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à bonne école - Publications

1. La morale et la religion indissociables Abr g des r cits biblique Quelle noble vie et quelle belle mort Cette patrie qu il avait si bien servie il l aimait de toutes les forces de son me et sa derni re pens e tait pour elle A Corbaz Livre de lecture Gen ve et Neuch tel 1911 Lamour de la patrie et de ces petites patries que sont les cantons tait un pilier essentiel de l ducation morale La patrie c est le sol ch ri qui nous a vus na tre la maison o notre jeune ge s est pass les pr s les bois les monts nos pas familiers la rivi re ou le torrent qui coule dans la vall e la maison d cole pleine de souvenirs studieux l glise avec son grand clocher Mais la patrie embrasse un territoire plus vaste Plus nous la parcourons et apprenons conna tre les beaut s que la nature a r pandues sur elle ses campagnes fertiles ses sites riants ou s v res ses villes superbes ses villages prosp res ses fleuves majestueux ses for ts profondes ses lacs transparents ses sublimes montagnes au front couvert de neige et de glaciers plus nous nous sentons pris d admiration et d amour pour notre pays Pour conserver ce sol aim nos p res ont combattu Numa 22 Droz Livre de lecture Gen ve et Neuch tel 1911 La description des paysages familiers fut un des grands sujets des compositions fran aises introduites dans les plans d tudes des cantons romands vers 1880 P
2. 74 mots et les expressions qui rendent les id es abstraites Ainsi l l ve parcourra toute l tendue des deux langues Stapfer va tenter de r aliser son projet ducatif dans un pays divis qui sert de champ de bataille aux arm es trang res A la chute du Directoire l enseignement redevient une comp tence cantonale Stapfer a toutefois laiss derri re lui une r forme celle de l enseignement en langue maternelle dans les coll ges et coles latines En outre durant la Restauration et le retour en force de l ancien r gime Pestalozzi dans son Institut d Yver don 1805 1825 instruit selon sa c l bre M thode nombre d enfants venus de toute l Europe Il pratique l enseignement bilingue On passe de l allemand au fran ais toutes les deux heures La mont e de l anglais Aujourd hui l intrusion de l anglais vient bouleverser nos fragiles quilibres linguistiques Certains cantons sont tent s de faire passer l enseignement de l anglais avant celui de la deuxi me langue nationale Les sta tistiques montrent en effet que dans les cantons de Schwyz de Nidwald et de Zoug l anglais est plus parl que le fran ais Un sondage de l hebdomadaire Facts de novembre 1997 r v le que 60 des Al maniques estiment que l anglais doit tre enseign en priorit d s l cole primaire Du c t de la Suisse romande m me pl biscite pour l anglais 57 Au Tessin selon un sondage du Corriere del Ticino le 52 7
3. Eh Vous n aviez tout de m me pas pens que j allais terminer sans passer un tout petit savon Simone sur lequel elle n a d ailleurs pas gliss les diteurs sont tous les m mes ce sont eux qui ne veulent pas de conclusion 10 bonne cole L ducation compar e s affirme au fil du temps L ducation compar e s est d velopp e en m me temps que la mise en place des syst mes ducatifs Il fallait bien trouver des pistes et des id es L invention du terme ducation compar e revient Marc Antoine Jullien 1775 1848 Il crivit en 1817 l Esquisse d un ouvrage sur l ducation compar e Cet homme des Lumi res tait convaincu que la g n ralisation de l ducation favoriserait le progr s et l closion d une nouvelle soci t plus quitable et plus soucieuse du bonheur des tres humains Il s journa plusieurs reprises entre 1811 et 1812 l Institut d Yverdon que dirigeait Pestalozzi Il admirait l lan et le savoir faire du grand p dagogue C est alors qu il d veloppa la science de l ducation comme il l appela publiant en France de nombreux articles sur la p dagogie de Pestalozzi Jullien avait l ambition de cr er une v ritable science comparative en collectionnant les donn es sur les syst mes ducatifs et les tablissements scolaires Ces informations seraient ensuite class es dans des tables analytiques qui permettraient de d gager des pratiques et des princ
4. bonne cole Quelques textes de Simone Forster en perspective r unis par Fran oise Landry bonne cole Quelques textes de Simone Forster en perspective r unis par Fran oise Landry Avec les contributions de MATTHIS BEHRENS PIERRE PHILIPPE BUGNARD CILETTE CRETTON JEAN FRAN OIS DE PIETRO Luc OLIVIER PocHo JACQUES ANDR TSCHOUMY JAcQUES WEIss MARTINE WIRTHNER Bibliographie des articles et ouvrages de Simone Forster tablie par Isabelle Deschenaux et Fran oise Landry Conception et mise en page de Corinne Martin Neuch tel 2009 bonne cole TABLE DES MATI RES Pr face Matthis Behrens Simone a du nez et du talent Pierre Philippe Bugnard A partir de textes de Simone Forster sur l ducation compar e l architecture scolaire et l ducation la citoyennet La f e de l IRDP Cilette Cretton A partir de textes de Simone Forster sur les questions de genre et l conomie domestique Simone Forster l investigatrice Jacques Andr Tschoumy A partir de textes de Simone Forster sur la coordination scolaire romande l ducation au d veloppement l ouverture l Europe et quelques grands p dagogues L valuation comparative pour une meilleure qualit de la formation Jacques Weiss A partir de textes de Simone Forster sur l valuation scolaire la qualit et l efficacit de l cole Le regard historique et l ouverture contre l amn sie p dagogique Jean Fran ois de Pietro
5. Internet les autorit s ducatives le r clament mais sait on vraiment o l on va L introduction des technologies de l information et de la communication TIC en classe implique une r flexion sur ce qu il faut enseigner sur comment l en seigner et sur l organisation et les finalit s de l cole Autant dire que le chan tier ouvrir est vaste et que le paysage ducatif risque d en tre boulevers Les autorit s responsables de l ducation des pays de l OCDE consid rent que les technologies de l infor mation et de lacommunication TIC sont indispensables la formation des jeunes Leur utilisation para t aussi vitale pour s ins rer dans la soci t que la pratique de la lecture de l criture et du calcul Les obstacles cette cole branch e s av rent toutefois nombreux formation des enseignant e s quipements techniques prix et co t de maintenance gestion des salles compatibilit entre les technologies respect des plans d tudes modes d valuation et de certification des apprentissages Comment s y prendre pour enseigner Les enseignant e s qui n ont pas d exp rience d utili sation de l informatique en classe pensent qu ils doivent acqu rir une parfaite ma trise de l outil avant d en faire usage avec leurs l ves D autres d j acquis ces techniques h sitent se lancer car ils ne per oivent pas comment g rer ce nouvel environnement tout en respectant le programme Ils redout
6. Les langues comme l architecture scolaire comme les in galit s entre hommes et fem mes sont un magnifique r v lateur d une soci t I n est qu penser autre sujet auquel Simone Forster s est int ress 1996 1997 aux pr jug s et aux st r otypes dont elles et les gens qui les parlent sont l objet C est pour cela me semble t il que Simone Fors ter s y est tant consacr e avec son regard d historienne en se pr occupant sans cesse de rendre accessibles les connaissances enfouies dans les m andres du temps les connais sances les plus complexes aussi pour lutter pr cis ment contre les id es toutes faites contre les pr jug s pour le b n fice de la soci t de l cole et surtout des enfants 66 Bibliographie bonne cole Elmiger D amp Forster S 2005 La Suisse face ses langues histoire et politique du plurilinguisme situation actuelle de l enseignement des langues Neuch tel IRDP 05 5 Forster S Forster S Forster S Forster S tion 44 2 Forster S Forster S Forster S Forster S Forster S Forster S Forster S Forster S Forster S Forster S Forster S Forster S l ducation et innovations 1993 Les enfan 1994 L veil au 8 29 1995 1995 1996 Suisses a 1996 1 1998b Des peti 2002 Le quadri 2002 Quelles la 2005 Commen 1991 Cr oles et identit s Coordination 39
7. J tais gard comme une brebis qui ne doit pas sortir de l table Jamais je ne suis descendu dans la rue avec les gar ons de mon ge je ne connaissais aucun de leurs jeux aucun de leurs secrets Cette enfance empreinte de tendresse maternelle marque profond ment le jeune Pestalozzi Tout au long de son uvre il va mettre en lumi re le r le fondamental de la m re cette ducatrice de la petite enfance qui forge l tre et lui insuffle des forces de vie Pour int resser l esprit et former le c ur aucune influence n est plus durable que l affection A l cole de la vie l cole des hommes Pestalozzi commence ses classes dans les tristes coles l mentaires de l poque Les enfants entass s dans une salle sombre apprennent leurs lettres sous la f rule d un ma tre Johann Heinrich est un enfant solitaire obstin qui ne supporte ni l injustice ni la tricherie Il refuse de fr quenter la classe de chant car le ma tre veut lui inculquer l audition absolue coups de b tons On le dispense de musique Pestalozzi apprend le latin aupr s de son grand p re pasteur H ngg Il observe la mis re des enfants des campagnes occup s longueur de journ e filer et tisser le coton dans les chaumi res Rouets fuseaux et m tiers travaillent avec ardeur La Suisse de ce temps l est un des nations les plus industrialis es d Europe apr s l Angleterre L poque est tourment e travers e par
8. La Suisse face ses langues histoire et politique du plurilinguisme situation actuelle de benseignement des langues Neuch tel IRDP 05 5 2006 Forster S 2006 Architecture scolaire un regard historique tourn vers l avenir In H Rhyn E Michel Alder amp W Stadelmann ds Les enveloppes architecturales des lieux d apprentis sage de demain rapport de congr s pp 44 52 Berne Conf rence suisse des directeurs cantonaux de l instruction publique CDIP Forster S 2006 Les diff rences entre les sexes naturelles ou culturelles Educateur 6 26 28 Forster S 2006 L ducation face au march du travail Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 19 4 5 Forster S 2006 Une tudiante convaincue Educateur no sp cial 06 52 Forster S 2006 Les femmes mieux form es mais encore timor es Educateur 6 29 30 Forster S 2006 La formation professionnelle en Allemagne Politiques de l ducation et innova tions bulletin CIIP 19 25 Forster S 2006 Il est temps de se r veiller nous votons le 21 mai Educateur 5 18 19 Forster S 2006 Le partage des comp tences en ducation une histoire houleuse Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 18 3 4 Forster S 2006 La recherche en ducation en chiffres Educateur no sp cial 06 10 11 Forster S 2006 La saga du nouvel article constitutionnel Politiques de l ducation et innovations bulletin
9. Le concordat fut accept l unanimit Le 14 d cembre 1970 le Conseil f d ral l approuva con form ment l article 7 al 2 de la Constitution f d rale Venait ensuite la ratification des cantons laquelle tait de la comp tence des parlements ainsi que dans certains cas du peuple Appenzell Rhodes int rieures fut le premier canton ratifier le concordat en d cembre 1970 Le 1 juin 1971 dix cantons en avaient fait autant le quorum exig par l article 11 du concordat tait donc atteint Fin 1972 on comptait vingt cantons C est l que le b t blesse Toutefois en cette ann e 1972 les difficult s commenc rent car le d but de l ann e scolaire fix en automne d clencha une vague de protestations en Suisse al manique Les oppositions se cristallis rent Zurich et Berne A Zurich une initiative populaire demandant le maintien de la tradition du printemps fut Concordat sur la coordination scolaire conclu le 29 octobre 1970 RS 411 9 Art 1 4 bonne cole approuv e le 4 juin 1972 Le m me jour le canton de Berne refusa que le d but de l ann e soit report l automne Cette question tait la condition d une adh sion au con cordat Du coup le processus fut retard B le Ville en Argovie et en Thurgovie Des cantons de Suisse orientale revinrent l ancien r gime du printemps La CDIP qualifia la situation d chec spectaculaire Elle d cida alors de mettre en
10. absolue l utilisation r guli re et croissante avec les ann es scolaires de la langue standard dans l enseignement La langue nationale locale une deuxi me langue nationale et l anglais sont les langues obligatoires de la scolarit obligatoire Il s agit d un r pertoire minimum qui doit tre compl t par d autres offres troisi me langue nationale et une quatri me langue de la migration L objectif est la construction CDIP 1995 Rapport de la Commission p dagogique et de la Commission L2 en compl ment la d claration en vue de promouvoir l enseignement bilingue en Suisse Berne 77 bonne cole de comp tences plurilingues qui incitent les l ves des approfondissements et de nouvelles acquisitions Dans un monde en mouvement il faut former des enfants conscients que l exercice d une v ritable citoyennet implique la connaissance et la pratique des langues Charly Clerc professeur l Ecole polytechnique f d rale d clarait en 1950 Si nous sommes un peuple nous sommes aussi plusieurs peuples Si nous avons une histoire il faut Bibliographie pour la comprendre conna tre plusieurs pass s Si nous sommes une famille il faut que chaque g n ration se donne la t che d apprendre et de r apprendre la vie de famille Aujourd hui il nous faut r apprendre la vie de famille en exer ant nos comp tences linguistiques Si nous chouons et que nous c dons la vague de l ultralib
11. une grande vari t de situations p dagogiques enseignement collectif travail de groupe regroupements de classes Constructions scolaires in Architecture d aujourd hui no 72 juin 1957 pp 2 3 17 bonne cole etc Il faut donc une disposition souple et diff renci e des locaux adapt s chaque ge et chaque ensei gnement pasdeclasses syst matiquement uniformes dispos es en alignement rigide et monotone Un b timent en rez de chauss e correspond parfaitement aux exigences de l hygi ne et de la p dagogie pour les enfants de 5 7 ans par l intimit de son chelle et par une liaison harmonieuse entre classe et jardin o l enseignement peut tre donn en plein air Ce type de b timent permet des constructions l g res rapides conomiques et vite les escaliers Il ne doit pas exc der quatre classes L cole doit tre en harmonie avec la nature exclure tout ce qui est faux sch matique et artificiel Pour Alfred Roth la jeunesse ne demande aucun luxe mais de l espace Adepte de l cole pavillonaire il pr f re la diss mination des coles dans les parcs au groupement des l ves dans de grands tablissements plus co teux par leur construction et leur exploitation Dans toute cole les locaux communs destin s aux activit s diverses biblioth que ateliers cuisine salle pour les sciences etc doivent tre au centre Les classes qu Alfred Roth appelle unit s p dag
12. 13 14 Forster S 2007 Quelles langues enseigner en Europe Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 21 42 44 Forster S 2008 La Suisse et ses trangers en chiffres Educateur 4 26 27 Forster S 2008 Quand les trangers venaient de Suisse al manique Educateur 4 40 L di G et al 1998 Quelles langues apprendre en Suisse pendant la scolarit obligatoire rapport d un groupe d experts mandat par la Commission Formation g n rale pour laborer un Concept g n ral pour l enseignement des langues la CDIP Berne CDIP 67 bonne cole Quelles langues apprendre l cole primaire 2001 fut l Ann e europ enne des langues Ce bel lan vers le dialogue des cultures n a gu re aid les Helv tes sortir de leur crise linguistique En effet depuis plus d un an les vingt six responsables cantonaux des d partements de l instruction publique sont divis s sur la premi re langue enseigner l cole primaire Zurich avait ouvert la br che de l anglais en 1997 avec sa volont d introduire son enseignement d s la premi re ann e Cette initiative fut interpr t e comme un coup de canif dans la politique de coordination de la Conf rence suisse des directeurs cantonaux de l instruction publique Les cantons romands y virent une conversion l american way of life et un d dain pour la culture fran aise Certains cantons al maniques ne m nag rent pas non plus
13. 1995 Forster S 1995 A l cole des comp tences de vie Info Sant jeunesse 4 2 Forster S 1995 Aimons nos montagnes deux manuels de g ographie en question Educa teur 4 40 41 Forster S 1995 L cole face au d fi de l cran Educateur 7 68 70 Forster S 1995 Eduquer et punir Educateur 6 18 19 Forster S 1995 Et les enfants racontent Coordination 45 25 Forster S 1995 L immersion une mani re d apprendre les langues Educateur 9 26 29 Forster S 1995 Immersion multimedia au Nouveau Brunswick Educateur 9 28 Forster S 1995 Les math matiques l preuve de la r ussite Educateur 3 42 44 Forster S 1995 Les mots de l cole contre les maux de la soci t Info Sant jeunesse 5 2 121 bonne cole Forster S 1995 Petite enfance enfance du langage et langage de l enfance Educateur 1 78 79 Forster S 1995 Plaisir risque choix pr vention des toxicomanies l cole Info Sant jeu nesse 5 1 et 3 7 Forster S 1995 Sur les chemins des changes de classes Educateur 6 65 67 Forster S et al 1995 L apprentissage global en Suisse analyse de la situation des attentes et des pers pectives Jona Forum Ecole pour un seul monde Forster S amp Landry F 1995 Temps des vacances temps des classes Educateur 6 16 1996 Forster S 1996 A l cole des premi res d couvertes Educ
14. Georgette Basset inspectrice Gen ve et Charlotte Kemm ma tresse de m thodologie l Ecole normale de Neuch tel Elle s inscrivait dans le sillage des nouvelles recherches psychop dagogiques et linguistiques Elle mettait l accent sur la p dagogie de la d couverte et sur l importance du son et de l expression orale Une enqu te r alis e durant l ann e scolaire 1973 74 r v la que cette mani re de faire n avait gu re p n tr dans les classes romandes Les m thodes d enseignement de la lecture y taient tr s diverses et suivaient un programme hi rarchis d acquisitions fort loign de la philosophie du nouveau manuel Les recommandations du rapport furent de centrer l apprentissage sur les l ves plut t que sur le programme d tendre sa dur e sur deux ans de s appuyer sur la langue orale soit de partir des sons pour apprendre les signes qui les transcrivent C est de la n cessit de la communication que devrait d couler l enseignement des techniques en fonction des difficult s rencontr es par les l ves Une telle pratique p dagogique suppose la prise en compte des phon mes de la langue orale et par cons quent de toutes les graphies qui y correspondent au fur et mesure des besoins de communication des l ves Cardinet Weiss 1976 Les r formes taient dans l air L re des r formes le renouvellement du fran ais Les choses bougeaient en effet du c t des p dagogies de la le
15. L enseignant tait un animateur Les principes de libert cr atrice de 1968 ne furent gu re appliqu s sinon dans les petites classes de l cole enfantine et primaire L ducation artistique avait ses m thodologies ses concepts et ses objectifs On en vint d s les ann es 1970 une cr ation r fl chie plut t que spontan e Les plans d tudes de Suisse romande Les plans d tudes pour l enseignement primaire de Suisseromande 1972 etpourlesclasses de 5eet6e 1979 ainsi que leur version abr g e de 1989 laissent toute libert l expression cr atrice des enfants des degr s 1 et 2 Aucun mod le aucun th me ne sont impos s Il faut tout de m me assimiler un certain vocabulaire horizontal vertical oblique diagonale carr rectangle D s l ge de 8 ans les enfants manifestent un plus grand souci de r alisme visuel mais ils n ont pas les techniques de leurs ambitions Il faut donc enseigner ces principes en vitant toutefois qu ils ne deviennent un but en soi D s la 5e ann e l ducation artistique s enrichit de dimensions nouvelles Elle va d velopper les facult s d observation enrichir la r serve d images int rieures des l ves les rendre conscients que l exp rience qu ils ont du monde est unique et qu elle est source de cr ation Les enseignants et enseignantes doivent cr er un climat tel que l enfant puisse exprimer ses sentiments et son motion Ils ont aussi transmettre une cul
16. Langlais de Bill Gates est devenu la langue des milieux de l conomie et de la recherche scientifique deux mondes qui comptent D s lors pourquoi encombrer la cervelle de nos enfants avec les langues nationales Apprenons l anglais et on finira peut tre par se comprendre De toute mani re l apprentissage des langues nationales n enthousiasme gu re les l ves Les jeunes Romands trouvent l allemand sans charme lui font grief de ses genres et de ses d clinaisons Les clich s et repr sentations n gatives bonne cole surgissent l adolescence comme les premiers boutons d acn UNESCO 1995 En 1948 l Annuaire de l instruction publique en Suisse signale que le Welsche n tudie pas l allemand pour son plaisir Il faut qu il y soit forc Ceux qui sont charg s d enseigner l allemand la jeunesse romande ne peuvent compter que dans des cas exceptionnels sur l appui de la famille et de l opinion Les choses n ont gu re chang A cette poque d j les l ves de Suisse al manique commen aient l tude du fran ais bien apr s que ceux de Suisse romande n eurent entrepris celle de l allemand Pourtant leur connaissance du fran ais tait meilleure que celle de l allemand des Suisses romands Nos compatriotes d outre Sarine s adonnent l tude du fran ais avec un z le que des consid rations utilitaires ne suffisent pas expliquer Et l auteur d attribuer cet engouement pour la langue de Moli r
17. Paris 1973 WILLIS Norman Les nouvelles technologies et leurs incidences sur la construction scolaire Programme pour la construction et l quipement de l ducation OCDE Paris 1992 Werk bauen wohnen Schulh user Ecoles Schools 1 2 2003 Article paru dans Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 2004 15 3 9 20 bonne cole La morale l cole ou l art de faire clore les vertus des citoyens La morale l cole n est pas si ringarde qu il y para t Fondement de toute ducation elle revient grands pas D s que l instruction devint obligatoire la fin du XIX si cle on se soucia d apprendre l ordre la discipline le respect des hi rarchies les valeurs morales et l amour de la patrie aux enfants de toute condition qui se pressaient sur les bancs des nouvelles coles Le ma tre re ut de l tat la mission de socialiser la jeunesse et la morale fut l instrument privil gi de cette ducation L cole est bien contrainte de prendre les enfants comme ils lui viennent Mais il ne faut pas qu elle les rende comme ils lui sont venus Elle doit essayer de les transformer Naturellement elle n a pas stigmatiser devant eux l ducation d ficiente qu ils ont re ue Mais sans rien dire elle doit entreprendre de combler les lacunes I faut que les enfants sentent leur ma tre intraitable sur la question du bien et du mal C est ainsi qu ils apprendront ne ja
18. aujourd hui il nous faut r apprendre la vie de famille 1998a 9 Simone Forster nous rappelle ainsi quel point l histoire et le contexte social nous contraignent sans cesse rouvrir le d bat et r fl chir nouveau notre politique linguistique par exemple l occasion de la pr sentation du fameux Concept g n ral pour l enseignement des langues L encore c est l histoire et la d cision zurichoise d introduire l enseignement de l anglais avant celui du fran ais qui bouscule la routine de la politique linguistique plus peut tre que les travaux scientifiques Simone Forster de mani re constante pr sente ainsi les innovations p dagogiques en les ancrant dans leur contexte et ce faisant en nous permettant de les comprendre Dans ce m me article propos de l enseignement bilingue elle rappelle qu on oublie trop souvent que le bilinguisme est une tradition scolaire en Europe L cole au cours de son histoire n a gu re instruit ses l ves dans leur langue maternelle La langue d ensei gnement des coll ges et des universit s tait le latin v ritable lingua franca du Moyen Age jusqu l aube du XIX si cle 1998b 27 Pestalozzi de son c t avait os intro duire l enseignement bilingue fran ais allemand dans son institut d Yverdon Mais non sans humour Simone Forster rappelle aussi qu une seule r forme avait surv cu au naufrage de la R publique helv tique l enseig
19. bulletin CIIP 21 8 135 bonne cole Forster S interview 2007 Le passage l crit ouvre une vie nouvelle entretien avec Fa bienne Beveeni Educateur 5 35 36 Forster S trad 2007 Faut il parler le dialecte ou l allemand l cole les deux assu r ment texte de A Bertschi Kaufmann Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 21 23 24 2008 Forster S 2008 Apprendre le fran ais en m me temps que le fonctionnement de l cole Educateur 4 34 36 Forster S 2008 22 3 4 Forster S 2008 De concordat en concordat Politiques de l ducation et innovations bulletin CIP L cole et ses r formes Lausanne Presses polytechniques et universitaires romandes Forster S 2008 Forster S 2008 Forster S 2008 Forster S 2008 Forster S 2008 Forster S 2008 38 Forster S 2008 Forster S 2009 Forster S 2009 Forster S 2009 Forster S 2009 Forster S 2009 Les l ves du XXIe si cle h ritiers de mai 1968 Educateur no sp cial 4 5 Quand les trangers venaient de Suisse al manique Educateur 4 40 La Suisse et ses trangers en chiffres Educateur 4 26 27 L histoire 10 ans interview de Baptiste 10 ans Educateur 10 39 40 L histoire suisse en librairie et l cole Educateur 10 26 29 Les ingr dients du succ s interview de Georges Andrey Educateur 10 37 Mai 1968
20. cial 19 21 Forster S 2005 Comment l cole suisse int gre les enfants trangers In V Conti amp J F de Pietro ds L int gration des migrants en terre francophone aspects linguistiques et sociaux actes du s minaire de Neuch tel Suisse 4 5 d cembre 2001 pp 83 93 Le Mont sur Lau 132 Fors Fors Fors Fors Fors Fors Fors Fors Fors Fors Fors Fors Fors Fors Fors Fors Fors Fors bonne cole sanne Loisirs et p dagogie LEP Neuch tel CIIP D l gation la langue fran aise DLF ter S 2005 Comment le cerveau apprend les langues Educateur no sp cial 12 ter S 2005 De la n cessit des r formes pour une cole efficace et d mocratique Edu cateur 6 28 29 ter S 2005 Du c t des statistiques de la formation Politiques de l ducation et innovations bulletin CHP 17 17 18 ter S 2005 L cole secondaire en Europe une culture de l int gration et une culture de la diff renciation Educateur 6 32 ter S 2005 L cole unique un but r current au XIXe et au XXe si cle Educateur 6 30 31 ter S 2005 L ducation un objectif red finir sans cesse Educateur 6 26 27 ter S 2005 L ducation un bien public Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 17 3 4 ter S 2005 La gal re des m res envoyer ses enfants l cole neuch teloise Educateur 13 30 31 ter S 2005 La garde des enfan
21. e son f d ralisme Simone Forster ne s arr te ni aux langues nationales ni aux langues officielles ni m me et surtout aux langues ce qui l int resse plus encore ce sont les gens qui par lent ces langues les enfants avant tout C est donc tout naturellement que la question des langues est li e chez elle celle de l int gration linguistique et culturelle des l ves migrants Dans Comment l cole suisse int gre les enfants trangers 2005 suivant la m me approche que pour l enseignement des langues elle dresse ainsi un tableau tr s parlant de la situation de ces enfants dans les classes suisses en la reliant la situation g n rale de la population trang re pays d origine statut politique leur gard et en remontant le cours de l histoire de la migration en Suisse Le texte sous le paravent d une information factuelle qui est toujours irr prochable aboutit cependant malgr les bonnes intentions de la Conf d ration et les mesures tr s diverses et in gales prises par les cantons au constat s v re d un certain chec et d une in galit vidente d acc s aux fili res d tude privil gi es 2005 88 Et c est ainsi en s appuyant sur ces donn es solidement tay es que Simone Forster d fend l air de rien sa propre position d ouverture la diversit la pluralit d ouver ture aux autres surtout R agissant aux initiatives r centes de quelques cantons de cr er de
22. il y a 200 ans d j 37 bonne cole Simone Forster a consacr de nombreux articles la m moire historique la longue marche de l histoire de l ducation et de la coordination avec ses timides avanc es pro gressives et ses coups de freins institutionnels permanents C est en 1874 que naquit la premi re Conf rence r gionale de l Instruction publique soit 23 ans avant la Conf rence suisse C est dire que la Suisse romande fut pionni re en mati re de coordination En 1932 c est par le biais d un instrument r glant les rapports de l Eglise et des Etats le concordat que l on r ussit harmoniser les r gles de la circulation routi re puis de la coordination scolaire La r f rence divine illustre la difficult de l entreprise issue de d bats houleux On l abandonna plus tard au profit du terme Conventions Bref la coordination scolaire est en phase avec les grandes convulsions de notre soci t suisse du XIXe et du XX si cles et Simone Forster en a rendu compte Ses publications m ont souvent permis de temp rer mon exasp ration l gard des lenteurs de la coordi nation et de l innovation L histoire est un prologue me disais je plus sereinement Les espaces de l ducation ll conna t le papier C est une expression du peuple Baoul que nous rappelle Simone Forster pour d signer l intelligence de type scolaire L valuation les notes la comp ti tion entre les
23. lent des remue m nage Educateur 13 10 11 ter S 1999 Suisse les statistiques de la formation poussent aux r formes Educateur 4 10 13 ter S 1999 La Suisse et les autres pays de l OCDE Educateur 4 8 9 ter S encadr 1999 Le latin en perte de vitesse Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 4 7 ter S encadr 1999 Une petite r volution la nouvelle loi sur la formation profes sionnelle Educateur 4 12 ter S interviews 1999 Les acteurs de la Conf rence Politiques de l ducation et innova tions bulletin CIIP 5 25 33 ter S interview 1999 Les anciennes employ es de maison deviennent des gestion naires en conomie familiale Educateur 9 16 17 ter S trad 1999 Dialectes suisses al maniques un malentendu texte de D Moser L chot Educateur 3 34 126 bonne cole 2000 Forster S 2000 Forster S 2000 Le corps un enjeu d apprentissage Educateur 11 7 8 F minisme et pacifisme m me combat Educateur 1 16 18 Forster S 2000 Filles interdites d enseignement secondaire Educateur 5 8 9 Forster S 2000 La Haute cole sp cialis e de Suisse italienne Politiques de l ducation et inno vations bulletin CIIP 6 7 et 10 Forster S 2000 Les hautes coles sp cialis es en Suisse histoire d une rapide naissance Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 6 2 4 Forster S
24. on ce qui permettait de travailler quasiment en plein air Ce type d cole se r pandit aussi en Suisse bonne cole La ville de Lausanne fit construire en 1925 un l gant pavillon colonnades pour l cole de plein air de Vidy A M miliswil pr s de Soleure Hannes Meyer constuisit en 1939 un home pour enfants malingres et maladifs Le b timent est sur deux niveaux avec une cour ombrag e en partie couverte Deux ailes se rejoignent sur des terrasses Une de plein air l tage pour la gymnastique matinale et l autre vitr e pour la salle manger et d autres activit s Les principes ducatifs du home taient ceux d une ducation familiale et coop rative Alfred Roth un visionnaire Alfred Roth architecte professeur l Ecole polytech nique f d rale et sp cialiste des constructions scolaires joua un r le moteur en Suisse Dans les ann es 1950 il recensa les imp ratifs p dagogiques essentiels dont tout architecte devait tenir compte L enfant est le sujet et non l objet de l ducation et l architecture doit tre son chelle Il faut donc viter les b timents monumentaux L coleparl ensembleetles d tails desonarchitecture doit contribuer la formation de l enfant L ducation doit d velopper l tre tout entier soit tant sa vie physique psychique qu intellectuelle L architecture doit faciliter cette exigence Il lui faut tre flexible diff renci e adapt e
25. tudes interview de Marie Claire Tabin pr sidente du SER Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 13 12 Forster S interview 2003 Le groupe scientifique PECARO interview de Linda Allal pr si dente du groupe scientifique Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 13 3 4 2004 Forster S 2004 Architecture scolaire regard historique tourn vers l avenir Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 15 3 9 Forster S 2004 L architecture scolaire en Suisse al manique Politiques de l ducation et innova tions bulletin CIIP 15 30 31 Forster S 2004 Bachelors et masters remplacent les anciens titres universitaires Educateur 13 15 16 Forster S 2004 Bologne un processus en marche Educateur 13 6 8 Forster S 2004 Bologne en Suisse Educateur 13 17 Forster S 2004 L cole de demain Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 15 32 33 Forster S 2004 En Europe les parents deviennent de v ritables partenaires Educateur 5 12 13 Forster S 2004 En Suisse l heure de Bologne a sonn dans les hautes coles Educateur 13 9 11 Forster S 2004 L volution des p dagogies exige de l espace beaucoup d espace Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 15 15 17 Forster S 2004 GATS un chamboulement pour la Suisse Politiques de l ducation et innova tions bulletin CIIP 14 24 Forste
26. 2000 La HES de Suisse occidentale HES SO Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 6 5 6 Forster S 2000 La lutte contre l analphab tisme scientifique un enjeu de soci t Educa teur 12 6 7 Forster S 2000 L orientation scolaire et professionnelle une histoire qui pouse la conjoncture Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 7 2 5 Forster S 2000 Petite histoire de la population suisse du XVIIe au XIXe si cle Bulletin du D partement de l Instruction publique et des affaires culturelles Neuch tel no sp cial 53 21 24 Forster S 2000 Pour ou contre la mixit Educateur 5 10 11 Forster S 2000 Quand les m decins prescrivaient des doses de r cr ations Educateur 7 8 9 Forster S 2000 Quelle cole l avenir Educateur 14 16 17 Forster S 2000 Trop de ma tresses dans les petites classes Educateur 5 6 7 Forster S 2000 Vers une HES romande sant social Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 6 11 12 Forster S interview 2000 6 milliards d tres humains et quelques Helv tes Bulletin du D partement de l Instruction publique et des affaires culturelles Neuch tel no sp cial 53 19 21 Forster S interview 2000 A la d couverte des sciences au Museum d histoire naturelle de Neuch tel Educateur 12 12 13 Forster S interview 2000 Du c t des sociologues Educateur 5 12 13 Forster S int
27. 2005 53 bonne cole universit s trang res Si Standford Virginia Tech ou l Universit de Chicago par exemple ouvraient des antennes Gen ve cela changerait la face de ce canton pour toujours Les entreprises financent aussi des enseignements ou des programmes de recherche L Institut de microtechnique de l Universit de Neuch tel IMT r alise chaque ann e une centaine de projets dont un grand nombre en collaboration avec des partenaires industriels L entreprise genevoise de biotechnologie Serono finance un poste de professeur en endocrinologie de la reproduction durant 5 ans chaire ouverte en commun par les Universit s de Lausanne et de Gen ve L enseignement de l arm nien est assur l Universit de Gen ve par la Fondation des fr res Goukassiantz Les universit s et les grandes coles font de la communication un enjeu strat gique Elles se profilent aussi en d crochant les labels de qualit des agences d accr ditation les plus prestigieuses AACSB Equis Dans ce contexte de concurrence les palmar s des grands journaux comme le Financial Times deviennent aussi importants pour les recteurs que l indice boursier pour un chef d entreprise Simone Forster Article paru dans Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 2005 17 3 4 54 PISA face la presse bonne cole PISA conna t un immense succ s m diatique Ce qu on lit dans les journaux ne refl te
28. 42 4 5 Forster S interview 1993 Les parents s interrogent interview de Mme Eliane Monin pr sidente de la F d ration des associations de parents d l ves du Cycle d orien tation Gen ve Coordination 42 34 35 Forster S r sum 1993 Musique v cue musique apprise livre d par J F Perret Educa teur 8 34 35 Forster S trad 1993 La sant au quotidien dans les coles d Entfelden article de Felix Wettstein Info Sant jeunesse 1 4 6 Forster S amp Martin C 1993 Le ma tre et l apprenti Coordination 42 38 39 Mudry Ch 1993 Journal La Rencontre de l usage de l ordinateur dans une classe de l enseignement sp cialis s quence p dagogique prim e dans le cadre du concours SUPOR Soutien l utilisation p dag de l ordinateur collab S Forster Neuch tel IRDP Pratiques 93 205 1994 Forster S 1994 A l cole de la tradition africaine Coordination 44 10 11 Forster S 1994 Apprendre l ge de l ordinateur Educateur 8 33 34 Forster S 1994 L cole en Suisse romande une histoire de notes Neuch tel IRDP Document de travail 94 1009 120 bonne cole Forster S 1994 L cole enfantine un mod le pour l cole de demain Educateur 3 14 15 Forster S 1994 Ecole et dyslexie en Suisse une prise en charge dans le cadre des appuis p dagogiques ou de mesures sp ciales Educateur 8 18 Forster S 1994 L veil
29. A partir de textes de Simone Forster sur l enseignement des langues le plurilinguisme et l ouverture la diversit culturelle et linguistique Un n nufar a fleuri dans les temps Martine Wirthner A partir de textes de Simone Forster sur la langue de scolarisation l enseignement de la lecture et de l orthographe Une autre approche des math matiques et des sciences Luc Olivier Pochon A partir de textes de Simone Forster sur l enseignement des math matiques l ducation scientifique et l usage des nouvelles technologies Dessine moi une gamme Martine Wirthner A partir de textes de Simone Forster sur l ducation artistique arts visuels et musique Biographie et bibliographie de Simone Forster Table des articles de Simone Forster repris dans l ouvrage 25 37 49 6l 83 95 107 137 bonne cole Simone Forster bonne cole Pr face MATTHIS BEHRENS DIRECTEUR DE LIRDP Faut il pr senter Simone Forster ambassadrice de l IRDP Certainement pas car e nombre impressionnant et la qualit de ses crits l ont fait conna tre dans toute a Suisse romande et bien au del Simone Forster est une fine connaisseuse de cole en Suisse romande de sa coordination de ses enjeux et perspectives de d veloppement Les astres ont voulu qu elle quitte l IRDP au moment o ce dernier f te son 40e anniversaire Le bilan que suscite cet v nement permet de souligner importance de sa contribut
30. CIIP 18 8 Forster S 2006 La Suisse progresse mais il y a encore du boulot Educateur 6 39 40 Forster S 2006 Les transitions dans les pays industrialis s Politiques de l ducation et innova tions bulletin CIIP 19 18 19 Forster S interview 2006 A l cole de l galit interview de Sylvie Durrer Educateur 6 31 32 Forster S interview 2006 L espace romand de la formation interview d Anne Catherine Lyon Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 18 15 16 Forster S interview 2006 Les ing nieurs en g nie civil se d clinent aussi au f minin interview de Jo lle Rast Educateur 6 33 34 134 bonne cole Forster S et al 2006 3rd ed PEB compendium of exemplary educational facilities Paris OECD Forster S et al 2006 La SPV a 150 ans Educateur 7 25 40 2007 Forster S 2007 La bataille des langues l cole primaire Educateur 7 18 Forster S 2007 Commencer ses classes 2 ou 3 ans Educateur 11 39 40 Forster S 2007 De quelques passages et rites d enfance Educateur 5 26 28 Forster S 2007 L cole en Suisse l heure des batailles p dagogiques Cahiers p dagogiques 452 49 61 Forster S 2007 L cole enfantine dans les pays industrialis s Politiques de l ducation et inno vations bulletin CIIP 20 34 35 Forster S 2007 L ducation compar e s affirme au fil du temps Educateur no sp cial 2 4
31. Caritas assure 80 du financement le reste vient de la Direction du d veloppement et de la coop ration DDC De surcro t depuis 1982 le Forum Ecole pour un seul monde coordonne les activit s d une trentaine d organisations non gouvernementales ONG et s efforce de faire p n trer dans les classes son concept p dagogique d ducation globale Il conduit aussi une vaste enqu te scolaire intitul e Le monde comme je le vois qui va bient t livrer ses conclusions La Suisse s est donc engag e sur les chemins d une ducation au d veloppement Toutefois comme nombre d l ves elle pourrait faire mieux Il lui faut en effet int grer cette probl matique dans les plans d tudes cantonaux les moyens d enseignement et la formation initiale et continue du corps enseignant Promouvoir une v ritable formation l appr hension des probl mes mondiaux implique une collaboration active entre les institutions publiques et priv es une clarification des objectifs d apprentissage au fil des degr s scolaires Bref il faut une certaine coh sion Ce sont essentiellement les buts d une nouvelle fonda tion Education et D veloppement cr e par la 44 Direction du d veloppement et de la coop ration DDC la Conf rence des directeurs cantonaux de l instruction publique CDIP les ONG membres du Forum Ecole pour un seul monde ainsi que les asso ciations d enseignants et d enseignantes La nouvelle fondatio
32. J Newman 1997 The Managerial State London Sage E Delamotte 1998 Une introduction la pens e conomique en ducation Paris PUF L Demilly 2001 Evaluer les politiques ducatives Bruxelles De Boeck Universit L Demailly N Gadrey P Deubel 1998 Evaluer les tablissements scolaires enjeux exp riences d bats Paris L Harmattan Logiques sociales M Gather Thurler 1996 Les coles en innovation passer de l activisme la m thode Gen ve Direction de l enseignement primaire OCDE 1996 Evaluer et r former les syst mes ducatifs Paris OCDE P Perrenoud 1996 L valuation des enseignants entre une impossible obligation de r sultats et une st rile obligation de proc dure L Educateur 10 L valuation des syst mes d ducation l tat de la question la fin des ann es 90 Perspectives vol XXVIII N 1 mars 1998 Article paru dans Educateur 2001 no sp cial 2 5 60 bonne cole Le regard historique et l ouverture contre l amn sie p dagogique JEAN FRAN OIS DE PIETRO COLLABORATEUR SCIENTIFIQUE IRDP Les langues et surtout l enseignement des langues en Suisse ont toujours constitu un domaine privil gi dans les travaux de Simone Forster comme en t moigne le nombre important de ses publications portant sur ces th matiques Pourtant Simone Forster n est pas une sp cialiste des th ories linguistiques ni des th o ries de l
33. On tente de l introduire en Suisse al manique Il est pratiqu la Haute cole sp cialis e de W denswil ZH la seule en Suisse qui assure d j une formation en conomie domestique de degr tertiaire Ouvrir une chaire d conomie familiale permettrait de rassembler toutes les recherches qui se font actuellement de mani re dispers e Celles de m decine pr ventive de sociologie de la famille d conomie des m nages de la consommation par exemple On aurait ainsi un observatoire multidisciplinaire un instrument utile pour le secteur public et priv Une ducation g n rale et sociale Pour le groupe de travail de Fribourg l conomie familiale doit s inscrire dans le projet global de l ducation g n rale et sociale et de l ducation la sant Tous les tudiants et tudiantes qui se desti nent l enseignement secondaire doivent suivre une formation de base dans ces domaines L conomie familiale revue et corrig e ne se focalise plus sur la cuisine et l alimentation mais s int gre dans un enseignement plus large de pr vention d ducation la consommation la citoyennet Etudier les dangers du petit cr dit par exemple ferait d sormais partie de son mandat Dans cette mouvance l Association suisse des enseignantes en conomie familiale ASEEF publie une brochure afin de clarifier sa mission Concept directeur pour l enseignement de l conomie familiale l cole obligatoire Elle m
