LA VENTILATION DES BÂ TIMENTS
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1. nia Mutuelle des Architectes Francis assurances F VRIER 2013 LA FICHE T19 DE SEPTEMBRE 1995 EST ANNUL E LA VENTILATION DES B TIMENTS Fiche labor e par Olivier Sidler directeur bureau d tudes Enertech PR AMBULE On entend souvent dire que dans les b timents la ventilation est ce qui marche le plus mal Ce n est malheureusement pas faux Et l arriv e de r glementations thermiques de plus en plus draconiennes va accentuer ce sentiment si le sujet n est pas pris r ellement en consid ration SOMMAIRE 1 VENTILER POUR QUOI FAIRE 2 LA QUALIT DE L AIR OBSERV E AUJOURD HUI DANS LES LOGEMENTS 3 QUELLES SONT LES EXIGENCES R GLEMENTAIRES 4 IMPACTS DE LA RT 2012 SUR LA VENTILATION DES LOGEMENTS 5 LES DIFF RENTES TECHNOLOGIES DE VENTILATION 6 CE QU ON OBSERVE SUR LE TERRAIN 7 LES R GLES DE CONCEPTION RESPECTER 8 LES R GLES D UNE BONNE R ALISATION 9 LES R GLES D UNE BONNE MAINTENANCE 1 VENTILER POUR QUOI FAIRE Les raisons de ventiler sont multiples et guid es par le bon sens Il faut liminer le gaz carbonique et lui substituer de l oxyg ne afin d apporter de l air neuf aux occupants les odeurs li es l occupation la fum e dans les logements occup s par des fumeurs cause de son caract re pathog ne la vapeur d eau d gag e afin d viter des pathologies parfois graves aussi bien pour la sant des occupants que pour le2. Les fiches d informations techniques de la MAF sur la RT 2012 labor es par Enertech T 16 L tanch it lair des b timents octobre 2012 T 17 Les ponts thermiques dans les b timents performants octobre 2012 T 18 Le confort d t parution en 2013 la fiche T18 d avril 1995 est annul e T 19 La ventilation des b timents f vrier 2013 la fiche T19 de septembre 1995 est annul e T 20 L eau chaude sanitaire parution en 2013 Cr dits illustrations Enertech 8 8
3. b timent Les moisissures bien connues dans les b timents mal ventil s des ann es 60 sont de retour dans certains b timents tr s performants Elles sont n fastes pour la sant et constituent un risque pour la conservation du b ti On value qu une famille de quatre personnes d gage chaque jour environ dix litres d eau respiration transpiration salle de bains cuisine etc les gaz qui manent des mat riaux de construction et des mat riaux d am nagement Peu connu il y a trente ans ce ph nom ne est de plus en plus pr occupant au fur et mesure que s am liorent les connaissances que l on a de ses origines et de ses effets Sont en cause par exemple les colles de moquettes mais aussi de panneaux de particules qui constituent la principale source d mission les peintures les vernis les livres et les magazines neufs les cosm tiques la fum e de tabac les photocopieurs etc qui d gagent tous du formald hyde qui est un compos organique volatil COV class canc rog ne certain des concentrations toutefois tr s sup rieures celles rencontr es dans les logements mais qui est galement un tr s fort allerg ne probl mes respiratoires aigus le radon qui pourrait s accumuler dans les b timents Ce gaz radioactif tr s dangereux pour l homme mane d peu pr s tous les sous sols mais des degr s divers Il remonte dans le b timent par les fissures et autres fragilit s structur
4. 10 g m pour une exposition Formald hyde de longue dur e compter de longue dur e compter 100 1g m du 1 1 2015 du 1 1 2023 5 g m pour une exposition 2 ug m pour une exposition Benz ne de longue dur e compter de longue dur e compter 10 g m 1 1 2016 Gaz carbonique pics de concentration sup rieurs 4 000 ppm et valeur moyenne en p riode d occupation sup rieure 2 000 ppm Figure 2 valeurs respecter lors de la surveillance des tablissements public sensible 3 8 T19 Quels sont les d bits de ventilation minimum qu il faudrait assurer dans les logements pour respecter ces taux de concentration maximum de CO et de formald hyde Sachant qu une personne au repos lib re 16 2 h de gaz carbonique d apr s l annexe 1 de la circulaire n 85 du 9 mars 1985 il faut 27 m h personne d air neuf contenant d j 400 ppm de CO pour maintenir une concentration de 1 000 ppm en volume dans un local et 18 m h personne pour maintenir une valeur de 1 300 ppm Pour le formald hyde les calculs ont t men s au moyen d informations fournies par l universit de Berkeley USA Il appara t que compte tenu du niveau d mission de formald hyde observ dans les logements am ricains et en supposant que ce niveau est identique en France une concentration de 50 g m ne peut tre maintenue en continu qu avec un taux de renouvellement d air de 0 6 vol h en pe
