Mars 2002
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1. l eau L am lioration de l information et de la concertation entre les diff rents usagers de la rivi re est galement une pr occu pation importante tout comme la mise en place des moyens n cessaires pour assurer le suivi du contrat Les actions en faveurs du milieu souterrain La CWEPSS avec diff rents partenaires propose dans le cadre de ce contrat de rivi re plusieurs actions d tude et de sensibilisation en faveur du karst et des eaux souterraines 1 mesures de protection recommandations et r habilitation de points d absorptions karstiques Pour 4 ou 5 points de pertes situ es dans le bassin de l Ourthe met tre en lumi res les caract ristiques et la vuln rabilit des bassins versants tudi s Sur base de ces analyses proposition de mesures de gestion et recommandations d am nagement pour prot ger ces aquif res Ces mesures pourront tre tendues d autres zones karstiques de l Ourthe elles comporteront un volet de faisabilit qui r sultera des contacts et d une concertation avec les diff rents acteurs du contrat de rivi re 2 Protection de la zone amont de Hotton La grotte de Hotton est reconnue de grand int r t scientifique patrimonial et esth tique Cette cavit remarquable poss de axa Eco Karst d ailleurs plusieurs statuts de protection classement zone de r ser ve cavit souterraine d int r t scientifique Cependant pour pro t ger un tel site il faut tenir compte de sa z2. P riodique trimestriel commun La Commission de Protection des Sites Sp l ologiques La Commission Wallonne d Etude et de Protection des Sites Souterrains La Commission Bruxelloise d Etude et de Protection des Sites Souterrains Belgique Belgi P P 1040 Bruxelles 4 1 4467 ST N 47 mars 2002 Anciennement l Echo de L Egout Editeur responsable CI De Broyer Av Rodin 21 1050 Bruxelles T l fax 02 647 54 90 E mail cwepss swing be EDITORIAL Ce N 47 de l Eco Karst est consacr en grande partie un article de R Fourneau g omorphologue traitant des diff rentes formes de karst rencontr es dans le monde Il nous invite comprendre les m canismes et les caract ristiques des reliefs karstiques et en particulier leur impact dans la formation et l volution de r seaux souterrains I nous fait parcourir les r gions karstiques les plus lointaines allant du lac Ba kal la Chine de Madagascar la Papouasie de l Altiplano p ruvien la Patagonie D autres articles nous font galement voyager dans les milieux souterrains hors de nos fronti res La publication des manuscrits des grottes de la Mer Morte Un plaidoyer de B Magos pour la poursuite de l exploration sp l ologique dans les cavit s prot g es Le compte rendu des 3 me Assises de l Environnement Karstique dans le Doubs Les projets de construction de nouveaux fac simil de Lascaux
3. creus es l aide de bois de rennes pour en extraire le silex D autres th ories placent le creuse ment de ces galeries la p riode romaine le site aurait servi de carri re souterraine de pierre de cons truction Ces r seaux souterrains furent par la suite utilis s jusqu en 1975 comme champignonni re Visites Les grottes de Folx les Caves sont accessibles du ler fevrier au 31 d cembre les week end et jours f ri s de 10 18h00 Sur rendez vous pour les grou pes Rue Auguste Baccus 35 1350 Orp Jauche tel fax 081 87 73 66 Les visites sont guid es Adultes 3 72 euros enfant de moins de 12 ans 1 86 euros et groupes de 15 per sonnes 2 97 euros De 1952 1956 les fouilles syst matiques effectu es par l cole Biblique de J rusalem dans les 10 autres cavit s ont r v l s 5 autres rouleaux pratiquement intacts et d innom brables fragments de plus de 700 textes Conservation des manuscrits Si ces manuscrits ont pu tre d couverts et tudi s au 20e si cle c est qu ils ont b n fici s de conditions de conserva tion exceptionnelles dans les sites o ils ont t retrouv s Non seulement le climat chaud et sec du d sert leur a t tr s favorable mais en plus tant cach s dans une cavit ils ont b n fici d un environnement stable du point de vue de la temp rature et de l absence de lumi re Un puzzle gigantesque Les 7 rouleaux de la grotte N 1 furent publi s dans u
4. taient ensuite englob es dans un nouveau concr tion nement calcitique ces derni res formes sont donc tr s int ressantes pour dater les micros ismes R gion septentrionale climat tr s continental 20 25 pendant le court t et jusqu 40 pendant le tr s long hiver pr cipitations faibles environ 200 mm par an La r gion envisag e comme mod le est situ e autour du lac Ba kal v ritable mer int rieure de 1500m de profondeur de 600 km de longueur et de 200 km de largeur c est le plus grand r servoir d eau douce de la Terre par son occupation d un foss tectonique immense tabli vers le milieu de l re tertiaire Les bords de ce foss sont les restes d un vieux bouclier socle pr cambrien dat de 800 Ma et constitu s de calcaires recouverts d une v g tation clairsem e de prairies ne supportant qu un levage extensif tandis qu quelques kilom tres de ces bords les reliefs se redressent brusque ment en des formes montagneuses de type Jura fran ais et couvertes de for ts de conif res Les formes karstiques sur ces vieux calcaires pr cambriens sont peu spectaculaires les lapi s observ s ne sont m me pas dignes de ce nom leurs cannelures ont peine quelques centim tres de largeur et quelques dizaines de centim tres de profondeur tandis que les chicots ne sont pas mouss s et se pr sentent plut t en mycoformes dont les Am rique Am rique du Sud nv vi1vu1
5. cumoire en Am rique centrale tropicale dans les Chiapas du Mexique R gion des les tropicales Dans les les du Pacifique comme les Palau les pinacles sont soit isol s par l exhaussement marin soit enserrant des plans d eau isol s de l oc an depuis tr s longtemps et contenant ainsi des sp cimens d une flore et d une faune parfois unique au monde Dans les platiers de calcaires coraux merg s ou immer g s des m gadolines communiquant avec des grottes sou terraines concr tions d origine a rienne comme les Blue holes des Bahamas sont form es l o se m langent les eaux douces et les eaux sal es favorisant le d veloppement de certaines bact ries et leur action corrosive ou encore l o se cr ent des tourbillons par le jeu des mar es R gion tropicale de haute altitude L Altiplano p ruvo bolivien est peu connu pour ses ph no m nes karstiques Les affleurements calcaires sont en couches tr s redress es par le passage d appa a Eco Karst reils plutoniens de granodiorites d gag s par l rosion les calcaires sont ainsi cisel s en lapi s par le ruissellement sur les bancs redress s Karst tourelles tower karst typique des formes karstiques tropi cales dans la baie d Along Vietnam Photo C EK 1999 R gion tropicale d sertique de basse altitude En m me r gion tropicale mais au pied des Andes dans le d sert d Atacama o la pluviosit est nulle 1 mm anl
6. t res des roches des terres et les bois qui les recouvraient Bien que les causes de l effondrement ne soient pas connues avec certitude la fragilisation du massif et les tirs de mines r p tition dans la carri re pourraient cr er des d g ts irr m diables dans la grotte Suite l effondrement une partie du r seau touristique n est plus s par de la car ri re que par une trentaine de m tres de roches fort fissu r es Vue sur la carri re Carmeuse depuis le promontoir class contenant la grotte de Ramioul C est dans la paroi de ce promontoir que s est produit l effondrement Photo Ch Bernard mars 2002 Le r seau touristique de Ramioul a t ferm jusqu nouvel ordre pour des raisons de s curit Suite ces v nements une r union d urgence du comit de gestion de la CSIS de Ramioul s est tenue le 14 mars sur place pour valuer les d g ts fixer les mesures conservatoires et impliquer toutes les parties pour assurer la conservation du site N 47 Mars 2002 LES CONTRAINTES KARSTIQUES Il est pr vu qu en 2002 la CWEPSS entame l tude des contraintes physiques inh rentes au karst wallon en zone agricole pour les plans de secteur de Bertrix Libramont Neufchateau Beauraing Gedinne Sud Luxembourg et pour le sud du plan de secteur de Li ge Ce travail a pour but de proposer une cartographie de syn th se l chelle de la Wallonie d finissant les zones dans lesquelles une
7. Comblain mais l Ourthe sup rieure est compl tement vide de CSIS alors qu on y trouve de nombreux sites souterrains artificiels int ressants et qui m riteraient d tre prot g s pour des raisons cologiques histo riques et g ologiques L objectif serait de compl ter le maillage de sites souterrains prot g s en tenant compte en particulier de l impact d une rivi re comme l Ourthe qui joue le r le de v ritable voie de repeuplement pour les chiropt res Conclusions Pas moins de 220 actions concr tes et vari es ont t pro pos es et mises au programme de la gestion int gr e du bassin de l Ourthe qu il faudrait id alement mettre en parall le avec la gestion des parc naturels qui lui sont contigus J P Bartholeyns PERMANENCE ET ASSISTANCE JURIDIQUE PROPOS E PAR INTER ENVIRONNEMENT WALLONIE Acc der la justice c est d abord conna tre ses droits en mati re d environnement ceux ci sont trop souvent ignor s inter Environnernent Wallonie f d ration des associations de protection de l environnement propose une permanence juridique accessible tous membres et citoyens Ses objectifs Donner des conseils aux associations et aux particuliers sur des questions ponctuelles ou des dossiers plus cons quents en mati re d environnement et d am nage ment du territoire de proc dures administratives et judiciai res propres ces deux th mes ainsi que sur la l gislation relative au droit des A
