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EnsEmBlE - Collectif Solidarité Contre l`Exclusion

1. i A y h On ach ve bien les Un facilitateur Haro sur de l Onem parle les pauvres Record d expulsions en Belgique sommaire dito AR ne puptication au 3 Renouveau d mocratique Collectif Solidarit Contre l Exclusion Chauss e de Haecht 51 1210 Bruxelles en bref 02 535 93 50 4 L info en bref et en images CO exclus d entre les exclus R dacteur en chef 6 Emmur s vie dans nos modernes oubliettes Gu ric Bosmans 10 Plut t une mort digne qu une survie indigne gueric bosmans accg be 13 Leretour la psychiatrie des ann es 1920 C ecretare de redatto 16 D tenus l ombre et travailleurs de l ombre Isabelle Philippon M isabelle philippon asbl csce be ch mage 18 De Wever Michel un gouvernement de plein ch mage Ont particip ce num ro 20 Chasse aux ch meurs la mode su doise Gaie Poete Keno Ca Kenii DETTE i Desbonnet Jean Flinker Guillaume 23 Ces chiffres que l on vous cache Goor G rald Hanotiaux Felipe Arnaud 27 Interview exclusive d un contr leur Onem Il faut au moins Lismond Judith Lopes Cardozo Anne 60 de dossiers n gatifs L wenthal Yves Martens Berandette Activationd h f lides d battant Schaeck Julien Uyttebroeck Felipe Van 30 Activation des ch meurs invalides le parcours du combattant Keirsbilck Christian Valenduc Paul 34 Vervoort Il mode d emploi II Vanlerberghe Philippe Van
2. d un point de vue de la protection sociale dans une situation d favorable par le seul fait d avoir travaill dans plu sieurs Etats membres A la base se trouve le principe dit de la totalisa tion des p riodes art 6 en vertu duquel pour donner un exemple si on a travaill en Italie et en Belgique et qu on reste involontairement inoc cup dans ce dernier pays celui ci est oblig de verser les prestations de ch mage en tenant compte sans exceptions et sans restrictions des p riodes de travail salari prest es dans les deux Etats membres Tr s chers touristes sociaux Venons en donc ces touristes so ciaux qui mettent rude preuve les finances d un des pays fondateurs de l Union europ enne En ce qui concerne les b n ficiaires du revenu d int gration le retrait du titre de s jour ne peut pas tre la cons quence automatique de leur recours l assis tance sociale art 14 3 de la directive L Etat membre d accueil est tenu en effet d valuer la situation person nelle selon un crit re de proportion nalit compte tenu de la dur e du s jour des difficult s temporaires et du montant des prestations conc d es Les t moignages recueillis par exemple par la Plate forme contre les Expulsions http euforpeople al tervista org montrent au contraire combien ces expulsions sont presque toujours le r sultat de mesures syst matiques et l
3. tre dispos travailler une des six conditions d octroi du RIS cela de vra tre confirm par un certificat m dical 9 Conform ment la loi les b n ficiaires peuvent aussi tre exempt s de la disposition travailler s ils peuvent voquer des raisons d quit La circulaire ne se pro nonce pas ce sujet mais annonce de trente jours pour v rifier les don n es et justifier aupr s du SPP les discordances dans les informations En juin 99 CPAS ont d j re u 651 clignotants et cela seulement pour les donn es concernant le ch mage et les allocations familiales D s le mois de septembre toutes les autres donn es seront crois es et on peut donc s attendre ce que le nombre de clignotants explose en cons quence Les CPAS ne pourront videmment pas suivre et tr s vraisemblable ment r agiront par le blocage des paiements en attendant de pouvoir fournir les explications au SPP IS L autonomie menac e des CPAS L ensemble de ces dispositions a pour objectif d clar un contr le accru du SPP IS sur les CPAS pour qu leur tour ceux ci accentuent leurs propres contr les sur les b n ficiaires Sans aucun doute la menace d aggravation des sanctions financi res va confor ter dans leur attitude ceux parmi les CPAS les plus enclins imposer des conditions restrictives aux usagers La delation sinistre pratique en voie d expansion est la source a Je pas
4. Depuis toujours les CPAS sont soumis diverses tutelles locales r gionales et f d rales portant sur toute une s rie de mati res Ils sont aussi soumis un contr le sp cifique du SPP IS sur les dossiers sociaux Un inspecteur examine un certain nombre de dossiers pris au hasard afin de v rifier leur conformit aux normes l gales Des manquements dans les dossiers peuvent entra ner des sanctions fi nanci res sous forme de r cup ra tion des subventions accord es rem boursement partiel ou total du RIS et de certaines aides sociales au prorata du pourcentage de dossiers consid r s comme non conformes Si 10 des dossiers contr l s sont jug s d faillants le CPAS peut tre amen rembourser 10 des subventions per ues pour l ann e de r f rence C est norme Nous ignorons si cette disposition a d j t appliqu e et si oui quelle tait la nature des d faillances constat es et le montant des r cup rations effectu es Quoi qu il en soit il est certain que ce contr le syst matique et tatillon par le SPP IS avec p nalit s la cl exerce une pression norme sur les CPAS et en particulier sur les tra vailleurs sociaux Les derniers arr t s royaux et circulaires ne font qu accen tuer le ph nom ne Contr leurs contr l s La circulaire du 7 f vrier 2014 contraint les b n ficiaires s inscrire au service r gional pour l emploi Fo rem Actiris
5. Paroles d intern s extraites du film La Nef des fous d Eric d Agostino et de Patrick Lemy ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE D TENUS L OMBRE Ils g rent la cantine de la prison forgent leurs propres barreaux emballent des marchandises Pour presque rien et dans des conditions de s curit relatives Bref les d tenus sont exploit s Un point de vue syndical sur la question du travail en prison Julien Uyttebroeck Centrale g n rale FGTB Cet article n est pas une position syndicale officielle ai 2014 Des banni res publicitaires colo r es fleurissent sur les murs gris des pri sons Elles encouragent les employeurs faire r aliser de menus travaux par les d tenus des prix d fiant toute concurrence Des directeurs d Entreprises de Travail Adapt ETA craignent de perdre des parts de march ce qui les obligerait mettre leurs travailleurs en ch mage conomique Ces entreprises vocation officiellement sociale engagent des travailleurs avec un handicap mental ou physique et re oivent des subventions r gionales pour pallier leur manque de productivit De nombreuses t ches r alis es par les travailleurs des ETA sont manuelles r p titives et faible valeur ajout e 1 Tout comme nombre de contrats ou march s conclus entre la R gie p nitenti aire et des entreprises Mais si les prestations
6. pour votre soutien K Infor GazElec L nergie c est un droit Choisir un meilleur fournisseur d nergie oui mais Quel est le fournisseur le plus int ressant pour votre consommation d nergie Comment changer de fournisseur Quels sont vos droits Infor Gaz Elec fait pour vous une comparaison des offres et des prix vous aide faire un changement informations et conseils gratuits 02 209 21 90 mmercial cr l initiative du Collectif Solidarit Contre l Exclusion asbl ent et de l Energie
7. serait r alis e Sa r ponse donne n an moins galement penser qu il reste du travail faire pour l amener L element cl mesurer et valuer est effet d aubaine et le risque de voir HET OE Zo Genot adopter un regard critique sur ceux ci Nous avons le devoir de dire la v rit et de ne pas vendre des chim res et de fausses esp rances il faut savoir ce qu on veut On nous dit que d une part il y a trop de jeunes sans formation et pas beaucoup d emplois qualifi s et d autre part qu il n est pas question de stages o ils seront surexploit s Mais o placerons nous ces jeunes Quelle est votre proposition Certains pourraient fustiger le dispositif en le qualifiant d exploitation Le stage peut aussi tre consid r comme une exp rience professionnelle qui est utile J ignore ce stade si ce dispositif risque de remplacer des emplois L valuation nous le dira Le gouvernement pr c dent a initi ce dispositif nous devons maintenant l valuer Les emplois aux quels vous faites r f rence travailler au Proxy Delhaize par exemple sont loin d tre m prisables Il importe de procurer au jeune une exp rience d em ploi une formation et une r f rence On pourrait effectivement r mun rer ces stages mais avec quel argent Il faut pouvoir disposer des moyens pour mettre le jeune en situation de premier travail de pr
8. ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE GT PEN S TI gt Royaume Uni a t galement convo qu devant la Cour europ enne En violation du droit de l Union cet Etat n applique pas la condition de la r si dence habituelle aux ressortissants des autres Etats membre de l UE install s sur son territoire pour s assurer qu ils aient bien le droit de b n ficier de certaines prestations sociales 5 Mais actuellement cest la Belgique qui attaque plus syst matiquement le droit la libre circulation Trois cat gories de personnes sont particu li rement en ligne de mire les b n ficiaires du revenu d int gration les ch meurs et m me des travailleurs employ s temps plein avec un contrat sign dans le cadre de l Article Go Dans leur ensemble ces citoyens repr senteraient une charge exces sive pour le syst me d assistance so ciale belge La l gislation europ enne lie en effet le droit de r sidence des citoyens europ ens la condition de uei d p les Jaime pas disposer des ressources conomiques suffisantes pour qu ils ne deviennent pas un poids Tout en r gle donc Pas exactement Aujourd hui deux sources princi pales de droit r glent le syst me l in t rieur de l UE la directive 2004 38 et le r glement 883 2004 La premi re d finit une s rie de r gles en mati re de droit de s jour des ci toyens europ ens et des membres de leur famille
9. Jos Vander Velpen est l avocat de Frank Van Den Bleeken ce d tenu qui a demand l euthanasie Il est aussi pr sident de la Ligue flamande des Droits de l homme Il nous livre son regard sur les annexes psychiatriques et la condition des intern s en Belgique Propos recueillis par Denis Desbonnet CSCE nsemble Quel regard portez vous sur ce continent noir ignor du public et qu est ce qui vous a amen devenir l avocat de Frank Van Den Bleeken Jos Vander Velpen Au tout d but de ma carri re il y a trente ans de cela j avais d j t alert et atterr par les conditions de d tention d plorables des inter n s psychiatriques Avec d autres avocats progressistes je me suis alors mobilis pour d noncer ces conditions inhumaines et indignes d une d mocratie Or au fil du temps tr s peu de choses ont chang C est une sorte de d sesp rant statu quo Certes de petites am liorations ont t obtenues Notamment gr ce la loi de 2007 de Madame Onkelinx Mais le probl me c est que cette loi n est pas appliqu e C est une papierewet rest e lettre morte Evidemment si on veut prendre ce probl me bras le corps il faut y mettre le prix investir Dans la cr ation d institutions avec un vrai r seau de th rapeutes sp cialis s pour le traitement de cas de ce type de patients et ou de d lin quants Or on n a jamais investi Ceux qui voulaient agir en ce
10. Pour des politiques mancipatri se contenter de g rer les effets du sans abrisme sans essayer de sortir les personnes de la rue et les orien ter vers des solutions stables vers du logement Aujourd hui via des programmes ambitieux tels par exemple ceux appel s Housing first nous voulons viser l mancipation des sans abri de leur condition de pauvres chroniques Nous ambition nons pour eux l acc s un logement autonome et une int gration sociale durable Vous pouvez adopter ce type de raisonnement pour l ensemble des champs de l action sociale les politiques doivent permettre aux indi vidus d ouvrir leurs droits sociaux et co nomiques et retrouver leur condition de ci toyens autonomes Avez vous tir le bilan du suivi du plan r gional de lutte contre la pauvret adopt en 2012 Un nouveau plan est il en pr pa ration pouvons pas mener des politiques de soutien aux revenus C line Fr mault Il faut sortir les personnes de la rue et les orienter vers Pour mener des po litiques curatives ou d mancipation que nous devons Les politiques doivent permettre aux individus d ouvrir leurs droits sociaux ues et retrouver leurs con nous contenter de mener des pro grammes peu ambitieux de simple gestion de la pauvret Ce qu il est absolument important de com prendre c est que des politiques de lutte contre la pauvret efficaces non uniquement dict
11. Tu te d merdes mais tu viens Comment s est pass votre stage On avait 3 valuations pr vues sur la p riode La premi re apr s un mois o l on m a f licit e Continue comme a et tu auras un boulot par apr s Ensuite la situation s est d t rior e La seconde valuation tait pr vue apr s 3 mois mais elle n a jamais t r alis e Je me faisais insulter par ma cheffe traiter de gamine qui doit m rir de fille probl mes J en ai parl mon m decin qui ne voulait plus que j aille travailler J ai moi m me avions d j octroy 515 stages de tran sition professionnelle contre 149 en 2013 En ce qui concerne l analyse du dispositif de stages de transition profes sionnelle ce dernier a il est vrai d mar r faiblement mais il faut reconna tre qu il fonctionne bien d sormais On proc dera bient t son valuation A fortiori j envisage une modification afin de rendre ce recours plus attractif Trois fois exclus Enfin le 17 novembre le d bat fut ouvert au Parlement sur lengage ment de la R gion par rapport aux milliers entre 5 000 et 7 000 per sonnes concern es de ch meurs bruxellois b n ficiaires d allocations d insertion exclus au 31 12 14 l initiative de Zo Genot Ecolo et Hamza Fassi Fihri CDH Les deux d put es firent notamment cho deux revendications port es par le R seau Bruxellois de Collectifs de Ch me
12. a la formation au travail et la s curit sociale Meme les d tenus ni re plus large comme en Allemagne en Autriche dans tous les pays scandinaves en Suisse ont gale ment fait le choix de laisser certains 8 d tenus la possibilit de travailler En Belgique un tel syst me existe officiellement la semi libert Un d tenu va travailler la journ e et re vient passer la nuit en prison Mais il est soumis de tels al as administratifs et humains qu il concerne tr s peu de d tenus moins de 200 Ainsi le temps de trai tement d un dossier est tr s long et un rapport a par exemple fait tat de l impossibilit du d tenu de rece voir ses repas avant de sortir et apr s avoir travaill 9 Deux prisons de type semi ouvert Saint Hubert et Marneffe connaissent d j une histoire de plusieurs d cennies Etendre le syst me n est pas impossible mais ne nous leurrons pas Si des initiatives mergent ces derni res ann es elles ont souvent le fruit d une r flexion froidement conomique les d tenus co tent moins cher en syst me semi ouvert qu en sys t me ferm L objectif ne consiste ni contribuer la diminution des d penses publiques ni d fendre une concurrence libre et non faus s e entre employeurs des Entre prises de Travail Adapt et R gie p nitentiaire Un sys t me carc ral diminuant ses co ts de fonctionnement peut tre int ressant lutter contre le travail
13. anoi raison avec d autres prennent une toute 114 000 autre dimension 104 000 94 000 Chiffres publics PE essentiels Avant toute chose EN et pour se faire une 64 000 id e des ordres de 54 000 grandeur qui sont ici en jeu il importe de comparer ces chiffres aux chiffres nationaux essentiels auxquels ils sont le plus directement reli s Le premier le plus vident est celui du budget total de la S curit sociale Pour le trouver une fois encore rien de plus simple le site de l ONSS nous fournit toutes les r ponses n cessaires Le montant total des d penses de COMPARAISON DES DIFF RENTS CO TS ABORD S DANS L ARTICLE en milliards d euros chiffres 2013 sauf pour les pertes li es l article 104 du Trait de Maastricht qui s chelonnent sur 20 ans 1992 2011 Dette publique 2013 d finition eurostat PIB 2013 euros cha n s Pertes li es l art 104 du Trait de Maastricht D penses totales des administrations publiques Budget f d ral 2013 Budget total ONSS Besoins bruts de financement B n fices entreprises NF Fraude fiscale Dividendes entreprises NF Soins de sant Pensions Exnon rations fiscales Int r ts de la dette Allocations de ch mage 0 50 100 150 200 250 300 350 Source Mission Locale de Saint Gilles tableau bas sur la pr sente tude novembre 2014 ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENS
14. est exact pendant deux mois je wai pas cherch d emploi Franchement moi face une histoire comme a je ne sanctionnerais pas Et bien si il a t sanctionn Quand l Onem dit tenir compte de la situation des gens ce n est donc pas vrai Non Mais tout d pend du facilita teur un petit pourcentage fonctionne encore comme au d but avec un point de vue humain On les laisse plus ou moins tranquilles tant qu ils ont plus ou moins les bons quotas Mais ils sont tr s mal vus Y a t il des diff rences de traitement entre les hommes et les femmes Certains faits sont plus li s aux femmes Pour une p riode sans preuve les femmes voquent parfois leurs enfants ce qui est tr s mal vu Parfois des femmes enceintes sont convoqu es 15 jours de l accouche ment Il me semble que cela ne sert rien de leur demander de chercher du boulot aucun employeur ne va engager quelqu un qui va accoucher quelques semaines plus tard Au d but on nous avait dit que les recherches par d autres moyens que des preuves crites seraient accept es que par exemple les d clarations sur l honneur seraient valables C est videmment faux Il faut tou jours des preuves crites et cest un probl me Je connais un monsieur de 46 ans licenci travailleur depuis ses quatorze ans Il sait peine lire et crire et se d place directement chez l employeur Il aura beau l expliquer on lui deman
15. insertion soient galement accessibles aux ch meurs es qui ont eu des valua tions n gatives de leurs efforts de recherche aux allocataires d inser tion menac s d exclusion ou exclus moyennant une adaptation de leur dur e celle n cessaire pour obtenir le droit au ch mage sur base de leur travail gt Que l engagement dans les entre prises de travailleurs stagiaires sous ce type de statuts soit conditionn un accord pr alable des organisations syndicales ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE ch mage gt une offre d emploi assez originale car elle demande une personne qui travaille sept jours sur sept de 11h 15h et de 18h 23h Il s agit donc de vrais emplois Or quand ces jeunes auront termin leur stage et qu ils chercheront r ellement de l emploi ces vrais emplois seront occup s par des stagiaires Quand ils iront frap per la porte d un Proxy Delhaize ils seront conduits au profit d un stagiaire qui co te 200 euros Nous sommes dans une spirale inqui tante M Vervoort a promis une valuation s rieuse du pro cessus L l ment cl mesurer et va luer est l effet d aubaine et le risque de voir diminuer les vrais emplois Mais avec quel argent On peut se r jouir que dans sa r ponse le ministre de l Emploi Didier Gosuin FDF ait confirm qu une valuation du dispositif des Stages de transition en entreprise
16. tais plus habitu non plus la vitesse le train qui fait du 100 120 Pas l habi tude du mouvement a a me faisait peur j ai eu tr s peur Patrick on g re a par le recours syst matique au cachot Dans son rapport le CPT du Conseil de l Europe NDLR Comit europ en pour la pr vention de la torture et des peines ou traitements d gradants a d crit les conditions de d tention des intern s dans les annexes psychiatriques des prisons de Jamioulx et de Lantin On entre dans l annexe de Ja mioulx par une pi ce munie d une sorte de hublot A gauche un dortoir de 26 lits droite une salle qui fait trois fois mon bureau o les 26 intern s d ambulent des heures durant laiss s eux m mes Ils sortent lair libre une heure par jour C est vraiment le retour la psychiatrie des ann es 1920 Quand quelqu un vient on les voit tous s agglutiner la vitre Atroce vraiment En plus le crit re qui d termine si l intern a droit ou non une lib ration est son tat mental Mais pareilles conditions de d tention ne peuvent que le d grader Et lorsqu un intern est lib r si son tat conna t une nouvelle d t rioration il peut tr s vite tre r int gr en prison ou en tablissement de D fense sociale Tout d pend de la personne qui suit le dossier au parquet En fonction de la personnalit du magis trat soit la personne va tre m
17. 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE gt ment une seconde couche de subjec tivit la premi re tant celle du SPF S curit sociale dans la reconnais sance du niveau d invalidit cette fois par les m decins de l Onem Les 33 de l un ne correspondant pas n cessairement aux 33 de l autre On relate notamment des propos de m decins stigmatisant les ch meurs handicap s comme des fain ants profiteurs ce qui nous laisse plus que sceptique sur leur volont de venir en aide aux personnes handicap es Le taux de p n tration de l id ologie de l activation sociale continue manifes tement sa courbe ascendante Le formulaire C47 en question com porte d sormais une nouvelle case cocher dans la rubrique Votre demande cocher Le maintien du droit aux allocations d insertion pendant une p riode suppl mentaire de deux ans art 63 f 2 al 4 4 AR 25 11 1991 Nous comprenons la n cessit de demander cette prolon gation de 2 ans pour les personnes introduisant une nouvelle demande de reconnaissance de handicap au pr s de l Onem Par contre pour les personnes d j reconnues condition ner la jouissance de ce droit l in troduction un nouveau formulaire de demande risque fort de cr er de nouveaux drames au sein de la popu lation concern e Un sursis de 2 ans est videmment bienvenu pour ce public sp cifique mais que se passera t
18. Arr t royal modifiant l article 63 de l arr t royal du 25 novembre 1991 portant r glementation du ch mage Le Moniteur 10 juillet 2014 4 28 mars 2014 Arr t royal modifiant l article 63 de l arr t royal du 25 novembre 1991 portant r glementation du ch mage dans le cadre de l adaptation de la nouvelle r glementation des allocations d insertion Le Moniteur 4 avril 2014 5 Demande de mesures sp cifiques li es l inaptitude au travail Formulaire C47 Demande http www rva be d_egov formulieren fiches c47 formfr pdf 6 5 315 Bruxellois exclus du ch mage d s 2015 Le Soir 27 octobre 2014 7 Les agents du Forem redoutent un surcro t de travail 6 000 wallons atteints de troubles psychiques seraient en fin de droit La Libre 30 septembre 2014 8 Exclusions des allocations de ch mage Gosuin demande un report de la mesure Belga 14 novembre 2014 ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE ch mage EY Vervoort Il mode em En quoi consiste la garantie emploi jeunes mise en uvre par le gouvernent bruxellois et qu en penser Les r cents d bats parlementaires et le t moignage de deux jeunes qui en ont b n fici permettent d en savoir plus Arnaud Lismond CSCE ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE ans le prolongement de la manifestation organis e la veille des lections con
19. Elles sont d autant plus n cessaires que des d cisions importantes devront tre prises en 2015 r gionalisation du contr le de la disponibilit active r forme des aides l emploi recadrage des stages organisation des contrats emplois d insertion etc A suivre O et les droits sociaux dans l attente d un hypoth tique effet sur l emploi Si des parlementaires bruxellois de la majorit y compris se sont mon tr s l coute de nos revendications celles ci sont encore loin d avoir t prises en compte par le gouverne www ensemble be donn du sucre dans en verre d eau et dit a ne va pas il faut manger le matin Puis ils m ont d pos e devant chez moi En fait je me levais tous les matins 6 heures Le jour m me de mon malaise on m avait donn cinq chantiers faire Il y avait trois tages on tait que deux On devait faire les cendriers passer l aspirateur nettoyer les toilettes fond Le tout sans ascenseur Au d part on avait une heure par chantier Ensuite on nous a donn une demi heure par chantier Ma coll gue a eu des probl mes de sant et je me suis retrouv e seule sur chantier Quels taient vos horaires de travail On ne m a pas fait de planning je devais tout faire moi m me Je devais arriver 8 heures mais j arrivais avant J tais lib r e vers 12 h 12h30 Vers 14h je devais tre sur les chantiers et je travaillais jusqu 18
20. Ils y restent donc le plus souvent jusqu leur mort natu relle en b n ficiant d un traitement adapt qui les soulage tant bien que mal Et je souligne que cette option a t propos e par les psychiatres belges eux m mes ceux qui ont t char g s d examiner la demande de Frank Van Den Bleeken et de voir gil n existait pas d alternative accessible avant de proc der l euthanasie Mais cela a donc t refus Le refus oppos la premi re demande a t motiv par des raisons budg taires et par l absence de convention entre la Belgique et les Pays Bas permettant un tel transfert Certains ont compar le recours l euthanasie dans ce cas une forme de r introduction d une peine de mort qui n oserait pas dire son nom et se substituerait un n cessaire traitement m dical Le minist re de la Justice a effectivement justifi son objection notamment par l absence de convention bel go n erlandaise Mais le m me minist re a organis un transfert massif de d tenus belges aux Pays Bas par le biais de la location de la prison de Tilburg L on a pu trouver un accord sp cial Pourquoi cela n tait il pas possible dans ce cas ci Je suis convaincu que si la ministre avait pris de r elles initiatives les choses auraient pu s arranger Mais je wai pu recueillir aucune trace de la moindre d marche de l Etat belge rien n a t apparemment entrepris Ensu
21. VDAB ADG 7 Bien qu il ne s agisse pas d une disposition l gale elle n est pas inscrite dans la loi ni les arr t s beaucoup de CPAS l exigeaient d j de leurs b n fi ciaires avant le 7 f vrier Mais partir du moment o la circulaire le leur a impos ils ont craint d en faire les frais Leurs f d rations ont n goci et obtenu l assurance que des sanc tions financi res ne leur seraient pas inflig es en cas d absence de preuve de l inscription comme demandeurs d emploi Mais pour les b n ficiaires l obligation existe bel et bien et loc troi ou le maintien du revenu d int gration y est conditionn 8 La circulaire du 14 mars 2014 sur les conditions minimales de l enqu te n apporte pas de grands change ments si ce west dans l affirmation d un contr le renforc du SPP IS sur les contr les exerc s par les CPAS sur les usagers Quelques exemples La consultation des flux informatiques lors de l enqu te sociale fera l objet d une v rification sp cifique La si tuation financi re du demandeur devra tre prouv e par divers docu ments dont les extraits de compte Si un projet individualis d int gration sociale porte sur un suivi th rapeu tique il sera indiqu la fr quence des consultations la dur e probable du suivi la possibilit de combiner celui ci avec une recherche active d emploi ou pas Dans le cas o des raisons de sant emp chent un b n ficiaire d
22. conseiller emploi qui valuera la si tuation et dans un cas susceptible de correspondre la cat gorie MMPP seront envoy es vers les assistants sociaux internes ils sont 5 chez Actiris charg s de d velopper cet accompagnement avec la personne Comment lors des futurs entretiens ne pas craindre l expression d une bonne dose de subjectivit par ces conseillers emplois qui ne sont par exemple pas form s aux questions de sant mentale Face cette ch ance proche on sent monter un petit vent de panique dans les services r gionaux r percut dans la presse francophone Selon nos deux interlocutrices 6 000 per sonnes en Wallonie et 2 000 per sonnes Bruxelles rentreraient dans les conditions d un accompagne ment adapt 7 un travail de titan Les syndicats ont obtenu un d lai suppl mentaire de deux mois pour tenter de voir toutes ces personnes Le surr alisme institutionnel a de beaux jours devant lui Nous voici re venus au temps o l on devait simu ler la folie devant des fonctionnaires non plus pour chapper au service militaire mais pour garder le droit des allocations permettant une survie pr caire Didier Gosuin ministre de l Emploi FDF du gouvernement bruxellois s est exprim sur le sujet le 14 no vembre dernier suite des d bats au Parlement bruxellois En coalition avec deux partis li s cette politique d exclusion du gouvernement f d ral sortant il a rappel
23. de Rick et cela m me si pour des raisons pratiques les deux amis dis posaient un compte bancaire unique Un premier jugement Dans le premier jugement relatif cette affaire 1 l avocat de Rick in siste sur le fait qu on tait bien en pr sence d une situation de sans abrisme en d montrant que le requ rant r pond aux diff rents crit res l gaux 2 Il rel ve par ailleurs que le CPAS avait pour mission d aider les personnes dans un effort d insertion sociale et que la loi pr voit m me une subvention sup rieure pendant deux ans afin d indemniser l effort r alis par le CPAS dans ces cas de figure En l esp ce rien n a t mis en place dans ce sens par le centre aucune aide en vue de retrouver un logement aucun accompagnement social aucune mise en place d un projet d insertion socio profession nelle PIS pourtant obligatoire Le jugement d cide toutefois d ava liser la d cision de retrait du RIS consid rant que Rick et Pascal sont en r alit compagnons de vie sans red finir la notion et se basant uniquement sur les constatations du centre pas de dettes pas de loyer partage d un compte bancaire et du logement pendant une p riode pro long e Ce premier jugement rel ve n anmoins que les l ments fournis aux dossiers des parties ne permettent pas de se faire une id e pr cise et cer taine de la r alit ou non du motif all gu par le Centr
24. gle ment communal ne peut d cr ter le retour aux pratiques r pressives ins taur es au XIX si cle en des temps de ce point de vue assez sinistres Mais surtout au del de l argument juridique il me semble que ces com munes se trompent d objectif il faut mener des politiques de lutte contre la pauvret et non pas des politiques de lutte contre les pauvres O ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE CPAS ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE Arsenal d mesur contre fraude marginale La traque contre la fraude sociale est une bombe retardement Tant pour ceux qui devront appliquer cette chasse aux fraudeurs que pour ceux qui en seront la cible e Service Public f d ral de Pro grammation Int gration So ciale a publi en mars 2014 une tude sur la fraude sociale en CPAS 1 entre mars et octobre 2013 Tr s peu de choses en ont filtr dans la presse si ce n est le fait que la proportion de fraudeurs est faible 4 5 L tude m rite pourtant une analyse appro fondie Elle donne des orientations et formule des recommandations qui ne manquent pas de poser de s rieux probl mes politiques et d ontolo giques Nous estimons navrant que ces recommandations aient t for mul es par les CPAS eux m mes du moins ceux interview s dans le cadre de l enqu te dite qualitative 2 Dans la foul e deux arr t s royaux 3 et trois circulaires 4
25. me jugement D pit par le premier jugement et le fait qu il doive continuer ses re cherches de logement et d emploi sans revenu alors que la situation relevait d j de l impossible aupara vant Rick revient encore implorer l aide du CPAS d Evere de nom breuses reprises en vue de mettre en place la guidance dans le but de trouver un travail r mun r et ou de lui permettre de conclure un contrat de tra vail dans le cadre de l article 6o que ce jugement lui accordait Le centre ne r serve cependant aucune suite favorable ses diverses demandes Au contraire il refuse de les acter de mener une nouvelle enqu te sociale ou encore de lui fournir une quel conque preuve afin d attester de ses pr sences et demandes D sesp r Rick vient alors frapper la porte du service InforDroits du CSCE 6 en vue de tenter de trouver une ultime solution Ensemble ils d cident de r intro duire une derni re de mande d aides par fax se r servant ainsi une preuve des demandes Ils demandent loc troi du RIS au taux pr vu pour les per sonnes sans abri une aide pour un logement une aide m dicale une aide sociale financi re ur gente ainsi qu une audition et l ex cution du premier jugement savoir mettre tous les moyens du Centre en uvre dans le but de conclure un contrat article 6o et mettre en place une guidance en vue d un travail r mun r Le Centre reste sourd cette nou
26. pourraient continuer le faire sous la norme europ enne standardis e Mais comme les emprunts passe ront dor navant de la colonne Re cettes la colonne D penses pour rester l qui libre elles de vront compenser ces d penses et les rembourser rapidement Or ces em prunts se font actuellement sur vingt voire trente ans Sous les nouvelles normes europ ennes plus question La norme SEC impose l enregistre ment comptable de tout investisse ment l ann e de sa r alisation sans possibilit d talement dans le temps C est comme si l on demandait un m nage qui acquiert une maison de la payer en une seule fois et en li quide alors qu il est capable de la fi nancer par emprunt en assumant le paiement des mensualit s Pour les communes qui veulent inves tir par exemple dans la construction d une cole ou lachat d un b timent il ne restera donc que peu de possibili t s Soit payer cash soit emprunter et rembourser en une fois ce qui para t pour le moins compliqu Ou alors il leur faudra renoncer lachat et pr f rer la location voire mettre en place des partenariats public priv Dans cette optique capitalistique c est le priv qui investit qui construit et qui rackette la commune se voyant oblig e de payer ensuite un montant exorbitant pour la gestion d un patri moine qui ne lui appartient pas Jusqu ici les d penses d investisse
27. reconna tre lim portance de la rivalit entre les imp rialismes A la fin du XIX si cle il y avait partout des syst mes conomiques natio naux La Grande Bretagne qui domi nait la moiti du globe rivalisait avec l Allemagne une puissance mergente industrielle encercl e territorialement et d pourvue de territoires coloniaux de quelque importance Pauwels rappelle limportance de ce point strat gique l Allemagne avait conclu un accord avec lem pire ottoman pour la construction d un chemin de fer reliant Berlin Bagdad Un moyen de transport s r permettant l approvisionnement de l industrie et de l arm e allemande en p trole provenant du Moyen Orient Les Britanniques ont mobilis tout leur potentiel diplomatique et militaire pour faire chouer ce projet Et la guerre faisait partie de cette strat gie et r volution s Une des grandes le ons garder l esprit cest la rela tion dialectique entre guerre et r volution insiste l auteur Si l objectif principal initial de la Grande Guerre tait d emp cher une r volution sociale et politique elle a elle m me t l origine de plusieurs r volutions Et l historien de citer la R volution d Octobre qui a elle m me donn naissance l Union Sovi tique Sans oublier la tentative de r volu tion des Spartakistes en Allemagne laquelle t noy e dans le sang Et m me en Grande Bretagne la r
