation de la probl matique des rythmes de vie de l enfant Michel Gevrey Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 31 retour au sommaire Exemplaire r serv VETILLARD DENIS Il A l cole primaire la journ e pour apprendre Changement de rythme Annie Lamarre A l cole Albert Camus de Creil les institutrices ont suite une intervention de Fran ois Testu chercheur en chronobiologie Tours tent de modifier les emplois du temps pour avoir des l ves plus r ceptifs et plus actifs Un exemple de liens possibles entre la recherche dans un domaine qui touche pleinement le bien tre gt et les pratiques de terrain Article paru dans le n 308 des Cahiers p dagogiques novembre 1992 On commence bien le s
203. s se m fient des institutions ducatives car ils ne comprennent pas leurs finalit s et leur fonctionnement et quand ils les utilisent ils se trouvent souvent d valoris s par des jugements n gatifs sur leurs fa ons d lever leurs enfants ou simplement par la confrontation des mod les ducatifs pos s comme exemples L accueil des parents avec les enfants la halte garderie dans le respect du rythme de chacun l accueil pendant toute la premi re semaine des parents en petite section de maternelle une grande vigilance pour ne pas d poss der les parents d un r le actif dans l ducation de leurs enfants a permis un travail tout fait positif et un d cloisonnement r el entre les diff rents lieux On peut ainsi jouer sur la capacit d accueil et chaque institution sur sa sp cificit pour donner chaque enfant de 2 ans ce qui lui est n cessaire en fonction de son rythme propre Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 35 retour au sommaire ENIS D D TILLAR I VE Exemplaire r serv La tranche de vie 11 h 30 15 h 30 Toutes les coles ont r am nag cette tranche de la journ e En s appuyant sur les travaux des chronobiologistes il a sembl int ressant de programmer en d but d apr s midi des ateliers dits de d tente Apr s le repas chaque enfant peut aller se reposer y compris se coucher pour des l ves d cole l mentaire jouer de fa
204. sage Les experts r unis par l INSERM ont galement convenu en 2001 qu il fallait viter de mettre en place la semaine de quatre jours car aucun r sultat ne plaidait en sa faveur En outre l organisation sur quatre jours impose aux enfants six heures de classe par jour afin d atteindre les 24 heures hebdomadaires l gales Cette longueur excessive des journ es perturbe encore plus les apprentissages pour des enfants de moins de huit ans et en particulier pour ceux qui sont les plus fragiles Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 103 retour au sommaire La FCPE a toujours condamn sans quivoque la semaine de quatre jours et d fendu un am nagement respectueux des rythmes des enfants Elle consid re donc que la semaine continue de cinq jours semaine avec classe le mercredi matin au lieu du samedi matin peut constituer une r ponse alternative conforme aux aspirations sociales des adultes et respectueuses des besoins des enfants Rappelons par ailleurs que la coupure du milieu de semaine initialement le jeudi a t mise en place pour permettre aux enfants de suivre une instruction religieuse et non parce qu une journ e d interruption du travail scolaire en milieu de semaine s imposait p dagogiquement Or le tribunal administratif de Clermont Ferrand a r cemment statu que la classe le mercredi matin est compatible avec le cat chisme Le choix du ministre de l ducation nation
205. se clat e o quatre l ves travaillent en groupe cinq suivent l expos d un camarade trois lisent le manuel six coutent l explication d un copain qui a compris C est vrai qu un atelier comme celui l n cessite que notre classe soit une vraie r serve de mat riaux et qu il faut une armoire ou un tr s grand cartable Tout cela est vrai et nous ne minimisons pas ces objections pas plus que le poids du regard du directeur qui passe dans le couloir L heure de cours est peut tre aussi fond e sur une terrible illusion Faire un cours c est en effet avoir l illusion que c est en regardant forger qu on devient forgeron ou pire en coutant raconter comment on forge Pire encore en entendant parler de la forge et du forgeron Il y a beaucoup trop d heures de cours Contrairement ce que nous croyons parfois ce n est pas en les augmentant encore qu on am liorera le niveau des l ves En revanche plus les l ves ont des difficult s plus ils ont besoin de s entra ner eux m mes c est dire de travailler personnellement ou group s de s exercer Quand un l ve n y arrive pas c est souvent qu il ne peut pas travailler chez lui parce qu il ne dispose pas des conditions mat rielles n cessaires parce qu il ne sait pas s y prendre qu il ne comprend pas ce qu on lui demande et que ses parents ne savent pas lui expliquer Ce que nous faisons le plus souvent c est que nous renvoyons la maison les ap
