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revue d`art contemporain trimestrielle et gratuite PRINTEMPS 2007

1. e FRIENDS gt l Bx Dm soe H WA agnas Y Caf Madeleine 1 rue Tronchet 76008 Paris tel 01 42 65 41 1 col G DN E a a Be D ECOLE MUNICIPALE DES BEAUX ARTS GALERIE EDOUARD MANET 7 GENNEVILLIERS STEPHANE SAUTOUR TERRAFORMING 29 MARS 7 26 MAI 2007 3 place Jean Grandel 92230 Gennevilliers t l 01 40 85 67 40 embamanet ville gennevilliers fr www ville gennevilliers fr exposition ouverte du mardi au vendredi de 14 00 18 30 le samedi de 14 00 19 00 et sur rendez vous VILLE DE DT Simon Boudvin Concave 04 2007 Simon Boudvin E diti 10 mars 12 mai 2007 Dove Allouche Simon Boudvin Tacita Dean Mathieu Kleyebe Abonnenc Joachim Koester Daniel Roth Hans Schabus Laurent Tixador amp Abraham Poincheval Centre d art contemporain Du mardi au vendredi de 14h 18 h 1 rue Jean Jaur s Samedi de 14 h 19 h 93130 Noisy le Sec Fermeture les 1 et 8 mai Ke T 33 o 49 42 67 17 Noisy le Sec lagalerie noisylesec fr Entr e libre La Galerie Centre d art contemporain est financ e par la Ville de Noisy le Sec la Direction r gionale des Affaires culturelles d le de France Minist re de la Culture et de la Communication le Conseil g n ral de la Seine Saint Denis et le Conseil r gional d le de France Chapelle du Gen teil Centre d Art Contemporain Ch teau Gontier T 02 43 07 88 96 L Exposition du 7 avril au 3 jui
2. CENTRE D ART CONTEMPORAIN Ha B x D oOmaine de E rg We h enn LA SYNAGOGUE DE DELME Situ en milieu rural le centre d art contemporain la Synagogue de Delme association de droit local soutenu par le Conseil G n ral de la Moselle le Minist re de la Culture Drac de Lorraine la Commune de Delme et le Conseil R gional de Lorraine membre du r seau de d veloppement des centres d art frangais recrute son sa directeur trice Ceal Flover Sous l autorit du Pr sident et du Conseil d administration il elle aura pour missions 21 avril 17 juin 2007 De proposer les grandes orientations de d veloppement de la structure aux instances de L association et ses financeurs De concevoir et mettre en uvre un projet artistique avec un programme de production d expositions dans l ancienne Synagogue de Delme et un programme de r sidences d artistes dans l atelier de Lindre Basse Moselle en lien avec le Parc Naturel R gional de Lorraine De rechercher des financements publics et priv s et d assurer la gestion du budget annuel et le suivi de son ex cution De concevoir et de mettre en uvre un projet culturel et de m diation en direction des publics les plus diversifi s professionnels artistes de la grande r gion entreprises scolaires D assurer le management d une quipe de quatre personnes a temps plein PROFIL Exp rience professionnelle r ussie dans le champ artistique Conn
3. au c ur d un espace public d di l art les curatrices Barbara Casavecchia et Anna Daneri jouent de l lasticit et de la facult de cette relation privil gi e s ouvrir et s exhiber au plus grand nombre Rench rissant la carte du priv et dans la m me foul e ramenant la surface ce qui est g n rale ment rel gu en coulisses Francis Al s choisit de retransmettre d s l entr e les activit s des bureaux film s travers le prisme d un aquarium La nef du centre quant elle a t transform e par Gregor Schneider qui a install un faux plafond se refer mant progressivement au dessus de nos t tes En resserrant l architecture il produit la sensation d un espace intime et soumet le spectateur des v ne ments qui se jouent sans et malgr lui D autant plus d sorient par la pr sence d un corps tourn ventre terre en fait un mannequin qui constitue le dou ble de l artiste le spectateur finit par tre pris en sandwich dans une double projection vid o la vi site la lampe de poche de la maison de Schneider Reydth qu il transforme r guli rement depuis l ge 42 snqeyos sueH de 16 ans remplissant l espace de fausses fen tres de placards capharna m et de portes qui ne m nent nulle part La sensation d tranget se poursuit travers la pi ce sonore de Micol Assa l qui diffuse les claquements d ailes d un pigeon pris au p
4. Rainier Lericolais 14 avril 26 mai 2007 galerie frank elbaz Olivier Babin Marcelline Delbecq amp Rainier Lericolais Airs de Paris Centre Pompidou 25 avril 15 aout 02 N 41 p p p p p p p p 10 16 17 18 20 22 23 24 26 30 32 37 38 50 DOSSIER RUMEUR Coordonn par Mathilde Villeneuve et Claire Moul ne GOSSIP INTOX BLUFF ET AUTRES RUMEURS par Mathilde Villeneuve et Claire Moul ne LA TH ORIE DU VIVANT carte blanche Fabien Giraud UN TROMPE L CEIL EN 3 D Les sp cialistes par Cl ment Diri THE BUZZ ARTIST portrait de Gerald Petit par Pascal Beausse JC FARE par Clair West HEARD A RUMOUR DESERTS DE PNA HANDSCHIN par Thomas Clerc L OP RA GARNIER LES CARPES ALBINOS ET L EMPEREUR JAPONAIS carte blanche Jochen Dehn WHO KILLED ROBERT S SECRET interview de Maria Garcia Torres par Elodie Royer et Sandra Tordjman PREDICTIONS carte blanche Trouble GUESTS IT IS OVER IS IT Lothar Hempel par Jill Gasparina DOUGLAS HUEBLER par Anne Bonnin 2 BUY OR NOT 2 par Aude Launay REVIEWS Half square half crazy la Villa Arson Le Nuage Magellan l espace 315 du Centre Pompidou Cyprien Gaillard cosmic et au Jeu de Paume Commitment au Garage Malines et Strombeek Doosmday celebration la galerie Castillo Corrales My private escape from Italy Vassivi re Yann S rando
5. dans l art avec Crash relation entre modernit et archa sme sot risme et rationalisme au sein du minimalisme avec Mysti que Minimale l utopie d une grammaire logique et formelle de l art avec ABC Art Primary Structu res ou encore la reprise des proc d s s riels et de variation chers au minimalisme avec D formalis mes C est une s ance de rattrapage pour ceux qui n ont pas suivi leurs propositions HSHC casse les perspectives doxographiques montrant que le mi nimalisme peut tre mystique primitiviste dr le obscur et qu il a su d embl e se fondre avec le Pop ou l Op Pour autant l exposition n est pas du tout didactique Les trois curateurs proposent chacun une mise en espace intuitive Si certaines salles semblent vraiment trop troites pour toutes les pi ces qu elles contiennent d autres d jouent les con traintes spatiales La marelle in situ de Dan Walsh tire partie de l espace pour signifier avec humour noir la fin des utopies artistiques entre les fen tres qui donnent sur les hauteurs bois es de Nice il a install des jeux de marelle qui s ach vent dans une grille le paradis serait il une prison moderniste Plus loin Mystique Minimale joue du confine ment et coince la tr s grosse pyramide de Tatham et O Sullivan You have forgotten why you asked me here I can t remember why I came dans son espace r duit for ant le spectateur une confron tation int
6. galement mis contribution gr ce l usage litt ral du catalogue Feux P le Le principe a consist faire p lir le rose d une couverture suite une exposition trop pro long e aux rayons du soleil Serait ce un hommage aux multiples disparitions disons effacements de Philippe Thomas Reste une derni re uvre dont les traits comiques renvoient des go ts forc ment belges Empruntant aux silhouettes du XVIIF si cle les quatre gravures intitul es Schwarzkopf invitent tant saisir l im portance historique des coupes de cheveux afro am ricaines qu assimiler l effort d expansion des Tachistes outre le fait qu une balle noire puisse tre r duite une tache d encre CNEAT cneai cneai com 33 01 39 52 45 35 XX20000000000000000000000000000X n 2opdsa 1 INOPULISS UULA IUU LOOT jeunof o ded ins ryde13119s wo O8XOII Forex plexiglas et n ons 180x40x80cm Low to severe 2006 courtesy Corthex Athletico XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX NICOLAS MILH Pop Politique Par Yann Chateign XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX Au d but des ann es 2000 on a d couvert le travail de Nicolas Milh par une s rie de cartes du monde reformul es selon diff rentes projections r v lant autant de g ographies possibles mentales et politiques Or c est avec une vocation de ces visions minimales que s ouvre sa derni re exposi tion la Vitrine Scindant s
7. simultan e qu on retrouve dans le sens musical simultan it de trois sons conjoints qui donne au plan tripartite du livre sa coh rence et attire l attention sur sa dimen sion s rielle et sonore qu une performance orale rendrait sans doute probante S il importe peu de savoir comment l auteur a proc d le pillage de notices biographiques semble la matrice du texte c est qu il n y a pas de style dans ce d sert mais une criture supersonique d coulant de proc dures sp cifiques litt rature conceptuelle donc en ce que le texte n a m me pas besoin d tre lu dans son entier pour tre appr ci D serts en ce sens est un livre illisible compliment puisqu il agit moins par le signifiant que par son concept d extension du domaine du nom propre or un bon livre conceptuel se mesure la qualit de son concept ou pour le dire avec Sol LeWitt plus ou avec G rard Genette le livre est bon si l id e est bonne Dont acte Thomas Clerc D PaE Photo D R Les gardiens de l cluse du Temple disent qu il y a trois rivi res sou terraines Paris et qu ils ont entendu parler d un lac souterrain sous l Op ra Garnier Ils pensent que ces syst mes d eaux souterrains peu vent tre connect s entre eux et que les esp ces de poissons peuvent tre les m mes partout Je ne comprends pas les noms de poissons qu ils me donnent Si je peux choisir entre trois rivi
8. Contemporary Turin Polaris Utudjian Paris Rech Brussels Paris Regina Moscow Rein Paris Retelet Brussels R pke Cologne Rumpff Haarlem Russo Torre Pellice Ruzicska Salzburg S65 Aalst Sels D sseldorf Senda Barcelona Andr Simoens Knokke Soskine New York Madrid Sparta Chagny Sturm Stuttgart Svetska Prague Szwajcer Antwerp Tach L vy Brussels Tanit Munich Tarasieve Paris Templon Paris The Approach London Thoman Innsbruck Toluca Paris Transit Mechelen Traversee Munich Triangle Bleu Stavelot Vallois Paris Van Der Mieden Antwerp Vanhoegaerden Knokke Vidal Paris Vidal Saint Phalle Paris Vilenne Li ge Voss Diisseldorf Wallner Copenhagen Walter Ziirich Xin Dong Cheng Beijing Zander Cologne Z rcher Paris FIRST CALL Amerika Berlin Chung King Project Los Angeles De Multiples Paris Figge Von Rosen Cologne Fonti Naples Fred London Goff Rosenthal New York Berlin Gold London Kirkhoff Copenhagen Levy Brussels Newman Popiashvili New York Nyborg Valby Pinksummer Genoa Podnar Ljubljana YOUNG TALENT AD Athens ADN Barcelona Alice Brussels Art Agents Hamburg Asbaek Projects Copenhagen Bastide Brussels Bienvenu New York Cardenas Bellanger Paris Cutts Toronto De Bruijne Amsterdam De Voldere New York Dependance Brussels Desimpel Brussels Di Marino Naples Grimm Rosenfeld Munich Groeflin Maag Basel Herrmann amp Wagner Berlin Kimm
9. amp gb agency Paris BTS ef 21 mances de Fare entrent en r sonance avec l exemple de ce martyr un fort penchant iconoclaste pousse artiste rejeter cette identit donn e Soit qu elle ait t simplement irrit e par la mauvaise prononciation anglophone du nom Jeanne soit qu elle ait voulu affirmer de fa on sub versive des privil ges masculins Fare se r sout en 1954 adopter le sobriquet de JC Fare l ge de 28 ans Fare s associe la femme biker Golni Czervath Ensemble ils se produisent dans divers bars cuirs de Londres sous le nom de sc ne Conjugal Visit Czervath est cr dit e des innovations technologiques des performances mais ce sont davantage les costumes exp rimentaux du duo qui ont influenc la g n ration des Sex Pistols Leurs spectacles se caract risaient par une ostentation extr me compre nant de massives effusions de sang Un fanzine de l poque d crit un show de 1964 les mamelons mis rude preuve les bras coup s les armes de combat sexualis es Nous sentions l ventualit dangereuse d une humiliation cuisante JC nous accablait de coups de pieds quel ques centim tres de nos visages La d signation subculturelle de sa f minit queer alors que la presse offi cielle a toujours d crit Fare comme un performeur masculin est digne d int r t L amputation qui semble avoir le plus excit e les critiques fut l ablation des testicules de Fa
10. d poser leurs poubelles et garer leurs motos devant et ceux qui ne s taient jamais aper us qu il y avait l le cabinet d une profession lib rale il manque le t l phone c est pas tr s pratique pour les joindre l uvre chelle 1 s av re source de questionnements et de projections pour les riverains Les Sp cia listes retourne le processus de la rumeur qui veut que les apparences soient toujours trompeuses Ici l apparence r elle renvoie une r alit inexistante C est le cach et l int rieur qui sont fictifs alors que le vu et le pour la fa ade ont pignon sur rue Cl ment Diri rompe l il SHNAINNEH SAHLNV 410719 XOLNI dISSOD HAISSOQ DOSSIER GOSSIP INTOX BLUFF amp AUTRES RUMEURS A 5 zz Phi We Bien avant que les images n apparaissent Gerald Petit travaille a subjectiver le r el pour pr parer les conditions de leur cristallisation Son outil de repr sentation privil gi est la rumeur Dans l intensit des heures et des jours ou il la met en place op il lui donne vie r side la charge qu il place dans ses images Ce n est jamais la m me histoire bien s r Et donc jamais les m mes m canismes Il y a des rumeurs publiques l chelle d une ville ou d un territoire Puis leur diffusion dans la r alit sociale par les flux m diatiques qui s en saisissent Il y a des rumeurs intimes qui s tablissent dans la den
11. histoire des sciences sociales proposer un dispositif exp rimental unique et reproductible en vue d tudier la rumeur dans une cha ne de sujets explique le chercheur Pascal Frois sart il pr suppose des qualit s de stabilit et d unicit de la rumeur qu aucun avant lui n avait os formuler la rumeur s chappe alors de son acception sonore dominante la rumeur de la ville et devient un ph nom ne caract risable mesurable et bien entendu contr lable Ainsi on peut dater avec pr cision 1902 la construction du concept Dans l histoire de l art r cent un certain nombre d uvres qu on appelle sonores renvoient cette conception originelle de la rumeur Chez Loris Gr aud on l a vu la radio joue un r le pr pond rant comme syst me de diffusion immat rielle de l information par ondes magn ti ques tandis que l artiste n h site pas par un dispositif d infra basses endormir les gens au sens propre comme au figur Plus proche encore de la notion de bruit telle que l on qualifiait autrefois la rumeur l artiste et musicien Davide Balula construit par exemple une phonog ogra phie subjective lorsqu il suit tel ou tel quidam des m tropoles en enre gistrant les sons qu il traverse ou lorsqu il propose un syst me portatif d enregistrement et de diffusion sonore des d placements et des lieux Concrete Step 2005 Reste qu aujourd hui malgr ces pistes interpr tative
12. l vis s s adonnent r guli rement quelques fac ties plus ou moins grotesques nous faire croire que la Tour Eiffel s est effondr e ou que la plan te est un tel niveau de d t rioration qu un quipage d astronautes am ricains pr pare actuellement une alternative sur Mars Mais le plus beau canular en date n en pas douter la preuve il n attendit m me pas le 1 avril reste celui de la t l vision belge qui annon a le 14 d cembre dernier la s cession de la Flandre provoquant au passage un toll dans l opinion publique Quant au monde de l art il y rencontre un cho particuli rement favorable On se souvient par exemple de l af faire m morable des cartons pi g s Pendant plusieurs mois criti ques d art et collectionneurs re urent une s rie de cartons d invitation d expositions soit disant organis es par le galeriste Emmanuel Perrotin le Jeu de Paume ou la galerie Chantal Crousel L affaire relay e par bon nombre de m dias mis en exergue comme le souligna la critique d art Elisabeth Leibovici dans Lib ration la psychopathologie de la vie artistique fran aise Autre pisode fameux du petit milieu de l art contemporain le coup mont de deux artistes contestataires lors de la Biennale de Tirana en 2001 Les conspirateurs emprunt rent cette occasion l identit du tr s controvers Oliviero Toscani pour faire passer une s rie de faus Entierro 1 Rib
13. re programmation de Claire Jacquet au sein de l institution parisienne XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX 40 Desnianski Raion 2007 Courtesy Cosmic Galerie Cyprien Gaillard Vid o 30 mn COMMITMENT Point barre Par Isabelle de Visscher Lema tre XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX Lart c est une interpr tation du monde et en ce sens il est d vidence engag Que les artistes pren nent acte de la r alit par un bout ou par un autre c est un fait Et que cette prise en compte donne lieu un geste fort il n y a pas en douter d s lors que l uvre est en accord avec son temps et qu elle ma nie tant l quivoque que la fascination Ceci tant Commitment point resserre la question D abord parce qu en toile de fond l exposition est ponctu e de trois dates symboliques 1968 1989 2001 ainsi que des basculements id ologiques et g opolitiques qu elles recouvrent Ensuite parce que les uvres choisies ou produites rev tent soit un caract re critique manifeste soit un questionnement insistant De cette combinatoire mergent des effets de sens souvent gomm s trop vouloir cantonner l uvre un cadre strictement artistique Le propos n est pas de l en dissocier mais de convoquer le public se saisir de l interrogation critique mise en u vre l gard des rouages qui r gissent ce monde le pouvoir des conditionnements que celui ci impose la pr carit et de
14. v le que son existence n tait pas seulement limit e au secret mais plut t aux personnes impliqu es dans cette pi ce Il montre quel point leurs diff rentes histoires et subjectivit s sont ce qui constitue l uvre du moins aujourd hui L uvre existe dans la m moire des tudiants mais aussi dans notre m moire collective Toutes les personnes connaissant cette uvre en sont devenues en quelque sorte les conservateurs ce qui est sou vent le cas pour les uvres immat rielles bas es sur la transmis sion orale ou sur la rumeur Et quelque part ce mode d existence 24 permet chacun de transformer l id e originale Donc finalement peu importe ce qui tait l origine vrai ou pas J aime cette id e que le public devienne le conservateur de l u vre Et d une certaine mani re cela ouvre de nombreuses discussions autour de ce type de pi ces sur ce qui les maintient en vie et jusqu quel degr cela importe Dans le cas de celle de Robert Barry il n est pas important de savoir quelle tait l id e originale d ailleurs Barry ne voulait pas la conna tre Et pendant ces recherches j enqu tais sur quelque chose que je ne voulais ni demander ni savoir Les tudiants m ont d ailleurs dit qu ils ne se souvenaient plus de l id e Ils ont proba blement senti que si je leur avais propos d organiser des retrouvailles Halifax c est que je devais s rement vouloir savoir le sec
