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1. Distribution Astral attend un cinqui me ou sixi me enfant l affection de Daryl pour son fr re Ce matin l le vieux Coughlin peine s extirper des cauchemars qui l oppressent depuis quelque temps qui le harc lent m me le jour Est il veill ou dort il encore II ne le sait plus Quelle est cette chose qui lui parle qui le raille et laquelle il ne peut s emp cher de r pondre m me s il doute qu il y ait l en fait quoi que ce sait Le vieil homme vient il d entamer sa derni re marche celle qui doit le conduire un jour ou l autre au cimeti re du village La femme de John multiplie les fausses alertes Elle finit par crier qu elle refuse de mettre au monde un sixi me enfant parce que John ne gagne pas assez pour nourrir et v tir convenablement les cing qu ils ont d j La mort dans l me John se rend qu mander un poste subalterne chez Thrifty la quincaillerie du coin Mais sur un coup de folie il vide le tiroir caisse et prend la fuite Malgr l affection profonde qu il prouve pour son fr re Daryl ne peut contenir un clat de r volte contre la d pendance de Joey qui l enchaine ce village naufrag Apr s l chec pr visible d une ultime tentative pour sauver son usine Owen Coughlin son tour pique une col re Pendant qu il fracasse les photos souvenirs couvrant les murs de son bureau il reconna t soudain les traits du spectre qui le poursuit jour et nuit Le vieux Coughlin co
2. le laisser croire pas plus d ailleurs qu il n est malade En fait c est un faux vieillard c est dire que sous une fa ade d munie il cache une joie de vivre toute preuve de cette joie de vivre qui s exprime dans le plaisir du mensonge et de la mystification C est partir de ce sujet qui soit dit en passant n est pas des plus nouveaux que Pierre Zucca cin aste peu connu du grand public tisse la trame de son dernier film Apr s quelques longs m trages vaguement intellectuels Vincent mit l ne dans un pr Roberte et Aouge gorge qui furent tous plus ou moins des checs commerciaux Zucca a sans doute eu envie de tourner un film plus commercial Mais le r sultat n est pas des plus convaincants le r alisateur ne semble pas avoir su choisir le ton qui aurait pu donner son film l unit dont il est d pourvu Durant les quatre vingt treize minutes de visionnement on se demande constamment si on a affaire une com die de moeurs une com die polici re ou un drame policier Et comme le film oscille sans arr t entre ces trois genres aucun aspect du sc nario n est suffisamment d velopp pour lui donner une certaine consistance n cessaire la r ussite d une oeuvre de fiction Toutefois les images de Paul Bonis de m me que certains cadrages certains plans valent la peine d tre vus Par exemple la sc ne o Pierre Vergne retrouve son vieil ami le charbonnier Les deux hommes dansent ensembl
3. Compte rendu Zoom out S a S quences la revue de cin ma n 141 142 1989 p 95 125 Pour citer ce compte rendu utiliser l adresse suivante http id erudit org iderudit 50495ac Note les r gles d criture des r f rences bibliographiques peuvent varier selon les diff rents domaines du savoir Ce document est prot g par la loi sur le droit d auteur L utilisation des services d rudit y compris la reproduction est assujettie sa politique d utilisation que vous pouvez consulter l URI https apropos erudlit org fr usagers politique dutilisation rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos de l Universit de Montr al l Universit Laval et l Universit du Qu bec Montr al Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche rudit offre des services d dition num rique de documents scientifiques depuis 1998 Pour communiquer avec les responsables d rudit info erudit org Document t l charg le 16 novembre 2015 06 34 BATMAN Les criminels sont superstitieux et l ches mon d guisement doit donc semer la terreur dans leur esprit Je dois tre une cr ature de la nuit noire terrible une chauve souris Ainsi naquit cet trange personnage des t n bres ce pourfendeur du mal Batman C est en ces termes fleuris que l auteur pr sentait sa cr ation il y a cinquante ans Le personnage est n sous la plume d un dessinateur de vi
4. la recherche d un objet au pouvoir divin une qu te au mouvement irr sistible qui l am ne dans un temple baign de lumi re dor e Mais entre temps cause d une tra tresse Indy se voit forc de stopper son lan pour aller faire une visite Berlin dans l antre du Fuhrer sorte de pendant du temple indien de Temple af Doom On a rarement vu l cran un Berlin aussi cauchemardesque d cors stylis s projections arri re et avant situant les acteurs dans un espace mis feu cris et confusion dans un bain de lumi re rouge tre Une g henne assez redoutable qu une pointe d humour ne fait que rendre plus d mentielle voir la rencontre entre Indy et Hitler En d finitive cependant c est l clat purificateur du d sert et celui d un soleil orange qui lib rent Indy des d mons concoct s par Spielberg et Lucas Sa derni re randonn e vers l astre qui se couche l arri re plan est d ailleurs prometteuse de libert absolue celle qu offre le point de fuite l horizon des compositions de type Renaissance Un terme qui pourrait s av rer doublement appropri si la fin des aventures d Indy marquait le d but de celles du docteur Henry Jones En effet m me si Spielberg ne se dit plus int ress par la s rie des Indiana Jones le succ s bien m rit qu a remport la performance de Sean Connery pourrait inspirer une nouvelle trilogie George Lucas Le fils est mort vive le p re Johanne Larue Kaddour est le lie
5. Desmond Berthold Sarah Poley Sally Salt Chartes Adolphus Winston Dennis Bill Albrecht Jack Purvis Jeremy Gustavus Valentina Cortese la reine Ariane Violet Jonathan Pryce Horatio Jackson Bile Paterson Henry Salt Peter Jeffrey le sultan Uma Thurman V nus Rose Alison Steadman Daisy By Sting l officier h ro que Andrew Maclachlan le colonel Jose Lifante le docteur Death Ray D Tutto Robin Dre le roi de la lune Origine tats Unis 1989 124 minutes Distribution Frank Cole de sept d entre eux en particulier tous excellents acteurs qui tels des elfes affubl s de capes qui filent vers la for t enregistreront pour la suite de leur vie la le on d espoir et d humanit que leur a inculqu e leur professeur C est pourquoi certains moments on se demande si les m thodes de John Keating sont vraiment non orthodoxes Apr s tout Qu est ce qui fait que l on regarde ce film avec autant de plaisir Ce n est certainement pas la performance d acteur de Robin Williams qui reste avouons le unique par sa retenue et sa profondeur ni les effets de style visuels ou verbaux sur lesquels a d longuement travailler John Seale le chef op rateur attitr de Peter Weir de Picnic at Hanging Rock jusqu The Mosquito Coast De plus on observe une difficult terminer certaines sc nes qui allongent parfois de fa on d mesur e Alors Je crois que c est du c t
6. Musique Barry Goldberg Costumes si5 Mussenden Interpr tation Martinez Buddy Red Bow Gary Farmer Philbert Bono Amanda Wyss Rabbit Layton Joanelle Nadine Romero Bonnie Red Bow Sam Vlahos le chef Joseph Wayne Waterman Wolf Tooth Margo Kane Imogene Geoff Rivas Sandy Youngblood Roscoe Born l agent Jack Novall Origine Grande Bretagne tats Unis 1988 91 minutes Distribution Les Alms du Cr puscule international SEPTEMBRE 1989 ZOOM OUT SIGNS OF LIFE R alisation John David Coles Production Marcus Viscidi et Andrew Reichsman Sc nario Mark Malone Images Eliot Davis rares Howard Shore M Wiliam A Anderson et Angelo Corrao Costumes Jeffrey Ullman Interpr tation Beau Bridges John Alder Vincent Philip D Onofrio Daryl Monahan Arthur Kennedy Owen Coughlin Kevin J O Connor Eddie Johnson Will Patton M Coughlin Sr Kate Reid Madame Wrangway Georgia Engel Betty Kathy Bates Mary Beth Alder Mary Louise Parker Charlotte Michael Lewis Joey Monahan Martin Shakar M Castanho Matthew Cowles e pr pos la station d essence Don Saunders l annonceur la radio Keith Reddin le docteur Pound Brad Sullivan l homme aux homards Ralph Williams Ernie Lazaro Perez l oncle Reinaldo Paul Cunha Jame Castanho Wallington Santos Carlos Castanho Origine Unis 1989 gl minutes
7. camp s par les m mes qu la t l vision affrontaient un quarteron de leurs ennemis les plus irr ductibles dans une aventure relevant plus de la parodie que du suspense La vogue passa vite mais Batman poursuivait toujours ses exploits dessin s sous l gide d auteurs plus inventifs et plus critiques en m me temps que v ritables artistes graphiques tels Frank Miller The Dark Knight Returns et Alan Moore The Killing Joke qui dans des sortes de romans dessin s explorent le subconscient de Batman et ses relations quasi complices avec son ennemi jur le Joker Pour ce faire ils utilisent un style sombre tourment appropri un h ros redevenu chevalier solitaire et BATMAN R alisation Tim Burton Sc nario Sam Hamm et Warren de Sam Hamm bas e sur les personnages cr s par Bob Kane Production Jon Peters et Peter Guber images Roger Pratt D cors Anton Furst Montage Ray Lovejoy Musique Danny Elfman Prince Keaton Wayne Jack Nicholson Joker Jack Napier Kim Basinger Vicki Vale Robert Wuhl Alexander Knox Pat Hingle le commissaire Gordon Bily Dee Williams Harvey Dent Michael Gough Alfred Jack Palance Grissom Jerry Hall Alicia Lee Wallace le maire Tracey Walter Bob Origine tats Unis 1989 126 minutes Distri bution Warner Bros SEPTEMBRE 1989 ZOOM OUT Ta pr sent comme plus ou moins d s quilibre
8. de l autre c t du monde et m me travers des entrailles de la terre puisque la l gende veut qu une caverne dans la montagne abrite un puits sans fond qui justement communique directement avec cette face cach e Connor r unit un petit groupe dont Griffin est nomm le Navigateur et qui doit faire coincider les v nements d crits dans son r ve avec la r alit au devant de laquelle ils s avancent y a l Searle le pragmatiste at son fr re le gros Ulf na f et doux Martin le r veur philosophe et aussi Amo le passeur manchot Et ce commando comme on dirait aujourd hui se met en marche avec les lingots d argent n cessaires la fonte de la croix en suivant le chemin indiqu par Griffin Et petit petit le r ve se r alise le fameux puits est atteint une trange machine forer le sol est bien d couverte au lieu dit dont Griffin a parl et l exp dition s enfonce dans les entrailles de la terre comme pr vu pour finalement se retrouver dans un go t de la ville d Auckland en Nouvelle Z lande 15 000 kilom tres plus loin et sept cents ans plus tard Confront un monde effrayant et incompr hensible pour lui le groupe malgr la peur et l incertitude qui le tenaillent continue obstin ment sa qu te et la poursuite du but qu il s est fix vainquant patiemment tous les obstacles dont le moindre est celui de traverser une autoroute o passent toute allure des v hicules monstrueux et
9. diens ni le r alisateur n taient connus des cin philes qu b cois il n aura fallu que quelques jours de bouche oreille pour que ce film petit budget s l ve au statut de film culte aux c t s de Reno Man Stranger Than Paradise et Bagdad Caf On se mit m me vendre des T Shirts Heathers dans le hall du petit cin ma Rialto Comment expliquer ce ph nom ne Simple le ton adopt par Lehman est parfait Se situant quelque part entre Ferris Bueller s Day Of et River s Edge Heathers est un film la fois s r et sucr morbide et na f noir et rose On y parle autant de l ABC du maquillage que du suicide chez les adolescents de l importance du code vestimentaire dans les high schools am ricains que de l assassinat consid r comme un des beaux arts et des douceurs de l amour romantique que de l homosexualit chez les footballeurs Bref le film de Lehman n est pas qu une satire acidul e de plus c est tout simplement l un des meilleurs du genre depuis le d sormais mythique Fast Times at Ridgemont High Autre qualit et pas la moindre la sinc rit du projet En effet si le ton de Heathers est joyeusement anarchique aucun moment ne sent on de la part du r alisateur la volont de cr er consciemment un classique de l underground cin matographique Nous ne sommes pas ici devant un Rock n Roll High School ni devant un Animal House d lib r ment b cl qui tartine ses images de chansons la
10. du contenu qu il faut aller trouver la r ponse Quand avons nous vu un film qui ose nous pr senter la po sie comme sujet principal avec le mot dead dans le titre et qui nous rappelle que la solution de tous nos maux c est peut tre dans les livres particuli rement les grands classiques qu il faut la chercher Quel danger de baser tout un film sur un sc nario qui donne entre autres la parole Walt Whitman 0 Captain My Captain son po me sur Abraham Lincoln et qui sort le m me mois que Batman Indiana Jones et James Bond Ne nous plaignons surtout pas Et la le on que donne John Keating 565 l ves c est peut tre celle que Peter Weir et l auteur du sc nario original Tom Schulman qui s est inspir de ses propres souvenirs scolaires nous donnent nous Esp rons que pour le public adolescent avaleur inconditionn de films estivaux Dead Poets Society sera d abord une nouveaut qu il classera un temps sur le compte de la bizarrerie avant de r aliser l importance et la port e de son message Avec un peu de chance il se souviendra que Steven Spielberg lui m me dans un discours c l bre avait glorifi la chose crite d o naissent imagination et cr ativit Maurice Elia Les Aventures du Baron de M nchausen The Adventures of Baron M nchausen Tous les mensonges de l art sont rassembl s pour proclamer que la v rit seule est reine Claude Beylie propos de Lola Mont s de Max Ophu
11. le de la dame aux bijoux Elle interpr te son r le avec une telle fra cheur que l on regrette le peu d importance accord e son personnage Cette oeuvre de Pierre Zucca est la preuve que les bonnes intentions ne font pas n cessairement de bons films Utilisant une approche qui n est pas sans rappeler le cin ma d Eric Rohmer Zucca aurait d mon avis s en tenir un genre com die de moeurs com die polici re ou drame policier plut t que de tout m langer Alouette je te plumerai est un film demi r ussi de ces films dont on se demande si on doit aimer ou pas si on a bien compris ou si on est compl tement pass c t du sujet tant le r alisateur a su nous communiquer l ambigu t qu il a manifestement ressentie lors de la pr paration et du tournage de son film Et ce n est certainement pas le d nouement final qui permettra au spectateur de s y retrouver Bien au contraire cette sc ne ne fait que renforcer l incertitude prouv e tout au long de la projection Devant la mort accidentelle de Pierre Vergne on se demande encore si on doit rire ou pleurer ce qui est loin d tre un gage de r ussite quant la justesse d une sc ne suppos ment dramatique Non ce n est d cid ment pas avec son dernier film que Pierre Zucca r ussira se faire appr cier du grand public Robert Leclerc ALOUETTE JE TE PLUMERAI R alisation Pierre Zucos Sc nario Pierre Zucca Images Paul Bonis D
12. mant lement d un r seau d espions nazis qui projettent de faire sauter le m tro parisien Le march est conclu et l op ration est un succ s Mais les sup rieurs de Rove ne comptent pas en rester l et envoient Georges Marseille pour qu il balance ZOOM OUT np d anciens complices Entra n dans la tourmente le jeune homme se laisse aller la d lation comptant sur Rove pour l en sortir Ce dernier pour sa part profite de la situation pour tenter d obtenir des nouvelles de sa femme une r sistante qui fut arr t e et tortur e par la Gestapo D abord m fiants les deux hommes finissent par lier amiti mais le pardon ne se gagne pas aussi facilement Et malgr sa bonne volont Georges sera finalement condamn mort tandis que Rove verra l assassin de son pouse prot g par ses sup rieurs dans l int r t du contre espionnage On ne peut nier Giovanni un certain courage dans l expression de ses opinions surtout sur un th me aussi ambigu o il est vite fait de se faire attribuer une tiquette de bon ou de m chant Mais Giovanni connait bien toutes les ficelles de son m tier Sp cialiste du polar tendance r actionnaire il a toujours fait recette dans le cin ma populaire Deux hommes dans la ville Le Gitan Le Ruffian lc encore il reprend les th mes romanesques qui lui sont chers amiti s viriles bandit au coeur tendre traitre repenti amour sans faille et il place le tout dans un contexte un
13. vite in vitables malgr une diff rence norme de budget Heureuse initiative des distributeurs qu b cois que d avoir achet les droits de cette production qui permet aux cin philes de voir souffler un vent de renouveau sur le film fantastique En plus de nous permettre de go ter un cin ma dont le monde entier ne soup onne pas encore tout le potentiel Normand Provencher SEPTEMBRE 1989 HISTOIRES DE FANT MES CHINOIS R alisation Ching Siu Tung Sc nario Yuen Kai Chi Production Tsui Hark images Poon Hang Seng Sander Lee Tom Lau et Wong Wing Hang Costumes Chan Ku Fong Musique Homeo Diaz et James Wong Interpr tation Lesli Cheung Lin Choi Sin Wong Tsu Hsien Lit Siu See Wo Ma Yin Chek Hsia Lau Sui Ming Lau Lau Origine Hong Kong 1987 90 minutes Distribution Les films du Cr puscule international Mon ami le traitre Cuneusement l actualit de ces derniers temps remet sur le tapis l un des vieux sujets tabous que la France n a pas fini d exorciser depuis pr s de quarante cing ans Apr s le fameux proc s Barbie voici qu clate l affaire Paul Touvier cet ancien chef de la milice lyonnaise qui l Allemagne nazie doit plusieurs ann es de fid le et efficace collaboration Fait du hasard voici qu un r alisateur fran ais a l audace et le courage d aborder ce th me un peu contre courant des id es tablies Les hauts faits de la r sistan
14. Crusoe la reproduction du seul sch me social connu dans un environnement tranger qui par les variantes qu il subit d bouche ici sur une m taphore du dialogue Nord Sud D abord connu comme directeur de la photographie pour des films comme The Natural The Right Stuff ou Being There Caleb Deschanel signe ici apr s The Escape Artist 1982 sa seconde r alisation RESTAURANT ZOOM OUT adopte un style de mise en sc ne souple et intelligent qui s attarde agr ablement savourer toute la richesse visuelle du nouvel environnement de Crusoe Son approche n est pas sans rappeler son travail pr c dent pour The Black Stallion de Carol Ballard 1979 notamment dans les sc nes de naufrage o les dangers de l incendie le disputent ceux de la noyade et la masse du bateau apparait tant t r confortante tant t meurtri re comme cette gigantesque h lice qui bat lentement la surface de l eau dans Staion Et que dire de ce splendide accouchement o Crusoe recroquevill dans le seul coin de la cale encore pargn par la crue s chappe par la seule ouverture au tr fonds de l pave Deschanel proc de d s lors par petites sc nes br ves qui nous laissent incertain sur le passage du temps Loin de sa soci t et de ses mod les familiers Crusoe est m r pour la transformation venir Si le choix du fr le Aidan Quinn vu dans The Mission et Desperately Seeking Susan tonne au d part on se rend compt