8. contrats de rivi res Ourthe et Haute Meuse La r actualisation de l Atlas du Karst Wallon et sa mise sur support informatique pour pouvoir tre exploit dans un sys t me d information g ographique Pr E Salle terminale de la Grotte du Pont d Avignon Viroinval pr sen tant une nappe d eau et un riche concr tionnement actif N 47 Mars 2002 CAVIT S SOUTERRAINES D INT R T SCIENTIFIQUE Apr s une interruption d une ann e sans convention d tu de durant laquelle la CWEPSS a assur un suivi des cavi t s sous statut une nouvelle mission nous a t confi e par la R gion Wallonne pour 2002 dont les objectifs sont la participation et l aide au fonctionnement des comit s de gestion des sites sous statut CSIS la promotion et la coordination des recherches dans ces cavit s l valuation r guli re de l tat des lieux des cavit s prot g es la r alisation d actions de sensibilisation et d information vis vis de publics sp cifiques la proposition au statut de CSIS et description de sites souterrains remarquables suppl mentaires pour tendre le nombre et la r partition des CSIS en Wallonie Galerie lat rale faisant partie du syst me souterrain de la galerie de la Chartreuse Liege photo Vincent Vincke Cette cavit artificelle galerie d exhaure et d extraction d un charbonnage a re u le statut officiel de CSIS en janvier 2002 Au 5 f vrier 2002 52 cavit s
9. couvrir ce karst compl tement d nud Les principales formes karstiques que l on rencontre sur ces massifs de marbre blanc sont des lapi s Tous les flancs de ces massifs sont cisel s de tr s longues cannelures de cen taine de m tres de haut et d environ 50 cm de large chacu ne Leur r gularit est due non seulement l action des pluies intenses mais aussi au souffle permanent du vent qui les balaye Celui ci r alise non seulement ces rides de cou rant d air mais est aussi responsable des entr es profil es de gouffres qui se pr sentent aux sommets de ces massifs de marbre au contact des massifs plus lev s d ou arrivent des eaux acides Le surplomb en plate forme ainsi r alis masque partiellement l entr e de ces gouffres qui se prolon gent en galeries souterraines rosion m canique plus active que la corrosion et formant de v ritables canyons sou terrains avec marmites d rosion successives se recoupant et s approfondissant jusqu au moment ou vers l aval le toit s effondre et le canyon s coule l air libre jusqu la masse marine du fjord apr s avoir fait des cavit s de parfois 3 400 m tres de profondeur a Eco Karst L influence de la surrection andine est ici aussi tr s nette et se marque galement par des encoches de corrosion mari ne tag es la p riph rie basale des les qui pars ment les extr mit s des fjords cette surrection s ajoutent videm ment les influences des va
10. de basse altitude comme celle de Nanning sous climat subtropical plus marqu les pinacles sont moins ac r s prot g s par une v g tation abondante mais pas encore en couverture totale comme dans les r gions quatoriales Les r gions du karst chinois ont t d crites d s le XVII me si cle dans son livre Le Voyage par le premier g ographe g omorphologue sp l ologue chinois Shushiake qui a d ailleurs t statufi en calcaire au coeur de cette r gion N 47 Mars 2002 R gion quatoriale En Papouasie climat tr s chaud et tr s humide toute l an n e 8 m de pluie par an Les roches calcaires de ces r gions sont tr s poreuses 15 de porosit ce sont des biomicrites clat es de ci de l par le passage d appareils volcaniques ou plutoniens Du fait d une population tr s clairsem e et du peu de d forestation les formes karstiques sont toutes sous un couvert v g tal de for t humide jusqu aux plus hautes altitudes o on trouve par exemple des gouffres masqu s par des tourbi res et locali s s dans des cirques glacio karstiques D autres sont de tr s grandes dimensions des m gadolines de 4 500 m tres de profondeur et de diam tre comme le gouffre de Nar en Nouvelle Bretagne ou encore s talent en nid d abeilles ou en cumoire toujours sous couvert forestier dense Les cal caires tertiaires mio plioc nes sont perc s de petits volcans quaternaires ce qui cr e de nombreuses z
11. dont 41 grottes et 11 galeries artificielles ont fait l objet d un arr t minist riel publi au moniteur officialisant leur statut de protection Ces cavit s ont re u Moniteur de janvier 2002 le statut de CSIS la grotte du Casino Dinant le Trou des 2 Copines Dison Le r seau sauvage de la Grotte de Remouchamps Le trou aux Feuilles Bersilies l Abbaye La grotte du Pont d Avignon Viroinval Le Trou des Blaireaux Doische axa Eco Karst Compl t es par les galeries artificielles suivantes la galerie du Blanc Caillou Habay le Tunnel de la Chartreuse Li ge La carri re souterraine Bellaire Comblain au Pont L ancien r servoir du Bois de Saussis Aiseau Presles La grotte de Ramioul une CSIS en p ril Cette cavit remarquable dont la partie amont est class e arr t du 14 04 1938 a re u pour l ensemble de son r seau touristique et sauvage le statut de CSIS le 18 09 2001 Or le 8 f vrier 2002 un boulement tr s important s est pro duit dans la carri re jouxtant le massif class contenant la grotte Apparemment la cavit n a pas t touch e dans sa partie touristique Le r seau sauvage inf rieur n a pas enco re pu tre investigu vu la pr sence de CO dans cette par tie de la grotte cependant le site class en surface a t for tement endommag L boulement qui s est produit en bor dure de la carri re a emport sur plusieurs dizaines de m
12. en fonction d un int r t majeur permettre tous les intervenants y compris les sp l ologues d a voir acc s ces cavit s dans les limites d finies par le comit de gestion en vue d agir pour l int r t g n ral N 47 Mars 2002 LA GROTTE DE LASCAUX SE D PLACE La grotte originale de Lascaux Dordogne est ferm e au public depuis 1963 la suite des d gradations des peintu res pr historiques dues au d veloppement de microsco piques algues vertes Les fresques de Lascaux parmi les plus belles du monde datent du d but du Magdal nien soit de plus de 15 000 ans Les visiteurs ont acc s une r plique de la grotte le fac simil de la grotte qui re oit la visite de dizaines de milliers de personnes chaque ann e n cessite une inscription pr alable surtout en saison estivale situ quelques centaines de m tres du site original La reproduction de cette cavit prestigieuse pourrait bien t t tre visit e au quatre coins du monde Il existe en effet un nouveau projet de Fac simil comportant la quasi totalit des peintures de la grotte Plusieurs pays dont l Australie le Japon et les USA ont d j manifest leur int r t de pouvoir accueillir cette reconstitution chez eux 3E ASSISES DE L ENVIRONNEMENT KARSTIQUE Les troisi mes Assises de l Environnement Karstique se sont tenues Mandeure France les 6 et 7 octobre 2001 les pre mi res avaient eu lieu Anglet en 98 ta
13. regels successifs les galeries sont aussi encombr es de gros blocs de calcin atteignant parfois un m tre de diam tre ce sont des cro tes concentriques de carbonate de calcium contenu dans les eaux d infiltration et concentr par le gel Les m mes mycoformes mais de taille atteignant dix m tres de hauteur se retrouvent en Azerba djan dans les contreforts du Caucase dans des bancs homog nes subhorizontaux ou l g rement ondul s des calcaires du Jurassique ou du Cr tac R gion de Chine occidentale climat subtropical chaud et humide Elle est constitu e par la plus grande paraplateforme kars tique du monde les calcaires s y superposent depuis le pr cambrien sinien jusqu au Triasique sur 1500 m tres d pais seur Les formes karstiques y sont de grandes dimensions on y trouve des torons pinacles de 3 400 m tres sur montant les plaines de dissolution des grands poljes sur tout au Tibet chinois dans l ouest du Yunnam des vall es aveugles aboutissant des parois rocheuses o les rivi res p n trent par des porches g ants 150 m tres de hauteur se prolongeant par des grottes tunnels en canyons souter rains dont le toit finit par s effondrer pour donner des canyons l air libre comme la vall e du Woujan par exem ple Karst tropical sud chinois Vaste portique form dans les bancs calcaires subhorizontaux Photo R Fourneau a Eco Karst Des porches et des galeries tag s t