5. cette surconsommation sont parfaitement identifi es ce qui laisse penser comme le prouvent certaines r alisations que de grosses am liorations sont possibles et tout fait n cessaires 7 LES R GLES DE CONCEPTION RESPECTER Une installation fonctionnera bien si elle est simple d une architecture tr s lisible calcul e avec pr cision et mise en uvre avec soin Pour cela il faut respecter les d bits r glementaires ou ceux impos s par les exigences sanitaires sp cifiques Se limiter aux valeurs prescrites sans pr voir de surd bit concevoir des r seaux plut t en toile dont le centre sera occup par le ventilateur Cette disposition permet de minimiser les longueurs et les pertes de charge viter les trop grandes vitesses de circulation cons cutives des sections de conduit trop faibles Elles occasionnent du bruit et de tr s fortes pertes de charge ce qui g n re des consom mations lectriques importantes faire des r seaux en r duisant au maximum le nombre d accidents coudes t s etc en supprimant les coudes brusques et en privil giant les tron ons les plus rectilignes possible adopter des conduits lisses et viter les conduits annel s g n rateurs de perturbations dans les coulements Ne jamais utiliser de conduits double peau en papier alu car l tanch it de ces conduits est inexistante et le d bit d air s en trouve doubl choisir un moto venti
6. conception en toile auto quilibr e du r seau dans les combles maisons individuelles veiller ne pas constituer avec les r seaux d air des poches par exemple entre deux solives dans lesquelles s accumuleront les condensats ce qui pourrait soit conduire un d g t des eaux par rupture du conduit trop charg en eau soit supprimer totalement la circulation d air calorifuger tr s soigneusement les conduits de soufflage et d extraction situ s entre le caisson du ventilateur en combles et la p n tration dans le logement ne jamais raccorder de hotte de cuisson sur l extraction de la ventilation m canique C est interdit car cela perturberait les coulements et pourrait refouler l air vici de la cuisine dans les logements ou les pi ces voisines 7 8 T19 9 LES R GLES D UNE BONNE MAINTENANCE La maintenance d une installation de ventilation est essentielle au maintien de son bon fonctionnement et de ses performances On retiendra notamment le filtre d air neuf doit tre chang de fa on tr s r guli re Un renouvellement tous les quatre mois pour le filtre d air neuf et tous les six mois pour le filtre sur l air extrait constitue une bonne r gle g n rale qu il convient cependant de contr ler au cas par cas La pratique constat e est totalement inadapt e changement au del d un voire deux ans si la transmission s effectue avec des courroies un jeu de
7. destination la l gislation impose le respect de d bits minimaux dans tous les cas de figure en France quelle que soit la nature du b timent personne ne peut fixer arbitrairement les d bits de ventilation car ils ont tous une origine r glementaire Mais les organismes sanitaires fixent galement des objectifs de concentration limites certains polluants Toutefois ces valeurs n ont pas un caract re r glementaire Cette situation appara t d ailleurs parfois contradictoire puisque les d bits fix s il y a trente ans par la r glementation sont parfois insuffisants pour respecter ces taux limites de concentration qui sont souvent r cents Il va donc tre de plus en plus n cessaire de traiter la question des polluants la source chaque fois que possible notamment avec les mat riaux Pour le ma tre d uvre cette situation nouvelle va exiger toute son attention car respecter les d bits d air risque de ne plus suffire et un travail sur la nature des mat riaux mis en uvre sur le niveau de leurs missions sur leur qualit sanitaire va devenir indispensable 3 1 Le logement L arr t du 24 mars 1982 modifi par l arr t du 28 novembre 1983 pr cise les conditions dans lesquelles les logements doivent tre ventil s Pa ration doit tre g n rale et permanente au moins pendant la p riode o la temp rature ext rieure oblige maintenir les fen tres ferm es exception faite des logeme
