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comment reperer et aider, par la differenciation, les

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1. 4 12 71 D fi Oks in eena ss res Re anti 4 L22 Pinalitan er mi nn en nn es Rae 5 I 3 Les diff rents l ments de diff renciation 5 1 3 1 Les limites eeueeeeeeeueeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee 6 II Des enfants en difficult les l ves dyslexiques et pr coce 6 IL 1 Qu est ce que la dyslexie 2 6 1 1 1D fimhonis sesss nn nant PR a nee te men eue 7 IL 1 2 Origine et manifestations 7 IL 1 3 Les trois types de dyslexie 8 IL 2 Qu est ce que la pr cocit 2 9 T2 D AMUONE LEE A Ne ne 9 IL 2 2 Origine et manifestations 10 IL 3 Comment les rep rer les l ves dyslexiques 11 IL 3 1 Des outils de rep rage en maternelle 11 IL 3 2 Des outils de rep rage en l mentaire 14 I 4 Comment rep rer les l ves pr coces 17 III Que peut on mettre en place pour aider ces l ves en CNE EE OO LD SSSR A RE AT ERE A 21 III 1 Les revendications des associations 21 II 2 Que devons nous retenir des recommandations par rapport nos pratiques Leea ei nt
2. S appuyer sur des outils de rep rage gt Dyslexie La commission Ringard recommande d autre part aux enseignants du cycle 1 une gamme d outils d valuation du langage oral et aux enseignants de CE2 et de 6 des rep res pour le langage oral et crit afin de les aider mieux analyser les difficult s des enfants qui n ont pas atteints les comp tences en fran ais en fin de cycle 2 et 3 En effet face la diversit des troubles de Quentin je me suis appuy e sur un questionnaire de langage et comportement destin aux enseignants de petite section de maternelle afin de mieux comprendre et analyser ses besoins Ce questionnaire na t de la n cessit d un d pistage pr coce du fait de l importance de l interrelation entre langage apprentissages scolaires et comportements G n ralement nomm Chevrie et Muller ce n est pas une valuation mais un appui aux enseignants de maternelle qui soup onnent un handicap et doit permettre d aider la transmission de l information entre les responsables du d veloppement de l enfant Il s agit de r pondre vingt neuf questions qui ont trait dix types d aptitudes ou de comportements Les r ponses sont not es par oui ou non et les modalit s de cotation s appuient sur le total des questions ayant la r ponse non Pour ma part les r sultats du questionnaire entre 10 et 13 non m ont donc amen e surveiller Quentin Cependant je suis r
3. Inciter les ma tres d velopper des strat gies p dagogiques conjuguant une diff renciation des objectifs et des contenus des activit s de rem diation p dagogiques et des d marches d valuation formative recommandation de la Commission Ringard L l ve dyslexique a comme nous l avons vu des probl mes avec la lecture et l criture Ce sont des disciplines qui n cessitent d tre encadr es afin que l l ve ne se sente pas seul face ses difficult s Pour l aider les surmonter le MEN pr conise de varier les contenus en fonction des besoins des l ves Face aux difficult s s quentielles de Florian s parer les syllabes j ai pr tabli avec lui et deux autres l ves en difficult s un cadre afin de leur permettre de visualiser les blancs de l crit C est un dispositif qui a bien fonctionn par le fait je pense d avoir analys avec eux leurs difficult s et de leur avoir propos de mani re concr te un moyen de rem diation qu ils se sont appropri s gt Pr cocit complexifier Pour enseigner une majorit on simplifie l objectif est de rendre compr hensible au plus grand nombre le savoir transmettre Chez l enfant pr coce la simplification n veille aucune curiosit aucune stimulation Il ne peut pas accrocher alors il d croche ses ressources n arrivent pas se mobiliser Ce qui provoque nous l avons vu des bavardages de l agitation v
4. activit cognitive R partition sch matique Cerveau gauche fonctions du langage les raisonnements et d veloppements logicomath matiques les capacit s d expression crites C est le cerveau logique et rationnel ELP Cerveau droit intuition cr ativit l motivit gouverne Le cerveau droit s int resse prioritairement au sens l inverse du cerveau gauche qui d coupe toute l information en unit distinctes le cerveau droit fonctionne en mode global pour cr er le sens J ai pu noter dans le cadre du premier R3 qu une activit d cloisonn e en ORL ne captait l attention de Cl mence qui a eu des difficult s r aliser l exercice demand Par contre dans l approche du verbe travers le projet sorci res dont le support tait l analyse quotidienne des phrases produites par les l ves Cl mence a montr un engouement particulier y participer Ce qui a confort l id e que plus on travaille en transversalit autour d un th me dans le cadre d un projet plus l l ve pr coce demandeur de sens s investit dans les activit s Ce constat peut galement tre extrapolable d autres types d l ves en difficult pour qui le sens est source de motivation Une intervention pr f rentielle de l h misph re droit constitue un handicap s rieux pour l efficacit scolaire Il y a donc chez l enfant pr coce une pr dominance nette du cerveau droit C est l
5. apprentissage par c ur Il est encore souvent demand d apprendre une le on par c ur cela rend la connaissance facilement disponible en m moire pour sa restitution C est une forme incompr hensible pour l l ve surdou Pour l aider apprendre le plus parfaitement possible une le on il faut l encourager la reformuler avec se propres mots et d apprendre sa version lui D couper l apprentissage est une modalit laquelle il ne peut pas adh rer son cerveau fonctionne nous l avons vu d un mode global IIL 23 Au niveau des parents et de la communaut ducative r Le rapport cole parents Comme le recommande le MEN travers les recommandations de la commission Ringard sur la dyslexie l aide que nous pouvons apporter aux l ves dyslexiques ne peut se faire sans la participation de la famille en tant que co ducatrice Le partenariat avec la famille ne peut que nous aider nous enseignants mieux comprendre nos l ves quelles que soient leurs difficult s C est en effet le fait de communiquer avec les parents qui m a permis d tre l coute de leurs besoins et de les informer de mes observations Ce constat est corrobor par Jeanne Siaud Facchim qui souligne que malgr les critiques les parents restent les meilleurs pr dicateurs ils ne se tromperaient pas dans 80 des cas Les parents sont selon elle en effet assez lucides sur leurs enfants
6. avons un r le essentiel jouer en pr vention Mes d marches aupr s des parents de Victor et de Cl mence s inscrivent totalement dans cette optique de pr vention Victor et Cl mence ne sont pas en chec scolaire pour l instant en tous cas sur les contenus Par contre on sent chez l un et l autre une forte potentialit pour que cela puisse basculer vers un d crochage pour Cl mence et vers un rejet pour Victor qui commence avoir des troubles comportementaux L entretien avec les parents est venu corroborer certaines pistes ou encore compl ter des informations visant conforter valider ou invalider certaines attitudes observ es en classe Savoir ce que l enfant a v cu comment il se comporte dans le cadre familial sont autant d informations qu il est n cessaire d obtenir pour la construction d un rep rage des l ves en difficult s De plus l change avec les parents est un l ment favorable aux yeux de l enfant qui se sent pris en charge et moins isol s dans sa diff rence Nous l avons vu l enfant a du mal expliquer sa diff rence la reconna tre c est d j l aider Il faut pour ce faire pouvoir s appuyer sur les r seaux d aides sp cialis s et les m decins scolaires La maman de Victor a d cid suite nos conversations d entamer une d marche pour son fils aupr s du CMPP d A x Victor a pass d j deux entretiens sur les 5 pr vus lissu duquel sera tabli u
7. demand Certains vont r clamer le soutien de l adulte tandis que d autres vont avoir besoin de plus de libert et d autonomie Cet aspect tait prendre en compte en priorit pour la gestion du CE1 de Lambesc La majorit des l ves questionnait sans cesse l enseignant sur le type de travail r aliser ce qu ils devaient faire lorsqu ils auraient termin combien de lignes de carreaux sauter quelle couleur d encre utiliser sur quel cahier crire etc Et ce bien s r malgr des instructions donn es au pr alable Le groupe en difficult s ne se mettait pas au travail en attendant des instructions individuelles plut t que collectives En parall le un petit groupe d l ves tr s autonome taient d j pr ts avaient adopt une attitude d l ve et avaient m me pour certains d j d marr leur travail La diff rence de rythme et d autonomie tait un frein r el aux apprentissages j ai du mettre en place un dispositif dont l objectif tait de construire des habitudes de travail sans l assistance et l omnipr sence de l enseignant Ce point particulier sera pr sent lorsque nous aborderons les solutions mises en place dans le cadre des stages en responsabilit s I 3 1 Les limites trop vouloir r pondre aux attentes de chaque enfant il ne faut pas tomber dans l effet inverse et enfermer l l ve dans sa d marche intellectuelle l emp chant de s ouvrir des dis
8. e l h pital de la Timone Marseille 3 MEN d identifier les types de difficult s auxquelles ils se heurtent pour pouvoir proposer des rem diations adapt es Mais comment rep rer et aider par la diff renciation les l ves dyslexiques et pr coces Pour tenter de r pondre cette pr occupation nous rappellerons dans un premier temps en quoi la diff renciation peut tre un moyen de g rer l h t rog n it d une classe Nous d finirons ensuite la dyslexie et la pr cocit en essayant d appr hender les origines et manifestations de ces tats notamment d un point de vue scolaire Apr s avoir recens les diff rents signes caract ristiques de ces l ves nous tayerons les diverses recommandations minist rielles et scientifiques au travers de nos pratiques respectives au cours de nos stages en responsabilit Nous mettrons en vidence au fur et mesure de notre r flexion certaines limites d tect es sur le terrain ce sujet et envisagerons des pistes de propositions transf rables tout type d l ve quelles que soient leurs difficult s On notera par ailleurs que nous ne pr tendons pas travers ce m moire diagnostiquer ni d pister de fa on exhaustive les enfants dyslexiques et pr coces mais seulement nous armer face des signes comportementaux pouvant nous alerter La d marche vise donc avoir des outils de rep rage des difficult s de savoir les pr analyser afin de caract r