14. Pour ce qui est du karst Wallon outre la rubrique sur les acti vit s de la CWEPSS et sur la poursuite des objectifs de conservation avec les CSIS vous pourrez lire une information sur l boulement qui en f vrier 2002 a affect la carri re Carmeuse et le massif calcaire contenant la grotte de Ramioul une interview de M Anciaux de Faveaux fondateur de la F d ration Sp l ologique de Belgique une r flexion sur la station d puration dans le vallon de la Chawresse Tillf une pr sentation du contrat de rivi re Ourthe sign en d cembre 2001 Enfin ce num ro de l Eco Karst tant le premier de l ann e 2002 il contient un bulletin de virement pour nos lecteurs n ayant pas encore renouvel leur cotisation la CPSS CWEPSS Nous vous remercions d avance et nous vous souhaitons une bonne lecture Georges Thys a Eco Karst ECHO CWEPSS Les activit s et tudes de la CWEPSS en 2002 se d velop pent suivant 5 axes la poursuite des objectifs de conservation du milieu souter rain par la gestion et l octroi du statut de CSIS aux cavit s les plus remarquables en Wallonie la finalisation de l tude des contraintes physiques inh ren tes au karst wallon en regard de l am nagement du territoire la contribution la connaissance et l tude de la biodiver sit des eaux souterraines en Europe des tudes ponctuelles sur les eaux souterraines et les sites karstiques dans le cadre des
15. SBL Permanence t l phonique les lundi mercredi jeudi et vendredi de 9h 30 12h 30 081 25 52 80 St phanie Scailquin Permanence aux bureaux d IEW Boulevard du Nord 6 5000 Namur le mercredi de 14 17h sur rendez vous La consultation est gratuite pour les repr sentants de nos associa tions membres Une contribution de 8 euros sera demand e aux per sonnes physiques adressant une demande titre priv N 47 Mars 2002 SCIENCES ECO EXEMPLES DE KARSTS PARA KARSTS OU PSEUDO KARSTS SPECTACULAIRES DANS LE MONDE A c t des ph nom nes karstiques de nos r gions r alis s sous climat temp r humide ou en cryptokarst sous climat m diterran en ou subtropical d autrefois existent diff rentes formes particuli res de karst selon la latitude ou l altitude des diff rentes r gions de la Terre ainsi qu en fonction des varia tions lithologiques roches plus ou moins sensibles la cor rosion Certains auteurs utilisent pour des formes de type karstique dans les masses glaciaires dans les terrains sal s comme les vaporites par exemple et dans les roches non calcai res siliceuses ou argileuses gr s granite gneiss schistes de tous types le terme de para karst ou pseudo karst il semble cependant pr f rable d utiliser le terme karst seul en n envisageant que son application aux formes et non la nature du mat riau transform moins que d inventer une multitude de termes en fonction de t
16. ans des terrains non calcaires se pr sentent galement lors d ruptions volcaniques en coul es de lave lorsque celle ci refroidit le durcissement en cro te commen ce souvent par la surface tandis que la partie sous jacente continue de s couler jusqu la fin de l ruption et finit par laisser un vide sous jacent une cavit naturelle grottes de Lanzarote bien connues touristiquement ou du nord de Tenerife 8 km de longueur Dans les granites ou les gr s d origine p dologique de ter rains siliceux subhorizontaux rod s en chaos de boules il arrive aussi que celles ci se disposassent de telle mani re qu elles pr sentent l aspect de cavit s karstiques R gions avec intervention anthropique Des dolines peuvent aussi se r aliser partir de recherche empirique et artisanale de filons min raux dans les terrains calcaires ou lorsque d anciennes galeries de mine ont sap les terrains houillers proches du sommet d un socle pliss sur lequel reposent des terrains subhorizontaux peu pais meubles et contenant ou non du calcium et qui peuvent tre soutir s comme par exemple sur la cr te allong e SO NE vestige du plateau de Herve C est ainsi aussi que les mardelles de Lorraine mares ou tourbi res circulaires bords abrupts de la r gion d Etalle par exemple d origine naturelle au d part ont t exploit es par l homme pour l extraction de l argile comme dans les marni res de Marlagne pour marner ou ame
17. aris en 1953 L origine du premier inventaire La recherche des g tes de chauves souris et leur baguage l am ne crire en 1948 un premier article sur ce sujet dans le Bulletin du Mus e d Histoire Naturelle de Belgique Sollicit par l abb Questiaux Professeur d histoire et de g ographie au Coll ge Belle vue Dinant et fondateur de la revue Guide de la Nature il r dige un article sur Les grot tes de Belgique qui est pr sent sous forme d une plaquette de 48 pages tir e quelques centaines d exemplaires Poursuivant ses recherches il visite les biblioth ques et ras semble toute la documentation qu il y trouve Cette plaquette est revue et corrig e pour une deuxi me di tion et comportant 300 pages qui n est autre que Cavernes 1950 ouvrage de r f rence bien connu des sp l ologues belges L auteur mis en d p t 8 exemplaires de cet ouvrage devenu tr s rare Vous pouvez les acqu rir au prix de 33 5 Euros 1 44 de frais de port en versant cette somme au compte de la CPSS 000 1587381 73 a Eco Karst 11 jus PTS W a e a Dom Lu ANcIAUX 0 5 8 Editions Guide de la Nature Bellevue DINANT Cet inventaire des cavit s de Belgique publi en 1950 reste pour les personnes s interessant au milieu souterrain un ouvrage de r f rence tout comme Les cavernes et les rivi res souterraines de la Belgique 1910 de Van den Broeck Martel et Rahir Une
18. arois des rochers en lapi du Fondry des Chiens Province de Namur Commune de Viroinval avec la m me vue prise en carte postale touristique au d but du 20 me si cle Nels sur laquelle ces cannelures n existent que peu ou prou Si l on n envisage pas d imperfection possible li e aux d buts de la photographie on peut mettre l observation que sans chan gement de pr cipitations important la corrosion actuelle a bien fonctionn sur les parois mises jour depuis le d ga gement du pal ogouffre par l homme mais c est en Patagonie chilienne soumise des pr cipitations extraordi naires avec tr s peu de v g tation masquant les formes que devraient se faire des mesures pr cises de vitesse de corrosion li es aux pr cipitations puisqu elles sont d j obs ervables sur des intervalles de temps de l ordre de la dizai ne d ann es R O FOURNEAU G ographe g omorphologue a Eco Karst 10 INFOS BOOKS NEW s PR CIS DE KARSTOLOGIE PAR J N SALOMON Le Pr cis de Karstologie branche de la g omorphologie est le premier ouvrage de synth se en fran ais depuis 30 ans faire le point sur cette multidiscipline L auteur apr s avoir consid r les roches karstiques elles m mes aborde la description et les probl mes des r gions karstiques le r le de la structure et de la tectonique celui du relief le fonc tionnement hydrologique l influence climatique et le facteur temps Les outils de la con
19. aux et des cloche tons tag s et entrem l s sur les versants En r gion subpolaire du sud de la Patagonie II tombe 7 m tres de pluie par an et les vents atteignent sou vent 250 km heure la cha ne andine est directement en contact avec l oc an C est une c te tr s d coup e en une multitude de fjords appel s au Chili canales et d les diffici lement accessibles De tr s grands et puissants glaciers ont r alis et creusent encore ces canales comme par exemple le plus grand glacier de montagne au monde actuel le Hielo patagonico La profondeur des vall es a encore t accen tu e par le soul vement g n ralis de l orogen se andine c est ainsi que certains versants de ces vall es profondes N 47 Mars 2002 sont un peu mieux abrit s et supportent une v g tation sub polaire de for t moussue Notofagus h tres rabougris Les terrains calcaires de ces r gions compl tement m ta morphis s en marbre au contact des batholites centrandins sont aussi allong s dans l axe de la cordill re leur aspect ext rieur d un blanc pur sans la moindre couverture v g ta le les a fait appeler glaciers de marbre comme par exem ple ceux des les Diego Almagro et Ultima Esperanza mais les m mes formes se retrouvent galement dans de simples calcaires dans l le Madre de Dios Lapiaz tr s profond en terre de feu Photo extraite de Karstologia Le climat tr s rude et l absence de sol permet de d
20. cro algues et un animal microscopique qui s en nourrit un tardigrade appel l Ourson des neiges R gions tropicales Les tepuys du Venezuela prononciation t pouilles mot am rindien signifiant montagne sommet plat sont des pla teaux r siduels situ s entre 3 000 et 4 000 m tres d altitude ce sont des variantes locales d inselbergs montagnes les mergeant d une surface plane ils sont au nombre d environ 150 dont le Cucanan c l bre par sa surface typique Leurs sommets plats correspondent un fond oc a nique vieux de 4 milliards d ann es c est dire les s di ments r sultant de l rosion des tout premiers continents parties de l corce premi re refroidie dont il reste de vieux socles comme le guyanais l australien Ayers rock le sud africain Karroo parties de l ancienne Pang e gondwa nienne surmont s sur 1500 m d paisseur par des gr s roses au d part et devenus actuellement totalement noirs en surface par une premi re colonisation par des bact ries qui occupent les interstices entre les grains quartzeux des gr s ciment s puis par la colonisation de mousses et de lichens qui ne donnent par d composition qu un mince terreau o ne poussent que quelques fleurs end miques et quelques rares arbustes comparables parfois la v g tation des Hautes Fagnes II tombe dans cette r gion tropicale d altitude jusqu 13 m t res d eau par an parfois 20 heures de pluie ou de brouillard pa