8. ment essentiellement cause de jonctions mal r alis es Ces multiples infiltrations parasitent le fonctionnement hygrovariable des bouches de tr s faibles variations quotidiennes de d bit alors que le dispositif tait cens moduler tr s significativement les d bits d air en fonction de l occupation des lieux une absence assez fr quente de r glage de la pression statique l entr e du caisson de ventilation cette pression tant g n ralement trop lev e Il en r sulte un surd bit important de l installation Pour faire fonctionner correctement une installation hygror glable il faudra donc r aliser des r seaux parfaitement tanches La qualit de l tanch it l air s exprime par des classes A est la moins bonne et C la meilleure en r alit l chelle europ enne va m me jusqu E En passant d une classe l autre on r duit le d bit d infiltration d un facteur 3 Il faudrait viser a minima la classe r gler tr s soigneusement la pression l entr e du caisson de ventilation en augmentant la consigne jusqu ce que la pression l arri re de la bouche la plus loign e atteigne 70 Pa ce moment l l installation sera parfaitement r gl e 6 2 La ventilation double flux Les probl mes rencontr s sur les installations double flux sont extr mement nombreux Parmi les plus fr quents citons l absence d entretien des filtres d air neuf qui peut amener une r ductio
9. que la ventilation hygror glable ne fonctionnait pas comme elle le devrait Les d bits d air sont tr s lev s ce qui est bon d un point de vue sanitaire mais annule l conomie d nergie envisag e et transforme ce type de ventilation en une ventilation autor glable ordinaire La raison principale de ce r sultat m diocre r side dans la tr s mauvaise tanch it l air des r seaux de ventilation tels qu ils sont con us et construits en France R aliser des r seaux tr s tanches permettrait probablement d am liorer significativement les performances de la ventilation hygror glable Figure 3 assemblage de conduits de ventilation tr s peu tanches Figure 4 assemblage de conduits de ventilation tr s peu tanches 5 4 La ventilation double flux centralis e Dans cette solution l air neuf est amen dans chaque pi ce principale par un r seau sp cifique Cet air transite dans les pi ces humides d o il est repris par le r seau d extraction Les r seaux d insufflation et d extraction se croisent dans un changeur de chaleur permettant de transf rer la chaleur de l air vici l air neuf L avantage de ce dispositif est videmment de pouvoir r cup rer la chaleur de l air extrait avec une efficacit d environ 70 En contrepartie on doit s attendre une consommation d lectricit plus lev e due la pr sence de deux ventilateurs Parmi les autres avantages il y a le souf
10. courroies de rechange doit tre laiss proximit du caisson comme le veut la r glementation Les courroies seront v rifi es p riodiquement les prises d air neuf doivent enfin faire l objet d un entretien soigneux en vitant tout ce qui pourrait occulter leur section En hiver la pr sence d une ventilation double flux est l pour faire des conomies et r cup rer la chaleur de l air extrait En cons quence il ne faut surtout pas que les fen tres des logements soient ouvertes en permanence car cela ruinerait le fonctionnement du dispositif En revanche si l installation est parfaitement r gl e et quilibr e il est tout fait possible d ouvrir ponctuellement les fen tres mais condition que cela reste raisonnable par exemple pendant un quart d heure chaque matin en hiver En t on peut choisir en maison individuelle uniquement d arr ter la ventilation m canique et de ventiler par ouverture des fen tres Mais alors cette ouverture doit tre quasi permanente et pas du tout ponctuelle Dans tous les cas le ma tre d uvre veillera fournir son client un petit mode d emploi de l installation avec les bonnes pratiques m En compl ment de cette fiche d informations techniques la MAF a dit la fiche conseil Recommandations de la MAF pour l application de la RT 2012 t l charger sur maf fr gt espace adh rent gt documentation mafcom com gt contenu documentaire
