L`insertion professionnelle - Canadian Education Association
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1. w lt rer est permis de reproduire 1 et d inclure un lien l Association canadienne d ducation ISSN 0013 1253 transformer ou toffer ce travail Publication de distribuer et de transmettre cet article condition d indiquer l auteur www cea ace ca 2010 ou les auteurs ainsi que ducation Canada Vol 40 Vous ne pouvez utiliser cet ouvrage des fins commerciales ou encore insertion professionnelle une tape a reussir dans le processus de Un contexte modifi La r forme de la formation des ma tres entreprise au Qu bec au d but des ann es 1990 s est fond e sur un n ces saire renforcement du caract re profes sionnel de la formation l ajout de stages plus nombreux et progressive ment allong s s est sold par l quiva lent des deux tiers de l ann e suppl mentaire du nouveau baccalaur at qua tre ann es universitaires apr s deux ans de CEGEP soit environ 700 heures de pr sence en salles de classe ou l cole pendant tout le cursus Cette pratique allait avoir des retomb es importantes sur la certification brevet et sur lin sertion professionnelle des d butants Jusqu l arriv e de la premi re cohorte sur le march du travail la rentr e 1998 les enseignants taient d tenteurs d un permis d enseigner qui devait se transformer en brevet perma nent apr s deux ann es de probation La r forme a chang la donne L exp rience sig2. 1999 Colette Gervais est professeure la Facult des sciences de l ducation de l Universit de Montr al et membre du Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la formation enseignante CRIFPE colette gervais umontreal ca lt Classroom Leadership Conference2 00 The World s Largest Showcase of Teaching Strategies For Every Grade Level and Subject Area July 6 8 in San Diego California Learn from Master Teachers Mark your calendar and plan to attend the premier showcase of best teaching practices ASCD s Classroom Leadership Conference Master teachers will be there to demonstrate proven strategies for every grade level and subject area 24 EDUCATION CANADA Call Now bis For a FREE Conference Preview Cint a call 800 933 ASCD 2723 Or S X ea meen mema Lm EE Er p ms i Ea 703 578 9600 then press 2 Or e mail your request to member ascd org
3. connues afin de les valider ou de les ajuster Aussi comme le projet avait lieu au secondaire le d sir tait exprim de voir au transfert des mod les d velopp s d autres ordres d enseigne ment ou secteurs de la formation dans le r seau scolaire On ne perdait pas de vue galement la mani re de collaborer avec le partenaire qu est l universit notam ment dans la pr paration du personnel d accompagnement et la formation con tinue des d butants Outre ces objectifs qu on pouvait peu pr s retrouver partout la Commission scolaire Jacques Cartier ne s est pas priv e d innover Comme elle pratiquait d j aupr s du personnel enseignant non r gulier une valuation unique qui mesure en m me temps le stage probatoire et l admissibilit la priorit d emploi elle a tenu repro duire cette d marche dans l accompagne ment des d butants pour en explorer la compatibilit La Commission scolaire donnait l impression d accorder beaucoup d importance l ensemble du processus mode de gratifications en argent et en heures libres principalement pour les enseignants accompagnateurs participant au projet et engag s jouer par ailleurs le jeu de l valuation Au sein du projet l id e tait en d finitive admise que le processus d valuation faisait partie int grante de l insertion professionnelle des nouveaux enseignants Le r seau des partenaires engag s dans le projet tait compos
