dossier de diffusion. - Collectif des Esprits Solubles
Contents
1. lexical distill longueur de temps par le pouvoir hitl rien montrent combien ce poison a fini par infecter la culture europ enne toute enti re et leur lecture cinquante ans de distance prouve quel point le monde contemporain a du mal se gu rir de cette langue contamin e Comme manuel de survie intellectuelle contre la tyrannie ils sont une m ditation sur l illusion d ternit dont se bercent les oppresseurs les imposteurs et les importants qui font leur cort ge En cela loin d tre seulement un irrempla able document sur le nazisme ces carnets nous parviennent aussi comme un mode d emploi critique de notre pr sent Le Collectif des Esprits Solubles Cr en 1997 Lyon le Collectif des Esprits Solubles accueille aujourd hui les artistes des diff rentes disciplines qui souhaitent explorer le spectacle vivant aussi bien par la cr ation de formes th trales musicales chor graphiques et plastiques originales que par la recherche de nouveaux outils de cr ation Il regroupe aujourd hui une trentaine de com diens danseurs et musiciens professionnels et amateurs En outre le Collectif des Esprits Solubles se voit contraint de constater que les politiques culturelles men es jusqu aujourd hui entretenant la confusion volontaire entre culture et biens de consommation n ont abouti qu creuser un peu plus le foss r v l il y a d j plus de cinquante ans Adorno Horkheimer entre d un c t2. nous leur est elle impos e par l immobilit de notre pens e face elles Marcel Proust Les faits sont sonores mais entre les faits il y a un murmure Clarice Lispector Du peu et du petit Ne pas tout dire Renoncer aux discours majeurs aux approximations et aux g n ralisations Se taire Non Surtout ne pas se taire quand tout nous appelle le faire Renoncer dire Tout n est pas ne rien dire Dire peu dire le peu Qui peut le moins peut le plus remarque avec raison Robert Bresson Dire le peut tre le peu d tre qui se dissimule derri re les apparences trop certaines Le moment est venu de tenter de comprendre non plus ce qui se d ploie immense et norme l univers en expansion mais ce qui se r tracte se resserre se pr cise et ne concerne plus que de petits bouts d existence De tout petits morceaux qui ne reconstituent jamais une figure compl te mais de petites all gories qui par leurs mouvements leurs jeux leurs petites affinit s ph m res ou leurs l gers carts nous charment nous s duisent doucement comme une fr le goutte de ros e sur une fleur mourante de tout petits liens persistants et ent tants comme le parfum d un souvenir teint Etre sensible toutes ces petites courbures de la pens et des motions chercher a d crire par le jeu de l criture de la voix de la musique ces minuscules processus qui sont rythmes vagues ou vag
3. une culture que l on pr f re dire populaire afin de masquer sa nature de divertissement d magogique et marchand diffus en masse par le biais des circuits commerciaux radio t l vision etc del autre une expression d avant garde souvent difficile mais que les attitudes parano aques et parfois p dantes confinent la confidentialit enfin au milieu de ce foss une culture officielle consensuelle destin e un public immuable et anesth si C est pourquoi le Collectif des Esprits Solubles souhaite poursuivre sa politique d ouverture au spectacle vivant en particulier en faveur de publics peu sollicit s par les r seaux habituels de la cr ation artistique contemporaine et ce notamment en proposant chacune de ses cr ations dans des lieux ind pendants des circuits classiques de diffusion culturelle coles librairies prisons etc en pratiquant des tarifs attractifs l attention de tous voire la gratuit du spectacle lorsque cela est possible en encourageant la diffusion libre et gratuite hors de toute exploitation commerciale des ressources de cr ation enregistrements vid o ou sonores partitions musicales ou chor graphiques etc Le Collectif des Esprits Solubles Pr c dentes cr ations 1997 Les Esprits Solubles spectacle th tral musical et dans d apr s le texte original d Eric Manuguera Inferno cr ation musicale d apr s La Divine Com die de Dan