15. v re soutenue par l lite anglo saxonne N de parents francophones Fare participera la r sistance culturelle contre le protestantisme de Toronto la ver tueuse Dans un bulletin du CEAC datant de 1978 7 une critique particuli rement radicale va jusqu interpr ter les tentatives de Fare de s amputer de parties de son corps comme un acte de solidarit envers la cause s paratiste du Qu bec Selon cette analyse les auto amputations auraient t con ues pour illustrer le processus travers lequel le Qu bec s par du Canada pourrait atteindre la lib ration 20 Si l examen de l h ritage s paratiste de Fare m rite de plus amples d veloppements je m int resse plut t un aspect jusque l n glig de la notori t de Fare son sexe et sa sexualit Son biographe h site ouvertement propos de son identit masculine le d crivant comme un homme qui en terme purement charnel tait tellement petit et faible Bien que John Charles Fare soit le nom le plus souvent asso ci aux performances publiques de l artiste il a connu d autres noms Fare fut baptis Jeanne Charlotte Fare et nomm e ainsi par sa m re d fenseuse des droits de la femme mais galement catholique farouche ment d vou e l image de Jeanne d Arc Alors que les propres perfor Attribu John Fare Performance Intro No 1 circa 1958 4 collages de diapositives couleur Courtesy John Fare Estate
16. 7 avril 24 Hour Fresh Air l Espace Crois Roubaix Une exposi tion issue d une r sidence effectu e en 2006 P kin o son travail a largement volu au contact d une ville o le rapport au temps et au d veloppement notions au c ur de ses vid os ont une importance radicale Dans son r cent essai The Reflecting Pool de Bill Viola Jean Paul Fargier analyse cette bande et ses proc d s d incrustation comme le basculement de l artiste dans l art vid o Car l image divis e peut tre consid r e comme l apanage de la vid o Les images travaill es par l incrustation peupl es de diff rentes temporalit s de r cits multiples et concomitants seraient ainsi une caract ristique for te de l art vid o Tout le travail de Rachel Reupke est galement construit autour de cette technique et concentr dans les interrogations spatio tempo relles qui en d coulent Comme Bill Viola et en m me temps bien diff remment elle concentre ses exp rimentations sur la teneur pluri temporelle de l image anim e construisant des r cits exc dant le r alisme initial de la prise de vue pour explorer la fiction et ce qui s y exprime de nos mani res d ha biter le monde Dans Infrastructures vid o r alis e en 2002 et expos e plusieurs reprises en France notamment dans l exposition Une vision intime la Maison Rouge elle enchaine quatre plans fixes sur des paysages recompos s Ainsi dans l
17. L Eclipse des images documentant la destruction programm e d immeu bles en ex RDA tandis que Die Siedlung s attarde sur le devenir en forme d impasse des habitants de ces quartiers d molis alors que la propri t priv e est une notion qui reste construire Un peu plus l ouest Lia Perjovschi nous donne avec sa Mind Map une d monstration de placement de l individu dans l Histoire recr ant sa propre frise chronologi que d une Histoire de Art porteuse de nombreuses uvres d artistes au sens large femmes Dan Per jovschi quant lui avec le recul qu on lui conna t par rapport son pays natal la Roumanie et le paysage mondialis dans lequel il s inscrit r alise 39 nouveau une de ses fresques monumentales sur le mur d entr e sortie de l exposition jointure ad quate avec le public pour ce type de show th ma tique Paradigmatique des uvres pr sent es qui pour la plupart d nient avec force l espace d expo sition en s affichant dans la plan it de projections vid o de n ons ou de feuilles de papier accroch s au mur le travail de Michael Hakimi est la plus belle surprise du Nuage Magellan Par une g om trisation transformation abstraction purification de ses visions de la fracture Est Ouest et des formes de l interaction sociale Hakimi se donne pour t che de travailler l inverse des m dias c est dire d injecter des image
18. jeune artiste Loris Gr aud enfin pour qui l espace physique d exposition ne constitue que la face merg e d un projet artistique bien plus vaste qui s invente en amont et a posteriori la rumeur devient strat gie Ma trisant jusqu l obsession les conditions d apparition ou de r tention de son uvre il imagine une s rie de protocoles plus ou moins volatiles plus ou moins contraignants qui placent le spectateur au centre d un rhizome circulatoire Ainsi lors de son exposition per sonnelle en 2005 au Plateau il imagine un environnement compos de violentes nappes sonores et d une ambiance lumineuse saccad e par des effets stroboscopiques En cho son intervention fant me dans un appartement de l le de la Cit il imagine une architecture mentale et cosmique sugg r e par des souffleries d air LU appartement lui m me soit disant m tamorphos par l intervention discr te de g ologues cli matologues et autres scientifiques donna lieu une s rie de rumeurs d autant plus nigmatiques que tr s peu de personnes essentiellement des professionnels du monde de l art avaient t invit es y s journer Que se passa t il dans l appartement de l le de la Cit En formulant l interdiction formelle de raconter son exp rience l artiste avait trouv le meilleur moyen de provoquer le d sir Seule la radio colporta sur un mode quasi spectral des bribes de paroles enregistr es en direct p
19. l artiste Vue de l exposition au Mus e de la Roche sur Yon Rapha l Zarka Cretto vid o 2005 S bastien Vonier Sans titre linol um 2006 S bastien Vonier Rapha l Zarka X200000000000000000000000000000X S BASTIEN VONIER RAPHA L ZARKA Par lodie Royer XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX Une sculpture au sol compos e de diff rents fragments color s de linol um s tend jusqu une paisse cloison r ceptacle d une vid o pr sentant un personnage voluant dans un d dale de b ton L association de ces deux pi ces ouvre l exposition de S bastien Vonier et Rapha l Zarka au mus e de la Roche sur Yon et t moigne de leur attrait com mun pour les formes au sens large de celles aux quelles nous sommes confront s quotidiennement aux formes les plus pures que peuvent tre le temps et l espace De ce pavement aux faux airs domestiques r a lis la mani re d une marqueterie par S bastien Vonier dont l assemblage voque un paysage champ tre vu du ciel la vid o Cretto 2005 de Rapha l Zarka qui suit la d ambulation d un homme la t te recouverte d une forme rouge dans cette sculpture labyrinthique lev e l chelle du paysage par le peintre Alberto Burri en Sicile nous voici plong s au sein d un environnement insaisis sable dans lequel les formes pr dominent et impo sent leur propre temporalit Autre incarnation de cette rencontre la seconde salle con
20. leurs possibles effets pervers in d sir s le racisme Quand en 1991 John Knight compose le drapeau de la CEE de douze toiles figurant le Za re le Maroc la Turquie l Alg rie Bali l Inde etc il affiche les nationalit s les plus repr sent es parmi les travailleurs migr s dans les tats membres Le symbole de l unification travesti de r miniscences coloniales anticipe sur l avenir celui d une Europe bastion en passe de devoir faire barrage l immigration au contraire de ce qu elle a g n r par le pass Lorsqu en 1980 Hans Haacke met en sc ne la Fabrique Nationale uel UUELUJNEX BOSSOULIJ SOJMOT 1ed Weupy 00C MO uang Treize a la Douzaine 1991 John Knight copyright bkSM d armement belge qui re oit le prix de la cr ati vit pour la sortie de son arme de poing le Brow ning 7 62 il s en prend aux accointances douteuses qui lient le succ s industriel au besoin d un vernis culturel En soi c est une histoire vieille comme le capitalisme Quant couronner la firme et son lob by qui fait talage de ses ventes massives Afri que du Sud en faveur de apartheid a laisse assez pantois Peu de moralit intervient dans le business C est ce quoi s attaque la pi ce sonore de Simona Denicolai et Ivo Provoost vingt cing ans plus tard en diffusant les humeurs remix es des ouvriers mis au ch mage par Fiat Turin sur six LP qui tou
21. mais qui reste tr s her m tique Aucune image n est explicitement r f renc e pas m me cette photographie de l un des survivants d un c l bre crash qui cl t Alpha bet City Les citations sont crypt es superpos es Dans la peinture Mein F hrer Hempel inverse ainsi le sens du portrait de David Bowie sur la pochette de Low p riode berlinoise videmment et complexifie la citation en t lescopant deux figures historiques Bowie et Hitler Les titres entretiennent d ailleurs d nigmatiques rapports avec les ceuvres Et le travail de symbolisation est extr me avec une dimension h ral dique des allusions de Chirico Toute esth tique fragmentaire toute esth tique du jeu Magnet Art Concept 2001 impliquent la parti cipation physique et mentale du spectateur Il faut donc circuler autour de Der Kompass spielt verriickt Le compas est devenu fou 2006 ou d Akkord Accord 2005 pour commencer en difier le sens Comme celui de Mallarm le syst me d Hempel entoure chaque uvre d un halo de myst re Alphabet City en pr serve d ailleurs les arcanes en juxtaposant l envi des pi ces h t roclites comme par exemple dans cette tr s belle salle qui associe les grands panneaux lumineux et les plexiglas fluorescents roses D CODAGE It is overt Dans ce baroque aplati la r alit est renvoy e son statut d image toutes les photos et tous les documents sont voil s ter riblement
22. monde de l art contemporain en ce d but 2007 Se tenant au plus pr s du rapport interventionniste de l homme son environnement naturel tel que mis en uvre par les Land artistes Gaillard de la m me mani re qu un skater prend plaisir rider des spots urbains ressortissant d une certaine mythologie d finit le cadre de ses interventions dans des pay sages d j inform s par ses pr d cesseurs La s rie de films 35 mm Real Remnants of Fictive Wars rend compte d actions minimes sur un plan technique et r p t es dans ce qui s apparente des d cors ayant d j t utilis s d autres fins le parc d un ch teau la Spiral Jetty de Smithson etc Ces spots paysagers sont alors subitement envahis de fum e blanche en provenance d extincteurs d a roports po tique figuration du concept d action d apr s coup Myst rieuses apparitions fabriqu es mont es comme un coup de th tre et proc dant de ce m me paradigme qui court tout le long de l uvre de Gaillard la real fiction D s lors que ce proc d est identifi tout se trouble et c est l que l exci tation monte De ses vid os compos es de films de natures et d origines diverses on ne saura pas plus que ce qu on en identifiera s il s agit d actions perp tr es ou orchestr es par Cyprien Gaillard lui m me et film es 4 cette occasion de films utilis s l galement ou trouv s sur inte
23. prise 32 La pr sentation finale bouleverse donc la chronologie Nous voici au c ur de la m thode de DH d un c t elle imite la scientificit des pro tocoles d exp rimentation de l autre elle perturbe ses propres r gles et en mesure les effets contradictoires Huebler produit donc la r gle et son d r glement De fa on similaire bien que l artiste ait choisi la photographie pour sa transparence en tant que moyen d enregistre ment m canique de la r alit il ne vise pas l impartialit documentaire pour lui la photo n informe pas r ellement elle rate le ph nom ne et fabrique une mise en sc ne Les photos anti esth tiques ainsi que les textes et les cartes servent neutraliser et non objectiver un contenu En effet la formule cl la forme de l uvre qui conclut invaria blement chaque d claration d finit l uvre comme une structure neu tre une forme compos e d interrelations une articulation dialectique entre les l ments du syst me de documentation la neutralit proc dant justement de cette interd pendance Conceptuelles les uvres de Huebler exposent leurs proc dures notamment gr ce au langage elles produisent une signification sur la fabrication et la r ception de l art elles informent donc sur l acte de perception et non sur la chose per ue transformant la perception en un acte UN GRAND TH ME ARTISTIQUE LA RESSEMBLANCE Si l apparen
24. re des haricots en d roulant son panorama restreint l essentiel d une certaine d g n res cence fut elle morale soci tale politique ou m me artistique Ainsi d couvre t on une photographie de fin de tournage du californien Jay Chung prise quelques instants avant que celui ci n annonce l quipe furibonde que le film n existera pas puis que aucune pellicule ne se trouvait dans la cam ra pendant les prises L hypocrisie ultra bright du hap py end tourne vite au drame passionnel La pi ce fait d ailleurs face la comptabilit manuscrite des bats amoureux pluriels de Vito Acconci Outre la distance cynique de cette narration statistique on apprend que l une de ses conqu tes a tent de se donner la mort par d sespoir Dans ce jeu double fond quelques exemplaires du livre Le Pr sident Kissinger crit par le sulfureux diteur Maurice Gi rodias s talent sur un pr sentoir L auteur d un des premiers essais de politique fiction avait anticip avec tant de conviction et de pr cision la pr sidence de Kissinger qu il fut menac dans les ann es 1970 si bien que l ouvrage maudit ne fut finalement pu bli en France qu en 1997 Comme l histoire de ce livre l exposition Doomsday celebration joue de ce potentiel du revirement de situation jusque dans le nom de la galerie emprunt un match de boxe retransmis pendant l expo dans le bureau dont l un des protagonistes donn KO
25. un d tail tir de Dimanche le journal d un seul jour dit par Yves Klein le dimanche 27 novembre 1960 et acquis par Yann S randour pour la modique somme de 1000 Le journal est expos une dizaine de m tres de l uvre en ques tion quelques lettres ont d ailleurs t soigneuse ment d coup es et pr lev es afin d tre coll es sur un carton sous la forme d un Vivement Lundi Outre ces d coupages Yann S randour a reproduit et agrandi l image du quotidien signifiant l espace lui m me Pr sentant la trame imprim e du docu ment original l agrandissement expose l espace lui m me tel un tableau Bien videmment la tra me noire bouche toute la surface du tableau et ne r v le pas ce quoi le titre fait r f rence c est dire l espace lui m me au sommet des jeux post conceptuels L Espace lui m me de Yann S randour d signe en fait la reproduction elle m me Ces jeux de d tournement s appuyant sur le vocabulaire philosophique de l art ne sont pas les seuls attributs de cette exposition La discr tion de l uvre Tant pis r gle notre regard tant sur l emploi d un contexte sp cifique que sur l am nagement d une sensibilit toute clinique par le biais d une feuille A4 scotch e hauteur d yeux perdue dans un espace blanc immacul et face un t l viseur noir teint et encastr dans le mur Les jeux de hasard et de mots sont
26. you never know who sees it or what they are thinking about it Et puisque nous parlons t l pathie revenons sur une uvre embl matique de Gianni Motti usurpateur s il en est qui en 1997 se trans forma inopin ment en psychiatre de renomm e internationale exil Bogota Pendant des mois Motti re oit de vrais patients dans son faux cabinet de psychanalyse chacun y va de sa petite histoire raconte ses soucis du quotidien les in galit s dont il fait les frais le malaise co nomique et les m faits du gouvernement en place Qu cela ne tienne Motti crit une lettre au pr sident en lui proposant une s ance d ana lyse suscitant au passage la curiosit du journal d opposition colom bien Sans r ponse du pr sident Motti d cide de le d stabiliser t l pathiquement S ouvre alors une aventure artistico politique o Motti se fait l cho des dol ances des Colombiens Le 7 mars l artiste et des centaines de personnes se r unissent devant la r sidence du pr sident et lui communiquent mentalement d mission Plus discret le travail SHNAINNEH SAHLNV 410719 XOLNI dISSOD HAISSOQ DOSSIER GOSSIP INTOX BLUFF amp AUTRES RUMEURS Good Feelings in Good Times 2003 Roman Ond k gbagency du belge Francis Al s uvre galement dans le sens de ces micro fic tions venues alimenter les tr fonds de sa ville d adoption depuis une vingtaine d ann es Mexico Nomade inv t r e
27. 000000000000000000000000000XX Dans sa r cente exposition Saint Cyprien Vir ginie Barr nous entra ne au pays du sommeil levant comprenez levant le voile sur ce voyage aventu reux de tous les soirs vers nos contr es oniriques D laissant depuis quelques temps ces pulp fictions peupl es de meurtres factices auxquelles elle aimait nous convier comme t moins fictifs Barr change de registre mais la mani re reste la m me Le d cor lui aussi est presque inchang les l ments de mobilier familiers sont toujours pr sents lumi naires banquettes british et poufs en ska mais se chargent d une chaleur quasi cosy recr ant ainsi une douce atmosph re de salon d hiver propice aux histoires raconter et l engourdissement neuro leptique Tout d abord on se laisse berner par les fausses portes am nag es dans la cloison qui cl t l exposi tion avant d en d couvrir une petite qui acceptera de nous laisser passer l int rieur tout est noir feutr seuls les l ments expos s sont doucement clair s Ces l ments on les conna t ou plut t on les reconna t Audrey Hepburn Jean Seberg et Twiggy sont l qui nous font face sous le trait d licat et si lisse de Virginie Barr Trois ic nes ac c dant par ce statut m me une certaine a tempora lit sorte d images mentales redessin es tant leurs simples noms sont porteurs d vocation Sur le mur oppos dix portra
28. 3 comm A Liam Gillick Construccion de Uno 2004 Ai Ai xx Lili Reynaud Dewar Queen Mother Nann Mountains 2006 command Ain Ai Ain Loris Gr aud commande Mai Thu Perret Heroine of the People Bi Golden Rock Black Stack Black Ai kK Aan Aan Marcel Broodthaers Mus e d Art Moden A Wien Marcel Duchamp Rrose Selavy partir 1920 David Wilson Museum of Jurassik Techn _____ The eve of the Needle the Microm Nick van de Steeg La Tr s Grande Admini ion D i eK Patrick Corillon Les Visions d Oscar Ser 1993 xx Ai DI Philippe Decrauzat commande Ain Philippe Parreno Ai Philippe Thomas Les readymade appartiennent tout le monde Aan Ain A Ai Scoli Acosta A Deep Puddle amp Piquillo ou ___de Mr Hulule 2000 2003 eee Sophie Calle Paul Auster Gotham Handb kkk Ai DI Ryan Gander commande Apr s six num ros publi s la revue Trouble devient une collection de catalogues d expositions fictives fond es sur des hypoth ses inv rifiables et r unissant ceuvres existantes et comm
29. Alain Declercq se fit l un des porte parole dans un film aux fronti res du documentaire et de la fiction Dans Mike il imagine une fiction When Faith Moves Mountains 2002 Francis Al s autour d un ancien agent de renseignement en charge de d manteler un r seau terroriste Le film qui dure 26 minutes et a t r alis sur plus de trois ans est d coup en quatre parties quatre cassettes que l agent aurait confi es l artiste lors d une rencontre en 1999 l ambassade de France Singapour Volontairement confus et crypt pour viter tout dogmatisme m me si certains plans sont tr s r f renc s le film recense un flot d images dont les sources ne sont jamais r v l es et qui montrent tour tour une pri re musulmane en plein c ur du Caire quelques m tres de l ambassade des tats Unis des sc nes d avion en direction de Washington des v hicules du corps diplomatique une feuille de route des soldats ou encore des vues du Pentagone Jouant volontiers sur les cordes d un imaginaire contemporain traumatis le film entretient une tension latente ponctu e de quelques touches d humour que l on retrouve dans les documents que l artiste pr sente galement dans l exposition C est la table de travail de Mike on y trouve des cartes billets d avion polaro ds valise double fond et un stock de manuels d vacuation de diff rentes compagnies a riennes Les
