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Réglementer les Plantes Médicinales des Peuples

1. cette transposition pose galement un probl me d ordre conomique En effet quelle valeur conomique attribuer des produits r put s permettre les conversations avec les esprits les voyages astraux ou les gu risons miraculeuses Peut on faire commerce des plantes sacr es sans profaner leur caract re divin Comme le disait Osho largent est le sang de la plan te largent doit circuler c est un outil d change a priori neutre un outil d organisation plan taire permettant d alimenter toutes les diverses zones avec presque autant d quanimit plus il y a d activit et plus largent circule toute activit qui vise a se d velopper a besoin d argent Il n y a apparemment aucune raison pour que les mains sacr es ne touchent pas cet outil qui leur permettrait elles aussi d imposer une certaine image de marque au monde certaines mani res de faire et de voir D ailleurs si l argent ne restait qu entre les mains profanes nous ne pourrions pas en effet nous tonner de son odeur profane l argent n a pas d odeur il prend l odeur des mains qui le tiennert Pourtant on se repr sente mal un saint avec des billets plein les poches Les pr jug s sur l argent et ceux qui en ont sont nombreux A ce propos rappelons le cas du commerce quitable qui s engage aupr s des producteurs des pays du sud pour leur trouver des d bouch s sur les march s nord En naissant
2. hallucinog ne qui renvoie tymologiquement une perception sans objet l hallucination faisant donc clairement r f rence un tat pathologique pour celui qui en est atteint En droit psychotrope d signe d ailleurs un ensemble de substances ill gales ou r glement es list es par la Convention de 1971 de PONU quenous avons cit e plus haut Pourtant le terme signifie litt ralement qui agit qui donne une direction trope l esprit ou au comportement psycho sans pr juger de la capacit induire des ph nom nes de d pendance ou de toxicit L effet psychotrope peut en effet tre atteint par des pratiques spirituelles la m ditation l art A propos de l effet psychotrope des plantes aux traditions d usage ancestrales le chamane p ruvien Augustin Guzman nous rappelle Hallucinog ne est un mot qui n existe pas dans la plupart des langues ancestrales il existe le mot voir Mais ce que nous voyons est il r el Lorsque j ai demand au chamane Shuar avec lequel je travaillais lors de mon s jour en Amazonie quatorienne si mes visions allaient vraiment arriver il m a r pondu Elles peuvent arriver ou elles peuvent ne pas arriver c est a l expansion du mental En fait mon travail avec les plantes me permettait d explorer de nouveaux possibles et pour cet homme qui m initiait il ne me restait plus qu focaliser mes efforts et mon attention
3. Dans le chamanisme premi re religion des peuples de la Terre science pratique des gu risseurs autochtones d aujourd hui tout ce qui nous entoure le Vent l Eau la Plan te les Animaux les Arbres sont comme des tincelles du Grand Myst re Le Grand Esprit est en toute chose Toute r alit mat rielle est donc manifestation de l Esprit Ainsi toute maladie du corps physique peut tre identifi e comme une manation d un esprit malade la maladie est un message de Pesprit envoy la surface de l tre pour l alerter d un dysfonctionnement syst mique essentiel lequel met en jeu la sant totale de l individu physique psychique nerg tique motionnelle mentale Dans cette tradition le gu risseur est donc celui qui entre en contact avec les esprits et exerce une certaine influence r quilibrante sur eux Les plantes sacr es comme l Ayahuasca l Iboga la Jurema sont consid r es comme des outils facilitant cette mise en contact ainsi le patient et le gu risseur prennent g n ralanent les plantes ensemble L exp rience chamanique n est pas religieuse ou purement spirituelle Un chaman ne vous guide pas pour que vous fassiez un apprentissage m taphysique mais pour vous soigner et r quilibrer votre rapport la r alit C est une th rapie ancestrale vieille de dix milles ans qui utilise des outils hypercomplexes une technologie de l esprit en somme Jan Koune
4. Amazonie Vall e du Jurua de prot ger un rituel m dicinal ancestral de vaccination par les s cr tions d un certain crapaud le Phyllomedusa bicolore La proposition appara t d autant plus pertinente quand on sait que cette tradition de vaccination a t adopt e par les populations non indig nes vivant proximit des indiens mais qu elle comporte un grand risque pour les non initi s celui de confondre deux esp ces de crapauds d apparence similaire mais dont les s cr tions n ont pas les m mes propri t s sur l tre humain Rappelons que les uvres prot g es peuvent avoir plusieurs auteurs Ainsi le droit d auteur pourrait s appliquer aussi bien aux c r monies avec chants traditionnels des communaut s Kaxinawa Ashaninka Yawanawa tribus ayahuasqueiras du Br sil ou dans le cas du Bwiti c r monie gabonaise li e la prise de la racine Iboga ou encore dans pour les rituels de Peyotl tr s codifi s au sein de l glise Native Nord Am ricaine alignement de la plante du feu et de la porte du tipi un homme de feu s occupant du dessin des braises un homme de tambour accompagnant successivement chaque participant du cercle de gu rison dans ses chants b n diction des aliments au petit matin etc en tant qu uvres musicales et th trales Droit de l entreprise 2005 2006 d Lamy Les uvres collectives b n ficient d une protection de soixante dix
5. Etat pourrait subventionner des recherches transdisciplinaires dans les centres d adaptation des psychologues des biologistes des sociologues pourraient venir observer tudier exp rimenter les technologies des plantes m dicinales tradtionnelles Au Br sil la maison interreligieuse de Philippe Bandeira de Mello a Rio I l Arche de la Montagne bleue est en quelque sorte un prototype de cette proposition l Ayahuasca y est import e en grande quantit d un centre localis pr s de Amazonie dans l Acre Philippe est psychologue et invite toutes les traditions religieuses et culturelles se r unir chez lui tous les week ends pour tudier et d velopper un travail transdisciplinaire avec la boisson sacr e Plusieurs dizaines d habitu s et peut tre quelques centaines d individus fr quentent plus ou moins r guli rement les travaux hebdomadaires l Ayahuasca n est pas distribu e en dehors de ces travaux organis s Souvent les habitu s de l Arche vont visiter le centre dans l Acre et participent au processus de production Le centre de production rattach l Arche n est pas exactement de la forme de ceux que nous pr conisons ci dessus des centres de transmission de savoir traditionnel pour nos propres soci t s il s agit d une clinique de d sintoxication utilisant les technologies de gu rison traditionnelle d Amazonie Mais rappelons que le Br sil est un des pays les plus
6. Londres o on se piquait Dans les soci t s et cultures traditionnelles qui utilisent les plantes sacr es il n existe pratiquement aucun cas de d pendance d addiction d abus ou d overdoses mortelles Appel es Semances du Soleil Chemin vers les Anc tres Graines des Esprits les plantes sont honor es la hauteur de dieux Contrairement aux substances nouvelles de nos soci t s drogues m dicaments ou m mes alimentation de synth se les plantes traditionnelles sont connues et reconnues pour leurs bienfaits depuis des g n rations Souhaitant mettre en exergue ces consid rations cruciales sur les plantes m dicinales sacr es et les diff rencier jamais des concepts de drogue et d hallucinog ne un groupe de chercheurs Carl A P Ruck Jeremy Bigwood Dany Staples Jonathan Ott et R Gordon Wasson 1979 les a rebaptis es enth og nes i e amenant se tourner vers sa divinit theos int rieure en Ils racontent En grec entheos signifie litt ralement dieu theos dedans et c est un mot qui s utilisait pour d crire l tat dans lequel se trouve un individu quand il est inspir et poss d par un dieu entr dans son corps L expression s appliquait aux transes proph tiques la passion rotique et la cr ation artistique aussi bien qu aux rites religieux au cours desquels les tats mystiques taient exp riment s par ingestion de substances qui t
7. M thode de Recherche Acclimatation culturelle et anthropologique aux technologies m dicinales aborig nes S jour de 3 mois chez des chamanes Jivaros d Amazonie quatorienne peuple Shuar travail th rapeutique r alis sur moi m me avec les plantes Ayahuasca San Pedro Datura Tabac octobre d cembre 2006 Enseignements chamaniques et interview re us du pag Ban Kaxinawa Br sil octobre 2006 cf annexe 3 Enseignements chamaniques et interview du pag Benki Ashaninka Br sil octobre 2006 cf annexe 2 Brainstorm sur l usage des plantes enth og niques hors des territoires indig nes Dans les maisons ayahuasqueiras d Henri de Yatra et d Ivan Alto Paraiso Goi s Br sil 2005 Dans de nombreuses glises daimistes et v g talistes de l Acre Brasilia et Rio 2005 Participation la Rencontre Chamanique de S o Paulo 2005 Participation active aux travaux de l Arca da Montanha Azul maison ayahuasqueira et interreligieuse cr e par le psychoth rapeute jungien Philippe Bandeira de Mello et traduction de son livre La Nouvelle Aurore les surprenantes diff rences entre les drogues et les Plantes sacr es Rio de Janeiro Br sil depuis octobre 2004 Visite de diff rents cercles de travail en Europe utilisant les plantes enth og niques glises de Daime Tipis chamaniques autres groupes clectiques France Belgique Hollande Espagne depuis janvier 2006 gt Gu
8. la r activation du brevet est la d monstration du manque de conscience et de respect envers d autres cultures En ao t 2002 alors que la boisson Ayahuasca est lib ralis e aux Etats Unis pour usage religieux on voit soudainement na tre un march florissant de Caapi Vine des plantations commerciales de B caapi aux Etats Unis et Hawa et de nombreuses ventes effectu es par internet Le brevet dispara t finalement en 2003 il n est pas viable D une mani re g n rale on note galement une certaine croissance du mouvement anti brevetage anti marque des produits naturels et l accord ADPIC ou TRIPS en anglais du 15 avril 1994 concernant les droits de propri t intellectuelle qui touchent au commerce fait l objet de nombreuses remises en question En 1992 la Convention sur la Diversit biologique est sign e pendant VPECO 92 Rio statuant sur la r glementation et la r partition des b n fices r alis s partir de ressources biologiques 6 http dscholarship lib fsu edu cgi viewcontent cgi article 1085 amp context undergrad En 2001 la Lettre de Sao Luis do Maranh o est sign e par diff rents pag s indig nes questionnant frontalement toute forme de brevetage remettant en cause le libre acc s aux connaissances traditionnelles En 2002 l Engagement de Rio Branco Acre Br sil rassemble 100 repr sentants d agriculteurs p cheurs peuples indig
9. usage des plantes dont nous pr nons la l galisation et la r glementation Dans l annexe 6 on trouve une lettre des Nations Unies qui noua a t transmise par un chamane colombien voyageant en Europe avec ses plantes m dicinales Il y est clairement rappel aux institutions gouvernementales de Hollande que si la DMT est une substance appartenant au tableau 1 de la Convention de 1971 aucune plante contenant de la DMT n est r glement e par cette m me Convention et que l Ayahuasca n est donc pas soumise un contr le international les autochtones utilisent donc d j la voix des organisations internationales qui les soutiennent pour diffuser leurs techniques et technologies de gu rison en dehors de leurs fronti res Il semble que nous soyons plut t face un mouvement de reconnaissance internationale et intergouvernementale des cultures autochtones en g n ral Les initiatives ayant pouss dans ce sens remonteraient 1923 quand le chef Deskaheh de la Nation Cayuga se rendit Gen ve dans le but de s adresser la Ligue des Nations et de d fendre le droit de sa nation vivre sur ses propres terres ob ir ses propres lois et suivre sa propre foi Le chef Maori Ratana se rendit lui aussi Gen ve en 1924 pour plaider la cause de son peuple Bien qu on leur ait refus le droit de s adresser la Ligue des Nations leur vision a nourri les g n rations suivantes Depuis l adoption de la D claration uni
10. 24 sacrement p 24 29 sant publique p 24 42 Convention sur les substances psychotropes de 1971 p 30 D claration universelle des droits de l Homme p 31 connaissances traditionnelles p 31 Instance permanente de l ONU sur les questions autochtones p 31 ressources naturelles p 31 biodiversit p 31 compatibilit p 33 peur p 34 langage p 35 m decine totale p 35 chamanisme p 36 esprit p 36 tats non ordinaires de conscience p 36 plantes visionnaires p 37 tat neurobiologique p 38 glande pin ale p 38 psychotrope p 38 hallucinog nes p 38 mira es p 39 normose p 39 expansion de conscience p 40 conscience sup rieure p 40 vasion p 41 paradigmes p 41 pl nitude p 41 tabou p 42 d sinformation p 42 assainissement p 42 transe p 42 organisation conomique p 44 profaner p 44 commerce quitable p 45 thique p 46 pr servation p 47 tra abilit p 47 initiations p 48 52 cercles du Feu Sacr p 49 ouverture d espri p 51 interdiction p 51 sanction p 51 coop ration p 51 respect p52 encouragement mutuel p 52 centres de transmission des savoirs p 53 appellation d origine p 55 droit d auteur p 55 Remerciements Je remercie l institution ESCP EAP pour avoir autoris un tel sujet de recherche portant controverses par les remises en cause de la r glementation qu il propose Je remercie Mme Fenoll Trousseau d en avoir pri
11. la proph tie qui dit que l humanit un jour volera comme un seul tre Nous avons le devoir imp rieux d unir nos peuples et nos traditions en un seul Feu universd Et pour pouvoir nous unir il nous faut en m me temps repartir en arri re nous appuyer sur nos traditions respectives pour mieux nous mobiliser ensemble L espoir est dans nos mains Anthropologue am ricain mort en 1998 relatant dans de nombreux romans ses exp riences d apprenti chamane aupr s d un indien Yaqui qu il aurait rencontr dans les ann es 60 L Esprit nous a donn ce pouvoir Nous n avons pas le dwit de le refuser Nous ne pouvons tourner le dos aux cadeauxde l Esprit Aurelio Dia a LA N AMA ing Nixi Pae la connaissance traditionnelle du peuple Huni Kuin de l Acre Br sil O comhecimento tradicional do povo Humi Kania Kavisaws do Alert Le peuple Huni Kuin est connaisseur de toute la Science de la for t des rivi res des plantes et des animaux Toute la connaissance nous est d livr e par le Nixi Pae Ayahuasca Dans les c r monies D povo Hani kuin conhecedor de toda a Ci nria da mata dos rios plantas e animais guid es par les gu riseurs la Todo confecimerto vem atrav s dc Nix pae Au zaasca Nas cerlm nlas lideradas pelo pal a bebida sagrada c os caminhos c seguir ens na orienta esclarece Diz um des mitos boisson sacr e montre les chemins a que oN xi nas contem D poder da linsia
12. le commerce quitable s est vu accus de faire de l argent sur le dos des pauvres pour l opinion publique il tait paradoxal que les entreprises de ce nouveau secteur paient leurs managers et il tait presque scandaleux qu elles revendent aupr s des r seaux de grande distribution connus pour imposer des tarifs en perp tuelle baisse leurs fournisseurs le commerce quitable tant alors accus de pl bisciter leurs strat gies Cependant comment le commerce quitable aurait il pu faire conna tre et d velopper son id e de partenariat consommateurs du nord producteurs du sud sans l aide des r seaux de distribution d j en place et des techniques de management avanc es permettant de faire face la concurrence Le syst me conomique tel qu il existait tait prendre ou laisser et en le laissant on lui permettait de prendre davantage de pouvoir et de cristalliser 37 Ma tre spirituel indien ayant notamment laiss un vaste ashram Poona Inde mort en 1989 son influence d s quilibrante pour les pays du sud en utilisant le syst me conomique et sa monnaie d change le commerce quitable esp re r aliser une sorte de transmutation conomique symbolis e par le dans le sch ma ci dessous consommateurs du Nord assurant un meilleur revenu au commerce quitable ste producteur producteurs du Sud Certes la r alisation de cette transmutation n est pas p
13. nes extracteurs et artisans de 32 pays d Asie d Afrique et d Am rique Latine qui alertent sur la biopiraterie et r clament l interdiction du brevetage des tres vivants et de n importe quelle forme de propri t intellectuelle sur la biodiversit et la connaissance traditionnelle Le 27 10 2003 une manifestation a lieu Munich Allemagne contre la biopiraterie et plus sp cialement contre l utilisation comme Marque Commerciale du nom du fruit amazonien Cupuacu par l entreprise japonaise Asahi Foods et contre la d position de brevet d un chocolat fait partir de ce fruit simultan ment aux Etats Unis et en Europe Des ONG allemandes BUKO Campagna contre Biopirataria et Regenwald Institut d posent une objection ces actions juridiques au Bureau des Brevets de l Europe Arguments ni nouveaut ni inventivit L ambassade br silienne Bruxelles a assum la responsabilit de l action Le co t de l action aux Etats Unis s l verait 15 000 dollars En juillet 2004 la WIPO Commission Intergouvernementale de l Organisation Mondiale de la Propri t Intellectuelle rassemble Gen ve 179 pays D un c t le Br sil et les autres pays riches en biodiversit d fendent la cr ation d un instrument sp cial pour la d fense de la connaissance traditionnelle et populaire D un autre les Etats Unis et d autres pays riches en technologie biologique demandent de repousser dans
14. rit en qu te de la paix inh rente au Grand Esprit Toutes les v rit s viennent de l Esprit sup rieur maitre du monde Il y a une nergie venant de l infini prenant soin de notre tre et quand nous apprenons capter et soutenir cette nergie nous nous ins rons dans le monde d une autre fa on et nous exp rimentons la pl nitude confiante lamour la sant et l abondance dans tous ses aspects Je souhaite rappeler que toutes les sagesses venant des anciens messagers de la Terre sont parole divine viennent des grands esprits et signalent la victoire et la r ception des attributs divins sur le chemin du combat suivre sans fin Le r gne de Dieu est entre nos mains C est une responsabilit que nous devons honorer C est en cette heure unis pour un m me id al que nous nous rendons notre patrie la Terre 5 questions sur l Ayahuasca pos es Benki par Philippe Bandeira de Mello Arca da Montanha Azul Rio de Janeiro 2006 e La Boisson sacr e enseigne Elle donne un horizon un regard une mira o Elle n enseigne pas Elle donne une e Conduit elle la personne un examen de conscience C est a Si tun as pas de respect tu perds la vision Elle questionne qu est ce que tu as fait soi m me Mais surtout ce sont nos ma tres ayahuasqueiros qui nous enseignent le monde de l Ayahuasca la racine comment elle fondcionne e Quelles sont ses propri t s th rapeutiques Je ne comp
15. rit et d authenticit des faits Nous citons votre rapport page 37 Une jeune femme saisit la MIVILUDES par courriel pour signaler la situation d une de ses amies qui dans une volont de changer une vie peu satisfaisante Puis constatent qu apr s le stage la personnalit de leur amie est modifi e et qu elle leur impose une rupture au nom de sa libert de choix de vie Il se trouve que la voix et le pr nom de la jeune fille qui t moigne la radio sur cette affaire ont t formellement reconnus par la pr sum e victime qui a fait ce stage dans notre association De plus le mail MIVILUDES le lieu du stage Normandie les propos du p re et plusieurs autres indices en notre possession permettent de dire qu il s agit bien de la m me histoire A ce stade nous pouvons affirmer que la MIVILUDES n a pas e pris contact avec la pr sum e victime pour l entendre et s assurer de la v racit des faits e mis en mouvement les m canismes pr vus par la loi pour l aider puisqu elle tait cens e tre en danger sous l influence d une secte e contact la famille de la pr sum e victime e consult les organisateurs du stage Car si ces pr cautions avaient t prises il aurait t vident que les faits rapport s rel veraient au mieux de l affabulation au pire de la diffamation Nous publierons plus tard le t moignage de la pr sum e victime Ce qui est important note
16. avanc s du monde en ce qui concerne l utilisation des plantes m dicinales sacr es les indig nes sont d ailleurs d j pr sents dans les grandes villes S o Paulo Brasilia Rio pour transmettre leur savoir faire dans les milieux urbains Ainsi l Arche voit souvent des Indiens la visiter et ceux ci y supervisent certains travaux Nous pouvons souligner que l change humain entre l Arche et la clinique productrice d Ayahuasca dans l Acre est de toute fa on tr s int ressant l Ayahuasca vendue l Arche permet de nombreux ex drogu s de se r ins rer socialement en r alisant le travail valorisant de la pr paration m dicinale ils re oivent les honneurs des voyageurs de l Arche de passage dans l Acre Les revenus de la vente d Ayahuasca permettent en fait la clinique d exister De la m me mani re les revenus que nos Etats d cideraient d accorder l tude des plantes m dicinales traditionnelles permettraient aux populations indig nes de s ins rer dans la vie conomique mondiale Ceci est de la plus grande importance si nous souhaitons quilibrer nos rapports avec ces populations De cette fa on les indig nes pourraient par exemple subventionner des demandes d Autorisation de Mise sur le March pour leurs plantes ils pourraient dire non aux propositions des laboratoires pharmaceutiques d sirant s approprier leur connaissance des plantes ou d autres groupes financiers
17. barri res administratives les dense difficult s de l AMM traverser i explicite e exp conomiques le N dense pouvoir des lobbies inavou d faillances sociales ee ee m connaissance amp pind peo rejet d un syst me de ra A valeurs p rennis s dans un syst me de Raisons officielles maguillant les strates s curit sanitaire lutte contre les drogues contre les sectes En analysant certains pivots de la situation r glementaire on comprend bien que les plantes m dicinales indig nes sont loin d tre consid r es avec autant d estime qu elles peuvent l tre chez les peuples qui en conservent les traditions d usage qui les invoquent souvent comme leurs dieux Que ces peuples aient raison ou pas d utiliser ces plantes comme des moyens de gu rison en rejetant ces pratiques nos soci t s font preuve d irrespect enversces cultures Cependant ce manque de respect est sans doute bas sur la peur et l ignorance de ce qui est tranger En effet comment une population qui meurt en des proportions non n gligeables de cancers dus la cigarette pourrait elle par exemple admettre qu une autre population utilise ce m me tabac comme une plante sacr e de gu rison Les syst mes de pens e et de vie sont parfois si loign s qu on se demande s il est possible de les syntoniser Nous nous essaierons cette t che dans la partie suivante ll Tentative d in
