Une expérience d`analyse des données textuelles à propos
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1. et de rep rer les opinions qui n ont pas t cit es alors qu elles pouvaient nous para tre importantes voire videntes La richesse des potentialit s offertes par cette m thode nous a donc conduite l utiliser sans r serves par rapport certains points sur lesquels nous reviendrons ci dessous La question ouverte pos e dans le cadre de l enqu te sur le terrain a dans notre cas t choisie dans un objectif pr cis celui de faire r v ler les opinions des m nages pour comprendre leurs relations l environnement partir de la modernisation de la gestion des d chets m nagers L id e tant par la suite et dans la mesure du possible de pouvoir poser des questions valuatives attitudinales dans une autre enqu te pour reconna tre les tapes explicatives d une disposition un changement dans le comportement des usagers L objectif tait donc simple il s agissait de faire parler sur le th me de fa on libre la question ouverte pos e tait formul e ainsi je souhaiterais que vous me disiez ce que vous pensez des transformations qui vous sont propos es actuellement pour l am lioration de la gestion de vos d chets que ce soit pour les collectes les traitements la facturation au poids l augmentation du co t du service le tri s lectif ou d autres propositions que vous auriez Le traitement de cette question par la m thode ALCESTE se d compose en trois approches une approch2. limination des d chets pour s engager dans l laboration d un syst me de gestion s parative des ordures m nag res Elles doivent en effet r soudre les probl mes li s la fois la mise en place du tri s lectif aux disparit s locales du fait des distances des densit s de l intercommunalit aux choix et l articulation des modes de valorisation Enfin sur le plan des pratiques cette r organisation du syst me d limination des d chets m nagers engendre des surco ts r percut s sur les usagers co ts induits par les mises aux normes des installations de traitement les cr ations de fili res de tri s lectif la r sorption des d charges etc et n cessite la participation des m nages par l interm diaire du tri s lectif puisqu il faut valoriser les emballages Autrement dit pour que cette am lioration s accomplisse en vue de la pr servation de l environnement cela implique une double participation des usagers d abord qu ils consentent payer davantage pour le service ensuite que la population effectue des efforts quotidiens nouveaux c est dire qu elle trie une partie de ses d chets Mais r aliser des efforts nouveaux signifie que ce sont les comportements des gens qui doivent changer puisqu il leur est demand de ne plus jeter leurs ordures en vrac mais de les trier Cela signifie aussi qu il faut savoir comment se situe la population par rapport l environnement Car on peu
3. qu elles constituent le prolongement indispensable des questionnaires lorsque les enqu tes vont au del ge simple recherche de suffrage lorsqu il s agit d explorer et d approfondir un sujet complexe ou mal connu Cela dit l analyse de questions ouvertes suppose de se positionner entre deux grandes orientations diff rentes la fois conceptuellement et m thodologiquement qui sont l analyse de contenu et l analyse du discours qui d rive de la linguistique saussurienne M me si ces champs de recherche ont le m me objet d tude savoir la langue la diff rence fondamentale est que l analyse de contenu tudie la parole et la linguistique la langue Figure 2 L Bardin r sume cette dichotomie ainsi l objet de la linguistique est la langue c est dire l aspect collectif et virtuel du reage celui de l analyse de contenu est la parole c est dire l aspect individuel et actuel en acte du langage Le choix entre l analyse de contenu et l analyse du discours est donc directement tributaire de l objectif de la d marche poursuivie Dans notre situation nous avons besoin d une m thode qui permette de faire des comparaisons Qui dit comparaison dit valuation objective et avec les m mes r f rences et mesures assurant cette comparabilit Or d s qu on se trouve en face d une valuation subjective la comparaison devient difficile Ce sont ces FASO gui nous ont amen e op