34. a quelque vingt ans des pays anglo saxons a le vent en poupe Elle gagne tous les pays industrialis s et conquiert les difices ducatifs des politiques et des structures aux programmes et aux tablissements Ce qui importe c est d valuer les r sultats de l action ducative de rendre compte et de rendre des comptes L objectif de l ducation pour tous des Trente glorieuses a quasi t rempli Dans les pays industrialis s les taux de scolarisation des 17 19 ans atteignent plus de 90 Le temps est venu de se pr occuper de la qualit c est dire du rendement des investissements consentis Il s agit de rendre compte aux citoyens et citoyennes des performances du syst me ducatif d assurer une certaine transparence l difice et de r pondre aux exigences croissantes de l conomie L tablissement sous la loupe L valuation des structures des politiques et des innovations sert la gestion et au pilotage des syst mes Elle s inscrit aussi dans une volont de limiter l augmentation des d penses d ducation et d assurer un bon rendement aux investissements Cette approche ne s av re toutefois pas suffisante car tout effort d am lioration de la qualit implique le d tour par les coles Finalement c est l que les choses se passent L tablissement scolaire devient une unit de production en quelque sorte Il s agit d en valuer les performances afin de susciter une am lioration de l enseignement
35. alors une Soci t dite phonographique phon tiste Cette derni re publie r guli rement ses travaux et s allie aux comit s de France et de Belgique On multiplie les pressions sur l Acad mie et l Instruction publique fran aises La Soci t des instituteurs de la Suisse romande l actuelle SPR lors de son congr s de 1884 vote l unanimit une r forme partielle de l orthographe fran aise pour faire dispara tre les irr gularit s et les contradictions qui la caract risent aujourd hui et compliquent inutilement son enseignement Les mouvements de r formes tarirent en Suisse en France et en Belgique quelque quarante ans plus tard Les checs des campa gnes successives avaient d courag les plus fervents partisans du changement L hostilit toute id e de r forme venait surtout des imprimeurs des crivains et de l Acad mie Contrairement la situation qui avait pr valu au XVII si cle l usage ne pr c dait pas 92 les r formes souhait es On apprit toutefois de cette fermentation des id es orthographiques que seules les r formes mod r es avaient des chances de succ s Les tentatives de notre si cle La huiti me dition du Dictionnaire date de 1932 Elle pr conise entre autre les soudures des mots compos s sur entre entracte entraide etc et contre contrecoup etc En 1975 de nouvelles propositions et rectifications sont propos es par l Acad mie ognon v nement sont
36. au langage ou la Tour de Babel au quotidien Educateur 6 62 63 Forster S 1994 Odyssea l pop e d un nouveau manuel Educateur 5 62 63 Forster S 1994 Philippe Albert Stapfer premier Ministre suisse de l instruction publique Coordination 44 28 29 Forster S 1994 Premiers apprentissages l enfant avant l l ve Educateur 3 8 9 Forster S 1994 Sant au Nord sant au Sud les imp ratifs d une approche globale Info Sant jeunesse 3 2 Forster S 1994 Sida et promotion de la sant en milieu scolaire Info Sant jeunesse 3 3 6 Forster S 1994 Les temps de l cole R sonances 5 18 19 Forster S 1994 Les t tes d abord les corps ensuite Educateur 2 26 27 Forster S r sum 1994 Fran ais regard sur une recherche genevoise livre de C Bugniet amp C Nidegger Produire un texte explicatif comment les l ves de 11 12 ans se re pr sentent et r alisent une activit d criture Le Point sur la recherche septembre 8 p Cardinet Schmidt G Forster S amp Tschoumy J A 1994 Le pass est un prologue 25 ans de Coor dination scolaire romande maquette pour un f d ralisme coop ratif suisse et europ en Neuch tel IRDP Le Mont sur Lausanne Loisirs et p dagogie LEP Tschoumy J A Forster S amp Weiss J 1994 Le pass est un prologue R sonances 4 10 18 Forster S 1994 1995 L cole toujours une histoire de notes Educateur 9 27 29
37. bilingue Par exemple un Genevois enseigne en fran ais la connaissance de l environnement dans une ou deux coles zurichoises Il va ainsi pratiquer l allemand et s initier d autres mani res de vivre et de faire la classe Il est pay par son canton L article 116 de la Constitution permet et encourage aujourd hui de telles pratiques Utopique Sans doute Mais avec un brin de volont et d imagination on peut soulever des montagnes Simone Forster Article paru dans Educateur 1998 10 26 27 73 bonne cole Les langues en Suisse La Suisse aurait tous les atouts pour tre un mod le reconnu d apprentissage des langues Or il n en est rien La majorit des Helv tes sont incapables de lire un journal dans une autre lan gue nationale que la leur Les repr sentations n gatives que les communaut s linguistiques se font les unes des autres freinent les apprentissages Elles sont relay es par nos syst mes ducatifs jaloux de leurs pr rogatives et peu enclins exploiter le parti fantastique qu on peut tirer de notre richesse linguistique Au temps de la R publique helv tique II n y a jamais eu dans notre pays de v ritable politique f d rale en mati re d enseignement des langues Fait exception toutefois l poque de la R publique helv tique 1798 1803 Philippe Albert Stapfer a 32 ans lorsque le Directoire le nomme en 1798 Ministre des Arts et des Sciences Il est charg de mettre sur pie
38. calculer Leur vie est ailleurs Les filles de la fin du XX si cle suivent le m me enseignement que les gar ons A l cole primaire elles sont bonnes en math matiques meilleures que les gar ons en g n ral Mais d s que pointent les classes secondaires et l ado lescence les choses se g tent Les filles marquent le pas et leur niveau baisse Leur vie est elle aussi ailleurs Le poids des id es re ues Les facteurs l uvre dans cette perte de vitesse sou daine sont multiples et imbriqu s Entrent en jeu les repr sentations des r les sexuels les diff rences de traitement v cues la maison en classe et dans la Gis le Ansorge Prendre d Aimer Yvonand Bernard Campiche d 102 vie quotidienne l identification des r les sexuels traditionnels Des recherches am ricaines montrent que les familles ach tent davantage d ordinateurs pour leurs fils et pratiquent des budgets ducatifs diff renci s se lon les sexes de leurs enfants Par exemple lorsque les prix sont lev s les gar ons inscrits dans les camps de vacances avec stage informatique sont beaucoup plus nombreux que les filles Le poids des id es re ues et des diff rences ducatives finit par saper la confiance que les adolescentes ont en elles Elles commencent se sous estimer dans les domaines dits masculins quand elles sont en pr sence des gar ons et affirment leur f minit en affichant une certaine distance face aux dis
39. cas de l alg bre par exemple o il n y a pas de diff rence de performances entre les sexes Finalement la paire de chromosomes XX n est responsable d aucune d faillance en math matiques Les tudes sur les comportements des sexes montrent que les filles s impliquent plus dans les relations sociales que les gar ons et que cette tendance se renforce avec l ge Dans les groupes de pairs et les jeux d enfants elles sont plus empathiques et se soucient plus des autres Ces constatations rel vent d une vaste analyse des multiples recherches entreprises aux Etats Unis et au Canada sur ce th me Elle a t r alis e par Richard Fabes et Nancy Eisenberg de l Universit de l Arizona Les bonnes comp tences sociales des filles expliqueraient leurs meilleures performances scolaires C est du moins la conclusion de nombreux travaux tant en Am rique du Nord qu en France et en Allemagne Les filles sont finalement aussi comp titives que les gar ons en classe mais elles r ussissent mieux car elles adoptent des comportements de participation plus efficaces Leurs comp tences sociales leur permettent de d velopper une bonne ma trise du m tier d l ve La bagarre des volutionnistes et des culturalistes Il y a donc quelques diff rences reconnues entre les sexes Une certaine agressivit c t gar ons une ouverture aux autres c t filles Une meilleure vision dans l espace c t gar ons de meilleures performances en lec
40. cette phase de manipulations 99 bonne cole essentielle tout apprentissage du calcul Combien de fois 7 dans 63 L enfant a sous les yeux neuf fois sept objets il a appris les compter comme 9 7 plac s les uns c t des autres il n a donc pas se creuser la t te pour r pondre cette question il sait positivement par ce qu il a appris d j ce qu on lui demande maintenant bien qu on le lui demande pour la premi re fois savoir que 7 est contenu 9 fois dans 63 Il en est de m me dans toutes les branches de la m thode Pestalozzi invente des tableaux de calcul qui servent de guide au m me titre que l ab c daire voir annexe Lorsque l enfant s est exerc compter avec des objets et avecles points ou les traits qui les remplacent lorsqu il a tudi jusqu au bout ces tableaux la connaissance des rapports des nombres est si bien enracin e dans son esprit que les proc d s abr viatifs par les chiffres ordinaires sont saisis avec une facilit incroyable La g om trie s enseigne de la m me mani re Les enfants manipulent les formes avant d en d couvrir les propri t s Les visiteurs de Berthoud et d Yverdon sont stup faits de l ardeur au travail des enfants du plaisir qu ils prennent ce qu ils font et des r sultats obtenus C est particuli rement vrai pour le calcul o Pestalozzi fait usage de tableaux qui visualisent les op rations les plus difficil
41. cida d largir de mani re substantielle le concordat scolaire notamment afin d abaisser l ge d entr e l cole de modeler une scolarisation plus flexible et plus individualis e Le 6 juin 2002 au cours de leur assembl e pl ni re les directrices et direc teurs cantonaux de l instruction publique approuv rent le projet Harmonisation de l cole obligatoire Harmos Ce dernier va fixer des niveaux de comp tences contraignants dans certaines disciplines langue premi re langues trang res math matiques et scien ces pour la fin de la 2 de la 6 et de la 9 ann e har moniser les structures et contenus de la scolarisation obligatoire cr er des standards de contr le des comp tences que doit transmettre l cole obligatoire dans les secteurs cl s et valuer ainsi le syst me l chelon national Ces objectifs devraient s ins rer dans un accord intercantonal sur l harmonisation de la scolarit obligatoire ayant force bonne cole de loi Le projet est pilot par les organes directeurs de la CDIP et le travail devrait se terminer fin 2005 Bref comme le disait Moritz Arnet alors secr taire g n ral de la CDIP le concordat a encore de beaux jours devant lui Simone Forster Article premier But Les cantons concordataires cr ent une institution intercantonale de droit public aux fins de d velopper l cole et d harmoniser leurs l gislations cantonales respectives A d
42. coles sont des valeurs trang res en C te d Ivoire Simone a ouvert les fen tres La sociologue qu elle est s est int ress e aux multiples es paces de l ducation ceux d autres soci t s permettant de mieux comprendre le sens et les limites de notre Ecole Et aussi les difficult s prouv es changer D s lors des espaces nouveaux ponctu rent les textes de Simone qui h berg rent les droits de l enfant universels depuis 1989 les droits de l homme universels depuis bien plus longtemps les pays en d veloppement 38 bonne cole l ducation durable et l environnement une Ecole pour un seul monde l intercompr hension linguistique Odyssea Les classes de nos Etats devinrent de petits fragments du monde une invitation au voyage dans ses multiples cultures qui se croisent dans chacune de nos classes Indiff rente aux affaires du monde les jeunes Quelle blague sic r pond Simone Forster S il est un espace ducatif qui aura aimant l analyse de Simone Forster c est bien celui de l Europe Depuis le 18 f vrier 1993 nous rappelle t elle la Suisse est travers e des grands courants europ ens elle trouve l sa force de revitalisation Son espace d aujourd hui est n cessairement europ en Un espace ducatif europ en s est tiss en effet dans tous les cantons avec des degr s nouveaux des certifications nouvelles des dipl mes reconnus des discipl
43. dans les fabriques Il fallut cr er un enseignement trouver des p dagogies On s inspira de la pratique des coll ges enseignement frontal prodigu des l ves ordonn s par ge et soumis des plans d tudes d taill s et rigoureux La salle de classe tait l espace le plus adapt ces ambitions un rectangle avec de grandes fen tres des rang es de pupitres tourn s vers Plan d une cole de style Queen Anne par E R Robson bonne cole le bureau du ma tre souvent juch sur une estrade Cette architecture int rieure tait destin e apprendre l ordre et la hi rarchie et les faire respecter D s 1907 commen a une p riode de construction d coles dans les villes et les villages On cr a un langage architectural comme on l avait fait pour les couvents les glises les prisons et les fabriques Ainsi naquit le He tmatstil un style helv tique qui fut c l bre dans toute l Europe On le reconna t ses toits forte pente amples compliqu s ses chemin es ses petites tourelles et ses clochetons A l int rieur du b timent les salles de classe s gr nent le long des corridors On y pingla des planches de morale ou d histoire naturelle des tableaux patriotiques et des cartes de Suisse Les esprits chagrins soucieux des d penses appel rent ces pimpantes coles les petits palais du peuple Elles ne manquaient pas d allure en effet et elles avaient aussi pou
44. de meilleures conditions d ap prentissage Les enseignants changent leur regard Ils cessent de chercher combler des manques et recon naissent les capacit s ducatives des parents la valeur de leurs observations Les parents se sentent approu v s reconnus Ils craignent moins ce monde souvent hostile qu est l cole cole parents un couple qui doit s entendre Les projets europ ens mettent en lumi re la n cessit d une harmonie dans le couple souvent probl matique de l cole et des parents Il faut impliquer les parents dans l apprentissage de la lecture comprendre leurs attentes saisir leurs visions de l crit qui souvent sont tr s diff rentes de celles du milieu scolaire Lutter contre l illettrisme des enfants implique une action conjugu e de l cole et des parents Entrent en jeu les attentes les espoirs les repr sentations les syst mes de valeur l anxi t et la peur d tre jug Il s av re souvent difficile de d crypter d autres syst mes de va leurs Ainsi Tony un enfant de Hong Kong d barque dans une classe de premi re ann e de la banlieue londonienne Au d but les choses se passent bien L enfant apprend vite et sans difficult Tout coup sans raison apparente il se bloque et refuse les p dagogies actives ludiques et diff renci es pratiqu es dans sa classe Il lit et crit de plus en plus mal Sa ma tresse adepte d une p dagogie centr e sur l l ve s irrite car elle
45. des classes multiculturelles sensibilise les enfants l existence des langues Il ne s agit pas d une nouvelle discipline mais d activit s qui stimulent l int r t pour le fonctionnement de la langue maternelle et des langues trang res Education trilingue pour tous L objectif vrai dire n est pas nouveau En 1948 dans les tudes p dagogiques soit l annuaire de l instruction publique de Suisse Edouard Blaser le recommandait d j L unit de la Suisse qui para t beaucoup d trangers une sorte de miracle suppose entre les peuples qui la composent des relations de soci t Ces rapports ont pour condition la possibilit de se comprendre Il faut donc que d une mani re ou d une autre l obstacle de la diversit linguistique soit lev En un mot la volont ou la n cessit de vivre en commun oblige les Suisses apprendre les langues les uns des autres Strictement tout Suisse devrait tre au moins trilingue Commencer par l anglais ou par l allemand Les Zurichois sont satisfaits Ils peuvent introduire l anglais pr coce Ils devront toutefois faire en sorte que les l ves maf trisent mieux le fran ais que l anglais au terme de la scolarit obligatoire Il leur faudra donc organiser un enseignement intensif de fran ais Les cantons se trouvent face cette alternative commen cer par l anglais ou par la seconde langue nationale Consulter les sp cialistes n est pas d un grand secours car le
46. enseignement de la lecture Les cantons ne le souhaitaient pas Il se contente d en noncer les principes fondamentaux Lire c est communiquer lire c est trouver du sens lire c est ma triser le code Plut t que de s int resser l efficacit des m thodes il faut s inqui ter des conditions d apprentissage Classes et coll ges doivent s quiper de biblioth ques attrayantes car l apprentissage de la lecture se fait sur des documents authentiques Ma trise du fran ais donne donc le ton Les cantons et souvent les enseignantes sont libres d opter pour les m thodes de leur choix Ainsi aujourd hui de nombreux enfants de Suisse romande apprennent lire avec Gafi le fant me Nathan Alain Bentolila Bibliographie Toutefois une ombre ternit le tableau l illettrisme Les enqu tes r v lent en effet que des l ves de 5e ou de 6e ann e ne parviennent pas comprendre un texte simple Leurs difficult s ne rel vent pas tant des m thodes que du contexte de l apprentissage l atmosph re de classe le milieu familial l acc s une biblioth que Il s av re que ces enfants doivent tant s exercer dans les petites classes que finalement ils n ont pas le temps de fr quenter le coin lecture Ils ont donc rarement acc s aux livres Or apprendre lire s accordent dire les sp cialistes c est pr cis ment faire acqu rir un comportement de lecteur Simone Forster Aeby Sandrine de Pietro Jean Fran ois Wir
47. entra ne la fermeture de l tablissement en pleine prosp rit Le ch teau redevient le si ge des pouvoirs publics du district 48 Yverdon et le bouillonnement des id es Apr s un interm de M nchenbuchsee et un malheureux essai de collaboration avec le p dagogue bernois Emanuel von Fellenberg Pestalozzi opte pour l offre du Conseil municipal d Yverdon Il transf re son institut dans le ch teau De 1805 1825 soit de 59 79 ans il va poursuivre son uvre d ducateur Yverdon comme Berthoud devient une institution renomm e Les l ves affluent de Suisse et de toute Europe L quipe p dagogique recrute de nouveaux ma tres des stagiaires viennent en nombre s initier a M thode En 1809 on compte 150 pensionnaires de 6 16 ans 31 ma tres et sous ma tres une quarantaine de stagiaires Le coll ge est cosmopolite et les visiteurs illustres Pestalozzi cr e en 1806 un institut de filles L enseignement dispens y est le m me que celui des gar ons En 1813 il ouvre une maison sp cialis e dans ducation des enfants sourds muets En Suisse toutefois la M thode a ses d tracteurs On reproche entre autres l institut la pr minence des math matiques et l insuffisance de l enseignement religieux On soup onne Pestalozzi de propager des id es r volutionnaires Querelles dissensions et intrigues divisent aussi les professeurs En 1826 Pestalozzi quitte d finitivement Yverdon et se
48. est et de l ouest l arabe La majeure partie des personnes de langue espagnole et portugaise vit en Suisse romande la majorit de celles qui parlent les langues slaves du Sud et le turc en Suisse al manique Les statistiques montrent que l int gration linguistique est meilleure en Suisse romande Les langues l cole L introduction pr coce de l apprentissage d une seconde langue nationale date des ann es 80 Elle suivait les recommandations de la CDIP de 1975 Celle ci pr conisait son introduction d s la 4 ou 5 ann e Il s agissait de favoriser une attitude positive face an pluralisme linguistique de saisir les aspects culturels des autres r gions linguistiques de faire preuve de compr hension pour leur g nie et de sensibiliser aux aspects esth tiques des langues Tous les cantons ont introduit cette r forme La seconde langue nationale est obligatoire l cole primaire On compte en g n ral l quivalent de 4 5 le ons par semaine Tous les enfants de Suisse romande commencent apprendre l allemand en 4 ann e ceux de Suisse al manique le fran ais en 5 ann e sauf Baie Campagne en Valais et Fribourg 4P et en Argovie 6P Le canton d Uri a opt pour l italien en 5 ann e le fran ais en 7 ann e et l anglais en 9 ann e Aux Grisons les enfants des bonne cole r gions romanches commencent l allemand en 4 ann e ceux des r gions italiennes en 5 Lallemand est l
49. et une certaine mulation Il semble que les meilleurs r sultats proviennent d une double approche l auto valuation et l valuation externe La premi re implique le corps enseignant et les l ves Les enseignants et enseignantes disposent de moyens formalis s qui leur permettent de se situer face aux objectifs g n raux de l cole et du projet d tablissement Ils sont aussi r guli rement valu s par les l ves La seconde se concr tise par la visite d ex perts des inspecteurs en g n ral charg s d valuer la qualit ducative de l tablissement Cette pratique est courante aux Pays Bas et en Angleterre Le mod le anglais ou la n cessit de se fabri quer une bonne image Au Royaume Uni les coles sont visit es tous les six ans Sont valu s la qualit de l ducation curriculum enseignement et apprentissage les r sultats aux tests nationaux l efficacit du management et de la gestion des ressources ainsi que les comp tences sociales morales et culturelles des l ves Le but est de donner des indications sur la qualit des tablissements aux autorit s publiques et aux parents Les coles sont class es dans un v ritable palmar s La concurrence est donc vive d autant plus que le financement des tablissements se fait par t te d l ve Cette mani re d appr hender l ducation s inscrit dans la logique de l conomie de march et du libre choix de l tablissement Elle stimule
50. exercices et le vocabulaire Je m insurge contre cette tendance qui fait croire qu une langue s acquiert simplement en parlant Une autre enseignante rel ve que certains tudiants font des critiques intelligentes et constructives Certains se demandent pourquoi on n encourage pas la mobilit et la possibilit de passer un ou deux semestres dans une HEG suisse al manique par exemple ou m me dans une cole de m me profil en Angleterre Bien s r il y a aussi de bonnes choses des tudiants racontent qu on veille leur envie d apprendre et de faire des recherches per sonnelles En fait l exercice n a convaincu ni la direction ni le corps enseignant Il tait trop arbitraire et les r gles du jeu taient biais es remarque un enseignant Je trouve qu il faut un minimum de dialogue un droit de r ponse tout au moins C est trop facile de se d verser de mani re anonyme de r gler ses comptes en quelque sorte C est vrai qu une grande partie de notre travail touche l valuation mais les tudiants ont la possibilit de s exprimer de discuter d claircir certains points Nous nous nous sommes retrouv s sans interlocuteur seuls avec un go t un peu amer dans la bouche J ai le sentiment d une injustice La remarque est pertinente Les recherches sont 29 bonne cole unanimes sur ce point le dialogue est indispensable toute forme d valuation Chaque partie a quelque chose enseigner chaque partie a
51. fran aise mais la Suisse ne dispose d aucun organe analogue explique Bernard Cerquiglini d l gu g n ral la langue fran aise Cet incident s av re salutaire car la Suisse romande va cr er les structures qui lui permettront de participer aux r flexions sur l orthographe Le fran ais finalement c est aujourd hui l affaire de toute la francophonie Simone Forster C est ainsi que les enfants apprennent parler aupr s de leurs nourrices pourquoi ne pas faire la m me chose pour apprendre lire Article paru dans Educateur 2004 4 6 7 93 bonne cole Une autre approche des math matiques et des Sciences Luc OLIVIER POCHON COLLABORATEUR SCIENTIFIQUE IRDP Le regard de Simone Forster sur ce qu on pourrait appeler la face techno scientifique de l ducation nous a toujours permis de nous rappeler que les savoirs techniques et les connaissances scientifiques ne sont pas tout Les aspects sociaux ou soci taux constituent une part importante de la r flexion qui doit accompagner leur introduction l cole Un regard historique est souvent le bienvenu qui permet de prendre le recul n cessaire Le cas de Pestalozzi par exemple nous informe que l enseignement math matique n a pas toujours eu droit de cit parce que L arithm tique issue de la culture marchande d tournait les coles de leur mission celle de former la pi t C est l av nement de la soci t industrielle au milieu du XI
52. inscrit dans son v cu dans son exp rience musicale dans la tradition des interpr tations Son regard anticipe l ex cution Plus qu une simple capacit la lecture musicale est une activit merveilleusement complexe indissociable de l intelli gence de la musique La voix le corps le rythme On pr tend que la voix est le premier instrument la voie royale dans l apprentissage de la musique L exp rience empirique infirme cet adage Des observations des performances vocales et motrices d enfants de six huit ans tendent montrer que les capacit s rythmo motrices ne d pendent pas des aptitudes vocales mais plut t d aptitudes plus g n rales de coordinations bonne cole motrices Ecouter reproduire des sons frapper des rythmes lire une partition et l interpr ter vivre la musique et l exprimer par le corps tant d activit s qui m ritent une attention particuli re La musique participe de la culture elle en est une des expressions privil gi es Les enfants en ont naturellement le go t Encore faut il le pr server et le cultiver Simone Forster Article paru dans Educateur 1993 8 34 35 117 bonne cole Biographie et bibliographie de Simone Forster Notice biographique Licenci e en sciences sociales de l Universit de Neuch tel et grande voyageuse Simone Forster s int resse l ducation et aux questions li es au d veloppement Elle a con u et r dig de
53. l anglais Zurich Politiques de l ducation et innovations bulletin CIP 10 24 Forster S encadr 2002 Sous l Ancien R gime une bonne partie de la population parlait avec une certaine aisance plusieurs langues et patois Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 10 10 Forster S trad 2002 Coordination scolaire et politique ducative f d rale au XXe si cle texte de L Criblez Educateur no sp cial 02 8 11 129 bonne cole 2003 Forster S 2003 L art th rapie aide reprendre pied dans la vie et l cole Educateur 6 20 21 Forster S 2003 La Cellule p dagogique une structure au service de l cole genevoise Edu cateur 6 18 19 Forster S 2003 De nouvelles comp tences pour la Conf d ration Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 11 11 12 Forster S 2003 Du dessin aux arts plastiques Educateur 6 6 9 Forster S 2003 Fen tre sur HarmoS Politiques de l ducation et innovations bulletin CIP 13 16 Forster S 2003 Fen tre sur l Allemagne Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 11 16 Forster S 2003 La gymnastique histoire de la seule discipline qui est de la comp tence de la Conf d ration Educateur no sp cial 03 23 25 Forster S 2003 Histoire de la formation professionnelle Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 12 2 4 Forster S 2003 Histoire du Conco
54. la Belle Province il existe un certificat de formation dans cette discipline En Belgique des stages de formation sont r guli rement organis s Finalement la morale de cette histoire est qu on ne peut gu re se passer de la morale Simone Forster L on Barbey L ducation morale de la jeunesse dans L instruction publique en Suisse Annuaire Lausanne Payot 1944 Armand Maillard L cole fribourgeoise durant les d cennies 1940 1970 Fribourg Office cantonal du mat riel scolaire 1994 L Mercier et A Marty Livre de lecture Degr sup rieur des coles primaires Ouvrage adopt par les D partements d instruction publique de Gen ve et de Neuch tel Gen ve Editions Atar 1911 Jean Piaget L ducation morale l cole Paris Anthropos 1997 Anne Marie Richard et Isabelle Fleuret El ments de l histoire des disciplines scolaires l cole primaire genevoise de 1872 1974 Universit de Gen ve FPSE m moire de licence en Sciences de l ducation juin 2000 Article paru dans Educateur 2002 no sp cial 02 Un si cle d ducation en Suise romande 1 16 19 23 bonne cole La f e de l IRDP CILETTE CRETTON EX R DACTRICE EN CHEF DE LA REVUE EDUCATEUR DIRECTRICE DU PROJET HarmoS au DGEO VD Simone Forster est une grande dame Je n ose pas crire une grande femme le sexisme ordinaire de la langue fran aise laisserait entendre qu elle fait plus d un m tre quatre vingts Non Simone F
55. la n cessit de l apprentissage des langues nationales l Helv tie est parta g e entre l allemand le fran ais et l italien et il faut bien que les enfants d une m me famille puissent s entendre Le P re Girard pr conise donc l tude de la langue d enseignement ou maternelle n oublions pas que les enfants suisses romands al maniques et tessinois parlent patois et d s les deux premi res ann es de l cole seconde vers 8 9 ans celle de la langue allemande dans la partie fran aise et italienne de la R publique la langue fran aise dans la partie allemande L apprentissage de la langue seconde se fera avec l enseignement d une discipline la g ographie Les enfants apprendront l allemand ou le fran ais l aide d un manuel de g ographie r dig en allemand ou en fran ais Je pense que ce sujet rendra l tude de la langue int ressante et fera conna tre l l ve les mots et les tournures les plus usit es dans le commerce de la vie tout en l instruisant sur des choses qu il est bon de savoir En seconde ann e le P re Girard pr conise l tude de l allemand ou du fran ais langues secondes l aide d un manuel de logique La logique et l expos am neront par leur contenu les mots et les constructions que la g ographie n aura pas fournis je veux dire les GIRARD Gr goire 1924 Projet d ducation publique pour la R publique helv tique in Annuaire de l instruction publique en Suisse Payot p 113 166
56. le fran ais En Suisse romande par contre l allemand paie mieux que l anglais 23 contre 16 de gain salarial L anglais est devenu la langue de communication interne et externe des grandes entreprises suisses de l industrie chimique pharmaceutique de la t l communication des finances et de l exportation Languages Idiomas R partition des langues en Suisse Les langues en Suisse une longue histoire II faut attendre la Constitution de 1848 pour que l allemand le fran ais et l italien deviennent des langues nationales Lallemand tait jusqu alors la seule langue officielle de la Di te Sous l Ancien R gime les langues et les patois taient nombreux et la soci t d j tr s pluriculturelle Une tude de l historien Norbert Furrer montre qu une bonne partie de la population parlait avec une certaine aisance divers langues et dialectes Elle les apprenait sur le tas sans pression normative Les langues et les idiomes se superposaient bonne cole en diverses strates au sommet les langues des gens lettr s le latin le grec et l h breu puis les langues de chancellerie qui devinrent langues nationales et au bas de l chelle les multiples patois al maniques et latins Nombre de personnes pratiquaient alors un ou plusieurs dialectes de souches linguistiques diff rentes latine et germanique par exemple ainsi qu une ou deux langues standards La soci t tait tr s int gr e l Europe Les comme
57. les Suisses al maniques qui tentent de jeter les ponts Ils font l effort d apprendre les langues et ils savent mieux le fran ais que les Suisses romands ne savent l allemand ou le suisse allemand C est pareil pour l anglais Du c t suisse 79 bonne cole romand On pense exactement le contraire Pour nous les Suisses al maniques sont peu ouverts troits d esprit On a l impression qu ils ont des ill res qu ils regardent droit devant eux sans s int resser ce qui se passe autour d eux Ils voient l avenir court terme Les Suisses al maniques sont antieurop ens Ils ont des opinions oppos es celles des Romands Cela se voit dans les votations Ils sont majoritaires C est ce qui pose probl me Les Suisses romands ne savent pas le suisse allemand c est vrai Il faut dire que ce n est pas une belle langue et qu elle n a pas une belle sonorit Un dialogue s instaure troits d esprit Qu est ce que tu veux dire par l Ce sont des g n ralit s bien s r Heureusement car ce sont surtout les vieux et les gens des campagnes qui sont antieurop ens donc troits d esprit Les jeunes et les habitants des villes ne le sont pas Et puis pourquoi les Suisses romands ne r pondent ils pas aux offres d emplois qui paraissent en Suisse al manique N est ce pas justement parce qu ils sont troits d esprit Oui c est vrai on peut le penser J ai discut de cela avec des copai
58. les contenus et les m thodes de l enseignement Fallait il regrouper les enfants par classes d ge ou par comp tences Afin de cr er un syst me qui r pondf t toutes ces interrogations certains hauts responsables entreprirent des voyages pour tudier les mani res de faire des autres pays Ce fut le cas de Victor Cousin 1792 1867 en France ministre de l ducation en 1840 de Matthew Arnold en Angleterre de Horace Mann et d Henri Barnard aux Etats Unis Ces hommes se rendirent surtout en Prusse dans les cantons suisses aux Pays Bas et en France Ils collect rent de nombreuses informations et s inspir rent parfois des r alisations qu ils avaient observ es Ainsi Matthew Arnold 1822 1888 c l bre po te et inspecteur des coles de Sa Majest devint un des p res du curriculum et destests nationaux Horace Mann 1796 1859 oppos toute s gr gation sociale est consid r aujourd hui encore aux Etats Unis comme le p re du syst me public d ducation Henry Barnard 1811 1900 Il bonne cole ardent d fenseur d un syst me d mocratique milita contre toute discrimination l gard des femmes L ducation compar e prend son essor en Angleterre L Anglais Michael Ernest Sadler 1861 1943 fut un important fondateur de l ducation compar e De 1895 1903 alors qu il travaillait au Minist re de l instruction publique il multiplia les enqu tes d crivant la situation de l ducati
59. matiques une discipline en volution Politiques de l du cation et innovations bulletin de la CIIP 1 2 5 Forster S 1998 L aventure de l industrialisation Educateur 1 10 14 Forster S 1998 Bilingues rechnen deutlich besser Politiques de l ducation et innovations bulletin de la CHP 1 5 Forster S 1998 Chair de poule ils adorent a Educateur 6 17 Forster S 1998 De nouveaux plans d tudes suisses pour le secondaire II Politiques de l du cation et innovations bulletin de la CIIP 2 4 8 Forster S 1998 Education aux citoyennet s Politiques de l ducation et innovations bulletin de la CIIP 3 2 5 Forster S 1998 L Europe perd son latin Educateur 9 13 Forster S 1998 Finlande un d partement de l instruction publique r tr ci et des coles autonomes Educateur no sp cial 34 Forster S 1998 Formation politique en Suisse congr s l Universit de Fribourg Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 3 7 9 Forster S 1998 France une impulsion l ducation et la citoyennet Politiques de l duca tion et innovations bulletin de la CIIP 3 16 Forster S 1998 Les langues en Suisse Babylonia 4 6 9 Forster S 1998 Manuels de math matique les secrets de leur fabrication Politiques de l du cation et innovations bulletin de la CIIP 1 6 7 Forster S 1998 Pays industrialis s des plans d tudes au curriculum Po
60. obligatoire quand le travail des enfants est jug indispensable la comp titivit de l conomie helv tique Cinquante ans apr s sa mort en 1877 le peuple suisse accepte une faible majorit la loi sur les fabriques laquelle interdit le travail des enfants de moins de quatorze ans L instruction devient alors obligatoire et les enfants de toutes conditions vont bient t franchir le seuil des classes Le r ve de Pestalozzi devient r alit Qui donc est cet homme qui revendique avec force et d termination le droit l ducation Qui est cet homme v ritable pr curseur des droits de l enfant A l cole de la vie Johann Heinrich Pestalozzi est n Zurich le 12 janvier 1746 Il n a pas encore sixans lorsque son p re chirurgien est emport par une fi vre maligne L enfant grandit entour des soins attentifs de sa m re dans l atmosph re confin e de la Wohnstube familiale Il commence ses classes dans les tristes coles l mentaires de l poque o les enfants apprennent leurs lettres et le cat chisme sous la f rule du ma tre Comme tous les 97 bonne cole fils de bourgeois il fr quente ensuite le Collegium Humanitatis puis d s 1763 le prestigieux Carolinum du Grossm nster Petit fils de pasteur sa voie est toute trac e humanit philosophie th ologie Toutefois le jeune Pestalozzi se rebelle et renonce au pastoral Sa vie et son destin sont ailleurs Pestalozzi reproche se
61. propres disciplines Politiques de l ducation et inno vations bulletin CIIP 9 14 Forster S 2001 Quand les pays d Europe valuent leur syst me d ducation Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 8 2 3 Forster S 2001 Quelle histoire enseigner et comment Educateur 3 9 11 Fors Fors Fors Fors Fors Fors ter S 2001 Des savants en intelligence artificielle nous concoctent une nouvelle cole sur mesure Educateur 8 18 19 ter S interview 2001 Ecole de Coffrane l informatique est une bulle de plaisir ouverte sur le monde et tout le monde Educateur 8 14 15 ter S interview 2001 Les enfants travaillent comme des scientifiques une ensei gnante raconte Educateur 3 12 13 ter S interview 2001 Huit ans plus tard cole du Manoir de Martigny Educateur 14 12 13 ter S interview 2001 Le portfolio en classe n est pas une panac e Educateur 2 10 11 ter S interview 2001 Quelle cole hier quelle cole demain Educateur 14 14 15 128 bonne cole 2002 Forster S 2002 L allemand dans les classes suisses al maniques Educateur 3 12 13 Forster S 2002 De la coordination de l cole primaire en Suisse romande Educateur no sp cial 02 24 25 Forster S 2002 De la proposition de la CIIP Politiques de l ducation et innovations bulletin CIP 10 8 Forster S 2002 De quelques clairages sur l hi
62. quelque chose apprendre En guise de conclusion L valuation est devenue une nouvelle culture plut t proc durale qui charrie ses propres valeurs bien piloter bien organiser bien manager bien communiquer bien vendre son image de marque d tablissement scolaire Demailly 2001 Il y a obligation d efficacit mais les objectifs demeurent flous Les acteurs butent tr s vite sur les finalit s thiques et sur les choix politiques de toute ducation ainsi que sur le concept d cole efficace Sources L obligation de r sultats para t aux yeux de nombreux chercheurs comme une transposition hasardeuse des principes du management de l entreprise priv e au monde de l cole L entreprise produit des biens et ses buts sont lucratifs l cole est un service public charg de former et d duquer Les nouvelles pratiques d valuation apparaissent aussi comme une importation du mod le consum riste anglais Ces critiques sont certes fond es Il n emp che que l valuation fait partie de la culture scolaire Pourquoi la r server aux seuls l ves Il est normal que l institution et les enseignants passent par ce processus Il faut toutefois qu il se d roule et se construise dans un climat g n reux d ouverture et de dialogue C est sans doute la cl de cette qu te de qualit Simone Forster A Bullock et H Thomas 1997 Schools at the Centre A study of Decentralisation Londres Routeledge J Clarke et
63. rence suisse des directeurs cantonaux de l instruction publique CDIP Tessin Le Dipartimento di arte applicata fait partie de la HES tes sinoise la SUPSI Scuola universitaria professionale della Svizzera italiana Suisse al manique Les coles d arts appliqu s de Berne HGKK de Lucerne Berne la pointe Le syst me bernois de formation des enseignants des arts visuels au secondaire Il est pionnier en Suisse al manique C est en effet le seul qui conjugue une formation exi geante dans la Haute cole d art de Berne HGKK avec des cours obligatoires d histoire de l art l universit Les enseignants des gymnases sont des sp cialistes de l art visuel et ne prodiguent que cette discipline explique Catherine Butikofer professeur de didactique des arts vi suels l Universit de Berne leur formation est tr s difficile si bien qu au terme de leurs tudes nombre d tudiants optent pour une autre voie que celle de l enseignement Certains ouvrent des ateliers de graphisme ou illustrent des livres d enfants Celles et ceux qui choisissent l ensei gnement suivent ensuite un an de formation l universit Donc pour devenir professeur d art visuel au secondaire ll il faut une maturit puis un cours pr paratoire d un an avec la cl un examen d entr e la Haute cole d art 8 semestres d tudes et un an d tudes p dagogiques donc 6 ans en tout Les exigences pour les enseignants du secondair
64. retire au Neuhof Il y r dige Mes Destin es 1826 et le Chant du Cygne 1826 Il meurt le 17 f vrier 1827 Brugg l ge de 81 ans Pestalozzi r vait d une cole populaire une poque o le travail des enfants domicile et dans les ateliers tait consid r comme indispensable la comp titivit de l conomie helv tique Cinquante ans apr s sa mort le peuple suisse accepte une faible majorit la loi sur les fabriques qui interdit le travail des enfants de moins de 14 ans Les r ves parfois deviennent r alit Simone Forster Article paru dans Educateur 1996 2 41 43 bonne cole L valuation comparative pour une meilleure qualit de la formation JAcQUES WEIss DIRECTEUR DE L IRDP DE 1996 2003 l conomie de march p n tre dans le monde de l ducation il s agit de cr er une certaine mulation afin d am liorer la qualit des prestations Forster d cembre 2005 ci apr s L obligation des r sultats para t aux yeux de nombreux chercheurs comme une trans position hasardeuse des principes du management de l entreprise priv e au monde de l cole Forster 2001 ci apr s Depuis les ann es 1990 les mod les et les terminologies conomiques se sont substitu s aux r f rences ducatives et morales dans le discours sur la formation Les textes sur la formation traitent en effet de concurrence entre tablissements consid r s comme uni t s de production d
65. s chaque ann e en Europe 2004 Plus que la parit Elles sont plus nombreuses que les hommes dans certaines disciplines comme celles des sciences et des technologies du vivant En d pit de ce succ s elles sont encore plut t rares dans les laboratoires de recherche des universit s et des grandes entreprises Leur progression dans les carri res scientifiques est aussi plus lente que celle des hommes Les femmes sont peu s res d elles m mes et ont aussi la f cheuse tendance de se sous estimer et de mal n gocier leur capital de formation Elles se retrouvent donc souvent dans des emplois subalternes alors qu elles avaient tous les atouts pour un travail plus prestigieux et mieux r mun r formation gale on constate en g n ral que les hommes s en tirent mieux que les femmes Celles ci sont davantage engag es dans des postes pour lesquels elles sont surqualifi es Les femmes manquent finalement d ambition Cette qualit masculine devient un d faut quand elle se d cline au f minin Simone Forster M Duru Bellat L cole des filles quelle formation pour quels r les sociaux Paris L Harmattan 1990 N Gadrey 2001 Travail et genre Approches crois es Paris l Harmattan Filles et gar ons des fa ons diverses d tudier de travailler de se distraire Observatoire national de la vie tudiante OVE No 15 8 mars 2006 www ove national education fr Article paru dans Educateur 2006 6 29 30 32 bonne c