4. de quatre membres dont deux du milieu cole Jacques Rousseau tablissement h te du projet et la CS Jacques Cartier un repr sentant du minist re la Direction r gionale de la Mont r gie et un parte naire universitaire l Universit de Montr al Un comit de direction r u nissant des repr sentants des quatre partenaires veillait aux orientations et la conduite du projet La recherche figu rant au c ur du projet un groupe dit de recherche a galement t constitu Un professeur de l Universit prenait part ce groupe de sept personnes qui comp tait galement en son sein des enseignants dont une d butante des membres du personnel scolaire de direc tion et une repr sentante de la commis sion scolaire Une enseignante jouait le r le d agente de recherche tandis qu un autre enseignant qui tait galement enseignant associ et superviseur de stage assumait les fonctions de coordon nateur de l exp rience Les pr rogatives du groupe taient vari es s tendant de la pr paration des activit s la produc tion des rapports et du bilan Le cadre retenu apr s essai et ajustement a t cir conscrit autour de deux registres d ex p rimentation Il y avait d abord l accom pagnement Celui ci recouvrait l accueil l accompagnement individuel et de groupe le groupe support et la forma tion des accompagnateurs Une cinqui me composante qui avait t d finie la formation compl men
5. En ce qui IE ressource ducative vivante et rendre l exp rience pertinente et enrichissante Deux formats disponibles imprima o lectronique Vous nimer qu choisir le formal qui ste it jux heures de votre chasse Pour en savoir plus compie ke LANG LS afin de communiquer avge le sp cialiste en ducation dans uwab raas ads L 00 AFE mm l m re Li Te DE E E ui i eh 4 EF Fe 1 y e CTE Di dE ET wt k p h eT iisi mA Ta E it en Le ii wi T E m Li Er mu CT Ed DHHG E EEE ER march s du travail questions de sant utilisation d internet Donnez vie aux sciences sociales dans votre classe g Ayez recours Tendances socidies canadiennes unt pratique et unique QUI saura sans Ps doute faciliter votre enseignement ON d apprentissage de vos l ves voire r gion ou viatez notre site Web concerne l valuation le rapport conclut son adaptabilit la d marche d insertion La collaboration entre l cole et l Universit s est elle m me av r pertinente M me si l enqu te n a pas su clarifier l impact de cette dimension sur la formation continue des acteurs impliqu s tel que cela tait attendu il appara t n anmoins que le partenariat a t davantage efficace dans la pr paration des accompagnateurs Les r sultats du projet pr sent s que nous dit le rapport en termes d
6. d butants impliqu s dans le projet Par un dispositif EDUCATION CANADA 13 d enqu te par questionnaire et de groupes de discussion d essais et d analyse de fr quentes rencontres favorables aux retours r flexifs elle en est venue a pr ciser les r les respectifs de la direction d cole de l enseignant ou de lenseignante en probation de len seignante ou enseignant accompagnateur et du Comit de probation statutaire la fin de la premi re ann e 1993 1994 le groupe a pu proposer un plan d insertion ciblant les besoins des d butants les solutions les plus pertinentes les person nes les mieux plac es pour assumer la responsabilit des actions d crites et le moment le plus appropri pour y r pondre b faire l essai d intervention mettant profit les fonctions clarifi es par chacune des personnes concern es de mani re renforcer les propositions venir c concr tiser ces propositions non pas par une liste de recommandations mais par un guide d insertion profes sionnelle de l enseignant d butant du secondaire au titre vocateur de Prendre soin de la rel ve un h ritage laisser Par ce petit guide l quipe a voulu miser sur un document simple et efficace utile aux utilisateurs Il met en vidence les tapes respecter pour que le processus d insertion d marre correctement et sugg re une s rie de grilles pour appuyer une cueil lette de donn es fiabl
7. dans le domaine du d veloppement profession nel des enseignants et enseignantes Le rapport d tape soumis au MEQ d crit l engagement d un Comit tripar tite d orientation de la recherche et de gestion de la subvention qui comprenait des professionnels de la CECM 3 des universitaires 4 et une personne ressource assistante la recherche la collaboration de 28 enseignants et enseignantes soit 14 d butants et 14 accompagnateurs distribu s dans deux coles secondaires et une cole pri maire Se sont ajout es dans chacune des coles une ou deux personnes exer ant des fonctions de conseiller au d veloppement p dagogique Il s agissait donc d une recherche tr s contextualis e qui tenait s associer aux projets d j existants de certaines coles afin de participer et d enrichir des d marches d insertion en cours de contribuer l valuation de chacune des tapes et de porter attention en cours de processus aux effets p riph riques qui pourraient influencer la qualit de l insertion dans le futur Une fois ces objectifs clarifi s le ph nom ne de l insertion tant tr s parti culier selon les ordres d enseignement il a t convenu de constituer deux quipes primaire et secondaire et d associer une assistante de recherche qui permettrait d assurer la coh rence des travaux l quipe du secondaire dont il est ici question a voulu d abord comprendre le processus v cu par les