18. de leurs c r monies urbaines notamment travers du mouvement des cercles du Feu Sacr cr par le mexicain Aurelio Diaz mouvement qui regroupe les m decines du nord et du sud i e les traditions du Peyotl et de l Ayahuasca dans de m mes c r monies en Uruguay au Br sil en Equateur en Hollande en Espagne etc cf citation ci dessous enfin les conf rences d bats projections sur le chamanisme semblent derni rement fleurir dans les lieux publics parisiens l association Pr sence du Chamanisme organise des cycles de conf rence aux Temps du Corps le mus e Maillol la Villette ouvrent progressivement leurs portes aux manifestations des traditions ancestrales Ainsi face cette situation qui semble amen e a prendre de plus en plus d ampleur dans les faits et dans les consciences comment prendre le probl me de face d un point de vue public Nous sommes ici pour planter des graines Nous voudrions que nos visions deviennent r alit Voil notre mission r aliser le r ve de nos anc tres Nous pourrions voir l humanit devenir diff rente Cela concerne nos anc tres et cela concerne nos enfants Consid rons nous nous m mes comme des m decins Nous pouvons soigner le monde Nous ne devons pas avoir peur de qui nous sommes vraiment Personnellement si j ai pris la t te de l Eglise d Itzachilatlan et si j ai fond la Conf d ration du Condor et de l Aigle c est parce que je crois
19. de recherche nous ont clairement d montr deux choses propos des plantes m dicinales tranges des aborig nes 1 Ces plantes p n trent de plus en plus la vie de nos concitoyens que les gouvernements l acceptent ou non c est une r sultante de la globalisation des changes et de l information on peut par exemple acheter la plupart des plantes interdites par la loi sur internet 2 Elles renferment des opportunit s de gu rison inestimables que connaissent leurs utilisateurs initi s des chamanes soignent miraculeusement des cancers la clinique de Takiwasi Tarapoto P rou a trait avec succ s des milliers de toxicomanes avec des plantes purgatives l iboga ne contenu dans l Iboga est brevet e aux Etats Unis pour ses propri t s gu rissant les d pendances etc C est pourquoi il nous a sembl pertinent d noncer d embl e notre sujet de mani re positive nous ne pouvons pas rejeter les plantes m dicinales des populations indig nes comme D apr s les dires des utilisateurs de ces plantes rencontr s pendant mes tudes terrain si elles n existaient pas elles arrivent parmi nous et elles sont tr s riches Il nous faut les tudier les comprendre et chercher une mani re de les int grer nos soci t s A chercher ces solutions d int gration nous abordons non seulement une probl matique de droit comment d fendre le droit des peuples autochtones une probl matique de manag
20. dons 60 chants 60 peintures 60 fa ons de gu rir venant de l Ayahuasca C est une gu rison tr s sp ciale Avec elle on peut tirer les pens es n gatives des personnes Nous faisons usage de cette plante depuis toujours Les c r monies se font dans l obscurit On s tend dans les hamacs Et on voit D ici je peux voir comment va mon peuple Ce qui arrive l bas Je peux parler avec ma famille La di te pour recevoir son esprit peut durer une semaine un mois On s assied alors autour du tr s grand arbre Samaum et on prie Muca est la plante la plus sacr e de mon peuple La patate C est le Second Dieu On ne peut pas du tout boire d eau quand on la re oit alors que l Ayahuasca en accepte un peu Fabiano Huni Kuin les Gens V ritables vivent dans la vall e amazonienne la fronti re du P rou C est un peuple d environ 10 000 personnes r parties aussi au P rou et en Bolivie Et nous faisons partis de lagenda 21 travaillant avec le gouvernement pour tenter de r organiser le pays en fonction des objectifs de p rennit plan taire sacr s de la Vie Le pag comprend le jeu harmonique de l Univers Et le monde a besoin d entendre ce langage universel Commentaires dessins La Muca vit dans la montagne ainsi elle est li e aux toiles elle sauve la Vie Le Soleil illumine non pas une seule personne mais tous les individus C est une forme de Lumi re venant de l Univers pour no
21. hui notre pays a lib r 34 plantes d cret n 79 480 du 15 juin 1979 ce qui signifie que bien que d pendant de la pharmacop e elles peuvent tre commercialis es librement en tant qu aliments ou condiments camomille menthe tilleul vervaine D autres pays europ ens comme l Espagne l Allemagne la Belgique la Grande Bretagne l Italie ont respectivement lib r 96 341 366 400 et 1034 plantes m dicinales ce qui pose un probl me au niveau du march commun qu est l Union europ enne Les plantes m dicinales peuvent donc tre soit plac es sous monopole de l industrie pharmaceutique soit lib r es mais alors on leur refuse le statut de m dicament soit purement et simplement interdites comme il semble que ce soit de plus en plus le cas en 2003 l Afssaps Agence Fran aise de S curit Sanitaire des Produits de Sant a entrepris une r vision de la liste des plantes inscrites la pharmacop e Peu de plantes indig nes connues 8 Recueil caract re officiel et r glementaire des m dicaments autoris s dans un pays ou dans un groupe de pays selon http fr wikipedia org wiki Pharmacop C3 A9e pour leurs usages traditionnels y ont alors t ajout es et un nombre de plantes a t compl tement interdit m me en pharmacie Une de ces plantes est la bourrache qui contient des traces d un h patotoxique cependant cette toxicit n apparaitrait que lors de l abs
22. le temps cette mesure et la poursuite des d bats Peu d organisations indig nes et environnementales taient pr sentes et beaucoup d entre elles d claraient qu elles n avaient pas encore de position commune sur un instrument sp cial ou des m canismes au sein du syst me des marques et des brevets C est pour cela qu on a pu croire qu elles s alliaient aux pays o se trouvent les grands laboratoires Et la situation reste ind finie Nous reviendrons sur le probl me d une r glementation internationale des 7 www amzonlink org droits de propri t intellectuelle concernant les savoirs et les outils de connaissance des peuples autochtones dans la sous partie 15 Un ex tudiant de HEC pr sente sa vision du probl me des droits de propri t sur les plantes dans les termes suivants Si le pr sident de la r publique gabonaise Omar Bongo a d cid de classer l iboga patrimoine national depuis l an 2000 c est bien le titre de patrimoine de l humanit qui devrait tre attribu cette plante miraculeuse Face de telles lev es d opinion il semble vraiment incorrect de chercher s approprier les plantes m dicinales patrimoine de l humanit produit de la Terre destin servir sans diff rence tous les tres sa surface En bref les plantes m dicinales qui nous int ressent sont par principe et de fait non brevetables et n ont donc rien pour
23. matisation du travail pour l laboration du document final Le rapport final contient aussi des propositions que nous synth tisons comme suit e Que le CONAD promeuve et finance partir de 2007 des recherches sur l usage et les effets de I Ayahuasca e Que le CONAD oriente une l gislation plus sp cifique pour les plantes usage ritualis et religieux dans le sens de leur protection en tant qu esp ces qu il r gularise le transport inter tatique de Ayahuasca entre les entit s e Qu il fixe des m canismes de contr le et qu il soit fait grand cas des situations ou les principes d ontologiques nonc s ne seraient pas respect s avec de pr f rence la r alisation de nouveaux s minaires de GMT En bref le Groupe de Travail a r alis un travail d harmonisation r glementaire et de pr servation culturelle de longue haleine mais n ayant int gr aucun indig ne il propose finalement un document contenant au moins deux lourdes incoh rences avec les traditions des populations de la for t Le premier principe d utilisation de l Ayahuasca enseign par tous les indig nes qui en font usage est celui de la di te on vide son corps pour recevoir l esprit de la plante c est galement un principe de pr servation logique de la plante puisqu on v rifie que les effets sont sup rieurs et donc la quantit n cessaire consommer moindre quand on est jeun d une journ e Ce pr
24. peuples entiers depuis des g n rations comme des rem des th rapeutiques sont en effet g n ralement sans effets secondaires ind sirables imaginons que nos soci t s commencent en faire usage et y d couvrir une v ritable puissance de gu rison on trouverait bien vite que les produis vendus en pharmacie entra nent pour leurs consommateurs une prise de risque toute particuli re Sur un march des m dicaments soumis aux rudes lois de la concurrence dans un environnement d volution conomique hyper comp titif et tant donn les structures de financement tr s contraignantes des entreprises du secteur des investissements amortis sur une vingtaine d ann es on peut comprendre que la promotion des plantes et des m decines naturelles d clenche la peur des laboratoires pharmaceutiques et soit consid r e comme leur ennemi num ro un Rappelons ici que les laboratoires repr sentent effectivement une force incontournable dans le secteur de la sant Le Pr Jean Paul Giroud pharmacologue clinicien l h pital Saint Antoine et membre de l Acad mie de m decine explique La France est le pays d Europe o la formation des m decins sur le m dicament est la plus faible La formation de nos m decins sur les m dicaments se limite 40 des mol culesestim es essentielles Faute de meilleures sources nos praticiens s en remettent le plus souvent leur seule bible le fameux Vidal Or l ouvrage est fi
25. possibilit dans la partie suivante Cependant les produits enth og niques peuvent ils tre vendus librement Dans les soci t s traditionnelles seuls les initi s utilisent les puissantes plantes m dicinales seuls et selon leur volont Les novices ou ceux qui n ont pas di t les plantes sont accompagn s des chamanes qui les guident dans la d couverte des nouveaux plans de conscience dont la connaissance peut tre d stabilisante de prime abord Dans la tradition du yoga on retrouve les m mes pr cautions sugg r es aux nouveaux pratiquants l intensit du travail doit tre progressive et suivie par un guru car un veil trop rapide de la kundalini nergie de la conscience sommeillant en bas de la colonne vert brale peut entra ner inconfort d sorientation et m me un risque de compl te d t rioration mentale Il s agit donc peut tre de r server le libre acc s aux produits enth og niques des gens ayant re u auparavant de v ritables initiations lesquelles permettent de comprendre les enseignements r v l s par les exp riences enth og niques exp riences de qualit p dagogique exceptionnelle si l on veut bien croire par exemple ce chamane mexicain Huichol qui me disait alors qu il me voyait un livre la main Moi j ai tout appris du P re Soleil et du Peyotl la m decine naturelle de mon peuple toute ma connaissance vient de l il soignait en effet les maladies p
26. qui poss dent un coeur de paix pouvant assumer la fonction du messager de la v rit La ou le ma tre enseigne cette science il n existe que puret et v rit pour Dieu l esprit doit poss der les reflets d un miroir et quand on y regarde on doit y voir l amour Notre peuple vivait dans les montagnes et dans les m andres des rivi res Il avait une connexion tr s forte avec le peuple Inca qui vivait dans les Andes avant le grand massacre des Espagnols c est ce moment que le peuple Ashaninka sest parsem alentour Qu est ce que le Chamanisme Lettre chamanique Benki 2006 L ample connaissance du chamanisme date de milliers d ann es Nous n avions pas eu contact avec le monde civilis mais d j l esprit universel avait donn une illumination la force de l esprit cosmique divin Cette sagesse tait incarn e par certains groupes peuplant la plan te l essence qui existe en toute chose Sa pratique entra ne la r int gration de l homme la nature et la source divine Comme un courant qui nous reconnecte l origine sacr e de l union Par les tudes pratiques chamaniques nous comprenons comment devenir r ceptifs tout ce que lunivers met g n reusement notre disposition joie sant amour prosp rit et tout ce qui est n cessaire notre r alisation Nous nous connectons la m re Terre et tout l univers L union avec tout avec tous les tres est le principal but de no
27. repr sentation visuelle Une autre personne Tout le monde utilise les m decines dans la tribu Pouvez vous parler d autres m decines Fabiano Il y a un type de m decine que l on met dans l il pour mieux voir pour percevoir les mouvements dans la for t Il y a des herbes br ler pour nettoyer l atmosph re des herbes infuser Le Kampo_est une injection qui vient de la Grenouille pour g n rer la sant dans le corps On fait quelques points de br lure sur la personne pour appliquer la s cr tion cutan e de l animal Tout le monde peut recevoir Le Kampo retire la mauvaise chance quand on ne trouve pas d animal manger par exemple Au del de cela il prot ge lave l estomac Il est bon pour le syst me immunitaire Maintenant on fait m me des recherches pour conna tre son pouvoir de soigner les cancers Cette Grenouille on ne peut la trouver que dans la for t la nuit Elle est verte Il faut savoir la reconna tre Sylvia J avais beaucoup de probl mes d estomac je n en ai plus eu apr s Il y a tout un pouvoir spirituel venant des entit s de la for t que les scientifiques ne pourront jamais expliquer Un pouvoir transcendantal Mon p re a re u un soin des Huni Kuin Il ont soign ses yeux en trois jours alors que des m decins cherchaient le soigner en clinique depuis des ann es La gu rison autour du feu pr s de la rivi re en contact avec les l ments est d une a
28. rison pour assimiler le pouvoir des animaux de la Terre de la rivi re Nous parlons avec le Soleil pour savoir comment prot ger notre famille Nous prions les forces de la paix de l union de l harmonie du bien tre de nous b nir Nous prions pour p n trer le monde des r ves Nous parlons avec les poissons avec les oiseaux Aujourd hui vendredi est un jour sp cial pour entrer en communication avec les oiseaux Les oiseaux nous apportent la joie et nous enseignent chanter Le rap m lange de tabac principalement et d autres feuilles et graines priser est une m decine qui procure la sant Quand vous rentrez de votre journ e fatigu s stress s inspirez un peu de rap Vous pouvez alors prier demander la force de la Lune Il y a plusieurs types de rap s plus ou moins forts Pouvant donner des visions Pouvant provoquer des purifications Les effets peuvent s apparenter ceux de l Ayahuasca Le rap apporte beaucoup de b n dictions Les processus de purifications les gens disent souvent qu ils passent mal sont en fait de grandes b n dictions Le rap peut soigner les sinusites il ouvre les canaux La m decine de la Jiboi est aussi notre soin Beaucoup l appellent Ayahuasca C est un enseignement qui vient directement de l astral pour nous C est ainsi que nous recevons aussi nos peintures corporelles nos paroles Ayahuasca est tr s respect Ayahuasca est un professeur Nous poss
29. risseur 4 Amenant d couvrir la source infinie de sant de jouvence de pouvoir et de conscience en soi dieu en soi cf paragraphe 22 qualificatif choisi pour d passer les sp cificit s culturelles lorsqu il s agit de d signer l action des plantes m dicinales sacr es gt Utilisant l Ayahuasca Utilisant le Santo Daime autre nom pour l Ayahuasca utilis e de mani re syncr tique Enqu te administrative e Correspondance priv e avec Jacques Mabit directeur fran ais de la clinique Takiwasi au P rou ayant d j t en contact avec les autorit s fran aises pour une enqu te sur l utilisation des plantes purgatives au P rou participation sa conf rence informative donn e Lyon France en 2006 organis e par La Maison qui Chante e Suivi de l exp rience du Conad au Br sil Comit de R glementation des usages de l Ayahuasca avec notamment une Interview de Paulo Roberto padrinho de l Eglise Santo Daime Ceti do Mar Rio de Janeiro Br sil octobre 2006 cf annexe 4 e Enqu te sur les strat gies des laboratoires pharmaceutiques et sur la vision du Minist re de la Sant en France suivi et interview d une ancienne responsable de la Direction de l valuation des M dicaments et Produits Biologiques l Afssaps ayant t recrut e depuis deux ans par un laboratoire pharmaceutique Paris f vrier 2007 cf annexe 1 e Analyse des informations m diatis es notamme
30. seconde partie la possibilit de m decines totales soignant corps et esprit de mani re interd pendante l int r t d voluer dans des plans de perception et de conscience non ordinaires les philosophies de vie permettant aux tres humains de vivre dans la pl nitude etc A c t de ces tables rondes devront na tre des initiatives plus concr tes permettant de r aliser I initiation des soci t s contemporaines si elles l acceptent aux technologies de gu rison ancestrales Pour le travail avec les plantes m dicinales sacr es il nous semble n cessaire d organiser plusieurs types de collaboration avec les indig nes D une part il faudrait que les chamanes soient invit s par les diff rents pays pr senter leur travail en public Plusieurs chamanes de diff rentes tribus pourraient organiser de larges c r monies de gu rison ouvertes tous un seul chamane peut servir les plantes enth og niques des cercles d au moins 20 personnes en mettant quatre ou cinq chamanes ensemble on peut imaginer des initiations regroupant une centaine de personnes par nuit D autre part avec l aide de budgets nationaux des centres de transmission des savoirs ancestraux devraient tre mont s pour recevoir le public occidental En Amazonie au Mexique en Afrique les centres pourraient accueillir des ma tres gu risseurs indig nes de diff rentes tribus et progressivement des initi s blancs
31. seraient form s pour prendre le relais de la transmission aupr s de leurs concitoyens Enfin la transmission des savoirs devrait tre accompagn e au sein des soci t s contemporaines m me apr s que des individus auraient re u de v ritables initiations dans des centres de transmission agr s En effet les chamanes indig nes eux m mes cherchent aujourd hui comprendre comment organiser des c r monies traditionnelles en milieu urbain l o le ronflement des voitures remplace le chant des oiseaux o le b ton emp che de sentir l odeur de la terre l o les lampadaires cachent le clair de lune Les espaces ferm s peuvent ils remplacer les tipis la musique lectronique doit elle camoufler le bruit des villes les bougies remplacer le feu de bois Les usagers des plantes enth og niques doivent faire voluer les technologies traditionnelles pour les adapter un milieu diff rent Les chamanes indig nes doivent aider leur l ves citadins organiser cette volution En fait l id al serait que les centres de transmission des savoirs ancestraux localis s proximit des terres indig nes soient mis en relation avec des centres d adaptation de ces savoirs en milieu urbain Les plantes m dicinales pourraient tre import es dans les centres urbains mais ne resteraient dans un premier temps qu entre les mains d individus en contact direct avec les garants des traditions ancestrales L
32. sommes en train de construire une clinique ici aussi Il y a aussi un projet de clinique aux US pour combattre la destruction caus e par les amphetamines Vous pouvez aussi regarder le cas en Italie le Daime a t consid r officiellement comme contenant moins de 0 08 de DMT c est dire la proportion existant dans les fruits et l gumes Au Canada le Daime a t lib ralis il y a un mois Une s rie d tudes y ont t faites aussi M me si la France a beaucoup de r sistances envers les US il faut aussi dire que la d cision de la Cour Supr me des US a t r v latrice ils ne sont pas du tout rentr s dans la question du DMT L argument mis en avant a t celui du droit religieux Comme lorsqu il s est agi du cas de Eglise Native Nord am ricaine Le cas de l Espagne est tr s important la police a constat qu on doit boire au moins 1 litre et demi de Daime pour recevoir un effet DMT Le Daime poss de une capacit d auto r glementation en raison du vomi qu elle provoque Le processus de l galisation est en train d arriver en Irlande du Sud En France le cas est plus probl matique cause de la dispute entre les daimistes J ai connu une Eglise o les hymnes sont chart s l envers la croix mise sous la table rires de toute le monde ils ne respectent pas la Tradition Or comment les US seraient ils arriv s a_ la l galisation sans une aide venant del astral I
33. sur l un des possibles pour le r aliser pour les Shuar tout est bel et bien possible en somme tout possible est r el et le mental est tout puissant pour cr er les potentialit s et leurs r alit s les plantes visionnaires sont des plantes de pouvoir en tant qu elles d voilent au mental ses v ritables dimensions Chez les blancs qui utilisent les plantes des peuples autochtones notamment les daimistes on pense que si certaines visions ont peu de rapport avec la r alit du monde ext rieur elles ont toujours un sens pour le monde int rieur de l individu et son volution au moment o il les re oit en ce sens les plantes sacr es sont dites enseignantes La d finition de l hallucination par Jung peut d ailleurs clairer cette position l hallucination est pour lui simplement la projection externe d l ments psychiques or tout d ploiement psychique permet s il y a interpr tation de structurer le rapport au monde de l individu et d avancer vers sa maturation individuation Au Br sil surtout au sein des glises daimistes les visions procur es par l Ayahuasca sont parfois appel es mira es comme des sc nes que l on regarde tout en y jouant un r le ces mira es ne laissent pas l individu le choix d tre un simple spectateur tranger l histoire d un film qui se jouerait devant ses yeux libre d y tre indiff rent Il s agit au contraire d tre pro