4. Petites lectures ou lecture du petit Cycle de lectures spectacles Saison 2005 2006 Que deviendrait l art en tant qu criture de l histoire s il se d barrassait du souvenir de la souffrance accumul e Theodor W Adorno Fiche technique Petites lectures ou lectures du petit Un cycle de 5 lectures spectacles lectures avec accompagnement musical cr es successivement durant la saison 2005 2006 Dur e Public vis Jauge Espace requis Temps d installation Mat riel Equipe du spectacle Distribution Responsable artistique Responsable musical Responsable technique entre 30 et 45 minutes par lecture tout public la lecture de La dame qui tuait les poissons est plus sp cifiquement mais pas exclusivement destin e aux enfants entre 5 et 50 personnes restreint environ 2m x 2m 1h30 sonorisation d cor et accessoires fournis par le collectif 4 personnes au maximum quipe technique comprise Le la Anis Pierre Marie Baudoin Julien Corr a Martial Rauch Marion Crest en cours Martial Rauch Yannick Chapuis Jean Philippe Lambert Toute affirmation de la positivit de l existence ne peut tre que bavardage Auschwitz a prouv de fa on irr futable l chec de la culture Toute culture cons cutive Auschwitz y compris sa critique urgente n est qu un tas d ordures Theodor W Adorno De la Culture Un massacre colle
5. an ais des Lumi res prot g de la d portation par un mariage mixte mais affect comme man uvre dans une usine de Dresde choisit donc de r diger son journal et de noter quotidiennement ses observations linguistiques Concentrant son attention sur la langue et les mots employ s par les nazis il a puis une multitude de sources discours radiodiffus s de Hitler ou Goebbels faire part de naissance et de d c s journaux livres et brochures conversations etc pour examiner la d structuration de l esprit et de la culture allemands par la novlangue nazie Ces carnets constituent dans le sens le plus minent du terme un manuel de r sistance la r sistance qui ne prend ni la forme du coup d clat de l action guerri re mais qui donne corps une strat gie de l endurance de la pers v rance face l adversit la plus extr me et en d pit du danger de tous les instants cette libert int rieure qui prend consistance dans l obstination envers et contre tout de la vigilance intellectuelle et de la pens e critique t moins du d sastre Jour apr s jour il lui faut surmonter l horreur spontan e que lui inspire la corruption de la langue et de la pens e pour couter et lire sans d faillance ramasser dans le caniveau des jours les fleurs puantes de cette rh torique sans rel che en r sistant au premier mouvement qui porte se boucher les yeux et les oreilles Ces recueils de notes qui analysent le poison
6. ctif l chelle d un continent premi re guerre mondiale Une destruction industrielle minutieusement organis e la shoah Le XXi me si cle aura ouvert un ab me de barbarie qu aucun discours n aura pu venir combler ni m me justifier La d chirure est absolue totale sans r mission Elle provoque une ouverture sur une dimension autre que celle de la m taphysique de la Repr sentation L horreur des tranch es puis celle des camps d extermination rendent incongru tout ce que les Mythe et les Symboles les Fables ou les Grands R cits de l Histoire du Cosmos de l Univers de l Homme de l Humanit de la Culture des Science de l Art etc ont tent de l gitimer Aujourd hui h ritiers de ce XXi me si cle nous faisons l exp rience quotidienne de la dislocation du sens des valeurs de l univers en perp tuelle expansion de ce qui n a pas ou plus de sens de l in interpr table du hors sens du hors monde de l immonde Quel discours tenir face tant de plaies Qu est ce qui peut encore tre dit Sommes nous pour autant condamn s nous taire La b tise est quelque chose d in branlable rien ne l attaque sans se briser contre elle Elle est de la nature du granite dure et r sistante A Alexandrie un certain THOMPSON de Sunderland a sur la colonne de Pomp e crit son nom en lettre de six pieds de haut II n y a pas moyen de voir la colonne sans voir le nom de Thompson Ce cr
