Initiation à la sécurité industrielle
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1. INITIATIONS A LA SECURITE INDUSTRIELLE POUR LES INGENIEURS ET TECHNICIENS INTRODUCTION Le m tier de l ing nieur sa formation La formation au m tier de l ing nieur dans les coles o universit s comprennent trois volets La technique des sciences dures aux sciences appliqu es selon les tablissements Les conditions li es au m tier L apprentissage du terrain stage alternance etc Dans ce triptyque le centre est tr s mal appr hend dans l enseignement On y a log les langues trang res en grande quantit celles ci sont indispensables mais auraient du tre en seign es avant l acc s aux tudes n tant ouvert qu ceux qui font preuve d un niveau suffi sant Curieusement le fran ais est absent alors que l expression crite et orale est tr s d faillante chez les candidats ing nieurs et donc galement l issus de leur tudes On a log quelques unes des conditions li es au m tier comme la s curit industrielle mais le plus sou vent sous la forme d un enseignement sp cialis type Master r serv aux candidats cette formation c est dire une minorit Or ces conditions du m tier devraient faire partie d un programme complet d initiations pour tous et seulement d initiations Citons p le m le quelques unes de ces conditions d exercice P quelq La responsabilit civile et p nale L thique L intelligence conom2. Direction r gionale de l industrie de la recherche et de l environnement relevant du minist re du d partement et localement des pr fets charg e de beaucoup de missions laboration des plans de secours POI et PPI informatisation des population prescriptions sp cifiques autorisations d exploiter Elles ont donc des missions antinomiques V Inspecteurs relevant des DRIRE mais aussi ceux des services v t rinaires ceux sp cifiques la r gion parisienne STIIC l inspection des arm es l inspection du travail ceux qui sont sp cifiques l nergie nucl aire Le conseil sup rieur des installations class es 2 Moyens de recherche tr s nombreux et dispers s Les scientifiques publiques CNRS INRA INSERM INRS Les normatifs AFNOR et tous les bureaux de normalisation des branches industrielles 1 AFSSE s curit sanitaire environnementale La recherche et l exp rimentation l INERIS internationale de l environnement et des risques organismes priv s tels que le GESIP p trole Les statistiques le BARPI Les acteurs sociaux inspection et m decine du travail CRAM ANACT CHSCT dans les entreprises V La formation PICSI de Toulouse les coles et universit ou de nombreuses soci t s de consultants Retenons qu il y a une multitude de moyens tr s divers tr s dispers s avec de multiples contraintes souvent insuffisants en nombre et en qu
3. contr les et de sanctions on a vu qu en mati re de circulation routi re en France dans la moyenne europ enne dans les ann es 2000 la s curit routi re est devenue comparable a celle des Anglais en 2006 moins de 5000 morts en 2006 contre plus de 8000 auparavant et 16000 dix ou quinze ans plus t t pourrait acc l rer le progr s dans ce domaine QUELQUES CAS SPETACULAIRES FEYZIN 66 Fuite de gaz sur une sph re de gaz liqu fi Un trentaine de morts dont des pompiers intervenant sur la sph re Explosion provoqu e par une voiture sur l autoroute Ac cident bien identifi SEVESO 76 Echappement de dioxine relativement inoffensive pour les humains mais pas pour les animaux Panique pour la population mais pas de victime Accident bien identifi et surexploit abondamment TOULOUSE 2001 Trente morts Explosion de nitrate d ammonium d origine toujours inexpliqu e Apr s six ann es d enqu te seul le Directeur absent ce jour l est susceptible d tre poursuivi au titre de la soci t les onzes autres mis en examen ne le sont plus MAREES NOIRES Torrey canyon EXXON VALDES Alaska faute du capitaine PRESTIGE ERIKA probablement bateau d fectueux ESPACE Navette DISCOVERY chauffement excessif suite la perte d une tuile de protection A noter que les quatre niveaux de s curit du syst me de fonctionnement propul sion navigation n taient pas en cause NUCL