4. ressants au niveau de la compr hension des modes de pens e des r actions et de la fa on dont se structurent les discours la tentative d en utiliser les r sultats pour expliquer le comportement par des traitements compl mentaires n apporte rien de significatif en l tat Au total cette exploration textuelle est tr s int ressante en tant qu analyse des discours et comme r v latrice des th mes voqu s des r actions etc mais ne peut remplacer les proc dures classiques du mod le de M Fishbein pour comprendre les comportements des usagers En effet aucune valuation num rique voire cat gorielle n tant possible au niveau individuel on est amen se tourner vers l utilisation de propositions valuatives Thurstone etc pour valuer les attitudes Ainsi afin de pouvoir utiliser les r sultats de ces 5 contextes comme facteurs explicatifs des intentions et des comportements dans le cadre d une mod lisation de type Fishbein et de mod le log lin aires et logit l exercice consiste partir des crit res retenus dans les 5 contextes lexicaux de nous orienter vers des propositions pour qu elles soient significatives et valuatives Int r ts et conditions d utilisation de cette m thode Les int r ts de cette m thode pour analyser des questions ouvertes sont incontestables En tant que m thode exploratoire son utilisation est ou ra lee pour des domaines peu explor s en pr enqu te ou en
5. analysis of textual data in order to define its advantages and limits in a geographical survey The employed method ALCESTE is with no doubt one of the most sophisticated and objective Exploratory method allowing to characterize and classify the speakers and their speeches on geographical social and economical ground it may be used as pre survey or confirmatory survey In the behavioral analyses when the field is still poorly investigated like in the waste question it allows to define lexical contexts leading to the elaboration of evaluative propositions It allows the interpretation of contradictions or to explain the limits of the survey itself In the meantime its qualities do not drop dullness difficulties of interpretation and limitations due to its very nature MOTS CL S enqu te analyse textuelle comportements attitudes propositions valuatives environnement KEY WORDS SURVEY TEXTUAL ANALYSIS BEHAVIOUR EVALUATIVE PROPOSITIONS ENVIRONMENT V rencontre de Th o Quant F vrier 2001 Analyse textuelle et d chets m nagers 2 Le but de cet article est de pr senter partir d une exp rience concr te les int r ts et les conditions d utilisation d une m thode originale d analyse de donn es textuelles en g ographie dans le cas particulier du traitement d une question ouverte issue d une enqu te de terrain Le sujet qui nous pr occupait alors tait de reconna tre les relati
6. mot d gueulasse traduit ce ressenti ils vomissent la salet Le c t puritain obsessionnel ressort le ph nom ne du NIMB semble tre pr sent Le langage courant est largement utilis La nature sert de d potoir dans leur environnement proche de vie et de loisir du week end Ce contexte traduit un v cu quotidien de leur environnement et ils sont sensibles ce qui le touche Ils sont sensibles ce qu ils voient tous les jours ou lorsqu ils se prom nent C est une g ne engendr e par des va et vient les d placements des autres qui jettent n importent o mais aussi par leur d placement propre pour se d barrasser de leurs d chets encombrants Ce contexte traduit l attitude des gens proches de leur cadre de vie physique quotidien 14 Not In My Back Yard V rencontre de Th o Quant F vrier 2001 Analyse textuelle et d chets m nagers 8 Au total ce contexte retient tout ce qui dans ces discours se rattache la notion de liens de rapport la fois dans le temps et l espace mais aussi dans l aspect plus physique des cons quences de type de pollution nuisances et d go t En cela il se rapproche d un r el plus sensible ce qui va s accentuer avec le contexte suivant Figure 6 Classification hi rarchique ascendante sur le contexte C 4 depos er 4 truc prendre 3 autrement voyage tracteur fenetre homme jeune 4 kilometr lt maman remorque embet er droit amen
7. phrases de longueur relativement constante V rencontre de Th o Quant F vrier 2001 Analyse textuelle et d chets m nagers 5 corpus former H En effet comme le souligne explicitement P Lescure l objectif est d obtenir un premier classement des phrases du corpus tudi en fonction de la r partition des mots dans ces phrases deux phrases se ressemblent d autant plus que leur vocabulaire est semblable ceci afin d en d gager les principaux mondes lexicaux M Reinert enrichit ainsi sa m thodologie en introduisant le concept de mondes lexicaux H Pour compl ter cette approche structurale du corpus une classification en fonction de leur contenu lexical s av re tr s riche Cette tude de la r partition des mots dans les r ponses permet de mettre jour les principaux mondes lexicaux du corpus tudi Pour arriver ces r sultats M Reinert propose une classification hi rarchique descendante sur les lignes et sur les colonnes alternativement avec abandon des occurrences rares sp cifiques L avantage est de supprimer ce qui ne se r p te pas l inconv nient est de perdre des crit res phrases en assez grand nombre et m me d liminer des discours entiers Une classification descendante hi rarchique de ce tableau permet de distinguer des classes d unit s de contexte en fonction de la distribution diff renci e du vocabulaire Les contextes lexicaux ainsi obtenus refl tent les te