28. s douze mois au lieu de neuf et ont t rebaptis es allocations d insertion Elles sont conditionn es une recherche active G rald Hanotiaux CSCE d emploi Le contr le du comporte ment de recherche d emploi s tend donc des personnes qui n ont jamais per u d allocations La d oressivit des allocations s accentue Certes les travailleurs qui perdent leur travail touchent 65 du salaire perdu durant les trois premiers mois d inactivit au lieu de 60 aupara vant Mais la d gressivit s accentue ensuite et devient forfaitaire apr s 36 mois maximum I 135 euros pour un chef de m nage 953 euros pour un isol La notion emploi conve nable volue elle aussi apr s trois mois de ch mage l emploi ne doit plus correspondre au dipl me ou la profession et la distance jug e accep table passe de 25 6o km quelle que soit la dur e du d placement Ce n est pas tout Du jour au lende main les ch meurs disposant d une reconnaissance de handicap de 33 66 ont t pouss s vers le contr le de disponibilit sur le march de l emploi Cela a engendr des sc nes surr alistes des ch meurs sourds et muets se rendant leur convoca tion face un contr leur constatant sur place leur handicap Secou le monde associatif a vu la nature du travail de ses conseillers emploi vo luer Leur m tier consistant norma lement promouvoir l galit
29. velle demande Apr s deux mois et demi d attente suppl mentaire Rick d cide donc d introduire nouveau un recours aupr s du tribunal du tra vail et ce pour absence de d cision dans le d lai requis d un mois ce qui quivaut un refus avec un d lai de recours illimit normalement limit trois mois s il est notifi dans les formes l gales On d truit toute orme de solidarite TT a la survie Le tribunal se penche donc nou veau sur la situation de Rick Au vu des nouvelles pi ces apport es le tribunal reconna t cette fois dans son jugement 7 que Rick remplit bien les conditions octroi et que lab sence de ressources et la disposition au travail sont incontestables Le juge remarque par ailleurs que le CPAS n a effectu aucune d marche en vue d aider Rick surmonter les difficul t s li es son assu tude trouver un logement ou proc der sa r habili tation et l effacement de sa condam nation sur son casier judiciaire Si Rick a pu viter de se retrouver to talement la rue ce n est que gr ce laide de son fr re damis et de centres d urgence Sa situation pr caire correspond celle d un sans abri Conform ment l article 14 fr 2 de la loi du 26 05 2002 il peut pr tendre au revenu d int gration au taux pr vu pour une personne isol e et l octroi de ce revenu devra tre assorti d un projet individualis d int gration socia
30. CPAS sans qu il soit n cessaire de prouver sa faute 4 Loi 26 05 02 art 14 1 1 relatif la cohabitation Arr t royal 11 07 02 art 34 relatif au m nage de fait et prise en compte des ressources C trav Bxl 17 02 11 R G n 2008 AB 51 321 C trav Bxl 11 05 11 R G 2010 AB 225 Cass 18 02 08 J T T 2008 p 223 C trav Bxl 21 02 08 R G n 48 742 C trav Bxl 28 03 07 R G 49 006 C trav Bxl 31 10 07 R G 49 716 Plus d informations sur www terralaboris be 5 Augmentation des montants de base vis s l art 14 1 loi 26 05 02 liaison au bien tre au rer sept 2013 http www mi is be be fr cpas droit a lintegration sociale 6 InforDroits CSCE Ch de Haecht n 57 1210 Bxl T l 02 535 93 57 www infordroits be 7 TT Bxl 12 Ch 28 04 14 R G n 14 643 A C CPAS d Evere Des milliers de citoyens europ ens sont expuls s de Belgique Ce ph nom ne risque de se propager dans d autres Etats membres Carlo Caldarini Observatoire des politiques sociales en Europe ntre 2010 et 2013 5 913 ci toyens europ ens de toute ori gine et provenance ont t expuls s de la Belgique L Etat belge avait t pour cela d j mis en demeure par la Commission europ enne en 2013 1 et 2 Malgr cela le nombre d expul sions cro t d ann e en ann e Pour mettre un frein ces pra tiques un appel avait t lanc par
31. Elles restent injustes et ouvrent la voie une grande subjectivit es ch meurs handicap s vien nent d sormais grossir les rangs de ceux dont on v rifie le com portement en mati re de recherche d emploi et que l on sanctionne le cas ch ant Ce public est aussi concern par l exclusion programm e apr s trente six mois des b n ficiaires d al locations dites d insertion En 2012 alors qu il venait peine d tre install le gouvernement Di Rupo a pris de nouvelles mesures l encontre des ch meurs Certaines de ces dispositions ont touch les demandeurs d emploi reconnus han dicap s hauteur de 33 Des me sures dramatiques d nonc es par le monde associatif dans nos pages 1 Depuis lors deux arr t s royaux sont venus quelque peu modifier la donne Le point sur la situation S isme social programm Rappelons bri vement les change ments l gislatifs introduits par le gouvernement Di Rupo R alisant une part des r ves de la F d ration des Entreprises de Belgique FEB les mesures comprenaient des at taques en r gle contre l assurance ch mage notamment par des r duc tions du niveau des allocations d j insuffisantes pour d passer le seuil de pauvret ou carr ment par leur suppression pour d autres individus Les allocations pour les jeunes sor tant des tudes autrefois appel es allocations d attente ne sont pr sent disponibles qu apr
32. Et lui il peut encore vivre quarante ans avant de mourir de sa belle mort D ailleurs on ne compte plus les suicides de d tenus bien plus nombreux que pour les autres citoyens l ext rieur Frank Van Den Bleeken a lutt inlassablement pour le droit une vie digne m me derri re des murs Pas seulement pour lui mais pour tous ses camarades de mis re C est ce qu il a encore clam dans un r cent reportage de la VRT o il rappelle que quoi qu il ait pu faire il n en reste pas moins un tre humain Condam n une vie inhumaine Sa demande d euthanasie n est en rien une forme de chantage Il ne veut certainement pas chapper sa peine Non Mais il a perdu toute force tout espoir toute envie de vivre du moins comme cela En tant qu avocat et que simple humain je dois respecter sa volont Ni lui ni moi ne pr chons pour l eutha nasie comme solution l internement Certainement pas Pour moi aussi C est une conclusion atroce Mais c est le choix auquel il est arriv en toute conscience et LE RETOUR LA PSYCHIATRIE apr s m re r flexion Et en accord avec sa famille Cela dit je suis d accord avec vous bien s r cest un chec et un chec terrible Mais au moins s il n a pas eu droit une vie digne qu on lui laisse le droit une mort digne O 1 Notamment le philosophe Guy Haarscher ou encore le constitutionnaliste et s
33. a mal compl t sa carte de contr le 8 ou n a pas pu pr senter sa carte de contr le papier pendant ses prestations de travail La possibi lit de reporter en tout ou en partie l application de certaines sanctions administratives est supprim e plus de sursis possible donc en cas de pre mi re infraction ou de circons tances att nuantes Pr somption de culpabilit Autre mesure encore les allocations de ch mage temporaire seront ra men es 65 au lieu de 70 du salaire plafonn comme voqu par la CNE lire en page 18 Nous laissons la conclusion la FGTB Toute per sonne avec un statut particulier AGR allocations d insertion dispense etc est un profiteur qui m rite d tre s v re ment puni Il faut tre derri re tout ch meur d s la prise de cours de son pr avis jusqu la veille de sa pension Plus de pardon pour les ch meurs g s m me sil wy a pas assez d emplois m me si le ch mage des jeunes a atteint un niveau sans pr c dent O nos gouvernants ont reduit neant e regime des allocations sur la base des tudes 2008 suite notamment une p ti tion que nous avions lanc e avec les organisations syndicales Il y a des diff rences entre ce qui a t annon c dans l accord de gouvernement et ce qui a t pr sent au Comit de gestion de l Onem Mais il s agi rait de baisser le salaire de r f rence comme en 2005 puis de r duire
34. abri de nuit en abri de nuit pendant le plan hivernal d une bouche de m tro l autre d un parc l autre durant les beaux jours Nous sommes en Belgique en 2014 et il est normal d arr ter des enfants dans un bus scolaire d enfermer des mineurs de laisser des familles la rue de pr ci piter des gens dans une mis re noire Nous sommes en Belgique en 2014 et ceux qui protes tent contre ce qui se passe sont qualifi s d antid mo crates par ceux qui nous gouvernent et en appellent sans cesse des lois qu ils ne respectent pas Et si demain nous d sob issons nous serons confront leur nouveau jouet la tol rance z ro O Le Collectif Solidarit Contre l Exclusion c est Cr en 1996 le Collectif Solidarit Contre l Exclusion emploi et revenus pour tous asbl associe des personnes des associations et des acteurs syndicaux dont la CSC Bruxelles la FGTB Bruxelles et la CNE unissant leurs forces pour lutter contre l exclusion Notre pr occupation centrale renforcer un r seau entre associations syndicats et citoyens pour analyser d noncer et combattre ensemble les m canismes conomiques sociaux politiques qui produisent l exclusion sociale Le Collectif Solidarit Contre l Exclusion publie depuis sa cr ation un journal trimestriel et s est particuli rement impliqu ces derni res ann es dans la d fense du droit l aide sociale et au ch mage ENS
35. caract re subsidi des emplois Article 6o L argument de l Office des tran gers suivi en cela par le Conseil du contentieux des trangers 8 est que ces emplois subsidi s cr s dans un but de r insertion ne peuvent tre assimil s des activit s conomiques r elles et effectives permettant ce seul titre de se voir reconna tre la qualit de travailleur salari Comme la dit tr s clairement Dominique Decoux la pr sidente du CPAS de Schaerbeek 9 ce raisonnement est pour le moins trange erron et choquant il refl te une vision de la soci t qui implicitement hi rar chise les personnes et leurs activit s en fonction de leur statut administra tif et de leur plus ou moins grande utilit suppos e Cette remise en question de la qualit de travailleur salari la seule raison de l origine publique des r mun rations est par faitement contestable au vu de la ju risprudence de la Cour de justice de PUE 10 De plus elle contredit tr s clairement la loi organique des CPAS de 1976 Et justement le papier que lon signe avec le CPAS est bel et bien un contrat de travail dont un des si gnataires y appara t justement en tant que travailleur Pour la Cour de justice la qualit de travailleur ne d pend ni de la nature juridique sui generis de la relation demploi ni du niveau plus ou moins lev de pro ductivit du travailleur ni de lori gine des ressources permettant de
36. cette exemption n est donc pas un cadeau c est appliquer un principe logique celui de ne pas taxer deux fois le m me re venu dans le cadre du m me imp t Le deuxi me param tre est celui du taux d imposition Le choix est assu r ment politique il wy a pas ici de norme La derni re question traiter est le lieu o le b n fice doit tre tax La r ponse la plus logique est dans le pays o il a t r alis En effet ce lui qui investit dans un pays donn y b n ficie des infrastructures de ce pays de la main d uvre et donc du syst me ducatif du pays de la pro tection des contrats par les tribunaux du pays etc Cela tant pr cis revenons la question S il y a un probl me ce n est assur ment pas cause du taux d imposition avec 33 99 nous sommes au dessus du taux moyen de l imp t sur le revenu en Belgique et plut t dans le haut du classement dans les pays europ ens Si les soci t s paient trop peu d imp t la raison doit tre cherch e du c t de la base imposable par rapport aux b n fices celle ci serait r duite par des avantages fiscaux Pour mesurer ce que les soci t s paient effectivement il faut donc diviser l imp t pay par un chiffre qui soit autant que pos sible repr sentatif du vrai b n fice Plusieurs options sont possibles et nous en citerons trois dont les r sul tats sont repr sent s graphiquement ci apr s lire en
37. d cid de la porter de 55 58 ans partir du 1er janvier 2016 le nou veau reporte encore cette contrainte de 7 ann es suppl men taires La dispense ch meurs g s et celle de s journer en Bel gique partir de 6o ans sont supprim es Celle d outplacement partir de 58 ans ou avec un pass profes sionnel de 38 ans est aussi supprim e 6 L outplacement qui en soi peut apporter des choses est lui m me g n rateur de sanctions au moindre faux pas dans le suivi de l accompagnement Pour les syndi cats ces mesures sont une vraie ca tastrophe pour les ch meurs g s et les pr pensionn s RCC b n ficiant d une dispense D autant que s y ajoute la suppression du compl ment d an ciennet pour ceux qui ne l ont jamais re u avant le ter janvier 2015 Une fa on de pr cariser davantage le revenu de personnes qui sont par ailleurs souvent d office consid r es comme trop vieilles par les employeurs Quelqu un qui est d j aujourd hui ch meur complet ou pr pensionn RCC et qui a d j atteint l ge de 55 ans ou plus ne fera pas partie du Dispo sauf s il travaille au moins un an retombant ainsi en premi re p riode C est une protection des per sonnes actuellement dans ce r gime qui a t obtenue par le combat syndi cal Notons n anmoins le paradoxe pour la personne de 55 ans et plus il vaut mieux ne pas travailler ou le faire moins d un an pou
38. d clar e pour les activit s ch mage 0 0 CHANTIERS PRIORITAIRES LES PLUS EMBLEMATIQUES Rationalisation des missions des diff rents orga nismes actifs en mati re d conomie et cr ation d un guichet unique de service et de soutien aux entreprises gt Adoption d un Small Business Act en vue de d velop per une administration orient e vers les PME et TPE gt D veloppement d un package entrepreneurial de soutien aux PME et TPE mise disposition de locaux bourses de d marrage etc gt Adoption d une Alliance emploi formation assortie d objectifs chiffr s pluriannuels gt Poursuite de la mise en uvre de la Garantie pour la jeunesse avec mise en place d un contrat d insertion de 12 mois temps plein au sein des entreprises publiques et priv es afin d offrir une premi re exp rience de travail de qualit aux demandeurs d emploi de moins de 25 ans gt D veloppement d un cadre unique de stages pour la R gion en vue d en augmenter le nombre et la qualit gt D veloppement d un nouveau mod le de politique d activation afin de r orienter prioritairement les moyens vers l emploi des jeunes ch meurs bruxellois des ch meurs de longue dur e et des personnes moins qualifi es gt R forme de la politique des ACS et tablissement de synergies avec les moyens de la Garantie Jeunes et la politique d emploi afin de cr er des emplois durables gt D ve
39. de fer metures d usines etc L objectif des directions n est pas au d part de sanc tionner tout prix mais cela volue notamment parce que les respon sables des services dispo respectent les directives de Bruxelles De plus les facilitateurs sont souvent jeunes ont des choses prouver et font de l exc s de z le Lorsque je parle avec contr leur Onem des facilitateurs d autres bureaux de ch mage nous arrivons aux m mes conclusions Parmi les nouvelles mesures du gou vernement Di Rupo en 2012 figure le contr le des jeunes d s la sortie des tudes Le fait de contr ler des gens ne b n ficiant pas encore du droit au ch mage a t il cr des r actions chez les contr leurs Hum Pour la plupart on dirait qu ils ont subi un lavage de cerveau Voici le profil moyen souvent c est leur ZA Aux yeux d un de toute fa on le ch meur est suspect ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE ch mage La ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE gt premier emploi ils ont un baccalau r at ou un master viennent d une fa mille assez ais e et ont un conjoint qui gagne bien sa vie Ils n imaginent pas une seconde ce que repr sente la vie avec 800 ou 900 euros Pour eux leur travail est normal et les ch meurs sont des fain ants Lors du contr le des disparit s appara tront selon les capacit s de la personne se d fendre o
40. des chances et faire avancer les dos siers individuels de leurs membres a t phagocyt par les exigences de l Office National de l Emploi Onem en mati re de recherche d emploi Face l absurdit de certaines si tuations v cues par des personnes confront es d videntes difficult s dans une situation de p nurie d em plois lOnem a publi 9 mois plus tard une circulaire de consignes son personnel A cette occasion les personnes qui disposent de 12 points d incapacit niveau fix par le SPF S curit sociale sont exempt es de contr le 2 Les t moignages des personnes handicap es voquent une large part de subjectivit dans l attribution de ces points par les m decins du SPF S curit sociale Cela n augure pas d un traitement gali taire des individus confront s un contr le a posteriori Plus grave encore les allocations d insertion sont d sormais limit es dans le temps jusqu un maximum de 36 mois compter du 1 janvier 2012 Le 1 jan vier 2015 du jour au lende main des milliers de per sonnes vont ainsi perdre leur droit aux allocations de ch mage Parmi elles les ch meurs avec un han dicap de 33 66 dont la plupart n ont pas pu pour des rai sons videntes li es leur handicap travailler le temps n cessaire pour percevoir des allocations sur la base d un travail ant rieur Un s isme programme R habilitation
41. des enjeux particuliers en mati re de lutte contre la pauvret li s la mise en uvre de la sixi me r forme de l Etat En mati re d allocations familiales nous veillons ce que leur r gionali sation non seulement ne se traduise pas par une diminution mais que au contraire elle permette un mode de distribution qui tienne compte des si tuations des m nages et des enfants les plus d favoris s Dans ce cas il s agit d un des rares leviers que nous pouvons activer en mati re de sou tien des revenus des Bruxellois les plus fragiles Au cours de la pr c dente l gisla ture le d bat a t largement ouvert sur l adoption d un test d impact pauvret permettant d analyser pr alablement leur adoption l impact des d cisions politiques importantes sur la pauvret Qu en pensez vous et quelle suite comptez vous y donner Nous sommes tr s favorables l adoption d instruments de pilotage politique permettant une planifica tion de la lutte contre la pauvret ain si que son valuation Dans ce cadre le test impact pauvret constitue un dispositif d valuation ex ante qui peut se r v ler tr s utile ce niveau nous sommes plut t au stade de la pr vention de la lutte contre la paup risation des Bruxellois Il s agit de mesurer au pr alable les possibles effets de la production l gislative sur les diff rents publics et d en anticiper les ventuels effets
42. dur e ind termi n e et en tant que citoyen europ en il a le droit de s journer sans restriction dans n importe quel Etat membre de l UE Mais apr s huit mois en avril 2014 cette entreprise d clare galement faillite et ce travailleur europ en se retrouve encore une fois malgr lui sans emploi Pour avoir acc s aux alloca tions de ch mage il doit d montrer 468 journ es de travail salari dans les 33 derniers mois En ayant travaill et cotis durant 23 ans en Italie et huit mois en Belgique sur la base du r glement europ en 883 2004 cette derni re lui reconna t une allocation de ch mage en totalisant ses p riodes de travail dans les deux Etats membres Deux mois plus tard en juin 2014 l Office f d ral des trangers entame d j une enqu te pour v rifier le droit de s jour de ce travailleur tranger L int ress fournit ses fiches de paye son C4 son inscription au ch mage l attestation d un cours de formation en langue fran aise ainsi qu une s rie d offres d emploi et de candidatures spontan es Malgr cela le 29 ao t 2014 c est dire apr s seulement cinq mois de ch mage indemnis l Office des trangers lui ordonne de quitter le pays La motivation principale de cet ordre d expulsion est que sa longue p riode d inactivit d montre qu il n a aucune chance r elle d tre engag Sa longue p riode d inac tivit Ave
43. encore pire videmment Le cachot quoi Tout juste Un r gime encore plus inhumain Tout le monde sait a Mais tout le monde laisse faire D ailleurs la Belgique a t condamn e plusieurs re prises par la Cour europ enne de Justice pr cis ment pour les conditions de d tention et l absence de soins dans ces deux institutions Votre client a demand l euthanasie son tat de sant est ce point d sesp r Il faut savoir qu en trente ans il n a re u un sem blant de th rapie que du rant quelques mois un traitement pour tenter de pour l internement Jean Marc QU UNE cale bertrand LU Tale mule DL ra mod rer sa libido h las sans succ s J ignore quelle th rapie est possible dans son cas je ne suis pas psy chiatre Je sais seulement que FrankVan Den Bleeken est incurable qu il my pas attendre de gu rison proprement parler Il a fait des choses tr s graves par le pass Et il risque de r cidiver il le sait lui m me parfaitement La seule chose qu on puisse esp rer c est une forme de stabilisation de son tat C est ce qui rend son cas un peu hors cat gorie sa d viance sexuelle sera toujours l Cela dit il est tr s lucide quant la gravit des actes qu il a commis Il en a terriblement conscience et fait preuve d une immense empathie pour ses victimes comme pour leurs familles Et il en souffre norm ment De plus il a une peur terr
44. es par lur gence humanitaire mais galement mancipatrices peuvent et doivent tre planif es Le cas du sans abrisme est ce titre exemplaire depuis plu sieurs d cennies les politiques me n es dans ce champ n ont pas mis la question de l acc s au logement au centre de leur logique Cela revient des solutions stables ou encore de v ritable lutte contre la pau vret il faut se doter d instruments de planification politique modernes De ce point de vue le Plan r gional de lutte contre la pauvret est un ou til essentiel Cependant c est un outil qui doit tre am lior Ainsi son uti lit rencontre des limites dans le fait qu aucun dispositif d valuation m ait accompagn sa mise en uvre Au jourd hui les diff rents outils de lutte contre la pauvret doivent faire l objet d un suivi valuatif Il s agit naturelle ment d valuer les outils et non pas les organisations ou les personnes De ce point de vue les Bruxellois doivent op rer une petite r volu tion culturelle et ne plus consid rer l valuation comme un outil de contr le et de sanction mais comme une m thode pour atteindre des ob jectifs concrets Dans le cas qui nous int resse l objectif concret est la di minution constante et progressive de la pauvret Enfin en ce qui concerne ces de lutte contre la pauvret les dates de mise en uvre compte tenu des temps de mise en place des nouvea
45. fices g n r s en tant qu entit s par e Le syst me existe depuis 2005 et a m me fait l objet d une large publicit l tranger Uniquement en Belgique la taxe unique qui vous incite venir en Belgique c est en ces termes all chants que le service public f d ral des Finances vend le pot de miel aux entreprises trang res Vous avez dit LuxLeaks O Ficher ou prot ger L accord de gouvernement f d ral pr voit la cr ation d une centrale de l endettement qui enregistrerait les dettes de cr dit des citoyens ainsi que les dettes d nergie de t l coms etc On ne trouve nulle part trace en revanche d une lutte plus s v re contre les pratiques de vente all chantes agressives et mensong res dans les secteurs des t l coms et du cr dit notamment Il s agirait pourtant l d un outil plus efficace contre le surendettement O L Art d ignorer les pauvres Les ditions Les Liens qui lib rent et Le Monde diplomatique publient un recueil de trois textes Galbraith Cordonnier et Swift d non ant le cynisme de l approche lib rale des pauvres qui consid re les aides sociales comme un encouragement au farniente Un condens d iro nie et d humour noir Et un plaidoyer en faveur de l intervention de l Etat La compassion assortie d un effort de la puissance publique est la moins confortable et la moins commode des r gles de comportement et d action notre poque conclut Gal
46. l emploi ont tard embrayer Les autorit s r gionales demandent un d lai L arr t royal conditionne la prolonga tion de deux ans la participation un trajet appropri organis ou recon nu par le service r gional de l emploi Nous avons pu discuter de ce sujet avec une cheffe de service chez Actiris et avec la porte parole du Forem Elles sont conscientes que contrairement au nord du pays la prise en charge pratique de cette question n est pas formalis e du c t francophone Les 0 0 LE MAILLON FAIBLE Une ch meuse handicap e reconnue 12 points d incapa cit t moigne de l application sur le terrain des derni res mesures Chez Actiris hier j ai appris que mon formulaire tait bien arriv c est d j a et qu effectivement je n avais pas encore re u de courrier de convocation Il faut surveiller sa bo te aux lettres et tre ul tra disponible Un ami a re u sa convocation ce lundi pour un rendez vous ce vendredi s ance d info o on lui a de de recherche d emploi Alors info ou contr le Pas de probl me Moi j arriverai en tous cas chez Actiris les mains vides car ayant t dispens e du contr le de l activation j ai men mes recherches ma fa on par contacts t l pho niques et rencontres R sultat Jai obtenu un stage en entreprise pour tester la faisabilit d un engagement temps partiel Activa lequel ne
47. le bloc allemand d une part contre le bloc fran ais de l autre Le livre part donc de cette approche L auteur accepte videmment lexis tence d une guerre verticale entre les diff rents pays Mais il scrute surtout cette autre guerre horizon tale qui se m nent les diff rentes strates d un m me pays La perspective de Salvador Dali Lors dune visite au mus e de Sal vador Dali dans son village natal de Figueres j ai fait une autre exp rience marquante En regardant le tableau Gala regardant la M diterran e on voit la belle Gala compagne de Dali qui regarde la mer Mais en prenant quelques m tres de recul on voit soudai nement appara tre le visage d Abraham Lincoln tel qu il se pr sente sur le billet de dollar am ricain Prendre du recul peut nous aider d couvrir une autre repr sentation de la r alit Selon moi on a besoin de ce recul pour bien tudier un ph nom ne complexe comme celui de la guerre Tous ceux qui veulent faire croire que la guerre a clat soudainement en ao t 1914 pour la plus grande surprise de tous ne commencent tudier la guerre qu en 1914 Pour Jacques Pauwels pour comprendre la guerre il faut reculer jusqu la Belle Epoque soit plus de dix ans avant le commencement de la guerre Elle se lisait d j dans les plans pr para toires des quartiers g n raux mili taires toujours secrets videmment mais aussi d
48. les importants moyens oc troy s aux r gions en mati re de po litique de l emploi Est ce ainsi que l on diminuera la pauvret en R gion ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE Rien n a t respect par rapport au contrat Rachida a d arr ter un stage de transition en entreprise entam dans le cadre de la Garantie emploi jeunes Engag e pour faire un travail administratif par Euroclean Bruxelles elle fut mise au travail comme nettoyeuse Chronique d une arnaque Ensemble Comment avez vous t amen e faire un stage de transition en entreprise Rachida J ai termin mes tudes secondaires avec un dipl me en gestion d entreprise Un peu avant la fin de mon stage d insertion c d dans la p riode qui pr c de l octroi des premi res allocations de ch mage Actiris m a contact e Je me suis pr sent e et on m a indiqu qu un nouveau dispositif venait d tre cr pour les jeunes qui pouvaient travailler en tant que stagiaires en entreprise avec de fortes chances d avoir un contrat dur e ind termin e CDI par apr s Un premier rendez vous a t tabli avec l entreprise o on nous pr sent les choses en grand on nous a promis des CDI et puis on a sign le contrat Je devais travailler dans l administra tion et dans le recrutement On m a rabaissee moralement en me disant que je ne faisais pas bie
49. leurs cartes de s jour De plus la Belgique n a pas transpos toutes les garanties mat rielles et proc durales contre l loignement de citoyens de l Union qui ont recours au syst me belge d assis tance sociale la l gisla tion belge ne pr voit pas d valuation individuelle de la situation personnelle du citoyen concern avant la prise de toute mesure d loignement Par cons quent les citoyens de l UE ne sont actuelle ment pas prot g s contre les mesures d loignement automatiques et ne sont pas en mesure de se prot ger ais ment contre les d ci sions ill gales prises par les autorit s belges De plus les r gles relatives la pro tection contre l loignement pour des raisons d ordre public ou de s curit publique en vigueur en Bel gique offrent des garanties uniquement aux membres de la famille d un citoyen de l Union qui sont ressortis sants de pays tiers et non ceux qui sont citoyens de l Union La demande de la Commission prend la forme d un avis motiv conform ment aux proc dures d in fraction de l UE La Belgique est pri e de se conformer tr s rapidement aux r gles de l Union europ enne A d faut la Commission europ enne pourra saisir la Cour de justice de l Union europ enne Pour plus d informations M Andreeva T l 32 2 299 13 82 Mobile 32 498 991 382 ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE
50. ment des com munes s talaient au gr des an nuit s de rem boursement en finances publiques capital et int r t Cette souplesse qui jouait sur un lissage pluriannuel permettait aux pouvoirs locaux de ne concentrer que 4 5 du total de len dettement public g n ral On pouvait donc parler d un m canisme de sou tenabilit implicite de la dette Tout cela c est fini Avec le syst me europ en de compta bilit on aboutit une d t rioration caract ris e des soldes budg taires les communes belges en d ficit passent automatiquement de 18 30 Derri re des apparences for melles les enjeux sont videmment normes des efforts de redresse ment draconiens injustes car bas s sur des soldes biais s seront alors exig s via une hausse des taxes et des imp ts en tous genres Pas d inqui tude officiellement Face de tels bouleversements les diles semblent partag s balan ant entre pragmatisme r volte et renie ments En mars 2011 Paul Furlan ministre socialiste des Pouvoirs locaux affir mait Je ne suis pas oppos certains am nagements de la r glementation comptable classique pour peu et c est l ma ligne rouge que l on puisse pr ser ver l essentiel de la capacit d action des communes et CPAS En avril 20173 Charles Picqu encore ministre pr sident de la R gion bruxelloise tait beaucoup plus mena ant La Direc tive
51. moins de 11 des cas de fraudes detectes que cette notion d quit sera expli cit e ult rieurement par le SPP IS 10 Or tout laisse craindre que ce sera sous la forme d une d finition d taill e et restrictive auquel cas cela enl vera aux CPAS qui le souhaitent la possibilit d examiner de la ma ni re la plus souple possible la condi tion de disposition au travail Mais ce n est pas tout Pire encore la circulaire du 2 juin 2014 dite des clignotants instaure un r gime par lequel le SPP IS pr vient les CPAS lorsque leurs demandes de remboursement ne correspondent pas aux donn es des flux informa tiques propos des revenus profes sionnels des pensions des alloca tions familiales des allocations de ch mage du revenu cadastral des allocations pour handicap s de l as surabilit en soins de sant Lorsqu il re oit un tel clignotant un CPAS dispose tout juste d un d lai Mais cette ing rence et cette sur veilllance renforc es r duisent aussi fortement lautonomie des CPAS Notamment tout ce qui rel ve des notions de sant ou quit qui permettent en principe de dispenser les allocataires de la fameuse et tr s subjective disposition au travail mais qui seront d sormais cadenas s es par des crit res et des injonc tions bien plus drastiques suivre la lettre Certes nous avons toujours d plor l arbitraire et la diff rence de trait
52. nateur Francis Delp r e qui ont r agi en ce sens sur les ondes de la RTBF DES ANNEES 1920 Delphine Paci est avocate et pr sidente de l Observatoire International des Prisons Son jugement sur les annexes psychiatriques des prisons est sans appel il s agit de pourrissoirs voire de mouroirs Interview Propos recueillis par Denis Desbonnet CSCE nsemble Que recouvre pr cis ment le terme intern Delphine Paci Les intern s sont des personnes qui ont commis des actes condamnables d un point de vue judiciaire mais qui ont t d clar s irresponsables de ces actes par la Justice Cela suite une maladie un d s quilibre ou une d bilit etc qui les a rendus in capables de se contr ler Une loi encadrant le r gime d internement a t vot e en avril dernier On y parle de trouble mental ce qui est un peu plus large Qui d finit cet tat et sur quelle base Le plus souvent ce sont des experts judiciaires tr s mal pay s qui de ce fait b clent leur travail Il arrive que ce diagnostic soit donn apr s avoir interview lintern durant peine quinze minutes une demi heure Certes il y a aussi des experts tr s scrupuleux qui font un vrai travail approfondi mais ce n est pas la r gle D ailleurs en Belgique il n y a aucune cole d expertise psychiatrique En revanche il y a des psy chiatres adeptes de diff rentes coles comporte menta
53. num ro Bernadette Schaek Arsenal d mesur contre fraude marginale 4 Michel Gevers Le Soir 12 novembre 2014 5 Voir dans ce num ro Paul Vanlerberghe Hart Boven Hard a conquis les c urs flamands 6 www toutautrechose be 7 David Van Reybrouck Contre les lections Actes Sud 2014 pps 68 60 dito ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE en bref ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE BelgiumLeaks On s est indign du scandale Luxleaks qui a permis des centaines de grosses entreprises dont Apple Amazon Ikea ou Pepsi d chapper l imp t gr ce la cr ativit et aux largesses de l administration fiscale luxembourgeoise Lorsque la presse r v la le scandale toute la classe poli tique joua les vierges effarouch es en condamnant ces petits arrangements fiscaux entre amis Et pourtant ces rulings comme on les appelle l administration fiscale existent chez nous aussi En toute l galit Gr ce un syst me de ruling tr s favorable la Belgique parvient en effet attirer sur son sol des grandes entreprises internationales Comment En leur permettant de ne pas payer d imp ts sur la plus grosse partie de leurs b n fices et ce gr ce au syst me des excess profit ruling qui implique qu une filiale belge d une multinationale peut apr s n gociations avec une commission de r glement s acquitter de l imp t uniquement sur ses b n
54. ou nimporte quel autre homme ou femme politique confortablement install dans sa pr tendue l gitimit issue des urnes l exercice de la d mocratie ne se limite pas deman der aux citoyens de se rendre tous les 4 ou 5 ans dans un bureau de vote o ils choisissent dans la p nombre d un isoloir non pas une id e mais des noms sur une liste qui Le mouvement de contestation d austerit e pourrait bien tre annonciateu d un renouveau democratique ont fait l objet pendant des mois d une actualit fr n tique dans un environnement commercial qui a tout int r t cette agitation 6 Non la d mocratie demande une implication constante des citoyens dans la gestion de la soci t Cela passe notamment par l action des tra vailleurs et travailleuses pour d fendre leurs droits et en conqu rir de nouveaux Mais surtout une d mocra tie effective reconna t l existence d int r ts divergents dans une soci t et invente des solutions pour les qui librer en fonction des rapports de force sans que des int r ts particuliers ne s imposent aux autres Cela M De Croo le sait tr s bien C est pourquoi il utilise la fiction de la soi disant l gitimit des urnes pour ustifier une politique au service des int r ts des riches des patrons et des rentiers O 1 La Libre Belgique 7 11 novembre 2014 2 Albert Camus L Homme r volt Ed Gallimard Coll Folio Essais 2012 p 27 3 Voir dans ce
55. p 6o Les comptes nationaux La premi re option consiste se baser sur les comptes nationaux Ceux ci mesurent les b n fices des entreprises sur base d un concept conomique d tach de la l gislation fiscale On trouve alors pour l ann e 2012 32 3 et pour l ann e 2011 23 5 C est nettement plus lev que les chiffres cit s en introduction Et que se serait il donc pass entre 2011 et 2012 Le gouvernement Di Rupo aurait il augment la pression fiscale sur les entreprises de pr s de 50 La forte variation du r sultat obtenu entre les deux ann es met le doigt sur un probl me les comptes nationaux mesurent le r sultat net des soci t s les b n fices moins les pertes mais seules les soci t s en b n fice paient des imp ts Expliquons le probl me avec un exemple tout simple le taux finances publiques est de 30 Il y a deux soci t s la premi re fait un b n fice de 10 la se conde une perte de 2 L imp t sera de 3 et les comptes nationaux vont comptabiliser un b n fice de 8 et on calculera un taux d imposition de 37 5 sup rieur au taux nominal L ann e suivante Cest la crise la premi re soci t ne fait plus que 8 de b n fice la seconde fait une perte de 4 Les comptes nationaux vont enre gistrer un b n fice de 4 un imp t de imp t de 2 4 et on calculera un taux d imp t de 6o La seule raison de l augmentation du taux d imposition de 37