206. se 91 La scolarisation 2 ans Agn s FOND dtendertsndansee annee ete aeseeninidesbiatei 91 Comment l enfant apprend le temps Lotta De Coster 95 Prendre la question par un autre bout Jacques George 99 Rendez vous compte d o vous venez Denis Bardeau 101 VL D bats COntEMpOrAINS snssssssassseemensesecenensasseenenn nnanndnnnnneennasinnnnsenennteuns 104 L am nagement des rythmes scolaires reste faire FCPE 104 L am nagement du temps scolaire m rite mieux que l empilement incoh rent de dispositifs SNUIBP ES Une sera snsemtbossntepesnoens dues aneesen teens nee ARALAN PARET AT SED 107 Rythmes scolaires quand l enfant au centre SE UNSA 109 Rythmes n gocier pour avancer SGEN CFDT 2 282008 nenndinnenresnunissnennne dues 111 Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 2 r ur au sommaire Une question au long cours Patrice Bride On peut dater de 1983 il y a 25 ans la naissance de la politique d am nagement du temps scolaire ATS l initiative du minist re de la Jeunesse et des Sports partir des r sultats de la consultation r flexion sur l cole lanc e par Alain Savary En 1996 les Cahiers p dagogiques publiaient un suppl ment intitul Retours sur le temps de l l ve pour d j faire un point sur le sujet en rassemblant divers textes des ann es pr c dentes Quoi de neuf en 2009 La suppression des cours le sa
207. seur propose un moment collectif d exposition pour pr senter les objectifs ou bien d explication pour reprendre un point sur lequel presque tous ont but Alors au bout du compte ce qui devrait tre central dans nos emplois du temps ce sont les moments o l l ve travaille ces moments qui sont aujourd hui rejet s dans la p riph rie en tude en permanence ou la maison Pour le reste il y a les livres il y aura peut tre un jour prochain l informatique Et l enseignant dans cette cole renvers e trouvera une nouvelle fonction il cr era les conditions pour que l l ve apprenne les situations o le travail de l l ve soit possible et puisse progresser Combien d entre nous investissent encore une nergie consid rable simplement pour faire respecter une apparence Cette image ext rieure de l ordre o tous les l ves regardent en m me temps le m me tableau noir Renon ons cette image archa que du cours acceptons que nos classes deviennent des lieux o les l ves travaillent C cile Delannoy et Philippe Meirieu Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 71 retour au sommaire VETILLARD DENIS Exemplaire r serv 4 Au secondaire quels emplois du temps pour les apprentissages La fatigue en classe ne rien faire c est la conserver Norbert Veran Article extrait du n 316 des Cahiers p dagogiques de septembre 1993 Tout n a t il pas d j
208. sirs dirig s facultatifs En 1969 le samedi apr s midi est libre dans les coles et la semaine ramen e 27 heures puis en 1990 26 heures En 1972 le cong du jeudi est transf r au mercredi pour mieux quilibrer les semaines Les mois de l ann e Le mot vacances n a pris son acception actuelle en ce qui concerne les tudiants qu en 1622 et en 1905 seulement en ce qui concerne les travailleurs Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 19 retour au sommaire ENIS D D LAR j L VETI re r serv mplai Les vacances de l universit de Paris selon le statut de 1245 vont avant la lettre donc du 26 ao t au 1er octobre et du 18 d cembre au 8 janvier on y ajoute au XVIIe si cle une semaine P ques Sous Napol on les facult s sont en vacances du ler ao t au 2 novembre En 1883 on y ajoute une semaine au Nouvel An et deux semaines P ques Dans les coles de Paris au XVIlle il y a quinze jours de vacances partir du 15 septembre tout le mois de septembre chez les Fr res Mais beaucoup d coles urbaines sont ouvertes toute l ann e tandis que les coles rurales ne le sont que quatre cinq mois Les vacances dans les coll ges des j suites au XVIIe si cle sont de un deux mois en t pour les l ves de philosophie un mois pour ceux de rh torique avec en plus une semaine No l et deux semaines P ques La classe