34. te La m diumnit la gu rison et l environnement sont tr s li s Annexe 5 Lettre ouverte du pr sident de l association e boga adress e aux rapporteurs de la MIVILUDES 2006 Messieurs En raison de la nature m me de notre activit associative la publication de votre rapport est un moment tr s attendu Nous restons attach s aux valeurs r publicaines au respect des lois et r glements en vigueur Mais nous sommes tout aussi attach s aux libert s de conscience et de culte qui sont prot g es par la constitution La lecture du rapport 2006 nous am ne l esprit quelques commentaires pour ce qui concerne l iboga et le Bwiti Non pour contester une d cision qui rel ve de la souverainet nationale mais pour mieux comprendre et enfin pour sugg rer A Rapport de la MIVILUDES 2006 Le rapport soul ve plusieurs observations et quelques questions Ces observations qui seront suivies de questions portent sur e La m thodologie utilis e pour caract riser la d rive sectaire e l usage de clich s e l utilisation d informations strictement charge e l absence d une r elle politique pr ventive et de formation l gard des associations Nous dirons enfin un mot sur le sentiment religieux et la tradition Bwiti A 1 Une m thodologie douteuse Il semblerait que la m thodologie employ e par la MIVILUDES pour caract riser une d rive sectaire ne garantisse pas syst matiquement l exigence de v
35. travail il existe m me des non autochtones form s en permaculture travaillant aux portes de l Amazonie main dans la main avec les indiens pour tablir de meilleurs programmes de gestion environnementale l tat d ouverture doit exister des deux c t s de la barri re culturelle pour arriver la collaboration interculturelle dont nous osons imaginer d j les immenses bienfaits Nous pensons que dans un climat de coop ration les diff rentes cultures contemporaines et traditionnelles seront dispos es travailler avec honn tet pour un change d information Dans un climat de respect et d encouragement mutuel les diff rentes parties de l humanit seraient m mes de sonder avec conscience leurs diff rents outils et savoir faire pour en valoriser les meilleurs En effet dans un climat tendu de reproche et de concurrence nous avons vu les d rives d usage autour des plantes m dicinales traditionnelles venir non seulement d occidentaux mais galement de chamanes indig nes qui se sentant m pris s par les descendants de leurs colons n h sitaient pas abuser largement dans les tarifications affich es pour leurs consultations et travailler avec des outils sacr s uniquement pour en tirer un b n fice financier pour avancer ensemble vers de nouveaux paradigmes d harmonie universelle il s agit d honorer et d abreuver son voisin de son plus beau nectar de connaissance 2 La p
36. un diable il r pondit Non Senhora Puis Tu crois que quelqu un d autre a d j vu ce que tu es en train de voir Oui Senhora Non Ainsi la R v lation va commencer Il lui a t r v l un culte animiste li au Soleil li la for t li des entit s christiques Rafael th sard psychologie Comment la structure des visions se manifeste elle diff rents endroits du monde En 1993 j ai vu une reine orientale j ai re u l hymne do outro lado da Terra me encontrei com uma rainha oriental de l autre c t de la Terre j ai rencontr une reine orientale elle faisait deux m tres avait des cheveux ondulant comme l eau communiquait par t l pathie avec moi pour guider la lib ration du travail au Japon Un Japonais a vu la pr sence de Marie un autre encore que j ai moi m me connu avu le Christ Mes th ories ont alors volu les tres lumineux pouvaient se pr senter n importe quel humain sur la Terre Le d fi des daimistes c est de conna tre la v rit Or si vous connaissez la v rit totalement vous vous transformez en la V rit Le maitre ne parle pas avec des mots il montre le message en mosa que d images il te donne un sens thique Je dois connaitre ma v rit mon thique Padrinho S o Sebasti o a dit Vous devez couvrir chaque goutte de Daime chaque goutte aval e chaque goutte vomie C est le r ve de Freud l
37. usage du Peyotl depuis 2004 le Peyotl est un cactus notamment utilis par les indiens Huichol dans la convention internationale sur les substances psychotropes de 1971 il b n ficie cependant de l exception des plantes faisant l objet d une pratique traditionnelle rituelle ou magique Alors que de plus en plus de pays autorisent l usage sacramental de l Ayahuasca pr paration v g tale base de la liane Ayahuasca utilis e traditionnellement par les Indiens d Amazonie le Br sil la Hollande le Chili l Argentine mais aussi le Portugal le Canada le Japon ou les Etats Unis r cemment l unanimit de la Cour Supr me la France poursuit depuis 4 ans aujourd hui les utilisateurs de cette breuvage Quant la racine africaine Iboga utilis e dans le culte africain du Bwiti reconnue patrimoine national par le gouvernement gabonais elle vient d tre interdite dans notre pays mars 2007 Les plantes utilis es par ces peuples autochtones parlant aux arbres vivant de mythes et de proph ties et honorant d avantage leurs terres et leurs anc tres que les billets verts sont aussi bien le Caf le Tabac la Sauge le Guarana plantes aujourd hui consomm es massivement m me si c est souvent dans l ignorance de leurs traditions originelles d utilisation que la Coca le Pavot les Champignons le Peyotl l Ayahuasca l Iboga la Datura la Jurema ou le San Pedro Nous utiliser
38. 3 3 Honore ton p re et ta m re Il s agit d une r gle cardinale pour le bwitiste Mais elle est g n ralement suivie d une autre r gle explicative celle l et dont nous livrons ici l une des variantes aucun Etre humain ne peut d couvrir la paix du coeur et conna tre la Paix int rieure s il est en conflit avec une partie de lui m me Or le p re et la m re sont chacun en ce qui le concerne une partie de nous Nous sommes la r sultante de l op ration p re 1 1 m re gt 1 Je Le p re et la m re sont donc les l ments fondateurs de ce que nous sommes pour plusieurs raisons Mais nous n en retiendrons ce stade que trois 1 d abord physiologiquement chacun de nos g nes est h rit de l un ou l autre 2 ensuite cause de l ducation qu ils nous transmettent 3 et enfin de l Amour dont ils nous entourent B 3 4 Sentiment religieux Mais puisque vous avez souhait aborder aspect religieux permettez nous le rappel de quelques points abord s dans la Bible livre dont se r clame la religion chr tienne Notamment le deuxi me devoir de tout bon chr tien Honore ton p re et ta m re Ce devoir est cependant le premier suivi d une promesse et vous aurez des jours nombreux C est la premi re promesse de Dieu dans la Bible Lorsque le Bwitiste demande de consid rer le p re et la m re avec l honneur et respect parce que nous leurs sommes redevables d tre vivants l
39. M dicaments et Produits Biologiques Affsaps Nouveau poste Directeur des Affaires R glementaires Laboratoire fran ais du Fractionnement et des Biotechnologies LFB Comment se passe l AMM en France Le demandeur d pose un dossier de demande d AMM au pr s del Affsaps Le dossier doit correspondre au format Common Technical Document une partie administrative les r sum s des tudes et des modules pharmaceutiques la s curit explor e pr clinique beaucoup chez l animal et clinique chez l homme Le d p t du dossier demande 60 000 euros de redevance pour l Afssaps pour son fonctionnement Passage en revu administratif recevabilit c est l valuation par les diff rents groupes de travail il y a un groupe de travail plantes qui peuvent poser des questions et formulent un avis favorable ou non Notification r sum des caract ristiques du produit le texte qu on trouve dans le Vidal notice tiquetage l AMM demand e est modifi e ou non 190 jours se sont coul s depuis le d p t de demande souvent 2 mois de plus dans la r alit L avis passe en Commission d AMM qui donne l avis final octroy par le DG de l Afssaps nomm par le minist re de la Sant Comment se passe la proc dure de reconnaissance mutuelle pour harmonisation L Etat membre de r f rence fait un rapport d valuation europ en forc ment favorable puisqu il a octroy LAMM qu il
40. PENCHEVRE Solen China Kana M moire de fin d tudes 020368 ESCP EAP Directrice de recherche Mme Fenoll Trousseau Juin 2007 Non confidentiel R sum en fran ais R glementer les Plantes M dicinales des Peuples Autochtones A l heure de la globalisation des changes et de la confrontation des cultures la surface de la Terre des pratiques traditionnelles autochtones sont encore largement m connues et ignor es par nos soci t s contemporaines Des plantes m dicinales utilis es par certaines populations sont consid r es comme des drogues et simplement interdites par les l gislations nationales Ces rejets aveugles sont fond s sur des m canismes prot geant une certaine mani re de voir le monde et de s y organiser Une analyse de la place que prennent ces plantes myst rieuses dans la vie des tres humains est n cessaire pour comprendre leur pouvoir curatif Nous recommandons aux gouvernements actuels d ouvrir des terrains d tude permettant d lucider les propri t s de ces plantes et de transposer leurs traditions d usage dans nos modes de vie R sum en anglais Regulate Medicinal Plants of Native Peoples Whereas globalization and cultural confrontation are occurring these days on the Earth some native traditional practices are still mainly unrecognized and underestimated by our contemporary societies Some medicinal plants used by certain populations are considered as drugs or straightforwa
41. UMA est bien connue il est gabonais Et il n existe pas encore de nationalit africaine Les propri t s anti fatigantes de l iboga sont tout aussi connues Un c l bre vulcanologue fran ais l utilisait r guli rement cette fin Le professeur GOUTAREL l a rapport et tous les chercheurs l ont observ de part le monde Mais l utilisation de il est pr tendu par un m decin africain a ceci de particulier affirmation Dans un autre contexte utiliserait on l expression m decin europ en Il s agit en fait de jouer sur les clich s propres l Afrique Question 4 Etait ce vraiment bien utile l usage de clich s li s l origine A 3 L utilisation d informations parcellaires charge Vous citez volontiers tous les pays ayant interdit l iboga Mais vous ne citez aucun de ceux qui subventionnent l iboga ou un de ses d riv s Seules les critiques n gatives sont retenues Pour votre information le Canada octroie des subventions pour venir en aide aux Vous auriez pu citer tous les pays plus d une centaine o cette plante ne figure sur aucune liste d interdiction ou de restriction Vous auriez pu enfin prendre en compte les nombreux t moignages des personnes qui ont eu grand b n fice utiliser l iboga Question 5 Quel est l int r t de cette lecture par le seul prisme n gatif Rappelons nous qu tre factuel et quilibr n interdit pas les prises de d cisions souve
42. a bible confirme et promet des jours nombreux celui qui respecte cette r gle O voyez vous une contradiction Tout tre humain ne devrait jamais tarder r gler le moindre conflit qui pourrait l opposer son p re ou sa m re Question 9 Comment le Bwiti peut il la fois tre source de dislocation familiale vous Voila les questions et les suggestions qu ont suscit es ce stade la lecture de votre rapport de 2006 C Conclusion L usage de l iboga doit tre encadr e Et il est de notre responsabilit commune de mettre en place ce cadre Notre association travaille d j avec la collaboration de m decins et d infirmiers Il conviendrait qu ils le fassent en tant soutenu dans leur d marche On peut d ailleurs se poser la question de savoir si le drame de la Voulte serait arriv si le stage avait t conduit en milieu m dicalement contr l Notre souhait est que la MIVILUDES 1 Facilite la mise en place d un cadre juridique et r glementaire l exercice de tout Il s agit d imp ratifs thiques Au del l iboga est une plante aux effets puissants Elle permet lorsqu on l utilise dans un contexte respectueux d acc der directement ses contenus inconscients ses propres symboles qui pr c dent les images qui pr c dent la pens e qui pr c dent la parole et d tre ensuite capable par soi m me et en toute conscience d en comprendre le sens et de d faire ainsi ses
43. a voie d une conscience plus ample les moyens de les obtenir et les fa ons de les recevoir peuvent parfois annihiler les opportunit s d apprendre de l exp rience 113 Le probl me des drogues et l orientation des plantes La lecture du probl me des drogues aujourd hui peut nous aider retranscrire le potentiel de gu rison pour nos soci t s contenu dans les plantes m dicinales des peuples indig nes et d finir la ligne de s paration entre les drogues etles plantes sacr es Comme on l a d j sugg r plus haut on peut consid rer que le probl me des drogues renvoie d une certaine mani re au malaise profond de soci t s offrant trop peu d espace aux jeunes et aux insatisfaits pour co cr er leur syst me de vie La mise en perspective est flagrante quand on se souvient du ph nom ne des ann es 60 70 le ph nom ne d occidentaux prenant les routes de Goa Inde et de Katmandou N pal peut clairement tre vue comme la manifestation d un d sir d vasion sociale mais doit galement rappeler qu elle a fond sa force sur l espoir en de nouveaux paradigmes de paix d amour de partage En refusant d adopter cet angle de vue les instances gouvernementales qui luttent f rocement contre les drogues luttent en r alit aussi contre toute remise en cause risquant d atteindre leur pouvoir Et le probl me des drogues ne peut qu en tre aggrav la rigidit du syst me pousse d auta
44. age de la plante a d velopp dans leurs vies qu on n en r alise la lectureque par le seul prisme n gatif Un des reproches essentiels formul s par les usagers occidentaux ou autochtones des plantes sacr es non l galis es par l Etat fran ais est qu aucune mesure n est prise pour tudier et prot ger les traditions d usage et ainsi limiter les risques de mauvaise utilisation Nous d velopperons ce point dans nos Recommandations Nous sommes pour l instant bien en pr sence d un rejet injustifi signifiant un m pris de la culture originelle de certains peuples de la Terre id 15 La reconnaissance des droits des peuples autochtones l international Si la situation pour r glementer les plantes m dicinales des peuples autochtones en France semble d sesp r e la situation internationale laisse poindre quelque espoir Aux Etats Unis les natifs se sont organis s en Eglise Native Nord Am ricaine dans le but de traduire leurs traditions dans un langage compr hensible par la soci t am ricaine regroupant des membres de toutes les tribus d Am rique du Nord plus de 300 000 adeptes aujourd hui ils ont r ussi peser culturellement et ainsi faire l galiser le cactus Peyotl Le R v rend Jackson leader de l Eglise quand il a t interrog par un juge avec la question Utilisez vous une drogue a r pondu Ce mot n existe pas dans ma langue J utilise une M d
45. aient transsubstantielles la d it Nous retrouvons voqu es ici des caract ristiques culturelles que nos soci t s contemporaines ont effectivement perdues en partie et qui pourraient bien se r v ler les causes du fameux Malaise dans la civilisation Enfin s il nous semble vident que les plantes m dicinales enth og niques pr sentent un espoir consid rable pour pr venir et gu rir la toxicomanie dans nos soci t s il est n cessaire de reconna tre ici que comme pour tout ce qui existe ces plantes peuvent tre mal utilis es et in BANDEIRA DE MELLO Philippe La Nouvelle Aurore d un Antique Matin para tre produire comme les drogues de synth se un comportement d s quilibr La Marijuana est l exemple le plus connu pour exposer ce type de d rive La plupart d entre nous connaissons effectivement l histoire de jeunes pris par la paresse et l attachement excessif cette plante Pourtant la Marijuana peut aussi tre vue comme un enth og ne Comme l explique le pr sident de la Ganja Commission Barry Chevannes Il y a un usage r cr atif semblable celui de l alcool mais les gens ont expliqu la commission que la ganja apporte des b n fices spirituels Cela les aide m diter et communiquer avec leur Dieu Cela les aide trouver une voix int rieure pacifique et contemplative A c t des Rastas venus exposer leur religion et leur travail artistique cet
46. angement de la plan te Pour la situation des Etats Unis de l Irak Pour apporter plus de calme sur la plan te Plus de dignit de respect d amour de sant Questions ouvertes Joao X Chaque rap a t il une finalit Parle un peu plus de cette m decine Ban Elle apporte la sant Elle harmonise les pens es Elle apporte la sagesse Celui l le vert apporte l harmonie dans le corps Purifie Celui ci calme les pens es Apporte plus de r ves Ily en a un qui apporte plus de lumi re La lumi re du Soleil Fabiano Le but est de prot ger le corps pour pouvoir entrer dans la for t pr parer le corps pour pouvoir parler loigner les maladies Le rap le plus fort le pag le prend pour soigner Le plus faible le malade le prend pour entrer dans le cercle de gu rison On le prend le matin pour se pr parer recevoir le jour Ou l apr s midi quand nous sommes bien fatigu s pour pr parer le jour suivant Ban Je l utilise beaucoup la nuit aussi Quand on est pr par s on peut le prendre pour entrer dans le monde des visions de la nuit Une autre personne Quel processus t a men la pagelancia Ban C est un don Quand j avais 5 ans ma m re me laissait d j prendre les m decines J ai commenc voyager Les visions m ont donn les premiers battements de volont Puis c est en me concentrant que j ai appris Chacun a son moment Fabiano Dans notre fami
47. ans compter de la publication de l uvre laquelle est d termin e par tout mode de preuve notamment par le d p t l gal CPI art L 123 3 Ceci permettrait donc de consid rer un temps transitoire avant que les rituels des peuples autochtones soient compris etadopt s par une plus large frange de l humanit Nous sugg rons enfin que le prix de vente des plantes inclue un droit revers exclusivement une organisation internationale pr servant l tat de la Terre une telle organisation affichant cette mission comme objectif n 1 existe t elle Pour les nouveaux usagers des plantes vivant dans nos soci t s contemporaines c est un tr s bon moyen de leur faire prendre conscience du caract re pr cieux de ces m decines naturelles et de leur diff rence fondamentale avec des substances synth tis es comme des drogues L usage de ces plantes devrait tre plac au centre d un large mouvement d assainissement culturel Pachamama Kausai L existence de la Terre Pablo Amaringo peintre et gu risseur ayahuasqueiro http www guariadeosa com photos pamaringo paintingsforsale pages 11 LaExistenciaDe html 1114 Une l galisation tous azimuts le statut de m dicament Finalement plus long terme apr s une certaine p riode d tudes transdisciplinaires telle que nous les pr conisons plus haut rassurant et informant les autorit s de nos pays sur les propri t s et l innocuit des
48. arfaite puisqu une partie des revenus du commerce quitable finance effectivement la grande distribution dont les paradigmes culturels ont bien peu a voir avec les id aux du commerce quitable Mais il s agit d une situation transitoire Les entreprises du secteur quitable pourraient terme s organiser pour mettre en place de tr s grandes structures de commercialisation concurren ant les super et hypermarch s mais r alisant des mages moindres moins asservissantes pour les fournisseurs On peut donc adopter un comportement tr s thique tout en faisant de l argent D ailleurs historiquement les chamanes gu risseurs chefs spirituels et psychologues de leurs tribus re oivent g n ralement une r mun ration en nature en change de leurs soins et de leurs pr parations m dicinales Dans nos soci t s contemporaines les m decins et les m dicaments sont bel et bien pay s Mais en ce qui concerne les leaders spirituels et leurs lixirs de sagesse la question est plus pineuse L enseignement spirituel est souvent consid r soit comme une vaste com die psych d lique soit comme un endoctrinement sectaire pi geant les personnalit s les plus faibles soit comme quelque chose de tellement pr cieux qu il ne peut tre vendu Les professeurs de yoga arrivent se faire r mun rer mais c est souvent en se faisant passer pour des professeurs de fitness ils enseignent dans des espaces de bien tre le
49. blic Health Flac 1411 NET Dan Haag The Netherlands Mo of Pages 1 fax No 00031 70 34 7159 Fror Herber Scraepe Secretary a Intemationa Narcotics Conil Board Subject International controi of the preparation ayahuasca Cear Mr Louskert weruld like to reter to your facsimiic of 20 Decerntre 2000 concerning tro tred ionai use ef controlled substances in particular tha Lse of a preperation called ayuliuasca by religieuse groups In te Nethertands Fhe abova mentioned issce was consulted ky the INGB Secretariat with the Scientific Section and fhe Lagal Advisory Sectlon of Bie United Nadon l interreticnal Drug Cornil Programme UNDC Pi His our understancing that ayahvasce is the commen nama jor a Wculd prepara on decoction for Dra use prepared from plants ndigenous to the Amazon basin of South America essentially lhe stem bark of different species of a Jungle vine Banistericpsis sp and the typtamine rich plant Psychetria viridis Accarding to fra scientific itoraturs ayahuasca commonly contains a number of psychoactive alkaloids induding DMT which is a substance inciuded in Schedule of the 1971 Canventon o7 Psychotropic Substances No plants natural materials containing OMT are at present eortrelisd under he 7871 Convention on Psychotrogie Substances Consequently proparstions e g 4ecoctions made of these plants inclucing ayahvasea are net under intermational central and th
50. blocages d nouer des noeuds bref de transformer la souffrance comme pourrait le faire une th rapie en nergie disponible au service de sa vie Ces symboles ne sont point des hallucinations car nul ne peut apprendre d une hallucination Mais on apprend beaucoup de l expression desdits symboles et des m canismes de la pens e qui constituent la dynamique de notre vie int rieure C est d ailleurs l un aspect voisin de la psychanalyse jungienne Nous vous remercions de votre attention et vous prions Messieurs d agr er nos sentiments respectueux Ne pas savoir ne devrait pas conduire nier mais s interroger Alors l envie et le moyen de Conna tre viennent Proverbe du Gabon Le Pr sident de l association e boga A NGUEMA Originaire du Gabon Annexe 6 Lettre de l Organe International de Contr le des Stup fiants Nations Unies au Minist re de Sant Publique des Pays Bas L o ih eae E a ee en LE sil ee persos ee Rete es 3 NATIGNS UNICS UNITED NATION IN LFRNAT O NAL NARSOICS Ince Os GRGANE INTERNATICNA NE CONTRG IGARI 5 _ CONTR LE BES STUPEFANTS a i ate el Caras F Box ro A 14DVierrs fca ven mang 1421 76060 ue AZ 1 BTEDANST SESH Tore 158612 uno a eal secetetalgplnca cry Imemet A d ress Repaire ins r nr _ Telefax _ _E Mall secret To Mr Louszerc Chiet Date 17 January 2001 Address Inspectorate for Health Cars Ref INCB PSY 10101 Minis y of Pu