56. p riode de 36 mois 4 Les personnes recon nues 33 de handicap obtiennent donc un sursis de deux ans et voient repousser l arr t de leurs allocations 2017 plut t qu 2015 pour les autres cat gories d allocataires d insertion Quelques commentaires s imposent Des t moignages de terrain notam ment syndicaux signalent en r alit la disparition de la reconnaissance des 33 au sein de l Onem et ce d s 2012 A l poque en effet on disait en substance ceci aux ch meurs inva lides puisque les 33 de handicap n immunisent plus face au contr le il ne sert rien d effectuer les d marches visant cette reconnaissance R sultat Une p riode de flou d au minimum neuf mois dans l identification des personnes qui pourraient b n ficier de cette prolon gation de deux ans De mani re plus structurelle le for mulaire C47 document officiel in troduire l Onem pour la reconnais sance de handicap stipule ceci Si le certificat m dical mentionne un taux d inaptitude pr cis le m decin agr de VOnem west pas oblig de reconna tre un taux d inaptitude identique celui qui figure sur le certificat m dical 5 En cette mati re des t moignages de ch meurs invalides voquent gale ZA Chercher du boulot quand on est handicap pas vraiment une sin cure ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE ch mage ENSEMBLE N
57. permettrait plus facilement la r insertion des d tenus Toutefois deux obstacles majeurs emp chent aujourd hui le d veloppement d un syst me p nitentiaire plus intelligent Le premier est d ordre politique L accord de gouvernement ne mentionne rien de concret ou si peu quant aux droits des d tenus et n voque pas le travail en milieu carc ral Sa vision soci tale est de plus particuli rement r pressive La deuxi me entrave est quant elle plus diffuse C est la vision que la soci t a de la prison des d tenus et de la peine de prison Depuis l affaire Dutroux le ton s est durci la place des criminels est en prison C est la sanction qui importe et tant pis si elle n apporte rien la soci t ou au d tenu L exemple finlandais Un renversement est pourtant possible l exemple finlandais en est la preuve Ce pays avait jusque dans les ann es septante le taux d incarc ration le plus lev d Europe Confront l impasse le monde politique finlandais a op r un retournement radical Il a la fois d velopp de larges programmes d alphab tisation et d ducation et r form le syst me p nitentiaire en profondeur Aujourd hui le syst me de prisons dites ouvertes est pr dominant en Finlande Et le taux d incarc ration y est le plus faible d Europe 7 D autres pays europ ens titre exp rimental comme en France ou de ma Tout le monde devrait avoir droit
58. personnes qui vont en b n ficier Les autres resteront donc dans les annexes des prisons Que pensez vous de l attitude g n rale du secteur de la Sant mentale face ce type de public Youri Caels de la Plate forme Sant mentale parle de frilosit Ah cest videment beaucoup lucratif et plus cool de prendre en consultation de simples d pressifs Il existe quand m me quelques tablissements de Sant mentale qui acceptent de suivre et traiter ce type de pa tients parfois en ambulatoire avec un suivi par des quipes mobiles C est clairement cette approche qui devrait tre privil gi e et g n ralis e Or au contraire la Belgique a t condamn e plusieurs reprises pour avoir laiss ce type de public quasiment sans soins A propos de l affaire Van Den Bleeken que pensez vous de cette ahurissant imbroglio o un intern de tr s longue date en arrive demander et obtenir une mise mort par euthanasie faute d avoir pu recevoir les soins qu il r clamait Il wy a aucune raison de refuser quiconque y com pris un intern ou un simple d tenu de b n ficier du droit l euthanasie tel qu il est garanti par loi d s lors que la personne r pond aux crit res et suit la proc dure pr vue Ce qui me choque dans le cas de Frank Van Den Bleeken c est que cette demande d euthanasie soit en quelque sorte un second choix parce qu on lui refuse des
59. pleine concurrence que le cas est sp cifique l activit risqu e ne dit on pas qu il faut parfois se m fier de Pour ce qui concerne l vasion fiscale des multinationales la question est plus complexe Quand il y a une pi d mie il faut la fois se prot ger et lutter contre la propagation Se pro t ger est une d marche individuelle lutter contre la propagation est une d marche collective Notre analogie conclut donc que se prot ger est la port e de la Belgique mais que lutter contre la propagation re quiert une d marche multilat rale La Belgique est elle bien prot g e Assur ment il faudrait quelques vaccins suppl mentaires Beaucoup de pays ont des r gles de soci t s trang res contr l es qui permet tent d imposer selon les r gles in ternes les b n fices qui sont locali s s dans des pays fiscalit faible en contournant la scission juridique La Belgique n en a pas finances publiques Pour ce qui concerne le volet mul tilat ral l OCDE et le G20 ont en gag une d marche sans pr c dent qui vise lutter contre les pratiques d vasion fiscale des multinationales le BEPS Ce charmant acronyme signifie Base erosion and profit shifing rosion de la base imposable et d placement des b n fices 8 Un certain nombre de d cisions sont at tendues pour fin 2015 dont celle de la cr ation d un instrument multilat ral
60. que ces questions devraient plut t tre pos es au sein du Parlement f d ral Je ne serai pas le ministre de l exclusion qui re jette avant d inclure a t il soulign avant de pr ciser qu il ne fallait pas en d duire que le travail ne serait pas fait s rieusement notamment l gard de ceux qui refuseraient toute proposi autre projet que celui d envoyer b tement des candidatures de rendre les s lections acces sibles tion d accompagnement 8 Si ces adaptations pr lectorales vi saient une reconduction de la coalition pr c dente au gouvernement f d ral c est rat et le comble est que la coali tion d ultra droite au pouvoir peut au jourd hui se contenter de poursuivre les initiatives du gouvernement Di Rupo Sur les questions du march du travail des coalitions diff rentes vont devoir jongler avec les d cisions f d rales et les comp tences r gionales Nul doute que durant les prochains mois les d bats sur l volution de l assurance ch mage vont tre chauds dans l actualit sociale du pays tous les niveaux de pouvoirs O 1 Lire ce sujet Au boulot les invalides dans Ensemble 82 mars 2014 pp 21 30 2 Activation du comportement de recherche d emploi Ch meurs sans capacit de gain Direction R glementation ch mage et contentieux r f rences 31000 0592 0592 1 32215A SB A RioDoc n 130552 1 ao t 2013 3 29 juin 2014
61. qui est tr s int ressant puisqu il com pl te le choc de comp titivit qui sera mis en uvre par le pouvoir f d ral Choc comprenant une r duction de charges de 4 milliards d euros pour les PME et partant constituant un soutien massif l embauche Or suite un article de presse paru en f vrier dernier et dont le titre s non ait Stages en entreprises le flop la ministre de l poque avait re connu qu peine 200 stages avaient t contractualis s par les services d Actiris 2 Bref une fois n est pas cou tume l opposition MR soutient sur ce point l action du gouvernement et demande m me qu il en fasse plus et plus vite Le mauvais stage chasse le bon emploi Il n en fut pas de m me pour Groen le PTB et Ecolo qui l occasion de ce d bat demand rent tout le moins une valuation urgente du dispositif M Verbauwheden PTB d non ant Dans ces soci t s comme Euroclean et Carrefour le mauvais emploi ou plut t le mauvais stage chasse l emploi stable per LP mi mer mis iris Manifestation du 6 novembre dernier Bruxelles CHARON RC pu ch mage cr e une concurrence et une spirale n gative pour les conditions de travail sans aucun avantage pour les jeunes sans aucune perspective d emploi stable et le tout pour un co t record de 200 euros par mois pour l entreprise moins d 1 6 euro de lheure Nous demandons de revoir plu
62. rons que nous sommes la valeur de la soci t L associa tif l enseignement la sant la culture etc Ce ne sont pas des fardeaux Ce sont les vraies richesses de notre peuple O t Ds soci HARTBOVENHARD membres sont bien plus d mocratiques Donc au del des actions au del de la protestation nous avons la volont plus large de refaire soci t Avec les fractures caus es par l aust rit les d confitures caus es par la commerciali sation totale de la vie il faut envisager une alternative Cette alternative devra tr s vraisemblablement aussi inclure un changement radical des relations tous les niveaux Bien s r on vise un change ment de relations entre citoyens et l Etat Mais on vise aussi un changement dans les relations entre les citoyens et leurs as sociations ainsi qu entre les associations et le politique Que ce soit un groupe de th tre ou un syndicat de travailleurs il faut r inventer la relation Le visi teur d une pi ce de th tre ne doit pas tre seulement acheteur de ticket et puis consommateur du spectacle Il faut plus d interaction entre les producteurs et les consommateurs de l v ne ment M me chose dans la relation entre les syndicats et les employ s syndiqu s ouvriers et employ s doi vent se r approprier lor ganisation Au d part de notre mou vement nous tions convaincus d apporter 1 Dries Douibi a t invit en
63. sait y faire face Je comprends naturellement que le terme de risque se r f re au concept statistique de probabi lit Toutefois comme l expression conna t d sormais un usage courant son utilisation me semble porteuse d ambiguit Soyons donc clairs les 32 5 de Bruxellois auxquels vous faites r f rence sont de facto pauvres J ajoute qu il est probable que cet indicateur soit un peu sous estim dans la mesure o comme vous le savez les co ts mensuels qu un Bruxellois doit affronter les loyers en particuliers sont nettement su p rieurs ceux enregistr s dans les autres R gions du pays Ce dont il faut avant tout se rendre compte cest que la pauvret est une question de revenu et naturel lement de distribution des revenus Cela peut para tre banal mais on a N tendance trop souvent l oublier D s lors quelles sont nos marges de man uvre en mati re de politique de soutien aux revenus des m nages Si vous consid rez toutes les r formes les plus importantes en la mati re vous constaterez qu elles sont du ressort du f d ral Les revenus de substitution les allo cations ch mage et leur niveau le Revenu d Int gration Sociale les pensions toutes ces mati res ont fait l objet d adaptations et malheureusement leur diminution a des cons quences directes sur les indicateurs de pauvret en R gion bruxelloise Cependant ce n est pas parce nous ne
64. sapement de l organisation sociale par l avanc e des classes populaires et qui sait la r volution La guerre tait donc voulue par les lites des deux camps qui allaient s affronter Elles vou laient cette guerre mais elles n taient pas capables de pr voir comment elle allait se d velopper On s attendait ce qu elle soit de courte dur e Le Quartier G n ral allemand pr voyait une cam pagne de quelques mois seulement sur le front de l Ouest L autre illusion portait sur le caract re de la guerre Les vieux g n raux et officiers issus de la noblesse s attendaient une guerre classique avec la pr pond rance de la cavalerie Ils ont sous estim massivement le carac t re de destruction de masse facilit e par les nouveaux moyens techniques et soutenue par une industrialisation en plein essor Il existe m me une th orie sur la fin de la guerre en Eu rope selon laquelle le p trole et le caoutchouc auraient assur la vic toire aux alli s En effet en 1918 sur les champs de bataille en France l arm e allemande avec ses anciens v hicules roues en bois et traction animale ne pouvait suivre la vitesse de man uvre de l arm e motoris e am ricaine quip e de pneus en caoutchouc et de moteurs explo sion P trole imp rialismes Si les contradictions sociales jouent un grand r le dans la pr paration du climat de guerre il faut aussi selon Jacques Pauwels
65. se r alisera peut tre jamais A d faut de cet emploi j ai un ch mage auxquelles on me r pond qu on ne sait pas mes faire passer les s lections faute du mat riel ad quat Inutile de gaspiller mon temps et mon nergie en pers v rant dans cette voie l Et je n ai pas non plus d ac compagnement la recherche d emploi via un service sp cia lis le seul service actif pour les aveugles tant justement mes yeux le maillon faible puisqu il n est pas en mesure mand d apporter sa farde qui reprend toutes ses d marches Nous voici revenus au temps o l on devait simuler la folie devant des fonctionnaires personnes loign es de l emploi sont cependant prises en compte au cas par cas mais partiellement Certaines sont d j int gr es dans un accom pagnement public sp cifique re baptis accompagnement actif adap t obligatoire pour b n ficier de la prolongation de deux ans Gregor Chapelle directeur d Actiris reconna t qu on demande ces per sonnes de s autostigmatiser ou de perdre leurs allocations ce qui re vient choisir entre la peste ou le chol ra 6 Concr tement l heure de boucler cette dition tous les ch meurs concern s par l exclusion du 1 jan vier ont d recevoir un courrier expli quant les possibilit s de prolongation et leur demandant de se manifester Elles seront ensuite re ues par un
66. sens n ont pas re u l argent n cessaire Et donc fonda mentalement on n a absolument pas progress Voil pour le bilan et pour les raisons de mon choix de d fendre les int r ts et les droits de M Van Den Bleeken L histoire de votre client m diatiquement surexpos e ne repr sente t elle pas un cas limite Une sorte de paroxysme de tout ce qui dysfonctionne dans le traitement au double sens du terme des intern s psychiatriques On peut le dire comme a Il faut savoir que mon client a d j lanc deux proc dures successives l une pour protester contre l inhumanit de ses conditions p nitentiaires l autre pour un d faut de soins en tant qu intern psychiatrique Car il n est pas soign Il n est suivi ni par un psychiatre ni par un m decin ni par un psychologue Il faut se repr senter ce que cela signifie trente ans dans un tel contexte C est horrible Il a dabord t intern Merksplas C est un peu de l humour noir mais j ai baptis cet en rnement c est une mani re de se d barrasser d un individu On tue quelqu un mais sans le tuer quoi Comme a on reste dans le politiquement correct Autant r tablir la peine de mort parce que je crois qu il y a des gens qui opteraient pour elle plut t que droit le Buchenwald des prisons Pendant des d cennies il y a v cu entour d autres intern s souffrant de lourdes pathologies de
67. ses droits et des l gislations se contente de disposer de son revenu ainsi am put et de son adresse de r f rence l adresse du centre laquelle est indis pensable au maintien de son statut et de ses droits minimaux en Belgique Malheureusement la situation pr caire de Rick se prolonge Avec le peu de moyens dont il dispose et la pr sence encombrante d un casier judi ciaire ses recherches d emploi et de logement restent sans r sultat Son ami Pascal qui assiste son d sarroi et l chec de ses d marches met toujours sa disposition le divan de son salon lorsqu il ne trouve aucune autre solution d urgence Alors qu il sollicite toujours l aide du CPAS pour que ses d marches puissent aboutir qu il est demandeur d accompagnement de la part du centre etqu ilse rend l ensemble des rendez vous qui lui sont accord s le Comit Sp cial du Service Social d cide de lui supprimer tout droit au RIS tout en lui permettant de main tenir fort heureusement d ailleurs mais de fa on tout aussi contradic toire son adresse de r f rence La motivation de la d cision fait tat de ressources suffisantes c est dire quivalentes ou sup rieures au RIS constat es lors de l enqu te sociale men e par l assistant social En effet il semblerait que l enqu te se soit ba s e sur les extraits de compte de son ami Pascal dont les revenus ne sont normalement pas assimilables ceux
68. suivi une formation et qui apr s dix huit mois n ont toujours pas de travail Il indiqua galement que les personnes exclues n auront plus droit un certain nombre de disposi tifs comme Activa ou le statut ACS et qu il est selon lui impossible et peu s rieux de croire qu au 1 janvier fil pourra d un claquement de doigts modi fier des ordonnances afin de donner ces personnes l opportunit d marcer mal gr tout aux programmes d emploi Le ministre r suma d un mot sa vision Ce que nous h ritons de la sixi me r forme de l Etat ne nous permettra pas d aider les 5 975 personnes dont ques tion en tous cas pas court terme D j exclus de l emploi par le march du travail et exclus des allocations par lOnem les allocataires d insertion en fin de droit seront d s lors encore exclus une troisi me fois cette fois du b n fice des programmes d aides l emploi par Actiris et la R gion bruxelloise Qui est r aliste O sont les chim res O sont les fausses esp rances Le r alisme est il de pr tendre construire l avenir des jeunes en les faisant travailler pour moins de 900 euros par mois Le r alisme est il d offrir aux em ployeurs une main d uvre pour un co t de seulement 200 euros par mois Est ce ainsi que le ch mage re culera Le r alisme est il de d plorer les exclusions de ch meurs d cid es par l Etat f d ral sans mobiliser pour les aider
69. tablissement de D fense sociale de Paifve Les intern s en prison attendent leur trans fert en tablissement de D fense sociale sept ans en moyenne et y restent ensuite enferm s pendant sept autres ann es Une dur e beaucoup plus longue que les d tenus ordinaires en prison Les intern s ont donc un r gime encore moins enviable que celui des d tenus ordinaires notam ment pour ce qui est de la dur e d enfermement En r gle g n rale oui Toutefois cela d pend quand m me du type de d lits Pour les plus graves si vous passez en Assises vous pouvez aussi en prendre pour trente ans fermes Tandis que pour le m me d lit si vous vous retrouvez intern s vous sortirez sans doute plus vite Pour prendre un exemple dans l affaire Genevi ve Lhermitte si on lavait jug e irresponsable de ses actes et qu elle aurait pu b n ficier de soins psychiatriques elle aurait t lib rable beaucoup plus rapide ment qu elle ne l est aujourd hui en prison Mais pour les d lits moins excep si on veut rester sain Jean Marc Paroles d intern s tionnellement graves les d tenus ZA Delphine Paci extraites du film La Nef des fous d Eric d Agostino et de Patrick Lemy ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE exclus d entre les exclus Un patient offre un dessin qu il vient de r aliser l aide d un morceau de charbon cr er pour sur vivr
70. tant qu artiste lors du B tard 2o11 Depuis lors il est devenu le coordinateur artistique du festival Son travail est compos de vid os expositions performances dessins et installations avec une attention particuli re port e sur la position des jeunes artistes dans un contexte donn Il fait partie du comit de conseil du Kunstenfestivaldesarts Bruxelles 2 Hart boven Hard Septemberverklaring Extrait de la version fran aise ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE humeur ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE La tol rance Anne L wenthal u moment d crire cette chroni que je viens d apprendre via un journal flamand que deux enfants sans pa piers ont t arr t s alors qu ils se rendaient l cole en bus scolaire Une histoire qui n est pas sans rappeler celle de L onarda la jeune fille fran aise ar r t e il y a quelques mois en France dans des circonstances comparables et pour la m me raison cela pr s qu en France la chose avait pris les proportions d une affaire d Etat tandis qu ici personne ou presque ne Anne L wenthal est blogueuse et militante Deux enfants arr t s par des adultes qu ils osryssnnex sourcille ne connaissent pas et sans la pr sence de leurs parents cest d j norme Deux en fants arr t s alors qu ils se rendaient en toute s curit entour s de leurs camarades l cole c est odieu
71. uvre de presse bou tons qui n examinent pas au fond les situations personnelles diverses et sp cifiques art 14 2 Egalement en ce qui concerne les ch meurs la Directive sur la libre circulation ne peut pas tre utilis e comme pr texte pour justifier des expulsions syst matiques A la base c est en s appuyant sur l article 7 3 que le gouvernement belge pr tend mettre fin au s jour des citoyens de l Union europ enne qui sont inoc cup s pendant six mois cons cutifs et qui ont travaill moins de douze mois avant le ch mage Pour ce faire un change syst matique de donn es personnelles a t mis en place pour permettre l Office des trangers d obtenir chaque trimestre des donn es caract re personnel de l Office national de l emploi La d li b ration du 7 mai 2013 qui autorise cette change affirme explicitement que l Office des trangers a besoin de ces donn es afin d identifier les personnes concern es de mani re univoque et de d cider sur le maintien de leur droit de s jour 6 Sauf preuve contraire cela est interdit par la Directive 2004 38 art 14 2 Quoi qu il en soit l allocation de ch mage n est pas de l assistance sociale Il s agit au contraire d un syst me bas sur des principes assurantiels o les personnes contribuent en pro portion de leur revenu et re oivent des b n fices proportionnels leurs contributions Mais ce n est pas tout Les travaill
72. volte sociale dans plusieurs grandes villes juste apr s la guerre tait telle que le Premier ministre britannique de l poque mena a de faire intervenir l arm e Dans l esprit du Kaiser Wilhelm II en Allemagne la lutte contre le pro gr s social et la guerre ext rieure fai saient certainement partie du m me grand plan Dans sa lettre de nouvel an fin d cembre 1905 l empereur expliquait au chancelier von B low sa vision de l action d ployer dans un avenir proche D abord ouvrir le feu sur les socialistes les d capiter et les an antir dans un bain de sang s il le faut Ensuite mener la guerre lex t rieur Dans cet ordre et pas de fa on pr cipit e 4 O Les contradictions sociales ouent un grand role dans a pr paration de la guerre e ainsi que la rivalite entr es imperialismes 1 1914 1918 La grande guerre de classes Jacques Pauwels Editions Aden Bruxelles D c 2014 2 L article est une transcription raccour cie du s minaire du 23 octobre ULB avec la collaboration et la mod ration du professeur Pieter Lagrou Voir l int gra lit de ce s minaire sur http youtu be VWtB2KcRCGE 3 Paths of Glory Film de Stanley Kubrick 1957 avec Kirk Douglas 4 B low Denkw rdigkeiten Heraus gegeben von Franz von Stockhammer Bd II Bin 1930 Seite 198 Citation de Fritz Fischer Griff nach der Weltmacht die Kriegszielpolitik des Kaiserlichen Deutsc
73. 5 60 est la d t rioration de la situation conomique C est ce qui s est pass en gros entre 2011 et 2012 Sur le graphique lire en p 6o cette mesure de l imposition corres pond la ligne bleue en trait plein On voit qu elle est cyclique ma s glo balement on est largement au des sus des chiffres cit s en introduction de cet article Les comptes annuels Deuxi me option regardons les comptes annuels des entreprises La d finition du b n fice est ind pendante de la l gislation fiscale et on pourrait donc utiliser le b n fice comptable comme d nominateur En divisant l imp t enregistr par les comptes annuels par celui ci on obtiendrait un taux d imposition correct qui indique ce que paient effectivement les soci t s C est sur la base de cette m thode appli qu e soci t par soci t que sont obtenus les chiffres cit s en intro duction Il y a toutefois dans cette m thode un s rieux probl me le d nominateur inclut les b n fices qui viennent des filiales qui y ont d j t tax s et qui sont redistribu s la maison m re o il est logique de ne plus les imposer En fait la plupart des taux proches de z ro qui sont d nonc s concernent des maisons m re ce niveau il est logique que l imp t soit proche de z ro C est la filiale qui doit payer l imp t et c est l qu il faudrait v rifier si le taux d imposition est correct Au nive
74. Bruxelles La que la veille des lections europ ennes sign par quatorze personnalit s du monde syndical et acad mique de dif f rentes nationalit s parmi les quelles Jean Fran ois Tamellini le secr taire f d ral de la FGTB 3 Il s agit en fait d un ph nom ne qui est en train de se manifester peu peu aussi dans d autres pays de l Europe La France par exemple a t plusieurs reprises rappel e 0 0 LIBRE CIRCULATION l ordre par la Commission euro p enne entre 2010 et 2013 pour ses expulsions collectives de Roms Sintis et autres Gens du voyage 4 Selon M decins du Monde plus de 9 000 Roms roumains et bulgares au total ils taient 15 000 ont t expuls s Selon un rapport de la Li gue des droits de l homme publi au d but 2014 20 000 citoyens euro p ens ont t loign s du pays En Allemagne le gouvernement a an nonc une s rie de mesures contre les citoyens europ ens qui abusent de la protection sociale par exemple Actuellement c est la Belgique europe La libert de foutre le camp la r duction des allocations familiales aux travailleurs trangers dont les en fants ne r sident pas en Allemagne S il en tait ainsi l Allemagne se met trait en porte faux avec les r gles eu rop ennes selon lesquelles une per sonne a droit aux prestations familiales conform ment la l gislation de l Etat membre comp tent y compris pour les
75. EMBLE ENSEMBLE L Europe contre les Droits de l homme D lit de mendicit Plusieurs campagnes sont en cours gt Activation des ch meurs www stopchasseauxchomeurs be gt Pour des CPAS conformes la dignit humaine www asbl csce be Si vous souhaitez contribuer la r ussite de nos actions vous pouvez gt Faire conna tre l association et son journal votre entourage gt Vous impliquer dans la vie de l asbl en collaborant au journal aux actions gt Devenir membre et soutenir ainsi pleinement le Collectif et par l m me recevoir le journal gt Vous abonner au journal du Collectif www ensemble be SOUTENEZ NOUS Abonnez vous Ensemble gt 15 euros an travailleurs gt 8 euros an sans emploi et tudiants gt 30 euros an organisations gt Abonnements group s contactez notre secr tariat 02 535 93 50 A AA J an au Collectif Vous recevrez le journal et les invitations nos assembl es g n rales gt 30 euros an travailleurs gt 15 euros an sans emploi et tudiants gt 60 euros an organisations gt 30 euros an petites organi sations ou organisations de sans emploi Num ro de compte au nom du Collectif Solidarit Contre lExclusion BE77 0688 9229 4842 BIC GKCCBEBB Ajouter en communication ABO suivi de l adresse laquelle il faut envoyer la revue ou COTIS suivant votre choix Merci tou te s
76. EMBLE BE 400 450 La dette publique agit donc comme un moven de socialiser les pertes et de privatiser les pronts lONSS s l ve pour l ann e 2013 74 4 milliards d euros Les d penses affect es la gestion financi re glo bale qui s l vent la somme de 66 941 milliards sont r parties entre les diff rentes branches de la S curi t sociale dont 21 896 milliards pour les soins de sant Inami 21 869 pour les pensions ONP et 9 357 pour le ch mage Onem soit res pectivement 33 33 et 14 de ces d penses 11 Deuxi mement il importe de rame ner ces chiffres au budget de l Etat f d ral Les recettes totales de caisse de l Etat s l vent dans le budget initial 2014 114 1 milliards d eu ros Les recettes probables pour 2013 s levaient 110 7 milliards Notons d ores et d j qu il y a un rapport de l ordre de 1 15 entre les 7 5 milliards d di s par l Onem aux allocations de ch mage et les recettes de l Etat en 2013 Selon ce calcul les allocations de ch mage correspondent 6 78 du budget f d ral Enfin pr cisons qu il s agit l des recettes de caisse de l Etat f d ral et non des recettes to tales de l ensemble des administra tions publiques lesquelles s le vaient en 2013 198 316 milliards pour un montant total des d penses de 208 239 mil liards 12 Ces chiffres doi vent ensuite tre compar s au PIB belge c est
77. Je suis certain que nous allons avoir des drames Et les gens vont r agir si on leur enl ve le minimum vital c est mon ressenti les gens vont se r volter Au niveau politique vont ils en tenir compte Il ne faut pas toujours imaginer un soutien populaire envers la pression exerc e sur les ch meurs On sait que je travaille lOnem on minter pelle beaucoup ces exclusions sont per ues n gativement Les vieilles personnes par exemple ont peur d tre agress es disent qu elles ne pourront plus sortir a fait tr s peur aux gens Ils ont peur de l ave nir des vols et ils ont peur d une r volution ils me le disent Peu de gens me disent que cest bien fait pour eux Toutes ces personnes vivent en famille travaillent mais ils ont peur de a de cet avenir l Ils ressentent tr s fort le malaise O 1 M moires d un facilitateur Emmanuel Lothaire Journal du CSCE n 50 Sept Oct 2005 PP I2 I5 2 Un facilitateur de l Onem t moigne Ce qu on fait ne sert rien du tout propos recueillis par G rald Hanotiaux et Yves Martens Journal du CSCE n 50 Sept Oct 2007 pp 46 51 ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE ch mage ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE Activation des ch meurs Durant les mois pr c dant les derni res lections l gislatives les mesures frappant les ch meurs handicap s ont t quelque peu assouplies
78. Muylder 40 R gion bruxelloise un sommet social prometteur a essins pauvret Manu Scordia AT 2 se 2 www manuscordia blogspot com 42 C line Fr mault Pour des politiques mancipatrices de lutte gji ae contre la pauvret C cile Bertrand www cecilebertrand be CPAS Andr Philippe C t 44 Arsenal d mesur contre fraude www cartooningforpeace org marginale dessinateurs cote Sans abrisme quand le CPAS Ensemble est mis disposition suivant p nalise la solidarit la licence Creative commons Mise en page Fabienne Lichtert Imprimerie evmprint Remerciements Christian Nauwelaers pour sa relecture attentive Editeur responsable Arnaud Lismond Chauss e de Haecht 51 1210 Bruxelles Le contenu des articles n engage que leur s auteur s Tous les articles peuvent librement tre reproduits condition de mentionner la source Avec le soutien de europe La F d ration Wallonie Bruxelles 51 La libert de foutre le camp 56 1914 1918 la grande guerre des classes F D RATION finances publiques WALLONIE BRUXELLES 58 Les soci t s paient elles trop peu d imp ts 62 Quand les communes seront sec Le Collectif Solidarit Contre l Exclusion asbl a t reconnu en tant qu associa soci t tion d ducation permanente inscrivant son action dans l axe 3 2 soit la produc 64 Hard boven hard a conquis les c urs flamands ee e a T humeur par imprim s et Inte
79. Par exemple droit de s jour sur le territoire d un autre Etat membre pour les travailleurs salari s et non salari s sans autre condition que celle d tre travailleur 7 1 pour les ch meurs qui ont travaill au moins douze mois conservation du statut de travailleur et donc du droit de s jour pendant une p riode le vscouS ehcore moins eule bertrand carloontase com ult rieure d au moins six mois 7 3 et en tout cas tant qu ils continuent chercher un emploi et qu ils ont des chances r elles d tre engag s pour les personnes non actives la preuve de ressources suffisantes pour ne pas devenir une charge d rai sonnable pour les finances publiques 14 1 dans certains cas sp cifiques lorsqu il est permis de douter des condi tions de s jour possibilit d effectuer une v rification qui ne peu en tout cas tre syst matique 14 2 droit l assistance sociale sans que ceci n entra ne automatiquement la perte du droit de s jour art 14 3 et 24 droit de s jour permanent sans conditions apr s cinq ans de r si dence 16 1 galit de traitement avec les ressor tissants de l Etat d accueil pour tout citoyen de l Union ainsi que pour les membres de leur famille m me s ils n ont pas la nationalit d un Etat membre 24 Le r glement 883 2004 son tour a comme objectif d viter que le tra vailleur migrant se trouve
80. S MODERNES UBLIETTES Tel un coup de projecteur l affaire Van Den Bleeken a jet une lumi re crue et blafarde sur les annexes psychiatriques des prisons ce continent noir et sur le sort honteux de leurs intern s ces d tenus qui souffrent de troubles mentaux Denis Desbonnet CSCE arias parmi les parias abandonn s sans soins ignor s et oubli s de tous Tel est bien le ver dict de tous ceux qui ont pu approcher ces proscrits de notre soci t libre et d mocratique Ensemble a voulu en savoir plus sur ce r gime abject indigne d un Etat de droit et qui perdure pourtant depuis plus de trente ans Une probl matique qui dans l actualit r cente a t particuli rement m diatis e travers l histoire de Frank Van Den Bleeken ce d tenu qui a demand et obtenu le droit l euthanasie faute de recevoir les soins appropri s qu il r clamait en vain depuis des an n es Une situation kafka enne et inou e qui a brus quement ouvert le d bat et m me la pol mique sur le traitement au double sens du terme r serv ces exclus rel gu s dans la nuit des ge les et le brouillard des camisoles chimiques Ce cas limite est d autant plus choquant qu une alternative existait cette issue tragique cette solu tion ultime pour ne pas dire finale savoir le d placement de cette personne atteinte d une grave mala die mentale et condamn
81. a able Jamais au grand jamais son trou dans l eau ne se refermait chantait le po te 1 D D Les journaux en ligne ResistanceS et AFF Verzet l ont d montr dans une enqu te minutieuse Jan Jambon ministre N VA de lIn t rieur a menti sur ses liens avec l extr me droite et volontairement minimis son implication dans le Vlaams Nationale Debatkclub un cercle de r flexion dirig notam ment par des responsables du Vlaams Belang 1 Interview au JT de RTL Tvi pro pos d une photo qui le montrait aux c t s de Jean Marie Le Pen prise lors d une rencontre orga nis e par ce cercle en 1996 Jam bon a d clar avoir cout ce d bat presque par hasard Le Pen a t il ajout en substance est un ora teur parmi d autres du club qui a m me compt Kris Merckx le patron du PTB parmi ses invit s d honneur Faux Merckx n a ja mais pris la parole la tribune de ce cercle de r flexion nationaliste d extr me droite Et Jambon a t membre de la direction du club de 1995 2000 aux c t s des diri geants du Vlaams Belang Sa pr sence au d bat anim par Jean Ma rie Le Pen ne doit donc vraiment rien au hasard O 1 Lire le d tail de l enqu te sur www resistancesnews be Jan Jambon ministre N VA de l Int rieur est li l extr me droite Les allocataires sociaux paieront plus d imp ts Les d penses fiscales non li es au travail ne sero
82. aitement social du ch mage Si on ne peut viter que le ch mage frappe des milliers de travailleurs alors il faudrait viter l injustice d une double peine o celui qui perdrait son emploi perdrait aussi toute s curit d existence toute dignit toute perspective d avenir C est le r le d une indemnisation correcte de ch mage financ e de puis soixante ans par les cotisations de tous les travailleurs C est pour cela qu elle devrait tre sans enqu te sur les revenus non non Monsieur Jambon un ch meur ne doit pas Le gouvernement anti socia et anti economique est loin d avoir gagne la partie vendre sa maison ni sur l tat ci vil la cat gorie cohabitant reste une infamie dont les femmes surtout sont victimes chaque travailleur de vrait avoir droit son allocation de ch mage quand il est priv de tra vail tout comme il a droit son sa laire quand il travaille Pour que la dignit et les perspectives d avenir du ch meur victime et non cause du ch mage soient respect es des politiques d accompagnement et de formations respectueuses de sa li bert de son intimit contr les do miciliaires et de ses comp tences r elles devraient lui tre offertes En fin cette indemnisation du ch mage subi ne devrait conna tre d autres li mites dans le temps que celle du jour o un emploi convenable est offert Tout cela signifie t il qu aucune sanc tion ni a
