Ça n`arrive pas qu`aux autres
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1. Article Ca n arrive pas qu aux autres M lissa Landry Vie des Arts vol 52 n 213 2008 2009 p 40 44 Pour citer cet article utiliser l information suivante http id erudit org iderudit 58751ac Note les r gles d criture des r f rences bibliographiques peuvent varier selon les diff rents domaines du savoir Ce document est prot g par la loi sur le droit d auteur L utilisation des services d rudit y compris la reproduction est assujettie sa politique d utilisation que vous pouvez consulter l URI https apropos erudit org fr usagers politigue dutilisation rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos de l Universit de Montr al l Universit Laval et l Universit du Qu bec Montr al Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche rudit offre des services d dition num rique de documents scientifiques depuis 1998 Pour communiquer avec les responsables d rudit info erudit org Document t l charg le 16 novembre 2015 06 30 PLEINS FEUX GA N ARRIVE PAS QU AUX AUTRES M lissa Landry Micha l Snow Canada PLEINS FEUX Samuel Roy Bois J ai entendu un Eur je ma suis sauv 2003 agua Bois panneaux syst me d clairage ipe 365 x 518 cm Pr t de l artiste Photo MHBAO DE LA PEINTURE A LA PERFORMANCE LES QUATRE VINGT HUIT UVRES DE L EXPOSITION C EST ARRIV PR S DE CHEZ VOUS COUVRENT TOUT L VEN2. TAIL EXPRESSIF DES ARTS VISUELS CONTEMPORAINS ELLES SUSCITENT AUTANT DE PLAISIR QUE DE SURPRISE ET T MOIGNENT SURTOUT DE L EFFERVESCENCE D UNE CR ATIVIT O LA VIE QUOTIDIENNE SE FAIT EXPLOSION FESTIVE AVEC POUR MAT RIAUX DES OBJETS ET DES V NEMENTS FAMILIERS DONT LES ARTISTES R V LENT LES RESSOURCES INSOUP ONN ES En regroupant les uvres d une cinquan taine d artistes pour clore en beaut les f tes du 400 anniversaire de la fondation de Qu bec le Mus e national des beaux arts du Qu bec surpasse en nombre la Triennale qu b coise organis e au cours de l t par le Mus e d art contemporain de Montr al qui avait rassembl les productions de trente huit jeunes cr ateurs APPROCHEZ MESDAMES ET MESSIEURS Cinquante artistes c est beaucoup Quatre vingt huit uvres c est consid rable en fait c est presque trop compte tenu des dimen sions des salles du Mus e o d ailleurs les visiteurs ne peuvent gu re prendre de recul Quoi qu il en soit l ambiance est la f te Le visiteur comprend fort bien que l esprit de l exposition consiste lui donner l impression d une proximit les artistes sont tous peu ou prou reli s la ville de Qu bec la plupart des objets mis en sc ne sont facilement reconnais sables piscine v hicule tout terrain etc Si bien qu en d finitive de toutes les directions dans lesquelles l exposition se d ploie nulle ne synth tise mieux la nature de l ens
3. bousculer les sacro saintes r gles de l insti tution mus ale dont ils font clater parfois les cloisons pour investir l ensemble de son espace Ce qu admet Line Ouellet directrice des expositions dans la pr face du catalogue Paradoxe entre institutionnalisation et d sta bilisation c est au mus e de s adapter aux pratiques des artistes Dilemme d une cr ation aux fronti res d cloisonn es souvent critique l gard d institutions dont la mission de conservation se perd au profit de fonctions d accr ditation voire de sacralisation ternel d fi que lance l art actuel II est videmment impossible de rendre justice une telle profusion d uvres dans l espace limit d un article