8. agement impor tant requis des enseignants exp riment s contribueront favoriser le processus de professionnalisation actuellement en cours enseignants Orientation Qu bec Direction g n rale de la formation et des qualifications et Direction de la titularisation et de la classification du personnel enseignant 1995 Minist re de l ducation Modalit s relatives l insertion professionnelle dans la profession enseignante Guide d application Qu bec Direction g n rale de la formation et des qualifications et Direction de la titularisation et de la classification du personnel enseignant 1995 2 H tu J C Lavoie M et Ballauqu s S La formation et les d buts dans l enseignement Un processus de socialisation Un processus de professionnalisation Un processus de transformation Bruxelles De Boeck 1999 3 Perrenoud P Formation initiale des ma tres et professionnalisation du m tier Revue des sciences de l ducation num ro th matique sur la professionnalisation de l enseignement et de la formation des enseignants n 19 1993 p 60 4 Desgagn S propos de la discipline en classe analyse du savoir professionnel d enseignantes et d enseignants exp riment s du secondaire en situation de parrainer des d butants Th se de doctorat en psychop dagogie Sainte Foy Universit Laval 1994 Minist re de l ducation L insertion professionnelle des nouvelles et des nouveaux 5 C
9. at gies appropri es la gestion de classe l va luation des apprentissages Comme il arrive souvent que les enseignants int ress s devenir mentor aient aussi une exp rience d enseignant formateur pour les stagiaires en formation initiale ils savent favoriser l auto valuation des d butants par la pratique r flexive et cr er un soutien centr sur le d veloppement C est d ailleurs la philosophie qui doit tre partag e par toute l quipe cole Ce processus d crit dans le guide laisse l enseignante ou l enseignant d butant un r le tr s actif Sa part de responsabilit dans son insertion r ussie doit tre claire Aussi son mentor ne doit pas tre consid r comme la seule personne ressource qu il peut consulter Maintenir des liens professionnels troits avec le conseiller p dagogique et le chef de groupe permet de rester attentif aux exigences p dagogiques de l cole son code de vie et aux questions relatives l enseignement de la mati re Ce sont surtout des habitudes de travail favorables la concertation et la coop ration qui s installent dans le paysage professionnel d s les d buts de la carri re Ce climat cr dans l cole gr ce une informa tion ad quate de la part de la direction rejoint tous les employ s qui connais sent ainsi les d butants et tentent de les aider dans les limites de leur fonction Se pr occuper d insertion professionnelle dev
10. certaines mesures de soutien l insertion le mentorat et l appartenance des r seaux d enseignants Pourquoi se soucier de la p riode d insertion D une part les r sultats d un grand nombre d tudes convergent qualifier cette p riode de survie en soulignant la vuln rabilit des d bu tants le choc culturel qu ils subissent le taux lev d abandons en d but de car ri re Le d butant doit tre aid tra verser trois fronti res une fronti re fonctionnelle devenir efficace dans le travail une fronti re inclusive acqu rir la culture professionnelle et appartenir au groupe professionnel et Marcienne L vesque et Colette Gervais une fronti re hi rarchique obtenir une reconnaissance sociale L aide des pairs exp riment s t moigne de leur souci de la rel ve donc de la qualit du geste profession nel pos Un professionnel se sent responsable l gard de ses coll gues et s engage dans la formation des nou veaux Il s agirait m me selon Lessard et Bourdoncle d un imp ratif identitaire de socialisation des futurs coll gues La recherche collaborative en insertion professionnelle deux cas Le minist re de l ducation du Qu bec a subventionn plusieurs quipes pour tudier de mani re contextualis e le soutien offrir au moment de l inser tion Les projets devaient tre con us et r alis s de mani re collaborative c est dire prendre en compt