209. site pour tous Et c est bien cela que nous ram ne cette r flexion sur le rapport entre la p dagogie ou la non p dagogie et la fatigue l cole Norbert Veran Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 75 retour au sommaire ETILLARD DENIS V Exemplaire r serv 4 Au secondaire quels emplois du temps pour les apprentissages Les rythmes de l adolescent et le coll ge Hubert Montagner Pr ambule Aucune p dagogie ne peut permettre aux enfants l ves d acc der au savoir et la connaissance si elle ignore les processus en amont qui les emp chent de mobiliser leurs ressources intellectuelles de comprendre et d apprendre quelles que soient la qualit et les comp tences des p dagogues Trois grands niveaux d activation et de fonctionnement sont consid rer La m taphore de la fus e spatiale permet de les expliciter globalement A Le premier tage L installation de l enfant l ve sur le versant de la s curit affective peut tre compar e au premier tage d une fus e c est dire au dispositif de mise feu En s installant sur le versant de la s curit affective l enfant peut chapper ses peurs en tout cas les relativiser et d verrouiller son monde int rieur c est dire ses perceptions sensorielles et motrices ses motions ses affects ses repr sentations et sa sensibilit B Le deuxi me tage La s curit affecti
210. sp cialis es et approfondies que chaque semaine il ait particip des tudes et des d bats des s ances d information sur des sujets divers que de 14 18 ans il ait particip cinq ou six stages et trois ou quatre voyages Sans doute au terme de ses tudes secondaires cet l ve ignorerait bien des choses mais il en conna trait assez bien quelques autres et il aurait sans doute le d sir de conna tre une ouverture sur des probl mes de tous ordres bref une solidit et une fra cheur que ne procure pas notre encyclop disme d bit au fil d un horaire repris inlassablement de semaine en semaine Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 99 retour au sommaire ENIS D D VETILLAR Exemplaire r serv 5 Apprendre sur toute une vie Rendez vous compte d o vous venez Denis Bardeau Un texte un peu d cal dans ce dossier mais ce r cit de vie extrait d un dossier sur la Validation des Acquis de l Exp rience VAE montre bien entre autres qu il faut laisser du temps chacun pour faire ses preuves Article paru dans le n 457 des Cahiers P dagogiques novembre 2007 Je suis n en 1955 dans un d partement rural du Centre de la France J ai t un bon l ve en primaire j ai eu la chance d aller en 6 me j ai t interne les d buts ont t difficiles puis ensuite a s est tr s bien pass J avais de bonnes notes j aimais bie
211. t la poursuite de projets de production et toutes sortes de dispositifs qui font appel l activit des l ves ne pouvant gu re s accommoder d un morcellement du temps et de l espace c est toute l organisation de l cole qu il faudrait alors repenser Devenir coauteur Pour conclure on voit bien que la question qui revient de fa on r currente est celle du pouvoir Non pas que l inspecteur ou que le chef d tablissement ou que les professeurs ou que les l ves doivent en perdre o en conqu rir Le probl me n est pas de savoir qui va contr ler quoi que ce soit le probl me est d accro tre le pouvoir collectif d une institution dont la mission est de former Or si l on consid re qu on ne peut v ritablement apprendre c est dire se saisir d un savoir et l int grer intimement sa culture personnelle que si l on est acteur de sa formation il faut ajouter que l apprenant devient en quelque sorte coauteur de ce savoir dans la mesure o le d couvreur est aussi un inventeur Alors il faut que l cole donne v ritablement les moyens de cette d marche en accordant ses diff rents acteurs selon le statut qui les d finit la possibilit de concevoir des rythmes et des formes qui cr ent la synergie sans laquelle l enseignement devient cette longue litanie ennuyeuse d heures qui d filent qui se r p tent et dont le but est de conduire jusqu au saint des saints de l enseignement sup rieur les que
212. t des partenaires conomiques politiques associatifs chacun sait que traiter des rythmes c est aborder un probl me de soci t d une soci t qui se doit de reconna tre aux enfants leur place et leurs droits On sait qu il y a interaction entre les rythmes scolaires et le travail des parents ou h las leur ch mage l panouissement de la vie familiale l offre d quipements sociaux sportifs et culturels l organisation des activit s autres que d enseignement la sant des enfants L organisation des rythmes scolaires concerne des titres divers la grande majorit de la population elle constitue un v ritable probl me de soci t qu il faut traiter comme tel et non comme un probl me qui rel verait uniquement du minist re de l ducation nationale l ensemble des partenaires sociaux devra donc participer la recherche des solutions appropri es dans le cadre d une concertation interminist rielle L l ve ne peut pas tre envisag comme une entit en soi il faut d abord respecter les exigences propres chaque ge qui ne sont pas les m mes pour le petit enfant l colier le coll gien et le lyc en avoir une approche globale de l enfant dont l ducation se fait en partie hors de l institution scolaire notamment au sein de sa famille et qui conna t de ce fait d autres contraintes que celles li es l cole Pour changer se parler et agir ensemble Le mythe c est de penser que