21. des formes karstiques apparaissent dans deux types de roches particuli res dans des d mes de sel NaCl et de gypse CaS04 et dans des salins lithium de l Oligo mioc ne o ils se sont d velopp s en lapi s de type rinnenkarren ainsi qu en quelques petites cavit s et galeries lors des rares pluies des formes karstiques model es dans ce genre de roches existent en tr s grand nombre ailleurs notamment sur les bords sud occidentaux de la mer Morte A c t de ces formes dans les roches halitiques une hydrog ologie canyonique a affect les nombreux d p ts ignimbritiques qui recouvrent les flancs des montagnes andines la limite de celles ci et du d sert ces couches de mat riaux volcaniques issues des nu es ardentes sont en effet cisel es comme des calcaires par l rosion des rivi res descendant des hauteurs vertigineuses des Andes et caract ris es par de nombreu ses marmites d rosion g antes des tron ons souterrains des toits de galeries effondr s et des canyons grandioses R gion climat de type m diterran en de la bordure c ti re Valparaiso des tr s hautes Andes Les formes karstiques sont aussi tablies dans des d mes de gypse et d anhydrite ceux ci ont t litt ralement expur g s en sandwiches par les normes appareils volcaniques qui constituent une grande partie de la cha ne andine On y trouve essentiellement des dolines et des lapi s dans les zones basses des travertins hydrotherm
22. entraves cr es ainsi toutes sortes d autres activit s qui elles aussi ont leur id al l gitime Polaris sur les buts atteindre on tombe insensi blement dans un certain radicalisme puis dans des formes de fanatisme ainsi une id e trop absolue de la protection ou bien l adoption de mesures g n rales simplistes du genre cent personnes par an et par groupes de 10 maximum dans telle cavit peuvent induire toutes sortes d effets per vers l encontre de l thique de la sp l ologie savoir la d couverte de nouveaux aspects de la nature objets d tu des pour la science d merveillement personnel et de par tage avec les autres D ailleurs la logique de protection pouss e jusqu au bout signifierait le renoncement toute incursion sous terre et on sait bien ce qui se passe lorsque sont adopt es de telles mesures ressenties comme abusives effractions coup d explosif et m me destructions titre de vengeance Formulons le v ux qu l avenir les responsables de la pro tection n oublient pas que l exploration d une grotte n est jamais termin e qu elle a aussi t d couverte pour pouvoir tre admir e et que si le crit re de protection est justifi celui de l exploration et celui du partage le sont tout autant Ne scions pas la branche sur laquelle nous sommes assis sinon il ne faudra pas s tonner de voir les spelologues se refermer sur leurs secr ts Bernard Magos octobre 2001 Berna
23. entre les sp l ologues et les scientifiques MINISTERE DES AFFAIRES ECONOMIQUES MINISTERIE VAN ECONOMISCHE ZAKEN ADMINISTRATION DE LA BESTUUR QUALITE ET DE LA SECURITE KWALITEIT EN VEILIGHEID GEOLOGICAL SURVEY OF BELGIUM PROTESSION 20013 N 295 ACTES DES JOURNEES DE SPELEOLOGIE SCIENTIFIQUE HAN SUR LESSE 1997 2000 y VERHEYDEN amp Charles BERNARD GEOLOGISCHE DIENST F ec EI ISSN OBIRIO Organis e chaque ann e la mi novembre et ouverte tous ces journ es permettent de fructueuses collaborations des confrontations de points de vue mais aussi d y faire le point sur les explorations et les recherches scientifiques en cours Les actes 1997 2000 sont disponibles au prix de 7 50 Furos la Maison de la Sp l ologie rue Belvaux 93 a 4030 Li ge tel 04 342 61 42 au Service G ologique de Belgique rue Jenner 13 1000 Bruxelles tel 02 627 03 50 N 47 Mars 2002 Situ es en Brabant Wallon 50km de Li ge GROTTES DE FOLX LES CAVES et de Bruxelles et 20km de Namur on peut de la HESBAYE 4 ei eraganconne d couvrir et visiter Orp Jauche un site sou terrain tout fait insolite Il s agit d un site unique creus par l homme dans le tuffeau dont les r seaux souterrains s tendent sur 3 hectares LES MANUSCRITS DES GROTTES DE LA MER MORTE La publication officielle des manuscrits des grottes de la Mer Morte vient de s achever aux Editio
24. es la fin de l ge glaciaire laissant des cuves qui se sont remplies d eau a Eco Karst R gions temp r es roches siliceuses ou conglom ra tiques Les pinacles model s dans des poudingues par exemple Les M es appel s p nitents en Provence et quelques rochers presque semblables dans le Permien B verc e Malm dy ou dans des gr s du massif de Butrera situ l est des hautes Andes argentines pr s de San Carlos de Bariloce ressemblent des torons de formation karstique Ces derniers r sultent manifestement de l action combin e sur des diaclases fissures verticales d une part de pluies abondantes et violentes actuelles ou d autrefois ventuelle ment sous la protection de chapeaux de roches plus r sis tantes mais actuellement disparues et d autre part de vents violents soufflant r guli rement dans la m me direction par exemple le Pampero et r alisant des taffoni creux de cor rosion par m t orisation o l impact horizontal des grains de sable est primordial et celui des d jections acides des grands rapaces qui s y reposent secondaire ces creux se recoupent successivement et dissocient les bancs rocheux Dans les olianites littorales formations de sables fins et de coquillages indur s on peut trouver des formes en dolines ou petits avens par suite de la dissolution des coquilles cal caires lorsqu elles sont en pourcentage important R gions de roches d origine interne Des grottes d
25. ier par les Chercheurs de la Wallonie Cette tude qui se prolonge sur trois ans a d but en janvier 2002 nous vous tiendrons inform s de son avancement et nous ne manquerons pas de faire appel nos collaborateurs de terrain pour certains relev s et recherches dans ce cadre Les tapes de l tude Constitution d une base de donn es rassemblant les connaissances sur la distribution des esp ces souterraines en Europe D finition d un mode d chantillonnage pour obtenir des don n es compl tes et comparables sur la biodiversit souterrai ne dans les diff rents pays Un chantillonnage faunistique intensif est pr vu dans 4 zones par pays en Wallonie Yvoir Han Rochefort Durbuy et Aywaille pour disposer de don n es de r f rences Validation de la m thode d estimation de la biodiversit et r alisation de cartes de distribution afin de v rifier si cette approche peut tre g n ralis e l ensemble de l Europe Plan d actions en faveur de cette biodiversit l chelle euro p enne Liste des r gions avec richesse biologique excep tionnelle identification des chelles spatiales pertinentes pour une politique de conservation et int gration de ces mesures dans la politique de gestion des eaux souterraines les mesures propos es seront analys es avec les acteurs socio conomiques pour valuer leur applicabilit Estimation de l impact humain sur le milieu et sur la biodiver sit des eaux souterra
26. ines Les stations seront caract ris es du point de vue cologique de la qualit physico chimique des eaux et de la pression anthropique qui p sent sur ces nappes La richesse biologique sera mise en parall le avec les caract ristiques de chaque station pour d finir les esp ces cl s et estimer la biodiversit des eaux souterraines de l ensemble de nappes europ ennes sur base de donn es environnementales et cologiques ATLAS DU KARST WALLON R VISION ET MISE SUR SUPPORT INFORMATIQUE Depuis un an la CWEPSS travaille la mise jour et l in formatisation de l Atlas du Karst Wallon afin que ces donn es puissent tre exploitables dans un syst me d information g ographique Cette inclusion dans la vaste base de don n es cartographiques que constitue actuellement la R gion Wallonne devrait permettre dans l avenir une meilleure prise en compte des ph nom nes karstiques dans les travaux d a m nagement et de gestion du territoire mais aussi une meilleure protection de cette portion importante de notre patrimoine naturel En 2002 nous poursuivrons les objectifs suivants Int gration des nouveaux sites karstiques r cemment r per tori s Int gration des nouvelles cartes g ologiques publi es Description des sites et p rim tres prot ger en vue de la pr servation du patrimoine karstique Correction et v rification des donn es vectoris es R daction d un mode d emploi complet r ali