8. 80 Understanding attitudes and predicting social behavior Prentice Hall Englewood Cliffs New Jersey 278 p AJZEN I 1988 Attitudes personality and behavior Milton Keynes England Open University Press amp Chicago IL Dorsey Press ALCESTE 1999 Analyse des donn es textuelles Mode d emploi version 4 5 windows Soci t Image 199 p BARDIN L 1998 L analyse de contenu PUF Paris 291 p FISHBEIN M AJZEN I 1975 Belief attitude intention and behavior an introduction to theory and research Addison Wesley Reading Mass 518 p GHIGLIONE R LANDRE A BROMBERG M MOLETTE P 1998 L analyse automatique des contenus DUNOD Paris 154 p GUERIN PACE F COLLOMB P nd gt 1996 Les contours du mot environnement enseignements de la statistique textuelle 13 p KAH E 2000 Un probl me de pr servation de l environnement en g ographie l limination des d chets m nagers L exemple du consentement payer Th se de doctorat Universit Louis Pasteur Strasbourg 442 p LEBART L et SALEM A 1994 Statistique textuelle Dunod Paris 342 p LESCURE P 1999 Synth se de la m thodologie ALCESTE Soci t Image 14 p MARCHAND P 1998 L analyse du discours Assist par Ordinateur Armand Colin Paris 222 p REINERT A 1983 Une m thode de classification descendante hi rarchique application l analyse lexicale par contexte Les cahiers de l Analyse des donn es Vol
9. UNE EXPERIENCE D ANALYSE DES DONNEES TEXTUELLES A PROPOS DES DECHETS MENAGERS INTERETS ET CONDITIONS D UTILISATION D UNE METHODE Estelle KAH Laboratoire Image et Ville facult de g ographie Universit Louis Pasteur Strasbourg Email kah lorraine u strasbg fr R SUM partir d un probl me de relation d une population avec son environnement dans le cadre des d chets m nagers on se penche sur les apports de l analyse de donn es textuelles pour en d finir les avantages et les limites dans une enqu te g ographique La m thode utilis e ALCESTE est sans doute l une des plus sophistiqu es et objectives M thode exploratoire permettant de caract riser et de classer les locuteurs et leurs discours sur des crit res g ographiques sociaux ou conomiques elle peut servir de pr enqu te ou d analyse confirmatoire Dans les analyses comportementales dans des champs encore peu connus comme celui des d chets elle permet de d finir des contextes lexicaux ouvrant la voie la r alisation de propositions valuatives Elle permet d interpr ter des contradictions ou d expliquer des limites de l enqu te elle m me Ses qualit s s accompagnent cependant de lourdeurs de difficult s d interpr tation et de limitations li es son caract re m me ABSTRACT From an experience on a problem of relation between a population and its environment in the field of household waste we consider the contribution of statistical
10. VIII n 4 p 187 198 REINERT A 1986 Un logiciel d analyse lexicale ALCESTE Les cahiers de l Analyse des donn es Vol IX n 2 pp 471 484 REINERT A 1993 Les mondes lexicaux et leurs logiques travers l analyse statistique d un corpus de r cit de cauchemars Langage et soci t 39 p THOMAS R ALAPHILIPPE D 1993 Les attitudes Que sais je n 2091 PUF 127 p Site internet www unix oit nmass edu aizen tpb html V rencontre de Th o Quant F vrier 2001
11. consommat io Incitation la gros l consommter consommation incit er emballage industri lt facon devenir vue 4 eer Fatalit retrouvter compte polluter tas dechet produire Difficult du qualite recyelter recyclage utilister penalister recyclage contrat travail lt usine sut ronttniires Qualit et histoire environnement clair cout proposter invest ir environnemen Ce dernier contexte contexte E parle de la poubelle Il est compos de 88 mots Il se d finit par l importance donn e aux mati res leur tri et aux probl mes qui les accompagnent Il voque notamment le devenir quotidien mat riel de la poubelle et de ses composantes On ressent que ce contexte est comme le produit logique du pr c dent Ici on parle de la poubelle concr tement et physiquement ainsi que de ce qui la compose des impressions physiques qu on en retire Dans le contexte pr c dent on est dans la production le commerce tandis que l c est tout ce que cela produit au sens quotidien au sens de la poubelle Ce contexte refl te le rapport la mati re et les probl mes qui y sont li s nuisances confusion encombrement envahissement La classification ascendante hi rarchique op r e dans ce contexte comme dans tous les autres montre ces aspects Figure 8 V rencontre de Th o Quant F vrier 2001 Analyse textuelle et d chets m nagers 10 Figure 8 Classificat