7. de transpara tre un horizon jamais atteint mais qu il importe de ne pas perdre de vue L espoir est illimit sauf pour nous tel pourrait tre l pigraphe de la m taphysique de Benjamin s il avait consentie en crire une Versailles n est pas trop grand pour celui qui a mang du haschich et l ternit ne dure pas trop longtemps Et sur l arri re plan de ces immenses dimensions du v cu int rieur de la dur e absolue et du monde spatial incommensurable un humour merveilleux et serein s installe pr sent d autant plus volontiers en d pit des contingences du monde spatial et temporel Je ressens infiniment cet humour quand j apprend dans le restaurant que la cuisine vient de fermer alors que je m tait justement install avec l intention de m attabler dans l ternit Walter Benjamin Ecoute devant le cafard le pire a t la d couverte que le monde n est pas humain et que nous ne sommes pas humain Clarice Lispector Clarice Lispector ou le fr le et le fragile La dame qui tuait les poissons lecture pour enfants Au plus loin de l exaltation fastueuse du sens de l enflure th orique du discours de l usage inflationniste des mots il y a l criture sobre de Clarice Lispector 1925 1977 Ses textes ne rel vent pas d un genre particulier IIs sont hybrides Ils voluent entre l essai la po sie le journal le th tre le roman le livre pour enfant et sont le plus souvent constitu s de digressi
8. dor W Adorno Max Horkheimer La dialectique de la raison Fran ois Laplantine De tout petits liens Robert Bresson Notes sur le cin matographe Contacts PAGES Petite Association de Gestion des Esprits Solubles 2 place de la Bourse 69 002 Lyon T l phone 04 72 77 98 93 Courrier lectronique espritssolubles no log org Responsable du projet Martial Rauch 1 ter impasse des Tilleuls 69 100 Villeurbanne T l phone 04 78 17 77 21 Courrier lectronique martialrauch altern org u b e collectif des esprits s o PAGES 2 place de la Bourse 69 002 Lyon 04 72 77 98 93 espritssolubles no log org http espritssolubles free fr
9. e de Fran ois Laplantine De tout petit liens Agis comme si la maxime de ton action devait tre rig e par ta volont en loi universelle Emmanuel Kant L enclume n est l avenir de rien Jean Bapiste Botul Jean Baptiste Botul ou la Totalit impossible La vie sexuelle d Emmanuel Kant En 1946 sur l invitation d une communaut d immigr s Allemands qui avait choisi apr s la chute du r gime nazi de s tablir au Paraguay et d y vivre selon les habitudes d Emmanuel Kant Jean Baptiste Botul pronon a une conf rence sur ce sujet apparemment anodin mais qui rev tait une importance vitale pour ces amoureux de la philosophie kantienne comment perp tuer leur communaut pour ainsi dire leur race sans d roger aux habitudes du Ma tre de K nigsberg Botul entreprit alors une minutieuse tude de ce qui constitue probablement la face la plus triqu e restreinte atrophi e de la vie du philosophe Et c est en portant son attention cette minuscule vie sexuelle elle se r sume effectivement tr s peu chose ce sujet pour ainsi dire pidermique effleurant peine cette norme masse philosophique que Botul en r v le non pas le sens cach ou enfoui mais justement ce qui devrait sauter au yeux la face la plus tangible du kantisme son visage son visage depuis trop longtemps assombri par la vertigineuse texture de ce bloc de principes Comme il le dit lui m me en introduction