4. e 8 7 cm de largeur qui ont fait sa renomm e et la transparence celle des vitres teint es et des miroirs dont la conjugaison rehausse telle une enluminure escaliers fen tre et verri re du Mus e OBJETS D TONNEMENT R v ler la part de ce qui est insoup onn aussi bien dans l ordinaire du politique que dans le mode d emploi des choses les plus banales voil sans doute le trait dominant de l exposition C est arriv pr s de chez vous o l objet usuel se m tamorphose en objet d tonnement Ainsi en est il du controvers Hommage sa Gracieuse Majest de Martin Bureau pi ce de monnaie l effigie de la reine lizabeth II affubl e d un panache de caribou au cours de l t l uvre a t victime d une mesure de censure qui a fait couler beaucoup d encre ainsi en est il aussi de La D rive installation de Giorgia Volpe compos e d affiches lectorales coll es au sol et destin es tre pi tin es On le constate Martin Bureau et Giorgia Volpe questionnent tous deux l actualit politique sur un mode la fois critique et ludique Sur le registre de l histoire de l art le photographe Patrick Altman Les Tableaux a constitu une instal lation form e de clich s des uvres oubli es de la collection du MNBAO de son c t Claudie Gagnon Dindons et limaces se livre une performance cabaret qui tourne en d rision certains tableaux historiques c l bres De l histoire la cult
5. emble que celle intitul e Du bric brac au baroque baroque au sens usuel de fouillis h t ro clite nulle n aura mieux m rit une si sympathique appellation Pour la commissaire Nathalie de Blois le d fi tait sans aucun doute de taille refl ter dans un v nement unique le dynamisme du milieu des arts visuels de la capitale en vitant l cueil d une s lection qui aurait pu para tre al atoire Pari gagn puisque l exposition englobe bien les aspects les plus notoires des quinze derni res ann es Qu bec en donnant VIE DES AARTS N a13 41 D prises Ii 1999 preuves num riques 1 2 11 preuves 54 x 76 cm chaque l ment Mus e national des beaux arts du Qu bec Achat gr ce au Programme d aid aux acquisitions du Conseil des Arts du Canada 2008 03 voir des productions d artistes de toute g n ration qui ont marqu la ville leur mani re et dont les uvres suivent les axes principaux de l art actuel tel qu il s exprime tout le moins l chelle du Qu bec Les th mes organisateurs de l exposition La belle vie la belle poque Du bric brac au baroque La r sonance des corps et L tat des lieux offrent des cl s de lecture possibles au visiteur justifient le choix des uvres r parties dans les salles et permettent de percevoir les enjeux dominants notam QUELQUES COUPS DE C UR Mise part l installation de Daniel Buren qui m rite elle
6. plut t que pour satisfaire les fantasmes de leurs client le Le corps humain lui m me n est pas par gn Louis Fortier D routes quotidiennes programme long dit de la reconstruction Avatars angles moules el fuites et Nicole Jolic ur D prises II manipulent leur propre visage au point de le rendre informe Souvent c est le corps du spectateur qui est mis contribution L exp rience mus ale prend alors une tout autre forme Par exem ple face la vid o de Jocelyn Robert L invention des animaux et l installation de Mathieu Valade La Force le visiteur d rout sent ses perceptions le trahir En revanche ses perceptions retrouvent toute leur acuit sollicit e par les uvres de Yannick Pouliot Le Courtisan de Samuel Roy Bois J ai entendu un bruit je me suis sauv et de Caroline Gagn les sentiers battus qui l invitent interagir physiquement avec elles Prit da l artiste Olivier Choini re Marche sur ma tombe VIE DES ARTS N 13 43 44 Diane Landry Mandala Naya de la s re Le D ciin bleu 2002 Installation Bouteilles de plastique panier lessive tr pied moteur aluminium bois at clairage halog ne 100 x 100 x 50 cm le dispositif dimensions variables ila projection Mus e national des beaux arts du Qu bec Achat en cours d acquisition A 2008 62 EXPOSITION VIE DES AHTS N 213 quant lui propose une d ambulation narrative sorte de visi