66. si cle aujourd hui les buts de cet enseignement ont chang Avant le 20 si cle le dessin sert essentiellement pr parer certaines futures professions Puis il a t la ma trise de l exactitude du r alisme de la g om trie La copie y tient alors une place de choix Peu peu les artistes puis les p dagogues deviennent sensibles au c t esth tique de la dis cipline pr nent le d veloppement chez l l ve du bon go t de l intuition et font appel ses facult s cr atrices Le dessin d apr s nature prend le pas sur le dessin g om trique qui devient alors l affaire des professeurs de math matiques D s 1930 la question de savoir si les dessins d enfants pouvaient tre consid r s comme des uvres d art est pos e Les d bats ont t vifs Le dessin libre entre dans les classes en particulier l cole primaire L influence des travaux piag tiens s ajoute ce mouve ment et conduit laisser une certaine libert de cr ation l enfant pour qu il d couvre par lui m me ce qu est dessiner I faudra attendre les ann es 70 pour que cette cr ati vit libre soit canalis e et qu un retour aux techniques se dessine 107 bonne cole Au fil du temps et ceci est galement observable pour la musique l importance de l ducation artistique est soulign e la fois comme source d un d veloppement indivi duel que comme vecteur d insertion dans la culture Et pourtant cette ducation si el
67. tol r s Elles restent lettre morte Les d bats orthographiques rythment le cours de notre si cle En 1965 la demande du premier ministre para t le rapport sur l orthographe de la Commission pr sid e par M A Beslais ancien directeur de l enseignement primaire Les r formes souhait es sont peu pr s celles que r clamaient les novateurs de la fin du XIX si cle l unification des pluriels des noms compos s ainsi que des traits d union la suppression de lettres h rit es du grec farmacie col ra etc la g n ralisation des pluriels en s bijous la r duction des doubles consonnes honeur honorer La presse alert e s enflamme la r forme est abandonn e En 1976 M Ren Haby ministre de l ducation reprend le d licat dossier de l orthographe Il publie un nouvel arr t de tol rances qui remplace celui de 1901 S y trouvent entre autre l accord des participes v nement avec accent grave l omission du trait d union nouveau n arc en ciel Ces tol rances cens es s appliquer lors des exa mens et concours sont inconnues de la quasi totalit des enseignants En f vrier 1988 l cole lib ratrice publie un dossier sur les r formes orthographiques et sonde l opinion des enseignants lecteurs de la revue 1200 r ponses parviennent la r daction 90 sont favorables des simplifications La presse s empare de ce sondage La pol mique reprend en f vrier 1989 la suite d un manifeste
68. 11 du chiffre d affaire de toute l dition ou celui des constructions Elle rev t toutefois de nouveaux aspects Ainsi par exemple de nombreux l ves am ricains font leurs devoirs exercent leur anglais et leurs maths distance sur internet avec des professeurs indiens pay s par des entreprises d ducation am ricaines Ce service est videmment payant Il remporte un vif succ s car les enseignants indiens sont bien moins cher que leurs coll gues am ricains et tout aussi efficaces Autre exemple l Etat du Maryland a d cid r cemment face ses difficult s budg taires de vendre certaines coles publiques la Edison School incorporated la plus importante soci t am ricaine de management scolaire Les enseignants doivent faire acte de candidature aupr s de la soci t s ils veulent garder leur emploi Celle ci poss de quelque 100 coles dans 44 Etats Elle instruit 75 000 l ves 2002 Son curriculum a t r alis par l Universit John Hopkins L Edison School incorporated promet de nouvelles m thodes d enseignement plus performantes En fait l valuation de ces coles montre que en g n ral elles ne font ni mieux ni moins bien que les coles g r es par le secteur public Le Chili a ouvert la voie de la privatisation de l enseignement peu apr s la prise de pouvoir du G n ral Pinochet 1973 La gestion de l ducation est mixte L Etat d tient un r le cadre mais l enseignement est d central
69. 1998 Faut il sponsoriser l cole texte de D V Moser Educateur 6 26 Forster S trad 1998 Z rich les affres de la concurrences Educateur no sp cial 51 52 1999 Forster S 1999 1874 dans le monde Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 5 7 8 Forster S 1999 1886 la crise conomique fait rage Gen ve se dote d une nouvelle cole secondaire Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 4 6 7 Forster S 1999 1934 Ecole normale d institutrices de Del mont ou l art de former aussi de bonnes m nag res Educateur 9 15 Forster S 1999 A l re des turbulences sociales et des r formes scolaires Educateur 4 6 7 Forster S 1999 Apprendre lire et crire Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 5 40 41 Forster S 1999 Le canton de Fribourg un pionnier de l enseignement m nager Educateur 9 10 11 Forster S 1999 De quelques id es re ues Educateur 13 9 Forster S 1999 Deutschunterricht in der Westschweiz Schweizer Lehrerinnen und Lehrer Zei tung SLZ 7 5 7 Forster S 1999 Du po le tricoter l cole enfantine Educateur 11 8 10 Forster S 1999 Ecoles d Europe la parole est aux parents Educateur 3 6 8 Forster S 1999 L enseignement de l allemand en Suisse romande Educateur 7 36 38 Forster S 1999 L enseignement m nager histoire d une discipline d avant garde Educateur 9
70. 6 7 ts de l immigration l cole Neuch tel IRDP Ouvertures 93 403 langage ou la Tour de Babel au quotidien Educateur 6 62 63 1994 Philippe Albert Stapfer premier Ministre suisse de l instruction publique Coordina L immersion une mani re d apprendre les langues Educateur 9 26 29 Sur les chemins des changes de classes Educateur 6 65 67 emands Suisses romands regards crois s Educateur 5 25 27 Une cole ouverte aux langues Educateur 5 34 35 1997 Les langues et leurs images Educateur 9 22 23 1998a Les langues en Suisse Babylonia 4 6 9 s Suisses trilingues Educateur 10 26 27 2002 De quelques clairages sur l histoire de l enseignement des langues Politiques de bulletin CIIP 10 2 3 inguisme de la nouvelle loi sur les langues Educateur 3 10 11 ngues apprendre l cole primaire Educateur 3 6 7 l cole suisse int gre les enfants trangers In V Conti amp J F de Pietro ds L int gration des migrants en terre francophone aspects linguistiques et sociaux actes du s mi naire de Neuch tel Suisse 4 5 d cembre 2001 pp 83 93 Le Mont sur Lausanne Loisirs et p dagogie LEP Neuch tel CIIP D l gation la langue fran aise DLF 2005 Commen le cerveau apprend les langues Educateur no sp cial 12 Forster S 2005 Petite histoire des lois sur les langues comment la Suisse devint officiellement un pays plurilingue Educateur no sp cial
71. 6 9 Forster S 1999 Les familles se recomposent Educateur 13 12 14 125 bonne cole Fors Fors Fors Fors Fors Fors Fors Fors Fors Fors Fors Fors Fors Fors Fors Fors Fors Fors ter S 1999 Faut il renoncer l conomie domestique ou en faire une discipline pilote Educateur 9 18 20 ter S 1999 Gen se de la Conf rence Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 5 4 6 ter S 1999 Histoires de familles en Suisse Educateur 13 6 8 ter S 1999 Mes deux mamans mes deux papas les familles homoparentales Educa teur 13 15 16 ter S 1999 La morale un ingr dient indispensable toute instruction Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 5 48 50 ter S 1999 Publications de la Conf rence Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 5 36 37 ter S 1999 Quels coll ges dans les pays industrialis s Politiques de l ducation innovations bulletin CIIP 4 16 ter S 1999 Qui va payer pour l cole obligatoire Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 5 42 43 ter S 1999 Le secondaire I son histoire le coll ge de l lite se d mocratise Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 4 2 3 ter S 1999 Le secondaire I l heure des r formes Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 4 4 6 ter S 1999 Les statistiques r v
72. 9 14 15 Forster S 1991 L orthographe au fil des r formes Coordination 39 4 5 1992 Forster S 1992 L cole sans notes prend pied en Suisse romande Le Nouveau quotidien 31 janvier Forster S 1992 Et si C lestin Freinet revenait Coordination 41 26 27 119 bonne cole Forster S 1992 Le livre et l enfant Coordination 41 32 33 Forster S 1992 Les m dias et l cole les m dias et l enfant Coordination 41 22 23 Forster S et al 1992 Construction de l Europe mobilit et migration Interdialogos 2 6 27 Tschoumy J A 1992 Cr er en le fran ais synth se conclusive de la C r monie de cl ture du VIIIe Congr s mondial de la FIPF Lausanne 1992 collab de S Forster amp J F de Pietro Neu ch tel IRDP Regards 92 308 1993 Forster S 1993 La correspondance scolaire un projet interdisciplinaire Coordination 43 20 21 Forster S 1993 Les enfants de l immigration l cole Neuch tel IRDP Ouvertures 93 403 Forster S 1993 Gen ve interdisciplinarit et droits de l homme Coordination 43 24 25 Forster S 1993 L interdisciplinarit franchit les portes du Coll ge Saint Michel Coordination 43 26 27 Forster S 1993 Investir pour l cole Coordination 42 40 41 Forster S 1993 Les jeunes et la vie professionnelle Coordination 42 26 27 Forster S 1993 Scolarit obligatoire et formation professionnelle Coordination
73. AUBERT Paul B timents d cole et ducation moderne Etudes p dagogiques Annuaire de l Instruction publique en Suisse Lausanne Payot 1951 BAUDIN Henri Les constructions scolaires en Suisse Gen ve Ed d Art et d Architecture 1907 BRIGODE de G rard L architecture scolaire Paris PUF 1996 DUBEK Mard Architecture of schools The new learning environments Oxford Architectural Press 2000 BUGNARD Pierre Philippe R sonances de l ducation script de cours UNIFR 2001 in http www unifr ch sfm Cours Formation h orique initiale Histoire de l ducation Chapitre 6 a DEROUET BESSON Marie Claude Les murs de l cole Paris Ed M taili 1998 GUILLAUME Louis Hygi ne scolaire Consid rations sur l tat hygi nique des coles publiques Gen ve Paris 1864 HELLER Genevi ve Tiens toi droit L cole primaire au XIXe si cle espace morale sant Lausanne Ed d en bas 1988 HELLER Genevi ve La Cage dor e de la chambre d cole au groupe scolaire deux si cles d architecture vaudoise Yens sur Morges Editions Cab dita 1997 LUDI Jean Claude Pionniers de l architecture moderne Lausanne Presses polytechniques et universitaires romandes 2002 MAURER URS MAURER ALLEN P dagogische Anforderungen an den Volksschulbau Literaturrecherche und Kriterienkatalog P dagogische Hochschule Z rich Zurich Januar 2003 OCDE Architecture et apprentissage Paris 2000 OCDE La construction scolaire aujourd hui et demain
74. Comme le rappelle Simone Forster ce n est d ailleurs que dans la Constitution de 1848 que l allemand le fran ais et l italien sont devenus des langues nationales m me si avant d j une bonne partie de la population parlait avec une certaine aisance divers langues et dialectes g n ralement appris sur le tas l Jallemand tait jusqu alors la seule langue officielle de la Di te Educateur 2002 7 Et ce n est qu en 1938 que le romanche est son tour devenu langue nationale la suite d une votation 2 Cf entre autres Elmiger amp Forster 2005 Voici mentionn s dans le d sordre quelques uns de ces l ments contextuels que S Forster aborde dans ses divers articles mont e de l anglais craintes des minorit s linguis tiques images n gatives de l allemand en Suisse romande recul du romanche boom du suisse allemand migration interne pr sence croissante des langues de la migration etc 62 bonne cole nant les informations les faits tels quels mais vus autrement en raison du regard histo rique qu elle a pr alablement fourni Comme en cho l injonction susmentionn e aux enfants d Helv tie Simone Forster nous ram ne ainsi aux enjeux fondamentaux Dans un monde en mouvement il faut former des enfants conscients que l exercice d une v ritable citoyennet implique la connaissance et la pratique des langues 1998a 9 Or parce que nous n avons pas su couter l histoire
75. DE dans les pays anglosaxons surtout Le temps de l intimit dans sa classe d ge sous la conduite d un ma tre ou d une ma tresse semblait r volu Le travail allait gagner en efficacit si les enseignants travaillaient en quipe Les enfants apprendraient mieux dans des groupes d ges et de comp tences diverses Il fallait remplacer les degr s scolaires par des cycles d apprentissage L architecture devait induire cette volution provoquer les r formes p dagogiques C est ainsi que naquirent les coles plans variables dites aussi coles ouvertes L Angleterre les Etats Unis l Australie et les pays du Nord de l Europe furent les pionniers de ce nouveau style Il fut de r gle de pr voir dans les nouvelles constructions des volumes communs o les enfants d ges divers pouvaient travailler On recommanda d abattre les cloisons non porteuses des anciennes coles et de cr er des zones pour la lecture les arts les math matiques les sciences etc La capacit des b timents s en trouva accrue de quelque 25 30 Derouet 1998 On produisit des cloisons pliables ou des structures de plastique gonflables destin es moduler les espaces pour les divers travaux de groupe Un projet architectural su dois appel SAMSKAP servit de mod le de r f rence La conception g n rale de ces nouveaux tablissements rig s d s 1969 se caract risait par la concentration des volumes De vastes salles de travail gravitaient
76. Forster S 2007 En Suisse les cantons en font leur guise Educateur 11 30 32 Forster S 2007 En Suisse les lois sur les langues d clenchent les passions Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 21 3 5 Forster S 2007 Les enfants de 4 8 ans dans une m me classe Educateur 11 33 34 Forster S 2007 L histoire de l cole enfantine Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 20 3 5 Forster S 2007 Kindergarten vs cole enfantine ou socialiser vs scolariser Politiques de l du cation et innovations bulletin CIIP 20 12 Forster S 2007 Pays industrialis s l cole enfantine cherche son identit Educateur 11 26 29 Forster S 2007 La politique linguistique de la CDIP au fil du temps Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 21 6 7 Forster S 2007 Quelles langues enseigner en Europe Politiques de l ducation et innovations bulletin CHP 21 42 44 Forster S 2007 Les r formes touchent le m tier d enseignant Educateur no sp cial 58 59 Forster S 2007 La Suisse compar e aux autres pays industrialis s se tire bien d affaire Educateur no sp cial 40 42 Forster S 2007 La Suisse publie son premier rapport national sur l ducation Educateur no sp cial 37 39 Forster S interview 2007 Mieux vaut un compromis qu une bataille des langues inter view de Didier Berberat Politiques de l ducation et innovations
77. ON Du nez commen ons par cela au sens de n avoir pas son pareil partir de quelques sources essentielles pour flairer l id e d article qui accrochera le chaland Sources essentielles Exemple L ducation compar e s affirme au fil du temps Pour un texte de deux pages et demi en ne comptant pas le Mix et Remix quelles sont les r f rences d une collaboratrice scien tifique Le dictionnaire incontournable du concept le Dictionnaire d ducation compa r e L Harmattan 2002 deux articles de la revue d ducation compar e de l Unesco Perspectives une source sur l origine du concept l article fondateur de la probl matique contemporaine de l ducation compar e de J A Lauwerys tir du Trait des sciences p dagogiques PUF 1972 et voil le travail Accrocher Exemple Petite histoire des m thodes d apprentissage de la lecture Chapeau Apprendre lire c est apprendre reconna tre les signes par lesquels une soci t a choisi de communi quer La t che est difficile et il n existe pas de m thode miracle Un double exergue C est ainsi que les enfants apprennent parler aupr s de leurs nourrices pourquoi ne pas faire la m me chose pour apprendre lire La lecture courante voix haute clef de vo te du syst me p dagogique traditionnel n tait plus essentielle l apprentissage Comment ne pas lire un article introduit par d aussi roboratives interrogations bonn
78. RDP triomphait alors le fameux pragma tisme helv tique La conduite de l innovation et de la coordination scolaires se faisait vue pragmatiquement On n avan ait que lorsque le besoin formel s imposait Et encore fallait il l unanimit des cantons Manquait la recherche de sens Simone Forster a apport ce regard l IRDP en analysant les grandes dates de l ducation et de la coordination scolaire les espaces de l ducation les phares de l ducation Un angle d historienne de sociologue et d analyste tel fut l apport remarqu de Simone Forster aux travaux de l IRDP Elle fut l Institut ce que le journalisme d investigation est la presse avec son regard d exploratrice curieuse et de scrutatrice p n trante pour une coordination plus r fl chie Simone cherche toujours comprendre et expliquer Elle offre en ce sens les cl s pour comprendre et pour agir Un miroir C est dire la reconnais sance que nous lui devons Les grandes dates de l ducation Ce fut durant la p riode de la R publique helv tique 1798 1803 que la Suisse devint autre chose qu un groupe dispers de cantons se r unissant une fois l an le temps d une Di te Une nouvelle re s ouvrit avec la cr ation d un pays unifi moderne ayant sa monnaie son espace conomique et son syst me d ducation la que pour tous Non il ne s agit pas de l Union Europ enne en 2009 mais bien de la Conf d ration suisse
79. Suisse al manique c est d j du trilinguisme relevait Edouard Blaser correspondant de la revue tudes p dagogiques en Suisse al manique Du c t des parents d l ves Les parents de Suisse romande sont nombreux d plorer le choix de l allemand Ils expriment souvent leur grogne dans les soir es de parents d l ves Pourquoi commencer par l allemand alors que les enfants sont plus motiv s par l anglais Autres remarques Ce n est pas l allemand que parlent les Suisses allemands mais le dialecte Communiquer en hochdeutsch ou en anglais c est tout aussi artificiel Un professeur de chimie b lois Si la Suisse veut d fendre sa position dans la recherche internationale il faut une excellente pratique de l anglais Commen ons par cette langue Je soup onne la Suisse romande de vouloir donner une le on de patriotisme aux Zurichois trange tout de m me que les Suisses romands deviennent les d fenseurs de l allemand a n a jamais t leur tasse de th L enqu te de l institut de sondage Iso Public de septembre 2000 r v le toutefois que 48 des personnes interrog es de Suisse romande optent pour l enseignement de l allemand pr coce et 45 pour l anglais Les jeunes s av rent beaucoup plus favorables l anglais En Suisse al manique les pourcentages s l vent 29 pour le fran ais et 65 pour l anglais Outre Sarine la pratique de l anglais entra ne une hausse de salaire de 25 contre 12 pour
80. X si cle qui va faire p n trer les math matiques dans les classes En pr curseur pour lib rer les forces de la vie Pestalozzi invente des proc d s didactiques originaux chapeaut s par une v ritable th orie didactique On y retrouve des principes qui seront nonc s plus tard par d autres p dagogues comme les points de d part port e de tous et la gradation des activit s Rapport e la p riode actuelle cette mission de Pestalozzi demande d interroger les r sistances qui se manifestent l volution des contenus et des formes d enseignement propos notamment du rapport entre besoins sociaux principes didactiques et for me d enseignement Quels sont les fondements actuels de l entreprise math matique l cole Va t on l essentiel ou ne fait on que de l art pour l art Quels sont les sec teurs d poussi rer devenus inutiles dans une pratique sociale standard A noter que c est peut tre le mod le de Pestalozzi qui pousse Simone Forster porter de l int r t aux formes inhabituelles de l enseignement des math matiques par exemple les rallyes 95 bonne cole ou les concours inter classes o l on retrouve chez les l ves toute la ferveur que mon traient les petits prot g s de Pestalozzi Autre th matique importante dans les articles de Simone Forster celui du rapport des filles aux sciences Le chromosome xx est il le responsable d une d sertion des filles des fili res scientif
81. acquisition et elle ne pr tend pas l tre m me si elle s en est parfois faite la porte parole la m diatrice aupr s d un public plus vaste par des articles dans lesquels elle pr sente les travaux de ces sp cialistes propos des cr oles 1991 propos des d veloppements de la neurolinguistique 2005 propos de l immersion 1995 ou de la p dagogie des changes 1995 Non l apport fondamental de Simone Forster n est pas l Cet apport est double D un c t le regard historique qu elle porte sur la politique suisse d enseignement des lan gues de l autre la sensibilit d ailleurs troitement li e son regard empreint d histoire dont elle fait preuve aux personnes et en particulier ici aux enfants migrants qui par lent d autres langues et qui souvent rencontrent des difficult s d apprentissage Simone Forster s int resse donc aux langues mais plus encore l histoire des id es p dagogiques des institutions des langues et aux l ves qui parlent ces langues 6l bonne cole L enseignement des langues en Suisse une longue histoire Par de nombreux crits et en s appuyant sur ce regard historique Simone Forster n a de cesse d interroger le fameux mythe du plurilinguisme helv tique en retournant aux sources en en d voilant les ambigu t s voire les illusions En 1998 elle d bute un article sur Les langues en Suisse en rappelant certes que la Sui
82. ad mie datent de 1835 La prestigieuse Revue des deux mondes s insurgea contre ces innovations et maintint les anciennes graphies jusqu en 1919 Personne ne lui sait gr aujourd hui d avoir tent de fossiliser l orthographe On a m me oubli que n nuphar s crivait alors n nufar afin de marquer son origine arabe nin far En 1835 l Acad mie a affubl l innocente plante aquatique d un ph afin de lui donner un air grec ou de marquer son appartenance la famille des Nymph ac es R cemment nombre de journaux se sont empar s de ce fameux n nufar impitoyablement effeuill de son coquet ph par les rectifications de 1990 D aucuns y voyait une v ritable d g n res cence de l crit Preuve que l amn sie est courante en orthographe Ortografe comme l crivait Montaigne De l criture phon tique l criture tymologique Jusqu au XII si cle les lettr s transcrivent les uvres litt raires dans une criture remarquable la fois romane et latine proche de celle de l italien et de l espagnol La langue crite reproduit alors assez fid lement la langue orale Du XIIe au XVI si cle le fran ais s loigne de plus en plus du latin et des autres langues romanes L criture se transforme sous l influencedeslettr s soucieux de marquer les diff rences entre les fran ais populaires et le fran ais cultiv Elle ne privil gie plus la reproduction du son phon tisme mais l tymologie L apparition d
83. afin d obtenir des renseignements sur la qualit de son syst me ducatif Les comparaisons entre cantons et avec d autres pays mettent en lumi re les forces et les faiblesses des structures de formation La Suisse avait d j acquis une certaine exp rience de ce type d enqu te Avec celle de TIMSS Trends in International Mathematics ans Science Study par exemple Elle ne s aventurait donc pas sur des chemins inconnus Le cycle d enqu te PISA dure dix ans et les valuations se d roulent tous les trois ans Cette p riodicit permet d valuer les effets des r formes entreprises Le premier cycle PISA 2000 mettait l accent sur la lecture le deuxi me 2003 sur les math matiques le troisi me 2006 sera avant tout consacr aux sciences La Conf d ration Office f d ral de la statistique et les cantons Conf rence suisse des directeurs cantonaux de l instruction publique assurent le financement de l op ration et la publication de ses r sultats De plus la Suisse a d cid de constituer des chantillons suppl mentaires dans les cantons afin de compl ter l tude Douze cantons ont adh r ce projet six cantons de Suisse al manique AG BE SG TG VS ZH tous les cantons latins de la CIIP ainsi que le Liechtenstein L Office f d ral de la statistique analyse les donn es de toute la Suisse le consortium romand PISA se focalise sur la Suisse romande Les jeunes de 15 ans ne forment pas une populat
84. amille et du m nage habitat et cologie conomie et gestion du m nage conomie de la consommation ducation la sant et une formation p dagogique psychologie didactique projets th matiques stages Introduire la discipline de l conomie familiale l universit pose le probl me des ressources humaines Il n existe pas en Suisse de formation universitaire dans ce domaine En attendant on peut se tourner vers les universit s d Allemagne des Pays Bas d Angleterre du Canada et des Etats Unis Cette id e de nouvelle chaire est elle si r volutionnaire Pas vraiment En 1919 E Gremaud l voquait d j Il redoutait qu une chaire d conomie domestique ne tarisse la source des vocations et n carte de l enseignement des sujets capables qui ne peuvent consacrer sept ann es cette formation Les coles m nag res dans le canton de Fribourg 1919 Une revendication qui s affirme La cr ation d une nouvelle chaire universitaire d conomie familiale et d une fili re de formation dans les hautes coles sp cialis es HES mobilise certaines associations professionnelles Hauswirtschaft Schweiz notamment et le Bureau f d ral de l galit Un groupe de travail publie en f vrier 1999 un rapport sur ce sujet Oekotrophologische Forschung in der Schweiz Ce terme plut t r barbatif venu tout droit du grec est d un usage courant en Allemagne oikos maison troph soigner nourrir et logos discours
85. ans des caract ristiques de sexe Les femmes comme les hommes aspirent la libert et refusent l enfermement dans des caract ris tiques de sexe Des diff rences cognitives et de comportement Les hommes et les femmes ont un m me QI 100 en moyenne Une petite diff rence toutefois Les scores sont plus dispers s chez les hommes qu ils ne le sont chez les femmes plus de surdou s et d hommes en grande difficult Le cerveau des femmes 1 3 kg p se en moyenne 200 grammes de moins que celui des hommes Aucune corr lation n a t tablie entre le poids du cerveau et les performances Autre id e tenace les hommes sont meilleurs en math matiques que les femmes Il semblerait que les hommes voient mieux dans l espace mais que les femmes sont meilleures en calcul Les recherches r alis es dans les pays de l OCDE montrent que les tests de math matiques des ann es soixante dix appliqu s dans les classes d aujourd hui produisent des r sultats diff rents Les carts entre filles et gar ons ont diminu Les diff rences persistent en g om trie Les gar ons ont une meilleure perception de bonne cole l espace surtout dans les preuves de rotation mentale Les filles par contre excellent dans les exercices qui exigent une ma trise efficace de la lecture tableaux statistiques etc Les performances s quilibrent dans lesexercices quinesollicitentniunevision spatiale ni une lecture attentive C est le
86. arch du travail Les l ves bilingues remarquent que leurs connaissances linguistiques ne leur ont t d aucun se cours l cole obligatoire Ils prouvaient des difficul t s en fran ais Face l allemand ils ne se sentent pas plus l aise que les Suisses romands Tous s accordent dire que l allemand est une langue importante en Europe et qu il faut l apprendre Certains estiment toutefois regrettable de commencer l allemand avant l anglais C est une d cision go ste parce que la langue qui est la plus utile au niveau international c est l anglais Si le choix tait vaste et libre quelle langue choisiriez vous En tout cas pas l allemand r pondent avec une belle spontan it tous les l ves concern s Lallemand est la langue la plus parl e en Suisse C est important de l apprendre Mais autant le faire en Allemagne sur le terrain plut t que de subir toutes ces heures de grammaire De toute fa on on n apprend pas le parler On est oblig d apprendre l allemand mais on n en n a pas envie Moi je n aime pas l allemand Quelle langue seconde choisiriez vous Sont cit s par ordre de pr f rence l anglais le russe l espagnol l italien Quels sont les crit res qui guident ces choix Les imp ratifs conomiques le go t et le d sir d apprendre Certains l ves voquent l envie d approfondir leurs connaissances de la langue mater nelle et de s initier l histoire et la litt rat
87. ateur 3 74 75 Forster S 1996 A propos de l illettrisme Devenir lecteur un p rilleux p riple Educateur 6 24 25 Forster S 1996 C lestin Freinet 1896 1966 un pionnier centenaire Educateur 10 34 36 Forster S 1996 Une cole ouverte aux langues Educateur 5 34 35 Forster S 1996 Economistes et ducateurs un dialogue heurt Educateur 12 34 36 Forster S 1996 Les filles et les maths Educateur 4 20 21 Forster S 1996 Gen se d une r forme des tudes gymnasiales R sonances 4 10 13 Forster S 1996 Le go t pour les sciences ne se d veloppe pas avec des cours de maths abstraits Le Nouveau quotidien 21 octobre Forster S 1996 La m thode de Pestalozzi toujours d actualit Educateur 3 59 61 Forster S 1996 Pestalozzi l homme des intuitions math matiques Math Ecole 173 14 17 Forster S 1996 Pestalozzi ou la naissance de la p dagogie Educateur 2 41 43 Forster S 1996 Quelles visions des autres E D Entwicklung D veloppement 50 22 23 Forster S 1996 La relation p dagogique quel myst re Educateur 2 38 39 Forster S 1996 Le secondaire II aujourd hui hier ici et ailleurs In CDIP Projet secondaire II pp 29 92 Berne CDIP Dossier 43B Forster S 1996 Suisses allemands Suisses romands regards crois s Educateur 5 25 27 Forster S 1996 La t l matique l cole Educateur 3 40 41 Forster S 1996 Trop de maths l
88. atifs et s aventurent sur les chemins de l immersion et de l enseignement bilingue Simone Forster Article paru dans Educateur 1996 5 25 27 8l bonne cole Un n nufar a fleuri dans les temps MARTINE WIRTHNER COLLABORATRICE SCIENTIFIQUE IRDP Lorsque Simone Forster aborde le monde de l crit celui de la lecture en particulier elle ne monte pas en pingle les questions de m thodes d apprentissage mais rappelle les grandes lignes de leur histoire Plut t que de s int resser l efficacit des m thodes il faut s inqui ter des conditions d apprentissage L Educateur 2004 num ro 4 Elle mon tre aussi que si le probl me de l illettrisme est pr occupant il ne date pas d aujourd hui et ne r sulte pas de la pratique g n ralis e d une mauvaise m thode d apprentissage de la lecture Tr s justement elle met en vidence le fait que cet apprentissage se d roule avec d une part des l ves dont les parents sont largement lettr s et avec d autre part des l ves dont les parents sont quasi analphab tes Cette situation n est pas sans difficult pour les enseignants En effet l environnement familial est important pour per mettre l enfant d entrer dans le monde de l crit Maman puis grand maman Simone Forster sait tr s bien combien l cole a gagner de collaborer avec les parents pour faire apprendre les enfants Il faut impliquer les parents dans l apprentissage de la lecture compr
89. aujourd hui un march o la concurrence entre les pays et les tablissements se fait de plus en plus vive Comp tition pour attirer les tudiants et les meilleurs professeurs ouverture de campus d localis s l tranger L enseignement sup rieur est devenu un march o s affrontent des tablissements et des pays un espace de concurrence entre conomies et syst mes ducatifs Le Monde 2 3 octobre 2005 La mati re grise est une mati re premi re tr s convoit e et les tablissements rivalisent de strat gies afin d attirer des tudiants trangers L Universit de Gen ve affiche un taux record de pr s de 40 d tudiants trangers venus de 142 pays titre de comparaison Harvard en compte 18 Selon l OCDE les Etats Unis d tiennent 28 des parts de march de l enseignement sup rieur e Royaume Uni 12 l Allemagne 11 la France 10 Australie 9 et le Japon 4 Les grandes coles ouvrent des filiales l tranger Ainsi les grandes universit s des Etats Unis cr ent des succursales en Chine et dans es pays p troliers arabes Le MIT a cr r cemment deux nouveaux campus l un en Irlande l autre Duba Une proposition de motion pr sent e au Grand Conseil de Gen ve motion 1642 juin 2005 intitul e Gen ve capitale de l ducation demande que tout soit mis en uvre afin d attirer de nouveaux instituts issus de grandes Gen ve Mot du recteur Promotion exog ne Andr Hurst 24 octobre
90. autour d un centre appel halle d tude o l ves et corps enseignant avaient acc s tout le mat riel scolaire livres appareils audiovisuels etc Cet espace circulaire tait con u pour faciliter les apprentissages boxes pour le travail individuel tables pour les travaux de groupe et cloisons mobiles pour les discussions de groupe Les rev tements du sol des moquettes en g n ral taient pos s d une fa ade l autre du b timent afin d amortir les bruits et de permettre la libre structuration des espaces Une architecture au service de l efficacit Lesautorit s politiques soucieuses d am liorer l efficacit de l cole impos rent dans les ann es 1970 les aires ouvertes des enseignants et enseignantes qui ignoraient les nouvelles tendances ducatives d cloisonn es ou qui ne souhaitaient pas les mettre en pratique Derouet 1998 On pensait que l architecture allait entra ner l application des nouvelles p dagogies Or il n en fut rien Ces innovations architecturales provoqu rent au contraire une vive r sistance du corps enseignant et des parents Elles devinrent une question politique tr s controvers e La recherche fut sollicit e afin d tudier les effets de l aire ouverte sur l apprentissage et les performances des l ves Le climat se durcit en Australie lorsque des tudes r v l rent que les coles ouvertes obtenaient dans les tests nationaux de connaissances de base des scores i
91. blique 1937 Le dessin libre ou le dessin sauvage L ducation nouvelle fond e en 1921 par le congr s de Calais et les recherches de Jean Piaget allaient remettre en cause les pratiques p dagogiques traditionnelles Les enfants devenaient acteurs de leurs apprentissages et devaient construire l difice de leurs connaissances travers leurs activit s Comptait surtout la mise en place de situations propres d velopper leurs apprentissages En dessin il fallait donc laisser une certaine libert de cr ation ne pas imposer de techniques et de mod les En 1945 se d roula Paris la premi re exposition de dessin libre d enfants Cette technique visait une cr ativit naturelle vierge spontan e sauvage sans souci de contraintes techniques ou esth tiques Roux 1999 Ce fut une explosion de couleurs qui suscita tant l admiration que l indignation des sp cialistes de l enseignement du dessin En mars 1968 le Colloque d Amiens Pour une cole nouvelle insista sur l importance de l ducation artistique dans le d veloppement des tres humains Il ne s agissait plus d une ducation l art mais par l art education through art une expression de l essayiste et po te Sir Herbert Edward Read 1893 1968 Le vieux terme de dessin fut remplac par celui tout fringant d arts plastiques La cr ativit libre de toute contrainte sans souci technique ou esth tique devenait la fois m thode et contenu
92. ch s Internet D s 25 ans les filles 77 d passent les gar ons 73 Du c t des loisirs Les femmes lisent plus que les hommes Elles consacrent plus de temps aux lectures li es leurs tudes sauf dans le domaine de la sant o les pratiques des deux sexes sont semblables et ont des choix plus vari s Toutes fili res confondues elles lisent plus de romans policiers compris Les hommes pr f rent la science fiction et les bandes dessin es Les femmes fr quentent plus souvent les loisirs dits cultiv s expositions mus es th tres concerts Les gar ons sont plus attir s par les spectacles sportifs les f tes et les discoth ques Leur budget sorties est plus lev Ces diff rences sont moins marqu es dans certaines fili res comme Sources C Baudelot R Establet Allez les filles Paris Seuil 1992 les lettres par exemple D une mani re g n rale les tudiantes vont plus souvent au restaurant en famille ou avec des amis et amies que les tudiants Toutefois lorsqu ils vivent en couple les tudiants continuent fr quenter assid ment les caf s contrairement leur compagne C t t l vision les diff rences ne sont pas notables Les hommes de plus de 24 ans la regardent un peu plus souvent et ont un go t plus prononc pour les cha nes tr s large audience Les femmes dans la recherche et face l emploi Les femmes d crochent 57 des dipl mes universitaires d livr
93. cices exp riences et d monstrations L chec des filles para t naturel et banal celui des gar ons insolite et d viant Chez les premi res il est quasi dans l ordre des choses chez les seconds il vient d un manque de discipline L analyse des preuves r v le en outre qu qualit gale les filles sont f licit es de la pr sentation de leur copie les gar ons de l acuit de leur raisonnement De plus au cours des le ons les professeurs insistent sur la rigueur et la logique et font peu de cas de l intuition et de l imagination Deux ingr dients pourtant indispen sables tout travail scientifique Autant d priori qui finissent par faire des disciplines scientifiques une affaire de gar ons Conclusion les professeurs de sciences font peu confiance aux capacit s des filles On peut v ritablement parler de double standard comme le fait Marie Duru Bellat Double standard dans les attentes les repr sentations les comportements et les exigences p dagogiques A cette ambiance de classe s ajoutent les manuels qui dans leur majorit se r f rent au monde des gar ons Tout cela cr e un curriculum cach une s rie de messages implicites qui sont re us cinq sur cinq par les filles En d pit de toutes les chausse trapes du programme cach les filles r ussissent mieux que les gar ons l cole primaire Leurs performances sont meilleures dans toutes les disciplines et elles redoublent moins leur cla
94. ciplines scientifiques D aucunes deviennent nulles en math matiques et en sciences par conformisme Dans l intimit des classes Les recherches en ducation le montrent clairement la mixit n entra ne pas l galit des conditions d appren tissage Loin s en faut Les recherches anglo saxonnes sont pionni res dans l analyse de l intimit des classes tous les niveaux du syst me ducatif Elles recourent souvent des cam ras cach es des enregistrements vi d o qui d c lent ces mille petits riens souvent incons cients de la vie scolaire qui finalement conduisent d tourner la majorit des filles de toute vocation scien tifique Elles r v lent qu enseignantes et enseignants recourent fr quemment aux oppositions entre filles et gar ons et que les comportements attendus sont 1988 fonction du sexe Les filles sont per ues comme un groupe les gar ons comme des individus souvent r tifs et indisciplin s Un professeur de sciences femme ou homme d ailleurs consacre davantage de temps aux gar ons 20 de plus Il interroge moins les filles et les interrompt plus fr quemment Le temps de la r flexion accord une question est plus long pour les gar ons que pour les filles Des recherches anglaises montrent galement qu enseignants et enseignantes des disciplines scientifiques diffusent leur insu cette id e que les filles r ussissent gr ce leur travail et leur volont de r p ter exer
95. cole Educateur 8 24 25 Forster S amp Sandoz Ch trad 1996 Portfolio de math matiques l cole primaire mode d emploi texte de L on Paulson Neuch tel IRDP Pratiques 96 201 122 bonne cole 1997 Forster S 1997 Cayla une cole genevoise qui innove Educateur 3 27 28 Forster S 1997 Conf rence des chefs de l instruction publique de Suisse romande et du Tessin survol d une histoire Politiques de l ducation et innovations bulletin de la CIIP O 2 7 Forster S 1997 Forster S 1997 La coop ration en classe Domaine public 1311 6 La coop ration en classe Educateur 8 28 30 Forster S 1997 L cole fille de l Eglise Educateur 15 9 11 Forster S 1997 Ecole primaire des cycles ou des degr s Educateur 3 14 15 Forster S 1997 Fili res scientifiques pourquoi si peu de filles Educateur 13 8 9 Forster S 1997 La France l heure des cycles d enseignement Educateur 3 16 18 Forster S 1997 Les langues et leurs images Educateur 9 22 23 Forster S 1997 Mutation de l conomie m tamorphose de la culture Educateur 8 38 39 Forster S 1997 Pestalozzi de la main au concept math matique Pestalozzi dalla mano al concetto matematico L Educazione matematica 2 1 25 p Forster S 1997 Les portes de l cole s ouvrent sur le monde Fondation Education et D ve loppement Educateur 6 31 Forster S 1997 Quelles
96. cture La bataille tait f roce sur le texte tr s controvers du Plan de r novation de l enseignement du fran ais l cole l mentaire dit Plan Rouchette paru en France en 1971 dans la revue Recherches p dagogiques no 47 Parti des d couvertes de la linguistique et de la psychologie ce plan pr conisait une nouvelle d finition des finalit s de l enseignement du fran ais l cole l mentaire Ce dernier devait faciliter l acc s de tous les enfants une langue bonne cole qui permette l enrichissement de la communication avec autrui l expression crite et orale personnalis e et rendre ainsi possible pour un plus grand nombre d entre eux la poursuite d tudes secondaires longues L essentiel de l enseignement du fran ais doit donc porter sur l entra nement de la communication orale et crite La lecture courante voix haute clef de vo te du syst me p dagogique traditionnel n tait plus essentielle l apprentissage Il importait surtout de cr er une v ritable culture de la lecture d agir par une impr gnation naturelle semblable celle dont b n ficient dans leur famille les enfants appartenant aux milieux favoris s op cit Plan Rouchette 89 bonne cole Afin de s inscrire dans ce grand mouvement les cantons dit rent en 1979 un ouvrage m thodologique romand Ma trise du fran ais lequel sert toujours de r f rence Il ne pr conise pas de m thode d
97. d j sensible aux subtilit s de la po sie musicale Enseigner la musique et en donner le go t c est construire le fragile difice du plaisir d apprendre sur ce qui existe d j L enfant d teste comme l adulte qu on ne tienne pas compte de ses acquis et qu on lui explique ce qu il a d j compris On dit jouer d un instrument Le verbe indique l importance du jeu dans la pratique et l apprentissage L enfant qui apprend doit pouvoir jouer avec les sons inventer des m lodies L improvisation l entra ne puiser dans sa m moire et rechercher les sons intimes de sa culture La musique est vie et elle se vit Elle pas se aussi par le corps Ses rythmes sont des pulsions et l enfant doit les sentir les exp rimenter La musique est aussi langage Il importe de comprendre comment fonctionne ce dernier et d laborer Institut romand de recherches et de documentation p dagogiques Musique apprise Musique v cue DelVal IRDP 1993 134 p 115 bonne cole une m thode d analyse musicale de l int rieur d o d couleraient une p dagogie de l criture de l improvisation et des r gles coh rentes pour l interpr tation musicale Une telle analyse s inspire des recherches en linguistique La musique comme le langage jaillit de la culture et de l histoire d un peuple Elle tire sa substance de l humus culturel L enseignement de la musique met peu l accent sur l insertion de l uvre