83. al du travail admettre l enqu te sociale comme moyen de preuve dans le cadre dun recours donner la possibilit d utiliser les enqu tes de police L enqu te r alis e par le travailleur social porte sur tous les l ments susceptibles d influencer le droit de la personne Elle est donc d office le moyen de preuve essentiel dont dis pose le CPAS en cas de recours de vant le tribunal du travail qu il soit 0 0 introduit par l usager ou par le CPAS lui m me Selon la loi elle fait foi jusqu preuve du contraire Enqu tes sociales ou polici res Que recouvre donc cette recomman dation d admettre l enqu te sociale comme moyen de preuve alors que c est d j le cas si ce n est la volont de faire admettre d autres types de preuves enqu tes de voisinage d nonciations autres La question est pos e Quant la volont d imposer aux tribunaux du travail de prendre en compte les enqu tes de police utili s es ou commandit es par le CPAS cela va l encontre du fait que la fi nalit des enqu tes sociales et celle des enqu tes de police sont totale ment diff rentes Et bien entendu l encontre des r gles l mentaires de d ontologie professionnelle des travailleurs sociaux Par principe d ailleurs les juges cartent des d bats les informations communi qu es par la police au CPAS Mais les choses sont en train de changer Des CPAS collaborent directement
84. al europ en alors Alter chos 3 avril 2014 http bit ly 1rR5XdT 10 Mormont H Neven J F Le droit l aide sociale et le droit l int gration sociale en faveur des trangers questions d actualit dans Clesse J Hubin J sous la direction de Questions sp ciales de droit social Hommage Michel Dumont pp 13 49 Larcier 2014 11 Idem 12 http europa eu rapid press release_MEMO 14 541_en pdf ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE europe ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE 1914 1918 la grande guerre La Grande Guerre n est pas n e fortuitement Elle a t couv e et concoct e dans les capitales d Europe Une alliance entre les forces du grand capital et la noblesse qui voyaient dans la guerre un rem de contre la d mocratie parlementaire et le pouvoir mergent des peuples assassinat du prince h ritier de la double monarchie aus tro hongroise tu Sarajevo par un anarchiste n est pas l l ment d clencheur de la Premi re Guerre mondiale Telle est la th se d velop p e par l historien Jacques Pauwels dans son livre 1914 1918 la grande guerre des classes 1 Des attentats meurtriers avaient d j eu lieu au paravant et les revirements dans les alliances diplomatiques internatio nales se multipliaient depuis plus Aux veux des lites mieux valait une guerre que le lent sapement de l organisation sociale par
85. ans la litt rature dans les po mes dans les crits de l lite On d peignait l poque comme lourde de tensions comme l attente de quelque chose qui allait nous li b rer de ces tensions Et ce quelque chose C tait la guerre Pour comprendre la composition des forces dans les soci t s europ ennes de Londres Paris Berlin Vienne et jusqu Saint P tersbourg il faut prendre encore davantage de recul Il faut remonter jusqu la R volu tion fran aise et tudier tout le XIX T des classes si cle estime l historien La R vo lution fran aise a compl tement boule vers l ordre tabli Le long XIX si cle est l histoire de la tentative de r cup ration des acquis de la R volution fran aise une bataille permanente entre les peuples et les lites Les peuples ont r a lis de grandes avanc es gr ce l organi sation syndicale et l mergence des partis socialistes et marxistes Avec Marx ils disposaient d un concept qui traduisait leur cause Et surtout l instauration graduelle du suffrage plus g n ralis a donn certains l espoir de conqu rir le pouvoir d Etat Pour les lites souligne Pauwels c tait tout le contraire elles vivaient dans la peur de l av nement de la d mocratie et la perspective que les par tis socialistes pouvaient devenir ma joritaires les terrifiaient A leurs yeux mieux valait une guerre que le lent
86. ant les psychotiques et les d biles mentaux y sont la proie de pervers parmi les autres d tenus Ajoutez y que au fur et mesure de leur d part les quipes mobiles ne sont pas remplac es pour des raisons purement budg taires Et donc le personnel soignant s amenuise sans cesse Autant dire que ces annexes sont au mieux des lieux de survie on y assomme les gens de m dicaments et quand un d tenu craque ou fait une crise ments de D fense sociale Il existe deux tablissements de D fense Sociale pour les hommes l un Tournai d pendant du secteur de la Sant lautre Paifve d pen dant de la Justice Ce dernier ressemble beaucoup plus une prison Cest un univers super carc ral avec beau coup plus d agents de s cu rit C est dire de gardiens Enfin il y a un tablissement pour femmes Mons Mais ne nous m prenons pas mes yeux le probl me n est pas qu il aurait trop peu 66 La peur de la libert Parce que je n ai pas encore dig r la libert Non mais c est vrai a fait peur quoi Quand j ai t lib r de la prison de Verviers j ai pris le train pour Bruxelles J ai commenc pleurer parce que j ai vu des couleurs vives que j avais plus vues depuis si long temps J tais habitu des gens en bleu en toile et tout coup un train avec des gens mixtes des jeans des robes des jeunes qui s amusent qui rigolent J
87. ante et pas cr dible Partout les instituts cono miques les plus officiels tablent avec un instrument comme le Nairu 1 sur un ch mage suffisant pour maintenir les salari s dans la crainte et leurs salaires la baisse C est ce qu illustrait tr s clairement la der ni re campagne des TSE CSC Au suivant 2 Spirale mortelle la lumi re de ces 3 grandes strates de politique possible pour lutter contre le ch mage quel jugement porter sur le gouvernement De Wever Michel Il wa pas d autre politique mon taire que la soumission la BCE alors m me que la d flation menace la zone euro baisse des prix baisse de l activit et de l emploi baisse des ment de plein ch mage revenus et de la consommation etc Le danger de cette spirale est mortel mais le gouvernement ne parle que de baisser les salaires La politique fiscale de la su doise poursuit en l aggravant celle des gou vernements pr c dents pas de lutte contre la fraude fiscale pas d effort demand aux gros patrimoines mal gr les lourdes charges sur les reve nus des travailleurs les services et entreprises publics sont d financ s et l emploi en souffrira lourdement Seconde strate quelles politiques de cr ation d emplois La r ponse tient en quatre lettres RIEN De Wever Michel poursuit et aggrave les po litiques de cadeaux aux entreprises lanc es par la coalition Di Rupo fait confiance aux en
88. ar l aust rit int grale Christine Servaes d put e CDH partage la m me analyse Ce nou veau syst me de comptabilit remettra en cause la politique d investissements des pouvoirs locaux une des seules mani res de pr senter un budget sans d ficit sera alors de ne plus recourir l emprunt Cela signifie qu une commune devra financer int gralement l investissement l ann e m me de sa mise en uvre sans aucune possibilit d amortissement commente Vincent Vanhalewyn par lementaire Ecolo Le p ril est norme les communes seront oblig es de recou rir des hausses d imp t et des ventes massives de leur patrimoine Alors qu il n tait encore que d put bruxellois PS Rudy Vervoort estimait pour sa part ceci Si on nous dit demain qu on ne peut plus rien d penser et investir la seule solution r siderait dans la privatisation la suite du Trait de Maastricht l Union europ enne avait adopt le Plan de Stabilit et de Croissance obligeant les Etats s auto adminis trer des politiques budg taires de plus en plus restrictives Au pr texte de contingences purement techniques la Commission avait ainsi mis en place cette fameuse norme SEC 95 Impasse budg taire Les R gions les Communaut s et l Etat f d ral sont d j soumis cette normalisation dirigiste depuis plu sieurs ann es Pas les communes En 2013 la R gion bruxelloise a trans
89. au agr g le taux d imposition que l on obtient avec cette m thode sera donc in vitablement biais vers le bas on le voit sur la ligne bleue pointill e du graphique qui est presque toujours en de de la ligne bleue en trait plein Troisi me option d finissions par tir des statistiques fiscales une base th orique reconstitu e comme si les avantages fiscaux n avaient pas t oc troy s et comme si toutes les charges avaient t d duites tant entendu que permettre de d duire des pertes et viter qu un b n fice ne soit tax deux fois ne sont pas des avan tages Nous ne faisons l op ration que sur les soci t s en b n fice 2 On vite donc le probl me de la pre mi re option et celui de la deuxi me L volution de ce taux est retrac e ZA ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE finances publiques ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE gt dans le graphique sur la ligne rouge On voit sur le graphique que pendant les ann es 90 le taux d imposition des soci t s remonte et qu il diminue ensuite la baisse s acc l rant partir de 2006 On lit l les orientations de la politique fiscale Les gouverne ments des ann es 90 se sont attach s boucher les trous dans la base imposable 3 Ensuite l orientation politique a t celle d une baisse de l imp t des soci t s qui s acc l re avec l entr e en vigueur de
90. avec la police et ne s en cachent pas plus Au contraire ils le revendiquent Et d aucuns voudraient donc aller plus loin en imposant aux juges la recon naissance des informations fournies par la police L ENQU TE EN CHIFFRES gt Modalit s de l enqu te de 2012 283 CPAS sur 589 ont r pondu au questionnaire qui leur a t transmis enqu te quantitative 20 CPAS 1 ont t interview s et ont formul des recommandations qui ont t soumises pour avis 20 autres CPAS enqu te qualitative gt Pourcentage de fraudes 4 59 pour le RIS 4 62 pour l ASE aide financi re quivalente au RIS et 1 72 pour l aide m dicale gt Montant moyen des fraudes 1685 euros en RIS et 1662 en ASE Aide sociale quivalente gt Nombre de suspensions de paiement dur e de 1 6 mois 1002 gt Nombre de recouvrements 1724 gt Nombre de poursuites p nales 50 plus loin l tude indique que 29 dossiers ont t transmis la justice gt Moyens de d tection des fraudes via les visites domicile 31 5 via la collaboration avec des services et ou organisations 16 7 via une d nonciation 11 6 via la consultation des flux informatiques en particulier de la BCSS L ensemble de ces souhaits proposi tions et recommandations vont dans le sens d un tout au contr le au m pris du respect de la vie priv e des usagers et des r gles d ontologiques du travail social
91. braith Mais elle reste la seule compatible avec une vie vraiment civilis e O L Art d ignorer les pauvres de J K Galbraith L Cordonnier et J Swift Ed Les Liens qui lib rent et Le Monde diplomatique Ce n est pas le gouvernement mais bien les entreprises qui sont le moteur de ce pays ed a d clar Charles Michel Anvers devant un parterre d un bon millier de patrons anversois Les travailleurs eux c est bien connu n am nent que des ennuis LA JUSTICE BELGE EST L OS La moiti du budget de la Justice de entretenus et que les installations 2014 a servi apurer les dettes de de s curit des tribunaux seront 2013 et le trou se creuse chaque revues la baisse Sur la table des ann e Comme si cela ne suffisait pistes voqu es galement une pas le budget de l Etat pour 2015 modification des horaires dans pr voit une r duction de 20 des les prisons Les d tenus devraient frais de fonctionnement dans ce d rentrer dans leur cellule 19h partement Concr tement cela si pour 21h actuellement Pas de quoi gnifie que les b timents d j tr s am liorer les conditions de sur vie souvent v tustes ne seront plus en prison O Bernard Hengchen un homme d action et de convictions Bernard Hengchen est d c d inopi n ment le 25 octobre dernier victime d un dramatique accident Cette disparition brutale a frapp de plein fouet la communaut du travail soc
92. c 24 ans de carri re et cinq mois de ch mage AM doit plier bagages et rentrer chez lui sans revenus 1 Une erreur pense t il Un oubli Un obs tacle bureaucratique Non un cas parmi des milliers Carlos de nationalit espa gnole travaillait Bruxelles dans un h pital public Le 3 d cembre 2013 il a re u un ordre de quitter le territoire bien qu il f t en possession d un titre de s jour r gulier valable cinq ans Il tait lui aussi employ dans un contrat Article 60 Une famille fran aise qui vivait depuis trois ans La Louvi re a t expuls e de la Belgique le 20 novembre 2012 L Office des trangers a conclu que ce couple avec quatre enfants ne quences des politiques qui ont per mis le d veloppement industriel du pays Les fameuses affiches roses de la F d ration du charbonnage qui faisaient l loge de la S curit sociale belge pour attirer les travailleurs ita liens ou marocains n taient elles pas au bout du compte une forme de tourisme social invers disposait pas des moyens de subsistance suffisants et tait d s lors une charge excessive pour le syst me d assistance sociale du royaume Le p re Frank D avait perdu son travail Sa femme St phanie C par contre travaillait dans un centre de soins Elle tait employ e aux termes de l Article 60 Une Fran aise maman de trois enfants a re u un ordre de quitter le pays alors qu elle travaillai
93. ch meurs com plets indemnis s ou CCI 2 Si a contrario on se base sur les chiffres fournis par l Onem on trouve le nombre de 648 350 CCI 3 Le co t ree Ces chiffres sont pourtant largement sous valu s car ils ne comptabilisent que les personnes qui entrent dans la cat gorie des CCI Or l Onem indem nise mensuellement pr s de 1 25 million de personnes en Belgique 4 qui n entrent pas comme telles dans les statistiques officielles mais qui pour beaucoup sont effectivement des ch meurs 5 Le taux officiel de ch mage en Bel gique bas sur la d finition a minima celle du BIT est donc actuellement de 8 3 au second trimestre 2014 6 Chiffre que l on pourrait pro au cnomage pou a collectivit est un veritable tabou FINANCIARISATION ET CH MAGE bablement doubler ou tripler si l on y ajoutait Difficile dans ces DANS L UE 1961 2007 les autres cat gories conditions de se faire m 4 de demandeurs d em une id e plus pr P m ploi en ce compris les cise de la situation et m m allocataires des CPAS d adopter le recul n ma Ce que l on peut quali cessaire Fort heureu fier de maquillage des sement la Belgique i E chiffres officiels cor n est pas pour le 0 respond videmment moment du moins i d une volont politique une r publique bana x en pr tendant qu il wy ni re et les donn es a finalement qu assez chiffr es c e
94. ctuel En suite est arriv e la vague de col re contre l injustice Les secteurs de l enseignement et de la culture ont subi des coupes s v res Le gouverne ment promettait d augmenter les co ts de l nergie de l eau des transports en commun bref de tout ce qui touche la vie des gens Et de l autre c t on voyait les cadeaux faits aux entreprises le soin que lon mettait prot ger les gros reve nus et les grosses fortunes On a malheureusement constat dans le pass que les diff rents secteurs se po sitionnaient s par ment et menaient des actions chacun de leur c t Pour nous cela west pas acceptable et cela ne m ne rien C est pour cela que nous prenons position contre le dogme de la rigueur en g n ral et les programmes politiques qui s en inspirent plut t que de nous expri mer sur une quelconque mesure concr te qui touche tel ou tel sous secteur du culturel ou du social D o l organisation partout en Flandre et Bruxelles d une vague d actions tr s imaginatives En no vembre se sont d roul es les di verses actions Occupy Brussels Les groupes de Hart boven hard ont t tr s nombreux participer la ma nifestation nationale du 6 novembre dernier En d cembre il y a eu des HARTHA actions ludiques de notre Nicolas pas si Saint avec distribution de cadeaux symboliques dans des multinatio nales ces soci t s qui profitent du syst me mais ne con
95. d r gulation il sera cependant soumis la concer tation sociale Dans ce cadre la FGTB d fendra sa ligne habituelle Simplification administrative OUT d r gulation NON S agissant de son soutien sp cifique au commerce de proximit le gou vernement ne semble pas vouloir se concerter avec les interlocuteurs so ciaux quant aux mesures de revitali sation des noyaux commerciaux trop souvent g n ratrices de pr carit ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE pauvret et economic de citovens autonomes ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE C line Fr mault CDH est la nouvelle ministre bruxelloise de l Action sociale Elle pilote le plan bruxellois de lutte contre la pauvret Entretien nsemble Le Barom tre social 2014 publi par la R gion bruxelloise indique qu approximativement un tiers des Bruxellois 32 5 vivent avec un revenu inf rieur au seuil de risque de pauvret Quels sont les objectifs et les grandes lignes de la politique du gouvernement bruxellois en cette mati re C line Fr mault Je voudrais d abord faire remarquer que le concept de risque de pauvret est en soi un peu pernicieux Que signifie cou rir le risque de devenir pauvre Il me semble que soit on est pauvre parce que les ressources dont on dis pose ne permettent pas de faire face des besoins minima soit on n est pas pauvre parce que l on
96. de leurs effets dans Aujean M Ceriani V et Valenduc C 2014 Financement de l investissement et neutralit fiscale la d duction pour capital risque en perspective Reflets et perspec tives de la vie conomique 2014 No 1 7 Voir Valenduc C 2009 Les int r ts notionnels une r forme fondamentale et controvers e Courrier hebdomadaire du CRISP No 2018 8 Voir OCDE 2013 Plan d action concernant l rosion de la base d imposition et le transfert de b n fices Voir galement http www oecd org ctp beps htm 2 Pour un expos plus d taill de la m thode voir par exemple Valenduc C 1999 La r forme de l imp t des soci t s Minist re des Finances Bulletin de Documen tation No 5 Un commentaire des volutions r centes se trouve dans Valenduc C 2011 Imposition du travail du capital et de la consommation volutions r centes SPF Finances Bulletin de Documentation pp 15 62 T l chargeable sur http www docufin be websedsdd intersalofr thema publicaties documenta 2011 Bdo 4 Conseil Sup rieur des Finances 2014 Un tax shifting en faveur du travail et des bases impo sables plus larges sc narios pour une r forme fiscale globale et significative SPF Finances pp 166 et suivantes T l chargeable sur http www docufin be websedsdd intersalgfr hrfcsf adviezen PDF csf_fisc_rapport_2014_08 pdf ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE finances publiq
97. de moiti l allocation apr s deux ans Quoiqu il en soit exactement toute attaque contre AGR est une fa on de p naliser le temps partiel non choisi ce qui est nouveau contradictoire avec les intentions de soi disant favo riser le march de l emploi Sanctions administratives Le gouvernement MR N VA veut ag graver ces sanctions qui ont d pass les 20 000 en 2013 en portant leur dur e minimale quatre semaines 1 Nous reviendrons en d tail sur les allocations d insertion dans le prochain n d Ensemble 2 Mesure pr vue au 1 1 2015 mais report e de quelques mois sur proposition de Kris Peeters 3 Lire son excellente Opinion sur http www rtbf be info opinions detail_nouvelles economies sur le chomage des jeunes de 6 a 23 ans aucun droit a l echec id 8390155 4 Seule la p riode de r f rence a t largie 3 petits mois suppl mentaires 5 Disponibilit active Dispo contr le du comportement de recherche d emploi Disponibilit passive obligation d accepter une offre d emploi 6 Exception transports urbains et r gionaux et programmes de transition professionnelle 7 Nous avions analys cette question en d tail dans nos n 56 57 et 63 8 Tous ces exemples stigmatis s comme des fraudes sont souvent des maladresses commises par les plus pr caris s ch mage Ces chiffres que l on vous cache La n gation actuelle de la dimension structur
98. de se dire ce n est pas grave on n a pay que 200 euros par mois pendant six mois et a ne changera pas grand chose pour lui de se retrouver au ch mage Pensez vous que des mesures comme les stages de transition en entreprise vont r soudre le probl me du ch mage Non pas du tout Cela fait une premi re exp rience de tra vail mais il faut r fl chir plus loin Si le gouvernement met l ge de la retraite 67 ans qu il ne s tonne pas que les jeunes n aient pas de travail Le pays part en cacahu tes Je connais une personne qui fait un stage de transition en entreprise chez Bruxelles Propret et qui fait la collecte Il manipule vingt tonnes de d chets par jour pour 800 euros par mois C est de l exploitation O serait jamais le ministre de l exclusion ZA Actiris annonce sur son Site Engagez un jeune bruxellois des conditions avantageuses 200 euros par mois Message bien re u chez Carrefour C amp A et Delhaize ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE ch mage gt gt et d nonc la mesure f d rale Didier Gosuin indiqua que moins que vous ne votiez un amendement budg taire accordant quelques millions d eu ros suppl mentaires les contrats d insertion annonc s par la r gion ne seront offerts qu celles et ceux qui seront entr s le 1er janvier 2015 dans un processus de garantie jeunes qui ont fait un stage
99. dera des signatures Les gens fonctionnent de cette ma ni re dans les secteurs manuels c est logique La plupart l Onem ne connaissent pas du tout les m tiers ne savent pas comment a se passe dans la vente dans le b timent etc Y a t il beaucoup de turn over parmi les facilitateurs Le turn over est norme Ils ne sont pas nomm s et souvent quand ils ont une autre opportunit ils partent Le roulement se fait quand les gens se rendent compte que a ne corres pond pas leurs attentes ils restent quelques mois puis quittent On a connu r cemment des engagements importants pour le contr le des jeunes en stage d insertion certains sont l depuis peu pour cette raison Par ailleurs pour l instant se pose la question de la r gionalisation qui suscite pas mal d inqui tude Le turn over est aussi li cette inconnue car rien n est s r personne ne sait ce qui va arriver et certains passent des exa mens pour trouver un emploi stable D autres par contre sont l depuis un bon moment Les actes pos s sont extr mement graves privent les gens de moyens minimaux de survie les contr leurs se rendent ils compte des effets de leurs d cisions Des drames provo qu s dans la vie des personnes Au d but l engagement se faisait sur la base d un profil social aujourd hui plus du tout Ce sont des juristes des comptables Les nouvelles recrues ont plut t comme comportement de sanctio
100. des temps partiels Face aux appr hensions de certains partis l approche de l ch ance lectorale deux mesures d assou plissement ont t d cid e au sein des Conseils des ministres avant le scrutin de mai 2014 mesures concr tis es ensuite par la publication d ar r t s royaux L arr t royal du 29 juin 2014 dis cut au Conseil des ministres du 25 avril instaure la prolongation de la p riode de 36 mois Cette p riode est prolong e de la p riode ininter rompue de reprise de travail comme tra vailleur temps partiel avec maintien ch mage invalides le parcours des droits avec une allocation de garan tie de revenus pendant au moins 6 mois qui pr c de une demande d allocations comme ch meur complet apr s la fin de l occupation la condition que le r gime de travail temps partiel comporte en moyenne par semaine a ou bien au moins un tiers du nombre moyen nor mal des heures de travail hebdomadaire de la personne de r f rence b ou bien au moins un quart du nombre moyen normal des heures de travail hebdoma daire de la personne de r f rence pour autant que cette d rogation la limite d un tiers ait t accord e par conven tion collective de travail sectorielle pour les branches d activit la cat gorie d en treprise ou la branche d entreprise dans lesquelles tait effectu l emploi 3 Initialement seuls les jours de tra vail temps partiel sans Al
101. diant ou un parent conomiser dans l associatif qu est ce que a signifie pour notre club de sport ou mouvement de jeunesse Economiser sur l accueil des enfants Veau l lectricit qu est ce que a signifie pour notre famille Economiser sur la sant les maisons de repos qu est ce que a signifiera pour nos vieux jours Faut il vraiment que la comp titivit devienne le seul crit re de jugement ef fa ant la simple consid ration du bien vivre La comp titivit la rigueur pour nous faire rembourser ce que les banques ont dilapid a va trop loin L cono mie doit servir l homme et la soci t pas l inverse Nous avons besoin d air pour le vivre ensemble tout l oxyg ne ne peut tre r serv aux entreprises L associatif l enseignement la sant la culture les services ne sont pas des fardeaux Ce sont les v ritables richesses de la soci t 2 efricacite 06 11 2914 a En plusieurs vagues Le mouvement a surf sur plusieurs va gues La premi re vague a t provoqu e par le sentiment que les associations et leurs animateurs n taient pas valoris s qu ils taient m pris s explique Douibi On souffrait g n ralement d un manque d estime et d un manque de moyens de travail La mar e aust ritaire a fait que tous ces gens et leurs associations se re trouvent pr sent dans une situation d urgence Ils ne se sentent plus valoris s dans le discours a
102. dire l ensemble de la richesse produite annuellement sur le territoire natio nal En 2or2 le PIB aux prix du march s levait 376 84 milliards d euros et en 2013 395 3 milliards 13 Pour 2013 les allocations de ch mage correspon dent donc 1 9 du PIB belge Enfin la question de la dette doit galement tre abord e La dette pu blique belge brute s levait en 2013 selon Eurostat et l Agence de la dette 104 5 du PIB soit 413 25 milliards d euros 14 Les int r ts de la dette tournent quant eux autour des 10 12 milliards annuels pr cis ment 12 09 milliards en 2013 et selon l agence de la dette les besoins bruts de financement constituent chaque ann e pr s de 40 milliards d euros soit 40 36 milliards pour 2013 et 38 03 milliards pour 2014 15 Par ailleurs depuis le Trait de Maas tricht 1992 les Etats ne peuvent plus emprunter ni leur banque centrale ni la Banque Centrale Eu rop enne BCE Les acteurs priv s peuvent par contre le faire des taux d risoires Cons quence les Etats doivent d sormais emprunter aux acteurs priv s et des taux usuriers l argent qu ils pouvaient auparavant emprunter leur banque centrale ou la BCE des taux avantageux Ce syst me a engendr pour l Etat belge un manque gagner de l ordre de 250 milliards d euros entre 1992 et 2011 par rapport la situation qui aurait pr valu s il avait pu em
103. droit rien Cela signifie une perte situ e entre 400 et 500 euros pour la famille Qui va perdre face cette politique Tout le monde Car les gens s appauvrissent et vont devoir se retenir pour la nour riture les petits services les loisirs Les petits commer ants vont en p tir Les ch meurs vivent avec peu et ne th saurisent pas ils font donc tour ner l conomie Depuis dix ans de ce contr le dispo les sanctions sont en augmentation Il wy aurait pas de quotas Qu en est il exactement Il y en a de mani re tacite Nous avons chacun un code qui permet au responsable de voir qui fait com bien de dossiers positifs ou n gatifs Lors des supervisions hebdoma daires nous recevons des remarques lorsqu on fait trop de positifs Des choses parfois tr s sournoises Identifi comme trop positif le facilitateur est un peu mis l cart subit de grands soupirs lors des discussions sur le travail se retrouve seul aux repas ce genre de choses Au d but de la proc dure on annon ait une prise en compte de la situation de chaque r gion sous r gion des m tiers disponibles et de la situation de chaque personne Au d part oui mais a s est estomp avec le temps Le discours est diff rent au bureau central de Bruxelles et dans les directions r gionales bien plus conscientes de la r alit de la r gion de l existence de travail ou pas et dans quel secteur des lieux
104. e S BASTIEN VAN MALLEGHEM ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE gt ordinaires sortent en g n ral beaucoup plus vite que les intern s Ceux ci restent des ann es dans des insti tutions o il y a un manque criant de m decins Or ce sont des malades qui devraient de toute vidence tre pris en charge par des institutions d pendant des soins de sant C est a le paradoxe on les d clare irrespon sables mais on les parque dans des prisons Pour tre cash je dirais qu en gros on les traite vrai ment comme des d chets de la soci t dont personne ne veut Si en plus la personne a la malchance d tre sans papiers un peu d bile ou pire d linquante sexuelle autant dire qu elle ne sortira jamais Cela c est une autre dimension du probl me celle des intern s sans papiers cette cat gorie na pour ainsi dire jamais acc s aux structures de soin traditionnelles Combien y at il d tablisse d tablissements de D fense Sociale ou trop peu de places en leur sein Il y en a suffisamment Mais ces places devraient tre exclusivement r serv es aux per sonnes pour qui un enfermement est in vitable Les autres devraient tre orient es vers le circuit classique de soins en r sidentiel ou en ambulatoire Mais d s qu on prononce le mot intern s tout le monde s en fuit Pour moi Paifve ne devrait tout simplement pas exister Qu est ce qui fait qu un
105. e l incitation plut t que de la cr ation volontariste d emplois arrosent les entreprises de milliards d euros qui servent rare ment embaucher souvent verser des dividendes et parfois restruc turer et d localiser On oublie souvent qu il y a plus pro fond dans le syst me conomique des politiques essentielles pour le niveau de l emploi mais jamais iden tifi es comme telles Citons d abord la fiscalit Du c t ressources les revenus du capital devraient tre tax s au moins autant que ceux du travail et du c t d penses les ressources publiques bien utilis es cr ent des emplois utiles et qui loin d tre charge de l conomie priv e cr ent leur propre valeur Citons ensuite la politique mon taire une banque centrale au service de la soci t d mocratiquement contr l e et qui finance les Etats et l activit cr e plus d emplois que mille plans pour l emploi A l inverse la BCE Banque centrale europ enne soci t priv e exclusivement au service de rentiers dans sa chasse compulsive et absurde l inflation est l une des principales causes du ch mage struc turel qui n est pas un accident mais un choix clair m me si inavou de nos soci t s Cette affirmation selon laquelle lob jectif de plein ch mage a dans les faits remplac pour nos gouver nements l objectif ancien de plein emploi semble choqu
106. e ment rendus possibles par le flou de certaines dispositions l gislatives et par l autonomie des CPAS Toutefois nous ne pouvons nous r jouir de l ac tuelle tendance vers une certaine uni formisation des pratiques car celle ci s inscrit clairement dans le cadre de la lutte contre la fraude sociale avec comme but et cons quence de r duire encore un peu plus les droits les plus l mentaires O 1 http www mi is be be fr doc etudes publications et chiffres etude fraude sociale 2 Voir encadr en p 46 3 AR du rer d cembre 2013 relatif aux conditions minimales de l enqu te sociale tablie conform ment l art 19 1 de la loi du 26 mai 2002 concernant le droit l int gration sociale et AR du 1 d cembre 2013 relatif aux conditions minimales de l enqu te sociale tablie conform ment l art 9bis de la loi du 2 avril 1965 relative la prise en charge des secours accord s par les CPAS tous deux publi s au Moniteur belge du 14 mars 2014 4 Circulaire du 7 f vrier 2014 concernant l obligation pour les CPAS d inscrire leurs b n ficiaires au service r gional pour l emploi circulaire du 14 mars 2014 portant sur les conditions minimales de l enqu te sociale exig e dans le cadre de la loi du 26 05 02 relative au DIS et dans le cadre de laide sociale accord e par les CPAS circulaire du 2 juin 2014 concernant le croisement entre les flux de donn es de la BCSS et les demand
107. e au sens photogra phique du terme de ce qui se cache de ce que l on nous cache derri re les enceintes des prisons dans ces ailes sp ciales et leurs cellules surpeupl es Chambres noires sur les murs des quelles s imprime le destin de v ri tables emmur s vivants Des trajec toires bris es net s achevant dans une sorte de no man s land o ces d tenus pas comme les autres m nent non pas une vie mais une survie mi s rable entre d sesp rance et abru tissement pharmacologique La co ncidence de ces deux v ne ments nous a incit s consacrer un dossier cette question et rencon trer diff rents protagonistes et ob servateurs privil gi s de cette r alit jusqu ici occult e le trou noir de la d mocratie Ce qui frappe dans l clairage qu ils nous en donnent tous c est quel point partir de leurs points de vue respectifs leurs constats acca blants et r voltants se recoupent et se confortent mutuellement Ils utilisent les m mes termes quasi ment mot mot pour d peindre cet univers mortif re oubliettes pourrissoirs mouroirs arbi traire abus in dignit etc Ils sont unanimes d noncer dans ZA i AA j h j ARI i i f Y Miry site jAi 4 2 ra On ne m a pas soign on m a d truit A petits E is a Op ASE feux Ce sont de petites morts tous les jours HOT CRU A RS MS On ne parle
108. e d fendeur mais que le cas du demandeur n en demeure pas moins en tout tat de cause digne d int r t Par ailleurs le jugement surprend encore par le fait qu il consid re que Rick se trouve dans les conditions d octroi d un contrat de travail conclure dans le cadre de l article 6o 7 alin a 1 de la loi du 8 juillet 1976 et invite donc le CPAS envisager de conclure avec Rick un contrat dans ce cadre l et lui assurer une gui dance en vue d un travail r mun r obligation de moyen dans le chef du CPAS 3 Cohabitation que dit la loi et La jurisprudence L h bergement d urgence m me de fa on prolong e est il le reflet d une communaut de vie et d un partage de ressources Est ce aux CPAS et par cons quent aux assistants sociaux de d finir les relations de vie amou reuses ou pas de leurs usagers N est ce pas une mani re de d truire toute forme de solidarit li e la sur vie des individus et d augmenter par cons quent le travail des CPAS L interpr tation des faits et l analyse des moyens de survie des personnes ont pourtant de nombreuses cons quences sur les aides octroy es par les CPAS Prenons l exemple de Jean et de Jules qui cohabitent c est dire vivent sous le m me toit et r glent principalement en commun les ques tions m nag res loyer charges etc Tant la loi que la jurisprudence rap pellent que cette notion i