9. un d cloisonnement aurait t plus judicieux mais cela aurait du passer au pr alable par le rep rage du profil de l l ve qui selon ses caract ristiques relevant de la pr cocit ou non peuvent conduire l enseignant pr f rer le garder dans le groupe classe et en g rant son avance travers une v ritable diff renciation sur le contenu IIIL 22 Diff rencier les contenus et les dispositifs Comme le mentionne le MEN il faut accueillir les l ves quotient intellectuel lev et dyslexiques dans des classes h t rog nes encadr es par des quipes pratiquant une p dagogie innovante et diff renci e Diff rencier les contenus gt Dyslexie diversifier les activit s langagi res d s le cycle 1 De ce fait la commission Ringard rappelle l obligation des enseignants mettre en place des activit s langagi res diversifi es r guli res et intensives d s le cycle 1 afin d appr hender la compr hension et le fonctionnement du langage A ce titre lors de mes stages de responsabilit j ai utilis l oral en activit s d croch es pour tenter de rem dier aux probl mes touchant Quentin et Florian tout en restant dans le doute d une dyslexie potentielle ce jour non diagnostiqu e par des sp cialistes Vu la diversit des difficult s de Quentin et mes propres difficult s g rer le caract re h t rog ne de la classe section de petits tous petits je me s
10. C est avec une bonne communication entre cole parents que l on pourra se rendre compte qu il n est pas le fantasme des parents Lors d une conversation avec la maman de Victor elle m a expos son soulagement de pouvoir parler ainsi du cas de son enfant et la prise en compte de sa diff rence et de ses difficult s comportementales Elle avait tent d en discuter avec la directrice qui tait compl tement ferm e ses propos et se sentait tr s seule face au syst me Comme le souligne donc le rapport Delaubier il faut accueillir les familles et les accompagner tout au long de la scolarit en ouvrant un dialogue approfondi avec les parents La communaut ducative au sens large Quel que soit le type de difficult rencontr le MEN sugg re d inciter les quipes ducatives la g n ralisation de la d marche de projet individualis PPRE incluant l quipe ducative associant le m decin scolaire les membres du RASED les sp cialistes ainsi que les parents et enseignants C est donc en travaillant en partenariat qu il nous sera possible d appr hender et de s adapter la diversit de nos l ves Le Minist re rajoute que c est en sensibilisant l ensemble des acteurs engag s dans l ducation des jeunes enfants enseignants membres des r seaux d aides RASED m decins scolaires parents que nous pr viendront des difficult s Le c ur du d bat est bien l nous
11. La r alit scolaire donne r fl chir pr s de la moiti d entre eux redoublent au moins une classe 33 sont en situation d chec et 17 font des tudes difficiles Source Jean Marc Louis Jeanne Siaud Facchim parle donc d un r el paradoxe car la tendance est penser que si ils taient si intelligents ils r ussiraient Ce probl me vient d une image erron e du surdou comme le premier de la classe On attend vite de l enfant des performances exceptionnelles Certains pensent m me qu il s agit d un fantasme des parents En r alit les enseignants ne sont pas assez form s et inform s sur la particularit de fonctionnement de ces enfants et la p dagogie qui pourrait leur tre adapt e Il en est de m me pour la dyslexie trop souvent per ue comme un trouble m dical hors de port e de l enseignant Ce constat est le point de d part des commissions Ringard et Delaubier mandat es par Minist re de L Education Nationale MEN traitant respectivement de l int gration des l ves dyslexiques et pr coces Pour que ces l ves progressent il convient selon P Perrenoud de les placer tr s souvent dans une situation d apprentissage optimale Pour ce faire il faut auparavant tre en mesure 1 Dla aiis i IEN conseiller technique l inspection acad mique de la Moselle pour les questions d adaptation et d int gration Psychologue clinicienne attach
12. crit re r curent La dyslexie visuelle ou dyseid sie Elle se manifeste par l incapacit d crire des mots irr guliers puisque la personne qui en souffre est incapable de voir le mot crit dans sa t te La lecture est souvent lente et laborieuse L enfant peut donc tre atteint de l un ou l autre de ces types de dyslexie mais galement de deux ou trois types la fois En effet il n est pas rare de rencontrer des dyslexiques qui manifestent des sympt mes dans les trois dyslexies mais des degr s diff rents D ailleurs il convient de pr ciser que la dysnemkin sie n appara t jamais seule elle est toujours accompagn e de dyslexie visuelle et ou phon tique IL 2 Qu est ce que la pr cocit IL 2 1 D finition Qui sont les enfants intellectuellement pr coces Il est difficile de d finir avec pr cision cet ensemble d enfants et d adolescents que certains qualifient de surdou s ou de pr coces D une mani re g n rale ces termes sont utilis s pour d signer un enfant qui manifeste dans un certain nombre d activit s des possibilit s des aptitudes nettement sup rieures celles de la moyenne des enfants de son ge On traduit souvent cette diff rence d aptitudes par la notion d avance ou de pr cocit l enfant pr coce serait caract ris par sa capacit r aliser des performances qui sont en moyenne celles d enfants plus vieux de deux trois
13. dans la d marche de classes double ou triple niveau Les l ves ont t sollicit s pour baptiser le nom des groupes de besoin rouge bleu et blanc ils ont bien not l appartenance ce groupe ainsi que les raisons qui les avaient class dans cette cat gorie Ces groupes n tant pas immuable et vou s voluer au fur et mesure des progr s des l ves Je d taillerai plus bas lorsque j aborde la p dagogie diff renci e le contenu de ces circuits visant la fois d velopper l autonomie me laisser du temps pour me consacrer aux l ves difficult s et surtout ce que les l ves rapides ne s ennuient pas en attendant les autres Lorsqu on sait que l ennui est le pire ennemi de l enfant pr coce et qu il peut se mettre en chec scolaire seulement par manque int r t cette action me semblait avoir un pouvoir pr ventif tr s important L id e tait de diff rencier les apprentissages au niveau du dispositif et quelque fois sur le contenu Pour pouvoir faire en sorte que les plus rapides ne s ennuient pas et que les plus en difficult s ne ralentissent pas tout le groupe classe et aient une aide r elle il me fallait construire ce que j ai appel les circuits en autonomie Cet aspect sera abord quand jJ voquerai la p dagogie diff renci e Apr s cette piste de r flexion g n rale du gouvernement sur la pr vention d s l cole primaire nous avons choisi d tayer nos
14. de leurs besoins gt Pr cocit D j sensibilis e sur ce th me j ai pu interpr ter d s le 1 R3 certains comportement certains non dits Ma recherche personnelle ente les deux stages en responsabilit a confort certains ressenti donner certaines limites d autres et affiner les crit res d identifications de ce type d enfant Apr s rep rage de l l ve suppos pr coce pour l aider il doit faire en sorte de d velopper son estime de soi l encourager valoriser ses performances minimiser les checs Il doit galement am nager des secteurs de r ussites Il y a toujours en effet des domaines dans lesquels l l ve pr coce se sent plus l aise il faut les d finir et l encourager dans ses r sultats positifs Cl mence tait passionn e de g ographie malheureusement la d couverte des continents des pays des oc ans ne sont qu au programme de CE2 J ai donc am nag des moments Quoi de neuf expos s o elle a pu nous raconter son tour du monde en nous amenant des photos des diff rents pays qu elle a travers Elle tait tr s motiv e et prenait sur elle pour s exposer devant ses camarades exercice difficile en g n ral car ils n aiment pas se faire remarquer Cela l a aid e surmonter sa timidit L observation du comportement d un l ve et la mise en place de secteurs de r ussite participent donc la valorisation des points forts d un l ve
15. difficult s qu avait Florian en reconnaissance visuelle avec certaines lettres voire troubles de l criture plus bas qui m a conduite faire part ses parents de mes observations Donc comme nous pouvons le constater la dyslexie c est beaucoup plus que l inversion de lettres ou de chiffres et elle se manifeste d j dans la tendre enfance Anne De Noury affirme que l enfant dyslexique a h rit du g ne de la dyslexie et il demeurera dyslexique toute sa vie Il leur suffit toutefois de r ussir apprendre lire d o l importance d intervenir rapidement lorsqu on soup onne notre enfant ou l ve d avoir peut tre des difficult s Il existe des m thodes efficaces pour corriger la dyslexie mais encore faut il la d tecter Est il possible de d terminer des comportements risque chez nos l ves Si certains signes existent mais ne sont pas pour autant exhaustifs ils restent des outils nous permettant en tant qu enseignants d observer et d tre l coute de leurs besoins Mais que sont leurs besoins Comment pouvons nous les aider et les rep rer l cole l mentaire IL 32 Des outils de rep rage en l mentaire J ai mentionn la rapidit avec laquelle les enfants dyslexiques identifient les entit s dans la tendre enfance Ils sont galement vifs d esprit c est pourquoi lorsque l entourage n a rien suspect et que l enfant fait son entr e l