11. e les perspectives des partenaires des milieux scolaire et universitaire sur les mesures de soutien exp rimenter Nous pr sentons deux de ces projets L insertion un souci partag le projet CECM UdeM UQAM La CECM Commission des coles catholiques de Montr al maintenant Commission scolaire de Montr al ou CSDM a voulu avec ses partenaires uni versitaires dans la formation des ma tres francophones l Universit de Montr al et l Universit du Qu bec Montr al s engager dans une recherche de type recherche action La contribution de cette commission scolaire l laboration d un mod le renouvel visant l insertion professionnelle harmonieuse des enseignantes et enseignants d butants tait motiv e juste titre par l entr e de nombreux jeunes dans la profession en 1993 1 100 enseignants et enseignantes taient en probation la CECM et l on pr voyait alors une entr e de plus de 1 500 nouveaux au cours des cinq prochaines ann es professionnalisation de l enseignement Depuis quelques ann es d j la CECM avait initi une r flexion sur la probl matique de l insertion profession nelle en encourageant quelques projets en gestation dans quelques coles pri maires et secondaires Elle tait int ress e gr ce une recherche en partenariat obtenir un regard externe sur le processus engag celui d univer sitaires reconnus en formation des ma tres et actifs en recherche
12. e recom mandations D abord il y a lieu de mentionner le besoin d engager le d bu tant d s le d part dans un profil d inser tion o il y a place la r flexion sur cette pratique On demande aussi de choisir selon des crit res d finis les accompagna teurs et de les former sur mesure Il y a enfin la n cessit d viter les carcans en laissant aux milieux le loisir d adopter les modes d encadrement de leur choix Conclusion Les deux cas rapport s permettent de saisir l impact des modifications apport es la suite la page 24 L Tr n sastala SUNQUI awojdip un p VOUS QO saido POS WOIDIB pau transport wr oin education continue structure familiale em volution EDUCATION CANADA 15 INSERTION PROFESSIONNELLE suite de la page 15 formation et la certification des enseignants au Qu bec l arriv e d enseignants en possession d un brevet d enseignement pose en effet autrement la question de l aide l insertion Tous les acteurs sont invit s repenser leurs pratiques leur m tier et concevoir autrement leur r le Plus particuli rement en s engageant dans l laboration de mesures de soutien et en acceptant ainsi de s loigner de leur quotidi en les enseignants exp riment s participent une v ritable d marche de socialisation professionnelle v cue en coll gialit Il y a lieu de penser que l attention port e la situation des d butants et l eng
13. es sur lesquelles con struire une d marche d accompagnement fond e sur la pratique du journal de bord et sur l interaction entre pairs d butants CAF ax P IX The authors describe the impact of the changes made to the training and certification of teachers in Quebec They argue that the arrival into the profession of certificate in hand novice teachers changes the dynamics of the induction process On one hand the new teacher is more readily perceived by his more experienced peers as a full fledged teacher On the other by engaging in the preparation of support measures veteran teachers take part in a true collective process of professional socialization 14 EDUCATION CANADA Le processus s attarde d abord l tape de la planification de l accueil et de sa r alisation construite autour de petits gestes souvent anodins mais qui con tribuent selon les d butants cr er un climat de confiance et un sentiment d ap partenance Quand on entre dans une pratique professionnelle aussi complexe que celle de l enseignement il est rassu rant et agr able de se savoir attendu Ensuite le plus t t possible apr s la ren tr e la supervision par un mentor devient l tape la plus importante l aide formative apport e au d butant touche une multi tude de sujets qui vont de l approfondisse ment des connaissances des habilet s professionnelles li es la planification de l enseignement au choix des str