15. Dawood Tabrizi r fugi iranien chanteur folklorique de profession collectionneur d instruments anciens dont dans sa fuite il ne put emporter que trois sp cimens rarissimes La photo qui n est pas sans rappeler le Ingmar Bergman du Septi me Sceau les s quences d ouverture ou le superbe travail noir et blanc de Freddie Francis surtout dans Sons and Lovers ou The innocents est l oeuvre de Geoffrey Simpson qui comme Francis est en train de se faire un nom chez lui comme l tranger et cette beaut des cadrages et des clairages dans cette alternance de noir et blanc couleur est d une importance primordiale dans le fonctionnement et l impact du film Il tait bon pour une fois de le souligner Patrick Schupp Ester est aux aguets Son fr re laisse brutalement son amoureuse sous la pluie et entre la maison Ester souffle la chandelle et se glisse pr cipitamment sous les draps tout habill e fait semblant de dormir Et dans le noir lorsque toute la famille dort elle repasse la sc ne qui vient de se produire et s imagine quelques ann es plus tard dans d autres lieux plus romantiques 1930 Ester a 13 ans Elle vit dans un appartement exigu avec ses parents et son fr re Son p re est un ouvrier qui travaille tr s dur Son fr re apprenti l usine n accepte pas son sort Sa m re est une flemme autoritaire et douce en m me temps Elle communique son savoir sa benjamine dont entre autres tout ce qu
16. Iseult que l amour proc de de la douleur Le fr re musicien des Trois Soeurs regrettait en ces termes une perte La musique est morte comme ma m re il s agit de la pr dominance de la musique classique balay e au profit du bruit de la moderne alors que les refrains de Felix empruntent au r pertoire populaire allemand Felix le malheureux adresse des reproches aux femmes mais il ne s agit pas de critiques b tes elles sont fond es Beate dont il apprend la tentative de suicide voulait l enlever Traude qu il aime vraiment et les amies de cette derni re tiennent toutes deux le consoler de ce tr s r cent d part II se sent pi g par ces trois femmes unies comme des soeurs et lorsque la premi re sc ne il voit trainer un journal o appara t une photo de Hannah and Her Sisters de Woody Allen il le jette rageusement au panier et aussi dans le m me mouvement la panoplie de Traude celle de la parfaite s ductrice avec ses innombrables flacons de parfum et l in vitable petite culotte noire Felix se r volte contre sa condition d homme objet les deux amies de Traude se font rabrouer au t l phone il ne couchera pas avec elles et Traude il se promet d crire pour qu elle n ait pas le dernier mot Les ayant donc quitt es le temps d un voyage une jolie femme l am ne un soir chez elle mais quelle id e la motive Rendre jaloux son pauvre Scandale Scandal I a beau s tre coul un quar
17. Nicholson Son sourire sa voix ses gestes tout y est On croirait revoir Easy Aider Bien que la finale optimiste et hollywoodienne qui oppose Veronica la sainte J D le bourreau tranche sur l ensemble du film et trahit le ton vitriolique du sc nario Heathers s av re quand m me une r ussite Et non seulement lib rer l humour noir des exercices de style du genre Beetlejuice et Parents Ne serait ce que pour cela le long m trage de Lehmann vaut amplement le coup d oeil Richard Martineau Alouette je te plumerai Dans un h pital de Honfleur Normandie un vieillard excentrique Pierre Vergne semble ne plus attendre grand chose de la vie Mise part sa passion pour l ornithologie le vieil homme ne semble trouver ses rares moments de bonheur qu aupr s de Fran oise une jeune infirmi re qui propose son patient de venir vivre chez elle avec son mari pour que le vieillard puisse finir ses jours paisiblement dans une vraie famille Mais voil que le mari de Fran oise Jacques se r v le tre un jeune blanc bec aussi ambitieux que pr tentieux niais comme seules peuvent l tre les personnes atteintes par le d mon de l argent Taciturne Fran oise adh re au projet de son mari soit d extorquer au vieillard un testament en leur faveur sans que l on sache clairement les raisons de sa motivation agir ainsi Mais le vieil homme leur r serve une surprise il n est pas immens ment riche comme il se plait
18. Par contre il devait afficher une fid lit proverbiale une fois apprivois Les st r otypes m me l ge de la st r ophonie dans le monde de la musique ont la dent aussi longue qu une canine g ante Tout cela a bien chang Vous n avez pas compris l allusion aux racines Pauvres humains ignorants faut savoir que le mot cynisme en fran ais a fait son apparition vers 1740 Le mot vient du bas latin cynismus et du grec kunismos L adjectif cynique en avance sur le nom date du XIVe si cle et vient du latin cynicus qui se traduit par du chien Cela vous semble compliqu Foi de Baxter les humains sont plus b tes que des terriers jouant la marmotte Passons C est trop triste Apr s ces consid rations g n rales revenons nos humains qui s ant tent mener une vie de chien dans leurs grosses niches de banlieue lev dans un chenil Baxter aboutit chez Madame Deville une veuve pas tr s commode Mais passer d un chenil une maison cossue c est d i une promotion Pour bien nous signifier que le film pr sente le point de vue de notre bull terrier le r alisateur J r me Boivin lors du d ballament du cadeau a plac sa cam ra l int rieur de la bo te L effet est saisissant Pas de doute c est le monde selon Baxter Contrairement ce qu avait pr vu Baxter au programme d une r ception chaleureuse notre petite vieille le regarde froidement Et ce qui n arrange rien elle d gage une odeur de peu
19. a ses limites La critique valuative de Indiana Jones and the Last Crusade est probl matique Compar quantit d autres films d action sortis la chaine depuis une dizaine d ann es le film de Spielberg et Lucas est un bijou Un bijou tr s m canique j en conviens mais un bijou quand m me la r alisation Spielberg sait faire preuve de contr le et d expertise en bon ing nieur qu il sait tre Remarquez que je ne dis pas technicien Spielberg n est pas un t cheron bien que la s rie des Indiana Jones lui ait t offerte titre de commande sp ciale Cependant pour ceux qui ont appris reconna tre un auteur en Spielberg combien sommes nous encore le film s av re assez mince Apr s 5 tre int ress au pouvoir matriarcal surtout dans les films qu il a r alis s au cours des ann es 70 Spielberg se penche de plus en plus sur la nature et le r le du p re E T Indiana Jones and the Temple of Doom et Empire of the Sun mettent tous en sc ne un couple de h ros masculins forc s de vivre une relation parentale Indiana Jones and the Last Crusade renoue avec l id e en la d veloppant sur deux fronts On voit tout d abord se confronter deux docteurs Jones Indy et son p re qui n ont jamais t tr s pr s l un de l autre Indy se voit forc de renouer avec son p re lorsque celui ci se fait enlever par des nazis Ceux ci esp rent soutirer d Henry Jones le secret arch ologique de l emplace
20. accepter sa solitude malgr les esquives de ses compagnons envers Fran ois elle va finir par prouver un sentiment fraternel je suis devenue ta soeur et Heinz elle dira en fin de compte qu elle ne peut plus faire un geste vers lui Enfin solitude d Ang le que Carlo veut contraindre mettre fin sa grossesse De plus il essaie de la d tourner du chant classique Mais ces solitudes ne sont pas n cessairement impos es par des influences ext rieures mais plut t g n r es par les personnages eux m mes Les femmes travers leur fort d sir d affirmer leur f minit et leur refus de demeurer de simples objets de d sir les hommes sauf peut tre dans le cas du p re d Odile par leur souci de maitriser ce d sir Je me demande si l amour existe lance un des protagonistes du film Qui le dit importe peu puisque faute d amour l affirmation de soi chez chacun des personnages s exprime dans la cr ation sous des formes diverses notamment entre l enfantement et la musique La musique ce propos devient presqu un personnage part enti re Car Mon cher sujet c est aussi un film sur le son Des bruits des tonalit s et des clats que la r alisatrice fait vibrer sur le vif au naturel lors d une conversation dans un restaurant entre Agn s et sa fille leurs voix se m lent et se confondent celles des autres clients En plein jardin entre Agn s et Heinz et entre Agn s et Fran ois le
21. anonymes Mais les visions de Griffin montrent aussi le prix terrible que l un d eux devra payer la mort attend celui qui avant le lever du soleil posera la croix d argent au faite du clocher et pourtant il faut que la proph tie s accomplisse si le village et peut tre m me la terre doit tre sauv Le r alisateur Vincent Ward en est avec Navigator son troisi me film N en 1956 d une famille de fermiers n o z landais il crit son premier sc nario 21 ans Son service militaire termin il s installe en pleine brousse dans une communaut maori et s inspire des singuliers rapports entre une femme de 82 ans et son fils quadrag naire et totalement d pendant d elle pour r aliser son premier film n Spring One Plants Alone qui recoit entre autres r compenses un Hugo d argent au festival du film de Chicago Son film suivant Vigi ZOOM OUT l histoire d une petite fille solitaire qui d couvre progressivement un univers mena ant est le premier film n o z landais tre pr sent Cannes obtient le Grand Prix aux festivals de Madrid et de Prades Navigator est l aboutissement de quatre ans de travail acharn et souvent au prix d un tournage mouvement et difficile D s la sortie du film ses m rites sont reconnus par la presse et le public et sanctionn s par six prix en Australie dont ceux du meilleur film de la meilleure photo de la meilleure mise en sc ne et du meilleur montage Enf
22. atours avec en prime une photographie en scope pimpante M me les ghettos de Los Angeles sont photographi s comme dans un vid o clip C est franchement beau voir Et a montre l tendue de la mission Sociale du film Les interpr tes prennent tout cela tr s au s rieux il va sans dire Mais m me Donald Sutherland n arrive pas rendre cr dible son personnage de psychologue alcoolique au grand coeur C est du toc et rien n y fait pour qu il en soit autrement Au moins le film aura eu l avantage de remettre Hugh Hudson sa place c est dire vers le bas et tr s droite Martin Girard On l aura devin ce ne sont pas tant les ramifications socio politiques de l affaire Hearst qui int ressent Schrader que son aspect spirituel mystique voire religieux Fid le son oeuvre et ses obsessions le cin aste nous donnera donc un film hautement subjectif susceptible de nous plonger dans l me m me de la victime C est ainsi que les trente cinq premi res minutes du film consacr es aux cinquante sept premiers jours que la riche h riti re passa dans un placard les yeux band s se d rouleront litt ralement dans la t te de Patricia Hearst Le d cor sera donc surr el car imagin suppos les clairages expressionnistes et la bande son hyperr aliste Si ce parti pris esth tisant est justifiable il n en finit pas moins par s av rer extr mement artificiel En poursuivant ses recherches forme
23. autres projets S QUENCES No 141 142 totalement sous silence le th me de la menace nucl aire latente dans tout le film et superbement vidente dans la s quence hallucinante du sous marin et que j ai volontairement inclus dans un sc nario r dig moins de 300 m tres de l endroit o le Rainbow Warrior explosa un moment o la France faisait campagne dans le Pacifique Campagne pro nucl aire il va sans dire et o les Etats Unis taient pour la m me raison interdits dans tous les ports n o z landais Et notre pays est le seul 5 tre oppos aux sous marins propulsion nucl aire de la m me mani re que les mineurs du Moyen Age refusent de se laisser atteindre et tuer par la peste En d finitive quels que soient les l ments ou les exigences qui aient motiv la r daction du sc nario le film demeure d une tr s haute qualit artistique intellectuelle et affective C est vrai que les premiers moments de surprise pass s on comprend et on appr cie la d marche du r alisateur Marco Bellochio dans La Sorci re pass lui aussi au Festival des films du monde l an dernier avait tent une d marche semblable le parall le entre le r ve et la r alit des poques diff rentes mais avait lamentablement chou l o Ward r ussit avec constance et talent Le film enfin mis en valeur par une trame sonore d une extraordinaire beaut due l intelligence musicale de
24. bruissement des feuilles clipse certains propos des personnages La nature et les tres ne font qu un ZOOM OUT Plut t que du regard oblig la mise en sc ne proc de de l oeil t moin et presque documentaire la le on de chant d Ang le en est un exemple loquent Anne Marie Mi ville observe et nous laisse contempler des situations r elles m me si dans la s quence finale nous ne pouvons nous emp cher de pr sumer que le happy end cache une rupture possible du trio que forment le p re la m re et l enfant lie Castiel Indiana Jones et la Derni re Croisade Indiana Jones and the Last Crusade La trilogie qui aura le plus marqu les ann es 80 s est achev e avec ndiana Jones and the Last Crusade Enfin c est ce que souhaite Steven Spielberg qui affirme avoir fait le n cessaire dans le dernier film pour bien signifier George Lucas qu il ne devrait plus y avoir d aventures d Indiana Jones Bien s r il fait r f rence la finale en coucher de soleil qui marque la sortie triomphale du h ros et de ses comp res comme la fin du plus classique des westerns George Lucas respectera t il les voeux de Spielberg Peut tre que oui peut tre que non puisque les producteurs peuvent avoir la dent longue mon avis ce serait une erreur sur le plan artistique de continuer la s rie D j que celle ci n avait pas une base tr s solide au d part Le pastiche de serials et de vieux films d aventures
25. conna t ni l amour ni la peur Pourtant ext rieurement Baxter a l air aussi inoffensif qu un toutou en peluche Ii faut parfois se m fier des petits chiens sages la fin on apprendra que l ob issance aveugle n a pas d odeur elle peut tuer juste pour le plaisir de la chose Ce dernier volet est de beaucoup le plus faible Ce qui aurait pu devenir un conte philosophique donnant dans l trange tombe dans SEPTEMBRE 1989 BAXTER R alisation J r me Boivin Production issa et Alicelo Sc nario Jacques Audiard et J r me Boivin d apr s le roman de Ken Greenhall Des tueurs pas comme les autres Images Yves Ang lo Montage Marie Jo Audiard D cors Dominique Maleret Musique Marc Hilman et Patrick Roff Interpr tation Lise Delamare Marguerite Deville Jean Mercure M Cuzzo Jacques Spiesser Michel Ferer Catherine Ferran Florence Morel Jean Paul Roussilon Joseph Barsky Sabrina Leurquin No lle Fran ois Driancourt Charles Daniel Rialet Jean Evelyne Didi Marie Cuzzo R my Carpentier Roger Morel Jany Gastaldi Anne Ferrer Eve Ziberlin V ronique L a Gabri le Eva Braun Maxime Leroux la voix de Baxter Origine France 1988 B2 minutes Distribution Karim MON CHER SUJET R alisation Anne Marie Mi vile Sc nario Anne Marie Mi vile Images Jean Paul Rosa da Costa Montage Anne Marie Mi vile Musique Gabr
26. de ciel film s en contre plong e ou les couchers de soleil en cam ra fixe taient une marque de commerce propre Jean Luc Godard On pourrait en dire autant des sons et des bruits hors textes qui se juxtaposent et en m me temps s entrecroisent aux dialogues des com diens La filiation Un th me plus mall able dans les mains d une femme que dans celles d un homme Cela fait de Mon cher sujet une id e tout fait sortie de l imagination de la r alisatrice sans aucune intervention ext rieure Odile soixante ans Agn s quarante Ang le vingt Trois femmes la grand m re la m re et la fille Odile veuve et solitaire essaie de ne pas perdre ses contacts avec Agn s et Ang le et assiste son p re jusqu la mort Agn s personnage central de ce trio f minin tente d tablir le joint entre Odile et Ang le et par la m me occasion cherche le meilleur moyen de communication avec le couple Elle e sent bien avec Fran ois mais aime Heinz Ang le la plus jeune chante du Faur aime Caro saxophoniste de jazz et met au monde son enfant Une exp rience qui lui fera oublier du moins S QUENCES No 141 142 Quelques s quences retiennent davantage notre attention Je pense cette Sc ne o la jeune femme danse avec Baxter affubl d un tutu Le tout projet en ombres chinoises Je me souviens surtout de cette s quence de la mort en douce d Andr Cuzzo Alors que ce dernier d pose un bouquet de fleurs sur la tomb
27. faire des films sur des sujets qui les touchent Sylvie Beaupr Paperhouse La petite Anna a des r ves qui la poursuivent jusque dans la vie Ses visions nocturnes sont maison abandonn e et jeune gar on derri re une fen tre Elle s y pla t dans ses r ves Anna et sait s y rendre avec habilet Il s agit tout simplement de se mettre dessiner l aide de ses gros crayons des croquis sans pr tention puis lorsqu elle ira au lit surgiront tr s vite dans ses r ves les dessins qu elle a imagin s Bient t emport e par la v racit ambigu de ce qu elle voit dans son univers de sommeil elle essaiera de joindre les deux mondes En s aidant de ses crayons Et de ceux qui veulent bien la croire lorsqu elle leur raconte ce qu elle a vu ce qu elle a fait et ce qu elle pourrait encore une fois voir et faire Dans la vie r elle cependant Anna est alit e Elle a eu de petites crises d tourdissement en classe et des acc s de fi vre Personne pas m me la gentille doctoresse qui vient la maison n arrive mettre le doigt sur les causes de ces indispositions successives Face ces deux vies d Anna qui leur sont pr sent es les spectateurs de Paparhouse se sentent au d but du moins un peu privil gi s lls peuvent choisir laquelle de ces vies sied le mieux au personnage de petite fille qui prend tout l cran lls peuvent d cider de son sort un peu la mani re d Anna elle m me qui cr e ses r ves de la nui
28. la puissance des m dias du cynisme post nixonien de la r volte de la jeunesse de la fragilit de l opinion publique et de la parano a du pouvoir sans manquer de nous donner un film fascinant et s duisant dans la lign e des Serpico et autres Klute On se surprend aussi imaginer un Fatty Hearst revu et corrig par John Schlesinger qui avec The Falcon and the Snowman a presque ressuscit lui tout seul la tradition perdue du thriller am ricain caract re sociologique Coul e dans un tel moule r aliste la vie tumultueuse de Patty Hearst aurait au moins accouch d un film ouvert et virulent alors que Paul Schrader lui n aura r ussi qu trangler son sujet en optant pour une mise en sc ne th trale et en soulignant son propos au Crayon gras Restent quand m me quelques bons moments dont surtout le monologue final de Patricia Hearst interpr t e avec force par Natasha Richardson alors qu elle confronte son p re au parloir du p nitencier Si cette sc ne n est pas sans rappeler le dernier tableau d American Gigolo tableau au cours duquel Julian expiait ses p ch s en avouant son amour son ton voque par contre la finale ambigu de Hardcore En effet en choisissant de clore son film sur une r plique pleine de col re et d amertume Fuck them Fuck them all Schrader nous offre une conclusion cruelle mais lucide Nous nous attendions au retour s curisant de la fille prodigue et l accueil des p
29. parano a schizophr nie et autres d licatesses freudiennes sont au rendez vous You ve come a long way baby C est dans cet esprit que se situe la superproduction qui fait un malheur sur nos crans cet t Depuis les succ s financiers des divers pisodes de Superman plusieurs producteurs taient en qu te d un digne successeur Certains avan aient le nom de Spiderman d autres Captain America quelques uns enfin The Phantom C est Batman qui l a emport apr s dix ans de pr production Le d clic s est produit lorsque les initiateurs du projet ont enfin mis la main sur le r alisateur id al C est en voyant Beetlejuice de Tim Burton qu ils ont cri eur ka Le ton joyeusement sarcastique de cette fantaisie macabre sur l au del aussi bien que l esprit d invention visuelle d montr par le jeune cin aste il n avait pas encore trente ans les convainquirent qu ils tenaient enfin l homme id al pour illustrer une version r vis e des luttes de l homme chauve souris Tim Burton se retrouva donc illico sur les plateaux londoniens en charge d un projet frisant les quarante millions de dollars lui qui n avait que deux films son actif l autre tant Pee Wee s Big Adventure La premi re d cision prendre consistait dans le choix d un acteur pour tenir le r le titre Jack Nicholson ayant d j t retenu pour camper le Joker the clown prince of crime Le sort tomba sur Michael Keaton qui se trouvait avoir t l