16. l cole Organis e en situations d apprentissage et d valuation adapt es aux besoins et aux difficult s sp cifiques des l ves selon des processus diversifi s elle leur permet de Prendre conscience de leurs capacit s et possibilit s D velopper leurs capacit s en comp tences D bloquer leur d sir d apprendre D apr s P Meirieu dans L cole mode d emploi un enseignement ne peut tre satisfaisant que si une correspondance est faite entre le niveau les possibilit s les besoins de l l ve et les propositions du ma tre I 3 Les diff rents l ments de diff renciation Diff rencier c est avant tout tenir compte des diff rences En ce qui concerne les l ves ils se distinguent par leurs acquis leur rythme de travail et d apprentissage leur comportement leurs profils p dagogiques Les acquis des l ves sont galement les ressources qui servent de point d appui l enseignant pour d marrer un nouvel apprentissage Le rythme d apprentissage varie selon les l ves Il est parfois important de leur laisser un temps suppl mentaire n cessaire l acquisition des comp tences vis es C est pourquoi l id e que tous les l ves d une classe avancent au m me rythme est illusoire Le comportement de chacun ne va pas tre le m me devant une t che pourtant identique Le degr de guidage influence aussi l investissement des l ves dans le travail qui leur est
17. la demande de reconnaissance officielle de la sp cificit du probl me pos par les enfants intellectuellement pr coces sous tend l ensemble de ces attentes Il est d abord souhait une prise de position du Ministre de l Education Nationale accordant la diff rence inh rente la situation de ces enfants un statut comparable celle des handicap s des l ves non francophones ou des jeunes dyslexiques C est dans cette perspective qu il faut comprendre la d marche d Euro talent qui a souhait porter au niveau d une instance internationale cette revendication premi re La l gislation devrait reconna tre et respecter les diff rences individuelles Les enfants surdou s comme les autres enfants ont besoin de conditions d enseignement adapt es qui leur permettent de d velopper pleinement leurs possibilit s Recommandation 1248 du Conseil de l Europe 16 Annexe 1 3 17 Annexe 8 10 IIL 2 Que devons nous retenir des recommandations par rapport nos pratiques Pour la dyslexie Un enfant atteint de dyslexie doit b n ficier comme le pr conise le rapport de la commission Ringard d une scolarisation de proximit L adaptation scolaire li e la nature et la gravit de la d ficience requiert des structures p dagogiques plus ou moins sp cialis es des am nagements de cursus de formation et surtout une adaptation des strat gies p dagogiques des
18. nee RS ne demi 22 IIL2 1 Au niveau de l enseignant 24 IIL 2 2 Diff rencier les contenus et dispositifs 28 IIL 2 3 Au niveau des parents et de la communaut ducative 33 Conclusio orui NN A er 35 Bibliographie ern 36 AT R ES a d 38 INTRODUCTION Face aux difficult s p dagogiques ou comportementales handicap ou pr cocit Certains enfants ont besoin d un soutien sp cifique pendant leur scolarit pour viter qu ils ne d crochent Sachant que le d crochage scolaire touche environ 8 d une classe d ge il appara t n cessaire de multiplier les moyens et les dispositifs d di s aux l ves en difficult ou besoins ducatifs particuliers Source Fran ois Fillon loi orientation 2005 Ayant t touch es dans notre environnement proche par ce probl me nous avons eu envie d aborder ce sujet d un point de vue professionnel en axant nos recherches sur deux types de difficult s rencontr es sur le terrain la dyslexie et la pr cocit S il est reconnu que l enfant dyslexique prouve des difficult s au niveau scolaire il est souvent difficile pour nous enseignants de consid rer les l ves pr coces comme des l ves en difficult s En effet les enfants pr coces ne sont pas des surdou s comme on pourrait le croire
19. par l institution et dans la richesse de leurs processus mentaux o se combinent repr sentations stades de d veloppement op ratoire images mentales modes de pens e strat gies d apprentissage Leurs diff rences socioculturelles valeurs croyances histoires familiales codes de langage types de socialisation richesses et sp cificit s culturelles Leurs diff rences psychologiques v cu et personnalit r v lant leur motivation leur volont leur attention leur cr ativit leur curiosit leur nergie leur plaisir leur quilibre leurs rythmes La gestion de l h t rog n it est donc un probl me auquel se trouvent confront s tous les enseignants Longtemps ignor aujourd hui le constat de l h t rog n it n est plus mis en doute Le fait que chaque enfant est un tre unique que l on doit consid rer dans sa globalit est admis dans les textes officiels et les travaux sur la p dagogie diff renci e abondent dans ce sens L h t rog n it devrait tre abord e comme une source de richesse Cependant elle peut constituer un frein aux apprentissages d s que les diff rences entre les l ves sont trop importantes et que certains se trouvent en difficult Le probl me qui se pose alors est de venir en aide aux l ves en difficult sans pour autant freiner la progression du groupe classe La classe plusieurs niveaux est le lieu scolaire o l h t rog n it des l ves est in
20. pratiques travers trois cat gories les recommandations du Minist re et des sp cialistes se situant au niveau de l enseignant au niveau des parents et de toute la communaut ducative et au niveau des outils ou moyens IIL 2 1 Au niveau de l enseignant Quelles que soient les difficult s de ses l ves l enseignant doit adopter une attitude valorisante L objectif principal est de motiver ou de remotiver l l ve mais comme le mentionne Jeanne Siaud facchim pour tre motiv il faut r ussir et pour r ussir il faut tre motiv l enseignant doit donc enclencher le processus Pour cela il doit jouer sur son attitude sur le contenu des apprentissages et les modalit s Ouverture la diversit L enseignant doit tout mettre en uvre pour reconna tre la diff rence de l l ve l enfant doit tre reconnu dans sa singularit La particularit de son fonctionnement doit tre prise en compte pour l accompagner dans sa scolarit C est d ailleurs ce que pr conisent les rapports Delaubier et Ringard qui proposent de mieux conna tre les l ves intellectuellement pr coces et dyslexiques en encourageant la recherche sur ces th mes Une fois que l enseignant est mieux arm sur le sujet il doit adopter une attitude d ouverture la diff rence Sans cette ouverture d esprit les appels au secours les signaux de d tresse que l enfant envoie ne sont pas toujours compri
21. rait aller aider ses camarades sa mani re gt D autres modalit s pour la dyslexie la manipulation Diff rencier les dispositifs a t un outil sur lequel j ai tent de m appuyer afin d amener Quentin a reconna tre des objets sur un support papier Le principe de l atelier tant de l amener nommer les fruits de l automne manipul s en s ance de d couverte avec le groupe classe J ai profit de cet atelier pour retravailler directement partir des fruits en lui demandant de les trier de les nommer puis de les reconna tre sur des supports vari s albums photos et documentaires Cependant tr s rapidement je m aper ois que Quentin a des difficult s de reconnaissance Il les trie les nomme mais quand le support papier intervient il est incapable de les reconna tre Je me suis alors demand e comment faire pour que le changement de support ne soit plus un obstacle Je lui ai alors propos des photos identiques de fruits Apr s plusieurs manipulations Quentin reconna t et nomme les fruits sur les documentaires et photos mais bloque toujours quand interviennent certains albums Je pense que le fait d avoir utiliser la reconnaissance visuelle comme objet et outil d apprentissage n a pas offert Quentin assez de choix Il aurait t possible d aborder les fruits par le toucher pour en d gager les caract ristiques que l on aurait par la suite retrouv es sur les diff rents types de
22. souvent tr s vif d esprit dans son jeune age d o la grande surprise des parents lorsqu ils r alisent que leur enfant si rapide ne parvient pas apprendre lire Cela s explique par le fait que l enfant dyslexique est un enfant comme nous l avons vu pr c demment du concret lt Troubles du langage Lorsque l enfant s veille au langage certains signes peuvent nous alerter Des difficult s prononcer certains sons particuliers des inversions l oral de m me un b gaiement ou un retard de langage sont des signes qui peuvent alerter car ils peuvent parfois tre pr curseurs d une dyslexie future Avignal Amar Tuiller dans Mon enfant souffre de troubles du langage et des apprentissage 10 Test de l alouette annexe 5 Journaliste sous la supervision de sp cialistes mon enfant souffre de troubles du langage et des apprentissages ditions le d couverte 2004 page 43 Les troubles d vocation lexicales sont aussi des facteurs risque qui peuvent couver une dyslexie potentielle chez l enfant ce titre lors de mon premier stage en responsabilit en petite section de maternelle Quentin trois ans pr sentait ces m mes caract ristiques En effet c est au cours d une s ance de langage d vocation que je commence percevoir des difficult s chez Quentin Cette s ance avait pour but de rappeler aux l ves le lexique propre la pomme fruit qu ils avaien
23. texte l oral J ai galement utilis des outils tels que la r p tition ou le reformulation des consignes afin d aider certains l ves en difficult s A ce titre Avignal Amar Tuiller dans Mon enfant souffre de troubles du langage et des apprentissages souligne que les l ves en difficult et plus particuli rement les l ves dyslexiques retiennent davantage d informations l oral qu l crit Elle pr conise pour cela de leur relire les le ons haute voix de les interroger r guli rement l oral afin de travailler leur m moire auditive Ce sont ces divers outils qui m ont permis d appr hender l h t rog n it des l ves et d tre de ce fait l coute de leurs besoins en variant les dispositifs mais aussi les contenus comme j ai pu le faire en criture avec Florian en lui proposant des activit s plus guid es gt D autres modalit s pour la pr cocit La contextualisation L enfant pr coce tisse des liens construit des ponts sa qu te du sens est permanente Il ne peut se conformer ce qu on lui demande de faire que si il comprend quoi a sert Sa demande de justification peut tre prise comme de la provocation mais il ne sait pas fonctionner autrement Nous sommes bien l dans ce que recommande les programmes savoir donner du sens aux apprentissages 1l ne fait autant que faire ce peut pas cloisonner les disciplines Eviter l