109. e en 2006 Depuis le 1 d cembre 2012 Silvia travaillait comme artiste dans une cole de cirque avec un contrat de travail temps plein de trois ans Article 60 Les CPAS lui avait fait signer un document selon lequel de commun accord son contrat de travail tait suspendu Encore plus paradoxal le cas de Willem Groenewe gen po te et traducteur hollandais qui s est tabli Anvers en f vrier 2013 A l occasion d un contr le de routine un agent de police l a invit se pr senter la commune pour r gulariser son statut Le 19 ao t 2013 apr s qu il a remis une cinquantaine de documents on lui commu nique l ordre de quitter le territoire belge au motif que ne pouvant pas prouver des ressources suffisantes pour vivre il aurait pu un jour en th orie demander une aide sociale 1 La Belgique interrompt en fait le paiement de l indemnit de ch mage car les conditions d octroi de l autorisation de s jour ne sont plus remplies L Italie de son c t ne lui doit aucune indemnit de ch mage puisque ce pays n est pas son dernier pays de travail Sur le plan juridique enfin parce que cette pratique s appuie sur une inter pr tation la carte de la l gislation europ enne Le droit la libre circulation et la portabilit des droits en mati re de S curit sociale sont des piliers de la construction europ enne ainsi que des avantages parmi les plus
110. e pour viol et meurtre dans un tablissement des Pays Bas disposant de l expertise m dicale et sociale manifestement manquante en Belgique Cette option n a pu tre mise en oeuvre suite l inertie et la mauvaise volont dont a fait preuve Annemie Turtelboom la ministre alors en charge du dossier qui a invoqu de sombres motifs administratifs et budg taires pour botter en touche et jouer les abonn es absentes Outre cette affaire symptomatique quasi simultan ment par un hasard heureux si on ose dire ce scan dale continu et tenu au secret des an nexes psychiatriques vient d tre mis Le photographe ind pendant S bastien Van Malleghem 28 ans a une fibre particuli re pour les probl mes sociaux et la justice Il a r alis plusieurs reportages dans des prisons et des tablisse ments de D fense sociale du pays Il en a ramen des documents exceptionnels www sebastienvanmalleghem eu au jour par un remarquable documentaire consacr l annexe de la prison de Forest Pr sent en avant pre mi re au Festival des Libert s le 17 octobre dernier La Nef des fous est un film choc et pourtant d une grande pudeur Au terme d une plong e de deux ann es dans cet univers m connu Eric d Agostino et Patrick Lemy ses r alisateurs nous livrent un t moignage profond ment humain aussi gla ant que bouleversant 1 Trou noir de la d mocratie Ce film est un r v lateur presqu
111. eillis par G rald Hanotiaux et Yves Martens CSCE ans nos pages nous tentons une connexion la plus serr e possible avec les r alit s de terrain Si les t moignages des victimes des poli tiques sociales d vastatrices sont par fois difficiles obtenir ceux des pro fessionnels appliquant ces politiques le sont encore plus Nous avons d j rendu compte des propos des agents de l Onem en 2005 avec un facilita teur d missionnaire 1 et en 2007 avec l interview d un autre 2 L omerta tient certainement gale ment la pr carit de ces travailleurs d nu s du statut de fonctionnaire Ensemble ne cesse de critiquer le r le qu on leur fait jouer sans les stigmatiser personnellement Le t moin anonyme d aujourd hui nous livre des l ments du quotidien au service dispo de l Onem A la lecture de ces lignes on comprend vite que des confidences la presse ne doi vent pas figurer dans son cahier des charges L objectif est vraiment de ratisser les chomeurs d en eliminer un maximum Ensemble Comment d cririez vous l ambiance dans les bureaux de l Onem Les gens sont de plus en plus agres sifs et il est n cessaire de mettre en place des services de s curit Avec les exclusions pr vues au 1er janvier les CPAS devront sans doute galement y faire face Si les chefs de m nages qui perdent leurs allocations auront sans doute droit au CPAS les cohabi tants eux n auront
112. elle du ch mage correspond une volont politique d individualiser la question et de g rer le flux des ch meurs plut t que de r duire le taux de ch mage Un d bat de fond et une transparence r elle des chiffres cl s s imposent d urgence Guillaume Goor Mission Locale de Saint Gilles our tenter d appr hender la situation de mani re plus globale il importe de s extraire du brouhaha politico m diatique quo tidien qui emp che une r flexion critique sur les enjeux soulev s en trame de fond Si le probl me du ch mage fait le pain quotidien des m dias grand public il n est g n ra lement abord que sous son aspect statistique Pourtant l omnipr sence de la notion de taux de ch mage cache mal la g ne g n ralis e que suscitent certaines questions essen tielles syst matiquement absentes du d bat Le co t r el du ch mage pour la collectivit est par exemple un v ritable tabou m diatique Ce silence g n ralis laisse la place aux sp culations les plus fantaisistes et aux affirmations les moins nuanc es Chiffres officiels chiffres officieux Selon la d finition que l on adopte on peut faire varier le nombre de ch meurs r els du simple au triple Si l on se base sur la d finition utilis e par la Direction G n rale des Statis tiques du SPF Economie qui elle m me reprend celle du Bureau Inter national du Travail BIT 1 on trouve le chiffre de 405 082
113. emier contact avec le tra vail Il faut qu il sache ce que cela re pr sente savoir se lever conna tre les obligations et la rigueur li es au travail C est peut tre une chance pour lui d apprendre un m tier cela pourrait lencourager aller plus loin Il s agit d une dynamique positive que nous de vons suivre Fin septembre nous C est de l exploitation Les stages de transition en entreprise une opportunit pour les jeunes Pas pour Sylvie qui a travaill six mois dans ce cadre pour la cha ne C amp A 800 euros par mois On lui a fait esp rer un CDI avant de lui expliquer que son engagement co terait trop cher Ensemble Comment en tes vous arriv e effectuer rayons en ordre d accueillir les clients de les conseiller ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE un stage de transition en entreprise Sylvie Jai d arr ter l cole pour des raisons familiales et n ai pas de dipl me Apr s sept mois de recherches d emploi sans recevoir de r ponse des employeurs j tais toujours en stage d insertion c est dire dans lattente d allocations de l Onem et Actiris m a convo qu e et propos un stage de transition en entreprise Actiris m a indiqu que a me donnerait un aper u de ce qu est un travail une formation et que si je convenais l employeur je risquais d tre engag e Cela m a motiv e m me si je devais faire une
114. ence fiscale oblige les octroyer mais il y a des pays qui ont assur leur comp titivit sans recou rir de telles strat gies Les multinationales disposent d instruments qui leur permettent ie deplacer la base imposable a o le taux d impot est le plus bas breuvage Le brevet est d tenu par une soci t situ e aux Bermudes Pour utiliser le brevet la brasserie belge paie une redevance dont la multinationale a tout int r t ce qu elle soit surfactur e car son paiement transf re les b n fices de la Belgique aux Bermudes Ce proc d soul ve une question impor tante comment contr ler le respect de la norme du prix de pleine concurrence la r mun ration d un brevet qui par d finition n a pas de concurrent Troisi me exemple un groupe multi national cr e une filiale dans un pays taux d imposition lev et la finance partir d une soci t de financement situ e dans un pays fiscalit basse ou d un pays qui a un r gime fiscal favorable pour les soci t s de finan cement L expert fiscal va conseiller de la financer autant que possible par emprunt on dit sous capita liser car la d duction des int r ts va permettre de transf rer de la base imposable d un pays fiscalit lev e vers un pays fiscalit faible De plus il y a tout d int r t charger en taux d int r t et on argumentera l gard de la norme du prix de
115. ent e ainsi que l approche progressiste que ceux ci tentent de privil gier enti rement vou s la r insertion de leurs prisonniers en d pit de ce manque criant de moyens Non le probl me est ailleurs C est le syst me p niten tiaire belge qui est ici en cause responsable de cette in humanit et de cet incroyable g chis humain et soci tal Et donc en premi re instance nos gouvernants A commencer par les ministres successifs de la Justice et de la Sant d s lors qu il s agit de patients qu on laisse sans soins lesquels ont laiss litt ralement pourrir la situation et ceux qui en sont les victimes directes Ban nis non hors mais en les murs exil s au coeur de nos villes Excommuni s du monde des vivants WW 7u peux avoir de grosses difficult s avec les personnes avec qui tu partages ta cellule A partir du moment o tu es avec des gars qui se l vent trois heures du mat qui allument la t l ou qui fument leur clope Jai t enferm avec un mec qui ne se lavait jamais Il jetait ses m gots par terre ou m me dans le potage Et pas moyen de discuter Jacques 7 1 AATE F Fi D min PLANS Ent P m A a T Rs ee j Pc or P sl y HA Re RTE Trois d tenus ou plut t patients mentalement d ficients fument l entr esde la cour de l tablissement de D fense sociale de Paifve Li ge S BASTIEN VAN MALLEGHEM On s
116. ent report e ou a t elle t abandonn e pour donner des biscuits aux syndicats Les maigres assouplissements et les me sures apparemment abandonn es ne suffisent pas pour dire que les syndi cats ont t entendus ni donc qu il y ait enfin une v ritable concertation sociale D autant que les attaques les plus dures sont maintenues Passons les en revue Allocations d insertion Les allocations sur base des tudes ont t lamin es par le gouverne ment Di Rupo limitation du droit trois ans au del de trente ans ce qui va provoquer des milliers d exclusions d s le d but de 2015 1 rallongement du stage de 9 12 mois minimum contr le des recherches d emploi pendant le stage chaque valuation n gative prolongeant de 6 mois le stage n cessit d obtenir deux valuations positives pour b n ficier de l allocation contr le et sanc tions renforc s pendant l indemnisa tion Le gouvernement MR N VA va plus loin encore en exigeant l obten tion du dipl me pour les moins de 21 ans 2 et surtout en diminuant de 30 25 ans la date d introduction de la demande d allocation Celle ci ne pouvant se faire qu en fin de stage le jeune ne pourra se permettre aucun accroc dans ses tudes ni durant son stage et ne pourra pas non plus opter pour des tudes longues s il veut tre s r de b n ficier de l allocation d in sertion Comme l explique tr s bien Ludovic Voet responsable
117. er la soci t e mouvement Hart boven hart est constitu de citoyens d as sociations culturelles d organisa tions sociales et des syndicats Une plate forme de m me nature se met galement en place du c t franco phone Tous deux ont pour objectif de s inscrire dans une dynamique f d rale en mobilisant contre les politiques d aust rit men es par les gouvernements tous les niveaux de pouvoir mais galement en s inscri vant dans la construction d un projet de soci t alternatif Dans l imm diat ce sont les projets des gouver nements actuels qui sont vis s mais la vision long terme est beaucoup plus large On envisage une refonda tion de la solidarit transversale entre les citoyens et les associations d une part et entre les diff rents secteurs sociaux de l autre Dries Douibi 1 designer multim dia et coordinateur artistique du fes tival B tard Bruxelles est profond ment impliqu dans le mouvement Hard boven hart Il nous explique la gen se de ce mouvement Les gens qui ont pris l initiative du mouvement ont tudi ce qui s est pass dans d autres pays europ ens particuli rement aux Pays Bas On a vu le dogme de la rigueur s branler dans ces pays dans les secteurs socioculturels d abord mais ensuite dans tous les secteurs pu blics Ce qui wa frapp depuis le d but cest le glissement dans le discours Soudainement on parlait de soc
118. es mais cela n a jamais t fait apr s l engagement Apr s environ deux mois j ai t l phon Bruxelles Formation pour leur expliquer la situation Ils m ont propos de fixer un rendez vous eux et avec l employeur Lors de ce rendez vous l employeur a directement admis qu il tait en tort en me faisant travailler dans le nettoyage alors que ce n tait pas ce qui tait pr vu dans le contrat La responsable de Bruxelles Formation a constat point par point que rien de ce qui tait pr vu dans le contrat n avait t respect Il a t convenu que je retourne dans l administration mais dans les faits a n a pas t suivi d effets Apr s cette r union je suis quand m me rest e dans le nettoyage jusqu au moment o j ai fait un malaise Que s est il pass J ai fait un malaise dans la soci t lorsque j tais sur un chantier On n a pas appel d ambulance On m a port e jusque dans les bureaux de l entreprise puis on m a bruxelloise Le r alisme selon le R seau Bruxel lois de Collectifs de Ch meurs ses et du Collectif Solidarit Contre l Exclusion c est d organiser le mar ch de l emploi et la soci t pour ga rantir chacun l acc s un emploi convenable ou en l absence d emploi une allocation de remplacement Il n est pas de brader les salaires ment Vervoort II De nouvelles mo bilisations seront n cessaires pour se faire entendre
119. es 2000 2012 leur co t annuel glo bal et leur co t pour les salari s 10 Cela peut para tre beau coup mais nous allons voir que ces ros dont 7 513 milliards 40 000 pour les allocations de ch mage toutes cat go 35 000 ries confondues 8 Cela nous am ne une 30 000 seconde interrogation combien doit on cotiser pour les allocations de t ch mage Selon les taux de cotisation en vigueur 20 000 depuis le rer juillet 2011 pas grand chose En ef 15 000 fet le taux de cotisations sociales pour les salari s ouvriers et employ s est de 13 07 du salaire brut Les cotisations res tantes sont patronales et se calculent non sur le salaire brut mais sur le salaire total 9 Sur ces 13 07 seuls 0 87 sont d di s aux alloca tions de ch mage A titre de compa raison chaque salari cotise 7 5 de son brut pour les pensions et 4 7 pour les soins de sant et indemni Hausse des dividendes per us par les actionnaires Hausse des frais salariaux en millions d euros t s d invalidit Notons toutefois que dans les faits les taux de cotisation r els sont encore plus bas du fait notamment des diverses mesures d aide l emploi Voil pour le nombre de ch meurs S VA ONA ANd ADANAN Q TUA TT ANTATT TT NANT COTES N Source Mission Locale de Saint Gilles novembre 2014 bas sur les chiffres disponibles sur le site de la BNB 134 000 chiffres en compa
120. es de subventions 5 http www levif be actualite belgique le tax freedom day de pwc floue l opinion publique article opinion 73333 html 6 Article 4 La visite domicile fait partie de l enqu te sociale Pour les dossiers d aide financi re charge de l Etat la visite domicile est r alis e au moment de l ouverture du dossier et reconduite chaque fois que c est n cessaire et au minimum une fois par an 7 Cette obligation est toutefois soumise un accord pr alable avec les R gions vu la r gionalisation de cette mati re 8 La circulaire explique aussi quelles sont les cons quences d une inscription comme demandeur d emploi cons quences semblables celles des ch meurs Cela n cessitera une analyse s par e 9 Cette disposition n est pas sans poser probl me tant la notion d incapacit de disposition travailler est floue 10 Newsletter de la section CPAS de lUVCW ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE CPAS ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE ESt ce aux assistants sociaux de aef nir les relations de vie amoureuses ou pas de leurs usagers Sans abrisme quand le CPAS p nalise la solidarit Pour avoir demand un h bergement de secours un ami Rick NDLR pr nom d emprunt sans abri passera du statut de compagnon de vie celui d isol en passant par celui de cohabitant Judith Lopes Ca
121. europ enne 2011 85 sur les exigences applicables au cadre budg taire exige la publication par la R gion des donn es budg taires des pouvoirs locaux 3 mois avant la fin de chaque trimestre Je pr cise aussi que les nouvelles mesures l gislatives europ ennes du Six pack pr voient des sanctions financi res en cas de d ficit excessif R duire nos marges d in vestissement serait une catastrophe Y aurait il de quoi s affoler Pas du tout Rue Ducale au Cabinet du ministre pr sident bruxellois Rudi Vervoort on houspille les craintifs on crucifie les paniquards et on d savoue le constat dress trois ans auparavant Pour nous c est lapo calypse Nous avons demand aux communes bruxelloises de r diger un budget 2014 qui soit le plus proche de ce qu elles vont vraiment r aliser comme investissements Et Pon se veut ras surant quant aux cons quences des fameuses normes SEC cela ne chan gera rien pour Bruxelles pour les budgets 2014 Mais pour 2015 et les ann es suivantes O ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE soci t ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE Hart boven hard a conquis les c urs flamands Il est n en septembre de la critique des mesures pr vues dans l accord du gouvernement flamand Aujourd hui le mouvement Hart boven hard a conquis les c urs au nord du pays Avec son cousin Tout Autre Chose il veut d sormais chang
122. euses et les travailleurs touch s par ces expulsions ont ouvert leur droit au ch mage en Belgique gr ce aussi aux cotisations vers es dans d autres Etats membres Les priver de leur droit de s jour signifie leur refuser aussi le droit la tota lisation pr vu par le r glement UE 883 2004 L expulsion provoque lin terruption de l histoire contributive de la personne et par cons quent la perte de ses droits assurantiels qui ne seront pas r cup r s dans le pays d origine ni ailleurs En utili sant une faille laiss e ouverte par une directive l Etat belge entre donc directement en conflit avec un droit sanctionn par un r glement euro p en qui est imm diatement et en ti rement obligatoire d s l instant de sa publication 7 D j en 1957 les fondateurs de la CEE avaient compris que si la libre circulation devait tre une libert fon damentale celle ci n aurait pu se r a liser en l absence d une coordination transfrontali re des r gimes de S cu rit sociale L Europe peut elle ignorer l impact de l interpr tation restrictive des droits la libre circulation sur les droits la S curit sociale Et terminons pour ainsi dire avec les expulsions des travailleurs v ri table cerise sur le g teau de cette nou velle chasse aux touristes sociaux En retirant le droit de s jour des Europ ens employ s temps plein l Etat f d ral se justifie en pr textant du
123. fournies ont des similitudes il n en va pas de m me pour la r mun ration Alors que les travailleurs des ETA per oivent minimum 9 5 euros de l heure les d tenus touchent une gratification variable au maximum de 5 euros de l heure pour les contrats avec des soci t s ext rieure Qui plus est la R gie p nitentiaire ne paie pas de cotisations l ONSS ni de pr compte profes sionnel et se fait m me parfois tirer l oreille par les tribunaux pour indemniser un accident du travail 2 Sans parler des mauvaises conditions de s curit et hygi ne l inspection du bien tre au travail refuse de se rendre en prison 3 Les d tenus sont ainsi exclus du droit du travail et du syst me de S curit sociale 4 Des employeurs d ETA ont d nonc la concurrence d loyale du travail en prison Ils s estiment juste titre incapables de rivaliser conomiquement avec la R gie p nitentiaire Faut il se contenter de d noncer la chose au risque de priver les d tenus de travail Les organisations syndi cales veulent un changement de soci t mancipateur pour tous les travailleurs Y compris les d tenus Le but est donc double Primo revaloriser le travail en prison par une am lioration des salaires de la s curit et de l hygi ne mais en am liorant aussi les droits des d te nus De facto il n y aurait plus de concurrence d loyale ce qui remplirait galement le deuxi me objectif Mais pour d
124. heure et demie de trajets matin et soir Mais la r alit a t un peu diff rente Concr tement comment s est pass cette convocation chez Actiris On m a montr une feuille avec le descriptif de l emploi On nous a dit qu il s agissait d une formation pendant six mois o j apprendrais comment travailler en magasin Actiris vous a laiss entendre qu il y aurait une possibilit d embauche la fin du stage Oui et la cheffe du magasin me l avait galement indiqu De quel type d emploi et d employeur s agissait il J ai travaill comme vendeuse chez C amp A chauss e de Ninove Anderlecht pendant six mois Il s agissait de mettre l arrivage du camion en magasin de mettre les de faire la caisse Votre travail tait il diff rent de celui du reste du personnel Non on faisait tous la m me chose Apr s environ trois mois je g rais moi m me mon travail Et la r mun ration tait elle diff rente ou identique La personne avec laquelle je travaillais gagnait 1 400 euros nets par mois Moi je gagnais au plus 800 euros pour exactement le m me travail Par ailleurs le personnel a un mois un mois et demi de jours de cong s Tandis que les stagiaires n ont pas du tout de cong s Pendant leurs six mois si les stagiaires prennent un seul jour de cong de maladie ils se font engueuler par la cheffe Idem en cas de gr ve Transports en communs ou pas on me disait
125. hiffres travailvie emploi 3 Donn es chiffres disponibles ao t 2014 voir http www rva be frames Frameset aspx Path D_ stat amp Language FR amp ltems 1 4 Pr cis ment 1 259 346 personnes ao t 2014 5 Ne sont pas comptabilis s les jeunes en stage d insertion les ch meurs en forma tion les ch meurs g s les personnes sous mesure d activation les ch meurs temporaires les travailleurs temps partiel avec allocation de garantie de revenu AGR les pr pensionn s mi temps les in terruptions de carri re les cr dits temps Et bien entendu les allocataires CPAS qui sont sous budget communal et non f d ral 6 Voir Chiffres trimestriels relatifs sur le site de la DG Statistiques du SPF Economie http statbel foov be fr statistiques chiffres travailvie emploi trimestriels 7 L Onem s en vante d ailleurs dans son rapport annuel et se targue d sormais du prix des bonnes pratiques europ en en mati re de S curit sociale Voir le dernier rapport annuel de l Onem 2013 vol 1 p 8 disponible sur son site internet 8 Si l on ajoute cela les allocations de ch mage avec compl ment d entreprise et les interruptions de carri re et cr dits temps on obtient le chiffre de 9 957 milliards d euros Voir le rapport annuel 2013 vol 1 p 154 Budget des missions d penses 9 Pour davantage de pr cisions sur le salaire brut et le salaire total et sur les taux de coti
126. hland 1914 18 AT D Geschichte 1977 Seite 25 europe ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE finances publiques ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE Les soci t s paient elles trop peu d imp ts La question est particuli rement d actualit et am ne in vitablement des r ponses passionn es La r alit est plus nuanc e qu on ne le croit trop souvent Christian Valenduc SPF Finances UCLouvain et Universit de Namur la FEB on clamera sans surprise que Non les so ci t s ne paient pas trop peu d imp ts bien au contraire Dans d autres cercles essentiellement de gauche on vous dira Oui c est une vidence On vous citera l appui par exemple que la ristourne fiscale des 1000 so ci t s belges les plus b n ficiaires s l ve plus de 13 milliards d euros ou en core que le top 50 des entreprises qui ont le plus b n fici de ristournes fiscales ont pay en moyenne 2 8 d imp ts contre 33 99 normalement 1 La r alit est un peu plus nuanc e Il y a assur ment un probl me et il n est pas sp cifiquement belge en t moignent les informations parues dans le presse sur les mon tages fiscaux op r s par les grandes entreprises multinationales et le taux d imp t tr s bas qui en r sulte pour les groupes concern s Quand il y a un probl me il faut d abord le caract riser en che
127. homme r volt interroge Albert Camus Un homme qui dit non Mais s il refuse il ne re nonce pas C est un homme qui dit oui d s son premier mouvement Quel est le contenu de ce non Il signi In l fie par exemple les choses ont trop dur jusque l oui au del non vous allez trop loin et encore il y a une limite que vous ne d passerez pas En somme ce non afirme l existence d une fronti re 2 Aujourd hui en Belgique de plus en plus d hommes et de femmes di sent non Ils et elles refusent de voir leurs condi tions de vie et de travail continuer se d t riorer Ils et elles n acceptent pas que l on s acharne sur la pr tendue fraude sociale des pauvres plut t que de s at taquer la fraude fiscale des riches 3 Ils et elles ne comprennent pas pourquoi il faudrait encore plus se serrer la ceinture pour que les plus riches continuent de s enrichir Ils et elles comprennent que la Belgique n a pas de probl me budg taire elle a un probl me fiscal 4 Alors ils et elles s informent s impliquent se mo bilisent Le mouvement de contestation des gouver nements d aust rit pourrait bien tre annonciateur d un renouveau d mocratique En Flandre Hart Boven Hard 5 rassemble les mondes associatif culturel syndical En Belgique francophone la plate forme Tout Autre Chose 6 a galement cette ambition Alors quoi qu en pense M De Croo
128. hui cette reconnaissance r sum e par les quatre lettres MMPP pour M di cal Mental Psychique et Psy chiatrique permet d viter une partie des drames sociaux program m s par les mesures d exclusion cela vaut la peine de s y int resser Imaginons un ch meur avec un pro bl me avanc d alcoolisme il est vident qu il ne peut pr tendre une reconnaissance de handicap vident galement qu il aura d normes difficult s se faire engager par un employeur d marrer et maintenir une activit professionnelle D autre part sans ressources son probl me ne risque pas de s am liorer Et quelle surprise de constater que sur ce sujet les R gions n apportent pas toutes la m me r ponse Depuis 2008 la Flandre a int gr la prise en compte de cette cat gorie de ch meurs en d veloppant un travail de reconnaissance d un handicap face au travail et en d veloppant une expertise sp cifique sur la question Lorsque Monica De Coninck la mi nistre flamande de l Emploi labore cette mesure d exception elle doit ertains medecins de l Onem stigmatisent les chomeurs dicapes comme s ils etalent des fain ants avoir l esprit les pratiques du VDAB l organisme flamand de placement pour lequel les personnes loign es de l emploi en raison de ces pro bl mes s rieux d finis par ces 4 lettres MMPP doivent tre identifi es Les organismes wallon et bruxellois de
129. i t de participation et on entendait dire Paul Vanlerberghe CSCE chacun d apporter sa contribution et ainsi de suite La notion de service pu blic sest modifi e petit petit dans le sens de la logique du profit Toutes les valeurs sont devenues quantifiables on ne regardait plus les budgets que sous l angle de l efficacit Chez les gouvernants et dans le discours dominant l id e absurde pr vaut que la bonne gouvernance impliqu n ces sairement l aust rit Qu en fermant le robinet les associations vont travailler mieux ou vont atteindre plus s rement leurs objectifs C est le contraire qui est vrai Toutes les associations taient d j structurellement sous financ es En maintenant en plus de a elles seront forc es d abandonner une partie de leurs domaines d activit s Le d part de la contestation avait sonn bien avant la formation des nouveaux gouvernements Pendant la formation des coalitions notamment au niveau flamand des fuites sur des l ments de l accord de gouver nement ont alert plusieurs associa tions surtout dans le secteur culturel Celles ci ont constitu le noyau de ce qui allait devenir la d claration alter native de septembre Des rumeurs sur les mesures d aust rit ont fuit et dans beaucoup de m nages et d entre prises l inqui tude monte Economiser sur l enseignement qu est ce que a signi fe pour un enseignant un tu
130. i leur permettent de d placer la base imposable pour qu elle soit loca lis e l o le taux d imp t est le plus bas En voici quelques exemples DE L IMPOSITION DES SOCI T S 45 40 gt _ sf 35 30 25 20 15 10 5 0 Sur base de la comptabilit nationale sans Sur base des comptes annuels tages intra groupes En Belgique nous avons donn droit aux int r ts notionnels sur le capital existant ce qui g n re un effet d aubaine im portant un beau cadeau en d autres termes et les mesures anti abus sont tr s limit es en port e g n rale elles permettent les montages financiers qu on trouve 6 Il fallait tout cela pour maintenir en Belgique l activit des centres de coordination 7 Il y a d autres cas d avantages fis caux mais ils sont moins importants et nous ne les examinerons pas ici on en trouvera une tude d taill e D cod de dt D 67 NS D 0 ER D AD AN AT PP PP EPP CS Sur base des donn es fiscales Taux normal de L Isoc Le premier instrument est celui des prix de transfert il s agit du prix entre lesquelles des biens ou des ser vices sont factur s entre des entre prises li es entre elles Prenons par exemple une entreprise tablie en Belgique o le taux d imp t est le v Elle y fabrique de la bi re qu elle achemine ensuite vers ses points de vente partout dans le monde Si le
131. ial en Belgique francophone qui se voit priv e d un tre d exception unani mement appr ci pour ses grandes qualit s de coeur et d intelligence Bernard Hengchen un condens de bienveillance de malice et de curiosit Ceux qui lui ont rendu hommage le 3 novembre dans un auditoire archi comble de l Institut Cardijn o il enseignait l ont soulign Ber nard tait un professeur atypique soutenant exigeant et d concer tant D une formidable rudition parfois tourdissante pour ses l ves Il tait aussi un penseur f cond et rigoureux sartrien et fonci rement existentialiste pour qui homme est avant tout ce qu il fait Il tait donc aussi un infatigable combattant et animateur de causes diverses On citera notamment le Comit G n ral d Action des Marolles fruit et prolongement de la fameuse Bataille men e par les habitants du quartier historique et embl matique de la capitale solides paroissiens rassembl s autour de l abb Vander biest dont le jeune Bernard avait t un fervent compagnon de route Ainsi que le Comit de Vigilance en Travail social r seau dont il tait la fois l initiateur l me et la cheville ouvri re en activiste radicalement oppos l Etat social actif comme toutes les d rives culpabilisantes s curitaires et marchandes l uvre dans le domaine social Comme lont soulign plusieurs de ses proches Bernard est irrempl
132. iations Les visites domicile sont syst ma tiques mais l intensit des enqu tes varie fortement au sein de chaque CPAS et d pend galement de l exp rience du caract re de la vision du travailleur social qui effectue la visite domicile Que faut il entendre par intensit de l enqu te Un seul l ment en est explicit savoir le caract re im pr vu l improviste de la visite do miciliaire Certains CPAS effectuent ce type de contr le d autres pas par manque de temps et de moyens dit le rapport Pas par opposition de principe donc Les autres modalit s possibles d enqu te intensive ne sont pas indiqu es Inspections syst matiques des habi tations Contr le des compteurs de Evasion fiscale gaz d eau et d lectricit Enqu tes de voisinage ou de police Traques inquisitoriales Face cette difficult de constater les faits r els et de recueillir des preuves par exemple de cohabitation cach e les CPAS souhaitent qu on leur in dique des lignes directrices claires sur la mise en oeuvre d une visite domicile afin de permettre de collecter suffisam ment d informations via l enqu te Le SPP IS n a pas encore donn de directives plus pr cises ce sujet sauf que d sormais la visite do micile est rendue obligatoire par les arr t s royaux du rer d cembre 2013 relatifs aux conditions minimales de l enqu te sociale 6 La circ
133. ible de recommencer C est pourquoi il n a jamais demand sa lib ration jamais M me quand l administration p nitentiaire lui a offert la possibilit de deux sorties tout fait temporaires pour pouvoir participer aux fun railles de sa m re puis de son fr re auxquels il tait pourtant tr s attach il a refus Il trouvait que c tait trop dangereux et ne voulait prendre aucun risque Cette attitude le rend tr s humain Cette dimension extr mement humaine et touchante de mon client les journalistes ne lont jamais vraiment comprise Car soyons clairs s il tait pass devant les Assises pour les m mes faits il serait probablement libre depuis longtemps C est l autre face de la m daille qui n est jamais pris en compte par la grande presse De m me que Frank Van Den Bleeken s est toujours INDIGNE montr tr s solidaire avec ses compagnons d infortune Son combat a d embl e port sur une am lioration du sort d eux tous et de chacun d entre eux en particulier Il est dot d une grande conscience morale et d un tr s profond sens social Au quotidien c est un homme fort sensible intelligent r fl chi assertif Il partage au plein sens du mot la condition de ceux qui sont ses c t s et qui connaissent une situation encore pire que la sienne lui il a encore une famille pour le soutenir L il en a assez Ce qu il revendique c est une am lioration de
134. il au 1 janvier 2017 Les associations entourant les personnes handicap es seront elles prises d assaut Va t on se ruer vers le SPF S curit Sociale pour tenter d obtenir une reconnaissance totale et une allocation de handicap com pl te Se tournera t on vers les mutuelles Vers les CPAS Le sus K pi ER nn pense reste total Ce qui est s r en revanche c est que toutes ces institu tions ont des moyens limit s et sont somm es de r aliser des conomies Le retour des ch meurs loign s de l emploi L arr t royal du 28 mars pr voit galement une prolongation de deux ans du droit aux allocations d inser tion pour l individu consid r par le service r gional de l emploi comp tent comme un demandeur d emploi ayant des probl mes s rieux aigus ou chro niques de nature m dicale mentale psy chique ou psychiatrique le cas ch ant combin avec des probl mes sociaux qui collabore positivement un trajet appro pri organis ou reconnu par ce service il peut maintenir le droit aux alloca tions jusqu l expiration d une p riode fixe de deux ans calcul e de date date partir de Vex piration de la p riode de 36 mois Cette cat gorisation de personnes a fait d bat il y a quelques ann es Le monde associatif s est insurg contre une m dicalisation ou psychiatri _ NA sation de questions sociales Mais si aujourd
135. intern se retrouve dans un type d tablissement plut t que dans un autre Il n y a pas vraiment de logique Je sais que Tournai a propos un certain nombre de lits pour ce type de patients et s est donc retrouv dans le giron de la Sant tandis que Paifve a t construit d s l origine par la Justice De toute fa on nous nous militons pour que la Justice wait plus rien dire dans ce domaine D s lors que ces personnes ont t reconnues irresponsables des actes qui les ont men es l enfermement on se trouve bien dans le domaine de la Sant publique et ce m me s il y a bien une dimension de s curit prendre galement en compte puisque certaines personnes doivent tre mises l cart de la soci t ne faisons d ang lisme Elles n ont donc rien faire en prison que ce soit dans les annexes psychiatriques ou dans des institutions qui d pendent uniquement du SPF Justice et qui dans les faits ressemblent s y m prendre une prison Et dans les annexes psychiatriques des prisons quelle est la situation C est franchement l horreur C est immonde c est sale a pue la rage On retrouve les intern s trois par cellule avec un m lange de pathologies totalement incompatibles et d tonant Dans cet environne ment ce sont les handicap s mentaux qui sont les premi res victimes puisqu ils sont tr s vuln rables et hyper fragilis s C est poign