30. peu plus particulier L histoire est certes mouvante path tique m me et pourtant il lui manque quelque chose Un sujet aussi br lant aurait demand beaucoup plus de finesse surtout du point de vue des d veloppements psychologiques qui sont ici souvent tir s gros traits La mise en sc ne fait preuve d une certaine sobri t de ton ce qui n a pas toujours t dans les habitudes du r alisateur mais elle ne se r v le pas constamment inspir e Le rythme d cousu de certaines s quences font que celles ci ont beaucoup de mal tre cr dibles Les sc nes d action en particulier ne sont pas convaincantes La reconstitution historique se veut minimale Quelques voitures d poque de vieux uniformes et deux trois objets domestiques ne suffisent pas r ellement pour reproduire l atmosph re de ces ann es l d autant plus que la cam ra ne s attarde que tr s peu des plans d ensemble se contentant le plus souvent de cerner au maximun deux personnages Quant aux acteurs principaux si l on excepte Thierry Fr mont on les a connus dans de meilleures compositions Pourtant bon acteur Andr Dussollier semble mal l aise dans son r le Son jeu sobre ne laissant transpara tre que tr s peu d motions fait de son personnage un tre trop neutre et effac l origine Lino Ventura avait t choisi pour interpr ter le commandant Rove Gageons que le r sultat aurait t bien plus pittoresque Malgr un jeu m
31. un film de Paul Schrader c tait bien l odyss e de Patty Hearst petite fille du magnat de la presse qui fut s questr e par un groupuscule terroriste en 1974 En effet l histoire reprend en majeur certaines des th matiques d j pr sentes dans Hardcore et dans nombre de films du cin aste sc nariste la transgression la fascination pour le mal le concept de la chute et l opposition entre l ordre et l anarchie la virginit et la souillure la candeur et l impuret l image de Yukio Mishima de Jake La Motta Raging Buih de Travis Bickle Taxi Driver et du J sus de La Derni re tentation Patricia Hearst est un ange qui afin de go ter pleinement l exp rience humaine doit passer par l apprentissage n cessaire de la violence et du p ch Son volution sera un long calvaire duquel elle sortira meurtrie peut tre mais enrichie c est dire forte d un nouveau savoir celui du corps ZOOM OUT d marche des auteurs est sinc re et qu ils ont vraiment le sentiment de livrer un message et une analyse profonde d un probl me social lis ont recours des tonnes de clich s mais avec une impensable innocence Lost Angels para t tre le fruit de bonnes intentions ce qui rend tout le film encore plus d testable Sur le plan de la mise en sc ne Hudson s en donne coeur joie avec des moyens visiblement confortables Le spectacle est d solant mais rarement ennuyeux Le film 5e pr sente dans de beaux
32. une femme doit faire pour sa famille les travaux m nagers les courses la cuisine Malgr sa rudesse alle cr e une complicit f minine avec sa fille Ah les hommes se pla t elle r p ter Ester se plie ces travaux et ex cute les diverses t ches sans trop regimber sauf une descendre sf chercher le charbon la cave Cette excursion la terrifie litt ralement Il y fait noir froid et c est sale De plus le clochard personnage qui hante les pens es et les r ves d Ester s y cache peut tre ll est difficile pour le spectateur de bien cerner ce personnage Est il une invention cr e de toute pi ce par l adolescente ou un habitant du quartier I demeure que pour la jeune fille cet homme bizarre est tout fait r el Il est l dans les cabinets dans la cave endormi du moins le semble t il dans un coin de la cour pr t lui saisir la jambe lorsqu elle monte les escaliers sombres de la cave charg e d un seau de charbon Ce personnage moribond vient surtout la taquiner lorsqu elle se laisse emporter dans les bras de Morph e Ester vit dans la mis re et la promiscuit Pourtant elle chappe la tristesse de son environnement De quelle facon Elle observe attentivement les gens autour d elle et laisse aller son imagination aux r ves et aux phantasmes les plus fantaisistes Elle devient la petite espionne de la vie des autres Pour se sortir de la grisaille quotidienne elle r ve veill e e
33. une repr sentation Le mensonge y est si gros et le simulacre si intense que le film finit par verser carr ment dans la transcendance l extase l o tout caract re est lev la puissance superlative L extase est cette qualit propre tout corps qui tournoie sur lui m me jusqu la perte de sens et qui resplendit alors dans sa forme pure et vide crit Jean Baudrillard dans Les Strat gies fatales De m me Les Aventures du baron de M nchausen est il un film extatique obsc ne exacerb pl thorique hypertrophique satur Tournant sur lui m me comme un m canisme du d but du si cle il nous montre le mouvement cin matographique dans toute sa transparence c est dire sans sens ni direction et dont l unique raison d tre serait ZOOM OUT justement d tre c est dire de mettre le mouvement en images II tourne vide le dernier Gilliam est moins politique que son pr c dent Eh bien tant mieux il n en sera que plus accompli Car que fait le fameux baron sinon r aliser le r ve du personnage principal de Brazil Que fait il Sinon d ployer les ailes de son imaginaire prendre son envol et s lever au dessus du monde et de ses fausses v rit s Comme l affirme Alain Robbe Grillet dans Pour un nouveau roman L art ne s appuie sur aucune v rit qui existerait avant lui et l on peut dire qu il n exprime rien que lui m me son propre quilibre et pour lui m me son pro
34. Blancs sert aussi de catalyseur l aspect oad movie du tilm C est parce qu il veut sortir sa soeur d une prison arizonienne contr l e par le pouvoir blanc que Buddy d cide de prendre la route et de traverser les Etats Unis dans son axe nord sud Il est int ressant de noter que par la m me occasion il refait le trajet de migration de ses anc tres pr colombiens Un trajet bien diff rent de celui des colons blancs qui on le sait ont travers les Etats Unis d est en ouest De toute vidence les auteurs de Powwow Highway sont sensibles ce genre de d tail le film en est plein La dichotomie du discours de Powwow Highway s organise aussi autour de l amiti tendue entre Buddy et son copain d enfance Philbert Bono certainement le plus beau personnage du film Philbert est un lourdaud naif presque simple d esprit qui r ve de devenir un grand guerrier cheyenne Si la lutte de son ami Buddy est bien ancr e dans l actualit la sienne est plus chim rique et lait appel au pass glorieux de son peuple Au prosaisme de Buddy on oppose donc la po sie des visions de Philbert images d un lyrisme nostalgique qui contrastent durement avec la grisaille et la pauvret de son environnement Et si la qu te du premier est politique elle est spirituelle pour le second Cela devient vident lorsque Philbert accompagne Buddy dans sa mission de secours en rallongeant leur parcours pour effectuer un p lerinage cheyenne dans sa vieil
35. Cookoo s Nest Mais cela il faut ajouter une forte dose de vid o clip dans la mise en sc ne et un nombre gal de lieux communs t l visuels du genre movie of the week dans le sc nario Le film de Hudson prend parti pour ces pauvres adolescents incompris et tous les parents sont des imb ciles insensibles Dans ce film il est pr f rable d tre jeune et blanc et de sexe masculin car autrement ce sont les affres de l alcoolisme ou de la d bilit qui vous guettent la fin le jeune h ros et son psychologue finissent par trouver le bobo tout ce dont a besoin l adolescent d aujourd hui c est une famille et une maison o il se sent chez lui Fort de cette d couverte choc le jeune rebelle peut rentrer chez lui comme Tarzan la fin de Greystoke un autre film de Hudson qui lui aussi se pr tendait s rieux et profond Entre temps tous les autres rebelles du film surtout ceux qui semblent avoir de vrais probl mes sont laiss s pour compte Ii est encourageant de constater que Lost Angels n a pas fait illusion I est vrai cependant que le film est tellement artificiel et risible que c eut t un comble qu il en f t autrement Mais le myst re demeure comment peut on songer produire un film aussi faux et r actionnaire tout en ayant la certitude d accomplir une oeuvre mission sociale et artistique Tout porte croire en effet que la Patty Hearst S il y avait un fait divers qui semblait destin devenir
36. Des tuyaux courent le long des difices des porches d h tel de ville ou de cath drale s l vent vertigineusement et pourtant les rues sont troites et dangereuses Des statues colossales baissent la t te dans les fen tres de l appartement rococo d un magnat du crime des armures anciennes et modernes se dressent dans la salle d armes d un collectionneur millionnaire des caves souterraines se remplissent d ordinateurs et d crans vid o sous la surveillance de la chauve souris en suspension Tout cela conf re l ensemble un aspect fantastique en m me temps que consistant embelli de curieux contrastes dans la description des bandits tant t gangsters des ann es 30 tant t terroristes modernes Batman se situe nettement dans un contexte irr aliste m me si les coups qui y sont port s r sonnent durement Qu importent alors les invraisemblances qu on peut relever ici et l Comment un justicier aussi riche soit il peut il se faire construire un laboratoire souterrain exigeant manifestement la participation de centaines d ouvriers sans que son secret soit vent Dans quels ateliers ont t fabriqu s ces merveilleux jouets qu envie le Joker gadgets foison dans une ceinture aux ressources in puisables et surtout les tonnants Batmobile et Batwing avion de combat ultra moderne que le bouffon du crime r ussit pourtant abattre d un seul coup de pistolet long canon Et que dire de ce combat final dans le beffroi d un tem
37. Mais ce que j en dis c est beaucoup plus pour souligner les petites inconsistances d un sc nario par ailleurs remarquable et dont les intentions vont m me plus loin que ce qu avait pr vu le metteur en sc ne Lorsque le film fut pr sent Cannes ajoute Vincent Ward les Fran ais assimil rent imm diatement la peur de la peste celle du sida mont en pingle par la critique alors qu ils passaient Les Rues de mon enfance Premi res images Le spectateur capte le regard exp riment et complice que pose la r alisatrice sur une adolescente qui devient flemme travers la vie quotidienne des habitants d un quartier prol taire de Copenhague vue par les yeux d une jeune fille on revit on red couvre ces sensations parfois violentes parfois troubles de ce moment tr s particulier qu est la pubert La premi re sc ne est r v latrice cet gard Ester est assise la fen tre II pleut Elle communique l aide de signes avec sa petite amie Lisa qui habite juste en face Elles s amusent Soudain on entend des pas C est Carl le fr re a n d Ester qui revient la maison Il est accompagn d une jeune femme Ester d laisse Lisa et se colle la fen tre pour ne rien manquer Elle ouvre tout grand les yeux et les oreilles et espionne le couple lls s embrassent La jeune femme est de plus en plus entreprenante Elle veut plus qu un baiser au grand d sarroi de Carl qui lui ne veut pas aller plus loin Il a d
38. a t pr par par la vie quotidienne Anna se fabrique avec du papier et un crayon un univers qui lui est propre et qu elle construit son image Plus tard la maison protectrice qu elle s est cr e deviendra la demeure dont il faut s chapper qu il faut absolument laisser derri re soi si l on veut continuer vivre Bernard Rose signe son premier long m trage avec Paperhouse Ant rieurement r alisateur de vid o clips c est lui qu on doit Relax du groupe Frankie Goes to Hollywood et Red Red Wine de UB40 il a choisi d adapter Marianne Dreams un roman de Catherine Storr cause de la profondeur psychologique qu il s est cru capable de transf rer l cran Le film cent pour cent visuel est une r ussite totale qui nous fera entendre parler de Bernard Rose pour de longues ann es venir En fait Paperhouse n est pas uniquement une mani re de voir les conflits de la vie face la maturation de l individu C est la lutte continuelle de ces deux facteurs jusque dans la vie adulte Les images prennent comme point de d part une tr s simple motion pour en faire un gigantesque tat d esprit Point de mouvements de cam ra inutiles ici Les deux mondes se succ dent PAPERHOUSE R alisation Bernard Rose Production Tim Bevan et Sarah Radclyffe Sc nario Matthew Jacobs d apr s le roman de Catherine Stor Marianne Dreams Images Mike Southon Montage Dan R
39. a vedette comique de divers films et notamment de Beetlejuice ce qui n eut pas l heur de plaire aux gardiens du culte de Batman d j rendus soucieux par l engagement du r alisateur Les batfans voyaient d j poindre l horizon une farce monumentale dans le style du feuilleton TV des ann es 60 lis se sont inqui t s pour rien Le nouveau Batman est sombre m me sinistre fort loign de la bonhomie naive de la pr c dente adaptation Et Michael Keaton Impressionne favorablement dans les deux facettes du personnage aussi bien en Bruce Wayne pr occup et vuln rable qu en justicier masqu formidable et impavide Car il est formidable le Batman du film aussi bien dans l acception tymologique qui fait peur que dans son sens courant qui tonne On prend bien soin de l introduire progressivement d abord une ombre qui bouge sur le toit d un difice puis une silhouette qui se dresse derri re quelques crapules en conciliabule ils discutent de cet tre terrible dont ont t victimes certains de leurs compagnons et enfin un gladiateur bard d noir qui frappe par surprise et r siste aux balles des armes feu Une fois le h ros en place on passe son adversaire Jack Napier futur Joker qui n est encore que le lieutenant de Grissom le plus redoutable gangster de Gotham City On passera ensuite de l un l autre selon des coordonn es tablies aussi bien par les n cessit s d une construction dramatiqu
40. ae Musique Hans Zimmer et Stanley Myers Costumes Nic Ede interpr tation Charlotte Burke Anna Elliott Spiers Marc Glenne Headly Kate Ben Cross le p re d Anna Gemma Jones le docteur Sarah Nichols Sarah Newbold Karen Janet Bertish Mile Vanstone Samantha Cahill Sharon Gary Bleasdale le policer Barbara Keogh le Karen Gledhill l infirmi re Origine and 1988 92 minutes Distribution Aliance Vivafilm SEPTEMBRE 1989 ZOOM OUT E HEATHERS R alisation Michael Lehmann Sc nario Daniel Waters Production Denise Di Novi Images Francis Kenney Montage Norman Hollyn Musique David Newman Costumes Rudy Dillon Interpr tation Winona Veronica Christian J D Shannen Doherty Heather Duke Lisanne Falk Heather McNamara Kim Walker Heather Chandler Penelope Miford Pauline Fleming Glenn Shadix le p re Ripper Lance Fenton Kurt Kelly Patrick Labyorteaux Ram Jeremy Applegate Peter Dawson Jon Matthews Rodney Origine tats Unis 1989 102 minutes Distribution Malofilm Slater S QUENCES No 141 142 par de simples enchain s et paraissent pr sents et vrais chaque instant Les changements sont uniquement vus travers les constants mouvements du vent sur la lande paysages ouverts balay s transform s mis en parall le avec ceux int rieurs de la petite fille malade Le
41. agnie de Lisa sa meilleure amie et complice Mais dans ses moments de solitude qu elle d robe son entourage et m me tout moment de la journ e elle laisse aller son imagination diff rents sc narios qui r veillent en elle des sentiments nouveaux Elle s imagine portant la belle robe rouge qu elle a vue dans la vitrine d un grand magasin les cheveux au vent Cette chronique de la vie d une adolescente vient chercher en nous des souvenirs qu on pensait enfouis mais qui refont surface nous meuvent et ne manquent pas de nous faire sourire La petite Ester observe l univers des adultes avec toute l attention du monde Un jour o elle et Lisa se r fugient dans un escalier apr s avoir vol des bonbons elle lui confie imagine un jour qu un adulte veuille nous parler Comme si le monde des adultes tait si loin Elle se rapproche pourtant d une adulte une voisine qui vient tout juste d emm nager Cette nouvelle venue lui pla t norm ment Elle a toujours des g teaux Elle est belle soign e et semble bien populaire aupr s des hommes qui viennent la visiter De plus la m re d Ester et la voisine se lient bien vite d amiti ce qui permet l adolescente d observer sa guise ces deux femmes Le personnage d Ester interpr t par Sofie Graaboel est magnifique Tout en nuances elle joue avec une puissance int rieure qui transperce l cran Ses yeux illuminent l image L histoire du film est assez conventi
42. aim Par contre sur le plan de la com die satirique Baxter s av re assez bien r ussi L humour noir y fait bon m nage avec le cynisme Si un de vos ennemis pr f r s a une peur bleue de l humour noir qui le fait rire jaune faites vous un malin plaisir en lui recommandant ce film Il deviendra votre ennemi jur pour toujours M me si la mise en sc ne traine parfois de la patte l ensemble tonne souvent cause des commentaires de notre bull terrier qui d coche des propos troublants Mon cher sujet Au d part il y avait une appr hension une crainte m me que Mon cher sujet se perde dans des conjonctures godardiennes Et pour cause Collaboratrice de l enfant terrible du cin ma fran ais et dans un sens international depuis 1973 Anne Marie Mi ville prenait un norme risque construire sa premi re oeuvre en solo Quels truchements fallait il employer pour viter les r f rences ou m me calquer Jean Luc Godard Quels moyens fallait l prendre pour convaincre de l authenticit personnelle de l oeuvre Il y a dans Mon cher sujet un esprit de recherche et de sinc rit tous les niveaux En se donnant la responsabilit d crire le sc nario de r aliser le film et d en assumer le montage la r alisatrice marque d j un pas en avant Et que dire du titre m me du film En forme d quations verbales il sugg re la notion de particularit et par l m me accr dite son auteure Et qui a dit que les plans
43. am Lucky James Kennedy le capitaine Harding Tim Spall le r v rend Milne Warren Clarke le capitaine Lee Michael Higgins le docteur Martin Shane Rimmer M Mather Wiliarn Hootkins le commissaire priseur Elvis Payne l esclave en fuite Origine Grande Bretagne 1988 95 minutes Distribution Malofilm l esbrouffe dissimulant l ins curit I excelle maquiller ses motions pas les montrer voil pourquoi il semblait tellement son aise dans Tucker Pouss e l extr me cette tendance donne Starman la quintessence de la performance m canique contr l e Ce qui ne veut pas dire que Bridges soit un mauvais acteur poss de un charme plut t diffus assez singulier mais il faut se rendre l vidence que Chez lui certaines fr quences ne passent pas Crusoe Le mythe de Robinson Cruso est de ceux que l on se sent le besoin de ressasser plus ou moins r guli rement au hasard semble t il des diff rentes prises de conscience qui marquent l volution de notre soci t Si au d but son illustration au cin ma avait pour objet de nous montrer l homme blanc grandi par l adversit et sa lutte contre une nature hostile sa sup riorit vidente face aux peuplades indig nes faisant du personnage de Daniel Defoe l un des h ros les plus c l bres de l iconographie populaire elle devait aussi connaitre toutes les variantes imaginables Le Crusoe de Caleb Deschanel r