51. brance ser svcantadn que revelou ns serqredns da bebida e invocudo nos riluais As mulheres det2m o conhecimento dos Kere desenhos j 1 r m gicos que reproduzem a natureza nas pinturas e nas tramas de algod o Ds Kere forem SULVre enselgne oriente ensinados mvito antigamente por Yube um encantado da Jib ia branc L fi e claire Grande Nixi pae sob comandodo pasktin t Agostinhe Muru Ayant Mestra artes a cantora L Maria 4 AlVa a cacique Osvaldo Munduca gt gt a Date 12 05 2007 Rio de Janeiro diretos da AldeiaSio Joaquim Poa pr xime 30 Rio Jord9o ne Acre s 2 an Br sil ie gt Arriver au moins une heure avant Che com pelasmenas um4 hora de Pr ar ee E Data 12 05 pour la prise de contact 1e ie cor eter ls a partir das 14h d informations et la pr paration A Loc l Condominio Santa Paula sus Il Estrada de Caucaia de Alto Spiritue Entrada pelo Km 39 da Rodovia Raposo Tavares Maiores Informa es yawabane terra com br yoshiodo tetra com br lelefones 11 4158 1102 ou 11 7674 57 85 www renarg org kaxinawa lll Recommandations publiques pour une transition r glementaire Quelles propositions faire aux administrations publiques de nos soci t s qui r pondraient aux difficult s pos es par l usage des plantes enth og niques hors de leurs territoires originels 111 Miser sur la conscience et l information plut t que l inte
52. ce Goias 2005 et servir des plantes m dicinales cuisin es par leurs soins gratuitement notamment en fin de festival autour d un feu pour nettoyer les d g ts des autres substances sur les indvidus Les plantes sacr es ancestrales se distinguent clairement des drogues de synth se en ce qu elles purgent et an antissent les habitudes et les d pendances des individus elles d voilent une nouvelle fa on de voir les choses assouvissant la soif de pl nitude mais 3 in Mysticisme contemplatif et chimique Takiwasi n 4 mars 2004 galement elles produisent des prises de conscience en profondeur permettant au toxicomane de vouloir se d sintoxiquer et elles agissent nerg tiquement sur les individus elles am nent souvent un processus vomitif lequel loigne ceux qui ne s int resseraient elles que par pur picurisme Les gu risseurs indig nes expliquent souvent au public blanc que leurs plantes nettoient le sang et apportert une nouvelle information l ADN A la clinique Takiwasi du Docteur fran ais Jacques Mabit travaillant au P rou avec les plantes m dicinales des peuples autochtones plusieurs milliers de drogu s ont t soign depuis louverture en 1987 Dans le film Ayahuasca le Serpent et Moi documentaire sur la clinique Takiwasi un patient raconte sa premi re exp rience avec les plantes purgatives Lorsque je vomissais je revoyais les sc nes de ma vie dans les squats
53. ch v sZAj63tXwUU amp mode related amp search http www ayahuascabrasil org index php op legisi01 http arutam free fr Ayahuasca html http www takiwasi com http www toxibase org Pdf Revue dossier_halluci pdf http www wipo int lisbon fr http www european patent office org news pressrel 2005 04 06 2 f htm http www2 uol com br pagina20 16072004 c_0216072004 htm http www unipaz net http www drogue danger debat org page det php id 418 amp theme temoignage amp chemin archive http www evolutionquebec com site cannabi rasta html http www mediaterre org international actu 20060323105724 html http www un org french hr indigenousforum 2004 http www gis ifb org ifb convention constitutive http www parl gc ca information library PRBpubs prbo338 f htm http terresacree org aurelio htm http fr wikipedia org wiki Accueil http www guariadeosa com photos pamaringo paintingsforsale pages 11 L aExistenciaDe html Filmographie JEFFERYS Dean 2002 Shamans of the Amazon BERNARDI Armand 2004 Ayahuasca le Serpent et Moi KOUNEN Jan 2004 D autres mondes KOUNEN JAN 2004 Blueberry l exp rience secr te Annexes Annexe 1 Interview de Fran oise Rossi ex cadre de l Afssaps Paris f vrier 2007 Ancien poste responsable de l valuation des m dicaments d riv s du sang et analogues recombinants au sein de la Direction de l valuation des
54. d fenseur de cette For t Amazonienne Enfant Wenki Piyanko Ashaninka Je me pr occupe dela pollution de cette plan te Je suis Professeur de manutention environnementale de connaissances traditionnelles pr servant la biodiversit Je valorise les sciences des peuples de la for t parce que c est de l que vient toute durabilit Nous travaillons les ressources naturelles nous les valorisons nous d veloppons des techniques pour maintenir l quilibre de la faune et de la flore pr voyant toujours pour les g n rations futures Nous promouvons une meilleure p rennit du milieu environnemental cherchant toujours mettre en valeur la culture de notre peuple Nous avons l objectif d une vie humaine digne respectant la grande M re Terre mettant notre connaissance en pratique cr ant des technologies restaurant la Terre De cette mani re nous montrons au monde la meilleure mani re que nous avons d utiliser les grandes richesses de notre Terre pr venant aussi les agressions et les destructions arrivant actuellement au Br sil comme en de nombreux autres pays Beaucoup de gens n ont pas la m me vision de la richesse que les peuples indig nes Nous consid rons encore la culture et la science traditionnelles comme les richesses les plus belles parce qu elles ont t transmises de p re en fils de fa on ancestrale La nature que nous avons est une source conomique Nous cherchons l utiliser de fa on savante Pour l
55. e en ligne sur le site de Claude Bauchet on passe en revue la tr s faible quantit et la l g ret des cas d observation relev par l Afssaps en trois ans d observation sur tout le territoire alors que celle ci parle de l Ayahuasca Daime comme d un danger public e une femme disant vouloir crire un ouvrage de pseudo chamanisme on note l a priori du vocabulaire et le fait qu elle part forc ment d un point de vue m prisant les techniques qu elle se met tudier relate avoir fait des cauchemars trois semaines apr s la prise les requ rants affirment que a ne s est jamais entendu dans toute l histoire de l Ayahuasca e un homme s vanouissant aurait t drogu son insu avec de l ayahuasca puisqu on trouve une des mol cules composant ladite pr paration dans son urine les requ rants affirment qu il est peu vraisemblable que la boisson ait pu tre ing r e par inadvertance tant donn s le go t et l apparence de I Ayahuasca e une femme fr quentant les glises Santo Daime aurait perdu 15 kg mais l Afssaps omet de pr ciser dans ses donn es qu elle a accouch d un enfant en parfaite sant la suite de cela Quant au cas de l Iboga dans la lettre au MIVILUDES annexe 5 il est rappel qu on ne cite jamais les pays o l Iboga n est pas interdite qu on n coute jamais les usagers propos des transformations positives et structurantes que l us
56. e lutte contre les drogues pr tes d signer des plantes dont elles ne connaissent pas les traditions d usage comme leur boucs missaires s ajoute en particulier en France la politique officielle de lutte contre les sectes Mais qu est ce qu une secte D apr s le rapport 2006 de la MIVILUDES l organe fran ais de surveillance contre les d rives sectaires les comportements contre lesquelles celle ci lutte sont entre autres d finis comme toutes techniques destin es placer le sujet dans un tat de faiblesse et une position infantile de nature faciliter l effacement de sa personnalit et donc de son sens critique et de sa raison cf citation en annexe 5 D embl e nous pouvons soup onner les difficult s d application d une telle d finition dans la r alit les ing nieurs de Renault n avaient ils pas t plac s par leur organisation dans un tat de faiblesse ayant d une certaine fa on effac leur sens critique et leur raison quand ils se sont jet s par la fen tre suite des reproches faits par leur direction Les campagnes publicitaires de certaines marques ne nous placent elles pas dans un tat infantile et de faiblesse effa ant notre sens critique quand il s agit d aller faire ses courses Cependant la MIVILUDES semble avoir choisi ses cibles et les usagers des plantes m dicinales traditionnelles sont largement concern s En fait c est seulement quelques semaines apr s la p
57. e repose la d tention de brevet c est l invention le travail innovant de l tre humain qui transforme cf Code de la propri t intellectuelle art L 611 10 Aux Etats Unis un brevet avait t d pos sur le Peyotl puis a t annul suite une plainte d pos e par des indig nes en faisant usage En juin 1986 un am ricain Loren Miller a obtenu un brevet lui conc dant des droits de propri t sur une vari t de Banisteriopsis caapi nom scientifique de la plante sacr e Ayahuasca liane et fleur d nomm Da Vine Le d tenteur du brevet pr tendait que la plante repr sentait une vari t nouvelle et distincte de B caapi principalement cause de sa couleur sp cifique En 1994 la COICA Coordination des Organisations Indig nes du Bassin Amazonien repr sentant plus de 400 groupes indig nes prend conscience de l existence du brevet Le CIEL Comit pour la Loi Internationale Environnementale demande alors au nom de la COICA un nouvel examen du brevet Arguments Da Vine n est ni nouveau ni distinct et le brevet est contraire aux aspects publics et de moralit de l Acte du Brevet en raison de la nature sacr e du B caapi dans la r gion amazonienne Le brevet est rejet en 1999 En 2001 le brevet est r activ suite la r clamation de son d tenteur En mai 2002 lors de la rencontre de Rio Branco Acre le pag Benki Ashaninka cf annexe 2 soul ve le sujet et affirme
58. e sagesse nous fils de la Terre pouvons survivre gr ce aux richesses de la for t de la Terre et de l eau Cette plan te est un tre vivant tr s sacr pour notre vie humaine Le Grand Esprit qui a fait cette plan te qui a fait chaque nation chacun de nous avec sa sagesse son propre langage ses adorations ses croyances nous l appelons Tasorentsi Nous le prions de b nir nos vies nos parents de nous montrer le chemin Il nous soigne avec ses m decines Les ma tres ancestraux portent le nom de Cheire Piari maitre gu risseur m decin proph te des connaissances spirituelles r vant avec Dieu et apportant son message sur la Terre Tout ce que nous connaissons vient des r ves On utilise cet effet la plante Kamaranbe Ayahuasca c est une liane tr s sacr e avec laquelle personne n oserait jouer Elle contient un v ritable myst re elle permet la communication avec les animaux et leur incorporation Avec elle on peut se d placer dans d autres aldeias distantes de notre propre lieu d habitation Les Pag s s en servent pour bien s occuper des populations re oivent des conseils de vie Nous Nom donn aux villages indig nes en Amazonie br silienne n apprenons rien par crit et nous trouvons l un enseignement pratique et une science de vie comment les utiliser car par elles nous r vons les futurs de nos vies Tout le monde ne na t pas avec le don de la gu rison ce myst re est donn ceux
59. ecine L Eglise obtient un vident succ s puisqu elle est maintenant responsable du programme le plus efficace de combat contre l alcoolisme indig ne Et de mani re g n rale on peut dire que les Plantes m dicinales sacr es servent de facteurs d cisifs de r sistance culturelle contre la colonisation impos e brutalement par l homme blanc Au Br sil la situation est plus complexe avec la liane sacr e Ayahuasca elle a galement t l galis e et m me r glement e dans le but de pr server ses traditions d usage Cependant ce n est pas une Eglise manant des traditions indig nes qui a fait le pont avec les institutions tatiques et par cons quent tabli les conditions d usage ce sont les adeptes du Santo Daime qui ont ouvert le dialogue avec les autorit s Certes cela peut sembler correct que ce soient les usagers blancs des plantes ancestrales qui aillent discuter avec leurs institutions pour expliquer leurs pratiques mais en plus du fait que les indig nes du Br sil sont tout autant br siliens que la population blanche on peut se demander si les usagers non indig nes poss dent la m me connaissance des plantes que les chamanes des for ts Le r le du Santo Daime dans la r glementation de l Ayahuasca au Br sil C est dans les ann es 1910 que le seringueiro Raimundo Irineu Serra voit sa curiosit grandir propos de l Ayahuasca Il est rapidement appel par ses visions a s
60. econde rencontre du groupe de r flexion soutenu par l UNESCO a d ailleurs eu lieu en mars 2004 et a constat un manque flagrant d information du grand public autant sur les plantes que sur les m decines non tradtionnelles 18 Phari in Vivre Mode d emploi para tre 14 La peur des drogues et des sectes Photos prises dans une glise de Santo Daime Rio deJaneiro Brasil les pratiquants de ce culte utilisent comme sacrement la boisson Ayahuasca issue des traditions indig nes d Amazonie A gauche le pr paration sur le feu A droite concentration et pri res En France les daimistes sont accus s de provoquer des d rives sectares Au del d un ventuel lobbying des laboratoires pharmaceutiques sur l interdiction des plantes m dicinales un autre facteur vident de la r glementation prohibitive des plantes sacr es des autochtones repose sur les politiques de lutte contre les drogues et les sectes Que ces politiques correspondent des peurs fond es ou qu elles ne soient qu alibis m diatiques derri re lesquels se cachent peut tre encore des lobbies conomiques elles sont l origine de v ritables campagnes diffamatoires d formant la r alit des plantes m dicinales qui nous int ressent Ce qui fonde sans doute la premi re confusion propos de ces plantes m dicinales m connues est qu elles contiennent g n ralement des principes actifs interdits par la loi On trouve dans la
61. ejet es par les hommes qui travaillent au plus pr s des cosyst mes Pourquoi PAMM est elle si difficile obtenir pour les plantes Y a t il d autres causes non dites justifiant l attitude prohibitive des organes gouvernementaux a l gard des plantes 12 Le carcan administratif Suite l interview cf annexe 1 d une ex cadre de l Afssaps Agence Fran aise de S curit Sanitaire des Produits de Sant nous comprenons que l investissement pour passer dans la structure r glementaire d Autorisation de Mise sur le March des m dicaments est tr s lourd 60 000 euros de frais de d p t de dossier plus les protocoles pharmaceutiques tablir partir de donn es scientifiquement recueillies m me si le nouveau Committee on Herbal Medicine Product rattach au European Medicines Agency vient d introduire une proc dure d enregistrement simplifi e pour les produits m dicinaux base de plantes L interview e nous rapporte Maintenant que je travaille au service des dossiers d AMM 1 http rhone alpes auvergne france3 fr info 27836129 fr php dans mon laboratoire je me rends compte de la rigidit des grilles appliquer notamment dans la partie administrative C est d primant Alors si les plantes m dicinales d usage traditionnel aborig ne taient vou es tre autoris es comme m dicaments en Europe en plus de trouver un investisseur pouvant financer les frais de dossi
62. ement des cultures comment faire vivre des peuples ensemble sur la surface de la Terre mais galement une probl matique de management public dans quelle mesure les pratiques culturelles des peuples autochtones peuvent elles nous aider assainir les probl mes de drogues de violence de malaise psychologique ou de destruction cologique de plus en plus r currents dans nos soci t s avanc es Nos institutions sont souvent certaines de leur avance sur toute autre civilisation elles sont rigides face ce qu elles ne connaissent pas Face une telle attitude de fermeture comment argumenter clairement en faveur de la reconnaissance par la communaut internationale de certaines pratiques culturelles autochtones Avant de chercher d finir plus avant l identit des plantes qui nous int ressent nous chercherons quels sont les fondements de la situation r glementaire des nations rejetant les pratiques m dicinales des peuples autochtones Une fois compris l environnement r glementaire dans lequel nous voluons nous essaierons de rendre compatible le langage des m decines traditionnelles avec nos syst mes de pens e Nous nous appuierons ici sur une large enqu te terrain pour combler le manque de travail officiel r alis sur le sujet Enfin nous pourrons proposer aux administrations publiques de nos soci t s une volution r glementaire tenant compte des difficult s d adaptation aux situations envisageables
63. envoie aux Etats concern s par la demande du laboratoire Ceux ci disposent de 55 jours pour se faire un id e du dossier Ils posent des questions au 55 jour Le laboratoire a 10 jours pour y r pondre A J85 les Etats donnent leur avis de fa on ind pendante On peut retirer sa demande pendant la phase de questions r ponses car sinon le laboratoire risque de perdre son AMM y compris dans l Etat membre originel Il reste encore 5 jours pour finaliser la proc dure n gocier le texte du RCP notification Fin J90 avec un RCP commun Chaque Etat membre doit alors octroyer l AMM nationale Si on assiste une confrontation entre Etats Membres et que le laboratoire ne veut pas retirer son rapport un rapporteur plus un co rapporteur refont un rapport d valuation qu ils remettent au Groupe de Facilitation en reconnaissance mutuelle li au Secr tariat de l Agence Europ enne EMEA si leur d cision est positive LAMM doit tre accept e par tous sinon elle doit tre retir e partout Alors si l Ayahuasca tait autoris e comme m dicament dans un autre Etat membre il suffirait que celui d pose une demande d harmonisation europ enne et qu elle soit reconnue pour que la France soit oblig e de l autoriser en tant que telle La proc dure centralis e C est l id al de l harmonisation LAMM est octroy e par la Commission Europ enne Il faut noncer la demande l EMEA certains m dicaments passent obligatoi
64. er de l Afssaps avec peu d espoir de retour sur investissement car peu de chance de r ussir breveter une simple plante n ayant pas t transform e par l homme nous reverrons ce probl me de brevetage plus loin il faudrait par exemple d finir leurs propri t s leurs fonctionnalit s Il faudrait traduire dans notre langue les propri t s mill naires qui leur ont t reconnues par les peuples aborig nes C est un travail qu a commenc ces derni res ann es Philippe Bandeira de Mellos au Br sil dans son livre La Nouvelle Aurore d un Antique Matin Les Myst rieuses Propri t s des Enth og nes para tre Il s appuie notamment sur de nombreux indices laiss s dans les textes anciens et nouveaux sur la riche tradition d usage de ces plantes au Br sil et sur sa propre exp rience de psychoth rapeute servant l Ayahuasca chaque semaine un groupe de travail interreligieux bas Rio Les propri t s qu il reconna t sont nonc es de la mani re suivante e fonction p dagogique e fonction de mise en relation avec I ombre en soi renvoyant au processus th rapeutique jungien e fonction th rapeutique psycho nergetico spirituel e d veloppement de paranormalit i e de ph nom nes restant inexpliqu s par la science moderne comme la vision du futur le pouvoir de gu rir par apposition des mains etc e auxiliaire du processus de maturation renvoyant gale
65. erefore nat subject to any of the articles cithe 1971 Converticn Yours sincerely f a Herbart Schaepe Secretary of the Bosrd D claration sur l honneur Je soussign e Solen China Kana PENCHEVRE certifie sur l honneur que je n ai rien plagi dans le travail ci joint ce qui signifie que je suis la seule auteur de toutes les phrases dont le texte est compos Toute phrase ayant un autre auteur que moi a t mise entre guillemets avec indication explicite de sa source Je suis consciente qu en contrevenant la pr sente r gle je transgresse les principes acad miques reconnus et m expose aux sanctions qui seront prononc es par le conseil de discipline J atteste galement que ce travail n a jamais t pr sent dans le cadre d tudes ant rieures ESCP EAP Les propos tenus dans ce m moire n engagent que moi m me Fait Paris le 13 05 2007
66. ermaculture est un ensemble de pratiques et de mode de pens e visant cr er une production agricole soutenable tr s conome en nergie travail manuel et m canique carburant et respectueux des tres vivants et de leurs relations r ciproques selon http fr wikipedia org I112 Un budget de recherche pour la compatibilit scientifique et culturelle des technologies aborig nes Pour arriver cette collaboration interculturelle dont nous soulignons le potentiel pour l humanit toute enti re il faut commencer par r unir les leaders culturels scientifiques spirituels des diff rentes populations aborig nes ou non vivant la surface de la Terre Des budgets internationaux devraient promouvoir l expression des diff rents savoir faire des peuples de la Terre et aider les retranscrire en langage universel pour susciter l int r t et des soci t s contemporaines et de la world culture leur gard et d velopper la compr hension mutuelle Les organes internationaux ont d j commenc la t che de chercher des langages des syst mes de droit et de politique universels Organiser une table ronde sur Les m decines travers le monde permettrait de rentrer davantage dans la pratique dans l laboration d une science de gu rison transversale aux diff rentes cultures traditionnelles et contemporaines Il s agirait de commencer par approfondir les notions que nous avons abord es dans notre
67. es peuples indig nes il est triste de voir les d gradations les feux la production de d chets sans limite des grandes entreprises polluant l air la terre et les eaux les carri res d or portant atteinte la vie de millions d tres Et l or est loin d tre utilis pour d polluer ou minimiser ces probl mes Il est alarmant de voir l exploitation de la nature r alis e de mani re d sordonn e d s quilibrant la plan te Tout ce qui arrive est par manque de conscience ou de connaissance L tre humain se trompe souvent sur son pass ou son futur Le fait d tre subordonn au syst me de consommation et de concurrence est ce qui nous oblige souvent agir en accord avec ce syst me nous rendant prisonnier de cette forme de connaissance qui au lieu de pr server la nature la d truit Nous Indiens reconnaissons l eau vive la terre productive la for t dress e le vent pur respirer comme les plus grandes richesses du monde Mais comme l ambition de l tre humain est au dessus de cela il se peut qu il ne voie rien Qu il passe au dessus explorant les richesses sans demi mesure oubliant la s curit de sa vie et des g n rations futures Comme il est triste de voir la plan te Terre tre d truite de cette fa on Dans certains pays il n y a d j plus de for t dans d autres il n y a plus d eau des gens meurent de faim de soif s entretuent produisent des armes La science acad mique volue chaq