4. plut t r serv e l tude d ensembles limit s REGLEMENTATIONS ET MOYENS gt R glementation me Les r glementations se sont construites peu peu d s le XIX si cle se sont d velopp es au XX me si cle se sont tendues la protection de l environnement et des populations en France apr s l accident de Feyzin 1966 au niveau Europ en apr s celui de Seveso 1976 installation class e renforc es en 1996 extensions au usines manipulant les produits dangereux suite pollution du Rhin SMS sys t me de management de la s curit dont audit interne plan d interventions in terne et externe puis en 2003 plan d occupation des sols distances de s curit cr ation de l indemnisation des victimes participations des salari s cr ation de PICSI suite l accident de Toulouse Ces r glementations sont extr mement abondantes s empilent les unes sur les au tres et pr tendent parer tous les cas de figure Or il est clair qu elles ont t di t es sous le coup de l motion ainsi les directives de Seveso et de Toulouse l ont t apr s un accident qui n a fait aucune victime humaine Seveso et d une autre dont on n a toujours pas trouv les causes Toulouse Beaucoup d accidents im portants auraient quand m me eu lieu exemple Enschede Pays Bas 2000 si les r glementations avaient t respect es Trop de r glementation tue son respect les di
5. r gle mentations et de vouloir ignorer ses propres responsabilit s exemple dans de nombreux endroits l administration a donn des autorisations de construire dans des zones risques d veloppement oblige Quant la justice il lui arrive parfois de d signer trop rapidement un coupable et avant toute analyse s rieuse En droit fran ais d terministe la justice doit trouver un coupable le droit l erreur m me avec un taux de probabilit tr s faible n est pas reconnu L opinion publique est alors satisfaite Les d g ts caus s par ces erreurs peuvent tre parfois plus importants que les d g ts initiaux peurs paniques injustifi es issues de rumeurs malveillances inconscience irresponsabilit s Le principe de pr caution doit tre impos tous Ce tableau un peu sombre s appuie sur des r alit s Pour renverser la tendance d une part des dispositions concr tes ont t prises et appliqu es pour l information des populations CLIC comit locaux d informations et de concerta tion notons que l acceptation est totale lorsque la population vit quasi exclusivement de l activit risques d autre part l ing nieur a un r le a jouer Il doit tre le garant de l objectivit esprit d analyse et de synth se la quantification relativise les donn es subjectives comme le fait galement la comparaison de perfor mance Il doit tre le formateur et le diffuseur en utili
6. EAIRE Jusqu pr sent il n y a pas eu d accidents graves dans les r acteurs des pays d velopp s Three miles Island USA niveau 3 sur un maximum de 7 Japon 2007 ni veau 1 suite un d bordement d une cuve de r acteur suite un tremblement de terre Par contre Tchernobyl Ukraine tr s grave mais beaucoup moins que publi est li des erreurs humaines par rapport aux moyens de contr le et de protection insuffisamment utilis mais aussi par conseption GENIE CIVIL Roissy effondrement d un hall d accueil r cemment construit audace architecturale li e une mauvaise qualit des mat riaux Pont d autoroute Minesota USA de 2007 effondrement en cause pos sible insuffisance des contr les bien qu effectu s entretient et peut tre conception plu sieurs centaines d ouvrages de m me type AUTRES EXEMPLES Bhopal 2500 morts chimie les s curit s n taient pas en tat de fonctionnement Mexico 500 morts d p t p trolier Cubatao Br sil 750 morts pipe d essence 1923 Oppau BASF Ludwigshaffen 600 morts suite une ex plosion de nitrates d ammonium Pour charger des wagons des op rateurs faisaient exploser de la dynamite pour r duire en poudre les tas pris en masse sous l effet de l humidit C est tr s difficile de faire exploser un tas de nitrate engrais Conclusion L ing nieur joue un r le essentiel 1 Dans l industrie la s curit industriel
7. THODOLOGIES dans le processus de conception et d analyse Les m thodologies d tude peuvent varier et voluer de fa on importante d une industrie l autre Celles ci sont sp cifiques aux industries de process mais la logique reste toujours la m me On commence toujours par les tudes de DANGER comme d fini pr c demment elles consistent lister toutes les possibilit s de risques dans tous cas d expositions possibles Elles se rapprochent donc du principe de pr caution En chimie une bonne illustration est la nouvelle r glementation Europ enne REACH Regis tration Evaluation Autorisation des substances chimiques C est un programme immense 30 000 substances pour commencer sur plus de 100 000 au total d tudes toxicologiques difficiles mais les exp rimentations se font sur les animaux ce qui ne garantit les effets sur l homme qu avec une marge d erreur importante et une marge d erreur encore plus impor tante sur les effets de faible dose long terme C est un cas extr me les tudes de danger type process s adressant des probl mes techniques ou mat riels et non au vivant sont nettement moins compliqu s et plus s res VU Les tudes pr liminaires de risque APR il s agit de recenser les risques li s au pro duits et proc d s et donc d tablir le tableau des incompatibilit s les fiches produits pour ceux haut potentiel de danger et pour les proc d s la
