Lycée La Résidence Bac oral blanc de français
Contents
1. Heredia Rimbaud Mallarm En d pit d Apollinaire et des manifestes surr alistes poussant l clatement des contraintes et la pratique des vers libres le sonnet reste paradoxalement le seul type de forme fixe que les po tes contemporains acceptent d affronter Ainsi Desnos et Jouve Queneau J Cassou 33 Sonnets compos s au secret Guillevic Neruda Brecht J Roubaud Les r gles du sonnet sont strictes Il doit comporter deux quatrains et deux tercets pour certains il s agirait de la conjonction d un huitain et d un sixain Les rimes doivent tre embrass es et semblables abba x 2 pour les quatrains celles des tercets adopter soit la disposition ccd eed sonnet dit italien soit ccd ede sonnet dit fran ais La singularit r side dans ce d coupage en deux parties in gales elles m mes binaires un changement de rythme r sulte du passage d un groupement de deux fois quatre unit s nombre pair un groupement de deux fois trois unit s nombre impair Dans les quatrains la disposition assure un parfait parall lisme et une coh sion identit de la rime du 4 et du 5 vers et en m me temps une nette s paration entre les deux strophes comme les deux miroirs d une image ou miroirs l un de l autre Aragon Dans les tercets la disposition ccd eed laisse l esprit en suspens jusqu la r solution du vers final C est ici la beaut s v re des deux vers rimant qui se suivent imm d2. tanche la pire soif la douce bouche avec ses cris doux m me quand tu serres avec force le noeud de vos quatre bras pour tre bien immobiles dans la br lante obscurit de vos cheveux elle vient Dieu sait par quels d tours vers vous deux de tr s loin ou d j tout pr s mais sois tranquille elle vient d un l autre mot tu es plus vieux In L Effraie Philippe Jaccottet 1953 ditions Gallimard www maulpoix net Sch ma explicatif de l organisation d une forme po tique fixe Deux quatrains qui abordent en g n ral un aspect du th me trait par le po te Deux tercets qui abordent un autre aspect du m me th me LE SONNET Lorem ipsum dolor sit amet consectetuer A dipiscing elit M auris arcu dui mollis at Mollis eu imperdiet in ipsum Fusce Condimentum enim ac quam M auris sodale Lorem ipsum dolor sit amet consectetuer A di piscing elit M auris arcu dui mollis at Mollis eu imperdiet in ipsum Fusce Condi mentum enim ac quam M auris sodale PTE NES OR S Lorem ipsum dolor sit amet consectetuer Adipiscing elit M auris arcu dui mollis at M ollis eu imperdiet in ipsum Fusce EE ES RE O SEPT EEE E CCS OR EEE S Lorem ipsum dolor sit amet consectetuer Adipiscing elit M auris arcu dui mollis at M ollis eu imperdiet in ipsum Fusce Chute ou pointe dernier vers qui correspond souvent l aboutissement attendu ou non d une progression
3. Les trois sont des pr tres ou pr tresses de la mythologie Ecraser Tranquille D I ON Li D 12 La po sie baudelairienne Spleen Id al Correspondances Extraits de Spleen et Id al in Les Fleurs du mal Spleen Quand le ciel bas et lourd p se comme un couvercle Sur l esprit g missant en proie aux longs ennuis Et que de l horizon embrassant tout le cercle Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits Quand la terre est chang e en un cachot humide O l Esp rance comme une chauve souris S en va battant les murs de son aile timide Et se cognant la t te des plafonds pourris Quand la pluie talant ses immenses tra n es D une vaste prison imite les barreaux Et qu un peuple muet d inf mes araign es Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux Des cloches tout coup sautent avec furie Et lancent vers le ciel un affreux hurlement Ainsi que des esprits errants et sans patrie Qui se mettent gemdre opini trement Et de longs corbillards sans tambours ni musique D filent lentement dans mon me l Espoir Vaincu pleure et l Angoisse atroce despotique Sur mon cr ne inclin plante son drapeau noir l vation Au dessus des tangs au dessus des vall es Des montagnes des bois des nuages des mers Par del le soleil par del les thers Par del les confins des sph res toil es Mon esprit tu te meus avec agilit Et comme un bon nageur
4. est elle pas aussi suffisante pour les nourrir Nous avons ajouta t il des parents et des enfants lesquels comme tu vois nous aimons et ch rissons mais parce que 25 nous nous assurons qu apr s notre mort la terre qui nous a nourri les nourrira sans nous en soucier plus avant nous nous reposons sur cela Voil sommairement et au vrai le discours que j ai oui de la propre bouche d un pauvre sauvage am ricain Jean de L ry Histoire d un voyage fait en la terre du Br sil chap XIII 1578 17 Contexte de l uvre Histoire d un Voyage fait en la terre du Br sil 1 Qui est Jean de L ry Jean de L ry est n en 1534 en Bourgogne Il est d origine tr s modeste son nom ne signifie pas qu il est noble mais qu il s appelle Jean et qu il est du village de L ry Sa formation intellectuelle est aussi au d part tr s modeste Par exemple il ne lit pas le latin et lorsqu il cite une uvre latine c est toujours parce qu il existe une traduction fran aise Ce n est donc pas un humaniste proprement parler il n a ni l ducation ni la culture de Rabelais Montaigne Du Bellay ou Ronsard Il n est pas du tout issu du m me milieu social Au moment de son d part au Br sil il est cordonnier Et c est ce titre d artisan qu il est adjoint la petite colonie fran aise qui part occuper le Br sil En effet au 16 me si cle les deux grandes puissances coloniales qui se partagent l Am riqu