11. elles On doit imp rativement l liminer en permanence Enfin il faut fournir aux foyers feu ouvert chaudi res po les inserts chemin es d agr ment etc l air n cessaire leur combustion Mutuelle des Architectes Fran ais assurances Entreprise r gie par le code des assurances Soci t d assurance mutuelle cotisations variables 9 rue de l Amiral Hamelin 75783 Paris Cedex 16 T l 01 53 70 30 00 E mail maf dmaf fr Fax 01 53 70 32 10 www maffr E 2 LA QUALIT DE L AIR OBSERV E AUJOURD HUI DANS LES LOGEMENTS C est en 2006 que l Observatoire pour la qualit de l air int rieur a men pour la premi re fois en France une vaste campagne de mesures sur 567 logements Elle a montr que la qualit de l air int rieur tait relativement m diocre appara t m me que la concentration de certains polluants est plus lev e l int rieur des logements qu l ext rieur ce qui signifie que la source de pollution est l int rieur La concentration de dioxyde de carbone est en moyenne sup rieure aux valeurs limites impos es par la r glementation C est pourtant le polluant le plus ordinaire directement li la pr sence humaine L enqu te a aussi mis en vidence la pr sence importante des compos s organiques volatils COV dont le formald hyde qui est le plus important en masse 3 QUELLES SONT LES EXIGENCES REGLEMENTAIRES Selon la nature du b timent et sa
12. eur cible 10 Valeur de rep re de qualit 30 Valeur d information et de recommandation 50 Valeur d action rapide 100 Figure 1 valeurs recommand es par le HCSP pour le formald hyde Dans ses recommandations qui datent de 2009 le HCSP pr cise que pour les b timents neufs livr s partir de 2012 le taux de concentration en formald hyde avant livraison aux occupants doit tre inf rieur 10 pg m valeur repr sentative de l exposition chronique due aux l ments du b ti Cette indication est tendue aux b timents faisant l objet d une r novation de grande ampleur Toutes ces valeurs ne sont que des recommandations rappelons le N anmoins la loi Grenelle 2 a rendu obligatoire la surveillance de la qualit de l air dans certains tablissements recevant du public sensible les cr ches puis les coles maternelles 1 1 2015 les coles l mentaires 1 1 2018 les tablissements du second degr 1 1 2020 et enfin les autres tablissements 1 1 20231 Cette surveillance la char ge du propri taire de l tablissement devra tre faite tous les sept ans Trois produits seront suivis le formald hyde le benz ne et le CO2 Des valeurs limites ont t fix es et leur d passement entra nera une obligation de travaux afin de retrouver des niveaux acceptables figure 2 1 1 2013 Substances Valeur de rep re de qualit Valeur cible Valeur limite 30 ug m pour une exposition
13. flage d air neuf pr chauff dans l changeur ce qui am liore le confort par rapport toutes les solutions simple flux L absence d orifices d entr e d air dans les menuiseries permet aussi de r gler plus facilement la question du bruit des voiries en site urbain La pr sence de filtres sur le soufflage offre galement une qualit d air incomparable si on en juge l aspect des filtres usag s Enfin la pr sence d un changeur r duit aussi la puissance de chauffage donc la taille et le co t de la chaudi re et des metteurs de chaleur Mais cette solution a aussi des inconv nients comme la plus grande difficult int grer les r seaux dans les plans d architecte le surco t qui peut aller de 500 2 500 par logement l obligation d entretenir les filtres ou le niveau de technicit plus lev dont doit faire preuve l entreprise 5 5 La ventilation double flux d centralis e Des pays comme la Suisse l Allemagne ou l Autriche ont eu l id e de d velopper un mode de ventilation double flux totalement d centralis puisqu il fonctionne pi ce par pi ce Des caissons ou bo tes de la taille d une armoire pharmacie 0 6 x 0 4 x 0 2 5 8 T19 sont plac es sur le mur ext rieur perc de deux orifices d amen e et de rejet d air pour chaque bo te Dans chaque caisson se trouvent deux ventilateurs deux filtres et un changeur de chaleur L avantage de cette solution est videmment de supp