8. alit pour la t che et les responsabilit s demand es La philosophie de notre syst me est s rement revoir LA GOUVERNANCE La gouvernance consiste rendre acceptable pour la population la pr sence des activit s risques en r alit toutes les activit s le sont Cet nonc simple recouvre des aspects tr s vari s Perception et r alit Les victimes Elles ne reconnaissent pas leurs responsabilit quand elle est engag e le million habitants au pied du V suve Naples dont une bonne partie serait pi g e en cas d ruption Pomp i faute de couloirs d vacuation suffisants ne se sent nullement responsa ble de leur situation risques Les m dias ils ont une responsabilit tr s importante Leur communication est davantage bas e sur ce qui plaira aux lecteurs auditeurs spectateurs plut t que sur une r elle objec vit voire sur une r serve dans lattente d une analyse approfondie L accident mais aussi le danger et les risques se vend mieux que la s curit Eux aussi comme d autres mais aussi la justice elle m me exemple de Toulouse et d Outreau ont tendance d signer trop rapi dement des responsables apparents qui deviennent alors des victimes de la soci t Ils sont suivis imm diatement par les politiques Le principe de pr caution devrait leur tre impos L administration peut souvent donn l impression de se cantonner l application des
9. au le papier illustre parfaitement cette diff rence Chaque l ment est un danger pour l un et un risque pour l autre AINSI PEUT ON DIRE QUE LE RISQUE EST LE PRODUIT DU DANGER ET DE L EXPOSITION A CELUI CI 2 Probabilisme et d terminisme Encore deux notions fondamentales Cart siens contre Pragmatistes La science DETERMINISME je peux tout pr voir PROBABILISME je ne peux que d terminer une probabilit d occurrence La s curit DETERMINISME je peux calculer partir de quelle hauteur la chute devient dangereuse 1m tre 50 pour un chafaudage c est tr s peu PROBABILISME je peux dire qu une chute de Im tre50 sera pr judiciable en fois sur 1000 chutes 10 fois sur 100 si c est 2 m tres etc Ces deux notions sont fondamentales dans tous les calculs li es la s curit avec des contra dictions videntes la loi fran aise est plut t d terministe contrairement aux lois anglo saxonnes en Allemagne les grands centres industriels par exemple BASF Ludwigshafen 35 000 personnes plusieurs dizaines d usines SEVESO sont au c ur de la ville La justice en France est d terministe elle n accepte pas la probabilit alors que l ing nieur est par nature probabiliste il ne peut jamais garantir 100 qu un v nement n arrivera pas Si les assureurs n avaient une approche probabiliste des risques quasiment rien ne serait assurable LES ME
10. aux grandes entre prises La majorit des accidents 80 est li es une d faillance humaine ce qui ne signifie pas une responsabilit cons quente mais 30 est d ordre intentionnel malveillance n gligence criminelle pour une petite part Parmi les autres pays europ ens l Angleterre et l Irlande plus pragmatiques moins r glement s jugeant davantage sur les r sultats tr s s v res en cas de condamnation ont les meilleures performances l accident de Buncefield en 2005 est toutefois un contre exemple Ces constats sont difiants La r glementation lourde s est construite sur les r f rences spec taculaires Seveso 1l n y a eu aucune victime humaine peut tre des victimes indirects cause de la pollution des sols Toulouse l origine de l accident reste encore inexpliqu e certes utiles la r flexion et l action mais qui n ont eu aucun effet sur les activit s concer n es stagnation des r sultats d ailleurs bons depuis dix ans Elles ont cependant contribu es malgr leur complexit et leur lourdeur progresser dans les autres domaines On peut penser toutefois qu une r flexion sur la s curit dans les domaines les moins performants aurait eu des effets plus significatifs le CNISF a notamment publi une tude sur la malveillance destination des PME On peut penser galement que se rapprocher du pragmatisme anglais moins de r glementa tion plus de