68. feuille de Coca la coca ne dans le suc du Pavot la morphine dans le Peyotl la mescaline dans l ayahuasca la dim thyltriptamine DMT dans les Champignons sacr s la psilocybine Nos dirigeants tombent alors facilement dans ce que Paulo Roberto cf annexe 4 appelle le r ductionnisme scientifique Le r ductionnisme scientifique est ce qui r duit tout l univers la mati re ce qui consid re tout sous forme de mol cule d atome C est l que r side le probl me du DMT s il y a du DMT dans le Daime et que le DMT est une drogue alors le Daime est une drogue Mais alors je dis Et les aspects sociologiques anthropologiques th ologiques psychologiques Vous devez tout prendre en compte Alors on arrive la conclusion que le Daime n est pas une drogue qu il ne provoque pas de d pendance que le Daime n est pas le DMT On peut appuyer cette argumentation par l exemple de l opium il a t fum pendant des ann es par un pourcentage lev d individus sans que de s rieux probl mes de tol rance ne se d veloppent En revanche quand son principe actif la morphine ou l h ro ne d riv encore plus puissant de la morphine sont utilis s on arrive de graves d s quilibres apparaissant dans la vie des usagers et la paix sociale est effectivement menac e La m me comparaison peut tre tablie entre les feuilles de Coca m ch es traditionnellement dans certains endroits du
69. fiques psychologues anthropologues biologistes pour tudier ensemble v rifier ensemble s il n y avait pas de probl me Ils ont fait une tude d un an Tout le monde a bu le Daime Ils n ont rien pu trouver de criminel Apr s a une amiti est n e entre les gens Ils ont envoy aux communaut s de la for t du lait en poudre un frigo Ils ont re u le padrinho S o Sebasti o l h pital quand il tait malade Ici nous avons maintenant le projet d une clinique de Santo Daime pour travailler contre l h ro ne la cocaine l alcool Des glises du monde entie vont participer En 1985 j ai t appel par le gouvernement Brasilia c tait alors le gouvernement civil j ai t appel par le CONFED le Commission des Stup fiants rattach e au minist re de la Justice J ai fait une pr sentation de la doctrine des usages du Daime Ils ont soulev la question du DMT qui est une drogue dangereuse J ai commenc par dire la m me chose concernant la libert religieuse le principal droit des humains Ils sont venus nous rendre visite ici au Ceu do Mar puis je les ai emmen s a Mapia Acre De la m me fa on ils n ont pas r ussi a identifier une seule raison justifiant la prohibition Le gouvernement n est pas tomb dans le pi ge du r ductionnisme scientifique Le r ductionnisme scientifique est ce qui r duit tout l univers la mati re ce qui consid re tout sous forme de mol cules d atomes C es
70. formation et ou de transport des m decines traditionnelles jusqu leurs consommateurs on attend des produits enth og niques sacr s une tr s bonne lisibilit de leur tra abilit En effet les connaisseurs de ces plantes sacr es estiment qu elles prennent l nergie de ceux qui les ramassent pr parent transportent quand j tais chez les Shuar d Equateur un groupe d Uruguayens est venu pr parer une cinquantaine de litres d Ayahuasca pour une c r monie religieuse devant avoir lieu chez eux Quand ils sont repartis il restait plusieurs dizaines de kilos de liane Ayahuasca d j coup e qui n avait pas pu tre pr par s en d coction faute de temps La femme de m decine qui s occupe la fois des fourneaux et de la pr paration des plantes pour son mari lequel voyage travers le monde organisant les c r monies de gu rison m a alors dit Tout a nous n allons pas l utiliser l nergie a d j t orient e pour un autre travail M me si les Shuar sont renomm s pour leur connaissance avanc e des usages de Ayahuasca certains diront que cette r action est exag r e qu il est possible de reprogrammer la m decine selon les utilisations qu on souhaite en faire Mais effectivement tous ceux qui travaillent avec les plantes d sirent savoir d o vient la pr paration qu ils ing rent Alors que l Ayahuasca et le Daime sont cens s tre deux pr parations s
71. ialis e dans le droit de l environnement C est une atteinte la libert et je ne vois pas en quoi ces produits rentrent dans la cat gorie des produits phytosanitaires vis s par la loi Il sera peut tre utile d aller jusqu un proc s pour faire jurisprudence en la mati re Jean Luc Martin Lagardette journaliste sp cialis en environnement et d veloppement durable qui vient de faire para tre L information responsable un d fi d mocratique d Charles L opold Mayer r sume calmer les ardeurs r pressives entre autres contre la diffusion d information sur les pratiques naturelles est fondamental sous peine de reproduire ce qui s est d j fait dans le domaine de la m decine au d triment de pratiques alternatives et douces diabolis es Finalement suite la turbulence de l opinion publique provoqu e par cette loi la commission des Affaires conomiques de l Assembl e nationale a fini par adopter un amendement au projet de loi visant permettre l usage de pr parations naturelles issues de fabrication artisanales telle que le purin d ortie sans autorisation pr alable de mise sur le march Mais comment en est on arriv l Comment des lois visant selon le Minist re de P Agriculture am liorer la s curit sanitaire syst matiser l Autorisation de Mise sur le March AMM et donc l valuation des risques peuvent elles tre source de tels scandales et tre totalement r
72. ice des dossiers d AMM dans mon laboratoire je me rends compte de la rigidit des grilles appliquer notamment dans la partie Je ne sais pas pourquoi comment les autorit s ont pu prendre une d cision aussi rapide de rejet sans avoir tudi plus avant le produit Je dirais que cela r sulte d un lobbying professionnel des gens influents qui expliquent les contraintes de l autorisation certains effets secondaires et a ne passe pas appartient au bon Dieu rires Et a risque de d truire le pouvoir de gu rison des plantes elles m mes un m decin pas comme les autes me racontait l autre jour que les g n riques ne marchaient pas sur lui comme si la d valarisation du processus de cr ation avait entra n cela Annexe 2 Les enseignements du pag Benki Piyanko Benki Ashaninka leader de son peuple vivant la fronti re p ruvienne agent agroflorestal laur at 2004 d un Prix de l UNESCO pour les Droits de l Homme et actuel Secr taire de l Environnement rattach la Pr fecture de Mar chal Thaumaturgo Acre est aussi un gu risseur ayahuasqueiro renomm Les documents ci dessous sont des traductions de textes et d enregistrements pr t s par Benki lors d une rencontre Rio de Janeiro septembre 2006 Les enseignements des Plantes des R ves et des Esprits Terre indig ne Kampa rivi re Ammonia Peuple Ashaninka Aldeia Apiwtxa Etat de l Acre Br sil Guerrier et
73. ies concern es exp rimenter les plantes Dans quelles circonstances certaines plantes d usage traditionnel aborig ne ont elles d j t lib r es I D cryptage de la situation r glementaire ou sont les pivots d action Quels sont les fondements de la situation r glementaire des nations rejetant les pratiques m dicinales des peuples autocltones 11 Les plantes et leurs cueilleurs remplac s par les g lules et les _ chimistes Il est noter une volution historique des contraintes l gislatives et publiques de nos soci t s vis vis des plantes et de ceux qui les utilisent Le ph nom ne a t il la couleur de l irr versibilit En 1941 les m tiers de l herboristerie sont supprim s en France Les ordres des m decins et de la pharmacie sont alors cr s Aujourd hui les seuls vrais dipl m s en herboristerie sont au nombre de 80 et ont plus de 80 ans Quant la botanique elle n est pratiquement plus enseign e En Allemagne et en Italie il existe des formations mais pas de dipl me C est ainsi qu en France les plantes m dicinales ainsi que les plantes aromatiques rel vent avant tout de la l gislation des plantes de la pharmacop e la commercialisation de ces plantes ou parties racines fleurs etc est soumise une proc dure d autorisation de mise sur le march comparable celle existante pour les m dicaments ou les produits phytosanitaires Aujourd
74. imilaires en terme d ingr dients les chants qui accompagnent les heures de d coctions des deux pr parations diff rent d une culture l autre et on dit que celles l se chargent diff remment C est ainsi que certains ayahuasqueiros refusent de boire du Daime et que les daimistes refusent d appeler leurboisson Ayahuasca Alors du cueilleur de la plante au transporteur en passant videmment par celui qui la b nit de ses invocations la pr sentation finale du produit enth og nique doit contenir toutes ces informations et elles peuvent logiquement se r percuter dans la d coupe du co t une Ayahuasca b nie par un chamane de 50 ans d exp rience et pr par e avec les feuilles d un arbuste replant sur le m me terrain de g n ration en g n ration depuis des temps imm moriaux n aura pas la m me valeur conomique qu une pr paration issue d ingr dients vendus sur internet Pourtant les chamanes d Amazonie vendent leur pr paration souvent beaucoup moins ch re que les revendeurs d internet La qualit de la tra abilit d un produit a galement un co t Pour tre int gr s de mani re quilibr e nos syst mes de vie les plantes enth og niques si elles sont l galis es doivent sans doute tre vendues moins d tre consomm es par leurs propres pr parateurs ou au sein d un groupe organisant certaines de ses activit s en communaut nous d velopperons cette derni re
75. incipe n est pas m me sugg r dans le rapport d ontologique Plus important l Ayahuasca est consid r e comme un sacrement mais jamais comme une plante m dicinale ce qui pose le probl me du rituel d usage qui doit correspondre une identit religieuse Mais les chamanes gu risseurs d Amazonie s ils sont croyants et rendent leurs plantes leur qualit sacr e n ont pourtant pas d autre identit religieuse que celle de se fondre dans la M re Nature Ils pratiquent davantage un rituel de conscience et de pr sence s adressant aux esprits chaque jour de mani re diff rente comme s ils s adressaient des tres vivants Quant la n cessit de passer au crible de la science contemporaine les applications th rapeutiques qu ils font de l Ayahuasca pour qu elles soient reconnues nous avons d j entrevu plus haut les impasses de compatibilit que cela entrainerait Au niveau des r gles de droit international il n existe pas d interdiction g n ralis e des plantes m dicinales visionnaires la Convention sur les substances psychotropes de 1971 convoqu e par PONU et ratifi e par 179 pays a comme objectif de limiter la production et le commerce de substances psychotropes synth tiques Elle ne statue donc pas sur les plantes Et m me sur les substances synth tiques elle reconna t les besoins sur le plan m dical besoins que nous revendiquons dans cette tude comme justifiant l
76. inconscient devenant conscient Ajoutons que c est l hymne qui conduit la miragao Quelle est exactement cette th orie de doctriner le monde par la doctrine du Santo Daime En 1987 quand le daime a t lib r ici une visionnaire am ricaine est venue prendre la boisson Elle s est cri e Mais qui est celui la ce tr s grand Elle voyait Irineu Et elle a vu que la doctrine allait grandir et se r pandre dans le monde entier Elle voulait d j que je vienne aux Etats Unis J ai demand au Daime si je devais y aller Il m a montr une carte plan taire avec plein de points lumineux La force de Lumi re prenait le dessus sur la force du Mal J ai parl avec le padrinho Sebasti o S ils t invitent tu y vas m a t il dit Alors je suis all aux US au Portugal en Espagne au Pays de Galle en Suisse en Allemagne Des individus ont d j fait 1000 workshops de spiritualit et n ont pas connu l exp rience de la Lumi re de Dieu Tout le monde per ot que le Daime est en train de gagner le monde en apportant une r ponse nouvelle Une vision un r ve cet endroit cette glise va tre un temple de cure On a vu un ananas avec une toile tr s lumineuse au milieu Le padrinho S o Sebasti o tait pr sent Nous pouvons mettre en place des projet cologiques d cotourisme La femme qui a re u la vision de cet ananas a dit Ma gu rison est la gu rison de la plan
77. int ress s par les richesses de leurs territoires sur les terres Shuar en Equateur des gisements de p trole int ressent en effet des Am ricains lesquels font des propri t s all chantes pour des indiens connaissant peine la valeur d un billet vert 1113 Un brevet d di la Terre Les peuples autochtones devraient tre r mun r s pour leurs connaissances des usages des plantes m dicinales Les trois quarts des produits d origine v g tale utilis s dans la pharmacop e moderne auraient en effet t d couverts par des soci t s traditionnelles Cependant les plantes elles m mes qu elles subissent une transformation ou non pour composer les rem des m dicinaux n appartiennent personne d autre qu la Terre Consid rer le contraire c est ce que Engagement de Rio Branco Acre Br sil a nomm la biopiraterie Comme nous l avons vu plus haut cf 13 m me la connaissance traditionnelle est consid r e par cet Engagement comme n appartenant personne celle ci remontant la Nuit des temps les groupes d humains la pratiquant aujourd hui n ont fait qu un travail de conservation d un savoir mis la disposition de tous l origine de l humanit Mais si on ne peut pas reverser les droits de propri t des plantes et des technologies de gu rison qui les accompagnent un individu ou un groupe d individus peut on imaginer verser des droits des orga
78. internationaux ont donc reconnu l importance de prot ger et de pr server le savoir traditionnel autochtone lequel int gre souvent une riche et tonnante connaissance des plantes m dicinales qui nous int ressent ici notamment la D claration universelle des droits de Homme la Convention sur la diversit biologique mais aussi le projet de D claration du Royaume Uni sur les droits des peuples indig nes la Convention n 168 de l Organisation internationale du travail et le Pacte international relatif aux droits conomiques sociaux et culturels Plus pr cis ment l Organisation Mondiale de la Propri t Intellectuelle OMPI a men un certain nombre d tudes sur le r le du syst me de propri t intellectuelle pour prot ger le savoir traditionnel En octobre 2000 les tats membres de POMPI ont cr le Comit intergouvernemental CIG de la propri t intellectuelle relative aux ressources g n tiques aux savoirs traditionnels et au folklore Le CIG fait office de tribune internationale pour les d bats et le dialogue concernant la relation entre la propri t Victoria Tauli Corpuz http www un org french hr indigenousforum 2004 intellectuelle et le savoir traditionnel les ressources g n tiques et les expressions culturelles traditionnelles folklore Cependant si la reconnaissance est l ordre du jour il n existe pas encore d outil efficace de protection pr ventive des savoirs tradition
79. isoler en di te une semaine dans la for t et il re oit alors les principes de la doctrine religieuse du Santo Daime Il tablit une communaut rurale pr s de Rio Branco Acre Br sil et y d veloppe des sessions de concentration des travaux de gu rison et diverses autres activit s qui r unissent une confr rie chaque fois plus grande Dans les ann es 70 le daimiste Paulo Roberto cf annexe 3 est le premier psychologue a s avancer vers les autorit s pour expliquer que le Daime n est pas une drogue qu il n est pas l objet de trafics comparables ceux des drogues qu il n entra ne pas non plus d effets comparables sur ses usagers En 1982 il obtient le droit de monter une commission transdisciplinaire d tude le colonel repr sentant le gouvernement des membres de la police des scientifiques des biologistes des anthropologues des psychologues passent l exp rimentation Ils n ont rien pu trouver de mal et apr s a une amiti est n e entre les gens raconte Paulo Roberto Mais en 1985 ce dernier est de nouveau appel par le gouvernement de Brasilia via la Commission des Stup fiants rattach e au Minist re de la Justice pour plaider la cause de l Ayahuasca dont on d couvrait la contenance en DMT Ainsi un premier Groupe de Travail rattach la Commission des Stup fiants est cr en 1985 pour examiner la l gitimit de la suspension provisoire de la plante Bani
80. isseurs s ils ne sont pas h ritiers d une tradition familiale ont souvent t eux m mes tr s malades et ont du ing rer beaucoup de ces plantes pour gu rir c est en prenant les plantes visionnaires qu ils apprennent naturellement la sagesse du chamane et le pouvoir des plantes visionnaires ou autres plantes m dicinales On entend souvent propos de l Ayahuasca que si elle ne peut pas tout soigner elle d signe au moins au malade le traitement qu il doit suivre Pour moi il tait devenu clair que les indig nes acc daient dans leurs visions une information scientifiquement d montable concernant les propri t s des plantes Mon raisonnement m amenait donc r duire l nigme du savor hallucinog ne une seule question cette information provenait elle de l int rieur du cerveau humain comme le voudrait le point de vue scientifique ou du monde ext rieur des plantes comme l affirmait les indig nes Jeremy Narby Le Serpent cosmique l ADN et les origines du savoir 1995 En faisant une analyse biochimique de l effet de l Ayahuasca sur le corps humain on peut voir la v rit dans chacune des deux hypoth ses soulev es par Jeremy Narby En effet l Ayahuasca contient l harmine et la THH qui sont des inhibiteurs s lectifs de la mono amine in BANDEIRA DE MELLO Philippe La Nouvelle Aurore d un Antique Matin para tre oxydase IMAO et ce titre de puissants antid p
81. k 2005 DMT La mol cule de l esprit les potentialit s insoupconn s du cerveau humain Exergue GOVINDAN Marshall 1991 Babaji and the 18 siddha Kriya Yoga tradition Kriya Yoga Publications REG LUNA Jonathan 2005 Bioprospecting or Biopiracy the Complex Relationsof the Appropriation of Indigenous Knowledge Florida State University Anthropology article 85 http dscholarship lib fsu edu cgi viewcontent cgi article 1085 amp context u ndergrad Mai 2004 Les Plantes M dicinales patrimoine de l humanit en danger R seau Semences Paysannes bulletin 6 Marzo 1996 Usos y abusos de substancias psycoativas y estados de conciencia Takiwasi n 4 Revue semestrielle dit e par Takiwasi Centre de R habilitation de Toxicomanes et d investigation sur les M decines Traditionnelles Tarapoto P rou www shamansoftheamazon com http portadosol blogspot com 2005 07 conad define grupo muldisciplinar de html http afssaps sante fr http www emaea eu int http recherche sante gouv fr searcho7cgi so7 cgi http agmed sante gouv fr http www cyberacteurs org actions lettre_dep php id 112 http www neip info downloads rafael tese_rafa pdf http rhone alpes auvergne france3 fr info 27836129 fr php http info france3 fr france 27847474 fr php http libertedusantodaime free fr www amazonlink org http www cyberacteurs org actions lettre dep php id 112 http www youtube com wat
82. lle nous sommes tous pag s a vient de notre m re De notre p re nous avons re u le don de la lideran a Moi Comment s organise le travail de gu rison plan taire avec les autres pag s indig nes Fabiano Nous sommes connect s par le monde des visions Corporellement nous commen ons nous rencontrer Nous sommes tr s contents de partager De pouvoir commencer apprendre ensemble 4 Processus pour devenir pag gu risseur 7 Structure qui dirige capacit d tre leader Ban J utilise le rap et mes guides me parlent ainsi j entre directement en contact avec les autres esprits T moignage de Joao Y Je suis physioth rapeute Depuis un an je travaille je re ois la gu rison des pag s Kaxinawa Ca a transform ma vie Toute ma famille est venue recevoir leur gu rison C est un grand changement pour le bien Une autre personne th sard en psychologie Est ce qu il y a des visions qui apparaissent avec plus de fr quence Fabiano La mira o de l Ayahuasca est celle du serpent de la Jiboi elle vient prot ger enseigner soigner Le lynx les oiseaux peuvent aussi venir guider Ayahuasca montre le pourquoi de soi m me La mira o du rap montre comment se pr parer Il y a toujours un animal proche qui apporte la protection Ici dans la ville il manque la force des animaux Raf Avec l exp rience on peut comprendre que la force est bien au del de toute
83. ls ont vu que c tait r ellement une religion Ils pensaient que nous tions des hippies ils ont tudi et ils ont vu Le processus a aussi re u un appui totalement inesp r venant des Eglises protestante juive bouddhiste lesquelles se sont manifest es aupr s de la Cour Supr me Le Daime est une magie une v ritable exp rience religieuse une extase une r v lation de dieu La probl matique religieuse est l gitime On atteint d autres tats On conna t l amour Nous allons ouvrir des glises en Cor e du Sud en Inde Jerusalem Chantant J sus Christ crucifi par les Juifs rires nous allons devoir user de la plus grande diplomatie Mais nous mangeons tous du m me pain buvons du m me vin on se reconna t comme gaux Au Japon ils chantent et re oivent des hymnes en portugais travail de l Eglise Nous ne pouvons pas breveter la fleur de la terre Occidentaliser la for t non Le Daime est un patrimoine spirituel de humanit e uelle est l histoire du premier daimiste le Maitre Irineu Comment est il entr en contact avec l Ayahuasca La premi re fois qu il a entendu parler du Daime sa curiosit s est veill e Il a eu une vision de Clara lui disant d aller 7 jours dans la for t sans sel sans manioc Seulement buvant l Ayahuasca Alors il a vu la Vierge de la Conception La Lune grossissait toujours plus et descendait du ciel Il entendit Tu crois que je suis