12. de attrapter laisster V rencontre de Th o Quant F vrier 2001 Pr sence de pollution Rythme d placement encombrants D placement transport et d chets Nature d tente environnement proche Pollution et passage La route Pollution directe des autres Ch timent Analyse textuelle et d chets m nagers 9 Ce quatri me contexte contexte D comprend 41 mots s lectionn s pour un total de 141 UCE Il a trait la consommation la production l industrie qui sont la cause m me de ce qui produit les pollutions C est la soci t de consommation de masse qui ressort incluant le d chet et la notion de produit de recyclage Les sous cat gories Figure 7 traduisent ces impressions Cela rend compte d une r alit sociale plus que physique On a l impression que les causes sont voqu es et qu on ne pourra rien y changer Le doute appara t nettement concernant le recyclage On retrouve la notion de pollution qui intervenait d j dans le contexte C mais li e ici non plus aux rapports mais la production notamment industrielle comme cause directe de ces maux Cet aspect se double de scepticisme C est cependant le cinqui me contexte qui va se r v ler plus concret encore Figure 7 Classification hi rarchique ascendante sur le contexte D prive societe entrepriset Pollution des l entreprises priv es publicite lt enormement creter pollution recuperter vendre produit
13. e lexicale comptage des formes et des occurrences une approche d analyse de contenu qui consiste d couper le texte en unit s de contexte UCE S une approche analyse de donn es qui permet de rep rer les liens entre ces unit s de contexte et les mots vocabulaire pour former des classes par une technique de classification hi rarchique descendante compl t e d autres analyses compl mentaires comme l analyse des correspondances qui vise extraire la structure des donn es ou des classifications hi rarchiques ascendantes par contexte En r sum un corpus est mod lis par un tableau croisant en ligne les nonc s simples d un corpus et en colonne les formes utilis es comme marqueurs de la r f rence les bases lexicales ou lex mes Par l on met en relation deux niveaux d analyse le discours comme ensemble d nonc s l nonc l mentaire comme ensemble de vocables La particularit d ALCESTE est donc de comparer non pas les distributions statistiques des mots dans diff rents corpus mais d tudier la structure formelle de leurs occurrences dans les nonc s d un 8 Gu rin Pace F Collomb P nd gt 1996 Les contours du mot environnement enseignement de la statistique textuelle p 5 UCI unit de contexte initiale correspondant ici chaque locuteur UCE unit de contexte l mentaire plus ou moins quivalent une phrase ou une agr gation de petites
14. ion hi rarchique ascendante sur le contexte E poubelle petit mettre triter last 16 7 Pipiri x Tri des emballages bouteille jetel carton lt journa 1 epluchuret compost 23 jardin cuisinte stockter Probl me du tri pour appartement mer le compost donnees selon l habitat systematique CET rest er jaune sachet brune Confusion des couleurs o a des poubelles pour le bleu S melange tri avoue lt rouge lt conteneur hetarik Ee Mode de collecte en place appeiter apport volontaire pere et en porte porte pratique marche expliquter facilement lettre pub mets trottoir Les d chets RERO ES i pas pris en SP compte COnBeLVEr facile meta l regard er mauvais sentir PDE r Nuisances mari allemagne magasin achet er apport er organis er centre trou P FA aiis teE Evocation d un tri machin extr me lave couche carrement Ti informat ion pot yaourt locataire interdit Bir an Probl me de stockage a SR des d chets selon l habitat cave cherchter semaine vid er garde Rvth rendre ythme lait debut commenc er L ensemble r v le une articulation une cha ne un lien un passage qui irait du plus abstrait avec les notions de valeur au trivialement plus concret la poubelle et ce qui la compose en passant par un interm diaire qui serait le rythme spatio temporel de la