44. arents bienheureux nous devons plut t nous contenter d un face face irr solu Normal comme la fugueuse de Hardcore Patty a franchi le point de non retour Marqu e au fer rouge par sa descente aux Enfers et moralement d pucel e elle ne pourra plus jamais r int grer l den originel et se retrouvera seule seule libre et coupable c est dire humaine comme nous tous D o son mariage son garde du corps symbole ultime de sa b tardise et marque ind l bile de sa chute Conform ment l tymologie Felix c est l s heureux mortel en proie aux machinations des femmes ces d esses mantes en mal de s curit et d amour qui le tuent Il avoue ne pas pouvoir se passer d elles sexuellement d abord afin de supporter mieux le stress d son travail pour ne pas perdre son pouvoir cr ateur et enfin par besoin de s curit Mais Traude S QUENCES OT REBEE Certes ce n est pas la premi re fois que Schrader le cin aste sert mal Schrader e moraliste on n a qu penser American Gigolo et Cat People pour se rappeler que chez lui les id es n ont pas toujours trouv la forme qui leur convienne Mais force est d avouer que Patty Hearst s av re l chec le plus cuisant du r alisateur Comme si Schrader bout de souffle s tait paresseusement rabattu sur un esth tisme aussi artificiel que r p titif comme si Schrader vivait dans l ombre de Mishima comme si Schrader tait tel
45. avant sa folle course travers le monde et l lan vertical du deuxi me film caract ris par les emprisonnements r p titifs d Indy dans des lieux souterrains On peut aussi ajouter le sentiment de vertige une spirale au mouvement vertical devant le diabolisme des m chants qui menace l unit monoparentale dans les deux derniers films Indy Short Round Henry indy On se rappelle aussi que dans Raiders Indy cuisait sous le chaud soleil jaune du d sert et partait la recherche d une lumi re blanche aveuglante celle d un certain pouvoir divin sic cach au sein de l arche sacr e Dans Temple of Doom Indy devenait au contraire prisonnier d un lieu baignant dans une lumi re rouge une force puissante l amenant trahir ses amis Dans The Last Crusade Spielberg juxtapose ces diff rentes donn es esth tiques et cr e une tension formelle une lutte finir entre les deux univers La Citadelle Avant d acc der son autod termination l Alg rie n tait cin matographiquement parlant qu un d cor ou au plus un sujet de documentaires r alis s par les autorit s r gnantes C est partir de 1957 en plein remous caus s par les forces de d colonisation que sont form s les premiers cin astes alg riens du F L N Front de lib ration nationale Marqu s par le souci de t moigner L Aube des damn s d Ahmed Rachedi ou de soulever la lutte populaire pour la lib ration Le Vent des Aures de Mohamed Lakhda
46. ay n est pas un chef d oeuvre de m canique cin matographique ou de subversion id ologique mais c est une fiction aux intentions didactiques int ressantes En quatre vingt onze minutes les auteurs essaient de nous exposer la situation des f et en animant leurs orgies Ward tait la fois acteur et observateur funambule et maitre de piste autour plut t que parmi toujours l mais sans cesse absent Alors qu il aurait pu facilement nous glisser entre les doigts ce personnage transparent devient gr ce au jeu extraordinaire de John Hurt la v ritable vedette du film En effet ce n est pas Christine Keeler qui donne du poids Scandal car qui tait elle sinon une jolie fille de plus qui passait par l mais bien Stephen Ward Nous guettons ses moindres gestes pions ses moindres sourires Normal Ward n tait pas qu un m decin un tantinet pervers il tait l incamation m me de l inconscient britannique son bouc missaire sa brebis sacrifi e Celui qui porta sur ses paules tous les exc s d une poque et toutes les tares d une soci t celui qui permit au m canisme victimaire de faire son oeuvre bref celui qui pour reprendre les mots du sociologue catholique Ren Girard accepta de blanchir la communaut en se noircissant S il avait fait de Stephen Ward le personnage central de son film voire son narrateur le r alisateur de Scandal nous aurait donn un long m trage avec un poin
47. ce et les crimes de l occupant nazi ont depuis longtemps t exploit s par le cin ma fran ais qui a trouv l une source d inspiration presque in puisable avec des sujets facilement sc narisables alliant souvent le suspense au drame social Pourtant la plupart du temps la guerre s arr te la lib ration de 1944 Rares sont les films qui ont os aborder les mois qui suivirent ce grand moment comme si cette poque tait sciemment occult e vou e tre effac e de la m moire collective C est qu il existe des v nements dont on pr f re oublier l existence Trop controvers s trop brumeux et trop peu glorieux ceux ci ont tendance r veiller de vieux d mons Cette poque maudite est celle de l puration des r glements de comptes l poque o plus d un a retourn sa veste Anciens collabos ou simples sympathisants d un certain nouvel ordre qui applaudissaient pleines mains apr s un discours de P tain combien d entre eux ne se sont pas trouv une me de r sistant ou de patriote lorsque les premiers chars am ricains point rent leur canon l horizon Combien de traitres d assassins ont pu b n ficier de complicit aupr s de diff rents organismes comme les services secrets am ricains et fran ais qui sous le couvert de la raison d tat aidaient les dirigeants nazis fuir vers l Am rique du Sud en change de pr cieux renseignements pouvant leur servir dans une future lutte contre les communistes en
48. ce to Ki En tentant de pousser plus loin l exploitation des l ments qui avaient r ussi humaniser l action d geler les personnages et contribu au succ s de The Living Daylights on a t t fait d puiser le filon Pour rajeunir le genre on prend la m me tangente un peu regrettable qu avait emprunt e le second Indiana Jones celle qui favorise une action plus brute une violence graphique nettement plus appuy e non d pourvue d une certaine complaisance Faut il voir un autre compromis aux go ts du public am ricain dans cette attitude un peu ramboesque qui veut que tout d fertement de violence soit l gitime pourvu qu il ait pour but de sauver ou de venger un ami Mais quelque part on sent bien un manque Car si James Bond est de retour comme chaque deux ans avec sa cohorte de belles filles sa panoplie de gadgets ici limit e il faut le dire sa s quence g n rique couper le souffle son martini Shaken not stirred ses prouesses physiques sous marines Sur mer sur terre et dans les airs il y a un l ment qui fait cruellement d faut dans Licence To Kill l humour On sourit plus qu on ne rit dans ce film par exemple de la confrontation incessante ou presque entre Bond et Pam Bouvier sa nouvelle alli e ex pilote de l arm e qui ne S en laisse pas imposer ila gaminerie de Maryam d Abo sans sa gaucherie touchante mais Baxter Dans la lune que fait l petit bonhomm
49. cors Max Berto Costumes Thi Mai Montage Nicole Lubtchansky Son Michel Vionnet Musique Jean Philippe Rameau Interpr tation Claude Chabrol Pierre Vergne Val re Alain Fran oise Fabrice Luchini Jacques Micheline Presle la dame aux bijoux Jean Paul Roussillon le charbonnier re France 1987 9B minutes Distribution Malofim ESC ErEE Lost Angels Avec Lost Angels Hugh Hudson a la pr tention de faire dans le social et de r gler quelques pineux probl mes en chemin En particulier ceux des enfants de parents riches qui n arrivent pas trouver le bonheur entre deux sorties au centre d achat ou la discoth que Aussi manipulateur que Chants of Fire son premier film dont il partage aussi le ton racoleur et une propension maladive s apitoyer sur les f lures dans le cristal Lost Angels est un produit faussement culturel faussement profond et qui aborde des faux probl mes avec un s rieux et une lourdeur incroyables Dans une des premi res sc nes du film une adolescente trop g t e est frustr e parce que sa m re lui a demand de laver la voiture neuve Elle se venge en balan ant l auto dans la piscine Son copain trouve a tr s dr le et passe la nuit avec elle Le lendemain la police s en m le et les deux vilains se retrouvent bient t dans une institution de redressement Le coeur de Last Angels balance entre Rebel Without a Cause et One Flew Over the
50. de Wagner et de Mozart que du c t de Bosch Klimt M li s Ensor et les peintres pr rapha lites on se met penser certaines toiles de John Everett Millais Ford Madox Brown et William Holman Hunt entre autres son M nchausen s il se d roule au XVIIIe si cle et s il appartient l poque des lanternes magiques est une oeuvre profond ment moderne car essentiellement baroque S QUENCES No 141 142 En effet qu y a t il de plus moderne aujourd hui que l esth tique baroque Qu y a t il de plus actuel que cette fascination pour le d centrement la prolif ration et le mouvement Ennemi du classicisme de l ordre de la sym trie de la stabilit et de la mesure la baroque comme l affirme Guy Scarpetta dans L Artifice consomme la fin de ce radicalisme d avant garde de cette logique darwinienne selon laquelle les arts n auraient de sens qu s purer toujours un peu plus de ce qui les corrompait l heure o les id es explosent o les formes clatent et o les moeurs s entrechoquent l esth tique baroque fond e sur les concepts d impuret et de foisonnement s impose comme la seule esth tique possible Le Baroque combat l illusion par les proc d s m mes de l illusion crit encore Scarpetta pousse le semblant son paroxysme jusqu au point de sugg rer que tout finalement rel ve du semblant De m me Pierre Pitiot affirme dans son essai Cin ma de mort esquisse d un ba
51. de rendre son tablier et son Walter PPK moins que Licence to Kill ne demeure qu une simple curiosit dans le cycle 007 Vivement le retour de la guerre froide Dominique Benjamin pense comme un chien de race qui a la facult de sentir choses et gens et d en tirer des conclusions d une logique incontournable ne se prend pas pour l Adonis des canid s Cependant la mani re des humains ses connaissances passent d abord par les sens En plus de faire montre d un gros bon sens r sign devant sa chienne de vie il a le sens de l odorat si pouss qu il a d velopp la bosse des odeurs Son pifom tre lui fait comprendre des comportements qui semblent chapper l humain ordinaire qui n a que deux pattes pour explorer ce monde plein de contrari t s de contradictions et de complications souvent inutiles Alors qu il est si simple d envoyer paitre quelqu un dans les fleurs mortelles d un tapis sous le d guisement d un accident D apr s Baxter les humains en plus de manquer d intelligence font montre de peu d imagination C est triste en crever Comme on le soup onr s dans la description qui pr c de Baxter poss de un sixi me sens Mais ce n est pas celui du ridicule qui colle si bien l humain ordinaire Baxter a le sens du cynisme quasi hypertrophi Ce sens du cynisme il l a h rit de ses lointaines racines l poque un chien se devait d tre m chant quand il tait sauvage et plein de rage
52. e la scie d coupe des r ves de bonheur pour les dormeurs romantiques Sur terre que fait Baxter un chien qui pense l ourdit de noirs desseins Ce dialogue n est pas extrait du film mais il r sume un peu l tranget de Baxter qui fait de l humour canin sur le dos des pauvres humains Baxter c est un penseur qui n existe qu un exemplaire Il ne raisonne pas comme les humains Ces derniers sont trop b tes S QUENCES No 141 142 surtout des cascades d lirantes comme celles de la s quence pr g n rique au terme de laquelle le mari et le gar on d honneur leur mission accomplie atterrissent en parachute sur le parvis de l glise et se dirigent l int rieur suivis de leur tra ne M me si l air sombre de Timothy Dalton est diablement s duisant il a fort peu l occasion de desserrer la m choire et de lever ce voile de concentration tendue qui l accable du d but la fin Et tout au long du film on ne peut se d faire d un sentiment de lourdeur La musique de Michael Kamen qui a d remplacer John Barry retenu par des ennuis de sant est plus nr orchestr e plus imposante et dissonnante que celle de Barry force de toujours vouloir se d passer en mati re de cascades et d effets sp ciaux on finit par abasourdir le plus r sistant des spectateurs qui sort pratiquement puis de cette derni re demi heure de poursuites o s affrontent des camions poids lourds Les sc nes de
53. e ancienne danseuse nue qui se retrouve du jour au lendemain dans les bras d un homme d affaires millionnaire dans la chambre coucher d un avocat prestigieux dans le lit d une superstar du cin ma am ricain et dans les bonnes gr ces d un membre de la famille royale tout a alors m me que l Angleterre interdisait la diffusion de L Amant de Lady Chatterley N y avait il pas l un sujet en or propice questionner notre soci t en profondeur sa moralit son hypocrisie et surtout sa suppos e perm abilit sociale Malheureusement le film qu en a tir Michael Caton Jones nous laisse plus souvent qu notre tour sur notre faim Oh bien s r le sc nario trace un portrait vigoureux et sympathique des diff rents personnages les faits principaux de l affaire y sont habilement expos s et on a su recr er l atmosph re de l poque sans jamais sombrer dans la surchage caricaturale mais Scanda manque d sesp r ment de relief Incapable de confronter son sujet donc d aller au del de la simple anecdote le r alisateur se contente de d couper son histoire en rondelles et de nous la servir sur un plateau d argent Ce n est pas son film qui est fascinant c est le fait divers qu il met en sc ne La diff rence est de taille Pourtant quelques moments on croirait vraiment que Scandal r ussira enfin d coller lorsque John Profumo se retrouve seul avec sa femme une fois que sa liaison a t rendue publique par exem
54. e Indy Michael Byrne Vogel Kevork Malikyan Kazim Richard Young Fedora Bradley Gregg Rescoe J J Hardy Herman Origine tats Unis 1989 127 minutes Distribution Paramount SEPTEMBRE 1989 ZOOM OUT LA CITADELLE R alisation Mohammed Chouikh Sc nario Mohammed Chouikh Production Mohammed Tahar Harhoura Images Allel Yahaou Musique Jawad Fasla Montage Yamina Chouikh Interpr tation Khaled Barkat Kaddour Djilali Ain Tedeles Sidi Fettouma Ousliha Helima Momo A ssa Fatima Belhadi Nedima Boumedienne Sirat le cordonnier Nawel Zaatar A cha Hami Habati le po te Ourdia Zoubida Origine Alg rie 1988 95 minutes Distribution Les Films du Cr puscule international paroxysme auquel Spielberg nous a habitu s Pourtant l occasion s y pr tait Indy trouve le Graal au milieu de centaines de calices et r ussit sauver la vie de son p re mais le film pr cipite ces moments comme pour ne pas ennuyer le spectateur Un non sens Malgr ce climax un peu b cl le film de Spielberg demeure int ressant stylistiquement Le cin aste y pr sente la synth se des deux films pr c dents Indiana Jones and the Last Crusade allie le c t grisant de Raiders of the Lost Ark et l atmosph re cauchemardesque de Indiana Jones and the Temple of Doom On y retrouve l lan horizontal du premier film sa fuite vers l
55. e a besoin Le monde de fantaisie d Anna est pr t tre construit parce celui que la petite fille franchit la fronti re entre le monde du r ve et de la r alit sans se douter ou au contraire en sachant bien qu elle passe de l enfance l adolescence La solitude de l enfant ce moment crucial de sa vie s enrichit de la facult qu il a de trier les diff rents inconnus qui se pr sentent lui Ainsi Anna essaie t elle de comprendre l univers nouveau qui l entoure confusion au sujet de ses parents paur de la ZOOM OUT mort les gar ons Et alle se rend compte qu elle ne r ussira dompter cet univers nouveau qu avec les moyens qu elle seule poss de Ses dessins vont prendre vie dans ses r ves Ce sont peut tre encore dans son esprit enfantin les l gendes que sont parvenues y cr er les histoires racont es par les parents justement avant le sommeil Terreur et merveilleux s y m laient si bien dans l enfance Alors pourquoi ne pas continuer lorsqu on devient teenager Lorsque le beau r ve de bonheur se transforme en cauchemar c est l qu il faut essayer de voir ce que l on peut faire Anna se perd dans les choses inexpliqu es s invente un p re mal fique un jeune homme enferm dans une sorte de tour d ivoire se cherche une porte de sortie qui chaque fois se transforme en une nouvelle perc e dans le monde des ombres peur panique et exaltation stimulante tous les coups Face au monde qui lui
56. e de Madame Deville il entend la voix de la d funte qui l invite se laisser glisser vers la mort en toute tranquilit De profil elle appara t c t de lui sous un clairage lumineux Pour lui faciliter la t che elle lui offre une paule accueillante o il pourra d poser sa t te sous un clairage sombre C est d une beaut et d une tendresse vous laisser pantois d admiration Baxter est un film rac qui apporte du sang nouveau dans le cin ma fran ais J r me Boivin peut tre fier de son chiot Malgr quelques aboiements rat s le premier long m trage de ce jeune r alisateur a du chien On attend de lui une meute de films aussi tranges qu tonnants Janick Beaulieu temporairement sa vocation pour le chant Les enfants ne peuvent pas vivre sans m re dira Agn s sa fille lors d une conversation t l phonique Cette phrase question conduira Ang le une prise de position o elle devra apprendre assumer non seulement sa grossesse mais le fruit qui en d coule C est autour de la naissance du fils d Ang le et de la mort du p re d Odile que sont reli s les personnages f minins de Mon cher sujet Des tres pris aussi dans le tourbillon de leur propre solitude Odile reste seule apr s la mort de son p re Elle n est d ailleurs pas surprise puisqu elle n h site pas dire sa fille ton ge tu devrais savoir qu on est seul irr m diablement Agn s n a pas appris
57. e de forme binaire que par les diktats du vedettariat Car si Batman est le h ros du film il ne faut pas oublier que Jack Nicholson alias le Joker en est l acteur le mieux pay il faut avouer qu il livre la marchandise risquant d clipser tout le monde d s qu il para t en bouffon ricanant qui peut se montrer aussi bien meurtrier cruel qu enfant rageur He stole my balloons Son personnage apporte au r cit une bonne dose d humour noir un humour qui amuse par son outrance m me sans nuire l atmosph re d une t n breuse intensit o se poursuit une 1 Cette shouette la cape ouverte voque un instant un seul la larme originale conh r e au h ros dans les premieres bandes de 1419 S QUENCES No 141 142 action tr pidante aux rebondissements sinon surprenants du moins fort bien amen s Mais ce qui frappe le plus la vision du film c est le look de la production comme on dit Paris II apparait qu en l occasion l un des principaux collaborateurs du metteur en sc ne fut le concepteur et d corateur Anton Furst II a cr une ville imaginaire qui rappelle aussi bien New York son mod le r aliste que la m tropole futuriste de Fritz Lang dans Metropolis Il s y m le des renvois aux conceptions visionnaires d architectes g niaux comme le Japonais Shin Fukamatsu ou l Espagnol Antonio Gaudi aussi bien que des rappels des constructions grandiloquentes de l Allemand Albert Speer sous le r gime nazi