24. voire quatre ans ou plus Quelques d finitions simples gt Sur le Petit Larousse 2003 surdou Se dit d une personne et sp cialement d un enfant dont les capacit s intellectuelles valu es par des tests sont tr s sup rieures la moyenne pr coce gt Dont le d veloppement physique ou intellectuel correspond celui d un ge sup rieur Enfant pr coce gt Chez les professionnels sp cialistes de la pr cocit chez l enfant On emploie de plus en plus le terme enfants haut potentiel ou HQI On parle aussi d Enfants Intellectuellement Pr coces ou EIP Un enfant pr coce selon Jeanne Siaud Facchim psychologue clinicienne est un enfant qui obtient un score de QI sup rieur 130 aux testes d intelligence valid s et standardis s On notera ce propos que le QI n est pas une mesure d intelligence mais une valuation des capacit s intellectuelles qui permet de comparer le fonctionnement intellectuel d un enfant par rapport un enfant du m me ge Vers une d finition Le qualificatif le plus juste est plut t celui d enfant intellectuellement pr coce dans la mesure o la pr cocit est cantonn e au domaine intellectuel et son d veloppement IL 22 Origine et manifestations ets fe 7 Organisation cognitive de leur pens e Notre cerveau est constitu de deux h misph res gauche et droit Chacun des deux h misph res intervient diff remment dans l
25. CE1 qu ils ont fini par accepter Elle invoquait que l enfant s ennuierait et que pour son bien il devait sauter une ann e dans ce cycle Au final le r sultat est plus que mitig l enfant qui s tait oppos cette id e qui refusait de quitter ses rep res affectifs n a jamais r ussi s int grer dans sa nouvelle classe L enfant qui souffrait d j d isolement pendant les r cr ations s est retrouv dans un groupe classe d j form et s est mis en position de rejet Elle me relatait le d sarroi des parents qui constataient pourtant de bons r sultats scolaires et ne comprenaient pas pourquoi il tait si malheureux de se rendre l cole L enseignante a avou qu elle ne s est attach e qu la performance et la comp tence de cet l ve sans prendre en compte la dimension maturit affective de l enfant Rien ne prouve que cet l ve soit un enfant pr coce bien qu il r ponde une grande majorit de crit res mentionn s dans la partie caract ristique en attendant nous noterons qu il faut prendre en compte l aspect sensibilit et motionnel lorsqu on envisage une solution de passage anticip Cet l ve n tait pas encore entr dans l crit et a du faire une mise jour intensive avant d entrer au CE1 Il a tr s mal v cu cet acharnement ce qui a contribu son rejet du syst me et qui l a conduit une situation d chec social Avec du recul peut tre qu
26. Institut Universitaire de Formation Des Ma tres de l Acad mie d Aix Marseille Site D Aix en Provence Ann e universitaire 2005 2006 MEMOIRE PROFESSIONNEL COMMENT REPERER ET AIDER PAR LA DIFFERENCIATION LES ELEVES DYSLEXIQUES ET PRECOCES Pr sent par Maraninchi Sabine et Malfatto Julie PE2 GFP 05 Sous la direction de Mme Riffard Muriel Soutenu le 04 mai 2006 Institut Universitaire de Formation Des Ma tres de l Acad mie d Aix Marseille Site D Aix en Provence Ann e universitaire 2005 2006 MEMOIRE PROFESSIONNEL COMMENT REPERER ET AIDER PAR LA DIFFERENCIATION LES ELEVES DYSLEXIQUES ET PRECOCES Pr sent par Maraninchi Sabine et Malfatto Julie PE2 GFP 05 Sous la direction de Mme Riffard Muriel Soutenu le 04 mai 2006 REMERCIEMENTS Nous tenons particuli rement remercier Mme Muriel Riffard pour sa disponibilit son investissement personnel ainsi que ses pr cieux conseils qui nous ont permis d affiner notre r flexion et de mener bien notre projet SOMMAIRE Intr od ctiom 5522 a T Ne 1 I Pourquoi diff rencier les apprentissages 2 3 I 1 L h t rog n it une r alit 3 L1 1 D fmition s 528s sens MER ARE E A E A Rens A te cn 3 L 1 2 Les types d h t rog n it 3 I 2 Qu est ce que diff rencier
27. a diff renciation les l ves dyslexiques et pr coces A partir des diverses propositions et recommandations des sp cialistes et du Minist re de l Education Nationale nous analyserons nos pratiques professionnelles pour tenter de prendre en compte la singularit d un l ve dans un groupe classe MOTS CLEFS Enfants en difficult pr cocit dyslexie rep rage pr vention diff renciation
28. a singularit de son mode de pens e et de son fonctionnement affectif qui caract rise l enfant surdou C est un enfant diff rent Sur le plan intellectuel un enfant pr coce se distingue par la forme particuli re de son intelligence C est l aspect qualitatif qui a de la valeur et non le quantitatif il n est plus intelligent mais il a un mode de pens e une structure de raisonnement diff rent Sur le plan affectif l enfant surdou est un tre d une sensibilit extr me L enfant pr coce per oit et analyse avec une acuit exceptionnelle toutes les informations en provenance de l environnement et dispose de la capacit tonnante de ressentir l tat motionnel des autres V ritable ponge il est toujours assailli par des motions des sensations des informations ils sont psychologiquement vuln rables lt Hypersensibilit motionnelle Tous les sens de l enfant sont exacerb s il est constamment bombard d informations sensorielles en provenance de l environnement fragilit motionnelle susceptibilit importante Il est donc n cessaire et important de bien identifier les difficult s afin d aider Penfant le plus efficacement possible Et puisque chaque enfant est unique sa r ducation doit se faire de fa on individuelle Or comment identifier leurs difficult s Comment d celer leurs troubles et besoins Nous avons tent de relever certaines manifestations observ es
29. aurait fallu que j effectue la transition plus clairement il aurait t int ressant de le laisser travailler avec le miroir puis de lui demander de le refaire sans le miroir pour pouvoir ter la n cessit de s y r f rer petit petit J ai galement diversifi les activit s langagi res en grande section de maternelle afin de faire travailler de fa on ludique la m moire court terme de Florian Comme en petite section J ai profit de l accueil pour introduire le m mory des mots avec Florian Le principe tant de construire une liste de mots devant tre m moris s un par un chronologiquement Le jeu lui a tr s vite plu et au bout d une semaine de pratique r guli re Florian tait capable de restituer une dizaine de mots J ai malencontreusement propos un matin trois autres l ves de se joindre nous et Florian a alors fait un blocage tr s rapidement J aurais d commencer peut tre par ajouter seulement un l ve au jeu pour ne pas le brusquer et en fonction de sa r action l ouvrir ou pas au reste de la classe Si ces activit s ont certes permis aux l ves de progresser dans certains domaines je m interroge encore sur la pertinence du cr neau horaire des activit s propos es qui empi taient sur le temps de l accueil o ces l ves qui prouvent certaines difficult s ont peut tre besoin de se retrouver plus de temps libres aux coins jeux d complexifier les contenus
30. avons vu pr c demment avec la m moire court terme il oublie ses effets scolaires et a des difficult s suivre plusieurs consignes la fois De plus il a souvent besoin de plus de temps car il ne travaille pas la m me vitesse que les autres ce qui g n re un stress norme chez lui Troubles du comportement Malheureusement le plus gros probl me d un enfant dyslexique est souvent l incompr hension des gens face ses difficult s Il perd alors toute estime de lui m me ce qui peut entra ner des troubles du comportement L enfant dyslexique peut devenir alors un l ve perturbateur et dissip ou au contraire un l ve introverti et totalement passif En effet P Debray Ritzen et F J Debray dans Comment d pister une dyslexie chez un petit colier remarquent que quasiment deux l ves dyslexiques sur trois pr sentent opposition agressivit fugue ou au contraire passivit et repli sur soi Pour en revenir ma pratique personnelle les deux cas d enfants que j ai suivis et suspect s d avoir des signes pr curseurs la dyslexie souffraient de ces troubles du comportement Florian est un enfant tr s cajoleur mais un l ve tr s dissip J ai t tenu de le mettre l cart bon nombre de fois car il d rangeait le d roulement de la classe par ses interventions autant physiques que morales Au contraire Quentin tait tr s introverti et toujours effac Il ne prenait la parole qu en
31. cole le choc est malheureusement tr s grand quand les parents s aper oivent que ce dernier n arrive pas apprendre lire lt Troubles s quentiels Tout ce qui rel ve d une s quence lettre chiffres mois jours heures etc est tr s difficile ma triser pour l enfant dyslexique Il y a un lien au niveau s quentiel qui ne se fait pas Ces troubles sont par cons quent en liaison directe avec l apprentissage de la lecture mais aussi avec la structuration temporelle Troubles de lecture En effet comme la lecture est une s quence de graph mes l enfant dyslexique a de la difficult apprendre lire De ce fait les fautes de lecture sont de l ordre de la confusion visuelle et auditive des lettres mais aussi de l omission addition voire suppression de lettres ou de syllabes allant parfois jusqu la substitution d un mot par analogie comme le souligne Patricia Leunen Le cas de Yann en CE1 suivi par le RASED et d clar dyslexique vient corroborer ce constat En effet au cours de s ances lectures en classe il anticipait les fins des phrases en faisant mine de lire Les mots pourtant suivis avec le doigt taient bien que proches du sens purement invent s Il proc dait donc par analogie et anticipation car il avait acc d au sens lors de la lecture pr par e chez lui Patricia Leunen rappelle galement qu outre ces erreurs de lettres l l ve dyslexique or
32. en parler et qu il d vie la conversation pour aller jouer Le lendemain je lui demande alors de rappeler la classe ce que nous avons fait la veille en sport pour r activer les acquis et il me r pond une fois de plus qu il ne s en rappelle plus Avec du recul je me rends compte que lui demander de prendre la parole en grand groupe n tait pas vraiment pertinent ce qui peut peut tre expliquer son blocage C est pourquoi plus tard dans la journ e je le questionne individuellement au cours d un atelier en d couverte du monde sur les poissons rouges Nous avions juste avant en collectif classe d gag les caract ristiques et noms des nageoires du poisson rouge Mais mes questions Florian ne r pond que par le silence dans un premier temps Par contre d s que j insiste un peu il se met s agiter ne m coute plus du tout et fait le 12 Questionnaire Chevrie Muller en annexe 4 pitre S il ne veut pas ou ne peut pas raconter ce qu il a fait Florian a aussi comme Quentin des difficult s m moriser le r pertoire chant D s le premier jour du stage je rep re que lorsque l intervenant de musique leur demande de chanter il bouge les l vres mais ne chante pas Avec moi il en est de m me Il r p te les paroles en d cal ou ne chante pas Ces signes m ont interrog s il est vrai mais ne m ont pas alarm pour autant car ils sont fr quents en maternelle C est cependant leur cumul avec les