15. ndances du corpus soit les opinions des gens Une analyse compl te standard d ALCESTE est d coup e en 4 tapes r f renc es successivement A B C D Chacune de ces tapes est subdivis e en plusieurs op rations qui sont param trables param trage simplifi assist ou expert Ces tapes sont r sum es dans la Figure 3 Figure 3 Etapes de la proc dure de la m thode ALCESTE Organisation de la m thodologie Alceste en 4 tapes successives A B C D tape pr liminaire saisie du texte en machine codage des UCI tape A lecture du texte et calcul des dictionnaires Op ration A1 gt e Pr paration du corpus limination des signes graphiques non reconnus R duction des majuscules en minuscules Reconnaissance des locutions D coupage du texte en segment ponctu s Op ration A2 e Recherche du vocabulaire Num risation Lemmatisation tape B calcul des UCE et calcul des donn es Op ration B1 STOEF e D finition et s lection des UCE Fr quence des formes r duites 24 D coupage des UCI en UCE tape C Calcul des op rations Op ration C1 Comparaison des 2 CHD Op ration B2 e Calcul des tableaux de donn es soumis la CHD Concat nation des UCE en UC d une m me UCI Op ration C2 e Calcul du profil des classes par le khi 2 d association tape D elle prolonge l tape C et fournit des fichiers compl mentaires Op ration D1 e Re
16. ons d une population avec son environnement dans le cadre particulier des d chets m nagers En effet question d actualit la th matique de la gestion des d chets m nagers fait partie int grante des grandes questions relatives la protection de l environnement mais avec une particularit celle de toucher directement les individus en tant que producteurs d ordures au quotidien 1 La probl matique de recherche Aussi avant de rentrer dans le vif du sujet il est important de rappeler succinctement quelques aspects de l volution r cente de la gestion des d chets m nagers et particuli rement ses cons quences directes aupr s des usagers Il faut savoir ge la nouvelle conception de la gestion des d chets m nagers et assimil s est traduite dans deux textes de loi qui affichent la volont de modifier radicalement le mode de gestion de l limination des d chets urbains Sur le plan l gislatif la loi de 1992 et le d cret du 1 avril de la m me ann e ont impos 1 fermeture des d charges l horizon 2002 puisque que seuls les d chets ultimes pourront tre limin s en CE les autres devant tre obligatoirement soumis une valorisation soit organique par le compostage soit nerg tique ou thermique avec r cup ration d nergie soit mati re par le recyclage des emballages Sur le plan technique les cons quences sont multiples puisque les municipalit s doivent quitter une vision unitaire de l
17. ourner Sachant que la m thode impose de ne traiter qu une question ouverte la fois question identique pour tous les interview s cela suppose un nombre d entretiens cons quent Il faut savoir que les discours tr s courts ont de fortes chances d tre limin s de l analyse La m thode de classification fait dispara tre beaucoup d information engendrant la n cessit d avoir beaucoup d entretiens gt 1000 par exemple Cette puration du texte limine ce qui n est pas caract ristique d un point de vue statistique non r p tition Dans notre exemple sur 281 entretiens il n en reste plus que 101 au stade final ce qui signifie que les discours de 180 personnes n ont pas t pris en compte dans les contextes finaux Cela montre imm diatement l insuffisance du nombre d entretiens En plus il faut penser la retranscription compl te des entretiens au mot par mot qui n cessite galement du mat riel sp cialis Pour donner un ordre d id e il a fallu plus de 250 heures pour la retranscription des 281 entretiens par une personne qualifi e en dactylographie Il faut galement ne pas oublier que le codage de chaque entretien prend du temps lourdeur du codage et qu il doit tre pr cis car ces mots toil s sont des indicateurs suppl mentaires indispensables pour l analyse des correspondances par exemple Comme il n y a pas de mesures individuelles ce codage permet de reconna tre les locuteu
18. p rage des cl s contextuelles et les UCE caract ristiques S lection de mots pas classes S lection de mots outils S lection des mots et des UCE par classe Tri des UCE par classe Op ration D1 e Calcul des segments r p t s Op ration A3 Calcul du dictionnaire des formes r duites distribution des formes r duites l aide des cl s cat gorielles Calcul du nombre d occurrence Op ration B3 CHD Nombre de classes finales entre 2 et 15 Calcul du nombre d occurrence Op ration C3 Analyse des Correspondances Nombre de classes finales entre 2 et 15 Op ration D3 CHA sur les profils des classes Fr quence 2 5 Cette suite d op rations n cessite un apprentissage de l outil ainsi que du vocabulaire et de solides bases en statistiques 4 L analyse de la question ouverte L enqu te s est d roul e en t 1999 dans le d partement du Bas Rhin Sur 300 personnes interrog es 281 ont r pondu la question ouverte Le corpus analys est donc compos de 281 unit s Il n est pas possible de pr senter ici toutes les tapes des calculs qui sont r sum es en figure 3 Nous passons donc directement aux r sultats de l analyse de la question avant de commenter les int r ts et les conditions d utilisation de cette m thode 10 Reinert M 1993 p 10 11 Lescure P 1999 12 Guerin Pace F Collomb P p 5 13 Reinert M 1993 p 18 V rencont