27. isine et concurrente a Eco Karst 15 Pilier stalagmitique dans la Grotte d Orgnac Les deux communes ont mis sur pied dans une partie des r seaux sauvages de la grotte des safaris sp l o payants et contingent s B Magos pr conise que les mesures de protection contin gentement pr voient des d rogations sp cifiques pour per mettre la poursuite des explorations car il y a tout lieu de penser qu un r seau aussi grandiose comporte des prolon gements d couvrir Son application en r gion Wallonne Bien que chaque cas soit specifique cette r flexion sur les effets r ducteurs de mesures de protection impos es unila t ralement et sans prise en compte de la diversit des int r ts du milieu souterrain nous interpelle en fonction de la mise en place du statut de CSIS Cavit s Souterraines d Int r t Scientifiques pour certaines grottes en Wallonie La conservation du milieu souterrain et la mise sous statut CSIS n ont pas pour finalit de faire de ces cavit s des sanctuaires Le but est de prot ger ces cavit s tout en auto risant l acc s et en faisant la promotion de la recherche dans le respect du milieu souterrain et de la diversit de ses int r ts Il nous semble que deux principes doivent guider la gestion et l acc s des CSIS tenir compte de tous les int r ts scientifiques d une cavit sans pri vil gier une discipline scientifique ce qui n exclut pas certaines prio rit s
28. le d criptage des manuscrits des grottes de la Mer Morte qui furent enfin fina lis s en une dizaine d ann e Aujourd hui les Editions de l Universit d Oxford sorent les derniers des 28 volumes consacr s cette d couverte majeure Chaque volume comporte l dition du texte en h b reu ou aram en la traduction en fran ais en anglais et les photos des rouleaux Que contiennent les fameux rouleaux D abord la bible h bra que c est dire l ancien testament pour les catholiques et les protestants Cette partie repr sente elle seule 25 des manuscrits de la Mer Morte Une autre partie des crits ne fait pas directement partie de cette bible h bra que mais elle la compl te sous la forme de commentaires Ces crits sont qualifi s d Apocryphes par les catholiques et de pseud pigraphes par les protes tants a Eco Karst 14 Enfin la troisi me partie des manuscrits la plus int ressan te au plan historique est constitu e de textes totalement nouveaux crits par les Esseniens Cette secte juive comme les Sadduc ens et les Pharisiens tait l un des trois groupes du juda sme Elle se caract risait par des r gles de vie tr s strictes L tude des textes par les sp cialistes mondiaux a permis d clairer l histoire de la bible et de confirmer certaines hypo th ses sur les origines du Christianisme sans pouvoir pour autant fournir de pr cisions d finitives sur le christ histo rique Discoverie
29. moignent d un karst r alis d s l re tertiaire et surimpos la surrection hima layenne depuis cette p riode de nombreux poljes sont redevenus des vall es actives depuis cette phase orog nique galement des cassures de concr tions attestent aussi des phases de sismisit des coul es de gypse prove nant de l alt ration de la pyrite galement i Dans la grotte de la F erie aquatique parc national de Cue Phong dans la for t tropicale Vietnam des stalactites massives garnis sent un couloir montrant d abondantes formes de dissolution Photo C EK 1999 Mais c est surtout dans les r gions dites de for ts de pierres comme celle de Lunan pr s de Kunming que l on se rend compte de l importance de la karstification sous climat sub tropical par la dimension des formes cryptokarstiques qui ont t r alis es sous une couverture tertiaire d argile sableuse rouge et qui sont r apparues actuellement par le d capage de l rosion naturelle et de la d forestation anthro pique ce qui permet au climat subtropical d altitude 2 000 m actuel d ac rer les chicots de calcaire carbonif re en pina cles de 20 30 m tres de hauteur certains pr sentant la forme en lame de sabre comme les isingis de Madagascar ou de l est de Born o ce qui les rend tr s sensibles aux nombreux s ismes qui affectent fr quemment la r gion des dizaines se sont fractur s lors du tremblement de terre de 1963 Dans les r gions
30. n d lai raisonnable 1955 apr s avoir t tudi s par des cher cheurs fran ais anglais et am ricains Au fil des ans les tex tes fragmentaires des autres grottes furent galement diffu s s l exception de ceux de la grotte N 4 d couverte en 1952 par le p re Roland de Vaux de l Ecole Biblique et Arch ologique Fran aise C est au d part de cette grotte que la pol mique internatio nale et que la saga des Manuscrits de la Mer Morte pris naissance L tat catastrophique de certains manuscrits explique en grande partie la lenteur mise les d cripter et les publier N 47 Mars 2002 Plus de 15 000 fragments parfois de la taille d un timbre poste composaient ce puzzle inextricable D autres facteurs tant scientifiques que politiques ou reli gieux allaient retarder l tude et la publication de ces manus crits interdiction d acc s des documents d autres scientifiques probl mes de droits de publication passage des manuscrits sous autorit Isra lienne apr s la guerre des 6 jours en 1967 craintes de certains th ologiens que les textes ne contiennent des divulgations g nantes sur l origine du christianisme Dans les ann es 1980 une campagne virulente fut orches tr e par certains scientifiques pour lib rer les manuscrits et les rendre accessibles tous En 1990 l Universit h bra que de J rusalem avec une cen taine de chercheurs reprit l tude et
31. n fermer cer taines et d en r glementer l acc s tout en les laissant acces sibles ceux qui ont des r f rences s rieuses et respectent les r glements de la f d ration Sur un plan plus administratif il regrette le manque de d ci sion beaucoup trop de lenteur de la R gion Wallonne en la mati re Une pi ce originale L ex libris sur fond de chauve souris de Michel Anciaux de Faveaux serait simplement banal s il datait d aujourd hui Sachez cependant que le fond embl matique a t person nalis comme pour chacun des chercheurs de l quipe scientifique africaine et dessin en 1957 d j par James Chapin l ornithologue am ricain l origine de la premi re d termination du paon africain J P Bartholeyns a Eco Karst 12 ACTES DES JOURN ES DE LA SP L O SCIENTIFIQUE HAN SUR LESSE La publication des actes des colloques de Han de 1997 2000 vient de sortir de presse sous la forme d un Professional Paper 2001 03 N 295 dit par le Service G ologique de Belgique Cet ouvrage regroupe 37 communications tant belges qu trang res pr sent es lors des journ es de la Sp l ologie Scientifique organis e Han sur Lesse par la commission Scientifique de l UBS et le Centre Belge d Etudes Karstologiques avec le soutien du FNRS Tous les domaines de l exploration souterraine et des scien ces li es au milieu souterrain sont abord s un des objectifs tant de favoriser un rapprochement
32. naissance du karst sont ensuite tudi s ainsi que son exploitation et sa mise en valeur par l homme depuis la nuit des temps Jean No l Salomon Collection Scieteren Collection Scicteren Pr cis de Karstologie PRESSES UNIVERSITAIRES DE BORDEAUX Cet ouvrage s adresse en priorit aux g ologues et aux hydrologues nul doute qu il int ressera galement les bio logistes les cologistes les ing nieurs les am nageurs sans oublier les sp l ologues et les voyageurs en qu te de paysages de r ve Jean No l SALOMON est professeur de g ographie phy sique l Universit Montaigne Bordeaux et pr sident de l Association fran aise de karstologie Ouvrage disponible au prix de 32 25 Euros la Librairie Sp l o 243 Ch De Haecht 1030 Bruxelles tel fax 02 242 27 53 N 47 Mars 2002 RENCONTRE AVEC MICHEL ANCIAUX DE FAVEAUX Que d int r t pour la recherche scientifique et en particulier pour la zoologie Toujours vivaces les souvenirs d observa tions zoologiques men es sous terre dans les souterrains d abord et les grottes ensuite Quelle passion d bordante Une passion que ni les al as de la vie ni l ge plus que respectable n ont mouss e une passion qu il raconte avec verve et enthousiasme une pas sion qu il vous fait vivre intens ment le temps de la rencont re Voil r sum es mes premi res impressions d une toute r cente f vrier 2002 entrevue a
33. nder les champs autrefois Au point de vue naturel ce sont des pseudo doli nes form es de la m me fa on par dissolution de la partie calcaire contenue dans les marnes par les eaux de pluie acides ne laissant que l argile Elles peuvent tre aussi du type puits naturel plus large que profond par soutirage du limon olien de surface dans une poche de dissolution du calcaire sous jacent Conclusion Il appara t donc d une part que dans des mat riaux tr s ten dres comme la glace le sel ou le gypse il suffit de tr s peu de pr cipitation pour r aliser des formes karstiques princi palement de surface et d autre part que dans les calcaires N 47 Mars 2002 coh rents ou les marbres m tamorphiques c est la quantit de pr cipitations tombant vigoureusement et agissant m ca niquement et chimiquement qui l emporte sur la temp rature puisque des formes identiques se pr sentent dans les r gions extr mes de la Terre la v g tation ne jouant qu un r le annexe de finition dans la corrosion par les acides qu el le g n re Fondry des chiens 1900 Fondry des chiens 2000 Couple de photos prises du m me massif calcaire Nismes 100 ans d intervale et montrant la vitesse de l rosion s effectuant sur un karst d gag de la couche de sol qui le prot ge photo Nels en 1900 et Fourneau 2000 Cette conclusion n est pas sans rappeler celle r sultant de la comparaison d une photo actuelle des cannelures des p