30. Cattelan et Massiliano Gioni avaient choisi cette longue rue au c ur du quartier de Spandau pour sa charge historique On conna t la fin la mont e du nazisme la Nuit de Cristal les rafles la cl ture totale pendant la guerre froide puis la gentrification r cente du quartier de Mitte OMAM tait l occasion d explorer un certain rapport de l art contemporain l Histoire pas tant parce que les uvres en elles m mes traitaient de faits historiques que parce qu elles taient mises en sc ne dans un espace caricaturalement r el selon le principe suivant tout ce qui n est pas un white cube est authentique Les papiers peints arrach s dans les tages de l cole juive la d coration intime des espaces priv s les impacts de balle dans les murs et jusqu un certain point le choix de mat riaux documentaires et de mati res naturelles jouaient comme effets de r el Toute la ville faisait office de d cor Et le pass tait le garant d un impact motionnel automatique renforc par le trajet programm de l exposition de l glise St Johannes au cimeti re Garrison la vie la mort LE CORT GE DE L AGIT PROP cette d marche excessivement spectaculaire et naturaliste quoique OMAM tait plut t une blague autour de cette id e d histoire politi que naturaliste l uvre de l artiste allemand Lothar Hempel oppose une autre mani re de parler de l Histoire Benjamin insistait d j sur la di
31. Luk Lambrecht et Koen Leemans au Garage 4 Malines Mechelen et au Centre Culturel de Strombeek du 23 f vrier au 1 avril 2007 X00000000000000000000000000000X REVIEWS A LOOT 15112249 quog popnur uossreUTg oprg JepJer LOOT wisippapy unu E PONMAd 240W S 8unjoN Sun Kee CIE m akrdn xn KE ESSSER lan EE EEE i n NE Ea Xx DOOMSDAY CELEBRATION a veut dire quoi d gueulasse Par Etienne Bernard Ambiance de fin de partie un brin fataliste chez Castillo Corrales Pour l exposition inaugurale de cette toute nouvelle galerie parisienne on ne nous annonce rien de moins que la doomsday celebra tion Litt ralement la c l bration du jour du Juge ment Dernier On apprend que l v nement initie autant qu il cl t un cycle ainsi con u rebours Mais alors qu on est en droit d attendre d une expo sition finale une certaine magistralit un geste un tant soit peu imp rieux surtout si elle se r f re de pr s ou de loin une symbolique jud o chr tienne traditionnellement pesante la r ponse des deux commissaires Oscar Tuazon et Thomas Boutoux se veut plut t tragique voire un tantinet path tique L expo serait elle un peu doomed en substance de la lose comme une sorte de unhappy end pas vraiment bad end non plus un constat d chec em brum Le display sobre et concis compose avec qua tre pi ces et joue malicieusement avec cette id e de fin am
32. Savoie n a plus aucun secret pour DJ Spooky Laccumulation ad libitum et ad nauseam produit un vertigineux effet comique a l image des spasmes des spams de notre village global que Nietzsche appelait la fausse alerte permanente En pro posant d invraisemblables collisions de noms propres le texte soumet la r alit au flot de la rumeur g n ralis e Si ce t l scopage a m me parfois quelque chose de cr dible une liaison entre Mick Jagger et Nicole Kidman n est pas impossible non plus que Bruno M gret rende visite Maurice Papon il ob it une logique de la folle rumeur en quoi r side son efficacit En effet l re de la pr tendue transpa rence dont les m dias sont les parfaits psychopompes nous sommes tous devenus des super concierges Avec un sens aigu du d lire PNA Handschin s est amus amplifier ce processus faisant basculer tou tes ces nouvelles dans un monde o les personnes r elles a priori garanties par leur nom propre deviennent des quasi personnes des ver sions d un univers qui n est plus tout fait le leur ni tout fait le n tre La r f rence se trouve dynamit e et le fonctionnement de la rumeur mis au jour nouvelle qui n est ni vraie ni fausse mais suspendue la rumeur ne demande qu tre confirm e pour s autod truire Bien qu il soit a psychologique le texte de PNA Handschin tire son int r t d avoir compris le caract re te
33. a premi re partie nous voyons des avions sur une piste d atter rissage avec pour arri re plan une imposante chaine montagneuse La juxtaposition des deux contextes de l image cr e une tranget qui accule les imagi naires 4 voir ensemble des l ments h t rog nes de nos cadres de vie Des personnages traversent par moments l image en courant avec l g ret et rapi dit sorte de feux follets improbables et fuyants Dans l exposition 24 Hour Fresh Air la fascination pour les paysages naturels et montagneux euro p ens o la pr sence humaine se manifestait par ses ramifications industrielles se m tamorphose et donne jour une r flexion sur la ville et sur ses ryth mes d volution 24 Hour Fresh Air est constitu e de trois pro jections m ditations sur P kin Le pr sent de la ville pris en tau entre un pass imm diat et un futur d ja omnipr sent semble bien peu consistant Rachel Reupke amorce son travail par des vues do cumentaires qu elle charge ensuite de la dimension publicitaire omnipr sente dans la cit affirmant la dimension kitsch de ces repr sentations 4 mi che min entre science fiction et esth tique maoiste Elle r alise dans ses vid os les modifications urbanisti ques annonc es sur les affichages elle acc l re en core un rythme temporel d j effr n Et pourtant BLOCK Starting Block Vue g n rale de l exposition Rachel Reupke Now Wait For Last Ye
34. aissance de l art contemporain et de ses r seaux nationaux et internationaux Capacit a l encadrement la gestion qualit s relationnelles et de n gociation Formation universitaire minimum maitrise Anglais courant allemand souhait Permis B Poste a plein temps bas a Delme a pourvoir compter du 1er septembre 2007 zing Queene pusa merr Les dossiers de candidature comportant lettre de motivation manuscrite WW w wa rt k D rg ug h ennec coum C V et pr tentions salariales devront tre adress s avant le 10 mai 2007 Monsieur le Pr sident centre d art contemporain la Synagogue de Delme 33 rue Poincar 57590 Delme centre d art contemporain centre culturel de rencontre Les candidats pr s lectionn s seront amen s a adresser courant mai F 56500 Bignan France el inama herguehennec com une esquisse de projet artistique et culturel 3 A 33 02 EK 60 44 44 33 O 2 oy G Ad p St Sophie Ristelhueber The idea of the sun PETER COFFIN ek K Expositions du 21 avril au 10 juin 2007 Du mardi au samedi 10h 12h et 13h 18h jeudi jusqu a 19h30 dimanche 14h 18h le uartier Centre d art contemporain de Quimper 10 esplanade Francois Mitterrand BP 1732 29107 Quimper cedex t l 02 98 55 55 77 fax 02 98 55 87 14 www le quartier net Kees Visser U Abonnez vous a 02 20 euros 4 num ros annuels pour 30 euros recevez en plus des 4 num ros annuels domi
35. andes faites aux artistes Le tableau suivant constitue le plan de travail de ce projet curatorial en cours d laboration Trouble Pr dictions 120 pages environ sortie mai 2007 Comit de r daction Boris Achour Guillaume D sanges Emilie Renard ATELIER VAN LIESHOUT DAVID BARTEX DANIEL BUREN amp PATRICK BOUCHAIN CONCEPT PLASTIQUE JEAN LUC COURCOULT MINERVA CUEVAS HONORE Ap MARIE PIERRE DUQUOC GILLES EBERSOLT FRANCK GERARD JEPPE HEIN FLORENTIJN HOFMAN FABRICE HYBER ANISH KAPOOR TADASHI KAWAMATA THOMAS LANFRANCHI ROUGE BAISER UVRES DE LA COLLECTION DU FRAC COLLECTIF LA VALISE ANGE LECCIA LES MACHINES DE L LE DE NANTES LOS CARPINTEROS THOMAS MCINTOSH BEVIS MARTIN ET CHARLIE YOULE KINYA MARUYAMA TATZU NISHI DENIS OUDENDIJK ALEXANDRE PONOMAREV JULIUS POPP MARTIN RUIZ DE AZUA ALAIN SECHAS PIERRICK SORIN MORGANE TSCHIEMBER KEVIN VAN BRAAK EDWIN VAN DER HEIDE FELICE VARINI DRE WAPENAAR ERWIN WURM YAN PEI MING YKFD ESTUAIRE 2007 2009 2011 NANTES gt lt SAIN T NA ZAIRE IF JUIN AU 1 SEPTEMBRE 2007 LE PAYSAGE L ART ET LE FLEUVE INFORMATIONS ET R SERVATIONS 02 40 75 75 07 WWW ESTUAIRE INF O BRUSSELS 25 CONTEMPORARY ART FAIR 20 23 AVRIL 2OO7 WWW ARTBRUSSELS BE ART GALLERIES Aeroplastics Brussels Albion London Analix Forever Geneva Andersen Copenhagen Andersson Sandstrom Umea Andr hn Schiptjenko Stockholm Anhava Hel
36. ar venir L vocation d une menace latente dont le titre donne la cl Low to severe est le nom de l chelle de danger des menaces terro ristes contredit son aspect fun tr s 80 s rappelant comment ces formes litt rales des ann es 1960 sont rapidement devenues des signes de pouvoir puis des symboles de la consommation dans les ann es 1980 Or et c est l l int r t principal de l exposi tion non sans une certaine ironie Milh donne lire ces formes int gr es au travers de leur capacit de s duction formelle tout en les inscrivant dans l histoire de leur r ception et dans la r alit de notre paysage contemporain une tentative n cessaire nouveau de m ler pop et politique Nicolas Milh Star War La Vitrine 24 rue Moret Paris 11 du 18 janvier au 3 f vrier 2007 X200000000000000000000000000000 REVIEWS X200000000000000000000000000000 LISABETH BALLET Sept pi ces faciles Par Yoan Gourmel X00000000000000000000000000000X Comme on parlerait de compositions musicales les Sept Pi ces Faciles d Elisabeth Ballet sp cialement produites pour cette exposition au Grand Caf de Saint Nazaire se combinent tels les diff rents mou vements au service d une chor graphie Le prolo gue dans la petite salle du rez de chauss e donne le ton avec Flicker sculpture vibrante de plexiglas transparent compos e de trois arcs de cercles con centriques dessinant suivant le point de v
37. ar 2007 vid o 8 min Production Espace Crois courtesy Espace Crois l cran tout est calme L image de ses vid os r siste au mouvement s coule lentement maintenant une fixit qui stabilise et irr alise la fois les change ments qu elle met en sc ne En lieu et place de la pratique abondante du cut up Rachel Reupke opte pour le plan fixe et une accentuation de sa densit temporelle L association des l ments ne se fait pas dans la succession et dans l il du spectateur mais par une confusion une compression temporelle et spatiale Le son lui est absent indiquant au spectateur l loignement r a liste de ces images Il y a aussi des d tails qui mar quent qui retiennent l attention d s le moment o on les aper oit des oiseaux arr t s dans leurs vols des pixels baveux aux abords de certaines incrusta tions indices irr futables de l intervention de l ar tiste sur le document Rachel Reupke a r sid P kin en 2006 mais les images qu elle nous montre ont la patine des d cors vieillis Ces images ne semblent pas recouvrir une ville r elle les passants n ont pas de visage Et le tout reprend des codes dat s comme le diaporama o les images sont tourn es comme des pages La vision acc l r e futuriste est d j en retard ino p rante pour explorer le pr sent Le changement urbain cl de vo te du d veloppement actuel de P kin en pr paration pour les Jeux Olympiqu
38. ar les r sidents sur un r pondeur mis leur disposition Plus r cemment lors de la derni re dition de la Frieze Art Fair l artiste pr senta au sein d un dispositif futuriste un ensemble de sculptures invisibles l il nu Un comble pour les collectionneurs de cette foire qui compte parmi les plus importantes du march de l art international Seule preuve de leur existence r elle la publication d un catalogue contenant des photos en noir et blanc des formes agrandies et la pr sence le soir du vernissage de chercheurs du CNRS avec lesquels Loris Gr aud aurait collabor Ici encore c est bien la parole qui appara t comme le dernier faire valoir de l existence physique de l uvre telle qu annonc e par l artiste ABSOLUTLY NEBULOUS La rumeur paradigme de notre soci t virale et virtuelle De l ordre de l irrationnel et du pulsionnel la rumeur est un monde en soi auquel il est difficile d chapper S en d fendre ou la d mentir c est d j l entretenir voire la confirmer Souvenons nous au passage des interventions t l vis es d Isabelle Adjani dans les ann es 1980 ou plus r cemment de Dominique Baudis qui loin de mettre fin aux rumeurs dont ils taient les victimes contribu rent alimenter la suspicion leur endroit La rumeur nous transforme irr m diablement en co auteur et en complice au moment m me o nous la r p tons Stern est le premier dans l
39. aract ris e par le retrait une tension entre projet et produc tion il y a autant de pratiques conceptuelles que d artistes cet gard Huebler est un dr le de conceptuel M THODE ET FORME En effet son entr e en conceptualisme manifeste son d sir de rejoin dre le monde concret et d agir dans la sph re sociale contrairement Kosuth qui pr conise un art autor f rentiel Huebler con oit des strat gies d approche de la r alit physique et humaine grace un syst me de documentation compos de photographies de cartes et de descriptions Cette association de diff rents modes de repr senta tion qui variera peu dans le temps constitue l uvre En 1969 l artiste documente un trajet en avion entre New York et Los Angeles en pre nant des photos travers le hublot sans intention de r aliser une vue int ressante Location Piece 1 New York Los Angeles Une photo de nuage ressemble une photo de nuage ce point de vue c leste ne permet videmment pas de rep rer un lieu terrestre Si selon DH et les conceptuels l art est information quelle information transmettent la description les photos la carte C est la d claration qui d crit le processus Dans Duration Piece 3 New York City 1968 douze photos d un escalator ont t prises sui vant un canevas temporel minutieux Puis le texte signale qu aucune de ces photographies ne correspond au moment o elle a t
40. arteme Vigo Spain 1989 courtesy Cosmic Galerie Gianni Motti ses ceuvres douteuses entre p dophilie et propagande islamiste qui suscit rent pourtant l enthousiasme d lirant de nombreux critiques et commissaires internationaux La rumeur comme m dia Lors de l exposition Rumour as Media organis e l automne dernier Istanbul le critique d art Stephen Wright d fendait l id e selon laquelle la rumeur ne d pendrait d aucun m dia puisqu elle constitue en elle m me son propre m dia L exposition con ue autour de l aspect perfor matif de la rumeur de sa corrosivit et de son effectivit tentait d ana lyser la mani re dont les artistes l utilisent pour d construire manipuler et exploiter les informations qu elle engendre la fois m dium et con tenu m diatis elle est comme le souligne le sous titre de l exposition ce que tout le monde sait Caract ris e par son ind termination mais aussi son anonymat son d ficit d identification et d authentification elle est toujours sp cifique au contexte dans lequel elle volue Pour vivre la rumeur a besoin d une conscience collective dans un temps et un espace donn D o l id e qu elle serait en quelque sorte un contre pouvoir capable de d cr dibiliser l information officielle Le meilleur exemple r cent est sans doute celui du 11 septembre et son lot de rumeurs plus ou moins fantasques dont l artiste fran ais
41. ation de la r sistance du titane la cruaut du f lin la cr ature de Sautour se r v le presque risible dans son costard d arme fatale aux tentacules de calamar Peut tre pour mieux d porter l attention tant vers la dimen sion humaniste la capacit de la big science produire des chim res inefficaces rappellez vous la salle des f tus rat s dans Alien 3 mais r serves potentielles d autres sources d effroi que vers la dimension plastique pure un socle une colonne et un buste les bases de la sta tuaire classique une prouesse de marqueterie qui r f re aux techniques avanc es de l avionique une r flexion ironique enfin sur le caract re minemment r tinien et sculptural du furtif et du chim rique JIMMIE DURHAM Paris 24 05 28 07 2007 Sach Artiste en r sidence 01 2007 06 2007 Portes ouvertes 2 amp 3 Juin 2007 www atelier calder com 23 06 30 09 2007 www oiron fr 25 04 15 08 2007 16 06 23 09 2007 10 06 21 11 2007 pavillon bulgare exposition internationale 17 06 30 09 2007 MONTRE CAPE COD
42. bert Barry a alors fax l instruction suivante L uvre existera aussi longtemps que l id e demeurera au sein du groupe Les tudiants devaient se r unir et convenir d une id e que ni le professeur ni l artiste ne devaient conna tre En 2005 Mario Garcia Torres a recherch et correspondu avec les tudiants impliqu s dans cette uvre Il a ainsi tr s vite d couvert que la conversation des tudiants qui tait suppos e rester secr te avait t enregistr e par David Askevold et que l uvre n avait donc en quelque sorte jamais exist Le r sultat de cette recherche existe aujourd hui sous la forme du diaporama What Happens in Halifax Stays in Halifax Dans ton projet tu parles d une uvre qui n existe plus tout en r v lant et soulignant en m me temps son existence au fil de tes re cherches Dans quelle mesure ce travail participe t il la p rennit de l uvre de Robert Barry L uvre a toujours exist mais elle n tait probablement pas pr sente l origine de la m me mani re qu aujourd hui Barry a continu montrer ses instructions comme une uvre Donc en un sens mon projet convoque simplement les personnes impliqu es et redonne un contexte cet objet immat riel ou est le secret D un autre c t le fait que la conversation ait t enregistr e pose la question de savoir si l u vre existe toujours conceptuellement ou pas Quelque part ce projet r
43. bestiaire minimal signe que les ann es 1960 ont t bel et bien dig r es 1 Livret de l exposition 2 ibid Half Square Half Crazy a la Villa Arson Nice du 10 f vrier au 10 juin 2007 avec Boris Achour Saddane Afif Martin Boyce Angela Bulloch Delphine Coindet Martin Creed Fran ois Cur let St phane Dafflon Philippe Decrauzat Ceal Floyer Tom Friedman Ryan Gander Vidya Gas taldon Marjolaine Gony Dan Graham Wade Guyton Jeppe Hein Lothar Hempel Alice K nitz Jim Lambie Carole Manaranche Gen t Mayor Damien Mazi res Mathieu Mercier Johnatan Monk Olivier Mosset Olaf Nicolai Gyan Pan chal Steven Parrino Bruno Peinado Hugo Per net Mai Thu Perret Raymond Pettibon Pascal Pinaud Owen Piper Loic Ragu n s Eva Rots child Gitte Sch fer Hugo Schiifer Michael Scott Katja Strunz Vincent Szarek Joanne Tatham et Tom O Sullivan Blair Thurman John Tremblay Daan van Golden Dan Walsh Nicole Wermers Pae White Lars Wolter Commissaires Vincent P coil Lili Reynaud Dewar Elisabeth Wetterwald Courtesy de l artiste et galerie Jocelyn Wolff Paris Clemens von Wedemeyer et Maya Schweizer capture d cran du film M tropolis 2006 LE NUAGE MAGELLAN Jeu de Reconstruction Par Aude Launay C est comme une soci t d j en ruines qui re garde comment le reste du monde s croule Depuis 1919 et ses funestes d couvertes alors que l Europe commen ait peine r
44. buler ainsi sous cette forme flottante la masse se fait tout a la fois pr gnante et instable Pour peu qu on fasse jouer les panneaux port e de main la mobilit de la structure devient vertigineuse et accentue le sen timent de l vitation du plafond Au centre un chafaudage nous invite traverser la cloison La passerelle conduit un belv d re tout la fois embarcad re La forme interm diaire cr e par Block s tend nos pieds et pourtant c est l immensit r elle et saisissante de l ancienne usine Lef vre Utile que nous sommes confront s Ce dispositif architectural est ainsi un espace de projection propre toutes les fictions qui cons truit en nous du paysage partir de la r alit in dustrielle Ce qui se joue dans ce geste radical et minimal et distingue forme interm diaire d une sculpture ou d une installation c est la relation du corps l habiter ce qui l habite autant que ce qu il habite Comme le note Block Souvent sans ob jets le mouvement de nos interventions se r sume juste un voir ou une modification d un tat de perception Modification de la forme de l espace ou du son ici les 3 28 du morceau Teenager Su perstars du groupe pop The Vaselines sont diffus s en alternance al atoire avec des plages de silence laissant toute la place au bruit de la soufflerie du Lieu Unique Patrimoine industriel nantais l ancienne biscui terie Lef vr