136. invisible en prison est n cessaire Mais il faut assurer tous un droit la formation au travail et la s curit sociale tant en ETA qu en prison O 1 Mais pas seulement Au d part prestataires de menus travaux d emballage et de cartonnage les ETA se sont diversifi es et proposent d sormais des services de nettoyage des activit s de sous traitance en m tallurgie des travaux de peinture des entretiens de parcs et jardins etc Leur champ d action est th oriquement infini Elles sont aujourd hui cartel es entre un objectif social et un imp ratif de rentabilit dont les travailleurs des ETA les plus faibles font souvent les frais 2 http www apache be fr 2013 03 11 ils bossent 125eh pour des entreprises privees le tabou belge du travail en prison 3 http www lalibre be debats opinions le travail en prison hors la loi s1b8boebe4bodeGdbob86Gebe 4 Par d finition n est galement pas soumis au droit du travail le travail au noir Dans ce cadre bien pr cis on pointera l exploitation de dizaines de milliers de travailleurs sans papiers Echappent galement en grande partie au droit du travail et au syst me de cotisations sociales les travailleurs d tach s estim s 400 00 en Belgique http www rtbf be info emissions article_travailleurs low cost des conditions de travail dignes de germinal id 8158032 De mani re plus large le travail concerne aussi les t ches m nag res 5 ht
137. ise en observation dans un h pital dans le cadre de la loi de 1990 soit ce sera le retour la case prison C est une loterie Et une fois encore cela peut tenir tr s peu de choses des faits tout fait sans gravit Si les conditions de lib ration pr voient une interdiction de boire et qu on retrouve le gars dans le m tro avec une bi re la main cela peut suffire ce qu il se retrouve nouveau enfer m Or il est clair qu on a affaire une population par ticuli rement pr caris e tr s souvent avec des assu tudes pour qui la rechute est donc tr s probable D autant plus que ces gens n ont jamais b n fici d un traitement digne de ce nom La situation en Flandre est elle comparable En Flandre il n y a pas d tablissements de D fense sociale d pendant du SPF Justice Seules deux insti tutions situ es Gand et Anvers et totalisant 500 places accueillent ce genre de patients Au nord du pays la philosophie est de travailler beaucoup plus avec ces personnes apr s qu elles ont t lib r es en coop ration avec le secteur de la Sant mentale ce qui est plut t positif Mais le pendant n gatif c est qu avant ces rares lib rations il y a encore plus de monde qui v g te dans les annexes des prisons Nous venons d apprendre qu avant m me que l h pital de Gand n accueille ses premiers intern s le gouvernement a d cid de r duire le nombre de
138. it ce que je pensais on m a dit que ce n tait pas le moment On a beau donner notre point de vue a ne change quand m me rien Donc la fin on dit oui ok Y avait il une d l gation syndicale dans le magasin Rien du tout Les employ s sont seuls face la cheffe Transports en commun ou pas on me disait fu te d merdes mais tu viens Quel bilan tirez vous de ce stage apr s 6 mois Question travail a m a apport beaucoup car mainte nant je sais faire beaucoup de choses que je ne savais pas faire avant Mais j estime que je n ai pas t respect e par mon employeur Par ailleurs on ne sait rien faire avec 800 euros par mois J ai un loyer de 500 euros payer j ai des factures la nourriture acheter Heureusement que mon compagnon travaille sinon je ne sais pas comment je ferais Le R seau Bruxellois de Collectifs de Ch meurs demande que les stages de transition entreprise soient pay s selon le bar me g n ral en vigueur dans l entreprise et qu il y ait pour l employeur une obligation d embauche la fin du stage pour une dur e au moins quivalente la dur e du stage Ces revendications vous semblent t elles pertinentes Ce ne serait pas mal parce qu on ne serait plus vus comme des stagiaires mais comme un travailleur part enti re du point de vue du salaire Ils verraient un peu plus le travail qu on fournit chaque jour plut t que
139. ite je tiens quand m me signaler que les Pays Bas taient pr ts accueillir M Van Den Bleeken C est tellement vrai que des psychiatres hollandais de vrais experts se sont d plac s pour venir examiner mon client et qu ils taient tout fait dispos s discuter de son transfert y compris sur le plan budg taire Ils ont montr une vraie disponibilit Eux C est au niveau belge au minist re de la Justice qu on n a jamais donn suite Face un tel d ni de droit et une inhumanit aussi criantes cela ne m riterait il pas de lancer une vraie campagne de d nonciation Une mobilisation ne Frank Van Den Bleeken n est il n est Suivi ni par un psychiatre ni pa un m decin ni par un psychologue permettrait elle pas d obtenir finalement ce fameux transfert Si vous voulez me faire dire que l Etat belge commet en l esp ce une tr s grave injustice envers mon client c est vident Quant la marche suivre cette ques tion regarde d abord Frank Van Den Bleeken Imaginez sa situation il croupit dans une prison depuis si long temps sans autre perspective que de continuer v g ter ind finiment Il me dit nous dit Je wen peux plus C est un cauchemar Je ne peux ni ne veut plus attendre Lancer une nouvelle proc dure contre l Etat belge cela peut prendre des ann es Il a vu ses amis d p rir Turnhout comme Merksplas durant vingt ans ou plus
140. ituation de son ami s am liore Rick se retrouve ainsi compl te ment d muni d pendant de la chari t de la bonne volont et des maigres ressources de ses amis Apr s de nouvelles demandes au CPAS sui vies de nouveaux refus d aides Rick est contraint de porter l affaire devant le tribunal dans l espoir de r cup rer au moins une partie de ses droits uent aux Un secours limit dans le temps et les moyens Rick est inscrit en adresse de r f rence aupr s du CPAS d Evere depuis sa sortie de prison Dans un premier temps il re oit galement l aide du centre via l octroi d un revenu d int gration sociale RIS au taux isol pr vu pour les personnes sans abri et cela dans un souci d oeuvrer leur int gration sociale Lors d un nouvel entretien avec son assistant social Rick explique qu il ne dispose tou jours pas de logement et dort droite et gauche chez des connaissances principalement chez son ami Pascal Ce dernier accepte aussi que les ver sements de son RIS soient effectu s sur son compte bancaire tant donn que Rick n en poss de pas encore En d pit des lois existantes le centre consid re alors que Rick vit en r alit en cohabitation avec son ami et b n ficie gratuitement d un logement Le CPAS modifie ainsi le taux du RIS octroy faisant passer Rick du sta tut d isol celui de cohabitant Rick qui conna t mal l ensemble de
141. l avanc e des classes populaires t qui sait la revolution d une d cennie sans que cela pro voque un cataclysme mondial Dans un r cent s minaire l ULB 2 Pauwels a retrac le trajet de son livre Pour tudier un ph nom ne historique complexe et les guerres sont des ph nom nes tr s complexes il est indispensable de l tudier partir de plusieurs points de vue En ce qui me concerne quelques v nements de cir constance m ont encourag d velopper mon approche L auteur d expliquer Tr s t t dans ma jeunesse dans les ann es 1960 j ai vu le film Paths of Glory 3 de Stanley Kubrick avec Kirk Douglas Il s agit d une histoire de guerre dans les tranch es fran aises qui se d roule dans la troisi me ann e de la guerre A ma grande surprise on wy voit ap para tre aucun soldat allemand La violence manait de l int rieur ce sont des Fran ais qui font violence aux Fran ais Elites et officiers sup rieurs contre simples soldats les poilus qui eux souffrent dans les tranch es Ceux Paul Vanlerberghe CSCE d en haut contre ceux d en bas Les gens de bien contre les gens de rien Cela a chang radicalement mon point de vue sur la guerre C est l qu est n e l id e d une guerre horizontale une guerre entire les diff rentes couches de la soci t Ce concept contraste avec le concept classique d une guerre verticale
142. la situa tion pour tous les intern s Merksplas et ailleurs Mais puisqu il n obtient pas gain de cause malgr ses demandes l gitimes l mentaires et r p t es cela fait quatre ans qu il a introduit sa premi re requ te et vu ses condi tions d existence de plus en plus into l rables il a d cid d en finir Quand il tait encore Turnhout il a demand aux psychiatres pr sents de statuer sur son cas et de prendre enfin une d cision dans un sens ou un autre On le comprend il a le m me droit aux soins de sant que les gens normaux Et comme il ne les re oit pas il en est venu r clamer l euthanasie Une possibilit laquelle il a galement droit comme tout citoyen pour peu qu on juge les raisons qu il invoque conformes aux conditions l gales Et dans son cas aucun doute c est une d marche m rement r fl chie Aussi la proc dure suit son cours On lui a reconnu une maladie mentale incurable une souffrance insupportable et deux avis positifs ont t rendus par des psychiatres renomm s Au terme d une enqu te approfondie ils ont conclu que face un cas aussi exceptionnel ce souhait d tre euthanasi tait l gitime et fond Et qu il en d coulait une obliga tion d y consentir en l absence d alternative permettant ne f t ce que d att nuer ses souffrances Paroles d intern s extraites du film La Nef des fous d Eric d Ag
143. le envi sageant notamment l aide la recherche d un logement ainsi que l aide juridique en vue de sa r habilitation celle ci appa raissant comme un pr alable indispen sable sa r insertion professionnelle Faute de preuves pour la p riode ant rieure le RIS ne lui sera mal heureusement octroy qu partir de la date de son ultime demande soit trois mois apr s qu il se soit pr sent directement et inlassablement par la suite l accueil du Centre pour redemander de l aide En effet mal gr l obligation qui lui en est faite le CPAS n avait pas jug bon de d livrer l accus de r ception de la demande de Rick O 1 T T Bxl 16e Ch 18 06 13 R G n 12 16586 A C CPAS d Evere 2 Parmi ces r f rences l gales Loi 26 05 02 D I S M B 17 02 2002 art 14 JI 2 et 3 art 17 18 4 art 41 Loi 08 07 65 organique des CPAS M B 05 08 76 art 2 7 art 28 1 art 57bis Diverses circulaires celles des 25 04 07 26 10 06 04 10 06 24 02 03 08 04 03 27 07 98 21 03 97 etc 3 L obligation de moyen est une obligation en vertu de laquelle le d biteur ici le CPAS doit d ployer ses meilleurs efforts pour atteindre l objectif vis Elle s oppose l obligation de r sultat en vertu de laquelle le d biteur est tenu un r sultat et si il n est pas atteint le cr ancier ici l usager de CPAS par exemple peut mettre en jeu la responsabilit du
144. les sous langle de la cohabitation des schizophr nes avec des parano aques des psychotiques avec des d biles profonds Avec comme r sultats pr visibles et in luctables une fulgurante d t rioration de leur tat de sant mentale et g n rale un tr s haut taux de suicides des agres sions mutuelles etc On nous a ainsi racont l histoire effroyable d un prisonnier qui en plein d lire de pers cution tait convaincu que son cod tenu pr parait son assassinat il l a d capit dans son sommeil Un bilan implacable qui ne peut toutefois tre imput la prison en tant que telle quels que soient ses man quements ni l ensemble de ses agents Car l institu tion p nitentiaire fait globalement ce qu elle peut avec les maigres ressources totalement insuffisantes qui lui sont allou es Un r gime de privation g n ralis qui vaut d ailleurs pour l ensemble de la population carc rale et m me pour le personnel souvent log la m me enseigne m me si les intern s en souffrent plus encore que les autres d tenus De plus les auteurs de La Nef des fous insistent sur lempathie et l humanit dont font preuve nombre de gardiens et de gardiennes encore plus m ritantes dans cet univers presque exclusivement masculin confront s toute cette d tresse Et il soulignent gale ment la confiance que leur ont accord e les trois direc teurs de la prison qu ils ont si longtemps fr qu
145. les sur 2 C R I COM 2014 2015 n 3 d abord et d missionner Finalement c est l employeur qui m a signifi la fin de mon contrat parce que mon profil ne convient pas Avez vous eu l occasion de participer aux valuations pr vues L employeur a fait l valuation du stage mais sans que des r unions soient convoqu es avec une pr sence de Bruxelles Formation On m a juste dit individuellement regarde le document et si c est bon et tu signes Au debut on nous promet des contrats des CDI et la fin on se renc ue c etait une arnaque compte Quel bilan tirez vous de ce stage On m a rabaiss e moralement en me disant que je ne faisais pas bien mon travail alors que ce n tait pas le cas Je me donnais fond je rentrais tard le soir en faisant des horaires coup s Finalement je me retrouve au ch mage sans emploi ni CDD ni CDI et j ai perdu mon temps parce que je n ai pas du tout t form e durant ce stage Malgr le fait que j avais pr venu la caisse d allocations familiales d s la signature de mon contrat j ai quand m me d rembourser 800 euros d allocations la fin de mon contrat ainsi que 200 euros au syndicat Au d but on nous promet des contrats des CDI et la fin on se rend compte que c tait une arnaque Au bout du compte ils ont fait de nous des futurs ch meurs Je n ai presque rien per u et j ai quand m me d rembo
146. listes freudiens lacaniens etc Bref rien de tr s coh rent Certains de ces experts ont l internement facile notamment envers les toxicomanes d autres beaucoup moins On retrouve aussi des gens intern s pour de pe tites choses tel un vol de v lo Et norm ment de han dicap s mentaux donc par d finition des personnes impossibles soigner et qui du coup restent enferm es tr s longtemps On reste donc enferm plus longtemps dans un tablisse ment de D fense sociale qu en prison Oui C est surtout pour les sorties 66 est une bataille de tous les jours contre la r signation Pour tenir je parle ma t l Comme Robison Cruso il a cr Vendredi pour tenir le coup On doit inventer son Vendredi que le probl me se pose les Commissions de D fense Sociale NDLR les instances charg es de statuer sur d ventuelles lib rations sont peu friandes de lib ra tions d finitives Elles peuvent aussi prononcer une lib ration l essai avec un suivi et un contr le soit en h pital soit domicile avec une visite du psychiatre par mois mais C est beaucoup plus rare Quant aux personnes intern es dans les annexes psy chiatriques des prisons elles se retrouvent sur une liste d attente avant d tre transf r es vers un tablissement de D fense sociale Le nombre d internements a ex plos on en compte d sormais plus de mille que ce soit en prison ou l
147. lle de route de la l gislature et cela d s avant la reprise des travaux parlementaires C est chose faite depuis le 10 octobre dernier 25 ans apr s sa naissance un tournant de son histoire la R gion bruxelloise est confront e de nouvelles comp tences Elle doit aussi relever des d fis colossaux Au cours de ce sommet social le gouver nement et les acteurs conomiques et sociaux ont confirm leur volont commune de redynamiser l cono mie bruxelloise travers une strat gie visant l horizon 2025 Deux axes principaux Cette strat gie se d cline en deux axes majeurs Un axe conomie em ploi avec pour ambition de faire de Bruxelles la capitale belge et euro p enne de l initiative conomique et de l innovation Et un axe emploi for mation qui s attaquera au paradoxe de l conomie bruxelloise Bruxelles demeure la R gion la plus riche du pays mais sa population conna t un taux de ch mage insupportable L laboration des deux axes de cette strat gie fera l objet d une concerta tion pr alable des acteurs concern s notamment au sein d une nouvelle task force op rationnelle Les orien tations strat giques seront ensuite adopt es par le gouvernement r gional et les interlocuteurs sociaux bruxellois r unis au sein du Comit Bruxellois de Concertation Econo mique et Sociale CBCES De l analyse syndicale de la Strat gie 2025 il ressort d ores et d j de
148. location de Garantie de Revenu AGR taient pris en compte pour prolonger le droit La logique tait que ces jours taient comptabilis s car ne fai sant l objet d aucun compl ment de l Onem au contraire des jours avec AGR La modification est donc que les p riodes de travail temps partiel avec AGR comptent galement et permettent la prolongation pour une p riode identique du droit aux allo cations condition d avoir atteint au minimum six mois dans ce r gime Encore faut il que ce travail temps partiel ait t prest apr s l entr e en vigueur des mesures de 2012 Par contre la modification ne change rien aux situations des travailleurs temps partiel cumulant par exemple quinze ann es de travail mi temps avant 2012 et pr c dant un ch mage complet Ne pouvant pr tendre au droit aux allocations de ch mage sur la base du travail ces derniers se verront toujours couper les vivres au 1 janvier 2015 Prolongation de deux ans pour les invalides Une autre adaptation intervient au printemps 2014 l arr t royal du 28 mars 2014 publi au Moniteur le 4 avril stipule que le ch meur qui jus tife d une inaptitude permanente au travail d au moins 33 constat e par le m decin affect au bureau du ch mage peut maintenir le droit aux alloca du combattant tions jusqu l expiration d une p riode fixe de deux ans calcul e de date date partir de l expiration de la
149. loppement d un nouveau cadre pour les titres services afin d orienter ce dispositif vers les personnes peu qualifi es et les chercheurs d emploi de longue dur e Simplification administrative OUI industrielles En ce qui concerne la ma trise publique du foncier il wy a ni garantie du maintien des zones industrielles urbaines Ziu ni mise sous protection des activit s co nomiques et industrielles dans les Zemu En cas de fermeture d une entreprise industrielle le maintien de laffectation du terrain des fins industrielles n est pas garanti On ne trouve en outre pas de trace de la mise en uvre d un m canisme de captation des plus values fonci res r alis es par les op rateurs priv s ni d un m canisme d expropriation des entreprises quittant le territoire de la R gion en cas de projet de reprise d activit En ce qui concerne le soutien aux en treprises une contractualisation des aides l emploi est pr vue en termes d accueil de stagiaires et de forma tion Cependant les aides l expan sion conomique ne semblent ce stade conditionn es ni la cr ation d emplois de qualit ni au respect de la concertation sociale locale Pas de cr ation non plus de cellules de re conversion emploi formation sur le mod le que pr conise la FGTB Si le gouvernement lance le Small Business Act bruxellois avec tous les dangers qu une telle d marche com porte en termes de
150. m me plus d espoir on cultive CA EE RER Fj l esp rance Une ann e Il y a une personne qui Ka nl SES LE Oo m a pris dans ses bras non deux personnes f VAE en tout m ont donn cela a a m a gu ri Mais tout le reste ici a m a d truit Jean Marc Li L F i L f 1 i 3 4 wW 4 j E 4 j k i i i IA A WA T i i 1 e r E 1 1h F1 H 4i M k i Ay j ae CAR EE Le EN aa h i a Poney est le surnom donn ce d tenu par ses camarades Il peint et dessine des phallus ainsi que des symboles christiques dans sa cellule de Paifve S BASTIEN VAN MALLEGHEM ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE gt ces bastilles contemporaines de v ritables espaces de non droit et de non assistance personnes en danger et en souffrance Et tout d abord l absence presque totale de th rapie et m me d acc s l mentaire aux soins de sant Alors qu on parle bien de d tenus qui en tout cas pour la plupart sont avant tout des malades souffrant de s v res troubles mentaux ceux l m mes qui les ont ame n s commettre les faits pour lesquels ils sont enfer m s Et dans quelles conditions parfois jusqu quatre hommes entass s dans un p rim tre de trois m tres carr s Qui plus est atteints souvent de pathologies lourdes et diff rentes absolument incompatib
151. mage et la d fense des ch meurs res tent les objectifs essentiels O 1 Le taux de ch mage n acc l rant pas l inflation en anglais Non Accelerating Inflation Rate of Unemployment ou Nairu est un indicateur conomique qui estim conom triquement pour un pays et un instant donn mesure approximativement le taux de ch mage qui serait compatible avec un taux d inflation stable 2 https www csc en ligne be csc en ligne Campagnes au suivant au suivant html La r sistance contre le gouvernement ne faiblit pas sa r ussite d passe les esp rances syndicales CHARON RC ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE ch mage Chasse aux ch meurs la mode su doise Le gouvernement Di Rupo s tait distingu par son arsenal contre les ch meurs Son successeur le reprend son compte en fourbissant des armes suppl mentaires Et en faisant fi des oppositions syndicales ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE es m dias ont mont en pingle des mesures d mago giques comme le travail gratuit forc baptis service la communaut ou le contr le des factures d nergie des ch meurs Cette derni re mesure avait d j t amorc e par le gouver nement Di Rupo En effet la loi pro gramme du 29 mars 2012 stipule que Si dans le cadre d une enqu te les ins pecteurs sociaux pr sument sur la base d autres l ments qu un b n ficiaire
152. mation budg taire n cessaire au d ploiement du dispositif au plus tard en 2016 Concernant les stages en entreprise il s agira de clarifier les cadres r glementaires en proposant un cadre de stage pour notre R gion cadre unique simple et fonctionnel au plus tard pour le mois d octobre 2015 En r su m en 2015 comme d j en 2014 la Garantie jeunes la sauce bruxel loise sera essentiellement consti tu e de stages sous pay s propos s aux jeunes ainsi que de formations suppl mentaires Pour les premiers contrats emplois d insertion il faudra attendre juin 2016 dans des conditions encore d finir Un dispositif tr s int ressant Le d bat sp cifique sur la Garan tie jeunes fut amen au Parlement bruxellois le 23 octobre suite une interpellation de Madame la Comtes arantie jeunes La sauce bruxelloise sera essentiellement constituee de stages se Anne Charlotte d Ursel D pu t e r gionale MR pouse de G rald Carpentier de Changy fille du Comte Herv d Ursel et Marie C cile de Bonvoisin petite fille du Comte Ber nard d Ursel et de la Princesse de Ligne Th r se Avec la confir mation du d ploiement de la garantie pour la jeunesse nous reconnaissons que voire gouvernement s est pos sur les bons rails jalonn s par les instances europ ennes Les stages de transition professionnelle sont un dispositif ploi
153. membres de sa famille qui r sident dans un autre Etat membre comme si ceux ci r sidaient dans le premier Etat membre Des mesures analogues sont l agen da du nouveau gouvernement de droite en Belgique Ant rieurement le Luxembourg avait introduit une r gle restrictive pour emp cher l ex portabilit de certaines prestations familiales dans les cas o les enfants ne r sidaient pas au grand duch En 2013 la Cour de justice de l Union europ enne a ordonn la r tractation De l autre c t de la Manche le ZA qui attaque plus syst matiquement e droit la libre circulation LA BELGIQUE DOIT RESPECTER LES R GLES EUROP ENNES La Commission europ enne demande la Belgique d aligner sa l gislation sur celle de l UE En vertu de la directive 2004 38 sur la libre circulation les Etat membres doivent garantir que les citoyens de l Union et les membres de leur famille y compris les ressortissants de pays tiers b n ficient pleinement de leurs droits la libre circula tion en mati re d entr e et de s jour dans un autre Etat membre et de protection contre l loignement La Belgique n a pas correcte ment transpos certaines dispositions de la directive elle ne facilite actuellement pas l entr e et le s jour de membres de la famille d un citoyen de l Union qui sont ressortissants de pays tiers Elle ne simplifie pas la d livrance de leurs visas ni de
154. milaire plus les profits sont ponctionn s par l actionnariat au lieu d tre r investis dans l conomie productive plus le ch mage augmente 19 Tous ces chiffres sont disponibles sur le site de la BNB belgostat nbb be Pour une meilleure compr hension de la ques tion se r f rer au Tableau II qui montre de mani re comparative que la ponction des b n fices au sein des entreprises belges non financi res va de pair avec une stagna tion proportionnelle des frais salariaux au sein de ces m mes entreprises 20 Diff rentes tudes sont disponibles Pour un expos des diff rentes m thodes utilis es voir l analyse du R seau pour une Justice Fiscale RJF http www hetgrote geld be index php les_grosses_fortunes detail_belastingen 1616 Pour une tude approfondie sur les pour centages des PIB auxquels correspond la fraude fiscale dans diff rents pays voir DULBEA Estimation de la fraude fiscale en Belgique 2010 p 38 Disponible ici http dev ulb ac be dulbea documents 1462 pdf Contr leur Onem IL faut au moins 60 de dossiers n gatifs ch mage L entr e en vigueur du contr le du comportement de recherche d emploi en 2004 a d bouch sur la cr ation d un nouveau poste de travail celui de facilitateur Le m tier consiste v rifier les preuves des d marches des ch meurs dans un contexte de grande p nurie d emploi Rencontre Propos recu
155. mis aux bourgmestres et chevins bruxellois des Finances une circu laire les enjoignant transposer leur comptabilit communale classique Or les communes ont des r gles comptables diff rentes des autres en tit s belges pour tablir leur budget Fabrice Cumps chevin des Finances Anderlecht en t moigne On va devoir tenir une double comptabilit une comptabilit traditionnelle et une comptabilit r pondant aux crit res eu rop ens Les emprunts ne pourront plus tre comptabilis s comme des recettes et notre budget sera forc ment en d s qui SEC libre Or les investissements long terme nouvelles coles nouvelles cr ches nouvelles rues etc le tout se chiffrant des dizaines de milliers d euros sont logiquement financ s par des emprunts long terme Contrairement aux niveaux f d ral ou r gional les communes ne se finan cent pas sur les march s des capitaux enrage Didier Gosuin le bourg mestre d Auderghem Comme les par ticuliers elles empruntent pour chaque projet Exemple si on a besoin de six millions pour construire une maison de repos on impute cette somme au fur et mesure que l on d pense l argent donc sur plusieurs ann es Avec les normes europ ennes on devra prendre dans l ann e de la d pense ces six millions en charge C est impossible cela plonge tous les budgets dans le rouge Th oriquement les communes
156. mplique que les personnes r glent dun commun accord et tout le moins principa lement les questions m nag res en mettant en commun m me partiel lement leurs ressources respectives qu elles soient financi res ou autres 4 Il s agit essentiellement d une notion conomique qui s appr cie in concreto Ils auront chacun droit un taux cohabitant 544 91 euros par mois 5 s ils remplissent par ailleurs chacun les autres conditions et qu ils en font la demande au CPAS ZA CPAS ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE gt Si Jean travaille et gagne 1 400 euros nets par mois cela n emp chera pas Jules d obtenir ni de conserver un RIS au taux cohabitant Par contre si le CPAS consid re qu ils ne sont pas uniquement cohabitants mais qu ils forment en r alit un couple ou sont compagnons de vie formant un m nage de fait le centre pourra et m me devra prendre en compte les ressources de Jean pour analyser le droit au RIS de Jules Comme le salaire de Jean est plus lev que la somme de deux revenus d int gration au taux cohabitant Jules ne pourra rien percevoir comme aide part celle que Jean acceptera ventuelle ment de lui conc der Qu ils soient r ellement en couple ou pas Jules d pendra enti rement de Jean pour son ventuelle int gration sociale Le deuxi
157. mploi et l conomie endo g ne notamment via la cr ation de p les de comp titivit et la sp ciali sation de l conomie bruxelloise dans des secteurs comme le tourisme la sant et les m tiers de l environne ment Dans le m me sens la pour suite des investissements publics dans la politique d accueil des entre prises et de d veloppement cono mique Bruxelles doit tre salu e En ce qui concerne la garantie d une ma trise publique du foncier le gou vernement s est engag mettre en uvre les nouvelles zones d entre prises en milieu urbain Zemu et amplifier les actions men es dans le cadre des zones d conomie urbaine Zeus afin de stimuler l implanta tion d entreprises et le d veloppe ment conomique dans les zones pr caris es de la R gion et de favo riser l emploi des ch meurs r sidant dans ces m mes quartiers tout en menant une politique d int gration des activit s conomiques compa tibles avec le logement Pour ce qui est des points de diver gences ou d attention relevons tout d abord que les revendications de la FGTB visant la mise en uvre d un plan industriel coordonn avec les deux autres r gions afin de placer l emploi industriel sous haute pro tection ne sont pas explicitement rencontr es Si la D claration de politique r gionale envisage de sou tenir en priorit les TPE et les PME il n y a ce stade pas d attention sp cifique
158. n D s qu on a commenc j ai imm diatement constat qu il n y avait pas de t ches qui avaient t pr par es pour moi C est dire qu on m avait engag e sans savoir s il y aurait du travail J tais l mais personne ne s occupait de moi De quel secteur et de quelle entreprise s agissait il Euroclean dans le secteur du nettoyage J ai constat qu il y avait du travail administratif mais qu ils ne voulaient pas me le confier Ils avaient engag une tudiante qui faisait le travail ma place Puis ils ont engag une seconde tudiante et je me suis retrouv e travailler sur chantier et faire du nettoyage et des remplacements diff rents endroits Bruxelles Je rempla ais un ouvrier et j tais toute seule sur un norme chantier dans le noir des sous sols Je ne me sentais pas en s curit Je devais tra ner ou porter des poubelles sur de longues distances sans charrette Ce qui m a caus des probl mes de dos Rien n a t respect par rapport ce qui tait programm dans le contrat Selon mon contrat j aurais d travailler dans l administration mais dans les faits on me faisait faire un travail de nettoyeuse Au niveau de Bruxelles For mation la responsable des stagiaires avait demand lors de l engagement que l employeur prenne contact toutes les fins de mois pour faire l valuation du stage ensemble L employeur devait fixer les dates de ces rencontr
159. n gatifs en termes d appauvrissement Au m me titre que le gender mains treaming le poverty mainstreaming peut se r v ler un outil important de pr vention l ordonnance qui tait en La loi interdit d interdire la mendicite Aucun r glement communal ne peut d cr te e retour aux pratiques r pressives instaurees au XIXe si cle cours d laboration lors de la pr c dente l gislature fait actuellement l objet d un travail de relecture et de remaniement Je veux en effet renforcer le r le des organisations de la soci t civile au sein du dispositif et en particulier dans la phase de d finition des crit res d valuation Il m est ainsi apparu logique d associer au travail d valuation et d anticipa tion des impacts ces organisations qui gr ce leur connaissance du ter rain peuvent amener une expertise en mati re de ma trise des processus de l exclusion sociale pauvret Plusieurs communes principale ment en Wallonie ont adopt des arr t s r glementant la mendicit dans l espace public Qu en pensez vous Des exemples existent aussi en R gion bruxelloise Au courant des ann es 1990 suite un recours de la Ligue des Droits de l Homme la Ville de Bruxelles avait t contrainte par le Conseil d Etat retirer un r glement interdisant la mendicit De mon point de vue la r ponse est simple partir du moment o la loi interdit d interdire la mendicit aucun r
160. n en raison d un sur plus de dossier n gatifs au travail trop s v re trop violent Non a jamais Au contraire Cest beau coup mieux vu J en ai connu un avec une moyenne personnelle de 90 de n gatifs on lui a demand de faire un peu attention parce que l c est un peu beaucoup Le contr le est parfois populaire aupr s du grand public les gens pensent que les ch meurs travaillent au noir Pensez vous que ce syst me permet de lutter contre le travail au noir Pas du tout a ne change rien Au contraire les exclus vont chercher compenser la perte de revenus Certains honn tement par le travail au noir pour d autres ce sera autrement par des agressions et des vols On r gresse Les sanctions vont cr er norm ment de probl mes et mettre des familles dans la difficult Pour certaines per sonnes m me au ch mage depuis des ann es se retrou ver au CPAS repr sente une honte le pire de tout Psy chologiquement le ch mage est un grade au dessus et se retrouver avec un revenu d int gra tion quivaut perdre son identit R cemment on a eu connaissance d un ch meur exclu qui ne pouvait envisager se rendre au CPAS il s est pendu a se discute dans les bureaux de ch mage ce genre d v nement Oui mais les r actions voquent une d pression pr alable il de vait avoir d autres probl mes etc
161. ne aux na tions du continent limiter les d ficits 3 du produit int rieur brut Un chiffre arbitrairement bas justifiant des politiques punitives n en plus fi nir Aujourd hui ce pourcentage limi tatif n existe m me plus puisque l UE exige z ro pour cent de d ficit un diktat qui va in vitablement hypoth quer la concr tisation de tous les pro jets soci taux futurs dont les nations ont pourtant absolument besoin un autre chelon celui des pou voirs locaux c est chaque ann e pa reil il faut confectionner le budget Un v ritable exercice d quilibriste Mais cette fois les bourgmestres et chevins ont g rer une difficult suppl mentaire v ritablement ca taclysmique la transposition des d penses et des recettes dans la norme SEC pour Syst me europ en des Comptes c est dire dans le lan gage comptable europ en Pour Marc Bolland d put PS ces normes diff rent des normes tradition nelles de comptabilit publique Car elles tiennent compte des d penses d investis sement d une tout autre mani re Les appliquer au niveau communal mettra facialement des communes en d ficit alors qu elles sont aujourd hui en boni Autrement dit avec la norme SEC 905 le taux d endettement des communes fera m caniquement un bond en avant Cons quence si les communes veulent revenir l quilibre elles vont tre obli g es de passer p
162. ne voie op pos e au risque de d stabiliser cer tains secteurs du service public et du secteur non marchand En ce qui concerne la Garantie Jeunes 25 ans apr s sa cr ation Bruxelles se trouve un tournant de son histoire sera t elle plus juste et plus solidaire le gouvernement est muet quant son effectivit en termes de droit op posable du jeune un premier em ploi stage ou formation En outre il ne semble pas encore avoir re tenu la proposition de la FGTB de d signer un manager de crise charg de mobiliser les entreprises et les secteurs professionnels L ampleur du d fi le justifierait pleinement La gestion mixte du march de lem ploi et les contributions des agences d emploi priv es bureaux d int rim outplaceurs etc la politique r gio nale notamment dans le cadre de la Garantie Jeunes ne sont en outre pas vis es par l accord de majorit Enfin la FGTB continue de deman der qu en mati re de la lutte contre les discriminations hommes femmes le traitement des plaintes relevant de ses comp tences soit confi l Insti tut pour l galit des hommes et des femmes Politique conomique et vocation internationale de Bruxelles Au rang des avanc es positives la FGTB acte la volont d inscrire le d veloppement conomique de la R gion dans une perspective de d velop pement conomique juste et durable et le soutien appuy aux secteurs por teurs d e