58. e derri re une pile de vieux pneus le spectateur ne voyant que le dessus de t tes des deux hommes Cela donne l impression qu une cam ra cach e observe discr tement une histoire vraie Certaines images notamment de la c te normande sont superbes et conf rent ce film une beaut qui peut elle seule faire patienter le spectateur qui serait plut t port quitter son si ge il en va de l interpr tation comme du reste c est dire que l ensemble est assez d cousu Si l id e de donner un premier r le Claude Chabrol n est pas mauvaise en soi celui ci est loin tr s loin de nous donner une performance digne d un C sar Son jeu tr s in gal est parfois empreint d un cabotinage la limite du supportable M me chose pour Fabrice Luchini ce dernier semble tellement emp tr dans ses r pliques que l on se demande ce qu il a bien pu faire pour obtenir ce r le Des trois principaux personnages seule Val rie Allain arrive jouer avec juste ce qu il faut d motion et de subtilit dans le regard ZOOM OUT pour qu on arrive croire son personnage Que cette jeune actrice arrive se faire remarquer dans un tel film cela est suffisant pour d montrer qu elle poss de tout le talent n cessaire pour poursuivre une carri re fort int ressante Dans les r les secondaires Jean Paul Roussillon est d licieux dans le r le du charbonnier tout comme la merveilleuse Micheline Presle dans le trop court r
59. e qu il favorisera une recherche plus en profondeur du personnage et un traitement plus ironique de ses tribulations qui nous laissent l impression d avoir partag une exp rience des plus heureuses Dominique Benjamin itO LE RENDEZ VOUS DES ARTISTES 5412 C te des Neiges Montr al Qu bec H3T 1Y7 T l 514 735 3623 SEPTEMBRE 1989
60. en voir avec la sant d un esprit conqu rant nourri d une vraie loi en la vie Les sourires de Ronald Reagan et les airs bon enfant de George Bush sanctionnent le nouvel esprit am ricain issu des nu es de termites administratrices qui s vissent partout aux tats Unis tous les niveaux tous les plans comme sur tout le continent d ailleurs Aux rideaux de fer et de bambou les Am ricains ont voulu opposer See You in the Morning J ai toujours tenu Alan J Pakula pour un cin aste s rieux int ressant Mais apr s avoir vu See You in the Moming je me demande encore comment l auteur de Kute de Al the President s Men et du magnifique Comes a Horseman a pu se laisser aller tant de sirupeuse facilit Avec Starting Over 1979 Pakula examinait d j le malaise des divorc s s par s devant la perspective de repartir z ro See You reprend sensiblement le m me personnage masculin jou par Burt Reynolds l poque qui reste attach son ex pouse une c l brit dans les deux cas Mais malgr les bonnes intentions manifestes du film qui navigue entre quelques moments agr ables de belles promesses des passages d une fausset navrante et quelques observations juste aussit t noy es dans une complaisance pleurnicharde on demeure confondu devant tant d exp dients de clich s de choix faciles Est ce par manque de confiance en son sujet que Pakula a jug bon de situer son r cit dans un milieu arti
61. ence Mann Burt Lancaster le docteur Moonlight Graham Frank Whaley Archie Graham Dwier Brown John Kinsella James Andelin le propri taire du magasin d alimentation Mary Anne Kean la femme du propri taire du magasin d aimentaton Fern Persons la m re d Annie Kelly Coffeld Dee la femme de Mark Origine tats Unis 1989 105 minutes Distribution Universal ZOOM OUT galement sur une certaine retenue Val rie Kaprisky se montre relativement gauche dans ses interventions Comme elle nous a peu accoutum de telles performances en demi teinte on se sent un peu frustr Reconnaissons lui cependant que l importance de son r le tant mal d fini par le script il lui aurait t difficile de r ussir mieux sans aggraver cette note discordante Apr s La Chambre d ami Travelling avant et surtout Les Noces barbares Thierry Fr mont confirme ici tout l ind niable talent qu on lui pr tait Son jeu naturel Field of Dreams Depuis un an quelques r alisateurs am ricains s emparent avec pr dilection d un m me th me la mythification de leur sport national le baseball Chacun le traite sa fa on et parvient avec bonheur mettre en vidence un aspect de la culture am ricaine Bull Durham tablit un parall le entre la sexualit et la pratique du baseball Major League caricature les manies des joueurs et leur besoin d blouir la fois partisans et fillettes de quinze ans Un peu pl
62. filigrane presque timidement entre deux sc nes de poursuites On pouvait difficilement s attendre plus d un film d action j en conviens Malheureusement le deuxi me volet de la th matique est exp di de fa on encore plus sommaire La qu te du Graal telle qu interpr t e par les auteurs ne remet pas en question le P re c leste Les tensions entre Indy et son p re ne trouvent donc pas leur pendant ce sujet La th se avorte en quelque sorte De plus narrativement la d couverte du Graal appara t vite accessoire et comme sans me un peu la fa on des adaptations bibliques de Cecil B De Mille Dans la s quence au temple secret la r alisation de Spielberg flanche m me un peu Le suspense y est maladroit malgr l ing niosit de la troisi me nigme qu a r soudre Indy De plus l motion n atteint jamais le INDIANA JONES ET LA DERNI RE CROISADE Indiana Jones and the Last Crusade R alisation Steven Spielberg Production Robert Watts Sc nario Jeffrey Bosm d apr s une histoire de George Lucas et Menno Meyes Costumes Anthony Powell images Douglas Slocombe Musique John Wiliams Montage Michael Kahn Son Ben Burtt Interpr tation Harrison Ford Indiana Jones Sean Connery le docteur Henry Jones Denholm Elliott Marcus Brody Alison Doody le docteur Elsa Schneider John Rhys Davies Sallah Julian Glover Walter Donovan River Phoenix le Jeun
63. g an bein de mati res toxiques le gargotar qui san qu il le sache ahi celal qui a tu ses parents al a mach sa vocation de juaticier ZOOM OUT La Soci t des po tes disparus Dead Poets Society Le minist re de l ducation du Qu bec devrait organiser une battue ne s en est pas fait depuis longtemps alors pourquoi ne pas revenir de mauvaises habitudes surtout si elles n ont pas port leurs fruits dans le pass Comment l organiser Voici quelques directives que l on pourrait suivre et un mode d emploi appropri Mais d abord le but atteindre puisqu il faut prendre les choses par le commencement bien que ce ne soit pas n cessaire selon John Keating En gros il s agirait de faire la liste des professeurs quels qu ils soient du primaire l universitaire ceux du jour ceux du soir ceux des cours d t ceux de l ducation permanente les assistants les charg s de cours les mis en disponibilit pour ces derniers pas de probl me la liste existe claire explicite et d taill e la liste des professeurs de tout le syst me donc et faire passer dans leurs classes un questionnaire destin leurs tudiants Un questionnaire qui se composerait de trois cat gories existantes d ailleurs et les profs ne les connaissent que trop bien faire l valuation de petit a les objectifs du cours petit b son contenu et petit c la m thodologie utilis e par le professeur S exprimer dans ses pro
64. gira t il s il se retrouve perdu seul en pleine mer L pour se tirer d affaires il faut une confiance en soi que Joey ne saurait acqu rir en quelques apr s midi de soleil fussent ils heureux SEQUENCES No 141 142 Stroke goddam it Stroke II faut se battre pour survivre Il faut du courage pour accomplir quelque chose Mais parfois les d s sont peut tre un peu n est ce pas 7 pip s Le courage dans ces cas l vous rev t de ces allures ang liques masochistes Pendant qu un vieillard s abrutit d illusions au soleil cing petites filles terroris es et leur p re presque aussi candide qu elles sont abandonn s dans la nuit des champs leur dr le de chasse aux papillons Le p re n ira t il pas en prison quoi qu elles fassent Qu elles trouvent tous les billets vol s ou qu elles n en trouvent aucun Mais videmment cela n est que justice L crivain allemand Peter Handke recommande aux auteurs de tout tenter pour sauver les h ros de leurs histoires Le r alisateur et le sc nariste de Signs of Life paraissent avoir pr f r se sauver eux m mes de leurs h ros et de leurs h ro nes Cette magie qui permet de finir en jolies teintes pastel un tableau d abord satur de couleurs sourdes et puissantes ressemble une d robade En clair il se cache mal dans ce film une formidable rupture de ton quelque part entre le corps de l histoire et sa conclusion Comme dans des cours de
65. gracieus Je peur kujiun crire de la musique de Mim Agn s boui on n a pus besoin de deux mains pour aller chercher un Dacar Pakuks il eat vrai n a jamais su amui quelques exceptions dommer re place Li musique originale dans des Mid ZOOM OUT leurs dollars leurs colonnes de chiffres sur crans cathodiques Mais le monde rit quand m me de plus en plus jaune II ne reste qu bl mer la maladresse des mis reux et leur tourner le dos pour se consacrer aux ultimes parties pense t on peut tre secr tement d un sinistre poker o videmment ni la plan te ni les pauvres n ont de repr sentants Les Signs of Life de John Davis Coles font penser aux lueurs de mouches feu en agonie Signs of Life flickering La relation qui manque Larry est pr cis ment celle que l on conna t le moins La somme de leurs probl mes de couple se r sume dans le d sormais traditionnel We ve got to talk et hop divorce Lorsqu il parle de cette fille de r ve Larry semble regretter davantage l chec d un r ve d adolescent ou le statut social associ au fait d avoir pous Miss U S A Pas de chance pour Farrah Fawcett Apr s quelques efforts m ritoires pour prouver ses talents de com dienne The Burning Bed Extremities la revoil confin e aux r les de pin up minaudantes Pakula n utilise ici qu une image de Fawcett vieille de dix ans Alice Krige tente de faire beaucoup avec un r le bien pauvremen
66. iel Faur Johannes Brahms L o Ferr D cors Yvan Niclass Son Pierre Camus Ori Ga le Le Roi Ang le An Romand Agn s H l ne Roussel Odile Yves Neff Carlo Bernard Woringer Fran ois Hanns Zischler Heinz Marc Darnault Auguste Michael Gumener Louis cing ans Anne Michel la chanteuse de vari t s Jonathan Kerr le compositeur Michel Ferrer le professeur Catherine Cornuot la pianiste Pierre Andr Sand le patron du magasin Christian Musitelli le m decin Laurence Rochaix l amie d Agn s Roland Sassi le cur DR Pary Lane maaa France Suisse 1988 96 minutes Distribution Les Films du Cr puscule international l nazisme de surench re d une gratuit g nante Je n ai pas cru un seul instant la cruaut on ne peut plus sadique de Charles Je sais que tous les enfants ne sont pas des anges et que tous les adultes ne sont pas des sadiques Je sais aussi que plusieurs enfants aiment jouer la guerre Mais de l d couvrir chez un enfant le parfait petit nazi avec des parents qui n en sont pas et dans un milieu qui ne s y pr te pas il y a un foss norme combler On a voulu faire dans le fantastique en partant d un fait admis l int r t des jeunes pour les jeux guerriers Justement le fantastique ici ne prend pas Dans cette derni re partie le souffl se d gonfle colle au fond du plat avec une fin qui laisse le spectateur sur sa f
67. imaginaire collectif us avec des traditions orientales solidement tablies Histoires de fant mes chinois Les fant mes ont de plus en plus le sens de l humour au grand cran simultan ment la vague Ghostbusters dont la deuxi me vague vient d ferler cet t et Beetlejuice un film au succ s inesp r un r alisateur prometteur Ching Siu Tung y allait l autre bout du monde d int ressantes Histoires de fant mes chinois Les m chantes langues diront qu il s agit l d une histoire de la vie des dirigeants chinois trangement absents lors des r cents v nements de Beijing mais il n en est rien Lin est un percepteur d imp ts En Chine ce m tier est loin d tre celui d un rond de cuir bien peinard dans son officine climatis e selon le journaliste Nicholas Kristoff treize d entre eux ont t assassin s par des paysans m contents au cours des quatre derni res ann es vingt sept autres ont t rendus infirmes et 6 400 ont t battus Lin donc est percepteur se retrouve un jour pluvieux dans un coin perdu de la Chine la recherche d un lieu pour passer la nuit Ses informateurs lui indiquent le chemin d un temple dont l atmosph re glauque ne laisse transpirer rien de bon augure Pour le pauvre Lin ce sera le d but d une longue s rie de frissons car dans ce manoir les fant mes sont nombreux et n attendent que le moment propice pour frapper Histoires de fant mes chinois avait surpri
68. in Elle le flatte souvent C est un peu comme si notre chien tait convi une symphonie de couleurs odorantes jouant sur le clavier des temps ZOOM OUT heureux Quand le matin d pose un baiser sur les joues de l aurore il y a de la folie dans l air et Baxter est heureux On peut l imaginer en train d entendre respirer un arbre ou d assister la s ance de maquillage d une fleur au petit matin Pour lui la vie c est plus qu un roman c est un po me Plus heureux que a tu meurs de joie Ce paradis se pr pare fermer ses portes cause d un fruit L histoire du fameux jardin e r p te lci il s agit du fruit de l amour Depuis qu elle est enceinte elle sent moins le besoin de caresser le chien L homme aussi semble g n par la maladie de sa femme Baxter sent monter en lui l odeur cre de la jalousie Et quand ce mouflet s imposera au monde il trouvera la vilaine cr ature d une beaut douteuse Les parents jubilent Mais comment trouver belle cette chose humide sans dent et presque sans poil Le jour o la surveillance fera rel che il faudra supprimer cette petite cr ature aussi encombrante qu inutile Finalement Baxter sera h berg par Charles un gamin de treize ans grand admirateur du couple Hitler Eva Braun Charles se d charge de toutes ses pulsions sadiques sur le chien qui a enfin trouv chaussure son pied Qui il aime cela Il a d couvert un humain qui lui ressemble Charles ne
69. in le Festival du Film Fantastique de Munich lui offre le Grand Prix du public et du jury L id e m a plu d clare Vincent Ward au cours d une entrevue accord e Cin fantastigue de faire un parall le entre un petit village isol de l Angleterre m di vale et pargn par la peste et la Nouvelle Z lande fr le enclave elle aussi et plus ou moins coup e du reste du monde D autre part mon d sir tait de faire voir aux spectateurs notre XXe si cle finissant mais en empruntant les yeux et la conscience de gens simples du Moyen Age particuli rement par le regard d un enfant Transport s dans un monde dont ils ignorent tout et qu ils n arrivent pas comprendre ils voient leurs pires craintes se mat rialiser sous forme de monstres m talliques issus d une technologie effrayante au coeur de cit s d mesur es et sans me Et de fait les seuls humains bienveillants sont les ouvriers de cette fonderie qui presque leur corps d fendant vont aider ces tranges et obstin s voyageurs dont ils pressentent obscur ment l importance et la diff rence En rapport avec le lock du film ajoute Vincent Ward j ai aussi eu recours la couleur dont ces fameux bleus dus aux fr res Limbourg et que l on retrouve dans le Livre d heures du duc de Berry et qui sont exactement semblables ceux qu on retrouve dans les THE NAVIGATOR A MEDIEVAL ODYSSEY R alisation Vincent Ward Sc nario Vincent Ward Kel
70. isant SEPTEMBRE 1989 MON AMI LE TRA TRE R alisation Jos Giovanni Sc nario Jos Giovanni Claude Sautet et Alphonse Boudard d apr s le roman de Jos Giovanni Production Alan Sarde Images Jean Francis Gondre Musique Jean Marie S nia Montage Jacqueline Thi dot Interpr tation Val rie Kaprisky Louise Andr Dussoller Rove Thierry Fr mont Georges Steve Kalfa Peliin Yves Kerboul le colonel Philippe Dormoy le bossu Michel Peyrelon lbrana Jean Pierre Bernard le capitaine Jean Michel Noiret Minsol Fred ric Ratel Neuvoie Jean Pierre Sentier la glisse Jean Jacgues Moreau l avocat Vilar Dora Doll Dora Jean Pierre Hutinet le commissaire Pierre Leomy le pr sident Bernard Fontaine Goetz Jacques Zabor Dubois Gaby Briand Franz Denis Daniel M de Fustange H lo se Mignot Mme de Fustange tu France 1988 15 minutes Ar Cin 360 FIELD OF DREAMS R alisation Phil Alden Robinson Production Lawrence Gordon et Charles Gordon Sc nario Phil Alden Robinson d apr s le liwe Shoeless Joe de W P Kinsells Musique James Horner Images John Lndiey Montage lan Crafford Costumes Linda Bass _ Interpr tation Kevin Costner Ray Kinsella Amy Madigan Annie Kinsella Gaby Hoffman Karin Kinsella Ray Lotta Shoeless doe Jackson Timothy Busfield Mark James Earl Jones Ter
71. istel Buschmann Images Mike Gast et Frank Brhne Interpr tation Ulrich Tukur Felix Barbara Suer Luci August Zirner Gerhard Olschewski Anita Oldenburg Jetta Jenthe Ahmet Akeiceh llona Rohri Emilie Kopcke Production Th o Hinz Origine Allemagne f d rale 1987 95 minutes Distribution K cins ZOOM OUT SCANDALE Scandal R alisation Michael Caton Jones Sc nario Michael Thomas Production n Wooley Images Mike Moloy Montage Angus Newton Musique Carl Davis Costumes Jane Robinson Son David John Interpr tation John Hurt Stephen Ward Joanne Whalley Kilmer Christine Keeler Bridget Fonda Mandy Rice Davis lan McKellen John Profumo Leslie Philipps lord Astor Britt Ekland Mervyn Griffith Jones Roland Gift Johnnie Edgecombe Jean Alexander Mme Keller Alex Morton le d tective nspecteur Paul Brooke le d tective sergent Ronald Fraser le juge Marshall Jeroen Krabbe Eugene Ivanov Ralph Brown Paul Mann Ken Campbell l diteur du Pictorial lan Cuthbertson lord Hailsham Joanna Dunham lady Astor Deborah Grant Valerie Profumo Chris Humphreys Clive Origine Grande Bretagne 1988 110 minutes Distribution Malofim S QUENCES No 141 142 l attach naval sovi tique Londres et d une douzaine d autres personnalit s du milieu de la politique des arts et de la finance Un
72. le auto son poney de guerre comme il l appelle un d sastre de ferraille Les deux personnages sont peul tre un peu trop typ s on pense facilement Ast rix et Ob lix mais l interaction entre les deux acteurs principaux donne lieu aux plus beaux moments du film Particuli rement ceux o un certain transfert de personnalit s effectue et que la spiritualit et l imagination de Philbert impr gnent son ami On pense au partage d un chant cheyenne dans l eau d une rivi re glac e un merveilleux plan s quence au comique retenu Ou encore ce moment surprenant ou Buddy rev t l instant d un court plan l apparence d un v ritable guerrier cheyenne mettant hors d tat de nuire une auto patrouille Ce moment du film est d ailleurs tr s cathartique aussi percutant que le cri rauque que lance alors le Cheyenne La vengeance est douce au coeur de l indien est un 1 Au r cent colloque sur be fm documentaire voir compte rendu pp 47 501 un panelista sugg rait que les Am rindiens et autres miochiones d favoris s dans les pays du Premier Monde forment en lwt un Quart Monde En r alit on tend donc d etrguer leurs prot emes de cour du Tier blonce Signs of Life Nouvel pisode d une sombre saga Signs of Life se frotte aux peurs et aux mis res qui taraudent depuis quelques ann es la conscience am ricaine En marge des optimistes Star Trek Superman Indiana Jones Rain Man et autres Ghostbuste
73. le premier paragraphe vous pouvez v rifier H ros malgr lui d une histoire banale la vie dans une pension pour garcons gracieusement situ e dans les collines vermontaises John Keating enseigne la po sie Eh oui a existait encore en 1958 p riode o se passe Dead Poets Society le dernier film de Peter Weir Keating fait partie de ces individus que la nature destine de grands oeuvres qui semblent n s pour semer autour d eux l nergie l enthousiasme et la joie d appartenir au passionnant et tr s merveilleux genre humain John Keating entendons nous bien n est ni le bonhomme qui fait le clown dans la classe pour mettre ses tudiants l aise ni celui qui veut faire d eux des amis Son travail est d enseigner c est dire de communiquer une connaissance et un amour des choses qu il connait et aime La mani re utilis e pour toucher montrer faire sentir la m thodologie diraient nos amis du minist re est dans le partage dans le sentiment d appartenance qui nait de cette connaissance de cet amour pour le m me concept La po sie tant l art de l inspiration de la profondeur de l me de l interpr tation personnelle des choses et de la nature il convient de la pr senter en s y mettant tout entier pour parvenir un tat d apesanteur propice un entendement nouveau C est ainsi que John Keating lorsqu il tait lui m me l ve de la tr s conservatrice Welton Academy Tradition Discipli