84. ment au processus th rapeutique jungien On imagine d j la complexit de faire rentrer certaines de ces propri t s dans les grilles de l Afssaps Philippe a envoy un courrier expliquant ses d couvertes au conseil des psychologues du Br sil et celui ci est rest ce jour sans r ponse 4 D apr s la directive europ enne 2004 24 CE les m dicaments traditionnels base de plantes b n ficiant d une tradition d usage d au minimum 30 ans dont au moins 15 ans dans un Etat membre peuvent b n ficier d une proc dure d valuation simplifi e concernant les essais pharmacologiques toxicologiques et cliniques 13 Des enjeux conomiques lobbying amp appropriations _ intellectuelles S il existe des barri res administrative et financi re 60 000 euros plus les tests pharmaceutiques pour une demande d AMM pour qui voudrait tenter de r gulariser la situation des plantes m dicinales des peuples autochtones on peut supposer que la situation conomique qui alimente et valide le paradigme administratif de l Autorisation de Mise sur le March pr sente tout autant dans sa globalit un norme obstacle une circulation plus libre des plantes En effet les plantes et les technologies m dicales des peuples autochtones pourraient tre consid r es comme des produits de substitution aux m dicaments de synth se de l industrie pharmaceutique Beaucoup de plantes reconnues par des
85. ment la n cessit de traiter les causes d une maladie pour gu rir Dans Ayurveda la science de la vie tradition de l Inde le r le de l alimentation est primordial pour recouvrir la sant Pour ces traditions on ne peut pas soigner un cancer si on ne mange pas moins de viande rouge ou qu on ne cherche pas liminer les causes de stress dans sa vie Aujourd hui le progr s scientifique a trouv de puissants proc d s comme la chimioth rapie pour soigner certaines de ces nouvelles maladies sans que nous ayons modifier plus avant nos comportements de vie Pourtant pour un chercheur jungien comme Philippe Bandeira de Mello ce genre de technologies sont malheureusement des BANDEIRA DE MELLO Philippe La Nouvelle Aurore d un Antique Matin para tre chappatoires qui nous font perdre les opportunit s d tre confront s aux racines des probl mes et de pouvoir installer par l une gu rison p renne C est galement de cette fa on que Philippe analyse la politique r pressive contre les drogues dans nos soci t s en consid rant les toxicomanes comme des chercheurs de nouveaux paradigmes cette qu te tant inscrite en tout homme il conclut que la prohibition de l usage des psychotropes ne r sout pas le malaise de nombreux individus qui ne r ussissent pas s panouir au sein de nos soci t s et que la mani re de faire de nos gouvernements n est que discupation non productive
86. monde pendant les horaires de travail des individus et la dangereuse coca ne principe actif de la feuille Mais la pens e scientifique moderne combat g n ralement l holisme il est difficile de lui faire entendre qu un principe actif ne correspondra pas la qualit holistique du pouvoir de la plante les plantes m dicinales dont nous souhaitons parler sont donc facilement prises pour des drogues et c est parfois juste titre puisque les plantes des dieux peuvent rapidement faire l objet de synth tisation en tombant dans les mains des trafiquants de drogue grande chelle et ainsi de devenir de redoutables stup fiants Ainsi le respectable docteur Jacques Mabit travaillant depuis plus de dix ans avec les indig nes du P rou avait d abord t subventionn par le gouvernement fran ais pour ses recherches sur les techniques de gu rison traditionnelles c est le Ministre de la Sant qui avait subventionn la cr ation de son centre de travail entre 1987 et 1999 Mais suite ses rapports il s est bien vite vu accus d tre responsable de trafics de stup fiants par la Mission Interminist rielle de Lutte contre la Toxicomanie Nous reviendrons dans la deuxi me partie sur la fa on dont pourraient tre nonc es les diff rences de propri t s entre les plantes sacr es visionnaires instruments de gu rison des m decines totales et les drogues illusoires et destructives Aux politiques nationales d
87. mporte qui comme une m decine Il y a deux choses d un point de vue institutionnel il faut obtenir la validation d une tradition la validation d un usage religieux de l Ayahuasca Ca veut dire respecter un calendrier avoir une licence pour pouvoir ouvrir une glise par exemple D un autre c t il faut s int resser la d fense naturelle du Daime le Daime n est pas une drogue sinon pourquoi ne tombe t il pas dans les trafics n inonde t elle pas les f tes les raves les circuits de transit vers la Bolivie etc Le Daime n est pas une drogue de march elle ne satisfait pas le besoin de fuite Elle ne satisfait pas les criminels Ici on boit le Daime pour se souvenir et non pas pour oublier Les objectifs sont diam tralement oppos s Essayez de vendre le Daime sur la C te d Azur vous allez voir Ce sont des vidences sociales le gouvernement dot comprendre En 20 ans de l galisation au Br sil personne n a encore cherch un centre de d sintoxication disant qu il tait drogu au Daime Une autre preuve la d monstration il n y a pas un seul enregistrement de fait criminel mettant en cause un tat d bri t li une prise de Daime aucun vol aucun assassinat aucun coup de couteau aucune dispute rien On fait du Daime un usage religieux La clinique Takiwasi au P rou tenue par un docteur fran ais a au contraire d j soign 10 000 individus avec l Ayahuasca C est pour a que nous
88. n r alisateur Studio f vrier 2004 5 id 112 Les tats non ordinaires de conscience La renaissance archa que est un clairon qui nous appelle pour que nous r cup rons notre droit de naissance si inconfortable que nous puissions nous sentir avec ceci C est un appel pour que nous percevions que la vie dans l absence de l exp rience psych d lique sur laquelle se base le chamanisme primordial est une vie triviale ni e assujettie l ego et sa peur dese dissoudre dans la myst rieuse matrice de sentiment qui nous entoure C est dans la renaissance archa que que r side notre transcendance au dilemme historique Terence McKenna Au del des gu risons qu un chamane gu risseur peut apporter des patients en passant par leurs esprits gu risons souvent qualifi es de miraculeuses dans nos soci t s on rapporte des cas de cancers de paralysies ou autres maladies incurables soign es par les chamanes ayahuasqueiros d Amazonie les traditions autochtones consid rent que les plantes visionnaires psychotropiques sont gu risseuses en elles m mes car elles apportent de mani re tout aussi miraculeuse des messages clairant les sph res spirituelle psychique et mentale de l individu Les chamanes disent que ces plantes sacr es sont habit es par des esprits intelligents guidant l volution de l tre et venant dialoguer avec celui qui les ing re D ailleurs ces ma tres gu r
89. n est plus conscient de ses responsabilit s et de son environnement C est pour cette raison que les populations du Gabon l utilisent pour le rite de passage de l adolescence l ge adulte B 3 2 Opposition chr tienne et bwitiste Le rapport explicite ensuite l action des sectes travers la dislocation de la famille Il est cit en exemple page 292 le t moignage de cette famille dont le fils a choisi un autre mode de vie apr s son stage Mais un peu plus loin il est ensuite cit e une r gle cardinale du Bwiti qui a t tronqu e en la page 295 vos parents sont vos cr ateurs vos dieux La phrase compl te est vos parents sont vos cr ateurs vos dieux sur terre oo Pour les lecteurs nous rappelons que l objectif de cette r gle est d amener chaque initi consid rer son p re et sa m re avec honneur respect et d votion en raison de leur caract re pr cieux Mais manifestement le fait de tronquer cette phrase cet endroit bien particulier en transforme le sens dangereusement Vous laissez appara tre une opposition religieuse manifeste entre 1 la religion chr tienne qui situe Dieu dans le Ciel selon l expression Notre P re qui es dans les Cieux Que Ton Nom et 2 la croyance Bwitiste qui situerait SES dieux ailleurs que dans le ciel sur terre dans le p re et la m re Pour diaboliser le Bwiti on ne pouvait pas mieux s y prendre Mais qu en est il en r alit B
90. nanc exclusivement par les laboratoires La commission des Finances du S nat dans un rapport de juillet 2003 t moigne dans le m me sens La plupart des notices du m me Vidal sont r dig es par des membres de la commission d autorisation de mise sur le march Le risque de conflit d int r ts est manifeste En fait l industrie pharmaceutique repr sente un million et demi d emplois dans le monde et r alise plus de 400 milliards d euros de chiffre d affaires Elle repr sente un poids conomique in vitable pour les 15 http www stopvivisection info article php3 id_article 78 gouvernements tel point qu on a pu entendre propos du d bat sur les g n riques que le m dicament tait une arme politique dans le sens o vendre les m dicaments prix d or dans les pays en d veloppement permettrait de maintenir sur eux une certaine domination et de contenir leur inqui tante d mographie Alors on peut maintenant deviner qui se cache derri re la figure du lobby professionnel nonc e par notre ex cadre de l Afssaps cf annexe 1 pour tenter d expliquer les d cisions concernant l Ayahuasca en France Je ne sais pas pourquoi comment les autorit s ont pu prendre une d cision aussi rapide de rejet sans avoir tudi plus avant le produit Je dirais que cela r sulte d un lobbying professionnel des gens influents qui expliquent les contraintes de l autorisation certains effet
91. nels Depuis 2002 l OMPI tudie l utilit de la cr ation de bases de donn es pour emp cher des groupes autres que les d tenteurs l gitimes de connaissances traditionnelles d obtenir les droits de propri t intellectuelle sur ces connaissances Les probl mes d application concernent le co t l accessibilit et l utilisation de ces bases de donn es ainsi que la protection de leur contenu Pour l Universit des Nations Unies qui si ge Tokyo ces bases seraient peu aptes prot ger les connaissances contre le piratage moins d tre confidentielles En fait les r gles de droit international ont r pondu jusqu maintenant des syst mes de pens e d organisation de coordination en accord avec les sciences contemporaines occidentales on peut se demander dans quelle mesure elles seront aptes r ellement prot ger l identit des peuples autochtones leurs pratiques leur connaissance des plantes Le type d approche de la science occidentale et des syst mes internationaux est plus compartiment que holiste c est cette derni re qui pr vaut dans les connaissances autochtones le mode de communication est crit et non oral l apprentissage est bas sur la lecture les th ories plut t que sur l exp rience les observations les modalit s d explication sont th oriques libres de valeurs spirituelles et sociales Dans ces conditions comment int grer au paysage intemational les di
92. nismes repr sentant l humanit dans sa totalit pr servant ses patrimoines la Terre sa biodiversit Peut on estimer que certains peuples autochtones figurent de telles unit s ayant pr serv depuis toujours une sagesse de mise en relation du r gne humain au r gne v g tal Dans ces conditions on pourrait l gitimer l id e de deux types de droits revenant aux peuples autochtones leur permettant d tre r mun r s pour leur travail de pr servation des plantes et de leurs usages L appellation d origine ou indication d origine contr l e sur les plantes m dicinales des peuples autochtones serait la d nomination g ographique des terres qui leur appartiennent d o vient le produit dont la qualit ou les caract res sont dus exclusivement ou essentiellement au milieu g ographique comprenant les facteurs naturels et humains Le droit d auteur pourrait s appliquer aux enseignements soins c r monies et rituels entourant la prise des plantes de gu rison lesquels peuvent tre consid r s comme des propri t s artistiques dont les auteurs se renouvellent de g n ration en g n ration la connaissance traditionnelle qui elle ne peut appartenir personne se situant en fait au del de ces mises en pratique sans cesse recr es par des protagonistes changeant C est ainsi qu en 2002 l ONG Amazonlink et la Globo br silienne ont conseill a des Indiens d
93. nomm s par le CONAD venant des disciplines anthropologique pharmacologique biochimique psychologique psychiatrique et juridique la sp cialiste en psychologie ayant finalement d clin sa participation et de 6 membres repr sentant des groupes religieux utilisant l Ayahuasca 6 r unions de travail ont t r alis es dans la Salle de R union du Secr tariat National Anti Drogue entre juin et novembre 2006 portant sur gt www ayahuascabrasil org le cadastre des entit s r pondre ou non au cadastre restant une facult des entit s les aspects juridiques et l gaux de la r glementation de l usage religieux et l application du droit la libert de culte usage religieux de l Ayahuasca est reconnu comme tant une manifestation culturelle riche et ancestrale aux valeurs historique anthropologique et sociale et c est l identification correcte de ce qu est usage religieux de Ayahuasca partir des concepts et des pratiques nonc s par les entit s qui en font usage qui permettra d assurer la protection de la libert de croyance pr vue dans le Constitution F d rale le r glement de pr ceptes pour la production l usage l envoi et le transport de l Ayahuasca I Ayahuasca ne devrait pas tre vendue puisque sa production est un acte de foi mais on peut lui attribuer un co t qui doit tre support par la communaut usag re il est demand au
94. ns un langage Annexe Ll ND dd ET 64 TN ccs N 73 Conf rence de Ban Kaxinawa Les M decines de la For t Espace Sa de Rio de Janeiro octobre 200 nu ne Un idee ten a i BO E E BACHE RR DRIED Pret ORTON E eLe TNF On COP ID Foret My CEIEDY T UpreTe NPN Dronei eany cere 79 Interview du padrinho Paulo Roberto de l glise Santo Daime du Ce do Mar Rio de Lines CODES 200 nn 0 C E 5 an psa cet ct urea chow eal els sas cee ie aoe ets Ace ust acie 84 Lettre ouverte du pr sident de l association e boga adress e aux rapporteurs de la dm te Dis 84 Introduction Globalisation des changes y compris culturels ne rime pas forc ment avec harmonisation Aujourd hui des peuples et leurs fa ons de vivre se rencontrent la surface de la plan te de mani re de plus en plus diffuse sans que pour autant le respect et le partage des connaissances soient pr n s On peut m me d plorer que nos gouvernements nous montrent un chemin d arrogance dans certaines situations des plantes concern es comme des m decines traditionnelles voire des sacrements au sein de certains peuples et cultures ancestrales sont tout simplement rel gu es au rang de drogues accus es d orienter leurs usagers vers des pratiques sectaires et tiquet es danger de sant public dans nos soci t s On peut souligner l attitude de la France dans ce domaine Elle est le seul pays europ en avec la Suisse interdire l
95. nt plus les individus alt rer leur mental pour sonder d autres r alit s et rechercher la pl nitude dans d autres dimensions de conscience Les drogues peuvent elles r ellement procurer un tat de pl nitude Les jeunes sont ils compl tement c t de la plaque quand ils esp rent trouver dans les drogues qui sont leur disposition aujourd hui un tat de plus grande pl nitude A ce propos Roger Walsh relate l exp rimentation de Walter Pahnke men e en 1962 sur les tudiants du coll ge Divin de Harvard il leur a administr de la Psilocybine principe actif de certains champignons avant le service de messe du vendredi saint La majorit du groupe a rapport une vari t d exp riences y compris des luttes psychologiques difficiles qui taient similaires ce qu on dit des exp riences mystiques Vingt cinq ans apr s tous les sujets qui l on a donn de la Psilocibyne consid raient que leur exp rience originale avait comport des l ments mystiques tr s sp ciaux et qu elle avait t une contribution d une valeur unique pour leur vie spirituelle Evidemment cette exp rience ne peut nous amener conclure que toutes les exp riences avec des produits de synth se psychotropes sont bonnes pour la sant et l volution de l individu N anmoins on peut compendre l int r t qu elles suscitent La rigidit du syst me aggrave la probl matique des drogue
96. nt sur le cas d interdiction de l Iboga en France en mars 2007 Pendant ces derni res ann es o j ai v cu entre l Europe et l Am rique Latine j ai t pouss e par une force intuitive sur un chemin un bout de Chemin qui devait aboutir ce rapport offrande l gitime mon milieu de vie r ponse aux cadeaux de vie int rieure re us Rencontrant une telle diff renciation de modes de vie la surface de notre plan te j ai videmment t confront e ma propre remise en question que mes nouveaux amis aborig nes avec leurs m decines de la Terre m ont peu peu aid e structurer Il y avait bien une solution d int gration de tous ces paradoxes que je croyais percevoir dans les mondes que je traversais et il fallait que je exp rimente dans mon coeur pour avar le droit de la proner Mon mode de r flexion a donc t largement aliment par des exp riences pratiques notamment autour de la pr paration Ayahuasca J ai aussi bien fr quent les personnes qui l utilisaient de mani res traditionnelle innovante th rapeutique religieuse artistique en communaut en groupe en public ou de fa on plus retir e en solitaire ou avec des rites d initiations que celles qui voulaient l interdire Je l ai moi m me cuisin e et ing r e dans diverses situations Et j ai t absolument convaincue qu elle nettoyait en moi certaines d pendances chimiques pass es des comp
97. ons de mani re quivalente les termes autochtone indig ne aborig ne ou natif qualifiant des populations vivant sur les m mes territoires depuis des temps imm moriaux et ayant conserv des pratiques culturelles travers une transmissions orale pass e de g n ration en g n ration Quelques plantes et leurs vertus sacr es Nous souhaitons nous attarder sur les plantes qui font l objet d une interdiction l gale dans un ou plusieurs pays du monde et qui sont pourtant consid r es comme de tr s sacr es plantes ma tres plantes professeurs ou m me plantes dieux au sein des soci t s qui en ont honor les usages de g n ration en g n ration Nous partons sciemment du concept de plante m dicinale puisque m me quand les traditions aborig nes appellent les plantes auxquelles nous nous int ressons plantes enseignantes plantes de pouvoir ou sacrements elles leur reconnaissent toujours une vertu th rapeutique et il s agit l d une approche compatible avec notre vision occidentale Rappelons encore que si la m decine naturelle est parfois sous estim e dans nos soci t s avanc es 80 de la population mondiale se soigne avec des plantes Sans doute existe t il des risques utiliser sans pr caution ces plantes m dicinales ancestrales au sein de nos soci t s contemporaines Cependant nos enqu tes et nos exp riences profondes cf m thode
98. ont vis es par ce jugement Soulignons cependant que le Br sil n a pas d adopter la m me d finition des sectes que la France puisque ces m mes glises du Santo Daime y sont reconnues d utilit publique au Br sil et le culte y est lui m me consid r comme l unique v ritable religion br silienne par le gouverneur Jorge Viana et le pr fet Raimundo Angelim Finalement Claude Bauchet pr sident de l association Libert du Santo Daime principal mis en cause dans le proc s revendique la libert religieuse et les droits de l homme en clamant que lui et ses amis ne peuvent pas exercer leur religion librement puisque leur Sacrement est ins parable de leur Rituel Et en effet si ceux qui utilisent ces plantes de mani re ritualis e sont accus s de d vier vers le sectarisme on peut se demander si la libert d association et la libert religieuse ne sont pas remises en cause dans notre pays Quand on regarde de plus pr s les accusations des organes officiels qui pr nent interdiction des plantes m dicinales on tombe galement sur celle se r f rant la notion de http www2 uol com br pagina20 16072004 c_0216072004 htm http libertedusantodaime free fr sant publique En cet argument repose la repr sentation vidente de la m connaissance et de l exag ration des positions de l Etat dans le d bat Dans la derni re requ te au Conseil d Etat propos du Santo Daim
99. orption de cette plante en g lule ou en poudre l usage traditionnel en infusion n extrayant visiblement pas la mol cule en question Cependant puisque les restrictions r glementaires vont dans le sens d une perte des savoirs traditionnels comme ceux de la phytoth rapie il est in vitable d arriver de s rieux probl mes dans l utilisation des plantes exemple de la pr sentation des plantes en g lule o des mol cules toxiques peuvent se dissocier mais galement o le dosage de prescription est bien plus d licat tablir La France est pourtant signataire de la Convention sur la Biodiversit qui reconna t la n cessit de pr server et de valoriser les savoirs faire locaux l Organisation Mondiale de la Sant dont la France est membre a aussi reconnu depuis des ann es le travail des tradipraticiens Mais la France ne s est dot d aucune loi cadre les reconnaissant Ces choix r glementaires menacent galement les quilibres environnemental et socio culturel en mettant des producteurs cueilleuts hors jeu On peut s tonner du m me genre de comportement des instances officielles dans le domaine de l agriculture la Loi d Orientation Agricole fran aise du 5 janvier 2006 interdit toute publicit et toute recommandation pour des produits de traitement naturel des cultures partir du moment o ces produits phytopharmaceutiques contiennent une ou plusieurs substances actives destin es au
100. ors lorsque la Convention des Nations Unies sur la diversit biologique oblige ses parties contractantes d apr s l article 8 pr server les ressources dans leur milieu naturel elle encourage en fait progressivement une prise de conscience sur la n cessit de reconnaitre les savoirs traditionnels pour mieux g rer la biodiversit Ainsi face la complexit de la probl matique comment emp cher l appropriation ill gale de ces connaissances par des multinationales ou des institutions publiques ou priv es au travers des m canismes de droits de propri t intellectuelle cet article est l ordre du jour de toutes les r unions de la Convention depuis 1996 et a justifi la cr ation d un groupe de travail permanent Le mandat du groupe de travail sur l article 8 dont le projet de recommandations est encore l tude a t 1 de fournir des avis sur la mise en place d un syst me juridique appropri pour la protection des connaissances traditionnelles utiles la conservation de la biodiversit ii d tablir un programme de travail pour la mise en uvre d un tel syst me aux niveaux national et international iii de coordonner les travaux sur ce sujet avec les autres institutions internationales concern es et enfin iv de trouver des m canismes permettant une meilleure prise en compte des int r ts des communaut s autochtones et locales dans le processus de d cision Plusieurs instances