163. nner sans tats d mes de faire du chiffre On le leur demande et on les pr pare a Ils n imaginent pas du tout la suite et leur r action est Mais qu ils soient d j contents d avoir a sans rien faire Parmi ceux qui arrivent s ils n ont pas la personnalit pour ce type de travail ils craquent vite au bout de deux ou trois mois ils sont partis six mois maximum a se voit tout de suite Des facilitateurs avec une carri re compl te en place depuis le d but de la proc dure j en ai connu 2 dont une coll gue d un autre bureau qui a finalement d prendre un cong pour d pression tellement elle tait harcel e par le responsable du service dispo pour modifier sa fa on de tra vailler Elle a craqu Au niveau du respect et des condi tions de travail nous pouvons donc douter que l Onem puisse servir d exemple En effet mais le service dispo est vraiment un service part au niveau des conditions de travail On peut le voir jusque dans la caf t ria par exemple o les facilitateurs sont toujours part cest tr s flagrant Il y a une mani re de fonctionner de parler et d tre qui fait qu il y a m me un rejet des agents des autres services de l Onem Tandis que ces derniers vont d une table l autre et parlent avec tout le monde au service dispo ils restent part en bloc A contrario auriez vous eu connais sance d un contr leur sanction
164. nt pas index es Cette petite phrase tir e de la note de Johan Van Overtveldt ministre N VA des Finances signifie en clair ceci les allocataires sociaux b n ficiaires d alloca tions de ch mage d insertion de maladie invalidit d assurance maternit etc paieront l avenir plus d imp ts Ben oui Chacun doit contribuer l effort indispensable en p riode de crise Sinon comment pourrait on conti nuer d offrir un avion gratuit au baron Albert Fr re ce grand bienfaiteur qui a consacr toute sa vie son pays O prr Pjr ELGIE LE C H FFRE tel sera lavenir le plafond des paiements en liquide pour 3 000 euros aujourd hui Elke Steurs secr taire d Etat N VA de la lutte contre la Fraude fiscale a annonc la Chambre sa volont de relever ce plafond lequel avait t d cid pour lutter contre le blanchiment d argent fr quent dans certains secteurs tels ceux de la vente de v hicules d occasion et du diamant Comme justification la secr taire d Etat a invoqu la n cessit de se conformer la situation qui pr vaut ailleurs en Europe Elle a galement expliqu vouloir viter les risques de d localisation du march de la voiture d occasion La fraude fiscale a encore de beaux jours devant elle O ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE dossier exclus d entre les exclus ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE EMMUR S VIE DANS NO
165. onge aux sinistres lettres de cachet qui jusqu la R volution fran aise exp diaient dans des culs de basse fosse ceux que le pouvoir voulait soustraire ses regards et ceux du bon peuple le plus souvent perp tuit Car comme le d noncent Delphine Paci rapportrice de l Observatoire Interna tional des Prisons et Jos Vander Velpen avocat de Frank Van Den Bleeken et pr sident de la Ligue des Droits de l homme flamande dans la plupart des cas et cest un paradoxe les intern s sont encore plus mal lotis que les d tenus ordinaires Contrairement ces derniers leur peine est pour ainsi dire sans fin Ou du moins sans terme tabli En effet les mesures d largissement ne sont chiche ment et rarement accord es qu la condition expres se d une am lioration de leur tat de sant jug e suffi sante pour prendre le risque d une telle lib ration tr s conditionnelle Or pour paraphraser Youri Caels coordinateur francophone de la Plate forme Sant Mentale 1 les annexes psychiatriques des prisons comme trop souvent aussi les tablissements de D fense Sociale cens s prendre le relais sont tout sauf des lieux de soins Ils sont au contraire des asiles dont on ne peut ressortir que dans un tat plus grave La spirale vers le bas le parfait cercle vicieux Et par une de ces aberrations et erreurs judiciaires dont notre syst me p nal a le secret si pa
166. ongue dur e qui refusent une offre de service la collec tivit On voit mal dans ce cadre comment le ch meur pourrait s y offrir de plein gr Dans les faits cette mesure semble aussi injuste que difficile mettre en uvre vu les normes moyens d encadrement qu elle n cessitera it Quelle concertation Ces deux premi res mesures n ont pas encore connu de traduction concr te dans des textes De m me il a t question de renforcer encore MALD ABUS s STS TER arpi FES TILL EN CSL LUE ai LA ELA PRE TE L arsenal gouvernemental contre les ch meurs s alourdit sans cesse de nouvelles armes Mais la rue gronde H CHARON RC la d gressivit sans pr cision non plus mais sans doute dans le but de rendre encore plus attractif autrement dit n cessaire la sur vie le service la communaut D autres dispositions sont pr par es tambour battant Plusieurs ont ainsi t pr sent es au Comit de gestion de l Onem comme projets d Arr t s royaux Le Comit du 20 novembre en a pris connaissance puis lors de celui du 4 d cembre les syndicats ont mis un avis n gatif Le ministre f d ral de l Emploi Kris Peeters cens renouer la concertation sociale s est content de proposer quelques corrections marginales principale ment en talant dans le temps len tr e en vigueur de certaines mesures au kern conseil des ministres re
167. ont amorc la traduction pratique de ces recom mandations qui de ce fait devien nent des obligations s imposant tous les CPAS Amorcer est bien le mot car il s agit d une v ritable Bernadette Schaeck aDAS bombe retardement tant pour ceux qui devront appliquer cette chasse aux fraudeurs r els ou suppos s que pour ceux qui en seront la cible En effet ces arr t s et circulaires vont dans le sens d un contr le ac cru du SPP Int gration sociale sur les CPAS assorti de possibles sanc tions financi res Au final ce sont les usagers eux m mes qui en feront les frais parce que les CPAS suspen dront ou supprimeront les paiements qui ne leur seraient plus rembours s par la tutelle f d rale Sur le plan purement statistique l tude est peu fiable Seuls 48 des CPAS ont r pondu au question naire qui leur a t transmis et ils ont mis en moyenne vingt minutes pour y r pondre On jurerait que le seul int r t de cette tude est de l gitimer des mesures de plus en plus restrictives et r pressives l gard des b n ficiaires Et accessoirement de renflouer les caisses de PwC PricewaterhouseCoopers 5 qui a r alis l enqu te Et qui n est autre qu une des quatre plus grandes so ci t s mondiales d ing nierie fiscale mettant son expertise au service des grosses fortunes et des multinatio nales pour leur permettre d chapper au maximum l imp t Fraude d
168. ostino et de Patrick Lemy ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE exclus d entre les exclus ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE gt Ce qui choque particuli rement ici 1 c est que la demande d euthanasie de Frank Van Den Bleeken est en quelque sorte un second choix Il avait deman d son transfert dans un tablissement p nitentiaire des Pays Bas plus m me de lui assurer des soins appropri s Le moins que l on puisse dire cest qu Annemie Tur telboom la ministre de la Justice de l poque n a pas r pondu nos demandes Ses r ponses ont t to talement dilatoires et sont intervenues apr s de longs atermoiements Nous sommes revenus la charge de nombreuses reprises Et chaque fois ce fut ni oui ni non Elle allait consulter ses coll gues hollandais etc Tout a pour un r sultat nul rien sur le plan pratique Et pourtant tout ce qu on demandait c tait un transfert vers une institution n erlandaise comme il en existe l bas depuis vingt cinq ans Des tablissements qui ne sont ni des prisons ni des h pitaux classiques mais enti rement con us pour des personnes avec la m me probl matique que Frank Van Den Bleeken Des patients souffrant de troubles mentaux incurables ou du moins avec un pronostic de gu rison tr s al atoire et qui repr sentent un danger pour eux ou autrui
169. ou 19 heures Je rentrais chez moi vers 20h 20h30 parfois 21h Les heures qu on me donnait n taient pas suffisantes pour terminer mon travail je devais rester plus tard et ce n tait pas pris en compte dans mon salaire En gros on n avait pas de droits dans la soci t On ne pouvait pas l ouvrir Vous n aviez aucun jour de cong Seulement les week end J ai t na ve car un ouvrier avec un contrat normal dans l entreprise n aurait pas fait a Or moi je n avais pas un salaire raisonnable Mes coll gues employ s et des d l gu s syndicaux me disaient que je devais travailler plus mon aise car nous n tions pas suffisamment pay s Faisiez vous un travail diff rent des personnes qui travaillaient dans l entreprise C tait le m me travail mais je recevais 200 euros par mois de la soci t et 700 euros de l Onem Eux ils devaient gagner entre 1 200 et 1 500 euros nets Comment s est termin ce stage de transition en entreprise Apr s mon malaise le m decin a constat que j tais surmen e et m a dit que je ne pouvais pas continuer ce travail alors que je voulais pas arr ter Je voulais travailler assumer mes responsabilit s Mais j ai fini par d cider que a n allait plus que je devais veiller ma sant 1 Voir nos articles Vervoort II mode emploi et Il faut valuer la garantie emploi jeunes parus dans le n 84 d Ensemble disponib
170. passer le yakafaire il faut bien plus qu une d claration d intention La Centrale g n rale FGTB planche actuellement sur la possibilit d appli quer le droit du travail aux d tenus tout en vitant la cantine ou ET d ei n ailleurs en prison P les d tenus sont souvent exploit s S BASTIEN VAN MALLEGHEM er AILLEURS DE L OMBRE qu ils soient priv s de travail Parce que devenus tra vailleurs ordinaires et ils perdraient leur rentabilit manant d une absence extraordinaire de statut En dehors des t ches propres la prison de type domes tique tels que la cantine ou le nettoyage un tablis sement p nitentiaire n est pas un lieu o l on devrait pouvoir travailler Convertir des locaux en entreprise n cessite des travaux lourds et co teux surtout si l on souhaite les soumettre aux normes de s curit et d hy gi ne Plut t que de faire entrer le travail en prison ne serait il pas plus simple de faire sortir les d tenus en journ e pour qu ils aillent travailler l ext rieur Des entreprises existent de m me que des centres de for mation la plupart des d tenus sont peu qualifi s 5 Ce projet aurait pour avantage indirect de contribuer la diminution de la surpopulation dans les prisons dont se plaignent et les d tenus et les agents p niten tiaires Il limiterait aussi la r cidive 6 De m me au del du droit du travail et du droit au travail il
171. payer sa r mun ration ni du niveau de celle ci Seul compte le caract re r el et effectif des prestations Or il para t difficile de d nier ce caract re aux activit s prest es dans le cadre de l Article 6o au profit de diff rents acteurs du secteur public comme de l conomie sociale 11 europe qui n examinent pas au fond les situations personnelles A ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE gt Ethiquement politiquement et juridiquement inacceptable Cette attitude est injustifiable et inac ceptable tant thiquement et politi quement que juridiquement Sur le plan thique parce que si la Belgique est aujourd hui un pays d accueil ce n est qu une des cons 0 0 TRISTES HISTOIRES ORDINAIRES Commen ons par raconter Phistoire d AM un ouvrier sp cialis de nationalit italienne n Marrakech et g de 46 ans Une histoire vraie Son relev italien de compte de cotisations atteste de 23 ans de carri re salari e termin e en janvier 2013 lorsque son employeur se retrouve en proc dure de concordat Quelques mois plus tard AM trouve une nouvelle op portunit d emploi en Bel gique dans son domaine de comp tences En juin 2013 il laisse sa famille en Italie et se pr sente sa nouvelle commune de r sidence pour y r gulariser son s jour Ila en main un contrat de travail
172. pertes nettes pour l Etat qui r sul tent de la fraude fiscale Par nature la fraude fiscale est impossible quan ZA sont loin d etre le gouffr nancier que l on nous decrit frequemment e e ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE ch mage ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE tifier Au mieux peut elle tre estim e via diff rentes m thodes dont il s agit ensuite de recouper les r sultats Conclusions pour la Belgique elle est estim e en g n ral 20 du PIB et les pertes nettes pour l Etat qui en r sultent sont estim es 20 30 milliards annuels soit entre 2 5 et 4 fois le montant des allocations de ch mage 20 L un dans l autre si l on compare ces valeurs au co t du ch mage on ne peut videmment que s tonner de l agitation m diatique et politique qui d nonce de mani re permanente la charge que ferait peser sur la soci t le maintien de l assurance ch mage lire le tableau en p 24 Un choix politique Les conclusions qui s imposent sont assez claires non seulement il n y a aucune commune mesure entre le co t du ch mage pour la soci t et les pertes effectives pour l Etat li es au financement de la dette aux me sures d exon ration fiscale la cap tation des profits au b n fice des ac tionnaires ou au manque de moyens pour lutter contre la fraude fiscale Par ailleurs il est videmment bien plus facile po
173. prunter sa Banque Centrale au taux de 1 16 Dans les faits la dette publique agit donc comme un moyen de socialiser les pertes et de privatiser les profits Ces chiffres montrent que les alloca tions de ch mage sont loin d tre le gouffre financier pour l Etat que l on nous d crit fr quemment Chiffres priv s m connus Il nous reste pr sent examiner la question des chiffres manant du secteur priv L encore gros dos sier hausse des b n fices et des di videndes contre baisse tendancielle de la part salariale au sein des entre prises et financiarisation de l cono mie r elle d r gulation bancaire d fiscalisation massive des profits voire fraude fiscale pure et simple Bref le tableau fait nouveau peine voir et les chiffres qui en sont issus ridicu lisent une fois encore les montants comparativement d risoires d di s aux allocations de ch mage En premier lieu notons que tous ch mage secteurs confondus les soci t s qui ont g n r le plus de profits en 2013 ont t en moyenne tax es 6 7 pour un taux normal d imposition de 33 99 Cette d fiscalisation massive des grosses entreprises a engendr une perte nette pour l Etat de 13 16 milliards d euros Ce chiffre a oscill selon les ann es et depuis 2000 entre 13 et 24 milliards d euros de pure perte fiscale 17 A elles seules Telenet et AB InBev ont totalis pour plus de deux milliard
174. qui contiendrait des mesures anti abus qui seraient donc d application g n ralis e C est assur ment la voie suivre On ne viendra bout du probl me que par une forte volont politique au niveau international Et il semble bien que la volont de trouver une solution se soit au moins relativement bien affermie Mais ne p chons pas par optimiste la montagne peut aussi accoucher d une souris O 1 Les deux citations sont reprises de http ptb be articles top 1000 des benefices ces entreprises qui paient 67 d impots bien moins que vous utm_source pth2014 10 17 amp utm_medium email amp utm_content html amp utm_ campaign portalnewsletter consult le 4 novembre 2014 cB_2011_Q3f_Valenduc pdf 3 Voir Valenduc C 1999 op cit 5 Princen S 2011 Taxes do affect corporate financing deci sions the case of the Belgian ACE Louvain School of Mana gement UClouvain On trouvera un r sum de cette these de doctorat dans PRINCEN S 2012 Determining the impact of taxation on corporate decision making Reflets et perspectibes de la vie conomique No 3 pp 161 170 Voir http www cairn info revue reflets et perspectives de la vie economique 2012 3 htm 6 Pour une analyse d taill e voir Zangari E 2014 Addressing the Debt Bias A Comparison between the Belgian and the Italian ACE Systems TAXUD Taxation Papers European Commission No 44 On trouvera galement une comparaison des deux sys t mes et
175. r gional Jeunes CSC Mons La Louvi re On peut tabler sur minimum 8 000 jeunes exclus chaque ann e avec ces deux nou veaux m canismes Pour un gouverne ment qui d clare vouloir combattre le ch mage des jeunes c est un comble l 3 Ajoutons que ce syst me pour rait pousser certains jeunes sortis de l cole secondaire d abord ouvrir leur droit au ch mage tout en faisant des petits boulots avant de reprendre plus tard des tudes sup rieures Et donc rester paradoxalement plus longtemps au ch mage Choix id o logique ou ignorance de nos gouver ZA ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE ch mage Kris Peeters CD amp V ministre f d ral de l Emploi tait cens renouer la concertation sociale on est loin du compte ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE gt nants en tout cas Cest le clou du cercueil du r gime des allocations sur base des tudes r duit quasi rien alors que le nombre de jours de travail n cessaire pour obtenir l allocation de ch mage n a pas diminu 4 Disponibilit active et passive La disponibilit active et passive 5 sera port e de 55 65 ans partir du Ier janvier 2016 pour les premi res demandes de R gime de Ch mage avec Compl ment d entreprise RCC ou comme ch meur complet ou en cas de retour en premi re p riode apr s avoir travaill plus d un an Le pr c dent gouvernement avait
176. r exemple et ne pensaient pas pouvoir tre sanction n s dans leur situation de survie Ils ne pr paraient rien c tait compliqu d accorder une valuation positive Aujourd hui ils pr parent mais c est vraiment la t te du client Pour un m me dossier un facilitateur va trou ver a tr s bien et un autre pensera le contraire En outre il existe des disparit s se lon les bureaux de ch mage A cer tains endroits il faut quatre preuves par mois d autres dix D o un flou dans les informations connues par les ch meurs et les syndicats J ai l impression que ce genre de flou est volontaire pour tromper les gens D autres fois certains ont des dossiers normes mais pour le facilitateur ce sera suspect il va d office le suspecter d tre un ma gouilleur Qu est ce qu il faut faire surtout quand on sait qu il n y a pas d emploi Pas assez de preuves a ne va pas trop Cest suspect tout cela dans un syst me de d cision qui varie d un facilitateur lautre C est donc tout fait subjectif Je pense que a ne va faire que s accen aineants 800 euros de ch mage Durant un hiver il n avait pas de chauffage les conduites d eau avaient clat Il a t franc et honn te au contr le il a expliqu J tais bloqu chez moi gel je n avais pas d autre solution de logement par ailleurs j ai subi le d c s de mon p re j tais perdu ce moment l C
177. r malheur on y aboutit sain d esprit ce qui arrive on peut tr s vite y devenir fou furieux Il y a quelques ann es la Ligue bruxel loise francophone pour la Sant mentale organisait un s minaire dont l intitul pourrait servir de conclusion cet pou vantable r quisitoire Comment vivre ou survivre dans une soci t de fou s On y parlait du monde du dehors Que dire alors du sort de ceux qui sont pi g s dans ce huis clos infernal Il est temps de nous mobiliser aux c t s de toutes celles et tous ceux juristes travailleurs sociaux militants contre lunivers carc ral qui d noncent l unisson cette face cach e et sordide de nos soci t s si polic es qui se pr tendent saines et civili s es En publiant ce dossier nous esp rons apporter notre modeste pierre ce combat O 1 Ensemble reviendra prochainement sur la situation des intern s psychiatriques en prison Avec notamment les t moi gnages d Eric d Agostino et de Patrick Lemy les 2 r alisateurs de La Nef des fous et celui de Youri Caels coordinateur franco phone de la Plate forme Sant Mentale Paroles d intern s extraites du film La Nef des fous d Eric d Agostino et de Patrick Lemy LA NEF DES Fous Tiig a T4 p har ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE exclus d entre les exclus ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE PLUT T UNE MORT DIGNE
178. r ne pas ris quer l exclusion ult rieure Les femmes pour cible Outre le ciblage des cohabitants d autres mesures touchent au pre mier chef les femmes L article 90 est la dispense pour raison sociale ou familiale pour se consacrer la garde d enfants en bas ge de personnes g es ou malades accord e majoritai rement des femmes Cette dispense s accompagne d une nette diminu tion de revenu l allocation vers e tournant autour de dix euros par jour Nous avons plusieurs fois d nonc les conditions de cette disposition mais elle permettait n anmoins aux personnes ne pouvant faire face au contr le Dispo d avoir une p riode de r pit relatif Le nouveau gouverne ment veut la supprimer purement et simplement ce qui va renvoyer plus encore ces personnes vers la solida rit familiale et ou les CPAS Le gouvernement MR N VA veut en outre remettre en vigueur le nouveau calcul introduit en 2005 pour Pallo cation de garantie de revenu AGR L AGR vise garantir au ch meur le plus souvent une femme qui accepte un temps partiel un revenu plus lev que l allocation de ch mage Le compl ment ch mage octroy avait t fortement rabot en juin 2005 avec une correction partielle d but au lieu d une dans le cas o l int ress a n glig de faire une d cla ration obligatoire ou parce que sa d claration tait tardive inexacte ou incompl te ou encore dans le cas o l int ress
179. rait aussi une mesure de bon sens que de cesser de p naliser la solidarit ou l tablisse ment en couple Un nouveau STO Le service la communaut fait in vitablement penser au Service du Travail Obligatoire STO de sinistre m moire Durant la Seconde Guerre mondiale pour pallier le manque de main d uvre en Allemagne l occu pant nazi avait mis sur pied cet enr lement forc de travailleurs des pays occup s Beaucoup de jeunes gens ont pris le maquis pour chapper cette mesure l effet non voulu ayant donc t de d velopper la R sistance Il va de soi que le travail gratuit forc est aujourd hui interdit notamment par la Convention n 29 de POIT Organisation Internationale du Tra vail o il est d fini comme tout travail ou service exig d un individu sous la menace dune peine quelconque et pour lequel ledit individu ne s est pas offert de plein gr art 2 1 l astuce trouv e par le gouvernement est de compenser en partie les effets de la d gressivit renforc e des allocations de ch mage mise en place sous le gouvernement pr c dent Voil pour l aspect r mun ration m me si c est loin de repr senter un salaire Il reste que la dimension volontaire de ce service la communaut de deux demi journ es par semaine reste discutable En effet l accord de gouvernement stipule que les R gions re oivent la possibilit de sus pendre les ch meurs de l
180. rcher les causes et ensuite les solutions pour le r soudre C est ce que nous ferons bri vement dans cet article Il va de soi qu en quelques pages nous ne ferons pas le tour du probl me et surtout pas des solutions Il est n anmoins possible d objectiver les choses et d indiquer quelques pistes de solutions Quelle r f rence La premi re tape consiste d crire ce que devrait tre un syst me d imp t de r f rence Un premier principe est que la base imposable doit correspondre au concept cono mique de b n fice Un deuxi me principe est que tout b n fice doit tre tax une fois mais une seule fois Ce point est tr s important Imaginons une soci t dont l activit conomique se d veloppe Les diri geants d cident de cr er des filiales Celles ci font des b n fices et pour faire simple supposons qu elles les redistribuent int gralement la mai son m re sous forme de dividendes S il est logique de taxer le b n fice r alis par les filiales il serait tout fait illogique de le taxer nou veau dans le chef de la maison m re quand elle le re oit ce serait taxer deux fois la m me chose Il y a dans tous les pays des r gles pour viter cela La Belgique le fait en consid rant que lorsque le b n fice est tax dans le chef de la filiale il n y a plus de raison de le taxer dans le chef de la maison m re il est alors exempt ce niveau Accorder
181. rdozo CSCE ick consulte le service Infor droit du CSCE apr s l chec d un pr c dent recours au tribunal du travail 1 et alors qu il est rest pr s d un an sans ressources Il s agit pourtant d une personne qui r pond la d finition de sans abri et qui a normalement droit un RIS revenu d int gration sociale au taux isol Lors d une r vision de son dossier le CPAS d Evere qui avait initialement d cid de lui accorder une adresse de secours dite de r f rence ainsi que le taux ad quat d cide de modi fier le montant octroy pour le rem placer par le taux pr vu pour les co habitants Ce m me centre consid re ensuite et le tribunal le confirmera lors d un premier jugement qu il dispose de ressources suffisantes en l occurrence celles de l ami qui acceptait de l aider provisoirement Confront la m me situation pr caire Rick passe ainsi du statut de SDF b n ficiant d un taux isol au taux cohabitant L tape suivante Il finit sans ressources En effet Rick est finalement consid r comme le compagnon de vie de son ami Ce dernier devrait donc d apr s la loi le prendre enti rement sa charge ce qui lui est impossible Il offre d j Rick tout ce qu il peut des aides ma Jar conse t rielles ponctuelles de quoi se nour rir et un toit o dormir lorsque cela s av re indispensable et cela le temps que la s
182. risoire et difficile prouver D apr s l tude 4 5 des usagers sont accus s de fraude en 2013 pour un montant moyen de 1 685 euros Compar s aux chiffres de la fraude fiscale on conviendra ais ment qu il s agit de montants particuli rement d risoires Plus fondamentalement nous constatons r guli rement que des usagers sont tax s de fraudeurs alors qu ils sont parfaitement dans leur droit La suspicion de cohabita tion ou de non r sidence l adresse d clar e motifs de fraude les plus souvent invoqu s aboutit fr quem Fraude l aide sociale ment au retrait de leurs droits des usagers qui en remplissent pourtant toutes les conditions l gales d octroi plusieurs reprises l tude men tionne le fait que les CPAS d clarent avoir des difficult s prouver les fraudes notamment devant les tri bunaux Et ils s en plaignent Pour 1 724 recouvrements lire l encadr en p 46 seuls 29 dossiers ont t trans mis la justice Il ne faut y voir aucun acte de mansu tude si les CPAS ne recourent pas la justice c est disent ils parce qu ils ne disposent pas de suffisamment de preuves Outre la consultation des flux infor matiques essentiellement de la BCSS Banque Carrefour de la S curit sociale les moyens de d tection mis en oeuvre sont par ordre d impor tance les visites domicile la colla boration avec des services et ou orga nisations et les d nonc
183. rnet 66 La tol rance ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE Renouveau d mocratique Gu ric Bosmans r dacteur en chef d Ensemble Si les syndicats veulent changer nos mesures qu ils se pr sentent aux lections 1 C est par cette sentence se voulant d finitive et sans appel qu Alexander De Croo a r agi la manifestation syndi cale monstre du 6 novembre Manifestation exception nelle plus d un titre Tout d abord par son ampleur Il faut remonter tr s loin dans notre histoire politique et sociale pour retrouver une mobilisation rassemblant 120 000 personnes Par sa composition galement A c t des habitu s de ce type d action on retrouvait nombre de travailleurs travailleuses citoyens ci toyennes qui participaient pour la premi re fois une action syndicale Le m me constat vaut pour les gr ves provinciales de novembre d cembre et la gr ve natio nale du 15 d cembre Enfin nous assistons une mobilisation v rita blement nationale Ceux qui ten tent d opposer une Wallonie gr vicultrice une Flandre laborieuse remarquons que les tenants de ce sch ma ont g n ralement bien du mal y int grer Bruxelles en sont pour leurs frais Sans tomber dans une forme de belgicanisme b at force est de constater que la r sistance aux gouvernements d aust rit rigoureuse et de rigueur aust re ne conna t pas la fronti re linguistique Qu est ce quun
184. s treint qui avait lieu le 4 d cembre en m me temps que le Comit de gestion de l Onem donc Des me sures annonc es initialement ont tout de m me disparu de la derni re version soumise au Comit comme l obligation d inscription anticip e Il tait pr vu que les travailleurs doi vent dor navant s inscrire comme de IL FAUT R FORMER LA R FORME DU CH MAGE AL 2y E GA mandeur d emploi dans le mois qui suit la prise de cours du pr avis ou dans le premier mois de la p riode couverte par l indemnit de pr avis C est l exact contraire de la situation actuelle o on a toujours expliqu aux travailleurs qu ils devaient at tendre la fin de leur pr avis pour pou voir s inscrire au ch mage En cas d omission une p riode de carence de quatre semaines sans droit aux allocations serait inflig e Or comme le dit la FGTB Les travailleurs qui devront prester leur pr avis ne pourront g n ralement que s inscrire en ligne ou l occasion du cong de sollicitation Durant cette p riode ils ne pourront pas non plus b n ficier d un accompagne ment utile puisqu ils travaillent encore Cela n offre pas de plus value pour ces personnes mais augmente leur risque ETIENNE OT AGE TEE a fraude administrative est d indiviaualise es droits en securite sociale SUR L AUTEL DU CAPITAL 7 PAS QUESTION I ch mage de perdre leurs allocations Cette me sure est elle simplem
185. s personnes atteintes de para no a de troubles psychotiques Tous entass s en jour n e dans une grande salle sans la moindre th rapie En 2002 il a t transf r Turnhout o ce n tait pas beaucoup plus brillant Sauf sur un point il y a une dizaine d ann es une petite quipe de soignants des psychiatres et infirmi res a t mise en place Mais une fois encore sans r elle th rapie leur r le se can tonnant administrer des m dicamentations Pour dormir se calmer Personne ne peut nier cet tat de ILn a pas eu droit une vie digne qu on lui laisse le droit a une mort digne fait L autre am lioration tait la possibilit de pra tiquer un minimum d activit s mais ici aussi tout est relatif Rien de bien cr atif ni th rapeutique un peu de bricolage des tables de conversation enfin disons plut t de bavardage Bref du pur occupationnel Mais rapidement pour la centaine d intern s Turn hout cest une tr s grosse annexe ce semblant de soins s est lui m me tari il n y a plus de r elle psy chiatrie qui y soit pratiqu e Vivre l plus de vingt ans durant avec ces grands malades qui ne sont m me plus capables de se promener ne re oivent plus aucune visite sont sans nouvelles de leur familles abandon n s prostr s Et quand un de ces malheureux pose probl me fait une crise cest la cellule d isolement et C est
186. s points de convergence mais gale ment des points critiques Les voici Emploi formation et garantie jeunes Relevons tout d abord les avanc es positives Une coordination syst mi que des politiques crois es emploi formation enseignement associant au pays mais sa population conna t un taux de chomage insupportable les deux Communaut s et les inter locuteurs sociaux et visant une pla nification de l offre de qualification professionnelle sera instaur e Les secteurs professionnels en mati re de stages de premiers emplois et de formation en entreprise et la conclu sion de protocoles d accord secto riels seront mobilis s La Garantie Jeunes sera poursuivie et son finan cement p rennis avec ou sans l Europe Les dispositifs de contr le de la l gislation et la lutte contre la pr carit du travail notamment au travers de la r gulation des march s publics seront renforc s Le disposi tif des titres services sera poursuivi et contr l Des quotas territoriaux seront introduits dans les plans diversit en faveur des travailleurs sans emploi issus des quartiers d fa voris s d un point de vue socio cono mique ainsi que la FGTB Bruxelles le propose depuis 2005 Pointons pr sent les principales divergences ou points d attention La FGTB regrette que le gouvernement n ait pas privil gi la piste d une normalisation des emplois ACS et semble plut t envisager u
187. s d exon rations en 2013 Deuxi mement la financiarisation croissante de l conomie non finan ci re plus commun ment appel e conomie r elle ou productive l uvre depuis la fin des ann es 1970 a engendr un m canisme de ponction des profits g n r s par les entreprises au profit de l actionnariat Les actionnaires d sormais r els d tenteurs des moyens de production ont pris en otage les b n fices des entreprises non financi res au d tri ment de l investissement productif emp chant par voie de cons quences la cr ation de nouveaux emplois lire le graphique en p 24 18 Pour la Belgique cette dynamique peut se traduire de mani re chif Les allocations de choma fr e Il suffit pour cela de consulter les comptes des entreprises non fi nanci res sur le site de la Banque Nationale BNB Ainsi entre 2000 et 2012 la part salariale a augment plus de deux fois moins vite que les b n fices et 1 5 fois moins vite que les dividendes vers s aux d tenteurs du capital tandis que les frais de personnel passaient de 55 95 80 29 milliards augmentant de 43 5 les b n fices augmentaient de 98 8 passant de 19 93 39 63 milliards et les dividendes croissaient de 67 8 passant de 15 77 26 46 milliards avec un pic 37 milliards en 2008 juste avant la crise des subprimes 19 Une derni re partie du probl me doit tre voqu e savoir les estimations des
188. s fondamen talement la politique d emploi de stage et de garantie jeunes et d allouer plut t des fonds la cr ation d emplois dans le secteur public et le non marchand l o les besoins sont immenses en R gion bruxelloise Ces secteurs sont aussi les seuls m me d ouvrir aux jeunes des perspectives d emploi stable et correcte ment r mun r Zo G not Ecolo poursuivit J ai sous les yeux un tableau pr sentant les types de stage propos s Quand on voit ce qui est concr tement propos aux jeunes on se rend compte qu il s agit d emplois tout fait classiques r ceptionner et filtrer les appels t l phoniques g rer les livraisons le courrier et les factures as surer la gestion administrative des titres services Ce sont Blokker Match Orches tra Proxy Delhaize Carrefour Express et autres qui demandent des caissiers r assortisseurs y compris pour travailler le dimanche On demande une repas seuse une nettoyeuse On trouve m me Z Les revendications du R seau Bruxellois de Collectifs de Ch meurs concernant la Garantie Emploi Jeunes et le Stage de transition en entreprise extraits Nous sommes fonci rement oppos s au projet de d velopper les Stages de transition en entreprise a fortiori dans leurs modalit s actuelles Nous demandons tout le moins au gouvernement de garantir les droits gaux des travailleurs concern s et d viter le dumping social e
189. s int r ts notionnels en 2006 Le graphique montre qu il y a bien un cart significatif entre le taux effectif et le taux nominal dont l volution est retrac e en noir sur le graphique Les causes peuvent tre r parties en deux cat gories celles qui concer nent le probl me des avantages fis caux internes et celles relatives l vasion fiscale des multinationales Le probl me des int r ts notionnels Les int r ts notionnels ont pouss le taux effectif la baisse et ils sont ef fectivement la cause de beaucoup de cas de faible imposition effective Le r cent rapport du Conseil sup rieur des Finances 4 examine dans quelle mesure les int r ts notionnels r dui sent l imposition effective Il conclut que la r duction de l imposition effective est plus importante pour les grandes soci t s que pour les petites et que le profil le plus clair est celui Les interets notionnels ont DJousse le taux effectif la paisse et ils sont la cause 1e peaucoup qe Cas de fTalDle imposition effective qui appara t quand on classe les soci t s en fonction du total du bilan Il faut savoir que les soci t s finan ci res que les groupes ont cr es en Belgique pour tirer profit des int r ts notionnels ont pr cis ment un total du bilan tr s lev Le m me rapport constate qu il y a une forte concen tration des d ductions dans un nombre restreint de soci t s qui on