213. t lui reconna t le droit la culture au loisir au m me titre que le droit l ducation la sant la protection sociale L enfant a le droit d avoir du temps libre et de disposer d espaces de vie structurants Il a droit une journ e plus quilibr e facteur favorable pour acqu rir connaissances et comp tences devenir un citoyen A cette fin tous les acteurs sont n cessaires compl mentaires tous doivent tre l coute des enfants Ils n oublieront pas que les enfants sont des futurs citoyens et doivent tre eux m mes trait s en partenaires Faire pour l enfant avec l enfant et pas seulement se faire plaisir Faire en sorte qu terme on ait contribu la r ussite des enfants de tous les enfants et de chacun d entre eux de tous les enfants quels qu ils soient d o qu ils viennent et tels qu ils sont mais d abord des plus d favoris s d entre eux Oublier le mythe et entrer dans la r alit En octobre 1993 l instance d valuation de la politique d am nagement des rythmes de vie des enfants dont Michel Gevrey tait rapporteur faisait para tre son rapport Dix recommandations concluaient ce texte dont voici l essentiel 1 N cessit de d finir une terminologie de r f rence propos du temps scolaire du temps p riscolaire des temps extra scolaires 2 Favoriser l extension de la politique d am nagement des rythmes de vie et encourager plus r solument les coll g
214. t une r elle concertation qui souhaitons le se fera l occasion du d bat sur l cole Car vouloir reconsid rer les emplois du temps des coles maternelles et l mentaires c est ni plus ni moins d terminer le devenir de l cole r pondre aux questions Qui fait quoi Comment Quand et pourquoi Quels savoirs transmettre Qui duque Quel est le r le de l enseignant Celui d un p dagogue d un animateur d un distributeur de connaissances Autant de questions qui fixent les oppositions et qui sans r ponse plongent l cole dans l immobilisme Il a fallu plus de dix ans pour se persuader que la priorit dans les am nagements du temps se situe au niveau de la journ e pour que l on ne dissocie pas le temps scolaire des temps p ri et extra scolaires pour que l ampleur du probl me des rythmes scolaires soit per ue par les d cideurs Le futur et indispensable d bat sur l cole doit renforcer cette prise de conscience il doit tre men son terme avec tous les partenaires concern s et conduire rapidement des mesures concr tes pour une cole du XXIe si cle con ue dans l int r t de l enfant Fran ois Testu Professeur des Universit s en psychologie Universit de Tours Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 7 retour au sommaire DENIS TILLARD VE I Exemplaire r serv 1 Un probl me social majeur L am nagement du temps des coliers
215. tant pr sents l cole que des jeunes de 12 13 ans Des structures sas doivent permettre d accueillir les l ves avant et apr s la classe structures o les activit s non scolaires seraient encadr es par des animateurs qui interviendraient galement la pause de midi Quel que soit l am nagement du temps scolaire choisi celui ci doit obligatoirement tre accompagn d activit s p ri et extra scolaires e En r partissant judicieusement dans la journ e les activit s scolaires quatri me proposition e En proposant un calendrier annuel quilibr o les p riodes de classe de 6 8 semaines alterneraient avec deux semaines de vacances cinqui me proposition Cela implique que le premier et le troisi me trimestres scolaires soient remani s quitte r duire les grandes vacances Aussi je ne peux que regretter que le minist re de l ducation nationale n ait pas voulu proposer un calendrier scolaire de Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 6 retour au sommaire TILLARD DENIS Exemplaire r serv V 2004 2007 plus novateur et plus respectueux des rythmes des jeunes Quel jeune de la zone A supportera en 2007 les 11 semaines et demie de classes programm es pour le troisi me trimestre sans fatigue tout en tant attentif Et pourtant il est possible de r partir autrement sur l ann e les p riodes d enseignement et de repos De telles propositions exigen