98. d un syst me national d ducation Le jeune ministre est un esprit clair un visionnaire Il veut cr er de bonnes coles pour le peuple former des ma tres d velopper l enseignement des langues vivantes et des sciences dans les coll ges cr er une universit nationale Stapfer fait appel aux p dagogues de son temps Pestalozzi et le P re Girard En 1799 il envoie un questionnaire toutes les coles afin de se renseigner sur l tat de l instruction des enfants du peuple Les r sultats s av rent d sastreux Les coles l mentaires sont dans un tat lamentable et ne servent qu l enseignement d un cat chisme rudimentaire Aucune loi n en impose la fr quentation Seuls les cantons protestants d ploient quelques efforts en mati re d ducation publique La ville de B le par exemple a ouvert des coles primaires pour les enfants des fabriques L enseignement se borne l pellation la lecture et la m morisation du cat chisme En octobre 1799 Stapfer soumet un projet de loi scolaire au Directoire Il d clare l instruction l mentaire obligatoire pour les deux sexes Les enfants commencent leurs classes 6 ans et les terminent 15 ans L apprentissage de l allemand et du fran ais langue seconde doit d buter d s la premi re ann e Daguet 1896 Le P re Gr goire cordelier de Fribourg soumet Stapfer son Projet d ducation publique pour la R publique helv tique On y lit d j
99. dans les repr sentations de l poque au moment de sa cr ation Il s apparente celui de la grammaire soit une tude syst matique des l ments constitutifs de la partition La signification d une uvre ne se r duit pourtant pas la somme des significations des signes qui la composent Elle proc de plut t de l esprit d une culture De la po sie et de la musique L art po tique est celui des sonorit s des rythmes et de la r p tition Il suffit crit Lacan d couter la po sie pour que s y fasse entendre une polyphonie et que tout discours s av re s aligner sur les port es de la partition Classique d coup e en vers r guliers attentive aux r gles de la versification ou libre et d brid e la po sie par le jeu des signes et des symboles participe de l tre conscient et inconscient Elle est un langage qui s adresse la fois au corps et l imaginaire C est dire aussi qu elle est le langage privil gi de l enfance Jean Cocteau a dit Tous les enfants sont po tes sauf Minou Drouet Une boutade certes mais qui d tient une parcelle de v rit Les enfants entrent spontan ment dans le monde po tique car les limites entre le r el et l imaginaire le vraisemblable et l invraisemblable sont floues dans leur esprit Ils se jouent des mots et des sens Ils savent traduire en mouvements le remue m nage des sons et des rythmes Toutefois ces capacit s se tarissent par l apprentissage s
100. de dix linguistes publi dans Le Monde intitul Moderniser l criture du fran ais Le Conseil sup rieur de la langue fran aise CSLF un organe cr ad hoc en 1989 par M Michel Rocard remet le 19 juin 1990 au premier ministre qui le pr side un rapport proposant des rectifications de l orthographe Ce document pr par par un groupe de travail pr sid par M Maurice Druon secr taire perp tuel de l Acad mie fran aise est accept l unanimit par les 22 immortels pr sents la s ance du 3 mai 1990 Le document para t au Journal officiel le 6 d cembre 1990 L orthographe rectifi e devait tre enseign e d s la rentr e 1991 les anciennes graphies restant tol r es tant que l usage n aura pas chang Les bourrasques orthographiques se d cha nent alors Les r sistances s organisent Enseignants diteurs imprimeurs cor recteurs journalistes crivains s agitent et protestent Le 17 janvier 1991 l Acad mie met fin aux querelles en bonne cole pr conisant que les simplifications et unifications soient mises l preuve du temps et qu elle se propose de juger apr s une p riode d observation des graphies et emplois que l usage aura retenus La Suisse contrairement la Belgique et au Qu bec n a pas t consult e quant l opportunit des r formes Il n y avait aucun moyen diplomatique de la faire Les Qu b cois et les Belges ont un conseil de la langue
101. e De m me au sein des disciplines l enseignement se focalise sur le bachotage et les techniques permettant de r ussir les preuves Les tablissements mal class s perdent souvent toute motivation Certains tentent de remonter dans le palmar s en mettant sur pied des aides intensives aux l ves en difficult D autres sis dans les Education action zone demandent une aide logistique et financi re aux autorit s locales aux associations de parents d autres tablissements mieux cot s et des entreprises priv es Campbell 1999 De quelques exp riences en Suisse Le mod le anglais ne produit pas les effets escompt s Loin s en faut La transparence tant souhait e a ses 58 zones d opacit et les enseignants ont appris ruser avec le syst me Aspland 1997 On obtient semble t il de meilleurs r sultats en partant de l tablissement lui m me C est l option de la r novation de l enseignement primaire genevois instaur e en 1994 Le corps enseignant lui m me travaille accro tre ses comp tences professionnelles dans un processus permanent d auto valuation Les coles d finissent leurs priorit s proc dent r guli rement des bilans valuent leur progression Tout cela ne se fait pas sans difficult Il faut d velopper une culture de leadership et de n gociations un climat de confiance et de coop ration entre les divers acteurs corps enseignant direction autorit s ve
102. e Campagnard L cole au temps de l exposition nationale de Berne de 1914 Militaire L cole au fil de deux guerres Pratique Sant et pr vention un partage difficile entre famille et cole L c est Mix et Remix ressort pr cieux qui contribue pousser le chaland lire co te que co te une grand m re lisant une histoire ces deux petits enfants et ils v curent malheureux et eurent beaucoup trop d enfants Attendez l histoire finit bien l cole devint obli gatoire et c est elle qui les duqua Or chacun sait que Mix et Remix n a pas son pareil pour r sumer une th se aussi complexe soit elle il y aurait tant d articles de Simone signaler que les rubriques de la tirade de Cyrano n y suffisent pas Mais vous pouvez v rifier elles y sont toutes et dans l ordre J ajoute rais au moins sans pouvoir puiser la liste enti re de ses contributions La que Vive la R publique helv tique amp Stapfer premier ministre suisse de l instruc tion publique Religieux L cole fille de l glise last but not least Historique Quelle histoire enseigner et comment amp Cr er un manuel d histoire une belle aventure amp Clio nouvelle vedette m diatique Du talent Et si cela ne suffisait pas je c de au plaisir de communiquer ici le rapport confidentiel donc depuis l il est interdit de continuer lire que son diteur m avait demand pour ce qui peut certainem
103. e Les bourrasques du si cle dernier En 1835 para t la sixi me dition du Dictionnaire de l Acad mie Elle admet l imparfait et le conditionnel en ai oi jusqu alors r forme souhait e par de nombreux grammairiens depuis le XVI si cle et pour laquelle Voltaire avait vainement lutt La septi me dition de 91 bonne cole 1878 sort dans une p riode o s amorcent les temp tes de l orthographe de 1900 Firmin Didot imprimeur de l Acad mie sp cialiste de l histoire et des r formes de l orthographe Sainte Beuve Littr et Gr ard membres de l Acad mie sont d ardents partisans du changement En t 1893 le Figaro se d cha ne contre une note propos e par Gr ard l Acad mie et accept e par celle ci au sujet de l orthographe de la future huiti me dition du Dictionnaire Elle propose par exemple l har monisation des familles de mots comme bonhomme bonhomie et la rectification des pluriels en oux bijoux cailloux La temp te d clench e par ce projet de r forme est d une telle violence que l Acad mie annule ladite note La Suisse romande un r le de pr curseur La Suisse romande de cette poque ne demeure pas l cart des pol miques orthographiques En 1865 d j avant le d ferlement des combats passionnels de 1900 para t un projet de r forme de E Raoux professeur l Acad mie de Lausanne Nombre de comit s favorables une r vision de l orthographe cr ent
104. e ses qualit s d l gance de clart de nettet Les craintes des minorit s linguistiques Les minorit s linguistiques se sentent menac es Elles redoutent surtout l empi tement du suisse allemand Ces craintes sont elles fond es L Office f d ral de la statistique partir du recensement de la population de 1990 fait le point sur la situation des langues Les rapports entre les trois grandes langues nationales sont stables Le suisse allemand est la langue dominante avec 64 de la population suit le fran ais avec 19 l italien avec 8 et le romanche avec 0 6 Depuis 1970 le fran ais gagne d importance et le nombre de ses locuteurs va croissant du fait d une bonne int gration des migrants essentiellement Les sp cialistes affirment que depuis quelques d cennies la part des germanophones dans la population suisse r gresse alors que celle des francophones apr s avoir enregistr en 1970 son niveau le plus bas 18 ne cesse d augmenter et en atteignant en 1990 19 2 elle a d pass le pourcentage relev en 1960 En 1990 94 des francophones habitent la Suisse romande 97 des germanophones la 2 1997 Le Paysage linguistique de la Suisse Recensement f d ral de la population 1990 Berne OFS 3 Le Paysage linguistique de la Suisse idem 75 bonne cole Suisse al manique 47 des italophones le Tessin et les vall es italophones des Grisons et 49 des Romanches les vall es grisonnes romanc
105. e tait pour presque tous quelque chose d enti rement nouveau et d s qu ils virent qu ils r ussissaient leur z le devint infatigable D apr s mes exp riences le succ s d pend de ce point que toute chose enseign e aux enfants s en fasse accepter comme vraie et soit intimement li e une exp rience intuitive et sensible Cette extraordinaire exp rience est interrompue par la guerre et l asile des orphelins transform en h pital militaire Pestalozzi r dige alors l admirable Lettre de Stans laquelle voque d j les grands principes de sa M thode Deux laboratoires de recherches p dagogiques De 1800 1805 Pestalozzi dirige un institut d ducation au ch teau de Berthoud Il ouvre aussi une cole normale L institution devient un v ritable laboratoire de recherches p dagogiques Les publications se succ dent A l automne 1801 para t Comment Gertrude instruit ses enfants quatorze lettres qui expliquent la M thode ses origines sa structure son esprit Les l ves affluent On vient de l Europe enti re s initier la p dagogie de Pestalozzi L tablissement doit fermer ses portes en 1805 en pleine prosp rit Le nouveau gouvernement de Berne veut en faire la r sidence du pr fet Pestalozzi r pond l offre du Conseil municipal d Yverdon et ouvre un nouvel institut dans le ch teau de la ville De 1805 1825 soit de 59 79 ans il va poursuivre son uvre de p dagogue Yve
106. e cole Du nez a me fait penser quelque chose Illustration Agressif L histoire au pas de charge dans les plans d tude Amical enfin presque duquer et punir Descriptif Le si cle en bref Gracieux La perc e des filles amp Petite histoire de l cole enfantine Truculent La morale l cole L art de faire clore les vertus des citoyens Avec la com plicit de Mix et Remix Conseil de classe l heure actuelle je pense qu il faudrait interdire d interdire d interdire Pr venant Quand les trangers venaient de Suisse al manique Tendre avec ironie Les l ves du XXIE si cle h ritiers de Mai 68 P dant du moins pourrait on s y attendre Coordination scolaire et politique ducative f d rale au XXe si cle amp La coordination de l cole primaire en Suisse romande Cavalier La gymnastique Histoire de la seule discipline qui est de la comp tence de la Conf d ration Emphatique L enseignement secondaire histoire de sa lente d mocratisation amp L aventure de l industrialisation Dramatique Les enfants travaillent Une enseignante raconte Lyrique dans le sens o le lyrisme ne m ne rien L cole unique un but r current au XIX et au XX si cle bonne cole Respectueux dans le sens o l avenir doit tenir compte du pass Architecture sco laire regard historique tourn vers l avenir amp Les visionnaires du d but du XX si cl
107. e sont moindres une maturit suivie de 4 ans d tudes avec le libre choix de quatre disciplines L cart est immense cer tains enseignants d arts visuels ne re oivent que 20 de la formation de leurs coll gues du secondaire Il Actuelle ment les enseignants du secondaire et II sont form s l Universit de Berne La cr ation de la future HEP 2005 va bouleverser cette pratique La nouvelle haute cole for mera le corps enseignant de la scolarit obligatoire donc des classes primaires et secondaires Des discussions sont en cours afin que les futurs enseignants du secondaire Il demeurent l universit Article paru dans Educateur 2003 6 12 15 114 bonne cole Musique v cue musique apprise Un art ne vit que par le plaisir qu on y trouve crivait Franck Martin En musique le plaisir n est pas imm diat II implique un apprentissage du solf ge et une pratique assidue d un instrument Il faut exercer reprendre faire ses gammes passer par des s ries d exercices souvent r barbatifs Il y a en musique un d calage difficile entre les attentes et les r alisations Pour l enfant spontan ment attir par le monde des sons cette faille est d importance Si on n y prend garde elle devient un gouffre Enseigner la musique est une t che d licate car il s agit de garder intacte la d licate petite bulle de plaisir d un enfant Un groupe de travail aux multiples cordes Profes
108. e au corps enseignant des coles secondaires Ainsi n est il pas rare que les options cuisine soient don n es par des hommes Je l ai fait durant cinq ans raconte un enseignant de Vevey C tait passionnant Nous avons cr un livre Cuisines du monde avec les recettes de tous les l ves de la classe Ce qui m a frapp c tait l atmosph re des repas Les l ves se sentaient comme lu maison et racontaient souvent des histoires tr s personnelles Ailleurs l conomie familiale est prodi gu e par des femmes Les hommes sont l exception Dans certains cantons les l ves mangent en classe Fribourg Vaud Neueh tel par exemple Dans d autres comme le Valais ils font leur march et ram nent un repas chaud la maison Parfois on paie une somme forfaitaire par ann e scolaire Parfois on paie le prix co tant du repas Une situation de crise L conomie domestique est en crise Les enseignantes ont le sentiment que leur travail est de moins en moins reconnu Itin rantes courant d un coll ge l autre elles sont peu int gr es la vie scolaire De plus les l ves sont souvent indisciplin s Chahuter durant les cours d conomie domestique fait quasi partie des rites des potaches Quand elle m a demand ce que ma m re cuisine le plus souvent je lui ai r pondu de l hippopotame s exclame un jeune neuch telois A Fribourg les institutrices s inscrivent en nombre dans deux cours de formation co
109. e aventure De nouvelles coles modulaires pour les nou veaux plans d tude Aujourd hui l cole modulaire redevient d actualit car elle s av re la plus adapt e aux nouveaux curricula Elle facilite la mise en uvre des cycles d enseignement de la p dagogie du projet et des m thodes socio constructivistes Ces derni res impliquent en effet que les l ves cherchent des informations sur les questions qu ils ont traiter travaillent seuls ou en groupe discutent pr sentent leurs r sultats l ensemble de la classe ou m me de plusieurs classes Il faut donc beaucoup de souplesse dans l organisation du travail et des espaces L architecture scolaire devrait pr voir un vaste centre de ressources au coeur du b timent avec tout autour des alv oles pour ceux qui travaillent seuls et des espaces modulables pour les groupes Il faudrait aussi de vaste salles pour les comptes rendus de recherches les conf rences et les d bats L espace doit permettre des activit s diff renci es et l usage des nouvelles technologies Cette cole plus clat e 19 bonne cole exige une acoustique qui n amplifie pas les bruits Des chercheurs anglais ont en effet montr que les performances baissaient d s que le niveau sonore montait Dubek 2000 De nouvelles formes de classe Les p dagogies constructivistes exigent des espaces quelque 40 plus grands que ceux pr vus dans les r glements Les exigences des es
110. e comp tition internationale d investissement de rendement de management de valeur ajout e Milton Friedman dont les conseils sont en pleine crise conomique vivement critiqu s n tait il pas le p re de l id e du budget ducatif indi vidualis du ch que ducation dans les ann es 1950 L entreprise Education devient selon cette logique productrice d un Capital humain Dans ce contexte de concurrence l valuation joue un r le majeur par la comparaison qu elle effectue des performances des syst mes de formation et des organisations d en seignement Il est attendu de ces tudes comparatives une meilleure gouvernance des organisations de formation et une am lioration de la qualit des coles La satisfaction de ces attentes reste encore d montrer Les apports et les limites de ces valuations 49 bonne cole alimentent un d bat encore ouvert comme l illustrent les deux cas suivants l valuation internationale PISA et l valuation des tablissements scolaires L valuation internationale PISA Cette entreprise consid rable d valuation par le palma r s international que la presse grand public diffuse largement a pour effet de sensibiliser l opinion aux questions de formation et de l les politiques Les r sultats obtenus et leurs analyses par les chercheurs posent toutefois davantage de questions qu ils ne fournissent de r ponses Ils constituent cependant un riche fonds de donn es et de pr
111. e d velopper ses talents dans une conomie de plus en plus comp titive caract ris e par l essor des syst mes de communication et d information Les femmes sont la fois bien et mal plac es dans cette nouvelle configuration sociale En effet elles sont de plus en plus nombreuses dans les formations jadis r serv es aux hommes droit conomie m decine sciences naturelles mais encore clairsem es dans les formations techniques surtout celles li es aux NTIC Perc e des filles A la fin des ann es 1980 les sociologues de l ducation s aper urent d un changement majeur la r ussite sco laire des filles tous les chelons de la formation Christian Baudelot et Roger Establet affirmaient alors que le XX si cle tait celui de l instruction des femmes En cent ans et dans tous les pays industrialis s elles avaient rattrap le retard engrang depuis des si cles D s qu on eut lev apr s la Premi re Guerre mondiale les obstacles qui jalonnaient leur vie interdiction de fr quenter les fili res classiques des coll ges de s inscrire dans certaines facult s de suivre des cours de composition musicale etc elles s empress rent de rattraper le temps perdu Aujourd hui elles sont plus nombreuses que les gar ons passer leur baccalaur at et fr quenter les universit s L av nement des filles n est pas achev pour autant Toutes les voies de formation sont certes mixtes mais le sexisme des mental
112. e fr quentent plus l cole publique et sont instruits domicile Les d buts de l cole Les premiers tablissements scolaires furent les prestigieux coll ges qui pendant toute la p riode de l Ancien R gime taient r serv s aux fils des familles patriciennes et bourgeoises Il n existait pas de b timent pour l enseignement l mentaire Les enfants des classes ais es taient instruits domicile les autres fr quentaient parfois des petites salles gu re am nag es pour l enseignement dans des b timents communaux ou dans la maison du ma tre Les enfants ouvriers apprenaient parfois leur cat chisme et leurs lettres dans les fabriques l cole du soir au terme de leur journ e de travail Les salles de classe ne servaient d ailleurs pas uniquement aux activit s scolaires Le 24 janvier 1834 une loi vaudoise interdit que la salle de classe soit utilis e pour boire et pour danser Ces espaces d apprentissage se trouvaient souvent dans des quartiers populaires bruyants ou m me malfam s R cemment la question de la proximit d une cole et de lieux peu compatibles avec sa mission s est pos e Moudon VD Parents et Commission scolaire s oppos rent avec succ s l ouverture d une maison close c t de l cole primaire de la Grenette Au XIX si cle dans les villes quelque 300 enfants de tous les ges taient instruits dans de grandes salles o se pratiquait l enseignement mutuel Ce
113. e l imprimerie au XVIe si cle et de l orthographe typographique va pr cipiter les r formes Les imprimeurs renoncent la copie textuelle des anciens manuscrits Ils s parent les mots introduisent l exemple des Espagnols et des Italiens l usage des accents et des signes de ponctuation L criture se clarifie Ronsard fut cette poque un ardent d fenseur de ces r formes Il r vait de renouer avec l orthographe des origines celle plus phon tique de l ancien fran ais Le fran ais l re des r formes L Acad mie fran aise cr e par Richelieu en 1635 ne suivit pas les grands courants de l orthographe r form e mais opta pour celle des institutions A la fin du r gne de Louis XIV l dition est en plein essor et les imprimeurs partisans de la nouvelle orthographe n appliquent gu re celle de l Acad mie En 1740 para t la troisi me dition du Dictionnaire de l Acad mie Elle s ouvre l re des r formes et transforme le quart des mots La majorit des acad miciens Montesquieu Marivaux Voltaire sont d cid s se h ter de rattraper l usage L abb d Olivet charg des r formes accomplit un immense travail Il d pouille l orthographe des innombrables scories qui l encombraient L criture qu il sanctionne est celle de son si cle En 1798 dans les tumultes de l histoire r volutionnaire para t la cinqui me dition La R volution qui balaie l ordre social ne s attaque pas l orthograph
114. e plus de cent ouvrages 29 des filles contre 24 des gar ons Elles sortent moins et fr quentent moins les caf s Bref les filles sont plus studieuses r ussissent mieux s chent moins les cours et sont moins dispers es que les gar ons Au fil des degr s ces avantages s estompent Les jeunes femmes de 24 ans et plus s engagent davantage dans les t ches domestiques Elles sont 20 de moins que les hommes du m me ge ramener leur linge sale chez leurs parents hommes 78 femmes 58 D ailleurs 53 des femmes de cet ge vivent en couple 31 bonne cole contre 43 des hommes et 26 des femmes ont des responsabilit s parentales contre 20 des hommes L in gal partage des t ches m nag res fait que les femmes qui font un doctorat consacrent en moyenne 10 de temps en moins leurs tudes que les hommes Au cours de leurs tudes femmes et hommes ont des activit s r mun r es Toutefois les hommes ont plus souvent des emplois mieux pay s et mieux int gr s leurs tudes De m me pour les stages les gar ons sont plus souvent pay s que les filles La recherche montre clairement que les in galit s de statuts sociaux et de salaires observ es dans le monde du travail existent d j au cours des tudes Les hommes sont branch s carri re et les femmes s engagent sur la voie du salaire d appoint Les gar ons de moins de 25 ans sont plus nombreux poss der un ordinateur portable et tre bran
115. e que leurs choix professionnels voluent au ralenti elles ne r vent ni de faire carri re dans la banque tant mieux pour elles ni de travailler plein temps ce qui freine consi d rablement leur ascension professionnelle 25 bonne cole Les femmes n ont pas toujours eu acc s aux m mes niveaux d tudes que les hommes Simone Forster nous rappelle qu il y a peine plus d un si cle Fribourg fut le dernier canton ouvrir les portes de son universit aux femmes C tait en 1905 Cela dit c est Fribourg que les premiers dipl mes de baccalaur at ont t accessibles aux filles au lyc e de filles Sainte Croix il y a tout juste cent ans D s 1916 ces dipl mes taient reconnus comme maturit s f d rales par Berne La lutte pour la mixit La mixit repr sente un danger pour la jeunesse affirmait le Pape Pie XI C tait en 1929 Message re u cinq sur cinq Le canton de Schaffhouse fut quand m me le premier introduire la mixit tous les niveaux de l instruction Pour les autres il fallut attendre les ann es 1960 Paradoxalement les campagnes ont bien souvent pr c d les villes quant la mise en place de classes mixtes Lorsque les effectifs n taient pas suffisants pour permettre de s parer filles et gar ons la mixit repr sentait un choix conomique int ressant et int ress pour les r gions o la population tait tr s dispers e Quelques ann es plus tard cette mixi
116. e ses articles Simone Forster touche ces questions lorsqu elle crit En musique le plaisir n est pas imm diat Il implique un apprentissage du solf ge et une pratique assidue d un instrument Il faut exercer reprendre faire ses gammes passer par des s ries d exercices souvent r barbatifs Plus loin Enseigner la musique est une t che d licate car il s agit de garder intacte la d licate petite bulle de plaisir d un enfant 108 bonne cole Du dessin aux arts plastiques En un si cle on est pass du dessin aux arts plastiques ou visuels Petite histoire d une discipline qui est investie aujourd hui de grands id aux d mocratiques Jusqu en 1909 le dessin tait essentiellement une activit technique utile l exercice de certaines professions Sa bonne ma trise tait une n cessit conomique Il fallait d velopper l adresse la pr cision la vision dans l espace On pratiquait la m thode dite Guillaume du nom du sculpteur Eug ne Guillaume 1822 1905 directeur de l Ecole nationale des beaux arts de Paris qui la pr conisa aussi appel e en Suisse romande m thode de La Chaux de Fonds en raison de ses objectifs techniques Les buts de la classe de dessin taient avant tout l exactitude le r alisme et la bonne ma trise de la g om trie Le concret l emportait sur le sensible et l imaginaire Il fallait apprendre bien copier bien reproduire Les l ves des classes
117. ecte On la consid re comme un savoir professionnel qui n a gu re sa place dans les humanit s Les math matiques ne vont v ritablement p n trer dans les classes qu au milieu du XIXe si cle avec l av nement de la soci t industrielle Pestalozzi per ut l importance de l enseignement des math matiques dans un monde en voie d industrialisation Ce p dagogue de l intuition fut vrai dire un homme d intuitions Simone Forster Article paru dans Math Ecole 1996 173 14 19 Citations tir es de Comment Gretrude instruit ses enfants et Lettre de Stans 100 Annexe Tableaux de calcul tir s de Expos de la M thode El mentaire de H Pestalozzi par Dan Alex Chavannes Vevey 1805 Les tableaux de calcul servent fixer dans l esprit de l enfant les rapports r els qui sont le point de d part de toute op ration d arithm tique ils donnent une impression vive et durable des rapports num riques Ainsi l enfant assimile les rapports r els de toutes les fractions et les op rations qu il effectue sur ces fractions en se servant des chiffres ordinaires sont bien facilit es L enfant compose et d compose les nombres et leurs rapports Le travail est ainsi simplifi clair et pr cis Extraits de Comment Gertrude instruit ses enfants Tableau 1 extrait Chaque tablette repr sente une unit puis succes sivement on ajoute 1 tablette 2 encore 1 tablette 3 encore 1 tablette 4 et ai
118. elles fran aises d cr t rent que l apprentissage de la lecture devait s inscrire dans le d veloppement naturel de l enfant c est dire dans la logique du sens plut t que dans celle de l criture lettres syllabes mots Les enfants s exerc rent cr er des mots avec des petits cartons sur lesquels taient imprim es les lettres On partait toujours du concret d une noisette ou d une tulipe par exemple La ma tresse montrait l objet et l en fant composait le mot s exer ait le lire le d composer en syllabes et en lettres Vers 9 ou 10 ans lorsqu il avait surmont les obstacles qui tiennent aux bizarreries de l orthographe commen ait le travail sur la compr hension des textes et sur la lecture expressive Cette m thode dite analytico synth tique fut peu peu abandonn e dans les classes romandes Elle s av rait difficile construire et appliquer Les ma tres et ma tresses avaient besoin de m thodes plus syst matiques D s les ann es 1920 les cantons romands opt rent pour des manuels de lecture qui appliquaient une m thode mixte fond e sur les approches syllabique et globale Ainsi durant quelque 40 ans les petits Neuch telois firent usage de Lisons petits amis de M Bolle appel couramment Mimi rit en r f rence aux premiers mots du manuel De l importance de la langue orale En 1972 parut pour les l ves de 1 ann e primaire de Suisse romande une m thode S exprimer Lire cr e par
119. emaine du camp de ski les l ves qui ne sont pas la montagne suivent un enseignement hors piste La vie scolaire s carte de ses rituels Ainsi un matin de mars onze l ves de premi re et de deuxi me ann e section de dipl me et de maturit profes sionnelle se retrouvent dans une classe Sylvie Brandt enseignante d allemand d cide de traiter des langues et de leurs images Les l ves ne se connaissent gu re car ils suivent des classes diff rentes Trois d entre eux viennent de la fili re suisse al manique quatre sont suisses romands et quatre sont de langue maternelle espagnole portugaise italienne et tch que Ces groupes ont traiter de quelques questions Quelles sont vos repr sentations des Suisses romands ou des Suisses al maniques quelles perceptions avez vous de l allemand ou du fran ais si le choix de la langue seconde tait libre laquelle choisiriez vous Suisses al maniques Suisses romands ouverts ou troits d esprit Les Suisses al maniques commencent leur expos en allemand Horaire oblige Insensiblement au gr des changes entre les divers groupes le fran ais l empor te Les Suisses romands sont tr s spontan s mais entre eux seulement Ils s ouvrent peu aux autres Leur mod le de r f rence est la France Ils veulent tre comme les Fran ais et surtout ne pas ressembler aux Suisses al maniques Ils ne font rien pour rem dier au R stigraben Ce sont toujours
120. ement toutes les deux heures Les classes taient bonne cole cosmopolites et la pratique des langues faisait partie de la vie quotidienne Echanges de classes et d enseignants Une pratique quotidienne c est aussi un objectif pr conis par le rapport Les langues s apprennent vraiment quand elles se vivent Si l on introduit l allemand en deuxi me ann e par exemple il faut s assurer que les enfants saisissent son existence r elle On observe souvent en effet que la principale difficult d apprentissage d une langue demeure le ca ract re artificiel de son enseignement Les discours sur l utilit des comp tences linguistiques dans une future pratique professionnelle ne convainquent gu re les enfants Les changes de classes ou d enseignants permettent de d montrer la vie des langues et le plai sir qu on peut prouver les apprendre Le rapport insiste donc sur l importance des changes Echanges de classes changes d enseignants La Suisse est d pourvue de mati res premi res mais elle est un pays quadrilingue Une richesse qu on n exploite gu re Il est temps dans une soci t qui ne cesse de clamer les vertus de la mobilit d instaurer les changes sur une grande chelle Pourquoi les jeunes enseignantes et enseignants l issue de leur formation ne devraient ils pas pratiquer leur m tier dans une autre r gion linguistique durant un an au moins Une mani re simple d instaurer l enseignement
121. endre leurs attentes saisir leurs visions de l crit qui souvent sont tr s diff rentes de celles du milieu scolaire Lutter contre l illettrisme des enfants implique une action conjugu e de l cole et des parents crit elle en 1996 dans L Educateur num ro 6 A l appui de ses constats Simone Forster cite nombre d tudes europ ennes qui ont produit des exp riences f condes pour combattre l illettrisme Elle a donc disposition des r f rences la fois inscrites dans le temps de l histoire et dans l espace allant bien au del des fronti res romandes La perspective historique guide galement son appr hension de l orthographe et de ses r formes Une fois encore l histoire nous invite relativiser l importance des conflits 83 bonne cole d aujourd hui Nous savons combien l enseignement du fran ais en particulier celui de la lecture et de l orthographe est une cible appr ci e des critiques surtout des nostal giques du pass laissant accroire que tous ma trisaient alors la langue fran aise et son orthographe travers l exemple du n nuphar Simone Forster rappelle qu avant les rectifications de l Acad mie fran aise de 1835 ce fameux n nuphar s crivait n nufar De plus ce savant ph n a pas de r elle raison d tre puisque le terme n a pas d origine grecque Les que relles orthographiques ne datent donc pas d aujourd hui depuis plusieurs si cles des r formes et contre r form
122. ent Les langues nationales hors de leur foyer Les statistiques r v lent qu une forte minorit de francophones vit l ext rieur de Suisse romande mais que au cours de ces derni res ann es son importance va diminuant en Suisse al manique Elle augmente par contre l g rement au Tessin B le Ville enregistre le plus grand nombre de francophones Suivent Zurich St Gall et Lucerne Entre 1985 et 1990 71 des italophones qui ont quitt leur r gion ont opt pour la Suisse al manique Lita lien est plus parl en Suisse al manique qu en Suisse romande Il y est d un usage plus courant l cole et dans le monde professionnel Dans de nombreuses villes de Suisse al manique l italien est la deuxi me langue nationale la plus parl e tant par les trangers sur leur lieu de travail que par les Suisses Enfin le suisse allemand r gresse hors de Suisse al manique Depuis 1980 la part des germanophones en Suisse latine ne cesse de diminuer Elle s accro t au contraire dans les r gions romanches des Grisons Les langues de la migration Les langues de la migration viennent se greffer sur la complexit linguistique helv tique En 1990 9 de la population n a pas indiqu une des langues nationales comme langue principale La Suisse comptait alors 18 d trangers Les langues les plus parl es sont l espagnol les langues slaves m ridionales le portugais le turc l anglais l albanais les langues slaves de l
123. ent tre consid r comme le chef d uvre de Simone L cole et bonne cole ses r formes Lausanne Presses polytechniques et universitaires romandes Le savoir suisse 2008 R cit vivant alerte puisant aux sources diff renci es de l historiographie al manofran coitalophone scolaire suisse eh oui les rapports ne sont pas toujours de la litt ra ture des l ments circonstanci s susceptibles de montrer au grand public que l cole est en perp tuel renouvellement depuis la fin de l poque m di vale et que sans doute c est la le on implicite de cette premi re histoire suisse de l cole toutes lan gues confondues nous vivons une re de r action aux r formes s culaires tent es par l institution et ses grands p dagogues Une telle histoire est donc plus que n cessaire pour analyser nos r actions ce qui est souvent per u comme modernit s alors qu il s agit d adaptations s culaires la nature profonde de l l ve et son statut La qualit de l expression autant que le rythme du r cit rendent passionnant cet essai tr s r ussi de vulgarisation scientifique d une histoire pionni re fruit d un imposant travail de trans position Justement tant donn la qualit de l enqu te historia en grecl on peut regretter que l auteure ne se risque pas la conclusion laquelle elle aurait droit comme dans tout bon rapport d enqu te a finit en queue de poisson
124. ent en lumi re les multiples in galit s qui jalonnent les parcours de vie des femmes En d pit de la valeur de leurs travaux la notion de genre para t aujourd hui plut t triqu e li e une mani re traditionnelle de concevoir les sexes et les rapports qu ils entretiennent Les tudes genre conduisent un nouvel ordre moral f ministe selon Elisabeth Badinter un pr t penser qui laisse peu de place la cr ativit personnelle En 1990 Judith Butler professeure de rh torique et de litt rature compar e l Universit de Berkeley fit le proc s de l id e de la construction sociale des genres dans son ouvrage Gender Trouble Pour elle le genre est une notion plus complexe moins tranch e plus flexible Il ne s inscrit pas uniquement dans cette vision binaire du f minin et du masculin tant il est vrai que les personnalit s sont diverses et ne se r duisent pas leur seule appartenance sexuelle Finalement le genre est un enfermement mental st rilisant pour les deux sexes Judith Butler a donn naissance un nouveau mouvement de recherche dit queer qui s int resse aux couples homo ou h t rosexuels et aux nouvelles structures familiales Les tudes queer prennent en compte les multiples facteurs qui sont l origine de la construction de l identit afin de ne pas r duire celle ci la seule dimension de genre Finalement les femmes comme les hommes aspirent la libert et refusent l enfermement d
125. ent aussi de ne pas ma triser tous les aspects de la situation dans laquelle travaillent les enfants L observation des premi res utilisations d Internet en classe montre que l enseignant peine situer son niveau d intervention Doit il donner tout de suite toutes les indications ou laisser les l ves chercher intervenir collectivement pour une mise au point ou se consacrer quelques l ves en difficult Une piste s av re efficace recourir aux fiches et adresses des coll gues bien rod s tirer parti des connaissances des l ves d j au courant L essentiel de l apprentissage se fait par les interactions entre pairs et entre enseignants et l ves C est ce qu affirment aujourd hui psychologues p dagogues et didacticiens Apprendre est une activit sociale affective et culturelle plut t que logique et fonctionnelle Il faut toutefois du courage pour se lancer car tout enseignant garde en t te les imp ratifs du programme Cette peur de perdre du temps se justifie car sans apprentissage de la ma trise de l outil et de soi m me l outil ne rajoute que du vide l inconsistant Jo l de Rosnay 1998 L information pertinente est difficile trouver sur Internet il faut r sister la tentation de faire de la navigation un but en soi Comment s y prendre pour apprendre L interactivit des machines ne suffit pas pour apprendre C est vident Il faut aussi des interactions humaines journaux de classe c
126. ent la mani re dont les autorit s per oivent et traitent les cas sociaux Les tudes genre touchent de nombreuses disciplines sociologie anthropologie conomie droit histoire m decine etc Les ethnologues et les psychologues par exemple questionnent les attitudes les rituels les pratiques symboliques Les psychologues ont montr par exemple que les adultes n utilisent pas le m me vocabulaire ni la m me intonation s ils s adressent un b b fille ou gar on De m me les pleurs et autres manifestations sont interpr t s de mani re diff renci e 28 En fait d s l enfance chaque sexe a son monde Tout est rose et pastel dans celui des filles polly pockets licornes argent es la longue crini re barbies en robe de mari e etc Rayon gar ons ce sont les ch teaux forts les engins motoris s les monstres et autres Star Wars aux couleurs vives et fonc es Dans les livres d enfants les filles sont associ es aux petits animaux coccinelles et souris les gar ons aux animaux nobles et sauvages Quant l habillement les diff rences de sexe sont plus marqu es aujourd hui qu il y a dix ans Le monde des filles est rose bonbon de pr f rence Pas un jean qui n ait de la dentelle des petits c urs ou des fleurettes brod s Le genre certes mais plus ouvert d autres formes d identit Les tudes genre diss quent les m canismes qui sont l origine des diff rences entre les sexes et mett
127. erview 2000 Interview de Chantal Ti che Christinat Educateur 12 16 gt ee 2001 Forster S 2001 L architecture influence t elle les p dagogies et les performances des l ves Educateur 14 10 11 127 bonne cole Forster S 2001 Architecture scolaire moderne et contemporaine au Tessin Educateur 14 16 17 Forster S 2001 Copie pas mes sites Educateur 8 10 11 Fors ter S 2001 Cr er un manuel d histoire une belle aventure Educateur 3 18 19 Forster S 2001 De quelques r flexions sur le curriculum dans les pays industrialis s Politi Forster S 2001 Fors Forster S 2001 Fors Fors ques de l ducation et innovations bulletin CIIP 9 15 16 L cole de demain Educateur 14 18 19 Evaluer pour faire mieux Educateur no sp cial 15 2 5 Fen tre sur le Qu bec Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 9 24 ter S 2001 L histoire au pas de charge dans les plans d tudes Educateur 3 6 8 ter S 2001 Internet les autorit s ducatives le r clament mais sait on vraiment o l on va Educateur 8 6 7 ter S 2001 Forster S 2001 Un nouveau plan d tudes cadre romand pour la scolarit obligatoire Politi Fors ques de l ducation et innovations bulletin CIIP 9 2 5 ter S 2001 Petite histoire de l architecture scolaire Educateur 14 6 9 Forster S 2001 Quand l cole s cr te ses
128. es Il a des id es nouvelles comme celles d associer criture et dessin ou de faire d river l apprentissage des fractions du carr et de ses divisions Exp rimentation des m thodes de ma th matiques Les m thodes math matiques sont exp riment es par Joseph Schmid lequel publie en 1908 un ABC de la perception math matique Elles firent l admiration des t moins de l poque J tais saisi de vertige quand je voyais ces enfants se jouer des fractions les plus compliqu es comme de la chose la plus simple du monde Je leur proposais des probl mes que je ne pouvais r soudre sans un travail s rieux et soutenu ils faisaient leur calcul dans leur t te fort tranquillement au bout de quelques instants ils donnaient la r ponse juste et ils expliquaient leur probl me avec la plus grande facilit La perc e des math matiques Les math matiques n taient gu re enseign es l poque de Pestalozzi Dans les coles l mentaires classes d ab c daires et classes de grammaire se concentraient sur la lecture des Saintes Ecritures et la m morisation du cat chisme Seules quelques coles communales dans les cantons protestants surtout prodiguaient un enseignement du calcul Les r sistances cette discipline taient grandes L arithm tique issue de la culture marchande d tournait les coles de leur mission celle de former la pi t Dans les coles latines la science des nombres est aussi susp
129. es d coupages en disciplines issus de l analyse cart sienne qui s pare isole miette et ses tranches horaires h rit es du taylorisme va sans doute s teindre Il faudra d cloisonner les savoirs d velopper une approche interdisciplinaire Les le ons perdront de leur importance au profit de travaux de recherche Bibliographie personnels dirig s Programmes et dipl mes seront adapt s la formation des enseignant e s revue et ajust e cette volution Et en Suisse Comme tous les pays industrialis s la Suisse veut quiper ses coles d ordinateurs avec acc s Internet de l cole primaire l universit En 1986 la Conf rence suisse des directeurs cantonaux de l instruction publique CDIP recommande l int gration des TIC l en seignement obligatoire Trois ans plus tard s ouvre le Centre suisse des technologies de l information dans l enseignement CTIE et en juin 2000 un serveur suisse de l ducation www educa ch Ses objectifs mettre en r seau l offre et les comp tences dans le domaine des TIC jouer un r le de plaque tournante de l information Novembre de la m me ann e le conseiller f d ral Pascal Couchepin annonce Nous voulons promouvoir le raccordement de toutes les coles Internet Aujourd hui une cole sur cinq y a acc s et un enseignant e sur six a suivi une formation ad quate L tat va s engager aux c t s de l conomie priv e laquelle pourrait investir 100 milli