33. en compr hension de l crit mais heureusement il am ne aussi une grande sensibilit et une fa on particuli re de voir et d envisager la vie IL 1 3 Les trois types de dyslexie E E La dyslexie de mouvement ou dysnemkin sie Elle se manifeste par des difficult s m moriser les mouvements requis pour crire les chiffres et les lettres L enfant ne retrouve plus la s quence requise pour tracer le graph me Cette difficult rend l criture et la r daction tr s laborieuse mais am ne aussi l enfant inverser les lettres ou les chiffres ou les crire l envers La dyslexie phon tique ou dysphon sie Cette dyslexie entra ne des difficult s effectuer l analyse du mot L enfant poss de alors un r pertoire limit de mots qu il peut reconna tre visuellement Il doit cependant deviner les autres mots ce faisant il commet des erreurs s mantiques Lors d un stage d observation en CE1 j ai pu rencontrer Fran ois un enfant dyslexique qui changeait les mots lorsqu il lisait lors d une s ance de lecture Fran ois lit le mot lampe au lieu du mot lumi re Interrog e je questionne l enseignante qui m explique alors que ses difficult s dans le d chiffrage des mots nouveaux sont des sympt mes propres au rep rage de la dyslexie Ce sera cependant au cours de mes recherches et lectures que cette particularit d inventer les mots en lisant m est apparue comme un
34. encore C est une difficult que j ai pu observer chez Florian cinq ans au cours de mon deuxi me stage en responsabilit en grande section de maternelle Lors d un atelier de discrimination visuelle autour de la lettre p de pantin plusieurs mots sont propos s aux l ves qui doivent entourer ceux contenant la lettre p Florian entoure alors les mots contenant la lettre p mais galement les mots arlequin et requin Lorsque je lui demande si le mot arlequin a la lettre p il me r pond que oui Je lui demande alors de me la montrer et il me d signe la lettre q m me chose avec le mot requin Erreur ou tourderie Cela reste tout de m me une difficult laquelle je n ai pas r ussi rem dier sur le moment car malgr mes tentatives d explication Florian n a pas saisi de diff rences entre les lettres p et q lt Hypersensibilit motionnelle L enfant dyslexique est par ailleurs souvent un enfant tr s motif et tr s cajoleur Ce sont des enfants attachants et tr s aim s d monstratifs de leur attachement Pour terminer il est important de bien comprendre que l enfant dyslexique est un enfant d une intelligence normale et que la dyslexie est inh rente sa constitution Elle n est ni un trouble d apprentissage passager ni un trouble motionnel la dyslexie est un tat Malheureusement cet tat am ne des troubles d apprentissage en lecture en criture en pellation et
35. enseignants Cette scolarit peut s articuler avec des prises en charge th rapeutiques et r ducatives dans le cadre d un projet ducatif individualis qui doit prendre en compte dans une d marche commune les attentes de l l ve et de la famille l action des enseignants et celle des quipes de soins Quel que soient le degr de la d ficience l ge et le niveau de scolarit de l enfant il importe que tous les intervenants qui participent au projet ducatif soient anim s d une volont de travailler ensemble d changer et de rendre compl mentaires leurs interventions Pour la pr cocit Le Minist re de l Education Nationale recommande travers le rapport de la commission Delaubier d apporter une r ponse aux difficult s rencontr es d s l cole primaire en mettant en place d s la maternelle les interventions n cessaires la pr vention ou au traitement des difficult s en utilisant pleinement les possibilit s offertes par l organisation par cycle pour s adapter au parcours de ces l ves leurs besoin et en tirant profit des classes double ou triple niveau C est dans cette optique que j ai choisi d aider Cl mence ainsi que les l ves en difficult s d clar s En effet j ai apr s trois jours d observation valuation mis en place trois groupes de besoins que j aurais associ un CP CE1 CE1 autonome et avanc s au niveau des apprentissages Je me trouve donc
36. est e en contact avec son enseignante qui lui a fait repasser le questionnaire comme il est pr conis et qui a r v l la n cessit entre 14 et 17 non de lui faire passer un examen individuel afin de pr ciser ses difficult s gt Pr cocit Comme le recommande le MEN il faut reconsid rer les instruments utilis s pour valuer les aptitudes intellectuelles Pour cela le PPRE programme personnalis de r ussite ducative doit tre adapt au cas particulier des l ves intellectuellement pr coces Egalement disposition le questionnaire de rep rage de la pr cocit de Jean Charles Terrassier est un outil la fois pour les parents et pour les enseignants 18 Annexe 4 1 Annexe 11 S appuyer sur des possibilit s institutionnelles cycles d cloisonnement gt les cycles Pour adapter le rythme d apprentissage aux besoins de chacun le MEN propose d utiliser bon escient la r duction d une ann e de l un des cycles primaires pour les l ves pr coces L am nagement des cycles peut aussi tre envisag pour un enfant dyslexique pouvant tre amen l inverse prolonger d un an son cycle L an dernier lors d un stage en observation en CP une enseignante tr s exp riment e me commentait qu elle avait eu en d but d ann e un l ve qui lisait couramment Elle a entam une d marche aupr s des parents pour un passage anticip de cet enfant en
37. ganise mal sa lecture il r p te souvent deux ou trois fois une syllabe lue revient fr quemment en arri re pour ajuster sa pens e ce qui ralentit son d bit De plus il omet souvent la ponctuation car trop aff r lire correctement les lettres et les mots les signes de ponctuation peuvent passer inaper u De ce fait ces absences de ponctuation et ce manque de fluidit rendent la compr hension des lectures difficiles Avigal Amar Tuiller Evidemment ces sympt mes peuvent se manifester chez tous les nouveaux lecteurs mais chez l enfant dyslexique ils demeureront malgr plusieurs tentatives de correction et plusieurs efforts Troubles d criture L enfant dyslexique qui fait son entr e l cole est propuls dans un monde abstrait qu il ne conna t pas du tout Les lettres et les chiffres ne sont que des formes pour lui d pourvues de noms et ou de sons Pour lui le graph me p est pareil aux graph mes b d et q En fait la forme est la m me seule la boule change de cot comme le formule d eux m me les enfants dyslexiques Or ce dernier n arrive pas saisir cette nuance pour lui la lettre est toujours la m me Ses difficult s d apprentissage commencent donc cette tape L enfant a de la difficult nommer les lettres identifier le son que chaque lettre produit comme nous venons de la voir et il trace m me certaines lettres et ou chiffres l envers C est pou
38. groupe r duit et sous mes sollicitations Yann pour sa part en CE1 d crochait des apprentissages en totalit Je l ai en effet observ en train de jouer avec sa r gle de mani re affich e sans se soucier du regard de l enseignant on le sentait parti dans un monde qu il s tait cr Au vu des propos tay s ci dessus la dyslexie entra nerait des difficult s d apprentissage mais si on parvient les corriger l enfant regagne alors confiance en lui et red couvre le plaisir d apprendre C est pourquoi il faut autant que possible ouvrir l cole ces difficult s qui affectent certains l ves et faire en sorte par notre compr hension et nos liens avec les familles d avancer avec eux 15 F DRE 6 DURE Professeur la facult de m decine Paris et m decin phoniatre II 3 Comment rep rer les l ves pr coces IL 3 1 Quelles sont les caract ristiques de l enfant pr coce La lecture Nombreux sont les EIP qui apprennent lire avant l ge normal souvent seuls 51 des enfants pr coces ont appris lire avant le CP D s qu ils savent lire ils s int ressent tout particuli rement aux dictionnaires et encyclop dies Ils sont nombreux d vorer tout ce qui est port e de leur main L l ve pr sum e pr coce au CE1 Cl mence savait lire en d but de grande section Information donn e par l enfant et v rifi e aupr s des parents lt Les facul
39. i ont un fonctionnement et des centres d int r t identiques Consignes mauvaises r ponses ou absence de r ponse hors sujet r ponses c t alors que les connaissances semblent int gr es Diff rences d implicites importance donn e au sens litt ral D faut d anticipation absences d implicites communs L l ve n a pas compris la consigne ou il lui a donn un autre sens souvent litt ral Ou encore il est convaincu qu il ne sait pas car la r ponse attendue est trop vidente Le hors sujet La production de l l ve ne correspond pas aux attentes du mal rester dans le cadre Les probl mes de math matiques Ont un gros probl me de compr hension des nonc s Ne parviennent pas se repr senter les donn es d un probl me et surtout ce que l on attend au final Cela s explique par la pens e en arborescence il va trop vite et trop loin Association rapide et incessante d id es la pens e se d veloppe dans plusieurs directions L activation simultan e d un champ de pens e largi explique la difficult de l l ve pr coce rester dans le cadre d un sujet Il a beaucoup plus de facilit appliquer et r soudre une technique op ratoire qu se repr senter la situation de d part une transformation une situation finale Ils veulent aller directement au r sultat sans comprendre ou m me analyser par quel raisonnement on doit pa