7. seule la visite retenons Louis Fortier D routes quotidiennes programme long dit de la reconstruc tion Avatars angles moules et fuites Diane Landry Mandala Naya Giorgia Volpe La D rive Yannick Pouliot Le Courtisan Patrick Altman Les Tableaux 42 VIE DES ARTS N 213 ment ceux v hiculant les rapports de l art avec la critique sociale et ceux de l expressivit l gard du corps humain La diversit des m diums est galement c l br e gr ce l am nagement du Salon sonore et l v nement Postures consacr la performance Afin de souligner les liens entre la capitale et la sc ne internationale le Canadien Michael Snow et le Fran ais Daniel Buren deux figures bien connues de l art actuel ont accept de parrainer l v nement L un et l autre ont d j t associ s au MNBAQ puisqu ils ont parti cip l exposition Territoires d artistes Paysages verticaux en 1989 Dix neul ans plus tard Snow Sinoms reprend l uvre qu il avait expos e alors il s agit d une pi ce sonore o des voix de femmes et d hommes r citent les noms de tous les maires de Qu bec de la formation de la municipalit jusqu la date de l enregistrement de la bande Pour ce qui est de Buren son inter vention G om trie dans l espace transpa rences projections couleurs volets 1 et 21 cr e in situ se pr sente comme un jeu entre la mat rialit celle de ses fameuses bandes d
8. te dans la visite travers l ensemble du Mus e Faire voir autrement des paysages familiers voil quoi parviennent les tentures de Pierre Thibault Territoires habit s qui obstruent la vue des Plaines d Abraham autour du Mus e Chez Ivan Binet Vases et montagnes et Jocelyne Alloucherie Sans titre de la s rie Lames le r el des paysages photographiques de montagnes et de ciels se brouille pour devenir imaginaire Dans une perspective plus intime les paysages int rieurs ceux du souvenir sont revisit s chez Raymonde April Tout embrasser une vid o rassemblant des centaines de clich s in dits de l artiste et Guy Pellerin 27383 route 132 une installation constitu e de tondos monochromes qui rappelle un voyage entre Longueuil et Rimouski pour devenir v ne ment Ici le quotidien comme partout dans l exposition obtient par les d tournements qu il subit le statut d uvre d art CHEC AU BANAL L exposition surdimensionn e C est arriv pr s de chez vous condense quinze ann es de cr ation sous le signe de la libert que s accordent les quelque cinquante artistes s lectionn s pour faire chec au banal pour que soit d busqu e la part dr le po tique tendre narguoise de ce qui surgit devant soi et qui risque d tre noy dans le flot des v nements de tous les jours pour y demeurer oubli Avec la complicit de leur commis saire les artistes s octroient aussi la libert de
9. ure il n y a qu un pas que franchissent all grement Serge Murphy Le songe v g tal et Diane Landry CATALOGUE Le catalogue de C est arriv pr s de chez vous L art actuel Qu bec comprend d abord un texte de la commissaire Nathalie de Blois offrant un survol des th mes et des activit s de l v nement cette contribution s ajoutent trois essais d acteurs majeurs du milieu artis tique de Qu bec En effet Lisanne Nadeau fait un portrait historique de l art actuel dans la capitale Alain Martin Richard traite du d velop pement de l art de la man uvre pratique de la performance dont le champ d action est l espace public et Fabrice Montal quant lui raconte l volution des centres d artistes moteurs importants de la vitalit culturelle de la ville 208 pages 49 99 Mandala Naya dont les installations donnent une nouvelle vie des objets corbeille de plastique bouteilles d eau bien communs Le collectif BGL Jouet d adulte use de la m me strat gie pour d cocher impitoya Martin Bureau blement ses fl ches contre cette b te immonde Ham 4 5a G Majest 2008 1 Km Fonte at feuilles d aluminium 3 5 qu est le motosquad sorte de v hicule tout gj Aina a Ona terrain Le duo Cooke Sasseville Silence on coule ne montre pas plus d gard d noncer le f tichisme objets sexuels vagins phallus dont se servent les publicitaires de l industrie automobile davantage pour abuser
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