130. es d agressivit et de domination seront d pass es La diff rence homme emme si elle est av r e ne profitera plus au m le qui fera figure d attard sur la voie de l volution Les valeurs masculines seront d pass es par les valeurs minines de sociabilit et d humanisme Celles ci entra nent aujourd hui une meilleure r ussite dans le monde de l cole et du management des entreprises Finalement le sexisme pourrait changer de camp Simone Forster Butler Gender Trouble Routledge 1990 R Fables et N Heisenberg Meta analyses of age an sexe diff rences in children s and adolescent s prosocial behavior disponible sur www public asu edu rafabes meta pdf D Kimura Cerveau d homme cerveau de femme Odile Jacob Paris 2001 R Sch ppi La femme est le propre de l homme De l thologie animale la nature humaine Paris Odile Jacob 2002 Hommes et Femmes dossier Sciences humaines no 146 F vrier 2004 Suisse www2 unil ch liege Laboratoire interuniversitaire en tudes genre LIEGE Article paru dans Educateur 2006 6 26 28 30 bonne cole Les femmes mieux form es mais encore timor es Les femmes sont plus nombreuses que les hommes dans les universit s des pays industrialis s Une chance qu elles doivent saisir pour mieux r ussir leurs carri res L ducation est devenue un enjeu majeur de la nouvelle soci t du savoir Elle doit permettre chacun et chacune d
131. es sont men es Apparemment les r formes mod r es sont seules avoir des chances de succ s en Suisse romande en tout cas Les derni res pro positions de changement datent des ann es 1990 avec les r actions que l on connait et les r sultats mitig s qui s en sont suivis Cependant la Suisse romande en aura au moins profit pour se doter des structures lui permettant de participer dor navant aux d bats qui ont lieu dans la francophonie Lire Simone Forster est un plaisir tant son style d criture est fluide son propos clair et structur Elle maitrise si ais ment tout ce qui touche l histoire des r formes Forster 2008 que ses textes si souvent r f r s aux v nements historiques se lisent comme des r cits aux p rip ties toujours passionnantes l image du conteur ou de la conteuse tenant en haleine son auditoire par la narration totalement int gr e de l histoire racon t e Cet encyclop disme lui permet de traverser tous les domaines scolaires avec un gal brio 84 bonne cole Devenir lecteur un p rilleux p riple Les statistiques sur l illettrisme dans les pays industrialis s font tressaillir p dagogues et chercheurs Pourquoi tant de jeunes sont ils incapables de lire un texte Une r cente enqu te r v le qu un enfant sur quatre au Texas ne r ussit pas le test de lecture de fin de scolarit Un retour en arri re ne fera jamais que nous ramener cette situation d o j
132. et dont l encha nement r gulier gradation mettant les facult s de l enfant toujours en uvre sans les puiser ni m me les fatiguer contribue un progr s facile et attrayant L enfant passe d un exercice l autre son rythme sans h te Les l ments des connaissances deviennent palpables accessibles Ils sont plac s entre les mains des enfants afin que ceux ci se les approprient et cr ent ainsi les mati res qu ils ont tudier Aucune comparaison dans les apprentissa ges aucune note aucune comp tition ni jugement de valeur Le ma tre qui applique la M thode apprend avec les enfants son r le est de guider les apprentissages sans presser ni pousser Des succ s en math matiques Les enfants d couvrent le monde en apprenant le nom des choses qui les entourent en les palpant et en les d nombrant L enseignement dans les petites classes doit donc suivre ce chemin d acquisition des connaissances et se fonder sur le nom la forme et le nombre Ces apprentissages passent par les sens et doivent s int grer l exp rience imm diate La mati re enseign e se construit sur les l ments les plus simples des connaissances L arithm tique cette science du nombre s enseigne avec des objets concrets cailloux noix pommes etc On additionne on soustrait on multiplie on divise Des petites questions quand tu as deux pierres combien de fois as tu une pierre Et Pestalozzi d insister sur l importance de
133. et l accent sur la valeur du travail domestique et familial et l importance de sa reconnaissance sociale La lecture de ce texte r dig par les enseignantes de Suisse al manique surprend On y retrouve les id es et r flexions certes teint es d un certain modernisme des soci t s f ministes de la fin du XIXe si cle Finalement nous vivons comme l poque dans un monde en Sources CDIP dossier 32 Un corps enseignant semi g n raliste Berne CDIP 1995 bonne cole transition qui porte en germe une nouvelle soci t Face l incertitude la tentation est grande de vouloir renforcer le socle des valeurs domestiques et familiales Plus d une corde son arc Les enseignantes et enseignants d conomie familiale ne dispenseront plus cette seule discipline Il leur faudra en pratiquer d autres langue trang re biologie ducation physique etc Une formation de semi g n raliste recommand e par la Conf rence suisse des directeurs de l instruction publique CDIP qui assurerait un statut des d bouch s professionnels et une meilleure s curit de l emploi Les enseignantes d conomie familiale se sentent menac es par ces r formes Elles craignent pour leur avenir Les regards se tournent vers B le L conomie familiale y est int gr e au DES mais il n existe pas de chaire universitaire en cette mati re Les tudiantes suivent certains cours dans diverses facult s Les enseignantes en place p
134. ettent un accent tout particulier sur l ducation artistique Celle ci transmet des capacit s indispensables l exercice de nombreuses professions Elle apprend d crypter les images exercer une r elle libert d expression Elle a aussi le grand m rite de d velopper de pr cieuses comp tences transversales et d tre par nature le lieu favori d une p dagogie diff renci e De plus elle r pond une r elle exigence d mocratique et assure tous les enfants des chances d mancipation sociale En un mot l ducation artistique ouvre les portes d un monde r serv jusqu alors aux seules classes privil gi es Simone Forster Richard Berger La r forme de l enseignement du dessin dans Annuaire de l instruction publique en Suisse Lausanne Payot 1937 Bernard Andr Gaillot Les arts plastiques El ments d une didactique critique Paris PUF 1999 Daniel Lagoutte Les arts plastiques Contenus enjeux et finalit s Paris Arm Colin 1995 Pascale Lismonde Les arts l cole Le plan de Jack Lang et Catherine Tasca Paris Gallimard Folio 2002 Claude Reyt Les arts plastiques l cole Paris Armand Colin 1998 Claude Roux L enseignement de l art la formation d une discipline N mes Editions Jacqueline Chambon 1999 Article paru dans Educateur 2003 6 6 9 111 bonne cole Quelle formation pour enseigner les arts visuels A l cole primaire ce sont les titulaires de c
135. eur premi re langue trang re D s l ann e scolaire prochaine l italien sera obligatoire dans toutes les r gions grisonnes al maniques d s la 4 ann e Au Tessin on commence apprendre le fran ais d s la 3 ann e d cole primaire La troisi me langue appara t en fin de scolarit obligatoire Dans tous les cantons l anglais l emporte sur l italien lorsque le choix est offert Il est souvent obligatoire dans certaines sections pr gymnasiales facultatif ou option dans les sections exigences moins lev es Dans certains cantons la nouvelle maturit laisse le choix de la seconde langue A la rentr e 1998 la majorit des l ves de Suisse romande ont choisi l allemand Une tude du D partement de l conomie publique de l Universit de Gen ve Grin et Sfreddo 1997 leur donne raison elle r v le en effet qu formation ge et exp rience comparables la pratique de l allemand assure un salaire plus lev que l anglais La situation est inverse en Suisse al manique Langlais paie incontestablement mieux que le fran ais La pratique des langues est une exigence du march du travail D un point de vue strictement conomique l anglais seul ne suffit pas Le nouveau concept pour l enseignement des langues du groupe d experts mandat par la CDIP s inscrit dans cette volont de renforcer l apprentissage des langues nationales Les experts soulignent que la Suisse al ma nique doit donner la priorit
136. euvent se recycler l universit durant une p riode transitoire et opter pour certaines disciplines le fran ais ou la g ographie par exemple B le inaugure l re des r formes de l conomie familiale Va t on suivre son exemple comme le pr voit le canton de Berne ou explorer d autres chemins Simone Forster Direction de l instruction publique et des affaires culturelles du canton de Fribourg R forme des tudes conduisant aux professions de l enseignement des degr s pr scolaire primaire et en conomie familiale activit s cr atrices Fribourg Groupe de conduite HEP mars 1996 Rapport final du groupe de travail EF ACT au CO Fribourg novembre 1997 R sum du rapport du groupe de projet de l ASER 1994 1996 La formation professionnelle en conomie familiale Une nouvelle conception pour une nouvelle orientation Avril 1996 Hohmann Beck Barbara Oekotrophologische Forschung in der Schweiz Zurich F vrier 1999 Ausbildung zur Lehrkraft f r die Sekundarstufe 1 Basel Stadt Juni 1996 IRDP ACM ACT Economie familiale Degr s 1 9 Responsables dotations horaires programmes Neuch tel Regards 89 308 septembre 1989 Femmes suisses Maman fait un apprentissage No 8 Octobre 1996 Article paru dans Educateur 1999 9 18 20 35 bonne cole Simone Forster l investigatrice JACQUES ANDR TSCHOUMY DIRECTEUR DE L IRDP DE 1977 1996 Lorsque Simone Forster nous a rejoints l I
137. exes Ce bon sens populaire pr f re d ailleurs expliquer les meilleurs r sultats scolaires des filles par une disposition inn e la docilit et une pro pension naturelle au conformisme Si la nature les a dot es de tous les attributs utiles mettre au monde des enfants elle a sans doute pens leur fournir galement le mode d emploi pour accompagner leurs fils jusqu l ge de l cole de recrues D autres imaginent plut t qu force d offrir des poup es aux filles et des trains lectriques ou des robots aux gar ons on les incite inconsciemment r ver de devenir des infirmi res ou des ducatrices pour les premi res des chefs de gare et de g niaux informaticiens pour les autres Les manuels scolaires ne se sont pas priv s au cours des d cennies pr c dentes d ancrer solidement ces images dans la t te des coliers On en sent toujours les effets En toute discr tion Simone Forster s est aussi int ress e l enseignement m nager devenu au fil des ann es une discipline noble sous le vocable d conomie domestique ou familiale Elle a suivi la mutation des f es du logis promues gestionnaires de fastfood Elle s est int ress e aux raisons qui font que les filles sont si peu attir es par les disciplines scientifiques Elle l a fait avec rigueur et honn tet mais aussi avec humour rel guant d finitivement aux oubliettes l aphorisme qui pr tend que le rire est le propre de l homme Elle l a surt
138. hes Les fronti res linguistiques entre les territoires des trois langues nationales principales demeurent stables La situation est par contre dramatique pour le romanche de plus en plus menac par l extension du suisse allemand Le ph nom ne de la germanisation s amplifie aux Grisons Seuls 39 des habitants des r gions traditionnellement romanches d clarent le romanche comme leur langue maternelle Et ce taux ne cesse de baisser La vague du suisse allemand Outre les turbulences de l anglais surgit aujourd hui la question du boom du suisse allemand La vague du dia lecte prend une ampleur sans pr c dent depuis la fin des ann es 60 Toujours d apr s le dernier recensement 99 des germanophones vivant en Suisse al manique parlent le suisse allemand la maison et 5 le suisse allemand et l allemand standard Le schwyzert tsch est l idiome de tous les jours de tous les milieux sociaux et de toutes les circonstances de la vie A l oral l allemand standard est r serv certaines missions de radio et de t l vision aux d bats parlementaires et aux d lib rations des tribunaux Il n est quasi jamais parl dans les r gions rurales traditionnelles Seuls les cols blancs en font usage au travail quand ils ont affaire des Romands ou des Tessinois Ils d clarent d ailleurs qu ils ne s y sentent pas leur aise et qu ils pr f rent l anglais ou m me le fran ais Les trangers pratiquent aussi plus le suisse alle
139. i t de l crit Que faire quand l enfant a grandi sans ce socle d histoires de feuilletage d albums de mille 85 bonne cole petites activit s reli es au monde de l crit Il y a hiatus Et la remarque de ce p re d un enfant en chec scolaire dans une cole primaire romande de prendre toute sa signification Christophe n est pas sot Son probl me c est les livres Il ne veut pas apprendre dans les livres Il d teste la lecture Christophe est en quatri me ann e et il ne sait tou jours pas lire Il d chiffre avec peine et tr buche sur toutes les consignes Lire une histoire de famille Lesexp rienceseurop ennes montrentl importance de l environnement dans l appr hension de l crit Nombre de projets s attachent cr er des conditions favorables l apprentissage de la lecture avant qu il ne commence l cole primaire Ainsi Sheffield une grande ville industrielle du nord de l Angleterre un projet pour le d veloppement de l apprentissage de l crit d s le plus jeune ge r unit p dagogues ma tresses enfantines et cher cheurs de l Universit Des membres de l quipe rendent r guli rement visite aux familles d un quartier ouvrier qui ont des enfants de deux trois ans Le but est de sensibiliser parents et enfants l importance de l crit dans la vie quotidienne On distribue des albums illustr s on encourage les parents les lire leurs enfants Des objectif
140. iaget le ma tre penser de l ducation morale La morale est un ensemble codifi de r gles de conduite et une logique de l action Jean Piaget consacra nombre d articles ce sujet durant la p riode de l entre deux guerres Il n tait pas oppos la le on classique de morale mais elle ne pouvait tre f conde que si elle s inscrivait dans une vie sociale authentique l int rieur de la classe Ce sont les rapports qui se constitueront entre lui et les adultes ou entre lui et ses semblables qui am neront l enfant prendre conscience du devoir et mettre au dessus de son moi cette r alit normative en quoi consiste la morale Il n y a donc pas de morale sans ducation morale l ducation au sens large du terme tant pr cis ment ce qui se superpose la constitution psychologique inn e de l individu Jean Piaget pensait que les principes moraux s acqu raient par la pratique au sein de travaux de groupe par la collaboration et la coop ration La coop ration aboutit la constitution de la personnalit v ritable c est dire la soumission effective du moi aux r gles reconnues comme bonnes A cet gard les m thodes actives lui paraissaient sup rieures aux autres car la recherche scolaire d veloppe des qualit s d entraide de respect dans la discussion de d sint ressement et d objectivit Jean Piaget fut aussi un ardent d fenseur d un self government soit d attribuer aux l ves une part de
141. ient t il s y appliquera On se fait une grande affaire de chercher les meilleures m thodes d apprendre lire Quelle piti Un moyen plus s r et qu on oublie toujours est le d sir d apprendre Donnez l enfant ce d sir Toute m thode lui sera bonne Fondamental ce texte de Rousseau qui donne les cl s de tout acc s l crit Il faut lire il faut lire r p tent en ch ur l cole et les parents soucieux de l avenir de leurs enfants Oui mais d abord il faut que l enfant sache que la lecture est un plaisir et que les lettres ces mis rables lettres supplice de l enfance Pestalozzi peuvent ouvrir un monde Les projets de lutte contre l illettrisme qui fleurissent en Europe s inscrivent dans cette urgence de faire de la lecture une activit de bonheur partag Simone Forster Respecter le fait que les parents sont les premiers ducateurs de leurs enfants et les plus importants Assurer tous les parents qui le demandent la scolarisation des enfants d s l ge de trois ans Assurer une formation initiale et continue des enseignantes des petits sur le r le que les parents peuvent jouer dans les apprentissages et sur l importance des cultures particuli rement en regard de la langue crite Reconna tre officiellement le r le p dagogique des parents par leur participation aux activit s scolaires en tant qu ducateurs Cr er un cadre de travail permettant le dialogue approf
142. iller la circulation de l information De leur c t les autorit s doivent accepter un certain d sordre qui va de pair avec les vrais changements Gather Thurler 2001 La nouvelle culture de l auto valuation est aussi d velopp e en Suisse al manique Le Service p dagogique attach l association fa ti re suisse des enseignants et enseignantes a d velopp son propre mod le une auto valuation contr l e Depuis quatre ans elle est exp riment e dans quelque trente tablissements B le et Graz en Autriche et tous les degr s les degr s de la scolarit de la maternelle au lyc e en passant par des coles professionnelles Strittmatter 2001 Une autre forme d valuation se d veloppe la Peer Review ou valuation par les pairs Six coles pilotes bernoises l ont appliqu e pour la premi re fois en 1999 2000 HES quand les tudiants donnent des notes leurs professeurs Les Hautes coles sp cialis es HES sont contraintes de mettre en pratique un syst me de contr le de la qualit C est une exigence de la loi f d rale sur les HES et une condition leur reconnaissance par le Conseil f d ral en 2003 L valuation de l enseignement est fond e sur trois sources souligne Fran ois Burgat directeur de la Haute cole de gestion HEG de Neuch tel l auto valuation individuelle et collective par les membres du corps enseignant et la direction le feedback ext rieur employeurs clie
143. industrielle anglaise En 1817 une grave famine ravage le pays Pestalozzi face cette nouvelle soci t industrielle qui lentement merge des bouleversements de l histoire sut mettre en lumi re le r le fondamental de l ducation L homme ne devient homme que par l ducation L usage des machines implique des tres arm s d outils intellectuels des esprits critiques capables de raisonnement Les math matiques sont un des instruments indispensables cette intelligence des choses Un pr curseur qui d range L histoire populaire n a gu re retenu les fantastiques intuitions de Pestalozzi ni la vigueur de sa critique sociale On a pr f r garder l image d un tre fragile au regard ardent serrant contre lui des enfants en haillons Zschokke historien et commissaire au gouvernement de la R publique helv tique crivait d j Il ne pouvait qu tre m connu On s est moqu de lui on l a trait de visionnaire tout comme la populace bafouait Colomb lorsque de ce c t ci de l oc an il parlait d un nouveau monde Le nouveau monde que Pestalozzi r servait ses contemporains fut celui de la p dagogie et de l instruction obligatoire Des id es subversives une poque o les enfants sont occup s longueur de journ e filer et tisser le coton dans les chaumi res travailler aux champs ou dans les nouvelles fabriques de textiles Pestalozzi revendique une cole populaire gratuite et
144. ines nouvelles et une diversification des formations entre 16 et 20 ans Les phares de l ducation Dans cette soci t sans p res et sans rep res selon la formule d Evelyne Sullerot s impose la lumi re des phares Ces phares Simone Forster les aura magnifi s Pestalozzi par exemple En 1804 apr s une visite de la Maison des orphelins de Paris o l on tentait l application des principes de Pestalozzi Talleyrand dit Napol on C est trop pour le peuple Il venait de voir dit Simone Forster les fondements p dagogiques d une ducation populaire qui allait entamer une irr sistible progression En 1996 Si mone Forster a rendu hommage au 250 anniversaire de la naissance de Pestalozzi ce pr curseur qui d range Etsi C lestin revenait propos de C lestin Freinet l homme des changes aujourd hui internetis s et syst matis s l homme des imprim s expression d un texte jusqu sa 39 bonne cole mise en forme aboutie l homme des livres de vie de ceux qui donnent un cadre soci tal pertinent au texte l homme de l observation du cadre de vie jaillissement des textes en contraste avec le monde compass des manuels de lecture de l poque Et Samuel Roller instituteur et premier directeur de l IRDP le personnaliste Le person naliste pense comme un homme d action et agit comme un homme de pens e relate Simone Forster Le miroir de Simone Le regard inves
145. ion Zurich qui avait tant rechign introduire le fran ais pr coce sacrifiait la seconde langue nationale au profit de l anglais de Bill Gates plus r mun rateur sur le march du travail de Suisse al manique Dans l urgence la CDIP qui venait de dissoudre sa com mission Langue 2 charge quinze experts d laborer un concept g n ral d enseignement des langues F vrier 1998 nouveau coup de th tre Ernst Buschor chef du Conseil d ducation du canton de Zurich annonce son intention d introduire des cours d informatique et l anglais par immersion d s la premi re primaire Ce projet commence l automne dans des classes exp ri mentales et se g n ralisera la rentr e 1999 Le pav zurichois a le m rite de relancer le d bat et d obliger les instances ducatives r fl chir leur politique linguistique L anglais deviendra t il la langue de communication des Helv tes Il l est d j souvent dans le monde des affaires et de la recherche Toutefois l an glais n est pas tout Pour trouver sa place sur le march de l emploi il faut aussi savoir d autres langues En Suisse romande l allemand paie mieux que l anglais Vers une ducation plurilingue La commission d experts dirig e par Georges L di linguiste b lois juge st rile l opposition de l anglais l une des langues nationales Les arguments conomiques plaident pour un r pertoire langagier large et contre une solution English only a
146. ion Sur les plus de 3000 publications de l Institut recens es pendant ces quatre d cennies Simone Forster en a r dig avec talent 329 entre 1990 et 2009 marquant ainsi de son empreinte les diverses collections de IRDP mais aussi le bulletin de la CIIP et surtout l Educateur la revue du syndicat des enseignants romands SER Pour son d part la retraite ses coll gues et amis ont souhait lui rendre un hommage particulier travers ses crits mettre en vidence l ind pendance de son regard sur l cole Une cole complexe riche de sa diversit et que l on comprend mieux gr ce aux clairages historiques sociologiques conomiques qu elle apporte sur les sujets les plus divers les plus inattendus Huit chapitres regroupent ainsi les contributions de sept coll gues ou amis et une s lection de textes de Simone Forster dont ils se sont inspir s Chaque chapitre est introduit par le texte de l un de ces auteurs qui souligne l originalit de l apport de Simone Forster dans les domaines pr cis qui lui sont proches L ouvrage s ouvre sur les th mes de l ducation compar e de l architecture scolaire de l ducation la citoyennet et des questions de genre Puis sont abord es les questions li es la coordination scolaire romande l ducation au d veloppement l ouverture l Europe l valuation scolaire la qualit et l efficacit de l cole Les chapitres suivants traitent plus s
147. ion tr s homog ne car ils fr quentent des syst mes scolaires diff rents et ne commencent pas leurs classes au m me ge Il s av re donc int ressant de faire des comparaisons 55 bonne cole La presse et PISA Les Conf rences de presse du 2 mai 2005 de la CDIP de l OFS et de la CIIP ont pr sent les r sultats des 12 cantons qui particip rent l enqu te tendue D une mani re g n rale les m dias se r jouissent du r le de r v lateur jou par les diverses enqu tes PISA lesquelles mettent en lumi re les v ritables probl mes de nos syst mes ducatifs La Suisse nous dit on va enfin sortir de sa superbe et cesser de penser qu elle n a rien ou presque apprendre des autres Un exercice de d centration s av re certes salutaire mais pourquoi insister sur nos d faillances en lecture et ne pas s attarder sur nos bons r sultats en math matiques Pourquoi donner syst matiquement l image d une Suisse sinistr e vou e la m diocrit La presse s est empar e des diff rences entre cantons dans une pure tradition de potache affublant certains d entre eux de bonnets d nes Un terme et un accessoire p dagogique totalement inconnus des l ves qui pass rent les tests Le but de l tude n est pas d organiser les Jeux olympiques de l ducation mais de fournir aux cantons des informations facilitant le pilotage des syst mes Il s av re par exemple qu en 2003 les l ves de Suisse al man
148. ipes d organisation pertinents et efficaces Jullien d cida de commencer ses recherches par un pays qui se pr tait particuli rement bien cet exercice la Suisse cette Europe en miniature avec ses vingt deux syst mes d ducation Il publia un questionnaire l intention des cantons dans le Journal d ducation On ne sait pas s il re ut des r ponses mais cette premi re tentative fit long feu Jullien avait l ambition de cr er un bureau centralisant les donn es sur les syst mes ducatifs Cette id e ne se r alisa qu en 1925 avec la fondation Gen ve du Bureau international de l ducation BIE Ses instigateurs furent des collaborateurs de l Institut Jean Jacques Rousseau fond en 1912 par Edouard Clapar de 1879 1960 Jean Piaget en fut le directeur de 1929 1967 L Unesco cr e l issue de la Seconde Guerre mondiale 1946 r pond aux m mes objectifs Il en va de m me de l OCDE qui r alise depuis 1961 des tudes comparatives sur les syst mes ducatifs des pays industrialis s De l dification des syst me ducatifs Durant le XIXe si cle les pays industrialis s entreprirent de cr er de toutes pi ces leur syst me ducatif Il fallut tout inventer On se posa mille questions qui sera responsable du fonctionnement du syst me Les parents l Eglise les autorit s publiques Comment allait on former les ma tres Dans des coles sp cialis es ou dans les universit s Quels seront
149. ique de 9e font mieux que les l ves de Suisse latine Par contre l origine sociale est plus d terminante en Suisse al manique qu elle ne l est en Suisse romande En somme l cole romande brille moins mais elle int gre mieux r sume Le Temps 3 mai 2005 De quelques questions importantes Tout le monde s accorde sur l id e que PISA lance un d bat salutaire sur des questions importantes int gration des l ves trangers diff rences de performance entre gar ons et filles redoublements Secondaire I avec fili res ou non statut et mission des enseignants place et valorisation du savoir Le syst me ducatif helv tique est l un de ceux qui parvient le moins bien combler les in galit s entre l ves de milieux socioculturels diff rents Hans Ulrich St ckling pr sident de la CDIP rel ve que ceux qui nous pr c dent dans les classements ont soit une population beaucoup plus homog ne que la n tre Finlande Japon soit une politique d immigration beaucoup plus coh rente Canada Australie Il faudrait donc se donner les moyens d une meilleure int gration des l ves migrants C est l sans doute un but important pour un pays dont la sant conomique d pend surtout de la valeur ajout e Simone Forster Article paru dans Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 2005 16 24 25 26 bonne cole Evaluer pour faire mieux La culture de l valuation partie il y
150. iques ou de leurs d faillances en math matiques Dans l article cit et d autres Simone Forster montre comment l cole et la soci t travers les id es re ues et les st r otypes v hicul s par les manuels fabriquent les diff rences et les handicaps Elle aurait pu rappeler l histoire de cette math maticienne fran aise qui pour parvenir maintenir un contact avec Gauss dont elle a lu les Disquisitiones Arithmetic corres pond toujours sous le pseudonyme de M Leblanc Cette pr occupation pourrait inciter les travaux d valuation mettre cette question l or dre du jour au del des indicateurs tr s globaux d livr s par des enqu tes telles que PISA Dernier volet de l espace techno scientifique explor par Simone Forster les technolo gies de l information et de la communication D s la mont e d Internet Simone Forster pensait que son introduction demandait d ouvrir un vaste chantier et que le paysage ducatif risquait d tre boulevers Quelques dix ans plus tard les faits lui donnent la fois raison et tort Raison les plans d tudes ont t en effet influenc s par cette nouvelle donne Tort relativement aux innovations g n rales blog ipod etc ce qui se passe l cole est relativement modeste et en quelque sorte banalis Ou alors les changements sont venir ne provenant pas de l cole mais de l ext rieur Ce n est pas le r seau qui est entr dans l cole c est l cole qui es
151. is et la gestion priv e importante 50 des l ves fr quentent des coles priv es D s 1990 une nouvelle loi constitutionnelle octroie aux tablissements de tous les degr s la comp tence d laborer et d appliquer leur propre curriculum Leur gestion est du ressort des municipalit s ou d entreprises priv es Libre choix de l tablissement et ch ques ducatifs L conomiste Milton Friedman a lanc dans les ann es 1950 l id e d un budget ducatif individualis sous la forme de ch ques ducation voucher En gros plut t que de subventionner les coles on donne aux parents l argent destin l enseignement de leurs enfants Ils peuvent opter pour l tablissement de leur choix priv ou public Ce principe cr e un march o les coles sont en concurrence Pratiqu dans certains Etats des USA Ohio Wisconsin Arizona ce syst me est tr s discut aujourd hui En Suisse comme ailleurs En 1983 une initiative parlementaire F r eine freie Schulwahl pour un libre choix de l cole fut rejet e dans le canton de Berne Cette question ressurgit au Tessin en 1997 o le ch que formation subventionnant les parents qui inscrivent leurs enfants dans des coles priv es fut adopt par le Grand Conseil Le libre choix de l tablissement se r pand en Europe Belgique Autriche Pays Bas Danemark Su de Norv ge Finlande Royaume Uni Espagne Les parents peuvent inscrire leurs enfants dans la li
152. isa pour la municipalit communiste de Villejuif Val de Marne le groupe scolaire Karl Marx un b timent de verre et de b ton a r lumineux avec des terrasses sur le toit et reli un gymnase par un couloir souterrain Cette cole la premi re du genre eut un grand retentissement Le mouvement moderne engendra la construction d difices scolaires en forme de barres dispos es au centre des parcelles Cette 16 volution fut syst matis e par l industrialisation des constructions Le Bauhaus pratiqua d s sa cr ation une p dagogie active qui s inscrivait dans le grand courant de l cole nouvelle L architecte b lois Hannes Meyer 1889 1954 dirigea la prestigieuse institution de 1927 1933 Il entreprit une importante r forme du curriculum Ce dernier largement interdisciplinaire tait repr sent sous la forme demeur e c l bre d une rosace Les commandes ext rieures engendraient les travaux pratiques Dans ce cadre Hannes Meyer invitait les tudiants proposer des exercices et discuter de leurs r sultats dans des d bats contradictoires Ses buts taient la recherche active l autonomie et l exercice de l esprit critique Les tudiants devaient se construire en se posant des questions et en s interrogeant sur eux m mes On consid re aujourd hui que ces orientations p dagogiques annoncent le constructivisme de Jean Piaget Ludi 2002 En 1930 Hannes Meyer construisit l cole professionnel
153. isciter l ap prentissage de l anglais car notre plurilinguisme est de 69 bonne cole plus en plus per u comme un accessoire superflu voire un fardeau B chi 2000 Dommage car ces multiples cultures sont notre richesse et l apprentissage des langues est un voyage qui ouvre l esprit sur une autre mani re de vivre et de penser Pourquoi perdre notre nergie gloser sur la st rile opposition langue nationale ou anglais Laissons les R f rences cantons faire leurs exp riences et mettons nous d accord sur des objectifs clairs et pr cis d apprentissage pour la fin de l cole obligatoire dans une deuxi me langue nationale et en anglais Ce qui compte c est de tirer parti de notre diversit en multipliant les changes et les contacts entre enseignants l ves et coles Simone Forster Christophe Buchi Mariage de raison Romands et Al maniques une histoire suisse Lausanne Editions Zo 2000 Norbert Furrer Die viersprachige Schweiz Sprachkontakte in der vorindustriellen Gesellschaft Zurich Ed Chronos 2001 Fran ois Grin Comp tences et r compenses La valeur des langues en Suisse Fribourg Editions universitaires 1999 Furrer Marie Jeanne Krill Une Suisse aux quarante langues Dans Horizons magazine suisse de la recherche N 48 mars 2001 Anna Lietti Pour une ducation bilingue Paris Payot 1994 Georges Ludi Bernard Py Changement de langage et langage du changement aspects lingu
154. ispositions de fond Art 2 Obligations les cantons concordataires d cident de coordonner leurs l gislations scolaires de la mani re suivante L ge d entr e l cole obligatoire est fix six ans r volus au 30 juin les cantons conservent la possibilit d avancer ou de retarder la date limite de quatre mois La dur e de la scolarit obligatoire est d au moins neuf ans pour filles et gar ons raison de trente huit semaines d cole par an au minimum La dur e normale de la scolarit depuis l entr e l cole obligatoire jusqu l examen de maturit est de douze ans au moins et de treize ans au plus L ann e scolaire commence dans tous les canotns une date comprise entre la mi ao t et la mi octobre Art 3 Recommandations Les cantons concordataires laborent des recommandations l intention Le concordat de 1970 en bref de l ensemble des cantons notamment dans les domaines suivants a plans d tudes cadres mat riel d enseignement commun libre passage entre coles quivalentes passage au cacle secondaire reconnaissance sur le plan intercantonal des certificats de fin d tudes et des dipl mes obtenus par des formations quivalentes f d signation uniforme des m mes degr s scolaires et types d coles g formation quivalente des enseignants La conf rence suisse des associations d enseignants sera consult e lors de l laboration de ces recommandations sa
155. istiques de la migration interne en Suisse Lausanne L Age d homme 1999 Max Mittler Wieviel Englisch braucht die Schweiz Unsere Schulen und die Not der Landessprachen Frauenfeld Stuttgart Vienne Verlag Huber 1998 Article paru dans Educateur 2002 3 6 7 70 bonne cole Des petits Suisses trilingues Le groupe d experts mandat par la Conf rence suisse des directeurs cantonaux de l ins truction publique CDIP a pr sent son concept g n ral pour l enseignement des langues en Suisse La conf rence de presse s est d roul e Berne le 19 ao t en pleine rentr e scolaire La paix des langues cette fragile construction helv tique menac e par les tapages zurichois para t r tablie Une embellie avant de nouveaux orages Assurer la coh sion nationale est un exercice qui tient de plus en plus de l acrobatie Le probl me est r current dans notre pays sans cesse tiraill par les probl mes linguistiques On s en souvient Le Conseil d ducation du canton de Zurich adoptait en janvier 1997 un projet d enseignement de l anglais obligatoire d s la 8 ann e Une heure hebdomadaire de fran ais tait retranch e de l horaire En 9 ann e l enseignement du fran ais et de l italien devenait facultatif Le conseil d cidait aussi d introduire l anglais d s 7 ans dans 180 classes exp ri mentales La paix des langues tait en danger Il y eut de violents orages dans le landerneau de l ducat
156. it s persiste repr sentations st r otyp es des l ves direction d tablissement en majorit masculine professeures toujours plus rares quand on monte dans la hi rarchie De plus les filles ne fr quentent gu re les formations scientifiques et techniques Elles s inscrivent en nombre dans les facult s de lettres droit sciences conomiques et sociales et dans les formations aux m tiers de la sant du social et du commerce Les diff rences de r ussite en ducation Lesfilles repr sentaient 56 5 des effectifs universitaires en France en 2004 2005 51 8 des tudiants de troisi me cycle et 46 des doctorants L Observatoire national de la Vie tudiante vient de publier une tude sur les mani res de vivre et de travailler des filles et des gar ons Cette recherche suit celle de 2000 Elle porte sur 20 000 tudiantes et tudiants L enqu te de 2003 montre que l avance prise par les filles au cours de leur cursus scolaire tend dispara tre lorsqu elles fr quentent les hautes coles car elles ne suivent gu re les fili res les plus prestigieuses et sont plus vite pr occup es par les t ches domestiques et les responsabilit s conjugales Les filles durant les pre mi res ann es de l enseignement sup rieur sont plus travailleuses et mieux organis es que les gar ons Elles fr quentent plus les espaces de documentation et sont beaucoup plus nombreuses se constituer une biblioth que scientifique d
157. it intimement li l identit nationale On n en saisissait la complexit qu en tudiant son histoire et les r ponses qu il apportait aux probl mes de soci t Ce travail fort complexe impliquait de faire usage des outils m thodologiques des autres sciences humaines Kandel estimait que les changes d exp riences p dagogiques entre pays taient un facteur important de progr s Toutefois des pratiques qui font merveille dans certains pays ne fonctionnent pas d office dans d autres Il faut une connaissance approfondie de son propre syst me ducatif avant de proc der des emprunts Les transplantations ne r ussissent pas toujours car les terreaux sont tr s divers Pollack 1993 L ducation compar e du XXI si cle L ducation compar e d aujourd hui est l h riti re des travaux des pionniers Cette discipline analyse et interpr te les pratiques et les politiques ducatives de diff rents pays Elle rassemble et classe de nombreuses informations qualitatives et quantitatives sur les divers syst mes scolaires finalit s et objectifs structures curricula temps d enseignement organisation des tablissements certifications dispositifs d orientation etc Elle s int resse aussi la formation des enseignants Sources bonne cole o tdes enseignantes aux pratiques et aux m thodologies Elle tudie des r alit s p dagogiques diverses afin de mettre en lumi re les diff rences et les similitude
158. l Universit de Berne de Fribourg ou de Neuch tel Le cursus sera donc le suivant une maturit un cours d introduction d un an pour se pr parer l examen d entr e de la Haute cole d art de Berne HGKK puis une formation technique et acad mique de quatre ans Ce cursus accompli les tudiants suivront une formation p dagogique de deux ans la HEP BEJUNE Un an 112 plein temps et un an mi temps Ceux qui obtiendront leur dipl me enseigneront les arts visuels au secondaire I et II ainsi que l histoire de l art au secondaire II Un mod le semblable est pr vu pour l ducation musicale Une question se pose toutefois rel ve Catherine Butikofer ma tresse de didactique des arts visuels l Universit de Berne la Haute cole d art HGKK ne forme que les enseignants du secondaire I1 A Berne la formation des enseignants du secondaire I et IT n est pas int gr e et dans les arts visuels les diff rences d exigences sont normes lire encadr p HEP Vaud Jadis la formation des enseignants d arts visuels du secondaire I et II tait toute trac e 3 4 ans d tudes plastiques dans une cole d art et une ann e de s minaire p dagogique Aujourd hui tout est boulevers par deux grandes r formes l apparition de ma tres semi g n ralistes pour certaines fili res du secondaire I et l exigence pour tous les ma tres d une discipline sp ciale arts visuels musique etc d une formation dans u
159. langues l cole obligatoire Politiques de l ducation et innovations bulletin de la CIIP O 8 11 Forster S 1997 Rallyes math matiques les enfants en redemandent Educateur 14 30 31 Forster S 1997 Les sciences ne sont pas qu une affaire dhommes Educateur 13 10 12 Forster S 1997 La Suisse derni re de classe Educateur 13 13 14 Forster S r sum 1997 Recherches am ricaines clairages sur les coles sans de gr s texte de L Allal Educateur 3 19 22 Forster S trad 1997 Cent ans de collaboration en ducation texte de D V Moser Educa teur 14 33 Forster S trad 1997 Clio nouvelle vedette m diatique texte de D V Moser Educateur 3 7 Forster S trad 1997 Forster S trad 1997 Forster S trad 1997 Forster S trad 1997 35 De l change d id es texte de D V Moser Educateur 1 38 39 Faut il payer pour l cole texte de D V Moser Educateur 10 30 Fran ais ou anglais texte de D V Moser Educateur 5 29 Un projet ducatif pour les coles texte de D V Moser Educateur 4 Kerr et us 123 bonne cole Forster S trad 1997 La vague des r formes d ferle aussi de l autre c t de la Sarine texte de D V Moser Educateur 2 36 Forster S trad 1997 Vive la R publique helv tique texte de D V Moser Educateur 11 35 1998 Forster S 1998 A l cole des math
160. lasse qui enseignent les arts visuels Ils re oivent leur formation dans les nouvelles HEP ou Gen ve l Universit Pour les classes secondaires I et II la situation est contrast e Petit tour d horizon Deux Hautes coles p dagogiques HEP de Suisse romande assurent la formation du corps enseignant des classes primaires et des classes secondaires I et Il Il s agit de la HEP BEJUNE Berne Jura Neuch tel et de la HEP du canton de Vaud Les autres celles des cantons de Fribourg et du Valais se concentrent sur le seul enseignement primaire Gen ve les enseignants primaires sont form s la Facult de psychologie et des sciences de l ducation de l Universit de Gen ve FPSE ceux du secondaire I et II l Institut de formation des ma tres et ma tresses de l enseignement secondaire IFMES HEP BEJUNE La HEP BEJUNE envisage la cr ation d une fili re de formation sp cialis e pour les enseignants et enseignantes d arts visuels du secondaire I et II Elle devrait s ouvrir la rentr e d ao t 2004 Aldo Dalla Piazza recteur du gymnase fran ais de Bienne travaille dans le groupe de projet qui concocte cette formation La Hochschule f r Gestaltung Kunst und Konservierung HGKK de Berne accepte d int grer les tudiants romands et de cr er une fili re de formation bilingue Parall lement afin d y obtenir un titre et de consolider leur culture les tudiants suivront des cours d histoire de l art de