14. ire On distingue pour cela les valeurs guides qui sont construites partir de crit res strictement sanitaires et indiquant les taux en dessous desquels aucun effet sur la sant n est attendu sur les personnes s journant dans les locaux concern s les valeurs cibles qui sont comme leur nom l indique des valeurs guides constituant un objectif terme Ce sont les valeurs qu il faudra rencontrer de fa on courante en g n ral d ici une dizaine d ann es les valeurs rep res de qualit qui d finissent les niveaux acceptables dans le contexte actuel ceux en dessous desquels il n y a pas de travaux particuliers entreprendre imm diatement mais que l on pourra progressivement am liorer avec le temps jusqu atteindre les valeurs cibles d ici une dizaine d ann es les valeurs d information et de recommandation qui sont des valeurs de tol rance provisoire tenant compte du caract re mod r ment dangereux des effets sanitaires auxquels sont expos es les personnes qui respirent un air charg du polluant concern Ces valeurs ne doivent pas tre d pass es dans un local habit les valeurs d action rapide qui correspondent des concentrations d alerte n cessitant imm diatement des travaux d am lioration titre d exemple voici les valeurs que recommande le HCSP concernant des expositions chroniques au formald hyde Concentration en pg m Val
15. l a l inconv nient majeur de ne pas permettre la r cup ration de chaleur sur l air extrait Il est donc l origine de consommations d nergie thermique importantes 4 8 5 3 La ventilation simple flux hygror glable D velopp en France en 1983 ce dispositif propose de faire des conomies d nergie en r duisant les d bits de renouvellement d air en l absence des occupants Son fonctionnement est proche de la ventilation autor glable si ce n est que les bouches d extraction sont munies de bandelettes hygrosensibles capables de d tecter le degr hygrom trique dans les locaux et d augmenter la section de passage de l air extrait lorsque l humidit relative est importante preuve d une pr sence humaine dans le logement syst me dit hygro A Le dispositif peut encore tre am lior en dotant galement les bouches d entr e d air de d tecteurs d humidit syst me dit hygro B L avantage de ce mode de ventilation est de permettre en th orie une conomie d nergie importante gr ce la r duction des d bits d air Mais lorsqu on rapproche le d bit probable 0 3 vol h des d bits n cessaires au respect des exigences sanitaires que ce soit le gaz carbonique et surtout le formald hyde il appara t que ce d bit est insuffisant Faire des conomies est certes essentiel mais cela ne pourra pas se faire au d triment de la sant Toutefois de r centes campagnes de mesures ont aussi montr
16. lateur tr s haut rendement et placer le point de fonctionnement en partie sup rieure de la colline de rendement Ainsi con ue l installation devrait avoir une consommation d lectricit r duite 8 LES R GLES D UNE BONNE REALISATION Il faut confier la r alisation des installations de ventilation des entreprises dont c est la sp cialit Mettre en uvre un r seau de ventilation ne consiste pas uniquement embo ter des tubes les uns dans les autres Un minimum de savoir faire est n cessaire les r seaux doivent tre d une tr s grande tanch it l air ce qui ne s est jamais fait en France jusqu pr sent dans les logements On utilisera soit des conduits avec joints en prenant soin de ne pas mettre de vis de fixation soit des conduits ordinaires dont chaque jonction sera soigneusement mastiqu e puis recouverte d une bande adh sive au butyle pas de bande alu Des pi ces de transformation seront imp rativement utilis es pour r aliser toutes les d rivations Les caissons eux m mes seront choisis pour leur tr s grande tanch it l air On pourra proc der des tests d tanch it et viser l obtention a minima de la classe d tanch it B les vacuations de condensats des changeurs de chaleur doivent tre raccord es une descente d eaux us es les d bits aux diff rentes bouches doivent tre tr s soigneu sement quilibr s ce qui doit tre facilit par la
17. les d bits minimaux d air neuf par occupant titre d exemple ce d bit est de 25 m h personne dans les bureaux et locaux sans travail physique de 30 m h dans les locaux de restauration de vente ou de r union de 45 m h dans les ateliers et locaux avec travail physique l ger et de 60 m h dans les autres cas L article R 4212 6 pr cise quels sont les d bits extraits dans les sanitaires 3 3 Autres b timents Il s agit de tous les b timents non soumis au code du travail maternelles scolaires universitaires salles de spectacle ou de sport etc Les valeurs de d bit normal d air neuf respecter sont fix es par l article 64 du R glement sanitaire d partemental type circulaire du 9 ao t 1978 titre d exemple le d bit dans les maternelles les coles et les coll ges est fix 15 m h personne et celui des lyc es et des locaux universitaires 18 m h personne Dans le m me article il est pr cis que dans les conditions habituelles d occupation la teneur de l atmosph re en CO ne doit pas d passer 1 000 ppm avec tol rance de 1 300 ppm dans les locaux o il est interdit de fumer Cette concentration appara t donc bien comme une exigence r glementaire 2 8 T19 3 4 Recommandations des organismes sanitaires Le HCSP Haut Conseil de la Sant Publique fixe des objectifs de concentration certains polluants mais sans que ceux ci aient un caract re r glementa