74. lement obs d par ses th mes qu il n y voyait que du feu Qui sait Le principal probl me avec Patty Hearst se situe peut tre dans le fait que Schrader a tenu co te que co te dompter la nature populaire de son sujet plut t que de jouer avec D o cette trange impression de se retrouver devant un produit rat mi chemin entre la simple commande et le film d auteur le docu drame sensationnaliste et le pensum philosophique Quelque chose comme The Cotton Club de Francis Coppola The Shining de Stanley Kubrick ou Hammet de Wim Wenders Richard Martineau l a quitt En guise d interm de il part en voyage la mer et fait des rencontres int ressantes il se raconte des mensonges c est lui qui laisserait les femmes et non le contraire puis se souvient et pleure Il danse la musique c est l ivresse et de chanter Sois heureux toujours Dans les films de Margarethe von Trotta l une des quatre r alisatrices de Felix la musique et les r f rences litt raires forment les liens du coeur entre le pass et le pr sent Avec L Amie Olga et ses tudiants nous coutions l histoire de Karoline von K nderrode XIXe si cle et avec ceux de Velia Les Trois Soeurs des extraits d Angela de Trolignan moiti du XIlle voquant la douleur de vivre leur condition de femme en surimpression sur image le film Felix nous rappelle au moyen d une citation extraite de Tristan et
75. lle l exclusion de toute autre m thode contraceptive deux filles lib r es optent pour une m thode chinoise l homme doit peser sur le bon point au bon moment qui apr s une vingtaine d essais ant rieurs n a pas encore r ussi et comme le fait remarquer Felix pour les Chinois non plus Et enfin Felix raconte qu il pr f re les femmes ind pendantes lui laissant le loisir de s occuper de lui m me puis ajoute naivement si seulement nous tions plus beaux Ce film n ajoute pas aux travers des hommes et n pargne pas les femmes Tous y sont galement sympathiques dans un monde sans grandes responsabilit s version allemande de notre milieu yuppie o une certaine aisance mat rielle et la culture adoucissent les moeurs sans les changer Felix y conna t quelques joies Quant au bonheur serein et continuel auquel il aspire la F licit ce n est pas encore pour demain Achevons en paraphrasant Heureux qui comme F lix a fait un beau voyage Pourtant Felix ne r v le pas d images superbes ni de corps glorieux mais des paysages ordinaires et des personnes agr ables De plus la premi re partie du film o l acteur seul dans son appartement compose un num ro et s emm le interminablement dans le fil du t l phone nous fait souhaiter raccrocher plus vite que lui au d triment de Karin sa confidente et l amie de Traude L acteur Ulrich Tukur parvient cr er des mimiques souvent subtiles Ce film
76. lles entreprises dans American Gigolo et Cat People SEPTEMBRE 1989 LOST ANGELS R alisation Hugh Hudson Production Howard Rosenman et Thomas Baer Sc nario Michael Weller Images Juan Ruiz Anchis Montage David Gladwell Musique Philippe Sarde Costumes Milena Canonero _ Interpr tation Donald Sutherland le docteur Charles Loftis Adam Horovitz Tim Doolan Amy Locane Cheryl Anderson Don Bloomfield Andy Doolan Celia Weston Felicia Marks Graham Meckel Richard Doolan Patricia Richardson Mme Anderson Ron Frazier Barton Marks Joseph d Angerio Sweeney Wiliam O Leary Link L onard Portar Salazar Paco David Herman Carlo Max Perich Frankie Nina Siemaszko Merilee Kevin Tighe le docteur Gaeyl John C McGinley le docteur Farmer Jane Hallaren Grace Willig Origine Etats Unis 1989 116 minutes Distri bution Orion ZOOM OUT PATTY HEARST R alisation Paul Schrader Sc nario Nicholas Kazan d apr s le livre Every Secret Thing de Patricis Campbell Hearst et Alvin Moscow Production Marvin Worth Images Bojan Bazeli D cors Jane Musky Direction artistique Harold Thrasher Costumes Richard Hornung Son Ed White Montage Michael R Miller Musique Scott Johnson Inte tion Natasha Richardson Patricia Hearst Wiliam Forsythe Teko Ving Rhames Cinque Frances Fisher Yolanda J
77. ls Terry Gilliam d cid ment plus d un tour dans son sac Apr s s tre attaqu au sens de la vie The Meaning of Life Robin des bois Time Bandits et au 1984 de George Orwell Brazii voici maintenant que l ex membre des Monty Python se lance l assaut des aventures piques et fantastiques du baron de M nchausen Emport par son imagination boulimique le r alisateur a brod autour du r cit original qui ne faisait qu une quarantaine de pages une s rie d anecdotes toutes aussi d lirantes les unes que les autres anecdotes que l on pourrait diviser en autant de tableaux le baron chez le sultan le baron dans sa mongolf re le baron sur la lune le baron dans le ventre du poisson le baron au dessous du volcan le baron chez V nus et le baron contre les envahisseurs turcs Ajoutez cela un nain dont le souffle fait reculer l ennemi un serviteur qui court plus vite que le vent un roi la t te d tachable une valse entre ciel et terre des anges des squelettes une arm e de cyclopes et une poign e d l phants et vous commencerez avoir une id e de l ampleur gargantuesque du projet Fid le son habitude Gilliam donne dans l outrance l exc s voire la d bauche Son film dont le tournage r quisitionna cing plateaux de Cineditt est une orgie d images dont la d mesure surpasse les plus folles audaces de Brazil et les abus felliniens les plus extravagants Cirque audio visuel qui lorgne autant du c t
78. ly Lyons et Geoff Chapple Production John Maynard Images Geoffrey Simpson D cors et costumes Sally Campbell Direction artistique Mike Becroft Son Dick Reade Montage John acott Musique Davood Tabrizi Supervision des effets sp ciaux Paul Nichola Mirage Effects PTY LTD Interpr tation Bruce Lyons Connor Chris Haywood Arno Hamish NicFarlane Griffin Marshall Napier Searle Noel Appleby U Paul Livingston Martin Sarah Pierse Linnet Jessica Cardiff Smith Esme Roy Wesney le grand p re Kathleen Elizabeth Kelly la grand m re Jay Saussey l amie de Griffin Chartes Walker Old Crissie Desmond Kelly Smithy Bill LeMarquand Tom Jay Lavea Laga aia Jay Alister Babbage Grigor Norman Fairley le capitaine du sous marin Origine Nouvelle Z lande 1988 91 minutes Distribution Malofilm SEPTEMBRE 719893 ZOOM OUT vitraux de la cath drale de Chartres on dit que le secret de ce bleu exact s est perdu J ai pour ma part essay de le reconstituer sur ma pellicule essentiellement pour les s quences de l poque contemporaine tandis que je r servais le noir et blanc pour la p riode moyen geuse Ce tut finalement un film tr s difficile faire et d une certaine fa on c est la mat rialisation de l acte de foi consenti par ceux qui suivent l enfant dans sa mission qui s apparente ce qu aura t jusqu au bou
79. ment du Graal C est ici que s inscrit le deuxi me volet de la th matique La recherche du p re chamel coincide avec la recherche du P re c leste ou enfin d un signe qu il a laiss derri re lui le calice du Christ artefact l gendaire Telle qu elle est crite et jou e la relation entre Jones fils et Jones 1 La r le de la mare est banmcoup plus fort que celui du p re dana The Sugar Eipres et dans Aoterpas apr s E T rencunit mussi de tapon clatante avec le propos matriarcal pr sent dans l oeuvre de Spielberg p re ne manque pas de piquant voire m me d acidit On sent bien la rancoeur d Indy face au p re qu il a toujours trouv trop absent Au d tour d une r plique on devine aussi qu Indy lui reproche le d part de sa m re on ne sait pas si elle est morte ou si elle s est s par e de son mari Spielberg pousse m me l audace jusqu faire des deux hommes des rivaux sur le plan sexuel ils ont droit tous les deux aux attentions de leur assistante Elsa Schneider ce point de vue la confrontation entre p re et fils adopte carr ment le mode de la com die sans doute un clin d oeil au pass cin matographique de Sean Connery qui a tenu plus d une femme dans ses bras en interpr tant le c l bre agent 007 Le vieux playboy c de difficilement sa place En d finitive le discours que d veloppe Spielberg est bien l ger Sa critique du r le du p re dans la cellule familiale est tiss e en
80. mode histoire de plaire un certain public mais bien d Anna sur son papier Finalement ce qui reste de Paperhouse c est un film tourn de fa on originale presque classique dispensant ses fi vres avec un raffinement sans outrance et marqu par une recherche gourmande de la beaut La jeune actrice qui interpr te le r le principal s appelle Charlotte Burke Elle a treize ans Elle n a jamais fait de cin ma avant ce film Elle a d cid d y tre elle m me Et elle a eu raison les frissons communiqu s sont des frissons bienfaiteurs parce qu ils sont les siens F licitations Maurice Elia devant une oeuvre honn te franche et profond ment originale Jusqu au sujet principal du film qui est audacieux plut t que de mettre en sc ne les sempitemnelles frasques adolescentes ou de traiter pour une Xe fois de la sexualit juv nile des luttes de gangs ou m me de la drogue Michael Lehmann s attaque un sujet des plus d licats le suicide chez les adolescents et la perception qu en ont les m dias Le tour de force est d autant plus impressionnant que l humour n y est jamais scabreux La r ussite du film tient en grande partie ses interpr tes Dans le r le de V ronica Winona Ryder qui a par la suite d fendu le r le de la flemme enfant de Jerry Lee Lewis dans Great Balls af Fire fr le la surcharge sans jamais y sombrer alors que Christian Slater J 0 y va d une extraordinaire imitation de Jack
81. n entre deux p les de frustration celui des hommes qui ne trouvent femme ou lorsqu ils la trouvent ont la haute main sur elle et celui des femmes qui subissent cette domination fortement appuy e par la normalit traditionnelle de la polygamie Le lourd fardeau que porte Kaddour sur ses fr les paules n est que le miroitement d une soci t ancestrale fig e dans le temps Et lorsque par un simple geste maladroit ou n est ce pas l un stratag me bienvenu d ailleurs du cin aste d un bras trop engourdi les planches de bois forment une croix c est tout le martyre d un peuple assujetti des lois ancestrales qui est repr sent M me si dans La Citadelle les femmes semblent tre les premi res victimes le temps semble s tre arr t pour les hommes Inconscients insouciants m me pris dans l engrenage de leur machisme paternaliste et mystique on signalera ce propos le court plan s quence o quatre maris sont amen s sur des chevaux blancs au son des youyous des femmes leurs pouses pour la nuit de noce et derni re le voile de celles ci ils vont trouver refus soumission douceur et d ception ils sont tr s l aise dans leur statu quo l oppos de leurs femmes ou ma tresses qui elles s avisent de hurler qui mieux mieux leurs angoisses leurs peurs et leurs frustrations il y a un blocage chez tous les personnages de La Citadelle une obturation due la confrontation brutale d un
82. ne Honneur Excellence les quatre piliers de sa sagesse avait particip la cr ation d une Soci t des po tes disparus dont les membres tous pensionnaires de l tablissement se r unissaient pour partager leur passion pour la chose crite d clam e avec flamme et communiqu e comme pour durer Les l ves de Welton 1959 ne sont pas tr s diff rents de la g n ration de John Keating ni de celle des ann es 80 d ailleurs pr occup s par les exigences familiales les pressions propres l int gration pr coce ou tardive dans le monde des adultes la pubert secr te et la sexualit furtive II ne leur faudra que le coup d paule de leur professeur de quelques uns de ses bons mots tr s naturellement plac s au bon endroit pour leur permettre de s envoler vers la vie de la saisir bras grands ouverts pr ts tout Seize the day make your lives extraordinary Curieux ces mots dans la bouche de Robin Williams qui avait tenu le r le principal dans une mission de PBS intitul e justement Seize the Day d apr s un roman tragi comique de Saul Bellow Textuellement s emparer du jour profiter de ce qui se pr sente prendre des risques s engager dans ce qu on aime m me si surtout si c est dans l inconnu le plus obscur qu on met les pieds Le film de Peter Weir ne S embarrasse pas de grands discours et le personnage de John Keating reste apr s tout bien effac C est pisodiquement q
83. ngt deux ans Robert Kane qui son diteur avait demand de concevoir un mule Superman En s inspirant la fois de Zorro de Sherlock Holmes et du h ros d un feuilleton radiophonique The Shadow auquel Orson Welles a un temps pr t sa voix il imagina un chevalier de la nuit dur et impitoyable Le premier r cit paru dans le p riodique Detective Comics dat de mai 1939 c tait une histoire simpliste pr sent e dans un graphisme primitif et pourtant le succ s fut imm diat Les comic books taient alors populaires aupr s des jeunes qui ne se rassasialent pas des divers super h ros bondissant dans les pages de ces publications bon march Captain Marvel Green Lantern Flash The Human Torch etc la diff rence de ses rivaux cependant Batman ne disposait pas de pouvoirs surnaturels Comme l expliquait une courte pr sentation parue un an apr s sa premi re aventure il tait l alter ego vengeur d un riche philanthrope Bruce Wayne qui avait d cid de lutter contre le crime apr s voir vu ses parents abattus par un bandit il s tait dans ce but form aux m thodes scientifiques de d tection et avait parall lement pli son corps la poursuite de prouesses athl tiques Devant le succ s populaire imm diat du nouveau h ros les diteurs entour rent Kane d une quipe de concepteurs et de dessinateurs pour favoriser le destin de Batman qui eut droit en moins d un an un nouveau magazine p
84. nstate qu il avait compl tement effac de sa m moire le visage de son p re fondateur de la fabrique familiale Puis le jeune Joey survient mal propos Le vieil homme le chasse rudement Joey se r fugie dans une barque s y endort L amarre se d tache et la barque au gr des courants prend le large Joey se noiera Owen Coughlin priera son p re de lui prendre sa vieille vie inutile en change de celle du jeune Joey Ce dernier sera rep ch vivant Couch dans l herbe d un champ John laisse le vent disperser l argent qu il a d rob Puis il revient demander conseil son ex patron Le noeud coulant la main Coughlin lui crache une semonce Tu as six jeunes enfants John Tu ne peux pas les abandonner De l Owen Coughlin ira s emp trer dans ses cordes plut t que de s y pendre Joey se pointera mieux venu cette fois et apportera une chelle pour aider d crocher le vieux bonhomme pendant que le fant me paternel rel vera de son voeu ce vieillard son fils non sans le cingler d une derni re remarque Quit walking around like you were already dead Le r alisateur s adresse sans doute ici la nation la toute derni re sc ne du film le vieux Coughlin encourage Joey nager Stroke goddam it Stroke Joey rit en battant maladroitement l eau de ses maigres bras Belle image finale Joey apprendra sans doute barboter dans les quatre pieds d eau du rivage mais comment r a
85. odi Long Wendy Yoshimura Olivia Barash Fahizeh Dana Delany Celina Marek Johnson Zoya Kitty Swink Gabi Pete Kowanko Cujo Tom O Rourke Jim Browning Scott Kraft Steven Weed Ermal Williamson Randolph A Hearst Origine tats Unis 1988 104 minutes Astral Distribution recherches qui ont trouv leur aboutissement logique dans Mishima Schrader a malheureusement limit la port e de son sujet En effet alors que l odyss e existentielle de Yukio Mishima s accommodait fort bien d un traitement intime de claustrophobe celle de Patty Hearst infiniment plus sociale aurait exig un traitement extraverti Ainsi r duite n tre qu une illustration lourde et touffante des obsessions du cin aste cette histoire essentiellement m diatique perd de sa saveur et de son int r t et finit par devenir profond ment ennuyeuse On se met r ver au film qu auraient pu faire les Lumet les Brooks les Friedkin les Pakula les Penn et les Frankenheimer des ann es 60 70 R put s pour aller au del et non en de comme l a fait Schrader des faits divers qui constitu rent l base de leur sc nario qu on se rappelle Dog Day Afternoon In Cold Blood The French Connection ou Bannie and Clyde ces cin astes ne se seraient appuy s sur l Affaire Hearst que pour nous peindre un portrait vigoureux et r v lateur de l Am rique lis auraient profit de l occasion de nous parler de
86. onnelle le traitement pas du tout Astrid Henning Jensen aborde l adolescence et les aventures heureuses et malheureuses d Ester avec r alisme sans le c t m lodramalique Elle jette un regard franc et taquin sur l adolescence Comme si elle venait tout juste de passer par l Elle a 73 ans l aide d effets visuels et sonores et d un montage serr la r alisatrice cr e un monde parall le l imaginaire d Ester Apparitions noctures hallucinations pr sence de personnages bizarres qui surprannent le spectateur r ves veill s qui transportent Ester dans un monde meilleur constituent les l ments de myst re et d humour de cette histoire qui pourrait sans cet apport facilement tomber dans la banalit ou la tristesse Que non Les Aues de mon enfance atteint l essentiel Sylvie Gaudreault Voulant venger le traitement cruel inflig son ami Felix Leiter et sa nouvelle pouse par l affreux trafiquant de drogue Franz Sanchez Bond se voit retirer Son permis de tuer et se retrouve temporairement en ch mage Incidemment le film s intitulait encore 1 Un personnage qui revient souvent dama la s rie Ici sous le traits de Dawid Hadison de m me que dans Lay an Let Die M a t joui aus par Jack Lord dama Dr Mo et tr s bri rement par John Terry dns Tha Ling Dopis SEPTEMBRE 1989 LES RUES DE MON ENFANCE R alisation Astrid Henning Jensen Sc nario Astrid Henning Jensen Production Ti
87. ortant son nom dans lequel on le flanqua d un acolyte juv nile surnomm Robin ou le rouge gorge dont le costume aux couleurs ZOOM OUT clatantes ne convenait pourtant gu re aux quip es nocturnes Bient t on lui inventa des adversaires sa mesure Joker Penguin Riddler Two Face Catwoman etc Le cin ma vint la rescousse avec un film pisodes Satman 1943 destin aux auditoires de jeunes du samedi apr s midi en cette poque pr t l vision C tait l le sort habituel r serv par les producteurs d Hollywood aux h ros de bandes dessin es aurait t impensable en ce temps l de tabler sur de tels personnages pour une production importante Un deuxi me Serial vit le jour en 1949 puis la vogue des super h ros connut un certain d clin On continuait publier les aventures de Batman et Robin maintenant m tin es de fantastique et de science fiction mais le public cible suivait moins Et voici qu au milieu des ann es 60 un ph nom ne de batmanie se d veloppa l occasion d un feuilleton bi hebdomadaire de t l vision couch dans une approche farfelue et color e avec onomatop es l appui chaque semaine Batman affrontait un nouvel adversaire dans des aventures tiss es de suspense et d humour qui attiraient aussi bien les adultes par l approche ironique que les enfants par l action bondissante Sur la m me lanc e on produisit aussi un film de long m trage o les h ros