40. iser le type de diff renciation mettre en place pour aider ces enfants C est dans cette optique que se positionne le gouvernement qui affiche une r elle volont de rep rer au plus t t les signes d alerte manifest s par un l ve et ce d s l cole maternelle I POURQUOI DIFFERENCIER LES APPRENTISSAGES I 1 L h t rog n it une r alit L h t rog n it d une classe est une r alit laquelle nous sommes souvent confront s et qui nous a pr occup e d s nos premiers stages en observation A plusieurs reprises nous avons remarqu des l ves qui ne se mettaient pas au travail Certains s agitaient d autres taient silencieux mais semblaient perdus tandis que la classe avan ait Malheureusement le comportement de quelques l ves peut perturber le fonctionnement de toute la classe I 1 1 D finition Par d finition dictionnaire Larousse le caract re h t rog ne se dit d un tout form d l ments disparates diff rents contraires Il est possible d adapter cette d finition une classe car une classe est avant tout un ensemble d individus diff rents Chaque individu ne re oit pas de la m me fa on l enseignement qu on lui donne I 1 2 Les types d h t rog n it On peut lister plusieurs l ments caract ristiques de l h t rog n it des l ves comme leurs diff rences cognitives dans le degr d acquisition des connaissances exig es
41. lit L enfant pr coce est fr quemment hypersensible Il ne supporte pas l injustice qui lui semble illogique que ce soit son encontre ou vis vis des autres Il fait souvent preuve d altruisme Son sens esth tique est tr s d velopp qu il s agisse d art ou d environnement auquel il attache une grande importance La dyssynchronie Les enfants pr coces surprennent par le d calage entre leurs remarques pertinentes et les maladresses dont ils font preuve dans certaines activit s Ils se montrent mal l aise dans leur corps faisant preuve de beaucoup de maladresse et de gaucherie Leur comportement est souvent per u comme pu ril et n gatif par les autres Cet aspect n a pas t v rifi aupr s de Victor mais plut t pressenti aupr s de Cl mence qui n aime pas les jeux d adresses et de balles ni les jeux collectif o l enjeu la paralyse L intellect va plus vite que le geste ce qui explique que le geste graphique soit en d calage Dyslexie et dysorthographie La fr quence de la dyslexie souvent associ la dysorthographie est lev e chez l enfant pr coce surtout chez le gar on IL 32 Les caract ristiques d celables en classe Que ce soit dans les comportements attitudes ou sur les savoirs les sp cialistes sur la base des crit res mentionn s ci dessus et en annexe proposent une analyse des causes des diff rentes observations r alis es dans le cad
42. n rapport sur le profil psychologique de l enfant On soulignera l importance de la communication et de l change au sein de l quipe ducative L enseignant n a en effet qu un regard p dagogique sur l l ve il incombe aux familles et aux r seaux sp cialis s de compl menter son analyse par les l ments inh rents Penfant CONCLUSION Comme nous l avons voqu au fur et mesure de nos r flexions un enfant en difficult doit tre au plus t t d tect dans sa diff rence Les ventuels troubles du comportement les perturbations dans son apprentissage doivent tre pris en compte comme de r els signes de d tresse Or pour l aider et l accompagner au mieux dans sa scolarit les enseignants ne sont pas toujours inform s et outill s pour faire face leurs difficult s scolaires Il faut comprendre au mieux comment l l ve fonctionne identifier les caract ristiques inh rentes sa constitution en particulier pour les l ves ayant des aptitudes sp cifiques tels que les l ves dyslexiques et pr coces Comment rep rer et aider par la diff renciation les l ves dyslexiques et pr coces La diff renciation semble tre un des moyens pour pouvoir la fois rep rer pr venir et traiter de telles difficult s comme le souligne le Minist re De l Education Nationale Pour que l enseignant comprenne le pourquoi des difficult s et savoir comment les surmonter de mani
43. nfant pr coce est rarement celui autour duquel les groupes se forment Il per oit sa diff rence comme un d faut et a du mal s ins rer socialement Ne voulant pas se faire remarquer il peut aller jusqu s automutiler psychologiquement et jouer un r le de composition m me tr s jeune d s les premi res ann es de maternelle A ce sujet on m a relat le cas d une l ve qui avait cach son niveau de lecture courant de peur que comme son camarade ne lui soit propos un passage anticip dans le niveau sup rieur Ses raisons taient claires ne pas se faire remarquer pour ne pas avoir reconstruire son environnement affectif et amical si durement acquis Ce type d attitude rend l enfant pr coce souvent ind tectable par des enseignants non form s Il est tr s souvent l cart des autres et rechigne participer aux activit s collectives Victor tout comme Cl mence taient souvent l cart dans les r cr ations lorsque j allais vers eux pour conna tre leurs raisons les r ponses taient qu ils n taient pas int ress s par les jeux propos s par leurs camarades Cl mence attendait par contre avec impatience mon tour de service pour la r cr ation elle venait me parler de son tour du monde ou restait tout simplement pr s de moi Cette recherche de discussion avec l adulte serait une constante chez ce type d enfant il faut pouvoir se rendre disponible pour y acc der L hypersensibi
44. nt interpell e dans l observation de son cas Troubles spacio temporels Il est sans oubli qu un enfant dyslexique a galement des difficult s avec les notions de temps et d espace Ce qui explique qu il entreprenne parfois de lire de droite gauche et qu il saute des lignes lors de la lecture D autres signes comme le souligne Patricia Leunen peuvent sugg rer un retard de structuration spacio temporelle Elle cite ce titre des difficult s distinguer la gauche et la droite mais aussi des troubles de l orientation lors de d placements ainsi que des difficult s retrouver les jours de la semaine et utiliser les notions hier et aujourd hui Logique math matique Par contre l enfant dyxlexique est tr s souvent performant dans les mati res autres que le fran ais notamment les math matiques sauf videmment dans les r solutions de probl mes puisque cela demande d abord une bonne lecture et compr hension de l nonc Ses erreurs de math matiques se situent plus au niveau des inversions de chiffres ou de confusions de symboles qu au niveau de la logique L enfant dyslexique a un esprit tr s math matique C est d ailleurs l cart si grand entre les r sultats de fran ais et ceux des autres mati res qui peut et doit nous alerter en tant qu enseignant 14 Sp cialiste en dyslexie L l ve souffrant de dyslexie a aussi des difficult s comme nous l
45. oire de l agressivit Dans le circuit mis en place Lambesc pour le CE1 je mai pas vraiment complexifi les contenus j ai plut t jou sur la quantit de travail suppl mentaire r aliser en autonomie afin d viter l ennui des plus rapides Ceci s applique bien sur en particulier 20 Annexe 6 et 7 Cl mence qui montrait une v ritable boulimie d apprentissage elle me r clamait souvent des coloriages magiques de CE2 sur lesquels elle se plaisait r fl chir Leur en demander plus Le circuit en autonomie mis en place pour les l ves les plus vifs tait labor de fa on quotidienne de la mani re suivante cinq actions ou activit s taient r pertori s sur un pan int rieur du tableau en face de chaque groupe de besoin Chaque groupe de besoin avait un circuit diff rent selon les difficult s rencontr es lors des apprentissages de la veille Cela pouvait tre une fiche d exercice d un son tudi une fiche d entra nement en math matique illustrer une chanson ou une po sie lire le petit quotidien que j amenais tous les jours en classe Pour Cl mence aider son camarade tait une priorit venait ensuite la lecture des journaux mis disposition ou livres dus sujet du moment Ce dispositif en autonomie a beaucoup plu aux l ves et m a surtout permis de pouvoir m occuper du groupe en difficult pour la lecture sans me soucier de l occupation des plus rapides et san
46. positifs vari s Philippe Meirieu pr vient ainsi qu une p dagogie totalement diff renci e en fonction de la d marche de chacun condamnerait l adaptation de ces l ves Philippe Perrenoud rajoute d ailleurs qu il ne s agit pas pour l enseignant de cr er une s rie de relations duales mais comme le souligne le Minist re de l Education Nationale de se d fier de la tentation d organiser pour les l ves en grande difficult un enseignement sp cial car ces enfants ont besoin de vivre avec les autres et comme les autres De ce fait le Minist re de l Education rappelle que si pour des raisons pratiques il faut des syst mes d enseignement qui assurent une ducation satisfaisante la majorit des enfants il y aura toujours des enfants avec des besoins particuliers pour lesquels des dispositions sp ciales devront tre prises Les enfants pr coces et dyslexiques figurent parmi ceux l IT DES ENFANTS EN DIFFICULTES __LES _ELEVES DYSLEXIQUES ET PRECOCES IL 1 Qu est ce que la dyslexie Nous avons d cid d aborder ces deux types de difficult s car nous avons pu constater lors de nos stages que se sont des troubles malheureusement tr s pr sents qui touchent certes une Facult de psychologie et de sciences de l ducation FPSE minorit d l ves mais dont les manifestations en classe ne sont pas toujours faciles appr hender et rep rer C es
47. pouvant servir comme pistes de rep rage la dyslexie et la pr cocit II 3 Comment rep rer les l ves dyslexiques IL 3 1 Des outils de rep rage en maternelle Il est int ressant de savoir qu il est possible de d tecter une dyslexie potentielle bien avant le d but de l apprentissage de la lecture et de l criture En fait l enfant dyslexique manifeste des sympt mes de son tat longtemps avant son entr e scolaire Anne de Noury Pour ce faire certains signes peuvent nous mettre nous enseignants en alerte d une possible dyslexie Cependant le CRESAS nous recommande de rester prudents quand aux troubles associ s la dyslexie que nous allons aborder car pour nous enseignants la meilleure fa on de faire un diagnostic de la dyslexie est de faire passer un test de lexim trie qui indiquera la diff rence entre l aptitude lexique de l enfant par rapport la moyenne talonn e des enfants de cet ge 10 Un enfant vif d esprit Selon Ronald Davis auteur et cr ateur d une m thode de r ducation de la dyslexie un enfant de deux mois r agit d j de fa on dyslexique Un enfant dyslexique reconna t la boule de poils blancs comme tant un chat sans apercevoir son museau ou sa queue L enfant non dyslexique lui a besoin de plus de temps pour identifier l objet il per oit chacune des parties avant d identifier le tout C est pourquoi l enfant dyslexique nous parait