19. question confirmatoire M thode tr s automatis el son objectivit est assur e par l arsenal m thodologique employ Les contextes lexicaux issus des analyses permettent ais ment de reconna tre les tendances des groupes qu on peut constituer selon divers crit res Aussi afin de pr venir les chercheurs non linguistes int ress s par ce type de m thode les lignes qui suivent ont pour objectif de les mettre en garde de les avertir des conditions n cessaires ou recommand es pour son utilisation toujours dans le cas particulier de l analyse d une question ouverte Comme nous venons de le dire cette m thode n cessite des conditions d utilisation l apprentissage de l outil est certes une vidence mais il requiert surtout de solides bases en statistiques les principales m thodes utilis es sont celles du khi d association de classifications hi rarchiques ascendantes et descendantes des analyses factorielles des correspondances etc car tous les r sultats sont soumis des tests de signification Sont galement souhaitables des bases en linguistique car il ne faut pas oublier que c est une m thode ext rieure la g ographie L interpr tation des r sultats n tant pas facile sans ces bases il est alors impossible de comprendre les r sultats Ensuite le corpus analys doit avoir une taille suffisante pour que les traitements aient une validit statistique et surtout que le logiciel puisse t
20. re de Th o Quant F vrier 2001 Analyse textuelle et d chets m nagers 6 Au final cinq contextes lexicaux ont t obtenus Les informations les plus int ressantes apr s analyse fine des tapes pr liminaires sont dans notre cas pr cis issues des classifications ascendantes hi rarchiques r alis es sur chacun des 5 contextes Le premier contexte lexical contexte A est compos de 327 UCE Unit de Contexte l mentaire et il est caract ris par une s lection de 69 mots En regardant le dendrogramme Figure 4 nous avons retenu 6 sous groupes caract ristiques de ce contexte Ce sont fondamentalement des notions abstraites de r flexion de concept de mentalit de valeur portant sur le fonctionnement de la soci t Ils voquent le monde des attitudes par rapport ces id es et valeurs et ce que cela implique la r flexion la communication voire l action et l obligation Ce contexte voque cette possibilit de r fl chir et de penser des valeurs Ici le sujet pensant est central Ce premier contexte concerne donc un niveau abstrait de r flexion de valeur le rapport au sens g n ral du terme Figure 4 Classification hi rarchique ascendante sur le contexte A faire gens sensib lt systeme monde a Globalit des demand er a problem lt probl mes actutel dire responsa lt essatyer argent pirer reflech ir personnel pret effort Ce qui est 5 consci ent E sui
21. rendre compte de l ensemble des caract res composant ce contexte et qui concernent donc des aspects conomiques des questions de justice et plus particuli rement de justice conomique et de ses cons quences collectives Figure 5 Classification hi rarchique ascendante sur le contexte B suffire nombr eux famille enf ant I P Le norma l In galit au fespectrem il l nombre de personnes seul somme pa tyer ordure log 16 cout er cher revenir facture justic lt producti f facturat tion Facturation et double justice foyer suivant pret er menage salaire injuste Tevens Crit res et calculter justice nombre personne prix limite poids fonction tarification impot augmentation estimter taxe habitatble Charges participter collectives commune cas charge participer campagne moitie fran 14 Crit res collectifs an dependre loca l control ter collecti f immeuble j l l jeu I I I principe Le troisi me contexte lexical contexte C pr sente un caract re encore plus concret C est ce contexte qui contient le plus de mots 91 7 sous classes de vocabulaire sont ais ment rep rables Figure 6 Il s agit de tout ce qui relie ou comporte la notion d espace temps Ce sont les rythmes quotidiens et les rapports physiques transport d placement c est le v cu La nature appara t fortement et se traduit par une d gradation Le