14. harlier B Apprendre et changer sa pratique d enseignement Bruxelles DeBoeck 1998 6 Huberman M Enseignement et professionnalisme des liens toujours aussi fragiles Revue des sciences de l ducation num ro th matique sur la professionnalisation de l enseignement et de la formation des enseignants n 19 1993 p 81 7 Lessard C et Bourdoncle R Les formations professionnelles universitaires Place des praticiens et formalisation des savoirs pratiques utilit s et limites Raymond D et Lenoir Y ds Enseignants de m tier et formation initiale des changements dans les rapports de formation l enseignement Bruxelles De Boeck et Larcier 1998 p 11 33 8 CECM en partenariat UdeM UQAM Prendre soin de la rel ve un h ritage laisser Guide d insertion professionnelle de l enseignant d butant au secondaire Service de la formation g n rale 1996 9 CECM en partenariat UdeM UQUAM Recherche action sur l insertion professionnelle Service de la formation g n rale 1994 10 C S Jacques Cartier Projet exp rimental relatif l insertion professionnelle dans la profession enseignante Rapport de recherche 1997 Marcienne L vesque sciences de l ducation de l Universit de Montr al En tant que vice est professeure titulaire la Facult des doyenne elle a t responsable de la r forme de la formation des ma tres et du partenariat avec le milieu scolaire de 1992
15. ient donc pour tout le personnel de l cole un objectif inclus dans le projet ducatif pour une plus grande qualit des services aux l ves Concilier aide l insertion A et valuation le projet de la CS Jacques Cartier UdeM Au cours de deux ann es scolaires 1994 1996 l cole secondaire Jacques Rousseau de la Commission scolaire Jacques Cartier maintenant CS Marie Victorin a abrit elle aussi un projet exp rimental d insertion professionnelle des enseignants d butants Cet ta blissement s est b ti une r putation pour l int r t qu il porte au nouveau person nel et pour l exp rience accumul e par ses enseignants en formation pratique aupr s de stagiaires L cole n e t donc aucun mal convaincre les administra teurs et r colter la subvention minis t rielle qui accompagnait le projet Comme les autres coles du Qu bec sollicit es durant cette p riode pour le m me processus l objectif vis n tait pas simple Il s agissait bien s r d abord de contribuer l laboration de mod les ad quats d insertion professionnelle qui permettent aux enseignants d butants de r ussir l entr e dans leur milieu de travail et de rencontrer les exigences de la pro fession et les attentes de la commission scolaire Mais ce n tait pas tout D autres objectifs et non des moindres en d coulaient Il y avait par exemple le souci d arrimer l exp rience aux pratiques d accueil d j
16. nificative acquise en stage sous la supervision de plusieurs professionnels dans des contextes dif f rents appelait plut t l octroi du brevet d s la sortie Le mod le traditionnel de probation fort critiqu par ailleurs puisque r duit dans la plupart des cas une simple technicit n tait plus appropri 12 EDUCATION CANADA On peut dire que l abandon de la probation comme symbole de l insertion professionnelle des enseignantes et enseignants a permis de clarifier le statut des d butants tre en probation avait acquis une connotation p jorative dans le milieu N tant pas encore d ten teur d un brevet le jeune enseignant avait parfois le sentiment d tre per u comme un stagiaire en responsabilit D velopper une identit professionnelle positive dans un tel contexte notam ment lorsque l on est statut pr caire et qu il faut cinq ans pour accumuler les heures de pratique n cessaires la fin de la probation demandait une d termi nation peu commune Entrer dans la profession son brevet en poche change la perspective et surtout le regard des autres sur soi Le nouvel enseignant est davantage per u comme un enseignant part enti re Il n est plus devant une course obstacles mais devant un d fi relever avec l aide de ses pairs plus exp riment s Ces derniers d couvrent ou approfondissent le r le fondamental qu ils peuvent jouer aupr s des jeunes et d veloppe