45. ce aust re des uvres et le classement selon trois crit res g n riques de lieu Location Piece de temps Duration Piece et humain Variable Piece est conforme l esth tique administrative du conceptualisme B Buchloch la strat gie de DH s applique cepen dant de grands th mes la ressemblance l objectivit la mort Plu sieurs pi ces traitent de la ressemblance Variable Pi ce 105 Londres 1972 comporte le protocole suivant Dix huit mannequins ont t photographi s dans des vitrines de magasins de v tements Une fois chaque photo prise l artiste se retournait et photographiait la premi re personne venue pourvu que celle ci f t du m me sexe juxtaposant le mod le inanim et son homologue vivant Ainsi obtient il parfois des ressemblances surprenantes propres troubler un rationaliste ou un 39_68 Variable Piece 44 Global 1971 lithographie par report photom canique sur v lin fort tirages photographiques Cabinet des estampes Gen veBulletin Douglas Huebler conceptuel Les r gles que se fixe l artiste programment le hasard lui offrent un cadre en l occurrence le contexte familier d une rue com mer ante en m me temps qu elles inversent la perception habituelle entre homologue et mod le L al atoire devient un op rateur de ressemblances Location Piece 17 1973 quant elle tourne au conte fantastique A Turin l artiste s lecti
46. ceux des manifestants anti CPE de l hiver dernier r v le la r cup ration des pre miers faisant ainsi d eux l ternel r f rent de toute contestation L artiste sugg re que s est substitu un d sir de changement absolu dans une veine si tuationniste Soyons r alistes demandons limpos sible Quand la propri t n existera plus le vol non plus une pens e cynique Apr s les mouchoirs jetables les jeunes jetables Cherche Pigeons a Exploiter Autour de nous l image de cette ex position le pessimisme r gnent Pour autant la critique de la publicit doit elle tre r duite 4 Coca Cola et l imp rialisme Nous sp culons sur les mots d ordre d une p riode r volue mais n y a t il pas aujourd hui l image de la campagne d affi chage de W rmell Ici bient t insurrection 2007 des artistes qui aspirent agir comme citoyen au niveau politique Leurs propositions ne seraient pas n cessairement optimistes mais peut tre moins elliptiques 1 M taphore de la colonisation fait notamment r f rence au regard port par les m lan siens sur la pr sence d une base mili taire am ricaine en Nouvelle Guin e pendant la seconde guerre mondiale 2 Chance must be systematically explored 2007 3 Fran ois Brune membre de R sistance l Agression Publicitaire f vrier 2003 Le Mythe du Cargo avec G rard Fromanger Tue Greenfort Daniel Pflumm Bernard ranc
47. cile le catalogue de v ronique rizzo split screen 96 pages 60 ill couleurs texte de lili reynaud dewar itv de pedro morais ditions z ro2 frais de port inclus me o ART Sa Nom Pr nom Raison sociale Adresse postale r glement l ordre de association zoo galerie 4 rue de la distillerie 44000 Nantes T l email NOT 2 par Aude Launay Parce qu art contemporain shopping forc ment Saatchi Pinault Arnaud amp co Parce qu on peut collectionner comme d autres s ach tent des escarpins ou des sacs main Voici une petite s lection des derni res tendances pour se faire plaisir sans se ruiner avant l t Drap Fourni avec des conseils de l artiste pour la r alisation de parfaits drap s acad miques ce bien bel objet marque le retour de l uvre d int rieur dimension participative R alisez chez vous cette magnifique installation en quelques minutes Kristina Solomoukha il pour il trait pour trait Dans une poque o le trait acerbe se fait rare ce trait l prend toute sa pertinence Antoine Dorotte Sur un Coup d Surin dvd vid o une gravure originale 15 x 20 cm dition limit e de 100 exemplaires sign s num rot s 285 commander sur www art netart com Printemps t Imprim s graphiques fra cheur du noir et blanc avec une pointe de rouge Rock n Roll is definitely so fashionable Disque vinyl du gr
48. d suets Le syst me est cod donc mais il renvoie intuitive ment l id e que le grand th tre de l histoire est un fiasco stupide Les utopies sociales comme modernistes sont renvoy es dos dos Alphabet City vacue d embl e la possibilit de la joie et construit une ville o la f te est triste et le bonheur absent c est un carnaval mais nordique et lugubre La vid o Musik ist ein Befehl La Musique est un ordre montre en ouverture des personnages qui dansent sur un beat techno ferm s sur eux m mes teints L ordre r gne avec la violence d un d fil militaire en noir et blanc Et les boules disco qui servent de d cor sont tout sauf jubilatoires on se souvient de la puissance festive de ces accessoires club chez John M Armleder Un peu plus loin face l entr e la sculp ture Vorw rts En avant porte les couleurs surann es d un temps o les femmes avec robe longue et ombrelle se d pla aient en carrosse dor Un r ve Une farce Le pass glorieux d un c t le pr sent qui marche au pas de l autre Et c est un fait l air est pollu par les d parts la m lancolie gt Plus loin la barque en bois de Endlose Reise le voyage sans fin est une parodie cruelle de la gondole v nitienne anti pastorale Sur toutes les peintures les personnages de profil sont tourn s vers la gauche comme bloqu s quelque part sur le fil lin aire de l histoire Chez Hempel l
49. de l atelier pour travailler dehors de changer de lieu et de mode d action Comme les conceptuels LeWitt et Weiner Huebler dans sa fameuse d claration de 1968 nonce sa conversion artistique Le monde est plein d objets plus ou moins int ressants je ne souhaite pas en ajouter davantage Je pr f re simplement constater l existence de choses en termes de temps et ou de lieux Plus sp cifiquement je m int resse des choses dont l interrelation se situe au del de la perception imm diate En ce sens mon travail d pend d un syst me de documentation Cette documentation peut prendre la forme de photographies de cartes de dessins ou de descriptions D inspiration zen cette d cision de constater l existence des choses sans ajouter d objets au monde inaugure un changement de perspective l uvre n est plus la finalit du processus artistique ni sa validation On sait que les premiers conceptuels r agissent au r gime de production artistique celui de l uvre unique en m me temps qu sa f tichisation par le march et le mus e Ainsi travaillent ils la part non visible de la production le processus et les proc dures privil giant l id e sur la r alisation L uvre con ue comme objet fini n est donc plus le para digme de l art elle n incarne plus l id e de l artiste ni une intention qu elle puiserait Si le conceptualisme correspond une position de principe c
50. e Utile a t r habilit e en lieu culturel par l architecte Patrick Bouchain Comme le note Pascal Riffaud de Block l architecture pr existe l usage La fonction assign e initialement une usine est devenue une jach re architecturale un es pace en devenir Architecture appropriable espace sans affectation forme interm diaire questionne ces potentiels du patrimoine industriel De l usine au plafond du parking souterrain la terrasse inventer et cr er une valeur paysag re au milieu existant puisque Ce que nous voyons ne vaut ne vit nos yeux que par ce qui nous regar de In luctable est pourtant la scission qui s pare en nous ce que nous voyons d avec ce qui nous regar de Il faudrait donc repartir de ce paradoxe o l acte de voir ne se d ploie qu s ouvrir en deux Denis Brillet Beno t Fillon et Pascal Riffaud cr ent l agence d ar chitectes Block en 2000 Nantes Block est laur at des Nouveaux Albums de la Jeune Architecture 2002 de la bourse l envers des villes et a t nomm au prix de la premi re uvre 2004 pour la r alisation d un espace de bureaux Nantes http b l o c k com Georges Didi Huberman Ce que nous voyons ce qui nous regarde coll Critique Les ditions de minuit 1995 p 9 XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX REVIEWS X20000000000000000000000000000XX HUMAINS POP HUMAINS Virginie Barr Par Aude Launay X20
51. e conscience cuisante de l chec du modernisme l occientale World trade means world peace en disait l architecte Est ce pour cela que l on ressent fortement dans l exposition cette volont de ne rien construire que le seul vo lume pr sent dans le display prend la forme d un chafaudage d une palissade de chantier Le tra vail de David Maljkovic en effet propose toujours un environnement fait de mat riaux de construction ses vid os des films qui s interrogent sur la possi ble dification de fronti res entre le pass et le pr sent par le biais de l instauration de rituels neufs symbolis s par l adjonction d l ments futuristes d lib r ment d suets des images quasi documen taires La r manence du pass dans le pr sent est au contraire surlign e par Paulina Olowska dans ses projets de restauration des n ons non publicitaires de Varsovie Entre dislocation de la forme originelle du monument Maljkovic dans le pr sent et r habilitation de la splendeur originale Olowska les films de Clemens von Wedemeyer offrent une narrativit discr te leur propos plut t documen taire en tissant des liens avec les grands films sur la modernit que sont par exemple Metropolis de Fritz Lang et L Eclipse d Antonioni Le magnifique Silberh he 2003 explore le vide au c ur du pro jet moderniste pr sent d s sa conception m me par l adjonction d extraits de
52. e pour tre le poisson le plus difficile attraper J imagine un ancien pompier un anc tre de Catpower convaincant ses coll gues de d verser des carpes dans le lac en disant if you are looking to something easy you might as well give it up La p che dure depuis environ 50 g n rations de carpes Une p riode durant laquelle elles auraient pu commencer a perdre leur pigmentation Une pigmentation inutile dans le noir complet Et m me en pr sence de bact ries luminescentes une peau pigment e reste toujours inf rieure une surface r fl chissante blanche durant les rituels amoureux Je ne peux pas encore expliquer pourquoi leurs yeux sont devenus rouges au cours de ce processus http blog lib umn edu urelate radio carp_mating mp3 http www gelitin net mambo index php set_albumName album02 amp id weltw under amp option com_gallery_proj144 amp Itemid 9 1 amp include view_photo php http www lifesci ucsb edu biolum organism pictures radiolarian html http www youtube com watch v K633ZdH DVI http www noc soton ac uk index php full 1 Jochen Dehn Projet pour une r sidence au Point Eph m re en mai 2007 A A A SHNAINNEH SAHLNV 410719 XOLNI dISSOD HAISSOQ DOSSIER GOSSIP INTOX BLUFF amp AUTRES RUMEURS En 1969 Vartiste et professeur David Askevold demande Robert Barry de r aliser une uvre avec ses l ves de Novia Scotia College of Art and Design Halifax Canada Ro
53. elever la t te la perception de la temporalit a radicalement chang passant de la rationalit du naturel l irrationalit de l industriel lors du constat des r sultats des pre mi res destructions massives D s lors la pers pective d une possible fin violente m tamorphosait les enjeux de la cr ation comme ceux de la vie Beaucoup se ralli rent donc cette envie commune d une soci t d o l esth tique ne serait jamais ab sente et dans laquelle elle convolerait m me avec l id e de progr s scientifique technique architec tural ou politique Le modernisme tait n et avec lui bon nombre d utopies Faire retour sur cette p riode fondatrice de notre contemporan it tait une vidence pour la cura trice Joanna Mytkowska qui r unit pour l occasion d une exposition l Espace 315 du Centre Pompi dou des artistes tous n s l Est d une certaine vi sion des choses autrement worldwide Empruntant son titre celui d un roman de Stanislaw Lem par ailleurs plut t pro occidentaliste l exposition op re un retour vers un futur fantasm m tin d une v ritable volont pour les artistes de se d comple xer par rapport un pass qui n est le leur qu en tant qu il est aussi le n tre Ainsi de la destruction des parangons de l archi tecture moderniste le projet r sidentiel de Pruitt Igoe et les tours de bureaux du World Trade Center ressortit un
54. emblance serait donc l tat transitoire d une interrelation trois termes instables temps lieu sujet Cette uvre condense une infinit de significations du fond de l image un double me regarde cette situation comique est elle le cas d une projection freudienne de l ordre de l inqui tante tran get Et si le hasard tait subjectif advenant n cessairement un sujet ici et maintenant UN TROUBLE On peut comprendre son entreprise artistique comme une strat gie con ceptuelle contre l objectivit contre l objectivit de l uvre moder niste contre celle de la valeur du f tiche de l image En t tonnant Huebler choisit un protocole la fois simple et impr cis prendre des photos dans la rue aussi loin que porte son regard Il constate les r actions l objectif fuite peur pose l image vol e est un miroir sans tain chappant au sujet photographi l image angoissante figure symboliquement l objectivit de la mort Pour briser la glace Huebler concocte une strat gie de contact qu il utilise dans Variable Pi ce 34 Bradford Massachusetts en novembre 1970 huit personnes ont t photographi es l instant pr cis o le photographe ou son assistant disait Vous avez un beau visage Huebler agit aussi en psycholo gue qui sait l effet de la flatterie d une adresse positive qui d clenche une r action de satisfaction dont le sourire
55. ement r ussie Dorotte d ploie un socle de bois noir tout la fois support de ses plaques de zinc grav es et figuration de la pellicule cin matographique Car il est en effet ici question de gravure et c est dans l emploi de cette technique relativement archa que que r side toute la d mesure du projet r aliser des captures d crans de la sc ne de la rixe choisir les plus significatives pour ensuite les graver l eau forte ajouter quelques images de facture personnelle et r animer le tout en un one minute film in dit C est alors une histoire personnelle des pratiques plastiques qui d file dans cette installation com posant avec bois m tal n on et vid o une unit frappante Les n ons venant souligner les courbes du socle ils nous entra nent parcourir la salle en suivant le flottement de la pellicule comme le d roulement de l histoire une histoire d affronte ment de frontalit pure entre deux tres Les d cors ont disparu lors du passage du cellulo d au zinc les protagonistes se sont fait grimer ils arborent des masques proches de l animalit qui sourd de la sc ne Le dessin est vif tranchant comme un coup d su rin le rythme qui se d gage de la suite de plaques m talliques est percutant comme une danse tribale tout ici concourt la mise en sc ne de la violence sa beaut l horreur dont elle est la pr misse Les couleurs des serpentins de n on d finiss
56. en ceuvre pour donner a cette histoire des supports d inscription et des images Cela va de l affiche au sticker de la bande son de type cin matographique dif fus e sur les lieux du crime jusqu a des photographies mises en sc ne et rejouant les codes de repr sentation attach s aux diff rentes cat gories de la culture populaire ayant jouer de ce type de r cits fantastiques Cette fois ci la rumeur ne tue pas mais propose bien un portrait com posite de la soci t fran aise d but XXI si cle tiss d archaismes en r manences m di vales et d hypermodernit consommatrice d un spec tacle int gr au quotidien La rumeur c est l ombre d un nuage L nigme de l identit pourrait l U rassembler toutes les images produites par Gerald Petit Quelque chose d irr ductible propre l art et qui traverse toute son histoire par le biais de mythes sans cesse reformul s l ambivalence de la repr senta tion par son caract re v riste et sa force d illusion le fantasme absolu du d doublement de la projection dans un personnage qui n est pas soi Tous ses projets explorent cela qui est la personne repr sent e quelle nigme porte t elle Cette confusion de l identit est au c ur du diptyque d affiches au for mat billboard intitul The Shadow of the Cloud Gerald Petit Gerald Petit Gerald Petit 2004 o l artiste m ne une enqu te sur ses homo nymes parisiens po
57. ent trois parties dans l installation trois actes dans la narration le premier couleur du jour enclenche la confrontation le second rouge sang d clare le pugilat et le troisi me bleu glacier annonce la trag die L effet d attente provoqu par l volution minime du face face d une gravure l autre se voit tout coup spectaculairement saisi dans toute la cruaut qu il d veloppe chez le regardeur lors de l apog e de la main coup e voltigeant n en plus finir dans l espace annon ant la mort Et l on se souvient alors que le go t du sang est comment dire m tallique Le film rench rit il est projet pe tit format gu re plus qu une plaque de gravure au bout du dispositif synth se saccad e donnant l image la qualit visuelle des premiers films muets des balbutiements du noir et blanc O les couleurs primaires comme les instincts se fondent dans le passage par le n gatif retour du film la sobri t du noir et blanc et du muet exposition des plaques de zinc au lieu des tirages comme il est d usage dissimulation de l homme sous l animal pour ex primer la texture de la tension dans une physicit ultime Antoine Dorotte Sur un coup d surin mus e des beaux arts de Bordeaux du 26 janvier au 20 mai 2000000000000000000000000000000X 48 Antoine Dorotte ue de l exposition au Mus e des beaux arts de Bordeaux Photo Antoine Dorotte courtesy de
58. entations folles d un professeur de la fac de m decine et s attaquant aux tudiantes la nuit tomb e de pr f rence Des complicit s tr s limit es lui permettent d utiliser ce territoire et cette temporalit comme un laboratoire Une dramaturgie est mise en place Des pisodes se succ dent organis s par l artiste en comploteur et viennent donner une force de croyance potentielle Sortie de nulle part la rumeur de Dijon entre en cho avec ce qu Edgar Morin appelat les basses eaux de la culture de masse Elle est saisie et diffus e par les tudiants jusque dans la ville L exc s spectaculaire de ses diff rentes manifestations favorise une appropriation au second degr Des articles apparaissant a la rubrique faits divers du journal quotidien local et leur reprise par l antenne r gionale de France 3 viennent ent riner son existence La rumeur c est une information C est m me le plus ancien des mass m dias Le plus vieux m dia du monde Un ph nom ne social malaisant qui agit comme un r v lateur de l tat de l opinion Tout le dispositif mis en place pour la production de Out of Nowhere utilise ainsi les m ca nismes de r plication s rielle enclench s par la rumeur et qui peuvent s appliquer autant des ph nom nes de soci t qu des formes artis tiques Le propre de la rumeur est sa diffusion par d formation Gerald Petit en d duit les r gimes plastiques multiples qu il met