10. loin de constituer un sujet anecdotique ou graveleux la sexualit de Kant est la voie royale qui nous m ne la compr hension du kantisme Avec une savante minutie et un humour discret et d licieusement amer Botul invite alors son auditoire prendre la mesure de ce que l Europe venait de vivre du r le que ces immigrants tardifs ont pu avoir y jouer quand par un subtil tour de passe passe s mantique il inverse les termes de la morale kantienne pour reformuler ceux de la morale nazie Tue de telle fa on que ton meurtre puisse servir de mod le a l humanit toute enti re Nete contente pas de vouloir tuer tout le monde fais en sorte que tout le monde veuille tuer tout le monde Assassine de telle fa on que ton meurtre puisse s appliquer l humanit tout enti re Mais qui tait Kafka Il a tout fait pour rendre inaccessible la r ponse cette question De toute vidence c est lui qui se tient au centre de ses romans Mais ce qui lui arrive est de nature gommer l individu qui s y trouve confront le soustraire au regard en le dissimulant au c ur de la banalit De ce Kafka on pourrait tout au plus faire une l gende Il se serait creus la t te toute sa vie pour savoir quoi il ressemblait sans avoir jamais appris qu il existe des miroirs Walter Benjamin Franz Kafka ou le peu Jos phine la cantatrice ou le peuple des souris Kafka tait un crivain obs d par ce ph no
11. m ne qui est devenu l un des plus terribles de notre temps le pouvoir le pouvoir sous toutes ses formes auquel il tente de se soustraire en se faisant tout petit Le d nuement est l un des th mes qui traversent l uvre de K avec une persistance tonnante Mais c est dans l un de ses derniers r cits que Kafka pousse ce processus de r duction jusqu l extr me ext nuation Jos phine la cantatrice n crit pas ne parle pas ou plut t parle peu elle reste bouche cousue parmi les moulins paroles Mais elle chante ou du moins tente de chanter Elle ne fait que souffler peine n met pas vraiment un chant mais plut t un sifflement un sifflement banal un sifflement terne Ces choses l ne sont pas dites en grandes envol es sonores c est au contraire l ger chuchotant confidentiel un peu rauque par moments Le sifflet est le langage de notre peuple sauf que plus d un siffle sa vie durant sans le savoir alors qu ici le sifflet est lib r des cha nes de la vie de chaque jour et nous en lib re nous aussi pour un cours moment L histoire de Jos phine est la mise en sc ne minimale d une ext nuation d un cart aussi faible soit il entre le peu et le rien Minuscule parabole le r cit aboutit l impossibilit m me du r cit Jos phine s tant d finitivement tue Le sens progressivement se d fait devient de plus en plus inaudible et nous conduit jusqu l interruption de t
12. ns en moins facile identifier et Benjamin sait que si cet ennemi triomphe m me les morts ne seront plus tranquilles Les textes de Walter Benjamin nous invitent nous questionner sur cette perte irr sistible selon lui Il constate qu accepter la perte de l aura c est finalement renoncer aux id ologies et aux mythologies qui en disent toujours trop c est accepter que ce qui est significatif se manifeste dans le d tail et c est enfin revendiquer une criture fragmentaire Une ville est faite de fragments Benjamin les observe et les restitue dans de petits tableaux o se m lent ses impressions les plus fugueuses ses souvenirs les moins certains et ses r flexions les plus improbables C est travers ses errances que se r v le la pens e de Walter Benjamin pens e du secret du discret du d clin et de la d clinaison qui est m me de mieux nous faire percevoir cette exp rience de la dislocation dont nous avons d j parl Les id es crit il sont les toiles l oppos du soleil de la r v lation Des toiles qui se tissent en constellations avant de se d faire pour se reformer autrement petites toiles accroch es au lointain qui guident le voyageur en qu te d un espoir et qui s teignent au soleil de midi laissant une fois de plus le voyageur face l incertitude de ses pas Mais l aura n est jamais compl tement perdue il subsiste un espoir un horizon travers lequel elle continue