5. res protestants pendant les guerres de religion I L histoire d un Voyage fait en la terre du Br sil une uvre marquante dans la r flexion du 16 me si cle sur l alt rit 1 La litt rature du 16 me si cle sur le Br sil Jean de L ry n est pas le seul avoir crit sur le Br sil Et ce n est pas non plus le premier avant lui en 1557 le catholique Andr Thevet a crit les Singularit s de la France Antarctique dans laquelle il relate sa d couverte du Br sil C est contre lui que Jean de L ry crit son Histoire d un voyage fait en la France du Br sil Contre lui parce que Thevet accuse les protestants de la perte de la colonie br silienne et L ry veut d fendre les protestants Contre lui aussi parce que Thevet commet beaucoup d erreurs et L ry lui reproche de n tre rest sur les lieux que quelques semaines sans avoir vraiment v cu avec les Indiens alors que lui est rest dans leur village durant presque une ann e Contre lui enfin parce que Thevet ne se prive pas de critiquer les Indiens tandis que la d marche de L ry est radicalement diff rente Non seulement il essaie de toujours d crire avec le plus d exhaustivit les m urs les coutumes les mythes des Indiens Tupinambas mais il essaie aussi et c est radicalement nouveau au 16 me si cle de ne pas porter de jugement moral sur eux Il se place et il est le premier dans l Histoire sur un plan ethnologique ce qui a permis au grand et
6. Le petit chaperon rouge Il tait une fois une petite fille de Village la plus jolie qu on e t su voir sa m re en tait folle et sa m re grand plus folle encore Cette bonne femme lui fit faire un petit chaperon rouge qui lui seyait si bien que partout on l appelait le Petit chaperon rouge Un jour sa m re ayant cuit et fait des galettes lui dit Va voir comme se porte ta m re grand car on m a dit qu elle tait malade porte lui une galette et ce petit pot de beurre Le petit chaperon rouge partit aussit t pour aller chez sa m re grand qui demeurait dans un autre Village En passant dans un bois elle rencontra comp re le Loup qui eut bien envie de la manger mais il n osa cause de quelques B cherons qui taient dans la For t Il lui demanda o elle allait la pauvre enfant qui ne savait pas qu il est dangereux de s arr ter couter un Loup lui dit Je vais voir ma M re grand et lui porter une galette avec un petit pot de beurre que ma M re lui envoie Demeure t elle bien loin lui dit le Loup Oh oui dit le petit chaperon rouge c est par del le moulin que vous voyez tout l bas l bas la premi re maison du Village H bien dit le Loup je veux l aller voir aussi je m y en vais par ce chemin ici et toi par ce chemin l et nous verrons qui plus t t y sera Le Loup se mit courir de toute sa force par le chemin qui tait le plus court et la petite fille s en alla par le chemin le plus
7. Pas 2 Oui 3 Mot grec ville du gosier 4 Les habitants sont 5 Tendait des pi ges 6 Nombreuses en grande quantit 7 Maisons des champs la mani re italienne 8 Jamais 9 Les deux l vres 10 Par des 11 Descente 12 Sous monnaie de l poque 13 J ai compos ce sujet 14 Gorgias signifie l gant et par jeu de mots ici de gorge On pourrait traduire par l Histoire des Rengorg s pour garder le jeu de mots D apr s Les nouvelles pratiques du fran ais C Eterstein et autres Hatier 16 Colloque de l auteur et d un sauvage montrant qu ils ne sont si lourdauds qu on les estimait Au reste parce que nos To oupinambaoults sont fort bahis de voir les Fran ais et autres des pays lointains prendre tant de peine d aller qu rir leur Arabotan c est dire bois de Br sil il y eut une fois un vieillard d entre eux qui sur cela me fit telle demande Que veut dire que vous autres Mairs et 5 Peros c est dire Fran ais et Portugais veniez de si loin qu rir du bois pour vous chauffer n en y a t il point en votre pays A quoi lui ayant r pondu que oui et en grande quantit mais non pas de telles sortes que les leurs ni m me du bois de Br sil lequel nous ne br lions pas comme il pensait mais comme eux m mes en usaient pour rougir leurs cordons de coton plumages et autres choses les n tres l emmenaient pour faire de la teinture il me
8. appel fr n tique Insens furieux farouche fantastique Maussade malplaisant car le peuple m dit De celui qui de m urs aux siennes contredit Mais courage Ronsard les plus doctes po tes Les sibylles devins augures et proph tes Hu s siffl s moqu s des peuples ont t Et toutefois Ronsard ils disaient v rit N esp re d amasser de grands biens en ce monde Une for t un pr une montagne une onde Sera ton h ritage et seras plus heureux Que ceux qui vont cachant tant de tr sors chez eux Tu n auras point de peur qu un Roi de sa temp te Te vienne en moins d un jour escarbouiller la t te Ou confisquer tes biens mais tout paisible et coi Tu vivras dans les bois pour la Muse et pour toi Ainsi disait la nymphe et de l je vins tre Disciple de Dorat qui longtemps fut mon ma tre M apprit la po sie et me montra comment On doit feindre et cacher les fables proprement Et bien d guiser la v rit des choses D un fabuleux manteau dont elles sont encloses J appris en son cole immortaliser Les hommes que je veux c l brer et priser Leur donnant de mes biens ainsi que je te donne Pour pr sent immortel l Hymne de cet Automne Extrait de Hymne de l automne v 31 86 de Pierre de RONSARD 1524 1545 Divinit s mythologiques f minine li e l eau D signe le po te grec H siode Muse de la po sie lyrique et de la musique Sens magique Gloire louange
9. de la Mis ricorde argument rent Il est venu repentant le coeur tourn vers Dieu Les anges du Ch timent object rent Il n a jamais fait le moindre bien C est alors qu un ange ayant rev tu la forme humaine vint au devant d eux ils le prirent pour juge et il proposa Mesurez la distance qui le s pare de chacun des deux pays celui dont il sera le plus pr s deviendra le sien Ils mesur rent et comme ils le trouv rent plus proche du pays qu il d sirait rejoindre les anges de la Mis ricorde s en saisirent Les jardins de la pi t Imam An Nawawi ed Alif trad D Penot d Le Proph te dit Tandis qu un homme cheminait il fut pris d une grande soif Il trouva un puits dans lequel il descendit pour s y abreuver Quand il en sortit il vit un chien haletant qui mangeait de la boue sous l effet de la soif L homme se dit Ce chien est en proie une soif semblable celle que je viens d prouver il y a peu Il redescendit dans le puits pour y puiser de l eau avec sa chaussure la remonta en la tenant entre ses dents et donna boire au chien Dieu le r compensa en lui pardonnant ses p ch s Les Compagnons demand rent alors au Proph te Serons nous r compens s pour avoir t compatissants envers des animaux Il r pondit Vous serez r compens s pour avoir bien trait tout tre vivant Les jardins de la pi t M An Nawawi d Alif trad D Penot I Exemple de conte