101. ortements m caniques des confusions mentales 7 Diminutif pour d signer le p re d une glise du culte syncr tique Santo Daime qu elle nourrissait l essence de mon tre qu elle m offrait une puissance cr atrice qui devait honorer la v rit J ai parall lement largi mon tude exp rientielle d autres plantes d usage traditionnel aborig ne les cactus Peyotl et San Pedro notamment utilis s par l Eglise Native Nord am ricaine les Champignons des chamanes mexicains appel s Viande des Dieux la racine Iboga li au culte africain Bwiti la puissante Datura parfois m lang e Ayahuasca et le Tabac en poudre en jus ou fumer comme pour aspirer la voix du Grand Esprit et expirer sa force et sa lumi re sur les objets ou personnes b nir J ai suivi d autres explorateurs botaniques dans leurs crits pour v rifier l universalit de mes impressions Enfin j ai cherch mener une enqu te plus maquill e pour essayer de comprendre le point de vue officiel l gard de ces plantes g n ralement qualifi es de drogues ou d hallucmog nes et dont les usages seraient teint s de d rives sectaires Je tentais de r pondre aux questions suivantes quel vocabulaire circule dans la presse comment fonctionnent les organes gouvernementaux quels sont ceux en charge de s occuper des plantes comment justifient ils les cas de prohibition Sont ils pr ts entendre les part
102. plaire aux acteurs de l industrie pharmaceutique Dans ces conditions l attitude des instances gouvernementales g n ralisant les co teuses Autorisations de Mise sur le March n est elle pas absurde S il est impossible de breveter les plantes et donc impossible d en tirer un avantage concurrentiel p renne qui voudrait et pourrait donc payer une AMM pour elles A part un service public Enfin pour clore cette partie traitant des m canismes conomiques revenons sur un v nement qui prouve que les d cisions de l Afssaps rattach e au Minist re de la Sant sont parfois prises de mani re opaque en 2003 lors de l tablissement de la liste de r glementation des plantes lib rer les petits producteurs cueilleurs et les bizarres phytoth rapeutes n ont pas t convi s prendre part aux d bats Pourtant ils auraient pu apporter des informations de sp cialistes Au mois de mai les producteurs de SIMPLES Syndicat Inter Massifs pour la Production et l Economie des Simples regroupant 70 producteurs vendant leur production en direct ou par le biais de structures telle que la SICA Biotope ont en effet form un groupe de r flexion multidisciplinaire UNESCO y tait repr sent e et envoy un courrier argument l Afssaps propos de la liste de plantes bauch e C est suite cela que le texte qui avait t labor entre grands n a pu tre vot en juin comme pr vu Une s
103. plantes m dicinales ancestrales lorsqu elles sont utilis es correctement nous proposons qu elles puissent tre r glement es comme des m dicaments Il faudrait pour cela qu elles obtiennent une Autorisation de Mise sur le March et que les tudes permettent l laboration de notices d utilisation Pour nous qui avons exp riment ces plantes enth og niques il nous semble logique que telles des aliments ou des m dicaments elles puissent circuler librement Bibliographie BANDEIRA DE MELLO Philippe 2007 La Nouvelle Aurore d un Antique Matin para tre traduit par Solen Xina Kana le manuscrit est consultable sur demande LAVIER Jacques Andr 1973 M decine chinoise m decine totale Grasset FASQUELLE Daniel BERTREL Jean Pierre DELGA Jacques COLLARD Christophe ROQUILLY Christophe BONNEAU Thierry GUERY Gabriel WALTER Roland MEDINA Annie CAMPANA Marie Jeanne FENOLL TROUSSEAU Marie Pierre FERRY Nicole 2005 2006 Droit de l entreprise L essentiel pour comprendre le droit Lamy Phari Vivre Mode d emploi para tre Phari est dipl m HEC NARBY Jeremy 1995 La Serpiente c smica el ADN y los origines del saber Georg Editeur MABIT Jacques 1988 L hallucination par l Ayahuasca chez les gu risseurs de la Haute Amazonie p ruvienne Document de travail de l Institut Fran ais d Etude Andines DIAMOND Jared 2006 L effondrement Gallimard STRASSMAN Ric
104. posez de la classer comme stup fiant Ce qui revient dire peu pr s la m me chose B 2 Interdiction ou encadrement Certes il conviendrait d encadrer l utilisation de la plante pour bien minimiser les effets n gatifs notamment dans son usage comme interrupteur d addiction des drogues aux opiac s Mais les effets positifs sont nombreux De nombreuses personnes peuvent en t moigner en France et dans le monde Question 7 Pourquoi leur avis compte t il pour si peu dans votre processus Question 8 Pourquoi pr f rez vous l interdiction l encadrement B 3 Le parall le Bwiti et secte Le rapport tablit ensuit un rapport constant entre Bwiti et secte Qu est ce qu une secte Le rapport fait un travail technique remarquable sur cette question et celles des impacts dans le milieu familial Il y est notamment crit que les sectes utilisent nous citons toutes techniques destin es placer le sujet dans un tat de faiblesse et une position infantile de nature faciliter l effacement de sa personnalit donc de son sens critique et de sa raison B 3 1 Les prises de conscience lib rent Tous les initi s du Bwiti vous le diront les prises de conscience induites par l iboga rendent difficiles l effacement de la personnalit Bien au contraire il s op re une mergence un veil intellectuel et corporel Le lien int rieur est bien plus fort Le sens critique et la raison sont en veil O
105. r c est que la MIVILUDES se soit appropri l information sans s assurer de la coh rence ni de la v racit des faits rapport s comme si la coh rence et la v rit participaient pour peu au processus d interdiction de l iboga Question 1 Est il normal que l organisme charg de veiller sur les d rives sectaires ne proc de pas aux recoupements d informations avant de jeter des accusations d une profonde gravit Question 2 Est il normal de jeter la suspicion sur une plante iboga une famille la pr sum e victime son p re et les siens et les membres d une association Question 3 Un mail devrait il suffire caract riser une secte et jeter l opprobre et le discr dit sur un citoyen ou un groupe de citoyens Rappelons nous les pires moments de l Histoire et de notre histoire pour viter de les reproduire Gardons nous bien de toute chasse aux sorci res A 2 De l usage des clich s Il est rapport page 162 nous citons Il est galement pr tendu par un m decin africain le Dr Louma pr sident d une association d aide aux toxicomanes que cette plante favoriserait l agilit et l endurance d un individu et qu elle serait ce titre utilis e par les chasseurs sur le continent africain Cette fois la man uvre vise r duire la port e de l assertion sur l iboga que porte un homme de science m decin de terrain venant en aide aux toxicomanes Car la nationalit du Dr LO
106. raines Sauf si cela pose probl me A 4 L absence d une r elle politique pr ventive et de formation Alors que des associations de bonne foi souhaitent depuis longtemps travailler dans un cadre juridique et r glementaire qui prot ge les citoyens et les mette l abri des risques sanitaires et de d rives sectaires le rapport n en fait point tat Aucune perspective aucun projet de r glementation concernant ces aspects Tout est dans la r pression Question 6 Pensez vous que la r pression et l attente d une faute suffisent caract riser Nous pensons qu il convient de r unir les partenaires associatifs pour les informer et les former au besoin aux dispositifs privil giant les conduites non sectaires B Quelques mots sur le Bwiti et l iboga Le rapport 2006 tabli un lien constant 1 entre iboga et drogue l autre mot pour dire stup fiant 2 entre Bwiti et secte B 1 Parall le iboga et drogue stup fiant Votre proposition de classifier l iboga comme stup fiant est tonnante plus d un titre L iboga n est pas et ne sera jamais une drogue au sens pro addictif C est une plante aux effets puissants il est vrai mais pas une drogue C est scientifiquement prouv Aucune personne s rieuse ne peut croire que pendant plusieurs dizaines d ann es il n y avait aucune raison scientifique de classer cette plante au rang de drogue et que cela change d un seul coup Aucune Vous pro
107. rdiction_ et la sanction Non seulement parce que l attraction pour les plantes enth og niques nous semble in vitable dans nos soci t s au sein desquelles de nombreux individus n arrivent pas http terresacree org aurelio htm s panouir mais aussi parce que certains de ces maux que rencontrent aujourd hui nos pays sont justement en partant de nos connaissances contemporaines sans beaucoup d espoir de gu rison nous pensons tr s judicieux de commencer adopter un tat d ouverture d esprit face aux outils de peuples dont nous avons oubli qu ils avaient peut tre quelque chose nous apprendre Les th ories psychologiques de plus en plus reconnues nous informent que interdiction induit un refr nement qui ne gu rit pas mais d place le probl me et m me le noue dans une manifestation empirant avec le temps Quant la sanction elle induit la culpabilit et fonde des comportements n gatifs en cascade Bien s r il ne s agit pas de laisser l anarchie prendre le dessus de l organisation sociale Mais nous nous devons d tre bien conscients que la simple interdiction publique de produits reconnus comme enth og niques par leurs usagers ne solutionnera pas le probl me de ceux qui cherchent rencontrer une sagesse de vivre par eux m mes Certes les peuples indig nes ont sans doute galement apprendre de nos cultures mancipation des femmes organisation plus productive du
108. rdly prohibited by national legislations These blind rejections are founded on mechanisms that preserve a certain way of seeing the world and organizing oneself within The role that these mysterious plants are playing in life of human beings should be analysed to understand their curative power We recommend present day governments to open research fields that would elucidate the properties of these plants and could transpose their traditions of use in our ways of living Liste de mots cl s Ayahuasca p 7 Iboga p 7 Bwiti p 7 peuples autochtones mdig nes aborig nes p 7 plante m dicinale p 8 iboga ne p 8 pag p 10 enth og nique p 10 43 ayahuasqueiro a p 10 daimiste p 10 Santo Daime p 10 26 padrinho p 11 Peyotl p 8 San Pedro p 8 Teonanacatl p 8 Datura p 8 Tabac p 8 Coca p 8 Marijuana p 8 42 44 CONAD p 11 27 herboristerie p 13 botanique p 13 pharmacop e p 13 m dicament s p 13 57 industrie pharamceutique p 13 Afssaps p 13 Autorisation de Mise sur le March p 14 lobbying p 17 laboratoires pharmaceutiques p 17 brevets p 18 propri t intellectuelle p 18 ADPIC TRIPS p 19 Convention sur la Diversit biologique p 14 20 biopiraterie p 20 55 OMPI WIPO p 20 32 drogues p 22 sectes p 22 cocaine p 22 morphine p 22 DMT p 22 psilocybine p 22 41 r ductionnisme scientifique p 22 holisme p 23 MIVILUDES p 23 utilit publique p
109. rement par l les produits biotechnologiques toute nouvelle entit chimique les m dicaments du sida du cancer par exemple d autres arriveront en 2008 Au Comittee Human Medicinal Product on choisit un rapporteur et un co rapporteur 2 rapports d valuation sont constitu s les Etats Membres peuvent poser des questions Le laboratoire doit r pondre mais avec tout le temps qu il veut Il envoie ses r ponses Les rapporteur et co rapporteur font un rapport commun Une r union a lieu au CHMP avec une d cision sur le RCP S il y a opinion favorable du CHMP 30 jours apr s la Commission europ enne octroie l AMM communautaire u est ce que vous pensez du cas de prohibition de l Ayahuasca alors qu elle est utilis e pour soigner depuis des g n rations chez de nombreux peuples d Amazonie un recours au principe de pr caution Je ne connais pas les d tails du cas A mon avis il ne s agit pas de l utilisation du principe de pr caution car celui ci fait hypoth se d un risque inconnu devant une nouvelle technique exemple nettoyer les p troliers dans la Mer du Nord Or l usage de l Avahuasca n est pas une nouvelle fa on de se soigner comme vous le dites Mais la plante doit elle tre autoris e en tant que m dicament ou simplement comme plante en libre circulation Il serait difficile de constituer les modules pharmaceutiques du dossier de demande d AMM Maintenant que je travaille au serv
110. rends pas bien ces mots Elle soigne Oui Il faut nettoyer son esprit d abord arr ter de faire quelque chose voir sa propre transparence Alors on peut se lier tous les mondes Ayahuasca est un pouvoir spirituel C est un potentiel que le monde ne connait pas C est comme le probl me de la cocaine laquelle est diff rente de la feuille de Coca garnie de son pouvoir spirituel les gens peuvent devenir fous s ils ne respectent pas la force il y a des gens qui la consomment comme une drogue Il faut s asseoir se concentrer chanter avoir une vision C est un pouvoir divin encore inconnu du monde Mais je suis seulement un guide un passager dans cette histoire j ai appris je transmets le message e Ouvre t elle la perception Permet elle la t l pathie la vision du futur Quand il y a du respect quand le corps est propre e Aide t elle la maturation de la personne Beaucoup d esprits et d autres plantes aussi Ca a t tr s difficile pour arriver ou j en suis aujourd hui Annexe 3 Conf rence de Ban Kaxinawa Les M decines de la For t Espace Saude Rio de Janeiro octobre 2006 Dactylographi et tradut en direct par moi m me Ban Alors commen ons Chacun peut d j dire ce qu il attend de cette conf rence Moi Je voudrais entendre votre langue le langage de la for t Je souhaite transmettre votre connaissance mon pays l Europe avec la vision d unir nos savoir
111. resseurs Associ es la DMT un analogue de la s rotonine r put inactif par voie orale elles emp chent sa d gradation digestive et favorisent ainsi son absorption Ceci conduit de mani re conjointe multiplier par deux le taux de s rotonine c r brale circulante principal neurotransmetteur du cerveau pendant une dur e de quelques heures Ayahuasca accentue un tat neurobiologique ordinaire de l tre humain La DMT serait en fait une mol cule produite naturellement par notre cerveau Dans son livre DMT La mol cule de l esprit Les potentialit s insoup onn es du cerveau humain 2005 le docteur Strassman psychiatre am ricain renomm relate cinq ann es de recherche sur cette mol cule administr e des dizaines de sujets volontaires Il expose que cette mol cule pourrait tre s cr t e par la fameuse glande pin ale piphyse qui intriguait d j Descartes qui l associait la demeure de l esprit et qui est connue comme le si ge du 7 me chakra que la tradition yogi cherche particuli rement activer Quoi qu il en soit l action sur l tat du syst me nerveux central qui modifie certains processus biochimique et physiologique permet de qualifier les plantes sacr es visionnaires des peuples autochtones de psychotropes Dans nos soci t s le champ d association de ce mot semble largement p joratif Il est d ailleurs souvent chang contre le concept d
112. s galement en terme de dangerosit le tabou des drogues entra ne une d sinformation dramatique sur les profondes diff rences entre les diverses substances psychotropes Ainsi si fumer de la Marijuana peut tre moins nocif pour la sant que boire de l alcool consid rant par exemple les taux de mortalit la prise d un seul ecstasy peut tre fatale et l h ro ne rend d embl e d pendant D une mani re g n rale les produits de synth se sont tr s facilement coup s on a m me r cemment parl d une herbe coup e aux copeaux de verre et leur dosage est extr mement pr caire D autre part l ill galit des circuits de production ne donne aucune visibilit aux jeunes sur la tra abilit des substances qu ils ach tent en bo te de nuit ou sur les festivals lectroniques des revendeurs fr quemment manipulateurs Ici encore on peut se demander si la politique de lutte contre les drogues correspond r ellement une politique de sant publique Comme nous l avons vu plus haut il existe certains pays o les plantes sacr es des peuples autochtones ne sont pas syst matiquement associ es aux drogues on peut y trouver des exemples surprenants d assainissement du probl me des drogues par le biais de technologies traditionnelles indig nes J ai vu au Br sil des chamanes gu risseurs s infiltrer dans des festivals de musique transe notamment Universo Paralello Bahia amp Transcendan
113. s le tutorat dans l ouverture d esprit et la simplicit chaleureuse Merci aux gu risseurs indig nes qui m ont pr sent leurs pr cieux outils de gu rison dans la confiance qui m ont b nie pour que je puisse continuer ma route dans la paix Merci aux utilisateurs des plantes sacr s non indig nes qui ouvrent humblement les portes de leurs espaces de travail pour enchanter les visions des novices Merci tous ceux qui honorent le Chemin sacr de la gu rison par les plantes ancestrales Merci ma famille qui m a demand de terminer mon cursus l ESCP EAP me permettant ainsi de r aliser cette tude apportant une force de coh sion dans ma vie Je remercie les administrateurs de France d Europe du monde pour leur d vouement leurs efforts de nous gouverner dans la plus grande d mocratie possible Je souhaite que nous arrivions rendre la libert et le bonheur tous les tres vivants de la Terre LOKHA SAMASTHA SUKHINO BHAVANTU Sommaire I D cryptage dela situation re lementaire ou sont les ivots d action 2 nn ENE 12 D AR rs TS LORIE FOE ICI RE LA ORS oe preter ee eee pte erOaRe DT Steer am nT Unni re meRe Renter ae ee ene 15 13 Des enjeux conomiques lobbying amp appropriations intellectuelles 16 I5 La reconnaissance des droits des peuples autochtones l international 26 IL Tentative d interpr tation des technologies de gu rison autochtones da
114. s pour reconstruire un monde plus en paix un monde plus beau Fabiano Kaxinawa fr re de Ban Nous sommes ici pour aider l autre apporter la compr hension de la for t pour qui veut apprendre nous sommes ici pour montrer la force qui vient de la for t Et aussi pour apprendre ensemble personne ne sait tout Nous apprenons beaucoup vivre parmi vous dans cette ville de Rio de Janeiro Silvia Roche g rante de l Espace Sa de Je suis psychologue j apprends beaucoup de ma cohabitation avec ces deux chamanes mon travail avec les patients s en ressent Rafa l Nixiwaka proche ami du pag En vivant avec eux nous pouvons constater l volution de l tre Constater les myst res Ils ont beaucoup nous apprendre Ban Kaxinawa Je suis tr s content d tre ici de partager avec tout notre pays d apporter les m decines de prendre la parole pour apporter la paix nos familles pour apporter la protection le travail Voil 25 ans que je travaille avec la sagesse de mon peuple Je suis ici parce que j ai analys mes engagements en regardant mes r ves j ai notamment un Notre peuple s appelle en fait Huni Kuin peuple des Hommes V ritables ou peuple de la Chauve souris Kaxinawa a t le nom donn par les Blancs Commentaires de dessins de la tribu Nous savons vivre avec la nature avec les animaux Nous sommes des guerriers Nous faisons des di tes pour chercher la gu
115. s secondaires et a ne passe pas Soulignons ici qu une des raisons devant provoquer l agacement et l impuissance des laboratoires face a la mont e informelle des m decines naturelles est que les plantes sont en principe non brevetables Or comme nous avons pu le comprendre au travers de la pol mique sur les m dicaments g n riques les droits de propri t intellectuelle sont cruciaux pour assurer la survie des laboratoires les brevets d innovation fondant les avantages concurrentiels des laboratoires un m dicament non brevetable ne repr sente a priori aucun int r t dans le business model de ces entreprises Pourquoi les plantes ne sont elles pas brevetables Des brevets ont d j t d pos s sur des principes actifs de certaines plantes m dicinales aux Etats Unis Lotsof a d pos des brevets sur l efficacit de l iboga ne substance contenue dans la plante sacr e africaine Iboga pour interrompre Jes probl mes de d pendance aux narcotiques Lotsof 1985 N 4 499 096 Jes probl mes de d pendance la coca ne Lotsof 1992 N 4 587 243 les probl mes avec diverses autres drogues Lotsof 1992 N 5 152 994 Howard S Lotsof est pr sident de la NDA International Inc une entreprise qui fournit l iboga ne destin e aux traitements des d pendances Mais le cas est beaucoup plus rare en ce qui concerne les plantes elles m mes puisque la condition essentielle sur laquell
116. ssonantesr alit s autochtones L actuel r gime de propri t intellectuelle est un exemple flagrant des lourds probl mes de compatibilit que posent les visions autochtone et occidentale contemporaine du savoir e Alors que la propri t intellectuelle doit tre nouvelle originale innovatrice ou distincte pour pouvoir faire l objet d une telle protection le savoir traditionnel est g n ralement transmis d une g n ration l autre pouvant donc difficilement satisfaire ces conditions e Pour nombre de collectivit s traditionnelles la propri t intellectuelle devrait tre un moyen d alimenter et de maintenir l identit et la survie du groupe plut t que de promouvoir les gains conomiques individuels La confusion de ces objectifs peut tre tr s nuisible pour l organisation traditionnelle autochtone dans son ensemble e Les co ts excessifs d enregistrement et de d fense d un brevet ou d autres droits de propri t intellectuelle limitent son utilisation pour la grande majorit des collectivit s autochtones surtout dans les pays en d veloppement Les entreprises et entrepreneurs sont favoris s par ce syst me Conclusion du d cryptage de la situation r glementaire Sur quelles strates plus ou moins s diment es repose l interdiction des plantes m dicinales des peuples autochtones aujourd hui tendance historique les plantes remplac es par des m dicaments
117. steriopsis caapi des listes de prohibition nationale Apr s deux ans d tude avec la r alisation de nombreuses recherches et visites aux communaut s usag res de diff rents Etats de la F d ration principalement Acre l Amazonas et Rio de Janeiro le Groupe conclut que les diff rentes esp ces qui rentrent dans l laboration de la boisson d nomm e Ayahuasca doivent tre exclues des listes de proscriptions Cependant en 1991 suite des d nonciations anonymes la question de l usage de I Ayahuasca est r examin e De nouveau une ann e d tude sur le contexte de production et d usage de la boisson est r alis e et de nouveau il est d cid de ne pas interdire la pr paration Dix ans plus tard en 2002 des d nonciations faites de l usage inad quat de la boisson Ayahuasca entra nent l id e de la formation d un nouveau Groupe de Travail Le GT devra tre issu de diverses institutions avec pour base le principe de responsabilit partag e et avec le but de fixer des normes et des proc dures qui pr servent la manifestation culturelle religieuse tout en observant les objectifs et les normes tablies par la Politique Nationale Anti drogues C est en novembre 2004 que le Groupe Multidisciplinaire de Travail qui donnera lieu au rapport r cemment dit est constitu par la r solution n 4 du Comit National Anti Drogues CONAD du Br sil Le groupe est compos de 5 sp cialistes