216. uctuations p riodiques des processus physiologiques et psychologiques des enfants et des adolescents en situation scolaire Nous sommes alors confront s deux rythmicit s l une environnementale impos e par la soci t du moment par les adultes l autre endog ne propre aux individus aux enfants Tout le probl me consiste concilier ces deux rythmicit s trouver le moins mauvais des compromis satisfaisant la fois les int r ts des enfants et ceux des adultes La soci t de la fin du XXe si cle n est plus celle du d but du XXe si cle Le probl me qui se pose aujourd hui en France plus particuli rement consiste donc d terminer la relation que les diff rents partenaires concern s par l ducation doivent tablir entre ces deux types de rythmicit La solution id ale n existe pas il s agit seulement de rechercher le moins mauvais des compromis qui satisfasse les divers int r ts Si les moyens financiers et mat riels sont n cessaires ils ne sont cependant pas suffisants Encore faut il conna tre ce que sont les rythmes de vie des enfants et des adultes Or paradoxe la quantit du discours dans ce domaine est inversement proportionnelle la connaissance que nous en avons Deux disciplines r centes relevant de la science ont permis de mieux conna tre les fluctuations propres aux l ves la chronobiologie et la chronopsychologie Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagog
217. ue au retour des vacances et des week end En p riode de pointe les quipements sont satur s pour tre sous employ s et donc souvent moins attractifs en p riode creuse ce qui renforce la concentration sur les p riodes pleines Et quand il arrive que les p riodes de vacances en France co ncident avec celles des pays voisins le probl me prend une dimension europ enne Au reste il y a des limites techniques et sociales un assouplissement de l usage du temps et des pressions s exercent m me en sens contraire par exemple pour tendre encore les fermetures de week end de nouveaux secteurs comme la Poste en n gligeant le service aux particuliers La recherche de solutions est donc souvent compliqu e par des r alit s contradictoires 1 L INSEE compte comme d part en vacances un d placement de plus de quatre jours et ne prend en compte que les plus de vingt ans Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 23 retour au sommaire ENIS D D LAR j L VETII re r serv mplai Ainsi l assouplissement des horaires quotidiens de l cole on laisse ici de c t son aspect proprement p dagogique se heurte la rigidit des horaires des entreprises et donc des parents moins de mettre en uvre tout un syst me d accueil selon le maire de Rouen un coll ge devrait tre ouvert de 7h30 18h30 cinq jours dans la semaine Apr s tout les h pitaux sont ouve
218. ue peut diff rer norm ment selon le type d enseignement et ce dans toutes les mati res Est ce donc la quantit de travail les efforts demand s qui seraient en cause ou autre chose Il ressort nettement de la grande majorit des r ponses que ce qui fatigue le plus est l obligation d couter passivement sans rien faire ainsi que dans une moindre mesure le fait d tre contraint crire beaucoup Quand les profs r citent leur le on Voyons donc ce qu expriment les enfants travers quelques propos choisis pour leur caract re significatif et repr sentatif de l ensemble Parfois on crit tellement qu on a mal aux reins au cr ne quand j cris sans comprendre c est plus fatigant que si je comprends ce que j cris quand les profs r citent leur le on a barbe le cours le plus fatigant c est la musique on n a rien faire il faut seulement couter Pourtant j adore la musique mais a me fatigue parce que le prof ne nous fait rien faire et ne fait rien pour qu on soit motiv en fran ais il nous interroge souvent mais ne nous laisse pas finir alors la fin on n a plus envie de prendre la parole parce qu on sait qu on va tre coup on n a plus envie de r agir on s endort couter ne rien faire c est le pire de tout Encore quand on travaille on ne se fatigue pas trop On se fatigue moins que quand on reste assis clou sur une chaise Dans un certain sens on est envelopp