59. erich Diisseldorf Kleindienst Leipzig La Blanchisserie Boulogne Maes amp Matthys Antwerp Monitor Rome Murata amp Friends Berlin One Twenty Ghent Prometeo Milan Raucci Santamaria Naples Rokeby London Ronmandos Amsterdam Rotterdam Rudolph Berlin S A L E S Rome Schmidt Maczollek Cologne Stephane Simoens Knokke Skuc Ljubljana Sommer Tel Aviv The Agency London The Apartment Athens V M 21 Rome Vacio 9 Madrid Van Wijngaarden Hakkens Amsterdam Wentrup Berlin Preview amp Vernissage 19 avril sur invitation uniquement Heures d ouverture 20 21 22 avril 11h 19h Finissage 23 avril 11h 22h Lieu Brussels Expo I Halls 11 amp 12 Thalys propose des tarifs sp ciaux aux voyageurs en provenance de Paris Aix la Chapelle et Cologne vers Bruxelles Plus de d tails sur www artbrussels be Brussels capitale de l Europe Amsterdam Bruxelles 2h20 Bale Bruxelles 1h10 1 SR Cologne Bruxelles 2h20 I Londres Bruxelles 1h15 I Madrid Bruxelles 2h30 Milan Bruxelles 1h35 Munich Bruxelles 1h25 I Paris Brussels 1h20 Hilton Brussels GUEST Lothar Hempel par Jill Gasparina En 2006 la IV biennale de Berlin Von Maiisen und Menschen Of Mice and Men envahissait toute la Auguststrasse une glise des caves un cimeti re des appartements priv s le KunstWerk et une ancienne cole de jeunes filles juives Les trois curateurs de la Biennale Ali Subotnick Maurizio
60. es de 2008 affirme un pr sent qui semble bien vide de toute contemporan it Les images de Rachel Reupke font le portrait d une ville pr sente son pr sent seulement c est dire le consommant et incapable d tre contemporaine son pr sent ne tentant pas de le redessiner 1 The Reflecting Pool de Bill Viola Jean Paul Fargier ditions Yel low Now C t films 2 2005 p 14 2 Devenir contemporain La couleur du temps au prisme de l art Christian Ruby ditions le f lin 2007 p 34 Rachel Reupke 24 Hour Fresh Air du 3 f vrier au 7 avril 2007 www espacecroise com XX2000000000000000000000000000XX 45 REVIEWS BLOCK Starting Block Par Anne Roumet X20000000000000000000000000000X Les 1200 mi de la cour du Lieu Unique Nan tes sont occup s jusqu au 8 avril 2007 par un pla fond industriel en suspension deux m tres dix du sol La somme des modules ou panneaux standardi s s qui le constituent occupe la totalit de l espace l exception de trou es laissant place aux poteaux de sout nement de l architecture existante Ainsi transform et agenc l espace est d doubl dans son horizontalit Si le dispositif architectural est simple il produit pourtant un tonnement certain plus que d un pla fond il s agit ici de sa forme invers e Mont e a l envers la cloison est d contextualis e et son usa ge d tourn l invisible est mis nu A d am
61. est ici le signe Finalement il substitue un automatisme un autre le m canisme psychique au m ca nisme de l objectif photographique montrant les limites de ce dernier Les uvres analys es dans ce texte sont caract ris es par une tension entre une surface inexpressive et une signification infinie Mike Kel ley pointe ainsi l un des enjeux de l entreprise de Huebler produire un trouble de l image ou de l apparence Pr cis et modeste conceptuel et pragmatique Huebler exerce avec humour un art de la relation et de la disproportion de l infime de l anecdote du banal surgit le vertige de la signification Toutes les citations de ce texte sont extraites des d clarations des uvres de Douglas Huebler Douglas Huebler Galerie Art et Essai Universit Rennes 2 du 16 novembre au 22 d cembre u u u u u u u u u E E E E ke 1 Mal Espace arts plastiques de V nissieux S Jean Francois Meapcpau Jacques Julien Exposition jusqu au 12 mai Jacques Julien expose aussi au Centre R gional d Art Contemporain j S te du 2 mars au 3 juin 2007 t Dreamdance Zoulikha Bouabdellah Majida Khattari SR Exposition du 1er juin au 13 juillet t l 04 72 50 89 10 04 72 21 44 44 Ahora ies u lundi au samedi de 14 ha 19h Nee i l Le samedi entr e par la porte Est c t rue Nationale http www ville venissieux fr artsplastiques i Ferm les Ve et amp mal ez
62. existe Et encore plus tard ils commencent se souvenir aussi des poissons Lors d un d ner chez Elodie Royer et Yoan Gourmel je parle avec Alexandre Guirkinger qui l poque est une des rares personnes n tre au courant de rien Six mois plus tard il m envoie une photo qu il a prise il y a deux ans non du lac mais de sa porte d entr e l int rieur de l Op ra Et jure Mathilde Villeneuve qu on n en a jamais parl avant L tat du lac a galement chang pour J rgen H fer Pendant les A Ai grandes vacances il le visita avec ses petits enfants et son assistant se souvient y avoir fait un tour en bateau il y a vingt ans Il ne se souvient plus quoi a ressemble sauf que c tait tr s beau Je ne suis pas s r d tre encore pr t y aller ou si le lac est pr t recevoir ma visite mais j essaie tout de m me de prendre un rendez vous avec quelqu un poss dant la cl de la porte Brigitte Engel me dit que ce sont les pompiers de l Op ra qui sont en charge du lac car il sert de r serve d eau au cas o l Op ra br lerait Puisque l Op ra n a pas encore br l ils profitent des deux ressources leur disposition l eau et le temps pour p cher Il y a donc des poissons dans le lac Et apparemment le lac aussi existe maintenant Si les pompiers s en servent aujourd hui pour p cher ils ont gale ment d le faire dans le pass La carpe est connu
63. fronte trois sculptures de S bastien Vonier la s rie photographique Les Formes du repos d but e en 2001 par Rapha l Zarka R unies pour la premi re fois ces dix photographies constituent une collection d objets en b ton isol s dans le paysage faisant tant r f rence aux formes id ales repr sentatives d une certaine id e de la perfection de Platon L onard de Vinci qu des formes para doxales qui bien que fig es dans le b ton appellent un mouvement Au del de l enregistrement de ces formes la s rie repose sur une tension permanente entre l objet et son contexte se traduisant d un point de vue spatial mais aussi temporel Un des points communs du travail de Rapha l Zarka et de S bastien Vonier r side d ailleurs dans cette ambigu t li e l origine au signifiant et la fonction possible de ces formes trouv es photogra phi es film es ou cr es Ainsi les sculptures mura les de S bastien Vonier formes paisses et ajour es qui dessinent une sorte de grille s apparentant au quadrillage cartographique d une ville tout en fai sant galement penser des tag res aux dimen sions extravagantes existent dans cet entre deux dans cette r sistance entre la sculpture minimale et l objet fonctionnel N anmoins la derni re sculp ture de la s rie r alis e pour l occasion s affirme de fa on singuli re grande structure tombante couleur ch ne celle ci acquiert
64. guerres civiles du Liban articul autour d une r flexion sur les repr sentations possibles d un pays en guerre qu il recense documente archive compte ordonne Sauf qu ici la nature des docu ments quoiqu apparaissant tous authentiques reste d terminer Si Walid Raad est bien membre de la Fondation Arabe pour l Image qui documente l histoire r cente du proche Orient et du Maghreb en collec tant des images chez des particuliers et du c t des archives nationales le travail qu il effectue pour l Atlas Group est beaucoup plus ambigu oscillant entre recherche de vrais documents et production de fausses archives Et c est dans cet espace trouble entre ce que nous savons ce qui nous est donn voir et comprendre et ce que nous ignorons que Walid Raad construit ses expositions la Maison Rouge au printemps 2006 il expose une vid o officiellement pr sent e comme l enregistre ment d un agent de s curit anonyme qui tous les soirs d tournait sa cam ra de surveillance sur la Corniche vers le coucher de soleil sur la mer dont vivant Beyrouth Est il avait t priv pendant toute la guerre Encore une fois le document a le poids du r el En jonglant ainsi entre fiction et documentaire Walid Raad interroge la nature des m moires collectives et individuelles et leur r le dans la formation des r cits historiques admis Pour l artiste Walid Sadek il est important de consid rer la rumeur n
65. histoire avec le pass est donc l objet d un fading progressif Tous les r cits sont suspendus Il y norm ment dire d chiffrer et interpr ter dans ses all gories Mais m me son pessimisme radical est relatif Les punks ressemblent des clowns Et le d sespoir est une pose comme une autre 1 D abord hors des murs de la ville elle fut le refuge de nombreuses commu naut s opprim es huguenots juifs boh miens suisses L industrialisation vit sa population augmenter tout au long du XIX si cle et la communaut juive s y installa 2 Voir Hal Foster L artiste comme ethnographe ou la fin de l histoire signifie t elle le retour l anthropologie in Face l Histoire Centre Pom pidou 1996 p 498 3 Liam Gillick L Ivresse des ma tres Lothar Hempel et la r sistance de la rue in Alphabet City JRP Ringier 2007 4 Il s agit d une uvre textuelle de Hempel sous forme d affiche 5 Extrait de t is over ma traduction Lothar Hempel Alphabet City Le Magasin Grenoble du 11 f vrier au 6 mai 2007 31 x x 4E x x 4 4E x x x x x GUEST Douglas Huebler par Anne Bonnin du P Avant d apparaitre en chevalier de l art conceptuel sur la sc ne artistique new yorkaise Douglas Huebler 1924 1997 a t un peintre expressionniste puis un sculpteur minimaliste renomm C est la quarantaine pass e qu il op re une mutation et d cide de sortir
66. i ge l int rieur de l atelier de l artiste L atmosph re est mena ante l espace entier mis sous tension le spectateur son tour traqu Seule la salle de classe l tage permettra de d tendre nos nerfs fragili s s Hans Schabus y expose une m taphore de son atelier tel un terrain de jeu miniature digne d un mobilier James Bondien renfermant le kit du par fait gentleman cendrier schnaps baffles et petits trains d coup s m me la table qui s actionnent si besoin Kris Martin qui en bon l ve appliqu a r crit la main L Idiot de Dosto evski expose ici sa table de travail comme l artisan exhiberait son tabli Ce n est que plus loin qu il pr sentera les pages t moignages du long processus de digestion et d appropriation d une lecture au ralenti Tandis que le jeune artiste allemand Micha l Sailstor fer d roule un diaporama photo d abribus qu il a transform s en espaces priv s temporairement ha bitables Francis Al s propose une domestication l ironie plus douloureuse une table sur laquelle est renvers un petit bocal en verre qui renferme l autoportrait en cire de l artiste tentant de se suici der Enfin le tapis d Hans Schabus fabriqu partir de v tements de son d m nagement coup s et re tiss s appara t comme la seconde peau de l artiste vou e recouvrir le plancher du collectionneur Un collectionneur promu d sormais chef d orche
67. icipation de Karl Holmqvist et de G ry Montet pour le sound design dessin e et d velopp e par DGZ Research Sans titre Une Proph tie 2006 Loris Gr aud PERFORMATIVITE DE LA RUMEUR L impact de l invisible sur le r el La rumeur on l a vue chez Francis Al s ou Gianni Motti a toujours plus ou moins volontairement plus ou moins contre elle vocation rassembler l heure o les croyances s effritent o l on fait aussi de moins en moins confiance aux m dia officiels la rumeur tient par fois le r le du mythe unificateur Connu pour son attitude de hacker d v nements politiques sociaux sportifs ou culturels on pourrait dire de Gianni Motti qu il entre dans la r alit par effraction Utilisant les failles des m dias friands d histoires paranormales il jouit d un rayon nement international qui lui assure sa propre publicit c est lui par exemple qui revendiqua en 1992 un tremblement de terre en Californie puis en r gion Rh ne Alpes Lui encore qui assuma par voie de presse l explosion de la navette Challenger en 1986 mais aussi la paternit de plusieurs clipses de lune et autres chutes de m t orites Cr er de l tre ensemble de la communion fusse t elle fond e sur des croyan ces erron es tel pourrait tre le credo de Gianni Motti Ainsi en 1989 apr s avoir fait publier son propre avis de d c s dans le journal local de Vigo il convie la population locale 4 son ente
68. illac franck scurti Iren Stehli Christine W rmell com missaire Bettina Klein la galerie Fernand L ger CAC d Ivry du 26 janvier au 11 mars 2007 X200000000000000000000000000000 47 19397 putuJo 1 NLN 2M94 JMH OJOUd uag Frugy uuguof o oje8 Asano Wd 09 X L6 SunOpA ap sjod sunop ISLA papa LU LOO 2u f2 j101 LOOT 9897 putuJo 2Uu31pCH O81e9 np pu e uonisodxs j ap Aed ona Uomaa1 ony REVIEWS REVIEWS X200000000000000000000000000000X ANTOINE DOROTTE The Making off Par Aude Launay X200000000000000000000000000000 Il arrive que certaines sc nes de films restent grav es dans notre m moire Pour la plupart d en tre nous les s quelles sont g n ralement minimes mais chez quelques uns cela peut devenir source d une sorte d obsession voire provoquer des ambi tions un peu folles Il semble en tout cas qu Antoine Dorotte ait v cu une passion de cette sorte avec la fameuse sc ne de bagarre aux couteaux de West Side Story pour en venir de telles extr mit s Sa premi re exposition personnelle au mus e des beaux arts de Bordeaux dissimule sa virtuosit dans la p nombre d une petite salle par del les sal les classiques d bordant d ailleurs de l espace qui lui tait th oriquement imparti pour venir au devant des visiteurs et se m ler avec aisance aux collec tions permanentes Dans une mise en espace vo lontaire et particuli r
69. ime et frontale Autre exemple les deux Salons abstraits sont vraiment r ussis parce qu ils font appara tre naturellement les circulations his toriques entre art et design ou plus exactement le passage du langage formel du modernisme dans l environnement quotidien Ces deux salons ne sont pas des espaces de convivialit si l on en croit les r actions parfois hostiles des visiteurs mais simplement des espaces domestiques les structu res de St phane Dafflon sont install es comme des poufs Prisma de Lothar Hempel tra ne par terre comme un tapis Dresden 68 d Olaf Nicolai fait 38 Martin Boyce Ventilation Grills Your Lost Dreams Live Between The Walls 2003 S n v Ed i bei Si 4 S 3a ga 3 S vi gg a ag 2 sS EE 8s 3 2 gt S 29 g 2 e x 2 ae g 22 o N So E d o Hg 28 WE 5 Soag Elke oS e o lt g e gt i ez LS 9 5 2 oo Soa 59 BSSBE os 5 5 5 ao o D 2 6 3 a E GES aU fu m QO office de luminaire les prints de Wade Guyton en ch ss s dans leurs quatre grands cadres voquent les pratiques d coratives amateurs Il y a beaucoup de petites uvres L exposition tr s th atralis e est au final un cabinet de curio sit peupl de cr atures qui partagent toutes un air de famille excentrique de la F e Electricit de Mai Thu Perret aux sculptures baroques de Del phine Coindet On quitte le domaine de la th orie HSHC est un petit
70. industrieux affair leurs mouvements incessants semblent autant d vocations d une pens e en ac tion En l occurrence il ne s agit pas d une pens e ordonn e proc dant par r duction claircissement enchainement de causes et d effets mais plut t d une pens e prolif rante associ e un flux de mots et d images une pens e qui ne rejette pas les v cus psychiques parasites ou les chim res mais les recherche et les combine Ces vid os sont int gr es dans des installations faites de pin brut de vieilles planches de c bles lectriques qui serpentent le long des murs dont l aspect bricol participe de cet loge d une pens e r veuse auquel se livre Francisco Ruiz de Infante Les images de la queue d orvet coup e sont pro jet es dans un dispositif qui rappelle une salle de 44 Vue de l exposition Sept Pi ces Faciles d Elisabeth Ballet Deuxi me salle de l tage du Grand Caf de Saint Nazaire Photo Marc Domage classe o serait dispens e une le on de choses fan tastique Celles des mouches poux et scolopendres apparaissent sur des t l viseurs dans une sorte de cabane ajour e c t de ces agencements des caissons r tro clair s fix s au mur pr sentent des sch mas des diagrammes comportant des mots et leur d finition ou bien des photos de mains couver tes de notes crites au stylo bille la peau comme surface de projection de la pens e Malgr son ap
71. iste et son mod le travers les canaux communicationnels lectroniques et qui chargent la dimension m du sante du visage peint inspirant fascination et effroi Comme un grand cartel articulant l image et le mot en nous enjoignant lire l histoire et le tableau un poster d pli reprend l pitaphe dandy Nevermore et cl t l histoire tout en gardant secret le chiffre de cette image rumorale Pascal Beausse A A A A SHNAINNEH SAHLNV 410719 XOLNI dISSOD HAISSOQ DOSSIER GOSSIP INTOX BLUFF amp AUTRES RUMEURS heros separatiste C Fare pionni re queercore Il ne reste que tr s peu de traces visuelles de la vie et de l uvre de J C Fare Seuls quelques maigres renseignements sont disponibles un certificat de naissance probablement falsifi des lettres de la Isaacs Gallery r futant l existence de l artiste et une poign e de prototypes sculpturaux de jeunesse d tenus par le Forest Hill Collegiate Institute Mais l o la piste officielle finit dans une impasse les r cits apocryphes se multiplient avec encore plus de vigueur et l histoire de JC Fare praticien masochiste de la technologie cybern tique et pionnier de l amputation robotique persiste ce r cit constamment privil gi Je souhaite ajouter quelques claircissements Sa vie d bute en 1936 Toronto une cit provinciale infect e dans la p riode de l entre deux guerres par une moralit s
72. its d enfants et de leurs imaginai res se succ dent comme autant de petits mondes qui se c toieraient sans encore se m ler Les clowns les indiens les monstres de dessous de lit prennent autant d importance que les visages des bambins Dans mon monde il n y aurait que des divaga tions Dans mon monde les choses ne seraient pas ce qu elles sont se prenait 4 r ver une certaine Alice Ainsi les BDs de Virginie Barr qui font se t lescoper les univers dans un seul et m me plan sont elles des m taphores en 2D de notre propre parcours dans son exposition Ici les deux pieds d un gamin d passent du des sous d un sofa l un petit garcon grimpe au lustre pour tenter de percer le secret des ombres Et les personnages qui peuplent ces petites t tes de man nequins sont plaqu s au mur dans de grandes plan ches dessin es qui entrent trangement en r sonan ce avec ce qui s amalgame dans nos propres t tes sous les formes diverses du souvenir de la r ma nence Et c est bien l toute l affaire sous ses airs de f rie domestique et malgr l aspect d lib r ment fake de ses protagonistes le travail de Virginie Barr nous parle de nous de nos mani res de faire de voir de faire avec ce qu on voit et vice versa Du sein de ce que nous percevons et m morisons nous allons m me jusqu carter comme illusoire et n gligeable ce qui ne saurait correspondre l ar chitecture du
73. l autre ces Sept Pi ces Faciles dessinent un d cor mouvant tout en tension et fragilit avec l architecture qui les accueille Pas juste des chelles des chelles justes Elisabeth Ballet Sept Pi ces Faciles au Grand Caf Saint Nazaire du 8 f vrier au 22 avril 2007 2000000000000000000000000000000X Francisco Ruiz de Infante et Christian S bille Interrogation 2005 2007 bois vid o vid o projecteur moniteur lecteur DVD cables lectriques Photo Lorraine F line X200000000000000000000000000000 FRANCISCO RUIZ DE INFANTE Tables amplifi es bestiaire Par Pierre Tillet X00000000000000000000000000000 D j constitu d images de tortues de mur nes ou de requin d vorant un plongeur le bestiaire de Francisco Ruiz de Infante s largit en direction du monde minuscule des arthropodes des insectes ou des l zards sans pattes Dans son exposition au Frac Champagne Ardenne plusieurs vid os montrent un mille pattes agrandi des mouches riv es l il d une vache des poux dans une for t de poils ou encore une queue d orvet sectionn e qui ne vit plus que sur sa r serve de nerfs Ces bestioles r pulsi ves et attirantes la fois voquent un imaginaire de l humus ou du terrier Elles ne sont pas des figu res de l alt rit l animal autre de l homme mais suscitent une lecture m taphorique Leurs actions habituelles fouir fouiller pr lever etc leur c t