18. n du d bit d air souffl de 75 en neuf mois Figures 6 et 7 filtres d truits par Sur encrassement 6 8 T2 Il s ensuit une compensation par infiltration d air au travers de l enveloppe du b timent conduisant ce que la r duction du d bit d air extrait ne soit que de 35 durant la m me p riode et ce que la consommation de chauffage augmente puisque l air introduit dans le b timent n a pas t pr chauff dans l changeur de chaleur CTA Evolution journali re des d bits de soufflage et d extraction au cours de D bit moyen journalier m3 h PS SL CLR ES ESS ES ESS Extraction Figure 8 volution des d bits d air souffl et extrait au cours d une ann e dans un b timent de logements l impossibilit pour l installation de fonctionner correctement si l enveloppe du b timent n est pas tr s tanche l air En effet les infiltrations ou les exfiltrations d air vont alors se substituer au soufflage ou l extraction m canique et il n y aura plus de r cup ration de chaleur dans l changeur Le b timent peut recevoir le bon d bit d air mais l installation n est pas du tout conome en nergie a co t cher et ne sert donc rien une consommation d lectricit la plupart du temps mal ma tris e et beaucoup trop importante ce qui compense en partie les gains obtenus par la r cup ration de chaleur sur l air extrait Les causes de
19. nts soumis un isolement acoustique renforc o l a ration doit tre permanente toute l ann e Toutes les pi ces sans exception doivent tre ventil es et cette ventilation ne doit pas pouvoir tre arr t e Des d rogations cette r gle sont n anmoins d finies l article 6 pour les maisons individuelles des zones H2 et H3 Elles n apportent toutefois pas une vraie simplification L a ration doit se faire par balayage c est dire que l air neuf entre dans les pi ces principales puis transite dans les pi ces humides d o il est extrait Ce faisant on vite la migration des odeurs de l humidit et des graisses vers les pi ces principales la ventilation peut tre naturelle ou m canique le d bit extrait dans chaque pi ce humide d un logement cuisine salle de bains WC est d fini en fonction du nombre de pi ces principales et de pi ces de service dans le logement article 3 Au concepteur ensuite de pr voir le d bit d air neuf admettre dans chaque pi ce principale pour compenser les d bits extraits r glementaires Il est pr vu qu en cuisine la ventilation puisse avoir un r gime minimum et un d bit de pointe mais le d bit global extrait du logement ne doit pas tre inf rieur une valeur seuil article 4 3 2 B timents tertiaires r pondant aux exigences du code du travail b timents destin s recevoir des travailleurs Le code du travail article R 4222 6 fixe
20. rimer pratiquement tous les r seaux de distribution d air Afin de retrouver la logique de la ventilation par balayage propre la France il faut placer ces bo tes contre une cloison s parant une pi ce humide et une pi ce principale ce qui permet de souffler l air neuf dans la pi ce principale et de le reprendre dans la pi ce humide Air extrait Filtre Ventilateur d extraction Entr e d air ext rieur changeur Sortie air vici Ventilateur de soufflage Filtre Air neuf souffl Figure 5 caisson de ventilation centralis e Ces dispositifs sont aussi tr s int ressants car ils sont beaucoup moins co teux mais ils peuvent poser quelques probl mes d int gration notamment en fa ade et ne disposent pas pour l instant d avis techniques en France En r novation o il n est pas n cessaire d avoir d avis technique pour ce type de produit leur utilisation est possible 6 CE QU ON OBSERVE SUR LE TERRAIN 6 1 La ventilation hygror glable Les principaux probl mes rencontr s sur les installations de ventilation hygror glable sont des d bits l entr e du caisson repr sentant 0 5 0 7 vol h c est dire pratiquement le double de ce que le calcul th orique r glementaire prend en compte Cela signifie qu il n y a aucune conomie d nergie contrairement aux attentes car les infiltrations d air s effectuent essentiellement l int rieur des logements des r seaux qui fuient norm