11. ique La propri t intellectuelle La s curit industrielle La gouvernance L conomie L expression crite et orale L environnement l conomie le social trois composants du d veloppement durable Le comportement avec quelques composants de type psychologie L esprit d innovation La conduite d une quipe etc La s curit industrielle ne se limite pas loin de l la seule op rations y compris le transport et aux tablissements class s dangereux Elle va de la conception l utilisation en passant par le process l information fiche produit mode d emploi Aucun ing nieur exer ant son m tier ne peut y chapper Elle est aussi une composante du d veloppement durable RESPONSABILITE Les ing nieurs techniques ne savent pas en g n ral que la profession d ing nieur n existe pas au m me titre que celles d architecte m decin professions soumises un ordre et donc un code de d ontologie N importe peut s appeler ing nieur notamment les commerciaux mais il existe une charte d thique publi e par le CNISF qui d finit de fa on moins pr cise qu un code devoirs et responsabilit Cette responsabilit peut aller tr s loin non seulement parce que celle ci dans la loi fran aise inclut le civil et le p nal mais aussi parce que le chef est toujours mieux arm pour se d fen dre en cas de malheur que son collaborateur c est d tes
12. le o qu il soit ing nieur de recherche d ve loppement conceptions constructions op rations transports qualit des produits ex pertises etc 2 Dans l administration r glementations contr le par exemple Mais son r le ne s arr te pas l 1l doit jouer un r le majeur dans la communication et la formation m dias administrations politiques r glementations grand public L ing nieur doit tre un acteur complet dans la soci t
13. liste des quipements la fiche r action Ces tudes permettent ensuite d tudier les mesures compensatoires dans trois domaines pr ventif correctif si un incident se produit malgr le pr ventif limitatif r duction des cons quences exemple mur de protections A ce stade la quantification au moins appro ch e peut tre obtenue par la m thode de l arbre des causes Tout ceci ne conduit pas l exhaustivit Diff rentes m thodes permettent de poursui vre l analyse du syst me incluant l intervention humaine La m thode HAZOP Hazard and Operability study qui permet de g n rer une d rive partir de mots cl s tels que moins de plus de pas inverse autre etc en rechercher les causes et les cons quences et d finir les corrections possibles La m thode de WHAT IF M me d marche que se passe t il si avec des ques tions plus sp cifique li es davantage l exp rience L arbre des causes il part d un v nement redout et construit les combinaisons des diff rents v nements qui peuvent y conduire en remontant aux v nements l mentaires ind pendants improbables dont la fr quence ou la probabilit peut tre valu es d faillan ces techniques humaines ext rieures L analyse des modes de d faillance suppos es d un l ment et descendant jus qu aux cons quences elle suit donc le parcours inverse de la pr c dente M thode tr s lourde
14. rectives Seveso tiennent dans des volumes d une hauteur approchant un m tre et certaines grandes soci t s ont du crire un mode d emploi pour les faire comprendre et donc pouvoir les faire appli quer Enfin elles ne concernent que peu ou mal les branches industrielles n ayant que peu d tablissements class s dangereux o se produisent la majorit des acci dents moins spectaculaires mais nombreux mais o les risques sont importants R le des assureurs Pour accepter d assurer des risques les assureurs peuvent pr coniser voire imposer contrac tuellement des mesures de pr vention et de protection en compl ment des obligations r gle mentaires C est une relation commerciale et contractuelle entre l assureur et son client ce dernier restant libre de choisir l assureur qui sera le moins exigeant en la mati re Alors que la r glementation s int resse la protection des personnes et des tiers dont l environnement l assureur va en plus s int resser la protection des personnes et des tiers dont l environnement l assureur va en plus s int resser la protection du patrimoine et celle de l activit des entreprises assur es Les assurances peuvent donc jouer un r le important dans la pr vention non pas tant par leur tarification que par les contraintes et contr les que les compagnies peuvent exercer pour appliquer gt Moyens 1 Moyens administratifs UV Les DRIRE