88. philosophie on pose si bien les questions au d but qu on ne sait plus ensuite comment y r pondre Tout le film repose sur les ressorts des conflits de chacun Coughlin se d bat avec son usine qui sombre et le spectre de son p re qui le condamne croit il John lutte de son mieux contre sa propre candeur ou son apathie pour maintenir flot sa maisonn e ses cinq petites filles sa femme enceinte Daryl essaie de concilier la n cessit pour lui de fuir les horizons touffants du village et la responsabilit qu il a assum e vis vis de son jeune fr re d favoris Joey quant lui fait de son mieux pour acqu rir plus d autonomie Mais pourquoi Owen Coughlin n a t il pas modernis son usine Pourquoi John s est il ainsi laiss glisser dans l isolement la mis re la r signation Et comment se fait il que Daryl et Joey se retrouvent si marginalis s Dans Signs of Life les conflits semblent p trifi s on sent dans ce film comme un refus ou une incapacit de laisser jouer les dynamiques et de faire jaillir les solutions dramatiques plausibles Le grand th me de la foi en soi et dans les autres n est qu effleur puis laiss en plan comme s il s agissait d un tabou Les auteurs ont ils contract la manie du vieux Coughlin de parachuter des solutions fumeuses plut t que d en tester de plus viables dans la r alit ou la texture logique de leur r cit Les images idylliques p tries de voeux pieux n ont ri
89. ple ou lorsque Christine retrouve son copain Stephen la veille du proc s on esp re que le r cit prendra soudainement du relief Malheureusement tout comme le sc nario passe sous silence les voyages de Keeler an France et aux Etats Unis sa fuite en Espagne et ses diverses aventures avec des jeunes hommes de couleur l ments pourtant propices d velopper davantage la psychologie du personnage principal Gaston Jones abandonne ces apart s juste comme ils devenaient int ressants pour mieux s en retourner son r cit Reste le personnage de Stephen Ward l trange ost opathe qui cr a Christine Keeler Fascinant et complexe cet homme qui semblait connaitre tout le monde et que tout le monde semblait conna tre fut une sorte de meneur de jeu Prenant plaisir r aliser les r ves rotiques de ses amis en leur procurant de jeunes filles faciles Powwow Highway Pr sent l t dernier dans le cadre du Festival de films du monde de Montr al Powwow Highway est sorti derni rement dans nos salles sans faire beaucoup de bruit Un cri de guerre cheyenne que peu de Nord Am ricains auront entendu C est peut tre dommage mais bien peu surprenant Qui pouvait bien s int resser un road movie am rindien alors que la soci t continue d ignorer la pr sence r elle et les revendications de ces premiers Am ricains Un film n a que le pouvoir qu on veut bien lui donner mais encore faut il qu on le voie Powwow Highw
90. ple apparemment hors d usage depuis des ann es sinon qu il nous force abandonner tout esprit critique pour applaudir comme un enfant la lutte traditionnelle entre les arch types du bien et du mal On peut chipoter sur la psychologie quelque peu creuse sur les raccords faciles entre divers l ments de l intrigue mais on ne peut que rester pantois devant l nergie d ploy e pour l illustration de ce qui n tait au d part que quelques dessins l encre de Chine Et l on ne peut qu attendre les suites qui viendront in vitablement apr s un tel succ s financier 100 millions de recettes en deux semaines D j un vilain ventuel se trouve dans le film en la personne du procureur Harvey Dent tous les lecteurs de Batman savent en effet qu un malencontreux accident le d figurera lui aussi pour le transformer en Two Face criminel v ritablement schizophr ne Et l on entend parler de n gociations avec Bob Hoskins ou m me Robert De Niro pour incarner le Pingouin dans une future aventure Et Robin est il d finitivement disparu du tableau pour c der la place la jolie Vicki Vale Restons aux aguets el surveillions les cieux pour un Batsignal annon ant de nouvelles p rip ties Et gageons que ce succ s ouvrira la porte tout un bataillon de h ros de papier 24 On a bian pris la peine de signaler au cours de ce r cil que chacun dea deux acvernaines pwl reaponasbis de la cr ation de l autre Batman en kabesem tomber den
91. pre sens Il tient debout tout seul ou il tombe Les Aventures du Baron de M nchausen ou lorsque l imaginaire se tient debout tout seul parmi les ruines de l Histoire du pouvoir et de la connaissance Richard Martineau SEPTEMBRE 1989 The Navigator Nous sommes en 1348 une poque o on pense que la terre est plate le diable tout puissant et que Dieu veille de pr s sur ses cr atures tout en tenant une place essentielle dans leur vie Et les puissances du Bien et du Mal s affrontent une fois de plus au coeur d une terreur nouvelle et indicible la Mort noire la peste puisqu il faut l appeler par son nom qui fait aux humains la guerre La petite province de Cumbria au nord ouest de l Angleterre m di vale est en proie la terreur folle devant la mort qui approche grands pas justement dans un petit village minier qui se situe probablement entre Coniston et Keswick vient de revenir Connor porteur de nouvelles aussi inqui tantes qu impr cises Il retrouve son jeune fr re Griffin 9 ans qui est un peu visionnaire et qui comme dit Stephen King a le shining c est dire le don de double vue ou de proph tie Et depuis plusieurs nuits il fait un r ve toujours le m me et qui se pr cise chaque fois et qui est formel pour chapper au Mal et arr ter la peste il faut aller planter une croix d argent sur la plus haute pointe de la plus grande cath drale de la plus lointaine cit tout l bas
92. pres mots dire ce qui vient automatiquement la t te et prendre une autre page si c est n cessaire On pourrait compiler de cette mani re les noms des professeurs qui ne font pas les choses conform ment au r glement qui s amusent en enseignant surtout des sujets dits s rieux qui disent qu ils adorent leur m tier et osent le d montrer par a b bref qui s adressent leurs tudiants comme si ceux ci appartenaient une engeance en voie de disparition une humanit pr te pour le corps corps le combat ultime contre l adversit les autres la vie quotidienne Ensuite contacter tous les professeurs de la liste ainsi obtenue et cr er L COLE ainsi nomm e pour bien l identifier des autres Mettre tout ce beau monde l dedans permettre des tudiants de s y inscrire et les laisser se d brouiller Apr s quelques semaines de r flexion de d broussaillement et de discussions inutiles du genre faut il mettre THE SCHOOL l entr e du b timent ou alors l crire en minuscules un miracle pourrait se produire combinaison potentielle de toutes les possibilit s n gatives suivantes le gouvernement ne fermera pas l tablissement ne renverra pas les professeurs ne d cr tera aucun moratoire aucune tude de fond et ne modifiera pas le b timent pour permettre la construction de condos pour personnes g es Tout ce baratin pour vous pr senter John Keating introduit subtilement dans
93. r Hamina ces n ophytes d un mouvement cin matographique peine naissant signent des oeuvres marquantes du cin ma tiers mondiste Ce courant de la production alg rienne d abord vou e la conqu te de l ind pendance puis quelques reprises la r volution agraire se poursuit jusqu au milieu des ann es 70 alors qu un certain Merzak Allouache r alise Omar Gatlato une observation critique d une partie de la soci t alg rienne celle qui habite la grande ville Toujours par le biais du cin ma la d colonisation politique et g ographique c de le pas l ind pendance des mentalit s d o un cin ma plus personnel Sous le climat m diterran en il y a une douceur de vivre qui engendre l oisivet et la nonchalance et qui pousse les gens l acceptation d une certaine vacuit dans leur existence l instar du h ros du film d Allouache celui de La Citadelle comble son inanit existentielle par la poursuite d un r ve celui de la conqu te de la femme Car dans le premier long m trage de Mohamed Chouikh l absence de la femme dans la vie sociale est inscrite en creux Kaddour une esp ce de Pierrot lunaire tombe amoureux de la femme du cordonnier et devient ainsi un danger pour tout le village m me si ses moyens de s duction simples s r nades coites sous la fen tre de la bien aim e ne sont en fait que des vell it s fugitives S QUENCES No 141 142 d Indiana Jones Indy parcourt de nouveau le monde
94. r pleine de m fiance qui sent le m pris souverain sur le manque d envergure de l tre humain qui vieillit mal Par exemple Madame Deville vit toute seule dans sa grande maison Elle souffre de solitude aigu a se sent des kilom tres la ronde Au lieu de se montrer bonne joueuse avec Andr Cuzzo qui la courtise discr tement elle provoque un vide concert autour d elle O se trouve la logique humaine dans tout cela D cid ment Madame Deville est une ingrate qui ne m rite pas de vivre Mais avant d en arriver la solution finale notre vieille dame indigne en fera go ter Baxter de toutes les saveurs l odeur de l pouvante lui succ de une odeur beaucoup plus forte celle de la connivence qui charrie les parfums du mal Au d but quand elle prend son bain Baxter reste derri re la porte Maintenant non seulement il a droit au spectacle mais elle le force prendre son bain avec elle C est la vague qui a fait d border le bain Il sent monter en lui une odeur de r volte La mort s av re la seule r ponse ces comportements libidineux Une petite chute peine provoqu e dans l escalier et le tour est jou Avec une vie d sagr able en moins La libert succ de l incarc ration Apr s la mort de Madame Deville le jeune couple d en face a adopt Baxter aime flairer leurs effluves amoureuses Baxter est convi un festival d odeurs enivrantes Elle sent l arbre Lui il sent bon la terre du jard
95. roque cin matographique que le Baroque est le jeu un change constant entre les apparences et la r alit une illusion qu il faut d passer une magnifique constante du d cor C est ainsi doit on s en surprendre que la derni re folie de Gilliam d bute sur la sc ne d un vieux th tre D fiant les obus qui risquent tout instant de mettre fin leur repr sentation une troupe de com diens mettent en sc ne les aventures du c l bre Baron Or qui arrive dans la salle Nul autre que M nchausen lui m me Offusqu de se voir ainsi ridiculis par une bande de clowns l aventurier saute sur les planches et se met en frais de raconter toute la v rit rien que la v rit histoire de r tablir les faits une bonne fois pour toutes Orateur de g nie et conteur habile il se met donc jongler avec les mensonges jusqu ce que l illusion et la v rit finissent par se confondre On l aura devin plus qu un simple conte luxueusement illustr le M nchausen de Gilliam est une v ritable mise en abime l instar du Manuscnit trouv Saragosse du Polonais Jerzy Has l ex Monty Python ne fait pas que multiplier les miroirs et semer les fausses pistes il trace un portrait vitniolique de notre soci t noy e sous les signes terroris e par sa propre vacuit et fascin e par le spectacle de son excroissance Ce n est pas une repr sentation que nous donne voir Gilliam c est la repr sentation d
96. rs une s rie de petits films Stealing Home Miles from Home Signs of Life d peint une Am rique non urbaine assomm e de d boires de m diocrit de d sespoir Tout se passe comme si les gens se d couvraient tout d un coup orphelins de la grande Am rique mythique qui les couve depuis deux si cles Pendant ce temps l les loups de tout acabit tombent sur tout ce qui bouge et tout le reste avant qu ZOOM OUT vieux dicton que le cin m am ricain avait toujours refus d endosser jusqu ce jour Malheureusement le pouvoir subversif du film est assez limit Le film r soud trop facilement le conflit dramatique qu il met en sc ne Buddy et Philbert d truisent une prison pour sauver leur soeur de sang et r ussissent chapper la police lorsqu ils quittent leur voiture en flammes avant qu elle n explose Le film se termine sur la r signation des policiers qui croient les fugitifs morts une fin naive et presque insultante pour le spectateur On sait bien qu au matin on se rendra compte qu il n y a pas de cadavres dans les d bris fumants de l auto Dans la vraie vie Buddy et Philbert ne pourraient pas s en tirer On retrouverait leurs traces jusqu au Montana et on les trainerait en cour Pour un film qui a coeur de d noncer l impasse dans laquelle se trouvent les Am rindiens les auteurs ont choisi une r solution invraisemblable qui d samorce compl tement le message du film Si celui ci d b
97. s a pour richesse une structure fond e sur l essence m me des r gles du baseball un jeu non lin aire et non temporel Non lin aire parce que le but n est pas devant chaque quipe comme au hockey Au baseball le frappeur devenu coureur marque un point s il atteint le marbre apr s avoir touch dans l ordre les 1er 2e et 3e buts sans avoir t retir et avant que le troisi me retrait ait eu lieu Non temporel parce qu une manche n a pas de dur e pr cise contrairement une partie de hockey o chaque p riode exige vingt minutes de jeu Les r gles du baseball sont plus complexes plus abstraites La structure du sc nario de Phil Alden Robinson adapt du roman de W P Kinsella se joue galement des limites temporelles et lin aires On se prom ne all grement de 1919 1988 pour retourner en 1972 et revenir en 1988 Les personnages passent de l mort la vie et de la vie la mort sans crier gare Archibald Moonlight Graham le joueur de 1922 qui deviendra m decin semble s tre r incarn en un jeune amateur de baseball d nomm Archie Graham qui devient son tour doc Graham afin de sauver la fille de Ray Kinsella Il faut vraiment tre Am ricain pour signer un tel film pour rendre davantage mythique un sport un joueur et une quipe dont le souvenir a d j t amplifi et d form par l imagination populaire Field of Dreams prouve que les Am ricains sont imbattables lorsqu ils se m lent de
98. s au coeur pur Seuls ceux qui ont la foi en la religion du baseball ont la chance de voir les h ros fantomatiques la fin du film une file interminable d automobilistes envahit les routes pour acclamer le retour de leurs dieux les White Sox de 1919 Les amateurs de baseball ont enfin recouvre la foi Ils sont sauv s Ces White Sox sont vraiment blancs purs clatants de propret On veut oublier le scandale de 1919 et permettre ces joueurs jadis exclus de la ligue majeure de pratiquer nouveau leur sport pr f r Tout est id alis Au diable les manies et les faiblesses humaines Ces joueurs sont des dieux Le fameux Shoeless Joe Jackson semble d autant plus inaccessible qu il parle peu Il est le h ros des gagne petits II les console de leurs d faites en leur offrant la possibilit de s identifier un gagnant L amateur de baseball comme les mordus de hockey ou de soccer vit par procuration les hauts et les bas d une saison sportive afin d oublier la banalit de sa vie quotidienne S QUENCES No 141 142 et sensible parvient donner tout l impact n cessaire son personnage de collabo faisant m me oublier son apparence un peu trop adolescente Un film donc qui aborde un th me assez remuant sous la forme d une mouvante histoire d amiti mais qui n est malheureusement pas d nu de nombreux petits d fauts Dommage Christian Depoorter sh ed d Sans grands rebondissements Field of Dream
99. s d sirs les tourments d Anna se refl tent dans ces visions d espace constamment oppos es celles de claustration qu elle prouve elle m me et qu elle transpose dans le personnage du garcon enferm l int rieur de sa propre maladie La cam ra toujours innovatrice ne perd pas de temps pour d crire cette double vocation elle fonctionne grands traits par larges touches imitant les trac s Heathers Veronica tudie au Westerburg High et comme toutes les filles de son ge elle est en qu te d identit Fatiqu e d tre associ e la bande de laiderons de timides et de laiss s pour compte qui poirotent dans le m me coin de la caf t ria depuis des ann es Veronica r ve de fr quenter les Heathers un trio de jeunes filles riches jolies et extr mement populaires Or non seulement les Heathers l inviteront se joindre elles mais Veronica deviendra m me la coqueluche des joueurs toiles de l quipe universitaire de football Que demander de mieux Malheureusement les Heathers s av reront cruelles goistes et mesquines et V ronica les abandonnera C est alors qu elle fera la rencontre de J D un motard cynique et solitaire dont le passe temps pr f r est de tuer les tudiants ind sirables et de camoufler ces meurtres en suicides Sorti la sauvette en juin dernier cette com die r alis e par Michael Lehmann fut l un des succ s surprise de l ann e En effet malgr le fait que ni les com
100. s plusieurs spectateurs au dernier Festival du film fantastique d Avoriaz Un accueil pleinement ZOOM OUT i Cette chronique d folkloris e touche le spectateur droit au coeur et l esprit Et lorsque la derni re image on entend des pleurs exasp rants et des cris stridents qui retentissent de la gorge serr e d une petite fille l optimisme du cin aste se fraie alors un troit passage qui laisse pr sager une lueur d espoir lie Castiel m rit car apr s quelques minutes d acclimatation le flm tonne par son rythme ses trucages et surtout son humour noir Sans oublier question de mettre un peu de chair autour d un sc nario assez banal une idylle entre Lin et la belle Lit Siu qui dans la plus pure tradition des contes pour enfants doit pouser le monstre de la montagne noire Jamais le public n est laiss sur le carreau Comme les h ros des navrants films jaunes de kung fu fort populaires ici il y a une quinzaine d ann es les fant mes de Siu Tung n en finissent plus de d fier la loi de la gravit rebondissant ici et l dans les arbres sur les toits par dessus leurs adversaires Ces s quences spectaculaires sont amplifies par un cadrage fort audacieux a d m nage comme c est pas possible surtout dans la sc ne finale o le h ros sa belle et un fant me taoiste alli forcent les portes de l enfer pour r gler le cas du m chant despote Les rapprochements avec Beetlejuice deviennent
101. sans drame passionnel ni recherche esth tique particuli re pose un regard p n trant quoique bienveillant sur la vie ordinaire Un film rafraichissant Clairette Rheault le veuille ou non qu on l accepte ou pas force est de constater qu l heure o les t l vang listes les politiciens et m me les pr tres catholiques impliqu s dans des affaires de moeurs sont l gion on ne pouvait r ver d une histoire plus actuelle plus pertinente plus chaude que celle de Scandal Imaginez une jeune femme issue d un milieu pauvre qui en moins d un an devient la maitresse du ministre britannique de la Guerre de SEPTEMBRE 1989 FELIX er pisode C est fin R alisation Heima Saenders Brahms Sc nario Helma Sanders Brahms Images Frank Brhne Montage Jane Seltz In ion Ulrich Tukur Felix 2e pisode Dois je faire attention R alisation Helke Sander Sc nario Helke Sander Martin Gressmann Montage Janes Seltz interpr tation Ulrich Tukur Felix Danuta Lato Danuls Gabriela Herz Gabi Je pisode Eva R alisation Margarethe von Trotta Sc nario Margarethe von Trotta Images Frank Rath Montage Jane Seltz interpr tation Ulrich Tukur Felix Eva Mettes Eva Annette Uhlen Suzanne Nadine Rensing Brigitte Obermeier de pisode tes vous seul ce sor R alisation Christel Buschmann Sc nario Chr
102. sort de cet homme ambitieux et orgueilleux qui va bient t tomber de son pi destal D plac hors de l univers qu il connaissait bien et savait contr ler Crusoe doit s adapter un milieu qui ne le lui rend pas Son chien rescap du naufrage va rendre l me Le lancement savamment labor de l embarcation qu il a construite de ses mains choue lamentablement le marin mettant de c t son orgueil commence planter des graines et se r sout tant bien que mal la s dentarisation Crusoe n a pas non plus le beau r le lorsqu il tente d inculquer d abord l indig ne qu il a sauv du sacrifice rituel et surnomm Lucky sa langue et ses mani res sous le menace du pistolet On limite au minimum cet apprentissage de l anglais la Tarzan rasoir miroir qui se transforme bient t entre Crusoe et le guerrier en un jeu de forces sans gagnant ni perdant Au terme d une bagarre dans la boue les deux hommes se retrouvent identiques au m me niveau et en se lavant dans les vagues bleues Crusoe se d barrasse aussi de ses pr jug s et de ses pr tentions D s lors les deux hommes tout en gardant une certaine distance l un par rapport l autre vont partager leurs ressources et le fruit de leur travail dans une relation pacifique de non ing rence et de non indiff rence Vivre et laisser vivre En gardant le simple titre Crusoe on semble d j concentrer l attention sur le syndr me Robinson