74. me fait aussi penser au projet de Ulises Carrion r alis en 1981 Gossip Scandal and Good Manners Alors qu il vivait Ams terdam Carrion a mis en place ce long projet dans lequel il pr tendait classifier les diff rences entre les rumeurs les ragots et les scandales Avec des amis il a lanc diff rentes rumeurs son sujet plus ou moins folles Il a alors essay de savoir comment ces diff rents types d in 25 Photo DR formations ont circul dans la ville Et plus tard il a donn une conf rence sur tout a Il y a une citation tr s int ressante de lui qui pr cise qu il n tait pas seulement int ress par la communication orale mais aussi par les structures sociales qu elle peut d velopper Les ragots peuvent tre utilis s comme mod le scientifique de cha nes artificielles de communication qui r v lent quelque chose au sujet des personnes impliqu es dans cette cha ne mais aussi quelque chose sur cette cha ne elle m me Qu est ce que la r alit sinon quelque chose dont au moins deux personnes conviennent Cette phrase de Konrad Wend l un des tu diants m a galement guid pendant mes recherches J aime cette id e qui rappelle l importance de la croyance entre les gens quelle que soit l information transmise Propos recueillis par email par Elodie Royer et Sandra Terdjman Mario Garcia Torres est en r sidence 4 Kadist Art Foundation Paris d avril 4 oct
75. mension obsol te de l opposition entre la forme et le contenu entre l esth tique et la politique avec L Artiste comme producteur en 1934 Elle a longtemps servi de grille de lecture voire de ligne de partage mais elle a aujourd hui perdu de sa pertinence chez Wekua ou chez Hempel qui vite tout effet de r el Il recourt a contrario l artifice maximal la mise en sc ne aux jeux de r le et un formalisme pouss inspir du Bauhaus autant que du cabaret Ses travaux des 1990 de grands panneaux agenc s en forme de d cor Leave all the rest behind Only the smile remains cr aient une topographie libre autour de figu res politiques Ils renvoyaient directement l anthropolgie de Cady Noland Hempel ne tombe jamais tomber dans les travers d un regard surplombant ou compassionnel Son travail clat photomontages panneaux sculptures abstraites agencements spatiaux peintures affi ches collages fonctionne comme un syst me clos obsessionnel au sein duquel chaque l ment tient sa place Le syst me Hempel joue par exemple avec quatre grandes figures pop les quatre rois de son propre jeu de carte Iggy Pop Ian Curtis Beck et David Bowie Chacun occupe une position strat gique sur l chiquier des identit s emprunt es Iggy Pop incarne le terme n est pas trop fai ble l envie de vivre Lust for life lan Curtis le suicid celle de mou rir Bowie et Beck eux ont d laiss il y a longtemp
76. monde que nous construisons Alors ces personnages mis en sc ne dans les compositions de Barr fonctionnent comme autant de tautologies d nonc s vrais dans tous les mondes possibles dans tous nos mondes possibles Ne dit on pas que la v rit sort de la bouche Charles Baudelaire Paradis artificiels Po me du haschich III Nelson Goodman Mani res de faire des mondes I 4 d Virginie Barr Slumberland aux Collections de Saint Cyprien du 24 f vrier au 22 avril 2007 XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX 46 yon qu aooT naeg ASAJINO suauaea aguuOydes armdpnos LOOT 2 417 SUVS GES gwe LE MYTHE DU CARGO Par lodie Antoine XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX l invitation du Cr dac la commissaire allemande Bettina Klein r unit trois g n rations d artistes euro p ens pour une exposition la dimension historique dont le titre laisse songeur Le Mythe du Cargo Prenant comme point de d part le mouvement anti pub Stopub l origine d une campagne de r appro priation des affiches publicitaires du m tro parisien l automne 2003 Klein propose une r flexion sur la prise en charge par les artistes de l omnipr sence de la publicit dans l espace urbain Les vitrines de magasins tch ques photographi es par Iren Stehli depuis les ann es 1970 font appa ra tre la progressive intrusion de l ennemi dans le paysage de l ancienne r publique socialiste so
77. n 2007 E CARRE Du mercredi au dimanche de 14 a 19 00 Kg AT CONTEMPORAIN Retrouvez la cr ation contemporaine en Bretagne sous toutes ses formes les informations compl tes sur les centres d art galeries coles d art Lieux alternatifs collectifs d artistes Les programmations des expositions conf rences r sidences d artistes sur Le site www lieuxcommuns com Time Out of Le tomes aerario Dove Allouche tlla van Brandenburg Loic Raguen s De 16 mai au 22 juillet 2007 Frac Collection Aquitaine G TT d dech Alain Declerq B 52 2003 affiche offset 8 exemplaires coutesy galerie Loevenbruck Gossip intox Bluff et A u tres Rumeurs Le monde de l art regorge d v nements paranormaux et d hurluberlus en tout genre En 2006 on apprenait la myst rieuse envol e de la Devil s Tower de Loris Gr aud dans le ciel du Palais de Tokyo tandis que l t dernier une s rie de d p ches AFP nous mettait sur la piste de la m tamorphose in dite d un petit village du Sud Ouest envahi par une tribu de jeunes artistes On dit encore qu On Kawara est mort le jour o il arr ta d envoyer ses cartes postales I m still alive que Bas Jan Ader aurait rejoint une le d serte o il coule des jours heureux depuis son nigmatique disparition en mer en 1975 que la revue 02 devrait bient t tre rachet e par le g ant Beaux Arts Magazine et qu une tripo
78. n s appropriant ces amorces d histoires il les int grait A A AA Vue d exposition funny how I stopped lovin you 2007 Caroline Pag s Gallery Lisbon Gerald Petit sa vie qu il conduisait alors selon ses r cits en v hiculant les images rumorales de l artiste En d coulent photographies vid os posters et wall paintings qui viennent raconter cette fiction infiltr e dans le r el en d multipliant ses modes d apparition Dans le d ploiement plastique de ses images rumorales Gerald Petit a quelque affinit avec Prince et son excentricit sa fa on de croiser les genres Instruites autant par l histoire de l art classique que par la culture musicale et visuelle contemporaine au sens largi ses images rumorales sont fondamentalement transgenres Elles hybrident les r gimes de repr sentation associent design graphique et cin ma hol lywoodien peinture l huile et pop culture pour construire des images cristallisant la densit d une relation d un instant de vie Le ph nom ne de cristallisation s exprime travers le syst me graphique mis en place en collaboration avec Claire Moreux amp Olivier Huz o des concat na tions d toiles huit branches viennent construire les lettres et les mots Ainsi de Minor C en 2006 redoublement d un portrait se recouvrant lui m me comme le chef d uvre inconnu Sous les images r sident des milliers d changes entre l art
79. nant D serts Le texte compos de trois parties R solution Cluster et Torsion s impose imm diatement au lecteur sous la forme d une vaste succession de rumeurs absurdes de nouvelles d lirantes Le nom propre vecteur de toute rumeur est le h ros de ce texte litt ralement d ment qui consiste 4 rabouter des noms de personnalit s dans des nonc s fabriqu s sur le m me moule pseudo informatif Dans la premi re partie les actions sont subsum es par une premi re personne globale Je ne pars en voyage en Orient qu avec Maxime du Camp je refuse d tre obst tricien Omsk je construis un palais mirifique pour le petit prince Alexis h mophile je fais en sorte que mon avion priv s crase c t d Innsbruck dans la deuxi me sont m l s les protagonistes les plus divers Nicole Kidman a une liaison avec Mick Jagger Tristan L Hermite remporte le second tour de l lection pr sidentielle dans le canton d Anc ne Jocelyn Schmitt joue aux c t s de Miou Miou dans un remake des Liaisons dangereuses et num ration se d veloppe ainsi sur une soixantaine de pages Dans la troisi me partie le sujet effectue une action sur un compl ment d objet qui devient sujet son tour Marilyn Manson porte le m me k pi que Homme qui r tr cit l Homme qui r tr cit compara t pour l empoisonnement de la fille de Michel Garretta Michel Garretta est conducteur de poids lourds en Haute Savoie la Haute
80. obre 2007 SYNAINNY SAHLNV 8 410719 XOLNI dISSOD HAISSOQ Alain Bublex Glooscap La Ville depuis 1 N e N e ye Kal TROUBLE PR DICTIONS lt X p RR ei 2 wo KK Rg Xe 9 D 9 Si N S 992 Ai eK D I A Allen Ruppersberg The Picture of Dorian _______ 1974 Remainders Novel Sculpt Aur lien Froment The Apse the Bell an Antelone 2005 Ai xx x Boris Achour Cosmos 2001 Ai Wien Ain Collection Yoon Ja amp Paul Devautour dep 1985 Dominique Gonzalez Foerster Park pla vasion 2002 Ai xk Dora Garcia Contes choisis 1991 ____Hearthbeat 1999 Gabriel Lester The Last Piece by John P General Idea Miss General Idea 1969 1995 Aan Ain G rard Gasiorowski Kiga 1976 1983 Gilles Barbier Giani Motti Henry Darger The Story of the Vivian Girl _______ What is known as the Realms of t ek Jay Chung amp Q Takeki Maeda Modus Tol 2003 commande Jim Shaw Dream Objects 1991 2000 isme depuis 2001 A Ain Joe Scanlan Donell Wollford a narrative 2007 Ain Ain Jonah Freeman The Franklin Abraham depuis 200
81. oil Leur minimalisme est d sax et pervers pour reprendre le titre d une pi ce d Eva Rotschild Misfit Accroch e assez haut cette structure a tout d une composition abstraite en 3D qui se tiendrait a distance Mais elle est r alis e en bois et en cuir et on dirait un fouet tordu qu on aurait tout prix essay de faire entrer dans un cadre g om trique son esth tique ambivalente est au moins aussi proche de celle d un accessoire SM le cuir amp la contrainte que d une uvre d art minimale attes tant du m lange d sormais av r entre pop et mi nimalisme Le titre de l exposition est d ailleurs tir d un pavillon r cent de Dan Graham l un des premiers avoir rendu compte de ce m lange L exposition s att le donc une ambitieuse ques tion l impact de l art des ann es 1960 du mini malisme en particulier sur l art d aujourd hui Half Square Half Crazy propose en guise de r ponse une sorte de Top 50 Num ro 1 John M Armle der qui ouvre l exposition et dont la pr sence a t souhait e de concert par les trois commissaires Il y a aussi des hits des pi ces d j vues mais qu on a vraiment plaisir voir nouveau et enfin d autres pi ces moins connues et des d couvertes comme Hugo Pernet Plus s rieusement chaque salle refl te la personnalit critique des trois commissaires et met en avant une probl matique p n tration des modes industriels
82. on pourrait recenser par degr de performativit 11 LA RUMEUR COMME FORME DE DEMATERIALISATION DE L ART Dans le prolongement d un art conceptuel qui affirmait une certaine d mat rialisation de l uvre d art tout en multipliant des nonc s forts de l intention de l artiste la rumeur renonce d finitivement l objet qui absent devient paradoxalement le sujet de toutes les attentions Car si le sujet est d sign de mani re permanente il n est jamais pleinement d fini Sans r f rence ni origine la rumeur est par d finition inv rifiable Dans une soci t de l image et du tout visible qui aurait tendance parasiter la mise distance critique la rumeur appara t comme une ouverture possible sur le fantasme comme la possibilit de colporter un imaginaire un hors champ dans lequel le langage se fait et se d fait avec une aisance partag e Contrairement au syst me marchand qui engrange de plus en plus de pi ces finies et commercialisables d limit es et transportables la rumeur se construit circule volue enfle bref vit sa vie Pour le critique d art et commissaire d exposition Stephen Wright elle serait l image de l art lui m me mais sans auteur sans uvre et sans spectateur Ce que Robert Barry atteignait quasiment dans son Telepathic Piece de 1969 Il d clarait ce sujet You never know where it goes You never know about art you put art into the world but
83. on pour maintenir les racines visibles de la v rit et de la justice mais pour renforcer le commencement contingent de tout acte de parole et la destruction in vitable de tout difice 2 Mathilde Villeneuve et Claire Moul ne 1 Interview with Robert Barry by Raimundas Malasauskas Newspaper 36 March April 2003 2 Une affaire de mots Walid Sadek Parachute 108 2002 57 portraits de Tupac Shakur r alis s pour l anniversaire de sa mort pr sum e le 13 septembre 1996 alive theory la th orie du vivant fabien giraud 2006 Julien Berthier amp Simon Boudvin Les Sp cialistes 2005 uvre in situ rue Chapon Paris Technique mixte 220 x 200 x 10 cm environ n installant sur le mur aveugle d une rue du centre de Paris pr s de Beaubourg une fa ade mont e et coll e en une demi heure Julien Berthier et Simon Boudvin donnent naissance un espace fictionnel au c ur de l espace public La sonnette la plaque o est ins crit J B amp S B SPECIALISTES la bo te aux lettres la pose d un num ro 1bis puis le nettoyage par les services municipaux des tags qui y ont t in vitablement appos s avalisent l existence d une nouvelle adresse dans un territoire qui est habituellement peu modifi Qui sont ces sp cialistes auto proclam s En quoi sont ils experts Quand se sont ils install s Mais cette adresse existe depuis toujours Entre ceux qui continuent
84. on projet en deux par ties Milh propose en premier lieu un espace vide et blanc sur les murs lat raux duquel sont install s quatre miroirs iris s objets refl tant le corps du vi siteur et d construisant l espace tout en se donnant voir comme surfaces lisses froides et pr cieuses Ces tableaux r fl chissants sont cribl s de judas cr ant autant de constellations c est le titre de la s rie futuristes et aveugles pas d arri re plan narratif ni psychologique derri re ces objets muets S ils voquent certains projets de Dan Graham dans lesquels la place du spectateur est centrale tenant du cin ma crans miroirs de la psychanalyse le stade du miroir ou de la surveillance voir et tre vu ces dispositifs de vision sont ici mis plat ne donnant acc s rien d autre qu leur surface gla c e inqui tante et ornementale Dans l autre moiti de l espace est install e au centre d une bo te noire 43 REVIEWS une colonne galement noire mate tron onn e sur toute sa hauteur par cinq liser s de plexiglas lumineux de couleur verte bleue jaune orange et rouge De la taille d un corps elle travaille sa mani re un autre standard de l art minimal de Die de Tony Smith au monolithe de 2007 en passant par Column de Robert Morris auquel est appos un l ment d coratif les couleurs fluos voquent tout autant l ambiance lumineuse d un club qu une mode sportswe
85. onna puis photographia arbitrairement un endroit se trouvant quelque distance de la Piazza Vittorio Veneto o il se trouvait il voulait voir ce qui se passait de l autre c t du fleuve le P en ce lieu qu il n avait jamais vu et n aurait jamais l occasion de retourner voir L artiste marcha jusqu l endroit vis une photo fut prise et il s en retourna imm diatement De retour aux tats Unis l artiste d couvrit en d veloppant le film qu au moment de prendre le clich un homme le regardait en face et que cet homme pr sentait une singuli re ressemblance avec lui Personne d autre au monde ne pou vait lui ressembler ce point Tiss autour d un fait ou d un argu ment le double le r cit manie les conventions du r cit classique pass simple 3 personne description telles que les analyse Robbe Grillet dans Pour un Nouveau Roman que DH lisait l poque La description factuelle ouvre sur une exp rience fabuleuse comme dans Blow Up d Antonioni l agrandissement d un d tail r v le une r alit non visible l il nu situ e au del de la perception la similitude que Huebler d couvre est en r alit une question de position et de cadrage d espace et de temps le sosie apparaissant de surcro t dans un temps d cal Cir constanciel accidentel ce double a t enregistr selon des param tres de temps et d espace c est dire des variables La ress
86. oupe new yorkais les New Humans en collaboration avec Philippe Decrauzat Vinyl couleur avec insert papier 18 euros Exemplaire sign num rot 40 euros A commander chez circuit mail circuit li Pyl ne tissu m tallis plastique dition de 3 500 courtesy de l artiste disponible sur demande lakagole gmail com qui transmettra Vintage ghosts amp shadows Une tendance qui n a pas disparu les pi ces fant matiques font souffler la douceur d un vent printanier sur nos murs Peter Downsbrough Here 2005 estampage sur Keya Color 300 g 28 x 28 cm 80 exemplaires sign s dat s et num rot s au dos 150 courtesy S miose ditions commander sur www galeriedemultiples com Olivier Babin Erase 2004 gaufrage sur Keya Color 300 g 42 x 30 cm 50 exemplaires num rot s et sign s au dos 150 courtesy Zoo galerie Disponible sur demande lakagole gmail com qui transmettra Pour toute info remarque ou suggestion adressez vous lakagole gmail com REVIEWS HALF SQUARE HALF CRAZY la Villa Arson Par Jill Gasparina Les n ons de Dan Flavin sont transform s en ac cessoire sc nique ou d form s les monochromes sont roul s en boule bubble gum dans un coin les chaises de Breuer sont tordues et les cimaises deve nues des objets sp cifiques version club clignotent on attendait depuis longtemps l exposition de Lili Reynaud Dewar Elisabeth Wetterwald et Vincent P c
87. parence de laboratoire scientifique La Pierre de New York est une autre installation qui joue galement sur le registre fantastique Le prin cipe en est apparemment simple un aquarium sur lequel sont braqu s cam ra et micros sert de d cor des actions infimes Un caillou ramass quelque part Manhattan est l ch dans l aquarium des vers aquatiques apparaissent etc Il en r sulte des ima ges subaquatiques en gros plan voquant un 20 000 lieues sous les mers underground ou un film d Ed Wood qui serait r ussi Cette fantasmagorie visuelle est renforc e par une cr ation lectro acoustique de Christian S bille A lleurs dans l exposition des capteurs sont branch s sur une excroissance de bois semblable un cerveau disproportionn Ils sont re li s des casques qui diffusent une voix non ant les effets secondaires de m dicaments pr conis s pour certaines maladies tropicales Comme si ce cerveau malade nous transmettait ses r ves conta gieux Tables amplifi es bestiaire Francisco Ruiz de In fante et Christian S bille au Frac Champagne Ar denne Reims du 8 f vrier au ler avril 2007 X0000000000000000000000000000X X200000000000000000000000000000X RACHEL REUPKE Portrait d un pr sent consomm Par Mathilde Roman X20000000000000000000000000000XX Rachel Reupke jeune artiste anglaise particuli rement pr sente actuellement sur la sc ne artistique fran aise pr sente du 3 f vrier au