34. ndis que les secon des s taient d roul es Valence en 1999 Elles taient organis es par le Comit D partemental de Sp l ologie du Doubs Elles s inscrivent dans la continuit de la politique de protection de l environnement de la F FS Bien des personnes qui dans le cadre de leurs activit s pro fessionnelles sont amen es travailler dans des domaines en rapport avec le karst utilisent parfois sans le savoir des donn es issues de travaux sp l ologiques et ramen es la surface de la terre la suite d explorations souterraines Il para t donc normal que les sp l ologues fassent conna t re leurs travaux et surtout qu ils les valorisent peut tre plus qu ils ne le font actuellement aupr s des professionnels Les d bats de ces 3e assises contribuent donc une meilleure reconnaissance de la sp l ologie par la Collectivit en lui accordant une place m rit e dans l tude la connaissance la protection et la gestion du karst C est en ces mots r alistes que Rolland Brun Pr sident du CDS du Doubs a ouvert les d bats qui ont retenu quatre th mes de discussion La l gislation pour la pr servation des cavit s menac es de des truction ou de remblayage L environnement karstique une priorit de la FFS La cr ation d outils et actions de terrain La place des sp l ologues dans l laboration et la gestion des espaces karstiques prot g s Des conf renciers ont pr sent leur ex
35. ns Oxford University Press sous le titre Discoveries in the Judaean Desert Plus de 50 ans ont t n cessaires pour diter cet ensem ble depuis la d couverte en 1947 des premiers documents dans une caverne surplombant la Mer Morte C est en 1947 pr s la localit de QUMRAN en terre jorda nienne qu un berger d couvrit par hasard les premiers manuscrits qui avaient t cach s dans une s rie de jarres troites haute de 60cm et enfuies dans la cavit II trouva d abord dans l une d elles des paquets envelopp s de tissus contenant trois rouleaux de parchemin que sa tribu vendit un marchand Des experts confirm rent ensuite l an ciennet de ces documents vieux d au moins 1 si cle avant J sus Christ Il s agit l d une incroyable d couverte celle de textes de la bible de mille an plus anciens que ceux que l on connaissait pr c demment D autres recherches dans la grotte N 1 il y a 10 autres cavernes situ es dans ce massif ont permis la d couverte de sept grands rouleaux de plusieurs m tres de long qui sont parmi les mieux conserv s de tous les manuscrits de la Mer Morte axa Eco Karst 13 L origine de ces galeries de ces salles et de ces piliers de sout nement faisant penser une crypte ou des catacombes et les conditions dans lesquel les ils furent creus s restent obscures Certaines hypoth ses font remonter les premi res galeries de ces r seaux au n olithique elles auraient t
36. one d alimentation hydro logique et de la t te du r seau karstique Cette tude sur la vuln rabilit des 5 chantoirs principaux de ce sys t me s accompagnera de propositions de mesures pratiques de pro tection et en particulier de gestion des eaux us es 3 Observatoire de la biodiversit des eaux souterraines G n ralement les eaux souterraines sont consid r es comme une mati re premi re et un gisement pour les captages Or il s agit aussi d un cosyst me auquel est associ une faune sp cifique pou vant pr senter un fort degr de biodiversit Cette faune peu connue vuln rable et n glig e dans les programmes de conservation m rite d tre tudi e Le bassin de l Ourthe pr sente des nappes aquif res importantes diversifi es et de bonne qualit C est pourquoi on peut y r aliser de nombreux pr l vement pour en caract riser la richesse biologique Des mesures en faveur de cette biodiversit seront prises en concer tation avec les acteurs du contrat de rivi re Enfin un volet sensibili sation permettra aux habitants de l Ourthe de d couvrir l existence de cette faune et les caract ristiques particuli res de ces organismes 4 Densification du r seau de Cavit s Souterraines d int r t Scientifique CSIS L Ourthe se caract rise par un milieu souterrain riche et int ressant D ailleurs dans ce bassin certaines cavit s sont prot g es en parti culier sur les communes de Durbuy Hamoir et
37. ones travertins en liaison avec l hydrothermalisme tandis que les rivi res qui atteignent les plaines littorales en rodant des couches vol cano s dimentaires permettent de retrouver les t moins des nombreuses nu es ardentes quaternaires comme des bois br l s dat s de 33 000 ans par exemple A la limite des per c es plutoniennes les failles circulaires ont engendr de grandes masses de roches br chiques et l rosion de celles ci avec celle des surfaces calcaires voisines met en relief ces montagnes plutoniennes qui forment des sommets arrondis dans le paysage g n ral Dans les r gions calcaires des Philippines le peu d appa reils volcaniques rend le karst moins complexe de couleur brun chocolat en saison moins humide il appara t comme un ensemble de c nes parfaits accol s les uns aux autres sans espaces interm diaires aplanis Dans l est de Borneo sous couverture v g tale presque totale les pinacles ressemblent soit aux torons de Chine subtropicale mais moins lev s que ceux de la r gion de Guilin par exemple et accol s sans espaces d gag s inter m diaires soit aux tsingis de Madagascar en lames de sabre allure due une corrosion continue sous 5 m tres de pluviosit annuelle lissant rapidement les parois et m me les cuvettes de corrosion embo t es initiales On trouve encore ces m mes formes gigantesques m ga dolines vall es aveugles grand porche d entr e pinacles de plateau en
38. ous ces mat riaux ce qui alourdirait consid rablement la nomenclature Quelques exemples d abord dans les calcaires et les sels en partant du nord de la Terre vers le sud R gions temp r es le model des grottes sous climat p riglaciaire Durant le Pl istoc ne le model des grottes d j existantes s est r alis en deux phases selon les p riodes glaciaires ou interglaciaires Durant ces derni res climat humide et au moins temp r si pas subtropical comme au Tertiaire la per colation intense des eaux de surface acides travers la masse des terrains calcaires a provoqu et intensifi le d p t de calcite au plafond des grottes constituant des sta lactites et avec le surplus tombant sur le sol des stalagmites devenant parfois ensuite des colonnes Par contre pendant les p riodes climat p riglaciaire cor respondant aux grandes glaciations le ruissellement entra nant des masses de galets de sable d argiles et de limons tait intense lors des d gels des courts t s car la v g ta tion de type toundra de ces p riodes n tait pas suffisante pour retenir les masses de mat riaux meubles Au sein de ces diff rentes p riodes des micros ismes pou vaient galement intervenir pour modeler parfois de fa on brutale l volution normale et r guli re r alis e par l action climatique en brisant des colonnes de concr tion ou des sta lagmites qui se trouvant rabattues sur le plancher des grot tes
39. personnalit ouverte volontaire tenace et cr ative Professeur de zoologie l Universit du Ruanda puis l Universit de Constantine en Alg rie Michel Anciaux d fend en 1972 Paris l ge de 52 ans une th se de doctorat en zoologie dont le sujet est la reproduction du Grand Murin et la reproduction des chauves souris d Afrique Centrale et une th se annexe sur les parasites des chauves souris du conti nent africain Membre fondateur de la F S B il y cr e avec Louis Eloy Hamel Nandrin et Angelroth une Commission des fouilles Il a fouill au trou des Nutons Flavion o il a mis jour des ossements d ours des cavernes En compagnie du R v rend P re Leclercq il a men des fouilles la grotte du Pont d Arcole Cette initiative mais surtout le fait que cette commission ne comporte aucun sp cialiste des Mus es d Etat comme membre lui valut de se faire interdire l acc s la biblioth que du Mus e d Histoire Naturelle M content de ne pouvoir acc der pour ces raisons aux archives du Mus e sur le marbre noir de Den e Michel Anciaux crit au ministre de tutelle et obtient finalement du directeur Van Straelen l autorisation souhait e N 47 Mars 2002 Parti en 1954 au Congo Belge il fonde la Soci t Sp l ologique de Jadoville dont l embl me est un orycterop Petit mammif re fouisseur qui vit dans des galeries souter raines et en sort la nuit pour manger Arriv bien s r l sans quipement