48. re optimale pour l l ve il est n cessaire qu il soit sensibilis form et ouvert la diversit de ses l ves Accro tre le dialogue avec les familles pouvoir s appuyer sur les sp cialistes du r seau faire varier les modalit s et contenus d apprentissage sont autant de pistes suppl mentaires pouvant contribuer l int gration des l ves en souffrance quelles que soient leurs difficult s dans le groupe classe De plus certains dispositifs mis en vidence pour surmonter les cueils rencontr s par les l ves dyslexiques et pr coces peuvent tre tout fait transf rables d autres l ves dans un cadre pr ventif En effet ne pas freiner les plus rapides et se rendre plus disponibles aux besoins de certains par la diff renciation peut tre facteur de r ussite dans la gestion de l h t rog n it d un groupe classe RESUME Diff rencier l enseignement c est faire en sorte que chaque apprenant se trouve dans des conditions optimales pour lui Ce m moire retrace l volution de notre questionnement sur la diff renciation comme moyen de faire progresser les l ves en difficult Certains d entre eux souffrent de dyslexie et de pr cocit Pour viter qu ils ne d crochent plus t t les difficult s et leurs origines ventuelles sont rep r es et prises en charge plus vite l enfant peut retrouver un itin raire scolaire adapt Alors comment rep rer et aider par l
49. re scolaire Ce que l on observe Ce que l on peut interpr ter R sultats en dents de scie Fort dans une mati re une ann e et pas l ann e suivante et r ciproquement L investissement scolaire d pendant du rapport affectif et de l estime envers l enseignant Besoin de cadre et de confiance pour fonctionner Au plus l enseignant est ouvert et bienveillant au plus l enfant pr coce s ouvrira lui et aura envie de lui montrer le meilleur de lui m me Demande constante de justification aux enseignants Qu te et besoin de sens pour fonctionner pr dominance de la partie droite du cerveau Bavard dissip r veur agit actif ou repli total M canismes attentionnels sp cifiques besoin de faire plusieurs choses la fois pour tre attentif ou bien est dissip car il s ennuie Fonctionnement intuitif via l h misph re droit son intuition math matique lui donne les r ponses sans qu il ait d velopp un raisonnement ce qui lui donne une incapacit justifier et argumenter les r ponses Ne parvient pas justifier ses r sultats a du mal argumenter d velopper Expression orale brillante mais crit catastrophique D calage entre forme orale et crite de la pens e Blocage du passage l crit Isol dans la cour Rejet par le groupe cause de la diff rence per ue solitude par difficult trouver des enfants qu
50. rquoi je me suis pench e sur le cas de Florian En effet j ai rep r plusieurs reprises qu il tra ait des lettres et des chiffres l envers le 1 2 3 4 et 6 De surcro t il a des difficult s identifier des sons Au cours d une 13 Mon enfant souffre de troubles du langage et des apprentissages ditions la d couverte 2004 page 41 s ance de langage autour du son ou je demande aux l ves de me proposer des mots en ou et je note que Florian me propose alors les mots chat et carnaval La matin e se poursuit avec des ateliers divers dont un atelier de lecture et d criture ou les l ves doivent dans un premier temps entourer le graph me ou dans les mots propos s puis l crire trois reprise en suivant un mod le donn Florian entoure les mots contenant le graph me ou mais aussi le mot contenant le graph me uo De plus il recopie les graph mes mais ne les s pare pas cf annexes Il commet aussi des confusions phon miques v au lieu de f et il omet plusieurs parties de mots et ou de phrases Lors d un atelier d criture en dict e l adulte Florian participe l criture de la fin d un album d couvert en classe mais propose des phrases dans lesquelles certains mots manquent L inversion de phon mes graph mes l criture invers e en miroir des chiffres ainsi que l omission de mots dans les phrases sont autant de signes qui m o
51. s Ce point rejoint donc la proposition du MEN qui vise former les enseignants la diversit en incluant dans les plans de formation initiale de tous les enseignants un temps de sensibilisation la situation particuli re de ces l ves Formation initiale et continue des enseignants gt Dyslexie Int grer pour les professionnels de l enseignement dans le cursus de formation une information sur les troubles du langage oral et crit MEN En effet c est le cumul de mes lectures qui m ont permis de mieux comprendre certaines difficult s que peuvent prouver les l ves dyslexiques trop souvent compar s des enfants paresseux ou peu dou s C est pourquoi l information est un outil essentiel l enseignant qui lui permettra de s ouvrir aux diff rences de ses l ves Or c est par l coute et l observation de nos l ves qu il nous sera possible de mieux les conna tre et de ce fait de mieux s armer afin de les aider surmonter leurs difficult s C est pourquoi le MEN recommande d organiser deux d pistages trois ans et demie et cinq ans pour pr venir au plus t t ces troubles C est dans ce sens que j ai tent d appr hender mon deuxi me stage de responsabilit St Etienne du Gr s Je me suis octroy e trois jours d observation afin de prendre connaissance de mes l ves pour pouvoir par la suite diff rencier les apprentissages en fonction
52. s culpabiliser sur leur inactivit Il est par contre perfectible je pense que je ferais une fiche distribu e le matin plut t qu utiliser le tableau Tout d abord parce qu il m en resterait une trace et surtout parce que je pourrais encore plus personnaliser le travail comme pour Cl mence qui avait encore peut tre plus de besoin Ce type de dispositif s inscrit dans ce que le minist re appelle d velopper l cole les possibilit s d enrichissement des parcours scolaires en r servant une part du temps pour que les l ves plus rapides puissent approfondir certaines questions ou acc der de nouvelles connaissances Diff renciation des dispositifs gt Le tutorat Fortement recommand par les sp cialistes et le minist re cette modalit applicable soit sous forme de tuteurs ou de tutor s selon si l enfant est pr coce ou dyslexique nous est apparue tr s int ressante Nous avons donc mis en place respectivement ce dispositif dont les modalit s sont reprises ci dessous En ce qui concerne Florian et d autres l ves en difficult le tutorat a t un moyen de les faire avancer dans les apprentissages par les changes avec leurs pairs En effet le statut de tutor leur donne l occasion d une relation individuelle dont ils ont parfois besoin pour fonctionner Cependant tr s vite je me suis rendue compte que les l ves tuteurs avaient tendance donner les r ponses ce
53. s rapides Appliquer des dispositifs ou des contenus diff renci s semblait tre une piste pour la gestion de ce groupe classe I 2 Qu est ce que diff rencier L 2 1 D finition Diff rencier l enseignement c est faire en sorte que chaque apprenant se trouve aussi souvent que possible dans des situations d apprentissage f condes pour lui Diff rencier c est donc lutter la fois pour que les in galit s devant l cole s att nuent et pour que le niveau scolaire monte Aussi la pratique didactique doit elle s efforcer de faire varier les strat gies d enseignement de mani re ce que les sujets puissent utiliser leur strat gie d apprentissage La p dagogie diff renci e prend alors toute son importance et comme le souligne Philippe M rieu toute Professeur en sciences de l ducation Directeur de l IUFM de l acad mie de Lyon p dagogie qui a r ussi a t diff renci e c est dire adapt e aux individus qui elle tait propos e La p dagogie diff renci e est une p dagogie des processus elle met en oeuvre un cadre souple o les apprentissages sont suffisamment explicit s et diversifi s pour que les l ves apprennent selon leur propres itin raires d appropriation de savoirs ou de savoir faire L 22 Finalit La finalit de la p dagogie diff renci e est la lutte contre l chec scolaire C est en effet une strat gie de la r ussite r ellement efficace
54. scrite d embl e dans le champs professionnel de l enseignant C est pourquoi il semble que son mod le de fonctionnement offre des solutions pour g rer les diff rences de besoins et de rythmes de chacun En effet m me si nous n avions pas officiellement une classe dite plusieurs niveaux lors de notre 1 R3 nous avons essay pour faire face aux diff rences tr s marqu es entre les besoins de consid rer que nous avions un double voire un triple niveau Apr s un diagnostic rapide en lecture criture la typologie de la classe de CE1 occup e par l une d entre nous tait la suivante 3 l ves taient entre autres dyslexiques et suivi par le RASED deux fois par semaine 6 l ves d chiffraient peine mais ne d codaient pas encore 3 d entre eux avaient de gros probl mes d criture dont un qui avait une r elle crispation du geste graphique 3 l ves taient particuli rement rapides en lecture vifs en compr hension et tr s avanc s en math matique Il nous fallait trouver un dispositif pour pouvoir g rer cet cart tr s significatif de comp tences l h t rog n it ici tant plut t de type cognitif C est une des raisons pour laquelle nous avons choisi de d velopper dans ce m moire cet aspect en particulier nous nous trouvions confront es d s ce premier stage la pr sence d l ves en difficult s au sein d un groupe classe o il ne fallait pas pour autant freiner les plu