22. rs 15 Un des logiciels le plus avanc dans l analyse automatique de texte V rencontre de Th o Quant F vrier 2001 Analyse textuelle et d chets m nagers 12 Conclusion Au total c est bien un bilan contrast avec des conclusions int ressantes sur le plan collectif mais d cevantes sur celui de la possibilit de mod lisation des individus Les amorces de pistes qu elle nous propose dans un champ encore quasiment vierge en ce qui concerne les d chets devraient permettre de pr parer des recherches futures concernant des propositions attitudinales valuatives et la reconnaissance des normes subjectives L utilisation de cette m thode n cessite pour la recherche un soutien financier la hauteur des besoins en nombre pour les entretiens plusieurs enqu teurs pour la transcription des entretiens le codage les analyses etc Il faut aussi tenir compte du prix du logiciel du temps consacrer pour l apprentissage de l outil une formation est recommand e du vocabulaire linguistique et des m thodes statistiques si n cessaire Sur le plan de la pratique la m thode n cessite une vigilance certaine de bonnes connaissances m thodologiques et une bonne calibration des objectifs L interrogation subsiste par rapport son utilisation sur question ouverte vu le poids le co t et la rentabilit en mati re d explication le jeu en vaut il la chandelle BIBLIOGRAPHIE AJZEN I FISHBEIN M 19
23. sse individuel unique maniere actuellement equitatble compliqu er faisatble sembl ter evidemment civ 16 Lans Notions de surement rapports avis justement suffis ant effectivemen import ant interesster moment attenti f augment er idee occupter solution bonne chose type Rapport avec region la r flexion entendre ameliorter pens er service parlter forcement moyen obligter Rapport question A A selecti f l obligation pos er interessant instant alsac lt exist er mentalite gt ld pay N Id e de france groupe niveau individu lt difficile voisin lt V rencontre de Th o Quant F vrier 2001 Analyse textuelle et d chets m nagers 7 Le deuxi me contexte contexte B comprend un total de 55 mots Ils r sument tr s clairement tout ce qui concerne les aspects conomiques mon taires et financiers c est dire le fait de devoir payer 5 sous classes sont nettement identifiables dans la Figure 5 Cela touche aux aspects conomiques fondamentalement Un probl me de justice est voqu notamment dans la prise en compte de la facturation taille des m nages Les crit res d imposition de taxation dans les aspects collectifs et individuels sont fortement ressentis On ne paye pas le m me prix selon les endroits la facturation au poids est injuste et pose des probl mes en milieu collectif Ces analyses ne peuvent videmment
24. t ais ment supposer que les usagers qui trient leurs d chets acceptent cette modernisation et par l reconnaissent travers l impact des nuisances la n cessit d une modification pour qu long terme l environnement soit pr serv On cherche donc une reconnaissance des tapes explicatives d une disposition un changement qui doit avoir lieu dans les comportements des usagers en vue de cette pr servation 2 Le mod le comportemental de r f rence Pour approcher cette r alit dans un domaine peu explor une question s impose quelle attitude les individus adoptent ils face au tri Autrement dit peut on obtenir et comprendre les comportements des usagers et si oui comment Diff rentes approches existent pour analyser des comportements humains mais lorsqu il s agit de domaines peu explor s comme ceux qui sont li s l environnement le mod le de r f rence utilis est celui de Fishbein Ce mod le d compose la relation attitude comportement de mani re s quentielle en croyances normes subjectives et attitudes intentions puis comportements Figure 1 Le comportement est donc fonction des intentions elles m mes issues des attitudes des personnes La loi n 92 646 du 13 juillet 1992 relative l limination des d chets ainsi qu aux installations class es pour la protection de l environnement qui r actualise la loi du 15 juillet 1975 le d cret n 92 377 du premier avril 1992 portan
25. t application pour les d chets r sultant de l abandon des emballages de la loi du 15 juillet 1975 entr e en vigueur depuis le 1 janvier 1993 est le point de d part du dispositif de valorisation des emballages m nagers Centre d Enfouissement Technique V rencontre de Th o Quant F vrier 2001 Analyse textuelle et d chets m nagers 3 Figure 1 Pr sentation sch matique du cadre conceptuel pour la pr diction des intentions et comportements sp cifiques Croyances au Attitudes envers sujet du le comportement X comportement X Intention de r aliser le Comportement X comportement X Croyances Normes normatives au subjectives sujet du concernant le comportement X comportement X R troaction Influence 3 Choix de la m thode d analyse textuelle Mais ce mod le comportemental n cessite de d finir et d valuer des attitudes donc dans une premi re phase de poser des questions valuatives attitudinales sur la th matique en question Or sans connaissance pr alable dans ce domaine il est extr mement d licat de savoir quels types de questions attitudinales poser La d marche propos e pour cibler les bonnes questions valuatives pr misses toute enqu te n cessitant ce type de question afin de cr er une typologie comportementale est d utiliser des questions ouvertes En effet l int r t des questions ouvertes est selon L Lebart et A Salem