219. un corpus minimal de connaissances objectives en chronobiologie et chronopsychologie pour envisager des am nagements des temps scolaire et extrascolaire en harmonie avec les rythmes des enfants Ces connaissances ont trait la journ e Les r sultats psychologiques qui corroborent en Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 14 retour au sommaire partie les observations des enseignants peuvent tre qualifi s de rythmes scolaires Il n a pas t mis en vidence de rythmicit hebdomadaire or c est cette p riode que l on a voulu r am nager en premier Les fluctuations journali res peuvent diff rer sous l influence de l ge de facteurs de personnalit ou de situation notamment l am nagement des temps d activit et de repos Il s agit donc de proposer des emplois du temps journalier c est la priorit hebdomadaire annuel adapt s pour favoriser le d veloppement harmonieux de l activit intellectuelle et physique des l ves notamment ceux qui ne ma trisent pas encore la t che ex cuter Car rappelons le ce sont principalement les l ves confront s aux difficult s scolaires ne ma trisant pas la t che qui pr sentent les fluctuations les plus marqu es L am nagement du temps constitue alors l un des principaux facteurs contribuant l atteinte de la ma trise Ainsi la priorit se situe d abord au niveau de la journ e C est seulement apr s avoir appr hend cett
220. une ou plusieurs comp tences particuli res et a donc un objectif sp cifique Pour construire la notion d ordre de succession on peut par exemple proposer des activit s d ordination et de s riation chronologique l arrangement d images la lecture d histoires pisodes la frise chronologique ou la ligne du temps avec des dessins repr sentant le d roulement d une journ e en classe En ducation physique on peut organiser un parcours avec des actions successives Pour construire la notion de dur e on peut observer des instruments de mesure qui offrent une perspective visuelle du temps qui passe comme le sablier la clepsydre l horloge analogique Le calendrier permet la fois d apprendre la succession des jours et des mois et de spatialiser la dur e de d compter les jours et d anticiper les f tes Il para t ad quat de ne pas limiter l apprentissage de la notion de temps la m morisation des concepts conventionnels sous forme de listes verbales En consultant divers manuels et livres destin s aux enfants et en observant la d coration des classes dans de nombreuses coles et l ensemble des activit s qui y sont effectu es il semble que les enseignants aient bien compris l importance de la richesse des activit s et de la diversit des supports comptines calendrier cahier de vie ligne du temps dans l acquisition du temps Lotta De Coster service de psychologie du d veloppement universit libre de Bru
221. ure cr er une br che dans le syst me clos de l cole Changer tout La m thode la plus radicale est de repenser enti rement l emploi du temps de l tablissement sans poser comme pr alable l existence d une unit temporelle de base Ainsi c est le contenu qui d termine le contenant et qui permet de choisir les moyens en temps en espace en dispositifs et en ressources dans les limites du possible et du raisonnable Plut t qu une addition ing rable de disciplines il s agit d obtenir un choix n goci d activit s formatrices Cela exige que la communaut ducative soit constitu e autour d un projet dans lequel chaque acteur selon son niveau de responsabilit puisse effectivement faire valoir les arguments qui fondent les objectifs qu il propose et les moyens qu il demande Cela signifie que cette Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 81 retour au sommaire communaut est capable de r inventer collectivement et perp tuellement les formes de l enseignement aussi bien que de transgresser ou simplement de rendre poreuses les limites qui s parent habituellement les domaines du savoir Dans une telle configuration rien n emp che les l ves de participer au d bat et aux d cisions si on leur accorde statutairement la possibilit de peser sur l organisation de leur tablissement Dans ce cas le pouvoir que les l ves exercent de fa on tangible sur la r partition du temps est
222. ve permet l enfant de lib rer pleinement ses perceptions ses motions et affects ses repr sentations et sa sensibilit et en m me temps des capacit s basiques ou comp tences socles indispensables aux constructions cognitives et intellectuelles Cette double lib ration s apparente au deuxi me tage de la fus e c est dire aux r seaux de commande et de r gulation qui permettent de la gouverner C Le troisi me tage La lib ration de la psych et des comp tences socles permet chacun de lib rer ses processus cognitifs ses ressources intellectuelles et son imaginaire fondements oblig s de la cr ativit Elle s apparente au troisi me tage de la fus e c est dire aux structures intelligentes la fois contr l es et autog r es qui sont install es sur orbite satellite station pour l observation ou vont la d couverte du cosmos Pour qu un enfant l ve puisse lib rer son troisi me tage et ainsi comprendre et apprendre notamment l cole il faut qu il ait pu lib rer les deux premiers Trois faisceaux lib rateurs font sauter les verrous e Les relations anxiolytiques en tout cas non anxiog nes avec les partenaires cl s parents enseignants ducateurs pairs Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 76 retour au sommaire ENIS D D LAR j L VETIL Exemplaire r serv e Les am nagements du temps familial du temps scolaire et