190. s_2013bis_tcm326 233791 pdf 14 Voir sur le site d Eurostat http epp eurostat ec europa eu tem table do tab ta ble amp init 1 amp plugin r amp language fr amp pcode tsdde410 ou celui de l agence de la dette http www debtagency be fr_data_public_ finances htm Si l on prend la d finition de Maastricht celle qu utilise la Banque Nationale ces chiffres varient consid rablement La dette atteint alors 101 5 du PIB euros cha n s et s l ve 387 159 milliards Voir http www nbb be doc DQ F DQ3 HISTO NFCOr3 PDF 15 Les besoins bruts de financement reprennent le d ficit budg taire de l Etat f d ral la partie de la dette ch ant dans l ann e en cours le pr financement pr vu soit les obligations ch ant partir de l an n e suivante etc Voir pour 2014 http www debtagency be fr_data_financing_re quirements htm 16 Voir Olivier Bonfond Et si on arr tait de payer Aden 2012 17 Voir la derni re tude du PTB octobre 2014 sur le top 1000 des b n fices r alis s par les entreprises belges en 2013 http ptb be sites default files docu ments 2014 10 15 141016_etude_ptb_top 1000top50_2013 pdf 18 Pour s en convaincre il suffit de se r f rer au tableau de la p 23 lequel met en comparaison l volution des taux de ch mage et des taux de financiarisation des entreprises non financi res en Europe Les deux courbes voluent d une mani re parfaitement si
191. sations sociales et patronales se r f rer http www socialsecurity feov be fr over de fod sociale zekerheid kort hoe veel werknemers htm 10 Pour une explication des taux de coti sation en vigueur pour les ind pendants voir http www socialsecurity foov be fr over de fod sociale zekerheid kort hoeveel zelfstandigen htm 11 Il s agit des d penses de la gestion financi re globale chiffres auxquels doivent tre ajout s des d penses connexes qui sont d taill es sur le site de l ONSS Voir http www onssrapportannuel be fr activites principales financer depenses 12 Pour le budget f d ral voir les Com mentaires et observations sur les projets de Budget de l Etat pour l ann e budg taire 2014 r alis s par la Cour des comptes pp 15 16 https www ccrek be docs 2013_40_Bud get2014 pdf Pour les recettes et d penses totales des administrations publiques voir le site de la BNB Les comptes 2013 des administrations publiques http www nbb be doc DQ F DQ3 HISTO NFCOr3 PDF 13 Il s agit de la valeur du PIB aux prix du march et non de la valeur du PIB exprim e en euros cha n s prix constants relatifs une ann e de base en l occurrence 2010 obtenus en corrigeant les prix du march de l effet de l inflation Voir notamment Chiffres cl s Aper u statistique de la Belgique 2013 de la DG Statistiques du SPF Econo mie p 31 http statbel foov be fr binaries FR_kerncijfer
192. scale Recommandations peu recommandables Le rapport d enqu te fait l inven taire des propositions mises par les CPAS interview s vingt au total et soumises vingt autres qui appa remment les partagent En voici les principales le d veloppe ment des changes avec la police le d veloppement des changes avec les pays d origine des usagers la sup pression du secret bancaire NDLR ZA CPAS ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE CPAS ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE gt mais pas celui qui permettrait de lutter contre la fraude fiscale laug mentation du nombre de visites domicile et la r alisation de visites domicile en dehors des heures de bureau M me si cela ne figure pas dans le chapitre recommandations il faut mentionner que les CPAS interrog s dans l enqu te qualitative mettent le souhait que la BCSS leur donne acc s des donn es beaucoup plus tendues encore que ce n est le cas actuellement donn es fiscales IPP extraits de r le bancaires pargne des b n ficiaires DIV immatri culation des voitures trang res pensions revenus professionnels revenus mobiliers et immobiliers pensions alimentaires Une des recommandations mises demande quelques explications et commentaires Il s agit du souhait de r soudre le probl me de la recon naissance des preuves admissibles par le Tribun
193. soins qu apparemment il aurait pu re cevoir ailleurs notamment en Hollande Ce choix par d faut me para t un aboutissement tr s cynique Si l euthanasie avait t d embl e sa demande son premier choix si j ose dire je n y verrais pas d ob jection de principe Cela dit cela renverrait quand m me m me au probl me de ces peines sans fin et sans soins qui semble manifestement l origine de sa demande Et sans vouloir tre mon tour cynique jai envie de dire que si de telles demandes m me conformes la loi se multipliaient et taient accept es cela serait tout b n fice pour l Etat face la surpopula Tout le monde se fout des d tenus Et encore plus des internes tion carc rale avec la cl une belle conomie Cette grande premi re ne risque t elle pas de servir d exemple et inciter d autres d tenus en faire autant Une quinzaine d entre eux auraient d j d pos une requ te dans le m me sens On ne pourra pas emp cher la multiplication de telles demandes la loi est de plus en plus connue et cette affaire tr s m diatis e va sans doute encore plus atti rer l attention sur elle Cela va veiller probablement des envies chez d autres d tenus d sesp r s Mais j imagine que beaucoup de ces demandes seront rejet es car elles ne correspondent pas aux conditions l gales requises qui sont pr cises et tr s strictes Sans vouloir ins
194. ssegna Sindacale 16 22 octobre 2014 pp 14 15 2 http europa eu rapid press release_MEMO 13 122_fr htm 3 http bit ly 1sLhDrr 4 Voir par exemple http bit ly 1WZVu32 5 Le Royaume Uni soumet ces per sonnes au right to reside test v rification du droit de r sidence ce qui a pour effet de priver des citoyens de l UE de certaines prestations de S curit sociale auxquelles ils ont droit en vertu de la r glementation de l UE telles les allocations familiales child benefit le cr dit d imp t pour enfants child tax credit l allocation pour demandeur d emploi fond e sur les revenus jobseeker s allowance income based le cr dit de pension State pension credit ainsi que l allocation compl mentaire et de soutien l emploi li e aux revenus employment and support allowance income related 6 D lib ration du Comit sectoriel de la s curit sociale et de la sant n 13 051 du 7 mai 2013 http bit ly 1t6JttU 7 Dans le droit de l UE une directive a besoin pour tre applicable d une loi nationale de transposition Un r glement par contre est directement obligatoire et doit tre appliqu imm diatement et dans sa totalit 8 Neven J F Citoyens europ ens CPAS et expulsions le mode d emploi de l Office de trangers La Revue Nouvelle Avril Mai 2014 n 45 http bit ly rwcozwf 9 Decoux D La Belgique expulse des travailleurs europ ens et l id
195. st dire i A peu de ch meurs et budg taires cono 7 Z qu il y a suffisamment miques ou fiscales 1 20 d emplois pour tous sont accessibles au ci See PP PP PP PP SES on justifie ainsi les me toyen concern pour peu qu il ait le temps l envie et les moyens de le faire En effet ces in formations sont parfois noy es au milieu de ta bleaux ou de rapports d une longueur quasi bibliques Tour d ho rizon de ces donn es m connues Taux de ch mage Le taux de financiarisation mesure la part du profit non investi en du Pib comme la diff rence entre le taux de marge des entreprises et le taux d investissement Sources Commission europ enne 2007 Michel Husson Un pur capitalisme 2008 Ch 1 La hausse tendancielle du taux d exploitation p 7 disponible ici http www contretemps eu sites default files capur1 pdf Taux de financiarisation sures r pressives leur encontre 7 Mais la question qui nous int resse ici est la suivante combien co tent annuellement toutes ces personnes la collectivit Pour trouver la r ponse il suffit par exemple de se r f rer aux rapports ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE ch mage gt annuels de lOnem Pour l ann e 2013 le budget total de lOnem d penses s levait 12 085 milliards d eu HAUSSE PROPORTIONNELLE DES DIVIDENDES ET DES FRAIS SALARIAUX pour les entreprises non financi res belg
196. t avec un contrat temps plein Article 60 En un jour cette femme a perdu son travail son revenu et son droit de r sider en Belgique pour elle et pour ses enfants et cela en pleine ann e scolaire Une jeune artiste fran aise jug prometteuse avait re u une bourse de la F d ration Wallonie Bruxelles Elle a d retourner dans son pays frapp e par un d cret d expulsion et cela malgr le fait que l Onem avait lui m me reconnu que ses efforts de recherche taient plus que satisfaisants Christine 47 ans vit en Belgique depuis trente ans et cohabite avec un citoyen belge Elle a t expuls e car ses revenus et ceux de son partenaire d pendent de l assistance sociale Selon l Office des tran gers pour pouvoir rester en Belgique la dame aurait d justifier d un revenu stable Depuis septembre 2013 en effet le revenu d int gration n est plus suffisant pour Sur le plan politique parce que m me les analyses de la Commis sion europ enne ont prouv que les migrations ne constituent une me nace que pour l quilibre budg taire des pays d origine la population trang re apportant globalement aux caisses de l Etat plus que ce qu elle n en re oit 12 permettre le regroupement familial Un ordre de quitter le territoire a t galement notifi Silvia Guerra une musicienne italienne de 39 ans tablie Saint Gilles Bruxelles depuis 2010 avec son fils n en Franc
197. t en particulier gt Que toutes les mises l emploi qu il s agisse de stages de transi tion ou de contrats d insertion donnent lieu une r mun ration des jeunes ou des personnes concer n es conforme celle de la fonction exerc e dans l entreprise et dans le respect des bar mes appliqu s aux autres travailleurs gt Que la R gion utilise ses nouvelles comp tences r glementaires en mati re de stages de transition pour les assortir comme c tait le cas pour les stages d insertion en entreprise qui ont pr c d d une obligation d embauche l issue du stage pour une dur e quivalente au stage gt Que l engagement de stagiaires successifs par le m me employeur soit interdite afin d viter le remplace ment p renne de postes d emplois par des postes de stagiaires gt Qu une part beaucoup plus impor tante de la r mun ration soit mise charge de l employeur gt Que les futurs contrats d inser tion soient prioritairement affect s au secteur public et non marchand et que si ce type de contrats est accessible au secteur marchand la contribution de l employeur soit signi ficativement plus importante que pour les secteurs ayant une utilit sociale collective gt Que des limites soient mises au nombre de contrats d insertion dont peut b n ficier un employeur au regard de son nombre d emplois total gt Que les contrats d
198. t un revenu imposable avant d ductions lev et un total du bilan lev mais qui ne sont pas importantes en termes de valeur ajout e et d emploi Tout cela est dit tr s l gamment on en conviendra mais cela revient tout simplement dire que le gros du paquet des d duc tions n a que tr s peu d effet tangible sur le plan conomique Une autre tude 5 a d ailleurs conclu que si les int r ts notionnels ont permis aux soci t s non financi res d augmenter la part des fonds propres dans leur source de financement cela on tait tout de m me en droit de l attendre il wy a pas d effet clair en termes d investissements Nous ne sommes pas les seuls avoir des int r ts notionnels les Italiens nous ont suivis mais ils n ont pas fait exactement la m me chose ils ont li mit la mesure l accroissement des fonds propres et ils ont pris des me sures anti abus cibl es sur les mon DIFF RENTES MESURES dans le r cent rapport du Conseil sup rieur des Finances 2014 que nous venons de citer Parmi ceux ci se trouvent notamment la d duction pour revenus de brevets ou encore le Tax shelter refuge fiscal en faveur de laudio visuel Ces deux dispositions sont tout aussi critiquables L vasion fiscale internationale Il reste le probl me de l vasion fis cale internationale Les soci t s mul tinationales ont dans leurs mains un nombre significatif d instruments qu
199. taux de l imp t est plus lev en Belgique que dans les pays o sont situ s ses points de vente elle a tout int r t surfacturer par rapport aux prix du march elle r duit la base imposable en Belgique et laugmente l o le taux de l imp t est plus faible Il y a toutefois une norme suivre le prix doit tre gal au prix de pleine concurrence C est relativement fa cile appliquer pour contr ler le prix de facturation d un tonneau de bi re rempli bien s r mais d j plus d licat pour des services de mana gement ou des conseils en mar keting que peut rendre une soci t membre d un groupe multinational aux autres soci t s de ce groupe Notre deuxi me exemple est une va riante du premier Pour fabriquer le tonneau de bi re la soci t en Bel gique utilise un brevet le groupe multinational a videmment pris soin de breveter la recette du subtil ses amis En plus si a rapporte de s en m fier pourquoi s en priver Dans les trois exemples on manipule la fois le num rateur et le d no minateur des taux d impositions qui sont sur le graphique Cela signifie que tous les indicateurs pr sent s ci dessus peuvent sous estimer les cons quences de cette vasion fiscale Des mesures anti abus Le cas des avantages fiscaux internes est assez clair cest un choix poli tique de les maintenir ou de les d manteler Certains argumenteront que la concurr
200. tp www collectif alpha be IMG pdf Biblio alpha_en_prison 2 pdf 6 http www lavenir net article detail aspx articleid DMF20120418_00147557 7 http www arte tv sites fr leblogueur 2011 01 21 la volonte ferme dune prison douce Voir par ailleurs le documentaire de Bernard NICOLAS Prisons ouvertes un pas vers la r insertion disponible en vid o la demande http boutique arte tv fo875 prisons_ouvertes_un_pas_vers_reinsertion 8 Il y a videmment toujours une analyse du dossier du d tenu selon diff rents facteurs dangerosit risque de r cidive comportement aptitude au travail etc 9 Sireas Analyse des contraintes et situations rencontr es par des justiciables qui b n ficient d une mesure alternative d ex cution des peines 2004 p 5 http www sireas be publications analyser7 2004 pdf ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE ch mage ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE De Wever Michel un gouverne Dans une vision progressiste de la soci t ou simplement dans une vision qui respecterait les principes proclam s partout de lutte contre le ch mage de priorit l emploi on devrait pouvoir identifier trois grandes strates dans les politiques pour l emploi Felipe Van Keirsbilck Secr taire G n ral de la CNE Centrale nationale des employ s de la CSC n commen ant par la strate la plus en aval on aurait des politiques de tr
201. tre les chasses aux ch meurs et pour le changement des politiques et vu le r le de plus en plus important don n aux R gions en mati re d emploi suite la derni re r forme de l Etat le R seau Bruxellois de Collectifs de Ch meurs es RBCC a poursuivi son travail d interpellation du gouver nement bruxellois Fin septembre il crivait un courrier au ministre Pr sident et au ministre de l Emploi pour leur faire part de nos reven dications lire l encadr ci contre et pour conna tre leur position sur une s rie de sujets sur lesquels le gouvernement devra se prononcer Deux mois plus tard aucune r ponse ni m me accus de r ception n a t donn ces courriers Nous pouvons toutefois faire le point sur les r ponses indirectement re ues travers les d bats parlementaires qui se sont tenus Ce 15 octobre dans sa d claration de politique g n rale du gouvernement le ministre Pr sident Vervoort PS confirma et pr cisa devant le Parle ment les intentions expos es dans l accord de gouvernement 1 La garantie jeunes sera poursuivie et renforc e via la structuralisation des mesures et moyens le contrat d in sertion et les stages en entreprise seront deux priorit s mettre en uvre dans les prochains mois Nous allons d finir le cadre l gal du contrat d insertion et d terminer les indicateurs et l outil de suivi du dispositif ainsi qu identifier la program
202. treprises pour cr er des emplois et se d sint resse tota lement de la question Ce faisant ce gouvernement proclame hautement que le ch mage de masse n est pas un probl me pour lui Bravo pour ce demi aveu en attendant qu ils osent dire ce qu ils pensent in petto le ch mage c est la solution pour craser salaires et salari s Restent alors les politiques de trai tement social du ch mage Gu re besoin de commenter la liste sinistre des mesures Baisse des allocations de 65 Go en cas de ch mage temporaire Restriction des conditions d acc s aux allocations d insertion ch mage ch mage contre les crit res de l emploi convenable Encouragement de toutes les formes d emplois ultra pr caires qui chassent toujours le bon emploi par exemple possibilit pour les tu diants de travailler tous les jours de l ann e au lieu de l ancienne limi tation cinquante jours par an On suppose que cette mesure concerne davantage les enfants des ch meurs que ceux des patrons Ily a des politiques pr tendument au Service de l emploi qui Sont inutiles et nuisibles bas sur les tudes pour ceux qui n ont pas travaill assez longtemps de suite De plus la demande apr s avoir accompli le stage d insertion doit tre introduite avant 25 ans au lieu de 30 Projet de d gressivit plus rapide du niveau des allocations sauf pour ceux q
203. tribuent pas l effort d aust rit La parade du prin temps un v nement con u comme la Joyeuse rentr e Bruxelles en clin d oeil James Ensor constituera le point d orgue du mouvement Refaire la soci t Hart boven hard part d un ensemble de valeurs inclu sives et par cons quent cherche des moyens d ac tion alternatifs Il veut solidariser les citoyen mais galement soli dariser leurs organisa tions et associations En Belgique le secteur civil est assez unique Il existe des p les multiples comme les scouts et les jeu nesses Chiro les associa tions culturelles et spor tives en plus des syndicats et des associations des minorit s Toutes ces asso ciations ont une chose en commun elles contribuent ce que les gens se sentent renforc s Mais cela concerne les points plus im m diats du mouvement et de l action Nous visons aussi le long terme in siste Douibi Et l nous voulons stimu ler un grand d bat sur les fondements m mes de notre soci t Par exemple la proposition qu un gouvernement est lu d mocratiquement et qu il peut de ce fait dicter la destin e du pays cela traduit une vision assez r duite du concept de la d mocratie On peut aussi bien d fendre le point de vue que les syndicats avec leur tradition de consultation des membres et le degr d organisation des TON NS quelque chose de valeur la soci t Aujourd hui nous consid
204. trumentaliser ce cas dramatique l affaire Van Den Bleeken n est elle pas l occasion de relancer une large campagne de d nonciation de ce continent noir qui se loge au coeur de nos villes mais labri des regards derri re les murs des prisons Cette campagne nous la menons constamment C est le sens des rapports de l Observatoire International des Prisons dont la derni re dition est sortie voici un an Mais ce travail se fait de mani re b n vole avec les faibles moyens dont nous disposons Et il faut aussi re conna tre que dans le climat politique actuel de plus en plus s curitaire on a de tr s grosses difficult s tre entendus Ne nous faisons pas d illusions les d tenus tout le monde s en fout et plus encore des intern s surtout s il s agit de d linquants sexuels De plus je wai pas l impression que le nouveau gouvernement sera tr s favorable une politique alternative en la mati re Mais il y a quand m me une lueur d espoir la toute nouvelle loi sur l internement comporte des avanc es Certes on aurait aim obtenir la suppression pure et simple des annexes psychiatriques et voir confier la tu telle sur les tablissements de D fense sociale exclusi vement la Sant publique Mais enfin les choses vo luent Maintenant reste savoir comment ces projets positifs seront financ s le contexte actuel de coupes budg taires n incite gu re trop d optimisme O
205. u pas Certains ne ma trisent pas bien la langue mont pas les connaissances pour se d brouiller et subissent l entretien Tout fait mais ils sont cens s pou voir se faire aider Enfin a d pend j ai appris que certains bureaux refusent la pr sence des syndicats durant l entretien alors que la loi le pr voit Cela dit apr s dix ans ils sa vent qu ils doivent s inscrire dans des agences d int rim avoir des r ponses tuer que l objectif est vraiment de ratisser les ch meurs d en liminer un maximum Vos sup rieurs vous disent combien de r ponses n gatives il faut comp tabiliser Lors des r unions Bruxelles les responsables voient les r sultats de chacun et font les moyennes Les consignes ne viennent pas officielle ment du bureau central de Bruxelles mais les chiffres des diff rentes r gions sont compar s avec des pres sions de fait des bureaux r gionaux les uns sur les autres Les respon sables reviennent ensuite avec leurs interpr tations des r unions Dans les faits il faut au moins 6o de n gatifs Dans ce syst me l objectivit est impossible J ai en t te l exemple d un jeune habitant seul dans un appartement cher 60o euros pour art des controleurs estiment que leur travail est norma et que les chomeurs sont des des offres des candidatures spon tan es Au d but les ch meurs n y croyaient simplement pas Ils taient chefs de famille pa
206. ucun contr le ne puissent avoir lieu Pour le mouvement syn dical la r ponse est non il est l gi time et inscrit dans la philosophie de l assurance ch mage que celle ou ce lui qui refuse un emploi convenable en subisse les cons quences Encore faut il comprendre convenable au sens fort pas celui affaibli par le gou vernement Di Rupo et r duit n ant par De Wever Michel Quelles politiques au service de l emploi Si on remonte des cons quences vers les causes une seconde strate des politiques pour l emploi de vrait consister en la cr ation d em plois suppl mentaires par les trois grandes voies classiques 1 La cr ation d emplois dans tous les secteurs via la r duction collective du temps de travail RDTT sans perte de salaire qui peut largement tre fi nanc e solidairement 2 La cr ation d emplois utiles dans les secteurs publics et non mar chands et notamment dans la transi tion cologique 3 La cr ation de possibilit de retrait digne du march du travail de fa on d finitive pr pension indemnit ou provisoire pauses partielles ou to tales dans la carri re ce qui suppose un compl ment de revenu et une as similation de ces p riodes aux ann es travaill es Par contraste il y a des politiques qui se disent au service de l emploi et qui s av rent profond ment inu tiles et nuisibles ce sont celles qui choisissant la voie d
207. ues Quand les communes seront ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE Les communes vont devoir adapter leur comptabilit aux nouvelles normes comptables europ ennes Sous des appa rences purement techniques les enjeux sont normes Et les cons quences dramatiques pour les finances communales Jean Flinker Attac Bruxelles e mercredi 1 octobre 2014 la Belgique s est r veill e avec le mal au cr ne en une nuit le mon tant de la dette a t r valu la hausse pour atteindre 26 milliards d euros Pas moins En cause La nouvelle mani re de param trer l endettement public de chaque Etat une exigence euro p enne laquelle les pays membres de l Union sont oblig s de se sou mettre depuis cette ann e L envol de la dette belge 104 5 du PIB s explique ainsi par la requalifi cation d un certain nombre de d penses Passent d sormais dans le param tre public les logements sociaux et les partenariats public priv essentiellement destin s fi nancer des b timents scolaires et des infrastructures de transports On s en doute ce transfert de d penses co tera tr s cher au moins un milliard par an en charge d int r t une somme qui s ajoutera aux 11 milliards que le gouvernement MR N VA s est engag trouver en faisant payer la population au prix de nouveaux sacrifices Hier le Trait de Maastricht imposait d j une norme draconien
208. ui prestent le service la communaut Durcissement des contr les inten sifs jusqu la consommation d eau des ch meurs Nouvelles attaques envisag es Une soci t parano aque Pour conclure il faudrait pointer une chose qui traverse tout l accord du gouvernement qui n a pas n ces sairement toujours un lien vident avec l emploi et le ch mage mais qui conditionne lourdement le regard sur les ch meurs et la place qu on leur donne C est la parano a Cet accord du gouvernement est aliment par la peur encourage la peur de tous contre tous Jusqu r enfermer les enfants sans papiers jusqu pro mettre l arm e dans la rue jusqu faire de la radicalisation de cer taines jeunes on suppose qu il ne s agit pas d Alexander De Croo le pro bl me num ro un a semble n avoir que peu de lien avec l emploi mais c est une mauvaise nouvelle pour les ch meurs Une soci t construite sur la peur de l autre et bient t sur la haine de l autre sera terriblement dure avec ceux qui iront grossir les rangs de l arm e de r serve des ch meurs et des pr caires La r ussite au del des esp rances syndicales du programme de r sis tance montre que le gouvernement anti social et anti conomique pr sid par Charles Michel et dirig par Bart De Wever est loin d avoir gagn la partie Dans cette r sistance sou haitons que la lutte contre le ch
209. ulaire d application de AR indique que le SPP contr lera lors de l inspection des dossiers que cette obligation est des usagers sont accuses de fraude en 8 bien respect e La d tection des fraudes par l change d informations avec des services et ou organisations 16 7 du total est inqui tante Le rapport d enqu te ne dit rien sur le type d associations et de services concern s ni sur la mani re dont la collaboration s tablit La police est certainement au nombre de ces services mais n est sans doute pas la seule Forts de ces r sul tats encourageants les CPAS souhai tent tendre encore cette fructueuse collaboration Les associations qui travaillent en partenariat avec les CPAS par exemple au sein des relais sociaux doivent d s lors redoubler de vigilance afin que ce partenariat ne serve pas alimenter la r pression l gard des usagers Quant la d lation sinistre pratique en voie d expansion elle est la source de pas moins de 11 7 des cas de fraudes d tect s Une tendance peu rassurante elle aussi vu leur bon rendement les CPAS pourraient tre tent s d encourager ces proc d s qui rappellent pourtant les pages plus sombres de notre Histoire Parmi les autres moyens de lutte contre la fraude sociale figure la consultation par certains CPAS des r seaux sociaux utilis s par leurs usagers euros Des montants derisoires au regard de la fraude
210. ur la classe politique qui est en cela relay e par les mass m dias de d noncer les ch meurs et d individualiser le probl me plut t que d admettre l existence de pro Le probl me du chomage de masse est avant tout un choix politique bl mes structurels qui g r s tels qu ils le sont minent peu peu les fondements de l Etat social S il y a une chose retenir cest que le probl me du ch mage de masse est avant tout un choix politique les priorit s telles qu elles sont fix es l agenda politique ne sont pas de r duire le taux de ch mage mais bien de g rer le flux des ch meurs Nuance capitale puisque ce faisant on favorise toujours plus une classe de poss dants les actionnaires au d triment des masses salariales de l emploi et des conditions de travail Pour justifier cela cest toujours la m me rengaine comp titivit ou pour le dire de mani re moins hypo crite loi d airain des salaires Tant qu un vaste d bat public de fond n aura pas lieu et que ces chiffres ne seront pas m diatis s comme ils devraient l tre les pr ju g s sur les ch meurs et les fantasmes populaires autour du co t qu ils re pr sentent auront encore de beaux jours devant eux O 1 Pour les diff rentes d finitions du ch mage voir http www plan be admin uploaded 200907140958500 ppo29 fr pdf 2 Derniers chiffres disponibles Voir http statbel foov be fr statistiques c
211. urs ses permettre aux ch meurs exclus d acc der aux nouveaux pris contact avec la personne de Bruxelles Formation qui participait aux valuations mais quand je lui ai expliqu la situation elle a pris parti pour ma cheffe J ai tr s vite repris le travail Lors de la derni re valuation ils ont constat que j tais d motiv e force d avoir t insult e par la cheffe force de travailler pour rien La nouvelle stagiaire a commenc travailler peu pr s 15 jours avant que j aie termin Contrats emplois d insertion que la R gion s est engag e cr er et leur maintenir l acc s aux disposi ch mage ALE Ils se sont heurt s une fin de non recevoir du ministre de l Emploi En effet apr s avoir indiqu qu il ne tifs d aide l emploi ACTIVA ACS Ma cheffe m a dit que je co tais trop d argent la soci t et que c est pour cela qu ils ne me reprenaient pas au terme de mon stage On fait un stage de six mois on se donne fond et pour finir on n a plus rien Les entre prises devraient faire un effort de leur c t C amp A est une grande entreprise NDLR elle emploie 35 000 collabora teurs dans le monde ils pourraient pu faire une d marche pour me trouver un emploi dans la soci t Mais leur souci c est largent Le reste ils s en foutent Dans ces valuations avez vous pu donner votre point de vue sur le stage Quand j ai d
212. urser une norme partie J ai t exploit e Ce n est mas normal on moque de nous Les autres stagiaires qui travaillaient dans l entreprise ont galement arr t avant la fin de leur stage Sauf l une d entre elles mais qui Euroclean n a finalement pas donn de contrat en lui disant que son profilne convenait pas Ily avait beaucoup d autres stagiaires en entreprise au sein d Euroclean On a commenc une bonne dizaine mais presque tout le monde est parti consid rant que c tait de l arnaque O ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE ch mage ENSEMBLE N 85 D CEMBRE 2014 WWW ENSEMBLE BE R gion bruxelloise un sommet social prometteur Le premier sommet social extraordinaire de la l gislature r gionale a r cemment r uni Bruxelles les syndicats les patrons et les ministres bruxellois Ce nouveau chantier ouvert la concertation sociale est prometteur Mais il reste d importants points critiques r gler Philippe Van Muylder Secr taire g n ral FGTB Bruxelles ans son accord de majorit le nouveau gouvernement bruxellois PS FDF CDH Open VLD S PA et CD amp V a r affirm la n cessit d une concertation so ciale forte reposant sur un dialogue constant entre interlocuteurs sociaux et gouvernement Rudi Vervoort le ministre pr sident s tait engag r unir les interlocuteurs sociaux pour d battre de la feui
213. uti lise une adresse fictive afin de pr tendre des prestations sociales auxquelles il ne peut pas pr tendre ils peuvent de mander les donn es de consommation d eau d lectricit et de gaz aux soci t s de distribution et aux gestionnaires de r seau de distribution Ces donn es de consommation peuvent tre utilis es comme indication suppl mentaire afin de d montrer qu il s agit d une adresse fictive Individualiser les droits Le gouvernement MR N VA envisage d aller plus loin en syst matisant la v rification de fa on proactive donc plus seulement dans le cadre d une enqu te lanc e sur la base d autres l ments Une telle intrusion dans la vie priv e ferait hurler si elle concernait la traque contre la fraude fiscale En outre elle cherche prin cipalement d nicher les situations de fausse d claration de la situation de m nage et vise donc essentiel lement les cohabitants qui ont une adresse leur permettant de b n ficier d une allocation au taux isol Cette fraude constitue aussi la majo rit des sanctions administratives prises par l Onem Nous continuons de rappeler que la seule mani re juste de r gler cette question est d individualiser les droits en s curit sociale dans le respect de la logique Yves Martens CSCE d assurance une cotisation pleine donne droit une prestation pleine l heure o se loger devient de plus en plus difficile ce se
214. ux cabinets les travaux d la boration d un nouveau Plan vont r el lement d buter en d but 2015 Ainsi comme l objectif du Plan est d labo rer une vision structurelle et long terme il nous est apparu n cessaire de ne pas pr cipiter la proc dure de concertation qui pr c de son impl mentation En particulier quels sont vos objectifs en mati re de lutte contre le sans abrisme et comment comptez vous les atteindre Il faut tre plus ambitieux et viser des politiques de forte r duction des personnes vivant en rue voire d radication du probl me Certains trouveront qu il s agit d une ambition na ve car nous sommes confron t s une probl matique chronique Pourtant si l on regarde au del de nos fronti res des exemples encou rageants existent des villes comme Berlin ou Amsterdam m nent et ont men des politiques efficaces et visent l objectif z ro sans abri Des programmes qui fonctionnent comme par exemple Housing first nous montrent que l acc s au loge ment est possible aussi pour ces ca t cories d individus jug s tradition nellement comme d finitivement irr cup rables Une d l gation bruxelloise revient tout juste de Montr al et a visit les programmes structurels mis en place dans cette ville Des programmes similaires vont tre financ s Bruxelles d s 2075 et renforc s de mani re constante sur le long terme Y a t il pour les Bruxellois
215. visibles et les plus appr ciables individuelle ment Pr s de 13 millions de citoyens travailleurs et non exercent ce droit et vivent aujourd hui dans un autre pays de l UE es Aucun pays n chappe ce ph no m ne Le nombre de citoyens belges vivant l tranger par exemple est pass d un peu moins de 300 000 plus de 380 000 en dix ans 25 selon les chiffres des Affaires tran g res En croisant ces chiffres avec les statistiques de l Onu et des pays de destination le nombre de Belges vivants r guli rement l tranger peut tre estim plus de 500 000 Que chacun rentre dans son pays D autres expulsions d autres rejets nous indignent et nous mobilisent Le terme expulsion associ au ME edle bertrand carloonbase com europe destin d un citoyen europ en nous fait brutalement peur C est quelque chose de terriblement proche qui pourrait arriver chacun d entre nous celles et ceux qui ont d j exerc leur droit de se d placer libre ment dans l espace europ en qui sont sur le point de le faire ou qui ont un enfant qui certainement le fera en tant qu tudiant pr caire ch meur travailleur retrait ou tout simplement motiv par le d sir d al ler exploiter celles qui jusqu hier taient les possibilit s que la citoyen net europ enne semblait offrir O 1 Article original en italien paru dans la revue Ra
216. x Deux enfants arr t s alors qu ils se rendaient dans une cole o ils sont scolaris s depuis cinq ans dans un Etat qui ne cesse de reconna tre que les proc dures d asile sont trop longues et de nous annoncer qu il les Z RO CA CACHE SON VRAI NOM LA TOLERANCE L INTOLERANCE acc l re c est au del de l inhumanit de la chose un v ritable aveu d incomp tence On me dira que je ne sais rien de l affaire que peut tre cette famille n avait pas en tam de proc dure d asile que sais je en core et on aura raison vu le peu de cas qui est fait de cette ni me normit de notre pays Mais j en sais assez pour dire que j en ai assez D j maintes fois condamn par la Justice europ enne pour avoir enferm des en fants notre pays s appr te cr er dans les centres ferm s des places pour les enfants Les rues bruxelloises grouillent de familles la rue Elles vivent parfois dans des d po toirs sans eau sans lectricit sans chauf fage sans aucune autre ressource que la g n rosit citoyenne et certaines d entre elles conduisent chaque matin leurs enfants l cole Demain des milliers de gens seront exclus du ch mage Ils sont d j des centaines avoir un toit mais pas d eau chaude pas de chauffage parfois pas de sanitaires Cer tains d entre eux rejoindront bient t C est s r le nombre d j croissant de SDF qui errent d

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