88. qu il donne toute information puisqu il op re l chelle de la plan te mais galement par l extension temporelle qu il permet la transmission d une nouvelle est quasi instantan e Sans oublier la capacit de stockage consid rable et l extension m morielle qu il induit Il existe dor navant une circulation massive d images sans auteur pertinent que l on pourrait qualifier de rumeurs visuelles Autrefois r serv e au champ de l oralit la rumeur b n ficierait donc aujourd hui d un pendant iconographique La nature de ces images rumorales rel verait de trois grandes cat gories des images fausses et manipul es des images vraies de l ordre de l exploit du record ou de la prouesse et des images vraies mais mal l gend es Plus g n ralement on l aura compris l autre facteur de d veloppement des images rumorales c est le num rique les retouches et autres photomontages qu il autorise Ainsi la rumeur constituerait le paradigme de notre soci t en r seau virtuelle et virale La multiplication des outils de propagation mails blogs sites r f renc s et jeux en r seau type Second Life contribuent acc l rer sa vitesse de propagation Tentaculaire elle proc de de la dilatation dans l espace et dans le temps et se transmet sans fournir de r gles ni de mode d emploi ii iii avec le soutien de la soci t ATC et de la galerie gb agency et la part
89. ra Clair West San Francisco F vrier 2007 Traduit de l anglais par Kirby Vasquez 1 http photos1 blogger com blogger 68 16 3140 1600 john_fare_letter jpg 2 Deux des premi res proth ses de JC Fare sont toujours visibles dans le d partement art du lyc e Voir http www fhci net departments art html gr12 3 Toronto la Vertueuse fut le surnom donn la ville au d but du XX si cle en t moi gnage de sa r putation moralisatrice La prohibition dura de 1916 1927 Les restrictions sur le commerce dominical taient si strictes que les grands magasins tiraient m me leurs rideaux pour emp cher le l che vitrine 4 Fonds du Centre pour I Art Exp rimental et la Communication Archives et fonds sp ciaux de l Universit York http archivesfa library yorku ca fonds ON00370 f0000285 htm 5 John Fare Biographie non sign e publi e en ligne http imperium lenin ru EOWN eown7 fare fido html 6 C Gaglia The Farer Sex Vazeeleen Vol 1 issue 13 7 Forest Hill Collegiate Institute The Falconer 1954 yearbook 8 The Government How Many Fingers Sorti en 1981 GOV 581 9 Art Fag interviews GB Jones 7 f vrier 1999 www artfag ca SHNAINNEH SAHLNV 410719 XOLNI dISSOD HAISSOQ DOSSIER GOSSIP INTOX BLUFF amp AUTRES RUMEURS n 2003 un inconnu nomm PNA Handschin son nom lui m me est dirait on chiffr faisait paraitre aux ditions POL un premier livre ton
90. rai que la bestiole ou la machine accumule les imcompatibilit s a priori et provoque un double sentiment de trouble du la fois la posture mena ante de la chose pr te fondre sur une proie ou abbattre un ennemi pour le coup invisible le spectateur et sa substance in trins que d finitivement inassignable l ordre du vivant ou celui de l inanim De fait elle convoque un univers science fictionnesque o l on est assez coutumier de la chose cr ature hybride mi organi que mi m canique issue des projections de savants pas toujours anim s de bonnes intentions cyborgs et autres aliens qui peuplent les opus du Production Galerie Loevenbruck Paris Galerie Edouard Manet Gennevilliers Exposition Terraforming Galerie Edouard Manet Gennevilliers 2007 g o e E lt Ka E x 2 E m D E S S a Ki E S ZS Z 2 S Ki E 3 2 v Ki JI a 2 E S S 2 a gt S e 5 E a 2 Ki a A 2 a genre ci dessus voqu Mais l o elle diff re de la classique explora tion SF o l on flirte all grement avec les exp rimentations taboues de bidouillages de g nome c est par son caract re rh dibitoirement absur de fruit d une exp rimentation foireuse d un mariage risqu entre les pseudopodes de la m duse et la carapace d un avion de chasse L o les monstres de la SF se r v lent plut t performants dans l associ
91. rce le plafond par une trappe m nag e cet effet pour prolonger le tableau vers une suite a rienne L o Eyeliner proposait une signalisation graphi que horizontale contrainte par le lieu Piercing s af franchit de l architecture de la salle d exposition et ouvre vers un ailleurs vertical accessible au second tage Empruntant l escalier on d bouche alors sur une salle vide l exception du sommet de l chelle poli jusqu produire un effet miroir contrastant avec l aspect brut du rez de chauss e qui traverse le plancher De l univers du travail intellectuel Les Id es manuel et industriel l chelle et la route celui de la paresse et du d sceuvrement le caract re domestique de la deuxi me salle de l tage renvoie davantage au temps suspendu de la r verie et de l oisivet Un rideau blanc flottant doucement de vant une fen tre ferm e voque l ambiance feutr e d une chambre lumineuse Peintes sur un mur des lettrines blanches se d tachent sur le relief noir de leurs ombres port es une inscription l homopho nie significative Lazy Days sur laquelle vient s ap puyer une nouvelle chelle en bois comme oubli e l Sur le mur oppos une projection taille r elle d une anamorphose d ombres d arbres aux bran ches doucement agit es par le vent vient renforcer cette illusion de torpeur estivale Des mots aux cho ses des objets l espace et d une uvre
92. re tant donn l usage de proth ses dans les concerts de Conjugal Visit il n est pas incongru d imaginer que Fare ait t simplement amput e de simulacres en plastique L int r t pr coce de Fare pour les mati res plastiques est vident dans ses incur sions sculpturales adolescentes r alis es au Forest Hill C I L annuaire du lyc e de 1954 rapporte que Fare pouvait passer des heures r aliser des empreintes en pl tre de bras et de mains qui taient ensuite moul es en caoutchouc Le costume tait un aspect central de l image publique de JC Fare Un critique d crit une tenue particuli rement c l bre Fare s est fait un air excentrique Il porte un pantalon fait de fermetures clairs Quinze ans plus tard le l gendaire groupe de Toronto The Government rendit hommage cet accoutrement dans la chanson Zippers of Fire sur l album How Many Fingers Mais la publication qui rendrait le ph nom ne culturel du queercore visible fut le fanzine JD lanc par Bruce LaBruce et GB Jones La rumeur veut que le titre ait t un t moignage de l h ritage du performeur trans genre JC Fare GB Jones admet Bien sur le titre JD ne correspond pas uniquement Juvenile Delin quent c est aussi un hommage l h ritage de JC J imagine que dans le futur des homopunks cybern tiques finiront par publier les fanzines JE JF JG etc jusqu ce qu ils atteignent JZ et le projet s ach ve
93. re de taille r elle d un g teau la cr me compl tent la sc ne Pudding Overdose Hempel voque ailleurs le pass national socialiste les manifestations l his toire de la gauche avec un vocabulaire plastique qui rappelle Lindner la Nouvelle Objectivit et la contestation grin ante Ses uvres con tiennent des symboles de la r sistance des soldats des survivants des barricades des dictateurs Napol on ou des martyrs un saint S bastien bondage jaune tr s outr Et le feutre qui recouvre en patchwork ses petits mannequins convoque imm diatement Beuys en figure tut laire de l artiste politique Mais il voque aussi les costumes bariol s d Arle quin l univers de la danse folklorique du spectacle de rue du carnaval ou les amulettes populaires L uvre de Hempel est donc politique mais elle est tout sauf didactique elle est bizarre et surr aliste MYST RES VENISE Dans le catalogue Liam Gillick revient sur le fonctionnement du syst me Hempel Il n y a pas de v rit autonome dans une uvre de Lothar Hempel On y trouve toujours une construction de potentiels stratifi s Exposition Alphabet City au Magasin Grenoble 2007 Photographie Ilmari Kalkkinen Magasin Lothar Hempel et de d cisions verrouill es Le cort ge de l agit prop Le d cor produit au tout d but du Bauhaus Et rien de tout cela la fois pas de v rit autonome un syst me qu on devine coh rent
94. res souterraines et un lac souter rain je choisis le lac Je ne me rappelle plus quand j ai d cid de trouver des carpes albinos mais je suis s r que l id e d inviter l empereur japo nais m est venue au m me moment J rgen H fer qui est depuis peu le directeur technique de l Op ra Garnier ne sait rien de l entr e qui relie l Op ra Garnier son lac Il me conseille de demander Gilles Modolo l ancien directeur technique Je sonde quasiment toutes les personnes que je rencontre la recherche du moindre indice sur l existence du lac et de ses entr es possibles Et je me demande pourquoi il y a si peu d informations concernant le lac alors que tout le monde semble s int resser son existence Je d cide que la meilleure strat gie est d attendre Je retarde encore et encore ma prochaine visite l Op ra J essaie de conserver le m me niveau de certitude Je suis s r de ne pas vouloir rencontrer de sp cia listes pour l instant Je me sp cialise dans l h sitation Je me demande ce qu est une information de source s re quel regard me fier et quelle m moire n est pas floue Les dix premi res personnes que j ai rencontr es n avaient presque jamais entendu parler du lac ni des carpes qui l habitent ou alors ne d tenaient que de vagues informations propos d une nappe phr ati que dans les sous sols de l Op ra Quelques semaines plus tard une sur deux est s re que le lac
95. ret Mais ensuite ils m ont avou s tre mis d accord sur le fait d en inventer un puisque aucun d entre eux ne pouvait se souvenir de l id e originale J aime cette mani re dont nous pouvons discuter et raconter des histoi res au sujet d une id e qui en m me temps n existe plus Et ce sont en fait ces histoires qui constituent l uvre et qui restent dans la m moire collective Dans ta recherche sur Halifax tu parles galement d une uvre de Douglas Huebler r alis e par ces m mes tudiants Pourrais tu PET nous en dire plus sur cette uvre et comment pour toi certaines uvres conceptuelles pr existent sous diff rentes formes tra vers une l gende ou une rumeur La proposition de Huebler tait simple l id e tait de cr er et lan cer une rumeur Les tudiants ont donc d cid d inventer une rumeur autour d une nouvelle cole au Canada Ils ont apparemment pass une annonce dans un magazine d art am ricain Je lai cherch e dans Art in America Art Forum et Artnews mais ne l ai pas trouv e Pourtant ils soutiennent qu elle a exist ils ont m me d ailleurs contrari quel ques personnes en nommant des artistes connus comme membres du corps enseignant Et bien entendu je veux les croire Contrairement celle de Robert Barry l uvre devait tre une rumeur mais elle n a pas seulement t diffus e oralement ce qui d une certaine mani re la rend diff rente Cela
96. rnent en continu D apparence l g re dj scratch etc l objet en devient il plus anecdotique Du tout C est une fa on de fustiger le ton revendicatif pr f rant donner entendre un sonic view et des r so nances dialectiques multiples Car d un coup on est sorti de l re moderniste les modes d expression et leur teneur ont volu La mondialisation a touch le champ culturel comme en t moigne la vid o de Daniel Buren qui retransmet la r action des artistes du monde qualifi s de magiciens de la terre en 1989 a Paris laissant a la tr s bonne publication le soin de reproduire un de ses affichages sauvages de bandes bleues et blanches 4 la veille de mai 68 De la proximit de ces pi ces embl matiques ressort la qualit pas seulement minimale des 67 plaques de cuivre pos es au sol par Carl Andre mais aussi r vo lutionnaire faisant chuter la sculpture que l on peut pi tiner contre toute autorit de m me que n a pas seulement vertu po tique la Carte d une utopie po litique de Marcel Broodthaers qui r ifie un monde soumis au comptage allant de un z ro ou l in fini Non loin d file la projection d Edith Dekyndt faisant se succ der les drapeaux des pays non re connus par l ONU comme additionn s les uns aux autres Ainsi les uvres prennent du relief L aqua 41 REVIEWS relle de Martin Kippenberger qui signe d s 1989 La fin de l avandgarde selon
97. rnet ou ailleurs De Desniansky Raion cette vid o de 30 r alis e cette ann e mane encore ce myst re diffus et provo quant tenu dans la suspension de souffle et la r sur gence intestinale la violence des affrontements de bandes rivales de hooligans russes celle de l implosion d une barre de logements en banlieue parisienne belle parce qu aussi gratuite que plani fi e d montrant presque un certain ordre du chaos Et cet acc s la monumentalit par la destruction qui semble fasciner Gaillard d limite une nouvelle temporalit de la construction calqu e sur celle de l action le pr sent Puis comme toute r action suit l action l alacrit de l explosion de lumi re de rage s estompe dans l apparition quasi magique des quartiers d immeubles sur plan circulaire de Desniansky Raion Kiev dont les images film es bord d un ULM exacerbent la dimension fantas m e qu on tendait leur accorder Pentagone d une mani re similaire joue avec nos nerfs et notre cons cience de patriote occidental pr sentant des images vid o d un survol du Pentagone le 10 septembre 2001 Le film projet de nuit sur la fa ade du Jeu de Paume a la discr tion d une apparition sournoi sement fant matique et pr dictive Cyprien Gaillard Desniansky Raion la Cosmic Galerie du 20 janvier au 3 mars 2007 Pentagone l atelier du Jeu de Paume du 27 f vrier au 1 avril pour la derni
98. rrement Plac dans un cercueil ouvert il est port en procession jusqu l glise puis jusqu au cimeti re avant de ressusciter miraculeusement au bord de sa tombe provoquant l ahurissement g n ral Chez Roman Ondak m me intention sauf qu ici la strat gie diff re Rien n est dit La rumeur s impose dans l acte m me qu elle orchestre l image de ces fausses files d attente Awaiting Enacted organis es les jours de fermeture de mus es travers ces actions amorc es par un petit groupe de personnes complices de l artiste la rumeur finissait par produire une foule sans but ni autre int r t que celui du pur rassemblement Comme un happening qui n est pas sans voquer le ph nom ne des flash mobs qui s vissaient encore il y a quelque temps regroupement spontan d individus appel s par mail ou par sms effectuer une action commune Ici c est un motif embl matique de l art la file d attente et plus g n ralement de la soci t consum riste qui est en jeu Circuler il n y rien voir semble nous dire l artiste transformant dans la foul e l uvre d art en non lieu SHNAINNEH SAHLNV 410719 XOLNI dISSOD HAISSOQ DOSSIER GOSSIP INTOX BLUFF amp AUTRES RUMEURS Rumeur et canular La rumeur rev t parfois les apparences d un autre l ment perturba teur le canular Ainsi lors de l incontournable 1 avril les journaux t
99. rroriste de la rumeur qui mouille trois personnes la fois celui qui en est l objet celui qui la v hicule et celui qui la re oit La rumeur active une cha ne de communication trois p les qui est rendue ici infinie et ind finie d une fa on dr latique mais qui soul ve aussi la question du pouvoir dont elle est une manifes tation pernicieuse En effet la rumeur est un genre de discours dont le succ s est automatiquement garanti puisque sa finalit semer le doute 22 prendre l ascendant sur autrui est prouv e dans son processus m me le on dit instaure un r gime s mantique incertain situ quelque part entre fiction et r alit entre v rit et mensonge qui vient cliver l auditeur Or en la d multipliant jusqu l absurde le texte prend la rumeur son propre pi ge en la d r alisant compl tement par ce flot de scoops tordus il n antise le potentiel malveillant de la Rumeur cette Hydre dont PNA Handschin a illimit les t tes pour mieux en radiquer le pouvoir a cascade d informations d gorg e par D serts fait cho l tymologie du mot rumeur du latin rumor bruit qui court cause de l normit quantitative et qualitative des faits d rou l s mais aussi gr ce au mouvement du texte qui fonce vers un en avant catastrophique Puisque tout est mis sur le m me plan rien n a d im portance v ritable gerbe st rile lancer de faits p tards vi
100. s tait relev in extremis pour finalement l emporter Cette surpri sing end aux allures de cliffhanger sera t elle retro proph tique Doomsday celebration galerie Castillo Corrales 65 rue Reb val Paris 19 du 15 au 23 f vrier 2007 avec Vito Acconci Jay Chung Maurice Girodias Gardar Eide Einarsson Commissaires Oscar Tua zon Thomas Boutoux X200000000000000000000000000000 sued S2IEIOCHOUDSEH anoen uonerqajag Aepstuooq uonsodxa ap MA UHOJA 9JpUV OJOUd 9007 9511 2 9 Ju2Z XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX MY PRIVATE ESCAPE FROM ITALY V I P Par Mathilde Villeneuve XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX Pour raconter l exposition My Private Escape From Italy qui se tenait r cemment au Centre inter national d art et du paysage de l Ile de Vassivi re il faut tout d abord en passer par l histoire de son ini tiateur un collectionneur milanais anonyme ayant pour habitude d acheter toutes les uvres disponi bles d un artiste et de lui consacrer une exposition personnelle dans des lieux atypiques un chantier un entrep t industriel une chapelle Le tout pour une dur e maximale d une soir e de vernissage Apr s plusieurs expositions nomades engag es de puis 2003 c est donc la premi re fois que My Pri vate investit une institution et de prime pour une exposition collective de longue dur e En d pla ant le propos comment montrer ou non une collection priv e
101. s les sp cia listes sociologues anthropologues et psychologues qui s vertuent r guli rement r soudre le myst re de la rumeur par une formule scientifique peinent en donner une d finition stable d abord parce qu il est impossible de la caract riser historiquement tant elle est n ces sairement li e aux probl matiques de son poque ensuite parce que mouvante elle se r pand aux travers de masses instables par d finition Faire une th orie sur la rumeur c est en effet comme l explique Pascal Froissart faire l hypoth se premi re de la masse et donc imaginer un auditoire d un type tr s particulier une foule indiff renci e et anar chique sans opposition ni sens critique livr e presque enti rement au message rumoral qui semble traverser le groupe social de part en part sans aucune r sistance De la tradition orale aux images rumorales Une des derni res hypoth ses en date qui ne r sout pas la question de la d finition de la rumeur pose cependant un postulat tout 3 fait int ressant notamment au regard de l art contemporain Pour Pascal Froissard on assisterait depuis quelques ann es une volution de la rumeur langagi re vers l image rumorale Le plus vieux m dia du monde l heure de la mondialisation et du formidable r servoir que constitue internet connaitrait ainsi des d veloppements in dits Le web en effet se distingue par l extension g ographique
102. s cr es dans le r el et non de cr er des images partir du r el Et de cette exposi tion qui fait image c est bien ce que l on gardera le polaro d d un condens d Histoire en marche vers nous 1 Michael Hakimi La ville a t un dessin entretien avec Joanna Mytkowska Le Nuage Magellan Une perception contemporaine de la modernit d Centre Pompidou 2 Minoru Yamasaki propos du World Trade Center cit sur le cite www greatbuildings com Le Nuage Magellan l Espace 315 du Centre Pompidou du 10 janvier au 9 avril 2007 Avec Michael Hakimi Oskar Hansen David Maljkovic Dan Perjovschi Lia Perjovschi Maya Schweizer et Clemens von Wedemeyer Commissaire Joanna Mytkowska REVIEWS X200000000000000000000000000000X CYPRIEN GAILLARD Reload Land Art Par Aude Launay X200000000000000000000000000000X Si les rapports qu entretiennent les artistes d aujourd hui avec leurs racines 60 s et 70 s plon geant dans le Land Art ne sont plus d montrer il y a fa on et fa on de faire avec le pass Le plus souvent on se retrouve face des d marches plu t t respectueuses qui sans tre d nu es d int r t pour autant se tiennent relativement distance de l originellit de leur source pour pouvoir la citer en r f rence sans lui tre trop redevable l oppos de ces reprises en int rieur se situe le travail du jeune Cyprien Gaillard r v lation r volution du petit