17. nt un sentiment de responsabilit l gard de la profession Un pas de plus vers la professionnalisation Abolir la probation n est pourtant pas abolir l insertion Les milieux ducatifs avaient videmment compris cela Aussi dans la foul e de la r forme de la forma tion initiale ils ont collabor avec le minist re de l ducation l laboration des orientations concernant l insertion professionnelle des d butants Cette col laboration s est exprim e par des projets de recherche action d une dur e de deux ans jusqu 1996 dans plusieurs com missions scolaires 13 et qui associaient des partenaires universitaires Dans cet article avant de pr senter bri vement deux des projets auxquels nous avons contribu nous abordons le concept d insertion professionnelle dans une perspective d veloppementale Un praticien r flexif en insertion L insertion professionnelle est un con cept dynamique l entr e dans le m tier est en effet un moment consid rer comme une tape particuli re de la for mation lors de laquelle il ne s agit pas de chercher corriger des d ficiences de la formation initiale Cette p riode cons titue plut t un moment d apprentissage une occasion de se d velopper comme professionnel comp tent Certains pro posent de consid rer l entr e en forma tion initiale comme le vrai d but de la construction d une identit d enseignant la p riode d insertion devenan
18. t le moment o l on s engage en formation continue l enseignant d bu tant apr s avoir tent en formation ini tiale de s approprier des savoirs con us par d autres passe une d marche de connaissance de son m tier partir de son action aupr s des l ves Comme tout professionnel il doit faire face dans sa pratique des situations com plexes et changeantes pour lesquelles il n existe pas de mode d emploi qui garantisse l efficacit de ses actions La pratique enseignante est exigeante il faut valuer la situation qui se pr sente et trouver une solution appropri e sans tout r inventer ni n cessairement recourir aux r ponses fournies par quelqu un d autre Cela exige selon Perrenoud des moyens intellectuels une m thode d analyse une image claire de soi et une autonomie d action La pratique enseignante requiert des habilet s de nature r flexive pour faire face aux situations impr visibles Un enseignant doit apprendre d lib rer porter des jugements en plus de d velopper des comp tences techniques et mettre au point des routines Charlier a investigu cette th matique de l apprentissage par l exp rience et identifie certaines caract ristiques de la d marche requise l enseignant doit lui m me tre en projet interroger sa pra tique interagir avec ses pairs afin de l gitimer les pratiques Une pratique r flexive coll giale expliquerait le suc c s de
19. taire des d butants n a pu tre mise en uvre Il y avait galement l valuation des d bu tants dont nous avons parl plus haut On peut imaginer que le projet a sus cit de l enthousiasme chez l ensemble des membres concern s Ce n est pas tous les jours en effet que les principaux partenaires de la formation des ma tres se r unissent et uvrent ensemble avec des buts partag s D s le d part la perspec tive a t de miser sur la coh rence des buts et des moyens En ce qui concerne l accompagnement l insertion par exemple un m me encadrement avait t donn aux accompagnateurs l valuation aussi avait t d dramatis e par une par ticipation effective la fois des enseignants d butants et des valuateurs L valuation de l impact du projet a re quis selon le rapport final d exp rimenta tion la cueillette d information aupr s des enseignants d butants et des accompagna teurs l usage de questionnaires et d entre vues aupr s de ces deux groupes a permis d explorer de fa on vari e l exp rience v cue par les uns et les autres Le rapport indique que l atteinte des r sultats du pro jet a t satisfaisante l accompagnement a r ussi dans l ensemble sous ses deux modes de r alisation Il a permis aux d bu tants de r ussir leur insertion et de r pon dre aux exigences qui leur taient adress es Son exportation vers d autres secteurs pourrait tre envisag e
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