40. pos de mani re attractive et tr s p dagogique Si le nombre des participants n a pas atteint les esp rances des organisateurs les expos s ont t de qualit et les d bats fructueux et des plus riches en changes de vue entre professionnels et sp l os de terrain Quelques interventions ont retenu l attention de l auditoire J P M t tal hydrog ologue de la DIREN a reconnu les nombreuses collaborations et connivences entre les hydrog ologues et les sp l os Sa directrice Mme Gallot a regrett le peu de place r serv au milieu souterrain dans Natura 2000 axa Eco Karst 16 R Hapka et J P Bartholeyns sont intervenus pour pr senter les mesures de protection mises en place en Suisse r serve de la biosph re et en Belgique CSIS Le d bat qui suivit l intervention de S Roue a fait prendre conscience de la difficult de relation entre les sp l os et les chiropt rologues D Motte a insist sur l importance de la recension des cavit s d truites ou rebouch es pour les aspects s curitaires environnementaux et scientifiques Enfin le Pr sident du d partement protection de l UIS a atti r l attention des participants sur les risques qu encourent les grottes am nag es vu l expansion du tourisme souterrain pr vue d ici 2020 Ces communications feront l objet d actes publier L organisation des prochaines Assises de l Environnement Karstiques semble tre pour 2004 Un int ressant ras
41. r jour ce qui donne d une part sur les hauteurs tabulaires un ruissellement en nappe en r seau exor que se terminant en cascades g antes sautant des plateaux sur parfois 900 m tres de d nivellation comme le Salto de Angel la plus haute chute du monde et d autre part lorsqu il y a concen tration possible des eaux des rivi res qui rodent profond N 47 Mars 2002 ment le massif gr seux en gorges profondes devenant par fois aveugles et r alisant des parcours souterrains de type pseudokarstique en profitant d un r seau important de fissu res de r traction ou de distension dans les bancs gr seux De plus leurs sommets pr sentent un paysage fantasmago rique de pinacles et de chicots de type lapi karstique deve nus ensuite zoomorphes ou anthropomorphes par l action finale du vent selon certains auteurs il pourrait d ailleurs y avoir une vraie dissolution de type karstique de la silice du ciment gr seux sous un climat tropical de longue dur e mais aussi tout simplement la dissolution du calcium conte nu dans les d p ts siliceux en provenance des restes coquilliers lors de la s dimentation initiale sur les fonds marins ou encore la transformation de grains de silice en sili ce amorphe par certains micro organismes Dans les parties en gorges profondes o l ombre est souvent quasi permanente et l humidit totale pousse une v g tation abondante mais primitive vestige de celle du Cr tac par fois dont la fo
42. rd Magos a crit cette communication pour les Assises de l Environnement Karstique dans le Doubs octobre 2001 ll d taille deux affaires ayant d montr les effets n fastes d une protection excessive et impos e unilat ralement Nous en r sumons bri vement les faits La grotte de la Cigal re Cavit exceptionnelle par ses concr tions de gypse et ses 26 cascades la grotte a fait l objet de tr s nombreuses recherches jusqu en 1969 Depuis une commission pr fectorale g re cette cavit fer m e et class e Si les visites tr s restrictives restent possi bles sous le contr le d une association qui en d tient le quasi monopole les explorations et recherches dans le massif sont interdites La commission craint l ouverture de nouveaux acc s qu il faudrait alors galement contr ler B Magos pense qu il faut sortir de cette inertie et permettre la poursuite des recherches dans ce r seau aux caract ris tiques min ralogiques exceptionnelles La Grotte d Orgnac Ilssirac Ard che Succession de salles de r seaux grandioses richement d cor s la cavit se d veloppe sous le terrain de deux com munes Orgnac l entr e du gouffre et Issirac certains des r seaux Un accord entre les deux communes octroyant Issirac un pourcentage sur les recettes de la grotte touris tique interdit toute recherche et exploration du massif dans la crainte de la d couverte et de l am nagement d une grot te touristique vo
43. riations de niveau de la mer durant les p riodes glaciaires et interglaciaires du Quaternaire Quelques autres para ou pseudo karsts dans les glaces et autres roches R gions polaires septentrionales Sur la surface des calottes glaciaires comme l Inlandsis du Groenland ou les grands glaciers d Islande se dessine en t un v ritable r seau hydrographique qui se comporte sur la glace comme si elle tait une surface de roche calcaire Des formes typiques de lapi s de tr s petite taille d abord puis de plus en plus cisel s ensuite se regroupent apr s un certain trajet et un cours d eau se cr e et creuse la glace en mini canyon ou b di re puis y p n tre par une perte ou moulin et y r alise des parcours souterrains en galeries par fois tag es ou anastomos es avant de ressortir l extr mi t d une langue glaciaire comme une r surgence et donner naissance un torrent sous glaciaire s enfon ant dans les s diments morainiques souvent aid par la surrection li e l isostasie Les coupes dans les strates de glace r alis es par les tor rents sous glaciaires donnent des indications sur les diff rents d p ts tag s de glace blanche correspondant aux neiges d hiver de glace bleue correspondant aux eaux de surface descendues lors des fontes d t et ensuite regel es les strates noires sont faites de poussi res morainiques de d flation tandis que les roses sont les couches de glace qui contiennent des mi
44. s SD Le pa j a Anhydrite R partition mondiale des terrains sujets la dissolution li es aux eaux roches karstiques et anhydriques Figure extraite de D FORD amp P WILLIAMS 1989 Karst Geomorphology and Hydrology N 47 Mars 2002 axa Eco Karst chapeaux se jouxtent pratiquement On peut donc parler pour ces formes de pal okarst Il en va de m me pour les vastes d pressions circulaires qui pars ment ces surfaces bordi res ce sont fort probablement des pal ogouffres remblay s de s diments vari s des sables ferrugineux des restes de cuirasses et de silicifications de type fagnolithes form es sous climat chaud et humide de l re tertiaire lorsque des manations hydrothermales accompagnaient la formation du foss tectonique La p n tration dans ces calcaires de type dolosparite se fait par quelques puits verticaux de quelques m tres de diam tre seulement et aboutissant sur un r seau de galeries dont le toit est tr s souvent en forme de coupole ce qui est sans doute li la tectonique ayant form le rift foss d effondre ment du Ba kal on y trouve des s diments accumul s contenant des restes de micromammif res et des strates de graphite dat s du Mioc ne milieu de l re tertiaire ainsi que des colonnes de concr tions de glace de regel qui se main tiennent toute l ann e et s paississent par l arriv e d eau de fonte de neige de surface chaque t En fonction de ces
45. s in the Judaean desert Oxford University Presse www oup co uk en vente au pris de 4 270 euros D apr s un article de C Galus Le Monde du 26 d cembre 2001 STATION D PURATION DANS LE VALLON DE LA CHAWRESSE A ESNEUX Bien que site class depuis 1977 le vallon de la Chawresse Esneux fait l objet de nombreuses pollutions accidentel les ou diffuses depuis des d cennies Outre l importante ancienne d charge hauteur de la grotte V ronika qui n a pas t r habilit mais simplement recou verte de terres le ruisseau et le vallon de la Chawresse re oivent des eaux us es de lotissements via des gouts qui s y d versent des eaux us es d habitations directement raccord s dans le vallon des eaux de ruissellement de l autoroute des d chets divers li s des versages clandestins De ce fait ce ruisseau tait devenu un v ritable gout ciel ouvert et toute cette pollution se retrouvait directement et sans filtration dans le syst me karstique majeur que consti tue le vallon de la Chawresse Ab me de la Chawresse Trou des Manants Grotte V ronika P Xhaard du GRSC actif dans cette zone nous informe de la cr ation et de l tat d avancement d une station d pura tion de la Chawresse qui devrait contribuer r duire cer tains de ces probl mes de pollution les travaux de construction de cette station implant e au carrefour des rues large voie et nutons Tilff son