103. s l essentialisme pour camper des identit s sans cesse changeantes Beck ex looser s est reconverti en g nie marketing californien et Bowie reste le ma tre absolu de la m tamorphose Ces quatre figures changent l occasion leurs attributs lorsque Hempel colore les yeux de Curtis New Dawn Fades o il voque un militant rouge ou d Iggy la mani re de ceux de Bowie 30 De la m me mani re ses agencements d objets d images et de per sonnages sont baroques charg s d accessoires broches ombrelles plexiglas cristallins mais basculent en m me temps dans une trivia lit qui temp re leur pr ciosit Les quilibres et les dissonances sont donc tr s ma tris s et le style rigoureux patchworks jeux de sym trie carr invers kabbalistique utilisation du feutre de mat riaux brillants qui refl tent le spectateur d ampoules de mannequins ou emprunts l imagerie baroque de la comedia dell arte Dans ce syst me tr s personnel la violence est sexualis e la pop politi s e et la politique esth tis e Dans Alphabet City la premi re r trospec tive de l artiste on voit sur les socles de Nids de gu pes du faux monu mental laqu du monumental parodique trois personnages en feutre un soldat saint S bastien et un golfeur british enti rement noir Ils sont les personnages d un petit spectacle tragi comique extr mement trange et un peu obsc ne Un photomontage et une sculptu
104. sinki Baronian Francey Brussels Bartschi Geneva Bernier Eliades Athens Bjerggaard Copenhagen Blancpain Geneva BND Milan Bodhi New Delhi Box Brussels Brolly Paris Buchmann Berlin Lugano Cent8 Paris Cerami Couillet Chelouche Tel Aviv Chinese Contemporary Beijing Colletpark Paris Conrads Diisseldorf Crown Brussels D amp A Lab Brussels De Brock Knokke De Zwarte Panter Antwerp Dels Angels Barcelona Deweer Otegem Dvir Tel Aviv Dupont Paris Edlin New York Elbaz Paris Estrella Madrid Fiat Paris Flatland Utrecht Forsblom Helsinki Galerist Istanbul Gering amp Lopez New York Geukens A De Vil Knokke Antwerp Giroux Paris Godin Paris Golden New York Grimm Amsterdam Grusenmeyer Deurle Gutharc Paris Heino Helsinki Hoet Bekaert Ghent Hohenlohe Vienna Hufkens Brussels Hussenot Paris 18 Reykjavik In Situ Aalst Insam Vienna Invernizzi Milan Jacobson London Jamar Antwerp Janssen Brussels Karpio San Jos de Costa Rica Koraalberg Antwerp Krinzinger Vienna Kudlek Van Der Grinten Cologne La Lettre Vol e Brussels Lanzenberg Brussels Lee London Les Filles Du Calvaire Paris Brussels Loevenbruck Paris Maruani amp Noirhomme Knokke Mauroner Salzburg Meert Rihoux Brussels Mennour Paris Minini Brescia Moriarty Madrid Moser Geneva Mulier Mulier Knokke My Name s Lolita Valencia Madrid Obadia Paris Oniris Rennes Papillon Paris Paviot Paris Photo amp
105. sit d une relation avec un inconnu s invitant dans le processus cr atif ou encore avec un mod le qui se voit emmen dans un embranchement inattendu de sa vie bien au del de la pose pour un portrait Il y a des rumeurs extimes qui cr ent dans le paysage un point de focalisation fictif qui va prendre force de v rit latente et autour duquel vont pouvoir se retrouver ceux qui voudront bien l int grer dans leurs r ves ou leur m moire La rumeur c est un monstre Jean No l Kapferer la d crit comme une chose vivante ayant son existence propre sorte de b te vivante sau vage et le plus souvent dangereuse Elle est dot e d une vie propre d autant plus myst rieuse que sa naissance sa mort et ses renaissances incompr hensibles sont dot es par l opinion publique d une dimension magique Pendant un an le temps d une r sidence l Atheneum de Dijon dans l ann e universitaire 2002 2003 Gerald Petit s emploie donner une existence et des repr sentations cette id e de la rumeur travers la m taphore de la monstruosit Depuis son atelier situ sur le campus et sous le camouflage de l artiste pr parant une exposition n ayant officiellement rien voir avec ces v nements extraordinaires qui l environnent et le d passent mais dont il est pourtant le secret manipulateur il diffuse la rumeur de la pr sence d une b te f roce 4 A a n e des exp rim
106. son orthographe est mouvante voir c t de celle de Thomas Sch tte qui dresse une foule de gens de toute provenance en haut du Fredericianum Kassel 1992 Elles anticipent sur deux bouleversements esth tique et anthropologique L investissement social des ac teurs artistes va davantage se d velopper C est ce que mettent en place Geert De Mot et son op ra tion Breughel s view gated art Community quand il invite dix artistes travailler dans un campement install en quartier r sidentiel Le dispositif fait penser une r serve d artistes telle une population menac e serait ce chose latente quand s vissent la censure et les exigences participatives des instances culturelles de l tat Seulement quip d un gant de boxe de pr f rence perc d un trou qui fait de lui une tirelire peut on r sister la duret de la r a lit souffle Sislej Xhafa En l espace de deux cen tres d art distants de 35 km nous est offerte une travers e de la modernit r cente revisit e par un art actuel lumineux condition de ne pas laisser courir une banalisation que cette exposition ostensi blement combat Commitment avec F Al s C Andre AVL R Brey M Broodthaers D Buren E Dekyndt G De Mot S Denicolai et I Provoost J Durham C Garaicao H Haacke M Kippenberger J Knight I Maes A Paci A Sala Th Schiitte M Garcia Torres P M Tayou S Xhafa Commissariat
107. soup ons sont encore tr s forts par rapport un certain nombre de choses et notamment l attentat du Pentagone il est aujourd hui clair pour de nombreux sp cialistes qu il ne pouvait s agir d un avion mais d un missile d crypte encore Alain Declercq qui fit les frais l po que d une perquisition muscl e de la part de la brigade anti terroriste Lartiste libanaise Lamia Joreige qui participait galement l exposition Rumour as media revient sur les non dits li s l histoire r cente du Liban Partant de la trag die de son oncle d c d parmi les 125 000 per sonnes port es disparues le long de la ligne verte qui partage Beyrouth en deux elle s ent ta 4 poser la m me question aux individus qu elle croisait sur son chemin Avez vous entendu parler de quelqu un qui a disparu ici recueillant au passage un tas d histoires incompatibles qui r ouvraient le d bat national Inscrit dans un m me contexte de violence et d insurrection Walid Raad fonde en 1999 l Atlas Group une pseudo association qui collecte des archives documentant l histoire contemporaine du Liban Parmi les centaines de documents qu il pr sente lors de conf rences on ne peut plus s rieuses on trouve en vrac des photos t moignant de la vie libanaise en temps de guerre des clich s de courses hippiques assortis d annotations ou de voitures utilis es lors d attentats Soit un panel d archives des
108. stre comme semble nous confirmer la mini baguette de Kris Martin accroch e au bout d une branche du parc My Private Escape From Italy Centre international d art et du paysage Ile de Vassivi re du 19 novem bre au 11 f vrier 2007 XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX YANN S RANDOUR Conteur d Art Conceptuel Par Sammy Engramer XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX Le Centre national de l estampe et de l art im prim accompagne jusqu au 13 mai 2007 l expo sition Vivement Lundi de Yann S randour dont les propositions traduisent un vif souci se rapportant aux modalit s de reproduction de l art L uvre de S randour semble avoir pour objectif de d tourner les travaux de la derni re vague d art moderne in carn e par l art conceptuel La proc dure consiste redistribuer sur d autres supports ou sous d autres formes des r alisations artistiques ant rieures un essai de Daniel Buren un ersatz cannel de l uvre de Raymond Hains ou encore une photo de l es pace m me d Yves Klein Tel un commissaire d exposition s accordant toutes les libert s d in terpr tations et de mise en sc ne Yann S randour s accapare un l ment d une chaine de production de l art au m me titre qu un ready made afin d en restituer une seconde lecture L une des uvres les plus marquantes est sans aucun doute L Espace lui m me L uvre est la re production d
109. t e de jeunes artistes carnassiers aurait d boul il y a peu dans un march de l art contemporain en pleine explosion Entre le canular la propagande le mythe la l gende urbaine et la th o rie du complot la rumeur constitue aujourd hui l un des ph nom nes de transmission les mieux partag s Sa volont acharn e de se propager en usant aussi bien d internet que du simple bouche oreille proc de de sa survie Comme le virus elle ne peut exister que dans son d veloppe ment quitte s adapter pour survivre Des r gles d omission en pas sant par l imitation et la contagion elle convoque sans rel che diverses strat gies avec en chef de file celle de la diffusion qui constitue une m thode et une fin en soi La rumeur est son propre m dia Et se voit utilis e comme tel par les artistes Affaire de distorsion de la r alit ou pure fiction elle est contemporaine de son poque Mais si elle pr tend se baser sur une r alit qui constitue en soi son motif elle peine prouver son existence propre et tente d y rem dier en alimentant pro gressivement une fiction Irr sistible la rumeur s nonce avant tout comme une histoire s duisante et improbable qui donne envie d tre racont e Du simple gossip qui participe au ph nom ne de starisa tion de certains artistes contemporains l impact social qu amorcent certaines uvres la rumeur s incarne sous diverses cat gories que l
110. t grand marcheur Al s explore documente et po tise les flux urbains qui traversent la m ga lopole On le voit dans Sometimes making nothing leads to something s immobiliser sur une place et regarder fixement un endroit pr cis dans le ciel Des passants s arr tent alors ses c t s pour tenter de saisir ce qu il fait mine de scruter Dans Zocalo une vid o de douze heu res r alis e en 1998 il filme encore l alignement spontan des gens sous l ombre colossale du grand drapeau qui orne la place centrale de Mexico Cette chor graphie d individus orchestr e par la lente progres sion de l ombre du drapeau enregistre au passage l activit fourmillante de la place Et c est lui encore qui imagine le rassemblement myst rieux de centaines de personnes venues d placer de 10 cm et la pelle une immense dune de sable Tisser des fables qui conf rent l urbanit une dimension mythique g rer les flux urbains collectionner ralentir le temps provoquer et fabuler tel est le credo de Francis Al s Dans la lign e des m tamorphoses et des interventions qu il op re avec modes tie Francis Al s avec l aide de trois protagonistes lance en 2000 une rumeur tout fait fausse selon laquelle un homme g de 35 ans aurait inexplicablement disparu La rumeur se propage jusqu prendre des proportions in dites lorsque la police mise au jus en vient dresser le portrait robot du pr tendu disparu Chez le
111. te explos s D serts file vers sa destruction horizontale sans jamais l atteindre Le titre indique ce tunnel interminable cette fausse f condit de la rumeur qui s puise et s ass che en ruinant les possibilit s d coute transfor m es en bruit de fond ininterrompu Syntaxiquement D serts repose d ailleurs sur une forme pur e l extr me sujet verbe compl ment pauvret volontaire compens e par la saturation de noms propres Mal gr cette identit de structure il existe des micro diff rences entre les trois parties variations presque musicales sur le bruit qui court dans la premi re c est un je qui se fait entendre et s approprie le torrent des v nements par le biais de l esth tique du d tournement Torsion op re sur le mode de la transitivit A agit sur B qui agit sur C comme si tout tait reli tout dans un flux continu l esth tique du r seau et de la connexion globale est ici le principe g n rateur de l criture La partie centrale Cluster rel ve de la contamination Pascal Obispo est n en 1943 Plougasnou dans le Finist re Gervais Martel publie aux ditions Gu rin Alan Baxter est un contemporain de Louis XV En anglais cluster signifie ensemble paquet groupe mais se nour rit dans divers champs s mantiques en physique il signifie agr gats en informatique groupe de serveurs Dans tous les cas le s me commun est celui de pluralit
112. ue adopt une structure ouverte ou ferm e Sculpture gen timent cin tique selon les mots de l artiste c est seulement par le d placement du spectateur que ses effets optiques li s la r flexion de la lumi re se r v lent Caract ristique des probl matiques qui ani ment la d marche sculpturale d Elisabeth Ballet la circulation dans l espace le passage de l int rieur l ext rieur du physique au mental Flicker semble un avant go t une mise en condition du rythme du regard pour le reste de l exposition Le premier acte dans la salle adjacente prend l al lure d un paysage de road movie m taphysique Au sol entre les piliers de la salle un long ruban de caoutchouc noir d roule l image d une route contrari e par les murs Remarquable pour l appa rente facilit avec laquelle l artiste vacue l effort d ploy face la pesanteur du mat riau Eyeliner ressemble une bande d toffe l g re dont les plis et replis soulignent discr tement l architecture du lieu Un sentiment de l g ret renforc par les deux autres pi ces pr sent es dans cette salle Au mur comme un nuage flottant au dessus de cette route une enseigne lumineuse blanche affiche Les Id es apparition linguistique du processus de conception de ces uvres Un peu plus loin une chelle indus trielle en inox en tat de fonctionnement mais dont les premiers barreaux sont inatteignables trans pe
113. une trange auto nomie en s loignant la fois du mobilier et de la transposition d un espace mais aussi de l esth ti que minimale sa forme et sa mati re lui attribuant une surprenante dimension sensible Signe d une confrontation r ussie cette expo sition souligne comment une m me conscience de la sculpture et de l objet tant d un point de vue physique culturel que r flexif peut se d velopper travers deux d marches bien distinctes alors que S bastien Vonier questionne travers sa pratique sculpturale la fonction de l objet de sa nature sa mat rialit Rapha l Zarka s attache interroger la repr sentation et r v ler la permanence des for mes constitutives de notre culture S bastien Vonier Rapha l Zarka au mus e de la Roche sur Yon du 10 f vrier au 28 avril 2007 XX0000000000000000000000000000X 49 REVIEWS IDORU DE STEPHANE SAUTOUR par Patrice Joly Un bombardier B2 aux ailes reli es un r seau de racines surgissant d un sol entrouvert une hydre carr n e selon des techniques hyper so phistiqu es une m canique anim e de sa propre volition une sculpture plac e sous le signe de la furtivit mais install e au centre des regards etc on pourrait multiplier les figures antagoniques les oxymorons pour qualifier la derni re pi ce de St phane Sautour qui tr ne au beau milieu de l exposition Terraforming Gennevilliers C est v
114. ur au CNEAI Nicolas Milh la Vitrine Elisabeth Ballet au Grand Caf Francisco Ruiz de Infante au Frac Champagne Ardennes Rachel Reupke l Espace Crois Block au Lieu Unique Virginie Barr Saint Cyprien Le mythe du cargo la galerie Fernand L ger Antoine Dorotte au mus e des beaux arts de Bordeaux S bastien Vonier Rapha l Zarka au mus e de la Roche sur Yon 1PS Idoru de St phane Sautour par Patrice Joly En couverture Koetz di ga rette par SERRE cv COMME artiste et kregen Michel Rem S BARINE lac v repr s geul garic la BISER Biennale eem DIRECTEUR DE LA PUBEICATION R DACTEUR EN CHEE Patrigemply RELB TURE Aude Launay REDACTEURS Elodie Antoine Pascal Beausse Etienne Bernard Anne Bonnin Yann Chateign Thomas Clerc Cl ment Diri Sammy R mer SSS Hr 1 ES sparin 38 Woon Patri OA aunay Caan c Mathilde Roman An ROMERE o die Ro R let SRE j man Mathilde Villeneuve Clai ESE TRABUCTIONS Kathiyg asquez ONTPARTICIPE CE N M RO Joch MiDehn Mario Garci Morres Fabien Giral Stefan Nikolaev DESIGN GRAPHIQUE Yann Rondeau TYPOGRAPHIE IMPRESSION TER N e Champagne REMERGIEMENTS Tr ublesAnouk Rousse eee Chiffoleau Wet 02 NEW trimestriel gratuit par l associaWf 00 galerie 4 rue la Distillerie 44000 antes t f 0280 35 41 55 patricejq ly wanadoo fr ww zerodeux fr Zoo Galerie b n ficie du so tien de la Ville de Nantes
115. ur au final s ins rer leur insu dans leur sph re vitale pendant un court instant le temps d une photographie prise par un complice o il fr le un individu nomm comme lui dans l anony mat banal d un pi ton passant le t l phone mobile riv l oreille sans m me un change de regards Par cette co pr sence dans l image l ar tiste instille la fois un trouble dans le processus d individuation et une perturbation de son identit artistique qui s affirme dans la signature et la charge symbolique d unicit qu elle suppose C est ainsi que dans leur diversit de modalit s plastiques et concep tuelles les r gimes de repr sentation employ s par Gerald Petit peuvent tre qualifi s d images rumorales Il s agit pour lui de cr er une relation avec un individu une communaut ou un territoire avec lequel il va d velopper un change de feedbacks successifs qui vont lui apporter les ingr dients de ses images Pour pr parer les expositions Heroes Cha lon sur Sa ne en 2005 et Facing The Present That Night At Otter Lake New York en 2006 il a d velopp un change soutenu de discussions avec des New yorkais sur internet par le biais de sites de rencontre autour de l image d un lac qui devenait une rumeur dans le paysage am ricain Parmi eux un v ritable personnage de Manhattan un acteur la vie sexuelle intense s est mis ventriloquer les nonc s mis par Gerald Petit E
116. us l imagerie Coca Cola Celles ci sont confront es une sculpture de l artiste danois Tue Green fort au titre vocateur Coca Cola Condensation Cube 2006 r f rence litt rale la pi ce d Hans Haacke de 1963 qui sugg re que l eau que nous consommons n est pas aussi transparente qu elle en a l air La porte simulacre de Franck Scurti Sand wich 1998 nuance le propos anti imp rialiste in troduisant la vid o de Daniel Pflumm au son aussi satur que l image Paris 2004 proc de d une ac cumulation de spots publicitaires altern s de logos d images d actualit et d autres film es par l artiste lui m me telle une ville la nuit ou un train vide fonctionnant comme des moments de respiration dans ce rythme effr n Les deux artistes r v lent ainsi le processus publicitaire qui consiste trans former un produit en signe distinctif La seconde salle la pr sentation moins didacti que confronte deux anciens membres du Salon de la Jeune peinture G rard Fromanger et Bernard Ran cillac Christine W rmell et Tue Greenfort dont les uvres ont t en partie r alis es sp cifiquement pour l exposition Si les pi ces de Fromanger Tout doit dispara tre 1971 et de Greenfort Taillefine 2007 toutes deux accumulations de liquides lac t s et de leurs emballages semblent figurer l exc s de consommation W rmell en rapprochant les slo gans de Mai 68 de

revue d`art contemporain trimestrielle et gratuite PRINTEMPS 2007

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