10. et viens te coucher avec moi Le petit chaperon rouge se d shabille et va se mettre dans le lit o elle fut bien tonn e de voir comment sa M re grand tait faite en son d shabill Elle lui dit Ma m re grand que vous avez de grands bras C est pour mieux t embrasser ma fille Ma m re grand que vous avez de grandes jambes C est pour mieux courir mon enfant Ma m re grand que vous avez de grandes oreilles C est pour mieux couter mon enfant Ma m re grand que vous avez de grands yeux C est pour mieux voir mon enfant Ma m re grand que vous avez de grandes dents C est pour te manger Et en disant ces mots ce m chant Loup se jeta sur le petit chaperon rouge et la mangea MORALITE On voit ici que de jeunes enfants Il en est d une humeur accorte Surtout de jeunes filles Sans bruit sans fiel et sans courroux Belles bien faites et gentilles Qui priv s complaisants et doux Font tr s mal d couter toute sorte de gens Suivent les jeunes Demoiselles Et que ce n est pas chose trange Jusque dans les maisons jusque dans les ruelles S il en est tant que le loup mange Mais h las qui ne sait que ces Loups doucereux Je dis le loup car tous les loups De tous les Loups sont les plus dangereux Ne sont pas de la m me sorte Les contes de ma M re l Oye Perrault HI Exemples de fables e De l accouchement d une Montagne Il courut autrefois un bruit qu une Montagne devait enf
11. noirs ennuis des neigeuses soir es Un tison pour chauffer tes deux pieds violets Ranimeras tu donc tes paules marbr es Aux nocturnes rayons qui percent les volets Sentant ta bourse sec autant que ton palais R colteras tu lor des vo tes azur es Il te faut pour gagner ton pain de chaque soir Comme un enfant de choeur jouer de l encensoir Chanter des Te Deum auxquels tu ne crois gu re Ou saltimbanque jeun taler tes appas Et ton rire tremp de pleurs qu on ne voit pas Pour faire panouir la rate du vulgaire La muse malade Ma pauvre muse h las qu as tu donc ce matin Tes yeux creux sont peupl s de visions nocturnes Et je vois tour tour r fl chis sur ton teint La folie et l horreur froides et taciturnes Le succube verd tre et le rose lutin T ont ils vers la peur et l amour de leurs urnes Le cauchemar d un poing despotique et mutin T a t il noy e au fond d un fabuleux Minturnes Je voudrais qu exhalant l odeur de la sant Ton sein de pensers forts f t toujours fr quent Et que ton sang chr tien coul t flots rythmiques Comme les sons nombreux des syllabes antiques O r gnent tour tour le p re des chansons Ph bus et le grand Pan le seigneur des moissons SEQUENCE N 2 voyage et humanisme OBJETS D ETUDE un mouvement litt raire et culturel l argumentation convaincre persuader d lib rer e tude des genres et d
12. qui se p me dans l onde Tu sillonnes gaiement l immensit profonde Avec une indicible et m le volupt Envole toi bien loin de ces miasmes morbides Va te purifier dans l air sup rieur Et bois comme une pure et divine liqueur Le feu clair qui remplit les espaces limpides Derri re les ennuis et les vastes chagrins Qui chargent de leur poids l existence brumeuse Heureux celui qui peut d une aile vigoureuse S lancer vers les champs lumineux et sereins Celui dont les pensers comme des alouettes Vers les cieux le matin prennent un libre essor Qui plane sur la vie et comprend sans effort Le langage des fleurs et des choses muettes Correspondances La Nature est un temple o de vivants piliers Laissent parfois sortir de confuses paroles L homme y passe travers des for ts de symboles Qui l observent avec des regards familiers Comme de longs chos qui de loin se confondent Dans une t n breuse et profonde unit Vaste comme la nuit et comme la clart Les parfums les couleurs et les sons se r pondent Il est des parfums frais comme des chairs d enfants Doux comme les hautbois verts comme les prairies Et d autres corrompus riches et triomphants Ayant l expansion des choses infinies Comme lambre le musc le benjoin et l encens Qui chantent les transports de l esprit et des sens L ennemi Ma jeunesse ne fut qu un t n breux orage Travers et
13. tes ont ils su tirer parti du sonnet pour aborder le th me de la mort LECTURES ET DOCUMENTS COMPLEMENTAIRES 1 Lecture de l image documents iconographiques et outils d analyse e Antonio de Pereda Le Songe du Chevalier e Quelques autres exemples de vanit s e Quelques autres exemples de peintures baroques e Outils d analyse lignes directrices lignes de force etc 2 Textes e L Eccl siaste chap 1 v 1 14 Bible en relation avec les vanit s et le temps qui passe LECTURES CURSIVES e Anthologie de textes autour des th mes abord s lors de la s quence AUTRES ACTIVITES PROPOSEES A LA CLASSE e Apprentissage et r citation expressive d un po me au choix devant la classe dans le cadre d une lecture correcte l oral du bac ACTIVITES PERSONNELLES DE L ELEVE 10 Je n ai plus que les os Je n ai plus que les os un squelette je semble D charn d nerv d muscl d pulp Que le trait de la mort sans pardon a frapp Je n ose voir mes bras que de peur je ne tremble Apollon et son fils deux grands ma tres ensemble Ne me sauraient gu rir leur m tier m a tromp Adieu plaisant Soleil mon il est toup Mon corps s en va descendre o tout se d sassemble Quel ami me voyant en ce point d pouill Ne remporte au logis un il triste et mouill Me consolant au lit et me baisant la face En essuyant mes yeux par la mort endormis Adieu chers co
14. BELAIS Pantagruel 1532 Le g ant Pantagruel abrite ses soldats sous sa langue Le narrateur Alcofribas Nasier anagramme de Fran ois Rabelais qui fait partie de son arm e s aventure dans la bouche de son ma tre J sus dis je il y a ici un nouveau monde Certes dit il il n est mie nouveau mais l on dit bien qu hors d ici y a terre neuve o ils ont et soleil et lune et tout plein de belles besognes mais celui ci est plus ancien Voire mais dis je mon ami quel nom porte cette ville o tu vas vendre tes choux Elle a dit il nom Aspharage et sont des chr tiens gens de bien et vous feront bonne ch re Bref je d lib rai d y aller Or en mon chemin je trouvai un compagnon qui tendait aux pigeons auquel je demandai Mon ami d o viennent ces pigeons ici Sire dit il ils viennent de l autre monde Lors je pensai que quand Pantagruel b illait les pigeons pleine vol e entraient dedans sa gorge pensant que ce f t un colombier De l partant passai entre les rochers qui taient ses dents et fis tant que je montai sur une et l trouvai les plus beaux lieux du monde beaux grands jeux de paume belles galeries belles prairies forcef vignes et une infinit de cassines la mode italique par les champs pleins de d lices et l demeurai bien quatre mois et ne fis oncques telle ch re pour lors Puis descendis par les dents du derri re pour veni
15. Lyc e La R sidence Bac oral blanc de fran ais f vrier 2011 Classe de premi re STG Descriptifs des activit s textes du corpus et documents compl mentaires Ce dossier comprend deux descriptifs d activit s ainsi que les textes et les documents compl mentaires qui les accompagnent le second descriptif comprend les textes et documents tudi s jusqu ici SEQUENCE N 1 la derni re heure a sonn sonnets de la derni re heure OBJET D ETUDE La po sie e Etude des genres et des registres e Histoire litt raire et culturelle e Intertextualit et singularit des textes LECTURES ANALYTIQUES groupement de textes polycopi s Po mes tudi s 1 Je n ai plus que les os Ronsard Derniers vers posthume 1586 2 L Enfance n est sinon qu une st rile fleur Sonnet LIII J B Chassignet Le_ mespris de la vie et consolation contre la mort 1594 3 Le mort joyeux Baudelaire section Spleen et Id al Les Fleurs du Mal 1857 4 Le dormeur du val Rimbaud 1870 5 Sois tranquille cela viendra Philippe Jaccottet L Effraie ditions Gallimard 1953 www maulpoix net Etude d ensemble ou compl mentaire e La Pl iade le baroque Baudelaire Spleen Id al et Correspondances le Parnasse le symbolisme e Les registres lyrique l giaque tragique path tique didactique e Le sonnet PROBLEMATIQUE CHOISIE De quelle mani re les po
16. anter En effet elle poussait des cris pouvantables qui semblaient menacer le monde de quelque grand prodige Tout le Peuple tonn de ce bruit se rendit en foule au pied de la Montagne pour voir quoi aboutirait tout ce fracas On se pr parait d j voir sortir un Monstre horrible des entrailles de la Montagne mais apr s avoir longtemps attendu avec une grande impatience on vit enfin sortir un Rat de son sein Ce spectacle excita la ris e de tous les assistants Esope Du Chien et de la Brebis Le Chien fit un jour assigner la Brebis devant deux Aigles pour la faire condamner lui payer un pain qu il disait lui avoir pr t Elle nia la dette On obligea le Chien pr senter des t moins Il suborna le Loup qui d posa que la Brebis devait le pain Elle fut condamn e sur ce faux t moignage payer ce qu elle ne devait pas Quelques jours apr s elle vit des Chiens qui tranglaient le Loup Cette vue la consola de l injustice qu on lui avait faite Voil s cria t elle la r compense que m ritent de tels calomniateurs Esope e Le Renard et le Buste Les grands pour la plupart sont masques de th tre Leur apparence impose au vulgaire idol tre L ne n en sait juger que par ce qu il en voit Le renard au contraire fond les examine Les tourne de tout sens et quand il s aper oit Que leur fait n est que bonne mine Il leur applique un mot qu un buste de h ros Lui fit dire fort pro
17. au Le vent se dirige vers le midi tourne vers le nord puis il tourne encore et reprend les m mes circuits Tous les fleuves vont la mer et la mer n est point remplie ils continuent aller vers le lieu o ils se dirigent Toutes choses sont en travail au del de ce qu on peut dire l oeil ne se rassasie pas de voir et l oreille ne se lasse pas d entendre Ce qui a t c est ce qui sera et ce qui s est fait c est ce qui se fera il n y a rien de nouveau sous le soleil 10 S il est une chose dont on dise Vois ceci c est nouveau cette chose existait d j dans les si cles qui nous ont pr c d s 11 On ne se souvient pas de ce qui est ancien et ce qui arrivera dans la suite ne laissera pas de souvenir chez ceux qui vivront plus tard 12 Moi l ccl siaste j ai t roi d Isra l J rusalem 13 J ai appliqu mon c ur rechercher et sonder par la sagesse tout ce qui se fait sous les cieux c est l une occupation p nible laquelle Dieu soumet les fils de l homme 14 J ai vu tout ce qui se fait sous le soleil et voici tout est vanit et poursuite du vent Chap 1 v 1 14 DnNnsSR EE Dans ce livre il est question entre autres de l aspect ph m re de la vie d ici bas et de la proximit de la mort qui sont des th mes souvent trait s par les livres religieux comparez par exemple ce verset du Coran Et propose leur l exemple de la vie ic
18. e l verai et m en irai vers mon p re et je lui dirai Mon p re j ai p ch contre le ciel et contre toi et je ne suis plus digne d tre appel ton fils traite moi comme l un de tes domestiques Il partit donc et vint vers son p re Et comme il tait encore loin son p re le vit et fut touch de compassion et courant lui il se jeta son cou et le baisa Et son fils lui dit Mon p re j ai p ch contre le ciel et contre toi et je ne suis plus digne d tre appel ton fils Mais le p re dit ses serviteurs Apportez la plus belle robe et l en rev tez et mettez lui un anneau au doigt et des souliers aux pieds et amenez un veau gras et le tuez mangeons et r jouissons nous parce que mon fils que voici tait mort et il est revenu la vie il tait perdu mais il est retrouv Et ils commenc rent se r jouir Cependant son fils a n qui tait la campagne revint et comme il approchait de la maison il entendit les chants et les danses Et il appela un des serviteurs qui il demanda ce que c tait Et le serviteur lui dit Ton fr re est de retour et ton p re a tu un veau gras parce qu il l a recouvr en bonne sant Mais il se mit en col re et ne voulut point entrer Son p re donc sortit et le pria d entrer Mais il r pondit son p re Voici il y a tant d ann es que je te sers sans avoir jamais contrevenu ton commandement et tu ne m as jamais donn un chevreau pour me r
19. e latine sont l Espagne et le Portugal et c est au Portugal qu appartient le Br sil Mais la France aussi essaie de s implanter en Am rique D abord et surtout au Canada puis entre 1555 et 1560 au Br sil Le Br sil est en effet une zone commerciale tr s importante surtout pour un bois particulier d o on tire un pigment rouge couleur de braise d o son nom de bois de br sil et par suite d o on tire le nom du pays Or de ce pigment on peut faire une teinture rouge tr s durable qui conna t un tr s grand succ s au 16 me si cle Apr s une premi re victoire contre les Portugais les fran ais envoie pour ma triser le territoire et surtout la mer une petite colonie au Br sil laquelle appartient le cordonnier Jean de L ry C est une colonie protestante dont le chef est Villegagnon lui aussi protestant Mais seulement au d part Ce dernier abjure le protestantisme redevient catholique et pers cute les protestants qui sont venus avec lui dans la colonie dont Jean de L ry Les protestants sont contraints de quitter le camp fran ais et se r fugient durant peu pr s une ann e parmi les Indiens Tupinambas avant de pouvoir reprendre un bateau pour la France Ce sera la fin de l exp rience fran aise au Br sil que les Portugais vont r cup rer 2 Dans quel contexte a t il crit l Histoire d un Voyage fait en la terre du Br sil Cette rencontre avec les sauvages va durablement marquer sa
20. es registres e Histoire litt raire et culturelle e Intertextualit et singularit des textes e analyse de l argumentation et des effets sur le destinataire LECTURES ANALYTIQUES groupement de texte photocopies Extraits 1 Fran ois Rabelais Pantagruel Chapitre XXXII 1532 extrait 2 Jean de L ry Histoire d un voyage fait en la terre du Br sil chap XIII 1578 Extrait Etudes d ensemble ou compl mentaires L humanisme et la Renaissance pp 14 et 15 du manuel e L argumentation indirecte l apologue et ses genres repr sentatifs la parabole le conte la fable pp 42 et 43 du manuel avec des exemples en lecture cursive e Caract ristiques communes et sp cificit s des textes du corpus 14 PROBLEMATIQUES CHOISIES Comment le voyage a t il permis aux humanistes de mener une r flexion sur le m me et l autre LECTURES COMPLEMENTAIRES ET DOCUMENTS 1 Documents autour des auteurs des textes du corpus e Biographie pens e et uvres de Fran ois Rabelais e Jean de L ry pr sentation voyage au Br sil et contexte de l criture et de la publication de son oeuvre LECTURES CURSIVES e Exemples d apologues paraboles conte fables AUTRES ACTIVITES PROPOSEES A LA CLASSE e Comparaison des textes du corpus proposition d une probl matique qui rende compte de ce groupement de textes ACTIVITES PERSONNELLES DE L ELEVE 10 15 20 25 30 15 FRAN OIS RA
21. hnologue L vi Strauss de dire de lui qu il est le premier des ethnologues 2 Un texte qui s inscrit dans la r flexion humaniste sur le m me et l autre Cet ouvrage se r v le humaniste par la r flexion sur l alt rit et par l inscription du texte dans la probl matique du m me et de l autre Le regard sur l autre am ne un retour sur soi sur l Europe Et on d couvre que l alt rit n tait pas l o on la pensait au d part d apr s http www lettres ac versailles fr article php3 id_article 680 18 Exemples d apologues I Exemples de paraboles s J sus leur dit encore Un homme avait deux fils dont le plus jeune dit son p re Mon p re donne moi la part du bien qui me doit choir Ainsi le p re leur partagea son bien Et peu de temps apr s ce plus jeune fils ayant tout amass s en alla dehors dans un pays loign et il y dissipa son bien en vivant dans la d bauche Apr s qu il eut tout d pens il survint une grande famine en ce pays l et il commen a tre dans l indigence Alors il s en alla et se mit au service d un des habitants de ce pays l qui l envoya dans ses possessions pour pa tre les pourceaux Et il e t bien voulu se rassasier des carouges que les pourceaux mangeaient mais personne ne lui en donnait tant donc rentr en lui m me il dit Combien ya t il de gens aux gages de mon p re qui ont du pain en abondance et moi je meurs de faim Je m
22. i bas Elle est semblable une eau que Nous faisons descendre du ciel la v g tation de la terre se m lange elle Puis elle devient de l herbe dess ch e que les vents dispersent Allah est certes Puissant en toutes choses S 18 v 45 Et ce sont pr cis ment aussi les th mes de pr dilection des vanit s La vanit en peinture est surtout repr sent e par la nature morte c est dire la reproduction d objets ou d animaux morts Antonio de Pereda Espagne 1611 1678 avec le Songe du Chevalier et l All gorie du temps qui passe fait quelque peu exception puisque des personnages vivants y sont peints Illustration 2 l All gorie du temps qui passe Deux exemples de vanit s Philippe de Champaigne 1602 1674 Antonio de Pereda Le songe du chevalier Vanit tudi e particuli rement en classe 10 Anthologie de textes autour des th mes abord s lors de la s quence Autour du sonnet SONNET Ce po me forme fixe d origine italienne XIV s s tendit toute l Europe au XVI s son ge d or en particulier en France o il se fige en une forme impeccable Mais jug artificiel parodi transform en madrigal ou en jeu de salon occasion de montrer son esprit il perd de sa noblesse au cours du XVII s Il conna t alors comme les autres formes fixes une longue clipse jusque vers 1850 o il redevient une forme po tique majeure chez Baudelaire Verlaine
23. iatement pour laisser le troisi me sur sa rime impaire demeur e en l air sans r ponse jusqu la fin du sonnet comme une musique errante Aragon L laboration d un tel syst me est due une conception humaniste qui lie musique math matiques et m me astronomie la musique des sph res et po sie Baudelaire qui pratique le sonnet irr gulier lui trouve une beaut pythagorique allusion au nombre d or La long vit du sonnet a prouv m me lorsque la po sie s est s par e de la musique que cette formule est f conde Queneau propose un mode d emploi qui permet tout un chacun de composer volont cent mille milliards de sonnets J Roubaud po te math maticien le pr sente sous le signe de la relation d appartenance s 1967 Car le cadre ainsi trac force le po te organiser son discours en parall lismes et contrastes s mantiques autant que rythmiques le po me devient un appareil o se fait une construction de d ductions et inductions affectives Jouve une machine penser Aragon Le passage des quatrains aux tercets est souvent le lieu d cisif d une charni re logique la volta et le dernier celui d un point d orgue ou d un retournement final la chute la pointe la Renaissance les recueils de sonnets repr sentent la prouesse d un renouvellement in puisable dans le cadre fixe d une forme et d un sujet la fin du XIX s les sonnets deviennent entit
24. jouir avec mes amis Mais quand ton fils que voici qui a mang tout son bien avec des femmes d bauch es est revenu tu as fait tuer un veau gras pour lui Et son p re lui dit Mon fils tu es toujours avec moi et tout ce que j ai est toi Mais il fallait bien faire un festin et se r jouir parce que ton fr re que voil tait mort et il est revenu la vie il tait perdu et il est retrouv vangile de Luc 15 11 32 E Le Proph te dit Un homme appartenant l une des communaut s qui vous ont pr c d s avait tu quatre vingt dix neuf personnes il s enquit de l homme le plus instruit sur la terre On lui indiqua un asc te aupr s duquel il se rendit pour lui exposer son cas J ai tu quatre vingt dix neuf personnes puis je esp rer me repentir demanda t il Non lui r pondit l asc te il le tua compl tant ainsi la centaine Puis il s enquit de nouveau du plus grand savant de la terre On lui indiqua un homme docte auquel il demanda J ai tu cent personnes puis je encore me repentir Oui r pondit celui ci qu est ce qui t emp cherait de te repentir Va dans tel pays tu y trouveras des hommes qui adorent Dieu exalt soit Il adore Le avec eux et ne reviens pas dans ton pays car c est un lieu de perdition Il se mit en route et alors qu il tait mi chemin la mort le surprit Aussit t les anges de la Mis ricorde et les anges du Ch timent se le disput rent Les anges
25. l par de brillants soleils Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage Qu il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils Voil que j ai touch l automne des id es Et qu il faut employer la pelle et les r teaux Pour rassembler neuf les terres inond es O l eau creuse des trous grands comme des tombeaux Et qui sait si les fleurs nouvelles que je r ve Trouveront dans ce sol lav comme une gr ve Le mystique aliment qui ferait leur vigueur O douleur douleur Le Temps mange la vie Et l obscur Ennemi qui nous ronge le coeur Du sang que nous perdons cro t et se fortifie Le Mauvais Moine Les clo tres anciens sur leurs grandes murailles talaient en tableaux la sainte V rit Dont l effet r chauffant les pieuses entrailles Temp rait la froideur de leur aust rit En ces temps o du Christ florissaient les semailles Plus d un illustre moine aujourd hui peu cit Prenant pour atelier le champ des fun railles Glorifiait la Mort avec simplicit Mon me est un tombeau que mauvais c nobite Depuis l ternit je parcours et j habite Rien n embellit les murs de ce clo tre odieux O moine fain ant quand saurai je donc faire Du spectacle vivant de ma triste mis re Le travail de mes mains et l amour de mes yeux 13 La muse v nale O muse de mon coeur amante des palais Auras tu quand Janvier l chera ses Bor es Durant les
26. long s amusant cueillir des noisettes courir apr s des papillons et faire des bouquets des petites fleurs qu elle rencontrait Le Loup ne fut pas longtemps arriver la maison de la M re grand il heurte Toc toc Qui est 1 C est votre fille le petit chaperon rouge dit le Loup en contre faisant sa voix qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre que ma 19 M re vous envoie La bonne M re grand qui tait dans son lit cause qu elle se trouvait un peu mal lui cria Tire la chevillette la bobinette cherra Le Loup tira la chevillette et la porte s ouvrit Il se jeta sur la bonne femme et la d vora en moins de rien car il y avait plus de trois jours qu il n avait mang Ensuite il ferma la porte et s alla coucher dans le lit de la M re grand en attendant le petit chaperon rouge qui quelque temps apr s vint heurter la porte Toc toc Qui est l Le petit chaperon rouge qui entendit la grosse voix du Loup eut peur d abord mais croyant que sa M re grand tait enrhum e r pondit C est votre fille le petit chaperon rouge qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre que ma M re vous envoie Le Loup lui cria en adoucissant un peu sa voix Tire la chevillette la bobinette cherra Le petit chaperon rouge tira la chevillette et la porte s ouvrit Le Loup la voyant entrer lui dit en se cachant dans le lit sous la couverture Mets la galette et le petit pot de beurre sur la huche
27. mpagnons adieu mes chers amis Je m en vais le premier vous pr parer la place In Derniers vers Pierre de Ronsard 1586 posthume 10 L Enfance n est sinon qu une st rile fleur L Enfance n est sinon qu une st rile fleur La jeunesse qu ardeur d une fumi re vaine Virilit qu ennui que labeur et que peine Vieillesse que chagrin repentance et douleur Nos jeux que d plaisirs nos bonheurs que malheur Nos tr sors et nos biens que tourment et que g ne Nos libert s que lacs que prisons et que cha ne Notre aise que malaise et notre ris que pleur Passer d un ge l autre est s en aller au change D un bien plus petit mal en un mal plus trange Qui nous pousse en un lieu d o personne ne sort Notre vie est semblable la mer vagabonde O le flot suit le flot et l onde pousse l onde Surgissant la fin au havre de la mort In Le mespris de la vie et consolation contre la mort Jean Baptiste Chassignet 1594 Sonnet LIIT 10 LE MORT JOYEUX Dans une terre grasse et pleine d escargots Je veux creuser moi m me une fosse profonde O je puisse loisir taler mes vieux os Et dormir dans l oubli comme un requin dans l onde Je hais les testaments et je hais les tombeaux Plut t que d implorer une larme du monde Vivant j aimerais mieux inviter les corbeaux saigner tous les bouts de ma carcasse immonde O vers noirs compagnons
28. nsard et l inspiration po tique Je n avais pas quinze ans que les monts et les bois Et les eaux me plaisaient plus que la Cour des Rois Et les noires for ts en feuillage vo t es Et du bec des oiseaux les roches picot es Une vall e un antre en horreur obscurci Un d sert effroyable tait tout mon souci Afin de voir au soir les Nymphes et les F es Danser dessous la Lune en cotte par les pr es Fantastique d esprit et de voir les Sylvains Etre boucs par les pieds et hommes par les mains Et porter sur le front des cornes en la sorte Qu un petit agnelet de quatre mois les porte J allais apr s la danse et craintif je pressais Mes pas dedans le trac des Nymphes et pensais Que pour mettre mon pied en leur trace poudreuse J aurais incontinent l me plus g n reuse Ainsi que l Ascr an qui gravement sonna Quand l une des neuf S urs du laurier lui donna Or je ne fus tromp de ma jeune entreprise Car la gentille Euterpe ayant ma dextre prise Pour m ter le mortel par neuf fois me lava De l eau d une fontaine o peu de monde va Me charma par neuf fois puis d une bouche enfl e Ayant dessus mon chef son haleine souffl e Me h rissa le poil de crainte et de fureur Et me remplit le c ur d ing nieuse erreur En me disant ainsi Puisque tu veux nous suivre Heureux apr s la mort nous te ferons revivre Par longue renomm e et ton los ennobli Accabl du tombeau n ira point en oubli Tu seras du vulgaire
29. pos C tait un buste creux et plus grand que nature Le renard en louant l effort de la sculpture Belle t te dit il mais de cervelle point Jean de la Fontaine
30. r pliqua soudain Voire mais vous en faut il tant 10 Oui lui dis je car en lui faisant trouver bon y ayant tel marchand en notre pays qui a plus de frises et de draps rouges voire m me m accommodant toujours lui parler des choses qui lui taient connues de couteaux ciseaux miroirs et autres marchandises que vous n avez jamais vues par de un tel seul ach tera tout le bois de Br sil dont plusieurs navires s en retournent charg s de ton pays Ha ha dit mon sauvage tu me contes merveilles Puis ayant bien retenu ce que je lui venais de dire 15 m interrogeant plus outre dit Mais cet homme tant riche dont tu me parles ne meurt il point Si fait si fait lui dis je aussi bien que les autres Sur quoi comme ils sont aussi grands discoureurs et poursuivent fort bien un propos jusqu au bout il me demanda derechef Et quand donc il est mort qui est tout le bien qu il laisse A ses enfants s il en a et d faut d iceux ses fr res s urs ou plus prochains parents Vraiment dit lors mon vieillard lequel comme vous jugerez n tait nullement 20 lourdaud cette heure connais je que vous autres Mairs c est dire Fran ais tes de grands fols car vous faut il tant travailler passer la mer sur laquelle comme vous nous dites tant arriv s par de vous endurez tant de maux pour amasser des richesses ou vos enfants ou ceux qui survivent apr s vous La terre qui vous a nourris n
31. r aux bauli vres mais en passant je fus d trouss des brigands par une grande for t qui est vers la partie des oreilles Puis trouvai une petite bourgade la d vall e j ai oubli son nom o je fis encore meilleure ch re que jamais et gagnai quelque peu d argent pour vivre Savez vous comment dormir car l on loue les gens la journ e pour dormir et gagnent cinq six sols par jour mais ceux qui ronflent bien fort gagnent bien sept sols et demi Et contais aux s nateurs comment on m avait d trouss par la vall e lesquels me dirent que pour tout vrai les gens de par del les dents taient mal vivants et brigands de nature A quoi je connus que ainsi comme nous avons les contr es de de et de del les monts aussi ont ils de et del les dents Mais il fait beaucoup meilleur de de et y a meilleur air L commen ai penser qu il est bien vrai ce que l on dit que la moiti du monde ne sait comment l autre vit vu que nul n avait encore crit de ce pays l auquel sont plus de XXV royaumes habit s sans les d serts et un gros bras de mer mais j en ai compos un grand livre intitul Histoire des Gorgias car ainsi les ai je nomm s parce qu ils demeurent en la gorge de mon ma tre Pantagruel Finalement voulus m en retourner et passant par sa barbe me jetai sur ses paules et de l me d vallai en terre et tombai devant lui Chapitre XXXII orthographe modernis e Notes 1
32. s isol es portant chacune son titre Mais l id e de sonnets en s ries a t reprise par Desnos Queneau Neruda Roubaud l ensemble des sonnets forme alors un seul long po me organis rythmiquement en cellules homologues et d pendantes les unes des autres comme dans une mesure en musique Encyclop die Larousse Veux tu savoir les lois du sonnet Les voil Il c l bre un h ros ou bien une Isabelle Deux quatrains deux tercets qu on se repose l Que le sujet soit un que la rime soit belle Parce que la forme est contraignante l id e jaillit plus intense Tout va bien au sonnet bouffonnerie galanterie passion r verie m ditation philosophique Il y a l la beaut du m tal et du min ral bien travaill Avez vous observ qu un morceau de ciel aper u par un soupirail ou entre deux chemin es deux rochers ou par une arcade etc donnait une id e plus profonde de l infini qu un grand panorama vu du haut d une montagne Quant aux longs po mes nous savons ce qu il en fautpenser c est la ressource de ceux qui sont incapables d en faire de courts Tout ce qui d passe la longueur de l attention que l tre humain peut pr ter la forme po tique n est pas un po me Baudelaire Il faut d s le d but qu il attache d j Et que jusqu la fin le g nie tincelle Que tout y soit raison jadis on s en passa Mais Ph bus le ch rit ainsi que sa prunelle Parto
33. sans oreille et sans yeux Voyez venir vous un mort libre et joyeux Philosophes viveurs fils de la pourriture travers ma ruine allez donc sans remords Et dites moi s il est encor quelque torture Pour ce vieux corps sans me et mort parmi les morts In Les fleurs du mal section Spleen et Id al LXXIII Baudelaire 1861 10 Le Dormeur du val C est un trou de verdure o chante une rivi re Accrochant follement aux herbes des haillons D argent o le soleil de la montagne fi re Luit c est un petit val qui mousse de rayons Un soldat jeune bouche ouverte t te nue Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu Dort il est tendu dans l herbe sous la nue P le dans son lit vert o la lumi re pleut Les pieds dans les gla euls il dort Souriant comme Sourirait un enfant malade il fait un somme Nature berce le chaudement il a froid Les parfums ne font pas frissonner sa narine Il dort dans le soleil la main sur sa poitrine Tranquille Il a deux trous rouges au c t droit Arthur Rimbaud Octobre 1870 5 10 Sois tranquille cela viendra Sois tranquille cela viendra Tu te rapproches tu br les Car le mot qui sera la fin du po me plus que le premier sera proche de ta mort qui ne s arr te pas en chemin Ne crois pas qu elle aille s endormir sous des branches ou reprendre souffle pendant que tu cris M me quand tu bois la bouche qui
34. th matique ou d un raisonnement men tout au long du sonnet 1 disposition des rimes d un sonnet dit italien 2 disposition des rimes d un sonnet dit fran ais sor gt UU oaa E0 Volta charni re en italien peut marquer une liaison ou une opposition entre les diff rents aspects du th me d velopp s dans les deux parties du sonnet La vanit une r flexion picturale sur la vie et la mort La vanit est une forme de peinture qui s est particuli rement d velopp e l poque baroque entre les XVI et XVII si cles dans toute l Europe L art baroque se caract rise en sculpture peinture architecture par une surcharge d corative une exub rance et une exag ration des mouvements donnant parfois une impression de d sordre et de lourdeur La vanit est rapprocher d un livre de la Bible l Eccl siaste attribu Salomon roi d Isra l de 970 931 avant J sus Christ selon les sources Soula man en arabe dont les premiers versets sont Paroles de l ccl siaste fils de David roi de J rusalem Vanit des vanit s dit l ccl siaste vanit des vanit s tout est vanit Quel avantage revient il l homme de toute la peine qu il se donne sous le soleil Une g n ration s en va une autre vient et la terre subsiste toujours Le soleil se l ve le soleil se couche il soupire apr s le lieu d o il se l ve de nouve
35. ut dans un beau choix que la nature s offre Que jamais un mot bas tel que cuisine ou coffre N avilisse le vers majestueux et plein Le lecteur chaste y veut une muse pucelle Afin qu aux derniers vers brille un clat soudain Sans ce vain jeu de mots o le bons sens chancelle Anonyme XVIII si cle 11 Les rimes dans les quatrains sont comme les murs du po me l cho qui parle l cho deux fois se r fl chit et on n en croirait pas sortir la m me sonorit embrasse par deux fois les quatrains de telle sorte que le quatri me et le cinqui me vers sont li s d une m me rime qui rend indivisibles ces deux quilibres La pr cision de la pens e ici doit justifier les rimes choisies leur donner leur caract re de n cessit De cette pens e musicalement prisonni re on s vadera dans les tercets en renon ant ce jeu pour des rimes nouvelles et c est ici la beaut s v re des deux vers rimant qui se suivent imm diatement pour laisser le troisi me sur sa rime impaire demeur e en l air sans r ponse jusqu la fin du sonnet comme une musique errante Car le tercet au contraire du quatrain ferm verrouill dans ses rimes semble rester ouvert amor ant le r ve Et lui r pond semblable le second tercet C est ainsi au corset troit des quatrains dont la rime est au d part donn e que s oppose cette vasion de l esprit cette libert raisonnable du r ve des tercets Louis Aragon Ro
36. vie Mais d autres v nements tragiques galement A son retour en France il devient pasteur protestant et s journe souvent Gen ve c ur culturel du protestantisme calviniste En 1572 c est la Saint Barth lemy Les massacres commencent Paris mais se prolongent ensuite dans toute la France c est le d but de la 2nde guerre de religion Chass par ces massacres il se r fugie dans la place forte de Sancerre qui va tre assi g e par les catholiques de janvier ao t 1573 Ce sera pour lui une exp rience intellectuelle car il va y rencontrer de nombreux pasteurs protestants parmi lesquels certains sont de c l bres humanistes ce qui va lui permettre d approfondir sa culture Mais ce sera surtout une exp rience terrifiante car la ville assi g e va conna tre une terrible famine et il assistera impuissant la mort de nombreux de ses compatriotes protestants Il racontera cette aventure en 1574 dans l Histoire m morable de la ville de Sancerre C est l aventure de Sancerre qui fait de L ry un crivain Ce n est qu en 1578 qu il publie l Histoire d un voyage fait en la terre du Br sil soit 20 ans apr s y tre all Il y fera le r cit de ses aventures et la description du Br sil tout en gardant en m moire les drames de la Saint Barth lemy laquelle il fait allusion par exemple dans la description du cannibalisme des Tupinambas selon lui moins condamnable que celui des catholiques envers leurs fr
Download Pdf Manuals
Related Search