103. stique En faisant du mari disparu de Beth un pianiste c l bre et de l ex lemme de Larry une cover girl la mode il brouille les cartes et l on finit par se demander par exemple lequel du mari p re de famille ou de l artiste on regrette le plus D autant plus que la description de ce dernier d oit et agace Peter Goodwin dans le peu de temps qu il occupe l cran laisse l impression d un homme attach d abord son ant et aux apparitions en public qui fait passer son drame personnel une atteinte neurologique qui finit par l emp cher de jouer avant sa famille un tre superficiel cynique et snob Et le malheur veut que ce th tralisme exacerb soit de famille Rarement a t on entendu des textes aussi ineptes dans la bouche de jeunes acteurs au cin ma Pas tonnant que le pauvre Jeff Bridges ne parvienne pas se mesurer leur hyp rsensibilit Les personnages manquent d toffe et de chaleur et ne semblent se d finir que par leur occupation ou leur situation sociale Si la nostalgie de Beth et Larry pour leur ex conjoint respectif ne nous meut pas outre mesure c est peut tre que leur relation avec l absent n a t qu esquiss e la sauvette l cran du moins et qu on peut avoir l impression de rester avec les moiti s les moins int ressantes des deux couples i Quel besoin mrah on da rasie d gratigner au passage les musciens de cinima avec catie remarque de Goodwin Bupa m prssnte que da
104. t crit Dans le contexte du film Beth et tout son bagage motif ne semblent se d finir que dans l absence de son mari Une habitu e du th tre britannique Krige nous fait toutefois r aliser quel point la plupart des actrices am ricaines utilisent peu l cran toutes les possibilit s de leur voix part la grande Meryl bien s r Et si elle semble parfois en faire trop c est qu elle touffe visiblement dans un r le trop restrictif Jeff Bridges l acteur sans yeux est efficace lorsqu il s agit de jouer SEE YOU IN THE MORNING R alisation Alan J Pakula Sc nario Alan d Pakula Production Alan J Pakula Images Donald McAlpine Montage Evan Lottman Bon Michael Steinfield at Lous Berfini Costumes John Boxer interpr tation Jeff Bridges Larry Livingston Alice Krige Beth Goodwin Farrah Fawcett Jo Livingston Drew Barrymore Goodwin Lukas Haas Petey Goodwin David Dukes Peter Goodwin Frances Sternhagen Neenie Heather Lilly Robin Livingston Linda Lavin Sidney Origine tats Unis 1989 119 minutes Distribution Warner Bros SEPTEMBRE 1989 ZOOM OUT CRUSOE R alisation Caleb Deschanel Produc tion Andrew Braunsberg Sc nario Walon Green Images Tom Pinter Musique Michael Kamen Montage Humphrey Dixon Costumes Nada Sobalc interpr tation Aidan Quinn Crusoe Ad Sapara le soldat Hepburn Grah
105. t la r alisation m me du film puisque tout le monde du producteur aux com diens a compris ce que je voulais ma fait totalement confiance et m a donn tout ce que je demandais et parfois m me au del Dois je ajouter que cela se refl te aussi dans les dialogues du film surtout au moment o les fondeurs pr ts quitter leur travail restent pour fondre cette croix venue de nulle part en heures suppl mentaires non pay es et la transportent en camion jusqu la cath drale uniquement pour la beaut du geste En fait Navigator est un film ambitieux les producteurs pensaient que c tait une superproduction et un peu comme Le Nom de la rose fonctionne plusieurs niveaux c est d abord la qu te ou la poursuite d un r ve apparemment inaccessible style Parsifal ou Qu te du Graal un commentaire percutant et d sabus sur un monde totalement deshumanis et en proie une technologie de plus en plus effrayante et envahissante et l c est le Metropolis de Fritz Lang ou les romans d Isaac Asimov Caverns of Steel d Aldous Huxley Brave New World ou l tonnant Do Androids Dream of Electric Sheep de Philip Dick qui on le sait a servi de base au sc nario de Blade Runner de Ridley Scott et enfin un thriller dont le suspense est implacablement men presque jusqu au dernier moment malgr le punch final ce n tait qu un r ve apr s tout qui m a sembl la fois facile et d cevant
106. t avec ses crayons du jour Souvent ils balancent entre deux suppositions se permettant d extrapoler loisir sur les personnages secondaires qui font partie de la vie quotidienne d Anna son p re souvent absent sa m re toujours l une institutrice quelques vagues amis En tait ce que devraient taire les spectateurs c est opter pour la solution la plus simple se laisser aller voir Anna comme une petite fille qui grandit et qui cherche un refuge ses tourments int rieurs dans de petits jeux personnels Pleine d imagination c est vers un monde de f erie et fertile en merveilleux qu elle va s vader Elle ne sait sans doute pas ce qui se passe mais c est pourtant elle qui tient les ficelles de ce qui lui arrive successivement Un peu comme dans la vie lorsqu on se questionne sur les v nements la soci t le cours que prend sa propre existence Paperhouse est un film qui parle l imagination C est en quoi c est un vrai film de cin ma M lant avec intelligence illusion et r alit il permet d tre vu sous deux aspects psychologiquement en restant aux c t s de la petite fille et cin matographiquement en analysant les techniques utilis es pour faire passer le message Il y a norm ment d incertitude dans la vie d Anna Son p re voyage de par le monde sa m re stress e par son travail fait de son mieux pour s rapprocher de sa fille un moment de la vie de celle ci o elle sait le r confort dont ell
107. t compose des vers en secret Elle cache pr cieusement son cahier de po sie On sent que ce recueil signifie pour elle l intimit celle qu on d sire tout prix lorsqu on est adolescent et qu Ester ne peut avoir dans la vie de tous les jours toute la famille vivant entass e dans un minuscule appartement Son criture elle y tient plus que tout Un soir Ester et Carl se retrouvent seuls la maison et son fr re met la main sur son livre il est premi rement tr s surpris de savoir que sa soeur s int resse la po sie et tourne en ridicule les rimes d Ester Ester est confuse Permis de tuer Licence to Kill Je suis de celles et ceux qui avaient applaudi la cure de rajeunissement subie par 007 dans The Living Daylights et l arriv e du formidable Timothy Dalton qui assurait au lymphatique Roger Moore une succession des plus remarquables faisant du personnage un tre plus humain chaleureux et moins d tach de l action Toutefois ce no 16 de la s rie semble annoncer une tendance qui si elle persiste risque de s av rer discutable ZOOM OUT qu on ait d couvert son secret Elle a un peu de peine aussi Mais une lueur de d termination luit dans ses beaux yeux bleus Elle vit pourtant comme toutes les jeunes filles de son ge elle aide aux travaux m nagers va l cole ex cute son travail scolaire Afin de d vier la monotonie elle joue des tours son professeur vole des friandises en comp
108. t de si cle depuis que l affaire Profumo a sonn la fin du gouvernement conservateur de Harold MacMillan depuis que le scandale a enflamm les tabloids britanniques et depuis que le suicide de Stephen Ward a jet le discr dit sur l aristocratie londonienne les aventures rotico politiques de Christine Keeler n en demeurent pas moins profond ment actuelles En effet qui tait cette jaune fille de 19 ans sinon la Jessica Hahn de son temps voire la Donna Rice du Swinging London Qu on 00M OUT ami venu la surprendre avec encore la main une d sarmante bouteille de lait Felix a d reconna tre en lui un fr re quelques jours plus t t il se saoulait encore m me sa grosse bouteille d alcool Souscrivant un certain code moral il veut savoir qui des deux la fille pr f re Elle se retire sans rien r v ler F lix retourne sa chambre d h tel o l attend une autre femme Qui est elle Une amie de Traude connaissant son refuge Un fantasme devant lequel il palabre ne faisant que d verser le trop plain de son me Car Felix souhaite une vie simple et joyeuse o tous pourraient tre heureux il songe r inventer la morale sexuelle le d sir l amour et se reproche son inertie ici r side l aspect comique du film les actions humaines y apparaissent sous tendues par la pu rilit donc vou es l chec va consomme des cornets de cr me glac e pour geler sa peine et ne fait que pleurer de plus be
109. t de vue Or il aura pr f r donner la parole au personnage le plus faible de cette aventure Cette d cision lui en co tera en se trompant de h ros ou plut t de victime Michael Caton Jones n a pas seulement accouch d un film d balanc il a tout simplement pass c t de son sujet Et film le vide plut t que le plein Richard Martineau Am rindiens aux Etats Unis de fa on globale D un autre c t c est peut tre l le premier probl me du film On ne peut pas tout expliquer dans un film de fiction aussi court il faudrait au moins des ann es de Dons reportages pour le faire et encore Mais le sc nario proc de quand m me par dichotomie un proc d somme toute dynamique Dans un premier temps on oppose donc une r serve cheyenne du Montana une multinationale dirig e par des capitaux blancs La confrontation permet aux auteurs de glisser dans la bouche de Buddy Red Bird un des deux personnages principaux It ain t the American Dream this here s the Third World sic Cela a t t fait de faire avorter l entreprise de s duction du repr sentant industriel venu persuader les vieux chefs indiens de vendre leurs terres ma connaissance c est la premi re fois que dans un film commercial am ricain on fait r f rence la situation des Am rindiens en des termes si engag s L interjection du jeune activiste r sonne jusque dans la moelle pini re Le conflit entre Am rindiens et
110. tablit l quilibre entre l image du Blanc vainqueur qui duque de force et celle plus rare d un colonisateur pris Son propre jeu par un Vendredi plus fut que lui se rapprochant en cela davantage par son esprit de la vision de Bunuel dans son Las Aventuras de Robinson Crusoe 1952 ft Vue n anmoins dans dian Friday de Jaci Gold 1975 avec Peter O Toole ei Richard Roundiree S QUENCES No 141 142 Larry r sume en une phrase l argument du film Need is the ultimate seducer Avec cette illustration des familles musicales ou interchangeables See You in the Morning conclut qu d faut du grand amour qu on a perdu on doit se contenter d un environnement stable et s curisant et c l bre la nostalgie d un certain confort motif r volu Dominique Benjamin Le sc nario de Walon Green s int resse principalement la m tamorphose psychologique et morale du protagoniste la transformation de cet homme qui d trousse un cadavre chou sur la plage en celui qui lib re son compagnon d infortune sur le bateau du retour L aventurier anglais imagin par Defoe devient ici un marchand n grier de la Virginie au d but du XIXe si cle L image du jeune esclave poursuivi qui surgit du marais annonce ainsi la venue du guerrier sur l le de Crusoe et qui en quelque sorte surgira aussi de l eau Et cette sc ne o Crusoe d ambule dans les pauvres cases des esclaves qui rient dans son dos pr figure le
111. torture ou de mort violente moins stylis es deviennent plus explicites et cruelles auparavant il faut bien le dire on ne se donnait pas la peine de faire survivre les victimes Les m chants qui auparavant taient exp di s sinon avec humour du moins de facon color e font ici l objet d attentions de plus en plus vicieuses preuve la fin r voltante de Krest celle de Heller empal sur un chariot fourche ou celle de Franz Sanchez le trafiquant de droque qui cache une faiblesse pour les subalternes loyaux Robert Davi campe sans grande inspiration un adversaire simplement brutal et sans surprise sans grande pr sence el encore sans humour qui nous fait regretter Jeroen Krabbe dans The Living Daylights pour ne citer que le dernier d une longue s rie de vilains color s Avec un h ros relev un peu cavali rement de ses fonctions comme un gamin sans exp rience des copains qu on bazarde par petits morceaux un assortiment de cascades toujours plus extravagantes mais n anmoins vaguement famili res et le vieux Q qui r cle ses fonds de tiroirs Licence Revoked pardon To KIN vous voyez m me le titre finit par avoir des allures de vente garage En voulant ainsi sortir du cadre pos par lan Fleming on expose les limites du genre On a du mal voir comment James Bond pourra revenir son statut de serviteur propre et disciplin de sa Majest et je comprendrais fort bien Timothy Dalton s il devait ce sta
112. tre autres Pendant ce temps le peuple et les autorit s se d foulalant sur la pi taille sur de pauvres types qui pas assez malins pas assez riches ou pas assez puissants n ont pas pu se garantir les protections indispensables en ces temps de justice arbitraire Faut il plaindre ces minables sous fifres qui ont embarqu dans le train de la collaboration avec l occupant sans souvent trop savoir pourquoi Jos Giovanni avec son film Mon ami le traitre ne le fait pas mais il stigmatise la hargne aveugle des jugements sommaires qui plus d une fois fit payer aux petits ex cutants les crimes de leurs chefs que le nouveau pouvoir en place hypocritement prot geait Qui donc peut encore s octroyer le droit de juger semble se demander Giovanni Georges Galtieri le personnage principal du film est une petite frappe qu influence depuis longtemps son fr re bossu rendu misanthrope par son infirmit Envoy s en t le avant guerre suite des coups foireux les deux fr res se voient offrir de sortir de leur trou en change de leur collaboration avec la milice Sans r ellement participer aux exactions de ces Fran ais au service de l Allemagne Georges n en est pas moins devenu leur complice et la lib ration il est bien oblig de fuir comme les autres Avec l aide de sa petite amie Jacqueline il n gocie alors son impunit avec le capitaine Rove de la S ret fran aise En contrepartie il fournirait des renseignements permettant le d
113. u on voit Robin Williams et son apparition parmi ses l ves n a rien de caricatural Son humour son art de la mimique ne sont utilis s qu avec parcimonie On pr f re s occuper de ses ouailles rs SEPTEMBRE 1989 LA SOCI T DES PO TES DISPARUS Dead Poets Society R alisation Peter Weir Sc nario Tom Schulman _ Production Steven Haft Paul Junger Witt et Tony Thomas Images John Seale Musique Maurice Jarre Son Charles Wilborn D cors John Anderson Costumes Marilyn Matthews Interpr tation Hobin Wiliams John Keating Hobert Sean Leonard Mail Perry Ethan Hawke Todd Anderson Josh Charles Knox Overstreet Gale Hansen Charlie Dalton Dylan Kussman Richard Cameron Alleton Ruggiero Steven Meeks James Waterson Gerard Pitts Norman Lloyd le recteur Kurtwood Smith M Perry Cara Belver Mme Perry Leon Pownall McAllister Origine tats Unis 1989 124 minutes Distri bution Buena Vista ZOOM OUT LES AVENTURES DU BARON DE M NCHAUSEN The Adventures of Baron M nchausen R alisation Terry Giliarn Production Thomas Schuhly Sc nario Charles McKeown et Terry Gilliam Costumes Gabriella Pescucci Images Giuseppe Rotunno D cors Dante Peretti Montage Peter Hollywood Effets sp ciaux Hichard Conway Musique Michael Kamen Interpr tation John Nevile le baron M nchausen Eric idie
114. us difficile d acc s Eight Men Out l ve le voile sur les complots tram s en 1919 Les propri taires des White Sox de Chicago avaient refus d augmenter les salaires de leurs joueurs m me s ils taient les champions de la ligue majeure Huit joueurs ont s v rement pay la note Trahis par leurs idoles qu ils croyaient pures et glorieuses les Am ricains pr f rent rel guer aux oubliettes ce scandale qui entache la r putation de la nation enti re Et voici que le plus mythificateur de ces films Field of Dreams revient la charge en s loignant de la r alit quotidienne du baseball On fait graduellement revenir de l au del les huit joueurs exclus de 1919 un autre qui n a jou qu une manche en 1922 et une quipe enti re afin de leur donner la r plique Le dernier revenant se manifester un ancien joueur de la ligue mineure est le p re de Ray Kinsella le jeune fermier de 36 ans sans qui cette aventure n aurait jamais eu lieu Ray et son p re se parleront peu lls lanceront et recevront ensemble quelques balles signe de la r conciliation p re fils Bien davantage que la rencontre des deux hommes Field of Dreams vise effacer les fautes du pass Ray risque la perte de sa ferme pour construire un terrain de baseball au milieu de son champ de mais Sa foi en la voix qui l a guid e d une tape l autre de sa qu te a permis le rachat du peuple am ricain Cette mission ne pouvait tre accomplie que par des tre
115. ute avec un air de plaidoyer marxiste il se termine dans le rose bonbon de l oncle Disney C est assez maladroit Powwow Highway demeure tout de m me un film voir si ce n est que parce qu il fait date dans l histoire du cin ma et qu il pourra en renseigner certains sur la vie l histoire et la culture des Cheyennes la barre le r alisateur Jonathan Wacks fait preuve d un bon oeil de sensibilit et d un certain flair pour la com die douce am re Apr s avoir t producteur sur deux autres road movies marginaux Crossroads et Repo Man il s en tire quand m me avec les honneurs de la guerre pour sa premi re r alisation Johanne Larue Le film d marre sur un bref p riple travers quelques rues d un petit village c tier et ce n est pas le circuit touristique Nous sommes en compagnie de Daryl et de son fr re retard Joey Ils vont reprendre leurs effets au chantier Coughlin qui ferme ses portes faute de commandes Plut t que des signes de vie la cam ra accumule les indices de l agonie du village Les nouvelles technologies l exode des jeunes la mis re minent tout les petites entraprises comme le chantier de bateaux Coughlin la famille de John le contrema tre dont la temme POWWOW HIGHWAY R alisation Jonathan Wacks Sc nario Janet Heany et Jean Stawarz d apr s le roman de David Seals Production Jan Wieringa images Toyomichi Kurita Montage James Austin Stewart
116. vi Magnusson Images Miksel Sslomon et Jens Schlosser Son Stig Sparre Ulnich et Niels Arnt Torp Montage Ghita Beckendorff Musique Anne Linnet Interpr tation Sofie Graaboel Ester Louise Fribo Lisa Vigga Bro la m re d Ester Carl Quist Moeller Can Torben Jensen le p re d Ester Origine Danemark 1986 90 minutes Distribution Les Films du Cr puscule international 103 ZOOM OUT PERMIS DE TUER Licence to Kill R alisation John Glen Sc nario Richard Maibaum et Michael G Wilson Production Albert R Broccoli et Michael G Wilson Images Alec Mils Montage John Grover Musique Michael Kamen Son Edward Rise Effets sp ciaux John Richardson Interpr tation Timothy Dalton James Bond Carey Lowell Pam Bouvier Robert Davi Franz Sanchez Taksa Soto Lupe Lamora Anthony Zerbe Milton Krest Everett McGill Kilifer Wayne Newton Joe Butcher Benicio Del Toro Dario Barnes Della Churchill Robert Brown M Caroline Bliss Mlle Moneypenny Pedro Armendariz le pr sident Don Stroud le g n ral Origine Grande Bretagne 1989 133 minutes Distribution MGM UA tout r cemment Licence Revoked mais les responsables de la mise en march de United Artists ayant estim que le public am ricain ne comprendrait pas ce mot ont cru bon d opter pour le titre plus suggestif et brutal Licen

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