26. ter pour l analyse du discours et plus particuli rement l analyse de donn es textuelles trait e par la m thode automatique du logiciel ALCESTE Cette m thode si elle ne r pond pas tous les crit res r clam s par les tenants de l analyse de contenu a en revanche l immense avantage d tre objective c est dire de ne gu re r clamer l intervention du chercheur utilisateur par opposition l analyse de contenu qui n cessite l intervention manuelle et omnipr sente du chercheur et de permettre des comparaisons Qui plus est l originalit de cette m thode est de rejoindre les recherches de sens par des voies comptables statistiques et objectives qui font d faut l analyse distributionnelle La m thode ALCESTE Lebart L Salem A 1994 p 23 D finition de B Berelson l analyse de contenu est une technique de recherche pour la description objective syst matique et quantitative du contenu manifeste de la communication Cit par L Bardin 1998 p 21 5 Bardin L 1998 p 48 L analyse de donn es textuelles vise d couvrir l information essentielle contenue dans un texte Elle permet de traiter actuellement automatiquement tout document textuel uvres litt raires articles r ponses des questions ouvertes etc et d analyser les r ponses aux questions ouvertes aux r ponses libres aux discours etc L analyse de donn es textuelles est donc l
27. tude des textes l aide de m thodes statistiques 7 les approches statistiques ne se pr occupent pas du sens du texte mais visent tablir des proc dures m thodologiques permettant de r duire et de classer les segments de texte c est dire d en donner un condens parfaitement formalis et d en construire la structure P Marchand 1998 p 53 V rencontre de Th o Quant F vrier 2001 Analyse textuelle et d chets m nagers 4 pr sente l avantage de combiner un peu des deux m thodes d analyses M Reinert fait l hypoth se que l ensemble des vocables utilis s dans une classe renvoie des repr sentations sous jacentes qu il est possible d expliciter f Figure 2 Distinction majeure entre l analyse de contenu et l analyse du discours Questions De ouvertes Ps Analyse de Analyse du contenu discours Technique d analyse Linguistique des communications comme discipline scientifique y Parole Langue Caract re individuel en acte Caract re collectif M y Empirique Fond sur une m thode Manuel Automatique Subjectif Objectif Ainsi l analyse de la question ouverte r alis e par ALCESTE que ce soit dans le cadre d une pr enqu te ou d une analyse confirmatoire est consid rer comme une recherche exploratoire Les r sultats devraient permettre de cibler avec efficacit les th mes importants du discours nous permettant d approfondir le sujet trait
28. vie quotidienne Ainsi le premier contexte est abstrait le deuxi me devient plus concret par le paiement le troisi me est vraiment caract ristique d une r action et les deux derniers sont V rencontre de Th o Quant F vrier 2001 Analyse textuelle et d chets m nagers 11 mat riels On descend de la r flexion sublime la r flexion poubelle Les opinions des gens r sum es par ces 5 contextes lexicaux traduisent les aspects de leurs pr occupations face aux probl mes pos s Ils expriment galement que cette population est faiblement concern e par l environnement proprement dit si ce n est un environnement tr s proche tr s quotidien au total on reconna t un contexte de r flexion abstraite politiquement correcte un contexte de justice conomique qui ne l est pas moins et des vocations concr tes plus ou moins terre terre et plus ou moins go stes Les r sultats de l analyse de cette question ouverte par l analyse de donn es textuelle ne permet pas de conclure sur l acceptation par la population de s int grer pleinement dans la modernisation de la gestion des d chets m nagers en cours tout comme elle ne permet pas d affirmer que cette population est sensible aux probl mes environnementaux au sens large du terme puisque ce th me pr cis est absent des 5 contextes lexicaux Si l analyse g n rale d ALCESTE sur les 281 interview s qui ont r pondu donne des r sultats int
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