21. rmanence Si dans les logements anciens ce taux de ventilation tait souvent d pass cause des nombreuses infiltrations d air il n en sera pas toujours de m me dans les b timents respectant la RT 2012 et rendus tanches l air Ce d bit permanent est incompatible avec une ventilation hygror glable fonctionnant de mani re nominale e il est tout juste accessible une ventilation double flux Mais s il fallait assurer 10 g m comme le recommande le HCSP il faudrait 3 0 vol h en permanence ce qui serait tout fai impossible Il s ensuit que la bonne solution pour le ma tre d uvre n es pas de recourir des taux de renouvellement d air exorbitants qui ne permettront plus de faire des conomies d nergie c es de supprimer le probl me la source en utilisant exclusivemen des mat riaux tr s faible mission de formald hyde Les fabricants sont d j sensibilis s et des produits sont d j disponibles notamment pour les panneaux de particules e autres OSB Il faudra aussi que les fabricants d ameublemen recourent aux m mes types de produits On devrait alors atteindre les valeurs cibles du HCSP 4 IMPACTS DE LA RT 2012 SUR LA VENTILATION DES LOGEMENTS La RT 2012 impose le respect d un certain niveau d tanch it l air des enveloppes de b timents notamment d habitation Les entr es d air parasites vont tre supprim es Or il s av re que dans la plupart des b timents existants une part impo
22. rtante de l air neuf p n tre dans les logements par infiltration Il s ensuit que le renforcement de l tanch it de l enveloppe rendu absolument n cessaire pour viter les perturbations dues au vent risque de conduire d importantes pathologies si par ailleurs le fonctionnement de la ventilation contr l e n est pas parfaitement ma tris Cette suppression des infiltrations conduit aussi le ma tre d uvre tre plus attentif au respect des d bits r glementaires et des concentrations en polluants formald hyde Enfin les performances nerg tiques fix es par la RT 2012 et les valeurs de d bit n cessaires au respect des diff rentes exigences sanitaires et r glementaires peuvent conduire devoir r cup rer la chaleur de l air extrait 5 LES DIFF RENTES TECHNOLOGIES DE VENTILATION 5 1 La ventilation naturelle Munis d entr es et de sorties d air judicieusement plac es sur les parois ext rieures les locaux sont ventil s gr ce un courant ascendant d une diff rence de temp rature d air entre l int rieur et l ext rieur d une part et gr ce au vent qui peut augmenter la pression sur la bouche d entr e de l air et la r duire sur la bouche d extraction si elle est bien plac e Afin de respecter la r glementation cette ventilation doit tre permanente Mais les conditions de son fonctionnement sont beaucoup trop al atoires Les jours d anticyclone le d bit sera presque nul et les jour
23. s de temp te il sera de 10 ou 20 vol h ce qui est beaucoup trop C est la raison pour laquelle on adjoint souvent un ventilateur cette a ration naturelle alors baptis e ventilation naturelle assist e I ne s agit de rien d autre que d une ventilation m canique simple flux On retiendra que la ventilation naturelle ne peut elle seule assurer en permanence les d bits r glementaires d une part et qu elle ne permet en aucun cas de r cup rer la chaleur de l air extrait d autre part ce qui l exclut syst matiquement de toutes les constructions devant satisfaire la RT 2012 On peut aussi penser qu elle est assez inconfortable puisque la totalit du d bit d air neuf arrive directement dans le logement la temp rature ext rieure Son seul avantage serait d tre bon march et simple 5 2 La ventilation simple flux autor glable C est un syst me encore tr s r pandu L air neuf est admis dans les pi ces principales s jour chambres par le biais de bouches autor glables calibr es plac es dans les menuiseries ext rieures et assurant en principe un d bit constant Cet air se d place ensuite vers les pi ces humides dans lesquelles il est vacu vers l ext rieur par le biais de bouches d extraction galement calibr es Ce syst me de ventilation est relativement bon march et simple Les d bits sont en principe ma tris s et l entretien est relativement r duit mais pas inexistant En revanche i
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