46. sation d un tutorial l attention des agents de l administration organi sation d une s ance d information et de d monstration N 47 Mars 2002 DROIT DU SOUS SOL SIGNATURE DU CONTRAT DE RIVI RE OURTHE En pr sence de S A R le Prince Laurent des ministres Foret et Happart le Contrat de Rivi re Ourthe a t officiellement sign ce 14 d cembre 2001 au Centre de Congr s OI Fosse D Outh Houffalize par l ensemble des septante partenaires dont la CWEPSS et l UBS La structure de participation citoyenne qui a fonctionn depuis trois ans pour le contrat de rivi re Ourthe s articule en sept objectifs L am lioration de la qualit des eaux de surfa ce pour en garantir la multiplicit des usages sans oublier comme l a soulign le ministre Foret de veiller la qualit des eaux souterraines Ce double objectif passe par l pura tion des eaux us es OURTHE OURTHE Plaquette de pr sentation des objectifs caract risitiques et engage ments sign s par les partenaires du contrat de rivi re Ourthe docu ment publi en mars 2002 et disponible au secr tariat du Contrat de Rivi re Ourthe Il vise galement minimiser les ph nom nes d inondation et d velopper les activit s conomiques et le tourisme dans le respect de l cosyst me de la rivi re largi au bassin versant Ces actions passent par la pr servation et la mise en valeur du patrimoine naturel et du patrimoine culturel li
47. sem blement ne pas manquer Jean Pierre Bartholeyns D l gu CWEPSS et UIS LA CPSS ET SES REGIONALES Secr tariat permanent Avenue Auguste Rodin 21 1050 Bruxelles T l Fax 02 647 54 90 Email cwepss swing be L Eco Karst est publi avec l aide de la Communaut Fran aise de Belgique Les articles n engagent que leurs auteurs Les informations publi es sont reproduction souhait e moyen nant la citation exacte de la source et de l auteur La reproduction des articles publi s n est autoris e qu avec l ac cord de la CPSS Renouvellement de cotisation Un grand merci tous ceux qui soutiennent notre action Le montant de la cotisation pour 2002 a t fix 8 euros 10 euros pour l tranger Le versement est effectuer au compte 000 1587381 73 de la C P S S Pour rappel cette cotisation annuelle donne droit au bulletin de l association 4 parutions par an l acc s notre cent re de documentation sur le milieu souterrain en Wallonie ainsi que le droit de vote lors de l assembl e g n rale Dons exon r s d imp t Afin de soutenir nos actions tout don d au moins 30 euros peut tre effectu au profit de la CPSS au compte 000 1587381 73 avec la mention Don exon r d imp t Ces dons tant fiscalement d ductibles une attestation vous sera fournie Merci d avance pour votre soutien N 47 Mars 2002
48. sp cifique ses nom breuses connaissances l Union Mini re l aident y faire fabriquer les chelles sp l os n cessaires ses explora tions Restait trouver un moyen pour financer les activit s du club engage des ouvriers pour extraire d une grotte le guano de chauve souris Tamis mis en sac avec l aide du service d hygi ne et transport par les camions circulant sur une route trac e cet effet par l Union Mini re le guano est vendu comme engrais cette soci t pour son terrain de foot Pour convaincre les priv s de l efficacit du produit il pr sente lors d une exposition un plan de concombre sans engrais et un autre avec engrais Michel Anciaux n a pas d exploit sportif sp l ologique son actif tant son int r t pour la sp l ologie scientifique est grand Tout au long de cet entretien j ai not combien il appr ciait les contacts humains la camaraderie et l entourage des jeu nes de tous bords tient il pr ciser J ai constat combien il tait ouvert au monde et la science D ailleurs toujours plein de projets il vient d acqu rir un ordinateur pour r diger ses travaux La protection des grottes Dans les ann es 50 ne visitaient les grottes que les sp l o logues au sens propre du terme Les grottes actuellement prises d assaut par des amateurs de sensations fortes pour simplement y faire la f te chagrine Michel Anciaux de Faveaux Il trouve donc normal et judicieux d e
49. t termin s depuis le 14 novembre 2001 En f vrier 2002 la phase de mise en route de la station a t amorc e La station doit traiter les eaux us es des quartiers de Sur Cortil Bois des Chevreuils Grand Air Aux Oies et partiellement des Bruy res Beaufays Notons que cet ouvrage est con u pour traiter uniquement les eaux us es domestiques or il existe dans la zone de nombreuses fosses septiques et autres syst mes d pura tion individuels qui provoquent une dilution des eaux us es l entr e de la station et qui perturbent ainsi son fonction nement Aussi la commune d Esneux invite dans un d lai d un an les habitants qui disposent d un traitement pr alable des eaux us es de d connecter cet quipement avant raccorde ment au collecteur d gouts pour favoriser le bon fonction nement de la station Par ailleurs pour les immeubles non encore raccord s la canalisation les travaux sont galement effectuer dans les plus brefs d lais N 47 Mars 2002 PLAIDOYER POUR LA POURSUITE DES EXPLORA TIONS DES R SEAUX SOUTERRAINS PROT G S Tiemo hominem unis libri je crains l homme d un seul livre cette sentence de St Thomas d Haquin nous met en garde contre notre tendance oublier la complexit des cho ses lorsque nous sommes emport s par le z le faire tri ompher une mission m ritoire On voit les mesures prendre pour r aliser un id al le plus parfait possible on ne voit pas les
50. ug re bleue reflets m talliques bleut s et vit une faune d animaux inf rieurs mais de taille plus grande qu ailleurs C est dans cette r gion du SE du Venezuela la limite septentrionale du Br sil que de nombreux auteurs de science fiction ont imagin l existence encore actuelle de dinosaures On trouve des formes presque identiques dans le massif de l Ennedi au nord du Tchad o les gr s surmon t s de poudingues r alisent un immense lapi de tr s troi tes colonnes sommet plat Dans certaines r gions d Afrique tropicale au Niger Gabon Cameroun des reliefs proches d un type karstique sont d velopp s dans des micaschistes des granites ou des gneiss d compos s par alt ration chimique parfois sous la protection de croutes ferrugineuses ou ferralitiques avec ou sans une partie calcaire dans la composition de leurs feldspaths et souvent associ e une rosion verticale m canique intermittente R gions anciennement englaci es Les kettle lakes des r gions anciennement englaci es autour du lac Saint Jean au Canada par exemple sont des petits lacs ou creux en forme de marmite kettle r sultant de la fonte d normes blocs de glace qui taient ench ss s dans des moraines de grands glaciers de l poque pl isto c ne ils font penser des dolines ou gouffres fond com bl Paysage de Kettle Lakes au Canada lac St Jean caus par la fonte progressive de blocs de glace dans les morain
51. vec Michel Anciaux de Faveaux un des fondateurs de la FSB F d ration Sp l ologique de Belgique Mon propos n est pas de raconter une vie aussi remplie et mouvement e que la sien ne Il le fera mieux que qui conque lJ pinglerai donc sans ordre chronologique quelques faits et anecdotes qui ont maill son activit sp l ologique Les d buts en sp l ologie Marquant un int r t certain pour la pr histoire Dom F lix Anciaux de Faveaux nom en religion qui n a rien voir avec le Trou F lix o un cr ne n olithique a t exhum d bute des fouilles Maredsous C est dans ce cadre qu il rencont re le Professeur V Van Straelen le Directeur de l Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique Ceui ci lui signi fie que le droit de fouilles est r serv aux mus es et lui conseille plut t de baguer les chauves souris Des carri res souterraines de Den e aux souterrains de Philippeville cla bouss s par les d charges de WC de la ville il finit par visi ter les grottes la recherche des g tes de chauves souris mammif res aux m urs encore peu connues Lors de ces sorties il c toie Paul Vandersleyen du Sp l o Club des Lombrics Andr Istace et Marcel Collignon de la Soci t Sp l ologique de Namur Germe alors l id e de fon der la F d ration Sp l ologique de Belgique et du Congo 1952 Il repr sente la Belgique au premier congr s de l Union Internationale de Sp l ologie P
52. vigilance accrue doit tre port e au niveau de la construction et de l am nagement du territoire du fait de la pr sence d un karst actif Cette tude r alis e la demande de la R gion Wallonne Direction G n rale de l Am nagement du Territoire du Logement et du Patrimoine est r alis par la CWEPSS en collaboration avec l Universit de Li ge et la Facult Polytechnique de Mons BIODIVERSIT DES EAUX SOUTERRAINES PROGRAM ME D TUDE EUROP EN PASCALIS Le programme PASCALIS regroupe 5 pays europ ens Belgique France Espagne Italie et Slov nie pour d finir une approche originale afin d valuer la biodiversit des eaux souterraines en Europe Pour la Belgique la CWEPSS colla bore cette tude coordonn e par l Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique Les eaux souterraines constituent un habitat o la majorit des groupes taxonomiques des eaux de surface ainsi qu un grand nombre d esp ces sp cifiques avec tr s haut niveau d adaptation au milieu et end misme sont pr sents Les cop podes font partie des organismes qui ont colonis s les eaux souterraines Certaines esp ces sont inf od es ce seul milieu Photo F Fiers IRScNB 2002 a Eco Karst Son acc s difficile et la petite dimension de la majorit des organismes qu il contient font que cet habitat a t assez peu tudi jusqu pr sent en dehors de certaines cavit s remar quablement chantillonn es en particul
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