161. le aujourd hui class e de Bernau pr s de Berlin Cette cole fut tr s remarqu e par son corridor vitr qui reliait les divers b timents Des cole pavillonnaires Dans l entre deux guerres l architecture scolaire de vint sobre et fonctionnelle Son r le n tait plus de renforcer l ordre et la hi rarchie mais de promouvoir une ducation d mocratique Deux mouvements cohabitaient celui des constructions en longues barres et celui des coles pavillonnaires Tony Garnier 1969 1948 architecte fran ais laur at du Grand Prix de Rome en 1899 fut l inventeur de l cole pavillonaire Il imagina la cit industrielle de demain avec de petites coles dispers es dans des espaces verts En Suisse deux architectes de Berne Joss et Klauser pr sent rent en 1908 la commune de Tavannes un projet de 10 pavillons diss min s dans un grand parc Celui ci fut refus car partout ailleurs fleurissaient les coles Heimatstil La premi re cole pavillonnaire fut construite en 1939 au Bruderholz B le La philosophie des petites coles s par es tait de recr er une ambiance familiale propice au d veloppement des enfants dans de bonnes conditions d apprentissage et de s curit Les coles pavillonnaires ou les coles compartiment es avec ailes portiques et cours ouvertes furent en vogue durant les ann es 1950 Les enfants fr quentaient des espaces diff rents selon leur ge et s battaient dans des pr a
162. le ons suppl mentaires Certaines disciplines connaissance de l environnement activit s cr atrices sur textiles rythmique math matiques sont dispen s es dans une langue trang re Les enfants exercent la langue en m me temps que les maths par exemple En Suisse aujourd hui seuls les enfants romanches apprennent l allemand de cette mani re et a marche Sous l impulsion des parents des exp riences d en seignement bilingue closent surtout en Valais Sierre d s 1993 1994 et dans le canton de Fribourg Les mod les sont nombreux enseignement bilingue pr coce classes enfantines moyen d s la troisi me ann e ou tardif enseignement secondaire premier cycle avec un enseignant bilingue ou deux enseignants des deux langues Enseignement bilingue ne signifie pas immersion totale sans recours la langue maternelle Il faut de la souplesse L essentiel est de stimuler le go t d apprendre dans une langue trang re Cette pratique a la cote aujourd hui Partout o elle est propos e la demande d passe l offre A Monthey par exemple les parents se pressent pour obtenir une place dans la classe enfantine bilingue Les enfants sont tir s au sort Le Temps 21 ao t 1998 Les premiers r sultats d valuation des classes valai sannes montrent que les enfants passent sans heurt d une langue d enseignement l autre Ils comprennent rapidement les consignes et tout ce qui a trait la vie scolaire Bien s
163. le par exemple Les syst mes s inscrivent aussi dans l histoire du pays Ainsi une grammar school ne sera jamais la r plique d un lyc e fran ais car l Angleterre n a pas connu le r gime centralis de l poque napol onienne Elle n a pas t non plus influenc e par l organisation de l enseignement pratiqu e par les coll ges des j suites Higginson 1994 Une discipline qui s affirme aux Etats Unis L ducation compar e devint une discipline enseign e dans les universit s d s le d but du XXe si cle On y tudiait surtout les nombreux facteurs conomiques politiques sociaux linguistiques religieux qui fa onnent les syst mes ducatifs ainsi que les grandes caract ristiques de certains d entre eux Ces donn es permettaient de d gager les grandes tendances ducatives les mouvements des r formes et les diverses mesures prendre pour r soudre certaines crises Isaac Leon Kandel 1881 1965 professeur d origine anglaise au Teachers College de l Universit Columbia New York fut une grande figure de l ducation compar e Il avait suivi l enseignement de Michael Sadler l Universit de Manchester et en avait t tr s impr gn Il est consid r aujourd hui comme un minent repr sentant d un courant de pens e de l ducation compar e le fonctionnalisme historique Kandel pensait que tout syst me d ducation tait unique Il d coulait en effet d une histoire particuli re et ta
164. le prend de plus en plus une place de choix dans les nouveaux plans d tude a encore de la peine tre pleinement consid r e comme centrale dans la formation des l ves En ducation musicale de nombreuses recherches ont tent de montrer les bienfaits de cet enseignement pour les autres disciplines pour le d veloppement de l enfant mettant en avant les nombreuses capacit s auxquelles elle fait appel chez lui De plus la musique touche toute la personne son corps son intelligence ses motions Elle est profond ment ancr e dans la culture en est une des expressions privil gi es Autant de bonnes raisons et d arguments forts r unis pour encourager son enseignement l cole tout au long de la scolarit La notion de plaisir est bien s r voqu e lorsqu il est question d ducation artistique Difficile d aborder les arts sans plaisir On comprend mieux d s lors l volution de ces disciplines au cours du temps mais on comprend mieux aussi les pi ges qui se pr sen tent dans leur enseignement la croyance qu une expression libre spontan e associ e au plaisir suffit produire des uvres d art d une part l enfermement dans des tech niques ardues r barbatives risquant de conduire au d plaisir et au rejet d autre part Un difficile quilibre doit donc tre trouv pour viter ces cueils impliquant en particulier une formation de qualit des enseignants de ces disciplines Dans l un d
165. le 22 septembre 1985 par le 2op cit Badertscher La Conf rence suisse des directeurs cantonaux de l instruction publique 1897 1997 Berne Stuttgart Vienne Edi Paul Haupt 1997 p 196 42 peuple et les cantons l ann e scolaire d bute entre la mi ao t et la mi septembre Enfin ratifi par les cantons Cette votation donna de nouvelles ailes au concordat car de nouveaux cantons le ratifi rent B le Ville et Thurgovie 1987 Berne et Argovie 1989 A son assembl e annuelle de 1990 la CDIP se r jouit de ces succ s car ils ouvraient la voie une politique de coordination plus intense et plus largie Ainsi en 1995 fut pass l accord intercantonal sur la reconnaissance des dipl mes de fin d tudes Le concordat de 1970 fut compl t par d autres accords sp cifiques comme par exemple l accord intercantonal universitaire du 20 f vrier 1997 l accord intercantonal sur les hautes coles sp cialis es du 4 juin 1998 et l accord intercantonal sur les coles sup rieures sp cialis es du 27 ao t 1998 Un nouvel lan Le concordat de 1970 s est finalement r v l un instrument souple et efficace de coordination entre les cantons En 2000 l occasion de son trenti me anniversaire la CDIP affirmait qu il fallait poursuivre sur cette voie par une uniformisation accrue et plus contraignante des objectifs d apprentissage de l cole obligatoire Dans ses lignes directrices du 5 juillet 2001 elle d
166. les crises conomiques et les famines Pestalozzi dans ses uvres va d noncer les dangers d une industrialisation effr n e qui loi du march oblige exige le travail des enfants Il va aussi s insurger contre les pratiques de certains villages qui chaque ann e mettent en mise sur le champ de foire leurs enfants pauvres orphelins ill gitimes ou abandonn s Il devient ainsi le pr curseur de ce qu on appelle aujourd hui les droits de l enfant Comme tous les fils de bourgeois Pestalozzi entre au Collegium Humanitatis puis en 1763 au prestigieux Carolinum une cole de renomm e europ enne Le chemin des tudes est trac humanit philosophie th ologie Pestalozzi toutefois se rebelle Le 12 d cembre 1765 dans le registre du Carolinum on lit qu il redoublera sa classe de philosophie puisqu il ne s est pas pr sent aux examens Le jeune homme ne reviendra jamais dans la prestigieuse cole sa vie et son destin sont ailleurs Il reproche ses ma tres humanistes clair s d lever les esprits mais de laisser les mains vides On enseigne avec talent les id aux de la d mocratie grecque sans voquer les moyens de les mettre en pratique Ce souci d application des connaissances sera constant dans toute l uvre p da gogique de Pestalozzi Tumultes des id es tumultes de l poque Un v nement va bouleverser la vie de Pestalozzi la parution de l Emile de Rousseau en 1762 Cette lecture est
167. leurs critiques Aujourd hui quelque quinze cantons de Suisse al manique sont plut t favorables l apprentissage prioritaire de l anglais Restent onze cantons qui d fendent la primaut d une langue nationale ceux de Suisse romande les cantons bilingues Berne Fribourg Valais B le Campagne Soleure les Grisons et le Tessin Les autorit s de Suisse romande ont donc d cid de commencer l tude des langues trang res par celle de l allemand d s la troisi me ann e Veulent elles faire figure de bons l ves de la coh sion nationale Oui et non Oui car cet lan vers l allemand s inscrit dans un affrontement tr s m diatis contre Zurich Non car la Suisse romande a uvr de longue date pour l apprentissage de l allemand d s l cole primaire Elle a introduit son tude bien avant que les cantons al maniques ne fissent de m me pour le fran ais En 1948 la Conf rence des chefs des d partements de l instruction publique de Suisse romande insistait sur la n cessit d enseigner l allemand tous les enfants de l cole obligatoire A cette poque cette discipline tait pratiqu e dans tous 68 les cantons latins et certains d entre eux Gen ve Vaud Neuch tel commen aient en sixi me En Suisse al manique l enseignement du fran ais tait alors loin d tre g n ralis S il existait il n tait souvent r serv qu aux l ves les plus dou s Enseigner le fran ais l cole primaire en
168. litiques de l ducation et innovations bulletin de la CIIP 2 8 10 Forster S 1998 Les pays industrialis s l heure de la vague d ferlante du lib ralisme Edu cateur no sp cial 53 54 Forster S 1998 Des petits Suisses trilingues Educateur 10 26 27 Forster S 1998 Plans d tudes de Suisse romande une histoire de coordination Politiques de l ducation et innovations bulletin de la CIIP 2 2 4 Forster S 1998 Quelles langues l cole Educateur 4 8 10 Forster S 1998 Quelles structures pour l cole secondaire Educateur 9 8 10 124 bonne cole Forster S 1998 Quels moyens d enseignement des math matiques dans les cantons suis ses al maniques Politiques de l ducation et innovations bulletin de la CIIP 1 12 Forster S 1998 Les r cr ations une perte de temps Educateur 8 2 Forster S 1998 Royaume Uni des enseignants pay s en fonction du r sultat des l ves Educateur no sp cial 34 Forster S 1998 Royaume Uni des financements pour donner le go t d apprendre Educa teur no sp cial 11 Forster S encadr 1998 L cole secondaire de demain Educateur 9 17 Forster S interview 1998 Cadre europ en commun de r f rence et portfolio l apprentis sage des langues prend un nouveau virage Educateur 12 4 5 Forster S interview 1998 La scuola media la crois e des chemins Educateur 9 14 15 Forster S trad
169. lv tique crivait d j II ne pouvait qu tre m connu On s est moqu de lui on l a trait de visionnaire tout comme la populace bafouait Colomb lorsque de ce c t ci de l oc an il parlait d un nouveau monde Le nouveau monde que Pestalozzi fit d couvrir aux hommes de son temps fut celui de la p dagogie une science qui doit apprendre se comprendre elle m me Qu on ne s y trompe pas Pestalozzi ce p re de l ducation ne fut pas m connu On fit au contraire grand cas de son talent et de la puissan ce de sa pens e Son rayonnement fut immense On vint d Europe et d Am rique constater les miracles de sa m thode Ses disciples fond rent des coles dans le monde entier En 1861 la Soci t des instituteurs de Berlin crivait Nous sommes convaincus que les r sultats heureux obtenus dans nos coles sont dus en grande partie aux instituteurs form s selon les principes Pestalozzi Mme de Sta l en 1810 n h sitait pas affirmer que l cole de Pestalozzi tait une des meilleures institutions du si cle son contemporain 46 Sous l il vigilant de la m re Johann Heinrich Pestalozzi est n Zurich le 12 janvier 1746 Il n a pas encore 6 ans lorsque son p re chirurgien meurt d une fi vre maligne Il est lev par sa m re et une fid le servante Les deux femmes l entourent de soins attentifs Johann Heinrich va grandir dans l atmosph re harmonieuse mais confin e de la Wohnstube familiale
170. mais tricher avec leur propre conscience En ce sens l ducateur exerce ce r le magnifique d tre en quelque sorte la conscience vivante et parlante de l enfant L on Barbey 1949 La Direction de l instruction publique et des cultes de Fribourg pr cisait en 1954 que le but de l ducation tait la formation du raisonnement du sens civique et moral bas e sur des principes religieux Seule cette formation en profondeur et largie tout tre peut assurer la soci t de demain des hommes et des femmes capables d y jouer un r le actif et bienfaisant Maillard 1994 Les causeries morales De nombreux plans d tudes du XXe si cle compre naient une discipline appel e causeries morales Gen ve par exemple cette branche apparut en 1911 et se maintint jusqu en 1974 On lui consacrait 45 minutes par semaine Aux causeries morales succ d rent divers libell s entretiens familiers sur des sujets d ordre moral hygi nique scientifique et conomique 1936 et notions de sciences et de morale 1974 L article 32 du R glement genevois de l cole primaire de 1958 pr cisait L ducation morale doit contribuer former le caract re de l enfant Elle veille sa conscience d veloppe ses bonnes tendances et combat les mauvaises lui fait sentir la valeur d un id al dans la vie L cole enseigne a les devoirs que tout individu a envers lui m me b les devoirs qu implique la vie l cole et en s
171. mand que l allemand Par contre la minorit latine qui vit en Suisse al manique s exprime en allemand standard Ses enfants pr f rent le suisse allemand mais ils obtiennent souvent de meilleurs r sultats en allemand que leurs camarades suisses al maniques Les autorit s ducatives de Suisse al manique exigent en g n ral que l allemand soit la langue d enseignement d s la troisi me ann e Cette prescription n est pas respect e Les cantons bilingues 76 et les cantons urbains sont ceux qui font le plus usage de l allemand standard dans les classes Cette langue demeure cependant trang re aux l ves Elle est avant tout fonctionnelle Le schwyzert tsch tait jusque dans les ann es 60 une langue exclusivement orale Aujourd hui il s crit de plus en plus Face la situation de concurrence du schwyzert tsch et de l allemand nombre de personnes prennent parti pour le dialecte Elles consid rent qu il est juste que nous utilisions le schwyzert tsch m me par crit partout o il n existe pas de raisons contraignantes de passer l allemand Baur 1983 Cette position inqui te nombre d crivains suisses al maniques comme Adolf Muschg et Hugo Loetscher qui plaident pour un ren forcement de l allemand standard l cole et dans la vie quotidienne La vague du schwyzert tsch affirment ils pr tend renforcer la culture suisse al manique Elle contribue en fait son isolement et son appauvrisse m
172. mation p dagogique de deux ans en cours d emploi l Institut de formation des ma tres et ma tresses de l enseignement secondaire IFMES Ils sont tenus de travailler dans les deux ordres d enseignement I et II Donc pour enseigner les arts 113 bonne cole visuels dans les classes secondaires I et Il il faut une formation de 6 ans Une pol mique agite aujourd hui les esprits quant l enseignement de l histoire de l art au secondaire I explique Marianne Extermann directrice de l enseigne ment postobligatoire Nous engageons les licenci s de la facult des lettres qui ont opt pour cette discipline plut t que les dipl m s qui ont suivi la voie de l ESBA et de l IFMES Simone Forster Petit tour d horizon des Hautes coles d art en Suisse Suisse romande Trois Hautes coles d arts appliqu s HEAA font partie de la Haute cole sp cialis e de Suisse occidentale HES SO celle de Gen ve de Lausanne et de La Chaux de Fonds Les Arts appliqu s se divisent en communication visuelle Ge n ve Lausanne architecture d int rieur Gen ve design industriel et de produits Gen ve La Chaux de Fonds Lau sanne et conservation restauration La Chaux de Fonds Une seule cole en Suisse est enti rement consacr e aux beaux arts l Ecole sup rieure des beaux arts ESBA de Gen ve laquelle est rattach e la Haute cole sp ciali s e genevoise HES GE Son dipl me est reconnu par la Conf
173. mier rang en 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 parties Deuxi me rang en 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 parties Troisi me rang en 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 parties Quatri me rang en 4 8 12 16 20 24 28 32 36 40 parties Cinqui me rang en 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 parties Sixi me rang en 6 12 18 24 30 36 42 48 54 60 parties etc jusqu 100 ou centi mes 101 bonne cole Fili res scientifiques pourquoi si peu de filles Les filles sont quasi absentes de certaines fili res sciences de l ing nieur nouvelles technologies par exemple Pourquoi cette d saffection Qu est ce qui fait que les filles d crochent au cours de leur scolarit et prennent soudain en grippe les disciplines scientifiques Une histoire du chromosome perturbateur XX Les v ritables fauteurs de troubles sont plut t sociaux Gis le Ansorge dans Prendre d Aimer raconte la visite que fit le pasteur en 1830 l cole de Villeneuve dans le canton de Vaud Un peu d sorient le ministre s approcha d une fillette Est ce que tu sais diviser Le r gent r pondit sa place Monsieur le ministre le r glement dit que les filles n ont pas besoin de savoir compter ma femme leur apprend les ourlets et les reprises C est vrai reconnut Charles Auguste ce n est pas obligatoire La mixit n assure pas la l galit Les filles du XIX si cle n ont pas apprendre chif frer ni
174. mite des places disponibles l cole de leur choix Ils sont r guli rement inform s des politiques d admission des programmes de l organisation de l inspection et des questions financi res Les repr sentants des associations de parents sont impliqu s dans les contr les de qualit et de gestion financi re des tablissements et ont aussi un droit de regard sur les choix caract re p dagogique Danemark Espagne Irlande Islande Pays Bas Aux Pays Bas la loi de 1992 impose toutes les coles la cr ation d un Conseil de participation parents enseignants Les comp tences de chaque partie sont clairement d finies et les questions trait es rel vent autant de l organisation que des p dagogies didactiques exp riences plans d tudes horaires etc La Su de la Finlande et l Autriche ont bonne cole des pratiques semblables En Finlande les parents sont impliqu s dans les projets ducatifs l laboration et l application des curricula M me situation en Autriche o les parents sont repr sent s aux divers chelons du syst me ducatif et participent aux d cisions au sein des conseils d cole Schulforum Ils se prononcent sur toutes les questions de l enseignement et de la gestion du budget scolaire Un b mol ces r formes ce sont les parents des classes moyennes et ais es qui donnent le ton Comp tition mondiale dans l enseignement sup rieur L enseignement sup rieur est devenu
175. n aura son si ge Berne avec trois centres r gionaux Lausanne Lugano et vraisemblablement Zurich Elle entrera en fonction d s 1998 Le Service central de Berne va assumer les t ches aux chelons national et international Il doit mettre en uvre une ducation au d veloppement et l environnement Permettre aux jeunes d appr hender les probl mes mondiaux une v ritable urgence en agissant dans divers domaines recherche plans d tude projets d innovations scolaires moyens d enseignement formation initiale et perfectionnement des enseignantes et enseignants Il lui faut tisser des liens entre les nombreuses ONG impliqu es les services p dagogiques les centres de documenta tion des cantons et les tablissements scolaires Cette collaboration des secteurs publics et priv s destin e mettre en uvre les nouvelles exigences de l Agenda 21 est unique en Europe La Suisse fait uvre de pionnier Le budget annuel de la nouvelle fondation est de 2 1 millions dont 1 6 million provient de la DDC 300000 Article paru dans bonne cole francs des ONG et 10000 francs des associations d enseignants La DDC attache autant d importance son mandat d information en Suisse qu son engagement sur le terrain d clare son directeur l ambassadeur Walter Fust Cette concentration et cette recherche de coh rence p dagogique et de formation r pondent aux attentes des enseignants et enseignantes sou
176. ncent leurs classes Comment mon petit gar on va s y prendre pour apprendre lire et crire Je sais si peu moi m me dit la m re de Lefteris la rentr e des classes dans un quartier ouvrier d Ath nes Apprendre lire Lefteris c est d abord pour l enseignant couter la m re de l enfant saisir son d sarroi Le premier pr cepte de toute lutte contre l illettrisme est d accepter d apprendre des parents surtout lorsque ces derniers sont analphab tes ou ne pratiquent gu re la lecture et l criture L enseignant devra ensuite trouver les instruments qui vont conduire l enfant la lecture ll n est pas sot Son probl me c est les livres Au si cle dernier les ma tres ont appris lire et crire des enfants dont les parents taient pour la plupart analphab tes L cole a continu ensei gner la lecture m me quand tous les parents ont su lire Simplement les m thodes ont chang Il n y a en effet pas grand chose de commun entre l alpha b tisation d un enfant issu d une soci t illettr e et l apprentissage de la lecture dans une soci t moderne La culture de la soci t est d terminante dans les disciplines enseign es et les m thodes pratiqu es d s les premiers apprentissages Le probl me est qu aujourd hui des enfants de parents illettr s ou qui ne pratiquent plus gu re la lecture se retrouvent dans nos classes Que faire quand les m thodes en cours sont celles d une soc
177. ne deuxi me discipline Les semi g n ralistes enseigneront 5 disciplines d s le cycle de transition 5 6 et dans les degr s 7 9 des voies secondaires g n rales VSG et options VSO Ils choisissent 5 options de comp tence ou compl ments acad miques Les arts visuels sont donn s par la Haute cole sup rieure d arts appliqu s de Lausanne HEAA ancienne ECAL Cette option de formation exige 18 cr dits 1 cr dit vaut 30 heures Le programme comporterait une approche pratique dessin couleur gra vure etc et des aspects th oriques histoire de l art Pour le secondaire II et la voie secondaire I du baccalaur at VSB la nouvelle loi exige que les sp cialistes d arts visuels optent pour une deuxi me discipline Il s agit d un compl ment acad mique identique celui du semi g n raliste 18 cr dits Charles Duboux professeur d arts visuels la HEP Cette r forme rallonge les tudes des ma tres sp cialistes d arts visuels d un semestre Ils suivent deux ans de formation plut t qu un an et demi comme les autres sp cialistes qui se concentrent sur deux branches Cette r forme affirme Antoinette Pitteloud enseignante d arts visuels dans les classes du secondaire I et II va vincer les sp cialistes du secondaire 1 Il n y aura que des g n ralistes qui n ont ni le m me engagement ni la m me passion pour les arts visuels Un enseignant qui passe quatre ans dans une haute cole d art appli
178. ne peut accepter les d faillances de ses m thodes A l cole chinoise qu il fr quente les samedis Tony est un l ve appliqu qui apprend vite et sans probl me Le grand p re que visite la ma tresse explique Votre cole anglaise n est pas s rieuse Vous jouez tout le temps Vous donnez des livres aux enfants avant qu ils ne sachent lire Il faut d abord apprendre lire les mots ensuite on lit les livres Les livres sont pr cieux Ils sont la r compense de l enfant qui a appris lire Les probl mes de Tony ne viennent pas tant de l cart entre les deux syst mes d apprentissage que de l absence de toute prise en compte de cette discontinuit Les deux coles s ignorent et Tony face un conflit de loyaut a opt pour celle de sa culture celle que son grand p re approuve La lecture le fl au de l enfance Apprendre lire p n trer dans le monde de l crit est avant tout une aventure sociale L apprentissage de la lecture met en jeu des ph nom nes sociaux et psycho De quelques r gles dict es par les pays europ ens bonne cole linguistiques fort complexes qui sont loin d tre luci d s Il n existe pas de m thode pr te l emploi La lecture est le fl au de l enfance et presque la seule oc cupation qu on sait lui donner Un enfant n est pas fort curieux de perfectionner l instrument avec lequel on le tourmente mais faites que cet instrument serve ses plaisirs et b
179. nement des sciences en langue mater nelle dans les coll ges ou coles latines et que de brillants esprits s insurg rent alors et pr dirent une effroyable baisse de niveau 1998b 27 Quelle ironie de l histoire si l on pense aujourd hui aux craintes que suscite l enseignement bilingue 3 Cf Des petits suisses trilingues L ducateur Magazine 10 1998b 26 63 bonne cole Simone Forster nous rappelle galement que le conflit entre Suisses romands et al mani ques propos de l enseignement g n ralis d une langue nationale n est pas nouveau d s 1948 la CDIP SR Ti sous la plume de son correspondant en Suisse allemande Edouard Blaser soulignait la n cessit d enseigner l allemand tous les enfants de l cole obligatoire tout en soulignant d j les difficult s de cet enseignement alors qu en Suisse al manique l enseignement du fran ais tait encore bien loin d tre g n ralis Les m mes diff rences s taient d ailleurs retrouv es apr s 1975 lorsque la CDIP au niveau national avait d cid l introduction obligatoire et g n ralis e d une lan gue nationale alors que les cantons romands s taient montr s bons l ves certains cantons al maniques Zurich d j avaient d aller jusqu voter ce propos Educa teur 2002 Bulletin CIIP 2002 D cid ment l histoire est instructive Et chez Simone Forster elle est toujours a
180. nf rieurs aux coles traditionnelles Beck 1980 Dans ce pays presque toutes les coles construites dans les ann es 1970 1975 appliquaient les principes des aires ouvertes I s agissait d un des plus grands ensembles d coles de ce type au monde Aux Etats Unis et en Angleterre les recherches ne r v l rent aucune sup riorit de l un ou l autre syst me Face ces remous le mouvement des coles ouvertes perdit de son dynamisme D s les ann es quatre vingt on se mit recloisonner les espaces Derouet op cit p 73 bonne cole Les le ons de l exp rience La p riode des coles aire ouverte est sans doute celle qui fit l objet du plus grand nombre d tudes concernant l incidence de l architecture sur les p dagogies Laire ouverte ne g n ra gu re les projets p dagogiques novateurs qu on en attendait On retira de cette exp rience la conviction que l architecture n avait pas pour vocation de provoquer les r formes On apprit aussi que l usage des espaces n tait souvent pas celui prescrit par les architectes En Suisse les principes de l architecture aire ouverte furent tr s discut s On en comprit les avantages adaptation des espaces l volution des p dagogies co ts avantageux des mat riaux pr fabriqu s rapidit de la construction Cette architecture ne fit toutefois gu re d adeptes Les remous qu elle suscitait n incitaient pas les autorit s ducatives se lancer dans cett
181. ns Ils aimeraient bien se d placer et travailler ailleurs mais pas en Suisse al manique ni en Allemagne dans les pays francophones plut t Voil nous y sommes C est peut tre vous qui n avez pas envie de vous ouvrir On ne peut pas g n raliser mais le probl me du ch mage est peut tre aussi li ce manque d ouverture cette diff rence de mentalit Moi j aimerais bien trouver un emploi en Suisse al manique J apprendrais l allemand et le suisse alle mand Je sais tr s bien que ce n est pas l cole que je vais les apprendre Pourquoi ne fais tu pas comme nous Inscris toi dans une cole de commerce Berne ou Zurich Il n existe pas de fili res pour les Suisses romands en Suisse al manique Si l cole de commerce de Berne faisait comme celle de Neuch tel je m inscrirais tout de suite 80 Les l ves du troisi me groupe Notre langue mater nelle n est ni le fran ais ni le suisse allemand Moi je suis trilingue italien portugais et fran ais Nous trouvons que les Suisses al maniques sont plus ouverts que les Suisses romands Ils communiquent avec nous ils nous demandent d o nous venons Les Suisses romands nous paraissent plus froids plus distants C est trange parce que les latins ont la r putation d tre chaleureux L allemand une langue indispensable Les trois groupes soulignent l importance de l appren tissage des langues C est une exigence du m
182. nscrivit dans le sillage de grands p dagogues comme John Dewey 1859 1952 Maria Montessori 1870 1953 et Roger Cousinet 1881 1973 Apr s la premi re guerre mondiale leurs id es gagn rent en popularit On mit l accent sur la libert plut t que sur la contrainte L exp rience devint essentielle tout apprentissage ainsi que l implication des enfants dans la marche de l cole self government En Suisse Edouard Clapar de 1873 1940 d clara la p dagogie doit partir de l enfant L cole pour l enfant et non plus l enfant pour l cole En 1924 Susan Sutherland Isaacs 1885 1948 ouvrit Cambridge la Malting House School qui devint un laboratoire des nouvelles pratiques ducatives L cole sans enseignement formel ni le ons fixes s ouvrait sur des espaces verts am nag s pour l exp rimentation et l observation Tout tait l chelle des enfants et tout tait con u pour qu ils se posent des questions et qu ils apprennent en faisant A cette poque l architecture entamait un tournant historique Walter Gropius 1883 1969 avait fond en 1919 le Bauhaus Weimar Le Corbusier parvint organiser en 1928 le premier Congr s international d architecture moderne CIAM La Sarraz en Suisse lequel condamna l acad misme et les cr ations monumentales Les nouvelles techniques b ton acier verre et l esth tique d avant garde devaient r volutionner l architecture En 1933 Andr Lur at 1894 1970 r al
183. nsi jusqu 10 Ceci donne la notion de l addition M me pr sentation de tablettes mais on demande l enfant Quand tu as deux tablettes combien de fois as tu une tablette Il r pond Quand j ai deux tablettes j ai deux fois une tablette etc Ceci donne la multiplication Puis on demande l enfant Combien y a t il de fois un dans deux Combien y a t il de fois un dans trois Puis combien de fois un est il contenu dans deux dans trois etc Ceci donne la notion de division Puis des dix tablettes on en te une et on demande Quand tu as t un de dix combien reste t il L enfant compte et trouve neuf On te un de neuf combien reste t il L enfant compte et trouve huit Ceci donne la notion de soustraction bonne cole Tableau 2 extrait MN Les rapports num riques sont remplac s par des traits C est l tude des fractions La base est le nombre un ou le carr Ce sont des s ries progressives de fractions partir du nombre un Le tableau intuitif des fractions comprend dix rang es compos es chacune de dix carr s Les carr s de la premi re rang e sont entiers La seconde rang e les carr s sont partag s en deux parties gales et ainsi jusqu dix parties Ce sont donc les 1 2 1 3 1 4 etc Tableau 3 extrait Ce sont les fractions de fractions Les rapports num riques sont remplac s par des traits ou des points Les carr s sont partag s Pre
184. ntestablement boiteux Un groupe de travail fribourgeois s est attel ce probl me dans le cadre de la r forme des Hautes coles p dagogiques HEP Face la pr carit des d bouch s professionnels il demande l int gration des enseignantes au Dipl me d enseignement secondaire DES de l Universit de Fribourg Ainsi tout le monde serait sur le m me pied Cette solution d j pratiqu e B le va dans le sens des tendances europ ennes Elle soul ve toutefois une question la reconnaissance par l universit de la discipline et de ses formateurs et formatrices L Universit de Fribourg a re u mandat d tudier ce probl me Du c t romand Berne le Jura Neuch tel et le Valais pourraient s int resser cette d marche Ils attendent les propositions fribourgeoises Il en va de m me de nombreux cantons al maniques Lucerne Nidwald Obwald Uri Schwyz Soleure Valais qui reconnaissent le DES allemand de l Universit de Fribourg La formation aurait n en pas douter un fort attrait intercantonal et permettrait d assurer un nombre suffisant d tudiants et d tudiantes Les modules de formation en conomie familiale devraient tre interdisciplinaires et s adresser aux tudiants et tudiantes des facult s 34 des sciences et des lettres Au programme une formation scientifique anatomie physiologie physique chimie statistiques math matiques une formation professionnelle sociologie de la f
185. ntinue cuisine exotique et gestion de la violence l cole Des choix qui montrent bien leurs difficult s Du c t des parents la situation est contrast e D aucuns voient avec joie leurs enfants prendre des initiatives culinaires D autres d plorent une perte de temps ou un manque de s rieux de la formation Une m re d l ve de Marin NE J ai suivi l conomie domestique Berne en 1975 Filles et gar ons taient s par s mais les deux sexes taient astreints cet enseignement J y ai r alis des repas beaucoup plus labor s que ceux que fait 33 bonne cole mon fils aujourd hui La semaine pass e il devait refaire l cole une recette de la maison Je lui ai appris celle du chou farci Il faut effeuiller le chou y incorporer la farce et le reconstituer La ma tresse a trouv cette mani re de faire beaucoup trop compliqu e et a oblig mon fils appliquer une recette plus simple Etonnez vous qu il soit d u et qu il d teste ces cours Je pense que pour les filles ce n est pas assez pouss Il faudrait s parer les sexes Vers une formation universitaire Fribourg pourrait retrouver son r le de leader L conomie domestique est prise dans la vague des r formes et son enseignement pose nombre de probl mes Ceux de la formation des enseignantes pour commencer La plupart d entre elles ont un brevet d institutrice primaire mais travaillent au degr secondaire Un statut qui est inco
186. nts etc et les tudiants et tudiantes Cette derni re mani re de faire s av re d licate et nous n avons pas encore trouv un syst me utile et satisfaisant Nous avons opt une premi re fois pour un questionnaire tr s complet remplir la main Le travail de d pouillement l aide de techniques la fois artisanales et informatiques fut long parfois fastidieux mais int ressant Les tudiants pouvaient mentionner leur nom ou r pondre de mani re anonyme Nous n avons pas relev de diff rences sensibles dans les r sultats entre ces deux cat gories L ann e derni re en septembre octobre la direction opta pour un logiciel originaire d Allemagne pr t l emploi et d j pratiqu par d autres HES Les tudiants et tudiantes le remplirent de mani re anonyme L avantage de ce syst me est d all ger les proc dures d administration et de d pouillement Le questionnaire a trait essentiellement aux objectifs et contenus de l enseignement Il s agit d attribuer des notes de 1 6 Les commentaires sont facultatifs Sont valu s l int r t la difficult de la branche la participation de la classe la structure et la pr sentation de l enseignement l usage des moyens didactiques la qualit des supports de cours la mani re de noter les preuves les comp tences sociales et d enseignement l enlisement face aux attentes des tudiants Les questionnaires d pouill s chaque professeur re oit
187. oci t notamment la propret l ordre l exactitude la franchise la politesse et le savoir vivre le respect des gens et des choses la bonne camaraderie l entraide et l amour du prochain Ces entretiens moraux se pr sentaient sous forme de r cits de commentaires sur des exemples historiques ou litt raires On en attendait un veil et une duca tion de la conscience Les enseignants et enseignantes transmettaient leurs l ves les principes de ce que la France de la Troisi me R publique appelait la morale la que Ils devaient eux m mes servir d exemple et on exigeait d eux une conduite irr prochable De l amour de la patrie avant toute chose D s le d but du XX si cle la morale devint aussi une mani re d apprendre On enseignait l histoire la grammaire la g ographie les math matiques en fai sant un usage fr quent de petites histoires difiantes 21 bonne cole qui devaient frapper l imagination et se graver dans les m moires Ainsi les petits Genevois et Neuch te lois apprenaient ils qu Ami Lullin grand magistrat de la R publique fut un des hommes qui donna sa vie et son nergie faire de Gen ve en 1813 un canton libre et int gr dans la famille helv tique On raconte que peu de minutes avant d expirer son visage souffrant s tait illumin Comme on lui en demandait la cause Je pense Gen ve avait il r pondu tandis qu un dernier sourire passait sur ses l vres
188. ogiques gravitent autour Pas de corridors avec une enfilade de classes pas de rang es de pupitres dans les classes mais des dispositions plus vivantes groupant les l ves autour du ma tre et entre eux La dur e des constructions est plus longue que celle des p dagogies L architecture doit donc tre d une grande simplicit afin de permettre une libert d utilisation On le voit Alfred Roth eut au milieu du XX si cle de l intuition et une grande acuit de vision Brigode 1996 La transformation des coles traditionnelles en aires ouvertes D s la fin des ann es 1960 la p dagogie devint plus attentive la personnalit des enfants On d molit les estrades des anciennes coles et les murs des classes 18 se couvrirent de dessins d l ves Les psychologues Jean Piaget en particulier avaient mis en lumi re l importance d un environnement stimulant appel espace enrichi L cole la salle de classe devinrent des lieux de d couvertes avec des coins de lecture et de jeux math matiques Comme l avait pr conis Alfred Roth l enfant devait se sentir chez lui en classe Les espaces pour la lecture se mirent ressembler de petits salons avec coussins matelas par terre ou fauteuils d osier L environnement enrichi gagna les cours de r cr ation qui prirent des allures de places de jeux A cette poque le mouvement de la p dagogie diff renci e et centr e sur l l ve s imposa dans les pays de l OC
189. ole Faut il renoncer l conomie domestique ou en faire une discipline pilote L conomie domestique est sur la sellette Faut il la maintenir et lui insuffler une nouvelle dimen sion en largissant son champ de comp tences ou la supprimer pour faire de la place d autres disciplines comme l informatique ou l anglais Les cantons sont divis s Zurich a tranch D s la rentr e d ao t 2000 l anglais sera obligatoire pour tous les l ves d s la 7 ann e On supprime quatre heures d conomie domestique et une heure de travaux manuels Quelque 100 postes de travail sont touch s par des r ductions d horaire ou des suppressions compl tes Qu est ce qui se passe dans les cantons romands Aujourd hui les l ves du secondaire premier cycle suivent les cours d conomie familiale en g n ral en 8e ou en 9e ann e soit pendant un ou deux ans rai son de 3 4 heures par semaine Leur fr quentation est obligatoire dans les cantons de Fribourg du Valais de Berne du Jura et de Neuch tel Dans le canton de Vaud les l ves choisissent en d but d ann e de la 7e la 9e entre l conomie familiale et les activit s cr atrices sur textiles ACT ou manuelles AM Gen ve ne dispense quasi plus de cours d conomie familiale Du c t des enseignants les situations sont contrast es Vaud propose une formation compl mentaire l Ecole normale de Lausanne d un an raison d un jour par semain
190. on en Europe et aux Etats Unis Ces Special reports r unis en 11 volumes qui sont aujourd hui encore une source pr cieuse pour les chercheurs r v lent que Sadler avait invent une m thodologie appel e aujourd hui m thode de probl mes Il demandait en effet ses chercheurs de s attacher des questions pr cises d en identifier les facteurs pertinents en les repla ant dans leur contexte social et d anticiper les actions qui pouvaient tre entreprises Les t ches de l ducation compar e taient de collecter les donn es sur l architecture des syst mes et sur les exp riences qu entreprenaient les autres pays afin d en retirer des enseignements pratiques sur ce qui fonctionne et sur ce qui pose probl me Il s agissait aussi de renseigner le gouvernement anglais sur l efficacit de son syst me en comparaison des r sultats d autres nations L analyse des syst mes ducatifs trangers permettait aussi de mieux comprendre le syst me national et d agir sur son volution AE NE FEUX PAS PUNIR LES L VES MA SALLE DE AUTANT QUE VE CLASSE N A QUE LE VOUPRAIS uu QUATRE Coins L Mix x REMIX 12 Apr s son exp rience au Minist re de l ducation Sadler fitunebrillantecarri reuniversitaire Ilpr conisait l tude des syst mes ducatifs ainsi que celle de leurs effets La formation est donc aussi un instrument d action dont il faut valuer les r sultats emplois mobilit socia
191. ondi entre cole et famille Bibliographie Ensemble la d couverte de l crit Des exp riences travers l Europe P dagogie en Europe Retz Paris 1995 Enseigner apprendre comprendre Les entretiens Nathan Nathan p dagogie 1995 Bernard Lahire Culture crite et in galit s scolaires Sociologie de l chec scolaire l cole primaire Presses universitaires de Lyon 1993 Andr Chervel L histoire des disciplines scolaires in Histoire de l Education mai 1988 INRP Paris Article paru dans Educateur 1996 6 24 25 87 bonne cole Petite histoire des m thodes d apprentissage de la lecture Apprendre lire c est apprendre reconna tre les signes par lesquels une soci t a choisi de communiquer La t che est difficile et il n existe pas de m thode miracle Dans les petites coles du XVIIIe si cle on apprenait lire en passant des lettres aux syllabes et des syllabes aux mots C tait la m thode du b a ba dite syllabique ou synth tique Pass le stade des ab c daires et autres syllabaires les enfants s exer aient d chiffrer dans leur livre de cat chisme Chaque l ve lisait et relisait sa page jusqu ce qu il soit capable de la restituer d un seul trait Lire c tait alors aussi m moriser A cette poque Nicolas Adam grammairien d avant garde inventa une nouvelle m thode dite globale ou analytique L apprentissage con u sous forme de jeu se fondait su
192. ons de francs Des entreprises comme Swisscom IBM Apple et La Poste participent d j au projet Les contours d une nouvelle cole se dessinent mais avons nous vraiment r fl chi son profil et un usage coh rent des technologies Simone Forster J Berney et L O Pochon 2000 L Internet l cole analyse du discours travers la presse Neuch tel IRDP J Crinon C Gautelier 1997 Apprendre avec le multim dia Paris Retz Jean Delire 1999 Internet pour enseigner Editions labor 1999 Cahiers P dagogiques 1998 A l heure d Internet N 362 Paris J De Rosnay 1998 Pour une di t tique de l information Cahiers P dagogiques OCDE 1999 Analyse des politiques d ducation Paris Article paru dans Educateur 2001 8 6 7 106 bonne cole Dessine moi une gamme MARTINE WIRTHNER COLLABORATRICE SCIENTIFIQUE IRDP Dans les arts visuels la p dagogie a h sit longtemps entre libert d expression cr ativi t et apprentissage m thodique de techniques voire imitation Mais finalement comme le titre Simone Forster En arts visuels il faut aussi faire ses gammes D ailleurs le choix des appellations des disciplines concern es d note la mani re de les consid rer dans les plans d tudes du dessin on est pass aux arts plastiques ou visuels le chant est devenu ducation musicale Simone Forster a dessin les tapes de cette volution pour les arts visuels Du 19