223. ves s engageront dans ces projets long terme pour des dur es de six semaines On apprend en construisant Pour int grer un fait nouveau il faut pouvoir le manipuler le confronter ses connaissances ant rieures Ce constat nous am ne pr voir des matin es essentiellement consacr es aux projets tous les quinze jours un l ve choisit un projet parmi trois choix au moins qui dure huit matin es soit vingt heures Ce projet souvent interdiciplinaire doit aboutir une r alisation exposition sketch journal Tout le monde sait quelque chose Et l on apprend en apprenant aux autres Plusieurs heures par semaine seront donc consacr es au temps de RES r seaux d changes de savoirs Les r seaux fonctionnent selon une r gle simple il faut la fois offrir un savoir par exemple je sais r parer une mobylette et utiliser le pr t rit en anglais et demander un savoir par exemple je veux apprendre utiliser Word 98 Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 88 retour au sommaire VETILLARD DENIS Exemplaire r serv L acquisition des savoirs scolaires ne peut tre dissoci e des autres acquisitions tour de r le vingt l ves et deux adultes assureront la gestion de l tablissement gestion du secr tariat et du CDI pr paration des repas m nage Ainsi cet tablissement devient vraiment le leur il s inscrit dans un temps social o s e
224. xelles Quelques r f rences P Fraisse 1967 Psychologie du temps Paris Presses universitaires de France J Montangero 1988 Le d veloppement de la connaissance du temps Quelques aspects fondamentaux Le Journal des Psychologues num ro hors s rie Les temps de la vie mai 1988 35 48 Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 96 retour au sommaire Exemplaire r serv VETILLARD DENIS J Piaget 1946 Le d veloppement de la notion de temps chez l enfant Paris Presses universitaires de France X Roegiers 2001 Une p dagogie de l int gration Comp tences et int gration des acquis dans l enseignement Bruxelles De Boeck Universit D Sadek Khalil 2000 Le temps pris et appris Enfances et Psy n 13 2000 41 51 Er s Les rythmes scolaires F vrier 2009 CRAP Cahiers p dagogiques 97 VETILLARD DENIS Exemplaire r serv 5 Apprendre sur toute une vie Prendre la question par un autre bout Jacques George Article paru dans le suppl ment n 2 des Cahiers p dagogiques mai juin 1996 Dans le dernier article qu il a donn aux Cahiers p dagogiques leur fondateur Fran ois Goblot aborde le probl me du temps partir de l organisation de l enseignement secondaire en fonction de la sp cialisation des professeurs La sp cialisation est n cessaire Mais est il raisonnable de demander aux l ves d tudier chaque mati r
225. xercent les responsabilit s o s acquiert la ma trise d exercices fondamentaux de la vie pratique r daction d une lettre tablissement d un budget et o se d veloppent esprit de coop ration capacit devenir autonome d veloppement du sens critique S exercer la d mocratie Pour apprendre devenir citoyens il faut que les l ves puissent au sein de leur tablissement discuter d battre laborer ou remettre en question les r gles de vie Pour cela tous les lundis les l ves et les enseignants r unis au sein d un conseil discuteront de toutes les questions concernant la vie et la gestion de l tablissement et mandateront un d l gu au conseil d tablissement Ainsi ils apprendront s couter parler argumenter mais aussi prendre des notes respecter un ordre du jour distribuer la parole et noter sur un cahier l essentiel des informations des d bats ainsi que le r sultat des votes Enfin chaque jour une ou deux heures au plus seront consacr es des ateliers cours dans des mati res n cessitant une pratique r guli re langues sport Voil pour la th orie Nous devons maintenant ouvrir cet tablissement pour faire vivre ce projet et continuer le construire en le mettant l preuve des faits Nous savons en effet que le choix de confronter les l ves la d marche exp rimentale se v rifie aussi au niveau de la vie de l institution au s

Les rythmes scolaires - Maison de la jeunesse d`auxerre

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents