Inscriptions ter: la der des der?
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1. nouveau de l incertitude chez les parents et par cons quent des difficult s d or ganisation car il faut informer les pa rents qui ne savent pas comment s y prendre Plus largement je crains que ces dispositions renforcent la duali sation entre les coles plus qu elles ne la limitent C est un peu le para doxe auquel l initiative avait abouti an dernier Il faut plut t renforcer la mixit scolaire via des moyens sup pl mentaires octroy s par exemple la cellule d accompagnement p dagogique pour qu elle puisse aider les professeurs mettre en uvre le d cret Missions le programme et la p dagogie par comp tences Il s agit aussi de mettre en place de mani re structurelle des strat gies de rem diation Et de renforcer l autonomie des coles pour que l on puisse avec nos moyens imaginer des r ponses de mani re souple pour atteindre un certain niveau d enseignement Et du point de vue de l organi sation du 1 degr avez vous constat d autres impacts LS Si on souhaite organiser le 1 degr commun et diff renci de ma ni re efficace on doit pouvoir antici per un certain nombre de choses et travailler sur base d une population scolaire que l on connait gr ce aux contacts avec les parents ou avec les coles primaires au moment de l inscription des l ves Pour un l ve il faut imaginer plusieurs par cours possibles notamment dans une perspecti2. sentants par f d rations d associations de parents reconnues comme repr sentatives 5 deux membres de la direction g n rale de l enseignement obligatoire du Minist re de la CF deux membres de l entreprise des technologies nouvelles de l informa tion et de la communication ETNIC entr es libres lt N 47 lt mars 2010 eux premiers essais ont t ten t s ces derni res ann es Le premier a fonctionn sur le principe premier arriv premier servi priori objectif ce crit re a vite souf fert de deux d fauts il a provoqu des files devant certaines coles et dans celles ci les premiers rangs n taient pas ipso facto socialement h t rog nes En outre l absence de files devant d autres coles a pu tre interpr t e comme un signe de moindre qualit ce qui constituait une offense aux enseignants et di rections qui s y investissent Deuxi me tentative Insuffisamment encadr e elle a suscit des inscrip tions multiples et des listes d attente qui ne se sont r sorb es qu apr s la rentr e de septembre 2009 Le ti rage au sort utilis pour d partager les candidats quand la demande d passait l offre est mal pass aupr s des parents qui ne se sont pas pri v s de le faire savoir L exp rience des deux derni res an n es nous montre que de l intention l action il y a de la marge Et sur tout il y a place pour des initiatives d acteurs qui ne jouent pas n c
3. d hommes politiques elles paraissent moins insoutenables de l autre c t de la fronti re linguistique L inscription tait devenue publique et visible notamment sur le trottoir des coles les plus demand es Avec le d cret DUPONT le sympt me se d pla a mais son caract re public et visible demeura La perspective d un tirage au sort et un cadrage insuffisant provoqu rent des inscriptions multiples et leur corollaire sous la forme des fameuses listes d attente Des parents en suivaient attentivement l volution pour connaitre la position de leur enfant Ces listes furent r sorb es peu apr s la rentr e 2009 Troisi me acte Formulaire et inscription unique d pos e dans l cole au choix des parents puis traitement crit ri en interne ou en externe CIRI de l tablissement Pour les cas o la demande exc de l offre le traitement des de mandes d inscription redevient opaque pour la majorit des familles Auparavant elles connaissaient leur place dans la file ou dans la liste d attente Demain ce sera un logiciel qui tablira un classement auquel les parents comme les coles devront se soumettre sans pouvoir facilement v rifier le r sultat qui leur sera transmis Transparence Oui mais quelle transparence FT entr es libres lt N 47 lt mars 2010 4 DUMAS vu du secondaire Uniformiser les r gles d inscription est sans doute n cessaire Mais dans la r alit quels sont les eff
4. existe de nombreuses diff rences dans les valeurs et dans la relation entre la culture des fa milles d favoris es et les exigences de la culture scolaire Les enseignants de leur c t ne connaissent pas grand chose de la vie des enfants d favoris s et sont souvent enclins penser que les familles se d sint ressent de la sco larit de leurs enfants car elles ne r pondent pas aux avis Ce qui stig matise les parents et les enfants Le r sultat de ce m canisme est in gal puisque l attitude des familles est re qualifi e pour ce qu elle n est pas Ce qui justifie une s rie d injustices sup pl mentaires pour les b n ficiaires II serait donc indispensable que les en seignants puissent mettre en lien un certain comportement et des difficul t s d apprentissage ventuelles chez un enfant avec sa r alit sociale Ainsi il est n cessaire d am liorer la formation initiale des professeurs m FRAN OIS TEFNIN 1 Dans le vif du sujet Rapport relatif aux in cidences et aux cons quences de la pauvret sur les enfants les jeunes et leurs familles Les manquements au niveau de l cole pp 85 86 2 FONTAINE P CORVELEYN J sous la dir de Enfants en pauvret situation de la recherche scientifique en Belgique Groupe interuniversitaire recherche et pauvret juillet 2008 p 36 a l QU EST CE DONC QUE LA CIRI La Commissi
5. INSCRIPTIONS TER LA DER DES DER avril 7 mai 2010 La p riode des inscriptions en premi re 26 ann e de l enseignement secondaire sera ouverte en Com munaut fran aise Plus de files ni de tirage au sort La t che des parents est simplifi e Celle des directions aussi en principe Un lo giciel op rera un classement et affectera une cole aux demandes surnum raires Tout est bien qui finit bien donc Pas si vite Deux exp riences r centes nous ont appris nous m fier d effets inattendus dans la mise en uvre de prescrits d cr taux D autre part m me si la rentr e s effectue dans un calme psychologique pour les familles et administratif pour les coles il restera encore accompagner tous les l ves de toutes les coles dans la r ussite de leur premier degr gage d une orientation ou verte pour la suite de leurs tudes C est l que commencera vrai ment l av nement de la mixit sociale vis e m FRAN OIS TEFNIN ENJ EUX LA PROXIMIT EN PRIORIT VU DU SECONDAIRE QUAND UNE ECOLE N EST PAS L AUTRE VU DU FONDAMENTAL PLUS QUE DES FACTEURS JAMAIS NI TOUT BLANC NI TOUT NOIR CONCLUSION PROVISOIRE SI D AVENTURE EVITER L OBSTI NATION entr es libres lt N 47 lt mars 2010 Photo Fr TEFNIN A HOOGSTOEL DUMAS De quel point de vue parlez vous tienne de CALLATAY Du point de vue du citoyen qui s int resse len seignement francophone belge et se souci
6. e de l avenir conomique et d une coh sion sociale dans cette commu naut Je suis persuad qu on peut faire beaucoup mieux avec les moyens consacr s annuellement l enseigne ment Autrement dit j interviens en tant que citoyen parent de grands adoles cents et conomiste Celui ci peut ap porter une valeur ajout e dans le type d approche de la m me mani re qu un sociologue ou un ethnologue Comment aborder cette question en tant qu conomiste EdC La Communaut fran aise consacre des moyens importants l ducation si on se base notam ment sur les travaux du Prof R DES CHAMPS et les r sultats ne sont pas la mesure de l effort financier ni des d fis de la soci t de demain la fois en termes d efficacit et d quit L approche qui semble pr valoir dans un certain nombre de milieux politiques sociaux ou syndicaux lorsqu on aborde ce probl me c est de pouvoir expliquer les carences les d ficiences les insatisfactions que l on peut avoir par rapport l cole par le seul biais de cette grande in galit que nous connais sons dans le syst me scolaire francophone belge vos yeux le d cret Ins criptions serait illustratif de cette approche EdC Sans essayer de r soudre le probl me de la mixit sociale il est minemment salutaire Mais la critique que j ai entendu formuler sur notre carte blanche c est l accep tion de la focalisation d
7. e en classe finalement FRAN OIS TEFNIN 1 CROZIER M On ne change pas la soci t par d cret Grasset et Fasquelle 1979 2 WATZLAWICK P WEAKLAND J FISCH R Changements Seuil 1975 3 MOREL C Les d cisions absurdes So ciologie des erreurs radicales et persistantes Gallimard 2002
8. es sairement la partition telle qu elle est crite Il faut toujours compter sur le risque non n gligeable d effet pervers d une r glementation qui ne produit pas que les r sultats atten dus par ses concepteurs Au moment de la mise en place d une troisi me version du d cret Inscrip tions on peut souhaiter que la so lution retenue ne connaisse pas les soubresauts des derni res rentr es entr es libres lt N 47 lt mars 2010 conclusion provisoire SI D AVENTURE EVITER L OBSTINATION On ne peut toutefois pas exclure quelque surprise tant dans les coles surdemand es que dans les autres Quand viendra le temps de faire le point sur le nouveau d cret on pourrait devoir se rappeler le titre d un ouvrage du sociologue Michel CROZIER On ne change pas la so ci t par d cref On pourrait aussi devoir se souvenir des observations de quelques th oriciens de lana lyse syst mique et notamment de Paul WATZLAWICK observations qui visent montrer que dans cer taines circonstances des probl mes apparaissent simplement comme r sultats de tentatives mal dirig es pour modifier une difficult r elle et qu une telle gen se des probl mes peut se produire tous les niveaux du fonctionnement humain indivi duel dyadique familial sociopoli tique etc Pour le dire de mani re ramass e dans certains cas le pro bl me c est la solution adopt e Si apr s plusieurs tentatives no
9. ets des mesures prises Il y a parfois une certaine distance entre les intentions d clar es et les cons quences observ es Rencontre avec deux directions mLiliane LEGRAS directrice du Centre scolaire Saint Adrien Val Duchesse Ixelles Comment avez vous v cu les diff rentes moutures du d cret Inscriptions Liliane LEGRAS La premi re an n e je n tais pas dans cette cole mais l ann e suivante la deuxi me version du d cret a t catastro phique pour une petite implantation de quartier comme Val Duchesse On a t d bord s par les parents qui venaient de la p riph rie et des communes facilit s tant entou r e de grands coll ges d enseigne ment g n ral l cole a t assaillie d inscriptions multiples Il y avait 40 places et on a d pass les 120 de mandes J avais deux types de public lins cription les personnes habituelles qui connaissaient l cole et l avaient choisie en connaissance de cause et d autres qui visiblement arrivaient avec un dossier tout pr par s ins crivaient en vitesse et n taient pas int ress es par mes informations Beaucoup de parents taient en co l re Un tirage au sort a t organis mais a a pris beaucoup de temps avant que la bulle ne se d gonile Les parents habituels se sont loi gn s du quartier ont choisi une autre cole et je mnai pas pu les r cup rer quand il y a eu des d sistements Au li
10. eu d avoir deux classes de 20 on s est finalement retrouv s avec deux classes de 15 Que peut on esp rer de la troisi me version LL Qu on retrouve ce public qui tait vraiment int ress par notre cole au d part qu on chappe ces ins criptions multiples qui mon sens n taient pas de vraies inscriptions entr es libres lt N 47 lt mars 2010 et que le dialogue avoir avec les parents au moment de l inscription se restaure Et pour ce qui est de l objectif d clar de mixit sociale accrue LL Il existait d j dans l cole tant donn son profil Elle tait bien cibl e par les parents Vu le quartier les coles de ce genre ont un public qui est dans l esprit du d cret De plus la classe d accueil nous am ne des l ves provenant de l enseignement sp cialis qui ont d j eu des diffi cult s d apprentissage Ce sont des tablissements comme le n tre des coles interm diaires ni typ es s lect ni typ es quar tier d favoris qui ont le plus trin qu dans l histoire car ils n ont pas fait leur nombre d inscriptions l an dernier Je ne suis pas sure que les parents vis s par le d cret soient tel lement partis des quartiers plus d favoris s situ s plus dans le centre lls ne vont pas n cessairement en voyer leurs enfants surtout leurs filles tr s loin J ai l impression que l augmentation de capacit de cer tains tablisseme
11. f rence des parents que nous consid rons comme le plus important parce que le plus fin et fonci rement le plus juste Il faut faire confiance aux parents qui peuvent exprimer au mieux leurs pr f rences et chasser l image du directeur qui cherche pr server l homog n it socioculturelle de son tablissement L homog n it sociale en termes d habitat va se doubler d une homog n it dans les pu blics scolaires l o le d cret vise un objectif de mixit sociale Comment expliquer cette contradic tion EdC L inten tion de mixit est videmment louable Ce d cret cherche apporter une r ponse l absence de mixit mais en retenant le crit re Photo Fran ois TEFNIN de la distance il va en fait clicher l cole par rapport au tissu de l habi tat Bruxelles quand on sait la forme de rideau bien pr sent que repr sente le canal quand on voit les dif f rences frappantes entre communes entre quartiers on se dit que donner un poids significatif pour ne pas dire pr pond rant la dimension de la dis tance va faire en sorte qu on retrou vera dans l cole la non mixit que nous connaissons en termes d habitat EdC Je ne pense pas qu il faille tou jours pr f rer l incitation l instar du discours politique ambiant qui a au jourd hui une propension aller dans ce sens En faisant cela les pouvoirs publics apparaissent comme plus
12. gen tils Personnellement je pense qu il ne faut subventionner que ce qui est bon pour la collectivit Si vous doublez la surface de votre maison et y installez QUELLE TRANSPARENCE des panneaux solaires pour chauffer ces m suppl mentaires ce n est pas bon pour l environnement car cela en traine une empreinte cologique plus lourde Aujourd hui d j les coles b n ficient d une certaine incitation la mixit sociale en termes de subven tions diff renci es en fonction du public scolaire on aurait d choisir de faire un examen de ce dispositif et s il avait t concluant d cider de le renforcer Le point ici ce n tait pas tant l incitation par rapport la contrainte mais plut t l offre par rapport la demande EdC Pour moi le vrai probl me c est d avoir aujourd hui un syst me d ensei gnement globalement insatisfaisant mais moins dans certaines coles que dans d autres L enjeu n 1 est de pen ser une am lioration du niveau g n ral de nos coles On ne peut pas a B i en vouloir aux parents de souhaiter le meilleur pour leur enfant en termes de contenu d veil de discipline de res pect de valeurs etc Ce n est pas du tout le fait qu ils soient d rang s par la pr sence d enfants d une autre confes sion ou d une autre couleur assis c t de leur propre enfant Heureuse ment on n en est plus ce niveau de racisme ou de pr j
13. n abouties certains taient tent s de poursuivre dans la m me direction en faisant une fois encore plus de la m me chose il serait heu reux qu il s en trouve d autres pour promouvoir un changement de m thode Et tout d abord pour avoir plus de chance d atteindre l objectif valuer pour viter les vo Dans son ouvrage Les d cisions ab surdes Sociologie des erreurs radi cales et persistantes Christian MO RELS analyse des situations o des individus prennent collectivement des d cisions singuli res et agissent avec constance dans le sens tota lement contraire au but recherch pour viter un accident des pilotes s engagent dans une solution qui les y m ne progressivement Parmi les explications de ce m ca nisme qui semble d fier la logique l auteur en rel ve une qu il ne faut pas n gliger Le silence observ par les personnes en d saccord avec la d ci sion laquelle elles participent est un ph nom ne rarement voqu et pour tant fr quent Ce silence est un fac teur majeur de d cisions absurdes Pour viter d en arriver l il faudra notamment valuer les effets com par s des politiques de contrainte et d incitation Si elles ne sont pas exclusives l une de l autre une juste appr ciation de leur capacit res pective tre admises motiver les acteurs et produire une r elle am lioration du syst me scolaire de vra tre r alis e Un peu comm
14. nts tr s demand s a vid les coles de proximit Cela n a pas eu l effet des vases commu nicants Quant aux coles public d favoris ce n est pas l que des parents plus ais s qui ont perdu leur place dans un tablissement hupp vont mettre leurs enfants Pour terminer malgr tout sur une note positive je dirais que l effet b n fique de ces trois ans a peut tre t de nous faire prendre du recul et nous poser les bonnes questions par rapport l image de l cole la mani re dont elle est per ue lex t rieur INTERVIEW FRAN OIS TEFNIN TEXTE MARIE NO LLE LOVENFOSSE Comment acc der a ciel de la bonne cole Bonne pour chaque l ve LS Bb LA I v Ap y a deux ans l poque du premier d cret on voyait depuis une semaine la t l vision que devant certains ta blissements les files grossissaient Il y avait m me des jeunes qui taient pay s comme jobistes pour attendre la place de certains parents Dans une cole sans file un l ve de 1 accueil ce ne sont d j pas les l ves qui ont la meilleure estime d eux m mes quitte l tude 17h avec l enseignant qui avait surveill celle ci et en arrivant devant la porte il dit son professeur zZ Z IL Li He 0 e 2 S 5 2 e L Dites Monsieur comment a se fait qu il n y a pas de file devant notre cole nous C est vraiment une cole po
15. on Inter r seaux des Inscriptions ou CIRI a pour missions de m disposer des places rest es dispo nibles dans les tablissements d en seignement r put s incomplets ainsi que des places rest es disponibles dans les tablissements d enseigne ment r put s complets Bgarantir la transparence et l exacte application du syst me d attribution des places disponibles E saisir le Gouvernement de tout pro bl me qui n cessiterait une prise de d cision de sa part sugg rer la Commission de pilo tage les ventuelles am liorations apporter au syst me d attribution des places disponibles pour les ann es scolaires suivantes mr soudre les cas exceptionnels ou de force majeure Elle est compos e des per sonnes suivantes mle Ministre de l enseignement obli gatoire qui pr side un repr sentant du Ministre pr sident et du Ministre ayant les b timents scolaires dans ses attributions assistent aux r u nions mle directeur g n ral adjoint du Ser vice g n ral de l enseignement orga nis par la CF ou son d l gu Bun repr sentant par organe de re pr sentation et de coordination des PO de l enseignement subventionn deux repr sentants par commis sion zonale des inscriptions et par commission d centralis e des ins criptions lorsque ces commissions sont comp tentes pour des zones l gard desquelles la CIRI intervient dans l attribution des places s deux repr
16. rges donnent des moyens aux r seaux et qu ils laissent les coles se g rer de mani re autonome m INTERVIEW FRAN OIS TEFNIN TEXTE BRIGITTE GERARD entr es libres lt N 47 lt mars 2010 5 6 DUMAS m Jean Pierre MERVEILLE pr si dent du Coll ge des Directeurs du fondamental Les directeurs ont certes la volont d tre loyaux et d appliquer le d cret mais il faut bien constater que cela va repr senter un travail suppl men taire En fonction du public de l cole on va avoir plus ou moins de difficul t s informer les parents Vu le cout des recommand s on va essayer de les viter Comment toucher directement les parents Certains viennent peu l cole surtout dans les milieux plus d favoris s On pourrait les convo quer une r union pour donner un minimum d informations et d livrer le formulaire d inscription contre le r c piss Il faut qu on puisse prou ver que le bon parent est bien en possession du formulaire Et quels renseignements allons nous leur fournir Pour la ministre une infor mation minimale suffira car la lettre d inscription sera accompagn e d un mode d emploi destin aux parents a me parait un peu illusoire IIS vont certainement poser des questions et l information des directeurs est tr s in gale cet gard L influence de l instituteur de 6 dans le choix d une cole secondaire par les parents n est sans doute pas n gligeable non plu
17. rne les ins criptions en secondaire Nous avons une r elle responsabilit assumer Nous devons remettre des docu ments aux parents des l ves de 6 primaire et nous assurer qu ils arri vent bon port Il s agit donc de les remettre en mains propres ou par recommand pour viter par la suite Chaque parent de 50 000 l ves d primaire doit recevoir en temps opportun le formulaire d inscription en 1 secondaire Photo Fran ois TEFNIN tout recours juridique ventuel Nous avons galement la responsabilit de l information aux parents Le d cret n est pas simple il faut le vulgari ser mais pas trop Tout le monde doit avoir un m me niveau d information cet gard le PowerPoint que le SeGEC pr pare est une bonne id e car il permettra aux coles d avoir une base d information semblable Nous devons ensuite accompagner les parents qui ne comprendraient pas Il faut les soutenir sans pour autant faire les choses leur place La difficult sera de ne pas avoir une attitude trop interventionniste Enfin il faut veiller garder une cer taine neutralit par rapport aux coles secondaires Les parents vont en ef fet surement venir nous demander conseil il sera compliqu de garder une certaine r serve Jusqu pr sent l instituteur agissait par voie de conseil mais ce sera plus difficile pr sent D ailleurs tait ce souha i table de conseiller les parents Un autre
18. s C est souvent lui qu ils interrogent Il a effectivement une id e des com p tences acquises par l l ve et de ce qui lui serait b n fique en termes d encadrement ou de taille d cole mais il ne connait pas n cessaire ment tous les tablissements secon daires du coin Il va falloir concevoir un moment de concertation avec ces enseignants pour faire en sorte qu ils soient m me de donner des conseils objectifs et tay s Quand on pense qu au d part le probl me des inscriptions ne concer nait qu une vingtaine d coles secon daires Bruxelles et qu aujourd hui tous les directeurs du fondamental entr es libres lt N 47 lt mars 2010 vu du fondamental QUE DES FACTEURS vont devoir fournir un travail sup pl mentaire pour r soudre un pro bl me qui ne se posait pas on peut comprendre leur agacement Quant aux mesures compl mentaires de rapprochement p dagogique entre coles primaires et secondaires elles me semblent tout fait douteuses compliqu es et peu porteuses Au tant nous consid rons qu il est vrai ment important de favoriser ce pas sage primaire secondaire en faisant le moins de casse possible autant nous sommes d avis que ce n est pas avec des mesures comme celles l qu on va y arriver MNL sMarc FRAN OIS directeur de l cole fondamentale Saint Michel Jette Les coles fondamentales sont loin de n avoir qu un r le de facteur jouer en ce qui conce
19. u d bat sur la pr minence de la probl matique des enjeux LA PROXIMIT EN PRIORIT Bien connu comme conomiste tienne de CALLATAY a r cemment cosign une carte blanche relative au d cret Inscriptions Retour sur cette analyse du nouveau d cret inscriptions alors que les principaux d fis sont ailleurs On peut r pondre cela qu il faut r soudre au mieux la probl matique des inscriptions mais n vacuons pas les autres d fis plus importants de l cole Votre th se est de dire que le d cret dans sa 3 version risque d augmenter la dualisation des coles en milieu urbain et parti culi rement Bruxelles EdC Pour des raisons pragmatiques le d cret 3 mouture prend en consid ration la dimension de la distance entre le domicile et le lieu de scolarisation C est pertinent en termes de coh sion sociale mais si l on suppose que les coles chics se retrouvent dans les quartiers chics ce crit re va faire en sorte que lon retrouvera davantage d enfants du quartier avec une certaine homog n it socioculturelle ce qui ne nous semble pas id al Ce crit re de localisation g ographique va jouer la fois dans le classement que les coles feront sur base des enfants qui l auront indiqu e comme premier choix et aus si au niveau du classement de la CIRI Avec un poids qui nous semble exces sif par rapport celui de la pr
20. ug s et il faut faire confiance aux parents On doit faire en sorte que les bons l ves aient de bonnes coles et les moins bons aussi Je pense que nous gagnerions aussi avoir une offre scolaire plus dif f renci e tant la diversit des besoins est grande mE INTERVIEW FRAN OIS TEFNIN TEXTE MNL ET NVD 1 Voir la carte blanche sign e de M PARYS E de CALLATAY L LEDOUX J HINDRIKS et E D GUIDE Le nouveau d cret inscriptions risque de renforcer la dualisation Bruxelles in Le Soir du 22 janvier 2010 2 Commission inter r seaux des inscriptions es transformations successives modifi es annuellement ces trois derni res ann es des modalit s d inscrip tion en premi re ann e de l enseignement secondaire nous feraient presque oublier d o on vient Rappelons nous ce qui a motiv la premi re mouture du d cret Inscriptions le reproche adress un petit nombre d coles et ou aux parents de leurs l ves de vouloir rester entre soi et de manquer de transparence dans le processus d inscrip tion Et donc de ne pas permettre tous d y avoir acc s En ce temps l l inscription se r alisait lors d un contact parents direction d cole peu visible l il des cam ras notamment Vint le d cret ARENA qui provoqua l o il tait cens r soudre le probl me nonc les m morables files Insup portables aux yeux d un certain nombre de parents et d une majorit
21. ur les nuls Il ne savait pas que des papas atten daient dans leur voiture devant l cole et que le lendemain 6h 50 personnes seraient dans la rue pour prendre les places disponibles Mais aux yeux de ce gamin la publicit faite autour de ces files et le fait qu il n y en ait pas devant son cole avaient vraiment un effet n gatif La disparition des files suffit elle galiser limage des coles Posez la question MNL mLuc SCHOLLEN directeur de Pinstitut Dominique Pire Bru xelles cole de transition en dis crimination positive Quels ont t les effets des deux premi res versions du d cret Inscriptions sur votre population scolaire Luc SCHOLLEN Le premier d cret a g n r la perte d environ 10 de la population scolaire en 1 com mune mais en r alit celle ci a t relativement stable au cours des trois quatre derni res ann es Au niveau de la qualit il n y a pas eu non plus d volution significative L objectif tait que les bonnes coles accueillent plus d l ves en difficult et que les coles en D accueillent des l ves plus forts mais cela n a pas t le cas chez nous Et qu esp rez vous de cette troisi me version du d cret LS Jai du mal dire que j en es p re quelque chose car je ne crois pas que le d cret soit de nature renforcer la mixit sociale ni m me la mixit scolaire Ma crainte c est que ce dispositif g n re
22. ve de diff renciation de l enseignement et de la p dagogie pour l amener atteindre les comp tences Quand on met en place une s rie de prescriptions on contrarie on limite l autonomie n cessaire la bonne organisation de ce parcours scolaire L environnement bureaucra tique de l cole est en train de s ac croitre au d triment de l autonomie n cessaire l efficacit p dagogique Voyez vous malgr tout un l ment positif dans cette initiative LS La volont du politique de ne pas faire du syst me ducatif un syst me discriminant sur le plan scolaire et donc apr s coup sur le plan social c est essentiel Quand un ministre dit que le syst me ducatif doit per mettre de diminuer les carts entre les diff rentes couches de la soci t et permettre tout le monde de s pa nouir ou qu il faut viter qu il y ait des coles litistes c est important Mais entre l intention et la mani re il y a une marge Les deux premiers d crets Inscriptions ont finalement ac cru la dualisation scolaire plus qu ils ne lont limit e Ce que nous atten dons en D c est de l autonomie et la possibilit de g rer les choses en fonction de notre public par rapport un cahier des charges en impliquant les enseignants et tous les acteurs Il faut en arriver une autre forme de rapport entre les coles les r seaux et les pouvoirs publics Que ceux ci confient des cahiers des cha
23. volet important sera l informa tion aux enseignants qui doivent pouvoir r pondre aux questions des parents BG m regard JAMAIS NI TOUT BLANC NI TOUT NOIR a question des inscriptions et de la mixit sociale d passe vi demment celle de la seule arriv e de nouveaux l ves dans certaines coles qu ils n auraient peut tre pas fr quent es auparavant Une fois inscrits ces l ves doivent trouver dans l tablissement un accueil et une p dagogie qui leur permettent d y rester et d y r ussir Cela suppose que chacun accepte de s adapter l autre et pour les enseignants d ac qu rir parfois de nouveaux savoir faire Cela ne s improvise pas et des formations faciliteraient certainement cette adaptation dans toutes les coles On peut sans doute accepter de se laisser interpeler par certaines r flexions comme celles contenues dans l extrait du rapport ci dessous Il existe de nombreux malentendus entre les familles d favoris es et l cole et les professionnels en rai son de leurs univers et repr senta tions fort diff rents L enfant pauvre lorsqu il arrive l cole doit souvent faire face un monde dont il ne com prend ni le langage ni les consignes Notons que les enfants pauvres sont souvent tr s peu familiaris s avec l crit Les parents connaissent galement peu ou mal l cole et ne sont parfois pas en mesure de com prendre les documents qui leur sont adress s Il
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