55. sph res c r braux sym triques ce qui cause dans un premier temps une instabilit au niveau spatiotemporel et dans un deuxi me temps une difficult avec les apprentissages s quentiels Tridimensionnalit La dyslexie se manifeste galement par une atteinte des cellules qui permettent de voir les choses en trois dimensions L enfant dyslexique a donc cette grande capacit c est un enfant du concret Centre de Recherche de l Education Sp cialis e et de 1 Adaptation Scolaire dans La dyslexie en question Dans son monde enfantin tout est palpable ou imaginable Or son entr e scolaire les lettres apparaissent et part d tre des graph mes sollicit s lors de l criture 6 Sp cialiste et consultante en dyslexie et directrice de l Acad mie de la lecture 7 Patricia Leunen sp cialiste en dyslexie le guide marabout de la dyslexie collection marabout service 1982 page 7 8 CRESAS des mots elles ne se repr sentent pas de fa on concr te Son monde devient d un seul coup rempli d abstractions qu il n arrive pas ma triser De ce fait il m lange certaines lettres comme le b ou le d Pour illustrer ce fait on prendra l exemple du crayon un crayon qu il soit pos sur la table ou l envers dans les airs demeure un crayon Pour le dyslexique la lettre b m me l envers demeure un b M Il en est de m me pour les lettres p et q n et u m et w et d autres
56. sser II QUE PEUT ON METTRE EN PLACE POUR AIDER CES ELEVES EN DIFFICULTE Pour cette partie nous appuierons notre r flexion sur deux axes D une part la prise en compte des recommandations des deux commissions mandat es par le gouvernement sur les sujets de dyslexie et de pr cocit d autre part une s lection des propositions manant de sp cialistes dans ces domaines rose 16 FAT 2 Eg On notera que les commissions Ringard et Delaubier r pondent aux sollicitations des associations de parents travers les associations II 1 Les revendications des associations la prise en compte par l Education Nationale du cas particulier des enfants intellectuellement pr coces et dyslexiques en d calage avec le syst me ducatif et de la sp cificit de leurs besoins le rep rage d s la petite enfance de ces situations et la pr vention ou le traitement des difficult s rencontr es par ces l ves la mise en oeuvre d une v ritable p dagogie diff renci e permettant l panouissement des potentialit s de chacun la sensibilisation voire la formation de tous les acteurs impliqu s dans l ducation enseignants membres des r seaux d aides et conseillers d orientation psychologues personnels d ducation et d encadrement parents l engagement d tudes et de recherches sur les enfants intellectuellement pr coces et dyslexiques Il est vident que
57. t les origines de la vie l espace sont autant de sujets de discussion qui le passionnent souvent tr s jeune Attirer la curiosit a t pour moi une piste s rieuse aupr s d l ves comme Cl mence et Victor Victor ne raccrochait qu aux activit s de d couvertes notamment l aide de support tels que le journal ou livres documentaires alors qu il n coutait que tr s peu les histoires plus enfantines Cl mence tait passionn e de g ographie avait d j une grosse culture et ouverture sur le monde et ne souhaitait faire d expos s que sur le th me des pays lointains L criture Beaucoup d entre eux rencontrent des difficult s importantes quand il s agit d crire C est plus particuli rement le cas des gar ons Ils ne sont pas soigneux dans la pr sentation de leur travail Le geste graphique tant li la maturation psychomotrice le trouble se manifeste par une crispation graphique une lenteur l criture pouvant conduire un blocage de l crit Cela provient du d calage entre la grande aisance verbale et le d veloppement psychomoteur Il tait encore trop t t pour d celer cet aspect aupr s de Victor dans qui savait d j cependant crire son pr nom en lettre capitale Il tait clair par contre que Cl mence n aimait pas crire elle tait appliqu e car tr s conformiste pour ne pas se faire remarquer mais se lassait tr s vite La solitude L e
58. t s d apprentissage L enfant pr coce apprend et surtout comprend tr s vite Sa compr hension est globale et synth tique et il n apprend pas analyser Il d teste la routine et les r p titions Supportant tr s mal l chec il manque de t nacit face aux difficult s Cet aspect des choses peut tre tr s p nalisant dans sa vie scolaire et est la source de nombreux probl mes Victor l ve rep r lors d un stage en responsabilit en petite section tait tr s agit et agressif pendant tous les moments ritualis s de la journ e Si la t che propos e lui semblait trop facile il d cidait de ne pas la faire et pr f rait aller aider un camarade Lors des ateliers si la fiche propos e tait un exercice d entra nement il refusait de se mettre au travail en invoquant qu il avait d j compris ou qu il l avait d j fait la veille Il avait effectivement r alis la t che demand e tr s vite et tr s bien la veille mais n avait qu une perception globale de l exercice propos qui n tait pas exactement le m me Selon nos lectures lorsqu un enfant pr coce a compris quelque chose il cherche imm diatement poursuivre la r p tition pour le reste groupe classe lui parait alors insupportable La curiosit L enfant pr coce est tr s curieux Il profite de chaque occasion pour tancher sa soif d apprendre Il s int ressera fr quemment des sujets qui ne semblent pas de son ge La mor
59. t manipul la veille Lorsque je lui demande de nommer le fruit pr sent sur le livre il est alors incapable de me r pondre Ses camarades nomment le fruit on r p te collectivement son nom mais lorsque pour la deuxi me fois je l interroge le m me silence se produit Cependant Quentin a aussi des difficult s se reconna tre sur une photo quand il parle de lui il emploi le mot b b De plus il fait partie des l ves qui ont des difficult s m moriser les chansons que je propose Bien qu tant des difficult s fr quemment rencontr es en petite section de maternelle avec l accord de la famille je fais passer Quentin le questionnaire de langage et de comportement destin aux enseignants de petite section de maternelle C est au terme du questionnaire que je me rends compte que Quentin est surveiller car ses difficult s peuvent tre des signes de dyslexie M moire court terme d faillante Si l enfant dyslexique est par ailleurs souvent un enfant tr s motif il a cependant la m moire court terme d faillante ce qui fait que quinze minutes apr s son repas il peut demander s il a mang C est une des caract ristiques que j ai rep r e chez Florian Responsable de l accueil des enfants 13h20 j accueille Florian qui vient discuter avec moi Je lui demande s il a bien mang et il me r pond qu il ne s en rappelle plus Sur le coup je me dis qu il n a pas envie d
60. t pourquoi il nous semble important dans un premier temps de les d finir afin de mieux comprendre l origine et les caract ristiques de ces diff rences IL 1 1 D finition D finir la dyslexie n est pas une chose simple parce que plusieurs chercheurs ne s entendent pas sur le terme m me Certains parlent de comportements dyslexiques d autres parlent plut t de trouble sp cifique d apprentissage en lecture Toutefois tous s entendent pour dire que cette difficult apprendre lire existe bel et bien et qu elle serait d origine neurologique Pour notre part nous nous positionnerons du cot d Anne De Noury qui se refuse de d finir la dyslexie comme un trouble d apprentissage en lecture Elle l voque plut t comme une fonction diff rentielle du cerveau qui se manifeste par des difficult s persistantes de lecture d criture d pellation et de compr hension de l crit et ce en d pit d une scolarisation r guli re d une intelligence normale et d un milieu socioculturel propice au d veloppement de la lecture En effet l enfant dyslexique est un enfant dot d une intelligence et m me parfois d une intelligence tr s vive d un jugement fin d une compr hension rapide d une m moire pr cise et x n eoa 7 d un raisonnement juste Patricia Leunen dans Le guide marabout de la dyslexie IL 1 2 Origine et manifestations L enfant dyslexique a deux h mi
61. uis fix e deux objectifs principaux dont celui d amener Quentin se reconna tre sur une photo Pour cela j ai profit de l accueil du matin pour travailler de fa on diff renci e avec lui Ne se reconnaissant pas sur une photo j ai amen Quentin la premi re semaine s observer dans un premier temps dans un miroir Je lui posais des questions afin qu il reconnaisse l enfant sur le miroir comme Quentin et non plus comme un b b Au fil des activit s j ai gard le miroir comme outil de r f rence pour retrouver la photo de Quentin Le matin je lui demandais alors d aller chercher sa photo chose qu il n arrivait toujours pas faire En fonction de la photo amen e je l invitais la comparer son propre reflet dans le miroir de fa on r guli re afin d arriver en d but de deuxi me semaine ce que ce geste devienne un r flexe pour l enfant Cependant lorsque j ai d cid d enlever le miroir de la classe Quentin n a pas r ussi se reconna tre sur sa photo Nous avons alors repris tout le travail de comparaison avec les autres photos fait au pr alable mais sans refaire intervenir le miroir Au bout du deuxi me jour de la troisi me semaine d j Quentin arrivait seul reconna tre sa photo mais employait toujours le substantif b b Je pense que l introduction du miroir a permis l l ve de se mat rialiser et de ce fait de se reconna tre de fa on concr te Seulement il
62. ux en difficult Bien qu ayant pos avec eux les r les de chacun le principe n tait pas acquis Nous avons repris ensemble les caract ristiques du tuteur et la nature de ses interventions que nous avons laiss dress es par la suite sur une affiche r f rence laquelle les l ves avaient se r f rer avant leurs interventions Suite a le tutorat a mieux fonctionn mais les tuteurs tant souvent les m mes l ves il aurait peu tre fallu varier les contenus afin que les tuteurs ne soient pas toujours les m mes l ves et de ce fait motiver les l ves en difficult en leur donnant une responsabilit D autre part le tutorat a galement t mis en place Lambesc aupr s de Cl mence et d un autre l ve Thomas tr s enclin aider les autres Apr s avoir d fini les r gles d entraide avec notamment la notion de ne pas faire la place de l autre Cl mence et Thomas on pris ce r le tr s c ur J ai not cependant une certaine limite ce dispositif en ce qui concerne Cl mence Elle avait tendance ne pas terminer ou b cler son travail pour venir trop rapidement en aide son camarade Lucas suivi par le RASED En ce qui concerne Victor je n ai pas eu le recul suffisant pour mettre en place un tutorat Je pensais peut tre tort qu en petite section cela n avait pas de sens pourtant lui aussi ne voulait pas quelque fois faire le travail demand par contre il pr f

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