13. ons de fragments de morceaux pour ainsi dire pars Dans un livre de Clarice Lispector tout est beaucoup trop fugitif pour tre arr t L crivain se propose de d crire le souffle du mot qui donne vie aux murmures Elle pr f re sugg rer que nommer de minuscules sensations qui sont aussi des r flexions de petits faits insolites qui ont un caract re trembl et sont pourtant d une infime pr cision Rien n est moins intellectuel que cette prose qui se faufile concr te au raz des sensations Ce sont de petites pulsations Ainsi le th me du mal qui traverse l ensemble de son uvre est abord au travers de toutes petites motions qui nous permettent de percevoir le c t sombre de l tre humain son plaisir archa que de d truire de faire souffrir ses haines ses envies ses jalousies autant de sentiments peu raffin s dont nous sommes constitu s et qui n anmoins ne renvoient pas un quelconque p ch th ologique ni ne forment un enfer Cette femme qui tuait les poissons c est elle elle nous le confesse Elle a tu deux petits poissons rouges les petits rouges comme elle dit Et travers cette histoire elle nous entra ne dans toutes sortes d histoires d animaux un peu vraies et un peu imagin es un peu gaies ou un peu tristes comme l histoire du cafard irr m diablement vou tre cras Elle raconte ces histoires aux enfants pour plus qu il n aient peur ou plut
14. oute langue Jos phine n tait elle pas muette aussi Si le peuple dans sa sagesse a plac si haut le chant de Jos phine n tait ce pas pr cis ment pour ne rien perdre en le perdant Jos phine ira se perdre joyeusement dans l innombrable foule des h ros de notre peuple et de plus en plus d livr e se verra bient t enfouie dans le m me oubli que tous ses fr res Walter Benjamin n tait pas le talent qui se construit calmement mais le g nie qui se trouve en nageant contre courant avec l nergie du d sespoir Theodor W Adorno Walter Benjamin ou la perte Haschich Marseille et autres textes Ce que Walter Benjamin appelle l aura c est le caract re unique et original conf r aux uvres d art L aura est Transcendance Gloire Perfection La reproduction des images dans une soci t de masse abolit le caract re original de l uvre elle d truit son caract re unique L aura est perdue et avec elle l id e de Royaume Face cet irr sistible mouvement plusieurs attitudes s imposent s opposent Faut il lutter contre cette tendance faire comme si elle n existait pas Ou bien faut il l accepter Et si oui de quelle mani re joyeusement cyniquement tristement On con oit bien qu travers cette question ce ne sont pas seulement nos attitudes face l art qui sont en cause mais toutes nos positions face la r alit elle m me Dans ce combat l ennemi est de moi
15. t pour qu ils aient peur mais un peu seulement Ces r cits sont murmur s susurr s mais aussi pleur s g mis acc l r s ou ralentis mais toujours color s ils sont comme la nature inexpressifs terme que l on rencontre aussi chez Walter Benjamin On pourrait peut tre dire de Clarice Lispector qu elle est un crivain de la d sillusion Seulement voil ce serait encore l un mani re d affirmer Le lecteur se trouve confront ou plut t ballott par une certaine d sillusion Par exemple j ai des cafards Et ce sont des cafards tr s laids et tr s vieux qui ne font de bien personne Le cafard aussi est une b te qui me fait de la peine Personne ne l aime et tout le monde veut le tuer J ai piti des cafards parce que personne n a envie d tre gentil avec eux Il n y a que les autres cafards qui les aiment Clarice Lispector Ce ne sont pas les grandes choses qui importent mais la tyrannie au jour le jour que l on va oublier Mille piq res de moustiques sont pires qu un coup sur la t te J observe je note les piq res de moustiques Victor Klemperer Victor Klemperer ou le quotidien Carnets Victor Klemperer 1881 1960 le philologue juif allemand d chu de son poste l universit par le pouvoir hitl rien ne pouvait employer meilleure arme que celle de la critique de la langue nazie pour lutter contre un r gime qui lui d niait tout droit Ce sp cialiste des auteurs fr