15. sant un langage accessible a tous Il peut ou doit tre un expert c est dire rendre compr hensible les faits techniques aux juristes politiciens organisations m dias Ce n est pas un juge il ne d tient pas la v rit m me si il a des certitudes il n est pas celui qui prend la d cision LA REALITE DU TERRAIN cf site Barpi ou base ARIA La r glementation r sulte pour une grande part de d cisions prises la suite de catastrophes majeures donc spectaculaires et m diatiques Des param tres mesurent plus exactement la r alit par exemple le taux de fr quence nom bre d accidents avec arr t par heures travaill es X 1 000 000 et le taux de gravit sont les plus repr sentatifs car permettant des comparaisons Les constats sont simples et difiants En France les activit s les plus dangereuses chimie p trole nucl aire sont les plus s res lorsqu elles appartiennent de grands groupes industriels qui ont les moyens de ma triser leurs risques et qui ne souhaitent pas voir ternir leur image en cas d accident les activit s de main d uvres constructions manutention transport sont celles o ces taux sont les plus lev s car elles sont souvent en bout de cha ne et subissent les plus les pressions conomiques de la part de leurs donneurs d ordres Pour la chimie 20 des accidents seulement sont li s la chimie Ces taux sont galement les plus lev s dans les PME par rapport
16. table mais humain responsable mais pas coupable enfin parce que le principe de pr caution peut donner lieu a tous les abus d interpr tation PRINCIPE DE PRECAUTION Plusieurs principes ont t inscrits dans la loi et m me la constitutions y compris euro p enne pollueur payeur pr vention pr caution exemples en cas de fi vre aphteuse on supprime les troupeaux par pr vention on conna t les cons quences dans le cas de la mala die de la vache folle on a fait la m me chose mais par pr caution car on ne conna t pas les cons quences on sait maintenant qu il n y a pas contagion et qu une analyse suffit Ce dernier principe stipule qu en face d un danger inconnu contrairement ce qui se passe dans les pr ventions en l absence de certitudes il faut poursuivre des recherches sans enga ger le projet concern or le scientifique n a a priori aucune certitude surtout devant un dan ger inconnu Ce principe permet donc quiconque de s opposer toute innovation technique en voquant un risque hypoth tique et ceci malgr le loi Barnier de 95 ou le code de l environnement en 2000 Absence de certitude ne doit pas retarder l adoption de mesures proportionn es un co t co nomique acceptable Ce principe est donc ravageur pour le m tier d ing nieur dont la fonction premi re est l innovation le risque z ro n existe pas la navette Colombia disposait de quatre ni
17. veaux de s curit on ne conna t toujours pas les causes de la catastrophe de Toulouse la conqu te spatiale ou l industrie des engrais sont contraires la loi Le principe de pr caution est une p e de Damocl s suspendue au dessus de notre t te A ce titre on pourrait condamner toutes les recherches dans le domaine du progr s tels que les OGM Jos Bov l invoque pour pouvoir faucher les champs l exp rimentation et se met lui m me hors la loi le nucl aire les nanotechnologies les techniques de communication etc Prenez donc vos pr cautions mais surtout n ayez pas peur Les objectifs de la S curit Industrielle R duire les chiffres suivants statistiques France 2006 700 000 accidents du travail 50000accidents class s graves 500 morts Les mots cl s 1 Danger et risque Le langage commun et m me les experts confondent ces deux mots Or leur signification est tout fait diff rente et commandent m me les m thodologies C est pourtant simple Le danger est li l existant Le risque l usage Tout objet toute personne est source de dangers L eau est dangereuse quand on en a trop inondations noyades o pas assez s cheresse quand elle pollu e o trop pure quand elle chaude o froide etc Le risque existe si on habite dans une zone inondable si l on boit de l eau pollu e si l on boit trop chaud Le jeu d enfant le caillou cise
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