193. ont toutefois pas encore perceptibles Les r ditions successives des enqu tes PISA depuis l an 2000 n ont en effet gu re montr de progr s significatifs dans les r sul tats Cette absence de donn es concluantes encouragent ceux qui contestent ces ap 20 bonne cole proches inspir es des m thodes de l conomie de march et qui mettent en vidence les effets pervers de la mise en concurrence des coles et des enseignants Ces pratiques d valuation trouvent en effet des prolongements discutables et discut s sur Internet o l on voit l utilisateur consommateur de formation appr cier librement et publique ment sur son blog ou sur des sites sp cialis s meinprof ch les qualit s et faiblesses des prestations offertes par tel ou tel professeur enseignement support de cours int r t suscit quipement L Ecole en s inspirant des mod les de l conomie priv e aurait elle ouvert la bo te de Pandore de l ducation 5I bonne cole L ducation un bien public L conomie de march p n tre dans le monde de l ducation il s agit de cr er une certaine mulation afin d am liorer la qualit des presta tions Les r sultats s av rent mitig s En conomie on dit qu un bien est public s il est non rival c est dire si chacun peut en faire usage sans en priver les autres C est le cas de l clairage public Pour certains biens les usagers paient le mat riel qui le
194. opositions exploiter et un stimulant puissant d innovations et de r formes pas n cessairement en rapport direct avec les conclusions de PISA d ailleurs que d autres priorit s ou quelque opposition avaient gel es ou frein es L valuation des tablissements scolaires A l chelle r gionale les valuations d tablis sements scolaires visent galement l am lioration de la qualit de l ducation Les r aliser pour stimuler la concurrence et pour permettre le libre choix des coles par les parents interroge la nature d un service public tel que la formation Cette question provoque d ailleurs de fortes r serves voire des blocages dans le cadre des n gociations de l Or ganisation mondiale du commerce OMC sur les Services En revanche une valuation finalit interne peut tre profitable pour l tablissement lui m me dans la mesure o des d marches appropri es d valuation auto valuation auto valuation contr l es Peer Review sont appliqu es dans une culture de leadership et de n gociation dans un climat de confiance et de coop ration entre les divers acteurs Gather Thurler 2001 dans Forster 2001 ci apr s Ces valuations comparatives portant sur les r sultats outputs plut t que sur les moda lit s de l enseignement inputs am liorent elles la qualit de la formation La question reste donc ouverte Elles ont favoris des r formes assur ment dont les effets court terme ne s
195. orrespondances changes distance etc et des enseignant e s qui donnent aux l ves les motivations les structures cognitives et le soutien n cessaires Ce qui importe ce n est pas d enseigner des techniques mais des m thodes pour apprendre apprendre et se rep rer dans la pl thore des informations Surfer sans but sur Internet n apprend rien Il faut r fl chir raisonner hi rarchiser mettre en 105 bonne cole relations faits et id es s assurer de leur pertinence prendre un recul critique Les informations r colt es doivent ensuite s int grer dans des savoirs des connais sances une culture Ce travail est indispensable pour donner du sens tout ce qu on d couvre La t che de l enseignant e est de montrer les chemins des connaissances Son r le devient socratique en quelque sorte On apprend plus de choses on peut faire des expos s et finir nos devoirs Par Internet on peut envoyer des cartes lectroniques d autres personnes plut t que de les envoyer par la poste On peut venir apr s l cole pour s amuser avec des jeux que l on n a pas la maison et faire des calculs Stevan et Jonas 4 5 primaire cole de Coffrane L cole va t elle changer Ces bouleversements didactiques risquent fort de la transformer On va de plus en plus apprendre de mani re syst mique c est dire en n envisageant plus un l ment isol mais en relation avec les autres L cole avec s
196. orster est une grande femme comme on dirait d un homme exceptionnel qu il est un grand homme sans la moindre ambigu t linguistique C est tout naturellement dans la production f ministe de Simone Forster que je me suis im merg e pour r diger ce bref hommage Mais au fait une femme peut elle r diger un hommage ou cet exercice est il r serv aux personnes de sexe masculin Je livre cette question toujours sans r ponse la sagacit du lecteur ou de la lectrice La formation des filles La Suisse n a commenc se pr occuper des questions d galit des sexes que dans les ann es 1980 crit Simone Forster Cela fait bient t trente ans d j trente ann es au cours desquelles l historienne a rappel constamment d o l on venait en tant que fem mes d faut de voir toujours tr s clairement o l on allait En 2005 par exemple elle constate que les femmes ont progress dans la fonction enseignante alors qu en 1995 elles composaient le 68 des effectifs du personnel enseignant des degr s inf rieurs de la scolarit dix ans plus tard elles passent r solument 78 4 Petits enfants petites ma tresses petits salaires se pla t souvent relever Jacques Dani lou le pr sident de la Soci t p dagogique vaudoise Bonne nouvelle quand m me les filles ont l cole des r sultats sensiblement sup rieurs ceux des gar ons Leur avenir est donc prometteur On constate pourtant bien vit
197. ourquoi si peu de filles Internet les autorit s ducatives le r clament mais sait on vraiment o l on va Du dessin aux arts plastiques Quelle formation pour enseigner les arts visuels Musique v cue musique apprise I 21 28 31 33 41 44 46 52 55 57 68 71 74 79 85 88 9 97 102 105 109 112 115 137 bonne cole Conception et mise en page Corinne Martin Imprim en Suisse Easydocument Montagny pr s d Yverdon IRDP Neuch tel 2009 Institut de recherche et de documentation p dagogique Faubourg de l H pital 43 Case postale 556 2002 Neuch tel 41 0 32 889 86 00 documentation irdp ch www irdp ch ISBN 978 2 88198 018 3 138 L ducation compar e s affirme au fil du temps Architect l cole ou l art de faire clore les vertus des citoyens Le femmes mieux form es mais encore timor es Faut il ri pilote Quelles langues apprendre l cole primaire allemands Suisses romands regards crois s Pestalozzi pourquoi si peu de filles Internet les autorit s ducati du Concordat sur la coordination scolaire de 1970 Les naissance de la p dagogie L ducation un bien public aux arts plastiques Quelle formation pour enseigner les lecteur un p rilleux p riple a histoire des m thodes mes L ducation compar e Peaid temps Ar morale l cole ou l art de faire clore les vertus de
198. out fait avec une infinie discr tion et un talent qui m ritent notre respect et notre reconnaissance 27 bonne cole Les diff rences entre les sexes naturelles ou culturelles Les diff rences entre hommes et femmes sont elles une construction sociale et culturelle ou une r alit li e l histoire de l volution humaine Le d bat fait rage aujourd hui L mergence du concept genre D s la fin des ann es 1960 les sp cialistes des sciences sociales s accordent dire que les diff rences de sexes sont culturelles et sociales Les f ministes am ricaines lancent alors le terme genre pour d signer les constructions soci tales l origine de ces diff rences Les women s studies prennent leur envol et les tudes genre deviennent au fil des d cennies un domaine de recherche part enti re En Suisse ces tudes sont aujourd hui encore peu reconnues et institutionnalis es D but 2005 on recensait trois professeures extraordinaires et une professeure titulaire traitant des questions de genre L Allemagne compte la m me ann e 108 chaires d di es cette th matique Le but des tudes genre est de fournir des donn es scientifiques sur les questions de l galit afin d identifier les obstacles sa r alisation Par exemple la docteure Brigitte Schnegg de l Universit de Berne a travaill sur la f minisation de la pauvret Ses travaux montrent que les st r otypes de sexe d termin
199. outre Sarine Educateur no sp cial 26 28 2009 Enbiro une culture ouverte sur les religions Educateur 2 31 34 L enseignement religieux un d bat de soci t Educateur 2 26 27 La la cit une question tr s actuelle Educateur 2 35 37 Dieu en classe ou derri re la porte Educateur 2 25 40 L apprentissage des langues en Europe Enjeux p dagogiques 11 18 19 136 bonne cole TABLE DES ARTICLES DE SIMONE FORSTER REPRIS DANS L OUVRAGE L ducation compar e s affirme au fil du temps Architecture scolaire regard historique tourn vers l avenir La morale l cole ou l art de faire clore les vertus des citoyens Les diff rences entre les sexes naturelles ou culturelles Les femmes mieux form es mais encore timor es Faut il renoncer l conomie domestique ou en faire une discipline pilote Histoire du Concordat sur la coordination scolaire de 1970 Les portes de l cole s ouvrent sur le monde Pestalozzi ou la naissance de la p dagogie L ducation un bien public PISA face la presse Evaluer pour faire mieux Quelles langues apprendre l cole primaire Des petits Suisses trilingues Les langues en Suisse Suisses allemands Suisses romands regards crois s Devenir lecteur un p rilleux p riple Petite histoire des m thodes d apprentissage de la lecture L Orthographe au fil des r formes Pestalozzi l homme des intuitions math matiques Fili res scientifiques p
200. p cifiquement des disciplines scolaires l enseignement des langues envisag dans la perspective du plurilinguisme et de l ouverture la diversit culturelle et bonne cole linguistique l enseignement de la langue de scolarisation lecture orthographe l enseignement des math matiques l ducation scientifique et l usage des nouvelles technologies l ducation artistique arts visuels et musique Tout au long du texte diverses grandes figures de la p dagogie sont voqu es de Pestalozzi Freinet Les articles de Simone Forster prennent souvent appui sur les travaux r alis s par les chercheurs de l IRDP Ils les diffusent les refl tent mais pour les largir aussit t leur donner sens dans le flux de l histoire et des d bats en cours Avec minutie et rigueur elle m ne les investigations n cessaires pour traiter encore d autres sujets d actualit qui marquent la discussion sur l cole en Suisse romande la garde et la scolarisation des enfants de deux trois ans par exemple Elle le fait toujours avec doigt talent humour et flair Ainsi elle est devenue la voix de l IRDP une f e qui rappelle que les d bats d aujourd hui ont une histoire une investigatrice des courants d id e qui s interroge sur la qualit de l ducation de demain A bonne cole donc bonne cole Simone a du nez et du talent PIERRE PHILIPPE BUGNARD UNIVERSIT DE FRIBOURG HISTOIRE DE L DUCATI
201. p dagogie de Pestalozzi L cole sans atelier lui para t un non sens L aventure tourne mal Mauvaises r coltes et dettes s accumulent En 1780 ruin puis Pestalozzi cesse ses activit s Retir dans sa ferme il crit alors la plupart de ses ouvrages dont son fameux roman populaire L onard et Gertrude 1781 Sa renomm e grandit Le d cret du 26 ao t 1792 de l Assembl e l gislative le proclame citoyen fran ais L Allemagne le c l bre et Goethe le re oit Leipzig en 1793 Les orphelins de Stans Les bouleversements de l histoire vont permettre Pestalozzi d tre ce qu il r vait un p dagogue La vague r volutionnaire d ferle sur la Suisse Albert Stapfer le jeune ministre des Arts et des Sciences de la nouvelle R publique helv tique 1798 1803 confie Pestalozzi alors g de 52 ans la t che de diriger un orphelinat Stans De janvier juin 1799 le p dagogue va appliquer 47 bonne cole les principes de sa r flexion Ceux qui visitent sa classe sont surpris de la concentration et du travail des quelque quatre vingts enfants qui s y pressent Ils sont par groupe de trois Le plus g plac au centre conduit les activit s Les exercices intellectuels alternent avec les travaux manuels Les troubles de l poque sonnent le glas de l institution L asile des orphelins doit tre transform en h pital militaire Berthoud un centre p dagogique De 1800 1805 Pestalo
202. paces modulables a les multiples activit s informatique La forme id a elle permet une grande flex des groupes de travail et sciences du curriculum requi rent is ment modifiables pour criture lecture e de la classe est en L car ibilit dans la constitution de bonnes possibilit s en bois Il arrive aussi de plus en plus souvent que l on construise des coles o les salles de classes sans porte s ouvrent sur un corridor a r agr ablement clair avec des espaces prot g s de travail et de jeux Ces coles donnent une impression agr able d ouverture et les travaux de groupe y fonctionnent bien S agissant de la d coration des murs les chercheurs recommandent la sobri t L espace enrichi n est plus de mise il engendre un f cheux esprit de comp tition entre les enseignants il distrait les enfants d j tr s sollicit s par le monde de l image Dubek 2000 Cette histoire de l architecture et des p dagogies montre que leurs chemins sont multiples et que souvent on red couvre ce qui fut banni Finalement ce qui compte c est que l cole soit un b timent qui donne du sens l cole elle m me et sa mission d instruire et d duquer d am nagement des espaces un moindre co t Ces classes deviennent de r gle dans les nouvelles coles d Angleterre et de Hollande On peut aussi y jouer sur les niveaux d l vation du sol l aide de kits d l ments Simone Forster Bibliographie
203. peut tre la cr ativit mais engendre aussi des injustices En effet pour paraphraser Georges Orwell tous les tablissements sont gaux mais cer tains sont plus gaux que les autres Quel d nominateur commun entre l cole d un quartier chic londonien ou d une ville de tradition universitaire et une cole de campagne ou de banlieue sinistr e L Angleterre a imagin une solution pour corriger ces in galit s 57 bonne cole Depuis 1998 les tablissements bien class s par les inspecteurs pour leurs bonnes pratiques peuvent demander au gouvernement le statut d cole pilote Ils re oivent 30 000 livres et ont pour mission d aider d autres tablissements avant tout dans les zones urbaines d favoris es En principe un quart des coles pilotes devrait se trouver dans les quartiers pauvres des villes appel s Education action zone EAZ Tous les tablissements sont gaux mais certains sont plus gaux que les autres Ce syst me de concurrence engendre t il une r elle am lioration des prestations des coles Les bons tablissements vivent dans l angoisse de descendre dans la hi rarchie Aussi pratiquent ils une s lection s v re des l ves au moment des inscriptions et tout au long du cursus Ils tendent concentrer leurs efforts sur les performances mesurables et r duisent ou liminent toutes les activit s et mati res qui ne rel vent pas du curriculum test dessin musique th tr
204. por tugais l espagnol l italien le tch que Autant de langues autant d images et de repr sentations qui stimulent ou qui bloquent les apprentissages L cole de commerce de Neuch tel est connue de longue date pour sa fili re de formation destin e aux jeunes de Suisse al manique Ceux ci peuvent y acqu rir le dipl me la maturit socio conomique type E et la maturit professionnelle commerciale La formule adopt e est celle de l immersion enseignement intensif du fran ais enseignement en fran ais des diverses disciplines du programme Lallemand est une branche principale Marcel Jeanneret directeur de l cole souligne l importance de cette sp cificit neuch teloise Nous sommes l unique cole de commerce de Suisse romande soit d un canton monolingue offrir cette voie de formation Deux facteurs sont l origine de son succ s la proximit de la ville de Berne et la tradition de l enseignement du fran ais qui r gnait autrefois dans les familles bourgeoises de cette cit Cette fili re regroupe aujourd hui 25 des l ves de l cole Nombre d entre eux font les trajets en train D autres demeurent sur place et vivent dans des familles romandes Il s agit incontestablement d un v ritable plongeon linguistique Quand ces jeunes quittent l cole ils parlent fort bien le fran ais Ils sont bilingues et certains n ont aucun ac cent suisse allemand Une semaine hors piste Pendant la s
205. pour lui comme un embrasement Rousseau rendit l enfant lui m me et l ducation l enfant et la nature humaine Pestalozzi va consacrer ses recherches tenter de doter la pens e de l Emile des instruments pratiques d une p dagogie Fid le ses principes il bonne cole veut lui donner des mains Le concept de nature doit engendrer une d marche p dagogique qui permette chacun de devenir ce qu il est vraiment Pestalozzi h ritier du si cle des Lumi res est aussi un ardent et bouillant d fenseur des id aux d mocratiques et r volutionnaires Il veut doter le peuple jusqu en son foyer domestique de proc d s d enseignement simplifi s Il veut lever la condition des hommes par l ducation En 1769 il pouse Anna Schultess quitte Zurich et s installe Birr dans le canton d Argovie Il y fait construire une ferme mod le Neuhof L agriculture ne lui r ussit gu re et d s 1773 fid le ses id aux ducatifs il accueille les enfants pauvres des paysans et les petits mendiants qui courent les campagnes Son projet est de les instruire tout en leur donnant les moyens de gagner leur pain Il r ve dans l esprit du Contrat social d une communaut autog r e o l int r t commun se confond avec celui de chacun Les enfants apprennent lire et crire mais aussi cultiver la terre et filer le coton Associer travail et instruction est une id e ma tresse de la
206. primaires passaient de longues heures dessiner des motifs floraux ou g om triques d apr s des mesures dict es par le ma tre Ils reproduisaient des frises de palmettes assyriennes ou de rosaces antiques Berger 1937 Dans les classes secondaires ils devaient repr senter une machine d apr s mesure et la r duire l chelle indiqu e Cet acharnement touffer toute spontan it parut excessif et d s le d but du si cle on se mit contester la didactique de cette discipline qui finalement devait aussi tre cr ative On ne devrait pas en seigner lire et crire des gens qui ne doivent apprendre qu dessiner et manier le rabot et la lime Le dessin d apr s nature En 1909 on introduisit en Suisse romande le dessin d apr s nature Cette nouvelle didactique propos e par des peintres fran ais fut expos e dans le Guide m thodique vaudois de l enseignement du dessin publi cette m me ann e par le D partement de l instruction publique R Lugeon auteur de l ouvrage recommande la reproduction directe des objets le dessin de m moire la libre expression ainsi que le modelage et l emploi fr quent des pinceaux et des couleurs Cette nouvelle mani re de faire dite intuitive visait l ducation du go t et l veil de la personnalit de l l ve par l exercice de ses facult s cr atrices Plus de mod les st riles recopier mais le dessin d objets r els interpr ter Cette ap
207. proche s inscrivait dans le sillage de la r forme fran aise de 1909 laquelle pr nait une traduction personnelle et fautive plut t qu exacte et m canique Instructions 1909 Le dessin devint une discipline transversale un instrument d ducation qui avait une mission d accompagnement et de soutien des divers apprentissages Dans les classes secondaires l enseignement du dessin g om trique fut d s lors confi aux professeurs de math matiques Le dessin d imagination Apr s les artistes vinrent les p dagogues qui d s les ann es 1930 pr n rent la libert et l imagination plut t que la technique et le mod le M Sichler de Gen ve signala dans l Educateur les exp riences du professeur Kerschensteiner en Allemagne lesquelles permirent de 109 bonne cole constater que les l ves qui avaient dessin d apr s nature faisaient les m mes fautes et n taient pas plus avanc s que ceux qui durant la m me p riode avaient dessin d imagination Educateur 1930 Le dessin d imagination s av ra plus stimulant plus gratifiant Il lib rait les l ves de ces brins de muguet coquelicots marguerites et feuilles mortes qu ils s chinaient reproduire On alla m me jusqu remarquer que l absence de mod le d veloppait le go t de l observation car les enfants prouvaient spontan ment le besoin de v rifier Le dessin d apr s nature n tait d ailleurs pas supprim mais il se pratiquait lor
208. qu a une formation plus riche que celui qui n a suivi que des cours d appoint Bien s r on fera des conomies mais long terme ce n en sont pas car la jeunesse n a de chance que si elle est bien form e On consid re les arts visuels comme faisant partie du superflu Certains pensent que les sp cialistes d art visuel seront mieux int gr s s ils enseignent une seconde discipline et qu ils trouveront plus facilement du travail D autres estiment qu il est injuste de ne r server les enseignants sp cialistes qu aux classes de maturit du secondaire I Fribourg et Valais A Fribourg il n existe pas de cours de formation pour les ma tres en arts visuels du secondaire I et II La plupart des enseignants actuels ont suivi l cole Tritten de Berne qui d ailleurs n existe plus Quelques enseignants venus d une haute cole artistique de Lausanne ou de Gen ve ont suivi l Universit de Fribourg les cours de formation pour l enseignement secondaire en tant qu auditeurs libres Werner Kull chef de l enseignement secondaire du deuxi me degr Nous engageons en principe au secondaire Il des enseignants qui ont suivi une cole bonne cole des beaux arts Nous n exigeons pas de formation p dagogique Les enseignants du secondaire 1 sont recrut s en g n ral Berne Lausanne ou Gen ve M me sc nario en Valais Jean Fran ois Lovey chef de l enseignement Les enseignants du secondaire 1 et Il d arts visuel
209. r S 2004 Les parents et l cole histoire d un mariage forc Educateur 5 6 7 Forster S 2004 Petite histoire des m thodes d apprentissage de la lecture Educateur 4 6 7 Forster S 2004 Quelques coles entre Vaud et Valais Politiques de l ducation et innovations bulletin CHP 15 22 23 Forster S 2004 Si le futur vous tait cont Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 14 6 8 Forster S 2004 Le Tessin pionnier de l architecture des coles enfantines Politiques de l du cation et innovations bulletin CIIP 15 12 14 131 bonne cole Forster S 2004 Les visionnaires du d but du XXe si cle Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 14 2 3 Forster S r sum 2004 Pour un nouveau pacte ducatif texte de Philippe Meirieu Educateur 5 14 16 Forster S interview 2004 Une architecture attentive au d veloppement durable inter view de Claude Matter Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 15 18 19 Forster S interview 2004 L architecture au service des l ves interview d Andr Giordan Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 15 28 29 Forster S interview 2004 L architecture scolaire aujourd hui interview de Bruno Mar chand Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 15 24 25 Forster S interview 2004 Une autre cole pour no
210. r ants suisses s activaient sur tous les grands march s et les mercenaires bataillaient dans les arm es Autant d activit s qui exigeaient de bonnes pratiques des langues D s que l cole publique et obligatoire fut institu e la fin du XIX si cle la question des langues devint cruciale En Suisse romande les nombreux migrants de Suisse al manique revendiqu rent le droit de scolariser eurs enfants dans des coles qui leur fussent r serv es Cette exigence fut balay e au nom de la territorialit des langues Ce m me principe prive aujourd hui tous es enfants suisses qui sont scolaris s dans une autre angue nationale que la leur des cours de langue que fr quentent les enfants des autres cultures La nouvelle oi veut corriger cette injustice Qu allons nous faire L enseignement des langues devient un sujet d affron tements L initiative parlementaire Berberat du 21 juin 2000 qui exige que la deuxi me langue enseign e soit une langue officielle risque de jeter de l huile sur le feu Accept e par le Conseil national le 22 mars 2001 72 voix contre 67 elle va d boucher sur un projet de modification de la Constitution qui devra tre vot Les cantons voient d un mauvais il l intrusion de la Conf d ration dans leur sph re de comp tences ils ont d j peine accepter l avant projet de loi qui met en musique le nouvel article constitutionnel sur les langues Quant au peuple suisse il risque fort de pl b
211. r au d but ils peinent un peu suivre l enseignement d une discipline prodigu en langue seconde Ce retard est toutefois vite rattrap car au terme de l ann e scolaire les r sultats sont comparables ceux des classes t moins monolingues Les l ves de l enseignement bilingue r ussissent comme les autres dans toutes les disciplines avec en plus de meilleures comp tences linguistiques Ils saisissent mieux la langue seconde s expriment avec plus d aisance et l crivent mieux Etonnant Pas vraiment L cole secondaire tait jadis bilingue On oublie trop souvent que le bilinguisme est une tradition scolaire en Europe L cole au cours de son histoire n a gu re instruit ses l ves dans leur langue maternelle La langue d enseignement des coll ges et des universit s tait le latin v ritable lingua franca du Moyen Age jusqu l aube du XIXe si cle En Suisse en 1803 une seule r forme ducative survit au naufrage de la R publique helv tique celle de l enseignement des sciences en langue maternelle dans les coll ges ou coles latines De brillants esprits s insurg rent alors contre cette perte de culture et pr dirent une effroyable baisse de niveau Le latin tait la langue de la classe de la connaissance la langue maternelle celle du pr au Deux ans plus tard en 1805 Pestalozzi introduisit l enseignement bilingue fran ais allemand dans son institut d Yverdon On changeait de langue d ensei gn
212. r la reconnaissance de mots familiers charg s de valeur affective Lorsque vous voulez faire conna tre un objet un enfant par exemple un habit vous tes vous jamais avis de montrer s par ment les parements puis les manches ensuite les devants les poches et les boutons Non sans doute mais vous lui faites voir l ensemble et vous lui dites voil un habit C est ainsi que les enfants apprennent parler aupr s de leurs nourrices pourquoi ne pas faire la m me chose pour apprendre lire Eloignez d eux tous les alphabets et tous les livres de fran ais et de latin amusez les avec des mots entiers leur port e qu ils retiendront bien plus ais ment et avec plus de plaisir que toutes les lettres et les syllabes imprim es Le Monde de l Education sept 1993 Les id es de Nicolas Adam n eurent gu re d cho Il fallut attendre le d but du XX si cle pour qu Ovide Decroly m decin et psychologue belge s y int ress t Il mit au point une m thode qui pla ait l enfant au centre des apprentissages et qui se construisait sur ses besoins et sur ses int r ts Plut t que de partir du mot il conseilla de commencer par la phrase L enfant devait distinguer 88 les mots en proc dant par ressemblances et diff rences puis il passait aux syllabes et aux lettres Lire l cole obligatoire Lorsque l cole devint obligatoire les p dagogues dans le sillage de Pauline Kergomard directrice des coles matern
213. r vocation d duquer le go t des classes populaires de d velopper leur attachement la patrie Elles devaient jouir d une bonne exposition l cart des nuisances de la vie quotidienne marquer les distances qui les s paraient du monde par l am nagement de cours plant es d arbres et entour es de grilles ou de murets En Suisse romande le Docteur Louis Guillaume de Neuch tel fit uvre de pionnier quant aux r gles d hygi ne respecter dans leur construction et leur am nagement Soucieux des questions de sant il pr conisa de fr quentes pauses r cr atives en plein air Son ouvrage Hygi ne scolaire 1864 connut un grand retentissement en Europe En Angleterre fleurit le style Queen Anne cr par l architecte E R Robson lequel adopta le mod le int rieur prussien classes vitr es s ouvrant sur un hall central utilis pour les ensei gnements communs et les rassemblements Ce syst me permettait une surveillance constante Les b timents affichaient une certaine aust rit afin d inspirer le respect de l instruction Il fallait aussi r pondre aux besoins des classes ouvri res hygi ne discipline contr le social et ducation 15 bonne cole Les coles et l architecture nouvelles D s la g n ralisation de l cole obligatoire de nombreux esprits oeuvr rent pour une autre cole plus adapt e la psychologie enfantine Ce mouvement des coles nouvelles toujours actif aujourd hui s i
214. ralisme et du tout l anglais nous risquons un clatement du pays Simone Forster BAUR A 1983 Was ist eigentlich Schweizerdeutsch Winterthur Gemsberg Verlag CDIP 1995 A pays plurilingue coles plurilingues Berne dossier 33 CDIP IDES 1997 Enqu te sur le syst me scolaire suisse Enseignement de la premi re langue trang re Berne DAGUET A 1896 Le p re Girard et son temps Paris Librairie Fischbacher GRIN F SFREDDO C 1997 D penses publiques pour l enseignement des langues secondes en Suisse mod le th orique et estimations Aarau CSRE GUEX F 1913 Histoire de l instruction et de l ducation Lausanne Paris Payot OFFICE F D RAL DE LA STATISTIQUE 1997 Le Paysage linguistique de la Suisse Recensement f d ral de la population 1990 Berne OFS UNESCO 1995 St r otypes culturels et apprentissage des langues Paris Commission Fran aise pour l UNESCO VOUGA J P 1990 La Suisse face ses langues Aarau Francfort Salzbourg Verlag Sauerl nder Article paru dans Babylonia 1998 4 6 9 gt Cit dans Ribeau Jos 1998 Quand la Suisse dispara tra Vevey l Aire 78 bonne cole Suisses allemands Suisses romand regards crois s Des l ves qui fr quentent l cole sup rieure de commerce de Neuch tel changent leurs id es sur l apprentissage de l allemand et du fran ais Ils parlent le suisse allemand l allemand le fran ais le
215. rdat sur la coordination scolaire de 1970 Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 11 5 7 Forster S 2003 Les multiples syst mes des pays industrialis s Politiques de l ducation et inno vations bulletin CIIP 12 6 Forster S 2003 Origine et d veloppement des concordats Politiques de l ducation et innova tions bulletin CIIP 11 4 Forster S 2003 Plans d tudes des pays industrialis s Politiques de l ducation et innovations bulletin CHP 13 13 14 Forster S 2003 Les projets de la foire t moignent d une belle cr ativit p dagogique dos sier sp cial Educateur 8 14 15 Forster S 2003 Quelle formation pour enseigner les arts visuels Educateur 6 12 15 Forster S 2003 Le si cle en bref Educateur no sp cial 03 58 61 Forster S interview 2003 Les autres cantons attendent ils PECARO interview d Alain Beuchat responsable de la section enseignement au DED JU Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 13 11 Forster S interview 2003 Des cantons ont cr leurs plans d tudes que feront ils de PECARO interview de Nicolas Ryser membre du comit de r daction Politiques de l ducation et innovations bulletin CIP 13 10 11 130 bonne cole Forster S interview 2003 En arts visuels il faut aussi faire ses gammes Educateur 6 16 17 Forster S interview 2003 Des finalit s de l cole aux plans d
216. rdon comme Berthoud ne tarde pas devenir une institution renomm e qui accueille nombre d l ves de Suisse et d Europe La M thode a toutefois ses d tracteurs On reproche Pestalozzi la pr minence des math matiques et l insuffisance de l enseignement religieux Querelles et intrigues divisent les professeurs et en 1826 Pestalozzi quitte Yverdon et se retire au Neuhof Il meurt le 17 f vrier 1827 Brugg l ge de 81 ans Intuition d une m thode M thode de l intuition Pestalozzi d nonce l enseignement de son temps Nos coles avec leur syst me antipsychologique ne sont pas autre chose que d ing nieux touffoirs qui d truisent tous les fruits de cette vigueur et de cette facult d apprendre que la nature a d pos s en nous Sa M thode doit lib rer les forces de vie des tres et permettre chacun de se faire libre Elle trouve son principe dans l enfant lui m me dans sa mani re de la vivre et de se l approprier Son fondement est l intuition bonne cole Anschauung c est dire l exp rience personnelle directe et la sph re plus intime des sentiments des motions de l affectif Il faut partir de l enfant de son v cu de ses repr sentations Les connaissances partent de l intuition mais il leur faut un encha nement un ordre de d veloppement Il doit y avoir pour chaque branche du savoir des s ries d exercices dont le point de d part soit la port e de tous intuition
217. responsabilit dans la discipline scolaire tant dans la gestion de la biblioth que ou des vestiaires que dans la vie de la classe elle m me organisation de la discipline jugement des cas de fraude etc Le self govern ment est une pr paration la vie du citoyen d autant meilleure que l exercice concret et l exp rience m me de la vie civique y remplacent la le on th orique et verbale Et aujourd hui La morale ne s enseigne plus Elle s apprend et se vit comme le souhaitait Jean Piaget par l exercice de la vie en commun l exp rience du travail de groupe les discussions et les conseils de classe Le terme ducation morale fait toutefois vieux jeu On parle plut t d ducation aux valeurs ou d ducation l thique car on redoute les pr tentions d universalit et d intemporalit de la morale L thique fait plus moderne C est en quelque sorte une morale vid e de tout moralisme La culture thique scolaire est humaniste et se transmet travers ces multiples ducations que sont R f rences bonne cole les droits de l homme les citoyennet s l interculturel la sant et l cologie Cependant face aux ph nom nes des incivilit s et de la violence on s aper oit soudain que l exercice ne fait pas tout et que la bonne vieille morale avait peut tre du bon Du coup l ducation morale reprend du vif et suscite un regain d int r t surtout en France en Bel gique et au Qu bec Dans
218. rre filent le coton apprennent lire et crire Associer travail et instruction est un principe 98 de la p dagogie de Pestalozzi L cole n a de sens ses yeux qu associ e l atelier car il faut assurer aux enfants les moyens d une existence Mauvaises r coltes et dettes s accumulent et la petite entreprise du Neuhof qui accueillait quelque quatre vingts enfants fait faillite Ruin Pestalozzi crit alors la plupart de ses ouvrages dont son c l bre roman populaire L onard et Gertrude 1781 Sa renomm e grandit La France et l Allemagne c l brent ses talents Une nouvelle p dagogie de la relation Ce sont les tumultes de l histoire qui vont permettre Pestalozzi de r aliser son r ve devenir un ma tre d cole Il obtient du gouvernement de la nouvelle R publique helv tique la t che de diriger Stans un orphelinat pour les nombreux enfants victimes de l intervention d un corps d arm e fran ais De janvier juin 1799 seul au milieu des plus d munis Pestalozzi va mettre en oeuvre ses id es Il d veloppe un climat de confiance et d estime r ciproque une v ritable p dagogie de la relation La s curit affective doit pr c der tout apprentissage Aucun enseignement aucun r glement ne sont con us d avance les deux devaient na tre de ma relation avec les enfants La d marche fait merveille et les visiteurs s tonnent de la concentration et du travail des enfants Apprendr
219. s artisans et bourgeois actuelle UDC tenait une conf rence de presse afin de pr senter leur initiative populaire sur l harmonisation des syst mes scolaires Le 21 juin 1967 la CDIP avait dict quatre recommandations dans ce domaine fixation du d but de l ann e scolaire apr s les vacances d t de la dur e de la scolarit obligatoire neuf ans de la dur e minimale de la scolarit jusqu la maturit 12 ans Elle pr voyait aussi de coordonner l ge d entr e l cole par une ordonnance cadre Les temps sont m rs Le 12 mai 1969 le Comit nomma une commission d experts afin d laborer les grandes lignes d un futur concordat Eug ne Egger secr taire g n ral de la CDIP fut nomm pr sident Tous les membres taient d accord sur un point au moins rendre les recommandations de 1967 obligatoires Apr s quelques versions et consultations juridiques la commission soumit au Comit le 16 septembre 1970 un projet de texte accept le jour m me par l Assembl e pl ni re Le 18 septembre il fut transmis aux directeurs de l instruction publique Une deuxi me lecture et le vote final furent l ordre du jour de l assembl e annuelle de Montreux des 29 et 30 octobre 1970 En pr ambule Hans H rlimann releva que l harmonisation des syst mes scolaires tait n cessaire afin que chaque enfant jouisse des m mes chances ducatives et afin d viter que l cole ne devienne un frein la mobilit
220. s ma tres humanistes clair s du Carolinum d lever les esprits mais de laisser les mains vides Ce souci d application des connaissances va demeurer constant dans son uvre p dagogique Une d couverte bouleversante La parution de l Emile de Rousseau en 1762 va bouleverser la vie de Pestalozzi Cette lecture fut comme un embrasement et le jeune homme fid le ses principes d cide de donner des mains aux id es du grand philosophe Le concept de nature doit engendrer des p dagogies qui permettent chaque tre d clore c est dire de devenir ce qu il est vraiment Pestalozzi h ritier du si cle des Lumi res va d fendre avec fougue les id aux r volutionnaires Il veut lever la condition des hommes par l ducation car duquer c est se faire libre Pour cela il r ve de doter le peuple jusqu en son foyer domestique de proc d s d enseignement simplifi s L cole et l atelier En 1769 Pestalozzi pouse Anna Schultess quitte Zurich et s installe Birr en Argovie o il fait construire une ferme mod le le Neuhof L agriculture ne lui r ussit gu re les terres sont ingrates et les r coltes mauvaises D s 1773 Pestalozzi accueille les enfants pauvres des paysans et les petits mendiants qui courent les campagnes Il tente dans l esprit du Contrat social d instituer une communaut autog r e o l int r t commun se confond avec celui de chacun Les enfants cultivent la te
221. s simples de d couverte du plaisir qu on prouve partager un instant de complicit travers une histoire Peu peu le livre et l crit p n trent dans la vie familiale Les parents se sentent pris au s rieux On les visite on les coute on prend le temps de s int resser leurs remarques et leurs questions Cette histoire de livres est devenue une affaire de famille d clare un p re Les enfants du projet qui commencent leurs classes obtiennent de meilleurs r sultats que les autres Ils ont baign dans la culture de l crit et ils d tiennent certaines cl s indispensables l apprentissage de la lecture 86 Dans certains quartiers londoniens D autres projets de pr vention de l illettrisme se d rou lent dans les quartiers d favoris s londoniens peupl s en majorit d immigr s pauvres Ils sont soutenus par l Universit de Greenwich L objectif est partout le m me gagner la confiance des parents et des enfants et trouver les moyens d instaurer un v ritable dialogue sur l approche de l crit la maison et l cole Visites fr quentes domicile cr ation de valises de l crit multiculturelles pour les familles immigr es r alisation de films vid o sur l enseignement des diverses disci plines sont autant de strat gies de contact d velopp es dans ces exp riences L valuation des divers projets met en lumi re un point essentiel Une ouverture de l cole aux parents cr e
222. s vous les Suisses romands vous faites aussi bonne cole beaucoup de fautes d orthographe C est vrai et pourtant l cole primaire et secondaire on ne cesse de faire de la grammaire des exercices et des dict es Nous en allemand on peine sur les verbes et les particules s parables et ins parables L accord de l adjectif est difficile Il faut savoir le genre du nom avec lequel il s accorde pour trouver la bonne d clinaison et il faut r fl chir au cas Quand on regarde le fonctionnement des langues a devient vraiment passionnant Chacune a son syst me sa logique Finalement on devrait faire cet exercice plus souvent Et puis on pourrait s aider De nouvelles id es Chemine alors l id e de m langer les l ves des classes romandes et al maniques Nous vivons dans deux mondes cloisonn s Nous ne nous parlons gu re Au fond ce serait bien de suivre certains cours ensemble le fran ais et l allemand par exemple Ou m me la g ographie en allemand et les maths en fran ais pour quoi pas C est vrai nous allons en Suisse allemande pour faire des changes et trouver des correspondants et vous tes sur place Et les l ves d imaginer de nouvelles structures de nouvelles formes d enseigne ment Ceux qui rechignaient face l allemand se d couvrent soudain une vocation pour trouver le meilleur moyen de l apprendre Libres de pratiquer le hors piste les jeunes s av rent imagin
223. s citoye Les femmes mieux form es mais encore timor es Faut pilote Quelles langues apprendre l cole primaire allemands Suisses romands regards crois s Pestalozzi pourquoi si peu de filles Internet les autorit s ducati du Concordat sur la coordination scolaire de 1970 Les pc sance de la p dagogie L ducation un bien public PISA arts plastique St j lE ORAON Pek enseigner les arts teur un p rilleux p riple Petite histoire des m thodes nd
224. s classes s par es pour l ves issus de la migration lorsque le pourcentage de ceux ci deviendrait trop lev elle constate Il est vrai que tout n est pas rose dans le domaine de l int gration Il ne s agit pas de faire de l ang lisme ni d ignorer les difficult s et les violences de certains adolescents d racin s en conflit identitaire et en chec scolaire L int gration pose des probl mes mais il est faux de cr er des ghettos car le probl me n en est qu aggrav 2005 92 Pour elle u ne classe multiculturelle permet une extraordinaire ouverture sur le monde et ses cultures C est plut t une chance qu un handicap 92 Or l encore c est l histoire qui lui permet d tayer solidement cette 3Voir par exemple Forster 1993 1994 1996 2008 a et b 65 bonne cole conviction Simone Forster nous rappelle en effet avec propos qu la fin du XIXe si cle l cole avait d relever l immense d fi de l int gration des enfants du peuple une masse tumultueuse en guenilles souvent mis rable et affam e qui parlait patois et que e n d pit de toutes ces difficult s l cole parvint apprendre lire crire et compter ces nombreux enfants Un si cle apr s plus de 90 des l ves suivent une formation du secondaire Il L cole est donc une puissante machine int grer mais il lui faut un peu de temps 2005 92 Finalement un regard humaniste sur la soci t
225. s enfants interview d Andr Giordan Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 14 8 10 Forster S interview 2004 Ecole famille un dialogue heurt interview de Patricia Schulz Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 14 20 21 Forster S interview 2004 Des coles de toutes les couleurs interview de Christophe Allenspach Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 15 26 27 Forster S interview 2004 Les HEP p n trent dans l re des r formes interview de Claudio Siegrist Educateur 13 12 14 Forster S interview 2004 Jouer avec les normes interview de Bernard Delefortrie Politi ques de l ducation et innovations bulletin CIIP 15 20 21 Forster S interview 2004 Lausanne les femmes immigr es vont l cole interview d Edith Naegele Educateur 5 10 11 Forster S interview 2004 Quelles formes de classe pour quelles p dagogies interview de Pierre Philippe Bugnard historien de l ducation l Universit de Fribourg et Neuch tel Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 15 10 11 Forster S interview 2004 Rentr e 2004 la facult des sciences de l Universit de Neu ch tel applique le processus de Bologne interview de Martine Rahier Educateur 13 18 19 2005 Forster S 2005 L apprentissage des langues trang res l cole primaire soul ve des d bats passionn s Educateur no sp