16. te Alighieri Nouvelle vague de Christine Angot 1998 M me si de Christine Angot 1999 01 Pentacle Les Hommes Press s chor graphies originales de Annette et Delphine Labry La Danse des cordiers de Sicile cr ation collective pour 18 danseurs com diens et musiciens l occasion de l invitation au festival international de th tre de rue de Vilnius Lituanie Hamlet Machine de Heiner M ller spectacle th tral musical et dans 2001 Elsis cr ation chor graphique d Annette Labry et Manuela Vu Trieu 2002 03 Sade N y allez jamais sans lumi re essai lyrique inspir de l uvre du Marquis de Sade Les espaces aveugles pi ce pour support commande du GMVL O pi ce chor graphique de Annette Labry et Manuela Vu Trieu 2003 04 Faust trag die subjective drame lyrique en cinq actes inspir de l oeuvre de Fernando Pessoa 2005 Blessures au visage de Howard Barker Zone Franche Meeting Point exposition des photographies de Patrick Vincent Bibliographie sommaire Franz Kafka Jos phine la cantatrice ou le peuple des souris Jean Baptiste Botul La vie sexuelle d Emmanuel Kant Victor Klemperer LTI la langue du Troisi me Reich Victor Klemperer Mes soldats de papier carnets 1933 1941 Walter Benjamin Images de pens e Walter Benjamin Sens unique pr c d de Enfance berlinoise Clarice Lispector La dame qui tuait les poissons Theodor W Adorno Sur Walter Benjamin Theodor W Adorno Notes sur la litt rature Theo
17. tin s est incorpor au monument et se perp tue avec lui Gustave Flaubert Du Grand Il existe plusieurs figures du Grand Aujourd hui le Grand s impose nous travers la t l vision les mass m dia et tous leurs avatars impossible de fuir Impossible de crier plus fort La Grandeur suppose l El vation du Sacr des Symboles rig s sur un pi destal des Valeurs dites Ineffables Myst rieuses Eternelles Les Grandeurs habitent les Hauteurs inaccessibles d un monde C leste Le Grand se rencontre aussi dans la Ma trise et la Perfection dans la Certitude des conduites Exemplaires dans les grandes explications des Choses Premi res ou des Fins Derni res Ces extravagants ont d ailleurs la facult de se fixer sur pratiquement n importe quel objet le Savoir la Race la Patrie la Nation Dieu II n y a pourtant aucune Grande difficult reconna tre cette m galomanie elle se r pand elle s pand s panche elle vous submerge et vous inonde souvent des meilleurs sentiments Elle appelle un flot de paroles d images un concert bruyant de Majuscules Histoire Progr s R volution R v lation Science Progr s Progr s Progr s Toujours plus et m me plus que le plus quel enfantillage finalement Mais surtout la grandeur se grave dans le plus inalt rable des marbres en lettres de six pieds de haut inamovible ternelle immobile Peut tre que l immobilit des choses autour de
18. uelettes fragiles respirations fr les mouvements Tous les petits pas de la conscience Travelling Dans cette optique nous allons nous int resser plusieurs petits textes tenter d engager par le biais de courtes lectures non pas une r flexion le mot est trop grand mais une attention sur le petit les tout petits liens Bien plus qu un th me d tude le petit sera v cu comme une exigence Chercher comprendre totalement c est se d tourner de ce qui est crit dit pens Il convient plut t de sentir de regarder d couter et surtout de ne pas tirer de conclusion pr matur e et m me de ne pas tirer de conclusion du tout S ouvrir une forme de pens e qui ne soit plus con ue sous les auspices de l immuable mais sous ceux de l ph m re de l historique et du sensible c est dire du minuscule Voici donc un travelling sur cinq auteurs que rapproche et non unit leur immense souci du petit du modeste du faible Jean Baptiste Botul ou la Totalit impossible La vie sexuelle d Emmanuel Kant octobre 2005 Franz Kafka ou le peu Jos phine la cantatrice ou le peuple des souris d cembre 2005 Walter Benjamin ou la perte Haschich Marseille et autres textes f vrier 2006 Clarice Lispector ou le fr le et le fragile La dame qui tuait les poisons avril 2006 Victor Klemperer ou le quotidien Carnets juin 2006 Ces consid rations sur le petit ont t largement inspir es par l ouvrag
Download Pdf Manuals
Related Search