118. sychiques 38 Processus pendant lequel on ing re tr s peu d aliments et d eau et beaucoup de la plante dont on cherche ma triser les propri t s de gu rison et de pouvoir gt GOVINDAN Marshall Babaji and the 18 siddha Kriya Yoga tradition 1991 physiques ou motionnelles de nombreux individus lorsqu il tait de passage en Europe Cependant cette proposition de libre acc s sous condition de l initiation est elle applicable des populations aussi tendues que les n tres m connaissant les rites de passage traditionnels Nous allons tenter de r pondre concr tement ce genre de questionnement concernant directement les politiques nationales dans la partie venir Suivant notre r flexion il semble que les plantes m dicinales des peuples autochtones sont refus es par nos autorit s parce qu elles sont inexplor es tranges amalgam es des drogues Elles remettent en cause beaucoup de fa ons de penser Mais nous avons cherch montrer que leur ill galit repose sur des facteurs fragiles Et comme nous l avons soulign d s le d but nous sommes convaincus qu un mouvement d interp n tration des cultures rend ces plantes et les technologies de gu rison volution des populations indig nes de plus en plus pr sentes dans les diff rentes zones peupl es de la plan te Les jeunes occidentaux lisent Casta eda les chamanes d Am rique du Nord et du Sud se relient pour augmenter l aura
119. t la que r side le probl me du DMT s il y a du DMT dans le Daime et que le DMT est une drogue alors le Daime est une drogue Mais alors je dis Et les aspects sociologiques anthropologiques th ologiques psychologiques Vous devez tout prendre en compte Alors on arrive la conclusion que le Daime n est pas une drogue qu il ne provoque pas de d pendance que le Daime n est pas le DMT J ai d j fum le DMT en Californie la quantit est dos e en microgrammes il suffit d un tout petit peu trop et c est overdose Avec juste une bouff e tu tombes d j sur les oreillers Et pour un voyage horrible Pour terminer cette pol mique j ai cherch les diff rences entre le DMT et le Daime le DMT provoque des hallucinations le Daime non L hallucination est la perception sans objet la schizophr nie la perception auto perceptrice L tat hallucinatoire diff re de l tat visionnaire en ce que les r f rences spatio temporelles disparaissent Dans l tat visionnaire tu peux vomir mirar tu te souviens toujours de l heure de l endroit de ton nom Tu sais que ta vision est amplifi e que ta perception est amplifi e Dans l tat hallucinatoire tu ne peux pas tablir la communication avec les personnes e Vous travaillez aujourd hui pour la Commission du CONAD Comit de R glementation des usages de l Ayahuasca Je suis suppl ant e Peut on laisser l Ayahuasca la port e de n i
120. tagoniste d exp riences tout fait r elles lesquelles conduisent presque in vitablement au voyage introspectif de transformation et de connaissance int rieure D une mani re g n rale sans pr juger de la valeur du ph nom ne arrivant on peut dire que la prise des plantes visionnaires projette dans un nouvel tat de conscience en somme un tat non ordinaire de conscience Mais finalement Qu est ce qu un tat ordinaire de conscience L ordinaire c est ce qui est d usage habituel normal Cependant tout ce qui est normal est il normal dans le sens de juste l gitime harmonieux Un psychologue a 7 in BANDEIRA DE MELLO Philippe La Nouvelle Aurore d un Antique Matin para tre 3 id souhait questionner cette notion de normalit en d signant sa d rive syst mique qu il a appel la normose Pour Pierre Weil fondateur et recteur de l Unipaz la normose c est un ensemble de normes concepts valeurs st r otypes habitudes de penser ou d agir qui sont approuv s par consensus ou par la majorit d une soci t d termin e et qui provoquent la souffrance la maladie et la mort Selon sa formulation du concept qui l a aid travailler la normose est quelque chose de pathog nique et mortel ex cut sans que ses auteurs aient conscience de sa nature pathologique La normose est donc une maladie de normalit Alors depuis ce point de v
121. te commission est notamment venu t moigner l Archev que Catholique Romain de Kingston qui a d clar que Dieu avait cr toute plante et ordonn aux humains d tudier leurs qualit s Il a galement exprim son respect envers la conscience des autres et de toute chose faite avec mod ration Comme le rappelle l tymologie grecque pharmakon ayant deux significations oppos es une m me substance selon l utilisation qu on en fait peut tre un rem de ou un poison Pour l ensemble des enth og nes dont nous pr nons ici la l galisation par respect des cultures les utilisant il s agira donc de trouver des politiques de pr vention des exc s et des d rives pour viter de les voir se transformer en drogues dans les mains d usagers ignorants Nous mettrons nos sugestions ce propos dans la partie III Bob Marley 3 http www evolutionquebec com site cannabi rasta html 36 id dgas Pia sage jouant du 5 a Nyahbinghi 114 La sp cificit des produits enth og niques dans l organisation_ conomique Transposer le concept des plantes m dicinales sacr es dans nos cultures ne remet pas seulement en cause les fronti res de la m decine en posant la question de m decines totales ou de l organisation sociale et politique en alertant que le probl me des drogues n est peut tre que le reflet du manque sp cifiquement contemporain de pr occupations enth og niques
122. terpr tation des technologies de gu rison autochtones dans un langage scientifique contemporain Comment rendre compatible le langage des m decines traditionnelles et nos syst mes de pens e Comment retranscrire le concept de la plante sacr e dans le langage scientifique occidental 111 M decines totales La science m dicale moderne se pr occupe presque exclusivement des sympt mes d une pathologie au d triment des causes Par la prise de m dicaments on cherche ponger les effets d un probl me mais rarement le m decin cherche avec le patient les racines profondes de sa maladie Dans le champ de la psychologie Jung a essay d apporter un clairage sur ce complexe moderne Le but d une psychoth rapie qui ne se contente pas seulement de la gu rison des sympt mes est celui de conduire la personnalit en direction de la totalit Mais peut tre cause de l incompr hension que peut susciter le concept de totalit dans la personnalit Jung et ses crits sont encore bien peu pris aux s rieux par les praticiens de sa discipline et par l ordre scientifique en g n ral Pourtant la m decine tib taine ou la m decine chinoise qui est de plus en plus pl biscit e dans nos pays avec sa connaissance des m ridiens et des plantes sa science de l acupuncture et ses pratiques de bien tre et de d veloppement de l nergie comme le Tai Chi Chuan ou le Chi Kung reconnaissent explicite
123. traitement des v g taux n ayant pas re u d Autorisation de Mise sur le March ceci alors que l on continue distribuer des pesticides de synth se homologu s certes mais aux propri t s possiblement canc rig nes neurotoxiques reprotoxiques perturbatrices des hormones en toute l galit et dont l UIPP fait la publicit et qui polluent 96 des rivi res fran aises source IFEN 2006 clame une p tition de cybernautes Pour Eric Petiot entrepreneur paysagiste de l Ain sp cialis dans le traitement biologique des arbres qui il a t remis un proc s verbal le 31 ao t 2006 en t te de la Direction G n rale de la Concurrence de la Consommation et de la R pression des Fraudes lui signifiant qu il ne devait pas vanter les propri t s de fongicide insecticides ou acaricides et exigeant qu il communique vingt pi ces parmi lesquelles tous les contenus de ses formations et de ses stages c est une chasse aux sorci res Il explique Tout d abord l AMM est tr s longue et co te plusieurs centaines de milliers d euros Mais surtout nous ne pouvons rentrer http www cyberacteurs org actions lettre_dep php id 112 1 Autorisation de Mise sur le March dans le cadre de l homologation des produits phytosanitaires de synth se c est pourquoi nous demandons une fili re d homologation adapt e Selon Corinne Lepage ancienne ministre de l environnement et avocate sp c
124. travail physique de postures traditionnelles mais quand il s agit d organiser des cercles de m ditation travail de bien tre pourtant reconnu sur les plans mental et psychique ils renoncent l id e de demander de l argent Pourtant le ph nom ne est suicidaire d un point de vue conomique dans nos soci t s la valeur per ue d un bien ou d un service serait largement corr l e son prix de vente Pour nous qui souhaitons voir les produits enth og niques respect s et utilis s avec le plus grand soin par nos concitoyens il nous semble donc indispensable de d terminer le co t de leur pr paration avecbeaucoup d attention puisque celui que nous afficherons aura in vitablement un impact psychologique sur le public Les produits enth og niques comme les plantes m dicinales sacr es des peuples indig nes se distinguent e non seulement par leur mati res premi res e mais aussi par tout le processus qui am ne cette mati re premi re la plante jusqu au consommateur final Les mati res premi res des pr parations m dicinales que nous tudions sont de l avis de ceux qui les consomment extr mement pr cieuses pour l humanit et m ritent d tre prot g es le co t de la mati re premi re doit inclure le co t de sa pr servation pour l Ayahuasca au Br sil la r glementation des glises daimistes imposent que chaque coupe entra ne trois boutures replant es Dans le processus de trans
125. tre existence En comprenant ce principe universel il arrive une expansion de conscience et une ouverture sur tous les plans de la vie Permettant le r veil de notre je c est dire de notre propre monde Je vois que beaucoup sont prisonniers de patrons de l ego ou du je inf rieur incommodant leur t che leur combat pour se reconnecter l origine divine En se reconnectant son tre essentiel l homme peut reconna tre les v ritables d sirs de son me accomplir la mission de sa vie exprimer les qualit s et les potentiels qu il s est propos de manifester sur la Terre avant sa naissance et transformer son ego n gatif en conscience spirituelle l homme devient un catalyseur positif recevant tout ce qui est n cessaire la r alisation de ses objectifs et de son bonheur En exprimant son essence et en r alisant son destin divin il offre sa contribution au tout Nous sommes en train de p n trer un nouveau patron de vie vibratoire sur Terre La conscience est plus tendue et beaucoup recherchent d j la connexion avec l essence de la vie Notre t che est d aider le plus grand nombre d individus possible supporter le passage d une civilisation egoique une soci t auto responsable ayant la conscience de la totalit exprimant ainsi plus d unit et de v rit parmi les tres Notre objectif primordial est la connaissance de soi pour que s rigent les esprits de l amour originel divin de la pure v
126. tte notion de conscience est tr s discutable Nous aurions peut tre d commencer par ce point Nous avons pr f r laisser place l intuition du lecteur car la conscience est sans doute l une des questions philosophiques les plus fondamentales mais aussi les plus difficiles et finalement ne b n ficiant aujourd hui d aucun consensus parmi les milieux auxquels nous nous adressons au travers de ce m moire D un extr me philosophique l autre on d finira en effet la conscience comme un simple sous produit de la mati re philosophie mat rialiste ou comme le substrat fondamental de la r alit R seau universitaire international partenaire de l UNESCO http www unipaz net in BANDEIRA DE MELLO Philippe La Nouvelle Aurore d un Antique Matin para tre 3 in Mysticisme contemplatif et chimique Takiwasi n 4 mars 2004 2 in BANDEIRA DE MELLO Philippe La Nouvelle Aurore d un Antique Matin para tre philosophie de l id alisme absolu Pour la religion v dique de l Inde la conscience est essence et b atitude Mais pour Nietzsche elle est une maladie Retenons simplement la conscience comme une facult de percevoir Nous pouvons dire que nous cherchons tous l am liorer Seulement certains peut tre en tr buchant sur le sens de l am lioration qui devrait tre recherch e semblent s y prendre plus mal que d autres Si les tats modifi s de conscience peuvent mettre sur l
127. ublication du rapport 2006 largement m diatis que l Iboga a t interdite en France Dans une longue lettre ouverte aux rapporteurs de la MIVILUDES cf annexe 5 le pr sident d une association mise en cause par le rapport expose notamment que la m thodologie utilis e par la MIVILUDES pour caract riser la d rive sectaire est douteuse et bas e sur des clich s d valorisant le savoir des m decins gabonais En ce qui concerne l Ayahuasca ce sont les pratiquants du culte du Santo Daime qui supportent avec le soutien de la clinique Takiwasi du docteur Mabit au P rou et de l association fran aise La Maison Qui Chante le proc s qui devrait aboutir tr s prochainement la l galisation ou l interdiction de l usage de la plante en France On trouve dans le communiqu de presse du 3 mai 2005 de l Afssaps que l utilisation de cette plante tend se d velopper en Europe hors du cadre traditionnel initial au sein de populations particuli res associations sectaires s minaires C est donc encore l argument anti sectaire qui revient Il n est pas fait explicitement r f rence aux glises du Santo Daime mais puisqu on ne trouve le nom d aucun culte dans les documents en ligne traitant de l usage de l Ayahuasca en France sur le site de l Afssaps on peut penser que ces glises qui sont en fait la principale tradition d usage de l Ayahuasca en dehors des traditions indig nes s
128. ue on peut voir la recherche d tats non ordinaires de conscience comme une exp rience naturelle constructive et somme toute ordinaire pour une conscience normale pour se lib rer de sch mas m canismes impos s et appauvrissant freinant l panouissement de l tre Roger Walsh nous rapporte qu une tude anthropologique transculturelle a tabli que 90 des centaines de soci t s examin es poss daient des formes institutionnalis es d tats alt r s de conscience C est ainsi que pour la plupart de ceux qui travaillent avec les plantes visionnaires celles ci sont des outils d expansion de conscience elles permettent de prendre conscience de nouvelles fa ons de voir les choses Dans ce sens Philippe Bandeira psychoth rapeute jungien qui travaille Rio avec l Ayahuasca au sein d une maison interreligieuse voit les tats non ordinaires de conscience comme des opportunit s de r aliser de nouvelles structurations int rieures de nouvelles r solutions et synth ses d voilant progressivement le v ritable Je le Soi m me le Je Divin Depuis sa vision jungienne il explique que c est dans ce processus que r side l authentique gu rison en tant que r alisation du but du processus de croissance int grale personnelle et transpersomnelle Dans cette r alisation du but du processus de croissance int grale r siderait la connexion avec la conscience sup rieure Mais videmment ce
129. ue fois davantage en direction de la destruction Il y a encore des gens avec des coeurs plein de haine et de rancoeur cr ant des bombes et des produits chimiques qui d truisent des millions d tres vivants sur la Terre Ou doit nous mener tout cela Nous voyons le changement climatique de la plan te La population continue d agir de cette mani re destructive alors que la nature observe et attend son heure pour agir Je veux r pertorier cette histoire pleine de vie pr cieuse pour la connaissance du monde montrant la sagesse du peuple de la for t amazonienne diversit de vie que Dieu nous a laiss e dans la nature Le Grand Esprit nous encercle dans le vert dans le bleu du ciel etdans la lumi re du soleil de la Lune et des toiles Notre histoire parle du pass du temps des anc tres quand la Terre tait couverte de for t et qu y habitaient les animaux et les peuples indig nes tout tait plus beau tout tait en paix chacun avait son espace libre pour vivre sans maux Toutes les proph ties du peuple Ashaninka sont enseign es de p re en fils oralement toujours la tomb e du jour et la nuit quand nous sommes en silence que nous entendons l esprit froid du vent venir calmer notre mental c est l que nous pouvons apprendre la sagesse du monde de la for t Le Grand Esprit de la science s incorpore en nous et nous offre la lumi re de son enseignement Tout ce que Dieu a laiss est d une tr s grand
130. us enseigner Nous existons sur la Terre depuis longtemps Nous avons une force int rieure que nous avons oubli e Quand nous la red couvrons nous n arrivons parfois pas contenir toute cette force venant de l univers nous devons en distribuer aux autres Le pag fait cela Ainsi les peuples se r veillent Nous devons toujours chercher construire avec sens Si je construis une fl che c est pour me prot ger Prot ger la famille Tout est li dans un cercle syst mique Le but de la vie est celui d un esprit descendant sur la Terre pour apprendre pour construire Nous apprenons pour vivre plus longtemps La vie est pleine de myst res La for t mais aussi la montagne la mer ont nous apprendre comment nous lier l univers Ban Aujourd hui nous vivons une grande crise sur la plan te Nous sommes ici pour aider la transition Nous sommes ici pow vous Nous allons servir un peu de rap si vous voulez Ici nous avons trois types de rap Fabiano Le pag exp rimente toujours les produits avant de les servir Nous allons accompagner la prise de m decine avec des chants pour apporter la relaxation la confiance Ban Je vais chanter pour demander des b n dictions pour vous Pour apporter la joie Gay Maintenant un chant de la sagesse de la Jiboi 22 Nous remercions sp cialement Sylvia et toutes les Eglises de Santo Daime qui nous aident a arriver dans ce monde Nous prions pour le ch
131. utre puissance Ban peut vous aider sur n importe quel sujet trouver un travail un loyer ou pour un probl me physique Ban On va faire un chant pour fermer le cercle de la conf rence Annexe 4 Interview du padrinho Paulo Roberto de l glise Santo Daime du Ceu do Mar Rio de Janeiro octobre 2006 e Padrinho vous revenez d un voyage en Europe o vous avez fait le tour des glises de Santo Daime vous vous tes rendu la rencontre des daimistes d Europe en Hollande quelles sont vos impressions de l Europe Je n ai pas l habitude de parler de mes exp riences internationales En 1976 j ai t le premier psychologue t moigner aupr s de la police f d rale pour expliquer que le Daime n tait pas une drogue il n y pas d effet ni de trafic autour de cette boisson comparable un trafic de drogue Ceci est ma premi re exp rience du processus de l galisation En 1982 j ai form une commission scientifique c tait l poque de la dictature militaire encore j ai avanc les id es de la d mocratie et des droits de l homme que les daimistes taient une population venant de la for t des travailleurs humbles honn tes qu il n tait pas justifi d en faire un cas de police Ils m ont dit Alors qu est ce qu on fait J ai conseill de monter une quipe transdisciplinaire avec des membres de la police le colonel repr sentant le gouvernement des scienti
132. verselle des droits de Homme en 1948 les connaissances traditionnelles englobant les croyances les connaissances les pratiques les innovations les arts la spiritualit et toute autre forme d exp rience et d expression culturelles sont des propri t s intellectuelles reconnues comme des droits humains fondamentaux Mais la protection et la pr servation des savoirs autochtones ne figurent pas sur la sc ne des d bats internationaux uniquement pour des raisons d thique universelle Comme le rappelle la Pr sidente de I Instance permanente de PONU sur les questions autochtones cr en juillet 2000 par le Conseil conomique et social des Nations Unies Victoria Tauli Corpuz la majorit des derni res ressources naturelles de la plan te min raux eau douce sources d nergie potentielles etc se trouvent sur des terres appartenant aux peuples autochtones Or si l exploitation insens e des territoires et ressources des peuples autochtones continue sans rel che encourag e par l app tit grandissant des pouvoirs publics pour une croissance conomique accrue le mode de vie des 370 millions d autochtones r partis dans 70 pays du monde a sans doute au contraire quelque chose a voir avec la conservation de ces ultimes ressources sur leurs territoires un lien certain existe entre Putilisation durable des ressources naturelles et les savoirs traditionnels des communaut s autochtones et locales Al
133. x entit s de chercher la p rennit de leurs cultures et pour celles qui devraient obligatoirement s approvisionner via un autre groupe de veiller ce que ce dernier ne se d die pas majoritairement la fourniture de tiers les entit s religieuses ne doivent pas pratiquer d activit s commerciales touristiques ou publicitaires mais le droit la propagation de la foi travers l change l gitime entre membres est reconnu les proc dures de r ception de nouveaux int ress s dans la pratique religieuse il est conseill de se pr occuper des alt rations mentales ant rieures de l tat motionnel au moment de l usage et de ne pas autoriser d association avec l alcool ou d autres substances psychoactives la d finition de l usage th rapeutique et autres questions scientifiques l usage th rapeutique reconnu se traduit en acte de foi toute pratique impliquant l utilisation de l Ayahuasca des fins strictement th rapeutiques ne sera reconnue comme l gitime qu apr s la conclusion de recherches scientifiques le prouvant Ayahuasca culture et soci t l usage rituel est caract ris par la recherche d une identit religieuse et se diff rencie de l usage simplement r cr atif les parents sont responsables des mineurs d sirant boire l Ayahuasca et les femmes enceintes prennent galement leurs responsabilit s vis a vis d elles m mes la syst

Réglementer les Plantes Médicinales des Peuples

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