226. s et elle retient les r ussites qui pourraient tre transf rables sous certaines conditions A cet gard les grandes enqu tes internationales d ducation compar e Pisa etc ne s av rent utiles que si elles servent introduire des r formes pertinentes qui s ins rent dans les traditions et cultures nationales Une condition qui a d j t soulev e par Kandel il y a un demi si cle Finalement l ducation compar e n a de sens que si les r sultats des recherches servent am liorer les syst mes en accro tre la qualit et la pertinence Ses id aux sont de rem dier aux grandes in galit s plan taires quant l acc s l ducation et de cr er de nouvelles solidarit s entre pays Simone Forster Dictionnaire d ducation compar e direction L Harmattan Coll Education compar e en collaboration avec S Perez L Porcher V Rust N Tasaki D Groux Paris L Harmattan 2002 Erwin Pollack Isaac Leon Kandel in Perspectives revue trimestrielle d ducation compar e Paris Unesco Vol XXIII NO 3 4 1993 J H Higginson Michael Ernest Sadler Perspectives revue trimestrielle d ducation compar e Paris Unesco Vol XXIV NO 3 4 1994 Joseph A Lauwerys La p dagogie compar e son d veloppement ses probl mes in Trait des sciences p dagogiques 3 M Debesse G Mialaret Paris PUF 1972 Article paru dans Educateur 2007 no sp cial 2 4 13 bonne cole Architec
227. s moyens d enseignement sur les relations Nord Sud et sur les march s des mati res premi res pour la Direction du d veloppement et de la coop ration DDC du D partement f d ral des affaires trang res Elle a aussi enseign une quinzaine d ann es l histoire conomique la Haute Ecole Arc conomie Neuch tel Comme collaboratrice scientifique l Institut de recherche et de documentation p dagogiques IRDP Neuch tel elle a publi r guli rement des articles dans la presse sp cialis e notamment dans l Educateur et le Bulletin de la Conf rence intercantonale de l instruction publique de la Suisse romande et du Tessin CIIP Ses recherches ont trait essentiellement l ducation compar e aux r formes en Suisse et dans les pays industrialis s l galit entre hommes et femmes l architecture scolaire aux migrations et l histoire de l ducation Bibliographie concernant les productions de Simone Forster dans le cadre de sa collaboration IRDP 1990 Forster S 1990 L cole horaire continu une r ponse aux probl mes de notre temps Coordination 38 22 Forster S 1990 Les coles du d veloppement Coordination 38 23 24 1991 Forster S 1991 Congr s mondial des professeurs de fran ais Coordination 40 37 38 Forster S 1991 Cr oles et identit s Coordination 39 6 7 Forster S 1991 Du fran ais et de ses moyens d enseignement en Suisse romande Coordina tion 3
228. s multiples al as de la vie des classes intimement li s la sph re sociale qui font que filles et gar ons ne retirent pas les m mes enseignements des m mes le ons Des petites diff rences qui finissent par peser lourd dans les orientations scolaires et les choix professionnels Elles ne s estiment pas dou es pour les sciences Pas tonnant dans ce contexte si l adolescence les filles ont tendance se sous valuer dans les disciplines consid r es comme masculines M me brillantes elles doutent d elles m mes et se mettent penser que les sciences sont plut t du ressort des gar ons Ces derniers 103 bonne cole ne sont pas tarabust s par ces sentiments d inf riorit La majorit d entre eux m me si leurs performances sont mauvaises classe all grement les math matiques et les sciences parmi leurs disciplines favorites En cas d chec les filles invoquent leur manque d aptitudes les gar ons leur manque de travail Au total p dagogie diff renci e selon les sexes aride image des sciences manque d assurance et d incitation vont d tourner les filles de toute envie de se risquer dans une carri re scientifique De multiples micro in galit s difficilement palpables que d aucuns s enhardissent confondre avec des g nes Simone Forster MADAME ET MONSIEUR EINSTEINS l fiue Mr gt Pici l Article paru dans Educateur 1997 13 8 9 104 bonne cole
229. s ont t form s dans une haute cole artistique Berne Gen ve Lausanne et ont fr quent l Universit de ces m mes villes o ils ont acquis une formation acad mique et Berne p dagogique galement Il arrive que certaines personnes suivent un compl ment p dagogique cantonal Gen ve A Gen ve ce sont les titulaires de classe qui l cole primaire enseignent les arts visuels Il arrive toutefois que des ma tres sp cialistes MS de formation artistique s acquittent de cette t che Les enseignants d arts visuels du secondaire I et II sont form s l Ecole sup rieure des beaux arts de Gen ve ESBA Ils suivent le cursus normal des tudes afin d obtenir le dipl me d art visuel et font en plus un compl ment de formation pr parant l enseignement artistique Ils acqui rent ainsi une attestation sp cifique Les exigences sont donc lev es Outre les ateliers pratiques les tudiants suivent un programme th orique histoire de l art critique sciences humaines Certains de ces cours sont prodigu s par des professeurs de l Universit de Gen ve La formation est de 8 semestres divis s en 2 cycles Les conditions d admission sont une certification secondaire Il maturit gymnasiale g n rale ou artistique titre d une cole de degr dipl me Un concours d admission se d roule chaque ann e au printemps Cette formation achev e les futurs enseignants du secondaire I et Il suivent une for
230. ses notes et commentaires qui servent de hase un entretien Il est int ressant de relever que les r sultats de l valuation des professeurs sont souvent li s aux notes obtenues aux preuves rel ve Fran ois Burgat Plus elles sont mauvaises plus le jugement est s v re Nous allons diffuser une information g n rale aux tudiants sans chiffres Certains seront d us car ils bonne cole s attendent un hit parade placard Je suis convaincu de l utilit de l valuation de l enseignement mais pas de l outil que nous avons test Certains professeurs ont t tr s d stabilis s et l un d entre eux est m me parti Dans la salle des ma tres un enseignant brise le silence g n Je trouve ce proc d scandaleux C est un jeu de massacre Je connais une coll gue Del mont qui fait une d pression Elle envisage de quitter l enseignement Elle est compl tement d stabilis e Son cas n est d ailleurs pas unique La glace est rompue et chacun s exprime Une enseignante rel ve Dans une m me classe certains tudiants trouvent mes supports trop maigres et d autres trop riches Certaines critiques me paraissent justifi es et sans doute utiles pour m am liorer mais d autres sont contradictoires et m me irrecevables Un enseignant de langue se demande pourquoi les tudiants s en prennent au vocabulaire et ses choix de mots On ne peut pas apprendre une langue sans effort Il faut bien passer par les
231. seurs de musique p dagogues et chercheurs ont form un groupe de travail Recherches en ducation musicale sous l gide de l IRDP Ils se rencontrent r guli rement afin de m rir une r flexion sur la musique son langage sa pratique et son enseignement Leurs recherches font l objet d un ouvrage lequel veut marquer un temps d arr t un arr t momentan de l action pour permettre observation r flexion et conceptualisation Il s agit de r fl chir aux pratiques de s attarder sur les savoirs des enfants dans l expression verbale de mettre en lumi re les liens entre musique et po sie Sixtextes se succ dent Ils tentent de r pondre certaines questions Qu est ce qu apprendre faire de la musique quels rapports ma tres et l ves entretiennent ils avec la musique ou plus exactement avec les musiques d cou vrir couter partager lire pratiquer ou encore enseigner quels savoirs et attitudes mobilisent le langage et l expression musicaux Diverses disciplines sont impliqu es dans la recherche p dagogie psycholo gie linguistique philosophie Autant de cordes qui font la musique d un livre Au fil des mouvements En pr lude la recherche d une m thodologie active des d buts du piano L enfant avant m me d appuyer sur les touches du clavier a des musiques dans sa t te Il sait fredonner des chansons improviser des petits airs danser et frapper des rythmes Il est
232. so Art 4 Coop ration Les cantons concordataires coop rent entre eux et avec la conf d ration en mati re de planification de l ducation de recherche p dagogique et de statistique scolaire A cet effet a ils soutiennent et d veloppent les institutions n cessaires cette coop ration b ils laborent des directives pour l tablissement d une statistique scolaire suisse annuelle ou p riodique Article paru dans Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 2003 11 5 7 D claration de la CDIP relative au 30 anniversaire du concordat sur la coordination scolaire 43 bonne cole Les portes de l cole s ouvrent sur le monde Quelles cl s de compr hension du monde donner aux enfants et aux jeunes Com ment mettre en uvre une ducation ayant trait aux questions de d veloppement et d environnement un des points centraux de l Agenda 21 le plan d action labor au Sommet de Rio de 1992 La Suisse se donne les moyens de cette formation Les probl mes des relations Nord Sud de l environ nement des droits de l homme et de l interculturel apparaissent de mani re sporadique dans les classes de nos coles Depuis 1975 les Services des coles de Berne Lausanne et Lugano offrent aux enseignants un abondant mat riel p dagogique et des cours de forma tion sur ces divers sujets La Communaut de travail Swissaid Action de Car me Pain pour le prochain Helvetas
233. sphyxiante Tous les enfants apprendront certes l anglais mais aussi et surtout une deuxi me langue nationale allemand fran ais Ils auront en outre la possibilit d apprendre d autres langues troisi me et quatri me langue nationale langues des enfants migrants Les coles doivent offrir une troisi me langue les enfants ne sont pas tenus d en suivre l enseignement Donc une culture trilingue pour tous avec des objectifs d apprentissage plus lev s qu aujourd hui Cette exigence s av re compatible avec a politique linguistique du Conseil de l Europe laquelle recommande la ma trise de deux langues trang res au moins soit une langue de proximit et une langue internationale anglais allemand En principe les cantons germanophones apprennent e fran ais et les cantons francophones l allemand Grisons Tessin Uri except s Les cantons sont libres de choisir l ordre d introduction des langues trang res L essentiel est qu ils respectent les objectifs fix s au terme de la scolarit lesquels sont plus exigeants 71 bonne cole pour la seconde langue nationale que pour l anglais L apprentissage de la premi re langue commence au plus tard en deuxi me ann e celui de la deuxi me langue au plus tard en cinqui me et celui de la troi si me au plus tard en septi me Les enfants des classes enfantines suivent des activit s d veil au langage Cette approche d velopp e en Grande Bretagne dans
234. sque les l ves ma trisaient certaines techniques D s le milieu du XXe si cle l enseignement du dessin s enrichit de nouvelles expressions croquis rapides dessins de m moire dessins libres lin aires g om triques d arrangements d coratifs d apr s des chefs d uvre etc Les dessins d enfants sont ils des uvres d art D s les ann es 1930 mergea en Europe un nouveau mouvement qui consid rait les dessins d enfants comme des uvres d art On insista sur les similitudes entre les productions enfantines et celles des anciennes civilisations Les enfants taient des artistes et l en seignement scolaire du dessin tarissait leur cr ativit En ao t 1937 le huiti me Congr s international pour l enseignement du dessin et des arts appliqu s qui se tint Paris traita de ces questions Les d l gu s allemands impr gn s de cette id e s oppos rent toute correction des dessins d l ves affirmant que les erreurs de proportion ou de perspective ne sont des fautes qu notre point de vue d adultes Le d bat fut vif et finalement les d l gu s s accord rent sur un compromis insipide seul le dessin d observation devait tre corrig suivant l volution naturelle de l enfant Il 110 ne fallait en aucun cas intervenir dans les dessins d imagination Importait avant tout dans l enseignement de cette discipline une bonne connaissance de la psychologie enfantine Annuaire de l instruction pu
235. sse aurait tous les atouts pour tre un mod le reconnu d apprentissage des langues mais qu il n en est rien La majorit des Helv tes sont incapables de lire un journal dans une autre langue nationale que la leur 1998a 6 Constatant qu il n y a gu re eu dans notre pays de v ritable politique f d rale en mati re d enseignement des langues elle remonte cependant l poque de la R publique helv tique 1798 1803 et du ministre Stapfer pour voquer ce qu une telle politique aurait pu tre si l on avait suivi ses propositions celles de Pesta lozzi du P re Girard et d autres qui pr naient d j l enseignement pr coce et immersif des langues nationales car disaient ils il faut bien que les enfants d une m me famille l Helv tie puissent s entendre De tels rappels et retours historiques permettent Simone Forster d clairer d un jour diff rent les d bats et probl mes actuels propos de l enseignement des langues ainsi lorsqu elle pr sente les mesures politiques et p dagogiques qui ont t prises ces der ni res ann es dans ce domaine elle commence toujours par dessiner le contexte dans lequel elles interviennent puis d crit la situation dans les diff rentes r gions en don 1 Le syst me ducatif mis alors en place par Stapfer n a malheureusement pas eu de suite les pr rogatives cantonales reprenant le dessus la chute du Directoire cf ce propos Forster 1994
236. sse Une diff rence qui semble t il plonge bonne cole ses racines dans la petite enfance dans les premi res exp riences de socialisation Les st r otypes aident les filles s int grer au monde social de l cole Les gar ons par contre sont mieux pr par s la comp tition Un acquis qui va s av rer pr cieux au moment de l orientation quand la confiance en soi est importante Fabriquer les diff rences Les recherches anglo saxonnes ont aussi d cel ce que l on appelle les effets d attente Ainsi en premi re ann e de l cole primaire nombre de gar ons peinent en lecture lorsque leur ma tresse est convaincue que cette acquisition est ardue pour eux H sitations et nonnements sont interpr t s laune de cette conviction la p dagogie s adapte cet handicap Au bout du compte on observe v ritablement une carence Ainsi une id e fausse au d part peut se r v ler vraie l arriv e M me constat pour les filles qui faiblissent en math matiques quand la g om trie appara t au programme Suppos es manquer d aptitudes dans la manipulation et l appr hension des figures spatiales elles vont entrer dans ce subtil engrenage des id es pr con ues qui finissent pas se v rifier Autre exemple filles ou gar ons r ussissent mieux une activit lorsqu on leur dit d avance que l exercice qu ils vont faire est en g n ral mieux r ussi par les personnes de leur sexe Ce sont finalement ce
237. stoire de l enseignement des langues Politi ques de l ducation et innovations bulletin CIIP 10 2 3 Forster S 2002 L cole au fil des deux guerres Educateur no sp cial 02 55 57 Forster S 2002 L cole au temps de l exposition nationale de Berne de 1914 Educateur no sp cial 02 52 54 Forster S 2002 L enseignement secondaire histoire de sa lente d mocratisation Educateur no sp cial 02 28 30 Forster S 2002 La morale l cole l art de faire clore les vertus citoyennes Educateur no sp cial 02 16 19 Forster S 2002 La nouvelle loi sur les langues vers une loi f d rale sur les langues natio nales et la compr hension entre les communaut s linguistiques Politiques de l duca tion et innovations bulletin CIP 10 7 Forster S 2002 La perc e des filles Educateur no sp cial 02 58 60 Forster S 2002 Petite histoire de l cole enfantine Educateur no sp cial 02 22 23 Forster S 2002 Le quadrilinguisme de la nouvelle loi sur les langues Educateur 3 10 11 Forster S 2002 Quelles langues apprendre l cole primaire Educateur 3 6 7 Forster S 2002 Samuel Roller un grand p dagogue qui a travers le si cle Educateur no sp cial 02 2 4 Forster S 2002 Sant et pr vention un partage difficile entre famille et cole Educateur no sp cial 02 12 15 Forster S encadr 2002 Fen tre sur la Suisse al manique enseignement pr coce de
238. t a t contest e par certaines f ministes tout particuli rement aux Etats Unis Elles estimaient que les filles n avaient rien gagner la proximit des gar ons l cole videmment ceux ci tant g n ralement consid r s comme moins disciplin s et moins assidus qu elles au travail Des diff rences naturelles ou culturelles Toujours l aff t des derni res recherches Simone Forster s est int ress e de pr s aux tudes genres notamment celles qui opposaient volutionnistes et culturalistes ap pliqu s soupeser notre mati re grise et compter nos neurones pour tenter de com prendre en quoi consistaient ces fameuses diff rences qui condamnent les unes la vaisselle alors qu elles fondent les autres occuper les postes les plus prestigieux et les mieux r mun r s Vaste question 26 bonne cole Les filles seraient meilleures en lecture alors que les gar ons ma triseraient davantage les notions d espace Cela explique sans doute le jugement familier de gar on manqu attribu aux fillettes qui s acharnent grimper aux arbres jusqu ce qu elles aient atteint l ge o elles apprennent enfin que cette activit n est pas cens e tre leur port e Lorsqu on traite un gar on de fillette c est en g n ral parce qu il s agit d un poltron ou parce qu il a la larme facile ce qui en dit long sur les caract ristiques que le bon sens populaire pr te aux deux s
239. t entr e dans le r seau pour repren dre une expression entendue parfois En d finitive un regard critique parfois moqueur sur l actualit mais toujours lucide et parfaitement inform 1 L histoire ne dit pas si cette supercherie tait destin e Gauss la communaut math maticienne ou si c tait une pr caution gratuite de l int ress e Il faut reconna tre que lorsqu elle d c de en 1831 c est gr ce l insistance de Gauss que l Universit de G ttingen consent lui d cerner le titre de Docteur Honoris Causa 96 bonne cole Pestalozzi l homme des intuitions math matiques On c l bre cette ann e le 250 anniversaire de la naissance de Johann Heinrich Pestalozzi Un grand p dagogue qui face l av nement d une nouvelle soci t eut l intuition de l importance de l enseignement des math matiques La vie de Johann Heinrich Pestalozzi 1746 1827 s inscrit dans une poque tourment e d chir e par les tumultes r volutionnaires les guerres et les crises conomiques Les v nements historiques se bousculent fin de l Ancien R gime R volution fran aise effondrement de la vieille Conf d ration pisode napol onien et Restauration La Suisse est alors divis e par de graves tensions religieuses et politiques appauvrie par les invasions des arm es de l Europe et par l effondrement de son industrie textile incapable de rivaliser avec les nouvelles machines de la r volution
240. thner Martine Fran ais 2000 L enseignement du fran ais en Suisse romande un tat des lieux et des questions Neuch tel IRDP septembre 2000 A Cressard et S Kerviel L apprentissage de la lecture Le Monde de l Education septembre 1993 Foucambert Jean L enfant le ma tre et la lecture Paris Nathan P dagogie 1994 Wirthner Martine Enseignement r nov et valuation Dans Allai L Bain D Perrenoud P Eds Evaluation formative et didactique du fran ais Neuch tel Paris Delachaux et Niestl 1993 Weiss Jacques A la recherche d une p dagogie de la lecture Berne Peter Lang 1980 Lire de cinq huit ans Trois ans dans la vie d un apprentissage Dossier de l Association fran aise pour la lecture AFL 1991 L enfant apprenti lecteur sous la direction de G rard Chauveau Martine R mond et Eliane Rogovas Chauveau Paris INRP L Harmattan 1993 Article paru dans Educateur 2004 4 6 7 90 bonne cole L Orthographe au fil des r formes Le d cha nement des temp tes La France savoure les batailles de l orthographe Depuis la fin du si cle pass les r formes propos es sont imp tueusement balay es par une opinion exacerb e qui voit dans tout projet de changement de son criture un v ritable blasph me au g nie de la langue A croire que le destin du fran ais demeure suspendu la fragilit de ses circonflexes Les derni res rectifications de grande ampleur propos es par l Ac
241. tigateur explorateur scrutateur et p n trant de Simone Forster aura donc balay les grands moments de l ducation ses espaces et ses phares uvre en tous points originale en Suisse romande car contre courant parfois oeuvre essentielle et heureusement bient t publi e car de nature donner du sens aux d ci sions aux approches aux m thodes et aux formations De nature ce que la coordination scolaire romande se r fl chisse se r fl chisse dans le miroir que Simone Forster lui aura tendu pendant plusieurs ann es pour sa propre progression Et pour notre grand bonheur 40 bonne cole Histoire du Concordat sur la coordination scolaire de 1970 Le concordat de 1970 connut une histoire longue et difficile mais force de pers v rance on parvint harmoniser les structures scolaires En 1990 pour c l brer ses vingt ans la CDIP choisit le proverbe chinois ne crains pas d aller lentement crains surtout de t arr ter Le 19 mars 1969 Hans H rlimann pr sident de la CDIP tira la sonnette d alarme les recommandations seuls instruments de coordination de la Conf rence sont insuffisantes Il faut un instrument de travail visible qui fournisse la base l gale n cessaire l ex cution de nos d cisions Cet instrument c est un concordat Ce discours historique s inscrivait dans un climat politique particulier La m me ann e le 25 f vrier la section des jeunes du Parti des paysan
242. toutefois gu re son esprit plus orient vers l change des exp riences que vers les classements et les palmar s PISA en bref L enqu te internationale PISA Programme International pour le Suivi des Acquis des l ves de l Organisation de coop ration et de d veloppement conomique OCDE se d roule tous les trois ans Elle a test en 2000 et en 2003 les comp tences des l ves arrivant au terme de leur scolarit obligatoire dans trois domaines lecture math matiques et sciences Les tests ne se r f rent pas aux programmes mais aux aptitudes exig es dans la vie active Plus de 250 000 l ves de 41 pays ont pris part l enqu te PISA 2003 Celle ci tait surtout ax e sur les math matiques mais elle traitait aussi de la lecture et des sciences D j en t te du classement en 2000 la Finlande a confirm ses excellents r sultats La Suisse r alise une meilleure performance qu en 2000 Elle se situe au dessus de la moyenne europ enne La CDIP s en r jouit lors de sa conf rence de presse et attribue cette am lioration l efficacit des r formes entreprises d s les ann es 1990 Elle envisage la mise en uvre de deux grands projets afin de promouvoir la qualit de l ducation Harmos soit la d finition de standards ducatifs nationaux et le monitorage men par la Conf d ration et les cantons Pourquoi participer ces grandes enqu tes La Suisse a d cid de participer l enqu te
243. tre parenth ses l harmonisation des structu res scolaires pour se concentrer sur celle des contenus plans d tudes etc L chec de la votation populaire du 4 mars 1973 sur la r vision constitutionnelle des articles 27 et 27 bis sur l enseignement renfor a sa d termination de suivre la voie concordataire Les cantons avaient rejet toute participation de la Conf d ration une certaine planification de l ducation Cinq ans plus tard en 1978 la loi f d rale sur l aide aux universit s fut aussi repouss e La Conf d ration face ces checs r p t s mit en veilleuse tout projet d introduction de nouveaux articles constitutionnels sur l enseignement De l instruction publique Art 62 de la Constitution de 1999 1 L instruction publique est du ressort des cantons 2 Les cantons pourvoient un enseignement de base suffisant ouvert tous les enfants Cet enseignement est obligatoire et plac sous la direction ou la surveillance des autorit s publiques Il est gratuit dans les coles publiques L ann e scolaire d bute entre la mi ao t et la mi septembre Jusqu en 1985 les choses n avanc rent gu re du c t du concordat d autant qu en juin 1982 le peuple des cantons de Zurich et de Berne rejeta une nouvelle fois tout d placement du d but de l ann e scolaire l automne Finalement la Conf d ration donna le coup de pouce d cisif Un nouvel alin a 3 bis de l article 2 de la Constitution fut vot
244. ts hors des heures de classe un probl me qui a com menc d s les d buts de l cole obligatoire Educateur 13 26 27 ter S 2005 Les langues trang res dans les coles de l Europe des Quinze Educateur no sp cial 7 8 ter S 2005 Morges et son centre de vie enfantin Educateur 13 34 35 ter S 2005 Petite histoire des lois sur les langues comment la Suisse devint officielle ment un pays plurilingue Educateur no sp cial 13 14 ter S 2005 PISA et l Office f d ral de la statistique Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 16 26 27 ter S 2005 PISA face la presse Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 16 24 25 ter S 2005 Les politiques d enseignement des langues l cole primaire Babylonia 4 53 56 ter S 2005 Quels enseignants pour quelle cole Educateur 6 38 39 ter S 2005 La recherche est utile tout progr s en ducation Politiques de l ducation et innovations bulletin CIIP 16 8 10 ter S 2005 Le remue m nage des horaires scolaires Educateur 13 28 29 133 bonne cole Forster S 2005 Vers un mod le inspir de l conomie de march le cas de l Angleterre Politiques de l ducation et innovations bulletin CIP 17 14 16 Forster S interview 2005 Les langues nationales d abord l anglais ensuite interview de Didier Berberat Educateur no sp cial 17 18 Elmiger D amp Forster S 2005
245. tte m thode d velopp e Fribourg par le c l bre p dagogue que fut le P re Girard 1765 1850 avait l avantage d alphab tiser et d instruire un grand nombre d enfants moindre frais En 1807 le P re Gr goire Girard obtint Finkelstein L amp Strick L W 1972 Enseigner par et pour la ville Perspectives ducatives vol 2 no 1 Paris UNESCO pp 83 88 Derouet Les murs de l cole p 50 3 Les parents ne veulent pas d un bordel c t de l cole primaire La Libert 11 3 2004 14 des autorit s de la ville de Fribourg la construction d une cole adapt e sa p dagogie Il en fit m me les plans Le local est la premi re chose Il doit tre assez tendu pour que tous les l ves puissent tre assis avoir devant eux une tablette derri re eux un intervalle pour la libre circulation et tout autour des all es assez larges pour tablir les cercles qu exige le m canisme de l enseignement gradu et mutuel Girard 1818 L exp rience ne dura gu re 1818 1823 mais elle fut remarquable Les plans du P re Girard soucieux de promouvoir une architecture qui permettait le travail de groupe et l enseignement par des l ves moniteurs pr figurent les plans modernes des coles nordiques des ann es 1960 1970 Bugnard 2001 Cr ation d un langage architectural le Heimatstil L instruction devint obligatoire d s que fut vot e de justesse en 1877 la loi sur l interdiction du travail des enfants
246. ture c t filles Ces diff rences sont sans doute li es des constructions sociales Toutefois depuis quelques ann es des analyses statistiques des diff rences observ es entre hommes et femmes tendent d montrer l existence de d terminismes biologiques 29 bonne cole qui remonteraient l ge de la pierre Les diff rences s inscriraient dans des millions d ann es d volution Les sp cialistes de la psychologie volutionniste consid rent que le cerveau est un organe qui a volu pour r soudre des probl mes d adaptation Si les cerveaux de l homme et de la femme pr sentent quelques minimes diff rences c est qu ils n ont pas eu faire face aux m mes contraintes Ces analyses volutionnistes provoquent lire des courants culturalistes qui y voient une r surgence des vieux clich s sexistes Les volutionnistes r pliquent que les diff rences observ es sont statistiques et non syst matiques Elles n expriment que des tendances L existence de facteurs biologiques n est en rien incompatible avec des influences culturelles Sources E Badinter Fausse Route Odile Jacob Paris 2000 B Zazzo F minin masculin l cole et ailleurs PUF Paris 1993 Revue fran aise de sociologie XXXIV 1993 et sociales Paradoxalement la bagarre n oppose pas les hommes aux femmes On trouve autant de femmes et de ministes des deux c t s Les volutionnistes pensent qu l avenir les valeurs masculin
247. ture scolaire regard historique tourn vers l avenir L architecture scolaire marque dans l espace l importance accord e l ducation Autrefois ais ment reconnaissable l cole tend devenir aujourd hui un b ti ment de verre comme les autres sans identit particuli re Jusqu l av nement de la soci t industrielle du XIXe si cle les savoirs se transmettaient travers les multiples activit s de la vie quotidienne Il n y avait gu re d coles Dans l Antiquit Platon et ses l ves n avaient besoin que d un jardin Au Moyen Age la salle de classe se tenait souvent dans le chapitre des monast res Cette pratique d apprentissage par la vie et dans la vie ressurgit dans les ann es 1970 En 1972 le Programme Parkway de Philadelphie destin des l ves peu r ceptifs l enseignement traditionnel supprima en partie tout au moins l espace scolaire Les l ves faisaient usage des quipements urbains pour leurs apprentissages mus es biblioth ques h pitaux bureaux d affaires centres d achats La moiti des disciplines taient enseign es par des sp cialistes ext rieurs Aujourd hui la perspective d une soci t sans cole r appara t avec les nouvelles possibilit s des technologies Internet et des r seaux d apprentissage Il s agit d ailleurs d un des sc narios du futur esquiss par les experts de l OCDE Aux Etats Unis d j de nombreux enfants des classes ais es et moyennes n
248. ture visuelle une approche de l histoire de l art avec des visites de mus es et de galeries L ducation artistique implique aussi la recherche l observation l exp rimentation l invention l apprentissage du dialogue R cemment les cantons de Gen ve 2000 et de Vaud 2001 ont dit de nouveaux plans d tudes Chose remarquable ils commencent par l ducation artistique Est ce le signe d une reconnaissance de la valeur de l expression dans la formation des tres humains R f rences Isabelle Ardouin L ducation artistique l cole Paris ESF 1997 bonne cole En France au Qu bec l ducation artistique gagne du terrain En France l ducation artistique est devenue une priorit de la politique ducative Il ne s agit plus de rogner sur les heures consacr es cette discipline pour apprendre les langues ou l informatique Le plan pour les arts et la culture l cole 14 d cembre 2000 d cline les avantages d une telle ducation une formation de l esprit qui s adresse l intelligence sensible un chemin d acc s privil gi aux savoirs un antidote l ennui une motivation pour apprendre un acc s la culture et la cr ation pour tous les enfants de la R publique Cette ducation doit parcourir l difice ducatif de l cole primaire l universit en passant par la formation professionnelle Au Qu bec de nouveaux plans d tudes pour les classes primaires et secondaires m
249. u service de la compr hension de la situation actuelle lorsque par exemple certains tentent de r sister au d veloppement de l enseignement des langues en arguant que la priorit doit tre donn e la langue de scolarisation comme on vient de le voir les arguments peuvent parfois s inverser Faisons en sorte de ne pas r p ter les m mes erreurs et vitons de recu ler comme la fin de la R publique faisons en sorte que la Suisse ne soit pas plurilingue malgr elle Educateur 2005 14 Cela est il utopique Pas pour Simone Forster avec un brin de volont et d imagination on peut soulever des montagnes 1998b 27 Une posture permanente l ouverture aux langues et ceux qui les parlent Simone Forster ne s arr te pas la Suisse Dans Quelles langues enseigner en Europe CIIP 2007 rappelant que l Europe d s la Convention culturelle europ enne de 1954 a opt pour la valorisation de sa diversit et de son riche patrimoine 42 elle retrace le parcours des instances europ ennes vers une prise en compte de son plurilinguisme adoption d un Cadre europ en de r f rence pour les langues en 1997 lancement d un premier Portfolio des langues en 2001 etc Parall lement elle montre aussi les difficult s 64 bonne cole et parfois les ambigu t s d une politique linguistique l chelle d un continent difficul t s qui ne sont pas sans rappeler celles de la Suisse confront
250. ur permet de capter le bien public raccordement au tout l gout postes de t l vision etc Les services publics g n rent des externalit s positives utiles tous l conomie et aux entreprises enseignement information culture Certains services sont gratuits car on estime que leurs effets externes sont positifs et importants C est le cas de l enseignement obligatoire D autres sont payants lectricit service postal transports ferroviaires Certains taient priv s et ont t tatis s c est le cas des CFF que la Conf d ration racheta en 1902 Aujourd hui on envisage de privatiser certains grands services publics car on estime que leur gestion manque de rigueur et qu ils co tent trop cher parce qu ils chappent l aiguillon de la concurrence C est ainsi que les chemins de fer britanniques furent privatis s de m me que les soci t s lectriques am ricaines En fait il n existe pas de r gle universelle de partage des comp tences entre les services publics et priv s mais des solutions souvent temporaires L Etat a besoin du march afin de baisser les co ts et de stimuler l innovation et le march a besoin de l Etat pour maintenir une certaine quit et une coh sion sociale Et l ducation L ducation tait consid r e comme un service public Elle tend aujourd hui devenir un march Cette volution n est pas r cente si l on songe au march des 52 manuels scolaires France
251. ure de leur pays d origine Trop de grammaire Apprendre les langues signifie pour nombre d l ves la peur de faire des fautes la crainte de para tre ridicule Depuis petit on nous dit quand on ne sait pas parler correctement on ne parle pas A l cole primaire on craint d j de faire des fautes en fran ais dans notre langue Alors quand il s agit de l allemand c est encore pire Parler une langue c est communiquer ajoute un l ve suisse al manique les fautes on en fait forc ment C est clair Moi non plus je n aime pas faire des fautes en fran ais mais je le parle quand m me Les l ves estiment que l enseignement des langues celui de l allemand en particulier est trop ax sur la grammaire Cette mani re d appr hender l apprentissage renforce la crainte des fautes et coupe toute envie de s exprimer On ne peut certes pas apprendre une langue sans s initier sa grammaire mais de plus petites doses rendraient la potion moins am re Pourquoi trois genres Pourquoi tant de verbes irr guliers Lallemand est une langue difficile Pourquoi trois genres comme si le f minin et le masculin ne suffisaient pas Oui r torque un l ve suisse al manique ce n est pas logique En anglais il y a un seul genre et a fonctionne En fran ais ce qui est compliqu c est la conjugaison des verbes l accord des participes et puis tous ces signes aigus graves circonflexes tr mas D ailleur
252. urs avis divergent D aucuns pensent que l anglais sert d amorce et ouvre la voie des autres langues Il d clenche l envie d apprendre parce que pour les enfants et leurs parents l anglais c est cool D autres pr conisent l allemand ou le fran ais d abord De 4 8 ans les enfants acqui rent une deuxi me langue 72 de fa on quasi naturelle et intuitive Ils apprennent deux instruments de pens es deux cultures sans gran de difficult Il faut donc tirer parti de ces fugitives facult s pour des langues r put es difficiles On aurait peut tre la chance d chapper ainsi l irruption des pr jug s contre l allemand ou le fran ais qui comme l acn jaillissent soudain l adolescence et compro mettent les apprentissages La coh sion nationale s en trouverait renforc e Le libre choix de d terminer l ordre d introduction des langues risque de compromettre la coordination et d entraver la mobilit Afin de pallier cette difficult les experts recommandent la concertation et les d cisions r gionales dans le cadre de conventions intercantonales Un v u pieux L avenir le dira L enseignement bilingue Le rapport est formel l enseignement bi pluri lingue selon des formules diverses doit tre encourag exp riment et encadr large chelle C est sans doute l unique mani re d at teindre les ambitieux objectifs fix s par la commission De plus on vite de surcharger les horaires en ajoutant des
253. ustement a surgi la crise Hannah Arendt 1954 De m me pers v rer dans notre mani re de faire en esp rant que la vague ne va pas nous submerger conduit in vitablement l chec Pour paraphraser Ren Char il y a un h ritage mais il n est pr c d d aucun testament A nous de trouver des cl s qui servent ouvrir le monde de l crit tous les enfants qui fr quentent nos classes Il faut toutefois se garder d id aliser le pass Il est illusoire d invoquer un pr tendu ge d or des connaissances scolaires L illettrisme n est pas un ph nom ne nouveau li d insolites m thodes p dagogiques ou une immigration massive Il a toujours exist Il tend se d velopper avec la mont e de la pauvret Lutter contre son expansion signifie avant tout lutter contre le sentiment d exclusion de nombre de parents et de leurs enfants Des projets europ ens de pr vention de l illettrisme Diverses exp riences p dagogiques sont entreprises dans les pays industrialis s afin de pr venir l illettrisme Un programme de Recherche action de l Union europ enne finance des projets en France en Espagne en Grande Bretagne et en Gr ce Ses objectifs sont de recenser de comparer les initiatives qui favorisent l veil des enfants au monde de l crit et de repenser les chemins qui y conduisent Il faut en effet saisir la multiplicit des cultures et des repr sentations qui entrent en jeu lorsque les enfants comme
254. ux s par s dall s l int rieur gazonn s l ext rieur L cole de Tremblay Gen ve 1950 en est un exemple Le centre de vie enfantine de Valency Lausanne r alis e en 1989 par l architecte Rodolphe Luscher en est un autre Cette construction a t remarqu e et prim e Certains locaux certains passages et certaines portes sont l chelle des enfants La tuyauterie est apparente afin de montrer tout ce qu implique la construction d un b timent Des coles de plein air D s le d but du XX si cle les pays industrialis s ouvrirent des coles de plein air pour les enfants fragiles menac s de tuberculose ou souffrant de d ficiences physiques et parfois mentales P dagogues et m decins alli rent leur art afin de cr er une atmosph re stimulante propice la sant et aux apprentissages leurs d buts les coles de plein air se contentaient de tentes Toutefois d s les ann es 1920 elle devinrent une affaire d architectes Certaines sont demeur es c l bres comme celle de Richard Neutra Los Angeles 1925 celle de Jan Duiker Amsterdam 1930 celle de E Beaudouin et M Lods Suresnes 1935 Ces constructions associaient l air et la lumi re afin de favoriser l panouissement physique et intellectuel des enfants Les classes de l cole de Suresnes aujourd hui monument historique orient es au sud s ouvraient sur trois c t s par des parois vitr es qui se repliaient en accord
255. vent sub merg s par une avalanche d informations parses Un v ritable outil d information et de formation est donc forg Aux cantons de d cider quelle place revient aux probl mes du Sud soit ceux des trois quarts de l hu manit dans les programmes scolaires Simone Forster Educateur 1997 6 31 45 bonne cole Pestalozzi ou la naissance de la p dagogie On f te le 250e anniversaire de la naissance de Pestalozzi une des plus grandes figures de l ducation Paraissent pour la premi re fois ses oeuvres compl tes et sa correspondance cinquante volumes et une centaine de CD Rom Une cons cration A ce jour seuls les crits de Goethe et de Kant sont grav s sur disque compacts C l bra tion et manifestations ponctuent cette ann e comm morative Johann Heinrich Pestalozzi est son conteste le fondateur de la p dagogie moderne le pr curseur des m thode actives Sa vie durant il a lutt pour son id e d cole universelle gratuite accessible aux enfants de toutes conditions Instituteur militant directeur d tablisse ment crivain et chercheur il fut v ritablement un philanthrope d vou la cause de l ducation L imagerie populaire n a gu re retenu les fantastiques intuitions de Pestalozzi Elle nous a accoutum s ne voir qu un tre fragile au regard ardent serrant contre lui de pauvres enfants en haillons Zschokke historien et commissaire au gouvernement de la R publique he
256. yst matique de proc d s ou de 116 termes sp cialis s la po tique de Minou Drouet sans doute La po sie s ouvre sur d autres disciplines musique expression corporelle dessin peinture Elle est par essence interdisciplinaire Ouverture aux langages des signes et des symboles aux rythmes aux pulsions de vie et de cr ativit libert de vivre de sentir d exprimer ou de masquer la po sie est un chemin vers la connaissance de soi Un objectif important vital peut tre qui n appara t toutefois gu re dans les programmes scolaires Po sie et musique deux enseignements qui initient aux langages au voyage sur les sons et sur les rythmes et qui s adressent l intelligence des choses et des tres Deux enseignements compl mentaires qui favorisent le d veloppement de l tre l closion de sa cr ativit De la lecture musicale Dans notre culture les sons sont d sign s par des notes Un syst me d criture qu il faut apprendre d chiffrer puis lire Cet apprentissage a des traits com muns avec celui de la lecture L enfant s exerce en effet lire des sons des mots comprendre l articulation des paragraphes et le sens du texte Le lecteur recr e en quelque sorte le texte qu il lit Pass le stade du d chiffrage la lecture devient une interpr tation un acte cr atif Il en va de m me en musique Au del du simple d codage des notes le musicien interpr te sa partition Sa lecture s
257. zzi r side Berthoud La commission scolaire lui confie la petite classe de la basse ville fr quent e par les fils et les filles de paysans Elle tait tenue depuis seize ans par un savetier Au lieu des sempiternelles r citations du cat chisme Pestalozzi met en uvre sa m thode active Une partie des enfants apprennent leurs mots partir d objets r els puis s emploient les classer tandis que d autres tracent sur leur ardoise des traits des cercles et des carr s Les visiteurs ont une impression de confusion et de d sordre Parents et autorit s redoutent les r sultats de cette p dagogie L hostilit grandit et Pestalozzi doit quitter la classe La commission sous la pression du juge de la ville partisan de la M thode lui confie une autre classe Cette fois le constat est favorable En juin 1800 le Directoire accorde Pestalozzi le droit d ouvrir une cole dans le Ch teau de Berthoud Le fougueux ducateur se lance dans l entreprise et fonde un pensionnat et un s minaire d instituteurs L institution devient un v ritable laboratoire de recherches p dagogiques Pestalozzi et ses associ s testent la M thode la transforment l adaptent Ils publient des Livres l mentaires sur l pellation la lecture et le calcul On vient de l Europe enti re s initier la M thode Pestalozzi crit ses ouvrages majeurs dont le c l bre Comment Gertrude instruit ses Enfants 1801 La fin de la R publique helv tique

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